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Amina TOUZANI
Doctorante en Gestion
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Agdal-Rabat
Université Mohamed V –Rabat
Email : Amina_touzani@yahoo.fr
Soumia ERRAISSE
Doctorante en Economie appliquée
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales- Salé
Université Mohamed V –Rabat
Email : soumia.erraisse@gmail.com
Résumé
Cet article se propose d’étudier et d’analyser l’impact de la fiscalité sur l’investissement touristique. En
effet, malgré les efforts entrepris par l’Etat marocain pour améliorer le climat des affaires et l’attractivité
de l’investissement privé dans le secteur du tourisme, le poids de la fiscalité sur la rentabilité des
investissements demeure important. Aujourd’hui, la croissance économique d’un pays est intimement
corrélée à la compétitivité (dont le coût constitue une composante importante) de ses entreprises.
L’entreprise qui constate que ses coûts, dont la charge fiscale, sont plus élevés que la concurrence risque
de délocaliser sa production à l’étranger ou de voir diminuer sa part de marché. Le présent article propose
une analyse d’impact de l’introduction d’une mesure fiscale avantageuse sur la charge fiscale des
structures hôtelières, sur leur rentabilité et, par ricochet, sur l’investissement touristique et la croissance
économique.
Mots clés : Investissement touristique, charge fiscale, croissance économique, compétitivité, rentabilité.
Abstract
The purpose of this article is to study and analyze the impact of taxes on investment in the tourism
industry. The Moroccan government carried out several reforms to improve the business climate and
encourage private investment. Among the different measures that were set up was taxes reduction. The
correlation between economic growth of a nation and the competitiveness of its companies is obvious.
One way to boost the companies’ competitive edge is to help them improve their margins by reducing the
taxes burden. Companies’ considering that their tax expenses are high either will consider transferring
their activities elsewhere or will endure a shrinking market share. The present article analyze the
introduction impact of advantageous tax measure on the tax burden of hospitality structures and thus on
investment in tourism industry and hence on the economic growth.
Keywords: Tourism investment, tax burden, economic growth, competitiveness, profitability.
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INTRODUCTION
L’investissement, sous toutes ses formes, joue inéluctablement un rôle déterminant pour
atteindre le sacro-saint objectif de croissance économique, il agit d’une part du côté de l’offre en
renouvelant, améliorant ou augmentant les capacités et d’autre part du côté de la demande en
distribuant des revenus. Au cours de la dernière décennie, plusieurs mesures ont été prises au
Maroc pour améliorer le climat des affaires et inciter ainsi les entreprises à investir. L’impact est
notable dans bien des domaines, mais reste encore insuffisant.
Le secteur du tourisme, à l’instar des autres secteurs, bénéficie de la charte commune destinée à
faciliter l’entrée des investissements (foncier à prix réduit, avantages fiscaux, subventions
d’investissement, etc.), mais des efforts, souvent liés à la pérennité des investissements, restent
encore à fournir. En effet, les mécanismes proposés actuellement sont généralement limités à la
phase acquisition du foncier / développement, et ne permettent pas de canaliser l’investissement
vers le secteur et concurrencer les destinations phares du tourisme. Or, l’exploitation des
structures touristiques en zones émergentes nécessite des mesures incitatives adaptées à la
performance de la destination ou à la catégorie de l’investissement touristique.
La première et principale composante de la finance pouvant affecter la rentabilité reste de loin la
fiscalité. L’étude du contexte et du système fiscal touristique au Maroc révèle que malgré une
politique de réforme du secteur, l’Etat marocain n’a pas encore atteint pleinement les objectifs
escomptés. Aussi, les projets touristiques programmés dans le cadre de la vision touristique 2020
semblent être prometteurs et nourrissent tous les espoirs en termes de création d’emploi, de
valeur ajoutée, etc. Il est temps d’apporter un nouveau souffle au secteur en introduisant une
réforme fiscale profonde qui intègrerait une logique de croissance économique. Il y a lieu de
s’inspirer des pays références en matière d’investissement touristique pour positionner le Maroc
parmi les plus attractifs en termes d’investissement.
Cet article essaiera de montrer dans un premier lieu qu’un lien étroit existe entre une fiscalité
avantageuse et l’attrait à l’investissement dans un projet touristique et, dans un deuxième lieu,
comme ouverture, une proposition d’incitation à étudier.
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d'imposition, etc.), et le second axe qui contient les exceptions qui représenteront l'intervention
de l'Etat visant à réguler le développement économique et social. La pression fiscale définit le
poids relatif d'un impôt ou d'un ensemble d’impôts dans une économie donnée. Elle concerne,
d’une part, le niveau macroéconomique en exprimant le poids des impôts en pourcentage du
Produit Intérieur Brut pour mesurer l'emprise de l'État sur les contribuables et , d’autre part, le
niveau micro-économique en mesurant la pression fiscale sur les entreprises : la somme totale
des impôts sur le bénéfice qu'elles paient est mise en rapport à la somme totale de leurs bénéfices
, on parle de charge fiscale. Ces mesures permettent des comparaisons globales sur l'emprise de
la fiscalité sur l'économie.
1
Rapport du comité technique de la fiscalité des entreprises, Canada, p.26.
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prise de décision économique. Dans une économie de marché, les prix et les bénéfices ont un
effet de signal qui indique aux entreprises comment utiliser les facteurs de production.
Un régime fiscal qui ne fausse pas les prix relatifs ni les rendements des investissements
contribuera généralement à une utilisation plus productive des facteurs de production existants
(capital et travail), améliorant ainsi les perspectives de croissance économique.
Exemple : Considérons deux pays X et Y, X étant plus productif que Y mais affichant une
imposition plus lourde. Un investissement de 100 dans le pays X procure un bénéfice avant
impôt de 20 taxé à 50 % : le bénéfice après impôt est de 10. Le même investissement rapporte 15
avant impôt dans le pays Y taxé à 20 %, ce qui donne un bénéfice net de 12. L’entreprise
maximise son profit en investissant dans Y, alors que l’investissement Y est moins productif. Il y
a perte d’efficience économique. La perte d’efficience économique est un argument majeur
contre certaines formes de concurrence fiscale.
• Investissement en biens et en services de capital
La croissance économique dépend des investissements que les entreprises consacrent aux
machines, aux bâtiments et aux autres biens et services de capital qui accroissent leur capacité
d’embaucher les travailleurs ainsi que de produire des biens. Le régime fiscal réduit la croissance
économique s’il dissuade les entreprises d’investir dans des ressources en capital qui permettront
de produire des biens et des services.
Par ailleurs, et selon le modèle théorique de la courbe de Laffer2, l’accroissement des taux
d'imposition augmente les ressources fiscaux jusqu’à un certain seuil. Au-delà de ce niveau,
variable selon les économies, les revenus fiscaux diminuent. A cet effet, l’imposition exerce un
effet décourageant sur les contribuables et, en conséquence, le revenu global et la base
d'imposition se réduisent causant ainsi le ralentissement de l’investissement et des gains de
productivité et, par ricochet la stagnation de l’économie et l’inflation3.
2
Arthur Betz Laffer, né le 14 août 1940, est un économiste libéral américain et chef de file de l'école de l'offre ("supply side"). Il est diplômé en
Sciences Economique de l'université de Munich, il est aussi diplômé de l'université de Stanford où il obtient son doctorat de Sciences
Economiques en 1972.
3
Georges Dumas, Politique fiscale : le naufrage, édition : Le harmattan, 2007, p.50.
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les niveaux d’imposition en vigueur à l’étranger, il doit toutefois offrir un régime fiscal optimal
du point de vue économique, qui prend en considération l’avantage comparatif du pays. En effet,
une économie sera fiscalement compétitive lorsque la structure de sa fiscalité lui confère un
avantage en termes de coûts de production (via les prix, la qualité des facteurs, l’allocation des
ressources) ou un avantage en termes d’attractivité des facteurs.
Il faut donc accepter le fait que dans certains secteurs d’un pays donné, les entreprises auront des
coûts de production plus élevés que leurs concurrents étrangers et de ce fait, essaieront de
compenser ces coûts par des avantages fiscaux ou des subventions directes.
Par ailleurs, Il n’existe pas de mesure simple de la compétitivité fiscale d’une économie. La
pression fiscale et la structure des assiettes varient fortement d’une économie à l’autre.
Néanmoins, l’intensité de la fiscalité est généralement abordée à partir de 3 types d’indicateurs,
chacun ayant sa logique spécifique et comportant des limites4 :
Type 1 : Les indicateurs macro-économiques
L'indicateur le plus utilisé est le taux nominal d'imposition, c’est le taux légal. Il ne rend pas
compte des règles d’assiette : le traitement des charges financières, la déductibilité des autres
impôts, les vitesses de dépréciation des actifs. Cet indicateur est très significatif en termes de
signal pour les agents économiques quoique le taux effectif d'imposition soit en général plus
faible que le taux nominal.
Type 2 : Les indicateurs micro-économiques
Le taux effectif concerne un cas typique d’investissement théorique. Cet indicateur compare le
rendement avant et après-impôt, suivant les modalités légales en vigueur. Il délivre une
information sur la taxation actualisée au cours du temps mais il est sensible à la nature de
l’investissement, aux hypothèses de taux d’intérêt, à la structure de financement. Il ne peut pas
rendre compte d’une fiscalité moyenne. Seule une comparaison des écarts entre économies pour
des hypothèses similaires pourrait être expressive.
Par ailleurs, le taux implicite rapporte l’impôt à sa base potentielle. Par exemple, concernant
l’impôt sur les sociétés, l’indicateur de profit auquel on se réfère sera le plus souvent l’excédent
net d’exploitation (ENE) (ENE = valeur ajoutée – rémunérations – impôts sur la production –
amortissement du capital physique). Cet indicateur, est calculé à partir des données comptables
contenues dans les liasses fiscales ; ou bien à partir des données de la comptabilité nationale. Il
peut être décliné par catégories d’entreprises (taille ou secteur).
Type 3 : Les indicateurs basés sur des données comptables
La part de l’impôt dans le PIB est un autre indicateur de la pression fiscale, il consiste à ramener
les recettes d’impôt à la richesse produite par l’ensemble de l’économie, mesurée par le produit
intérieur brut (PIB). Il permet ainsi de mesurer l’importance de l’impôt dans le paysage des
4
H. Partouche & M. Olivier, « Le taux de taxation implicite des bénéfices en France », Trésor-Éco, P.5.
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prélèvements obligatoires. C’est sur la base des divers indicateurs avancés ci-dessus que la
question de la compétitivité fiscale est généralement abordée au plan empirique.
5
Conseil Economique et Social, « Le système fiscal marocain, développement économique et cohésion sociale », P.56.
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d’année dans le cadre de lois de finance rectificatives6. Entre les années 60 et jusqu’au milieu des
années 80, les documents de la loi de finance ont connu plusieurs modifications. En effet, le
système fiscal Marocain a connu courant la moitié de la décennie 80 une profonde réforme le
positionnant à l’échelle des systèmes fiscaux occidentaux et ce, au niveau de son architecture
générale. En 1996, le Maroc a connu la promulgation de la charte d’investissement, comme
document commun à tous les secteurs, récapitulant les avantages fiscaux et budgétaires destinés
à encourager l’investissement et remplaçant ainsi les différents codes sectoriels.
Depuis, les lois de finances successives (de 2000 à 2011) ont connu plusieurs aménagements
visant la simplification, la rationalisation et l’homogénéisation du système fiscal.
Actuellement, les principaux impôts et taxes sont régis par deux textes :
le Code Général des Impôts qui régit l’impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée,
l’impôt sur le revenu, les droits d’enregistrement, les droits de timbre et la taxe spéciale
annuelle sur les véhicules automobiles et ;
la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales, qui s'articule autour de deux axes :
Les taxes gérées par les collectivités locales elles- mêmes et,
Les taxes locales gérées par la Direction Générale des Impôts (DGI) au profit des
collectivités locales.
6 Noureddine Bensouda,, « Analyse de la décision fiscale au Maroc », éditions : la croisée des chemins, p.127.
7
Le recensement des taxes s’est fait en se basant sur les différents textes juridiques, notamment le Code Général des impôts et la loi n°47-06
relative à la fiscalité des Collectivités Locales.
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La formalité de l’enregistrement a pour effet de faire acquérir date certaine aux conventions sous seing
privé au moyen de leur inscription sur un registre dit «registre des entrées» et d’assurer la
conservation des actes.
Prix d’acquisition du bien
DROITS
Liés à l’acquisition de biens : il s’agit des «acquisitions de terrains nus ou comportant des constructions 3%
destinées à être démolies et réservées à la réalisation d’opérations de lotissement ou de construction de
locaux à usage d’habitation, commercial, professionnel ou administratif».
Liés à la constitution ou l’augmentation de capital ; Valeur de l’augmentation du capital 1%
Liés à la cession de parts et d’actions des sociétés non cotées en bourse et d’actions et de parts dans les
sociétés immobilières ou dans les sociétés à prépondérance immobilière.
Prix de cession des parts et des actions 6%
DROITS DE
L’ANCFCC
20%
VALUE DE
TAXE SUR
LA PLUS-
CESSION
(Avec un
Il s’agit des profits réalisés entre le prix de cession du bien et son prix d'acquisition. Profits immobiliers minimum de
3% du prix
de cession).
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L’impôt sur les sociétés s’applique obligatoirement sur l’ensemble des produits, bénéfices
des sociétés de capitaux, des établissements publics et autres personnes morales qui réalisent des
30%
IMPOTS SUR LES SOCIETES
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La taxe sur la valeur ajoutée qui est une taxe sur le chiffre d’affaires, s’applique aux :
VALEUR AJOUTÉE
opérations de nature industrielle, commerciale, artisanale ou relevant de l’exercice d’une Le chiffre d’affaires imposable comprend le
TAXE SUR LA
La taxe à l’essieu est instituée sur les véhicules automobiles servant au transport de voyageurs ayant un Fixée à 7.500 DH par an, quel que soit le
L’ESSIEU
TAXE À
poids total en charge supérieur à 3.000 kilos, La TSVR a pour objet de compenser les dépenses type de véhicule poids lourd. Une 7 500
d'entretien de la voirie, occasionnées par la circulation de certaines catégories de véhicules de fort redevance payable en un seul versement ou Dh/an
tonnage. en deux tranches semestrielles.
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La TP est due par toute personne physique ou morale pour l’exercice d’une activité, elle est
TAXE PROFESSIONNELLE
La taxe de services communaux est établie annuellement au lieu de situation des immeubles
COMMUNAUX
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La taxe porte annuellement sur les immeubles bâtis et constructions de toute nature occupée Varie de
en totalité ou en partie par leurs propriétaires à titre d’habitation principale ou secondaire. La taxe d’habitation est assise sur la
Bénéficient de l’exonération temporaire, les constructions nouvelles réalisées par des 0% à 30%
valeur locative des immeubles,
personnes au titre de leur habitation principale pendant une période de cinq (5) années déterminée par voie de comparaison suivant la
suivant celle de leur achèvement. d’après la moyenne des loyers
de 0 à 5 000 dirhams=>0% valeur
pratiqués pour les habitations
de 5 001 à 20 000 dirhams =>10% similaires situées dans le même locative
de 20 001 à 40 000 dirhams =>20% quartier.
de 40 001 dirhams et plus =>30% annuelle
CONTRIBUT
RIVERAINS
d’aménagement est due par les propriétaires riverains qui sont tenus de supporter les frais de Conditions énumérées au niveau des
construction des chaussées, y compris le revêtement bitumeux, au droit de leurs immeubles articles 76 à 81 de la loi 30-89
dans les conditions énumérées au niveau des articles 76 à 81 de la loi 30-89.
Il s’agit d’une taxe pour l’assurance des sapeurs-pompiers qui s’évalue comme suit : 2,00
POMPIERS
TAXE DES
SAPEURS
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Caractéristiques de la Taxe
Liquidation/Base d’imposition Taux
TAXE SUR LES TERRAINS
Elle porte sur les terrains urbains non bâtis situés à l'intérieur des périmètres des communes
URBAINS NON BATIS
urbaines. De 04 à 20
Sont exonérés temporairement de cette taxe : DH/m2 pour
Pour une durée de 3 ans, les terrains faisant l’objet d’une autorisation de lotir ou de les zones
construire et les terrains faisant l’objet d’une autorisation d’aménagement ou de immeubles et ;
La taxe est assise sur la superficie
développement pour les terrains dont la superficie ne dépasse pas 30 hectares ; De 2 à 12
du terrain au mètre carré
Pour une durée de 5 ans, les terrains dont la superficie est de 30 à 100 hectares ; DH/m2 pour
Pour une durée de 7 ans, les terrains dont la superficie est supérieure à 100 hectares les zones
Sont également exonérés de la taxe sur les terrains non bâtis, les terrains situés dans des villas et autres
zones dépourvues d’eau et d’électricité et ceux situés dans les zones frappées zones.
d’interdiction de construire.
OPÉRATION DE
LOTISSEMENT
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Varie de 2
La taxe est due par personne et par à 30 dhs
La taxe de séjour est perçue dans les établissements d’hébergement touristiques appartenant
TAXE DE
SEJOUR
De 80 à
TAXE SUR LE
VOYAGEURS
TRANSPORT
PUBLIC DE
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De 0,1carré à 0,5% de la VL
3/Par des biens meubles et
immeubles liés à l’exercice d’un La redevance est assise sur la valeur locative qui sert de
commerce, d’une Industrie ou base de calcul de taxe professionnelle
d’une profession.
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De 1 à 15
PROMOTION
TAXE DE
La TPT qui est destinée à financer la promotion touristique est facturée au client pour chaque La taxe de promotion touristique est Dh suivant
fixée par personne et par nuitée, selon la
nuitée dans un établissement touristique. L’hôtelier la reverse à l’Office.
un barème en fonction de la catégorie catégorie
d’établissement. d’héberge
ment
LA TAXE SUR
LES BILLETS
Cette taxe a pour but de promouvoir la destination Maroc via l’élargissement de l’assiette de la
La taxe aérienne pour la solidarité et la promotion
D’AVION
taxe de promotion touristique à l’ensemble des acteurs, et donc dès 2014 aux compagnies
touristique s’élèvera à 100 dirham (9 euros) pour la
aériennes.
classe économique et à 400 dirham (35 euros) pour les
Cette taxe pour la promotion du tourisme était auparavant supportée en totalité par les
classes Affaires et première sur les vols internationaux
établissements d’hébergement.
L’IMPORTA
TAXE À
TION
CIMENT
SUR LE
TAXE
Taxe spéciale sur le ciment est applicable aussi bien à la production locale qu’à l’importation
Kg de ciment 0,1%
du ciment
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Une comparaison basée sur un benchmark8 de 3 différents modèles fiscaux par rapport aux
aspects de cohérence du système, de pression fiscale et d’incitations fiscales ressort ce qui suit :
TUNISIE
TURQUI GRECE MAROC
E
La cohérence globale du
système fiscal applicable au ** *** **** **
secteur touristique
8
Comparaison basé sur une étude de la fiscalité du secteur du tourisme, Confédération Générale des entreprises Marocaines-CGEM, Maroc
expertise, P.21-22.
18
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tourisme, l’idée qui se dégage de notre réflexion consiste en une proposition d’aménagement de
l’impôt sur les sociétés de manière à augmenter la rentabilité des entreprises en faible activité.
9 La stratégie de développement touristique : Vision 2020,« Le Maroc, parmi les 20 plus grandes destinations mondiales.
Une référence du pourtour méditerranéen en matière de développement durable. »Ministère du tourisme, 2010.
10
Constat fait à partir de l’analyse des états de synthèse d’un hôtel 4* et 5* fonctionnant suivant une activité normale.
19
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TRI
TRI
Hôtel 3* 8,5% 7%
Hôtel 4* 10% 9%
11
Vincent Vles, Le projet de station touristique, éditions Pessac, p.96
12
Cabinets Mazars, Panorama 2008 de l’hôtellerie au Maroc, 2009 , P.20.
13
Statistiques du tourisme au Maroc 2014, Direction des statistiques – Ministère du Tourisme
14
Vincent Vles, Le projet de station touristique, éditions Pessac, p.100
15
Multiple RISMA : Société d’investissement et propriétaire hôtelier-Société cotée à la bourse de Casablanca. EBITDA:Earnings before interest,
taxes, depreciation and amortization
20
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La simulation fait ressortir qu’une réduction de l’impôt sur les sociétés à 10%16 améliorera
d’environ 1 point le TRI. Cela permettra de renforcer le cadre incitatif à l’investissement en
faveur des entreprises hôtelières s’implantant au niveau des zones peu matures et ce , à l’instar
des zones franches, dont les efforts de l’Etat ont permis d’atteindre des résultats concrets en
matière d’attraction de capitaux. L’équilibre général du budget de l’Etat demeurera globalement
respecté dans la mesure où la baisse de l’imposition entrainera une augmentation de l’imposition
des revenus.
Toutefois, la mesure proposée reste limitée vu qu’elle profite plus pour les entreprises dont le
résultat avant impôt est important et ne tient pas en compte le niveau d’activité et
d’investissement. A cet effet, et comme ouverture, il est proposé d’étudier la faisabilité d’un
impôt sur les sociétés variable considérant à la fois deux variables : le budget d’investissement et
le niveau du résultat d’exploitation. Exemple : Deux projets : A avec un investissement de 100 et
B avec un investissement de 200. A et B réalisent un résultat d’exploitation de 10. Tous les deux
payent la même charge d’impôt sur le bénéfice abstraction faite de leur niveau d’investissement
et d’activité. A cet effet, l’opportunité d’introduire un impôt sur les sociétés variable est à
étudier. La variabilité du taux d’IS ne devrait pas néanmoins décourager les entreprises hôtelières
dans leur effort commercial.
Conclusion
Certes, la fiscalité est un levier de développement économique, permettant d’orienter les
investissements privés vers des secteurs ciblés. Toutefois, son aménagement, à elle seule, ne peut
être garant d’une réussite de la stratégie de développement touristique. En effet, d’autres leviers
doivent être étudiés et mis en place notamment, un mix de mesures fiscales, budgétaires et
commerciales à même d’améliorer la rentabilité d’une entreprise touristique comme :
• L’introduction d’une subvention d’équilibre pour les structures hôtelières de faible activité ;
• L’adoption d’une stratégie de commercialisation agressive pouvant assurer un seuil de
fréquentation minimal ;
• La mise en œuvre d’une stratégie tarifaire dynamique afin de permettre des rendements
adéquats sur la base des fluctuations quotidiennes de la demande (yield management).
16
La simulation sur le BP a fait ressortir qu’un taux d’IS réduit et supérieur à 10% n’aura d’impact significatif sur le TRI.
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Bibliographie
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