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Filière 

: sciences économiques et de gestion

Projet de fin d’étude 

Les finances des collectivités territoriales et


le développement local

Préparé par :
AAMIR ILHAM EL HAIL INSAF

Encadré par :
Mme Miri Meriem encadrante pédagogique

Année universitaire : 2021/2022

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Dédicace

REMERCIEMENT 

On remercie le dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé et la volonté


d’entamer et terminer cette recherche.

Nos plus vifs remerciements à notre encadrante pédagogie Mme Miri Meriem
tout d’abord pour avoir accepté d’être notre encadrante et pour leurs conseils, sa
patience, son aide et le soutien.

Sans oublier l’équipe pédagogique de département sciences économiques et de


gestion pour leurs efforts depuis notre première année.

Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers les amis et collègues qui m’ont


apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de ma démarche.

Enfin nous adressons nos plus sincères remerciements à nos familles qui nous a
accompagnés, aidé, soutenu et encouragé tout au long notre parcours

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SOMMAIRE

Dédicaces

Remerciements

Introduction générale

Partie 1 : cadre théorique de l’étude 

Introduction de partie 1 

Chapitre 1 : les collectivités territoriales et ses finances

1. Définition et concept de base


2. La structuration de finance locale

Chapitre 2 : le développement local et les allocations des biens et


services

1. Le mécanisme du développement local.


2. La redistribution des revenus et les allocations des biens et services.

Partie 2 : L’étude empirique au niveau de la commune de Safi

Introduction de la partie 2

Chapitre 1 : la décentralisation fiscale

1. Les fondements de la décentralisation fiscale.


2. La décentralisation fiscale et le développement des CT

Chapitre 2 : le plan communal et la décentralisation fiscale cas de Safi

1. Le plan d’action communal


2. La décentralisation fiscale au niveau de la commune de Safi

Conclusion générale

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Référence de bibliographie

Liste des abréviations

Liste de figures

Tables des matières

Introduction générale :
Si les décisions publiques marocaines sont de plus en plus décentralisées, les
réformes en ce sens se sont multipliées depuis l’indépendance du pays en 1956. Le

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gouvernement marocain a historiquement donné la priorité à une décentralisation
basée sur les communes (banque mondiale 2009). En effet, les constitutions
successives de 1963, 1970, 1976 et 1996 ont consolidé le statut des communes sur
le plan institutionnel et économique, en élargissant les limites de leurs pouvoirs et
leur périmètre d’intervention. A ce sens, le processus de la décentralisation
marocaine s’est traduit par l’accroissement des compétences des collectivités
territoriales et le renforcement de leur autonomie fiscale.

Au cours des dernières années, le Maroc a engagé une réforme importante de son
système de décentralisation, cette réforme renforce le processus graduel de transfert
les compétences et les responsabilités de l’état vers les collectivités territoriales.

Cette dernière réforme fait partie d’une modernisation à grande échelle de l’Etat et
d’amélioration de son efficacité à travers la mise en valeur de ses territoires et une
gestion de proximité. Elle a été encouragée par une volonté de sa Majesté le Roi
Mohammed VI qui n’a pas cessé depuis son intronisation d’appeler à la
consolidation des acquis de la décentralisation et la démocratie locale et à faire de
la régionalisation le fondement de l’organisation territoriale du Royaume.

La décentralisation budgétaire peut influencer directement la pauvreté et la


distribution des richesses en facilitant l’accès le service de base, et indirectement
par la croissance, la composition des dépenses et la qualité de la gouvernance,
cependant ces effets dépondront des caractéristiques spécifiques à chaque de
décentralisation.

Dans ce contexte, et dans le cadre de notre projet de fin d’étude nous avons
travaillé sur le rapport suivant : les finances des collectivités territoriales et le
développement local. Et en essayant de répondre à la problématique suivante : «
l’importance des finances des collectivités territoriales par rapport le
développement local ».

Dans le but de traiter ce sujet, nous avons prévus deux parties qui se présent
comme suit :

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Une première partie concernant le cadre théorique de l’étude qui divisé en deux
chapitres, le premier c’est les collectivités territoriales et ses finances et le second
est le développement local et la redistribution des revenus.

Alors que la deuxième partie sera consacré pour traiter la décentralisation fiscale et
son impact sur le développement local. Et dans le but de concrétiser le sujet, on va
entamer un cas pratique au niveau de la commune de Safi.

L’objectif de ce travail de recherche est déterminé l’importance des finances des


CT au Maroc dans le développement local, structurer les mécanismes de
financements des collectivités territoriales et son impact dans le DL et identifier le
lien entre les collectivités territoriales et le développement local.

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Partie 1 : cadre théorique de l’étude

Introduction de la partie 1 :

Après une recherche préalable consiste à lire des ouvrages de notes et d’articles
pertinents, cette section passe en revue les écrits d’éminents expert dans le domaine
des collectivités territorial.

Cette partie est divisée en deux chapitres, dans la première, il est important de
comprendre le concept de finance publique, la décentralisation, la finance locale

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puis on passe à présenter les collectivités territoriales et ses financements, puis on a
passé à la structuration de finance locale.

Et dans le deuxième chapitre on va traiter le mécanisme de développement local,


ses acteurs, ses caractéristiques, ses objectifs et ses défis. Pour la deuxième section
on va traiter le mécanisme de la redistribution des revenus et l’allocation des biens
et services publics.

Chapitre 1 : Les collectivités territoriale et ses finances

1 : Définition et concept de base

1-1 Les finances publiques :

Les finances publiques est instrument utilisé par l’état pour étudier l’ensemble des
problèmes qui se posent au pouvoir publique dans leurs actions de perception et
d’allocation des ressources financière, ainsi qu’assurer le progrès social. Elles sont
au cœur de la vie administrative, de la réalisation de l’intérêt général et,
indirectement, de l’épanouissement de la sphère privée. Ainsi, les finances
publiques sont, aujourd’hui, au cœur de la décision politique. Elles constituent un
des principaux leviers de l’action publique et exprime des choix de société. Par les
ressources étatiques et les dépenses, les acteurs publics pèsent sur la croissance
économique, la répartition de ces ressources et le développement de certains
secteurs. En effet les finances publiques étudient la gestion des ressources, des
charges et des comptes des collectivités publiques (L’Etat, divers, organismes
d’administration central, les administrations de sécurités sociales et les
administrations publiques locales).

L’histoire des finances publiques se divise, à l’échelle mondiale, en deux période


distinctes : une période dite classique ou libérale qui s’étend de la révolution
industrielle jusqu’à la première guerre mondiale, puis une seconde période dite
moderne.

La doctrine classique (libérale) :

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Selon les classiques au 18ème et 19ème siècles le rôle de l’état est liée à l’Etat-
Gendarme, ne devait assurer que des fonctions indispensables à sa survie comme à
la défense nationale, la diplomatie, la justice, la monnaie et la police, c’est-à-dire
que la non-intervention de l’état dans le domaine économique et sociale, pour ne
pas porter atteinte à la liberté individuelle, à l’initiative privée et aux lois naturelles
de l’économie du marché, comme stipulé dans la doctrine classique. L’abstention
de l’état, selon ces derniers est alors la condition de développement de l’économie.
Si l’état intervient donc, c’est pour réglementer et pour assurer une fonction
normale. Cela se traduit par la célèbre formule des physiocrates, qui sont à l’origine
de cette idéologie : « laissez faire, laissez passer, car Le monde va de lui-même »

La doctrine moderne :

L’émergence de la société industrielle au cours de 19 ème siècle et surtout les


bouleversements induits par les deux guerres mondiales et la crise de 1929, ont
montré les limites modèle libéral basé sur la non intervention de l’état dans la vie
économique. Il est donc apparu indispensable que l’état intervienne pour
rééquilibrer le système et permettre de sortir de la crise.

Ainsi, pour faire face aux retombées de la crise, il fallait une nouvelle doctrine pour
légitimer l’action de l’état dans l’économie. Le professeur de l’économie à
l’université de Cambridge, John Maynard Keynes, dans son ouvrage intitulé
« théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » a fait l’apologie de
l’intervention de l’état dans l’économie at a encouragé les états à voter et à
appliquer des budgets en déficit afin de relancer les économies meurtries par la
crise. Les finances publiques ont été divisées en trois branches :

 Le droit fiscal : Règles techniques de détermination et de perception des


recettes fiscales.
 Le droit budgétaire : Règle encadrant l’adoption et la mise en œuvre du
budget.
 La comptabilité publique : Règles régissent la tenue des comptes publics.

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1-2 La décentralisation :

Il n’y a pas de définition universellement acceptée de la décentralisation parce que


ce concept fait référence à différentes manières de l’organisation de l’état et la
division du territoire nationale. Cependant, malgré les différences entre les
définitions, il existe un quasi consensus sur le fait que la décentralisation repose sur
en ce qui concerne le transfert du pouvoir de décision de l’état vers les personnes
morales du droits publics, elle a trois dimensions : politique, administrative et
budgétaire.

La décentralisation administrative : également appelée fonctionnelle, consiste à


octroyer des pouvoirs décisionnels, des ressources et des compétences à des subi-
nationales (collectivités territoriale décentralisé ou démembrements de la
gouvernement central), leur permettant de financer et de fournir le nombre de
services ou fonctions publics. La décentralisation administrative renvoie trois
variantes possibles : la déconcentration, la délégation et la dévolution.

-La déconcentration consiste à accorder une latitude plus au moins consistante aux
responsables des branches territoriales des administrations publiques centrales aux
fins de prendre certaines décisions, tout en étant subordonnées à l’autorité
hiérarchique du gouvernement central. Ainsi les échelons déconcentrés sont les
exécutants de programmes et activités qui sont planifiés et financés par l’autorité
centrale. La déconcentration vise en fait à ‘décongestionner’ l’administration
centrale et améliorer son efficacité.

-La délégation est l’acte de transfert vers des entités publiques ou vers des CT
décentralisées la responsabilité exercer des missions particulières pour le compte
du gouvernement central. Les CT agissent en tant qu’à agents du gouvernement
central, ce dernier étant appelé à fournir des ressources et d’autres moyens
nécessaires à l’exécution des taches déléguées.

-La dévolution est la forme de décentralisation la plus aboutie, elle implique le


transfert de compétences et des pouvoirs des entités territoriales de droit public,

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administrées par des organes élus par leur population respectives. Ces entités
jouissent d’une autonomie considérable de décision sur la façon d’utiliser leurs
ressources dans l’exercice de leurs compétences. La dévolution va de pair donc
avec la décentralisation politique, et se confond avec la décentralisation
budgétaire quand elle s’accompagne d’une répartition claire des relations
financières et des compétences entre échelons de gouvernement.

La décentralisation politique implique le transfert du pouvoir décisionnel, ainsi que


la responsabilité de mettre en œuvre les décisions à des collectivités territoriale
agissant sous le contrôle d’organes élus par leurs résident respectifs.

La décentralisation budgétaire requiert l’octroi de ressources et de pouvoirs


financiers aux collectivités locales afin qu’elles puissent se permettre d’assumer les
compétences et les responsabilités qui leur sont confiées. La décentralisation
budgétaire repose sur 4 piliers :

-la détermination des compétences dévolues aux collectivités décentralisées.

-l’aptitude à générer des recettes propres.

-un système adéquat de transferts financiers.

-la possibilité pour les collectivités décentralisées de recourir à l’endettement


comme moyen de finance

1-3 Les finances locales :

Les finances locales sont la branche de la science financière qui s’intéresse au


financement des territoires. Ils étudient les aspects juridiques, politique, et
économique des budgets et des dépenses des administrations publiques
décentralisées.

D’une manière générale les finances des collectivités locales couvrent toutes les
activités liées directement ou indirectement à toutes les opérations financières de
ces unités décentralisées : analyse des recettes et des dépenses, paiements et

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recherche monétaire, des instruments fiscaux, du cadre budgétaire et de la politique
financière.

On peut dire que l’analyse des finances locales est une analyse d’un caractère
pluridisciplinaire parce que le budget local peut être abordé selon plusieurs
approches.

Approche juridique et politique :

Le budget local est la traduction d’un acte par lequel le conseil local c’est-à-dire
conseil municipal ou conseil régional, autorise annuellement l’exécutif local
(maires de communes ou présidents de conseil régionaux) à réaliser des recettes et
à affecter des dépenses.

Le procédure budgétaire et le budget reflètent aussi l’organisation des pouvoir


publique que les autorités locales préparent et appliquent, les autorités locales
(maires de communes ou présidents de conseil régionaux) à effectuent un travail
préparatoire en recensant les besoins et en les mettent en forme, ils font des choix
qui sont soumis au conseil qui accepte, amende ou rejette, une fois le budget local
adopté par le conseil local, les autorités local doivent l’appliquer, sous réserve de
non-objection des ministères de tutelle.

Approche économique et financière :

Le budget local est le reflet des objectifs économique et financière de l’autorité


locale, les structures économiques locales et les conjonctures influencent les
finances des territoriales locales, le budget local constitue un instrument de
politique économique locale, alors l’économie s’intéresser aux interactions entre les
finances locales et la situation économique locales, impact des dépenses publiques
locales, effets des prélèvement fiscaux locaux.

Approche sociologique et psychologique :

Les mécanismes financiers et les systèmes fiscaux pour soutenir l’action des
collectivités locales, la structure territoriales reflète la structure sociale et les

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rapports de force entre les divers de groupes sociaux, le finance de l’action
publique locales est aussi lié à la situation psychologie des citoyens, en effet, a
psychologie peut étudier l’attitude du citoyen à l’égard de la gestion des finances
locales, sa contribution à la formation de l’opinion et de la volonté publiques
locales en matière financière, son attitude vis-à-vis des autorités locales, sa
décentralisation d’impôt plus ou moins honnête et complète, elle peut également
analyser le comportement qui résulte de ces attitudes.

1-4 Les collectivités territoriales :

Les collectivités territoriales (les collectivités locales) sont les régions, les


provinces et les communes, elles sont des personnes morales de droit publique,
faisant leur travail démocratiquement. Le territoire du Maroc compte 12 régions
rassemblent 75 préfectures ou provinces, qui regroupent 1503 communes.

Le but des CT est simple, prendre en charge les intérêts de la population d’un
territoire précis et exercent certaines compétences qui lui sont évoluées par l’état
dans un processus de décentralisation, les CT sont dirigés par le président de
conseil et les membres des conseils régionaux et communaux sont élus au suffrage
universel direct.

 La région : le concept de région fait référence à une portion de territoire


déterminée par certaines caractéristiques communes ou des circonstances
particulières telle que le climat, la topographie ou le moyen de
gouvernement.
 La province : est une CT de droit public doté de la personnalité juridique et
de l’autonomie financière qui régit par la loi organique 112-14. Elle
administre les affaires de la communauté par l’intermédiaire d’un conseil
dont la composition varie en fonction du nombre d’habitants et de divisions
administratives.
 La commune : est une division administrative du territoire qui régit par la loi
organique 113-14, elle constitue le premier niveau de démocratie politique

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qui fournit directement ou indirectement un grand nombre de services
publiques locaux et contribue l’amélioration de notre cadre de

1-2-1Financement des collectivités territoriales :

Les CT sont de plus en plus participés à la gestion des affaires publiques, elles sont
chargées de fournir des services et équipement publics à leurs citoyens respectifs,
elles contribuent au développement économique de leurs territoires et à la
protection de l’environnement, l’exécution de ces fonctions de manière efficace et
responsable est tributaire de la disponibilité d’un financement adéquat quant à son
volume et aux conditions de sa mobilisation. Il s’agit des ressources propres
(fiscales et non fiscales) que les collectivités locales peuvent mobiliser elle-même
en fonction des privilèges accordés par la loi. Cependant il est rare que de telles
ressources suffisent à répond aux besoins de financement des compétences
décentralisées, d’où la nécessité de de les compléter par des transferts budgétaires
provenant du gouvernement central. Eventuellement, des mécanismes pertinents
devraient être mis en place pour permettre au CT de financer leurs investissements
en infrastructures et équipements collectifs au moyen de l’endettement.

Modalités de financement des collectivités territoriales :

exclusive
fiscalité
locale
partagée
Ressources
propres
redevance
recettes non
fiscale
revenus
patrimoin

d'ordre génér
panoplie de
transfert
Financement transferts conditionnel
des CT budgétaires

fiscalité
partage des
14 ressources
ressources
naturelles
transferts
contractuels
subventions
projets
instrument agence
financement publique
accés au
projets
crédit
marché des
capitaux

Ressources propres : permettre aux collectivités locales la possibilité de percevoir


des impôts et taxes ou imposer des charges financières en contrepartie des services
qu’elles rendent est justifié à la plus d’un titre, en effet :

-le fait de permettre à ces collectivités de mobiliser d’une manière relativement


indépendante de ses propres recettes est de nature à promouvoir le sens de
responsabilité budgétaire (allocation judicieuse des ressources aux dépenses qui
répondent aux besoins des citoyens).

-les ressources propres ainsi les liens de responsabilité des collectivités locales vis-
à-vis de leurs populations respectives, ils servent comme catalyseur pour une
gouvernance locale efficace et l’implication des citoyens dans la gestion des
affaires locales.

En fin, les ressources propres renforcent l’autonomie financière locales, surtout


lorsque les collectivités locales ont un grand nombre de base économique.

La fiscalité locale : est l’ensemble des impôts, taxes et autres impositions


similaires que les collectivités locales sont en droit de prélever au profit de leurs
budgets. D’une manière général un véritable impôt local est celui sur lequel les CT
sont libres de la décidée de la percevoir, détermine la base de calcul et le taux de
l’impôt en question, appliquer les tâches de calcul et de recouvrement et
s’approprie les recettes générées par l’impôt. En pratique, peu d’impôts locaux
remplissent ces conditions, surtout dans les pays en développement ou c’est
souvent le gouvernement central qui décide seul de toutes les questions relatives à
la fiscalité locale.

Problématiques liées au développement d’un système de ressources propres :

-La fiscalité local constitue un outil approprié de financement des CT, si les deux
règles suivantes sont respectées :

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 Les ressources propres doivent générer au moins des recettes suffisantes au
moins pour les collectivités les plus loties en potentiel fiscal pour procurer
une relative autonomie financière.
 Les CT devraient jouir d’une certaine marge de manœuvre pour décider de
l’assiette et des taux et tarifs applicables aux différents impôts, taxes et
redevances, afin de les inciter à agir avec responsabilité et assurer les
conséquences de leurs décisions fiscales.

Les transferts budgétaires : Les ressources propres ne sont pas jamais suffisantes
pour couvrir d’une manière honnête le cout des compétences dévolues aux
collectivités territoriales, et donc en besoins à autre choses sont les transferts
budgétaires (financières), sous forme des transferts contractuels et partage des
ressources (fiscalité, ressources naturelles), et panoplie de transfert (ordre générale,
conditionnels), pour combler autant que possible les besoins de financement de ces
collectivités, dans ce qui suit, limitons à exposer très succinctement les aspects les
plus emblématiques des transferts à savoir leur justification et typologie, comment
déterminer le volume de ressources publiques devant être allouées aux transferts, et
aussi les critères et méthodes de répartition entre les collectivités territoriales
bénéficiaires.

2- structurations des finances locales :

Chaque année pour assurer ses missions l’état propose à l’assemblé nationale
d’adopter un budget constitué des recettes et des dépenses, alors le budget est un
acte récapitulatif des recettes c’est-à-dire les ressources et les dépenses
prévisionnelles ça veut dire que les charges pour l’exercice comptable à venir
généralement une année civile. Il y a d’abord les recettes fiscales qui regroupe les
impôts et taxes quel que soit directe ou indirecte IS, IR et la TVA sur les biens
consommés, a cote de celle-ci il existe les recettes non fiscales tel que la revenue de
domaine, la revenue de monopole et la privatisation (l’exemple de l’entreprise de
Maroc télécom en 1990) ou bien les recettes d’emprunt (bon de trésor)

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Par ailleurs les recettes des CT sont classées en deux catégories, à savoir, les
recettes de fonctionnement et les recettes d’investissement :

Les recettes de fonctionnement : sert à financer l’ensemble des services


publics locaux, elles regroupent les dotations versées par l’état, les recettes
fiscales, les ressources d’exploitation de domaine et les produits financiers. Les
disparités individuelles sont causées par des conditions géographiques et
démographiques, économiques et social qui varie selon les régions.

Les recettes d’investissement : comprend toutes les actions qui augmentent ou


diminuent la richesse, les collectivités financent leur investissement grâce à des
recettes, elles sont constituées des dotations et subventions tel que les fond de la
compensation de la TVA, la dotation globale d’équipement, les autres
subventions d’investissement et les emprunts.

Ainsi les recettes doivent couvrir les dépenses et au niveau des collectivités
locales ces dépenses sont classées en deux grandes catégories, à savoir, les
dépenses d’investissement et les dépenses de fonctionnement :

Les dépenses de fonctionnement :liées aux opérations courantes des


collectivités, elle sont les dépenses engagés périodiquement chaque année, elle
regroupent les rémunération des employés, les petites réparations, les achats de
fournitures comme les papiers pour imprimer, les charges de gestion courante
(l’électricité, l’eau…),les frais de participation à des organisations, subvention
aux organismes publics et privés (association…) et certains frais spéciaux tel
que les pénalités fiscales et les charges financières comme le paiement des
intérêt des emprunt puisque les collectivités peuvent emprunter sur les marchés
et donc considéré comme un dépenses de fonctionnement.

Les dépenses d’investissement : liées aux opérations en capitale, elles


comprennent les dépenses d’investissement direct tel que construction et
l’aménagement des bâtiments, l’acquissions des biens mobiliers et immobiliers,

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grosses réparations, travaux neufs. Elles regroupent aussi le paiement des
subventions d’équipement.

2-1 Les statistiques des collectivités territoriales

Au niveau des recettes

Les recettes ordinaires des CT se sont établies à 12,4% MMDH en augmentation de


17,3% par rapport à fin avril 2021 ceci s’explique par la hausse de 27,5% des
recettes transférées et de 5,5% des recettes gérées par les CT, conjuguée à la baisse
de 14,1% des recettes gérées par l’état.

2-1-1 Recettes fiscales

Les recettes fiscales ont atteint 10 MMDH, en augmentation de18 ,5% par rapport à
Leur niveau à fin avril 2021, suite à la baisse de 1,1% des impôts directs et à la
hausse de 30% des impôts indirects. Les recettes fiscales ont constitué 80,8% des
recettes globales des collectivités territoriales à fin 2022

a) Ressources transférées : s’établissement à 8,6 MMDH Afin avril 2022


contre 6,8 MMDH un an auparavant , les ressources transférée sont en
hausse de 27,5% ceci résulte de l’augmentation de la part des
collectivités territoriales dans le produit de TVA (+1,539MDH) des
fonds de concours (+291MDH) et de la part des régions dans le
produit de l’IS et l’IR (+149MDH), conjuguée à la diminution des
subvention (-114 MDH), les recettes des collectivités territoriales sont
constituées pour 50% de leur part dans le produit de la TVA .
b) Ressources gérées par l’état : A fin avril 2022, les ressources gérées
par l’état pour le compte des collectivités territoriales ont atteint
1,051MDH contre 1 ,224MDH un an auparavant, soit une diminution
de 14,1%, provenant de la baisse de la taxe professionnelle (-35MDH)
et de la taxe d’habitation (-9MDH).

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c) Ressources gérées par les collectivités territoriales : les ressources
gérées par les CT se sont établies à 2.709 MDH à fin 2022 contre
2.567 MDH enregistré un an auparavant, en hausse de 5,5%. Elles
sont constituées en grande partie des recettes de la taxe sur les terrains
urbains non bâtis (931 MDH), de la redevance d’occupation
temporaire du domaine public communal (317 MDH), des recettes
domaniales (292 MDH) et de la taxe sur les opérations de construction
(214 MDH).

2-1-2 Les recettes non fiscales

Les recettes non fiscales ont atteint 2,4 MMDH, en hausse de 12,7% par rapport à
leur niveau à fin avril 2021, en raison principalement de l’augmentation des fonds
de concours (+291 MDH), des recettes domaniales (+67 MDH) et de la redevance
d’occupation temporaire du domaine public communal (+61 MDH).

Les fonds de concours sont constitués pour une grande partie des versements
effectués par certains départements ministériels (336 MDH contre 46 MDH).

La hausse des recettes domaniales est due principalement à l’augmentation du


produit du domaine forestier relevant du territoire communal (93 MDH contre 49
MDH) et du produit de location des locaux à usage commercial ou professionnel
(73 MDH contre 62 MDH).

2-1-3 Répartition des recettes par type de collectivité territoriale

Les recettes des communes ont été de 9,1 MMDH et représentent 73,6% des
recettes globales des CT à fin avril 2022.

La répartition des recettes par type de CT à fin avril 2022, permet de relever que les
ressources transférées sont inversement proportionnelles aux ressources propres.
Ainsi, les ressources transférées constituent 61,6% des recettes des communes
contre 87% pour les préfectures et provinces et 94% pour les régions

19
6% communes régions provinces
13%
38% provinces
6%
Colonne1
ressources régions
94% 87% propres 20%
62% ressources
trasférées
communes
74%
communes régions provinces

Source : bulletin mensuel de statistique des finances locales de 2022

2-1-4 Répartition des recettes des collectivités territoriales par région

La répartition des recettes des budgets principaux des CT par région, montre une
forte concentration au niveau de six régions avec 71,3% de ces recettes.

Les recettes de la région de Casablanca-Settat (2.352 MDH) représentent 19% des

Recettes globales des CT. La région de rabat-salé-Kenitra vient en second rang


avec 13,1% des recettes.

1% Souss-Massa7,8%
20%
Tanger-Tétouan-ALHOCEIMA
Marrakech-Safi
54% Fès-Meknès
24% Rabat-Salé-Kénitra
Casablanca-Settat

Source : bulletin mensuel de statistique des finances locales 2022

Au niveau des dépenses :

A fin avril 2022, les dépenses globales réalisées par les collectivités territoriales
(dépenses ordinaires, dépenses d’investissement, et remboursement principal de la
dette) se sont établies à 9,405 MDH n hausse de 9,4% par rapport à leur niveau à
fin avril 2022, elles se composent à hauteur de 73,2% de dépenses ordinaire.

20
2-1-5 Dépenses ordinaires :

Les dépenses ordinaires des collectivités territoriales ont atteint 6,881MDH, soit
une augmentation de 11,5% en raison de la hausse de 2,9% des dépenses de
personnel et de 32,7% des dépenses des autres biens et services, conjuguée à la
baisse de 2,6% des charges en intérêt de la dette.

2-1-6 Dépenses d’investissement :

Les dépenses d’investissement des collectivités territoriales se sont établies à


1,519MDH à fin avril 2022 contre 1,628MDH à fin avril 2021, soit une diminution
de 7,2% (-118MDH).

Cette baisse s’explique notamment par la diminution des émissions en titre des
programmes nationaux (-264MDH) des acquisitions mobilier (-55 MDH), des
projets intégrés (52MDH) et des acquisitions immobilières (-44MDH), conjuguée à
la hausse de subvention (+288MDH).

2-1-7 Répartition des dépenses par type de CT

Avec 6343 MDH, la part des communes dans le total des dépenses ordinaires et
d’investissement des CT est 75,6%) fin avril 2022.

La répartition de ces dépenses par type de CT à fin avril 2022 permet de constater
que :

-Les dépenses de personnel constituent des parts importantes des budgets des
communes (53,4%) et des préfectures et provinces (55,9%).

-Les dépenses réalisées par les régions sont constituées à hauteur de 64% des
dépenses d’investissement, de 18,4% des charges en intérêts de la dette, de 13,2%
des dépenses de matériel et de 4,4% des dépenses de personnel .

21
7.60%

6.60%
4.40%
29.70%
64.00% 3.50% 36%
16.80% 11%

18.40% 55.90% 53.40%


75.60% 13%
4.40%
Régions provinces communes

personnel matériel
communes régions provinces intéret dettes investissement

Source : bulletin mensuelle de statistique des finances locales

2-1-8 Répartition des dépenses des CT par régions

La répartition des dépenses des CT par région montre une forte concentration au
niveau de six régions avec 70% de ces dépenses.

Les dépenses de la région de Casablanca-Settat (1.540 MDH) représentent 18,4%


des dépenses globales des CT.

Les dépenses de la région de Dakhla-Oued Ed-Dalab représentent 1,7% des


dépenses globales.

8.90%

18.40% Béni Mella-Khénifra


Fès-Meknès
10.20%
Tanger-Tétouan-Alhoceima
Marrakech-Safi
Rabat-Salé-Kénitra
Casablanca-Settat
11.80% 10.30%
Autres

10.50%

Source : bulletin mensuelle de statistique des finances locales

22
Chapitre 2 : le développement local et les allocations des biens
et services

1 : le mécanisme du développement local

1-1 Le développement local :

Le développement local peut être défini comme un processus complexe qui


impulsée, construit et conforte les dynamiques locales, ce processus est initié par
des acteurs individuels et collectifs (collectivités local, acteurs économique,
organisation de la société civile, services de proximité et administration
déconcentrées de l’état, etc.) qui tentent de valoriser leurs ressources territoriales en
coordonnant leurs actions dans une approche interactionniste systémique. Le
développement local dépasse la notion de la croissance économique pour se
positionner dans le cadre de développement durable, les dimensions économiques,
sociales et culturelles, les piliers de la durabilité du développement.

Selon PNUD programme des nations unies pour le développement, le


développement local « c’est l’œuvre de réalisation visant à aléatoire d’une manière
durable les conditions de vie de population résidant dans un espace déterminé, sue
le plan institutionnel, géographique, ou culturel ».

De façon générale, nous convenons que le développement local est une expression
de solidarité qui crée des nouveaux rapports sociaux, et une expression de la
volanté des habitants d’une région de promouvoir la richesse locale.

Alors ce développement local ou territoriales sait on veut résulte de la conjugaison


de trois levier ou piliers fondamentaux à savoir une coordination des acteurs à
travers une interaction et une gouvernance territoriales réussi, la deuxième chose
c’est la mise en places des projets de territoire garantissant une certaine innovation
territoriale, cette innovation est fondée sur la révélation et la valorisation des
ressources spécifiques via des initiatives locales permettant une différenciation du

23
territoire à travers une définition de son identité spécifique qui permet sa
différenciation et sa compétitivité par rapport aux autres territoires.

Il y a plusieurs auteurs qui définissent le concept du développement local. Selon


GREFFE Xavier (1984) « le développement local est un processus de
diversification et d’enrichissement des activités économiques et sociales sur un
territoire à partir de la mobilisation et de la coordination de ses énergies. Il sera
donc le produit des efforts de sa population, il mettra en cause l’existence d’un
projet de développement intégrant ses composantes économiques, social et
culturelles, il fera d’un espace de contiguïté un espace de solidarité active »

La DATAR (1982) définit le développement local « la mise en œuvre le plus


souvent mais pas exclusivement dans un cadre de coopération communale d’un
projet global associant les aspects économique, sociaux et culturels du
développement, généralement initiée par des élus locaux. Un processus de
développement local s’élabore à partir d’une concertation large de l’ensemble des
citoyens et des partenaires concernés et trouve sa traduction dans une maitrise
d’ouvrage commune »

Selon H’SAIN et FERGUENE, le DL peut défini comme « un processus


d’autonomisation de mécanisme de transformation du système socio-économique
local, à travers quatre vecteurs essentiels : l’utilisation des ressources locales (dont
les produits de terroirs), le développement conforme aux ressources locales, les
capacités d’assurer l’accumulation, la capacité d’innovation et la création
d’interdépendances locales intersectorielles  »

1-2 Les acteurs locaux :

La réussite du développement local nécessite la collaboration de tous les opérations


et parties prenantes au niveau local et la mobilisation de toutes énergies, ainsi deux
groupes d’acteurs, qui sont publics et privés  :

a) Les acteurs publics :

24
Les collectivités territoriales : concernent les régions, les provinces, les communes,
elles agissant par l’intermédiaire des assemblées régionales, provinciales,
communales, elles sont incarnées par tous les analystes comme par exemple le
levier puissant de développement local.

L’état : Il convient de souligner que l’état, acteur du développement local, dans le


contexte actuel marqué par la mondialisation, la globalisation est appelée assumer
le rôle de maillon intermédiaire entre supranational, par l’interaction dans un bloc
solide capable d’affronter la rude concurrence gênée par ce nouveau contexte, el le
niveau l’infranational à traves la promotion du développement local et l’adaptation
des conditions locales aux exigences de la globalisation.

Les services extérieurs des départements ministériels : ce sont des organes


déconcentrés des gouvernement appelés à concerter avec les CT et servir de relais
du gouvernement au niveau local.

b) Les acteurs privés :

Ce sont les entreprises, les organismes professionnels, les secteurs bancaires, les
associations culturelles etc… Il y a aussi les petites et moyennes entreprises qui
représente un tissu productif à leurs atouts et aux potentialités qu’elles offrent au
développement local.

c) Les autres acteurs :

_ les organisations multilatérales : agences des nations unies, banque mondiale.

_ la coopération décentralisée, qui commence à être un moyen privilégie le transfert


de connaissances.

1-3 Les caractéristiques du développement :

Dans cette partie, on parle sur les caractéristiques du développement local pour
mieux comprendre le concept, donc le développement local est décrit à travers
plusieurs attributs qui sont :

25
- la proximité est un atout majeur car elle s’appuie sur une bureaucratie qui réduire
les failles dans le processus de décision, De plus, elle implique la participation d’un
nombre élargi de groupes de population et favorise des synergies.

- la dimension territoriale limitée et déterminée intégrant le sociale et le culturel


assorti d’un sentiment d’appartenance s’avère un facteur essentiel d’autant plus
indispensable que les autres facteurs du développement, parce qu’impliquant les
exigences d’une communauté.

-Si cette multi dimensionnalité reste une référence forte de développement local, il
n’en demeure pas moins que les acteurs locaux sont contraints de considérer
l’environnement plus large (région, nation) pour fournit les ressources techniques,
ressources financières, et humaines accessible supplémentaires au lieu de compter
uniquement sur celles disponibles.

Localement, cela permettra de maitriser et d’intégrer des éléments nécessaires au


calcul économique comme par exemple, les taux d’intérêt, la valeur de la monnaie,
l’intensité de la concurrence…etc. venant des régions avoisinantes ou même de
pays étrangers.

- Enfin, le développement local est plus qu’une question de décentralisation même


si celle-ci reste une condition nécessaire et suffisante sur le plan organisationnel et
institutionnel si on accepte la conception précédente, le développement local se
différencie.

1-4 Les objectifs de développement local :

Parmi les principaux objectifs de développement local que nous avons relevés le
premier est de mobiliser tout le potentiel dont dispose un territoire donné afin de
dynamiser les activités productives et améliorer le niveau de vie des citoyens d’un
même territoire. Deuxièmes il s’agit de l’élaboration et le fonctionnement des
projets de développement local qui crées une synergie entre :

26
-Ses ressources (dynamique et qualification, esprit d’entreprise et la richesse
culturelle des populations locales).

- Il insère la direction de l’aménagement du territoire (infrastructure de


communication, les orientations économiques).

Troisième objectif il s’agit donc d’une répartition rationnelle et intelligente des


rôles au niveau de plan territorial entre les acteurs publics (Etat, les collectivité
locale, services extérieurs au niveau ministériel).

Sur le plan économique :

Le développement local doit valoriser localement les ressources existantes et


potentielles en vue de produire des biens et services capables de satisfaire les
besoins du marché local et des marchés lointains c’est-à-dire (régional, national,
international) en mettre en valeur les compétences des producteurs, commerçants,
et les caractéristiques des produits

Ainsi, diversifier les activités en cherchant meilleure combinaison des compétences


et potentialités des différents opération permettent la réalisation de nouveaux
investissements économiques et sociaux créateurs d’emplois nouveaux. Aussi
favoriser l’enrichissement des activités par une multiplication des changes entre les
unités de production en bue de rechercher une intégration économique capable de
soutenir la création d’un tissu d’activités interactives.

Sur le plan social :

Au niveau social le développent local doit réduire les facteurs de vulnérabilité des
populations locales par le renforcement des structures de santé, de formation, de
culture pour réduire la pauvreté en s’attaquant directement aux inégalités et aussi en
assurant l’égalité des chances au plan économique et social. La question est
d’établir les conditions nécessaires qui permettant aux pauvres de ces territoire de
sortir progressivement de leur misère, au développement économique et social
d’être équitable voire juste.

27
1-5 Les défis de développement local :

Pour intégrer efficacement les processus de développement local et promouvoir


systématiquement un bon développement de la capacité d’action, une bonne
gouvernance et prestation de service plus efficace au niveau local. Plusieurs défis
importants peuvent rencontrer :

-le défis de la modification des attitudes et des pratiques aussi bien dans les
organisations du secteur public que dans la société civile pour légitimer les valeurs
d’équiter, de réceptivité, de de responsabilités et de responsabilisation.

-le défis de la gestion de processus complexe impliquant de nombreux participants


organisationnels.

-le défis de surmonter les frontières institutionnelles qui séparent les acteurs et les
organisations sectorielles, de gouvernement local et communautaires par suite de
valeurs et d’intérêts différents.

-le défi du réalignement des relations de pouvoir de sorte que soient favorisés les
acteurs locaux plutôt que les acteurs nationaux, et les communautés et la société
civile plutôt que les fonctionnaires.

2. la redistribution des revenus, les allocations des biens et services

2-1 La redistribution des revenus :

La répartition équitable des richesses et la justice sociale constitue une condition


nécessaire pour assurer le développement économique et améliorer le niveau de vie
de la population.

Alors la répartition est le processus de distribution des richesses issus de la


production entre les groups et les individus, elle a passé par deux étapes la
répartition primaire et la répartition secondaire.

Toutefois, la répartition primaire qui résulte les mécanismes du marché dans une
économie capitaliste, est à l’origine injustices et d’inégalités, d’où la nécessité

28
d’une politique de redistribution pour remédier aux effets des inégalités, à travers la
mise en œuvre d’un système fiscale qui prône l’équité entre les contribuables, et la
mise en place d’une politique de protection sociale.

La redistribution des revenus ou bien la répartition secondaire, qui représente l’une


des fonctions principales de l’état, par lequel l’état corrige et atténuer les inégalités
de la répartition primaire des revenus en vue d’une meilleure allocation des
ressources qui découle des mécanismes du marché.

La répartition des richesses et la justice sociale soulèvent les questions suivantes :


Efficacité du marché et rôle de l’état dans l’économie, face à l’exacerbation des
inégalités sociales, les recettes du néolibéralisme ont cédé la place aux
recommandations de John Maynard Keynes pour mettre en place des nouvelles
formes d’intervention de l’état notamment, sur le plan économique. Alors en peut
dire que la relance économique et aussi la redistribution efficace qui corrige les
inégalités engendrées par le marché.

La redistribution c’est l’ensemble des opérations qui visent à modifier la répartition


primaire des revenus. Le mécanisme de la redistribution peut se décomposer en
deux temps :

-des prélèvements obligatoires effectués par l’état sur certains agents économiques
(impôts et cotisations sociales).

-le versement a d’autre individus ou aux mêmes individus, par les administrations
publiques, de revenus de transferts (prestations sociales en espèces ou en nature) ou
de services non marchands.

On distingue deux formes de redistribution, le premier type c’est la redistribution


horizontale qui s’effectue entre les personnes ayant à supporter un risque social
donné et celles qui en exemptes : entre actifs et retraités, entre salariés et chômeurs,
entre bien portant et malade, entre personnes sans enfants et chargées de famille.
Pour le deuxième type est liée à la redistribution verticale des revenus consiste les
transferts sociaux qui visent à réduire les inégalités de revenus entre les individus et

29
les ménages. Elle se mesure en comparant la répartition des niveaux de vie avant et
après les prélèvements et transferts.

La théorie de Richard Musgrave :

Les trois fonctions de l’état selon Richard MUSGRAVE, la fonction d’allocation


les ressources, la fonction de répartition les revenus, et la fonction stabilisation de
l’activité économique(conjoncture).

Et bien, à travers la fonction d’allocation les revenus l’état va participer à la


production de certains biens et services non marchands, ça veut dire qui n’est pas
produits la plupart du temps par des producteurs privés, cela renvoie à une des
défaillances de marché évoquaient plutôt, ses biens et services non marchands sont
gratuits ou quasi-gratuits et il recherche à favoriser et à servir l’intérêt général, par
exemples de services non marchands la justice, la sécurité intérieure, défense
nationale, l’éducation ou encore les services de santé, l’infrastructure du pays, par
ailleurs l’état participer à l’allocation des ressources en mettre en œuvre des
mesures d’incitation qui ont des effets sur l’offre et sue la demande, par exemple va
favoriser le développement de l’offre dans ce secteur (encouragement à un secteur
d’activité), il peut également grâce à des taxes sur les activités polluantes, réduire la
consommation des produits polluantes. Ces mesures d’incitation passent par des
aides ciblées ou des taxes, dons qu’on produisant les biens et services non
marchands et en mettant en œuvre des mesures d’incitation l’état participer à la
production et l’oriente.

La seconde fonction c’est la répartition des richesses, alors que cette fonction se
rapporte au rôle que jouent les pouvoirs publics dans la répartition des revenus, les
pouvoirs publics viennent corriger la répartition primaire des revenus en mettre en
œuvre une répartition secondaire encore appelé la redistribution qui est fondée sur
la prélèvement et prestation sociales, à travers cette fonction de répartition des
revenus l’état cherche à favoriser l’activité économique et réduire les inégalités
entre les citoyens, pour comprendre comment fonctionner cette répartition, il est

30
possible s’appuyer sur la notion de revenu disponible des ménages, donc le
revenus disponible des ménages est la somme dont disponible des ménages pour
consommer ou pour épargner, ou bien pour investir, au calcul le revenu disponible
des ménages en ajoutant les revenus primaires, les revenus de transfert et en
soustrayant les prélèvement obligatoire c’est-à-dire les impôts et les taxes et les
cotisation. La répartition primaire des revenus est d’issu les revenus primaires,
donc ces revenus du travail (les salaires), les revenus la propriété et des revenus
mixtes, en revanche les revenus de transfert eux correspondant aux aides et les
prestations qui sont versée par l’état, les prélèvement obligatoire contribuer au
financement de l’état et des administrations de sécurité sociales, donc à travers les
revenus de transfert et les prélèvements obligatoire s’opère ce qu’on appelle la
répartition secondaires des revenus.

La dernière fonction selon Richard MUSGRAVE, c’est la stabilisation de l’activité


économique, à travers cette fonction l’état lutte contre les déséquilibres
économiques en stabilisant l’activité économique à l’aide de différentes politiques
de manière à atteindre plusieurs objectifs à savoir, la croissance, la maitrise de
l’inflation, le plein emploi et l’équilibre des changes avec l’extérieur, pour atteindre
ces objectifs l’état met en avent différents politiques économique qui peuvent être
monétaire ou budgétaire.

La théorie de John Maynard Keynes :

John Maynard Keynes (1883-1946), nommé le développeur de l’idéologie


interventionniste et de tendance libéral, mais pas au sens classique d’Adam Smith.
Il a tiré ses analyses des crises des années 30. Pour lui l’Etat doit nécessairement,
par son budget, intervenir pour soutenir la demande. Cela veut dire que dans sa
théorie, on accepte un budget déséquilibré. L’Etat doit compenser les déséquilibres
économiques et puisqu’il doit dépenser. S’il y a des déséquilibres économiques et
sociaux, cela signifie qu’il y a peu de recettes. On doit dépenser pour créer l’offre
et la demande. Ainsi, Keynes ne recherche pas l’équilibre budgétaire,
traditionnellement important pour les libéraux classiques. Pour les

31
interventionnistes, ce n’est pas un objectif à atteindre. Il faut atteindre un équilibre
économique et financier. Cet équilibre devrait permettre d’arriver au plein emploi.
Le budget dans le cadre de cet équilibre sert à rééquilibrer le système. Donc, le
budget sera déficitaire quand il faudra relancer la demande, et pourra être
excédentaire si la production est inférieure à la demande.

La théorie de Adolf Wagner :

A partir « la loi ou de Wagner » ou « la loi de l’extension croissante de l’activité


public », Wagner est favoriser à une meilleure répartition des richesses, il a
remarqué que l’intervention de l’état par l’instrument budgétaire a des
conséquences à savoir, croissances naturelles des dépenses publiques, cette
croissance est plus rapide que la croissance de la production nationale, et bien, sur
le long terme les dépenses publiques dans PIB augmente avec l’industrialisation.

Wagner explique cette tendance par des éléments à savoir, l’amélioration du niveau
de vie de la population (éducation, santé,), les dépenses sociales, le développement
économique et développement de recherche d’infrastructure, bureaucratie qui
correspond au cout d’adaptation aux normes d’une société industrialisée plus
complexes, et aussi les dépenses de fonctionnement de l’administration.

Actuellement, la tendance générale, dans le monde entier, va vers le


désengagement de l’état et son retour à un rôle d’animateur et non plus d’acteur
principal de l’activité économique. Dans les pays en développement, les politiques
d’ajustement structurel préconisées par les institutions financières internationales,
sont basées essentiellement sur la privatisation, la libéralisation de l’économie, les
restrictions budgétaires, la rationalisation des dépenses et la productivité du
système fiscal. Aussi les finances de ses pays, notamment celle du Maroc, sont
caractérisées et dominées par l’endettement (intérieur et extérieur), le déficit
budgétaire et la compensation des charges publiques en général et des dépenses
sociales en particulier.

32
Alors, le mécanisme de fiscalité (redistribution des revenus) permet à l’état d’avoir
les allocations des biens et services publique, pour les citoyens, ça peut être d’une
façon centrale, ça peut être d’une façon locale.

Partie 2 : L’étude empirique au niveau de la


commune de Safi

33
Introduction de la partie 2 :

Après la définition des concepts théoriques passons maintenant à l’étude empirique


sur la commune de Safi, d’abord il est primordial de faire comprendre le concept de
la décentralisation fiscales dans le premier chapitre et ses effets au niveau du
développement local.

En deuxième lieu on a passé au traitement du plan d’action communal de Safi


(2017-2022), le budget de chaque domaine stratégique et le budget total de la
commune puis on mettre l’accent à la décentralisation fiscale.

Chapitre 1 : la décentralisation fiscale et le développement


local

1. La décentralisation fiscale :

34
La décentralisation fiscale peut être définie comme la répartition des ressources
publiques et l’organisation des relations financières entre l’état et les collectivités
territorial. Elle recouvre ainsi la définition d’un champ de ressources propres pour
les CT. L’identification d’un domaine de ressources partagées entre l’état et CT, et
les transferts des ressources de budget à l’état à celui des collectivités territoriales.

La politique de décentralisation fiscale se conçoit dans un cadre juridique qui


définit clairement dévolue au niveau local ainsi que les sources de revenus
décentralisées. La décentralisation fiscale doit être accompagnée par des réformes
institutionnelles et la mise à jour des lois.

Parmi les principes fondamentaux de la décentralisation fiscales citons :


l’adéquation des ressources et responsabilités, la motivation et la sanction.
L’application d’une telle politique se renforce à travers une approche participative,
impliquant toutes les couches socio-économiques locales dans le processus de prise
de décision. Une politique de décentralisation fiscale se conçoit et s’applique aux
fins de promouvoir l’équilibre dans le processus de développement des
communautés locales. La décentralisation fiscale n’implique pas l’abandon des
communautés locales par le gouvernement central. La mise en œuvre d’une
politique de la décentralisation fiscale nécessite des mesures d’accompagnement
dans le domaine de la formation et du renforcement de capacités et de subventions.
Ceci dit l’objectif à long terme et de promouvoir l’autonomie fiscale et financière
de la communauté locales.

Généralement on peut dire que le terme de décentralisation fiscale se mentionne à


la transmission de l’autorité pour les finances publiques et la prestation de services
publics du niveau national au niveau infranational (local), elle se concentre sur la
façon dont le secteur public est organisé et sur la façon de créer des opportunités de
croissance

2 La décentralisation fiscale et le développement local

35
 La décentralisation entraine des comportements stratégiques entre les collectivités
territoriales que ce soit dans les pays en développement que ce soit dans les pays
développé. Le mécanisme de la décentralisation marocaine s’est traduit par
l’accroissement des compétences des CT et le renforcement de leur autonomie
fiscale.

Selon Deryck et Gilbert, l’offre décentralisée d’un service public local particulier
est plus efficace qu’une offre centralisée car elle permet la prise de compte des
disparités locales de préférences concernant les services publics locaux.

Selon le modèle de Tibou (1956) la décentralisation est envisagée comme un


moyen d’améliorer l’adéquation entre la prestation de service publics et les
préférences locales.

Dans la théorie du fédéralisme fiscal, la décentralisation entraine une rivalité entre


le CT et par conséquent mettre en place des politiques publique plus efficace et
s’efforcent de fournir des biens et services plus adaptés. De ce point de vue, la
décentralisation permet une amélioration des biens et services fournis de leur
distribution au sein de la population et de leurs coûts de production. Le principe de
la compétition est l’une des deux origines de ces effets. Ainsi la décentralisation
permet une meilleure adéquation de l’offre de biens et services aux préférences des
habitants (Tiebout 1987, Oates 1972) et encourage les CT en plus d’efficacité
(Salmon 1987). Les différents travails théoriques visant à expliquer les interactions
entre les juridictions s’intéressent à deux volets, le premier s’exprime en fonction
de la mobilité des bases fiscales, le deuxième s’appuie sur l’hypothèse
d’informations asymétriques entre les électeurs et leurs représentants.

L’adoption de la politique de décentralisation fait peser sur les communes de


nouvelles responsabilités : élaboration du programme de développement socio-
économique, gestion des services publics communaux, fourniture des principaux
services de proximité, etc. Les communes doivent fournir des services publics de
base, comprenant l’approvisionnement en eau potable, la distribution d’électricité,
l’assainissement, la collecte et le traitement des déchets, les transports urbains ainsi
36
que l’abattage du bétail et le transport de la viande et du poisson (Banque mondiale,
2009)

2-1 Les effets de la décentralisation fiscales sur le développement

La décentralisation fiscal a engendré plusieurs effets tant au niveau


microéconomique qu’au niveau macroéconomique, alors la décentralisation fiscale
demeure un promoteur de la croissance économique, directement au augmentent
l’efficacité des dépenses publiques et indirectement par le renforcement de
l’efficacité économique, en créant l’égalité fiscale horizontale et par le maintien de
la stabilité macroéconomique, les effets attendus de la décentralisation fiscale sont
une meilleure allocations des biens et services publique fournis et Une grand
efficacité de leur production, et bien, ces effets résultent de deux mécanismes
différents la proximité et la compétition.

2-1-1 le principe de proximité :

Il existe de nombreux arguments pour la décentralisation dont avancés dans la


littérateurs sur la fédéralisme fiscal la plupart d'entre eux sont relèvent du principe
du proximité, la décentralisation induit un rapprochement entre les décideurs
politiques et les citoyens, et cela réduit les asymétries informationnelle entre eux, et
bien les décideurs locaux comprennent mieux les besoins et les préférences des
personnes sur leur territoire, Ils auraient également une grande responsabilité
envers les électeurs mieux informé, Toutefois, ce rapprochement peut également
conduire à un risque plus élevé de corruption, particulièrement dans les pays en
développement où les contrôles sont défaillants et faible.

Donc, les gouvernements locaux réduisent également les chaînes


d’approvisionnement et les coûts, à partir de cette raison de proximité avec les
populations et de la meilleure compréhension et connaissance des besoins, ce qui
conduire à une plus grande efficacité économique et même réduire les risques
associés à la perte du pouvoir redistribution par le gouvernement central.

2-1-2 le principe de compétition :

37
Selon le littérateur classique sur le fédéralisme fiscale, connue sous le nom de
fédéralisme de première génération par Qates, la décentralisation entrainer une
compétition entre les gouvernements locaux devait améliorer l’adéquation entre
l’offre et la demande de biens et services publics et aussi favoriser l’efficacité
politiques, en peut dire que grâce à la concurrence, les gouvernements locaux sont
maintenus sur les orteils limitant la possibilité de l’inefficacité.

La décentralisation peut donc non seulement améliorer le potentiel de réalisation de


l’efficacité, mais aussi assurer une plus grande équité économique entre les
territoires.

Chapitre 2 : le plan d’action communal et la décentralisation fiscale


cas de Safi.

1. Le plan d’action communal

Le plan d’action est un plan de développement qui comprend l’ensemble des


programmes de développement que la commune mettra en œuvre dans son
territoire. Le PA selon la loi organique 113-14 c’est un document de planification
aussi bien stratégique qu’opérationnel établie sur six ans et révisable dans la 3ème
année. Il détermine l’avenir de la commune et précise les voies à suivre et les
moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs. Il est aussi un projet
participative développé par la commune en partenariat avec la société civil, les
citoyens et d’autre acteurs. Ainsi le conseil communal est l’acteur principal et le
premier responsable de la gestion des affaires locales, et il a l’obligation de
répondre aux besoins des citoyens avec la nécessité de consulté tous les acteurs
impliqués dans la satisfaction de ces besoins. Alors on peut dire que le PA a un rôle
important avec un impact directe sur le champ et qui nécessite une voie
participative.

Le plan d’action de la commune de Safi comprend un ensemble d’étape :

38
-La phase de la consultation et de préparation : englobe le cadre juridique, l’équipe
de préparation du programme, la méthodologie de fonctionnement et les
participant.

-la phase d’évaluation du plan de développement de l’année 2011-2016.

-la phase du diagnostic participative.

-La phase de planification des projets 2017-2022.

-la phase de la structuration des priorités et proposer des solutions.

-phase de financement de PA

1-1 Les objectifs de PA communal :

-Fournir un cadre efficace pour la mise en œuvre des activités de développement


programmées dans le territoire de la commune.

-Efficacité et rationalisation de l’utilisation des ressources humains, financières et


matérielles de la commune.

-la coordination des interventions des différents acteurs du développement local de


territoire pour assurer l’automatisation et la pertinence entre les différents
programmes selon un vision de développement.

- Evocation de la dimension environnemental et renforcement de la démarche


participative pour assurer à ce que les différents acteurs contribuent au
développement du programmes et à sa mise en œuvre ultérieur.

1-2 Le plan d’action communal de Safi :

La commune urbaine de Safi s’étend sur une superficie de 74 Km2 avec une ligne
côtière de 16 Km, elle est la capitale administrative de la province de Safi et de la
région Marrakech Safi.

Le plan d’action communal de Safi propose un ensemble de projets pendant la


durée de six ans (2017-2022), il se concentre sur cinq domaines qui sera travailler

39
dans le cadre de la réaction aux résultats du diagnostic et d’évoquer la capacité de
la commune, citons cinq domaines :

-L’infrastructure et justice territorial comprend cinq axes (l’eau potable, électricité,


éclairage public, l’assainissement, les routes), la totalité des projets dans ce
domaine s’élèvent à 43 projets avec un montant de 851,01 MDH.

-Le développement durable et la qualité de vie englobe quatre axes (traitement et


gestion des déchets, améliorer l’attractivité de la ville, l’espace vert …) la totalité
des projets dans ce domaine s’élèvent à 22 projets avec un montant de 962,46 MD.

-l’économie local, promotion de travail et formation professionnel : ce domaine


comprend quatre niveaux (renforcement de l’industrie traditionnel, modernisation
les zones industrielles, formation professionnel …), la somme des projets dans cet
axe s’élève à 21 projets avec un montant de 194,96 MDH.

-L’administration, la gouvernance et la démocratie participative contient cinq


niveaux (développement des capacités en ressources humains, renforcer les
relations avec la communauté locale, améliorer le fonds immobilier…) la somme
des projets dans ce niveau s’élève à 18 projets avec un budget de 65,66 MDH.

-Le domaine social comprend 11 axes (la santé, l’éducation, transport urbaine, les
mosquées, la sécurité urbaine, logement social …), la totalité des projets dans ce
domaine s’élève à 68 projets avec un montant de 1246,17 MDH.

Les domaines stratégiques de plan d’action communal de Safi 2017-2022

40
Le budget total : 3320,26 MDH

L'infrastructure et la justice territo-


riale 851,01 MDH
26% Le développement durable et la qual-
ité de vie 962,46 MDH
37%
L'administration, la gouvernace et la
dimocratie participative 65,66 MDH
L'économie local, promotion du
travail et la formation profession-
nelle 194,96 MDH
6% 29%
2% Le domaine social 1246,17 MDH

La source : la commune de Safi

2. la décentralisation fiscale au niveau de la commune de Safi

Au niveau de l’étude empirique, on prend la commune de Safi comme exemple


pour bien comprendre les principes de finance des collectivité territoriales au
Maroc et son importance au niveau du développement local.

2-1 les recettes de la commune de Safi :

Les recettes de la commune proviennent de deux sources : d’un côté, les recettes de
fonctionnement liées à la fiscalité locale et aux transferts de l’État aux collectivités
et les recettes d’équipement comprenant les produits des services, les recettes du
patrimoine, les dons et legs, l’excédent précédent, l’aliénation du domaine privé et
les emprunts.

On présente ci-dessous les recettes de fonctionnement et d’équipement de la


commune de Safi.

41
les recettes de la commune de Safi
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
2018 2019 2020 2021

les recettes de fonctionnement Les recettes d'équipement Colonne1

Source : la commune de Safi

2-2 les dépense de la commune

On présente ci-dessous les dépenses de fonctionnement et les dépenses


d’équipement de la commune de Safi.

les dépenses de la commune de Safi


100%
La
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
2018 2019 2020 2021

les dépenses de fonctionnement les dépenses d'équipement


source : la commune de Safi

42
2-3 le développement socio-économique de la commune de Safi

Selon les résultats de RGPH de 2014, la commune urbaine comprend une


population de l’ordre 308 508 personnes avec un 151 405 Masculin et 157 103
Féminin, Elle se caractérise par une taille moyenne du ménage 4,2 avec un taux
d’occupation du logement de 1,3 en 2014, 94,0% de la population ayant un accès à
une cuisine, 99,2% aux toilettes, 48,2% aux bain ou douche, 94,0% ayant l’accès de
électricité avec un augmentation de 5,1% d’après les statistiques de 2004 (88,9%)
et 91,2% de l’eau courante avec augmentation de7% contrer les statistiques de 2004
(84,2%).

Par ailleurs les résultats concernent les autres services de base mis en disposition au
niveau communal 92,2% de la population ont accès au réseau public d’égouts et un
pourcentage de 7,1% de fosse septique, 93,1% ont accès au bac communal à ordres,
4,6% n’utilise que le mode de camion commun ou privé.

En ce qui concerne les équipements ménagers, la population de la commune


urbaine de Safi disposait 94,7% des personnes utilisé les télévisions et 64,5% de
radio, avec un taux de 94,9% de téléphone portable (contrer 63,3% en 2004) et
26,3% de l’internet et 36,7 d’ordinateurs, la population dispose 86,2 de parabole ou
encoure 94,9% de téléphone fixe et 87,9% de réfrigérateurs.

Pour l’éducation et alphabétisation cette commune urbaine disposait d’après les


résultats du RGPH de 2014, un taux d4analphabétisme de 21,8% et un taux de
scolarisation des enfants âgés de 7 à 12 ans de 98,0% et pour l’activité et emploi, la
population active est estimée à 112 628 d’un taux 48,3% et la population inactive
est estimé à 195 886, d’un taux de chômage 24,6%.

43
Commentaire :

D’après l’étude descriptive au niveau de la commune de Safi, il est clair que la


participation du la commune au niveau de la mise en œuvre des projets du plan
d’action n’est pas aussi forte que nécessaire, peut-être de la faible évocation de la
commune du plan d’action lors de la préparation du budget du commune ou de la
sélection de projets qui ne bénéficient pas de priorité. La mise en œuvre du PA a
été couronnée de succès au niveau du recensement, à l’exception de la faible
participation de secteur associatif et des femmes au niveau d’élaboration. Au
niveau de la mise en œuvre du PA, il est différent, car il y a un manque de
compatibilité dans la réalisation de tous les projets, on peut dire que la faible
contribution de la commune peut être à cause de manque de ressource et
l’insuffisance des ces ressources ne couvre pas les dépenses.

44
Conclusion générale

D’après la première et la deuxième partie nous avons déduit que la gestion


décentralisée des décisions locale s’est certainement révélée comme un mode de
gouvernance essentielle pour faire face aux défit de développement local. La
décentralisation fiscale permet de transférer les compétences de l’état vers les
collectivités territoriales afin de rechercher un secteur public plus efficace et plus
rationnel, elle peut conduit à un meilleur développement local.

Pour évaluer la décentralisation fiscale au Maroc, il est nécessaire d’examiner la


répartition des principales sources de recettes des communes et l’autonomie de la
gestion de leurs recettes. Par conséquent, les communes ont une plus grande
autonomie dans la gestion des impôts locales et des redevances prélevées sur les
utilisateurs que pour la gestion des montants des transferts en matière de TVA ou
de la dette qui représente une part importante dans les recettes.

Ainsi, Les communes comptent aujourd’hui sur les transferts de l’État et les taxes
gérées par l’administration centrale. Cette autonomie devrait conduire à une plus
grande concurrence entre les communes, renforçant ainsi l’adéquation entre l’offre
et la demande de biens et services publics, et améliorant aussi l’efficacité des
politiques publiques. On peut dire que la décentralisation est susceptible
d’améliorer l’asymétrie informationnel et développer la responsabilité politique des
décideurs, per conséquent améliorer l’efficacité dans l’allocation des biens et
services publics par les deux mécanismes la proximité et la compétition.

Alors la décentralisation marocaine s’est traduit par l’accroissement des


compétences des CT et le renforcement de leur autonomie fiscale et elle conduit à
un développement local.

45
Liste des abréviations :

CT : collectivité territoriale

DL : développement local

DF : décentralisation fiscale

PAC : plan d’action communal

RGPH : recensement général de la population et l’habitat

Liste des figures :

Figure 1 : Modalités de financement des CT…………………………… (11)


Figure 2 : Répartition des recettes par type de CT………………………… (16)
Figure 3 : Répartition des recettes des CT par région ………………………
(17)
Figure 4 : Répartition des dépenses par type de CT…………………………
(18)
Figure 5 : Répartition des dépenses des CT par région………………………
(19)
Figure 6 : Le budget alloué aux projets de la ville de Safi……………………
(37)
Figure 7 : Les recettes de la commune de Safi………………………………
(38)
Figure 8 : les dépenses de la commune de Safi………………………………
(38)

46
Bibliographie :
Thèse de doctorat :
 Mme MIRI MERIEM (2017) sous le thème la décentralisation
fiscale et le développement socio-économique.
Les cours :
 Cours présenté par Mr. OURIQUA Abdelkader (finances
publiques) / FPS département E & G.
 Cours de Dr. Théodore J. O KABORE (2016 / février) finances
publiques locales. Master pro Management des ONG.

Les Mémoires :
 EL-MENSI Mohamed (2018) Finances de CT et mécanismes de
péréquation O. PS, Numbers 18.
 Plan d’action de la commune de Safi entre 2017/2022 (version
finale).
 EL ALAOUI Zine Samir (2015) rapport sur la décentralisation
entraine-t-elle des comportements stratégiques entre les CL au
Maroc.
 SAADI Amina et AMRANI Saïd (2020) rapport sur le rôle des
acteurs locaux dans le développement local. M. P.
 Trésorerie générale du royaume /Bulletin mensuel de statistiques
des finances locales. Fin d’avril de l’année 2022.
Web-graphie :
 Selon recensement général de la population et l’habitat 2014.
http://rgph2014.hcp.ma/Résultat.
 WWW.Wikimémoire/2011/02/dévloppement-local
 http://WWW.crain.info/revue-d-economie-du-develppement-2017-
2-page-94.

47
Table des matières :

48
Introduction…………………………………………………………………….... (5)
Introduction de partie……………………………………………………………. (7)
Chapitre1 : les CT et ses financements…………………………………………... (7)
1- définition et concept de base……………...………………………………... (7)
1-1 Finances publics……………………………………………………....... (8)
1-2 Décentralisation………………………………………………………… (9)
1-2-1 Financement de CT………………………………………………. (10)
2- structuration des finance local……………………………………………. (13)
2-1 les statistiques des CT………………………………………………… (14)
2-1-1 les recettes fiscales………………………………………………… (15)
2-1-2 les recettes non fiscales……………………………………………. (16)
2-1-3 répartition des recettes par type des CT…………………………… (16)
2-1-4 répartition des recettes des CT par région…………………………. (16)
2-1-5 Dépenses ordinaire……………………………………………....... (17)
2-1-6 Dépenses d’investissement………………………………………... (17)
2-1-7 Répartition des dépenses par type de CT…………………………. (18)
2-1-8 Répartition des dépenses des CT par région………………………. (18)
Chapitre2 : le développement local et les allocations des biens et services……. (19)
1- Le mécanisme de développement local…………………………………. (19)
1-1 Le développement local……………………………………………... (19)
1-2 les acteurs locaux……………………………………………………. (21)
1-3 les caractéristiques…………………………………………………… (22)
1-4 les objectifs DL……………………………………………………… (23)
1-5 les défis de DL………………………………………………………. (24)
2- redistribution des revenus et allocation des biens et services…………. (25)
Introduction de partie2…………………………………………………………. (31)
Chapitre1 : décentralisation fiscal et développement local…………………… (31)
1- Décentralisation fiscale…………………………………………………... (31)
49
2- Décentralisation fiscale et développement local…………………...……. (32)
2-1 les effets de la DF sur DL…………………………………………...… (33)
2-1-1 principe de proximité……………………………………………… (33)
2-1-2 principe de compétition……………………………………………... (34)
Chapitre2 : plan d’action communal et décentralisation fiscal………………… (34)
1- Plan d’action communal…………………………………………………. (34)
2- décentralisation fiscal au niveau de la commune de Safi………………... (37)
Commentaire…………………………………………………………………… (40)
Conclusion……………………………………………………………………... (41)

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