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Résumé sur
La dette publique
Ghizlane Ichahrar
Oumayma Khaled
1-Définition et causes :
La dette publique est, dans le domaine des finances publiques, l'ensemble des
engagements financiers pris sous formes d'emprunts par un État, ses collectivités publiques et
ses organismes qui en dépendent directement (Entreprises et établissements publiques. Les
Etats s’endettent principalement pour combler le déficit budgétaire.
2- Instruments de financement :
La dette intérieure : Elle est détenue par les agents économiques résidents de l'État
émetteur et se subdivise comme suit :
-Les emprunts à court terme : Ils sont constitués par les bons du Trésor, ainsi que les avances
de la banque centrale et les dépôts du Trésor. Ces emprunts sont émis pour une durée qui
n’excède pas 5ans.
Pour les avances de la banque centrale, on retrouve d’une part les aides directes à
l'administration assurant la gestion de la trésorerie publique. Dans ce cas les avances sont
limitées à un plafond proportionnel aux recettes budgétaires de l’année écoulée. D’autre part,
les aides indirectes consistent essentiellement en une souscription indirecte des titres publics,
soit en refinançant les banques ayant en portefeuille des titres publics ou en intervenant sur les
marchés pour réguler la liquidité, soit en achetant ou en prenant en pension les titres publics.
- Les emprunts à long terme : essentiellement constitués d'obligations du Trésor, les emprunts
à long terme, sont des emprunts émis généralement par voie d'adjudication, pour une durée
initiale supérieure ou égale à cinq ans.
- Les emprunts à moyen terme, émis pour une durée variant entre un et cinq ans.
La dette extérieure: Elle est formée par les emprunts sur le marché international auprès
des organismes privés ou publics.
-Dette extérieure publique : contractée par les pouvoirs publics – État, collectivités locales ou
organismes publics – ou par des organismes privés dont la dette est garantie par l’État.
-Dette extérieure privée : contractée par des entreprises privées (la filiale d’une multinationale
du Nord, une banque locale ou une entreprise industrielle locale) et n’est pas garantie par
l’État.
-Part multilatérale quand le créancier est une institution multilatérale comme le FMI, la
Banque mondiale ou d’autres IFI. Prêt en contrepartie des PAS et prêt géostratégique.
-Part bilatérale quand le créancier est un autre État. (Club de Paris). Aide liée et prêt
géostratégiques.
-Part privée quand il s’agit d’un prêt octroyé par une banque privée ou quand il s’agit de
titres d’emprunts émis par le pays sur une place financière internationale. (Club de Londres).
Définition :
La dette est viable si un pays ou ses autorités peuvent en assurer le service sans avoir
besoin, d’abord, de recourir à des ajustements incroyablement lourds de leurs politiques, puis
de renégocier les conditions de la dette ou purement et simplement de se déclarer en défaut de
paiement.
En général, une politique budgétaire est qualifiée de non soutenable lorsqu'elle conduit sans
cesse à une augmentation du ratio Dette/PIB. Au contraire, cette politique est jugée soutenable
lorsqu'elle permet de stabiliser le ratio et mieux encore de le faire baisser en dessous de sa
valeur initiale. Par conséquent, pour garantir une vision claire de l'avenir, un Etat doit
nécessairement veiller à ce que ce ratio ne dérape pas et garde toujours une valeur
raisonnable.
Une méthode simple permet d'estimer l'effort budgétaire requis afin de stabiliser ou de réduire
le ratio d'endettement, est celle fondée sur la contrainte budgétaire inter-temporelle ; qui
s’écrit comme suit :
dt = - ( (rt –nt) ) bt
(1+nt)
Si le taux d'intérêt (r) est supérieur au taux de croissance (n), un excédent budgétaire primaire
est indispensable à la stabilisation du ratio. Dans ce cas, plus le stock de dette initial est élevé,
plus l'excédent primaire indispensable à la stabilisation du ratio est important.
Par contre si le taux de croissance est supérieur au taux d'intérêt, un déficit primaire reste
possible.
Une façon très logique d’aborder se sujet est d’examiner ce qui se passe quand il ya trop de
dette ; on parle de la vulnérabilité aux arrêts soudains du financement, l’éviction de
l’investissement privé, la perte de souplesse de la politique économique, ce que l’on appelle le
« surendettement », la restructuration de la dette.
Consensus de Washington?
Le terme "consensus de Washington" a été inventé par John Williamson. Il s'agit d'un
ensemble de recommandations politiques en direction des pays en voie de développement. Il
est un accord tacite du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale (BM),
avec le soutien du Trésor américain, pour n'accorder des aides financières aux pays en
développement en difficulté (endettement, hyperinflation, déficits budgétaires, etc.) qu'à la
condition que ceux-ci adoptent des politiques inspirées des thèses de John Williamson, ont été
résumés en dix points appelés les dix commandements du consensus de Washington .
L’emprunt public a un effet d’éviction. Il s’agit de l’absorption par les emprunts publics d’une
masse croissante d’épargne autrement dit il provoque une diminution des fonds disponibles
des agents privés ce qui réduit les investissements privés et la capacité des entreprises à se
financer (emprunter) vu la hausse des taux d’intérêt due à l’augmentation de la demande de
crédit.
L’effet boule de neige traduit le fait que chaque nouveau déficit entraine un
endettement supérieur, les intérêts à verser viennent donc creuser un peu plus chaque année le
déficit public. Or, cette charge des intérêts de la dette dépend des niveaux des taux d’intérêts
pratiqués.
D’un point de vue financier, le caractère limité des ressources fiscales, l’ampleur des
dépenses publiques et l’incompressibilité de certaines d’entre elles, le décalage dans le temps
entre la réalisation des recettes et l’exécution des dépenses, font que l’Etat se voit souvent
obliger de recourir aux épargnes individuelles et collectives pour constituer à l’avance ou au
fur et à mesure des besoins, les ressources nécessaires pour faire face à ses dépenses.
D’un point de vue économique, l’emprunt devient de nos jours un instrument de politique
structurelle en ce sens qu’il constitue le principal moyen à la disposition de l’Etat pour
engager et mener à bien une politique d’investissement économique et sociale. Mais c’est
aussi un instrument de politique conjoncturelle puisqu’il permet à l’Etat, et dans une mesure
moindre par rapport à l’impôt, d’éponger un pouvoir d’achat excédentaire et par là de lutter
contre l’inflation.
Ainsi, l’emprunt constitue, notamment, un moyen de relance dans la mesure où il permet de
stimuler la demande intérieure, et réaliser par la suite les équilibres jugés fondamentaux.
La dette publique est principalement souscrite à un taux fixe et près de 80% de l’encours
sont libellés en dirhams, c’est-à-dire qu’il est détenu par des investisseurs locaux. Cette
répartition l’expose aussi moins à la volatilité des devises et au risque du taux d’intérêt.
Rapporté au PIB, le volume de la dette est de 872 milliards de DH, soit 82% du PIB.
L’enjeu peut ne pas être lié au numérateur (dette), mais plutôt au dénominateur (PIB).
Quand le PIB n’augmente pas de manière significative, le taux d’endettement reste élevé (si le
niveau de la croissance peut couvrir entre autres et en permanence les charges de la dette
publique).