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Université Sultan Moulay Slimane ‫ﺟــــﺎﻣﻌﺔ اﻟﺳﻠطــــﺎن ﻣـوﻻي ﺳﻠﯾﻣــــﺎن‬

Faculté Polydisciplinaire ‫اﻟﻛﻠﯾـﺔ اﻟﻣﺗﻌددة اﻟﺗﺧﺻﺻــﺎت‬


‫ﺑﻧـﻲ ﻣـﻼل‬
Béni Mellal

FILIERE : SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION

PARCOURS : GESTION - 2016-2017

PROJET DE FIN D’ETUDES

POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE D’ETUDES FONDAMENTALES

LA MEFIANCE MUTUELE ENTRE L’ADMINISTRATION


FISCALE ET LE CONTRIBUABLE

Présenté par :

Hicham ESSALKI

Imad TALHARTIT

Slimane HALOUAN

Encadré par :

Pr. Abdeslam BOUDHAR

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2016 / 2017


Dédicace

A nos chers parents : rien au monde ne pourra compenser les


sacrifices que vous avez consentis pour notre éducation, notre formation,
et notre bien-être, que dieu vous protège, vous garde, vous prête longue
vie et bonne santé.
A toute nos familles
A nos chers professeurs et à nos adorables ami(e) s qui nous toujours
soutenus et qui sont toute le temps à notre disposition.

i
Remerciement
Nous remercions tout d’abord Allah le tout puissant d’avoir nous
aider et nous donner patience et courage durant ces longues et dures
années d’études.
Nos remerciements les plus sincères sont adresses :
A notre cher professeur Monsieur Abdeslam BOUDHAR pour son
bon encadrement, pour ses recommandations, ses conseils
méthodologiques, et académiques sans lesquels ce travail n’aurait pas pu
voir le jour.
A tous les enseignants de la Faculté Polydisciplinaire et surtout
ceux du département Sciences Economiques et Gestion pour leurs efforts
qu’ils fournissent afin d’assurer notre réussite académique et
professionnelle.
En fin, nous tenons à remercier tous les membres de nos familles, et
merci à toute personne qui a contribué de près ou de loin à la réalisation
de ce modeste travail.

ii
Liste des abréviations :

IR : impôt sur le revenu

IS : Impôts sur les sociétés

CGI : code générale des impôts

TVA : taxe sur la valeur ajoutée

DD : les droits de douanes

DDT : les droits d’enregistrement et de timbre

CA : chiffre d’affaire

DGI : direction générale des impôts

TGR : trésorerie générale du royaume

SF : système fiscale

FMI : fonds monétaire international

HT : hors taxe

ONG : organisme non gouvernementale

PNUD : programme des notions unies pour le développement.

DAI : Droit d’accès à l’information

iii
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………………………………1

CHAPITRE 1 : Présentation générale du système fiscale marocain………….3

CHAPITRE 2 : Les causes de la méfiance entre l’administration fiscale et la


contribuable…………………………………………………………………..11

CHAPITRE 3 : Impact et mesure de la relation de la méfiance entre l’administration


fiscale et le contribuable………………………………………………………………22

CHAPITRE 4 : Enquête sur la méfiance entre l’administration fiscale et le


contribuable……………………………………………………………………………..31

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………………………39.

iv
INTRODUCTION GENERALE
La fiscalité est définit comme étant le système de perception, occupe une place
importante dans la vie (politique, économique, et sociale d’un pays). Aussi son rôle est
important pour les finances publiques, dans la vie des citoyens et pour les entreprises.

Les finances publiques jouent un rôle capital de l’ordre économique et social d’un pays.
Elles permettent à l’état de fonctionner notamment faisant face aux dépenses de
fonctionnement et d’investissement, nécessitées par la mise en œuvre et le financement des
services publiques fondamentaux tels que : la défense du territoire, la sécurité des citoyens, la
formation, la santé, l’enseignement, etc.……

De même qu’elles permettent de contribuer au financement des infrastructures si


nécessaires au développement économique et social : router, écoles, lycées et universités,
hôpitaux, télécommunication etc.…..

L’état finance ses activités soit par les ressources ordinaires, soit par l’emprunt. Les
citoyens sont à la fois les sujets qui supportent l’impôt est les bénéficiaires, en retour des
services financés par l’impôt. Toute gratuité des services publics est financée par l’impôt,
ainsi si les étudiants ne se soucient par des financements de leur étude c’est parce que les
dépense de l’université sont prise en charge par l’état, autrement dit par l’impôt. Mais d’où
provient l’impôt bien entendu, il provient en dernière analyse, des citoyens sous la forme de
prélèvement de plusieurs sortes.

Dans toutes ces conditions d’importance qui exige la fiscalité, et pour atteindre les
objectifs optimums en recettes fiscales et satisfaction des besoins des contribuables en services
publics, l’état au nom de l’administration fiscales essaye de créer un climat de confiance entre
ses usagers, mais en réalité l’état n’a pas encore réussite a maitrises les éléments qui influence
sur cette relation caractérisé actuellement par une méfiance mutuelle.

À partir de cette problématique, nous pourrons former une question de recherche qui servira à
de base pour orienter notre mémoire de fin d’étude : Qu’ils sont les principales causes de cette
relation de la méfiance, et son impact, et les défirent mesures correctives proposées ?

Objectif de sujet : ce travail un intérêt pratique en ce sens qu’il apporte certaines informations
sur les motifs poussant le contribuable à perdre sa confiance vis-à-vis l’administration fiscale
,et sur les conséquence de cette méfiance sur notre pays ,et finalement proposer des solution
adéquate pour l’amélioration de cette relation vers le mieux .

1
Méthodologie de travail : cette objectif sera atteint en effectuent dans un premier temps
une présentation générale (chapitre 1) de système fiscal marocain, la deuxième étape consiste à
déterminer les principales causes d’une relation de méfiance contribuable-administration fiscale
(chapitre 2). Ensuite nous allons mettre l’accent sur l’impact de cette relation anormale surtout
sur le plan financier, économique et social, pour proposer par la suite une ensemble des
solutions adéquates à cette méfiance (chapitre 3), pour enfin prévoir passer à une étude plus
réelle et pratique par la réalisation d’une enquête sur terrain en vue de collecter des réponses
sur certains questions pour les analyses et donner des solutions convenable à notre
problématique (chapitre 4).

2
CHAPITRE 1 :
PRESENTATION GENERALE DU SYSTAME FISCAL
MAROCAIN
Introduction :

Sans doute la maîtrise des principes, règles, techniques, d’un système fiscal est le
premier pas vers sa compréhension et son analyse par la suite, pour cette raison et parce que
notre système fiscal souffre de plusieurs contraintes au niveau par exemple la complexité de ses
textes, la difficulté d’accès à l’information fiscal. On va présenter dans ce chapitre un ensemble
d’éléments de base de notre fiscalité de manière simple et précise.

Section 1 : Notions fondamentaux de la fiscalité

Paragraphe 1: Définitions et sources de droit fiscal


A- : Définitions :

A-1-- : l’impôt

« L’impôt est un prélèvement obligatoire non affecté ; opéré par l’état ou les
collectivités locales a titre définitif ; sans contrepartie directe dans l’objectif d’assurer la
couverture des dépenses publiques et de réaliser d’autre objectifs économiques et sociaux»1.

Cette définition fait apparaitre les caractéristiques suivantes de l’impôt2.

Obligatoire : il est obligatoire et le refus de l’impôt est susceptible de sanction, donc l’état n’a
pas besoin de l’acceptation ou du consentement du contribuable pour prélever la somme de
l’impôt.

Définitif : le prélèvement opéré par l état ou les collectivités n’est pas remboursable au
contribuable à une quelconque échéance.

L’absence de contrepartie : plus exactement, l’impôt est sans contrepartie directe. Lorsque le
contribuable paye l’impôt, l’état va utiliser son produit pour financer des dépenses ou des
travaux dont le contribuable va bénéficier en tant que citoyen. L’impôt a donc une contrepartie
indirecte

1
BOUNID. Samira, cours de fiscalité, Faculté polydisciplinaire de lareche, 2012, p.5
2
HASNAOUI. Rachid, cours de fiscalité des entreprises, Faculté polydisciplinaire, Béni Mellal, 2016, p.7
3
A-2 : La distinction entre l’impôt et les autres prélèvements

A côté des impôts il existe d’autres prélèvements3 :

La taxe : il s’agit d’un prélèvement obligatoire payé en contrepartie d’un service public direct
rendu la collectivité, cependant cette contrepartie n’est pas proportionnel au montant de la taxe,
et même si un contribuable ne bénéficie pas de service, il doit s’acquitter de cette taxe fiscale.

Redevance : la redevance aussi exige un service rendu, mais contrairement à la taxe, la


prestation offerte par l’état et le montant de service se caractérise par l’existence d’une
équivalence absolue.

Parafiscalité : généralement le prélèvement parafiscal prend le nom de la taxe. La parafiscalité


peut être définie comme prélèvement obligatoire et sans contrepartie directe, elle affecté à un
but et à un organisme, et effectué dans un intérêt économique et sociale au profit des
organismes sociaux autre que l’état et les collectivités locales.

B : Sources de droit fiscal

La fiscalité marocaine tire ses règles juridiques et techniques de plusieurs sources notamment4 :

La constitution : c’est la loi suprême qui contient des dispositions intéressant les fondements
de l’obligation fiscale et l’autorité compétente pour l’établir.

Le code général des impôts : ce code est promulgué par le dahir n° 1-06-232 du 10 hija 1427
(31 décembre 2006), qui se trouve modifié de manier continue par les lois de finance de chaque
année.

La loi des finances : conformément à l’article 49 de la constitution, la loi des finances prévoit et
autorise pour chaque année (principe de l’annualité) l’ensemble des recettes et dépenses de
l’Etat, la chambre des représentants vote la loi de finances dans les conditions prévues par le
dahir portant loi organique des finances.

La loi rectificative : dans le cas où la conjoncture l’exige, la loi rectificative permet de


réactualiser les objectifs en matière de recettes et dépenses de l’Etat.

La jurisprudence : Elle regroupe l’ensemble des jugements rendus par les tribunaux compétents
à l’occasion de contentieux entre le contribuable et l’administration fiscale.

3
BACHIRI .M, cours de fiscalité des entreprises au Maroc, 2010, p.1
4
NISRINA.M, exposc3a9-fiscalitc-marocain1, 2017, p.7
4
La doctrine fiscale : c’est l’ensemble des écrites, opinons et interprétations des personnes du
domaine fiscal (professeur, analystes, avocates, juges, intellectuels,…).

Les conventions fiscales internationales : Ce sont des traités internationaux dont l’objet et
purement fiscale c'est-à-dire celles qui administre les relations entre les états pour tout ce qui
concerne les impôts.

Les circulaires : Ce sont l’ensemble des commentaires formulés par l’administration à propos
des textes législatifs et réglementaires. Ces commentaires sont rédigés dans le but d’interpréter
le contenu des dispositions fiscales.

Paragraphe 2 : Classifications et objectifs de l’impôt


A : Classifications des impôts

Les impôts et taxes sont classés selon plusieurs critères, parmi eux le critère de l’assiette,
le recouvrement, l’objet de l’impôt. Mais dan ce travail on va concentrer sur deux classification
essentielles :

A-1 : classification administratif

Impôt directe : c'est-à-dire celui qui paie l’impôt à l’état est celui qui en supporte la charge,
autrement dit, il existe une relation directe entre le contribuable et le trésor publique.

Impôt indirecte : sont des impôts prélevés par l’état en ayant recours à un intermédiaire qui
assure le rôle d’agent collecteur pour le compte de l’état.

A-2 : Classification économique

Une autre possibilité de classer les impôts consiste à s’intéresser à l’assiette de l’impôt
(matière imposable), c'est-à-dire sur quoi porte l’impôt.

Impôt sur le revenue : l’imposition se fait au moment où le revenue est perçu ou produit (ex :
IR / IS, Ets).

Impôt sur la dépense : l’imposition se fait au moment où le revenue est dépensé ou consommé
(ex : TVA ; DD ; DDT ; Etc.)

B : Objectifs (A quoi sert l’impôt ?)

On peut assigner à l’impôt trois objectifs essentiels suivants5 :

5
BACHIRI.M, cours de fiscalité des entreprises, 2016, p.4
5
B-1 : objectif financier : il s’agit de la fonction traditionnelle des impôts et puisque la fiscalité a
pour objectif principale d’assurer la couverture des charges publique, alors l’impôt doit être
distribué par contribuable selon ses capacités contributives.

B-2 : Objectif de redistribution des revenus : au delà de cette fonction première, l’impôt peut
être utilise également dans le but d’opérer une redistribution des revenus ou des richesses entre
les contribuables en vue de réduire le plus possible les inégalités sociales enter aux.

B-3 : Objectif économique : il s’agit d’une fonction récente ; ainsi la fiscalité permet à l’état
d’intervenir dans la vie économique à travers la création ou l’annulation d’impôts, de même
qu’il peut accroitre ou réduire certains impôts pour favoriser ou défavoriser un bien, une
catégorie sociale ou un secteur économique.

Section 2 : la technique et l’administration fiscale

Paragraphe 1 : la technique fiscale


C’est l’ensemble des opérations par lesquelles l’impôt est établir et reçu
l’établissement de l’impôt se fait en plusieurs étapes.

Il faut déterminer d’abord la matière imposable et la mesure avec le maximum de précision


possible. Cette opération s’appelle ; assiette de l’impôt.

Une fois la matière imposable ainsi évaluée et en calcul en fonction d’elle la somme que le
contribuable doit payer : c’est ce qu’on appelle la liquidation de l’impôt.

La liquidation de l’impôt doit prendre en compte et choisir le taux fiscal qui convient
conformément à la loi fiscale. Enfin il reste à faire poser la somme d’argent ainsi déterminée
des poches du contribuable dans les coffres du trésor ; tel est le recouvrement.

A-/le champ d’application de l’impôt


Le champ d’application d’un impôt consiste à déterminer ces éléments6:

A-1- les personnes imposables : ce sont les personnes que la loi désigne par contribuable,
redevable ou assujetti de l’impôt, ces personnes sont souvent imposable une fonction des
opérations qu’elles réalisent.

6
BOUNID. Samira, cours de fiscalité, Faculté polydisciplinaire de lareche, 2012, p.28.

6
A-2- les opérations imposables : se sont des acte ou des évènements liés soit ou revenu de la
personne imposable, soit à sa dépense ou à son patrimoine. Ces actes peuvent être
obligatoirement imposable ou imposable sur option ou bien exonères de l’impôt.

A-3- les règle de territorialité : le territoire est d’éliminé par certain règles a respectée lors de
l’application de la loi fiscale ; par exemple on prévoit des règles à appliquer lorsqu’il s’agit des
personnes étrangers qui réalisent des transactions à l’intérieur du pays.

B/l’assiette de l’impôt7
Elle peut se définir comme élément sur quoi repose l’impôt ; sur quoi assis .assoir l’impôt
c’est déterminer les métiers imposable, c'est-à-dire définir les éléments constituant la matière
imposable (bénéfice, CA, revenues, valeur reçue d’un héritage, etc.) et mesurer dans chaque cas
la quantité de matière imposable à laquelle doit précisément s’appliquer l’impôt. La législation
fiscale prévoit trois méthodes d’évaluation de la matière imposable :

B-1 méthode d’évaluation réelle : elle consiste à déterminer le montant réel de la matière
imposable ; cela exige la tienne d’une comptabilité qui donne une image fidèle de la base
imposable ; ce mode d’évaluation s’applique sur le revenu des entreprises et sur la taxe sur la
valeur ajoutée.

B-2 la méthode d’évaluation approchée : on procède a cette méthode lorsque l’évaluation


réelle est très couteuse, suivant ce mode, la matière imposable est déterminée par
l’administration approximative.

B-3- méthode d’évaluation indiciaire : cette méthode est plus approximative que la méthode
approchée ; car elle se base sur des critères extérieure a la base imposable elle mémé c’est le
cas par exemple de l’évaluation de la valeur locative des équipements et bâtiment en matière
d’impôt foncière, taxe professionnelle, taxe d’habitation, taxe de services communaux.

C/ la liquidation de l’impôt
Liquider l’impôt consiste simplement à en calculer le montant exigible une fois que sa base
imposable a été définie a évaluée. En pratique ; il s’agit le plus souvent d’appliquer un barème
(comme pour impôt sur le revenu) ou d’appliquer un tarif ou encore d’utiliser un taux (comme
pour la TVA).

7
BOUNID. Samira, cours de fiscalité, Faculté polydisciplinaire de lareche, 2012, p.29.

7
D/ l’exigibilité de l’impôt :
Lorsqu’en parle de l’exigibilité il faut distinguer entre l’exigibilité et le fait générateur8.

L’exigibilité : est l’événement, l’acte ou la situation qui rend une personne contribuable de
l’impôt et qui donne naissance à la dette envers la collectivité bénéficiaire de l’impôt.

Par exemple la TVA est exigible au titre du mois au cours duquel est intervenue la livraison
consécutive à la vente d’un bien soumise à la TVA.

Le fait générateur : est une notion très voisine de l’exigibilité, puisqu’il s’agit de l’événement
par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires à l’exigibilité de l’impôt et qui fait
naitre l’obligation fiscale.

E/ le recouvrement de l’impôt9 :
Il s’agit de la dernière phase, qui consiste à opérer l’encaissement réel de l’impôt.

L’imposition par voie de rôle : après appel du montant par l’administration concernée. Le
contribuable reçoit alors un rôle d’imposition ou un avertissement a payé qui émanent de la
perception (ou serves des impôts des entreprises) chargée du recouvrement avec la date limite
de paiement. Cette procédure concerne surtout l’impôt sur le revenu et l’impôt locaux

Le paiement spontané : dans ce cas le contribuable adresse lui-même et sans recevoir de


demande de l’administration l’impôt dont il est redevable .est ce lui s’applique dans la majorité
des cas, ce mode de paiement est fréquent lorsque le contribuable effectue également la
liquidation de l’impôt. C’est le cas pour l’impôt sur les sociétés et la TVA.

Le retenu à la source : l’administration (ou une personne agissant pour son compte) effectue
elle-même un prélèvement d’Office sur un revenu, il s’agit par exemple de la retenu à la source
sur les bénéfices réalisé.

Pragraohe2 : l’administration fiscale

A-définition
«L’administration fiscale marocaine, créée en 1918, joue un rôle important au sien de l’état
marocain. En effet, elle chargée de l’assiette des impôts, et elle est formée d’un corps de

8
Emmanuel. DISLE et Jacques. SARAF, Droit fiscal, éd. DUNOD, Paris, 2009, p.7
9
Idem, p.8

8
fonctionnaires nombreux et spécialises .elle tient de fait une place prépondérante parmi les
divers services du ministre des finances»10.

B- les objectifs de l’administration fiscale


L’administration fiscale devrait procéder donc à une simplification des procédures à une
amélioration des formules des déclarations de revenu et enfin à une amélioration et évaluation
des méthodes de recouvrement

Cet objectif engendre, d’une part une mutation du mode d’action de l’administration,
l’obligeant à repenses l’organisation a ses structures et la gestion régionale de ces services
fiscaux et en parallèle d’adopter une stratégie de conduite de changement de ses ressources
humaines et pour qu’il soit atteint cette objectif il nécessite trois action ; à savoir :

-une réorganisation de l’administration fiscale ;

-une valorisation des ressources humaines ;

-une informatisation de l’administration fiscale.

C- les structures de l’administration fiscale


C-1- La direction générale des impôts (DGI)

L’organisation de la direction des impôts se présente comme suit11 :

Au niveau des services centraux, cette direction articulée autour de divisions de


législation, de la conception, de gestion, de contentieux et de vérification fiscales, en matière
d’impôts directs , de TVA et de droits d’enregistrement et de timbre.

Au niveau local, la direction est représentée par les entités d’assiette et de contentieux et des
brigades de vérification.

C-2- la trésorerie générale du royaume (TGR)

La trésorerie générale du royaume est chargée 12:

-d’exécuter des opérations de trésorerie ;

-de centraliser l’opération des comptables de l’état et des collectivités locales et d’établir le compte de
gestion de l’État ;

10
EL GHADI Abdelhamid, traité de droit fiscal marocain, ed.DAR NACHER AL MAARIFA, Rabat, 1993, p.109
11
Idem, p.110
12
EL GHADI Abdelhamid, Op cit, p.116
9
-de la conservation du portefeuille de l’état ;

-du contrôle des comptables de l’état et de collectivités locale conformément aux lois et règlement en
vigueur.

-d’élaborer en liaison avec les autre services intéressés du ministre des finances les projets de texte
législatifs et réglementaires relatifs à la comptabilité publique et de veiller à l’exécution de la
législation et de la réglementation dans ce domaine.

C-3 : la direction générale des douanes et impôts indirects

« L’’administration des douanes et impôts indirects est chargée d’étudier et d’élaborer les
projets de textes législative et réglementaire en matière de douane et de taxe intérieure de
consommation cette direction jouée un rôle»13 :

D’appliquer les lois et règlement en matière de contrôle du commerce extérieur et de


taxe sur les produits et services dans les conditions et limites fixées par les textes
régissant ces matières.
de prêtes son concours à l’application des législations et réglementations qui prévoient
son intervention.

13
Idem, p.115

10
Chapitre 2 :

LES CAUSES DE LA MEFIANCE ENTRE LE CONTRIBUABLE


ET L’ADMINISTRATION FISCALE
Introduction :

Les institutions législatives et gouvernementales qui s’intéressent à la production des lois


et des règlements du domaine fiscale traitent et exécutent ce dernier sans prendre en
considération d’une façon sérieuse les causes les plus importantes de la méfiance entre
l’administration fiscale et le contribuable, ce qui entraine d’une part, une relation :
administration-contribuable basée sur l’absence de communication et fausse compréhension et
d’autre part des manques à gagner en recettes de l’état.

Les causes de la méfiance entre l’administration fiscale et le contribuable «sont certainement


multiples c’est pourquoi il serait hasardeux de se risquer à affirmer que tel ou tel facteur est
prédominant parmi une longue liste de motifs, comme par exemple, l’idiologie, les mentalités,
la conjoncture économique, la pression fiscale…»14.

Les diverses causes s’imbriquent entre elles, se complètent et donnent en conséquence un


aspect complexe de phénomène de la méfiance. L’objectif de ce chapitre est de citer et évaluer
quelques causes les plus importantes de la méfiance administration fiscale-contribuable au
Maroc.

Section 1 : causes imputables au système fiscale

Paragraphe 1 : Iniquité fiscale


Parmi Les principales normes que devraient respecter un système fiscal sont
essentiellement l’équité fiscale. Les articles 39 et 40 de la Constitution de 2011 réaffirment
clairement le principe fondamental de l’équité fiscale.

Article 39 : « Tous supportent, en proportion de leurs facultés contributives, les charges


publiques que seule la loi peut, dans les formes prévues par la présente Constitution,
créer et répartir »15.

14
BELMANÇOUR .Aicha, la fraude fiscale au Maroc, Thèse professionnelle, ISCAE, 2008, p.22
15
Article 39 de la nouvelle constitution marocaine de 2011.
11
Article 40 : « Tous supportent solidairement et proportionnellement à leurs moyens, les
charges que requiert le développement du pays, et celles résultant des calamités et des
catastrophes naturelles »16. Cependant, dans la pratique, ce n’est qu’un simple décor pour les
raisons suivantes :

Premièrement, Le poids de la fiscalité ne pèse pas de façon équilibré sur les agents
économiques, les statistiques concernant l’IR, l’IS et la TVA sont importantes pour illustrer
cette question d’iniquité fiscale. En ce qui concerne l’IS reste supporté par une petite minorité
d’entreprises (2% des entreprises payent 80% de l’IS), et IR repose pour l’essentiel sur les
revenus sous forme de salaires dans les secteurs organisés (73% de l’IR provient des salariés),
et plus de 60% des entreprises déclarent des déficits en matière d’IS. Dans le même sens, selon
les données de la DGI, 13 577 entreprises ont déclaré des résultats déficitaires en 2010. Pour la
Taxe sur la Valeur Ajoutée, cet impôt est payé surtout par une grande masse de contribuables à
revenu moyen ou faible. Aussi un autre exemple qui concrétise l’iniquité en matière de TVA, le
taux de ce dernier pour le service de l’eau potable et l’assainissement est de 7%, sans prendre
en considération les différences entre leurs utilisateurs (pauvres, riche,…) ou leurs
utilisations17.

D’autres secteurs, comme par exemple celui de l’aviculture s’acquittent quant à eux
d’une TVA à l’achat nettement supérieure à celle collectée sur les ventes, du fait de taux
différents. Il en découle un crédit TVA qui atteint aujourd’hui pour le secteur avicole les 800
millions de DH à valoir sur la TVA future, et qui de ce fait ne peut ni être récupérée, ni être
considérée comme une charge à impacter dans les prix. Cette trésorerie gelée empêche le
secteur d’investir et de se moderniser, avec comme résultat final des produits non
compétitifs par rapport à l’international, et un secteur qui ne peut survivre qu’en étant protégé
par des barrières douanières fortes.

Enfin, les barèmes appliqués à certains impôts étant peu transparents et laissés souvent à
l’appréciation des agents des impôts, à cet effet le sentiment général chez le contribuable est
que le système est inéquitable et injuste.

Paragraphe 2 : Une pression fiscale abusive

16
Article 40 de la nouvelle constitution marocaine de 2011
17
HASNAOUI. Rachid, le système fiscal marocain : une contrainte majeure à l’équilibre des finances publiques,
International Journal of Innovation and Applied Studies, vol.14 NO feb, 2016, p.833
12
Selon le rapport de la neuvième édition de l’étude annuelle dans laquelle PwC18 et la
banque mondiale décortiquent les systèmes fiscaux de 189 pays dans leur rapport ‟Paging
Taxes 2014-The Global Picture ”,selon cette étude le Maroc est le 78éme pays à avoir le taux
d’imposition total le plus élevé avec 49,6%(constitué principalement par les charges sociales de
l’ordre de 22,7%).Au niveau régional, le Royaume est le deuxième pays où la pression fiscale
est la plus importante après la Tunisie (60éme) ,suivi par la Libye(116éme), l’Algérie(174éme)
et la Mauritanie (181éme).

La pression fiscale est déterminée en divisant les recettes fiscales totales sur le revenu global du
pays (PIB) :

Titre : Tableau qui représente le taux de pression fiscale au Maroc pour les années
2008,2009et 2010.

Désignation 2008 2009 2010

Recettes fiscales 185.602 167.349 173.910


PIB (prix courant) 688.843 732.449 764.302
Variation du PIB 11,8% 6,3% 6,3%
Taux de pression 26,9% 22.8% 22,8%
fiscale
Source : Rapport du conseil Economique et social, le système fiscal marocain :
développement économique et cohésion sociale, 2012, p 24.

D’après les données figurant dans le tableau ci-dessus , la pression fiscale a commencé
une phase d’amoindrissement qui passe de 26,9% en 2008, à 22,8% en 2009et 2010 (2008étant
une année exceptionnelle).Au Maroc, la relation entre la pression fiscale et la fraude fiscale est
largement établie, le rapport de la commission des finances de la LDF pour l’année 1995
justifie ca en mentionnant que «le niveau de la pression fiscale reste trop élevé ,même par
rapport à des pays à revenus élevés»,Ci-dessous un graphique qui reflète le positionnement du
Maroc par rapport à d’autres pays importants(2009).

18
Price water house Coopers : un réseau d’entreprises américaines spécialisées dans des misions d’audit,
d’expertise comptable et de conseil à destination des entreprises. C’est l’un des quatre grands cabinets d’audite et
de conseil (Big Four) avec Deloitte, Ernst Young et KPMG.
13
Titre : représentation graphique comparatif de la pression fiscale pour l’année 2009
2009.

Taux de pression fiscale


Espagne
Finlande
Romanie
France
Corée de sud
Taux de pression fiscale
Tunisie
Les Etats-unis
Turquie
Maroc

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00%

Source : élaboration de l’auteur après une étude comparative des données de différents sites
web et journaux.

Cependant la répartition de cette pression fiscale sur les différentes cat


catégories de
contribuables nécessite une analyse plus profonde en raison de la concentration de son poids
sur un nombre souvent limité de contribuables
contribuable et en raison de l’existence d’exonération fisca
fiscale
sur des activités qui participe de manière importante à la formation du revenu de l’Etat ((PIB),
à titre d’exemple, les activités immobilières, agriculture, pêche et l’exportation bénéficient
d’environ de 41% (13880 MDS) des dépenses
dépenses fiscales évaluées au titre de l’année 2013.

L’économiste libéral américain Arthur Laffer chef de file de l’école de l’offre ‟Supply
trop d’impôt tue l’impôt », l’économiste classique Adam Smith confirme
Side ˮ narra que «trop
authentifie ça en disant : « il nee fait pas de doute qu’un impôt exorbitant de l’ordre de la moitié
ou même du cinquième de la richesse de la nation justifierait, comme tout abus flagrant de
pouvoir, la résistance de la part du peuple ».

Arthur Laffer explique la pression fiscale d’une manière simple et précise par la courbe
suivante :

Titre : la courbe de «Arthur Laffer» qui représente la relation optimale entre le taux de la
pression fiscale et les recettes fiscales générées par l’état.

14
L’analyse de la courbe d’Arthur Laffer nous permet de constater que :

 Les recettes fiscales deviennent plus importantes, jusqu’à un certain point «M»
indépassable, puis elles commencent à baisser.
 Un taux d’imposition entre 0% et m%, bien précisément plus proche de 0% et tend vers
«L» génère des recettes
ettes fiscales faibles mais supportables par le contribuable, c’est la
zone du taux acceptable.
 Un taux d’imposition entre m% et 100%, bien précisément plus proche de 100% et qui
tend vers «N» génère des recettes faibles mais insupportables par le cont
contribuable,
c’est la zone de taux dissuasifs.

 «La
La courbe nous permet de constater que le taux d’imposition optimale «M», n’est pas le
taux d’imposition le plus faible, ni le plus élevé mais c’est le taux le plus supportable par le
contribuable qui peut générer
érer des recettes fiscales importantes et qui ne provoque ni sa
résistance ni son refuse contre l’impôt et la fiscalité.»19

Section 2 : causes imputables à l’état et l’administration fiscale

Paragraphe 1 : Mauvaise qualité des services publics fournis au


contribuable

19
INTISAR. Marouan, le contrôle fiscal comme instrument de rendement et de lutte contre les anomalies,
fiscales, mémoire licence, Faculté polydisciplinaire, Béni Mellal, 2015, p.25.
15
Si le contribuable pose la question pourquoi paye-t-on des impôts ? , il reçoit la réponse
que par ce que l’état fournit des services à la population : comme l’enseignement les soins de
santé, l’infrastructures, la justice, (les tribunaux), la sécurité, le ramassage des déchets, les
administrations, les aides aux entreprises, l’accueil des personnes âgés…,ces services sont
gratuits ou subventionnés, ce sont donc des charges pour le budget de l’état, mais lorsque les
contribuables observent la réalité d’absence ou de mauvaise qualité de ces services publiques
,la corruption partout, dans les administration publiques, hôpitaux, tribunaux, police, vole des
caisses par certains responsables qui n’ont pas de conscience professionnelle.

Selon Abdelaziz Meziane Belfkih le président délégué du conseil supérieur de l’enseignement


marocaine «sur la plan du développement humain, nous sommes classes par le PNUD 126eme
sur 177 pays et c’est la scolarité qui nous pénalise ».

Belfkih a «présenté un bilan tout aussi dramatique que celui exposé par le ministère de
l’éducation nationale selon lui comparativement à certain pays, le Maroc ne mobilise pas assez
de ressources pour l’éducation, les dépenses par élève sont de l’ordre de 525 dollars par an,
alors qu’en Tunisie par exemple c’est plus que de double, avec prés de 1342 dollars, en Algérie
la dépense annuelle est de 696 dollars, en Turquie 612 dollars et en Afrique de Sud 1160
dollars»20.

Par ailleurs, les enfants ne sont pas tous égaux devant l’accès à l’école, certaines régions
sont beaucoup favorisées que d’autres et il n’existe pas une forte mobilisation civile sur cette
question.

Selon la vie économique « Le secteur de la santé s’enfonce dans la crise », l’accessibilité


aux soins reste limitée en raison, d’une part de l’éloignement des infrastructures sanitaires ou
même leur inexistence dans plusieurs régions du pays, et d’autre part en raison du coût des
prestations des soins et des médicaments auxquels nombre de famille ne peuvent faire face.

Selon les indicateurs retenus par l’organisation mondiale de la santé, on constate un taux
élevé des dépenses directes des ménages en santé qui dépasse 55%, et ce concerne
l’accessibilité géographique l’OMS note que 11% de la population vit à plus de 10 kilomètres
d’un établissement de soins de santé primaire. Enfin l’organisation retient la faible qualité des
soins et la très grand insuffisance dans les établissements de santé publique : 1,16 lit pour 1000
habitants, trois régions seulement concentrent 53% des médecins pour 26% de la population :
Le grand Casablanca, Fès-boulomane et Rabat salé Zemmour-zaïre

20
AHLAM. Nazih, enseignement : blfkih confirme la crise du système marocain, YABILADI.
16
Enfin Selon AZZEDINE AKESBI, professeur d’économie, membre de bureau exécutif
de l’ONG : transparency « le Maroc est entré dans une phase d’enlisement à un niveaux de
corruption endémique » .Une étude effectuée sur un échantillon de 1200 personnes Monsieur
Akesbi a précisé que la justice, la police et la santé arrivent en tète des secteurs les plus
corrompus sur le 1200 personnes sondées, 49% ont déclaré avoir vécu une expérience de
corruption dans le demain de la justice, 39% au niveaux de la police et 38% dans les hôpitaux
publics21.

Paragraphe 2 : La conjoncture économique


Le refuse de l’impôt peut être lié à la conjoncture économique, Lumbala MPINDA
affirme que les maigres recettes ou revenus ont tendance à devenir indisponibles pour payer
l’impôt, d’où l’on tombe dans l’égoïsme et l’intérêt personnel qui empêche de payer l’impôt.

La stagflation est la situation d’une économie qui souffre en même temps d’une croissance
faible ou nulle et d’une forte inflation selon M.J.C.Martinez «En période de stagflation,
caractérisée par la récession et l’inflation, la fiscalité devient plus lourde qu’elle repose sur une
matière imposable artificiellement gonflée par l’inflation », par contre la finalité principale des
entreprise est de générer le plus possible des bénéfices, ce qui implique une situation plus
difficile pour les entreprises d’être correctes et en discipline avec leurs obligations fiscaux.22

Généralement en période d’expansion ou toute l’activité économique sont rentable,


l’impôt est une affaire de bonne volonté. Mais quand le pays se trouve dans une situation de
crise, les contribuables faire une Fraude fiscale qui influence négativement sur la relation entre
les contribuables et l’administration fiscale.

Paragraphe 3 : Pouvoir de l’administration fiscale

On ne peut pas parler du fait fiscal sans parler de l’administration fiscale, organe essentiel
et nécessaire dans toute démocratie contemporaine. En effet, celle-ci va jouer un rôle
déterminant, car elle va prélever les différents impôts et plus généralement les prélèvements
obligatoires dus par les citoyens-contribuables et les contribuables -entrepreneurs.

Cependant, l’administration fiscale apparaît, sur un autre plan, comme un « gendarme »


omnipotent par opposition au contribuable « démuni et soumis » face à cette « énorme machine

21
Le matin.ma, la lutte contre la corruption au Maroc marque le pas, 26 janvier 2017.
22
INTISAR. Marouan, Op cit, p.25.

17
administrative ». Cette caractéristique place directement le contribuable dans une situation
subordonnée. En effet, l’administration fiscale est souvent considérée comme étant une entrave
à la liberté du contribuable car « elle va vérifier, contrôler et sanctionner le cas échéant ».

Section 3 : causes imputables aux contribuables

Paragraphe 1 : La fraude fiscale


Etymologiquement, la fraude vient de mot latin «fraus» qui signifie «action faite de
mauvaise foi dans la but de tromper».

Juridiquement la fraude fiscale se définit comme la soustraction illégale à la législation fiscale


de tout ou partie de la matière imposable d’un contribuable, aussi la fraude fiscale
économiquement a pour objectif et parfois comme résultat d’éviter illégalement ses redevances
fiscales dues à l’état.

La fraude fiscale reste le principal motif qui donne le sentiment de la méfiance de la part de
l’administration fiscale vis-à-vis du contribuable.

Généralement on peut distingue entre deux grands types de fraude dans les écritures
comptables des entreprises classable comme suite :

A. Les fraudes sur les comptes de gestion

«Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des
produits d’exploitation, profits et gains provenant des opérations de toute nature effectuées par
la société, sur les charges engagées ou supportées pour les besoins de l’exploitation »23.

Généralement, pour la majorité des entreprises les fraudes sur les comptes de gestion prennent
deux formes24 :

A-1-La minoration de produits et la manipulation frauduleuse des charges et des


achats

a- La minoration des produits

Ce type de fraude est plus facile à réaliser chez les prestataires de services que chez les
industriels pour minimiser le résultat fiscal par :

-La dissimulation des recettes collectées par la vente sans facture

23
BOUCHAREB. Mohamed, la lutte contre la fraude fiscale au Maroc, ed.Maghrebines, 2005, p.120.
24
BELMANÇOUR. Op cit , pp 68 à 61.
18
- L’imputation irrégulière des produits de vente en espèces dans le compte courant d’associés.

-L’atténuation des ventes par des réfactions irrégulières sous formes d’avoirs fictifs.

b- La manipulation frauduleuse des charges et des achats

La manipulation frauduleuse des achats contient deux irrégularités principales sont la


majoration des achats ou la minoration des achats :

b. 1- La majoration des achats

Elle a pour but de diminuer le bénéfice imposable et d’obtenir des déductions


supplémentaires. Elle peut revêtir plusieurs formes :

-la comptabilisation des achats fictifs ou irréels ;

- La non comptabilisation d’avoirs, ristournes, rabais, escomptes obtenus du fournisseur ;

- La comptabilisation des immobilisations en achats ce qui une incidence directe sur le


bénéfice imposable.

b. 2 -La minoration des achats

Cette forme de dissimulation des achats a pour but une minoration corrélative des ventes,
Elle permet de rétablir un coefficient de bénéfice brut apparemment normal malgré la
dissimulation d’une fraction des recettes, parmi les astuces les plus pratiquées on trouve :

-Eviter de comptabiliser les achats effectués au détail ;

-la dissimulation des factures établies par le fournisseur ;

-Le règlement des achats au comptant sans facture, c’est une pratique qui ne rencontre aucune
difficulté ni opposition en raison de l’intérêt commun des deux parties.

A-2- l’évaluation fictive des stocks et des encours

«En diminuant la valeur du stock l’entreprise pourra simplement cacher ses ventes et ses
achats non factures, mais parfois la cause pourrait être due à des malis de stock, des
prélèvements en nature ou des vols, l’objectif de l’entreprise si la diminution est volontaire est
de minimiser le résultat fiscal afin de réduire son impôt»25.

25
INTISAR. Marouan, Op cit, p.40.

19
Concernant les encours, l’entreprise peut juste réduire les couts réels de ses matières premières,
matériaux, traitement…, pour objectif de réduire le cout de revient des encours et pour donc
éviter une partie de son obligation fiscale.

A-3-la comptabilisation des charges fictives non liées à l’exploitation

Les dépenses admises en déduction lors de la détermination de la base imposable sont celles
qui sont exposées dans l’intérêt de l’exploitation de l’entreprise et respectent les deux
conditions suivantes26 :

 Les frais et charges doivent correspondre à des paiements réels ou des compensations
entre les membres d’un groupe de sociétés adjudicataires d’un même marché et appuyés
de pièces justificatives ;
 Ils doivent être rattachés à l’exercice au cours duquel ils ont été engagés.

Contrairement à ces conditions, l’entreprise peut comptabiliser des dépenses et des charges
fictives non liées à l’exploitation pour réduire ses charges fiscales.

B- La fraude au niveau des comptes de bilan

Le bilan est un état de synthèse qui permet de décrire en termes d’emplois (actif) et de
ressources (passif) la situation patrimonial de l’entreprise à une date donnée. La fraude au
niveau de bilan peut prendre les formes suivantes :

-L’inscription dans l’actif des immobilisations fictives.

- Dissimulation de tout ou partie de l’actif de la société ou augmentation frauduleuse de son


passif en vue d’organiser son insolvabilité, etc.

Paragraphe 2 : La psychologie sociale du contribuable face à l’impôt


La locution « face à » place d’emblée les partenaires sur un pied d’inégalité : l’un doit
obligatoirement se placer ; se situer « vise à vis de » l’autre.

Les sentiments du citoyen contribuable se confondent : il est d’une façon générale,


contre l’impôt et contre l’administration chargée de l’assoir et de le percevoir. Ce rejet latent
peut prendre des formes et un contenu politique quand il se développe sur un terrain
économique et social particulièrement propice.

26
BOUCHAREB. Mohamed, la lutte contre la fraude fiscale au Maroc, ed.Maghrebines, 2005, p.125.

20
Echapper à l’impôt c’est échapper avant tout à la contrainte de l’état, pour certains la relation
avec l’administration fiscale est vécue comme un jeu dont les règles sont connues et il n’est pas
désagréable de se jouer d’une administration dont la réputation répressive n’est plus à
démontrer. Le corps sociale dans sous ensemble, a tendance à rejeter ce qu’il ne perçoit
comme étant immédiatement utile et se méfie des institutions qui contrôlent, qui obligent sans
contrepartie directe. Comment ne pas être inquiet quand la presse titre : « La terreur fiscale est
en marche », quand l’action administrative devient « l’inquisition » et que le contribuable est
comparé à « une vache à lait » le rejet se manifeste de l’impôt et plus confusément, contre
l’administration.

Prélever signifie «prendre une part d’un total avant un partage ».il s’agit donc d’une imputation
du patrimoine acquis par le travail, enrichi de bon placement ou reçu par voie de mutation,
l’impôt vient porter atteindre au droit de propriété au nom de la solidarité nationale (permettant
une nouvelle répartition des richesses). Au nom de la liberté individuelle, des citoyens-
contribuables peuvent remettre en question ces principes et par conséquent ne pas accepter le
prélèvement fiscal. Le contribuable ne ressent que très imparfaitement la dimension
économique de l’impôt qui ne satisfait pas a priori un besoin particulier.

Le rejet de l’impôt trouve son prolongement dans le rejet de l’administration fiscale. Il peut se
manifester sous une forme plus ou moins violente mais il s’exprime, le plus souvent, par des
comportements de méfiance à l’égard de l’institution.

21
CHAPITRE 3 :
L’IMPACT ET MESURES DE LA RELATION DE MEFIANCE
CONTRIBUABLE-ADMINISTRATION FISCALE
Section 1 : l’impact d’une relation de méfiance administration fiscale-
contribuable.
Introduction :

La détection des causes de la méfiance contribuable -administration fiscale une pas


essentielle vers la diagnostique de cette relation. Mais le plus important est d’une part ,la
connaissance de l’incidence de cette relation sur l’économie national et le développement de
notre société de manier générale ,d’autre part est recherche des solutions possibles permettant
d’instaurer et améliorer la relation entre l’administration fiscale et le contribuable vers le
mieux.

Paragraphe 1 : sur le plan financier :


Une relation anormale entre un usager et son administration pose une grande question sur
les comportements actuels et futurs entre eux et son effet sur divers aspects et plan (plan
financier, économique, social,…).

Parmi les éléments résultants d’une méfiance administration fiscale-contribuable Sur le plan
financier on peut consulter le schéma suivant :

Fraude fiscale et corruption diminution des recettes fiscales de l’Etat


déséquilibrent entre les ressources et le dépenses de l’Etat déficit budgétaire
recoure à l’endettement interne et externe.

Pour expliquer plus ces éléments, on va essayer tout d’abord de présenter le poids des recettes
fiscales sur l’ensemble des ressources de l’Etat.

22
Schéma : répartition
partition des recettes de l’Etat selon le leurs origines en 2011.

Recettes de l'Etat
28%
Recettes fiscales
72%
recettes non fiscales

Source : élaboration de l’auteur d’après les données de ministère de l’économie et des


finances.

A travers les données citées ci-dessus


ci dessus on constate l’importance des recettes fiscales dans
le budget de l’Etat, ce qui signifie que toute action de fraude influence gravement sur le budget
de l'Etat.

Si la fraude fiscale préoccupe les décideurs dans les pays développés en raison de son
impact négatif sur les recettes de l’Etat, ce phénomène est ressenti beaucoup plus par les pays
en développement qui ont besoin de ressources pour faire face aux exigences du
développement économique et sociale d’autant plus
plus que, fatalement, la fiscalité s’avère être
pratiquement l’unique instrument de financement des dépenses publiques27.

Aussi la corruption et la malversation


malversat figurent parmi les contraintes majeur
majeures qui freinent
le développement du Maroc et constituent des moyens efficaces pour enfreindre la loi. En
2015, l’indice de perception de la corruption de Transparency International a classé le Maroc
au top 100 mondial en matière de corruption dans les administrations publiques28.

Les experts de la Banque Mondiale estiment que la chute des taux de croissance en
Afrique et certains pays d'Asie est due à la corruption politique qui entraîne un manque à
gagner de plus de 2% du PIB par an.
an

Dans ces conditions de manque à gagner budget, l’Etat recours à l’emprunt pour tout
d’abord contribuer à la réduction
tion du ratio de déficit, et le besoin d’assurer la continuité des
grands projets de développement .Mais même si cette aide est nécessaire, elle n'est jamais
suffisante ni efficace. Les fonds accordés par les pays développés
développés sont dans tous les cas
consentis sous conditions. Nous ne pouvons de ce fait prétendre à une indépendance
économique car nous sommes dirigés par l'extérieur.

27
ABOULHASSAN.M, la fraude fiscale au Maroc, ARABIAN AL HILAL, Rabat, 1996, p.66.
28
GRINE. Mohamed," les conséquences de corruption au Maroc",
Maroc ABILADI.
23
Aussi, «selon un récent rapport de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le
Développement qui date de 2014, le Maroc est classé parmi les dix pays les plus endettés au
Monde. Dans ce sens, l’endettement public est passé de 78,2% du PIB en 2014 à 79,6% en
2015. Ce chiffre passera à 81 % du PIB en 2016 selon les prévisions du HCP. De même, le
gouvernement marocain paie chaque année 30 milliards de dirhams en matière de service de la
dette»29.

Paragraphe 2 : Plan économique est social


A-1/ Impact sur l’investissement et services publiques : la dépense publique et plus
particulièrement, l’investissement public constituent un domaine a forts enjeux politiques,
économiques, financiers et sociaux.

Ils suscitent de plus en plus l’intérêt de l’opinion publique et de la société civile. Qui
l’interrogent en toute légitimité sur la destination de l’argent public. Elles apprécient à travers
les marchés publics, le degré de transparence des dépenses de l’état, des collectivités locales et
des établissements publics.

L’agent économique exige que ses contribution sous forme d’’impôt, taxes et redevances….,
soient utilisés à bon escient et gérées en « bon père de famille » afin de rependre a ses besoin en
termes d’éducation, de santé, de sécurité, d’emploi, de transport….et que cette utilisation
reflète réellement sur le terrain.

Or, en pratique réel, les choses sont différentes de ce que les usagers souhaitent et
attendre des services publics fournit par l’état. Car ce secteur des marchés publics est pollué par
la corruption et l’absence de l’équité et de la transparence qui fait l’accès a la concurrence
noble entre les entreprises.

La relation à l’administration en générale et celle des impôts en particulier est alors reçue
par les citoyens comme un rapport de force qui lui est défavorable. De ce fait, le service rendu
est perçu comme une faveur plutôt qu’un droit ce qui complique la relation en et se traduit
souvent par une méfiance mutuelle négativement affecté sur la transparence des
investissements publics, et sur les services publics en qualité et en quantité, et la domination de
la corruption, la fraude, le clientélisme le népotisme, ce qui signifie un impact négative sur
l’amélioration des conditions de vie des citoyens vers le meilleur et donc sur le développement
économique et sociale de tout le pays.

29
HASNAOUI. Rachid, le système fiscal marocain : une contrainte majeure à l’équilibre des finances publiques,
International Journal of Innovation and Applied Studies, vol.14 NO feb, 2016, p.827.
24
A-2/ Impact sur l’Investissement privé : lorsque la crise de la confiance domine la relation
entre l’administration fiscal et le contribuable, et la corruption prenne la place importante dans
cette relation, on constate que les nouveaux entrants investisseurs vont ressentir et découvrir
l’absence de la transparence dans le traitement des dossiers de création de l’entreprise. Et la
mauvaise évaluation des impôts et taxes prélevées aux entreprises existantes au marché, ce qui
bloque les nouveaux investisseurs et pousse les autres existences déjà à quitter vers le marché
informel et cela se comporte comme un frein de la croissance économique, et un manque à
gagner pour l’état comme recettes et comme moteur de l’économie.

Alors un manque de la création d’offres d’emplois et un taux de chômage qui sera être élevé,
qui s’accompagne d’une population pauvre, tout ceci conduit les citoyens en situation de
précarité à exploiter gravement les ressources naturelles(dégradation des forêts par
l’exploitation sauvage au milieux rurales ) et la propagation des bidonvilles dans les extrémités
des villes avec tous ses inconvénients qui influence négativement sur la société en générale.

Section 2 : mesures correctives de méfiance administration-contribuable

Paragraphe 1 : Le consentement de l’impôt


La notion du consentement fiscal du contribuable devrait être érigée comme objectif à
atteindre par l’administration fiscale.

Une des premières actions à faire dans ce sens, consiste à montrer à la grande masse des
contribuables que les recettes fiscales seront utilisées à bon escient, et les pousser, ainsi à
prendre conscience que par l’accomplissement de leurs obligations fiscales ils vont permettre à
l’Etat de financer de grands projets d’intérêt général et de créer des emplois pour résorber le
chômage. C’est à partir de l’opinion qu’ils se feront sur les réalisations faites sur la base de ces
recettes fiscales que les contribuables adhéreront spontanément et consciencieusement à
l’impôt30.

Une vaste opération de sensibilisation de la société civile aux problèmes d’intérêt général
et plus particulièrement aux conséquences graves de la dérobade du citoyen devant le paiement
de l’impôt sera certainement d’une grande efficacité pour réduire la masse des contribuables
fraudeurs. Il faudrait que « tous, fonctionnaires et contribuables, soient animés par l’esprit de
sauvegarde des intérêts de l’Etat et des administrés qui doit présider à toute action fiscale.

30
BELMANÇOUR. Aicha, Op cit, ISCAE, 2008, p.83.
25
En plus de ces opérations, il est important d’axer le travail sur l’éducation du contribuable en
vue de lui faire prendre conscience de l’importance de la chose publique. Ce travail qui doit
viser toute les classes sociales de la population, devrait être mené en collaboration avec les
instances représentatives des citoyens comme les partis politique, les syndicats, les
organisations nom gouvernementales etc.

Développer le sens civique chez le contribuable est premièrement un élément qui nécessite la
contribution de toutes forces vives de la nation, deuxièmement est une meilleure gageure pour
recueillir le consentement de la fiscalité malgré les contraintes psychologiques et financières.

Ainsi, il faut baser sur tous les moyens pour moraliser et convaincre le contribuable que frauder
c’est voler et qu’en soustrayant à l’obligation fiscale c’est comme s’il puisait directement dans
les caisses publiques et par conséquence la privation des citoyens qui ont situation de précarité
à accès à leurs droits aux services de santé , enseignement, sécurité et la dignité de manière
générale.

Paragraphe 2 : Dialogue, partenariat et collaboration avec le citoyen redevable


La nouvelle Constitution de 2011 porte ce message et le formule dans des termes forts à
travers son article 156 qui précise que « les services publics sont à l’écoute de leurs usagers et
assurent le suivi de leurs observations, propositions et doléances »31.

Le comportement autoritaire de l’administration fiscale doit être prendre une autre voie vers
l’établissement d’une administration services publiques afin de lui permettre de renter en
contacte avec le public et d’organiser le dialogue et la concertation pour une bonne relation
avec l usager32.

L’administration fiscale doit adapter d’autres valeurs où la notion d’autorité s’éclipse vers de
nouveaux concepts comme la collaboration et le partenariat, à travers :

 Des conditions d’accueil meilleures, ce qui nécessite d’abord la formation du personnel


chargé de l’accueil de contribuable afin de le sensibiliser aux nouvelles valeurs de
l’information ;
 Révéler de la sympathie et de respect à l’égard du contribuable quelque soit son statut
social pour le sécuriser ;

31
L’article 156 de la nouvelle constitution marocaine de 2011.
32
BELMANÇOUR. Aicha, la fraude fiscale au Maroc, thèse professionnelle, ISCAE, 2008, p.87
26
 Organiser des journées d’étude et des séminaires aves la population contribuables
relevant de la même catégorie socioprofessionnelle
 Organiser des débats télévisées et radiodiffuses pour expliquer au publique le domaine
fiscale.

Paragraphe 3 : Simplification des textes et procédures fiscaux :

La lecture des textes fiscaux n’est pas une tâche accessible aux personnes n’ayant par une
formation dans la domaine ou une certaine pratique de l’impôt, pour cela on a besoins d’une
simplification qui consiste à rendre plus pratique les lois fiscale, en utilisant un langage fiscale
qui est accessible à tous les couches de la population33.

La simplification des textes fiscaux peut être réalisé par plusieurs moyens : télévision,
Radio, Internet, compagnes, tableaux publicitaires, sans oublier les anciennes méthodes
efficaces, compte tenu de la réalité sociologique de notre pays où plus de 35% de la population
reste analphabète… ;

La simplification des procédures à tous les niveaux (immatriculation, déclaration, paiement,


contrôle fiscale,…), ont aussi une grande importance chez le contribuable, c’est la raison pour
laquelle l’administration fiscale doit mettre cet opération au centre de leurs préoccupations.

Paragraphe 4 : Amélioration de la qualité des services rendus au contribuable :


Lorsqu’on parle de renforcement des services octroyés au profit de redevable, on touche
directement les composantes et niveaux de ces services ci- dissous :

 L’amélioration de la qualité d’accueil du contribuable ;


 Amélioration du délai de traitement des demandes (réclamation, attestation, etc.) ;
 La simplification des procédures.
 La disponibilité, proximité de l’administration.

Les contribuables et leurs représentants doivent disposer d'un bon niveau de services les aidant
à déterminer leurs obligations selon la législation et à compléter les étapes requises pour
s'acquitter de ces obligations. Pour faciliter cette discipline volontaire, l'administration fiscale
peut :

33
TRANSPARENCY, Transparence et gestion fiscale au Maroc, 2015, p.21
27
 Fournir des explications claires sur la législation, sous la forme et aux moments qui
conviennent aux contribuables ;
 Aider les contribuables à remplir leurs obligations pour un coût et des dérangements
minimaux ;
 Donner des réponses précises aux questions des contribuables dans un délai
raisonnable ;
 Effectuer des remboursements d'impôts trop perçus dans un délai raisonnable
 Résoudre rapidement les recours des contribuables ;
 S'occuper du manque de discipline d'une entreprise en temps opportun et de manière
efficace.
.
Cet indicateur examine la mesure dans laquelle les administrations fiscales adoptent une
approche stratégique de la fourniture de services aux contribuables. Le niveau le plus élevé est
atteint lorsque les éléments suivants sont formalisés et publiés sur le site Internet : droits et
obligations du contribuable, niveaux de performance des services d'information et d'assistance
aux contribuables, traitement des recours, fourniture d'informations sur les recours, et certitude
que ces recours sont traités.

Paragraphe 5 : L’accès à l’information fiscale et budgétaire


L’article 27 de la Constitution de 2011 consacre le DAI de manière générale : « Les
citoyennes et les citoyens ont le droit d’accéder à l’information détenue par l’administration
publique, les institutions élues et les organismes investis d’une mission de service public. Le droit
à l’information ne peut être limité que par la loi, dans le but d’assurer la protection de tout ce qui
concerne la défense nationale, la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, ainsi que la vie privée
des personnes, de prévenir l’atteinte aux droits et libertés énoncés dans la présente Constitution et
de protéger des sources et des domaines expressément déterminées par la loi »34

L’information du contribuable doit se faire dans un langage simple et accessible, cela suppose
dans tous les cas une simplification de la terminologie fiscale de manière à la rendre plus
intelligible. Il est recommandé de tenir compte à ce niveau de la structure subjective de chaque
contribuable car parler à un contribuable instruit diffère du discours à tenir avec un citoyen
analphabète35.

34
Article 27 de la nouvelle constitution marocaine de 2011
35
BELMANÇOUR. Aicha, la fraude fiscale au Maroc, These professionnelle, ISCAE, 2008, p.88.
28
Avoir accès à l’information dans notre contexte revêt un caractère primordial tant dans l’assurance
qu’il introduit dans le comportement des contribuables de modeste condition que dans le combat
contre toutes les formes de l’intermédiation fiscale parallèle. Celle-ci se nourrit de la peur d’être
surtaxé ou surimposé par une administration forte et dont le pouvoir est présenté dans certains
discours comme illimité et de nature makhzénienne36.

Ce qu’il faut souligner le plus, c’est que l’ignorance du contribuable de ses droits et obligations
sur le plan fiscal, est un facteur qui favorise les abus et le développement de l’informel. C’est
surtout le cas des micros entreprises ou micro activités à faibles ressources financières, ne
pouvant guère s’offrir des prestations et des conseils comptables. C’est cette masse de
contribuables qui se retrouve dans le régime du forfait, terrain propice aux déviations et aux
pratiques douteuses.

Dans le domaine budgétaire et fiscal, le DAI est fondamental dans un système démocratique.
Le citoyen paie ses impôts et il a tout au moins le droit de savoir comment l’argent public est
dépensé.

Paragraphe 6 : Amélioration de climat du contrôle fiscal :


Le dispositif juridique et administratif de la vérification de la comptabilité au Maroc ou
du contrôle fiscal en général s'apparente beaucoup à celui des pays les plus avancés, en
l'occurrence la France dont il est d'ailleurs fortement inspiré.

Toutefois, au niveau de son application il souffre de sérieux handicaps qui compromettent la


réalisation des objectifs recherchés. Ceci est du, en partie à des raisons qui lui sont intrinsèques,
mais aussi aux résistances de son environnement économique, culturel, idéologique et voire
politique.

Le contrôle fiscal en général nécessite en vue de gagner son efficacité et garantir à l'impôt son
équité et efficacité, un certain nombre de mesures tel que :

 augmenter le nombre des vérificateurs, les doter d'une formation approfondie ;


 améliorer la situation administrative et matérielle des vérificateurs,
par une revalorisation et une démocratisation de leur mode de rémunération, ceci en
vue de les mettre à l'abri des tentations de corruption et les motiver a bien accomplir
leurs devoirs ;

36
TRANSPARENCY, Transparence et gestion fiscale au Maroc, 2015, p.13.

29
 Généralisation des contrôles fiscaux et renforcer de sa pertinence ;
 Réduire la durée de la procédure pour gagner la rapidité et l’efficacité ;
 Pratiquer réellement les sanctions réservées aux comportements d’évitement de
l’obligation fiscale (amende, prison…).

Paragraphe 7 : Le traitement des réclamations 37:

La réclamation a une relation directe avec le contentieux fiscal. La réclamation est en


elle-même un signal fort de la compréhension des textes fiscaux et du refus de l’usager d’un
niveau d’imposition qui lui est réclamé. C’est aussi un des moyens pour mesurer le
consentement à l’impôt et partant l’adhésion à un système d’imposition. Le traitement des
réclamations est aussi révélateur de l’état des ressources humaines et du degré de
professionnalisme de ceux qui sont chargés des dossiers et notamment au niveau de l’assiette. Il
reflète, par ailleurs, la disponibilité de l’administration à traiter avec le contribuable dans des
délais qui pourraient emporter sa confiance et rehausser son degré de satisfaction.

Le traitement des réclamations est certes un élément qui permet à l’administration fiscale
d’obtenir une meilleure efficacité à travers une évaluation permanente des actions, et surtout
une formalisation des processus de traitement de la réclamation. Renforcer le suivi est une des
clés du renforcement de la relation de confiance entre l’administration et l’usager et un moyen
de communiquer sur du concret.

Paragraphe 8 : Les enquêtes de satisfaction :


Les enquêtes de satisfaction a pour objectif d’évaluer les perceptions et les
attentes des usagers et d’identifier en conséquence les leviers d’amélioration de la qualité des
prestations. Les études et les enquêtes de satisfaction constituent une bonne pratique à
renforcer. L’administration fiscale pourrait gagner en efficacité et en transparence à travers les
leçons qui peuvent être tirées de ces enquêtes38.

37
TRANSPARENCY, Transparence et gestion fiscale au Maroc, 2015, p.18.
38
Idem, p.28.

30
Chapitre 4 :
ETUDE QUANTITATIF DE LA MEFIANCE CONTRIBUABLE
CONTRIBUABLE-
ADMINISTRATION FISCALE
Introduction :
Pour bien comprendre la situation entre le citoyen contribuable et l’administration
fiscale, on a procédé dans la cadre de notre travail, à une enquête sur terrain par l’
l’élaboration
d’un questionnaire, pour collecter par la suite des réponses sur certaines questions, qui touche
touchent
cette relation anormale : ses principales causes et solutions convenables pour améliorer ce
climat.

1. Le questionnaire d’étude (voir l’annexe)


2. L’analyse des réponses

 Figure 1 : répartition selon le sexe

sexe
29%
homme

71% femme

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle

A travers la figure ci-dessus,


dessus, la majorité de l’échantillon sont des hommes avec un
pourcentage de 71% cotre seulement 29% des femmes, ce qui est normal puisque on a utilisé
une méthode d’échantillonnage de sélection aléatoire.

31
 Figure 2 : répartition selon le niveau d’instruction
primaire collége lycée supérieure autre

28% 22%

19%
15%
16%

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle.


p

D’après la figure 2, on constate 50% les personnes interrogées ont un niveau d’étude ne
dépassant pas le primaire.

 Figure 3 : répartition selon le jugement sur le système fiscale marocain


2%

7%
Simple
normal
complexe
91%

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle

 Selon la figure ci-dessus,


ci dessus, on observe la majorité juge que le système fiscale
est complexe 91% contre 9% le considère comme normal et simple.
Cette complexité liée directement à la difficulté de comprendre les textes fiscaux, la
technique fiscale, procédure
cédure par les contribuables.

32
 Figure 4 : équité de système fiscale marocain
100%

80%

60%

40% 85%

20%
15%
0%
NON OUI

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle

 A partir de ces résultats sur l’équité de système fiscale, on constate que 85% des
individus le considéré comme inéquitable contre 15% (équitable).

Cette équité est justifié par la mépris de la majorité des contribuables surtout la
catégorie salariale, qui contribue la manière a normale au budget de l’état par rapport
aux centre redevable (IR sur salaire représente 75% sue l’ensemble
l’ensemble de IR globale)

 Figure 5 : la connaissance par les citoyens de la manière d’utilisation des recettes


fiscales

OUI
6%

NON
94%

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle.


personnelle

D’après cette étude la majorité ne connaisse pas l’utilisation de somme d’argent récoltées
grâce à l’impôt. Cela justifie par l’absence de la transparence

33
 Figure 6 : efficacité de gestion de recettes fiscale

bon

moyen

faible

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

SOURCE : : élaboré à partir de l’enquête personnelle


pe

 A partir des donné ci-dessus


ci dessus 88% les individus considère que les recettes
fiscales sont mal utilisées par l’état, Cette situation revient au fait que les citoyens sont
insatisfait par des services fournit par l’état en quantité et en qualité.

 Figure 7 : répartition selon le paiement d’impôt moralement

21%
non
oui
79%

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle.


personnelle

Moralement la plus part 79% de l’échantillon étudié est contre le paiement d’impôt,
a cause de l’écart existant entre la réalité tragique et le morale.
 Figure 8 :la fraude fiscale en fonction de l’utilisation des recettes fiscales

100%
80%
60%
40%
20%
0%
OUI NON

Source : élaboré à partir


rtir de l’enquête personnelle

34
 83% des participant à l’étude considère que il est normale de fraudé, si
l’utilisation des recettes d’impôts est mauvaise.
On peut interpréter cet état par la réaction négative de citoyens vise à vis de
comportement de la gestion des recettes fiscales par l’état.

 Figure 9 : répartition selon le cout d’impôt

Faible raisonable elevée

1% 8%
0%

91%

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle.


personnelle

 91% des citoyens estiment


estime que les montants d’impôts payéss sont élevés, car ces
sommes dépassent leurs capacités
capacité contributives.

 Figure 10 : classement les causes de la méfiance entre le contribuable et


l’administration fiscale
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
mauvaise pression le sentiment fraude l'incivisme la Autre
gestion des fiscale de l'inquité fiscale fiscale complexité
sommes fiscale du SF
récoltés
grace a
l'impot

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle.


personnelle

35
 Figure 11 : la solution de la lutte contre la méfiance entre l’administration fiscale et le
contribuable

la consentement de l'impot

9% l'accé a l'information fiscale et


22% budgétaire
10%
traitement des réclamation

simplification des procédure et


12%
des textes
17% amélioration du climat de
contrôle fiscale
15% dialogue partenariat et et
15% collaboration des citoyens
autre

Source : : élaboré à partir de l’enquête personnelle

 On constate que ces résultats sont plus proches entre eux. Ceci revient au fait que
le contribuable less considère toutes importantes
important pour lui.

 Figure 12 : les moyens de communication en fonction de leur efficacité dans la


diffusion de l’information fiscale

70%
60%
50% 60%
40%
31%
30%
20% 9%
10%
0%
téléphone radio internet

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle.


personnelle
36
 Le téléphone et la radio se comportent
comporte comme les moyens les plus efficaces 91%
pour la diffusion de l’information fiscale car ils sont accessibles par tous.

 Figure 13 : les mesures pour améliores le contrôle fiscale

renforcement des garanties et


la sécurité juridique de
12% contribuable
assouplissement d'application
de la loi fiscale
18%

51% plus de pertinence dans la


selection des dossiere a vérifier

19%
autre

Source : : élaboré à partir de l’enquête personnelle.


personnelle

 Conformément aux résultats ci-dessus


ci dessus on observe que la majorité choisissent de
renforcement des garantie et la sécurité juridique comme prioritaire que les autres axes.
Cela justifie par la faiblesse des droits accordés aux citoyens lors de rencontre avec
l’administration
ation fiscale.

 Figure 14 : les éléments qui déterminent le consentement à l’impôt par les citoyens

montant d'impot peu elevée


mais avec un mielleur qualité
9% 15% des servese
11%
faible montant d'impot

montant d'impot raisonable


65%

autre

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle.


personnelle

37
 La plupart des interrogés 65% considère que le bon consentement de l’
l’impôt
passe par un faible montant d’impôt.
Car l’être humaine a toujours une tendance à éviter l’impôt

 Figure 15 : l’administration fiscale adopte un comportement d’autorité

59%
31%
10%

tout a fait
plutôt
d'accord
d'accord pas d'accord

Source : élaboré à partir de l’enquête personnelle.


personnelle

 La majorité des contribuables sont tout à fait d’accord que l’état applique un
comportement d’autorité.
Car les contribuables sont convaincus que l’administration fiscale n’a pas de rôle
d’organisation mais seulement un pouvoir de sanctionner
 Figure 16 : les attentes en contrepartie de paiement d’impôt.
 Amélioration de la qualité des services publique
 Amélioration de l’accueil des citoyens aux niveaux des établissements publics
 La simplification des procédures administrative et de droit d’accès à
l’information
 Garantir la transparence et l’équité de la gestion des affaires publiques, Et.

38
CONCLUSION GENERALE

D’après cette étude que nous avons traitée théoriquement et pratiquement on a constaté
l’existence d’une méfiance mutuelle entre l’administration fiscale et l e contribuable, et dans
nos essais de recherche pour découvrir les principales causes de cette méfiance on a détecté les
suivantes :

 Iniquité fiscale ;
 une pression fiscale abusive
 mauvaise qualité des services publics fournis au contribuable ;
 comportement autoritaire de l’administration fiscale ;
 fraude fiscale ;
 la psychologie sociale des contribuables face à l’impôt, Etc.

Ces causes citées ci-dessus ont un impact néfaste sur le budget de l’Etat, et sur le
développement économique et social du pays. C’est la raison pour laquelle nous avons orienté
notre travail final vers la recherche des solutions à ce phénomène, résumées comme suit :

 consentement de l’impôt ;
 dialogue, partenariat et collaboration avec le citoyen ;
 simplification de SF ( system fiscale ) ;
 amélioration de la qualité des services rendus au redevable ;
 transparence de la gestion des fonds publique ;
 amélioration du climat de contrôle fiscale ;
 traitement des réclamations ;
 enquêtes de satisfaction, Etc.

En somme le modeste travail que nous avons réalisé, nous a permi de relever les
principales causes de la méfiance entre le contribuable l’administration fiscale. Toutefois nous
n’avons pas pu aborder touts les démentions de la vaste problématique de la relation entre le
contribuable et l’administration fiscale. Le développement de ces dimensions peut faire l’objet
d’études futures dans le cadre de nous études en master.

39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 ABOULHASSAN.M, La fraude fiscale au Maroc, éd. ARABIAN AL HILAL, Rabat,


1996.
 BOUCHAREB. Mohamed, la lutte contre la fraude fiscale au Maroc, éd.
MAGHREBINES, 2006.
 EL GHADI. Abdelhamid, Traite de droit fiscal marocain, éd. DAR NACHER AL
MAARIFA, Rabat, 1993.
 Emmanuel. DISLE et Jacques. SARAF, Droit fiscal, éd. DUNOD, Paris, 2009,
 TRANSPARENCY, Transparence et gestion fiscale au Maroc, 2015
 INTISSAR M, Le contrôle fiscal comme instrument de rendement et de lutte contre les
anomalies fiscales, mémoire licence, Faculté polydisciplinaire, Béni Mellal, 2015.
 HASNAUOUI .Rachid, cours de fiscalité des entreprises, Faculté Polydisciplinaire, Béni
Mellal, 2016.
 Rapport de Conseil Economique et Social, le système fiscal marocain : développement
économique et cohésion sociale ,2012.
 Article 39 de la nouvelle constitution marocaine de 2011.
 Article 40 de la nouvelle constitution marocaine de 2011.
 Article 27 de la nouvelle constitution marocaine de 2011.
 Article 156 de la nouvelle constitution marocaine de 2011.
 HASNAOUI Rachid, le système fiscal marocain : Une contrainte majeure à l’équilibre
des finances publiques, International Journal of Innovation and Applied Studies, vol. 14
NO feb ,2016.
 BOUNID. Samira, cours de fiscalité, Faculté Polydisciplinaie, lareche, 2012
 BELMANÇOUR. AICHA, La fraude fiscale au Maroc, thèse professionnelle, ISCAE
,2008.
 BACHIRI .M, cours de Fiscalité des entreprises au Maroc, 2010
 NISRINA.M, Exposc3a9-fiscalitc-marocain1,2017.
 www.Yabiladi.com
 www.Matin.ma.

40
Annexe

41
Listes Des Tableaux et figures
Tableaux :

Tableau N° 1 : Tableaux qui représente le taux de pression fiscale au Maroc pour les années
2008, 2009,2010…………………………………………………………………………13

Schémas et figures :
Schéma N° 1 : Répartition des recettes de l’Etat selon leurs origines…………………….22
Figure N°1 : La courbe « arthur laffer » qui représente la relation optimale entre le taux de
la pression fiscale et les recettes fiscale générées par l’état………………………………15
Figure N° 2 : Répartition selon le sexe……………………………………………………31
Figure N° 3 : Répartition selon le niveau d’instruction …………………………………..31
Figure N° 4 : Opinion des citoyens sur le système fiscale marocain……………………...32
Figure N° 5 : Opinion des citoyens sur l’équité de système fiscale marocain………………….32
Figure N° 6 : La connaissance par les citoyens de la manière d’utilisation des recettes
fiscales…………………………………………………………………………………………………………………………..33
Figure N° 7 : Efficacité de gestion de recettes fiscales……………………………………33
Figure N°8: Répartition selon le paiement d’impôt moralement …………………………………….33
Figure N° 9 : La fraude fiscale en fonction de l’utilisation des recettes fiscales ……………..34
Figure N° 10 : Opinions des citoyens concernant le cout d’impôt………………………………….34
Figure N° 11 : Les causes de la méfiance entre le contribuable et l’administration
fiscale……………………………………………………………………………………..34
Figure N° 12 : les solutions de la lutte contre la méfiance entre l’administration fiscale et le
contribuable. ……………………………………………………………………………..35
Figure N° 13 : Les moyens de communication en fonction de leurs efficacités dans la
diffusion de l’information fiscale…………………………………………………………36
Figure N° 14 : Les mesures pour améliores le contrôle fiscale…………………………...36
Figure N° 15 : Les éléments déterminants le consentement de l’impôt par les citoyens. ...37
Figure N° 16 : L’administration fiscale adopte un comportement d’autorité……………..37
Figure N° 17: Les attentes des citoyens en contrepartie de paiement d’impôt…………...37

42
TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE………………………………………………………………………..………..1
INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………1

CHAPITRE 1 : Présentation générale du système fiscale marocain………..……..3


SECTION 1 : Notions fondamentaux de la fiscalité……………………………… ………………3

Paragraphe 1 : Définitions et sources de droit fiscal …………………………………………………3

A-Définitions ………………………………………………………………………………………………………..…3

A-1-Impôt……………………………………………………………………………………………………………3

A-2-La distinction entre l’impôt et les autres prélèvements

B-Sources de droit fiscal………………………………………………………………………………………...4

Paragraphe 2 -: Classification et objectif de l’impôt……………………………………………….…5

A- Classifications des impôts……………………………………………………………………………………5

A-1-classification administratif…

A-2- classification économique……………………………………………………………...……………5

B-objectifs de l’impôt……………………………………………………………………………………………...5

B-1-Objectif financier……………………………………………………………………………….………..6

B-2-Objectif de redistribution des revenus…………………………………………………..……..6

B-3- Objectif économique…………………………………………………………………………………...6

SECTION 2 : la technique et l’administration fiscale………………………………………….……6

Paragraphe 1 : La technique fiscale…………………………………………………………………………………6

A- Le champ d’application de l’impôt. …………………………………………………………………….6

A-1-Les personnes imposables……………………………………………………………………..………6

A-2-Les opérations imposable………………………………………………………………………….…..7

A-3-Les règles de territorialité………………………………………………………………………………7

B- L’assiette de l’impôt…………………………………………………………………………………………..…7

C- La liquidation de l’impôt……………………………………………………………………………………….7

43
B-1-Méthode d’évaluation réelle …………………………………………………………………………7

B-2-Méthode d’évaluation approchée………………………………………………………………….7

B-3-Méthode d’évaluation indiciaire…………………………………………………………………...7

D- L’exigibilité de l’impôt………………………………………………………………………………………….8

E- Le recouvrement de l’impôt…………………………………………………………………………………8

Paragraphe 2 : L’administration fiscale……………………………………………………………………………8

A- Définition ……………………………………………………………………………………………………….…8
B- Objectifs de l’administration fiscale…………………………………………………………………..9
C- La structure actuelle de l’administration fiscale …………………………………………………9
C-1- La direction générale des impôts………………………………………………………………..10
C-2-La trésorerie générale de Royaume……………………………………………………………..10
C-3- La direction générale des douanes et impôts indirects……………………………....10

CHPITRE 2 : les causes de la méfiance contribuable-administration fiscale…………...11


Section 1 : Causes imputables au système fiscal…………………………………………………..……11

Paragraphe 1: Iniquité fiscal……………………………………………………………………………….…..11

Paragraphe 2 : Pression fiscale………………………………………………………………………….…..12

Section 2 : Causes imputables à l’état et l’administration fiscale………………………………15

Paragraphe 1 : Mauvaise qualité des services publics fournis au contribuable……...15.

Paragraphe 2 : La conjoncture économique ……………………………………………………………17

Paragraphe 3 : Pouvoir de l’administration fiscale………………………………………………….17

Section 3 : Causes imputables au contribuable. …………………………………………………………18

Paragraphe 1: La fraude fiscale…………………………………………………………………………….…….18

A- Les fraudes sur les comptes de gestion………………………………………………………….….18


A-1- la manipulation de produits et la manipulation frauduleuse de charges et des
achats…………………………………………………………………………………………………………….…18
a-minoration des produits ……………………………………………………………….……….18
b-la manipulation frauduleuse des charges et des achats ………………….……..19
b-1-la majoration des achats ………………………………………………………………..19
b-2- la minoration des achats………………………………………………………………..19

A-2-L’évaluation fictive des stocks et des encours …………………………………..….…..19

A-3- La comptabilisation des charges fictives non liées à l’exploitation……….....20

B- La fraude au niveau des comptes de bilan…………………………………………………….....20

Paragraphe 2 : La psychologie sociale du contribuable face à l’impôt……………………..….…20

44
CHAPITRE 3 : L’impact et mesures de la relation de la méfiance entre le contribuable et
l’administration fiscale………………………………………………………………………………………………….…22

Section 1 : Impact de la relation de la méfiance administration fiscale-


contribuable………………………………………………………………………………………………………………….…22

Paragraphe 1 : Sur le plan financier financière…………………………………………………….……22

Paragraphe 2 : Sur le plan économique et social………………………………………………….……23.

Section 2 : Mesures correctives de la relation de la méfiance administration fiscale


contribuable……………………………………………………………………………………………………………..……25

Paragraphe 1: Le consentement de l’impôt………………………………………………………….……25

Paragraphe 2 : Dialogue, partenariat et collaboration avec les citoyens


.redevable…………………………………………………………………………………………………………………..….26

Paragraphe 3: Simplification des textes est des procédures fiscales…………………….……26

Paragraphe 4 : Amélioration de la qualité des services rendus au contribuable……….27

Paragraphe 5 : L’accès à l’information fiscale et budgétaire……………………………………...28

Paragraphe 6 : Amélioration de climat de contrôle fiscal…………………………………….…….29

Paragraphe 7 : Traitement des réclamations………………………………………………………..……30

Paragraphe 8: Les enquêtes de satisfaction………………………………………………………..……..30

CHAPITRE 4 : Enquête sur la méfiance entre l’administration fiscale et le


.contribuable…………………………………………………………………………………………………………..………31

Conclusion générale………………………………………………………………………………………………………..39

45
46

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