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Faculté pοlydisciplinaire
Béni-Mellal
Direction Générale des Impôts
Master Spécialisé
Rapport de Stage
Du 16 janvier au 16 mars 2019
Au sein de la direction régionale des impôts de béni
Mellal
Sous le Thème :
INTRODUCTION.....................................................................................................................................1
CONCLUSION GENERALE.................................................................................................................36
Liste des figures et tableaux
DE : droits d’enregistrement
TP : taxe professionnelle
ceux qui ont apporté, inconditionnellement, une pierre pour édifier ce modeste travail.
Tout d’abord, j’adresse mes sincères remerciements à tous les acteurs de la Subdivision
Polyvalente de Kasba Tadla pour leur accueil chaleureux et pour leur orientation et accueil
sympathique lors des jours du stage, ce qu’il fait de ce stage un moment profitable plein
Le présent travail n’aurait, en aucun cas, être accompli sans un encadrement éclairant sur
A cet égard, j’exprime toutes mes gratitudes à Mr Abdelali TOTSS, inspecteur des impôts
à la subdivision polyvalente, pour m’avoir guidé tout au long du stage sans la moindre
mission. Grâce à son encadrement de près, ses orientations sages, ses conseils interminables
j’ai pu nous ouvrir sur un environnement social et professionnel plus large à l’issue de ce
stage.
Mes remerciements les plus sincères aux inspecteurs Mme Mounira et Mr Abderahim
subdivision, ainsi que Mme Samira RACHID le chef du subdivision polyvalente de kasba
tadla.
Merci à tous.
Partie I : Présentation du système fiscal maroc
Le système fiscal marocain, œuvre d’un long processus d’amélioration continu, reflète, avant
toute considération, une image fidèle de sa nation avec ses différentes parties composantes.
Pour prendre une idée sur le Maroc, le système fiscal en est le meilleur ambassadeur. Bien
évidemment, tout système se distingue par un ensemble d’éléments propre à lui. Quand il
s’agit des systèmes fiscaux, la distinction entre un système et un autre se résume dans les
évènements qui ont marqué l’histoire de ce système et qui ont constitué un point d’inflexion
dans son parcours, son cadre réglementaire qui trace son champ d’intervention et ses limites,
son cadre organisationnel qui représente sa culture interne et finalement son panier d’impôts,
moyen de collecte de recettes. A travers la présente partie, nous serons amenés à découvrir le
système fiscal marocain par le biais des éléments mentionnés ci-dessus.
La fiscalité marocaine que l’on connait aujourd’hui est le résultat d’un long processus de
développement. Impactée par les évènements qui ont affecté le pays, la fiscalité n’est pas
restée intacte à son tour. Plusieurs mutations ont été enregistrées pour faire passer le système
fiscal d’un système à fondement religieux à celui contemporain, au moment où nous écrivons
le présent rapport. Ces évolutions se déclinent comme suivant :
a. Avant le protectorat :
Les différentes contributions relevaient d’un caractère religieux. Il s’agissait de deux types
de contributions : directes et indirectes. Directes telles que la Zakat et l’Achour ; indirectes
telles que les droits de marché, de régie et de douane.
b. Pendant le protectorat :
1
c. 1984 :
Après le protectorat, plusieurs changements ont eu lieu dont le point commun est la
légèreté. Cette situation va continuer jusqu’à 1984 où une refonte globale et structurelle a pris
lieu et qui consistait en l’instauration d’un système de fiscalité moderne et efficient régie par
la loi-cadre n° 3-83 relative à la réforme fiscale adoptée par la chambre des représentants le
20 décembre 1982 et promulguée par le dahir n° 1-83-38 du 23 Avril 1984.
L’organisation de l’administration fiscale, à ce temps-là, se faisait par type d’impôt
ce qui engendrait un cloisonnement des services et une répétition des tâches. Parmi les
objectifs de cette présente réforme la création du fameux triple TVA (en 1986), IS (en 1988)
et IGR (en 1990).
Notre système n’a pas cessé d’introduire des modifications. Les réformes de « petites
tailles » se sont succédées jusqu’à 2008 où on a assisté à la naissance du système fiscal actuel
avec la mise en application du Code Général des Impôts (CGI), le changement de la
« Direction des Impôts » à la Direction Générale des Impôts et l’ouverture du site
« www.tax.gov.ma ». Toutes ces restructurations visent l’amélioration des modes de gestion
pour hisser le niveau d’efficacité de l’administration.
Ayant parcouru un long chemin de réformes, notre système fiscal s’est finalement atterri, à
partir de 2008, sur un soubassement légal solide : la constitution, le Code Général des Impôts,
la loi sur la fiscalité locale, les lois de finances, les circulaires….
a. La Constitution :
La loi suprême du pays, la constitution du pays a traité la fiscalité sans aucune ambigüité.
En faisant une lecture de l’article 39, on voit clairement la nature coercitive et équitante de la
fiscalité pour tous les citoyens. Etant mentionné dans la loi suprême du pays, le système fiscal
est donc considéré être d’un positionnement vital pour le pays.
Le CGI constitue la pierre angulaire du système fiscal marocain. Avec ses différentes
versions depuis 2008, il est constitué de 3 livrets : Le premier agglomérant les règles
d’assiette, de recouvrement et de sanction pour les impôts d’Etat à savoir l’IS, l’IR, la TVA et
les DE , le deuxième se rapportant aux procédures fiscales en regroupant les règles de
contrôle et de contentieux des différents impôts et le troisième contenant les autres droits et
taxes à savoir les DT et les TSAVA.
Elle s’intéresse aux taxes et impôts recouvrés pour le compte des collectivités locales telles
que la taxe professionnelle, la taxe des services communaux, la taxe d’habitation… Ladite loi
se compose de deux parties dont la première traite les règles d’assiette, de recouvrement et de
sanctions et la deuxième traite les procédures de contrôle et de contentieux.
e. Les circulaires :
Ce sont des sources législatives à caractère doctrinal. Il s’agit bel et bien des commentaires
formulés par l’administration dont le but est d’expliquer les textes législatifs et
réglementaires. La note circulaire N° 717 relative au CGI en est la meilleure illustration.
La liste des sources n’est pas limitée dans ce qui est mentionné ci-haut. D’autres sources
sont à évoquer tels que les conventions fiscales de réciprocité, les décrets et les arrêtés mais
nous nous limitons à ceux-ci pour éviter toute charge de ce rapport.
L’organisation administrative du système fiscal couvre les quatre coins du royaume et ce,
par les différentes directions (Régionales, Préfectorales et Inter-préfectorales). Pour assurer
l’harmonie et la complémentarité entre les différentes directions, un cadre organisationnel de
taille s’en charge du système fiscal. Il s’agit bel et bien de la Direction Générale des Impôts.
La raison d’être de la DGI est surement la collecte des recettes fiscales. Ceci se réalise sur
terrain par la détermination de l’assiette fiscale, le calcul et le recouvrement de l’impôt, la
lutte contre la fraude fiscale. Autrement dit, il s’agit de trois missions principales réparties
par fonction et que la DGI doit en assurer la réalisation : l’assiette, le recouvrement et la
vérification.
Egalement, la DGI intervient en matière d’expertise fiscale dans l’élaboration des lois de
finances, la négociation des conventions de non double imposition avec les États étrangers
sans oublier la représentation du royaume à l’échelle internationale.
La DGI se dote de deux types d’organisations. Une première centrale qui s’occupe du volet
stratégique (la législation, la coopération internationale, l'animation du réseau...) tandis que la
seconde est régionale et s’occupe de la gestion courante de la fiscalité.
a. L’organigramme central :
Direction du contrôle ;
Ces dernières s’organisent par type et par taille de contribuable comme le montre
l’organigramme suivant :
La Direction Générale des Impôts fait partie du Ministère de l’Economie et des Finances. Sa
principale mission consiste à assurer les recettes fiscales. Elle est ainsi chargée de :
La Direction Générale des impôts détermine les bases sur lesquelles sont prélevés :
Les impôts de l’Etat (impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu, taxe sur la valeur ajoutée,
droits d’enregistrement et de timbre).
Certains impôts locaux gérés pour le compte des collectivités locales (taxe d’habitation,
taxe des services communaux et taxe professionnelle).
Les recettes de l’administration fiscales se chargent de l’encaissement des recettes des
impôts, droits et taxes.
Le système fiscal marocain est globalement déclaratif. La mission de contrôle occupe donc
une dimension très importante.
Le contrôle fiscal s’opère dans le cadre d’une procédure stricte observant les garanties
offertes aux assujettis. Il a un rôle dissuasif et pédagogique.
La Direction Générale des Impôts est ainsi chargée d'étudier et d'élaborer les projets de
textes législatifs et réglementaires à caractère fiscal. Elle élabore également, en concertation
avec les différents opérateurs économiques, les circulaires d'application relatives aux textes
fiscaux.
La Vision stratégique de la DGI exprime la détermination des femmes et des hommes qui
la composent, à relever de nouveaux défis. Elle dresse la feuille de route qui guide leurs
priorités et leurs actions. Elle consolide leur vocation de service au citoyen et les recentre sur
les impératifs de performance dans la collecte des ressources budgétaires.
Cinq valeurs essentielles sont portées et partagées par les fonctionnaires de la Direction
Générale des Impôts, dans le cadre de l’exercice quotidien de leurs fonctions et de leurs
relations avec les usagers.
Intégrité
Professionnalisme
Respect
Neutralité
❖ Equité
Innovation
❖ Ouverture, créativité, initiative
Le système fiscal marocain se dote d’un panier diversifié d’impôts et taxes. Plusieurs
critères de distinction peuvent être utilisés : la catégorie d’impôt, la nature d’impôt, la nature
de l’assiette...etc. Dans ce paragraphe, nous allons présenter brièvement les différents impôts
du système fiscal marocain en se basant sur classification juridique.
5.1 Impôts régis par le CGI
L’impôt sur les sociétés est un impôt qui s’applique aux sociétés et autres personnes
morales telles que les établissements publiques, les associations…etc. Il est régi par le CGI
dans ses articles allant de l’article premier à l’article 20. L’IS est le résultat du produit du
résultat fiscal3 et du taux correspondant présenté dans l’article 19 du CGI.
Selon l’article 21 du CGI, l’impôt sur le revenu est un impôt qui touche aux revenus et
profits des personnes physiques et des personnes morales n’ayant pas opté pour l’IS. Le
présent impôt est règlementé par les dispositions des articles allant de 21 à 86 du CGI. Pour le
calcul de l’IR, il y a recours au barème de l’impôt cité dans l’article 73 après détermination du
revenu global imposable (RGI).
Le CGI traite la TVA dans ces articles de 87 à 125. Il s’agit d’une taxe supportée par le
consommateur final de telle sorte que le total facturé au consommateur final correspond au
total des fractions payées à chaque stade de la production ou de la commercialisation d’un
produit. Cette taxe se calcule sur la base du chiffre d’affaires réalisé par l’application du taux
normal (20%) ou du taux réduit correspondant à la nature du bien.
Les DE constitue un droit perçu suite à chaque enregistrement d’un acte ou d’une
convention. La base d’imposition de ces droits est, généralement, la valeur de la propriété en
question6 et qui sera multipliée par la suite par un taux parmi ceux cités dans l’article 133.
Le CGI ne se limite pas seulement aux impôts cités ci-haut, il présente également un
soubassement juridique pour les droits de timbre (DT) et la taxe spéciale annuelle sur les
véhicule (TSAVA).
Régie par les articles allant 5 à 18 de la loi N° 47-06, la taxe professionnelle est une taxe
imposable à toute personne, physique ou morale, exerçant une activité professionnelle au
Maroc. Quant à la détermination de la valeur de cette taxe, il y a recours à la valeur locative
du lieu d’exercice de l’activité professionnelle et au taux correspondant à la profession (10%,
20% et 30%).
La taxe d’habitation, règlementée par les articles 19 à 32 porte sur les constructions de
toute nature occupées en totalité ou en partie par leurs propriétaires à titre d’habitation
principale ou secondaire ou mis bénévolement pour l’habitation. Pour le calcul de cette taxe,
l’administration fiscale se base sur la valeur locative des immeubles ainsi qu’un taux en
fonction de la valeur locative.
La fiscalité locale se dote d’un grand nombre de taxes (17). Détailler la totalité de ces taxes
restera loin de notre finalité d’avoir une idée sur les différents impôts marocains et risquera de
charger le présent rapport.
Conclusion
chef de
subdivision
Gestionnaire
« La société qui n’a pas produit dans les délais sa déclaration de résultat fiscal est invité, par
lettre, à déposer sa déclaration dans le délai de 30 jours suivant la date de réception de ladite
lettre. Si la société ne dépose pas déclaration dans le délai de trente jours précité,
l’administration, l’informe par une deuxième lettre , des bases qu’elle a évaluées et sur
lesquelles la société sera imposé d’office si cette dernière ne dépose pas sa déclaration dans
un deuxième délai de 30 jours suivant la date de réception de ladite lettre d’information ».
A chaque dossier, il faut comparer les données recoupées avec celles déclarées. Envoyer une
convocation aux contribuables dans le cas d’écart entre les données recoupées et celles
déclarées, afin de déposer une déclaration rectificatives, sinon proposer la société à la
vérification
La création de nouvelles entreprises est parmi l'une des tâches routinières dans tous services
de subdivision des personnes morales, et pour ce faire, il faut suivre des règles strictes ainsi
qu'apporter des pièces à joindre auprès des différentes administrations publiques à savoir:
On peut créer une nouvelle société dans le système de taxation intégré (SIT), facilement, en
allant à attestation, puis attestation à l'inscription de TP, et entrant les informations de celle-ci
avec Précaution -(l'adresse de la société, sa profession, ses activités principales, son adresse,
son gérant...etc.),
A défaut, s'il y avait lieu d'une erreur de saisie commit par le gestionnaire, la société doit
envoyer une lettre d'information en demandant la rectification dudit problème.
La gestion de la documentation
Le gestionnaire répond aux besoins des contribuables relevant de son secteur géographique en
matière de documentation et ce, en offrant aux contribuables les différents documents dont ils
ont besoins. Le tableau suivant présente brièvement quelques documents délivrés par le
gestionnaire.
Document Explication
Attestation de régularité fiscal Délivrée suite à la vérification de
La vérification d’assiette concerne des dossiers dont l’enjeu n’est pas trop élevé, autrement
dit, d’un montant pas assez élevé. L’inspecteur procède au contrôle en adoptant la même
démarche qu’on détaillera dans la prochaine partie.
La vérification ponctuelle s’étale sur une période limitée non prescrite et cible un ou
plusieurs types d’impôts. Dans cas de figure, l’inspecteur examine des pièces justificatives et
comptables de quelques rubriques d’impôts.
Le contrôle sur pièces est un contrôle basé essentiellement sur les déclarations du
contribuable. Il examine l’ensemble de la situation fiscale des contribuables à l’aide des
renseignements et documents figurant dans les différents dossiers qu’il détient.
La gestion informatisée
Pendant ce stage, au sein de la subdivision, nous avons eu l’opportunité d’accomplir des tâches
diversifiées dont les points communs sont le contact avec les contribuables, l’exploitation des
acquis en matière fiscale et la manipulation du SIT. Ci-dessous se trouve le développement de ces
tâches :
• La préparation des différents documents demandés par les contribuables
Ceci passe par la consultation du contribuable sur le SIT (ses déclarations, sa liasse fiscale…)
pour collecter les informations nécessaires au document. A titre d’exemple, pour délivrer une
attestation de régularité fiscale, attestation du revenu globale j’assure du dépôt des
déclarations du contribuable de l’IR et de la TVA pour les exercices non prescrits.
La dernière étape dans la vie d’un article de taxe professionnelle est celle de la radiation.
Nous procédons à la radiation d’un article de la TP quand le contribuable cesse son activité
dans le lieu d’imposition au rôle de ladite taxe et ce suite aux différents motifs : changement
du domicile fiscal, cessation d’activité, cession d’activité et décès.
• La participation dans les travaux de contrôle
La participation dans les travaux de contrôle notamment le contrôle sur pièces est, sans doute,
une des motivations qui m’ont poussées à choisir le contrôle fiscal comme thème à traiter
dans ce rapport. En effet, pendant toute la période du stage, plusieurs dossiers étaient objet de
contrôle dans la subdivision ce qui m’a permis de s’initier aux travaux de contrôle fiscal dans
ses différents aspects.
Conclusion partielle 2
Cette partie consiste à présenter un témoignage de l’expérience vécue dans les couloirs de la
structure d’accueil. Étant donné que l’expérience professionnelle a été présentée dans le
développement de cette partie, nous estimons pertinent la clôture de cette dernière par un partage de
l’expérience humaine vécue pendant la période du stage.
Passer un stage dans l’administration publique, c’est passer un stage dans son « grand » foyer,
effectuer des tâches au sein de cette administration, c’est sentir utile à son pays et ses concitoyens.
A ceci s’ajoutent les opportunités que ce stage m’a offert : mise en pratique des différents acquis
théoriques (Fiscalité, comptabilité, capacités rédactionnelles…), approfondissement dans le contrôle
fiscal et ouverture sur un environnement social aussi grand que la subdivision polyvalente des impôts.
Partie III : le contrôle fiscal au Maroc : Etats des lieux
Traité dans le livre II du CGI, le contrôle fiscal est un droit dont dispose l’administration
fiscale. Il lui permet de s’assurer de la conformité et de la sincérité des déclarations fiscales
des contribuables, personnes physiques et morales. Sommairement, le contrôle fiscal consiste
en un examen approfondi de la comptabilité des contribuables tant, sur la base des documents
fournis par ces derniers, tant sur la base d’informations externes connues sous le nom du
recoupement.
Ainsi, cette partie s’intéressera à l’état actuel du contrôle fiscal au Maroc, autrement dit, la
définition du cadre institutionnel et juridique régissant le contrôle fiscal au Maroc, qui s’avère
nécessaire pour une meilleure compréhension de la démarche dudit contrôle par la suite.
L’administration fiscale dispose également d’un droit de constatation (LF 2019) en vertu
duquel elle peut demander aux contribuables de se faire présenter les factures, les livres
comptables, les registres et les documents professionnels se rapportant à des opérations ayant
donné ou devant donner lieu à facturation et procéder à la constatation matérielle des éléments
physiques de l’exploitation pour rechercher les manquements aux obligations prévues par la
législation et la réglementation en en vigueur (art 210). Plusieurs types de contrôle peuvent
être effectués par l’administration fiscale dont les principaux sont les suivants :
a) Le contrôle formel
Cette forme de contrôle est limitée à la vérification des erreurs matérielles évidentes
constatées dans les déclarations, ne porte pas sur l’exactitude des données de la déclaration,
mais uniquement sur la manière dont ces données sont indiquées et n’implique aucune
recherche extérieure d’informations.
Le contrôle sur place est défini, comme étant un ensemble d'opérations, effectuées dans les
locaux professionnels de l'entreprise, qui ont pour but d'examiner la comptabilité et de la
confronter à certaines données matérielles ou de fait, en vue de s'assurer de l'exactitude des
déclarations souscrites et de l'existence matérielle des éléments déclarés. La législation fiscale
a réglementé l'exercice de ce contrôle par des dispositions précises, stipulées dans l'article 212
du CGI. Elles portent principalement sur l'obligation de l'information du contribuable du
début de l'exercice du contrôle, son lieu et sa durée ainsi que les formes et procédures à
respecter en cas de rectification des bases d'imposition déclarées par le contribuable.
Figure 6:nombre de dossier vérifiés du contrôle sur place 2018 (RAPPORT D’ACTIVITE(D.G.I))
Cette division est de nature opérationnelle, elle assure le contrôle fiscal au titre de tous
les impôts et taxes. Ses compétences territoriales s'étendent à tout le territoire national.
Chacune de ces directions, dispose d'un service régional des vérifications composé, de
brigades des vérifications dont le nombre est en fonction de l'importance de la direction.
Le Droit de contrôle
Selon le code général des impôts, l’administration fiscale dispose d’un droit de contrôle de la
sincérité des différentes déclarations fiscales souscrites par le contribuable.
Ainsi, les contribuables sont tenus de présenter les pièces justificatives et les documents
comptables nécessaires aux inspecteurs vérificateurs chargés du contrôle et de la vérification.
Ce contrôle porte sur les déclarations et les actes utilisés pour l’établissement des impôts,
droits et taxe.
Le droit de communication
Comme tous les autres fonctionnaires de la DGI, les inspecteurs vérificateurs sont tenus du
secret professionnel. Ils ne peuvent sous aucun prétexte communiquer à des entités étrangères
des documents, copies d’actes, des renseignements ou des informations concernant les
contribuables vérifiés.
L’opération du contrôle fiscal est limitée dans le temps, elle est déterminée en fonction du
chiffre d’affaires déclaré hors taxe sur la valeur ajoutée.
Elle ne peut pas excéder trois mois pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur
ou égal à cinquante millions de dirhams.
Elle ne peut pas dépasser six mois pour les entreprises dont le chiffre d’affaires, réalisé au
cours de l’un des exercices soumis au contrôle, est supérieur à cinquante (50) millions de
Dirhams.
Le droit de recours
Les procédures de rectification des bases d’imposition sont des procédures contradictoires qui
garantissent au contribuable le droit de défense durant toutes les phases du contrôle fiscal.
Parmi les droits garantis au contribuable, il y a le droit d’être assister par un conseil. Ceci dit
un conseil pour assister lors des opérations de contrôle vu que les contribuables n’ont pas tous
des connaissances développées en matière fiscale et comptable.
Le droit à l’information
Avant d’entamer le contrôle fiscal, une enveloppe sous plis fermé, contenant l’avis de
vérification et la charte du contribuable, est obligatoirement remis au contribuable au moins
15 jours avant le début des travaux de contrôle. La vérification de la comptabilité doit être
entamée dans un délai ne dépassant pas cinq jours 14 ouvrables à compter de la date fixée
pour le début du contrôle.
Une fois les travaux de vérification sont achevés, une lettre de clôture est envoyée au
contribuable pour lui signaler la fin de l’intervention.
Vérification generale
Droit de constatation
Le controle fiscal
EESF
controle de consistance
controle sur piéces des biens agricoles
Quoique divers les aspects que puissent prendre un contrôle fiscal (Voir la figure ci-haut), les
principes sur lesquels le contrôle se fonde restent les mêmes. Il s’agit des principes
comptables que le vérificateur doit en assurer le respect. La vérification commence dès que le
contribuable commence l’activité : Une demande d’attestation de régularité fiscale permet
d’avoir une idée sur l’état de dépôt et paiement du contribuable, un visa du bilan donne au
gestionnaire l’opportunité de faire une comparaison entre le montant de la TVA déduit à partir
du compte « client et comptes rattachés » et celui inscrit dans l’état des produits….
La vérification de la comptabilité, quant à elle, devient une nécessité quand il s’agit d’un
contrôle sur place (vérification générale ou ponctuelle). Elle ne se traduit pas seulement par
des opérations matérielles de constatation et de contrôle des documents comptables. Elle
oblige les vérificateurs, assermentés et commissionnés, à une recherche critique de conformité
ou de cohérence des documents comptables et à un examen de régularité et de normalité des
actes de gestion des entreprises assujetties. Connaissance prise de l’importance de ce type de
contrôle fiscale.
Consciente du rôle du contrôle fiscal dans un système basé sur les déclarations, la DGI
augmente ses efforts afin d’atteindre des objectifs plus hauts. D’après le rapport d’activité de
2017, une augmentation s’est opérée sur le nombre de dossiers vérifiés et sur le nombre de
vérificateurs. Ainsi, entre 2016 et 2017, le nombre de dossiers vérifiés a connu une
augmentation de22% (3258 à 3977) tandis que le nombre de vérificateurs s’est varié par 60%
(304 à 486).
En comparaison avec les augmentations présentées ci-haut, l’évolution des recettes collectées
reste modeste. Nous devons savoir qu’entre 2016 et 2017 l’évolution des recettes n’a pas
dépassé les 9% malgré l’augmentation qu’a connu le nombre de vérificateurs et des dossiers
vérifiés.
Un renforcement des ressources humaines, une base de vérification plus large et des recettes
relativement modestes dues à plusieurs facteurs que nous en devons prendre connaissance.
b. Un faible accès aux données
Pour accomplir ses missions, le vérificateur a besoin d’accès à diverses données issues de
plusieurs sources. Dans la pratique, les données sont difficilement accessibles que ce soit des
sources internes ou externes à l’entreprise.
Pour les données internes, le droit de communication se trouve contrarié par les garanties et
droits du contribuable. Dans ce sens, le secret professionnel, le secret des procédures et
d’autres secrets protégés par la loi limitent l’exercice du droit de communication. De plus le
vérificateur ne peut emporter les documents comptables dans son bureau que sur autorisation
expresse du redevable en lui remettant un récépissé. De surcroît, le champ d’intervention du
droit de communication se limite aux livres et documents dont la tenue est rendue obligatoire
par les textes de loi et ne peut porter en aucun cas sur les rapports des commissaires aux
comptes, d’audit interne et externe…
Les recoupements, quant à eux, sont encore de faible performance. Malgré les partenariats
établis avec les différents organismes, les recoupements ne fournissent pas automatiquement
les données à l’administration fiscale. Il faut passer par un formalisme de demande puis
attendre la réponse de l’organisme..
Dans l’idéal, une vérification efficiente est synonyme de disponibilité des ressources
humaines techniques nécessaires pour l’accomplissement des travaux. Or la réalité s’impose
autrement. Il est évident que le nombre de vérificateurs s’est augmenté progressivement ces
dernières années
e. Un cadre légal
compliqué
La fiscalité marocaine est très complexe et exige un niveau de compétence élevé pour la
maitrise de ses différentes composantes. Cette complexité découle du nombre considérable
des impôts et taxes, elle découle également de la multitude des déductions, des exonérations,
d’abattements ainsi que des taux d’imposition. A ceux-ci s’ajoute pour, le vérificateur, la
complexité de la procédure de contrôle fiscal menacée par plusieurs vices de procédures
A travers ces différentes points cités ci-haut, il est clair que le contrôle fiscal dans notre pays
vit une situation de dilemme et que des multiples mesures sont à prendre pour toute la
philosophie du contrôle fiscal que ce soit en relation avec la procédure de vérification, le
capital humain, ou bien l’ensemble de textes en vigueur.
Pour le contrôleur, il s’agit d’un défi à double facette : garantir les droits du contribuable et
collecter le maximum de recettes sans oublier le caractère pénible de la mission.
Pour le fisc, c’est une démarche de collecte de recette efficace ce qui mène la DGI à la
renforcer en permanence.
4. La digitalisation de la DGI
La Direction générale des impôts continue de digiitaliser ses services. Désormais, l’ensemble
des états de synthèses déposés par le contribuable sont dématérialisés.
La transformation digitale de la Direction Générale des Impôts (DGI), qui offre un service
personnalisé, simple et rapide, constitue un premier pas vers la transformation numérique des
relations entre les contribuables et l’Administration fiscale
Une chose est sûre : la digitalisation a un effet positif sur le développement économique et
social et ce à travers le renforcement de la cohésion sociale et de la contribution au
financement du budget de l’Etat.
Les prises en charge auprès des services fiscaux ont baissé de 99% en matière d’IS. Trois
nouvelles attestations sont désormais disponibles en ligne.
Pour l’administration des impôts, la période 2016-2017 a amorcé une rupture. L’objectif est
de parvenir à une administration entièrement digitalisée la fin de l’exercice 2018. Dans un
contexte marqué par la rareté des ressources financières, l’optimisation des moyens,
notamment humains, s’avère de plus en plus nécessaire. Le déplacement à l’administration
sera ainsi réservé aux dossiers complexes nécessitant une intervention humaine.
Par type d’impôts, la diminution des prises en charge directes auprès des services fiscaux a
baissé de 98% (IR), de 99% (IS) et de 94% (TVA).
Aussi, par mode de paiement, le chèque a baissé de 98% et le numéraire a diminué de 86%.
« La digitalisation s’est traduite par des retombées positives sur le taux de conformité fiscale
ainsi que sur les recettes brutes qui se sont améliorées de 22% entre 2015 et 2018 passant de
117 Mds de DH à 142 Mds de DH » Au-delà de l’impact sur le comportement des ménages et
des sociétés en matière d’amélioration des recettes, la digitalisation a un effet positif sur le
développement économique et social et ce à travers le renforcement de la cohésion sociale et
de la contribution au financement du budget de l’Etat.
D’ailleurs et dans la même lignée, trois nouvelles attestations fiscales sont disponibles en
ligne : l’attestation d’imposition forfaitaire, l’attestation de non-imposition à la taxe
d’habitation et à la taxe de services communaux (TH-TSC) et l’attestation de résidence
fiscale, des téléservices accessibles aux contribuables adhérents aux services SIMPL de
télédéclaration et de télépaiement.
Changement palpable
Le Maroc a amélioré son rang de près de 40% au plan du «Paiement des impôts et taxes» dans
l’édition du rapport Doing Business 2018. Il s’est en effet hissé du 41ème rang en 2017 au
25ème en 2018, sur un total de 190 économies. Le royaume a amélioré son classement en
matière de paiement des taxes et impôts depuis l’édition de 2012, en progressant de 87 places.
Afin de maintenir le cap au niveau de cet indicateur, le Maroc à travers la direction générale
des impôts a initié un ensemble de projets structurants en la matière, en l’occurrence la
généralisation des procédures de la télédéclaration et du télépaiement de l’impôt sur les
sociétés, de l’impôt sur le revenu et de la taxe sur la valeur ajoutée, ainsi que le
développement de téléservices fiscaux mis en ligne au profit des entreprises, notamment la
mise à en ligne du compte fiscal et la délivrance électronique de diverses attestations.
Ainsi, toutes les entreprises, qu’elles soient personnes physiques ou morales et quel que soit le
montant de leur chiffre d’affaires, devront déposer auprès de la Direction Générale des
Impôts, par procédé électronique, les télédéclarations et effectuer les télépaiements prévus en
matière d’impôt sur les sociétés, d’impôt sur le revenu et de taxe sur la valeur ajoutée et ce,
conformément aux dispositions du Code Général des Impôts”, ainsi que l’administration
fiscale électronique permettra aussi bien aux contribuables qu’aux entreprises d’honorer leurs
obligations déclaratives de la manière la plus simple.
La DGI va se doter d’un système de recoupement et d’analyse des données basé sur le Big
Data et le Machine Learning. C'est un nouveau pas dans la digitalisation de cette
administration dont les résultats en matière de contrôle fiscal sont en amélioration continue.
Cela dit, l’exploitation de la donnée par les agents du fisc demeure laborieuse : il faut
accéder à plusieurs applications et effectuer de nombreuses recherches. La DGI va bientôt y
remédier en se dotant d’un nouveau système basé sur le Big Data et l’intelligence artificielle.
Déjà sans ce système, le contrôle fiscal est devenu performant comme en témoignent les
chiffres publiés annuellement. En y recourant, la DGI veut rendre son action encore plus
efficace.
Ainsi, le fisc vient de lancer un appel d’offres pour la réalisation d’une étude relative à « la
définition de l’architecture de l’environnement analytique Big Data et à la mise en œuvre d’un
système de recoupement et d’analyse des données ».
L’ouverture des plis est prévue le 28 janvier de cette année. Le prestataire retenu aura 9 mois
à partir de la date fixée par l’ordre de service pour achever sa mission. Celle-ci consiste à
détailler les besoins du futur système de recoupement et d’analyse des données (SRAD), à
élaborer les termes de référence pour son acquisition et sa mise en œuvre, à définir
l’architecture de l’environnement analytique Big Data de la DGI et à fixer les termes de
référence pour la mise en œuvre et l’exploitation de l’entrepôt des données.
« Ce système que la DGI compte mettre en œuvre, est destiné à jouer un rôle d’intégration et
de valorisation des données issues des différentes applications de la DGI et également des
données fournies par les partenaires, en vue d’améliorer l’efficacité et la pertinence des
contrôles.
« L’architecture cible devra couvrir l’ingestion et le traitement massif des données, la gestion
de la qualité des données, et leur rattachement à un référentiel consolidé des contribuables.
Elle devra également disposer des capacités de détection de fraude à travers des règles
configurables, et aussi à travers des algorithmes de Machine Learning. Elle devra également
permettre la visualisation des résultats au travers de plusieurs vues configurables ».
En attendant de voir le résultat final, la DGI livre certains aspects du système dont elle compte
s'équiper.
Ce mode génère automatiquement des fiches profil permettant d’avoir une vue unique
actualisée de l’ensemble des données agrégées et détaillées d’un même contribuable.
Par ailleurs, le système appliquera des règles et des algorithmes auto-apprenants de scoring et
de sélection des contribuables pour les différents programmes de contrôle fiscal, vérification
générale, vérification ponctuelle, contrôle sur pièce, droit de constatation ou examen de
l’ensemble de la situation fiscale.
Ce système pourra également proposer l’affectation des dossiers programmés pour contrôle
aux vérificateurs.
CONCLUSION GENERALE
Le thème intitulé « Le contrôle fiscal au Maroc: Entre la quête des recettes fiscales
et la garantie des droits du contribuable », est considéré comme cité précédemment, est en
quête d’amélioration par les tentatives d’intégration de toute nouveauté qui apparait à
l’échelle internationale. L’adoption de l’administration numérique et le développement de la
relation avec les contribuables via une communication de proximité à travers les réseaux
sociaux ( la page de Daribatona) restent les meilleurs exemples,grace à cette vague ou
tendance de la dématérialisation et la digitalisation qui envahit les procédures et les missions
générales de la direction générale des impôts en vue de faciliter l’administration.
des plaintes de la part des contribuables sous prétexte d’un abus de pouvoir du fisc ;
un fardeau de travail mêlé du stress et d’exigence de rendement pour le vérificateur
Le stage que j’ai effectué dans la subdivision polyvalene et plus precisemment le secteur
des personnes physiques/professionnelles de Tadla, était une occasion enrichissante qui m’a
permis d’intégrer beaucoup plus le domaine professionnel des impôts et de m’y adapter
facilement, de mettre à l’épreuve mes connaissances théoriques en la matière, de confronter
différentes situations concernant des dossiers délicats. Ainsi de voir de près les difficultés du
métier de l’inspecteur à savoir le nombre de dossiers à gérer, le changement perpétuel des
dispositions fiscales, imprécision de certains textes de loi ce qui peut engendre divers
interprétions, communication difficile avec les contribuables…
Ainsi, j’ai pu constater que la mission d’un inspecteur est beaucoup plus qu’un travail de
routine administratif (saisie, accueil des contribuables…), mais un travail d’analyse de
qualité, de capacités de synthèse et de rigueur, un sens d’organisation avec des aptitudes de
communication et de compréhension.
BIBLIOGRAPHIE
Sites institutionnels :
www.tax.gov.ma
www.finance.gov.ma
Rapport :
Texte jurdiques :
Ouvrages :
Articles :
https://www.medias24.com/dgi-big-data-et-intelligence-artificielle-pour-
ameliorer- le-controle-fiscal-6547.html