Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Présenté par :
Hicham ESSALKI
Imad TALHARTIT
Slimane HALOUAN
Encadré par :
i
Remerciement
Nous remercions tout d’abord Allah le tout puissant d’avoir nous
aider et nous donner patience et courage durant ces longues et dures
années d’études.
Nos remerciements les plus sincères sont adresses :
A notre cher professeur Monsieur Abdeslam BOUDHAR pour son
bon encadrement, pour ses recommandations, ses conseils
méthodologiques, et académiques sans lesquels ce travail n’aurait pas pu
voir le jour.
A tous les enseignants de la Faculté Polydisciplinaire et surtout
ceux du département Sciences Economiques et Gestion pour leurs efforts
qu’ils fournissent afin d’assurer notre réussite académique et
professionnelle.
En fin, nous tenons à remercier tous les membres de nos familles, et
merci à toute personne qui a contribué de près ou de loin à la réalisation
de ce modeste travail.
ii
Liste des abréviations :
CA : chiffre d’affaire
SF : système fiscale
HT : hors taxe
iii
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………………………………1
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………………………39.
iv
INTRODUCTION GENERALE
La fiscalité est définit comme étant le système de perception, occupe une place
importante dans la vie (politique, économique, et sociale d’un pays). Aussi son rôle est
important pour les finances publiques, dans la vie des citoyens et pour les entreprises.
Les finances publiques jouent un rôle capital de l’ordre économique et social d’un pays.
Elles permettent à l’état de fonctionner notamment faisant face aux dépenses de
fonctionnement et d’investissement, nécessitées par la mise en œuvre et le financement des
services publiques fondamentaux tels que : la défense du territoire, la sécurité des citoyens, la
formation, la santé, l’enseignement, etc.……
L’état finance ses activités soit par les ressources ordinaires, soit par l’emprunt. Les
citoyens sont à la fois les sujets qui supportent l’impôt est les bénéficiaires, en retour des
services financés par l’impôt. Toute gratuité des services publics est financée par l’impôt,
ainsi si les étudiants ne se soucient par des financements de leur étude c’est parce que les
dépense de l’université sont prise en charge par l’état, autrement dit par l’impôt. Mais d’où
provient l’impôt bien entendu, il provient en dernière analyse, des citoyens sous la forme de
prélèvement de plusieurs sortes.
Dans toutes ces conditions d’importance qui exige la fiscalité, et pour atteindre les
objectifs optimums en recettes fiscales et satisfaction des besoins des contribuables en services
publics, l’état au nom de l’administration fiscales essaye de créer un climat de confiance entre
ses usagers, mais en réalité l’état n’a pas encore réussite a maitrises les éléments qui influence
sur cette relation caractérisé actuellement par une méfiance mutuelle.
À partir de cette problématique, nous pourrons former une question de recherche qui servira à
de base pour orienter notre mémoire de fin d’étude : Qu’ils sont les principales causes de cette
relation de la méfiance, et son impact, et les défirent mesures correctives proposées ?
Objectif de sujet : ce travail un intérêt pratique en ce sens qu’il apporte certaines informations
sur les motifs poussant le contribuable à perdre sa confiance vis-à-vis l’administration fiscale
,et sur les conséquence de cette méfiance sur notre pays ,et finalement proposer des solution
adéquate pour l’amélioration de cette relation vers le mieux .
1
Méthodologie de travail : cette objectif sera atteint en effectuent dans un premier temps
une présentation générale (chapitre 1) de système fiscal marocain, la deuxième étape consiste à
déterminer les principales causes d’une relation de méfiance contribuable-administration fiscale
(chapitre 2). Ensuite nous allons mettre l’accent sur l’impact de cette relation anormale surtout
sur le plan financier, économique et social, pour proposer par la suite une ensemble des
solutions adéquates à cette méfiance (chapitre 3), pour enfin prévoir passer à une étude plus
réelle et pratique par la réalisation d’une enquête sur terrain en vue de collecter des réponses
sur certains questions pour les analyses et donner des solutions convenable à notre
problématique (chapitre 4).
2
CHAPITRE 1 :
PRESENTATION GENERALE DU SYSTAME FISCAL
MAROCAIN
Introduction :
Sans doute la maîtrise des principes, règles, techniques, d’un système fiscal est le
premier pas vers sa compréhension et son analyse par la suite, pour cette raison et parce que
notre système fiscal souffre de plusieurs contraintes au niveau par exemple la complexité de ses
textes, la difficulté d’accès à l’information fiscal. On va présenter dans ce chapitre un ensemble
d’éléments de base de notre fiscalité de manière simple et précise.
A-1-- : l’impôt
« L’impôt est un prélèvement obligatoire non affecté ; opéré par l’état ou les
collectivités locales a titre définitif ; sans contrepartie directe dans l’objectif d’assurer la
couverture des dépenses publiques et de réaliser d’autre objectifs économiques et sociaux»1.
Obligatoire : il est obligatoire et le refus de l’impôt est susceptible de sanction, donc l’état n’a
pas besoin de l’acceptation ou du consentement du contribuable pour prélever la somme de
l’impôt.
Définitif : le prélèvement opéré par l état ou les collectivités n’est pas remboursable au
contribuable à une quelconque échéance.
L’absence de contrepartie : plus exactement, l’impôt est sans contrepartie directe. Lorsque le
contribuable paye l’impôt, l’état va utiliser son produit pour financer des dépenses ou des
travaux dont le contribuable va bénéficier en tant que citoyen. L’impôt a donc une contrepartie
indirecte
1
BOUNID. Samira, cours de fiscalité, Faculté polydisciplinaire de lareche, 2012, p.5
2
HASNAOUI. Rachid, cours de fiscalité des entreprises, Faculté polydisciplinaire, Béni Mellal, 2016, p.7
3
A-2 : La distinction entre l’impôt et les autres prélèvements
La taxe : il s’agit d’un prélèvement obligatoire payé en contrepartie d’un service public direct
rendu la collectivité, cependant cette contrepartie n’est pas proportionnel au montant de la taxe,
et même si un contribuable ne bénéficie pas de service, il doit s’acquitter de cette taxe fiscale.
La fiscalité marocaine tire ses règles juridiques et techniques de plusieurs sources notamment4 :
La constitution : c’est la loi suprême qui contient des dispositions intéressant les fondements
de l’obligation fiscale et l’autorité compétente pour l’établir.
Le code général des impôts : ce code est promulgué par le dahir n° 1-06-232 du 10 hija 1427
(31 décembre 2006), qui se trouve modifié de manier continue par les lois de finance de chaque
année.
La loi des finances : conformément à l’article 49 de la constitution, la loi des finances prévoit et
autorise pour chaque année (principe de l’annualité) l’ensemble des recettes et dépenses de
l’Etat, la chambre des représentants vote la loi de finances dans les conditions prévues par le
dahir portant loi organique des finances.
La jurisprudence : Elle regroupe l’ensemble des jugements rendus par les tribunaux compétents
à l’occasion de contentieux entre le contribuable et l’administration fiscale.
3
BACHIRI .M, cours de fiscalité des entreprises au Maroc, 2010, p.1
4
NISRINA.M, exposc3a9-fiscalitc-marocain1, 2017, p.7
4
La doctrine fiscale : c’est l’ensemble des écrites, opinons et interprétations des personnes du
domaine fiscal (professeur, analystes, avocates, juges, intellectuels,…).
Les conventions fiscales internationales : Ce sont des traités internationaux dont l’objet et
purement fiscale c'est-à-dire celles qui administre les relations entre les états pour tout ce qui
concerne les impôts.
Les circulaires : Ce sont l’ensemble des commentaires formulés par l’administration à propos
des textes législatifs et réglementaires. Ces commentaires sont rédigés dans le but d’interpréter
le contenu des dispositions fiscales.
Les impôts et taxes sont classés selon plusieurs critères, parmi eux le critère de l’assiette,
le recouvrement, l’objet de l’impôt. Mais dan ce travail on va concentrer sur deux classification
essentielles :
Impôt directe : c'est-à-dire celui qui paie l’impôt à l’état est celui qui en supporte la charge,
autrement dit, il existe une relation directe entre le contribuable et le trésor publique.
Impôt indirecte : sont des impôts prélevés par l’état en ayant recours à un intermédiaire qui
assure le rôle d’agent collecteur pour le compte de l’état.
Une autre possibilité de classer les impôts consiste à s’intéresser à l’assiette de l’impôt
(matière imposable), c'est-à-dire sur quoi porte l’impôt.
Impôt sur le revenue : l’imposition se fait au moment où le revenue est perçu ou produit (ex :
IR / IS, Ets).
Impôt sur la dépense : l’imposition se fait au moment où le revenue est dépensé ou consommé
(ex : TVA ; DD ; DDT ; Etc.)
5
BACHIRI.M, cours de fiscalité des entreprises, 2016, p.4
5
B-1 : objectif financier : il s’agit de la fonction traditionnelle des impôts et puisque la fiscalité a
pour objectif principale d’assurer la couverture des charges publique, alors l’impôt doit être
distribué par contribuable selon ses capacités contributives.
B-2 : Objectif de redistribution des revenus : au delà de cette fonction première, l’impôt peut
être utilise également dans le but d’opérer une redistribution des revenus ou des richesses entre
les contribuables en vue de réduire le plus possible les inégalités sociales enter aux.
B-3 : Objectif économique : il s’agit d’une fonction récente ; ainsi la fiscalité permet à l’état
d’intervenir dans la vie économique à travers la création ou l’annulation d’impôts, de même
qu’il peut accroitre ou réduire certains impôts pour favoriser ou défavoriser un bien, une
catégorie sociale ou un secteur économique.
Une fois la matière imposable ainsi évaluée et en calcul en fonction d’elle la somme que le
contribuable doit payer : c’est ce qu’on appelle la liquidation de l’impôt.
La liquidation de l’impôt doit prendre en compte et choisir le taux fiscal qui convient
conformément à la loi fiscale. Enfin il reste à faire poser la somme d’argent ainsi déterminée
des poches du contribuable dans les coffres du trésor ; tel est le recouvrement.
A-1- les personnes imposables : ce sont les personnes que la loi désigne par contribuable,
redevable ou assujetti de l’impôt, ces personnes sont souvent imposable une fonction des
opérations qu’elles réalisent.
6
BOUNID. Samira, cours de fiscalité, Faculté polydisciplinaire de lareche, 2012, p.28.
6
A-2- les opérations imposables : se sont des acte ou des évènements liés soit ou revenu de la
personne imposable, soit à sa dépense ou à son patrimoine. Ces actes peuvent être
obligatoirement imposable ou imposable sur option ou bien exonères de l’impôt.
A-3- les règle de territorialité : le territoire est d’éliminé par certain règles a respectée lors de
l’application de la loi fiscale ; par exemple on prévoit des règles à appliquer lorsqu’il s’agit des
personnes étrangers qui réalisent des transactions à l’intérieur du pays.
B/l’assiette de l’impôt7
Elle peut se définir comme élément sur quoi repose l’impôt ; sur quoi assis .assoir l’impôt
c’est déterminer les métiers imposable, c'est-à-dire définir les éléments constituant la matière
imposable (bénéfice, CA, revenues, valeur reçue d’un héritage, etc.) et mesurer dans chaque cas
la quantité de matière imposable à laquelle doit précisément s’appliquer l’impôt. La législation
fiscale prévoit trois méthodes d’évaluation de la matière imposable :
B-1 méthode d’évaluation réelle : elle consiste à déterminer le montant réel de la matière
imposable ; cela exige la tienne d’une comptabilité qui donne une image fidèle de la base
imposable ; ce mode d’évaluation s’applique sur le revenu des entreprises et sur la taxe sur la
valeur ajoutée.
B-3- méthode d’évaluation indiciaire : cette méthode est plus approximative que la méthode
approchée ; car elle se base sur des critères extérieure a la base imposable elle mémé c’est le
cas par exemple de l’évaluation de la valeur locative des équipements et bâtiment en matière
d’impôt foncière, taxe professionnelle, taxe d’habitation, taxe de services communaux.
C/ la liquidation de l’impôt
Liquider l’impôt consiste simplement à en calculer le montant exigible une fois que sa base
imposable a été définie a évaluée. En pratique ; il s’agit le plus souvent d’appliquer un barème
(comme pour impôt sur le revenu) ou d’appliquer un tarif ou encore d’utiliser un taux (comme
pour la TVA).
7
BOUNID. Samira, cours de fiscalité, Faculté polydisciplinaire de lareche, 2012, p.29.
7
D/ l’exigibilité de l’impôt :
Lorsqu’en parle de l’exigibilité il faut distinguer entre l’exigibilité et le fait générateur8.
L’exigibilité : est l’événement, l’acte ou la situation qui rend une personne contribuable de
l’impôt et qui donne naissance à la dette envers la collectivité bénéficiaire de l’impôt.
Par exemple la TVA est exigible au titre du mois au cours duquel est intervenue la livraison
consécutive à la vente d’un bien soumise à la TVA.
Le fait générateur : est une notion très voisine de l’exigibilité, puisqu’il s’agit de l’événement
par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires à l’exigibilité de l’impôt et qui fait
naitre l’obligation fiscale.
E/ le recouvrement de l’impôt9 :
Il s’agit de la dernière phase, qui consiste à opérer l’encaissement réel de l’impôt.
L’imposition par voie de rôle : après appel du montant par l’administration concernée. Le
contribuable reçoit alors un rôle d’imposition ou un avertissement a payé qui émanent de la
perception (ou serves des impôts des entreprises) chargée du recouvrement avec la date limite
de paiement. Cette procédure concerne surtout l’impôt sur le revenu et l’impôt locaux
Le retenu à la source : l’administration (ou une personne agissant pour son compte) effectue
elle-même un prélèvement d’Office sur un revenu, il s’agit par exemple de la retenu à la source
sur les bénéfices réalisé.
A-définition
«L’administration fiscale marocaine, créée en 1918, joue un rôle important au sien de l’état
marocain. En effet, elle chargée de l’assiette des impôts, et elle est formée d’un corps de
8
Emmanuel. DISLE et Jacques. SARAF, Droit fiscal, éd. DUNOD, Paris, 2009, p.7
9
Idem, p.8
8
fonctionnaires nombreux et spécialises .elle tient de fait une place prépondérante parmi les
divers services du ministre des finances»10.
Cet objectif engendre, d’une part une mutation du mode d’action de l’administration,
l’obligeant à repenses l’organisation a ses structures et la gestion régionale de ces services
fiscaux et en parallèle d’adopter une stratégie de conduite de changement de ses ressources
humaines et pour qu’il soit atteint cette objectif il nécessite trois action ; à savoir :
Au niveau local, la direction est représentée par les entités d’assiette et de contentieux et des
brigades de vérification.
-de centraliser l’opération des comptables de l’état et des collectivités locales et d’établir le compte de
gestion de l’État ;
10
EL GHADI Abdelhamid, traité de droit fiscal marocain, ed.DAR NACHER AL MAARIFA, Rabat, 1993, p.109
11
Idem, p.110
12
EL GHADI Abdelhamid, Op cit, p.116
9
-de la conservation du portefeuille de l’état ;
-du contrôle des comptables de l’état et de collectivités locale conformément aux lois et règlement en
vigueur.
-d’élaborer en liaison avec les autre services intéressés du ministre des finances les projets de texte
législatifs et réglementaires relatifs à la comptabilité publique et de veiller à l’exécution de la
législation et de la réglementation dans ce domaine.
« L’’administration des douanes et impôts indirects est chargée d’étudier et d’élaborer les
projets de textes législative et réglementaire en matière de douane et de taxe intérieure de
consommation cette direction jouée un rôle»13 :
13
Idem, p.115
10
Chapitre 2 :
14
BELMANÇOUR .Aicha, la fraude fiscale au Maroc, Thèse professionnelle, ISCAE, 2008, p.22
15
Article 39 de la nouvelle constitution marocaine de 2011.
11
Article 40 : « Tous supportent solidairement et proportionnellement à leurs moyens, les
charges que requiert le développement du pays, et celles résultant des calamités et des
catastrophes naturelles »16. Cependant, dans la pratique, ce n’est qu’un simple décor pour les
raisons suivantes :
Premièrement, Le poids de la fiscalité ne pèse pas de façon équilibré sur les agents
économiques, les statistiques concernant l’IR, l’IS et la TVA sont importantes pour illustrer
cette question d’iniquité fiscale. En ce qui concerne l’IS reste supporté par une petite minorité
d’entreprises (2% des entreprises payent 80% de l’IS), et IR repose pour l’essentiel sur les
revenus sous forme de salaires dans les secteurs organisés (73% de l’IR provient des salariés),
et plus de 60% des entreprises déclarent des déficits en matière d’IS. Dans le même sens, selon
les données de la DGI, 13 577 entreprises ont déclaré des résultats déficitaires en 2010. Pour la
Taxe sur la Valeur Ajoutée, cet impôt est payé surtout par une grande masse de contribuables à
revenu moyen ou faible. Aussi un autre exemple qui concrétise l’iniquité en matière de TVA, le
taux de ce dernier pour le service de l’eau potable et l’assainissement est de 7%, sans prendre
en considération les différences entre leurs utilisateurs (pauvres, riche,…) ou leurs
utilisations17.
D’autres secteurs, comme par exemple celui de l’aviculture s’acquittent quant à eux
d’une TVA à l’achat nettement supérieure à celle collectée sur les ventes, du fait de taux
différents. Il en découle un crédit TVA qui atteint aujourd’hui pour le secteur avicole les 800
millions de DH à valoir sur la TVA future, et qui de ce fait ne peut ni être récupérée, ni être
considérée comme une charge à impacter dans les prix. Cette trésorerie gelée empêche le
secteur d’investir et de se moderniser, avec comme résultat final des produits non
compétitifs par rapport à l’international, et un secteur qui ne peut survivre qu’en étant protégé
par des barrières douanières fortes.
Enfin, les barèmes appliqués à certains impôts étant peu transparents et laissés souvent à
l’appréciation des agents des impôts, à cet effet le sentiment général chez le contribuable est
que le système est inéquitable et injuste.
16
Article 40 de la nouvelle constitution marocaine de 2011
17
HASNAOUI. Rachid, le système fiscal marocain : une contrainte majeure à l’équilibre des finances publiques,
International Journal of Innovation and Applied Studies, vol.14 NO feb, 2016, p.833
12
Selon le rapport de la neuvième édition de l’étude annuelle dans laquelle PwC18 et la
banque mondiale décortiquent les systèmes fiscaux de 189 pays dans leur rapport ‟Paging
Taxes 2014-The Global Picture ”,selon cette étude le Maroc est le 78éme pays à avoir le taux
d’imposition total le plus élevé avec 49,6%(constitué principalement par les charges sociales de
l’ordre de 22,7%).Au niveau régional, le Royaume est le deuxième pays où la pression fiscale
est la plus importante après la Tunisie (60éme) ,suivi par la Libye(116éme), l’Algérie(174éme)
et la Mauritanie (181éme).
La pression fiscale est déterminée en divisant les recettes fiscales totales sur le revenu global du
pays (PIB) :
Titre : Tableau qui représente le taux de pression fiscale au Maroc pour les années
2008,2009et 2010.
D’après les données figurant dans le tableau ci-dessus , la pression fiscale a commencé
une phase d’amoindrissement qui passe de 26,9% en 2008, à 22,8% en 2009et 2010 (2008étant
une année exceptionnelle).Au Maroc, la relation entre la pression fiscale et la fraude fiscale est
largement établie, le rapport de la commission des finances de la LDF pour l’année 1995
justifie ca en mentionnant que «le niveau de la pression fiscale reste trop élevé ,même par
rapport à des pays à revenus élevés»,Ci-dessous un graphique qui reflète le positionnement du
Maroc par rapport à d’autres pays importants(2009).
18
Price water house Coopers : un réseau d’entreprises américaines spécialisées dans des misions d’audit,
d’expertise comptable et de conseil à destination des entreprises. C’est l’un des quatre grands cabinets d’audite et
de conseil (Big Four) avec Deloitte, Ernst Young et KPMG.
13
Titre : représentation graphique comparatif de la pression fiscale pour l’année 2009
2009.
Source : élaboration de l’auteur après une étude comparative des données de différents sites
web et journaux.
L’économiste libéral américain Arthur Laffer chef de file de l’école de l’offre ‟Supply
trop d’impôt tue l’impôt », l’économiste classique Adam Smith confirme
Side ˮ narra que «trop
authentifie ça en disant : « il nee fait pas de doute qu’un impôt exorbitant de l’ordre de la moitié
ou même du cinquième de la richesse de la nation justifierait, comme tout abus flagrant de
pouvoir, la résistance de la part du peuple ».
Arthur Laffer explique la pression fiscale d’une manière simple et précise par la courbe
suivante :
Titre : la courbe de «Arthur Laffer» qui représente la relation optimale entre le taux de la
pression fiscale et les recettes fiscales générées par l’état.
14
L’analyse de la courbe d’Arthur Laffer nous permet de constater que :
Les recettes fiscales deviennent plus importantes, jusqu’à un certain point «M»
indépassable, puis elles commencent à baisser.
Un taux d’imposition entre 0% et m%, bien précisément plus proche de 0% et tend vers
«L» génère des recettes
ettes fiscales faibles mais supportables par le contribuable, c’est la
zone du taux acceptable.
Un taux d’imposition entre m% et 100%, bien précisément plus proche de 100% et qui
tend vers «N» génère des recettes faibles mais insupportables par le cont
contribuable,
c’est la zone de taux dissuasifs.
«La
La courbe nous permet de constater que le taux d’imposition optimale «M», n’est pas le
taux d’imposition le plus faible, ni le plus élevé mais c’est le taux le plus supportable par le
contribuable qui peut générer
érer des recettes fiscales importantes et qui ne provoque ni sa
résistance ni son refuse contre l’impôt et la fiscalité.»19
19
INTISAR. Marouan, le contrôle fiscal comme instrument de rendement et de lutte contre les anomalies,
fiscales, mémoire licence, Faculté polydisciplinaire, Béni Mellal, 2015, p.25.
15
Si le contribuable pose la question pourquoi paye-t-on des impôts ? , il reçoit la réponse
que par ce que l’état fournit des services à la population : comme l’enseignement les soins de
santé, l’infrastructures, la justice, (les tribunaux), la sécurité, le ramassage des déchets, les
administrations, les aides aux entreprises, l’accueil des personnes âgés…,ces services sont
gratuits ou subventionnés, ce sont donc des charges pour le budget de l’état, mais lorsque les
contribuables observent la réalité d’absence ou de mauvaise qualité de ces services publiques
,la corruption partout, dans les administration publiques, hôpitaux, tribunaux, police, vole des
caisses par certains responsables qui n’ont pas de conscience professionnelle.
Belfkih a «présenté un bilan tout aussi dramatique que celui exposé par le ministère de
l’éducation nationale selon lui comparativement à certain pays, le Maroc ne mobilise pas assez
de ressources pour l’éducation, les dépenses par élève sont de l’ordre de 525 dollars par an,
alors qu’en Tunisie par exemple c’est plus que de double, avec prés de 1342 dollars, en Algérie
la dépense annuelle est de 696 dollars, en Turquie 612 dollars et en Afrique de Sud 1160
dollars»20.
Par ailleurs, les enfants ne sont pas tous égaux devant l’accès à l’école, certaines régions
sont beaucoup favorisées que d’autres et il n’existe pas une forte mobilisation civile sur cette
question.
Selon les indicateurs retenus par l’organisation mondiale de la santé, on constate un taux
élevé des dépenses directes des ménages en santé qui dépasse 55%, et ce concerne
l’accessibilité géographique l’OMS note que 11% de la population vit à plus de 10 kilomètres
d’un établissement de soins de santé primaire. Enfin l’organisation retient la faible qualité des
soins et la très grand insuffisance dans les établissements de santé publique : 1,16 lit pour 1000
habitants, trois régions seulement concentrent 53% des médecins pour 26% de la population :
Le grand Casablanca, Fès-boulomane et Rabat salé Zemmour-zaïre
20
AHLAM. Nazih, enseignement : blfkih confirme la crise du système marocain, YABILADI.
16
Enfin Selon AZZEDINE AKESBI, professeur d’économie, membre de bureau exécutif
de l’ONG : transparency « le Maroc est entré dans une phase d’enlisement à un niveaux de
corruption endémique » .Une étude effectuée sur un échantillon de 1200 personnes Monsieur
Akesbi a précisé que la justice, la police et la santé arrivent en tète des secteurs les plus
corrompus sur le 1200 personnes sondées, 49% ont déclaré avoir vécu une expérience de
corruption dans le demain de la justice, 39% au niveaux de la police et 38% dans les hôpitaux
publics21.
La stagflation est la situation d’une économie qui souffre en même temps d’une croissance
faible ou nulle et d’une forte inflation selon M.J.C.Martinez «En période de stagflation,
caractérisée par la récession et l’inflation, la fiscalité devient plus lourde qu’elle repose sur une
matière imposable artificiellement gonflée par l’inflation », par contre la finalité principale des
entreprise est de générer le plus possible des bénéfices, ce qui implique une situation plus
difficile pour les entreprises d’être correctes et en discipline avec leurs obligations fiscaux.22
On ne peut pas parler du fait fiscal sans parler de l’administration fiscale, organe essentiel
et nécessaire dans toute démocratie contemporaine. En effet, celle-ci va jouer un rôle
déterminant, car elle va prélever les différents impôts et plus généralement les prélèvements
obligatoires dus par les citoyens-contribuables et les contribuables -entrepreneurs.
21
Le matin.ma, la lutte contre la corruption au Maroc marque le pas, 26 janvier 2017.
22
INTISAR. Marouan, Op cit, p.25.
17
administrative ». Cette caractéristique place directement le contribuable dans une situation
subordonnée. En effet, l’administration fiscale est souvent considérée comme étant une entrave
à la liberté du contribuable car « elle va vérifier, contrôler et sanctionner le cas échéant ».
La fraude fiscale reste le principal motif qui donne le sentiment de la méfiance de la part de
l’administration fiscale vis-à-vis du contribuable.
Généralement on peut distingue entre deux grands types de fraude dans les écritures
comptables des entreprises classable comme suite :
«Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des
produits d’exploitation, profits et gains provenant des opérations de toute nature effectuées par
la société, sur les charges engagées ou supportées pour les besoins de l’exploitation »23.
Généralement, pour la majorité des entreprises les fraudes sur les comptes de gestion prennent
deux formes24 :
Ce type de fraude est plus facile à réaliser chez les prestataires de services que chez les
industriels pour minimiser le résultat fiscal par :
23
BOUCHAREB. Mohamed, la lutte contre la fraude fiscale au Maroc, ed.Maghrebines, 2005, p.120.
24
BELMANÇOUR. Op cit , pp 68 à 61.
18
- L’imputation irrégulière des produits de vente en espèces dans le compte courant d’associés.
-L’atténuation des ventes par des réfactions irrégulières sous formes d’avoirs fictifs.
Cette forme de dissimulation des achats a pour but une minoration corrélative des ventes,
Elle permet de rétablir un coefficient de bénéfice brut apparemment normal malgré la
dissimulation d’une fraction des recettes, parmi les astuces les plus pratiquées on trouve :
-Le règlement des achats au comptant sans facture, c’est une pratique qui ne rencontre aucune
difficulté ni opposition en raison de l’intérêt commun des deux parties.
«En diminuant la valeur du stock l’entreprise pourra simplement cacher ses ventes et ses
achats non factures, mais parfois la cause pourrait être due à des malis de stock, des
prélèvements en nature ou des vols, l’objectif de l’entreprise si la diminution est volontaire est
de minimiser le résultat fiscal afin de réduire son impôt»25.
25
INTISAR. Marouan, Op cit, p.40.
19
Concernant les encours, l’entreprise peut juste réduire les couts réels de ses matières premières,
matériaux, traitement…, pour objectif de réduire le cout de revient des encours et pour donc
éviter une partie de son obligation fiscale.
Les dépenses admises en déduction lors de la détermination de la base imposable sont celles
qui sont exposées dans l’intérêt de l’exploitation de l’entreprise et respectent les deux
conditions suivantes26 :
Les frais et charges doivent correspondre à des paiements réels ou des compensations
entre les membres d’un groupe de sociétés adjudicataires d’un même marché et appuyés
de pièces justificatives ;
Ils doivent être rattachés à l’exercice au cours duquel ils ont été engagés.
Contrairement à ces conditions, l’entreprise peut comptabiliser des dépenses et des charges
fictives non liées à l’exploitation pour réduire ses charges fiscales.
Le bilan est un état de synthèse qui permet de décrire en termes d’emplois (actif) et de
ressources (passif) la situation patrimonial de l’entreprise à une date donnée. La fraude au
niveau de bilan peut prendre les formes suivantes :
26
BOUCHAREB. Mohamed, la lutte contre la fraude fiscale au Maroc, ed.Maghrebines, 2005, p.125.
20
Echapper à l’impôt c’est échapper avant tout à la contrainte de l’état, pour certains la relation
avec l’administration fiscale est vécue comme un jeu dont les règles sont connues et il n’est pas
désagréable de se jouer d’une administration dont la réputation répressive n’est plus à
démontrer. Le corps sociale dans sous ensemble, a tendance à rejeter ce qu’il ne perçoit
comme étant immédiatement utile et se méfie des institutions qui contrôlent, qui obligent sans
contrepartie directe. Comment ne pas être inquiet quand la presse titre : « La terreur fiscale est
en marche », quand l’action administrative devient « l’inquisition » et que le contribuable est
comparé à « une vache à lait » le rejet se manifeste de l’impôt et plus confusément, contre
l’administration.
Prélever signifie «prendre une part d’un total avant un partage ».il s’agit donc d’une imputation
du patrimoine acquis par le travail, enrichi de bon placement ou reçu par voie de mutation,
l’impôt vient porter atteindre au droit de propriété au nom de la solidarité nationale (permettant
une nouvelle répartition des richesses). Au nom de la liberté individuelle, des citoyens-
contribuables peuvent remettre en question ces principes et par conséquent ne pas accepter le
prélèvement fiscal. Le contribuable ne ressent que très imparfaitement la dimension
économique de l’impôt qui ne satisfait pas a priori un besoin particulier.
Le rejet de l’impôt trouve son prolongement dans le rejet de l’administration fiscale. Il peut se
manifester sous une forme plus ou moins violente mais il s’exprime, le plus souvent, par des
comportements de méfiance à l’égard de l’institution.
21
CHAPITRE 3 :
L’IMPACT ET MESURES DE LA RELATION DE MEFIANCE
CONTRIBUABLE-ADMINISTRATION FISCALE
Section 1 : l’impact d’une relation de méfiance administration fiscale-
contribuable.
Introduction :
Parmi les éléments résultants d’une méfiance administration fiscale-contribuable Sur le plan
financier on peut consulter le schéma suivant :
Pour expliquer plus ces éléments, on va essayer tout d’abord de présenter le poids des recettes
fiscales sur l’ensemble des ressources de l’Etat.
22
Schéma : répartition
partition des recettes de l’Etat selon le leurs origines en 2011.
Recettes de l'Etat
28%
Recettes fiscales
72%
recettes non fiscales
Si la fraude fiscale préoccupe les décideurs dans les pays développés en raison de son
impact négatif sur les recettes de l’Etat, ce phénomène est ressenti beaucoup plus par les pays
en développement qui ont besoin de ressources pour faire face aux exigences du
développement économique et sociale d’autant plus
plus que, fatalement, la fiscalité s’avère être
pratiquement l’unique instrument de financement des dépenses publiques27.
Les experts de la Banque Mondiale estiment que la chute des taux de croissance en
Afrique et certains pays d'Asie est due à la corruption politique qui entraîne un manque à
gagner de plus de 2% du PIB par an.
an
Dans ces conditions de manque à gagner budget, l’Etat recours à l’emprunt pour tout
d’abord contribuer à la réduction
tion du ratio de déficit, et le besoin d’assurer la continuité des
grands projets de développement .Mais même si cette aide est nécessaire, elle n'est jamais
suffisante ni efficace. Les fonds accordés par les pays développés
développés sont dans tous les cas
consentis sous conditions. Nous ne pouvons de ce fait prétendre à une indépendance
économique car nous sommes dirigés par l'extérieur.
27
ABOULHASSAN.M, la fraude fiscale au Maroc, ARABIAN AL HILAL, Rabat, 1996, p.66.
28
GRINE. Mohamed," les conséquences de corruption au Maroc",
Maroc ABILADI.
23
Aussi, «selon un récent rapport de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le
Développement qui date de 2014, le Maroc est classé parmi les dix pays les plus endettés au
Monde. Dans ce sens, l’endettement public est passé de 78,2% du PIB en 2014 à 79,6% en
2015. Ce chiffre passera à 81 % du PIB en 2016 selon les prévisions du HCP. De même, le
gouvernement marocain paie chaque année 30 milliards de dirhams en matière de service de la
dette»29.
Ils suscitent de plus en plus l’intérêt de l’opinion publique et de la société civile. Qui
l’interrogent en toute légitimité sur la destination de l’argent public. Elles apprécient à travers
les marchés publics, le degré de transparence des dépenses de l’état, des collectivités locales et
des établissements publics.
L’agent économique exige que ses contribution sous forme d’’impôt, taxes et redevances….,
soient utilisés à bon escient et gérées en « bon père de famille » afin de rependre a ses besoin en
termes d’éducation, de santé, de sécurité, d’emploi, de transport….et que cette utilisation
reflète réellement sur le terrain.
Or, en pratique réel, les choses sont différentes de ce que les usagers souhaitent et
attendre des services publics fournit par l’état. Car ce secteur des marchés publics est pollué par
la corruption et l’absence de l’équité et de la transparence qui fait l’accès a la concurrence
noble entre les entreprises.
La relation à l’administration en générale et celle des impôts en particulier est alors reçue
par les citoyens comme un rapport de force qui lui est défavorable. De ce fait, le service rendu
est perçu comme une faveur plutôt qu’un droit ce qui complique la relation en et se traduit
souvent par une méfiance mutuelle négativement affecté sur la transparence des
investissements publics, et sur les services publics en qualité et en quantité, et la domination de
la corruption, la fraude, le clientélisme le népotisme, ce qui signifie un impact négative sur
l’amélioration des conditions de vie des citoyens vers le meilleur et donc sur le développement
économique et sociale de tout le pays.
29
HASNAOUI. Rachid, le système fiscal marocain : une contrainte majeure à l’équilibre des finances publiques,
International Journal of Innovation and Applied Studies, vol.14 NO feb, 2016, p.827.
24
A-2/ Impact sur l’Investissement privé : lorsque la crise de la confiance domine la relation
entre l’administration fiscal et le contribuable, et la corruption prenne la place importante dans
cette relation, on constate que les nouveaux entrants investisseurs vont ressentir et découvrir
l’absence de la transparence dans le traitement des dossiers de création de l’entreprise. Et la
mauvaise évaluation des impôts et taxes prélevées aux entreprises existantes au marché, ce qui
bloque les nouveaux investisseurs et pousse les autres existences déjà à quitter vers le marché
informel et cela se comporte comme un frein de la croissance économique, et un manque à
gagner pour l’état comme recettes et comme moteur de l’économie.
Alors un manque de la création d’offres d’emplois et un taux de chômage qui sera être élevé,
qui s’accompagne d’une population pauvre, tout ceci conduit les citoyens en situation de
précarité à exploiter gravement les ressources naturelles(dégradation des forêts par
l’exploitation sauvage au milieux rurales ) et la propagation des bidonvilles dans les extrémités
des villes avec tous ses inconvénients qui influence négativement sur la société en générale.
Une des premières actions à faire dans ce sens, consiste à montrer à la grande masse des
contribuables que les recettes fiscales seront utilisées à bon escient, et les pousser, ainsi à
prendre conscience que par l’accomplissement de leurs obligations fiscales ils vont permettre à
l’Etat de financer de grands projets d’intérêt général et de créer des emplois pour résorber le
chômage. C’est à partir de l’opinion qu’ils se feront sur les réalisations faites sur la base de ces
recettes fiscales que les contribuables adhéreront spontanément et consciencieusement à
l’impôt30.
Une vaste opération de sensibilisation de la société civile aux problèmes d’intérêt général
et plus particulièrement aux conséquences graves de la dérobade du citoyen devant le paiement
de l’impôt sera certainement d’une grande efficacité pour réduire la masse des contribuables
fraudeurs. Il faudrait que « tous, fonctionnaires et contribuables, soient animés par l’esprit de
sauvegarde des intérêts de l’Etat et des administrés qui doit présider à toute action fiscale.
30
BELMANÇOUR. Aicha, Op cit, ISCAE, 2008, p.83.
25
En plus de ces opérations, il est important d’axer le travail sur l’éducation du contribuable en
vue de lui faire prendre conscience de l’importance de la chose publique. Ce travail qui doit
viser toute les classes sociales de la population, devrait être mené en collaboration avec les
instances représentatives des citoyens comme les partis politique, les syndicats, les
organisations nom gouvernementales etc.
Développer le sens civique chez le contribuable est premièrement un élément qui nécessite la
contribution de toutes forces vives de la nation, deuxièmement est une meilleure gageure pour
recueillir le consentement de la fiscalité malgré les contraintes psychologiques et financières.
Ainsi, il faut baser sur tous les moyens pour moraliser et convaincre le contribuable que frauder
c’est voler et qu’en soustrayant à l’obligation fiscale c’est comme s’il puisait directement dans
les caisses publiques et par conséquence la privation des citoyens qui ont situation de précarité
à accès à leurs droits aux services de santé , enseignement, sécurité et la dignité de manière
générale.
Le comportement autoritaire de l’administration fiscale doit être prendre une autre voie vers
l’établissement d’une administration services publiques afin de lui permettre de renter en
contacte avec le public et d’organiser le dialogue et la concertation pour une bonne relation
avec l usager32.
L’administration fiscale doit adapter d’autres valeurs où la notion d’autorité s’éclipse vers de
nouveaux concepts comme la collaboration et le partenariat, à travers :
31
L’article 156 de la nouvelle constitution marocaine de 2011.
32
BELMANÇOUR. Aicha, la fraude fiscale au Maroc, thèse professionnelle, ISCAE, 2008, p.87
26
Organiser des journées d’étude et des séminaires aves la population contribuables
relevant de la même catégorie socioprofessionnelle
Organiser des débats télévisées et radiodiffuses pour expliquer au publique le domaine
fiscale.
La lecture des textes fiscaux n’est pas une tâche accessible aux personnes n’ayant par une
formation dans la domaine ou une certaine pratique de l’impôt, pour cela on a besoins d’une
simplification qui consiste à rendre plus pratique les lois fiscale, en utilisant un langage fiscale
qui est accessible à tous les couches de la population33.
La simplification des textes fiscaux peut être réalisé par plusieurs moyens : télévision,
Radio, Internet, compagnes, tableaux publicitaires, sans oublier les anciennes méthodes
efficaces, compte tenu de la réalité sociologique de notre pays où plus de 35% de la population
reste analphabète… ;
Les contribuables et leurs représentants doivent disposer d'un bon niveau de services les aidant
à déterminer leurs obligations selon la législation et à compléter les étapes requises pour
s'acquitter de ces obligations. Pour faciliter cette discipline volontaire, l'administration fiscale
peut :
33
TRANSPARENCY, Transparence et gestion fiscale au Maroc, 2015, p.21
27
Fournir des explications claires sur la législation, sous la forme et aux moments qui
conviennent aux contribuables ;
Aider les contribuables à remplir leurs obligations pour un coût et des dérangements
minimaux ;
Donner des réponses précises aux questions des contribuables dans un délai
raisonnable ;
Effectuer des remboursements d'impôts trop perçus dans un délai raisonnable
Résoudre rapidement les recours des contribuables ;
S'occuper du manque de discipline d'une entreprise en temps opportun et de manière
efficace.
.
Cet indicateur examine la mesure dans laquelle les administrations fiscales adoptent une
approche stratégique de la fourniture de services aux contribuables. Le niveau le plus élevé est
atteint lorsque les éléments suivants sont formalisés et publiés sur le site Internet : droits et
obligations du contribuable, niveaux de performance des services d'information et d'assistance
aux contribuables, traitement des recours, fourniture d'informations sur les recours, et certitude
que ces recours sont traités.
L’information du contribuable doit se faire dans un langage simple et accessible, cela suppose
dans tous les cas une simplification de la terminologie fiscale de manière à la rendre plus
intelligible. Il est recommandé de tenir compte à ce niveau de la structure subjective de chaque
contribuable car parler à un contribuable instruit diffère du discours à tenir avec un citoyen
analphabète35.
34
Article 27 de la nouvelle constitution marocaine de 2011
35
BELMANÇOUR. Aicha, la fraude fiscale au Maroc, These professionnelle, ISCAE, 2008, p.88.
28
Avoir accès à l’information dans notre contexte revêt un caractère primordial tant dans l’assurance
qu’il introduit dans le comportement des contribuables de modeste condition que dans le combat
contre toutes les formes de l’intermédiation fiscale parallèle. Celle-ci se nourrit de la peur d’être
surtaxé ou surimposé par une administration forte et dont le pouvoir est présenté dans certains
discours comme illimité et de nature makhzénienne36.
Ce qu’il faut souligner le plus, c’est que l’ignorance du contribuable de ses droits et obligations
sur le plan fiscal, est un facteur qui favorise les abus et le développement de l’informel. C’est
surtout le cas des micros entreprises ou micro activités à faibles ressources financières, ne
pouvant guère s’offrir des prestations et des conseils comptables. C’est cette masse de
contribuables qui se retrouve dans le régime du forfait, terrain propice aux déviations et aux
pratiques douteuses.
Dans le domaine budgétaire et fiscal, le DAI est fondamental dans un système démocratique.
Le citoyen paie ses impôts et il a tout au moins le droit de savoir comment l’argent public est
dépensé.
Le contrôle fiscal en général nécessite en vue de gagner son efficacité et garantir à l'impôt son
équité et efficacité, un certain nombre de mesures tel que :
36
TRANSPARENCY, Transparence et gestion fiscale au Maroc, 2015, p.13.
29
Généralisation des contrôles fiscaux et renforcer de sa pertinence ;
Réduire la durée de la procédure pour gagner la rapidité et l’efficacité ;
Pratiquer réellement les sanctions réservées aux comportements d’évitement de
l’obligation fiscale (amende, prison…).
Le traitement des réclamations est certes un élément qui permet à l’administration fiscale
d’obtenir une meilleure efficacité à travers une évaluation permanente des actions, et surtout
une formalisation des processus de traitement de la réclamation. Renforcer le suivi est une des
clés du renforcement de la relation de confiance entre l’administration et l’usager et un moyen
de communiquer sur du concret.
37
TRANSPARENCY, Transparence et gestion fiscale au Maroc, 2015, p.18.
38
Idem, p.28.
30
Chapitre 4 :
ETUDE QUANTITATIF DE LA MEFIANCE CONTRIBUABLE
CONTRIBUABLE-
ADMINISTRATION FISCALE
Introduction :
Pour bien comprendre la situation entre le citoyen contribuable et l’administration
fiscale, on a procédé dans la cadre de notre travail, à une enquête sur terrain par l’
l’élaboration
d’un questionnaire, pour collecter par la suite des réponses sur certaines questions, qui touche
touchent
cette relation anormale : ses principales causes et solutions convenables pour améliorer ce
climat.
sexe
29%
homme
71% femme
31
Figure 2 : répartition selon le niveau d’instruction
primaire collége lycée supérieure autre
28% 22%
19%
15%
16%
D’après la figure 2, on constate 50% les personnes interrogées ont un niveau d’étude ne
dépassant pas le primaire.
7%
Simple
normal
complexe
91%
32
Figure 4 : équité de système fiscale marocain
100%
80%
60%
40% 85%
20%
15%
0%
NON OUI
A partir de ces résultats sur l’équité de système fiscale, on constate que 85% des
individus le considéré comme inéquitable contre 15% (équitable).
Cette équité est justifié par la mépris de la majorité des contribuables surtout la
catégorie salariale, qui contribue la manière a normale au budget de l’état par rapport
aux centre redevable (IR sur salaire représente 75% sue l’ensemble
l’ensemble de IR globale)
OUI
6%
NON
94%
D’après cette étude la majorité ne connaisse pas l’utilisation de somme d’argent récoltées
grâce à l’impôt. Cela justifie par l’absence de la transparence
33
Figure 6 : efficacité de gestion de recettes fiscale
bon
moyen
faible
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
21%
non
oui
79%
Moralement la plus part 79% de l’échantillon étudié est contre le paiement d’impôt,
a cause de l’écart existant entre la réalité tragique et le morale.
Figure 8 :la fraude fiscale en fonction de l’utilisation des recettes fiscales
100%
80%
60%
40%
20%
0%
OUI NON
34
83% des participant à l’étude considère que il est normale de fraudé, si
l’utilisation des recettes d’impôts est mauvaise.
On peut interpréter cet état par la réaction négative de citoyens vise à vis de
comportement de la gestion des recettes fiscales par l’état.
1% 8%
0%
91%
35
Figure 11 : la solution de la lutte contre la méfiance entre l’administration fiscale et le
contribuable
la consentement de l'impot
On constate que ces résultats sont plus proches entre eux. Ceci revient au fait que
le contribuable less considère toutes importantes
important pour lui.
70%
60%
50% 60%
40%
31%
30%
20% 9%
10%
0%
téléphone radio internet
19%
autre
Figure 14 : les éléments qui déterminent le consentement à l’impôt par les citoyens
autre
37
La plupart des interrogés 65% considère que le bon consentement de l’
l’impôt
passe par un faible montant d’impôt.
Car l’être humaine a toujours une tendance à éviter l’impôt
59%
31%
10%
tout a fait
plutôt
d'accord
d'accord pas d'accord
La majorité des contribuables sont tout à fait d’accord que l’état applique un
comportement d’autorité.
Car les contribuables sont convaincus que l’administration fiscale n’a pas de rôle
d’organisation mais seulement un pouvoir de sanctionner
Figure 16 : les attentes en contrepartie de paiement d’impôt.
Amélioration de la qualité des services publique
Amélioration de l’accueil des citoyens aux niveaux des établissements publics
La simplification des procédures administrative et de droit d’accès à
l’information
Garantir la transparence et l’équité de la gestion des affaires publiques, Et.
38
CONCLUSION GENERALE
D’après cette étude que nous avons traitée théoriquement et pratiquement on a constaté
l’existence d’une méfiance mutuelle entre l’administration fiscale et l e contribuable, et dans
nos essais de recherche pour découvrir les principales causes de cette méfiance on a détecté les
suivantes :
Iniquité fiscale ;
une pression fiscale abusive
mauvaise qualité des services publics fournis au contribuable ;
comportement autoritaire de l’administration fiscale ;
fraude fiscale ;
la psychologie sociale des contribuables face à l’impôt, Etc.
Ces causes citées ci-dessus ont un impact néfaste sur le budget de l’Etat, et sur le
développement économique et social du pays. C’est la raison pour laquelle nous avons orienté
notre travail final vers la recherche des solutions à ce phénomène, résumées comme suit :
consentement de l’impôt ;
dialogue, partenariat et collaboration avec le citoyen ;
simplification de SF ( system fiscale ) ;
amélioration de la qualité des services rendus au redevable ;
transparence de la gestion des fonds publique ;
amélioration du climat de contrôle fiscale ;
traitement des réclamations ;
enquêtes de satisfaction, Etc.
En somme le modeste travail que nous avons réalisé, nous a permi de relever les
principales causes de la méfiance entre le contribuable l’administration fiscale. Toutefois nous
n’avons pas pu aborder touts les démentions de la vaste problématique de la relation entre le
contribuable et l’administration fiscale. Le développement de ces dimensions peut faire l’objet
d’études futures dans le cadre de nous études en master.
39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
40
Annexe
41
Listes Des Tableaux et figures
Tableaux :
Tableau N° 1 : Tableaux qui représente le taux de pression fiscale au Maroc pour les années
2008, 2009,2010…………………………………………………………………………13
Schémas et figures :
Schéma N° 1 : Répartition des recettes de l’Etat selon leurs origines…………………….22
Figure N°1 : La courbe « arthur laffer » qui représente la relation optimale entre le taux de
la pression fiscale et les recettes fiscale générées par l’état………………………………15
Figure N° 2 : Répartition selon le sexe……………………………………………………31
Figure N° 3 : Répartition selon le niveau d’instruction …………………………………..31
Figure N° 4 : Opinion des citoyens sur le système fiscale marocain……………………...32
Figure N° 5 : Opinion des citoyens sur l’équité de système fiscale marocain………………….32
Figure N° 6 : La connaissance par les citoyens de la manière d’utilisation des recettes
fiscales…………………………………………………………………………………………………………………………..33
Figure N° 7 : Efficacité de gestion de recettes fiscales……………………………………33
Figure N°8: Répartition selon le paiement d’impôt moralement …………………………………….33
Figure N° 9 : La fraude fiscale en fonction de l’utilisation des recettes fiscales ……………..34
Figure N° 10 : Opinions des citoyens concernant le cout d’impôt………………………………….34
Figure N° 11 : Les causes de la méfiance entre le contribuable et l’administration
fiscale……………………………………………………………………………………..34
Figure N° 12 : les solutions de la lutte contre la méfiance entre l’administration fiscale et le
contribuable. ……………………………………………………………………………..35
Figure N° 13 : Les moyens de communication en fonction de leurs efficacités dans la
diffusion de l’information fiscale…………………………………………………………36
Figure N° 14 : Les mesures pour améliores le contrôle fiscale…………………………...36
Figure N° 15 : Les éléments déterminants le consentement de l’impôt par les citoyens. ...37
Figure N° 16 : L’administration fiscale adopte un comportement d’autorité……………..37
Figure N° 17: Les attentes des citoyens en contrepartie de paiement d’impôt…………...37
42
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE………………………………………………………………………..………..1
INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………1
A-Définitions ………………………………………………………………………………………………………..…3
A-1-Impôt……………………………………………………………………………………………………………3
A-1-classification administratif…
B-objectifs de l’impôt……………………………………………………………………………………………...5
B-1-Objectif financier……………………………………………………………………………….………..6
B- L’assiette de l’impôt…………………………………………………………………………………………..…7
C- La liquidation de l’impôt……………………………………………………………………………………….7
43
B-1-Méthode d’évaluation réelle …………………………………………………………………………7
D- L’exigibilité de l’impôt………………………………………………………………………………………….8
E- Le recouvrement de l’impôt…………………………………………………………………………………8
A- Définition ……………………………………………………………………………………………………….…8
B- Objectifs de l’administration fiscale…………………………………………………………………..9
C- La structure actuelle de l’administration fiscale …………………………………………………9
C-1- La direction générale des impôts………………………………………………………………..10
C-2-La trésorerie générale de Royaume……………………………………………………………..10
C-3- La direction générale des douanes et impôts indirects……………………………....10
44
CHAPITRE 3 : L’impact et mesures de la relation de la méfiance entre le contribuable et
l’administration fiscale………………………………………………………………………………………………….…22
Conclusion générale………………………………………………………………………………………………………..39
45
46