Vous êtes sur la page 1sur 221

Sommaire

LISTE DES ACRONYMES .................................................................................................... 1


INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 4

CHAPITRE I: CADRAGE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE L’ATTRACTIVITE


ET DE PARTENARIAT ........................................................................................................ 20
SECTION I : ATTRACTIVITE TERRITORIALE, ETAT DE L’ART .................................... 23
SECTION II : LE PARTENARIAT, UNE NOTION PLURIDISCIPLINAIRE ............. 35

CHAPITRE II: BENI MELLAL-KHENIFRA, ZONE D’ETUDE ................................ 54


SECTION 1 : L’OFFRE TERRITORIALE DE LA REGION.......................................... 57
SECTION 2 : INVESTISSEMENT DANS LA REGION BENI MELLAL KHENIFRA
.................................................................................................................................................. 68

CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’ETUDE81


SECTION 1 : RESULTATS DES INVESTIGATIONS OBTENUS ................................. 83
SECTION 2 : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS ....................... 109

CHAPITRE IV : DEVELOPPEMENT DE PARTENARIAT, PROPOSITION DE


MODELE REGIONAL DEDIE AUX INVETISSEURS MRE ....................................... 127
SECTION1 : DEFINITION D’UNE STRATEGIE REGIONALE REPONDANT AUX
BESOINS DES INVESTISSEURS MDM .......................................................................... 129
SECTION2 : DEVELOPPEMENT D’UN PARTENARIAT EN FAVEUR DES MRE
INVESTISSEURS RENFORÇANT L’ATTRACTIVITE DE LA REGION ................. 141

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................. 148


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................... 155
LISTE DES FIGURES ......................................................................................................... 161
LISTE DES TABLEAUX : .................................................................................................. 161
LISTE DES GRAPHIQUES : ............................................................................................. 162
LISTE DES SCHEMAS : .................................................................................................... 162
GUIDE D’ENTRETIEN ...................................................................................................... 163
ANNEXES ............................................................................................................................. 174
TABLE DES MATIERES ................................................................................................... 216
LISTE DES ACRONYMES

ACIM : Agence pour la Coopération Internationale et le développement local en


Méditerranée
AFD : Agence Française de Développement

B2B : Business To Business


BMK : Béni Mellal-Khénifra
BTP : Batiments et Travaux Publiques

CCME : Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger


CCG : Caisse Centrale de Garantie
Cefir : Centre d'Education et de Formation Interculturelle Rencontre
CGEM : Confédération Générale des Entreprises Marocaines
CIMAT : Ciments de l‟Atlas
CNEA : Comité National d‟Environnement des Affaires
CRDN : Convention Régionale des Nappes
CREA : Comité Régional d‟Environnement des Affaires
CRI : Centre Régional d‟Investissement
CRInvest : Commission Régionale d‟Investissement
CNSS : Caisse Nationale de la Sécurité Sociale

DPCI : Direction Provinciale du Commerce et de l‟Industrie

FCE : Fondation Création d‟Entreprises


FDA : Fond de Développement Agricole
FHII-DES : Fond Hassan II de Développement Economique et Social
FHII-MRE : Fond Hassan II pour les Marocains Résidents à l‟Etranger

1
FODEP : Fonds de Dépollution Industrielle
FOMAN : Fonds National de Mise à Niveau
FOPEP : Fonds de Promotion de l‟Enseignement Privé

HCP : Haut Commissariat au Plan

ICMD : Initiative Conjointe pour la Migration et le Développement


INDIMAJ-ORIENTAL : Initiative pour un développement inclusif à l‟attention des migrants
dans la région de l‟Oriental
IOM : International Organization of Migration
ITC : International Training Center

M&D : Migration et Développement


MAPM : Ministère d‟Agriculture et de la Pêche Maritime
MDMA 2 : Mobilisation des Marocains Résident en Belgique pour le Développement au
Maroc
MDCMRE : Ministre Délégué Chargé des Marocains Résident à l‟Etranger
MCMREAM : Ministère Chargé des Marocains Résident à l‟Etranger et des Affaire de la
Migration
MDM : Marocains Du Monde
MDM Invest : Fond de Financement dédié aux Marocains Du Monde
MEF : Ministère de l‟Economie et des Finances
MEM : Marocains Entrepreneurs Du Monde
MRE : Marocains Résidents à l‟Etranger
MICIEN : Ministère de l‟Industrie, du Commerce, de l‟Investissement et de l‟Economie
Numérique

OCP : Office Chérifien du Phosphate

P2I : Plateformes industrielles intégrées


PAC : Plan d'Actions Communal
PDP : Plan de Développement Provincial

2
PDR : Plan de Développement Régional
PDRA : Plan de Développement Régional de l‟Artisanat
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PIB : Produit Intérieur Brut
PIL : Parc Industriel Locatif
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PSNSI : Plan Stratégique National de la Santé et de l‟Immigration

SADC : Swiss Agency For Developpement and Cooperation


SARL : Société A Responsabilité Limité
SNIA : Stratégie Nationale d'Immigration et d'Asile
SNC : Société en Nom Collectif
SUTA : Sucrerie de Tadla

TIC : Technique d‟Information et de Communication


TP : Taxe Professionnelle
TPE : Toutes Petites Entreprises
TPME : Toutes Pentites et Moyennes Entreprises
TRQN : Temporary Return of Qualified Nationals
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

UNFPA : Fonds des Nations unies pour la Population


UNHCR : Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés
UNITAR : United Nations Institute for Training and Research
UNWOMEN : United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of
Women

ZAE : Zone d‟Activités Economiques


ZI : Zone Industriel

3
INTRODUCTION
GENERALE

4
Dans un environnement de plus en plus complexe et turbulent, l‟attractivité territoriale,
le développement économique, la répartition des activités économiques et la dynamique des
acteurs sont, aujourd‟hui, au cœur des préoccupations des chercheurs dans plusieurs
disciplines tels que géographie, les sciences sociale et celles politique, ainsi que dans les
politiques économiques notamment les sciences économiques et de gestion. L‟activité
économique ne se distribue pas au hasard dans l‟espace. Les territoires se livrent à une
concurrence pour attirer les capitaux et les ménages.

La réflexion sur l‟attractivité territoriale résulte d‟une série de questions posée par les
acteurs territoriaux sur la localisation des activités économiques: "pourquoi certaines
entreprises s'implantent-elles sur un territoire plutôt que sur un autre ?"; "qu'est-ce qui
distingue le territoire des autres et le rend attractif?". Ces acteurs ont des ambitions, en termes
d‟attraction et de maintien des entreprises, comparables à celles des dirigeants d‟entreprise
vis-à-vis de leurs clients. L‟attractivité des territoires est devenue, au cours des dernières
années, une question cruciale en matière de théorie économique.

Elle repose plus sur la dynamique, la coordination et la coopération des acteurs


territoriaux dans un cadre de développement territorial durable et intégré. Aujourd‟hui, les
acteurs sont mener à travailler en partenariat, afin de garantir ce développement, qui renvoie
à la dynamique collective qui se matérialise à travers la mobilisation des acteurs et des
ressources afin de développer la compétitivité et l‟attractivité du territoire

En effet, dans une logique territoriale, l‟attractivité n‟est pas exclusivement associée aux
performances intrinsèques du territoire, mais résulte aussi des liens, des coopérations et des
synergies qu‟il convient de nouer avec l‟environnement extérieur. Il s‟agit d‟une dynamique
des acteurs qui représentent déterminants dans les performances économiques et
technologiques. D‟où l‟importance du territoire comme facteur de compétitivité et
d‟initiatives en matière de développement économique. Il est fortement démontré que ces
performances reposent en grande partie sur la qualité de travail en partenariat entre les
acteurs.

Afin de garantir son développement, l‟Etat a fait recours aux collectivités locales, à
travers la nouvelle approche territorial, en passant d‟une approche globale à celle locale, d‟où
la région, en tant qu‟un acteur obligatoire, permet l‟expression de la démocratie et la bonne
gestion publique en renforçant les relations entre l‟Etat et les acteurs du territoire à savoir les
collectivités locales, les citoyens, les sociétés civiles, les universités, les entreprises et surtout

5
les PME en tant qu‟un projet territorial visant un développement entrepreneurial durable qui
représente aujourd‟hui un enjeu économique et social.
De même, il s‟est engagé dans plusieurs politiques à l‟échelle internationale, notamment
celles relative à la migration, a parfaitement saisi l‟importance d‟adopter une approche
cohérente et inclusive car les transferts de ressources et de compétences tout comme ceux des
immigrés constituent un véritable levier pour le développement du pays.

En effet, plusieurs projets ont été implémentés pour encourager l‟investissement des
MRE au Maroc, pour les transferts de compétences à travers la mobilisation de la diaspora, et
aussi ils travaillent actuellement sur un programme de retour volontaire des Marocains pour
retourner au Maroc.

L‟IOM Maroc s‟est engagée à appuyer le gouvernement marocain dans l‟élaboration de


politiques publiques cohérentes dans le domaine de la migration et du développement, tant à
l‟échelle nationale que territoriale. Dans ce cadre plusieurs partenariats ont été mis en œuvre
afin d‟encourager les MRE investisseurs et porteurs de projet à participer au développement
de leurs pays d‟origine et surtout leurs régions. L‟ensemble des initiatives vise
l‟accompagnement les porteurs de projet dans les phases de l‟évolution de leurs projets.

L‟objectif aujourd‟hui pour l‟IOM est de généraliser ses actions sur toutes les régions
du Maroc qui ont un nombre important des émigrés, comme le cas de la région de Béni
Mellal-Khénifra.

Cette dernière s‟est engagé depuis des années dans un vaste chantier d‟amélioration de
ses structures de base afin d‟attirer de plus en plus des investisseurs, elle est caractérisée par
ses divers atouts et potentialités sectorielles pouvant être considéré comme des facteurs
d‟attraction des investisseurs, notamment les MRE, qui contribuent aujourd‟hui à la
dynamique socio-économique territoriale non seulement par leurs transfert d‟argents mais
aussi par leurs investissements et leurs transferts de leurs compétences, cela nécessite de
porter plus d‟intérêt à ce thème par la recherche scientifique entant que locomotive de
développement.

6
OBJET DE RECHERCHE
L‟objet de cette recherche s‟articule autour d‟une problématique qui est, aujourd‟hui, au
cœur des préoccupations des décideurs publics et tient une place croissante dans les politiques
territoriales, il s‟agit du développement des partenariats et le renforcement de l‟attractivité
d‟un territoire donné ainsi que la recherche des modes de gestion des affaires publiques et
locales plus adéquats au contexte politique, économique et social dudit territoire.

En général, notre recherche est axée sur l‟analyse des liens entre les partenariats et
l‟attractivité territoriale. Plus précisément, elle consiste à étudier comment peut-on développer
des partenariats permettant de renforcer l‟attractivité territoriale afin d‟inciter les marocains
résidents à l‟étranger à investir et entreprendre au Maroc. Ces partenariats peuvent être
conclus entre acteurs locaux eux même, ils peuvent également être adossés aux politiques
migratoires adoptées par des organismes nationaux ou internationaux, notre étude sera
focalisée sur la région Béni Mellal Khénifra, une région d‟émigration par excellence.

Pour ce faire, nous visons analyser, d‟une part, l‟ensemble des politiques, des actions,
des décisions, et des mesures mises en place en faveur des investisseurs MRE à l‟échelle
nationale et régionale, y compris les partenariats et conventions conclus entre différents
acteurs, ainsi que leur impact sur le processus de développement régional. D‟autre part, les
politiques mises en œuvre à l‟échelle internationale pour inciter les immigrés à investir dans
leurs pays d‟origine dont les régions peuvent développer des partenariats bilatéraux et
multilatéraux.

Les travaux à réaliser, dans le cadre de cette recherche, pourront apporter des éléments
de réponse à la problématique du développement partenarial et l‟attraction des investisseurs
MRE comme facteur de dynamique du territoire assurant un développement socio-
économique durable en essayant de trouver un modèle plus adéquat au contexte régional.

OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Le concept de partenariat et de l‟attractivité territoriale soulève le questionnement
suivant :

 Pourquoi certaines activités économiques s‟implantent-elles dans un territoire plutôt


que dans un autre ?
 Qu‟est ce qui fait qu‟un territoire est plus attractif qu‟un autre ?

7
 La dynamique des acteurs dans un territoire permet-elle le renforcement de son
attraction ?

C‟est dans cette optique que cette étude suppose :

 étudier les facteurs d‟attraction des investisseurs à implanter leurs projets dans un
territoire donnée
 analyser le rôle des actions partenariales dans la promotion des investissements
dans un territoire
 Et enfin déterminer le rôle des partenariats dans le renforcement de l‟attractivité
d‟un territoire ?

En outre, la présente recherche porte sur les investissements des MRE, notamment, ceux
nécessitant aujourd‟hui une réflexion particulière entant que des acteurs de développement de
leur pays d‟origine.

En effet, l‟objectif visé étant de développer un modèle de partenariat permettant le


renforcement de l‟attractivité territoriale et de drainer d‟avantage les investissements des
MRE. Il agit de développer un modèle spécifique adéquat au contexte étudié.

Ce modèle doit prendre en considération les spécificités de la région, ses atouts et ses
opportunités d‟investissement, et les besoins ainsi que les attentes des immigrés porteurs des
projets.

JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET


L‟intérêt de sujet est une caractéristique importante permettant d‟expliquer l‟importance
et l‟originalité de la recherche. Cette recherche a un caractère analytique fortement prononcé
s‟inscrivant dans une étude approfondie sur l‟attractivité territoriale, la dynamique des acteurs
territoriaux et le développement des partenariats comme facteur d‟attraction des investisseurs
MRE et de dynamique territoriale assurant un développement socio-économique durable dans
la région Béni Mellal-Khénifra.

Dans ce cadre, la question qui se pose est autour de l‟intérêt que présente la recherche,
donc en quoi l‟analyse des politiques et stratégies relatives aux partenariats, à l‟attractivité
territoriale et aux MRE ainsi que leurs méthodologies adoptées pour leurs mises en œuvre
constitue-t-elle un intérêt ? La réponse à cette question peut être analysée selon deux plans:

8
Sur le plan théorique :

Notre objet de recherche contient plusieurs éléments à étudier et qui portent intérêt à ce
travail, il s‟agit notamment du :

 Le concept de Partenariat trouve sa place dans plusieurs champs de recherche


notamment l‟économie, sciences politiques, sciences sociales et le management public
territorial, qui le considère comme une source de réussite inter-acteurs1.
 Le concept d‟attractivité du territoire parfois galvaudé dans la littérature
économique tient une grande importance dans les pays impliqués dans une
concurrence acharnée en matière de promotion des investissements.
 Le renforcement de l‟attractivité territoriale se base, principalement, sur la
dynamique des acteurs locaux qui sont aujourd‟hui considérés comme une pierre
angulaire dans le processus de mise en œuvre des stratégies territoriales et ils font
objet de plusieurs études et recherches dans les approches territoriales.
 Contrairement à la migration qui fait objet de plusieurs études et recherches dans
différentes disciplines afin d‟expliquer et montrer, principalement, sa place dans les
processus de développement politique et socioéconomique des pays, les travaux et les
recherches menés en termes d’investissement des MRE et leur contribution à la
dynamique socio-économique territoriale restent rares, cela nécessite de porter plus
d‟intérêt à ce thème par la recherche scientifique entant que locomotive de
développement.

Sur le plan empirique :

L‟objectif de la présente recherche est d‟analyser les politiques, les stratégies et les
actions menées adoptées en faveur des MRE, particulièrement, les investisseurs ou ceux qui
ont l‟intention d‟investir dans leur pays d‟origine, dont l‟objectif est de trouver des solutions
aux problèmes concrets rencontrés par cette catégorie des immigrés en termes
d‟investissement.

1
Prefontaine Lise, Ramonjavelo Valery, Skander Dorra, « Le PPP : une stratégie collaborative ou compétitive,
un changement stratégique ou une interaction collaboration - compétition ? », XVIème Conférence
Internationale de Management Stratégique, Montréal, juin 2007, téléchargeable sur : http://www.strategie-
aims.com/events/conferences/7-xvieme-conference-de-l-aims/communications/2048-le-ppp-une-
strategie-collaborative-ou-competitive-un-changement-strategique-ou-une-interaction-collaboration-
competition/download

9
Dans notre cas, l‟intérêt de cette recherche est d‟étudier l‟ensemble des actions et
mesures mises en œuvre pour l‟accompagnement des investisseurs et porteurs de projets MRE
en améliorant le climat des affaires, plus précisément les partenariats, et comment ces derniers
peuvent être un facteur de renforcement de l‟attractivité territorial dans une région
d‟émigration par excellence comme notre cas de la région Béni Mellal-Khénifra.

Cet intérêt est dû aux constats suivants :

 Le développement local durable dépend largement de la présence d’une forte


dynamique économique et sociale, il s‟appuie sur la prise en compte des dimensions
sociales, économiques et environnementales, la coordination des acteurs et
l‟implication de la population aux décisions orientant son avenir. A ce sujet, tout
développement local durable nécessite une localisation judicieuse des hommes, des
activités et des équipements. Il vise à travers un aménagement local une répartition des
activités essentielle à une évolution harmonieuse réduisant les disparités locales.
 L’attractivité des territoires est vue comme le principal enjeu du développement,
les thèmes de l‟attractivité territoriale sont partout perçus comme une priorité. A toutes
les échelles, les territoires se dotent de politiques visant à favoriser leur redéploiement
économique. Le principal indicateur de l‟attractivité est la création d‟entreprises
nouvelles ou la création d‟établissements par des entreprises existantes; on peut aussi
utiliser les créations d‟emplois dans les nouveaux établissements et les variations
d‟emploi positives dans les entreprises existantes.
 Les partenariats : prends plusieurs formes, ils renvoient à la dynamique des acteurs
du territoire et le renforcement de leur relation avec d‟autres territoires. D‟où cette
dynamique nécessite une participation de toutes les parties prenantes et un engagement
de leur part. Elle résulte de la combinaison d‟une coordination d‟acteurs, non
résolument économique, réunis pour résoudre un problème productif inédit et de
ressources territoriales qui sont activées pour une dynamique renouvelée du territoire.
Ce dernier est donc caractérisé par la mobilisation des acteurs, qui rentrent dans une
logique de coopération et de coordination de leurs actions. A cet égard, un système de
partenariat mené par les acteurs de développement local peut être considérer comme
un véritable outil de gouvernance territoriale et de renforcement de l‟attractivité
territorial.
 Les MRE comme acteurs de développement dans leur pays d’origine. Au-delà des
transferts financiers, les marocains résidents à l‟étranger jouent aujourd‟hui un rôle

10
très important dans le processus de développement de leurs pays et particulièrement,
leurs régions d‟origine par de nouvelles modalités de contribution au développement
local à savoir le transfert des connaissances et des compétences et les investissements
productifs dans les différents secteurs socio-économiques.
 Environ un million des migrants marocains sont issus de la région Béni Mellal
Khénifra, ils peuvent jouer un rôle important dans le développement de leur pays,
notamment leur région. De même, actuellement, cette région s‟est engagée dans des
grands chantiers de développement régional afin de renforcer son attractivité et sa
compétitivité vis-à-vis les autres régions.

PROBLEMATISER LA RECHERCHE
Notre travail de recherche traite la problématique de partenariat entre les acteurs locaux
et avec d‟autres acteurs hors territoire ainsi que son rôle dans le renforcement de l‟attractivité
territoriale des investisseurs MRE, principalement, dans la région Béni Mellal-Khénifra
considérée comme une région d‟émigration par excellence.

Cette question est au centre d‟enjeu politique et socio-économique. Elle est exprimée en
des termes différents selon le degré d‟implication des différents acteurs : Etat, les collectivités
territoriales, la société civile, les entreprises… d‟où l‟objectif ultime sera donc d‟établir un
lien entre l‟attractivité territoriale et le développement des partenariats dans le cadre d‟une
mobilisation des acteurs territoriaux, d‟une dynamique territoriale et d‟un développement
local durable et intégré.

Cela suppose qu‟il est devenu nécessaire de mettre en place des stratégies efficaces pour
le renforcement de la dynamique et l‟attractivité territoriale pour une meilleure localisation
des emplois dans les différents sous-territoires en se basant sur les trois dimensions
principales à savoir coopération entre les acteurs, complémentarité entre entreprises, et les
compétences distinctives.

Cette réflexion nécessite un grand travail de rattrapage dans la mise en œuvre d‟une
approche territoriale en prenant compte des besoins économiques et sociaux, cela doit être
basé sur l‟opérationnalisation des mesures de pertinence des méthodes dans la mise en place
des partenariats afin de renforcer l‟attractivité territoriale. D‟où nous souhaitons évaluer
l‟ensemble des modèles de partenariat existants afin de pourvoir mettre en place un modèle de
développement des partenariats permettant d‟une part le renforcement de l‟attractivité
économique du territoire et d‟autre part, de répondre aux besoins de des investisseurs MRE.

11
A cet effet, notre question centrale est : Comment peut-on développer des
partenariats permettant le renforcement de l’attractivité territoriale afin de promouvoir
les investissements des MRE dans la région de Béni Mellal-Khénifra?

Afin de répondre à notre problématique qui représente l‟ossature de cette recherche, on


se base sur certains éléments dans notre processus de travail, à savoir :

 Analyse théorique des concepts clés de la recherche à savoir le partenariat, attractivité


territorial, l‟investissement, MRE et le développement local ;
 Etude de l‟existant ;
 Evaluation de l‟existant.

D‟où on peut dégager les questions suivantes faisant objet des lignes directrices de notre
recherche:

 Quels sont les politiques et les stratégies mises en œuvre pour le renforcement de
l‟attractivité territoriale?
 Quels sont les actions entreprises par l‟Etat marocain au profit des MRE souhaitant
investir dans leur pays d‟origine, et en particulier la région de Béni Mellal - Khénifra?
 Quels sont les partenariats établis en faveur des investisseurs ? Particulièrement les
investisseurs MRE ?
 Dans quelle mesure les MRE sont considéré comme acteur de développement ?
 Dans quelle mesure les partenariats établis contribuent-ils au renforcement de
l‟attractivité territorial dans la région Béni Mellal Khénifra?
 Comment le développement des partenariats permet-il l‟attraction des investisseurs
MRE ?
 Quels sont les facteurs clés de succès des partenariats à développer en faveur des MRE
porteurs des projets ?
 Comment peut-on développer un modèle spécifique et adéquat au contexte de la
région de Béni Mellal-Khénifra ?

HYPOTHESES DE RECHERCHE
Dans ce paragraphe, nous déclinons l‟hypothèse générale de recherche et les
propositions de recherche. Autrement dit, il est consacré essentiellement à la présentation du
modèle et des hypothèses de recherche. Elle permet de préciser clairement les éléments qui
justifient nos hypothèses.

12
A cet égard, la première partie de cette recherche, qui traite le champ théorique du
thème, nous a permis de dégager certains éléments permettant de faire une relation explicative
entre les deux grandes axes de notre recherche à savoir :

o Le partenariat
o L‟attractivité territoriale

Cette relation va nous permettre, d‟une part, de construire notre hypothèse générale
ainsi que le modèle de recherche et, d‟autre part, d‟analyser les dépendances logiques entre
les éléments constitutifs des deux principaux concepts à la base d‟un modèle hypothétique.

 Hypothèse générale de la recherche

Dans le cas de notre recherche, nous cherchons à expliquer la contribution du


développement des partenariats au renforcement de l‟attractivité territoriale.

Le partenariat est un système d‟une coopération entre acteurs locaux, acteurs nationaux,
acteurs internationaux , acteurs privés et, éventuellement acteurs associatifs au sein de la
quelle les différents acteurs peuvent réaliser leurs propres objectifs, tout en travaillant de
manière commune sur la base de synergies potentielles, en partageant responsabilités, chance
et risques sur la base d‟un contrat de coopération formalisé.

L‟attractivité territoriale est la capacité d‟un territoire d‟attirer des investisseurs, des
entreprises, de la main d‟œuvre qualifiée et des compétences, des activités nouvelles et des
facteurs de production mobiles (capitaux, équipements, entreprises, travailleurs qualifiés) afin
de favoriser le développement économique.

Notre recherche est basée sur une approche inductive, notre démarche d‟articulation
entre concepts, sous l‟angle de renforcement de l‟attractivité territoriale à travers le
développement des partenariats, permet de répondre à notre problématique générale dont
l‟objectif est de trouver un modèle adéquat au contexte de cette recherche.

A cet égard, nous schématisons notre hypothèse générale comme suite :

Relation de contribution
Partenariat Attractivité
territoriale

Cette hypothèse nous permet de dégager des sous hypothèse qui nous aiderons à
structurer notre recherche et trouver les éléments de réponse à notre problématique.

13
 Hypothèses de départ :

Hypothèse 1 : les atouts et opportunités de la région représentent des facteurs d‟attraction


des entreprises et investisseurs.

Hypothèse 2 : Les stratégies mises en œuvre dans le cadre du plan régional peuvent faire
objet des partenariats pour renforcer l‟attractivité du territoire.

Hypothèse 3 : la mobilisation des acteurs locaux permet de répondre aux besoins du


territoire en termes de développement et de promotion des investissements.

Hypothèse 4 : Les politiques internationales incitant les immigrés à investir dans leurs
pays d‟origine apportent une réelle plus-value en termes de développement des
partenariats par la région à l‟échelle internationale.

Hypothèse 5 : les actions partenariales mises en place au niveau national contribue à la


promotion des investissements des MRE dans la région

Hypothèse 6 : les partenariats développés par la région favorisent les investissements des
MRE au niveau local

Hypothèse 7 : Le travail en partenariat permet aux acteurs locaux de mettre en place un


accompagnement plus personnalisé des investisseurs et entrepreneurs MRE en
fonction des besoins qui leurs sont propres.

METHODOLOGIE DE RECHERCHE
 Choix méthodologique :

Nous cherchons à travers cette recherche, à étudier de manière intelligible et claire les
différents partenariats et les stratégies de renforcement d‟attractivité territoriale ayant pour
objectif un développement économique territorial durable à travers l‟amélioration du climat
des affaires en faveur des investisseurs MRE d‟où se pose la question de la démarche à
adopter pour mener à bien un tel travail.

Une démarche déductive, prenant la forme d‟une méthodologie hypothético - déductive


n‟est pas adéquate. La littérature n‟est pas en mesure de fournir des éléments de réponse à
notre problématiques à travers une analyse conceptuel et théorique ainsi que l‟exploration des
travaux antérieurs, surtout que l‟analyse d‟un système publique demande une adéquation de
contexte pas une transposition de logique ou de modèle issue d‟autres expérience, autrement
dit il faut chercher un modèle spécifique adéquat au contexte étudié.

14
Du fait, la primauté dans la littérature des travaux d‟ordre conceptuels par rapport à
ceux véritablement fondés empiriquement, les différents écrits théoriques devaient être
renforcés et précisés avant de pouvoir élaborer un ensemble d‟hypothèses véritablement
testables.

Nous devons dès lors adopter une démarche inductive. Toutefois, « nous ne cherchons
pas à établir des lois universelles grâce à une inférence inductive à partir d‟énoncés singuliers.
[…] Nous nous situons ici dans une logique qui consiste à tirer de l‟observation des
conjectures qu‟il conviendra ensuite […] de discuter. […] le résultat attendu de notre
recherche n‟est pas une démonstration. Nous souhaitons seulement développer une
méthodologie qui devra ensuite être testée dans le cadre d‟une autre recherche et d‟un autre
contexte. »2. Cette démarche méthodologique consiste à trouver une règle générale qui
pourrait rendre compte de la conséquence si l‟observation empirique était vraie.

Ainsi, on va se baser dans le cadre de notre recherche sur la démarche abductive qui
permet élaborer une observation empirique qui relie une règle générale à une conséquence,
c'est-à-dire qui permette de retrouver la conséquence si la règle générale est vraie. Nous
voulons mettre en lumière « des liens entre des choses, qui par la rigueur avec laquelle ils
auront été établis, ont le statut de propositions valides. Ces propositions ne sont pas pour
autant certaines comme peuvent l‟être celles élaborées de manière déductive. Elles sont alors
considérées comme des inférences non démonstratives ou inférences incertaines. »3.
Autrement dit, nous allons essayer d‟expliquer certaines observations à partir du terrain, il
s‟agit de la recherche des causes ou d‟une hypothèse.

Dans ce cadre, notre approche sera basée sur des allers retours entre théorie et pratique.
Notre cadre conceptuel de base, élaboré par l‟étude des travaux existants, en mesure de les
confronter au terrain. Le terrain nous amenant également à invalider un certain nombre de
travaux antérieurs.

Le terrain revêtait donc une importance particulière dans cette recherche, la démarche
adoptée vise à mener une étude exploratoire afin de déterminer une représentation globale de
ce que pourrait être un système de partenariat et les stratégies d‟attractivité territoriale. Cette
étude portera sur un ensemble de données recueillies auprès des collectivités locales et

2
M. Girod « La mémoire organisationnelle », Thèse de doctorat, Université Paris IX –Dauphine, 1995;
3
S Charreire & F. Durieux, « Explorer et tester », in Thiétart R.A. (Ed.) (1999), « Méthodes de recherche en
management », 1999, Dunod ;

15
d‟administrations publiques chargé de l‟investissement et des MRE et des organismes
internationaux intervenant dans le domaine de la migration.

En termes de choix des acteurs, avec qui on entamera nos enquêtes, nous allons faire appel
aux élus, responsable publiques et responsables internationaux.

Toutefois, cette méthodologie se heurte à plusieurs difficultés :

Les concepts tels ceux partenariat, attractivité et dynamique etc. ne sont pas encore
véritablement stabilisés. Ils acceptent des définitions plus ou moins larges. Or, une grille
d‟analyse à définir a priori ne permettrait pas de préciser ou de stabiliser ces définitions. A
contrario, une méthodologie basée sur des entretiens semi-directifs autorise un accès direct aux
acceptions en vigueur dans les collectivités et les administrations territoriales, nationales et
internationale, cela permet donc d‟enrichir ces définitions par des éléments venus directement du
terrain.

Dans cette perspective, on va suivre la démarche ci-après :

16
Schéma 1: Modèle synthétique de la démarche méthodologique

Identification du thème de recherche

Exploitation et revue de littérature

Définition de la problématique de
recherche

Elaboration modèle d’analyses

Modèle Architecture
théorique et de recherche
conceptuel

Théories Concepts Méthodes de Hypothèses de


recherche recherche

Investigation terrain

Recueil des données

Analyse des données

Résultats et Interprétation

Proposition de modèle

Source : élaboration personnelle

17
 Méthodes d’investigation utilisées :
Selon l‟approche adoptée, l‟étude empirique reposera sur une démarche qualitative, elle sera
réalisée à travers deux méthodes :

 l‟analyse des documents administratifs afin de recueillir les actions mises en œuvre pour
le développement régional et les données relatives aux investissements des MRE dans la
région Béni Mellal Khénifra;
Ce travail est réalisé auprès du conseil régional, Centre Régional d‟Investissement et
Fondation Banque populaire pour la création d‟entreprise et la Maison MDM de Béni
Mellal.
 Et l‟entretien de type semi-directif structuré autour d‟un guide d‟entretien qui nous parait
donc la meilleure solution pour recueillir les éléments de réponse à notre problématique
surtout en termes de détermination de problèmes liés à l‟investissement et cela va nous
aider à construire notre modèle de partenariat.
Notons toutefois que nous avons fait le choix de définir un certain nombre de thématiques
communes à aborder avec chacun des acteurs interrogés :
Présentation globale de l’interviewé: Quelles sont les missions qui lui sont propres ? son
regard sur l‟investissement, le développement et la migration ? L‟objectif est alors
d‟établir un contact simple et direct avec l‟enquêté, de mettre en confiance la personne en
montrant un intérêt pour ses missions et l‟action dans laquelle elle est impliquée, de près
ou de loin.
Les questions de l’attractivité territorial : quels sont les besoins de la région ? les
problèmes entravant le développement des investissement dans la région ? les actions
menées pour améliorer le climat des affaires régional ? la place des MRE dans les
stratégies régionales ? l‟intention des MRE d‟investir dans leur région ?
Les questions de partenariat : la volonté de développer des partenariat pour renforcer
l‟attraction des investisseurs ? Existent-ils des partenariats en faveur des MRE et entre
quels acteurs ? Quels sont les freins et les leviers repérés au travail en partenariat ;
Comment les partenariats se construisent-il ? Dans quel but ? Quel est leur plus-value ?
Les objectifs sont d‟identifier la dimension partenariale de l‟action dans sa globalité, sur
l‟ensemble du déroulé de l‟action mais également d‟avoir une représentation des moyens,
outils mis en oeuvre pour favoriser le travail en partenariat.
Les questions de coordination des acteurs, d’animation locale : Qui coordonne ? Quelles
sont les difficultés et les améliorations possibles et souhaitées ?

18
PLAN DE LA RECHERCHE
Comme on a déjà signalé, cette recherche s‟intéresse à l‟analyse de plusieurs axes qui se
différents dans leur mode d‟analyse, afin de répondre à nos questionnements, nous
présenterons un état de l‟art des connaissances et des grandes questions relatives à des notions
de territoire, d‟attractivité territoriale et le partenariat (chapitre I)

Ce chapitre consistera à définir notre cadre général de recherche qui nous aidera à
déterminer les éléments explicatifs de notre objet de recherche.

A cet égard, dans un premier lieu, nous allons analyser le thème de l‟attractivité
territoriale dans la littérature en économie et dans les approches territoriales, ensuite, on va
étudier le concept de partenariat dans les théories économiques ainsi que son intégration dans
le management public des territoires.

Le deuxième chapitre sera consacré à la présentation de notre zone d‟étude, il s‟agit de


la région Béni Mellal-Khénifra, tout en mettant l‟accent sur ses atouts et ses potentialités qui
représentent son offre territoriale ainsi que sur les stratégies et les actions entreprises pour
renforcer son attractivité en se basant sur les documents administratifs et les données
recueillies auprès des acteurs régionaux appuyé par les résultats de nos entretiens semi
directifs.

Ensuite, on va se focaliser sur l‟objet principal de notre recherche, celui des actions
partenariales incitant les MRE à investir dans leurs pays d‟origine, et cela concerne toute
action mise en place que soit par un organisme international, l‟Etat ou par la région, de même
on va présenter l‟ensemble des données relatives aux investissements des MRE dans la région
afin de les analyser tout en se basant sur les hypothèses de départ (Chapitre III)

Enfin, et sur la base de l‟analyse des résultats obtenus et les éléments qu‟on a pu retenir
lors de nos investigations, on esseyera de proposer une stratégie répondant à notre
problématique ainsi qu‟un modèle de partenariat à développer au niveau régional (Chapitre
IV).

19
CHAPITRE I:
CADRAGE THEORIQUE
ET CONCEPTUEL DE
L’ATTRACTIVITE ET
DE PARTENARIAT

20
Introduction
Pourquoi une entreprise choisit-elle de s‟implanter dans tel pays et dans telle région
plutôt que dans tel ou telle autre ? Cette question est longtemps restée purement académique.
Aujourd‟hui, elle est devenue quasiment stratégique pour les autorités économiques et
politiques qui s‟efforcent d‟attirer sur leur territoire les investissements supposés être
créateurs d‟emplois et susceptibles de redynamiser son économie. C'est-à-dire que le
développement économique et la répartition des activités économiques sur les territoires sont
aujourd‟hui au cœur des considérations de politique économique. L‟activité économique ne se
distribue pas au hasard dans l‟espace. Les territoires se livrent à une concurrence pour attirer
les capitaux.

La réflexion sur l‟attractivité territoriale résulte d‟une série de questions posée par les
acteurs territoriaux sur l‟implantation des activités économiques: "pourquoi certaines
entreprises s'implantent-elles sur un territoire plutôt que sur un autre ?"; "qu'est-ce qui
distingue le territoire des autres et le rend attractif?". Ces acteurs ont des ambitions, en termes
d‟attraction des investisseurs et de maintien des entreprises, comparables à celles des
dirigeants d‟entreprise vis-à-vis de leurs clients.

Les investisseurs et les entrepreneurs sont aussi des acteurs socio-économiques par
excellence produisant des flux importants qui circulent dans des réseaux et les lignes du
développement durable4. Pour cela, les acteurs locaux sont amenés, aujourd‟hui, à revoir leurs
modes de gestion des affaires locaux en travaillant dans un esprit de coopération, de
coordination et de complémentarité afin de réussir leur projet territorial.

Le travail en coordination et en partenariat suppose de croiser les regards des différents


acteurs, de partager des connaissances et des informations pour au final mutualiser des
moyens et créer de la continuité dans le processus de développement local. Autrement dit, la
dynamique territoriale résulte de la combinaison d‟une coordination d‟acteurs réunis pour
résoudre un problème productif inédit et de ressources territoriales qui sont activées pour une
dynamique renouvelée du territoire. Ce dernier est donc caractérisé par la mobilisation des
acteurs, qui rentrent dans une logique de coopération et de coordination de leurs actions.

4
J-P CONTESSE « La mondialisation en géographie », Décembre 2010, disponible sur le site
http://www.histoire-geographie.ac-dijon.fr/.../pdf.

21
Cependant, le foisonnement des approches théoriques traitant la question d‟attraction
des investisseurs, comme objectif de développement local durable, constitue à la fois une
contrainte pour élaborer un cadre d‟analyse rigoureux d‟un cas concret mais offre en même
temps une liberté quant aux choix de la démarche envisagée.

En reprenant les questions de départ, les préoccupations de l‟étude seront donc de


présenter les partenariats entre les acteurs et les stratégies performantes qui permettent de
renforcer l‟attractivité du territoire marocain afin d‟attirer et de préserver les investissements
des MRE.

Avant d‟aller présenter telle ou telle politique utilisée pour attirer les investisseurs dans
la dynamique du développement local durable, il semble fondamental de définir l‟ensemble
des concepts, de voir comment la littérature économique et spatiale les perçoit et d‟analyser la
relation faite entre les différents concepts clés ainsi que les mécanismes et les déterminants de
l‟attractivité d‟un territoire bien déterminé.

A cet égard, le présent chapitre s‟inscrit dans une démarche analytique des différentes
conceptions et fondements théoriques relatives à notre thème de recherche. L‟objectif est
d‟approfondir notre analyse en termes des concepts inhérents à la problématique du mémoire
à savoir le partenariat, l‟attractivité territoriale, l‟investissement, MRE, développement local,
dans une démarche de déconstruction et reconstruction du thème. Cet exercice s'avère utile
pour comprendre, entre autres, l'interdépendance existante entre les concepts.

Il est subdivisé en deux sections développant le cadre conceptuel et théorique des deux
concepts clés de notre recherche à savoir « l‟attractivité territoriale » et le « partenariat ». En
effet, les deux thèmes présentent une difficulté et une complexité dans leurs conceptions et
leur analyse, cette difficulté s‟explique par la multiplicité de disciplines et d‟approches ainsi
que la diversité des champs de recherche.

De ce fait, nous limitant notre étude dans les courants économique et celui du courant
du management public des territoires tout en mettant l‟accent sur les autres disciplines en
particulier, la géographie, le management publique et les théories des organisations ce qui
nous facilitera l‟assimilation de l‟émergence des concepts clés de notre recherche.

22
SECTION I : ATTRACTIVITE TERRITORIALE, ETAT
DE L’ART
Le territoire est aujourd‟hui au cœur des débats, des recherches et des préoccupations des
scientifiques dans plusieurs disciplines, il est l‟objet de toutes les attentions depuis une vingtaine
d‟années, parce qu‟il est au centre des représentations que nous nous faisons de la complexité qui
nous entoure. Un terme complexe qui demeure difficile à saisir, à cerner. Il n‟est plus associé
seulement à l‟espace en termes de la géographie entant qu‟un simple échelon spatial, un simple
morceau de nation parmi d‟autres, où s‟applique et s‟élabore selon une démarche hiérarchique
descendante les stratégies de proximité, tout devient territoire, le terme se généralise, à en
devenir polysémique en intégrant les domaines politiques, économiques et sociaux sous l‟onglet
du développement.

Dans les évolutions portées par les notions de développement territorial, le territoire est
une entité active qui puise son potentiel de développement dans ses ressources locales; c‟est-
à-dire avec ses activités, ses acteurs, ses réseaux5 ; et aussi comme une forme originale et
essentielle du groupement et de coordination des acteurs constituant une forte dynamique de
développement et interroge les politiques économiques publiques.

Etymologiquement le mot territoire vient du mot latin terra, terre, sol qui signifie
étendue de terre, en général, un territoire est une étendue de terre occupée par un groupe
humain ou qui dépend d'une autorité (Etat, ville, collectivité territoriale, etc.).

Généralement il est définit comme suit : « Le territoire est une appropriation à la fois
économique, idéologique, politique et sociale de l'espace par des groupes qui se donnent une
représentation particulière d'eux-mêmes et de leur histoire ».6

Il s‟agit donc d‟une notion qui prend en compte l'espace géographique délimité par des
frontières et des réalités politiques, économiques, sociales et culturelles.

5
B.PECQUEUR, F.LELOUP; L.MOYART; « La gouvernance territoriale comme nouveau mode de
coordination territoriale ? », La voisier, Géographie Économie Société, 4 - Vol. 7, 2005. disponible sur le
site http://www.cairn.info/article.php?id_revue=ges&id_numpublie=ges_074&id_article=ges_074_0321.pdf
6
G. DI MEO « Les territoires du quotidien », édition L'Harmattan, Paris, 1996, p.40

23
1. L’ATTRACTIVITE TERRITORIALE : ELEMENTS DE
CONCEPTION
Dans l'économie contemporaine, l'interaction des territoires avec l'économie mondiale
est de plus en plus directe, l‟attractivité est devenu un impératif pour créer des emplois,
augmenter l‟investissement dans l‟industrie et les services, accéder au marché international et
aux nouvelles technologie7, elle revête une importance d'autant plus majeure qu'elle reste
naturellement ciblée sur la problématique du développement local, d‟où la nécessité de
promouvoir la mondialisation de la production en créant un climat d‟investissement plus
favorable8 permettant d‟attirer autant d‟investissement.

La notion d‟attractivité fait florès puisqu‟elle est devenue un sujet de tous ceux qui
s‟intéressent aux territoires, à l‟économie, au social, à l‟évolution des sociétés, du local au
mondial.

La complexité du phénomène d‟attractivité territoriale à l‟échelle mondiale conduit à la


multiplication des efforts de recherches théoriques et empiriques, justifiant la large gamme
d‟hypothèses et de modèles explicatifs9.

1.1. L’attractivité est un concept complexe

Perçue comme notion fréquemment avancée dans le domaine du développement, le


phénomène de l‟attractivité territoriale marque une forte expansion des flux d‟investissements
internationaux et permet l‟accélération des mouvements d‟échanges entre différentes zones,
avec une variété accrue de ses formes et une évolution quantitative de son contenu dans une
dynamique de composition et/ou de recombinaison des facteurs du développement endogène
des territoires.

Plusieurs auteurs ont essayés de donner une définition exacte à la notion d‟attractivité
territoriale chacun selon une conception propre. Par ailleurs, ce concept est encore mal
définie, il désigne de manière générale la capacité d‟un territoire à fournir aux acteurs de

7
Idem.
8
F. BOUALAM « Les institutions et attractivité des IDE » Colloque International « Ouverture et émergence en
Méditerranée » Rabat- Maroc.17 et 18 Octobre 2008, disponible en ligne
http://www.gate.cnrs.fr/.../communications%20pdf/
9
Ibid.

24
l‟économie mondiale, grâce à ses ressources, des conditions plus intéressantes que d‟autres
territoires10.

L'attractivité d'un territoire ne saurait être perçue comme une réalité absolue, isolée et
figée dans le temps mais à laquelle il convient d‟introduire d‟autre dimensions et concepts. On
parle donc d‟une conception complexe.

Le principal enjeu pour l‟attractivité est certes la création d‟entreprises nouvelles sans
oublier la nécessité de préserver les entreprises existantes.

Hatem en 2004 définit l‟attractivité par défaut comme «la capacité pour un territoire
d’offrir aux acteurs des conditions qui les convainquent de localiser leurs projets sur leur
territoire plutôt que sur un autre»11.

Pierre Veltz stipule que l‟attractivité est une notion complexe qui, appliquée aux
territoires, doit tenir compte des interactions entre trois facteurs12 :

 La mondialisation industrielle en parallèle de la globalisation financière, dans un


univers des échanges et des productions de plus en plus transnationaux ;
 La métropolisation (polarisation de l‟économie) ;
 Le mode d‟organisation des firmes (et pas seulement des grandes firmes).

Veltz rejoint l‟idée de Porter qui a signalé en 1990 l‟importance de l‟agglomération


dans le monde moderne. Autrement dit, la polarisation de l‟économie est primordiale ainsi
que le fonctionnement en réseaux.

Encore, l‟OCDE en 2005 définit l‟attractivité comme « la capacité d’attirer de la main


d’œuvre qualifiée et des compétences comme des moyens pour favoriser le développement
économique»13.

Un deux ans après C. Rousseau et B. Mulkay (2007) ont la définie d‟une part comme
« la capacité à attirer sur ce territoire les activités nouvelles et les facteurs de production

10
P. INGALLINA « l‟attractivité des territoires », actes des séminaires « le renouvellement urbain, créativité et
attractivité des villes, l‟attractivité des territoires : regards croisés », février-juillet 2007, Réalisation :
MEEDDAT/SG/SPSSI/ATL2/Annick Samy - février 2009. Disponible sur le site
http://rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/edito/actes_attr_territoires.pdf
11
F. HATEM, 2004, « Investissement International et politiques d'attractivité », Economica, Paris, p16.
12
P. Veltz, « Des lieux et des liens : Politiques du territoire à l'heure de la mondialisation », La Tour-d'Aigues,
Éditions de l'Aube, 2004, 160 p.
13
M. Passouant, T. Libourel, JP Tonneau, P. Martinand, « Développement territorial et Enjeux-Acteurs-
Objectifs : Apports d'UML », LIRMM UMR, CNRS – Université Montpellier 2, Disponible sur le site :
http://www.emse.fr/site/SAGEO2007/CDROM/p62.pdf

25
mobiles (capitaux, équipements, entreprises, travailleurs qualifiés). Mais l’attractivité ne peut
se limiter à cet aspect offensif ; elle a aussi une dimension défensive via la capacité à retenir
les entreprises existantes »14.

D‟autre part, ils ont lié les déterminants de l'attractivité aux facteurs de sa compétitivité,
on disant que « L'attractivité d'un territoire peut se définir comme sa capacité, pour une
période donnée, à attirer diverses activités économiques et facteurs de production mobiles
(entreprises, événements professionnels, entrepreneurs, capitaux, etc.) »15

Laurent Davezies (2003 et 2008) vient rappeler que « la richesse des territoires ne
provient pas uniquement du secteur de la production mais aussi des dépenses, c’est-à-dire des
impôts locaux, des retraites. Autrement dit, un territoire attractif doit savoir d’abord garder
les siens car il est plus important de capter la richesse que de la créer »16.

L'étude des facteurs d'attractivité de territoires doit mettre en avant, à côté de facteurs
pécuniaires incitatifs, des facteurs économiques classiques (taille du marché, accessibilité,
qualifications, R&D et innovations), d'autres facteurs comme la culture d'entreprises, climat
social, qualité de vie et la qualité des administrations.

D‟un autre point de vue l‟attractivité est perçue comme « une stratégie de prises de
positions des élus locaux et de leurs services de développement pour expliciter et justifier des
choix d’investissements, d’accueil d’activités et de communication qui visent à accentuer le
développement d’une ville ou d’une agglomération »17.

1.2. L’attractivité est un construit relatif


La politique d‟attractivité affecte considérablement le comportement des acteurs et par
conséquent les flux d‟investissements.

Comme on a avancé, l‟attractivité ne se résume pas seulement à la capacité des


territoires à attirer des hommes, des entreprises… ou des revenus, il repose sur le

14
B. MERENNE-SCHOUMAKER « De la compétitivité à la compétence des territoires. Comment promouvoir
le développement économique ? Exposé de synthèse », hors série 2007, disponible sur le site
http://www.cpdt.be/.../territoire(s)wallon(s)/hors-serie/tout_tw_hs.pdf
15
B. MERENNE-SCHOUMAKER, ibid.
16
Cité in P. INGALLINA, op.cit.
17
J-P BLAIS, « le renouvellement urbain, créativité et attractivité des villes, l‟attractivité des territoires : regards
croisés, présentation des actes des séminaires, février-juillet 2007, Réalisation :
MEEDDAT/SG/SPSSI/ATL2/Annick Samy - février 2009, disponible sur le site
http://www.rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/edito/actes_attr_territoires.pdf

26
développement économique local, créateur de richesses et d‟emplois. les collectivités locales
sont aujourd‟hui confrontées à une compétition internationale entre elles pour attirer de
nouvelles entreprises, des investisseurs, mais aussi des congrès, des événements de
rayonnement national, voire international… dont trois éléments fondamentaux agissent sur
l‟attractivité, la compétitivité, le marketing et l‟offre territoriale.

1.2.1. Compétitivité territoriale

«Aujourd’hui, l’objectif de l’attractivité s’ajoute à celui de la compétitivité qui était


caractéristique des années soixante. Son apparition reflète le passage du modèle de
l’économie multinationale qui a dominé les décennies soixante et soixante-dix à celui de
l’économie globale qui se développe depuis le début des années quatre-vingt » (Michalet,
1999)18.

La compétitivité est une notion plus complexe qui concerne à l‟origine les entreprises
qui s‟applique, par extension, aux nations ou régions.

Le concept est peu utilisé dans la théorie économique où on lui préfère les notions de
productivité ou de rentabilité de l‟entreprise. Au sens courant, être compétitif signifie pouvoir
supporter la concurrence du marché « la compétitivité désigne avant tout sa capacité à faire
face à la concurrence étrangère »19.

Au niveau des nations et des régions la compétitivité articule le local et le global: elle
repose sur des ressources endogènes propres au territoire, mais elle se valide sur tous les
marchés, y compris globaux.

La notion de compétitivité territoriale est régulièrement évoquée dans le débat public


sur le développement économique local20, elle a ainsi évolué d‟une notion centrée sur les
échanges extérieurs à un objectif d‟amélioration du niveau de vie et du bien-être social.

Mais cette notion est relativement vague parce qu‟il n‟existe pas de définition
communément admise, ni de mesure précise de cette compétitivité.

18
S. MICHUN « Les territoires au cœur du présent et de l‟anticipation », op cit.
19
B. MULKAY « la compétitivité d‟un territoire », Document pour le colloque du CRIES, Université de
Montpellier 1, 9 et 10 octobre 2006, disponible en ligne :
http://www.cpdt.be/.../territoire(s)wallon(s)/hors.../8-economie_synthese.pdf
20
B. MULKAY, ibid.

27
Pour P. Krugman (1994), « seule une augmentation de la productivité permet
d’accroître la richesse d’une nation ; c’est donc la seule mesure pertinente de la performance
économique d’un territoire, la compétitivité territoriale a donc un sens a priori strictement
économique »21.

Depuis le Conseil européen de Lisbonne en 2000, la compétitivité d‟un territoire devient


« la capacité à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants et à leur procurer un
haut niveau d’emploi et de cohésion sociale »22.

Selon l‟OCDE « c'est la capacité de produire des biens et des services qui passent le
test des marchés internationaux, tout en maintenant des niveaux de revenus élevés et
durables »23.

On constate alors que les sources de l‟attractivité territoriale et de la compétitivité sont


pour la plupart les mêmes, pour être attractif, un territoire doit être compétitif et vice-versa,
l‟attractivité d‟un territoire est alors vue comme « signe de sa compétitivité : c’est-à-dire sa
capacité à conserver ou à attirer des activités nouvelles et des emplois »24.Idée réfutée pour
longtemps par plusieurs théoriciens comme les théories du commerce international qui
envisageaient que l‟attractivité n‟avait a priori aucune influence sur la compétitivité des
territoires. Ces courants ont admis que la compétitivité des économies nationales se
construisait hors migration des facteurs de production.

Toute fois, la mondialisation, la libéralisation des échanges de toute nature fait à présent
de l‟attractivité la condition ou le résultat de la compétitivité des territoires. De l‟autre côté,
un territoire compétitif doit, pour le rester, attirer continuellement de nouveaux investisseurs.

D‟autre part, les facteurs de compétitivité hors-prix semblent de plus en plus


prépondérants et la compétitivité par les coûts ne cesse de perdre de l‟importance.

Un territoire devient compétitif s‟il peut affronter la concurrence du marché tout en


assurant la durabilité environnementale, économique, sociale et culturelle fondée sur des
logiques de réseau et d‟articulation inter-territoriale.

21
J.L. JANOT « la compétitivité des territoires ruraux a l‟échelle globale, construire une stratégie de
développement territorial a la lumière de l‟expérience „ leader‟, “innovation en milieu rural », cahier de
l‟innovation n°6 – fascicule 5, février 2001.Disponible en ligne
http://www.fao.org/sard/static/leader/fr/biblio/global.pdf
22
P. INGALLINA, op.cit.
23
M. Passouant, et al, op.cit.
24
B. MULKAY « la compétitivité d‟un territoire »,op cit.

28
Cet effort de valorisation des territoires par une ouverture à l‟extérieur étend le champ
d‟application des stratégies l‟attractivité d‟un territoire vers des pratiques de marketing
territorial25.

1.2.2. Marketing territorial

Le marketing territorial est un ensemble de pratiques qui mobilise une diversité


d'acteurs susceptibles de contribuer à l'élaboration de l'offre, pour un projet de localisation
d'une firme. Les entreprises sont influencés par un marketing territorial réalisé par les
collectivités locales soucieuses de maintenir l‟attractivité de leur territoire (Lagnel, 1998;
Rousseau, 2004)26.

La distinction entre le choix du site ou un secteur et celui du territoire au niveau global


doit s'inscrire dans une démarche de réflexion d'ensemble de marketing territorial, dans
laquelle les autorités publiques, en charge du développement, œuvreront à mettre en place une
structure légitime et coordonnatrice des diverses initiatives des acteurs.

Au-delà de la tentative d‟imiter les stratégies de compétitivité et d‟attractivité bâties au


niveau national, les territoires cherchent à construire des positionnements spécifiques qui
valident des constructions interterritoriales originales et peuvent être à l‟origine d‟avantages
compétitifs absolus.

La promotion de l'image de ce dernier sera ainsi largement argumentée et apparaîtra


d'autant plus crédible que les pouvoirs publics auront bien pris soin de remplir les conditions
pré-requises et nécessaires à toute politique visant à façonner l'attractivité territoriale27.

Enfin, un rapprochement très utilisé dans le monde du marketing territorial, comme le


symptôme de la marchandisation des territoires et qui en se distinguant encore des deux
précédents mérite un éclaircissement, il s‟agit bien évidement de l‟offre territoriale28.

25
L‟attractivité territoriale: perception, identification, IAAT Poitou-Charentes Institut Atlantique
l‟Aménagement des Territoires, Février 2009, disponible sur le site
http://www.iaat.org/outils/statistiques/index.php?site=IAAT&fichier.pdf
26
S. LE GALL « Les déterminants de la localisation des investissements mobiles étrangers », Rapport d‟activité
2005, école se management de Normandie, 2006, disponible sur le site : http://www.ecole-management-
normandie.fr/.../rapportsactivite.pdf
27
C. STORAÏ « attractivité territoriale et stratégies de localisation des firmes : le territoire corse peut-il devenir
un nouvel éden ? », op cit.
28
P. THIARD « Attractivité et compétitivité : « offre territoriale, approches marketing et retombées »,
disponible sur le site http://MEEDDAT/SG/SPSSI/ATL2/Annick Samy - février 2009.pdf

29
1.2.3. L’« offre territoriale »

L‟« offre territoriale » se veut un nouveau concept qui peut être définit par rapport à la «
spécificité territoriale », comme étant « stratégie de développement qui prône la production
de biens ou services en puisant des spécificités économiques, socioculturelles, historiques du
territoire et, de ce fait, la création de produits qui ne sont pas reproductibles par d’autres
territoires – manière d’échapper à la compétition accablante entre les territoires du monde »
(Pecqueur 2005)29.

Ces approches se réfèrent clairement à l‟impératif de l‟intégration : «L‟offre territoriale


n‟existe que par rapport à un flux potentiel d‟investissements» (Thiard 2005)30. Ces éléments
doivent être réunis pour séduire les investisseurs, et refléter un environnement suffisamment
attractif permettant de bénéficier de leur installation, comme ils portent sur des éléments
relatant le contexte général du pays, en tenant compte des différents types d‟investissements.

2. ANALYSE THEORIQUE DE L’ATTRACTIVITE


TERRITORIALE
Le phénomène d‟attractivité territoriale est au cœur des travaux et des recherches
théoriques et empiriques dont l‟objectif est de comprendre les facteurs explicatifs d‟attraction
des ménages et des investisseurs à un territoire donnée.

La recension des écrits sur l‟attractivité du territoire que nous avons réalisée nous a
permis d‟identifier deux grandes écoles de pensée :

 Une première école dite libérale proposant des actions devant être portées par des
acteurs locaux issus des milieux publics et privés pour créer des emplois et produire
une richesse locale ;
 Une deuxième école dite progressiste, dont l‟originalité reposait sur des actions visant
l‟atteinte d‟objectifs sociaux et économiques par des acteurs locaux mobilisés par des
animateurs du secteur social pour créer des emplois et de la richesse pour contrer
l‟exclusion et l‟appauvrissement des personnes en situation de marginalisation sur le
territoire concerné.

29
B. Pecqueur, « Les territoires créateurs de nouvelles ressources productives : le cas de l'agglomération
grenobloise », Géographie, économie, société, 2005/3 (Vol.7), p. 255-268 disponible sur :
https://www.cairn.info/revue-geographie-economie-societe-2005-3-page-255.htm
30
J-P BLAIS, op.cit.

30
Comme on a déjà signalé le thème de l‟attractivité territoriale est multidisciplinaire, à
cet égard nous proposons d‟analyser les deux principaux cadres d‟analyse théorique de
l‟attractivité à savoir : la nouvelle économie géographique et l‟économie industrielle.

2.1.La prise en compte du territoire dans les théories économiques


2.1.1. La nouvelle économie géographique

Depuis la fin des années 1980, la géographie économique connaît un second souffle à
travers deux mouvements plus ou moins contradictoires : d‟une part la nouvelle géographie
économique émanant de géographes anglo-saxons tels que SCOTT, STORPER ou WALKER
mais également français avec BENKO, LIPIETZ, COURLET ou PECQUEUR, et d‟autre
part, l‟économie géographique de Paul KRUGMAN, vieille réminiscence de la regional
science pour certains. Ce regain d‟intérêt pour la géographie économique est principalement
la conséquence de la globalisation économique31.

En effet, la NEG vise, d‟une part, l‟explication des chois de localisation des activités sur
un espace en utilisant l‟approche par les économies externes développée par Marshall en 1919
qui explique les mécanismes d‟agglomérations des activités économiques. Et d‟autre part, elle
cherche à rendre compte des phénomènes de concentration des activités économiques et à
mettre en avant le rôle des externalités dans la détermination des forces d‟agglomération et de
dispersion à l‟origine de l‟équilibre spatial.

Pour Krugman, la localisation des activités économiques dans un espace est étroitement
liée et conditionnée par la présence des économies d‟agglomération 32. Le choix
d‟implantation résulte de deux catégories de forces antagonistes33 :

 Les forces d‟agglomération, qui encouragent les entreprises à se concentrer


géographiquement pour bénéficier des économies d‟échelle et des externalités. Parmi
celles-ci, la littérature met en avant : les rendements croissants au niveau de
l‟entreprise, la concurrence pour les parts de marché qui pousse les entreprises à se
regrouper, et la présence d‟externalités de type pécuniaire ou technologique.

31
Steven Coissard, « Perspectives. « La nouvelle économie géographique de Paul KRUGMAN. Apports et
limites », Revue d‟Économie Régionale & Urbaine, volume 1, mai 2007, p. 112.
32
P. KRUGMAN, « Increasing Returns and Economic Geography », Journal of Political economy, Volume
99, N°3, Juin 1991, pp. 483-499. Téléchargeable sur : https://www.princeton.edu/pr/pictures/g-
k/krugman/krugman-increasing_returns_1991.pdf
33
http://www.institut-numerique.org/section-i-lattractivite-territoriale-fondements-theoriques-et-indicateurs-
de-mesure-5201ed217cf05

31
 Les forces de dispersion, qui favorisent la dissémination des activités compte tenu des
contraintes de disponibilité des ressources naturelles et de fixité de certains facteurs de
production.

Ce qu‟on peut retenir d‟après cette analyse que les travaux réalisés dans le cadre de
cette approche permettent de comprendre les facteurs économiques dans l‟attractivité et de
compétitivité d‟une nation, par ailleurs cette approche reste limitée dans sa prise en compte de
ces facteurs. Dans cette perspective, de nouvelles approches ont été développées selon une
analyse globale intégrant les spécificités territoriales et les facteurs institutionnels dans
l‟attractivité des territoires.

2.1.2. L’économie industrielle

L'économie industrielle est un champ de l'économie consacré à la compréhension du


fonctionnement d'un marché en fonction de sa structure. Elle vise34 :

 L‟étude de la politique des firmes et leur organisation au sein du système productif ;


 L'analyse de fonctionnement, de l'efficacité et des performances du système industriel;
 Et la recherche d'une détermination des effets globaux et sectoriels de la politique
industrielle.

Du point de vue territorial, l‟économie industrielle regroupe plusieurs approches


théoriques expliquant les modes d‟organisation et de développement des entreprises sur un
territoire, en réponse aux limites de la nouvelle économie géographique, cette théorie vise à
comprendre les choix de localisation, dans la mesure où les ressorts de la compétitivité d‟une
entreprise ne sont pas liés uniquement aux caractéristiques naturelle de son territoire, amis
dépendent également de certaines ressources dites spécifiques, que soient matériels ou
immatériels, du territoire.

Ce courant vise de comprendre les bouleversements et les dynamiques spatiales en liant


l‟analyse spatiale et celle industrielle, il étudie par ailleurs les relations entre les entreprises et
leur environnement et les modes d‟organisation qui caractérisent ces relations35. En effet, les
analyses concernent particulièrement les relations inter-entreprises et l‟encastrement socio-

34
Yves Morvan, « A propos de l'Economie Industrielle », Revue d'économie industrielle, vol. 1, 3e trimestre
1977. P 12. Téléchargeable sur : http://www.persee.fr/docAsPDF/rei_0154-3229_1977_num_1_1_1848.pdf
35
R. Ratti, "Eléments de théorie économique des effets frontières et de politique de développement régional
Exemplification d'après le cas des agglomérations de frontière suisses," Swiss Journal of Economics and
Statistics (SJES), Swiss Society of Economics and Statistics (SSES), vol. 128(III), Septembre 1992, pages 325-
338, Septembre. Téléchargeable sur : http://www.sjes.ch/papers/1992-III-8.pdf

32
économique territorial. L‟analyse de ces liaisons et l‟étude des systèmes territoriaux de
production constitue les apports de l‟économie industrielle à l‟étude de l‟attractivité
territoriale. Dans ce cadre, cette approche permet de compléter la nouvelle économie
géographique en termes d‟absence de l‟analyse du territoire dans l‟étude du processus
d‟agglomération des activités économiques. Toutefois, l‟attractivité territoriale peut être
appréhendée selon différentes approches.

2.2.les différentes approches théoriques de l’attractivité territoriale

Les travaux réalisés en termes d‟attractivité territoriale on permet d‟identifier cinq


approches afin d‟appréhender le concept d‟attractivité, à savoir :

 l’approche par l’image du territoire : suppose une démarche marketing fondée sur
un processus stratégique dont résulte la valorisation dans une perspective de
différentiation afin d‟accroitre sa capacité à attirer des activités ciblées 36.
 l’approche par les processus de décision : se focalise sur l‟analyse des différentes
étapes amenant l‟investisseur à formaliser un choix de localisation.
 l’approche « macro » par les indicateurs globaux : vise à identifier les déterminants
globaux expliquant le degré d‟attractivité pour les investissements internationaux. Sur
le plan théorique, cette approche peut être considérée comme une descendante de la
théorie du commerce international, dans une vision où l‟hypothèse de fixité du capital
productif est élevée. Par ailleurs, la politique macro-économique n‟est pas parvenue à
solutionner les problèmes qui rongent l‟économie nationale. L‟idée, selon laquelle
l‟Etat est trop grand pour régler les petits problèmes et trop petit pour régler les grands
problèmes, est aujourd‟hui vérifiée, car l‟Etat, là où il intervient, que ce soit au niveau
local ou national, n‟arrive pas à apporter des mesures adéquates37.
 l’approche « micro » : il s‟agit de déterminer le meilleur site de localisation possible
pour un projet particulier. Cette approche permet de porter un jugement définitif sur la
rentabilité escomptée d‟un projet d‟investissement sur un site donnée. Pour parvenir à
évaluer cette rentabilité, il convient de reconstituer de la manière la plus fine les
conditions concrètes de fonctionnement de projet.

36
Leo van den Berg and Erik Braun, Urban Competitiveness, Marketing and the Need for Organising
Capacity, Urban Studies, 1999, vol. 36, issue 5-6, p.990, disponible sur :
http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1080/0042098993312
37
S. Hinti, « Gouvernance économique et développement des territoires au Maroc », El MAARIF, RABAT,
2005, p78.

33
 et l’approche « méso » par l’offre territoriale différenciée : les recherches sur les
notions de globalisation, réseaux, gouvernance ou régulation témoignent de la mise en
cause d‟une régulation marco et micro-économiques et de l‟émergence d‟un nouveau
mode de régulation qualifié de « territorial » parce qu‟il repose sur un espace
particulier : territoire, qui n‟est pas seulement le champ d‟application des mécanismes
de régulation, mais en devient une forme institutionnelle essentielles38.
L‟approche méso tente de comprendre pourquoi une catégorie spécifique d‟activités
est davantage attirée par un territoire particulier. Le fondement théorique de cette
approche remonte jusqu‟aux travaux d‟Alfred Marshall en 1820 sur la notion
d‟atmosphère industrielle.

Par ailleurs les trois dernières approches restent complémentaires comme le postule
Hatem dans son ouvrage « Investissement International et politiques d'attractivité » suite au
schéma ci-aprés :

Figure 1: Complémentarité entre les trois approches de l’attractivité territoriale

Approche « macro » : indicateurs


synthétiques de base
(Niveau souvent national)
Illustrations et
déclinaison
sectorielles et /ou Remontée
locales des d‟informations
analyses globales Fournit sur l‟attractivité
Fournit
quelques sur un type
quelques
données de d‟activité donnée
données de
cadrage global cadrage
global

Données sur les


ressources disponibles
Approche « méso » : analyses au niveau local Approche « micro » : analyse de
sectorielles fines compétitivité pour un projet
(Niveau souvent régional) donnée
Remontée
(Niveau du site)
d‟informations sur
l‟attractivité sur un
Source : F. HATEM, 2004, « Investissementd‟activité
type donnée
International et politiques d'attractivité »,
Economica, Paris

38
S. Hinti, ibid, p.38.

34
SECTION II : LE PARTENARIAT, UNE NOTION
PLURIDISCIPLINAIRE
La question des partenariats est d‟actualité dans plusieurs pays que soit développé ou en
voie de développement. Ils sont aujourd‟hui un moyen principal auxquels les collectivités
publiques ont de plus en plus recours pour réaliser un certain nombre d‟activités et pour
fournir certains services, ainsi qu‟augmenter la légitimité des actions publiques et pour
bénéficier des effets de synergie que la collaboration et la coopération entre les acteurs locaux
peut engendrer.

La nécessité de des nouvelles formes d‟action publique est aujourd‟hui avérée, surtout
dans un contexte politique, économique et social de plus en plus changeant et incertain
marqué par la persistance et l'ampleur des problèmes économiques que vivent les gouvernements
ainsi que la complexité de l‟environnement qui en perpétuelle mutation, cela a conduit les
décideurs politiques à un plus grand réalisme et on admet qu'il est aujourd'hui important, voire
fondamental, d‟agir dans une dynamique de partenariat et de collaboration.. qui revêt une
signification nouvelle dans le processus de développement territorial. En effet, les défis posés
par le développement (lutte contre la pauvreté, exigences en termes de sécurité, protection de
la santé et de l'environnement, développement des infrastructures dans un contexte de
raréfaction des ressources), requièrent la mobilisation totale de différents acteurs. Cette
mobilisation, doit viser à cultiver les atouts des uns et les qualités des autres et à utiliser au
mieux les compétences de chacune des pallies afin de répartir les risques et de partager les
bénéfices communs pour le plus grand bien du territoire.

Cette approche en termes de partenariat, de pluralité d'acteurs et de pouvoirs


multicentrés, rejette l'analyse classique des rapports de pouvoirs conçus sur le mode de la
verticalité entre des autorités ordonnancées de manière hiérarchique. Elle privilégie plutôt
l'analyse en réseaux, au sein desquels une pluralité d'acteurs échangent et interagissent sur le
mode de la coopération ou de la concurrence, ce qui implique une nouvelle forme procédurale
à la fois de la prise de décision, mais aussi de l'action publique.

Afin de mieux appréhender cette approche, nous visons à travers cette section de
présenter les différentes conceptions et définitions la notion de partenariat et son appréhension
dans le management publique.

35
1. CONCEPTUALISATION ET ELEMENTS DE
DEFINITION
Le partenariat est un sujet d‟étude privilégié dans les sciences politiques, les relations
internationales, l‟économie, le management, les approches territoriales et la sociologie du
développement.

Cette notion pluridisciplinaire a donné lieu à une diversité de définitions et de


connotations selon son contexte d‟utilisation. Dans cette perspective, l‟analyse de cette notion
s‟inscrit dans le cadre des approches territorial.

1.1. Qu’est ce qu’on entend par la notion « Partenariat » ?

La notion de partenariat est une notion récente, elle est présente depuis quelques années
dans plusieurs sphères d‟activité, notamment dans le milieu scolaire, les services sociaux,
l‟industrie et l‟administration. Elle apparaît dans le dictionnaire Larousse en 1987. Chacun
met à l'intérieur ce qu'il a envie d'y mettre et se l'approprie de manière différente. Comment la
clarifier au plan théorique ?

L'archéologie de la notion, la façon dont elle s'est construite, nous donne des éléments
de compréhension. Le Larousse se place d'emblée dans une approche systémique en décrivant
le partenariat comme un système associant des partenaires. Il est donc important, si l'on veut
comprendre le système lui-même, de comprendre les interrelations qui se nouent entre les
partenaires et les niveaux d'actions. Cette notion, comme toutes celles portées par une série
de mots très neufs (entreprenariat, actionnariat), est liée à l'économie libérale et à l'économie
de marché. Cela se retrouve dans les mécanismes de concurrence et d'intérêts sur lesquels les
partenariats vont s'appuyer39.

En Etymologie, le mot « partenariat » vient du mot « partenaire » qui est emprunté à


l‟Anglais « partener », à la fin du XIIIe siècle et à l‟anglo-normand « parcener » signifiant
« joint heir » ou « lié par héritage » et « part tenour » venant du latin « tener » qui donnera le
« ténor », celui qui tient. En 1828, Outre Manche, le « Parcener » ou « co-parcener » est un
« co-heir », ou « Celui qui détient une terre d'un ancètre en commun avec une autre
personne »
En ce sens la traduction en grec de Partenaire ou « Partner » est celui qui fait partie de

39
C. MERINI, « LE PARTENARIAT : HISTOIRE ET ESSAI DE DEFINITION », Actes de la Journée
nationale de l‟OZP, 5 mai 2001. Téléchargeable sur : http://www.ozp.fr/IMG/pdf/merini.pdf

36
quelqu'un : « Sumpaistès » (« συμπαιστης »), En latin différence entre « pars », « partis » et
« partitio » Le français parzon, parçun, parcion, signifiant une part, une portion, vient
du Latin. « partitio » division ou partition.

Historiquement, la notion de partenaire a connu des différentes explications40 :

 1767 « relation, personne qui a quelque chose en partage avec une ou plusieurs autres
personnes » partner (Diderot, Lettres à Sophie Volland, t.2, p.159);
 1781 «associé, associé dans le travail ou en
affaires» partenaire (Beaumarchais, OEuvres, éd. P.-P. Gudin, [1809], II, 494);
 1767 «personne avec laquelle on danse» partner (MmeDu Deffand, Lettre à H.
Walpole, 23 janv. ds Bonn., p.103);
 1773 «personne avec laquelle on est associé dans un jeu ou un
sport» parthenaire (Mercure de France, janv., vol. 1, p.41);
 1903 spectacle «personne avec laquelle on est en représentation dans un spectacle»
(A. France, Hist. comique, 128);
 1822 «personne avec qui l'on a des relations
amoureuses» partner (Stendhal, Amour, p.113).

L‟encyclopédie Encarta donne à la notion entreprenariat la définition suivante :


«accord ou système associant des personnes, des entreprises, des institutions ou des pays
ayant des intérêts communs ou en vue d’une action commune ».

Le Dictionnaire de l‟action Social définit le partenariat comme « un rapport


complémentaire et équitable entre deux parties différentes par leur nature, leur mission, leur
activité, leur mode de fonctionnement. Les deux parties ont des contributions différentes mais
jugées essentielles »41.

Selon Schulz, Israel et Lantz, le partenariat peut être défini comme un regroupement
d‟individus ou d‟organismes (nommés partenaires) qui s‟unissent dans le but de réaliser un
projet ou un mandat visant à promouvoir le bien-être, à prévenir ou à réduire les conséquences

40
Cité in http://www.cnrtl.fr/etymologie/partenaire
41
LEXIQUE DES CONCEPTS USUELS DU SECTEUR DE L‟ACTION SOCIALE, 2008, p 37.
Téléchargeable sur :
http://www.insd.bf/n/contenu/autres_publications/sources_definitions_nationales/Lexique_concepts_usuels_Acti
on-sociale.pdf

37
d‟un problème dans une communauté donnée42. Selon ces mêmes auteures, le partenariat
implique les deux prémisses suivantes :

 Divers partenaires contribuent par leurs différentes perspectives, expertises et


ressources à l‟identification et à la compréhension d‟un problème commun;
 Ces perspectives et ces ressources sont engagées dans le développement et la mise en
place de solutions au problème bien déterminé.

Dans le même sens, Mérini définit le partenariat comme ceci : « agir de concert et en
complémentarité à partir des différences de chacun pour résoudre un problème reconnu
comme commun dans un ensemble de synergies et d’intérêts organisés »43.

Le partenariat est donc fondé sur le respect et la reconnaissance mutuels des


contributions et des parties impliquées dans un rapport d‟interdépendance. Il laisse place à des
espaces de négociation, où les parties peuvent définir leur projet commun. Sa réussite dépend
des facteurs institutionnels et humains :

 Les facteurs institutionnels comprennent notamment une évaluation objective des


besoins, un enracinement dans l‟environnement social, des objectifs clairement
définis, la reconnaissance mutuelle des rôles, un protocole précisant les
responsabilités.....
 Les facteurs humains concernent la participation des acteurs, la promotion des
droits, la qualité, l‟efficacité des services. Il vise une recherche pragmatique
d‟efficacité par le décloisonnement institutionnel et la mobilisation d‟une pluralité
d‟acteurs et de ressources.

Dans l‟action sociale, il s‟est démultiplié, territorialisé, au moment où émergent les


politiques transversales territorialisées et quand s‟impose la logique des régulations.

La décentralisation fait basculer le partenariat d‟une logique d‟association verticale


missionnaire dans une logique d‟autonomie concédée, beaucoup plus horizontale. C‟est la fin
du modèle hiérarchique au profit d‟un mode contractuel.

42
A. J. Schulz, B. A. Israel et P. Lantz (2003). « Instrument for evaluating dimensions of group dynamics within
community-based participatory research partnerships », Evaluation and Program Planning, 26(3), Février 2003,
p. 249-262. Téléchargeable sur :
https://www.researchgate.net/publication/222835804_Instrument_for_Evaluating_Dimensions_of_Group_Dyna
mics_within_Community-Based_Participatory_Research_Partnerships
43
Cité in Manon Bergeron et Marc Tourigny "Évaluation d‟un partenariat dans le cadre de la mise en place de
services intersectoriels pour des enfants victimes d‟agressions sexuelles." Service social, volume 57, numéro1,
2011. Téléchargeable sur : https://www.erudit.org/fr/revues/ss/2011-v57-n1-ss5004186/1006244ar.pdf

38
Le partenariat porte donc en lui une petite révolution des légitimités pour l‟action. Au-
delà de l‟enjeu démocratique, le partenariat tend à devenir progressivement un système
comportant une nouvelle bureaucratie, avec sa gestion de la complexité, sa norme, ses
rapports de pouvoir.

1.2. Quelques concepts de base.


1.2.1. La Coopération

En Etymologie, le mot « coopération » vient de « coopérer» issu du mot latin operari,


qui désigne faire quelque chose, agir, fabriquer avec ses mains, soit le travail des artisans
(potier, charpentier, menuisier, etc.), une racine qui a engendré opération, opérateur,
opérande, opérationnel, etc. Cum operari, co-opérer, c‟est donc travailler à plusieurs, œuvrer
ensemble dans un même but44. Donc si le partenariat désigne un mode d‟interaction au service
d‟une action à entreprendre, la coopération exprime le fait de « faire ensemble, d‟opérer
avec »

La coopération fait l‟objet d‟un intérêt soutenu de la plupart des grandes disciplines
scientifiques : sciences de la vie, sciences humaines, sociales et juridiques.

Michel Adam définit la coopération de façon opérationnelle comme « mode d’action


collectif organisé pour atteindre un objectif, au service d’un projet dans un contexte donné.
Chacun des acteurs engagés contribue à la réalisation de l’objectif à travers des apports
(contributions) et des retombées (rétributions) différentes. D’où l’enjeu du partage de
l’objectif, sa signification et son explicitation »45. Cela suppose que la coopération semble
plus au cœur de l‟action et plus dans la proximité, dans l‟étroitesse des liens noués au sein
d‟un agir alors que le partenariat peut être construit pour l‟action mais pas nécessairement
pendant celle-ci.

Autrement dit, la coopération est l'action de coopérer, de participer à une œuvre, à un


projet commun. Elle est la capacité de collaborer à cette action commune ainsi que les liens
qui se tissent pour la réaliser. Il s‟agit d‟un mode d'organisation et d‟action collectif,
nécessitant un certain degré de confiance et de compréhension, qui permet à des individus et

44
Michel Adam, « Les valeurs coopératives face à la crise abyssale de nos sociétés », De Boeck Supérieur,
Projectics / Proyéctica / Projectique 2012/2 (n°11-12), p. 27. Télécgargeable sur : http://www.cairn.info/revue-
projectique-2012-2-page-23.htm
45
M. Adam, op.cit, p28.

39
des collectivités ayant des intérêts communs de travailler ensemble avec le souci de l'objectif
général.

1.2.2. Le Réseau

Le mot réseau désigne d'abord un petit filet pour prendre des oiseaux ou du menu gibier.
Il perd ensuite cette valeur diminutive et désigne un ouvrage formant un filet à mailles plus ou
moins larges, et par analogie un tissu formé de petites mailles, appelé plus tard "résille". Au
XIIIème siècle, il désigne, au sens figuré, un "ensemble de choses abstraites emprisonnant peu
à peu l'individu". Au XVIIIème siècle, le mot réseau est devenu un terme de description
physiologique, pour l'entrelacement de nerfs, de vaisseaux où circule le sang. Dans la seconde
moitié du XIXeme siècle, il s'applique aussi par abstraction à un ensemble de personnes
directement ou indirectement liées (par exemple une organisation clandestine) et, en sciences,
à un ensemble de points communiquant entre eux46, c'est-à-dire un ensemble de personne
communiquant entre elles, appelé un « réseau de partenaire ».

Par ailleurs, il existe une différence entre le réseau et le partenariat, selon la sociologie
du changement, Brulhart et Fabbe-Costes postulent que « La différence entre partenariat et
réseau réside en ce que le partenariat suppose le partage d‟intention, l‟affirmation d‟une
volonté, et une gestion de l‟interdépendance »47. Les réseaux ont des caractéristiques
comparables, mais mettent en œuvre des exigences supplémentaires comme la gestion par
projet ou le nécessaire changement de représentations48. Cette différence est résumée selon le
tableau ci-après:

46
J-B CHEMERY, G. LEVEQUE, E. MOTHAIS, « partenariats et territoires : livret méthodologique ».
Educagri éditions, 2001, p 29.
47
F. Brulhart et N. Fabbe-Costes, « Fonctionnement en réseau de partenaires : conditions de réussite », Revue
française de gestion industrielle, Paris-La-Défense : Association française de gestion industrielle ; Montrouge :
Centrale des revues, 1999, 18 (1), pp.23-45
48
P. BERNOUX, Sociologie du changement dans les entreprises et les organisations, SEUIL, 2004, p 223.

40
Tableau 1: la distinction entre le concept « partenariat » et celui du « réseau »

Réseau Partenariat

Centré sur les acteurs Centré sur le projet

On peut y adhérer, le rejoindre L‟adhésion n‟est pas possible, il se construit

Existe le temps de la relation, peut se mettre


Existe le temps du projet
en sommeil

Action commune, négociée (avec et contre


Action concertée, coopérative
l‟autre)

Dans le cadre de relations de solidarité et de


Dans le cadre d‟une relation gagnant/gagnant
réciprocité (pas de relations hiérarchiques)

Intègre des rapports de force, des systèmes


Basé sur des rapports d‟égalité, de confiance
de contrôle

Les acteurs sont concernés par les


Les acteurs peuvent être peu concernés
problématiques

Les acteurs sont concernés par les Implique chaque partenaire dans les prises de
problématiques décision, dans un rapport d‟égalité

Nécessite l‟instauration de règles et la


Peut être informel
contractualisation

Les aspects relationnels l‟emportent sur les Les aspects structurels l‟emportent sur les
aspects structurels aspects relationnels

Nécessite de la convivialité Peut générer de la convivialité

Source : Publication de Respire Formation France49

49
http://www.respire-formation.fr/medias/files/partenariat-et-reseau-2014.pdf

41
En effet, agir en réseau consiste à penser, à faire et à travailler collectivement et dans
des relations en communs, se sentir en lien et de partager des intérêts et des valeurs afin
d‟aboutir des objectifs et des projets, sa pratique suppose la prise en compte de certain règles
éthiques et méthodologique.

1.2.3. Le système

Etymologiquement, le mot « système » provient du grec sustêma qui signifie "ensemble


cohérent". Au sens large, le système signifie selon Jacques Lesourne : « Un système est un
ensemble d'éléments en interaction dynamique »50, alors que Joël de Rosnay le définit dans un
sens étroit comme « un ensemble d'éléments en interaction dynamique, organisé en fonction
d'un but »51. Cette définition met l'accent sur la finalité ou le but poursuivi par le système en
présentant certaines propriétés, tels que :

 L‟autonomie : car il est en rapport réciproque avec son environnement interne ou


externe.
 La cohérence : les liens entre les sous systèmes doivent assurer une cohérence afin de
former un système.
 La permanence : le système se modifie dans le temps mais il conserve une certaine
permanence. Les individus produisent en permanence des règles du jeu social et
l‟organisation forme un système de normes qui s‟imposent à eux.

Il s‟agit donc d‟un ensemble de sous systèmes interdépendants reliés entre eux par des
causalités réciproques et produisant des boucles d‟interdépendances entre acteurs. L‟approche
systémique est particulièrement pertinente lorsque l‟on observe des milieux sociaux «
complexes » où interviennent de multiples partenaires institutionnels et acteurs.

En effet, la systémique fait appel à un certain nombre de concepts spécifiques que l'on
peut regrouper de la manière.

50
G. Donnadieu, D. Durand, D. Neel, E. Nunez et L. Saint-Paul, « L'Approche systémique : de quoi s'agit-il ? »,
Synthèse des travaux du Groupe AFSCET, p3. téléchérgeable sur :
http://www.afscet.asso.fr/SystemicApproach.pdf
51 51
G. Donnadieu et al, ibid.

42
Figure 2: Quatre concepts de base de la Systémique

La complexité

La globalité
L‟Interaction

Le système

Source : G. Donnadieu et al, op.cit

2. FONDEMENTS THEORIQUES DE LA NOTION PARTENARIAT


La notion du partenariat a été abordée, au départ, dans les approches économiques et
managériales avant d‟être un objet de recherche dans les approches territoriales et de
développement afin de répondre aux exigences d‟un environnement de plus en plus complexe
et perpétuelle mutation et aux défis posés par le développement, qui requièrent la mobilisation
totale de différents acteurs dont il est devenu nécessaire de repenser les rapports entre les
différents acteurs, que soit au niveau international, national ou local en faisant appel à la
notion de partenariat comme mode de régulation à l‟échelle local et comme « un principe
directeur qui constitue l’essence même de la gouvernance territorial »52.

Cette nouvelle approche rejette l‟analyse classique des rapports de pouvoirs conçus sur
le mode de la verticalité entre des autorités ordonnancées de manière hiérarchique, elle
privilège plutôt l‟analyse en réseaux au sein desquels une pluralité d‟acteurs échangent et
interagissent sur le mode de la coopération ou de la concurrence, ce qui implique une nouvelle
forme procédurale à la fois de prise de décision, mais aussi de l‟action publique.

Afin de pouvoir faire le lien avec notre recherche, et comprendre le degré de


coordination, de coopération et d‟adhésion dans un partenariat et son impact sur l‟efficacité et
l‟efficience de la politique publique et locale en termes de renforcement d‟attractivité
territorial et développement économique ainsi que ses facteurs de réussite et d‟échec, nous

52
S. Hinti, ibid, p. 49.

43
proposons de traiter ce concept selon les théories économique et les approches de
développement territorial entant que nouveau mode de régulation à l‟échelle local.

2.1.Analyse du partenariat dans les théories économiques

Les travaux et les recherches en économie et système de production traitent la notion de


partenariat, dans une approche « micro », selon deux théories, l‟Economie des conventions et
l‟Economie de la grandeur, qui développent des approches originales pour expliquer la
coordination dans les ensembles organisés. Ces théories ont pour originalité de se situer à
l‟interface des sciences sociales et des sciences économiques et, surtout, de s‟intéresser aux
représentations qu‟ont les individus de leurs interactions dans leur milieu de travail. Il s‟agit
de développer les mécanismes qui permettent aux acteurs, dont les intérêts ne sont pas
toujours convergents, de créer des accords durables leurs permettent d‟orchestrer leurs
conduite en vue d‟une coopération. Autrement dit, qui permettent la légitimité des règles,
quels sont les processus qui conduisent les individus à considérer certaines règles comme
légitimes et d‟autres comme ne l‟étant pas53.

Par ailleurs, dans le cadre de notre recherche, nous allons traiter la notion de partenariat
à travers ces théories selon une approche « méso » par territoire.

2.1.1. Economie des conventions

L'économie des conventions s'est construite en opposition à l'économie néoclassique et


ses extensions (théorie des coûts de transaction, théorie des contrats, théorie des incitations).
En 1995 Stopper se réfère, dans son article « La géographie des conventions : proximité
territoriale, interdépendances hors marché et développement économique », à « une
géographie de convention » pour expliquer les interdépendances non négociées de l‟entreprise
avec son territoire, pour lui, les conventions partagées par les individus, conventions issues
des interactions, se cristallisent dans des institutions (des ressources de médiation dans notre
terminologie) et s‟appliquent à un ensemble éventuellement plus large d‟individus et
d‟organisations54. En effet, L‟économie des conventions renouvelle véritablement l‟analyse

53
D. Giauque, « Les partenariats, une affaire d‟adhésion et de valeurs. Contribution théorique à l‟élaboration
d‟une problématique », Revue Télescope. Vol. 12, no 1, 2005, p.20. Téléchargeable sur :
www.telescope.enap.ca/Telescope/docs/Index/Vol_12_no.../Telv12n1_giauque.pdf
54
Olivier Bouba-Olga, Michel Grossetti« Socio-économie de proximité », Revue d‟Économie Régionale &
Urbaine, N°3, 2008, p. 325. Disponible sur : http://www.cairn.info/revue-d-economie-regionale-et-urbaine-
2008-3-page-311.htm

44
économique en refusant la conception rationnelle de l‟individu et en tentant de comprendre
comment les acteurs justifient et légitiment leur pratique en vue d‟une coopération.

Cette théorie a été retenue par certains chercheurs, selon deux courants les approches
institutionnelles américaines et l‟école française de la régulation55, afin d‟expliquer les
relations conventionnelles dans un territoire. Ces deux écoles se retrouvent dans le fait
qu'elles sont hétérodoxes par rapport aux courants économiques du début des années 80.

L'économie des conventions est, avec la théorie de la régulation, l'une des deux
principales approches hétérodoxes de l'économie en France. Elle a pris son essor à partir du
milieu des années 1980 autour des travaux de Jean-Pierre Dupuy, François Eymard-
Duvernay, Olivier Favereau, André Orléan, Robert Salais et Laurent Thévenot56. L'école
française de la régulation tend à replacer l'économie dans l'ensemble du cadre social, culturel
et spatial, construit au cours de l'histoire. Ce cadre permet d'appuyer sur la possibilité de
l'ensemble des acteurs à réguler leurs stratégies économiques ou non.

La théorie des conventions développe également une théorie des institutions


(O.E.Williamson, 1975 ; Piore et Sabel, 1984). Ces dernières sont appréhendées comme des
règles du jeu (à l'instar de Douglass North) qui instituent de nouvelles formes de coordination
et qui sont également instituées c'est-à-dire développées et reproduites par les acteurs. Dans
l'étude des institutions, l'économie des conventions a une double singularité :

 D'une part la coordination et la reproduction (des institutions) sont pensées à partir


d'une rationalité individuelle limitée confrontée à l'existence systématique de défauts
de coordination et/ou de reproduction. Les acteurs rencontrent systématiquement des
imperfections dans leurs interactions et des difficultés et des ressources limitées pour
maintenir et améliorer les règles de coordination.
 Et d'autre part, la coordination et la reproduction sont pensées simultanément, dans un
même mouvement analytique, et non plus séparément.

En effet, les approches institutionnalistes anglo-saxonnes mettent l'accent sur le poids


déterminant de l'histoire dans les processus économiques, ainsi que sur le rôle prépondérant

55
N. Bertrand, Des stratégies aux comportements spatiaux de l'entreprise : l'insertion locale des PME, Revue
Internationale PME, vol.12, n°1-2, 1999, pp. 85-106. Téléchargeable sur :
https://www.erudit.org/fr/revues/ipme/1999-v12-n1-2-ipme5006354/1008651ar.pdf
56
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_des_conventions

45
des institutions. Ces dernières sont alors vues comme un ensemble de règles, de normes, de
pratiques consensuelles, au travers desquelles les acteurs économiques et sociaux évoluent.

En résumé, et comme la coopération suppose la confiance, que cette confiance peut être
évaluée, les acteurs d‟une organisation ou d‟un territoire se fixent des conventions ou des
accords en vue de l‟orientation de leur coopération mutuelle. Le respect des conventions, qui
sont en quelque sorte des règles, est la condition pour que la coopération puisse se dérouler de
manière plus ou moins correcte, c‟est-à-dire sans que certains acteurs se dérobent à leurs
obligations.

2.1.2. Economie de la grandeur

La création de ces règles, ou conventions, est constitutive de l‟action collective


coopérative. Ces conventions constituent en fait « un système d’attentes réciproques entre les
personnes sur leurs comportements.»57 Elles leur permettent de s‟entendre et de résoudre, au
besoin, les conflits qui apparaissent entre eux. Cependant, afin que ces conventions puissent
véritablement constituer le support de l‟action collective, encore faut-il que ces règles ou
conventions puissent être considérées comme légitimes aux yeux d‟une majorité des acteurs.
Par la suite, les acteurs vont se livrer à des épreuves de justification, c‟est-à-dire qu‟ils vont
mesurer la conformité de leurs actions, et celles des autres, à l‟aune d‟un principe supérieur
commun ou d‟un système d‟équivalence. Cette opération les renseigne sur la validité de
l‟accord et sur son respect.

En s‟inspirant de l‟économie des conventions, L. Boltanski et L. Thévenot (1991) ont


développé la théorie de la justification, appelée également « économies de la grandeur ».
Cette théorie analyse les organisations en termes de conventions et d'accords.

L‟intérêt se porte sur les moments d‟accord et de discorde qui interviennent entre les
acteurs dans les situations de travail. Ils soutiennent l‟idée selon laquelle un accord est
possible dans une situation concrète de travail grâce à la recherche d‟un principe supérieur
commun qui transcende les divergences entre les points de vue et à partir duquel les différents
acteurs peuvent tout à fait justifier leurs actions et celles des autres. Les acteurs s‟engagent
donc constamment dans des épreuves de justification afin de valider leurs conduites en regard
d‟un principe supérieur partagé par la grande majorité des individus engagés dans l‟action.
Ces principes supérieurs communs ne sont pas innombrables, et les auteurs en dégagent sept.

57
H. Amblard, P. Bernoux, G. Herreros et Y-F. Livian, « Les nouvelles approches sociologiques des
organisations ». Paris, Seuil, 1996, p 132.

46
Selon Luc Boltanski et Laurent Thévenot, l'organisation ou l'entreprise sont par nature
un espace de règles et de circulation des biens. On ne peut donc se permettre de mettre en
place deux lectures antinomiques du phénomène de l‟organisation. Les acteurs sont insérés
dans des situations à la fois conflictuelles et coopératives.

Pour tenter, à partir de ce modèle, de comprendre comment les situations


de travail arrivent à « se tenir » dans les organisations, et pour expliquer comment les acteurs
parviennent à mettre en place les conditions de production des accords, Boltanski et Thévenot
insistent sur certains traits essentiels de toutes situations sociales :

 Toute situation doit être analysée dans le cadre d'une sociologie compréhensive. Il faut
les étudier à travers les représentations qu'en donnent les personnes.
 Le chercheur en sociologie doit se pencher en priorité sur les compétences des
individus à évaluer les situations à travers des systèmes d'équivalence partagés.

C'est grâce à des systèmes d'équivalences partagés, des grandeurs communes,


permettant à chacun de retrouver les repères qui vont guider ses relations dans la situation, la
caractériser, que des relations entre personnes peuvent se nouer. Selon Boltanski et Thévenot,
« ces grandeurs, ces systèmes se déploient dans des mondes régis par la cohérence des
principes qui y sont activés. »58.

Le modèle des économies de la grandeur apporte alors un éclairage à


la problématique de la coordination et de l'accord en entreprise, organisation et territoire qui
sont souvent délaissées en économie au profit de l'analyse du conflit, du pouvoir et de
la rationalité. Ce modèle permet de répondre à certaines problématiques à l‟échelle territoriale
qui regroupe des acteurs ayant des conflits d‟intérêt dont le territoire évolue en fonction des
interactions unissant des acteurs, des échanges avec l‟environnement et de l‟évolution même
de ces variables. Les processus d‟appropriation, de régulation, de construction sociale et
identitaire amènent à la pérennité et l‟auto renforcement du territoire.

D‟après l‟analyse de la littérature économique en termes de conventions, coordination et


de l‟accord, on constate que le concept clé de la régulation est au cœur des travaux et
recherches réalisés dans le cadre de l‟Economie des conventions et celle de la grandeur, , la
régulation peut être définie comme l'ensemble des structures, mécanismes et institutions qui
reproduisent les rapports sociaux capitalistes au travers de leurs contradictions (Lung, 1983),

58
Henri Amblard, Philippe Bernoux et al, ibid, p 123.

47
lesquelles contradictions se manifestent d'ailleurs à diverses échelles spatiales selon une
certaine spécificité (Lévy, 1989)59.

2.2.Appréhension du concept partenariat dans le management public des


territoires

Le New Public Management auquel s‟inscrit le management des territoires, s‟est apparu
en Nouvelle Zélande au début des années 1980 et les premières expérimentations ont été
conduites en Angleterre et aux Etats-Unis. Ce mode de gestion vise à introduire dans le
secteur public les valeurs et les modes de management traditionnellement réservés au secteur
privé. Le contexte général de la naissance de ce concept s‟explique notamment par la
nécessité de réduire les dépenses publiques et d‟obtenir une meilleure utilisation des fonds
publics (plus grande raréfaction des ressources), de compenser également l‟inefficience et le
déficit managérial caractérisant des organisations publiques60.

Le management public des territoires renvoie à la fonction stratégique des principales


actions publiques et locales, le développement et la mise en place de partenariats, la
séparation des fonctions politiques en termes de conception et celles administratives du point
de vue « mise en œuvre » ainsi que la déconcentration et la décentralisation.

Le concept de partenariat, comme celui de gouvernance, est à la mode. Il répond sans


doute au besoin d'un profond renouvellement des méthodes (institutions et procédures) de
management public, résultant lui-même de ce que d'aucuns désignent par le terme de « crise
de l'État »61.

Les différents travaux de recherche sur la notion du partenariat ont montré que les
contrats de développement territorial et leur déploiement sur le territoire sont venus interpeller
les sciences de gestion et du management, et particulièrement le management public, en
intégrant le concept du partenariat, comme autres concepts (« contractualisation »,
«coproduction », « gouvernance », etc.), dans la conduite de la fonction publique ainsi que
pour renforcer la rénovation de l‟action publique.

59
Ch. Gagnon and J-L Klein, « Le partenariat dans le développement local : tendances actuelles et perspectives
de changement social. », in Partenariat et territoire, Cahiers de géographie du Québec, Volume 35, numéro 95,
1991, p240.
60
V. Zardet et F. Noguera, op.cit, p. 5.
61
J. Damon, « La dictature du partenariat Vers de nouveaux modes de management public ? », Futuribles,
numéro 273, mars 2002. Téléchargeable sur : http://www.r-lecole.fr/ecosoc/damon.PDF

48
2.2.1. Le contrat de développement territorial

Avec la montée en puissance des politiques publiques locales et l‟émergence des


nouveaux modes de gestion et de management de territoire, la contractualisation est devenu
un moyen liant l‟Etat, les régions, les acteurs (élus, partenaires socioéconomiques…) des
territoires qui sont plus que jamais conviés à élaborer une stratégie de développement
territorial en adoptant un approche du local au global.

Aujourd‟hui, avec le processus de décentralisation, les territoires doivent être préparés


pour recevoir ces nouveaux outils. Les politiques contractuelles de développement territorial
constituent dans ce contexte un support approprié pour formuler une stratégie et formaliser un
programme d‟actions de développement territorial : les contrats de développement
territorial sont l‟outil opérationnel de cette dynamique inter et intra organisationnelle.

Selon Forgues, Frechet et Josserand Il s‟agit de s‟interroger sur la qualité des relations
inter-organisationnelles et leur capacité à générer de la valeur62. Les acteurs du territoire sont
amenés à développer des stratégies collectives pour maximiser des performances générales
pour le territoire. Mais une concurrence coexiste entre ces acteurs, malgré leur volonté de
collaborer63. Dans le domaine du développement économique, il est devenu nécessaire de
renforcer le rôle des acteurs locaux en élaborant de nouvelles combinaisons de leurs
ressources internes et externes, dans un cadre de projet de territoire, notamment grâce aux
contrats de développement territorial pour assurer la gestion et le pilotage des territoires.

Le projet de territoire constitue aujourd‟hui le vecteur des dynamiques de pays, il définit


les perspectives de développement économique, social et culturel à moyen terme et il
détermine les programmes d‟action correspondants, précise les conditions d‟organisation et
de fonctionnement des équipements et services publics. Il est l‟affirmation d‟une ambition
négociée et partagée, fondée sur une réflexion prospective collective qui met en perspective et
en synergie l‟activité des acteurs concernés. C‟est un espace de dialogue qui invite les acteurs
à diagnostiquer leur territoire, puis à identifier les enjeux et objectifs stratégiques, à anticiper
les problèmes majeurs et à agir.

62
V. Zardet et F. Noguera, « Quelle contribution du management au développement de la dynamique
territoriale ? Expérimentation d‟outils de contractualisation sur trois territoires », in « Gestion & Management
Public », vol.2, n°2, décembre 2013-janvier 2014, p. 9.
63
Ibid.

49
La relation entre les partenaires est formalisée par un contrat ou un protocole
de collaboration, dans lequel les responsabilités, rôles et contributions financières de chacune
des parties sont clairement définis, Justifié, d‟une part, par une recherche d‟efficacité, de
complémentarité, et de nouvelles coopérations, entre l‟Etat et les autres collectivités
publiques, d‟autre part, par un souci d‟informations, de concertation, de consultation,
L'expression nommant les relations nouées entre acteurs publiques ou entre ceux-ci et les
acteurs locaux publiques ou privés appelée un contrat de développement territorial. La notion
et les diverses pratiques qu‟elle recouvre, accompagnent le passage, depuis la
décentralisation, d‟une relation de subordination unilatérale à une collaboration contractuelle
entre l‟Etat et les collectivités locales dans une perspective de développement territorial.

2.2.2. Le partenariat dans l’action publique

Si le territoire semble bien constituer un échelon pertinent au niveau national,


international et supranational de développement car il permet d‟associer différents niveaux
administratifs, l‟un des problèmes majeurs que les territoires rencontrent aujourd‟hui est leur
difficulté à nouer des partenariats et des projets communs de développement impliquant
conjointement des acteurs du domaine public, privé et associatif, en raison principalement des
différences et spécificités des territoires et du manque d‟outils de management des projets de
territoire64. Pour cela il est devenu nécessaire de développer de plus en plus les partenariats
entre des instances publiques et locales à différents niveaux (fruits, pour une part, du double
processus de décentralisation et de déconcentration) afin de répondre à une problématique
territoriale.

Un partenariat est défini comme une association entre deux ou plusieurs acteurs
territoriaux, organismes, sociétés locales, individus ou entités qui décident de coopérer en vue
de réaliser un objectif commun. Il peut être de nature politique, économique, social,
financière, scientifique, culturelle, artistique, etc. tout en laissant leur autonomie à chacun des
partenaires, il permet de créer des synergies, de tirer profit d'une complémentarité, de mettre
en commun des ressources et l‟expertise d‟éliminer le dédoublement, de faciliter la
coordination des interventions, de partager la responsabilité du résultat, d'affronter en
commun une situation, ainsi que de maximiser le pouvoir d‟actions, particulièrement dans un
contexte donné.

64
V. Zardet et F. Noguera, Op.cit, p9.

50
En effet et depuis vingt-cinq ans, le partenariat campe en bonne place des notions en
vogue pour ce qui relève de la conduite contemporaine des affaires publiques. Le terme est
relativement neuf. Il a pris de l‟ampleur, de l‟importance et un peu de contenu. Pour autant,
l‟engouement qu‟il a pu susciter mérite d‟être relativisé. La diversité des modalités de
collaboration et de coopération ainsi rassemblée ne saurait conférer une grande unité aux
pratiques. Celles-ci accompagnent des mutations profondes des politiques publiques. Dans
cette perspective, le partenariat peut être considérer comme réponse à un problème territorial,
il constitue un moyen pour accentuer la proximité entre les acteurs du territoire afin
d‟accélérer les prises de décision et d‟augmenter leur zone de liberté et de possibilités
d‟action en utilisant leurs différences comme des complémentarités.

Ce qu‟on peut retenir d‟après les différentes définitions que la notion du partenariat
peut être définit selon différents critères, il s‟agit d‟une coopération entre acteurs publics,
acteurs privés et, éventuellement acteurs associatifs au sein de la quelle les différents acteurs
peuvent réaliser leurs propres objectifs, tout en travaillant de manière commune sur la base de
synergies potentielles, en partageant responsabilités, chance et risques sur la base d‟un contrat
de coopération formalisé.

51
CONCLUSION CHAPITRE 1
Nous avons essayez, tout au long de ce chapitre, de donner les définitions des concepts
et des éléments clés de notre thématique, en décomposant les concepts principaux en « sous
concept » afin de faciliter la conception, en s‟appuyant sur les travaux et les écrits des
chercheurs en la matière. En résumé, nous pouvons dire que l‟attractivité territoriale et le
partenariat s‟inscrivent dans une logique territorial, ils insistent sur le caractère dynamique
des processus fondés sur la mobilisation des acteurs, il s‟agit principalement de la capacité
collective et celle organisationnelle à travailler en coopération pour un projet territorial. On
peut retenir que :

 L‟attractivité territoriale est la capacité pour un territoire d‟offrir aux acteurs des
conditions qui les convainquent de localiser leurs projets sur leur territoire plutôt que
sur un autre et d‟attirer les activités nouvelles et les facteurs de production mobiles
ainsi que retenir les entreprises existantes.

 Quant au partenariat, il est défini comme un accord associant des acteurs ayant un
intérêt commun, autrement dit, une association entre deux ou plusieurs acteurs
territoriaux, organismes, sociétés locales, individus ou entités qui décident
de coopérer en vue de réaliser un objectif commun.

Aujourd‟hui l‟attractivité territoriale dépend de la dynamique des acteurs, en reprenant


la définition de Leloup, Moyart et Pecqueur « le territoire est vu comme un espace d'acteurs
où se génèrent une production et une appropriation des ressources ». Le territoire devient
potentiellement un acteur du système global qui ne peut évoluer qu‟ouvert et non replie sur
lui-même, son évolution dépend notamment des échanges qu‟il entretient avec les autres
acteurs du système, national et international, économique, politique et social. La coordination
rendue nécessaire pour faire évoluer le territoire vers les objectifs visés, amène à créer de
nouveaux lieux de concertation, de nouvelles techniques d‟action et de décision et de
nouveaux processus de régulation.

L‟attractivité du territoire évolue donc en fonction des interactions unissant ses acteurs,
des échanges avec l‟environnement et de l‟évolution même de ces variables. Les processus
d‟appropriation, de régulation, de construction sociale et identitaire amènent à la pérennité et
l‟auto renforcement du territoire. Dans cette optique, le partenariat est considéré comme un
moyen de renforcement de l‟attractivité territorial qui se base sur la dynamique des acteurs
dans une perspective de développement local durable, il peut être considérer comme réponse à

52
un problème territorial, il constitue un moyen pour accentuer la proximité entre les acteurs du
territoire afin d‟accélérer les prises de décision et d‟augmenter leur zone de liberté et de
possibilités d‟action en utilisant leurs différences comme des complémentarités.

En effet, le Maroc, aujourd‟hui, vise à renforcer le rôle de la région dans son


développement en insistant, à travers la nouvelle réforme territoriale celle de la
régionalisation avancée, sur la coordination et la coopération des acteurs nationaux et locaux
autour de leur projet territorial.

L‟idée actuelle consiste à donner à la région une nouvelle conception entant qu‟une
collectivité locale dotée de la personnalité morale et de l‟autonomie financière. Elle a pour
mission, de participer au développement régional intégré, par la consolidation des principes
de la démocratie et la bonne gestion des affaires locales, ainsi qu‟à renforcer les relations
entre l‟Etat et les acteurs territoriaux.

Le principe est de mettre en œuvre des stratégies de développement régional qui se base
sur la modernisation, la rénovation et la reconfiguration des structures de l‟Etat et des entités
territoriales, ainsi que l‟intégration des acteurs, tels que les collectivités locales, les citoyens,
les sociétés civiles, les universités, les entreprises et surtout les PME, dans le processus de
développement équilibré et durable afin de renforcer l‟attractivité de la région en attirant de
plus en plus des activités d‟ordre économique.

Et dans le cadre de notre recherche, notre zone d‟étude concernera la région de Béni
Mellal-khénifra qui est née du nouveau découpage administratif de la nouvelle réforme
territoriale marocaine, une région comme autre qui a essayé de mettre en place des stratégies
permettant de promouvoir l‟investissement dans sans territoire, aussi il connu entant que une
zone d‟émigration par excellence à travers le nombre important des immigrés issus de cette
région.

A cet égard, la question qui se pose « est ce que cette région a , aujourd‟hui, la capacité
d‟attirer des investisseurs potentiels notamment, les MRE ? », pour y répondre, nous
essayerons à travers le chapitre suivant de présenter la région de Béni Mellal-Khénifra, en
mettant l‟accent sur ses atouts et ses potentialités sectorielles ainsi que les actions entreprises
par ses acteurs locaux pour son développement socio-économique.

53
CHAPITRE II:
BENI MELLAL-KHENIFRA,
ZONE D’ETUDE

54
Introduction
De ce qui précède, toute politique d‟attractivité doit consister à attirer les
investissements à la fois exogènes et endogènes sur un territoire donné, dans l‟objectif d‟y
maintenir et aussi d‟y accroitre le niveau d‟activité économique, au Maroc, la relance de
l‟économie nationale par le biais de l‟investissement privé, qui constitue l‟une des priorités
majeures des autorités marocaines. Dans ce contexte, l‟Etat marocain s‟est engagé dans un
vaste chantier de reconstruction et de reconfiguration de ses entités territoriales pour bien
mettre en place des politiques régionales permettant le renforcement de l‟attractivité de
chaque territoire.

Ces politiques restent relatives au contexte du territoire ainsi que ses spécificités. Dans
ce cadre, l‟analyse de l‟attractivité d‟un territoire donné suppose un intérêt particulier
principalement en termes de recherche académique.

A cet égard, Le terrain d‟étude a une importance particulière dans le cadre de notre
recherche, les deux démarches méthodologiques adoptées se basent en premier lieu sur
l‟analyse données recueillies et l‟observation sur terrain, on vise, à travers, à mener une étude
exploratoire afin de déterminer une représentation globale de ce que pourrait être un système
de partenariat et les stratégies d‟attractivité territoriale sur terrain.

L‟ensemble de données sont recueillies auprès des collectivités locales et


d‟administrations publiques au niveau local chargé de l‟investissement. Ainsi, on va faire
recours à certains documents administratifs permettant de nous donner une vision claire sur
notre zone d‟étude.

En effet, notre recherche concerne la région de Béni Mellal-Khénifra, le choix de cette


région, comme terrain d‟étude, n'est pas fortuit puisqu‟environ un million des MRE sont issus
de cette région et pouvant jouer un rôle important dans le développement de leur pays, en
général, et de leur région, en particulier. En effet ce chapitre fait objet d‟une présentation
générale de la région.

La région de Béni Mellal-Khénifra est issue d‟une fusion entre l'ancienne région de
Tadla-Azilal et les provinces de Khouribga et de Khénifra, elle est située au cœur du Maroc.
Elle présente plusieurs atouts notamment dans l'agriculture et l'industrie de transformation qui
la placent parmi les régions qui commencent à attirer de plus en plus d'investissements. Deux
secteurs qui restent matures par rapport à d'autres, comme l'artisanat et le tourisme vert. Le

55
point sur les opportunités qui pourront intéresser les potentiels investisseurs dans cette
nouvelle région.

Dans ce cadre, notre objectif à travers ce chapitre est d‟analyser certains éléments
pouvant faire objet des déterminants de l‟attractivité. Ce qui nous permettra par la suite de
juger si la région est attractive et elle pourra attirer des investisseurs et des activités
économique ou pas. Par ailleurs, la mesure de l‟attractivité n‟est pas un exercice facile, elle se
base sur plusieurs indicateurs économétriques selon les différentes dimensions politiques,
économiques et socioculturelles qu‟ils restent ignorés par les acteurs locaux.

Pour bien mener notre travail, nous allons de se limiter à présenter notre étude selon
deux étapes:

 dans un premier temps, d‟une manière générale notre zone d‟étude en mettant l‟accent
sur ses caractéristiques et son économie ainsi que ses potentialités sectorielles, afin de
déterminer l‟ensemble des facteurs d‟attractivité territoriale que représentent cette
région principalement en termes d‟offre territorial, d‟infrastructure de base….
 dans un second temps, on va essayer de présenter le climat des affaires régional, on
présentant l‟évolution des investissements et le nombre des entreprises créées dans la
région qui font parti des déterminants de l‟attractivité territorial, de même, on mettra
l‟accent sur les actions mise en place pour l‟amélioration du climat des affaires
régional.

56
SECTION 1 : L’OFFRE TERRITORIALE DE LA
REGION
La région de Béni Mellal - Khénifra est l'une des douze régions marocaine crée par le
découpage territorial de 2015. Elle regroupe l'ancienne région de Tadla-Azilal et les
provinces de Khénifra et de Khouribga, son chef lieu est Béni Mellal.

Ses performances économiques puisent de ses ressources naturelles, ses industries en


cours de renforcement, son potentiel agricole en cours de reconversion, sa principale activité
minière autour des mines de Khouribga, ses grands projets structurants et son patrimoine
immatériel.

1. GENERALITES
1.1.Cadre administratif65

La région Béni Mellal – Khénifra représente prés de 4% du territoire national, elle


s‟étend sur 28 088 km² dont plus de 65% en zone montagneuse, elle est Située au centre du
Maroc, la région de Béni Mellal-Khénifra est née du découpage régional de 2015 à partir des
trois anciennes régions : Meknès-Tafilalet, Chaouia-Ouardigha et Tadla-Azilal. Ses limites
administratives se présentent ainsi :

o Au Nord : région de Rabat-Salé-Kénitra


o A l‟Est : régions de Casablanca-Settat et Marrakech-Safi
o Au Nord-Est : région Meknès-Tafilalet
o Au Sud et au Sud-Ouest : région de Drâa-Tafilalet

Comme le montre la carte suivante :

65
Source : Monographie de la région Béni Mellal Khénifra

57
Figure 3: Carte de positionnement géographique de la Région Béni Mellal-khénifra
selon le découpage administratif de 2015.

Source : la monographie de la région

La région de Béni Mellal-Khénifra regroupe sur le plan administratif cinq provinces :


Azilal, Béni Mellal, Fquih Ben Salah, Khénifra et Khouribga, 135 communes dont 16
Municipalités et 119 Communes Rurales. Le chef-lieu de la région est la province de Béni
Mellal.

Figure 4: Carte de la Répartition des cinq provinces de la Région Béni Mellal-khénifra

Source : Elaboration personnelle d‟après les données présentées dans la monographie

58
1.2. Les principaux acteurs locaux

Les principaux acteurs locaux sont définis comme suit :

o Les différents acteurs administratifs locaux: Le conseil de la région, Les conseils


des collectivités locales, La wilaya et les préfectures, les municipalités.
o Les différents centres et délégations régionales : Le Centre Régional
d‟Investissement, Maison MDM, l‟agence urbaine, les représentations Régionales,
provinciales, administratives et économiques.
o Les organismes financiers: Banques, bailleurs de fonds, Compagnies d‟assurances
o Les opérateurs économiques : OCP, SUTA, CIMAT, CENTRALE LAITIERE.
o Les investisseurs potentiels notamment les Sociétés industrielles nationales et
régionales
o Groupement d’entreprises : CGEM
1.3.La démographie régionale66

La région de Béni Mellal-Khénifra compte 2.520.776 habitants dont 49,14% sont


urbains, taux inférieur au taux national (60,36%), la densité est de 88,8 habitants au km2, elle
est élevée par rapport à la moyenne nationale (47,6hab/km2), occupant ainsi la 6ème position
en matière de densité après les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-
Tétouan-Al Hoceima, Marrakech- Safi et Fès-Meknès.

1.4.Cadre géographique de la région67

Le territoire de cette région est composé de 4 grands ensembles géographiques distincts


qui entretiennent des relations d‟échange, de complémentarité et des formes de solidarité
notamment dans le domaine de l‟agriculture et de l‟élevage extensif.

La montagne : Le massif montagneux s‟étend sur la totalité des provinces de Khénifra


et d‟Azilal et couvre une partie non négligeable des provinces de Béni-Mellal et de
Khouribga;

Le piémont ou le Dir : c‟est une étroite bande du territoire, théoriquement définie


comme étant l‟intersection entre la montagne et la plaine ou zone tampon. En pratique, il est
difficile de délimiter le Dir sur le terrain. On considère que chaque commune se situant en
partie et/ou en totalité dans cette intersection fera partie de l‟entité géographique piémontaise;

66
Selon le Recensement Général de la Population et de l‟Habitat (RGPH) de 2014, HCP
67
Monographie de la région Béni Mellal-Khénifra.

59
Le plateau des phosphates de Khouribga qui se caractérise, d‟une part, par sa richesse
minière et, d‟autre part, par sa pauvreté en eau souterraine ;

La plaine de Tadla: elle occupe une partie de la province de Béni-Mellal et la totalité


de la superficie de la province de Fquih Ben Saleh, elle va de la ville de Béni-Mellal à celle de
Kasba Tadla. Sur la rive gauche d‟Oued Oum Er Rbia, se situe une nouvelle étendue de terres
profondes qui disparaissent, au fur et mesure que l'on se rapproche de la limite nord avec la
région de Casablanca-Settat. Dans la plaine de Tadla, le paysage se trouve masqué par des
sédiments très récents du quaternaire, ce qui donne à ces terres une certaine dimension
favorable à des formes d‟exploitation agricole intensive (périmètre de Beni Moussa et celui de
Beni Amir).

2. POTENTIALITES REGIONALES
2.1. Infrastructures régionales

Aujourd‟hui la région est connue par des infrastructures de base très importantes, qui
permettent de rendre la région de plus en plus attractive par rapport aux autres régions, il
s‟agit notamment de :

 Infrastructures de transport68 :

L‟ancienne région de Tadla Azilal s‟est engagée dans un grand chantier des
installations fixes en termes des voies de circulation terrestres permettant
le transport par véhicules routiers, et en particulier, les véhicules motorisés. Aujourd‟hui
la région Béni Mellal-Khénifra dispose d‟un réseau remarquable, notamment :

Réseau routier : La région de Béni Mellal-Khénifra dispose d‟un réseau routier


moyennement dense (1.114,63 km de routes nationales, 4283,45 km de routes régionales
et 2454,79 Km de routes provinciales).

68
Source : Inspection Régionale de l‟Aménagement du Territoire et de l‟Urbanisme

60
Tableau 2: Le Réseau Routier de la Région Béni Mellal-Khénifra

Longueur Béni Fquih Azilal Khénifra Khouribga Région


des routes Mellal Ben
(Km) Salah

Routes 113,19 72,53 26,983 37,2 90,193 340,096


Nationales

Routes 183,49 111,52 608,557 265,164 311,472 1480,203


Régionales

Routes 445,3 444,29 425,832 608,772 530,6 2454,794


Provinciales

Total 741,99 628,34 1061,372 911,136 932,265 4275,103

Source : Données recueillies auprès de l‟Inspection Régionale de l‟Aménagement du


Territoire et de l‟Urbanisme Béni Mellal-Khénifra

Graphique 1: Réseau routier dans la région Béni Mellal-Khénifra

700

600

500
Béni Mellal
400 Fquih Ben Salah
Azilal
300
Khenifra
200 Khouribga

100

0
Routes Nationales Routes Régionales Routes Provinciales

Source : Elaboration personnelle

Réseau Autoroutier : L‟autoroute Beni Mellal – Casablanca, dont la première tranche


Beni Mellal-Khouribga a été inaugurée par Sa Majesté le Roi Mohamed VI lors de sa visite
glorieuse à la Région en mois de Mai 2014, et la deuxième tranche Khouribga – Berchid

61
ouverte à la circulation en mois d‟Août 2015, a permis de réduire la durée de transite entre la
ville de Beni Mellal et le pôle économique du Royaume (Casablanca) à moins de 2 heures.

Réseau ferroviaire : Liaison Casablanca à Khouribga, de 154 km, desservant


essentiellement l‟exploitation phosphatière.

Infrastructures aéroportuaires (Aéroport International de Béni Mellal) :

Inaugurée par Sa Majesté le Roi Mohamed VI lors de sa visite glorieuse à la Région en


mois de Mai 2014, l‟aéroport International de Béni Mellal, avec ses infrastructures mises en
place selon les normes internationales, permettra d‟organiser des vols commerciaux, et des
liaisons avec des villes au niveau national et international, ce qui facilitera davantage le
déplacement entre la ville est les autres pôles économiques nationaux et étrangers, ce qui
constituera un véritable coup de pousse pour l‟économie dans la Région. Une ligne reliant la
ville de Beni Mellal à la ville de Milan est déjà mise en place par la Royale Air Maroc. Il
assure 2 vols par semaine de provenance et à destination de Milan, sa capacité est de 150.000
passagers par an. Et les mouvements d‟avions peuvent atteindre 4.329 mouvements (soit
0,14% par rapport à l‟ensemble des aéroports du Maroc).

Il est un projet structurant d'une enveloppe budgétaire de 195,5 MDH ; fruit d'un
partenariat entre l‟ONDA (128 MDH) et le Conseil de la région de Tadla-Azilal (67,5 MDH).

2.2.Economie et analyse sectorielle

Le PIB régional de Béni Mellal Khénifra est de 60 Milliard de Dhs, soit 6.6 du PIB
national, la Région est la 5ème région du Maroc en matière de richesse mais seulement 8ème
en terme de PIB par habitant, comme le montre la représentation suivante69 :

69
Source : HCP, délégation de Béni Mellal

62
Graphique 2: Répartition du PIB par habitant au Maroc

PIB/habitant par région


Casablanca-Settat 45 Daraa-Tafilalet
Ed Dakhla-Ouad ed Dahab 44
Oriental
Laâyoune-Saguia al Hamra 34
Rabat-Salé-Kénitra 31 Fés-Meknès
Guelmim-Ouad Noun 25 Marrakech-Safi
Tanger-Tétouan-Al hociema 23
Béni Mellal-Khénifra
Souss-Massa 22
Béni Mellal-Khénifra 22 Souss-Massa
Marrakech-Safi 20 Tanger-Tétouan-Al hociema
Fés-Meknès 20
Guelmim-Ouad Noun
Oriental 20
Daraa-Tafilalet 16 Rabat-Salé-Kénitra
Laâyoune-Saguia al Hamra
0 10 20 30 40 50

Source : Elaboration personnelle d‟après les données recensées auprès de le HCP, délégation
de Béni Mellal

Figure 5: Carte représentative de la répartition du PIB par habitant au Maroc

Source : Elaboration personnelle

63
Le PIB est réparti par secteur, comme suit :

o Primaire : 23%
o Secondaire : 41%
o Tertiaire : 36%

Le taux d‟activité est de 43.7% pour l‟ancienne région de Tadla Azilal, il est représenté
au niveau provincial selon le tableau suivant:

Tableau 3: Les taux d’activité et de chômage par province

Province Taux d’activité Taux de chômage

Beni Mellal (FBS) 45,5 8,1

Azilal 43,4 3,9

Khouribga 46,5 7,2

Khénifra 50,9 6,9

Source : Elaboration personnelle d‟après les données recensées auprès de le HCP, délégation
de Béni Mellal

Ainsi, la région de Béni Mellal Khénifra est connue par une diversité sectorielle, Elle
dispose aussi d‟importants atouts touristiques en plus de ses potentialités agricoles,
industrielles et artisanales.

Avec pas moins de 959.000 hectares de superficie agricole utile, soit 10% de la
superficie agricole utile du Royaume, la région de Béni Mellal-Khénifra a, non seulement le
climat parfait, mais aussi les ressources en eau nécessaires et la main-d‟œuvre qualifiée pour
se targuer du statut de grande région agricole. Les graphiques suivants représentent la
participation de la région dans la production agricole nationale, selon les filières:

64
Filières Principales Filières Spécifiques
Production en % Production en %

28% 26%
90% 85%
19%
14% 13% 13% 12%
11%
45%

Sésame Niora Grenadier

Source : Elaboration personnelle d‟après Données recensées auprès de la Direction Régional


d‟Agriculture Béni Mellal-Khénifra

Aujourd‟hui, le secteur agricole ambitionne le développement de l‟industrie agro-


alimentaire, surtout avec le développement du Site de l‟agropole qui présente un levier de
développement régional, il présente des opportunités d‟investissement surtout, en termes de :

o Prédominance des systèmes gravitaire dans l‟irrigation

o Faible mécanisation des travaux agricoles

o Absence des unités de production d‟aliment de bétail

o Sous-utilisation des engrais

En termes d‟Industrie, l‟industrialisation est très récente dans la région BMK, ce n‟est
qu‟à partir des années 90, que l‟industrie a commencé peu à peu à prendre sa place sur le plan
économique. Le nombre d‟unités industrielles recensées en 2014 est 325 unités industrielles
(soit 4% du total national), ces unités présentent une production de 4.90 Milliards de Dhs
(soit 1.25 du total national), permettant une création d‟emploi qui s‟élève à 4597 représentant
0.8% du national. Le tableau suivant représente les grandeurs industrielles dans la région70 :

70
Source : La Délégation Provinciale du Commerce et Industrie de Béni Mellal.

65
Tableau 4: Les grandeurs industrielles dans la région Béni Mellal-Khénifra

Frais de Chiffre Effectifs


Investissement Exportation Production Nombre
personnel d'affaires employés
103 Dh 103 Dh 103 Dh d'établissements
103 Dh 103 Dh permanents

Béni Mellal-
166 789 189 135 4 969 3 210 670 2 986 290 5135 325
Khénifra

Béni Mellal et
162 433 136 669 2 669 2 232 055 1 999 408 3 608 181
Fquih ben Saleh

Khouribga 4 356 36 053 2 300 687 372 695 110 898 101

Azilal - 4 363 - 88 155 88 684 221 27

Khénifra - 12 050 - 203 088 203 088 408 16

Maroc 26 175 680 35 357 596 108 653 441 387 673 369 419 022 039 550 000 8 018

Source : La Délégation Provinciale du Commerce et Industrie de Béni Mellal.

Le tissu industriel est marqué par une nette concentration à l‟ancienne province de Béni
Mellal (plus de 56% des entreprises industrielles) suivie de la province de Khouribga qui en
concentre 31%. Cependant une timide délocalisation est perceptible en raison de la présence
de certaines unités à travers la région.

Quant à l‟industrie minière, Les ressources minières constituent une richesse pour la
région de Béni Mellal-Khénifra. Le développement des activités d‟extraction est favorisé par
une structure géologique variée et réputée par sa concentration en minerais.

Les gisements de phosphates, dont la gestion est assurée par l‟Office Chérifien du
Phosphate (OCP), constituent la principale richesse souterraine régionale, abritée dans les
couches du Crétacé Supérieur, du Paléocène et de l‟Eocène. Si le Royaume dispose des trois
quarts des réserves mondiales de phosphates, le site d‟Oued Abdoun à Khouribga constitue le
principal gisement, ce qui érige cette ville de capitale nationale des phosphates.

D‟autres potentialités minières importantes ont été identifiées dans la région et dont les
principaux gisements se trouvent dans la province Khénifra : la barytine, le plomb, le zinc et
le pyrophyllite, la fluorine, le fer, l‟antimoine, l‟argent, le cuivre, le manganèse… comme le
montre le tableau suivant:

66
Tableau 5: les principaux gisements dans la région Béni Mellal-Khénifra

Substances Productions (en T) Ventes (en T)

Phosphates (fin Nov) 19.878.280 16.965.357

Plomb 23440 16533

Zinc 3894 3831

Cuivre 560 -

Barytine 11220 1314

Manganèse 70 -

Total 19.917.464 16.987.035

Source : DPCI Béni Mellal Khénifra

Ainsi, La région de Béni Mellal-Khénifra avec sa situation stratégique, sur le grand axe
touristique Fès- Marrakech-Casablanca, mais également proche du massif de l'Atlas et sa
richesse en sites naturels et historiques, possède des atouts majeurs pour le développement des
activités touristiques.

67
SECTION 2 : INVESTISSEMENT DANS LA REGION
BENI MELLAL KHENIFRA
Les thèmes de l‟attractivité territoriale sont partout perçus comme une priorité. A toutes
les échelles, les territoires se dotent de politiques visant à favoriser leur redéploiement
économique.

Le principal indicateur de l‟attractivité est la création d‟entreprises nouvelles ou la


création d‟établissements par des entreprises existantes; on peut aussi utiliser les créations
d‟emplois dans les nouveaux établissements et les variations d‟emploi positives dans les
entreprises existantes.

L‟objectif de cette section est de présenter le climat des affaires régional, on présentant
l‟évolution des investissements et le nombre des entreprises créées dans la région qui font
parti des déterminants de l‟attractivité territorial, de même, on mettra l‟accent sur les actions
mise en place pour l‟amélioration du climat des affaires régional.

1. Evolution des Investissements dans la région BMK


1.1.Les entreprises créées

Durant ces dernières années la région a connu la création d‟un nombre important des
entreprises dans différents secteurs, l‟évolution des nombres d‟entreprises créées est présentée
comme suit :

Tableau 6: Evolution des entreprises créées pour la période du 2012-2016

2012 2013 2014 2015 2016

nombre entreprises crées 668 639 569 610 710


capitaux déclarés 95 78,5 52,98 76,11 150,8
emplois prévisionnels 1555 1609 1202 1322 1717
Source : élaboration personnelle d‟après les données recensées auprès du CRI BMK.

Le nombre d‟entreprises créées durant l‟année 2016, s‟est progressé de +16% par
rapport à l‟année 2015 pour s‟établir à 710 entreprises créées.

68
La forme juridique de la SARL est choisie par 63% des entreprises créées, alors que les
personnes physiques sont estimées à 36%. Celui des Sociétés en Nom Collectif (SNC)
représente 1% des entreprises créées.

Le graphique suivant représente l‟évolution des entreprises créées durant la période de


2012 à 2016.

Graphique 3: Représentation graphique de l’évolution des entreprises créées pour la


période du 2012-2016
800

700
Nombre d'entreprise crées

600

500

400

300

200

100

0
2012 2013 2014 2015 2016

Source : élaboration personnelle


Le montant global des capitaux déclarés, en 2016, par les entreprises nouvellement
installées est estimé à 150 MDH permettant la création de 1717 emplois comme le montre les
graphiques suivant :

69
Graphique 4: Evolution des capitaux déclarés en termes des entreprises créées durant la
période du 2012-2016

150,8

95
78,5 76,11

52,98

2012 2013 2014 2015 2016

Source : élaboration personnelle

Le montant global des capitaux déclarés ont connu des importantes augmentations après
la fusion de l‟ancienne région et des deux provinces Khouribga et Khénifra

Graphique 5: Emplois prévisionnels pendant la période du 2012-2016

emplois prévisionnels

1717
1555 1609
1322
1202

2012 2013 2014 2015 2016

Source : élaboration personnelle

Quant aux emplois déclarés, ils restent plus au moins dans le même niveau, ce nombre dépend
plus de la nature de l‟activité économique de des entreprises créées

70
1.2. Les projets d’investissement

Pour la deuxième année consécutive depuis sa création, le montant des projets validés,
au niveau de la Région Béni Mellal – Khénifra, enregistre des performances positives,
confirmant la dynamique de relance des investissements dont le montant a atteint 5291,13
millions de dirhams, soit une augmentation de +21% par rapport à l‟année 2015.

Tableau 7: Evolution montants d’investissements (MDH) sur la période 2012 – 2016

2012 2013 2014 2015 2016

montant 8007 4479,52 687 3670 5291,13


d'investissement
nombre de projets 102 62 62 105 146
emplois crées 3697 7754 2005 3111 1664
Source : élaboration personnelle d‟après les données recensées auprès du CRI BMK.

Ces investissements, portés par 146 projets agréés ou autorisés, ont été majoritairement
effectués dans les secteurs des mines et des énergies renouvelables qui représentent 60% des
investissements validés, avec un montant de 3194 MDH. Cela s‟explique par l‟approbation
d‟importants projets de production de l‟énergie hydro-électrique, confirmant ainsi l‟ambition
de la Région de devenir un des pôles nationaux de référence en matière de production des
énergies renouvelables. En seconde position, les investissements effectués dans le secteur
industriel constituent 19% des montants validés. Du reste, le secteur de BTP occupe la
troisième position avec 11% des montants validés, tandis que le secteur des services
représente 7% de ces montants.

71
Graphique 6: Représentation graphique de l’évolution des nombres de projet validés par la
commission régionale d’investissement pour la période du 2012-2016

160
140
120
100
80
nombre de projets
60
40
20
0
2012 2013 2014 2015 2016

Source : élaboration personnelle

L‟année 2016 a enregistré une augmentation du nombre des projets d‟investissement,


qui a atteint 146 projets répartis comme suit :

 Projets validés par la Commission Régionale d‟Investissement : 49 projets ;


 Projets miniers autorisés : 97 projets ;

Graphique 7: Représentation graphique de l’évolution du montant d’investissement


pour la période du 2012 au 2016

10000 8007

4479,52
5000
5291,13
3670
687
0
2012
2013
2014
2015
2016

montant d'investissement

Source : élaboration personnelle

72
Parallèlement au nombre des grands projets d‟investissements validés par la CRInvest,
les montants d‟investissement déclarés pendant 2015 et 2016 ont connu une importante
évolution par rapport à l‟année 2014.

Ces projets mobiliseront un montant global d‟investissement de 5291,13 millions de


dirhams, soit une augmentation de +21% par rapport à l‟année 2015, et permettront la création
de 1664 emplois stables permanents.

Graphique 8: Représentation graphique de l’évolution des emplois pour la période


et du 2012-2016

7754
8000

6000
3697
3111
4000
2005 1664
2000

0
2012 2013 2014 2015 2016

emplois crées

Par ailleurs, d‟après le graphique on remarque une régression en termes des emplois
déclarés qui est relatifs au type des projets validés par la CRInvest.

2. Actions d’amélioration du climat des affaires régionales


2.1.Plan de Développement Régional (PDR)71

Le plan de développement régional de Béni Mellal Khénifra vise la mobilisation des


investissements importants et l‟adhésion de nombreux acteurs institutionnels et privés afin
d‟améliorer de façon significative les indicateurs socio-économiques de la Région à l‟horizon
de 2021, à savoir, le PIB, le nombre d‟unités industrielles, la surface irriguée et le taux de
décrochage scolaire.

En effet, avec un budget alloué de 26 Milliards de Dirhams, le Conseil de la région


compte mettre en place 1.590 projets dans le cadre de 13 programmes couvrant tous les
secteurs économiques et sociaux dont un montant de 9.64 milliards de dirhams est réservé

71
Source : Entretien auprès de la région Béni Mellal-Khénifra et analyse du PDR

73
pour le secteur du transport et de l‟énergie. Celui de l‟industrie, du commerce et des services
bénéficiera d‟un budget de 4,52 milliards de dirhams, celui de l‟agriculture, de l‟élevage et
des eaux et forêts recevra près de 871,5 millions de dirhams, le tourisme 1,56 milliard de
dirhams, l‟artisanat et l‟économie solidaire 194,4 millions de dirhams et l‟urbanisme et
l‟aménagement du territoire 850.2 millions de dirhams.

En outre, 552,8 millions de dirhams seront alloués à la culture alors qu‟un montant de
1,32 milliard de dirhams ira à l‟éducation et la formation. Le sport n‟est pas en reste puisqu‟il
bénéficiera de quelque 2.2 milliards de dirhams alors que le secteur de la santé se verra
attribuer 1,38 milliard de dirhams et l‟environnement 3.64 milliards de dirhams.

Quant au programme de l‟entrepreneuriat, le conseil régional a réservé un budget de 307


MDH à la promotion de l‟entrepreneuriat. L‟objectif est de faire émerger une nouvelle
génération d‟entrepreneurs (PME et TPME) afin de favoriser la création d‟emplois,
l‟innovation et le développement durable de la région. Pour ce faire, le PDR prévoit la
création de deux fonds de soutien financier. Le premier, doté de 10 MDH est dédié aux
projets innovants. Le second, quant à lui, est réservé au soutien des TPE et auto-entrepreneurs
et sera doté de 20 MDH. D‟autres projets structurants sont également dans le planning. Il
s‟agit, à titre d‟exemple, de la création d‟antennes du Technoparc dans plusieurs provinces
(Azilal, Fquih Ben Salah, Khénifra et Khouribga).

2.2.Développement des sites dédiés aux investisseurs72 :

Sous la Haute Orientation de Sa Majesté le Roi Mohamed VI que Dieu le Glorifie, la


Région Béni Mellal-Khénifra, en partenariat avec ses partenaires au niveau central, a pu
développer des infrastructures et des projets structurants, afin de booster l‟économie régionale
et d‟améliorer son environnement des affaires afin d‟attirer de plus en plus les investisseurs.

En effet, la structuration de l‟offre de la région, repose sur l‟installation des


infrastructures et des équipements nécessaires à l‟accueil des investisseurs, et ceci en termes
d‟accessibilité, de logistique, de formation et de foncier dédié. Aujourd‟hui, la région est
dotée de 3 principaux sites à savoir :

Zone d’activité économique de Kasba Tadla, d'une superficie de 10 ha et un montant


d‟investissement de 30 Millions de Dirhams. Il est à noter que 17 projets sont également
autorisés, en 2016, dans la zone d‟activités économiques (ZAE) de Kasba Tadla. Ils

72
Source : Inspection Régionale de l‟Aménagement du Territoire et de l‟Urbanisme.

74
mobiliseront un montant d‟investissement de 21,6 MDH et permettront la création
prévisionnelle de 177 emplois. Ces projets s‟ajoutent aux 81 projets validés auparavant dans
cette zone.

Une zone d’activité économique de Khouribga sur une superficie de 11 hectares


cédés à titre gracieux à la province par l‟Office chérifien des phosphates (OCP). Son
aménagement coûtera près de 22,5 millions de DH. L‟activité développée dans cette zone
génère quelque 1570 emplois.

Agropole de Béni Mellal : est développé sur un site de 208 Ha, situé à 8 Km de la ville
de Beni Mellal et accessible via la route de Marrakech. Ce parc constitue une nouvelle vitrine
d‟investissement pour la transformation, la commercialisation et la distribution de produits
agricoles et industriels. Le projet comprend dans sa globalité 963 lots de terrains
composés d‟une zone industrielle, une zone multi-filière répartie en zone logistique, service et
commerces, équipements, et lots administratifs.

2.3.Comité Régional d’Environnement des Affaires BMK73

Dans le cadre de la mise en œuvre du la stratégie nationale en termes en matière


d‟amélioration de l‟environnement des affaires et de l‟attractivité des investissements
nationaux et internationaux, la région a mis en place un comité régional d‟environnement des
Affaires (CREA) qui est la déclinaison du programme du Comité National d‟Environnement
des Affaires (CNEA)74.

Ce Comité est mis en place afin de répondre aux attentes des opérateurs économiques en
matière d‟amélioration de l‟environnement des affaires au niveau régional et l‟appui à la
compétitivité économique de la région. Il est un cadre qui regroupe l‟ensemble des acteurs
publics et privés au niveau régional, a savoir les élus, les administrations et les acteurs privés,
afin de mettre en place une feuille de route prenant en considération les spécificités de la
région, en harmonie avec le plan d‟action du CNEA.

Il a pour objectif :

 Relater et suivre au niveau régional les programmes d'action du CNEA ;


 Proposer au CNEA des actions visant l'amélioration du climat des affaires ;

73
Source : CRI BMK
74
Voir annexe 1

75
 Entamer des actions d'amélioration de l‟environnement juridique, administratif et
réglementaire en réglant toutes les entraves liées à l‟investissement et au climat des
affaires (complexité, lourdeur, retard dans les procédures administratives,
autorisations, …) ;
 Proposer les résolutions possibles aux difficultés et contraintes liées au domaine des
affaires au niveau régional ;
 Coordonner les efforts en matière d'amélioration du climat régional des affaires ;
 Sensibiliser les différents acteurs locaux sur l‟importance de l‟harmonisation des
pratiques administratives avec la réglementation en vigueur relative à la vie de
l‟entreprise ;

Le comité se compose de sept groupes de travail à savoir75 :

 Groupe de « Création d’entreprise » : il a pour mission de mettre en place des


actions de simplification de la procédure de création d‟entreprises et d‟accélération des
délais de création d‟entreprises.
 Groupe de « Services de l’administration» : sa mission est de simplifier l‟ensemble
des procédures relatives aux autorisations, l‟acceptabilité environnementale,
l‟autorisation de construire, l‟autorisation d‟exercer, le transfert de propriété,
branchement aux réseaux (électricité, eau …)
 Groupe « Suivi des projets d’investissement » : ses principales missions sont
d‟établir l'état d'avancement des projets validés par la CRInvest, de recenser les
problèmes rencontrés par les projets après leur validation par la CRInvest et de
débloquer des projets en souffrance.
 Groupe « Foncier & Urbanisme » : il est chargé d‟encouragement et
accompagnement la mise en place des P2I, ZI et ZAE, la constitution d'une réserve de
foncier public et communal mobilisable au profit des projets d'investissement et
projets structurants, l‟accélération de la couverture des communes par les Plans
d'aménagement, l‟accélération de l‟établissement des études d‟aménagement au
niveau des sites protégés et la dédications des zones aux activités au niveau des
communes avec des terrains à prédominance agricole.

75
Voir annexe 2

76
 Groupe « Financement » : son rôle est de mettre en place un plan d‟action qui
permettra la facilitation de l‟accès des entreprises au financement bancaire et
promotion des fonds publics de financement.
 Groupe « Formation » : son plan d‟action s‟articule autour du renforcement de
l‟adéquation formation – Besoins des entreprises et la sensibilisation et formation des
entreprises sur les normes de qualité.
 Groupe « Compétitivité des entreprises » : sa mission est de recenser les difficultés
rencontrées par les entreprises et de formuler les recommandations pour l‟amélioration
de la compétitivité des entreprises.

2.4.Convention de partenariat relative à la dynamisation de l’investissement et


la création de l’emploi dans la région BMK76

Dans le cadre de la dynamisation de l‟investissement et la création de l‟emploi dans la


région de Béni Mellal Khénifra, le conseil régional, en coordination avec OCP et la Wilaya de
la région, est en cours de finaliser les démarches de la mise en place d‟un partenariat avec le
Ministère de l‟Economie et des Finances (MEF), le Ministère de l‟Industrie, du Commerce, de
l‟Investissement et de l‟Economie Numérique (MICIEN) et le Ministère de l‟Agriculture et de
la Pêche Maritime (MAPM). La convention de partenariat est en cours de signature par les
partenaire, elle vise a réalisation des objectifs pour la période 2016 – 2020, à savoir:

 L‟appui à la création de 5 locomotives industrielles au niveau de la Région ;


 L‟accompagnement de 300 PME et 400 TPE via les programmes d‟appui de
l‟Agence Nationale de Promotion de la Petite et Moyenne Entreprises (Maroc PME)
 Le soutien à la dynamique entrepreneuriale de la Région de Beni Mellal Khénifra
autour de l‟auto-entrepreneur avec un objectif de 6000 entrepreneurs.
 La Création d‟un écosystème en agro-industrie avec un objectif de 10 projets.
 Ainsi que :
 La création d‟une technopole dans la Région Béni Mellal - Khénifra.
 La création de 2 Parcs Industriels Locatifs Intégrés (PIL) dédiés aux activités à haute
valeur ajoutée ;
 La création des zones d‟activités économiques ;
 La mise en place d‟une zone franche d‟exportation dédiée au fertiparc de l‟OCP ;

76
Sources : Conseil Régional de Béni Mellal Khénifra et DPCI Béni Mellal. Copie Convention en Annexe13.

77
 La mise en place d‟une zone franche d‟exportation dédiée à l‟agro-alimentaire ;
 La dynamisation de l‟agropole Béni Mellal.
 La réhabilitation des zones industrielles en activité dans la Région.
 L‟appui au programme d‟organisation des marchands ambulants (1000 marchands)

78
Conclusion du chapitre II:
L‟objectif de ce chapitre est de présenter l‟ensemble des données relatives à notre
terrain de recherche, tout en analysant les éléments déterminants de son attractivité.

D‟après les données présentées, on peut dire que Béni Mellal-Khénifra regorge
d‟opportunités d‟investissement, à travers ses nombreux atouts tels que : l‟existence de projets
structurants pour la création d‟emplois (ex : Agropôle), disponibilité d‟une main-d‟œuvre
expérimentée et à faible coût, potentiel d‟investissement des MRE originaires de la région,
variété des paysages et des sites touristiques potentiels… De plus, les projets d‟infrastructure
programmés dans les prochaines années, dans le cadre du PDR, en particulier la voie ferrée
reliant Khouribga à Béni Mellal et l‟autoroute reliant Marrakech à Fès via Béni Mellal,
devront donner un nouvel élan à la région.

Par ailleurs, la région doit surmonter plusieurs obstacles. L‟un des premiers freins au
développement économique et social de la région est lié à la faiblesse des infrastructures
routières, en particulier des connexions interprovinciales et interrégionales. Le niveau
d‟accessibilité demeure en effet limité dans les zones rurales et montagneuses. «Au niveau de
la région, près de 60% de la population habitent des zones montagneuses. Donc les premières
et principales attentes concernent les infrastructures de base : électricité, eau potable,
routes…Mais le vrai problème demeure l‟enclavement des zones montagneuses.

Sur le plan économique aussi, il reste beaucoup à faire. Alors que la région dispose d‟un
grand potentiel, elle souffre d‟une quasi-absence d‟unités industrielles dans le secteur
agroalimentaire. Le tissu commercial urbain est également faiblement développé et peu
diversifié. Tandis que la promotion des produits locaux de l‟artisanat fait défaut. Autre défis,
soulevé par le Plan de développement régional (PDR), la dégradation progressive des
ressources forestières et environnementales.

Ainsi, on a constaté une absence du diagnostic prospectif de la Région même dans le


PDR, qui est reposé sur la confrontation de plusieurs sources documentaires, des entretiens
avec les parties prenantes et des analyses avec les experts associés au projet seulement.

Dans cette perspective, la région a besoin aujourd‟hui d‟une grande dynamique de ses
acteurs locaux, en renforçant leurs liens avec les décideurs au niveau central afin de relever
ces défis, à travers le développement des nouvelles formes de promotion des investissements
y compris ceux des MRE (objet de notre recherche). C‟est une région qui est connu par le

79
nombre important des immigrés originaire d‟elle et qui ont, fortement, un fort sentiment
d‟appartenance.

A cette fin, les décideurs régionaux sont amenés à revoir leurs politiques en termes de
promotion des investissements des MRE qui jouent aujourd‟hui un rôle important dans
l‟économie nationale. Au-delà des transferts financiers, les marocains résidents à l‟étranger
jouent aujourd‟hui un rôle très important dans le processus de développement de leurs pays et
particulièrement, leurs régions d‟origine par de nouvelles modalités de contribution au
développement local à savoir le transfert des connaissances et des compétences et les
investissements productifs dans les différents secteurs socio-économiques.

En effet, plusieurs actions, stratégies et partenariats sont menées pour renforcer leurs
rôles dans le processus de développement, des actions à l‟échelle internationale, nationale et
régionale qui fera objet du chapitre suivant, dans le quel les résultats à présenter sont liés à
notre problématique et objet de notre recherche, il s‟agit du concept de partenariat et les MRE.

80
CHAPITRE III :
PRESENTATION ET ANALYSE
DES RESULTATS DE L’ETUDE

81
Introduction
La présentation des résultats s‟articule autour des concepts traités dans le cadre
conceptuel, afin de mettre le lien entre nos concepts clés « le partenariat » et « l‟attractivité
territoriale ».

Comme on a avancé, notre objectif est de développer un partenariat permettant le


renforcement de l‟attractivité territorial de la région Béni Mellal-Khénifra afin d‟attirer des
investisseurs MRE, surtout que un nombre très important de ces derniers sont issus de cette
région. Pour cette fin, plusieurs méthodes ont permis de recueillir les données, telles que
l‟analyse de documents officiels, des fiches de projets et des entretiens avec des responsables
concernés par cette thématique.

L‟ensemble des données sont recueillies auprès des collectivités locales et


d‟administrations publiques chargées de l‟investissement et des MRE et des organismes
internationaux intervenant dans le domaine de la migration.

Les entretiens sont effectués avec les élus, responsables publiques et responsables
internationaux.

La combinaison de ces méthodes nous permettra d‟avoir une visibilité claire sur les
éléments relatifs à notre recherche, puisque notre objectif non seulement de valider des
hypothèses ou de vérifier la possibilité de faire une transposition des modèles existants, mais
il s‟agit de chercher un modèle adéquat au contexte étudié.

A cet égard, dans le chapitre précédent, on a présenté l‟ensemble des données


permettant de données une visibilité sur la région et son économie, surtout, en termes
d‟investissement.

Pour le présent chapitre, les résultats à présenter sont liés à notre problématique et objet
de notre recherche, il s‟agit du concept de partenariat et les MRE. C'est-à-dire, nous allons
présenter dans la première section :

 D‟une part l‟ensemble des mesures et des actions mises en œuvre en faveurs des
entrepreneurs et des investisseurs MDM au niveau national et international
 Et d‟autre part, les données relatives aux investisseurs MRE dans la région Béni
Mellal-Khénifra et les actions mises en place par les acteurs locaux.

82
SECTION 1 : RESULTATS DES INVESTIGATIONS
OBTENUS
L‟objectif de la présente section est d‟analyser les politiques, les stratégies et les actions
menées adoptées en faveur des MRE, particulièrement, les investisseurs ou ceux qui ont
l‟intention d‟investir dans leur pays d‟origine, dont l‟objectif est de trouver des solutions aux
problèmes concrets rencontrés par cette catégorie des immigrés en termes d‟investissement.
De même on va présenter l‟ensemble des données relatives à leurs investissement dans la
région de Béni Mellal-Khénifra.

Dans notre cas, l‟intérêt de cette recherche est d‟étudier l‟ensemble des actions et
mesures mises en œuvre pour l‟accompagnement des investisseurs et porteurs de projets MRE
en améliorant le climat des affaires, plus précisément les partenariats, et comment ces derniers
peuvent être un facteur de renforcement de l‟attractivité territorial dans une région
d‟émigration par excellence comme notre cas de la région Béni Mellal-Khénifra.

1. Actions de mobilisation de la diaspora marocaine pour le


développement au Maroc
nous visons analyser dans le cadre de ce paragraphe, l‟ensemble des politiques, des
actions, des décisions, et des mesures mises en place en faveur des investisseurs MRE à
l‟échelle nationale et régionale, y compris les partenariats et conventions conclus entre
différents acteurs, ainsi que leur impact sur le processus de développement régional d‟une
part, et d‟autre part, les politiques mises en œuvre à l‟échelle internationale pour inciter les
immigrés à investir dans leurs pays d‟origine dont les régions peuvent développer des
partenariats bilatéraux et multilatéraux.

1.1. Regard sur les projets internationaux pour l’intégration des


MRE dans le processus de développement au Maroc77

Suite à notre entretien avec le chargé de projets au sein du Bureau de l‟Organisation


Internationale pour les migrations au Maroc, plusieurs projets ont été implémentés pour
encourager l‟investissement des MRE au Maroc, pour les transferts de compétences à travers

77
Résultat des entretiens réalisés avec la Représentante de l‟IOM au Maroc et le chargé de projets au sein du
bureau de l‟IOM Rabat-Maroc, ainsi que les documents et les fiches de projets présentés par les interviewés.

83
la mobilisation de la diaspora, et aussi ils travaillent actuellement sur un programme de retour
volontaire des Marocains pour retourner au Maroc.

En effet, l‟IOM Maroc s‟est engagée à appuyer le gouvernement marocain dans


l‟élaboration de politiques publiques cohérentes dans le domaine de la migration et du
développement, tant à l‟échelle nationale que territoriale. Ceci est conforme avec les
dispositions des objectifs de développement durable ; en l‟occurrence l‟Objectif 10.7 qui
recommande de «Faciliter la migration et la mobilité de façon ordonnée, sans danger,
régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques de migration
planifiées et bien gérées.»

1.1.1. Projet d’intégration de la migration dans la planification


local, mis en œuvre par PNUD, IOM, ITC, UNWOMEN,
UNHCR, UNFPA, UNTAR, Financé par Swiss Agency For
Developpement and Cooperation

L‟IOM Maroc a mis en œuvre depuis 2014 le programme conjoint IOM-PNUD «


Intégration de la migration dans les stratégies nationales de développement », financé par la
Coopération Suisse, cela a permis, au niveau national:

 d‟identifier des stratégies sectorielles prioritaires dans lesquelles la question migratoire


devait et pouvait être intégrée;

 d‟accompagner la mise en synergie des stratégies du Ministère Délégué Chargé des


Marocains Résidant à l‟Étranger et des Affaires de la Migration (MCMREAM) et du
Ministère de la Santé, à travers l‟élaboration d‟un Plan Stratégique National Santé et
Immigration (PSNSI);

 en 2017 : de se focaliser sur l‟assistance sociale et humanitaire des migrants.

Au niveau territorial, l‟IOM a mis en œuvre des projets permettant le soutien des élus
locaux dans leurs stratégies territoriales de développement en intégrant la dimension de la
migrations dans leurs démarches de mise en place de ces stratégies afin de faire face aux
défis migratoires qui se posent dans leurs territoires, il s‟agit principalement de :

84
 « l’Initiative Conjointe pour la Migration et le Développement (ICMD)78 »

Elle est financée par l‟Union européenne et la Coopération Suisse, cette initiative a
permis la création d‟équipes multi-acteurs dans les régions du Maroc, favorisant l‟intégration
de la migration dans la planification stratégique de ces régions. Aujourd‟hui, l‟IOM travaille
dans le cadre de ce projet avec les régions de Souss Massa et l‟Oriental.

Selon la représentante de l‟IOM, ce projet a fourni un appui à ses partenaires


territoriaux dans les régions du Souss-Massa et de l‟Oriental pour renforcer et structurer leur
engagement dans l‟utilisation du potentiel de la migration en faveur du développement local.
Ainsi, La mise en œuvre des activités portées par l‟ICMD au Maroc a donné lieu à
l‟identification de bonnes pratiques et de recommandations pour renforcer l‟impact de la
migration sur le développement local. L‟expertise des territoires marocains va maintenant
alimenter les négociations intergouvernementales du « Pacte mondial pour des migrations
sûres, ordonnées et régulières », qui visent à constituer un ensemble d‟engagements des Etats
membres des Nations Unies en matière de migration.

A cet égard, l‟IOM a mis à la disposition des régions un guide méthodologique afin de
les accompagner dans leurs processus d‟intégration de la migration dans le développement
local, ce guide s‟appuie sur l‟expérience des acteurs locaux marocains en matière
d‟intégration de la migration dans la planification du développement local, il constitue un
support de choix pour valoriser et disséminer les initiatives mises en place sur le terrain. En
capitalisant sur les savoirs faires locaux du Maroc en matière de migration et développement

Et dans le cadre de sa concrétisation, une formation inter-régionale, a eu lieu a Agadir,


entre l‟oriental et le Souss-Massa en matière de gouvernance locale des données migratoires
et de réintégration, en regroupant divers acteurs de la société civile.

 « INDIMAJ-Oriental : Initiative pour un développement inclusif à l’attention


des migrants dans la région de l’Oriental »79, avec le soutien de l‟Ambassade des
Pays-Bas au Maroc.

A travers ce projet, l‟IOM vise l‟appui à la concertation stratégique entre les principales
parties prenantes pour l‟intégration de la dimension migratoire dans la planification
stratégique du Conseil régional de l‟Oriental, cette initiative est basée sur le renforcement de

78
Annexe 3
79
Voir Annexe 4.

85
capacités et la consolidation des partenariats entre les collectivités territoriales et l‟échelon
central, mais également avec d‟autres acteurs comme les services extérieurs, la société civile
et les associations des migrants, il s‟agit de préparer le terrain au développement d‟outils
d‟aide à la décision en termes des politiques migratoires territoriales ainsi que disséminer les
bonnes pratiques aux autres régions.

Pour l‟IOM, le projet s‟inscrit dans une perspective de mobilisation et d‟implication des
acteurs locaux et des institutions nationales autour de la problématique de la migration et le
développement.

Globalement, les recommandations identifiées par les équipes régionales migration et


développement de l‟Oriental et du Souss-Massa, selon le chargé de projets de l‟IOM Rabat-
Maroc, sont les suivantes :

o Renforcer la collaboration stratégique et opérationnelle entre les échelons nationaux et


locaux pour optimiser la complémentarité entre les politiques publiques en matière de
migration à l‟échelle locale (PAC, PDP et PDR) et à l‟échelle centrale (SNIA,
Stratégie MRE), ainsi que leurs potentiels impacts ;

o Appuyer la production de connaissances pour alimenter les décideurs locaux et


nationaux en données fiables. Institutionnaliser la dimension «Migration et
Développement» dans les planifications politiques régionales ;

o Initier des dynamiques de coopération décentralisée entre les territoires, entre les
territoires marocains et entre ces derniers et les administrations centrales ;

o Favoriser la participation des migrants, dans leurs territoires d‟origine et d‟accueil ;

o Renforcer l‟offre de service territoriale à l‟attention des migrants, notamment via une
meilleure coordination territoriale.

1.1.2. Le Programme Connecting Diaspora For Developpement


(CD4D)80.

Le projet CD4D est initié par l‟IOM et financé le ministère des affaires étrangères des
pays bas. Il a pour objectif de renforcer la capacité du gouvernement et les institutions des
pays d‟origines des immigrés aux pays bas en liant diaspora et développement. Ce programme
s‟étale sur une période allant du Mars 2016 au Septembre 2017. Il s‟inscrit dans la continuité

80
Voir Annexe 5.

86
du projet global TRQN III (Retour Temporaire des Nationaux Qualifiés) mis en œuvre entre
Mars 2013 à Avril 2016 dans neuf pays cibles (l‟Afghanistan, l‟Arménie, le Cap Vert, la
Géorgie, le Ghana, l‟Irak, la Somalie, le Soudan du Sud et le Maroc).

Le projet cherche à encourager l‟échange des connaissances et compétences nécessaires


à la création d‟impacts et de synergies durables répondant aux besoins des institutions et
favorisant le développement des pays d‟origine. Pour le Maroc, en tant qu‟un pays d‟origine,
l‟IOM a travaillé au début sur l‟identification des marocains qualifiés et qui travaillent au
Pays-Bas, tout en mesurant leur attachement à leurs pays d‟origine, afin de les mobiliser pour
soutenir les stratégies de développement au Maroc, ainsi qu‟identifier les besoins en termes de
compétences et de connaissances dans les secteurs et certains institutions gouvernementales et
non-gouvernementales.

A travers ce projet , l’IOM souhaite continuer à consolider les missions d‟appui qui ont
été menées durant le projet TRQN III afin de permettre le développement de certains secteurs
d’activités prioritaires, notamment en renforçant les capacités d’action des acteurs
gouvernementaux et institutionnels clés, à travers l‟engagement de la diaspora marocaine
présente aux Pays-Bas.

En termes de fonctionnement, le programme se concentre sur l‟affectation temporaire


des marocains expatriés qualifiés dans les pays cibles. Les candidats seront choisis en
fonction de leurs qualifications, expérience et aussi des besoins spécifiques identifiés au
niveau des institutions dans les pays cibles. La durée de ces affectations temporaires est de
trois mois, mais elles peuvent être raccourcies ou prolongées selon les circonstances. Dans le
cadre d‟une affectation temporaire, les candidats peuvent se rendre à plusieurs reprises dans
leur pays d‟origine/d‟affectation.

Les objectifs de CD4D sont adaptés en fonction des priorités et des stratégies propres au
développement de chacun des pays d‟origine. Le projet est basé sur les principes suivants81 :

o Projet adapté en fonction des demandes et des besoins identifiés dans chacun des pays
cibles;
o Transfert de connaissances et de compétences à travers des interventions directes dans
les pays d‟origine et des exercices en ligne, basés sur les Termes de Référence
indiqués par l‟Organisation d‟accueil ;

81
Fiche de projet en annexe communiquée par l‟IOM Rabat-Maroc

87
o Ajustement et adaptation du projet en fonction des stratégies et des politiques
nationales de développement dans chacun des pays cibles ;
o Coopération avec les institutions clés identifiées au sein des secteurs d‟intervention
priorisés, dans lesquels un plan de développement sera mis en œuvre basé sur la
Théorie du Changement ;
o Renforcer les capacités et l‟engagement des institutions clés dans la promotion de
l‟apport de la diaspora dans le développement ;
o Coopération étroite avec les communautés issues de la diaspora dans une perspective à
long terme ;
o Créer des partenariats entre les institutions des pays d‟origine et des pays d‟accueil.

Selon le chargé de projet au sein de l‟IOM, cette dernière fournit un soutien logistique et
financier à ceux qui seront affectés temporairement :

o Remboursement des frais de déplacement, hébergement et coûts de vie dans le pays


cible;
o Assistance pour la demande des documents officiels;
o Organisation du déplacement au pays du retour;
o Une assurance voyage;
o Une orientation avant le départ ainsi qu‟un suivi durant l‟affectation.

Il a annoncé, lors de l‟entretien, que depuis le lancement de ce projet et TRQN III, plus
de 48 membres de la diaspora marocaine (notamment des Pays Bas, ainsi que de l‟Allemagne
et la Belgique) ont pu contribuer au déroulement de 78 missions d‟appui et ce, dans les
domaines de l‟enseignement, de l‟administration publique, de l‟investissement, de la santé,
etc. principalement dans les grandes régions du Maroc.

88
1.2. Actions partenariales mise en place par l’Etat marocain en
faveur des investisseurs et entrepreneurs MRE82

Conscient du rôle que joue la diaspora marocaine dans le développement, le Maroc fait
partie, depuis quelques années, dans la stratégie de coopération internationale « Migration et
Développement »83, à travers la Division de la Coopération Multilatérale relavant de la
Direction de la Coopération, des Etudes et de la Coordination, le Ministère chargé des
Marocains Résidents à l‟Etranger et des Affaires de la Migration (MCMREAM) veille au
renforcement ses relations avec ses partenaires internationaux, de promouvoir l‟expérience
marocaine sur la scène internationale et de veiller aux intérêts du Maroc dans la négociation
des accords auprès des institutions internationales et sous-régionales.

Cette division travaille sur la mise en place des actions de coopération avec les
organismes internationaux et l‟Union Européenne ainsi que la participation aux négociations
des conventions multilatérales et le suivi de leurs exécutions.

Dans cette perspective, plusieurs partenariats ont été mis en œuvre afin d‟encourager
les MRE investisseurs et porteurs de projet à participer au développement de leurs pays
d‟origine. L‟ensemble des initiatives vise l‟accompagnement les porteurs de projet dans les
phases de l‟évolution de leurs projets.

1.2.1. MEDMA 284


Dans le cadre du programme indicatif de coopération entre le Maroc et la Belgique,
l‟IOM a mis en place un projet pilote, en partenariat avec le Ministère Chargé des Marocains
Résidant à l‟Etranger (MCMRE) et la Fondation Hassan II pour les MRE (FHII-MRE), celui
de, « Mobilisation des Marocains Résident en Belgique pour le Développement au
Maroc (MEDMA2) », Il prévoit l‟accompagnement des initiatives de développement et
d‟investissement portées par des belges d‟origine marocaine et des marocains résidents en
Belgique, que soit en Belgique ou au Maroc.

Dans le cadre de sa mise en place, trois régions ont été choisies, dans l‟ancien
découpage administratif, celles de Tanger/Tétouan, Taza/Al Hoceima/Taounate et l‟Oriental.

82
Résultats de l‟entretien réalisé avec un chargé de mission au sein de la Division de Coopération Multilatérale
relevant de la Direction de la coopération, des Etudes et de la Coordination du Ministère chargé des marocains
résidant à l'étranger et des affaires de la migration.
83
Voir Annexe 6 .
84
Voir Annexe 7.

89
L‟objectif est, d‟une part, de mettre en évidence la capacité de la diaspora marocaine en
Belgique à participer au développement de ces régions par ses investissements dans des
projets ayant un impact socio-économique, et d‟autre part, d‟expérimenter les actions mises
en place pour l‟accueil de ces investissements.

En termes de fonctionnement, ceux qui sont intéressé par le programme déposent leurs
projets, auprès du Bureau de l‟IOM en Belgique ou via le portail du MCMREAM, ensuite la
sélection se fait en respectant certains critères, dont les plus importants85 :

o Les projets doivent être destinés à l‟une des trois régions : Tanger/Tétouan, Taza/Al
Hoceima/Taounate ou l‟Oriental ;
o L‟expérience et le profil des candidats ;
o La viabilité technique, économique et financière du projet.
o La qualité des projets sur le plan environnemental et en termes d‟apport
technologique, de valeur ajoutée, de mobilisation de compétence et de création et/ou
consolidation de nouvelles filières ;
o Leur impact socio-économique global notamment en termes d‟emploi direct et indirect
;
o La propension des projets à promouvoir ou à créer des flux d‟échanges pérennes entre
la région d‟investissement et la Belgique.

Les projets présélectionnés bénéficient des services suivants :

o L‟assistance technique pour l‟élaboration du document de projet, la mise à niveau des


connaissances concernant le contexte économique, juridique et administratif marocain
et la réglementation sectorielle relative au projet choisi ;
o Une formation individuelle et selon les besoins des candidats (business plan, recherche
de financement et accès au crédit, gestion technique et financière et suivi de la viabilité
de l‟entreprise).

Et pour ceux sélectionnés dans la phase finale auront accès aux services suivants :

o Facilitation de deux voyages au Maroc afin de rencontrer des experts et d‟autres


partenaires associés au projet (par ex. Chambres de Commerce et Centres Régionaux

85
Fiche du projet MEDMA2 en annexe communiquée par l‟IOM Rabat-Maroc.

90
d‟Investissement, etc) et d‟obtenir des informations sur les opportunités locales
(financement, partenaires, autorisation/actes administratifs, etc.) ;
o Accompagnement rapproché des porteurs de projets auprès des différentes
administrations centrales et régionales.
1.2.2. MAGHRIB ENTREPRENEURS

En partenariat avec, le Centre d'Education et de Formation Interculturelle Rencontre


(Cefir)86, la Fondation Création d‟Entreprises (FCE)87 de la banque populaire et Positive
Planet88, et en collaboration avec Alife Conseil89, L‟Agence pour la Coopération
Internationale et le développement local en Méditerranée (ACIM)90 a menée le projet Maghrib
Entrepreneurs qui visait à sensibiliser la diaspora marocaine en France aux opportunités
d'entrepreneuriat et à accompagner 100 projets de création d'entreprise. Ce projet est financé
par le MCMREAM avec le soutien de l'Agence Française de Développement (AFD). Il
s‟agissait d‟un dispositif d‟accompagnement mis en œuvre pour la période 2014-2015 destiné
aux Marocains résidant en France souhaitant créer une entreprise dans leur pays d‟origine.

Le projet visait à sensibiliser la diaspora marocaine en France aux opportunités


d'entrepreneuriat et à accompagner 100 projets de création d'entreprise. Il assure :

o Une continuité entre la France et le Maroc dans le montage du dossier pour la


concrétisation du projet.

86
CEFIR, Association ayant pour objectif l'insertion sociale et professionnelle des personnes défavorisées,
notamment immigrées. Le CEFIR met en oeuvre des actions de formation, d'éducation, de promotion
professionnelle, d'insertion par l'activité économique, d'hébergement et de tourisme au bénéfice des personnes en
valorisant leurs richesses socio-culturelles. L'organisation favorise le dialogue dans le respect des identités et des
convictions philosophiques et religieuses, développe des liens d'amitié et de solidarité parmi ses membres.
87
La FCE est une fondation dont l'objet et de promouvoir l'entrepreneuriat au Maroc et d'accompagner les
créateurs d'entreprise. ACIM et la FCE sont liés par une convention de partenariat visant au renforcement des
capacités des cadres de la FCE et à l‟accompagnement des entrepreneurs de la diaspora marocaine. ACIM et la
FCE collaborent dans le cadre du programme ACEDIM (ministères français des Affaires Étrangères), du projet
DiaMed (Union européenne) et du projet Maghrib Entrepreneurs (MCMRE).
88
Positive Planet agit pour développer l‟autonomie économique des populations les plus fragiles, exclues des
circuits traditionnels de l‟éducation et de l‟emploi, notamment les jeunes et les femmes. Elle mobilise des
experts autour de la finance inclusive et l‟éducation financière, l‟entrepreneuriat et le développement de
l‟employabilité, ainsi que la création de chaînes de valeur inclusives.
89
ALIFE CONSEIL est un cabinet d'expertise dans l‟accompagnement des créateurs d‟entreprise, la formation
aux métiers du chef d‟entreprise et la coopération avec les pays de la Méditerranée dans les domaines de la
création d‟activité. ACIM et ALIFE Conseil travaillent en partenariat pour la formation des structures
d'accompagnement au Maghreb et pour l'accompagnement en France des porteurs de projet des diasporas.
90
ACIM : une agence de coopération internationale basée à Marseille, dont le cœur de métier est le
développement économique et la création d‟activités dans les pays de la rive sud de la Méditerranée. Elle appuie
sa démarche sur l‟expertise de son réseau et des partenariats durables avec les acteurs de la création d‟entreprises
et les institutions, en France et dans les pays du Maghreb.

91
o Un accompagnement gratuit dispensé par des experts de la création d‟entreprise
disposant d‟une connaissance fine des territoires et de réseaux forts avec les acteurs
régionaux.
o Un engagement de transparence sur les services offerts à travers la signature d‟une
charte d‟engagement commune.
o Un accompagnement individuel et de proximité via des rendez-vous réguliers et un
suivi à distance.

Quant aux critères de sélection des projets, elles sont basées sur la viabilité économique,
la création d‟emplois sur le territoire marocain, l‟expérience du ou des porteurs de projet, le
transfert de compétences et de savoir-faire et l‟adéquation avec le marché local. Parmi ces
projets, Mahghrib Entrepreneurs pourra soutenir des initiatives liées à l‟entrepreneuriat social
ayant une finalité sociale, sociétale ou environnementale.

Dans le cadre de sa réalisation, 97 projets ont été sélectionnés et accompagnés dans


différents secteurs d‟activités, dont 31 % sont portés par des femmes. Ils sont implantés au
Maroc dans les grandes régions à forte attractivité, a savoir : Casablanca, Rabat …, le
graphique ci-après présente la répartition géographique de ces projets :

Figure 6: Répartition géographique des projets sélectionnés dans le cadre du


programme Mahghrib Entrepreneurs91

Oriental; 5% Autres; 4%
Tanger-Al
hoceima; 7%

Fés_Meknès;
7%
Casablanca;
40%
Marrakech;
15%

Rabat; 22%

Source : élaboration personnelle d‟après les données recueillies auprès du MCMREAM

91
Bilan présenté, en annexe, par le chargé de mission au sein de la Division de Coopération Multilatérale
relevant de la Direction de la coopération, des Etudes et de la Coordination du Ministère chargé des marocains
résidant à l'étranger et des affaires de la migration. Voir Annexe 8.

92
Les secteurs d‟activités choisies par la diaspora marocaine concernent en premier lieu
l‟ingénierie et le consulting, le Commerce, les TIC, l‟Industrie et le Tourisme, comme le
montre le graphique suivant92 :

Graphique 9: Répartition par secteurs des projets sélectionnés dans le cadre


du programme Mahghrib Entrepreneurs

Autres
Formation et Enseignement
Agriculture
Santé
Energie
BTP
Tourisme
Industrie
TIC
Commerce
Ingénierie et Consulting

0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16%

Formation
Ingénierie
Commerc Agricultur et
et TIC Industrie Tourisme BTP Energie Santé Autres
e e Enseigne
Consulting
ment
Taux 15% 14% 14% 9% 9% 7% 7% 5% 5% 4% 11%

Source : élaboration personnelle d‟après les données recueillies auprès du MCMREAM

1.2.3. CGEM-Marocains Entrepreneurs du Monde (MEM) : 13° Région93

Un partenariat entre la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et le


Ministère des Marocains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la Migration.

La CGEM Région MEM a pour missions principales de:

 Mettre en place une structure d‟accueil pour l‟adhésion des MeM ;

92
MCMREAM, op.cit.
93
Résultat de l‟entretien réalisé avec Ahmed Zaidi, Président de la Région MeM au sein de la CGEM, Lors de
notre participation à la cérémonie de lancement du 13éme région CGEM, le 24 juillet, au Sofitel Jardin des
Roses à Rabat

93
 Constituer une base de données des entreprises de droit non marocain, où des
marocains sont décideurs ;
 Créer une plateforme d‟échange professionnel, the Bridge, entre les marocains
entrepreneurs du monde et ceux du Maroc
 Assurer la rencontre des marocains entrepreneurs du monde avec les décideurs
économiques du Maroc ;
 Inciter les investisseurs marocains vivant à l‟étranger à s‟implanter sur le marché
marocain ;
 Faciliter le développement des exportateurs marocains sur les marchés étrangers par le
biais des marocains entrepreneurs du monde.

En effet, il s‟agit d‟une région virtuelle dédiée aux entrepreneurs et dirigeants des les
sociétés de droit non marocain, qui sont aujourd‟hui au nombre de 300.000 dans 128 pays,
dont le but de la CGEM est d‟essayer de les fédérer et de les faire travailler avec le reste des
entreprises marocaines.

La 13e région facilitera l‟intégration des MEM dans l‟économie marocaine. Ces
derniers pourront donc bénéficier de l‟engagement de la CGEM pour jouer un rôle de
médiateur auprès de ses partenaires, notamment les Impôts, la Douane, la CNSS, tout en
facilitant leurs rencontres avec les décideurs économiques du pays.

A travers la plateforme virtuelle “The Bridge”, la CGEM mettra la disposition des


MEM une banque de données riche en publications, études et guides pour faciliter leur projet
d‟investissement au Maroc. D‟autres services encore seront offerts aux membres de la région
MEM, dont la représentation auprès des 32 fédérations sectorielles de la CGEM,
l‟accompagnement dans la médiation sociale, ou encore l‟organisation de conférences et de
séminaires pour favoriser les rencontres B2B.

1.3. Mesure d’accompagnement mise en œuvre par l’Etat marocain


en faveur des investisseurs MRE

Afin de les accompagner dans leurs projets d‟investissement, l‟état marocain a mis en
œuvre à travers le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la
migration un ensemble de mesures, principalement par la création des services extérieurs au
niveau régional et la mise en place d‟un processus d‟accompagnement en termes de création
d‟entreprise et de financement.

94
1.3.1. Création des Maison MRE94

Les Maisons MRE représentent les services extérieurs relevant du Ministère Chargé des
Marocains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la migration, elles sont créées suite à la
décision du Ministre Chargé des Marocains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la
migration, n ° 14-4359, du 1er décembre 2014. Elles ont pour rôle de réaliser, en coordination
avec les Services extérieurs des différents départements ministériels concernés au niveau
régional. Selon la directrice de la Maison MRE à Béni Mellal, le choix des régions
d‟implantation est basé sur le nombre important des MRE originaire de ces régions.

En termes d‟investissement, elles ont pour mission l‟accompagnement et le soutien des


marocains du monde, porteurs de projets d‟investissement et de développement, ainsi que le
suivi des projets de coopération conclus avec les institutions régionales et internationales.

De même, les maisons MRE veille au développement des partenariats avec les acteurs
locaux dans le cadre du projet « migration et développement ».

1.3.2. MDM INVEST

Le problème majeur pour chaque entrepreneur ou investisseur est le financement du


projet, pour cela le MCMREAM a mis en place un fond de financement dédié spécialement
aux MRE souhaitant investir dans leur pays, il s‟agit du « MDM Invest », doté de 100
millions de Dhs, qui est considéré comme mécanisme d‟encouragement aux MRE
investisseurs en quête de ressouces financière afin de concrétiser leurs idée d‟entreprise au
Maroc.

La convention de partenariat est signée, en 2013, entre le MCMREAM et la Caisse


Centrale de Garantie (CCG), ainsi qu‟un protocole d‟accord entre cette dernière et le secteur
bancaire. La gestion du fond est confiée à la CCG.

Afin d‟en bénéficier, le MRE investisseur doit remplir certaines conditions à savoir95 :

o Etre marocain résident à l‟étranger ou ayant résidé à l‟étranger et effectué un retour


définitif durant une période maximale d‟une année.
o Le programme d‟investissement doit être égal ou supérieur à 1 MDhs ;

94
Résultat de l‟entretien réalisé la Directrice de la Maison MRE Béni Mellal relevant du Secrétariat Général du
Ministère Chargé des Marocains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la migration
95
Fiche du fond « MDM Invest » en annexe 9.

95
o Mobiliser un apport en fonds propres et en devises, d‟un montant équivalent à au
moins 25% du coût total du projet.

Ensuite, le dispositif donne la possibilité d‟accès à une subvention de l‟État, qui peut
atteindre 10% du montant de l‟investissement, plafonnée à 5 MDH. Un crédit bancaire, si
nécessaire, fait également partie de la panoplie, avec une quotité qui peut atteindre 65% du
montant de l‟investissement.

Les secteurs d‟activités éligibles à ce mécanisme sont l‟industrie et services liés à


l‟industrie, l‟éducation, l‟hôtellerie et la santé. De quoi encourager les MRE à mobiliser leurs
ressources financières dans des projets productifs, et non plus à se limiter à des acquisitions
foncières ou immobilières.

En outre, les MRE investisseurs peuvent bénéficier de plusieurs programmes sectoriels


et fonds destinés aux investisseurs marocains d‟une façon générale, à savoir :

o Fonds de Promotion de l‟Investissement (FPI)


o Fonds de Développement Agricole ;
o Fonds HASSAN II pour le développement économique et social
o Fonds National de Mise à Niveau « FOMAN »
o Fonds de Dépollution Industrielle « FODEP »
o Fonds de Promotion de l‟Enseignement Privé « FOPEP »
o Fonds de Soutien à l‟Innovation dans le Secteur des TIC « Innovation TIC »
o Programme « MOUSSANADA »
o Programme « IMTIAZ »
o Fonds de Rénovation des Unités Hôtelières « RENOVOTEL »
o Fonds de garantie : DAMANE CREA et DAMANE DEV

De même, ils peuvent bénéficier de certains avantages, tels que :

o Exonération de la TP (5 ans)
o Exonération de la TVA (2 ans)
o Exonérations ou réduction de l‟IS [IR] (Agriculture, Export, Artisanat,
enseignement privé, formation professionnelle, mines, habitat social, TPE)
o Droits d‟importation : 2,5 à 10%

96
2. Entrepreneuriat et investissement des MRE à Béni Mellal-Khénifra

Environ un million des MRE sont issus de la région Béni Mellal-Khénifra96, vu ce


nombre important, les acteurs locaux, publics et privés, sont aujourd‟hui conscient du rôle que
peut jouer cette catégorie des citoyen dans le développement de leur région d‟origine, et cela à
travers leurs investissements dans différents secteurs potentiels de la région.

Aujourd‟hui, il existe plus de 40 projets d‟investissements et plus de 200 entreprises


créées dans la région par des MRE avec des montants d‟investissement qui dépassent 400
Millions de Dhs et permettant la création de plus de 1100 emplois97. Dans cette perspective,
certains acteurs ont mis en place quelques mesures pour favoriser les investissements des
MRE.

2.1. Données relatives aux investissements des MRE dans la région


Les données relatives aux investissements des MRE sont recueillies auprès du CRI
BMK, DPCI Béni Mellal et la FCE-BP de Béni Mellal.

2.1.1. Les projets d’investissement validés par la CRInvest98

La Commission Régionale d‟investissement a validé 42 grands projets des investisseurs


MRE durant la période du 2012 au juillet 2017, pour un montant d‟investissement qui dépasse
300 Millions de Dirhams permettant la création de plus de 650 emplois.

Les secteurs d‟activités concernés par ces projets sont plus l‟industrie, le commerce et
les services.

A cet égard, nous présentant par la suite les investissements des MRE par années , par
province et par secteur d‟activité.

96
Selon la directrice de la Maison MRE-Béni Mellal.
97
Selon les statistiques du CRI BMK, DPCI Béni Mellal et la FCE-BP Béni Mellal, liste des entreprises crées
en annexe 11.
98
Source : CRI Béni Mellal Khénifra, voir liste en annexe 10.

97
 Investissements validés par année :

Tableau 8 : les projets d’investissements des MRE pour la période 2013 – fin 201799

Nombre Montant MDhs Emplois

FIN JUILLET 2017 20 304,67 312

2016 3 11,6 30

2015 5 18,77 113

2014 8 38,02 144

2013 6 15,29 89

MDM 42 388,35 688

Région 422 34844 21301

% 10% 1.11% 3%

Source : élaboration personnelle basée sur les données du CRI BMK

Le nombre des projets d‟investissement des MDM validés par la Commission Régionale
d‟Investissement100, durant la période 2013- fin juillet 2017 ne représente que 10% du total
des projets validés dans la Région, avec un montant total de 388.35 MDhs, créant 688
emplois.

Le graphique suivant représente l‟évolution de ces projets durant cette période :

99
Détails des projets en annexe 11.
100
La commission régionale d‟investissement est composée de délégués des différentes administrations
concernées par l‟investissement et d‟autorités locales compétentes.

98
Graphique 10: Représentation graphique de l’évolution des investissements des
MRE pour la période du 2013-Fin Juillet 2017

350
300
250
200
150
100
50
0
FIN JUILLET 2016 2015 2014 2013
2017

Nombre Montant MDhs Emplois

Source : élaboration personnelle

 Investissements validés par province (2013 – Fin Juillet 2017)

Tableau 9: Répartition des projets d’investissements des MRE par province

Nombre de projet Montant MDHS Emplois

Béni Mellal 30 313,58 410

Khénifra 2 3,5 66

Azilal 2 13 20

Khouribga 7 50 170

Fquih Ben Salah 1 8,26 22

MDM 42 388,34 688

Source : élaboration personnelle basée sur les données du CRI

87% du nombre de projets d‟investissements des MDM validés sont implantés dans les
provinces de Béni Mellal (71%) et Khouribga (16%). Cela est représenté comme suit :

99
Figure 7: Répartition géographique des projets d’investissements des MRE pour la période du
2013-Fin Juillet 2017

Source : élaboration personnelle par le ARCGIS

Quant au montant d‟investissement, les provinces de Béni Mellal et Khouribga restent


majoritaires en termes des montants investis avec un pourcentage de 93,62 % soit
respectivement 80,74% et 12.87%, comme le montre la carte ci-après :

100
Figure 8: Répartition géographique des montants d’investissement des MRE pour la période du
2013-Fin Juillet 2017

Source : élaboration personnelle par le ARCGIS

Les emplois prévisionnels déclarés par les investisseurs MRE concernent en premier
lieu la province de Béni Mellal avec un taux de 59.59% suivie par la province de Khouribga
24.70%. la carte suivante représente la répartition géographique de ces emplois.

Figure 9: Répartition géographique des emplois prévisionnels déclarés par les investisseurs
MRE pour la période du 2013-Fin Juillet 2017

Source : élaboration personnelle par le ARCGIS

101
 Investissements validés par secteur (2013 – Fin juillet 2017)

Tableau 10: Répartition des projets d’investissements des MRE par secteur d’activités
Nombre de projets Montant Emplois
d’Investissement

Industrie 24 51.06 299

Immobilier 1 220.075 12

Commerce 7 58,52 186

Services 6 22,19 84

Mine 1 3,5 55

Tourisme 1 9 17

Sport 1 12 20

Enseignement 1 12 15

MDM 42 388,34 688

Source : élaboration personnelle basée sur les données du CRI

88% du nombre des projets d‟investissements des MDM validés entre l‟année 2013 et
fin Juillet 2017 sont dans les secteurs de l‟industrie (58%) Commerce (16%) et Services
(14%) comme le montre le graphique ci-après :

Graphique 11: Les projets d’investissements des MRE par secteur d’activités

Industrie Immobilier Commerce Services


Mine Tourisme Sport Enseignement
3% 2% 2%2%

14%

16% 58%

3%

Source : élaboration personnelle

102
101
2.1.2. Entreprises créées par les MRE pour la période de 2012 – Fin Juillet 2017
 Entreprises créées par année :

Tableau 11: Nombre des entreprises créées par les MRE pour la période de 2012 –
Fin Juillet 2017

Nombre Capital en Mdhs Emplois

FIN JUILLET 2017 14 0,92 31

2016 16 2,88 38

2015 20 4,14 55

2014 71 8,25 169

2013 44 5,31 118

2012 40 5,14 107

MDM 238 57,47 675

Région 3611 555,57 8647

% 6% 10% 7%

Source : élaboration personnelle basée sur les données du CRI, DPCI et FCE-BP

Le nombre des entreprises créées par les MDM, de 2012 au mois juillet 2017, s‟élève à
238 entreprises soit 6% du total régional, avec un capital global de 57,47 Millions de Dirhams
permettant la création de 675 emplois. L‟évolution de ces créations se présente comme suit :

101
Sources : CRI Béni Mellal Khénifra et les DPCI de la région et FCE-BP, Détails des entreprises créées en
annexe 12.

103
Graphique 12: Evolution des entreprises créées par les MRE pour la période de 2012 – Fin
Juillet 2017

Création d’entreprises par année


180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
2017 2016 2015 2014 2013 2012

Nombre Capital Emplois

Source : élaboration personnelle

 Répartition par province (2012 – Fin Juillet 2017)

Tableau 12: Répartition des entreprises créées par les MRE par province

Nombre d’entreprises crées Capital Mdhs Emplois

Béni Mellal 140 43.86 388

Fquih Ben Salah 27 3,02 65

Azilal 6 0,57 14

Khouribga 74 10,04 208

Khénifra102 ND ND ND

MDM 238 57,47 675

Source : élaboration personnelle basée sur les données du CRI, DPCI et FCE-BP

Les provinces de Béni Mellal et Khouribga représentent 89.9% en termes des entreprises
créées par les MRE, soit respectivement 58,8% et 31.09%.

102

104
Pour la province de Khénifra, les entreprises crées par les MRE ne sont pas définies
par les administrations concernées principalement durant la période du 2012 au 2014 dans le
cadre de l‟ancien découpage administratif, de même la plus part des création passe par le
tribunal de première instance qui ne détermine pas la situation de résidence des entrepreneurs,
pour le CRI de Béni Mellal Khénifra n‟a pas reçu de demande de création des MRE.

La carte suivante représente l‟implantation de ces entreprises dans les cinq provinces.

Figure 10: Répartition géographique des entreprises créées par les MRE pour la période du
2012-Fin Juillet 2017

Source : élaboration personnelle par le ARCGIS

Les capitaux déclarés par les entrepreneurs MRE concernent en premier lieu la province
de Béni Mellal avec un taux de 48% suivie par la province de Khouribga 37.6%. la carte ci-
après représente la répartition géographique de ces capitaux.

105
Figure 11: Répartition géographique des entreprises créées par les MRE selon le capital déclaré

Source : élaboration personnelle par le ARCGIS

Quant aux emplois prévisionnels déclarés par les entrepreneurs MRE, les provinces de
Béni Mellal et Khouribga restent majoritaires avec un taux de 84.6 % soit respectivement
44.5% et 40.1%, comme le montre la carte ci-contre:

Figure 12: Répartition géographique des entreprises créées par les MRE selon les emplois
déclarés

Source : élaboration personnelle par le ARCGIS

106
 Répartition par secteur (2012 – premier semestre 2017)

Tableau 13: Répartition des entreprises créées par MRE le selon secteur d’activités

Nombre Capital Mdhs Emplois

Commerce 88 10,5 149

Services 87 12,45 216

BTP 40 3,5 115

Agriculture 2 0,09 28

Tourisme 3 0,1 10

Total 238 57,47 675

Source : élaboration personnelle basée sur les données du CRI, DPCI et FCE-BP

98% des entreprises MDM sont créées dans les secteurs du Commerce (40%), Services
(40%) et BTP (18%) comme le montre le graphique ci-contre :

Graphique 13: Représentation graphique des entreprises créées par les MDM par
secteur d'activités

Commerce Services BTP Agriculture Tourisme

40% 18% 1%

2%

1%

40%

Source : élaboration personnelle

107
2.2. Actions Mises en œuvre pour l’accompagnement des MRE dans
leurs démarches d’investissements à BMK

Afin de les valoriser et renforcer leur rôle dans le développement économique et social,
le conseil régional de Béni Mellal-Khénifra et le Centre Régional d‟Investissement ont mis en
place des actions dédiées aux MRE, tels que le Guichet MDM au sein du CRI BMK et la
construction d‟un premier centre d‟accueil au profit des MRE.

2.2.1. Mise en place du Guichet MDM au sein du CRI BMK

Le Centre Régional d‟Investissement a mis en place, en 2015, un guichet unique MDM


afin d‟accompagner les MRE désireux investir dans la région Béni Mellal-Khénifra , il a pour
mission :

 Accueillir les MDM et leurs fournir toutes les informations préliminaires ;


 Orienter les MDM vers les autres divisions pour l‟accomplissement des démarches
nécessaires (Création, Investissement)
 Informer et orienter les investisseurs MRE potentiels sur les différents secteurs de
l'économie régionale ;
 Assister les porteurs de projets durant toutes les étapes de leur investissement ;
 Suivre l‟état d‟avancement et les délais de traitement des dossiers déposés par les
MDM auprès des autres Divisions, en les incitants à accélérer toutes démarches
nécessaires à cette fin.
 Fournir des rapports sur les demandes des MDM et les difficultés qu‟ils rencontrent
2.2.2. Convention de partenariat pour création du Centre
d’accueil dédié au MDM103

Dans le cadre du renforcement de la régionalisation avancée du Maroc, et de


l‟amélioration de l‟intervention des pouvoirs publics et locaux au service des MRE, le conseil
régional de BMK envisage la construction d‟un centre d‟accueil dédié au MRE.pour ce faire,
une convention de partenariat à été signé avec le MCMREAM, dont l‟objectif est de mettre à
la disposition des MRE au niveau de la région des espaces administratifs, culturels, éducatifs
et de divertissement, ainsi qu‟un centre d‟accompagnement social. Ce centre sera pour une
supeficie de 5 Hectares pour un budget de 50 Millions de Dirhams.

103
Copie de la convention en annexe 12.

108
SECTION 2 : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Notre recherche vise le développement d‟un modèle de partenariats en faveur des
investisseurs MRE basé sur le renforcement de l‟attractivité territoriale de la région Béni
Mellal Khénifra.

A travers cette section, on va essayer de d‟analyser l‟ensemble des données receuillies


lors de notre recherche sur terrain en les confrontant avec les concepts clés étudié dans la
revue de littérature afin de verifier nos hypothèses de départ, en dégageant les points
essentiels qui vont nous aider à mettre en place un modèle adéquat à notre contexte d‟étude et
à répondre à notre problématique.

En effet, l‟analyse des résultats s‟articule autour des concepts clés de la recherche, dont
l‟objectif est de produire une connaissance quant aux pratiques partenariales des différents
acteurs impliqués, internationaux, nationaux et régionaux, dans des actions d‟encouragement
des MRE à investir dans leur région d‟origine.

Pour analyser qualitativement les données recueillies au cours des entretiens semi-
directifs menés avec ces différents acteurs, nous avons procédé en trois étapes :

 Une analyse des documents administratifs : recencés auprés des administrations


publiques à savoir le conseil régional, l‟inspection régionale de „urbanisme et de
l‟aménagement du territoire, le CRI de Béni Mellal Khénifra, la DPCI, notre objectif
est d‟avoir plus de détails sur leur stratégies de renforcement de l‟attractivité
térritoriale ainsi que les actions menées surtout en termes de partenariat.
 une analyse entretien par entretien : afin de entrevoir la singularité de chacun des
acteurs interrogés, les pratiques professionnelles qui lui sont propres, ses convictions,
sa perception de notre objet d‟étude dans sa généralité.
 une analyse thématique : il s‟agit d‟une analyse de contenu dont les unités
comparables découpant les entretiens sont les trois thématiques abordées avec notre
interlocuteur : les liens développés entre les différents acteurs autour d‟une action
spécifique, les questions de partenariat dans l‟accompagnement des investisseurs
MRE, les questions de coordination des acteurs autour de notre problématique.

109
1. Analyse du résultat de l’Etude

L‟analyse des résultats repose sur quatre axes : l‟attractivité territoriale de la région Béni
Mellal-Khénifra, les actions partenariales mises en oeuvre, la mobilisation des acteurs locaux
autour d‟un projet de région, et les mesures entreprise pour le renforcement des
investissements des MRE dans la région de Béni Mellal-Khénifra.

1.1. Analyse des déterminants de l’attractivité de la région Béni Mellal Khénifra

Nous avons défini l‟attractivité d‟un territoire comme étant sa capacité à attirer des
investissements et à retenir ceux déjà existant. Cette définition fait apparaitre un problème
concret, c‟est celui de la mesure de l‟attractivité.

L‟analyse de l‟attractivité territoriale de la région Béni Mellal-Khénifra suppose de


rechercher les indicateurs adéquats permettant d‟analyser le dynamisme du territoire
concerné. Toutefois, il existe diverses approches pour classer les territoires selon le degré
d‟attractivité.

Dans notre recherche on se base sur un analyse documentaires des données reccueillies
et les enquêtes réalisés auprès des acteurs locaux da la région afin de mesurer son attractivité.
A cet égard, notre analyse repose sur l‟offre régionale , les indicateurs clès de la région et
l‟indice du « Doing Business » qui concerne l‟évolution des investissements, le taux de
création des entreprises et la localisation des entreprises dans une approche économétrique.

1.1.1. L’offre terittoriale et le renforcement de l’attractivité de la région

Le positionnement géographique de la région est très stratégique, elle est située au


coeur du Maroc et à proximité des grandes métropoles nationales ainsi que des principaux
bassins de consommation, plusieurs potentialités et ressources permettent de faire de la région
un territoire de plus en plus attractif ainsi que de booster son économie, dont on cite :

 Ressources hydriques : la région a un rôle central dans le réseau hydrique national


(importantes ressources en eau souterraine et en surface notamment le bassin d‟Oum
Rabia)
 Potentialités agricoles et forestières : elle représente 10% des Surfaces Agricoles
Utiles Nationales et 15% de la superficie irriguée nationale, son patrimoine forestier
est important (1.040.873 Ha, soit 37% de la superficie régionale) quant à la production
agricole est diversifiée (oliviers, agrumes, pommiers, légumes, betterave, céréales, lait
et viande, etc.)

110
 Ressources minières importantes : la région dispose des gisements miniers
importants (phosphate, plomb, zinc, cuivre, sel, fer, manganèse et nickel) dont le
gisement d‟Oued Abdoun à Khouribga qui renferme 2/5 des ressources nationales, soit
plus de 28 Milliards de m3
 Patrimoine architectural et culturel et capital immatériel riche et diversifié
comme les moussems et les festivals permettant de contribuer au marketing et
promotion de la région. Il s‟agit d‟un levier de développement dans la région étant
donné sa contribution à la promotion des activités économiques et commerciales
génératrices de revenus.
 Environnement et tourisme: Richesse et variété de l‟environnement et des sites
touristiques (cascades d‟Ouzoud, forêts, cedraie, géoparc M‟goun, lac de Bin El
Ouidane, etc.)

Par ailleurs, la question qui se pose « est ce que ces potentialités sont suffisants pour
rendre la région attractive ? »

Selon notre analyse des chiffres et statistiques sur la région font ressortir des potentiels
économiques, naturels et humains importants qui nécessitent de grands efforts pour leur mise
en valeur. A cet égard, on a pu dégager certaines faiblesse entravant le déccolage
économique de la région à savoir :

 Infrastructures et logistique : qui connait une faiblesse au niveau des connexions


interprovinciales / interrégionales dont le niveau d‟accessibilité limité notamment dans
les zones rurales et montagneuses ainsi que l‟insuffisance des zones dédiées à
l‟investissement et aux porteurs de projets, ayant un grand impact sur l‟attractivité
territorial. Pour les zones existantes, on a constaté l‟abscence d‟un organe de gestion et
de suivi regroupant les acteurs compétants et concernés par les projets à implanter,
comme le cas de la zone d‟activité économique et la zone industrielle de Béni Mellal,
leur gestion est confié à la municipalité de BM qui n‟est pas objective, selon certains
interveiwés, dans l‟excécution des projets. Quant à l‟agropole sa gestion est confié à
SAPINO, dont son but est lucratif, du fait que les prix des lots ne sont pas attrayants
comme l‟agropole de Berkane.
 Secteurs d’activités: le tertiaire crée plus de 36% de la richesse tandis que le secteur
primaire ne participe qu‟à hauteur de 23% et le secondaire à raison de 41%. A travers,
notre analyse on remarque qu‟il y une quasi absence d‟unités industrielles dans le
secteur agroalimentaire, Energies renouvlables, manque de pôle de compétitivité et de

111
complexe technologique et Systèmes de Production localisés favorables au
développement d‟industries et d‟activités créatrices d‟emplois et de valeur ajoutée.

Ainsi le tissu commercial urbain faiblement développé et peu diversifié, marqué par une
insuffisance d‟espaces commerciaux annimé et presque une abscence des marchés de
proximité et d‟offre de formation adaptée au secteur.

Et enfin une insuffisance de la promotion des produits locaux de la région.


1.1.2. Analyse des indicateurs clés de la région

Certes la région, aujourd‟hui, a tous les atouts pour monter en puissance sur le plan
économique. Elle réalise actuellement près de 6,8% du PIB national, soit environ 60 MMDH.
Une performance qui vaut à la région la 5e place dans le classement des régions du royaume
en termes de création de richesses. La dépense de consommation des ménages s‟élève, quant à
elle, à près de 6,1% du total national avec une valeur de 33 MMDH. par ailleurs, il existe une
grande diparité entre les régions expliqué par :

 le taux de pauvreté : Selon la carte de pauvreté, le taux de pauvreté dans la région de


Béni Mellal-Khénifra s‟est situé à 10,4% contre 8,9% à l‟échelle nationale, soit un
écart négatif d'1,5 point. Par milieu de résidence, la pauvreté demeure beaucoup plus
ancrée en milieu rural dans la région : 15 communes rurales ont un taux de pauvreté
supérieur à 20%, ce qui représente 7,5% de la population. Par ailleurs, le taux de
vulnérabilité dans la région demeure supérieur à la moyenne nationale pour les
provinces de Khénifra et d‟Azilal en raison notamment de leur nature montagneuse.
Tout comme pour le taux de pauvreté, les écarts entre provinces sont très marqués (9%
de différence entre Khénifra et Khouribga)
 Taux de vulnérabilité supérieurs à la moyenne nationale pour les provinces de
Khénifra (22%) et d‟Azilal (21%). Tout comme pour le taux de pauvreté, les écarts
entre provinces sont très marqués (9% de différence entre Khénifra et Khouribga).
 Taux de chômage inférieur à la moyenne nationale dans toutes les provinces de la
Région. Ces chiffres s‟expliquant essentiellement par la prédominance des activités
rurales (51% de population rurale dans la région de Béni Mellal Khénifra contre 40%
au niveau national), autrement dit il varie entre 8,9% au niveau des provinces de Béni
Mellal et Fquih Ben Salah et 3,6% au niveau de la province d‟Azilal. Selon le milieu
de résidence, le taux de chômage atteint un maximum de 13,3% au niveau du milieu
urbain des provinces de Béni Mellal et Fquih Ben Salah contre 2,1% seulement dans le

112
rural de la province de Khouribga. En milieu rural dans la région, le taux d‟activité est
nettement supérieur à celui enregistré en milieu urbain. Il atteint son maximum au
niveau de la province de Khouribga avec un taux d‟activité global de 73,5% alors que
la province d‟Azilal est dernière de la liste avec 32,9% en milieu urbain.
 Taux d’activité affichés par les provinces légèrement inférieurs à la moyenne
nationale (47,6%)
 Taux net d’activité pour les provinces d‟Azilal, Fquih Ben Salah et Khouribga
légèrement inférieur à celui de la Région (43,7%) tandis que Béni Mellal et Khénifra
enregistrent un taux légèrement supérieur à cette dernière
1.1.3. Analyse selon l’indice du « Doing Business ».

C‟est un indice de la banque mandiale qui permet de classer les pays en fonction du
climat des affaires qui y régne, il repose sur 10 critères d‟attractivité tels que : Facilité de faire
des affaires, la création des entreprises, l‟octroi du permis de construire, Raccordement de
l‟électricité, Transferts de proprièté, Obtention de prêts, protection des investisseurs,
paiements des impôts, Commerce transfrontalier, Exécution des contrats et règlement de
l‟insolvabilité. Ces critères sont bien pris en compte dans le plan d‟action de CREA de Béni
Mellal-Khénifra.

Par ailleurs, lors de notre investigation, nous avons contaté qu‟il n‟y a pas de déclaration
de ces chiffres auprés des acteurs concernés même en faveur de l‟administration concernée
par l‟investissement. Les données qu‟elle détient sont des statistiques réalisées selon ses
chiffres en interne. Pour cela, notre analyse sera sur les deux éléments les projets
d‟investissements et la création d‟entreprises, ce qui empêche de faire une analyse claire sur le
climat des affaires régional.

En termes d‟investissement, d‟importants projets dans différents secteurs ont eu lieu. En


effet, pour le seul premier semestre de l‟année 2017, c'est une bonne relance des
investissements qui est affichée, bien plus importante qu‟au cours de toute l‟année 2016.

En analysant les données relatives à ces investissements, la Commission régionale


d‟investissement a validé au cours du premier semestre 2017, 37 projets. Avec à la clé, la
création, à terme, de quelque 3.720 opportunités d‟emploi. Ce montant se répartit entre les
secteurs de l'industrie (49%), l'énergie et mines (40%) et le BTP (8%), l'essentiel des projets
agréés est porté par le Groupe OCP qui est un grand opérateur privé qui investit sur le
territoire régional en plus d‟autres opérateurs privés, cela permet de considérer la Région

113
Béni Mellal-Khénifra une zone à forte attractivité économique, comme le déclare les acteurs
locaux. Quant aux année précédentes la région a connu une importante évolution des
investissements surtout dans les secteurs de l‟industrie, l‟énergie et Mines et les services.

En outre, la Commission Régionale d‟Investissement n‟a pas pu valider un nombre très


important de projets d‟investissement, en raison de la persistance de certaines contraintes
caractéristiques de la Région, et qui doivent être corrigées afin de faciliter davantage la mise
en place des projets dans la Région. A savoir :

 Incompatibilité avec les plans et règlement d‟aménagement principalement les zones


affectées aux Espaces verts, des terrains traversés par des voies d‟aménagement ;
 Projets situés dans le périmètre irrigué : la totalité des terrains au niveau de certaines
communes ont une vocation agricole ou irriguée, bloquant ainsi toute possibilité de
mise en place des projets ou de diversification des activités de développement
économique pour ces communes et pour la région en général ;
 Non disponibilité des lots ou des superficies demandées au niveau des ZI ou ZAE ;
 Non éligibilité des dépôts au lots des ZI et ZAE.

En tant qu‟une région à vocation agricole, la région manque toujours des grands projets
en agro-industrie, un secteur qui contient aujourd‟hui un nombre très limité des sociètés agro-
industrielles. L‟ensemble des demandes déposées auprés du CRI Béni Mellal Khénifra sont en
attente du lancement de l‟agropole qui permettera de booster l‟investissement dans les années
à venir.

Côté création, le nombre d'entreprises créées a évolué durant ces années étudiées. Ces
entreprises concernent les secteurs des services, du BTP et du commerce (respectivement
30%, 30% et 24%). Des créations qui vont générer, à terme, plus des emplois indirectes que
directes.

En termes des actions d‟amélioration du climat des affaires qui s‟inscrivent dans le
cadre du « Doing Business », comme on avancé la région a mis en place depuis l‟année 2015
son CREA, qui constituent une plateforme privilégiée de concertation public-privé œuvrant
pour l‟amélioration du climat des affaires dans la région, avec la participation d‟un nombre
important d‟acteurs régionaux de différents horizons. Le CREA-BMK, pilote un plan d‟action
ambitieux visant l‟amélioration du climat des affaires, par contre le comité rencontre des
contraintes surtout en termes de collaboration, d‟implication et de coordination avec les
acteurs locaux.

114
1.2.Les MRE comme acteur de développement éconnomique régional

Notre objet de recherche repose sur les investisseurs MRE, une catégorie qui est
considérée selon les institutions internationales et nationales comme des acteurs qui ont
acquis des compétences et des connaissances dans leurs pays d‟acceuil en leur permettant de
contribuer au développement de leurs pays.

Comme on a présenté, dans le chapitre précédent, il y a plus de 300.000 entrepreneurs et


dirigeant marocains dans 128 pays. des profils qui doivent être attirer par leur pays d‟origines
et surtout leur région. Pour se faire, l‟Etat à mis en place plusieurs actions en partenariat avec
des régions à forte attractivité économique.

Par exemple, pour la MEDMA 2, d‟après notre investigation, l‟élément de base sur le
choix des régions de tanger/Tétouan, El Hociema/Taza et l‟oriental est le nombre des
immigrés issus de ces régions qui vivent en Belgique, de même ils ont confirmé la volonté des
acteurs locaux de l‟implication de cette catégorie dans leur planification territoriale, et c‟est
bien les raisons qui en pousser l‟IOM pour faire des partenariat avec la région de l‟oriental à
travers le projet INDIMAJ-Oriental confirmé par le chargé de projet au sein de l‟IOM Maroc.

Ainsi l‟attractivité de la Région Souss Massa a permet aux acteurs locaux de


développer des partenariats, à l‟échelle international, favorisant l‟implantation des projets des
MRE en les integrant dans le processus de développement régional, à travers le projet le
projets ICMD.

Dans cette perspective, la question qui se pose, pourqoui la région de Béni Mellal
Khénifra n‟a pas mis en place des actions partenariales, dans ce sens, du fait qu‟elle connait
un nombre très important des immigrés ?

1.2.1. La prise en compte de la problèmatique des MRE dans la planification


territoriale

En analysant le plan de développement Régional les actions menées par le conseil


régional, on a remarqué que la problématique MRE ainsi que la thématique « Migration et
Développement » ne sont pas engagé dans les documents stratégiquses de la région.

Seules deux administrations qui intégre la dimension des MRE dans leur stratégies, il
s‟agit bien, du CRI BMK à travers le guichet MDM et la Maison MDM, par ailleurs cette
derniere n‟intervient pas stratégiquement sur le terittoire, c‟est une simple représentation de
l‟administration central créée dans le cadre de la proximité aux citoyens et répondre à des

115
besoins quotidiens. Par ailleurs, lors de notre entretien avec la Directrice, cette derniere a
insisté sur l‟obligation de revoir les missions de son administration en pensant à mettre en
place une stratégie régional dédiées au MRE en partenariat avec d‟autres acteurs concernés
par la thématique.

A cet égard, on déduit que les actions menées en faveur des MRE sont très limitées,
elles ne permettent pas de renforcer le rôle des MRE dans le développement territorial et de
les encourager à investr dans leur région d‟origine.

De même, il n‟existe pas des statistiques pertinents relatives au profil des MRE issus de
la région, les données détenues par la Maison MDM concernent ceux qui l‟ont contacté
directement pour un besoin administratif bien déterminé. Pour le HCP, le recencement
concerne seulement les résidents au Maroc, il n‟intégre pas cette catégorie des citoyens.

1.2.2. Apport des investissements des MRE au développement de l’économie


régionale

Selon les données receuillies auprés du CRI BMK et de la DPCI Béni Mellal, les
données officielles ni exhaustives sur la nature des investissements et entrepreneurs de la
communauté marocaine résidente à l‟étranger surtout pour la province de khénifra, cela est
expliqué par le fait que les entrepreneurs passe directement par les services compétents au
nivau local comme le tribunal et le service des impôts qui ne déclarent pas les statiqtiques et
ne font pas pas la distinction entre les MRE et les citoyens résidant au Maroc.

Globalement, selon le ministère chargé des MRE et des affaires de la migration,


seulement 7% du volume des transferts des Marocains résidant à l‟étranger est dédié à
l‟investissement productif, un chiffre encore en deçà des aspirations, dont les créations
effectives sont dans cinq régions d‟implantation : Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra,
Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l‟Oriental. . Ce pourcentage pourrait se
réduire à 2% seulement si on en déduit certains investissements à faible valeur productive.
Les transferts des MRE demeurent principalement dédiés à la consommation, aux épargnes
bancaires et à l‟acquisition de l‟immobilier.

Pour la région Béni Mellal-Khénifra, en particulier, les investissements des MRE


représentent 1% seulement des investissements validés pour la période 2013- fin juillet 2017
générant 3% des emplois prévisionnels dans la région. En termes de création d‟entreprise le
chiffre reste faible avec un taux de 10 % du montant déclaré au niveau régional avec 7% des

116
emplois prévisionnels à créer, ces projets sont plus dans les secteurs de l‟industrie, les
services, commerce et BTP.

Cela permet de constater, que les investissements de ces MRE ne contribuent pas assez
dans le développement de l‟économie régional.

1.2.3. La actions menées en termes d’amélioration du climat des affaires


répondent-elles aux attentes et besoins des investisseurs et
entrepreneurs MRE.

En termes de climat des affaires régional, l‟objectif est de répondre aux besoins des
investisseurs et assurer un meilleur maillage territorial à travers la réduction les contraintes
foncières, l‟amélioration des infrastructures, ainsi que soutenir le développement d‟activités
créatrices d‟emploi et développer des compétences managériales. La simplification des
procédures et l‟amélioration de la coordination institutionnelle sont aussi une priorité dans le
plan d‟action relatif au CREA.

Par ailleurs, l‟absence d‟un diagnostic stratégique relatif aux investisseurs et


entrepreneurs MRE identifiant les problèmes, les besoins et attentes des MRE souhaitant
investir dans leur région d‟origine, rend difficile de juger si ces actions permettent de
répondre aux attentes de cette catégorie.

Ainsi en analysant les actions déclinées des stratégies sectorielles, il y a une absence
des actions dédiées aux MRE en particulier, que soit en termes des procédures, du
financement ou des subventions.

A travers notre enquête, les responsables intervenant dans la problématique MRE


précise que les difficultés rencontrées par ces investisseurs concernent généralement les points
suivant :

 L‟importance des activités informelles comme frein à la création d‟entreprise,


 La difficulté d‟accès au foncier dans son application concrète au-delà des dispositions
légales. De fait, cette difficulté d‟accès pèse sur les projets d‟investissements de tous
les acteurs, mais plus particulièrement sur les projets portés par les MRE en raison de
leur éloignement,
 Les difficultés avec les administrations. Elles sont d‟ailleurs citées comme un
important facteur de la faiblesse de l‟investissement productif dans les transferts des
MRE,

117
 Absence d‟une banque de projets pour les investisseurs MRE ;
 La multiplicité des dispositifs et des acteurs dans le processus d‟investissement.
1.3.Le partenariat et la coordination entre les acteurs au service des MRE dans
leur processus d’investissement

Deux principaux facteurs explicatifs de la faiblesse des investissements de MRE qu‟on a


pu dégager selon notre étude, il s‟agit de :

 la multiplicité des acteurs institutionnels : qui rend difficilement lisible l‟offre


d‟accompagnement et de soutien aux MRE porteurs de projets d‟investissement et ne
les encourage pas à s‟engager
 et le manque de coordination entre eux : qui fait perdre des ressources et rend le
paysage très complexe pour le MRE candidat à l‟investissement (qui fait quoi ?
Auprès de qui chercher des informations, des appuis et des soutiens ?)

Généralement, le Programme de Développement Régional intègre la nécessité de


mobiliser des investissements importants et faire adhérer de nombreux acteurs institutionnels
et privés afin d‟améliorer de façon significative les indicateurs socio-économiques de la
Région à horizon 6 ans, en renforçant la capacité des différents acteurs des secteurs potentiels,
particulièrement, l‟agriculture, l‟aménagement et l‟habitat.

Au niveau national, dans le PDR, il est pris en compte le développement des


partenariats entre le Conseil Régional, l‟Etat et les autres collectivités territoriales en
complément des actions menées en termes de développement.

Quant à la coopération internationale, elle est une des compétences dévolues au Conseil
Régional afin d‟atteindre les objectifs de développement économique et social souhaités, à
travers la conclusion de conventions avec des acteurs en dehors du royaume

Sauf que les actions partenariales restent, plus au moins, inexistantes, sauf la convention
de la dynamisation de l‟investissement et la création de l‟emploi dans la région BMK et celle
de création du centre d‟accueil pour les MDM.

Ces conventions ne représentent pas une complémentarité, pour la première elle


n‟intègre pas des actions ou clauses dédiées spécialement au MRE pour les encourager et les
attirer à investir dans leur région et pour celle qui est entre le MCMREAM et le Conseil
régional concerne la création des espaces administratifs, culturels, éducatifs et de
divertissement, il n‟exite pas des axes pour l‟investissement.

118
2. Retour sur les hypothèses de départ
2.1.Les stratégies mises en œuvre dans le cadre du plan régional peuvent faire
objet de développement des partenariats pour renforcer l’attractivité du
territoire.

En analysant le PDR de Béni Mellal Khénifra, son élaboration s‟appuie sur :

 le diagnostic de la Région, qui est reposé sur la confrontation de plusieurs sources


documentaires, des entretiens avec les parties prenantes et des analyses avec les
experts associés au projet.
 la définition d‟une vision de développement fédératrice qui est tributaire de la mise en
place d‟une vision stratégique claire et des objectifs ambitieux à horizon 2021, en
effet, pour cadrer la mise en œuvre du Programme de Développement Régional, cinq
principes structurants ont été définis : L‟équité régionale, la durabilité, la création
d‟emplois, la démarche participative et le partenariat Etat – Conseils territoriaux
 des projets ambitieux pour atteindre les objectifs fixés, il comprends Le PDR
comprend plusieurs projets porteurs qui symbolisent l‟ambition de la Région pour
chacun des 13 programmes identifiés concernant ,surtout, les plan sectoriels,
l‟entreprenariat et la gouvernance, d‟autres projets structurants pour le développement
de la région Béni Mellal Khénifra sont en cours de définition (hors budgétisation du
présent PDR)

En réponse à notre première hypothèse, les actions menées permettent le renfort des
partenariats déjà existants sur les territoires au niveau des secteurs d‟activités comme le plan
de développement intégré du tourisme rural et de nature, plan Maroc Vert.. plus que leur
création, comme le Plan de Développement Régional de l‟Artisanat (PDRA), la convention
régionale des Nappes (CRDN), la convention de la dynamisation des investissements dans la
région…, ainsi que la mise en œuvre de ce programme et l‟exécution des projets permettra à
la région de développer les secteurs potentiels et créateurs de valeur pour renforcer son rôle de
levier économique moteur de la Région ainsi que faire émerger une nouvelle génération
d‟entrepreneurs (PME et TPME) afin de favoriser la création d‟emplois, l‟innovation et le
développement durable de la Région, Généralement développer les partenariats à travers le
programme de renforcement de la gouvernance locale outil de l‟attractivité du territoire.

119
2.2.La mobilisation des acteurs locaux permet-elle de répondre aux besoins du
territoire en termes de développement des investissements ?

Conscient du rôle important que doivent jouer les acteurs locaux pour que le
développement s‟inscrive dans des réelles actions sur la région. Ces derniers doivent être
basés sur une volonté commune de chacun des acteurs à agir en complémentarité pour
répondre aux besoins des investisseurs dans un territoire.

Aussi, il est important, à la vue du nombre considérable d‟acteurs et d‟actions existantes


dans la région, de coordonner davantage cet ensemble en s‟appuyant sur les spécificités et les
compétences de chacun. L‟objectif premier est d‟établir un diagnostic de territoire partagé, de
sorte à impulser des partenariats en fonction des ressources et des besoins des territoires et des
investisseurs. C‟est bien dans le travail en réseau et le partenariat que les acteurs des
territoires pourront apporter des solutions cohérentes et pérennes, en fonction du profil des
porteurs de projets

Les acteurs locaux interviewés exprimaient cette volonté de coopérer entre eux, par
contre, ils doivent toujours faire recours à l‟administration centrale (les acteurs publics) et des
sièges centrale (les acteurs privés comme le cas des banques), en se limitant, pour certains
cas, à la déclinaison des stratégies mises en œuvre au niveau central en respectant les
procédures et les démarches définies par et les circulaires.

Dans le cadre de renforcement de la gouvernance locale, le PDR repose sur un dispositif


de pilotage en mettant en place des instances et des nouveaux modes de gestion à travers
l‟intégration des différents niveaux et échelons territoriaux du secteur public ainsi que des
représentants du secteur privé, dont l‟objectif est de créer de synergies.

Ainsi, les acteurs locaux travaillent, actuellement, dans un cadre de partenariat sur
l‟amélioration du climat des affaires régional, le plan d‟action CREA implique les acteurs
publics et privés afin de résoudre les problèmes liés à l‟entrepreneuriat et à l‟investissement,
dont plusieurs ont été résolus, surtout, en termes de simplification et réduction des délais de
traitement des dossiers, et la conclusion de convention pour création des sites dédiés à
l‟investissement liés au problème du foncier.

D‟autres problèmes sont en cours de traitement par les acteurs impliqués comme le cas
de la formation, la compétitivité des entreprises et services de l‟administration.

A cet égard, la mobilisation, la coordination et la complémentarité entre les acteurs


locaux permet de répondre aux besoins des investisseurs au niveau local.

120
2.3.Les politiques Internationales incitant les immigrés à investir dans leurs pays
d’origine apportent une réelle plus-value en termes de développement des
partenariats par la région à l’échelle internationale.

Plusieurs politiques internationales relatives à l‟encouragement des MRE à investir dans


leurs pays d‟origines ont eu lieu pour certaines régions au Maroc, dont l‟objectif est de
renforcer et structurer l‟engagement des acteurs locaux dans l‟utilisation du potentiel de la
migration en faveur du développement local. Ces politiques insistent sur l‟identification de
bonnes pratiques et de recommandations pour renforcer l‟impact de la migration sur le
développement local, ainsi que la création des partenariats entre les institutions des pays
d‟origine et des pays d‟accueil.

La plus-value se trouve, d‟une part, dans la capacité des actions à remobiliser les
acteurs, les redynamiser en vue de les impliquer dans un projet de territoire puisque le Plan
régional permet d‟innover, de chercher des nouvelles solutions pour développer
l‟investissement et l‟économie régional.

Et d‟autre part, dans l‟expérience et le professionnalisme des institutions internationales,


en matière d‟intégration de la migration dans la planification du développement local, qui
constituent un support de choix pour valoriser et disséminer les initiatives à mettre en place
sur le terrain.

Les politiques internationales visent, aujourd‟hui, à accompagner les collectivités


territoriales dans le processus d‟intégration de la migration dans la planification locale et
favoriser le partenariat.

2.4.Les actions partenariales mises en place au niveau national ont contribué au


développement des investissements des MRE dans la région.

Malgré le nombre important des immigrés issus de la région Béni Mellal-Khénifra, cette
dernière n‟est pas impliquée dans les partenariats nationaux relatifs aux MRE investisseurs et
son apport reste limité sans vision et sans plans d‟action réels.

En outre, selon les données recueillies, les projets implantés par les MRE n‟intègre pas
les partenariats mises par l‟Etat il s‟agit d‟une aspiration profonde des investisseurs de
s‟implanter dans leurs lieux d‟origine reste le facteur clé stimulateur à l‟heure actuelle.

121
2.5.Les partenariats développés par la région favorisent les investissements des
MRE dans la région.

Les actions partenariales de la région restent limitées, dans le cadre de notre recherche,
deux conventions qui s‟inscrit dans notre thématique à savoir la convention de la
dynamisation de l‟investissement et la création de l‟emploi dans la région BMK et celle de
création du centre d‟accueil pour les MDM.

Ces conventions ne représentent pas une complémentarité, pour la première elle


n‟intègre pas des actions ou clauses dédiées spécialement au MRE pour les encourager et les
attirer à investir dans leur région et pour celle qui est entre le MCMREAM et le Conseil
régional concerne la création des espaces administratifs, culturels, éducatifs et de
divertissement, il n‟exite pas des axes pour l‟investissement.

2.6.Le travail en partenariat permet aux acteurs locaux de mettre en place un


accompagnement plus personnalisé des investisseurs et entrepreneurs MRE,
issus de la région Béni Mellal-Khénifra, en fonction des besoins qui leurs sont
propres.

La base du partenariat nécessite une volonté commune, une entente réciproque entre
différents partenaires pour s‟engager ensemble dans un projet ou une action, avec un objectif
commun où chacun agirait dans son domaine de compétence propre et selon ces spécificités
professionnelles.

En effet, les expériences des régions ayant travaillé sous l‟angle de partenariat, selon
l‟IOM, ont pu enregistrer des avancés en termes d‟accompagnement des MRE et évolution du
nombre de projet (cas du programme Maghrib Entrepreneurs)

Par ailleurs, il est difficile de répondre à notre problématique suite à l‟absence d‟un
diagnostic stratégique participatif des MRE pour montrer si les acteurs locaux, nationaux et
internationaux peuvent agir collectivement pour répondre aux besoins de cette catégorie des
investisseurs.

Afin de les accompagnés d‟une façon plus personnalisée, il est nécessaire de déterminer
les problèmes, les besoins et les attentes des investisseurs.

122
3. Principaux points à retenir
1.1.Absence d’une stratégie et vision régionale pour les investisseurs MRE.

A travers notre recherche, on a déduit que le PDR n‟intègre pas la dimension de la


migration ainsi que des actions valorisant le rôle des MRE dans le développement régional, ce
qui nécessitent un grand travail de la part des décideurs de la région, cela est montré par :

 La non prise en compte des MRE dans la planification locale


 L‟absence de diagnostic régional prospectif permettant d‟identifier le profil des MRE, leurs
besoins, attentes et problèmes liès à l‟investissement dans leurs région d‟origine
 Manque de coordination des acteurs locaux en matière de la migration
1.2.Développer des partenariart necessite du temps et de l’investissement

Tous les acteurs rencontrés sont d‟accord pour dire que les partenariats se créent avec le
temps. Il faut apprendre à se connaître, partager des objectifs communs et respecter le champ
professionnel de chacun. Un partenariat fort repose sur la confiance, une connaissance
mutuelle, un travail en commun par des actions partagées. Il faut identifier les partenaires,
tisser des liens, être réactif, s‟impliquer, relancer, mobiliser.

1.3.l’implication des acteurs locaux dans les actions de développement des


investissements des MRE: une condition de réussite de l’action?

L‟implication des acteurs locaux dans les actions de renforcement des investissements
des MRE est une condition de réussite de l‟action. Ce travail en partenariat permet de
clarifier les objectifs du projet et les rôles de chacun. Si les acteurs ne sont pas associés,
l‟action sera plus difficile à mettre en place). Il sera plus difficile de les mobiliser afin de
résoudre un problème rencontré par ces investisseurs

1.4.Lorsque des institutions différentes travaillent ensemble, des complémentarités


d’intervention sont possibles pour accompagner le plus personnellement possible les
investisseurs MRE

Il semble que lorsque les acteurs sont impliqués dans une action ou stratégie régional,
les actions ont plus de chances de marcher. En effet, pour les MRE ils auront plus de
confiance dans les politiques régionales. Par ailleurs, les différents acteurs, de par leur champ
professionnel, peuvent ouvrir sur leur propre réseau et ainsi enrichir les partenariats autour de
l‟action.

123
1.5.Le PDR et les stratégies sectoriel ont permis de renforcer des partenariats existants,
plus qu’ils n’en ont créés…

Le Plan Régional et les stratégies sectorielles semblent avoir renforcé les partenariats
existants plus qu‟ils n‟en ont créé de nouveaux. Dans certains cas, il y a une mise en
concurrence des acteurs, ce qui a tendance à crisper les partenariats.

1.6.La non prise en compte des politiques internationales en matière de la migration


dans les stratégies régionales

Les instances et organisations internationales sont les plus compétents pour répondre à
une problèmatique liée au investisseurs MRE, ils ont initiè plusieurs programmes pour
renforcer leur rôle dans le développement de leur pays et région d‟origine, ces programme ne
sont pas pris en considération dans la mise en oeuvre des stratégies et plans de développement
de la région.

1.7.Les mesures entreprises par l’Etat marocain ne sont pas suffisant pour attirer les
investisseurs MRE.

Les MRE souhaitant investir dans leurs pays d‟origine ne peuvent par répondre aux conditions
d‟éligibilité mises dans les mesures incitatives à l‟investissement.

1.8.Les partenariats mises en place par la région ne permettent pas de renforcer


l’attractivité des investisseurs MRE

Comme on a avancé, la région n‟a pas encore développer un partenariat que soit au
niveau local, national ou international afin d‟accompagner les MRE dans leurs démarches
d‟investissement.

1.9.L’absence d’un cadre incitatif permettant d’attirer de plus en plus les investisseurs
MRE

L‟enjeu principal pour tout investisseur est l‟accompagnement, surtout en termes de


financement, le seul programme existant, dédié aux investisseurs, dans ce cadre ne répond pas
au attente des investisseurs.

124
Conclusion du chapitre III:
A travers ce chapitre nous avons essayé de présenté les données relatives aux actions
partenariales mises en place par différents acteurs internationaux, nationaux et régionaux
ensuite les données des investissements des MRE dans la région de Béni Mellal Khénifra.

En effet, Plusieurs politiques internationales relatives à l‟encouragement des MRE à


investir dans leurs pays d‟origines ont eu lieu pour certaines régions au Maroc, dont l‟objectif
est de renforcer et structurer l‟engagement des acteurs locaux dans l‟utilisation du potentiel de
la migration en faveur du développement local. Plusieurs projets ont été réalisés dans le cadre
de ces partenariats, comme le cas de Maghreb Entrepreneurs et MEDMA2.

Par ailleurs, la région de Béni Mellal-Khénifra ne fais pas partie de ces conventions
comme le cas de d‟autre région. Quant à elle, seule deux conventions qui sont mise en œuvre,
la première concerne la promotion des investissements tandis que la deuxième est relative à la
création d‟un centre d‟accueil pour les MDM, ces conventions ne représentent pas une
complémentarité, pour la première elle n‟intègre pas des actions ou clauses dédiées
spécialement au MRE pour les encourager et les attirer à investir dans leur région et pour celle
qui est entre le MCMREAM et le Conseil régional concerne la création des espaces
administratifs, culturels, éducatifs et de divertissement, il n‟exite pas des axes pour
l‟investissement.

En termes d‟attractivité territoriale, lors de notre investigation, nous avons contaté qu‟il
n‟y a pas de déclaration de ces chiffres auprés des acteurs concernés même en faveur de
l‟administration concernée par l‟investissement. Les données qu‟elle détient sont des
statistiques réalisées selon ses chiffres en interne. Pour cela, notre analyse s‟est sur les deux
éléments les projets d‟investissements et la création d‟entreprises, ce qui empêche de faire une
analyse claire sur le climat des affaires régional.

En analysant les actions menées par le conseil régional dans le plan de développement
Régional, on a remarqué que la problématique MRE ainsi que la thématique « Migration et
Développement » est absente. Autrement dit, la dimension des MRE n‟est pas pris en compte
dans la planification stratégique de la région.

De même l‟absence d‟une vision stratégique régional impacte son processus de


développement. Dans cette perspective, il est necessaire pour la régions et ses acteurs de
revoir leurs stratégies et actions afin de trouver des solutions pertinantes à cette
problématique. Dans ce cadre, nous allons essayer de faire, à travers le chapitre suivant une

125
proposition en termes de stratégie dédiée au investisseurs ainsi qu‟au partenariat qui permettra
de renforcer l‟attractivité de la région et promouvoir les investissements des MRE.

126
CHAPITRE IV :
DEVELOPPEMENT DE
PARTENARIAT, PROPOSITION
DE MODELE REGIONAL DEDIE
AUX INVETISSEURS MRE

127
Introduction
Ce quatrième et dernier chapitre de cette mémoire en attractivité territoriale et
développement des partenariats en faveur des investisseurs MRE souhaitant implanter des
projets dans leur région d‟origine a pour but de répondre à notre problématique centrale en
cherchant un modèle plus adéquat au contexte de notre zone d‟étude.

A travers notre recherche, nous avons constaté que, la région de Béni Mellal-Khénifra
n‟a pas mis en place une stratégie dédiée au MRE en les intégrant dans la planification locale.
De même en termes de préparation de son PDR, elle s‟est basé seulement sur les documents
des administrations, les lois et les textes juridiques, les plans de développement nationaux et
des enquêtes auprès des décideurs, une méthodologie qui rend difficile de mettre en place un
plan de développement ou une stratégie répondant aux attentes des citoyens en générale, pour
les MRE, cette dimension est absente dans le programme de la région. Ainsi, il ne suffit pas
de décliner une stratégie mais surtout de mobiliser les outils et les acteurs appropriés, et
respecter certaines conditions pour assurer le succès de sa mise en œuvre.

Dans cette perspective, nous allons essayer dans ce chapitre, nous allons de proposer un
modèle, en se basant sur les recommandations de l‟IOM en matière de « migration et
développement » d‟une part, et les spécificités de la région d‟autre part.

Ce chapitre est subdivisé donc en deux sections :

 La première section concerne les modalités de définition d‟une stratégie régionale


permettant de répondre aux besoins et attentes des MRE souhaitant investir dans leur
région d‟origine et qui permet de renforcer la coordination entre les acteurs locaux,
nationaux et internationaux concernés par notre thématique.
 Pour la deuxième section, il s‟agit de proposer un modèle de partenariat adéquat au
contexte de la région de Béni Mellal-Khénifra permettant de renforcer l‟attractivité
territoriale en encourageant les MRE à investir dans leur région et répondant à leurs
attentes.

128
SECTION1 : DEFINITION D’UNE STRATEGIE
REGIONALE REPONDANT AUX BESOINS
DES INVESTISSEURS MDM
La réflexion autour de la problématique investissement MRE est l‟occasion de
rassembler l‟ensemble des parties prenantes de la région (élus et collectivités, administrations,
acteurs privés, associations et citoyens), les acteurs nationaux et internationaux autour
d‟enjeux mobilisateurs pour chacun.

Les stratégies de développement économique sur les territoires sont aujourd‟hui portées
par les Régions, avec le relais opérationnel des collectivités territoriales, il s‟agit de mettre
une stratégie qui prend en considération toutes les dimensions du territoire afin de répondre à
un problème bien déterminée.

En effet, l‟élaboration d‟une stratégie régionale pour les MRE en lien avec le
développement régional doit permettre à l‟ensemble des acteurs de s‟approprier toutes les
dimensions de cette démarche : finalités, enjeux à court et moyen terme, actions à mener,
moyens mobilisés, et surtout organisation et gouvernance mises en place. Cette stratégie
contribuera à leur mise en réseau et à la détection de synergies organisationnelles. Dans la
définition de sa stratégie, la Région aura des priorités d‟actions à définir pour que le document
proposé aux élu-e-s comporte des jalons opérationnels clairs et intelligibles. Les éléments
méthodologiques développés dans cette seconde partie sont résumés dans le logigramme ci-
après:

129
Schéma 2: Modèle synthétique des éléments méthodologiques à développer

Mise en place d’un mécanisme de Réaliser un diagnostic prospectif


gouvernance •diagnostic stratégique de la région relatif à
•définir une structure de pilotage l'investissement
•mise en place des comités de coordination •identification du profil des MRE issus de la
et de suivi région
•Mobiliser les acteurs clés •Détermination des problèmes et besoins
des investisseurs MDM
•élaboration de la carte des acteurs

Elaboration de feuille de route Evaluation et suivi


•exploitation des résultats du diagnostic •Détermination des indicateurs
•Mise en place du plan d'actions •mise en place d'un tableau de bord de suivi

Source : élaboration personnelle

1. Mise en place d’un mécanisme de gouvernance


Cette étape porte sur la mise en place d‟un système de gouvernance, agissant en matière
de développement des investissements des MRE, au sein des instances de décision régionales,
afin d‟assurer son intégration effective dans la planification stratégique locale.

Cette gouvernance se doit de répondre aux exigences de qualité, d‟inclusion et de


redevabilité instaurées par la réforme territoriale. Elle doit permettre à la collectivité
territoriale concernée de regrouper différents acteurs concernées par cette problématique
autour d‟une réflexion continue et participative, d‟identifier des pistes d‟action en matière de
politiques migratoires locales, de s‟assurer de leur cohérence avec les orientations nationales
et les réalités locales, et d‟en effectuer le suivi afin d‟en mesurer l‟impact et de réajuster si
nécessaires les initiatives mises œuvre dans ce domaine. Dont trois étapes sont à suivre

1.1. La définition d’une structure de pilotage

La première étape dans l‟intégration de la composante « MRE et Développement » dans


les planifications stratégiques locales consiste à définir une structure de pilotage en charge de
la gouvernance de la dimension investissements des MRE.

130
Cette structure endosse des rôles multiples et se situe au centre de la dynamique. Il a
donc un rôle essentiel à jouer :

 Dans la définition et la mise en œuvre d‟une politique locale « MRE et


Développement » en concertation avec toutes les parties prenantes de son territoire ;
 Dans l‟institutionnalisation de sa stratégie « MRE et Développement »;
 Dans la mise en cohérence de sa stratégie avec les orientations nationales en matière
de migration et les conventions internationales ratifiées par le Maroc ;
 Dans l‟explication et la diffusion des réalités investissements des MRE au niveau local
aux autorités nationales, afin d‟alimenter la fabrique de politiques centrales par une
meilleure compréhension des dynamiques économiques territoriales liées aux MRE ;
 Dans le renforcement d‟une expertise locale sur les liens entre migration et
développement ;
 Dans la production locale de connaissances sur le phénomène migratoire en mettant en
place un système de collecte de données sur les MRE;
 Dans le suivi et l‟évaluation de la mise en œuvre de la stratégie locale MRE et
Développement, afin de mesurer les progrès accomplis ;
 Dans la capitalisation de ses expériences et l‟échanges de bonnes pratiques dans le
cadre de coopérations décentralisées.
1.2. La mise en place de dispositifs de coordination stratégique avec les autres
échelons de gouvernance

La région doit mener ses prérogatives en matière de développement local en cohérence


avec les orientations nationales (politique migratoire, stratégies, etc.) tout en s‟adaptant aux
besoins et aux réalités de son territoire.

Cette coordination apparait d‟autant plus nécessaire qu‟elle s‟inscrit dans un contexte de
recomposition du maillage territorial, de redistribution des compétences vers plus
d‟autonomie des collectivités territoriales, telle que souhaitée par la « Régionalisation avancée
». on distingue deux mode de coordination :

 La coordination horizontale, entre même acteurs de la région, améliore l‟efficacité de


l‟action menée. Elle permet en effet d‟éviter les doublons et initiatives similaires,
d‟identifier des synergies et des complémentarités entre acteurs, d‟assurer une
harmonisation de la compréhension et des pratiques, et, de fait, d‟optimiser
l‟efficience budgétaire des actions menées.

131
 La coordination verticale permet quant à elle de favoriser la contribution de l‟échelle
locale à la fabrique des politiques nationales : en renseignant les autorités nationales
sur les réalités de terrain en matière de la contribution des MRE dans le
développement local, elle alimente la stratégie nationale et la rend plus en phase avec
les besoins identifiés au niveau territorial. A l‟inverse, les relations étroites entre
administrations centrales, instances chargé de la migration et collectivités territoriales
participent à l‟opérationnalisation locale des politiques publiques mises en œuvre en
faveur des MRE.
1.3. La mobilisation des acteurs clés

Une bonne gouvernance est nécessaire pour préserver le dynamisme et la confiance des
partenaires, définir des objectifs ensemble et co-construire un plan d‟actions. La mise en place
d‟une gouvernance donne l‟opportunité d‟échanger sur des attentes ou des réticences
éventuelles de la part de tous les acteurs : une écoute attentive de la part de la Région est
primordiale pour justifier du bienfondé de cette mobilisation et la pérenniser.

Cette mobilisation permet aussi de produire un diagnostic partagé du territoire, qu‟à


élaborer la feuille de route et à suivre dans la durée sa mise en œuvre dont il conviendra de :

 Sensibiliser les partenaires sélectionnés;


 Chercher à développer une culture et un langage communs. Il est donc utile que
chacun explicite au préalable sa vision sur les objectifs en termes de d‟amélioration du
climat des affaires en faveur MRE, en premier lieu les élus porteurs ;
 Définir un objectif de production finale et prévoir dès le départ un calendrier avec des
réunions régulières et des dates butoirs ;
 Mettre en place des outils pour le partage de l‟information et la transparence ;
 Préciser les modes de décision des actions qui seront soumises à l‟exécutif et les types
de retours aux participants ;
 Se projeter sur la mise en œuvre et l‟évaluation continue.

Par ailleurs, une coordination opérationnelle entre la stratégie d‟amélioration du climat


des affaires en faveur MRE et d‟autres politiques régionales, au-delà de la coopération entre
services pilotes, permettra notamment de mutualiser des ressources (communication,
animation, études techniques).

132
2. Diagnostic prospectif

Le diagnostic prospectif est une analyse collective et transversale qui apporte une
connaissance fine de la situation du territoire et particulièrement les évolutions des variables
du territoire dans la durée. Cette analyse portera non seulement sur le présent mais sera aussi
rétrospective et prospective. Elle aura pour objet la description de l'évolution des acteurs et
des facteurs du territoire, ainsi que du territoire lui-même dans un environnement plus large.

Il faut noter que tant la démarche d'identification que le diagnostic prospectif doivent
faire l'objet d'un travail collectif afin qu'ils soient validés, partagés et appropriés par tous les
acteurs. Cela repose sur :

2.1. diagnostic stratégique de la région relatif à l'investissement

La première phase consiste à lister les atouts spécifiques du territoire et les ressources
locales qui peuvent constituer des points de départ pour développer l‟investissement dans la
région, mais aussi les enjeux et opportunités relatifs à l‟économie circulaire pour le territoire,
ainsi que les acteurs clés sur lesquels s‟appuyer pour renforcer ou initier des actions
stratégiques.

2.2.identification du profil des MRE issus de la région

La région a la responsabilité de mettre en place un système de production de


connaissances sur son territoire pour connaitre le profil des immigrés marocains issus d‟elle
même. Cette étape n‟est cependant pas chose aisée. Cette pratique nécessite en effet une
attention particulière et implique des enjeux de gouvernance, de coordination et de
renforcement de capacités.

Tout d‟abord, il faut définir une structure de production de connaissances à l‟échelle du


territoire permettant de mobiliser les différentes parties prenantes impliquées. Cela passe par
l‟instauration d‟un système harmonisé, la diffusion d‟outils de collecte, et le renforcement de
capacités des personnes en charge de cette activité.

Parallèlement, il faut mettre en place des mécanismes de partage d‟informations. Ces


derniers doivent permettre d‟une part aux données de converger vers une entité en charge de
la production d‟analyses, et d‟autre part, de diffuser ces analyses à tous les acteurs territoriaux
concernés.

Le recueil de données peut être effectué par les différents organismes régionaux,
nationaux et internationaux en contact avec les MRE (IOM, consulats, MCMREAM, CCME,

133
les associations des MRE, Club des investisseurs, maison des MRE, services de la wilaya et
provinces, Chambre de commerce, établissements de santé, CRI, banques, etc.), qui peuvent
recueillir des informations précises grâce à leur contact direct avec les MRE. L‟organisme en
charge de la compilation des données et de leur analyse peut quant à lui être issu du monde
académique. En associant l‟université, laboratoires de recherche et étudiants à la production
de connaissances, on s‟assure à la fois d‟obtenir un traitement scientifique et rigoureux du
traitement des données, tout en insufflant une dynamique de recherche axée sur la
contribution des MRE dans le développement régional.

2.3.Détermination des problèmes et besoins des investisseurs MDM

Après avoir d‟identifier le profil des MRE et développer une base de données MRE, une
autre étape est importante, il s‟agit de la détermination des besoins, c‟est une opportunité de
prise de contact avec les acteurs concernés par la stratégie dans le cadre des réunions, des
focus groupes, des séminaires et journées d‟études ainsi des rencontres avec des investisseurs
existants sur le territoire.

L‟objectif est de déterminer les problèmes, les attentes et les besoins en termes de:

 Offre locale, accompagnement et mise en réseau ;


 Soutien financier ;
 Ingénierie et conseil ;
 Aide administrative ;
 Soutien technique.

Cela permet ensuite d‟orienter les actions à mettre en place, d‟ajuster les dispositifs en
place ou d‟en créer de nouveaux en prévoyant les budgets en conséquence.

2.4.élaboration de la carte des acteurs

L‟objectif est d‟identifier et présenter les acteurs qui revêtent de l‟importance pour la
mise en place d‟une stratégie d‟Amélioration du Climat des Affaires en faveur des MRE dans
la planification locale.

Cet outil d‟analyse permet de mettre en lumière l‟importance relative des acteurs vis- à-
vis de la planification locale de la du Climat des Affaires en faveur des MRE, en vue
d‟identifier avec lesquels approfondir la relation et la coopération peut avoir un impact sur le
développement du territoire. La carte des acteurs permet aussi de regrouper les acteurs

134
présentant des profils analogues, ce qui permet d‟identifier plus facilement les synergies et
complémentarités.

On distingue trois catégories d‟acteurs pouvant former la carte :

Schéma 3: cartographie des acteurs

les parties les parties


les parties clés
primaires secondaires

incluant les parties


prenantes, ils sont en
mesure d'influer elle comprennent les
significativement sur la acteurs qui sont elles ne participent
stratégie du fait de immédiatement qu'indirectement ou
leurs capacités, savoirs concernés par la temporairement
et pouvoirs. ils sont stratégie
généralement associés
aux décisions prises

Source : élaboration personnelle

Parmi ces acteurs on cite :

 Acteurs publics marocains : Ministères, MDCMREAM, CCME, Acteurs


académiques, Wilaya, services déconcentrés de l‟état, Parlementaires et personnalités
politiques ;
 Collectivités territoriales : Conseils régionaux, Conseils communaux, Conseils
provinciaux ;
 Institutions publiques : OFPPT, ANAPEC, Centres de santé, Entraide Nationale,
établissements scolaires ;
 Institutions Financières : BAM, les banques, sociètés de crédit ;
 Acteurs de la société civile marocaine : ONG nationales, CGEM, club des
investisseurs, Associations de la diaspora, Experts spécialisés sur le thème de
migration/développement, MRE, Marocains de retour, Population marocaine, Médias et
journalistes ;

135
 Acteurs publics internationaux : Ambassades, Ministère des Affaires étrangères
étrangers, Union Européenne, Gouvernements étrangers, IOM (autres projets), Agences
onusiennes (UNWOMEN, PNUD etc.), bailleurs internationaux, collectivités territoriales
étrangères
 Acteurs internationaux de la société civile : ONG, médias internationaux, Experts,
Universitaires étrangers

3. Elaborer une feuille de route

La feuille de route permet de répondre aux besoins identifiés du territoire par la


formulation d‟un plan d‟action concret et adapté aux ressources disponibles. Elle se base sur
les axes identifiés lors du diagnostic pour mettre en place des actions concrètes et offre un
cadre de développement d‟un système de suivi et évaluation. De fait, elle constitue le
document de planification préalable qui va servir de fil rouge à la mise en place d‟une
politique locale du climat des affaires pour les MRE.

3.1.exploitation des résultats du diagnostic

Cette phase consiste à synthétiser l‟ensemble des informations précédemment


collectées, de manière à en faire ressortir les éléments stratégiques et prioritaires pour la
future feuille de route, en procédant à principales catégories analytiques suivant :

 La liste des atouts structurants et des enjeux clés pour le territoire : elle permettra de
définir les priorités stratégiques et les thématiques cibles au sein de la feuille de route.
Cela guidera l‟allocation des moyens et par exemple la programmation de futurs
appels à projets régionaux, en orientant les critères de sélection et le ciblage
thématique.
 La liste des initiatives régionales existantes à valoriser : il s‟agit des démarches
d‟amélioration des climats des affaires déjà engagées et plus généralement des «
bonnes pratiques » qu‟il sera clé de recenser et de valoriser, pour inspirer d‟autres
acteurs.
 La cartographie des acteurs prêts à s‟impliquer dans des démarches d‟amélioration du
climat des affaires pour les MRE ou des acteurs qui y auraient intérêt, sur lesquels
s‟appuyer pour lancer de nouveaux projets.
 Analyse des besoins des MRE en termes d‟entrepreneuriat et d‟investissement

136
 Analyse des contraintes entravant le développement de l‟entrepreneuriat et de
l‟investissement
 Une liste d‟idées d‟actions et d‟axes pour développer le climat des affaires en région
principalement pour attirer les investisseurs à implanter leurs projets dans la région.
 Les besoins des acteurs régionaux pour développer des démarches liées à
l‟entrepreneuriat et l‟investissement et les types d‟enjeux auxquels apporter
prioritairement des réponses.
 La liste des dispositifs existants pour répondre à ces enjeux et soutenir le
développement de l‟économie régionale, qu‟ils soient portés par la Région ou par ses
partenaires. Cette liste permettra de savoir comment mobiliser adéquatement les bons
dispositifs au bon moment.
 Les manques identifiés pour soutenir l‟économie régionale en région. Cela doit
déboucher sur une réflexion, dans le cadre de groupes de travail par exemple, sur des
pistes de nouveaux dispositifs. Un benchmark des dispositifs existant ailleurs peut être
utile.
3.2.Formulation de la vision et les axes stratégiques

Une étape charnière entre la rétrospective analytique qui a conduit à une meilleure
connaissance des facteurs internes et externes qui ont influé le développement du climat des
affaires pour les MRE passé et l‟exercice de prospective que constitue l‟élaboration de
la stratégie de développement futur.

Les objectifs explicites de cette étape sont les suivants :

 Formuler, à partir des éléments essentiels du diagnostic, une vision prospective à long
terme.
 Définir les axes stratégiques susceptibles de concrétiser cette vision et choisir les
grand domaines d‟action dans les quelles des modifications substantielles sont
envisagées.
 Décliner chaque axe stratégique en programmes et actions structurants mesurables
 Définir un plan de communication
3.3.Mise en place du plan d'actions

L‟élaboration de plans d‟action est une étape importante pour préparer la mise en œuvre
d‟une stratégie de développement. La stratégie définie doit être traduite en plans d‟action, afin
de préciser ce qui doit être accompli, par qui, quand et à quel coût. Les plans d‟action doivent

137
être organisés selon les objectifs stratégiques, les résultats et produits à obtenir. Ils doivent
comporter un budget des mécanismes de suivi et d'évaluation.

Un plan d‟action stratégique régional implique:

 Le renforcement de la coordination entre les acteurs concernés


 Une valorisation du potentiel régional
 Une bonne communication
 Une évaluation

Un plan d‟action doit être détaillé et utilisé comme un instrument quotidien permettant
aux personnes responsables de son déroulement de contrôler les actions, les coûts et le
calendrier, d‟assurer le suivi, de faire le bilan de la mise en œuvre, de procéder aux
ajustements nécessaires et d‟évaluer les résultats.

Les éléments suivants doivent être pris en considération dans la préparation d‟un plan
d‟action détaillé :

 Choix des actions structurantes prioritaires


 Préparation des fiches détaillées pour chaque action en déterminant l‟objectif et
résultats attendus, pilote, partenaires, indicateurs de suivi..
 Estimation du point de lancement, de la durée et de l‟achèvement de processus de
réalisation
 Calendrier résumé des principaux axes à développer
 Définition des points d'étape
 Attribution et répartition des tâches

4. Evaluation et suivi

Le suivi et l‟évaluation sont parties intégrantes du processus de la planification


stratégique et de l‟élaboration d‟une stratégie régionale d‟amélioration des affaires dédiée aux
MRE. Il permet d‟apprécier son degré de mise en œuvre, de mesurer son efficacité,
d‟identifier la durabilité des actions entreprises et surtout de voir si celles-ci sont bien en
cohérence avec les réalités locales et les évolutions du territoire en termes de développement
économique

Cette démarche consiste à intervenir à toutes les étapes du processus de mise en œuvre
de la stratégie. C‟est une activité permanente qui doit être assurée par le comité de

138
coordination et de suivi avec, comme base, au moins un rapport de suivi annuel à présenter
auprès du comité de pilotage. Un système de suivi-évaluation dans le cadre de la stratégie
repose sur :

 La définition des indicateurs clés de suivi et d‟évaluation


 La mise en place d‟un tableau de bord pour réaliser un suivi continu et évaluer
périodiquement toutes les étapes du processus de l‟élaboration de la stratégie et de sa
mise en œuvre à court, moyen et long terme.

4.1.Détermination des indicateurs

Les indicateurs de suivi et d‟évaluation permet d‟avoir une information synthétisé et


représentative pour chaque action du plan stratégique.

Les indicateurs à définir, dans le cadre de la stratégie, doivent répondre tant que
possible aux critères suivants :

 Etre pertinents;
 Etre synthétiques;
 Etre univoques et clairs ;
 Etre neutres, objectifs, transparents;
 Etre orientés vers l‟aide à la prise de décision;
 Reposer sur des données fiables, récoltées périodiquement.

4.2.mise en place d'un tableau de bord de suivi

Un tableau de bord est un outil de suivi qui permet à la région d‟évaluer ses actions
entreprises dans le cadre de sa stratégie, de corriger à temps tout problème ou
dysfonctionnement rencontré dans la conception et la mise en oeuvre de la stratégie et définir
les objectifs stratégiques, donc des programmes et plans d‟actions, ainsi que la mise à jour du
plan d‟actions prioritaires par période triennale ou quinquennale selon la programmation
pluriannuelle des programmes locaux préconisés.

Il intègre l‟ensemble des indicateurs prédéfinit, selon deux grands axes :

 Le premier porte sur les dispositifs institutionnels portant l‟application d‟une politique
dédiée au MRE. Les questions concernent donc les processus et les structures
nécessaires à l‟intégration des MRE dans la planification régionale.

139
 Le deuxième se concentre sur l‟opérationnalisation d‟une politique MRE. Elle cible les
actions mises en place pour favoriser l‟inclusion des communautés marocaines à
l‟étranger issues de la région et leur implication dans le développement local.

En résumé, la stratégie régionale d‟amélioration des climats des affaires en faveur des
MRE repose sur 4 étapes comme on a définit, à savoir :

• Mise en place d‟un mécanisme de gouvernance

• Réaliser un diagnostic prospectif

• Elaboration de feuille de route

• Evaluation et suivi

Ces étapes sont résumées selon le schéma suivant :

Schéma 4: modèle synthétique de Stratégie Régional d’Amélioration du Climat des


Affaires pour les MRE proposée

Stratégie Régional d‟Amélioration du Climat Livrables


des Affaires pour les MRE (SRCA-MRE)
(Réunions, Ateliers, Journées d‟études, enquêtes, focus groupe)

Initiation et lancement du processus de la SRCA-MRE Plan de travail


Communication& partage

Etablissement de diagnostic prospectif Diagnostics sectoriels et


Suivi - Evaluation - Ajustements

identification du profil MRE

Cartographie des acteurs clés Liste des acteurs concernés

Vision et axes stratégiques Orientations stratégiques

Elaboration du plan d‟actions Feuilles de routes et fiches


technique

Evaluation et suivi de sa mise en œuvre Rapport final, plan de


communication

Source : Elaboration personnelle

140
SECTION2 : DEVELOPPEMENT D’UN PARTENARIAT EN
FAVEUR DES MRE INVESTISSEURS RENFORÇANT
L’ATTRACTIVITE DE LA REGION

En réponse à notre problématique de départ, objectif de ce chapitre, la présente section


s‟articule autour de développement d‟un modèle de partenariat répondant aux besoins des
investisseurs MRE et permettant de résoudre les problèmes qui entravent le développement du
climat des affaires pour les MRE.

Comme on a avancé, la mise en place une stratégie régionale de développement du


climat des affaires dédiée au MRE, en intégrant cette catégorie dans la planification
stratégique est primordiale. Sa réussite dépend en premier lieu de la capacité des acteurs
concernés à coordonner et travailler ensemble dans une perspective d‟efficacité, de synergie et
de complémentarité.

Le développement d‟un partenariat spécifique permet de concrétiser les actions à


entreprendre, collectivement, dans le cadre de la stratégie mise en œuvre par la région, en
adéquation avec les spécificités de la région, ses atouts et ses opportunités d‟investissement, et
les besoins et problèmes des immigrés porteurs des projets.

d‟après notre analyse du contexte régional de Béni Mellal-Khénifra, le renforcement de


l‟attractivité régional se base sur la déclinaison des stratégies sectorielles nationales au niveau
local et qui ont été reprises dans le PDR comme projets de développement en faisant objet
d‟un double emploi, c'est-à-dire les différents acteurs des secteurs d‟activité et acteurs locaux,
quand ils travaillent séparément, développent des activités isolées, parfois même se faisant
concurrence entre elles et gaspillant des ressources précieuses.

Dans cette perspective, construire un partenariat offre une nouvelle opportunité pour
mieux créer le développement, en reconnaissant les qualités et les compétences de chaque
secteur et en trouvant de nouveaux moyens de les exploiter pour le bien commun.

Ainsi, notre modèle sera traité selon deux axes :

 Les principes et fondement de base pour développer un partenariat


 Le modèle de développement de partenariat

141
1. Les principes et fondement de base pour développer un

partenariat pour les MDM

Le développement d‟un partenariat repose sur le besoin de la région de trouver une


réponse adéquate en fonction de son contexte impliquant des contraintes et des besoins
spécifiques, définis dans le cadre de l‟élaboration de la stratégie régionale, appelant un certain
type de partenariat au niveau de la région s‟inscrivant dans une logique de coordination et de
structuration.

Afin de développer un modèle adéquat, il faut respecter d‟abord certains principes de


base considérés comme conditions de départ :

 le réalisme – les objectifs et les délais de réalisation que se fixent les partenaires dans
le cadre de la stratégie régionale doivent toujours être crédibles;
 le pragmatisme – le partenariat recherche des réponses à des besoins clairement
identifiés dans le diagnostic prospectif, dont on attend des résultats tangibles et
rapides;
 la pertinence – outil au service de l‟action, le partenariat doit permettre d‟avancer, de
débloquer des situations, de générer des solutions acceptables;
 le partage d‟une vision commune de région, qui, bien évidemment, s‟enrichira au fur
et à mesure du déploiement de la stratégie régionale d‟amélioration du climat des
affaires pour les MRE.

En effet, l‟interrelation entre la démarche partenariale et la démarche de développement


qu‟elle doit dynamiser implique également le respect d‟un ensemble de règles de
fonctionnement. Mais il faut rappeler que ces “règles du jeu” puisent leur source autant dans
les qualités relationnelles des acteurs partenaires que dans les principes de base de toute
communication. C‟est dire que ces quelques règles ne sont que des repères très idéaux et que
l‟essentiel tient dans la manière dont on les applique.

Le partenariat est à cet égard une “politique des petits pas” et de “reconnaissance
mutuelle” devra être fondée sur:

 l‟ouverture et la souplesse devant permettre au plus grand nombre de participer à la


démarche et d‟assurer la diversité nécessaire à la créativité et à l‟innovation;

142
 l‟écoute, le respect et la confiance, afin de dépasser les oppositions de façade,
d‟intégrer les différences de points de vue, de trouver des accords qui soient autre
chose que des consensus flous;
 la connaissance mutuelle, qui permet de savoir ce que les différents partenaires savent
faire et peuvent faire, de reconnaître les compétences propres, de trouver rapidement la
meilleure façon de s‟organiser et de se partager les responsabilités face à cette
problématique des MRE.
 la compréhension et l‟adaptation aux besoins des différents investisseurs MRE qui
donnent une réalité à la région, afin de motiver, mobiliser, responsabiliser l‟ensemble
de intervenants;
 la transparence et le souci de communication, afin que tous puissent s‟approprier la
démarche et que les mentalités se transforment;
 l‟adhésion et l‟engagement de chaque partenaire selon son rôle, sa fonction et son
action, afin de faire réussir cette action partenariale;

Ces règles doivent conduire, à terme, à un nouveau partage des


responsabilités, qui valorise au mieux les capacités reconnues ou découvertes de
chacun des acteurs de la région.

2. Le modèle de développement de partenariat

Le modèle d‟un partenariat à développer repose, en premier lieu, sur le type de


partenariat, que les acteurs clés définissent selon le problème et le contexte en question, dont
on distingue entre un partenariat local, Etat-Région, International, inter-régional.

Une fois le type de partenariat est déterminé, le modèle peut être construit comme suit :

2.1. Identification des partenaires concernés par le partenariat en question.

Les partenariats les plus stables et les plus efficaces sont ceux qui ont pu réunir les
meilleures organisations partenaires. C‟est pourquoi, en phase préliminaire, après avoir «
tracé le contour » du partenariat, il est nécessaire :

 d‟identifier le genre d‟organisations partenaires qui apporteraient de la valeur ajoutée


au partenariat en se référant à la carte des acteurs ;
 d‟explorer les options disponibles, soit en misant sur des contacts existants et qui ont
fait leurs preuves, soit en cherchant de nouveaux contacts ;
 de choisir les partenaires les mieux adaptés et obtenir leur participation active.

143
2.2.Définir les axes stratégiques et principaux actions à développer dans un
cadre de partenariat

Le partenariat doit répondre aux besoins des MRE en termes d‟investissement ainsi que
trouver des solutions pour faire face aux problèmes qui entravent leur attraction. Cela suppose
de bien définir les grands axes stratégiques :

 L‟identification les enjeux et défis de la composante « climat des affaires et


renforcement d‟attraction des investisseurs MRE » dans la planification locale de la
région :
 Assurer une coordination entre les acteurs clés
 Etablir des coopérations à l‟échelle nationale et internationale
 Animer le territoire pour renforcer l‟impact positif des investissements des MRE sur le
développement local

Ainsi que déterminer les principaux actions d‟amélioration de climat des affaires selon
l‟indice du « Doing Business », en termes de :

 Mobilisation du foncier nécessaire et renforcement d‟infrastructures d‟accueil des


investissements à travers la création des sites d‟implantation des projets dédiée
spécialement aux MRE
 Mise en place de mécanismes de financement et d‟accompagnement de porteurs de
projets
 Mettre en place un système de formation répondant aux exigences du marché d‟emploi
et en adéquation avec l‟offre que présentent les secteurs dans la région.
 Amélioration du service dédié au investisseurs MRE à travers la simplification des
procédures auprès des administrations concernées.
2.3.Institutionnaliser le partenariat

Afin de commencer à bien travailler en semble, il est nécessaire de concrétiser


l‟engagement des partenaires par une sorte « d‟accord de partenariat » ou « de protocole
d‟accord ». La différence entre un accord et un contrat est qu‟un accord est normalement :

 légalement non obligatoire


 développé et conclu entre parties égales
 renégociable à tout moment

144
 à durée indéterminée (bien que parfois, une série d‟accords à court terme peut être plus
appropriée qu‟un seul accord à durée indéterminée)
 conclu volontairement

Pour conclure cet accord, il faut négocier. Cependant, dans une affaire de partenariat, il
ne s‟agit pas de négociations rigides propres aux transactions d‟affaires. Ce qu‟il faut, c‟est
une occasion de mettre en évidence et discuter les intérêts sous-jacents de toutes les parties
d‟une manière réfléchie avec pour objectif d‟arriver à un consensus et une complémentarité à
partir des aspirations différentes

2.4.mettre en place une structure de gestion de partenariat.

Dans le cadre de sa mise en œuvre, il est nécessaire de en place des structures de gestion
pour s‟assurer que les mécanismes de prise de décision, de gestion et de développement sont
convenables et fonctionnent efficacement. Cette structure doit comprendre:

 Un comité de pilotage chargé de définir les actions prioritaires et les moyens associés,
 Un comité opérationnel charge de la mise en œuvre des actions,
 Un comité de suivi chargé du suivi de la convention et de la qualité du partenariat.

Ainsi il faut déterminer les rôles des acteurs à jouer dans le cadre d‟un partenariat, ils
sont différents selon le besoin, d‟où Il est important de reconnaître ces distinctions et de
comprendre quels rôles doivent être exercés, à quel niveau et dans quel but. Les rôles peuvent
changer souvent pendant la durée de vie du partenariat et selon son type.

Le modèle de partenariat proposé est schématisé comme suit :

145
Schéma 5: synthèse du modèle de partenariat à mettre en œuvre

analyse du contexte

identification des
suivi et évaluation partenaires clés

définition des axes


gestion stratégiques

mise en oeuvre planification

mobilisation des
instirutionalisation ressources

Source : élaboration personnelle

146
Conclusion du chapitre IV :
A travers ce dernier chapitre nous avons essayé de répondre à notre problématique
centrale en cherchant un modèle plus adéquat au contexte de notre zone d‟étude, il s‟agit
d‟une proposition d‟un modèle de partenariat dédiée aux investisseurs MRE dans la région
Béni Mellal-Khénifra.

En effet, la région a ignoré l‟importance des immigrés dans son processus de


développement, cette catégorie n‟est pas pris en compte dans le cadre de sa planification
régional, chose remarqué lors de notre analyse du PDR, ainsi elle n‟a pas une vision claire de
ce qu‟elle a besoin afin de renforcer le rôle des MRE dans le développement économique.

En effet, Au-delà des transferts financiers que sa majorité est destinée à l‟immobilier,
les marocains résidents à l‟étranger jouent aujourd‟hui un rôle très important dans le
processus de développement de leurs pays et particulièrement, leurs régions d‟origine par de
nouvelles modalités de contribution au développement local à savoir le transfert des
connaissances et des compétences et les investissements productifs dans les différents secteurs
socio-économiques, surtout pour les nouvelles génération.

Dans cette perspective, nous avons essayé dans ce chapitre, nous allons de proposer un
modèle qui permet de mobiliser les acteurs concernés par cette problématique en prenant en
considération et les spécificités de la région d‟autre part. et cela à travers :

 La définition d‟une stratégie régionale permettant de répondre aux besoins et attentes


des MRE souhaitant investir dans leur région d‟origine et qui permet de renforcer la
coordination entre les acteurs locaux, nationaux et internationaux concernés par notre
thématique.
 En suite la proposition d‟un modèle de partenariat adéquat au contexte de la région de
Béni Mellal-Khénifra permettant de renforcer l‟attractivité territoriale en encourageant
les MRE à investir dans leur région et répondant à leurs attentes.

147
CONCLUSION
GENERALE

148
L‟objet de cette recherche s‟articule autour d‟une problématique qui est, aujourd‟hui, au
cœur des préoccupations des décideurs publics et tient une place croissante dans les politiques
territoriales, il s‟agit du développement des partenariats et le renforcement de l‟attractivité
d‟un territoire donné ainsi que la recherche des modes de gestion des affaires publiques et
locales plus adéquats au contexte politique, économique et social dudit territoire.

En effet, notre objectif est de développer un modèle de partenariat permettant le


renforcement de l‟attractivité territoriale et de drainer d‟avantage les investissements des
MRE. Il agit de développer un modèle spécifique adéquat au contexte étudié. Un modèle qui
doit prendre en considération les spécificités de la région, ses atouts et ses opportunités
d‟investissement, et les besoins ainsi que les attentes des immigrés porteurs des projets. En se
basant sur nos constats de départ qui postulent que :

 Le développement local durable dépend largement de la présence d‟une forte


dynamique économique et sociale
 L‟attractivité des territoires est vue comme le principal enjeu du développement, elle
repose sur la combinaison d‟une coordination d‟acteurs, non résolument économique, réunis
pour résoudre un problème productif inédit et de ressources territoriales qui sont activées pour
une dynamique renouvelée du territoire.
 Les MRE comme acteurs de développement dans leur pays d‟origine.
 Un nombre important des MRE sont issus de la région Béni Mellal Khénifra qui s‟est
engagée dans des grands chantiers de développement régional afin de renforcer son
attractivité et sa compétitivité vis-à-vis les autres régions.

A cet égard, dans un premier chapitre nous avons présenté un état de l‟art des
connaissances et des grandes questions relatives à des notions de territoire, d‟attractivité
territoriale et le partenariat, il consiste à définir notre cadre général de recherche qui nous a
aidés à déterminer les éléments explicatifs de notre objet de recherche en analysant, dans un
premier lieu, le thème de l‟attractivité territoriale dans la littérature en économie et dans les
approches territoriales, ensuite, on a étudié le concept de partenariat dans les théories
économiques ainsi que son intégration dans le management public des territoires.

Dont on a pu retenir que :

On peut retenir que :

 L‟attractivité territoriale est la capacité pour un territoire d‟offrir aux acteurs des
conditions qui les convainquent de localiser leurs projets sur leur territoire plutôt que sur un

149
autre et d‟attirer les activités nouvelles et les facteurs de production mobiles ainsi que retenir
les entreprises existantes.

 Quant au partenariat, il est défini comme un accord associant des acteurs ayant un
intérêt commun, autrement dit, une association entre deux ou plusieurs acteurs territoriaux,
organismes, sociétés locales, individus ou entités qui décident de coopérer en vue de réaliser
un objectif commun.

En effet, l‟attractivité du territoire évolue donc en fonction des interactions unissant ses
acteurs, des échanges avec l‟environnement et de l‟évolution même de ces variables. Les
processus d‟appropriation, de régulation, de construction sociale et identitaire amènent à la
pérennité et l‟auto renforcement du territoire. Dans cette optique, le partenariat est considéré
comme un moyen de renforcement de l‟attractivité territorial qui se base sur la dynamique des
acteurs dans une perspective de développement local durable, il peut être considérer comme
réponse à un problème territorial, il constitue un moyen pour accentuer la proximité entre les
acteurs du territoire afin d‟accélérer les prises de décision et d‟augmenter leur zone de liberté
et de possibilités d‟action en utilisant leurs différences comme des complémentarités.

Le deuxième chapitre est consacré à la présentation de notre zone d‟étude, il s‟agit de la


région Béni Mellal-Khénifra, tout en mettant l‟accent sur ses atouts et ses potentialités qui
représentent son offre territoriale ainsi que sur les stratégies et les actions entreprises pour
renforcer son attractivité en se basant sur les documents administratifs et les données
recueillies auprès des acteurs régionaux appuyé par les résultats de nos entretiens semi
directifs.

A travers ce chapitre, on a pu déduit que on peut dire que Béni Mellal-Khénifra regorge
d‟opportunités d‟investissement, à travers ses nombreux atouts tels que : l‟existence de projets
structurants pour la création d‟emplois (ex : Agropôle), disponibilité d‟une main-d‟œuvre
expérimentée et à faible coût, potentiel d‟investissement des MRE originaires de la région,
variété des paysages et des sites touristiques potentiels… De plus, les projets d‟infrastructure
programmés dans les prochaines années, dans le cadre du PDR, en particulier la voie ferrée
reliant Khouribga à Béni Mellal et l‟autoroute reliant Marrakech à Fès via Béni Mellal,
devront donner un nouvel élan à la région.

Sur le plan économique aussi, il reste beaucoup à faire. Alors que la région dispose d‟un
grand potentiel, elle souffre d‟une quasi-absence d‟unités industrielles dans le secteur
agroalimentaire. Le tissu commercial urbain est également faiblement développé et peu

150
diversifié. Tandis que la promotion des produits locaux de l‟artisanat fait défaut. Autre défis,
soulevé par le Plan de développement régional (PDR), la dégradation progressive des
ressources forestières et environnementales.

Ainsi, on a constaté une absence du diagnostic prospectif de la Région même dans le


PDR, qui est reposé sur la confrontation de plusieurs sources documentaires, des entretiens
avec les parties prenantes et des analyses avec les experts associés au projet seulement.

Par ailleurs, malgré le nombre important des immigrés issus de cette région, les MRE
ne sont pas pris en compte dans le processus de développement régional, éléments qu‟on a
constaté lors de notre analyse des actions et partenariat mise en œuvre pour le renforcement
de leur rôle dans la région objet du troisième chapitre. Dans le quel on s‟est focalisé sur
l‟objet principal de notre recherche, celui des actions partenariales incitant les MRE à investir
dans leurs pays d‟origine, et cela concerne toute action mise en place que soit par un
organisme international, l‟Etat ou par la région, de même on a présenté l‟ensemble des
données relatives aux investissements des MRE dans la région afin de les analyser tout en se
basant sur les hypothèses de départ.

Ce chapitre nous a permis de traiter nos hypothèses de départ :

Hypothèse 1 (validée) : Les stratégies mises en œuvre dans le cadre du plan régional
peuvent faire objet des partenariats pour renforcer l‟attractivité du territoire. Les actions
menées permettent le renfort des partenariats déjà existants sur les territoires au niveau des
secteurs d‟activités c'est-à-dire que développer les partenariats à travers le programme de
renforcement de la gouvernance locale outil de l‟attractivité du territoire.

Hypothèse 2 (validée): la mobilisation des acteurs locaux permet de répondre aux


besoins du territoire en termes de développement et de promotion des investissements.
actuellement, dans un cadre de partenariat sur l‟amélioration du climat des affaires régional, le
plan d‟action CREA implique les acteurs publics et privés afin de résoudre les problèmes liés
à l‟entrepreneuriat et à l‟investissement, dont plusieurs ont été résolus, surtout, en termes de
simplification et réduction des délais de traitement des dossiers, et la conclusion de
convention pour création des sites dédiés à l‟investissement liés au problème du foncier.

D‟autres problèmes sont en cours de traitement par les acteurs impliqués comme le cas
de la formation, la compétitivité des entreprises et services de l‟administration.

A cet égard, la mobilisation, la coordination et la complémentarité entre les acteurs


locaux permet de répondre aux besoins des investisseurs au niveau local.

151
Hypothèse 3 (validée): Les politiques internationales incitant les immigrés à investir
dans leurs pays d‟origine apportent une réelle plus-value en termes de développement des
partenariats par la région à l‟échelle internationale. La plus-value se trouve, d‟une part, dans
la capacité des actions à remobiliser les acteurs, les redynamiser en vue de les impliquer dans
un projet de territoire puisque le Plan régional permet d‟innover, de chercher des nouvelles
solutions pour développer l‟investissement et l‟économie régional.

Et d‟autre part, dans l‟expérience et le professionnalisme des institutions internationales,


en matière d‟intégration de la migration dans la planification du développement local, qui
constituent un support de choix pour valoriser et disséminer les initiatives à mettre en place
sur le terrain.

Hypothèse 4 (non validée) : les actions partenariales mises en place au niveau national
ne contribue pas à la promotion des investissements des MRE dans la région, les projets
implantés par les MRE n‟intègre pas les partenariats mises par l‟Etat il s‟agit d‟une aspiration
profonde des investisseurs de s‟implanter dans leurs lieux d‟origine reste le facteur clé
stimulateur à l‟heure actuelle.

Hypothèse 5 (non validée) : les partenariats développés par la région favorisent les
investissements des MRE au niveau local parce que, les deux conventions conclues par la
région, en termes d‟investissement et création du centre d‟accueil pour les MRE, ne
représentent pas une complémentarité, pour la première elle n‟intègre pas des actions ou
clauses dédiées spécialement au MRE pour les encourager et les attirer à investir dans leur
région et pour celle qui est entre le MCMREAM et le Conseil régional concerne la création
des espaces administratifs, culturels, éducatifs et de divertissement, il n‟exite pas des axes
pour l‟investissement.

Hypothèse 6 ( non validée): L‟absence d‟un diagnostic stratégique participatif des


MRE pour montrer si les acteurs locaux, nationaux et internationaux peuvent agir
collectivement pour répondre aux besoins de cette catégorie des investisseurs.

Selon notre analyse, on a pu tirer plusieurs points principaux sur les quels on s‟est basé
pour formuler notre modéle

Et enfin, dans le quatrième chapitre, on a essayé de proposer une stratégie répondant à


notre problématique ainsi qu‟un modèle de partenariat à développer au niveau régional en se
basant sur l‟analyse des résultats obtenus et les éléments qu‟on a pu retenir lors de nos
investigations. Le modèle qu‟on a proposé se base sur différents axes :

152
• Mise en place d‟une structure de gouvernance et de gestion

• Réaliser un diagnostic prospectif et analyse du contexte

• Identification des acteurs

• Définition des axes stratégiques

• Elaboration du plan d‟action

• Institutionnalisation

• Mise en œuvre, gestion, évaluation et suivi

Par ailleurs, lors de la réalisation de ce travail, nous avons rencontré plusieurs difficultés
bloquant nos tests et validation des hypothèses surtout en matière de des déterminants de
l‟attractivité

Nous n'avons pas également l‟ambition de présenter les conclusions de nos analyses
comme des certitudes et des vérités implacables. Dans son ensemble, la qualité de ce travail
peut être affectée par les facteurs suivants :

• L‟absence de données relatives aux facteurs fondamentaux et conditions nécessaires


pour mesurer l‟attractivité du territoire ;

• Absence de diagnostic relatif au profil des MRE

• Absence du suivi des investissements réalisés par les MRE, par les administrations
compétentes.

• Les difficultés d'obtention les données de certains variables sur des périodes plus
longue ;

• Le défaut de données sur certaines variables n'a pas permis une vérification empirique
; L‟inexpérience du chercheur que nous sommes.

• Les résultats de ce travail, aussi discutables qu'ils puissent être, sont pourtant des
indicateurs de référence pour des politiques d‟attraction des investissements.

Notons à la fin, que ce travail ce n‟est que le début d‟un processus qui s‟annonce long,
en effet plusieurs pistes de recherche sont envisageables :

• Enrichir l‟analyse par des données sectorielles pour mieux comprendre les raisons de
la répartition sectorielle inégale des investissements des MRE ;

153
• Mener des études approfondies en termes de réduction de disparité dans une région.

• Appliquer la même démarche au niveau des régions marocaines ;

• Reprendre l‟étude spécifique de certains variables qui ne semblent pas significatives


tel le niveau d‟infrastructure ;

• Etudier la répartition régionale (intra national) des investissements des MRE ;

• Rechercher des modes de coopération entre la région et celles dans les pays d‟accueil
connues par une grande concentration des MRE.

• Impliquer la recherche scientifique dans le processus de planification régional ;

• Cette problématique pourra faire objet d‟autres travaux en termes juridique, politique,
économique et sociale.

154
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages :
 G. DI MEO « Les territoires du quotidien », édition L'Harmattan, Paris, 1996, p.40
 H. Amblard, P. Bernoux, G. Herreros et Y-F. Livian « Les nouvelles approches
sociologiques des organisations ». Paris, Seuil, 1996.

 J-B CHEMERY, G. LEVEQUE, E. MOTHAIS, « partenariats et territoires : livret


méthodologique ». Educagri éditions, 2001, p 29.

 P. BERNOUX, Sociologie du changement dans les entreprises et les organisations,


SEUIL, 2004.
 S. Hinti, « Gouvernance économique et développement des territoires au Maroc »,
Imprimerie Al Maârif Aljadida, 2005, Rabat, 356 p.

 R.A. Thiétart, « Méthodes de recherche en management », 1999, Dunod

Articles des ouvrages collectifs et des Revues :


 B. Pecqueur, F. Leloup; L. Moyart; « La gouvernance territoriale comme nouveau
mode de coordination territoriale ? », La voisier, Géographie Économie Société, 4 -
Vol. 7, 2005. disponible sur le site :
http://www.cairn.info/article.php?id_revue=ges&id_numpublie=ges_074&id_article=
ges_074_0321.pdf consulté le 10 Mai 2016
 C. STORAÏ « attractivité territoriale et stratégies de localisation des firmes : le
territoire corse peut-il devenir un nouvel éden ? », in « Information, Savoirs,
Décision, Médiation », 19 Novembre 2003, disponible sur :
https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00000819 consulté le 13 Mai 2016
 Ch. Gagnon and J-L Klein, « Le partenariat dans le développement local : tendances
actuelles et perspectives de changement social. », in Partenariat et territoire, Cahiers
de géographie du Québec, Volume 35, numéro 95, 1991, p. Disponible sur :
http://www.uqac.ca/portfolio/christianegagnon/files/2013/02/article21.pdf 10 Mai
2016
 D. Giauque, « Les partenariats, une affaire d‟adhésion et de valeurs. Contribution
théorique à l‟élaboration d‟une problématique », Revue Télescope. Vol. 12, no 1,
2005, p.20. Téléchargeable sur :

155
www.telescope.enap.ca/Telescope/docs/Index/Vol_12_no.../Telv12n1_giauque.pdf
consulté le 10 Mai 2016

 F. Brulhart et N. Fabbe-Costes, « Fonctionnement en réseau de partenaires : conditions


de réussite », Revue française de gestion industrielle, Paris-La-Défense : Association
française de gestion industrielle ; Montrouge : Centrale des revues, 1999, 18 (1),
pp.23-45

 F. SEFRIOUI « globalisation et compétitivité : les dynamiques des systèmes


productifs dans le contexte de libre-échange », in « travaux et recherches du réseau
esprit », collectif, 1997.

 J.L. JANOT « la compétitivité des territoires ruraux a l‟échelle globale, construire une
stratégie de développement territorial a la lumière de l‟expérience „ leader‟,
“innovation en milieu rural », cahier de l‟innovation, n°6 – fascicule 5, février
2001.Disponible en ligne http://www.fao.org/sard/static/leader/fr/biblio/global.pdf
consulté le 30 octobre 2016.
 J. Damon, « La dictature du partenariat Vers de nouveaux modes de management
public ? », in « Futuribles », numéro 273, mars 2002. Téléchargeable sur :
http://www.r-lecole.fr/ecosoc/damon.PDF consulté le 30 Mai 2016.
 M. Adam, « Les valeurs coopératives face à la crise abyssale de nos sociétés », De
Boeck Supérieur, Projectics / Proyéctica / Projectique 2012/2 (n°11-12).
Téléchargeable sur : http://www.cairn.info/revue-projectique-2012-2-page-23.htm
consulté le 30 Mai 2016.
 M. Bergeron et M. Tourigny "Évaluation d‟un partenariat dans le cadre de la mise en
place de services intersectoriels pour des enfants victimes d‟agressions sexuelles."
Service social, volume 57, numéro1, 2011. Téléchargeable sur :
https://www.erudit.org/fr/revues/ss/2011-v57-n1-ss5004186/1006244ar.pdf 18 octobre
2016

 N. Bertrand, Des stratégies aux comportements spatiaux de l'entreprise : l'insertion


locale des PME, Revue Internationale PME, vol.12, n°1-2, 1999, pp. 85-106.
Téléchargeable sur :

https://www.erudit.org/fr/revues/ipme/1999-v12-n1-2-ipme5006354/1008651ar.pdf
consulté le 29 Novembre 2016

156
 Olivier Bouba-Olga, Michel Grossetti« Socio-économie de proximité », Revue
d‟Économie Régionale & Urbaine, N°3, 2008, p. 325. Disponible sur :
http://www.cairn.info/revue-d-economie-regionale-et-urbaine-2008-3-page-311.htm
 P. KRUGMAN, « Increasing Returns and Economic Geography », Journal of Political
economy, Volume 99, N°3, Juin 1991, pp. 483-499. Téléchargeable sur :
https://www.princeton.edu/pr/pictures/g-k/krugman/krugman-
increasing_returns_1991.pdf consulté le 29 Novembre 2016
 S. Charreire et F. Durieux, « Explorer et tester », in R.A. Thiétart (Ed.) (1999), «
Méthodes de recherche en management », 1999, Dunod ;
 Steven Coissard, « Perspectives. « La nouvelle économie géographique de Paul
KRUGMAN. Apports et limites », Revue d‟Économie Régionale & Urbaine, volume 1,
mai 2007, p. 112.
 V. Zardet et F. Noguera, « Quelle contribution du management au développement de
la dynamique territoriale ? Expérimentation d‟outils de contractualisation sur trois
territoires », in « Gestion & Management Public », vol.2, n°2, décembre 2013-janvier
2014, p. 9.

Articles en ligne :
 A. J. Schulz, B. A. Israel et P. Lantz (2003). « Instrument for evaluating dimensions
of group dynamics within community-based participatory research partnerships »,
Evaluation and Program Planning, 26(3), Février 2003, pp. 249-262. Téléchargeable
sur :
https://www.researchgate.net/publication/222835804_Instrument_for_Evaluating_Di
mensions_of_Group_Dynamics_within_Community-
Based_Participatory_Research_Partnerships consulté le 29 Novembre 2016
 Partenariat et réseau disponible sur le site : http://www.respire-
formation.fr/medias/files/partenariat-et-reseau-2014.pdf

 G. Donnadieu, D. Durand, D. Neel, E. Nunez et L. Saint-Paul, « L'Approche


systémique : de quoi s'agit-il ? », Synthèse des travaux du Groupe AFSCET.
téléchérgeable sur : http://www.afscet.asso.fr/SystemicApproach.pdf consulté le 29
Novembre 2016

 J-P Contesse « La mondialisation en géographie », Décembre 2010, disponible sur le


site http://www.histoire-geographie.ac-dijon.fr/.../pdf. consulté le 28 Novembre 2016

157
 P. THIARD « Attractivité et compétitivité : offre territoriale, approches marketing et
retombées, disponible sur le site http://MEEDDAT/SG/SPSSI/ATL2/Annick Samy -
février 2009.pdf consulté le 17 Novembre 2016.
 S. LE GALL « Les déterminants de la localisation des investissements mobiles
étrangers », Rapport d‟activité 2005, école se management de Normandie, 2006,
disponible sur le site : http://www.ecole-management-
normandie.fr/.../rapportsactivite.pdf consulté le 29 Novembre 2016

 L‟attractivité territoriale: perception, identification, IAAT Poitou-Charentes Institut


Atlantique l‟Aménagement des Territoires, Février 2009, disponible sur le site
http://www.iaat.org/outils/statistiques/index.php?site=IAAT&fichier.pdf consulté le
29 Novembre 2016

 LEXIQUE DES CONCEPTS USUELS DU SECTEUR DE L‟ACTION SOCIALE,


2008, p 37. Téléchargeable sur :

http://www.insd.bf/n/contenu/autres_publications/sources_definitions_nationales/Lexi
que_concepts_usuels_Action-sociale.pdf consulté le 15 Novembre 2016

 S. MICHUN « Les territoires au cœur du présent et de l‟anticipation », 4° université


de l‟été « emploi, compétences et territoires », Centre d‟études et de recherches sur les
qualifications - Marseille juillet 2011, disponible sur le site
http://www.cereq.fr/index.php/content/download/2237/.../relief35.pdf consulté le 16
Novembre 2016

Thèses de doctorat :
 M. Girod « La mémoire organisationnelle », Thèse de doctorat, Université Paris IX –
Dauphine, 1995;

Conférences et Séminaires :
 B. Merenne-Schoumaker « De la compétitivité à la compétence des territoires.
Comment promouvoir le développement économique ? Exposé de synthèse », Actes
Conférence Permanente du Développement Territorial, hors série, 2007, disponible sur
le site http://www.cpdt.be/.../territoire(s)wallon(s)/hors-serie/tout_tw_hs.pdf consulté
le 28 Novembre 2016

158
 B. Mulkay « la compétitivité d‟un territoire », Document pour le colloque du CRIES,
Université de Montpellier 1, 9 et 10 octobre 2006, disponible en ligne
http://www.cpdt.be/.../territoire(s)wallon(s)/hors.../8-economie_synthese.pdf
consulté le 30 Mai 2016

 C. MERINI, « LE PARTENARIAT : HISTOIRE ET ESSAI DE DEFINITION »,


Actes de la Journée nationale de l‟OZP, 5 mai 2001. Téléchargeable sur :
http://www.ozp.fr/IMG/pdf/merini.pdf consulté le 15 janvier 2017

 F. BOUALAM « Les institutions et attractivité des IDE » Colloque International «


Ouverture et émergence en Méditerranée » Rabat- Maroc.17 et 18 Octobre 2008,
disponible en ligne http://www.gate.cnrs.fr/.../communications%20pdf/ consulté le 28
Novembre 2016

 J-P Blais, « le renouvellement urbain, créativité et attractivité des villes, l‟attractivité


des territoires : regards croisés, présentation des actes des séminaires, février-juillet
2007, Réalisation : MEEDDAT/SG/SPSSI/ATL2/Annick Samy - février 2009,
disponible sur le site
http://www.rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/edito/actes_attr_territoires.pdf
consulté le 13 Mai 2016
 L. Prefontaine V. Ramonjavelo et D. Skander, « Le PPP : une stratégie collaborative
ou compétitive, un changement stratégique ou une interaction collaboration -
compétition ? », XVIème Conférence Internationale de Management Stratégique,
Montréal, juin 2007, téléchargeable sur : http://www.strategie-
aims.com/events/conferences/7-xvieme-conference-de-l-aims/communications/2048-
le-ppp-une-strategie-collaborative-ou-competitive-un-changement-strategique-ou-une-
interaction-collaboration-competition/download consulté le 14 Mai 2016
 P. INGALLINA « l‟attractivité des territoires », actes des séminaires « le
renouvellement urbain, créativité et attractivité des villes, l‟attractivité des territoires :
regards croisés, février-juillet 2007, Réalisation :
MEEDDAT/SG/SPSSI/ATL2/Annick Samy - février 2009.Disponible sur le site
http://rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/edito/actes_attr_territoires.pdf

Sites internet:
http://www.institut-numerique.org/section-i-lattractivite-territoriale-fondements-
theoriques-et-indicateurs-de-mesure-5201ed217cf05 consulté le 16 Mai 2016

159
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_des_conventions consulté le 16 Mai 2016

http://www.cnrtl.fr/etymologie/partenaire consulté le 16 Mai 2016

Documents administratifs :
 Monographie de la région Béni Mellal Khénifra, wilaya de la région.
 Rapport du Recensement Général de la Population et de l‟Habitat (RGPH) de 2014,
HCP Beni Mellal
 Rapport de la Direction Régional d‟Agriculture Béni Mellal-Khénifra
 Rapports d‟activités du CRI BMK du 2012 au 2016.
 Rapport du Comité National du Climat des Affaires

160
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Complémentarité entre les trois approches de l’attractivité territoriale ....................... 34
Figure 2: Quatre concepts de base de la Systémique ....................................................................... 43
Figure 3: Carte de positionnement géographique de la Région Béni Mellal-khénifra selon le
découpage administratif de 2015...................................................................................... 58
Figure 4: Carte de la Répartition des cinq provinces de la Région Béni Mellal-khénifra ........... 58
Figure 5: Carte représentative de la répartition du PIB par habitant au Maroc .......................... 63
Figure 6: Répartition géographique des projets sélectionnés dans le cadre du programme
Mahghrib Entrepreneurs.................................................................................................. 92
Figure 7: Répartition géographique des projets d’investissements des MRE pour la période du
2013-Fin Juillet 2017 ....................................................................................................... 100
Figure 8: Répartition géographique des montants d’investissement des MRE pour la période du
2013-Fin Juillet 2017 ....................................................................................................... 101
Figure 9: Répartition géographique des emplois prévisionnels déclarés par les investisseurs
MRE pour la période du 2013-Fin Juillet 2017 ........................................................... 101
Figure 10: Répartition géographique des entreprises créées par les MRE pour la période du
2013-Fin Juillet 2017 ....................................................................................................... 105
Figure 11: Répartition géographique des entreprises créées par les MRE selon le capital déclaré
........................................................................................................................................... 106
Figure 12: Répartition géographique des entreprises créées par les MRE selon les emplois
déclarés ............................................................................................................................. 106

LISTE DES TABLEAUX :


Tableau 1: la distinction entre le concept « partenariat » et celui du « réseau » ........................... 41
Tableau 2: Le Réseau Routier de la Région Béni Mellal-Khénifra ................................................ 61
Tableau 3: Les taux d’activité et de chômage par province ............................................................ 64
Tableau 4: Les grandeurs industrielles dans la région Béni Mellal-Khénifra ............................... 66
Tableau 5: les principaux gisements dans la région Béni Mellal-Khénifra................................... 67
Tableau 6: Evolution des entreprises créées pour la période du 2012-2016 .................................. 68
Tableau 7: Evolution montants d’investissements (MDH) sur la période 2012 – 2016................. 71
Tableau 8 : les projets d’investissements des MRE pour la période 2013 – fin 2017 .................... 98
Tableau 9: Répartition des projets d’investissements des MRE par province .............................. 99
Tableau 10: Répartition des projets d’investissements des MRE par secteur d’activités .......... 102
Tableau 11: Nombre des entreprises créées par les MRE pour la période de 2012 – Fin Juillet
2017 ................................................................................................................................... 103
Tableau 12: Répartition des entreprises créées par les MRE par province................................. 104
Tableau 13: Répartition des entreprises créées par MRE le selon secteur d’activités ................ 107

161
LISTE DES GRAPHIQUES :
Graphique 1: Réseau routier dans la région Béni Mellal-Khénifra ............................................... 61
Graphique 2: Répartition du PIB par habitant au Maroc .............................................................. 63
Graphique 3: Représentation graphique de l’évolution des entreprises créées pour la période du
2012-2016............................................................................................................................ 69
Graphique 4: Evolution des capitaux déclarés du 2012-2016.......................................................... 70
Graphique 5: Emplois prévisionnels pendant la période du 2012-2016 ......................................... 70
Graphique 6: Représentation graphique de l’évolution des nombres de projet validés par la
commission régionale d’investissement pour la période du 2012-2016 ........................ 72
Graphique 7: Représentation graphique de l’évolution du montant d’investissement pour la
période du 2012 au 2016 ................................................................................................... 72
Graphique 8: Représentation graphique de l’évolution des emplois pour la période du 2012-
2016 ..................................................................................................................................... 72
Graphique 9: Répartition par secteurs des projets sélectionnés dans le cadre du programme
Mahghrib Entrepreneurs.................................................................................................. 93
Graphique 10: Représentation graphique de l’évolution des investissements des MRE pour la
période du 2013-Fin Juillet 2017 ...................................................................................... 99
Graphique 11: Les projets d’investissements des MRE par secteur d’activités .......................... 102
Graphique 12: Evolution des entreprises créées par les MRE pour la période de 2012 – Fin
Juillet 2017 ....................................................................................................................... 104
Graphique 13: Représentation graphique des entreprises créées par les MDM par secteur
d'activités.......................................................................................................................... 107

LISTE DES SCHEMAS :


Schéma 1: Modèle synthétique de la démarche méthodologique ............................................. 17
Schéma 2: Modèle synthétique des éléments méthodologiques à développer........................ 130
Schéma 3: cartographie des acteurs .......................................................................................... 135
Schéma 4: modèle synthétique de Stratégie Régional d’Amélioration du Climat des Affaires
pour les MRE proposée ............................................................................................................. 140
Schéma 5: synthèse du modèle de partenariat à mettre en œuvre ......................................... 146

162
GUIDE D’ENTRETIEN

Université Sultan Moulay Slimane

Faculté des lettres et des sciences humaines

Béni Mellal

Master : Migrations Internationales : espace et société

GUIDE D’ENTRETIEN

Interviewés : - Représentants de l’IOM,

- Responsables au sein de MCMREAM

- Responsable de la CGEM-MEM

Objet de recherche : Attractivité territoriale et développement des partenariats en faveur des


investisseurs MRE

Objectif de l’entretien : Etudier les politiques Internationales, les actions partenariales et projets
mise en place pour plusieurs projets pour encourager l‟investissement des
MRE au Maroc, pour les transferts de compétences à travers la
mobilisation de la diaspora.

Rabat, le…………………………….

163
I- Préambule

Monsieur, (Madame)……..
Nous nous permettons de solliciter votre aide concernant une recherche que nous
effectuons sur les partenariats et les actions incitant les MRE à investir dans leur pays,
principalement dans leurs région d‟origine, Béni Mellal-Khénifra, dont objectif est de renforcer
l‟attractivité territorial et le développement local durable , dans le cadre de la préparation du
mémoire pour l‟obtention du Master fondamental en géographie, option Migrations
Internationales : espace et société.
Les entretiens que nous réalisons en ce moment sont exploratoires. C'est-à-dire que nous
souhaitons recueillir le maximum d'idées possibles qui vont nous permettre d‟explorer la place
accordée aux politiques internationales, nationales et régionales permettant aux MRE souhaitant
investir dans leurs pays de bénéficier d‟un cadre incitatif dédié à eux spécialement ainsi que le rôle
que joue ces politiques dans le renforcement des capacités des acteurs locaux dans le processus
développement lié à la migration.
Bien entendu, tout ce qui sera dit au cours de cet entretien restera absolument
confidentiel. Si nous vous proposons de l'enregistrer, c'est pour faciliter notre discussion et éviter
des erreurs dans notre prise de notes.
Nous tenons à dire qu‟il n‟existe pas de bonne ou mauvaise réponse, ce que nous
cherchons à savoir, c‟est bien comment vous définiriez le phénomène.
Nous vous remercions d‟avance pour votre collaboration, veuillez agréer Monsieur
(Madame) nous expressions d‟appréciation et de respect.

164
II- Présentation l’interviewé:

Nom et Prénom :………………………………………………………………………………….

Fonction de l’interviewé:…………………………………………………………………………

Quelles sont vos tâches dans l’organisation ?............................................................................


………………………………………………………………………………………………………

III- Présentation général de l’organisme:

Quelle est la mission de votre organisation : ……………………………………………………


………………………………………………………………………………………………………

Quelles sont les objectifs visés par votre organisation dans le cadre de votre mission ?..........
………………………………………………………………………………………………………

Quels sont les projets de l’IOM au Maroc ( question pour l’IOM) ?...........................................
……………………………………………………………………………………………………….

Sur quels projets vous avez travaillez, ou vous travaillez actuellement en faveur des MRE ?...
………………………………………………………………………………………………………

Qui sont vos principaux partenaires ?........................................................................................


………………………………………………………………………………………………………

IV- Migration et développement au Maroc:

Comme nous avons expliqué au départ, notre objectif aujourd’hui, et de discuter avec vous
le rôle que jouent les partenariats dans le renforcement des investissements surtout pour la
diaspora marocaine à l’étranger, comme vous savez, actuellement cette catégorie représente
une richesse que soit pour le pays d’accueil que soit pour le pays d’origine à travers les
transferts d’argent et de connaissances ainsi que les compétences qui ont pus développer lors
de leur séjour, Pour vous, comment vous appréciez, le positionnement du Maroc à l’échelle
internationale en termes d’économie, ainsi que votre regard sur son processus de
développement?........................................................................................................
………………………………………………………………………………………………………..

Pouvez-vous me parler sur votre regard sur la relation entre la migration et le


développement et comment peut-on dire que cette dimension à un impact que soit positif ou
négatif?.............................................................................................................................................
………………………………………………………………………………………………………

165
V- MRE acteur de développement dans le pays d’origine:

Peut-on considérer, aujourd’hui, les MRE comme acteur de développement économique au


Maroc, en prenant en considération la conjoncture économique internationale,
principalement après la crise de 2008?.......................................................................................
……………………………………………………………………………………………………….

Est-ce que vous avez des statistiques sur le profil des entrepreneurs et investisseurs
marocains à l’étranger et leurs domaines d’activités?...................................................................
………………………………………………………………………………………………………..

Selon vous, quels sont les besoins et les attentes des MRE en termes d’investissement ?..........
……………………………………………………………………………………………………….

Quels est la place des MRE dans les stratégies nationales (question déctinée aux
MCMREAM et CGEM-MEM)………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………

VI- Les partenariats en faveur des MRE

A travers votre mission, quels sont les politiques mis en œuvre en faveur des MRE à l’échelle
internationale et nationales ?.........................................................................................................
………………………………………………………………………………………………………

Quels programmes initiés par votre organisme afin d’encourager les MRE à investir dans
leurs pays ?.......................................................................................................................................
…………………………………………………………………………………………………......

Existent-ils des partenariats en faveur des MRE?.......................................................................


……………………………………………………………………………………………………….

Comment les partenariats se construisent-il ? Dans quel but ? Quel est leur plus-value ?.......
……………………………………………………………………………………………………….

Quels sont vos partenaires dans le cadre de ces actions partenariales?....................................


……………………………………………………………………………………………………….

Sur quels critères vous vous basez pour le choix de vos partenaires ?.......................................
………………………………………………………………………………………………………

Existent-ils des MRE qui ont bénéficié de ces actions partenariales ?......................................
………………………………………………………………………………………………………

Quel est le bilan d’exécution de ces programmes ? ……………………………………………


………………………………………………………………………………………………………

166
Au niveau régional, vous avez travaillez avec certaines région, comment vous pouvez juger
ce types d’action et le niveau d’implication des acteurs locaux?..............................................
………………………………………………………………………………………………………

Sur quelle base vous choisissez la région marocaine qui pourra bénéficier de ces
programmes……………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………..

La région Béni Mellal-Khénifra, fait-il partie de vos actions partenariales ?...........................

- Si oui, quels sont ces partenariats, ses objectifs, la cible, les acteurs locaux
partenaires? ………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………..
- Si non, pourquoi cette région n’est pas intégrée dans vos actions partenariales malgré
le nombre important des MRE issus de la Région ?........................................................
.……………………………………………………………………………………………….

VII- Conclusion

Généralement comment vous pouvez juger ces partenariats et quels sont les facteurs de
succès ainsi ceux qui freinent le travail en partenariat ou la réussite de ces actions ?…………
…………….…………………………………………………………………………………………

Quelles sont les difficultés et les améliorations possibles et souhaitées en termes de


développement des partenariats ? ………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………..

167
Université Sultan Moulay Slimane

Faculté des lettres et des sciences humaines

Béni Mellal

Master : Migrations Internationales : espace et société

GUIDE D’ENTRETIEN
DESTINE AUX ACTEURS LOCAUX

Objet de recherche : Attractivité territoriale et développement des partenariats en faveur des


investisseurs MRE

Objectif de l’entretien : Etudier les politiques Internationales, les actions partenariales et projets
mise en place pour plusieurs projets pour encourager l‟investissement des
MRE au Maroc, pour les transferts de compétences à travers la
mobilisation de la diaspora.

Béni Mellal, le…………………………….

168
VIII- Préambule

Monsieur, (Madame)……..
Nous nous permettons de solliciter votre aide concernant une recherche que nous
effectuons sur les partenariats et les actions incitant les MRE à investir dans leur pays,
principalement dans leurs région d‟origine, Béni Mellal-Khénifra, dont objectif est de renforcer
l‟attractivité territorial et le développement local durable , dans le cadre de la préparation du
mémoire pour l‟obtention du Master fondamental en géographie, option Migrations
Internationales : espace et société.
Les entretiens que nous réalisons en ce moment sont exploratoires. C'est-à-dire que nous
souhaitons recueillir le maximum d'idées possibles qui vont nous permettre d‟explorer la place
accordée aux politiques internationales, nationales et régionales permettant aux MRE souhaitant
investir dans leurs pays de bénéficier d‟un cadre incitatif dédié à eux spécialement ainsi que le rôle
que joue ces politiques dans le renforcement des capacités des acteurs locaux dans le processus
développement lié à la migration.
Bien entendu, tout ce qui sera dit au cours de cet entretien restera absolument
confidentiel. Si nous vous proposons de l'enregistrer, c'est pour faciliter notre discussion et éviter
des erreurs dans notre prise de notes.
Nous tenons à dire qu‟il n‟existe pas de bonne ou mauvaise réponse, ce que nous
cherchons à savoir, c‟est bien comment vous définiriez le phénomène.
Nous vous remercions d‟avance pour votre collaboration, veuillez agréer Monsieur
(Madame) nous expressions d‟appréciation et de respect.

169
I- Présentation l’interviewé:

Nom et Prénom :………………………………………………………………………………….

Fonction de l’interviewé:…………………………………………………………………………

Quelles sont vos tâches dans l’organisation ?............................................................................


………………………………………………………………………………………………………

II- Présentation général de l’organisme:

Quelle est la mission de votre organisation : ……………………………………………………


………………………………………………………………………………………………………

Quelles sont les objectifs visés par votre organisation dans le cadre de votre mission?..........
………………………………………………………………………………………………………

Quel est votre rôle au niveau régional ?......................................................................................


………………………………………………………………………………………………………

Existent-ils des actions menées par votre organisme en faveur des MRE ?...........................
………………………………………………………………………………………………………

Qui sont vos principaux partenaires ?........................................................................................


………………………………………………………………………………………………………

III- Migration et développement au Maroc:

Comme nous avons expliqué au départ, notre objectif aujourd’hui, et de discuter avec vous
le rôle que jouent les partenariats dans le renforcement des investissements surtout pour la
diaspora marocaine à l’étranger, comme vous savez, actuellement cette catégorie représente
une richesse que soit pour le pays d’accueil que soit pour le pays d’origine à travers les
transferts d’argent et de connaissances ainsi que les compétences qui ont pus développer lors
de leur séjour, Pour vous, comment vous appréciez, le positionnement du Maroc à l’échelle
internationale en termes d’économie, ainsi que votre regard sur son processus de
développement?........................................................................................................
………………………………………………………………………………………………………..

Pouvez-vous me parler sur votre regard sur la relation entre la migration et le


développement et comment peut-on dire que cette dimension à un impact que soit positif ou
négatif?.............................................................................................................................................
………………………………………………………………………………………………………

IV- Attractivité territoriale:

Comment vous définissez l’attractivité du territoire ?.................................................................


………………………………………………………………………………………………………..

170
Comment mesurer l’attractivité territoriale et quels sont ses déterminants?............................
………………………………………………………………………………………………………..

Comment vous pouvez juger le positionnement de la région en termes de son économie et de


sa capacité à attirer les investisseurs?..........................................................................................
………………………………………………………………………………………………………

Les spécificités et les potentialités régionales favorisent-elles l’attractivité ? Quels sont les
profils les plus porteurs ?................................................................................................................
……………………………………………………………………………………………………….

Quels sont les besoins de la région en termes d’investissement ?.................................................


………………………………………………………………………………………………………

Pouvez vous me citez les problèmes entravant le développement des investissements dans la
région ?....……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………

Quelles sont les actions menées pour améliorer le climat des affaires régional ?…………
…..………………………………………………………………………………………………..

Selon vous, est ce que les projets structurants réalisés dans la région ont permis le
renforcement de l’attractivité territoriale ?...............................................................................
…………………………………………………………………………………………………….

Existe-t-il une stratégie régionale pour le renforcement de l’attractivité ?............................


………………………………………………………………………………………………………

V- MRE acteur de développement dans la région:

Peut-on considérer, aujourd’hui, les MRE comme acteur de développement économique au


Maroc, en prenant en considération la conjoncture économique internationale,
principalement après la crise de 2008?.......................................................................................
……………………………………………………………………………………………………….

Est-ce que vous avez des statistiques sur le profil des entrepreneurs et investisseurs
marocains à l’étranger et leurs domaines d’activités?...................................................................
………………………………………………………………………………………………………..

Selon vous, quels sont les besoins et les attentes des MRE en termes d’investissement ?..........
……………………………………………………………………………………………………….

Quels est la place des MRE dans les stratégies et actions régionales ?…………………………
………………………………………………………………………………………………………

A travers votre mission, quels sont les actions mis en œuvre en faveur des MRE?...............
………………………………………………………………………………………………………

171
Quels programmes initiés par votre organisme, région afin d’encourager les MRE à investir
dans la région ?..................................................................................................................................
…………………………………………………………………………………………………......

VI- Les partenariats en faveur des MRE

Vous travaillez en partenariat avec les autres acteurs locaux ? si oui quels sont ces
partenariat et dans quels cadre ?..................................................................................................
……………………………………………………………………………………………………….

Quels sont vos partenaires dans le cadre de ces actions partenariales?....................................


……………………………………………………………………………………………………….

Comment les partenariats se construisent-il ? Dans quel but ? Quel est leur plus-value ?.......
……………………………………………………………………………………………………….

Sur quels critères vous vous basez pour le choix de vos partenaires ?.......................................
………………………………………………………………………………………………………

Comment vous pouvez juger ce types d’action et le niveau d’implication des acteurs
locaux?............................................................................................................................................
………………………………………………………………………………………………………

A travers ces actions partenariales, est-ce que la région a pu renforcer l’attractivité de son
territoire ?.....................................................................................................................................
……………………………………………………………………………………………………..

Existent-ils des partenariats en faveur des MRE?...................................................................


SI oui :

- Existent-ils des MRE qui ont bénéficié de ces actions partenariales ?....
………………………………………………………………………………
- Quel est le bilan d’exécution de ces programmes ? ………………..………..
……………………………………………………………………………………

A l’échelle internationale et nationale il existe des programmes et des partenariats en faveur


des MRE, selon vous, comment la région pourra-t-elle en bénéficier?.........................................
……………………………………………………………………………………………………

La région Béni Mellal-Khénifra a –t-il déjà conclu des partenariats à l’échelle internationale,
nationale ou régionale ?...........................

- Si oui, quels sont ces partenariats, ses objectifs, la cible, les acteurs locaux
partenaires? ………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………..

172
- Si non, pourquoi ?......................................................................................................
………………………………………………………………………………………….

VII- Conclusion

Généralement comment vous pouvez juger les partenariats et quels sont les facteurs de
succès ainsi ceux qui freinent le travail en partenariat ou la réussite de ces actions ?…………
…………….…………………………………………………………………………………………

Quelles sont les difficultés et les améliorations possibles et souhaitées en termes de


développement des partenariats ? ………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………..

Selon vous, les partenariats permettent-elles le renforcement de l’attractivité territoriale de


Béni Mellal-Khénifra ?…………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………….

Quelles actions permettront de développer les investissements des MRE dans la région ?.....
……………………………………………………………………………………………………….

173
ANNEXES
Actions d’amélioration du climat des affaires régionales
Annexe 1 : plan d’action du Comité National d’Environnement des Affaires

174
175
176
177
178
Annexe 2 : plan d’action du Comité Régional d’Environnement des Affaires BMK
Groupe de Travail : Création d'entreprises

Rapporteur : Centre Régional d'Investissement

Actions
2016 2017
Action Pilote Tâches Nov dec Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Sep Oct Nov Déc

Arrêt de la situation actuelle


CRI - TPI Définition des objectifs de
Maîtrise des délais de création réduction des délais
- DI
Identification des contraintes et
proposition de solutions
Désignation des représentants
regroupement des services relatifs à la création CRI - TPI
des administrations au niveau du
d'entreprise au niveau du CRI - DI
CRI
Choix des services à offrir
Lancement des services de création en ligne CRI Conception via le Site web du
CRI
Rédaction du contenu
Edition d'un guide de création d'entreprise CRI Validation
Publication
Choix des particpants
(fiduciaires, cabinets d'études
Organisation des journées - débats avec les acteurs …)
CRI
de création Organisation des journées

Formulation des recommandations

Indicateurs

Responsable calcul
Indicateurs Formule
indicateur
Délai séparant la date de dépôt du dossier
Délai de création des entreprises à travers le CRI complet au CRI de la date de délivrance du CRI
Bulletin de Notification
Nombre d‟entreprises inscrites au Registre de
Nombre brute de création CRI - TPI
Commerce

Nombre d‟entreprises inscrites au Registre de


Nombre Net de Création Commerce moins le nombre d'entreprises CRI - TPI
radiées

Nombre d‟entreprises radiées du Registre de


Nombre de radiations TPI
Commerce

180
Groupe de Travail : Services de l'administration
Rapporteur : Agence Urbaine

Actions
2016 2017
Action Pilote Tâches Nov Dec Janv Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Sep Oct Nov Déc
AU - MU - Arrêt de la situation actuelle des délais
Maîtrise des délais liés aux procédures
ONEE - Définition des objectifs de réduction des délais
d'investissement mentionnées au niveau de la liste des
RADEET -
indicateurs ci-dessous Identification des contraintes et leurs solutions
ANCFC
Recensement des procédures
Etablissement d'un recueil des procédures liées aux AU - CRI Etablissement des fiches détaillant chaque
investissement Comité procédure
Edition du recueil d'investissement dans le site
web du CRI
Désignation d'un interlocuteur unique des
investisseurs au niveau des administrations
Amélioration de la gestion des relations avec les Groupe de concernées
investisseurs travail
Publication des flyers et guides liés à chaque
procédure
Rédaction du contenu
Edition d'un guide d'investissement CRI Validation
Publication

Indicateurs

Indicateurs Formule Responsable calcul indicateur


Délai séparant la date de dépôt du dossier de demande de la date de délivrance de
Délai de délivrance des autorisations de construire AU - MU
l'autorisation
Délai de délivrance des Certificats de Conformité Délai séparant la date de dépôt du dossier de demande de la date de délivrance du certificat MU
Délai de Branchement aux réseaux d‟eau Délai séparant la date de dépôt du dossier de demande de la date de branchement RADEET - ONEP
Délai de Branchement aux réseaux d‟électricité Délai séparant la date de dépôt du dossier de demande de la date de branchement ONEE
Délai de Branchement aux réseaux assainissement Délai séparant la date de dépôt du dossier de demande de la date de branchement RADEET
Délai d'Immatriculation foncière Délai séparant la date de dépôt du dossier de demande de la date d'immatriculation ANCFC
Délai d'établissement des contrats de cession des Délai séparant la date de validation du dossier par la Commission Régionale
Délégation des domaines
terrains domaniaux d'Investissement de la date de signature du contrat
Délai séparant la date de dépôt du dossier de demande de la date de délivrance de
Délai de délivrance de l'acceptabilité Observatoire Régional de l'Environnement
l'acceptabilité environementale
environnementale

181
Groupe de Travail : Suivi des projets d'investissement
Rapporteur : Centre Régional d'Investissement
Actions 2016 2017
Action Pilote Tâches Nov Dec Janv Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Sep Oct Nov Déc
Etablissement de la situation de l'état CRI Préparation des listes des projets validés et répartis
d'avancement des projets validés par la par commune
CRInvest
Etablissement de la grille de collecte des données
et envoi des grilles à l'Agence Urbaine pour
instruction
Contact des promoteurs
Arrêt de la situation finale
Recensement des difficultés et obstacles CRI - AU - Prov Listing de toutes les difficultés et obstacles

Formulation des recommandations

Déblocage des projets en souffrance CRI - AU - Prov Identification des projets en souffrance
Etude des possibilités de déblocage des projets en
souffrance
Conception d'un Système de suivi des CRI Exigence d'un planning détaillé de réalisation des
projets projets
Etablissement des dates clés prévisionnels pour
chaque projet validé et édition des états trimestriels
des projets échus
Traitement des projets installés à l'Agro- CRI - AU - MU - Définition des différentes procédures nécessaires
pôle ONEE - RADEET - pour les autorisations
ANCFC Adoption d'une procédure spécifique pour les
projets del'agropole afin d'accélerer leur réalisation

Indicateurs

Indicateurs Formule Responsable calcul indicateur

Délai moyen de traitement des dossiers Délai séparant la date de dépôt du dossier au CRI de la date de sa validation CRI
d‟investissement par la CRInvest
Taux de validation des dossiers Pourcentage des dossiers validés par rapport aux dossiers étudiés par la CRI
d‟investissement CRInvest
Taux de concrétisation des investissements Pourcentage des projets démarrés par rapport aux projets validés et échus CRI
validés

Délai de démarrage des projets Délai séparant la date de validation du projet par la CRInvest de la date de CRI
d‟investissement démarrage du projet

182
Groupe de Travail : Foncier et Urbanisme

Rapporteur : Délégation Provinciale du Commerce et de l'Industrie

Actions 2016 2017

Action Pilote Tâches Nov dec Janv Fév Mar Avr Mai Juin
Juil Aoû Sep Oct Nov Déc
DPCI -
Identification des besoins de la région en foncier à
CRI- Identification des besoins en foncier
dédier aux investissement
Comité

DPCI - Recensement des terrains


Wilaya -
Recensement des terrains susceptibles d'être Domaine-
mobilisés pour recevoir des investissements Communes Constitution de la base de données
concernés
par le projet Définition des critères et méthodes
d'affectation

Etablissement de la check list des


terrains
DPCI -
Wilaya - Arrêt des critères d'évaluation
Identification de terrains bruts susceptibles
provinces
d'abriter les parcs industriels locatif régional
de la Choix des terrains
région
Etablissement des dossiers à envoyer
au MICIEN

Etablissement de la liste des


DPCI- communes ayant exprimé le besoin
Région- de mise en place d'une ZAE
Accompagnement des communes pour la mise en CRI-
place des ZAE Communes Etablissement des études
de la préliminaires
région
Accompagnement pour l'élaboration
du projet de ZAE
Etude du besoin
DPCI-
Réhabilitation des zones Industrielles au niveau Recherche des bailleurs de fonds
Région-
de la région et mise en place de technopole
Comité
Recherche des Aménageurs
développeurs
Indicateurs

Indicateurs Formule Responsable calcul


Nombre d'Ha mobilisable recensé Nombre d'Ha mobilisable recensé DPCI
Nombre d'Ha de ZEA en projet Nombre d'Ha de ZEA en projet DPCI

183
Groupe de Travail : Financement
Rapporteur : Bureau Régional de la CGEM
Actions
2016 2017
Action Pilote Tâches Nov Dec Janv Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Sep Oct Nov Déc

Signature des conventions avec les


banques
Lancement des appels à projets CGEM - Définition des critères et des conditions
dans la Région banques relatifs aux appels à projet
Lancement des appels à projets
Organisation des rencontres sur le
CGEM - financement des projet
Vulgarisation
banques Sensibilisation des administrations sur le
retard des paiements
Incitation à l'encouragement du
financement des projets en matière de
l‟efficacité énergétique
Attraction des fonds d‟investissements
pour encourager et consolider le
CGEM - montage financier de projets importants
Encouragements au financement
banques dans la région (Agroalimentaire,
industrie)
Création du Fonds Régional
d'Investissement pour l'accompagement
des PME
CGEM - Mise en place d'une commission mixte
Mediation
banques de médiation CGEM-BANQUES

Indicateurs

Indicateurs Formule Responsable calcul


Nombre de projets ayant obtenu l'accord de
Nombre projets financés CGEM - Banques
financement
Pourcentage de projets ayant obtenu l'accord de
Taux de financement financement par rapport aux demandes de crédits CGEM - Banques
déposés

184
Groupe de Travail : Formation et esprit d'entreprises
Rapporteur : Université Sultan Moulay Slimane
Actions 2016 2017
Action Pilote Tâches Nov Dec Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Sep Oct Nov Déc

Choix des participants


Définition de la méthodologie de travail
Lancement de l'observatoire
Création d'une banque de projet pour les
Création d'un observatoire de l‟adéquation nouveaux metier
USMS - CGEM
formation versus besoins des entreprises

Adéquation des formation avec les besoins


du marché de travail

Définition des objectifs


Création d‟un pôle de formation R&D et
d'innovation (Technopole : Centre Recherche des partenaires
USMS
Universitaire Régional du Développement et Montage du dossier
d'Innovation)
Mise en place du pôle
Mise en palce des cellules de
sensibilisation
Développement des structures Dynamisation des Incubateurs (CUIBMK,
USMS OFPPT)
d'accompagnement à la jeune entreprise
Suivi des lauréats et création des cellules
spécialisées
Startup Weekends
Proposition du représentants de l'univérsité
Sensibilisation à l'entreprenariat dans le
USMS Cycles de formation à l'entrepreneuriat
milieu estudiantin
Journée d'entrepreneuriat et d'innovation
Journées d'nvestissement
Indicateurs

Indicateurs Formule Responsable calcul

Nombre de laureats des universités et des établissements


Taux d'insertion des diplômés USMS - OFPPT
des formation insérés dans la vie active après 1 an

Nombre d'entreprises créées par les Nombre d'entreprises créées par les lauréats des
laureats des universités et des USMS - OFPPT
universités et des établissements de formation
établissement de formation

185
Groupe de Travail : Compétitivité des entreprises
Rapporteur : Bureau Régional de la CGEM
Actions
2016 2017
Action Pilote Tâches Nov Dec Janv Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Sep Oct Nov Déc

Réalisation d'une enquête sur les difficultés face à la


compétitivité des entreprises au niveau de la Région
Recensement des difficultés CGEM
Mise en place d'un observatoire pour identifier les
difficultés avec la participation d‟experts métiers
Formulation des recommandations pour
l'amélioration de la compétitivité des entreprises au
Formulation des recommandations CGEM niveau de la Région (fiscalité, douanes, foncier,
import/export, formation, délais de paiement,
financement …)
Etude sur le marketing du teritoire

Expositions et visites en groupes

Rencontres B 2 B
Organiser une campagne promotionnelle sur les
CGEM - potentialités et opportunités
Promotion et Marketing territorial
CRI Créer un document sur la vision stratégique de
l‟investissement dans la région

Interviews publicitaires

Publications des articles dans les quotidiens


spécialisés sur la région

Indicateurs

Indicateurs Formule Responsable calcul

Nombre d'actions de promotion menées Nombre d'actions de promotion menées CGEM

Réalisation d'une enquête période auprès des entreprises de la


Baromètre de compétitivité CGEM
Région

186
Annexe 3 : Convention de partenariat relative à la dynamisation de l’investissement et la
création de l’emploi dans la région BMK
188
189
Projets internationaux pour l’intégration des MRE dans
le processus de développement au Maroc
Annexe 4 : Initiative Conjointe pour la Migration et le Développement

190
Annexe 5 : Initiative pour un développement inclusif à l’attention des migrants dans la
région de l’Oriental

191
192
193
Annexe 6 : Programme Connecting Diaspora For Developpement

194
Actions partenariales mise en place par l’Etat marocain
en faveur des investisseurs et entrepreneurs MRE
Annexe 7 : stratégie de coopération internationale « Migration et Développement »

195
196
197
198
Annexe 8 : Mobilisation des Marocains Résident en Belgique pour le Développement
au Maroc

199
200
Annexe 9 : Bilan Programme Maghrib Entrepreneurs

Annexe 10 : MDM Invest

201
Données relatives aux investissements des MRE dans la
région Béni Mellal-Khénifra
Annexe 11 : Liste des Projets d’Investissements validé par la CRInvesr par les MDM
pour la periode 2013-2016

Intitulé du projet Secteur Commune Province Montant Emplois Date CRInvest

STATION DE
Commerce Tanant Azilal 10 10 29/04/2016
SERVICE
STATION DE
Commerce Ouaoula Azilal 3 10 07/07/2015
SERVICE ET GITE
CENTRE DE VISITE Ouled
Commerce BM 5 5 27/11/2014
TECHNIQUE M'Barek
UNITE DE TOUR IMME Kasba Tadla BM 0,6 14 11/02/2015
UNITE DE
TOURNAGE
FRAISAGE DE
IMME Kasba Tadla BM 0,6 12 25/05/2016
CONTRÔLE
NUMÉRIQUE ET
MANUEL
ATELIER DE
TÔLERIE ET
Service Kasba Tadla BM 1,03 6 14/03/2013
PEINTURE
AUTOMOBILE
STATION DE
SERVICES ET SES Commerce Taghzirt BM 4,52 40 16/07/2014
DEPENDANCES
UNITE DE TOLERIE IMME Béni Mellal BM 0,6 6 16/07/2014

Ait Oum El
HUILERIE IAA BM 4,67 15 07/07/2015
Bekht
UNITE DE
TRAITEMENT DES
PNEUS USAGES ET
ATELIER Service Kasba Tadla BM 6,9 36 25/02/2014
MECANIQUE POUR
VEHICULES DE
POIDS LOURDS
FABRIQUE DE
IMME Guettaya BM 8 24 23/09/2015
BRIQUE ET PAVES
IMPRIMERIE IBPC Kasba Tadla BM 1 8 25/05/2016

MAISON D'HOTES Tourisme Béni Mellal BM 6 7 27/03/2014


ECOLE PRIVEE
Souk Sebt
MATERNELLE ET Service FBS 8,26 22 13/11/2013
Ouled Nemma
PRIMAIRE
Sidi Yahya Ou
Recherche minière Mines Khénifra 2,5 50 22/06/2015
Saad

Station service Commerce Ait Ishaq Khénifra 1 16 11/09/2013

202
Annexe 12: Listes des Entreprises Crées par les MDM pour la période 2012 – 2016

 Liste CRI et DPCI

Activité Pays Capital Emploi Commune Province Date RC


TRAVAUX
MDM_France 0,10 3 Tifni Azilal 29/02/2012
DIVERS+REBOISEMENT
IMPORT-EXPORT MDM_France 0,08 2 Demnate Azilal 15/05/2014

TX DIVERS +REBOISEMENT MDM_Italie 0,09 2 Azilal Azilal 14/02/2014


Tiffert N'Ait
EXPLOITANT UN MILK BAR MDM_Italie 0,10 2 Azilal 26/04/2017
Hamza
TRAVAUX DIVERS MDM_Italie 0,10 2 Azilal Azilal 16/06/2017
IMPORT/EXPORT+ENT DE LA
GESTION D'EXPLOITATION MDM_France 0,10 3 Tabant Azilal 25/06/2014
AGRICOLE
ENTREPRENEUR DE
TRAVAUX DIVERS-
MARCHAND DE MATERIAUX
MDM_Espagn
DE CONSTRUCTION- 0,10 5 Béni Mellal Béni Mellal 26/05/2016
e
ENTREPRENEUR
EFFECTUANT
IMPORT/EXPORT
1- VENTE DES APPAREILS
DOMESTIQUES,
CHAUFFAGE,DE CUISINE 2-
VENTE DES APPAREILLAGES MDM_Italie 0,01 3 Béni Mellal Béni Mellal 22/10/2014
ELECTRIQUES ET
ELECTRONIQUES 3-
TRAVAUX DIVERS
1- MD DE PNEUMATIQUES EN
DETAIL 2-EXPLT UN ATELIER MDM_Italie 0,10 2 Ouled Gnaou Béni Mellal 08/08/2014
DE VULCANISATION
MDM_Espagn Foum El
DEBITANT DE TABACS 0,08 1 Béni Mellal 07/11/2012
e Anceur
MD EFFECUANT L'IMPORT
MDM_France 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 10/02/2015
ET L' EXPORT
Ouled
MD LINGER EN DETAIL MDM_Italie 0,08 1 Béni Mellal 11/11/2014
M'Barek
MDM_Belgiqu
MD EFFT. IMPORT EXPORT 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 14/10/2014
e
TRANSPORT DE
MDM_Espagn
MARCHANDISE ,TRAVAUX 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 23/12/2016
e
DIVERS ?IMPORT EXPORT
TENANT BAZAR D'ARTICLES
MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 02/04/2013
DE MENAGES

IMPORT EXPORT MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 03/07/2013

MD EFFECTUANT IMPORT
MDM_Italie 0,10 1 Béni Mellal Béni Mellal 29/05/2014
EXPORT
LOUEUR DE VÉHICULES SANS
MDM_France 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 26/09/2013
CHAUFFEUR
1)IMPORT EXPORT 2)
MDM_Allema
TRAVAUX DIVERS OU 0,06 3 Kasba Tadla Béni Mellal 16/02/2012
gne
CONSTRUCTION
MD D'EPICERIE EN DETAIL MDM_France 0,10 1 Béni Mellal Béni Mellal 26/06/2014
1-MD EFFECTUANT IMPORT
MDM_Espagn
EXPORT 2- NEGOCIANT 3- 0,30 3 Béni Mellal Béni Mellal 21/11/2012
e
ENT DE TRAVAUX DIVERS

203
MDM_Allema
PROMOTION IMMOBILIERE 0,09 2 Béni Mellal Béni Mellal 13/11/2013
gne
ENTREP DE TRAVAUX MDM_Espagn Ouled
0,10 3 Béni Mellal 21/05/2014
DIVERS e M'Barek
TENANT ECOLE POUR LA
MDM_Italie 0,08 2 Béni Mellal Béni Mellal 16/02/2016
CONDUITE
DEBITANT DE BOISSONS EN MDM_Pays
0,10 1 Béni Mellal Béni Mellal 19/07/2016
DETAIL Bas
1-ENTREPRENEUR DE
TRAVAUX DIVERS 2-
ENTREPRENEUR DE
MDM_Italie 0,10 3 Sidi Jaber Béni Mellal 22/10/2013
NETTOYAGE 3-
ENTREPRENEUR DE LA
PLANTATION DES JARDINS
1-N‫ة‬GOCIANT 2-MARCHAND
EFFECTUANT L'IMPORT
MDM_Italie 0,01 3 Béni Mellal Béni Mellal 30/03/2015
EXPORT 3- MARCHAND DE
MEUBLES EN DETAIL
MD EFFECTUANT IMPORT
MDM_Italie 0,10 1 Béni Mellal Béni Mellal 01/11/2012
EXPORT
1-ENTREPRENEUR DE
MDM_Espagn
NETTOYAGE 2-NEGOCIANT 3- 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 11/11/2014
e
IMPORT EXPORT
1-MD EFFECTUANT L'IMPORT
EXPORT 2-ENT DE LA
MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 27/02/2012
GESTION EXPLOITATION
AGRICOLE
TENANT ETABLISSEMENT DE
MDM_France 0,01 Béni Mellal Béni Mellal 02/03/2017
CHIROPRACTIE
MD EFFECTUANT IMPORT
MDM_France 0,08 2 Béni Mellal Béni Mellal 21/06/2012
EXPORT
TRAVAUX DIVERS MDM_France 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 11/11/2014
1-EMBALAGE 2-IMPORT
EXPORT 3- COMMERCE DE MDM_Espagn
0,01 1 Béni Mellal Béni Mellal 30/05/2014
SUPPORT DE e
COMMUNICATION
MARCHAND EFFECTUANT MDM_Espagn
0,08 2 Béni Mellal Béni Mellal 26/07/2012
L'IMPORT e
TRAVAUX DIVERS IMPORT
MDM_Italie 0,01 2 El Ksiba Béni Mellal 19/07/2012
EXPORT
AUBERGISTE OU
MDM_France 0,10 5 Ouled Yaich Béni Mellal 26/07/2013
CABORATIER LOGEUR
ENTREPRENEUR DE
TRANSPORT DE MDM_France 0,10 1 Ouled Gnaou Béni Mellal 21/02/2012
MARCHANDISES
MD EFFECTUANT IMPORT
MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 19/02/2014
EXPORT
1-IMPORT RXPORT 2-MD DE
MDM_Italie 0,10 1 Béni Mellal Béni Mellal 20/03/2017
VETEMENTS EN DETAIL
ENTREP DE TRANSPORT DE MDM_Espagn Ouled
0,20 1 Béni Mellal 08/02/2012
MARCHANDISES e M'Barek
IMPORT EXPORT MDM_Italie 0,20 1 Ouled Yaich Béni Mellal 14/11/2016
1-EXP MILK BAR 2-
RESTAURATEUR 3- MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 13/11/2015
EXPLOITANT DE PISCINE
ECOLE POUR LA CONDUITE MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 21/11/2013
1-ENT DE TRANSPORT DE
MARCHANDISES 2-ENT DE
MDM_Italie 0,10 2 Kasba Tadla Béni Mellal 11/11/2013
TRAVAUX DIVERS OU
CONSTRUCTION
LOUEUR DE VÉHICULES
AUTOMOBILES SANS MDM_Italie 0,50 3 Béni Mellal Béni Mellal 22/09/2014
CHAUFFEUR

204
1-COMMERECE ET
ARTISANAT 2- EXPLOITANT
MDM_France 0,10 5 El Ksiba Béni Mellal 07/08/2013
DE CAFE 3-ORGANISATION
DE SPECTACLES
ENT DE PEINTURE A RESINE -
ENT DE TRAVAUX DE Zaouiat
MDM_Tunisie 0,01 2 Béni Mellal 24/07/2014
MARBRE -MD EFFECTUANT Cheikh
IMPORT EXPORT
Ouled
MD DROGUERIE MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal 20/11/2014
M'Barek
1-TRAVAUX DIVERS 2- MD
EFFECTUANT IMPORT MDM_France 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 17/11/2014
EXPORT
ENTREPRENEUR DE
MDM_Italie 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 18/07/2016
TRAVAUX DIVERS
1-TRANSPORT DE
Foum El
MARCHANDISES 2-IMPORT MDM_Italie 0,50 1 Béni Mellal 11/03/2014
Anceur
EXPORT
1- ENT DE TRAVAUX DIVERS
OU DE CONSTRUCTION 2-
MDM_France 0,08 2 El Ksiba Béni Mellal 29/11/2012
ETUDE ET REALISATION DES
PROJETS D'IRRIGATION
EXPLOITANT ATELIER
MDM_Italie 0,01 2 Béni Mellal Béni Mellal 01/12/2016
ENTRETIEN AUTOMOBILE
EXPLOITANT DE CAFE MDM_Italie 0,20 3 Sidi Jaber Béni Mellal 16/01/2017
TENANT ECOLE POUR LA
CONDUITE DES MDM_Italie 0,20 2 Béni Mellal Béni Mellal 24/05/2012
AUTOMOBILES
TRIEUR OU NETTOYEUR DE
MDM_USA 2,00 14 Béni Mellal Béni Mellal 25/08/2014
DECHETS
HOTEL CAFE MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 13/03/2017
ENTREPRENEUR DE MDM_Espagn
0,01 2 Béni Mellal Béni Mellal 23/04/2014
TRAVAUX DIVERS e
IMPORT EXPORT MDM_France 0,10 2 Sidi Jaber Béni Mellal 25/11/2014
1- ENT DE TRAVAUX DIVERS MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 24/02/2015
MENUISIER MDM_France 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 15/08/2014

DEBITANT DE TABAC MDM_Italie 0,10 1 Béni Mellal Béni Mellal 16/06/2014


1-ENT DE TRAVAUX DIVERS
MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 12/01/2015
2- IMPORT EXPORT
LOUEUR DE VEHICULES
AUTOMBILS SAUS MDM_Italie 0,50 2 Foum Oudi Béni Mellal 02/07/2015
CHAUFFEUR
1-TENANT MAGAZIN
D'ALIMENTATION MDM_Espagn
0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 11/06/2014
GENERALE 2-TRAVAUX e
DIVERS 3-IMPORT EXPORT
MDM_Espagn
EXPLOITANT MILK BAR 0,30 3 Béni Mellal Béni Mellal 16/11/2015
e
ENTREP DE TRANSPORT DE
MDM_Italie 0,15 1 Béni Mellal Béni Mellal 18/04/2013
MARCHANDISES
TRAVAUX DIVERS OU
MDM_Italie 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 10/06/2014
CONSTRUCTION
1-MD DE MAT ENRG RENOUV
(PLAQUES SOLAIRES)2-
ENTREP INSTALATION
MDM_Italie 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 09/01/2015
ENERG RENOUV 3-MD DE
MATERIAUX DE
CONSTRUCTION
FABRICANT DE BRIQUE MDM_Italie 0,10 2 Guettaya Béni Mellal 17/02/2012
IMPORT-EXPORT MDM_France 0,08 1 Béni Mellal Béni Mellal 09/05/2013

205
CONCESSIONNAIRE POUR
LES OPÉRATIONS
MDM_France 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 13/02/2017
D’ACTIVITÉS SPORTIVES ET
ARTISTIQUES
TENANT ECOLE Foum El
MDM_Italie 0,30 5 Béni Mellal 05/05/2014
D'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE Anceur
ENTREPRENEUR DE
TRANSPORT DE MDM_France 0,10 2 Taghzirt Béni Mellal 08/04/2015
MARCHANDISE
1-MD EFF IMPORT EXPORT
DES PRODUITS
AGROALIMENTS 2-
TRITURATION D'HUILE MDM_USA 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 02/07/2012
D'OLIVES 3-ENT DE
CONDITIONNEMENT
D'OLIVES
MDM_Espagn
RESTAURATEUR A PRIX FIXE 0,08 2 Béni Mellal Béni Mellal 27/06/2013
e
1-MD DE MATERIEL
INFORMATIQUE 2-
MDM_Italie 0,01 2 Béni Mellal Béni Mellal 08/03/2016
ENTREPRENEUR DE
TRAVAUX DIVERS
ENTREPRENEUR DE
TRANSPORT DE MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 05/07/2013
MARCHANDISE
RESTAURATEUR MDM_France 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 15/10/2014
TENANT BAZAR DES MDM_Allema
0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 28/01/2015
ARTICLES DE MENAGES gne
MDM_Belgiqu
MAISON D'HOTES 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 28/07/2016
e
PROGRAMEUR ANALYSTE-
MDM_Allema
CONCEPTEUR EN 0,07 2 Béni Mellal Béni Mellal 17/05/2015
gne
INFORMATIQUE
1-MARCHAND D’ÉPICERIE EN
DÉTAIL 2-DÉBITANT DE MDM_Italie 0,08 2 Taghzirt Béni Mellal 05/01/2015
TABAC
1-NÉGOCIANT 2-ENT DE
MDM_Espagn Foum El
NETTOYAGE 3-ENT DE 0,10 3 Béni Mellal 30/09/2015
e Anceur
TRAVAUX DIVERS
MDM_Espagn
IMPORT EXPORT 0,10 2 Taghzirt Béni Mellal 13/04/2012
e
1-TRAVAUX DE
POSE,INSTALLATION
,AGENCEMENT ET
AMENAGEMENT 2- ENT DE MDM_Italie 0,10 3 Taghzirt Béni Mellal 16/07/2013
TRAVAUX DIVERS OU
CONSTRUCTION 3- SOUS
TRAITANCE
ENTREPRENEUR DE
MDM_Espagn
TRANSPORT DE 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 22/10/2012
e
MARCHANDISES
PROMOTEUR A LA
MDM_Italie 0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 02/06/2014
CONSTRUCTION
TENANT BUREAU D'ETUDES MDM_France 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 17/03/2015
MARCHAND DE BIJOUX EN
MDM_Italie 0,10 1 Béni Mellal Béni Mellal 21/04/2014
FAUX
EXPLOITANT DE
MDM_Italie 0,09 3 Béni Mellal Béni Mellal 27/11/2015
RESTAURANT
1-ENTREP DE TRAVAUX
MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 06/03/2017
DIVERS 2- IMPORT EXPORT
MD EFFECTUANT IMPORT
MDM_UK 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 28/07/2016
EXPORT

206
1- FABRICANT DE BRIQUES 2-
VENTE DE MATERIAUX DE
CONSTRUCTION 3- MDM_Italie 0,06 2 Ouled Youssef Béni Mellal 18/03/2016
TRANSPORT DE
MARCHANDISES
1-TRAVAUX DIVERS 2- MDM_Espagn
0,10 2 Tizi N'Isly Béni Mellal 27/05/2013
IMPORT EXPORT e
1) PROMOTEUR IMMOBILIER
2) ENTREPRENEUR DE MDM_Italie 0,20 4 Béni Mellal Béni Mellal 26/08/2013
TRAVAUX DIVERS
MD EFFECTUANT IMPORT
MDM_Italie 0,10 2 Béni Mellal Béni Mellal 20/10/2016
EXPORT
1- PROMOTEUR MMOBILIER
2-TRAVAUX DIVERS OU MDM_Italie 0,10 2 Ouled Yaich Béni Mellal 16/12/2015
CONSTRUCTION
TRAVAUX DIVERS -MD
EFFECTUANT IMPORT MDM_Espagn
0,10 3 Béni Mellal Béni Mellal 10/03/2017
EXPORT -ENT DE e
GARDINNAGE
MD EFFECTUANT IMPORT
EXPORT ,GESTION
D'EXPLOITATION AGRICOLE MDM_France 0,09 4 Dir El Ksiba Béni Mellal 06/02/2016
, ENT DE TRANSPORT DE
MARCHANDISES
MARCHAND EFFECTUANT MDM_Espagn
0,10 1 Béni Mellal Béni Mellal 18/09/2013
IMPORT EXPORT e
PROMOTEUR IMMOBILIER MDM_Italie 0,20 3 Béni Mellal Béni Mellal 25/04/2014
1- TRANSPORT DE
MARCHANDISES 2- MD DE
MDM_Italie 0,09 2 Béni Mellal Béni Mellal 16/07/2015
CEREALES EN DEMI GROS 3-
ENT DE TRAVAUX DIVERS
1-LOUEUR DE MATÉRIEL
INDUSTRIEL OU DE
MACHINES OUTILS 2- Fquih Ben Fquih Ben
MDM_Italie 0,10 2 08/04/2014
ENTREPRENEUR DE Salah Salah
TRAVAUX DIVERS OU
CONSTRUCTION
1-LOUEUR DE MATÉRIEL
INDUSTRIEL OU DE
MACHINES OUTILS 2- Fquih Ben Fquih Ben
MDM_Italie 0,10 2 25/05/2012
ENTREPRENEUR DE Salah Salah
TRAVAUX DIVERS OU
CONSTRUCTION
ENTREPRENEUR DE
Souk Sebt Fquih Ben
TRAVAUX DIVERS OU MDM_Italie 0,09 2 26/06/2014
Ouled Nemma Salah
CONSTRUCTION
1- MD EFFECTUANT
IMPORTATION ET
MDM_Espagn Fquih Ben
EXPORTATION 2- ENT DE 0,10 3 Ouled Zmam 24/03/2014
e Salah
TRANSPORT DE
MARCHANDISES
1-ENT DE TRAVAUX DIVERS
OU CONSTRUCTION 2-
MARCHAND IMPORTATEUR
3- MD DE PROVENDES MDM_Espagn Fquih Ben
0,09 3 Bradia 23/08/2016
ALIMENTS COMPOSES OU e Salah
AUTRES PRODUITS POUR
L'ALIMENTATION DES
ANIMAUX
ENTREPRENEURE DE
MDM_Espagn Souk Sebt Fquih Ben
TRAVAUX DIVERS OU 0,10 2 05/08/2013
e Ouled Nemma Salah
CONSTRUCTION
1) ENTREPRENEUR
D'INSTALLATION Fquih Ben Fquih Ben
MDM_Italie 0,10 2 16/11/2015
ELECTRIQUES 2) MARCHAND Salah Salah
OU INTERMEDIAIRE

207
EFFECTUANT IMPORTATION
ET EXPORTATION 3)
ENTREPRENEUR DE
TRAVAUX DIVERS OU
CONSTRUCTION
1-MARCHAND EFFECTUANT
IMPORTATION
Dar Ould Fquih Ben
EXPORTATION 2 ENT DE MDM_Italie 0,10 3 29/07/2013
Zidouh Salah
TRANSPORT DE
MARCHANDISE
1- ENT DE TRANSPORT DE
MARCHANDISES 2- MD MDM_Espagn Dar Ould Fquih Ben
0,10 2 30/01/2015
EFFECTUANT IMPORTATION e Zidouh Salah
ET EXPORTATION
ENTREPRENEUR DE
TRAVAUX DIVERS OU Fquih Ben Fquih Ben
MDM_Italie 0,09 2 28/11/2016
CONSTRUCTION,TRAVAUX Salah Salah
D'ELECTRICITE
MARCHAND EFFECTUANT MDM_Espagn Souk Sebt Fquih Ben
0,30 3 19/09/2013
IMPORT ET EXPORT e Ouled Nemma Salah
1- ENT DE TRAVAUX DIVERS
OU CONSTRUCTION 2-ENT DE
TRANSPORT DE MDM_Espagn Fquih Ben
0,09 2 Krifate 06/08/2012
MARCHANDISES 3-MD e Salah
EFFECTUANT IMPORT
EXPORT
ENT DE TRAVAUX DIVERS OU Fquih Ben Fquih Ben
MDM_Italie 0,10 3 03/04/2013
CONSTRUCTION Salah Salah

MD DE FRUITS OU LEGUMES Fquih Ben Fquih Ben


MDM_Italie 0,09 2 26/09/2014
FRAIS EN GROS Salah Salah
TRAVAUX DIVERS +GESTION
D'EXPLOITATION MDM_Espagn Souk Sebt Fquih Ben
0,08 2 15/08/2013
COMMERCIALES OU e Ouled Nemma Salah
AGRICOLES
MARCHAND EFFECTUANT
Fquih Ben
IMPORTATION ET MDM_Italie 0,10 2 Ouled Zmam 15/03/2015
Salah
EXPORTATION
1- ENTREPRENEUR DE
Fquih Ben Fquih Ben
TRAVAUX DIVERS OU MDM_Italie 0,10 3 04/09/2014
Salah Salah
CONSTRUCTION
ENT DE TRAVAUX DIVERS
MDM_Pays Souk Sebt Fquih Ben
OU CONSTRUCTION + 0,10 2 09/04/2012
Bas Ouled Nemma Salah
IMPORT/EXPORT
Fquih Ben Fquih Ben
IMPRIMEUR MDM_Italie 0,10 2 01/09/2014
Salah Salah
ENT DE DECORATION / ENT
Fquih Ben Fquih Ben
ALUMINIUM;PVC/IMPORT MDM_Italie 0,10 3 04/09/2014
Salah Salah
_EXPORT
Fquih Ben Fquih Ben
EXPLOITANT UN MILK BAR MDM_Italie 0,20 3 07/08/2013
Salah Salah

ENTREPRENEUR DE MDM_Espagn Fquih Ben


0,10 2 Sidi Hammadi 13/01/2017
TRAVAUX DIVERS e Salah
1-TENANT UN MILK-BAR 2-
ENT DE TRAVAUX DIVERS OU
Fquih Ben Fquih Ben
CONSTRUCTIONS 3- MD MDM_Italie 0,10 2 14/10/2014
Salah Salah
EFFECTUANT IMPORT
EXPORT
AVICULTEUR,ACCOUVEUR,N
MDM_Espagn Ouled Fquih Ben
OURRISSEUR DE VOLAILLES 0,03 3 20/10/2016
e Bourahmoune Salah
ET PRODUCTEUR D'OEUFS

208
1-MD DE FOURNITURES
Souk Sebt Fquih Ben
SCOLAIRES 2-LOTTERIES 3- MDM_Italie 0,30 2 29/07/2013
Ouled Nemma Salah
NEGOCE
1- ENT DE TRAVAUCX DIVERS
OU CONSTRUCTION 2-
Fquih Ben Fquih Ben
MARCHAND DROGUERIE EN MDM_Italie 0,10 4 02/05/2014
Salah Salah
DETAIL 3-MD EFFECTUANT
IMPORT EXPORT
1-MARCHAND EFFECTUANT
IMPORTATION ET
EXPORTATION 2-NÉGOCIANT
3-MARCHAND DE
MDM_Espagn Souk Sebt Fquih Ben
PROVENDES,ALIMENTS 0,06 2 22/09/2014
e Ouled Nemma Salah
COMPOSES OU AUTRES
PRODUITS POUR
L'ALIMENTATION DES
ANIMAUX
IMOPRTATION DE
MDM Khouribga 27/03/2017
MATERIELS AGRICOLES
IMPORT- EXPORT MDM Khouribga 17/05/2017

CINEMA HD FAMILIAL JEUX


MDM Khouribga 18/05/2017
ELECTRONIQUES -IMPORT

IMPORT- EXPORT MDM Khouribga 20/06/2017

 Liste FCE-BP Béni Mellal

Nombre
Programmed’investisseme
Secteur d’activité Forme juridique d’emplois Date création
nt
créés
NETTOYAGE
SARL 100 000 5 MARS 2012
INDUSTRIEL
MENUISERIE SARL 150 000 3 AVRIL 2012
AFFAIRE
MECANISATION
PERSONNELL 150 000 3 Mai 2012
AGRICCOLE
E
BTP SARL AU 500 000 5 JUILLET 2012
TOURISME SARL 450 000 6 JUILLET 2012
IMPORT EXPORT &
SARL AU 100 000 3 Aoaut 2012
TRAVAUX DIVERS
AGRICULTURE ELEVAGE SARL 3 000 000 5 Octobre 2012
COMMERCE SARL AU 150 000 4 Octobre 2012

209
IMPORT EXPORT & TRAVAUX
SARL 100 000 3 NOVEMBRE 2012
DIVERS

PNEUMATIQUE SARL AU 400 000 4 NOVEMBRE 2012

IMPORT EXPORT & TRAVAUX


SARL AU 100 000 3 NOVEMBRE 2012
DIVERS

BTP SARL 300 000 5 avr-13


GENIE CIVIL SARL AU 50 000 3 avr-13
8 en cours
de
AGRICULTURE SARL AU 1 693 000 création Aout-2013
AFFAIRE 5 en cours
PERSONNEL de
Tourisme LE 1 600 000 création sept-13
Travaux Divers SARL 100 000 3 sept-13
Travaux Divers et
Construction SARL AU 250 000 4 nov-13
Distribution de Produits
Alimentaires SARL 150 000 4 nov-13
BTP SARL 120 000 3 mars-14
Personne
Services Physique 200 000 3 mai-14
ENERGIE SARL 400 000 3 juin-14
IMPORT EXPORT SARL 100 000 3 sept-14
IMPORT EXPORT SARL AU 120 000 2 oct-14
SERVICES SARL 100 000 3 mai-15
ALIMENTATION SARL AU 100 000 2 mai-15
PHOTOGRAPHIE SARL 200 000 4 DEC-15
RESTAURATION SARL AU 8 400 000 21 avr-16
SERVICES SARL AU 3 400 000 16 à créer juin-16
INDUSTRIE SARL AU 1 069 000 7 à créer sept-16
AFFAIRE
SERVICES PERSONNEL 5 600 000 13 à créer dec- 2016
LE

210
Actions Mises en œuvre pour l’accompagnement des MRE
dans leurs démarches d’investissements à BMK
Annexe 13 : Convention de partenariat pour création du Centre d’accueil dédié au
MDM entre Conseil Régional BMK et le MCMREAM

211
212
213
214
215
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS………………………………………………………………………..I
RESUME… …………………………………………………………………………………II
ABSTRACT :……………………………………………………………………………… III
LISTE DES ACRONYMES .................................................................................................... 1
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 4
OBJET DE RECHERCHE ........................................................................................................... 7
OBJECTIF DE LA RECHERCHE ............................................................................................. 7
JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET ................................................................................ 8
PROBLEMATISER LA RECHERCHE ................................................................................... 11
HYPOTHESES DE RECHERCHE ........................................................................................... 12
METHODOLOGIE DE RECHERCHE.................................................................................... 14
PLAN DE LA RECHERCHE.................................................................................................... 19
CHAPITRE I:CADRAGE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE L’ATTRACTIVITE
ET DE PARTENARIAT ........................................................................................................ 20
Introduction ............................................................................................................................ 21
SECTION I : ATTRACTIVITE TERRITORIALE, ETAT DE L’ART .......................... 23
1. L’ATTRACTIVITE TERRITORIALE : ELEMENTS DE CONCEPTION ................................... 24
1.1. L’attractivité est un concept complexe ............................................................................... 24
1.2. L’attractivité est un construit relatif................................................................................... 26
1.2.1. Compétitivité territoriale ................................................................................................ 27
1.2.2. Marketing territorial ....................................................................................................... 29
1.2.3. L’« offre territoriale » ..................................................................................................... 30
2. ANALYSE THEORIQUE DE L’ATTRACTIVITE TERRITORIALE ........................................... 30
2.1. La prise en compte du territoire dans les théories économiques ...................................... 31
2.1.1. La nouvelle économie géographique ................................................................................... 31
2.1.2. L’économie industrielle ........................................................................................................ 32
2.2. les différentes approches théoriques de l’attractivité territoriale .................................... 33
SECTION II : LE PARTENARIAT, UNE NOTION PLURIDISCIPLINAIRE ............. 35
1. CONCEPTUALISATION ET ELEMENTS DE DEFINITION ........................................................ 36
1.1. Qu’est ce qu’on entend par la notion « Partenariat » ? .................................................... 36
1.2. Quelques concepts de base. .................................................................................................. 39
1.2.1. La Coopération ................................................................................................................ 39
1.2.2. Le Réseau .......................................................................................................................... 40
1.2.3. Le système ......................................................................................................................... 42
2. FONDEMENTS THEORIQUES DE LA NOTION PARTENARIAT ............................................. 43
2.1. Analyse du partenariat dans les théories économiques ..................................................... 44

216
2.1.1. Economie des conventions.................................................................................................... 44
2.1.2. Economie de la grandeur ..................................................................................................... 46
2.2. Appréhension du concept partenariat dans le management public des territoires ........ 48
2.2.1. Le contrat de développement territorial ............................................................................. 49
2.2.2. Le partenariat dans l’action publique ................................................................................ 50
CONCLUSION CHAPITRE 1 .............................................................................................. 52
CHAPITRE II: BENI MELLAL-KHENIFRA, ............................................................... 54
ZONE D’ETUDE.................................................................................................................... 54
Introduction ............................................................................................................................ 55
SECTION 1 : L’OFFRE TERRITORIALE DE LA REGION.......................................... 57
1. GENERALITES ..................................................................................................................................... 57
1.1. Cadre administratif ....................................................................................................................... 57
1.2. Les principaux acteurs locaux ……… ………………………………………………………….59
1.3. La démographie régionale ............................................................................................................ 59
1.4. Cadre géographique de la région ................................................................................................. 59
2. POTENTIALITES REGIONALES ..................................................................................................... 60
2.1. Infrastructures régionales ............................................................................................................ 60
2.2. Economie et analyse sectorielle .................................................................................................... 62
SECTION 2 : INVESTISSEMENT DANS LA REGION BENI MELLAL KHENIFRA
.................................................................................................................................................. 68
1. Evolution des Investissements dans la région BMK............................................................................ 68
1.1. Les entreprises créées .................................................................................................................... 68
1.2. Les projets d’investissement ......................................................................................................... 71
2. Actions d’amélioration du climat des affaires régionales ................................................................... 73
2.1. Plan de Développement Régional (PDR) ..................................................................................... 73
2.2. Développement des sites dédiés aux investisseurs : .................................................................... 74
2.3. Comité Régional d’Environnement des Affaires BMK .............................................................. 75
2.4. Convention de partenariat relative à la dynamisation de l’investissement et la création de
l’emploi dans la région BMK ............................................................................................................... 77
Conclusion du chapitre II: ..................................................................................................... 79
CHAPITRE III :PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’ETUDE 81
Introduction ............................................................................................................................ 82
SECTION 1 : RESULTATS DES INVESTIGATIONS OBTENUS ................................. 83
1. Actions de mobilisation de la diaspora marocaine pour le développement au Maroc ..................... 83
1.1. Regard sur les projets internationaux pour l’intégration des MRE dans le processus de
développement au Maroc ..................................................................................................................... 83
1.1.1. Projet d’intégration de la migration dans la planification local, mis en œuvre par PNUD,
IOM, ITC, UNWOMEN, UNHCR, UNFPA, UNTAR, Financé par Swiss Agency For
Developpement and Cooperation ................................................................................................... 84

217
1.1.2. Le Programme Connecting Diaspora For Developpement (CD4D). ................................ 86
1.2. Actions partenariales mise en place par l’Etat marocain en faveur des investisseurs et
entrepreneurs MRE .............................................................................................................................. 89
1.2.1. MEDMA 2 ............................................................................................................................. 89
1.2.2. MAGHRIB ENTREPRENEURS ........................................................................................ 91
1.2.3. CGEM-Marocains Entrepreneurs du Monde (MEM) : 13° Région ................................ 93
1.3. Mesure d’accompagnement mise en œuvre par l’Etat marocain en faveur des investisseurs
MRE ....................................................................................................................................................... 94
1.3.1. Création des Maison MRE................................................................................................... 95
1.3.2. MDM INVEST ...................................................................................................................... 95
2. Entrepreneuriat et investissement des MRE à Béni Mellal-Khénifra ............................................... 97
2.1. Données relatives aux investissements des MRE dans la région ............................................... 97
2.1.1. Les projets d’investissement validés par la CRInvest ....................................................... 97
2.1.2. Entreprises créées par les MRE pour la période de 2012 – Fin Juillet 2017 ................. 103
2.2. Actions Mises en œuvre pour l’accompagnement des MRE dans leurs démarches
d’investissements à BMK ................................................................................................................... 108
2.2.1. Mise en place du Guichet MDM au sein du CRI BMK ................................................... 108
2.2.2. Convention de partenariat pour création du Centre d’accueil dédié au MDM ............ 108
SECTION 2 : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS ....................... 109
1. Analyse du résultat de l’Etude ............................................................................................................ 110
1.1. Analyse des déterminants de l’attractivité de la région Béni Mellal Khénifra ...................... 110
1.1.1. L’offre terittoriale et le renforcement de l’attractivité de la région ............................... 110
1.1.2. Analyse des indicateurs clés de la région .......................................................................... 112
1.1.3. Analyse selon l’indice du « Doing Business ». .................................................................. 113
1.2. Les MRE comme acteur de développement éconnomique régional ........................................ 115
1.2.1. La prise en compte de la problèmatique des MRE dans la planification territoriale ... 115
1.2.2. Apport des investissements des MRE au développement de l’économie régionale ....... 116
1.2.3. La actions menées en termes d’amélioration du climat des affaires répondent-elles aux
attentes et besoins des investisseurs et entrepreneurs MRE. ..................................................... 117
1.3. Le partenariat et la coordination entre les acteurs au service des MRE dans leur processus
d’investissement .................................................................................................................................. 118
2. Retour sur les hypothèses de départ ................................................................................................... 119
2.1. Les stratégies mises en œuvre dans le cadre du plan régional peuvent faire objet de
développement des partenariats pour renforcer l’attractivité du territoire. ................................ 119
2.2. La mobilisation des acteurs locaux permet-elle de répondre aux besoins du territoire en
termes de développement des investissements ? ............................................................................... 120
2.3. Les politiques Internationales incitant les immigrés à investir dans leurs pays d’origine
apportent une réelle plus-value en termes de développement des partenariats par la région à
l’échelle internationale. ....................................................................................................................... 121

218
2.4. Les actions partenariales mises en place au niveau national ont contribué au développement
des investissements des MRE dans la région. ................................................................................... 121
2.5. Les partenariats développés par la région favorisent les investissements des MRE dans la
région.................................................................................................................................................... 122
2.6. Le travail en partenariat permet aux acteurs locaux de mettre en place un accompagnement
plus personnalisé des investisseurs et entrepreneurs MRE, issus de la région Béni Mellal-
Khénifra, en fonction des besoins qui leurs sont propres. .............................................................. 122
3. Principaux points à retenir .................................................................................................................. 123
Conclusion du chapitre III: ................................................................................................. 125
CHAPITRE IV : DEVELOPPEMENT DE PARTENARIAT, PROPOSITION DE
MODELE REGIONAL DEDIE AUX INVETISSEURS MRE ....................................... 127
Introduction .......................................................................................................................... 128
SECTION1 : DEFINITION D’UNE STRATEGIE REGIONALE REPONDANT AUX
BESOINS DES INVESTISSEURS MDM .......................................................................... 129
1. Mise en place d’un mécanisme de gouvernance ................................................................................ 130
1.1. La définition d’une structure de pilotage .................................................................................. 130
1.2. La mise en place de dispositifs de coordination stratégique avec les autres échelons de
gouvernance ......................................................................................................................................... 131
1.3. La mobilisation des acteurs clés ................................................................................................. 132
2. Diagnostic prospectif............................................................................................................................ 133
2.1. diagnostic stratégique de la région relatif à l'investissement ................................................... 133
2.2. identification du profil des MRE issus de la région .................................................................. 133
2.3. Détermination des problèmes et besoins des investisseurs MDM ........................................... 134
2.4. élaboration de la carte des acteurs ............................................................................................. 134
3. Elaborer une feuille de route ............................................................................................................... 136
3.1. exploitation des résultats du diagnostic ..................................................................................... 136
3.2. Formulation de la vision et les axes stratégiques ...................................................................... 137
3.3. Mise en place du plan d'actions .................................................................................................. 137
4. Evaluation et suivi ................................................................................................................................ 138
4.1. Détermination des indicateurs ................................................................................................... 139
4.2. mise en place d'un tableau de bord de suivi .............................................................................. 139
SECTION2 : DEVELOPPEMENT D’UN PARTENARIAT EN FAVEUR DES MRE
INVESTISSEURS RENFORÇANT L’ATTRACTIVITE DE LA REGION ................. 141
1. Les principes et fondement de base pour développer un partenariat pour les MDM .................... 142
2. Le modèle de développement de partenariat ..................................................................................... 143
2.1. Identification des partenaires concernés par le partenariat en question................................ 143
2.2. Définir les axes stratégiques et principaux actions à développer dans un cadre de partenariat
…………………………………………………………………………………………………….144
2.3. Institutionnaliser le partenariat ................................................................................................. 144
2.4. mettre en place une structure de gestion de partenariat. ......................................................... 145

219
Source : élaboration personnelle ............................................................................................................. 146
Conclusion du chapitre IV : ................................................................................................ 147
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................. 148
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................... 155
LISTE DES FIGURES ......................................................................................................... 161
LISTE DES TABLEAUX : .................................................................................................. 161
LISTE DES GRAPHIQUES : ............................................................................................. 162
LISTE DES SCHEMAS : .................................................................................................... 162
GUIDE D’ENTRETIEN ...................................................................................................... 163
ANNEXES ............................................................................................................................. 174
TABLE DES MATIERES ................................................................................................... 216

220

Vous aimerez peut-être aussi