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L'IS et son impact sur le résultat des Entreprises fiscale Marocaines :

SOMMAIRE :

Introduction générale....................................................................................................................................1
Chapitre I : Évolution historique et caractéristiques de l’IS.........................................................................4
Section 1 : La réforme fiscale et opportunité de l’institution de l’impôt sur les sociétés..........................4
Section 2 : Caractéristiques de l’IS...........................................................................................................5
Chapitre II : Principes généraux de l’IS........................................................................................................7
Section 1 : Champ d’application...............................................................................................................7
Section 2 : Base imposable, liquidation et paiement de l’IS...................................................................11
Chapitre I : Appréciation comptable et fiscale des produits et des charges................................................13
Section 1 : Appréciation des produits.....................................................................................................13
Section 2 : Appréciation des charges......................................................................................................18
Chapitre II : L'incidence de l'IS sur certains éléments de l'Entreprise :......................................................28
Section 1 : Sur l'autofinancement...........................................................................................................28
Section 2: IS, Réserves et incidence sur l’autofinancement....................................................................29
Section 3: IS et incidence des reports des déficits sur l’autofinancement...............................................30
Section 4 : IS et incidence du compte courant d’associé sur l’autofinancement.....................................31
Chapitre III : L’IS aurait-il une incidence sur le choix de moyens de financement ?.................................32
Section 1 : Le choix entre le financement par fonds propres et le financement par emprunt..................32
Section 2 : Le choix du financement par crédit-bail...............................................................................35
Chapitre IV : Quel est l’incidence de l’IS sur la trésorerie ?......................................................................37
Section 1 : Notion, importance et enjeu de la trésorerie.........................................................................37
Section 2 : Incidence du système des acomptes provisionnels sur la trésorerie......................................38
Section 3 : Cotisation minimale et son incidence sur la trésorerie de l’entreprise..................................42
Introduction générale

La structure fiscale du Maroc a subi des changements majeurs, principalement des réformes
fiscales. L'impôt sur les sociétés est le deuxième grand volet du triptyque de la réforme fiscale,
qui comprend la taxe sur la valeur ajoutée et l'impôt sur le revenu.

Ce que nous voulons souligner, c'est que tout le monde s'accorde à dire que l'ancien
système fiscal est dépassé, archaïque et compliqué, et qu'il ne peut pas satisfaire les aspirations
d'un pays qui veut se débarrasser du sous-développement enlisé dans une situation difficile
depuis l'indépendance où le Maroc a amorcé des chantiers de grands envergures, la guerre pour
le maintien de l'intégrité territoriale du pays (saharienne), la sécheresse... sont autant de facteurs
qui ont contraint le Maroc à obtenir des prêts des bailleurs de fonds.

Afin d'atteindre un budget équilibré, le Maroc a conçu un plan d'ajustement structurel, et la


réforme fiscale est une partie importante du plan. Par conséquent, la base de données fiscale a été
simplifiée dans une certaine mesure.

L'IS, objet de notre recherche, a comblé les lacunes de l'ancien système fiscal. En effet,
l'imposition des sociétés et autres personnes morales n'était pas soumise à une réglementation
spécifique.

Avant 1987, les entreprises marocaines payaient les mêmes impôts que les particuliers et
les entreprises individuelles. Dès lors, le législateur a conçu un impôt spécifique pour les sociétés
et autres personnes morales, quels que soient leur forme et leur objet.

Problématique 

Nous nous sommes fixés comme objectif dans le cadre de ce travail d'étudier l'impact de
l'IS sur les résultats des entreprises marocaines, ainsi que son influence sur les différents aspects
desdites entreprises.

Les nouvelles règles d'imposition des bénéfices introduites par IS auront certainement un
impact sur les bénéfices imposables, l'autofinancement et les flux de trésorerie ...
1
Notre travail aurait dû être scindé en trois parties, mais vu la situation actuelle (pandémie)
la partie dédiée à l'étude pratique nous s'est échappées :

La première partie consiste à poser les bases théoriques pour mieux comprendre l'IS.
Plusieurs questions se sont révélées :

 Quelle a été l’évolution historique de l’IS ?

 Quelles sont les caractéristiques et les raisons d’être de cet impôt ?

 Quel est le domaine d’application d’IS ?

La deuxième partie analyse spécifiquement l'incidence de l'impôt sur les sociétés. Notre
recherche se concentrera sur l'impact de l'IS sur le résultat net de l'entreprise.

Nous essaierons d'analyser autant que possible cette incidence sur différents volets
interessants l'entreprise . D'emblée, de multiples questions jaillissent :

 Quelle est l’incidence de l’IS sur l’autofinancement, quel en est le


degré ; étant donné qu’il constitue le moteur de développement des
entreprises ? L’IS représente-t-il un progrès ou une régression par
rapport à l’I.B.P ?

 Quel est l’impact de l’IS sur les produits et les charges constituant le
résultat des entreprises ?

 Dans le même ordre d’idées, la trésorerie étant un élément important,


nous nous demandons quel est l’impact de l’IS sur cette composante
fondamentale des entreprises ?

La fiscalité fait partie de la réalité économique du pays, elle existe à toutes les époques
et presque partout. Payer des impôts est d'abord un devoir civique, puis contribue à la charge
nationale.

La fiscalité peut être définie comme la discipline du droit et de l'économie qui vise à
étudier les principes, les règles et les techniques des opérations fiscales.Cette discipline est régie
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par une branche du droit des affaires appelée « droit fiscal ».

La loi fiscale réglemente les relations financières entre l'État et les contribuables à travers
une série de prélèvements fiscaux sous la forme d'impôts et de tarifs. La fiscalité fait référence à
tout avantage pécuniaire que les autorités exigent des individus qu'ils fournissent de manière
claire sans contrepartie immédiate pour payer les dépenses publiques.

Le principe d'égalité et d'équité, qui sont à la base du droit fiscal, signifie que chaque
assujetti participe aux charges publiques de la collectivité en fonction de sa capacité contributive.

Dans notre recherche, tout au long de cette partie, nous discuterons de l'histoire et de
l'évolution caractéristique de l'IS au chapitre un ; et des principes généraux de l'IS à la fin
chapitre deux.

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Chapitre I : Évolution historique et caractéristiques de l’IS
Section 1 : La réforme fiscale et opportunité de l’institution de l’impôt sur les
sociétés

Jusqu'au début des années 1980, le système fiscal marocain comprenait plusieurs impôts
et taxes différents, dont le plus important était l'impôt sur les bénéfices professionnels institué en
1954. Cet impôt a pour objet de taxer les bénéfices de toute activité professionnelle au taux de
40% pour la tranche inférieure ou égal à 250 000DH et au taux de 48% pour le surplus..

Le paiement d'I.B.P était le suivant :

o La moitié, spontanément au moment du dépôt de la déclaration du résultat, c'est-à-


dire avant la fin du troisième mois suivant la date de clôture de l'exercice.

o L'autre moitié est reconduite, avant la fin du troisième mois suivant la date de
recouvrement mentionnée dans l'avis d'imposition.

En 1984, la loi-cadre de réforme fiscale a été adoptée, qui vise à réformer complètement
le système fiscal marocain pour mieux l'adapter aux changements de l'environnement
économique et social. En six ans, cette réforme fiscale a amélioré l'efficacité et l'équité des
contribuables en élargissant le champ des matières imposables, redéfinissant ainsi les principaux
types d'impôts.

Les principaux impôts qui composent le régime fiscal sont l'impôt sur les sociétés (IS),
qui affecte les revenus et les bénéfices des sociétés et autres personnes morales, l'impôt sur le
revenu (IR), qui affecte les revenus et les bénéfices des personnes physiques et des sociétés de
personnes, et la taxe sur la valeur ajoutée applicable aux dépenses de consommation (TVA) .

Initialement, le taux d'imposition de l'IS à un pourcentage était fixé à 50 %. Cependant,


lors de l'adoption de l'IS, le taux d'imposition a été réduit à 45 %, mais depuis 1988, le taux
d'imposition de l'IS est passé à 40 % et depuis 2008, le taux d'imposition est de 30 %,
actuellement le taux appliqué sur la tranche supérieur à 1 000 000 DH s'est établit à 31%.

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Au Maroc, l'IS a introduit la cotisation minimale dans un soucis de diminuer le nombre
d'entreprises déficitaires .

Section 2 : Caractéristiques de l’IS

Définition:

Par définition, l'impôt sur les sociétés (IS) :

 Concerne uniquement les personnes morales.

 S'applique sur l'ensemble des produits, bénéfices et revenus des sociétés et


autres personnes morales.

Caractéristiques:

L’IS est un impôt réel :

L’IS est basé en principe sur la constatation de résultat taxable et non sur les signes
extérieurs de richesse. Et le bénéfice de la société est un revenu qui est tout à fait indépendant de
celui des associés.

L’IS est un impôt à taux proportionnel :

Est calculé en application d’un pourcentage à une base imposable .L’impôt augmente
proportionnellement à l’augmentation de la matière imposable.

L’IS est un impôt annuel :

 Annualité du bénéfice

L’IS repose sur le principe de l’annualité. Ainsi, la notion d’exercice qui est la période d’un
an correspond ou non à l’année civile. Les entreprises ont la liberté du choix mais il faut le
concilier avec le principe de l’annualité de l’IS.

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Chapitre II : Principes généraux de l’IS

Section 1 : Champ d’application

Nous entondons par champ d'application de l'IS l'éventail qui comprend les personnes
imposables, la territorialité de cet impot ainsi que les entitées exonérées.

Paragraphe 1 : Personnes Imposables

Les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés par obligation :

Ces sociétés n’ont pas le choix, même si elles y trouvent avantage, d’opter pour le régime
de l’impôt sur le revenu. Voici la liste des sociétés obligatoirement soumises à l’IS :

 Les sociétés de capitaux : sociétés anonymes et sociétés en commandite par


action.

 Les SNC et SCS : lorsque les associés ne sont pas des personnes physiques.

 SARL, à l’exception des SARL de famille ayant opté pour l’impôt sur le revenu.

 EURL créées par des personnes morales ;

 Sociétés en participation, uniquement pour la part des bénéfices revenant aux


associés dont la responsabilité est limitée ou dont l’identité n’est pas révélée à
l’administration.

 Les établissements publics et autres personnes morales qui se livrent à une


exploitation ou à des opérations à caractère lucratif.

 Les sociétés civiles.

 les associations à but lucratif et les organismes légalement assimilés.

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Sociétés assujetties sur option :

Le club de l’IS est accueillant .Les sociétés de personnes qui relèvent normalement de
l’impôt sur le revenu y sont admises si elles y trouvent intérêt. Le régime de l’IS devient en effet
préférable dès que le niveau des bénéfices atteint un certain seuil .Il faut cependant prendre garde
au fait qu’une fois exercée, l’option est irrévocable ; le retour à la case départ est interdit.

Les sociétés exclues :

1°- Les sociétés de personne, les entreprises individuelle, les sociétés à objet immobilier
transparent et les groupements d’intérêt économique.

2°- Les sociétés à objet immobilier, quelle que soit leur forme, dont le capital est divisé en
parts sociales ou actions nominatives.

Paragraphe 2 : Les exonérations

Exonérations permanentes :

a.Les associations et les organismes a but non lucratif sauf leurs établissements de
ventes ou de services
b.La ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires
c. La fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer
d. La fondation Cheikh Zaid ibn Soltan
e. La fondation Mohamed V pour la solidarité pour l‘ensemble de ses activités ou
opérations et pour les revenus y afférents
f. La fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation
formation.
g. L’office national des œuvres universitaires sociales et culturelles
h. Les coopératives et leurs unions légalement constituées
i. L’agence Bayet Mal Al Qods Acharif 
j. L’université al Ahkawayne d’Ifrane
k. Les sociétés installées dans la zone franche du port du Tanger

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Les exonérations et réductions temporaires :

a. Exonérations suivis de l'imposition permanente aux taux réduit :

 Les entreprises hotélières bénéficient de l'éxonération totale de l'impot sur les


societés pendant une période de 5 ans consécutives à compter de l'éxercice au
cours duquel la première opération d'hébergement a été réalisée en devises et
l'imposition au taux de 20% au delà de cette période.

 Les sociétés de services ayant le statut " Casablanca Finance City " bénéficient de
l'exonération totale pendant une période de 5 ans consécutives et une imposition
aux taux spécifique de 15% au delà de cette période.

 Les sociétés sportives relatives à l'éducation physique et aux sports bénéficient de


l'exonération totale pendant 5 ans et l'imposition au taux de 20% au delà de cette
période.

 Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d'accélération
industrielle bénéficient de l'exonération totale durant les 5 premiers éxercises et
l'imposition au taux de 15% au delà de cette période.

b. Imposition permanente au taux réduit :

 Les entreprises éxportatrices de produits ou de sérvices qui réalisent dans l'année


un chiffre d'affaire à l'éxportation bénéficient pour le montant dudite chiffre
d'affaire de l'imposition au taux de 20% pour la tranche supérieur à 1 000 000
DHS.

 Les éxploitations agricoles imposables sont soumis au taux de 20%.

c. Imposition temporaire au taux réduit :

 Les entreprises artisanales dont la production et le resultat d'un travail


essentiellement manuel.

 Les établissements privés d'enseignement ou de formation professionnelle

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Les deux activités sont imposées au taux réduit de 20% pendant les 5 premiers éxercices.

Paragraphe 3 : Territorialité de l’IS

1°- Les sociétés ayant leur siège au Maroc, sont imposables à raison de l'ensemble des
produits, bénéfices et revenus réaliser au Maroc, même à titre occasionnel ;

2°- Les sociétés non résidentes sont imposables à raison des produits bruts qu'elles
perçoivent en contrepartie de travaux qu'elles exécutent ou de services qu'elles rendent au Maroc.

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Section 2 : Base imposable, liquidation et paiement de l’IS

L’impôt sur les sociétés vise les résultats réalisés par les sociétés .Par résultat, on entend,
évidemment les profits dégagés par différence entre les produits imposables et les charges
déductibles .Toutefois, et même en cas de perte, ces sociétés sont redevables d’un minimum
d’impôt dit cotisation minimale calculée sur la base des produits d’exploitation.

Basé sur le système déclaratif ,l’établissement de l’impôt sur les sociétés est réalisé par les
sociétés elles-mêmes ,suite aux différents travaux extra-comptables réalisés à la clôture de chaque
exercice .Son paiement est effectué sous forme de fractions ,dites acomptes provisionnels, versés
au cours de l’année, à la fin de chaque trimestre ,sur la base de l’impôt payé au titre de l’exercice
précédent .La régularisation des sommes dues est effectuée avant l’expiration du troisième mois
suivant celui de la clôture de l’exercice.

Conclusion de la première partie

Tout au long de cette partie, nous avons essayé de nous attaquer aux fondements théoriques
de l’impôt sur les sociétés : son évolution historique, ses caractéristiques ainsi que les principes
généraux de cet impôt.

Nous constatons que l’IS a été conçu comme un impôt spécifique aux sociétés.

C’est à la société « qu’il incombe de mettre en place l’organisation adéquate devant lui
permettre de satisfaire à l’ensemble des obligations fiscales auxquelles elle est soumise
( personnel affecté aux taches fiscales ; documentations, consultation… )

Mais en plus de cette contrainte administrative, l’IS représente une certaine incidence ou
impact sur différents paramètres de la société ; c’est ce que nous allons étudier dans la deuxième
partie.

Introduction de la deuxième partie

La science économique nous montre que tout impôt «constitue en soi un phénomène
économique : un prélèvement fiscal nouveau introduit de quelque manière que ce soit, dans un

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système économique en équilibre, trouble nécessairement, par le seul fait de son introduction, cet
équilibre ; il se produira ensuite un nouvel équilibre, mais dans lequel les rapports respectifs des
éléments du système ne seront plus les mêmes. On ne peut donc prétendre introduire un impôt qui
n’apporte aucune perturbation dans les structures économiques ».

Personne ne conteste aujourd’hui l’influence de la fiscalité sur la vie de l’entreprise. Un


impôt tel que l’IS joue un rôle déterminant dans toute l’entreprise.

En définitive, nous pouvons avancer que tout impôt a des incidences sur les entreprises.
Beaucoup de changements sont engendrés par l’IS, dans l’organisation productive des
entreprises. Dans ce cas, nous allons commencer, de prime abord, par l’appréciation comptable et
fiscal des produits et des charges (Ch.I), puis, nous allons traiter l’incidence de l’IS sur
l’autofinancement (Ch. II), sur le choix de moyens de financement (Ch.III) et finalement sur la
trésorerie ( Ch. IV ) .

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Chapitre I : Appréciation comptable et fiscale des produits et des charges

Section 1 : Appréciation des produits

L’appréciation fiscale des produits consiste à distinguer les produits imposables qui rentrent
dans la base imposable et les produits exonérés totalement ou partiellement qu’il convient de
soustraire en déduction fiscale.

De la question des produits d’exploitation :

Ils sont représentés essentiellement par :

 Les ventes :

Le chiffre d’affaires est constitué du montant des recettes et créances acquises se rapportant
aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux immobiliers ayant fait l’objet d’une
réception partielle ou totale, qu’elle soit provisoire ou définitive.

 Exercice d’imposition :

Le rattachement d’une vente à un exercice pour son imposition respecte les obligations
fiscales qui sont d’ailleurs similaires aux principes comptables sur ce point.

 La vente des produits fabriqués ou des marchandises est réputée réalisée dès la
livraison. Le fait générateur d’imposition à observer est donc la livraison aux
clients.
Dès la livraison des produits ou des marchandises, le prix de vente
correspondant doit être inscrit et imposé au titre de l’exercice où la livraison a
été effectuée.

 S’agissant des prestations de services, l’exercice de rattachement est celui au


cours duquel est intervenue l’exécution des prestations concernées. Le fait
générateur d’imposition à observer est donc l’exécution du service.

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 Les produits accessoires :

Ils sont représentés essentiellement par les produits perçus par l’entreprise au cours d’un
exercice mais ne se rattachent pas nécessairement à son objet principal. À titre d’exemple nous
énumérons les produits accessoires les plus couramment rencontrés :

 Les revenus des immeubles (loyers reçus) à termes échus ils constituent des
produits imposables chez les sociétés bénéficiaires qui n’ont pas pour objet
principal la location d’immeubles ;

 Les redevances des brevets, marques, licences et droits similaires ;

 Les jetons de présence et les tantièmes spéciaux reçus.

 Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même et les transferts de


charge :

 Les travaux effectués par une entreprise pour elle-même et qui ont pour
conséquence, l’accroissement ou la valorisation des éléments de son actif
immobilisé représentent des produits imposables inscrits à leur coût réel en
comptabilité.

 Les transferts de charges ne constituent pas des recettes accessoires pour la


société mais simplement un jeu d’écriture comptable en vue de réduire le
montant des charges comptabilisées.

De la question des produits financiers :

Les dividendes :

Ce sont des sommes prélevées sur les bénéfices nets ou éventuellement sur les réserves par
décision des associés pour rémunérer ces derniers. Composés très souvent de deux parties :
l’intérêt statutaire (ou les dividendes) et le super dividende, ils sont exonérés totalement d’impôt
car ils proviennent d’un résultat déjà imposé chez la société distributrice. Ils sont donc à déduire
pour éviter leur double imposition.

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Produits d’obligations, de bons de caisse et autres revenus assimilés sous forme de
coupons reçus :

Ces revenus représentent en général des intérêts augmentés parfois de primes de


remboursement, s’ils sont soumis à un prélèvement retenus à la source ce dernier représente en
fait une avance sur l’impôt à soustraire du montant définitif de l’exercice pour déterminer l’IS
exigible par l’entreprise.

Ces produits sont imposables pour leur montant brut y compris la retenue à la source
(TPPRF : Taxe sur les Produits de Placement à Revenu Fixe).

Les intérêts créditeurs :

Les intérêts perçus ou à recevoir sur prêts et dépôts de l’entreprise sont des produits
imposables pour leur montant brut y compris le prélèvement à la source opéré par la banque qui
est considéré comme une avance sur l’IS de l’exercice à prélever en fin d’année.

Les escomptes obtenus :

Ils représentent toujours des produits financiers imposables pour l’entreprise qui en
bénéficie.

Les gains de change sont classés en produits exceptionnels par la loi, par référence au plan
comptable 1957 qui les considèrent comme des produits exceptionnels, ils sont imposables.

Les écarts de conversion représentant des gains de change latents ne sont pas comptabilisés
par respect du principe de prudence, mais le fisc les impose.

Ils doivent donc être réintégrés en extracomptable au résultat comptable.

De la question des produits non courants :

Ils représentent des gains ou des profits divers qu’une société peut acquérir ou recevoir
suite à des événements accidentels ou conjoncturels survenus au cours de l’exercice.

Ils ont donc un caractère exceptionnel et de ce fait sont qualifiés de produits hors
exploitation. On distingue principalement :

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Les subventions d’équilibre et d’investissement :

Les subventions reçues entraînent une augmentation de l’actif net. Elles constituent un
élément du bénéfice imposable. Le régime est toutefois différent pour les subventions d’équilibre,
imposables immédiatement, et les subventions d’équipement qui bénéficient, sur option, d’un
échelonnement d’imposition.

Les subventions d’équilibre :

sont accordées en fonction des résultats, par une société mère à sa filiale qui est en
difficulté.

Les subventions d’investissement :

sont accordées par l’Etat, les collectivités locales ou les groupements professionnels agrées,
elles représentent des aides à l’investissement pour l’entreprise et de ce fait, elles sont inscrites en
tant que ressources parmi les capitaux propres assimilés au passif du bilan.

Les indemnités :

Les indemnités sont très souvent perçues des assurances mais parfois des tiers à titre de
dédits.

 Si l’indemnité est allouée à la suite d’un vol ou de charges d’exploitation, elle


constitue une recette imposable.

 Si l’indemnité compense la disparition d’une immobilisation elle suit le régime


des plus ou moins-values.

Le capital versé par la compagnie d’assurance-vie à une entreprise constitue un produit


imposable après déduction des cotisations versées qui étaient non déductibles les exercices
précédents.

L’entreprise peut bénéficier d’autres dédommagements suite à une rupture de contrat, d’un
retard d’exécution d’un marché ou pour d’autres raisons, dans tous ces cas les recettes reçues sont
imposables.

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Les dégrèvements :

Les dégrèvements représentent une restitution d’impôt payé à tort par l’entreprise.

 Les dégrèvements sur impôts déductibles obtenus par l’entreprise sont


imposables. Exemple : Patente.

 Les dégrèvements sur impôts non déductibles sont non imposables, ils sont
donc à déduire. Exemple : IS.

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Section 2 : Appréciation des charges

Le résultat imposable est déterminé sous déduction des différentes dépenses engagées par
l’entreprise au cours de l’exercice. La loi instituant l’IS a énuméré certaines charges et a précisé
les règles de leur déductibilité. Auparavant, elle a aussi fixé les conditions générales applicables à
toutes les charges déductibles.

Conditions générales de déductibilité des charges :

Pour pouvoir bénéficier de la déductibilité, les charges doivent obligatoirement remplir


certaines conditions de fond et de forme. L’inobservation de l’une de ces règles amène la charge
à être réintégrée extra-comptablement au niveau du résultat fiscal imposable. Ces conditions sont
au nombre de quatre :

 Il faut que la charge soit engagée dans l’intérêt de l’exploitation ; 

 Il faut qu’elle corresponde à une charge effective et qu’elle soit appuyée


par des justificatifs ;

 Elle doit se traduire par une diminution de l’actif net ;

 Elle doit être engagée au cours de l’exercice. 

I- Les charges d’exploitation :

Impact positif de l’IS sur l’amortissement :

Paragraphe 1 : Notion d’amortissement

En considérant l’amortissement comme une charge déductible du bénéfice imposable, l’IS a


fait considérer l’amortissement comme charge.

Ce sont donc les règles de l’IS. Qui incitent l’entreprise à considérer l’amortissement en
tant que charge normale d’exploitation.

L’amortissement étant déductible du bénéfice imposable et de plus étant une charge non

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décaissée, elle est déductible de l’assiette de l’IS, fait accroitre donc la marge après impôt et
constitue en définitive une ressource.

Les règles de l’IS sont favorables à l’entreprise quand celle-ci connait un déficit. L’IS
permet donc aux entreprises de reporter de façon illimitée les amortissements antérieurement
pratiqués sur les résultats bénéficiaires prochains quand les entreprises connaissent des périodes
déficitaires.

L’IS sépare donc le déficit dont la cause serait une mauvaise exploitation de celui qui serait
imputé à la comptabilisation des amortissements. Cette disposition de l’IS présente l’avantage de
ne pas inciter l’entreprise à limiter ses amortissements et de conserver à ceux-ci, l’une de leurs
fonctions principales en l’occurrence l’autofinancement.

La société qui n’inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements se rapportant à


un exercice comptable déterminé perd le droit de déduire l’annuité ainsi omise sur le résultat du
dit exercice mais conserve le droit de pratiquer cette déduction à partir du premier exercice qui
suit la période normale d’amortissement

Paragraphe 2 : Les conditions de déductions des amortissements

Les dotations aux amortissements ne sont déductibles pour la détermination du résultat


fiscal que sous trois conditions :

Conditions Commentaires

Les amortissements ne peuvent être Les biens en leasing sont exclus de la


pratiqués que sur des éléments inscrits en pratique d’amortissement chez la société qui
actif immobilisé. les loue.

Les dépenses non immobilisées et


enregistrées en charges font perdre le droit de
déduction au titre de l’exercice. La société

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récupère ce droit dès l’exercice qui suit la
date de régularisation qui permet le virement
de la dépense concernée des frais généraux en
immobilisation.

Les amortissements doivent Les amortissements des terrains ne sont


correspondre à des immobilisations pas admis, sauf, terrains de gisements et de
dépréciables régulièrement et effectués en carrières.
respectant des normes fiscales.
Les amortissements exagérés sont
réintégrés pour fractions excédant les seuils
autorisés par le fisc.

Les amortissements ne doivent pas être Cela exclu les amortissements relatifs à
exclus expressément du droit à déduction. l’excédent de la valeur d’acquisition des
voitures de tourisme au-delà de 300 000 DH
TTC et au taux de 20%. Toutefois cette
limitation ne s’applique pas lorsque la durée
de location n’excède pas trois mois.

 Les provisions

Une provision est constituée soit pour faire face à une dépréciation d’un élément d’actif soit
à des risques ou à des charges probables.

La constitution de provision est nécessaire en comptabilité pour respecter le principe de


prudence, mais l’appréciation du risque ou de la perte probable est subjective pour une bonne
part, ce qui pourrait conduire à la fraude ou à l’évasion fiscale. C’est pourquoi le fisc soumet les
provisions à des règles précises pour leur admission en déduction.

a- Les conditions de déductibilité 

Les provisions ne sont déductibles pour la détermination du résultat fiscal que lorsqu’elles
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répondent aux quatre conditions suivantes :

Conditions Commentaires

La perte ou la charge provisionnée Ceci exclu du droit à déduction toutes les


doit être elle-même déductible provisions des charges non déductibles provision pour
IS

Provision pour pénalités

La perte ou la charge doit être Les recours à la statistique peuvent être admis
nettement précisée s’il permet une approximation suffisante mais la
pratique d’un pourcentage forfaitaire ou d’une
estimation globale est refusée.

La perte ou la charge doit avoir son L’événement qui motive doit avoir eu lieu avant
origine dans l’exercice la clôture de l’exercice. Principe de spécialisation des
exercices.

Les provisions doivent être L’enregistrement comptable est une condition


comptabilisées et reportées sur le tableau de forme pour toutes les charges calculées qui ne
des provisions à joindre à la déclaration reposent pas sur des pièces justificatives.
annuelle de l’IS

b- Appréciation fiscale de certaines provisions 

 Provisions pour dépréciation :

Les provisions pour dépréciation des créances : elles doivent être précédées par une action
intentée en justice contre les clients concernées et doivent être évaluées individuellement client

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par client.

 Les provisions pour garanties données aux clients :

La loi n’autorise pas les entreprises à constituer en franchise d’impôt ce genre de


provisions. Elles sont donc à réintégrer globalement quand la société les comptabilise.

 Provision pour indemnités de licenciement :

Ces provisions sont déductibles lorsqu’elles se rapportent à des licenciements déjà


prononcés avant la clôture de l’exercice et que leur montant ne dépasse pas l’indemnité légale
fixée par la loi.

 Entretien et réparation :

Les charges d’entretien et de réparation sont normalement déductibles du résultat fiscal si


elles ont pour seul objet de maintenir les éléments de l’actif en bon état (réfection des peintures
par exemple) et de permettre son fonctionnement pendant la période initiale prévue pour son
amortissement.

Les dépenses engagées pour la rénovation d’un matériel d’occasion, ou l’aménagement


d’un immeuble ou de toutes autres dépenses ayant pour objet d’augmenter la valeur de l’élément
réparé ou de prolonger sa durée de vie ne peuvent être acceptées en tant que charges déductibles,
mais elles représentent des bases d’amortissement à répartir sur plusieurs exercices.

 Les charges de loyer :

La location d’immeubles, de matériel et le crédit bail sont des charges imposables à terme
échu.

Le leasing est une forme de financement courante pour les PME. Il se présente sous forme
d’une location qui s’achève couramment par un transfert de propriété du bien loué au locataire
moyennant un prix résiduel. Ce dernier constitue dès lors un prix d’acquisition du bien concerné
qui doit être amorti par la suite.

L’indemnité du rachat ne doit pas être considérée comme une charge mais comme un prix
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d’acquisition servant de base au calcul des amortissements.

 Les primes d’assurances :

Elles sont représentées par les assurances versées par l’entreprise aux compagnies
d’assurance :

 les assurances contractées au profit de la société sont déductibles fiscalement


lorsqu’elles sont destinées à couvrir un risque (vol, incendie..) dont la
réalisation entraînerait la perte d’un élément d’actif.

 En ce qui concerne les assurances contractées au profit du personnel, elles ne


sont déductibles que lorsqu’elles sont intégrées aux salaires et soumis à l’IR.
La part patronale des assurances groupes au profit du personnel fait donc
partie, des charges de personnel.

Par contre ne sont pas déductibles les primes d’assurance-vie au profit de la société
contractées au nom des dirigeants (placements financiers effectués à titre de prévoyance). Ces
assurances ont pour objet de compenser le préjudice qui résulterait pour la société en cas du décès
de la personne visée au contrat.

Le droit à déduction est également refusé pour les provisions de propre assureur. La société
au lieu de s’adresser à une compagnie d’assurance se constitue elle-même son propre assureur par
prélèvement sur les bénéfices d’une provision.

 Les rémunérations d’intermédiaires et les honoraires :

Les rémunérations allouées aux tiers de la société autres que le personnel salarié,
constituent des charges déductibles. Elles doivent faire l’objet d’une déclaration spéciale à
déposer en même temps que la déclaration de l’IS (dans les trois mois qui suivent la date
d’inventaire).

Cette obligation de forme s’applique à toutes les rémunérations versées à des contribuables
inscrits à l’impôt des patentes de l’IS, à défaut de quoi une réintégration au résultat fiscal de 50%
des sommes non déclarées devient exigible.

22
 Les frais d’annonces et de publicité :

Les dépenses d’annonces, de documentation et de publicité promotionnelle constituent en


générale des charges déductibles. Cependant les charges relatives au montage d’un spot
publicitaire et les frais d’annonce légale ou de lancement d’un nouveau produit sont à
immobiliser et à amortir sur plusieurs exercices.

 Les impôts et taxes :

Tous les impôts et taxes se rapportant à l’exploitation (patente, taxe urbaine, vignette des
voitures de services…) sont déductibles.

Seuls les impôts frappant le résultat sont refusés en déduction fiscale (IS, IR).

La TVA est une taxe récupérable en règle générale elle ne constitue pas une charge pour
l’entreprise, lorsqu’elle est refusée en déduction, elle s’intègre au coût de l’immobilisation ou de
la charge concernée.

 Les charges de personnel :

Les salaires par toutes leurs composantes sont déductibles à condition qu’ils soient versés
en contrepartie d’un travail effectif et qu’ils ne soient pas excessifs à l’égard au service rendu.

La rémunération des associées au titre de leurs fonctions exercées au sein de la société est
pratiquement assimilée à un salaire. De même les tantièmes spéciaux et les jetons de présence
alloués aux dirigeants des sociétés bénéficient du droit à déduction sans que leur montant
n’excède la rétribution normale des fonctions exercées.

 Autres charges d’exploitation :

Les pertes sur créances irrécouvrables sont admises en déduction fiscale lorsque
l’entreprise tente une action judicaire contre son client ou lorsque les dites pertes résultent d’une
liquidation judicaire du client.

23
II- Les charges financières :

a- Charges financières dues à des tiers autres que les associés :

Les intérêts payés sont normalement déductibles si l’emprunt :

- Figure au bilan de l’entreprise

- A été souscrit pour les besoins de l’entreprise.

b- Intérêts sur avances en comptes courants d’associés :

Les intérêts dus aux associés en raison des avances qu’ils ont mis à la disposition de leur
société sont déductibles sous une condition et une double limite fiscale.

 La condition de déduction est représentée par la libération intégrale du


capital social, faute de quoi tout l’intérêt dû aux associées est réintégrable.

 La double limite : Si le capital est libéré, il faut observer dans le calcul de


l’intérêt déductible deux limites fiscales :

 Le taux d’intérêt ne doit pas dépasser le taux réglementaire décrété pour


l’année en cours.

 Le montant des avances ne doit pas dépasser le montant du capital social.

III- Les charges non courantes :

À titre exceptionnel les entreprises supportent des charges à caractère accidentel.

a- Charges non courantes déductibles :

Les pertes déductibles lorsqu’elles résultent d’événement ayant affecté certains éléments
d’actif doivent être rattachées à l’exercice où la perte a été effectivement subie : les pertes
résultant de l’annulation des créances insolvables sans que ne soit un abandon de créance. Les
pertes résultant du vol et de sinistres variés.

24
b- Charges non courantes refusées en déduction :

Les charges qui, bien qu’elles soient supportées dans le cadre de l’exploitation ne sont pas
déductibles. Il s’agit des majorations, des amendes et pénalités de toute nature appliquées pour
infraction à des dispositions légales ou réglementaires.

Seront donc réintégrées toutes les charges relatives aux infractions du code du travail, du
code de la route, au contrôle des prix, aux dispositions fiscales et toutes les autres
réglementations à respecter par obligation.

25
Chapitre II : L'incidence de l'IS sur certains éléments de l'Entreprise :

Section 1 : Sur l'autofinancement

Avant d’examiner l’incidence de l’IS sur l’autofinancement, il nous semble intéressant


d’expliquer au préalable cette notion d’autofinancement.

L’autofinancement d’une entreprise est l’ensemble des capitaux d’origine interne qui, au
cours d’une période, est dégagé par l’activité de cette entreprise et définitivement affecté au
financement de sa croissance.

L’autofinancement joue un rôle essentiel dans le développement et l’équilibre financier des


entreprises.

L’IS a-t-il apporté des dispositions afin d’encourager l’autofinancement des entreprises ? Y
a-t-il un changement par rapport à l’I.B.P ? Est-ce dans un sens de promotion ou de pénalisation ?
Nous allons étudier l’impact de l’IS sur tous les postes susceptibles de participer à
l’autofinancement.

26
Section 2: IS, Réserves et incidence sur l’autofinancement

Les réserves sont définies par le plan comptable général comme étant «tous bénéfices
conservés à la disposition de l’entreprise et non incorporés au capital  »

Les réserves représentant une part importance de l’autofinancement, leur encouragement


serait au moyen de garantir la pérennité et l’indépendance des entreprises.

Les dispositions de l’IS encouragent-elles la constitution de réserves, indispensable au


développement et à la croissance des entreprises ? Nous allons citer quelques propositions
susceptibles de promouvoir les réserves.

Propositions susceptibles de renforcer les réserves

Paragraphe 1 : Taux d’IS discriminatoire

Nous constatons avec amertume que l’IS a instauré un seul taux, lui, qui a été pourtant
inspiré du modèle français. Pourquoi ne pas avoir instauré un taux discriminatoire en faveur des
bénéfices non distribués ? Cela aurait été une mesure d’incitation.

Paragraphe 2: Technique de fonds de réserves pour investissement

Cette technique a été instaurée en Suède. Le fisc peut s’inspirer de cette méthode et


permettre à l’entreprise de mettre en réserve 40% de leurs bénéfices bruts annuels. Cette
proportion de bénéfice financera de futurs investissements et sera exonéré de l’IS.

27
Section 3: IS et incidence des reports des déficits sur l’autofinancement

L’IS a prévu le report des déficits sur les résultats des quatre exercices ultérieurs. Cette
mesure de report déficitaire constitue une sorte d’enrichissement de l’entreprise et vient donc
alimenter l’autofinancement. Le report des déficits contribue à améliorer la situation financière
de l’entreprise et partant à son autofinancement. L’IS a-t-il innové en matière de report
déficitaire ? Si oui, comment ?

Paragraphe 1 : Régime du report en avant

Avec le report en avant de 4 ans, tout déficit ou partie de déficit non résorbé par les quatre
exercices est considéré comme perdu de façon irrévocable. Cela pénalise les entreprises qui ont
réalisé un effort d’investissement important (supérieur à quatre ans).

La limitation du report déficitaire est plus défavorable aux petites entreprises qu’aux plus
grandes sociétés à activité multiple. Ces dernières peuvent donc compenser les pertes d’une
activité sur les bénéfices d’une autre.

En France, pays dont nous nous inspirons sur le plan fiscal, il existe un système assez
judicieux qui pallie cette lacune à savoir le système du report en arrière des déficits. Pourquoi ce
système du « carry back » a-t-il été ignoré par les instances fiscales ? Pourquoi ne pas instituer un
système de report en arrière des déficits ?

28
Section 4 : IS et incidence du compte courant d’associé sur l’autofinancement

Nous allons montrer au premier lieu l’incidence de l’IS en matière d’autofinancement des
comptes courant d’associés, puis nous allons préconiser quelques solutions à même de renforcer
l’autofinancement par le biais des C.C.A.

A priori, tous les chefs des entreprises connaissent que les intérêts des C.C.A sont
déductibles alors que les dividendes sont inclus dans le bénéfice imposable.

Un renforcement de l’autofinancement par le compte courant d’associé

Sous L’I.B.P, les fonds producteurs d’intérêts déductibles avancés par les associés ou
actionnaires dirigeants de l’entreprise ne devaient dépasser la moitié du capital social. Avec l’IS
cette limite a été gravement amputée au détriment d’une politique d’autofinancement de
l’entreprise puisque les avances en C.C.A dont les intérêts sont déductibles peuvent atteindre le
montant du capital et non seulement sa moitié.

L‘IS aurai dû, préconiser le blocage des C.C.A et l’incitation à leur capitalisation. Cela
aurait été une source d’autofinancement considérable pour les entreprises.

Pourquoi ne pas accorder des avantages fiscaux aux associés qui accepteraient d’incorporer
au capital social les montants de leurs comptes courants ?

Le problème aigu des entreprises est la faiblesse de leurs fonds propres.

Malheureusement, les dispositions de l’IS ont une incidence négative sur l’autofinancement
des entreprises. Ce dernier est pénalisé. En passant en revue les différentes composantes de
l’autofinancement, nous avons constaté que l’IS a certes amené quelques innovations mais qui
sont maigres et dérisoires.

Chapitre III : L’IS aurait-il une incidence sur le choix de moyens de


financement ?

Les entreprises bénéficient en s’endettant de l’encouragement indirect de l’endettement par


le système fiscal qui permet à l’entreprise la déduction des charges financières et la réalisation, en
29
conséquence d’une économie d’impôt sur les bénéfices.

Actuellement, la situation de sous-capitalisation des entreprises marocaines est


préoccupante au regard de la compétitivité internationale. C’est pourquoi, les pouvoirs publics
ont mis en place des incitations fiscales au renforcement des fonds propres des entreprises.
Toutefois, ces mesures sont insuffisantes.

Le financement d’origine interne repose essentiellement sur l’autofinancement généré par


l’activité d’exploitation. Les financements externes sont généralement de quatre natures : les
apports en capital, l’emprunt sous toutes ses formes, les titres convertibles et le crédit-bail.

Section 1 : Le choix entre le financement par fonds propres et le financement par
emprunt

Le financement par fonds propres

 Modalités de financement par fonds propres

 Apport de capital en numéraire

Le recours à l’augmentation de capital en numéraire, au cours de la vie de la société, est


taxé de la même façon que les apports initiaux. Cependant, pour que l’augmentation de capital en
numéraire procure de l’argent frais, la société devra envisager de consacrer une proportion
suffisante de ses bénéfices pour assurer la rémunération de ces apports sous forme de dividendes.

 Capitalisation de réserves

Une augmentation de capital par incorporation de réserves n’apporte aucun moyen de


financement nouveau à la société, mais elle stabilise les fonds mis en réserve en interdisant leur
distribution. En créant des actions gratuites, la société augmente la part de capital de chaque
actionnaire et les prédispose à investir de nouveau dans la société, et elle sous-entend qu’elle est
apte à rémunérer le nouveau capital.

En général, les incorporations de réserves sont acceptées favorablement par les


actionnaires. Ceci facilite les augmentations ultérieures de capital en numéraire.

30
Le financement par emprunt :

Les capitaux empruntés créent pour la société emprunteuse des charges financières
déductibles fiscalement.

En fait, dans ce type de financement, on rencontre des emprunts réalisés auprès de certains
actionnaires ou dirigeants d’une part, des emprunts réalisés auprès d’entités indépendantes
d’autre part.

 Modalités de financement par emprunt

 Emprunts contractés auprès des associés

Il s’agit des sommes mises à la disposition de la société par les associés en comptes
courants et rémunérées par des intérêts. Juridiquement, ce sont des dettes à court terme vis-à-vis
des associés. Les avantages de ce mode de financement doivent être soulignés par rapport à
l’augmentation de capital :

 Pas de droits d’enregistrement et de partage de pouvoir entre les associés,


car les avances constituent des dettes ;

 Les intérêts sur comptes courants sont déductibles.

 Emprunts contractés auprès des tiers

Le coût associé à l’emprunt est généralement plus faible (en taux et en frais d’émission),
puisqu’il s’agit en général de titres sans risque ; il lui est associé un avantage fiscal, puisque les
intérêts sur emprunts sont déductibles du bénéfice imposable, etc.

31
Section 2 : Le choix du financement par crédit-bail

Cette opération a pour effet, pour l’entreprise locataire, de transformer les intérêts en
loyers, ce qui présente un certain nombre d’avantages par rapport à l’achat de crédit.

Son avantage est la déduction parfois plus importante des loyers comparés aux intérêts
augmentés des amortissements qui pourraient être déduits dans le cadre d’un achat à crédit.
Toutefois, ce mode de financement coûte plus cher et peut donc nuire à la rentabilité de
l’entreprise.

Modalités de financement par crédit-bail

Situation de l’entreprise utilisatrice pendant la durée de location

L’entreprise utilisatrice peut inclure dans ses charges déductibles, les redevances versées à
la société de crédit-bail, ce qui procure une économie d’impôt.

En matière de crédit-bail mobilier, les redevances sont passibles de la TVA. Celle-ci est
récupérable sauf si le bien loué fait partie des biens « exclus » du droit de déduction.

Situation de l’entreprise utilisatrice lors de l’achat du bien

L’achat de l’immeuble auprès de la société de leasing entraîne, en principe, l’exigibilité des


droits d’enregistrement.

Comme l’entreprise déduit la charge de la dette de son revenu imposable, alors que la
rémunération des actions ou des parts s’effectue après paiement de l’impôt, elle peut être incitée à
préférer l’emprunt plutôt que d’avoir recours aux capitaux propres .

Ainsi, l’IS n’est pas sans avoir un impact sur le financement des entreprises. Il y a
traitement discriminatoire des rémunérations des modes de financement. Les charges financières
sont déductibles du bénéfice imposable les dividendes ne le sont pas. Donc, l’IS est en faveur de
l’endettement.

32
Chapitre IV : Quel est l’incidence de l’IS sur la trésorerie ?

L’IS constitue une diminution de la liquidité de l’entreprise, puisque qui dit paiement de
l’IS dit sortie de disponibilité pour l’entreprise. Or, nous savons pertinemment que l’équilibre du
budget de trésorerie a une grande influence sur les décisions de gestion. La trésorerie est d’un
enjeu considérable.

Dans le cas éventuel d’une forte augmentation d’impôts rapidement recouvrables, la


trésorerie des entreprises est donc à l’étiage et est en but à d’énormes difficultés.

Quant à la cotisation minimale, elle grève lourdement la trésorerie des entreprises avant son
imputation. Et elle pénalise gravement les entreprises qui connaissent un exercice déficitaire.

Section 1 : Notion, importance et enjeu de la trésorerie

Pour KNIEPPE () «  la trésorerie nette apparait comme la soupape de sécurité qui permit à
l’entreprise d’équilibrer ses ressources et ses besoins grâce à un apport ou à un transfert de fonds
avec l’extérieur (la banque) ».

Pour MEUNIER, de BAROLLET et BOULMER, les dettes fiscales et parafiscales


constituent pour l’entreprise des ressources car l’entreprise ne paie jamais les dites dettes
rigoureusement comptant.

La trésorerie étant la convergence des conséquences financières des activités de gestion de


toutes natures, il est fondamental pour l’entreprise que sa trésorerie ne soit pas perturbée. L’impôt
sur les sociétés par l’institution du système d’acomptes provisionnels (paiement de l’impôt avant
qu’il ne soit réalisé), de la cotisation minimale et les baisses des taux qu’il a connu a-t-il une
incidence positive ou négative sur la trésorerie des entreprises ?

Il faut dire que la période transitoire des acomptes provisionnels gêne énormément la
trésorerie des entreprises. Il y a en général un accroissement de la charge fiscale des entreprises.

Or, le poids du prélèvement fiscal sera plus ou moins fortement ressenti selon que
l’entreprise pourra ou non obtenir du crédit à court terme supplémentaire. Les grandes entreprises

33
ayant facilités beaucoup plus larges pour obtenir avec célérité des crédits à court terme et qu’elles
ont en sus, des possibilités d’escompte ; avantages dont les petites entreprises sont lésées et de
beaucoup.

Section 2 : Incidence du système des acomptes provisionnels sur la trésorerie

Le système d’acomptes provisionnels, est en principe, bon pour la trésorerie des entreprises
surtout les P.M.I. Un impôt qui est payé en plusieurs fois est meilleur, sur le plan trésorerie,
qu’un impôt réglé en une seule fois. Mais ce système est-il toujours favorable à l’entreprise ? Et
qu’en est-il de la phase transitoire ? Constitue-t-elle une gêne pour la trésorerie ou non ?

Incidence de la phase transitoire sur la trésorerie

L’entreprise paie l’IS de 2010 sous des acomptes au cours de la même année. Chacun des
acomptes représente 25% du montant de l’IS calculé sur le bénéfice afférent à l’exercice
référence c’est-à-dire l’exercice 2009.

Le paiement de l’IS nécessite une sortie de trésorerie pour l’entreprise. Si l’IS est acquitté
en une seule fois comme auparavant, il entraine une perturbation très grande sur la trésorerie de
l’entreprise.

Ainsi, apparemment, si l’IS est payé en un nombre réduit de fois et si son montant est
élevé cela entraine des perturbations non négligeables sur la trésorerie de l’entreprise. Afin de
vérifier le bien- fondé ou non de ces affirmations générales, prenons des exemples concrets :

Prenons par exemples une entreprise qui a réalisé à l’année N-1(année de référence pour
le calcul de l’IS) un bénéfice de 900 000 DH.

Donc, le calcul des acomptes de l’IS pour l’exercice N, se fera sur la base de 900 000
DH.

Montant de l’IS : 900 000 * 30% = 270 000 DH.

 1er acompte au 31/03/N : 270 000 * 25% = 67 500 DH

 2éme acompte au 30/06/N : 270 000*25%= 67 500 DH

34
 3éme acompte au 30/09/N : 270 000*25%= 67 500 DH

 4ème acompte A4 au 31/12/N : 270 000 * 25% = 67 500 DH

Si, en fait, le bénéfice qu’elle réalise au titre de l’exercice N n’est que de 500 000 DH.

L’IS sera = 500 000* 30% = 150 000 DH

35
A la fin du 12ème mois, nous constatons que l’entreprise aura réglé 80% de plus de ce
qu’elle doit :

270 000 = + 180% soit 80% de plus


150 000

Donc, sa trésorerie se trouve amputée d’une forte somme 150 000 – 270 000 = 120 000
DH. C’est une avance offerte gracieusement au trésor. Pour les petites entreprises, payer 80% de
plus qu’elles ne doivent, est une hérésie cela lèse de façon très grave la trésorerie de l’entreprise
lorsque nous savons que les entités que sont les PME ont pour principale difficulté : une
trésorerie serrée.

En payant 120 000 DH de plus qu’elle ne doit, l’entreprise est fortement pénalisée sur le
plan trésorerie puisqu’elle aurait utilisé la dite somme à bon escient au lieu de l’avancer
gratuitement au fisc.

Ainsi, nous avons remarqués que si l’entreprise connait une phase de ralentissement et
réalise un bénéfice inférieur à celui de l’année de référence, le système des acomptes pénalise sa
trésorerie.

Quand le résultat est décroissant ou négatif, le paiement des acomptes calculés sur des
bases élevées gène la trésorerie de l’entreprise. Contrairement à l’exemple évoqué ci-dessus,
supposons qu’une entreprise a réalisé, à l’exercice N-1, un bénéfice de 500 000 DH et qu’en
exercice N, son bénéfice s’est avère de 900 000 DH.

Nous procéderons au calcul des acomptes sur la base du résultat de l’exercice de référence
soit : 500 000 DH

IS = 500 000 * 30% = 150 000 DH

L’entreprise paie quatre acomptes de 150 000 * 25% = 37 500 DH

Or, normalement l’IS qu’elle doit payer est de : 900 000 * 30% = 270 000 DH

Et partant, nous remarquons :

36
 Fin 12ème mois de l’exercice N, l’entreprise n’a réglé que 55,55% de l’IS
réellement dû.

L’entreprise aura donc gardé 44,55% de l’IS pendant 15 mois puisque la date de
régularisation (liquidation définitive est 31/03/N).

Nous remarquons donc que lorsque l’entreprise connait une croissance et réalise un
bénéfice supérieur à celui de l’année de référence, le paiement de l’IS par 4 acomptes
provisionnels est à son avantage car les acomptes sont calculés sur impôt inférieur à celui de
l’année.

37
Section 3 : Cotisation minimale et son incidence sur la trésorerie de l’entreprise

Nous essaierons de voir l’incidence de la cotisation minimale sur la trésorerie des


entreprises. Nous tenterons d’étudier l’incidence (positive ?, négative ?) sur les entreprises à
travers les différentes étapes et changements qu’a connus cette cotisation.

Nous allons voir cette incidence suivant l’évolution et les changements qui ont affecté cette
cotisation après de nouvelles dispositions fiscales.

A) Incidence de la C.M avant institution des acomptes provisionnels

La cotisation minimale présente une lourde charge fiscale et grève énormément la


trésorerie des petites entreprises ; comparativement aux grandes entreprises réalisant d’importants
chiffres d’affaires.

De surcroît, la C.M étant réglée le mois suivant la clôture de l’exercice, il en découle que
pour les sociétés dont l’exercice est en fonction de l’année civile, le paiement de la cotisation
minimale correspond au 30 janvier.

Or, ce premier versement au titre de l’IS qu’est la C.M coïncide avec de nombreuses
échéances, entre autres, la TVA, l’impôt global sur le revenu qui est plus du double des mois
habituels en raison des gratifications de fin d’année, de l’augmentation corrélative des cotisations
à la CNSS, à la CIMR, à l’assurance accident de travail et à la mutuelle.

Toutes ces échéances tombant fin janvier pénalisent gravement la trésorerie des entreprises.

B) Après institution des acomptes provisionnels

La C.M, après institution du système des acomptes provisionnels, n’est plus payable le 1er
mois qui suit la clôture de l’exercice comptable. En effet, depuis l’adoption de la loi de finance
rectificative de l’année 1990, les entreprises assujetties à l’IS ne paient plus la C.M un mois après
la clôture de l’exercice pour les exercices ouverts à partir du 1er janvier 1990.

38
Mais il faut bien préciser que l’institution des acomptes provisionnels ne remet pas en cause
le principe de la C.M. De ce fait, elle sera payée lors de la liquidation de l’IS si le montant de la
cotisation minimale s’avère supérieur au montant de l’IS.

Le système des acomptes provisionnels a gravement lésé la trésorerie des entreprises. Il en


est de même pour la CM en cas de réel déficit.

39
Conclusion de la deuxième partie

Malheureusement, les dispositions de l’IS ont une incidence négative sur l’autofinancement
des entreprises. Ce dernier est pénalisé. En passant en revue les différentes composantes de
l’autofinancement, nous avons constaté que l’IS a certes amené quelques innovations mais qui
sont maigres et dérisoires.

Ainsi, l’IS n’est pas sans avoir un impact sur le financement des entreprises. Il y a
traitement discriminatoire des rémunérations des modes de financement. Les charges financières
sont déductibles du bénéfice imposable les dividendes ne le sont pas. Donc, l’IS est en faveur de
l’endettement.

Le système des acomptes provisionnels a gravement lésé la trésorerie des entreprises. Il en


est de même pour la CM en cas de réel déficit.

40
Table des Matières

Introduction générale....................................................................................................................................ii
Chapitre I : Évolution historique et caractéristiques de l’IS.........................................................................4
Section 1 : La réforme fiscale et opportunité de l’institution de l’impôt sur les sociétés..........................4
Section 2 : Caractéristiques de l’IS...........................................................................................................5
Définition:............................................................................................................................................5
Caractéristiques:...................................................................................................................................5
L’IS est un impôt réel :.....................................................................................................................5
L’IS est un impôt à taux proportionnel :...........................................................................................5
L’IS est un impôt annuel :................................................................................................................5
Chapitre II : Principes généraux de l’IS........................................................................................................7
Section 1 : Champ d’application...............................................................................................................7
Paragraphe 1 : Personnes Imposables..................................................................................................7
Les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés par obligation :......................................................7
Sociétés assujetties sur option :........................................................................................................8
Les sociétés exclues :........................................................................................................................8
Paragraphe 2 : Les exonérations...........................................................................................................8
Exonérations permanentes :..............................................................................................................8
Les exonérations et réductions temporaires :....................................................................................9
a. Exonérations suivis de l'imposition permanente aux taux réduit :.............................................9
b. Imposition permanente au taux réduit :.....................................................................................9
c. Imposition temporaire au taux réduit :....................................................................................10
Paragraphe 3 : Territorialité de l’IS....................................................................................................10
Section 2 : Base imposable, liquidation et paiement de l’IS...................................................................11
Conclusion de la première partie........................................................................................................11
Introduction de la deuxième partie.....................................................................................................12
Chapitre I : Appréciation comptable et fiscale des produits et des charges................................................13
Section 1 : Appréciation des produits.....................................................................................................13
De la question des produits d’exploitation :........................................................................................13
 Les ventes :.............................................................................................................................13

41
 Exercice d’imposition :...........................................................................................................13
 Les produits accessoires :.......................................................................................................14
 Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même et les transferts de charge :. .14
De la question des produits financiers :..............................................................................................15
 Les dividendes :......................................................................................................................15
 Produits d’obligations, de bons de caisse et autres revenus assimilés sous forme de coupons
reçus :.............................................................................................................................................15
 Les intérêts créditeurs :...........................................................................................................15
 Les escomptes obtenus :.........................................................................................................15
De la question des produits non courants :.........................................................................................16
 Les subventions d’équilibre et d’investissement :...................................................................16
 Les subventions d’équilibre :..................................................................................................16
 Les subventions d’investissement :.........................................................................................16
 Les indemnités :......................................................................................................................16
 Les dégrèvements :.................................................................................................................17
Section 2 : Appréciation des charges......................................................................................................18
Conditions générales de déductibilité des charges :............................................................................18
I- Les charges d’exploitation :............................................................................................................18
Impact positif de l’IS sur l’amortissement :....................................................................................18
Paragraphe 1 : Notion d’amortissement......................................................................................18
Paragraphe 2 : Les conditions de déductions des amortissements...............................................19
II- Les charges financières :................................................................................................................26
a- Charges financières dues à des tiers autres que les associés :.....................................................26
b- Intérêts sur avances en comptes courants d’associés :................................................................26
III- Les charges non courantes :..........................................................................................................26
a- Charges non courantes déductibles :...........................................................................................26
b- Charges non courantes refusées en déduction :..........................................................................27
Chapitre II : L'incidence de l'IS sur certains éléments de l'Entreprise :......................................................28
Section 1 : Sur l'autofinancement...........................................................................................................28
Section 2: IS, Réserves et incidence sur l’autofinancement....................................................................29
Propositions susceptibles de renforcer les réserves.............................................................................29
Paragraphe 1 : Taux d’IS discriminatoire.......................................................................................29

42
Paragraphe 2: Technique de fonds de réserves pour investissement...............................................29
Section 3: IS et incidence des reports des déficits sur l’autofinancement...............................................30
Paragraphe 1 : Régime du report en avant..........................................................................................30
Section 4 : IS et incidence du compte courant d’associé sur l’autofinancement.....................................31
Un renforcement de l’autofinancement par le compte courant d’associé............................................31
Chapitre III : L’IS aurait-il une incidence sur le choix de moyens de financement ?.................................32
Section 1 : Le choix entre le financement par fonds propres et le financement par emprunt..................32
Le financement par fonds propres......................................................................................................32
Le financement par emprunt :.............................................................................................................33
Section 2 : Le choix du financement par crédit-bail...............................................................................35
Modalités de financement par crédit-bail............................................................................................35
Situation de l’entreprise utilisatrice pendant la durée de location...................................................35
Situation de l’entreprise utilisatrice lors de l’achat du bien............................................................35
Chapitre IV : Quel est l’incidence de l’IS sur la trésorerie ?......................................................................37
Section 1 : Notion, importance et enjeu de la trésorerie.........................................................................37
Section 2 : Incidence du système des acomptes provisionnels sur la trésorerie......................................38
Incidence de la phase transitoire sur la trésorerie...............................................................................38
Section 3 : Cotisation minimale et son incidence sur la trésorerie de l’entreprise..................................42
A) Incidence de la C.M avant institution des acomptes provisionnels................................................42
B) Après institution des acomptes provisionnels................................................................................43
Conclusion de la deuxième partie.......................................................................................................44

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