Vous êtes sur la page 1sur 15

L’intégration fiscale

. Consolidation des résultats fiscaux des sociétés membres du groupe = résultat


d’ensemble imposé au nom de la mère qui paie (et refacture à ses filiales intégrées)
l’impôt sur les sociétés dû par le groupe intégré fiscalement
Intérêt : compenser les bénéfices et les déficits, utiliser les crédits d’impôt non
imputables, réduire la quote part de frais et charges sur dividendes, biens et
prestations à prix coutant, gestion des déficits
Inconvénients : perte du taux réduit d’imposition à 15% au niveau des filiales, CA
groupe pour déterminer le taux d’imposition et les contributions supplémentaires,
cumul des charges financières pour l’application de la directive ATAD, capacité de
report des charges financières non admises en déduction ou capacité de déduction
non employée antérieurement à l’entrée dans le groupe ne pourront être utilisées
qu’à la sorite du groupe, le plafonnement des déficits imputables (1 M +50% de la
fraction du bénéfice excédant 1 M)
•Les sociétés doivent être soumises à l’impôt sur les sociétés et
imposables en France,
•Les sociétés intégrées doivent ouvrir et clore leurs exercices,
d’une durée de 12 mois, aux mêmes dates. Toutefois, à tout
moment au cours de la période de 5 ans, la durée des exercices
peut être modifiée, une fois, pour être inférieure ou supérieure
à 12 mois,
Conditions •Le capital social de la société tête de groupe ne doit pas être
détenu à 95 % ou plus, directement, par une autre société ayant
son siège social en France et passible de l’IS.
La société tête de groupe doit détenir au moins directement ou
avec l’ensemble de ses filiales ou sous filiales 95 % au moins
du capital social, Le périmètre de l’intégration fiscal peut être
révisé chaque année. La décision doit être notifiée à
l’administration au plus tard dans le délai de dépôt de la
déclaration de résultats de l’exercice précédent.
M M

96% 95% 98%


Société
F1 F1 belge
Périmètre
98% 12%
Établisse
10%
F2 ment
stable en
France
75%

F2
M étrangère
Pays Bas

95%

Groupe F
horizontal Italie

100% 100% 98%

FM F2 F3
France France France

100%

F4
France
Résultat
Somme des résultats individuels + retraitements des
d’ensemble doubles impositions, doubles déductions et
neutralisation des cessions d’immobilisations.
Quote part de frais et charges sur dividendes: 1% au lieu de 5%. Les
produits de participation n’ouvrant pas droit au régime mère filiale
peuvent être retranchés pour 99% du résultat d’ensemble
Attention : Quote part de frais et charges de 12% sur les plus values
LT sur cessions de titres de participation n’est plus neutralisée
Cession d’immobilisations intragroupe : neutralisée
Réintégration des provisions pour créances douteuses intragroupes
et des risques intra groupe et déduction des mêmes reprises
ultérieures
Réintégration du supplément d’amortissement de la cessionnaire à
hauteur des plus values neutralisées
Retraitements Possibilité de facturer des livraisons de biens et prestations de
service à prix coutant
Amendement Charasse : réintégration d’une quote-part des
charges financières du groupe si une filiale est intégrée après avoir
été acquise auprès d’actionnaire(s) qui contrôle(nt) le groupe).
Charges financières : l’EBITDA est calculé au niveau du groupe :
résultat fiscal groupe + charges financières nettes groupe +
amortissements déduits groupe + provisions groupe non
neutralisées + gains soumis au taux de 10%,15%,19%,25% non
neutralisés
Une société a réalisé, au cours de l'année N, deux
cessions portant sur des titres de participation acquis en
N - 4.
Plus value sur
Cas n° 1 : la société X a dégagé, à l'occasion de la
cession de première cession, une plus-value de 100 K€, à l'occasion
titres de de la deuxième cession, une moins-value de 400 K€.
Moins value à LT de 300 K€ : une quote part de 12% x
participation 100 K€ doit être réintégrée

Cas n° 2 : la plus value réalisé au cours de la 1ère cession


une plus value de 700 K€ et une moins-value réalisée au
cours de la 2ème cession de 600 K€.
Plus-value à LT de 100 K€ : une quote part de 12% x 700
K doit être réintégrée

.
Cession début N d’une immobilisation amortissable à une
autre société membre du groupe
VNC chez la cédante = 400
Prix de vente = 720 amortissable sur 6 ans chez la
cessionnaire
Plus value neutralisée = 720 – 400 = 320
Amortissement comptable N = 720/6 ans = 120
A réintégrer en N(320/6 = 53,33)
Amortissement N déduit chez la cessionnaire = 120 – 53,33
= 66,67
En N + 2 : la cessionnaire sort du groupe : plus value à
réintégrer au résultat d’ensemble au 31/12/N+2
A réintégrer = 320 – (2 x 53,33) = 213,34
Amendement
Charasse : 100%

charges 96% M
financières non
déduites : le coût F1 96%

réel de la 98% F1
participation acquise
auprès de l'actionnaire qui détient F2
le contrôle et le montant moyen de 98%
l'endettement de l'ensemble des
sociétés du groupe
pendant 9 ans. F2
• La fraction des charges financières rapportée au résultat
d'ensemble est fixée forfaitairement en fonction du rapport
qui existe entre le coût réel de la participation acquise
auprès de l'actionnaire qui détient le contrôle et le
montant moyen de l'endettement de l'ensemble des
sociétés du groupe.
Le prix d'acquisition qui sert de base au calcul de la
réintégration est diminué du montant des fonds apportés à
la société cessionnaire lors d'une augmentation de capital
Amendement si celle-ci est réalisée en même temps que l'acquisition des
titres.
Charasse La période de réintégration est indépendante de la durée
des emprunts effectivement souscrits pour l'acquisition des
titres concernés. Elle est fixée forfaitairement à neuf ans
(quinze ans pour les acquisitions réalisées au cours d'un
exercice ouvert avant le 1er janvier 2007). La réintégration
s'interrompt toutefois en cas de changement d'actionnaires
majoritaires de la société qui détient les titres de la société
cible.
• Une société déjà intégrée F1 acquiert le 1er mars
2020 les titres de la société X auprès de la société
A, qui contrôle le groupe. Les exercices du groupe
sont arrêtés le 30 juin.
La société X peut adresser jusqu'au 30 septembre
2020 à la société mère son accord pour être
comprise dans le périmètre d'intégration au titre
Amendement de l'exercice 1er juillet 2020-30 juin 2021. Cette
intégration entraîne une réintégration des
Charasse charges financières pour la première fois au titre
de l'exercice 1er juillet 2019-30 juin 2020. La
décision d'entrée dans le groupe de la filiale
devra donc être prise dès l'arrêté des comptes de
cet exercice. À défaut d'intégration de la société X
dès l'exercice 2020-2021, les charges financières
supportées au titre de l'exercice 2019-2020 sont
déductibles en totalité.
• Une société A, mère intégrante, achète à M. X, qui la contrôle, les titres d'une société B, qui
entre dans le groupe dès l'exercice suivant son acquisition.
Cette acquisition est réalisée au prix de 100 000 €.
Une société non membre du groupe souscrit à une augmentation de capital en numéraire
de A à hauteur de 40 000 € dans les deux mois suivant l'acquisition (A satisfait toujours les
conditions pour être tête de groupe).
Dans le groupe, seule la société A est endettée. Au titre de l'année d'acquisition, le montant
des dettes est stable pour les six premiers mois, soit 15 000 € ; un emprunt de 180 000 € est
souscrit au 1er juillet, le montant des dettes est stable jusqu'au 31 décembre.
Le montant total des charges financières supportées par le groupe au titre de l'exercice
s'élève à 10 000 €.
L'acquisition réalisée par A entre dans le champ d'application du dispositif de réintégration
Amendement des charges financières.
Dès lors que la société B entre dans le groupe au titre de l'exercice suivant l'acquisition, la

Charasse réintégration prend effet dès l'exercice d'acquisition.


La réintégration des charges financières se calcule selon le rapport suivant.
a. Numérateur du rapport
L'augmentation de capital de la société cessionnaire souscrite par une personne non
membre du groupe peut venir en déduction du prix d'acquisition. Par conséquent, le
numérateur du rapport est égal à 100 000 - 40 000 = 60 000 €.
b. Dénominateur du rapport
Le montant moyen des dettes de A est déterminé de la façon suivante :
[(15 000 × 6) + (180 000 + 15 000) × 6] / 12 = 105 000 €.
La société A étant seule endettée, c'est ce montant qu'il convient de retenir au
dénominateur.
La réintégration à laquelle devra procéder la société A dans le résultat d'ensemble au titre
de l'exercice d'acquisition des titres s'élève donc à :
10 000 × 60 000 / 105 000 = 5 714 €.
• Soit un groupe constitué des sociétés M, mère intégrante, et de F1, F2 et F3. F1 acquiert le 1 er juin 2019
auprès de la société X, qui contrôle M, les titres de la société Y pour un prix de 200 000 €. Y entre dans
le périmètre d'intégration à compter de l'exercice 2020.
M souscrit à une augmentation de capital de F1 dans le mois suivant l'acquisition des titres pour un
montant de 50 000 €.
L'endettement du groupe au cours de l'exercice 2019 se présente de la manière suivante :
- endettement de M, constant au cours de l'exercice : 150 000 € ;

• - endettement de F3 du 1er janvier au 30 juin : 20 000 € ; du 1 er juillet au 31 décembre : 120 000 €.


L'endettement supplémentaire de 100 000 € résulte, à hauteur de 75 000 €, d'un emprunt souscrit auprès
de F2 et, à hauteur de 25 000 €, d'un emprunt souscrit auprès d'un établissement bancaire extérieur au
groupe.

Amendement • Le montant total des charges financières supportées au cours de l'exercice s'élève à 15 000 €.
L'acquisition réalisée par F1 entraîne la limitation des charges financières du groupe. Dès lors que la
Charasse société Y entre dans le groupe au titre de l'exercice suivant l'acquisition, la réintégration prend effet dès
l'exercice 2019.
La réintégration des charges financières se calcule selon le rapport suivant.
a. Numérateur du rapport
Il convient d'imputer sur le prix d'acquisition des titres le montant de l'augmentation de capital de la
société cessionnaire, sous déduction de l'accroissement de l'endettement externe du groupe intervenu du
fait de l'emprunt souscrit par F3. Le numérateur du rapport s'établit par conséquent à :
200 000 - (50 000 − 25 000) = 175 000 €.
b. Dénominateur du rapport
Le montant moyen des dettes du groupe est déterminé dans les conditions suivantes.
- endettement de M : 150 000 € ;

• - endettement de F3 : [(20 000 × 6) + (120 000 × 6)] / 12 = 70 000 €.

• L'endettement moyen à retenir au dénominateur s'élève donc à 220 000 €.


Le montant des charges financières à réintégrer au résultat de l'exercice 2019 s'élève donc à :
Les déficits antérieurs à la formation du groupe ne peuvent être déduits du résultat
d’ensemble. Ils sont uniquement imputables sur les propres bénéfices de la société à l’origine
des déficits, le bénéfice d’imputation étant diminué des plus values des cessions intragroupes
neutralisées, des profits liés aux abandons de créance déductibles chez la société qui les a
consentis, augmenté des moins values neutralisées

Les déficits constatés pendant l’intégration appartiennent à la société mère, les filiales ne
peuvent plus utiliser les déficits qu’elles ont transférés à la mère. En revanche dans le cadre
de la convention d’intégration, elles peuvent obtenir un dédommagement. En cas de
procédure collective (sauvegarde, redressement, liquidation), les déficits subis pendant

Imputation l’intégration peuvent sous conditions, être réalloués à la filiale sortante.

des déficits En principe, lorsque cette société mère entre dans un nouveau groupe, les déficits d'ensemble
de l'ancien groupe ne sont pas imputables sur le résultat d'ensemble du nouveau groupe.
Un régime d'imputation sur une base élargie peut s'appliquer sous certaines conditions,
lorsque la société mère est acquise à 95%, absorbée ou scindée. Le transfert des déficits
provenant de l'ancienne société mère ou des sociétés membres de l'ancien groupe (qui font
également partie du nouveau groupe) est alors possible sur agrément.
La loi de finances pour 2021 a étendu le mécanisme du régime d'imputation sur une base
élargie aux déficits d'ensemble de l'ancien groupe. Ces déficits peuvent provenir de
sociétés membres de l'ancien groupe (et non de la seule société mère) qui ont été absorbées ou
scindées au profit d'autres sociétés membres de cet ancien groupe avant sa cessation.
L'agrément est également étendu au transfert des déficits et charges financières qui
proviennent de sociétés absorbées ou scindées dans l'ancien groupe.
Le changement d’activité des sociétés membres n’impacte pas la faculté de report des déficits.
Le déficit d'ensemble existant, le cas échéant, à la
clôture de l'exercice au cours duquel le capital de la
société est acquis pour 95 % au moins est alloué à
Imputation des celle-ci en application des dispositions de l' article 223
déficits: S du CGI (BOI-IS-GPE-40-20-20-I-D).

acquisition de Dans cette situation, le 5 de l'article 223 I du


CGI prévoit que le déficit qui ne peut, être imputé sur
95% du capital les bénéfices propres de la société titulaire de ce
de la société déficit (en l'occurrence, la société mère de l'ancien
groupe), soit en tout ou partie, imputé sur les
mère : bénéfices des sociétés du groupe dissous qui font
base élargie partie du nouveau groupe et prises en compte pour
l'application du dispositif d'imputation sur une base
élargie

Vous aimerez peut-être aussi