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UNIVERSITE SULTAN MOULAY SLIMANE BENI-MELLAL

ECOLE SUPERIEUR DE TECHNOLOGIE KHENIFRA

Département : technique de gestion, de communication et sciences sociales


Filière : management des ressources humaines
Rapport sous le thème :

Fiscalité des Entreprises : Impôt sur les


Sociétés (IS)

Réalisé par :
HASSOUNE Rania
RIZAOUI Fatime ezzahra
ASSIROU Malak
ELHASSANI Hajar
HACHAD Ikram
AHDIDOU Mohamed
Encadré par : Pr. ICHOU MOHAMED ADIL

Sommaire :

Remerciement
Liste des abréviations
Introduction générale

Chapitre I : Introduction à la fiscalité des entreprises


I.1 Définition de la fiscalité des entreprises
I.2 Historique de fiscalité
I.3 Relation entre fiscalité et l’IS

Chapitre II : L'impôt sur les sociétés (IS)


II.1 Explication de l'impôt sur les sociétés
II.2 Champs d’application
II.3 Les taux d'imposition de l'IS

Chapitre III : Mécanismes de calcul de l'IS


III.1 Base imposable : revenus imposables et exonérations
III.2 Déductions fiscales et avantages fiscaux

Chapitre IV : Impact sur la gestion financière des sociétés


IV.1 Influence de l’IS sur la gestion financière des sociétés

Chapitre V : Stratégies d'optimisation fiscale


V.1 Méthodes légales pour réduire l'IS
V.2 influence de l’IS sur l’état

Chapitre VI : Comparaison internationale


VI.1 Comparaison des taux d'IS dans différents pays
VI.2 Incidences sur la compétitivité des entreprises

Chapitre VII : Réformes fiscales récentes


VII.1 Exemples de changements récents dans la fiscalité des entreprises
VII.2 Réactions des entreprises à ces réformes

Chapitre VIII : Évolution future de la fiscalité des entreprises


VIII.1 Tendances en matière de réformes fiscales
VIII.2 Impact prévu sur les entreprises

Conclusion :
Remerciement :

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude et nos remerciements les plus sincères à toutes
les personnes qui ont contribué à la réalisation de cet exposé. Sans votre soutien inestimable et
votre précieuse aide.
Nous voudrions tout d'abord remercier chaleureusement notre superviseur Pr. ICHOU
MOHAMED ADIL pour ses conseils avisés, sa patience et son encadrement tout au long de ce
projet. Sa sagesse et son expertise ont été d'une aide inestimable et ont grandement contribué à
l'enrichissement de ce travail.
Nous tenons également à exprimer notre reconnaissance envers tous les membres de l'équipe qui
ont travaillé d'arrache-pied, investissant temps et énergie, pour la collecte de données, l'analyse
approfondie et la recherche nécessaire à ce projet. Votre dévouement et votre professionnalisme
ont été la pierre angulaire de ce succès.
Un grand merci également à tous les participants de l'étude qui ont généreusement partagé leur
temps et leurs idées précieuses, sans lesquels ce rapport n'aurait pas été aussi complet et
significatif.
Nous souhaitons aussi exprimer notre reconnaissance envers nos familles et nos amis pour leur
soutien moral et leurs encouragements constants, qui nous ont aidés à maintenir notre motivation
tout au long de cette entreprise exigeante.
Enfin, nous tenons à remercier notre école supérieure de technologie khénifra pour avoir fourni
les ressources nécessaires et le cadre propice à la réalisation de ce projet. Votre soutien continu a
été un moteur essentiel dans la concrétisation de ce rapport.
Liste des abréviations :
RH : Ressources Humaines
GRH : Gestion ressources Humaines
Is : Impôt sur la société
CFC : Casablanca finance city
ZAI : Zones d’accélération industrielle
OCP : Office Chérifien des Phosphates
ONEE : l'Office National de l'Eau Potable et de l'Électricité
SARL : société à responsabilité limité
SCA : Société en commandite par action
SA : société anonyme
SCS : Société en Commandite Simple
SNC : Société en Nom Collectif
SP : société en participation
Introduction générale :
L'évaluation et la gestion efficaces de la fiscalité des sociétés sont des aspects essentiels de la
gestion financière globale de toute entreprise. Dans un paysage économique en constante
évolution, les impôts sur les sociétés jouent un rôle crucial dans la détermination de la viabilité
économique et de la compétitivité des entreprises. La compréhension approfondie des
implications fiscales, des réglementations complexes et des opportunités stratégiques est
fondamentale pour assurer la conformité fiscale et maximiser la rentabilité. Ce rapport vise à
explorer de manière approfondie les aspects fondamentaux de la fiscalité des sociétés, en se
concentrant spécifiquement sur les mécanismes et les implications des impôts sur les sociétés. En
analysant les réglementations fiscales actuelles, les défis et les opportunités qu'elles présentent
pour les entreprises, ce rapport offre une perspective critique sur la manière dont les sociétés
peuvent naviguer dans ce paysage fiscal complexe et tirer parti des dispositions fiscales pour
améliorer leur performance financière globale. Dans cette étude, nous examinerons en détail les
principaux éléments de la fiscalité des sociétés, en mettant l'accent sur l'impact des politiques
fiscales sur la rentabilité, la croissance et le développement des entreprises. En outre, nous
aborderons les enjeux actuels et les tendances émergentes dans le domaine de la fiscalité des
sociétés, tout en soulignant l'importance d'une planification fiscale stratégique pour assurer la
durabilité financière à long terme des entreprises.
En examinant de près ces aspects cruciaux de la fiscalité des sociétés, ce rapport vise à fournir un
aperçu approfondi et des recommandations pratiques pour aider les entreprises à prendre des
décisions éclairées en matière de fiscalité, tout en optimisant leur position financière et en
assurant leur conformité réglementaire. Cette étude servira de guide exhaustif pour les
gestionnaires financiers, les professionnels de la comptabilité et toute partie prenante concernée
par les aspects fiscaux des opérations commerciales, en fournissant des perspectives précieuses
sur les stratégies fiscales efficaces et durables dans un environnement commercial en évolution
rapide.
En explorant ces questions essentielles, ce rapport aspire à contribuer de manière significative à
l'amélioration de la compréhension de la fiscalité des sociétés et à stimuler une réflexion critique
sur les pratiques fiscales et financières optimales pour les entreprises dans un contexte
économique mondial dynamique.
Chapitre I : Introduction à la fiscalité des entreprises
La fiscalité est un pilier essentiel de toute économie moderne, régissant la manière dont un
gouvernement collecte les fonds nécessaires pour financer ses activités et services publics. Elle
englobe un ensemble complexe de lois, de règlementations et de pratiques qui déterminent la
définition, la perception et la répartition des impôts et des autres prélèvements obligatoires. En
d'autres termes, la fiscalité est le socle sur lequel reposent les finances publiques, permettant à
l'État et aux collectivités territoriales de générer les recettes nécessaires pour répondre à leurs
besoins en dépenses publiques, qu'il s'agisse de la construction d'infrastructures, des soins de
santé, de l'éducation, de la défense et bien plus encore.
I.2 : Historique de fiscalité
L'histoire de la fiscalité au Maroc offre un exemple fascinant de son évolution au fil du temps.
Au début du 20e siècle, sous le régime du protectorat français et espagnol (1912-1956), des
réformes fiscales ont été introduites pour soutenir l'administration coloniale et générer des
revenus. Après l'indépendance en 1956, le Maroc a forgé son propre système fiscal, établissant
des lois et des réformes pour répondre à ses besoins en revenus publics. En 1984, le Maroc a
adopté un code des impôts sur les sociétés (IS), un exemple de l'importance cruciale de l'impôt
sur la société en tant que source de revenus gouvernementaux.
L'une des principales sources de revenus pour l'etat est l'impôt sur la société qui se défini comme
un impôt indirect qui touche l'ensemble des produits, bénéfices et revenus réalisés par les
entreprises et autres personnes morales.

Chapitre II : L'impôt sur les sociétés (IS)


II.1 Explication de l'impôt sur les sociétés.
L'impôt sur les sociétés (IS) représente une taxation appliquée sur les profits engendrés par les
entreprises, qu'elles se présentent sous diverses structures telles que des sociétés anonymes, des
sociétés à responsabilité limitée, des sociétés en commandite par actions ou d'autres entités
similaires. Son objectif principal est de générer des recettes pour le gouvernement, de participer
au financement des services publics, et de contribuer à la stabilisation des finances de l'État.
Ainsi, l'IS est un pilier important de la politique fiscale d'un pays et a un impact significatif sur
l'économie nationale et la qualité de vie de ses citoyens.

II.2 : Champ d’application


Les gens concernés par le paiement de l’impôt sur la société (IS) se répartissent en quatre
catégories : les personnes obligatoirement imposables, les personnes imposables par option,
les personnes exonérées, et les personnes exclues du champ d'application.
 Personnes obligatoirement imposables
Les sociétés des capitaux :
Une société des capitaux est une entreprise où les propriétaires investissent de l'argent en
achetant des actions, ce qui leur offre une responsabilité financière limitée. La gestion est confiée
à un conseil d'administration, et l'entreprise doit se conformer à des réglementations
gouvernementales. Cela permet aux actionnaires d'investir tout en limitant leur responsabilité
financière.
1. SARL (Société à Responsabilité Limitée) : Une SARL est une forme de société com-
merciale où la responsabilité des associés est limitée à leurs apports en capital. Elle est
souvent utilisée pour les petites et moyennes entreprises.
2. SA (Société Anonyme) : Une SA est une forme de société dont le capital est divisé en
actions détenues par des actionnaires. La responsabilité des actionnaires est limitée au
montant de leur investissement. Elle est couramment utilisée pour les grandes entreprises
cotées en bourse.
3. SCA (Société en Commandite par Actions) : Une SCA est une société qui combine des
associés généraux ayant une responsabilité illimitée avec des associés commandités dont
la responsabilité est limitée. Elle est souvent utilisée dans les partenariats commerciaux
avec une structure de gestion mixte.
Les établissements publics à caractère :
Certaines entités, en particulier au Maroc, illustrent bien la distinction entre les
établissements publics à caractère lucratif et administratif en ce qui concerne leur
obligation de payer l'impôt sur les sociétés (IS).
D'une part, les établissements publics à caractère lucratif, tels qu'OCP (Office Chérifien
des Phosphates) et les aéroports au Maroc, sont tenus de s'acquitter de l'impôt sur les
sociétés en raison de leur activité économique générant des bénéfices. Ils sont traités
fiscalement comme des entreprises privées et contribuent ainsi aux revenus fiscaux de
l'État.
D'autre part, les établissements publics à caractère administratif, tels que l'Office National
de l'Eau Potable et de l'Électricité (ONEE), sont exemptés de l'impôt sur les sociétés. Ces
entités sont principalement responsables de la gestion de services publics essentiels et de
missions d'intérêt général. Leur objectif principal n'est pas de réaliser des bénéfices, mais
de fournir des services publics de qualité à la population.
Cette distinction entre les entités lucratives et administratives dans le cadre de l'obligation
fiscale reflète la manière dont les autorités fiscales adaptent les règles fiscales en fonction
de la nature et de l'objectif de chaque établissement public.
 Les personnes imposables par option
Selon l’article 2 du code général des impôts les personnes imposables par option Ne Sont
pas obligatoirement passibles de l'impôt sur les sociétés, Mais pour opter à l'IS il faut
faire une Demande à l'administration Fiscale a condition seulement pour les personnes
physiques
Les sociétés de personnes :
1. Société en Commandite Simple (SCS) : Une SCS est une forme de société où il existe
deux types d'associés : les associés commandités et les associés commanditaires. Les as-
sociés commandités ont une responsabilité illimitée et sont responsables des dettes de la
société, tandis que les associés commanditaires ont une responsabilité limitée à hauteur
de leur apport en capital. Les associés commandités sont généralement responsables de la
gestion de la société, tandis que les associés commanditaires fournissent les fonds.
2. Société en Nom Collectif (SNC) : Une SNC est une forme de société où tous les associés
ont une responsabilité illimitée et solidaire pour les dettes de la société. Cela signifie que
chaque associé est personnellement responsable de toutes les dettes de la société, et leurs
biens personnels peuvent être utilisés pour payer ces dettes en cas de besoin. Les associés
gèrent généralement activement l'entreprise et partagent les bénéfices et les pertes confor-
mément à un accord entre eux.
3. Une société en participation (SP) : est une sorte de collaboration entre des personnes ou
des entreprises qui travaillent ensemble sur un projet sans créer une entreprise formelle.
Ils collaborent pour un objectif commun, mais il n'y a pas de structure légale distincte
pour cette collaboration. Cela signifie que chaque participant reste responsable de ses
propres actions et peut partager les profits ou les pertes selon un accord convenu. C'est
une manière souple de travailler ensemble, mais cela peut aussi avoir des inconvénients
en termes de responsabilité légale.
 Les personnes exonérées
L'article 6 du Code Général des Impôts (CGI) prévoit des dispositions concernant les
exonérations permanentes et les exonérations à taux réduits. Ces exonérations visent à
encourager certaines activités économiques et à promouvoir le développement de secteurs
spécifiques, tout en soutenant des initiatives à but non lucratif dans le cadre de la politique
fiscale au Maroc.
En ce qui concerne les exonérations permanentes, on peut citer les associations à but non lucratif,
telles que la Fondation Hassan II pour la Lutte contre le Cancer et la Fondation Cheikh Zaid ibn
Soultan. Ces entités sont exonérées de l'impôt sur les sociétés (IS) en raison de leur statut non
lucratif et de leur engagement envers l'intérêt général. De plus, les banques islamiques
bénéficient également d'une exonération permanente de l'IS en raison de leur statut particulier lié
à la finance islamique. Quant aux exonérations à taux réduits, elles sont applicables aux sociétés
exportatrices, aux entreprises hôtelières, aux entreprises artisanales et aux promoteurs
immobiliers. Les sociétés exportatrices sont exemptées d'IS pour les cinq premiers exercices
suivant leur création, après quoi elles peuvent bénéficier d'un taux réduit d'IS. Cette mesure vise
à stimuler les exportations. De même, les entreprises hôtelières, les entreprises artisanales et les
promoteurs immobiliers peuvent bénéficier d'exonérations ou de taux réduits d'IS pour
encourager leur développement respectif. Ces dispositions fiscales sont mises en place pour
favoriser la croissance économique, soutenir des secteurs clés et promouvoir des activités à
caractère non lucratif dans le cadre de la politique fiscale au Maroc.
 Personnes exclus de champ d’application

L'article 3 du Code Général des Impôts (CGI) traite des entités qui sont généralement exclues du
paiement de l'Impôt sur les Sociétés (IS) au Maroc. Ces entités comprennent les sociétés de
personnes, les groupements d'intérêt économique (GIE), et les sociétés à objet immobilier. Les
sociétés de personnes sont généralement soumises à l'Impôt sur le Revenu (IR) plutôt qu'à l'IS.
Toutefois, elles ont la possibilité d'opter pour l'IS en soumettant une demande à l'administration
fiscale. Cette option est réservée aux personnes physiques détenant des parts dans ces sociétés.
Les GIE regroupent des personnes morales du même secteur d'activité dans le but de promouvoir
des intérêts économiques communs. Ils ne cherchent pas nécessairement à réaliser des bénéfices,
ce qui les rend généralement exemptés de l'IS. Les sociétés à objet immobilier, dont l'activité
principale est liée à l'immobilier, peuvent également bénéficier d'exonérations de l'IS en fonction
de leur structure et de leurs activités spécifiques. Ces exonérations sont mises en place pour
refléter la nature et les objectifs particuliers de ces entités et éviter une imposition inappropriée.
La fiscalité des entreprises est un domaine complexe, et il est recommandé de consulter un expert
en fiscalité ou de contacter l'administration fiscale pour obtenir des informations précises sur la
situation fiscale d'une entreprise ou d'une entité spécifique.

II.3 Les taux d'imposition de l'IS


Le taux d’imposition à l’impôt sur les sociétés (IS) au Maroc est déterminé en fonction du montant du
bénéfice net fiscal. Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des
produits sur les charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de l’activité imposable, en
application de la législation et de la réglementation comptable en vigueur, modifié, le cas échéant,
conformément à la législation et à la réglementation fiscale en vigueur. Le taux d’imposition à l’impôt sur
les sociétés au Maroc pour l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 est fixé comme suit :

 20%, comme taux unifié de droit commun applicable à toutes les sociétés dont le montant du bé-
néfice net fiscal est inférieur à cent millions (100 000 000) dirhams ;
 35%, en ce qui concerne les sociétés dont le montant du bénéfice net fiscal est égal ou supérieur à
cent millions (100 000 000) dirhams, à l’exclusion de certaines sociétés
 40%, en ce qui concerne les établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al Maghrib,
la Caisse de dépôt et de gestion et les entreprises d’assurances et de réassurance.

Chapitre III : Mécanismes de calcul de l'IS


III.1 Base imposable : revenus imposables et exonérations
La base imposable de l'IS, ou Impôt sur les Sociétés, est le montant sur lequel les impôts
sont calculés pour les entreprises Elle représente les bénéfices réalisés par une entreprise
soumise à l'IS, une fois que certaines déductions et ajustements ont été pris en compte. La
base imposable de l'IS est généralement déterminée en soustrayant les charges déduc-
tibles des revenus bruts de l'entreprise. Les taux d'imposition et les règles spécifiques va-
rient d'un pays à l'autre, mais en général, l'IS est calculé sur la base des bénéfices nets
d'une entreprise, après avoir pris en compte les dépenses déductibles autorisées par la lé-
gislation fiscale en vigueur. La base imposable de l'IS, ou Impôt sur les Sociétés, est le
montant sur lequel les impôts sont calculés pour les entreprises Elle représente les béné-
fices réalisés par une entreprise soumise à l'IS, une fois que certaines déductions et ajus-
tements ont été pris en compte. Les taux d'imposition et les règles spécifiques varient
d'un pays à l'autre, mais en général, l'IS est calculé sur la base des bénéfices nets d'une
entreprise, après avoir pris en compte les dépenses déductibles autorisées par la législa-
tion fiscale en vigueur.

CALCUL DE LA BASE IMPOSABLE L’IS :


Calcul de la base imposable de l’IS :
Calculer la base imposable de l'Impôt sur les Sociétés (IS) implique plusieurs étapes.
Voici une formule simplifiée :
Base Imposable=Revenus Bruts - Déductions
Revenus Bruts : Cela inclut tous les revenus générés par l'entreprise avant toute déduc-
tion. Il peut s'agir des ventes de produits et des services fournis
Déductions : Ces déductions comprennent généralement :
•Les Coûts des Biens Vendus (COGS)
•Les Dépenses d'Exploitation
•Les Amortissements
•Répartition du coût d'actifs sur leur durée de vie
•Autres Déductions
Une fois ces déductions soustraites des revenus bruts, vous obtenez la base imposable sur
laquelle l'IS sera appliqué.
Base imposable = Revenu brut - (Coûts des bien vendus + Dépenses d’exploitation +
Amortissement + Autres déductions )
Il est important de noter que les réglementations fiscales peuvent varier d'un endroit à
l'autre, et des règles spécifiques peuvent s'appliquer à certaines industries ou types d'entreprises.
III.2 Déductions fiscales et avantages fiscaux
La déduction fiscale est un avantage fiscal accordé avant le calcul de l'impôt. Voici quelques
exemples :
Coûts des Biens Vendus (COGS) : Les dépenses directes liées à la production de biens ou ser-
vices peuvent être déduites.
Dépenses d'Exploitation : Les frais d'exploitation courants, tels que les salaires, les loyers et les
fournitures, peuvent être déductibles.
Amortissements : Les entreprises peuvent amortir le coût de leurs actifs sur leur durée de vie, ce
qui réduit la base imposable.
Crédits d'Impôt pour la Recherche et le Développement (R&D) : Les entreprises investissant
dans la R&D peuvent bénéficier de crédits d'impôt visant à stimuler l'innovation.
Crédits d'Impôt pour l'Emploi : Certains gouvernements encouragent l'emploi en offrant des cré-
dits d'impôt aux entreprises créant de nouveaux postes.
Chapitre IV : Impact sur la gestion financière des sociétés
IV.1 Influence de l’IS sur la gestion financière des sociétés

L'impact de l'Impôt sur les Sociétés (IS) sur la gestion financière d'une société peut être significatif et
varie en fonction de plusieurs facteurs. Pour commencer, l'IS représente un coût financier direct pour une
entreprise, car elle doit prélever une partie de ses bénéfices pour payer l'impôt, ce qui réduit la trésorerie
disponible pour d'autres besoins financiers, tels que les investissements, le remboursement de dettes ou la
distribution de dividendes aux actionnaires. En conséquence, cela peut avoir des implications sur la
rentabilité nette de l'entreprise, car les bénéfices après impôt sont généralement inférieurs aux bénéfices
avant impôt. De plus, la politique d'investissement de l'entreprise peut être influencée par l'IS, car
certaines juridictions offrent des avantages fiscaux pour certains types d'investissements, ce qui peut
inciter les entreprises à allouer des ressources à des projets spécifiques. La manière dont une entreprise
choisit de financer ses opérations, que ce soit par le biais de la dette ou de l'émission d'actions, peut
également être influencée par l'IS, car cela peut avoir un impact sur la base d'imposition de l'entreprise.
Par ailleurs, la gestion des flux de trésorerie doit prendre en compte l'IS, car il faut planifier le paiement
de l'impôt en fonction des échéances fiscales, nécessitant une gestion prudente de la trésorerie pour éviter
des problèmes de liquidité. Enfin, l'IS influence également la politique de distribution de bénéfices de
l'entreprise, car les entreprises doivent tenir compte de l'impact fiscal lors de la décision de distribuer des
dividendes aux actionnaires. En résumé, l'IS a un impact multifacette sur la gestion financière des
entreprises, qui va de la rentabilité à la stratégie d'investissement en passant par la structure de capital, et
les entreprises doivent prendre en compte ces considérations fiscales pour optimiser leur situation
financière globale.

Chapitre V : Stratégies d'optimisation fiscale


V.1 Méthodes légales pour réduire l'IS
De nombreuses entreprises cherchent des astuces d’optimisation fiscale pour payer moins
d'impôts sur les sociétés parce qu'elles se plaignent de la charge fiscale et sociale pesant sur elles.
Toutefois, il existe de nombreuses méthodes permettant de réduire cette charge, concernant
notamment l’impôt sur les sociétés.
 Augmenter la rémunération du dirigeant / Gratifier le personnelle : rémunération du
dirigeant constitue une charge déductible du résultat imposable de l’entreprise, au même
titre que les primes versées au personnel. Le dirigeant a donc la possibilité de réduire
l’impôt sur les sociétés tout en maximisant son revenu et en récompensant ses employés
 Utiliser les crédits et les réductions d’impôt sur les sociétés : Il est également possible
de réduire l’impôt sur les sociétés avec les crédits et les réductions d’impôts. Ces
dispositifs fiscaux viennent s’imputer directement sur le montant de l’impôt sur les
sociétés calculé.
Se développer en s’implantant dans des zones aidées : Enfin, l’optimisation de l’imposition des
bénéfices réalisés par l’entreprise peut également être réalisée en implantant de nouveaux
établissements à l’intérieur de zones dites aidées, où il sera possible de bénéficier de réduction ou
même d’exonération d’impôt sur les bénéfices sous réserve de remplir toutes les conditions.
V.2 : L’influence de l’IS sur l’état
L’influence de l’IS sur l’état :
L'impôt sur les sociétés (IS) peut influencer l'état économique d'un pays. Il intervient
directement dans les finances publiques en influençant la collecte de recettes gouvernementales.
Des taux d'IS plus élevés peuvent générer d’avantage de fonds, mais ils peuvent aussi décourager
l'investissement des entreprises. À l'inverse, des taux plus bas peuvent stimuler l'activité
économique, mais au détriment des recettes fiscales. Les incitations fiscales ciblées, telles que les
crédits d'impôt pour la recherche et le développement, peuvent façonner le comportement des
entreprises, favorisant l'innovation. Le paysage fiscal global influe sur la compétitivité
internationale, les entreprises choisissant souvent des juridictions avec des régimes fiscaux
favorables. Ainsi, l'IS ne se limite pas à la simple collecte d'argent ; il agit comme un levier
économique, impactant la dynamique des entreprises, l'emploi et la croissance à long terme.

Chapitre VI : Comparaison internationale


VI.1 Comparaison des taux d'IS dans différents pays
Le Maroc et l'Irlande présentent des différences significatives à la fois sur le plan économique et
fiscal. Alors que l'Irlande jouit d'une économie de marché avancée axée sur les services et les
industries de haute technologie, le Maroc possède une économie plus diversifiée, dépendante de
l'agriculture, de l'industrie et des services. Sur le plan fiscal, l'Irlande est connue pour sa politique
fiscale favorable aux entreprises, illustrée par un taux d'impôt sur les sociétés (IS) attractif de
12,5 %, l'un des plus bas en Europe. En comparaison, le Maroc applique un taux d'IS légèrement
plus élevé de 17,5 % pour la plupart des entreprises. En termes de climat des affaires, l'Irlande
est souvent perçue comme offrant une main-d'œuvre qualifiée, des réglementations
commerciales souples et une infrastructure solide, tandis que le Maroc s'engage également dans
des réformes pour améliorer son attractivité aux investissements étrangers, tout en faisant face à
certains défis bureaucratiques. De plus, la localisation géographique de l'Irlande en tant que
membre de l'Union européenne lui procure un avantage considérable en termes d'accès au
marché unique européen, tandis que le Maroc, en tant que passerelle entre l'Europe et l'Afrique,
bénéficie d'un accès privilégié au marché africain.
VI.2 Incidences sur la compétitivité des entreprises
Les différences économiques et fiscales entre le Maroc et l'Irlande peuvent avoir des incidences
significatives sur la compétitivité des entreprises opérant dans ces pays respectifs. L'Irlande, avec
son environnement favorable aux affaires, son faible taux d'impôt sur les sociétés et son accès
privilégié au marché unique européen, attire les investissements étrangers et favorise le
développement d'entreprises internationales. Cette situation renforce la compétitivité des
entreprises irlandaises sur le marché européen et international, favorisant la croissance et
l'innovation. En revanche, bien que le Maroc bénéficie d'une localisation stratégique et d'une
économie diversifiée, son taux d'impôt sur les sociétés légèrement plus élevé et certains défis liés
au climat des affaires pourraient affecter sa compétitivité par rapport à d'autres pays. Cependant,
le Maroc met en œuvre des réformes pour améliorer son attractivité aux investissements
étrangers, ce qui pourrait potentiellement renforcer la compétitivité des entreprises à long terme.
Il est crucial pour les entreprises des deux pays de tirer parti de leurs forces uniques, telles que la
main-d'œuvre qualifiée, les infrastructures développées et les opportunités commerciales
régionales, afin de rester compétitives sur les marchés internationaux. De plus, la poursuite d'une
politique d'innovation, de développement des compétences et d'optimisation des processus
opérationnels peut aider les entreprises à renforcer leur position concurrentielle et à saisir les
opportunités offertes par l'économie mondiale.

7-Réformes fiscales récentes :


VII-1 Exemple de changements récents dans la fiscalité des entreprises :
1) La convergence progressive vers un taux de droit commun unifié

2022 2023 2024 2025 2026


Inferieur ou
égale à
10% 12,5% 15% 17,5% 20%
300 000 DH
Entre 300 000 à
1000000DH
20% 20% 20% 20% 20%

Sociétés des ser-


vices supérieur
31% 28,25% 25,5% 22,75% 20%
ou égale à
1000000DHet
inferieur à
100MMAD
Sociétés indus-
trielles supérieur
26% 24,5% 23% 21,5% 20%
ou égale à
1000000DHet
inferieur à
100MMAD
Supérieur ou
égale à
31% 32% 33% 34% 35%
100MMAD

Banque et assur-
ance
37% 37,75% 38,5% 39,25% 40%

CFC et ZAI
15% 16,25% 17,5% 18,75% 20%

2) Baisse des taux de la cotisation minimale

2022 2023
Taux de CM
0,5% 0,25%
Professions
libérales
6% 4%
Les produits pétro-
liers, le gaz, le
0,25% 0,15%
beurre, l´huile, le
sucre, la farine, l
´eau,
l électricité et
les médicaments

3) Réduction progressive du taux de la retenue à la source sur les divi-


dendes

2022 2023 2024 2025 2026


Retenu à
la source
15% 13,7% 12,5% 11,25% 10%

Source : https://youtu.be/PPibsgYAKME?si=vHfG6Nd-NHPpf8LT
VII-2 Réactions des entreprises à ces réformes :
Après les manifestations des avocats et la colère des médecins et des pharmaciens, huit autres
organisations professionnelles au Maroc ont annoncé leur rejet des nouvelles mesures fiscales
dans le projet de loi de finances pour l'année 2023. Ces organismes comprennent la Nationalité
des Notaires et la Nationalité des Architectes, entre autres, et ont souligné que ces mesures
auront un impact négatif sur le système fiscal et la stabilité financière de leurs membres. Ils ont
demandé la tenue d'une réunion avec les ministres et les présidents des groupes parlementaires
pour discuter de leurs propositions.
Source : http.//www.hespress.com

Chapitre VIII : Évolution future de la fiscalité des entreprises


VIII.1 Tendances en matière de réformes fiscales
Dans ce sens, l'année 2024 sera marquée par plusieurs initiatives majeures. Tout d'abord, dans le
domaine des douanes et des impôts indirects, la réforme de la fiscalité sur les cigarettes se
poursuivra, avec un schéma de taxation progressive sur cinq ans. Cette approche vise à simplifier
le système de taxation, à renforcer les recettes de l'État et à protéger les consommateurs. En
outre, un schéma de taxation graduel relatif à la TIC, sur une durée de 2 ans à partir de 2024,
pour certains produits alimentaires de grande consommation contenant du sucre ajouté sera mis
en place. Cette mesure contribuera à la lutte contre certaines maladies et à la réduction des
dépenses de santé associées. Parallèlement, des efforts seront déployés pour renforcer la
législation douanière dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme,
conformément aux recommandations du Groupe d'action financière (GAFI).
VIII.2 Impact prévu sur les entreprises
Réduction du taux d'impôt sur les sociétés : Le gouvernement marocain a parfois cherché à
réduire le taux d'impôt sur les sociétés pour stimuler l'investissement et la croissance
économique. Cette tendance peut être favorable aux entreprises.
Simplification du système fiscal : Les réformes visant à simplifier les règles fiscales peuvent
réduire la complexité administrative pour les entreprises et encourager la conformité fiscale.
Promotion de l'investissement : Le Maroc cherche souvent à attirer les investissements
étrangers, ce qui peut se traduire par des avantages fiscaux pour les entreprises étrangères,
notamment dans les zones franches ou les secteurs prioritaires.
Renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale : Le gouvernement peut également mettre en
place des mesures visant à lutter contre l'évasion fiscale, ce qui peut augmenter la pression
fiscale sur les entreprises qui ne respectent pas les règles.
Incitations à l'innovation et à la R&D : Certains programmes fiscaux peuvent encourager les
entreprises à investir dans la recherche et le développement, ce qui peut favoriser l'innovation et
la compétitivité.
Stabilité fiscale : Les entreprises apprécient la stabilité fiscale, donc les tendances à long terme
de la politique fiscale peuvent influencer la confiance des entreprises et leurs décisions
d'investissement.
Conclusion :

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