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Rapport de Stage

Effectué au cabinet Fiduciaire LA MEDITERANEENE

Sous le Thème :

Le retard des déclarations


fiscales
Réalisé par : Encadré par :
Mlle. Meryem JAYID Pr. Abdelouahed MESSAOUDI

Période de stage
Du ../../2022 Au ../../ 2022

ANNEE UNIVERSITAIRE 2021/2022


2
Dédicace

Du profond de mon cœur, je dédie ce travail à tous ceux qui


me sont chers,

A ma très chère mère en signe d’amour, de reconnaissance


et de gratitude pour tous les soutiens et les sacrifices dont
elle a fait preuve à mon égard.

A mon très cher père, qui est toujours disponible pour nous,
et prêt à nous aider, je lui confirme mon attachement et
mon profond respect.

A ma chère sœur …………, pour son grand cœur et toutes ses


qualités qui seraient trop longues à énumérer, qu’ALLAH
soit à tes côtés,

A mon cher frère ………….., la source de ma motivation qui


n’a jamais cessé de m’orienter et de me pousser vers le bout
du chemin de la réussite,

A mes amis et mes collègues, en souvenir des moments


agréables passés ensemble.

Merci à toutes et tous !

3
Remerciements

Mes remerciements d’abord à dieu le tout puissant, de


m’avoir donné le courage et la volonté de bien mener ce
travail.

Je tiens à exprimer mes remerciements à l’administration de


la FEG, professeurs et intervenants professionnels pour la
qualité de l’enseignement qu’ils m’ont fourni au cours de mes
trois années de formation.

Un grand merci à remercier mon encadrant Mr.


Abdelouahed MESSAOUDI pour son suivi et ses conseils.

Merci à l’ensemble des personnes qui ont contribué de près


ou de loin à l’élaboration de ce mémoire.

Merci…

4
Sommaire
Dédicace ............................................................................................................................................3
Remerciements ..................................................................................................................................4
Sommaire ..........................................................................................................................................5
Liste des abréviations........................................................................................................................6
CHAPITRE LIMINAIRE ................................................................................................................7
Section 1 : Présentation du « Fiduciaire LA MEDITERANEENE »................................................8
Section 2 : Les taches effectuées et les apports de stage ................................................................. 10
Introduction générale ..................................................................................................................... 13
CHAPITRE 1 : LES TYPES DE DECLARATIONS FISCALES................................................. 16
Section 1 : Impôt sur les sociétés .................................................................................................... 17
Section 2 : Impôt sur le revenu ....................................................................................................... 20
Section 3 : La taxe sur la valeur ajoutée ........................................................................................ 22
CHAPITRE 2 : LES CATEGORIES DES CLIENTS ................................................................... 28
Section 1 : Les clients dirigeant de PME et TPE ............................................................................ 29
Section 2 : Les clients-entreprises ................................................................................................... 30
Section 3 : Les clients professionnels .............................................................................................. 31
CHAPITRE 3 : LES CAUSES DU RETARD DE LA DECLARATION FISCALE ET LES
REPONSES DU FIDUCIAIRE ET L’AIDE COMPTABLE ........................................................ 32
Section 1 : Les causes du retard de la déclaration fiscale .............................................................. 33
Section 2 : Les réponses du fiduciaire et l’aides comptables ......................................................... 35
CHAPITRE 4 : LES EFFETS DU RETARD DE LA DECLARATION FISCALE ..................... 38
Section 1 : Les conséquences du retard de la déclaration fiscale ................................................... 39
Section 2 : Les réponses du fiduciaire et l’aide comptable ............................................................ 42
CHAPITRE 5 : ACTIONS POUR REDUIRE LE RETARD DE LA DECLARATION FISCALE
......................................................................................................................................................... 44
Section 1 : Le contrôle fiscal ........................................................................................................... 45
Section 2 : Les recommandations ................................................................................................... 46
Conclusion générale ........................................................................................................................ 48
Bibliographie ................................................................................................................................... 50
Annexes ........................................................................................................................................... 52
Table des matières .......................................................................................................................... 53

5
Liste des abréviations

Abréviation Signification

TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée

IS Impôt sur les Sociétés

IR Impôt sur les Revenus

PIB Produit Intérieur Brut

I.G.R L'impôt général sur le revenu

CNSS La Caisse Nationale de Sécurité Sociale

CIMR La Caisse interprofessionnelle Marocaine de Retraites

CGI Le Code Générale des Impôts

6
CHAPITRE LIMINAIRE

Fiduciaire LA MEDITERANEENE
Conseil en droit et gestion
Finance et banque
Formation et RH
Etude des projets

7
Introduction

Avant d’aborder de plein pied le sujet de notre travail, à savoir, les déclarations
fiscales, il est utile d’offrir une vision du terrain étudie dans ce chapitre liminaire. Au cours de
l’année universitaire 2021-2022 et dans le cadre de réalisé mon projet de fin d’étude de ma
Licence au sein de la faculté d’économie et gestion de Settat, j’ai eu l’opportunité de réaliser
un stage au sein du cabinet « Fiduciaire LA MEDITERANEENE ». J’ai pu réaliser des missions
tant variées qu’enrichissantes. Ce préambule a pour vocation de présenter une un aperçu général
sur le déroulement de stage. Celui-ci est composé de deux sections, la première section présente
de manière succincte le cabinet auquel j’ai été rattachée. La deuxième section sera question de
présenter les taches effectuées et les expériences acquises durant le mois de stage.

Section 1 : Présentation du « Fiduciaire LA MEDITERANEENE »


La « MEDITERANEENE » est une société à responsabilité limité créé par Mr.
ISMAILI Khalil en 2013 à Berrechid, avec un capital social de 100 000 dh. Elle est structurée
hiérarchiquement, prenant la forme d’une pyramide, c’est-à-dire l’autorité circule au sens
unique, du haut vers le bas. Au sommet, il y’a Mr Khalil ISMAILI qu’y a le pouvoir de donner
des décisions et les ordres aux personnels et stagiaires.

1.1. Les activités et les missions

Le cabinet « LA MEDITERANEENE » intervient dans l’exercice des missions suivantes :

1.1.1. Conseil juridique et fiscal

Il s’agit d’un service d’assistance dans l’élaboration du statut juridique et fiscal le mieux adapté
aux dispositions légales. Cette intervention concerne généralement les tâches suivantes :

 Établissement des déclarations fiscales de toute nature, en rapport avec la mission


comptable (déclaration de TVA, impôt sur le résultat, taxe professionnelle, déclaration
de l’impôt sur le revenu, …) ;
 Prévention fiscale ;
 Défense des intérêts de l'entreprise avec recherche d'optimalisation fiscale ;
 Conseil privilégié et assistance dans les relations avec les administrations fiscales ;
 Les formalités de création des sociétés de toutes catégories ;
 Suivi du dossier juridique, la tenue des assemblées générale ;
 Établissement des procès-verbaux d'assemblées générales ;

8
 Rédaction des actes juridiques de la vie de l'entreprise ;
 Études, consultations et suivi des problèmes d’ordre fiscaux ;
 Contrôles et contentieux fiscaux ;
 Stratégie fiscale ;
 Les formalités de cessions des parts sociales ;
 Les formalités de modifications de capital social ;
 Les dissolutions et transformations des sociétés…

1.1.2. L’accompagnement

Cette offre s’organise autour des thématiques suivantes :

 Conseil en organisation : Il concerne entre autre :


- Gestion de projet
- Plans stratégiques
- Organisation et aménagement du temps de travail
- Étude de faisabilité, notamment l’élaboration du business plan ;

 Conseil aux petites et moyennes entreprises : il s’agit des interventions réalisées au profit
des petites et moyennes entreprises en terme de :
- Conseil permanent et diagnostic d’entreprises ;
- Conseil en Gestion et organisation ;
- Conseil social, fiscal et juridique ;
- Révision comptable…

1.1.3. La tenue de la comptabilité et les travaux d’inventaires

A cet effet la mission quotidienne du fiduciaire est d'expliquer aux clients, Petites Moyennes
Entreprise, que Plus qu’une obligation fiscale, la comptabilité est à la fois un outil de gestion
performant et un support de communication, que beaucoup d'entre eux ont besoin pour l'essors
et le développement de leurs activités. La tenue de la comptabilité s’articule sur les missions
suivantes :

 Analyse et classement des documents ;


 Imputation et Saisie des écritures comptables ;
 Rapprochement bancaire ;
 Suivi extra-comptable des clients et fournisseurs ;

9
 Établissement des états de synthèses (bilan, compte de résultat, tableau de financement,
cash-flow...)…

Section 2 : Les taches effectuées et les apports de stage


Dès mon arrivée au cabinet LA MEDITERANEENE, après avoir pris connaissance
avec les employés. Et en tant que l’ambassadeur de la faculté d’économie et de gestion au
cabinet LA MEDITERANEENE, je me suis servie de tous les outils techniques que j’ai appris à
la faculté pour mieux s’adopter aux matériels qui m’ont été alloués pour l’accomplissement de
ce stage. Ainsi sans avoir trop tardé j’avais mis la main à la pâte en commençant à mettre en
pratique mes connaissances théoriques.

2.1. Les travaux effectués

Durant cette période de stage, j’ai eu à effectuer les tâches suivantes :

2.1.1. Déclaration de la TVA

Il s’agit d’une mission à caractère fiscal au cours de laquelle je me suis servi d’un certain
nombre de dossier d’une société pour déclarer ladite TVA. En effet l’accomplissement d’une
telle tâche m’a nécessité tous les dossiers de ventes, d’achats, le détail de toutes les autres
charges externes que l’entreprise a supportées ou des autres produits que l’entreprise a
bénéficiés. Ainsi en se référant aux dispositions fiscales auxquelles l’entreprise est soumises,
le régime pour lequel l’entreprise est assujetti1, et au mode de déclaration (mensuelle ou
trimestrielle), j’ai organisé mon travail de façon simple et efficace.

2.1.2. Déclarations sociales légales

Il s’agit de la déclaration et le paiement des cotisations qui doivent être opérés par l’employeur
avant le 10 du mois qui suit la période au titre de laquelle sont dues ces cotisations.

La déclaration est faite sur la base d’un état appelé bordereau de déclaration des salaires. Ainsi
pour l’accomplissement de cette tâche, je me suis servi de toutes ces informations pour arriver
à déterminer le montant qui est dû pour ladite déclaration.

1
Selon qu’il soit le régime débit ou le régime encaissement.

10
2.1.3. Le classement et la vérification des documents comptables

Il s’agit ici d’un travail qui consiste à classer, agencer et vérifier les différentes pièces qui
justifient les transactions effectuées par les entreprises. En effet au cours de cette mission j’ai
eu à faire une remise en ordre de plusieurs factures et bons de dépenses en fonction de leurs
natures et selon leurs modes de paiement par ordre chronologique. A toute fin utile, ce travail
permet de faciliter la comptabilisation desdites pièces ainsi que leurs traitements fiscaux.

En plus cette activité permet d’améliorer le système d’archivage et de référencement des pièces
comptables conformément aux dispositions édictées par le plan comptable général.

2.1.4. La saisie des opérations

Après le classement et la vérification des pièces comptable on procède à la dernière phase


celle de la saisie qui doit être tenue d'une façon claire et sans compensation, chaque
enregistrement doit préciser l’origine, le contenu et les références de la pièce justificative
qui l’appui. En effet pour l’exécution de cette saisie, j’ai eu à ma disposition les pièces
nécessaires à savoir les factures d’achats et de ventes, les bons de dépenses de caisse, les
bordereaux, les relevés bancaires, les documents juridiques, les bulletins de paie, les
déclarations sociales et fiscales et d’autres documents de charges et de produits.

Ainsi pour la passation de ces opérations au journal, on utilise plusieurs comptes qui sont
repartis entre les comptes de bilan, les comptes de charges, et les comptes de produits.

2.2. Les apports de stage

Mon expérience chez LA MEDITERANEENE m’a permis d’acquérir des compétences dans
les domaines juridique et fiscal. J’ai eu l’occasion de renforcer mes connaissances théoriques
par la pratique grâce aux retours d’expérience des professionnels avisés.

2.2.1. Compétences acquises (savoir-faire)


 Réaliser des consultations fiscales,
 Réaliser des simulations d’optimisation de la rémunération du dirigeant,
 Réaliser de montages juridiques et fiscaux dans le cadre de la quête d’optimisation,
 Conseiller un client sur une forme juridique et un régime fiscal,
 Rédiger le formalisme d’une société, sur toutes les phases de sa vie,
 Rechercher efficacement de la documentation relative à un dossier.

11
2.2.2. Compétences acquises (savoir-être)
 Aisance relationnelle face aux clients,
 Aisance téléphonique,
 Aisance rédactionnelle,
 Développement de la curiosité intellectuelle,
 Travail en équipe ou en autonomie,
 Résistance à la pression,
 Sens de la communication,
 Capacité de décision,
 Sens de l’organisation et rigueur,
 Prise de recul,
 Réactivité.

Conclusion

Comme il ressort de ce qui précède, mon stage à LA MEDITERANEENE, m’a été profitable
et surtout m’a permis de conclure qu’un organisme aussi important que dynamique peut
toujours, quelle en soit sa taille, répondre aux attentes de ses partenaires s’il est dispose d’une
structure bien construite. Cependant, dans un environnement où la réalité du métier change et
où des nouvelles sociétés émergent, il est fortement recommandé de redéfinira des nouveaux
angles de visions, élargir son champs d’applications et surtout accompagner les stagiaires
durant l’exercice des taches qui leurs sont confiée en de leur donner plus d’assurance et de
motivation. Dès lors, pendant ce stage, j’ai pu déterminer le choix de mon questionnement de
recherche, qui par ailleurs, représente une problématique actuelle soulevée par un grand nombre
de fiduciaires. Cette problématique est suggérée par M. Abdelouahed MESSAOUDI, que je
remercie pour les échanges pertinents relatifs à l’élaboration de ce projet de fin d’étude.

12
Introduction générale

Les contribuables sont confrontés durant sa vie à des déclarations relatives aux impôts.
Les particuliers et les clients professionnels doivent déclarer annuellement leurs revenus. Ils
sont soumis à l'impôt sur le revenu, la taxe d’habitation et la taxe foncière. Quant aux
entreprises, elles remplissent les déclarations de résultat, de taxe sur la valeur ajoutée, et dans
certains cas sont soumis à l’impôt sur le revenu. Et en fin, sont soumises d'impôt sur les sociétés.

Un cabinet d’expertise est un groupe qui renferme des comptables d’un niveau très élevé. Les
compétences et différentes qualités dont dispose un cabinet d’expertise comptable lui
permettent d’avoir une longue liste de catégories de clients. En évaluant les tâches, les missions,
les activités et bien d’autres choses que peut accomplir un tel cabinet, on peut distinguer
plusieurs types clients qu’il peut avoir.

Les cabinets d’expertises offrent aux clients un service professionnel de qualité, dans la mesure
où chaque besoin et service déployé est entreprit méthodiquement, avec précision et attention
et avec enthousiasme. Ils permettent aux différents clients de concentrer sur ses activités
maîtresses, et de mobiliser ses ressources sur des fonctions génératrices de revenu. Les clients
des cabinets d'expertise comptable sont représentatifs du tissu économique local et les missions
des cabinets s'adaptent au contexte, quels que soient la taille de l'entreprise, sa forme juridique,
le secteur professionnel ou le stade de son activité. Cette diversité permet aux experts-
comptables d'avoir une bonne vision de la tendance économique-juridique générale et de
déceler les opportunités et les contraintes sur certains secteurs. Et de détecter les risques liés à
leurs missions, tel que les retards de déclarations fiscale.

Au Maroc, malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics en termes de contrôle fiscal et
la lutte contre les comportements du retard de déclaration fiscale, il existe des enjeux qui
freinent ces efforts entrepris.

Le retard de la déclaration fiscale a toujours été présent dès l’apparition des premiers impôts,
dans tous les pays et à toutes les époques. Ce retard est à cause de plusieurs choses qu’elles
doivent être attaquées par l’expert-comptable. Parmi les causes de retard de déclarations
fiscales, on a les retards de dépôt des factures et documents comptables par les clients et le
volume du travail et la mauvaise gestion et organisation au sein du cabinet comptable. Le
comptable avec son rôle et par ces propres moyens, faire face aux causes du retard de
déclarations fiscales. Ce retard a des conséquences graves sur les contribuables.

13
Les effets et les conséquences d’un retard sur les impôts sont nombreux et peuvent être très
handicapantes pour les contribuables. Il est important de remplir la déclaration d’impôts des
clients contribuables, c’est une obligation à laquelle le fiduciaire ne déroger pas.

L’objectif de ce travail de recherche est de savoir comment la fonction du fiduciaire peut


contribuer au bon fonctionnement des différents clients, afin d’éviter les causes et les
conséquences des retards de déclarations fiscales. Dans cette perspective, la problématique de
recherche est formulée de la manière suivante : « quels sont les causes et conséquences du
retard de déclarations fiscales à la fois sur les contribuables et sur le fiduciaire ? Et comment
ce dernier va réagir face à ce retard ? ».

De cette problématique découlent les questions suivantes :

 Quels sont les types de déclarations fiscales effectués par les cabinets comptables ?

 Quels sont les différents clients des cabinets comptables ?

 Quels sont les causes des retards de déclarations fiscales ?

 Comment agir le fiduciaire face aux causes du retard de déclarations fiscales ?

 Quels sont les effets et conséquences du retard de déclarations fiscales ?

 Comment luter les fiduciaires contre ces effets de retard ?

 Quels sont les recommandations pour diminuer cette mauvaise attitude ?

Pour traiter le thème, et afin d’atteindre les objectifs escomptés, nous avons opté pour une
démarche structurelle, imposée de cinq chapitres. Premièrement, il y a les différents types de
déclarations fiscales. Dans un second temps, nous allons définir les différents clients d’un
fiduciaire. Le troisième chapitre est réservé aux causes du retard de déclarations fiscales. Pour
le quatrième chapitre, on va donner une réponse aux effets et conséquences du retard des
déclarations fiscales. En fin, le dernier chapitre, traite l’ensemble des recommandations et pour
luter ou bien réduire les retards de déclarations fiscales par les contribuables.

Pour réaliser cette recherche, nous avons opté pour une démarche méthodologique basée sur
une recherche bibliographique et documentaire dont l'objectif est de décrire tous les aspects
théoriques.

14
En plus, nous avons procédé à un guide d’entretien avec le fiduciaire afin de mieux appréhender
le système de gestion du cabinet et les méthodes de traitement des retards de déclarations
fiscales.

Par ailleurs, l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication tel que


l’Internet nous a permis d’explorer plusieurs sites sur la fiscalité et sur le retard de déclarations
fiscales.

15
CHAPITRE 1 : LES TYPES
DE DECLARATIONS
FISCALES

16
Introduction

Le contribuable (entreprise ou particulier) est confronté durant sa vie à des


déclarations relatives aux impôts. Les particuliers et les clients professionnels doivent déclarer
annuellement leurs revenus. Ils sont soumis à l'impôt sur le revenu, la taxe d’habitation et la
taxe foncière. Quant aux entreprises, elles remplissent les déclarations de résultat, de taxe sur
la valeur ajoutée, et dans certains cas sont soumis à l’impôt sur le revenu (le cas des personnes
morales exclues du champ d’application de l’impôt sur les sociétés se sont les sociétés en nom
collectif et les sociétés en commandite simple constituées au Maroc et ne comprenant que des
personnes physiques ainsi que les sociétés en participation et les sociétés de fait qui ne
comprenant que des personnes physiques…). Et en fin, sont soumises d'impôt sur les sociétés.
Dans ce chapitre, nous limiterons sur les trois principales impôts et taxes qu’on question de
déclaration fiscales, à savoir l’impôt sur les sociétés (IS), impôt sur le revenu (IR) et la taxe sur
la valeur ajoutée (TVA).

Section 1 : Impôt sur les sociétés

1.1. Champ d’application

L’impôt sur les sociétés est un impôt direct qui « s’applique sur l’ensemble des
produits, bénéfices et revenus des sociétés et autres personnes morales2 ». Sont obligatoirement
passibles de l’IS :

- Les sociétés quels que soient leur forme et leur objet à l’exclusion des personnes exclues
du champ d’application de l’impôt sur les sociétés (voir annexe).
- les établissements publics et les autres personnes morales qui se livrent à une
exploitation ou à des opérations à caractère lucratif ;
- Les associations et les organismes légalement assimilés ;
- Les fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la personnalité
morale et dont la gestion est confiée à des organismes de droit public ou privé, lorsque
ces fonds ne sont pas expressément exonérés par une disposition d’ordre législatif.
L’imposition est établie au nom de leur organisme gestionnaire.

2
Article premier du code général des impôts

17
Ces organismes gestionnaires doivent tenir une comptabilité séparée pour chacun des fonds
qu’ils gèrent faisant ressortir ses dépenses et ses recettes.

Aucune compensation ne peut être faite entre le résultat de ces fonds et celui de l’organisme
gestionnaire3 ;

- Les centres de coordination d’une société non résidente ou d’un groupe international
dont le siège est situé à l’étranger.

Par centre de coordination, il faut entendre toute filiale ou établissement d’une société ou d’un
groupe international dont le siège est situé à l’étranger et qui exerce, au seul profit de cette
société ou de ce groupe, des fonctions de direction, de gestion, de coordination ou de contrôle.

Sont passibles de l’impôt sur les sociétés, sur option irrévocable 4, les sociétés en nom collectif
et les sociétés en commandite simple constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes
physiques, ainsi que les sociétés en participation5.

1.2. Liquidation de l’impôt sur les sociétés

1.2.1. Période d’imposition

L’impôt sur les sociétés est calculé d’après le bénéfice réalisé au cours de chaque exercice
comptable qui ne peut être supérieur à douze 12 mois.

En cas de liquidation prolongée d’une société, l’impôt est calculé d’après le résultat provisoire
de chacune des périodes de douze 12 mois visées à l’article 150 du code général de l’impôt
relatif aux déclarations de cessation, cession, fusion, scission ou transformation de l’entreprise

Si le résultat définitif de la liquidation fait apparaître un bénéfice supérieur au total des bénéfices
imposés au cours de la période de liquidation, le supplément d’impôt exigible est égal à la
différence entre le montant de l’impôt définitif et celui des droits déjà acquittés. Dans le cas
contraire, il est accordé à la société une restitution partielle ou totale desdits droits 6.

1.2.2. Lieu d’imposition

Les sociétés sont imposées pour l’ensemble de leurs produits, bénéfices et revenus au lieu de
leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc.

3
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
4
Article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
5
Article 2 du code général des impôts
6
Article 17 du code général des impôts

18
En cas d’option pour l’impôt sur les sociétés :

- Les sociétés en participation sont imposées au lieu de leur siège social ou de leur principal
établissement au Maroc, au nom de l’associé habilité à agir au nom de chacune de ces sociétés
et pouvant l’engager ;

- Les sociétés de personnes sont imposées en leur nom, au lieu du siège social ou du principal
établissement de ces sociétés7.

1.3. Déclarations fiscales

Les sociétés qu’elles soient imposables à l’impôt sur les sociétés ou qu’elles en soient
exonérées, à l’exception des sociétés non résidentes, doivent adresser à l’inspecteur des impôts
du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc, dans les trois mois qui
suivent la date de clôture de chaque exercice comptable, une déclaration de leur résultat fiscal
établie sur ou d’après un imprimé - modèle de l’administration.

Cette déclaration doit comporter les références des paiements déjà effectués en vertu des
dispositions des articles 169 et 170 du code général des impôts et doit être accompagnée des
pièces annexes dont la liste est établie par voie réglementaire.

Les sociétés à prépondérance immobilière doivent, en outre, joindre à leur déclaration du


résultat fiscal, la liste nominative de l’ensemble des détenteurs de leurs actions ou parts sociales.

Les sociétés non résidentes imposées forfaitairement doivent produire, avant le 1er avril de
chaque année, une déclaration de leur chiffre d’affaires établie sur ou d’après un imprimé-
modèle de l’administration comportant, outre leur raison sociale, la nature de leur activité et le
lieu de leur principal établissement au Maroc :

- Le nom ou la raison sociale, la profession ou la nature de l’activité et l’adresse de leurs


clients au Maroc ;
- Le montant de chacun des marchés en cours d’exécution ;
- Le montant des sommes encaissées au titre de chaque marché, au cours de l’année civile
précédente, en distinguant les avances financières des encaissements correspondant à des
travaux ayant fait l’objet de décomptes définitifs ;
- Le montant des sommes pour lesquelles une autorisation de transfert a été obtenue de
l’Office de changes avec les références de cette autorisation ;

7
Article 18 du code général des impôts

19
- Les références des paiements de l’impôt exigible.

Les sociétés non résidentes, n’ayant pas d’établissement au Maroc, sont tenues de déposer une
déclaration du résultat fiscal au titre des plus-values résultant des cessions des valeurs
mobilières réalisées au Maroc, établie sur ou d’après un imprimé-modèle de l’administration.

Cette déclaration doit être déposée dans les trente jours qui suivent le mois au cours duquel
lesdites cessions ont été réalisées 8.

Section 2 : Impôt sur le revenu


Au Maroc, l'impôt sur le revenu est un impôt direct, anciennement connu sous le nom
"impôt général sur le revenu" (IGR) 9. Maintenant, il a été remplacé par l'impôt sur le revenu
(IR) depuis le 1er janvier 200610. Cette section est réservée au champ d’application de l’impôt
sur le revenu, son liquidation et les déclarations fiscales concernées.

2.1. Champ d’application

L’impôt sur le revenu « s’applique aux revenus et profits des personnes physiques et
des personnes morales exclues du champ d’application de l’impôt sur les sociétés11» c’est-à-
dire n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés.

Les catégories12 de revenus et profits concernés sont :


- Les revenus professionnels ;
- Les revenus provenant des exploitations agricoles ;
- Les revenus salariaux et revenus assimilés ;
- Les revenus et profits fonciers ;
- Les revenus et profits de capitaux mobiliers.

En matière de territorialité, sont assujetties à l’impôt sur le revenu :

- Les personnes physiques qui ont au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de leurs
revenus et profits, de source marocaine et étrangère ;

8
Article 20 du code général des impôts.
9
L'impôt général sur le revenu (I.G.R) institué en 1989 a été remplacé par l'impôt sur le revenu (I.R.) depuis le
1er janvier 2006.
10
Salaheddine Yatim, « Fiscalité au Maroc », sur Upsilon Consulting, 01 Mai 2022 (consulté le 01 Mai 2022)
11
Article 21 du code général des impôts.
12
Article 22 du code général des impôts.

20
- Les personnes physiques qui n’ont pas au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble
de leurs revenus et profits de source marocaine ;

- Les personnes, ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui réalisent des bénéfices ou
perçoivent des revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions
tendant à éviter la double imposition en matière d’impôts sur le revenu 13.

2.2. Liquidation de l’IR

2.2.1. Période d’imposition

L’impôt sur le revenu est établi chaque année en raison du revenu global acquis par le
contribuable au cours de l’année précédente.

Toutefois, pour les revenus salariaux et assimilés, l’impôt est établi au cours de l’année
d’acquisition desdits revenus, sous réserve de régularisation, le cas échéant, d’après le revenu
global14.

2.2.2. Lieu d’imposition

L’impôt est établi au lieu du domicile fiscal du contribuable ou de son principal établissement.

Le contribuable qui n’a pas au Maroc son domicile fiscal est tenu d’en élire un au Maroc.

Tout changement du domicile fiscal ou du lieu du principal établissement doit être signalé à
l’administration fiscale par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise contre
récépissé ou par souscription d’une déclaration sur ou d’après un imprimé-modèle établi par
l’administration dans les trente (30) jours qui suivent la date du changement.

A défaut, le contribuable est notifié et imposé à la dernière adresse connue 15.

2.3. Déclarations fiscales

Les contribuables passibles de l’impôt sur le revenu au titre des revenus salariaux et revenus
assimilés, les revenus et profits fonciers, les revenus et profits de capitaux mobiliers, y compris
ceux qui en sont exonérés temporairement, sont tenus de remettre contre récépissé ou d’adresser
par lettre recommandée avec accusé de réception, à l’inspecteur des impôts du lieu de leur
domicile fiscal ou leur principal établissement, une déclaration d’identité fiscale conforme à

13
Article 23 du code général des impôts.
14
Article 71 du code général des impôts.
15
Article 72 du code général des impôts.

21
l’imprimé-modèle établi par l’administration, dans les trente jours suivant soit la date du début
de leur activité, soit celle de l’acquisition de la première source de revenu16.

Les contribuables sont tenus d’adresser, par lettre recommandée avec accusé de réception ou
de remettre contre récépissé à l’inspecteur des impôts du lieu de leur domicile fiscal ou de leur
principal établissement, une déclaration de leur revenu global de l’année précédente, établie sur
ou d’après un imprimé-modèle de l’administration, avec indication de la ou les catégories de
revenus qui le composent, et ce :

- Avant le 1er Mars de chaque année, pour les titulaires de revenus professionnels, déterminés
selon le régime du bénéfice forfaitaire, et/ou de revenus autres que les revenus
professionnels ;
- Avant le 1er Avril de chaque année, pour les titulaires de revenus professionnels déterminés
selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié. 17

La déclaration doit comporter :

 Le nom, prénoms et adresse du domicile fiscal du contribuable ou le lieu de situation de son


principal établissement ;
 La nature de la ou des professions qu’il exerce ;
 Le lieu de situation des exploitations ainsi que les numéros des articles d’imposition à la
taxe professionnelle18 y afférents, le cas échéant ;
 Le numéro de la carte d’identité nationale, de la carte d’étranger ou, à défaut, celui du livret
de famille ;
 Le numéro d’identification fiscale qui lui est attribué par l’administration ;
 Le numéro d’article de la taxe de services communaux19 de la résidence habituelle.

Section 3 : La taxe sur la valeur ajoutée


La taxe sur la valeur ajoutée au Maroc est un impôt direct et une taxe à la
consommation qui s'applique à l'achat d'un bien ou d'un service. La TVA au Maroc touche les
consommateurs au fur et à mesure de leur consommation. La TVA « qui est une taxe sur le
chiffre d’affaires, s’applique :

16
Article 78 du code général des impôts.
17
Article 7 de la loi de finances n° 48-09 pour l’année budgétaire 2010
18
Loi n° 47-06 relative à la Fiscalité des Collectivités Locale.
19
Loi n° 47-06 relative à la Fiscalité des Collectivités Locales.

22
- Aux opérations de nature industrielle, commerciale, artisanale ou relevant de l’exercice d’une
profession libérale, accomplies au Maroc ;

- Aux opérations d’importation ;

- Aux opérations obligatoirement imposables effectuées par les personnes autres que l’Etat
non-entrepreneur, agissant, à titre habituel ou occasionnel quels que soient leur statut
juridique, la forme ou la nature de leur intervention. En effet, c’est est une contribution visant
les différentes opérations économiques. »20. Dans cette section, on va présenter le champ
d’application de la TVA, ses régimes d’imposition et les obligations des contribuables.

3.1. Champ d’application de la TVA

3.1.1. Principes gouvernant la notion de territorialité

Une opération est réputée faite au Maroc :

- S’il s’agit d’une vente, lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de livraison de la
marchandise au Maroc ;

- S’il s’agit de toute autre opération, lorsque la prestation fournie, le service rendu, le droit cédé
ou l’objet loué sont exploités ou utilisés au Maroc.21

3.1.2. Opérations imposables

Il y’a des opérations obligatoirement imposables situées dans l’article 89 du code générale des
impôts (Voir l’annexe). Et il y’a des opérations imposables par option qu’on peut trouver dans
l’article 90 du code générale des impôts (Voir l’annexe).

3.2. Régimes d’imposition

3.2.1. Modalités de déclaration

La taxe sur la valeur ajoutée est due par les personnes qui réalisent les opérations situées
obligatoirement ou par option dans le champ d’application de la taxe.

L’imposition des contribuables s’effectue soit sous le régime de la déclaration mensuelle soit
sous celui de la déclaration trimestrielle.

20
Article 87 du code général des impôts.
21
Article 88 du code général des impôts.

23
Les déclarations mensuelles ou trimestrielles souscrites en vue de l’imposition doivent englober
l’ensemble des opérations réalisées par un même contribuable 22.

3.2.2. Périodicité de la déclaration

La taxe sur la valeur ajoutée est due par les personnes qui réalisent les opérations situées
obligatoirement ou par option dans le champ d'application de la taxe. L'imposition des
contribuables s'effectue soit sous le régime de la déclaration mensuelle soit sous celui de la
déclaration trimestrielle.

 La déclaration mensuelle

Sont obligatoirement imposés sous le régime de la déclaration mensuelle :

- Les contribuables dont le chiffre d’affaires taxable réalisé au cours de l’année écoulée atteint
ou dépasse un million (1.000.000) de dirhams ;

- Toute personne n’ayant pas d’établissement au Maroc et y effectuant des opérations


imposables.

 La déclaration trimestrielle

Sont imposés sous le régime de la déclaration trimestrielle :

- Les contribuables dont le chiffre d’affaires taxable réalisé au cours de l’année écoulée est
inférieur à un million (1.000.000) de dirhams ;
- Les contribuables exploitant des établissements saisonniers, ainsi que ceux exerçant une
activité périodique ou effectuant des opérations occasionnelles ;
- Les nouveaux contribuables pour la période de l’année civile en cours.

Les contribuables visés ci-dessus qui en font la demande avant le 31 janvier sont autorisés à
être imposés sous le régime de la déclaration mensuelle. 23

3.3. Les obligations des contribuables

3.3.1. Obligations déclaratives

 Déclaration d’existence

22
Article 107 du code général des impôts.

23
Article 108 du code général des impôts.

24
Toute personne assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée, doit souscrire au service local
des impôts dont elle dépend, la déclaration d’existence prévue à l’article 148 du code générale
des impôts24.

 Déclaration mensuelle

Les contribuables imposés sous le régime de la déclaration mensuelle doivent déposer avant le
vingt de chaque mois auprès du receveur de l’administration fiscale, une déclaration du chiffre
d’affaires réalisé au cours du mois précédent et verser, en même temps, la taxe
correspondante25.

Toutefois, pour les contribuables qui effectuent leur déclaration par procédé électronique, celle-
ci doit être souscrite avant l’expiration de chaque mois. 26

 Déclaration trimestrielle

Les contribuables imposés sous le régime de la déclaration trimestrielle doivent déposer, avant
le vingt du premier mois de chaque trimestre, auprès du receveur de l’administration fiscale,
une déclaration du chiffre d’affaires réalisé au cours du trimestre écoulé et verser, en même
temps, la taxe correspondante.

Toutefois, pour les contribuables qui effectuent leur déclaration par procédé électronique, celle-
ci doit être souscrite avant l’expiration du premier mois de chaque trimestre. 27

 Déclaration du prorata

Les assujettis effectuant concurremment des opérations taxables et des opérations situées en
dehors du champ d’application de la taxe ou exonérées, sont tenus de déposer avant le 1er avril
au service local des impôts dont ils dépendent une déclaration du prorata établie sur ou d’après
un imprimé-modèle de l’administration.

Cette déclaration doit contenir les mentions suivantes :

- Le prorata de déduction qu’ils appliquent pendant l’année en cours et les éléments globaux
utilisés pour la détermination de ce prorata ;

24
Article 109 du code général des impôts.
25
Article 110 du code général des impôts.
26
Article 7 de la loi de finances n° 48-09 pour l’année budgétaire 2010.
27
Article 7 de la loi de finances n° 48-09 pour l’année budgétaire 2010.

25
- Le prix d’achat ou de revient, taxe sur la valeur ajoutée comprise, de l’ensemble des biens
inscrits dans un compte d’immobilisations acquis au cours de l’année précédente, ainsi que
le montant de la taxe afférente à ce prix d’achat ou de revient, pour les achats à des
contribuables de la taxe sur la valeur ajoutée.28

3.3.2. Obligations comptables

 Règles comptables

Toute personne assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée doit :

- Tenir une comptabilité régulière permettant de déterminer le chiffre d’affaires et de dégager


le montant de la taxe dont elle opère la déduction ou revendique le remboursement ;

- Si elle exerce concurremment des activités imposées différemment au regard de la taxe sur la
valeur ajoutée, avoir une comptabilité lui permettant de déterminer le chiffre d’affaires taxable
de son entreprise, en appliquant à chacune de ces activités les règles qui lui sont propres compte
tenu, le cas échéant, des dispositions des articles 97 et 104 du code général des impôts.

 Facturation

Les contribuables doivent tenir une comptabilité conformément à la législation et la


réglementation en vigueur, de manière à permettre à l’administration d’exercer les contrôles
prévus par le présent code.

Les contribuables sont tenus d’établir, à la fin de chaque exercice comptable, des inventaires
détaillés, en quantités et en valeurs, des marchandises, des produits divers, des emballages ainsi
que des matières consommables qu’ils achètent en vue de la revente ou pour les besoins de
l’exploitation.

Les contribuables sont tenus de délivrer à leurs acheteurs ou clients des factures ou mémoires
pré-numérotés et tirés d’une série continue ou édités par un système informatique selon une
série continue sur lesquels ils doivent mentionner.

28
Article 113 du code général des impôts.

26
Conclusion

Les cabinets d’expertises offrent aux clients un service professionnel de qualité, dans
la mesure où chaque besoin et service déployé est entreprit méthodiquement, avec précision et
attention et avec enthousiasme. Ils permettent aux différents clients de concentrer sur ses
activités maîtresses, et de mobiliser ses ressources sur des fonctions génératrices de revenu.
Dans le cadre de la tenue comptable les cabinets d’expertise établira également les différentes
déclarations fiscales, notamment :

- Établissement des déclarations mensuelles ou trimestrielles de la Taxe sur la Valeur Ajoutée


- Établissement de la déclaration de la Taxe Professionnelle ;
- Établissement des déclarations sociales (CNSS, CIMR…) ;
- Établissement des déclarations annuellement et mensuellement de l’Impôt sur le Revenu
- Établissement de la déclaration annuelle de l’Impôt sur les Sociétés et établissement
trimestrielle des acomptes.

Dans ce chapitre, nous avons présenté les trois principales impôts et taxes qui sont en effet
question de déclaration fiscales, à savoir l’impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu et la taxe
sur la valeur ajoutée.

27
CHAPITRE 2 : LES CATEGORIES
DES CLIENTS

28
Introduction

Un cabinet d’expertise est un groupe qui renferme des comptables d’un niveau très
élevé. Les compétences et différentes qualités dont dispose un cabinet d’expertise comptable
lui permettent d’avoir une longue liste de catégories de clients. En évaluant les tâches, les
missions, les activités et bien d’autres choses que peut accomplir un tel cabinet, on peut
distinguer plusieurs types clients qu’il peut avoir. Il existe aux moins trois catégories de clients
pour les cabinets d’expertise-comptable. Voici quelques catégories de client : les clients
d’entreprise, les partenaires d’affaires, et les dirigeants des petites et moyennes entreprises et
de très petites entreprises qui peuvent aussi solliciter les services d’un cabinet d’expertise
comptable.

Section 1 : Les clients dirigeant de PME et TPE


Ce type de client regroupe les chefs d’entreprise des PME et TPE qui ne disposent pas assez de
ressources pour financer le recrutement de plusieurs spécialistes comptables et financiers dans
son entreprise. Ils font appel dans la plupart des cas, à l’intervention des Experts-comptables en
leur demandant des prestations de service de type Full service afin de répondre à tous ces
besoins. Dans tous les cas, pour un expert-comptable, le conseil et plus généralement
l’accompagnement du chef d’entreprise, reste le cœur de leur offre de services.

La définition officielle de la PME selon la charte se base sur trois grands aspects comme suit :

- Le premier est par rapport à la gestion de l’entreprise qui ne doit être faite qu’avec des
personnes physiques (propriétaire, ou actionnaire).
- Le second aspect est relatif au capital ou au droit de vote, c’est-à-dire la PME ne doit pas
être contrôlée à plus du quart (25%) par une autre entreprise qui n’est pas considérée comme
PME.
- Le dernier est celui relatif à la taille. Pour être considérer comme PME nous pouvons
distinguer deux cas : le premier cas est pour la PME qui existe déjà (plus de deux ans
d’ancienneté), elle doit forcément avoir un effectif qui ne dépasse pas les 200 salariés
permanents, ainsi avoir un CA annuel HT inférieur à 75 M de MAD, et/ou un total du bilan
qui n’augmente pas à 50 M de MAD. Pour la PME nouvellement crée, la loi oblige cette
entreprise d’avoir un projet d’investissement initial qui ne dépasse pas à 25 M de MAD et
respecter un seuil d’investissement par emploi qui ne n’augmente pas à 250 mille de MAD.

29
Tableau : La définition de la PME au Maroc

Type d'entreprise Effectif Chiffres d'affaires ou total du


bilan
Petite et moyenne entreprise < 200 personnes ≤ 75 millions dh ≤ 50 millions
dh

D’après la nouvelle définition réalisée par l’ANPEM29 sur la PME, elle prend en compte
seulement l’aspect du CA et néglige l’effectif de personnel. Selon la définition, trois classes
d’entreprises sont distinguées :

 TPE : inférieur à 3 M de MAD


 Petite entreprise : entre 3 et 10 M de MAD
 Moyenne entreprise : entre 10 et 175 M de MAD

Section 2 : Les clients-entreprises


Ce type de client est le plus courant dans les interventions des experts-comptables. Ils
ont besoin de ses interventions pour accomplir la plupart des missions dictées précédemment et
tout particulièrement les missions comptables et sociales. En dehors de ces missions, l’expert-
comptable effectue aussi des opérations de télétransmission des déclarations, de conseil fiscal
et conseil juridique. Mais il faut noter que la demande de prestation émanant des entreprises
change de nature en fonction de leur taille. Les entreprises moins de 9 salariés sollicitent dans
la plupart du temps des prestations entrant dans le cadre des missions annexes. Par contre, les
petites entreprises et les grandes entreprises ne manifestent pas trop ce besoin de prestation
complémentaire.

29
Les publications de l’Agence Nationale pour la Promotion des PME.

30
Section 3 : Les clients professionnels
Le client partenaire d’affaires entre dans la catégorie des professionnels travaillant dans
le même secteur ou dans des secteurs d’activités différents qui font affaire avec le cabinet
d’expertise comptable. D’un côté, il se peut que le cabinet d’expertise comptable fasse appel à
d’autres experts pour mieux cerner un problème émanant des clients dont des interventions
nécessitant la spécialisation ou le full service. Dans ce sens, ils sont dénommés partenaires
d’affaires. Mais d’un autre côté, ce sont eux aussi qui font appel à l’expertise des cabinets pour
la même raison à la seule différence que ce sont eux qui détient le mandat. Dans ce cas, ils sont
des apporteurs d’affaires. En dépit de tout, ce partenariat rentabilise l’interprofessionalité et
entre dans un cadre marketing de fidélisation des deux types de clients cités auparavant. Tel est
le cas d’un partenariat entre un avocat et un expert-comptable dans la transmission d’entreprise.
L’avocat se charge de régler les questions purement juridiques pendant que l’expert-comptable
s’occupe de la comptabilité et de la fiscalité. Le client aura plus de satisfaction quant aux
résultats des prestations avec cet inter-professionnalisme.

Les clients professionnels sont soumis à l’IR, et sont imposé sur leurs revenus professionnels
qui recouvrent les bénéfices des professions (libérale, Commerciales, industrielles, artisanales,
de promoteur immobilier…) sont considérés parmi les principales catégories des revenus qui
sont soumis à l’impôt sur le revenu.

Conclusion

Les clients des cabinets d'expertise comptable sont représentatifs du tissu économique
local et les missions des cabinets s'adaptent au contexte, quels que soient la taille de l'entreprise,
sa forme juridique, le secteur professionnel ou le stade de son activité : de la création jusqu'à la
cession. Cette diversité permet aux experts-comptables d'avoir une bonne vision de la tendance
économique-juridique générale et de déceler les opportunités et les contraintes sur certains
secteurs. Et de détecter les risques liés à leurs missions, tel que les retards de déclarations
fiscale.

31
CHAPITRE 3 : LES CAUSES DU
RETARD DE LA DECLARATION
FISCALE ET LES REPONSES DU
FIDUCIAIRE ET L’AIDE
COMPTABLE

32
Introduction

Le retard de la déclaration fiscale a toujours été présent dès l’apparition des premiers impôts,
dans tous les pays et à toutes les époques. Ce retard est à cause de plusieurs choses qu’elles
doivent être attaquées par l’expert-comptable. Parmi les causes de retard de déclarations
fiscales, on site : Les retards de dépôt des factures et documents comptables par les clients et le
volume du travail et la mauvaise gestion et organisation au sein du cabinet comptable. Le
comptable avec son rôle et par ces propres moyens, faire face aux causes du retard de
déclarations fiscales. Dans ce chapitre, on va essayer dans la première section de déterminer les
différentes causes du retard de déclarations fiscales. Et dans la seconde section, on fera le point
sur les réponses du fiduciaire et les aides comptables face aux causes du retard de déclarations
fiscales.

Section 1 : Les causes du retard de la déclaration fiscale


Les causes de retard de déclarations fiscales se diffèrent entre causes liées au comportement du
client, généralement on trouve les retards de dépôt des factures et documents comptables par
ces clients. Et il y’a des causes liées au comportement et au niveau du fiduciaire, comme le
volume du travail et parfois même la mauvaise gestion et organisation au sein du cabinet
comptable.

1.1. Les retards de dépôt des factures et documents comptables

Le retard de de dépôt des factures et documents comptables par les clients est une réalité dans
le monde du cabinet comptable, et il est bien souvent nécessaire de faire face aux mauvais
clients. Le retard de de dépôt des documents comptables est bien souvent à l’origine de tensions
dans le couple contribuables-pouvoirs publics et peut avoir de lourdes conséquences sur les
deux.

Les différentes causes du retard de dépôt des factures et documents comptables du point de vue
du client le contribuable, on retrouve notamment :

 L’oubli (oublis des échéances à venir) : Plusieurs clients ont oubli qu’ils ont des
obligations vers l’Etat, ou bien ils oublient les échéances prévus par les pouvoirs
publics.
 Désorganisation complète en interne, les clients n’arrivent pas à compléter leurs
missions tout seules.

33
 La complexité et la durée des processus de validation des factures qu’on trouve souvent
dans les grands groupes
 Les litiges ou désaccords sur la nature, l’objet ou prestation différents sur une opération
effectuée avec un partenaire.
 La mauvaise foi : Certains clients ne déclarent délibérément pas leurs revenus annuels
et évitent de payer des impôts, et ne déposent pas leurs documents comptables
 La difficulté financière : Les clients contribuables qui subissent des contraintes en terme
liquidité, préfèrent de ne pas déposer leurs documents pour ne retarder encore les
impôts.

1.2. Le volume du travail

La période fiscale est une période difficile pour beaucoup de comptables, en entreprise ou en
cabinet. Tous ne la vivent pas de la même manière.

Les comptables qui détiennent un nombre important de clients, trouvent des difficultés en
matière de déclaration fiscales, à cause du volume de travail qui est trop élevé. Ils n’arrivent
pas à préparer la totalité des documents comptables et fiscaux à l’échéance prévue.

1.3. La mauvaise gestion et organisation

Comme dans toute entité, la gestion interne dans un cabinet d’expertise comptable est sans
doute la clé de sa pérennité. Malheureusement, cette dernière est souvent mise de côté et jamais
priorisée, au profit de la relation avec les clients du cabinet.

Les experts-comptables, manquent encore d’organisation et gardent une vision des résultats à
court terme, au lieu de penser de leur pérennité. C’est tout à fait naturel et humain, nous sommes
souvent amenés à prioriser les actions qui vont avoir un résultat concret et rapide.

En effet, le cabinet comptable a parfois également son rôle à jouer dans les retards de paiement,
à cause de :

- Manque de temps ou de ressources humains nécessaires et à la réclamation des


dépôts ;
- Absence d’information centralisée et mauvaise communication au sein du cabinet ;
- Peur de réclamer pour préserver la relation avec les clients ;
- La non-connaissance des procédures quant à la mise en demeure et contentieux pour
gérer les déclarations.

34
Nous verrons par la suite quelles mesures peuvent être prises afin d’anticiper et de limiter les
retards de dépôt des documents par les clients.

Section 2 : Les réponses du fiduciaire et l’aides comptables


Le même scénario se reproduit à chaque période fiscale. Il y a les clients qui sont en avance et
réclament leur bilan et leur documents comptables dès le mois de janvier. Et il y a les clients
qui sont toujours en retard. Les clients toujours en retard et pour qui tout est urgent alors même
que l'urgence n'existe que pour eux, rendent la période fiscale encore plus difficile. Tout se fait
alors au détriment des « bons clients », ceux à qui l'expert-comptable pourrait vendre des
missions complémentaires s'il était moins occupé, ceux qui peuvent permettre au collaborateur
de mieux gérer son portefeuille clients. Tout est question d'organisation, mais pas seulement. Il
faut aussi apprendre à manager ses clients et peut-être, accepter de les pénaliser un peu lorsqu'ils
désorganisent trop souvent les collaborateurs.

La question qui se pose à ce niveau, c’est comment on peut mieux gérer les clients du cabinet
pour alléger la période fiscale ?

2.1. Imposer des dates limites de dépôt des documents comptables

Le fiduciaire doit imposer des dates limites de dépôt des documents comptables et les pièces
justificatives aux clients et les aider à s'organiser au sein du cabinet. C'est une pratique courante
dans certains cabinets. Annoncer des dates limites de dépôt des pièces comptables tous les mois
ou annuellement en refusant de garantir le respect des délais au-delà est une pratique qui nous
semble courante. Les clients en retard sont traités en priorité.

Lorsque le client ne respecte pas le délai et que ce non-respect est systématique, ses déclarations
sont déposées en retard. Le client assume alors seul les majorations et pénalités de retard. Et s'il
faut faire un courrier de demande de remise de ces majorations et pénalités, le courrier est
facturé au client.

La lettre de mission doit cependant être très claire sur le partage des tâches et les dates limites
de dépôt.

35
2.2. Proposer aux clients de les aider dans leur organisation

Un bon moyen de limiter les urgences de dernière minute est de faire la liste des clients qui sont
toujours en retard et de faire le point avec eux. De plus, aider les clients les moins bien organisés
à être à l'heure peut grandement alléger le travail du cabinet.

Parfois, le client considère simplement que c'est au cabinet de lui rappeler ses obligations et
attend sagement un coup de fil ou un mail. De la même manière, en droit social, un client attend
souvent d'un cabinet qu'il le prévienne en cas de hausse des minima conventionnels.

Il y’a aussi une catégorie des clients qui ne sait pas comment s'organiser. Le cabinet a alors la
possibilité de la proposer une mission complémentaire pour l'aider à s'organiser en interne, la
former ou former ses collaborateurs.

En période fiscale, l'erreur à ne pas commettre serait d'attendre le bon vouloir du client. De
nombreux collaborateurs attendent le retour du client pour avancer sur les dossiers. Alors qu'un
simple appel ou un mail quelques jours après la demande de pièces manquantes peut parfois
débloquer la situation. Certains experts-comptables peuvent toutefois refuser cette solution,
généralement parce que la lettre de mission n'est pas à jour ou par peur de perdre le client. Il
faudra alors envisager une mise à jour des lettres de missions pour permettre à l'organisation du
cabinet de devenir plus proactive et moins réactive.

2.3. Appliquer des remises sur honoraires ou des pénalités


financières

Le fiduciaire doit appliquer les remises sur honoraires ou les pénalités financières pour inciter
les clients à respecter les délais. En effet, la menace d'un dépôt tardif des déclarations avec
majorations et pénalités n'est pas toujours suffisante. La plupart des clients savent très bien que
le cabinet fera toujours le maximum pour eux.

Pour inciter davantage de clients à être à l'heure, mensuellement ou annuellement, les cabinets
ont totalement revu leurs lettres de missions. Le retard dans le dépôt des documents demandés
est synonyme de majoration des honoraires. Une pénalité financière en quelque sorte, pour
financer la désorganisation provoquée par le retard et les heures supplémentaires des
collaborateurs.

36
Cette méthode à l'avantage de permettre au cabinet d'absorber le coût supplémentaire engendré
par le retard. Il n'incite pas forcément les clients les plus en retard à respecter les délais. Ces
mêmes clients acceptent alors de payer le supplément prévu par leur lettre de mission pour
conserver leurs habitudes ou peuvent envisager de quitter le cabinet.

Une autre méthode a donc été envisagée par d'autres cabinets, notamment anglais : la remise
sur les honoraires pour les clients qui déposent leurs documents en avance. Accorder par
exemple une remise de 10% des honoraires aux clients qui déposent leurs documents en avance
est un autre moyen d'inciter les clients à faciliter le travail du cabinet.

Plus facile à vendre que les pénalités financières en cas de retard, la méthode peut d'abord inciter
les professions libérales et les SCI à apporter leurs documents en deux fois, la moitié en juillet
et en avance, avant le 15 mars par exemple. Cela permet au cabinet de lisser ce travail sur
l'année. La même logique peut être utilisée pour les TVA. Si les documents sont déposés dans
les délais au cabinet et classés par le client, les honoraires du mois sont réduits de 10%. Une
combinaison des deux est possible. Si les documents sont apportés en avance, la facture est
réduite, hors délais et dans un sac poubelle, la facture mensuelle est majorée de 10%...

Conclusion

« Les contribuables font une comparaison entre les gains auxquels on peut s'attendre en évitant
leurs impôts et les risques qui seraient encourus s'il était contrôlé par les agents du fisc. Cette
prise de décision dépend alors d'un certain nombre de paramètres ainsi que du degré d'aversion
au risque du contribuable »30. Dans ce chapitre, nous avons présenté les causes du retard de
déclarations fiscales et les réponses et les aides des comptables.

30
Hajar Karam et Abdelmoumen Berjaoui, « La fraude fiscale par sous déclaration du revenu : une décision en
présence de risque, Revue de littérature et états des lieux ». P. 18.

37
CHAPITRE 4 : LES EFFETS DU
RETARD DE LA DECLARATION
FISCALE

38
Introduction

Il est important de remplir la déclaration d’impôts des clients contribuables, c’est une
obligation à laquelle le fiduciaire ne déroger pas. Car, les conséquences d’un retard sur ses
impôts sont nombreuses et peuvent être très handicapantes pour un contribuable. Ce chapitre,
est réservé dans un premier aux effets et conséquences du retard de la déclaration fiscale, et
dans un second lieu à la réponse et les aides comptables notamment en termes d’optimisation
fiscale.

Section 1 : Les conséquences du retard de la déclaration fiscale


Un retard dans ses impôts est puni par les organismes de collecte d’impôts, si la
déclaration est faite après la date limite soumise aux entreprises. Dans ce cas, des pénalités et
des intérêts seront demandés aux contribuables plus tard. Elles peuvent être demandées pour
les impôts au niveau national ou provincial, doublant ainsi les conséquences d’un retard
d’impôts.

Tout d’abord, il y a la pénalité pour production tardive liée au retard d’impôts, fixée à la somme
d’impôts que devrait payer le contribuable, avec un pourcentage supplémentaire selon le délai
de retard. Une pénalité existe aussi dans le cas d’une non-production de déclaration d’impôts,
importante et qui s’ajoute aux pénalités de retard. De plus, la remise tardive des impôts de
société entraîne une perte d’avantages fiscaux, sur laquelle on ne peut pas revenir, et ce, même
après avoir rattrapé le retard.

1.1. Des sanctions adoptées en matière fiscales

Les sanctions appliquer par le législateur marocain demeure critiquable. La législation


marocaine ne définit pas expressément l’infraction ‘’fraude fiscale’’ 31 mais elle se contente de
réprimer certaine situation qui peuvent présumer de l’existence d’une fraude

Selon le Code Général d’Impôts Marocain, Les seuls actes réprimés fiscalement sont :

- Le défaut ou retard dans les dépôts des déclarations du résultat fiscal, des plus-values,
du revenu global, des profits immobiliers, du chiffre d’affaire, des actes et des
conventions ;

31
La fraude fiscale est définie par l’ODCE ‘’Organisation de coopération et de développement économiques’’
comme « toute action du contribuable qui implique une violation de la loi, lorsqu’on peut prouver que
l’intéressé a agi dans le dessin délibéré d’échapper à l’impôt ».

39
- L’abstention de communication des documents ;
- La rectification, l’omission, l’insuffisance ou la minoration de la base imposable
- La complicité de fraude

Les sanctions applicables en matière fiscales sont classées en deux catégories : les sanctions
fiscales appelées aussi sanctions administratives et les sanctions pénales. Généralement les
sanctions fiscales appliquées par l’administration, prennent la forme :

 De majorations d’impôt suite à la rectification des bases d’imposition dans le cadre des
procédures de contrôle fiscal des déclarations
 De pénalités, de majorations ou d’amendes pour infraction aux obligations déclaratives ou
comptable.

En effet, ces sanctions sont appliquées en tenant compte :

- Du degré de gravité de l’infraction commise


- La qualité du contribuable : redevable réel ou collecteur d’impôt
- Le mode de dépôt de la déclaration : spontanément ou suite à un contrôle fiscal

En cas de mauvaise foi ou de dissimulation établie et approuvée par l’administration fiscale, le


taux de majoration de 15% est porté à 100% avec un minimum de 1000 dh 32.

Et pour le complice, selon les dispositions de l’article 187 du code général des impôts "
Sanctions pour fraude ou complicité de fraude " : Une amende égale à 100 % du montant de
l’impôt éludé est applicable à toute personne ayant participé aux manœuvres destinées à éluder
le paiement de l’impôt, assisté ou conseillé le contribuable dans l’exécution desdites
manœuvres, indépendamment de l’action disciplinaire si elle exerce une fonction publique. Il
existe une dominance de sanctions administratives en revanche un quasi absence de sanctions
pénales. Elles ne s’appliquent que rarement et c’est impossible de trouver un contribuable punit
par l’emprisonnement suit à un contrôle fiscal.

Jusqu’à présent, les dispositions de la loi fiscale codifiées à l’article 184 du CGI prévoyaient
l’application d’une majoration de 15% en matière de déclaration du résultat fiscal, des plus-
values, du revenu global, des profits immobiliers, du chiffre d’affaires et des actes et
conventions dans les cas suivants :

 Dépôt de déclaration hors délai ;

32
Article 186 du CGI.

40
 Défaut de dépôt ou dépôt hors délai des actes et conventions ;
 Imposition établie d’office pour défaut de dépôt de déclaration, déclaration incomplète ou
insuffisante.

Les dispositions de la loi de finances pour l’année budgétaire 2016 modifiant l’article 184 du
CGI sont les suivantes :

 L’extension du champ d’application des dispositions de l’article 184 du CGI aux sanctions
pour défaut ou retard dans les dépôts des déclarations des profits de capitaux mobiliers ;
 La réduction de la majoration de 15% à 5%, dans les deux cas suivants :
– en cas de dépôt des déclarations, des actes et conventions, dans un délai ne
dépassant pas trente jours de retard ; et
– en cas de dépôt d’une déclaration rectificative hors délai, donnant lieu au paiement
de droits complémentaires.
 Le maintien de l’application de la majoration de 15% dans le cas de dépôt des déclarations,
des actes et conventions, après ledit délai de trente jours ;
 L’augmentation de la majoration de 15% à 20%, dans le cas d’imposition d’office pour
défaut de dépôt de déclaration, déclaration incomplète ou insuffisante ;
 L’instauration d’une amende de 500 DH lorsque les éléments manquants ou discordants
n’ont pas d’incidence sur la base de l’impôt ou sur son recouvrement, en harmonisation
avec la même sanction prévue en matière d’IR à l’article 202, afin de dissuader les
contribuables à produire des déclarations erronées.

Il y a lieu de préciser que l’article 202 du CGI a été abrogé par la loi de finances pour l’année
budgétaire 2016 en raison des dispositions introduites dans l’article 184 du CGI relatives à
l’amende de 500 DH précitée.

1.2. Le taux d’imposition et le taux de pénalisation

Les contribuables font donc une comparaison entre les gains auxquels on peut s'attendre en
évitant leurs impôts et les risques qui seraient encourus s'il était contrôlé par les agents du fisc.
Cette prise de décision dépend alors d'un certain nombre de paramètres ainsi que du degré
d'aversion au risque du contribuable.

Le montant de revenu qu'il déclarera dépendra de son niveau de revenu réel, de son taux
d'imposition, de la possibilité de contrôle et du taux de pénalisation reçues lors de sa découverte.
Le contribuable connaît deux des paramètres, à savoir son niveau de revenu réel et son taux

41
d'imposition, mais il ignore la possibilité de contrôle et le montant qu'il paiera sous le contrôle
de l'administration fiscale. En revanche, l'autorité compétente ne connaît pas les revenus réels
du contribuable33.

D'une part, une augmentation du taux d’imposition fiscale, ou bien un taux d’imposition élevé
amènera le contribuable à être plus honnête dans sa déclaration34. Concernant le taux de
pénalisation, une augmentation du taux de pénalisation augmentera toujours la fraction du
revenu réel déclarée35.

Section 2 : Les réponses du fiduciaire et l’aide comptable


Pour éviter les conséquences graves du retard des déclarations fiscales, le fiduciaire aide les
contribuables par plusieurs techniques, tel que la technique d’optimisation fiscale.

2.1. L’optimisation fiscale

L’optimisation fiscale a pour finalité la réduction de l’imposition du contribuable. Ainsi, elle


peut en fonction des situations, aboutir soit à de l’évasion fiscale ou de la fraude fiscale. On
considère que l’évasion fiscale est légale, ce qui n’est pas le cas de la fraude fiscale. En outre,
on distingue également l’optimisation fiscale agressive qui se situe à la limite de la fraude
fiscale. Ainsi, l’optimisation fiscale agressive se situe entre l’évasion fiscale et la fraude fiscale.
Dans tous les cas, les différents montages fiscaux utilisés consistent à la réduction de l’impôt
voir à l’absence d’imposition.

L’optimisation fiscale par le contribuable nécessite le recours à un spécialiste de la fiscalité.


Ainsi, le fiduciaire, en tant que spécialiste de la fiscalité apporte au contribuable son savoir-
faire en matière fiscale. A ce titre, il déterminera une planification pour le contribuable. Cette
planification fiscale se fera en fonction d’un certain nombre de critères. Ainsi, il prendra en
compte d’une part le patrimoine du contribuable, et d’autre part la finalité des besoins du
contribuable.

33
Hajar Karam et Abdelmoumen Berjaoui, « La fraude fiscale par sous déclaration du revenu : une décision en
présence de risque, Revue de littérature et états des lieux ». P.16
34
Yitzhaki (1974)
35
Des résultats d’Allingham et Sandmo (1972)

42
2.2. N’oubliez pas la date limite de déclarations

Pour bien gérer la fiscalité des clients-contribuables, il est important de s’y prendre en avance
pour éviter les soucis de dernière minute. Remplir sa déclaration d’impôts est une tâche à
effectuer avec attention, il faut donc du temps pour bien s’y prendre et la faire. Réaliser sa
déclaration d’impôts à la dernière minute ne sera jamais une bonne idée.

Pensez à déterminer avec exactitude la date à laquelle il est important d’envoyer les déclarations
d’impôts. Il est possible aussi de faire un rappel ou profiter des applications mobile comme une
application appelée « Rappel d’impôts » : elle permet de toujours respecter les délais et de
connaître à l’avance le calendrier fiscal qui s’applique aux contribuables.

Conclusion

Les effets et les conséquences d’un retard sur les impôts sont nombreux et peuvent être très
handicapantes pour les contribuables. Il est important de remplir la déclaration d’impôts des
clients contribuables, c’est une obligation à laquelle le fiduciaire ne déroger pas. Dans ce
chapitre on a traité dans un premier lieu les effets et les conséquences du retard de la déclaration
fiscale, et dans un second lieu, on a donné les réponses et les aides comptables notamment en
termes d’optimisation fiscale.

43
CHAPITRE 5 : ACTIONS POUR
REDUIRE LE RETARD DE LA
DECLARATION FISCALE

44
Introduction

Au Maroc, une réflexion a été menée ces dernières années par les pouvoirs publics sur les pistes
à explorer pour asseoir un système fiscal marocain à la fois efficace, performant et équitable.
Cette réflexion s’est intensifiée avec la tenue de deux Assises nationales sur la fiscalité,
respectivement en 2013 et en 2019.

Les conclusions de ces assises visent l’allègement de la pression fiscale, la réforme du système
de la fiscalité locale et la valorisation de la bonne gouvernance. Elles visent également la lutte
contre la fraude et l’évasion fiscale et le rétablissement de la confiance entre les contribuables
et l’administration fiscale. Dans ce chapitre, on va s’intéressé sur les recommandations et les
réponses à la fois des pouvoirs publics et du fiduciaire.

Section 1 : Le contrôle fiscal


Le Contrôle fiscal peut consister en une vérification de comptabilité couvrant la totalité des
opérations effectuées et tous les impôts auxquels est soumis le contribuable (contrôle dit global)
ou couvrant uniquement une opération, un impôt ou une période donnée (contrôle dit ponctuel).
Enfin, il convient de noter que l’administration peut procéder à l’examen de l’ensemble de la
situation fiscale des contribuables ayant leur domicile fiscal au Maroc, compte tenu de
l’ensemble de leurs revenus déclarés, taxés d’office ou bénéficiant d’une dispense de
déclaration et entrant dans le champ d’application de l’impôt sur le revenu (procédure de
vérification de l’ensemble de la situation d’un contribuable personne physique).

Selon le code général des impôts, l’administration fiscale dispose d’un droit de contrôle de la
sincérité des différentes déclarations fiscales souscrites par le contribuable. Ainsi, les
contribuables sont tenus de présenter les pièces justificatives et les documents comptables
nécessaires aux inspecteurs vérificateurs chargés du contrôle et de la vérification. Ce contrôle
porte sur les déclarations et les actes utilisés pour l’établissement des impôts, droits et taxe. Les
différentes formes de contrôle

1.1. Le contrôle sur pièce

L’Administration fiscale peut procéder au contrôle des déclarations souscrites par les
contribuables depuis les locaux de l’Administration sans envoi d’un avis préalable, dans le
cadre de contrôle sur pièce. Ces contrôles se limitent à l’examen de la cohérence des

45
déclarations, des actes utilisés pour l’établissement des impôts, droits et taxes ainsi que des
documents déposés en vue d’obtenir des déductions, des restitutions ou des remboursements.

1.2. Le contrôle sur place ou vérification de comptabilité

La vérification de comptabilité s’exerce au siège de l’entreprise ou au lieu de son principal


établissement. Si le contrôle ne peut s’effectuer en ces deux lieux, le contribuable doit
expressément demander qu’il se déroule dans les bureaux de son comptable.

Les opérations de vérification consistent à confronter la comptabilité présentée à certaines


données de fait ou matérielles afin de s’assurer de la sincérité des déclarations souscrites et de
procéder, le cas échéant, à l’établissement des impôts, droits et taxes élidés.

1.3. La vérification de la situation fiscale personnelle d’ensemble

Tout contribuable peut faire l’objet d’une vérification de sa situation fiscale personnelle
d’ensemble. A l’occasion de ce contrôle, l’Administration peut vérifier la cohérence entre,
d’une part, les revenus déclarés et, d’autre part, la situation patrimoniale, la situation de
trésorerie et/ou les éléments du train de vie des membres du foyer fiscal.

Section 2 : Les recommandations


Suite à ces assises fiscales des recommandations ont été formulées. A ce niveau nous avons
ciblé les recommandations qui touchent dans un premier temps les trois paramètres étudiées, à
savoir : le taux d’imposition, la pénalisation et le contrôle fiscale.

1.1. Pour le taux de pénalisation

En ce qui concerne la pénalisation, on trouve : Le renforcement des sanctions applicables aux


infractions les plus graves (fraude en matière de la tva, fausses factures, retard d’impôt, …).

1.2. Pour le contrôle fiscal

 Instituer un cadre légal pour les accords à l’amiable conclus suite à un contrôle fiscal
 Faire supporter à l’administration fiscale la charge de la preuve dans le cadre du contrôle
fiscal.
 Institution de l’interopérabilité entre les systèmes d’informations des administrations.

46
1.3. Pour le taux d’imposition

 Répartir les recettes supplémentaires qui découlent de l’élargissement de l’assiette entre la


baisse de la pression fiscale et le financement de la couverture et des aides sociales ;
 Baisser progressivement le taux marginal de l’IS en fonction de l’élargissement de
l’assiette ;
 Réviser les taux et les tranches du barème de l’IR en vue de soutenir le pouvoir d’achat des
faibles revenus et des classes moyennes.

Conclusion

Dans ce chapitre, on a traité les actions et les réponses des pouvoirs publics pour réduire le
retard de la déclaration fiscale. Dans un premier temps, fera le point sur le contrôle fiscale et
dans un deuxième temps, on a donné les recommandations qui ont été formulés suite aux assises
fiscales et qui touchent les trois paramètres étudiées, à savoir le taux d’imposition, la
pénalisation et le contrôle fiscale.

47
Conclusion générale
L’histoire de l’impôt nous porte-enseigne que le retard de déclaration fiscale est
présente à toutes les époques et dans tous les pays. La lutte contre le retard de déclaration fiscale
est loin d’être une simple affaire ce qui traduit les lacunes du contrôle qu’exercent les pouvoirs
publics sur les contribuables.

Les cabinets d’expertises offrent aux clients un service professionnel de qualité, dans la mesure
où chaque besoin et service déployé est entreprit méthodiquement, avec précision et attention
et avec enthousiasme. Ils permettent aux différents clients de concentrer sur ses activités
maîtresses, et de mobiliser ses ressources sur des fonctions génératrices de revenu. Les clients
des cabinets d'expertise comptable sont représentatifs du tissu économique local et les missions
des cabinets s'adaptent au contexte, quels que soient la taille de l'entreprise, sa forme juridique,
le secteur professionnel ou le stade de son activité. Cette diversité permet aux experts-
comptables d'avoir une bonne vision de la tendance économique-juridique générale et de
déceler les opportunités et les contraintes sur certains secteurs. Et de détecter les risques liés à
leurs missions, tel que les retards de déclarations fiscale.

Le retard de la déclaration fiscale a toujours été présent dès l’apparition des premiers impôts,
dans tous les pays et à toutes les époques. Ce retard est à cause de plusieurs choses qu’elles
doivent être attaquées par l’expert-comptable. Parmi les causes de retard de déclarations
fiscales, on a les retards de dépôt des factures et documents comptables par les clients et le
volume du travail et la mauvaise gestion et organisation au sein du cabinet comptable. Le
comptable avec son rôle et par ces propres moyens, faire face aux causes du retard de
déclarations fiscales. Ce retard a des conséquences graves sur les contribuables.

Les effets et les conséquences d’un retard sur les impôts sont nombreux et peuvent être très
handicapantes pour les contribuables. Il est important de remplir la déclaration d’impôts des
clients contribuables, c’est une obligation à laquelle le fiduciaire ne déroger pas.

Au Maroc, malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics en termes de contrôle fiscal et
la lutte contre les comportements du retard de déclaration fiscale, il existe des enjeux qui
freinent ces efforts entrepris. Les pouvoirs publics doivent entreprendre toute mesure
susceptible de renforcer le control fiscale. Un renforcement sur le plan humain et celui matériel.
La technique d’imposition ainsi que l’imperfection du contrôle fiscal procurent, tous deux, aux
contribuables des opportunités de fraude.

48
Conformément aux apports de la littérature sur le retard de déclaration fiscale, le renforcement
du contrôle a pour conséquence directe, la réduction de la probabilité du retard de déclaration
fiscale.

Ce travail ne doit pas être considérée comme un produit fini mais plutôt comme un
cheminement de recherche à partir des aspects concernant la fiscalité jusqu’à l’analyse du retard
de déclarations fiscales.

L’objectif de notre travail a donc été de fournir des réponses aux questions qui nous ont
accompagnés tout au long de cette étude, à savoir quels sont les causes et conséquences du
retard des déclarations fiscales ? Et comment les experts-comptables agissent devant ce
phénomène ? Notre travail fut réalisé en cinq étapes, cinq chapitres : dans un premier temps,
nous avons parlé sur les différents types de déclarations fiscales. Dans un second temps, nous
avons donné les différents clients d’un fiduciaire. Le troisième chapitre est réservé aux causes
du retard de déclarations fiscales. Pour le quatrième chapitre, est une réponse aux effets et
conséquences du retard des déclarations fiscales. En fin, le dernier chapitre, traite l’ensemble
des recommandations et pour luter ou bien réduire les retards de déclarations fiscales par les
contribuables.

49
Bibliographie
Abdelouahed MESSAOUDI, (2022). « Comment réaliser un exposé ? Démarche
méthodologique », FEG-Settat.

Dahir n° 1-92-139 du 14 Rajeb 1413 (8 Janvier 1993) portant promulgation de la loi n° 15-89
réglementant la profession d’expert-comptable et instituant un ordre des experts comptables.

Hajar Karam et Abdelmoumen Berjaoui, « La fraude fiscale par sous déclaration du revenu :
une décision en présence de risque, Revue de littérature et états des lieux ».

Liger-Belair, Philippe. « Fabrique et subtilité de la norme de l’évitement de l’impôt chez les


spécialistes de l’optimisation fiscale ». Deviance et Societe Vol. 42, no 2 (10 août 2018): 325‑
49.

Livre des procédures fiscales, (2006). Direction générale des impôts, Modèle n° 2605/F.
(Article 22 de la loi de finances n° 26.04 pour l’année budgétaire 2005 tel que modifié et
complété par l’article 7 de la loi de finances n°35-05 pour l’année budgétaire 2006).

Mise en cause de la responsabilité d’un expert-comptable : évaluation du préjudice pour perte


de chance. Par Alexandra Six, Avocat. 12 juin 2019 Adresse de l'article original :
https://www.village-justice.com/articles/mise-cause-responsabilite-expert-comptable
evaluation-prejudice-pour-perte, 31751.html Reproduction interdite sans autorisation de
l'auteur.

Projet de loi n° 127.12 réglementant la profession de Comptable Agréé et instituant une


Organisation des Comptables Agréés du Maroc.

Salaheddine Yatim, « Fiscalité au Maroc », sur Upsilon Consulting, 01 Mai 2022 (consulté le
01 Mai 2022).

Sites web :

https://www.pb-avocats.re/responsabilite-expert-comptable/

https://www.captaincontrat.com/gestion/comptabilite/avocat-expert-comptable-choisir

https://www.lemondeduchiffre.fr/fiscalit%C3%A9-des-entreprises/65763-responsabilite-de-
lexpert-comptable-en-lors-dun-retard-de-declaration-fiscale.html

https://valoxy.org/blog/role-et-responsabilites-de-l-expert-comptable/

50
https://www.expert-comptable-tpe.fr/articles/retard-paiement-impots-les-consequences/

https://www.barometre-entreprendre.fr/comment-realiser-un-rattrapage-de-comptabilite/

https://cms.law/fr/mar/news-information/maroc-sanctions-de-la-loi-de-finances-pour-2016

51
Annexes
Article 3.- Personnes exclues du champ d’application

Sont exclus du champ d’application de l’impôt sur les sociétés :

1°- les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple constituées au Maroc et
ne comprenant que des personnes physiques ainsi que les sociétés en participation, sous réserve
de l’option prévue à l’article 2 ;

2°- les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques ;

3°- les sociétés à objet immobilier, quelle que soit leur forme, dont le capital est divisé en parts
sociales ou actions nominatives :

a) lorsque leur actif est constitué soit d’une unité de logement occupée en totalité ou en
majeure partie par les membres de la société ou certains d’entre eux, soit d’un terrain
destiné à cette fin ;
b) lorsqu’elles ont pour seul objet l’acquisition ou la construction, en leur nom,
d’immeubles collectifs ou d’ensembles immobiliers, en vue d’accorder statutairement à
chacun de leurs membres, nommément désigné, la libre disposition de la fraction
d’immeuble ou d’ensemble immobilier correspondant à ses droits sociaux. Chaque
fraction est constituée d’une ou plusieurs unités à usage professionnel ou d’habitation
susceptibles d’une utilisation distincte.

Les sociétés immobilières visées ci-dessus sont appelées «sociétés immobilières transparentes»
dans le présent code ;

4°- les groupements d’intérêt économique tels que définis par la loi n° 13-97 promulguée par
le dahir n° 1-99-12 du 18 chaoual 1419 (5 février 1999).

52
Table des matières
Dédicace ........................................................................................................................................3
Remerciements............................................................................................................................4
Sommaire ..........................................................................................................................................5
Liste des abréviations........................................................................................................................6
CHAPITRE LIMINAIRE ................................................................................................................7
Introduction ....................................................................................................................................8
Section 1 : Présentation du « Fiduciaire LA MEDITERANEENE »................................................8
Section 2 : Les taches effectuées et les apports de stage ................................................................. 10
Conclusion .................................................................................................................................... 12
Introduction générale .................................................................................................................. 13
CHAPITRE 1 : LES TYPES DE DECLARATIONS FISCALES ................................................. 16
Introduction .................................................................................................................................. 17
Section 1 : Impôt sur les sociétés .................................................................................................... 17
1.1. Champ d’application.......................................................................................................... 17
1.2. Liquidation de l’impôt sur les sociétés ............................................................................... 18
1.2.1. Période d’imposition .................................................................................................. 18
1.2.2. Lieu d’imposition....................................................................................................... 18
1.3. Déclarations fiscales .......................................................................................................... 19
Section 2 : Impôt sur le revenu ....................................................................................................... 20
2.1. Champ d’application.......................................................................................................... 20
2.2. Liquidation de l’IR ............................................................................................................ 21
2.2.1. Période d’imposition .................................................................................................. 21
2.2.2. Lieu d’imposition....................................................................................................... 21
2.3. Déclarations fiscales .......................................................................................................... 21
Section 3 : La taxe sur la valeur ajoutée ........................................................................................ 22
3.1. Champ d’application de la TVA......................................................................................... 23
3.1.1. Principes gouvernant la notion de territorialité............................................................ 23
3.1.2. Opérations imposables ............................................................................................... 23
3.2. Régimes d’imposition ........................................................................................................ 23
3.2.1. Modalités de déclaration ............................................................................................ 23
3.2.2. Périodicité de la déclaration ....................................................................................... 24
3.3. Les obligations des contribuables ....................................................................................... 24
3.3.1. Obligations déclaratives ............................................................................................. 24
3.3.2. Obligations comptables .............................................................................................. 26
Conclusion .................................................................................................................................... 27

53
CHAPITRE 2 : LES CATEGORIES DES CLIENTS ................................................................... 28
Introduction .................................................................................................................................. 29
Section 1 : Les clients dirigeant de PME et TPE ............................................................................ 29
Section 2 : Les clients-entreprises ................................................................................................... 30
Section 3 : Les clients professionnels .............................................................................................. 31
Conclusion .................................................................................................................................... 31
CHAPITRE 3 : LES CAUSES DU RETARD DE LA DECLARATION FISCALE ET LES
REPONSES DU FIDUCIAIRE ET L’AIDE COMPTABLE ........................................................ 32
Introduction .................................................................................................................................. 33
Section 1 : Les causes du retard de la déclaration fiscale .............................................................. 33
1.1. Les retards de dépôt des factures et documents comptables ................................................ 33
1.2. Le volume du travail .......................................................................................................... 34
1.3. La mauvaise gestion et organisation ................................................................................... 34
Section 2 : Les réponses du fiduciaire et l’aides comptables ......................................................... 35
2.1. Imposer des dates limites de dépôt des documents comptables ........................................... 35
2.2. Proposer aux clients de les aider dans leur organisation ...................................................... 36
2.3. Appliquer des remises sur honoraires ou des pénalités financières ...................................... 36
Conclusion .................................................................................................................................... 37
CHAPITRE 4 : LES EFFETS DU RETARD DE LA DECLARATION FISCALE ..................... 38
Introduction .................................................................................................................................. 39
Section 1 : Les conséquences du retard de la déclaration fiscale ................................................... 39
1.1. Des sanctions adoptées en matière fiscales ......................................................................... 39
1.2. Le taux d’imposition et le taux de pénalisation ................................................................... 41
Section 2 : Les réponses du fiduciaire et l’aide comptable ............................................................ 42
2.1. L’optimisation fiscale ........................................................................................................ 42
2.2. N’oubliez pas la date limite de déclarations........................................................................ 43
Conclusion .................................................................................................................................... 43
CHAPITRE 5 : ACTIONS POUR REDUIRE LE RETARD DE LA DECLARATION FISCALE
......................................................................................................................................................... 44
Introduction .................................................................................................................................. 45
Section 1 : Le contrôle fiscal ........................................................................................................... 45
1.1. Le contrôle sur pièce.......................................................................................................... 45
1.2. Le contrôle sur place ou vérification de comptabilité .......................................................... 46
1.3. La vérification de la situation fiscale personnelle d’ensemble ............................................. 46
Section 2 : Les recommandations ................................................................................................... 46
1.1. Pour le taux de pénalisation ............................................................................................... 46
1.2. Pour le contrôle fiscal ........................................................................................................ 46
1.3. Pour le taux d’imposition ................................................................................................... 47

54
Conclusion .................................................................................................................................... 47
Conclusion générale ..................................................................................................................... 48
Bibliographie ................................................................................................................................... 50
Annexes ........................................................................................................................................... 52
Table des matières .......................................................................................................................... 53

55

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