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E M P R U N T O B L I G A T A I R E

ETAT DU CAMEROUN

NOTE D’INFORMATION

EMPRUNT OBLIGATAIRE
PAR APPEL PUBLIC A L’EPARGNE

ECMR 5,60%
NET 2018-2023

NATURE DES TITRES : OBLIGATIONS DU TRESOR


NOMBRE DE TITRES A EMETTRE : 15 000 000
PRIX D’EMISSION D’UNE OBLIGATION : 10 000 FCFA, AU PAIR
MONTANT TOTAL DE L’EMISSION : 150 000 000 000 FCFA
PERIODE DE SOUSCRIPTION : DU 29 OCTOBRE AU 09 NOVEMBRE 2018
MINIMUM DE SOUSCRIPTION : 30 OBLIGATIONS

CONSORTIUM CHEF DE F IL E

EDC INVESTMENT CORPORATION (EIC)


Membre du Groupe Ecobank

ENREGISTREMENT AUPRES DE LA COMMISSION DES MARCHES FINANCIERS

La présente opération est enregistrée par la Commission des Marchés Financiers du Cameroun sous le N° OTP - 18/006 conformément aux
dispositions découlant de la loi n°99/015 du 22 décembre 1999 portant création et organisation d’un marché financier. La Présente Note
d’Information est dispensée du visa de la Commission des Marchés Financiers préalable à sa distribution dans le public. L’attribution par la
Commission des Marchés Financiers d’un numéro d’enregistrement ne constitue pas une approbation de l’opportunité de l’opération envisagée. Elle
n’authentifie pas les informations présentées relativement à la situation économique et financière du Cameroun. L’attribution du numéro
d’enregistrement porte seulement sur la cohérence et la pertinence de l’information fournie dans la perspective de la présente émission.
N OT E D ’INFOR M AT ION I 2
I TABLE DES MATIÈRES
I TABLE DES MATIERES

I TABLE DES MATIERES 3

II. LISTES DES TABLEAUX ET DES FIGURES 7


A. Liste des tableaux
B. Liste des figures

III CONDITIONS DE DIFFUSION DE LA PRESENTE NOTE D’INFORMATION 8

IV ABREVIATIONS 9

V AVERTISSEMENT ET RESTRICTIONS 10
A. Avertissement
B. Restrictions

VI PREAMBULE 11

VII RESPONSABLES DE LA NOTE D’INFORMATION ET DU CONTROLE DES COMPTES 12


A. Attestation du Ministre des Finances, représentant l’Emetteur
B. Attestation du Consortium Chef de File
C. Attestation de Conformité et de Régularité du Conseil Juridique
D. Responsable de l’Information et de la Communication Financière
VIII PRESENTATION DE L’OPERATION 17

A. Cadre de l’opération
B. Objet de l’emprunt et destination des fonds levés
C. Caractéristiques de l’emprunt
D. Modalités de remboursement de l’emprunt
E. Syndicat de prise ferme
F. Syndicat de placement
G. Ordres de souscription
H. Authentification des bulletins de souscription
I. Centralisation
J. Règles d’allocation des titres
K. Règlement-livraison des titres
L. Déclaration des résultats de l’émission
M. Coût de l’opération
N. Cotation en bourse
O. Masse des obligataires

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 4


P. Service financier de l’emprunt
Q. Faits exceptionnels et litiges
R. Facteurs de risques
IX PRESENTATION GENERALE DE L’EMETTEUR 30
A. Informations générales sur l’emetteur
1. Superficie
2. Population
3. Richesses
B. Forme du gouvernement
1. Forme de l’Etat
2. Pouvoir exécutif
3. Le pouvoir législatif
4. Le pouvoir judiciaire
5. Présentation de l’Emetteur
C. Principales organisations
D. Sources d’information
X INFORMATIONS ECONOMIQUES 36
A. Présentation générale
1. Situation Economique générale
2. Politique économique récente
3. Evolution du secteur public et du secteur privé
B. Services
1. Contribution au PIB
2. Secteur des assurances
3. Secteur du Commerce et de la Distribution
C. Commerce extérieur
1. Situations et données chiffrées
2. Exportations par secteur
3. Importations par secteur
4. Balance des paiements
D. Système bancaire et politique monétaire
1. Banque Centrale
2. Système bancaire : description et fonctionnement
3. Analyse du secteur bancaire
4. Politique Monétaire

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 5


5. Taux d’intérêt
6. Critères de convergence
E. Marché financier
1. Historique
2. Organisation
3. Emissions de titres publics
XI FINANCES PUBLIQUES 60
A. Budget de l’Etat
1. Analyse des recettes
2. Analyse des dépenses
B. Dette Publique
1. Encours de la dette publique
2. Viabilité de la dette
XII ANNEXES 80

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II LISTES DES TABLEAUX ET DES FIGURES

A LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Liste des projets à financer
Tableau 2 : Caractéristiques de l’emprunt
Tableau 3 : Tableau d’amortissement de l’emprunt
Tableau 4 : Provision mensuelle à constituer sur le compte séquestre (1/12ème de l’annuité)
Tableau 5 : Membres du syndicat de prise ferme
Tableau 6 : Membres du syndicat de placement
Tableau 7 : Organisations internationales et régionales
Tableau 8 : Sources d'information
Tableau 9 : Evolution du secteur primaire (en %)
Tableau 10 : Evolution du secteur secondaire (en %)
Tableau 11 : Evolution du secteur tertiaire (en %)
Tableau 12 : Chiffres Clés de l’Etat du Cameroun
Tableau 13 : Evolution du chiffre d'affaires des assurances 2012-2016
Tableau 14 : Balance des Paiements de l’Etat du Cameroun 2014 – 2022
Tableau 15 : Indicateur du secteur bancaire au Cameroun 2014-2017
Tableau 16 : Critères de convergence
Tableau 17 : Synthèse des titres émis par syndication
Tableau 18 : Historique émissions sur le marché des titres publics à souscription libre dela BEAC entre 2016 et le 30/08/2018.
Tableau 19 : Ventilation des recettes prévues au budget 2018 (en millions FCFA)
Tableau 20 : Structure des dépenses de l’Etat (en millions de FCFA)
Tableau 21 : Ventilation des dépenses prévues au budget 2018 (en millions FCFA)
Tableau 22 : Encours de la dette au 31 mai 2018
Tableau 23 : Bailleurs de fonds de la dette publique extérieure
Tableau 24 : Composition de la dette publique intérieure en milliards de FCFA
Tableau 25 : Projections de l’encours de la dette existante
Tableau 26 : Projections du service de la dette existante
Tableau 27 : Ratio d'endettement

B LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Organigramme de l'Emetteur
Figure 2 : Atouts du Cameroun et Vision Prospective
Figure 3 : Répartition de la dette publique par devise
Figure 4 : Répartition de la dette extérieure en devises élémentaires

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CONDITIONS DE DIFFUSION DE LA PRESENTE
III NOTE D’INFORMATION

Après obtention du numéro d’enregistrement de la Commission des Marchés Financiers et


dès sa publication, la présente Note d’Information sera remise ou adressée sans frais à tout
souscripteur, acheteur ou investisseur potentiel sollicité ou à toute personne qui en fait la
demande, dans la limite du stock disponible.
La présente note d’information sera postée en ligne et également tenue à la disposition du
public :
au Ministère des Finances/Direction Générale du Trésor, de la Coopération Financière et
Monétaire, Direction de la Trésorerie, Bâtiment A, Porte 01 ;
sur le site Internet de la Présidence de la République du Cameroun : www.prc.cm;
sur le site Internet du Gouvernement : www.spm.gov.cm;
sur le site Internet du Ministère des Finances : www.minfi.gov.cm ;
sur le site Internet de la Direction Générale du Trésor, de la Coopération Financière et
Monétaire : www.dgtcfm.net;
sur le site Internet de la Caisse Autonome d’Amortissement : www.caa.cm;
sur le site internet de la Commission des Marchés Financiers : www.cmf.cm;
sur le site Internet du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement
du Territoire : www.minepat.gov.cm;
sur le site Internet dédié à l’opération : www.ecmr2018.cm;
auprès des Prestataires de Services d’Investissement (PSI) et sur les sites Internet des
PSI membres du Syndicat de Placement ci-après :
Afriland First bank ;
EDC Investment Corporation ;
Société Générale Cameroun ;
SCB Cameroun ;
BICEC;
CBC ;
BGFI Bank Cameroun ;
FINANCIA Capital ;
UBA Cameroon.

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IV ABREVIATIONS

BEAC Banque des Etats de l’Afrique Centrale


BIT Bureau International du Travail
BTA Bons du Trésor Assimilables
BTP Bâtiments et Travaux Publics
BC-PME Banque Camerounaise des Petites et Moyennes Entreprises
BGFI Banque Gabonaise et Française Internationale
BICEC Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit
CAA Caisse Autonome d’Amortissement
CAGR Compound Annual Growth Rate
CARFIC Cameroon Rural Financial Corporation
CBC Commercial Bank - Cameroun
CEMAC Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale
CMF Commission des Marchés Financiers
CPIA Country Policy and Institutions Assessment
DGB Direction Générale du Budget
DGTCFM Direction Générale du Trésor, de la Coopération Financière et Monétaire
DN Direction Nationale
DSCE Document Stratégique pour la Connaissance et l’Emploi
DSX Douala Stock Exchange
ECMR Emprunt du Cameroun
EDC Ecobank Development Corporation
FBCF Formation Brute de Capital Fixe
FCFA Franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale
MINEPAT Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire
MINFI Ministère des Finances
MINREX Ministère des Relations Extérieures
OHADA Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
OTA Obligations du Trésor Assimilables
PIB Produit Intérieur Brut
PSI Prestataire de Services d’Investissement
SCB Société Commerciale de Banque
SG Cameroun Société Générale Cameroun
SNH Société Nationale des Hydrocarbures
TIAO Taux d’Intérêt des Appels d’Offres
UBA United Bank for Africa
UMAC Union Monétaire de l’Afrique Centrale

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V AVERTISSEMENT ET RESTRICTIONS

A AVERTISSEMENT

L’attention des investisseurs potentiels est attirée sur le fait qu’un investissement en
instruments financiers comporte des risques, et que la valeur de l’investissement est
susceptible d’évoluer à la hausse comme à la baisse, sous l’influence des facteurs
internes ou externes à l’Emetteur.

La Commission des Marchés Financiers (CMF) ne se prononce pas sur l’opportunité des
opérations d’appel public à l’épargne, ni sur la qualité du placement objet de la présente
Note d’Information, ni de la réussite de l’opération envisagée. L’enregistrement de la
Commission porte seulement sur la qualité de l’information fournie et sa conformité à la
législation et la réglementation en vigueur.

B RESTRICTIONS

La présente Note d’Information ne s’adresse pas aux personnes dont les lois du lieu de
résidence n’autorisent pas la souscription (ou l’achat) des titres objet de la présente note.

Les personnes en possession de la présente Note d’Information sont invitées à s’informer


et à respecter la réglementation dont elles dépendent en matière d’appel public à
l’épargne.

Chaque établissement membre du syndicat de placement n’offrira les titres, objet de la


présente Note d’Information, à la vente qu’en conformité avec les lois et règlements en
vigueur dans tous les pays où il fera une telle offre.

Ni la Commission des Marchés Financiers, ni l’Emetteur, ni le Consortium Chef de File


n’encourent de responsabilité du fait du non-respect de ces lois ou règlements par un ou
plusieurs membres du Syndicat de Placement.

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VI PREAMBULE

Conformément aux dispositions des articles 86 et suivants de l’Acte Uniforme OHADA relatif
aux droit des sociétés commerciales et au Groupement d’Intérêts Economiques, des articles
12 et 13 de la loi n°99/015 du 22 décembre 1999 portant création et organisation d’un
Marché Financier au Cameroun, de l’article 31 du Règlement Général de la Commission
des Marchés Financiers et de l’annexe II de l’Instruction n°002/CMF/04, la présente Note
d’Information porte sur l’organisation de l’Emetteur, sa situation financière, son activité et
l’évolution de celle-ci, ainsi que sur les caractéristiques de l’opération envisagée.

La présente note a été préparée conformément aux modalités fixées par l’Instruction
N°002/CMF/04 du 07 juin 2004, prise en application des dispositions des lois et règlements
précités.
Le contenu de cette note a été établi sur la base d’informations recueillies, sauf mention
spécifique, auprès du Ministère des Finances.
Conformément aux textes en vigueur, la présente Note d’Information doit être :
Remise ou adressée sans frais à toute personne physique ou morale dont la
souscription (ou l’achat) est sollicitée ou qui en fait la demande, dans la limite du stock
disponible ;
Tenue à la disposition du public au siège de l’Emetteur et dans les établissements
membres du syndicat de placement, chargés de recueillir les souscriptions (ou les
achats).

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RESPONSABLES DE LA NOTE D’INFORMATION
VII ET DU CONTROLE DES COMPTES
RESPONSABLES DE LA NOTE D’INFORMATION
VII ET DU CONTROLE DES COMPTES

A ATTESTATION DU MINISTRE DES FINANCES, REPRESENTANT L’EMETTEUR

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B ATTESTATION DU CONSORTIUM CHEF DE FILE

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C ATTESTATION DE CONFORMITE ET DE REGULARITE DU CONSEIL JURIDIQUE

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D RESPONSABLE DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION FINANCIERE

ETAT DU CAMEROUN,
REPRESENTE PAR LE MINISTRE DES FINANCES

Monsieur LOUIS PAUL MOTAZE,


MINISTRE dûment habilité

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VIII PRESENTATION DE L’OPERATION
A CADRE DE L’OPERATION

Depuis 2010, l’Etat du Cameroun s’est engagé dans un vaste programme d’investissements à
travers la réalisation des projets porteurs de croissance et d’emploi dans les domaines des
infrastructures portuaires, routières et énergétiques, entre autres.
Cet engagement va en droite ligne des orientations du Document de Stratégie pour la
Croissance et l’Emploi (DSCE), qui est la première phase décennale d’un projet de société,
qui visent à faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.
Les efforts déjà consentis ont permis la construction et le lancement d’importantes
infrastructures telles que :
Le Port en eau Profonde de Kribi déjà entré en exploitation ;
Le deuxième pont sur le Wouri à Douala ;
Les pénétrantes Est et Ouest de la ville de Douala ;
Le barrage hydro électrique de Lom-Pangar ;
Le barrage de Mekin ;
L’autoroute Douala – Yaoundé ;
L’autoroute Yaoundé – Nsimalen ;
Le bitumage de la route Foumban-Manki-Pont de la MAPE et construction du pont
sur la MAPE ;
Le Bitumage de la route Mengong-Sangmélima (73 km) ;
Les travaux de bitumage du corridor Bamenda-Ekok-Batchuo-Akagbe ;
Le financement des programmes de relance de la Société de Développement du
Coton du Cameroun (SODECOTON) ;
Il est important d’y rajouter les divers chantiers de réhabilitation et de construction des
complexes sportifs dans les différentes régions du Cameroun accompagnés de leurs voies
d’accès, initiés dans le cadre de la préparation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de
football (CAN) qui se tiendra au Cameroun en juin 2019.
En effet, la Confédération Africaine de Football a confié au Cameroun le défi de l’organisation de
cet important événement international suivant le nouveau format de 24 équipes représentant 24
pays du continent africain.
Ainsi, le succès de la CAN, qui contribuera à la promotion de l’image du Cameroun à
l’international, nécessite d’importants financements relatifs aux exigences en
infrastructures sportives, sanitaires, hôtelières et routières.
Pour poursuivre les différents chantiers engagés et financer les nouveaux projets inscrits au
Budget 2018, l’Etat du Cameroun a prévu dans sa Loi de finances un plafond d’endettement
global de près de 1 365,5 milliards de FCFA afin de combler le déficit de budgétaire dudit
exercice.

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En effet, le budget total de l’Etat du Cameroun tel qu’inscrit dans la Loi de Finances de
l’exercice 2018 s’élève à 4 689,5 milliards de FCFA soit une augmentation d’environ 7,22%
par rapport à 2017. La répartition des ressources mobilisées pour financer ces dépenses
se décline comme suit :
Recettes fiscales : 2 712,03 milliards de FCFA (+7,66% par rapport à 2017) ;
Recettes non fiscales : 611,97 milliards de FCFA (-1,96% par rapport à 2017) ;
Financement : 1 365,5 milliards de FCFA (+10,97% par rapport à 2017), répartis
comme suit :
• 396 milliards de FCFA1 par émissions locales des bons et obligations du Trésor
(-29,29% par rapport à 2017) ;
• 905 milliards de FCFA auprès des partenaires extérieurs (+34,07% par rapport à
2017) ; et
• 64,5 milliards de FCFA de dons (-24,56 % par rapport à 2017).
Le décret N°2018/088 du 02 février 2018 habilite le Ministre des Finances à recourir à des
émissions de titres publics d’un montant maximum de 260 milliards de FCFA pour le
financement des projets de développement inscrits dans la Loi de finances au titre de
l’exercice 2018.
C’est dans ce cadre que, l’Etat du Cameroun, représenté par le Ministre des Finances,
souhaite mobiliser par appel public à l’épargne, cent cinquante milliards (150 000 000 000)
de FCFA sur le marché financier.

1 Ordonnance N°2018/002 du 04 juin 2018 modifiant et complétant certaines dispositons de la loi N°2017/021

du 20 décembre 2017 portant Loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2018

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B OBJET DE L’EMPRUNT ET DESTINATION DES FONDS LEVES

Les fonds collectés serviront au financement de l’ensemble des projets inscrits dans la Loi
de finances 2018, modifiée et complétée par l'ordonnance n°2018/001 du 09 avril 2018,
suivant la ventilation ci-dessous :

Tableau 1: Liste des projets à financer

Régions Projets Montant en FCFA

Adamaoua Construction du barrage hydroélectrique de Bini a Warak 500 000 000


Total Adamaoua 500 000 000
Centre Bitumage du réseau structurant Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati 2 000 000 000
Autoroute Yaoundé-Nsimalen 6 300 000 000
Travaux de construction de l'autoroute Yaoundé - Douala (phase I) 4 300 000 000
Travaux de construction du complexe sportif d'Olembé et ses voies
30 000 000 000
d'accès
Travaux de construction de l'annexe A du complexe sportif d'Olembé
3 000 000 000
et ses voies d'accès
Travaux de construction de l'annexe B du complexe sportif d'Olembé
3 000 000 000
et ses voies d'accès
Total Centre 48 600 000 000
Est Projet Lom Pangar 1 500 000 000
Bitumage de la route Bama - Messamena 1 100 000 000
Construction des lignes Yaoundé - Abong Mbang 2 000 000 000
Total Est 4 600 000 000
Extrême-Nord Travaux de Réhabilitation de la route Maroua - Mora 1 000 000 000
Appui à la rénovation des équipements et appareils de production des 1 000 000 000
entreprises en restructuration (SEMRY)
Travaux de Réhabilitation de la route Mora - Dabanga - Kousseri 1 000 000 000
Finalisation des travaux et mise en place de l'ENS de Maroua 2 700 000 000
Total Extrême-Nord 5 700 000 000
Littoral Travaux de construction du deuxième pont sur le Wouri :
1 000 000 000
aménagements complémentaires
Travaux de construction du complexe sportif de Japoma et ses voies
20 000 000 000
d'accès
Travaux de construction de l'annexe 1 du complexe sportif de Japoma
3 000 000 000
et ses voies d'accès

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Régions Projets Montant en FCFA

Travaux de construction de l'annexe 2 du complexe sportif de Japoma


3 000 000 000
et ses voies d'accès
Travaux de réhabilitation du stade omnisport de la réunification et de
8 000 000 000
ses voies d'accès
Total Littoral 35 000 000 000
Nord Travaux de réhabilitation du stade omnisport Rounde Adja et de ses
8 000 000 000
voies d'accès
Appui à la rénovation des équipements et appareils de production des
500 000 000
entreprises en restructuration (SODECOTON)
Travaux de réhabilitation du stade annexe de l'omnisport Rounde Adja
3 000 000 000
et de ses voies d'accès
Travaux de réhabilitation du stade d'entrainement du centre de
3 000 000 000
formation de Coton Sport Academy et de ses voies d'accès
Travaux de réhabilitation du stade de Poumpoumre et de ses voies
3 000 000 000
d'accès
Travaux de réhabilitation du stade d'entrainement de CENAJES de
3 000 000 000
Garoua et de ses voies d'accès
Total Nord 20 500 000 000
Nord-Ouest Travaux de construction d'une deuxième voie d'accès à Bamenda
2 000 000 000
Town Route mile 8 (Akum - Baba - longue 19,20 km)
Travaux d'aménagement des tronçons Kumbo - Ndu - Nkambe (70
km); Nkambe - Misaje - Weh - Wum ; et la route Oku (Tolon) - Misaje - 2 000 000 000
Frontière Nigeria (122 km)
Aménagement des routes Man o'war Bay - Bimbia - Dikolo et 600 000 000
bitumage route Bamali - Junction - Bambalang Beach
Travaux de réhabilitation de la route Babadjou - Bamenda 1 000 000 000
Total Nord-Ouest 5 600 000 000
Ouest Travaux de construction du stade annexe de l'omnisport de Kouekong 4 000 000 000
et de ses voies d'accès
Travaux de réhabilitation du stade Tocket et de ses voies d'accès 4 000 000 000
Réhabilitation du stade municipal de Bafoussam et de ses voies 3 000 000 000
d'accès
Réhabilitation du stade MTN de Mbouda et de ses voies d'accès 3 000 000 000
Réhabilitation du stade de Banjoun et de ses voies d'accès 3 000 000 000
Total Ouest 17 000 000 000
Sud Construction du barrage de Memve'ele 9 000 000 000
Total Sud 9 000 000 000
Sud-Ouest Appuis PAMOL 1 000 000 000
Appui pour la rénovation des équipements et appareils de production
1 000 000 000
des entreprises en restructuration (SOWEDA)
Construction des ponts préfabriqués avec ACROW Corporation 1 500 000 000
Total Sud-Ouest 3 500 000 000
TOTAL GENERAL 150 000 000 000

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 2 1


C C. CARACTERISTIQUES DE L’EMPRUNT

Tableau 2: Caractéristiques de l’emprunt

Emetteur Etat du Cameroun.

Dénomination ECMR 5,60% net 2018 - 2023.

Nature de
Emprunt obligataire par appel public à l’épargne.
l’opération

Objet de
Financement des projets de développement inscrits au Budget de l’Etat exercice 2018.
l’opération

Montant de
150 000 000 000 FCFA.
l’émission

Valeur nominale 10 000 FCFA.

Minimum de
30 obligations.
souscription

Taux d’intérêtt 5,60% net.


Prix d’émission Au pair,
Nombre de titres 15 000 000 obligations.

Les titres seront dématérialisés, inscrits en compte auprès du Dépositaire Central (CAA) et
Forme des titres
tenus dans les livres des PSI teneurs de comptes.

Durée de l’emprunt Cinq (5) ans.


La période de souscription est prévue du 29 octobre au 09 novembre 2018. Toutefois,
Période de
souscription cette période de souscription peut être prorogée ou réduite après avis de la Commission
des Marchés Financiers (CMF).
Date de jouissance La date de jouissance des titres retenue est fixée 48 heures après la clôture de l’opération.
Période de différé Un (1) an.

Conformément au régime fiscal du secteur boursier, les intérêts afférents aux présentes
obligations sont exonérés de tout impôt et taxe au Cameroun. Les souscripteurs étrangers
devront soumettre les revenus de l’emprunt obligataire à la législation fiscale en vigueur dans
Fiscalité leur pays de résidence. Les titres devant être cotés à Douala Stock Exchange, tous les
revenus générés par les titres après négociation sur le marché secondaire sont exonérés de
l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers et de tout
prélèvement de même nature conformément à l’article 111 du code général des impôts.

N OT E D ’INFOR M AT ION I 2 2
Paiement des Les intérêts seront payables annuellement à partir de la première date d’anniversaire de la date
intérêts de jouissance des titres.

Le remboursement du capital sera linéaire après un (1) an de différé ; soit le paiement du quart
Remboursement
(1/4) du capital à chaque date d’anniversaire de la date de jouissance des titres, pendant quatre
du capital (4) ans.

Clause de rachat L’Etat du Cameroun se réserve le droit de racheter ses titres à compter de la fin de la troisième
année sur le marché secondaire. Ces rachats seront sans conséquence pour un investisseur qui
désirerait conserver ses titres jusqu’à échéance et n’auront aucune incidence sur le calendrier
d’amortissement initial. Les obligations ainsi rachetées seront annulées.

Le paiement sera initié et assuré par la BEAC, qui prélèvera du compte séquestre du présent
emprunt à chaque date de remboursement, les annuités dues et les mettra à la disposition des
Règlement obligataires via la Banque de Règlement, qui créditera à son tour les PSI teneurs de comptes
membres du syndicat de placement du présent emprunt ou domiciliataires de compte titres des
clients ayant acquis sur le marché secondaire, les titres issus du présent emprunt. Lesdits PSI
assureront à leur tour le règlement direct aux souscripteurs.
Un compte séquestre destiné exclusivement à recevoir les sommes qui serviront au
remboursement de l’emprunt sera ouvert dans les livres de la BEAC avant le lancement des
Mécanisme de souscriptions.
sûreté Ce compte qui tient lieu de collatéral, sera géré exclusivement par la BEAC qui l’approvisionnera tous
les quinze (15) de chaque mois ou le jour ouvrable suivant cette date à hauteur du douzième (1/12e)
de l’annuité correspondant au principal et intérêts dus à la fin de chaque année conformément au
tableau d’amortissement de l’emprunt, par débit d’office du Compte Unique du Trésor dans les
livres de la BEAC, tel que prévu dans la convention d’ouverture et de fonctionnement dudit compte.
Pondération des La Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) a notifié par lettre
titres dans les COB/1765/DCP/DCPEC/ERC au Consortium en date du 31/07/2018, que les titres émis
livres des dans le cadre du présent emprunt bénéficieront d’une pondération de 0%, le
banques remboursement de celui-ci étant sécurisé par un collatéral tel que décrit ci-dessus.

Mécanisme de Remboursement par amortissement constant avec une (1) année de différé sur le principal;
paiement Paiement annuel des intérêts.

La liquidité des titres issus de la présente émission se fera à travers leur cotation en bourse.
Liquidité Une demande d’admission à la cote sera introduite auprès de DSX par le Consortium afin
d’assurer la liquidité des obligations émises.

Assimilation Les titres issus de la présente émission ne sont pas assimilables.

Eligibilité au Les titres émis sont admis au refinancement auprès de la Banque des Etats de l’Afrique
refinancement Centrale selon les modalités prévues par les actes du Comité de politique monétaire de la
BEAC.

Le présent emprunt fait l’objet d’une prise ferme partielle de FCFA 121,5 milliards mobilisée
Méthodes de par un syndicat de prise ferme constitué dans le cadre de la présente opération. Un
placement syndicat de placement est par ailleurs constitué et comprend outre les membres du
syndicat de prise ferme, tout PSI dûment agréé par la CMF qui a souhaité y adhérer.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 2 3


Les porteurs d’obligations de la présente émission seront constitués en une «Masse
Masse des d’obligataires» jouissant de la personnalité juridique. Les représentants de la Masse des
obligataires obligataires seront désignés après la clôture de l’opération et au plus tard trente (30) jours avant
le premier amortissement de l’emprunt.

Chef de file Le Consortium constitué des Prestataires de Services d’Investissement AFRILAND FIRST
BANK (FIRST BANK), EDC INVESTMENT CORPORATION (EDC) et SOCIETE GENERALE
CAMEROUN (SG CAMEROUN), dûment mandaté comme Chef de file de l’opération par
l’Emetteur.

AFRILAND FIRST BANK


1062 Place de l’indépendance
BP 11834 Yaoundé – Cameroun
Téléphone : +237 222 233 068
Télécopie : +237 222 221 785

EDC INVESTMENT CORPORATION (EIC)


Membre du Groupe Ecobank

EDC INVESTMENT CORPORATION


Rue Prince de Galles, Akwa Immeuble ACTIVA, 2e étage
BP 15385 Douala – Cameroun
Téléphone : +237 233 431 371
Télécopie : +237 233 431 377

SOCIETE GENERALE CAMEROUN


78, Rue Joss à Bonanjo
BP 4042 Douala –Cameroun
Téléphone : +237 233 427 010
Télécopie : +237 233 501 601

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 2 4


D MODALITES DE REMBOURSEMENT DE L’EMPRUNT

Le paiement annuel des intérêts et le remboursement du capital se feront suivant le tableau


d’amortissement indicatif ci-dessous.

Tableau 3 : Tableau d’amortissement de l’emprunt


Echéances

Echéances Capital en debut Principal Intérêts Annuités Capital en fin


de période de période

2019 150 000 000 000 0 8 400 000 000 8 400 000 000 150 000 000 000
2020 150 000 000 000 37 500 000 000 8 400 000 000 45 900 000 000 112 500 000 000
2021 112 500 000 000 37 500 000 000 6 300 000 000 43 900 000 000 75 00 000 000
2022 75 00 000 000 37 500 000 000 4 200 000 000 41 700 000 000 37 500 000 000
2023 37 500 000 000 37 500 000 000 2 100 000 000 39 600 000 000 0

TOTAL - 150 000 000 000 29 400 000 000 179 400 000 000 -
Tableau 4: Provision mensuelle à constituer sur le compte séquestre (1/12ème de
l’annuité)

Echéances Annuités Provision mensuelle à constituer


(1/12ème de l’annuité)

2019 8 400 000 000 700 000 000


2020 45 900 000 000 3 825 000 000
2021 43 800 000 000 3 650 000 000
2022 41 700 000 000 3 475 000 000
2023 39 600 000 000 3 300 000 000

TOTAL 179 400 000 000 -

L’emprunt sera remboursé par le débit du compte séquestre de l’Etat du Cameroun, ouvert
dans les livres de la BEAC et rappelé dans le mécanisme de sûreté. Ce compte sera
approvisionné le 15 de chaque mois, par débit d’office du Compte Unique du Trésor, à
hauteur du douzième (1/12e) de l’annuité correspondant au principal et intérêts dus à la fin
de chaque année conformément au tableau d’amortissement définitif de l’emprunt.
A l’approche de chaque échéance le paiement des coupons et le remboursement du
capital seront effectués selon le mécanisme de règlement prévu par la Convention
d’ouverture et de fonctionnement du compte séquestre et impliquant le Dépositaire Central
et la Banque de Règlement.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 2 5


Ce mécanisme prévoit que :
1. Au plus tard dix (10) jours ouvrables avant chaque date d’échéance, le Dépositaire Central
rappelle à la Direction Nationale de la BEAC, et à la Direction Générale du Trésor de la
Coopération Financière et Monétaire, le montant de l’échéance à régler conformément au
calendrier d’amortissement en précisant les montants en capital et intérêts. Le Dépositaire
Central informe parallèlement la Banque de Règlement de la ventilation des sommes dues
par PSI ;
2. A la date d’échéance de l’emprunt, la Direction Nationale (DN) de la BEAC débite le
compte séquestre de l’emprunt du montant de l’annuité due, et crédite le compte de la
Banque de Règlement dans les livres de la Banque Centrale;
3. A la réception des fonds de la DN BEAC, la Banque de Règlement crédite les comptes
des PSI.

E SYNDICAT DE PRISE FERME

En sus de la prise ferme de FCFA 72 milliards souscrite par le Consortium, le syndicat de


prise ferme constitué des PSI listés dans le tableau ci-après, a déjà remis au Consortium
des lettres de prise ferme irrévocables pour un volume supplémentaire de FCFA
49,5milliards soit un total de prise ferme de FCFA 121,5 milliards correspondant à
12 150 000 titres souscrits directement entre les mains de l’Emetteur. Le détail de
l’ensemble des prises fermes se présente comme suit :

Tableau 5 : Membres du syndicat de prise ferme

Syndicat de prise ferme Nombre d’obligations Montant des


prises fermes Engagements (FCFA)

AFRILAND FIRST BANK 3 500 000 35 000 000 000


EDC INVESTMENT CORPORATION 1 900 000 19 000 000 000
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAMEROUN 1 800 000 18 000 000 000
BICEC 1 000 000 10 000 000 000
COMMERCIAL BANK-CAMEROUN 500 000 5 000 000 000
STANDARD CHARTERED BANK CAMEROUN 350 000 3 500 000 000
SOCIÉTÉ COMMERCIALE DE BANQUE 3 100 000 31 000 000 000
MONTANT DE LA PRISE TOTALE 12 150 000 121 500 000 000

Les preneurs fermes s’engagent à virer dès le début des souscriptions dans le compte de
centralisation de l’emprunt ouvert dans les livres de Société Générale Cameroun, au nom
de l’Emetteur, le montant de leur souscription conformément à la convention de syndicat
de prise ferme, et à replacer les titres pris fermes auprès du public pendant la période de
souscription.

Société Générale Cameroun s’engage à virer à l’Emetteur le montant total de la prise ferme
collectée 72 heures après le début des souscriptions.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 2 6


F SYNDICAT DE PLACEMENT

Les souscriptions seront reçues aux guichets des PSI membres du syndicat de
placement suivants :
Tableau 6 : Membres du syndicat de placement

Contacts
Etablissements placeurs Téléphoniques
AFRILAND FIRST BANK + 237 222 233 068
EDC INVESTMENT CORPORATION + 237 233 431 371
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAMEROUN + 237 233 427 010
BGFI BANK CAMEROUN +237 233 506 292
SCB CAMEROUN +237 233 435 300
UBA CAMEROUN +237 233 431 226
BICEC +237 233 436 000
CBC +237 233 420 202
FINANCIA CAPITAL +237 233 420 413

G ORDRES DE SOUSCRIPTION

Les ordres de souscription sont matérialisés par la signature du bulletin de souscription


prévu à cet effet, à retirer aux guichets des PSI membres du syndicat de Placement.

La signature de ce bulletin entraîne, à compter de la date de début des souscriptions,


l’assurance que la provision correspondante est constituée auprès du PSI placeur.

H AUTHENTIFICATION DES BULLETINS DE SOUSCRIPTION

Chaque membre du Syndicat de Placement est responsable de l’appréciation des


conditions et garanties financières des investisseurs qu’il fait souscrire. Tout bulletin de
souscription devra être dûment rempli et signé par le souscripteur.
Tout bulletin ne respectant pas les conditions générales de souscription sera frappé de
nullité.

I CENTRALISATION

Le Consortium Chef de file assurera la centralisation des bulletins de souscriptions.

J REGLES D’ALLOCATION DES TITRES

Si à la date de clôture des souscriptions, la somme totale des fonds recueillis y compris
les prises fermes est inférieure à 150 milliards FCFA, l’Etat du Cameroun pourrait
prolonger la période de souscription après information de la CMF.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 2 7


Dans le cas où la somme totale des souscriptions recueillies par le Syndicat de Placement
à la date de clôture de l’opération serait supérieure à 150 milliards de FCFA, l’Etat du
Cameroun se laisse le choix de :
Demander l’autorisation à la CMF en vue d’une sur-allocation ;
Procéder avec le Chef de file à une réduction des souscriptions en retenant en priorité
les souscriptions des personnes physiques et des personnes morales non bancaires.
Sur la part des titres restants, les souscriptions des personnes morales bancaires
seront réduites au prorata des montants demandés.

K REGLEMENT-LIVRAISON DES TITRES

Le règlement des souscriptions se traduira par la livraison des titres sous forme
d’inscription en compte et d’attribution aux souscripteurs d’un numéro de compte-titre.

Les souscripteurs pourront réclamer des attestations de solde de leur compte titre. Le
règlement de la livraison intervient au closing de l’opération et correspond
approximativement à la date de jouissance.

L DECLARATION DES RESULTATS DE L’EMISSION

Le dépouillement des souscriptions et l’allocation des titres sont constatés par un


procès-verbal dûment signé par les membres du syndicat de placement et visé par la CMF.
Le procès-verbal visé par la CMF est publié sous forme de communiqué destiné au public
dans un journal d’annonces légales.
M COUT DE L’OPERATION

L’Emetteur s’acquittera d’un coupon au taux annuel de 5,60%, versera au Consortium


Chef de file ainsi qu’aux membres des syndicats de prise ferme et de placement des
commissions conformément à la grille indiquée dans le contrat de marché et reprise dans
le mandat.

L’Emetteur prendra par ailleurs en charge, sur la base de justificatifs, les dépenses de
communication et de conseil juridique liées à l’opération.
Le coût total de cette opération s’élève à 2 379 963 000 (deux milliards trois cent soixante-
dix-neuf millions neuf cent soixante trois mille).
Conformément au contrat de marché N°00531/MINFI/SG/DGTCFM/DITRE/2018 du 20
septembre 2018, le montant total des coûts de l’opération s’élève à la somme de FCFA
2 901 948 750 toutes taxes comprises, sous réserve des prorata effectivement pris ferme
et placé.

N COTATION EN BOURSE

Une demande d’admission à la cote sera introduite auprès de la DSX et de la CAA (pour
des besoins de codification de la valeur) par le Consortium après enregistrement de
l’Opération par la CMF. Cette admission permettra d’assurer la liquidité des obligations.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 2 8


O MASSE DES OBLIGATAIRES
Les porteurs d’obligations de la présente émission seront groupés en une Masse jouissant
de la personnalité juridique. Les représentants de la Masse des obligataires seront
désignés après le closing de l’opération et au plus tard trente (30) jours avant le premier
amortissement de l’emprunt.

P SERVICE FINANCIER DE L’EMPRUNT

Le paiement des intérêts et le remboursement des obligations à chaque date d’échéance


du capital seront assurés par la Direction Nationale de la BEAC par virement du compte
séquestre ouvert dans ses livres au profit de la Banque de Règlement qui se chargera de
régler les souscripteurs via leurs différents PSI teneurs de comptes.

Q FAITS EXCEPTIONNELS ET LITIGES

A la connaissance du Consortium et de l’Emetteur aucun litige qui pourrait compromettre


la bonne réalisation de la présente opération n’est en cours contre l’Etat du Cameroun sur
le plan local ou international.

La présente émission est régie par la loi camerounaise et la réglementation de la CMF. Tout
litige relatif à son interprétation ou son exécution sera soumis, à défaut d’un règlement à
l’amiable à la CMF et le cas échéant, aux tribunaux du Cameroun, seuls compétents.

R FACTEURS DE RISQUES

L’Etat du Cameroun est noté contractuellement deux fois par an par les Agences de
notation internationales Standard & Poor's et FITCH. Les dernières notations de ces
Agences publiées respectivement en Octobre 2017 et Mai 2018 maintiennent la signature
souveraine du Cameroun à «B» avec des perspectives STABLES sur les engagements à
moyen et à long terme.
Depuis 2016, l’Agence de notation internationale américaine MOODY’s Investors Services
rend public sur son Site et ce, de façon totalement indépendante (sans engagement des
autorités camerounaises), un rating souverain du Cameroun.

Ainsi, le 7 juin 2018 MOODY’s Investors Services a affirmé le rating souverain du Cameroun
à B2 pour les obligations en monnaie locale et en devises étrangères du Cameroun, soit
une notation équivalente à celles attribuées par FITCH et Standard & Poor's, avec toutefois
un abaissement des perspectives de STABLE à NEGATIVE.
Le maintien de la note B2 attribuée par MOODY’s reflète le niveau de diversification de
l’économie camerounaise qui a permis de contenir l’impact de la baisse du prix de pétrole
en comparaison avec les autres pays de la CEMAC, le niveau d’endettement acceptable et
la mise en œuvre de programmes d’investissements dans les infrastructures de nature à
soutenir la croissance économique.
Quant au changement de perspectives, il résulte principalement des tensions fiscales
engendrées par le programme d’investissement et le contexte politique lié à la crise dans
les régions anglophones.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 2 9


IX PRESENTATION GENERALE DE L’EMETTEUR
A INFORMATIONS GENERALES SUR L’EMETTEUR

1. Superficie
Le Cameroun est un pays d’Afrique Centrale
située au fond du Golfe de Guinée. Le pays
s’étend sur une superficie de 475 442 km². Il
présente une forme triangulaire qui s’étire au
Nord jusqu’au Lac Tchad. Il est limité à l’Ouest
par le Nigéria, au Sud par le Congo, le Gabon
et la Guinée Equatoriale et à l’Est par la
République Centrafricaine.
Le pays possède au Sud-ouest une frontière
maritime de 420 km le long de l’océan
Atlantique. Le milieu naturel du Cameroun est
diversifié. On dit de ce pays qu’il est l’ « Afrique
en miniature ».

En effet, plusieurs types de régions naturelles contribuent à la diversité géographique du


pays :
Le Sud forestier situé dans les zones maritimes et équatoriales
Les hauts plateaux de l’Ouest dont l’altitude moyenne est supérieure à 1 100 mètres
Le Nord Soudano-Sahélien une région de savanes et de steppes.

2. Population
En 2017, la population du Cameroun est évaluée à 23 millions d’habitants. La croissance
démographique et la densité sont respectivement estimées à 2,7% par an et 48,88
habitants par km².
Cette population est caractérisée par sa forte jeunesse, plus de la moitié de celle-ci à moins
de 18 ans. L’espérance de vie est de 55 ans, ce qui est très bas en comparaison avec les
autres pays du monde. Le taux de natalité est de 35,5%, il est généralement le facteur
dominant pour déterminer le taux de croissance de la population.

Les régions qui ont le plus d’habitants au Cameroun sont principalement le Centre,
l’Extrême-Nord et le Littoral. En revanche, les régions les moins denses sont l’Adamaoua,
l’Est et le Sud. Malgré sa faible population, l’Est du Cameroun demeure la région la plus
vaste en superficie (109 002 km²).
3. Richesses

Le Cameroun dispose de nombreuses richesses naturelles et exploite principalement le


pétrole, le bois, le cacao, le café, la banane, le coton, l’hévéa, le palmier à huile, la bauxite,
le cobalt, le nickel et les ressources halieutiques. L’exploitation des ressources minérales
est en croissance avec la mise en place de nombreux projets y afférents.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 3 1


B FORME DU GOUVERNEMENT

1. Forme de l’Etat
Le Cameroun est une République à régime présidentiel. L’Etat est unitaire et décentralisé.

2. Pouvoir exécutif
a. La Présidence de la République
Le Président de la République est élu au suffrage universel direct et secret, à la majorité des
suffrages exprimés pour un mandat de sept (07) ans renouvelable. Il définit la politique de
la Nation. La dernière élection présidentielle s’est tenue le 07 octobre 2018.
b. Le Gouvernement
Le Premier Ministre est le Chef du Gouvernement dont il dirige l’action. Il est chargé de
l’exécution des lois. Il exerce le pouvoir réglementaire, nomme aux emplois civils sous
réserve des prérogatives reconnues au Président de la République dans ces domaines,
suivant l’article 12 de la Constitution. Le Gouvernement met en œuvre la politique de la
Nation telle que définie par le Président de la République et en est responsable devant
l’Assemblée Nationale.
3. Le pouvoir législatif
Le Parlement est constitué de deux chambres qui légifèrent et contrôlent l’action du
Gouvernement : le Sénat et l’Assemblée Nationale. Les deux chambres parlementaires se
réunissent aux mêmes dates trois fois par an en sessions ordinaires. Les dernières
élections sénatoriales ont eu lieu le 25mars 2018. Quant aux prochaines élections
législatives, elles se tiendront au cours de l’année 2019.
a. Le Sénat
Le Sénat représente les collectivités territoriales décentralisées. Chaque région est
représentée au Sénat par dix (10) sénateurs dont sept (7) sont élus au suffrage universel
indirect sur la base régionale et trois (3) nommés par le Président de la République.
Le mandat des sénateurs a une durée de cinq (5) ans.
b. L’Assemblée Nationale
L’Assemblée Nationale est composée de cent quatre-vingt (180) députés élus au suffrage
universel direct et secret pour un mandat de cinq (5) ans.
4. Le pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire est indépendant. Il est exercé par la Cour Suprême, les cours
d’appel et les tribunaux.

5. Présentation de l’Emetteur
L’Emetteur est l’Etat du Cameroun représenté par le Ministre des Finances. La Direction
Générale du Trésor, de la Coopération Financière et Monétaire (DGTCFM) et la Direction
Générale du Budget (DGB) sont les entités administratives chargées de conduire
l’émission de cet emprunt obligataire et de suivre son service financier pour le compte de
l’Etat.

N OT E D ’INFOR M AT ION I 3 2
FIGURE 1: ORGANIGRAMME DE L’EMETTEUR

Présidence de la République

Premier Ministre / Services du Premier Ministre

Ministère des Finances

Direction Général du
Trésor, de la Coopération Direction Générale
Financière et Monétaire du Budget (DGB)
(DGTCFM)
Caisse Autonome
d’Amortissement

Les missions et l’organisation de la Direction Générale du Trésor, de la Coopération


Financière et Monétaire sont précisées par le décret n° 2013/066 du 28 Février 2013
portant organisation du Ministère des Finances.
a. Missions
Placée sous l’autorité d’un Directeur Général, la Direction Générale du Trésor, de la
Coopération Financière et Monétaire est chargée notamment de :
L’exécution du budget et de la tenue de la compatibilité de l’Etat des Collectivités
Territoriales Décentralisées et des Etablissements Publics Administratifs ;
La gestion de la Trésorerie Publique ;
La gestion de la dette publique ;
L’émission et la gestion des titres publics à souscription libre ;
La négociation et contrôle des Banques, Etablissements de Microfinance et les
Sociétés d’Assurances ;
Le contrôle des régies de recettes et autres organismes bénéficiant des subventions
de l’Etat.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 3 3


b. Organisation
Pour l’exécution de ses missions, la DGTCFM comprend:
Des services centraux basés à Yaoundé qui assurent pour le compte du Directeur
Général, les missions de pilotage, d’animation et de coordination des actions du
réseau des postes comptables du Trésor et des autres services déconcentrés ;
Des services déconcentrés implantés sur toute l’étendue du territoire constitués pour
l’essentiel par les postes comptables du réseau ainsi que les services régionaux des
affaires monétaires et des assurances ;
Des services extérieurs constitués par les postes comptables du Trésor situés dans
les missions diplomatiques ou consulaires du Cameroun à l’étranger.

C PRINCIPALES ORGANISATIONS

Le Cameroun est membre de plusieurs organisations et institutions internationales :


Tableau 7 : Organisations internationales et régionales.

Organisations internationales
Organisation des Nations Unies ONU
Cour Pénale Internationale CPI
Organisation Internationale du Travail OIT
Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FAO
Politique Organisation Mondiale pour la Santé OMS
Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture UNESCO
Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle OMPI
Organisation Internationale de la Francophonie OIF
Organisation de la Conférence Islamique OCI
Common Wealth of Nations
Organisation Mondiale du Commerce OMC
Economique Banque Mondiale BM
Organisation Internationale des Bois Tropicaux OIBT
Fonds Monétaire International FMI

Organisations régionales
Union Africaine UA
Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle OAPI
Politique Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale CEMAC
Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale CEEAC

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 3 4


Organisations régionales

Economique Commission Bancaire d’Afrique Centrale COBAC


Banque des Etats de l’Afrique Centrale BEAC
Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale BDEAC
Banque Africaine de Développement BAD
Militaire Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires OHADA
Mécanisme d’Alerte Rapide d’Afrique Centrale MARAC
Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale COPAX

D SOURCES D’INFORMATION

Tableau 8 : Sources d'information

Sources d'information

Présidence de la République du Cameroun www.prc.cm


Services du Premier Ministre www.spm.gov.com
Ministère des Finances www.minfi.gov.cm
Direction Générale du Trésor, de la Coopération Financière et www.dgtcfm.cm
Monétaire
Caisse Autonome d’Amortissement (CAA) www.caa.cm
Les atouts économiques 2017 www.atoutseconomiques.cm
Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement www.minepat.gov.cm
du Territoire
Ministère des Relations Extérieures www.diplocam.cm
Banque Mondiale www.banquemondiale.org
Fonds Monétaire International www.imf.org
Opération ECMR 5,60 % net 2018-2023 www.ecmr2018.cm
Loi de Finances 2018 de la République du Cameroun
Note de conjoncture de la dette publique du Cameroun n° 04/18 Caisse Autonome
du mois de mai 2018 d’Amortissement
Les comptes nationaux de 2017
Sources internes aux PSI du Consortium

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 3 5


X INFORMATIONS ECONOMIQUES
A PRESENTATION GENERALE

1. Situation Economique générale


En 2018, la croissance de l’économie mondiale devrait s’accélérer avec un taux de 3,9%
contre 3,7% en 2017. Cette accélération s’explique par une croissance plus rapide dans la
zone euro, au Japon, en Chine et aux États-Unis, tous ces pays ayant connu une
croissance supérieure aux attentes l’an dernier, ainsi que par une reprise dans les pays
exportateurs de produits de base.
Selon la Banque Mondiale, l’activité mondiale devrait progresser de 2,2% dans les
économies avancées cette année, avant de retomber à 2,0% l’année prochaine, en raison
de la suppression progressive des mesures de relance monétaire par les banques
centrales.
L’économie américaine semble destinée à enregistrer un cinquième trimestre de suite de
croissance de plus de 2%. La production industrielle a atteint un record absolu en mai 2018
et est maintenant en passe de croître au deuxième trimestre 2018 plus de deux fois plus
vite qu’au trimestre précédent.
Le ralentissement de la croissance de la zone euro rend une remontée de l’inflation vers la
cible de 2% de la Banque Centrale Européenne plus difficile. En mai 2018, la France a
décéléré fortement, à 1,0% à peine, le plus bas niveau depuis 2016, alors que la croissance
de l’Allemagne tombait à 1,2%.
Au Japon, les pressions des prix sont si faibles que sa banque centrale a décidé de ne plus
indiquer de date cible à laquelle elle devrait atteindre son objectif de 2%. La contraction
inattendue du PIB réel annualisé à 0,6% en mai 2018, la première baisse en neuf mois, n’a
pas facilité les choses. La demande intérieure continue à pénaliser la croissance.
Les marchés émergents sont restés vigoureux et ont même enregistré la croissance de la
production industrielle la plus rapide depuis 2012. Cela peut être attribué en partie à
l’économie résiliente de la Chine qui semble avoir des répercussions positives sur l’Asie par
le biais des chaînes d’approvisionnement.
La croissance du PIB réel de la Chine aurait été de 6,9% d’une année à l’autre au premier
trimestre et l’objectif annuel officiel de 6,5% devrait être respecté.
L’Afrique subsaharienne quant à elle devrait connaître une légère accélération de sa
croissance, qui passerait de 2,8% en 2017 à 3,4% en 2018, selon la dernière édition des
perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne publiées par le FMI.
Cette projection reste inchangée en mai 2018 due en grande partie à l’amélioration des
politiques appliquées dans certains pays et à une conjoncture extérieure plus favorable,
caractérisée par une croissance mondiale plus forte et par une hausse des cours des
produits de base. Ces facteurs ont entraîné d’importantes entrées de capitaux.
La BEAC table sur une croissance de l’activité à 2,1% en 2018 contre -0,1% en 2017
concernant la zone CEMAC.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 3 7


La progression du taux de croissance dépendra des activités économiques qui devraient
se raffermir avec la remontée des cours et de la production du pétrole brut, d'une part, et
l'accélération de la mise en œuvre du Programme des réformes économiques et
financières de la CEMAC, d'autre part.
L’inflation globale devrait s’accélérer aussi bien dans les pays avancés que dans les pays
émergents et les pays en développement, du fait de la reprise du cours du pétrole. En effet,
dans les pays avancés, elle devrait atteindre 2,0% en 2018 contre 1,7% en 2017 et 4,6%
en 2018 contre 4,0% en 2017 dans les pays émergents et les pays en développement.
Dans la CEMAC où la norme communautaire le plafonne à 3%, le taux d’inflation est prévu
par la BEAC à 1,8% en 2018 contre 0,9% en 2017 et 1,2% en 2016.
2. Politique économique récente
En 2017, la consolidation de la dynamique économique du Cameroun s’est poursuivie
avec une croissance non pétrolière estimée à 4,7% contre 5,1% en 2016. Toutefois, avec
la baisse prononcée de la production pétrolière de -17,2%, la dynamique globale du PIB
réel en 2017 est estimée à 3,2%, en retrait de 1,3 point par rapport à 2016.

Le secteur primaire a affiché une croissance estimée à 3,1% en 2017 contre 6,8% en
2016. Ce ralentissement enregistré découle principalement de la sous-performance dans
l’agriculture industrielle d’exportation induite notamment par la baisse de l’activité dans les
productions cacaoyères et caféières.

Toutefois, l’amélioration des cours du cacao et de certaines matières premières envisagée


à moyen terme, ainsi que l’empoissonnement des réserves d’eau des barrages
hydroélectriques devraient permettre une reprise de l’activité dans ce secteur.

Tableau 9 : Evolution du secteur primaire (en%)

Années 2013 2014 2015 2016 2017 2018* 2019* 2020*


Secteur primaire 7,0 6,2 5,3 6,8 3,1 1,9 3,9 4,4
Agriculture 7,3 4,7 6,3 7,9 2,2 1,1 3,8 4,3
Dont agriculture vivrière 7,3 4,9 5,4 5,8 5,0 5,0 5,2 5,4
Dont agriculture industrielle 7,4 4,3 8,5 12,5 -3,3 -7,3 0,2 1,4
Elevage, chasse 9,8 5,7 7,2 4,9 4,3 5,3 5,4 5,8
Sylviculture et exploitation forestière 4,7 13,8 0,2 3,8 6,1 2,9 3,3 3,7
Pêche et pisciculture 2,4 3,0 3,1 4,3 3,1 3,5 4,5 4,6
Source : MINEPAT/DGEPIP, *Prévisions

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 3 8


Le ralentissement dans le secteur secondaire s’est poursuivi en 2017 avec un taux de
croissance estimé à 0,9% contre 3,2% en 2016 et 9,2% en 2015. Cette évolution est
principalement induite par le ralentissement de la production pétrolière qui enregistre une
baisse plus prononcée de 17,2%, après la baisse de 3,7% en 2016.
Toutefois, les activités du secteur secondaire hors industries extractives qui enregistrent
une croissance de 6,9% sont soutenues notamment par le dynamisme : (i) des industries
agroalimentaires avec la bonne tenue des entreprises, notamment de la transformation
du cacao, de la production d’huile de palme et d’huile raffinée. Le dynamisme des
entreprises agroalimentaires a permis de maintenir à la hausse les consommations
d’énergies en moyenne tension (+5,5%) ; (ii) des autres industries manufacturières,
notamment les industries de fabrication des matériaux de constructions, les industries
chimiques et de transformation du bois qui ont connu de bonnes performances; (iii) du
secteur des BTP avec la poursuite des travaux de construction et de réhabilitation des
infrastructures routières, la mise en œuvre des travaux liés aux préparatifs de la CAN 2019,
ainsi que la dynamique de construction des ménages.
En perspectives, ce secteur devrait enregistrer un regain du fait notamment de la poursuite
de la mise en œuvre et l’aboutissement de certains grands projets dans les domaines de
l’énergie et de l’eau (barrage de Memve’ele, exploitation de la Sanaga pour la production
d’eau), la mise en exploitation de nouvelles capacités dans les unités industrielles
(agroalimentaire, industrie chimique, etc), des infrastructures routières, portuaires et
immobilières, des constructions de deux stades omnisports, ainsi que l’intensification
de l’exploitation gazière qui devrait compenser la baisse de la production pétrolière. Ainsi,
le secteur secondaire devrait connaître une croissance de l’ordre de 4,7% en 2018 et de
5,0% en moyenne sur la période 2019-2020.

Tableau 10 : Evolution du secteur secondaire (en%)

Années 2013 2014 2015 2016 2017 2018* 2019* 2020*


Secteur secondaire 6,9 5,5 9,6 3,2 0,9 4,7 4,9 5,2
Industrie extractives 8,4 14,3 24,8 -3,5 -16,9 1,0 -2,2 -2,2
dont extraction dhydrocarbures 8,4 14,4 24,8 -3,7 -17,2 1,0 -2,2 -2,2
Industries Agro-alimentaires 6,8 1,9 1,9 2,3 6,2 3,4 3,8 4,5
Autres Industries manufacturières 5,1 0,4 4,0 5,4 5,1 4,5 5,8 6,0
Production et distribution d’électricité 12,2 12,6 8,9 3,7 6,5 6,6 9,0 8,0
Production et distribution d’eau et 4,1 4,0 10,0 1,5 4,1 4,1 4,6 5,1
assainissement
BTP 8,0 7,5 8,4 10,7 10,3 9,8 10,7 10,4
Source : MINEPAT/DGEPIP, *Prévisions

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 3 9


Le secteur tertiaire a connu une activité stable en 2017. Nous notons cependant des
améliorations dans les sous-secteurs de la banque, des transports et des
télécommunications, ainsi que du commerce, de la restauration et l’hôtellerie.
En plus de l’effet induit du dynamisme des deux secteurs en amont (secteur primaire et
secondaire), le secteur tertiaire devrait bénéficier de l’aboutissement des grands projets
notamment dans les domaines des transports (entrées Est et Ouest de Douala, deuxième
pont sur le Wouri, corridors avec les pays voisins, ouverture de nouvelles destinations
aériennes au niveau national) et des effets de l’organisation de la CAN 2019.
De même, la diversification des services de télécommunications (internet, téléphonie,
télévision) et des services financiers (banques spécialisées, mobile money), permettent de
Lorem ipsum
soutenir la dynamique de l’activité du tertiaire.
Ce secteur devrait enregistrer une croissance de 4,6% en moyenne sur la période
2019-2020.

Tableau 11 : Evolution du secteur tertiaire (en%)

Années 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020


Secteur tertiaire 4,4 4,8 3,4 4,5 4,5 4,2 4,5 4,7
Commerce, réparation véhicules 2,7 6,4 3,5 4,6 4,9 4,7 4,8 4,8
Restaurants et hôtels -7,0 -2,1 2,2 6,8 3,5 3,2 4,8 4,6
Transports, entrepôts, communications 8,2 3,0 4,3 4,3 4,8 3,5 4,9 4,7
Informations et télécommunications 8,0 7,3 5,1 6,8 1,8 3,9 4,8 6,1
Banques et organismes financiers 14,6 5,6 6,9 5,2 5,8 4,6 4,5 4,9
Autres services marchands 4,3 3,5 2,2 3,8 4,7 3,4 3,1 3,6
Services non marchands des APU 4,4 4,7 4,6 3,7 4,2 5,2 5,9 6,0
Autres services non marchands 4,4 5,6 1,3 4,8 4,0 4,4 4,2 4,3

Source : MINEPAT/DGEPIP, *Prévisions

3. Evolution du secteur public et du secteur privé

a.Mesures tendant à promouvoir l’évolution du secteur public


Les mesures tendant à promouvoir l’évolution du secteur public se sont caractérisées par :
L'élargissement soutenu de l'espace budgétaire à travers une mobilisation accrue
des ressources budgétaires internes et externes ;
La stratégie d'endettement encadrée par :
o une mobilisation de l'épargne intérieure (bons du Trésor assimilables,
emprunts obligataires) et extérieure ;
o un respect des critères de soutenabilité et de viabilité ;
o une diversification du portefeuille ;

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 4 0


L’accroissement de l'investissement public notamment par la mise en œuvre des
grands projets structurants, pour faire face au manque d'infrastructures, principale
entrave à l'amélioration du climat des affaires.
b. Mesures tendant à promouvoir l’évolution du secteur privé
Afin d'attirer les opérateurs économiques et sécuriser les investissements, plusieurs
actions ont été menées notamment :
La promulgation en avril 2014 de la loi régissant l'activité de l'affacturage au Cameroun ;
La création des Centres de formalité de création d’entreprises (CFCE) pour limiter les
barrières à l’entrée du secteur formel et aider les PME et TPE à se formaliser ;
L’adoption des régimes fiscaux incitatifs ainsi que la mise sur pied de programmes
d’accompagnement des acteurs du secteur informel, en vue de leur migration vers le
secteur formel ;
La promulgation de la loi de 2015 fixant le taux d’imposition sur les bénéfices des
sociétés non pétrolières à 30% ;
La e-déclaration des impôts et taxes ;
La tenue régulière du Cameroon Business Forum, cadre de concertation entre le
Gouvernement et le secteur privé pour identifier et mettre en œuvre des mesures
permettant d'assainir le climat des affaires au Cameroun ;
L’accroissement substantiel des financements aux PME/PMI ;
La mise en œuvre d’une plateforme de facilitation de l’accès au financement des PME ;
Le lancement en mars 2013 du mécanisme de promotion du crédit-bail au Cameroun
qui permet aux entreprises bénéficiaires de se doter d'équipements de production à
crédit ;
La promulgation de la loi n° 2013/004 du 18 avril 2013 fixant les incitations à
l’investissement privé en République du Cameroun et la signature le 9 septembre
2013 des décrets d’application de cette loi ;
La mise en œuvre du projet de dématérialisation des procédures du commerce
extérieur notamment par la signature en 2015 d'un contrat de partenariat entre la
Direction Générale des Douanes et l'entreprise Custom Services pour l’e-déclaration
des opérations en douane ;
L’opérationnalisation du Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN), pour assurer
l’acquisition des équipements, le management et la certification des process.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 4 1


Figure 2 : Atouts du Cameroun et vision prospective

Une longue période de stabilité Des ressources naturelles


politique sous le régime en place abondantes (agricoles,
pétrolières et minières)

L’absence de risque de tensions La diversification des instruments


politiques en raison de la résilience de financement de l’économie
et de la stabilité des institutions (crédit-bail, banque des PME, etc.)

Les effets et l’impact décisifs Une économie diversifiée à l’export


de la politique de lutte (pétrole, minier, agriculture, etc.)
contre la corruption

De nombreux projets de
Marché du travail caractérisé par modernisation des infrastructures
des ressources humaines de en cours permis notamment
bonne qualité Une stabilité monétaire du fait
de son appartenance à la zone par les prêts du FMI
du Franc CFA

4. Principaux Chiffres sur trois ans


L’économie camerounaise est restée dynamique en liaison avec la bonne demande
intérieure, induite notamment par la poursuite de l’exécution des grands projets et le
dynamisme de plusieurs branches d’activités.
En 2017, la dynamique économique évolue en dents de scie avec une diminution du taux
de croissance du PIB non pétrolier estimé à 4,3% contre 5,1% en 2016. Une augmentation
à 4,4% est prévue pour 2018. Toutefois, avec la baisse de la production pétrolière de
-6,5%, la dynamique globale du PIB réel en 2017 est estimée à 3,7%, en retrait de 0,8%
par rapport à 2016.
Au cours des trois prochaines années, la dynamique favorable de l’activité économique
nationale non pétrolière devrait se poursuivre. La croissance du PIB réel non pétrolier est
projetée à 4,4% en 2018 et à 5,3% en moyenne entre 2019 et 2020. Tableau 11 :
Evolution du secteur tertiaire (en%)Cette évolution serait principalement soutenue par la
dynamique favorable des sous-secteurs des industries, des travaux de BTP, de l’hôtellerie
et de la restauration.

N OT E D ’INFOR M AT ION I 4 2
Tableau 12 : Chiffres-clés de l’Etat du Cameroun
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2020
Est. Est. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj.
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Est. Est. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj.
(Variations annuelles en pourcentage, sauf indication contraire)
Comptes nationaux et prix
(Variations annuelles en pourcentage, sauf indication contraire)
Comptes nationaux et prix
PIB à prix constants 5.9 5.7 4.5 3.7 4.2 4.8 5.0 5.4 5.6
PIB pétrolier à prix constants
à prix constants 14.4
5.9 24.8
5.7 -3.7
4.5 -4.7
3.7 0.2
4.2 -2.7
4.8 -2.9
5.0 -2.1
5.4 -3.9
5.6
PIB pétrolier
PIB non pétrolier
à prixà constants
prix constants 5.4
14.4 4.4
24.8 5.1
-3.7 4.3
-4.7 4.4
0.2 5.3
-2.7 5.4
-2.9 5.8
-2.1 6.0
-3.9
PIB non pétrolier
Déflateur du PIB à prix constants 2.6
5.4 0.3
4.4 0.0
5.1 0.0
4.3 0.6
4.4 0.9
5.3 1.5
5.4 1.6
5.8 1.7
6.0
PIB nominal (aux prix du marché, 17,28
2.6 18,29
0.3 19,11
0.0 19,8
0.0 20,76
0.6 21,94
0.9 23,39
1.5 25,03
1.6 26,86
1.7
Déflateur du de
en milliards PIBFCFA)
PIB nominal (aux prix du marché,
Pétrole 1,149
17,28 784
18,29 657
19,11 694
19,8 678
20,76 660
21,94 647
23,39 643
25,03 627
26,86
en milliards de FCFA)
Hors pétrole
Pétrole 1,149
16,13 784
17,5 657
18,45 694
19,1 678
20,08 660
21,28 647
22,75 643
24,39 627
26,23
Production
Hors pétrolepétrolière (milliers 16,13
75.4 17,5
95.8 18,45
92.8 19,1
86.8 20,08
86.3 21,28
83.7 22,75
80.8 24,39
77.8 26,23
74.6
de barils par jour)
Production
Prix à la pétrolière (milliers
consommation (moyenne) 1.9
75.4 2.7
95.8 0.9
92.8 0.5
86.8 1.0
86.3 1.2
83.7 2.0
80.8 2.0
77.8 2.0
74.6
de barils par jour)
Prix à la consommation
Prix consommation(fin de période)
(moyenne) 1.9
2.6 2.7
1.5 0.9
0.3 0.5
1.0 1.0
1.0 1.2
1.2 2.0
2.0 2.0
2.0 2.0
2.0
Prix à la consommation (fin de période) 2.6 1.5 0.3extérieur
Commerce 1.0 1.0 1.2 2.0 2.0 2.0
Volume des exportations 17.6 17.8
Commerce1.0 0.8
extérieur 3.2 6.2 7.8 7.3 6.5
Volume
Secteurdes exportations
pétrolier 1/ 20.6
17.6 27.9
17.8 -3.1
1.0 -4.7
0.8 0.2
3.2 -2.7
6.2 -2.9
7.8 -2.1
7.3 -3.9
6.5
Secteur pétrolier
Secteur non pétrolier
1/ 16.9
20.6 15.2
27.9 2.2
-3.1 2.3
-4.7 3.9
0.2 8.3
-2.7 10.1
-2.9 9.1
-2.1 8.2
-3.9
Secteur
Volume non pétrolier
des importations 16.9
15.0 15.2
1.9 2.2
-5.9 2.3
-1.4 3.9
3.2 8.3
4.4 10.1
4.4 9.1
4.0 8.2
5.0
Taux dedes
change effectif nominal
Volume
(dépréciation importations
-) 1.6
15.0 -3.7
1.9 3.6
-5.9 …
-1.4 …
3.2 …
4.4 …
4.4 …
4.0 …
5.0
Taux de
Taux de change
change effectif
effectif nominal
réel
(dépréciation
(dépréciation -)-) 1.3
1.6 -3.0
-3.7 2.0
3.6 …
… …
… …
… …
… …
… …

Taux de change effectif réel -7.3 -13.8 -4.7 -5.0 -3.2 -2.1 -2.5 -2.3 -1.5
Termes de l'échange
(dépréciation -) 1.3 -3.0 2.0 … … … … … …
Indice des
Termes prix à l'exportation
de l'échange -7.3
-8.1 -13.8
-19.2 -4.7
-12.6 -5.0
-0.5 -3.2
-3.7 -2.1
-1.3 -2.5
-1.8 -2.3
-0.9 -1.5
-1.0
Indice des
Indice desprix
prixààl'exportation hors pétrole
l'exportation -2.6
-8.1 -12.4
-19.2 0.4
-12.6 -5.5
-0.5 -3.4
-3.7 -0.7
-1.3 -1.5
-1.8 -0.4
-0.9 -0.6
-1.0
Indicedes
Indice desprix
prixààl'exportation
l'importationhors pétrole -0.8
-2.6 -6.3
-12.4 -8.2
0.4 4.7
-5.5 -0.5
-3.4 0.9
-0.7 0.7
-1.5 1.5
-0.4 0.5
-0.6
Indice des prix à l'importation -0.8 Monnaie -8.2
-6.3 et crédit4.7 -0.5 0.9 0.7 1.5 0.5
Masse monétaire au sens large (M2) 10.8 9.2
Monnaie et5.5
crédit 5.0 5.3 5.9 7.1 7.4 8.3
Avoirs monétaire
Masse extérieurs au
nets 2/ large (M2)
sens 10.8
3.4 9.2
16.3 5.5
-14.0 5.0
1.9 5.3
-0.4 5.9
0.5 7.1
1.1 7.4
3.5 8.3
4.6
Avoirs extérieurs
Avoirs intérieurs nets 2/ 3.4
7.3 16.3
-7.2 -14.0
19.5 1.9
3.1 -0.4
5.7 0.5
5.4 1.1
6.0 3.5
3.9 4.6
3.7
Crédit intérieur
Avoirs intérieursau secteur
nets 2/ privé 14.4
7.3 11.4
-7.2 7.2
19.5 5.6
3.1 8.1
5.7 11.5
5.4 11.7
6.0 12.6
3.9 12.6
3.7
Crédit intérieur au secteur privé (En
14.4pourcentage
11.4 du
7.2PIB, sauf
5.6 indication
8.1 contraire)
11.5 11.7 12.6 12.6
Epargne nationale brute (En pourcentage
18.0 16.7 du PIB, sauf
16.7 16.3 indication
16.6 contraire)
17.1 17.8 18.7 19.6
Epargne nationale
Investissement brute brut
intérieur 21.9
18.0 20.5
16.7 19.9
16.7 18.9
16.3 19.1
16.6 19.4
17.1 19.5
17.8 19.9
18.7 20.8
19.6
Investissement intérieur
Investissement public brut 7.1
21.9 6.2
20.5 8.4
19.9 6.5
18.9 6.2
19.1 6.1
19.4 6.1
19.5 6.0
19.9 6.0
20.8
Investissement public
Investissement privé 14.9
7.1 14.3
6.2 11.5
8.4 12.4
6.5 12.9
6.2 13.3
6.1 13.4
6.1 13.9
6.0 14.8
6.0
Investissement privé 14.9 14.3de l'administration
Opérations 11.5 12.4 centrale
12.9 13.3 13.4 13.9 14.8
Total recettes (dons exclus) 16.6 16.5
Opérations 15.0 14.6 centrale
de l'administration 15.1 15.5 15.8 15.9 16.0
Recettes
Total pétrolières
recettes (dons exclus) 3.9
16.6 3.0
16.5 2.2
15.0 1.9
14.6 1.8
15.1 1.8
15.5 1.8
15.8 1.7
15.9 1.6
16.0
Recettes pétrolières
Recettes non pétrolières 3.9
12.4 3.0
13.4 2.2
12.5 1.9
12.4 1.8
13.0 1.8
13.5 1.8
13.8 1.7
14.0 1.6
14.2
Recettes non pétrolières
Recettes
(% du PIBnon pétrolières
hors pétrole) 13.3
12.4 14.0
13.4 12.9
12.5 12.9
12.4 13.4
13.0 13.9
13.5 14.2
13.8 14.4
14.0 14.6
14.2
Recettes non pétrolières
Total
(% dudépenses
PIB hors pétrole) 20.8
13.3 20.9
14.0 21.2
12.9 17.7
12.9 17.5
13.4 17.3
13.9 17.2
14.2 17.0
14.4 17.0
14.6
Solde budgétaire global
Total
(basedépenses
ordonnancement) 20.8 20.9 21.2 17.7 17.5 17.3 17.2 17.0 17.0
Solde budgétaire global
Dons ordonnancement)
(base exclus -4.4 -4.5 -6.4 -3.5 -2.6 -2.1 -1.7 -1.3 -1.2
Dons exclus
Dons inclus -4.2
-4.4 -4.4
-4.5 -6.2
-6.4 -3.1
-3.5 -2.3
-2.6 -1.8
-2.1 -1.4
-1.7 -1.1
-1.3 -1.0
-1.2
Dons inclus
Overall fiscal balance (cash basis) -4.2 -4.4 -6.2 -3.1 -2.3 -1.8 -1.4 -1.1 -1.0
Dons exclus
Overall fiscal balance (cash basis) -4.5 -2.5 -5.4 -4.3 -3.8 -2.7 -2.3 -1.3 -1.2
Dons exclus
Dons inclus -4.5
-4.3 -2.5
-2.5 -5.4
-5.1 -4.3
-3.9 -3.8
-3.5 -2.7
-2.5 -2.3
-2.0 -1.3
-1.1 -1.2
-1.0
Solde inclus
Dons primaire hors pétrole (base caisse,
pourcentage du PIB hors pétrole) -8.2
-4.3 -7.4
-2.5 -7.9
-5.1 -4.1
-3.9 -3.5
-3.5 -2.9
-2.5 -2.6
-2.0 -2.3
-1.1 -2.0
-1.0
Solde primaire hors pétrole (base caisse,
pourcentage
Source : FMI du PIB hors pétrole)
-8.2 -7.4 -7.9 -4.1 -3.5 -2.9 -2.6 -2.3 -2.0

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 4 3


B SERVICES

1. Contribution au PIB
L’activité dans le secteur tertiaire croit en moyenne de 4,5% par an sur les trois dernières
années et représente en moyenne 53,3% du PIB, soit une contribution de 2,3% par an.
Cette croissance est impulsée essentiellement par les activités de transport, de
l’information et télécommunications.

2. Secteur des assurances


En 2016, 26 compagnies animent le marché camerounais des assurances : 16 sociétés
dans la branche non vie « IARDT » et 10 sociétés dans la branche « VIE », dont WAFA
Assurance Vie et ACAM Vie qui ont fait leur entrée sur le marché en cours d’année 2016.
Les sociétés et intermédiaires d’assurance ainsi que les experts techniques sont les
principaux acteurs de ce marché.
Le taux de pénétration des assurances demeure faible et se situe à 2%. La création en juin
2015 du Fonds de Garantie Automobile du Cameroun (FOGAC) a contribué à l’amélioration
de la prise en charge des personnes victimes des accidents de circulation et à celle du
système d’indemnisation des risques corporels des assurés.

Le chiffre d’affaires du secteur s’élève 185,7 milliards de FCFA en 2016, en augmentation


de 1,9% par rapport à 2015. La branche « IARDT » représente 70,75% des parts de
marché.
Dans la branche non vie, les encaissements progressent de 0,6% pour s'établir à 131,4
milliards FCFA. Avec une part de marché de 15,6% et un volume de primes de 20,4
milliards FCFA, AXA Assurances est en tête du classement des sociétés non vie.

Elle est suivie par la Société Africaine d'Assurances et de Réassurance (18,9 milliards
FCFA), ACTIVA Assurances (17,7 milliards FCFA) et Allianz Cameroun (13,4 milliards
FCFA). A elles seules, ces quatre compagnies accaparent 53,6% du marché non vie.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 4 4


Le marché vie affiche quant à lui une croissance de 5,38% à 54,33 milliards FCFA. Il est
dominé par quatre compagnies qui totalisent près de 85,6% de l'ensemble des
souscriptions vie : Allianz vie (18,7 milliards FCFA), Beneficial Life (10,3 milliards FCFA),
SUNU Assurances Vie (9,9 milliards FCFA) et ACTIVA Vie (7,6 milliards FCFA).

Tableau 13 : Evolution du chiffre d’affaires des assurances 2012-2016

Marché camerounais de l’assurance (en millions FCFA)


2012 2013 2014 2015 2016

Non vie 110 242 119 709 117 089 130 651 131 381
Vie 40 028 41 046 44 360 51 552 54 329
Total 150 269 160 755 161 449 182 203 185 710
Croissance - 6,98% 0,43% 12,85% 1,92%
Part non-Vie 73,36% 74,47% 72,52% 71,71% 70,75%

Source : ATLAS Magazine

3. Secteur du Commerce et de la Distribution


L’assainissement des secteurs commerciaux et la structuration des circuits de distribution
des produits de grande consommation se sont poursuivis. Pour améliorer la distribution
des produits de grande consommation et promouvoir les ventes de proximité, 38 marchés
périodiques ont été construits sur l’ensemble du territoire national. Des campagnes
promotionnelles de ventes de riz, des huiles végétales et produits dérivés d’origines locales
ont été organisées dans les délégations régionales et départementales du Ministère du
Commerce.

C COMMERCE EXTERIEUR

1. Situations et données chiffrées


Le premier trimestre 2018 enregistre un déficit de la balance commerciale de 253,4
milliards de FCFA, soit une augmentation de 159,5 milliards de FCFA (+169,7%) par
rapport au premier trimestre 2017.

Cette aggravation du déficit commercial résulte d’une augmentation des importations de


105,8 milliards de FCFA et d’une diminution des exportations de 53,7 milliards de FCFA par
rapport au premier trimestre 2017. L’augmentation des importations résulte partiellement
de la reprise des activités à la Société Nationale des Raffineries du Cameroun (SONARA)
après un arrêt technique observé au premier trimestre 2017. En effet, cette reprise
d’activité a induit une hausse des importations de pétrole brut qui s’élèvent à près de 43,1
milliards de FCFA au premier trimestre 2018. Le taux de couverture des importations par
les exportations baisse et se situe à 65% au premier trimestre 2018 contre 85% au premier
trimestre 2017.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 4 5


Hors pétrole, le déficit de la balance commerciale se situe à 406,4 milliards de FCFA soit
une augmentation de 104,9 milliards de FCFA (+34,8%) par rapport au premier trimestre
2017. Cette hausse du déficit hors pétrole est liée à une baisse des exportations hors
pétrole de 13,5% couplée à une hausse des importations hors pétrole de 10,2%.

2. Exportations par secteur


Les exportations en volume de biens et services ont chuté de 3,8% au premier trimestre
2018 par rapport à la période correspondante en 2017. Ce recul s’explique par la baisse
combinée des exportations de biens et des services à hauteur de 3,9% et 3,6%
respectivement et concerne principalement les exportations de pétrole brut, de produits
agricoles et agro-industriels.
Les exportations de biens hors pétrole brut sont, cependant, en hausse de 1,6%,
principalement tirées par des produits tels que le bois, les carburants et lubrifiants et
produits cosmétiques (savons en morceaux).

Dans l’ensemble, les exportations de biens et services ont contribué négativement de 0,8%
à la croissance du PIB.

3. Importations par secteur

Au premier trimestre 2018, les importations en volume sont en hausse de 12% par rapport
à la même période en 2017. Hors pétrole, les importations affichent une hausse de 10,2%.
Ce résultat est le fait combiné d’une croissance des importations de biens de 11,9% et des
importations de services de 12,4%.

Le pétrole brut, les produits chimiques et les produits agro-alimentaires ont contribué à
cette hausse des importations, permettant ainsi de contrebalancer la baisse des
importations de papier et de meubles.
Par ailleurs, les travaux de construction et de réhabilitation des stades et des infrastructures
sportives pour la CAN 2019 ont également fortement contribué à la hausse des
importations de biens et services.

4. Balance des paiements

Selon les estimations du FMI, en 2017, le solde global de la balance des paiements est
déficitaire de 253 milliards de FCFA. Il est toutefois en nette amélioration par rapport au
déficit enregistré en 2016 de 824 milliards FCFA.
Entre le premier trimestre 2018 et la même période en 2017, la baisse en volume des
exportations de 3,8% combinée à la hausse des importations de 12% a contribué à la
détérioration du solde de la balance commerciale qui affiche un solde déficitaire de 253,4
milliards de FCFA, soit une augmentation de 159,5 milliards de FCFA (+169,7%) par
rapport au premier trimestre 2017.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 4 6


Les besoins de financement au titre de la balance des paiements pour le compte de
l’exercice 2017–18 devraient rester inchangés. Les autorités s’ajustent à la réduction des
recettes pétrolières et se maintiennent sur la voie de la consolidation budgétaire du
programme.
Le solde du compte des transactions courantes devrait être plus faible que prévu dans le
programme, car la baisse des importations devrait combler celle des exportations
pétrolières et non pétrolières. Par conséquent, les marges de manœuvre budgétaires et
extérieures pourront être reconstituées un peu plus rapidement que prévu.

Tableau 14 : Balance des Paiements de l’Etat du Cameroun 2014 – 2022

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022


Act. Act. Est. Prog. Proj. Prog. Proj. Proj. Proj. Proj. Proj.
Solde des transactions courantes -689.1 -694 -613 -563 -518 -578 -520 -512 -396 -317 -311
Balance commerciale -222 -220 -137 -91 -143 -117 -162 -173 -130 -113 -122
Exportations, biens 3,244 3,085 2,725 3,064 2,733 3,214 2,715 2,846 3,012 3,204 3,377
Pétrole et produits pétroliers 1,353 1,176 767 994 841 1,000 815 803 796 795 786
Secteur non pétrolier 1,891 1,909 1,958 2,070 1,893 2,214 1,900 2,043 2,216 2,409 2,591
Importations, biens -3,466 -3,306 -2,862 -3,155 -2,877 -3,331 -2,877 -3,019 -3,142 -3,317 -3,499
Services (net) -310 -403 -351 -331 -302 -326 -304 -308 -267 -222 -218
Exportations, services 1,003 897 986 1,078 1,044 1,118 1,052 1,077 1,132 1,215 1,300
Importations, services -1,313 -1,300 -1,336 -1,408 -1,346 -1,445 -1,356 -1,385 -1,399 -1,437 -1,517
Revenu (net) -334 -258 -331 -365 -304 -364 -293 -277 -265 -262 -257
Dont: intérêts exigibles sur la dette publique -56 -52 -105 -116 -98 -148 -120 -139 -131 -128 -143
Transferts (net) 177 187 205 223 232 228 239 246 266 281 286
Entrées 316 347 377 401 418 414 433 444 466 482 489
Sorties -139 -160 -171 -178 -186 -186 -194 -198 -200 -201 -202
Solde du compte de capital et du compte financier 741 1177 -225 194 265 345 237 265 453 507 569
Compte de capital 6 11 36 36 36 36 36 36 36 36 36
Transferts de capital 6 11 36 36 36 36 36 36 36 36 36
dont: transferts privés 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Compte financier 735 1,166 -261 157 228 309 201 229 416 471 533
Capital officiel 483 821 335 371 464 369 370 349 385 426 475
Emprunts à long terme 583 990 458 574 639 602 566 577 614 660 713
Amortissement -100 -169 -123 -202 -175 -234 -195 -228 -229 -234 -238
Capital non officiel (net) 252 345 -597 -214 -236 -60 -169 -120 31 45 58
Secteur pétrolier (net) 156 83 82 97 91 96 87 86 85 84 84
Secteur non pétrolier 97 262 -679 -311 -327 -156 -256 -205 -53 -39 -26
Erreurs et omissions -23 0 14 0 0 0 0 0 0 0 0
Solde global 29 483 -824 -370 -253 -233 -283 -246 57 190 259
Financement -29 -483 824 370 253 233 283 246 -57 -190 -259
BEAC -29 -483 824 -145 -233 -137 -53 -95 -99 -190 -259
Utilisation du crédit du FMI (net) -3 -18 -18 -18 -17 -18 -16 -15 -1 -1 -1
Variation des réserves imputées (net, BEAC) 1/ -26 -465 842 -126 -216 -119 -37 -80 -98 -190 -258
Ecart de financement 0 0 0 514 487 370 336 341 43 0 0
Dont :
Financement possible du FMI 0 0 0 178 167 95 86 85 43 0 0
Ecart de financement restant 0 0 0 337 319 275 251 256 0 0 0
BAD 126 118 126 113 112 0 0 0

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 4 7


BM 124 116 62 56 56 0 0 0
France 66 66 66 66 66 0 0 0
UE 22 20 22 16 23 0 0 0
(En pourcentage du PIB)
Balance commerciale -1.3 -1.2 -0.7 -0.5 -0.7 -0.6 -0.8 -0.8 -0.6 -0.5 -0.5
Exportations pétrolières 7.8 6.4 4.0 5.0 4.2 4.8 3.9 3.7 3.4 3.2 2.9
Exportations non pétrolières 10.9 10.4 10.2 10.4 9.6 10.7 9.2 9.3 9.5 9.6 9.6
Importations 20.1 18.1 15.0 15.9 14.5 16.0 13.9 13.8 13.4 13.3 13.0
Solde du compte courant
Dons inclus -4.0 -3.8 -3.2 -2.8 -2.6 -2.8 -2.5 -2.3 -1.7 -1.3 -1.2
Dons exclus -4.4 -4.2 -3.6 -3.2 -3.0 -3.1 -2.9 -2.7 -2.1 -1.6 -1.5
Solde global 0.2 2.6 -4.3 -1.9 -1.3 -1.1 -1.4 -1.1 0.2 0.8 1.0
Investissements directs étrangers 2.6 1.9 1.7 1.8 1.6 1.6 1.6 1.7 1.7 2.1 2.3
(En pourcentage de variation, sauf indication contraire)
Volume des exportations 17.6 17.8 1.0 2.0 0.8 5.2 3.2 6.2 7.8 7.3 6.5
Pétrole brut 20.6 27.9 -3.1 -2.4 -4.7 -0.1 0.2 -2.7 -2.9 -2.1 -3.9
Hors pétrole 16.9 15.2 2.2 3.2 2.3 6.5 3.9 8.3 10.1 9.1 8.2
Volume des importations 15.0 -5.0 -5.9 4.0 -1.4 5.3 3.2 4.4 4.4 4.0 5.0
Termes de l'échange -7.3 -13.8 -4.7 3.4 -5.0 -1.0 -3.2 -2.1 -2.5 -2.3 -1.5
Indice des prix à l'exportation non pétroliers -2.6 -12.4 0.4 3.5 -5.5 0.5 -3.4 -0.7 -1.5 -0.4 -0.6
Indice des prix à l'exportation -8.1 -19.2 -12.6 10.9 -0.5 -0.3 -3.7 -1.3 -1.8 -0.9 -1.0
Indice des prix à l'importation -0.8 -6.3 -8.2 7.2 4.7 0.8 -0.5 0.9 0.7 1.5 0.5
Source : FMI

D SYSTEME BANCAIRE ET POLITIQUE MONETAIRE

1. Banque Centrale
La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) est un établissement international
africain régi par la convention instituant l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), la
Convention de Coopération Monétaire passée entre la France et les six Etats membres de
cette Union : République du Cameroun, République Centrafricaine, République du Congo,
République Gabonaise, République de Guinée Equatoriale et République du Tchad.
La Banque Centrale est chargée de veiller sur la monnaie, le crédit, et le bon
fonctionnement du système bancaire.
La Banque Centrale est la banque des banques, et toutes les banques commerciales y
possèdent un compte qu'elles sont obligées de provisionner (réserves obligatoires). C'est
à partir de ces comptes qu'elles vont pouvoir quotidiennement compenser les chèques et
paiements électroniques de leurs clients.
En cas de crise de liquidités (manque de monnaie) sur le marché monétaire, la Banque
Centrale se doit de créer la monnaie nécessaire au bon fonctionnement du système
bancaire. Elle est le prêteur en dernier recours. La crise des crédits "subprime" de 2007 a
ainsi amené les Banques Centrales à refinancer massivement les banques commerciales.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 4 8


a. Historique

22-nov-72 : Création de la BEAC et du FCFA


02-avr-73 : Début des activités de la BEAC
01-janv-77 : Transfert du Siège des Services Centraux de la BEAC de Paris à Yaoundé
01-avr-78 : Nomination à la BEAC d'un Gouverneur et d'un Vice-Gouverneur africains
01-janv-85 : Entrée de la Guinée Equatoriale au sein de la BEAC
16-oct-90 : Réformes des règles d'intervention de la BEAC et création de la COBAC
12-janv-94 : Nouvelle parité : 1 FCFA = 0,01 FF
01-janv-99 : Arrimage du FCFA à l'Euro au taux de 1 Euro = 655,957 FCFA

b. Fonctionnement
Les différents organes et structures ci-après participent à l'administration, la gestion et au
contrôle de la Banque.
Le Comité Ministériel de L'UMAC

Régi par la Convention de l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale, le Comité


Ministériel, composé de deux Ministres pour chaque état membre, dont le Ministre des
Finances, examine les grandes orientations en matière de politique économique des
Etats et assure leur cohérence avec la politique monétaire commune.
Le Conseil d'Administration de la Banque
Le Conseil d'Administration administre la Banque et veille à son bon fonctionnement.
Le Conseil d’Administration comprend quatorze (14) membres, à raison de deux (2)
administrateurs pour chaque Etat membre et de deux pour la France. Les
administrateurs sont désignés pour une durée de trois (3) ans, renouvelable, par leurs
Etats respectifs.
Le Comité de Politique Monétaire

Le Comité de Politique Monétaire est l’organe de décision de la BEAC en matière de


politique monétaire et de gestion des réserves de change. Outre le Président, le
Comité de Politique Monétaire est composé de quatorze (14) membres délibérants, à
raison de deux (2) par Etat membre, dont le Directeur National de la BEAC, et de deux
(2) pour la France.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 4 9


Les Comités Monétaires et Financiers Nationaux
Il est créé dans chaque Etat membre, auprès de la Direction Nationale de la Banque
Centrale, un Comité Monétaire et Financier National ayant pour rôle, dans la limite des
pouvoirs qui lui sont délégués et suivant les directives données par le Conseil
d’Administration et le Comité de Politique Monétaire, notamment de procéder à
l’examen des besoins généraux de financement de l’économie de l’Etat membre et de
déterminer les moyens propres à les satisfaire, ainsi que de formuler des propositions
en vue de la coordination de la politique économique nationale avec la politique
monétaire commune.

Le Gouvernement de la Banque
Le Gouvernement de la Banque Centrale est composé de six (6) membres : le
Gouverneur, le Vice-Gouverneur, le Secrétaire Général et trois (3) Directeurs
Généraux.

Sous l’autorité du Gouverneur, le Gouvernement de la Banque Centrale assure la


direction et la gestion courante de la Banque Centrale, dans le respect des Statuts
ainsi que des dispositions des traités, conventions internationales, lois et textes
réglementaires en vigueur.

Le Collège des Censeurs

Le Collège des Censeurs est composé de trois (3) Censeurs dont un (1) désigné par la
France. Les Censeurs contrôlent l'exécution du budget de la Banque et proposent au
Conseil d'administration toutes recommandations ou mesure appropriées résultant de
ce contrôle. Ils assistent, avec voix consultative, aux réunions du Conseil
d'Administration et à celles des Comités Monétaires et Financiers Nationaux où leurs
avis sont obligatoirement consignés au procès-verbal.

Le Comité d'Audit
Composé de cinq (5) membres, le Comité d’audit a essentiellement pour missions :
- De superviser le système de contrôle de la Banque et particulièrement les activités
de l’audit externe ;
- De participer à la programmation des activités du contrôle externe ;
- D’examiner l’état du système de contrôle de la Banque ;
- D’analyser le rapport annuel du contrôle interne et les rapports des censeurs et
commissaires aux comptes, ainsi que de toute autre enquête ad hoc relative
aux activités de la Banque ;
- De faire rapport au Gouvernement de la Banque et au Conseil d’Administration des
conclusions de leurs travaux.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 5 0


c. Rôle

Conformément à l’article 1er de ses Statuts, la BEAC émet la monnaie de l’Union Monétaire
et en garantit la stabilité. Sans préjudice de cet objectif, elle apporte son soutien aux
politiques économiques générales élaborées dans l’Union.
Ses principales missions sont de :
Définir et conduire la politique monétaire de l’Union ;
Emettre les billets de banque et les pièces qui ont cours légal et pouvoir libératoire
dans l’Union Monétaire ;
Conduire la politique de change de l’Union ;
Détenir et gérer les réserves officielles de change des Etats membres ;
Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement et de règlement.

2. Système bancaire : description et fonctionnement


a. Paysage Bancaire
Le Cameroun dispose de la plus forte présence bancaire en zone CEMAC avec à ce jour
15 banques : Société Commerciale de Banque Cameroun, Banque Internationale du
Cameroun pour l’Epargne et le Crédit, Société Générale Cameroun, Standard Chartered
Bank, Afriland First Bank, Commercial Bank-Cameroun, CITIBANK, ECOBANK, Union
Bank of Cameroon, National Financial Credit-Bank, United Bank for Africa, Banque
Atlantique du Cameroun, Banque Gabonaise et Française Internationale, la Banque
Camerounaise des Petites et Moyenne Entreprise et la CCA Bank.

b. Régulation Bancaire

La Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) est l’organisme en charge de la


régulation bancaire. Elle détient les pouvoirs réglementaire, administratif, de contrôle et de
sanctions.
c. Banque Centrale
La BEAC est garante de la politique monétaire qui vise notamment à assurer la stabilité
monétaire, notamment le maintien de la parité actuelle entre le Franc CFA et l’Euro et d’un
taux de couverture extérieure de la monnaie d’au moins 20%, et maîtriser l’inflation.
Au regard de la crise des réserves qui affecte les pays de la CEMAC, la BEAC a décidé de
resserrer la politique monétaire en augmentant le taux directeur (le taux d’intérêt des appels
d’offres - TIAO) de 50 points en mars 2017 pour se situer à 2,95%.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 5 1


3. Analyse du secteur bancaire
Le secteur financier a été résilient comparé à d’autres pays de la CEMAC, ce qui s’explique
par le fait que la crise est moins aiguë au Cameroun et que son économie est plus
diversifiée. En 2017, les crédits bancaires et les dépôts ont augmenté relativement à 2016,
alors qu’ils ont dans l’ensemble baissé au niveau de la CEMAC.
Le refinancement des banques commerciales par la BEAC a chuté et le niveau de crédits
en situation d’arriérés a diminué (alors qu’il a augmenté dans les autres pays de la CEMAC).
A l’exception des banques en difficulté, les banques camerounaises demeurent bien
capitalisées. Leur exposition à la récente hausse de la pondération des risques de leurs
portefeuilles de titres d’Etat sera probablement atténuée par les règles dérogatoires
récemment validées par la COBAC, ce qui limitera les risques potentiels de réduction des
ratios de fonds propres et de non-respect des obligations liées à la division des risques.
Avec le ralentissement de l’exécution budgétaire et de l’activité économique, la croissance
de la monnaie au sens large a décéléré, s’établissant à 5% (en glissement annuel) à fin
octobre 2017. Le crédit à l’économie a augmenté de 4,4% (en glissement annuel, mais
seulement de 1,4% depuis fin 2016), et les dépôts bancaires de 3,3%.
Le resserrement de la liquidité bancaire a entraîné des placements d’obligations et de bons
du Trésor inférieurs aux projections jusqu’à fin octobre et ce, à des taux d’intérêt plus
élevés, ce qui a abouti à un emprunt public net inférieur aux prévisions du programme.

La situation de liquidité s’est toutefois améliorée en juillet 2017 avec le remboursement


anticipé de la dette titrisée grâce au produit d’un compte séquestre offshore (ce qui a
également contribué à améliorer les avoirs extérieurs nets).

Crédit au secteur privé et total des actifs des banques (en pourcentage du PIB)

Source : FMI.

N OT E D ’INFOR M AT ION I 5 2
Tableau 15 : Indicateur du secteur bancaire au Cameroun 2014-2017

2014 2015 2016 Q1-17 Q2-17 Août 17

Adéquation des fonds propres


Fonds propres/actifs pondérés des risques 11.4 11.4 11.4 11.4 11.4 11.4
Fonds propres de base/actifs pondérés des risques 1/ 9.1 9.1 9.1 9.1 9.1 9.1
Prêts improductifs moins provisions/fonds propres 10.3 10.3 10.3 10.3 10.3 10.3
Fonds propres/actifs 1/ 8.4 8.4 8.4 8.4 8.4 8.4
Qualité des actifs
Loans in arrears/total loans 12.3 12.5 14.1 13.9 14.0 13.3
Prêts improductifs/total des prêts 1/ 9.7 9.3 10.7 11.1 10.9 10.9
Grands risques (> 25 % du capital)/capital 125.3 162.1 157.1 151.1 177.5 234.5
Résultats et rentabilité
Rendement des actifs 0.8 0.7 0.7 0.9 0.7 0.7
Rendement des fonds propres 14.8 14.1 17.0 20.7 15.3 16.5
Liquidité
Actifs liquides/total des actifs 1/ 23.0 23.1 23.2 21.0 19.1 21.0
Réserves/total des dépôts 27.7 24.3 18.0 17.4 16.4 21.7
Actifs liquides/passif à court terme 139.5 147.5 148.7 133.9 125.2 151.2
Total des dépôts /Total des prêts 141 128.9 128.2 130.4 130.9 132.3

Source : BEAC ; COBAC ; et indicateurs de solidité financière du FMI.

4. Politique Monétaire

a. Objectif
Conformément à l’article 1er de ses Statuts, l’objectif final de la politique monétaire de la
BEAC est de garantir la stabilité monétaire. Sans préjudice de cet objectif, la BEAC apporte
son soutien aux politiques économiques générales élaborées par les Etats membres. Pour
la BEAC, dont la monnaie est rattachée à l’euro par une parité fixe, l’objectif de stabilité
monétaire signifie un taux d’inflation faible et un taux de couverture de la monnaie suffisant
(le seuil minimal est de 20 %).

b. Instruments

Depuis l’instauration du marché monétaire le 1er juillet 1994, la BEAC utilise des
instruments indirects pour ses interventions. Ce mode d’action qui repose sur le contrôle
de la liquidité bancaire s’exerce à travers les instruments d’interventions sur le marché
monétaire (opérations d’open market, les facilités permanentes, les avances intra
journalières, les opérations du guichet spécial de refinancement des crédits à moyen
terme) complétés par l’imposition des réserves obligatoires (action sur la demande de
monnaie centrale). Ces réserves obligatoires sont constituées en moyenne mensuelle sur
les comptes courants des établissements de crédits auprès de la BEAC.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 5 3


5. Taux d’intérêt
La structure des taux d’intérêt sur le marché monétaire de la CEMAC est la suivante :
Taux du marché interbancaire (Niveau 1 du marché monétaire) : Les taux du marché
interbancaire sont totalement libres et sont déterminés par la loi de l'offre et de la
demande, sans intervention de la BEAC.
Taux du compartiment des interventions de la BEAC (Niveau 2 du marché monétaire).

a. Interventions en faveur des établissements de crédit

Elles se font par injections et ponctions de liquidité sur les différents guichets de la BEAC.
Injections de liquidités sur le « Guichet A » :
• Le taux d'intérêt des appels d'offres (TIAO) est fixé par le Comité de Politique
Monétaire dans le cadre des opérations sur appels d'offres, en tenant compte de la
conjoncture tant interne qu'externe. Il est le taux minimum d’appel d’offres et
constitue le principal taux directeur de la Banque. Les appels d’offres sont faits à
taux fixes ou à taux variables. Les taux d’intérêts sur les appels d’offres variables
sont compris entre le TIAO et le TFPM
• Le taux d'intérêt des prises en pension (TIPP) est égal au taux des appels d'offres
majoré de 1,5 à 3 points de base.
• Le taux d’intérêts d’avances intra-journalières est égal à zéro.
• Le taux de facilité de prêt marginal (TFPM) déterminé par le Comité de Politique
Monétaire.
• Le taux de pénalité (TP) est supporté par les établissements de crédit en cas de
manquements graves à la réglementation bancaire, aux règles de distribution du
crédit et, à titre exceptionnel, dans l'hypothèse d'un défaut de papier éligible.
• Le taux d'intérêt sur les interventions ponctuelles (TISIP) est inférieur au taux de
pénalité (TP) et supérieur ou égal au taux d'intérêt sur les prises en pension (TIPP)
• Le taux d'intérêt sur les avances exceptionnelles garanties par la remise des
certificats de placement est égal au TIAO
Injections de liquidités sur le « Guichet B » :
• Le Guichet B est réservé au refinancement des crédits à moyen terme destinés à
l’investissement productif. En raison du caractère irrévocable des crédits qui y sont
mobilisés, il se caractérise par une multitude de taux d'intérêt.
Ponctions de liquidités :
• Le Taux d'Intérêt sur les Placements (TISP) des établissements de crédit est fixé
par le Comité de Politique Monétaire dans le cadre des opérations sur appels
d’offres négatifs « à la française » en prenant en compte l’évolution des facteurs tant
internes qu’externes de manière à limiter les sorties de capitaux sans pour autant
créer une déprime au niveau des transactions interbancaires. Ce taux varie selon les
échéances (7, 28 et 84 jours).

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 5 4


b. Taux des avances aux Trésors Nationaux

Depuis le Conseil d’Administration du 18 novembre 1998, les taux des avances aux
Trésors sont manipulés dans les mêmes conditions que les taux des avances aux
établissements de crédit.

c. Conditions de banque
Depuis la réforme du 16 octobre 1990, la détermination des conditions de banque a été
libéralisée. Le Conseil d’Administration du 19 mars 1997 oblige les établissements de
crédit à publier leur taux de base bancaire et à afficher leur barème des conditions
minimales et maximales applicables aux opérations avec la clientèle. La COBAC a été
chargée de veiller à l’application de cette décision et d’appliquer les sanctions disciplinaires
à l’égard des établissements de crédit en infraction.
Le but de cette mesure est d’accroître la concurrence bancaire et l'efficience de
l'intermédiation financière. Ainsi, les taux d'intérêts débiteurs et créditeurs sont fixés
librement par négociation entre les établissements de crédit et leurs clients. Jusqu’au 02
juillet 2008, les établissements de crédit étaient tenus de respecter les bornes constituées
par le taux créditeur minimum (TCM) et le taux débiteur maximum (TDM).

6. Critères de convergence

Depuis le 6 juin 2018, le Cameroun ne respecte pas deux critères de convergence sur
quatre, à savoir :
Le critère du solde budgétaire de base (pondération de 20%) ;
Le critère de l’accumulation des arriérés (pondération de 65%).

Tableau 16 : Critères de convergence

Arriérés de paiement
Solde budgétaire Encours de la intérieur (milliards FCFA)
Taux d'inflation
de base dette publique
annuel moyen (%)
(% PIB nominal) (% PIB nominal) Extérieur Intérieur

Norme ≥ -1,5% ≤ 3% ≥ -70% 0 0


Cameroun -2,2 0,6 33,3 ND >0

Source : BEAC

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 5 5


En conséquence, le taux de pondération applicable sur les engagements des banques
vis-à-vis de l’Etat du Cameroun est de 85%. Toutefois, l’Emetteur ayant fait évoluer le
mécanisme de sécurisation du remboursement du présent emprunt en confiant la
gestion à la BEAC, la COBAC a rendu le présent emprunt éligible à un taux de
pondération de 0%.

E MARCHE FINANCIER

1. Historique
Le marché financier camerounais a été créé en 1999 par la loi N° 99/015 du 22 décembre
1999 portant création et organisation d’un marché financier et ayant pour objet les
transactions sur les valeurs mobilières privées et les titres publics, dans le cadre de services
d’investissements réglementés.

2. Organisation
Les organes du marché financier camerounais sont :
- la Commission des Marchés Financiers (CMF) : Autorité de régulation du marché
chargée de la protection des investisseurs en valeurs mobilières ;
- la Douala Stock Exchange : Entreprise de marché dont 63,7% des actions sont
détenues par dix (10) banques commerciales privées, le Crédit Foncier du Cameroun
et le FMO Hollandais, 23% par des intérêts publics et 13,3% par des compagnies
d’assurances privées. C’est le concessionnaire exclusif, exploitant du service public
de la bourse des valeurs mobilières sur le territoire de la République du Cameroun ;
- la Banque de Règlement (BR) ;
- le Dépositaire Central (CAA) qui assure la garde des valeurs mobilières.

3. Emissions de titres publics

Depuis 2007, d’importantes réformes ont été engagées par les pays de la Communauté
Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) dans le domaine de
gestion de la dette et de la trésorerie. Parmi celles-ci figurent l’abandon progressif des
avances statutaires de la BEAC au profit d’un financement plus courant sur les principales
places financières internationales.
Ce nouveau mode de financement donne la priorité au recours aux marchés des capitaux
pour le financement des déficits budgétaires et les besoins inter-temporels de trésorerie.
Bien que le recours aux avances statutaires reste encore possible, le Cameroun a fait le
choix de ne plus recourir à ce type de ressources aux multiples inconvénients, notamment
l’inflation qu’elle crée et les difficultés qu’elle engendre dans la mise en œuvre d’une
politique monétaire crédible.
Depuis 2010, le Cameroun intervient de façon régulière sur le marché des capitaux. Dans
sa stratégie de financement, il utilise deux (2) mécanismes d’émission à savoir la
syndication sur le marché financier national et l’adjudication sur le marché des titres publics
à souscription libre émis par les Etats de la CEMAC.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 5 6


a. Emissions par syndication

Depuis décembre 2010, date de l’émission inaugurale de l’Etat du Cameroun sur son
marché financier national, quatre (04) lignes d’emprunts obligataires d’un montant total de
FCFA 595 milliards (200 milliards en 2010, FCFA 80 milliards en 2013,150 milliards en 2014
et 165 milliards en 2016) ont à ce jour été levées par appel public à l’épargne.
Les 200 milliards de FCFA issus de l’emprunt de 2010 ont été entièrement remboursés au
31 décembre 2015.

L’encours au 30 juin 2018, s’établit à FCFA 260 milliards, soit 20 milliards, 75 milliards et
165 milliards respectivement pour « ECMR 5,9% net 2013-2018 », « ECMR 5,5% net
2014-2019 » et « ECMR 5,5% net 2016-2021 ».

Tableau 17 : Synthèse des titres émis par syndication

Année Montant Capital en debut TauxPrincipal


du coupon Amortissement Intérêts payés Encours au 30juin 2018
Echéances
Code titre d’émission Echéances
(milliards de FCFA) Echéance
de période Intérêts
(milliards de FCFA) (milliards de FCFA) (milliards de FCFA)

ECMR 5,60% net2019


2010-2015 2010 2002019 2015
150 000 000 000 5,60%
0 200
8 400 000 000 39,2 0
ECMR 5,90% net2020
2013-2018 2013 80 2020 2018
150 000 000 000 5,90%
37 500 000 000 8 40060
000 000 15,34 20
ECMR 5,50% net2021
2014-2019 2014 1502021 2019
112 500 000 000 5,50%
37 500 000 000 6 30075
000 000 22,68 75
ECMR 5,50% net2022
2016-2021 2016 1652022 2021
75 00 000 000 5,50%
37 500 000 000 4 200 0000 000 18,15 165
37 500 000 000
2023 : MINFI
Source 37 500 0002023
000 2 100
37 500000
000000
000 39 500
37 600 000
000 000
000 2 100 0000 000 18,15 0
TOTAL - 150 000TOTAL
000 000 -
29 400 000 000 179
150400
000000 000 -
29 400 000 000 179 400 000 000 -
b. Emissions par adjudication
Parallèlement aux appels publics à l’épargne présentés ci-dessus, l’Etat recourt activement
depuis 2013 au marché des titres publics à souscription libre émis par adjudication sous la
coordination de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale.

Tableau 18 : Historique des émissions sur le marché des titres publics à souscription
libre de la BEAC entre 2016 et le 30/08/2018.

DATE DATE
TYPE MONTANT SERVI TIMP OU PMP ADJUDICATION ECHEANCE

2016
Sous total 2016 174 170 000 000
BTA 7 000 000 000 2,38% 13/01/2016 15/04/2016
BTA 7 000 000 000 2,86% 27/01/2016 27/01/2017
BTA 7 000 000 000 2,52% 10/02/2016 12/08/2016
BTA 7 000 000 000 2,66% 24/02/2016 24/02/2017
BTA 7 000 000 000 2,25% 09/03/2016 10/06/2016
BTA 7 000 000 000 2,57% 23/03/2016 24/03/2017
BTA 7 000 000 000 2,49% 06/04/2016 07/04/2017
BTA 7 000 000 000 2,01% 13/04/2016 15/07/2016
BTA 7 000 000 000 2,10% 27/04/2016 28/10/2016
BTA 7 000 000 000 1,98% 04/05/2016 05/08/2016
BTA 7 000 000 000 2,36% 18/05/2016 19/05/2017

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 5 7


BTA 4 720 000 000 2,49% 01/06/2016 02/06/2017
BTA 5 700 000 000 2,21% 08/06/2016 09/12/2016
BTA 7 000 000 000 1,54% 22/06/2016 23/09/2016
BTA 7 000 000 000 1,70% 06/07/2016 07/10/2016
BTA 7 000 000 000 2,10% 03/08/2016 03/02/2017
BTA 7 000 000 000 2,42% 20/07/2016 21/07/2017
BTA 7 000 000 000 1,69% 10/08/2016 11/11/2016
BTA 7 000 000 000 2,24% 24/08/2016 25/08/2017
BTA 7 000 000 000 2,21% 07/09/2016 08/09/2017
BTA 7 000 000 000 1,76% 21/09/2016 23/12/2016
BTA 7 000 000 000 2,16% 05/10/2016 06/01/2017
BTA 6 000 000 000 2,26% 19/10/2016 21/04/2017
BTA 4 350 000 000 2,40% 16/11/2016 19/05/2017
BTA 7 000 000 000 2,79% 07/12/2016 10/03/2017
2017
Sous total 2016 173 355 000 000
BTA 5 750 000 000 2,97% 01/02/2017 05/05/2017
BTA 4 805 000 000 3,22% 08/02/2017 11/08/2017
BTA 4 500 000 000 3,16% 15/02/2017 19/05/2017
BTA 5 000 000 000 2,94% 01/03/2017 02/06/2017
BTA 5 000 000 000 3,02% 08/03/2017 09/06/2017
BTA 4 100 000 000 3,66% 22/03/2017 22/09/2017
BTA 5 000 000 000 3,41% 12/04/2017 13/10/2017
BTA 5 000 000 000 2,99% 19/04/2017 21/07/2017
BTA 5 000 000 000 3,01% 26/04/2017 28/07/2017
BTA 5 000 000 000 3,49% 03/05/2017 03/11/2017
BTA 5 000 000 000 2,97% 10/05/2017 11/08/2017
BTA 5 000 000 000 3,80% 17/05/2017 18/05/2018
BTA 5 000 000 000 3,47% 24/05/2017 24/11/2017
BTA 5 000 000 000 3,38% 07/06/2017 08/12/2017
BTA 5 000 000 000 3,47% 14/06/2017 15/12/2017
BTA 5 000 000 000 2,97% 28/06/2017 29/09/2017
BTA 4 200 000 000 3,13% 05/07/2017 06/10/2017
BTA 5 000 000 000 3,15% 12/07/2017 13/10/2017
BTA 5 000 000 000 3,50% 26/07/2017 26/01/2018
BTA 5 000 000 000 3,35% 09/08/2017 09/02/2018
BTA 5 000 000 000 3,74% 23/08/2017 24/08/2018
BTA 5 000 000 000 3,21% 06/09/2017 08/12/2017
BTA 3 500 000 000 3,75% 13/09/2017 14/09/2018
BTA 5 000 000 000 3,35% 20/09/2017 23/03/2018
BTA 4 500 000 000 3,75% 11/10/2017 12/10/2018
BTA 5 000 000 000 3,38% 25/10/2017 27/04/2018
BTA 5 000 000 000 3,11% 08/11/2017 09/02/2018
BTA 10 000 000 000 3,20% 15/11/2017 16/02/2018
BTA 10 000 000 000 3,18% 22/11/2017 23/02/2018
BTA 7 000 000 000 3,54% 29/11/2017 01/06/2018
BTA 7 000 000 000 3,69% 06/12/2017 08/06/2018
BTA 4 000 000 000 3,74% 13/12/2017 15/06/2018
BTA 4 000 000 000 3,44% 27/12/2017 30/03/2018

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 5 8


2018
Sous total 2016 187 000 000 000
BTA 5 000 000 000 3,70% 17/01/2018 20/07/2018
BTA 5 000 000 000 3,23% 24/01/2018 27/04/2018
BTA 5 000 000 000 3,09% 07/02/2018 11/05/2018
BTA 5 000 000 000 3,04% 14/02/2018 18/05/2018
BTA 5 000 000 000 2,95% 21/02/2018 25/05/2018
BTA 10 000 000 000 3,03% 28/02/2018 31/08/2018
BTA 10 000 000 000 3,01% 07/03/2018 07/09/2018
BTA 10 000 000 000 3,03% 14/03/2018 14/09/2018
BTA 5 000 000 000 2,87% 28/03/2018 29/06/2018
BTA 5 000 000 000 3,00% 11/04/2018 10/10/2018
BTA 5 000 000 000 3,40% 18/04/2018 19/04/2019
BTA 7 000 000 000 2,90% 25/04/2018 27/07/2018
BTA 7 000 000 000 3,10% 02/05/2018 02/11/2018
BTA 7 000 000 000 3,00% 09/05/2018 10/08/2018
BTA 7 000 000 000 3,07% 16/05/2018 17/08/2018
BTA 7 000 000 000 2,98% 23/05/2018 24/08/2018
BTA 10 000 000 000 2,91% 06/06/2018 07/09/2018
BTA 7 000 000 000 2,70% 20/06/2018 21/12/2018
BTA 7 000 000 000 2,81% 27/06/2018 28/12/2018
BTA 7 000 000 000 2,61% 11/07/2018 12/10/2018
BTA 7 000 000 000 2,67% 18/07/2018 19/10/2018
BTA 7 000 000 000 2,90% 25/07/2018 25/01/2019
BTA 7 000 000 000 2,67% 01/08/2018 02/11/2018
BTA 10 000 000 000 2,72% 08/08/2018 09/11/2018
BTA 10 000 000 000 2,69% 15/08/2018 16/11/2018
BTA 10 000 000 000 2,60% 22/08/2018 23/11/2018
Total 534 525 000 000

Source : MINFI

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 5 9


XI FINANCES PUBLIQUES
A BUDGET DE L’ETAT

Adoptée par l’Assemblée Nationale et promulguée par le Chef de l’Etat, la Loi de Finances
2018 établit le budget de l’Etat du Cameroun en recettes et dépenses, à la somme de 4
689,5 milliards de FCFA, soit une augmentation de 7,22% par rapport à celui de 2017.
Au cours du premier trimestre de l’exercice 2018, le budget de l’Etat s’est exécuté dans un
contexte marqué au plan international par : (i) la poursuite de l’expansion économique
internationale, avec une croissance de l’économie mondiale prévue à 3,9% en 2018 par le
FMI, après 3,8% enregistré en 2017, due principalement au dynamisme de l’activité
industrielle et à la hausse de l’investissement dans les pays avancés ; (ii) l’augmentation de
23,5% en glissement annuel des cours mondiaux du pétrole, du fait de la demande et
l’accord de limitation de la production conclu par l’OPEP et ses alliés ; (iii) le recul de
l’inflation de 0,2 point dans la zone euro pour se situer à 1,3% et son affermissement en
Chine à 4,7% après 3,7% au quatrième trimestre 2017, deux principaux partenaires
commerciaux du Cameroun.
Au plan national, le contexte d’exécution du budget est marqué par : (i) la morosité de
l’activité économique enregistrée en 2017, avec un taux de croissance estimée à 3,2%, en
deçà des projections. Cependant, une accélération de l’activité est attendue en 2018, avec
un taux de croissance projeté à 4,2% ; (ii) la poursuite de la mise en œuvre du programme
économique et financier conclu avec le FMI et la préparation de la deuxième revue dudit
programme ; (iii) un niveau des cours du pétrole qui est en moyenne trimestrielle supérieur
de 15,4 dollars au prix retenu dans la loi de finances 2018, soit 51,4 Dollars ; (iv) la poursuite
du démantèlement tarifaire des produits en provenance de l’Union Européenne induit par
l’APE bilatéral ; (v) la persistance des perturbations d’activités dans les régions du
Nord-Ouest et du Sud-ouest.
1. Analyse des recettes

Les ressources budgétaires englobent les recettes internes, les emprunts et dons et, le
financement bancaire. Les recettes internes regroupent les recettes pétrolières et les
recettes non pétrolières.

a. Les recettes pétrolières

La projection consolidée des recettes pétrolières est de 469 milliards FCFA, en baisse de
5,27% par rapport à l’exercice 2017. En fin mars 2018, elles se chiffrent à 95,5 milliards
FCFA, en hausse de 11,6 milliards FCFA (+13,8%) par rapport à fin mars 2017 où elles
étaient de 83,9 milliards FCFA, essentiellement du fait de la hausse en glissement annuel
des cours mondiaux du pétrole.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 6 1


Les recettes pétrolières comprennent 88,6 milliards FCFA de redevance pétrolière SNH et
6,9 milliards FCFA d’impôt sur les sociétés pétrolières. Assis sur les bénéfices de l’exercice
2017 et les paiements contemporains, le montant attendu de l’impôt sur les sociétés
pétrolières est de 91,5 milliards FCFA. Par rapport aux 72,6 milliards FCFA de prévision
trimestrielle, elles enregistrent un taux de réalisation de 131,5%.
La redevance SNH résulte :

(i) d’une production pétrolière de 26,6 millions de barils projetée par la SNH ; et
(ii) un cours du baril de Brent projeté à 51,4 dollars, desquels on enlève 3,5 dollars de
décote, soit en définitive un prix du baril camerounais de 41,4 dollars.
b. Les recettes non pétrolières

Les recettes non pétrolières comprennent les recettes des impôts et taxes intérieurs, les
recettes douanières, les recettes non fiscales et les recettes de privatisations. Elles ont subi
une augmentation annuelle de 3,2% passant de 617,4 milliards FCFA à fin mars 2017 à
637,4 milliards FCFA à fin mars 2018. Par rapport aux 729,6 milliards FCFA de prévision
trimestrielle, elles sont en retrait de 92,2 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de
87,4%. Cette sous performance s’explique par la sous réalisation des recettes fiscales et
non fiscales.
Les recettes des impôts et taxes recouvrées au terme du premier trimestre 2018 s’élèvent
à 449,6 milliards FCFA contre 447,6 milliards FCFA au premier trimestre 2017, soit une
hausse de 2 milliards FCFA (+0,4%). Par rapport aux 487,6 milliards FCFA attendus au
cours du premier trimestre 2018, elles sont en retrait de 38 milliards FCFA, soit un taux de
réalisation de 92,2%. Cette sous performance est essentiellement due au recul de l’activité
économique connu en 2017, notamment dans les secteurs des brasseries et de la
téléphonie mobile. Elle s’observe principalement au niveau : de l’impôt sur les sociétés non
pétrolières, en retrait de 18,3 milliards FCFA essentiellement du fait de la baisse des soldes
d’IS ; de la TVA qui diminue de 14,1 milliards FCFA ; des droits d’accises et des droits
d’enregistrements et du timbre qui reculent de 4,5 milliards FCFA et 6 milliards FCFA
respectivement. Par contre, l’IRPP et la TSPP augmentent respectivement de 8 milliards
FCFA et 0,2 milliard FCFA.

Les recettes douanières se chiffrent à 148,6 milliards FCFA à fin mars 2018 contre 144,3
milliards FCFA à fin mars 2017, soit une hausse de 4,3 milliards FCFA (+3%) en glissement
annuel. Par rapport aux 200 milliards FCFA prévus au premier trimestre 2018, elles sont en
retrait de 51,4 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 74,3%. Cette sous réalisation
est liée à la morosité de l’activité économique de l’année 2017 et à l’application de l’APE
bilatéral. Les recouvrements des droits de douane reculent de 27 milliards FCFA et ceux de
la TVA à l’importation de 29,1 milliards FCFA.

N OT E D ’INFOR M AT ION I 6 2
Les recettes non fiscales croissent de 13,7 milliards FCFA (+53,7%) en rythme annuel et
s’établissent à 39,2 milliards FCFA à fin mars 2018. Par rapport aux 42 milliards FCFA de
prévision trimestrielle, elles sont en retrait de 2,8 milliards FCFA, soit un taux de réalisation
de 93,3%.
c. Les emprunts et dons

Les emprunts et dons comprennent entre autres les émissions de titres publics, emprunts
bancaires, appuis budgétaires, dons et prêts FMI. Les ressources attendues au titre des
emprunts et dons se chiffrent à 1 365,5 milliards FCFA contre 1 230,5 milliards FCFA en
2017, soit une augmentation de 10,97%. Elles comprennent 334 milliards FCFA sous
forme de prêts et appuis budgétaires, 64,5 milliards FCFA de dons exceptionnels de la
coopération internationale et 396 milliards FCFA d’émissions locales de bons et obligations
du trésor.
Les emprunts et dons s’élèvent à 299,4 milliards FCFA au premier trimestre 2018 contre
182,9 milliards FCFA au premier trimestre 2017, soit une augmentation de 116,5 milliards
FCFA (+63,7%) entre les deux périodes. Cette hausse résulte principalement des appuis
budgétaires décaissés à hauteur de 118,1 milliards FCFA au premier trimestre 2018, dans
le cadre de la mise en œuvre du programme économique et financier.

Tableau 19 : Ventilation des recettes prévues au budget 2018 (en millions FCFA)

Variation
AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
RUBRIQUES 2018 Prévisions Réalisations Réalisations (e)=(c-b) Réalisation
(c/d) (c/d)
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
(abs)
4,9 (%)
5,2 4,9 5,2
A- RECETTES INTERNES
MULTILATERAUX 3175,0 802,2 1 864
732,9 1 823
701,3 1-69,3
783 191,4
738 31,6
-2,2 -2,2
4,5 -2,2 -2,2
I-Recettes pétrolières
BAD 362,0 72,6 95,5
172,9 171,4
83,9 167,7
22,9 163,5
131,5 -2,2
11,6 13,8
-2,2 -2,2 -2,2
1-Redevance SNH
BADEA 270,5 67,6 25,5
88,6 24,3
80,4 23,0
21,0 21,9
131,1 3,8
8,2 10,2
4,5 3,8 4,5
2- IS pétrole BDEAC 91,5 5,0 31,2
6,9 30,0
3,5 28,5
1,9 27,0
- 5,8
3,4 97,1
6,0 5,8 6,0
II- Recettes non pétrolières
BID 2813,0 729,6 109,1
637,4 01,6
617,4 92,8
-92,2 82,5
87,4 20,0
9,0 8,0
3,2 9,0 8,0
Années AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
1- Recettes FiscalesBIRD 2018
2645,0 687,6
Prévisions 145,2
598,2
Réalisations 145,2
591,9
Réalisations 145,2
-89,4
(e)=(c-b) 143,7
87,0
Réalisation 4,6
6,3 5,1
1,1 4,6 5,1
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
a- Recettes des impôts
FADet taxes 1845,0 487,6 449,6
348,9 346,2
447,6 341,0
-38,0 335,1
92,2 2,0
10,7
4,9 0,4
10,4
5,2 10,7
4,9 10,4
5,2
dont - IRPP MULTILATERAUX 248,0 55,6 163,6
864 157,1
823 18,0
783 1 738
114,4 6,5
-2,2 11,4
-2,2 -2,2 -2,2
- TVA BAD 709,0 153,5 139,2
172,9 171,4
145,4 167,7
-14,3 163,5
90,7 -2,2
-6,2 -2,2
-4,3 -2,2 -2,2
- IS non pétrole
BADEA 360,0 142,9 124,6
25,5 126,3
24,3 -18,3
23,0 87,2
21,9 -1,7
3,8 -1,3
4,5 3,8 4,5
- Droits d'accises
BDEAC 200,0 57,2 31,2
52,7 30,0
55,2 28,5
-4,5 27,0
92,1 -2,5
5,8 -4,5
6,0 5,8 6,0
- Droits d'enreg.et
BID timbre 123,9 28,3 109,1
22,3 01,6
22,7 92,8
-6,0 82,5
78,8 -0,4
9,0 -1,8
8,0 9,0 8,0
- TSPP BIRD 132,0 31,6 145,2
31,8 145,2
29,4 145,2
0,2 143,7
100,6 4,6
2,4 5,1
8,2 4,6 5,1
FAD FAD 348,9 346,2 341,0
348,9 346,2
335,1 341,0
328,2 335,1
321,3 328,2
10,7 321,3
10,4 10,7 10,4

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 6 3


AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
RUBRIQUES 2018 Prévisions Réalisations Réalisations (e)=(c-b) Réalisation
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
4,9 5,2 4,9 5,2
b- Recettes douanières
MULTILATERAUX 800,0 200,0 1 864
148,6 1 823
144,3 1-51,4
783 174,3
738 4,3
-2,2 -2,2
3,0 -2,2 -2,2
dont - Droit de douane
BADimport. 374,9 93,3 66,3
172,9 171,4
69,0 167,7
-27,0 163,5
71,1 -2,2
-2,7 -2,2
-3,9 -2,2 -2,2
- TVA import. BADEA 382,6 97,1 25,5
68,0 24,3
67,9 23,0
-29,1 21,9
70,0 3,8
0,1 4,5
0,1 3,8 4,5
- Droits d'accises import.
BDEAC 12,8 3,2 31,2
4,1 30,0
3,5 28,5
0,9 27,0
128,1 5,8
0,6 17,1
6,0 5,8 6,0
- Droits de sortie BID 20,4 4,1 109,1
7,8 01,6
5,2 92,8
3,7 82,5
190,3 9,0
2,6 50,0
8,0 9,0 8,0
Années AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
2018 18 Jan-mars
2019 17 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
2- Recettes non fiscales
BIRD 2018
168,0 42,0
Prévisions 145,2
39,2
Réalisations 145,2
25,5
Réalisations 145,2
-2,8
(e)=(c-b) 143,7
93,3
Réalisation 13,7
4,6 53,7
5,1 4,6 5,1
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
B- EMPRUNTS ET DONS
FAD 1338,5 362,5 299,4
348,9 346,2
182,9 341,0
-63,1 335,1
82,6 116,5
10,7
4,9 63,7
10,4
5,2 10,7
4,9 10,4
5,2
- Prêts projets MULTILATERAUX 571,0 142,8 194,7
864 197,3
823 1-48,1
783 166,3
738 -2,6
-2,2 -2,7
-2,2 -2,2 -2,2
- Dons BAD 64,5 16,1 0,6
172,9 171,4
4,0 167,7
-15,5 163,5
3,7 -2,2
-3,4 -85,0
-2,2 -2,2 -2,2
- Prêts FMI BADEA 86,0 21,5 25,5
0,0 24,3
0,0 -21,5 21,9
0,0 3,8
0,0 4,5
- 3,8 4,5
- Appuis budgétaires
BDEAC 261,0 118,1 31,2
118,1 30,0
0,0 28,5
0,0 27,0
100,0 118,1
5,8 6,0
- 5,8 6,0
- Droits d'enreg.et
BID timbre 260,0 40,0 109,1
50,0 01,6
30,2 92,8
10,0 82,5
125,0 19,8
9,0 65,6
8,0 9,0 8,0
- Emprunts bancaires
BIRD 96,0 24,0 145,2
36,0 145,2
51,4 145,2
12,0 150,0 -15,4
4,6 -30,0
5,1 4,6 5,1
TOTAL RECETTES FAD 4513,5 1164,7 1032,3
348,9 346,2
884,2 341,0
-132,4 -132,4
321,3 148,1
10,7 16,7
10,4 10,7 10,4
Source : MINFI/DAE/FP

2. Analyse des dépenses


Les choix des dépenses budgétaires restent guidés par la recherche d’une plus grande
efficacité socio-économique et l’amélioration du service public, à travers une allocation et
une gestion efficientes des fonds publics.

La structure des dépenses de l’Etat du Cameroun pour l’année 2018 est dictée par la
nécessité de réconcilier l’exigence d’honorer les charges récurrentes, d’assurer un
minimum de dépenses pour le bon fonctionnement des administrations, d’honorer les
obligations d’endettement et de mener à bien les projets en conformité avec le DSCE, le
plan d’urgence pour l’accélération de la croissance et les préparatifs de la CAN de football
2019.
Les dépenses budgétaires comprennent : les dépenses courantes (personnel, achat de
biens et services, transferts et subventions), les dépenses en capital et la dette publique.

a. Les dépenses courantes

Les dépenses courantes augmentent de 34,5 milliards FCFA (+8,3%) en rythme annuel
pour se situer à 448,8 milliards FCFA à fin mars 2018. Par rapport aux 548,9 milliards FCFA
prévus, elles sont en retrait de 100,1 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 81,8%.
L’évolution et les réalisations des principales rubriques des dépenses courantes sont
données ci-dessous.

Les dépenses de personnel croissent de 31,3 milliards FCFA (+13,8%) et s’établissent à


258,9 milliards FCFA au premier trimestre 2018 contre 227,6 milliards FCFA à la même
période de l’exercice budgétaire 2017. Elles sont en dépassement de 2,9 milliards FCFA
par rapport aux 256 milliards FCFA prévus, soit un taux d’exécution de 101,1%.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 6 4


Les dépenses de biens et services s’accroissent de 10,7 milliards FCFA (+12%) en
glissement annuel et s’élèvent à 99,8 milliards FCFA à fin mars 2017. Le taux d’exécution
de ces dépenses est de 50,5% par rapport aux 197,6 milliards FCFA d’objectif trimestriel.
Les dépenses de transferts et pensions se chiffrent à 90,1 milliards FCFA au terme du
premier trimestre 2018, régressant ainsi de 7,5 milliards FCFA (-7,7%) par rapport à la
même période de l’exercice précédent. Comparativement aux 95,3 milliards FCFA prévus,
elles enregistrent une sous consommation de 5,2 milliards FCFA et un taux d’exécution de
94,5%.

b. Les dépenses d’investissement

Les dépenses d’investissement s’élèvent à 260,5 milliards FCFA à fin mars 2018 contre
263,6 milliards FCFA à fin mars 2017, soit une baisse de 3,1 milliards FCFA (-1,2%) entre
les deux périodes. Par rapport aux 322,8 milliards FCFA prévus, ces dépenses sont en
retrait de 62,3 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 80,7%. L’évolution et les
réalisations des principales composantes des dépenses d’investissement sont présentées
ci-après.
Les dépenses d’investissement sur ressources propres s’élèvent à 158,3 milliards FCFA à
fin mars 2018, augmentant de 2,5 milliards FCFA (+1,6%) en rythme annuel. Par rapport à
la prévision du premier trimestre 2018 fixée à 164,5 milliards FCFA, elles sont en retrait de
6,2 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 96,2%.
Les dépenses d’investissement sur financements extérieurs sont de 95,2 milliards FCFA à
fin mars 2018 et diminuent de 6,1 milliards FCFA. Par rapport aux 149 milliards FCFA
prévus au premier trimestre 2018, leur taux d’exécution est de 63,9%.
Les dépenses de restructuration s’élèvent à 7 milliards FCFA à fin mars 2018 contre 6,5
milliards FCFA à la même période de l’exercice 2017. Elles sont en retrait de 2,3 milliards
FCFA par rapport aux 9,3 milliards FCFA d’objectif du premier trimestre, soit un taux
d’exécution de 75,3%.

c. Service de la dette
Le service de la dette publique au premier trimestre 2018 s’élève à 162,6 milliards FCFA
contre 77,2 milliards FCFA au premier trimestre 2017, soit une augmentation de 85,4
milliards FCFA (+110,6%) en glissement annuel. Par rapport aux 262,8 milliards FCFA
prévus, le service de la dette publique est en retrait de 100,2 milliards FCFA, soit un taux
d’exécution de 61,9%, essentiellement imputable à la dette intérieure.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 6 5


Le service effectif de la dette extérieure se chiffre à 112,8 milliards FCFA à fin mars 2018
contre 44,9 milliards FCFA à fin mars 2017, soit une augmentation de 67,9 milliards FCFA
(+151,2%). Son taux de réalisation est de 100% et, il n’y a pas d’arriérés sur la dette
extérieure.
Les paiements au titre de la dette intérieure progressent de 17,5 milliards FCFA (+54,2%),
passant de 32,3 milliards FCFA à fin mars 2017 à 49,8 milliards FCFA à fin mars 2018. Par
rapport aux 150 milliards FCFA prévus, ces paiements sont en retrait de 100,2 milliards
FCFA, soit un taux d’exécution de 33,2%.

Tableau 20 : Structure des dépenses de l’Etat (en millions de FCFA)

Rubriques 2017 2018 % Variations


absolues

Dépenses de personnel 1 471,1 1 024,0 -30,3% -447,1


Achats de biens et services 448,0 790,3 76,4% 342,3
Transferts et subventions 140,0 381,0 172,1% 241,0
Dépenses en capital 1 586,9 1 291,1 -18,6% -295,8
Dette publique 727,5 1 027,1 41,1% 299,6

TOTAL 4 373,8 4 513,5 3,2% 140,0


Source : MINFI/DAE/FP

Tableau 21 : Ventilation des dépenses prévues au budget 2018 (en millions FCFA)

Variation
AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
RUBRIQUES 2018 Prévisions Réalisations Réalisations (e)=(c-b) Réalisation
(c/d) (c/d)
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
(abs)
4,9 (%)
5,2 4,9 5,2
DEPENSES MULTILATERAUX 1 864 1 823 1 783 1 738 -2,2 -2,2 -2,2 -2,2
I-Dépenses courantes
BAD 2195,3 548,9 448,8
172,9 171,4
414,3 167,7
-100,1 163,5
81,8 -2,2
34,5 -2,2
8,3 -2,2 -2,2
Dépenses de personnel
BADEA 1024,0 256,0 258,9
25,5 227,6
24,3 2,9
23,0 101,1
21,9 31,3
3,8 13,8
4,5 3,8 4,5
Dépenses de Biens
BDEAC
& Services 790,3 197,6 31,2
99,8 30,0
89,1 28,5
-97,8 27,0
50,5 10,7
5,8 12,0
6,0 5,8 6,0
Transferts et pensions
BID 381,0 95,3 109,1
90,1 01,6
97,6 92,8
-5,2 82,5
94,5 -7,5
9,0 -7,7
8,0 9,0 8,0
Années AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
II- Dépenses d'investissement
BIRD 2018
1291,1 322,8
Prévisions 145,2
260,5
Réalisations 145,2
263,6
Réalisations 145,2
-62,3
(e)=(c-b) 143,7
80,7
Réalisation -3,1
4,6 -1,2
5,1 4,6 5,1
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
Sur financements extérieurs
FAD 596,0 149,0 348,9
95,2 346,2
101,3 341,0
-53,8 335,1
63,9 -6,1
10,7
4,9 -6,0
10,4
5,2 10,7
4,9 10,4
5,2
Années AnnéesL.F. Jan-mars 18 Jan-mars
201818 Jan-mars
201917 Ecart
2020 Taux de
2021 2019* 2020* 2019* 2020
Sur ressources propres. 2018
MULTILATERAUX 658,1 Prévisions
164,5 Réalisations
1 864
158,3 Réalisations
1 823
155,8 1(e)=(c-b)
783
-6,2 Réalisation
196,2
738 2,5
-2,2 1,6
-2,2 -2,2 -2,2
(a) (b) (c) (d) (c/b) (%)
Dépenses de restructuration
BAD 37,0 9,3 7,0
172,9 171,4
6,5 167,7
-2,3 163,5
75,3 -2,2
0,5
4,9 -2,2
7,7
5,2 -2,2
4,9 -2,2
5,2
IV- Service
Sur de lapropres.
ressources dette publique
BADEA
MULTILATERAUX 1027,1
658,1 262,8
164,5 125,5
162,6
158,3
864 24,3
177,2
155,8
823 123,0
-100,2
-6,2
783 21,9
61,9
196,2
738 85,4
3,8
-2,2
2,5 110,6
4,5
-2,2
1,6 3,8
-2,2 4,5
-2,2
Dépenses de restructuration
Dette extérieure BAD
BDEAC 357,0
37,0 112,8
9,3 7,0
31,2
112,8
172,9 30,0
44,9
171,4
6,5 167,7
28,5
0,0
-2,3 27,0
100,0
163,5
75,3 67,9
5,8
-2,2
0,5 151,2
6,0
-2,2
7,7 5,8
-2,2 6,0
-2,2
Dette
IV- intérieure
Service BIDpublique
de la dette
BADEA 670,1
1027,1 150,0
262,8 109,1
49,8
162,6
25,5 01,6
32,3
77,2
24,3 92,8
-100,2
23,0 82,5
33,2
61,9
21,9 17,5
9,0
85,4
3,8 54,2
8,0
110,6
4,5 9,0
3,8 8,0
4,5
Dette extérieure BDEAC
dont - Amortissement du principal
BIRD 312,3
357,0 78,1
112,8 145,2
15,4
112,8
31,2 145,2
7,1
44,9
30,0 145,2
-62,7
28,5
0,0 143,7
19,7
100,0
27,0 4,6
8,3
67,9
5,8 116,9
5,1
151,2
6,0 4,6
5,8 5,1
6,0
Dette intérieure
- Remboursement BID
crédits
FAD de TVA 117,0
670,1 18,0
150,0 348,9
18,0
109,1
49,8 346,2
18,0
32,3
01,6 341,0
0,0
-100,2
92,8 100,0
33,2
82,5 0,0
10,7
17,5
9,0 0,0
10,4
54,2
8,0 10,7
9,0 10,4
8,0
- Arriérés intérieursBIRD 200,0 50,0 145,2
11,2 145,2
7,2 145,2
-38,8 143,7
22,4 4,0
4,6 55,6
5,1 4,6 5,1
TOTAL DEPENSES FAD
BUDGETAIRES 4513,5 1134,5 871,9
348,9 346,2
755,1 341,0
-262,6 76,9 10,7
116,8 10,4
15,5 10,7 10,4
Source : MINFI/DAE/FP

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 6 6


B DETTE PUBLIQUE

Les chocs sécuritaires entretenus par des groupes terroristes dans la sous-région CEMAC,
combinés à la chute des cours du pétrole dont l’incidence a été la baisse des recettes
budgétaires, ont mis en mal les Gouvernements de la région soucieux de poursuivre leurs
projets de développement. Le recours à l’endettement est donc apparu comme
l’alternative pour palier au déficit budgétaire d’où le constat d’une explosion du niveau
d’endettement des Etats de la CEMAC qui alarme quelque peu les autorités de surveillance
internationales à l’exemple du FMI ou encore les agences de notation, laissant planer un
risque de non viabilité de la dette à long terme.
Au Cameroun, les autorités, pleinement conscientes des graves conséquences que la
survenance d’une telle éventualité causerait à l’image du pays, ont récemment pris un
certain nombre de mesures préventives pour contenir le niveau de la dette publique.

1. Encours de la dette publique


Sur la base des informations enregistrées dans le système de gestion de la dette publique
au 18 juin 2018, l’encours de la dette publique et à garantie publique au 31 mai 2018 est
estimé à 6 578 milliards de FCFA (32 % du PIB) et se compose de 99,2% de dette publique
directe et 0,78% de dette garantie. Un mois plus tôt cette dette était de 6 475 milliards de
FCFA (31,6 du PIB) contre 5 479 milliards de FCFA (28% du PIB) à fin mai 2017.
Cet encours est en augmentation mensuelle de 1,3% et annuelle de 20,1% du fait
principalement des appuis budgétaires obtenus dans la cadre du programme économique
et financier en cours comme indiqué dans le tableau ci-après.

La dette publique directe quant à elle est estimée au 31 mai 2018 à 6 476 milliards de FCFA
(31,5% du PIB) contre 6424 milliards de FCFA (31,3%) à fin avril 2018 et 5 419 milliards de
FCFA (28% du PIB) un an plus tôt soit une augmentation de 1,6% en glissement mensuel
et 20,5% en glissement annuel. Elle se décompose en 75,9% de dette extérieure et 24,1%
en dette intérieure, contre 75,6% de dette extérieure et 24,4% de dette intérieure à fin avril
2018 et respectivement 74,3% et 25,7% à fin mai 2017. Il y a lieu de rappeler que la
composition optimale visée à fin 2020 dans la stratégie d’endettement à moyen terme en
cours (2018-2020) est de 78% de dette extérieure et 22% de dette intérieure.

La dette garantie par contre est demeurée statique à 51 milliards de FCFA (0,3% du PIB)
par rapport à la situation à fin avril 2018, mais a connu une baisse de 14,9% en glissement
annuel du fait de l’effet remboursement.

En termes de flux net d’endettement public, il demeure positif depuis le début de l’année et
représente 36,8 milliards de FCFA pour le mois de mai 2018, dont 34,3 milliards de FCFA
pour la dette extérieure et 2,5 milliards de FCFA pour la dette intérieure.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 6 7


Tableau 22 : Encours de la dette au 31 mai 2018

Variation Variation
Rubriques Années Années 2018
31/05/2017
2018
2019
31/01/2018
2020
2019
28/02/2018
2021
2020
31/03/2018
2022
2021
30/04/2018
2022
2023 2019*
2023
31/05/2018 (Glissement
2019*
2020*
(Glissement
2020*
* ** ** *** *** *** mensuel) annuel)

Encours de la dette existante


Montant
(montants
en Milliards
en milliards
de FCFAde FCFA) 4,9 5,2
4,9 5,2
Dette extérieure
MULTILATERAUX 4027 14669
864 14741
823 14773
783 14856
738 14956
682 2,10%
-2,2 23,10%
-2,2 -2,2
Multilatérale
BAD 1162 172,9
1586 1594
171,4 167,7
1611 163,5
1635 157,8
1660 1,50%
-2,2 42,80%
-2,2 -2,2
Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 2020*
dont appuis
BADEA
budgétaires - 25,5
392 24,3
392 23,0
391 21,9
393 20,2
395 0,60%
3,8 4,5
- 4,5
Bilatérale BDEAC
Encours de
Encours
la dettede
existante
la dette 31,2 (montants
2028 existante
2216
(montants 30,0 en de
2271
en milliards 28,5
2249
milliards
FCFA) de27,0
2302 25,1
FCFA) 2371 3%
5,8
4,9 16,90%
6,0
5,2
4,9 6,0
5,2
dont appuis
BID
budgétaires
MULTILATERAUX
MULTILATERAUX -
1 864 109,1
1 66
823
864 101,6
66
783
823 192,8
66
738
783 182,5
66
682
738 170,7
66
590
682 9,0
%
1-2,2
590 8,0
-
-2,2
-2,2 8,0
-2,2
BAD BAD
Commerciale
BIRD 837
172,9 145,2
867
172,9
171,4 145,2
875
167,7
171,4 145,2
913
167,7
163,5 143,7
919
157,8
163,5 141,7
925
153,4
157,8 0,70%
4,6
153,4
-2,2 10,50%
5,1
-2,2
-2,2 5,1
-2,2
BADEA
Dette BADEA
intérieure
FAD 1391
25,5 348,9
1573
24,3
25,5 346,2
1558
23,0
24,3 341,0
1568
21,9
23,0 335,1
1568
20,2
21,9 328,2
1571
18,6
20,2 0,20%
10,7
18,6
3,8 12,90%
10,4
4,5
3,8 10,4
4,5
Titres publics
FIDA 357 31,2
312 37,9
307 36,8
323 35,5
332 34,1
340 2,40%
5,8 -4,80%
6,0 6,0
Emprunt consolidé
FMI BEAC 281 261,2
577 247,7
577 246,6
577 246,6
577 246,6
577 0%
9,0 8,0
105,70% 8,0
Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 2020*
Dette structurée
FS OPEP 610 565
16,6 558
14,3 552
11,8 547
9,5 543
7,0 -0,70%
4,6 -11%
5,1 5,1
Dette nonIDA Encours de
structurée Encours
la dettede 143 existante
existante
la dette 677,1
119 (montants
(montants en669,7
116 en658,9
milliards 116
de
milliards 645,6
FCFA) de113
FCFA) 627,4
111 -1,60%
10,7
4,9 10,4
-22,80%
5,2
4,9 10,4
5,2
Dette Publique
UE Directe 5419 37,3
6242 34,1
6298 30,6
6340 27,2
6424 23,4
6527 1,60%
-2,2 -2,2
20,50% -2,2
Dette avalisée
BILATERAUX 60 2 52
569 2 52
401 2 52
199 1 51
993 1 51
752 0,20%
-2,2 -2,2
-14,90% -2,2
BILCet à Garantie Publique
Dette Publique 5479 6294
778 6350
709 6392
630 6475
553 6578
464 1,60%
3,8 20,10%
4,5 4,5
dont budgétaires total
Allemagne - 17,0
458 16,2
458 15,3
457 14,4
459 13,2
461 0,53%
5,8 6,0
- 6,0
Espagne Belgique 6,4 **données
*données définitives 11,4
5,9 semi-définitives
5,3
9,8 5,3
8,0
***données 5,3
7,5
provisoires 5,3
6,9 9,0
5,3 8,0
9,0 8,0
Source : note de conjoncture de la dette publique du535,1
Cameroun n° 04/18_CAA
630,4
4,8 636,3
3,9 650
2,8 650,7
1,8 650,7
0,7 650,9
4,6 5,1
4,6 5,1
France Espagne
Japon France 24,8 708,4
30 642,8
29,9 568,6
32,4 495,6
32,4 410,2
35,8 10,7
37 10,4
10,7 10,4
a. Dette publique extérieure

A fin mai 2018, l’encours de la dette extérieure est estimé à 4 956 milliards de FCFA (24,1%
du PIB) contre 4 856 milliards de FCFA (23,7%) à fin avril 2018 et 4 027 milliards de FCFA
(20,6% du PIB) à fin mai 2017, soit une augmentation de 2,1% en glissement mensuel et
23,1% en glissement annuel.
Cet encours est constitué à 33,5% de dette multilatérale, à 47,8% de dette bilatérale et
18,7% de dette commerciale. Cette composition était quasiment identique à fin avril 2018
mais, par contre, elle était de 28,9% de dette multilatérale, 50,4% de dette bilatérale et
20,8% de dette commerciale un an plus tôt.
Cette modification de la structure de la dette extérieure s’explique beaucoup plus par les
décaissements effectifs des appuis budgétaires multilatéraux effectués en décembre 2017
et janvier 2018.
Le tableau ci-dessous retrace la répartition du portefeuille de la dette extérieure par
créancier, que l’on regroupe en trois catégories.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 6 8


i. Créanciers multilatéraux :
Les créanciers multilatéraux détiennent 33,49% de la dette extérieure au 30 mai 2018 ; les
plus importants créanciers ici sont l’International Développent Association (Groupe Banque
Mondiale) à hauteur de 642,5 milliards de FCFA soit 39% de la dette multilatérale et 13%
du total de la dette extérieure ; et le Fonds Africain de Développement à hauteur de 331,8
milliards de francs CFA soit 20% de la dette multilatérale et 7,7% du total de la dette
extérieure.

Ces institutions financent essentiellement des programmes de lutte contre la pauvreté


(construction de salles de classe, de centres de santé, de points d’eau) notamment en
zone rurale. Via l’octroi de dons et de crédits sans taux d’intérêts ou à faible taux d’intérêts.
ii. Créanciers bilatéraux :
Ces derniers détiennent 48% de la dette extérieure camerounaise au 31 mai 2018.
L’encours de la dette envers la Chine s’établit à 1 546 milliards de FCFA, soit 65% de la
dette bilatérale et 31% de la dette extérieure. L’encours de la dette contractée auprès de
la Chine connait une augmentation annuelle de 12,3%. Cette dette, suivie de celle
contractée auprès de la France est estimée à 650,9 milliards de FCFA, représentant 27,5%
de la dette bilatérale et 13,3% de la dette extérieure. Cet encours connaît une
augmentation de 21,7% en glissement annuel. Les deux principaux Etats sont la
République Populaire de Chine et la République Française avec respectivement 65% et
28% de la dette bilatérale.

• La Chine :
Les investissements chinois ont connu une croissance de 12,3% entre 2017 et 2018. La
Chine est en particulier engagée dans la réalisation de l’autoroute reliant Douala à
Yaoundé, de la route Kribi-Campo, et de la route Obala-Batchenga-Nanga Eboko-Bouam.
Elle est chargée de la réhabilitation du barrage hydroélectrique de Lagdo, de la
construction du barrage hydroélectrique de Memve’ele et de la centrale hydroélectrique de
Mékin. Elle intervient également dans la finalisation de la construction du port en eau
profonde de Kribi. La Chine est aussi présente à travers un projet de développement
rizicole.
Les engagements financiers de la Chine, en place ou en cours de finalisation, sont pour
l’essentiel sous forme de prêts préférentiels et de crédits-acheteur.
• La France :
L’Etat français notamment par le billet de l’Agence Française de Développement investi au
Cameroun dans les secteurs de :
- l’énergie : 19 milliards FCFA et 6,5 milliards FCFA respectivement dans les
projets d’extension du réseau AES Sonel et la construction de la centrale à gaz de Kribi
- l’eau : financement à hauteur de 39,4 milliards FCFA du projet d’amélioration de
la desserte en eau des villes de Douala et Yaoundé.
Infrastructures : 92 milliards FCFA pour la réhabilitation d’axes routiers à l’entrée de la ville
de Douala.

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 6 9


iii- Créanciers commerciaux :
Il est à noter que les créanciers commerciaux détiennent environ 18% de la dette extérieure
du Cameroun au 31 mars 2016 ; le gros de ces créanciers est constitué des obligataires
de l’Eurobond du Cameroun, soit environ 60% de la dette commerciale.

Tableau 23 : Bailleurs de fonds de la dette publique extérieure

Rubriques Années Années 2018


31/05/2017
2018
2019
31/12/2017
2020
2019
31/01/2018
2021
2020
28/02/2018
2022
2021
31/03/2018
2022
2023
30/04/2018
2019*
2023
31/05/2018
2019*
2020* 2
* ** *** *** *** *** ***

Bailleurs Encours de la dette existante


Montant
(montants
en Milliards
en milliards
de FCFAde FCFA) 4,9 5,2
4,9 5
MULTILATERAUX
MULTILATERAUX 1162 11162
864 11586
823 11594
783 11611
738 11635
682 1660
-2,2 -2,2
-2,2 -2
BAD BAD 12,5 172,9
19,7 142,5
171,4 167,7
144,8 163,5
161,5 157,8
167,2 169,1
-2,2 -2,2
-2,2 -2
Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 2
BADEA BADEA 22,3 25,5
22,8 24,3
21,6 23,0
22,2 21,9
21,5 20,2
22,1 23,3
3,8 4,5
3,8 4
BDEAC BDEAC
Encours de
Encours
la dettede
existante
la dette 31,2 (montants
11,5 existante
11,5
(montants 30,0 en de
11,5
en milliards 28,5
11,5
milliards
FCFA) de27,0
11,5 25,1
FCFA) 11,5 11,5
5,8
4,9 6,0
5,8
5,2
4,9 65
BID BID
MULTILATERAUX
MULTILATERAUX 156,3
864 109,1
158,8
823
864 101,6
72
783
823 92,8
171,9
738
783 82,5
171,4
682
738 70,7
172,3
590
682 73,3
9,0
1-2,2
590 8,0
9,0
-2,2
-2,2 8
-2
BAD
BIRD BAD
BIRD 1,3
172,9 145,2
124
172,9
171,4 145,2
124,1
167,7
171,4 145,2
127
167,7
163,5 143,7
127,2
157,8
163,5 141,7
127,2
153,4
157,8 127,3
4,6
153,4
-2,2 5,1
4,6
-2,2
-2,2 5
-2
BADEA
FAD BADEA
FAD 318,3
25,5 318,3
348,9
24,3
25,5 346,2
322,1
23,0
24,3 341,0
322,8
21,9
23,0 335,1
320,2
20,2
21,9 328,2
324,6
18,6
20,2 331,8
10,7
18,6
3,8 10,4
10,7
4,5
3,8 10
4
FIDA FIDA 35,6 37,4
31,2 37,7
37,9 37,5
36,8 37,1
35,5 37,5
34,1 38,1
5,8 6,0
5,8 6
FMI FMI 42,2 261,2
190,7 247,7
184 246,6
184,1 246,6
182,5 246,6
184,8 187,6
9,0 8,0
9,0 8
Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 25
FS OPEP FS OPEP 20,3 16,6
19 14,3
18,1 11,8
18,3 9,5
18,2 7,0
18,1 18,4
4,6 5,1
4,6
IDA IDA Encours de
Encours
la dettede la 598,1
existante 607,6
677,1 (montants
dette existante
(montants en669,7
611,7 en658,9
milliards 613,9
de
milliards 645,6
622,1
FCFA) de FCFA) 627,4
632 642,5
10,7
4,9 10,4
10,7
5,2
4,9 10
5
UE UE 43,6 37,3
40,6 34,1
40,5 30,6
40,4 27,2
37,6 23,4
37,3 37,2
-2,2 -2,2
-2,2 -2
BILATERAUX
BILATERAUX 2028 22290
569 22216
401 22271
199 12249
993 12302
752 2371
-2,2 -2,2
-2,2 -2
AllemagneBILC 18,9 778
17,7 709
17,7 630
17,7 553
17,7 464
17,7 17,7
3,8 4,5
3,8 4
Belgique Allemagne 11,6 17,0
11,6 16,2
11,6 15,3
11,6 14,4
11,6 13,2
11,6 11,6
5,8 6,0
5,8 6
Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 2020*
Espagne Belgique 6,4 11,4
5,9 9,8
5,3 8,0
5,3 7,5
5,3 6,9
5,3 9,0
5,3 8,0
9,0 8
Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 25
France Espagne
Encours de la dette existante 4,8 3,9
535,1 (montants en milliards de FCFA)
630,4 636,3 2,8
650 1,8
650,7 0,7
650,7 650,9
4,6
4,9 5,1
4,6
5,2
Japon France 24,8
Encours de la dette 708,4
30 (montants
35,9 existante
35,3 642,8
29,9
34,6 en568,6
32,4
milliards
33,9 495,6
32,4
de FCFA) 410,2
32,5 35,8
31,3 37
10,7
-2,2 10,4
10,7
-2,2
4,9 10
5
Suisse UE 1,5 37,3
1,3 1,3
34,1 30,6
1,3 27,2
1,2 1,1 1,2
-2,2 -2,2
-2,2 -2
BILATERAUX
Arabie Saoudite 2,5 24,7
569 24,6
401 24,7
199 14,6
993 14,8
752 4,7
3,8 -2,2
4,5 -2
Chine BILC 1376,8 778
1507,4 709
1428,3 630
1460 553
1437,8 464
1486,2 1546
5,8 3,8
6,0 4
Allemagne
Corée du Sud 19,1 17,0
17,7 16,2
17 15,3
17,4 14,4
17,3 13,2
17,7 18,2
9,0 5,8
8,0 6
Turquie Belgique - 11,4
9,7 9,8
11,7 8,0
17,8 7,5
17,6 6,9
18,1 24,9
4,6 9,0
5,1 8
INDE Espagne 17,5 4,8
25,8 3,9
24,8 2,8
25,4 1,8
25,1 0,7
25,8 25,8
10,7 4,6
10,4 5
France 708,4 642,8 568,6 495,6 410,2 37 10,7 10

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 7 0


Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 2
Encours de
Encours
la dettede
existante
la dette existante
(montants(montants
en milliards
en de
milliards
FCFA) de FCFA) 4,9 5,2
4,9 5
Inde Inde 24,6 24,6
23,3 23,3
21,8 21,8
19,8 19,8
17,5 17,5
15,4 15,4
-2,2 -2,2
-2,2 -2
Koweït Koweït 13,6 13,6 13
13,6 13
13,2 13,2
13,1 13,1
13,4 -2,2
13,4 -2,2
-2,2 -2
Norvège (EKSPORTKREDITT NORGE SA)NORGE -SA)
Norvège (EKSPORTKREDITT 27,3
14 24,3
14 21,1
14 18,0
14 14,5
14 3,8
14 4,5
3,8 4
COMMERCIAUX
COMMERCIAUX 837 963
885 863
867 771
875 691
913 629
919 925
5,8 6,0
5,8 6
Belfius Bank of China 50,8 1,4
55,6 1,4
55,1 1,4
54,5 1,4
53,7 1,4
51,6 51,6
9,0 8,0
9,0 8
Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 2
Belfius Belfius 49,5 49,5
41,1 41,1
31,7 31,7
23,5 23,5
18,5 18,5
15,0 15,0
4,6 5,1
4,6 5
Encours
Bank de
Comercial-eurobond
BMCE Encours
la dettede
existante
la 450,4
dette existante
(montants
3,8 (montants
450,4 en450,4
milliards
3,8 en demilliards
FCFA) de
450,4
3,4 FCFA) 450,4
450,4
2,6 1,7 450,4
10,7
4,9 10,4
10,7
5,2
4,9 10
5
Commez bank
CDS group
Allemagne
privaie Nouvelle Zelande
25,8 -
20,1 -
19,3 -
19,8 -
19,6 -
20,1 20,7
-2,2 -2,2
-2,2 -2
Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 2020*
Deutsche Comercial-eurobond
banque Espagne 48,4 450,4
45,4 43,9
450,4 450,4
44,3 450,4
44,6 450,4
44,9 -2,2
43,6 -2,2
-2,2 -2
Encours
Deutsche Commez
Plandbrief AGde
bank la dette existante
Allemagne - (montants
12,4
- en milliards
2,4
- de -FCFA) - - 3,8
-
4,9 4,5
3,8
5,2 4
Raiffeisen Bank Inter AG
HUAWEI Technologie-Chine
Deutsche banque Espagne 105,9
39,1 90,5
44,5
43,6 73,6
37,1
41,9 57,7
29,0
42,9 45,2
21,3
41,4 40,3
13,4
42,5 -2,2
43,7
5,8 -2,2
6,0
5,8 6
Société
INTESAGénérale
SANPAOLO SPA
HUAWEI Technologie-Chine 29,9
- 12,8
50,4
55,6 3,6
45,5
55,6 40,0
55,6 35,0
94,4 29,1
97,4 -2,2
104
9,0 -2,2
8,0
9,0 8
Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 2
NR_ECMRICBC 46,3 -
38,1 -
38,1 -
38,1 -
38,1 -
38,1 3,8
38,1
4,6 4,5
5,1
4,6 5
Encours
Polytechnologie/Chine
Inter Islamic de
Encours
trade la dettede
Finance existante
la 124,2
dette existante
Corporation (montants
12,5 (montants
124,2 en108,7
milliards
12,5 en de
milliards
FCFA) de
108,7
12,5 FCFA) 108,7
108,7
12,5 12,5 5,8
108,7
10,7
4,9 6,0
10,4
10,7
5,2
4,9 10
5
RaiffeisenINTESA
Bank Inter
SANPAOLO
AG SPA 3,1 105,9
3,3 90,5
3,3 73,6
3,3 57,7
3,3 45,2
3,3 9,0
-2,2
3,3 8,0
-2,2
-2,2 -2
Société Générale
NR_ECMR 49,4 29,9
48,5 51,1
12,8 3,6
57,8 59,4
4,3 61,7
- 4,6
61,3
-2,2 5,1
-2,2
-2,2 -2
Polytechnologie/Chine
Total Général 4027 4625
108,7 4669
83,6 4741
55,9 4773 4856
- 4956
3,8 10,4
4,5
3,8 4
Raiffeisen
Source : Note Bank
de conjoncture Inter
de la detteAG
publique du Cameroun n°3,9
04/18_CAA 3,9 3,9 3,7 3,4 5,8 6,0
5,8 6
Société Générale 52,3 40,3 27,8 19,2 16,0 9,0 9,0
8,0 8
Standard Chartered Londres 37,7 37,7 37,7 37,7 37,7 4,6 4,6
5,1 5
Total Général
Total Général 5 396 55 086
396 54 086
753 44 753
422 44 422
064 43 064
611 310,7
611 10,7
10,4 10

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 7 1


Le portefeuille de la dette publique du Cameroun se caractérise par une grande diversité en
devises de remboursement. Au 31 mai 2018, il est constitué de dix (10) devises dont les
plus importantes sont: l’Euro avec 28%, le FCFA avec 24,8%, le Dollar US avec 22,4 et le
XDR/DTS pour 13,3%. S’agissant de la dette extérieure en devises élémentaires, l’Euro
prédomine avec 46,7%, suivi du Dollar US avec 40% et le CNY avec 9,1%. Il est à relever
que les devises composites (DTS/XDR, unité de compte BAD, ISD ont été décomposées
en devises élémentaires.

Afin de mieux apprécier le risque de change auquel est exposé le portefeuille de la dette
extérieure du Cameroun, il est intéressant de décomposer les devises composites de
remboursement que sont le DTS et le BUA dans leurs devises élémentaires à savoir l'Euro,
le Dollar US, la Livre sterling et le Yen japonais. Pour des besoins de corrélation avec les
devises du portefeuille existant, la décomposition se limitera à l’Euro, le Dollar US et le JPY.
Suivant cette décomposition, au 30 avril 2018, le portefeuille de la dette extérieure se
compose principalement de (i) l’Euro représentant 46,7% du portefeuille total de la dette
extérieure, soit un équivalent de 2 314 milliards de FCFA, (ii) suivi du Dollar US avec 40%
soit un équivalent d’environ 1 982 milliards de FCFA, (iii) du Yuan avec 9,1%, soit environ
451 milliards de FCFA et (iv) du Yen avec 2,8%, soit près de 138 milliards de FCFA.

Figure 3: Répartition de la dette Figure 4: Répartition de la dette


publique par devise extérieure en devises élémentaires

NOT
NOT
E DE’IN
D FOR
’IN FOR
M AT
MION
AT ION
I 72
a. Dette publique intérieure

A fin mai 2018, l’encours de la dette publique intérieure s’évalue à 1 571 milliards de FCFA
(7,7% du PIB) contre 1 568 milliards de FCFA (7,7% du PIB) à fin avril 2018 et 1391
milliards de FCFA (7,1% du PIB) à fin mai 2017, soit une augmentation de 0,2% en
glissement mensuel et 12,9% en glissement annuel.
Ces évolutions comme relevés précédemment, sont dues principalement à la consolidation
des avances statutaires de la BEAC en une dette directe consolidée en décembre 2017 à
577 milliards de FCFA remboursable en 10 ans après un différé de 4 ans, partant de 281
milliards de FCFA à fin mai 2017.
Cette dette est composée de 21,6% des titres publics, 71,3% de dette structurée dont
36,7% d’emprunt consolidé BEAC et 7,1% de dette non structurée contre une
composition similaire un mois plus tôt et 25,7% des titres publics, 64% de dette structurée,
dont 20,2% d’emprunt consolidé BEAC et 10,3% de dette non structurée à fin mai 2017.

Tableau 24 : Composition de la dette publique intérieure (en milliards de FCFA)

Rubriques Années Années 2018


31/05/2017
2018
2019
31/12/2017
2020
2019
31/01/2018
2021
2020
28/02/2018
2022
2021
31/03/2018
2022
2023
30/04/2018
2019*
2023
31/05/2018
2019*
2020* 2
* ** *** *** *** *** ***

Bailleurs Encours de la dette existante


Montant
(montants
en Milliards
en milliards
de FCFAde FCFA) 4,9 5,2
4,9 5
Bons de Trésor
MULTILATERAUX
Assimilable 86,0 185,0
864 190,0
823 185,0
783 1 738
101,0 1 682
110,0 118,0
-2,2 -2,2
-2,2 -2
ECMR 5,9%
BAD
2013 33,8 172,9
16,9 16,9
171,4 167,7
16,9 163,5
16,9 157,8
16,9 -2,2
16,9 -2,2
-2,2 -2
Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 2
ECMR 5,5%
BADEA
2014 97,1 25,5
64,7 24,3
64,7 23,0
64,7 21,9
64,7 20,2
64,7 64,7
3,8 4,5
3,8 4
ECMR 5,5%
BDEAC
2016-2021
Encours de
Encours
la dettede la 140,3
existante 31,2 (montants
140,3
dette existante
(montants 30,0 en de
en 140,3
milliards 28,5
140,3
milliards
FCFA) de27,0
140,3 25,1
FCFA) 140,3 140,3
5,8
4,9 6,0
5,8
5,2
4,9 65
Emprunt consolidé
BID
MULTILATERAUX BEAC (2017-2031)
MULTILATERAUX 1280,5
864 109,1
576,9
1 823
864 101,6
576,9
783
823 192,8
576,9
738
783 182,5
576,9
682
738 170,7
576,9
590
682 576,9
19,0
-2,2
590 8,0
9,0
-2,2
-2,2 8
-2
BAD Structurée
Dette BAD
BIRD 610,29
172,9 145,2
569,4
172,9
171,4 145,2
565,2
167,7
171,4 145,2
557,8
167,7
163,5 143,7
552,1
157,8
163,5 141,7
546,9
153,4
157,8 543,2
4,6
153,4
-2,2 5,1
4,6
-2,2
-2,2 5
-2
BADEA
Dette BADEA
Structurée
FAD Bancaire 287,3
25,5 348,9
275
24,3
25,5 346,2
272,5
23,0
24,3 341,0
267,9
21,9
23,0 335,1
265,7
20,2
21,9 328,2
262,9
18,6
20,2 260,7
10,7
18,6
3,8 10,4
10,7
4,5
3,8 10
4
Dette Bancaire
FIDA Titrisée 84,7 31,2
3,4 37,9
3,4 36,8
3,4 35,5
2,8 34,1
2,8 5,8
2,8 6,0
5,8 6
ECOBANKFMI 35,2 261,2
35,2 247,7
35,2 246,6
35,2 246,6
35,2 246,6
35,2 35,2
9,0 8,0
9,0 8
Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 25
PLANUT FS OPEP 35 16,6
35 14,3
35 11,8
35 9,5
35 7,0
35 4,6
35 5,1
4,6
IDA Encours de
SIC-COFFOR Encours
la dettede 0,2 existante
existante
la dette 677,1
0,2 (montants
(montants en669,7
0,2 en658,9
milliards 0,2
de
milliards 645,6
FCFA) de0,2
FCFA) 627,4
0,2 0,2
10,7
4,9 10,4
10,7
5,2
4,9 10
5
BGFI UE 43,6 37,3
63,4 34,1
63,1 30,6
62,9 27,2
62,9 23,4
62,3 62,3
-2,2 -2,2
-2,2 -2
PLANUT BILATERAUX 19,6 239,4
569 239,1
401 238,9
199 138,9
993 138,3
752 -2,2
38,3 -2,2
-2,2 -2
STADE JAPOMA
BILC 24 778
24 709
24 630
24 553
24 464
24 3,8
24 4,5
3,8 4
Allemagne
Banque Atlantique du Cameroun (PLANUT) 40 17,0
80 16,2
80 15,3
80 14,4
80 13,2
80 5,8
80 6,0
5,8 6
PLANUT Belgique 40 11,4
80 9,8
80 8,0
80 7,5
80 6,9
80 9,0
80 8,0
9,0 8
UBA Espagne 24,5 4,8
24,5 3,9
24,5 2,8
23 1,8
23 0,7
23 4,6
23 5,1
4,6 5
STADE OLEMBE
France 24,5 708,4
24,5 642,8
24,5 568,6
23 495,6
23 410,2
23 23
10,7 10,4
10,7 10

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 7 3


Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 2
Bailleurs Encours de la dette existante
Montant
(montants
en Milliards
en milliards
de FCFAde FCFA) 4,9 5,2
4,9 5
CREDIT FONCIER
MULTILATERAUX 50,7 148,1
864 147,6
823 146,5
783 146,5
738 1 46
682 45,5
-2,2 -2,2
-2,2 -2
LOGEMENTS
BADSOCIAUX 19,9 172,9
19,3 19,3
171,4 167,7
18,7 163,5
18,7 157,8
18,7 -2,2
18,7 -2,2
-2,2 -2
Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 2
SIC ETAT BADEA
SIEGE 30,8 25,5
28,8 24,3
28,3 23,0
27,8 21,9
27,8 20,2
27,3 26,8
3,8 4,5
3,8 4
SOCIETE BDEAC
GENERALE
EncoursCAMEROUN
de
Encours
la dettede
existante
la dette 31,2 (montants
8,5 existante
20,4
(montants 30,0 en de
18,7
en milliards 28,5
17
milliards
FCFA) de27,0
15,3 25,1
FCFA) 13,6 11,9
5,8
4,9 6,0
5,8
5,2
4,9 65
Cession deMULTILATERAUX
créances ENEO
BID
MULTILATERAUX 18,5
864 109,1
120,4
823
864 01,6
118,7
783
823 192,8
17
738
783 82,5
115,3
682
738 70,7
113,6
590
682 11,9
9,0
1-2,2
590 8,0
9,0
-2,2
-2,2 8
-2
BAD structurée
Dette BAD
BIRD non bancaire 323
172,9 145,2
294,3
172,9
171,4 145,2
292,7
167,7
171,4 145,2
289,9
167,7
163,5 143,7
286,4
157,8
163,5 141,7
284
153,4
157,8 282,4
4,6
153,4
-2,2 5,1
4,6
-2,2
-2,2 5
-2
BADEA
Dette BADEA
titrisée
FAD 135,9
25,5 348,9
117
24,3
25,5 346,2
116,8
23,0
24,3 341,0
115
21,9
23,0 335,1
113,6
20,2
21,9 328,2
112,2
18,6
20,2 111,7
10,7
18,6
3,8 10,4
10,7
4,5
3,8 10
4
Dette croisée
FIDAet BTP Titrisée 19,9 31,2
3,7 37,9
3,5 36,8
1,7 35,5
0,3 34,1
1,1 5,8
1,6 6,0
5,8 6
SONARA FMI 116 261,2
113,3 247,7
113,3 246,6
113,3 246,6
113,3 246,6
113,3 113,3
9,0 8,0
9,0 8
Années Années 2018 2018
2019 2020
2019 2021
2020 2022
2021 2022
2023 2019*
2023 2019*
2020* 25
Dette non titrisée
FS OPEP 2,4 16,6
2,4 14,3
2,4 11,8
2,4 9,5
2,4 7,0
2,4 4,6
2,4 5,1
4,6
Dette B.T.P nonEncours
IDA titrisée de
Encours
la dettede 2,4 existante
existante
la dette 677,1
2,4 (montants
(montants en669,7
2,4 en658,9
milliards 2,4
de
milliards 645,6
FCFA) de2,4
FCFA) 627,4
2,4 2,4
10,7
4,9 10,4
10,7
5,2
4,9 10
5
UE
Dette vis-à-vis des Ent. Publ. et Parabupliques 184,7 37,3
175 34,1
173,6 30,6
172,6 27,2
170,5 23,4
169,4 168,4
-2,2 -2,2
-2,2 -2
BENEFICIAL (priva SOCAR)
BILATERAUX 0,3 20,3
569 20,28
401 20,28
199 10,28
993 10,28
752 -2,2
0,28 -2,2
-2,2 -2
CNPS BILC 77,1 778
74,3 709
74,3 630
74,3 553
74,3 464
74,3 74,3
3,8 4,5
3,8 4
ALUCAM Allemagne 2,9 17,0
2,9 16,2
2,9 15,3
2,9 14,4
2,9 13,2
2,9 5,8
2,9 6,0
5,8 6
Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 2020*
PAD Belgique 15,3 11,4
13,6 9,8
13,3 8,0
13,1 7,5
12,6 6,9
12,3 12,1
9,0 8,0
9,0 8
Années Années 2018 2018
2019 2019
2020 2020
2021 2021
2022 2022
2023 2023
2019* 2019*
2020* 25
SRC/BICEC/SIMAR
Espagne
Encours de la dette existante 4,8 en milliards
0,8 (montants
0,3 3,9
0 de2,8
0FCFA) 1,8
0 0,7
0 4,6
0
4,9 5,1
4,6
5,2
Japon
CAMTEL France Encours
Encours de la dettede 16,6
la dette
existante 708,4
11,8
35,9 existante
(montants en642,8
11 en568,6
35,3 (montants
milliards
34,6 10,3
milliards
de 495,6
FCFA) de
33,9 8,7
FCFA) 410,2
32,5 7,9
31,3 7,1
10,7
-2,2
4,9 10,4
10,7
-2,2
4,9
5,2 10
5
RaiffeisenUE
CAMWATER Bank Inter AG 5,5
105,9 37,3
5,5
90,5 5,5
34,1
73,6 30,6
5,5
57,7 27,2
5,5
45,2 1,1
5,5
40,3 5,5
-2,2 -2,2
-2,2 -2
SOPECAM BILATERAUX
Société Générale 29,9
2,4 212,8
569
2,4 3,6
22,43
401 22,43
199 12,43
993 12,43
752 2,43
3,8
-2,2 -2,2
4,5
-2,2 -2
CDE BILC 18,7 778
18,7 709
18,67 630
18,67 553
18,67 464
18,67 18,67
5,8
3,8 3,8
6,0
4,5 4
ENEO Allemagne 43,4 17,0
43,4 16,2
43,4 15,3
43,4 14,4
43,4 13,2
43,4 43,4
9,0
5,8 5,8
8,0
6,0 6
Belgique
Autres conventions 1,7 11,4
1,7 9,8
1,7 8,0
1,7 7,5
1,7 6,9
1,7 1,7
4,6
9,0 9,0
5,1
8,0 8
Dette NonEspagne
Structurée 143,45 4,8
124,7 3,9
119,05 2,8
115,9 1,8
115,9 0,7
112,56 110,77
4,6
10,7 4,6
5,1
10,4 5
France
Total Général 708,4
1391,43 1577,9 642,8
1573 568,6
1557,5 495,6
1567,8 410,2
1568,3 37
1570,7 10,7
10,4 10
*données définitives **données semi-définitives ***données provisoires
Source : note de conjoncture de la dette publique du Cameroun n° 04/18_CAA

Pour ce qui est des titres publics, la note de conjoncture de la CAA établit qu’au 31 mai
2018, ils sont estimés à 339,9 milliards de FCFA, soit une décroissance annuelle de 4,8%.
Le portefeuille des titres publics est composé des (i) Bons de Trésor Assimilables à 34,7%
pour un montant estimé à 118 milliards de FCFA, et (ii) les emprunts obligataires émis en
2013, 2014 et 2016 à 65,2%, soit 210 milliards de FCFA.
Les emprunts consolidés auprès de la BEAC restent les plus important et s’élèvent à 576,9
milliards de FCFA au 31 mai 2018. Ensuite vient la dette structurée qui est estimée à 543,2
milliards de FCFA à la même date. Les deux sous composantes de cette dette se
présentent ainsi qu’il suit : (i) la dette structurée bancaire estimée à 260,7 milliards de FCFA,
soit 48% de dette structurée.

En glissement annuel, elle décroit de 9,2%; (ii) la dette structurée non bancaire s’établit à
282,4 milliards de FCFA, soit 52%. Elle se compose principalement de 59,6% de dette
vis-à-vis des entreprises publiques et parapubliques, de 39,5% de dette titrisée, soit 111,7
milliards de FCFA et de 1% de dette non titrisée.

NOT
NEOTDE’IN
D FOR
’INFOR
M AT
MION
AT ION
I 74
2. Viabilité de la dette :
a. Stratégie d’endettement de l’Etat du Cameroun

Au regard des caractéristiques coûts et risques du portefeuille de la dette publique, une


stratégie d’endettement à moyen terme 2016–2018 avec un accent sur l’année 2016 a été
élaborée et annexée à la Loi de Finances 2016. Cette stratégie vise à corriger les
vulnérabilités auxquelles ledit portefeuille fait face, et à tendre progressivement vers sa
composition optimale devant garantir le financement du besoin d’endettement de l’Etat
tout en assurant la viabilité de la dette publique.
Le principal objectif de stratégie d’endettement du Cameroun est de (i) pourvoir aux
besoins de financement de l’Etat en optimisant les coûts et risques à moyen et long terme
; (ii) promouvoir le développement du marché financier et monétaire domestique. La
Stratégie d’Endettement à Moyen Terme 2016 - 2018 s’est inscrite dans un contexte
marqué par l’exécution du Plan d’Urgence Triennal (PLANUT) et l’organisation des CAN
2016 et 2019 qui devraient assurer l’accélération de la croissance économique et rattraper
de ce fait, le retard accusé dans la mise en œuvre du Document de Stratégie pour la
Croissance et l’Emploi (DSCE). À cet effet, l’Etat a besoin de mobiliser les financements
nécessaires à l’organisation des CAN et à la mise en œuvre du PLANUT dans les délais
impartis.

Le document de stratégie d’endettement public et de gestion de la dette publique 2016


fixait les bases de l’endettement de l’année 2016 ainsi que pour la période 2016 – 2018. Il
définit à cet effet (i) la répartition du besoin de financement de l’année 2016, en dette
intérieure et extérieure d’une part, et en instruments d’emprunts adaptés dans chaque
catégorie de dette d’autre part ; (ii) le plafond d’endettement extérieur base engagements
pour l’exercice 2016 conformément à la réglementation CEMAC et (iii) le plafond
d’engagement intérieur (notamment l’émission des titres publics).

Sur la période 2016-2018, l’objectif visé était d'aboutir à une composition du portefeuille de
la dette de 70% de dette extérieure et 30% de dette intérieure en 2018, en partant d’une
composition à fin 2015 de 64.1% de dette extérieure et 35.9% de dette intérieure.
A fin mai 2018, sous l’hypothèse que toute la dette libellée en FCFA est considérée comme
une dette intérieure, les principales caractéristiques du portefeuille de la dette publique se
présentent comme suit : (i) un taux d’intérêt moyen du portefeuille estimé à 2,5%, dont
2,3% pour la dette extérieure et 3,1% pour la dette intérieure ; (ii) une durée moyenne de
renouvellement du portefeuille de la dette totale de 9,9 ans dont 11,1 ans pour la dette
extérieure du fait des maturités plus longues et 06 ans pour la dette intérieure ; (iii) une
exposition de 75,2% du portefeuille de la dette aux variations de taux de change, dont
46,7% libellée en euro et (iv) une exposition de 20,5% du portefeuille aux variations de taux
d’intérêt.

NOT
NOT
E DE’IN
D FOR
’IN FOR
M AT
MION
AT ION
I 75
Le besoin de financement de l’Etat pour l’exercice 2018 estimé à 1 365,5 milliards de FCFA
sera couvert par les ressources provenant des dons à hauteur de 64,5 milliards de FCFA,
d’un endettement extérieur de 571 milliards de FCFA, d’un endettement intérieur de
396 milliards de FCFA et d’un appui budgétaire de 334 milliards de FCFA. La stratégie
adoptée en 2016 avait pour objectif de fixer la part des nouveaux emprunts extérieurs à
50% en 2018.
La mobilisation des emprunts intérieurs se fera essentiellement par les émissions de titres
publics. Dans le cadre des lois et règlements, le Gouvernement est autorisé à accorder, au
cours de l’exercice 2018, l’aval de l’Etat à des Etablissements Publics et à des Sociétés
d’Economie Mixte au titre d’emprunts concessionnels exclusivement, pour un montant
global ne dépassant pas 40 milliards de francs CFA.

Tableau 25 : Projections de l’encours de la dette existante

Années 2018* 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 2020*


Encours de la dette existante (montants en milliards de FCFA) 4,9 5,2
MULTILATERAUX 1 864 1 823 1 783 1 738 1 682 1 590 -2,2 -2,2
BAD 172,9 171,4 167,7 163,5 157,8 153,4 -2,2 -2,2
Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 2020*
BADEA 25,5 24,3 23,0 21,9 20,2 18,6 3,8 4,5
BDEAC 31,2 (montants
Encours de la dette existante 30,0 en milliards
28,5 27,0
de FCFA) 25,1 23,3 5,8
4,9 6,0
5,2
BID
MULTILATERAUX 109,1
1 864 101,6
823 192,8
783 182,5
738 170,7
682 161,7
590 9,0
-2,2 8,0
-2,2
BAD
BIRD 145,2
172,9 145,2
171,4 145,2
167,7 143,7
163,5 141,7
157,8 139,9
153,4 4,6
-2,2 5,1
-2,2
BADEA
FAD 348,9
25,5 346,2
24,3 341,0
23,0 335,1
21,9 328,2
20,2 321,3
18,6 10,7
3,8 10,4
4,5
FIDA 31,2 37,9 36,8 35,5 34,1 32,7 5,8 6,0
FMI 261,2 247,7 246,6 246,6 246,6 205,9 9,0 8,0
Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 2020*
FS OPEP 16,6 14,3 11,8 9,5 7,0 5,0 4,6 5,1
IDA 677,1 (montants
Encours de la dette existante 669,7 en658,9 645,6
milliards de FCFA) 627,4 608,1 10,7
4,9 10,4
5,2
UE 37,3 34,1 30,6 27,2 23,4 20,0 -2,2 -2,2
BILATERAUX 2 569 2 401 2 199 1 993 1 752 1 566 -2,2 -2,2
BILC 778 709 630 553 464 414 3,8 4,5
Allemagne 17,0 16,2 15,3 14,4 13,2 12,1 5,8 6,0
Belgique 11,4 9,8 8,0 7,5 6,9 6,5 9,0 8,0
Espagne 4,8 3,9 2,8 1,8 0,7 - 4,6 5,1
France 708,4 642,8 568,6 495,6 410,2 363,8 10,7 10,4

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 7 6


Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 2020*
Encours de la dette existante (montants en milliards de FCFA) 4,9 5,2
Japon 35,9 35,3 34,6 33,9 32,5 31,3 -2,2 -2,2
Suisse 1,0 0,7 0,5 - - - -2,2 -2,2
BILN 1 791 1 692 1 570 1 440 1 289 1 152 3,8 4,5
Arabie Saoudite 5,5 5,1 4,5 3,9 3,4 3,2 5,8 6,0
Chine 1 653,9 1 561,1 1 446,0 1 327,2 1 188,7 1 063,3 9,0 8,0
Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 2020*
Corée du Sud 29,3 29,3 28,4 27,6 26,6 25,7 4,6 5,1
Encours de la dette existante
Eximbank Turque 37,4 (montants
37,4 en milliards
37,4 de FCFA) 29,9
34,0 26,1 10,7
4,9 10,4
5,2
Inde 24,6 23,3 21,8 19,8 17,5 15,4 -2,2 -2,2
Koweït 12,6 11,5 10,3 9,2 8,0 6,8 -2,2 -2,2
Norvège (EKSPORTKREDITT NORGE SA) 27,3 24,3 21,1 18,0 14,5 11,2 3,8 4,5
COMMERCIAUX 963 863 771 691 629 456 5,8 6,0
Bank of China 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 9,0 8,0
Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 2020*
Belfius 49,5 41,1 31,7 23,5 18,5 15,0 4,6 5,1
BMCE Bank Encours de la dette existante
3,8 (montants
3,8 en milliards
3,4 de
2,6FCFA) 1,7 0,8 10,7
4,9 10,4
5,2
CDS group privaie Nouvelle Zelande - - - - - - -2,2 -2,2
Comercial-eurobond 450,4 450,4 450,4 450,4 450,4 300,2 -2,2 -2,2
Commez bank Allemagne 12,4 2,4 - - - - 3,8 4,5
Deutsche banque Espagne 44,5 37,1 29,0 21,3 13,4 7,4 5,8 6,0
HUAWEI Technologie-Chine 50,4 45,5 40,0 35,0 29,1 23,8 9,0 8,0
Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2019* 2020*
ICBC - - - - - - 4,6 5,1
Encours
Inter Islamic trade Finance de la dette existante
Corporation 12,5 (montants
12,5 en milliards
12,5 de FCFA)
12,5 12,5 12,5 10,7
4,9 10,4
5,2
INTESA SANPAOLO SPA 105,9 90,5 73,6 57,7 45,2 40,3 -2,2 -2,2
NR_ECMR 29,9 12,8 3,6 4,3 - - -2,2 -2,2
Polytechnologie/Chine 108,7 83,6 55,9 30,0 - - 3,8 4,5
Raiffeisen Bank Inter AG 3,9 3,9 3,9 3,7 3,4 3,2 5,8 6,0
Société Générale 52,3 40,3 27,8 19,2 16,0 13,8 9,0 8,0
Standard Chartered Londres 37,7 37,7 37,7 37,7 37,7 37,7 4,6 5,1
Total Général 5 396 5 086 4 753 4 422 4 064 3 611 10,7 10,4
Source : Estimation CAA

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 7 7


Tableau 26 : Projections du service de la dette existante

2019 2020 2021 2022 2023


(Montants en milliards de FCFA)
PRP INT SER PRP INT SER PRP INT SER PRP INT SER PRP INT SER
MULTILATERAUX 41,4 21,0 62,4 35,8 17,6 53,4 43,1 18,1 61,2 50,9 14,9 65,8 92,4 14,3 106,7
BAD 1,5 1,3 2,8 3,6 1,1 4,7 4,0 1,2 5,2 5,2 1,0 6,2 4,4 1,0 5,4
BADEA 1,2 0,5 1,7 1,2 0,4 1,6 1,1 0,4 1,6 1,5 0,3 1,9 1,6 0,3 1,9
BDEAC 1,2 2,7 3,9 1,4 2,2 3,6 1,4 2,2 3,6 1,7 1,8 3,5 1,8 1,7 3,5
BID 7,4 0,8 8,2 8,1 0,7 8,8 9,9 0,7 10,6 10,6 0,5 11,2 9,0 0,5 9,5
BIRD - 2,8 2,8 - 2,4 2,4 1,6 2,5 4,1 1,8 2,1 3,9 1,8 2,1 3,9
FAD 2,7 3,7 6,4 5,0 3,2 8,1 5,6 3,3 8,9 6,3 2,7 9,0 7,0 2,7 9,6
FIDA 0,9 0,4 1,3 1,1 0,4 1,4 1,2 0,4 1,5 1,3 0,3 1,6 1,3 0,3 1,6
FMI 13,5 0,0 13,5 - - - - - - - - - 40,7 - 40,7
FS OPEP 2,3 0,6 2,9 2,2 0,4 2,7 2,2 0,4 2,6 2,2 0,3 2,5 2,1 0,2 2,3
IDA 7,4 7,4 14,9 10,0 6,3 16,3 12,9 6,5 19,4 16,7 5,4 22,2 19,3 5,3 24,6
UE 3,2 0,7 3,9 3,2 0,5 3,8 3,2 0,5 3,7 3,5 0,4 3,9 3,4 0,3 3,7
BILATERAUX 168,3 61,8 230,1 184,3 50,1 234,5 197,6 49,3 246,9 218,2 38,6 256,8 186,7 35,1 221,9
BILC 69,8 6,6 76,4 71,9 5,4 77,3 73,0 5,5 78,5 81,3 4,5 85,8 50,0 4,3 54,3
ALLEMAGNE 0,8 0,4 1,2 0,8 0,3 1,1 0,9 0,3 1,2 1,0 0,2 1,2 1,1 0,2 1,3
Belgique 1,5 0,2 1,7 1,7 0,1 1,8 0,4 - 0,4 0,5 - 0,5 0,5 - 0,5
Espagne 0,9 0,1 1,0 0,9 0,0 1,0 0,9 0,0 1,0 1,0 0,0 1,0 0,7 0,0 0,7
FRANCE 65,7 5,8 71,4 67,6 4,8 72,5 69,8 5,0 74,8 77,4 4,1 81,5 46,4 4,0 50,4
Japon 0,6 0,2 0,8 0,6 0,2 0,8 0,7 0,2 0,9 1,3 0,2 1,4 1,3 0,1 1,4
SUISSE 0,2 0,0 0,2 0,2 0,0 0,2 0,2 0,0 0,2 0,2 0,0 0,2 0,1 0,0 0,1
BILN 98,5 55,2 153,8 112,5 44,7 157,1 124,6 43,9 168,5 136,9 34,1 171,0 136,7 30,8 167,6
ARABIE SAOUDITE 0,4 0,0 0,5 0,6 0,0 0,6 0,6 0,0 0,6 0,4 0,0 0,4 0,2 0,0 0,2
Chine 92,7 50,9 143,7 105,7 41,0 146,7 113,9 40,1 154,1 125,4 31,2 156,6 125,4 28,2 153,6
Corée du Sud - 0,4 0,4 0,8 0,3 1,1 0,8 0,3 1,1 0,9 0,3 1,1 0,9 0,2 1,1
EXIMBANK TURQUE - 2,7 2,7 - 2,3 2,3 3,4 2,4 5,8 3,7 1,8 5,6 3,7 1,6 5,4
INDE 1,3 0,8 2,1 1,3 0,7 2,0 1,9 0,7 2,6 2,1 0,5 2,6 2,1 0,5 2,6
KOWEÏT 1,1 0,3 1,4 1,1 0,2 1,3 1,0 0,2 1,3 1,2 0,2 1,3 1,2 0,2 1,3
Norvège (EKSPORTKREDITT NORGE SA) 3,0 0,1 3,1 3,0 0,1 3,1 2,9 0,1 3,0 3,2 0,1 3,3 3,2 0,1 3,3
COMMERCIAUX 100,3 68,2 168,5 85,9 55,2 141,1 76,3 55,5 131,8 57,7 45,1 102,9 173,2 43,7 216,9
Bank of China - 0,1 0,1 - 0,1 0,1 - 0,1 0,1 - 0,1 0,1 - 0,1 0,1
Belfius 8,4 0,7 9,2 8,5 0,6 9,1 7,8 0,6 8,3 4,1 0,4 4,6 3,5 0,4 3,9
BMCE Bank - 0,3 0,3 0,4 0,3 0,6 0,8 0,2 1,0 0,8 0,2 1,0 0,8 0,1 0,9
CDS group privaie Nouvelle Zelande - - - - - - - - - - - - - - -
Comercial-eurobond - 51,3 51,3 - 44,1 44,1 - 46,5 46,5 - 39,6 39,6 150,1 39,6 189,7
Commez bank Allemagne 10,0 0,3 10,3 5,0 0,0 5,0 - - 0,1 - 0,1 - - 0,1 - 0,1 - - 0,1 - 0,1
Deutsche banque Espagne 7,4 1,0 8,4 7,4 0,7 8,1 7,3 0,6 7,9 7,0 0,3 7,4 6,0 0,2 6,3
HUAWEI Technologie-Chine 4,9 2,8 7,7 4,9 2,2 7,1 4,8 2,0 6,9 5,3 1,5 6,8 5,3 1,3 6,6
ICBC - - - - - - - - - - - - - - -
Inter Islamic trade Finance Corporation - 0,7 0,7 - 0,6 0,6 - 0,6 0,6 - 0,5 0,5 - 0,5 0,5
INTESA SANPAOLO SPA 15,4 2,8 18,2 15,4 2,0 17,4 15,1 1,7 16,8 10,8 1,1 11,9 4,9 0,9 5,8
NR_ECMR 17,1 2,1 19,2 7,6 0,7 8,3 7,5 0,2 7,7 - - 0,3 - 0,3 - - 0,3 - 0,3
Polytechnologie/Chine 25,1 3,8 28,9 25,2 2,4 27,6 24,7 1,7 26,4 27,2 0,7 27,9 - - -
Raiffeisen Bank Inter AG - 0,0 0,0 - 0,0 0,0 0,2 0,0 0,2 0,3 0,0 0,3 0,3 0,0 0,3
Société Générale 12,0 1,3 13,4 11,3 0,9 12,2 8,0 0,6 8,6 2,2 0,4 2,6 2,2 0,3 2,5
Standard Chartered Londres - 0,9 0,9 - 0,7 0,7 - 0,8 0,8 - 0,7 0,7 - 0,7 0,7
Total Général 310 151 461 306 123 429 317 123 440 326,9 98,6 425,5 452,4 93,1 545,5

Source : Estimations CAA

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 7 8


b. Ratios d’endettement :

Tableau 27 : Ratios d’endettement

2015 2016 2017


Dette Publique (% PIB) 30,9% 31,6% 33,7%
Dette extérieure (% du PIB) 19,8% 21,1% 23,8%
Source : FMI

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XII ANNEXES
A DECRET PRESIDENTIEL

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 8 1


B ARRETE MINISTERIEL

NOT E D ’IN FOR M AT ION I 8 2


N OT E D ’INFOR M AT ION I 8 3

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