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Il sera donc réparti entre les prêteurs, l’impôt et le solde qui revient aux
actionnaires. La rentabilité financière mesure le flux qui revient aux
actionnaires par rapport aux capitaux propres qu’ils ont investis.
En simplifiant par A= C + D :
Rf = Re × (1-t)+D/C × (Re-i) × (1-t) = (1-t) × [Re + D/C × (Re-i)]
Il faut raisonner après impôt car les actionnaires perçoivent leur bénéfice
après les décaissements liés à l’impôt.
Une norme souvent citée en matière de structure d’endettement est que les
dettes financières durables ne doivent pas dépasser les capitaux propres, ce
qui limite le ratio D/C à 1.
Chaque niveau d’endettement D/C caractérise une relation bien précise entre
Re et Rf. Dans un système d’axe, il s’agit d’une droite d’équation :
Rf = (1+D/C) × (1-t) × Re – (1-t) × D/C × i
Celle-ci est comprise entre 1 (pour D = 0) et 2 (pour D/C = 1), ayant alors
atteint une borne supérieure.
Plus l’entreprise est endettée, plus la pente est marquée, expression d’un effet
de levier de grande ampleur.
On peut illustrer le cas d’une entreprise ayant un endettement net négatif par
la situation du groupe alimentaire Bel en 1994. Sa rentabilité économique était
de 18,9 % et sa rentabilité financière de 14,5 %.
L’exemple précédent montre que les dettes qui doivent être prises dans
l’analyse de l’effet de levier sont les dettes financières nettes de l’entreprise,
c’est-à-dire les dettes diminuées des éventuels placements financiers.
Enfin, il faut souligner la limite du calcul de l’effet de levier qui fait référence à
des taux de rentabilité comptable.