Vous êtes sur la page 1sur 43

Université Sultan Mοulay Slimane

Faculté pοlydisciplinaire
Béni-Mellal
Direction Générale des Impôts

Master Spécialisé

Rapport de Stage
Du 16 janvier au 16 mars 2019
Au sein de la direction régionale des impôts de béni
Mellal

Sous le Thème :

La pertinence et l’efficacité du contrôle fiscal

Elaboré par : Encadré par :


TOURAS Ayoub M. SEMLALI Hakim
SOMMAIRE

INTRODUCTION.....................................................................................................................................1

PARTIE I : PRESENTATION DU SYSTEME FISCAL MAROCAIN...............................................1

INTRODUCTION PARTIELLE 1...................................................................................................................1

1. APERÇU HISTORIQUE SUR LE SYSTEME FISCAL................................................................................................. 1

2. LE CADRE REGLEMENTAIRE DU SYSTEME FISCAL MAROCAIN.................................................................... 3

3. LE CADRE ORGANISATIONNEL DU SYSTEME FISCAL MAROCAIN............................................................... 4

4. LES IMPOTS ET TAXES DU SYSTEME FISCAL MAROCAIN................................................................................ 6

5. LES MISSIONS DE LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS.............................................................................. 9

CONCLUSION PARTIELLE 1....................................................................................................................10

PARTIE II : PRESENTATION DU DEROULEMENT DU STAGE..................................................11

INTRODUCTION PARTIELLE 2.................................................................................................................12

1. LES PRINCIPALES MISSIONS DE LA SUBDIVISION POLYVALENTE............................................................ 13

2. LES DIFFERENTES TACHES EFFECTUEES........................................................................................................... 17

CONCLUSION PARTIELLE 2....................................................................................................................19

PARTIE III : LE CONTROL FISCAL AU MAROC : ETATS DES LIEUX....................................20

INTRODUCTION PARTIELLE 3.................................................................................................................21

1. LES DIVERS FORMES DU CONTROLE FISCAL AU MAROC.............................................................................. 21

2. CADRE JURIDIQUE DU CONTROLE FISCAL........................................................................................................ 23

3. LE CONTROLE FISCAL AU MAROC: UNE SITUATION DE DILEMME............................................................ 27

4. LA DIGITALISATION DE L’ADMINISTRATION FISCALE................................................................................... 29

5. BIG DATA ET L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE.................................................................................................. 33

CONCLUSION PARTIELLE 3....................................................................................................................36

CONCLUSION GENERALE.................................................................................................................36
Liste des figures et tableaux

FIGURE 1: ORGANIGRAMME CENTRAL DE LA DGI.............................................................................................................5

FIGURE 2: ORGANIGRAMME DE LA DRI DE BENI...............................................................................................................6

FIGURE 3: ORGANIGRAMME DE LA SUBDIVISION POLYVALENTE DE KASBA TADLA.........................................................13

FIGURE 4: LE SYSTEME DE TAXATION INTEGRE..................................................................................................................15

FIGURE 5: NOMBRE DE DOSSIER VERIFIES DU CONTROLE SUR PIECES..............................................................................25

FIGURE 6: NOMBRE DE DOSSIER VERIFIES DU CONTROLE SUR PLACE..............................................................................25

FIGURE 7: LESMODES DES CONTROLE FISCALE.................................................................................................................26

TABLEAU 1: DOCUMENTS DELIVRES PAR LA SUBDIVISION........................................................................................15

Liste des acronymes

DGI : direction générale des impôts

DRI : direction régionale des impôts

CGI : code général des impôts

IS : impôt sur les sociétés

IR : impôt sur le revenu

TVA : taxe sur la valeur ajoutée

DE : droits d’enregistrement

TP : taxe professionnelle

RNR : résultat net réel

RNS : résultat net simplifié

CPC : compte de produits et de charges

CGNC : code général de normalisation comptable

SRAD : système de recoupement et d’analyse des données


REMERCIEMENTS

Avant tout développement, j’ai l’honneur de témoigner ma haute reconnaissance à tous

ceux qui ont apporté, inconditionnellement, une pierre pour édifier ce modeste travail.

Tout d’abord, j’adresse mes sincères remerciements à tous les acteurs de la Subdivision

Polyvalente de Kasba Tadla pour leur accueil chaleureux et pour leur orientation et accueil

sympathique lors des jours du stage, ce qu’il fait de ce stage un moment profitable plein

d’aide, de conseils et de partage.

Le présent travail n’aurait, en aucun cas, être accompli sans un encadrement éclairant sur

un monde que nous sommes encore loin de maîtriser.

A cet égard, j’exprime toutes mes gratitudes à Mr Abdelali TOTSS, inspecteur des impôts

à la subdivision polyvalente, pour m’avoir guidé tout au long du stage sans la moindre

hésitation à m’expliquer toute ambiguïté ou à m’offrir toute ressource nécessaire à ma

mission. Grâce à son encadrement de près, ses orientations sages, ses conseils interminables

j’ai pu nous ouvrir sur un environnement social et professionnel plus large à l’issue de ce

stage.

Mes remerciements les plus sincères aux inspecteurs Mme Mounira et Mr Abderahim

BOUSALHAM de leurs soutient et aide précieux, pendant mon séjour au sein de la

subdivision, ainsi que Mme Samira RACHID le chef du subdivision polyvalente de kasba

tadla.

Merci à tous.
Partie I : Présentation du système fiscal maroc
Le système fiscal marocain, œuvre d’un long processus d’amélioration continu, reflète, avant
toute considération, une image fidèle de sa nation avec ses différentes parties composantes.
Pour prendre une idée sur le Maroc, le système fiscal en est le meilleur ambassadeur. Bien
évidemment, tout système se distingue par un ensemble d’éléments propre à lui. Quand il
s’agit des systèmes fiscaux, la distinction entre un système et un autre se résume dans les
évènements qui ont marqué l’histoire de ce système et qui ont constitué un point d’inflexion
dans son parcours, son cadre réglementaire qui trace son champ d’intervention et ses limites,
son cadre organisationnel qui représente sa culture interne et finalement son panier d’impôts,
moyen de collecte de recettes. A travers la présente partie, nous serons amenés à découvrir le
système fiscal marocain par le biais des éléments mentionnés ci-dessus.

1. Aperçu historique sur le système fiscal

La fiscalité marocaine que l’on connait aujourd’hui est le résultat d’un long processus de
développement. Impactée par les évènements qui ont affecté le pays, la fiscalité n’est pas
restée intacte à son tour. Plusieurs mutations ont été enregistrées pour faire passer le système
fiscal d’un système à fondement religieux à celui contemporain, au moment où nous écrivons
le présent rapport. Ces évolutions se déclinent comme suivant :

a. Avant le protectorat :

Les différentes contributions relevaient d’un caractère religieux. Il s’agissait de deux types
de contributions : directes et indirectes. Directes telles que la Zakat et l’Achour ; indirectes
telles que les droits de marché, de régie et de douane.

b. Pendant le protectorat :

A cette période-là, notre système fiscal commence à se franciser. L’insuffisance ou bien


« L’incapacité » du système à répondre aux besoins de la nation a mené à une réforme de
multiples facettes : Conservation, modification, annulation et surtout la création, de la France,
de certains taxes et impôts tels la patente et l’impôt sur le bénéfice professionnel.

1
c. 1984 :

Après le protectorat, plusieurs changements ont eu lieu dont le point commun est la
légèreté. Cette situation va continuer jusqu’à 1984 où une refonte globale et structurelle a pris
lieu et qui consistait en l’instauration d’un système de fiscalité moderne et efficient régie par
la loi-cadre n° 3-83 relative à la réforme fiscale adoptée par la chambre des représentants le
20 décembre 1982 et promulguée par le dahir n° 1-83-38 du 23 Avril 1984.
L’organisation de l’administration fiscale, à ce temps-là, se faisait par type d’impôt
ce qui engendrait un cloisonnement des services et une répétition des tâches. Parmi les
objectifs de cette présente réforme la création du fameux triple TVA (en 1986), IS (en 1988)
et IGR (en 1990).

d. La refonte globale de 2008 :

Notre système n’a pas cessé d’introduire des modifications. Les réformes de « petites
tailles » se sont succédées jusqu’à 2008 où on a assisté à la naissance du système fiscal actuel
avec la mise en application du Code Général des Impôts (CGI), le changement de la
« Direction des Impôts » à la Direction Générale des Impôts et l’ouverture du site
« www.tax.gov.ma ». Toutes ces restructurations visent l’amélioration des modes de gestion
pour hisser le niveau d’efficacité de l’administration.

e. Vers une modernisation du système fiscal :

La quête de modernisation se poursuit et cette fois-ci avec l’introduction de la technologie


à la DGI. Proximité du citoyen, réduction du temps de gestion, centralisation des données…
sont tous des aspirations de l’orientation vers la dématérialisation. La modernisation est
atterrie dans la DGI en 2010 lorsque la télé-déclaration est devenue obligatoire pour les
grandes entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égale à 100 millions Dhs.
L’adoption progressive continuera à prendre place. Ainsi, en 2017, les télé- déclarations et les
télépaiements ont été généralisés à l’ensemble des contribuables. Il est à noter que la
dématérialisation s’étend même au service avec le télé-service fourni par le SIMPL (service
des impôts en ligne).
La quête d’amélioration se poursuive et cette fois-ci avec le Plan d’Action Stratégique de
la DGI (2017-2021), présenté devant le Ministre d’Economie et des Finances le 13 Juillet
2017. Ce plan trace une feuille de route dont les principaux axes s’articulent autour de :
 l’amélioration continue et concrète de la qualité de service aux contribuables.
 la mise en place d’une administration fiscale alerte, agile et intelligente.
 la mobilisation et la valorisation à plein potentiel du capital humain.

2. Le cadre règlementaire du système fiscal marocain

Ayant parcouru un long chemin de réformes, notre système fiscal s’est finalement atterri, à
partir de 2008, sur un soubassement légal solide : la constitution, le Code Général des Impôts,
la loi sur la fiscalité locale, les lois de finances, les circulaires….

a. La Constitution :

La loi suprême du pays, la constitution du pays a traité la fiscalité sans aucune ambigüité.
En faisant une lecture de l’article 39, on voit clairement la nature coercitive et équitante de la
fiscalité pour tous les citoyens. Etant mentionné dans la loi suprême du pays, le système fiscal
est donc considéré être d’un positionnement vital pour le pays.

b. Le Code Général des Impôts (CGI) :

Le CGI constitue la pierre angulaire du système fiscal marocain. Avec ses différentes
versions depuis 2008, il est constitué de 3 livrets : Le premier agglomérant les règles
d’assiette, de recouvrement et de sanction pour les impôts d’Etat à savoir l’IS, l’IR, la TVA et
les DE , le deuxième se rapportant aux procédures fiscales en regroupant les règles de
contrôle et de contentieux des différents impôts et le troisième contenant les autres droits et
taxes à savoir les DT et les TSAVA.

c. La loi N° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales :

Elle s’intéresse aux taxes et impôts recouvrés pour le compte des collectivités locales telles
que la taxe professionnelle, la taxe des services communaux, la taxe d’habitation… Ladite loi
se compose de deux parties dont la première traite les règles d’assiette, de recouvrement et de
sanctions et la deuxième traite les procédures de contrôle et de contentieux.

d. Les lois de finances :

Chaque année, des modifications se décident pour remédier aux imparfaites de


l’organisation fiscale ou pour atteindre des nouveaux objectifs. C’est ainsi que les lois de
finances interviennent et font introduire des nouvelles dispositions sur le texte juridique de la
fiscalité (CGI à titre d’exemple).

e. Les circulaires :

Ce sont des sources législatives à caractère doctrinal. Il s’agit bel et bien des commentaires
formulés par l’administration dont le but est d’expliquer les textes législatifs et
réglementaires. La note circulaire N° 717 relative au CGI en est la meilleure illustration.

La liste des sources n’est pas limitée dans ce qui est mentionné ci-haut. D’autres sources
sont à évoquer tels que les conventions fiscales de réciprocité, les décrets et les arrêtés mais
nous nous limitons à ceux-ci pour éviter toute charge de ce rapport.

3. Le cadre organisationnel du système fiscal marocain

L’organisation administrative du système fiscal couvre les quatre coins du royaume et ce,
par les différentes directions (Régionales, Préfectorales et Inter-préfectorales). Pour assurer
l’harmonie et la complémentarité entre les différentes directions, un cadre organisationnel de
taille s’en charge du système fiscal. Il s’agit bel et bien de la Direction Générale des Impôts.

3.1 Les missions de la DGI :

La raison d’être de la DGI est surement la collecte des recettes fiscales. Ceci se réalise sur
terrain par la détermination de l’assiette fiscale, le calcul et le recouvrement de l’impôt, la
lutte contre la fraude fiscale. Autrement dit, il s’agit de trois missions principales réparties
par fonction et que la DGI doit en assurer la réalisation : l’assiette, le recouvrement et la
vérification.

Egalement, la DGI intervient en matière d’expertise fiscale dans l’élaboration des lois de
finances, la négociation des conventions de non double imposition avec les États étrangers
sans oublier la représentation du royaume à l’échelle internationale.

3.2 L’organisation de la DGI :

La DGI se dote de deux types d’organisations. Une première centrale qui s’occupe du volet
stratégique (la législation, la coopération internationale, l'animation du réseau...) tandis que la
seconde est régionale et s’occupe de la gestion courante de la fiscalité.
a. L’organigramme central :

Figure 1: Organigramme central de la DGI

Comme l’annexe explique, L’administration centrale comprend cinq Directions :

 Direction de la législation, des études et de la coopération internationale ;

 Direction de l'animation du réseau ;

 Direction du contrôle ;

 Direction des ressources et de l'audit ;

 Direction de la facilitation, du système d'information et de la stratégie.


Pour garantir une souplesse et une efficacité dans la gestion, la DGI fonde son organisation
territoriale sur la déconcentration regroupant ainsi 9 directions régionales des impôts : Rabat,
Casablanca, Agadir, Béni Mellal, Marrakech, Er-Rachidia, Fès, et Oujda.

Ces dernières s’organisent par type et par taille de contribuable comme le montre
l’organigramme suivant :

Figure 2: Organigramme de la DRI de Beni Mellal

4. Missions de la Direction Générale des Impôts

La Direction Générale des Impôts fait partie du Ministère de l’Economie et des Finances. Sa
principale mission consiste à assurer les recettes fiscales. Elle est ainsi chargée de :

Asseoir et recouvrer les impôts de l’Etat :

La Direction Générale des impôts détermine les bases sur lesquelles sont prélevés :

Les impôts de l’Etat (impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu, taxe sur la valeur ajoutée,
droits d’enregistrement et de timbre).

Certains impôts locaux gérés pour le compte des collectivités locales (taxe d’habitation,
taxe des services communaux et taxe professionnelle).
Les recettes de l’administration fiscales se chargent de l’encaissement des recettes des
impôts, droits et taxes.

S’assurer du respect de la loi fiscale et lutter contre la fraude fiscale :

Le système fiscal marocain est globalement déclaratif. La mission de contrôle occupe donc
une dimension très importante.

Le contrôle fiscal s’opère dans le cadre d’une procédure stricte observant les garanties
offertes aux assujettis. Il a un rôle dissuasif et pédagogique.

Fournir au gouvernement une expertise fiscale notamment dans le cadre de l’élaboration


des lois de finances et de la négociation des conventions de non double imposition avec les
Etats étrangers

La Direction Générale des Impôts est ainsi chargée d'étudier et d'élaborer les projets de
textes législatifs et réglementaires à caractère fiscal. Elle élabore également, en concertation
avec les différents opérateurs économiques, les circulaires d'application relatives aux textes
fiscaux.

L’administration fiscale étudie en outre les questions d'interprétation des dispositions


fiscales et informe sur les réponses apportées.

4.1 Visions stratégique de la Direction Générale des Impôts

La Direction Générale des Impôts s’inscrit dans une stratégie de performance et


d’innovation pour assurer la mobilisation des ressources avec équité et garantir un service de
qualité au citoyen.

La Vision stratégique de la DGI exprime la détermination des femmes et des hommes qui
la composent, à relever de nouveaux défis. Elle dresse la feuille de route qui guide leurs
priorités et leurs actions. Elle consolide leur vocation de service au citoyen et les recentre sur
les impératifs de performance dans la collecte des ressources budgétaires.

La vision stratégique de la DGI repose sur quatre orientations :

Construire une relation de partenariat et de confiance avec le contribuable :

 Faciliter les différentes démarches et procédures liées au contribuable


 Garantir au contribuable ses droits.
 Communiquer et favoriser l’adhésion à l’Impôt et le civisme fiscal
 Renforcer l’éthique.

Devenir une administration numérique :


 Développer et généraliser des télé-procédures sécurisées.

Renforcer l’action de l’administration en matière de contrôle :

 Disposer d’informations pertinentes, fiables et exploitables.


 Mettre en place les ressources et outils nécessaires à l’analyse des risques et au ciblage
de la fraude.

Développer une parfaite maitrise du métier du recouvrement :

 Renforcer les structures et les ressources dédiées au recouvrement


 Optimiser le recouvrement spontané
 Améliorer le recouvrement forcé

4.2 Valeurs de la Direction Générale des Impôts

Cinq valeurs essentielles sont portées et partagées par les fonctionnaires de la Direction
Générale des Impôts, dans le cadre de l’exercice quotidien de leurs fonctions et de leurs
relations avec les usagers.

Intégrité

❖ Rigueur, probité, transparence, éthique, discrétion

Professionnalisme

❖ Efficacité, fiabilité, célérité, assistance, service, réactivité, proximité

Respect

❖ Disponibilité, écoute, courtoisie, considération

Neutralité

❖ Equité

Innovation
❖ Ouverture, créativité, initiative

5. Les impôts et taxes du système fiscal marocain

Le système fiscal marocain se dote d’un panier diversifié d’impôts et taxes. Plusieurs
critères de distinction peuvent être utilisés : la catégorie d’impôt, la nature d’impôt, la nature
de l’assiette...etc. Dans ce paragraphe, nous allons présenter brièvement les différents impôts
du système fiscal marocain en se basant sur classification juridique.
5.1 Impôts régis par le CGI

 L’impôt sur les sociétés (IS)

L’impôt sur les sociétés est un impôt qui s’applique aux sociétés et autres personnes
morales telles que les établissements publiques, les associations…etc. Il est régi par le CGI
dans ses articles allant de l’article premier à l’article 20. L’IS est le résultat du produit du
résultat fiscal3 et du taux correspondant présenté dans l’article 19 du CGI.

 L’impôt sur le revenu (IR)

Selon l’article 21 du CGI, l’impôt sur le revenu est un impôt qui touche aux revenus et
profits des personnes physiques et des personnes morales n’ayant pas opté pour l’IS. Le
présent impôt est règlementé par les dispositions des articles allant de 21 à 86 du CGI. Pour le
calcul de l’IR, il y a recours au barème de l’impôt cité dans l’article 73 après détermination du
revenu global imposable (RGI).

 La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

Le CGI traite la TVA dans ces articles de 87 à 125. Il s’agit d’une taxe supportée par le
consommateur final de telle sorte que le total facturé au consommateur final correspond au
total des fractions payées à chaque stade de la production ou de la commercialisation d’un
produit. Cette taxe se calcule sur la base du chiffre d’affaires réalisé par l’application du taux
normal (20%) ou du taux réduit correspondant à la nature du bien.

 Les droits d’enregistrements (DE)

Les DE constitue un droit perçu suite à chaque enregistrement d’un acte ou d’une
convention. La base d’imposition de ces droits est, généralement, la valeur de la propriété en
question6 et qui sera multipliée par la suite par un taux parmi ceux cités dans l’article 133.
Le CGI ne se limite pas seulement aux impôts cités ci-haut, il présente également un
soubassement juridique pour les droits de timbre (DT) et la taxe spéciale annuelle sur les
véhicule (TSAVA).

5.2Les taxes régies par la loi N° 47-06


 La taxe professionnelle (TP)

Régie par les articles allant 5 à 18 de la loi N° 47-06, la taxe professionnelle est une taxe
imposable à toute personne, physique ou morale, exerçant une activité professionnelle au
Maroc. Quant à la détermination de la valeur de cette taxe, il y a recours à la valeur locative
du lieu d’exercice de l’activité professionnelle et au taux correspondant à la profession (10%,
20% et 30%).

 La taxe d’habitation (TH)

La taxe d’habitation, règlementée par les articles 19 à 32 porte sur les constructions de
toute nature occupées en totalité ou en partie par leurs propriétaires à titre d’habitation
principale ou secondaire ou mis bénévolement pour l’habitation. Pour le calcul de cette taxe,
l’administration fiscale se base sur la valeur locative des immeubles ainsi qu’un taux en
fonction de la valeur locative.

La fiscalité locale se dote d’un grand nombre de taxes (17). Détailler la totalité de ces taxes
restera loin de notre finalité d’avoir une idée sur les différents impôts marocains et risquera de
charger le présent rapport.

Conclusion

Au terme de cette partie, nous sommes en mesure d’appréhender le système fiscal


marocain avec ses différents repères. En effet, le système fiscal marocain s’inspire de celui
français. Cette inspiration s’est entamée dès la période du protectorat où le modèle marocain a
commencé à calquer les composantes de son confrère français (règles d’assiette, type d’impôt,
organisation…). Actuellement, notre système a atteint un point de mature et une quête
d’accomplissement a été engagée par les décideurs du fisc. Dans cette phase
d’accomplissement, l’administration fiscale vise l’amélioration du niveau des prestations
fournies par la DGI en intégrant toutes les nouvelles technologies disponibles dans son
processus de gestion. L’intégration de dernières tendances de gestions a déjà commencé et ce
avec : l’introduction de la dématérialisation, l’adoption d’une organisation fonctionnelle la
consolidation des acquis du capital humain…
Partie II : Présentation du déroulement du stage
S’agissant d’un rapport de stage, nous ne nous pouvons pas passer sans parler de son
déroulement. Cependant, il est difficile de décrire le passage dans un service sans avoir une
idée sur ce service. D’où la nécessité de présenter le service d’accueil, son organisation, ses
régimes et ses missions, avant de passer à la description du déroulement du stage.

chef de
subdivision

Secteur 1 des Secteur 2 des Secteur des


personnes personnes personnes morale
physiques physiques et IR/Source

Chef de secteur Gestionnaire Chef de secteur Chef de secteur

Gestionnaire

Figure 3: Organigramme de la Subdivision polyvalente de Kasba Tadla

1. Les principales Missions de la subdivision

Relance des retardataires :

« La société qui n’a pas produit dans les délais sa déclaration de résultat fiscal est invité, par
lettre, à déposer sa déclaration dans le délai de 30 jours suivant la date de réception de ladite
lettre. Si la société ne dépose pas déclaration dans le délai de trente jours précité,
l’administration, l’informe par une deuxième lettre , des bases qu’elle a évaluées et sur
lesquelles la société sera imposé d’office si cette dernière ne dépose pas sa déclaration dans
un deuxième délai de 30 jours suivant la date de réception de ladite lettre d’information ».

Exploitation des recoupements :

Les recoupements émanent de la section recoupement qui se charge du dispatching de


l’ensemble du recoupement reçu de la part de la brigade de recherche et de recoupement
(BRR). Il s’agit de rapprocher le CA déclaré avec les CA transmis par la BRR quant aux
ventes, achats etc.

Recoupement des dossiers :

A chaque dossier, il faut comparer les données recoupées avec celles déclarées. Envoyer une
convocation aux contribuables dans le cas d’écart entre les données recoupées et celles
déclarées, afin de déposer une déclaration rectificatives, sinon proposer la société à la
vérification

Création d'une société:

La création de nouvelles entreprises est parmi l'une des tâches routinières dans tous services
de subdivision des personnes morales, et pour ce faire, il faut suivre des règles strictes ainsi
qu'apporter des pièces à joindre auprès des différentes administrations publiques à savoir:

• Une copie de contrat de bail légalisé et enregistré.


• Ou une copie de reçu de loyer légalisée par le propriétaire.
• Ou une comite du titre de propriété (immeuble, droit au bail ou fond de commerce).
• Une copie des statuts enregistrés qui doit être légalisé et signé par tous les gérants
et les co-gérants.
• Une copie de l'acte de domiciliation: pour les entreprises qui n'ont pas leurs propres
adresses d'où la nécessité de faire recourir une domiciliation au nom d'une autre
société.
• Une copie de la CIN, de la carte séjour, du passeport ou de registre de commerce de
l'administrateur ou l'équivalent du RC traduit le cas échéant pour les personnes
morales non résidant.
• Une copie de l'autorisation nécessaire à l'exercice de l'activité (si l'activité est
réglementée).
• Certificat négatif.

On peut créer une nouvelle société dans le système de taxation intégré (SIT), facilement, en
allant à attestation, puis attestation à l'inscription de TP, et entrant les informations de celle-ci
avec Précaution -(l'adresse de la société, sa profession, ses activités principales, son adresse,
son gérant...etc.),
A défaut, s'il y avait lieu d'une erreur de saisie commit par le gestionnaire, la société doit
envoyer une lettre d'information en demandant la rectification dudit problème.

Figure 4: Le Système de Taxation Intégré (SIT)

La gestion de la documentation

Le gestionnaire répond aux besoins des contribuables relevant de son secteur géographique en
matière de documentation et ce, en offrant aux contribuables les différents documents dont ils
ont besoins. Le tableau suivant présente brièvement quelques documents délivrés par le
gestionnaire.
Document Explication
Attestation de régularité fiscal Délivrée suite à la vérification de

l’existence des declarations


Attestation d’inscription à la TP Délivrée après l’inscription à la TP
Attestation de radiation de la TP Délivrée après radiation du système
Tableau 1: documents délivrés par la subdivision

La gestion des réclamations


Parmi les missions du gestionnaire et qui demandent un potentiel élevé d’analyse, il y a la
gestion des réclamations. La gestion desdites réclamations peut vêtir d’une demande de
remise, de dégrèvement (d’office, total ou partiel), de restitution. Pour traiter ces
réclamations, le gestionnaire doit monter un dossier composé de plusieurs documents tels le
rapport d’instruction, la décision….
• introduites par la loi de finance pour l’année 2018, les remises gracieuses sont des
annulations, (totales ou partielles) des majorations et pénalités de retards et frais de
recouvrement, accordées au contribuable suite à sa demande, dans laquelle il
exprime sa bonne foi et sa disponibilité à payer le montant principal immédiatement.
Le gestionnaire monte le dossier et laisse la décision à la hiérarchie d’accepter ou de
refuser la demande.
• la demande de dégrèvement sert dans les cas de sur-taxation, double ou faux emploi
suite à la non-prise en compte d’une donnée par l’administration (ex. valeur locative
surestimée pour la taxe professionnelle) ;
• les demandes de restitution interviennent dans les cas où le contribuable n’a pas
bénéficié des déductions (ex. déduction des intérêts de logement destiné à
l’habitation principale).

Les travaux de contrôle

La vérification d’assiette concerne des dossiers dont l’enjeu n’est pas trop élevé, autrement
dit, d’un montant pas assez élevé. L’inspecteur procède au contrôle en adoptant la même
démarche qu’on détaillera dans la prochaine partie.
La vérification ponctuelle s’étale sur une période limitée non prescrite et cible un ou
plusieurs types d’impôts. Dans cas de figure, l’inspecteur examine des pièces justificatives et
comptables de quelques rubriques d’impôts.
Le contrôle sur pièces est un contrôle basé essentiellement sur les déclarations du
contribuable. Il examine l’ensemble de la situation fiscale des contribuables à l’aide des
renseignements et documents figurant dans les différents dossiers qu’il détient.

La gestion informatisée

Avec l’informatisation de notre système fiscal et l’orientation vers la dématérialisation, la


gestion quotidienne se fait à travers le Système Intégré de Taxation (SIT). Le gestionnaire est
amené à réaliser les différentes opérations dont, il est chargé, via cette interface : opérations
sur la fiscalité localité (création, modification…), le CSP, gestion de recettes (ordres de
paiement, ordonnancement….), consultation des dossiers des contribuables….

2. Les différentes tâches effectuées :

Pendant ce stage, au sein de la subdivision, nous avons eu l’opportunité d’accomplir des tâches
diversifiées dont les points communs sont le contact avec les contribuables, l’exploitation des
acquis en matière fiscale et la manipulation du SIT. Ci-dessous se trouve le développement de ces
tâches :
• La préparation des différents documents demandés par les contribuables

Ceci passe par la consultation du contribuable sur le SIT (ses déclarations, sa liasse fiscale…)
pour collecter les informations nécessaires au document. A titre d’exemple, pour délivrer une
attestation de régularité fiscale, attestation du revenu globale j’assure du dépôt des
déclarations du contribuable de l’IR et de la TVA pour les exercices non prescrits.

• Les opérations sur la taxe professionnelle

Les opérations sur la TP s’étendent de la création à la radiation. Pour la création de la TP, le


contribuable présente les documents prouvant son exercice d’une profession donnée (diplôme,
autorisation de l’exercice, contrat de bail ou de propriété…). La première tâche à effectuer
consiste en l’examen de la complétude du dossier et la fiabilité des données, puis nous
remplissons les différentes cases proposées par le SIT successivement. L’opération se clôture
par la préparation de l’attestation d’inscription.

En ce qui concerne la modification, il s’agit souvent de deux cas : la modification de valeur


locative ou la classe de la profession. Avant de procéder à la modification sur le système, il
faut s’assurer de la fiabilité des informations (un contrat de bail qui atteste une valeur locative
différente de celle utilisée)….

La dernière étape dans la vie d’un article de taxe professionnelle est celle de la radiation.
Nous procédons à la radiation d’un article de la TP quand le contribuable cesse son activité
dans le lieu d’imposition au rôle de ladite taxe et ce suite aux différents motifs : changement
du domicile fiscal, cessation d’activité, cession d’activité et décès.
• La participation dans les travaux de contrôle

La participation dans les travaux de contrôle notamment le contrôle sur pièces est, sans doute,
une des motivations qui m’ont poussées à choisir le contrôle fiscal comme thème à traiter
dans ce rapport. En effet, pendant toute la période du stage, plusieurs dossiers étaient objet de
contrôle dans la subdivision ce qui m’a permis de s’initier aux travaux de contrôle fiscal dans
ses différents aspects.
Conclusion partielle 2

Cette partie consiste à présenter un témoignage de l’expérience vécue dans les couloirs de la
structure d’accueil. Étant donné que l’expérience professionnelle a été présentée dans le
développement de cette partie, nous estimons pertinent la clôture de cette dernière par un partage de
l’expérience humaine vécue pendant la période du stage.
Passer un stage dans l’administration publique, c’est passer un stage dans son « grand » foyer,
effectuer des tâches au sein de cette administration, c’est sentir utile à son pays et ses concitoyens.
A ceci s’ajoutent les opportunités que ce stage m’a offert : mise en pratique des différents acquis
théoriques (Fiscalité, comptabilité, capacités rédactionnelles…), approfondissement dans le contrôle
fiscal et ouverture sur un environnement social aussi grand que la subdivision polyvalente des impôts.
Partie III : le contrôle fiscal au Maroc : Etats des lieux
Traité dans le livre II du CGI, le contrôle fiscal est un droit dont dispose l’administration
fiscale. Il lui permet de s’assurer de la conformité et de la sincérité des déclarations fiscales
des contribuables, personnes physiques et morales. Sommairement, le contrôle fiscal consiste
en un examen approfondi de la comptabilité des contribuables tant, sur la base des documents
fournis par ces derniers, tant sur la base d’informations externes connues sous le nom du
recoupement.

Ainsi, cette partie s’intéressera à l’état actuel du contrôle fiscal au Maroc, autrement dit, la
définition du cadre institutionnel et juridique régissant le contrôle fiscal au Maroc, qui s’avère
nécessaire pour une meilleure compréhension de la démarche dudit contrôle par la suite.

1. Les diverses formes de contrôle fiscal

L’administration fiscale dispose également d’un droit de constatation (LF 2019) en vertu
duquel elle peut demander aux contribuables de se faire présenter les factures, les livres
comptables, les registres et les documents professionnels se rapportant à des opérations ayant
donné ou devant donner lieu à facturation et procéder à la constatation matérielle des éléments
physiques de l’exploitation pour rechercher les manquements aux obligations prévues par la
législation et la réglementation en en vigueur (art 210). Plusieurs types de contrôle peuvent
être effectués par l’administration fiscale dont les principaux sont les suivants :

1.1 Types de contrôle

a) Le contrôle formel
Cette forme de contrôle est limitée à la vérification des erreurs matérielles évidentes
constatées dans les déclarations, ne porte pas sur l’exactitude des données de la déclaration,
mais uniquement sur la manière dont ces données sont indiquées et n’implique aucune
recherche extérieure d’informations.

b) Le contrôle sur pièces :


Ce mode de contrôle est généralement effectué par l’inspecteur d’assiette chargé de la
gestion fiscale quotidienne du dossier du contribuable, depuis son bureau et sans obligation de
se déplacer chez le contribuable. C’est un moyen efficace pour contrôler, avec un peu d’effort
et en utilisant des moyens d’investigations, en recourant aux recoupements effectués auprès
des tiers et en exploitant les données puisées dans les différentes déclarations fiscales
souscrites par les contribuables au titre de divers impôts et taxes.
Il s’agit de s’assurer, d’une part, que toutes les obligations déclaratives ont été remplies par
les contribuables, dans les formes et délais prévus par la loi et d’autre part, que les
déclarations souscrites ne comportent pas d’erreurs ou incohérences. Ce contrôle doit
normalement être systématique et approfondi. Il doit être mené au fur et à mesure de la
réception des déclarations et notamment au moment de leur classement dans les dossiers
appropriés.

Figure 5: Nombre de dossier vérifiés du contrôle sur pièces 2018 (RAPPORT


D’ACTIVITE(D.G.I))

c) Le contrôle sur place :


Le contrôle sur place est le contrôle fiscal proprement dit, il constitue le prolongement du
contrôle sur pièces par la recherche des éléments externes. Il est exercé par des brigades
spécialisées et en dehors des bureaux de l'administration fiscale. Il consiste en la vérification
de comptabilité des entreprises ainsi qu’en l'examen de l'ensemble de la situation fiscale des
contribuables.

Le contrôle sur place est défini, comme étant un ensemble d'opérations, effectuées dans les
locaux professionnels de l'entreprise, qui ont pour but d'examiner la comptabilité et de la
confronter à certaines données matérielles ou de fait, en vue de s'assurer de l'exactitude des
déclarations souscrites et de l'existence matérielle des éléments déclarés. La législation fiscale
a réglementé l'exercice de ce contrôle par des dispositions précises, stipulées dans l'article 212
du CGI. Elles portent principalement sur l'obligation de l'information du contribuable du
début de l'exercice du contrôle, son lieu et sa durée ainsi que les formes et procédures à
respecter en cas de rectification des bases d'imposition déclarées par le contribuable.
Figure 6:nombre de dossier vérifiés du contrôle sur place 2018 (RAPPORT D’ACTIVITE(D.G.I))

2. Cadre juridique du contrôle fiscal


1.2 Divisions des vérifications nationales

Cette division est de nature opérationnelle, elle assure le contrôle fiscal au titre de tous
les impôts et taxes. Ses compétences territoriales s'étendent à tout le territoire national.

Elle se charge du contrôle des contribuables (personnes physiques ou morales) qui


présentent un risque fiscal important notamment les grandes entreprises, les organismes
financiers, les groupes d'entreprises, les établissements publics, les établissements stables et
étrangers, etc., qui nécessitent des investigations approfondies portant sur des activités
diversifiées, tant sur le plan national qu'international et impliquent des recherches
particulières qui ne peuvent être conduites par les services déconcentrés

La Division des Vérifications Nationales est structurée en trois services :

 service des vérifications des grandes entreprises


 service des vérifications des autres personnes morales
 service des vérifications des personnes physiques
 Directions régionales ou inter-préfectorales
Au Maroc, l'organisation des services déconcentrés est assurée par les directions
régionales ou inter-préfectorales. Elles couvrent tout le territoire national.

Chacune de ces directions, dispose d'un service régional des vérifications composé, de
brigades des vérifications dont le nombre est en fonction de l'importance de la direction.

Chaque brigade de vérification est composée en moyenne de six vérificateurs


polyvalents, qui interviennent au titre de tous les impôts et taxes et sur tout le territoire de la
direction de rattachement.

2.1 Les droits de l’administration fiscale

 Le Droit de contrôle

Selon le code général des impôts, l’administration fiscale dispose d’un droit de contrôle de la
sincérité des différentes déclarations fiscales souscrites par le contribuable.
Ainsi, les contribuables sont tenus de présenter les pièces justificatives et les documents
comptables nécessaires aux inspecteurs vérificateurs chargés du contrôle et de la vérification.
Ce contrôle porte sur les déclarations et les actes utilisés pour l’établissement des impôts,
droits et taxe.

 Le droit de communication

Selon le CGI, l’administration fiscale a le droit de demander des informations et documents


jugés utiles pour l’accomplissement des travaux de vérification.
Cette demande de communication peut être effectuée auprès des autres organismes, publics et
privés.
 Le Droit de constatation
Instauré par l’article 210, le droit de constatation est un pouvoir confié à l’administration
fiscale permettant d’effectuer des contrôles inopinés qui ne donnent pas lieu à des
redressements. Il s’applique sur tout ce qui est contrôlable (les documents comptables et
légaux, objets physiques…). Il s’applique sur tout contribuable (personne morale, personne
physique soumise au régime RNR ou RNS ou personne physique soumise au régime
forfaitaire et dont le principal dépasse les 5.000 Dhs). Aussi, il vient en renforcement du
contrôle sur pièces.
 Le pouvoir d’appréciation
L’administration fiscale dispose d’un pouvoir d’appréciation. C’est un pouvoir auquel
l’administration fiscale ait recours lorsque les écritures d’une période d’imposition présentent
des irrégularités graves de nature à mettre en cause la valeur probante de la comptabilité afin
de déterminer la base d'imposition d'après les éléments dont dispose l’administration fiscale
 D’autres droits et privilèges pour l’administration fiscale
Les droits et prérogatives cités ci-haut sont d’un caractère général ; ils s’appliquent à tout type
d’impôt marocain. Néanmoins, d’autres dispositions légales à ne pas négliger suivant l’impôt
sujet de contrôle tel que l’examen de l'ensemble de la situation fiscale des contribuables
s’appliquant sur les personnes physiques.

2.2 Les garanties du contribuable

Le cadre réglementaire du contrôle fiscal accorde des privilèges non seulement à


l’administration fiscale mais également aux contribuables. Dans ce sens, et par le biais du
CGI et de la charte des contribuables, les droits du contribuable se présentent comme cités ci-
après :
 Le secret professionnel

Comme tous les autres fonctionnaires de la DGI, les inspecteurs vérificateurs sont tenus du
secret professionnel. Ils ne peuvent sous aucun prétexte communiquer à des entités étrangères
des documents, copies d’actes, des renseignements ou des informations concernant les
contribuables vérifiés.

 La limitation de la période de vérification

L’opération du contrôle fiscal est limitée dans le temps, elle est déterminée en fonction du
chiffre d’affaires déclaré hors taxe sur la valeur ajoutée.

Elle ne peut pas excéder trois mois pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur
ou égal à cinquante millions de dirhams.

Elle ne peut pas dépasser six mois pour les entreprises dont le chiffre d’affaires, réalisé au
cours de l’un des exercices soumis au contrôle, est supérieur à cinquante (50) millions de
Dirhams.

 Le droit de recours

En cas de litige avec l’administration fiscale suite à l’opération du contrôle, le contribuable a


le droit de recours devant les instances compétentes. Il peut saisir la commission locale de
taxation puis la commission nationale de recours fiscal. Il dispose aussi d’un droit de porter le
recours devant les tribunaux (Tribunal de première instance, d’appel et cour de cassation).

 Le droit de défense selon une procédure contradictoire

Les procédures de rectification des bases d’imposition sont des procédures contradictoires qui
garantissent au contribuable le droit de défense durant toutes les phases du contrôle fiscal.

 Le droit d’être assisté par un conseil au choix

Parmi les droits garantis au contribuable, il y a le droit d’être assister par un conseil. Ceci dit
un conseil pour assister lors des opérations de contrôle vu que les contribuables n’ont pas tous
des connaissances développées en matière fiscale et comptable.

 Le droit à l’information

Avant d’entamer le contrôle fiscal, une enveloppe sous plis fermé, contenant l’avis de
vérification et la charte du contribuable, est obligatoirement remis au contribuable au moins
15 jours avant le début des travaux de contrôle. La vérification de la comptabilité doit être
entamée dans un délai ne dépassant pas cinq jours 14 ouvrables à compter de la date fixée
pour le début du contrôle.

Une fois les travaux de vérification sont achevés, une lettre de clôture est envoyée au
contribuable pour lui signaler la fin de l’intervention.

Le caractère obligatoire de la remise de la charte du contribuable puise ses sources du fait


qu’elle contienne un ensemble de droits et obligations du contribuable garantissant le bon
déroulement du contrôle telles la garantie de la non reprise de la vérification pour les
exercices prescrits, la garantie de la non modification des bases d’imposition retenues au
terme d’un contrôle fiscal antérieur…

Vérification generale

Controle sur place Vérification ponctuelle

Droit de constatation

Le controle fiscal

EESF

controle de consistance
controle sur piéces des biens agricoles

controle sur piéces

Figure 7 : les modes du contrôle fiscal

Quoique divers les aspects que puissent prendre un contrôle fiscal (Voir la figure ci-haut), les
principes sur lesquels le contrôle se fonde restent les mêmes. Il s’agit des principes
comptables que le vérificateur doit en assurer le respect. La vérification commence dès que le
contribuable commence l’activité : Une demande d’attestation de régularité fiscale permet
d’avoir une idée sur l’état de dépôt et paiement du contribuable, un visa du bilan donne au
gestionnaire l’opportunité de faire une comparaison entre le montant de la TVA déduit à partir
du compte « client et comptes rattachés » et celui inscrit dans l’état des produits….
La vérification de la comptabilité, quant à elle, devient une nécessité quand il s’agit d’un
contrôle sur place (vérification générale ou ponctuelle). Elle ne se traduit pas seulement par
des opérations matérielles de constatation et de contrôle des documents comptables. Elle
oblige les vérificateurs, assermentés et commissionnés, à une recherche critique de conformité
ou de cohérence des documents comptables et à un examen de régularité et de normalité des
actes de gestion des entreprises assujetties. Connaissance prise de l’importance de ce type de
contrôle fiscale.

3. Le contrôle fiscal au Maroc: une situation de dilemme


Le contrôle fiscal fait intervenir deux acteurs principaux à des intérêts antipodes:
l’administration fiscale et les contribuables. Du côté de l’administration, c’est un instrument
de collecte de recettes fiscales non recouvrées par la procédure « normale ». Du côté des
contribuables, il s’agit d’un instrument d’« appauvrissement » par les redressements qui en
découlent. Le résultat est un dilemme pour le contrôle fiscal, qui se perd entre les deux.
Collecter les recettes tout en protégeant le contribuable sont deux extrémités d’une pièce
droite. Dans le développement suivant, nous allons présenter la situation actuelle dudit
contrôle avant d’exposer les différents défis auxquels il fait face.

a. Le contrôle fiscal en chiffres

Consciente du rôle du contrôle fiscal dans un système basé sur les déclarations, la DGI
augmente ses efforts afin d’atteindre des objectifs plus hauts. D’après le rapport d’activité de
2017, une augmentation s’est opérée sur le nombre de dossiers vérifiés et sur le nombre de
vérificateurs. Ainsi, entre 2016 et 2017, le nombre de dossiers vérifiés a connu une
augmentation de22% (3258 à 3977) tandis que le nombre de vérificateurs s’est varié par 60%
(304 à 486).

En comparaison avec les augmentations présentées ci-haut, l’évolution des recettes collectées
reste modeste. Nous devons savoir qu’entre 2016 et 2017 l’évolution des recettes n’a pas
dépassé les 9% malgré l’augmentation qu’a connu le nombre de vérificateurs et des dossiers
vérifiés.

Un renforcement des ressources humaines, une base de vérification plus large et des recettes
relativement modestes dues à plusieurs facteurs que nous en devons prendre connaissance.
b. Un faible accès aux données

Pour accomplir ses missions, le vérificateur a besoin d’accès à diverses données issues de
plusieurs sources. Dans la pratique, les données sont difficilement accessibles que ce soit des
sources internes ou externes à l’entreprise.

Pour les données internes, le droit de communication se trouve contrarié par les garanties et
droits du contribuable. Dans ce sens, le secret professionnel, le secret des procédures et
d’autres secrets protégés par la loi limitent l’exercice du droit de communication. De plus le
vérificateur ne peut emporter les documents comptables dans son bureau que sur autorisation
expresse du redevable en lui remettant un récépissé. De surcroît, le champ d’intervention du
droit de communication se limite aux livres et documents dont la tenue est rendue obligatoire
par les textes de loi et ne peut porter en aucun cas sur les rapports des commissaires aux
comptes, d’audit interne et externe…

Les recoupements, quant à eux, sont encore de faible performance. Malgré les partenariats
établis avec les différents organismes, les recoupements ne fournissent pas automatiquement
les données à l’administration fiscale. Il faut passer par un formalisme de demande puis
attendre la réponse de l’organisme..

c. Une faiblesse des ressources humaines et techniques

Dans l’idéal, une vérification efficiente est synonyme de disponibilité des ressources
humaines techniques nécessaires pour l’accomplissement des travaux. Or la réalité s’impose
autrement. Il est évident que le nombre de vérificateurs s’est augmenté progressivement ces
dernières années

suite à la canalisation des ressources humaines, libérées par la dématérialisation, vers le


contrôle, mais ces ressources-là manquent de compétence et d’expertise en matière de
vérification. Mêmes les formations et le partage d’expérience par les anciens vérificateurs, qui
pourraient renforcer les acquis des nouveaux, sont rarement sollicités. Il suffit de savoir
qu’une grande majorité des gestionnaires, que j’ai eu l’occasion de rencontrer pendant notre
stage, se plaignaient de la rareté de programmation des formations.

d. Des délais contraignants


Les travaux de vérification se déroulent dans un formalisme à respecter impérativement, faute
de quoi, la procédure de contrôle est qualifiée par la nullité. Les délais constituent une partie
importante de ce formalisme rendant ainsi la mission de l’inspecteur vérificateur non
seulement complexe par ces différentes composantes mais également plus pressante qu’elle
l’a été avec la réduction de plusieurs délaisé de programmation des formations

e. Un cadre légal
compliqué

La fiscalité marocaine est très complexe et exige un niveau de compétence élevé pour la
maitrise de ses différentes composantes. Cette complexité découle du nombre considérable
des impôts et taxes, elle découle également de la multitude des déductions, des exonérations,
d’abattements ainsi que des taux d’imposition. A ceux-ci s’ajoute pour, le vérificateur, la
complexité de la procédure de contrôle fiscal menacée par plusieurs vices de procédures

A travers ces différentes points cités ci-haut, il est clair que le contrôle fiscal dans notre pays
vit une situation de dilemme et que des multiples mesures sont à prendre pour toute la
philosophie du contrôle fiscal que ce soit en relation avec la procédure de vérification, le
capital humain, ou bien l’ensemble de textes en vigueur.

Pour le contrôleur, il s’agit d’un défi à double facette : garantir les droits du contribuable et
collecter le maximum de recettes sans oublier le caractère pénible de la mission.

Pour le fisc, c’est une démarche de collecte de recette efficace ce qui mène la DGI à la
renforcer en permanence.

4. La digitalisation de la DGI

La Direction générale des impôts continue de digiitaliser ses services. Désormais, l’ensemble
des états de synthèses déposés par le contribuable sont dématérialisés.

La transformation digitale de la Direction Générale des Impôts (DGI), qui offre un service
personnalisé, simple et rapide, constitue un premier pas vers la transformation numérique des
relations entre les contribuables et l’Administration fiscale

Dans le cadre de la poursuite du processus de dématérialisation et d’amélioration de la qualité


du service rendu, la Direction Générale des Impôts a lancé un nouveau télé-service permettant
aux adhérents aux services des impôts en ligne (SIMPL) d’éditer des états de synthèse
conformes aux déclarations souscrites du résultat fiscal.
Ce service est accessible à travers l’espace SIMPL-IS, de même que les états de synthèse
récupérés comportent une référence permettant de s’assurer sur le portail de la
DGI (www.tax.gov.ma) de l’intégrité des informations qui y figurent.

Une chose est sûre : la digitalisation a un effet positif sur le développement économique et
social et ce à travers le renforcement de la cohésion sociale et de la contribution au
financement du budget de l’Etat.

DGI : LA DIGITALISATION PERMET UNE PROGRESSION DE 22% DES


RECETTES BRUTES

Les prises en charge auprès des services fiscaux ont baissé de 99% en matière d’IS. Trois
nouvelles attestations sont désormais disponibles en ligne.

Le taux de la conformité fiscale s’est amélioré

Pour l’administration des impôts, la période 2016-2017 a amorcé une rupture. L’objectif est
de parvenir à une administration entièrement digitalisée la fin de l’exercice 2018. Dans un
contexte marqué par la rareté des ressources financières, l’optimisation des moyens,
notamment humains, s’avère de plus en plus nécessaire. Le déplacement à l’administration
sera ainsi réservé aux dossiers complexes nécessitant une intervention humaine.

Par type d’impôts, la diminution des prises en charge directes auprès des services fiscaux a
baissé de 98% (IR), de 99% (IS) et de 94% (TVA).

Aussi, par mode de paiement, le chèque a baissé de 98% et le numéraire a diminué de 86%.

Des retombées économiques importantes

« La digitalisation s’est traduite par des retombées positives sur le taux de conformité fiscale
ainsi que sur les recettes brutes qui se sont améliorées de 22% entre 2015 et 2018 passant de
117 Mds de DH à 142 Mds de DH » Au-delà de l’impact sur le comportement des ménages et
des sociétés en matière d’amélioration des recettes, la digitalisation a un effet positif sur le
développement économique et social et ce à travers le renforcement de la cohésion sociale et
de la contribution au financement du budget de l’Etat.

D’ailleurs et dans la même lignée, trois nouvelles attestations fiscales sont disponibles en
ligne : l’attestation d’imposition forfaitaire, l’attestation de non-imposition à la taxe
d’habitation et à la taxe de services communaux (TH-TSC) et l’attestation de résidence
fiscale, des téléservices accessibles aux contribuables adhérents aux services SIMPL de
télédéclaration et de télépaiement.

Changement palpable

La première étape du chantier de la dématérialisation a positivement impacté le rendement de


l’administration fiscale en permettant la détection immédiate de ceux qui ne font pas leurs
déclarations fiscales. Avec la numérisation, les informations à l’intérieur du système peuvent
être recoupées alors que par le passé, les millions de flux de données sur papier étaient
difficilement exploitables. La machine arrive désormais à détecter les premiers niveaux
d’incohérence dans une déclaration. «La dématérialisation a complètement changé le
positionnement de l DGI avec son environnement».

La transformation numérique a aussi permis à l’administration fiscale de gagner en ressources


humaines. Avant la dématérialisation, la matière grise de la DGI qui se compose de 70 % de
cadres était mobilisée pour accomplir des tâches à faible valeur ajoutée alors qu’aujourd’hui
les cadres accomplissent des missions qui correspondent à leurs compétences. Une partie des
ressources humaines qui faisaient de l’accueil au niveau des guichets vont être formés pour
des conseils 2.0 pour le client.

Amélioration du classement international

Le Maroc a amélioré son rang de près de 40% au plan du «Paiement des impôts et taxes» dans
l’édition du rapport Doing Business 2018. Il s’est en effet hissé du 41ème rang en 2017 au
25ème en 2018, sur un total de 190 économies. Le royaume a amélioré son classement en
matière de paiement des taxes et impôts depuis l’édition de 2012, en progressant de 87 places.
Afin de maintenir le cap au niveau de cet indicateur, le Maroc à travers la direction générale
des impôts a initié un ensemble de projets structurants en la matière, en l’occurrence la
généralisation des procédures de la télédéclaration et du télépaiement de l’impôt sur les
sociétés, de l’impôt sur le revenu et de la taxe sur la valeur ajoutée, ainsi que le
développement de téléservices fiscaux mis en ligne au profit des entreprises, notamment la
mise à en ligne du compte fiscal et la délivrance électronique de diverses attestations.

Des projets à court et moyen terme


Outre le projet de développement de la Big data et de l’intelligence artificielle, la DGI est en
train de préparer le grand chantier de la centrale de facturation qui sera lancé en 2020. Cette
mesure, rappelons-le, vise à obliger les contribuables, soumis à l’IS et l’IR professionnel
selon le régime de résultat net réel (RNR) et le régime de résultat net simplifié ( RNS) et
assujettis à la TVA, à se doter d’un système informatique de facturation qui répond aux
critères techniques déterminés par l’administration et dont les modalités d’application seront
fixées par voie réglementaire. Cette obligation sera instituée par secteur d’activité et en
octroyant un délai raisonnable aux contribuables l’installation ou la mise à niveau de leurs
systèmes de facturation. Sur le point de vue technologique, un système d’information
géographique de recensement de la population «fiscalisable» est en cours de préparation.

Le renforcement de l’échange de l’information n’est pas en reste. Rien qu’avec la


coopération entre la DGI et direction des douanes, on parvient à détecter des fraudes en
matière de déclarations. «Des importations en millions de dirhams n’étaient pas déclarées. On
profitait du fait que deux départements du même ministère ne dialoguaient pas. L’échange de
l’information nous permet de savoir qui a fait quoi même en cas de sous-déclaration aux
douanes», précise le DG de la DGI. Par ailleurs, une commission mixte avec l’Office des
changes sera créée pour lancer la réflexion sur le développement de l’approche à adopter
quant au commerce électronique.

4.1 Les chantiers de la facilitation et la dématérialisation des procédures

La DGI poursuit ses chantiers de facilitation et de dématérialisation des procédures et


étoffe son bouquet de téléservices en lançant trois nouveaux produits, à savoir le “SIMPL-
Compte fiscal”, le “SIMPL-Recherche Entreprise” et le “Paiement multicanal des
impôts”.

Le “SIMPL-Compte fiscal” permet aux adhérents des téléservices SIMPL de bénéficier


d’un service simple et rapide, disponible 24h/24 et 7j/7, leur donnant accès à leur situation
fiscale en temps réel, notamment leurs déclarations, leurs remboursements et restitutions et les
restes à payer .

Le service “SIMPL-Recherche Entreprise” est mis à la disposition de l’ensemble des


citoyens, en vue de renforcer la transparence et la sécurité des transactions des entreprises.
Le produit “paiement multicanal des impôts”, qui offre une meilleure qualité de service
au contribuable, permettra de faciliter le paiement des impôts et taxes à travers différents
canaux, notamment les sites e-banking et mobile banking, les guichets automatiques bancaires
(GAB) et les agences bancaires.

La multiplication des téléservices s’inscrit dans le cadre de la généralisation de la


dématérialisation des procédures qui était effective dès le 1er janvier 2017, date à laquelle
l’usage des téléprocédures fiscales était obligatoire pour toutes les entreprises, à l’exception
des contribuables assujettis à l’impôt sur le revenu selon le régime du bénéfice forfaitaire.

Ainsi, toutes les entreprises, qu’elles soient personnes physiques ou morales et quel que soit le
montant de leur chiffre d’affaires, devront déposer auprès de la Direction Générale des
Impôts, par procédé électronique, les télédéclarations et effectuer les télépaiements prévus en
matière d’impôt sur les sociétés, d’impôt sur le revenu et de taxe sur la valeur ajoutée et ce,
conformément aux dispositions du Code Général des Impôts”, ainsi que l’administration
fiscale électronique permettra aussi bien aux contribuables qu’aux entreprises d’honorer leurs
obligations déclaratives de la manière la plus simple.

5. Big data et l’intelligence artificielle pour le renforcer le


contrôle fiscal

La DGI va se doter d’un système de recoupement et d’analyse des données basé sur le Big
Data et le Machine Learning. C'est un nouveau pas dans la digitalisation de cette
administration dont les résultats en matière de contrôle fiscal sont en amélioration continue.

On le sait, la Direction générale des impôts a réalisé de grandes avancées en matière de


digitalisation, ces dernières années (lancement et généralisation des télédéclarations et
télépaiements, échange de données avec les partenaires…). La donnée, matière première
stratégique et cheval de bataille dans le domaine du contrôle, est disponible sous format
dématérialisé.

Cela dit, l’exploitation de la donnée par les agents du fisc demeure laborieuse : il faut
accéder à plusieurs applications et effectuer de nombreuses recherches. La DGI va bientôt y
remédier en se dotant d’un nouveau système basé sur le Big Data et l’intelligence artificielle.
Déjà sans ce système, le contrôle fiscal est devenu performant comme en témoignent les
chiffres publiés annuellement. En y recourant, la DGI veut rendre son action encore plus
efficace.

Améliorer l'efficacité et la pertinence des contrôles

Ainsi, le fisc vient de lancer un appel d’offres pour la réalisation d’une étude relative à « la
définition de l’architecture de l’environnement analytique Big Data et à la mise en œuvre d’un
système de recoupement et d’analyse des données ».

L’ouverture des plis est prévue le 28 janvier de cette année. Le prestataire retenu aura 9 mois
à partir de la date fixée par l’ordre de service pour achever sa mission. Celle-ci consiste à
détailler les besoins du futur système de recoupement et d’analyse des données (SRAD), à
élaborer les termes de référence pour son acquisition et sa mise en œuvre, à définir
l’architecture de l’environnement analytique Big Data de la DGI et à fixer les termes de
référence pour la mise en œuvre et l’exploitation de l’entrepôt des données.

« Ce système que la DGI compte mettre en œuvre, est destiné à jouer un rôle d’intégration et
de valorisation des données issues des différentes applications de la DGI et également des
données fournies par les partenaires, en vue d’améliorer l’efficacité et la pertinence des
contrôles.

« L’architecture cible devra couvrir l’ingestion et le traitement massif des données, la gestion
de la qualité des données, et leur rattachement à un référentiel consolidé des contribuables.
Elle devra également disposer des capacités de détection de fraude à travers des règles
configurables, et aussi à travers des algorithmes de Machine Learning. Elle devra également
permettre la visualisation des résultats au travers de plusieurs vues configurables ».

Une vue 360° des contribuables

En attendant de voir le résultat final, la DGI livre certains aspects du système dont elle compte
s'équiper.

Celui-ci sera basé sur un entrepôt de données permettant la convergence de données


structurées et non structurées, internes et externes et de formats hétérogènes. Le
fonctionnement de l’entrepôt reposera sur une architecture modulaire de type Big Data.
Un module d’identification des contribuables permettra à la DGI de consolider les données
après nettoyage, mise en cohérence et mise à jour.

Les contribuables identifiés passeront par la procédure de traitement, rapprochement et alertes


et pourront être consultés en mode vision 360°.

Ce mode génère automatiquement des fiches profil permettant d’avoir une vue unique
actualisée de l’ensemble des données agrégées et détaillées d’un même contribuable.

Par ailleurs, le système appliquera des règles et des algorithmes auto-apprenants de scoring et
de sélection des contribuables pour les différents programmes de contrôle fiscal, vérification
générale, vérification ponctuelle, contrôle sur pièce, droit de constatation ou examen de
l’ensemble de la situation fiscale.

Ce système pourra également proposer l’affectation des dossiers programmés pour contrôle
aux vérificateurs.
CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce stage, que j’ai eu l’occasion de l’effectuer au sein de la subdiision


polyvalente de tadla. J’ai pu confronter le monde du travail et ses difficultés réelles, et donc
mettre en œuvre mes connaissances théoriques acquises étudiées dans la matière de la
fiscalité.

Le thème intitulé « Le contrôle fiscal au Maroc: Entre la quête des recettes fiscales
et la garantie des droits du contribuable », est considéré comme cité précédemment, est en
quête d’amélioration par les tentatives d’intégration de toute nouveauté qui apparait à
l’échelle internationale. L’adoption de l’administration numérique et le développement de la
relation avec les contribuables via une communication de proximité à travers les réseaux
sociaux ( la page de Daribatona) restent les meilleurs exemples,grace à cette vague ou
tendance de la dématérialisation et la digitalisation qui envahit les procédures et les missions
générales de la direction générale des impôts en vue de faciliter l’administration.

Deuxièmement, et en relation avec le contrôle fiscal, il s’agit d’un état insatisfaisant


pour la majorité et se résumant dans:

 des plaintes de la part des contribuables sous prétexte d’un abus de pouvoir du fisc ;
 un fardeau de travail mêlé du stress et d’exigence de rendement pour le vérificateur

Le stage que j’ai effectué dans la subdivision polyvalene et plus precisemment le secteur
des personnes physiques/professionnelles de Tadla, était une occasion enrichissante qui m’a
permis d’intégrer beaucoup plus le domaine professionnel des impôts et de m’y adapter
facilement, de mettre à l’épreuve mes connaissances théoriques en la matière, de confronter
différentes situations concernant des dossiers délicats. Ainsi de voir de près les difficultés du
métier de l’inspecteur à savoir le nombre de dossiers à gérer, le changement perpétuel des
dispositions fiscales, imprécision de certains textes de loi ce qui peut engendre divers
interprétions, communication difficile avec les contribuables…

Ainsi, j’ai pu constater que la mission d’un inspecteur est beaucoup plus qu’un travail de
routine administratif (saisie, accueil des contribuables…), mais un travail d’analyse de
qualité, de capacités de synthèse et de rigueur, un sens d’organisation avec des aptitudes de
communication et de compréhension.
BIBLIOGRAPHIE

Sites institutionnels :

 www.tax.gov.ma

 www.finance.gov.ma

Rapport :

 Le conseil économique, social et environnemental. (2012). Le système fiscal Maroc:


développement économique et cohésion sociale, 49 pages.
 La direction générale des impôts. (2018). Le rapport d’activité 2018.

Texte jurdiques :

 Le Code Générales des Impôts, 2018


 La loi 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales,
 La loi de finances 2019
 La charte du contribuable.

Ouvrages :

 NMILI , Mohammed, Fiscalité d’entreprise, 48 pages.

Articles :
 https://www.medias24.com/dgi-big-data-et-intelligence-artificielle-pour-
ameliorer- le-controle-fiscal-6547.html

Vous aimerez peut-être aussi