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Le Rôle du Conseil Fiscal en matière d’Optimisation d’impôt sur les sociétés : cas du cabinet

ORIENT SA

A notre famille

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Le Rôle du Conseil Fiscal en matière d’Optimisation d’impôt sur les sociétés : cas du cabinet
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REMERCIEMENTS

La réalisation de ce document ne pouvant être le fruit de mes seuls efforts, nous tenons donc à
exprimer notre profonde gratitude à toutes les personnes qui de loin ont contribué à son
élaboration. Nous pensons notamment à :

 Pr NGOUE JAMES WILLY , Notre Directeur de mémoire pour son conseil pratique et
objectif sur la recherche académique.
 Dr TCHATAT NYA Raoul, notre encadreur académique, pour son encadrement, tous
ses efforts qu’il a consenti pour ce travail ;
 Monsieur KEIGOUM Jean Bernard, notre encadreur professionnel pour sa
disponibilité ;
 Monsieur DJAMBOU Louis Marie, Président de l’IUG pour nous avoir admis dans son
établissement et nous a permis de bien mener notre formation ;
 Nous ne saurions mettre en marge l’ensemble du corps enseignant de la filière de Master
2 ingenierie Fiscale ;
 Tout le personnel du cabinet ORIENT SA pour son accueil et son esprit d’équipe ;
 Notre famille pour son soutien continu et ses encouragements ;
 Tous nos camarades de promotion pour tout leur soutien et conseil ;
 Tous ceux que nous portons dans notre cœur et qui n’ont pas été évoqués dans ce
mémoire.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................................ 3


PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE DU ROLE DU CONSEIL FISCAL EN MATIERE
D’OPTIMISATION DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES. ..................................................................... 6
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CABINET ORIENT SA ............................................................... 6
SECTION I : CARACTERISTIQUES DE ORIENT SA......................................................................... 6
SECTION II. ORGANISATION ET FONTIONNEMENT .................................................................... 9
CHAPITRE II : ANALYSE DES CONCEPTS ET THEORIE DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES AU
CAMEROUN .............................................................................................................................. 15
SECTION I : CHAMP D’APPLICATION DE L’IMPOT.................................................................... 15
SECTION II : LES BENEFICES IMPOSABLES ................................................................................ 18
SECTION III : LIEU PERIODE D’IMPOSITION ET CALCUL DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES ......... 25
DEUXIEME PARTIE : L’APPROCHE EMPIRIQUE DU ROLE DU CONSEIL FISCAL EN MATIERE
D’OPTIMISATION D’IMPOT SUR LES SOCIETES : CAS DU CABINET ORIENT SA ........................ 32
CHAPITRE III : LA CONSULTATION FISCALE............................................................................... 32
SECTION 1 : PHASE PRELIMINAIRE, ETENDUE ET LIMITES DE LA MISSION DE CONSULTING
FISCAL ....................................................................................................................................... 33
CHAPITRE IV: LA PRATIQUE DE L’OPTIMISATION FISCALES PAR ORIENT SA ........................... 59
SECTION I : L’INTEGRATION DE L’OPTIMISATION FISCALE DANS LES DIFFERENTES ETAPES DE
VIE DE LA SOCIETE PAR ORIENT SA .......................................................................................... 59
SECTION 2 : CAS PRATIQUE D’OPTIMISATION FISCAL AU SEIN DU CABINET ORIENT SA ........ 65
CONCLUSION GENERALE .......................................................................................................... 68

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LISTE DES ABREVIATIONS

 BC: Benefice comptable

 BF: Benefice fiscal

 CAC : Centime Additionnel Communal

 CDI : Centre divisionnaire des impôts

 CGI : Code général des impôts

 CIME : Centre Des impôts de moyennes entreprises

 DGI : Direction générale des Impôts

 FNE : Fonds National de l’Emploi

 IRPP : Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques

 IS: Impôt sur les sociétés

 LPF : Livre de procédure fiscale

 MINFI : Ministère en charge des finances

 OCDE : Organisation de coopération et le développement économique

 ONECCA : Ordre National des experts comptables du Cameroun

 ONCF : Ordre National des conseils fiscaux

 TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

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RESUME

Dans un environnement économique mondial traversé par des crises financières ayant des
impacts sur les entités de toutes tailles et dans les pays du monde : la maitrise de son activité
semble devenir une condition de survie ainsi que d’amélioration de la rentabilité de toutes
entités. L’optimisation fiscale est un élément essentiel dans la gestion et d’orientation
stratégique de l’entité. Il permet de vérifier si tout est conforme aux ordres fiscaux, d’évaluer
les écarts de réalisation par rapport aux charges ; de mesurer l’organisation par les mesures de
corrections des différents processus de gestion fiscale et de ce fait permet à l’entité de mieux
déterminer sa performance. Durant notre stage au cabinet ORIENT SA, Nous avons procéder à
une prise de connaissance du cabinet et les contribuables dont il a la charge, entre autre
l’environnement interne et externe et avons eu à constater qu e presque tous font face de
manière récurrente à la gestion fiscale. Cela se traduisant par des besoins constants d’assistance
fiscale, en vue de la minimisation des charges fiscales ; Ces difficultés nous ont conduit à
orienter le choix de notre thème sur : « Le Rôle du Conseil Fiscal en matière d’Optimisation
d’impôt sur les sociétés : cas du cabinet ORIENT SA» afin d’analyser, de maitriser les
méthodes et procedés utilisés. Des résultats de notre étude à l’issue des difficultés constatés,
nous avons émis quelques suggestions parmi lesquelles : la maitrise du code générale des
impots afin de mener a bien l’optimisation fiscale en matiere d’impots sur les socités.

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ABSTRACT

In a global economic environment with financial crises impacting entities of all sizes and in countries
around the world: the control of its activity seems to be a condition of survival and improvement of the
profitability of all entities. Tax optimization is an essential element in the management and strategic
direction of the entity. It makes it possible to check if everything is in conformity with the tax orders, to
evaluate the deviations of realization compared to the loads; to measure the organization by the
correction measures of the various tax management processes and thereby enables the entity to better
determine its performance. During our internship at ORIENT SA, we proceeded to make an
acquaintance of the firm and the taxpayers for whom it is responsible, among other things the internal
and external environment and have had to note that almost all face recurring tax management. This
translates into constant needs for tax assistance, with a view to minimizing tax burdens; These
difficulties have led us to direct the choice of our theme on: "The Role of the Tax Council in Corporate
Tax Optimization: Case of ORIENT SA" to analyze and master the methods and procedures used. .
Results of our study after the difficulties noted, we made some suggestions among which: the mastery
of the general code of taxes in order to carry out the tax optimization with regard to taxes on the
companies.

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INTRODUCTION GENERALE

Contexte

La fiscalité s’impose comme une préoccupation majeure de l’Etat et des entreprises nationales
et internationales. Depuis le début du 20ème siècle, l’impôt est la source principale de
financement de l’Etat et l’instrument essentiel de la politique économique et sociale au
Cameroun. L’impôt permet de couvrir les dépenses publiques et d’assurer une certaine
redistribution de la richesse pour maintenir la paix sociale et favoriser le développement
humain. Pour l’entreprise, la fiscalité occupe aussi une place de choix en raison de son
implication dans la quasi-totalité des décisions de gestion et de son incidence sur la
compétitivité.
L’entreprise ne se contente plus aujourd’hui de remplir ses obligations fiscales par souci de
sécurité. Elle passe d’une gestion passive à une gestion proactive de la charge fiscale en
cherchant à optimiser sa fiscalité au lieu de la subir.
L’optimisation fiscale repose sur :
 L’instauration d’un climat favorisant la sécurité fiscale et juridique au sein de
l’entreprise, essentiellement, par la satisfaction des trois conditions suivantes :
- Le respect des obligations fiscales de forme ;
- La tenue d’une comptabilité probante ;
- La gestion proactive des risques.
 Une gestion optimisée permettant d’opter pour les choix fiscaux les plus pertinents et
de tirer profit des avantages fiscaux prévus par la réglementation en vigueur, sans
franchir les limites admises tels que l’abus de droit et l’acte anormal de gestion.
La recherche de l’optimisation fiscale intègre l’étude des différents coûts induits par les
procédés fiscaux disponibles. Certains montages fiscalement avantageux nécessitent une
restructuration coûteuse ou des coûts d’apprentissage élevés et d’une façon générale un coût de
transaction exorbitant, ce qui peut entraîner des difficultés financières et menacer la continuité
de l’exploitation de l’entreprise.

Problématique et questions de recherche


L’entreprise se heurte, dans sa recherche de l’optimisation fiscale à un cadre juridique assez
complexe et instable. Pour cela, elle fait souvent recours aux conseils de son conseil fiscal.

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Grâce à ses compétences techniques, sa présence dans la vie de l’entreprise et ses connaissances
dans le domaine des affaires, le conseil fiscal est bien placé pour jouer le rôle de consultant
fiscal en optimisation fiscale.
Généralement, le consulting fiscal s’inscrit dans le cadre d’une mission plus large ayant pour
base l’élaboration des états financiers. Toutefois, il peut prendre d’autres formes tels que :
- L’assistance fiscale ;
- L’étude d’une situation fiscale ou de l’impact de la fiscalité sur un projet ;
- L’audit fiscal.
Compte tenu donc de cet état de lieu, il ressort le problème ci-après : la place du conseil fiscal
dans le cadre d’une optimisation fiscale en matière d’impôt sur les sociétés. Comment le cabinet
ORIENT SA procède-t-il à l’optimisation fiscale de l’impôt sur les sociétés au sein de ses
entités ? En d’autres termes quelle analyse peut-on faire à l’égard de ce travail mener par le
cabinet ORIENT SA ?
Pour répondre aux attentes de ses clients et les aider à gérer au mieux leurs affaires en tenant
compte des contraintes et des dispositions fiscales en vigueur, le conseil fiscal (ORIENT SA)
doit se doter des compétences suivantes :
- Compétences techniques ;
- Compétences comportementales ;
- Compétences en matière de gestion des risques.
Particulièrement, ORIENT SA doit rester vigilant au risque de se voir reprocher un
manquement à ses obligations contractuelles ou une complicité dans les opérations de fraude et
d’évasion fiscale. Le cabinet ORIENT SA chargé d’une mission de consulting doit, au
préalable, s’entendre expressément avec son client sur la nature et l’étendue de la mission. La
rédaction d’une lettre de mission fixant les obligations réciproques de chacune des parties,
permet au cabinet d’insérer des clauses de sauvegarde contractuelles contre certains risques liés
à la mission.
Dans un service d’optimisation fiscale, le cabinet met ses connaissances techniques à la
disposition de l’entreprise cliente pour l’aider à optimiser sa fiscalité aux différents stades de
sa vie : la création, le fonctionnement et le développement.
Au niveau international, ORIENT peut aider les grandes sociétés à réussir leur planification
fiscale internationale.
La planification fiscale porte, notamment, sur :
 Le choix du pays de rattachement ;

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 Le choix du pays d’imposition ;


 Le problème des prix de transfert ;
 Les accords de partage de coûts et les opérations de financement intragroupes.

Objectifs de l’étude
Le présent mémoire ayant pour objectif de traiter l’optimisation fiscale en matière d’impôt
sur les sociétés et le rôle du cabinet ORIENT SA :

L’intérêt de l’étude
Cette étude présente un intérêt multidimensionnel.
 Académique : permet d’approfondir et d’élargir son champ de compétence dans ce
domaine complexe de l’optimisation fiscale en matière d’impôt sur les sociétés.
 Professionnel : elle permettra aux dirigeants de mettre sur pied une démarche qui leur
permettra de bien profiter des avantages qui lui sont accordés en matière
d’optimisation fiscal d’impôt sur les sociétés.
 Sociale : elle permettra d’améliorer l’image que les contribuables camerounais ont de
la fiscalité non plus seulement comme un instrument permettant de prélever l’impôt
mais également comme un instrument qui leur offre des possibilités de réduire leurs
charges fiscales dans le but de développer leurs activités orientées vers la promotion
d’une croissance économique forte, durable et partagée, ainsi que l’emploi ».

Plan du travail

Conformément aux objectifs visés, ce travail sera organisé en deux (2) parties : la (première
partie) sera consacrée à l’approche théorique du rôle du conseil fiscal en matière d’impôt sur
les sociétés.
La (deuxième partie) sera quant à elle dédié, à l’approche empirique du rôle du conseil fiscal
en matière d’optimisation d’impôt sur les sociétés : cas du cabinet ORIENT SA.

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PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE DU ROLE DU


CONSEIL FISCAL EN MATIERE D’OPTIMISATION DE L’IMPOT
SUR LES SOCIETES.

Il sera question pour nous dans cette première partie de présenter le cabinet ORIENT SA en
(chapitre) 1 et de l’analyse des concepts et la revue de la littérature en matière d’impôt sur les
sociétés en (chapitre 2).

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CABINET ORIENT SA

Il sera question pour nous dans cette partie d’envisager la présentation de ORIENT SA dans
son contour général partant de sa date de création à son fonctionnement et voir présenter son
évolution (Chapitre I), puis nous allons également présenter le déroulement de notre stage à
ORIENT SA .

SECTION I : CARACTERISTIQUES DE ORIENT SA


I. Historique
Mis sur pied en septembre 2015, ORIENT SA est un cabinet informatique et de conseil en
économie organisation des entreprises. Monsieur KEIGOUM Jean Bernard, Expert en
économie organisation des entreprises, en est le promoteur. Depuis sa création, ORIENT SA
est basé à Douala village au lieu-dit saint Tropez, conformément au plan de localisation
(annexe 1). Pour se conformer à la législation camerounaise, ORIENT SA s’est doté dès sa
création d’un régime juridique et fiscal.

II. Régime juridique et fiscal


Toutes les entreprises à but lucratif ont la même fonction économique : satisfaire les besoins
de marchés et la même obligation vis à vis de l’Etat, s’acquitter des impôts dans les délais
prévus par la législation en vigueur. Cependant, la classification selon le régime juridique et
fiscal permet de mieux les discerner et de les classer. ORIENT SA est une société anonyme
réalisant le bénéfice des professions non commerciale (BNC). Elle est enregistrée au registre
du commerce et du crédit mobilier au numéro RC/DLA/2015/B/3319 et a pour numéro
d’identifiant unique M091512408602H. Les actionnaires exercent la profession libérale et

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responsable du passif et de l’actif de l’entreprise sur l’ensemble de son patrimoine. Avec


9 000 000 franc CFA comme capital personnel et 20 000 000 franc CFA comme chiffre
d’affaire en 2016, il relève du régime du simplifié et son appartenance fiscale est le CDI 14
(Centre Divisionnaire des impôts). Doués d’objectivité et de Prospérité, KEIGOUM Jean
Bernard s’est doté dès sa création d’une mission et d’une attitude vis avis de son
environnement.

III. Mission et environnement


La mission traditionnelle d’ORIENT SA est l’exercice de la profession informatique et
organisationnelle Au-delà de celle-ci, elle assiste les chefs d’entreprise dans la mise en place
des procédures administratives et financières, la recherche d’information dans le but
d’améliorer la gestion et l’optimisation fiscale. Ceci à travers la recherche constante de la
fiabilité et de la sincérité des informations financières et comptables, et le souci permanent
d’améliorer les gains de l’entreprise. Cette mission est menée grâce à un personnel qualifié et
dévoué au travail. Avec pour principal objectif le travail bien fait et la satisfaction des
contribuables (clients) du cabinet. Le travail est fait par des gestionnaires qui sont entourés
des stagiaires. Chaque gestionnaire a à sa disposition des dossiers biens connus et est le
responsable technique de l’exécution, de la qualité de service et de la coordination des
différentes tâches à effectuer. Chaque dossier est propre à un client. Ces clients sont des
boulangeries, des hôtels, des entreprises forestières, des prestataires de service, des membres
de la profession libérale et des travaux publics, des commerçants, des entreprises de bâtiments
et de travaux publiques, des transporteurs. Mais pour mener à bien cet objectif, le cabinet doit
faire face à son environnement qui regorge non seulement des opportunités mais aussi des
menaces à sa survie et à son développement. Défini comme l’ensemble des facteurs qui
entourent l’entreprise et qui influence directement ou indirectement sa vie, l’environnement
conditionne l’insertion D’ORIENT SA dans le tissu économique. Dans un monde marqué par
des variables d’évolutions telles que la société (croyances, valeurs), la technologie (évolution
des données technologiques), l’économie (crises, croissances), et la concurrence de plus en
plus forte, le cabinet préserve sa santé économique grâce à l’adaptation à celui-ci et à la qualité
de service qu’il offre à ces clients. A cause de la modification de la loi de finances, le cabinet
ne peut opter pour l’ignorance ou l’anticipation de son environnement, car cette attitude lui
sera très préjudiciable et pourra même entrainer sa faillite. C’est pourquoi, l’adaptation est
pour lui la meilleure attitude. Elle lui permet d’agir à temps en prenant des décisions, soit

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pour saisir des opportunités, soit pour se préparer à affronter ses menaces. Ce qui permet de
maintenir sa compétitivité et d’assurer sa pérennité.

IV. Fiche d’identification d’EURAFRIQUE CONSEIL


Tableau 1 : Fiche d’identification
Dénomination sociale ORIENT SA

Date de création 01 septembre 2015

Numéro d’Identifiant Unique M091512408602H

Adresse BP.8091Douala

Téléphone 679 790 808/656 511 845/683 027 809

Capital personnel 9 000 000

Régime juridique Société Anonyme

Régime fiscal Régime du simplifié

Siège social Douala

Localisation Saint Tropez

Nombre d’employés 6

Source : cette fiche d’identification est établie sous la base des informations que nous avons
reçues au cabinet ORIENT SA. Sachant qu’une vue approfondie de l’entreprise ne peut
se limiter aux caractéristiques identitaires, nous allons à présent nous appesantir sur
l’organisation et le fonctionnement D’ORIENT SA.

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SECTION II. ORGANISATION ET FONTIONNEMENT


I. Organisation

A. Structure organisationnelle
Selon MINTZBEZG, la structure d’organisation est la somme des moyens employés pour
diviser le travail en tâches afin d’assurer la coordination nécessaire entre les taches. Le principe
mis en place par le cabinet est celui de l’unicité de commandement qui met l’accent sur la
relation d’autorité, une circulaire verticale de l’information. C’est pourquoi nous affirmerons
que la structure hiérarchique est celle adoptée par ORIENT SA.
La représentation de la structure organisationnelle du cabinet nous permet de déterminer la
répartition des tâches, des responsabilités et de l’autorité de chaque organe, ceci à travers les
attributions qui leurs sont allouées.

B. Attribution des différents organes


 Directeur général
Il a pour rôle de superviser tous les travaux quotidiens effectués par le cabinet ; d’établir des
contrats avec les contribuables (clients) ; de prêter assistance aux clients ; d’émarger les bons
de versement ; de s’occuper de l’embauche et du licenciement.
 Secrétariat
La personne en charge du secrétariat a pour rôle d’accueillir les visiteurs ; de recevoir et de
ventiler les documents et courriers ; de tenir les différents cahiers de charges.
 Service comptable
C’est le service clef, Parce que le cabinet ne peut être prospère et compétitif, efficace et
imaginatif qu’au sein du service comptable. Il a pour rôle d’établir le registre de paiement ;
d’établir les différentes déclarations (impôts et taxes) et de les déclarées dans les délais ;
d’assister les clients ; d’assurer le suivi et le retrait des différents aux impôts et à la CNPS ;
d’assurer l’encadrement et l’intégration des stagiaires ; de défendre les clients lors des différents
contrôles ; de monter la DSF.
 Service de relation extérieure
Il assure la collecte des factures et des différentes informations auprès des clients ; achemine
les ordres de paiement pour signature auprès des clients et les dépose dans les différentes
banques. Il est responsable des différentes dépenses quotidiennes du cabinet et aussi à faire les
déclarations des impôts et taxes dans les délais.
Le cabinet ORIENT SA ne possède pas seulement une organisation bien définie mise en place
; il est également doté d’un fonctionnement qui permet de mener aux différents travaux.

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II. Fonctionnement
Le rayonnement du cabinet est dû aux activités et aux ressources bien définies qui lui permettent
d’adopter des stratégies de déploiement de son réseau et de l’élargissement de sa clientèle.

A. Activités
 Organisation
Tout part du constat selon lequel le personnel est sous utilisé, mal défini et mal supervisé dans
nombre de nos entreprises.
En effet, les recrutements sont très souvent faits sur des bases toujours pas assez objectives :
 recrutement mal préparé,
 recrutement sur base de relation ou de pression sociale, familiale ou amicale,
 niveau du recruté mal apprécié,
 recrutement à contretemps,
 recrutement sans dossier ou alors dossier contenant des fausses informations,
 etc.
Et une fois le recrutement fait, l’entreprise enregistre des pertes qu’on ne ressent généralement
pas sur le champ. En effet, on se retrouve à former le personnel recruté au lieu de l’imprégner
et cela désorganise fortement les activités, contribuant ainsi à avoir un effectif pléthorique avec
certains employés oisifs.
Notre mission va donc consister :
 A comprendre très bien les activités de l’entreprise
 A évaluer ses besoins en ressources humaines et outils de travail
 A définir un organigramme fonctionnel de l’entreprise
 A définir ou redéfinir les profils de postes
 A écrire ou relire les jobs descriptions
 A définir les objectifs liés à chaque poste, à chaque service ou à chaque individu
 A recadrer le personnel en affectant ceux dont le profil est sollicité aux postes définis
dans l’organigramme
 A proposer l’affectation utile du personnel non recadré
 A former le personnel au nouvel organigramme, au job description et aux objectifs
assignés
 A mettre en place avec le personnel concerné les Tableaux de bords et formulaires des
rapports d’activité
 A suivre et évaluer le personnel à travers les contrôles et les audits.

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Alors, le Chef d’entreprise peut être convaincu qu’avec un tel redéploiement de son personnel,
les résultats vont suivre et seront visibles à un très court terme.

B. Départements

 Comptabilite générale
Un des éléments fondamentaux de la gestion quantitative et qualitative de l’entreprise est la
comptabilité. C’est avec cet outil que l’entreprise entretient des relations cordiales et bénéfiques
avec les tiers : Clients, Fournisseurs, Actionnaires, Banques et autres institutions financières,
Administrations fiscales et Collectivités locales (Impôts et taxes), et d’autres Organisations
étatiques, paraétatiques ou privées autorisées à collecter les taxes ou redevances diverses
(CNPS, CPE, Structures en charge des droits d’auteurs et droits voisins).
Au regard des lois de la République, sa tenue est même obligatoire, au regard de la taille ou de
la forme juridique.
Pour plusieurs raisons donc, l’entreprise doit tenir une comptabilité relativement à sa taille
(système normale, système simplifié, comptabilité pour TPE).
De même, l’entreprise est tenue, dès sa création, de se soumettre aux exigences fiscales.
Ici, notre mission va consister à vous aider à :
 Etudier et mettre en place une comptabilité conforme
 Etudier et mettre en place un système de gestion commerciale (achats, ventes, gestion
de stocks),
 Participer et/ou coordonner les travaux d’inventaires,
 Produire les Rapports Comptables périodiques (mensuels, trimestriels, semestriels)
 Produire des rapports de gestion périodiques
 Produire les états financiers annuels.
 Assistance fiscale
L’un des cauchemars des opérateurs économiques, de quelques tailles et de quelques domaines
d’activité que ce soit au Cameroun reste les Impôts et Taxes. On récence une multitude relevant
soit de l’Etat, soit des collectivités locales, soit même des organismes autorisés. Et dans tout
cela le contribuable est perdu à la fois sur la nature, sur l’assiette, sur la périodicité, sur
l’exigibilité, etc., de ces impôts ou taxes. Pire encore, le contribuable se trouve très
généralement face aux agents de recouvrement véreux, malhonnête ou mal formé. Notre
assistance va donc consister à :
 Faire savoir au contribuable son statut fiscal,

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 Lui faire savoir les impôts et taxes auxquels il est assujetti du fait de son existence, de
sa forme juridique, de son activité, de son personnel, etc.
 Faire ou faire faire ses déclarations fiscales justes et bénéfiques
 L’assister en cas de contrôle ou de défense de ses intérêts.
 Controle interne et travaux d’inventaires
Partons même de la définition de l’audit (interne) pour comprendre l’intérêt.
L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte des conseils pour les améliorer,
et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des
risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, tout en faisant des propositions pour
renforcer leur efficacité. De la définition ci-dessus, il va s’en dire que l’une des causes de sous-
utilisation des ressources disponibles, des difficultés d’identification des goulots
d’étranglement et des risques, de mauvaises ou de manque d’évaluation des ressources, et donc
de la réduction généralement incomprise de rendement souvent relevée dans les entreprises est
le manque ou l’irrespect des procédures et des normes. Notre mission consistera donc à
concevoir et à mettre en place (si cela n’existe pas) ou à implémenter avec le personnel concerné
et la Direction de l’entreprise, les procédures et/ou normes nécessaires pour réaliser telle ou
telle tâche, de coordonner et suivre le rodage de ces procédures, et enfin de tirer les conclusions
par rapport aux rendements ou valeurs ajoutées desdites procédures.
Le tout devra se couronner par la mise en place du ou des livres de procédures dans l’entreprise :
procédures administratives et comptables, procédures des approvisionnements, procédures
d’exploitation, etc.
 Analyses financieres et recherche de financements
En complément de l’apport personnel qu’il est important de bien structurer dans un business
plan captivant, nous assistons les entreprises dans la recherche des financements en faveur des
activités et objectifs bien précis. De la petite entreprise à la grande, le concours financier des
institutions bancaires est nécessaire pour la croissance et l’atteinte des objectifs. Il est nécessaire
parce qu’il impose une certaine rigueur et une discipline de gestion.
 Formation & recyclage
Le système économique moderne met un accent particulier sur les Ressources Humaines comme facteur
de production majeur, justifiant la performance et la rentabilité de l’entreprise.
Et effectivement, la performance et la rentabilité sont les éléments tant recherchés par les dirigeants de
l’entreprise. Mais seulement il leur est souvent difficile de comprendre que, pour atteindre ces objectifs,

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il est indispensable de combiner un ensemble de moyens : Financiers, Matériels et Humains (personnel).


S’agissant de ce dernier (facteur Travail) qui est pourtant fédérateur des autres facteurs de production
(Capital, Nature, Progrès technique), il est nécessaire qu’il soit bien formé pour être à la hauteur des
tâches qui lui incombent. C’est pourquoi nous vous proposons des :
 Séminaires de formation et de Recyclage
 Séminaires de renforcement des capacités du personnel et des dirigeants
 Réunions d’information sur les nouvelles exigences de la loi dans le domaine d’activité de
l’entreprise.
 Bourse de sous-traitance
Carrefour par excellence de rencontre des demandes et des offres de services, OCA se veut être :
 D’une part, une base de données des petites et moyennes entreprises ainsi que des particuliers,
en quête d’une clientèle.
 D’autre part, une plate-forme ou marché où toute personne (physique ou morale) trouvera des
structures de prestation de services ou de la main d’œuvre sérieuse, nécessaire pour satisfaire
ses besoins,
 Et de troisième part, OCA est un Fonds de garantie du travail bien fait pour le demandeur et du
paiement régulier des services du fournisseur. Bref un régulateur des relations transactionnelles
en faveur des deux parties. OCA s’inscrivant comme caution morale de bonne exécution, il
assure les deux parties par son encadrement, sa supervision et sa régulation.
Les Prestataires relèvent des différents domaines tels que : Electricité et activités connexes, Froid et
Climatisation, Génie-civil, Plomberie-Sanitaire, Chaudronnerie, Informatique, etc.
 Secteur petrolier aval
Contrôle réseau (stations-service),
- Contrôles inopinés (stocks, caisse, …)
- inventaires périodiques (carburant, Huiles et Lubrifiants, Matériels, environnement, etc.)
- Compte d’exploitation,
- Situation financière
Contrôle stock Marketer : audit du circuit
- Commande
- Sorties SONARA (cabotage, PCC)
- Réception SCDP (dépôt Douala et dépôts intérieurs)
- Sorties SCDP
- Dépotage Stations-Service/Clients consommateurs
- Retour des BL
- Traitements des coulages
Supervision et Audit du transport des produits pétroliers

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Formation et recyclage du personnel :


- Gestionnaire de clientèle,
- Inspecteur réseau,
- Gérant station-service,
- Chef station-service,
- Chef de Piste,
- Pompiste,
- Graisseur

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CHAPITRE II : ANALYSE DES CONCEPTS ET THEORIE


DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES AU CAMEROUN

Il est établi un impôt sur l’ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés et autres
personnes morales. Cet impôt est désigné sous le nom d’impôt sur les sociétés.

SECTION I : CHAMP D’APPLICATION DE L’IMPOT

Sous réserve des dispositions de l’Article 4 ci-dessous et des régimes fiscaux particuliers, sont
passibles de l’impôt sur les sociétés :

I. LES ASSUJETIS A L’IMPOT SUR LES SOCIETES

A. Les sociétes par actions


Les sociétés par actions, même unipersonnelles, les sociétés à responsabilité limitée
(SARL), même unipersonnelles, les sociétés de fait, les sociétés coopératives et les
établissements ou organismes publics :
 Quel que soit leur objet, les sociétés anonymes, même unipersonnelles, les sociétés à
responsabilité limitée, même unipersonnelles, les sociétés de fait, les sociétés
coopératives et leurs unions ;
 Les établissements publics, les organismes d'État jouissant de l’autonomie financière et
toutes autres personnes morales se livrant à une exploitation ou à des opérations à
caractère lucratif.

B. Les sociétés civiles


les sociétés civiles qui se livrent à une exploitation ou à des opérations de nature commerciale,
industrielle, artisanale ou agricole, notamment :
 Lorsqu’elles se livrent à des opérations d'intermédiaire pour l’achat ou la vente
d'immeubles ou de fonds de commerce, d’actions ou parts de sociétés immobilières ou
lorsqu'elles achètent habituellement en leur nom les mêmes biens en vue de les
revendre ;
 Lorsqu’elles procèdent au lotissement et à la vente, après exécution des travaux
d'aménagement et de viabilité de terrains acquis à titre onéreux ;

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 Lorsqu’elles donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du


mobilier et du matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou non
tout ou partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d'industrie ;
 Lorsqu’elles louent ou sous-louent en meublé tout ou partie des immeubles leur
appartenant ou qu’elles exploitent.
les sociétés civiles qui comprennent parmi leurs membres une ou plusieurs sociétés de capitaux
ou qui ont opté pour ce régime d’imposition.
les sociétés civiles ayant opté pour l’impôt sur les sociétés dans les conditions fixées pour les
sociétés de personnes.

C. Les sociétés de personnes


Les sociétés de personnes ayant opté pour l’impôt sur les sociétés :
 les sociétés en nom collectif ;
 les sociétés en commandite simple ;
 les sociétés en participation ;
 les syndicats financiers.
Cette option est irrévocable et ne peut être exercée par les sociétés de fait ou les sociétés de
personnes issues de la transformation antérieure de sociétés de capitaux. Pour être valable,
l'option doit être signée par tous les associés et notifiée à l'inspecteur du lieu d'imposition dans
les trois mois du début de l'exercice fiscal ; à défaut d'option, l'impôt sur les sociétés s'applique
à la part de bénéfices correspondant aux droits :
 des commanditaires dans les sociétés en commandite simple ;
 des associés non indéfiniment responsables ou dont les noms et adresses n'ont pas été
communiqués à l'Administration dans les sociétés en nom collectif, les sociétés en
participation et les syndicats financiers.

D. Les établissements publics et collectivités territoriales décentralisées


Les établissements publics et collectivités territoriales décentralisées : les établissements
publics autres que les établissements scientifiques, d’enseignement et d’assistance, ainsi que
les associations et collectivités territoriales décentralisées non soumises à l’impôt sur les
sociétés en vertu d’une autre disposition, à raison de la location de leurs immeubles bâtis et non
bâtis, des revenus de capitaux mobiliers non soumis à l’impôt sur le revenu des valeurs
mobilières dont ils disposent ainsi que de toute autre activité à but lucratif ; ces dispositions
s’appliquent aux sociétés, associations et organismes visés à l’Article 4 du CGI 2019; ces

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revenus et activités doivent faire l’objet d’une comptabilité séparée, tenue selon les règles et
procédures du droit commercial.

E. Les établissements de microfinances quelles que soient leur forme


juridique et leur nature.

II. EXONNERATIONS
Article 4 du CGI 2019. Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés :

A. les sociétés coopératives


les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et vente des produits
agricoles, de l’élevage, et leurs unions fonctionnant conformément aux dispositions légales qui
les régissent, sauf pour les opérations ci-après désignées :
 ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal ;
 opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres que ceux
destinés à l'alimentation de l'homme et des animaux ou pouvant être utilisés à titre de
matières premières dans l'agriculture, l’élevage ou l'industrie ;
 opérations effectuées par les sociétés coopératives ou unions susvisées avec des non
sociétaires.

B. Les syndicats
Les syndicats agricoles, pastoraux, et les coopératives d’approvisionnement et d’achat
fonctionnant conformément aux dispositions qui les régissent.
1. Les caisses de crédit agricole mutuel.
2. Les sociétés et unions de sociétés de secours mutuel.
3. Les bénéfices réalisés par les associations sans but lucratif organisant, avec le concours
des communes ou des organismes publics locaux, des foires, expositions, réunions
sportives et autres manifestations publiques correspondant à l’objet défini par leurs
statuts et présentant un intérêt économique et social certain.
4. Les collectivités territoriales décentralisées ainsi que leurs régies de services publics.
5. Les sociétés ou organismes reconnus d’utilité publique chargés du développement rural.
6. Les offices publics d’habitation à bon marché.
7. Les clubs et cercles privés pour leurs activités à but non lucratif.

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8. Les établissements privés d’enseignement lorsqu’ils ne poursuivent pas un but lucratif.


Cette exonération s’applique également dans les mêmes conditions en matière de
bénéfices industriels et commerciaux.
9. La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale pour la partie des bénéfices provenant des
cotisations sur salaires.
10. Les sociétés d’investissement à capital variable, les fonds communs de placement et les
fonds communs de créances pour les bénéfices réalisés dans le cadre de leur objet légal.
11. Les groupements d’intérêt économique, pour la quote-part de leur bénéfice distribuée à
leurs membres personnes physiques.
12. Les établissements publics administratifs hospitaliers.

SECTION II : LES BENEFICES IMPOSABLES

Les bénéfices passibles de l’impôt sur les sociétés sont déterminés en tenant compte uniquement
des bénéfices obtenus dans les entreprises exploitées ou sur les opérations réalisées au
Cameroun, sous réserve des dispositions des conventions internationales.

I. AU CAMEROUN
Sont réputées exploitées au Cameroun :
- les entreprises dont le siège social ou le lieu de direction effective est situé au
Cameroun ;
- les entreprises qui ont au Cameroun un établissement permanent ;
- les entreprises qui disposent au Cameroun d’un représentant dépendant.
Le bénéfice des entreprises ne remplissant pas les conditions visées ci-dessus est imposable au
Cameroun dès lors qu’elles y réalisent des activités formant un cycle commercial complet. Le
bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d’après les résultats d’ensemble des opérations
de toute nature effectuées par les entreprises au cours de la période servant de base à l’impôt, y
compris notamment les cessions d’éléments quelconques de l’actif soit en cours, soit en fin
d’exploitation.
Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à
l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l’impôt, diminuée des
suppléments d’apports et augmentée des prélèvements effectués au cours de cette période par
les associés. L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actif sur le total formé au passif
par les créances des tiers, les amortissements et les provisions justifiées.

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Les stocks sont évalués au coût réel d’acquisition ou de production du bien. Si la valeur
d’inventaire est inférieure à la valeur d’entrée, la dépréciation est constatée par le biais de la
provision pour dépréciation de stocks. Les travaux en cours sont évalués au coût réel. Le
bénéfice net imposable est établi sous déduction de toutes charges nécessitées directement par
l’exercice de l’activité imposable au Cameroun, notamment :

A. Frais généraux
Les frais généraux de toutes natures, les dépenses de personnel et de maind’œuvre, les dépenses
relatives aux locaux, matériels et mobiliers, les frais divers et exceptionnels, les primes
d’assurance, les libéralités, dons et subventions ; Toutefois, les charges ci-après sont traitées de
la manière suivante :

1. Rémunérations et prestations diverses


Les rémunérations allouées à un salarié ne sont admises en déduction des résultats que dans la
mesure où, n’étant pas excessives par rapport au service rendu, elles correspondent à un travail
effectif et sont conformes aux normes conventionnelles. Cette disposition s’applique à toutes
les rémunérations directes et indirectes, y compris les indemnités, allocations,
avantages en nature et remboursements de frais. Toutefois, sont déductibles dans la limite de
15 % du salaire de base et à l’exclusion des autres cotisations sociales, les seules cotisations
patronales versées à l’étranger en vue de la constitution de la retraite d’un expatrié ayant un
caractère obligatoire.
Les jetons de présence alloués aux membres du Conseil d’Administration ne sont déductibles
que pour autant qu’ils représentent la rémunération du travail effectué.
Les allocations forfaitaires qu’une société attribue à ses dirigeants ou aux cadres de son
entreprise pour frais de représentation et de déplacement sont exclues de ses charges déductibles
pour l’assiette de l’impôt lorsque, parmi ces charges, figurent les frais habituels de cette nature
remboursés aux intéressés.
Sont réintégrées aux résultats de l’exploitation, les sommes versées aux dirigeants ou aux cadres
d’une société à titre d’indemnité de frais d’emploi ou de service et ne correspondant pas à une
charge réelle de la fonction exercée. Pour l’application de cette disposition, les dirigeants
s’entendent, dans les sociétés de personnes et les sociétés en participation, des associés en nom
et des membres desdites sociétés. Sont également exclues des charges déductibles, que ce soit
sous la forme d’allocations forfaitaires ou de remboursement de frais, les dépenses et charges

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de toute nature ayant trait à l’exercice de la chasse, de la pêche sportive, à l’utilisation de


bateaux de plaisance, d’avions de tourisme ou de résidences d’agrément.
Sous réserve des Conventions internationales, sont admises comme charges, à condition
qu’ils ne soient pas exagérés :
- les frais généraux de siège pour la part incombant aux opérations faites au
Cameroun et les rémunérations de certains services effectifs (études, assistance
technique, financière ou comptable) rendus aux entreprises camerounaises par les
personnes physiques ou morales étrangères ou camerounaises. En aucun cas, il ne
sera accepté à ce titre une somme supérieure à 5 % du bénéfice imposable avant
déduction des frais en cause.
En cas de déficit, cette disposition s’applique sur les résultats du dernier exercice bénéficiaire
non prescrit. Cette limitation ne s’applique pas sur les frais d’assistance technique et d’études
relatives au montage d’usine. La limitation prévue ci-dessus est fixée à 2,5 % du chiffre
d’affaires pour les entreprises des travaux publics et à 7,5 % du chiffre d’affaires pour les
bureaux d’études fonctionnant conformément à la réglementation relative aux bureaux d’études
et d’ingénieursconseils.
- Les commissions ou courtages portant sur les marchandises achetées pour le
compte des entreprises situées au Cameroun, dans la limite de 5 % du chiffre des
achats profiteront aux entreprises camerounaises. Ces commissions doivent faire
l’objet d’une facture régulière jointe à celle des fournisseurs.
- Les sommes versées pour l’utilisation des brevets, marques, dessins et modèles
en cours de validité dans la limite globale de 2,5% du bénéfice imposable avant
déduction des frais en cause. Cette limitation ne s’applique pas aux sommes
versées aux entreprises ne participant pas directement ou indirectement à la
gestion ou au capital d’une entreprise camerounaise. Toutefois, lorsqu’elles
profitent à une entreprise située hors de la Communauté Économique et
Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et participant directement ou
indirectement à la gestion ou au capital d’une entreprise camerounaise, elles sont
considérées comme distribution des bénéfices.
A l’occasion de congés de leurs associés salariés de l’entreprise, les sociétés sont admises à
porter en déduction de leur bénéfice, à condition que le voyage ait été effectué, les frais de
transport aller et retour desdits associés, de leurs épouses et de leurs enfants à charge. En aucun
cas, ces charges ne peuvent donner lieu à des dotations à un compte de provisions.

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2. Dépenses locatives
Le montant des locations concédées à une société est admis dans les charges à la seule condition
qu’il ne présente aucune exagération par rapport aux locations habituellement pratiquées pour
les immeubles ou installations similaires. Cependant, lorsqu’un associé détient au moins 10 %
des parts ou des actions d’une société, le produit des locations autres que celles des immeubles
consentis à cette société ne peut être admis dans les charges de l’entreprise. Pour l’application
de cette disposition, les parts ou actions détenues en toute propriété ou en usufruit par le
conjoint, ascendant ou descendant de l’associé, sont réputées appartenir à ce dernier.

3. Impôts, taxes et amendes


Seuls sont déductibles les impôts professionnels mis en recouvrement au cours de l’exercice et
qui sont bien à la charge de l’entreprise pour la part incombant aux opérations faites au
Cameroun. L’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu des personnes physiques ne sont
pas admis dans les charges déductibles pour l’établissement de l’impôt. Les dégrèvements
accordés sur les impôts déductibles entrent dans les recettes de l’exercice au cours duquel
l’entreprise est avisée de leur ordonnancement. Ne sont pas admises en déduction des bénéfices
soumis à l’impôt : les transactions, amendes, confiscations, pénalités de toute nature mises à la
charge des contrevenants aux dispositions légales, économiques et fiscales.

4. Primes d’assurance
Sont déductibles des bénéfices imposables et pour la part incombant aux opérations faites au
Cameroun :
- Les primes d’assurance contractées au profit de l’entreprise, si la réalisation du risque
couvert entraîne, directement et par elle-même, une diminution de l’actif net ;
- Les primes d’assurance constituant par elles-mêmes une charge d’exploitation ;
- Les primes d’assurance maladie versées aux compagnies d’assurances locales au profit
du personnel et de leurs époux et enfants à charge lorsque ne figurent pas dans les
charges déductibles les remboursements de frais au profit des mêmes personnes. Par
contre, ne sont pas admises en déduction du bénéfice imposable, les sommes constituées
par l’entreprise en vue de sa propre assurance.
- Les primes versées par l’entreprise aux compagnies d’assurance locales dans le cadre
de contrats relatifs aux indemnités de fin de carrière.

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5. Libéralités, dons et subventions


Les libéralités, dons et subventions ne constituent pas des charges déductibles du bénéfice
imposable. Cependant, les versements à des organismes de recherche et de développement et à
des œuvres ou organismes d’intérêt général à caractère philanthropique, éducatif, sportif,
scientifique, social et familial, à condition que ceux-ci soient situés au Cameroun, sont admis
en déduction dès lors qu’ils sont justifiés et dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires de
l’exercice. Les dons et subventions alloués aux clubs participant aux compétitions nationales
officielles d’élite, ou aux organismes agréés en charge de l’organisation des compétitions
sportives officielles, sont admis en déduction dès lors qu’ils sont justifiés et dans la limite de 5
% du chiffre d’affaires de l’exercice. Toutefois, sont totalement admis en déduction dès lors
qu’ils sont justifiés, les versements effectués :
- À l’Etat ou aux collectivités territoriales décentralisées en vue de l’acquisition des
antirétroviraux dans le cadre du traitement du VIH/SIDA ;
- À des organismes de recherche et développement agréés et domiciliés au Cameroun et
intervenant dans le domaine de l’agriculture, de la santé et de l’élevage. De même, les
dons faits à l’occasion des calamités sont déductibles dans les formes et les conditions
fixées par arrêté du ministre chargé des finances.

B. Charges financières
Les intérêts servis aux associés à raison des sommes qu’ils laissent ou mettent à la disposition
de la société en sus de leurs parts de capital, quelle que soit la forme de la société, sont admis
dans la limite de ceux calculés au taux des avances de la Banque Centrale majorés de deux
points. Toutefois, cette déduction n’est possible, en ce qui concerne les associés qui possèdent
directement ou indirectement 25% au moins du capital ou des droits de vote de la société, que
dans la mesure où :
- Les sommes mises à disposition n’excèdent pas, pour l’ensemble desdits associés, une
fois et demie le montant des capitaux propres. Dans le cas contraire, les intérêts afférents
à la fraction excédentaire ne sont pas déductibles ;
- Les intérêts servis auxdits associés n’excèdent pas 25% du résultat avant impôt sur les
sociétés et avant déduction desdits intérêts et des amortissements pris en compte pour
la détermination de ce même résultat. Dans le cas contraire, la fraction excédentaire des
intérêts n’est pas déductible.

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1. Pertes proprement dites


Sont déductibles du bénéfice :
- Les pertes proprement dites constatées sur des éléments de l’actif immobilisé ou
réalisable, à l’exception des pertes consécutives à un détournement commis par un
associé ou un dirigeant de l’entreprise, ou lorsque celui-ci est imputable à une
négligence des dirigeants ;
- Les pertes relatives aux créances irrécouvrables ayant fait l’objet d’épuisement de
l’ensemble des voies et moyens de recouvrement amiable ou forcé prévus par l’Acte
Uniforme OHADA portant Organisation des Procédures Simplifiées de Recouvrement
et des Voies d’exécution ;
- Les pertes relatives aux avaries dûment constatées et validées en présence d’un agent
des impôts ayant au moins le grade d’Inspecteur dans les conditions définies au Livre
des Procédures Fiscales.

2. Amortissements
Les amortissements réellement comptabilisés sur la base de la durée probable d’usage telle
qu’elle ressort des normes accusées par chaque nature d’exploitation, y compris ceux qui
auraient été antérieurement différés en période déficitaire sans que les taux puissent être
supérieurs à ceux fixés ci-dessous. Petit matériel et outillage Le seuil du petit matériel et
outillage devant être inscrit à l’actif du bilan est fixé à cinq cent (500 000) F CFA.
Constructions
Bâtiments commerciaux, industriels, garages, ateliers, hangars : 5 %
Cabines de transformations : 5 %
Installations de chute d’eau, barrage : 5 %
Usine : 5 %
Maisons d’habitation : 5 %
Fours à chaux, plâtre : 10 %
Fours électriques : 10 %
Bâtiments démontables ou provisoires : 20%
Matériel et outillage fixe
Chaudières à vapeur : 10 %
Cuve en ciment : 5 %
Lignes de transport d’énergie électrique :
En matériaux définitifs : 15 %

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En matériaux provisoires : 20 %
Machines à papier et à coton : 10 %
Matériel de raffinage de pétrole (reforming, vis breaking) :
Matériel de distillation : 10 %
Presses hydrauliques : 10 %
Presses compresseurs : 10 %
Moteurs à huile lourde : 10 %
Réservoirs à pétrole : 10 %
Transformateurs lourds de forte puissance : 10 %
Turbines et machines à vapeur : 10 %
Voir annexes pour autres immobilisations et taux

3. Provisions
Les provisions constituées en vue de faire face à des pertes ou charges nettement précisées et
que les événements en cours rendent probables, à condition qu’elles aient été effectivement
constatées dans les écritures de l’exercice. Pour les établissements de crédit, à l’exception des
provisions pour créances douteuses dont la dotation est facultative, la déduction des provisions
pour créances et engagements douteux est étalée sur :
- Deux ans lorsqu’il s’agit des créances et engagements douteux dont les risques ne
sont couverts ni par des garanties réelles, ni par la garantie de l’Etat. Dans ce cas,
la déduction ne peut être supérieure à 50 % des créances et engagements douteux par
année ;
- Trois ans lorsqu’il s’agit des créances et engagements douteux dont les risques sont
couverts par les garanties réelles. Dans ce cas, la déduction ne peut être supérieure à :
25 % pour la première année, 50 % pour la deuxième année et, 25 % pour la troisième
année. Le sort de ces provisions doit être définitivement déterminé à l’issue de la
troisième année de leur constitution, exclusion faite de celles se rapportant aux créances
et engagements douteux pendants devant les tribunaux. En aucun cas, il ne sera constitué
de provisions pour des charges qui sont par nature prises en compte l’année de leur
ordonnancement.

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4. Créances et dettes libellées en devises


Les pertes de change ne peuvent donner lieu à constitution des provisions déductibles.
Toutefois, les écarts de conversion des devises ainsi que les créances et dettes libellées en
monnaies étrangères par rapport aux montants initialement comptabilisés sont évalués à la
clôture de chaque exercice en fonction du cours de change et pris en compte pour la
détermination du résultat imposable de l’exercice. Les écarts de conversion constatés sur les
dettes de moins d’un an libellées en devises sont déductibles pour la détermination du résultat
imposable du même exercice. Par contre, les écarts de conversion constatés sur les dettes à long
terme libellées en devises sont déductibles à la cadence du remboursement effectif. Il en va de
même pour les créances à court et long terme voir les Articles 8 à 12du CGI 2019.

SECTION III : LIEU PERIODE D’IMPOSITION ET CALCUL DE


L’IMPOT SUR LES SOCIETES

I. LIEU D’IMPOSITION
L’impôt sur les sociétés est établi sous une cote unique au nom de la personne morale ou
association pour l’ensemble de ses activités imposables au Cameroun, au siège de la direction
de ses entreprises ou à défaut au lieu de son principal établissement. Toutefois, pour certaines
entreprises, la déclaration et le paiement sont effectués auprès de la structure chargée par voie
réglementaire de leur gestion. En ce qui concerne les personnes morales situées hors du
Cameroun et ayant des liens de filiation ou d’interdépendance avec d’autres personnes morales
ou entreprises installées au Cameroun, le lieu d’imposition sera le même que celui des
personnes morales ou entreprises avec lesquelles elles ont ces liens. Ces dernières sont
solidairement responsables du paiement de l’impôt dû par les personnes morales situées hors
du Cameroun. Dans les cas visés au paragraphe 3 de l’article 3 du présent Code, l’impôt est
établi au nom de la société ou du gérant connu des tiers et au siège de la direction de
l’exploitation commune, ou du principal établissement.

II. PERIODE D’IMPOSITION


L’impôt sur les sociétés est assis sur les bénéfices obtenus sur une période de 12 mois
correspondant à l’exercice budgétaire. Toutefois, les entreprises qui commencent leur activité
au cours des 6 mois qui précèdent la date de clôture obligatoire peuvent arrêter leur premier
bilan à la fin de l’exercice budgétaire suivant celui au cours duquel a commencé leur activité.

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Lorsqu’il est dressé des bilans successifs au cours d’une même année fiscale, les résultats en
sont totalisés pour l’assiette de l’impôt dû au titre de l’année budgétaire suivante.

III. CALCUL DE L’IMPOT


Le taux de l’impôt est fixé à 30 %. Toutefois, pour les entreprises bénéficiant d’un régime fiscal
dérogatoire ou d’un régime fiscal incitatif particulier, le taux applicable demeure celui en
vigueur au 1er janvier 2014. Pour le calcul de l’impôt, toute fraction du bénéfice imposable
inférieure à F CFA 1 000 est négligée. Lorsqu’une société a encaissé des revenus de capitaux
mobiliers ou une plus-value sur cession d’immeuble soumis au prélèvement libératoire de 5%
prévu à l’article 90 du CGI, l’impôt ainsi calculé est diminué par voie d’imputation de l’impôt
déjà supporté à raison de ces revenus. Ce régime n’est pas applicable aux sociétés visées à
l’article 13 ci-dessus.

SECTION IV : OBLIGATIONS DES PERSONNES IMPOSABLES,


ETABLISSEMENT ET PAIEMENT DE L’IMPOT ET OBLIGATIONS DU
CONTRIBUABLE

I. OBLIGATIONS DES PERSONNES IMPOSABLES

A. Obligations
Pour l’assiette du présent impôt, les contribuables sont tenus de souscrire une déclaration des
résultats obtenus dans leur exploitation au cours de la période servant de base à l’impôt au plus
tard le 15 mars. Ladite déclaration est présentée conformément au système comptable OHADA.
Les redevables doivent, en outre, fournir obligatoirement les documents établis, conformément
au plan comptable OHADA.

B. Personnes imposables
Les entreprises qui relèvent de la Direction chargée de la gestion des grandes entreprises doivent
également déposer, dans le même délai, sur un imprimé fourni par l’Administration, le relevé
des participations qu’elles détiennent dans d’autres sociétés lorsque ces participations excèdent
25 % de leur capital social. Elles doivent également y joindre une documentation permettant de
justifier leur politique de prix de transfert pratiquée dans le cadre des transactions de toute
nature réalisées avec des entités qui les contrôlent ou qui sont sous leur contrôle, qu’elles soient
situées au Cameroun ou à l’étranger. Pour l’application de cette disposition, la notion de

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contrôle et la documentation relative à la politique de prix de transfert doivent s’entendre au


sens de l’article L 19 bis du Livre des Procédures Fiscales.
Les entreprises agréées à un régime fiscal dérogatoire ou spécial souscrivent dans le même
délai, une déclaration récapitulative des opérations pour lesquelles elles ont bénéficié d’une
exonération, d’une prise en charge, d’une réduction d’impôt ou de toute autre mesure
d’allègement fiscal, assortie des impôts et taxes théoriques correspondant auxdites opérations.
Les entreprises communiquent dans le même délai le récapitulatif de l’ensemble des
mouvements de stocks de l’exercice concerné, accompagné du logiciel de gestion desdits
stocks. Pour les comptabilités informatisées, le récapitulatif des mouvements de stocks doit être
produit sous forme dématérialisée.
Demeurent également soumises à ces obligations, les personnes morales n’ayant pas opté pour
l’impôt sur les sociétés ou qui en sont exonérées.
Les sociétés anonymes doivent également tenir un registre des titres nominatifs qu’elles
émettent. Le registre est tenu et mis à jour par chaque société ou par chaque personne habilitée
à cet effet.
Le registre côté et paraphé par le greffe du tribunal du lieu de situation de l’entreprise contient
les mentions ci-après :
- Les opérations relatives aux opérations de transfert, de conversion, de nantissement et
de séquestre des titres ; - la date de l’opération ; - les noms, prénoms et domicile de
l’ancien et du nouveau titulaire des titres, en cas de transfert ;
- Les noms, prénoms et domicile du titulaire des titres, en cas de conversion des titres au
porteur en titres nominatifs.
En cas de transfert, le nom de l’ancien titulaire des titres peut être remplacé par un numéro
d’ordre permettant de retrouver ce nom dans les registres. Toutes les écritures contenues dans
les registres doivent être signées par le représentant légal de la société ou son délégué.
En cas d’émission de titres au porteur, les sociétés commerciales sont astreintes aux obligations
prévues par l’acte uniforme OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et au
groupement d’intérêt économique.

II. ETABLISSEMENT DE L’IMPOT


Pour l’établissement de l’impôt sur les sociétés dû par les entreprises qui sont sous la
dépendance ou qui possèdent le contrôle d’entreprises situées hors du Cameroun, les bénéfices
indirectement transférés à ces dernières soit par voie de majoration ou de diminution des prix
d’achat ou de vente, soit par tout autre moyen, sont incorporés aux résultats accusés par les

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comptabilités. Il est procédé de même à l’égard des entreprises qui sont sous la dépendance
d’une entreprise ou d’un groupe possédant également le contrôle d’entreprises situées hors du
Cameroun. La condition de dépendance ou de contrôle n'est pas exigée lorsque le transfert
s'effectue avec des entreprises établies dans un Etat étranger ou dans un territoire considéré
comme un paradis fiscal au sens de l’article 8 ter (nouveau). La comptabilité d’une succursale
ou d’une agence d’une entreprise située hors du Cameroun n’est opposable à l’Administration
fiscale que si elle fait ressortir les bénéfices réalisés par cette succursale ou cette agence. A
défaut d’éléments précis pour déterminer les bénéfices de ces sortes d’entreprises ou pour
opérer les redressements prévus par le présent article, les profits imposables sont déterminés
par comparaison avec ceux des entreprises similaires exploitées normalement.
En ce qui concerne les opérations d’exportation et les activités assimilées, le chiffre d’affaires
minimum à retenir pour la détermination du résultat imposable est constitué par la valeur FOB
des marchandises.

III. PAIEMENT DE L’IMPOT


L’impôt sur les sociétés est acquitté spontanément par le contribuable au plus tard le 15 du mois
suivant d’après les modalités ci-après :
Pour les personnes assujetties au régime du réel, un acompte représentant 2% du chiffre
d’affaires réalisé au cours de chaque mois est payé au plus tard le 15 du mois suivant. Cet
acompte est majoré de 10% au titre des centimes additionnels communaux ;
Pour les entreprises de production relevant du secteur de la minoterie, un acompte représentant
2% du chiffre d’affaires réalisé après abattement de 50%. Cet acompte est majoré de 10% au
titre des centimes additionnels communaux ;
Pour les entreprises assujetties au régime du réel et relevant des secteurs à marge administrée,
un acompte représentant 14% de la marge brute est payé au plus tard le 15 du mois suivant. Cet
acompte est majoré de 10% au titre des centimes additionnels communaux. Sont considérés
comme secteurs à marge administrée au sens du présent article, les secteurs de la distribution
ci-après : - produits pétroliers et gaz domestique ;
- Produits de la minoterie ;
- Produits pharmaceutiques ;
- Produits de la presse.
Les contribuables relevant des secteurs à marge administrée peuvent toutefois opter pour le
régime de droit commun lorsque celui-ci leur est plus favorable. Ils doivent à cet effet en
informer leur Centre des Impôts de rattachement par simple lettre au plus tard le 31 janvier.

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ORIENT SA

Dans ce cas, l’acompte est calculé au taux de 2,2% appliqué au chiffre d’affaires. L’option est
irrévocable jusqu’à la fin de l’exercice. L’administration fiscale procède en tant que de besoin
aux contrôles et vérifications de l’effectivité des marges pratiquées.
Pour les personnes assujetties au régime simplifie, un acompte représentant 5% du chiffre
d’affaires réalisé au cours de chaque mois, et payé au plus tard le 15 du mois suivant. Cet
acompte est également majoré de 10% au titre des centimes additionnels communaux.
Pour les entreprises ne relevant pas du fichier d’un centre des impôts, le taux de l’acompte est
fixe à 10%. Ce taux est porté à 20% pour les entreprises forestières lorsqu’en plus, elles ne
justifient pas d’une autorisation d’exploitation dûment délivrée par l’autorité compétente.
 L’acompte visé à l’alinéa (1) ci-dessus est retenu à la source par les comptables publics
et assimilés lors du règlement des factures payées sur le budget de l’État, des
collectivités territoriales décentralisées, des établissements publics administratifs, des
sociétés partiellement ou totalement à capital public, des entreprises du secteur privé
dont les listes sont fixées par voie réglementaire. Nonobstant les dispositions de l’alinéa
1er ci-dessus, le taux de la retenue représentant l’acompte de l’impôt sur les sociétés est
fixé à 5 % majoré de 10 % au titre des CAC, sans considération du régime d’imposition
du prestataire pour les factures relatives à la commande publique de montant inférieur
à F CFA cinq millions. Pour les entreprises forestières, il est retenu à la source lors du
règlement des factures d’achat du bois en grumes ou débités. L’impôt retenu est reversé
au Receveur des impôts dans les mêmes conditions que les impôts à versements
spontanés.
 Donnent lieu à perception d’un précompte : - les importations effectuées par les
commerçants, y compris ceux relevant de l’impôt libératoire ;
- Les achats effectués par des commerçants auprès des industriels, agriculteurs,
importateurs, grossistes, demi-grossistes, exploitants forestiers ;
- Les achats de produits pétroliers par les exploitants de stations
- Services et les achats de produits de base par les exportateurs ;
- Les opérations réalisées par les entreprises non détentrices de la carte de contribuable.
Ne donnent pas lieu à perception d’un précompte :
- Les importations effectuées par les contribuables relevant des unités de gestion
spécialisées de la Direction Générale des Impôts ;

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- Les achats effectués par l’État, les communes et les personnes domiciliées à l’étranger
auprès des industriels, agriculteurs, importateurs, grossistes, demi-grossistes,
exploitants forestiers ;
- Les achats effectués par les industriels immatriculés et soumis au régime du réel pour
les besoins de leur exploitation ;
- Les achats locaux des produits pétroliers effectués par les marketers inscrits au fichier
des contribuables actifs de la direction en charge des grandes entreprises. Le taux du
précompte est de :
- 15% du montant des opérations, pour les contribuables ne relevant pas du fichier d’un
centre des impôts et effectuant des opérations d’importation. Ce taux est porté à 20%
lorsque ce contribuable procède à des ventes sous douane ;
- 14% sur la marge brute pour l’achat des produits à prix administrés visés à l’alinéa 1. c.
ci-dessus ;
- 10% du montant des opérations pour les contribuables ne relevant pas du fichier d’un
centre des impôts ;
- 10% du montant des opérations pour les contribuables relevant du régime de l’impôt
libératoire et effectuant des importations ;
- 5% du montant des opérations effectuées, pour les commerçants relevant du régime
simplifié ;
- 5% du montant des opérations, pour les contribuables relevant de l’Impôt Libératoire ;
- 2% du montant des opérations, pour les commerçants relevant du régime du réel.
La base du précompte est constituée pour les importations, par la valeur en douane des
marchandises. Il est perçu ainsi qu’il suit :
- En ce qui concerne les importations, par le service des douanes, dans les mêmes
conditions que les droits de douanes ;
- Dans les autres cas, par le fournisseur ou l’acheteur de marchandises sous douane, qui
doit en effectuer le versement dans les quinze (15) premiers jours du mois qui suit celui
au cours duquel les opérations ont été réalisées.
Le précompte n’est pas récupérable sur le prix. Il est calculé sans majoration des centimes
additionnels communaux. Pour les personnes assujetties à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt
sur le revenu des personnes physiques (IRPP), la somme précomptée constitue un acompte à
faire valoir sur les acomptes mensuels ou trimestriels. (4) Les trop perçus font l’objet d’une
imputation sur les acomptes futurs. En cas de cessation d’activités, ils sont remboursés.

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IV. OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES


Pour le reversement de l’impôt collecté, les industriels, importateurs, grossistes, demi-
grossistes et exploitants forestiers doivent :
- Tenir un registre des achats et un registre des ventes ou des documents en tenant lieu ;
- Effectuer des reversements à l’aide d’un carnet à souches délivré par l’Administration
fiscale ;
- Adresser au service des impôts en même temps que leur propre déclaration des revenus,
la déclaration des ventes par client à l’exception des ventes au détail.
En vue de déduire le précompte payé au moment des achats, les contribuables sont tenus de
joindre à leur déclaration la liste nominative des fournisseurs, comportant le montant des achats
et celui de l’impôt retenu à la source.
Le montant de l’impôt dû par chaque société ou collectivité ne peut être inférieur à celui qui
résulterait de l’application du taux de 2 % ou 14% à la base de référence telle que définie à
l’Article 23 ci-après.
Ce minimum de perception est majoré de 10 % au titre des centimes additionnels communaux.
Ce montant constitue le minimum de perception au titre de l’impôt sur les sociétés. Toutefois,
en ce qui concerne les contribuables relevant du régime simplifié, ce taux est porté à 5%.
La base de référence pour le calcul du minimum de perception est constituée par le chiffre
d’affaires global réalisé au cours de l’exercice précédent. La base ainsi obtenue est arrondie au
millier de F CFA inférieur. Par chiffre d’affaires global, il faut entendre le chiffre d’affaires
brut hors taxe réalisé sur toutes les opérations entrant directement dans le cadre des activités de
la société. Pour les entreprises relevant des activités à marge administrée telle que définie à
l’article 21 ci-dessus, la base de référence pour le calcul du minimum de perception est
constituée par la marge brute, les gratifications et les commissions de toute nature reçues.

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DEUXIEME PARTIE : L’APPROCHE EMPIRIQUE DU ROLE DU


CONSEIL FISCAL EN MATIERE D’OPTIMISATION D’IMPOT SUR LES
SOCIETES : CAS DU CABINET ORIENT SA

Cette partie renfermera deux chapitres, le premier est à la méthodologie d’ORIENT SA sur la
consultation fiscale et le deuxième chapitre traite l’optimisation fiscale en matière d’impôt sur
les sociétés.

CHAPITRE III : LA CONSULTATION FISCALE

La complexité du domaine fiscal et du domaine des affaires rend le consulting, généralement


accessoire aux missions d’assistance et de tenue de comptabilité, très sollicité par les clients,
notamment en matière fiscale et constitue pour le conseil fiscal un outil de fidélisation de la
clientèle.
En effet, il ressort de l’enquête menée auprès des experts-comptables et conseils fiscaux que
les entreprises considèrent de plus en plus l’importance de se faire assister par un conseil fiscal
ou un expert-comptable pour les aider à résoudre les problèmes fiscaux.
Le conseil fiscal conseiller privilégié de l’entreprise, doit alors être à la hauteur de cette lourde
tâche. Pour que son service soit adapté aux attentes des clients, il doit justifier d’une compétence
technique, comportementale et de gestion des risques lui permettant d’une part, d’appréhender
et de cerner le risque fiscal, et d’autre part, de proposer des conseils appropriés permettant de
saisir toutes les opportunités fiscales disponibles.
Aussi, doit-il être vigilent et faire en sorte que les conseils qu’il propose soient conformes à la
législation en vigueur et ne soient interprétés par l’administration fiscale comme étant un abus
de droit ou un acte anormal de gestion pouvant engager sa responsabilité.
Les développements de ce chapitre consacré à la mission de consultation fiscale, présentent :
- La phase préliminaire, l’étendue et les limites de la mission de consultation fiscale
(Section 1) ;
- Les normes d’exercice et les compétences nécessaires à l’exercice de cette mission
(Section 2) ;
- La responsabilité du conseil fiscal dans le cadre d’une mission de consulting fiscal
(Section3).

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SECTION 1 : PHASE PRELIMINAIRE, ETENDUE ET LIMITES DE


LA MISSION DE CONSULTING FISCAL

Avant d’accepter une mission de consulting fiscal, le conseil fiscal doit commencer par
examiner sa faisabilité technique et les conditions de son déroulement. Dans ce cadre, il doit
définir avec son client l’étendue de la mission et doit être conscient des limites juridiques et
professionnelles.

I. PHASE PRELIMINAIRE DE LA MISSION DE CONSULTATION


FISCALE

A. PHASE PRELIMINAIRE DE LA MISSION DE CONSULTATION


FISCALE
ORIENT SA doit au préalable s’entendre avec son client sur la nature et les objectifs de la
mission. S’il s’agit d’un nouveau client, l’expert est tenu de procéder à une prise de
connaissance générale de l’entreprise pour collecter les informations jugées utiles à la mission
principale d’établissement ou d’assistance à l’établissement des comptes annuels, d’une part, et
à la mission accessoire de consulting fiscal d’autre part. Dans la mesure où l’expert a décidé
d’accepter la mission, il est fortement recommandé de procéder à l’établissement d’une lettre
de mission portant la définition claire des obligations réciproques du professionnel et de son
client.

1. Définition de la mission et prise de connaissance de l’entreprise par


le cabinet ORIENT SA
ORIENT demander à son client de lui définir avec précision la nature de la mission et ses
objectifs et ce afin de délimiter l’étendue de la mission et les risques qui en découlent. Avant
d’accepter la mission, il doit essayer de savoir les objectifs réels du client à travers la mission
en question. Selon R. YAICH1, le professionnel doit « comprendre pourquoi le client recourt
à cette mission et pourquoi le client a choisi votre cabinet1 ». Généralement, le client fait recours
au consulting fiscal pour chercher des conseils fiables et pertinents de nature à l’aider dans la
gestion fiscale de ses affaires et dans la prise de décision.

1
R. YAICH, L’impôt sur les sociétés 2007, Editions Raouf YAICH, 2007, P 59.

R. YAICH, L’impôt sur les sociétés 2006, op.cit, P 25.

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ORIENT SA

Alors après cette phase, ORIENT SA demande à prendre connaissance globale de l’entité. Cette
étape revêt une grande importance en ce qu’elle permet de bien connaître l’entité dans laquelle
elle va exercer sa mission. La prise de connaissance se base sur la collecte d’informations sur
l’entreprise dont notamment :
 La nature de l’activité, l’environnement économique ;
 Le dossier juridique et la composition du capital ;
 Le régime fiscal de l’entreprise, les avantages fiscaux dont elle a ou aurait pu bénéficier,
les redressements fiscaux dont elle a fait l’objet ;
 Les informations d’ordre comptable, social et financier etc.
La définition claire des attentes du client et de la nature de la mission conjuguée avec les
informations collectées dans le cadre de la prise de connaissance de l’entreprise, permet de
savoir si la réalisation de la mission est possible ou non, son délai, le montant des honoraires et
les termes de la lettre de mission les idées développées ci-dessus en considérant que la prise de
connaissance de l’entreprise et l’identification des attentes du client constituent un moyen
pertinent pour la gestion des missions de consulting fiscal. En effet, cette étape, jugée
primordiale, permet d’abord de gérer convenablement les risques liés à ce type de mission, ce
qui est de nature à faciliter, ensuite, son exécution tout en répondant, enfin, aux attentes
légitimes du client.

2. La lettre de mission
Il est fortement recommandé, sans que cela ne soit une condition professionnelle d’exercice de
la mission de consulting que le professionnel rédige une lettre de mission. « La lettre de mission
doit être établie par le cabinet ORIENT SA, en accord avec le client. Elle définit la mission
dont elle est chargée ainsi que les droits et obligations de chacune des parties conformément
aux règles de déontologie et aux recommandations de l’O.E.C.T. La lettre de mission n’est pas
seulement un instrument juridique mais elle est aussi un moyen d’organisation de la relation et
de la communication avec le client. De ce point de vue, elle constitue une référence utile ».
Selon l’article 8 du code des devoirs professionnels de l’O.E.C.T., la lettre de mission doit
comprendre notamment :
 La définition précise de la mission à accomplir ;
 La périodicité ou la durée de la mission ;
 Le montant des honoraires et les modalités de règlement ;
 Les conditions générales de collaboration.

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B. ETENDUE DE LA MISSION DE CONSULTING FISCAL

Dans le cadre des missions d’établissement des comptes annuels, la convention liant ORIENT
SA au client, qui tend à prendre la forme d’une lettre de mission, oblige d’abord à ce qui a été
convenu tacitement ou expressément selon le cas, mais encore « à toutes les suites que l’équité,
l’usage ou la loi donne à l’obligation d’après sa nature » .Ainsi un devoir de conseil en matière
fiscale se greffe-t-il systématiquement sur le contrat principal.
Ce devoir de conseil fiscal doit être distingué nettement :
- De l’assistance fiscale convenue ;
- Des missions spécifiques touchant à la fiscalité, qui peuvent par ailleurs être confiées
par le client à ORIENT SA en marge d’une mission d’établissement des comptes
annuels.

1. Le devoir du cabinet ORIENT SA


Le devoir de conseil en matière fiscale constitue, selon les normes professionnelles de l’ordre
des conseils fiscaux, un complément normal des activités de tenue de comptabilité ou de la
veille fiscale.
Dans ce cadre, ORIENT SA est invité notamment à :
- Aider le client à prendre les décisions optimales en présence de plusieurs choix
comptables ayant une incidence sur la charge fiscale (choix du mode d’amortissement,
choix de la méthode d’évaluation des stocks etc.) ;
- Inciter le client à veiller à ce que les pièces justificatives soient probantes, en plus du
fait que les informations qu’elles matérialisent sont raisonnables ;
- Alerter le client sur toutes les erreurs, irrégularités et omissions qu’il découvre et qui
peuvent exposer l’entreprise ou ses dirigeants à des sanctions.

2. L’assistance fiscale convenue


L’assistance fiscale peut prendre deux formes :
- Conseil à titre préventif indépendamment de tout contrôle fiscal ;
- Assistance du client en cas de vérification fiscale.
Le conseil préventif peut prendre deux formes :
 La consultation
 L’assistance et la surveillance fiscale

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 La consultation :
Le chef d’entreprise peut demander à ORIENT SA de l’éclairer sur le régime fiscal de certaines
opérations et le cas échéant de lui conseiller le choix fiscal adéquat. Nous informons donc le
client des meilleures dispositions fiscales en vigueur dont il peut bénéficier. Mais dans tous
les cas, la décision fiscale reste celle du chef d’entreprise. Si l’attitude de ce dernier est
irrégulière, Nous marquerons notre désapprobation et essayons de ramener le client à la
régularité.
 L’assistance et la surveillance fiscale :
Dans ce type de missions, nous accomplissons notamment :
 Accomplir ou aider à accomplir les obligations fiscales. A ce titre, le professionnel doit
conformément au du code de l’éthique de l’IFAC informer son client qu’il est le premier
responsable du contenu de la déclaration ;
 Accorder une importance particulière à la vérification de l’exactitude des déclarations
fiscales, de leurs concordances avec les chiffres comptables et de leurs dépôts aux
bureaux de contrôle des impôts dans les délais ;
 Vérifier le respect des règles fiscales de fond et de forme par l’entreprise pour aboutir à
la sécurité fiscale ;
 Eclairer le chef d’entreprise sur les dispositions fiscales les plus favorables à
l’entreprise.

3. Assistance lors de l’intervention de l’administration fiscale


Le droit fiscal confère au chef d’entreprise le droit de se faire assister durant la période de
vérification fiscale, par toute personne de son choix.
Grâce à sa connaissance des aspects de l’activité de l’entreprise et notamment ses aspects
comptables et fiscaux, ORIENT SA est donc bien placé pour assister son client en cas de
vérification fiscale.
A cet effet, nous allons notamment :
- Aider le client à répondre aux interrogations des vérificateurs et à fournir les
justifications techniques et juridiques nécessaires ;
- S’assurer du respect des règles de forme et de fond relatives à la procédure de
vérification par les agents vérificateurs et du respect des garanties offertes aux
contribuables par le code des droits et procédures fiscaux afin de préserver les intérêts
du contribuable contre tout abus ;

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- Nous charger aussi de la vérification de l’application exacte, par le client, des règles de
fond et de forme, relatives à la procédure de vérification, notamment, les délais de
réponses.

4. Missions spécifiques confiées à l’expert-comptable


L’entreprise cliente peut nous confier des missions spécifiques touchant à la fiscalité en marge
d’une mission d’établissement des états financiers. Ces missions portent notamment sur :
- L’étude d’une situation fiscale ou de l’impact de la fiscalité sur un projet ;
- L’audit fiscal.
 L’étude d’une situation fiscale ou de l’impact de la fiscalité sur un projet
Le chef d’entreprise nous fait souvent recours pour étudier l’impact de la fiscalité sur la
performance globale de son entreprise et sur la concurrence avant de s’engager dans un
investissement qu’il compte faire ou avant de décider de suspendre une activité bien déterminée.
Notre rôle du consiste à l’aider à intégrer la fiscalité avec les autres paramètres de gestion dans
la procédure de prise de décision. Une bonne optimisation fiscale ne saurait se faire sans une
bonne mise en perspective.
La mise en perspective consiste à calculer tous les développements subséquents à une solution
ou à une action ou à une attitude envisageable de sorte que lorsque les conséquences présentent
un risque qui dépasse l’appétence au risque, la mise en perspective évite de prendre l’initiative
ou de commettre l’action envisageable.
La compétence de mise en perspective se développe en se conjuguant avec une autre
compétence émotionnelle : l’intuition qui permet de sentir les tendances et les changements et
d’agir sans attendre de collecter toutes les informations utiles à la prise de décision. Dans ce
cadre, nous allons essayer d’anticiper, autant que possible, les éventuelles situations
pénalisantes subséquentes à la situation étudiée ou à la solution qu’il propose, notamment, le
coût de transaction et le risque que les montages juridiques et fiscaux étudiés ou proposés soient
qualifiés par l’administration fiscale comme des moyens d’évasion fiscale.
 L’audit fiscal
Le chef d’entreprise peut nous faire recours pour établir un audit fiscal de son entreprise s’il
envisage entreprendre une opération de nature à déclencher la procédure de contrôle fiscal, telle
que la demande de restitution du crédit de TVA ou d’impôt sur les sociétés, les opérations de
fusion ou de scission etc.
Dans ce sens, le chef d’entreprise fait généralement recours à l’audit fiscal pour des fins de
sécurité fiscale.

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L’audit fiscal consiste à examiner la situation fiscale de l’entreprise. Ses objectifs consistent
notamment à :
- Vérifier le respect des règles et lois fiscales en vigueur ;
- Détecter les erreurs comptables commises par l’entreprise qui ont des répercussions sur
l’assiette imposable et par conséquent sur l’impôt ;
- Repérer les risques fiscaux générés par la non-conformité de l’entreprise à la loi ou par
les erreurs déjà commises ;
- Vérifier l’opportunité des choix fiscaux opérés par l’entreprise ;
- S’assurer que l’entreprise a bénéficié de tous les avantages fiscaux prévus par la
législation en vigueur et dont elle a le droit.
En sus de la recherche de la sécurité fiscale, l’audit fiscal vise à évaluer aussi la gestion fiscale
de l’entreprise, déceler ses points faibles et les risques inhérents afin de mener les actions
correctrices nécessaires permettant d’aboutir à l’optimisation fiscale.

5. Limites de la mission de consulting fiscal


La mission de consulting fiscal comporte deux sortes de limites :
- Des limites juridiques ;
- Des limites professionnelles.

a. Les limites juridiques


Les termes portant refonte de la législation relative à la profession liberale permet de détecter
deux limites juridiques relatives à l‘exercice de la mission de consulting fiscal par le conseil
Fiscal.
- L’interdiction de représentation du client auprès des tribunaux ou de l’administration
fiscale ;
- L’interdiction d’agir en tant qu’agent d’affaires.
 L’interdiction de représentation du client
La loi, portant refonte de la législation relative à la profession de conseil fiscal, interdit au
conseil fiscal et à ses salariés de représenter leurs clients devant les tribunaux de l’ordre
judiciaire ou administratif ou auprès des administrations et organismes publics.
Aussi, peut-on conclure, que le conseil fiscal n’est en droit que d’assister son client durant le
déroulement des phases administratives et judiciaires de la vérification fiscale.

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Il est à souligner, à ce niveau que l’analyse des réponses au questionnaire fait ressortir que les
conseils fiscaux interrogés considère que de telles limites n’ont pour effet que de porter atteinte
aux intérêts des clients et doivent être révisées.
 L’interdiction d’agir en tant qu’agent d’affaires
Selon les dispositions normatives, il est interdit au conseil « d’agir en tant qu’agent d’affaires
».
Ainsi, le conseil fiscal chargé d’une mission de consulting ne peut en aucun cas profiter de sa
connaissance approfondie de l’entreprise pour se charger de sa gestion.

b. Les limites professionnelles


Le conseil fiscal doit exercer sa mission de consulting avec conscience et indépendance. En
outre, il ne doit en aucun cas s’immiscer dans la gestion de l’entreprise ou décider à la place de
son client.
- L’indépendance
Selon le code des devoirs professionnel, l’indépendance constitue l’une des règles de base
régissant les rapports entre le conseil fiscal et son client. Le consultant fiscal doit éviter de se
trouver dans une situation qui compromet son honnêteté, sa sincérité et sa liberté d’agir et de
choisir. De même, il doit prendre les précautions nécessaires pour éviter de se trouver dans une
situation de complicité dans les actes de fraudes fiscales.
En effet, « dans sa mission de conseil et d’assistance sur intervention de l’administration, le
conseil se met naturellement du côté de son client, ceci ne doit nullement lui faire perdre son
indépendance, son impartialité et l’objectivité de ses interventions ».
De même, le professionnel est invité à faire mention, dans son rapport ou autres
communications écrites qui accompagnent les états financiers, de toute influence de nature à
porter atteinte à son indépendance ou constituer une entrave au jugement professionnel ou à
l’objectivité de celui-ci (code de déontologie, ICCA, 204.6).
- La conscience
Dans le cadre d’une mission de consultation, le conseil fiscal doit être conscient qu’il a « un
devoir vis à vis du public dans son ensemble (incluant bien entendu l’administration fiscale).
Ce devoir pourrait même être en contradiction avec les intérêts personnels du professionnel ».
Aussi doit-il mettre à l’esprit que le paiement de l’impôt est un « devoir sacré de tout citoyen
en vue de contribuer aux dépenses publiques et d’assurer une redistribution des richesses ».
De ce fait, le conseil fiscal ne doit pas utiliser sa compétence en matière fiscale pour aider le
client à minimiser sa charge fiscale en faisant recours à des moyens frauduleux.

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- La non immixtion dans la gestion


Le conseil fiscal doit se limiter dans son travail à l’exercice de la mission dont il est chargé. Il
doit se contenter de donner les conseils appropriés et ne doit jamais décider à la place de son
client. En effet, le professionnel doit « expliquer au client qu’il lui appartient de prendre les
décisions et qu’il doit avoir conscience qu’il assumera la plénitude de la responsabilité des
décisions prises ».
En sus des limitations et interdictions auxquelles il doit se conformer, le conseil fiscal est tenu
aussi au respect de certaines normes et compétences professionnelles.

C. NORMES D’EXERCICE ET COMPETENCES NECESSAIRES


Dans l’exécution des missions de consulting fiscal, le conseil fiscal est tenu d’appliquer les
normes professionnelles, et de maîtriser un certain nombre de compétences. A la fin de la
mission, il peut délivrer à son client une lettre de diligences et un rapport de mission.

1. Normes d’exercice de la mission de consulting fiscal


L’expérience pratique montre chaque jour que le client, proche actuellement, est
éventuellement un futur adversaire du professionnel. En effet, un client peut se retourner contre
son conseil fiscal et le demander en responsabilité s’il estime que ses intérêts personnels ont été
compromis. A cet effet, le professionnel doit prendre les mesures de précaution et de
sauvegarde nécessaires en début de mission en cours et à la fin de la mission.

a. En début d’une mission


L’acceptation d’une nouvelle mission doit être précédée par une enquête sur la qualité morale
des dirigeants et une évaluation des risques.
De même, et « afin d’éviter d’éventuels litiges sur le contenu de la mission, le conseil fiscal
doit déterminer avec son client, l’étendue de celle-ci, les délais requis pour sa réalisation, ainsi
que les modalités de sa rémunération.
La définition de l’étendue de la mission est particulièrement importante. En effet, c’est elle qui
déterminera la responsabilité du conseil fiscal. Celui-ci ne pouvant être responsable de ce qui
ne rentre pas dans le cadre de sa mission ». A cet effet, le professionnel établit avec son client
une lettre de mission fixant les droits et obligations de chacune des parties. Il est opportun d’y
inclure une clause qui fixe un délai de prescription de la responsabilité du professionnel après
l’achèvement de la mission.

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Aussi peut-on affirmer que, la lettre de mission est un moyen précieux qui permet au conseil
fiscal d’avoir une prévention contractuelle des risques rattachés à la mission de consultation
fiscal.

b. En cours et en fin de mission


En cours et en fin de l’exercice de mission, le conseil fiscal est tenu, notamment de :
- Exercer la tâche qui lui a été confiée avec diligence et sincérité. L’assurance d’effectuer
un travail de qualité passe par le recrutement de collaborateurs qualifiés, la formation
continue et une documentation mise à jour ;
- Faire en sorte que le travail de ses collaborateurs soit supervisé d’une manière
convenable et rassurante ;
- Mettre en œuvre certains procédés permettant de s’assurer qu’il a pris en considération
tous les éléments pertinents pouvant influencer son avis ;
- Constituer un dossier contenant une trace écrite de toutes les diligences accomplies. En
effet, il est fortement souhaitable que toute demande d’information du client, toute
réponse à ses consultations et, d’une façon générale, toute communication
professionnelle fera l’objet d’un écrit ;
- Ne pas créer des attentes démesurées, ni explicites ni implicites ;
- Encourager le client à se conformer à la réglementation applicable et se désengager en
cas de prise de risque significatif ;
- Former le personnel du cabinet à l’éthique fiscale et notamment à l’impératif
d’observation stricte du secret professionnel ;
- Ne pas signer de déclaration au lieu et place du client ;
- Apprécier périodiquement les risques liés au dossier.
- Par ailleurs, pour garantir les risques liés à leur responsabilité civile, les conseils fiscaux
sont tenus de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle.

2. Les délivrables
A la fin de la mission, le conseil fiscal peut délivrer à son client une lettre de diligences et un
rapport de mission.

a. La lettre de diligences
Selon les normes professionnelles de l’ordre national des conseils fiscaux (ONCF), le conseil
fiscal remet à son client quand il le juge utile, une lettre de diligences où il rend compte de
l’accomplissement de sa mission, des difficultés rencontrées et des réserves exprimées.

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La lettre de diligences doit être signée par le client. Elle vise essentiellement à protéger le
professionnel contre tout agissement du client visant à engager sa responsabilité pour
manquement aux diligences inhérentes à la mission de consulting fiscal. Notons que les résultats
de l’enquête montrent que la quasi-totalité des conseils fiscaux interrogés rejoignent la norme
professionnelle de l’O.E.C.T. sur l’importance de la lettre de diligences comme moyen de
protection à la disposition du professionnel.

b. Le rapport de mission
Au cours de l’exercice de sa mission, le conseil fiscal doit conserver dans son dossier tous les
éléments importants et jugés utiles à la rédaction d’un rapport et à la motivation de son contenu.
S’il est tenu de délivrer un rapport, ledit rapport doit être préparé par le professionnel lui-même
ou, confier la préparation d’un projet de rapport à un collaborateur ayant la formation et la
compétence technique nécessaires.
Selon R. YAICH2, le rapport écrit de l’expert-comptable ou le conseil fiscal consulté doit :
- Décrire la nature de la mission ;
- Préciser que la mission a été exécutée conformément aux normes généralement
reconnues régissant ce type de mission ;
- Identifier l’entité donnée et inclure un exposé des faits, circonstances et hypothèses
pertinents ;
- Formuler les solutions qu’il convient d’appliquer aux problèmes spécifiques et indiquer
les sources disponibles qui font autorité ainsi que les évènements sur lesquels se fonde
l’avis ;
- Préciser que la responsabilité de la solution à retenir incombe aux dirigeants sociaux qui
doivent consulter leur auditeur en exercice ;
- Enoncer que l’avis se fonde sur les faits, circonstances et hypothèses fournis et qu’il
pourrait ne pas s’appliquer si ces faits, circonstances ou hypothèses changeaient ou se
révélaient inexacts ;
- Inclure à la fin du rapport un paragraphe distinct restreignant l’utilisation du rapport aux
parties mentionnées, aux fins prévues ;
- Préciser à qui est adressé le rapport et indiquer le nom du conseil fiscal consulté, ainsi
que la date et le lieu de délivrance du rapport.

2
R. YAICH «Conduite professionnelle des missions de consultation», RCF N°61, 2003, P16.

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c. Compétences nécessaires pour accomplir la mission


D. GOLEMAN3 définit la compétence comme étant une qualité personnelle ou un ensemble
d’habitudes qui génèrent une performance professionnelle plus efficace, meilleure, en d’autres
termes une aptitude qui apporte de la valeur ajoutée aux efforts d’une personne dans son travail.
Pour accomplir convenablement sa mission de consultation et parvenir à la satisfaction des
besoins de ses clients, le conseil fiscal doit se doter d’un triptyque de compétences à savoir :
- Compétences techniques ;
- Compétences comportementales ;
- Compétences en matière de gestion des risques.
 Compétences techniques
Selon M. GONTIER4, « les Compétences techniques nécessaires à la gestion fiscale reposent
principalement sur une connaissance précise des règles de base relatives aux impôts applicables
à l’entreprise et aux personnes qui y exercent leur activité ».
Dans les missions de consulting fiscal, la prestation de services d’une excellente qualité fait
appel à des connaissances approfondies en matière de fiscalité, de droit et de comptabilité, et «
surtout à l’aptitude à appliquer les connaissances requises de façon pertinente et appropriée.
Cette aptitude à bien faire est nécessairement régie par le phénomène d’apprentissage ».

3. Les connaissances
L’ordre des comptables agréés de Canada « I.C.C.A », distingue deux catégories de
connaissances :
 Les connaissances générales de base ;
 Les connaissances particulières.

a. Les connaissances générales de base :


Elles consistent à bien connaître l’environnement économique, juridique et fiscal dans lequel
l’entreprise cliente exerce son activité. Ces connaissances sont de nature à faciliter la
compréhension des problèmes et la recherche de la solution fiscale la plus appropriée.

b. Les connaissances particulières :


Il s’agit des connaissances ayant un lien direct avec la mission de consulting fiscal, nécessaires
à la bonne exécution et à la satisfaction du client. Pour le succès de la mission de consulting
fiscal, le conseil fiscal doit faire preuve d’une compétence remarquable notamment, en matières
fiscale, comptable et juridique.
L’ICCA regroupe les connaissances requises en deux catégories :

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* Les connaissances à retenir : le conseil fiscal doit retenir dans sa mémoire certaines
connaissances indispensables à l’exercice de la mission de consulting, sans avoir besoin de faire
recours aux textes appropriés ou à la consultation de ses confères.
A cet effet, R. YAICH5 ajoute que le professionnel doit, notamment :
- Avoir un niveau de connaissance suffisant en fiscalité de manière à être pertinent dans
le conseil ;
- Être capable d’analyser et d’adapter les textes fiscaux »119.
* Les connaissances accessibles : le conseil fiscal doit se rendre compte qu’il existe des
informations pertinentes indispensables à la mission et savoir y accéder soit en recourant à la
documentation ou à des confrères plus compétents.

c. Les niveaux de maîtrise des compétences


Selon l’ICCA, il y a trois niveaux de maîtrise des compétences : comprendre, détecter et
réaliser.
- Comprendre :
Le comptable ou le fiscaliste est capable de décrire avec précision la tâche ou le rôle
correspondant à la compétence en cause, les indicateurs de performances possibles,
l’importance de cette compétence et les contextes dans lesquels elle est susceptible de devoir
être mise à contribution ou d’être appliquée dans des situations normales. Toutefois, il demeure
incapable d’exercer la mission ou même d’effectuer les travaux préliminaires.
- Détecter :
Le conseil fiscal démontre qu’il comprend la tâche en question, sait ce qui doit être fait et qu’il
est capable d’accomplir les travaux préliminaires. Cependant, pour bien réaliser la tâche
demandée, il a besoin d’être supervisé par un professionnel plus compétent. Ce niveau de
maîtrise des compétences englobe le niveau « comprendre ».
- Réaliser :
Le conseil fiscal est capable de réaliser convenablement la tâche en question sans avoir besoin
de supervision. Ce niveau de maîtrise des compétences englobe les niveaux « comprendre » et
« détecter ».

3
D. GOLEMAN, L’intelligence émotionnelle-2, Editions J’AI LU, Paris, 2004, P 24.
4
M. GONTIER, Gestion fiscale, Editions FOUCHER, 2002, P 3. 5R. YAICH « La recherche de l’excellence
technique en comptabilité, une approche de l’exercice professionnel
fondée sur les compétences », RCF N°58, 2002, P 35.

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Cette classification des niveaux de maîtrise des compétences constitue un outil permettant à
chaque professionnel de mener une réflexion pour situer son niveau de compétence pour chaque
type de mission qui peut lui être proposée et agir avec sagesse en conséquence.
La reconnaissance de la limite de la compétence constitue l’une des règles de base pour aboutir
à l’excellence technique.
Les niveaux de maîtrise des compétences peuvent être schématisé comme suit :

c. Règles de base pour aboutir à l’excellence technique


L’ICCA6 énonce trois règles permettant d’aboutir à l’excellence technique dans
l’accomplissement des missions :
- Avoir les compétences requises :
Le professionnel ne doit réaliser que les missions pour lesquelles il possède les compétences
utiles. A défaut, il doit être adéquatement supervisé par une personne plus compétente et plus
expérimentée.
- La reconnaissance des limites de la compétence :
Si le professionnel ne possède pas les compétences nécessaires à l’exercice de la mission, il
doit, faire recours à d’autres personnes plus compétentes et demander leur collaboration ou leur
supervision. A défaut, il ne doit pas accepter la mission pour ne pas dégrader son image, ni
risquer d’engager sa responsabilité civile, professionnelle ou pénale.
6L’ICCA, cité par R. YAICH, in « La recherche de l’excellence technique en comptabilité, une approche de

l’exercice professionnel fondée sur les compétences », op.cit, P 36.

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- Travaux exécutés par les tiers :


Selon R. YAICH, le professionnel doit avoir la capacité de « piloter un dossier en mobilisant
d’autres intervenants ».
Le professionnel ne doit s’appuyer sur les travaux accomplis par les tiers que s’il est certain de
leurs compétences et leurs diligences.
- Adaptation continue de la compétence de l’expert-comptable aux exigences du marché
L’adaptation continue de la compétence du conseil fiscal aux exigences du marché repose sur
trois axes :
 Une bonne éducation de base ;
 Une éducation continue ;
 La mise en place d’un processus permettant la certification des professionnels par les
organismes professionnels.
 L’éducation de base :
Le conseil fiscal est un professionnel qui bénéficie d’un enseignement supérieur
pluridisciplinaire orienté vers les matières fiscales, juridiques et comptables. Il effectue ensuite
un stage professionnel d’une durée minimale de trois ans. Ces deux facteurs permettent au
conseil fiscal d’avoir une bonne formation théorique et pratique lui permettant d’exercer les
missions de consulting fiscal avec compétence.
Ce qui caractérise notre époque contemporaine, c’est que les institutions d’enseignement
supérieur sont entrain de former des futurs diplômés dont elles ne peuvent pas savoir
exactement quelles compétences et quelles connaissances seront nécessaires à l’exercice du
métier auquel elles sont censées les préparer.
En outre, les textes juridiques et fiscaux sont marqués par une instabilité constante et on assiste
à une évolution continue des normes professionnelles.
Dans le cas du Cameroun, on peut estimer le cycle de refonte totale des connaissances
nécessaires à l’exercice de la profession fiscale à 10 ans.
De ce fait, la première préoccupation que l’on peut qualifier de majeure du système éducatif
diplômant devrait être de promouvoir chez le futur diplômé de conseil fiscal agrée CEMAC la
faculté d’adaptation. La première mission du système éducatif est d’apprendre à apprendre.
 L’éducation continue :
Le conseil fiscal ne doit pas se contenter des connaissances obtenues durant son enseignement
supérieur et vivre sur ses acquis. En effet, l’évolution de l’économie et de la technologie,

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conjuguée avec les fluctuations d’ordre juridique, fiscale et comptable rend impossible pour un
professionnel vivant sur ses acquis d’être compétitif et pertinent durant une longue période.
De ce fait, Le conseil fiscal doit adapter ses connaissances aux changements, d’une part par
l’analyse permanente de la documentation, et d’autre part par la participation aux séminaires et
aux colloques.
- L’analyse de la documentation : Le conseil fiscal doit disposer de la documentation
professionnelle nécessaire. A cet effet, il doit mettre en place un processus qui lui permet
d’être au courant de toutes les nouvelles publications, notamment celles relatives à la
fiscalité, et faire une sélection des ouvrages utiles à l’exercice de ses missions.
- La participation aux séminaires de formation et aux colloques : Elle permet au
professionnel de mettre à jour ses connaissances fiscales, de répondre à ses
interrogations et de saisir les opportunités offertes par les nouvelles législations.
Généralement, le coût de cette participation est négligeable parce que les frais de
formation sont, sous réserve du respect de certaines conditions, imputables totalement
ou partiellement sur la taxe de formation professionnelle.
Aussi, peut-on affirmer qu’un conseil fiscal qui cherche à effectuer des missions de consulting
fiscal avec performance, est tenu à suivre un nombre minimal d’heures de formation fiscale,
juridique et comptable par année et de consacrer un pourcentage de son chiffre d’affaires aux
différentes activités de formation.
 La certification des professionnels :
Dans un contexte caractérisé par une inflation au niveau des textes législatifs et une complexité
de la législation fiscale, le conseil fiscal vivant sur ses acquis et négligeant l’importance d’une
éduction continue ne peut plus réussir et encore moins préserver sa réussite professionnelle.
Selon F. DERBEL7, la profession gagnerait à mettre en place les mécanismes qui permettent de
s’assurer que le professionnel dispose en permanence des connaissances nécessaires pour mener
à bien ses missions. Le mécanisme le plus approprié est celui de la certification. Le
professionnel « certifié » serait mieux habilité à exercer les missions pour lesquelles il est
certifié.
Il est à souligner, enfin, que les missions effectuées montre que les conseils fiscaux confirment
les idées développées ci-dessus, en considérant que les diplômes universitaires ne garantissent
qu’une partie de la compétence requise pour l’exécution des missions de consulting fiscal et
que les savoirs acquis lors du cursus universitaire doivent être développés, principalement, par

7
F. DERBEL « Nouvelle culture fiscale et mission de conseil, cas de la profession comptable », op.cit, P 59.

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l’encadrement lors de l’exécution des missions. Cet encadrement doit être soutenu, par des
actions de formation.
 Compétences comportementales
« Le comportement, qui est l’émergence corporelle de l’esprit et des émotions, détermine notre
aptitude à construire des relations sociales de qualité ».
Selon une étude menée par D. GOLEMAIN, les compétences techniques se placent en seconde
position derrière les compétences comportementales pour expliquer la réussite professionnelle.
Les compétences comportementales interviennent à raison de deux tiers dans l’explication de
la réussite ou de l’échec professionnel.
Les compétences comportementales permettent au conseil fiscal de mettre en valeur ses
compétences techniques et ses compétences en matière de gestion des risques.
Les compétences comportementales peuvent être classés en deux catégories :
- Les compétences intra personnelles ;
- Les compétences interpersonnelles.

4. Compétences intra personnelles


Selon R. YAICH, « les compétences interpersonnelles sont celles qui permettent à la personne
de se connaître, de se maîtriser et de se motiver ». Elles comprennent notamment :
o La fiabilité :
Le conseil fiscal doit être honnête, faire preuve de confiance, ne pas mentir, reconnaître ses
limites et ses erreurs et essayer de les corriger. La fiabilité du professionnel facilite son accès
aux informations et favorise un climat de confiance et de collaboration ce qui facilite la tâche
exercée.
Selon D. GOLEMAN, ceux qui possèdent cette compétence :
- Ont une conduite irréprochable de point de vue éthique ;
- Construisent des relations de confiance par leur fiabilité et leur authenticité ;
- Reconnaissent leurs propres erreurs et manifestent leur désaccord avec les
comportements qu’ils jugent immoraux.

a. La conscience professionnelle :
Elle consiste à exercer le travail avec responsabilité, respecter les engagements oraux et écrits,
être ponctuel, exiger que le travail soit bien fait.
Selon D. GOLEMAN, ceux qui possèdent cette compétence :
- Tiennent leurs engagements et leurs promesses ;
- Endossent la responsabilité des objectifs qu’ils se sont assignés ;

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- Se montrent organisés et méticuleux dans leur travail.

b. La souplesse :
C’est le fait de s’adapter facilement aux changements, d’accepter les attitudes des autres et
d’admettre que leurs points de vue peuvent être aussi valables que le sien.
1. La motivation personnelle :
Selon R. YAICH, l’aptitude de se motiver pour un projet ou pour un travail se traduit par
l’engagement de bien faire ce que l’on fait en se mesurant à une norme d’excellence.
La motivation génère un enthousiasme pour ce que nous faisons.

c. Compétences interpersonnelles
Les compétences interpersonnelles sont celles qui nous permettent de connaître les autres et
d’organiser des rapports de qualité gagnant-gagnant avec autrui.
Elles comprennent notamment :
- La confidentialité :
C’est une compétence critique pour l’exercice des missions de consulting fiscal et d’une
manière générale pour l’exercice de la profession de conseil fiscal. En effet, un professionnel
doit faire preuve de discrétion et de confidentialité en s’interdisant de divulguer toute
information dont il a eu connaissance dans le cadre de sa mission qu’elle concerne l’entreprise
cliente ou les tiers.
A cet effet, Le conseil fiscal est tenu :
o D’assurer que tous les collaborateurs sont formés en matière de confidentialité ;
o D’assurer que toutes les mesures visant à préserver la confidentialité et notamment que
les barrières dites murailles de chine sont scrupuleusement instituées ;
o D’obtenir un engagement ferme du personnel sur la confidentialité et leur engagement
à respecter les murailles de chine au sein du cabinet notamment en s’abstenant de
rechercher toute information sans lien direct et sans nécessité pour la bonne exécution
des missions auxquelles ils participent.
Pour Le conseil fiscal, la confidentialité ou ce qu’on appelle « le secret professionnel » n’est
pas seulement une compétence requise pour l’exercice de l’activité, mais également une
obligation déontologique et légale.
- L’empathie :
Selon C. ROGERS8, l’empathie consiste à percevoir le cadre de référence interne d’une
personne avec précision et avec ses composantes et significations émotionnelles de façon à les
ressentir comme si l’on était cette personne, mais cependant sans jamais oublier le"comme si"

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L’empathie se manifeste chez Le conseil fiscal par :


o L’écoute active de ses clients. Selon M. L. PIERSON9, « l’écoute active permet
d’entendre non seulement ce que dit, mais ce que signifie (le sens qu’il met dans ce qu’il
dit) votre interlocuteur Le conseil fiscal doit essayer de comprendre les points de vue de
ses clients et de déterminer leurs besoins de façon précise.
o La satisfaction adéquate aux besoins de ses clients.
- La gestion des attentes des clients :
Selon R. YAICH10, pour aboutir à une gestion optimale des attentes de ses clients, Le conseil
fiscal doit au préalable :
o Comprendre la raison pour laquelle le client fait recours à cette mission ;
o Comprendre pourquoi le client a opté pour son cabinet.
Souvent, Le conseil fiscal génère par ses promesses, ses positions, ses attitudes et
comportements des attentes explicites et implicites pour l’entreprise qui lui confie la mission
de consultation. En effet, le fait que Le conseil fiscal informe son client que la réglementation
fiscale comprend des mesures très avantageuses, peut générer chez ce dernier une attente que
la charge fiscale sera considérablement allégée.
Si l’entreprise se heurte au fait que la charge fiscale a diminué mais pas à concurrence de ses
attentes, son degré de satisfaction sera influencé négativement malgré les efforts consentis par
Le conseil fiscal pour atteindre ce résultat.
Dans ce cadre, Le conseil fiscal doit limiter les promesses aussi bien explicites qu’implicites à
ce qu’il est réellement envisageable et pas à ce qu’il espère que ce soit.
- Le sens de la médiation :
Selon R. YAICH11, «une bonne connaissance de ses atouts, de ses limites et de l’environnement
et un bon sens du contact accroissent la capacité de négociation et de médiation pour la.
Cette compétence permet au conseil fiscal de résoudre à l’amiable toute sorte de conflit qu’il
peut rencontrer lors de l’exercice de sa mission de consultation, notamment, avec
l’administration fiscale. Le sens de médiation doit être conjugué avec une compétence
technique et une bonne connaissance de l’environnement économique et social de l’entreprise
pour accroître la capacité de négociation du professionnel et parvenir à résoudre aisément les
conflits qui peuvent entraver la mission.
10.11R. YAICH, L’intelligence comportementale comptable, Editions Raouf YAICH, 2005, P 17.
D. GOLEMAN, cité par R. BORGI, in « Les compétences nécessaires pour la réussite dans l’exercice libéral de
12.13

la profession d’expert-comptable », Mémoire en en vue de l'obtention du diplôme d'expertise comptable, Sfax, 2007,P8.

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d. Le sens de la collaboration et de la coopération :


Le conseil fiscal doit avoir un esprit de collaboration et de coopération avec son client pour
pouvoir collecter le maximum d’informations utiles à la bonne exécution de sa mission et
parvenir à aider l’entreprise à réaliser les objectifs de la mission.
Selon R. YAICH, Le conseil fiscal doit :
- Identifier chez le client les interlocuteurs pertinents et collaborer avec eux pour l’analyse
des problèmes ;
- Identifier les responsables décideurs et faire preuve de pédagogie pour expliquer les
solutions envisageables pour éclairer leurs décisions.
De même, Le conseil fiscal doit être conscient que l’intelligence collective est beaucoup plus
efficace que l’intelligence individuelle, pour cela il doit développer des relations de
collaboration au sein de son cabinet et avec ses confrères.

e. Entretenir des relations utiles :


Selon D. GOLEMAN, ceux qui possèdent cette compétence :
- Cultivent et entretiennent de larges réseaux informels ;
- Recherchent des relations mutuellement bénéfiques ;
- Construisent des rapports à long terme et cultivent leurs contacts.
Le conseil fiscal doit entretenir de bonnes relations avec les autres, notamment, avec ses
confrères et avec les agents responsables de l’administration fiscale. Ces relations peuvent
l’aider considérablement dans l’exécution de ses missions de consulting fiscal.
 La culture et la gestion des risques
Défini comme étant l’éventualité de subir des impositions futures notifiées par le service de
contrôle fiscal ou de rater une opportunité d’avantage fiscal, le risque fiscal occupe une place
de choix parmi les préoccupations des entités.
Le risque fiscal peut être connu et résulter d’une décision intentionnelle des organes de gestion,
comme il peut être inconnu et résulter soit d’une négligence ou d’une erreur, soit de la
survenance d’évènements imprévisibles dans le contexte de l’entreprise.
Selon la fameuse loi de Murphy, « si une catastrophe peut avoir lieu, elle aura lieu au pire des
moments. Pour éviter que la catastrophe ne se produise, il faut en conclusion rendre son
avènement impossible ou du moins très peu probable ».
Dans un contexte caractérisé par une inflation et une instabilité au niveau des textes juridiques
régissant la fiscalité, par une doctrine administrative qui n’hésite pas à jouer le rôle du

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législateur fiscal et à apporter des ajouts à la loi , à prendre des positions ambiguës et parfois
illogiques et par l’existence d’une administration fiscale cherchant à maximiser sa recette par
tous les moyens disponibles même en tordant le coup aux principes fondamentaux, sans égard
à l’intérêt de l’entreprise et à la bonne ou mauvaise foi du contribuable, la gestion efficace des
risques fiscaux est devenue un facteur clé pour la survie et le succès des entreprises
camerounaises.
En effet, l’analyse des états financiers de certaines entreprises montre que la charge fiscale
constitue une partie assez importante de leurs charges, « les écarts peuvent se traduire par des
variations importantes des résultats financiers de l’entreprise lorsque les impôts ne sont pas
convenablement gérés et contrôlés ».
Pour être optimale, la gestion des risques doit se traduire dans la culture des responsables et du
personnel de l’entreprise d’une part et dans les prises de décisions de l’entreprise d’autre part.
 La culture du risque
La culture du risque fait que, même lorsque l’entreprise est « en contrôle » aujourd’hui sa
direction a conscience que le mode de fonctionnement qui permet aujourd’hui d’être « en
contrôle » ne garantit pas nécessairement que l’entreprise le demeure face au niveau de
changement et de complexité du monde des affaires de demain et que par conséquent, la
vigilance est une condition de survie dans le nouveau mode de fonctionnement de l’économie
».
Le conseil fiscal doit se tenir vigilant. En effet, même s’il est convaincu que toutes les menaces
et que tous les facteurs susceptibles de créer des risques sont sous contrôle, il doit être conscient
de la possibilité de survenance d’un événement ou d’un changement des textes législatifs ou de
la doctrine en vigueurs pouvant être source de risques fiscaux importants et dont l’effet peut
être néfaste pour l’entreprise.
 La gestion des risques fiscaux
La gestion des risques fiscaux peut prendre deux formes :
o Une gestion passive
o Une gestion proactive
- La gestion passive du risque fiscal :
Dans ce mode de gestion, le professionnel aide les dirigeants de l’entreprise à réagir à une
menace ou alléger les répercussions négatives des risques qui peuvent survenir.
- La gestion proactive du risque fiscal :
Gérer le risque, c’est agir sur deux domaines essentiels qui sont la prévention et l’intervention.

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Dans une approche proactive, non seulement l’entreprise se donne les moyens d’éviter les
dangers, mais cherche également à profiter des opportunités qui les accompagnent.
La gestion proactive des risques se traduit par la mise en place d’un processus permettant de
détecter le risque et de tirer profit des opportunités qui l’accompagnent.
Ce processus comprend 5 étapes :
 Identification des risques: « Plus généralement appliquée aux entreprises, la gestion du
risque s’attache à identifier les risques qui pèsent sur les actifs de l’entreprise, ses
valeurs au sens large » . Pour pouvoir aider la direction à gérer d’une manière efficace
les risques fiscaux, Le conseil fiscal doit commencer par une prise de connaissance de
tous les secteurs d’activité de l’entreprise.
Certaines personnes sont tentées de penser que les risques fiscaux s’imputent limitativement
aux questions se rattachant au service de fiscalité de l’entreprise. Certes, les risques fiscaux sont
générés en grande partie, par la possibilité de conflits pouvant avoir lieu entre l’entreprise et les
services de l’administration fiscale lors d’une vérification de la situation fiscale de l’entreprise.
Ces conflits sont susceptibles de générer des redressements en matière imposable dont les
répercussions pèsent, généralement, lourdement sur la situation économique et financière de
l’entreprise.
Toutefois, selon S. BELAIR, «le service de la fiscalité ne gère que 25% à 30% des problèmes
fiscaux de l’entreprise. Les quelques 75% restants se trouvent dans les unités d’exploitation et
les secteurs fonctionnels, où le service de la fiscalité intervient parfois très peu. En voici
quelques exemples :
(1) Unité d’exploitation : les changements intervenants dans les activités, les contrats ou les
relations peuvent avoir des répercussions fiscales imprévues ;
(2) Services des ressources humaines : les affectations internationales ou l’embauche
d’étrangers soulèvent parfois des problèmes fiscaux.
Ainsi, presque tous les aspects de l’activité de l’entreprise et toutes ses transactions sont
générateurs de risques fiscaux. Pour parvenir à repérer les facteurs éventuels de risques, le
professionnel doit accomplir les diligences adéquates dont, notamment :
- L’examen du contrôle interne de l’entreprise et la détection de ses points faibles
susceptibles de générer des risques fiscaux ;
- L’élaboration, s’il le juge nécessaire, d’un audit fiscal proprement dit. Cet audit peut
même faire l’objet d’une mission spécifique.

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 La maîtrise des risques fiscaux : « La maîtrise des risques nécessite la constitution d’une
mémoire des évènements générateurs de risques et des risques réalisés. Le cahier des
anomalies est un moyen de collecte et de mémorisation des risques consommés car il
est nécessaire de connaître et de mesurer les dégâts pour déterminer le coût potentiel de
chaque risque ».
Il s’en sort que pour aboutir à une maîtrise des risques, il faut tout d’abord procéder à un
inventaire systématique des risques, les enregistrer dans un cahier ou une base spécifique et
puis mesurer leur importance et leur gravité.
 L’évaluation des risques fiscaux : Cette étape consiste à « évaluer le couple probabilité
de survenance/gravité potentielle. Le gestionnaire de risque va chercher à parer les
risques dont la gravité couplée à la probabilité est la plus élevée ». Le gestionnaire de
risque est tenu aussi de repérer les avantages qui accompagnent le risque. A cet effet, il
doit évaluer le couple gravité potentielle/avantages.
 La détermination du seuil de tolérance au risque fiscal de l’entreprise : C’est le niveau
de risque à partir duquel l’entreprise ne peut plus tolérer un risque fiscal supplémentaire.
Il vise à atteindre l’équilibre entre la gestion du risque et les occasions fiscales. Ce seuil revêt
une grande importance vue qu’il permet de réduire la gravité des risques fiscaux, de déterminer
ceux qui sont gérables et ceux qui ne le sont pas et de saisir toutes les opportunités fiscales qui
peuvent accompagner le risque.
 Le choix de la solution appropriée : La dernière étape du processus de la gestion des
risques consiste à prendre la décision appropriée relative à chaque risque détecté. Cette
décision peut prendre deux formes :
- La réduction du risque : elle consiste à essayer d’éviter le risque ou d’alléger ses
répercussions. Cette décision est prise s’il s’est avéré que le risque est non gérable ou si
le seuil de tolérance au risque fiscal est déjà atteint.
- La gestion du risque : dans ce cas l’entreprise choisit d’encourir le risque et de saisir
toutes les occasions de planification fiscale qui l’accompagnent. Cette décision est prise
s’il est démontré que le risque est de faible importance, que les avantages qui en
résultent dépassent les inconvénients et bien évidemment lorsque le seuil de tolérance
ne risque d’être dépassé.
Le processus de gestion des risques fiscaux peut être schématisé comme suit :

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D. LA RESPONSABILITE DU CONSULTANT
Le conseil fiscal doit exercer sa mission avec diligence et sincérité, il doit être vigilant au risque
de se voir reprocher un manquement à son devoir de conseil ou à l’une de ses diligences ou
encore une complicité dans les actes de fraude et d’évasion fiscales pouvant engager sa
responsabilité civile, pénale ou disciplinaire.

1. Responsabilité civile
Selon A. FRANCONIE, « la responsabilité de l’expert-comptable, le conseil fiscal est le plus
souvent de nature contractuelle et peut être mise en œuvre en cas d’inexécution par celui-ci de
sa mission ».
La responsabilité civile du conseil fiscal peut être engagée notamment dans les deux cas
suivants :
- Manquement à son devoir de conseil en matière fiscale dans le cadre de sa mission
d’établissement des comptes annuels ;

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- Négligence ou manquement à l’une de ses diligences dans le cadre d’une mission


d’assistance fiscale ou d’autres missions spécifiques confiées en marge de la mission
d’établissement des comptes.
Cependant, il est à souligner que la responsabilité civile du professionnel ne peut être engagée
que si le client prouve l’existence d’une faute commise par le professionnel, d’un préjudice et
d’un lien de causalité entre la faute et le préjudice.
o Manquement au devoir de conseil en matière fiscale dans le cadre de mission
d’établissement des comptes annuels.
Aux termes de l’article 243 du code des obligations et des contrats, « tout engagement doit être
exécuté de bonne foi et oblige non seulement à ce qui est exprimé, mais aussi à toutes les suites
que la loi, l’usage ou l’équité donne à l’obligation d’après sa nature ».
Aussi peut-on déduire que le professionnel est tenu, dans le cadre de sa mission principale
d’établissement des comptes annuels souvent matérialisée par un contrat, à un devoir de conseil,
notamment en matière fiscale qui vient se greffer sur le contrat principal.
Selon P. BOURHIS, le manquement à ce devoir de conseil est, en France, de nature à engager
la responsabilité civile du conseil fiscal. Il peut prendre plusieurs formes dont notamment :
- Le défaut de mise en garde du client contre toutes les erreurs, irrégularités et omissions
qu’il découvre et qui peuvent entraîner des sanctions fiscales. P. BOURHIS, affirme
que cette négligence « est de nature à constituer une faute, quand bien même les
omissions en cause résulteraient d’une volonté délibérée du client de minorer les bases
de son imposition ». Il est fortement recommandé dans des cas pareils que le
professionnel informe son client et marque sa désapprobation par écrit tout en lui
demandant de procéder aux régularisations nécessaires. A défaut de régularisation, il
doit s’entourer de toutes les précautions nécessaires pour éviter de se trouver dans une
situation de complicité ou de rompre sa mission.
- Le défaut de conseil en présence de plusieurs choix fiscaux. En effet, selon P.
BOURHIS, « l’expert-comptable ou le conseil fiscal ne saurait se dispenser, sans
commettre une faute, de donner les conseils d’ordre fiscal qui découlent des
constatations qu’il a pu faire dans l’accomplissement de ses travaux».
Toutefois, il est à souligner qu’au Cameroun, le droit civil a instauré de sérieuses limitations à
la responsabilité du consultant fiscal. En effet, l’ONCF a limité la responsabilité du consultant
fiscal aux seuls cas : d’imprudence grave, de faute lourde, de mauvaise foi ou lorsque ce dernier
a garanti le résultat d’une affaire.

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ORIENT SA

o Négligence ou manquement à l’une de ses diligences dans le cadre d’une mission


d’assistance fiscale ou d’autres missions spécifiques confiées en marge de la mission
d’établissement des comptes
Il en découle que l’obligation du conseil fiscal dans le cadre de sa mission de consulting est une
obligation contractuelle ; elle doit être bien définie par une convention écrite et ce pour bien
préciser la nature de la mission et pour délimiter le champ d’intervention du conseil fiscal et
déterminer sa responsabilité. Selon A. FRANCONIE18, « c’est à partir du contenu des
obligations contractuelles résultant de la mission que se définit la faute engageant la
responsabilité du conseil fiscal ». En effet, celui-ci ne peut être responsable de ce qui ne rentre
pas dans le cadre de sa mission.
En outre, l’ONCF met à la charge du professionnel d’exécuter avec diligence, impartialité et
sincérité la mission qui lui a été confiée et d’étudier et proposer dans le respect de la légalité les
solutions les plus appropriées.
Par conséquent, l’obligation du consultant fiscal est une obligation de moyen. S’il manque à
l’une de ses diligences nécessaires à l’exercice de la mission de consulting ou commet une faute
ou une infraction à la loi par négligence, de nature à engendrer un préjudice pour son client, il
assume la responsabilité de ses travaux.
o Existence d’une faute, d’un préjudice et d’un lien de causalité entre la faute et le
préjudice.
Selon l’ONCF, la responsabilité du conseil fiscal dans le cadre d’une mission de consulting
fiscal ne peut être engagée que si son client prouve qu’il y a une faute commise par son conseil
fiscal, un préjudice subi et un lien de causalité entre la faute et le préjudice.
Le conseil fiscal est responsable de tout dommage qu’il a causé à son client suite à son
intervention et résultant de son imprudence ou de sa négligence dans l’exécution de sa tâche ou
de sa faute et ce abstraction faite du caractère intentionnel ou non de la faute. Il est responsable
également des fautes ou négligences commises par ses sous-traitants, son personnel ou par les
personnes dont il se fait assister.
Aussi peut-on conclure que, le professionnel n’est tenu de réparer le dommage résultant de son
fait que lorsqu’il est établi que son fait en est la cause directe.
Il est à souligner en fin, que l’O.N.C.F. recommande à ses membres de souscrire une police
d’assurance permettant de couvrir leur responsabilité pécuniaire.
« La responsabilité de l’expert-comptable peut aussi être mise en jeu en tant que celui-ci peut
être reconnu complice d’une infraction pénale, s’il a participé en connaissance de cause à

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l’infraction projetée ». Le CDP , ainsi que la norme 2 de la série travaux juridiques de


l’O.E.C.T.189, relative à l’intervention de l’expert-comptable en matière de droit fiscal
préviennent l’expert-comptable de se voir reprocher une complicité dans les actes de fraude
fiscale ayant une qualification pénale d’une part, et le risque de poursuite pour délit d’aide à
l’établissement de faux comptes dans le but d’éluder l’impôt d’autre part.
Dans le même cadre, le CDP prévient, dans son article 25, l’expert-comptable du risque
d’inobservation des textes fiscaux par le client, et notamment du risque de se trouver dans une
situation de complicité.
La responsabilité pénale du consultant fiscal ne peut être engagée que s’il est prouvé qu’il a
établi une infraction pénale ou qu’il en est complice.
Notons enfin, que le code des droits et procédures fiscaux a institué des sanctions sévères à
l’égard des consultants fiscaux qui ont aidé à établir de faux comptes ou de faux documents
comptables dans le but d’éluder l’impôt.

2. La responsabilité disciplinaire
La responsabilité disciplinaire du conseil fiscal est engagée s’il commet une infraction à la
réglementation professionnelle et au règlement intérieur de l’ordre des conseils fiscaux.
La chambre de discipline instituée auprès de l’ordre des conseils fiscaux est chargée d’étudier
les différentes infractions commises par les membres de l’ordre et de prévoir le cas échéant les
sanctions correspondantes.
Les sanctions susceptibles d’être prononcées varient selon le degré de la gravité de l’infraction
commise.
Elles peuvent prendre la forme de :
- L’avertissement ;
- Blâme écrit adressé à l’intéressé ;
- La suspension de l’ordre d’un à cinq ans ;
- La radiation du tableau de l’ordre.
La technicité et l’expertise fiscales de l’expert-comptable rendent ce dernier à même d’exercer
sa mission de consulting fiscal et de mettre en œuvre les techniques appropriées d’optimisation
et de planification fiscale avec performance et à l’abri de tout risque important pouvant engager
sa responsabilité.

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CHAPITRE IV: LA PRATIQUE DE L’OPTIMISATION FISCALES


PAR ORIENT SA

Au Cameroun, le droit commun souffre de plusieurs insuffisances à savoir la déductibilité


partielle des provisions pour dépréciations des créances, des stocks et des actions cotées en
bourse, la non déductibilité du salaire du gérant majoritaire d’une SARL, la non déductibilité
des amortissements des terrains de carrières, les déductions très limitées au titre des enfants à
charge etc.
Dans ce cadre, l’entreprise a intérêt à profiter de toutes les opportunités fiscales, qui s’offrent
dans les différentes étapes de sa vie, en faisant recours aux différentes techniques d’optimisation
possibles.

SECTION I : L’INTEGRATION DE L’OPTIMISATION FISCALE DANS LES


DIFFERENTES ETAPES DE VIE DE LA SOCIETE PAR ORIENT SA

Les techniques d’optimisation fiscale sont devenues indispensables à la rentabilité de


l’entreprise en raison de l’effet significatif de la charge de l’impôt et de la multitude des choix
offerts par la législation fiscale durant les différentes étapes de vie de l’entreprise.
Dans ce chapitre, on va examiner les choix fiscaux dont dispose le chef d’entreprise lors de la
phase de création, de fonctionnement et de développement de l’entreprise.

I. LA CREATION DE LA SOCIETE
A ORIENT SA, lorsqu’un contribuable sollicite nos services, à la phase de création de la
société, les contribuables se trouvent, souvent, tenus d’effectuer des choix relatifs à : La nature
de l’activité Le lieu de l’implantation ; La forme juridique appropriée.

A. CHOIX DU SECTEUR D’ACTIVITE


Nous dans le choix du secteur d’activité, nous nous basons sur le C.G.I. qui offre des avantages
fiscaux significatifs qui varient selon la nature de l’activité de l’entreprise. A cet effet,
l’investisseur se trouve généralement influencé par l’aspect fiscal lors de l’étude du projet qu’il
espère réaliser.

18
Position confirmée par A. FRANCONIE, in « Responsabilité de l’expert-comptable et garanties de ses clients »,

op.cit.

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1. Activités éligibles aux avantages prévus par le code d’incitations


aux investissements
Le C.G.I prévoit des incitations aux investissements réalisés au Cameroun par des promoteurs
Camerounais ou étrangers, résidents ou non-résidents, ou en partenariat conformément à la
stratégie globale de développement du pays qui vise notamment l’accélération du rythme de la
croissance dans les activités prévues par ledit code. Ces incitations prennent généralement la
forme de dégrèvement financier, de dégrèvement physique, d’exonération partielle ou totale du
bénéfice.

2. Activités éligibles aux avantages prévus par le code général des


impôts
A l’instar du C.G.I et en vue de réaliser les mêmes objectifs, prévoit des incitations fiscales
pour les investisseurs qui souhaitent réaliser des projets dans certains secteurs d’activité. Aussi,
les avantages offerts à l’agriculture, l’élevage et la pêche, et à bien d’autres secteurs sont insérés
dans les dispositions de droit commun.

B. CHOIX DU LIEU D’IMPLANTATION


ORIENT SA Pour une entreprise en création, le choix du lieu d’implantation revêt une
importance particulière. En effet, une même activité peut être imposée différemment selon
qu’elle bénéficie d’une mesure relative à la promotion des centres de gestion agrées, de la
mesure relative à la promotion de l’éducation, de la formation professionnelle et de la santé, et
à la mesure relative à la réhabilitation des zones sinistrées et autres ; Alors ORIENT SA utilise
les articles et lois prévus par le C.G.I pour motiver son conseil au client ; alors nous avons entre
autre :
- La promotion des centres de gestion agrée
Les adhérents aux centres de gestion agréés bénéficient des mesures ci-après :
- Abattement de 50% du bénéfice fiscal déclaré sans que l’impôt dû soit inférieur au
minimum de perception prévu par le présent Code ;
- Abattement de 50% sur la base de calcul du précompte sur achats des distributeurs,
lorsque ces achats sont effectués auprès de certaines grandes entreprises dont la liste est
fixée par arrêté du Ministre chargé des Finances. Le précompte acquitté dans ce cas
constitue le minimum de perception prévu par le présent code ;
- Dispense de contrôles fiscaux sur place pour la période non prescrite pour toute
adhésion effectuée avant le 31 décembre 2016 ;

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- Application des pénalités de bonne foi pour les contrôles fiscaux couvrant la période
postérieure à l’adhésion au CGA.
L’adhérent perd le droit aux avantages prévus à l’alinéa 1ercidessus lorsque sa déclaration des
résultats ou des revenus n’est pas souscrite dans les délais.
Les promoteurs des centres de gestion agréés justifiant d’au moins cent (100) adhérents actifs
bénéficient des avantages ci-après :
- Abattement de 50% de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu des personnes
physiques pour la part de leurs revenus tirés des activités des CGA sans que l’impôt dû
soit inférieur au minimum de perception prévu par le présent code ;
- Exemption des charges fiscales et patronales sur les salaires versés aux personnels
employés des CGA. Les promoteurs des centres de gestion agréés sont tenus d’annexer
à leurs déclarations mensuelles, la liste à jour de leurs adhérents.
- La mesure relative à la promotion de l’éducation, de la formation professionnelle et de
la santé
Sans préjudice des dispositions des articles 4 (10) et 128 (5) du Code Générale des impôts, les
établissements privés d’enseignement, de formation et de santé, laïcs ou confessionnels, dûment
agréés par l’autorité compétente, sont soumis au régime fiscal ci-après :
 En leur qualité de redevables réels :
- Dispense du paiement de la contribution des patentes ;
- Dispense du paiement de la taxe sur la propriété foncière sur les immeubles affectés à
leurs activités lorsque ceux-ci leur appartiennent en pleine propriété ;
- Exonération de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux, lorsqu’ils ne poursuivent pas un brut lucratif.
 En leur qualité de redevables légaux :
- Dispense de l’obligation de collecte de la TVA sur tous les services offerts par ces
établissements, qu’ils se rapportent directement à leur activité principale
d’enseignement ou de fourniture des soins, ou qu’ils leur soient accessoires à l’instar de
la restauration, de la distribution des fournitures, manuels scolaires et des tenues, du
transport scolaire, de la vente des consommables médicaux et des produits
pharmaceutiques ;
- Obligation de retenue à la source et de reversement de l’Impôt sur le Revenu des
Personnes Physiques des personnes qu’ils emploient d’après le barème des retenues
salariales ;

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- Obligation de retenue à la source et de reversement de l’impôt sur les revenus fonciers


lorsqu’ils sont locataires des immeubles affectés à leurs activités.
- La mesure relative à la réhabilitation des zones sinistrées
La mesure de promotion de nouveaux investissements dans les zones économiquement
sinistrées Article 121. Les entreprises qui réalisent des investissements nouveaux dans une zone
économiquement sinistrée sont exonérées des impôts et taxes ci-après :
 Au titre de la phase d’installation qui ne peut excéder trois ans :
- Exonération de la contribution des patentes ;
- Exonération de la TVA sur les acquisitions de biens et services ;
- Exonération des droits d’enregistrement sur les mutations immobilières afférentes à la
mise en place du projet ;
- Exonération de la taxe sur la propriété foncière sur les immeubles affectés au projet.
 Au titre des sept premières années d’exploitation :
- Exonération de la contribution des patentes ;
- Exonération de l’IS et du minimum de perception ;
- Dispenser des charges fiscales et patronales sur les salaires versés au personnel
employé.
Pour bénéficier des avantages fiscaux visés à l’alinéa 1 ci-dessus, les investissements doivent
remplir les critères alternatifs ci-après :
- Induire la création d’au moins dix (10) emplois directs ;
- Utiliser la matière première produite dans ladite zone, le cas échéant ;
Lorsque les investissements nouveaux sont réalisés par une entreprise ancienne, les
exonérations prévues à l’alinéa 1er ci-dessus s’appliquent exclusivement aux opérations et
bénéfices se rapportant à ces investissements nouveaux. L’entreprise doit dans ce cas tenir une
comptabilité distincte.
Le bénéfice de ce régime est subordonné à la validation préalable par l’Administration fiscale
des investissements nouveaux projetés.
Sur la base de la réalisation effective du plan d’investissement, l’administration fiscale délivre
obligatoirement au terme de chaque exercice fiscal un quitus pour la reconduction des avantages
fiscaux sus visés.
En cas de non-respect du programme d’investissement validé, l’entreprise perd le bénéfice des
avantages fiscaux concédés et est tenue de reverser les impôts et taxes non payés sans préjudice
des pénalités et intérêts de retard.

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Les zones sinistrées sont précisées par un texte réglementaire.


La mesure de soutien à la relance de l’outil de production des entreprises dans les zones
économiquement sinistrées.
Les entreprises qui réalisent des investissements visant la reconstitution de leur outil de
production dans une zone économiquement sinistrée, bénéficient d’un crédit d’impôt de 30%
des dépenses engagées. Il est plafonné à cent (100) millions F CFA et est imputable dans la
limite de trois exercices clos suivant celui au titre duquel les dépenses ont été engagées.
Les dépenses ouvrant droit au bénéfice du crédit d’impôt sont celles qui concourent directement
à la réhabilitation de l’outil de production ou à son renforcement.
Les dépenses ayant donné lieu à la constatation d’un crédit d’impôt sont préalablement
soumises à la validation de l’Administration Fiscale.

1. Mesures relatives à la promotion du secteur agricole


Les entreprises ayant pour activités l’agriculture, l’élevage et la pêche, bénéficient des
avantages fiscaux ci-après :
- Dispense des charges fiscales et patronales sur les salaires versés aux ouvriers agricoles
saisonniers par les exploitants individuels ;
- Exonération de la TVA sur l’achat des pesticides, des engrais et des intrants utilisés par
les producteurs, ainsi que des équipements et matériels de l’agriculture, de l’élevage et
de la pêche figurant à l’annexe du présent titre ;
- Exonération des droits d’enregistrement des mutations de terrains affectés à
l’agriculture, à l’élevage et à la pêche ;
- Exonération des droits d’enregistrement des conventions de prêts destinées au
financement des activités agricoles, de l’élevage et à la pêche ;
- Exonération de la taxe foncière des propriétés appartenant aux entreprises agricoles,
d’élevage et de pêche, et affectés à ces activités, à l’exclusion des constructions à usage
de bureau.

2. Mesures relatives à la promotion des matériaux et matières


premières locaux
 Des matériaux de construction
Les établissements publics de promotion des matériaux locaux de construction bénéficient des
avantages fiscaux ci-après :

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- Exonération de la TVA sur l’achat des équipements et matériels de fabrication des


matériaux locaux de construction ainsi que sur la vente des produits fabriqués à base de
ces matériaux ;
- Soumission à l’Impôt sur les Sociétés au taux réduit de 20% ;
- Application d’un abattement de 50% sur la base de l’acompte mensuel d’Impôt sur les
Sociétés.
 Des boissons
Les boissons nouvelles produites et conditionnées exclusivement à partir de la matière première
locale, sauf indisponibilité absolue d’un ingrédient sur le marché local, sont passibles
uniquement du droit d’accises ad valorem à l’exclusion du droit d’accises spécifique visé à
l’article 142 (8) 1. Dans ce cas, pour le calcul du droit d’accises ad valorem, il n’est procédé à
aucun abattement.
Dans tous les cas, le pourcentage de la matière première issue de l’agriculture locale ne peut
être inférieur à 40% des composants utilisés et les emballages servant de conditionnement,
lorsqu’ils sont non retournables, doivent nécessairement être recyclés au Cameroun.
Les boissons nouvelles s’entendent de celles mises sur le marché à compter du 1er janvier 2017.

3. Mesures relatives à la promotion de l’innovation


Les entreprises relevant du régime du réel peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt au titre des
dépenses de recherche et d’innovation qu’elles exposent.
Les dépenses de recherche et d’innovation ouvrant droit au crédit d’impôt sont :
- Les dotations aux amortissements des immobilisations acquises à l’état neuf et affectées
aux opérations de recherche scientifique et technique ;
- Les dépenses de personnel afférentes aux chercheurs et techniciens de recherche
directement et exclusivement affectés à ces opérations ;
- Les dons et libéralités effectués au profit des chercheurs indépendants ;
- Les dépenses liées à l’acquisition des droits d’exploitation des inventions des chercheurs
camerounais ;
- Les dépenses exposées pour la réalisation des opérations de recherche et d’innovation
confiées à des organismes de recherche public ou privé, des établissements
d’enseignement supérieur ou à des chercheurs indépendants agréés par le ministère en
charge de la recherche. Le taux du crédit d'impôt est de 15% des dépenses de recherche
et d’innovation ci-dessus.

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Il est plafonné à cinquante (50) millions F CFA et est imputable dans la limite de trois exercices
clos suivant celui au titre duquel les dépenses ont été engagées.

SECTION 2 : CAS PRATIQUE D’OPTIMISATION FISCAL AU SEIN


DU CABINET ORIENT SA

I. Enoncé
ORIENT SA est un cabinet qui a un nombre permanent parmi lesquels les prestataires de
services, le commerce Général, Station-service.

Dans le souci de faire perdurer les activités de ses contribuables, ORIENT à la fin de chaque
année se rassure qu’il a maitrisé le code générale des impôts et notamment le lien et rapport
direct sur les changements ou innovations qui peuvent impacté significativement ou non sur
l’avenir des activités.

Toutes fois ORIENT se rassure que le contribuable a bénéficier des mesures incitative a
l’investissement prévu par le code générale des impôts.

II. Rappel de quelques mesures incitatives


 Mesures relatives à la promotion des centres de gestion agrées

ORIENT SA suite à cette disposition du code génal des impôts identifie ses contribuables qui
sont vulnérables afin de les affiliés au CGA. Que dit le CGA pour les abonnés :

 Article 119.- (1)

« Les adhérents aux centres de gestion agréés bénéficient des mesures ci-après :

 Abattement de 50% du bénéfice fiscal déclaré sans que l’impôt dû soit inférieur au
minimum de perception prévu par le présent Code ;
 Abattement de 50% sur la base de calcul du précompte sur achats des distributeurs,
lorsque ces achats sont effectués auprès de certaines grandes entreprises dont la liste est
fixée par arrêté du Ministre chargé des Finances. Le précompte acquitté dans ce cas
constitue le minimum de perception prévu par le présent code ;
 Dispense de contrôles fiscaux sur place pour la période non prescrite pour toute
adhésion effectuée avant le 31 décembre 2016 ;

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 Application des pénalités de bonne foi pour les contrôles fiscaux couvrant la période
postérieure à l’adhésion au CGA. »
III. Application

L’entité KAMDEM & FILS est un établissement basé à Douala bonabérie et pour activité le
commerce Général créer par sieur KAMDEM le 01 mars 2015.

L’entité KAMDEM & FILS est une entité :

- Régime fiscal : Réel


- Capital : 10 000 000 FCFA
- Chiffre d’affaire 2018 : 61 150 000 FCFA
- NIU : P067700256126M

Dans le cadre de l’assistance fiscal de l’entité, ORIENT SA est appeler à liquider et payer
l’impôt sur les sociétés de l’entité KAMDEM & FILS avant le 15 mars 2019.

IV. Solution
 Hypothèse 1 : Abonné du CGA

Intitulés Calculs Montants en


FCFA
Chiffre D’affaire 2018 61 150 000
Taux IS 33%
Taux acompte IS 2%+10% = 2.2%
Bénéfice Fiscal avant IS 10 065 000
MP = CA X Taux IS
Minimum de perception : = 60 150 000 X 2.2% 1 323 000
= 1 323 000
Acomptes IS versés 1 308 000
IS = (BF – Abat 50%BF) X 33%
Impôts sur les sociétés = (10 065 000 - 10 065 000 X 50%) X 1 660 725
33%
= 1 660 725
Solde = IS – Acomptes
Solde à payer = 1 660 725 - 1 308 000 352 725
= 352 725

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Il ressort de l’hypothèse 1 que l’entité payera la somme de FCFA 352 725.

 Hypothèse 2 : Non abonné au CGA

Intitulés Calculs Montants en


FCFA
Chiffre D’affaire 2018 61 150 000
Taux IS 33%
Taux acompte IS 2%+10% = 2.2%

Bénéfice Fiscal avant IS 10 065 000


MP = CA X Taux IS
Minimum de perception : = 60 150 000 X 2.2% 1 323 000
= 1 323 000
Acomptes IS versés 1 308 000
IS = BF X 33%
Impôts sur les sociétés = 10 065 000 X 33% 3 321 450
= 3 321 450
Solde = IS – Acomptes
Solde à payer = 3 321 450- 1 308 000 2 013 450
= 2 013 450

Il ressort de l’hypothèse 2 que l’entité payera la somme de FCFA 2 013 450.

Tableaux de synthèse

Intitulés Abonné du CGA Non abonné au CGA


Solde d’IS 2019 352 725 2 013 450
Op = solde IS Non CGA – Solde IS Abonné CGA
Optimisation = 2 013 450 - 352 725
= 1 660 725
Ecarts 1 660 725 CFA favorable

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CONCLUSION GENERALE

Ce travail a traité de l’optimisation des impôts sur les sociétés. : La place du conseil fiscal dans
le cadre d’une optimisation fiscale en matière d’impôt sur les sociétés. Comment le cabinet
ORIENT SA possède-t-il à l’optimisation fiscale de l’impôt sur les sociétés au sein de ses
entités.

Chaque entreprise devrait solliciter une optimisation des impôts sur les sociétés qu’elle verse.
C’est pour atteindre ces objectifs que le cabinet ORIENT SA analyse les éléments qui entre
dans la base de détermination de l’impôt sur les sociétés de ses contribuables. Notre analyse
s’est faite en détail sur la nature des activités des clients, la date de création et le régime fiscal.
La distinction des clients du cabinet en fonction du régime fiscal et du statut juridique permet
de savoir lesquels sont assujettis à impôts sur les sociétés afin de utiliser les dispositions du
CGI afin de voir dans qu’elle mesure l’optimisation doit être possible dans l’hypothèse du CGA.
Après avoir établit les bases d’impositions, la liquidation des impôts sur les sociétés est simples.
Il suffit d’appliquer les taux e prévus par la loi et les règlements à caractère fiscal. La maitrise
parfaite des textes et le fait d’être à jour sur les nouveaux textes fiscaux permettent de payer le
juste impôt, ce qui n’est pas toujours le cas dans les entreprises comme nous l’avons vu. En
effet en confrontant la liquidation des impôts faite sans être abonné au CGA par l’entité
KAMDEM & FILS avec celle faite par le cabinet ORIENT SA, il apparait certains écarts.

Dans l’optique d’augmenter le pouvoir d’achat, notre analyse s’est prolongée sur des mesures
fiscales visant à réduire les impôts sur les sociétés supportés par KAMDEM & FILS
(optimisation fiscale). Nous y avons vu passer à revue les techniques d’optimisation tels que le
bénéfice des avantages fiscaux des lois et règlements, ensuite nous avons exploité l’article 119
(1) du code générale des impôts. Il s’est agi en une phrase de déterminer la base sur laquelle est
appliquer l’impôt sur les sociétés soit le bénéfice fiscal et d’appliquer les dispositions de
l’article 119, ce qui a pour conséquence directe d’améliorer le solde de l’impôt sur les sociétés
à payer. Avant de mettre en application certaines mesures préconisées, il est crucial de se référer
à l’appréciation de l’administration fiscale, à travers le rescrit fiscal pour éviter les éventuels
redressements.

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ANNEXE

Annexe 1 : Ordonnance du président de la république du Cameroun du 29-05-2019

Annexe 2 : les innovations du SYSCOHADA REVISE

Annexe 3 : Le livre de procédures fiscales

Annexe 4 : Communiqué de presse du Directeur Général des impôts du 26-06-2019

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BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

 YAICH (R.), Théorie et principes fiscaux, Editions Raouf YAICH, Sfax, 2004

Page 179-221.

 GOLEMAN (D.), L’intelligence émotionnelle-2, Editions J’AI LU, Paris, 2004

Page 238-286.

 YAICH (R.), L’intelligence comportementale comptable, Editions Raouf

YAICH,Sfax, 2005 Page 18- 225.

II. MEMOIRE

 NJIKAM PEKASSA Oudou « Détermination des impôts sur salaire et

performance financière dans une entreprise de service: cas de CBT un client du

Cabinet FIDEX-FCA » mémoire de master 2 ingenierie fiscale IUG/ESG,

année academique 2015/2016 nombre de page 71.

III. TEXTES
 Code général des impôts 2018.
 Loi de finance 2018

IV. WEBOGRAPHIE
 www.profiscal.com, visité en Décembre 2019, consulté le 22/05/2019.
 www.memoireonline.com, visité en Janvier 2019, consulté le 18/04/2019

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Le Rôle du Conseil Fiscal en matière d’Optimisation d’impôt sur les sociétés : cas du cabinet
ORIENT SA

TABLE DES MATIERES


REMERCIEMENTS .........................................................................................................................................................................................ii
SOMMAIRE ...................................................................................................................................................................................................iii
LISTE DES ABREVIATIONS .......................................................................................................................................................................... iv
RESUME ........................................................................................................................................................................................................ 1
ABSTRACT ..................................................................................................................................................................................................... 2
INTRODUCTION GENERALE ....................................................................................................................................................................... 3
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE DU ROLE DU CONSEIL FISCAL EN MATIERE D’OPTIMISATION DE L’IMPOT SUR
LES SOCIETES. .............................................................................................................................................................................................. 6
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CABINET ORIENT SA ......................................................................................................................... 6
SECTION I : CARACTERISTIQUES DE ORIENT SA .................................................................................................................................... 6
I.Historique .............................................................................................................................................................................. 6
II.Régime juridique et fiscal ..................................................................................................................................................... 6
III.Mission et environnement .................................................................................................................................................. 7
IV.Fiche d’identification d’EURAFRIQUE CONSEIL ................................................................................................................... 8
SECTION II. ORGANISATION ET FONTIONNEMENT ............................................................................................................................... 9
I. Organisation ......................................................................................................................................................................... 9
A. Structure organisationnelle ................................................................................................................................................ 9
B. Attribution des différents organes ...................................................................................................................................... 9
II. Fonctionnement ................................................................................................................................................................ 10
A.Activités ............................................................................................................................................................................. 10
B.Départements .................................................................................................................................................................... 11
CHAPITRE II : ANALYSE DES CONCEPTS ET THEORIE DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES AU CAMEROUN ....................................... 15
SECTION I : CHAMP D’APPLICATION DE L’IMPOT ............................................................................................................................... 15
I.LES ASSUJETIS A L’IMPOT SUR LES SOCIETES ...................................................................................................................... 15
A.Les sociétes par actions ..................................................................................................................................................... 15
B.Les sociétés civiles.............................................................................................................................................................. 15
C.Les sociétés de personnes .................................................................................................................................................. 16
D.Les établissements publics et collectivités territoriales décentralisées ............................................................................. 16
E.Les établissements de microfinances quelles que soient leur forme juridique et leur nature. .......................................... 17
II.EXONNERATIONS ............................................................................................................................................................... 17
A.les sociétés coopératives ................................................................................................................................................... 17
B.Les syndicats ...................................................................................................................................................................... 17
SECTION II : LES BENEFICES IMPOSABLES ............................................................................................................................................. 18
I.AU CAMEROUN ................................................................................................................................................................... 18
A.Frais généraux .................................................................................................................................................................... 19
1.Rémunérations et prestations diverses ............................................................................................................................. 19
2.Dépenses locatives ............................................................................................................................................................. 21
3.Impôts, taxes et amendes .................................................................................................................................................. 21
4.Primes d’assurance ............................................................................................................................................................ 21
5.Libéralités, dons et subventions ......................................................................................................................................... 22
B.Charges financières ............................................................................................................................................................ 22
1.Pertes proprement dites .................................................................................................................................................... 23
2.Amortissements ................................................................................................................................................................. 23
3.Provisions …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….24
4.Créances et dettes libellées en devises .............................................................................................................................. 25
SECTION III : LIEU PERIODE D’IMPOSITION ET CALCUL DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES .............................................................. 25
I.LIEU D’IMPOSITION ............................................................................................................................................................. 25
II.PERIODE D’IMPOSITION ..................................................................................................................................................... 25
III.CALCUL DE L’IMPOT .......................................................................................................................................................... 26
SECTION IV : OBLIGATIONS DES PERSONNES IMPOSABLES, ETABLISSEMENT ET PAIEMENT DE L’IMPOT ET OBLIGATIONS
DU CONTRIBUABLE ................................................................................................................................................................................... 26
I.OBLIGATIONS DES PERSONNES IMPOSABLES ..................................................................................................................... 26

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A.Obligations ......................................................................................................................................................................... 26
B.Personnes imposables........................................................................................................................................................ 26
II.ETABLISSEMENT DE L’IMPOT ............................................................................................................................................. 27
III.PAIEMENT DE L’IMPOT...................................................................................................................................................... 28
IV.OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES ................................................................................................................................. 31
DEUXIEME PARTIE : L’APPROCHE EMPIRIQUE DU ROLE DU CONSEIL FISCAL EN MATIERE D’OPTIMISATION D’IMPOT SUR
LES SOCIETES : CAS DU CABINET ORIENT SA ........................................................................................................................................ 32
CHAPITRE III : LA CONSULTATION FISCALE ........................................................................................................................................... 32
SECTION 1 : PHASE PRELIMINAIRE, ETENDUE ET LIMITES DE LA MISSION DE CONSULTING FISCAL .......................................... 33
I.PHASE PRELIMINAIRE DE LA MISSION DE CONSULTATION FISCALE .................................................................................... 33
A.PHASE PRELIMINAIRE DE LA MISSION DE CONSULTATION FISCALE .................................................................................. 33
1.Définition de la mission et prise de connaissance de l’entreprise par le cabinet ORIENT SA............................................. 33
2.La lettre de mission ............................................................................................................................................................ 34
B.ETENDUE DE LA MISSION DE CONSULTING FISCAL ............................................................................................................ 35
1.Le devoir du cabinet ORIENT SA ......................................................................................................................................... 35
2.L’assistance fiscale convenue ............................................................................................................................................. 35
3.Assistance lors de l’intervention de l’administration fiscale .............................................................................................. 36
4.Missions spécifiques confiées à l’expert-comptable .......................................................................................................... 37
5.Limites de la mission de consulting fiscal ........................................................................................................................... 38
a.Les limites juridiques .......................................................................................................................................................... 38
b.Les limites professionnelles ............................................................................................................................................... 39
C.NORMES D’EXERCICE ET COMPETENCES NECESSAIRES ..................................................................................................... 40
1.Normes d’exercice de la mission de consulting fiscal ........................................................................................................ 40
a.En début d’une mission ...................................................................................................................................................... 40
b.En cours et en fin de mission ............................................................................................................................................. 41
2.Les délivrables .................................................................................................................................................................... 41
a.La lettre de diligences ........................................................................................................................................................ 41
b.Le rapport de mission......................................................................................................................................................... 42
c.Compétences nécessaires pour accomplir la mission......................................................................................................... 43
3.Les connaissances .............................................................................................................................................................. 43
a.Les connaissances générales de base : ............................................................................................................................... 43
b.Les connaissances particulières : ....................................................................................................................................... 43
c. Les niveaux de maîtrise des compétences ......................................................................................................................... 44
c.Règles de base pour aboutir à l’excellence technique ........................................................................................................ 45
4.Compétences intra personnelles ........................................................................................................................................ 48
a.La conscience professionnelle : .......................................................................................................................................... 48
b.La souplesse : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..49
c.Compétences interpersonnelles ......................................................................................................................................... 49
D.LA RESPONSABILITE DU CONSULTANT............................................................................................................................... 55
1.Responsabilité civile ........................................................................................................................................................... 55
2.La responsabilité disciplinaire ............................................................................................................................................ 58
CHAPITRE IV: LA PRATIQUE DE L’OPTIMISATION FISCALES PAR ORIENT SA ................................................................................... 59
SECTION I : L’INTEGRATION DE L’OPTIMISATION FISCALE DANS LES DIFFERENTES ETAPES DE VIE DE LA SOCIETE PAR ORIENT SA ............ 59
I.LA CREATION DE LA SOCIETE ............................................................................................................................................... 59
A.CHOIX DU SECTEUR D’ACTIVITE ......................................................................................................................................... 59
1.Activités éligibles aux avantages prévus par le code d’incitations aux investissements .................................................... 60
2.Activités éligibles aux avantages prévus par le code général des impôts .......................................................................... 60
B.CHOIX DU LIEU D’IMPLANTATION ...................................................................................................................................... 60
1.Mesures relatives à la promotion du secteur agricole ....................................................................................................... 63
2.Mesures relatives à la promotion des matériaux et matières premières locaux ............................................................... 63
3.Mesures relatives à la promotion de l’innovation.............................................................................................................. 64
SECTION 2 : CAS PRATIQUE D’OPTIMISATION FISCAL AU SEIN DU CABINET ORIENT SA.............................................................. 65
I.Enoncé ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….65
II.Rappel de quelques mesures incitatives ............................................................................................................................ 65
CONCLUSION GENERALE ......................................................................................................................................................................... 68

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ANNEXE....................................................................................................................................................................................................... 69
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................................................................................................... 70
I.OUVRAGES .......................................................................................................................................................................... 70
II.MEMOIRE ........................................................................................................................................................................... 70
III.TEXTES …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….70
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................................................................... 71

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