Vous êtes sur la page 1sur 10

I. ANAYSE SYNTHETIQUE DE L’ARTICLE................................................................................

2
I.1. Introduction............................................................................................................................2
I.2. Modèle....................................................................................................................................2
I.3. Conclusion :............................................................................................................................4
II. CONTRIBUTION DE L’ARTICLE A LA THEORIE ECONOMIQUE.......................................5
II.1. Revue de littérature.....................................................................................................................5
II.2. Apports théoriques :....................................................................................................................6
III. PORTEE PRATIQUE................................................................................................................7
IV. MISE EN EXERGUE DES NOTIONS DU COURS UTILISEES.............................................9
IV.1. Le problème de principal–agent................................................................................................9
IV.2. La sélection adverse..................................................................................................................9
IV.3. L’aléa moral............................................................................................................................10
IV.4. La contrainte d’incitation........................................................................................................10
I. ANAYSE SYNTHETIQUE DE L’ARTICLE
I.1. Introduction
Dans cet article, on étudie un modèle principal-agent en suivant une approche plus
traditionnelle de la conception de mécanismes. Plus principalement, on étudie l’optimalité de
l’offre d’un contrat simple dans un modèle général avec sélection adverse, aléa moral et
responsabilité limitée. On considère donc une relation principal-agent avec neutralité
bilatérale du risque et responsabilité limité. En ce sens, l’agent choisit un « effort » non
observé dans un espace d’effort général, il dispose aussi des informations privées,
arbitrairement, sur une distribution des résultats et des couts de l’effort, donnant vie à un
modèle où les types et efforts sont finis, multidimensionnels et non ordonnés. Pour offrir un
contrat unique à tous les agents, on par sous une condition de séparabilité multiplicative ; qui
est équivalent à l’hypothèse selon laquelle les agents classe le « pouvoir » de tout contrat de
manière égale. En partant d’un menu arbitraire de contrats et en supposant que le principal
supprime tous les contrats sauf celui ayant le pouvoir le plus élevé, l’intuition du résultat de
cet article est que la responsabilité limitée garantit ta participation effective de tous les types
d’agents au mécanisme. Deux effets sont observés : l’augmentation de l’efficacité (puisque les
agents reçoivent un contrat avec un pouvoir plus élevé) et le choix des agents portant sur le
contrat qui maximise leur paiement en fonction de leur effort. Ainsi, cet article montre
qu’offrir de la flexibilité aux agents par le biais de menus de contrats peut nuire au principal.

I.2. Modèle
On considère un contrat principal-agent à neutralité bilatérale au risque et à responsabilité
limitée.

On note par Θ l’ensemble des informations possible sur le contrat, θ ∈Θ l’information privée
détenu l’agent, μ une mesure de probabilité du type θ du point de vue du principal, e l’effort
θ
exercé par l’agent, c e le cout de l’effort e du type θ .

θ
On suppose que min
e ∈E
c e ≤0 ∀ θ

Soit X ≔{x 1 , x 2 , … , x N } l’ensemble des résultats possibles avec x 1< …< x N

Un agent de type θ fournit un effort e produit le résultat x i avec la probabilité suivante :


θ
pe ( x i)=Prob( X=x i∨θ , e).
En considérant le mécanisme w :Θ × X → R une fonction B-mesurable ( B(Θ) une tribu de
Borel) et e :Θ → E de sorte qu’un agent de type θ se voit recommander l’effort e (θ) et est
N
payé w θ ( x ) en cas du résultat x , on obtient le gain : U ( θ )=∑ p θe ( θ) ( xi ) wθ ( xi ) −c θe (θ) .
i=1

Le mécanisme doit satisfaire trois conditions :

N
Compatibilité incitative : U ( θ ) ≥ ∑ p ê ( x i ) w ( x i )−c ê ∀ θ , θ^ ,ê
θ θ^ θ
(i)
i=1

(ii) Rationalité individuelle : U ( θ ) ≥ 0 ∀ θ


θ
(iii) Responsabilité limitée : w ( x i ) ≥ 0 ∀ θ , i

On maximise ainsi le profit attendu du principal

∫ ∑ pθe (θ ) ( x i ) [x i−w ¿ ¿ θ ( x i ) ¿ ]dμ(θ)¿ ¿ (1)


Θ i =1

parmi les mécanismes qui respectent les condition (i), (ii) et (iii).

Remarque : Un mécanisme optimal est essentiellement unique si, pour tous les types, tout
autre mécanisme optimal donne le même gain au principal et à l’agent.

Définition : La distribution pθe satisfait à la séparabilité multiplicative s’il existe des fonctions
h : X → R et I : E ×Θ → R telles que :

pθe ( x )+ I ( e , θ ) h ( x )= pe ( x ) +I (~e, θ) h ( x ) ∀ e , ~e,θ ,x ¿


¿ (2)

Libre disposition :

On introduit maintenant une contrainte de libre disposition exigeant que le profil du principal
soit croissant :

(iv) y−wθ ( y ) ≥ x−wθ ( x )

Pour θ ∈Θ et tout x , y ∈ X avec y ≥ x . La libre disposition peut être considéré comme une
contrainte incitative supplémentaire si le principal peut réduire la production sans frais ou si
l’agent peut emprunter auprès d’un préteur extérieur afin de gonfler sa production. Un
mécanisme optimal de libre disposition maximise le profit attendu du principal parmi
mécanisme qui satisfont (i), (ii), (iii) et (iv).
Ici, on considère l’optimalité de dette. Le principal obtient un contrat de dette si les paiement
x−w ( x ) =min ( x , x ) pour un x est une valeur nominale. Le mécanisme compatible avec les
incitations ne peut proposer un menu de contrats de dette car les agents choisiraient toujours
le contrat dont la valeur nominale est minimale. Par conséquent, pour qu’un mécanisme ne
propose que des contrats de dettes, il doit proposer le même contrat à tous les types ; ainsi
avec la séparabilité multiplicative, le principal un contrat unique.

NB : Une distribution satisfaisante (iii) a la propriété de rapport de vraisemblance monotone


p θe (x )
s’il peut s’écrire comme (2) et θ
H
est croissante en x pour tout e L , e H et θ avec
p e (x)
L

I ( e H , θ ) < I ( e L ,θ ) .

I.3. Conclusion :
Tandis que dans les conditions de régularité habituelle sur les préférences et la technologie
les agents se verront proposer un menu de contrats et les parties contractantes proposent un
nombre limité de contrats, les modèles standards d’aléas moral prédisent que les contrats
devraient être adaptés au rapport de vraisemblance de la production. Cet article soutient que
ces deux caractéristiques sont propres à un modèle général de sélection adverse et d’aléas
moral si la condition (iii) est satisfaite. On obtient un contrat unique sous condition de
séparabilité multiplicative. De plus lorsque (2) et (iv) sont satisfaites, le contrat est un contrat
de dette pour le principal. Proposer un menu de contrats peut nuire au principal. Ainsi, le
principal peut toujours s’améliorer en ne conservant que le contrat le plus efficace.
II. CONTRIBUTION DE L’ARTICLE A LA THEORIE
ECONOMIQUE
II.1. Revue de littérature
Des travaux ont été effectués afin de mieux élucider la notion de contrat avec sélection
adverse et aléas moral.

Innes(1990) montre que dans un contexte de tache avec aléas moral pur, responsabilité limitée
et libre disposition les contrats prennent la forme d’une dette si la distribution de la production
satisfait la propriété de monotonicité du rapport de vraisemblance.

Dans un modèle de signalisation de contrats financiers (sélection adverse pure), Nachman et


Noe (1994) montrent qu’il existe une mise en commun complète si et seulement si les types
d’entreprise sont classés strictement par dominance stochastique conditionnelle. Dans ce cas,
les investisseurs sont confrontés au problème de Lemon : alors qu’ils aimeraient offrir des
conditions aux entreprises les plus saines, les entreprises les moins saines sont plus
susceptibles d’accepter chaque contrat. Dans leur modèle la mise en commun se produit
lorsque la distribution des types induit une rupture du marché pour tous les contrats sauf le
plus mauvais.

De même Demarzo et Duffie (1999) considèrent un modèle de signalisation de la conception


des titres et montrent que sous une condition de pire cas uniforme et sous une contrainte de
libre disposition les contrats d’équilibre prennent la forme de dettes.

Biais et Mariotti (2005) intègrent le cadre dans un contexte de conception de mécanisme et


montrent qu’il existe une certaine sélection, bien qu’elle soit grossière (tout ou rien).

Attar, Mariotti et Salanié (2011) étudient la convergence avec des contrats non exclusifs entre
vendeur de biens parfaitement divisible. A l’équilibre les vendeurs vendent soit zéro soit la
totalité de leurs biens et l’équilibre ressemble à celui du marché canonique des Lemons.

Dans un cadre de sélection unidimensionnel (sélection adverse pure), Guesnerie et Laffont


(1984) ont montré que les mécanismes optimaux sont non réactifs lorsque l’allocation de
premier choix est décroissante. Cela se produit parce que l’optimalité se heurte à la
compatibilité des incitations, qui exige que les allocations soient non décroissantes.

Comme dit précédemment l’application aux marchés publics et à la réglementation s’inspire


de Laffont et Tirolé (1986-1993). Dans leur modèle, il y a à la fois sélection adverse et aléas
moral. Cependant comme le lien entre l’effort, le type et la production est déterministe, le
modèle peut être réduit à un modèle de sélection adverse pur.

II.2. Apports théoriques :


Cet article montre que proposer des menus de contrats peut nuire au principal beaucoup plus
dans le cas de la neutralité bilatérale vis-à-vis du risque. Aussi, les résultats de cet article
impliquent que l’offre d’un contrat unique est optimale. Il permet donc aux chercheurs
appliqués d’étudier des environnements avec à la fois sélection adverse et aléa morale, sans
introduire des menus de contrats dans leur modèle ; cela grâce à l’hypothèse de la séparabilité
multiplicative.
III. PORTEE PRATIQUE
Nous décrivons maintenant comment le cadre de cet article peut être adapté à un contexte qui
s’appuie sur le modèle de classe de Laffont et Tirole (1986, 1993). Leur modèle peut être
réduit a un pure modèle de sélection adverse car l’effort affecte le cout de l’entreprise
règlementée de manière déterministe. Notre modèle intègre l’alea moral en permettant à
l’effort d’affecter le cout de l’entreprise de manière stochastique.

Une entreprise règlementée produit un bien indivisible qui génère un surplus du


consommateur S à un cout monétaire aléatoire C ∈ \{ C 1 , … . , C N \} avec C 1 ≤ … ≤C N . Le
manager de la firme choisit un effort de réduction des couts e ∈ E , qui n’est pas observé par
le régulateur.

Soit pθe la probabilité que le cout de la firme soit égale à C conditionnellement au type θ et à
l’effort e .

Le gestionnaire est protégé par une responsabilité limitée et à un cout d’effort C θ avec
θ
mine C ≤ 0. Ceci est satisfait si le cout d’effort le plus faible est nul ou si le gestionnaire tire
des bénéfices privés de certaines activités. Le manager de l’entreprise a une information
privée sur les deux éléments suivants :

Sa capacité a réduire les couts (la distribution conditionnelle des couts pθ ) et le cout de
l’effort C θ.

Le régulateur observe le cout monétaire C encouru par l’entreprise mais pas l’effort du
manager e. Par convention comptable, supposons que le régulateur rembourse les couts
monétaires de l’entreprise en plus de payer à, l’entreprise un montant conditionnel au cout
observé C. Un contrat est une fonction qui spécifie un transfert à l’entreprise conditionnel à
chaque cout possible C.

Parce que le gouvernement utilise une taxation distorsive pour lever des fonds publics, le
régulateur fait face à un cout fictif des fonds publics λ> 0. Nous considérons l’objectif d’un
régulateur utilitaire qui maximise la somme de l’utilité attendue du dirigeant de l’entreprise et
les surplus des consommateurs . Un contrat est une fonction qui spécifie un transfert à
l’entreprise conditionnel à chaque cout possible C.

Il existe un mécanisme optimal unique qui offre un contrat un contrat unique à tous les types.
Il peut également être souhaitable d’inclure une contrainte de libre disposition, exigeant que
la compensation de l’entreprise pour la réduction des couts ne dépense pas le montant réduit.
La contrainte de libre disposition doit être respectée, par exemple si le directeur de
l’entreprise peut secrètement gonfler des couts de l’entreprise. Il existe une libre disposition
optimale essentiellement unique. Mécanisme qui offre à tous les types le contrat
−¿−C ;0 \} −¿
W ( C )=max \{C ¿ , pour un certain C .
−¿
Le contrat optimale spécifie un « cout raisonnable » C et rembourse l’entreprise régulée
−¿
pour toute réduction de cout au-delà de C . Comme selon la convention comptable de cet
article , le régulateur paie directement le cout de l’entreprise, les revenus de l’entreprise sont
égaux à

W ( C )+C=max \{ C−¿;C \} ¿

Cette règle de remboursement consiste en un plafonnement standard des prix, sauf que, en
raison de la responsabilité limitée, le régulateur doit refouler des entreprises dont les couts
réalisés dépassent le plafond . Le plafonnement des prix est la forme la plus courante de
réglementation incitative. Par exemple la commission fédérale des communication des États-
Unis les utilises pour réglementer l’industrie du téléphone. Les plafonds de prix sont
également utilisésW ( C )=max ¿ ¿dans les marchés publics. Les systèmes de remboursement
prospectifs comme utilisés dans les soins de santé spécifient un montant C−¿¿basé sur ce
qu’un service devrait couter et laissant les prestataires garder pour eux les économies de
couts C−¿−C ¿ . Ils sont utilisés, par exemple dans l’assurance maladie.
IV. MISE EN EXERGUE DES NOTIONS DU COURS UTILISEES
Dans cet article plusieurs notions du cours de Microéconomie de l’incertain ont été utilisées.
Nous avons le problème du principal-agent, la sélection adverse, l’Aléa moral, la séparabilité
multiplicative et la responsabilité limitée.

IV.1. Le problème de principal–agent


Conformément au cours, le problème du principal-agent peut se définir comme une personne
appelée principal souhaite inciter une autre appelée agent à adopter un comportement précis.
Le principal peut ne pas être en mesure d’observer directement le comportement de l’agent
mais il est à mesure d’observer le résultat qui est en grande partie déterminé par le
comportement de l’agent. Le problème du principal consiste donc à mettre en œuvre un
ensemble de mesures incitatives devant amener l’agent à agir au mieux dans son intérêt.

Dans l’article « An adverse selection approach to power pricing » le principal est le


fournisseur d’électricité tandis que l’agent est le consommateur d’électricité. Le cout
marginal de production étant croissant le fournisseur d’électricité souhaite amener les
consommateurs à réduire au plus leur consommation surtout aux heures de pointe car
l’énergie est non stockable et l’entreprise productrice ne voudrait pas qu’il y ait rupture
d’électricité compte tenu du fait que cela pourrait entraîner une perte de clientèle. En d’autres
termes le principal ici cherche à avoir une production stable compte tenu du fait que
l’électricité n’est pas stockable il faudrait pas qu’il y ait une grande fluctuation au niveau de
la demande. Par conséquent, il faut amener les agents à réduire leur consommation surtout
aux heures de pointe où quasiment tous les consommateurs consomment.

IV.2. La sélection adverse


Le problème de sélection adverse ou antisélection est une situation dans laquelle le principal
choisit implicitement les agents les moins performants avec un système de rémunération ou
de taxation spécifique alors que selon son entendement, il souhaiterait sélectionner les
meilleurs. On aboutit donc à un résulte inverse à celui que l’on souhaitait atteindre.

Dans leurs travaux, certaines circonstances font que le contrat optimal peut exclure les clients
haut de gamme c’est-à-dire ceux qui utilisent moins d’électricité pour assurer leur bien-être et
seulement ceux qui utilisent trop l’électricité acceptent alors qu’ils coutent plus cher à
l’entreprise : c’est un problème de sélection adverse.
IV.3. L’aléa moral
L’aléa moral est une situation dans laquelle le principal est confronté à une incertitude sur
l’effort réalisé par l’agent pour agir au mieux dans son intérêt. Il se trouve alors confronté à
une situation où il ne sait pas l’effort qui a été réalisé par l’agent. Si ce cas de figure se
présente le principal doit alors imposer des conditions pour amener l’agent à fournir l’effort
optimal. Mais dans notre cas l’on a pas de situation d’aléa moral car on suppose que
l’entreprise est à mesure de connaitre la consommation de ses clients. Au pire des cas elle
peut réaliser une enquête ou une étude de marché pour entrer en possession de cette
information.

IV.4. La contrainte d’incitation


Si le problème d’aléa moral existe il va falloir que le principal incite l’agent à tout faire pour
optimiser concomitamment son utilité et l’utilité de l’agent.

Dans le cadre de la fourniture d’électricité étudiée dans cet article, l’absence de l’aléa moral
induit la vérification automatique de cette contrainte. Autrement dit, les fournisseurs
d’électricité ne tiendront pas compte de cette contrainte car déjà vérifiée.

IV.5. La séparabilité multiplicative

IV.6. La responsabilité limitée

Vous aimerez peut-être aussi