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SOMMAIRE

PARTIE I : Partie théorique

CHAPITRE 1 : Equité fiscale et aperçu historique sur le système fiscal au Maroc

 Section 1 : Aspects de l’équité et mise en œuvre de l’équité


 Section 2 : Régime fiscal avant / pendant protectorat et après indépendance

CHAPITRE 2 : Pression fiscale et la fraude et l’évasion fiscale au Maroc

 Section 1 : Retombés négatifs sur secteur informel


 Section 2 : Causes et répercutions de la fraude sur l’économie

PARTIE II : Partie pratique

CHAPITRE 1 :

 Section 1 :
 Section 2 :

CHAPITRE 2 :

 Section 1 :
 Section 2 :

Introduction
La construction d’un état démocratique moderne est un processus dans lequel notre pays est
engagé depuis de nombreuses années, et qui connaît une accélération forte avec l’adoption du
nouveau texte constitutionnel de 2011. Parmi les éléments fondateurs d’une démocratie,
l’instauration d’une politique fiscale juste et équitable constitue un pilier majeur. Cette
question est de fait abordé dans la nouvelle constitution à travers les articles 39 et 75,
marquant de façon claire le principe de l’égalité devant l’impôt, et attribuant aux représentants
de la nation au sein du parlement la compétence générale en matière fiscale, par le biais du
vote de la loi de finances.

La fiscalité marocaine est à la fois l’expression et le résultat de son intégration à l’économie


de marché international. L'histoire de l'imposition au Maroc est dans une large mesure celle
du développement de l'administration centrale. Adossés au départ sur des systèmes
traditionnels, les impôts au Maroc ont connu différentes variantes, pour se caler sur des
systèmes plus modernes au cours du XXème siècle et aboutir, à la suite de la grande réforme
de 1984, à l’architecture fiscale telle qu’elle est connue aujourd’hui.

Fruit de plusieurs réformes tout au long du XXème siècle et qui se sont accélérées pendant les
années 80 et 90, le système fiscal marocain peut aujourd’hui, dans son architecture générale,
être considéré comme un système moderne, semblable à ce qui se pratique dans les pays à
économie ouverte. Il n’en demeure pas moins qu’il souffre de certaines carences importantes,
aussi bien dans sa pratique que dans la gestion de la relation entre l’Administration fiscale et
les citoyens, ainsi que dans l’incivisme fiscal qui fait que de grands pans de l’activité et de
nombreux contribuables continuent d’échapper à l’impôt.

Dans un monde en mutation, la cohésion sociale, facteur de stabilité sociale et politique, doit
être au centre des préoccupations. Notre système de création et de redistribution des richesses,
notre capacité à développer la classe moyenne et à faire évoluer son pouvoir d’achat, doivent
être revisités, dans le sens de plus d’efficacité, mais également dans le sens de davantage de
justice et d’équité sociales. Le système fiscal est bien évidemment une des composantes
essentielles de ce dispositif, et son diagnostic ainsi que son évolution se doivent d’être
appréciées à cette aune.

Malgré tous les efforts entrepris par l’Etat dans le domaine fiscal principalement en matière
de modernisation, de vulgarisation et de simplification des procédures, d’amélioration des
conditions d’accueil et de contrôle des contribuables, le système fiscal actuel souffre d’un
certain nombre de problèmes qui nuisent à son efficacité et à son efficience et qui constituent
ensemble une taxe majeure sur l’entreprise productive « responsable » et le citoyen. Sa
structure concentrée sur un nombre limité de contribuables, l’excès de dérogations et le poids
de l’informel réduisent la base imposable.

Tout d’abord, l’assiette fiscale est caractérisée par une concentration des recettes fiscales sur
un nombre limité de contribuables et ne semble pas traduire les capacités contributives des
acteurs économiques du Maroc. En effet, les statistiques concernant l’IR, l’IS et la TVA sont
importantes pour illustrer cette question d’iniquité fiscale, 80% des recettes de l’IS sont
assurés par 0,98% d’entreprises, 70% de la TVA collectée et reversée par 0,66% de
contributeurs et 73% de l’IR est acquitté par les salariés (privé et public). Une situation à haut
risque puisque l’impôt est acquitté par une poignée de contribuables.

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