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Impact de la dette

publique sur la structure


du budget général
du Maroc

HAMID AMIFI

1
PLAN:

Partie 1 : dette publique : évolution et contraintes

Partie 2 : impact de la dette sur les composantes du


budget général

2
partie1

 L'analyse de l'évolution de
l'économie marocaine, ne peut
être dissociée de la question de la
dette publique et de ses
implications :

3
partie1

Deux principales raisons:

► la politique budgétaire fortement


expansionniste .

► la stratégie d investissement public intensif


du milieu des années soixante-dix consécutive
au « boom phosphatier »
4
partie1

Résultat:
 Début des années quatre vingt, dette
publique externe insupportable
 Programme d'ajustement structurel à
partir de 1983 sous la houlette du
F.M.I

5
partie1

 Deux périodes dans l'évolution de


l'endettement public :
 1975-1982

 1983-1999

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partie1 1975-1983 : un endettement extérieur
cumulatif et contraignant

 Pour la seule année 1975: le déficit


budgétaire a été multiplié par 110.4
% et atteignait 9,1 % du P.I.B. contre
seulement 2,8 % du PIB en 1973

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partie1 Évolution du déficit /PIB
Années Déficit public /PIB (%)
1975 9.1
1976 18.4
1977 16.2
1978 12.4
1979 11.6
1980 12.1
1981 16.7
1982 11.6 8
 emprunts extérieurs :sources principales
de financement du déficit

 sources de l'endettement extérieur


différenciée d'une source à l'autre

9
partie1

 pays arabes du Golf:60 % de l'encours total de


la dette bilatérale en 1982.
 sources privées de financement. Entre 1975 et
1982 la dette extérieure mobilisée a grimpé de
396 millions de dollars à 3 568 millions de
dollars.

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. partie1 1985-1999 : la spirale de l'endettement intérieur
 orientation vers les ressources domestiques
pour deux raisons:

 contraintes du surendettement extérieur ;


 le tarissement des sources de financement
étranger .

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partie1 EVOLUTION DE LA DETTE INTERIEURE
PUBLIQUE

 Trois sous périodes:


 1985 à 1989: variation moyenne de 25% par
an .
 1990 et 1991: stabilisation autour de 58
milliards de dirhams.
 1992-1998: 130,8 milliards de DH fin 1998.
 Fin 2004:224.1 milliards de DH

12
partie1

 changement dans la structure:


 Endettement auprès du système bancaire, 57,6
% en 1998.( 63,8 % au paravent)
 Endettement auprès du système non bancaire
:42,4 % en 1988. (36,2 % de l'encours total de
la dette intérieure en 1985 ).

13
14
partie1

 En définitive:
 l'accroissement de l'endettement public au
cours de cette période s'explique par
l'expansion de la dette intérieure. Celle-ci
constituait 42,2% de l'endettement total en
1998, ce qui n'a cessé d'alourdir ses indicateurs
tout en posant la question de sa soutenabilité.

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16
partie1 Indicateurs de la dette
publique
 Plusieurs indicateurs :
 le taux d'endettement :
Encours de la dette publique / P.I.B.
Depuis 1983, le taux d'endettement a beaucoup
diminué , passant de 97 % en 1983 à 59,4 % en
1999. (60% MAASTRICHT)

17
partie1

 service de la dette /recettes d'exportation de


biens et services :
 tendance à s améliorer de manière
significative depuis 1983. Il est en effet passé
de 58 % en 1985 à 39 % en 1991 et à 24,1 %
en 1999. Il faut signaler qu'il n’était que de 11
% en 1976.

18
partie1

 service de la dette/recettes ordinaires


31,3 % en 1986, s'est stabilisé ces
dernières années autour de 21 %.

19
partie1

 service de la dette/ dépenses publiques


 Le rapport qui avait son plafond en 1988 avec
22,9 %, a reculé depuis pour se situer à 14,8 %
fin 2003.
 le service de la dette représente un peu moins
du cinquième des dépenses publiques .

20
21
partie1 CONCLUSION

 Le processus de diminution du stock


de la dette extérieure entamé depuis
la fin du rééchelonnement en 1993 se
poursuit de manière progressive.

22
partie1 CONCLUSION

 Par contre, l'encours de la dette


intérieure ne cesse d’exploser
d’année en année, ce qui pose avec
acuité la question de sa soutenabilité.

23
partie1 CONCLUSION

 Les indicateurs de la dette


connaissent une amélioration sensible
même s’ils se situent toujours à des
niveaux critiques.

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Partie 2 impact de la dette sur les composantes
du budget général

 Les finances publiques sous pression:

 Rentrées fiscales limitées;

 Dépenses qui ne cessent de s'accroître.

25
Partie 2 La structure du budget:

 Dépenses publiques:

 De fonctionnement
 D’investissement
 De remboursement de dettes

26
27
Partie 2 La structure du budget:
 Recettes:

 Recettes fiscale

 Recettes non fiscales


 Monopoles

 Privatisations

 Domaines

 autres

28
Partie 2

 Les dépenses ordinaires ont augmenté


presque au même rythme que les recettes
ordinaires hors privatisation durant la
période 1996-2003 :
 5,6% l’an pour les dépenses
 5,2% an pour les recette

29
Partie 2

La part des dépenses ordinaires dans


les dépenses totales du Trésor a
augmenté au détriment de celle de
l’investissement,
 73,6% entre 1980 et 1989

 82,6% entre 1996 et 2004.

30
Partie 2

 La part de l’investissement dans les dépenses


publics totales:
 26% durant 80-89
 20% durant 90-95
 17.4% durant 96-2004

31
Partie 2

 l’investissement rapporté au PIB:

 7.7 % durant 80-89


 5.3 % durant 90-95
 4.7 % durant 96-2004

32
Partie 2

 Le solde ordinaire du budget général de


l’Etat qui est devenu excédentaire à
partir de 1987, s’est progressivement
amélioré au point de représenter :
 3,7% du PIB en 1993,
 soit 60,5% des dépenses
d’investissement..

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Structure des dépenses du trésor en %

120,00

100,00

80,00
%

60,00

40,00

20,00

0,00
1980-1983 1984-1993 1994-2000 2001-2003
Années

Dépenses ordinaires
Dette publique
Compensation
Investissements(hors TVA des collectivités locales)
34
Total
Partie 2

 Les recettes fiscales à fin 11/2005: hausse de


13% en suite aux évolutions positives des:
 impôts directs(18%),
 impôts indirects (8%),
 Droits de Douane (9%)
 l’enregistrement et du timbre (20%).

35
Recettes fiscales

100000
90000 Impots directs
80000
Recettes fiscales

70000 Droits de
60000
douane
50000
40000 Impôts
30000 indirects
20000 Recettes
10000 fiscales
0
83

93

00

03
19

19

20

20
-

-
80

84

94

01
19

19

19

20

Années 36
recettes non fiscales
Recettes non fiscales

20000
15000
10000
Recettes non
5000 fiscales
0
1980- 1984- 1994- 2001-
Recettes non
1983 1993 2000 2003
fiscales hors
Années privatisation
37
Partie 2

 Le déficit budgétaire a reculé,


s’établissant en moyenne:
 1996-2004 : 3,1% du PIB
 1990-1995 : 3,3% du PIB
 1980-1989 : 7,9% du PIB

38
Partie 2

 Le déficit budgétaire hors privatisation a


été ramené de 10,1% du PIB en 1980 à
3,5% en 1990 et 0,8% pour l’exercice
budgétaire 1999/2000. En revanche, pour
l’exercice 2003, il a atteint 5,2% en
relation avec l’importance des dépenses
du personnel

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40
Partie 2 Comparaison internationale des
finances publiques
 Portugal Espagne Égypte
Maroc Jordanie
Malaisie chili
Turquie Corée
Indonésie Mexique
argentin
41
Partie 2

recettes fiscales rapportées au PIB : 22,2% en moyenne


entre 1996 et 2000 situent le Maroc à la 4ème place
derrière:
le Portugal (31,9%),
l’Espagne (28,2%),
Tunisie (25,6%).
les plus bas niveaux:
Mexique (12,4%),
L’Argentine ( 12,5%).
42
Partie 2

 impôts directs au Maroc: (6,5% du PIB) est


inférieure à celle des pays comme le:
 Portugal :9%,
 la Malaisie :9,2%,
 et l’Indonésie :9,5%
 imputable à une base imposable peu élargie en
relation avec l’importance du secteur Informel.

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Partie 2

 Les recettes de l’IS (2,1% du PIB)


situent le Maroc loin derrière :
 la Malaisie (6,5%),
 L’Indonésie (5,1%)

 l’Égypte (5%)

44
Partie 2

 le poids de la fiscalité indirecte : 10,2% du PIB


sur la période 1996-2000, demeure
relativement élevé au Maroc. Le maroc se situe
ainsi derrière :
 Portugal (12,8%)
 Chili (10,7%).

45
Partie 2

 Comparé aux taux en vigueur dans plusieurs


pays méditerranéens, le taux maximum de
L’IGR appliqué au Maroc (44%) reste
relativement élevé. Celui de la Tunisie et de
L’Indonésie par exemple est de 35%. La
comparaison devra tenir compte néanmoins
des Taux d’abattement qui sont significatifs au
Maroc

46
47
Partie 2

 , les dépenses d’investissement rapportées au


PIB représentent au Maroc :4,8% au cours de
la période 1996-2001 ;
 Au niveau de l’échantillon: 4,3% en moyenne
sur la période 1996-2000.
 2,7% pour :
 l’Espagne (1996-97),
 le Mexique (1996-1999),
 l’Argentine et la Turquie (1996-2000)
48
Partie 2

 La dette directe du Trésor qui s’élevait en 1989


à 893 dollars US par habitant, a été en 2003 de
près de 1006 dollars, soit 211% de plus que la
charge supportée par un indonésien et 26% de
moins que la charge supportée par un Tunisien.

49
Partie 2

 Le déficit budgétaire a été maintenu au Maroc


aux alentours de 2,7% du PIB entre 1996 et
2000, niveau légèrement supérieur à la
moyenne de l’échantillon. Par contre, la
Malaisie et le Chili ont dégagé des excédents
budgétaires avec respectivement 2,4% du PIB
(1996-97) et 0,6% du PIB (1996-2000).

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Partie 2

 La masse salariale a atteint 11,4% du PIB au


Maroc en moyenne sur la période 1996-2000
contre :
 14,9% pour la Jordanie,
 12,6% pour le Portugal
 10,9% pour la Tunisie.
 Pour le reste des pays de l’échantillon, ce ratio
varie entre 1,8% et 7,5%.
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