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ETAT DU CAMEROUN
NOTE D’INFORMATION
EMPRUNT OBLIGATAIRE
PAR APPEL PUBLIC A L’EPARGNE
ECMR 5,60%
NET 2018-2023
CONSORTIUM CHEF DE F IL E
La présente opération est enregistrée par la Commission des Marchés Financiers du Cameroun sous le N° OTP - 18/006 conformément aux
dispositions découlant de la loi n°99/015 du 22 décembre 1999 portant création et organisation d’un marché financier. La Présente Note
d’Information est dispensée du visa de la Commission des Marchés Financiers préalable à sa distribution dans le public. L’attribution par la
Commission des Marchés Financiers d’un numéro d’enregistrement ne constitue pas une approbation de l’opportunité de l’opération envisagée. Elle
n’authentifie pas les informations présentées relativement à la situation économique et financière du Cameroun. L’attribution du numéro
d’enregistrement porte seulement sur la cohérence et la pertinence de l’information fournie dans la perspective de la présente émission.
N OT E D ’INFOR M AT ION I 2
I TABLE DES MATIÈRES
I TABLE DES MATIERES
IV ABREVIATIONS 9
V AVERTISSEMENT ET RESTRICTIONS 10
A. Avertissement
B. Restrictions
VI PREAMBULE 11
A. Cadre de l’opération
B. Objet de l’emprunt et destination des fonds levés
C. Caractéristiques de l’emprunt
D. Modalités de remboursement de l’emprunt
E. Syndicat de prise ferme
F. Syndicat de placement
G. Ordres de souscription
H. Authentification des bulletins de souscription
I. Centralisation
J. Règles d’allocation des titres
K. Règlement-livraison des titres
L. Déclaration des résultats de l’émission
M. Coût de l’opération
N. Cotation en bourse
O. Masse des obligataires
A AVERTISSEMENT
L’attention des investisseurs potentiels est attirée sur le fait qu’un investissement en
instruments financiers comporte des risques, et que la valeur de l’investissement est
susceptible d’évoluer à la hausse comme à la baisse, sous l’influence des facteurs
internes ou externes à l’Emetteur.
La Commission des Marchés Financiers (CMF) ne se prononce pas sur l’opportunité des
opérations d’appel public à l’épargne, ni sur la qualité du placement objet de la présente
Note d’Information, ni de la réussite de l’opération envisagée. L’enregistrement de la
Commission porte seulement sur la qualité de l’information fournie et sa conformité à la
législation et la réglementation en vigueur.
B RESTRICTIONS
La présente Note d’Information ne s’adresse pas aux personnes dont les lois du lieu de
résidence n’autorisent pas la souscription (ou l’achat) des titres objet de la présente note.
Conformément aux dispositions des articles 86 et suivants de l’Acte Uniforme OHADA relatif
aux droit des sociétés commerciales et au Groupement d’Intérêts Economiques, des articles
12 et 13 de la loi n°99/015 du 22 décembre 1999 portant création et organisation d’un
Marché Financier au Cameroun, de l’article 31 du Règlement Général de la Commission
des Marchés Financiers et de l’annexe II de l’Instruction n°002/CMF/04, la présente Note
d’Information porte sur l’organisation de l’Emetteur, sa situation financière, son activité et
l’évolution de celle-ci, ainsi que sur les caractéristiques de l’opération envisagée.
La présente note a été préparée conformément aux modalités fixées par l’Instruction
N°002/CMF/04 du 07 juin 2004, prise en application des dispositions des lois et règlements
précités.
Le contenu de cette note a été établi sur la base d’informations recueillies, sauf mention
spécifique, auprès du Ministère des Finances.
Conformément aux textes en vigueur, la présente Note d’Information doit être :
Remise ou adressée sans frais à toute personne physique ou morale dont la
souscription (ou l’achat) est sollicitée ou qui en fait la demande, dans la limite du stock
disponible ;
Tenue à la disposition du public au siège de l’Emetteur et dans les établissements
membres du syndicat de placement, chargés de recueillir les souscriptions (ou les
achats).
ETAT DU CAMEROUN,
REPRESENTE PAR LE MINISTRE DES FINANCES
Depuis 2010, l’Etat du Cameroun s’est engagé dans un vaste programme d’investissements à
travers la réalisation des projets porteurs de croissance et d’emploi dans les domaines des
infrastructures portuaires, routières et énergétiques, entre autres.
Cet engagement va en droite ligne des orientations du Document de Stratégie pour la
Croissance et l’Emploi (DSCE), qui est la première phase décennale d’un projet de société,
qui visent à faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.
Les efforts déjà consentis ont permis la construction et le lancement d’importantes
infrastructures telles que :
Le Port en eau Profonde de Kribi déjà entré en exploitation ;
Le deuxième pont sur le Wouri à Douala ;
Les pénétrantes Est et Ouest de la ville de Douala ;
Le barrage hydro électrique de Lom-Pangar ;
Le barrage de Mekin ;
L’autoroute Douala – Yaoundé ;
L’autoroute Yaoundé – Nsimalen ;
Le bitumage de la route Foumban-Manki-Pont de la MAPE et construction du pont
sur la MAPE ;
Le Bitumage de la route Mengong-Sangmélima (73 km) ;
Les travaux de bitumage du corridor Bamenda-Ekok-Batchuo-Akagbe ;
Le financement des programmes de relance de la Société de Développement du
Coton du Cameroun (SODECOTON) ;
Il est important d’y rajouter les divers chantiers de réhabilitation et de construction des
complexes sportifs dans les différentes régions du Cameroun accompagnés de leurs voies
d’accès, initiés dans le cadre de la préparation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de
football (CAN) qui se tiendra au Cameroun en juin 2019.
En effet, la Confédération Africaine de Football a confié au Cameroun le défi de l’organisation de
cet important événement international suivant le nouveau format de 24 équipes représentant 24
pays du continent africain.
Ainsi, le succès de la CAN, qui contribuera à la promotion de l’image du Cameroun à
l’international, nécessite d’importants financements relatifs aux exigences en
infrastructures sportives, sanitaires, hôtelières et routières.
Pour poursuivre les différents chantiers engagés et financer les nouveaux projets inscrits au
Budget 2018, l’Etat du Cameroun a prévu dans sa Loi de finances un plafond d’endettement
global de près de 1 365,5 milliards de FCFA afin de combler le déficit de budgétaire dudit
exercice.
1 Ordonnance N°2018/002 du 04 juin 2018 modifiant et complétant certaines dispositons de la loi N°2017/021
du 20 décembre 2017 portant Loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2018
Les fonds collectés serviront au financement de l’ensemble des projets inscrits dans la Loi
de finances 2018, modifiée et complétée par l'ordonnance n°2018/001 du 09 avril 2018,
suivant la ventilation ci-dessous :
Nature de
Emprunt obligataire par appel public à l’épargne.
l’opération
Objet de
Financement des projets de développement inscrits au Budget de l’Etat exercice 2018.
l’opération
Montant de
150 000 000 000 FCFA.
l’émission
Minimum de
30 obligations.
souscription
Les titres seront dématérialisés, inscrits en compte auprès du Dépositaire Central (CAA) et
Forme des titres
tenus dans les livres des PSI teneurs de comptes.
Conformément au régime fiscal du secteur boursier, les intérêts afférents aux présentes
obligations sont exonérés de tout impôt et taxe au Cameroun. Les souscripteurs étrangers
devront soumettre les revenus de l’emprunt obligataire à la législation fiscale en vigueur dans
Fiscalité leur pays de résidence. Les titres devant être cotés à Douala Stock Exchange, tous les
revenus générés par les titres après négociation sur le marché secondaire sont exonérés de
l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers et de tout
prélèvement de même nature conformément à l’article 111 du code général des impôts.
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Paiement des Les intérêts seront payables annuellement à partir de la première date d’anniversaire de la date
intérêts de jouissance des titres.
Le remboursement du capital sera linéaire après un (1) an de différé ; soit le paiement du quart
Remboursement
(1/4) du capital à chaque date d’anniversaire de la date de jouissance des titres, pendant quatre
du capital (4) ans.
Clause de rachat L’Etat du Cameroun se réserve le droit de racheter ses titres à compter de la fin de la troisième
année sur le marché secondaire. Ces rachats seront sans conséquence pour un investisseur qui
désirerait conserver ses titres jusqu’à échéance et n’auront aucune incidence sur le calendrier
d’amortissement initial. Les obligations ainsi rachetées seront annulées.
Le paiement sera initié et assuré par la BEAC, qui prélèvera du compte séquestre du présent
emprunt à chaque date de remboursement, les annuités dues et les mettra à la disposition des
Règlement obligataires via la Banque de Règlement, qui créditera à son tour les PSI teneurs de comptes
membres du syndicat de placement du présent emprunt ou domiciliataires de compte titres des
clients ayant acquis sur le marché secondaire, les titres issus du présent emprunt. Lesdits PSI
assureront à leur tour le règlement direct aux souscripteurs.
Un compte séquestre destiné exclusivement à recevoir les sommes qui serviront au
remboursement de l’emprunt sera ouvert dans les livres de la BEAC avant le lancement des
Mécanisme de souscriptions.
sûreté Ce compte qui tient lieu de collatéral, sera géré exclusivement par la BEAC qui l’approvisionnera tous
les quinze (15) de chaque mois ou le jour ouvrable suivant cette date à hauteur du douzième (1/12e)
de l’annuité correspondant au principal et intérêts dus à la fin de chaque année conformément au
tableau d’amortissement de l’emprunt, par débit d’office du Compte Unique du Trésor dans les
livres de la BEAC, tel que prévu dans la convention d’ouverture et de fonctionnement dudit compte.
Pondération des La Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) a notifié par lettre
titres dans les COB/1765/DCP/DCPEC/ERC au Consortium en date du 31/07/2018, que les titres émis
livres des dans le cadre du présent emprunt bénéficieront d’une pondération de 0%, le
banques remboursement de celui-ci étant sécurisé par un collatéral tel que décrit ci-dessus.
Mécanisme de Remboursement par amortissement constant avec une (1) année de différé sur le principal;
paiement Paiement annuel des intérêts.
La liquidité des titres issus de la présente émission se fera à travers leur cotation en bourse.
Liquidité Une demande d’admission à la cote sera introduite auprès de DSX par le Consortium afin
d’assurer la liquidité des obligations émises.
Eligibilité au Les titres émis sont admis au refinancement auprès de la Banque des Etats de l’Afrique
refinancement Centrale selon les modalités prévues par les actes du Comité de politique monétaire de la
BEAC.
Le présent emprunt fait l’objet d’une prise ferme partielle de FCFA 121,5 milliards mobilisée
Méthodes de par un syndicat de prise ferme constitué dans le cadre de la présente opération. Un
placement syndicat de placement est par ailleurs constitué et comprend outre les membres du
syndicat de prise ferme, tout PSI dûment agréé par la CMF qui a souhaité y adhérer.
Chef de file Le Consortium constitué des Prestataires de Services d’Investissement AFRILAND FIRST
BANK (FIRST BANK), EDC INVESTMENT CORPORATION (EDC) et SOCIETE GENERALE
CAMEROUN (SG CAMEROUN), dûment mandaté comme Chef de file de l’opération par
l’Emetteur.
2019 150 000 000 000 0 8 400 000 000 8 400 000 000 150 000 000 000
2020 150 000 000 000 37 500 000 000 8 400 000 000 45 900 000 000 112 500 000 000
2021 112 500 000 000 37 500 000 000 6 300 000 000 43 900 000 000 75 00 000 000
2022 75 00 000 000 37 500 000 000 4 200 000 000 41 700 000 000 37 500 000 000
2023 37 500 000 000 37 500 000 000 2 100 000 000 39 600 000 000 0
TOTAL - 150 000 000 000 29 400 000 000 179 400 000 000 -
Tableau 4: Provision mensuelle à constituer sur le compte séquestre (1/12ème de
l’annuité)
L’emprunt sera remboursé par le débit du compte séquestre de l’Etat du Cameroun, ouvert
dans les livres de la BEAC et rappelé dans le mécanisme de sûreté. Ce compte sera
approvisionné le 15 de chaque mois, par débit d’office du Compte Unique du Trésor, à
hauteur du douzième (1/12e) de l’annuité correspondant au principal et intérêts dus à la fin
de chaque année conformément au tableau d’amortissement définitif de l’emprunt.
A l’approche de chaque échéance le paiement des coupons et le remboursement du
capital seront effectués selon le mécanisme de règlement prévu par la Convention
d’ouverture et de fonctionnement du compte séquestre et impliquant le Dépositaire Central
et la Banque de Règlement.
Les preneurs fermes s’engagent à virer dès le début des souscriptions dans le compte de
centralisation de l’emprunt ouvert dans les livres de Société Générale Cameroun, au nom
de l’Emetteur, le montant de leur souscription conformément à la convention de syndicat
de prise ferme, et à replacer les titres pris fermes auprès du public pendant la période de
souscription.
Société Générale Cameroun s’engage à virer à l’Emetteur le montant total de la prise ferme
collectée 72 heures après le début des souscriptions.
Les souscriptions seront reçues aux guichets des PSI membres du syndicat de
placement suivants :
Tableau 6 : Membres du syndicat de placement
Contacts
Etablissements placeurs Téléphoniques
AFRILAND FIRST BANK + 237 222 233 068
EDC INVESTMENT CORPORATION + 237 233 431 371
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAMEROUN + 237 233 427 010
BGFI BANK CAMEROUN +237 233 506 292
SCB CAMEROUN +237 233 435 300
UBA CAMEROUN +237 233 431 226
BICEC +237 233 436 000
CBC +237 233 420 202
FINANCIA CAPITAL +237 233 420 413
G ORDRES DE SOUSCRIPTION
I CENTRALISATION
Si à la date de clôture des souscriptions, la somme totale des fonds recueillis y compris
les prises fermes est inférieure à 150 milliards FCFA, l’Etat du Cameroun pourrait
prolonger la période de souscription après information de la CMF.
Le règlement des souscriptions se traduira par la livraison des titres sous forme
d’inscription en compte et d’attribution aux souscripteurs d’un numéro de compte-titre.
Les souscripteurs pourront réclamer des attestations de solde de leur compte titre. Le
règlement de la livraison intervient au closing de l’opération et correspond
approximativement à la date de jouissance.
L’Emetteur prendra par ailleurs en charge, sur la base de justificatifs, les dépenses de
communication et de conseil juridique liées à l’opération.
Le coût total de cette opération s’élève à 2 379 963 000 (deux milliards trois cent soixante-
dix-neuf millions neuf cent soixante trois mille).
Conformément au contrat de marché N°00531/MINFI/SG/DGTCFM/DITRE/2018 du 20
septembre 2018, le montant total des coûts de l’opération s’élève à la somme de FCFA
2 901 948 750 toutes taxes comprises, sous réserve des prorata effectivement pris ferme
et placé.
N COTATION EN BOURSE
Une demande d’admission à la cote sera introduite auprès de la DSX et de la CAA (pour
des besoins de codification de la valeur) par le Consortium après enregistrement de
l’Opération par la CMF. Cette admission permettra d’assurer la liquidité des obligations.
La présente émission est régie par la loi camerounaise et la réglementation de la CMF. Tout
litige relatif à son interprétation ou son exécution sera soumis, à défaut d’un règlement à
l’amiable à la CMF et le cas échéant, aux tribunaux du Cameroun, seuls compétents.
R FACTEURS DE RISQUES
L’Etat du Cameroun est noté contractuellement deux fois par an par les Agences de
notation internationales Standard & Poor's et FITCH. Les dernières notations de ces
Agences publiées respectivement en Octobre 2017 et Mai 2018 maintiennent la signature
souveraine du Cameroun à «B» avec des perspectives STABLES sur les engagements à
moyen et à long terme.
Depuis 2016, l’Agence de notation internationale américaine MOODY’s Investors Services
rend public sur son Site et ce, de façon totalement indépendante (sans engagement des
autorités camerounaises), un rating souverain du Cameroun.
Ainsi, le 7 juin 2018 MOODY’s Investors Services a affirmé le rating souverain du Cameroun
à B2 pour les obligations en monnaie locale et en devises étrangères du Cameroun, soit
une notation équivalente à celles attribuées par FITCH et Standard & Poor's, avec toutefois
un abaissement des perspectives de STABLE à NEGATIVE.
Le maintien de la note B2 attribuée par MOODY’s reflète le niveau de diversification de
l’économie camerounaise qui a permis de contenir l’impact de la baisse du prix de pétrole
en comparaison avec les autres pays de la CEMAC, le niveau d’endettement acceptable et
la mise en œuvre de programmes d’investissements dans les infrastructures de nature à
soutenir la croissance économique.
Quant au changement de perspectives, il résulte principalement des tensions fiscales
engendrées par le programme d’investissement et le contexte politique lié à la crise dans
les régions anglophones.
1. Superficie
Le Cameroun est un pays d’Afrique Centrale
située au fond du Golfe de Guinée. Le pays
s’étend sur une superficie de 475 442 km². Il
présente une forme triangulaire qui s’étire au
Nord jusqu’au Lac Tchad. Il est limité à l’Ouest
par le Nigéria, au Sud par le Congo, le Gabon
et la Guinée Equatoriale et à l’Est par la
République Centrafricaine.
Le pays possède au Sud-ouest une frontière
maritime de 420 km le long de l’océan
Atlantique. Le milieu naturel du Cameroun est
diversifié. On dit de ce pays qu’il est l’ « Afrique
en miniature ».
2. Population
En 2017, la population du Cameroun est évaluée à 23 millions d’habitants. La croissance
démographique et la densité sont respectivement estimées à 2,7% par an et 48,88
habitants par km².
Cette population est caractérisée par sa forte jeunesse, plus de la moitié de celle-ci à moins
de 18 ans. L’espérance de vie est de 55 ans, ce qui est très bas en comparaison avec les
autres pays du monde. Le taux de natalité est de 35,5%, il est généralement le facteur
dominant pour déterminer le taux de croissance de la population.
Les régions qui ont le plus d’habitants au Cameroun sont principalement le Centre,
l’Extrême-Nord et le Littoral. En revanche, les régions les moins denses sont l’Adamaoua,
l’Est et le Sud. Malgré sa faible population, l’Est du Cameroun demeure la région la plus
vaste en superficie (109 002 km²).
3. Richesses
1. Forme de l’Etat
Le Cameroun est une République à régime présidentiel. L’Etat est unitaire et décentralisé.
2. Pouvoir exécutif
a. La Présidence de la République
Le Président de la République est élu au suffrage universel direct et secret, à la majorité des
suffrages exprimés pour un mandat de sept (07) ans renouvelable. Il définit la politique de
la Nation. La dernière élection présidentielle s’est tenue le 07 octobre 2018.
b. Le Gouvernement
Le Premier Ministre est le Chef du Gouvernement dont il dirige l’action. Il est chargé de
l’exécution des lois. Il exerce le pouvoir réglementaire, nomme aux emplois civils sous
réserve des prérogatives reconnues au Président de la République dans ces domaines,
suivant l’article 12 de la Constitution. Le Gouvernement met en œuvre la politique de la
Nation telle que définie par le Président de la République et en est responsable devant
l’Assemblée Nationale.
3. Le pouvoir législatif
Le Parlement est constitué de deux chambres qui légifèrent et contrôlent l’action du
Gouvernement : le Sénat et l’Assemblée Nationale. Les deux chambres parlementaires se
réunissent aux mêmes dates trois fois par an en sessions ordinaires. Les dernières
élections sénatoriales ont eu lieu le 25mars 2018. Quant aux prochaines élections
législatives, elles se tiendront au cours de l’année 2019.
a. Le Sénat
Le Sénat représente les collectivités territoriales décentralisées. Chaque région est
représentée au Sénat par dix (10) sénateurs dont sept (7) sont élus au suffrage universel
indirect sur la base régionale et trois (3) nommés par le Président de la République.
Le mandat des sénateurs a une durée de cinq (5) ans.
b. L’Assemblée Nationale
L’Assemblée Nationale est composée de cent quatre-vingt (180) députés élus au suffrage
universel direct et secret pour un mandat de cinq (5) ans.
4. Le pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire est indépendant. Il est exercé par la Cour Suprême, les cours
d’appel et les tribunaux.
5. Présentation de l’Emetteur
L’Emetteur est l’Etat du Cameroun représenté par le Ministre des Finances. La Direction
Générale du Trésor, de la Coopération Financière et Monétaire (DGTCFM) et la Direction
Générale du Budget (DGB) sont les entités administratives chargées de conduire
l’émission de cet emprunt obligataire et de suivre son service financier pour le compte de
l’Etat.
N OT E D ’INFOR M AT ION I 3 2
FIGURE 1: ORGANIGRAMME DE L’EMETTEUR
Présidence de la République
Direction Général du
Trésor, de la Coopération Direction Générale
Financière et Monétaire du Budget (DGB)
(DGTCFM)
Caisse Autonome
d’Amortissement
C PRINCIPALES ORGANISATIONS
Organisations internationales
Organisation des Nations Unies ONU
Cour Pénale Internationale CPI
Organisation Internationale du Travail OIT
Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FAO
Politique Organisation Mondiale pour la Santé OMS
Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture UNESCO
Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle OMPI
Organisation Internationale de la Francophonie OIF
Organisation de la Conférence Islamique OCI
Common Wealth of Nations
Organisation Mondiale du Commerce OMC
Economique Banque Mondiale BM
Organisation Internationale des Bois Tropicaux OIBT
Fonds Monétaire International FMI
Organisations régionales
Union Africaine UA
Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle OAPI
Politique Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale CEMAC
Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale CEEAC
D SOURCES D’INFORMATION
Sources d'information
Le secteur primaire a affiché une croissance estimée à 3,1% en 2017 contre 6,8% en
2016. Ce ralentissement enregistré découle principalement de la sous-performance dans
l’agriculture industrielle d’exportation induite notamment par la baisse de l’activité dans les
productions cacaoyères et caféières.
De nombreux projets de
Marché du travail caractérisé par modernisation des infrastructures
des ressources humaines de en cours permis notamment
bonne qualité Une stabilité monétaire du fait
de son appartenance à la zone par les prêts du FMI
du Franc CFA
N OT E D ’INFOR M AT ION I 4 2
Tableau 12 : Chiffres-clés de l’Etat du Cameroun
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2020
Est. Est. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj.
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Est. Est. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj.
(Variations annuelles en pourcentage, sauf indication contraire)
Comptes nationaux et prix
(Variations annuelles en pourcentage, sauf indication contraire)
Comptes nationaux et prix
PIB à prix constants 5.9 5.7 4.5 3.7 4.2 4.8 5.0 5.4 5.6
PIB pétrolier à prix constants
à prix constants 14.4
5.9 24.8
5.7 -3.7
4.5 -4.7
3.7 0.2
4.2 -2.7
4.8 -2.9
5.0 -2.1
5.4 -3.9
5.6
PIB pétrolier
PIB non pétrolier
à prixà constants
prix constants 5.4
14.4 4.4
24.8 5.1
-3.7 4.3
-4.7 4.4
0.2 5.3
-2.7 5.4
-2.9 5.8
-2.1 6.0
-3.9
PIB non pétrolier
Déflateur du PIB à prix constants 2.6
5.4 0.3
4.4 0.0
5.1 0.0
4.3 0.6
4.4 0.9
5.3 1.5
5.4 1.6
5.8 1.7
6.0
PIB nominal (aux prix du marché, 17,28
2.6 18,29
0.3 19,11
0.0 19,8
0.0 20,76
0.6 21,94
0.9 23,39
1.5 25,03
1.6 26,86
1.7
Déflateur du de
en milliards PIBFCFA)
PIB nominal (aux prix du marché,
Pétrole 1,149
17,28 784
18,29 657
19,11 694
19,8 678
20,76 660
21,94 647
23,39 643
25,03 627
26,86
en milliards de FCFA)
Hors pétrole
Pétrole 1,149
16,13 784
17,5 657
18,45 694
19,1 678
20,08 660
21,28 647
22,75 643
24,39 627
26,23
Production
Hors pétrolepétrolière (milliers 16,13
75.4 17,5
95.8 18,45
92.8 19,1
86.8 20,08
86.3 21,28
83.7 22,75
80.8 24,39
77.8 26,23
74.6
de barils par jour)
Production
Prix à la pétrolière (milliers
consommation (moyenne) 1.9
75.4 2.7
95.8 0.9
92.8 0.5
86.8 1.0
86.3 1.2
83.7 2.0
80.8 2.0
77.8 2.0
74.6
de barils par jour)
Prix à la consommation
Prix consommation(fin de période)
(moyenne) 1.9
2.6 2.7
1.5 0.9
0.3 0.5
1.0 1.0
1.0 1.2
1.2 2.0
2.0 2.0
2.0 2.0
2.0
Prix à la consommation (fin de période) 2.6 1.5 0.3extérieur
Commerce 1.0 1.0 1.2 2.0 2.0 2.0
Volume des exportations 17.6 17.8
Commerce1.0 0.8
extérieur 3.2 6.2 7.8 7.3 6.5
Volume
Secteurdes exportations
pétrolier 1/ 20.6
17.6 27.9
17.8 -3.1
1.0 -4.7
0.8 0.2
3.2 -2.7
6.2 -2.9
7.8 -2.1
7.3 -3.9
6.5
Secteur pétrolier
Secteur non pétrolier
1/ 16.9
20.6 15.2
27.9 2.2
-3.1 2.3
-4.7 3.9
0.2 8.3
-2.7 10.1
-2.9 9.1
-2.1 8.2
-3.9
Secteur
Volume non pétrolier
des importations 16.9
15.0 15.2
1.9 2.2
-5.9 2.3
-1.4 3.9
3.2 8.3
4.4 10.1
4.4 9.1
4.0 8.2
5.0
Taux dedes
change effectif nominal
Volume
(dépréciation importations
-) 1.6
15.0 -3.7
1.9 3.6
-5.9 …
-1.4 …
3.2 …
4.4 …
4.4 …
4.0 …
5.0
Taux de
Taux de change
change effectif
effectif nominal
réel
(dépréciation
(dépréciation -)-) 1.3
1.6 -3.0
-3.7 2.0
3.6 …
… …
… …
… …
… …
… …
…
Taux de change effectif réel -7.3 -13.8 -4.7 -5.0 -3.2 -2.1 -2.5 -2.3 -1.5
Termes de l'échange
(dépréciation -) 1.3 -3.0 2.0 … … … … … …
Indice des
Termes prix à l'exportation
de l'échange -7.3
-8.1 -13.8
-19.2 -4.7
-12.6 -5.0
-0.5 -3.2
-3.7 -2.1
-1.3 -2.5
-1.8 -2.3
-0.9 -1.5
-1.0
Indice des
Indice desprix
prixààl'exportation hors pétrole
l'exportation -2.6
-8.1 -12.4
-19.2 0.4
-12.6 -5.5
-0.5 -3.4
-3.7 -0.7
-1.3 -1.5
-1.8 -0.4
-0.9 -0.6
-1.0
Indicedes
Indice desprix
prixààl'exportation
l'importationhors pétrole -0.8
-2.6 -6.3
-12.4 -8.2
0.4 4.7
-5.5 -0.5
-3.4 0.9
-0.7 0.7
-1.5 1.5
-0.4 0.5
-0.6
Indice des prix à l'importation -0.8 Monnaie -8.2
-6.3 et crédit4.7 -0.5 0.9 0.7 1.5 0.5
Masse monétaire au sens large (M2) 10.8 9.2
Monnaie et5.5
crédit 5.0 5.3 5.9 7.1 7.4 8.3
Avoirs monétaire
Masse extérieurs au
nets 2/ large (M2)
sens 10.8
3.4 9.2
16.3 5.5
-14.0 5.0
1.9 5.3
-0.4 5.9
0.5 7.1
1.1 7.4
3.5 8.3
4.6
Avoirs extérieurs
Avoirs intérieurs nets 2/ 3.4
7.3 16.3
-7.2 -14.0
19.5 1.9
3.1 -0.4
5.7 0.5
5.4 1.1
6.0 3.5
3.9 4.6
3.7
Crédit intérieur
Avoirs intérieursau secteur
nets 2/ privé 14.4
7.3 11.4
-7.2 7.2
19.5 5.6
3.1 8.1
5.7 11.5
5.4 11.7
6.0 12.6
3.9 12.6
3.7
Crédit intérieur au secteur privé (En
14.4pourcentage
11.4 du
7.2PIB, sauf
5.6 indication
8.1 contraire)
11.5 11.7 12.6 12.6
Epargne nationale brute (En pourcentage
18.0 16.7 du PIB, sauf
16.7 16.3 indication
16.6 contraire)
17.1 17.8 18.7 19.6
Epargne nationale
Investissement brute brut
intérieur 21.9
18.0 20.5
16.7 19.9
16.7 18.9
16.3 19.1
16.6 19.4
17.1 19.5
17.8 19.9
18.7 20.8
19.6
Investissement intérieur
Investissement public brut 7.1
21.9 6.2
20.5 8.4
19.9 6.5
18.9 6.2
19.1 6.1
19.4 6.1
19.5 6.0
19.9 6.0
20.8
Investissement public
Investissement privé 14.9
7.1 14.3
6.2 11.5
8.4 12.4
6.5 12.9
6.2 13.3
6.1 13.4
6.1 13.9
6.0 14.8
6.0
Investissement privé 14.9 14.3de l'administration
Opérations 11.5 12.4 centrale
12.9 13.3 13.4 13.9 14.8
Total recettes (dons exclus) 16.6 16.5
Opérations 15.0 14.6 centrale
de l'administration 15.1 15.5 15.8 15.9 16.0
Recettes
Total pétrolières
recettes (dons exclus) 3.9
16.6 3.0
16.5 2.2
15.0 1.9
14.6 1.8
15.1 1.8
15.5 1.8
15.8 1.7
15.9 1.6
16.0
Recettes pétrolières
Recettes non pétrolières 3.9
12.4 3.0
13.4 2.2
12.5 1.9
12.4 1.8
13.0 1.8
13.5 1.8
13.8 1.7
14.0 1.6
14.2
Recettes non pétrolières
Recettes
(% du PIBnon pétrolières
hors pétrole) 13.3
12.4 14.0
13.4 12.9
12.5 12.9
12.4 13.4
13.0 13.9
13.5 14.2
13.8 14.4
14.0 14.6
14.2
Recettes non pétrolières
Total
(% dudépenses
PIB hors pétrole) 20.8
13.3 20.9
14.0 21.2
12.9 17.7
12.9 17.5
13.4 17.3
13.9 17.2
14.2 17.0
14.4 17.0
14.6
Solde budgétaire global
Total
(basedépenses
ordonnancement) 20.8 20.9 21.2 17.7 17.5 17.3 17.2 17.0 17.0
Solde budgétaire global
Dons ordonnancement)
(base exclus -4.4 -4.5 -6.4 -3.5 -2.6 -2.1 -1.7 -1.3 -1.2
Dons exclus
Dons inclus -4.2
-4.4 -4.4
-4.5 -6.2
-6.4 -3.1
-3.5 -2.3
-2.6 -1.8
-2.1 -1.4
-1.7 -1.1
-1.3 -1.0
-1.2
Dons inclus
Overall fiscal balance (cash basis) -4.2 -4.4 -6.2 -3.1 -2.3 -1.8 -1.4 -1.1 -1.0
Dons exclus
Overall fiscal balance (cash basis) -4.5 -2.5 -5.4 -4.3 -3.8 -2.7 -2.3 -1.3 -1.2
Dons exclus
Dons inclus -4.5
-4.3 -2.5
-2.5 -5.4
-5.1 -4.3
-3.9 -3.8
-3.5 -2.7
-2.5 -2.3
-2.0 -1.3
-1.1 -1.2
-1.0
Solde inclus
Dons primaire hors pétrole (base caisse,
pourcentage du PIB hors pétrole) -8.2
-4.3 -7.4
-2.5 -7.9
-5.1 -4.1
-3.9 -3.5
-3.5 -2.9
-2.5 -2.6
-2.0 -2.3
-1.1 -2.0
-1.0
Solde primaire hors pétrole (base caisse,
pourcentage
Source : FMI du PIB hors pétrole)
-8.2 -7.4 -7.9 -4.1 -3.5 -2.9 -2.6 -2.3 -2.0
1. Contribution au PIB
L’activité dans le secteur tertiaire croit en moyenne de 4,5% par an sur les trois dernières
années et représente en moyenne 53,3% du PIB, soit une contribution de 2,3% par an.
Cette croissance est impulsée essentiellement par les activités de transport, de
l’information et télécommunications.
Elle est suivie par la Société Africaine d'Assurances et de Réassurance (18,9 milliards
FCFA), ACTIVA Assurances (17,7 milliards FCFA) et Allianz Cameroun (13,4 milliards
FCFA). A elles seules, ces quatre compagnies accaparent 53,6% du marché non vie.
Non vie 110 242 119 709 117 089 130 651 131 381
Vie 40 028 41 046 44 360 51 552 54 329
Total 150 269 160 755 161 449 182 203 185 710
Croissance - 6,98% 0,43% 12,85% 1,92%
Part non-Vie 73,36% 74,47% 72,52% 71,71% 70,75%
C COMMERCE EXTERIEUR
Dans l’ensemble, les exportations de biens et services ont contribué négativement de 0,8%
à la croissance du PIB.
Au premier trimestre 2018, les importations en volume sont en hausse de 12% par rapport
à la même période en 2017. Hors pétrole, les importations affichent une hausse de 10,2%.
Ce résultat est le fait combiné d’une croissance des importations de biens de 11,9% et des
importations de services de 12,4%.
Le pétrole brut, les produits chimiques et les produits agro-alimentaires ont contribué à
cette hausse des importations, permettant ainsi de contrebalancer la baisse des
importations de papier et de meubles.
Par ailleurs, les travaux de construction et de réhabilitation des stades et des infrastructures
sportives pour la CAN 2019 ont également fortement contribué à la hausse des
importations de biens et services.
Selon les estimations du FMI, en 2017, le solde global de la balance des paiements est
déficitaire de 253 milliards de FCFA. Il est toutefois en nette amélioration par rapport au
déficit enregistré en 2016 de 824 milliards FCFA.
Entre le premier trimestre 2018 et la même période en 2017, la baisse en volume des
exportations de 3,8% combinée à la hausse des importations de 12% a contribué à la
détérioration du solde de la balance commerciale qui affiche un solde déficitaire de 253,4
milliards de FCFA, soit une augmentation de 159,5 milliards de FCFA (+169,7%) par
rapport au premier trimestre 2017.
1. Banque Centrale
La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) est un établissement international
africain régi par la convention instituant l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), la
Convention de Coopération Monétaire passée entre la France et les six Etats membres de
cette Union : République du Cameroun, République Centrafricaine, République du Congo,
République Gabonaise, République de Guinée Equatoriale et République du Tchad.
La Banque Centrale est chargée de veiller sur la monnaie, le crédit, et le bon
fonctionnement du système bancaire.
La Banque Centrale est la banque des banques, et toutes les banques commerciales y
possèdent un compte qu'elles sont obligées de provisionner (réserves obligatoires). C'est
à partir de ces comptes qu'elles vont pouvoir quotidiennement compenser les chèques et
paiements électroniques de leurs clients.
En cas de crise de liquidités (manque de monnaie) sur le marché monétaire, la Banque
Centrale se doit de créer la monnaie nécessaire au bon fonctionnement du système
bancaire. Elle est le prêteur en dernier recours. La crise des crédits "subprime" de 2007 a
ainsi amené les Banques Centrales à refinancer massivement les banques commerciales.
b. Fonctionnement
Les différents organes et structures ci-après participent à l'administration, la gestion et au
contrôle de la Banque.
Le Comité Ministériel de L'UMAC
Le Gouvernement de la Banque
Le Gouvernement de la Banque Centrale est composé de six (6) membres : le
Gouverneur, le Vice-Gouverneur, le Secrétaire Général et trois (3) Directeurs
Généraux.
Le Collège des Censeurs est composé de trois (3) Censeurs dont un (1) désigné par la
France. Les Censeurs contrôlent l'exécution du budget de la Banque et proposent au
Conseil d'administration toutes recommandations ou mesure appropriées résultant de
ce contrôle. Ils assistent, avec voix consultative, aux réunions du Conseil
d'Administration et à celles des Comités Monétaires et Financiers Nationaux où leurs
avis sont obligatoirement consignés au procès-verbal.
Le Comité d'Audit
Composé de cinq (5) membres, le Comité d’audit a essentiellement pour missions :
- De superviser le système de contrôle de la Banque et particulièrement les activités
de l’audit externe ;
- De participer à la programmation des activités du contrôle externe ;
- D’examiner l’état du système de contrôle de la Banque ;
- D’analyser le rapport annuel du contrôle interne et les rapports des censeurs et
commissaires aux comptes, ainsi que de toute autre enquête ad hoc relative
aux activités de la Banque ;
- De faire rapport au Gouvernement de la Banque et au Conseil d’Administration des
conclusions de leurs travaux.
Conformément à l’article 1er de ses Statuts, la BEAC émet la monnaie de l’Union Monétaire
et en garantit la stabilité. Sans préjudice de cet objectif, elle apporte son soutien aux
politiques économiques générales élaborées dans l’Union.
Ses principales missions sont de :
Définir et conduire la politique monétaire de l’Union ;
Emettre les billets de banque et les pièces qui ont cours légal et pouvoir libératoire
dans l’Union Monétaire ;
Conduire la politique de change de l’Union ;
Détenir et gérer les réserves officielles de change des Etats membres ;
Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement et de règlement.
b. Régulation Bancaire
Crédit au secteur privé et total des actifs des banques (en pourcentage du PIB)
Source : FMI.
N OT E D ’INFOR M AT ION I 5 2
Tableau 15 : Indicateur du secteur bancaire au Cameroun 2014-2017
4. Politique Monétaire
a. Objectif
Conformément à l’article 1er de ses Statuts, l’objectif final de la politique monétaire de la
BEAC est de garantir la stabilité monétaire. Sans préjudice de cet objectif, la BEAC apporte
son soutien aux politiques économiques générales élaborées par les Etats membres. Pour
la BEAC, dont la monnaie est rattachée à l’euro par une parité fixe, l’objectif de stabilité
monétaire signifie un taux d’inflation faible et un taux de couverture de la monnaie suffisant
(le seuil minimal est de 20 %).
b. Instruments
Depuis l’instauration du marché monétaire le 1er juillet 1994, la BEAC utilise des
instruments indirects pour ses interventions. Ce mode d’action qui repose sur le contrôle
de la liquidité bancaire s’exerce à travers les instruments d’interventions sur le marché
monétaire (opérations d’open market, les facilités permanentes, les avances intra
journalières, les opérations du guichet spécial de refinancement des crédits à moyen
terme) complétés par l’imposition des réserves obligatoires (action sur la demande de
monnaie centrale). Ces réserves obligatoires sont constituées en moyenne mensuelle sur
les comptes courants des établissements de crédits auprès de la BEAC.
Elles se font par injections et ponctions de liquidité sur les différents guichets de la BEAC.
Injections de liquidités sur le « Guichet A » :
• Le taux d'intérêt des appels d'offres (TIAO) est fixé par le Comité de Politique
Monétaire dans le cadre des opérations sur appels d'offres, en tenant compte de la
conjoncture tant interne qu'externe. Il est le taux minimum d’appel d’offres et
constitue le principal taux directeur de la Banque. Les appels d’offres sont faits à
taux fixes ou à taux variables. Les taux d’intérêts sur les appels d’offres variables
sont compris entre le TIAO et le TFPM
• Le taux d'intérêt des prises en pension (TIPP) est égal au taux des appels d'offres
majoré de 1,5 à 3 points de base.
• Le taux d’intérêts d’avances intra-journalières est égal à zéro.
• Le taux de facilité de prêt marginal (TFPM) déterminé par le Comité de Politique
Monétaire.
• Le taux de pénalité (TP) est supporté par les établissements de crédit en cas de
manquements graves à la réglementation bancaire, aux règles de distribution du
crédit et, à titre exceptionnel, dans l'hypothèse d'un défaut de papier éligible.
• Le taux d'intérêt sur les interventions ponctuelles (TISIP) est inférieur au taux de
pénalité (TP) et supérieur ou égal au taux d'intérêt sur les prises en pension (TIPP)
• Le taux d'intérêt sur les avances exceptionnelles garanties par la remise des
certificats de placement est égal au TIAO
Injections de liquidités sur le « Guichet B » :
• Le Guichet B est réservé au refinancement des crédits à moyen terme destinés à
l’investissement productif. En raison du caractère irrévocable des crédits qui y sont
mobilisés, il se caractérise par une multitude de taux d'intérêt.
Ponctions de liquidités :
• Le Taux d'Intérêt sur les Placements (TISP) des établissements de crédit est fixé
par le Comité de Politique Monétaire dans le cadre des opérations sur appels
d’offres négatifs « à la française » en prenant en compte l’évolution des facteurs tant
internes qu’externes de manière à limiter les sorties de capitaux sans pour autant
créer une déprime au niveau des transactions interbancaires. Ce taux varie selon les
échéances (7, 28 et 84 jours).
Depuis le Conseil d’Administration du 18 novembre 1998, les taux des avances aux
Trésors sont manipulés dans les mêmes conditions que les taux des avances aux
établissements de crédit.
c. Conditions de banque
Depuis la réforme du 16 octobre 1990, la détermination des conditions de banque a été
libéralisée. Le Conseil d’Administration du 19 mars 1997 oblige les établissements de
crédit à publier leur taux de base bancaire et à afficher leur barème des conditions
minimales et maximales applicables aux opérations avec la clientèle. La COBAC a été
chargée de veiller à l’application de cette décision et d’appliquer les sanctions disciplinaires
à l’égard des établissements de crédit en infraction.
Le but de cette mesure est d’accroître la concurrence bancaire et l'efficience de
l'intermédiation financière. Ainsi, les taux d'intérêts débiteurs et créditeurs sont fixés
librement par négociation entre les établissements de crédit et leurs clients. Jusqu’au 02
juillet 2008, les établissements de crédit étaient tenus de respecter les bornes constituées
par le taux créditeur minimum (TCM) et le taux débiteur maximum (TDM).
6. Critères de convergence
Depuis le 6 juin 2018, le Cameroun ne respecte pas deux critères de convergence sur
quatre, à savoir :
Le critère du solde budgétaire de base (pondération de 20%) ;
Le critère de l’accumulation des arriérés (pondération de 65%).
Arriérés de paiement
Solde budgétaire Encours de la intérieur (milliards FCFA)
Taux d'inflation
de base dette publique
annuel moyen (%)
(% PIB nominal) (% PIB nominal) Extérieur Intérieur
Source : BEAC
E MARCHE FINANCIER
1. Historique
Le marché financier camerounais a été créé en 1999 par la loi N° 99/015 du 22 décembre
1999 portant création et organisation d’un marché financier et ayant pour objet les
transactions sur les valeurs mobilières privées et les titres publics, dans le cadre de services
d’investissements réglementés.
2. Organisation
Les organes du marché financier camerounais sont :
- la Commission des Marchés Financiers (CMF) : Autorité de régulation du marché
chargée de la protection des investisseurs en valeurs mobilières ;
- la Douala Stock Exchange : Entreprise de marché dont 63,7% des actions sont
détenues par dix (10) banques commerciales privées, le Crédit Foncier du Cameroun
et le FMO Hollandais, 23% par des intérêts publics et 13,3% par des compagnies
d’assurances privées. C’est le concessionnaire exclusif, exploitant du service public
de la bourse des valeurs mobilières sur le territoire de la République du Cameroun ;
- la Banque de Règlement (BR) ;
- le Dépositaire Central (CAA) qui assure la garde des valeurs mobilières.
Depuis 2007, d’importantes réformes ont été engagées par les pays de la Communauté
Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) dans le domaine de
gestion de la dette et de la trésorerie. Parmi celles-ci figurent l’abandon progressif des
avances statutaires de la BEAC au profit d’un financement plus courant sur les principales
places financières internationales.
Ce nouveau mode de financement donne la priorité au recours aux marchés des capitaux
pour le financement des déficits budgétaires et les besoins inter-temporels de trésorerie.
Bien que le recours aux avances statutaires reste encore possible, le Cameroun a fait le
choix de ne plus recourir à ce type de ressources aux multiples inconvénients, notamment
l’inflation qu’elle crée et les difficultés qu’elle engendre dans la mise en œuvre d’une
politique monétaire crédible.
Depuis 2010, le Cameroun intervient de façon régulière sur le marché des capitaux. Dans
sa stratégie de financement, il utilise deux (2) mécanismes d’émission à savoir la
syndication sur le marché financier national et l’adjudication sur le marché des titres publics
à souscription libre émis par les Etats de la CEMAC.
Depuis décembre 2010, date de l’émission inaugurale de l’Etat du Cameroun sur son
marché financier national, quatre (04) lignes d’emprunts obligataires d’un montant total de
FCFA 595 milliards (200 milliards en 2010, FCFA 80 milliards en 2013,150 milliards en 2014
et 165 milliards en 2016) ont à ce jour été levées par appel public à l’épargne.
Les 200 milliards de FCFA issus de l’emprunt de 2010 ont été entièrement remboursés au
31 décembre 2015.
L’encours au 30 juin 2018, s’établit à FCFA 260 milliards, soit 20 milliards, 75 milliards et
165 milliards respectivement pour « ECMR 5,9% net 2013-2018 », « ECMR 5,5% net
2014-2019 » et « ECMR 5,5% net 2016-2021 ».
Tableau 18 : Historique des émissions sur le marché des titres publics à souscription
libre de la BEAC entre 2016 et le 30/08/2018.
DATE DATE
TYPE MONTANT SERVI TIMP OU PMP ADJUDICATION ECHEANCE
2016
Sous total 2016 174 170 000 000
BTA 7 000 000 000 2,38% 13/01/2016 15/04/2016
BTA 7 000 000 000 2,86% 27/01/2016 27/01/2017
BTA 7 000 000 000 2,52% 10/02/2016 12/08/2016
BTA 7 000 000 000 2,66% 24/02/2016 24/02/2017
BTA 7 000 000 000 2,25% 09/03/2016 10/06/2016
BTA 7 000 000 000 2,57% 23/03/2016 24/03/2017
BTA 7 000 000 000 2,49% 06/04/2016 07/04/2017
BTA 7 000 000 000 2,01% 13/04/2016 15/07/2016
BTA 7 000 000 000 2,10% 27/04/2016 28/10/2016
BTA 7 000 000 000 1,98% 04/05/2016 05/08/2016
BTA 7 000 000 000 2,36% 18/05/2016 19/05/2017
Source : MINFI
Adoptée par l’Assemblée Nationale et promulguée par le Chef de l’Etat, la Loi de Finances
2018 établit le budget de l’Etat du Cameroun en recettes et dépenses, à la somme de 4
689,5 milliards de FCFA, soit une augmentation de 7,22% par rapport à celui de 2017.
Au cours du premier trimestre de l’exercice 2018, le budget de l’Etat s’est exécuté dans un
contexte marqué au plan international par : (i) la poursuite de l’expansion économique
internationale, avec une croissance de l’économie mondiale prévue à 3,9% en 2018 par le
FMI, après 3,8% enregistré en 2017, due principalement au dynamisme de l’activité
industrielle et à la hausse de l’investissement dans les pays avancés ; (ii) l’augmentation de
23,5% en glissement annuel des cours mondiaux du pétrole, du fait de la demande et
l’accord de limitation de la production conclu par l’OPEP et ses alliés ; (iii) le recul de
l’inflation de 0,2 point dans la zone euro pour se situer à 1,3% et son affermissement en
Chine à 4,7% après 3,7% au quatrième trimestre 2017, deux principaux partenaires
commerciaux du Cameroun.
Au plan national, le contexte d’exécution du budget est marqué par : (i) la morosité de
l’activité économique enregistrée en 2017, avec un taux de croissance estimée à 3,2%, en
deçà des projections. Cependant, une accélération de l’activité est attendue en 2018, avec
un taux de croissance projeté à 4,2% ; (ii) la poursuite de la mise en œuvre du programme
économique et financier conclu avec le FMI et la préparation de la deuxième revue dudit
programme ; (iii) un niveau des cours du pétrole qui est en moyenne trimestrielle supérieur
de 15,4 dollars au prix retenu dans la loi de finances 2018, soit 51,4 Dollars ; (iv) la poursuite
du démantèlement tarifaire des produits en provenance de l’Union Européenne induit par
l’APE bilatéral ; (v) la persistance des perturbations d’activités dans les régions du
Nord-Ouest et du Sud-ouest.
1. Analyse des recettes
Les ressources budgétaires englobent les recettes internes, les emprunts et dons et, le
financement bancaire. Les recettes internes regroupent les recettes pétrolières et les
recettes non pétrolières.
La projection consolidée des recettes pétrolières est de 469 milliards FCFA, en baisse de
5,27% par rapport à l’exercice 2017. En fin mars 2018, elles se chiffrent à 95,5 milliards
FCFA, en hausse de 11,6 milliards FCFA (+13,8%) par rapport à fin mars 2017 où elles
étaient de 83,9 milliards FCFA, essentiellement du fait de la hausse en glissement annuel
des cours mondiaux du pétrole.
(i) d’une production pétrolière de 26,6 millions de barils projetée par la SNH ; et
(ii) un cours du baril de Brent projeté à 51,4 dollars, desquels on enlève 3,5 dollars de
décote, soit en définitive un prix du baril camerounais de 41,4 dollars.
b. Les recettes non pétrolières
Les recettes non pétrolières comprennent les recettes des impôts et taxes intérieurs, les
recettes douanières, les recettes non fiscales et les recettes de privatisations. Elles ont subi
une augmentation annuelle de 3,2% passant de 617,4 milliards FCFA à fin mars 2017 à
637,4 milliards FCFA à fin mars 2018. Par rapport aux 729,6 milliards FCFA de prévision
trimestrielle, elles sont en retrait de 92,2 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de
87,4%. Cette sous performance s’explique par la sous réalisation des recettes fiscales et
non fiscales.
Les recettes des impôts et taxes recouvrées au terme du premier trimestre 2018 s’élèvent
à 449,6 milliards FCFA contre 447,6 milliards FCFA au premier trimestre 2017, soit une
hausse de 2 milliards FCFA (+0,4%). Par rapport aux 487,6 milliards FCFA attendus au
cours du premier trimestre 2018, elles sont en retrait de 38 milliards FCFA, soit un taux de
réalisation de 92,2%. Cette sous performance est essentiellement due au recul de l’activité
économique connu en 2017, notamment dans les secteurs des brasseries et de la
téléphonie mobile. Elle s’observe principalement au niveau : de l’impôt sur les sociétés non
pétrolières, en retrait de 18,3 milliards FCFA essentiellement du fait de la baisse des soldes
d’IS ; de la TVA qui diminue de 14,1 milliards FCFA ; des droits d’accises et des droits
d’enregistrements et du timbre qui reculent de 4,5 milliards FCFA et 6 milliards FCFA
respectivement. Par contre, l’IRPP et la TSPP augmentent respectivement de 8 milliards
FCFA et 0,2 milliard FCFA.
Les recettes douanières se chiffrent à 148,6 milliards FCFA à fin mars 2018 contre 144,3
milliards FCFA à fin mars 2017, soit une hausse de 4,3 milliards FCFA (+3%) en glissement
annuel. Par rapport aux 200 milliards FCFA prévus au premier trimestre 2018, elles sont en
retrait de 51,4 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 74,3%. Cette sous réalisation
est liée à la morosité de l’activité économique de l’année 2017 et à l’application de l’APE
bilatéral. Les recouvrements des droits de douane reculent de 27 milliards FCFA et ceux de
la TVA à l’importation de 29,1 milliards FCFA.
N OT E D ’INFOR M AT ION I 6 2
Les recettes non fiscales croissent de 13,7 milliards FCFA (+53,7%) en rythme annuel et
s’établissent à 39,2 milliards FCFA à fin mars 2018. Par rapport aux 42 milliards FCFA de
prévision trimestrielle, elles sont en retrait de 2,8 milliards FCFA, soit un taux de réalisation
de 93,3%.
c. Les emprunts et dons
Les emprunts et dons comprennent entre autres les émissions de titres publics, emprunts
bancaires, appuis budgétaires, dons et prêts FMI. Les ressources attendues au titre des
emprunts et dons se chiffrent à 1 365,5 milliards FCFA contre 1 230,5 milliards FCFA en
2017, soit une augmentation de 10,97%. Elles comprennent 334 milliards FCFA sous
forme de prêts et appuis budgétaires, 64,5 milliards FCFA de dons exceptionnels de la
coopération internationale et 396 milliards FCFA d’émissions locales de bons et obligations
du trésor.
Les emprunts et dons s’élèvent à 299,4 milliards FCFA au premier trimestre 2018 contre
182,9 milliards FCFA au premier trimestre 2017, soit une augmentation de 116,5 milliards
FCFA (+63,7%) entre les deux périodes. Cette hausse résulte principalement des appuis
budgétaires décaissés à hauteur de 118,1 milliards FCFA au premier trimestre 2018, dans
le cadre de la mise en œuvre du programme économique et financier.
Tableau 19 : Ventilation des recettes prévues au budget 2018 (en millions FCFA)
Variation
AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
RUBRIQUES 2018 Prévisions Réalisations Réalisations (e)=(c-b) Réalisation
(c/d) (c/d)
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
(abs)
4,9 (%)
5,2 4,9 5,2
A- RECETTES INTERNES
MULTILATERAUX 3175,0 802,2 1 864
732,9 1 823
701,3 1-69,3
783 191,4
738 31,6
-2,2 -2,2
4,5 -2,2 -2,2
I-Recettes pétrolières
BAD 362,0 72,6 95,5
172,9 171,4
83,9 167,7
22,9 163,5
131,5 -2,2
11,6 13,8
-2,2 -2,2 -2,2
1-Redevance SNH
BADEA 270,5 67,6 25,5
88,6 24,3
80,4 23,0
21,0 21,9
131,1 3,8
8,2 10,2
4,5 3,8 4,5
2- IS pétrole BDEAC 91,5 5,0 31,2
6,9 30,0
3,5 28,5
1,9 27,0
- 5,8
3,4 97,1
6,0 5,8 6,0
II- Recettes non pétrolières
BID 2813,0 729,6 109,1
637,4 01,6
617,4 92,8
-92,2 82,5
87,4 20,0
9,0 8,0
3,2 9,0 8,0
Années AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
1- Recettes FiscalesBIRD 2018
2645,0 687,6
Prévisions 145,2
598,2
Réalisations 145,2
591,9
Réalisations 145,2
-89,4
(e)=(c-b) 143,7
87,0
Réalisation 4,6
6,3 5,1
1,1 4,6 5,1
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
a- Recettes des impôts
FADet taxes 1845,0 487,6 449,6
348,9 346,2
447,6 341,0
-38,0 335,1
92,2 2,0
10,7
4,9 0,4
10,4
5,2 10,7
4,9 10,4
5,2
dont - IRPP MULTILATERAUX 248,0 55,6 163,6
864 157,1
823 18,0
783 1 738
114,4 6,5
-2,2 11,4
-2,2 -2,2 -2,2
- TVA BAD 709,0 153,5 139,2
172,9 171,4
145,4 167,7
-14,3 163,5
90,7 -2,2
-6,2 -2,2
-4,3 -2,2 -2,2
- IS non pétrole
BADEA 360,0 142,9 124,6
25,5 126,3
24,3 -18,3
23,0 87,2
21,9 -1,7
3,8 -1,3
4,5 3,8 4,5
- Droits d'accises
BDEAC 200,0 57,2 31,2
52,7 30,0
55,2 28,5
-4,5 27,0
92,1 -2,5
5,8 -4,5
6,0 5,8 6,0
- Droits d'enreg.et
BID timbre 123,9 28,3 109,1
22,3 01,6
22,7 92,8
-6,0 82,5
78,8 -0,4
9,0 -1,8
8,0 9,0 8,0
- TSPP BIRD 132,0 31,6 145,2
31,8 145,2
29,4 145,2
0,2 143,7
100,6 4,6
2,4 5,1
8,2 4,6 5,1
FAD FAD 348,9 346,2 341,0
348,9 346,2
335,1 341,0
328,2 335,1
321,3 328,2
10,7 321,3
10,4 10,7 10,4
La structure des dépenses de l’Etat du Cameroun pour l’année 2018 est dictée par la
nécessité de réconcilier l’exigence d’honorer les charges récurrentes, d’assurer un
minimum de dépenses pour le bon fonctionnement des administrations, d’honorer les
obligations d’endettement et de mener à bien les projets en conformité avec le DSCE, le
plan d’urgence pour l’accélération de la croissance et les préparatifs de la CAN de football
2019.
Les dépenses budgétaires comprennent : les dépenses courantes (personnel, achat de
biens et services, transferts et subventions), les dépenses en capital et la dette publique.
Les dépenses courantes augmentent de 34,5 milliards FCFA (+8,3%) en rythme annuel
pour se situer à 448,8 milliards FCFA à fin mars 2018. Par rapport aux 548,9 milliards FCFA
prévus, elles sont en retrait de 100,1 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 81,8%.
L’évolution et les réalisations des principales rubriques des dépenses courantes sont
données ci-dessous.
Les dépenses d’investissement s’élèvent à 260,5 milliards FCFA à fin mars 2018 contre
263,6 milliards FCFA à fin mars 2017, soit une baisse de 3,1 milliards FCFA (-1,2%) entre
les deux périodes. Par rapport aux 322,8 milliards FCFA prévus, ces dépenses sont en
retrait de 62,3 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 80,7%. L’évolution et les
réalisations des principales composantes des dépenses d’investissement sont présentées
ci-après.
Les dépenses d’investissement sur ressources propres s’élèvent à 158,3 milliards FCFA à
fin mars 2018, augmentant de 2,5 milliards FCFA (+1,6%) en rythme annuel. Par rapport à
la prévision du premier trimestre 2018 fixée à 164,5 milliards FCFA, elles sont en retrait de
6,2 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 96,2%.
Les dépenses d’investissement sur financements extérieurs sont de 95,2 milliards FCFA à
fin mars 2018 et diminuent de 6,1 milliards FCFA. Par rapport aux 149 milliards FCFA
prévus au premier trimestre 2018, leur taux d’exécution est de 63,9%.
Les dépenses de restructuration s’élèvent à 7 milliards FCFA à fin mars 2018 contre 6,5
milliards FCFA à la même période de l’exercice 2017. Elles sont en retrait de 2,3 milliards
FCFA par rapport aux 9,3 milliards FCFA d’objectif du premier trimestre, soit un taux
d’exécution de 75,3%.
c. Service de la dette
Le service de la dette publique au premier trimestre 2018 s’élève à 162,6 milliards FCFA
contre 77,2 milliards FCFA au premier trimestre 2017, soit une augmentation de 85,4
milliards FCFA (+110,6%) en glissement annuel. Par rapport aux 262,8 milliards FCFA
prévus, le service de la dette publique est en retrait de 100,2 milliards FCFA, soit un taux
d’exécution de 61,9%, essentiellement imputable à la dette intérieure.
Tableau 21 : Ventilation des dépenses prévues au budget 2018 (en millions FCFA)
Variation
AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
RUBRIQUES 2018 Prévisions Réalisations Réalisations (e)=(c-b) Réalisation
(c/d) (c/d)
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
(abs)
4,9 (%)
5,2 4,9 5,2
DEPENSES MULTILATERAUX 1 864 1 823 1 783 1 738 -2,2 -2,2 -2,2 -2,2
I-Dépenses courantes
BAD 2195,3 548,9 448,8
172,9 171,4
414,3 167,7
-100,1 163,5
81,8 -2,2
34,5 -2,2
8,3 -2,2 -2,2
Dépenses de personnel
BADEA 1024,0 256,0 258,9
25,5 227,6
24,3 2,9
23,0 101,1
21,9 31,3
3,8 13,8
4,5 3,8 4,5
Dépenses de Biens
BDEAC
& Services 790,3 197,6 31,2
99,8 30,0
89,1 28,5
-97,8 27,0
50,5 10,7
5,8 12,0
6,0 5,8 6,0
Transferts et pensions
BID 381,0 95,3 109,1
90,1 01,6
97,6 92,8
-5,2 82,5
94,5 -7,5
9,0 -7,7
8,0 9,0 8,0
Années AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
II- Dépenses d'investissement
BIRD 2018
1291,1 322,8
Prévisions 145,2
260,5
Réalisations 145,2
263,6
Réalisations 145,2
-62,3
(e)=(c-b) 143,7
80,7
Réalisation -3,1
4,6 -1,2
5,1 4,6 5,1
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
Sur financements extérieurs
FAD 596,0 149,0 348,9
95,2 346,2
101,3 341,0
-53,8 335,1
63,9 -6,1
10,7
4,9 -6,0
10,4
5,2 10,7
4,9 10,4
5,2
Années AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
Sur ressources propres. 2018
MULTILATERAUX 658,1 Prévisions
164,5 Réalisations
1 864
158,3 Réalisations
1 823
155,8 1(e)=(c-b)
783
-6,2 Réalisation
196,2
738 2,5
-2,2 1,6
-2,2 -2,2 -2,2
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
Dépenses de restructuration
BAD 37,0 9,3 7,0
172,9 171,4
6,5 167,7
-2,3 163,5
75,3 -2,2
0,5
4,9 -2,2
7,7
5,2 -2,2
4,9 -2,2
5,2
IV- Service
Sur de lapropres.
ressources dette publique
BADEA
MULTILATERAUX 1027,1
658,1 262,8
164,5 125,5
162,6
158,3
864 24,3
177,2
155,8
823 123,0
-100,2
-6,2
783 21,9
61,9
196,2
738 85,4
3,8
-2,2
2,5 110,6
4,5
-2,2
1,6 3,8
-2,2 4,5
-2,2
Dépenses de restructuration
Dette extérieure BAD
BDEAC 357,0
37,0 112,8
9,3 7,0
31,2
112,8
172,9 30,0
44,9
171,4
6,5 167,7
28,5
0,0
-2,3 27,0
100,0
163,5
75,3 67,9
5,8
-2,2
0,5 151,2
6,0
-2,2
7,7 5,8
-2,2 6,0
-2,2
Dette
IV- intérieure
Service BIDpublique
de la dette
BADEA 670,1
1027,1 150,0
262,8 109,1
49,8
162,6
25,5 01,6
32,3
77,2
24,3 92,8
-100,2
23,0 82,5
33,2
61,9
21,9 17,5
9,0
85,4
3,8 54,2
8,0
110,6
4,5 9,0
3,8 8,0
4,5
Dette extérieure BDEAC
dont - Amortissement du principal
BIRD 312,3
357,0 78,1
112,8 145,2
15,4
112,8
31,2 145,2
7,1
44,9
30,0 145,2
-62,7
28,5
0,0 143,7
19,7
100,0
27,0 4,6
8,3
67,9
5,8 116,9
5,1
151,2
6,0 4,6
5,8 5,1
6,0
Dette intérieure
- Remboursement BID
crédits
FAD de TVA 117,0
670,1 18,0
150,0 348,9
18,0
109,1
49,8 346,2
18,0
32,3
01,6 341,0
0,0
-100,2
92,8 100,0
33,2
82,5 0,0
10,7
17,5
9,0 0,0
10,4
54,2
8,0 10,7
9,0 10,4
8,0
- Arriérés intérieursBIRD 200,0 50,0 145,2
11,2 145,2
7,2 145,2
-38,8 143,7
22,4 4,0
4,6 55,6
5,1 4,6 5,1
TOTAL DEPENSES FAD
BUDGETAIRES 4513,5 1134,5 871,9
348,9 346,2
755,1 341,0
-262,6 76,9 10,7
116,8 10,4
15,5 10,7 10,4
Source : MINFI/DAE/FP
Les chocs sécuritaires entretenus par des groupes terroristes dans la sous-région CEMAC,
combinés à la chute des cours du pétrole dont l’incidence a été la baisse des recettes
budgétaires, ont mis en mal les Gouvernements de la région soucieux de poursuivre leurs
projets de développement. Le recours à l’endettement est donc apparu comme
l’alternative pour palier au déficit budgétaire d’où le constat d’une explosion du niveau
d’endettement des Etats de la CEMAC qui alarme quelque peu les autorités de surveillance
internationales à l’exemple du FMI ou encore les agences de notation, laissant planer un
risque de non viabilité de la dette à long terme.
Au Cameroun, les autorités, pleinement conscientes des graves conséquences que la
survenance d’une telle éventualité causerait à l’image du pays, ont récemment pris un
certain nombre de mesures préventives pour contenir le niveau de la dette publique.
La dette publique directe quant à elle est estimée au 31 mai 2018 à 6 476 milliards de FCFA
(31,5% du PIB) contre 6424 milliards de FCFA (31,3%) à fin avril 2018 et 5 419 milliards de
FCFA (28% du PIB) un an plus tôt soit une augmentation de 1,6% en glissement mensuel
et 20,5% en glissement annuel. Elle se décompose en 75,9% de dette extérieure et 24,1%
en dette intérieure, contre 75,6% de dette extérieure et 24,4% de dette intérieure à fin avril
2018 et respectivement 74,3% et 25,7% à fin mai 2017. Il y a lieu de rappeler que la
composition optimale visée à fin 2020 dans la stratégie d’endettement à moyen terme en
cours (2018-2020) est de 78% de dette extérieure et 22% de dette intérieure.
La dette garantie par contre est demeurée statique à 51 milliards de FCFA (0,3% du PIB)
par rapport à la situation à fin avril 2018, mais a connu une baisse de 14,9% en glissement
annuel du fait de l’effet remboursement.
En termes de flux net d’endettement public, il demeure positif depuis le début de l’année et
représente 36,8 milliards de FCFA pour le mois de mai 2018, dont 34,3 milliards de FCFA
pour la dette extérieure et 2,5 milliards de FCFA pour la dette intérieure.
Variation Variation
Rubriques Années Années 2018
31/05/2017
2018
2019
31/01/2018
2020
2019
28/02/2018
2021
2020
31/03/2018
2022
2021
30/04/2018
2022
2023 2019*
2023
31/05/2018 (Glissement
2019*
2020*
(Glissement
2020*
* ** ** *** *** *** mensuel) annuel)
A fin mai 2018, l’encours de la dette extérieure est estimé à 4 956 milliards de FCFA (24,1%
du PIB) contre 4 856 milliards de FCFA (23,7%) à fin avril 2018 et 4 027 milliards de FCFA
(20,6% du PIB) à fin mai 2017, soit une augmentation de 2,1% en glissement mensuel et
23,1% en glissement annuel.
Cet encours est constitué à 33,5% de dette multilatérale, à 47,8% de dette bilatérale et
18,7% de dette commerciale. Cette composition était quasiment identique à fin avril 2018
mais, par contre, elle était de 28,9% de dette multilatérale, 50,4% de dette bilatérale et
20,8% de dette commerciale un an plus tôt.
Cette modification de la structure de la dette extérieure s’explique beaucoup plus par les
décaissements effectifs des appuis budgétaires multilatéraux effectués en décembre 2017
et janvier 2018.
Le tableau ci-dessous retrace la répartition du portefeuille de la dette extérieure par
créancier, que l’on regroupe en trois catégories.
• La Chine :
Les investissements chinois ont connu une croissance de 12,3% entre 2017 et 2018. La
Chine est en particulier engagée dans la réalisation de l’autoroute reliant Douala à
Yaoundé, de la route Kribi-Campo, et de la route Obala-Batchenga-Nanga Eboko-Bouam.
Elle est chargée de la réhabilitation du barrage hydroélectrique de Lagdo, de la
construction du barrage hydroélectrique de Memve’ele et de la centrale hydroélectrique de
Mékin. Elle intervient également dans la finalisation de la construction du port en eau
profonde de Kribi. La Chine est aussi présente à travers un projet de développement
rizicole.
Les engagements financiers de la Chine, en place ou en cours de finalisation, sont pour
l’essentiel sous forme de prêts préférentiels et de crédits-acheteur.
• La France :
L’Etat français notamment par le billet de l’Agence Française de Développement investi au
Cameroun dans les secteurs de :
- l’énergie : 19 milliards FCFA et 6,5 milliards FCFA respectivement dans les
projets d’extension du réseau AES Sonel et la construction de la centrale à gaz de Kribi
- l’eau : financement à hauteur de 39,4 milliards FCFA du projet d’amélioration de
la desserte en eau des villes de Douala et Yaoundé.
Infrastructures : 92 milliards FCFA pour la réhabilitation d’axes routiers à l’entrée de la ville
de Douala.
Afin de mieux apprécier le risque de change auquel est exposé le portefeuille de la dette
extérieure du Cameroun, il est intéressant de décomposer les devises composites de
remboursement que sont le DTS et le BUA dans leurs devises élémentaires à savoir l'Euro,
le Dollar US, la Livre sterling et le Yen japonais. Pour des besoins de corrélation avec les
devises du portefeuille existant, la décomposition se limitera à l’Euro, le Dollar US et le JPY.
Suivant cette décomposition, au 30 avril 2018, le portefeuille de la dette extérieure se
compose principalement de (i) l’Euro représentant 46,7% du portefeuille total de la dette
extérieure, soit un équivalent de 2 314 milliards de FCFA, (ii) suivi du Dollar US avec 40%
soit un équivalent d’environ 1 982 milliards de FCFA, (iii) du Yuan avec 9,1%, soit environ
451 milliards de FCFA et (iv) du Yen avec 2,8%, soit près de 138 milliards de FCFA.
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a. Dette publique intérieure
A fin mai 2018, l’encours de la dette publique intérieure s’évalue à 1 571 milliards de FCFA
(7,7% du PIB) contre 1 568 milliards de FCFA (7,7% du PIB) à fin avril 2018 et 1391
milliards de FCFA (7,1% du PIB) à fin mai 2017, soit une augmentation de 0,2% en
glissement mensuel et 12,9% en glissement annuel.
Ces évolutions comme relevés précédemment, sont dues principalement à la consolidation
des avances statutaires de la BEAC en une dette directe consolidée en décembre 2017 à
577 milliards de FCFA remboursable en 10 ans après un différé de 4 ans, partant de 281
milliards de FCFA à fin mai 2017.
Cette dette est composée de 21,6% des titres publics, 71,3% de dette structurée dont
36,7% d’emprunt consolidé BEAC et 7,1% de dette non structurée contre une
composition similaire un mois plus tôt et 25,7% des titres publics, 64% de dette structurée,
dont 20,2% d’emprunt consolidé BEAC et 10,3% de dette non structurée à fin mai 2017.
Pour ce qui est des titres publics, la note de conjoncture de la CAA établit qu’au 31 mai
2018, ils sont estimés à 339,9 milliards de FCFA, soit une décroissance annuelle de 4,8%.
Le portefeuille des titres publics est composé des (i) Bons de Trésor Assimilables à 34,7%
pour un montant estimé à 118 milliards de FCFA, et (ii) les emprunts obligataires émis en
2013, 2014 et 2016 à 65,2%, soit 210 milliards de FCFA.
Les emprunts consolidés auprès de la BEAC restent les plus important et s’élèvent à 576,9
milliards de FCFA au 31 mai 2018. Ensuite vient la dette structurée qui est estimée à 543,2
milliards de FCFA à la même date. Les deux sous composantes de cette dette se
présentent ainsi qu’il suit : (i) la dette structurée bancaire estimée à 260,7 milliards de FCFA,
soit 48% de dette structurée.
En glissement annuel, elle décroit de 9,2%; (ii) la dette structurée non bancaire s’établit à
282,4 milliards de FCFA, soit 52%. Elle se compose principalement de 59,6% de dette
vis-à-vis des entreprises publiques et parapubliques, de 39,5% de dette titrisée, soit 111,7
milliards de FCFA et de 1% de dette non titrisée.
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2. Viabilité de la dette :
a. Stratégie d’endettement de l’Etat du Cameroun
Sur la période 2016-2018, l’objectif visé était d'aboutir à une composition du portefeuille de
la dette de 70% de dette extérieure et 30% de dette intérieure en 2018, en partant d’une
composition à fin 2015 de 64.1% de dette extérieure et 35.9% de dette intérieure.
A fin mai 2018, sous l’hypothèse que toute la dette libellée en FCFA est considérée comme
une dette intérieure, les principales caractéristiques du portefeuille de la dette publique se
présentent comme suit : (i) un taux d’intérêt moyen du portefeuille estimé à 2,5%, dont
2,3% pour la dette extérieure et 3,1% pour la dette intérieure ; (ii) une durée moyenne de
renouvellement du portefeuille de la dette totale de 9,9 ans dont 11,1 ans pour la dette
extérieure du fait des maturités plus longues et 06 ans pour la dette intérieure ; (iii) une
exposition de 75,2% du portefeuille de la dette aux variations de taux de change, dont
46,7% libellée en euro et (iv) une exposition de 20,5% du portefeuille aux variations de taux
d’intérêt.
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Le besoin de financement de l’Etat pour l’exercice 2018 estimé à 1 365,5 milliards de FCFA
sera couvert par les ressources provenant des dons à hauteur de 64,5 milliards de FCFA,
d’un endettement extérieur de 571 milliards de FCFA, d’un endettement intérieur de
396 milliards de FCFA et d’un appui budgétaire de 334 milliards de FCFA. La stratégie
adoptée en 2016 avait pour objectif de fixer la part des nouveaux emprunts extérieurs à
50% en 2018.
La mobilisation des emprunts intérieurs se fera essentiellement par les émissions de titres
publics. Dans le cadre des lois et règlements, le Gouvernement est autorisé à accorder, au
cours de l’exercice 2018, l’aval de l’Etat à des Etablissements Publics et à des Sociétés
d’Economie Mixte au titre d’emprunts concessionnels exclusivement, pour un montant
global ne dépassant pas 40 milliards de francs CFA.