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« Le meilleur système fiscal, c’est celui qui fait payer les autres »
Jacques BOILEAU.
DEDICACE
1. Etat de la question
Ce travail n’est qu’un apport à la construction de l’édifice scientifique,
car les travaux antérieurs ont eu d’une manière ou d’une autre à traiter de ce
sujet dans l’optique qui est la leur, de saisir l’originalité de leurs contributions
et les lacunes que d’autres chercheurs devront combler.
Les questions relatives sur l’impact de la politique fiscale sur les
recettes fiscales d’un pays, ont été traitées à plusieurs reprises par plusieurs de
chercheurs, notamment :
• KAVULA Ghislain de l’Université de Kinshasa, dans son travail
intitulé : « La problématique de la fraude fiscale sur le développement
de la République Démocratique du Congo », émet deux hypothèses
selon lesquelles :dans le sens que Si l'Etat cherche à lever des impôts
maximum sans égard à la demande de biens publics, s'il exploite les
contribuables au profit d'une minorité(ou d'une majorité) qui reçoit plus
qu'elle ne paie, alors les contribuables se réfugient dans l'économie
souterraine (fraude fiscale).
• OUALI Nabila de l’Université d’ABDERRAHMANE MIRA DE BEJAÏA,
dans son travail intitulé : « L’impact des recettes fiscales sur la
croissance économique en Algérie », l’accent a été mis dans le sens les
recettes fiscales affectent positivement la croissance économique à long
terme. Et l’augmentation des recettes ordinaires due à la baisse des prix
du pétrole, affecte négativement l’activité économique, ce qui défavorise
la croissance économique.
Notre étude se distingue de ces derniers en ce qu'elle cherche à
démontrer l’impact que dégage un bon système fiscal simple, équitable et
favorable à la croissance, géré par une administration fiscale moderne, qui
permet aux autorités de créer l'espace budgétaire nécessaire pour s'acquitter
de ses principaux rôles et garantir les services publics tout en donnant au
secteur privé l'impulsion pour sa prospérité.
2. Problématique
D’aucuns pensent que la richesse d’un pays réside essentiellement
dans les ressources du sol et du sous-sol, mais la science économique nous
apprend que celle-ci est principalement fonction de l’aptitude qu’a une entité à
mobiliser les ressources aptes à assurer le bien-être de la population.
Ainsi, toutes les économies dans le monde sont assises sur les recettes
fiscales et parafiscales. Celle-ci couvre près de 90% des dépenses budgétaires
dans les pays développés et 60% à 70% dans les pays du tiers monde.
La problématique de la politique fiscale a un impact vraiment
significatif dans la croissance économique d’un pays. Comme l’impôt est la
principale source de revenu dans un Etat, on part de l’idée que seule l’autorité
politique peut satisfaire la demande de bien publics comme la sécurité
publique et la défense nationale, extension du concept de tout ce que l’on
appelle aujourd’hui « services publiques ».
L’Etat produit les biens publics demandés par ses membres, le tout de
cette production détermine le niveau nécessaire des prélèvements obligatoires,
tous profitant des biens publics, tous doivent contribuer à leur financement.
Si l’Etat cherche à lever des impôts maximum sans égard à la demande
de biens publics, s’il exploite les contribuables au profit d’une minorité (ou
d’une majorité) qui reçoit plus qu’elle ne paie, alors les contribuables se
réfugient dans l’économie souterraine (fraude fiscale).
Conscient du poids de la fiscalité dans une économie embryonnaire
comme celle de la République Démocratique du Congo, il nous a paru
impérieux d'étudier cette attitude des contribuables vis-à-vis du fisc.
Partant de tout ce qui précède, notre préoccupation majeur à savoir :
• Quel est l’impact de la politique fiscale sur la croissance économique en
RDC ?
• Quels sont les conséquences de la fiscalité dans les recettes fiscales en
RDC ?
3. Hypothèse de recherche
Une hypothèse est au départ une idée provisoire dont l’issue après
investigation et expérimentation est soit une affirmation ou soit une négation.
Ainsi, eu égard aux questions de notre problématique nos hypothèses
tiennent à souligner que un système fiscal simple et équitable réduirait la
motivation à l'évasion fiscale et inciterait les contribuables à intégrer
l'économie formelle.
Cela contribuerait à l'élargissement de l'assiette fiscale et, finalement, à
un recouvrement plus efficace des impôts ; Pour éviter à des conséquences
néfastes de la fiscalité, l’Etat doit mettrait des techniques dans l’application et
une vulgarisation appropriée dans le système fiscal Congolais pourrait lutter
contre l’évasion et la fraude fiscales en général.
4. Objectif du travail
L’objectif poursuivi dans notre investigation du travail est d’évaluer
la contribution de la Direction Générale des Impôts dans le développement
socio-économique de la RD. Congo et si celle-ci peut mobiliser des recettes
abondantes.
7. Délimitation du sujet
Ce travail est délimité dans l’espace comme dans le temps. Dans
l’espace, nos investigations seront faites à la Direction Générale des Impôts.
Dans le temps, nos analyses englobent la période allant de 2014 à 2018.
8. Canevas
Ce travail est subdivisé en trois chapitres outre l’introduction et la
conclusion.
Le premier chapitre est consacré aux généralités sur les concepts de
base, le deuxième chapitre porte sur la présentation et aperçu historique de la
Direction générale des impôts (DGI) en fin le troisième chapitre sera consacré à
l’analyse des recettes fiscales dans le budget de l’Etat à la DGI de 2014 à 2018.
9. Difficultés rencontrées
Tout au long de la réalisation de cette œuvre scientifique qui couronne
la fin de notre cycle de licence, nous avons eu à rencontrer plusieurs
difficultés, telles que : rencontre d’entretien avec le personnel de la Direction
Générale des Impôts dans le cadre de notre étude, l’insuffisance de moyens
financiers de notre part, le ralentissement du traitement de notre demande et
l’impossibilité d’avoir certains documents par rapport à notre recherche, et
aussi pour avoir les données sur les recettes prévues et réalisées à la Direction
Générale des Impôts.
Section 1. La fiscalité
I.1.1. Définitions
La fiscalité renseigne à la fois le système de perception des impôts et
l’ensemble des lois qui régissent les procédés de perception. Le concept
évoque aussi l’ensemble des impôts qui sont en vigueur dans un pays à une
époque déterminée.
La fiscalité est un révélateur du pouvoir car elle permet d’observer les
multiples rapports entre la dynamique des structures économiques et les
hommes d’affaires. Elle est un observatoire privilège pour mieux comprendre
l’évolution des rapports entre l’état et la société. Toutes fois, il est nécessaire de
retenir que la fiscalité est un terme générique regroupant l’impôt, son rôle, ses
caractéristiques et ses principes.
La fiscalité ou le droit fiscal est une discipline scientifique qui étudie les
règles juridiques régissant les modalités d’établissement, de recouvrement des
impôts et de règlement d’éventuels litiges y relatifs, dispose avant tout d’un
caractère national, car les règles dont question sont édictées par chaque Etat eu
égard à sa souveraineté en matière d’impôts.
Ainsi pour nous la fiscalité est comprise comme une méthode utilisée
par le pouvoir public dans l’espoir de mobiliser les ressources nécessaires,
susceptibles de résoudre les problèmes économiques et sociaux d’ordre
pécuniaire qui lui sont posées.
• Définition
Les économistes utilisent le terme de croissance environnementale
pour détire une augmentation de la production sur le long terme selon la
définition de FRANCOIS PERROUX, la croissance économique correspond à
l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un
indicateurs de dimension, pour une nation, le produit global nette terme réels.
La définitions de SIMON KUSNETS va au-delà et affirme qu’il y a
croissance lors que la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la
population. A court terme, les économistes utilisent « d’expansion » qui
s’oppose à récession, et qui indique une phase de croissance dans un cycle
économique.
Dans la plupart des pays occidentaux contemporain, la notion de
croissance optimale se ramène en fait à la réalisation d’un certain nombre
d’objectifs dont les principaux sont :lemaintien du plein emploi, l’obtention,
d’un taux de croissance moyenne prés-déterminé de la production intérieur et
la stabilité de prix.Ces divers objectifs doivent être interprétés avec une
certaine souplesse. La compatibilité de ces objectifs n’est pas toujours évidente.
En particulier, il est très difficile de concilier le plein emploi et la
stabilité des prix même envisagée d’une façon très souple. Si l’on définit la
stabilité de l’économie comme le maintien du plein emploi sans inflation, une
telle stabilité peut constituer la condition d’une croissance rapide, mais elle ne
garantit pas cette croissance.
Le taux d’augmentation potentiel de la production globale dépend
en effet, non seulement du niveau auquel fonctionne l’économie par rapport
au plein emploi, mais aussi de la rapidité d’accroissement de la quantité et de
la qualité de la main d’œuvre, du stock, de capital et du progrès technique.
Autrement dit, il dépend du rythme de développement de la capacité
nationale.
Pour réaliser la croissance dans la stabilité et essayer d’atteindre le
taux d’expansion que l’on s’est assigne ou s’approcher de la règle d’or, le
pouvoir publics disposent d’abord de la politique monétaire qui recoure les
actions menées par les autorités et la Banque Centrale en vue de contrôler
l’offre de monnaie, coût (taux d’intérêt) et la facilité avec laquelle peut être
empruntée à un taux d’intérêt donné, ensuite de la politique de refinancement
qui porte sur les modifications du montant des achats de biens et services, par
les administrations, de l’importance des transferts et du volume des
prélèvements fiscaux.
En fin de tout un arsenal de moyens allants de la fixation des prix
des service publics et du secteurs monétaire à la politique des revenus passant
par la modification des droits douane et du taux change de la monnaie
nationale.
La croissance économique est un aspect particulier en même
temps qu’une composante dominance d’un processus plus large qu’on peut
appeler le développement. Celui-ci implique non seulement une croissance
économique mais, aussi un développement social et humain. Sans une
croissance économique (il faut, en effet, accroitre le revenu national, pour avoir
les ressources nécessaire mais il faut aussi un développement social, humain,
(scolarité, apprentissage, diplôme, technique etc.…) pour permettre une
croissance économique. La croissance d’une économie est décrit dans la
quelles les plein emplois des travailleurs et la pleine utilisation du stock de
capital sont constamment réalisés, c’est « un état idéal des affaires qui a peu
de chances d’être atteint dans l’économie actuelle ». La croissance implique
tout d’abord des modifications de structures dont le mécanisme peut
s’analyser de la manière suivant :
• L’augmentation de production s’accompagne d’une élévation de
revenu, en réponse à cette hausse, la demande des différant catégorie
des biens et services se développe, mais d’une manière inégale tout
dépend des élasticités de la demande des diverses sortes de biens, en
particulier, plus l’élasticité de la d’un bien par rapport au revenu est
élevée, plus fortement s’accroit la demande de ces biens lors que le
revenu des consommateurs augmente, la demande des produits dont
l’élasticité.
• Revenu supérieur à l’unité s’accroit plus rapidement que le revenu, tan
disque la demande des biens dont l’élasticité revenue est inférieure à
l’unité augmente moins vite que le revenu.
La croissance implique d’autre part une modification générale des
comportements des agents. Aux premiers stades du développement
économique, on constate généralement qu’une grande partie de la population
vit selon la traduction et n’attend pas d’amélioration particulière de son style
de vie et de ses conditions d’existence.
Cette acceptation de l’état de choses régnant peut être qualifiée de
« passivité sociale ». Or les économies ces développées ont pour caractéristique
d’augmenter simultanément les ressources collectives et les revendications de
tous.
Cette contradiction n’est qu’apparente ; le désir d’améliorer son
sort est en effet, nécessaire à la croissance économique, sans cette
insatisfaction constante des individus qui caractérise les sociétés modernes par
opposition, aux sociétés ancestrales, sous ce développent continu des
aspirations et des besoins si marqué dans le monde actuel, il n’y aurait sans
doute pas de progrès possible. Ainsi, le développement économique suppose-
t-il une renonciation ou fatalisme traditionnel, une attitude de modération est
à certains égards incompatible avec la société industrielle, la disparition
progressive de la population cristallisée dans un style de vie traditionnel est
conforme à la logique de l’évolution vers la civilisation technicienne.
II.2. Création
La Direction Générale des Impôts (DGI) en sigle, est un service public
déconcentré au sein du Ministère des Finances, crée par Décret n° 17/2003 du
02 mars 2003 tel que modifié et complété par le Décret n°011/43 du 22
novembre 2011.
Elle est dotée d’une autonomie administrative et financière. Elle est
placée sous l’autorité directe du Ministre ayant les Finances dans ses
attributions.
2.3. Missions
La DGI exerce, dans le cadre des lois et règlements en vigueur, toutes
les missions et prérogatives en matière fiscale relevant du pouvoir central, en
l’occurrence celles relatives à l’assiette, au contrôle, au recouvrement et au
contentieux des impôts, taxes, redevances et prélèvements à caractère fiscal.
A cet effet, DGI est chargée d’étudier et de soumettre à l’autorité
compétente les projets de lois, de décrets et d’arrêtés en la matière. Elle est
consultée pour tout texte ou toute convention à incidence fiscale ou tout projet
d’investissement à un régime fiscal dérogatoire. Elle exerce ses compétences
sur toute l’étendue du territoire national.
2.4. Structure organique
La DGI est dirigée par un Directeur Général, assisté par deux
Directeurs Généraux Adjoints, nommés, relevés et, le cas échéant, révoqués de
leur fonctions par le Président de la République sur proposition du
Gouvernement délibérée en conseil des Ministres. Elle comprend une
Administration Centrale, une Direction des Grandes Entreprises, une
Direction Urbaine dans la Ville de Kinshasa, ainsi qu’une Direction Provinciale
dans chaque Province.
L’Administration Centrale est composée de la Direction Générale et
des Directions Centrales suivantes :
• Direction des Ressources Humaines ;
• Direction de la Gestion Budgétaire et des Services Généraux ;
• Direction de l’Informatique ;
• Direction des Études, Statistiques et Communication ;
• Direction de la Législation ;
• Direction de l’Assiette Fiscale ;
• Direction de la Recherche et Recoupements ;
• Direction du Recouvrement.
La Direction des Grandes Entreprises, DGE en sigle, est chargée de la
gestion de l’ensemble des opérations fiscales des entreprises, personnes
physiques ou morales, dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à
2.000.000.000 FC. La Direction Urbaine et les Directions provinciales sont
chargées, dans leur ressort, des tâches non dévolues à l’Administration
centrale et à la DGE. Elles disposent de Services Opérationnels, à savoir les
Centres des Impôts(CDI) ou les Sièges Modélisés et Modernisés (SMM) dans
les Directions Provinciales qui ne sont pas encore dotées des Centres des
Impôts) et les Centres des Impôts Synthétiques(CIS).
Les CDI ou les SMM sont chargés de gérer les Moyennes Entreprises,
celles dont le chiffre d’affaires annuel est situé entre 80.000.000 FC et
2.000.000.000 FC. Les CIS gèrent les entreprises de petite taille (Petites
Entreprises et Micro-Entreprises), celles dont le chiffre d’affaires annuel est
inférieur à 80.000.000 FC. Ces services opérationnels sont, à cet effet, les
interlocuteurs fiscaux uniques pour les contribuables relevant de leur gestion.
La DGI dispose d’une Inspection des Services placée sous l’autorité
directe du Directeur Général. Les Directions Urbaine et Provinciales des
Impôts disposent également d’une Inspection des Services placée sous
l’autorité du Directeur Urbain ou Provincial des Impôts, selon le cas.
Notion de la déflation
Pour ne pas biaiser nos résultats et aboutir à des conclusions
fiables nous avons jugé utile de convertir le tableau ci –haut qui représente les
impôts de la RDC en CDF courant en CDF constant ; grâce à la déflation
En RDC le CDF se déprécie constamment ; l’inflation est
permanente au point qu’un franc congolais de l’an 2011 ne représente pas
grand-chose par rapport à un franc congolais de l’an 2016
Plusieurs méthodes sont utilisées en vue d’éliminer l’influence de
l’inflation, telles que la méthode d’indice de prix, la méthode de l’année de
référence et la méthode bancaire
La méthode bancaire se base sur l’évolution de cours de change de
monnaie prédominante dans le pays Dans le cas d’espèce, nous faisons
allusion au dollar américain,
La déflation par cette méthode consiste à multiplier tous les
montants contenus dans le tableau par le coefficient déflateur correspondant à
chaque d’exercice. Quant aux produits, l’on élimine la partie décimale par
défaut ou par excès
Cours de change moyen au 31. 1120,60
Années Cours moyen annuel
2014 919,4
2015 919,7
2016 925,2
2017 926,0
2018 1215,59
Source : Service des Statistiques des paiements et Balance de paiements.
Direction des Statistiques/BCC
• Calcul du coefficient déflateurs
Coefficient déflateur=
Ainsi nous aurons :
2014 =
2015 =
2016 =
2017 =
2018 =
Tableau n°8 : Les prévisions budgétaires assignées à la DGI en CDF
constant
Anné Prévisions en CDF
e
2014 1 399 005 189 041,80
2015 1 856 935 596 130,81
2016 2 304 889 127 953,75
2017 2 224 066 630 103,80
2018 2 671 267 568 843,58
Total 12192345523501,53