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INTRODUCTION

1. CONSTATATION DES FAITS


L’Etat joue un rôle prépondérant dans l’histoire de l’humanité, sous une conceptualité
classique, celui-ci fut caractérisé par le maintien de l’ordre public, la sécurité intérieure et
extérieure du pays, de la conduite de la politique, l’établissement de la justice, la sauvegarde de la
défense nationale et autre comme la gestion de la diplomatie. L‘Etat à ce stade devrait se retirer de
toutes les activités ayant un caractère économique en jouant un rôle strictement administratif. À
cela nous noterons que son rôle était celui d’un Etat gendarme, garant de bon fonctionnement des
activités autres que économiques en assumant ses taches régaliennes.
L'instrument fiscal joue un rôle très important dans l'encouragement des
investissements en accordant des avantages aux investisseurs. S'agissant de l'investissement
étranger, il est généralement admis que la décision d'investir dans un pays prend en considération
certains éléments entre autre : politique en se basant sur la stabilité des institutions et le respect de
la justice et son autonomie ; administrative en se basant à la recherche des lois modernes et
efficaces, des procédures faciles et une communication adéquate ; technique en se basant sur la
recherche des infrastructures modernes et générale ; et enfin économique en cherchant une
politique économique claire, un marché suffisant et en expansion, et des perspectives
d'exportations. (Céline Antonin et Vincent Touze, « Fiscalité du capital ; Principes, propriétés et
enjeux de taxation optimale »in Revue de l’OFCE, n°161,2015,page 65-70). L’augmentation de la
pression fiscale découragerait l’activité productive et exercerait de ce fait une influence négative
sur la croissance et le développement.
Dans nos recherches nous avons parcouru quelques travaux écrits de certains auteurs qui traitent
sur la fiscalité. Parmi eux nous avons entre autres :
ARTHUR LAFFER, à la fin des années 1970, avait théorisé ce qu’il nommait
« l’allergie fiscale » à l’aide de la courbe qui porte son nom. L’objectif de cette courbe est de
montrer l’existence d’un plafond des recettes fiscales. Au fur et à mesure que le taux marginal
d’impôt augmente, les recettes fiscales augmentent jusqu’à un maximum car à partir de 100%, il
y a baisse du rendement de ces rentrées fiscales. (www.rf.m.wikipedia.org/wiki/courbedelaffer).
JAMES ALEXANDER MIRRLEES (1971) sur la fiscalité optimale, il pense que
la fiscalité modifie toujours les choix microéconomiques et les équilibres macroéconomique.
L’objectif de cette théorie est de maximiser les recettes fiscales pour financer les biens
publics, tout en minimisant les manques d’incitation aux facteurs de production chez les
contribuables (personnes physiques et entreprises qui souhaitent les assiettes larges et les
taux faibles pour éviter l’effet Laffer.(www.rayan-nezzar.fr/tag/mirrless).
OMER KAMBALE MIREMBE et TOM DE HERDT dans la publication intitulée
Congo : Fragilité de l’Etat et Fiscalité, L’Afrique des grands lacs, Annuaire 2011-2012, p.252-
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277 ; selon ces auteurs, estiment que l’État a le monopole de la taxation formelle. Mais son
affaiblissement peut le lui faire perdre. La RDC est caractérisée non seulement par un déficit de
gouvernance en matière fiscale mais aussi une faible capacité à fournir les services sociaux de base
aux populations. La faiblesse de ses ressources fiscales aggrave la fragilité de l’État congolais dans
la mesure où il connaît de sérieux dysfonctionnements liés au sous-équipement et aux mauvaises
conditions de travail des administrations. La fragilité fiscale de la RDC trouve des facteurs
explicatifs, d’une part, au sein même du système fiscal, de par la multiplicité et la complexité des
impôts et taxes, et, d’autre part, dans le piètre niveau de performance des administrations fiscales.
Il nous paraît indubitable que la fiscalité a un grand rôle à jouer dans la reconstruction de l’État
congolais. Pour cela, il faudra améliorer la capacité de ce dernier à optimiser la mobilisation de
ses ressources propres, notamment par la taxation et une capacité à offrir des biens et services
publics satisfaisants en qualité et quantité. Les réformes des services de prélèvement visent
notamment davantage de transparence et d’efficacité, et une meilleure gouvernance. Il s’agit là en
quelque sorte des préalables pour que la RDC ait une fiscalité orientée vers le développement et
qui contribue à la libérer de la fragilité.
KIESE MBANUNU dans son travail intitulé : « La contribution des régies financières
dans le budget de l'Etat congolais cas de la DGI de 2007 à 2011. Selon lui, Si la DGI n'arrive pas
à mobiliser d'abondantes recettes c'est à cause du taux d'imposition élevée, de l'inégalité dans la
répartition de recettes, du manque d'Ethique, du développement du secteur informel, de la
minoration systématique de base taxable, de la fraude documentaire, de la négligence du facteur
humain, du manque des moyens matériels. Pour que la DGI arrive à contribuer plus par rapport à
avant, il faut : diminuer le taux d'imposition pour permettre à tout le monde de s'acquitter du devoir
fiscal, réajuster des taxes et impôts pour ne pas préjudicier l'Etat, qu'on mène la campagne
d'information et d'éducation des masses en matière fiscale, que l'Etat veille à la formation du
personnel, que les agents de la DGI soient motivés, que la DGI procède au recouvrement forcé,
que la DGI soit dotée des nouvelles technologies, de nouveaux logiciels de perception de l'Impôt,
que tous les agents de la DGI soient traités de la même façon.
MUSENGA TSIMANKIDA, dans son travail intitulé « La direction générale des
impôts et les mécanismes de lutte contre la fraude ». Selon cet auteur, l’Etat ne peut survivre sans
avoir au préalable mobilisé les recettes, en cela il faut mettre en place tous les mécanismes
nécessaires pour la bonne collecte de ses ressources qui permettent de garantir sa continuité. Il est
nécessaire pour la RDC ou la fraude fiscale bas le plein, de lutter impérativement contre cette
embûche qui empêche la mise en place des actions de mobilisations de recettes pouvant garantir
la continuité de l’Etat et de lui permettre de s’atteler aux taches du développement.
SEMETE O’NKOL, s'est penché sur : « La fraude fiscale en RDC ». Selon cet auteur,
estime que la fraude fiscale engendre un manque à gagner au trésor public ; ces manques à gagnés
peuvent pallier à plusieurs dépenses entre autre la reconstruction des routes, des hôpitaux, des
écoles, le paiement adéquat des fonctionnaires. Le gouvernement congolais doit s'opposer à cette
pratique malsaine et incivique en appliquant des mesures coercitives pour atténuer ce fléau,
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autrement dit lutter contre l'impunité régnant dans ce secteur. L'ampleur de la fraude en RDC est
plus favorisée par ceux-là qui doivent la combattre, c'est-à-dire les agents de l'administration
chargés de la perception des recettes fiscales et non fiscales, d’où la transparence dans l'utilisation
des fonds publics est nécessaire.
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2. PROBLEMATIQUE

D'aucuns pensent que la richesse d'un pays réside essentiellement dans les
ressources du sol et du sous-sol, mais la science économique nous apprend que
celle-ci est principalement fonction de l'aptitude qu'à une entité à mobiliser les
ressources aptes à assurer le bien-être de la population.

De ce qui précède, Les recettes fiscales représentent une source indispensable


pour le financement du développement économique d’un pays. Cependant, par
rapport aux autres domaines clés du financement du développement tels que le
commerce, l’aide internationale et la dette, la fiscalité n’a fait l’objet que d’un
intérêt limité jusqu’à présent.

La stabilité des finances publiques constitue un élément essentiel du


développement durable. Après tout, la couverture sociale, l’infrastructure et les
services de base tels que l’éducation et les soins de santé sont déterminants en
termes de développement. Pour assurer une certaine stabilité, il est essentiel que
les méthodes de financement de ces biens et services publics proviennent dans
la mesure du possible des propres ressources du gouvernement, à savoir les
recettes fiscales. Cela explique la relation étroite entre la fiscalité et le
développement.

Pour plusieurs raisons, les pays en développement rencontrent des difficultés


lorsqu’il s’agit de recueillir ces recettes fiscales nationales efficacement. Si les
pays en développement étaient capables de percevoir des recettes fiscales
suffisantes, ils pourraient devenir avoir une économie puissante. Leur
financement dépendrait alors moins des emprunts extérieurs, ce qui réduirait
leurs problèmes de dette et leur dépendance vis-à-vis de l’aide étrangère. Cette
indépendance favoriserait la stabilité du budget du gouvernement, étant donné
que les recettes fiscales sont moins incertaines et imprévisibles que d’autres
moyens de financements.

Par ailleurs, l’amélioration du système de recettes fiscales pourrait renforcer


l’obligation de rendre compte en démocratie et laisser la place aux baisses des
taux marginaux d’imposition élevés dans de nombreux pays.

Ainsi, La politique fiscale tient une place importante parmi les instruments de la
politique économique agissant sur le développement. Elle peut affecter aussi bien
la conjoncture que la structure économique.

D’ailleurs, au moment où aucun pays ne peut vivre en autarcie, les structures


des prélèvements fiscaux doivent tenir compte des initiatives d’intégrations
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régionales et des conventions fiscales internationales afin de minimiser les


distorsions préjudiciables à la compétitivité économique.

La République Démocratique du Congo connait depuis plusieurs décennies un


retard au développement dans presque tous les secteurs : une situation de
détérioration très avancée caractérisée par un mauvais état des infrastructures
de base, incomplètes, inadaptées et datant pour la plupart de l’époque coloniale.
Elle se caractérise également par de nombreux conflits armés couronnés par des
pillages systématiques des ressources minières, des troubles socio-politiques et
une gestion lamentable de la chose publique marquée par la corruption et des
détournements, des mesures de politique économiques inopportunes, lesquelles
ont pour conséquence de détériorer le cadre macroéconomique général et de
retarder le développement du pays.

Bref, la mauvaise gouvernance et des pesanteurs administratives, la mauvaise


conception des politiques économiques, les difficultés de transport, le manque
d’infrastructures de base et le manque de confiance suffisante dans le chef des
investisseurs locaux et étrangers potentiels sont autant des facteurs ayant
contribués au frein de la croissance économique du Congo³. (Albert LUKUITSHI
? Essai sur le système financier de la RDC, Thèse de doctorat, ULB, Belgique,
Septembre 2005, p.9)

Par contre, les impératifs de la reconstruction nationale demandent des moyens


financiers conséquents de la part du pouvoir public. Ceux-ci peuvent être réunis
par le biais d’une politique fiscale appropriée et correctement appliquée
permettant à l’Etat de disposer des moyens financiers locaux ou nationaux, dont
l’utilisation n’est soumise à aucune contrainte et aucune obligation par rapport
aux financements extérieurs, conditionnés, surtout au regard de différentes
conditions affichées par les bailleurs de fonds internationaux pour venir
véritablement en aide à la RDC. Ces ressources sont recouvertes au travers
différents programmes du Gouvernement qui sont repris dans le budget de l’Etat.

Les ressources budgétaires, même dites permanentes comportent les recettes


fiscales (impôts et taxes) ainsi que les recettes non fiscales dont les revenus du
domaine, les taxes administratives et parafiscales. Le recours à la fiscalité s’avère
important pour la mobilisation de ces ressources dans l’objectif de réaliser le
programme du Gouvernement. D’où, la présence des régies financières dont la
Direction Générale des Impôts (DGI), la Direction des Douanes et Assises (DGDA)
et la Direction Générale des Recettes Administratives et Domaniales (DGRAD)
qui ont reçu mandant de recouvrer les ressources correspondantes pour le
compte de l’Etat.
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Il est vrai que dans la pratique fiscale congolaise il existe beaucoup de difficultés
quant à ce qui concerne la mobilisation efficace et efficiente des recettes fiscales.
C’est ainsi que notre préoccupation dans ce travail consiste à étudier
l’apport de l’impôt dans le développement socio-économique de la RDC, nous
formulons les questions suivantes :

 L’impôt contribue est-il significativement au développement


socio-économique de la RDC ?
 Quelles sont les difficultés rencontrées dans la mobilisation
des recettes par la DGI ?

3. HYPOTHÈSES DE L’ÉTUDE

Selon M. GRAWITZ (1996), l’hypothèse de recherche est une proposition de


réponse à la question posée. Cette hypothèse constitue en effet notre ligne directrice destinée à
guider l’investigation et à être abandonnée ou maintenue d’après les résultats d’observation.

Pour ce qui est de nos questions de recherche, les hypothèses ont étés formulées de
la manière suivante :

 L’impôt contribuerait significativement au développement économique en


RDC
 La fraude fiscale, l’évasion fiscales, mauvaises conditions de
travail des administrations, et développement du secteur
informel étant parties de ces difficultés, sont-elles à cet effet
un manque à gagner dans l’exécution du budget de l’Etat et
constituent-elles ainsi un frein pour le développement de la
RDC.

4. DÉMARCHES MÉTHODOLOGIQUE
Etant donné que toute démarche scientifique requiert une méthodologie, l’élaboration d’un travail
scientifique exige, pour sa pertinence, l’usage des méthodes et techniques rigoureuses ainsi qu’un
cadre de réflexion clair et bien précis. Toute démarche scientifique use de manière variable d’un
groupe de méthodes. La méthode étant définie comme un cheminement ou une voie à suivre pour
atteindre un but.
Pour réaliser ce travail et pour vérifier nos hypothèses, nous avons fait recours aux
méthodes ci-après :
- Méthode analytique : elle permettra, à partir des nombreuses données qui ont été
recueillies et collectées, de ressortir les facteurs explicatifs de l’apport de l’impôt au
développement socio-économique par la DGI ;
- Méthode descriptive : elle interviendra dans cette recherche pour permettre, d’examiner
les difficultés rencontrées par la DGI ;
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- Méthode hypothéticodéductive : elle réside dans la vérification des hypothèses


théoriques sous-tendant la théorie et le recours à l’analyse statistique ou mathématique
pouvant nous servir d’atteindre notre objectif ;
Les méthodes ci-dessus sont appuyées par les techniques que voici :
- Technique documentaire : elle aidera de recueillir la documentation nécessaire pour la
rédaction de cette monographie, grâce à la consultation d’ouvrages, articles, thèses et
mémoires, sites internet, etc. ;
- Technique d’interview : elle servira, dans le sens que grâce aux entretiens, fait avec
certains responsables de la Direction Générale des Impôts, que nous allons rassembler nos
données.
5. CHOIX ET INTÉRÊT DU TRAVAIL

Dans tout travail scientifique, le choix et intérêt du sujet relève en grande partie des
motivations profondes qui poussent les chercheurs sur un problème précis et la tentative de
solution qui constitue une des principales ambitions de ces derniers en présentant le mobile qui
l’amène ou qui suscite sa curiosité scientifique sur un aspect quelconque. En portant notre choix à
ce sujet, le souci majeur est d’analyser la contribution de l’impôt au développement socio-
économique par les régies financières particulièrement le Direction Générale des Impôts (DGI).
S’agissant de l’intérêt, le présent travail revêt un double intérêt : scientifique et
pratique.
- Sur le plan pratique, les résultats de cette étude permettront à dégager l’impact de l’impôt
sur le développement socio-économique en RDC ;
- Sur le plan scientifique, nous voulons apporter notre contribution à l’édifice scientifique
pour permettre aux autres chercheurs qui voudront dans l’avenir faire des recherches du
genre de s’y référer.

6. DÉLIMITATION DU TRAVAIL

Dans le besoin d’aider ce qui vont nous lire de bien comprendre le but de notre démarche,
la normalisation scientifique oblige qu’une étude soit bien limité dans le temps et dans
l’espace.
Dans l’espace, notre champ d’investigation est la Direction Générale des Impôts, et dans
le temps, nous traiterons les données réelles de cette direction allant de 2018 à 2021, soit 4
ans.
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7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion qui constituent la tête et la queue du présent


travail, sommairement ce travail de TFC est constitué de trois chapitres articulés comme suit :
- Le premier chapitre est intitulé : considérations théoriques sur les concepts de base ;
- Le deuxième chapitre se polarise sur présentation impôts et les données prélevés au sein
de la DGI ;
- Le troisième et dernier chapitre traitera de l’analyse empirique et discussions sur les
résultats
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CHAPITRE I : ELUCIBATION CONCEPTUELLE

Section 1 : GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE


Pour comprendre tout travail de portée scientifique, il est d’une nécessité impérieuse
de définir les concepts clés, ceci en vue de permettre au lecteur non seulement de se situer, mais
également de se mettre sur le même niveau de compréhension avec l’auteur. Le chapitre comprend
trois notions essentielles ; la première parle de notions théoriques sur la fiscalité, la deuxième
concerne les théories explicatives sur l’impôt, afin la troisième et dernière notion se polarise sur
les opérations de l’impôt.
1.1. DÉFINITION DES CONCEPTS DE BASE
1.1.1. L’IMPÔT
L’impôt étant l’élément de base de la fiscalité et peut se définir de plusieurs manières selon que
l’on met l’accent sur l’une ou l’autre caractéristique.
1.1.1.1. DÉFINITIONS DE L’IMPÔT
L’une des définitions classiques devenues célèbres est celle de GASTON JEZE
qui définit l’impôt par « une prestation pécuniaire requise des particuliers, par voie d’autorité, à
titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques ».
ANDRE NEURISSE définit l’impôt comme étant un tarif fait sans contrepartie
d’avoir sous forme monétaire au bénéfice de la puissance publique (ANDRE NEURISSE Histoire
de l’impôt, Ed. Que sais-je, Paris, 1978, p.3). AIME TAYAYE définit l’impôt comme étant une
prestation pécuniaire requise des personnes physiques ou morales, de droit privé voire de droit
public, par voie d’autorité, à titre définitif d’après leurs capacités contributives et sans contrepartie
directe, en vue de la couverture des charges publiques et pour des fins d’intervention de l’État dans
la vie économique et sociale. (Aimé TAYAYE « présentation science et technique fiscale » G2
comptabilité Isc 2021-2022, p. 10)
Le Professeur P.M. GAUDEMET estime que l’impôt est « un prélèvement opéré
par voie de contrainte, par la puissance publique et ayant pour objectif essentiel de couvrir les
charges et de les répartir en fonction de leurs facultés contributives ».
KIBUEY MULAMBU P, quant à lui, considère l’impôt comme « un prélèvement
pécuniaire direct assuré par la puissance publique, par voie de contrainte, à titre définitif et sans
contrepartie, ni affectation préalable en vue de la couverture des charges publiques et, ou de
l’intervention socio-économique et culturelle et de sa répartition en fonction des facultés
contributives des assujettis » (KIBUEY MULAMBU P (Fiscalité et la gestion de l’entreprise L2
gestion FASEG-UNIKIN, 2017-2018, P.24),
De toutes ces définitions se dégagent les principales caractéristiques de l’impôt.
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1.1.1.2. LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE L’IMPÔT.


Les principales caractéristiques de l’impôt sont dégagées à la lumière de
commentaires variés qui font foi, émis surtout par les doctrinaires réputés. Quels qu’en soient les
divergences et les convergences des définitions proposées, huit caractères fondamentaux de
l’impôt peuvent y être dégagés, à savoir : une prestation pécuniaire directe, un caractère
obligatoire, une matière légale, sans contrepartie, un caractère définitif, une absence d’affectation
préalable, à des fins de couverture des charges publiques et d’intervention, une répartition entre
les contribuables.
1.1.1.3. L’IMPÔT EST UNE PRESTATION PÉCUNIAIRE DIRECTE
Par le fait que ce prélèvement est une prestation pécuniaire directe, il se distingue
des autres prestations comme les réquisitions que les pouvoirs publics peuvent exiger des citoyens.
On observe également que la taxation en nature est devenue un phénomène exceptionnel sinon
inexistant de nos jours tant l’utilisation de la monnaie est généralisée et devenue impérative. De
même, l’impôt se démarque totalement des manipulations monétaires qui aboutissent parfois à un
prélèvement indirect sur les patrimoines des particuliers ; c’est le cas de l’inflation qui érode les
revenus des contribuables provoquant les mêmes effets que l’impôt. Une prestation pécuniaire
directe, c’est-à-dire l’impôt est strictement perçu en espèces.
1.1.1.4. L’IMPÔT COMPORTE UN CARACTÈRE OBLIGATOIRE.
C’est là, en réalité, souligner le caractère forcé de cette ponction publique. En dépit
de quelques aménagements tendant à édulcorer l’aridité et l’acidité de cette perception, l’impôt est
et reste un prélèvement, par excellence, imposé par l’Etat au moyen de son pouvoir de contrainte.
Il ne constitue pas, en effet, un prélèvement consensuel ou volontaire comme à l’époque de l’impôt
« don » ou de l’impôt contractuel proposé par nos ancêtres. D’ailleurs, sauf dérogation expresse,
personne ne peut, en principe, s’y soustraire et l’Etat y veille en permanence. L’impôt est
obligatoire c’est-à-dire la fixation des taux de la base imposable est déterminée unilatéralement
par l’Etat.
1.1.1.5. L’IMPÔT A UN CARACTÈRE DÉFINITIF
L’impôt n’est pas un fait éphémère ni un épiphénomène, moins encore, une caution,
une hypothèque ou un prêt quelconque. En principe, le contribuable ne se verra presque jamais
restituer l’argent de l’impôt payé auprès du fisc ; à la différence du souscripteur de l’emprunt à qui
son prêt sera ultérieurement remboursé avec intérêt. La seule exception possible reste le trop-perçu
du Trésor en faveur de l’assujetti qui peut faire l’objet d’un remboursement de principe : dans la
plupart des cas, il sert plus à financer les impôts futurs qu’à sa restitution intégrale au contribuable.
De même, on ne dispose pas de créance sur l’Etat lorsqu’on s’acquitte de son
obligation fiscale : les sommes payées à ce titre sont définitivement acquises en faveur du Trésor
public et insusceptibles de réclamation future. Plus encore, les pouvoirs publics ne sont pas les
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débiteurs des assujettis par le seul fait qu’ils s’acquittent de leurs obligations fiscales. L’impôt a
un caractère définitif, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de remboursement à opérer.
1.1.1.6. L’IMPÔT EST SANS AFFECTATION FIXE
En règle générale, la totalité des sommes perçues par le fisc et qui tombent aux mains
des pouvoirs publics est consacrée entièrement à la couverture de l’ensemble des dépenses
publiques et/ou, bien sûr, des interventions sans qu’il y ait, en principe, d’affectation anticipée de
certains impôts à la prise en charge de certaines dépenses bien déterminées d’avance.
Cette caractéristique consacre et renforce l’unicité du Trésor public et souligne que
tout doit, sans amputation préalable, passer par le trésor de l’Etat. C’est d’ailleurs le sens du
principe de l’inscription du montant brut des créances publiques recouvrées et versées à la Caisse
publique. L’impôt est sans affectation fixe, c’est-à-dire que les recettes de l’impôt ne sont pas pré-
affectées.
1.1.1.7. L’IMPÔT EST SANS CONTREPARTIE
Il faut savoir que l’impôt n’est pas le prix d’un service précis et individualisé que
l’Etat doit rendre au contribuable. Par essence, l’impôt n’est pas non plus un paiement anticipé
d’un bien ou d’un service attendu de l’Etat. Bien plus, il est payé sans condition de réciprocité de
la part des pouvoirs publics. Plus encore l’impôt est dû en tout état de cause, que le contribuable
utilise ou non le service public, qu’‟il en soit satisfait ou non.
Sans doute, le contribuable bénéficie de la sécurité, de l’assurance, de la jouissance
et d’autres avantages que lui procure l’existence ou l’investissement de l’Etat ; mais il n’y a aucune
proportion ni corrélation directe exigée entre ceux-ci et l’impôt. Il est d’ailleurs admis de nos jours
que plus on paie l’impôt élevé, moins on bénéficie de l’intervention financière directe des pouvoirs
publics. Car, l’impôt ne comporte, en principe, aucune contre prestation directe requise de la part
de l’Etat.
Bien sûr, on peut épiloguer longtemps sur la nécessité pour un Etat moderne d’assurer
le bien-être même minimum au profit de sa population en fonction des moyens mis à sa disposition
par les assujettis. En réalité, l’Etat n’est pas tenu à cette limite subjective proposée par les citoyens :
l’intérêt général l’emportant sur les intérêts particuliers.
1.1.2. FONCTIONS DE L’IMPÔT
L’impôt à 3 fonctions essentielles à savoir :
1.1.2.1. FONCTION FINANCIÈRE
L’impôt sert dans ce cas d’instrument de mobilisation des ressources financières
nécessaires à la couverture des dépenses des administrations publiques. C’est ce qui justifie la part
encore plus élevée des recettes fiscales dans les ressources budgétaires de plusieurs pays ;
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1.1.2.2. FONCTION ÉCONOMIQUE


L’impôt prend une dimension de très importante dans la détermination de la politique
fiscale. Cette fonction comporte-t-elle des nombreux aspects qui ont une
Incidence directe sur la santé de l’économie d’un pays ; telle que : l’incidence de la fiscalité sur le
prix, la compétitivité etc…
1.1.2.3. FONCTION SOCIALE
Le rôle social de l’impôt exige qu’il soit tenu en compte la capacité contributive de
chaque citoyen en amont et qu’en aval l’Etat puisse procéder à la redistribution des ressources à
l’endroit des individus démunis à travers les bourses, les allocations familiales, les aides sociales,
etc.
1.1.3. DIFFÉRENCE ENTRE L’IMPÔT ET LES AUTRES RESSOURCES DE L’ETAT
A côté de l’impôt, ressource fiscale et principale source de revenu de l’Etat, il existe
d’autres ressources à savoir : les ressources non fiscales (taxes administratives, taxes parafiscales,
ressources domaniales, judiciaires et de participation) et l’emprunt. En quoi l’impôt diffère-t-il de
ses autres ressources ?
1.1.3.1. IMPÔT ET L’EMPRUNT
La différence essentielle entre l’impôt et l’emprunt réside dans le fait que l’impôt est un
prélèvement définitif tandis que l’emprunt fait l’objet d’un remboursement à terme, généralement
avec intérêt, au prêteur.
1.1.3.2. DIFFÉRENCE ENTRE L’IMPÔT ET LA TAXE
- La taxe a parfois un caractère non obligatoire c’est-à-dire que le redevable a la faculté
d’utiliser ou non le service public tandis que l’impôt a un caractère obligatoire ;
- La taxe est liée à la prestation d’une contrepartie c’est-à-dire son paiement doit être
proportionnelle à celle du service rendu tandis que la contrepartie de l’impôt est
indéterminée.
1.1.3.3. IMPÔT ET LA TAXE PARAFISCALE
Une taxe étant considérée comme le prix payé par un usager pour un service précis
et déterminé qui lui est rendu par la collectivité publique ou tout au moins mise à la disposition du
redevable. En d’autres termes, elle est aussi un procédé de répartition des charges publiques
proportionnellement aux services rendus dont le bénéficiaire doit payer la prestation fournie par
l’autorité publique. Les taxes parafiscales ont le plus souvent un caractère absolument obligatoire
en ce sens que tout redevable ne peut s’y soustraire d’une part et de l’autre, il n’y a pas de
proportionnalité entre la redevance payée et le service rendu.
Donc, la taxe parafiscale tant à se rapprocher de l’impôt mais la différence réside
en ce que la taxe est souvent institué au profit d’organismes publics ou privés par des actes
réglementaire et l’impôt par des actes législatifs au profit du trésor public.
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1.1.4. LES OPÉRATIONS DE L’IMPÔT


Ces opérations relèvent de la technique de l’impôt. En réalité, on cherche à saisir les
étapes successives par lesquelles l’impôt est établi ou perçu par le fisc.
A ce sujet, il convient de savoir que l’établissement de l’impôt s’effectue en
plusieurs phases successives. Toutes ces phases ont pour objet de fixer les modalités pratiques de
l’impôt. Ainsi, il faut d’abord déterminer la matière imposable et la mesurer avec précision : c’est
l’opération de l’assiette. Il faut ensuite calculer en fonction de l’assiette la somme que le
contribuable doit payer au fisc : c’est l’opération de liquidation qui appelle le problème de taux de
l’imposition et, par conséquent celui du tarif. Il faut enfin, assurer le versement des sommes à
devoir réclamés par le Trésor : c’est l’opération du recouvrement liée à celle du contrôle de
l’impôt.
Dans ce cadre restreint, nous allons nous intéresser uniquement à quelques étapes
essentielles en ne donnant que le contenu des concepts : matière imposable, assiette de l’impôt,
taux de l’impôt, contribuable et redevable, exonération ou exemption, fait générateur de l’impôt,
taux d’imposition et modalités de paiementDG
1.1.4.1. LA MATIÈRE IMPOSABLE
Il y a lieu de noter que l’impôt atteint la matière imposable en la personne du
contribuable qui peut être, d’ailleurs, une personne physique ou une personne morale.
La matière imposable est comprise comme « l’élément économique sur lequel l’impôt est assis,
c’est-à-dire sur lequel il prend directement ou indirectement sa source ». Cet élément peut être
l’agent économique lui-même, le résultat de son activité professionnelle ou un tout autre
phénomène économique, juridique ou social retenu à l’imposition par le fisc.
De ce fait, la matière imposable peut être soit un capital, soit un revenu, soit une
transaction, soit un service, soit un bien, soit encore une personne humaine tout simplement.
D’où la matière imposable est l’élément économique dans lequel l’impôt prend
sa source directement ou indirectement. Cet élément peut être un bien, un revenu, une
transaction, un service ou une personne. En d’autres termes, c’est le champ d’application de
l’impôt.
1.1.4.2. L’ASSIETTE DE L’IMPÔT
L’assiette de l’impôt pose le problème de l’étendue de la matière imposable à assujettir au
prélèvement fiscal. En fait, déterminer l’assiette imposable d’un impôt est synonyme de chercher
à répondre à la question suivante : quelle est la partie de la matière imposable qui est retenue à la
taxation en question ? Ou encore « quelle est la portion de la matière imposable à soumettre à
l’impôt” ?
Ainsi, l’assiette de l’impôt se définit comme « ce sur quoi se repose l’impôt ; en
d’autres termes, ce sur quoi l’impôt est assis ».
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D’où l’assiette de l’impôt est la base de calcul de l’impôt c’est-à-dire la


caractéristique de la matière imposable sur lequel l’impôt est calculée, appelé aussi base
d’imposisavoi
1.1.4.3. LE TAUX DE L’IMPÔT
Le taux de l’impôt est la quotité du revenu imposable ponctionnée par ce prélèvement. Il est
généralement exprimé en pourcentage. Cependant, il peut être apprécié en valeur spécifique ou en
valeur ad valorem. Le taux de l’impôt est spécifique lorsqu’il est exprimé en unités monétaires par
unité de quantité (mètre, mètre carré mètre cube, tonne etc.) de la matière imposable.
Le taux est au contraire ad valorem lorsqu’il est apprécié en pourcentage de la matière imposable
évaluée en unités monétaires. Le taux de l’impôt est le tarif ou le prix fixé, par la loi, de l’impôt.
1.1.4.4. LE CONTRIBUABLE DE L’IMPÔT
Le contribuable de l’impôt est, en réalité, le synonyme de la personne imposable ou de
la personne soumise à l’impôt. On l’appelle également le sujet de l’impôt c’est-à-dire la personne
qui doit réellement payer l’impôt auprès du fisc ou mieux qui supporte le poids de l’impôt lui
assigné par les textes fiscaux.
Pour chaque impôt, le législateur désigne, en effet, la personne imposable qui peut être
soit un redevable soit un contribuable soit les deux à la fois.
Le redevable dit légal, qu’on doit simplement nommer redevable, est celui qui est
désigné par la loi pour uniquement collecter l’impôt et le verser à la caisse du Trésor public alors
que le contribuable, qualifié abusivement de contribuable réel ou effectif, est celui qui supporte
effectivement ou réellement le poids de l’impôt. Il suffit de savoir que tout redevable n’est pas
toujours contribuable, tandis que tout contribuable peut être redevable. Ce qui a amené
l’observation que : « tout contribuable est redevable alors que tout redevable n’est pas
contribuable ».
D’où le redevable est la personne assujettie c’est-à-dire qui supporte la charge
de l’impôt ou la personne qui a l’obligation de payé l’impôt. On distingue à cet effet, le
redevable réel, le contribuable, du redevable légale, la personne que la loi oblige de retenir
l’impôt dû par le contribuable et de le reverser dans le compte du Trésor.
1.1.4.5. FAIT GÉNÉRATEUR DE L’IMPÔT
Il est bon de noter, pour éviter toute hésitation, que l’existence de la matière imposable
ne comporte, par elle-même, aucune conséquence, sur le plan fiscal, pour l’assujetti potentiel. Pour
être taxé, ou mieux, pour que l’impôt soit dû, il faut nécessairement que le fait générateur, tel qu’il
est défini par la loi, intervienne ou encore soit constaté. C’est ce que la plupart des commentaires
fiscaux oublient de souligner ou ignorent totalement.
15

Le fait générateur doit être compris comme » la donnée ou l’ensemble des données dont
l’existence chez un individu fait qu’il est passible de l’impôt ou qu’on le soumet à l’impôt ». En
réalité, le fait générateur est l’élément qui déclenche le mécanisme de l’imposition.
Le fait générateur de l’impôt est, suivant le cas, un événement, un acte juridique, ou
une position qui se rattache aux situations courantes de la vie économique ou sociale. On conclut
donc que le fait générateur est tout acte matériel, tout acte juridique ou tout acte économique qui
donne naissance à l’impôt ou, mieux, déclenche la taxation à l’impôt ou le paiement de l’impôt.
Il diffère d’un impôt à l’autre ; à titre d’exemple, on peut relever : la possession de la
fortune pour l’impôt sur le capital, la réalisation d’une plus-value pour la transmission d’un
patrimoine, la perception annuelle d’un revenu ou la mise à la disposition du revenu au
contribuable pour l’impôt sur les revenus, la livraison de la marchandise, l’exécution du service,
le paiement du prix, l’utilisation des biens par le fabricant etc. pour l’impôt sur la dépense ; le
franchissement de la frontière douanière, la détention d’une marchandise sous sujétion douanière
etc. pour la taxation douanière.
D’où le fait générateur est l’événement qui donne naissance à la créance fiscale
ou l’acte juridique qui rend exigible le paiement de l’impôt. L’exigibilité est la date à partir
duquel l’administration fiscale est droite de recouvrer l’impôt.
1.2. CONCEPT DÉVELOPPEMENT, SOCIAL ET ÉCONOMIE
1.2.1. CONCEPT DÉVELOPPEMENT
Plusieurs auteurs ont défini le développement
‘ Selon Jean Yves Capul le développement est l’ensemble de transformation technique
sociale, culturelle qui permet l’apparition et la prolongation de la croissance économique et
l’élévation. D’autres auteurs comme Gaffeaux définit le développement comme l’ensemble des
changements de la mentalité, les habitudes sociales, les institutions d’une personne qui permet
d’opérer la croissance économique.
1.2.1.1. TYPE DE DÉVELOPPEMENT
Développement extraverti ou ouvert : C’est un développement dont les moyens font appel à
l’épargne étrangères, celle de nation du développement c’est aussi appelé expressément
développement ouvert.
Développement endogène ou autocentré : Est un développement dont les moyens proviennent
des ressources internes ou propres de pays c’est-à-dire c’est lorsque l’on amène une politique
nécessitant du développement par les moyens propres du pays.
Développement autarcique : c’est un développement imposé par l’État.
Développement alternatif : C’est développement à doubles face c’est-à-dire il est à la fois
développement extraverti et endogène dont les moyens partent des ressources internes (propres) et
ressources externes.
16

1.2.2. CONCEPT SOCIAL


C’est ce qui concerne les hommes dans les sociétés données. C’est un concept qui est
composé de plusieurs éléments entre autres :
L’alimentation, La rente, l’emploi, logement et autre.
Dans sa définition large le concept social peut être entendue comme une expression de
relation entre les vivants.
1.2.3. CONCEPT ECONOMIE
Le concept économie est définie comme étant une science qui étudie la production, la
répartition, la distribution ou l’échange et la consommation des richesses.
Elle consiste à consommer un minimum de moyen en vue de maximiser des profits.
Ces définitions ne sont pas consensuelles ses contours et son contenu varient selon les
auteurs et les courants des pensées des économistes.
1.3. NOTION SUR LA FISCALITÉ
La fiscalité est frontalière entre la discipline juridique et les sciences de gestion qui
incluent la comptabilité et la finance d’entreprise. Ignorer la variable fiscale dans la recherche en
comptabilité et en finance serait une erreur conceptuelle. La norme fiscale s'impose aux activités
et aux opérations de la firme ; le taux d'imposition influe considérablement le bénéfice par action
qui est une déterminante clef de la valeur pour l'actionnaire et l'élargissement du cadre d'analyse à
l'aspect fiscal permettrait de mieux comprendre le comportement fiscal de la firme et donc son
comportement général entant qu'organisation.
1.3.1. DÉFINITIONS DE LA FISCALITÉ
La fiscalité peut être définie comme l’ensemble de la législation et réglementation en
vigueur en matière fiscale, des mesures et pratiques relatives à l’administration fiscale et aux
prélèvements fiscaux et des autres prélèvements obligatoires. Elle est l’ensemble des lois, des
règles relatives à la détermination et au recouvrement des impôts (Centre Nationale de Ressources
Textuelles et Lexicales (CNRTL)). Elle se résume aussi aux pratiques utilisées par un Etat ou une
Collectivité pour percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoires. La fiscalité renseigne à
la fois le système de perception de l’impôt et l’ensemble des lois qui régissent les procédés de
perception.
Selon Kibuey P., la fiscalité est l’ensemble des réglementations relatives aux
prélèvements obligatoires effectués sur les agents économiques par les pouvoirs publics. Ces
prélèvements concernent principalement les impôts mais aussi les taxes voire les taxes
parafiscales. D’autres auteurs comme Jacquinot et Raffinot (1993), définissent à leur tour la
fiscalité comme un ensemble de prélèvements obligatoires effectués par les administrations
publiques à titre définitif sans contrepartie immédiate et directe. Elle est donc un outil efficace de
solidarité, de justice et de bien-être commun qui permet à l’Etat d’assurer sa vie politique,
17

économique et sociale ; mais aussi une contrainte majeure pour l’entreprise et le développement
des affaires.
1.3.2. IMPORTANCE DE LA FISCALITÉ
La fiscalité occupe une place importante dans la vie politique, économique et sociale d’un
pays. Aussi devrions-nous étudier son importance : pour les finances publiques, dans la vie des
citoyens, et pour les entreprises. La fiscalité est une compétence majeure pour les professions
comptables, juridiques et financières pour les 3 raisons suivantes :
- C’est une compétence indispensable à l'exercice des métiers comptables, juridiques et
financiers ;
- C’est un créneau (place disponible sur le marché économique) porteur. Le marché de la
fiscalité est appelé à prendre un essor important au cours des prochaines années ;
- C’est une compétence de plus en plus prisée (estimée) dans le marché du travail
1.3.3. IMPORTANCE DE LA FISCALITÉ POUR LES FINANCES PUBLIQUES
Les finances publiques jouent un rôle capital dans l’ordre économique et social d’un
pays. Elles permettent à l’Etat de fonctionner notamment en faisant face aux dépenses de
fonctionnement et d’investissements nécessitées par la mise en œuvre et le financement des
services publics fondamentaux tels que : la défense du territoire, la sécurité des citoyens, la
représentation des intérêts des congolais à l'étranger, la formation, la santé, etc...
De même qu’elles permettent de contribuer au financement des infrastructures si
nécessaires au développement économique et social : routes, écoles, lycées et universités,
hôpitaux, télécommunication, etc...
L’Etat finance ses activités soit par les ressources ordinaires, soit par les emprunts. En
RDC, les ressources ordinaires de l’Etat sont constituées à hauteur de 85% de recettes fiscales
(Ministère du Plan et de Révolution de la Modernité, INS (2015), Annuaire statistique 2014,
Kinshasa, p.509.), le reliquat provient des ressources naturelles et des entreprises publiques. La
fiscalité donne les moyens aux finances publiques.
1.3.4. IMPORTANCE DE LA FISCALITÉ POUR LES CITOYENS
Les citoyens sont à la fois les sujets qui supportent l’impôt et les bénéficiaires, en
retour, des services financés par l’impôt. Toute gratuité de service public est financée par l’impôt.
Ainsi, si les étudiants ne se soucient pas du financement de leurs études, c’est parce que les
dépenses de l’université sont prises en charge par l’Etat, autrement dit par l’impôt. Mais d’où
provient l’impôt ? Bien entendu, il provient, en dernière analyse, des citoyens sous la forme de
prélèvements de plusieurs sortes.
Dans toute action, dans tout acte, dans toute activité économique et sociale, vous
rencontrez l’impôt que ce soit en tant qu’utilisateur d’un service gratuit ou subventionné (c’est-à-
dire offert à un prix inférieur à son coût économique) ou bien en tant que contribuable qui supporte
l’impôt de façon visible ou invisible, consciente ou inconsciente.
18

1.3.5. IMPORTANCE DE LA FISCALITÉ POUR LES ENTREPRISES


Si la règle fiscale est imposée par l'Etat, dans son intérêt, pour régler ses rapports
financiers avec les particuliers, il n'en demeure pas moins que lorsque la règle est appliquée aux
entreprises, la lourdeur de la charge financière en découlant les incite à intégrer la variable fiscale
dans toute décision de gestion. (Patrick Serlooten, Droit fiscal des affaires, édition L.G.D.J., p.9.).
L’entreprise est à la fois un contribuable au titre des impôts qu’elle supporte et redevable au titre
des impôts qu’elle fait supporter à ses clients ou qu’elle retient à la source sur les sommes dues à
certains fournisseurs ou à ses salariés. L’impôt constitue pour l’entreprise un coût ou un élément
qui peut influencer sa capacité de faire face à la concurrence lorsqu’elle ne peut le répercuter sur
le client. Les entreprises ont donc intérêt à adopter une stratégie de sécurité et d’optimisation à
l’égard de l’impôt :

- Sécurité : par le respect des règles fiscales et l’option à la régularité fiscale ;


- Optimisation : par une bonne connaissance de la fiscalité et l’utilisation optimale des
options et solutions avantageuses pour l’entreprise.

Les autres stratégies de fraude totale ou partielle aboutissent généralement à exposer à la fois
l'ensemble macroéconomique et l'entreprise elle-même à des crises dont l'effet peut être grave. La
fraude fiscale peut aussi créer une situation de rente (gain non justifié par une valeur ajoutée
économique) incompatible avec l'efficience économique.

1.4. LES THÉORIES JUSTIFICATIVES DU PRÉLÈVEMENT FISCAL


Aucun État moderne n’est concevable sans impôt. Aussi, depuis longtemps a-t-on
essayé de définir un cadre théorique visant à expliquer, voire à légitimer le prélèvement fiscal. Les
principales théories justificatives de l’impôt sont:

- La contrepartie des services rendus par l’État ;


- La solidarité nationale;
- Les facultés contributives;
- L’expression de la souveraineté.

Ces théories exercent des influences variables sur les différents systèmes fiscaux adoptés par les
pays en fonction de leur système économique et des courants de pensée politique dominants.

1.4.1. CONTREPARTIE DES SERVICES RENDUS PAR L’ÉTAT


Selon cette théorie, l’impôt est la contrepartie ou le prix des services rendus par l’État,
une sorte de prime d’assurance payée par les citoyens pour jouir en sûreté de leurs droits. Dans ce
sens, l’impôt est défini comme étant une prestation pécuniaire requise des contribuables en vue de
la couverture des charges publiques. (D’après la définition du professeur Gaston Jèze).
19

1.4.2. EXPRESSION DE LA SOLIDARITÉ NATIONALE


Au même titre que la défense du territoire qui consiste à ce que ceux qui sont capables
de défendre le territoire le font au profit de tous, l’impôt est l’expression d’une solidarité nationale
qui consiste à ce que les uns payent l’impôt dont tous profitent. L’impôt permet ainsi de réaliser
la redistribution nécessaire à une certaine paix sociale.

1.4.3. UNE PARTICIPATION AUX CHARGES PUBLIQUES EN FONCTION DES


FACULTÉS CONTRIBUTIVES
Il s’agit là d’un principe inscrit à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de
1789 qui dispose dans son article 13 : "une contribution commune est indispensable ; elle doit être
également répartie entre les citoyens en raison de leurs facultés contributives." Dans le même
esprit, l'article 16 de la constitution dispose : "Le paiement de l'impôt et la contribution aux charges
publiques, sur la base de l'équité, constituent un devoir pour chaque personne".

1.4.4. EXPRESSION DE LA SOUVERAINETÉ


L’impôt est défini comme un prélèvement pécuniaire par voie d’autorité, à titre
définitif et sans contrepartie. Il est la manifestation de la souveraineté de l’État d’où l’absolue
nécessité du consentement des contribuables, consentement exprimé, à la suite d'un débat
contradictoire, par le biais de leurs représentants (les députés à l'assemblée nationale).Dans ce sens,
l’article 34 de la constitution dispose : "sont pris sous forme de lois les textes relatifs à l’assiette
et aux taux des impôts au profit de l’État, sauf délégation accordée au Président de la République
par les lois de finances et les lois fiscales".
1.5. SYSTÈME FISCAL CONGOLAIS
Le système fiscal congolais, comme d’autre systèmes fiscaux dans le monde regroupe deux types
d’impôt à savoir :
- Impôt direct
- Impôt indirect

1.5.1. IMPÔT DIRECT


Les impôts directs sont ceux qui frappent directement soit la fortune du contribuable soit
son revenu.
La législation fiscale congolaise prévoit deux types d’impôts directs :
L’impôt réel et Les impôts sur les revenus.
20

1.5.1.1. L’IMPÔT RÉEL : a été établi, en RDC, par l’ordonnance-Loi n°69/006


du 10 février 1969. C’est un impôt qui frappe les biens, objets, choses ou droits du
fait de leur existences et qu’il est source de revenus sans considération de la
personne qui le supporte. (TFC Mobilisation des recettes fiscales OSCAR
DIBINGA)
L’impôt réel comprend trois impôts distincts :
- Impôt foncier (IF) ou impôt sur la superficie de la propriété foncières bâties et non bâties ;
- Impôt sur le véhicule ;
- Impôt sur la superficie de la concessions minières et d’hydrocarbures.
Il sied de noter que certaines propriétés et une catégorie des véhicules, terrains et bâtiments ne
sont pas soumis à l’impôt réel et à l'impôt foncier du fait des exceptions et exonérations dont
bénéficie leurs propriétaires, prévue par la loi.
1.5.1.2. L’IMPÔT SUR LES REVENUS
Les impôts sur les revenus par l’ordonnance-Loi n°69/009 du 10 février 1969
La fiscalité considère les revenus comme étant la richesse nouvelle du contribuable que lui
procure chaque année ses biens ou son travail. Les revenus d’un individu sont constitués des
ressources diverses qu’il tire de son travail (salaire, traitement…) ou de son capital, mobilier
ou immobilier (loyer, dividende, intérêt…) ou simultanément de son travail et de son capital,
c’est-à-dire les revenus mixtes (bénéfice, profits).
L’impôt sur le revenu englobe les impôts sur les revenus locatifs, l’impôt mobilier, et l’impôt
professionnel.
1.5.1.2.1. IMPÔT SUR LES REVENUS LOCATIFS
Porte sur les revenus qui proviennent de la location des bâtiments et terrains sise en RDC.
Certaines propriétés ne sont pas soumises à l’impôt sur les revenus locatifs du fait de leurs
appartenances aux personnes bénéficiaires des exonérations ci-dessous :
- L’État, les provinces, les villes, les communes, ainsi que les établissements publics,
- Les institutions religieuses, scientifique ou philanthropique
- Les organismes internationaux
- Les immeubles nouvellement construits.
1.5.1.2.2. MOBILIER SUR LES REVENUS DES CAPITAUX
MOBILIERS INVESTIS EN RDC OU IMPÔT MOBILIER (IRCM) ;
Quant à cet impôt il frappe les dividendes et intérêt de tous les capitaux mobiliers c’est-à-
dire les actions, fonds publics, les capitaux prêtés.
21

1.5.1.2.3. IMPÔT SUR LES REVENUS PROFESSIONNELS OU


IMPÔT PROFESSIONNEL ;
L’impôt professionnel frappe les revenus provenant d’activités professionnelles exercée en
RDC. D’où nous distinguons deux types d’impôts sur les revenus professionnels à savoir :
- Impôt sur les bénéfice et profits
C’est un impôt qui assit sur le bénéfice de toutes les entreprises industrielles, commerciales,
artisanales, agricoles ou immobilier, y compris les libéralités et avantages quelconques.
- Impôt sur les rémunérations
Il désigne l’ensemble des Impôts acquittés par les employeurs, les salariés et les travailleurs
indépendants, en pourcentage du salaire ou d’après un montant forfaitaire par personne qui ne
donne pas droit à des prestations sociales.
1.5.2. IMPÔT INDIRECT
Les impôts indirects sont ceux qui frappent les dépenses ou les consommations. Ils visent
les revenus mais ne le frappent pas comme tel.
Ils sont destinés à être supporté en définitivement par les consommateurs dans la mesure où ils
sont systématiquement intégrés dans le prix de vente des marchandises.
Selon le code des impôts, il existe trois types d’impôts indirects ou Impôts sur les
dépenses :
- L’impôt particulier sur la dépense, impôts analytiques ;
- Impôt général sur la dépense, impôt synthétique.

IMPÔT PARTICULIER SUR LA DÉPENSE


L’impôt particulier sur la dépense frappe la dépense d’une façon nettement définie c’est-
à-dire par l’utilisation des revenus par l’achat de certains produits de fabrication locale.
(TAYAYE Aimé 2021)
Cet impôt est prélevé par trois modalités

a. Taxe unique ;
b. Taxe cumulative ou en cascade (ICA) ;
c. Taxe à paiement fractionné (TVA).
a. La taxe unique
La taxe unique est un impôt qui est prélevé, dans sa totalité, en un seul point du circuit économique,
d’un produit. Elle peut être perçue soit à la production, soit à la distribution, soit à la
commercialisation.
22

b. La taxe cumulative ou en cascade


La taxe cumulative est un impôt qui frappe le produit à chaque transaction sur un prix qui inclut
les taxes acquittées des transactions antérieures.
c. La taxe à paiement fractionné
La taxe à paiement fractionné est la synthèse de la taxe unique et de la taxe cumulative. C’est une
nouvelle méthode de collecte de la TVA adoptée dans l’union européenne. Les mécanismes du
paiement fractionné consistent à exiger du client qu’il règle une facture en séparant les montants,
prix hors TVA d’un côté et TVA de l’autre.
La structure du système fiscal congolais se présente de la manière suivante :
1.6. LES MÉCANISMES DES MOBILISATIONS DES RECETTES
La mobilisation est un processus qui conduit un ensemble de personne ayant conscience de
leur intérêt commun à organiser pour le défendre ou le promouvoir.
Dans la mobilisation des recettes, il sied de noter que cela se passe en quatre étapes ou phase
découlant des dispositions légales et réglementaires en vigueur, notamment :
- La constatation ;
- La liquidation ;
- L’ordonnancement ;
- Le recouvrement.
I.6.1. LA LIQUIDATION ET LA CONSTATATION
La liquidation est l’œuvre concomitante des mêmes services de constatation. La
constatation et la liquidation sont supplément de droits subséquentes à un control fiscal, effectuée
soit par les vérificateurs ou les inspecteurs des Impôts respectivement lors de la vérification ou de
la contre vérification.
La liquidation de cette catégorie de recettes procède essentiellement de la volonté de se
soumettre à une obligation légale mais elle traduit maigrement les efforts de régularisation des
situation, résultats des prestations du contrôle fiscal.
I.6.2. L’ORDONNANCEMENT
L’ordonnancement est l’acte par lequel un administrateur après l’engagement et liquidation
des droits du créancier, donne un ordre de payer sur la caisse d’un comptable public.
Dans la fonction publique, l’ordonnancement est un acte administratif par lequel l’ordonnateur ou
agent de l’État qualifié à prescrire l’exécution des dépenses et recettes publiques donne ordre à un
comptable public de régler une dépense publique préalablement engagée et liquidée.
L’ordonnancement ne constitue non seulement l’une des étapes très fondamentales dans le
processus de perception des recettes fiscales mais aussi et surtout l’élément majeur de la direction
dans la mesure ou il permet de contrôler et de faire les enquêtes des opérations de condition et de
23

liquidation par rapport aux différents textes des lois en vigueur notamment le droit interministériel
signé conjointement entre tutelle.
I.6.3. LE RECOUVREMENT
Elle est la phase la plus importante, l’épine dorsale de la direction générale des Impôts.
C’est grâce à cette étape que la direction générale des Impôts (DGI) arrive à bien maximiser les
recettes et renflouer la caisse du trésor public.
Le recouvrement de l’impôt s’étend de toutes les opérations conduisant à la perception par le
receveur des Impôts, des sommes dues au trésor par les redevables au titre d’impôts ou autres
droits et taxes.
D’où on distingue le recouvrement de droit commun et le recouvrement forcé (action en
recouvrement) :
I.6.3.1. LE RECOUVREMENT DE DROIT COMMUN
Du point de vue droit commun, il convient de distinguer le recouvrement par voie de
déclarations auto-liquidative et le recouvrement par voie d’avis de mise en recouvrement (AMR).
Il comporte par ailleurs de préciser, que le recouvrement par voie de rôle subsiste dans les services
de l’administration fiscale où les nouvelles procédures introduites par la loi n°004/2003 du 13 mars
2003 portant réforme de procédure fiscale ne sont pas encore en applicpersonn
1. RECOUVREMENT PAR VOIE DE DÉCLARATION
Il consiste au paiement en même temps du dépôt de la déclaration. Il s’applique notamment
en matière d’impôts sur le bénéfice et le profit.
L’impôt sur le bénéfice est acquitté par voie d’acompte provisionnel et de précompte sur le
bénéfice industriel et commercial suivi d’un versement de régularisation. Les comptes
provisionnels sont dus par le contribuable de Direction des Grandes entreprises et centres d’impôts.
Ils représentent chacun 40% de l’impôt déclaré au titre de l’exercice précédent et augmente
de supplément établis par l’administration des Impôts et sont versés à l’aide d’un bordereau de
versement avant le 1er août pour le premier, et avant le 1er décembre pour le second. Le solde de
cet impôt devrait être versé au moment du dépôt de la déclaration y afférente.
Les déductions de l’impôt sur le bénéfice et profit sont dus par le contribuable relevant de
centre d’impôt synthétique (CIS). Toutefois, les contribuables gérés par la Direction des Grandes
entreprises et centre d’impôt, redevables légaux de précomptes indiquent les autres contribuables.
Les taux des précomptes de l’impôt sur le bénéfice et profit est fixé à 20% et est calculé sur :

- La valeur en douane de la marchandise à l’importation et à l’exportation ;


- Le montant brut de la facture hors impôt sur le chiffre d’affaires à l’intérieur :
24

- Droit d’accise et taxes, en cas de vente en gros et en demi-gros ainsi que les prestations de
services ;
- La facturation de la tranche terminée ou à défaut de paiement de l’acompte offert à
l’avancement des travaux immobiliers.
Les précomptes payés sont valus sur l’impôt du receveur des Impôts à l’aide d’un bordereau de
versement de précompte suivant le modèle en annexe, au plus tard le 5 du mois qui suit, aux
réalisations des opérations susmentionnées.
2. RECOUVREMENT PAR VOIE D’AVIS DE MISE EN RECOUVREMENT
Le recouvrement par voie d’avis de mise en recouvrement concerne les impôts qui n’ont pas été
payés dans les délais légaux ainsi que ceux établis d’un contrôle fiscal (redressement ou taxation
d’office).
L’avis de mise en recouvrement est un titre par lequel l’administration rend exigible les créances
dues par les contribuables au titre d’impôt ou autre.
Il est signé par le receveur des Impôts compétent et doit comporter les mentions ci-après :
- L’identification précise du redevable et le numéro d’impôt ;
- La nature de l’impôt ou autre droit ;
- La base d’imposition ;
- Le montant principal des droits mis à sa charge ;
- Le montant de pénalité et le délai de paiement.
L’avis de mise en recouvrement est envoyé au redevable sous pli recommandée avec accusé de
réception ou remis en mains propres sous bordereaux de décharge.
Les redevables sont tenus d’acquitter le montant dû en numéraire par chèque ou virement bancaire
dans un délai de 15 jours à compter dès la réception de l’avis de mise en recouvrement.
3. RECOUVREMENT PAR VOIE DE RÔLE
Ce mode de recouvrement est appliqué transitoirement dans les services des impôts qui ne
sont pas encore dotés des structures permettant l’application des nouvelles procédures.
Le rôle est un acte administratif qui fixe la somme à payer par chaque contribuable et l’oblige à
verser au compte du receveur d’impôt.
Il s’agit en effet d’une liste des contribuables soumis à l’impôt comportant pour chacun d’eux la
base de l’impôt et le montant de l’impôt à payer.
Le recouvrement par voie de rôle comporte deux opérations :
- L’établissement et homologation du rôle par l’administration fiscale ;
- L’envoi des avertissements extrait de rôle
25

Le délai de paiement des impôts varie entre 30 à 60 jours à compter dès la réception de
l’avertissement extrait de rôle en ce qui concerne le droit émis. Il correspond à la date de la AER
pour ce qui est de droit commun.
I.6.3.2. LE RECOUVREMENT FORCÉ
1. PROCÉDURE DE RECOUVREMENT FORCÉ
Elle est utilisée lorsque le contribuable n’a pas acquitté des ses obligations ou dettes fiscales dans
les délais légaux.
L’administration des Impôts déclenche alors des poursuites précédées de quelques actions. Le
trésor dispose par ailleurs d’un certain nombre des garanties en matière de recouvrement d’impôt
et d’autres droits.
2. LES ACTIONS PRÉALABLES AUX MESURES DES POURSUITES
Il s’agit de la mise en demeure de la contrainte et du commandement. La mise en demeure concerne
les impôts recouvrés par voie de déclarations auto-liquidative et intervient dans le cas de
déclaration sans paiement ou de déclaration avec le paiement insuffisant. Elle est adressée aux
redevables pour les inviter à payer les impôts endéans 8 jours à compter dès la réception.
Le commandement est le document par lequel l’huissier enjoint un contribuable qui n’a pas
acquitté sa dette dans le 15 jours suivants la réception de l’avis de mise en recouvrement, de le
faire dans le délai de 8 jours. Il est signifié au contribuable par l’agent de l’administration des
impôts muni d’une commission d’huissier signée par le Ministre de la justice et porteur de
contrainte à la requête du receveur des Impôts.
3. LES MESURES DES POURSUITES
Elles visent les contribuables qui malgré la mise en demeure, la contrainte et le commandement
ne s’acquittent pas de leur dette fiscale.
Elles comprennent :
- Les avis à tiers détenteur ;
- Les saisies mobilières et immobilières ainsi que les ventes.
26

I.6.3.3. LES PROCÉDURES DE CONTENTIEUX FISCALE


1°) DÉFINITION
Le contentieux peut être défini comme étant un ensemble des litiges né à la suite des impositions
mise en charge du redevable par l’administration des impôts.
Partant de la définition ci haut nous pouvons dégager deux types des contentieux :
1. LE CONTENTIEUX DE L’IMPOSITION OU D’ASSIETTE
C’est la contestation de la créance de l’impôt. Cette procédure offre au contribuable la possibilité
d’obtenir la décharge d’imposition qu’il estime non fondé. L’administration a fait plusieurs erreurs
soit dans la liquidation de l’impôt, soit dans la détermination de l’assiette.
Sur ce, il sied de noter que l’article 104 de la loi n°004/2003 du 13 mars 2003, les redevables et
leurs mandataires justifient d’un mandat général ou spécial en vertu duquel ils s’agissent, peuvent
se p
2. LE CONTENTIEUX DU RECOUVREMENT
La mesure par laquelle l’administration fiscale tend à s’assurer l’exécution forcée de l’obligation
au paiement de la dette fiscale pouvant faire l’objet d’un contentieux spécifique.
C’est la voie forte qui permet au contribuable de contester le bien-fondé des poursuites engagées
contre lui par l’administration fiscale. Elle peut également au contribuable de contester non
seulement l’imposition elle-même, mais les procédures employées par l’administration pour
obtenir le paiement de l’impôt.
Le contentieux de recouvrement peut contester :
Soit à la contestation de la régularité à la forme de l’acte des poursuites (opposition en poursuite) :
celle-ci est une contestation provoquée par le recouvrement forcé de l’impôt et pourtant sur la
régularité à la forme de l’acte des poursuites ;
Soit à la contestation de l’existence de l’obligation de payer l’impôt (Imposition par contrainte) :
Elle est une contestation provoquée par le recouvrement forcé de l’impôt et portant sur les causes
des poursuites ou l’existence de l’obligation de paiement l’impôt.
27

2°) PHASES CONTENTIEUSE


La législation fiscale congolaise prévoit deux phases pouvant bien réglée le contentieux fiscal. Ces
deux phases sont les suivantes :
- La phase administrative ;
- La phase juridictionnelle.

- PHASE ADMINISTRATIVE
Il s’agit de la réclamation introduite auprès de l’administration fiscale prévue par les
dispositions de l’article104 n°004/2003 du 13 mars 2003 précité sans lequel le contribuable ne
peut porter son affaire devant la justice.
En effet, le redevable ou son mandataire muni du mandat général ou spécial peut se
pourvoir par écrit en réclamation auprès du Directeur des Impôts ou de l’autorité compétente pour
le montant de son imposition.
- PHASE JURIDICTIONNELLE
Le recours au procès traduit une radicalisation du conflit entre le service de fisc et le
contribuable. Le contribuable sera à mesure de saisir le juge.
L’article 108 de la loi n°004/2003 du 13 mars 2003, portant réforme de procédure fiscale dispose
que la décision de rejet total ou partiel peut faire l’objet d’un recours devant la cour d’appel. Ici il
s’agit d’une décision prise en matière de contentieux de l’imposition, car le contentieux du
recouvrement révèle quant à lui, de la compétente du tribunal de grande instance.
Il sied de noter que la saisie de cette juridiction ne peut être envisagée sans que la
réclamation ait été préalablement introduite auprès de l’administration fiscale.
En effet, pour le droit de la RDC la décision revient au juge qui est compétent pour statuer sur les
litiges provenant de l’activité de l’administration, c’est-à-dire que le juge judiciaire jouit
d’une compétence générale en ce qui concerne les questions relevant du contentieux judiciaire
qu’en celles relevant du contentieux administratif.
Les règles concernant l’organisation et le fonctionnement de cette juridiction sont définis
par les textes particuliers dont l’ordonnance-loi n°8/020 du 31 mars 1982 portant code de
l’organisation et de la compétente judiciaire telle que modifiée et complétée en ce jour.
28

SECTION 2 : CONSTRUCTION DU MODELE D’ANALYSE

2.1. MODÈLE CONCEPTUEL

RECETTES FISCALES Le développement


(impôt)

REFORME FISCALE

Le taux de PIB

2.2. Variables et indicateurs opératoires


TABLEAU 1. VARIABLES ET INDICATEURS
NATURE DE LA VARIABLES INDICATEURS
VARIABLE
Explicatives Impôt Montant des recettes

Médiatrice Réforme fiscale et le -Mieux


taux de PIB encourager
l’épargne
- Mieux stimuler
l’investissement
- Mieux favoriser
la croissance
économique.
Expliqué Développement La part de recettes au
budget afin de
renflouer la caisse de
l’État pour lui
permettre de définir
sa politique et
faciliter le
développement tant
social qu’économique
Source : réalisé par nous-même sur base des données récoltées au site internet
Ce tableau ci-haut montre les indicateurs et les variables que nous allons
analyser tout au long de notre travail
29

CHAPITRE II : PRESENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE


La Direction Général des Impôts, en abrégeant « D.G.I » est un service spécial du
ministère des finances doté d'une autonomie administrative et financière. (Décret 017/2003 portant
création de la direction générale des Impôts, 2 mars 2003).
SECTION 1 : PRESENTATION DE LA DGI
1.1. HISTORIQUE DE LA DGI
Plusieurs périodes marquent l’histoire de la DGI, à savoir :
- Période avant 1988, il existait sous l'appellation de la direction des contributions au sein
du Ministère de finances. Cette direction était placée sous l’autorité directe du secrétaire
général aux finances et évoluait à côté d’autres direction telles que, les douanes, le trésor ;
- Période allant de 1988 à 2003, sous l'appellation de la direction générale des contributions
(DGC), afin de redynamiser l'administration fiscale, la DGC fut créée sur le cadre de
l'ancienne direction des contributions qui elle était l'une des directions du ministère des
finances rattachées au secrétaire général des finances ;
- Période allant de 2003 à nos jours : sous l'appellation de direction générale des impôts
(DGI) créée par le décret n°17/2003 du 02 Mars 2003. La direction générale des impôts est
un service public placé sous l'autorité directe du ministère des finances et est dotée d'une
autonomie administrative et financière.
1.2. STATUT JURIDIQUE
La direction générale des Impôts a le statut d’un service dépourvu de personnalité
juridique mais auquel on reconnaît l’autonomie de la gestion administrative pour besoin
d’efficacité
1.3. SITUATION GÉOGRAPHIQUE
La Direction générale des impôts se trouve pratiquement à Kinshasa au numéro 32,
croisement des avenues des Marais et Haut-Congo, dans la commune de la Gombe. Sa boîte de
courrier électronique est dgirdc@yahoo.fr et son adresse postale c’est le 8613 Kinshasa/Gombe.
1.4. MISSION DE LA DGI
Ces missions et prérogatives comprennent notamment l’assiette, le contrôle, le
recouvrement et le contentieux des impôts, taxes, redevances et prélèvements à caractère fiscal.
La DGI est, en outre, chargée d’étudier et de soumettre à l’autorité compétente les projets de lois,
de décrets et d’arrêtés en la matière. Elle doit également être consultée pour tout texte ou toute
convention à incidence fiscale ou tout agrément d’un projet d’investissement à un régime fiscal
dérogatoire.
Elle exerce ses compétences sur toute l’étendue du territoire national.
30

b) Objectif
L’objectif principal des services de la DGI est la maximisation des recettes fiscales
pour le compte de l’Etat Congolais.
1.5. STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNELLE
1.5.1. STRUCTURE ORGANIQUE
La direction générale des impôts est dirigée par un directeur général assisté de deux
directeurs généraux adjoints, l’un chargé des questions administratives et financières, l’autre
chargé de questions fiscales et de réforme. Ils sont tous nommés et le cas échéant, relevés de leurs
fonctions par le président de la République.
a) Organisation administrative et opérationnelle de la DGI
La DGI comprend une administration centrale, une direction opérationnelle (Direction
des Grandes Entreprises), une direction urbaine dans la ville de Kinshasa (DUK), une direction
provinciale dans chaque province (DPI) ainsi que des services extérieurs.
a.1. L’Administration Centrale
Elle est composée de la direction générale et des directions centrales suivantes :
I. La direction des ressources humaines
Elle a pour attributions :
- La gestion du personnel affecté DGI ;
- L’organisation du recrutement des agents nécessaires au fonctionnement des services selon
les modalités en vigueur en la matière ;
- La formation en cours de carrière des agents.
II. La direction de gestion budgétaire et des services généraux
Elle a pour attributions :
- La gestion des crédits alloués à la DGI ;
- La coordination, l’harmonisation et le suivi de la gestion de la part des pénalités revenant
aux services ;
- La gestion des biens meubles et immeubles mis à la disposition de la DGI.
III. La direction de l'informatique
Elle a pour attributions :
- L’élaboration de la stratégie d’informatisation de système d’information ;
- L’informatisation des services ;
- L’élaboration des cahiers de charges des projets informatique ;
- L’analyse, le développement, l’implantation et la maintenance des applications et des
équipements ;
- La gestion des systèmes d’exploitation et de communication par ordinateur ;
- L’assistance technique en la matière des services tant centraux qu’au se rationnels.
31

IV. La direction des études, de la législation et du contentieux


Elle est chargée :
- De la centralisation et de l’analyse des statistiques fiscales ;
- De la réalisation des études fiscales de fond ;
- De l’élaboration et de la proposition des projets de textes fiscaux ;
- De l’instruction des dossiers soumis au directeur général ou évoqués par lui ;
- De la formule des avis sur tout projet du régime fiscal d’exception ;
- De la proposition de retrait éventuel des agréments fiscaux ;
- Du suivi des relations avec les autres administrations fiscales ;
- De l’élaboration et de la coordination de la supervision des politiques et des stratégies de
communication au niveau national ;
- De l’élaboration de la coordination, et de la supervision des procédures contentieuses sur
l’ensemble du territoire national ;
- De l’élaboration de la coordination administrative ;
- De l’élaboration de la coordination administrative ;
- Du suivi des instances en cours dans les cas des recours juridictionnels ;
- De l’assistance, le cas échéant, des services opérationnels dans le traitement des dossiers
importants.
V. La direction du contrôle fiscal ;
Elle a pour attribution au niveau national :
- L’élaboration du programme de recherche et de recoupement ;
- La tenue et la mise à jour d’une banque des données de recoupement ;
- La coordination du programme de Contrôle Fiscale ;
- La fixation des objectifs quantitatifs et qualitatifs de contrôles ;
- L’élaboration, la coordination et la supervision des procédures, techniques et méthodes
de contrôle ;
- L’évaluation des performances des services opérationnels et la consolidation des
résultats de contrôle ;
- La définition de la politique en matière de répression des infractions fiscales et de suivi
des relations avec parquet et les juridictions répressives ;
- L’assistance, le cas échéant, des services opérationnels dans le traitement des dossiers
importants en la matière.

VI. La direction de la taxation et de la documentation ;


Elle est chargée :
- Du tenu, de l’actualisation et du suivi du répertoire national des contribuables ;
- De la gestion du système centralisé d’attribution du numéro impôt ;
32

- De la définition de l’orientation en matière d’identification des contribuables ;


- De l’élaboration de la coordination et de la supervision des procédures d’assiette sur
l’ensemble du territoire national ;
- De l’élaboration des monographies professionnelles en liaison avec les organisations
représentatives des professions ;
- Du suivi des performances des services gestionnaires au niveau national.
VII. La direction de recouvrement ;
Elle a pour attribution, au niveau national :
- La définition de la stratégie ainsi que des objectifs quantitatifs et qualitatifs en matière de
recouvrement ;
- L’élaboration, la coordination, l’harmonisation et la supervision des procédures de
recouvrement et des poursuites ;
- L’évaluation des performances des services opérationnels et la consolidation des résultats
en matière de recouvrement ;
- Le suivi des statistiques des recettes et du compte du receveur des impôts au regard des
encaissements ;
- L’analyse des restes à recouvrer et la définition de la politique en matière de créances
irrécouvrables ;
- L’assistance, le cas échéant, des services opérationnels dans le traitement des dossiers
important en la matière.
1.5.2. STRUCTURE FONCTIONNELLE
La Direction Général est composée du Directeur Général, de deux Directeurs Généraux Adjoints
et de l’inspection des services.
a.2. Direction opérationnelle ou Direction des Grandes Entreprises
Elle est chargée de la gestion de l’ensemble des opérations fiscales des entreprises
personnes physique ou morales, sélectionnées suivant les critères définis par la direction générale.
Elle s’occupe notamment de la tenue des dossiers unique, du contrôle, du recouvrement et du
contentieux de ces entreprises en ce qui concerne tous les impôts et autres droits relavant de la
compétence de la DGI.
a.3. Directions urbaines et provinciales
Elles sont chargées, dans leurs ressorts des taches non dévolues à l’administration
centrale et à la direction des grandes entreprises. Elles exercent leur compétence en matière de
ressource humaines, de gestion budgétaire et services généraux, de gestion des dossiers uniques
de contrôle fiscal, de recouvrement, de contentieux et d’informatique.
33

Elles ont, en leur sein, des services extérieurs dénommés « centres des impôts »,
chargés de la gestion des contribuables personnes physiques. Elles disposent, chacune, d’une
inspection des services qui, sur le plan local, vérifie les services sur demande du directeur urbain
ou provincial, peut été chargée des missions d’enquête et veille à l’application régulière des lois et
règlements en vigueur ainsi qu’au strict respect des directives de l’administration centrale et
urbaine ou provinciale.
L’inspection de services propose, suite aux manquements constatés, les mesures
disciplinaires et les réformes de nature à améliorer et le fonctionnement des services.
34

1.5.3. ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION GÉNÉRALE DES IMPÔTS

Source : l’auteur nous même sur base du rapport annuel de la Direction Générale des Impôts de la
RDC.
35

SECTION 2. ANALYSE SWOT ET PRÉSENTATION DES DONNÉES


1. ANALYSE SWOT
TABLEAU 2. ANALYSE DE L’ASPECT POSITIFS ET NÉGATIF DE LA DGI

FORCE FAIBLESSE

- Procédure simplifiée et - Concurrent (désavantage


sûre ; concurrentiel) ;
- Souci fiscal minimum ; - Changement de la
politique fiscale de
- Grande chance d’éviter
l’État ;
les évasions et les fraudes
fiscales. - Changement des textes
en vigueur.

OPPORTUNITÉS MENACE

- Tenue de la comptabilité - Perte financière ;


probante vis-à-vis à - Non respect de l’esprit de
l’environnement (DGI, la gestion ;
fournisseur, banque) ;
- Non résistance au
- Participation à changement.
l’économie du pays.

Source : L’auteur nous même sur base des données de la DGI


Le tableau ci-haut montre les aspects positifs et négatif de la Direction Générale des Impôts
pendant la période sous étude
36

2. PRÉSENTATION DES DONNÉES


TABLEAU 3 : ÉVOLUTION DES PRÉVISIONS ET RÉALISATIONS DES RECETTES
RECOUVRÉES PAR LA DGI PAR RUBRIQUE EN 2018.

ANNÉES PRÉVISIONS REALISATIONS

Impôt sur les rémunérations 851 533 602133,87 912 603 308 483,07

Impôt sur les bénéfices et sur 928 270 932 955,11 1 742 852 510 758,93
les revenus des capitaux
mobiliers

Paiement résiduel ICA 0,00 118 407 414,49

Autres recettes 40 354 512 173,57 69 478 276 631,79

Taxe sur la valeur ajoutée 800 721 978 856,49 939 201 951 475,04

IBP des pétroliers producteurs 109 071 007 072,00 106 245 420 652,99

Recettes globales 2 809 952 033 191,05 3 770 499 875 416,31

Source : réalisé par nous même sur base du rapport annuel de la DGI
Le tableau ci-haut fait l’ossature des prévisions et réalisations de la Direction Générale des
Impôts. La DGI a pu recouvrée suffisamment afin de rendre l’État fort financièrement.
37

TABLEAU 4 : ÉVOLUTION DES PRÉVISIONS ET RÉALISATIONS DES RECETTES


RECOUVRÉES PAR LA DGI PAR RUBRIQUE EN 2019.

NATURES PRÉVISIONS RÉALISATIONS

Impôt sur les rémunérations 1 066 919 695 310,00 955 156 859 068,62

Impôt sur les bénéfices et sur 1 723 701 024 411,00 1 862 769 406 979,05
les revenus des capitaux
mobiliers

Paiement résiduels ICA 0,00 14 241 458,82

Autres recettes 46 975 303 323,00 94 416 087 057,52

Taxe sur la valeur ajoutée 1 173 818 069 118,00 1 055 677 040 302,84

IBP des pétroliers producteurs 161 170 032 606,00 121 703 098 353,81

Recettes globales 4 172 584 124 759,00 4 089 726 733 220,76

Source : l’auteur réalisé par nous même


Partant de ce tableau la DGI n’a pas pu atteindre les prévisions, il se dégage ainsi un écart
négatif de -82 857 391 538,24 CDF
38

TABLEAU 5 : EVOLUTION DE PREVISIONS ET REALISATIONS DE RECETTES


DE LA DGI PAR RUBLIQUE EN 2020

NATURES PREVISIONS RÉALISATIONS

Impôt sur les remunerations 1 064 513 615 520,37 1 118 199 107 562,73

Impôt sur les bénéfices et 862 193 794 200,19 1 185 045 014 395,71
profits et sur les revenus des
capitaux mobiliers
Impôt et taxe sur les biens et 1 074 536 177 858,16 1 227 677 503 758, 08
services

Autres recettes 27 999 291 956,98 46 890 621 269,46

IBP des pétroliers producteurs 93 166 708 188,00 77 670 195 793,07

Recettes globales 3 122 409 623 723,69 3 655 402 442 779,05

Source : sur base du rapport annuel de la DGI

Le tableau ci-haut montre l’évolution des assignations et des réalisations de la DGI en 2020.
Malgré la pandémie de COVID 19.
39

TABLEAU 6 : ÉVOLUTION DES PRÉVISIONS ET RÉALISATIONS DES


RECETTES DE LA DGI PAR RUBRIQUE EN 2021.

NATIRES PRÉVISIONS RÉALISATIONS

Impôt sur les rémunérations 1 487 153 766 174,19 1 531 070 833 214,15

Impôt sur les bénéfices et profits et 2 369 959 226 457,62 2 710 039 998 773,98
sur les revenus des capitaux

Paiement résiduels ICA 0,00 10 545 280,31

Autres recettes 64 290 474 168,16 200 585 283 716,57

Taxe sur la valeur ajoutée 1 749 042 387 680,15 1 802 284 264 573,58

IBP des pétroliers producteurs 104 846 418 343,97 131 834 326 593,53

Recettes globales 5 775 292 273 343,97 6 375 825 252 152,12

Source : l’auteur nous même sur base de données du rapport annuel de la DGI

Ce tableau présente les prévisions (assignations), et les réalisations de l’année 2021, les recettes
recouvrées par la DGI s’élèvent à 6 375 825 252 152,12 CDF contre les assignations de
5 775 292 273 343,97 dégagea ainsi un écart positif de 600 532 978 808,15, soit 110,40% des recettes
réalisées.
40

TABLEAU 7 : EVOLUTION DES RECETTES PUBLIQUES DE 2018 A 2021 EN CDF


ANNÉES RECCETTES PUBLIQUES

2018 6 609 167 782 996

2019 8 293 876 528 736

2020 13 676 141 771 998

2021 9 626 518 327 463

Source : l’auteur nous même sur base de la loi de Finances annuelle de 2018 à 2021.
Ce tableau ci-haut révèle les recettes Publiques pour les quatre années sous-étude (2018-
2020). L’année 2018 les recettes étaient de 6 609 167 782 996 CDF, en 2019 ces recettes
augmentent de 8 293 876 528 736 CDF, et de 13 676 141 771 998 CDF en 2020. En 2021 les
recettes publiques baissent à 9 626 518 327 463 CDF.
TABLEAU 8 : ÉVOLUTION DE PRODUIT INTÉRIEUR BRUT (PIB) DE 2018 A 2020

ANNÉES TAUX DE PIB

2018 -4,8%

2019 -0,1%

2020 -6,2%

2021 -2,2%

Source : élaboré par nous-même sur base des données de la banque mondiale.
Nous constatons les taux de PIB ne sont pas stable, en 2018 il était de -4,8% et en 2019, le
taux baisse de -0,1%, en 2020 ce taux s’est vu croître de -6,2% dû au à la pandémie. En 2021 le
taux se place à-2,2%.
41

CHAPITRE lll. CONTRIBUTION DE L’IMPÔT DANS LE


DÉVELOPPEMENT SOCIO-ÉCONOMIQUE
Ce chapitre nous aidera à savoir si les impôt perçus ont un impact considérable dans
l’interventionnisme, à la couverture de charge publique et à la reconstruction de la RDC.
Dans son sein, la RDC recouvre des richesses naturelles inexplicables. Ce qui nous
pousse à dire que la RDC présente une géologie énorme. A côté de nombreuses ressources
naturelles, l’État congolais peut collecter des ressources pour répondre aux attentes de sa
population afin de réaliser des grands projets pour son bien-être. Avec l’impôt perçue auprès des
contribuables, il relève la situation socio-économique du pays. Ce prélèvement des recettes fiscales
est considéré comme l’un des agrégats du produit intérieur brut (PIB) que le pays présente à
l’économie nationale pour le développement.
Sur ce nos recherches auprès de la DGI, nous amène à présenter les tableaux des
recettes ci-après, afin de les analyser et vérifier leur contribution au budget de l’État et l’impact
qu’elles ont sur la vie socio-économique pendant la période sous-étude.
SECTION 1 : APPORT DE L’IMPÔT AU DÉVELOPPEMENT SOCIO-
ÉCONOMIQUE
1.1. ÉVOLUTION DES RECETTES FISCALES
TABLEAU 9 : ÉVOLUTION DES RECETTES PUBLIQUES, LES RECETTES RECOUVREES
PAR LA DGI ET LE TAUX DU PIB

ANNÉE RECETTES RECETTES TAUX PIB TAUX


PUBLIQUES RECOUVREES PAR LA
DGI
2018 6 609 167 782 996 3 770 499 875 416,31 - 4,8 134,18%

2019 8 293 876 528 736 4 089 726 733 220,76 - 0,1 98,01%

2020 13 676 141 771 998 3 655 402 442 779,05 - 6,2 117,17%

2021 9 626 518 327 463 6 375 984 053 291,12 - 2,2 140,40%

Source : Élaboré par nous même base des données de la loi de Finances
exercices 2020.
Ce tableau présente l’évolution simultanée des variables que nous sommes en train d’analyser et
expliquer dans notre travail. Nous constatons que les recettes perçues pas la DGI ont augmenté
continuellement de 2018 à 2020 sauf en 2021 qu’elle n’a pas pu recouvrée suffisamment.
42

Les recettes publiques quant à elles étaient de 6 609 167 782 996 en 2018 et est augmentée à
8 293 876 528 736 en 2019, cette augmentation s’est poursuivie à 13 676 141 771 998 en 2020 et une
baisse en 2021 de 9 626 518 327 463 franc congolais.

Et pour finir le taux de produit intérieur brut (PIB) en 2018, il était à la hauteur de -4,8%. Il s’en suivre
une baisse de -0,1% en 2019, et en 2020, il y a eu une forte augmentation du PIB atteignant un niveau de -
6,2% cette situation est due à la pandémie du COVID 19. Ensuite, en 2021 ce taux s’est vu décroître pour
s’établir à -2,2%.

D’où nous pouvons dire que la DGI a eu une bonne politique fiscale pendant la période de
l’étude par rapport au taux d’exécution. Malgré dans certaines années qu’elle n’était pas
performante.
A l’aide des données de ce tableau nous procéderons à l’analyse statistique au point suivant
afin de déterminer la contribution de la DGI dans les recettes publiques.
1.2. ANALYSE STATISTIQUE
Dans ce point nous allons faire intervenir la statistique pour étudier et analyser la
corrélation entre les trois variables du tableau 7 (Recettes publiques, recettes recouvrées par la
DGI, et le taux de PIB), afin de déterminer la significativité de l’impôt au développement socio-
économique du pays.
Deux ou plusieurs variables peuvent être en relation entre elle si la relation se vérifie dans
tous les cas cette relation est stricte et constitue une loi. La plupart de relation entre les variables
du monde physique sont des lois mais si la relation ne se vérifie que dans certains cas et pas dans
d’autre, elle ne peut pas être considéré comme une loi, mais comme une corrélation la plupart des
relations entre les variables des sciences humaines sont des corrélations et non des lois.
Si la relation concerne deux variables, la corrélation est dite simple et si elle concerne
plusieurs variables, la corrélation est dite multiples.
Dans notre cas, il s’agit d’une corrélation simple dans la mesure nous n’allons établir une relation
qu’entre deux variables. (MVUIDI MATINGU, note des cours de statistiques 1, G1 faseg, Unikin
année 2019).
Ainsi, nous allons utiliser la formule suivante pour calculer le coefficient de corrélation
simple (r) entre deux variables :

𝛴 (𝑋1−𝑋) (𝑌1−𝑌)
r=
(𝑋1−𝑋) (𝑋1−𝑋)(𝑌1−𝑌) (𝑌1−𝑌)
√𝛴
43

TABLEAU 10 : CORRÉLATION ENTRE LES RECETTES RECOUVREES PAR LA


DGI ET LE TAUX DE PRODUIT INTÉRIEUR BRUT DE 2018 A 2021

ANNÉE RECETTES Taux Tau x1-x y1-y (x1-x) – (x1-x)² (y1-y)²


S RECOUVRÉE d’exécuti x de (y1-y)
PAR LA DGI on de la PIB
DGI

2018 3 770 499 875 416, 134,18 - 19,2 - -28,379 370,177 2,175
31 4,8 4 1,47 6 625
5

2019 4 089 726 733 220, 98,01 - - 3,22 - 285,61 10,400


76 0,1 16,9 5 54,5025 625

2020 3 655 402 442 779, 117,17 - 2,23 - - 4,9729 8,265


05 6,2 2,87 6,41125 625
5

2021 6 375 984 053 291, 110,40 - - 1,12 -5,1075 20,25 1,265
12 2,2 4,54 5 625

459,76 - - 681,010 20,107


13,3 90,4002 5 5
5

𝛴𝑥 459,76
X= 𝑛 = = 114,9475
4

𝛴𝑌 −13,3
Y= 𝑛 = = −3,325
4

𝛴 −90,40025 𝛴 −90,40025
r= =r= = -0,77
√681,0405𝑥 20,1075 117,01881505294
44

Comme la variable de r est négative, cela indique qu’il y a une faible corrélation entre les
deux variables c’est-à-dire ces deux variables n’augmentent pas ensemble pendant la période de
notre travail. Les recettes recouvrées par la DGI n’influencent pas totalement le taux de PIB, du
fait que le taux d’imposition est élevé.
Ce pendant les recettes recouvrées par la DGI n’explique pas le taux de PIB à -77%
TABLEAU 11 : LES RECETTES RECOUVREES PAR LA DGI SUR LES RECETTES
PUBLIQUES DE 2018 A 2021

ANNEES 2018 2019 2020 2021

Recettes 6 376 073 778 8 293 876 528 13 676 141 771 9 626 518 327
publiques 996 736 998 463

Recettes 2 270 835 069 3 770 499 875 4 089 726 733 3 655 402 442
recouvrées par la 155,96 416,31 220,76 779,05
dgi

Taux 34,3% 45,4% 29,9% 37.9%


d’accroissement
des recettes
recouvrées par la
dgi à une année
plus tôt

Formule = Recettes recouvrées par la DGI : recettes Publiques x 100


Nous constatons que les recettes mobilisées par la DGI sont les premières recettes qui ont
contribué au développement socio-économique.
Ainsi, la DGI a participé à la hauteur de 45,4% aux recettes publiques. Celle-ci résultent
de la performance constatée au niveau de cette régie financière.
45

SECTION 2 : DISCUSSION DES RÉSULTATS


2.1. ANALYSE CRITIQUE
Une bonne politique de mobilisation fiscale répond à la grande préoccupation qui est enfin
de maximiser ces derniers pour alimenter la caisse du trésor public et rendre l’État fort
financièrement dans son exécution.
Si la DGI n’arrive pas de fois à mobiliser plus de recettes c’est à cause du taux d’imposition
élevé de l’inégalité dans la répartition des recettes, du manque de l’éthique du développement du
secteur formel, de la minorisation systématique de base taxable, de la fraude documentaire, de la
négligence du facteur humain, du manque des moyens matériels et aussi le manque d’encadrement
des PME, PMI qui au fil des années peuvent devenir les grandes entreprises et apporter leur
contribution en payant l’impôt.
2.2. PROPOSITION DES SOLUTIONS
Pour que la DGI soit performante et renflouer la caisse du trésor public afin d’aider l’État
à définir sa politique et faciliter le développement tant social qu’économique nous proposons ce
qui suit :
 Diminuer le taux d’imposition pour permettre à tout le monde de s’acquitter du devoir
fiscal ;
 Réajuster la taxe et l’impôt pour ne pas préjudicier l’État ;
 Affecter la personne qu’il faut au poste qu’il faut ;
 Former et développer les ressources humaines en matière fiscale ;
 Traiter les agents et cadres de la même manière.
En cas de refus de paiement de l’impôt, procéder au recouvrement forcé ceci en conformité
avec les règles et lois fiscales.
Partant de ces quelques pistes de solutions énumérés ci-haut la Direction Générale des Impôts sera
à mesurer de contribuer à l’accroissement des recettes fiscales et de financer le budget de l’État
afin de pouvoir définir le développement socio-économique du pays.
46

CONCLUSION
Nos voici arriver à la fin de notre travail sur « L’impôt comme facteur du
développement socio-économique de la RDC cas de la DGI d’une période allant de 2018 à
2021 »
Le choix porté à ce sujet était d’analyser la contribution de l’impôt au développement
socio-économique par les régies financières en particulière la DGI.
Notre travail s’est préoccupé à trouver des réponses aux questions ci-après :
1. L’impôt contribue-t-il significativement au développement socio-économique ?
2. Quelles sont les difficultés rencontrées dans la mobilisation des recettes par la
DGI ?
Nous avons formulé les hypothèses ci-après :
3. Recettes fiscales (impôt) recouvrées par la Direction Générale des Impôts ont
contribué significativement au développement socio-économique de la RDC.
4. La fraude fiscale et l’évasion fiscale et d’autres sont les principales difficultés
rencontrées dans la mobilisation des recettes d’où, afin de mobiliser davantage la
DGI doit miser sur les réformes fiscales et de lutter contre ces fléaux.
Pour bien mener cette étude, nous avons utilisé les méthodes analytique, descriptive et
hypothécodéductive, ainsi que les techniques de documentation et d'interview libre.
Hormis l’introduction et la conclusion, cette étude a compris trois (3) chapitres. Le
premier chapitre aborde sur les Élucidations conceptuelle, le second en fait de la
présentation de la Direction Générale des Impôts et le troisième a analysé la
contribution de l’impôt au développement socio-économique de la RDC.
Après l’analyse de la situation des recettes fiscales générées par la DGI, nous avons
constaté que pendant la période sous-étude, la DGI a eu une bonne politique fiscale ce
qui a permis à l’État de finaliser les travaux de saut de mouton, de rémunérer d’avantage
l’armée et la police et la réhabilitation de certains hôpitaux dans toutes l’étendues du
pays.
Les recettes fiscales (Impôts) recouvrées par la DGI sont l’un des facteurs que l’État
pourrait compter pour le développement socio-économique du pays.
D’où compte tenu de tout ce qui précède sans pourtant prendre le risque de proposer
des solutions figées pour la mobilisation des recettes de l’État, nous suggérons ce qui
suit :
- Le respect du terme de l’exercice d'un mandat politique quelques soit les motifs ;
47

- L’optimisation du dispositif adéquat pour lutter contre la fraude, l’évasion fiscale, la


corruption, la culture d’impunité, l’incivisme fiscal ;
- Diminuer le taux d’imposition pour permettre à tout le monde de s’acquitter du devoir
fiscal ;
- Réajuster la taxe et l’impôt pour ne pas préjudicier l’État ;
- La non-ingérence des autres services de l’État dans les attributions de la DGI.
Pour terminer n'avons pas la prétention d’avoir réalisé une étude accomplie mais les
résultats présentés dans cette étude suscitent néanmoins un intérêt scientifique pour
tous. C’est pourquoi nous sollicitons l’intention des lecteurs pour les erreurs observée
dans le travail.
48

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

Duverger M. (1988), Finances Publiques, 11èmeédition. PUF, Paris,


Kiese M. (2011-2012), « la contribution des régies financières dans le budget de l’Etat congolais
cas de la DGI de 2007 à 2011 », UNIKIN, mémoire FASEG,
M. GRAWITZ (1996), Méthodes de Recherches en Sciences Sociales, 10é Ed. Dalloz, Paris,
Musenga T. (2007-2008), « La direction générale des impôts et les mécanismes de lutte contre la
fraude », UPC, mémoire en Droit,
Neurisse, A (1978), Histoire de l’impôt, Ed. Que sais-je, Paris,
Patrick Serlooten (2009), Droit fiscal des affaires, édition L.G.D.J. Paris.
Semete O (2005-2006)., « La fraude fiscale en RDC », UNIKIN, mémoire en Droit,
II. COURS
Aimé TAYAYE (2021-2022) « présentation science et technique fiscale » G2 comptabilité ISC,
Céline Antonin & Vincent Touze., (2015) « Fiscalité du capital : Principes, propriétés et enjeux de
taxation optimale »in Revue de l’OFCE, n°161.
Kibuey, M (2017-2018), « Fiscalité et la gestion de l’entreprise », L2 gestion, FASEG-UNIKIN,
III. AUTRES PUBLICATIONS
Centre Nationale de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL)
Décret 017/2003 portant création de la direction générale des Impôts, 2 mars 2003.
Ministère du Plan et de Révolution de la Modernité, INS (2015), Annuaire statistique (2014),
Kinshasa,
IV. Site Web

www.rf.m.wikipedia.org/wiki/courbedelaffer

www.Rayan-nezzar.fr/tag/mirrless
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TABLE DES MATIERS

INTRODUCTION…………………………………………………………………………1
0.1. CONSTATATION DES FAITS……………………………………………………1
0.2. PROBLEMATIQUE………………………………………………………………4
0.3. HYPOTHESES DE L’ETUDE……………………………………………………6
0.4. DEMARCHES METHODOLOGIQUE……………………………………………6
0.5. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL……………………………………………7
0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL…………………………………………………7
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL……………………………………………………8
CHAPITRE I : ELUCIBATION CONCEPTUELLE…………………………………9
SECTION 1 : GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE……………………9
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE………………………………………9
1.1.1. CONCEPT IMPOT……………………………………………………………9
1.1.1.1. DEFINITION DE L’IMPOT…………………………………………………9
1.1.1.2. LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE L’IMPÔT…………………………10
1.1.1.3. EST UNE PRESTATION PÉCUNIAIRE DIRECTE…………10
1.1.1.4. L’IMPÔT COMPORTE UN CARACTÈRE OBLIGATOIRE…………10
1.1.1.5. L’IMPÔT A UN CARACTÈRE DÉFINITIF……………………………10
1.1.1.6. L’IMPÔT EST SANS AFFECTATION FIXE……………………………11
1.1.1.7. L’IMPÔT EST SANS CONTREPARTIE………………………………11
1.1.2. FONCTIONS DE L’IMPÔT…………………………………………………12
1.1.2.1. FONCTION FINANCIÈRE…………………………………………………12
1.1.2.2. FONCTION ÉCONOMIQUE…………………………………………………12
1.1.2.3. FONCTION SOCIALE………………………………………………………12
1.1.3. DIFFÉRENCE ENTRE L’IMPÔT ET LES AUTRES RESSOURCES DE
L’ETAT………………………………………………………………………12
1.1.3.1. IMPÔT ET L’EMPRUNT……………………………………………………12
1.1.3.2. DIFFÉRENCE ENTRE L’IMPÔT ET LA TAXE……………………………12
1.1.3.3. IMPÔT ET LA TAXE PARAFISCALE………………………………………13
1.1.4. LES OPÉRATIONS DE L’IMPÔT…………………………………………13
1.1.4.1. LA MATIÈRE IMPOSABLE…………………………………………………13
1.1.4.2. L’ASSIETTE DE L’IMPÔT…………………………………………………14
1.1.4.3. LE TAUX DE L’IMPÔT……………………………………………………14
1.1.4.4. LE CONTRIBUABLE DE L’IMPÔT…………………………………………14
1.1.4.5. FAIT GÉNÉRATEUR DE L’IMPÔT…………………………………………15
1.2.1. CONCEPT DEVELOPPEMENT………………………………………………16
1.2.1.1. TYPE DE DEVELOPPEMENT………………………………………………16
50

1.2.2. CONCEPT SOCIAL……………………………………………………………16


1.2.3. CONCEPT ECONOMIE………………………………………………………16
1.3. NOTION SUR LA FISCALITE…………………………………………………17
1.3.1. DEFINITION DE LA FISCALITE…………………………………………………………17
1.3.2. IMPORTANCE DE LA FISCALITE…………………………………………17
1.3.3. IMPORTANCE DE LA FISCALITE POUR LES FINANCES
PULIQUES………………………………………………………………18
1.3.4. IMPORTANCE DE LA FISCALITE POUR LES CITOYENS…………18
1.3.5. IMPORTANCE DE LA FISCALITE POUR LES ENTREPRISES……18

1.4. LES THEORIES JUSTIFICATIVES DU PRELEVEMENT FISCAL………19


1.4.1. CONTREPARTIE DES SERVICES RENDUS PAR L’ÉTAT………………19
1.4.2. EXPRESSION DE LA SOLIDARITÉ NATIONALE………………………19
1.4.3. UNE PARTICIPATION AUX CHARGES PUBLIQUES EN FONCTION DES FACULTÉS
CONTRIBUTIVES………………………………………20
1.4.4. EXPRESSION DE LA SOUVERAINETÉ……………………………………20
1.5. SYSTEME FISCAL CONGOLAIS………………………………………………20
1.5.1. L’IMPOT DIRECT……………………………………………………………20
1.5.1.1. L’IMPOT REEL………………………………………………………………21
1.5.1.2. L’IMPOT SUR LES REVENUS……………………………………………21
1.5.1.2.1. L’IMPOT SUR LES REVENUS LOCATIFS……………………………21
1.5.1.2.2. L’IMPÔT MOBILIER SUR LES REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS INVESTIS EN RDC OU IMPÔT
MOBILIER (IRCM)……22
1.5.1.2.3. L’IMPÔT SUR LES REVENUS PROFESSIONNELS OU IMPÔT
PROFESSIONNEL………………………………………………………22
1.5.2. L’IMPOT INDIRECT…………………………………………………………………………22
1.5.2.1. L’IMPOT PARTICULIER SUR LA DEPENSE……………………………22
1.6. LES MÉCANISMES DES MOBILISATIONS DES RECETTES……22

1.6.1. LA LIQUIDATION ET LA CONSTATATION…………………………………23


1.6.2. L’ORDONNANCEMENT………………………………………………………23
1.6.3. LE RECOUVREMENT…………………………………………………………23
1.6.3.1. LE RECOUVREMENT DE DROIT COMMUN……………………………24
1. LE RECOUVREMENT PAR VOIE DE DECLARATION…………………24
2. LE RECOUVREMENT PAR VOIE D’AVIS DE MISE EN
RECOUVREMENT…………………………………………………………24
3. LE RECOUVREMENT PAR VOIE DE ROLE…………………………24
1.6.3.2. LE RECOUVREMENT FORCE………………………………………………25
1. PROCEDURE DE RECOUVREMENT FORCE……………………………25
2. LES ACTIONS PREALABLES AUX MESURES DES POURSUITES……25
3. LES MESURES DES POURSUITES…………………………………………25
1.6.4. PROCEDURES DE CONTENTIEUX FISCALE………………………26
DEFINITION………………………………………………………………26
51

1. LE CONTENTIEUX DE L’IMPOSITION OU D’ASSIETTE………………27


2. LE CONTENTIEUX DE RECOUVREMENT………………………………27
SECTION 2 : CONSTRUCTION DU MODELE D’ANALYSE………………………28
MODELE THEORIQUE, EXPLICATIF ET DESCRIPTIF……………………28
1.1. VARIABLES ET INDICATEURS OPERATOIRES……………………………28
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE………………………29
SECTION 1 : PRESENTATION DE LA DGI ……………………………………………29

1.1. HISTORIQUE DE LA DGI……………………………………………………29


1.2. STATUT JURIDIQUE…………………………………………………………29
1.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE…………………………………………………29
1.4. MISSION DE LA DGI……………………………………………………………29
1.5. STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNELLE…………………………30
1.5.1. STRUCTURE ORGANIQUE……………………………………………………32
1.5.2. STRUCTURE FONCTIONNELLE………………………………………………33
1.5.3. ORGANIGRAMME DE LA DGI………………………………………………34
SECTION 2 : ANALYSE SWOT ET PRESENTATION DES DONNEES………………35
1. ANALYSE SWOT………………………………………………………………35
2. PRESENTATION DES DONNEES………………………………………………36
CHAPITRE III : LA CONTRIBUTION DE L’IMPÔT DANS LE DÉVELOPPEMENT SOCIO-
ÉCONOMIQUE……………………………………………41
SECTION 1. APPORT DE L’IMPÔT AU DÉVELOPPEMENT SOCIO-ÉCONOMIQUE…41
1.1. ÉVOLUTION DES RECETTES FISCALES……………………………………41
1.2. ANALYSE STATISTIQUES……………………………..............................42
SECTION 2 : DISCUSSION DES RESULTATS………………………………………45
2.1. ANALYSE CRITIQUE……………………………………………………………45
2.2. PROPOSITION DES SOLUTIONS………………………………………………45
CONCLUSION……………………………………………………………………………46
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………48
TABLE DE MATIÈRES…………………………………………………………………49

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