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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE D’ECONOMIE, DE GESTION, ET DE
SOCIOLOGIE
DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE
MENTION GESTION
***********************
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme Master en
Sciences de Gestion
Parcours : Finances et Gouvernance d’Entreprise
THEME :

FACTEURS DE LA QUALITE DE L’INFORMATION

FINANCIERE POUR UNE PRISE DE DECISIONS

Présenté par :
RATOVONELINA Onitiana
Tél : 034 65 592 30
Encadreur pédagogique :
Monsieur Mamy Alfa RANDRIAMIHARISOA
Maître de Conférences
Année Universitaire : 2017-2018
Session : 09 Décembre 2019
 
 
 
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE D’ECONOMIE, DE GESTION, ET DE
SOCIOLOGIE
DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE
MENTION GESTION
***********************
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme Master en
Sciences de Gestion
Parcours : Finances et Gouvernance d’Entreprise
THEME :

FACTEURS DE LA QUALITE DE L’INFORMATION

FINANCIERE POUR UNE PRISE DE DECISIONS

Présenté par :
RATOVONELINA Onitiana
Tél : 034 65 592 30
Encadreur pédagogique :
Monsieur Mamy Alfa RANDRIAMIHARISOA
Maître de Conférences
Année Universitaire : 2017-2018
Session : 09 Décembre 2019

 

REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier DIEU TOUT PUISSANT pour son Amour, sa Grâce et sa Bénédiction
durant toutes années d’études. Et aussi à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce mémoire.

Je voudrais également exprimer mes vifs remerciements à certain nombre de personnes, car le
présent mémoire est le fruit de leur aide et leur participation particulière :

- Monsieur RAVELOMANANA Mamy Raoul, Professeur Agrégé, Président de


l’Université d’Antananarivo pour ses efforts déployés pour le bon fonctionnement de
l’année universitaire.
- Monsieur RANDRIAMASINTIANA Gil Danny, Maître de Conférences, Responsable
du Domaine des sciences de la société de m’avoir acceptée en tant qu’étudiante.
- Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Maître de Conférence,
Responsable de Mention Gestion de la Faculté EGS de m’avoir donnée l’opportunité
de présenter ce mémoire de fin d’étude.
- Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur Titulaire, Directeur du Centre
d’Etudes et de Recherche en Gestion grâce à qui j’ai eu la possibilité d’effectuer des
recherches en matières de gestion.
- Un grand remerciement, à notre Encadreur pédagogique Monsieur
RANDRIAMIHARISOA Mamy Alfa, Maître de conférence au sein de la Mention
Gestion, qui sans se ménager, nous a accompagnée tout au long de l’élaboration de ce
mémoire avec beaucoup d’amabilité.
- Tous les enseignants de la Faculté, en particulier, ceux du Département de Gestion qui
nous ont permis d’acquérir les connaissances nécessaires au cours de notre cursus
universitaire.
- Et enfin, aux entreprises qui ont bien voulu collaborer pour l’accomplissement de ce
mémoire, nos remerciements les plus sincères. A tous les membres du jury, ma famille
et mes ami(e)s qui m’ont soutenu et encouragé tout au long de mes études.

MERCI !
ii 
 
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. i 
SOMMAIRE .......................................................................................................................................... ii 
LISTE DES ABRÉVIATIONS............................................................................................................ iii 
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................... iv 
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................................... v 
INTRODUCTION GENERALE.......................................................................................................... 1 
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES ...................................................................................... 9 
CHAPITRE I : Matériels ................................................................................................................ 10 

Section 1 : Présentation des entreprises étudiées...................................................................... 10 


Section 2 : Cadre théorique ........................................................................................................ 15 
CHAPITRE II : Méthodes .............................................................................................................. 29 

Section 1 : Méthodologie adoptée............................................................................................... 29 


Section 2 : Démarche de vérification des hypothèses et limites de l’étude ............................. 32 
2-1.  Vérification des hypothèses ........................................................................................ 32 
CHAPITRE I : Qualité de l’information financière dépends de plusieurs facteurs ................. 36 

Section 1 : Description et compréhension du SIC des entreprises étudiées ........................... 36 


Section 2 : Facteurs à succès pour une information financière de qualité ............................. 43 
CHAPITRE II : Reflets de la qualité sur l’information financière ............................................ 48 

Section 1 : Reflets de la qualité sur l’information financière en interne ................................ 48 


Section 2 : Reflets de la qualité de l’information financière à l’externe ................................. 49 
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS .......................................................... 52 
CHAPITRE I : Discussions ............................................................................................................ 53 

Section 1 : Evaluation de la qualité comptable d’après la méthodologie de l’Observatoire. 53 


Section 2 : Discussions de la qualité de l’information financière selon le diagramme
d’Ishikawa .................................................................................................................................... 59 
Section 3 : Reflets de l’information financière dans la prise de décisions .............................. 62 
Section 4 : Démarches de vérification des hypothèses.............................................................. 65 
CHAPITRE II : Recommandations ............................................................................................... 68 

Section 1 : Participation à l’amélioration de la qualité de l’information financière ............. 68 


Section 2 : Contribution au renforcement de la trésorerie ...................................................... 72 
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................ 74 
BIBLIOGRAPHIES ............................................................................................................................... I 
LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................................... IV 
ANNEXES ............................................................................................................................................. V 
TABLE DES MATIÈRES ............................................................................................................... XIV 
iii 
 

LISTE DES ABRÉVIATIONS


o AGE : Assemblée Générale Extraordinaire
o AMF : Autorité des Marchés Financiers
o CGI : Code Général des Impôts
o ETI : Entreprise de Taille Intermédiaire
o FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la Population
o IAS : International Accounting Standard
o IFRS: International Financial Reporting Standards
o IR: Impôt sur le résultat
o ISI : Impôt sur les Sociétés Intermittent
o LOLF : Loi Organique relative aux lois de Finances
o LSF : Loi de Sécurité Financière
o MCB : Modèle Conceptuel de Données
o PCG : Plan Comptable Général
o OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique
o OTF : (une nomination pour un projet)
o PDA : Personal Digital Assistant
o PME : Petites et Moyennes Entreprises
o PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement
o PL : Préparation de Livraison
o SARL : Société A Responsabilité Limité
o SA : Société Anonyme
o SIC : Système d’Information Comptable
o TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
o XRM : eXtended Relationship Management

   
iv 
 
 

LISTE DES TABLEAUX


TABLEAU 1: MODALITES ADOPTEES POUR CHAQUE ETAPE ................................................ 30
TABLEAU 2:REPRESENTATION DES CHARGES AVEC LEURS CODES ANALYTIQUES ..... 38
TABLEAU 3: PRESENTATION DU LOGICIEL 8SENS DE L'ENTREPRISE COMMERCIALE .. 42
TABLEAU 4 :NIVEAU DE SATISFACTION SUR LE LOGICIEL .................................................. 46
TABLEAU 6: PRESENTATION DE LA QUALIFICATION DES ENTREPRISES ETUDIES ........ 46
TABLEAU 7: NIVEAU DE TRESORERIE ET DE RESULTAT ....................................................... 49
TABLEAU 8: TABLEAU DE L'EVALUATION DE LA QUALITE COMPTABLE SUR LES TROIS
(03) ENTREPRISES ..................................................................................................................... 53 

 
LISTE DES FIGURES
FIGURE 1: ORGANIGRAMME DE L'ENTREPRISE DE PRESTATION DE SERVICE ......... 11
FIGURE 2: ORGANIGRAMME DE LA SOCIETE COMMERCIALE DANS LE SERVICE
COMPTABLE .................................................................................................................... 13
FIGURE 3:ORGANIGRAMME DE L'ENTREPRISE ZONE FRANCHE .................................. 14
FIGURE 4:PRESENTATION DU PROCESSUS COMPTABLE SELON L’AMF ..................... 21
FIGURE 5:DIAGRAMME DE CIRCULATION DES DOCUMENTS DU PRESTATAIRE DE
SERVICE ........................................................................................................................... 38
FIGURE 6: DIAGRAMME D'ISHIKAWA DE LA QUALITE DE L'INFORMATION
FINANCIERE .................................................................................................................... 59
FIGURE 7: PRESENTATION DES REFERENCES SUR LES FOURNISSEURS .................... 70
FIGURE 8:AFFICHAGE DE SUIVI DES RETOURS DE PIECES ........................................... 71
FIGURE 9: PRESENTATION DU LIEN ENTRE LES FACTURES ET LES REFERENCES
FOURNISSEURS .............................................................................................................. 72

 

INTRODUCTION GENERALE
Depuis de nombreuses années, les systèmes d’information de gestion sont au cœur du
développement des entreprises et constituent un facteur clé de leur performance. Désormais,
aucune organisation n’imaginerait se développer sans le support essentiel d’applications de
gestion des fonctions métier : production, achats, stocks, ventes, comptabilité, trésorerie, etc.

La maîtrise des risques inhérents à la mise en place de systèmes d’information de plus


en plus en complexes par l’entreprise est essentielle. Tels que les coûts financiers de projets
informatiques interminables, indisponibilité des systèmes d’information susceptible de
stopper l’activité de l’entreprise, qualité de données comptables ne garantissant pas la fiabilité
des états financiers, mais aussi accès à des informations confidentielles et risques de fraudes.
Les commissaires aux comptes ont intégré cette profonde mutation pour développer un
savoir-faire en matière d’examen ses systèmes d’information adaptés aux PME mais aussi aux
structures de taille plus importante.

Pour mieux comprendre l’enchaînement des processus et leurs relations avec le


système d’information, mais aussi d’identifier des risques significatifs, un recensement des
applications supports des processus métiers c’est-à-dire les interfaces non-contrôlées,
processus manuels, applications obsolètes ou logiciel sans maintenance adapté aux besoins de
disponibilité d’entreprise a été effectué par des professionnels.

En complément, l’étude du dispositif de contrôle interne des applications et de la


fonction informatique donne une cartographie des risques sur les axes de vigilance majeurs :
sécurité physique des salles informatiques, procédures de sauvegarde des applications et des
fichiers de travail, plan de secours en cas de sinistre, sécurité d’accès aux données de
l’entreprise, procédures du service informatique, processus de gestion de projets
informatiques.

Les domaines de contrôles sont très étendus et dépendent fortement des spécificités
« métier » des entreprises et de leur secteur d’activité. Toutefois, la mise en œuvre des
contrôles suivants est régulier : l’identification des schémas d’écritures de fraudes dans le
journal des écritures comptables, l’analyse du processus de stocks impliquant le calcul de
provisions pur dépréciations de stocks, vérification de l’équation stock au niveau de chaque
article, la vérification de l’exhaustivité des factures aux clients, le contrôle du correct
chaînage achat afin de vérifier que le montant d’une facture réglée est cohérent avec la
commande.

 

L’introduction des normes IAS/IFRS a souvent été décrite comme entraînant une
révolution de l’information financière. Tout du moins, elle représente un changement profond
pour les entreprises. Le changement est clair sur le plan conceptuel : comme en témoigne le
choix de l’investisseur comme destinataire privilégié de l’information financière. Les marchés
financiers internationaux revêtent de plus en plus d’importance pour les entreprises cherchant
à accéder à des sources de financement à l’échelle international. La transparence devient alors
un facteur-clé de l’efficacité des marchés de capitaux

La comptabilité est constamment associée à la finance, un domaine d’activité –celui du


financement –qui consiste à fournir l’argent nécessaire à la réalisation d’une opération
économique autrement dit « finir une transaction et donc payer ». Par la suite, le mot évolue
pour désigner des ressources financières se rapportant à la trésorerie et aux disponibilités. Un
lien logique existe entre la comptabilité et la finance s’exprimant par une analyse effectuée à
partir de l’information comptable, cette étude se nomme l’analyse financière.

Expliquer de façon rationnel, l’analyse financière consiste en un examen approfondi


des comptes d’une entreprise et de ses perspectives ou de ses intentions à l’explicite. Ellea vu
le jour grâce à l’économiste américain Benjamin Graham (1894-1976) reconnu mondialement
comme le « père de l’analyse financière ». Il fût l’un des premiers à seulement utiliser une
méthode d’analyse financière méthodique et codifiée pour diriger ses investissements. Une
analyse est établie afin de réaliser une évaluation d’entreprise par rapport à sa solvabilité pour
lui consentir un crédit par exemple, et plus généralement pour nouer une relation d’affaire
avec elle ; à la valeur de l’entreprise dans une optique de cession de participation ou d’achat
ou de vente d’actions en bourse (évaluation d’actions) ; à des fins stratégiques c’est-à-dire des
décisions d’investissements et de financements.

En tout logique, la manière la plus efficace pour évaluer une entreprise dépend de
l’importance d’un contrôle et suivi des activités au service d’une entreprise. A commencer par
le cadre dirigeant qui incarne en premier le patrimoine de l’entreprise. Le dirigeant, en se
référant à la théorie d’agence, adopte parfois une attitude opportuniste à l’égard des
informations/données pour son intérêt personnel (répartition du capital de la société), cela va à
l’encontre des principes et conventions comptables. L’influence du dirigeant sur la qualité de
l’information financière est une décision stratégique tirée de leurs histoires et expériences
professionnelles, leurs aptitudes managériales et leurs intentions personnelles au regard de la
croissance de leur entreprise. L’avis de Shipper,1994 appui cette approche que « sans
enfreindre les règles comptables, ces dirigeants ont la possibilité d’influencer la présentation

 

et le contenu des états financiers. En effet, la latitude dont les managers disposent dans leurs
décisions leur permet de façonner l’information comptable dans le respect du cadre légal. En
particulier, le résultat est une variable sur laquelle les dirigeants peuvent souhaiter agir. On
parle alors de gestion des résultats ».

La création d’une entreprise s’étend à pourvoir et répondre aux besoins de l’économie


nationale. Afin de réaliser aux mieux son activité, des obligations en terme juridiques et
organisationnelles existent selon la forme juridique adoptée et le régime d’imposition. De
nombreux acteurs (internes et externes) jouent un rôle indispensable au sein de l’entreprise
pour la réalisation de son activité. Dans ce cas précis, la communication entre ces individus se
matérialise par le biais d’informations et matériels. Les informations en l’occurrence ont pour
origine les données, par définition une donnée est « une constatation du réel effectuée à l’aide
de symboles susceptibles d’être compris par l’être humain », LEBERATY Jean Fabrice
(2001). Le partage d’information apporte « une connaissance » pour les utilisateurs à des fins
décisionnelles.

Pour prendre une décision éclairée, la disposition de toutes les informations


concernant chacun des alternatives et la connaissance des conséquences que chacune de
celles-ci pourrait engendrer par rapport aux objectifs sont primordiales. Le traitement correct
des informations afin de mieux discerner l’action qu’il convient d’appliquer requiert une
qualité des données provenant des transactions, des manipulations en interne, du niveau de
satisfaction des intervenants, … La qualité est définie dans le dictionnaire par « excellence de
quelque chose », mais elle n’est définie ni dans le plan comptable général, ni dans les
déclinaisons de ce plan applicable aux collectivités territoriales avec les différentes
instructions budgétaires et comptables : celles-ci ne citent pas le terme de qualité. Toutefois,
elle est sous-entendue, ou présumée par les caractéristiques suivantes : la régularité, la
conformité aux règles et aux procédures en vigueur, la sincérité, la prudence, l’exhaustivité ;
l’ensemble de ces principes de qualité converge vers ce qu’on appelle « l’image fidèle ». Afin
d’appuyer ces allégations,

L’article 41 de la loi organique n°2004-007 du 26 juillet 2004 sur les Lois de Finances
(LOLF) que les comptables publics « sont les seuls chargés de la tenue et de l’établissement
des comptes de l’Etat ; ils veillent au respect des principes et règles, ils s’assurent notamment
de la sincérité des enregistrements comptables et du respect des procédures ».

 

L’article 131 tiré de la loi n°2003-036 sur les sociétés commerciales a élargi cette exigence de
la qualité comptable à l’ensemble des comptes financiers « le commissaire aux comptes
vérifie la sincérité et la concordance avec les états financiers de synthèse, des informations
données dans le rapport de gestion des dirigeants, et dans les documents sur la situation
financière et les états financiers de synthèse de la société adressés aux associés ou
actionnaires. Il certifie que les états financiers de synthèse sont réguliers et sincères et donne
une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation
financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice ».

Le décret n°2005-003 portant règlement général sur la comptabilité d’exécution


budgétaire des organismes publiques décrit les objectifs et les principes de qualité comptable :
aux termes du décret, la comptabilité générale « retrace les opérations budgétaires, les
opérations de trésoreries, les opérations faites avec des tiers ; les mouvements du patrimoine
et des valeurs d’exploitation », autrement dit elle retrace l’ensemble des mouvements
affectant le patrimoine, la situation financière et le résultat.

L’importance de la qualité d’information financière dépend de ce fait de la capacité de


tout acteur susceptible de comprendre les affirmations précédentes. Certaines activités dans
l’entreprise apportent des données qui sont nécessaire à l’élaboration d’une information
financière/comptable comme l’apporte aussi le service comptable. L’interaction entre ces
services forme un tout organisé et cohérent pour gérer et atteindre l’objectif comptable, cela
dit ils forment un système d’information. L’effet de cette continuité d’activités porte à
demander : comment assurer une qualité de l’information financière pour une prise de
décisions ?

Dès 1938, Barnard (1938), dans son ouvrage The Functions of the Executive, mit la
prise de décision au centre de la théorie organisationnelle et des études sur les activités de
gestion. Cet ouvrage provoqua une rupture avec la vision traditionnellement classique de
l’organisation. En fait, il s’agissait d’une rupture avec les principes de gestion scientifique qui
prédominaient jusque-là (Mintzberg et al., 1990). Les travaux suivants, en particulier ceux de
Simon (1945) et de Cyert et March (1963), corroborèrent ce changement de vision de
l’organisation en apportant de nouveaux concepts, variables, et surtout une nouvelle vision de
l’organisation basée sur le comportement humain. La théorie comportementale introduisit une
nouvelle perspective dans la théorie organisationnelle qui permit l’adoption d’un abordage
descriptif et explicatif en dépit des positions normatives et prescriptibles traditionnellement
utilisées. Plus tard, les travaux de Mintzberg, Raisinghani et Théorêt (Mintzberg et al, 1976)

 

centrés sur la manière dont sont prises les décisions dans l’organisation apportèrent aussi une
précieuse contribution pour le développement de ce nouveau champ de recherche.

Á partir de la revue de littérature réalisée nous avons pu constater que, bien que les
études existantes sur la manière dont les dirigeants accomplissent leurs tâches nous permettent
de confirmer l’importance de l’information dans le travail quotidien du dirigeant, la
préoccupation centrale de ces travaux n’est généralement pas ciblée sur la prise de décision.

D’autre part, l’expérience démontre que la généralité des dirigeants ne se préoccupe


pas beaucoup avec ce sujet. Sans doute parce que les processus, pour obtenir l’information et
pour prendre les décisions, sont si profondément assimilés par les dirigeants qu’ils ne
s’aperçoivent pas que, bien ou mal, ils les développent. Ainsi, on ne peut affirmer que les
dirigeants considèrent ce sujet sans intérêt, beaucoup d’entre eux sont pleinement conscient de
son importance et cherchent même à acquérir des connaissances complémentaires à ce sujet.
C’est dans cette optique que certains travaux (Harrison, 1996 ; Munoz, 1994 ; Gallardo et
Fernández, 1999) présentent la prise des décisions comme l’activité la plus importante au sein
de l’organisation. "La prise et l’exécution des décisions sont un des buts fondamentaux - et
peut-être le seul - de toute organisation, de tout management ; et toute organisation dépend,
structurellement, de la nature des décisions qui sont prises en son sein et en son nom par des
décideurs, qu’ils soient individuels ou collégiaux" (Le Moigne, 1974).
Les études sur l’utilisation de l’information comptable dans l’entreprise sont rares. Le premier
de ces travaux a été développé par Simon (Simon et al, 1954) dans les années cinquante et
constitue, sans doute, l’étude la plus importante réalisée, jusqu'à nos jours, sur l’utilisation de
l’information comptable dans le contexte de l’entreprise. Ce travail met l’accent sur la
manière dont les systèmes de comptabilités devraient être organisés, pour permettre une
utilisation plus productive des informations dans la prise de décisions. Une de ses principales
contributions est la définition d’une typologie des décisions de gestion. Plus récemment la
recherche de McKinnon et Bruns (1992) met l’accent sur les caractéristiques de l’information
utilisée par les dirigeants.

L’entreprise est un ensemble de moyens matériels, humains et financiers organisés en


vue de produire des biens ou des services, destinés à être vendus sur un marché, dans le but de
réaliser des profits. Gérer une entreprise c’est organiser et coordonner toutes ces activités et
aussi les contrôler et décider. Pour cela l’entreprise a besoin d’informations, ces informations
sont fournies par beaucoup de système d’information. Le processus d’achat par exemple
délivre une information qui a de la valeur pour la comptabilité et qui pourra ensuite l’utiliser

 

dans son propre processus de production de l’information financière. La comptabilité est un


système d’information du fait de l’existence d’un ensemble de ressources permettant de saisir
de traiter, de stocker et de diffuser les informations financières. La collecte de donner se fait
grâce aux pièces justificatives. Ces informations sont souvent mémorisées à l’aide d’un
logiciel comptable. Ensuite, elles sont traitées et apparaissent dans des documents de
synthèse. L’information comptable permet d’évaluer la performance de l’entreprise à travers
le calcul du résultat (bénéfice ou perte) de l’entreprise. La comptabilité permet de contrôler
cette richesse et sa répartition entre les différents acteurs de l’entreprise. En cas de litige avec
un partenaire, la comptabilité est un moyen de preuve. Elle enregistre les différentes
opérations effectuées par l’entreprise. C’est donc un mémoire de l’entreprise. D’après l’article
3.10 (Loi n°2000-019 du 28 novembre 2000) dans le code du commerce français-version
applicable à Madagascar « La comptabilité régulièrement tenue peut-être admise en justice
pour faire preuve entre commerçants pour faits de commerce. Si elle a été irrégulièrement
tenue, elle ne peut être invoquée par son auteur à son profit. » Répondre au besoin des
utilisateurs est donc la priorité du système, c’est la raison pour laquelle le thème de recherche
s’est basé sur les facteurs de la qualité de l’information financière pour une prise de
décisions.

A cet effet, l’objectif de cette étude contribue à mesurer la qualité de l’information


financière par l’intermédiaire du système d’information comptable. Plusieurs fonctions
sont assignées à la comptabilité. Une des fonctions est la production de l’information la plus
utile pour la prise de décisions, dont l’objectif essentiel est, selon la théorie d’agence, de
réduire l’asymétrie informationnelle. Atteindre l’objectif global de cette étude a amené à
poser des objectifs bien précis. Le premier objectif spécifique contribue à valoriser le contrôle
interne de l’information financière. En effet, l’information comptable et financier repose sur
les processus en amont, la qualité de cette information dépend de la mécanique de production
comptable qui doit, en particulier, s’appuyer sur un certain nombre de critères, parmi lesquels
la réalité des opérations enregistrées, l’exhaustivité, la séparation des exercices, l’exactitude
des opérations dans l’enregistrement des opérations pour un montant correct et la
classification dans les comptes adéquats. Le deuxième objectif spécifique consiste à évaluer
la qualité perçue de l’information financière par une prise de décisions. La comptabilité
financière est essentiellement un processus de transformation de l’information qui vise à
saisir, à mesurer et à présenter les activités économiques de l’entreprise dans une forme utile à
la prise de décisions. L’information financière qu’une entreprise fournit aide les utilisateurs à

 

prendre des décisions d’allocation de ressources à son égard. Il s’en suit que des informations
peu fiables ou non pertinentes entraînent une mauvaise allocation de ressources.

A partir du problématique et les objectifs énoncés précédemment, deux (02)


hypothèses s’offrent : la première hypothèse insinue que la qualité de l’information
financière dépend des facteurs processus et organe qui la produit. Généralement, l’organe
chargé de l’élaboration de la transmission de l’information comptable et financière est le
service comptable. Son organisation, ses méthodes, son processus comptable sont autant
d’éléments important qui ont des répercussions sur la qualité de l’information comptable et
aussi d’un contrôle assurant la fiabilité de l’information financière. Afin de mesurer la qualité
de l’information financière, la disposition d’une entreprise d’un moyen de contrôle, une
division des tâches (pour évaluer l’acheminement de l’information financière) et facilitation
d’accès aux documents comptables sont des critères pour une performance financière.

La deuxième hypothèse annonce qu’une information financière de qualité assure


une bonne décision en financement. Particulièrement, la qualité des décisions à prendre en
matière de gestion de trésorerie dépend en grande partie de la qualité du système
d’information en place (comptabilité générale, comptabilité analytique, analyse des budgets).
De ce fait, la qualité de la prévision est tributaire de l’information de base sur laquelle elle est
bâtie. Les décisions parfois prisent par les entreprises ont pour but de garder à flot leurs
trésoreries par plusieurs moyens de financement.

A partir de la problématique, des objectifs fixés et des hypothèses proposées, les


résultats attendus de ce travail de recherche sont donc qu’une bonne information financière
nécessite une bonne organisation en interne dans le service comptable, des personnes
qualifiées, une bonne gestion des charges et influences des participants et aussi du niveau de
satisfaction de chacun dans l’accomplissement des tâches se rattachant à la production de
l’information financière. Dans ce sens, si l’obtention d’une information financière est de
qualité les décisions se rapportant aux éléments dans les états financiers, spécialement la
trésorerie, seront plus avisées.

Le choix de ce thème se justifie par plusieurs motifs. La motivation personnelle, la


réalisation de cette étude est motivée d’abord par la volonté d’apporter une modeste
contribution à l’amélioration de la qualité de l’information financière ensuite de produire un
outil qui faciliterait ou optimiserait la production d’une information financière. La motivation

 

objective, l’analyse de la performance d’une entreprise est toujours basée sur ses extrants
« output ».

Pour répondre à toutes ses interrogations, le présent travail s’est déroulé de la manière
à ce que la première partie présentera le cadre général de l’étude. Elle sera composée de la
partie théorique portant tout d’abord sur la présentation de l’étude, la notion de l’information
financière dans son ensemble. Ensuite, il sera indispensable de décrire la méthodologie et les
outils utilisés à partir desquels ce travail a pu être réalisé. Les résultats des analyses effectués
lors de la recherche seront abordés et discutés en deuxième partie, cette partie est plus
pratique. Pour finir, une dernière partie exposera les conclusions principales, et proposera à la
fois diverses solutions possibles relatives aux problèmes accompagnés des limites de ces
propositions.

 

PARTIE I : MATERIELS ET METHODES


Cette première partie expose les matériels et méthodes pour la réalisation de l’ouvrage.
L’obtention des informations concernant le thème est tenue grâce à ces deux éléments. Le
premier chapitre présente tout d’abord l’entreprise ou les entreprises choisies pour
l’élaboration de ce mémoire. Ensuite une brève description des missions et activités, son
organisation, ses clients et concurrents sera abordée. Les informations acquises lors de la
recherche sur des articles ainsi que les outils mis en œuvre pour la réalisation de ce présent
mémoire seront également abordés.

Dans le deuxième chapitre, l’axe de recherche relatif au thème sera proposé, puis la méthode
de collecte d’informations et ensuite la méthode d’analyse des informations en se basant sur
les hypothèses et enfin la présentation de la démarche de vérification des hypothèses et les
limites et difficultés rencontrées pour la réalisation de cet ouvrage.
10 
 

CHAPITRE I : Matériels
Le présent chapitre a pour objet la présentation du sujet d’études ainsi que les approches
techniques se rapportant au thème. Ce descriptif est limité aux éléments permettant de
comprendre l’étude présentée. Afin de comprendre le contexte, la connaissance de
l’organisation de l’entreprise est importante et la forme de contrôle en son sein. Enfin, il est
aussi essentiel de savoir qui sont ses concurrents et sa clientèle.

Section 1 : Présentation des entreprises étudiées

Société de prestation de service

La société étudiée est formée par deux (02) dirigeants. Le capital social est fixé à la somme de
10 000 000 Ariary divisé en 100 parts de 100 000 Ariary chacune qui sont attribués comme
suit : le premier actionnaire possède 48% de parts et le deuxième 52%.

C’est une entreprise sous-traitante de prestation de service. Elle traite généralement les offres
des organisations internationales et nationales par le biais de son client qui est le propriétaire
majoritaire de l’entreprise.

Sa dénomination figure dans tous les actes, factures et autres documents quelconques émanant
de la société ; précédée ou suivie de la mention en toutes lettres Sociétés à responsabilités
limitée ou SARL et de l’énonciation du capital social. La durée de la société est fixée à 99
année à compter du 01/04/2007 sauf le cas d’une dissolution anticipée de la société prévue au
présent statut.

Le siège social de l’entreprise se trouve à proximité d’Antanimora. Il pourra être transféré par
le gérant en toute autre endroit en vertu d’une décision collective des associés. L’année
sociale commence le premier janvier et finit le trente et un décembre de chaque année.

Les opérations de la société sont constatées par des livres tenus selon la loi et les usages du
commerce. Il est adressé chaque année par les soins de la gérance un inventaire de l’actif et du
passif de la société. La gérance fait subir dans cet inventaire aux différents éléments de l’actif
tous les amortissements rationnels qui s’imposent.

1-1. Organigramme de la société de prestation de service

Une vue d’ensemble de la répartition des postes et fonctions au sein de l’entreprise permet de
visualiser les différentes relations de commandement ainsi que les rapports de subordinations.
11 
 

Le recours à l’organigramme permet aussi d’organiser efficacement la multiplicité de tâches


requises à leurs fonctions.

L’entreprise emploie en tout 30 personnes dont le responsable comptable et administratif (01),


le responsable logistique et du budget (01), le responsable des matériels sur le terrain (01),
l’assistante en logistique et du budget (01), le responsable terrain (01), le Coordonnateur
terrain (01), les superviseurs administratifs (02), les superviseurs sur terrain (20), les coursiers
(02).

Figure 1: Organigramme de l'entreprise de prestation de service

Directeur général

Comptable et Responsable Budget Responsable Terrain


Responsable et Logistique

Coursiers Assistante Budget et Coordonnateur Terrain


Logistique

Responsable Superviseurs
Matériels

Enquêteurs

Source : Comptable et Responsable Administratif de l’entreprise, mai 2019

Cet organigramme indique la relation entre les différents responsables. Le responsable terrain
prépare le budget pour un projet, le responsable terrain se soucie du bon déroulement d’un
projet et l’évaluation des superviseurs et enquêteurs. Quant au Comptable et Responsable
administratif, il assure les procédures comptables de base compte au suivi d’un projet.

1-2. Clients et concurrents de l’entreprise

Dans toutes entreprises, les clients sont les principales sources de financement tandis que les
concurrents sont considérés comme les établissements ou institutions de la même activité. Sur
le secteur de prestation de service, les services se définissent par des prestations à caractère
discrétionnaire, ils se caractérisent par une grande variété des sources de création de valeur,
12 
 

imposant souvent une organisation en réseau pour faciliter le contact avec le client et des
relations avec d’autres entreprises pour satisfaire pleinement leur demande.1

1-2-1. Clients et rôles

Les sources de revenus des entreprises sont les clients. Le fait que la prestation soit souvent
immatérielle implique que son résultat ne se mesure pas à l’instant où la prestation s’achève.

L’ambiguïté du résultat de la prestation est amplifiée par le fait que le personnel est en contact
direct avec le client. L’entreprise ci-présent dispose de deux (02) clients, le premier concerne
la société dont elle partage la direction et le traitement des commandes à l’internationale et
nationale. Le deuxième se réfère aux clients enquêtés sur le terrain par le personnel au moyen
des superviseurs et techniques (PDA)2.

Les clients interviewés sont parfois coproducteur de service. Leur participation est une
opportunité importante d’amélioration de la productivité : ils travaillent sans rémunération.
L’entreprise dispose d’un système d’apprentissage pour les nouveaux enquêteurs pour éviter
le client ne travaille mal. La coproduction du client ne s’effectue donc pas sans coût (loyer
salle de formation, salaire pour les formateurs). La valeur des services dépend à la fois des
compétences techniques et relationnelles du prestataire et des compétences techniques du
client.

1-2-2. Concurrents de l’entreprise

Les concurrents directs de l’entreprise sont notamment : CAPSULE, PROCECAL, HERMES,


TNS et beaucoup d’autres. Cependant, la notoriété des deux groupes d’entreprise
indépendante (donneur d’ordre et sous-traitant) se fait savoir et attire ainsi plusieurs clients
tant en interne qu’externe du territoire Malagasy.

                                                            
1
Finance Contrôle Stratégie – Volume 4, n°3, septembre 2001, p. 91
2
Un appareil numérique portable
13 
 
Société commerciale (importation et vente de marchandises)

L’entreprise est un groupe familial établi à Madagascar depuis 1968 et présent dans le
bâtiment et la construction, la grande distribution et l’agence de marques, l’automobile et ses
services connexes ainsi que l’intégration téléphonique. Le groupe est présent dans les villes de
Toamasina et Antananarivo, le siège opérationnel se trouvant dans cette dernière. Il est
déployé sur 6 sites et est organisé en 4 divisions : Mass Market & Industries, Auto-Moto,
Matériaux de construction et bricolage et Services. Grâce à un réseau de partenaires
historiques et fiables, les produits et services du groupe sont disponibles sur tout le territoire
national.

Sa dénomination figure dans tous les actes, factures et autres documents quelconques émanant
de la société ; précédée ou suivie de la mention en toutes lettres Sociétés Anonymes ou SA et
de l’énonciation du capital social. La société est formée par 5 actionnaires. Son régime fiscal
suit le régime de Droit Commun.

Figure 2: Organigramme de la société commerciale dans le service comptable

RAF

Chef comptable Responsable CDG Responsable


Trésorerie

Comptables CDG Senior Superviseur ADA Facturation


ADV

Source : Comptable de l’entreprise, juillet 2019

L’organigramme met en exergue la relation fonctionnelle entre les fonctions faisant partie du
département finance de la société. Elle montre une totale respect de séparation de tâches. Une
personne est en charge d’un domaine précis ce qui réduit le risque d’erreur et les probabilités
de fraude. Les clients de l’entreprise sont Shoprite, Jumbo, Score, Supermaki, tous les
Stations d’essences, Golderama.
14 
 
Société zone franche

La société a été créée sous la forme de société à responsabilité limitée par acte sous seing
privé en date du 11 juillet 1994 avec un capital social de 2 000 000 FMG. Par deux décisions
de l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) en date du 29 avril 1996 et du 31 mai 2002, le
capital a augmenté pour atteindre 20 000 000 Ar. Il est divisé en mille (1000) actions de
20 000 Ariary chacune, de même catégorie, entièrement libérées en numéraire. De par
l’Assemblée Générale Extraordinaire en 2006, elle a été transformée en Société Anonyme
avec Administrateur Générale.

La société a pour objet pour elle-même, pour le compte de tiers ou en participation dans le
territoire de la République de Madagascar : toutes activités de fabrication de vêtements et
articles de confection en général, toutes activités annexes, connexes ou complémentaires et
d’une manière générale, toutes les opérations mobilières, immobilières, financières ou
commerciales pouvant se rattacher directement ou indirectement à l’objet social et
susceptibles d’en favoriser le développement ou la réalisation.

La durée de la société est fixée à cinquante (50) années, qui ont commencé à courir à compter
de la date de signature des premiers statuts, soit en 1994, sous la forme de SARL, sauf les cas
de dissolution anticipée ou de prorogation prévus dans le statut. La vérification de la sincérité
et de la conformité des données financières de l’entreprise est effectuée par un commissaire
aux comptes du cabinet CAREAS. Le nombre de salarié dans l’entreprise est de 600 employés
environ. L’organigramme de l’entreprise zone franche est présenté comme suit :

Figure 3:Organigramme de l'entreprise zone franche

Direction generale

Direction 
DAF
production

Chef  Responsable  Responsable 


comptable achat commercial Chef planning

Comptables Accueil Patronage

Contrôle 
Coupe
qualité

Source : Comptable, entreprise zone franche, septembre 2019


15 
 
Les clients de l’entreprise sont Petit Bateau, Orchestra, Make Fashion, Tartine et Chocolat.
Ses fournisseurs sont Socota, Plasmad, AMC, New Pack, Coats, Labeltex, CFL, Golden
Button.

Section 2 : Cadre théorique

Après avoir établi la problématique et les questions de recherche, la détermination des


théories, des concepts clés et les idées préexistantes en lien avec le sujet choisi est une étape
importante pour l’élaboration de ce mémoire. Les éléments pertinents appuyant le travail se
rapportent rationnellement à ce qu’est la qualité de l’information financière, puis en deuxième
lieux la caractéristique d’un système d’information comptable, ensuite les formes de contrôles
au sein d’une entreprise et de théorie sur la bonne gouvernance, et enfin des notions sur la
comptabilité de gestion.

2-1. Qualité de l’information financière

La qualité de l’information financière dépend au préalable de la qualité comptable qui


implique au minimum le respect des normes et la maîtrise de son fonctionnement (maniement
des comptes) et dans la connaissance des documents qui lui sont spécifiques. La normalisation
sert de support pour la présentation des documents comptables et cela par rapport à l’objectif
recherché dans l’information comptable et par rapport au contexte économique et social.

2-1.1 Caractéristiques qualitatives selon le PCG 2005

Tout d’abord, en se référant au PCG 2005, le cadre conceptuel englobe les conventions
comptables de base, les caractéristiques qualitatives de l’information financière, les principes
comptables fondamentaux qui constituent les bases de préparation et de la présentation des
états financiers. Il constitue une référence pour l’évolution de la normalisation comptable et
facilite l’interprétation des règles comptables et l’appréhension de transactions ou
d’événements non explicitement prévus par la réglementation comptable. Une information est
alors de qualité si elle est fiable c’est-à-dire exacte, sûre et pertinente qui est utile à la prise de
décision et disponible à tout moment et à la personne qui en a besoin.

L’intelligibilité : une information est intelligible lorsqu’elle est facilement compréhensible


par tout utilisateur ayant une connaissance raisonnable des affaires et des activités
économiques et de la comptabilité et ayant la volonté d’étudier l’information d’une façon
raisonnablement diligente. 3

                                                            
3
PCG 2005 cohérent avec les normes comptables internationales (IAS/IFRS), incluant la pertinence, fiabilité et
comparabilité en-dessous, p.3
16 
 
La pertinence : une information est pertinente lorsqu’elle peut influencer les décisions
économiques des utilisateurs en les aidant à évaluer des événements passés, présents ou futurs
ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées. La pertinence d’une information est
liée à sa nature et à son importance relative.

La fiabilité : une information est fiable lorsqu’elle est exempte d’erreurs, d’omissions et de
préjugés significatifs, et lorsque son élaboration a été effectuée sur la base des critères
suivants : la recherche d’une image fidèle, la prééminence de la réalité sur l’apparence, la
neutralité, la prudence, l’exhaustivité. La recherche de l’image fidèle implique notamment le
respect des règles et des principes comptables.

Exception : dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle


impropre à donner une image fidèle de l’entité, il doit y être dérogé. Il est alors nécessaire de
mentionner dans l’annexe aux états financiers les motifs de cette dérogation.

La comparabilité : une information est comparable lorsqu’elle est établie et présentée dans le
respect de la permanence des méthodes et permet à son utilisateur de faire des comparaisons
significatives dans le temps au sein de l’entité et dans l’espace, au niveau national et
international entre les entités.

2-1.2 Caractéristiques selon Girard et al

Selon Girard et al (2018)4, le cadre théorique de la comptabilité a pour but de fournir


l’information pertinente pour la prise de décisions ;d’uniformiser la présentation de
l’information ;de rendre les états financiers compréhensibles, comparables et fiables ;de
résoudre rapidement les nouveaux problèmes pratiques qui se présentent. Il est divisé en
quatre (04) sections : les principes comptables généralement reconnus, les qualités attendues
de l’information comptable, les contraintes relatives à la qualité comptable et les normes
comptables.

2-2. Système d’information comptable et financier

Les systèmes d’information peuvent être vus comme un ensemble organisé de ressources
permettant la collecte, le traitement, le stockage et la transmission de l’information (Reix,
2004) afin de favoriser la prise de décision de façon optimale. Similairement, les systèmes
d’information financiers peuvent être envisagés comme des systèmes permettant la collecte et
la diffusion de l’information financière, permettant l’exercice d’un contrôle effectif quant à

                                                            
4
Girard et al. (2018), Comptabilité 2, analyse et traitement des données du cycle comptable. Chenelière
Education
17 
 
l’utilisation des ressources (notamment financières). Ils contribuent à mesurer la valeur et la
performance de l’organisation.

2-2.1. Objectifs

Le système d’information financier est une des modalités de représentation de l’entreprise.


Les finalités du système d’information financier sont multiples tant internes qu’externes5.
D’une façon générale, il doit satisfaire les besoins en informations des parties prenantes.

En interne, il est une base pour les décisions de gestion : Les dirigeants d’une entreprise sont
amenés à prendre des décisions à partir d’informations financières. La connaissance du chiffre
d’affaires ou la connaissance du résultat sont des exemples d’informations financières utiles
à la prise de décision des dirigeants. D’aide-mémoire à l’organisation, l’information
conservée (souvent pour des raisons légales) constitue la mémoire de l’entreprise. Ce stockage
des informations financières permet de situer la performance de l’entreprise en permettant
des comparaisons dans le temps des différents indicateurs de performance.

En externe, il fournit des éléments de preuve dans le cadre des échanges marchands : La loi
oblige la quasi-totalité des entreprises à produire de l’information financière. En cas de litige
avec un partenaire, cette information financière peut servir de moyen de preuve (art. 123-23
du code de commerce). Pour être recevable, l’information financière doit respecter certaines
règles d’élaboration et de présentation. En cas de non-respect de ces règles, l’information
financière ne peut plus servir de moyen de preuve.

Il sert de base de calcul pour des impôts et taxes : l’information financière est donc transmise
régulièrement à l’administration fiscale. L’impôt sur les sociétés (IS) se calcule sur le résultat
uniquement en cas de bénéfice. Le taux d’IS est de 20% à Madagascar. L’information
financière sert souvent de base de calcul pour les impôts et taxes.

2-2.2. Place de l’information financière

D’après les allégations ci-dessus, l’information financière est centralisée dans un système
d’informations financières qui a pour but de la traiter. Elle joue un rôle essentiel dans le
fonctionnement de l’entreprise grâce aux parties prenantes et permet alors une image fidèle
vis-à-vis de la sincérité et de la régularité des informations financières.

                                                            
5
https://www.maxicours.com/se/fiche/0/8/449080.html/tsttt, consulté le 30 juin 2019 
18 
 
2-2.2.1. Information financière au cœur de la comptabilité

La comptabilité est un système d'information (SI) traitant de l'information financière. C'est un


SI car il existe un ensemble de ressources permettant d'acquérir, de traiter, de stocker et de
diffuser les informations financières.

La collecte de l'information se fait grâce aux pièces justificatives (factures, chèques…). Ces
informations sont souvent mémorisées à l'aide d’outils informatiques (logiciel comptable ou
PGI). Ensuite, ces informations sont traitées et apparaissent dans des documents de synthèse.

On peut définir la comptabilité comme l’ensemble des méthodes permettant de saisir et de


traiter l’information chiffrée qui circule dans une entreprise.

2-2.2.2. Information financière et processus

L’information financière est présente dans de nombreux processus de gestion de l’entreprise.


Un processus est l’ensemble des activités qui transforment des éléments d’entrée, à l’aide de
moyens (personnel, équipements, informations), en éléments de sortie. C’est une suite
ordonnée d’actions destinée à produire un résultat.

L’information financière est utilisée dans de nombreux processus de gestion de l’entreprise :


processus d’achat, processus de vente, processus de paye… Ainsi, il existe deux (02) types de
processus :

- Le processus métier. Ce processus délivre un bien ou un service. Ex : vente,


fabrication, prestation…

- Le processus support. Ce processus soutient le processus métier et ne délivre pas de


bien ou de service. Ex : ressources humaines. La gestion et la finance sont des processus
supports.

2-2.2.3. Qualités de l'information

Au même titre que l’information sociale ou commerciale, l’information financière doit


répondre aux qualités génériques d’une information pour répondre aux évolutions rapides de
l’environnement de l’entreprise. Comme toute information, l’information financière doit être :
fiable c’est-à-dire exacte et à jour, pertinente c’est-à-dire correspondre parfaitement aux
besoins de l’entreprise, rapide d’accès, accessible à un coût raisonnable. Il faut être attentif à
ces qualités. En effet, prendre une décision à partir d’informations erronées peut entrainer des
conséquences désastreuses pour l’entreprise.
19 
 
2-3. Formes de contrôles au sein d’une entreprise

Pour le bon déroulement d’une activité au sein d’une organisation, l’appui d’un ou plusieurs
personnages de contrôle est d’envergure même dans les petites entreprises. La mise en place
d’un contrôle au sein d’une organisation dépends de la possibilité ou de la décision de la
direction mais en l’occurrence toute entreprise exerçant une activité nécessite un contrôle afin
de détecter les anomalies au niveau des procédures, les données chiffrées, … cela concoure à
contribuer à une prise de décision basée sur un bon support de base de données contrôlées.

2-3.1. Audit interne

La mission de l’audit interne est d‘accroître et préserver la valeur de l’organisation en donnant


avec objectivité une assurance, des conseils et des points de vue fondés sur une approche par
les risques.

L’audit interne est « une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de
management des risques, de contrôle, et de gouvernance, et en faisant des propositions pour
renforcer leur efficacité »6.

Rattaché à la Direction Générale, l’audit interne entretient une relation étroite avec le Comité
d’Audit ou ses comités spécialisés en leur apportant une assurance sur l’efficacité des
systèmes de gestion des risques et de contrôle interne.

2-3.2. Contrôle interne

Le contrôle interne est « un processus mis en œuvre par le conseil, le management et les
collaborateurs d’une entité, destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation
d’objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité »7.

Cette définition renvoie à certains concepts fondamentaux et met l’accent sur les aspects
suivants du contrôle interne :

Tout d’abord, il est axé sur la réalisation d’objectifs relevant d’une ou plusieurs catégories –
objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité. Ensuite, il s’agit d’un processus
qui repose sur la mise en œuvre de tâches et d’activités continues. Il constitue un moyen et
non une fin en soi.

                                                            
6
Définition de l’audit interne, CRIPP
7
Définition du contrôle interne, COSO 2003
20 
 
En l’occurrence ; le contrôle interne est un dispositif est mis en œuvre par des personnes. Il ne
repose pas simplement sur un ensemble de règles et de manuels de procédures, de documents
et de systèmes, il est également assuré par des personnes œuvrant à tous les niveaux de
l’organisation.

De la même manière, il permet à la direction générale et au conseil d’obtenir une assurance


raisonnable et non une assurance absolue. A cet effet, il est adaptable à la structure de toute
entité. Il offre une certaine souplesse d’application pour l’ensemble de l’entité ou une filiale,
une division, une unité opérationnelle ou un processus métier en particulier.

2-3.2.1. Environnement de contrôle

Le dispositif de contrôle interne comptable et financier ne saurait se limiter à un ensemble de


manuels de procédures et de documents. Son organisation et sa mise en œuvre reposent sur la
sensibilisation et l’implication des personnes concernées. L’environnement de contrôle
comprend ainsi les comportements des acteurs du contrôle interne comptable et financier.

« Dans ce cadre, la considération relative à l’éthique, à l’intégrité et à la recherche de


compétence des acteurs figurant dans le cadre de référence »8, apparaît essentielle dans le
domaine plus spécifique du contrôle interne comptable et financier.

2-3.2.2. Processus comptables

Les processus comptables, au cœur du contrôle interne comptable et financier, représentent un


ensemble homogène d’activités permettant de transformer des opérations économiques (les
événements élémentaires correspondant à tous les actes de la vie de la société) en
informations comptables et financières grâce au passage par la « mécanique comptable »
(langage et règles du jeu comptables).

Ils incluent un système de production comptable, d’arrêté des comptes et des actions de
communication. Le schéma ci-après permet de constater que les processus qui concourent à la
production de l’information ne sont pas uniquement situés dans le « périmètre traditionnel »
de la Direction comptable et financière.

                                                            
8
Suite à l’obligation faite par la LSF (art 225-37 du Code de Commerce) au Président du Conseil
d’Administration ou du Conseil de Surveillance d’établir un rapport sur les procédures de contrôle interne,
l’AMF a confié en avril 2005 à un groupe de place le choix ou l’adaptation d’un guide d’application de contrôle
interne. Ce groupe de place a produit le 9 mai 2006 un cadre de référence prenant en compte les dispositions
législatives et règlementaires nationales et européennes mais également les pratiques de bonne gouvernance déjà
reconnues en France.
21 
 
Figure 4:Présentation du processus comptable selon l’AMF

LANGAGE/REGLES DE OBLIGATIONS LEGALES ET


JEU COMPTABLES REGLEMENTAIRES
ENVIREONNEMENT
EXTERIEUR DE LA

Informations économiques ne passant pas par la mécanique comptable


SOCIETE

COMMUNIQUES

MECANISUE DE PRODUCTION

INFORMATION COMPTABLE
MECANIQUE COMPTABLE ET

RAPPORT ANNUEL

ARRETE DES COMPTES


BASE DE DONNEES

ET FINANCIERE A
COMMUNIQUER
INTERNET

COMPTABLE
ECONOMIQUES
OPERATIONS

DISCOURS,

INTERVIEW

REUNIONS

D'ANALYSTES
FINANCIERS

PILOTAGE COMMUNICATION

Source : AMF, le dispositif de contrôle interne, page 249

Le schéma ci-dessous met en avant les processus comptables existant dans toutes les
sociétés indépendamment des modes d’organisation. Les processus comptables qui donnent
lieu à un développement s’analyse en deux groupes : les processus de pilotage de
l’organisation comptable et financière et les processus concourant à l’élaboration de
l’information comptable et financière publiée composés des processus en amont qui
permettent d’alimenter la base des données comptables et les processus de production de
l’information comptable et financière : achats, ventes, trésorerie, etc. ;ainsi que les processus
d’arrêté comptable et de communication financière.

2-3.3. Contrôle de gestion

La notion de contrôle est utilisée dans le sens de la maîtrise de gestion. Cette maîtrise
est assurée par les responsables opérationnels et la direction générale. Le contrôleur de
gestion a vocation de les aider à obtenir cette maîtrise, en mettant en œuvre les outils
nécessaires à la définition des objectifs, l’élaboration des plans d’action et le suivi des
réalisations.
                                                            
9
Résultat des travaux du groupe de place établi sous l’égide de l’AMF, le dispositif de contrôle interne : cadre de
référence ; page 24
22 
 
2-3.3.1. Définitions d’un contrôle de gestion

Dans l’ouvrage de Robert N. Anthony et John Dearden « Management Control


systems », le contrôle de gestion est le processus par lequel, les responsables s’assurent sue
les ressources sont obtenues et utilisées avec efficience et efficacité, pour réaliser les objectifs
de l’organisation.

Selon Jean Meunier « le contrôle de gestion recouvre l’ensemble des techniques quantitatives
susceptibles d’être utilisées, pour faciliter et améliorer la prise de décision à savoir, la
comptabilité générale, comptabilité industrielle, statistiques, ratios, tableaux de bord et bien
entendu, la gestion budgétaire ».

De ce fait, la fonction de contrôle de gestion assure la performance de l’entreprise dans le


respect des obligations légales et les procédures internes et participe au pilotage et à la prise
de décision.

Cette fonction est présente dans tous les secteurs d’activité où la maîtrise des coûts est
stratégique (notamment dans l’industrie et les services) quelle que soit la taille de l’entreprise
(groupe, filiale, PME…). Dans les grands groupes, elle est répartie en services dédiés
(contrôle budgétaire, financier, social, etc.). Dans les PME-PMI, elle peut être occupée par un
cadre en charge des tâches de gestion administrative. A noter que cette fonction est également
présente dans les administrations et les collectivités territoriales.

Rattachés à la direction générale, à la direction du contrôle de gestion ou à la direction


administrative et financière, les contrôleurs et assistants contrôleur de gestion ont des
domaines d’intervention variés qui peuvent couvrir la gestion commerciale, le marketing, la
production, les services et l’ensemble des fonctions support (l’informatique, les finances, les
ressources humaines, la logistique…).

2-3.3.2. Rôles et missions d’un contrôle de gestion

Le contrôleur de gestion apparaît dans l’entreprise sous deux (02) aspects. Il est prestataire de
services du fait qu’il conseille, observe et coordonne. Il est aussi animateur du système
d’informations. Il est en relation avec la direction générale de l’entreprise et chacune des
directions.

Un rôle de consultant car il collecte les données, essentiellement à l’intérieur de l’entreprise,


ou reçoit des données de l’extérieur, par le truchement des services opérationnels, les traite et
fournit les informations de synthèse, à l’aide du système d’informations à sa disposition. Puis
il assiste les opérationnels dans l’établissement de leurs budgets. Fournit les informations
23 
 
susceptibles de les aider à élaborer leurs plans d’actions et développer leur motivation, par la
participation à la fixation des objectifs et le suivi des réalisations, afin de mesurer leurs
performances.

Un rôle d’observateur puisque son rôle se manifeste tant dans ses fonctions que vis-à-vis des
contraintes qu’il subit, ou des bases sur lesquelles ses fonctions se reposent. Il doit analyser
pour la direction et les responsables concernés, l’environnement ainsi que le climat
psychologique et social de l’entreprise.

Conception et suivi du fonctionnement des systèmes

Il prend une large place à la conception, et assure le bon fonctionnement du système de


production des informations. Il a des relations fonctionnelles étroites avec les unités qui
conçoivent les systèmes, produisent et contrôlent les informations. Les unités bénéficiant ses
juridictions incluent l’organisation, la comptabilité générale, l’informatique, celles qui
assurent le fonctionnement de la procédure budgétaire, le suivi de la comptabilité analytique
et la préparation des tableaux de bord.

En résumé, leurs missions principales consistent à : « mesurer, contrôler et prévoir les


résultats opérationnels de l’entreprise (indicateur de gestion, contrôle des risques financiers et
écarts avec les prévisions), harmoniser les procédures comptables et financières dans
l’entreprise et superviser la clôture des comptes, assurer le reporting des résultats au comité de
direction (analyses mensuelles, réalisation d’études économiques et financières, synthèses
d’activité, etc. ), appuyer les opérationnels dans le cadre d’analyse, assurer la performance de
l’activité économique et des instruments de pilotage (système d’information, tableaux de
bord, etc. ), et conseiller les décideurs (direction générale, chefs de services, managers) lors de
prise de décision pour calculer le coût financier, évaluer les risques, proposer des
alternatives »10.

2-4. Théorie sur la gouvernance d’entreprise

Le terme « gouvernance d’entreprise » existait depuis des siècles ; mais n’a été exploité que
depuis quelques décennies. Tirée du terme anglo-saxon « corporate governance », elle est
apparue aux étrangers après les mauvaises organisations et pratiques auxquelles les
entreprises font recours pour atteindre leurs objectifs. Vue sa mauvaise application et les
mauvais résultats qui s’y découlent, des rapports ; des lignes directrices ont été publiées par la

                                                            
10
https://cadres.apec.fr/Emploi/Marche-Emploi/Fiches-Apec/Fiches-fonctions/Les-grandes-fonctions/Gestion-
finance-administration/La-fonction-controle-de-gestion-audit-controler-les-procedures-de-gestion-de-l-
entreprise,consulté le15 août 2019
24 
 
Banque Mondiale (1989) et l’OCDE (2005) pour rendre les entreprises plus efficaces, plus
compétitives et plus transparentes.

2-4.1. Définition de la gouvernance d’entreprise

Selon Ronald COASE (1937), « la gouvernance d’entreprise est l’ensemble des différents
systèmes de contrôle et d’analyse que l’entreprise elle-même met en œuvre et qui permet de
réduire les divers coûts de transaction que génère le marché11. Selon Charreaux (1997), le
gouvernement d’entreprise désigne l’ensemble des mécanismes et stratégies organisationnels
qui ont pour but de limiter les pouvoirs et d’influencer les décisions des administrateurs
dirigeants »12.Dans d’autres termes, cette gouvernance d’entreprise est un moyen de réduire
l’abus du pouvoir par les dirigeants et un moyen de contrôler ces derniers.

Pour l’OCDE (1999), « la gouvernance d’entreprise précise la répartition des droits et


responsabilités entre les divers acteurs de l’entreprise qui sont les dirigeants ; les actionnaires
et les autres parties prenantes »13. Pour eux, la bonne gouvernance résulte donc de la
participation de tous sans exception dans la gestion de l’entreprise.

De ces points de vue, la gouvernance d’entreprise est un ensemble de règles, rapports, entre
un propriétaire-dirigeant et un groupe de personne réunies en un conseil consultatif ou un
conseil d’administration. Les propriétaires ou les investisseurs font appel à des gestionnaires
ou les administrateurs pour exploiter leurs entreprises en leurs noms et pour leurs comptes.

2-4.2. Dispositifs de la bonne gouvernance

Il existe divers éléments et/ou stratégies à mettre en œuvre pour atteindre la bonne
gouvernance. Ces dispositifs sont les suivants :

Les parties prenantes : Les parties prenantes sont toutes les personnes qui participent à la vie
quotidienne de l’entreprise. Les plus importantes sont le conseil d’administration ; les
dirigeants et les salariés car souvent, ils sont en conflit entre eux.

Le conseil d’administration ou (CA) est « un groupe de personnes morales ou physiques


(les administrateurs) chargé d’administrer, de gérer, de gouverner une institution, comme une
association, une entreprise ou un établissement public. Il peut comprendre plusieurs membres
(internes et externe) »14.Ses principales missions sont de surveiller les performances de la
direction et d’assurer un rendement acceptable aux actionnaires, tout en essayant de trouver
                                                            
11
Ronald COASE, (1998), « De l’usage de la gouvernance en matière de développement durable », Economica,
Paris, p.31. 
12
Charreaux G. , (1997), «Corporate Governance : théories et faits » , Economica, Paris, p. 155. 
13
OCDE, (2004), « Principe de gouvernement de l’entreprise », Paris, p.11 
14
OCDE, (2005), « Lignes directrices de l’OCDE sur le gouvernement d’entreprise des entreprises publiques », Paris, p.10. 
25 
 
un équilibre entre les sollicitations contradictoires auxquelles l’entreprise est soumise et la
prévention des conflits d’intérêt.15

Les dirigeants sont « les personnes engagées par les actionnaires ou les propriétaires de
l’entreprise à gérer cette dernière en leur nom. Généralement, les perspectives d’horizon sont
distinctes pour chacun de ces parties prenantes, de ce fait il existe des conflits entre eux
puisqu’il y a divergence d’intérêt. Les dirigeants sont donc appelés à diriger l’entreprise en
raison de leur compétence sur la gestion »16.

Les salariés sont « des parties prenantes dans les entreprises par le biais de leurs emplois,
carrières et rémunérations. Leur priorité, c’est de pouvoir améliorer leur situation sur ces trois
points et, pour cela, peuvent s’organiser pour être représentés lorsque ces questions sont
discutées au sein de l’entreprise même »17, selon Barneto P Gregorio.

La transparence : les entreprises doivent observer des normes de transparence rigoureuses


conformément aux divers principes et rapports publiés sur le gouvernement d’entreprise. En
générale, la transparence est définie comme la possibilité pour les parties prenantes de
l’entreprise ou même le grand public de connaitre les politiques et stratégies de l’entreprise.
Cela suppose aussi, notamment que les résultats et les comptes y afférents puissent être
vérifiés à tout moment et justifiés dans tous les cas.

Selon OCDE (2005), « la transparence de l’information au sein de l‘entreprise favorise une


meilleure gestion des ressources au sein de cette dernière, grâce à cette transparence, les
décisions seront prises de façon optimum, de la manière plus efficace possible et adaptées à la
situation de l’entreprise. Pour les méthodes à appliquer pour cette transparence, c’est donc la
diffusion des informations de façon régulière et consolidée ; pour l’évaluer, l’entreprise peut
mettre en place un système de contrôle interne, ou encore par la vérification lors des
audits »18.

2-5. Rôle du comptable dans une organisation


En pratique, il existe deux (02) formes de comptabilité : la comptabilité de gestion et
de la comptabilité financière. La comptabilité de gestion produit de l’information financière
qui est essentiellement destinée à aider les dirigeants à réaliser les objectifs de l’organisation.
Selon l’Institution britannique des comptables de gestion certifiés (CIMA, 2000, p.3), elle
s’occupe d’identifier, de générer, de présenter et d’interpréter l’information pertinente pour :
formuler la stratégie de l’entreprise, planifier et contrôler les activités, prendre les décisions,
                                                            
15
OCDE, (2005), « Lignes directrices de l’OCDE sur le gouvernement d’entreprise des entreprises publiques », Paris, p.30. 
16
J. Caby and G. Hirigoyen, (2005), « La valeur partenariale : un outil de gouvernance », La Revue du Financier, n° 155, Paris, p. 29 
17
Barneto P., Gregorio G., (2009), « DSCG2 : Finance (manuel et applications) », 2ème édition, DUNOD, Paris, p.6. 
18
OCDE, (2005), « Lignes directrices de l’OCDE sur le gouvernement d’entreprise des entreprises publiques », Paris, p.9. 
26 
 
employer rationnellement les ressources, améliorer la performance et augmenter la valeur,
protéger les actifs corporels et incorporels, pratiquer le gouvernement d’entreprise et contrôle
interne.

La comptabilité a trait à l’établissement des états et rapports financiers destinés à la


publication dans le respect de la réglementation. Elle est soumise à des principes comptables
obligatoires. Ces principes imposent des règles d’évaluation des produits et des charges ainsi
que des règles de classement des postes du bilan en actifs, dettes et capitaux propres.

2-5-1. Gestion des coûts et systèmes comptables

La gestion des coûts est une responsabilité essentielle des dirigeants. Ce sont les
actions que les décideurs entreprennent pour planifier et maîtriser les coûts dans le court
terme et le long terme. Par exemple, dans les programmes d’amélioration de la satisfaction
des clients, les initiatives de qualité et une meilleure gestion des relations avec les
fournisseurs. Les comptables sont donc dans l’obligation de fournir aux gestionnaires à point
nommé des informations pertinentes.

Le succès de la comptabilité de gestion repose sur la perception par les décideurs que leurs
décisions sont améliorées par l’information comptable mise à leur disposition. Sans rejeter
nécessairement les techniques et les pratiques confirmées, les comptables de gestion doivent
s’adapter aux attentes des dirigeants. Elles sont souvent considérées comme des « comptables
hybrides » qui réunissent les compétences des gestionnaires et celles des comptables. Scapens
écrit que « Les qualités d’analyse du comptable, associées à une connaissance approfondie de
l’entreprise lui font discerner les implications stratégiques des décisions et leur potentiel de
création de valeur. Ce rôle des comptables de gestion est déterminant dans l’organisation car
il contribue à intégrer les activités et les fonctions de l’entreprise » (p.339, 2006)19.

2-5-2. Fonctions de la comptabilité de gestion

La comptabilité exerce une influence sur la planification, le contrôle et la prise


décision en produisant des budgets et d’autres données financières, en enregistrant
systématiquement les résultats réels et en contribuant à l’évaluation des résultats.

La comptabilité de gestion exerce trois fonctions importantes : le traitement des données,


l’alerte et la simulation. Le traitement des données comprend l’enregistrement et la
conservation des données ainsi que la communication de résultats fiables à tous les niveaux de
la hiérarchie (exemples : enregistrement des ventes, des achats et du paiement des salariés).
                                                            
19
Scapens R.W., « Changing times: management accounting, research and practice from a UK perspective”,
dans A. Bhimani Contemporary Issues in Management Accounting, Oxford University Press, p.425 à 454, 2006.
27 
 
L’alerte consiste à signaler les opportunités et les problèmes devant retenir l’attention des
responsables (exemples : signaler les marchés en croissance rapide sur lesquels l’entreprise
n’aurait pas assez investi ; signaler les produits dont les taux de défauts ou de retour des
clients excède les prévisions). Elle s’intéresse à toutes les occasions d’augmenter la valeur de
l’organisation et ne se contente pas de surveiller les occasions de diminuer les coûts. La
simulation permet une analyse comparative qui identifie les meilleures solutions pour réaliser
les objectifs de l’organisation (exemple : comparaison en termes d’avantages financiers de la
location ou de la propriété d’une flotte de véhicules).

Les comptables chargés du traitement des données dressent des états et rendent compte des
résultats à tous les niveaux de la hiérarchie. Ils sont responsables de la fiabilité de
l’information qu’ils communiquent. Cette fonction comporte souvent le traitement de
nombreuses données élémentaires (des millions de données dans certains cas). Les procédures
nécessitent d’être maîtrisées par ceux qui manipulent les données et exécutées aussi
parfaitement que possible.

2-6. Terminologie et motifs de la répartition des charges


Bien que l’étude ne se focalise pas sur les coûts, connaître les notions rattachées aux
charges éclairciraient le but de l’investigation à obtenir la qualité de l’information financière.
Le déversement des charges de la comptabilité générale en comptabilité analytique justifierait
ce cas.

- Charges directes à l’égard d’un objet de coût : charge en relation directe avec cet objet et
qui peuvent lui être affectées pour un coût de cette information qui soit économiquement
acceptable.

- Charges indirectes à l’égard d’un objet de coût : charges dont la relation avec cet objet ne
pourrait être précisée sans que le coût de cette information soit prohibitif. L’incorporation
d’une part de charges indirectes dans le coût de l’objet est appelée répartition des charges ou
imputation des charges. Le mot « imputation » est préféré quand il s’agit de répartir les
charges d’un centre d’analyse par l’intermédiaire d’une unité d’œuvre.

- Classement des charges par nature : désigne le regroupement des données élémentaires
selon un ordre logique. Généralement, le classement des charges par nature concerne les
charges constatées (constitutives du coût historique) et non les charges budgétées ou
prévisionnelles.

- Incorporation des charges : est un terme qui désigne, soit l’affectation d’une charge au coût
d’un objet déterminé, soit la répartition d’une charge entre plusieurs objets de coût. Les
28 
 
charges affectées sont celles pour lesquelles il existe une relation évidente avec un seul objet ;
on les qualifie de charges directes. Au contraire, les charges réparties entre plusieurs objets
sont les charges indirectes.

- Répartition primaire : les charges indirectes initialement saisies dans des postes de charges
suivant leur nature (comme les salaires, les frais de transport, les achats de fournitures
consommables, …) sont réparties, dans un premier temps, entre les centres d’analyse
principaux et auxiliaires qui consomment ces charges.

- Répartition secondaire : les charges, qui ont été réparties dans les centres principaux et
aussi, le cas échéant, entre les centres auxiliaires eux-mêmes.

Les charges indirectes représentent souvent un pourcentage important des charges


incorporées dans le coût des objets, tels que les produits, les canaux de distribution et les
clients. Les motifs de l’imputation des charges indirectes à ces objets de coût sont de fournir
des informations pour les décisions économiques ; de motiver les dirigeants et les salariés, de
justifier les coûts ou calculer les rétrocessions indexées sur les coûts et d’évaluer les résultats
et les actifs pour les communiquer aux partenaires extérieurs.

Conclusion partielle

Pour conclure, les matériels nécessaires pour l’élaboration de ce travail de recherche ont été
exposés. Avant toute chose, il est crucial de connaître l’environnement de l’étude traduit par
la zone d’étude. De plus, il serait impossible de se baser sur un simple fait c’est la raison pour
laquelle la mise en évidence d’une théorie pour se repérer est radicale.
29 
 

CHAPITRE II : Méthodes
La méthode est un ensemble de manière logique de principes, de règles, d’étapes, qui
constituent un moyen pour arriver à un certain résultat, qui dans notre cas, le rassemblement
de toutes informations concernant le système d’information comptable, les facteurs parvenant
à une qualité de l’information financière. Une information financière est de qualité si elle est
fiable, actuel, exhaustive et comparable, une fois ces conditions respectées l’information est
pertinente pour une prise de décision.

Section 1 : Méthodologie adoptée

Par définition « La méthodologie est une partie de la procédure de recherche (méthode


scientifique) qui fait suite à la propédeutique »20et qui rend possible la systématisation des
méthodes et techniques nécessaires pour l’entreprendre. L’analyse et le traitement des
informations recueillies nécessitent l’adoption d’une méthodologie en vue d’obtenir des
résultats.

1-1. Méthode hypothético-déductive

La démarche déductive part du théorie et principe vers la recherche de fait c’est-à-dire le


résultat. La composition de la démarche déductive se manifeste par la formulation du
problématique, cela permet de se concentrer sur le processus de recherche afin de tirer des
conclusions qui reflète le fait réel de la meilleure façon possible, puis il y a la suggestion des
hypothèses par rapport au thème avec ses variables. Les variables, comme son nom l’indique,
sont des valeurs qui changent en fonction des différents facteurs se rapportant au fait, ces
variables serviront de titres pour les faits ou résultats attendus, et enfin l’exécution des tests
empiriques pour confirmer ou infirmer les hypothèses.

Dans le but de comprendre cette méthode, ci-après un tableau résumant les divers procédés
effectués pour chaque étape de ce travail de recherche.

                                                            
20
Se dit des connaissances qui préparent à une étude plus approfondie
30 
 
Tableau 1: Modalités adoptées pour chaque étape
ETAPES ACTIVITES OUTILS

Etape -Revue de la littérature sur le thème Bibliographies


préliminaire choisi
Cadre logique
-Rédaction du protocole de recherche

Etape pratique -Observations Observation participative


-Elaboration d’un guide d’entretien et non participative
-Envoi par mail des fiches d’évaluation
de la qualité comptable et collecte des
documents

Etape -Rédaction du mémoire Méthode IMMRED


rédactionnel

Source : Auteur, juin-juillet 2019

1-2. Méthode de collecte d’informations

Il existe plusieurs méthodes pour la collecte de données telles que l’observation participative
et non participative, l’entretien semi-directif et l’enquête par sondage (méthode d’enquête par
quota et méthode d’enquête par tirage aléatoire).

Pour avoir des informations sur le système d’information comptable, un questionnaire a été
établi et déposé auprès des entreprises enquêtées. Le questionnaire est basé d’une expérience
vécue dans une entreprise de prestation de service à laquelle une observation participante et
non participante a été opérée et cela a eu une durée de 2 mois à compter du mois de mars
jusqu’au mois de mai.

1-2-1. Observation

Il serait presque irréalisable de mesurer les impacts des phénomènes au niveau d’une
entreprise sans observation directe. Le stage effectué auprès d’une entreprise de prestation de
service constitue de ce fait une observation participante au niveau du poste comptable et une
observation non-participante à l’égard des autres postes au sein de l’entreprise. Un privilège
pour voir directement les procédures en places et les méthodes de travail. En plus de
l’observation, un entretien semi-directif a été réalisé auprès de quelque cadre opérationnel, le
07 juin 2019, du fait de leur participation au processus comptable.
31 
 
1-2-2. Guide d’entretien

Les entreprises enquêtées ont chacun leur propre système d’information comptable et leur
propre besoin vis-à-vis de l’information financière. Par conséquent, l’étendue de la recherche
ne s’est pas basée tout simplement sur l’activité comptable mais sur le degré de participation
des postes (budget, contrôle, …) ayant un lien avec la comptabilité.

Plusieurs enquêtes ont été effectuées dans diverses entreprises qui se diffèrent par leurs
activités. La première est dans l’importation et la vente de marchandises, la deuxième est une
entreprise franche. Des guides d’entretien ont été tenus pour récolter les informations. Ainsi
un guide d’entretien inséré en annexe justifie l’usage de cette méthode.

1-2-3. Autres outils

Pour les autres outils, la consultation de quelques informations supplémentaires sur


internet a été d’une grande aide. Un questionnaire a été utilisé lors des entretiens au niveau
des trois entreprises, élaboré à partir d’un outil de gestion à savoir l’Hexamètre de Quintilien
ou QQQOCP (Qui, Quoi, Quand, Où, Comment et Pourquoi ?) qui a pour but d’obtenir sur
toutes les dimensions de la situation, ou du problème, des informations élémentaires
suffisantes pour identifier toutes les circonstances ou aspects essentiels : le lieu, le contexte,
l’origine, la personne, les causes, le temps.

1-3. Méthode d’analyse des informations

La collecte des données par le biais du questionnaire, entretiens et recherche documentaires


ne suffit pas pour confirmer ou infirmer les hypothèses et atteindre les objectifs de départ, par
conséquent l’application d’une autre méthode pour le traitement des données est utile.

1-3-1. Techniques de traitement

L’emploi de logiciels a été indispensable pour le traitement des données. D’une part, le
logiciel sphinx a contribué à la formation d’un questionnaire dont la présentation et la forme a
suscité aux personnes interviewées une envie de collaboration. D’autre part, le logiciel Excel
a été utile surtout pour la mise en forme des graphiques et tableaux dans le résultat et aussi le
logiciel Access dans la configuration d’une base donnée pour l’entreprise prestataire de
service.

1-3-2. Analyse des données qualitatives

Pour une recherche de rationalité, l’outil de gestion approprié est le diagramme


d’Ishikawa. C’est une méthode assez fréquente employée permettant l’analyse de grandes
catégories de causes pour parvenir à un effet particulier. Le diagramme d’Ishikawa ou 5M
32 
 
(matériels, méthodes, milieu, main d’œuvre, matières) permet d’animer efficacement et
rapidement un travail pour rechercher et analyser les causes d’un problème et de définir par la
suite un plan d’actions. Cet outil utilise une représentation graphique facile à comprendre et à
communiquer pour identifier par catégories les causes primaires d’un problème de travail.
Afin de contribuer à la performance d’une entreprise, l’observatoire de la qualité
comptable confectionnent des questionnaires d’évaluation pour chaque type d’entreprise avec
l’aide de professionnels pluridisciplinaires. Il s’adresse à tous les professionnels des fonctions
financières, comptables et de gestion afin d’améliorer et faire évoluer les compétences
individuelles et collectives des professionnels du chiffre par la réflexion en équipe, la
formation, la production d’articles, d’ouvrages et d’outils interactifs, et leur apporte un socle,
un système de valeurs et des références en phase avec les attentes de leurs clients et les
objectifs de l’entreprise, qui donnent un sens à leur action. Il a pour objectif de promouvoir
une fonction comptable véritablement adaptée aux besoins des décideurs internes et externes à
l’entreprise21.

Une troisième méthode est utilisée pour l’analyse de la deuxième hypothèse, celle de
la méthode analytique qui permet d’analyser systématiquement toutes les informations ainsi
que les données récoltées. Elle insiste beaucoup sur chaque élément d’un tout, et elle
considère les choses dans leurs éléments plutôt que dans leur ensemble. L’élément étudié ici
est la trésorerie qui fait partie d’un tout c’est-à-dire du bilan comptable.

Section 2 : Démarche de vérification des hypothèses et limites de l’étude

La section suivante expose les hypothèses de recherche relatives aux moyens contribuant à
une qualité de l’information financière, chaque hypothèse est accompagnée de variables
(indépendantes et dépendantes) afin de faire ressortir les indicateurs y afférents, elle expose
également les limites auxquelles le travail a fait face.

2-1. Vérification des hypothèses

Relativement à la première hypothèse s’intitulant « la qualité de l’information financière


dépend de la qualité du processus et de l’organe qui la produit à tous les niveaux et à
chaque étape », les variables sont tournées vers l’aptitude des intervenants dans la réalisation
de leurs tâches et le système d’information au sein de chaque entreprise.

Autant dire que le pilier d’un système comptable de qualité repose sur la maîtrise de la
normalisation par les intervenants, en ce sens qu’elle codifie le processus de production
comptable, les mécanismes de contrôle et de vérification, ainsi que les références sur
                                                            
21
Comment réaliser le diagnostic qualité d’un service comptable, observatoire de la qualité comptable, page 3,
novembre 2002.
33 
 
lesquelles s’appuieront ensuite les utilisateurs de l’information pour prendre leurs décisions.
De plus la qualité de l’information financière et comptable impose la transparence et
l’exactitude des informations présentées, l’efficacité du gouvernement d’entreprise,
l’indépendance des auditeurs et la fiabilité du contrôle interne.

Les décisions importantes prises pour la plupart des entreprises d’après une étude menée par
des spécialistes comptables français dans exactement sept pays ont été basées sur des bases de
données financières obsolètes ou erronées. D’après eux, « 41 % des personnes interrogées
pensent que les doutes sur la fiabilité de l’information financière viennent de l’abondance des
ressources, 35 % de la complexité des processus de collecte et de traitement de données, 30 %
de la difficulté à évaluer les compétences des personnes qui ont saisi les données, 24% des
erreurs humaines et 22 % du doute sur le fait que les personnes ayant saisies les données
comprennent ce à quoi elles vont servir »22.

Relativement à la deuxième hypothèse « l’information financière de qualité assure une


bonne décision en financement », les variables sont l’état de la trésorerie de chaque
entreprise et les décisions en matière de financement ».

La trésorerie est composée de plusieurs flux à travers lesquels l’entreprise exerce un suivi
particulièrement constant. Quand les flux liés à l’exploitation (encaissement et décaissement)
virent à ne pas suffire à l’exploitation, l’entreprise cherche à investir par exemple dans
l’accroissement de sa capacité de production (machine, nouveaux locaux, …), l’optimisation
des process en interne (formations, acquisition de nouveaux outils de travail, …) et bien
d’autres. Mais face à de problèmes de liquidités, elle contracte un emprunt afin d’obtenir
davantage de financement. Le déblocage de ce dernier, de la part des actionnaires ou d’un
établissement financier, dépend d’une information financière fiable.

Une étude constate l’impact de la qualité de l’information financière sur le comportement


d’investissement des entreprises et confirme que certaines caractéristiques de l’information
financière, à savoir la fiabilité, accroissent l’inefficience de la décision d’investissement.
Biddle et al, d’un autre côté, affirme qu’« une meilleure qualité de l’information financière
abaisserait les niveaux d’asymétrie d’information entre une firme et les fournisseurs de
capitaux et contribuerait à cet effet à attirer de nouveaux investisseurs, à atténuer le coût du
capital, et in fine, à réduire le sous-investissement »23. Le coût du capital ne dépend que du
risque de l’actif économique et il préexiste à la structure financière. C’est en fonction de ces

                                                            
22
https://business.lesechos.fr/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/gestion-des-risques/0600951325348-
la-fiabilite-de-l-information-financiere-toujours-en-question-328195.php, consulté le 13 septembre 2019.
23
 Journal Accounting and Economics, December 2009
34 
 
risques que les créanciers et les actionnaires vont déterminer le taux de rentabilité qu’ils
exigent sur les dettes et les capitaux propres de l’entreprise.

2-1. Limites et difficultés rencontrées

Une théorie n’est qu’un fait illusoire sans pratique. Les observations, tant participantes
et non participantes, ont permis de réaliser un bilan des conjonctures liées au thème.
L’insuffisance des ouvrages abordant le thème a d’un côté ralenti la perception des faits
pouvant avoir une influence sur ce dernier, mais d’un autre a permis de renouveler et
d’approfondir une connaissance suffisante dans le domaine des informations et de
l’importance de celles-ci.

Il convient de relever ici du fait que les outils disposés n’ont pas permis à tout expliquer mais
en revanche, ils ont servi à organiser et rassembler les informations générales nécessaires en
vue de dégager les résultats de l’analyse malgré la confidentialité de certaines informations.
L’entretien a été tenu sur un petit nombre mais a été relativement important. Les résultats
auraient pu être meilleurs si d’autres auteurs avaient été lus. Les questions posées et les
pratiques représentent les outils conceptuels utilisés pour l’obtention de ces informations.

Conclusion partielle

Pour conclure, ce deuxième chapitre a mis avant les démarches suivies pour l’élaboration du
travail de recherche, cela pour aboutir aux résultats attendus et atteindre les objectifs fixés.
Dans le premier chapitre, les matériels qui constituent la base même de la recherche ont été
présentés. Ce qui constituent au mieux une système d’information comptable à la fois pratique
et théorique. Une théorie concernant la qualité de l’information financière car afin d’être
utilisé pour une prise de décisions il est essentiel que l’information traitée et partagée dans le
système soit représentative de l’image fidèle de l’entreprise. Dans le deuxième chapitre, les
méthodes adoptées pour l’élaboration de ce travail de recherche ont été abordées et les
méthodes utilisées pour le traitement des questions se rapportant au thème.

 
35 
 
 

PARTIE II : RÉSULTATS
Cette partie représente les acquis de l’investigation sur terrain à partir des matériels et
méthodes énoncés ci-dessus. Elle est divisée en deux chapitres, la première met en exergue les
facteurs impactant la qualité de l’information financière dans le système d’information
comptable des sociétés observée, une réalité sur chaque système à travers l’étude de
l’organisation comptable, l’emploi d’un logiciel efficace pour le traitement des données et les
dispositifs de contrôle concourant à une fiabilité de l’information financière de chaque
entreprise. Dans l’entreprise de prestation, le dispositif de contrôle au niveau du service
comptable est chargé par un auditeur de projet et pour l’entreprise commerciale et franche par
un auditeur interne et un contrôleur de gestion. Le deuxième chapitre expose le reflet de la
qualité de l’information financière sur le niveau de trésorerie. En effet, le fonctionnement de
tout système impliquant la capacité de chacun tant en interne qu’externe contribue à une
qualité de l’information financière néanmoins sans s’attarder sur les caractéristiques
nécessaires pour parvenir à produire cette information. Des décisions émanent de cette
production et les responsables se basent normalement sur le résultat ainsi que sur le niveau de
trésorerie.
36 
 
CHAPITRE I : Qualité de l’information financière dépends de plusieurs
facteurs
L’intérêt de ce chapitre consiste à identifier les facteurs qui ont un impact sur la qualité de
l’information financière en prenant comme cas trois entreprises dont l’activité se différencie
dans bien de domaines. Dans un premier temps, la qualité s’obtient par le respect des
processus, l’organe qui la produit et dans une perception ouverte, la qualité se perçoit par la
capacité d’une entreprise à gérer ses disponibilités. La première section exposera le
fonctionnement du système en charge de la production de l’information financière. La
deuxième section montrera les facteurs à succès pour une information financière de qualité (le
niveau de satisfaction des personnes en charge de la production des états financiers, le niveau
de contrôle, …).

Section 1 : Description et compréhension du SIC des entreprises étudiées

Il est important de se rappeler que l’ensemble des informations circulant dans une entreprise
et les moyens (matériels, méthodes) mis en œuvre pour les gérer sert à constituer un système
d’information. C’est un outil qui aide à la prise de décision, un outil de contrôle de
l’organisation et aussi un outil permettant à coordonner l’activité des différentes composantes
de l’entreprise. L’une de ces composantes est le système d’information comptable (SIC) qui
est une partie intégrante d’une entreprise du fait de son utilité a préparé les états financiers
grâce à la participation des services qui ont un lien avec le système d’information comptable
et aussi grâce au moyen technique utilisé pour la réalisation et l’élaboration de ces états.

Tout d’abord, afin de mieux appréhender le travail de traitement d’une opération déterminée,
chaque entreprise possède en effet un système d’information spécifique qui le distingue des
autres sociétés. La première tentative annonce le système de l’entreprise de prestation de
service, qui met en exergue la relation du service comptable avec deux (02) services : le
service budgétaire et logistique pour la transmission des états de décaissement et le service
responsable terrain pour la transmission des états de paie.

1-1. Système d’information comptable de l’entreprise prestataire

Pour la société de prestation de service, la réception d’une demande de cotation issue d’un
offre clientèle est la base de la préparation du budget alloué pour un projet ou mission. La
demande introduise les éléments et conditions pour la réalisation d’un projet, par exemple afin
de ramener à bien un projet la demande de cotation spécifie le moyen d’enquête soit par
sondage d’opinions sur terrain, soit par sondage à travers des appels téléphoniques connus
également sous l’appellation de ‘call center’.
37 
 
La préparation du budget se base actuellement d’un modèle prescrit applicable à chaque
mission pour dire qu’un modèle pour chaque région est préalablement paramétrer, il suffit
juste d’entrer les éléments et les conditions préalablement sollicitées. Ce modèle est
l’interprétation du fameux bon de commande par lequel les dépenses sont clarifiées et
précisées pour faciliter le traitement comptable ultérieurs. Une fois validée par l’entreprise en
charge du projet, ce bon de commande est traduit en décaissement.

Ensuite, pour la préparation du terrain d’un projet, un responsable met en place et dirige des
sondages et des enquêtes sur la demande du commanditaire (à savoir l’entreprise client avec
l’aide des chargés d’études pour la préparation des questionnaires) et s'occupe du suivi de leur
réalisation en fonction des impératifs de production (public ciblé, délai, ...). Il fournit parfois
une aide technique, une expertise auprès de chargés d'études. A ce dont il est question, le
responsable élabore également l’état de paie de chaque superviseur et enquêteur en rapport à
leur évaluation (remplissage de quota pour les enquêteurs et présence en jour de travail pour
les superviseurs).

L’état de paie est comptabilisé après sa validation auprès des responsables correspondants.
Toutefois, l’interaction de plusieurs éventualités retarde la comptabilisation de cet état, cela
est parfois lié au retard de paiement des clients ou simplement aux décisions managériales.

Enfin, le service comptable effectue toutes les opérations de saisie, d’enregistrement des états
en provenant des autres services à savoir les états de décaissement préparés par le service
budgétaire et les états de paie dressés par le responsable terrain, une validation auprès de la
direction est la procédure indispensable avant tout traitement et enregistrement des états.

Seul le responsable de la comptabilité a accès au système de traitement des données. Le


système d’information est évidemment informatisé et la société utilise le logiciel intégré Sage
100 comptabilité. Un logiciel conforme aux exigences légales IAS/IFRS.

Voici quelques fonctionnalités du logiciel : la possibilité de saisir automatiquement des


données d’achats, de ventes, les opérations relatives aux déclarations et inventaires. Il offre
aussi une fonction d’interrogation et lettrage des comptes clients et fournisseurs qui consiste à
attribuer une lettre ou une combinaison de lettres à une facture et au paiement qui lui
correspond. Une fonction analytique permettant d’analyser et maîtriser les coûts par
comptabilité analytique.

La pratique de la ventilation comptable n’est pas obligatoire pour les entreprises. Cependant,
la société dont il est question effectue une ventilation des charges et des produits sur les
38 
 
projets y correspondant. Cela entre autres lui permet de connaître les zones de performances
et de non-performances.

Tableau 2:Représentation des charges avec leurs codes analytiques

Codes analytiques Charges

001 ADMIN : charges administratives

002 AUDIENCE : charges projets Tananarive

003 OTF 101 FNUAP

004 AUDIENCE NATIONALE

005 OTF 202 PNUD

Source : Auteur, juillet 2019, selon observation participative lors d’un stage

A chaque écriture de l’entreprise sur un produit ou une activité de l’entreprise, les comptes
comptables sont affectés à un code analytique. Le code permet de produire une information
financière plus fine sur le résultat et la rentabilité par produit et activité.

Figure 5:Diagramme de circulation des documents du prestataire de service


CLIENT SERVICE BUDGET SERVICE TERRAIN SERVICE COMPTABLE
AVANT TERRAIN Communication
Création, nombre 
Demande
préparation 
de cotation

BC en attente  Communication
d'approbation nombre 
enquêteurs formés 

BC validé

BC BC
3BC

Préparation 
décaissement CL

DC
2 DC

APRES TERRAIN
Evaluation superviseurs 
et enquêteurs
Vérif  EP par
Préparation état de 
rapport au 
paie
budget

EP
EP vérifié
CL

Factures 
superviseurs Comptabilisation

Source : Auteur, selon observation participative, juin 2019


39 
 
Le diagramme ci-dessus affiche la circulation des documents dans l’entreprise de
prestation de service. Une représentation graphique dans laquelle différents documents, postes
de travail, de décisions, de responsabilités, d’opérations sont représentés par des symboles
réunis les uns les autres suivant l’organisation administrative de l’entreprise. Les opérations
sont évidemment liées au service comptable, à commencer par la préparation du terrain qui
requiert la tenue obligatoire de certains documents tels que le bon de commande et l’état de
décaissement de la part de celui-ci transmis par le service budgétaire. Concernant les
opérations concourant à l’établissement des états financiers, les pièces apportées par les
superviseurs et l’état de paie qui en dérive résument en l’occurrence le traitement comptable
de l’entreprise.

1-2. Système d’information comptable de l’entreprise commerciale


Le bon fonctionnement du système d’information comptable de l’entreprise est assuré
par plusieurs acteurs notamment accompagnés de moyens efficaces tels un logiciel capable de
relier les processus dans l’entreprise à la production de l’information financière. Une
participation active d’un contrôleur de gestion est observée dans le suivi et la vérification des
processus et des écarts liés à l’activité. A commencer par l’opération d’approvisionnement
jusqu’à la vente, le système d’information de l’entreprise est étalé comme suit.

L’objectif spécifique du service d’approvisionnement (SA) dans l’entreprise est


d’assurer l’approvisionnement et la disponibilité des intrants. Il entame la procédure d’achat
en établissant un bon de commande à partir des besoins de l’entreprise. Le service
d’approvisionnement de l’entreprise gère les entrées et les sorties de marchandises. Après
approvisionnement, l’administration des achats reçoit les factures provenant des fournisseurs,
les enregistrent et les payent suivant les échéances, le crédit fournisseurs s’environne à 1 mois
ou 30 jours à compter de la date de la facture. Les fournisseurs de l’entreprise se trouvent en
Afrique-Sud, en France, en Egypte et en Singapour.

Grâce au logiciel 8sens, le contrôleur de gestion communique tous les jours les
données relatives aux stocks et aux ventes à la direction d’approvisionnement et ce dernier
décide du nombre de produits à acheter. L’étude de la direction d’approvisionnement (DA)
concernant les produits à approvisionner nécessite une validation de la part de la direction
générale. Après validation, le DA autorise le SA a effectué un bon de commande. Pour la
livraison des marchandises, la suite concerne la fonction logistique.

La fonction logistique est composée d’un responsable de logistique, des préparateurs


de livraison, des contrôleurs de livraison et des livreurs. Elle émet des bons de réception à
chaque entrée de marchandises et émet des bons de livraison à chaque sortie de marchandises.
40 
 
Le responsable de la logistique transmet les bons de réceptions au service
d’approvisionnement à des fins de vérification et la saisie de la quantité de produits est
effectuée par le contrôleur de gestion sur le logiciel 8sens. Quant aux bons de livraison, un
service de facturation les réceptionne et les enregistre sur le même logiciel. Une fois les
marchandises livrées, elles sont mises en stockage pour des éventuelles ventes.

L’entreprise dispose en effet d’un service d’administration des ventes qui supervise
plusieurs fonctions en autre le service de facturation. Les paiements provenant des clients sont
réceptionnés par l’administration et ce dernier effectue la relance client en cas de non-
paiement de celui-ci. Elle est aussi responsable de l’encaissement et le versement des chèques
et espèces à la banque de l’entreprise. A la demande du service commercial, il vérifie la
solvabilité des clients. L’entreprise accorde en moyenne 60 à 90 jours de crédit clientèle.

Après enregistrement des opérations réalisées par les autres services, un comptable effectue
les lettrages clients et fournisseurs, les déclarations de TVA, les rapprochements bancaires et
les vérifications des comptes d’achats et de ventes.

1-2.1. Exhaustivité du circuit d’information

Suite à une discussion auprès du contrôleur de gestion (CDG), les procédures sur achat sont
expliquées ci-après. Tout d’abord, un achat pour une société commerciale se traduit par un
achat pour une revente des marchandises. Il existe deux (02) types d’achats au sein de
l’entreprise d’après le CDG : l’achat de marchandises dans le but d’un stockage et le
deuxième est l’achat de prestation. Les deux achats suivent la même procédure, les documents
sont : le devis un document par lequel le fournisseur inscrit le prix d’un bien ou service (le
premier document que personne n’utilise), puis il y a le bon de commande (BC) un document
établi par le client dans lequel les articles commandés et les conditions utiles sont détaillées
(c’est ici que la plupart débute, le bon est alors lancé auprès du fournisseur), ensuite il y a le
bon de réception (BR), normalement la transformation d’un BC en BR n’est exécutée qu’au
moment de la réception des marchandises ( NB : le mouvement ou le niveau de stocks se
matérialise lors de la transformation du BC en BR), et enfin la facture un document qui atteste
l’achat effectué donc une fois les marchandises réceptionnées le BR est changé en facture.

Pour la comptabilisation, les administrateurs en achat (ADA) saisissent la facture dans le


logiciel 8sens, partie gescom, et l’écriture est passée automatiquement au service comptable
(en précisant que sur le logiciel, la facture n’est transmise au comptable que si les ADA la
comptabilise). Les comptes comptables sont déjà paramétrés dans le logiciel, pour un achat
401 : fournisseurs et 6xxx les achats.
41 
 
A l’inverse, la vente implique une livraison des marchandises stockées. Les documents sont
identiques à celle de l’achat mais suppose néanmoins une logique. En premier, le devis, celui-
ci dépends de la commande effectuée par les clients, à rappeler que l’entreprise s’occupe des
comptes de 4 entreprises. Puis, après validation du devis, la validation d’un document au sein
de l’entreprise est spécifique pour chaque service à savoir que chaque service a son propre
responsable hiérarchique pour la validation d’un tel ou tel document. La validation suit une
procédure, une matérialisation de celle-ci existe dépendant de la situation.

Ensuite, pour une société de vente d’envergure la préparation de la livraison (PL) est l’étape
la plus importante. La génération des commandes en ordre de livraison (ou bon de
préparation) fait passer les commandes de l’étape de livraison différée à l’étape livraison
immédiate. Avant livraison, des personnes nommées « préparateurs » sont en charge de
l’assemblage des produits demandés, après cela un contrôleur logistique vérifie les
marchandises sélectionnées si elles sont bien conformes aux demandes de la clientèle. Les
livreurs avant chaque livraison font un pointage et une fois les marchandises vérifiées
embarquent les marchandises dans des camions pour livraison. Elles vont désormais suivre le
circuit logistique prévu pour chacun des produits afin de pouvoir assurer sa livraison. Il est à
notifier que le PL est un document (signature, …). Le PL est ensuite transformé en bon de
livraison BL dès la validation de l’état des marchandises à livrer. Le système de la vente
indique une sortie de stock pour un BL, cela dépend du système mais en général la procédure
est la même.

Enfin, la facture de vente, avant chaque livraison le bon de livraison est transformé en facture
pour le besoin des clients. En plus, une livraison ne peut être effectuée qu’après plusieurs
validation. Il est à noter que les factures sont produites en trois (03) exemplaires (en
l’occurrence tous les documents sont faites en 3 exemplaires).

Comme pour l’achat, la facture sur ce point-ci est comptabilisée par les administrateurs de
vente dans le logiciel 8sens et l’écriture est passée automatiquement au service comptable.
Les comptes comptables sont déjà paramétrés dans logiciel pour une vente 411 client et 7xxx
les ventes.

En somme, le CDG est l’acteur principal dans le déroulement de ces procédures, il contrôle
les étapes du début à la fin. Il entre en jeu dès qu’une anomalie ou lorsqu’un service grille la
procédure (étape) selon celui-ci ; il bloque tout de suite ou justifie la marge d’erreur, cela
dépend de la situation. Il tient aussi à préciser que le point qui a le plus besoin d’un contrôle
est le service en charge des stocks, le CDG est le premier responsable après le logistique. Le
42 
 
travail d’un CDG rétorque-t-il ne s’agit pas d’un audit, leur auditeur vérifie tous les trimestres
les points essentiels par le biais d’un rapport fait par le CDG.

Tableau 3: Présentation du logiciel 8sens de l'entreprise commerciale

Fonctionnalités Présentation

XRM (eXtended En plus de la gestion de la relation client, il gère l’ensemble


Relationship Management) des relations de l’entreprise : fournisseurs, partenaires,
apporteurs d’affaires, agents commerciaux, actionnaires, …
- Gestion des tâches
- Gestion des alarmes
- Suivi commercial
- Gestion de prospects et de clients
- E-mailing et travail collaboratif
CTA De la saisie d’opérations courantes à la gestion de la
comptabilité par établissement. De la comptabilité locale à
l’intégration en multi-devises.
- Comptabilité générale
- Gestion des tiers
- Comptabilité analytique
- Documents comptables
GES (GEStion De la gestion simple « devis-facture » à la mise en œuvre de
commerciale) processus complexes et multiple.
- Gestion des ventes
- Gestion des achats
- Gestion des stocks
Source : MacGestion, Blog sur les logiciels de caisse, de gestion, et de compta pour Mac,
septembre 2019

Le logiciel 8sens a de nombreuses fonctionnalités de la comptabilité générale à la présentation


des documents comptables, tout cela concourant à la production de l’information financière.

1-3. Système d’information comptable de l’entreprise franche


Dans l’entreprise franche, les opérations consistant à l’élaboration des états financiers
sont réalisées par six à sept personnes. Compte tenu des allégations reçues, le traitement des
données comptables est effectué sur le logiciel sage 100. Les opérations dans l’entreprise sont
l’achat-fournisseurs de matières premières, le stockage, la production et la vente des produits
finis.

La répartition du traitement comptable est distribuée comme suit : un comptable (01)


est à la charge de l’opération bancaire (la saisie des relevés bancaires, la communication
auprès de la banque, rapprochement bancaire), le suivi des comptes fournisseurs et le
43 
 
classement des documents y correspondant. Le second comptable (01) réalise l’opération de
saisie en caisse et la vérification de celle-ci, la préparation d’un crédit documentaire dans le
cas d’une importation, le suivi des créances et la constitution d’un tableau de prévision. Un
troisième comptable (01) effectue la saisie des écritures d’achats et de ventes et les opérations
diverses (OD) et le classement de ceux-ci, l’opération d’escompte des factures clients et le
suivi du recouvrement. Un autre comptable (01) s’occupe de l’élaboration d’un tableau de
trésorerie. Un comptable (01) à la charge des déclarations fiscales (TVA, ISI, IR) et enfin un
chef comptable chargé de la vérification des opérations et l’élaboration des états financiers
ainsi que le lettrage comptable.

Les documents à valider avant la saisie comptable dans l’entreprise franche sont : un
devis et/ou une facture pro forma, les factures et les bons de livraisons. Lors d’un achat à
crédit, le processus de validation de paiement est effectué par un responsable d’achat, un DAF
et aussi par le DG. Lors d’un achat direct, les documents à valider sont un bon de commande
et un pro forma, vient ainsi le paiement pour recevoir la facture et le bon de livraison.

Section 2 : Facteurs à succès pour une information financière de qualité

La contribution de cette section est d’identifier les facteurs à succès pour un système
d’information comptable de qualité et enquête s’il y a une variation entre les différentes
parties prenantes en ce qui concerne ces facteurs. La relation qui existe entre la qualité des
données et les parties prenantes est indiqué par quelque littérature. Cependant, les perceptions
précises de l’importance des facteurs de par les parties prenantes ne sont pas explicites dans la
littérature existante. En outre, seule la littérature considère l’impact de la taille de
l’organisation sur la perception des facteurs critiques pour un système d’information de
qualité.

Selon les recherches réalisées par Hongjiang Xu, 2003, le premier facteur à considérer
est la gestion de la qualité (quality management). La littérature à propos de la gestion de la
qualité identifie plusieurs facteurs critiques à succès. Elle a reconnu d’importantes étapes et
points afin d’assurer une haute qualité des données. En revanche, la littérature à propos du
système d’information comptable se focalise seulement sur deux (02) facteurs fondamentaux
pour assurer une information financière de qualité : le contrôle interne et l’audit. Les résultats
des études de cas en assemblant les deux (02) littératures ont parvenu à une liste de facteurs
possibles qui pourrait avoir un impact sur la qualité des données dans le système
d’information financière. Les facteurs identifiés ont été catégorisés en cinq (05) groupes :
caractéristiques du SIC, caractéristiques de la qualité des données, les facteurs reliés aux
parties prenantes ; les facteurs organisationnels et les facteurs externes.
44 
 
En comptabilité et audit, le système de contrôle interne exige un maximum de fiabilité
avec un coût minimal. La clé d’une qualité des données est l’exhaustivité (accuracy) défini en
terme de fréquence, taille et distribution d’erreurs dans les données (Wang Storey & Firth
1995). En évaluant la valeur des informations comptables, les chercheurs ont également
identifié la pertinence et le respect des délais comme attribut souhaitables.

2-1. Contrôle omniprésent sur le système comptable


  Le système comptable est l’un des plus importants parmi les systèmes d’information
quantitative dans presque toutes les organisations. Il a pour objet donc de fournir de
l’information aidant à poursuivre les objectifs stratégiques et opérationnels. Pour les atteindre,
l’existence d’un contrôle permanent dans la réalisation des tâches comptables en vue de
l’obtention d’une information financière fiable est l’idéal.

2-1.1. Vérification des données selon la conformité


  Avant d’enregistrer et conserver les données pour enfin communiquer de résultats
fiables à tous les niveaux, le comptable prend le soin de vérifier les données en rapport avec
leurs aspects, leurs contenus et la temporalité.

Pour l’enregistrement des encaisses ventes, les données proviennent de


l’administration des ventes telles que les chèques à remettre en banque, les effets à escompter
ou à encaisser, et les journaux de caisse dans le cas des entreprises commerciales et
industrielles. De son côté, l’administrateur examine les numéros des factures correspondantes
aux paiements et les transmet au service comptable pour une analyse des comptes c’est-à-dire
un examen supplémentaire pour affirmer si les factures clients ne sont déjà payées ou alors si
celles-ci ne sont pas affecter dans le compte d’autres clients, ou encore si les données ne sont
pas antidatées. Pour les opérations en caisse, il est du devoir des commerciaux de vérifier les
factures remises aux clients gardant l’original en vue de pièce justificative qui indiquera les
signatures du client et la personne responsable de la caisse. Dans le cas de ventes en
périphérie, un reçu pour bon de réception est à ajouter en pièce comportant la signature du
client et la quantité de produits transférés. La finalité est de prévenir les vols et fraudes. Après
vérification, le comptable entre dans la procédure de sauvegarde des fichiers, physiquement et
numériquement pour la traçabilité.

Pour l’enregistrement des achats ordinaires, les données sont composées normalement
d’un bon de commande, d’un bon de réception et d’une facture validée par la direction ayant
une cohérence avec la commande effectuée. Quant aux achats imports, plusieurs acteurs de
contrôle entrent en jeu : le transitaire s’occupe de la préparation du document administratif
unique (DAU) et du bordereau de suivi des cargaisons (BSC), et de la domiciliation de la
45 
 
facture (montant supérieur à 1000$ seulement) dans un système intégré de gestion des
opérations de change (SIGOC) qui une fois validé par ce dernier, émet une attestation de
domiciliation (cette dernière est indispensable pour accompagner les documents d’ordre de
virement, de négociation de devises et la fiche de déclaration de transfert à destination de
l’étranger remis à la banque pour un transfert de paiement). Une fois toutes les données
relatives à l’opération (facture import, DAU, BSC, attestation de domiciliation, lettre de
transport aérien, …) complètes, elle est transmise à la comptabilité qui a son tour examine la
valeur des marchandises, leur quantité afin de ne pas se tromper dans les imputations
(comptes et ventilations des montants).

2-1.2. Imputation et uniformisation des comptes


Pour que l’information soit comparable dans le temps, l’imputation comptable est une
obligation comptable qui permet d’harmoniser les transcriptions. Dans chaque entité, les
opérations quotidiennes sont imputées de la même manière que les précédentes, en se basant
des écritures déjà existantes dans la base de données.

C’est le responsable financier qui autorise aux comptables de créer les comptes appropriés
aux opérations les incitant à respecter la classification donnée par le PCG. Néanmoins, le plan
comptable se diffère de chaque entité selon son activité.

Grâce à une investigation auprès des contrôleurs de gestion et auditeurs, cela contribue à
l’efficacité de leurs missions. Et qu’aussi aide l’administration fiscale à gagner en efficience
dans le traitement des déclarations de TVA, de droit de communication, … Les opérations
d’imputation comptable sont automatisées sur tous les logiciels comptables.

2-2. Praticité du logiciel relative au niveau de satisfaction


Le choix du logiciel comptable à utiliser afin de conserver les données financières est
important dans le système puisqu’il aide les comptables à fournir les données traitées sous
forme d’état répondant aux demandes des responsables sur l’évolution de l’activité.

L’utilisation d’un logiciel approprié pour chaque activité influence la capacité des comptables
dans le traitement des données. Les opérations comptables sont liées les unes aux autres
comme l’achat et le paiement de fournisseur, la vente et le paiement de client, la déclaration et
le paiement d’impôt, … leurs suivis sont effectués sur le support en procédant à des lettrages
c’est-à-dire en l’apurement des comptes tiers.
46 
 
Sur les entreprises étudiées, le niveau de satisfaction des comptables sur leurs logiciels, posé
sur une échelle de 1 à 424 est présenté dans le tableau ci-après :

Tableau 4 :Niveau de satisfaction sur le logiciel

Niveau Fréquences
Pas satisfait 0%
Peu satisfait 25%
Satisfait 42%
Très satisfait 33%
Source : Auteur, résultat d’entretien réalisé auprès des comptables,07 juin 2019

Sur les douze (12) comptables, trois (03) utilisant le logiciel Sage sont peu satisfait car
selon eux il est peu pratique lors des lettrages des comptes clients jugés nombreux. Pour les
comptables satisfaits, quatre (04) utilise un logiciel 8sens qui leur facilite la tâche en passant
d’une fenêtre à une autre en un double clic sur une ligne d’écriture et une satisfaction d’un
(01) comptable quant à l’usage du logiciel Sage dû à son accoutumance et aussi l’adhésion de
celui-ci à son activité. Les quatre (04) derniers comptables sont très satisfait le logiciel est
juste adapté à leur fonction, ce qui n’implique pas une analyse quelconque (lettrage,
rapprochement, export des données).

2-3. Qualification dans les services comptables


La qualification des personnes au poste comptable et financier est un facteur indispensable qui
concoure à la production d’une information financière de qualité. Il s’agit ici d’exposer le lien
entre la qualification du personnel de chaque entreprise et la production de l’information
financière au moyen d’un logiciel dans le respect du délai externe autrement le délai fiscal.

Tableau 5: Présentation de la qualification des entreprises étudiés

ETUDES X Y Z EXPERIENCE X Y Z
Bac +2 1an
Licence 3 2 à 5 ans 4 4
Maîtrise 6 à 10 ans 1 2
Master 1 2 6 Plus 1
Total 1 5 6 Total 1 5 6
Source : Auteur, d’après entretien tenu avec les intervenants

L’interprétation de ce tableau s’en tienne aux études et expériences de chaque intervenant


dans les entreprises X, Y, Z. Il est convenable de constater que l’expérience des comptables et
la pratique d’un logiciel adaptable au traitement comptable définit le mieux la qualification
pour le respect des délais externes. Dans l’entreprise X ; bien que le comptable soit bien

                                                            
24
1 : Pas satisfait, 2 : Peu satisfait, 3 : Satisfait, 4 : Très satisfait
47 
 
qualifié dans son domaine, les opérations relatives à la déclaration de droits de
communication25 (il est à noter que le droit de communication est réalisé avant le dépôt final
des états financiers) sont exécutées de façon hâtive et désordonnée. Pour les deux (02) autres
entreprises, le délai fiscal en TVA, en IR est respecté en temps et en l’heure sans aucune
difficulté, ont également communiqué que le dépôt des états financiers est effectué 2 mois
avant le 15/05.

Conclusion partielle

La qualité de l’information financière est obtenue au dépend de plusieurs facteurs. En


premier lieu, le niveau du système d’information dans l’organisation en prenant compte de sa
taille, et de l’importance de son activité, en deuxième l’efficacité du contrôle sur le système et
enfin le niveau de satisfaction des personnes en charges des tâches comptables en rapport
avec l’outil informatique. Le système d’information est plus efficace dans l’entreprise lorsque
les tâches sont séparées, cela facilite aussi le contrôle des opérations quotidiennes. Cependant,
l’obtention d’un résultat pertinent sur la qualité dépend aussi du comportement de l’individu
sur le logiciel utilisé, s’ils sont faciles à manipuler ou existe-t-il une personne qualifiée pour
son manutention afin de ne pas perdre les données.

                                                            
Direction Générale des Impôts : le droit de communication est le droit reconnu à l’administration fiscal à
25

prendre connaissance, au besoin, copie de documents détenus par les entreprises. Le dépôt des déclarations
concernant l’exercice passé doit être effectué avant le 01/05 de l’année courante.
48 
 
CHAPITRE II : Reflets de la qualité de l’information financière
La qualité de l’information financière obtenue aux moyens de ressources humaine et
matérielle se présente dans les états financiers (bilan, compte de résultat) pour permettre aux
dirigeants à prendre des décisions sur les coûts à répartir sur les produits. La situation
d’affectation de compte ne concerne pas seulement les charges, des entités pour le suivi du
niveau de leurs disponibilités discerne aussi aux comptes de trésorerie des codes analytiques
et cela grâce à la capacité des logiciels à affecter des codes de références à certains comptes
de situations et de gestions.

Section 1 : Reflets de la qualité de l’information financière en interne

  La raison par laquelle la trésorerie d’une entreprise est insuffisante dépend, d’un côté,
des besoins ou charges dépassant les encaissements, et d’un autre l’apparition des imprévus
de dépenses non prévisionnés. A travers les codes analytiques (trésorerie et charge) propres à
chaque entreprise, il est plus aisé d’émettre un état à la direction dans le respect des délais.

1-1. Accès en temps réel des disponibilités


Le support de trésorerie optimise l’activité des entreprises au quotidien. Il permet le
suivi des flux d’encaissements et décaissements, des flux d’investissements et financements
ainsi que des flux pour compte tiers. Les erreurs sont facilement identifiables en cas
d’omission de saisies car si une facture quelconque n’est pas affichée dans le support, le
relevé le prouvera ainsi que le logiciel comptable grâce un rapprochement au jour le jour.
Cela optimise le travail du service trésorerie.

Les décisions prises par les dirigeants face à cette plateforme sont souvent liées à une
ouverture d’un nouveau compte bancaire pour encaisser le paiement des clients ayant la même
banque ou une demande de ligne de découvert dont le remboursement du capital et intérêt se
fera par mois, et que par la suite un nivellement des autres comptes bancaires est effectué afin
de combler le découvert.

Le délai d’envoi est parfois respecté si les saisies du côté de la trésorerie sont analytiquement
correctes. En cas d’erreurs, une vérification dans les nombreux onglets (relevé bancaire,
échéanciers fournisseurs, solde bancaire, …) et sur le logiciel comptable ralentit l’envoi du
reporting à la direction.

1-2. Choix relatifs aux charges à répartir aux coûts


Par l’intermédiaire d’une balance ou un compte de résultat conçu mensuellement, les
entreprises parviennent néanmoins à connaître les charges directes et les charges indirectes à
imputer à ces objets de coût. Une charge affectée directement au coût est obtenue au moyen
49 
 
de facture relative à un produit déterminé, bon de sortie magasin, commission de vente, …
une charge indirecte affectée aux centres d’analyses ou semi-directe à des bons de sortie
magasin, pointage d’heures, … et une charge indirecte répartie entre les centres d’analyse
grâce à des clés de répartition technico-comptables (surfaces occupées, puissances installées,
…). Le choix d’un système de répartition des charges n’est pas sujet à débat dans les
entreprises car les avantages économiques en découlant sont difficiles à évaluer. Donc pour
certaine, elle s’appuie sur les techniques existantes pour installer et exploiter un système de
répartition des charges.

Grâce au logiciel comptable (système d’analyse), les charges sont reclassées et


ventilées par destination, suivant des sections analytiques programmés par les comptables. Il
s’agit ici d’attribuer la part de charge dans un produit ou à une activité, à un sous-ensemble de
l’entreprise (usine, atelier, machine, poste de travail), à un responsable. Dans chacune des
entreprises, la section administrative correspond à la section auxiliaire et les autres sections
aux principales.

Tableau 6: Objet de coût des entreprises étudiées

Sociétés Objet de coût Exemple de charge Exemple de charge


directe indirecte
Prestataire Domaine d’activité : Papier et autres Electricité consommée par
photocopie des consommables utilisés la photocopieuse. Il n’y a
documents de dans la photocopieuse pas de compteur individuel
missions pour la photocopieuse.
Commerciale Produit : Marchandises achetées à Transports sur achats et
marchandises pour l’import ventes.
revente
Production Produit : vêtements Matières premières et Loyer des bâtiments
fabriqués par les composants assemblés industriels. Le loyer est
chaînes pour la confection des payé par l’entreprise qui
vêtements fabrique les produits
distincts.
Source : Auteur, selon information reçue des entreprises
La classification des charges suivant leur nature et leur destination permet au
responsable d’exploiter les charges en les affectant ou les répartissant (incorporation des
charges) à des objets de coût selon les besoins en décisions des dirigeants. Les clés de
répartition sont basées sur des hypothèses propres à chaque entreprise et dont la résolution est
réservée aux contrôleurs de gestion.

Section 2 : Reflets de la qualité de l’information financière à l’externe

La situation financière communiquée aux partenaires externes améliore l’image d’une


entité. La constitution d’une situation d’information intermédiaire composé d’un bilan et un
50 
 
compte de résultat est essentielle du fait de la continuité de cette activité et que l’émergence
des imprévus nécessite la contribution des facteurs externes.

2-1. Création d’une relation stable relatif à la fiabilité de l’information financière


Une entreprise a recours au service de la banque dans ses opérations internes et
externes. Une relation se créée quand tout d’abord la remise des chèques, des effets sont
effectués systématiquement dans cette banque, et puis cela s’améliore en l’accord de ligne de
découvert, de caution, … quand cette dernière juge que l’activité de l’entreprise lui fournit
une garantie en analysant sa situation d’information intermédiaire.

Comme l’entreprise dispose d’un état des encours clients, le fournisseur établit aussi le
même dispositif pour le suivi de paiement de l’entreprise. Afin de mieux distinguer un
fournisseur des autres, il est judicieux de lui créer un compte pour faciliter le suivi des
factures impayées ainsi d’éviter l’erreur de lettrage avec un compte de même montant. Une
fois les saisies de factures effectuées, le tableau de trésorerie met en évidence toutes les
factures à payer suivant la disponibilité de l’entreprise. Si l’entreprise paye ces dernières à
l’échéance, elle bénéficie au prochain achat une remise que lui accorde le fournisseur.

Compte aux associés, avant qu’une entreprise tient à demander un prêt à la banque,
elle expose d’abord la situation financière plus particulièrement les charges d’exploitation
d’un exercice aux associés qui décident si ces apports pourraient couvrir les dépenses plutôt
que d’engager un emprunt à remboursement de capital et intérêt.

2-2. Eviction des pénalités face à la comparabilité


Cette sous-section relate les relations existantes entre l’Etat et l’entreprise suite au
publication des états financiers dans les délais impartis. Le temps de constitution des états
financiers est de 12 mois plus 15ème jours du 5ème mois avant le dépôt définitif. Il est plus aisé
d’établir les états financiers dans le temps si premièrement l’entreprise a effectué tous les
mois une situation d’information intermédiaire, deuxièmement si les données qui ont
concouru à l’établissement de ceux-ci sont fiables et comparables concernant les opérations
systématiques c’est-à-dire que les saisies d’opérations répétitives sont semblables à celles
d’avant. Cela évite les pertes de temps en reclassements et révisions de comptes.

Les problèmes souvent rencontrées lors de la constitution des états financiers et qui
crées des litiges entre l’Etat et l’entreprise se résument visiblement par le retard de paiement
des taxes, le retard des dépôts qui plus est contiennent des erreurs. Les causes sont les
suivantes : plusieurs factures non parvenues datées de l’exercice à clôturer retardent la
constitution des états financiers car des changements au niveau de la balance, du droit de
51 
 
communication, la vérification du résultat comptable N-1 par rapport au report à nouveau sont
à effectuer afin de préserver la continuité de l’exercice.

Des rapprochements de résultats sont effectués par l’Etat sur les états financiers
déposés et le droit de communication (canevas) rempli chaque année concernant les achats
immobilisés (21), les achats non destinés à la revente (602, 603, 608), les prestations de
services vendues (706), les marchandises vendues (701, 702, 703, 707, 708), les sommes
versées à des tiers (61 et 62), les produits locaux achetés, les produits locaux par produits et
les débours.

Conclusion partielle 

Le travail dans le système comptable a une répercussion sur les besoins des individus
internes et externes à l’entreprise. En interne, le service trésorerie constatant l’insuffisance en
trésorerie qui est parfois le résultat de leur difficulté à collecter de l’information. Le
classement approprié des charges suivant leurs natures aide les contrôleurs de gestion à
l’accomplissement de leurs tâches concernant la détermination des charges à répartir aux
coûts d’un produit propre à chaque entreprise. A l’externe, les situations financières
permettent aux établissements financiers d’accorder aux entreprises un financement reflétant
la garantie proposée dans leurs états et favorisent la relation avec l’Etat en évitant le contrôle
fiscal.
 
 

PARTIE III : DISCUSSIONS ET


RECOMMANDATIONS
Dans cette dernière partie, en premier section, la qualité de l’information financière des
entreprises sera démontrée à partir de l’évaluation de la qualité comptable, cependant la
discussion de ces qualités sera centrée sur l’entreprise commerciale du fait du nombre de
questions ayant obtenues des réponses et en d’autres perspectives, elle résume totalement les
faits, pour la plupart, observés dans les autres entreprises étudiées comme par exemple,
l’utilisation d’un compte d’attente lorsqu’il manque une ou plusieurs factures, d’un compte de
virement pour les transferts d’espèces en interne, et également sur la fiabilité de l’information
produite c’est-à-dire la tenue d’un manuel de procédure permettant une meilleure prise de
connaissance du système de contrôle interne,…. Sur ce, la discussion portée à l’entreprise de
prestation de service est accompagnée par le diagramme Ishikawa sur son organisation et son
système d’information ainsi que le niveau de contrôle au sein de celle-ci. Pour clore la
rédaction, à partir des faits observés jugés être les faiblesses ou problèmes de chaque
entreprise sur la qualité de l’information financière, des recommandations seront jointes. Elles
ne sont que les fruits de l’analyse réalisée.
53 
 
CHAPITRE I : Discussions
Ce chapitre a pour but de discuter les résultats des entreprises étudiées et d’en dégager les
points faibles ou inconvénients reliés aux faits observés. De ces analyses sera procédées la
vérification des hypothèses et les variables s’y rattachant au moyen de méthodes peu
orthodoxe. Le chapitre est donc divisé en deux (02) sections toujours en se basant aux faits
observés. La première section discutera de la qualité de l’information financière à travers
l’évaluation de la qualité comptable, un guide méthodologique présenté par des Experts
comptables. Quelques questions parmi les nombreuses questions seront discutées pour
soutenir la qualité de l’information financière qui est le thème. Nous tenons à préciser que
parmi les trois (03) entreprises choisies, une seule sera traiter car des réponses outre que le oui
ou non sont obtenues. La deuxième section portera sur le reflet de la qualité de l’information
en général la pertinence de celles-ci pour la prise de décisions en matière d’emprunt sur les
trois sociétés.

Section 1 : Evaluation de la qualité comptable d’après l’Observatoire de qualité


comptable

Selon la doctrine, les objectifs de l’information financière et comptable, à usage


interne ou externe à l’entreprise, consistent à fournir l’image fidèle qui facilitera la
compréhension de la situation ou la connaissance des faits économiques, qui est adaptée à la
formation du jugement, et qui est utile à la prise de décisions des utilisateurs auxquels elle
s’adresse.

Tableau 7: Tableau de l'évaluation de la qualité comptable sur les trois (03) entreprises

NV OUI NON Total

Entreprise X 39% 44% 16%

Entreprise Y 27% 60% 13%

Entreprise Z 11% 70% 19%

Moyenne 26% 58% 16% 100%

Source : Auteur, selon les résultats obtenus grâce au formulaire distribué, septembre 2019.

Le tableau ci-dessus montre les scores obtenus à partir du questionnaire d’évaluation


distribué à chaque entreprise. C’est un instrument visant à améliorer la qualité de la fonction
comptable. La mise à jour des résultats du diagnostic est envisageable tous les ans afin de
54 
 
mesurer les progrès réalisés d’une période sur l’autre. Il est à rappeler que le remplissage de
chaque ligne du questionnaire est impératif afin de parvenir à identifier les non-conformités
par rapport à la démarche méthodologique autrement dit au référentiel proposé. Un
questionnaire existe pour chacune des composantes de la qualité de la fonction comptable : la
description des services rendus par la fonction comptable, la maîtrise du fonctionnement du
service comptable, la maîtrise des méthodes comptables et des processus comptables, la
maîtrise de l’outil informatique, …

Pour chaque point clé, la démarche s’assure que l’entreprise est en conformité. Les
réponses sont du type OUI/NON ou NA dont chaque NON correspondant est un point faible
c’est-à-dire une non-conformité. Pour faciliter la démarche de l’étude, quelques réponses OUI
sont exposées au fur à mesure de la discussion qui sont considérées comme des points forts, à
l’inverse les non-réponses, à l’exception des points non-applicables aux sociétés, sont
considérées comme les points faibles.

1-1. Exposition de la qualité de l’information financière


Sur la pertinence, la fiabilité, l’intelligibilité et la comparabilité, les informations reçues sont
exposées de façon à montrer les pratiques de l’entreprise tout en suivant les questions à notre
disposition. Les questions sont classées à répondre aux caractéristiques qualitatives de
l’information financière.

1-1-1. Disponibilité de l’information financière


La bonne marche d’une entreprise nécessite des décisions rapides par l’instance un
nouvel investissement non programmé, une trésorerie qui se tend, un projet de cession, …
Sans attendre le bilan de fin d’année une situation intermédiaire est établie pour le suivi
régulier de l’évolution des activités de l'entreprise Y selon les critères pertinents qu’elle a
choisis. L’entreprise Y par l’intermédiaire d’un contrôle de gestion effectue une situation
intermédiaire tous les six (06) mois reliée à l’évolution du chiffre d’affaires, pour ce faire le
contrôle de gestion rassemble toutes les informations de chaque service et les transmet après
traitement à la direction pour des prises de décisions notamment concernant aux échéances
accordées aux clients (60 à 90 jours) et par les fournisseurs (30 à 60 jours). La situation
intermédiaire est aussi consacrée au suivi du budget annuel de l’entreprise, à noter que
l’entreprise conçoit son budget un (01) an avant le commencement de l’année. Sur l’échéance
client, l’étude d’un accord de crédit client est du ressort de la direction de l’entreprise. Après
étude, elle le communique à l’administration des ventes pour une mise à jour dans le logiciel
8sens. En effet, une option d’encours c’est-à-dire un périmètre de plafond affichant le montant
à créditer en fonction de la fidélité d’un client.
55 
 
L’entreprise réalise une activité commerciale autrement elle ne dispose que de
marchandises destinées à être vendues. Dans la communication des données comptables aux
dirigeants, le contrôleur de gestion compare systématiquement la prévision à la réalisation, les
résultats comptables des périodes N et N-1 concernant le chiffre d’affaires et les charges
réalisées pour savoir mesurer les coûts liés aux ventes et achats ainsi que les prix de ventes
des marchandises à des fins d’analyses et de changements au cas où un produit est bon à
vendre, à enlever ou à promouvoir selon le niveau de gain obtenu.

Dans le mode de production de l’information financière, c’est le conseil


d’administration qui ordonne l’arrêt des comptes annuels l’entreprise commerciale deux (02)
mois après la clôture de l’exercice N. Concernant la trésorerie, encaissement et décaissement,
une liste d’échéance est à la disposition de l’entreprise facilitant les relances clients et aussi
elle effectue une mise à jour mensuelle des prévisions de paiements fournisseurs donc s’il y a
paiement le comptable effectue un lettrage quotidiennement (compte 401 et 411). Les états
produits sont disponibles à distance grâce au logiciel 8sens car c’est un logiciel consultable en
ligne. En relation avec la production, la périodicité des documents et leur date de remises sont
définies avec les utilisateurs internes par instance le personnel est dans l’obligation de
présenter en 48h des pièces justificatives dans le cas d’un retrait de fonds de caisse. S’il ne
respecte le délai répartit, la somme non remboursée est enlevée du salaire du débiteur.

1-1-2. Maîtrise du fonctionnement du service comptable


Après avoir vu la description des services rendus par le service comptable, non la
totalité ce qui est déjà mentionnée auparavant, il est approprié de parler de la maîtrise du
fonctionnement du service comptable par les comptables. Cela contribue également à la
qualité de l’information financière. Le fonctionnement d’un service inclut à la connaissance
une organisation et un contrôle interne efficace. L’organigramme de l’entreprise diffuse
l’aspect d’une séparation de tâches au sein du service comptable, cela permet au dirigeant de
mieux se concentrer sur les actions importantes et prioritaires de l’entreprise tels les analyses
relatives aux états produits. Tous les participants éprouvent par conséquent une totale liberté
dans l’accomplissement des objectifs attribués à chacun.

Toujours dans ce contexte, le fonctionnement du service comptable est animé par un


manager fixant un objectif pour chaque poste, les cadres et les employés. D’après les faits,
parmi les unités évoluant dans l’entreprise, l’administration de vente (ADV) par exemple dans
la réalisation de ses fonctions est contraint une somme d’encaissement tous les mois en vue
d’une prime. Une procédure d’entretien individuelle est également tenue chaque année
56 
 
relative à au mode de travail de chacun et si les critères s’avèrent satisfaisants les employés
montent en grade. Suivant la méthode de management, les comptables au sein de l’entreprise
forment un groupe de qualité en vue d’améliorer l’efficacité du système comptable, un
exemple concret lors de l’appellation de l’ISI autrefois IRI, ils se mettent en accord pour une
conformité de comptabilisation des comptes, à rappeler que chaque comptable travaille pour
le compte d’une entreprise qui formera à la fin le compte client de l’entreprise commerciale.

Comme présenté précédemment, l’entreprise commerciale connaît quelques petits


désordres concernant la saisie (omission, double saisi, erreur, …) qui sans effet direct a un
impact considérable lors la conception des états, et les moyens mis en œuvre pour corriger ces
erreurs ne donnent pas nécessairement l’image de fiabilité de l’information financière
produite. Vient alors la question de plusieurs indicateurs qui sont des outils de suivi en entrée
de données : gestion, non qualité, délais. A partir d’un travail de Michel Boutry26 sur la
gestion de qualité suivant les exigences de la norme ISO 9001 : 2008, la démarche qualité
nécessite de connaître l’état, le statut d’un fait, d’un évènement pour ensuite le comparer à
une valeur cible qui caractérise un objectif. La mise en place d’un indicateur amène à vérifier
et à développer les plans d’actions nécessaires pour réduire les inexorables écarts.

Une formation est en accord avec le bon fonctionnement d’un service. Malgré les
bases acquis lors des cursus ou les qualifications des intervenants dans n’importe quel service,
une formation est essentielle afin de faire face au changement et également aux oublis. Dans
l’entreprise commerciale donc, l’aspect de formation ne se manifeste malheureusement qu’au
moment de l’embauchage après cela les recrutés se débrouillent à leur manière. Parmi les
entreprises étudiées, en aucun cas l’une d’entre elles n’a évoquées la présence d’un manuel de
procédures comptables mais affirme avoir retenu les processus dans la mesure où le temps
passe. Ces insuffisances au niveau des entreprises en matière de procédures opérationnelles et
comptables ont un impact sur elles, à l’instar d’une altération de la qualité et de la fiabilité de
l’information produite, l’insuffisance ne permettent pas d’assurer l’exhaustivité des
enregistrements, entachent la régularité et de la sincérité des comptes produits, et favorisent
les détournements des biens et les irrégularités dans l’établissement des états financiers.
Poursuivant ce cycle vers la prise de décisions, l’insuffisance exerce une incidence néfaste sur
la gestion des entreprises qui par ricochet engendrent l’absence d’informations susceptibles de
toute fiabilité et disponibles à temps opportun et ponctuel ne pouvant ainsi nullement
permettre à une prise de décisions correctes, il engendre aussi des lourdeurs ou les

                                                            
26
https://www.canal-u.tv/video/eco_gestion/de_la_qualite_taylorienne_a_la_qualite_totale.763, année 2000
57 
 
redondances (répétition superflue des tâches) dans les procédures comptables. Les
défaillances à ce niveau sont génératrices de pertes de temps et entravent la prise de décisions
à temps opportun. Pour certain, cela a conduit à un changement au niveau du système
d’information.

Suite à cette explication, revenons sur le cas d’un doublant dans le traitement
comptable de l’entreprise. Alors que l’une des objectifs du contrôle interne est d’éviter que les
factures soient payées plusieurs fois, il est alors constaté que le contrôle interne de l’entreprise
n’est pas tout à fait satisfaisant. Dans la norme des procédures, le service comptable à l’issu
de cet inconvénient est dans l’obligation de comparer les éléments figurant de la facture (prix,
qualité, quantités) avec une copie des bons de réception et des bons de commande, la mention
de bon à payer n’est portée sur la facture qu’après la comparaison de celle-ci avec les bons de
réception et de commandes correspondants. Le bon à payer est porté uniquement sur
l’original, afin de le donner plusieurs fois sur la même facture. A cette fin, lorsque la facture
est reçue en plusieurs exemplaires, la mention duplicata est indiquée, dès la réception, sur les
exemplaires autres que l’original.

1-1-3. Maîtrise des méthodes et des processus comptables


La maîtrise des méthodes comptables implique la pratique d’un inventaire au choix de
l’entreprise, l’évaluation des provisions, la maîtrise des techniques de contrôle concernant les
comptes, … quant aux processus comptables la maîtrise se focalise plutôt sur les procédures
par exemple l’acquisition d’immobilisations, d’achats, ventes, stocks, production, le
financement et la trésorerie, …

L’entreprise commerciale par rapport au méthode comptable effectue un inventaire


intermittent des stocks. Le PCG préconise l’utilisation de la méthode d’inventaire intermittent
pour le suivi des stocks, ce type d’inventaire consiste à effectuer une comptabilisation des
stocks en fin de la période comptable, les mouvements des stocks ne sont donc pas enregistrés
d’une manière régulière au cours de l’exercice, et la connaissance de la valeur de ses derniers
est sue qu’au moment de leur comptabilisation à la clôture de l’exercice comptable. L’objectif
d’un inventaire est de dresser de façon exhaustive et détaillée la situation physique et
valorisée les éléments d’actif et passif d’une entreprise, à une date donnée. Selon les faits, un
listing détaillé avec les valeurs des différents stocks est réalisé par l’entreprise ainsi que son
état. L’entreprise dans la destruction des stocks périmés constitue une provision
correspondant à la valeur des stocks à détruire (D681 C397) puis annule la provision en fin
58 
 
d’exercice (D397 C781) et enfin place les stocks à détruire en charges exceptionnelles (D67
C37).

Tel constaté auparavant dans les résultats, les comptes de l’entreprise commerciale
sont saisis par plusieurs départements (achats, ventes, trésorerie, …) et le contrôle des
enregistrements est accompli par des comptables expérimentés. Se référant au questionnaire
sur l’évaluation de la qualité comptable, il est mention d’une maîtrise de technique de contrôle
sur les comptes d’attente (471), les comptes de virements (58). Pour l’entreprise donc, les
comptes sont soldés tous les 2 mois au maximum. Un compte d’attente comme son nom
l’indique contient des opérations dont l’imputation est incertaine à un compte déterminé au
moment où elles sont enregistrées. Un exemple précis tiré de l’entreprise prestataire, celle-ci
utilise en permanence un compte d’attente pour le suivi de ses opérations. Cela sert
notamment au suivi des charges en cours sur les dépenses incertaines des superviseurs et se
solde après le retour de ceux-ci avec les factures correspondantes. Quant au compte de
virements, il est utilisé pour les transferts entre les différents comptes de trésorerie, lorsque
l’entreprise utilise autant de journaux auxiliaires que de comptes de trésorerie. A la clôture de
l’exercice, il est obligatoirement soldé parce qu’il fait partie des comptes qui n’apparaissent
pas dans le bilan.

1-2. Faiblesses relevées sur la méthodologie de l’observatoire de la qualité comptable


Les points soulevés ci-dessus assurent la conformité des entreprises tandis que chaque
réponse NON correspondant affiche la non-conformité par rapport à la méthodologie. Parmi
les nombreuses questions posées, les plus essentielles concourant à la qualité de l’information
financière seront destinées aux utilisateurs pour une prise de décisions.

De nombreuses études démontrent l’efficacité de la formation dans la croissance d’une


entreprise. Les résultats d’une formation sont concrets et mesurables tant dans la productivité
que dans la montée en puissance professionnelle du personnel. Dans les entreprises étudiées la
plupart des personnes en charge du traitement comptable ne bénéficient pas d’une formation.
Le fait aperçu dans l’entreprise (X) est l’omission de l’écriture de constatation de la Tva à
payer (D :4457 et C :4454, 4456), cela apporte un effet de preuve avant le paiement définitif
de la Tva et sans cela les dirigeants seront incapables de savoir quel montant est à payer et
sans cela aussi le comptable risquerait de se perdre dans le lettrage. Malgré les qualifications
qu’en les responsables comptables, valable pour tous les intervenants dans les entreprises, une
remémoration des théories de bases de temps en temps sont indispensables afin d’éviter les
erreurs ou omissions.
59 
 
Les procédures comptables garantissent la régularité, la sincérité et la fidélité des
opérations comptables et financières. Un manuel de procédures comptables contient toutes les
informations nécessaires à l’obtention de l’information financière, depuis le classement des
pièces justificatives et la saisie des données jusqu’à la procédure d’élaboration de l’annexe.
Dans le cas des entreprises, la distribution d’un manuel comptable n’existe pas car les travaux
de traitement sont monotones et c’est pour cela que les contrôleurs ne jugent pas utiles la
distribution d’un manuel.

Section 2 : Discussions de la qualité de l’information financière selon le diagramme


d’Ishikawa

L’analyse attribuée à cette section éclaire sur les causes qui mèneraient à une mauvaise
qualité de l’information financière. Le choix de la méthode est surtout voué à la soif d’une
logique des évènements responsables d’un effet plus ou moins certain. L’effet jugé par le
travail annonce une information non-conforme et les causes observées sont les résultats d’une
réflexion liée au 5M. Les matériels indiquant les moyens de productions de l’information, les
méthodes rattachées au technique et procédure, le milieu c’est-à-dire l’environnement de
travail et la concurrence, la main d’œuvre autrement dit le nombre de personnes au service
comptable et leurs compétences respectives et enfin les matières qui en rapport avec l’étude
s’agit des composants entrant dans l’élaboration des états financiers (pièces justificatives).

Figure 6: Diagramme d'Ishikawa de la qualité de l'information financière

MATERIELS METHODES
Changement de logiciel Faible qualité comptable
non -respect du délai
interne absence de contrôle sur les opérations
comptables
retard audit externe Information
financière
Influence sur les charges Non-respect de la Faible qualité des données non-conforme
séparation des factures inexistantes (NIF, Stat)
réduction de l'IR à payer tâches omission volontaire factures
Moyen interne
insuffisant
MILIEU Main d'œuvre MATIERES

Source : Auteur, octobre 2019

Il est difficile de catégoriser ou de déterminer avec précision la nature de l’information


financière non-conforme En effet, la distinction entre une pratique se situant à l’intérieur ses
balises légales et règlementaires et une pratique non-conforme à la loi et aux normes nécessite
60 
 
un jugement sur le caractère légal ou non de la décision ou du choix comptable de
l’entreprise. La notion pratique « non-conforme » est donc défini par les textes comptables
comme une erreur, en revanche les textes d’audit opèrent une distinction selon le caractère
non-intentionnel ou intentionnel de la pratique mise en cause. Les causes seront discutées ici-
bas.

2-1. Non-respect de la séparation des tâches source de négligence


Tel formulé dans la figure, la cause du non-respect de la séparation des tâches est
surtout liée au manque de moyen financier pour l’embauchage d’un autre comptable. Le
comptable et responsable administratif est par conséquent en charge des tâches comptables et
l’administration des ressources humaines dans l’entreprise. Par conséquent, les processus
comptables tels l’inventaire physique des matériels de bureaux sont omis. L’inventaire des
meubles est une démarche permettant de contrôler l’existence des éléments d’actifs et est
effectué lors de la clôture d’un exercice. A cause du nombre insuffisant de comptable dans
l’entreprise, l’inventaire de certain meuble est négligé (il n’existe pas d’étiquettes pour
reconnaître les biens). Egalement, une mise à jour du nombre de meubles ou autres biens n’est
pas réalisée, autrement dit une comptabilisation d’un actif obsolète et parfois inexistant est
encore d’actualité par conséquent les charges d’amortissement gonflent la valeur du bien ainsi
fausse la qualité de l’information financière. Lors du passage d’un auditeur externe, il a su
mentionner qu’un inventaire est important au cas où un nouvel employé succèderait le travail
du précédent.

2-2. Retard de paiement dû à l’insuffisance de disponibilité :


Normalement le paiement des enquêteurs s’opère après 15 jours d’évaluation et la
validation de leurs quotas par les responsables. Cependant, le paiement dépend de la
disponibilité des clients de la société donneur d’ordre. D’une part, le retard de paiement
génère une accumulation de chèques à comptabiliser et par la suite les délais imposés en
interne pour une analyse financière sont retardés. Le système d’information n’a pas alors pu
respecter le délais interne et a conduit à une prise de décision de changement du logiciel de
traitement comptable car le dirigeant a besoin de connaître en temps réel les opérations et le
niveau de charges propres à chaque projet. D’autre part, il entraîne la récusation de certains
enquêteurs expérimentés et cela aura une répercussion sur le résultat.
61 
 
2-3. Changement du système d’information source de retard dans le travail :
La saisie et l’enregistrement des pièces dans la société est une tâche complexe du fait
du nombre inconsidérable des factures dérivant d’un projet ou de plusieurs. L’entreprise a
récemment changé son logiciel pour une raison que le dirigeant désire connaître en temps réel
les opérations et le niveau de charges propres à chaque projet. Ce changement a eu une
répercussion sur le temps de travail et le rythme de travail. Les obligations externes sont
respectées, cependant le risque d’erreur (doublant, …) par rapport à une fausse manipulation
est très significatif car le logiciel requiert une grande capacité de résolution. Ce logiciel
suscite de nombreux désaccord au niveau comptable car le mode opératoire et le paramétrage
du système ne correspondent pas à ceux déjà exploités auparavant. Un tableau de
comparaison des points essentiels des deux logiciels exploités au sein de l’entreprise se trouve
en annexe.

2-4. Faible qualité des données due au manque de contrôle :


Les pièces à comptabiliser sont les références aux données. Selon le schéma ci-dessus
le pourquoi de cette cause est la présence d’un nombre considérable de factures non-
immatriculées et également d’une omission volontaire de quelques factures. D’une part, les
factures non-immatriculées en question sont des factures d’achat c’est-à-dire que les
opérateurs de l’entreprise ont effectué une dépense auprès de personnes non-immatriculées.
Cette forme de problème constitue surtout un environnement hors du contrôle de l’entreprise.
Par la suite, un point de vu en interne vient expliquer également cette option sur laquelle les
opérateurs établissent eux-mêmes ces facteurs sans même avoir contracté un achat, qui est
considéré comme un acte à l’état frauduleux. D’autre part, le pourquoi d’une omission de
factures est reliée à l’opération de comptabilisation du budget alloué dans le compte d’attente
(471) qui après apport des factures y correspondantes autrement dit les charges fait l’objet
d’une vérification d’excès ou de manque (remboursement ou reste à comptabiliser dans le
compte 58). Dans le cas d’un excès, les factures font en effet davantage l’occasion d’un
arrangement clandestins c’est-à-dire qu’il n’est pas rare que le comptable appelle de vive voix
l’opérateur afin que celle-ci effectue les retouches nécessaires si la somme des factures excède
le budget alloué.

Les causes de cette non-conformité se révèlent toujours être une absence de contrôle sur les
comportements et aussi sur les procédures des opérations comptables. Le retard de l’audit
externe n’est qu’un facteur externe qui a tout de même un impact considérable sur la santé de
l’information financière de l’entreprise.
62 
 
Section 3 : Reflets de l’information financière dans la prise de décisions

Pour parvenir à la formation d’une trésorerie il y a des données. La trésorerie est


cependant composée de plusieurs facteurs tels que des clients, des fournisseurs, des stocks
pour celles qui sont dans le commercial ou la production, les capitaux permanents ainsi que
les immobilisations. La gestion des données pour qu’y n’ait pas omission ou erreur ou
influence quelconque pour la prise de décisions et aussi pour veiller à la sincérité des états est
importante car cela définie la qualité de l’information financière quand bien même que cela
n’est pas un impact direct sur la trésorerie. Pour dire que l’accumulation d’une mauvaise
gestion, de données non fiables, … peut avoir une influence particulière sur le niveau de la
trésorerie. Par exemple, une facture de vente est comptabilisée dans les produits et contribue
au bénéfice. Tant qu’elle n’est pas payée, elle ne contribue pas au flux de trésorerie et la
trésorerie n’est pas disponible pour financer les dépenses. L’inverse est vrai aussi, lorsqu’un
achat est effectué avec le crédit fournisseur.

Cette section sera traitée par la méthode analytique, un outil d’aide à la résolution de
problèmes. Le but de ce choix de méthodes consiste à comprendre le choix des entreprises
dans leurs modes de financements. Les variables pour la deuxième hypothèse « la trésorerie
est l’un des facteurs essentiels pour la prise de décisions » sont l’état de la trésorerie et
l’aspect de prise de décisions en financement ou autre manière adopté par l’entreprise pour
garder sa trésorerie à flot. Il est de rigueur de se rappeler que pour parvenir à une telle
décision les intervenants sont dans l’obligation de respecter les normes, les procédures, et bien
d’autres tels évoqués dans le chapitre résultat afin d’arriver à une fiabilité de l’information
financière pour une prise de décisions.

3-1. Financement par le biais des comptes courants d’associés

La cause de l’insuffisance de trésorerie de l’entreprise prestataire de service est due au retard


de paiement du client de l’entreprise. Elle effectue une prévision de trésorerie à long terme
dans le cadre de son activité. Le long terme comme son nom l’indique prévoit une opération à
plus d’un an.

Pour faire face à des difficultés de trésorerie, l’entreprise a recours au compte courant
d’associé (compte 467). Pour rappel, le compte courant d’associé est une avance financière
accordée par les actionnaires à une entreprise. De manière générale, il est créditeur mais il se
peut parfaitement bien qu’il soit débiteur ou négatif. En d’autres termes, l’associé doit de
l’argent à la société qu’il a contracté une dette envers elle. Le système des comptes courants
d’associés présente pour la société une plus grande souplesse puisqu’il ne nécessite pas une
63 
 
modification du capital social. L’avantage majeur de l’utilisation des prêts sous forme de
compte courant d’associé pour la société est que celle-ci a la possibilité de déduire de ses
bénéfices imposables les intérêts versés aux associés. Le taux est fixé par une décision prise
de l’assemblé des associés et est limité fiscalement par le Code Général des Impôts. Le
compte courant d’associé de l’entreprise est placé dans le passif courant du bilan. Si le
placement du compte est dans le courant, cela se déduit que le compte courant de l’entreprise
n’est pas bloqué et aussi que le remboursement du prêt de l’associé est effectué en moins de
12 mois.

3-2. Décisions de financement pour un minimum de trésorerie

L’entreprise commerciale a une trésorerie positive mais contracte un prêt tous les ans pour
une durée cela dit de 12 ans. Le but de ce prêt après analyse auprès de l’entreprise consiste à
employer l’emprunt au lieu des fonds existants afin de gagner en plus dans le résultat,
autrement dit le fonctionnement des activités est assuré par l’emprunt contracté et que le
remboursement est soutenu par les bénéfices acquis par l’entreprise.

Suite à cela, il est de rigueur de préciser que lorsqu’une entreprise emprunte, elle paie des
intérêts d’emprunt à la banque qui sont comptabilisés comme des charges et viennent ensuite
diminuer le résultat et donc de l’imposition de l’entreprise. Emprunter permet donc de réduire
l’impôt de la société. Par ailleurs l’emprunt et le cash d’une société ont des finalités
différentes. La disposition de cash a pour finalité un placement à court terme pour une durée
inférieure au cycle d’exploitation. Ceci permet d’optimiser sa trésorerie pour payer les
fournisseurs sans toutefois garantir un bon rendement financier. Quant à l’emprunt, il est
souvent pratiqué pour un projet d’investissement à long terme afin de ne pas puiser dans le
cash disponible et de préserver un peu de capacité d’autofinancement. Les surplus de cash
étant utilisés pour couvrir la charge d’intérêt de l’emprunt.

3-3. Mode de financement de l’entreprise franche

De par la différence des autres entreprises, l’entreprise franche est dans l’industrie et par
conséquent une grosse consommatrice de cash car sa production nécessite un investissement
dans des sommes importantes (stocks, encours, …). Les autres jouent sur les délais de
paiement, elles parviennent ainsi à générer plus de cash qu’elles n’ont consomment et dispose
d’un BFR négatif.

L’analyse se porte sur le comment du choix de l’entreprise sur trois (03) mode de
financement : la lettre de crédit, l’avance sur devise et l’escompte facture client. Il est
64 
 
convenable de rappeler que l’entreprise est à la fois importatrice de matières premières
textiles et exportatrice de produits finis. En accord avec le fait observé, la mention d’un
manque de moyen en importation et quelque fois en exportation est évoquée par l’entreprise.
L’effet de cette insuffisance pour le paiement de matières premières engendre un retard au
niveau de la production et qui dit retard en production dit une insatisfaction au niveau de la
clientèle et d’effet en effet en un retard de paiement qui aura un impact sur la trésorerie de
l’entreprise. Le crédit accordé en moyenne aux clients de l’entreprise est de 60 jours date de la
facture et les clients paient parfois 90 jours trop tard. Par contre le crédit accordé par les
fournisseurs varie de 30 à 60 jours.

L’entreprise a recours à la lettre de crédit import car elle ne dispose pas des moyens
nécessaires pour acheter les matières premières spécifiques pour une production. Ce contrat
financier permet à l’entreprise de conserver ses liquidités puisque d’une part elle n’a pas à
réaliser de paiements anticipés ou de versement initial à l’exportateur (vendeur) et d’autre part
sa banque est dans la possibilité de financer l’intégralité des opérations jusqu’à la réception
des marchandises achetées.

Toujours lié à l’importation, elle contracte aussi une avance en devises qui est un
financement de la trésorerie à court terme. Sa banque lui accorde un prêt pour lui permettre de
régler immédiatement la facture de son fournisseur étranger. De plus, le remboursement de ce
prêt n’est effectué qu’à une date ultérieure ce qui permet d’assurer une marge bénéficiaire.
L’entreprise possède notamment des comptes en devises dans les banques suivantes : la
Société Générale et la BMOI en euro, dollars et un sous compte euro. Ces comptes servent à
décaisser les règlements des fournisseurs dans la devise concernée, permet à l’entreprise à
économiser le prix de la couverture de son risque de change pour chaque transaction transitant
par ce compte. L’utilisation d’un compte en devise permet à l’entreprise de posséder une
trésorerie en devises.

Et finalement, l’entreprise a eu recours à l’escompte de factures à cause du retard de


paiement de certains de ses clients. L’escompte est une opération au cours de laquelle
l’entreprise va céder ses effets de commerces à la banque, qui en échange va lui avancer le
montant des effets de commerces (document émis par un créancier donnant ordre à un
débiteur de payer une dette à un bénéficiaire à échéance). A cet effet, l’entreprise est dans
l’éventualité d’accéder facilement à ses fonds gelés dans ses factures impayées tout en
conservant l’intégralité du processus de gestion des comptes débiteurs c’est-à-dire le
recouvrement du paiement auprès des clients, l’attribution des liquidités). A l’égard d’un prêt,
65 
 
l’escompte de factures est plus rentable puisque l’entreprise paye pour les fonds dont elle a
besoin et non le montant total qui lui est accessible.

Section 4 : Démarches de vérification des hypothèses

Cette section rappellera les résultats de l’étude par rapport aux hypothèses et ses
variables et puis les discutera par rapport aux méthodes d’analyse choisis et enfin vérifiera si
les hypothèses posées tout au début de ce travail ne sont qu’une infirmation ou une
confirmation. La première hypothèse annonce donc que « la qualité de l’information
financière dépend des facteurs processus et organe qui la produit » et la deuxième hypothèse
en étroite dépendance de la première communique qu’une « information financière de qualité
assure une bonne décision à travers le bilan comptable ».

4-1. Vérification de la première hypothèse

Pour la première hypothèse, elle montre la relation existante entre la qualité de


l’information financière et les facteurs observés dans les entreprises. D’après la discussion des
résultats obtenus, l’existence et la contribution des vérificateurs tels qu’ils sont, augmentent la
qualité de l’information financière. Les méthodes utilisées pour la discussion de l’hypothèse
sont la méthodologie de l’évaluation de la qualité comptable et le diagramme d’Ishikawa. Par
l’intermédiaire du questionnaire présenté par l’observatoire de la qualité comptable, les
entreprises enquêtées remplissent le quota attendu puisque le taux de non-conformité de leurs
services est en moyenne de 16% alors que la moyenne en conformité est de 58%. Néanmoins,
plusieurs points sont mentionnés dans la méthodologie d’évaluation tels que la forme du
contrôle, la maîtrise des méthodes et processus comptables qui requiert une part de
qualification des intervenants et encore plus. Le recours au diagramme d’Ishikawa a aussi
permis à discerner les causes de la non-qualité de l’information financière qui sont valables
pour toutes sociétés.

Dans l’entreprise prestataire (X), la présence d’un auditeur interne dans le suivi des
opérations comptables n’est qu’une relativité alors que dans les deux autres (Y, Z) elle est
permanente, mais toutefois des erreurs surviennent intentionnellement et/ou non-
intentionnellement. La cause est souvent liée au non-respect des procédures par les
intervenants. Une petite entreprise telle que le prestataire de service ne nécessite pas de
procédures due à sa petite taille, par contre la référence au loi est obligatoire. Dans les deux
(02) autres entreprises, la tenue d’un document de procédures est primordiale pour ne pas se
perdre dans les tâches, malheureusement il se peut toutefois que les procédures soient
ignorées premièrement pour une opération de paiement anticipé ou simplement à cause de
66 
 
l’inattention de quelques intervenants. Tous ces cas ont un impact sur l’information financière
vu que les factures sont censées être intégrer pour la constitution de cette dernière.

La qualité de l’information financière est aussi perçue par la forme de contrôle interne
qui s’interprète par une séparation des tâches sur les opérations rattachées au service
comptable. Sur les trois (03) entreprises, le délai externe imposé par l’autorité fiscale pour le
dépôt des états financiers est respecté grâce à la qualification des personnes responsables
respective et le support informatique mis à leur disposition pour le traitement et l’élaboration
des états financiers. Pour les entreprises (Y et Z), le dépôt des états financiers se fait en
avance et dans un contexte posé. Cependant, dans l’entreprise prestataire (X) cela exige
beaucoup d’effort à cause du non-respect de la séparation des tâches. Le respect de ce facteur
contribue à éviter les pénalités de retard imposées par l’autorité fiscale.

La confirmation des facteurs assurant la qualité de l’information dans les entreprises


(Y et Z) est vérifiée dans la mesure où les opérations rattachées au traitement comptable telles
que les saisies, la vérification par le service comptable pour l’entreprise commerciale et par un
contrôleur de gestion pour l’entreprise franche, la parfaite distinction des tâches attribuées à
chacun parvient à respecter au mieux les délais en interne (tableaux de bord au demande des
dirigeants) et les délais externes en avance, mais n’est qu’une infirmation dans le cas de
l’entreprise prestataire.

4-2. Vérification de la deuxième hypothèse

Pour la deuxième hypothèse, elle montre la relation qui existe entre la qualité de
l’information financière et la prise de décisions que les dirigeants prennent à travers cette
information financière en matière de besoin de trésorerie. Pour exercer un rôle de manière
efficace donc, l’information en question se doit d’être fiable et perçue comme crédible par les
utilisateurs. Dans ce travail, les utilisateurs en question concernent les institutions financières.
Or, les données comptables erronées ou biaisées fournies par une entreprise constitueraient un
risque pour l’institution prêteuse. La méfiance de celle-ci par rapport à l’information fournie
par les dirigeants se traduit par une évaluation de la qualité de l’investissement proposé et, par
conséquent, elle n’aura d’autres choix que d’exiger des conditions ou des garanties
supplémentaires pour compenser ce risque ou, à la limite de décliner l’offre. Le rendement
plus élevé prendra la forme d’un taux d’intérêt élevé.

La méthode d’analyse utilisée pour la discussion de la deuxième hypothèse est la


méthode analytique. Le but de ce travail ne consiste pas en l’analyse approfondie telle qu’une
67 
 
étude par l’intermédiaire d’un bilan fonctionnel où les fonctions sont mises en exergue pour la
détermination des ressources durables pour recouvrir les emplois stables, l’attente de ce
travail est de savoir tout simplement le mode de financement des entreprises grâce la
constitution du bilan au moyen des données discutées tout au long de cette étude. Les
entreprises contractent pour la plupart un emprunt ou des effets pour financer leurs
exploitations. Les raisons de ce besoin en financement sont liées au fait que les délais de
rotation des éléments qui constituent la trésorerie sont délaissés et du moins non étudiés. Le
retard de paiement des clients a comme source l’absence des factures aussi considérées
comme des données. Le double paiement des fournisseurs compte à lui est la conséquence
d’un manque d’attention dans le contrôle, ce manque d’attention est lui aussi relié à la
qualification des personnes en charge du traitement des données comptables donc on peut dire
que le facteur humain dans l’entreprise commerciale (Y) ne répond pas à contribuer à la
qualité de l’information.

La confirmation de l’hypothèse avance l’accès par les entreprises à un financement, si


leurs banques leur accordent un financement cela revient à dire que leur situation financière
reflète une once de garantie et aussi qu’elle reflète l’image fidèle de leur patrimoine. A
l’excepté de l’entreprise prestataire qui elle a eu recours à l’utilisation d’un compte courant
d’associé pour financer son exploitation, il est donc question de confiance entre les associés
dans la gestion du patrimoine de l’entreprise.
68 
 
CHAPITRE II : Recommandations
Après une longue épopée, vient les recommandations. La boucle qualité repose en
effet, non seulement sur des mécanismes de détection des phénomènes de non-qualité
(erreurs, insuffisances, dysfonctionnement, …), mais elle prévoit également la mise en place
de procédures d’analyse des causes à l’origine des anomalies identifiées. Pour se faire,
quelques recommandations sont à proposer pour les trois (03) entreprises. Concernant
l’entreprise de prestation, pour faciliter le traitement du droit de communication un extrait de
données traités par la base de données Access sera exposé. Pour parfaire aussi l’influence sur
les charges, une solution plus ou moins raisonnable sera avancée. Et pour finir, une
recommandation pour les entreprises concernant la gestion de leur trésorerie et le
renforcement du contrôle interne sera abordée.

Section 1 : Participation à l’amélioration de la qualité de l’information financière

Le renforcement de la qualité, de la fiabilité et de l’accès à l’information comptable et


financier au sein d’une entreprise fait partie de la stratégie de développement économique de
Madagascar. Pour parvenir à un tel développement, la perspective d’un quelconque
changement commence à la base de tous maux à savoir le système de contrôle au niveau de
chaque entreprise étudiée. La mise en place d’un système de contrôle destiné à assurer la
qualité de la pratique comptable et de l’audit et le respect des règles déontologiques est une
tâche laborieuse incluant une application en interne et externe.

1-1. Mise en place d’un poste de responsabilité sur la qualité des données

Dans la littérature sur la qualité des données, il est suggéré de créer un poste de
responsable de la qualité des données pour gérer la qualité globale des données. Cela implique
de nommer une personne qualifiée ou un groupe de personnes en tant que responsable de la
qualité des données pour gérer les flux d’informations de l’entrée au processus et de la sortie.
Cependant ; toutes les études de cas ne soutiennent pas l’établissement d’un tel poste. Les
raisons les plus fréquemment citées étaient que la qualité des données est la responsabilité de
tous et aussi qu’il est très difficile d’avoir une seule personne responsable de l’ensemble du
système qualité des données.

La mise en place d’un poste requiert la disponibilité en ressource physique et en


ressource financière. Un recrutement apporte une plus grande performance au sein d’une
organisation en matière de respect des délais et surtout l’amélioration de la qualité de travail
destinée aux utilisateurs. La capacité à trouver la bonne personne en charge de la qualité des
69 
 
données reste à considérer étant donné que la prise en compte des employés en interne
éviterait le processus d’intégration. Le coût du travail pour l’embauche d’un nouveau salarié
comprend notamment l’obligation d’un paiement d’un salaire mensuel minimum alors que le
choix tourné en interne donne à l’entreprise une marge de négociation sur le risque potentiel
que peut constituer un recrutement.

1-2. Adoption d’une formation sur le traitement comptable

Face aux erreurs et omissions constatées, une formation est toujours indispensable afin
de remémorer les acquis des personnes en charge du traitement comptable en faisant appel à
des personnes internes ou externes habilitées à donner cet enseignement. Une formation tout
au long de la vie des salariés est un atout majeur pour les entreprises puisque cela accélère la
performance des employés à respecter les délais.

1-3. Cas particulier pour l’entreprise prestataire

Etant donné qu’il y a eu observation participative, les solutions avancées dans cette
sous-section visent à améliorer les facteurs jugés ayant un impact sur la qualité de
l’information financière de l’entreprise prestataire. Par contre, les apports arborés ci-après
sont tout à fait adaptés compte aux autres entreprises étudiées. Les sujets à recommandation
sont l’influence des dirigeants sur les charges, la perte des données sur Excel durant la
préparation des droits de communication.

1-1.1. Optimisation des choix stratégiques

La justification des charges auprès des administrations fiscales vient à communiquer


tous les documents comptables et toutes autres pièces ayant servi à l’établissement des
déclarations fiscales. En accord avec l’influence sur les charges de par les dirigeants (question
impôt) aux superviseurs (question d’insatisfaction), la situation face à ces données reste
dubitative.

Il est indispensable de comprendre qu’il n’existe pas de solution miracle qui viendrait
effacer l’impôt sans que cela entraîne un investissement des entreprises. Une fois cette
logique comprise, il convient de déterminer quelle solution d’investissement est faite pour les
activités propres à chaque entreprise.

1-1.2. Développement d’un moyen de traitement efficace

Le risque de perte de données sur le logiciel Excel s’est avéré concluant lors de
l’observation participative. Dans toute entreprise, ce logiciel sert à traiter les données
70 
 
numériques en particulier et est un outil modifiable et évolutif qui permet clairement
d’afficher les données sous forme de tableurs et de graphiques, les modèles de calcul sont
rapides à développer et à modifier. Cependant s’il s’agit de gérer des données il est préférable
de choisir le logiciel Access puisqu’il dispose d’une capacité importante de stockage
qu’Excel. De plus, une fois les données entrées en Access, elles sont validées
automatiquement. L’intention ne pousse pas à mettre de côté Excel mais au contraire à
bénéficier des avantages des deux (02) programmes : Access pour stocker les données et
Excel pour les analyser. Les images suivantes sont l’issu d’une investigation personnelle au
moyen des données reçues de la part de l’entreprise prestataire.

Figure 7: Présentation des références sur les fournisseurs

Source : Auteur, traitement sur le logiciel Access, 2019

La table ci-dessus est constituée à partir des données exportées via Excel. Elle présente
en effet les mentions sur des factures de fournisseurs auxquelles les superviseurs apportent
après chaque mission. Cela exposera facilement les tiers correspondants à chaque facture,
suffit juste de créer un lien entre la table de fournisseurs et la table facture dont la présentation
se fera ci-après.
71 
 
Figure 8:Affichage de suivi des retours de pièces

L’image suivante montre une requête pour connaître le temps accordé aux
superviseurs dans l’accomplissement de leur mission. Cela permet aussi à les contraindre de
ne pas remettre à plus tard les pièces justificatives auxquelles ils sont censés apporter à temps
dans l’unique intérêt que les saisies ne soient pas retardées.

Le modèle conceptuel de données (MCB) est le terme employé pour évoquer la relation qui
existe entre différentes tables. Entrée dans l’onglet outils base de données est un lien pourra
être formé. Le type de données de deux (02) tables requiert une semblance afin de parvenir à
former un lien.
72 
 
Figure 9: Présentation du lien entre les factures et les références fournisseurs

Source : Auteur, traitement sur le logiciel Access,2019

Le lien créé ci-dessus s’explique comme suit : lors de la saisie une à une des factures, il est
obligé de mettre en place le numéro correspondant à un fournisseur existant déjà dans la table.
Puis il est recommandé de cocher la case « mettre à jour en cascade les champs
correspondants » car au cas où un changement de nom du fournisseur, les factures
enregistrées changeront automatiquement. Enfin, dans le cas où il y a suppression d’un
fournisseur la relation s’effacera automatiquement.

Section 2 : Contribution au renforcement de la trésorerie

Les sociétés étudiées présentent une trésorerie positive qui s’interprète par comme un
excèdent de biens financiers issu d’un fonds de roulement supérieur au besoin en financement
du cycle d’exploitation. Elle reflète l’argent dont dispose chaque entreprise autrement dit des
fonds qui existent physiquement. Sur les trois entreprises étudiées, deux montrent des
difficultés au niveau de la trésorerie qui est cependant insuffisante pour couvrir les dépenses
de leurs activités et pour laquelle elles ont recours à d’autres financements tels observés
précédemment. Après analyse, ces excédents de trésorerie ne sont donc pas gérés
efficacement alors que cette dernière peut être rémunératrice pour les entreprises concernées.
Il existe une multitude de placements financiers possibles, qui se distinguent par leur
rémunération et le risque lié au placement. En règle générale, plus un placement financier est
risqué, plus il est rémunérateur. Après une longue investigation auprès des entreprises, un
73 
 
placement sur dépôt à terme semble convenir aux différentes entreprises qui possèdent une
trésorerie positive.

2-1. Incitation à l’ouverture d’un compte à terme

Un dépôt à terme (DAT) engage une entreprise à déposer une somme d’argent sur un
compte bancaire, ce qui implique donc l’ouverture d’un compte DAT accompagnée d’un
remplissage d’un formulaire de souscription dépôt à terme. Les renseignements prescrits sur
le formulaire pour un placement affichent les conditions de remboursement et les conditions
particulières en cas de prélèvement anticipé, le montant minimum exigé par l’institut
financier. L’encaissement de la somme est prévu qu’au terme d’une certaine période, fixée
dès le départ lors de la signature d’un contrat. En contrepartie de cette immobilisation, le
détenteur bénéficiera d’un rendement librement fixé par les établissements bancaires. Si le
contrat de dépôt à terme est rompu à l’échéance, l’application d’un malus (une forme de
pénalité) est envisageable par la banque. Toutefois, certains contrats permettent au titulaire
d’être remboursé par anticipation. Dans cette hypothèse, la rémunération est calculée prorata
temporis, c’est-à-dire modulée en fonction de la période courue et du niveau des taux au
moment de la résiliation du DAT. Une sortie anticipée implique le respect d’un préavis.

2-2. Simulation rendement d’un dépôt à terme

Les formules suivantes aident au calcul du rendement en dépôt à terme :

Intérêt simple = Montant du placement X Taux d’intérêt X Nombre de jours / 365


Intérêt composé= Montant du placement (1+i)^ (prorata période-1)
L’intérêt simple s’obtient par le montant du dépôt investi augmenté du taux d’intérêt selon les
établissements ainsi que la durée du placement. L’intérêt composé est assimilé au taux
actuariel, il s’agit du taux réel perçu d’un investisseur ou le taux de rendement véritable d’un
placement.

Fiscalement, les intérêts perçus sont à déclarer dans les produits financiers du compte de
résultat, et ainsi assujettir à l’imposition de la société. L’avantage de ce type de placement est
l’absence de risque et la certitude de récupérer à la date prévue, la somme placée, majorée des
intérêts. A titre indicatif, il est suggéré aux entreprises de prendre des renseignements auprès
des établissements bancaires.
74
 
CONCLUSION GENERALE
« La transparence en comptabilité joue un rôle important dans le maintien de la
vigueur des marchés financiers. »27La publication complète de l’information est essentielle.
Une information incomplète induit en erreur les investisseurs et cause des pertes
importantes. Plusieurs fonctions sont assignées à la comptabilité. Une de ces fonctions est la
production de l’information plus utile pour la prise de décision, dont l’objectif essentiel est,
selon la théorie dite de l’agence, de réduire l’asymétrie informationnelle. La distinction entre
une meilleure information (plus utile) et une moins bonne information (moins utile) sollicite
la prise en compte des qualités qui rendent l’information comptable utile.

Ces dernières années ont été particulièrement marquées par un nombre considérable
d’études portant sur l’utilité de l’information comptable. La plupart de ces travaux se
répartissent en plusieurs domaines qui sont résumés en trois catégories : une première
catégorie regroupe les travaux portant sur la définition normative de l’information
comptable-les caractéristiques qu’elle doit posséder en vue d’être utilisable. D’autres auteurs
se sont interrogés sur les besoins des managers en information comptable. Enfin, une
dernière catégorie d’études est constituée de travaux portant sur le comportement des
dirigeants d’entreprise vis-à-vis de l’information comptable et sur la façon dont ces derniers
l’utilisent. Par rapport à la présente étude, elle s’apparente aux facteurs responsables de la
qualité de l’information financière. Il est à préciser que l’information comptable a trait aux
données de tous les comptes du bilan se rapportant à l’exploitation et la gestion globale
d’une activité et c’est à partir du bilan constitué de données que les dirigeants prennent des
décisions c’est-à-dire le volet des flux financiers qui se rapportent à la trésorerie et aux
disponibilités qui par induction se rapporte à l’information financière. C’est la raison pour
laquelle le cœur de l’étude s’est basée sur la question suivante « comment assurer une
qualité de l’information financière pour une prise de décisions ? ». Pour mener à bien la
rédaction, des hypothèses ont été posées et vérifiées.

Par rapport à la première hypothèse, « la qualité de l’information financière dépend


des facteurs processus et organe qui la produit », les résultats obtenus des entreprises
étudiées sont les suivants. Les facteurs responsables pour une qualité de l’information
financière sont la forme de contrôle opérée propre à chaque entreprise, la qualification de
l’entreprise, l’organisation des tâches (séparation des tâches), l’outil informatique employé
pour le traitement des données comptables de chaque entreprise.
                                                            
27
Greenspan, 2005, cité par Chlala 2005.
75 
 
La qualité de l’information financière et comptable impose la transparence et
l’exactitude des informations présentées, l’efficacité du gouvernement d’entreprise,
l’indépendance des auditeurs et la fiabilité du contrôle interne. Conféré à leur taille, le point
de contrôle de l’audit interne et/ou du contrôle de gestion est spécifique et propre à leur
activité économique. Dans l’entreprise prestataire (X), l’existence d’un audit interne ne
signifie notamment pas le contrôle des comptes, elle signifie la mise en place d’un système
de gestion des risques et de contrôle interne. Le suivi des envois sur un platform Mvola un
exemple concret, en dehors des autres services reliés au service comptable, est paramétré par
l’audit interne ainsi les soldes alloués aux opérants sont vérifiés avant une possibilité
d’enregistrement dans le logiciel en tant que compte d’attente, en plus de cela l’audit vérifie
également l’existence des bons de commandes classés avec les documents des projets de la
part du client. A priori donc, l’attachement au déroulement du traitement comptable n’est
cependant qu’à la charge d’une seule personne, d’où l’absence de séparation de tâche, une
prévention contre le risque d’erreur au niveau de n’importe quelle fonction. Grâce à la
méthode Ishikawa, les causes apparentes sont le manque de moyen pour une embauche.
Pour l’entreprise commerciale (Y), la disposition d’un audit interne et un contrôle de gestion
en dit long sur le degré de contrôle ou les risques. L’emplacement actuel du contrôle est
dans le service approvisionnement, la logistique pour la vérification du niveau des stocks,
avec la contribution active d’un comptable pour le contrôle des comptes saisis par les autres
services tels que l’approvisionnement et la vente retranscrit sur le logiciel 8sens avec une
capacité intégrée. Les cas fréquemment observés lors du traitement s’accordent en réalité à
une faiblesse au niveau du contrôle des factures qui est source de double paiement de
fournisseurs, une double saisie d’une charge ou omission de saisie de celle-ci et surtout
l’enregistrement d’un tiers dans le mauvais compte. L’entreprise après déduction a un
problème au niveau du processus de facturation. Etant donné que la facture est en partie une
demande de paiement, il existe des synergies évidentes entre les systèmes de paiement et le
processus de facturation. Toutes les parties s’accordent à dire que l’établissement et
l’échange de factures sur support papier sont des procédés dont le contrôle et la visibilité
sont de niveau sous-optimal en ce qui concerne les dépenses et les recettes, tant réelles que
prévisionnelles. Un contrôle insuffisant, une procédure manuelle et séquentielle
d’approbation et l’absence d’une vue des comptes débiteurs et créditeurs est à l’origine des
retards de paiement. Selon la théorie au niveau du contrôle interne, le dispositif de contrôle
interne ne repose pas simplement sur un ensemble de règles et de manuels de procédures, …
il est également assuré par des personnes œuvrant à tous les niveaux de l’organisation. La
76 
 
conclusion est donc que les personnes en charge du traitement ne sont pas attentives ou bien
sont en manque de motivation. Dans l’entreprise franche (Z), comme l’entreprise
commerciale elle dispose d’un audit interne et d’un contrôle de gestion qui se placent à
longueur de temps au suivi de la production et la vérification des charges et du budget en
comptabilité. Par décision des dirigeants, le cas d’un paiement de fournisseurs sans la
présence d’une facture est courant, ce paiement anticipé est dû au besoin urgent dans la
production. Les personnes en charges du traitement comptable sont qualifiées selon leur
expérience dans ce domaine et régularisent28 les factures après la livraison des
marchandises.

Par rapport à la deuxième hypothèse, « l’information financière de qualité assure une


bonne décision en financement ». Les besoins en fonds de roulement des entreprises se
diffèrent à leur taille. La première (X) a un besoin en trésorerie pour le démarrage d’un
projet les dépenses sont généralement les Per Diem, une allocation au bénéfice des salariés
pour couvrir les frais de séjour et les frais de déplacement sur le lieu de mission. La cause de
ce besoin concerne normalement le retard de paiement des clients du client de l’entreprise ou
tout simplement une décision de non allocation de fonds. La deuxième entreprise (Y) ne
représente aucun quelconque besoin car sa trésorerie est en parfaite santé, cependant elle
contracte chaque année un emprunt pour garder un minimum de trésorerie au lieu
d’employer les fonds en interne pour son exploitation. Ce mode de fonctionnement est bien
pratique dans les entreprises qui ont une source de revenu continu et permet ainsi de
rembourser les emprunts par les bénéfices obtenus. L’entreprise franche (Z) a un besoin
important en trésorerie au moment des importations. Le retard de paiement des clients
engendre un manque de fonds pour le paiement des fournisseurs. Sur ce, le choix de
l’entreprise se dirige vers le financement international (lettre de crédit) et aussi l’avance en
devises et enfin l’escompte des factures. En somme, ces divers choix en financement lui
procurent des opportunités de croissance qui se justifie sur le résultat de l’entreprise.

A travers les entreprises, l’analyse financière est effectuée par les chefs responsables ou par
la direction cela dit n’incluant en aucune façon les personnes en charge des traitements
(saisi, contrôle, …). Leur rôle concerne en la transmission des données qui puise en une
information financière sur un logiciel support pour la plupart paramétrée selon la
compréhension des utilisateurs.

                                                            
28
Avant la livraison D6 et 4456 C408, extourne D408 C6 et 4456, enregistrement de la facture D6 et 4456 C 401
etc.
77 
 
Des recommandations sont apportées suivant les problèmes observés relatifs aux
hypothèses. Cependant, ce ne sont que des propositions théoriques pour soutenir les
entreprises dans la recherche d’une voie plus large vers l’absolue autrement la pratique. Pour
une qualité de l’information financière, la solution s’appuie sur la création d’un poste de
responsable de qualité pour maintenir la qualité des données en entrée tant qu’à la sortie, elle
est associée à un renforcement du contrôle en interne néanmoins le choix repose sur le degré
de besoins des entreprises en fiabilité d’une qualité d’information financière. Sur les besoins
en trésorerie, nombreux sont les opportunités en investissement qui puissent renforcer le
niveau de trésorerie de chaque entreprise mais le plus important est de savoir évaluer ou
étudier les causes principales en une sorte de prévention à travers le bilan comptable. Un des
investissements proposés jugés convenir à chaque entreprise étudiée se tourne vers le dépôt
à terme, un contrat de dépôt d’une somme conditionnée entre la banque et l’entreprise qui
apportera un rendement majoré d’un intérêt à l’échéance du placement.

Nombreux sont les facteurs ayant un impact sur la qualité de l’information financière,
les faits constatés tout au long du travail sont sensibles au développement continu du
système imposé par l’environnement externe. L’information comptable produite par nombre
d’organisations devient sensible à ce changement. Il est évident également qu’il y a des
entreprises où les ressources sont affectées, en priorité, l’activité de la comptabilité
nécessaire à la réalisation des objectifs de l’organisation parmi lesquels la préservation de la
pérennité de son activité. La concrétisation de cet objectif s’affirme tout au moins dans
l’étude des produits ou services fournis aux clients à moindre coût. Le coût notamment
source de création d’activité ou de suppression de celle-ci selon la divergence de perception
des responsables face à l’utilité d’une information provenant cette activité.

Une question se pose face à l’évolution technologique que subit les activités de
l’entreprise, comment évaluer les avantages et coûts des activités dans le respect des
obligations légales et réglementaires ?

 
BIBLIOGRAPHIES
Ouvrages

- Charreaux G., (1997), « Corporate Governance : théories et faits », Economica, Paris,


page 155
- Charles Horngren, 2009, Comptabilité de Gestion, 4ème édition, ISBN 978-2-35745-
017-2
- Finance Contrôle Stratégie- Volume 4, n°3, septembre 2001, 213 pages
- Girard et al (2018), Comptabilité 2, analyse et traitement des données du cycle
comptable. Chenelière Education
- Hongjiang Xu, 2003, Critical Success Factors for Accounting Information Systems
Data Quality
- Habib Affes, 2007, Le système d’information comptable, ISBN 978-2-91649-0083
- J. Caby and G. Hirigoyen, 2005, « La Valeur partenariale : un outil de gouvernance »,
La Revue du Financier, n°155, Paris, page 29
- Karine CERRADA, 2014, Comptabilité et analyse des états financiers, 1ère édition
- OCDE, 2004, « Principe de gouvernement de l’entreprise », Paris, page 11
- OCDE, 2005, « Lignes directrices de l’OCDE sur le gouvernement d’entreprises des
entreprises publiques »
- Observatoire de la qualité comptable, Comment réaliser le diagnostic qualité d’un
service comptable, GT018 Rev novembre 2002-version provisoire.
- Ramona Coman, 2016, Méthodes de la science politique, de la question de départ à
l’analyse des données, ISBN 978-2-8079-0224-2
- Ronald COASE, (1998), « De l’usage de la gouvernance en matière de développement
durable », Economica, Paris, page 31
- Scapens R.W., « Changing times: management accounting, research and practice from
a UK perspective”, dans A. Bhimani Contemporary Issues in Management
Accounting, Oxford University Press, p.425 à 454, 2006, ISBN 0-19-928335-4
- Stéphane Lefrancq, Comprendre le reporting financier, les IFRS accessibles
- Serge Evraert, 2002, Les documents de synthèse : bilan, compte de résultat, annexes,
ISBN 2-7496-0005-7
- Yven de RONGE, Comptabilité de gestion, 3ème édition, ISBN 978-2-8041-7509-2
- Loi n°2003-036 sur les sociétés commerciales, Article 131. « Le commissaire aux
comptes vérifie la sincérité et la concordance avec les états financiers de synthèse, des
II 
 
informations données dans le rapport de gestion des dirigeants, et dans les documents
sur la situation financière et les états financiers de synthèse de la société adressés aux
associés ou actionnaires. »
« Il certifie que les états financiers de synthèse dont réguliers et sincères et donne une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation
financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice. »
- Charles Horngren, Alnoor Bhimani, Srikant Datar, George Foster, Comptabilité de
gestion, 4ème édition, 463 pages.

Textes

- Loi organique n°2004-007 Du 26 juillet 2004 sur les lois de finances. Art 41. Les
comptables publics « Les comptables publics sont seuls chargés de la tenue et de
l’établissement des comptes de l’Etat ; ils veillent au respect des principes et règles
mentionnés aux articles 38 à 40, ils s’assurent notamment de la sincérité des
enregistrements comptables et du respect des procédures. »
- Décision n°MFB/SG/DGI, article n°4 portant sur régime d’imposition à l’IRI des
personnes non-immatriculées, articles 01.01.05 III, 01.01.10 et 01.01.14 II paragraphe
4b du Code générale des Impôts
- Définition du contrôle interne, COSO 2003
- PCG 2005 cohérent avec les normes comptables internationales (IAS/IFRS)
- Résultat des travaux du groupe de place établi sous l’égide de l’AMF, le dispositif de
contrôle interne : cadre de référence ; page 24

Webographies

- https:/www.maxicours.com/se/fiche/0/8/449080.html/tsttt, consulté le 30 juin 2019


- https://cadres.apec.fr/Emploi/Marche-Emploi/Fiches-Apec/Fiches-fonctions/Les-
grandes-fonctions/Gestion-finance-administration/La-fonction-controle-de-gestion-
audit-controler-les-procedures-de-gestion-de-l-entreprise, consulté le15 août 2019

- https://business.lesechos.fr/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/gestion-des-
risques/0600951325348-la-fiabilite-de-l-information-financiere-toujours-en-question-
328195.php, consulté le 13 septembre 2019.
- https://www.iso.org/fr/iso-9001-quality-management.htlm, consulté le 16 octobre
2019
III 
 
- https://www.canal-u.tv/video/eco_gestion/de_la_qualite_taylorienne_a_la_qualite_totale.763,
année 2000
IV 
 
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : GUIDE D’ENTRETIEN ...................................................................................................................V
ANNEXE 2 : FORME PROCEDURES DE TRESORERIE DE L’ENTREPRISE PRESTATAIRE ....................X
ANNEXE 3 : SUPPORT DE PRESENTATION DES RESULTATS SELON LA QUALITE DE
L’INFORMATION FINANCIERE............................................................................................................. XII
ANNEXE 4 : COMPARAISON DE DEUX LOGICIELS DANS L'ENTREPRISE PRESTATAIRE ..............XIII

 
ANNEXES
Annexe 1 : Guide d’entretien

Personnes concernées : Prestataire : Responsable Administratif et comptable

Commerciale : Contrôleur de gestion (CDG) et Comptable

Franche : Comptable

Sujet : Facteurs de la qualité de l’information financière pour une prise de décisions

Période : Prestataire : Stage du mois avril-mai 2019

Commerciale : Entretien 20 août 2019

Franche : Entretien 29 août 2019

Lieu : Prestataire : Antanimora

Commerciale : Andraharo

Franche : Ambohimanambola

Q1 : Quel logiciel de traitement comptable utilisez-vous ? Y-a-t-il un changement


récemment ? Pourquoi ? comment trouvez-vous l’usage de celui-ci ?

Prestataire : logiciel sage 100 depuis 12 ans, mais un changement relatif survient le mois
suivant la clôture de l’exercice 2018, en Openflex. Les motifs de ce changement sont liés au
fait de l’incompréhension du dirigeant du fonctionnement et de l’interprétation des données
introduites dans celui-ci, le non-respect des délais d’un reporting des charges et recettes pour
les études financières, accès limité ou quasi-impossible en dehors du lieu de
travail.L’adoption du nouveau logiciel n’a pas suscité l’unanimité à cause de la complexité
des nouvelles fonctions de celui-ci telles que le doute concernant l’exhaustivité des données
exportées (si elles sont toutes ou non exportées), la lenteur de validation des saisies, …

Commerciale : utilisation du logiciel sage, période non précisée, puis changement en logiciel
8sens. Ce changement est dû au cycle des opérations dans l’entreprise dont l’intervention est
assurée par plusieurs acteurs. L’usage du nouveau logiciel facilite la communication, le
contrôle de chaque opération et privilégie la séparation des tâches. Un système intégré qui
accroît la vitesse de traitement et de transmission des données.
VI 
 
Entreprise franche :le suivi de la plupart des opérations s’opère sur le logiciel Excel, les
saisies sont effectuées dans le logiciel sage 100. L’annonce d’une haute satisfaction par
rapport à l’usage de celui-ci affiche une facilité d’utilisation par les intervenants donc la
fiabilité de l’information financière.

Q2 : Comment se présente le circuit de validation dans votre système ?

Prestataire : BC +Etat de décaissement (validés)……Comptable…...Saisie et enregistrement


puis classement.

Commerciale : Achat : Demande du service interne……Service Appro (BC)……. FRNS


(livraison)…….Service Appro constitue le BL et émet un BR+ Facture…...Comptabilisation
puis paiement (c’est le logiciel qui transforme le BL en Facture).

Vente : le service commercial reçoit les BC (logiciel)……Logistique


(BL)……ADV (Facture) et effectue le paiement……. Comptable (Facture) (c’est le
comptable qui peut modifier les factures en cas d’erreur non l’ADV).

Q3 : S’il existe un service de contrôle, quels sont les éléments constamment suivis par celui-
ci par rapport à votre activité ?

Prestataire : la présence d’un audit interne de projet est observée qui contribue au bon
fonctionnement des projets (nationaux et les audiences tana). Il assure l’existence des pièces
dans le service comptable transmises par les autres services (budget et logistique : état de
décaissement ; responsable terrain : état de paie) à noter qu’une saisie n’est autorisée
qu’après une validation des états par le dirigeant et la participation de celui-ci. Le transfert
des frais missions sur le platform Mvola est codé dont l’accès au vérification des soldes est
réservé que par l’audit interne, le comptable est chargé du rapprochement des soldes par
rapport au suivi d’envoi des frais.

Commerciale : existence d’un audit interne dans la formation des procédures, un contrôleur
de gestion pour le suivi du bon déroulement de celle-ci, contrôle du niveau de stock et des
charges ainsi que des recettes.

Entreprise franche :existence d’un audit interne et d’un CDG dans le suivi des charges en
production et en approvisionnement.

Q4 : Quels sont les problèmes fréquemment rencontrés lors du traitement des données ?
VII 
 
Prestataire :plusieurs factures de même montant, requièrent une capacité de concentration et
de vitesse. Lors de la préparation des droits de communication, les informations ne reflètent
pas assez la réalité du fait de l’insuffisance de personne en charge du traitement comptable.

Commerciale :malgré la contribution ardue de plusieurs personnes à contrôler les entrées et


sorties des données pour avoir une information financière disponible à tous les utilisateurs,
les problèmes rencontrés sont le double paiement de fournisseurs, double saisie, omission de
saisie d’une charge, alors qu’il y a eu paiement, saisie d’un tiers dans un autre compte tiers.

Entreprise franche :un paiement en avance des fournisseurs sans pièces en bonne et due
forme ne se qualifie pas comme un problème, il existe un traitement comptable approprié
pour le suivi de celui-ci lors de l’enregistrement comptable attendant la livraison des
marchandises. En somme, l’entreprise franche n’a pas tout à fait de problème concernant le
traitement des données car le nombre des personnes en charge des opérations respecte la
séparation des tâches.

Q5 : Comment évaluerez-vous la qualité globale des données dans l’entreprise ? Pourquoi ?

Prestataire : vu qu’il y a eu observation participative, le niveau de fiabilité, d’actualité,


d’exhaustivité est moyen car premièrement, suivant le mode d’enregistrement comptable de
l’entreprise pour le suivi des opérations (471 compte d’attente) en cas d’excédents par
rapport au budget alloué, les factures en trop sont modifiées ou à ne pas enregistrer, parfois
le paiement d’un exercice N-1 se fait 2 ans après. Par contre l’information est comparable
car depuis la création de l’entreprise son amortissement est toujours linéaire.

Commerciale : non-fiable : quelques omissions, double saisie… ; amortissement linéaire,


méthode stock CMUP

Entreprise franche : fiable et comparable

PRISE DE DÉCISIONS

Q6 : La qualité de l’information financière a-t-il un impact sur la contraction d’un crédit en


cas de problème de trésorerie ? Comment cela se présente-t-il ?

La qualité de l’information financière a souvent un impact sur le niveau de la


trésorerie et/ou du résultat. En terme de garantie par exemple, les immobilisations, les
passifs courants, …ceux-ci sont obtenus grâce au traitement effectué tout au long d’un long
processus jusqu’à l’obtention d’un état utile pour une prise de décisions non seulement en
VIII 
 
interne mais pour celles désirant investir ou accorder un moyen de subvenir aux besoins de
l’entreprise.

Prestataire : aucune trace de financement externe

Commerciale : l’information financière de l’entreprise est de qualité car la banque lui accord
un emprunt.

Entreprise franche : l’information financière de l’entreprise est de qualité car la banque lui
accord un financement pour ses opérations d’importation et d’exportation.

Q7 : Accordez-vous un crédit client ? Quel est le délai de crédits accordés ? Pourquoi ?

Prestataire : l’entreprise et son client est dirigé par un même dirigeant, mais ce sont des
sociétés indépendantes. L’allocation des parts de recettes dépend de la décision du dirigeant
donc elle ne fixe pas les règles concernant le délai de paiement client, c’est son client qui le
fixe.

Commerciale :60 à 90 jours pour les clients, cette situation change au fur et à mesure où le
client est fidèle ou solvable à tout moment (un option d’encours se trouve dans le logiciel
8sens).

Entreprise franche : 60 jours date de facture, décision de la direction, mais parfois les clients
paient 90 jours tard.

Q8 : Obtenez-vous des crédits auprès de vos fournisseurs ? Si oui, à combien d’échéance ?


Si non, pourquoi ?

Prestataire : elle ne bénéficie pas d’un crédit fournisseurs, elle paie tous ses achats en
comptant parce que ce ne sont que des petits biens administratifs pour le démarrage d’un
projet.

Commerciale et entreprise franche: 30 à 60 jours

Q9 :S’il y a un problème de trésorerie, quel moyen de financement ou technique bancaire


vous convient-il le mieux ? Pourquoi ?

Prestataire : elle connaît des difficultés lors des démarrages de projet dues au manque de
disponibilité notamment positive. D’après les informations reçues, le bilan de l’entreprise ne
montre aucun signe de financement externe, en autre, elle dispose d’une somme importante
en compte courant pour le financement de leur projet.
IX 
 
Commerciale :la trésorerie de l’entreprise est en parfaite santé, cependant elle contracte tous
les ans un emprunt qui, d’après les déductions, est une forme de stratégie pour gagner plus
en résultat.

Entreprise franche : l’exploitation de l’entreprise est à l’internationale, elle manque parfois


de disponibilité à l’import ainsi qu’à l’export des matières premières et des marchandises.
En cas de problème, elle opte pour la lettre de crédit, l’avance en devise et l’escompte
facture client des moyens de financement avantageux car le remboursement n’est effectué
qu’à une date ultérieure, un temps pour se remettre à flot.

 
Annexe 2 : Forme procédures de trésorerie de l’entreprise prestataire

L’accès à un manuel de procédures aide les usagers à effectuer au mieux et avec


efficacité les tâches attribuées. Cela permet aussi à accélérer la clôture des comptes et à
augmenter la qualité de l’information financière produite par l’entreprise. Grâce à une
observation participative dans l’entreprise prestataire, la procédure de trésorerie de
l’entreprise s’affiche dans le tableau suivant :

Manuel des procédures Procédures de trésorerie

Cycle opération de caisse

Approvisionnement de caisse

Intervenants Tâches

1-Préparation de la liasse de réapprovisionnement

Accueil . Signale directement le comptable en charge des encaissements


lorsque le solde de caisse est créditeur. (-100 000 Ar)
. Le brouillard de caisse est joint pour preuve.

Comptable et . Renseigne la fiche de réapprovisionnement29 lorsque le plancher


responsable du solde de la caisse est atteint ou le sera du fait de prévisions des
dépenses en indiquant la date, le solde de la caisse à la date de
administratif
demande de fonds, le montant du réapprovisionnement, le solde
après réapprovisionnement, mode de réapprovisionnement (par un
chèque contre espèce à la banque ou prélèvement dans les
recettes).
. Vise la fiche de réapprovisionnement
. Remet la chèque au coursier

Coursier . Revient de la banque avec les fonds


. Remet les fonds au comptable et responsable administratif

Comptable et . Le comptable reçoit les fonds du coursier, effectue le décompte


responsable et les verses à la caisse la somme de 100 000 Ariary.

administratif . Établit un bon d’entrée caisseen y inscrivant : la date, le montant


en chiffre et en lettre, le motif du bon d’entrée
(approvisionnement caisse)
. Distribue les ordres de paiement à l’avance pour le suivi des

                                                            
29
Ordre de paiement ou OP
XI 
 
déplacements d’un projet, les petits achats, …

Accueil . Le responsable à l’accueil reçoit les ordres de paiement


. Inscrit l’opération dans le brouillard caisse
. Détache les feuillets du carnet à souche des bons d’entrée et les
remet au comptable pour la saisie comptable.

Source : Auteur, selon informations recueillies par observation dans l’entreprise, mars-mai
2019

Ci-dessous la procédure comptable au sein de l’entreprise lors d’une acquisition


d’immobilisation (imprimante HP)

Procédures Comptabiliser

Support ou fait générateur de la tâche Bon de commande


Bon de réception
Facture

Tâches :
-Paiement du fournisseur par chèque avec deux signatures
(dirigeant et le RAF)
-Création d’un numéro de compte pour l’immobilisation
-Comptabilisation de l’entrée dans le patrimoine
-Notification mention « saisie » sur la facture
-Classement du document

Formulaire de support Document comptable

Source : Auteur, selon observation de stage

La procédure d’achat d’une immobilisation dans une entreprise de prestation est un processus
simple. Un contrôle de rapprochement de la facture et du bon de commande est du moins
dispensable.
XII 
 
Annexe 3 : Support de présentation des résultats selon la qualité de l’information
financière

Entreprises Pertinence Fiabilité Comparabilité Intelligibilité


X
Y
Z
Somme des impacts
Impact moyen
Pourcentages de l'impact
Impact de la non-
conformité sur la totale de
qualité
total de la non-
conformité
Source : Evaluation de la qualité comptable de l’observatoire de la qualité comptable

L’impact moyen est la résultante du calcul : somme des impacts pour chaque qualité/
nombre d’entreprise enquêté. Le pourcentage de l’impact moyen est égal à impact
moyen*100. L’impact de la non-conformité sur la totale de qualité est calculé par (impact
moyen/ total des questions) *100 et enfin le total de la non-conformité est la somme des
impacts.
XIII 
 
Annexe 4 : Comparaison de deux logiciels dans l'entreprise prestataire

LOGICIELS Avantages Inconvénients

Sage -Saisie des achats/ventes avec TVA -Les utilisateurs autres que le comptable
automatique, paramétrage d’un modèle ne savent pas lire les écritures et les
de saisie. fonctionnalités à moins d’exporter la
balance des comptes dans Excel.
-Progiciel comptable couvrant les
achats, les stocks, la production, les
ventes, la distribution ainsi que les
salaires, …
-Rapprochement automatique des
relevés bancaires et compte banque
grand livre
-Facilite le lettrage des comptes tiers 4
-Numérotation automatique des
écritures

Openflex -Tableau de bord automatique sur les -Risque de coupure du réseau donc
factures d’achats, soldes de comptes : retard des saisies, les factures
banque et caisse, les revenus ; … s’entassent.
-Logiciel spécifique conçu pour les -Délai de validation de saisies lent.
PME
-Rapprochement bancaire : cochage des
comptes 6 et 4 se rapportant à la somme
de paiement compte 52
-Aucune option d’interrogation lettrage
pour les comptes clients et fournisseurs,
l’opération de règlement se fait en
même temps que la comptabilisation
des factures (dans compta/trésor des
notifications impayés ou payés
apparaissent pour les factures saisies).
-Il est difficile après exportation de
distinguer les écritures lettrées et non
lettrées.30

-Numérotation manuelle des écritures.

Source : Auteur, juillet 2019


                                                            
Le lettrage concerne les comptes tiers par exemple fournisseurs et clientsNB : le compte 4456 sera lettré après
30

déclaration auprès du fisc.


XIV 
 
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. i 
SOMMAIRE .......................................................................................................................................... ii 
LISTE DES ABRÉVIATIONS............................................................................................................ iii 
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................... iv 
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................................... v 
INTRODUCTION GENERALE.......................................................................................................... 1 
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES ...................................................................................... 9 
CHAPITRE I : Matériels ................................................................................................................ 10 

Section 1 : Présentation des entreprises étudiées...................................................................... 10 


1-1.  Organigramme de la société de prestation de service .............................................. 10 
1-2.  Clients et concurrents de l’entreprise ........................................................................ 11 
1-2-1.  Clients et rôles .................................................................................................................. 12 

1-2-2.  Concurrents de l’entreprise ............................................................................................ 12 

Section 2 : Cadre théorique ........................................................................................................ 15 


2-1.  Qualité de l’information financière ........................................................................... 15 
2-2.  Système d’information comptable et financier ......................................................... 16 
2-3.  Formes de contrôles au sein d’une entreprise ........................................................... 19 
2-4.  Théorie sur la gouvernance d’entreprise................................................................... 23 
2-5.  Rôle du comptable dans une organisation................................................................. 25 
2-5-1.  Gestion des coûts et systèmes comptables ..................................................................... 26 

2-5-2.  Fonctions de la comptabilité de gestion ......................................................................... 26 

2-6.  Terminologie et motifs de la répartition des charges ............................................... 27 


CHAPITRE II : Méthodes .............................................................................................................. 29 

Section 1 : Méthodologie adoptée............................................................................................... 29 


1-1.  Méthode hypothético-déductive ................................................................................. 29 
1-2.  Méthode de collecte d’informations ........................................................................... 30 
1-2-1.  Observation .................................................................................................................. 30 
1-2-2.  Guide d’entretien ......................................................................................................... 31 
1-2-3.  Autres outils ................................................................................................................. 31 
1-3.  Méthode d’analyse des informations ......................................................................... 31 
Section 2 : Démarche de vérification des hypothèses et limites de l’étude ............................. 32 
2-1.  Vérification des hypothèses ........................................................................................ 32 
2-1.  Limites et difficultés rencontrées ............................................................................... 34 
PARTIE II : RÉSULTATS ................................................................................................................. 35 
XV 
 
CHAPITRE I : Qualité de l’information financière dépends de plusieurs facteurs ................. 36 

Section 1 : Description et compréhension du SIC des entreprises étudiées ........................... 36 


1-1.  Système d’information comptable de l’entreprise prestataire ................................ 36 
1-2.  Système d’information comptable de l’entreprise commerciale ............................. 39 
1-3.  Système d’information comptable de l’entreprise franche...................................... 42 
Section 2 : Facteurs à succès pour une information financière de qualité ............................. 43 
2-1.  Contrôle omniprésent sur le système comptable ...................................................... 44 
2-1.1.  Vérification des données selon la conformité ........................................................ 44 
2-1.2.  Imputation et uniformisation des comptes ............................................................ 45 
2-2.  Praticité du logiciel relative au niveau de satisfaction ............................................. 45 
2-3.  Qualification dans les services comptables................................................................ 46 
CHAPITRE II : Reflets de la qualité de l’information financière .............................................. 48 

Section 1 : Reflets de la qualité de l’information financière en interne .................................. 48 


1-1.  Accès en temps réel des disponibilités........................................................................ 48 
1-2.  Choix relatifs aux charges à répartir aux coûts ........................................................ 48 
Section 2 : Reflets de la qualité de l’information financière à l’externe ................................. 49 
2-1.  Création d’une relation stable relatif à la fiabilité de l’information financière..... 50 
2-2.  Eviction des pénalités face à la comparabilité........................................................... 50 
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS .......................................................... 52 
CHAPITRE I : Discussions ............................................................................................................ 53 

Section 1 : Evaluation de la qualité comptable d’après l’Observatoire de qualité comptable


....................................................................................................................................................... 53 
1-1.  Exposition de la qualité de l’information financière ................................................ 54 
1-1-1.  Disponibilité de l’information financière ................................................................ 54 
1-1-2.  Maîtrise du fonctionnement du service comptable ................................................... 55 
1-1-3.  Maîtrise des méthodes et des processus comptables................................................. 57 
1-2.  Faiblesses relevées sur la méthodologie de l’observatoire de la qualité comptable 58 
Section 2 : Discussions de la qualité de l’information financière selon le diagramme
d’Ishikawa .................................................................................................................................... 59 
2-1.  Non-respect de la séparation des tâches source de négligence ................................ 60 
2-2.  Retard de paiement dû à l’insuffisance de disponibilité : ........................................ 60 
2-3.  Changement du système d’information source de retard dans le travail : ............ 61 
2-4.  Faible qualité des données due au manque de contrôle : ......................................... 61 
Section 3 : Reflets de l’information financière dans la prise de décisions .............................. 62 
3-1.  Financement par le biais des comptes courants d’associés ...................................... 62 
3-2.  Décisions de financement pour un minimum de trésorerie ..................................... 63 
3-3.  Mode de financement de l’entreprise franche .......................................................... 63 
Section 4 : Démarches de vérification des hypothèses.............................................................. 65 
XVI 
 
4-1.  Vérification de la première hypothèse ....................................................................... 65 
4-2.  Vérification de la deuxième hypothèse ...................................................................... 66 
CHAPITRE II : Recommandations ............................................................................................... 68 

Section 1 : Participation à l’amélioration de la qualité de l’information financière ............. 68 


1-1.  Mise en place d’un poste de responsabilité sur la qualité des données ................... 68 
1-2.  Adoption d’une formation sur le traitement comptable .......................................... 69 
1-3.  Cas particulier pour l’entreprise prestataire ............................................................ 69 
Section 2 : Contribution au renforcement de la trésorerie ...................................................... 72 
2-1.  Incitation à l’ouverture d’un compte à terme ........................................................... 73 
2-2.  Simulation rendement d’un dépôt à terme................................................................ 73 
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................ 74 
BIBLIOGRAPHIES ............................................................................................................................... I 
LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................................... IV 
ANNEXES ............................................................................................................................................. V 
Annexe 1 : Guide d’entretien .............................................................................................................. V 
Annexe 2 : Forme procédures de trésorerie de l’entreprise prestataire.......................................... X 
Annexe 3 : Support de présentation des résultats selon la qualité de l’information financière . XII 
Annexe 4 : Comparaison de deux logiciels dans l'entreprise prestataire .................................... XIII 
TABLE DES MATIÈRES ............................................................................................................... XIV 

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