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EPIGRAPHE

« Le meilleur système fiscal, c’est celui qui fait payer les autres  »

Jacques BOILEAU.

DEDICACE

A mes parents Nadine etubu et roxanne que je remercie sincèrement


pour leur amour et soutien dans mes études.
REMERCIEMENTS
Il ne nous sera pas aisé de débuter notre travail sans pourtant
remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué d’une manière ou
d’une autre à sa réalisation ainsi qu’à sa réussite.
Avant toute chose, nous remercions notre admirable conseiller Jésus
Christ qui nous a offert sa grâce et qui ne cesse de nous combler nuit et jour
des toutes sortes de bénédictions tant spirituelle que physique de façon
particulière.
Nous remercions très sincèrement le chef de travaux DANDU
Marcel qui malgré ses multiples occupations, a bien voulu prendre la direction
de ce travail et dont sa rigueur, ses exigences, orientations et sages conseils
nous ont permis à la réalisation.

Nous remercions également le corps professionnel, scientifique et


toutes les autorités tant académiques qu’ admiratives de la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion, d’une part et de l’Université
Pédagogique Nationale d’autre part, pour non seulement nous avoir accepté,
mais aussi pour la bonne et meilleure formation reçue; les connaissances
acquises vont certainement nous aider à améliorer la qualité de nos prestations
et de nos services et contribuer ainsi au développement socio- économique de
la société.
Nous ne pouvons clore nos propos sans penser à nos Amis (e)s et compagnons
franck MAMBUNDAWA, LUSUNGU selemani ; espoir KABA WA KABA,
WAMBA emmanuel ; MBINGA joschrist djo qui ont soutenu, encourage et
conseiller, pendant Notre parcours Académique qui n’a pas toujours été rose.
Que tous ceux qui nous sont chers mais qui n’ont pas trouvé leurs noms
mentionnés, puissent recevoir notre profonde considération.

ABATA WAGEDE OLIVIER.

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS


DGRAD : Direction Générale des Recettes Administratives et Domaniale
DGI : Direction Générale des Impôts
DGDA : Direction Générale des Douanes et Assises
CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale
TVA : TAXE sur la Valeur Ajoutée
PIB : Produit Intérieur Brut
IDH : Indice du Développement Humain
IPH : Indice de la Pauvreté Humain
PNUD : Programme des Nations Unies par le Développement
BIT : Bureau International du Travail
RDC : République Démocratique du CONGO
ATD : Avis à Tiers Détenteur
DGE : Direction des Grades Entreprises
CDI : Centre Des Impôts
IRL : Impôts sur les Revenus Locatifs
PME : Petites et Moyennes Entreprises
BIC : Bénéfices Industriels et Commerciaux.

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

• LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : évolution des prévisions et réalisations de recettes de


la DGI par rubrique en 2014………………………………….48
Tableau n°2 : évolution des prévisions et réalisations de recettes de
la DGI par rubrique en 2015…………………………………….49
Tableau n°3 : évolution des prévisions et réalisations de recettes de
la DGI par rubrique en 2016…………………………………….49
Tableau n°4 : évolution des prévisions et réalisations de recettes de
la DGI par rubrique en 2017…………………………………..50
Tableau n°5 : évolution des prévisions et réalisations de recettes de
la DGI par rubrique en 2018……………………………………50
Tableau n°6 : les prévisions budgétaires assignées à la DGI en
CDF …………………………………………………………………….51
II. LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique no1 : Exécution des recettes fiscales de la DGI de 48
Graphique no1 : Exécution des recettes fiscales de la DGI 53
Graphique no1 : Exécution des recettes fiscales de la DGI 56
INTRODUCTION

Conformément aux dispositions légales en matière d’enseignement


supérieur et universitaire, qui prévoient qu’à l’issue du deuxième cycle de
formation, tout étudiant doit rédiger un travail de fin d’études en vue de
couronner la fin d’études universitaires. Cette étude est une réponse à cet
impératif et constitue de ce fait, notre infime apport dans le monde
scientifique.
Théoriquement, le système fiscal à travers les impôts et taxes a pour
objectif principal de procurer des recettes à l’Etat pour financer les dépenses
publiques en évitant d’avoir recours à un financement extérieur. C’est
pourquoi les autorités de la République Démocratique du Congo sont obligées
de disposer une bonne politique fiscale ainsi que des stratégies capables
d’accroitre l’économie du pays à travers la mobilisation des recettes fiscales.

1. Etat de la question
Ce travail n’est qu’un apport à la construction de l’édifice scientifique,
car les travaux antérieurs ont eu d’une manière ou d’une autre à traiter de ce
sujet dans l’optique qui est la leur, de saisir l’originalité de leurs contributions
et les lacunes que d’autres chercheurs devront combler.
Les questions relatives sur l’impact de la politique fiscale sur les
recettes fiscales d’un pays, ont été traitées à plusieurs reprises par plusieurs de
chercheurs, notamment :
• KAVULA Ghislain de l’Université de Kinshasa, dans son travail
intitulé : « La problématique de la fraude fiscale sur le développement
de la République Démocratique du Congo », émet deux hypothèses
selon lesquelles :dans le sens que Si l'Etat cherche à lever des impôts
maximum sans égard à la demande de biens publics, s'il exploite les
contribuables au profit d'une minorité(ou d'une majorité) qui reçoit plus
qu'elle ne paie, alors les contribuables se réfugient dans l'économie
souterraine (fraude fiscale).
• OUALI Nabila de l’Université d’ABDERRAHMANE MIRA DE BEJAÏA,
dans son travail intitulé : « L’impact des recettes fiscales sur la
croissance économique en Algérie », l’accent a été mis dans le sens les
recettes fiscales affectent positivement la croissance économique à long
terme. Et l’augmentation des recettes ordinaires due à la baisse des prix
du pétrole, affecte négativement l’activité économique, ce qui défavorise
la croissance économique.
Notre étude se distingue de ces derniers en ce qu'elle cherche à
démontrer l’impact que dégage un bon système fiscal simple, équitable et
favorable à la croissance, géré par une administration fiscale moderne, qui
permet aux autorités de créer l'espace budgétaire nécessaire pour s'acquitter
de ses principaux rôles et garantir les services publics tout en donnant au
secteur privé l'impulsion pour sa prospérité.

2. Problématique
D’aucuns pensent que la richesse d’un pays réside essentiellement
dans les ressources du sol et du sous-sol, mais la science économique nous
apprend que celle-ci est principalement fonction de l’aptitude qu’a une entité à
mobiliser les ressources aptes à assurer le bien-être de la population.
Ainsi, toutes les économies dans le monde sont assises sur les recettes
fiscales et parafiscales. Celle-ci couvre près de 90% des dépenses budgétaires
dans les pays développés et 60% à 70% dans les pays du tiers monde.
La problématique de la politique fiscale a un impact vraiment
significatif dans la croissance économique d’un pays. Comme l’impôt est la
principale source de revenu dans un Etat, on part de l’idée que seule l’autorité
politique peut satisfaire la demande de bien publics comme la sécurité
publique et la défense nationale, extension du concept de tout ce que l’on
appelle aujourd’hui « services publiques ».
L’Etat produit les biens publics demandés par ses membres, le tout de
cette production détermine le niveau nécessaire des prélèvements obligatoires,
tous profitant des biens publics, tous doivent contribuer à leur financement.
Si l’Etat cherche à lever des impôts maximum sans égard à la demande
de biens publics, s’il exploite les contribuables au profit d’une minorité (ou
d’une majorité) qui reçoit plus qu’elle ne paie, alors les contribuables se
réfugient dans l’économie souterraine (fraude fiscale).
Conscient du poids de la fiscalité dans une économie embryonnaire
comme celle de la République Démocratique du Congo, il nous a paru
impérieux d'étudier cette attitude des contribuables vis-à-vis du fisc.
Partant de tout ce qui précède, notre préoccupation majeur à savoir :
• Quel est l’impact de la politique fiscale sur la croissance économique en
RDC ?
• Quels sont les conséquences de la fiscalité dans les recettes fiscales en
RDC ?

3. Hypothèse de recherche
Une hypothèse est au départ une idée provisoire dont l’issue après
investigation et expérimentation est soit une affirmation ou soit une négation.
Ainsi, eu égard aux questions de notre problématique nos hypothèses
tiennent à souligner que un système fiscal simple et équitable réduirait la
motivation à l'évasion fiscale et inciterait les contribuables à intégrer
l'économie formelle.
Cela contribuerait à l'élargissement de l'assiette fiscale et, finalement, à
un recouvrement plus efficace des impôts ; Pour éviter à des conséquences
néfastes de la fiscalité, l’Etat doit mettrait des techniques dans l’application et
une vulgarisation appropriée dans le système fiscal Congolais pourrait lutter
contre l’évasion et la fraude fiscales en général.

4. Objectif du travail
L’objectif poursuivi dans notre investigation du travail est d’évaluer
la contribution de la Direction Générale des Impôts dans le développement
socio-économique de la RD. Congo et si celle-ci peut mobiliser des recettes
abondantes.

5. Choix et intérêt du sujet


Au moment où les yeux de tous les congolais sont tournés vers des
voies et moyens pouvant leur permettre d’accroitre leurs ressources afin à
induire le développement de leur pays, analyser le mécanisme qui entre en
opposition avec cette vision revêt un intérêt évident.
Le choix porté sur ce sujet est d’approfondir nos connaissances sur les
effets qu’apporte la politique fiscale vis-à-vis des recettes fiscales de l’Etat
Congolais.
En effet, sur le plan économico financier, notre étude constitue une
sorte de garde-fou car elle remet à l’esprit la primauté de la fiscalité et sa
prépondérance sur les ressources du trésor public.
Sur le plan pratique la présente étude s’efforce de ressortir au grand
jour les principales techniques, pratiques et mécanismes qui ne cessent de
développer les contribuables congolais pour frauder en matière fiscale.
6. Méthodes et techniques
Dans le cadre de ce travail, nous ferons recours aux
deux méthodes suivantes . Il s'agit de la méthode juridique, sociologique et
quantitative.
La première nous a permis à examiner les textes juridiques se
rapportant à la pratique dans le système fiscal en RDC.
La seconde nous a conduit à faire une appréciation de la manière dont
les contribuables s'acquittent de leur devoir et elle nous permettra de voir
comment ils agissent pour échapper au fisc de la RDC.
La troisième nous a permis à présenter, analyser et interpréter les
résultats sur base de données statistiques
Pour réunir les informations utiles à notre étude, nous avons utilisé la
technique documentaire en consultant certains ouvrages, cours et d'autres
documents en rapport à notre étude

7. Délimitation du sujet
Ce travail est délimité dans l’espace comme dans le temps. Dans
l’espace, nos investigations seront faites à la Direction Générale des Impôts.
Dans le temps, nos analyses englobent la période allant de 2014 à 2018.

8. Canevas
Ce travail est subdivisé en trois chapitres outre l’introduction et la
conclusion.
Le premier chapitre est consacré aux généralités sur les concepts de
base, le deuxième chapitre porte sur la présentation et aperçu historique de la
Direction générale des impôts (DGI) en fin le troisième chapitre sera consacré à
l’analyse des recettes fiscales dans le budget de l’Etat à la DGI de 2014 à 2018.
9. Difficultés rencontrées
Tout au long de la réalisation de cette œuvre scientifique qui couronne
la fin de notre cycle de licence, nous avons eu à rencontrer plusieurs
difficultés, telles que : rencontre d’entretien avec le personnel de la Direction
Générale des Impôts dans le cadre de notre étude, l’insuffisance de moyens
financiers de notre part, le ralentissement du traitement de notre demande et
l’impossibilité d’avoir certains documents par rapport à notre recherche, et
aussi pour avoir les données sur les recettes prévues et réalisées à la Direction
Générale des Impôts.

Chapitre I : GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE


Dans ce chapitre, il sera question d’analyser les points suivants : la
fiscalité et la croissance économique.

Section 1. La fiscalité
I.1.1. Définitions
La fiscalité renseigne à la fois le système de perception des impôts et
l’ensemble des lois qui régissent les procédés de perception. Le concept
évoque aussi l’ensemble des impôts qui sont en vigueur dans un pays à une
époque déterminée.
La fiscalité est un révélateur du pouvoir car elle permet d’observer les
multiples rapports entre la dynamique des structures économiques et les
hommes d’affaires. Elle est un observatoire privilège pour mieux comprendre
l’évolution des rapports entre l’état et la société. Toutes fois, il est nécessaire de
retenir que la fiscalité est un terme générique regroupant l’impôt, son rôle, ses
caractéristiques et ses principes.
La fiscalité ou le droit fiscal est une discipline scientifique qui étudie les
règles juridiques régissant les modalités d’établissement, de recouvrement des
impôts et de règlement d’éventuels litiges y relatifs, dispose avant tout d’un
caractère national, car les règles dont question sont édictées par chaque Etat eu
égard à sa souveraineté en matière d’impôts.
Ainsi pour nous la fiscalité est comprise comme une méthode utilisée
par le pouvoir public dans l’espoir de mobiliser les ressources nécessaires,
susceptibles de résoudre les problèmes économiques et sociaux d’ordre
pécuniaire qui lui sont posées.

I.1.2. Historique de la fiscalité


Le terme fiscalité tire son origine du mot latin « fiscus » qui vient du
latin, qui signifie « panier » que les romains employaient pour recevoir de
l’argent. Il a donné également naissance au fisc, qui désigne actuellement
l’ensemble d’administrations publiques qui ont en charge l’impôt.
Toutes fois, l’existence de source sur la fiscalité c’est-à-dire des traces
sur le fait fiscal, est li é à l’évolution des appareils de l’administration
publique, à la politique du gouvernement, au projet et critique du législateur,
aux commentaires des intellectuels et, parfois même, aux intérêts des
partenaires sociaux tant nationaux qu’étrangers. D’où l’augmentation de la
charge publique est le premier aspect quantitatif de l’évolution de la fiscalité.
En RDC tout comme dans d’autres pays, les multiples modalités de
l’impôt du reste, puisent leur source dans diverses manifestations de l’activité
et des richesses publiques. Les droits de consommation se sont développés
parallèlement à l’accroissement de la population et à l’essor de la prospérité
générale.
Notons que la fiscalité s’est développée du fait que l’Etat fait face à des
charges plus lourdes causées par ses interventions multiples dans l’économie
et le social, chercher à trouver des sources nécessaires n’importe comment et
n’importe où suivant les prescriptions et notamment en dehors du budget ce
qui n’est pas du tout en fait normal.
Avec la colonisation belge, la liberté du commerce au Congo institua le
début d’une législation fiscale à partir de l’acte de Berlin du 26 février 1884.
Cet acte avait par ailleurs établi le droit de circulation des bateaux dans le
cadre du droit de pays pour les pays signataires de l’acte de Berlin.
Le système fiscal fut effectif au Congo Belge à partir de l’art 10 de la
charte coloniale du 13 août 1908 par l’institution de la « loi sur le
gouvernement du Congo » qui prévoyait qu’on ne pouvait avoir au Congo
aucune taxe douanière, aucun impôt, qui ne soit prévu par un acte législatif
tout comme il ne peut y avoir d’allégement non prévu par la loi extraordinaire.
Il est à noter cependant que la législation fiscale effectivement
opérationnelle et réglementaire intervient au Congo à partir de 1969 où un
code des contributions fut publié selon l’ordonnance loi n°69-066 du 10 février
1969 telle que modifiée et complétée à ce jour.
I.1.3. Rôle de la fiscalité
• Le rôle de la fiscalité est capital du fait que par la fiscalité l’Etat :
• Stimule la production, il faut qu’il y ait une allocation des ressources ;
• Assure la redistribution des revenus aux agents économiques ;
En fin la fiscalité est considérée comme étant un instrument
d’investigation globale de la puissance publique qui influence aussi d’une
manière directe l’activité économique de l’ensemble.
I.1.4. Importance de la fiscalité
Cette importance se résume en ce sens que grâce à la fiscalité, le
pouvoir arrive à se procurer les moyens financiers susceptibles à couvrir ses
dépenses d’investissement.
I.1.5. La politique fiscale
Elle se rapporte à l’élaboration d’un système ou d’un projet de réforme
et suppose la détermination du volume et de la structure du prélèvement
obligatoire, la répartition de leurs charges entre les agents et la catégorie
sociale, la définition de leur mode de calculs et de perception. C’est donc cette
manière disciplinaire et détaillé de direction à suivre qui constitue la politique
fiscale.
I.1.6. La réforme fiscale
Elle est la mise en œuvre des modifications ayant pour tout,
d’améliorer l’activité de recherche et des perceptions des ressources fiscales
d’un Etat pour une meilleure rentabilité du système qui est donc un impératif
pour produire des ressources budgétaire substantielles collectées et apportées
à ces derniers.
On peut illustrer cela par la nouvelle procédure fiscale visée dans
l’exposé de la loi n°004/2003 du 13 Mars 2003 portant réforme des procédures
fiscales et de la loi n°006/2003 de la même date fixant les modalités de calcul et
des perceptions des acomptes et précomptes de l’impôt sur les bénéfices.
I.1.7. Evasion fiscale
Est souvent utilisée par des contribuables pour profiter des failles de la
législation en vue de diminuer l’impôt. Elle ne va pas enfreindre les
prescriptions fiscales mais présenter un habillage juridique parfait dont le but
sera d’éluder ou de diminuer sensiblement l’impôt comme par exemple
l’implantation des sociétés dans les paradis fiscaux permettant de profiter des
différentiels d’impôts.
Les praticiens de l’évasion fiscale est par conséquents un excellent
fiscaliste. L’évasion fiscale est surveillée et redressée par l’administration
fiscale, car ce pratique illégale aboutisse à une diminution illicite de l’impôt à
payer.
Il y’a évasion fiscale au sens propre du terme quand celui qui devait
payer l’impôt ne le paie pas, sans que la charge de celui-ci soit supportée par
un tiers. Elle consiste en outre à échapper à l’impôt en s’appuyant sur les lois.
La notion d’évasion fiscale est plus large que celle de la fraude fiscale car cette
dernière n’est qu’un cas particulier de l’évasion fiscale.
Ceux qui pratiquent l’évasion fiscale agissent dans un but de
détournement de la législation et comme conséquence néfaste sur le plan
fiscal, elle crée l’injustice sociale entre les contribuables qui ont l’habitude de
payer normalement leurs impôts et rend le pays pauvre car, il y’a la
diminution des recettes fiscales, la soustraction des capitaux importants à
l’économie du pays.
I.1.8. La fraude fiscale
C’est l’expression d’une insurrection de la personne physique ou
morale contre l’Etat. C’est le fait d’échapper à l’impôt en violant les lois.
D’après Lucien et pierre bel trame, la fraude fiscale est une infraction ayant
pour but d’échapper à l’impôt ou d’en réduire les bases. Cette volonté d’éluder
l’impôt ou d’en réduire le préjudice au sein de l’ensemble de la collectivité.
I.1.9. L’impôt et la fiscalité
Compte tenu de l’importance croissante du prélèvement que la fiscalité
opère sur les contribuables et les redevables, celle-ci occupe une place
essentielle dans la vie économique d’un pays. On peut aujourd’hui parler de la
politique économique sans faire allusion à la fiscalité. Elle constitue la
principale ressource publique, celle qui couvre plus de la moitié des dépenses
publiques.
La fiscalité joue un rôle capital dans la vie d’une société, l’analyse de
son impôt porte essentiellement sur trois points à savoir : L’allocation des
ressources, la répartition des revenus, la stabilité et la croissance économique.
La fiscalité est devenue l’une des préoccupations majeurs de toutes les
entreprises puisque : « mieux géré sa fiscalité, c’est mieux géré ses finances ».
Par la multiplicité, la complexité et l’instabilité de ses textes, la fiscalité génère
de plus en plus des risques. Elle est perçue comme une contrainte dont la
maitrise est difficile, voire impossible dans la mesure où toute décision est
porteuse d’incidences fiscales.
La nécessité de développer une nouvelle fonction vu l’impact de la
fiscalité sur la vie des entreprises, doit permettre d’une part d’aider
l’entreprise à bien gérer le paramètre fiscal et d’autre part de mesurer les
risques qui peuvent nitrent d’un éventuel control fiscal. Cette nouvelle
fonction qui est la fonction fiscale s’est développée au niveau de grandes
entreprises.

I.1.10. Caractéristiques du système fiscal congolais


Un système fiscal est défini comme étant l’ensemble des impôts
appliqués à un moment donné dans un pays déterminé pour reprendre la
lumineuse et poétique à l’image de Maurice Duverger.
Le système fiscal congolais est déclaratif. La déclaration est un mode
d’évaluation de la matière imposable par lequel la latitude est laissée au
contribuable de faire connaitre à l’administration l’existence de la matière
imposable, sa valeur et éventuellement tous les éléments nécessaire au calcul
de l’impôt ou au contrôle.« Les systèmes fiscaux sont des constellations dont
les impôts sont des étoiles » dont la législation fiscale congolaise se fonde
essentiellement sur les ordonnances-lois n° :69/006 du 10 Février 1969 relative
à l’impôt réel ;69/007 du 10 Février 1969 relative à l’impôt exceptionnel sur les
rémunérations des expatriés ;69/009 du 10 Février 1969 relative aux impôts
cédulaires sur les revenus ;69/009 du 10 Février 1969 relative à l’impôt sur le
chiffre d’affaire (CA).
Ces sont ces textes qui ont constitués le socle du système fiscal
congolais, devenus désuets et présentant une inadéquation entre diverses
procédures utilisées et les besoins toujours croisant d’adaptation à l’économie
mondiale en plein évolution, à l’affut de plus de fin d’investissement et donc
des croissances ou de développement ; devant la modicité du rendement fiscal
et l’inadaptation des structures administratives mise en place, une réforme
s’est avérée importante si non primordiale.

I.1.11. Principes fiscaux


La fiscalité à travers ses différents principes permet de rendre à l’Etat
ce qui lui revient réellement pour une période donnée, c’est pour contourner la
tendance à la fraude développée par les contribuables. Le droit fiscal dispose
des normes obligatoires parmi lesquelles figurent :
1. Principe de l’annualité de l’impôt
L’impôt est prélevé en vue de couvrir les charges budgétaires d’un
pays. Le budget étant considéré comme le tableau prévisionnel, est voté pour
une durée d’une année. Il est donc, tout à fait normal que l’impôt soit établi et
perçu pour une année budgétaire. Aussi l’exercice budgétaire et fiscal est
confondu à l’année civile.
2. Principe de territorialité
La territorialité de la loi fiscale n’impose que tous les revenus ayant
pour source un Etat donné, soit imposé dans cet Etat. Ce principe est
l’expression de la souveraineté fiscale dont jouit chaque Etat.
3. Principe d’imposition
Le principe relève de la justice sociale qui constitue l’un des piliers de
la structure fiscale. La capacité contributive est déterminée par des éléments
objectifs et subjectifs :
• Les éléments objectifs sont le revenu et la fortune qui donnent un critère
équitable de la capacité fiscale ;
• Les éléments subjectifs sont les besoins et estimation de la valeur de bien
soumis à l’impôt.
I.1.12. Généralités sur les recettes fiscales
1. Définitions des recettes fiscales
Les recettes fiscales sont désignent les recettes provenant des impôts
sur le revenu et les bénéfices, des cotisations de sécurité sociale, des taxes
prélevées sur les biens et les services, des prélèvements sur les salaires, des
impôts sur le patrimoine et des droits de mutation, ainsi que d’autres impôts
et taxes.
Les recettes fiscales totales en pourcentage du PIB indiquent la part de
la production d’un pays qui est prélevée par l’Etat sous forme d’impôts. Elles
peuvent donc être considérées comme un indicateur du contrôle exercé par
l’Etat sur les ressources produites par l’économie. La pression fiscale
correspond au montant total des recettes fiscales recouvrées, exprimé en
pourcentage du PIB. Cet indicateur se rapporte à l’administration dans son
ensemble (tous niveaux d’administration) et est mesuré en millions USD et en
pourcentage du PIB.
2. Réalisation de recette fiscale
Selon l’approche Keynésienne, l’impôt n’est plus qu’un mode normal
de financement public et de redistribution des revenus, mais il est l’expression
de l’intervention Etatique qui consiste à intégrer la politique budgétaire dans
une vision à court terme de la régulation de l’activité économique dans la
perspective de stimuler l’offre, réduire le chômage ainsi de lutter contre
l’inflation pour réaliser le plein-emploi et la croissance de l’économie du pays.
La réalisation des recettes fiscales concerne en ce sens qu’elles doivent
être réalisées par nature d’impôts pour obtenir un budget adopté aux
missions, pour améliorer les conditions de travail des agents.
SECTION II. CROISSANCE ECONOMIQUE

La croissance est un processus fondamental des économies


contemporaines, reposant sur le développement de facteurs de production, lié
notamment à la révolution industrielle, à l’accès à de nouvelles ressources
minérales (mine profonde) et énergétique (charbon, pétrole, gaz, énergie
nucléaire) ainsi qu’au progrès technique.
Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée
davantage de biens et de services à long terme, la croissance a un impact
important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité
vide vie) des sociétés qui en son cadre. De même, l’enrichissement qui résulte
de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté.

• Définition
Les économistes utilisent le terme de croissance environnementale
pour détire une augmentation de la production sur le long terme selon la
définition de FRANCOIS PERROUX, la croissance économique correspond à
l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un
indicateurs de dimension, pour une nation, le produit global nette terme réels.
La définitions de SIMON KUSNETS va au-delà et affirme qu’il y a
croissance lors que la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la
population. A court terme, les économistes utilisent « d’expansion » qui
s’oppose à récession, et qui indique une phase de croissance dans un cycle
économique.
Dans la plupart des pays occidentaux contemporain, la notion de
croissance optimale se ramène en fait à la réalisation d’un certain nombre
d’objectifs dont les principaux sont :lemaintien du plein emploi, l’obtention,
d’un taux de croissance moyenne prés-déterminé de la production intérieur et
la stabilité de prix.Ces divers objectifs doivent être interprétés avec une
certaine souplesse. La compatibilité de ces objectifs n’est pas toujours évidente.
En particulier, il est très difficile de concilier le plein emploi et la
stabilité des prix même envisagée d’une façon très souple. Si l’on définit la
stabilité de l’économie comme le maintien du plein emploi sans inflation, une
telle stabilité peut constituer la condition d’une croissance rapide, mais elle ne
garantit pas cette croissance.
Le taux d’augmentation potentiel de la production globale dépend
en effet, non seulement du niveau auquel fonctionne l’économie par rapport
au plein emploi, mais aussi de la rapidité d’accroissement de la quantité et de
la qualité de la main d’œuvre, du stock, de capital et du progrès technique.
Autrement dit, il dépend du rythme de développement de la capacité
nationale.
Pour réaliser la croissance dans la stabilité et essayer d’atteindre le
taux d’expansion que l’on s’est assigne ou s’approcher de la règle d’or, le
pouvoir publics disposent d’abord de la politique monétaire qui recoure les
actions menées par les autorités et la Banque Centrale en vue de contrôler
l’offre de monnaie, coût (taux d’intérêt) et la facilité avec laquelle peut être
empruntée à un taux d’intérêt donné, ensuite de la politique de refinancement
qui porte sur les modifications du montant des achats de biens et services, par
les administrations, de l’importance des transferts et du volume des
prélèvements fiscaux.
En fin de tout un arsenal de moyens allants de la fixation des prix
des service publics et du secteurs monétaire à la politique des revenus passant
par la modification des droits douane et du taux change de la monnaie
nationale.
La croissance économique est un aspect particulier en même
temps qu’une composante dominance d’un processus plus large qu’on peut
appeler le développement. Celui-ci implique non seulement une croissance
économique mais, aussi un développement social et humain. Sans une
croissance économique (il faut, en effet, accroitre le revenu national, pour avoir
les ressources nécessaire mais il faut aussi un développement social, humain,
(scolarité, apprentissage, diplôme, technique etc.…) pour permettre une
croissance économique. La croissance d’une économie est décrit dans la
quelles les plein emplois des travailleurs et la pleine utilisation du stock de
capital sont constamment réalisés, c’est «  un état idéal des affaires qui a peu
de chances d’être atteint dans l’économie actuelle ». La croissance implique
tout d’abord des modifications de structures dont le mécanisme peut
s’analyser de la manière suivant :
• L’augmentation de production s’accompagne d’une élévation de
revenu, en réponse à cette hausse, la demande des différant catégorie
des biens et services se développe, mais d’une manière inégale tout
dépend des élasticités de la demande des diverses sortes de biens, en
particulier, plus l’élasticité de la d’un bien par rapport au revenu est
élevée, plus fortement s’accroit la demande de ces biens lors que le
revenu des consommateurs augmente, la demande des produits dont
l’élasticité.
• Revenu supérieur à l’unité s’accroit plus rapidement que le revenu, tan
disque la demande des biens dont l’élasticité revenue est inférieure à
l’unité augmente moins vite que le revenu.
La croissance implique d’autre part une modification générale des
comportements des agents. Aux premiers stades du développement
économique, on constate généralement qu’une grande partie de la population
vit selon la traduction et n’attend pas d’amélioration particulière de son style
de vie et de ses conditions d’existence.
Cette acceptation de l’état de choses régnant peut être qualifiée de
« passivité sociale ». Or les économies ces développées ont pour caractéristique
d’augmenter simultanément les ressources collectives et les revendications de
tous.
Cette contradiction n’est qu’apparente ; le désir d’améliorer son
sort est en effet, nécessaire à la croissance économique, sans cette
insatisfaction constante des individus qui caractérise les sociétés modernes par
opposition, aux sociétés ancestrales, sous ce développent continu des
aspirations et des besoins si marqué dans le monde actuel, il n’y aurait sans
doute pas de progrès possible. Ainsi, le développement économique suppose-
t-il une renonciation ou fatalisme traditionnel, une attitude de modération est
à certains égards incompatible avec la société industrielle, la disparition
progressive de la population cristallisée dans un style de vie traditionnel est
conforme à la logique de l’évolution vers la civilisation technicienne.

• Mesure de la croissance économique


La croissance économique désigne la variation positive de la
production des biens et services dans une économie, sur une période donnée,
généralement une période longue. En pratique l’indicateur le plus utilisé pour
la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB. Il est mesuré en volume ou a
prix constant pour corriger les effets de l’inflation. Le taux de croissance, lui st
le taux de variation du PIB ou utilise souvent la croissance du PIB par
habitant comme indicateur de l’amélioration de la richesse individuel,
assimilée au niveau de vie.

• Calcul du Produit intérieur brut (PIB)

Le PIB est calculé selon trois optiques :


• Optique production : le PIB est calculé comme la somme des valeurs
ajoutées brutes, à laquelle on ajoute les impôts sur les produits moins les
subventions sur les produits.
• Optique dépenses ou demande ou encore emploi : le PIB est égal à la
somme des emplois finals intérieurs (consommation finale, formation
brute de capital fixe, variation des stocks), augmentée des exportations et
diminuée des importations.
• Optique Revenu : le PIB est calculé selon la répartition du revenu qu’il a
générée : PIB= Rémunération des salariés +Excédent brut d’exploitation
+Impôt indirects nets des subventions
La logique sous-tendant ces trois options est le fait que dans le
processus du circuit économique du pays, la production génère le revenu et
celui-ci permet d’effectuer de dépenses. In fine, le revenu généré est égal à la
production qui l’a généré et lui-même égale à la demande.
Ainsi, on distingue le PIB en termes réels et le PIB en termes
courants
Le PIB en termes réels, c’est la même chose que le PIB en termes constants, ou
le PIB en volume ou le PIB aux prix d’une année de base (par exemple aux prix
de 1970). Le point commun aux différentes appellations de cet agrégat, c’est
l’année de base. L’agrégat PIB est évalué au prix de cette année de base.
Le PIB en termes réel est différent du PIB en termes courant. Dire
que le PIB est en termes courants, c’est la même chose que le PIB en valeur ou
le PIB aux prix courants. Ici le point commun, c’est l’année courante à laquelle
le prix sert à évaluer le PIB.

• Les causes fondamentales de la croissance économique

Dans « an introduction to ModermEconomicGrowth(2008)


DARON ALEMOGLU distingue quatre causes fondamentales de la
croissance : notamment l’environnement naturel, la culture, les institutions et
la chance.

• Les limites du PIB

Cependant plusieurs critiques ont été faites concernant


l’utilisation d’une telle notion. Tout d’abord, le PIB reste une mesure
strictement quantitative et globale qui ne permet pas de prendre en compte la
manière dont se répartit la création de richesse dans la population. Deux pays
ayant un même niveau de PIB peuvent avoir des profils très contrastés en
matière d’inégalités dans la répartition des revenus.
Ainsi, le PIB n’intègre pas les aspects qualitatifs de la vie sociale
(conditions de travail, santé, espérance de vie, etc.). Le PIB n’intègre pas non
plus une très large partie des activités non marchandes (bénévolat associatif,
travaux ménagers, etc.), autant d’activités qui façonnent pourtant les
conditions de vie de la population, et donc son niveau de développement.
Surtout, dans un contexte caractérisé par une pression environnementale, le
PIB ne tient pas de la consommation de certaines ressources nécessaires à la
production des richesses.
En France, le rapport de la Commission Stiglitz-Sen-Fitoussi a
mis en avant certaines insuffisances de la mesure du progrès économique et
social à travers le PIB. Il recommande notamment de plus se concentrer sur la
consommation et les ménages, plutôt que sur la production, dans une optique
de bien être. Il recommande aussi de mieux tenir compte de la qualité de la vie
(santé, éducation, relations sociales, inégalités) et, enfin, d’être plus attentif
aux questions de développement durable.

• Les théories de la croissance économique

Ces théories explicative de la croissance sont relativement récentes


dans l’histoire de la pensé économique. Ces théories, sans négliger le rôle de
l’ensemble des facteurs de production tendent à mettre en avant parmi ceux-ci
le rôle primordial du progrès technique est capable de rendre plus productive
une économie (et donc de lui permettre de produire plus, c’est-a-dire d’avoir
de la croissance toutefois, ces théorie expliquent encore mal d’où provient ce
progrès, et en particulière en quoi il est lié au fonctionnement de l’économie.
La plupart des économistes de l’école classique, écrivant pourtant au
commencement de la révolution industrielle, pensant qu’aucune croissance ne
pouvait être durable, car toute production devait, selon eux inexorablement
converger vers un Etat stationnaire.
NIKOLAI KONDRATIEW est un des premières économistes a
montre l’existante de cycles longue de 50 ans, et JOSEPH SCHUMPETER à
développer la première théorie de la croissance sur un long période. Il
considère que l’novation portée par les entrepreneurs constitue la force
motrice de la croissance. Il étudiée particulier le rôle de l’entrepreneur dans
théorie de l’évolution économique en 1913.
Pour Schumpeter, les innovations apparaissent par « grappes » ce
qui explique la cyclicité de la croissance économique. Par exemple,
Schumpeter retiens la transformation du textile et l’introduction de la machine
à vapeur pour expliquer le développement des années 1790-1815 ou le chemin
de fer et la métallurgie pour l’expansion de la période 1848-1873. De façon
générale il retient trois types de cycles économiques pour expliquer la
variation de la croissance : 1 cycle long « Koudratieff » d’une durée de 50 ans,
2 cycles intermédiaires « Juglar » de 10 ans et 3 cycles courts « Kitchum » de 40
mois.

• Débat sur la croissance

• Croissance chez les classiques

Depuis plus de deux siècles, les économistes s‘interrogent sur les


causes de la croissance. Adam Smith, Thomas Malthus, David Ricardo et Karl
Marx sont les véritables précurseurs de cette réflexion.
Dans son ouvrage intitulé « Recherches sur la nature et les causes
de la Richesse des Nations »(1776), Adam Smith met en évidence le rôle de la
division du travail (surplus, marché, gains de productivité) comme facteur de
croissance. Cette division du travail se trouve renforcée par la participation du
pays au commerce international (théorie des avantages absolus). L‘optimisme
de Smith apparaît à travers les traits d‘une croissance illimitée (elle dure tant
que l‘on peut étendre la division du travail et le marché).
Thomas Malthus (1796), considère que la croissance est limitée en
raison de la démographie galopante. Il attribue la misère en Angleterre au
décalage entre deux lois : la loi de progression arithmétique des subsistances et
la loi de progression géométrique de la population. La sortie de cet état passe
par la mortalité, la baisse de la natalité et le célibat.
David Ricardo (1817), souligne que la croissance est limitée par la
loi des rendements décroissants. La valeur ajoutée se répartit entre trois agents
: les propriétaires fonciers (rente foncière), salariés (salaire de subsistance) et le
capitaliste (profit). Précisons que le profit des capitalistes est résiduel, c‘est-à-
dire qu‘il intervient une fois que le salaire et la rente foncière payés. Lorsque la
population s‘accroît, il convient d‘augmenter la production agricole, or les
nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins productives.
Le coût de production va donc s‘élever, entraînant inévitablement
la hausse des salaires et de la rente foncière. Les profits vont se réduire
jusqu‘au moment les capitalistes ne seront plus incités à investir. L‘économie
atteint la situation d‘état stationnaire. Afin de retarder cette situation, Ricardo
préconise d‘augmenter les gains de productivité dans l‘agriculture grâce au
progrès technique et de s‘ouvrir au commerce international (théorie des
avantages comparatifs).
Karl Marx a été le premier économiste à proposer un modèle
formel de croissance, à l‘aide de ses schémas de reproduction élargie. Il
considère que la croissance est limitée dans le mode de production capitaliste
en raison de la baisse tendancielle des taux de profit (1867, Le Capital). En
effet, la recherche d‘une plus-value toujours plus importante (notamment
grâce à des salaires bas, que Marx appelle, Minimum de Subsistance) et la
concurrence entre capitalistes devraient provoquer une paupérisation des
ouvriers et un blocage dans le développement du système capitaliste (crise).
• Approche néo-classique : Théories de croissance exogène

Les théories traditionnelles de la croissance postulaient que la


croissance de longue période est exogène, c‘est-à-dire ses déterminants sont
extérieurs à la sphère économique. A l‘époque, le débat portait essentiellement
sur le caractère équilibré ou non de la croissance.
Le modèle de croissance exogène est un modèle dont les facteurs
responsables de la croissance ne proviennent pas du système, mais en dehors
du système. Il s‘agit des évolutions exogènes du progrès technique et de la
population.
La théorie néo-classique de la croissance ne permet pas que la
politique économique agisse sur le taux de croissance, sauf durant la
dynamique transitoire. A long terme, la théorie suppose que la croissance est
déterminée par les degrés techniques exogènes. Cette proposition «
raisonnable » a été renversée durant la fin des années 80 et le début des années
90 par la « théorie de croissance endogène », à la suite de l‘essoufflement de la
croissance dans le pays industrialisés et l‘absence de rattrapage des pays en
développement.
Le modèle de Solow présente donc une croissance équilibrée qui
assure le plein-emploi, puisque l‘intensité capitalistique et la quantité de
capital s‘ajustent à la quantité de travail. La croissance dépend alors de deux
facteurs principaux qui sont, d‘une part, la quantité de travail (elle-même
dépend du taux de croissance de la population), d‘autre part le progrès
technique. La croissance est équilibrée, mais ses déterminants sont exogènes,
c‘est-à-dire indépendants de la sphère économique.
Donc, pour les théories traditionnelles de la croissance de long
période :
• L a croissance de longue période résulte de facteurs exogènes :
généralement la croissance démographique et le progrès technique (ce
facteur est considéré exogène car ces théories postulent que le progrès
technique résulte essentiellement du progrès scientifique) ;
• La croissance de longue période n‘est pas un phénomène auto-entretenu
et cumulatif ;
• La croissance de longue période est déséquilibrée dans les modèles
postkeynésiens et équilibrée dans les modèles néo-classiques ;
• Dans le modèle de Solow, les rendements sont décroissants.
• Les nouvelles approches de croissance : Théories de la croissance
endogène

Ce n'est qu'à partir du milieu des années 80 que la recherche sur la


croissance économique a connu un nouvel essor grâce aux travaux de Romer
(1986) et de Lucas (1988). Ainsi, il fallait alors élaborer un modèle où la
croissance par tête à long terme n'est plus indexée sur des variables exogènes
comme dans les modèles néo-classiques, mais où elle est expliquée par des
variables internes au modèle économique. Leurs modèles sont ainsi qualifiés
de modèles de croissance endogène. Dans ces modèles, la croissance peut se
poursuivre indéfiniment parce que le rendement des investissements réalisés
dans une catégorie de biens capitaux (incluant le capital humain) ne diminue
pas à mesure que l'économie se développe. La diffusion du savoir parmi les
producteurs et les bénéfices externes du capital humain font partie du
processus de croissance en faisant obstacle aux rendements décroissants du
capital. Les rendements du capital sont alors constants et permettent
d'entretenir la croissance. En fait, on pourrait penser à des rendements
croissants du capital mais alors l'économie risque de connaître une croissance
explosive, phénomène dont les effets peuvent être très défavorables au
développement.
Il n'existe dès lors aucun risque d'épuisement des idées et le taux
de croissance de l'économie peut demeurer positif à long terme.
En définitive, les théories de la croissance endogène font une
rupture avec les théories traditionnelles de croissance dans l'analyse des
facteurs de croissance. La croissance est alors vue comme un processus de
long terme qui peut être influencé par des rendements constants et par divers
types d'externalités comme l'innovation technologique, les biens publics, la
santé, les connaissances et les idées.
Dans leur formalisation, plusieurs modèles de croissance
endogène existent, selon le moteur de la croissance, selon le facteur
accumulable privilégié.
• La première, à la suite de Romer P. (1986) et Rebelo S. (1991), affirme
que le moteur de la croissance (les facteurs résiduels) provient
essentiellement de l‘accumulation des connaissances ;
• La deuxième direction ouverte par Lucas R. (1988), privilégie
l‘accumulation de capital humain, comme moteur de la croissance ;
• La troisième direction ouverte par Barro R. (1990), prend en compte les
dépenses d‘infrastructures publiques (capital public), comme moteur de
la croissance;
• La quatrième direction également développé par Romer R. (1990),
étudie surtout l‘accumulation de capital technique due à l‘innovation et
à la recherche-développement (RD) comme moteur de la croissance.
Chapitre II. PRESENTATION DE LA DIRECTION GENERALE DES
IMPOTS

2.1. L’historique de la DGI


Les premiers pas de l’Administration fiscale congolaise, sur
proposition du commissaire d’Etat aux finances, une Administration fiscale
dotée d’une autonomie administrative et financière fut créée le 10 mars 1988
par une Ordonnance du chef de l’Etat. La création de la Direction Générale des
Contributions répondait à un souci d’accroitre la mobilisation des recettes
fiscales.
Son autonomie administrative et financière était ainsi consacrée par la
mise à la disposition d’un personnel régi par un règlement d’administration
propre, pris conformément aux statuts de la Fonction publique, et d’une
allocation budgétaire correspondant à une quotité des recettes assignées. Cette
rétrocession émergeait aux budgets annexes de l’Etat.
2.1.1. Création d’une Administration fiscale autonome en 1988 (Ordonnance
n° 88/039 du 10 mars 1988)
A partir de la création de la DGC, l’organisation par type d’impôt qui
existait au sein de l’Administration des finances, a cédé la place à une
organisation plus fonctionnelle : dans un premier temps cette organisation
avait privilégié une gestion centralisée des contribuables, les services centraux
assuraient la gestion directe de plus de 8.000 contribuables.
Ensuite, l’organisation en place avait ambition de renforcer la gestion
des entreprises et assurer la présence sur terrain des services opérationnels
pour lutter contre l’économie informelle.
Il s’est avéré indispensable de former des élites et des techniciens de
l’impôt. Aussi, dans le respect du Statut de la fonction publique, des concours
ont été organisés sur toute l’étendue du territoire national pour le recrutement
des candidats Inspecteur et Vérificateur des impôts.
Ainsi à partir de 1997, la Direction Générale des contributions
développe des nouvelles stratégies en vue d’améliorer les relations entre
l’Administration fiscale et le monde des opérateurs économiques.
Le but poursuivi était d’informer l’opérateur économique sur ses droits
et obligations. Un dispositif spécifique de grande ampleur sera ainsi mis en
place afin d’aider les contribuables à remplir leurs obligations. Ce dispositif
couvrait, en principe les deux semaines précédant la date limite de
souscription des déclarations.
Les matinées fiscales ont été organisées avec les opérateurs
économiques, les associations socioprofessionnelles et les représentants de
certaines catégories des contribuables non structurés. Les campagnes de
vulgarisation sont venues couronner cette ère nouvelle de collaboration entre
l’administration et l’administré.
Ce cadre a permis à la DGC de palper du doigt les réalités de terrain et
d’avoir des informations fiables pouvant lui permettre de mener une bonne
réforme fiscale, qui tient compte à la fois des contraintes budgétaires et de
l’adhésion massive des citoyens à l’impôt.
Timidement, la consultation gratuite de la documentation fiscale par le
public est mise en place. Les modalités de publication et de consultation seront
fixées par la direction générale.
En 1998, par sa lettre n°2938/CAB/MIN/FIN/98 du 18 août 1998, le
Ministre des Finances et Budget a apporté quelques modifications au cadre
organique de la Direction Générale des Contributions.
Cette révision du cadre organique répondait à la nécessité d’adapter la
structure organisationnelle de l’Administration fiscale aux innovations
introduites dans le système fiscal congolais.
A compter de 1999, le même pouvoir public a mis en place une
stratégie de gestion décentralisée avec un objectif principal : le rapprochement
de l’Administration fiscale des contribuables par la déconcentration de la
gestion de l’impôt qui s’est traduite par la création des ressorts fiscaux.
Pour assurer cette déconcentration, le pouvoir est donné à la Direction
Générale d’adapter ses structures au rythme qui lui paraît le meilleur et ce, en
fonction des nécessités et des contraintes locales.
Le nombre des services dont l’activité est orientée vers la gestion et le
contrôle des petits contribuables a été multiplié. La seule agglomération de
Kinshasa compte deux directions urbaines responsables de 24 ressorts fiscaux,
eux même divisés en 399 quartiers fiscaux.
En effet, les ressorts fiscaux ont été dotés des antennes fiscales ou
quartiers fiscaux. Installés dans chaque quartier des communes de
l’agglomération de Kinshasa, les quartiers fiscaux avaient pour rôle de
procéder au recensement des contribuables.
2.1.2. Déconcentration budgétaire et allocation de moyens substantiels aux
Directions
La globalisation des crédits et la déconcentration budgétaire,
accompagnées d’une allocation de moyens substantiels, viendront concrétiser
le transfert des moyens à tous les niveaux.
Ainsi, pour permettre aux directions un retour sur les efforts qu’elles
on réaliser sur leurs dépenses de fonctionnement, un système de
désintéressement budgétaire est mis en œuvre.
En outre, pour développer le dialogue budgétaire entre
l’administration centrale et les directions, des débats budgétaires sont mis en
place. Ils permettent de mieux connaître les besoins et de rapprocher les
politiques budgétaires de chaque direction.
Hélas, en privilégiant le rapprochement avec les petits contribuables,
des ressources importantes ont été éparpillées entre des centaines d’unités
(ressort et quartiers fiscaux) destinées à la gestion des petits contribuables,
sans grand rendement.
Cette dispersion des moyens a conduit à la détérioration des conditions
de travail, à la fois pour les directions provinciales que pour les ressorts
fiscaux. S’agissant des directions urbaines, on a constaté une surpopulation
avec un impact négatif sur le travail et la santé des agents.
2.1.3. Appuis d’autres partenaires au développement
En 2001, la France a emboité le pas au Fonds Monétaire International et
à la Banque Mondiale en intervenant dans le renforcement des capacités des
cadres et agents de la DGI.
Plusieurs cadres et agents ont été admis dans des grandes Universités
françaises et Ecole spécialisées : Université Paris IX Dauphine, Ecole Nationale
des Impôts, Ecole du Trésor, Ecole Nationale d’Administration française, suivi
par des stages dans l’Administration fiscale française.
Ces cadres ont été formés pour notamment assurer la conception et la
mise en œuvre des stratégies des réformes qui devraient s’étaler sur dix ans.
La première équipe a constitué le Groupe-projet DGE chaque membre
justifiant d’une expertise dans l’un des domaines visés par la réforme.
Un conseiller résident du FMI a été affecté à la DGI pour accompagner
le lancement et la mise en œuvre de la Réforme-Modernisation de
l’Administration fiscale.
2.1.4. Axes de réforme : structuration de la DGI et simplification des
procédures (La mission Fosset2001)
En 2000, le Gouvernement de la RDC à travers le Ministre des Finances
a requis une mission d’assistance technique du Fonds Monétaire International
avec pour objectif d’identifier les mesures fiscales et douanières permettant de
mobiliser les ressources pour le budget de l’Etat.
Cette mission qui a séjourné à Kinshasa au mois de mars 2001 et a posé
le diagnostic suivant :
Depuis trois décennies, le rendement du système fiscal de la RDC est
resté faible. Cette faiblesse serait attribuée à la baisse de l’activité économique
due à la guerre qui a ralenti les investissements et la croissance, des faiblesses
inhérentes notamment à l’Administration fiscale elle-même du fait de sa
complexité et aux faiblesses des procédures, capacités et moyen de gestion de
l’Impôt.
Cette mission a proposé des mesures stratégiques de réforme suivant :
Simplifier et moderniser le système de la fiscalité indirecte, et
introduire une TVA moderne, génératrice des recettes. Avant de procéder à
des réformes du système fiscal, il est apparu impératif d’améliorer les
procédures de contrôle et de renforcer les capacités et moyens des services.
La stratégie proposée est fondée sur :
• La maitrise de la population fiscale. L’identification du contribuable est
un préalable à la tenue d’un fichier fiable et essentiel pour l’amélioration
du suivi des entreprises et le contrôle ;
• La gestion des contribuables par importance des enjeux fiscaux. Les
contribuables sont divisés en trois catégories et les structures
administratives de gestion sont adaptées à ces catégories : grand, petit et
moyen ;
• La simplification des procédures. Les procédures fiscales ainsi que les
imprimés doivent être les plus simples possibles pour alléger au
maximum les démarches administratives des contribuables et minimiser
les coûts de gestion ;
• Le renforcement du contrôle fiscal et du recouvrement. L’efficacité de
l’Administration fiscale dépendra en grande partie de sa capacité à
identifier l’assiette fiscale, à contrôler un grand nombre d’entreprises et
à recouvrer rapidement l’impôt.
Pour mettre en œuvre cette stratégie, le gouvernement a adressé une
Lettre d’Intention à l’Administration du Fond Monétaire International.
Les principes mesures convenues entre les Experts du FMI et de
l’Administration fiscale, qui s’étalaient sur trois ans, de 2001 à 2004, à partir de
cet instant, les mesures ont été mises en œuvre sur base d’un calendrier.
2.1.5. De la Direction Générale des Contributions à la Direction Générale
des Impôts
• Décret n°017/2003 du 2 mars 2003
Si la réforme de 1988 a abouti à la création d’une véritable
Administration fiscale dotée d’une autonomie administrative et financière, la
Direction Générale des Contributions, elle doit au Décret n°017/2003 du 2 mars
2003 sa forme actuelle.
Il ne s’agit pas d’un simple changement d’appellation par le
remplacement du vocable Contribution par Impôt mais d’une véritable
restructuration et une nouvelle organisation axée « usagers ».
En effet, avec la mise en place de la Direction des Grandes Entreprises,
il est apparu nécessaire de redéfinir les missions de l’administration centrale
tout en la renforçant en tant qu’organe d’impulsion.
La DGC comportait trois niveaux d’administration :
• Les services centraux qui comprenaient sept directions et deux services ;
• l’Inspection des services et la division de l’informatique ;
• Les services provinciaux qui comprenaient deux directions provinciales
qui couvrent le reste du territoire. Ces directions sont responsables des
ressort fiscaux implantés dans les communes ;
• Les services locaux qui sont constitués par le ressort fiscal installé au
niveau des communes. Les directions provinciales de cinq au maximum.
La structure existante était caractérisée par l’absence d’une véritable
administration centrale.
Ainsi pour mettre fin à la confusion entre les missions généralement
confiées à une administration centrale (mission de conception de la politique
fiscale, élaboration de la législation, contrôle de l’application des textes par les
services, etc.) et celles qui relèvent de la compétence des services territoriaux
(missions opérationnelles), il est apparu nécessaire de restructurer la DGI en
créant une vrai administration centrale.
Cependant, le renforcement des capacités des directions centrales à
mettre en œuvre des réformes qui nécessitait un nombre suffisant de cadres
qualifiés ; notamment il nécessitait que les tâches de gestion, telle que la
gestion des contribuables soient exclues des fonctions de l’administration
centrale afin que celle-ci se consacre utilement aux tâches de conception et
d’animation.
D’où la création de la Direction des Grandes Entreprises, la fusion des
directions urbaines et le réaménagement des directions provinciales.
• Création de la Direction des Grandes Entreprises (Décret n°017/2003
du 2 mars 2003)
Le principal objectif de la création de la Direction des grandes
entreprises est l’amélioration de la gestion des entreprises qui procurent
l’essentiel des recettes fiscales. Il est donc apparu nécessaire que la DGE soit
l’interlocuteur fiscal unique des entreprises publiques et privées de grande
taille quel que soit le secteur d’activités.
Les fonctions de taxation, contrôle et recouvrement jadis exercées par
les directions centrales ont été dévolues à la DGE. Cette DGE est structurée en
fonction de ses missions. La centralisation de l’ensemble des missions fiscales
sous la responsabilité d’une même autorité est en soi un facteur de
modernisation de l’Administration fiscale. La création d’une nouvelle DGI est
consacrée par le Décret n°017/2003 du 2 mars 2003 portant création de la
Direction Générale des Impôts, tel que modifié à ce jour.
Tout le personnel de la direction générale des contributions a été
déversé dans la nouvelle DGI.
• Restauration du terme IMPOT (Loi n°005/2003 du 13 mars 2003)
Après la refonte des structures et la redéfinition des missions, la
question qui s’est posée alors était de savoir s’il fallait garder l’appellation
« Contribution » pour désigner l’impôt en RDC.
Le terme contribution avait été adopté de manière systématique lors de
la réforme de 1969 pour tempérer la charge émotive liée à l’impôt, rattaché,
dans l’imaginaire populaire, à la servitude dans laquelle ployaient les
populations congolaise pendant la colonisation.
Ce terme semblait plutôt avoir produit un effet démobilisateur dans le
chef des contribuables, faisant parfois croire qu’aucune contrainte n’était plus
attachée aux droits du Trésor au titre de contribution. Les impératifs de
reconstruction nationale notamment par l’apport de tous les contribuables
requièrent la restauration du caractère obligatoire des droits dus au Trésor.
En outre, l’intégration économique régionale et internationale à
laquelle la République Démocratique du Congo s’est engagée exige une
harmonisation des termes. Telles sont les raisons pour lesquelles
l’Administration fiscale a proposé que soit restauré le terme IMPOT qui devra
ainsi remplacer le terme CONTRIBUABLE dans tous les textes légaux et/ou
règlementaires en matière fiscale.
A compter du 13 mars 2003, le terme IMPOT fut restauré par la loi n°
005/2003 du 13 mars 2003.

2.1.6. Simplification des procédures


La législation fiscale de la République Démocratique du Congo est
composée de quatre textes de base, à savoir les Ordonnances-lois n°69-006 du
10 février 1969 relative à la contribution exceptionnelle sur les rémunérations
du personnel expatrié, n°69-009 du 10 février 1969 relative aux contributions
cédulaires sur les revenus et n° 69-058 du 5 décembre 1969 relative à la
contribution sur les chiffres d’affaires.
Bien que réunis dans le « Code des contributions », ces textes
comportaient, chacun, ses propres dispositions de procédure. Celles-ci étaient
éparses, répétitives et d’usage complexe.
Avec les évolutions législatives, certaines aspects de ces procédures
étaient devenus archaïques et ne permettaient pas une gestion moderne de
l’impôt.
La réforme des procédures envisagée visait :
• L’unification de toutes les procédures dans un texte unique qui constituera
ainsi le socle du premier livre des procédures fiscales ;
• L’institution de la déclaration auto liquidative ;
• Le remplacement du rôle et de l’avertissement-entrait rôle par l’avis de mise
en recouvrement (AMR) ;
• La réduction du délai de rappel de dix à cinq ans ainsi que de la
prescription de trente à quinze ans ;
• L’institution de la procédure d’étalement de paiement ;
• La sanction par amende de l’exercice d’une activité soumise à l’impôt sans
l’obtention dans le délai d’un numéro impôt.
Le processus de modernisation de l’administration fiscale est mis en marche.
Les services de la DGI sont structurés sur base des orientations de la
réforme. Les procédures fiscales sont harmonisées et simplifiées. Le Service au
contribuable est amélioré. Les relations fiscales rétablies et formalisées.
L’impact budgétaire et social des mesures en place se manifeste par :
• L’augmentation sensible des recettes fiscales,
• L’amélioration des conditions de travail des cadres et agents,
• La diminution de pertes des recettes fiscales dues aux fraudes ou
diminutions des matières fiscales par les opérateurs économiques,
• Les capacités des cadres et agents dans la mise en œuvre des réformes
renforcées.

2.1.7. Préparation à l’introduction de la Taxe sur la valeur Ajoutée, TVA


1) Mesures de politique fiscale envisagée pour l’année 2003 (La mission
Geourjon 2002)
Une deuxième mission d’assistance technique du FMI a séjournée à
Kinshasa du 19 novembre au 3 décembre 2002. Cette mission avait notamment
pour tâche de définir les grandes orientations pour la modernisation du
système fiscal et mesure à mettre en œuvre à partir de 2003.La mission a
coordonné son travail avec celui de Monsieur TAZARTES consultant BM
chargé d’une étude sur la fiscalité des entreprises.
Les principaux prélèvements de la RDC présentent une structure
relativement proche des fiscalités observées dans les pays comparables. Mais
elle nécessitera d’être modernisée sur plusieurs points pour évoluer vers un
système fiscal moderne et performant. Plus qu’une contrainte, l’intégration
régionale institutionnelle peut être un vecteur de plus grande efficacité des
politiques nationales.
La R.D.C doit donc veiller à ne pas rester en marge du processus
d’intégration régionale au risque de souffrir d’une concurrence fiscale qui
résulterait d’un système fiscal-douanier très différent de celui de ses voisins.
En outre, l’existence d’institutions régionales chargées de prendre des
décisions de politique économique, peut permettre aux autorités de se libérer
de l’influence des groupes de pressions nationaux qui ne peuvent plus
remettre en cause la réforme entamée. L’intégration régionale, peut par ce
biais, contribuer à faciliter la mise en place des réformes.
2) Les réformes proposées par la mission pour l’année 2003
Les réformes proposées par la mission pour l’année 2003 poursuivaient
trois objectifs :
• Mettre la fiscalité indirecte en cohérence avec le nouveau tarif douanier ;
• Compenser pour le budget de l’Etat les pertes de recettes attendues de la
réforme tarifaire et ;
• Création d’une équipe TVA.
Ainsi, les mesures suivantes ont été prises :
• Appliquer l’impôt sur le chiffre d’affaire au taux de 31% sur les biens
d’équipement et au taux de 13% sur tous les autres produits importés ou
vendus localement.
Cette mesure est destinée à mettre l’ICA en cohérence avec le niveau
tarif et pour préparer l’application de la TVA à un taux unique.
• Permettre aux entreprises enregistrées à la DGE de déduire l’ICA payé
sur leurs consommations intermédiaires.
Cette mesure vise à préparer la mise en place de la TVA tout en
utilisant au mieux les capacités de la future DGE il est proposé de rendre
déductible pour les grandes entreprises l’ICA versé sur les consommations
intermédiaires (au taux de 13%).
• Créer une équipe TVA et mise en place d’un calendrier pour l’introduire
de la TVA.
La création d’une équipe chargée de préparer l’introduction de la TVA
est une condition essentielle pour le succès de cette réforme.
En raison du rôle clé confié à la douane en ce qui concerne le
recouvrement de la TVA sur les importations et la communication des
informations sur les opérations des importateurs et des exportateurs à la
direction générale des impôts. Il s’est avéré important que la DGDA soit
associée à la préparation de la TVA dès le début.
Quant au calendrier TVA, le chronogramme proposé en 2001 par la
mission du FMI n’avait pas pris en compte la mise en place effective de la DGE
qui constitue le socle de cette réforme. Aussi, a-t-il été décalé. Un choix
stratégique pour permettre à la DGE d’atteindre sa vitesse de croisière et
observer la gestion du mécanisme de déductibilité de l’ICA.
En effet, le calendrier proposé prévoyait le lancement des travaux en
2001 pour une introduire de la TVA en 2003.
La DGI a intensité la formation des cadres et agents dans des grandes
écoles étrangères, notamment françaises et la consultation des partenaires et
des usagers. Ces trois objectifs étaient urgents et les réformes proposées pour
2003 ne pouvaient pas être retardées sans les remettre en cause. Les effets de la
réforme étant conventionnellement, calculés en année pleine sur 2003.
2.1.8. Résultats atteints en 2003
Dans le respect du calendrier convenu avec les partenaires, la mise en
œuvre de toutes les mesures citées ci-haut a été effective, fin 2003.Le plan
stratégique pour l’introduction de la TVA a été adopté en 2003. Ce plan
prévoyait le lancement de la TVA au 1er janvier 2011 et il avait pour objectifs :
• La création d’une équipe TVA et mise en place d’un calendrier pour
l’introduire de la TVA.
• La loi 04/013 du 15 juillet 2004 modifiant et complétant certaines
dispositions de l’Ordonnance-Loi n°69/058 du 05 décembre 1969 relative
à l’impôt sur le chiffre d’affaires.
• L’Arrêté ministériel n°009/CAB/MIN/FINANCES/2005 de 30/04/2005
portantes modalités d’application de déductibilité de l’impôt sur le
chiffre d’affaires.
• La loi n°08/004 du 16 mai 2008 modifiant et complétant certaines
dispositions de l’Ordonnance Loi n°69/058 du 05 décembre 1969 relative
à l’impôt sur le chiffre d’affaires, modifiée par la Loi 04/013 du 15 juillet
2004.
Nous vous présentons dans la page qui suit l’organigramme de la DGI,
pour mieux appréhender les différentes structurations élaborées.

II.2. Création
La Direction Générale des Impôts (DGI) en sigle, est un service public
déconcentré au sein du Ministère des Finances, crée par Décret n° 17/2003 du
02 mars 2003 tel que modifié et complété par le Décret n°011/43 du 22
novembre 2011.
Elle est dotée d’une autonomie administrative et financière. Elle est
placée sous l’autorité directe du Ministre ayant les Finances dans ses
attributions.
2.3. Missions
La DGI exerce, dans le cadre des lois et règlements en vigueur, toutes
les missions et prérogatives en matière fiscale relevant du pouvoir central, en
l’occurrence celles relatives à l’assiette, au contrôle, au recouvrement et au
contentieux des impôts, taxes, redevances et prélèvements à caractère fiscal.
A cet effet, DGI est chargée d’étudier et de soumettre à l’autorité
compétente les projets de lois, de décrets et d’arrêtés en la matière. Elle est
consultée pour tout texte ou toute convention à incidence fiscale ou tout projet
d’investissement à un régime fiscal dérogatoire. Elle exerce ses compétences
sur toute l’étendue du territoire national.
2.4. Structure organique
La DGI est dirigée par un Directeur Général, assisté par deux
Directeurs Généraux Adjoints, nommés, relevés et, le cas échéant, révoqués de
leur fonctions par le Président de la République sur proposition du
Gouvernement délibérée en conseil des Ministres. Elle comprend une
Administration Centrale, une Direction des Grandes Entreprises, une
Direction Urbaine dans la Ville de Kinshasa, ainsi qu’une Direction Provinciale
dans chaque Province.
L’Administration Centrale est composée de la Direction Générale et
des Directions Centrales suivantes :
• Direction des Ressources Humaines ;
• Direction de la Gestion Budgétaire et des Services Généraux ;
• Direction de l’Informatique ;
• Direction des Études, Statistiques et Communication ;
• Direction de la Législation ;
• Direction de l’Assiette Fiscale ;
• Direction de la Recherche et Recoupements ;
• Direction du Recouvrement.
La Direction des Grandes Entreprises, DGE en sigle, est chargée de la
gestion de l’ensemble des opérations fiscales des entreprises, personnes
physiques ou morales, dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à
2.000.000.000 FC. La Direction Urbaine et les Directions provinciales sont
chargées, dans leur ressort, des tâches non dévolues à l’Administration
centrale et à la DGE. Elles disposent de Services Opérationnels, à savoir les
Centres des Impôts(CDI) ou les Sièges Modélisés et Modernisés (SMM) dans
les Directions Provinciales qui ne sont pas encore dotées des Centres des
Impôts) et les Centres des Impôts Synthétiques(CIS).
Les CDI ou les SMM sont chargés de gérer les Moyennes Entreprises,
celles dont le chiffre d’affaires annuel est situé entre 80.000.000 FC et
2.000.000.000 FC. Les CIS gèrent les entreprises de petite taille (Petites
Entreprises et Micro-Entreprises), celles dont le chiffre d’affaires annuel est
inférieur à 80.000.000 FC. Ces services opérationnels sont, à cet effet, les
interlocuteurs fiscaux uniques pour les contribuables relevant de leur gestion.
La DGI dispose d’une Inspection des Services placée sous l’autorité
directe du Directeur Général. Les Directions Urbaine et Provinciales des
Impôts disposent également d’une Inspection des Services placée sous
l’autorité du Directeur Urbain ou Provincial des Impôts, selon le cas.

II.5. Présentation de la Direction Générale des Impôts proprement dite


(DGI)
La Direction Générale des Impôts, en sigle (DGI), est dirigée par un
Directeur Général assisté de deux Directeurs Généraux adjoints. Tous sont
nommés, et le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le Président de la
République, sur proposition du Ministre ayant les Finances dans ses
attributions.
Le premier Directeur Général Adjoint, dans l’ordre de nomination,
assiste le Directeur Général dans la supervision et la coordination des activités
liées aux questions administratives et financières ; tandis que le second assiste
le Directeur Général dans la supervision et la coordination des activités liées
aux questions fiscales et aux réformes. La DGI comprend une Administration
centrale, une Direction opérationnelle, une Direction Urbaine dans la Ville de
Kinshasa, une Direction Provinciale dans chaque province ainsi que les
services extérieurs.
L’Administration Centrale est composée de la Direction Générale et
des Directions Centrales suivantes :
1) La Direction des Ressources Humaines ;
2) La Direction de la Gestion Budgétaire et des Services Généraux ;
3) La Direction de l’Informatique ;
4) La Direction des Etudes, de la législation et du Contentieux ;
5) La Direction de la Taxation et de la Documentation ;
6) La Direction du Contrôle Fiscal ;
7) La Direction du Recouvrement.
La Direction opérationnelle et les services extérieurs : la Direction des
Grandes Entreprises, les Centres d’Impôts Synthétiques.
Les Directions Centrales, la Direction des Grandes Entreprise, la
Direction Urbaine et les Directions Provinciales sont hiérarchiquement
soumises à l’autorité du Directeur Général. Elles sont subdivisées en Divisions
et en Bureaux. L’inspection des Services contrôle les services des Directions
Centrales, de la Direction des Grandes Entreprises ainsi que de la Direction
Urbaine et des Directions Provinciales sur ordre du Directeur Général.
Elle peut être chargée des missions d’enquête et de contre vérification
fiscale. Elle veille à l’application régulière des lois et règlements en vigueur et
au strict respect des directives de l’Administration Centrale. Elle propose,
suite aux manquements constaté, les mesures disciplinaires et les reformes de
nature à améliorer l’organisation et le fonctionnement des services.
La Direction Urbaine et les Directions des Provinciales sont chargées,
dans leur ressort, des taches non dévolues à l’Administration Centrale et à la
Direction des Grandes Entreprises. Elles exercent leur compétence en matière
de ressources humaines, de gestion budgétaire et services généraux et
d’informatique. Elles ont également pour attributions la coordination et le
suivi des activités des services extérieurs en matière de gestion des dossiers
unique, de contrôle fiscal, de recouvrement, de contentieux.
Elles ont, en leur sein, des services extérieurs dénommés « centres des
Impôts » et « centres d’Impôts Synthétiques ».Les Centres des Impôts sont
chargés de la gestion de l’ensemble des opérations fiscales des entreprises,
personnes physiques ou morales, sélectionnées suivant les critères définis par
la Direction Générale. Ils s’occupent notamment de la tenue des dossiers
uniques, du contrôle fiscal, du recouvrement et du contentieux de ces
entreprises en ce qui concerne tous les Impôts et certains droits relevant de la
compétence de la Direction Générale des Impôts.
Les Centres des Impôts sont établis dans la Ville de Kinshasa, au Chef-
lieu de chaque Province et/ou dans un Centre urbain en fonction du potentiel
fiscal qui s’y trouve, à raison d’un Centre des Impôts par localité. Les Centres
d’Impôts Synthétiques sont chargés de la gestion des contribuables répondant
aux critères définis par la Direction Générale. Ils peuvent être situés dans les
communes et autres Localités en fonction du potentiel fiscal qui s’y trouve. La
Direction Urbaine et les Directions Provinciales disposent, chacune, d’une
Inspection des Services qui, sur le plan local, vérifie les services sur demande
du Directeur Urbain ou provincial, elle peut être chargée de missions
d’enquête et veille à l’application régulière des lois et règlements en vigueur
ainsi qu’au strict respect des directives de l’Administration Centrale et
Urbaine ou Provinciale. L’Inspection des Services propose, suite aux
manquements constatés, les mesures disciplinaires et les reformes de nature à
améliorer l’organisation et le fonctionnement des services.

II.6. Organigramme de la DGI


CHAPITRE III : L’ANALYSE DES RECETTES FISCALES DANS LE
BUDGET DE L’ETAT A LA DGI DE 2014 A 2018.
3.1. INTRODUCTION
L'intérêt de ce troisième chapitre est de savoir si les recettes fiscales
(impôts), ont un impact considérable dans l'interventionnisme, à la couverture
des charges publiques et à la reconstruction de la RDC, pays occupant l'avant
dernière place selon le dernier rapport de la PNUD.
La RDC englobe en son sein des richesses naturelles (tant végétales
que minières) insondables. Ce qui fait dire que la RDC est un scandale
géologique. A côté de la multitude des ressources naturelles existant,
différents opérateurs économiques exerçant leurs activités commerciales ou
lucratives sur l'ensemble de son territoire économique desquels l'Etat
congolais peut collecter des ressources pour répondre aux besoins de la
population et réaliser de grands projets pour son bien être.
Ce faisant, L'Etat congolais recourt aux services générateurs des
recettes pour collecter les recettes fiscales sur son territoire, à des fins
interventionnistes pour le développement socio-économique de sa population.
. « Il n'est que trop évident que l'Etat dépend pour son financement des
capacités productives du pays. Les ressources qu'il se procure sont très
largement fonction de niveau de l'activité économique ainsi que du niveau des
particuliers » Avec la prestation pécuniaire perçue auprès des contribuables, il
relève la situation socio-économique du pays. Ce prélèvement de recettes
fiscales est considéré comme un agrégat de produit intérieur brut, PIB que
l'administration fiscale présente à l'économie nationale pour le
développement.
Il s'avère important de connaître l'apport de la DGI au produit
intérieur brut PIB, indicateur du développement de la République
Démocratique du Congo de 2014-2016, période de reconstruction de notre
pays où le chef de l'Etat a prôné les cinq chantiers.
3.2. APPORT DE LA DGI AU BUGET DE L'ETAT
Nos recherches auprès de la DGI, nous ont conduit à présenter les
tableaux statistiques des recettes ci-après, de les analyser afin d'en tirer les
conséquences quant à l'impact des recettes tant au budget de l'Etat qu'au
niveau du développement socio-économique sur une période allant de 2014 à
2018.
3..1. STATISTIQUES DES PRÉVISIONS ET REALISATIONS DES
RECETTES DE LA DGI EN 2014
TABLEAU N°1 : Evolution des prévisions et réalisation des recettes de la
DGI par rubrique en 2014
Nature 2014
Prévisions Réalisations
Impôt sur les revenus des 497.226.990.491,20 435 831 520 676,16
personnes physiques
Impôt sur bénéfice des sociétés, 387 762 110 887,68 334 285 464 578,38
autres entreprises et sur les
revenus des capitaux mobiliers
Impôt et taxes sur les biens et 80 456 329 903,03 61 851 744 790,08
services
Autres recettes 34 925 083 256,00 29 501 147 391,42
Recettes totales hors TVA 1000 370 514 537.91 761 469 877 436,04
Taxes sur la valeur ajoutée 523 206 443 232,69 475 158 566 664,53
TOTAL GENERAL 1 523 576 957 770.60 1 236 628 444 100,57

Source : Direction générale des impôts

Graphique no1 : Exécution des recettes fiscales de la DGI


• STATISTIQUES DES PRÉVISIONS ET REALISATIONS DES
RECETTES DE LA DGI EN 2015
TABLEAU N°2 : Evolution des prévisions et réalisation de recettes de la
DGI par rubrique en 2015
Nature 2015
Prévisions Réalisations
Impôt sur les revenus des personnes physiques 597 226 990 491,20 529 158 629 373,27
Impôt sur bénéfice des sociétés, autres entreprises et 377 762 110 887.68 297 669 031 348,50
sur les revenus des capitaux mobiliers
Impôt et taxes sur les biens et services 29 456 329 903,03 27 749 016 506,65
Autres recettes 41 942 083 256,00 34 514 287 016,40
Recettes totales hors TVA 1 046 387 514 537.91 889 090 964 244,82
Taxes sur la valeur ajoutée 925 346 832 108.31 583 798 192 221,92
TOTAL GENERAL 1891 734 346 646.22 1 472 889 156 466,74

Source : Direction Générale des Impôts


3.2.3. STATISTIQUES DES PRÉVISIONS ET REALISATIONS DES
RECETTES DE LA DGI EN 2016

TABLEAU NO3 : Evolution des prévisions et réalisations de recettes de la


DGI par rubrique en 2016
Nature 2016
Prévisions Réalisations
Impôt sur les revenus des personnes 597.226.990.491,20 565 034 899 400,9
physiques
Impôt sur bénéfice des sociétés, autres 577.762.110.887.68 495 784 126 411,31
entreprises et sur les revenus des capitaux
mobiliers
Impôt et taxes sur les biens et services 2.456.329.903,03 1 901 206 367,15
Autres recettes 49 000 234 367.09 46 525 366 254,09
Recettes totales hors TVA 1 226 445 665 649.0 1 109 245 598 433,49
Taxes sur la valeur ajoutée 611 322 166 200,1 585 321 166 702,8
TOTAL GENERAL 1 837 767 831 849.12 1 694 566 765 136,3

Source : Direction Générale des Impôts


3.2.1. STATISTIQUES DES PRÉVISIONS ET REALISATIONS DES
RECETTES DE LA DGI EN 2017
TABLEAU N°4 : Evolution des prévisions et réalisations de recettes de la
DGI par rubrique en 2017
Nature 2017
Prévisions Réalisations
Impôt sur les revenus des personnes physiques 697.226.990.491,20 563 575 108 563,72
Impôt sur bénéfice des sociétés, autres entreprises et 813 762 901 887.68 709 095 298 194,45
sur les revenus des capitaux mobiliers
Impôt et taxes sur les biens et services  456 329 903,03 142 575 506,71
Autres recettes 1.942.083.256,00 17 216 688 976,68
Recettes totales hors TVA 1 513 388 305 537.91 1 290 029 671 241,56
Taxes sur la valeur ajoutée 693 906 000 232,69 639 995 212 499,03
TOTAL GENERAL 2 207 294 305 770.60 1 930 024 883 740,59

Source : Direction Générale des Impôts,


3.2.1. STATISTIQUES DES PRÉVISIONS ET REALISATIONS DES
RECETTES DE LA DGI EN 2018

TABLEAU N°5 : Evolution des prévisions et réalisations de recettes de la


DGI par rubrique en 2018
Nature 2018
Prévisions Réalisations
Impôt sur les revenus des personnes physiques 697.226.990.491,20 552 272 198 412,68
Impôt sur bénéfice des sociétés, autres entreprises et sur 477.762.110.887.68 467 230 322 913,31
les revenus des capitaux mobiliers
Impôt et taxes sur les biens et services 50 456 329903,03 47 121 618,46
Autres recettes 62 942083256,00 41 648 861 425,81
Recettes totales hors TVA 1 178 357 514 537.91 1 061 198 504 370,26
Taxes sur la valeur ajoutée 704 906 943232,69 619 211 711 310,32
TOTAL GENERAL 1 883 264 357 769.60 1 680 410 215 680,58

Source : Direction Générale des Impôts,(DGI)


Tableau n°6 : Les prévisions budgétaires assignées à la DGI En CDF
Courant
Année Prévision en CDF
2014 1 523 576 957 770.60
2015 1891 734 346 646.22
2016 1 837 767 831 849.12
2017 2 207 294 305 770.60
2018 1 883 264 357 769.60
Total 10 491 472 401 908.05

Source : Réalisé par nous-mêmes à partir des tableaux n° 2 ; 3 ; 4 ; 5 et 6


Les prévisions budgétaires assignées à la DGI varient d'une année à une autre
en fonction des objectifs du gouvernement.
Tableau n°7: Les réalisations budgétaires de la DGI En CDF Courant
Anné Réalisations en CDF
e
2014 1 236 628 444 100,57
2015 1 472 889 156 466,74
2016 1 694 566 765 136,3
2017 1 930 024 883 740,59
2018 1 680 410 215 680,58
Total 8 870 644 475 124,7

Notion de la déflation
Pour ne pas biaiser nos résultats et aboutir à des conclusions
fiables nous avons jugé utile de convertir le tableau ci –haut qui représente les
impôts de la RDC en CDF courant en CDF constant ; grâce à la déflation
En RDC le CDF se déprécie constamment ; l’inflation est
permanente au point qu’un franc congolais de l’an 2011 ne représente pas
grand-chose par rapport à un franc congolais de l’an 2016
Plusieurs méthodes sont utilisées en vue d’éliminer l’influence de
l’inflation, telles que la méthode d’indice de prix, la méthode de l’année de
référence et la méthode bancaire
La méthode bancaire se base sur l’évolution de cours de change de
monnaie prédominante dans le pays Dans le cas d’espèce, nous faisons
allusion au dollar américain,
La déflation par cette méthode consiste à multiplier tous les
montants contenus dans le tableau par le coefficient déflateur correspondant à
chaque d’exercice. Quant aux produits, l’on élimine la partie décimale par
défaut ou par excès
Cours de change moyen au 31. 1120,60
Années Cours moyen annuel
2014 919,4
2015 919,7
2016 925,2
2017 926,0
2018 1215,59
Source : Service des Statistiques des paiements et Balance de paiements.
Direction des Statistiques/BCC
• Calcul du coefficient déflateurs
Coefficient déflateur=
Ainsi nous aurons :
2014 =
2015 =
2016 =
2017 =
2018 =
Tableau n°8 : Les prévisions budgétaires assignées à la DGI en CDF
constant
Anné Prévisions en CDF
e
2014 1 399 005 189 041,80
2015 1 856 935 596 130,81
2016 2 304 889 127 953,75
2017 2 224 066 630 103,80
2018 2 671 267 568 843,58
Total 12192345523501,53

Source : Réalisé par nous-mêmes à partir des tableaux n°2 ; 3 ;4 ;5 et 6


Graphique no2 : Exécution des recettes fiscales de la DGI

Tableau n°9 : Les réalisations budgétaires de la DGI en CDF constant


Anné Réalisations en CDF
e
2014 1165 325 150 000
2015 1 616 894747 669,78
2016 1 794 568 148 239,08
2017 2 050 764 699 167,95
2018 2 335 716 114 302,86
Total 10512439037215,59

Source : Réalisé par nous-mêmes à partir des tableaux n°2 ; 3 ;4 ;5 et 6


Le tableau ci-dessus fait voir l'ossature des recettes fiscales de la
DGI de 2014 à 2018. Le constat est que suite aux effets de la grande réforme
fiscale de 2003 ; il y a accroissement des recettes fiscales entre la période de
2014 à 2018, avec ou effet le lancement par le gouvernement du projet des cinq
chantiers, pour reconstruire nos routes et financer d'autres grands projets de la
République.
En outre, les données dans les tableaux ci-dessus n° 7 et 8 ne
peuvent avoir le sens que lorsqu'elles sont exprimées en des termes
susceptibles d'établir une comparaison entre elles. En les superposant, nous
obtenons le tableau ci-après, qui nous permet de calculer les écarts entre
prévisions et réalisations, ainsi que le taux d'exécution du budget
Tableau n°10: Les Prévisions, Réalisations et Ecarts budgétaires de la DGI
en cdf constant
Année Prévision(1) Réalisation(2) Ecart (2)-(1) Taux
d'Exécution
(Réal./Prévision
x 100)

2014 1 399 005 189 041,80 1165 325 150 000 -233680039041,8 83, 3

2015 1 856 935 596 130,81 1 616 894 747 669,78 -240040848461,03 87,1

2016 2 304 889 127 953,75 1 794 568 148 239,08 -510320979714,67 77,9

2017 2 224 066 630 103,80 2 050 764 699 167,95 -173301930935,85 92,2

2018 2 671 267 568 843,58 2 335 716 114 302,86 -335551454540,72 87,4

Cumul. 12192345523501,53 10512439037215,59

Source : fait par nous-mêmes à partir des tableaux n° 5 et 6.


Taux de réalisation  X100
Taux de réalisation = X100=83,3
Taux de réalisation =   X 100 = 87,1
Commentaires :
Ce qui veut dire que les prévisions étaient supérieures aux
réalisations moyennant un taux de 11.3% ; ou encore
Prévisions sont supérieures aux réalisations, 4.130.950.800.236,19  
 3.665.642.600.567,3
Sur l'ensemble de la période considérée de 2014-2018, c'est-à-dire
pendant 6ans, le taux moyen d'exécution est de 88,7%, En 2014, l'écart est
négatif, la DGI a enregistré une moins-value pour le compte du Trésor de -
233680039041,8CDF soit -14,2% par rapport aux prévisions.
En 2012, la DGI a réalisé une moins-value pour le compte du
Trésor de --240040848461,03CDF, soit -13,4%par rapport aux prévisions, et une
régression de 0,8% d'écarts par rapport à l'année 2014. , En 2015, l'écart est
aussi négatif, les prévisions dépassent les réalisations de la DGI, c'est-à-dire,
elle a mobilisé moins des recettes que prévues, il s'est dégagé une moins-value
de -510320979714,67CDFsoit -7,4%.Et encore une régression d'écart de 6% par
rapport à l'année passée 2016 et 6,8 pour l'année 2014.
Même si les écarts sont négatifs, la DGI fait le mieux pour
alimenter le trésor public. La preuve en est que chaque année, les écarts
négatifs font une régression.
Bref, nous disons que la DGI a eu une bonne politique financière
pendant cette période de 2014-2018 par rapport au taux d'exécution , Nous
pouvons représenter cette situation sur base d'un graphique.
Graphique no 3 : Exécution des recettes fiscales de la DGI

SOURCE : Réaliser par nous-mêmes à partir du tableau No 9


Participation de la DGI au budget de l'Etat en CDF
Dans ce point, à l'aide des tableaux, nous dégagerons la part des recettes
recouvrées par la DGI dans les recettes publiques en CDF.
Tableau no 11: recettes recouvrés par la DGI sur les recettes publiques de
2014 à 2018
Nature

ANNEE Recettes Publiques Recettes Recouvrées Taux de participation de la


par la DGI DGI aux recettes publiques

2014 2.679.893.180 .104,72 956.125.000.000,00 22,82


2015 3.639.437.537.941,42 1.236.628.444.100,58 29,3

2016 4.143.292.306.769,00 1.472 .889.156.466,74 19,10

2017 3 958 643 743 484 2 050 764 699 167,95

2018 3 374 764 594 071 2 335 716 114 302,86

SOURCE : Ministère du budget


En 2014, les recettes mobilisées par la DGI se sont établies à
956 125 000 000 CDF contre 778 456 531 944,1 CDF une année plus tôt, soit un
taux d'accroissement de 22, 82%, La DGI a participé à hauteur de 35,6% aux
recettes publiques. Celles - ci résultent par les performances observées au
niveau de la DGI.
En 2015, les recettes mobilisées par la DGI se sont établies à
1 236 628 444 100,58 CDF contre 956 125 000 000 CDF une année plus tôt, soit
un taux d'accroissement de 29,3%, La DGI a participé à hauteur de 33.9% aux
recettes publiques, et
En 2016, recettes mobilisées par la DGI se sont établies à
1 472 889 156 466, 74 CDF contre 1 236 628 444 100,58 CDF une année plus tôt,
soit un taux d'accroissement de 19,10%, La DGI a participé à hauteur de 35,6
aux recettes publiques.

3.3. IMPACT DE LA FISCALITE SUR LA SITUATION ECONOMIQUE DE


LA RDC PENDANT LA 3ème REPUBLIQUE
Il est vrai que chaque Etat effectue par voie d'impôts, un
prélèvement sur le revenu social du fait que l'impôt constitue une arme, un
instrument efficace pour promouvoir la croissance et le développement socio-
économique de la nation. L'impôt fournit des ressources nécessaires pour la
réalisation de la politique de grands travaux dans notre pays, à savoir : la
construction des routes, des ponts, des écoles, des hôpitaux, des barrages
hydro-électriques...

3.4. IMPÔT COMME FACTEUR D'INTERVENTIONNISME

3.4.1. L'Interventionnisme dans la vie sociale


L'Etat est appelé à intervenir dans certains domaines de la vie
sociale notamment en octroyant des bourses d'études, soutenant la population
qui souffre des affres de guerres et des calamités etc. Le gouvernement a
remarqué que le taux de l'alphabétisation a diminué en la RDC, un grand
nombre de la population est analphabète. Une question se pose à quoi est due
cette situation et comment y remédier ? Nombreux parents à cause du maigre
pouvoir d'achat sont en passe de ne pas assurer la scolarité de leurs enfants.
Au fil des temps, la population non scolarisée augmente et entraine le nombre
d'analphabètes. Rendre le degré élémentaire de l'enseignement primaire
gratuit grâce à une subvention permet aux parents qui n'ont pas assez de
moyens de scolariser leurs enfants et réduire le taux d'analphabète car chaque
citoyen sera à mesure de lire et écrire. C'est un grand progrès dans le
développement d'un pays.
3.4.2. Interventionnisme dans les Entreprises privées ou paraétatiques
Certaines entreprises sollicitent une intervention de l'Etat pour
continuer leurs activités économiques ou quand elles veulent commencer un
nouveau projet. L'Etat représenté par le gouvernement octroie des subventions
aux entreprises qui sont en difficulté ou accorde des facilités aux entreprises
qui veulent investir dans certains projets en le soumettant aux avantages du
code des investissements.
3.5. L'Impôt, moyen d'investissement
La situation économique de la RDC s'est fragilisée dans les
années de la 2èmeRépublique. Elle a connu un recul de croissance imputable
aux pillages continuels. Ce qui a entrainé la fuite des investisseurs tant
nationaux qu'étrangers. Plusieurs entreprises commerciales et industrielles ont
arrêté leurs activités économiques. Ce qui a eu comme conséquence la
diminution des recettes fiscales.
De 2006-2011, les mesures fiscales prises par le gouvernement
prônent la maximisation des recettes de l'Etat, l'incitation aux investissements
et l'accroissement du pouvoir d'achat de la population pour un
développement socio-économique du peuple congolais.
Une bonne partie de recettes fiscales est octroyée aux personnes
physiques et morales par voie des subventions, une autre est utilisée comme
investissement dans la création des entreprises paraétatiques en vue du
développement économique durable de la nation. «  L'impôt et
l'investissement se révèlent comme facteurs par excellence de la croissance
économique et du développement qui consiste dans l'augmentation des
grandeurs économiques » Ordonnance loi n°004/2002 du 21 février 2002,
portant code des investissements, journal officiel n°6 du 15 mars 2002. L'impôt
contribue beaucoup à l'investissement tant privé que public.
Les avantages fiscaux attirent beaucoup d'opérateurs
économiques à investir dans un pays. Actuellement, les pays occidentaux
redoutent la concurrence des pays en voie du développement qui attirent
beaucoup d'investisseurs grâce aux exonérations des impôts accordés. C'est le
cas de la France où lors d'une conférence de presse, le Président François
Hollande a attiré l'attention de ses concitoyens de faire attention avec l'exil
fiscal de certains hommes d'affaires français fuyant l'impôt qui vont aller
investir ailleurs. Ce phénomène appauvrit la France. Ceci nous permet
d'affirmer que l'impôt a un impact majeur sur l'investissement d'un pays.

3.6. IMPOT : INSTRUMENT DE COUVERTURE DES CHARGES


PUBLIQUE

3.6.1. Budget de l'Etat


Contrairement à la pensée des économistes classiques du 18 ème et
19èmesiècle avec Adam SMITH comme chef de fil qui prônent la non
intervention de l'Etat dans la vie économique et sociale et que les dépenses de
l'Etat devraient correspondre strictement aux recettes générées par l'impôt, les
seules recettes provenant des impôts sont insuffisantes pour couvrir les
dépenses du budget de l'Etat. Pour cela l'Etat congolais recourt à d'autres
sources des recettes courantes non fiscales provenant des taxes, mines, Fonds
de promotion des industries... et au financement extérieur comme dettes
octroyées par l'Etranger ou encore des financements des organismes
internationaux.

3.6.2. L'Impôt, moyen d'aménagement du territoire national


L'impôt constitue un moteur du développement dans un pays
dans la mesure où avec une bonne gestion des recettes fiscales, l'Etat congolais
peut réaliser des grands projets d'intérêt commun tels que la construction des
routes, ponts, hôpitaux, écoles, bureaux administratifs... les quels travaux ne
peuvent pas être réservés aux particuliers.
Il y a un grand progrès dans notre pays. Avec les recettes fiscales
prélevées depuis 2006 jusqu'à nos jours, l'Etat construit des routes. Les routes
qui étaient étroites sont transformées en boulevards. La RDC tend vers la
modernisation. La population qui était enclavée dans certains coins de la
République peut aujourd'hui entrer en contact avec le reste du monde.

3.6.3. L'Impôt, moyen favorisant la création de l'emploi


L'Etat a une fin interventionniste dans la vie socioéconomique de
la nation. L'Etat accorde des subventions aux opérateurs économiques pour
créer des emplois. S'il y a un bon investissement dans le pays, il y a aussi
création d'emploi. Les entreprises ont besoin de la main d'œuvre, une
ressource humaine qui est un facteur de production incontournable pour la
réussite des activités économiques. Les unités de production réduisent le sous-
développement par l'embauche. Chaque Etat combat ce mal.
CONCLUSION
Nous voici arrivé au terme de notre travail portant sur de « IMPACT
DE LA POLITIQUE FISCALE SUR LA CROISSANCE
ECONOMIQUE EN RDC. CAS DE LA DGI DE 2014 A 2018 ».
Nous nous sommes bornés au premier chapitre à l'examen des
généralités sur la notion de base, le deuxième chapitre parle sur la présente la
Direction Générale des Impôts et le troisième chapitre parle sur l’Analyse des
recettes fiscales dans le budget de l’Etat à la DGI.
Pour mener à bien ce travail, nous avons utilisé la méthode et
techniques suivantes : la méthode juridique, la technique sociologique et
quantitative et la technique documentaire.
L'étude que nous avons entreprise, nous a aidé à comprendre que
l'impôt est l'un des facteurs majeurs que l'Etat congolais pourrait bel et bien
utiliser pour développer le pays grâce au civisme fiscal et à une bonne gérance
de recettes qui y sont issues.
L'Etat congolais à l'instar d'une personne physique approuve des
besoins à satisfaire : la paie des fonctionnaires de l'Etat, de la police, de
l'armée, assurer la sécurité de citoyens et l'intégrité du territoire national, la
construction des écoles, des routes, des ports, des hôpitaux, des usines, etc.
l'intervention de l'Etat s'avère de plus en plus importante pour assurer ainsi le
bien être de sa population. Pour y parvenir, il convient que l'Etat soit doté des
moyens conséquents lui permettant de bien mener sa politique laquelle est
bien tracée dans un document spatio-temporel qui est le budget de l'Etat. C'est
un acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses des
organismes publics pour une période déterminée, généralement un an.
- Dans la négative quelles sont les difficultés rencontrées dans la mobilisation
des recettes dites des impôts ?
- Et quelles sont alors des nouvelles perspectives à prendre pour un très bon
encadrement de ces recettes ?
Ces différentes interrogations ont résumé en quelque sorte notre
problématique et nous pensons avoir répondu à toutes ces préoccupations
dans cette étude. Après l'analyse du sujet, nous avons relevé les faits saillants
ci-après :
1). Il y a deux raisons essentielles qui justifient notre étude sur les
régies financières :
Il y a immixtion de certaines autorités politico-administratives aux
procédures du recouvrement des impôts ;
Il y a émergence des fléaux fiscaux tels que la fraude fiscale,
l'évasion fiscale due au manque de vulgarisation de la culture fiscale, du
civisme fiscal qui constitue des véritables obstacles à la maximisation et la
canalisation des recettes fiscales de l'état. Par contre, durant ces trois dernières
années la D.G.I a beaucoup contribué dans le budget de l'Etat. Ce qui a permis
à ce dernier d'améliorer sensiblement la paie des fonctionnaires, de rémunérer
davantage la police et l'armée d'une part et d'autre part, de réaliser la
révolution de la modernité prônée par le Chef de l'état à travers la réalisation
de la politique des grands travaux : construction des routes, des ponts, des
écoles, des hôpitaux ... ainsi que la réhabilitation de certains boulevards, des
aéroports dans toute l'étendue du territoire national.
Cependant, compte tenu de tout ce qui précède, sans pourtant
prendre le risque de proposer des solutions figées pour la mobilisation des
recettes de l'Etat, compte tenu de tout ce qui précède, nous suggérons ce qui
suit :
• Le non immixtion de certaines autorités politico-administratives aux
procédures de recouvrement des recettes fiscales ;
• Le respect du terme de l'exercice d'un mandat politique quel que soit les
motifs ;
• La non-ingérence des autres services de l'Etat dans les attributions de la
D.G.I ;
• L'optimisation du dispositif adéquat de lutte contre la fraude fiscale,
l'évasion fiscale, la corruption, la culture d'impunité, l'incivisme fiscal, la
contrefaçon, la piraterie et le blanchissement d'argent ;
Pour terminer nous n'avons pas la prétention d'avoir fait une
étude exhaustive mais l'essentiel de ce qui a été écrit a suscité néanmoins un
intérêt scientifique en tous. C'est pourquoi nous sollicitons votre indulgence
pour les imperfections observées dans le travail. Voilà pourquoi notre étude
porte sur l'Impôt, l'un des facteurs majeurs du développement socio-
économique de la République Démocratique du Congo.
BIBLIOGRAPHIE
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contribution exceptionnelle sur les rémunérations du personnel
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• La loi 04/013 du 15 juillet 2004 modifiant et complétant certaines
dispositions de l’Ordonnance-Loi n°69/058 du 05 décembre 1969
relative à l’impôt sur le chiffre d’affaires
• Décret n°17/2003 du 02 mars 2003 tel que modifié et complété par
le Décret n°011/43 du 22 novembre 2011.
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TABLE DES MATIERES

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