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La fiscalité au service de
l'émergence:parcours du
relation Maroco-Africaine
La plupart des réformes fiscales menées au Maroc, avaient pour objectifs de créer un
système fiscal équitable, lisible et efficace en réduisant le nombre de prélèvements, le nombre
de taux et en élargissant les bases d’impositions. Mais, au fils du temps, on constate que le
système fiscal n’a pas rempli ses objectifs. Après l’introduction d’un IR et d’un IS progressif
sur l’ensemble des revenus, le système fiscal d’aujourd’hui est qualifié complexe. L’économie
marocaine de nos jours s’affronte avec assez d’impôt, de taux et de catégories, ainsi qu’une
variété de méthodes de détermination des bases d’imposition.
Le Maroc fort de son identité africaine : Le Maroc n’a cessé depuis son indépendance
de réaffirmer son identité africaine. Le Royaume occupe depuis plus de 50 ans une position de
leader au sein du continent. La coopération entre le Maroc et ses partenaires africains a connu
plusieurs temps forts.
D’abord celui de la coopération militaire, puis celui de la coopération politique, avant
d’entrer dans l’ère de la coopération économique depuis la fin des années 1990. Le volume
des échanges commerciaux entre le Royaume et les pays subsahariens est passé de 3.6
milliards MAD en 2000 à 11.7 milliards MAD en 2010.
Le Maroc est depuis quelques années le premier investisseur africain dans la zone de la
Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et la zone de l'Union
économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette place de choix qu’occupe le Maroc
au sein de la communauté africaine, en particulier en tant qu’acteur économique majeur en
Afrique de l’Ouest notamment, ne semble que peu souffrir de l’absence du Royaume de
l’Union africaine.
Pis, le Maroc qui a fait de sa politique africaine une somme de coopérations bilatérales,
négocie actuellement des accords de partenariats stratégiques, incluant la mise en place
progressive de zones de libre-échanges, avec l’UEMOA et la CEMAC.
La récente Tournée Royale, en février et mars 2014, dans quatre pays africains, a permis
de renforcer le rôle de locomotive économique que joue le Maroc sur le continent, et
notamment en Afrique de l’Ouest. La vision du Royaume, telle que portée par le Roi
Mohammed VI, est basée sur la particularité de la relation historique et religieuse entre le
Maroc et l’Afrique, et s’inscrit dans un schéma inédit construit autour des notions de co-
développement, de solidarité sud-sud renforcée et de forte dimension sociale. Cette
philosophie Royale, doit pouvoir être accompagnée d’une stratégie économique globale du
Maroc en Afrique.
La mise en valeur d’un grand nombre d’opportunités est aujourd’hui davantage une
question de volonté politique que de moyens. Dans un certain nombre de secteurs, des actions
simples et peu coûteuses de la part des pouvoirs publics locaux peuvent permettre de changer
les équilibres économiques en Afrique, de créer un nombre significatif d’emplois, et au
continent de progresser de manière décisive sur le chemin de la valeur ajoutée. Les
expériences multisectorielles du Maroc et l’expertise du Royaume en matière de
développement humain favorisent la mise en place d’un réel socle de partenariat Maroc-
Afrique responsable et durable, basé sur un véritable cadre de co-développement.1
1
Les Investissements Directs Marocains en Afrique, Office des Changes, Mars 2014
2
https://media.africaportal.org/documents/EtudeCollectorLight.pdf
3
https://media.africaportal.org/documents/EtudeCollectorLight.pdf
A l’avènement du Roi Mohammed VI en juillet 1999, le parcours de la relation entre le
Royaume et les pays africains a entamé une nouvelle ère de coopération, celle de la
coopération économique Sud-Sud.4
Le premier symbole de ce nouveau regard porté par le Maroc vers l’Afrique se
matérialise en avril 2000, au Caire, lors du premier Sommet Afrique-Europe, par l’annonce du
Roi Mohammed VI, d’accorder l’annulation des dettes de nombreux pays africains vis-à-vis
du Royaume, ainsi que l’ouverture des frontières marocaines aux produits d’exportation de
ces pays. Le second symbole de cet intérêt, réside également dans le nombre de visites
officielles (une trentaine) effectuées par le Souverain marocain dans différents pays d’Afrique
subsaharienne. Ces déplacements ont permis de donner un nouveau souffle aux échanges
économiques et de facto de renforcer le caractère Sud-Sud des relations étrangères du
Royaume.
Ce rapprochement du Maroc avec un certain nombre de pays africains, a été suivi par un
élargissement du cadre juridique.
A titre d’exemple, la dernière Tournée Royale, en février et mars 2014, dans quatre
pays africains (Mali, Guinée, Côte-d’Ivoire et Gabon), a permis la signature de 91 accords,
incluant des accords intergouvernementaux et des accords Public-Privé. La multiplication des
axes d’actions des différents accords (coopération sectorielle, financement de projet,
4
Le positionnement économique du Maroc en Afrique, bilan et perspectives, Direction des Etudes des
Prévisions Financières, Ministère de l’Economie et de la Privatisation (Maroc), 2006
investissements, infrastructures, logistique et transport, cadre juridique, etc) illustre la
dimension globale de la vision du Maroc dans le cadre de sa coopération avec les pays
africains.
De haut niveau, accompagnant pour la première fois le Souverain, lors cette Tournée,
reflète l’importance stratégique pour les grandes entreprises nationales de développer leurs
activités en Afrique subsaharienne, tout en renforçant la volonté du Maroc de partager son
savoir-faire au service du développement humain en Afrique.
Cet engagement du Maroc en Afrique, a permis à de nombreux opérateurs économiques
nationaux, tous secteurs confondus, et désormais insérés dans l’action du Royaume dans le
continent et notamment en Afrique de l’Ouest, de se tourner vers le Sud pour y investir.
Une vision centrée sur le Développement Humain :
Sur le plan humanitaire, le Maroc a apporté son aide à de nombreux pays victimes de
catastrophes naturelles ou de conflits militaires, notamment au Mozambique, au Burkina Faso
ou au Mali. L’exemple le plus frappant reste sans doute la famine qui a affecté le Niger en
2005 ; le Roi Mohammed VI a alors réalisé une visite dans ce pays pour exprimer sa solidarité
aux victimes. Le soutien du Maroc s’était alors matérialisé par l’implantation d’un hôpital
militaire de campagne et l’envoi de milliers de tonnes de denrées alimentaires. Ce schéma
d’aide humanitaire a été par la suite décliné dans plusieurs autres pays africains sinistrés.
Menée sous l’impulsion directe du Roi Mohammed VI, le modèle d’action marocaine
en Afrique, place l’humain au centre de ses préoccupations en s’appuyant sur les
fondamentaux historiques, économiques, et culturels.
Par ailleurs, le Maroc fait également bénéficier les pays africains d’une assistance
financière pour la réalisation de projets à caractère économique et social dans les secteurs
vitaux, tels que l’éducation, la santé, les activités agricoles et la gestion de l’eau. Au-delà
d’être un partenariat Sud-Sud, rompant avec la logique exclusive d’assistanat prônée par de
nombreux pays, le modèle marocain en Afrique épouse les contours d’un réel cadre du co-
développement.5
Le rapprochement entre le Maroc et le Mali :
Depuis la reconnaissance en 1980, par le régime de Moussa Traoré, jusqu’au début
des années 2000, le Maroc s’est contenté « d’un service minimum » de coopération avec le
Mali. La visite d’Etat du Président Konaré en juin 2000, a ouvert de nouvelles perspectives,
et ce malgré les obstacles politiques dus à la question du Sahara.
En solidarité et en soutien du Peuple malien, le Maroc a développé depuis une dizaine
d’années au Mali une coopération technique dans les domaines de l’agriculture, de la santé,
de l’urbanisme et de l’éducation, à travers l’accueil au Maroc d’une centaine de stagiaires
par an. Les opérateurs privés marocains se sont, nous l’avons vu précédemment, durablement
installés dans le tissu économique malien, tout particulièrement dans le secteur bancaire
(AWB, Banque Populaire, BMCE), les télécoms (IAM) et le transport aérien (RAM).
5
Le positionnement économique du Maroc en Afrique, bilan et perspectives, Direction des Etudes des
Prévisions Financières, Ministère de l’Economie et de la Privatisation (Maroc), 2006
Cette coopération a été renforcée dès le début de la crise malienne en mars 2012, et se
densifie notablement depuis avec notamment, une aide de 10 millions € apportée à l’armée
malienne et à la MINUSMA, la formation des 500 Imams maliens, et déploiement de l’hôpital
militaire de campagne à Bamako. La visite du Roi Mohammed VI en février 2014 au Mali a
permis d’ouvrir un nouveau chapitre positif et constructif dans les relations historiques et
séculaires entre les deux pays avec la signature de 17 accords et conventions.
SECTION II : AFRICA 2025 : LA FISCALITE AU SERVICE DE
L'EMERGENCE :
6
https://www.esca.ma/blog/le-maroc-est-il-fiscalement-emergent/
avec la quatrième phase, la part des impôts indirects réalise une augmentation
substantielle, conséquence d’un modèle de croissance basé sur la demande intérieure ;
enfin, avec la cinquième phaseon assiste à la prédominance des impôts directs qui
reposent sur les revenus, les bénéfices et le patrimoine.
Par conséquent, sur le plan fiscal, un pays est classé selon sa structure fiscale, c’est-à-
dire de la place qu’occupe dans ses recettes chaque catégorie d’impôts : sur la dépense, sur le
revenu, sur le patrimoine, etc. Ainsi, d’après cette « périodisation », le Maroc se trouverait
dans la quatrième phase.
En effet, l’analyse de l’évolution de la structure des recettes fiscales sur la période
1980-2014, retracée dans le tableau suivant, corrobore ce positionnement.7
Le choix des années retenues dans cette période n’est pas fortuit :
1980 représente la fin du système fiscal mis en place au lendemain de l’indépendance
et précède la réforme fiscale de 1984 qui a mis en place le système actuel de quelques années
marquées par la sécheresse ;
1991 est la première année après la concrétisation progressive de la réforme fiscale de
1984 (TVA en 1986, IS en 1987 et IR en 1990) ;
2000 est l’année où furent entamés plusieurs chantiers de modernisation de
l’administration fiscale ;
2014 est la dernière année où l’on dispose des recettes fiscales effectives publiées
annuellement par le Trésor marocain.
La principale conclusion à tirer de la lecture de ce tableau est le trend ascendant de la
part des impôts directs dans les recettes fiscales totales : ils représentent 43,7% des recettes
fiscales en 2014 contre seulement 25,5% en 1980 enregistrant un accroissement de 2 096%
sur la période considérée. A l’inverse, la part des impôts indirects (droits de douane, TIC et
TVA) qui prédominait en 1980 avec presque 65% n’en représente en 2014 que 47,4%.
Cette structure fiscale marocaine est presque identique, toutes choses étant égales par
ailleurs, à celle des pays membres de l’OCDE puisque les impôts directs représentent, en
moyenne, 39,6% des recettes fiscales totales collectées en 2014 par ces pays (33,7% des
impôts sur le revenu et le bénéfice et 6% de l’impôt sur le patrimoine).
7
Statistiques du Trésor marocain.
En comparaison, au Brésil et en Inde, pays classés émergents au vu de leurs prouesses
macro-économiques (croissance du PIB, attrait des investissements étrangers et niveau atteint
par les exportations), la part des impôts directs dans les recettes fiscales totales de ces pays est
respectivement de 28,52% et de 30,20%.
Ces progrès réalisés au Maroc en termes de recettes ont été accompagnés,
qualitativement, surtout depuis le début de la décennie 2000, par des actions de modernisation
de l’administration des impôts visant son adaptation aux mutations de son environnement
économique, dont notamment :
l’institution d’un système déclaratif synthétique basé sur la confiance autour de 4
impôts : la TVA, l’IS, l’IR et les droits d’enregistrement et timbre ;
l’harmonisation des procédures administratives et fiscales ;
la réorganisation administrative selon le type et la taille des contribuables : personne
morale, personne physique ; professionnels, particuliers, grandes entreprises, TPME ;
la formation des ressources humaines en management, communication, accueil et
utilisation des nouvelles technologies ;
le déploiement d’un système d’information moderne ;
la mise en place des télés services (télé déclarations et télépaiements).
Par conséquent et à la lumière de l’évolution de la structure des recettes fiscales au
Maroc ainsi que des améliorations qualitatives réalisées en matière d’administration de
l’impôt, je serai tenté d’avancer, surtout si les impôts directs consolident leur part, que le
Maroc est en passe de franchir la quatrième phase décrite ci-haut pour transiter vers la
cinquième. En somme, il serait « en cours d’émergence fiscale ».
Et pour avoir participé à maintes reprises à des congrès organisés par le CREDAF
(Centre de Rencontre Des Administrations Fiscales) dans des pays européens ou africains, je
peux affirmer que le système fiscal marocain devance de loin pas mal d’autres systèmes
africains et ressemble davantage aux systèmes occidentaux modernes sans pour autant
atteindre leur efficience ou leur niveau de civisme. Pour y arriver, beaucoup d’efforts et de
progrès restent à réaliser, notamment dans les domaines de :
la consolidation des recettes par la transparence et le contrôle ;
l’élargissement de l’assiette par la lutte contre le secteur informel ;
la poursuite de la simplification des procédures administratives et fiscales.
SECTION IV : POUR UN MAROC EMERGENT : MEMORANDUM DE
70 PROPOSITION POUR UN NOUVEAU MODELE DE
DEVELOPPEMENT :
Instaurer une couverture sanitaire universelle (CSU) reposant sur l’exploitation des
technologies numériques (système de santé numérique) de sorte à permettre à tous
les citoyens d’accéder gratuitement aux services de soins de santé de base, ce qui doit
participer, à terme, à édifier un système de santé intégré reposant sur un système national des
données de santé, à gérer par une agence nationale des systèmes d’information de santé et
dont l’exploitation permettra de mieux suivre l’évolution de l’état de santé des patients,
d’améliorer la prévention et d’appuyer la recherche médicale.
Offrir la gratuité du traitement à tous les citoyens nécessitant une chirurgie d’urgence
ou un traitement contre le cancer, tous types confondus, vu le coût extrêmement cher des
opérations chirurgicales et des traitements anticancer conjugués à la gravité de la maladie et
ses conséquences multi-dimensionnelles sur la vie des malades sachant que l’accès aux soins
médicaux d’urgence est un droit inaliénable.
Revoir la réglementation du système d’évacuation sanitaire relatif aux qualifications
professionnelles exigées pour le personnel à bord, et à la modernisation et la maintenance du
parc ambulancier et des équipements y afférents.
Augmenter le taux de couverture en termes d’effectif du personnel sanitaire actif pour
les interventions en matière de soins de santé primaires en vue d’atteindre le seuil minimum
de 23 professionnels de santé (Médecins, infirmiers et sages-femmes) pour10.000 habitants
conformément aux exigences de l’organisation mondiale de la santé (OMS) afin de remédier à
la pénurie aigue dans ce sens, et dont le ratio national est de 7,3 médecins et de 9,2 infirmiers
pour 10.000 habitants selon les statistiques du ministère de la santé en 2017. À cette fin, à
côté de la création de nouvelles facultés de médecine, il faut augmenter la capacité d’accueil
des facultés de médecine et des centres de formation privée des personnels de santé existants
d’au moins 80%.8
Multiplier par 3 la densité de lits d’hôpitaux publics sachant que le ratio actuel, selon
les données de 2018, est de 9,9 lits par 10.000 habitants, pour envisager atteindre la moyenne
8
Conseil économique, social et environnemental, Les soins de santé de base : vers un accès
équitable et généralisé, 2013
mondiale de 27 lits par 10.000 habitants étant donné que la capacité litière mondiale ne cesse
de croître pour accompagner la croissance démographique.
Repenser la gestion des établissements hospitaliers en dispensant le personnel de santé
des tâches et des formalités administratives pour focaliser leurs efforts sur les services de
soins et ce en recrutant des secrétaires administratifs médicaux.
Instaurer des règles de bonne gouvernance aussi bien au niveau des prestataires de
soins appartenant au secteur public et privé qu’au niveau des établissements chargés de la
couverture médicale tout en renforçant les missions d’inspection et d’audit.
Améliorer sensiblement la situation pécuniaire du personnel de santé opérant dans les
établissements publics à travers une stratégie de rétention attrayante tout en imposant la
restriction légale du cumul d’emplois pour maintenir leur performance et prévenir
l’émigration massive des médecins marocains notamment vers l’Europe.
Adopter une politique incitative vis-à-vis du personnel de santé affecté dans les zones
rurales mal pourvues, les plus enclavées et les plus défavorisées à travers des primes
motivantes, des prises en charge en termes de logement et de transport, et des avantages de
congés alléchants
Mettre à niveau les infrastructures de santé publique et plus particulièrement le réseau
des établissements de soins de santé de base (ESSB), tant au milieu urbain qu’au milieu rural,
tout en remédiant au grand déséquilibre quantitatif et qualitatif de la répartition territoriale
interrégionale et infrarégionale à la fois en termes de structures de soins et de personnel
soignant.9
Appliquer la loi n° 10-03 relative aux accessibilités pour améliorer l’accessibilité des
établissements de santé publique (en termes de moyens d’information et de communication, et
d’environnement physique) pour faciliter la communication et l’accès aux personnes à
mobilité réduite, aux personnes avec déficience sensorielle et aux personnes en situation de
handicap intellectuel.
Mettre en place des mesures de lutte contre le marché noir de la santé, et plus
particulièrement la corruption pour l’accès aux soins médicaux dans les établissements
publics de santé. Ce secteur figure parmi les plus touchés par ce fléau généralisé au
royaume.10
9
Ministère de la santé, Enquête nationale sur la population et la santé familiale (ENPSF),
2018
10
Ministère de la santé, Livre blanc - Pour une gouvernance du secteur de la santé, 2013
11
Ministère de la santé, Stratégie sectorielle de santé 2012-2016, 2012
REFONDER LE MODÈLE ÉDUCATIF : L’ÉDUCATION EST LA BASE
DE DÉVELOPPEMENT DE LA SOCIÉTÉ :
12
Conseil économique, social et environnemental, Rapport annuel 2018, 2018
budgétaire régulier et un examen minutieux des résultats escomptés, corrélativement au rôle
joué par l’instance nationale d’évaluation relevant du conseil supérieur de l’éducation.13
3. Faire reposer les nominations aux postes de responsabilité dans les établissements
publics d’enseignement supérieur sur les compétences scientifiques et managériales des
candidats et non pas sur leur appartenance partisane et politique.
4. Encourager et généraliser dans tous les établissements d’enseignement supérieur
l’allocation de primes et de gratifications aux auteurs (Professeurs, Doctorants et
Postdoctorants) de publications indexées Scopus ou Web of Science et de brevets d’invention.
5. Doter les doctorants d’un statut professionnel de chercheur à part entière, ce qui
implique l’allocation d’une rémunération mensuelle fixe parallèlement aux primes de
publication en vue d’améliorer considérablement leurs conditions de travail ainsi que la
concrétisation de leurs recherches tout en luttant contre le taux alarmant d’abandon de thèse,
équivalent à 90%.
6. Revoir le processus de sélection des futurs doctorants en exigeant la maitrise de
l’anglais et l’interdiction du cumul d’activités professionnelles mis à part l’enseignement et la
recherche.
7. Augmenter la représentation des doctorants dans les conseils des universités et des
établissements à vocation scientifique pour qu’ils puissent défendre leurs intérêts et améliorer
continuellement leurs conditions de travail.
8. Revaloriser le statut de l’enseignant-chercheur, non revu depuis les années 90, pour
améliorer sa condition salariale tout en reprécisant ses droits et obligations au regard des
spécificités du contexte académique moderne.
9. Exiger la publication annuelle d’au moins un article indexé Scopus ou Web of Science
à tous les enseignants-chercheurs des universités publiques, tous grades confondus, sachant
que la moyenne annuelle actuelle des publications dans des revues indexées est de 0,47% par
enseignant.
10. Compter l’innovation pédagogique parmi les facteurs d’évolution de carrière des
enseignants chercheurs pour remédier à la caducité des méthodes d’enseignement et
d’évaluation actuelles.
11. Programmer des formations initiales et continues en pédagogie universitaire au profit
de tous les enseignants-chercheurs nouvellement recrutés tout en prévoyant des modalités
d’évaluation de la qualité d’enseignement par les étudiants.14
1. Mettre en œuvre une politique publique transitoire intégrée et limitée dans le temps
incitant, avec une force obligatoire, tous les acteurs de l’économie informelle à déclarer leur
activité, en combinant incitations économiques, mesures préventives et sanctions effectives.
Cette politique devra être précédée et accompagnée d’une vaste campagne de communication
à l’échelle nationale.
13
14
Conseil économique, social et environnemental, Rapport annuel 2018, 2018
2. Simplifier et rationnaliser les procédures d’enregistrement tout en réduisant les coûts
de mise en conformité en mettant en place des guichets uniques d’assistance et de déclaration
à côté de dispositifs simplifiés de calcul et de paiement de l’impôt, des cotisations et des
contributions sociales obligatoires.
3. Faciliter l’accès des micros et petites unités économiques aux marchés publics à
travers des quotas tout en adaptant les procédures et les volumes des marchés et en
programmant des formations et des conseils sur la participation aux appels d’offres publics.
4. Monter des dispositifs de formation adaptés et accessibles aux anciens acteurs de
l’informel, pour les initier à la législation de travail, à la réglementation fiscale, à
l’entrepreneuriat et au développement des soft-skills.
5. Améliorer le système d’inspection de travail actuel en introduisant de nouvelles
cellules couvrant expressément les activités soupçonnées d’exercer dans l’économie
informelle. Ce dispositif de contrôle et de prévention peut être complété par le déploiement
d’une police économique.
6. Élaborer un régime fiscal allégé propre aux unités économiques récemment déclarées,
que ce soit en termes d’impôt ou de cotisations sociales.
7. Favoriser et faciliter l’accès aux services financiers tels que les crédits, les assurances,
les services de paiement et les mécanismes de garantie de sorte à ce qu’ils soient adaptés à la
taille et aux besoins des unités économiques nouvellement formellement enregistrées.15
8. Renforcer l’attractivité de l’emploi formel et les avantages économiques et sociaux
qu’il accorde à travers des campagnes de sensibilisation élargies.
9. Veiller à ce que les sanctions civiles ou pénales prévues dans le cadre de la politique
publique transitoire de l’économie informelle vers l’économie formelle en cas d’infraction
soient strictement appliquées.
10. Réduire substantiellement l’économie liquide (cash Economy) en encourageant le
paiement électronique (virement électronique, terminaux de paiement électronique, paiement
sans contact, paiement mobile et E-commerce) pour inciter à la déclaration formelle.
11. Assécher la contrebande et la contrefaçon en durcissant la législation y afférente et en
renforçant les mécanismes de contrôle au niveau des frontières, des routes, des commerces et
des dépôts.16
15
Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), L’économie informelle : impact sur la
compétitivité des entreprises et propositions de mesures d’intégration, 2018
16
Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), L’économie informelle : impact sur la
compétitivité des entreprises et propositions de mesures d’intégration, 2018
millénaire, à travers l’émission de recommandations stratégiques et de rapports de veille
stratégique et d’intelligence économique.
2. Impliquer et exploiter le potentiel qualitatif et quantitatif de la diaspora marocaine
dans le processus du nation branding à travers la création, via le ministère chargé des
marocains résidant à l’étranger, d’un réseau international de ressortissants marocains
mobilisés expressément à cet effet.
3. Modéliser et développer une ‘’Marque Maroc’’ compacte valorisant les atouts
multidimensionnels du royaume et impliquant aussi bien l’intégralité des acteurs publics que
l’ensemble des acteurs privés (entreprises et société civile) ainsi que la diaspora marocaine.
4. Accompagner la commercialisation et la promotion internationale des produits‘’Made
in Morocco’’ les plus compétitifs et les plus prometteurs.
5. Former les hauts responsables publiques aux fondamentaux et aux meilleures pratiques
du Marketing pays dès leur prise de fonction afin de prendre en considération, de manière
systématique, les enjeux promotionnels du royaume dans toutes leurs décisions.
6. Capitaliser sur les efforts soutenus et consentis en matière de candidature pour
l’organisation de manifestations évènementielles internationales et continentales (agenda
onusien, compétitions sportives, festivals culturels, congrès scientifiques, foires et salons
internationaux) dans le but de renforcer la visibilité du Maroc sur l’échiquier mondial.
7. Maximiser l’implantation des centres culturels marocains à l’étranger dans l’optique
de renforcer la dissémination de la marque Maroc et de mieux contribuer à la dynamique
culturelle des marocains résidant à l’étranger.
8. Financer et promouvoir la production de films, de documentaires, d’ouvrages, de
monographies et d’écrits qui font découvrir l’histoire et la culture marocaine en plusieurs
langues.
9. Faire des énergies renouvelables le principal secteur d’activité stratégique du royaume
tenant compte de ses potentialités, à la fois pour assurer une indépendance énergétique
permanente, pour réduire la facture énergétique 17et pour amorcer une exploitation industrielle
rentable à travers l’exportation d’électricité et d’hydrogène.
10. Implémenter une vraie fiscalité verte déclinée sous forme de mesures fiscales,
financières et réglementaires incitatives accompagnant la transformation énergétique au sein
du tissu économique marocain.
11. Considérer l’efficacité énergétique comme un critère de sélection parmi les termes de
référence des marchés publics tout en lui attribuant un coefficient significatif.
12. Encourager l’autoproduction énergétique en dotant les toits, les parkings aériens et les
surfaces inexploitées de tous les bâtiments publics (administrations, collectivités,
établissements et entreprises) de centrales photovoltaïques en autoconsommation.
13. Dupliquer les installations du projet du complexe solaire Noor Ouarzazate dans
d’autres régions à très fort potentiel solaire.
14. Restructurer l’administration du marché de l’électricité pour mieux accompagner la
transition énergétique du royaume et les perspectives économiques qui s’y profilent,
notamment en adoptant une loi réglementant tous les aspects de cette transition tout en
séparant juridiquement entre tous les acteurs du secteur (producteurs, transporteurs,
distributeurs et commerçants).
17
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02963309/document
15. Éliminer les entraves réglementaires à la commercialisation d’électricité sur les
réseaux de moyenne et basse tension et favoriser le développement d’acteurs dans le domaine
de la production et de la distribution des énergies renouvelables.
16. Mettre au point un programme de subvention pour le renouvellement du parc de taxis
dans ses deux catégories en véhicules électriques.
17. Remplacer progressivement les 152.957 véhicules de fonction composant le parc
automobile de l’État, toutes fonctions publiques confondues, par des véhicules électriques.18
18. Maximiser le recours aux voitures électriques en accordant des exonérations et des
réductions fiscales aux acquéreurs de véhicules propres (auto, moto, camion, caravane,
bateau).
18
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02963309/document
––
CONCLUSION :
Le Maroc, conscient de l’importance de l’impôt, s’est doté d’un système fiscal qu’il
espère solide mais celui-ci apparaît, à l’analyse, plus ou moins efficace. Ce système a été
réformé à plusieurs reprises dans le but de le rendre encore plus efficient. La principale
réforme fiscale que le Maroc a connue, depuis son indépendance, remonte aux années 1980.
C’est une loi-cadre, promulguée en 1984 qui en précisa les objectifs et le contenu. Par la suite,
la réforme fiscale s’est déployée progressivement sur plusieurs années. C’est ainsi que,
successivement, entrèrent en vigueur la taxe sur la valeur ajoutée en 1986, l’impôt sur les
sociétés en 1988 et l’impôt général sur le revenu en 1990.
La fiscalité joue un rôle essentiel dans le programme d’action actuel pour le
développement. Elle fournit un flux stable de recettes pour financer les objectifs de
développement, tels que la mise en place d’infrastructures matérielles et elle est imbriquée
dans de nombreux autres domaines de politique publique, qui vont de la bonne gouvernance à
l’intégration de l’activité économique dans le secteur formel en passant par la stimulation de
la croissance.
Dans l’ensemble, la politique fiscale établit le cadre dans lequel s’effectuent les
échanges et les investissements internationaux. Par conséquent, le principal défi pour les pays
africains consiste à trouver l’équilibre optimal entre un système fiscal qui soit favorable à
l’entreprise et à l’investissement, tout en dégageant suffisamment de recettes pour financer les
investissements publics qui contribuent au développement local et à l’attractivité des
économies.
Plus que jamais, les investisseurs du monde entier recherchent des pays qui se
distinguent par leur stabilité politique, économique, sociale, législative et réglementaire.
L'instabilité, quelle qu'en soit la cause, est crainte et décriée. Conscient que cette valeur rare
est l'apanage de son pays, le roi Mohammed VI a prononcé un discours offensif et rassurant.
Le Maroc a vocation, selon lui, à intégrer le club "des pays émergents", ajoutant que les
prochaines années seraient "décisives" pour ne pas manquer ce "rendez-vous avec l'histoire".
Mohammed VI a adopté un ton résolument optimiste sur l'économie dupays : "Notre
modèle de développement a atteint un niveau de maturité qui l'habilite à faire une entrée (...)
méritée dans le concert des pays émergents", a-t-il dit. "L'économie nationale a connu une
transformation profonde dans sa structure et une grande diversification dans ses secteurs
productifs", a fait valoir Mohammed VI, selon qui le Maroc a réalisé ces dernières années "un
taux de croissance élevé et constant (...) en dépit des retombées de la crise mondiale".
BIBLIOGRAPHY :
L'évaluation des entreprises; Méthodes et études de cas ; Legros, Georges ; Editeur:
Dunod ; Année de Publication: 2015 ; pages: 251.
Analyse financière : Approche internationale CFA Ed. 2 ; Auteur: Philippe, Thomas ;
Editeur: RB édition ; Année de Publication: 2018
Valorisation des entreprises : Corporate & Equity Valuation ; Thomas, Philippe;
Editeur: RB édition; Année de Publication: 2018
DE LA CHAPELLE. PH, « L`évaluation des entreprise »,2eme, éd, édition
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GENSSE.P« Ingénierie financière », 3eme, édition economica, Paris, 2004, p57.
Guide pratique d’évaluation des entreprises-p.vizzavona ATOL Edition 1988.Page 19
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Synthèse du diagnostic financier et recommandation | la capitalisation boursière ; page
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