Intervenant : Antoine MAHAILET Le cadre juridique du transport maritime.
Le transport maritime est par ailleurs réglementé par
différents textes que nous avons abordé précédemment. L’importance pratique de cette branche du droit se mesure dans un pays au développement de la marine marchande ou de l'intensité des ports et du commerce international. Il est à noter l'influence du droit public sur le droit maritime dans la mesure où l'État ne peut se désintéresser de sa marine marchande ni des relations internationales établies dans le domaine maritime. Par ailleurs c’est l'État qui exerce la police de la navigation dans les ports qui font partie du domaine public dans les eaux territoriales soumises à sa souveraineté et en haute mer pour les navires qui portent son pavillon.
L'État se préoccupe de la situation des marins qui sont
embarqués sur le navire et il s'efforce aussi d'améliorer leurs conditions sociales à raison de l'utilité et des dangers de la profession. Cette nécessité de l'intervention de l'État, même sur des questions de pur droit privé donne au droit maritime un caractère spécial. Le droit public exerce une grande influence sur le droit privé, comme nous le constaterons avec le régime de la propriété du navire. Nous verrons le rôle du capitaine considéré à la fois comme un mandataire de l'armateur et un représentant de l'autorité publique.
le droit maritime présente un caractère commercial. Le
code de commerce français en son article 2 classe parmi les actes de commerce par leur objet tous les rapports juridiques qui ont trait à la navigation maritime. Originalité du droit maritime
Le droit maritime à une certaine originalité, il se
démarque du droit commun pour trois principales raisons essentielles : - Il est certain que le commerce par voie maritime se fait dans des conditions qui motivent une législation spéciale : L'importance de l'instrument de transport, les incidents et les risques de la navigation, le besoin de sécurité à raison de l'importance des risques, la variété et la nature lointaine de certaines opérations nécessitent des règles spéciales. - En second lieu, le transport maritime est presque toujours un transport international. Pour éviter les conflits de loi qui sont souvent difficiles à résoudre au niveau de leurs échanges et pour calculer exactement leur droit et leurs obligations, ceux qui participent au transport maritime désirent qu'une même loi s'applique dans toutes les mers que les navires sont appelés à traverser. Cette loi uniforme, obtenu grâce à une volonté commune (conventions internationales ), et naturellement rédigée sur la seule considération des nécessités pratiques et sans aucun respect des principes généraux des droits nationaux. Alors se forme un droit maritime nouveau qui a un caractère international et original. - Enfin, le progrès technique à entraîné la construction de navire de plus en plus sophistiqués et spécialisés dans le transport de différents biens, produits et marchandise, (méthaniers, pétroliers, céréaliers etc…) accroissant les risques maritimes et la pollution des mers d'où l'importance toute particulière des assurances maritimes. Cas pratique
Vous ferez une recherche sur le nombre de navires et le nombre de
pavillons nationaux.
Vous recherchez le volume de marchandise transporté par voie
maritime.
Vous citerez respectivement 3 grandes catastrophes maritimes ayant
entraîné des pollutions majeures.
vous recherchez avec image les plus gros navires par spécialité.
Vous ferez une présentation orale par groupe de deux personnes.
Les sources du droit maritime
Les sources du droit maritime sont de
deux catégories, les sources historiques et les sources actuelles ou moderne. Les sources historiques
Les sources historiques sont
constituées du droit romain et des recueils d'usages. Le droit romain
Le droit romain n'est presque d'aucune considération. Les Romains
ont pratiqué un commerce maritime assez actif mais il ne paraissent pas avoir bien connu, ni compris les règles maritimes suivies par les navigateurs d'Orient.
Arrivés tardivement à la vie juridique maritime, les romains ont sans
doute dès le Haut Empire, recueilli la coutume rhodienne qui était un ensemble de règles suivies en mer Méditerranée orientale. Par ailleurs ils ont connu une forme de prêt, qui servait au commerce maritime le nauticum foenus contrat aléatoire où on a pu voir la première esquisse de l'assurance.
Il y a eu plus tard sous les empereurs byzantins un livre des
basiliques consacré exclusivement au commerce maritime, devenu très actif en Orient, mais ce livre a été perdu.
Le droit romain ne fournit donc pas de règles formelles, et
même la technique du droit romain n'a pas eu une grande influence sur la formation du droit maritime. Le terrain restera vierge jusqu’à l'éclosion du droit maritime avec les recueils d'usages des 12e et 13e siècle. Les recueils d'usages
C'est seulement au Moyen-Âge que l'on trouve les
éléments du droit maritime moderne. Des recueils ont exercé à cet égard, une influence considérable dans toute l'Europe : il s'agit des Rôles d'Oléron et du Consulat de la mer. Mais la véritable codification du droit maritime remonte au règne de Louis XIV, Colbert en ayant pris l'initiative. Les sources actuelles
Le droit maritime dont les règles trouvent leurs sources
dans les procédures normatives du droit international public qui sont les conventions internationales, les coutumes et les jurisprudences internationales.
Il s'agit des compétences respectives des états de la
communauté internationale sur les espaces maritimes internationaux.