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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE


DEPARTEMENT GESTION
OPTION : FINANCES ET COMPTABILITE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU


DIPLOME DE MAITRISE EN GESTION

PROJET DE CREATION D’UNE ENTREPRISE DE


PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION D’ŒUFS A
VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY

Présenté par : Mademoiselle RANDRIANAIVO Niaina Harijaona

Sous l’encadrement de :

Encadreur Pédagogique : Encadreur Professionnel :


Monsieur RALISON Roger Monsieur RAKOTONIRINA Fidèle Armand
Maître de Conférences Expert Comptable et Financier

Année Universitaire : 2004 - 2005


Session : 09 Décembre 2005
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CREATION D’UNE ENTREPRISE DE PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION D’ŒUFS A


VOLOTARA ANDOHARANOFOTSY

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES REPRESENTATIONS GRAPHIQUES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION GENERALE

PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET


CHAPITRE I : GENERALITE DU PROJET
Section 1 : Historique
1.1- Race
1.2- Souche
Section 2 : Présentation du projet
2.1- Type d’élevage adopté
2.2- Contexte spécifique de la zone d’implantation
2.3- Importance et justification du projet

CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE


Section 1 : Analyse de l’offre
1.1- Les produits offerts
1.2- Marchands colporteurs
1.3- Grossistes
Section 2 : Analyse de la demande
2.1- Consommation d’œufs par les ménages
2.2- Consommation d’œufs par les restaurateurs
Section 3 : Etude de la concurrence
3.1- Identification des concurrents
3.2- Part visée sur le marché
Section 4 : Analyse des prix
4.1- Evolution des prix
4.2- Prix pratiqués
Section 5 : Politique et stratégie marketing adopté
5.1- Le marketing mix
5.2- Stratégie marketing adoptée
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES CRITERES D’EVALUATION


Section 1 : Valeur Actuelle nette (VAN)
1.1- Définition
1.2- Formule
Section 2 : Taux de Rentabilité Interne (TRI)
2.1- Définition
2.2- Formule
Section 3 : Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI)
3.1- Définition
3.2- Interprétation
Section 4 : Indice de Profitabilité (IP)
4.1- Définition
4.2- Formule

DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET


CHAPITRE I : TECHNIQUES DE PRODUCTION
Section 1 : Bâtiments d’élevage
1.1- Construction du bâtiment
1.2- Aménagement du bâtiment
Section 2 : Alimentation et santé des volailles
2.1- Alimentation des volailles
2.2- La santé des volailles
CHAPITRE II : CONDUITE DE L’ELEVAGE
Section 1 : Démarrage des poussins
1.1- Les préparations des locaux
1.2 - Quelques précautions à prendre
Section 2 : Période de croissance
2.1 - Le débecquage
2.2 - Contrôle de la croissance :
2.3 La ventilation
2.4 - Le taux de mortalité
2.5 - Transfert des poulettes dans le bâtiment de ponte
Section 3 : Période de pré-ponte et ponte
3.1 - L'entrée en ponte : 18 - 20 à 35 - 40 semaines
3.2 - Le pic de ponte

CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE


Section 1 : Organisation du travail
1.1.- Le personnel et les tâches à effectuer
1.2.- Organigramme
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Section 2 : Calendrier de réalisation


2.1.- Etude descriptive
2.2.- Durée de réalisation

TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET


CHAPITRE I : INVESTISSEMENTS ET PREVISIONS DE FINANCEMENT
Section 1 : Nature et coût des investissements
1.1.- Immobilisations
1.2.- Fonds de roulement initial
Section 2 : Prévision de financement
2.1.- Financement avant l’exploitation
2.2.- Remboursement de l’emprunt

CHAPITRE II : COMPTES DE GESTION


Section 1 : Comptes des charges et des produits
1.1.- Charges d’exploitation
1.2.- Produits d’exploitation
Section 2 : Résultats prévisionnels
2.1.- Comptes de résultats prévisionnels
Section 3 : Trésorerie et bilans prévisionnels
3.1.- Tableau des flux de trésorerie
3.2.- Bilans prévisionnels

CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET


Section I : Evaluation financière
1.1.- Evaluation selon les outils
1.2.- Evaluation selon les critères
Section II : Evaluation économique
Section III : Evaluation sociale

CONCLUSION GENERALE

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

REMERCIEMENTS

Cet ouvrage est le fruit des travaux de recherche en vue de l’obtention du diplôme de maîtrise en gestion à l’Université
d’Antananarivo.
Je rends grâce au Seigneur pour son Amour et sa Bonté infinie.
Je tiens à exprimer ici mes remerciements et ma profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à
la réalisation de ce mémoire, en particulier à :
− Monsieur RAKOTOBE Pascal, Professeur titulaire, Recteur de l’Université d’Antananarivo ;
− Monsieur RAKOTOARISOA Rado Zoherilaza, Maître de conférences, Doyen de la faculté de Droit, d’Economie,
de Gestion et de Sociologie ;
− Monsieur RALISON Roger, Maître de conférences, Chef de département de Gestion de la faculté de Droit,
d’Economie, de Gestion et de Sociologie à l’Université d’Antananarivo, qui a bien voulu m’encadrer dans mon
travail. En dépit de ses diverses obligations, il m’a toujours prodigué ses encouragements. Ses critiques, ses
observations et suggestions ont permis d’améliorer ce travail ;
− Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Maître de conférence et Directeur du centre d’études et de
recherches en gestion de l’Université d’Antananarivo. Veuillez recevoir l’expression de mes plus vifs
remerciements ;
− Monsieur ANDRIANTSEHENO Daniel, Maître de conférence à l’Université d’Antananarivo ;
− Monsieur RANDRIANARISOA Frédéric, Expert Comptable et Financier, Associé au cabinet Mazars-Fivoarana,
qui malgré ses multiples occupations n’a pas ménagé son temps pour me conseiller. Aucun mot ne suffit pour
vous exprimer mes remerciements ;
− Monsieur RAKOTONIRINA Fidèle Armand, Expert Comptable et Financier, Associé au cabinet Mazars-
Fivoarana, mon encadreur professionnel, qui a accepté de me guider dans mes recherches ;
− Tout le personnel du cabinet Mazars-Fivoarana. Votre collaboration et votre accueil chaleureux m’ont été d’une
précieuse aide ;
− Tout le personnel enseignant du département Gestion de l’Université d’Antananarivo pour avoir partagé leur
savoir et leur science avec beaucoup de patience et de dévouement ;
− Ma famille pour leur soutien moral et financier ;
− Mes amis, dont les fructueux échanges d’idées m’ont été précieux et réconfortants ;
Recevez, tous, mes sincères remerciements…
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

LISTE DES ABBREVIATIONS

A.A.I. : Agencement – Aménagement – Installations


C.M.V. : Compléments Minéraux Vitaminés
D.R.C.I. : Délai de Récupération des Capitaux Investis
I.B.S. : Impôts sur les Bénéfices des Sociétés
I.P. : Indice de Profitabilité
M.B.A. : Marge Brute d’Autofinancement
M.M.B. : Matériel et Mobilier de Bureau
M.P.E. : Maison du Petit Elevage
T.R.I. : Taux de Rentabilité Interne
V.A.N. : Valeur Actuelle Nette
V.S.F. : Vétérinaires Sans Frontières
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LISTE DES REPRESENTATIONS GRAPHIQUES

Page

Figure n°1 : Fréquence de la consommation ........................................................................................... 8


Figure n°2 : Critères de choix à la consommation.................................................................................... 9
Figure n° 3 : Prix de l’œuf et son appréciation ...................................................................................... 10
Figure n°4 : Fréquence de la consommation ......................................................................................... 10
Figure n° 5 : Critères de choix à la consommation d’oeufs ..................................................................... 11
Figure n°6 : Lieu d’achat..................................................................................................................... 11
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LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau n°1 : Apport nutritionnel d’un œuf de poule ............................................................................... 5


Tableau n°2 : Clientèle cible.................................................................................................................. 8
Tableau n°3 : Nombre d’œufs à chaque achat ........................................................................................ 9
Tableau n°4 : Prix de l’œuf et son appréciation..................................................................................... 11
Tableau n°5 : Tableau récapitulatif du pouvoir des concurrents.............................................................. 13
Tableau n° 6 : Consommation en œufs par habitant par an ................................................................... 14
Tableau n° 7 : Evolution du prix d’un poussin d’un jour ......................................................................... 15
Tableau n°8 : Evolution des prix des provendes .................................................................................... 15
Tableau n°9 : Evolution des prix des produits ....................................................................................... 15
Tableau n°10 : Consommation quotidienne d’eau pour 100 poulets en fonction de la température ............ 24
Tableau n°11 : Effet de la température et de la consommation alimentaire sur la consommation en eau des
pondeuses ......................................................................................................................................... 24
Tableau n°12 : Normes pour l’eau potable............................................................................................ 25
Tableau n°13 : Besoins nutritionnels des Shaver 579............................................................................. 26
Tableau n°14 : Besoins moyens quotidiens d'une pondeuse en fonction du taux de ponte. ....................... 27
Tableau n°15 : Apports journaliers en protéines, lysines et méthionine en fonction de la quantité d'aliment
consommée. ...................................................................................................................................... 27
Tableau n°16 : Vitamine, fonction et sources........................................................................................ 28
Tableau n° 17 : Normes de consommation quotidienne chez les poulettes .............................................. 30
Tableau 18 : Norme de consommation quotidienne chez la pondeuse. .................................................... 30
Tableau n°19 : Mesures d'hygiène préventives pour les poulaillers en production.......................................... 32
Tableau n°20 : Mesures d'hygiène générales contre les microbes. .......................................................... 32
Tableau n° 21 Modalités d'emploi des désinfectants.................................................................................... 32
Tableau n°22 : Normes de matériel pour 1000 poulettes ....................................................................... 34
Tableau n° 23 : Normes de ventilation.................................................................................................... 38
Tableau n° 24 : Durée de réalisation ...................................................................................................... 44
Tableau n° 25 : Construction............................................................................................................... 46
Tableau n° 26 : Matériel et outillage .................................................................................................... 47
Tableau n° 27 : Matériel et Mobilier de Bureau ..................................................................................... 47
Tableau n° 28 : Tableau récapitulatif des immobilisations ...................................................................... 48
Tableau n° 29 : Fonds de roulement initial ........................................................................................... 48
Tableau n° 30 : Récapitulation des investissements............................................................................... 49
Tableau n° 31 : Bilan d’ouverture ........................................................................................................ 50
Tableau n° 32 : Tableau de remboursement des emprunts .................................................................... 51
Tableau n° 33 : Achat de poussins....................................................................................................... 52
Tableau n° 34 : Estimation des besoins en alimentation......................................................................... 52
Tableau n° 35 : Estimation des besoins en soins ................................................................................... 53
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Tableau n° 36 : Achat de petits matériels ............................................................................................. 53


Tableau n° 37 : Dépenses en eau et électricité ..................................................................................... 53
Tableau n° 38 : Assurance .................................................................................................................. 54
Tableau n° 39 : Transports et déplacements : ...................................................................................... 54
Tableau n° 40 : Détail de la main d’œuvre : ......................................................................................... 54
Tableau n° 41 : Frais de personnel : .................................................................................................... 55
Tableau n°42 :Prestations vétérinaires ................................................................................................. 55
Tableau n°43 :Impôts et taxes ............................................................................................................ 55
Tableau n°44 : Charges diverses ......................................................................................................... 56
Tableau n°45 : Charges financières...................................................................................................... 56
Tableau n°46 : Tableau récapitulatif des amortissements....................................................................... 57
Tableau n°47 : Montant total des charges affectées à l’élevage :............................................................ 57
Tableau n°48 : Produits d’exploitation :................................................................................................ 58
Tableau n°49 : Comptes de résultats prévisionnels : ............................................................................. 59
Tableau n°50 : Tableau des flux de trésorerie :..................................................................................... 60
Tableau n°51 : Bilans prévisionnels :.................................................................................................... 61
Tableau n°52 : Ratios de structure financière : ..................................................................................... 63
Tableau n°53 : Ratios de rentabilité financière :.................................................................................... 64
Tableau n°54 : Détermination de la MBA :............................................................................................ 65
Tableau n°55 : Détermination de la VAN : ............................................................................................ 65
Tableau n°56 : Tableau des valeurs ajoutées :...................................................................................... 68
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

INTRODUCTION GENERALE

Dans le cadre de la stratégie de réduction de la pauvreté, le milieu rural est tout particulièrement
concerné : d’une part, en raison du caractère préoccupant de la pauvreté dans les campagnes, d’autre part,
parce que les objectifs de croissance économique et de réduction de la pauvreté ne seront pas atteints sans
une relance de la production agricole. Le secteur de développement rural, dont une partie importante du
potentiel est encore largement sous exploitée jouera un grand rôle par une augmentation de l’offre, se
traduisant par une croissance forte et durable du secteur à un rythme moyen de 4% par an pendant la
période 2001 – 2005. Le gouvernement malgache dans la détermination de sa politique sectorielle sur
l’élevage prévoit le désengagement de l’Etat des activités de production et de commercialisation.
L’encouragement des associations d’éleveurs et la réforme des institutions. Le rôle de l’Etat semble défini et
limité pour donner une place à l’initiative privée. Le ministère de l’élevage par l’intermédiaire du Programme
Sectoriel Elevage (PSE) privilégie dans son objectif la promotion de l’élevage à cycle court. Appartenant à ce
secteur, l’élevage avicole pourra bénéficier de cette politique gouvernementale.

Contrairement à certaines branches économiques où la réglementation légale fait défaut, le secteur


agricole est régi par un dispositif de textes règlementaires. Mais ils ne sont pas tous appliqués ce qui
implique la confusion dans certaines situations. En outre, la plupart d’entre eux ne sont plus adaptés au
contexte actuel.

L’élevage avicole est presque une tradition dans les familles malgaches, plus particulièrement en
milieu rural. Toutefois, l’élevage semi industriel et industriel tend à se développer sur le territoire. La filière
se structure petit à petit grâce à la consolidation des programmes d’appui tels que la Maison du Petit
Elevage (MPE), Vétérinaires Sans Frontières (VSF), Programme Santé Animale (PSA) qui permet de mener à
bien la professionnalisation du secteur. Par ailleurs, la plupart des projets de développement tels les projets
environnementaux, les projets de développement rural participent également à l’évolution de l’élevage
avicole dans le cadre de la promotion des activités génératrices de revenu initiée par les projets.
L’introduction de la race améliorée des poules pondeuses est également considérée dans ces actions.
C’est la raison pour laquelle nous proposons de réaliser la création d’une entreprise de production et de
commercialisation d’œufs dans la région de Volotara Andoharanofotsy, faisant l’objet du présent mémoire.

Cependant, ce projet rencontre des contraintes à certains niveaux. Au niveau de la conduite de


l’élevage, les éleveurs souffrent des insuffisances techniques et financières pour mener à bien la gestion de
leur ferme ; au niveau de la commercialisation des produits, la chaîne de distribution se caractérise par
l’existence des intermédiaires qui ne profite pas aux éleveurs.

Introduction Générale 1
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

L’ensemble de ce projet sera exécuté dans le but :


• d’offrir des produits de qualité ;
• de satisfaire les besoins incessants de la population ;
• de répondre aux exigences des consommateurs ;
• de fournir un savoir faire aux paysans et éleveurs malgaches ;
• et de créer une valeur ajoutée économique pour le pays.

De par sa nature et ses objectifs, l’ensemble de l’environnement socio-économique de la zone d’intervention


est concerné par le projet.

Le principe fondamental de la mise en œuvre de l’ensemble du projet repose sur quatre intérêts :
• permettre aux jeunes sortants de l’université de s’intégrer directement dans le monde du travail ;
• permettre aux paysans, éleveurs et agriculteurs d’accéder à une formation, de s’organiser en comité
villageois et d’améliorer leur revenu en créant et gérant leur propre ferme ;
• augmenter la production des œufs de consommation ;
• dégager des valeurs ajoutées pour l’économie de Madagascar.
Ce mémoire est le fruit d’une étude bibliographique et d’observations sur le terrain. Ainsi, nous avons
procédé :
• à des enquêtes auprès de la commune d’Andoharanofotsy et du fokontany de Volotara ;
• à des visites et enquêtes auprès des fermes et organismes oeuvrant dans le domaine ;
• à une étude de marché auprès des revendeurs et consommateurs d’œufs ;
• à des recherches bibliographiques dans les centres de documentation et les bibliothèques locales.

Pour mieux présenter notre travail, cet ouvrage se compose de trois parties. La première partie donne
un aperçu général sur le projet à savoir l’historique et l’étude de marché ; la deuxième partie traite de la
conduite de l’élevage et l’étude organisationnelle et une troisième partie parle de l’étude financière que nous
avons réalisée incluant le montant des investissements, l’analyse de la rentabilité et l’évaluation du projet.

Introduction Générale 2
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

PREMIERE PARTIE :
IDENTIFICATION DU PROJET

Première Partie : Identification du Projet 1


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CHAPITRE I : GENERALITE DU PROJET


Section 1 : Historique

A Madagascar, 80% du cheptel avicole est constitué par les poules avec environ 16,6 millions de têtes,
catégorisé en poules de race locale (akoho gasy) 85,69%, reproducteurs 0,12%, poules pondeuses 2,94%,
coquelets 2,94% et poulets de chair 8,31%.
La production nationale d’œufs est estimée à environ 423 391 347 unités par an dont 59% proviennent des
poulets de race locale et le reste des poules pondeuses améliorées.

1.1.- Race

La race est le résultat d’une différenciation qui se produit au sein d’une même espèce animale se traduisant
par des caractères communs transmis à leurs descendants. Ces caractères ethniques sont le fruit d’un travail
de sélection humaine ou d’une adaptation à un milieu. Ils peuvent se manifester extérieurement (par la
couleur du plumage, la forme de la crête, la couleur de la peau,…) ou non (rusticité, vitesse de croissance,
production d’œufs,…)
Nous pouvons distinguer deux (02) types de races :
ƒ les races pures ;
ƒ les races issues du croisement de deux ou plusieurs races pures.

1.2.- Souche

La souche est une population issue d’un petit nombre de sujets, isolée au sein de la race et qui se
reproduit avec des caractères particuliers bien fixés à l’origine, d’aptitudes bien déterminées. Par exemple,
au sein d’une même race pure de volailles à aptitude mixte (viande et œufs) un éleveur peut sélectionner
progressivement le caractère pondeuse tandis qu’un autre optera pour les poulets de chair.
Généralement, nous choisissons les races, les souches, les différents croisements commerciaux en fonction
des critères suivants :
ƒ rusticité : aptitude à supporter les conditions du milieu (climat, soin, abreuvement, alimentation,…)
sans baisse excessive de la production
ƒ production différente suivant le type d’élevage désiré :
− aptitude à produire des œufs ;
− aptitude à produire de la viande ;
− aptitude mixte.
ƒ forte productivité : recherche des performances maximales en chair et en ponte
ƒ qualité des produits aussi bien pour les œufs (couleur et solidité de la coquille, taille des œufs, qualité
du blanc, couleur du jaune,…) que pour les viandes (recherche d’une viande ferme proche du poulet
de brousse).

Chapitre I : Généralités du projet 2


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Section 2 : Présentation du projet

2.1.- Type d’élevage adopté

ƒ l’effectif de départ sera constitué de 1500 poussins d’un jour.


ƒ la souche utilisée sera le SHAVER 579 (appelée aussi pondeuse commerciale) puisque :
ƒ cette souche est la plus compatible au climat du haut plateau et est la mieux adaptée à l’élevage en
batterie ;
ƒ sa performance est élevée : à l’âge de 20 à 21 semaines, le Shaver 479 atteint les 50% de ponte et à
l’âge de 25 à 27 semaines, il atteint le pic de ponte (plus de 90%) ;
ƒ son poids à 18 semaines d’âge peut atteindre 1560g dans de bonnes conditions ;
ƒ les Shaver 579 sont compétitifs à toute circonstance.
Nous avons choisi le mode d’élevage semi-intensif. Les normes industrielles d’élevage sont plus ou moins
appliquées en matière :
ƒ De locaux : murs en briques cuites, sol cimenté, toit de chaume ;
ƒ D’alimentation : les formules et le dosage des provendes ainsi que les horaires de distribution de
l’alimentation sont respectés ;
ƒ De vaccination : le calendrier et le mode de vaccination sont suivis.
Il convient de signaler qu’il existe trois modes d’élevage à savoir : l’élevage artisanal, l’élevage semi-intensif
et l’élevage intensif.

2.1.1- Elevage artisanal

Il s’agit généralement d’activité secondaire en tant qu’élevage familial. L’effectif formé de pondeuses
et de poulets de chair de consommation, sans race bien déterminée et hétéroclite, acheté sur le marché de
poussins, poulettes ou œufs à couver peut se chiffrer jusqu’à 100 têtes par exploitation.
Le coût de production est relativement élevé mais faute d’enregistrement des opérations, il ne peut
être cerné. Ce qui ne permet pas au producteur de fixer rationnellement son prix de vente.
Les produits œufs et poulets sont vendus aux voisins, auprès des boutiques et épiceries du coin mais aussi
sur les marchés ruraux ou urbains, cela en fonction de la taille de l’élevage.

2.1.2.- Elevage semi-intensif

Il est constitué par les petites et moyennes exploitation d’élevage amélioré et occupe pratiquement
85% de la profession en nombre de fermes, 90% de ces exploitations sont concentrées dans la région de
Mahitsy et d’Ambohidratrimo où elles se sont développées sous l’impulsion des actions entreprises par les
organismes de l’église catholique tel que le Monastère des Pères Bénédictins, la ferme Soanavela (avec
l’appui de l’UNICEF), la ferme de Bevalala, mais également sous l’effet d’incitation entre éleveurs.
Ce type d’élevage concerne les exploitations de moins de 2000 têtes. 98% sont spécialisées dont 88%
d’élevage de poules pondeuses. Cette catégorie d’élevage, généralement familial, se situe entre le type
d’élevage artisanal pour les plus petits éleveurs et le type moderne et industriel pour les grands.

Chapitre I : Généralités du projet 3


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

2.1.3.- Elevage intensif

Ce dernier type d’élevage porte sur les exploitations dotées d’un effectif de plus de 2000 têtes, avec
des installations et des équipements relativement modernes et pratiquant un mode d’élevage respectant les
normes industrielles.
Il est réparti en tranches :
ƒ la tranche comportant 2000 à 5000 têtes ;
ƒ la tranche des grandes exploitations proprement dite dont les effectifs sont fluctuants mais les
infrastructures en place constituent des investissements industriels effectifs.

2.2.- Contexte spécifique de la zone d’implantation

Ce projet sera implanté dans la communauté de Volotara (commune rurale d’Andoharanofotsy


Antananarivo). La ferme sera érigée sur une propriété de 4560 m2.
La région est alimentée en eau et électricité mais également en téléphone. Concernant les conditions
climatiques, elles sont identiques à celle d’Antananarivo Renivohitra où l’élevage de poules pondeuses est
possible.
En matière d’agriculture, cette région pratique la culture du riz, de légumes, de tubercules et de fruits.
Par ailleurs, cette zone d’implantation répond aux conditions requises pour l’aviculture :
ƒ pas trop exposée au vent mais en tout cas, une orientation des bâtiments d’élevage est envisagée
pour atteindre les résultats souhaités ;
ƒ dispose d’arbres pouvant être utilisés pur ombrager les bâtiments d’élevage si nécessaire pour qu’ils
ne soient pas trop exposés au soleil. Il est légèrement éloigné des élevages voisins ;
ƒ l’accès y est aisé.

2.3.- Importance et justification du projet

2.3.1.- Importance nutritionnelle

Les produits avicoles ont pris une place importante dans l’alimentation de l’homme. Les résultats de
l’étude de marché montrent que la population malgache n’a pas l’habitude de consommer des œufs or ces
derniers, de par leur richesse et leur teneur équilibrée en acides aminés, augmentent la valeur nutritionnelle
d’un régime alimentaire, même lorsqu’ils sont apportés en petite quantité. De ce fait, l’œuf est un élément
capital de l’équilibre alimentaire et pourrait compenser le manque de protéines de la population.
C’est dans ce sens que le projet a été élaboré en apportant sa contribution à la production d’œufs. De plus,
l’œuf apporte du calcium, du fer, de la vitamine A, tous les éléments indispensables à la croissance. Moins
riche en lipides et de meilleure qualité, il contient également des protéines ayant une valeur biologique de
référence. C’est un aliment complet.

Chapitre I : Généralités du projet 4


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Tableau n°1 : Apport nutritionnel d’un œuf de poule

Désignations Quantité
Calorie (cal) 163
Protide (g) 12,4
Lipide (g) 11,7
Glucide(g) 0,9
Calcium (mg) 50
Fer (mg) 2,5
Vitamine A (UI) 1000
Vitamine B1 (mg) 0,1
Vitamine B2 (mg) 0,3
Vitamine PP (mg) 0,1
Vitamine C( mg)

2.3.2.- Importance sociale

La mise en œuvre de ce projet apportera une création d’emplois en faisant appel à la main d’œuvre
locale. La spécificité de ce projet repose sur l’auto responsabilisation des paysans locaux à se prendre en
charge eux-mêmes dans le montage de leur propre ferme à terme. Les paysans travaillant dans la ferme
auront des formations sur les techniques d’élevage avicole, sur la gestion du budget familial mais également
sur la gestion de la ferme proprement dite. L’approche à utiliser tiendra compte du fait que les bénéficiaires
pourront par la suite transmettre leurs acquis aux autres.
En plus, la zone d’intervention étant une zone favorable à l’élevage avicole, aussi, sa vulgarisation
préconisée dans le cadre du projet permettra de développer l’économie de la région. Ceci se traduira en
terme de résultat par l’amélioration du niveau de vie de certains ménages pauvres, l’amélioration de la
production locale et l’amélioration de la santé et de la nutrition locale.

2.3.3.- Importance économique

Du point de vue économique, le développement de l’aviculture a pour effet :


ƒ de diversifier une partie des devises dépensées pour l’importation des produits alimentaires à haute
valeur nutritive ;
ƒ de valoriser certains sous-produits agro-industriels en les transformant en produits nobles tels la
viande et les œufs ;
ƒ d’atténuer, par la création d’emplois le taux de chômage ;
ƒ de contribuer au développement rapide et durable du pays, un développement qui commence au
niveau de chaque ménage.

Chapitre I : Généralités du projet 5


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

2.3.4.- Importance écologique et démographique

Aujourd’hui, une entreprise doit respecter sa responsabilité écologique. La sensibilité écologique s’est
fortement accrue sous l’effet des catastrophes comme celle de Tchernobyl (en 1986) ou d’événements
comme le sommet mondial de Rio de Janeiro (en 1992).
La destruction des forêts par les pluies acides, l’attaque de la couche d’ozone, les espèces en voie de
disparition sont devenues les sujets de préoccupation pour l’ensemble du monde. A l’évidence, les
entreprises seront de plus en plus tenues pour responsables des dégâts écologiques occasionnés par leurs
activités de production et/ou de commercialisation.
La production et la commercialisation d’œufs ne semblent pas poser de grands problèmes sur ce sujet.
Même si la production engendre des déchets, ces derniers ne nuisent pas à l’écologie mais enrichissent
même la qualité du sol. Les déchets serviront d’engrais naturels pour l’agriculture.
Sur le plan démographique, l’accroissement rapide de la population offre à notre ferme une grande
opportunité puisque l’œuf contribue fortement à la nutrition de cette population qualifiée de jeune. Aussi,
21,9% des enfants de moins de quatre (4) ans sont-ils mal nourris et ont donc besoin des calories apportées
(1)
par l’œuf.
Par ailleurs, 80% de la population malgache sont des agriculteurs, ce qui offre une facilité d’écoulement des
déchets occasionnés par la production.
(1)
: Source : « Tableau de Bord social II », direction des synthèses économiques, INSTAT
Après avoir vu la généralité de ce projet d’élevage de poules pondeuses, passons à l’étude de marché.

Chapitre I : Généralités du projet 6


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE


L’étude de marché est basée sur quatre points importants : l’offre, la demande, la concurrence et le
prix.

Section 1 : Analyse de l’offre

Actuellement, les besoins en œufs de la commune d’Andoharanofotsy sont couverts par les
marchands colporteurs ou les grossistes situés en ville. Ainsi, nous avons décidé de créer cette entreprise de
production et de commercialisation d’œufs dans le but de satisfaire les besoins incessants de la population.

1.1.- Les produits offerts

Il s’agit principalement de produire des œufs de consommation de qualité et suivant les normes
d’élevage appropriées. A ces produits s’ajoutent les poulets réformés et les déchets organiques occasionnés
par la réalisation du projet.

1.2.- Clients potentiels

Compte tenu de l’accroissement rapide de la population et des statistiques agricoles, l’œuf constitue
encore et toujours un aliment de grande consommation.
Notre production visera à satisfaire les habitants de la localité d’abord, et ceux des environs ensuite, les
volailles élevées par les ménages étant surtout destinées à l’autoconsommation.
C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons décidé de mettre en place notre projet de production et
de commercialisation d’œufs.
Actuellement, les clients potentiels de notre entreprise sont :
− les grands hôtels, catégorisés suivant leur taille et leur classe ;
− les restaurateurs et gargotiers ;
− les pâtisseries qui peuvent également être de grande ou de petite envergure ;
− les boucheries ;
− les grossistes, les simples vendeurs et les consommateurs directs.

1.3.- Clients cibles

Pour commencer, nous allons approvisionner :

− les grossistes qui peuvent écouler 1500 à 2000 œufs par mois ;

− les pâtisseries qui peuvent acheter 100 œufs en même temps (c’est-à-dire en gros) ;

− les gargotes qui utilisent en moyenne 30 à 40 œufs par jour et 50 poulets par mois.
10 sur 12 des épiceries de la zone d’intervention ont accepté notre offre. Leurs besoins se chiffrent en
moyenne à 100 œufs par mois chacune. En plus, des commandes de 1500 œufs par mois ont été reçues de
5 revendeurs sis à Andoharanofotsy.

Chapitre II : Etude de marché 7


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Tableau n°2 : Clientèle cible

CLIENTS BESOINS
Grossistes 1 500 unités< œufs<2 000 unités par mois
Pâtisseries Œufs> 100 unités par jour
Œufs> 30 unités par jour
Gargotes
Poulets > 50 unités par mois
Epiceries Œufs > 100 unités par mois

Section 2 : Analyse de la demande

Pour satisfaire au maximum un client, il faut d’abord connaître et analyser ses besoins. La présente
analyse consiste donc à définir les besoins de chaque catégorie de clientèle. Nous avons deux grandes
catégories de clientèle à savoir : les ménages et les restaurateurs.
D’après l’enquête que nous avons effectué sur terrain, nous avons retenu les proportions suivantes
sur la fréquence de la consommation, les critères de choix à la consommation d’œufs, le nombre d’œufs à
chaque achat fait par les ménages d’une part et par les restaurateurs d’autre part.

2.1.- Consommation d’œufs par les ménages

2.1.1.- Fréquence de la consommation

Le graphique suivant montre la fréquence de consommation d’œufs des ménages.

Figure n°1 : Fréquence de la consommation

Au marché 34%

6% Auprès des éleveurs 26%

6%
34% Grandes/moyennes surfaces
3%
25% Grossistes intermédiaires 25%

Epiceries 6%
3%
26%
Autres 6%

D’après ce graphique, nous constatons que :


− 52% des ménages mangent des œufs une fois par jour
− 27% mangent des œufs plus d’une fois par jour.
La consommation par semaine est de 7 œufs en moyenne et celle par jour est de 3 en moyenne. Ce qui
signifie que l’œuf est encore très prisé des ménages malgaches.

Chapitre II : Etude de marché 8


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

2.1.2.- Critères de choix à la consommation d’œufs

Figure n°2 : Critères de choix à la consommation


Goût 11%

11% Habitude 11%


19%

11% Rapidité de préparation


1% 10%
Autres 1%
10%
Disponibilité 2%
1%
2% Santé 45%
45%
Ne sait pas 1%

Ce graphique montre que :


− 45% des consommateurs utilisent les œufs pour des raisons de santé
− 22% prennent les œufs par goût et par habitude
− 39% des consommateurs utilisent les œufs dans d’autres préparations culinaires
− 25% les utilisent rarement et
− 23,7% les utilisent occasionnellement
Bref, les consommateurs ont plusieurs raisons d’acheter les œufs. Ce qui constitue pour notre entreprise un
atout à ne pas négliger.

2.1.3.- Nombre d’œufs à chaque achat

Tableau n°3 : Nombre d’œufs à chaque achat

Quantité achetée Pourcentage


Œufs < 6 unités 52%
6 < œufs < 12 unités 25%
12 < œufs < 24 unités 16%
Œufs > 24 unités 7%

Les résultats sont les suivants :


− 52% achètent moins de 6 œufs à l’achat
− 25% achètent entre 6 et 12 œufs
− 23% achètent plus d’une douzaine d’œufs.
Le nombre d’œufs à l’achat est limité par le nombre de consommateurs, la part par consommateur, le
pouvoir d’achat et la conservation des œufs.

Chapitre II : Etude de marché 9


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

2.1.4.- Prix de l’œuf et son appréciation

Figure n° 3 : Prix de l’œuf et son appréciation

4%
13%

Cher 45%
45% Abordable 38%
Bon marché 13%
Très cher 4%

38%

Le prix d’achat moyen de l’œuf est de 180 Ariary. D’après ce schéma, nous pouvons dire que presque la
moitié des consommateurs se plaignent de la hausse du prix de l’œuf du fait de leur faible pouvoir d’achat.
Le reste est encore prêt à payer un œuf jusqu’à 250 Ariary. En effet, 49% trouvent le prix cher et très cher ;
38% trouvent que le prix est encore abordable et 13% trouvent que c’est encore bon marché.

2.2.- Consommation d’œufs par les restaurateurs

2.2.1.- Fréquence de la consommation

La figure suivante présente la fréquence de consommation d’œufs des restaurateurs.

Figure n°4 : Fréquence de la consommation

6%

26%
Par jour 68%
Par semaine 26%
Par mois 6%

68%

68,6% des restaurants vendent ou utilisent des œufs chaque jour. La consommation par jour est de 37 œufs
en moyenne, celle par semaine est de 228 en moyenne et celle par mois est de 591 en moyenne.

Chapitre II : Etude de marché 10


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

2.2.2.- Critères de choix à la consommation d’œufs

Figure n° 5 : Critères de choix à la consommation d’oeufs

3%
18%
30% Disponibilité 30%
Grosseur 27%
Goût 22%
Fraicheur 18%
22%
Prix 3%

27%

La consommation en œufs des restaurateurs est fonction de sa disponibilité, sa grosseur, son goût, sa
fraîcheur et son prix. Ce sont des critères que notre entreprise satisfait totalement puisque les produits que
nous allons offrir sont de très bonne qualité.

2.2.3.- Prix de l’œuf et son appréciation

Tableau n°4 : Prix de l’œuf et son appréciation

Appréciation Pourcentage
Très cher 13%
Cher 51%
Abordable 33%
Bon marché 3%

Le prix d’achat moyen des œufs est de 165 Ariary. 64% des restaurateurs trouvent ce prix cher et le reste
ne se plaignent pas. Cependant, les restaurateurs se plaignent plus du prix que les consommateurs alors
qu’ils les achètent moins cher.

2.2.4.- Lieu d’achat

Figure n°6 : Lieu d’achat

Au marché 34%
6%
Epiceries 6%
34%
25%
Auprès des éleveurs 26%

Grandes/moyennes surfaces
3%
3%
Grossistes intermédiaires 25%
6%
26% Autres 6%

Chapitre II : Etude de marché 11


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Ce graphique montre que l’approvisionnement en œufs des restaurateurs se fait généralement au marché,
auprès des grossistes et directement auprès des éleveurs. Nous pouvons donc nous attendre à ce que ces
restaurateurs achètent nos produits.
La livraison est assurée pour 49,3% des restaurateurs, l’approvisionnement se fait par jour pour les 46% et
par semaine pour les 44%.

Section 3 : Etude de la concurrence

Au sens large, est concurrent d’un produit ou d’une entreprise toute autre entreprise que le
consommateur peut lui substituer en tout ou en partie.

3.1.- Identification des concurrents

On distingue deux types de concurrents : les concurrents directs et les concurrents indirects.

3.1.1.- Concurrents directs

Actuellement, la filière avicole est composée de sept entreprises d’élevage formelles, à savoir :
ƒ la SAVA ;
ƒ la hutte canadienne ;
ƒ la ferme Ramanandraibe ;
ƒ la FIM ;
ƒ la ferme Vohitsara ;
ƒ Picor et
ƒ les fermiers d’Avaradrano.
Ces entreprises d’élevage ont toutes leur siège à Antananarivo. Leur exploitation est de type semi-
industrielle et/ou industrielle. Elles constituent avec les grandes fermes villageoises de Mahitsy et de
Sabotsy Namehana (du secteur informel) les concurrents directs dans la filière poule pondeuse
commerciale.
La Hutte canadienne et PICOR constituent les plus gros concurrents. La part de marché détenue par ces
derniers est estimée à peu près à 40% du marché de l’œuf qui se répartit comme suit :
ƒ La hutte canadienne possédant 20 à 22,5% du marché produit 28 000 œufs environ par jour
ƒ PICOR avec 17 à 20% du marché produit environ 24 000 œufs par jour.
Par contre, les autres concurrents produisent en moyenne 25 000 œufs par jour.

3.1.2.- Concurrents indirects

Ils sont constitués par les petits éleveurs paysans dont l’élevage est de type familial avec moins de
250 têtes de pondeuses. La plupart d’entre eux exploitent des cheptels de race locale (akoho gasy) qui ne
sont pas très productives. Ils peuvent donc être considérés comme des concurrents marginaux car leurs
produits ne sont pas compétitifs qualitativement que quantitativement bien qu’ils sont présents sur le
marché.

Chapitre II : Etude de marché 12


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

3.1.3.- Forces et faiblesses des concurrents

Précédemment, avons-nous dit que nos principaux concurrents dans le secteur formel sont La Hutte
Canadienne et PICOR. Pour ne citer que le premier, cette entreprise a existé depuis pas mal de temps et
possède plusieurs points de vente dans différents quartiers de la ville. Ses produits sont également présents
dans les rayons des supermarchés. Ce qui constitue une menace pour notre entreprise au moment du
démarrage mais cette menace va diminuer à partir de la deuxième année d’exploitation grâce à la stabilité
que nous envisageons d’atteindre.
Dans le secteur informel (concurrents indirects), nous avons cité les petits éleveurs paysans. Leur
principal atout par rapport à notre entreprise c’est le non paiement d’impôt. Puisque la plupart de ces
concurrents se trouvent dans les zones rurales, les frais de transport et les risques durant le transport
constituent leurs faiblesses. En plus, il est fort possible que leur exploitation ne bénéficie pas de suivi
médical et d’assistances techniques adéquates donc la qualité des produits pourrait être mauvaise.
Quant aux marchands colporteurs, ils apportent les œufs dans des soubiques intercalés de pailles. En
général, les livraisons se font surtout chez les revendeurs.
La plupart des œufs vendus par ces marchands sont les restes que leurs gros clients n’ont pas voulu
acheter. De plus, puisque le volume de la demande augmente, nous remarquons que la totalité des besoins
n’est plus satisfaite par ces marchands.
Comme il n’y a pas beaucoup d’éleveurs de poules pondeuses dans la localité, les revendeurs et épiceries
s’approvisionnent également auprès des grossistes situés en ville. Dans ce cas, le problème se pose au
niveau du transport des produits. Faute de moyen de transport adéquat, au moins 15% des œufs sont
cassés jusqu'à la destination finale.
En bref, au départ, la menace de cette catégorie de concurrents est faible mais grâce au progrès incessant
de la technologie, cette menace pourrait augmenter à partir de la deuxième année.

Tableau n°5 : Tableau récapitulatif du pouvoir des concurrents

CONCURRENTS ANNEE 1 ANNEE 2


La Hutte Canadienne + -
PICOR
Autres fermiers locaux - +

Légende :
+ : menace forte par rapport à notre entreprise
- : menace faible par rapport à notre entreprise

3.2.- Part visée sur le marché

Notre production visera à satisfaire les habitants de la localité d’abord, et ceux des environs ensuite,
les volailles élevées par les ménages étant surtout destinées à l’autoconsommation.

Chapitre II : Etude de marché 13


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

10 sur 12 des épiceries de la zone d’intervention ont accepté notre offre. Leurs besoins se chiffrent en
moyenne à 100 œufs par mois chacune. En plus, des commandes de 1500 œufs par mois ont été reçues de
5 revendeurs sis à Andoharanofotsy.
Par ailleurs, la plupart des concurrents existants sont fortement installées et se font sentir partout dans la
capitale. Ils dominent le marché et sont les principaux fournisseurs des grandes surfaces, des grands
restaurants et hôtels, des pâtisseries. Leur présence est accentuée par leurs points de vente.
Néanmoins, l’analyse faite précédemment démontre que le marché avicole est encore très ouvert. L’offre
actuelle ne satisfait pas la demande. Ainsi, le projet va percer le marché de la capitale mais également
s’étendra dans la région de Majunga.
ƒ Le choix pour le marché de la capitale est dicté pour les raisons suivantes : la nécessité de se faire
connaître d’une part, et l’opportunité que présente le marché d’Antananarivo d’autre part. En effet, la
population y est la plus abondante et consomme le plus d’œufs.

ƒ Pour le marché de Majunga, le choix est dicté du fait que la concurrence y est encore moindre par
rapport à Tamatave et à Fianarantsoa. En fait, ce sont les trois provinces à distance modérée par rapport à
Antananarivo et la route y est praticable toute l’année.

Tableau n° 6 : Consommation en œufs par habitant par an

Provinces 1 2 3 4 5 6 7
Antananarivo 598 800 45 269 460 22 59 281.20 5 10
Fianarantsoa 353 760 56,3 131 742 0,8 1054 5,2 2
Toamasina 298 600 55 164 230 0,9 1478.10 4,9 3
Majunga 241 600 51,2 123 699.20 0,7 865.90 4,7 2
Tuléar 401 000 46,4 186 064 1 1860.90 4,9 3
Antsiranana 390 000 54,1 210 598 1,3 2741.70 4,7 5
Ensemble 387 800 49,1 190 409.80 1,4 2665.70 49 5
Source : MPE
1 : Dépense en moyenne par ménage (en Ariary)
2 : Dépense en produits de première nécessité PPN (en %)
3 : Dépense en PPN (en Ariary)
4 : Dépense en œufs (en %)
5 : Dépense en œufs (en Ariary)
6 : Taille des ménages
7 : nombre d’œufs par habitant par an.
Le nombre d’œufs consommés par habitant par an est de 5. Antananarivo consomme 10 œufs par habitant
par an.
Cette consommation en œufs est liée aux dépenses des ménages.

Chapitre II : Etude de marché 14


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Section 4 : Analyse des prix

Le prix est une composante particulière de l’étude de marché. En effet, il ne présente pas d’avantages pour
le client mais au contraire un sacrifice ou du moins, une contrepartie aux satisfactions qu’il attend du
produit.

4.1.- Evolution des prix

Le tableau suivant nous montre l’évolution du prix d’un poussin d’un jour auprès des revendeurs.

Tableau n° 7 : Evolution du prix d’un poussin d’un jour

Année 2000 2001 2002 2003 2004


Poussin d’un jour 700 900 1100 1100 1300
Source : MPE, Avitech

Nous avons également constaté une augmentation du prix de l’alimentation des volailles pendant ces 5
dernières années.

Tableau n°8 : Evolution des prix des provendes

Année 2000 2001 2002 2003 2004


Provendes poussins 440 480 520 520 560
Provendes poulettes 440 460 500 500 520
Provendes pondeuses 420 470 480 480 500
Source : MPE, Avitech

L’augmentation des prix des poussins et des intrants a évidemment entraîné une augmentation des prix des
produits : œufs et poulets réformés.

Tableau n°9 : Evolution des prix des produits

Année 2000 2001 2002 2003 2004


Œufs 100 100 130 130 150
Poulets réformés 2000 2500 3200 3200 3400
Source : MPE, Avitech

4.2.- Prix pratiqués

Les œufs seront vendus à 140 Ariary l’unité tandis que les poulets réformés à 3450 Ariary le kilo.

Chapitre II : Etude de marché 15


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Section 5 : Politique et stratégie marketing adoptées

Pour faire face à la concurrence, l’essentiel est de se faire connaître le plus rapidement possible. Cette
démarche consiste à choisir les moyens les plus performants pour réaliser le chiffre d’affaires prévu : mode
de vente, techniques commerciales appropriées, système de communication et de distribution.

5.1.- Le marketing mix

Le marketing mix parle des moyens à mettre en œuvre pour réaliser les objectifs que l’entreprise s’est
fixée. Sur ce plan, nous parlons de :
− Produits : œufs de consommation et poulets réformés
− Prix : les œufs seront vendus à raison de 140 Ariary l’unité pour toutes les catégories de clients ; et les
poulets réformés à 3 450 Ariary le kilo.
Le règlement des clients se fera le même jour que la livraison.
− Distribution : écoulement des produits auprès des épiceries, gargotes, pâtisseries, restaurateurs et
boucheries.
− Communication : il s’agit des moyens et fréquence de la publicité et de la promotion. Nous ne
comptons pas effectuer de publicité spécifique mais nous contacterons directement les nouveaux
clients.
− Argumentation : notre principal argument est la qualité de nos produits c’est-à-dire suivant les normes
d’élevage.

5.2.- Stratégies marketing adoptées

Pierre CONSO, dans le « Dictionnaire de la gestion financière »dit que : « la stratégie c’est l’ensemble
des choix d’objectifs et de moyens qui orientent à moyen et long terme les activités d’un individu, d’un
groupe, d’une organisation. »
La stratégie marketing est donc l’ensemble des objectifs que l’entreprise projette d’atteindre à moyen et long
terme.
− Stratégie « push »
De par cette stratégie, nous allons essayer de nous faire connaître sur le marché le plus rapidement
possible : lancer notre produit, développer la vente des œufs sur le marché actuel en contactant le
maximum d’épiceries, de gargotes, de pâtisseries et de restaurateurs.
Nous chercherons par la suite à minimiser notre coût de production afin d’avoir un prix de vente inférieur à
celui des concurrents et augmenter ainsi notre part de marché.
− Extension du marché
Lorsque nous serons bien implantés, nous allons augmenter les ventes d’œufs et de poulets réformés
en introduisant nos produits dans de nouveaux marchés. Nous pouvons étendre nos ventes grâce à une
expansion régionale voire nationale : conquérir le marché de la région de Majunga.
− Protection de la part de marché
Cette stratégie consiste à veiller sur la stabilité de la part de marché de notre entreprise. Lorsque
l’entreprise possède une quantité considérable de clients, même si elle baisse ses prix par rapport à ceux des

Chapitre II : Etude de marché 16


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

concurrents, elle ne connaîtra pas de déficit car la lacune serait comblée par l’augmentation des quantités
vendues.
Et en stabilisant ou diminuant les prix de vente, les nouveaux concurrents et les concurrents existants
devront également baisser leur prix pour être compétitifs. Sinon, ils devront s’orienter vers d’autres activités.
− Diversification d’activités
Nous envisageons, dans le long terme, à produire des œufs à couver et des poulets de chair, à fournir
des poussins aux éleveurs et pourquoi pas ouvrir une ferme toute entière. En fait, il s’agit non seulement de
produire des œufs mais aussi ouvrir une branche laiterie et fabrication de produits laitiers ou autres.

Bref, l’étude du marché est une phase importante de la mise en place d’un projet. Mais qu’en est-il de
l’évaluation de ce dernier ?

Chapitre II : Etude de marché 17


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES CRITERES D’EVALUATION

Le succès d’un projet peut être apprécié en combinant divers critères.


La pertinence, qui est une mesure de corrélation entre les objectifs du projet et les objectifs priorités
de développement sur le plan global et sectoriel ou le bien-fondé du concept du projet par rapport aux
besoins réels du groupe cible.
L’efficience laquelle se réfère au coût et au rythme auquel les interventions sont transformées en
résultat. Elle se mesure par la comparaison des coûts et des résultats.
Elle se réfère à l’utilisation optimale des ressources dans la production des outputs. C’est l’économie dans la
poursuite des objectifs.
L’efficacité s’appréciant par la comparaison des objectifs et des résultats, c'est-à-dire la différence
entre ce qui était prévu et la réalisation.
C’est le degré de réalisation des objectifs ou le résultat.
La durée de vie du projet qui vise à évaluer la capacité de l’action ou des résultats à poursuivre de
façon autonome après le retrait de l’assistance extérieure.
Il s’agira de la viabilité organisationnelle, technique, financière, politique et culturelle.
L’impact du projet qui analyse les effets directs et indirects du projet : les effets du programme sur les
bénéficiaires, les effets inattendus du projet. L’impact peut être social, économique ou financière.

Outre ces éléments, d’autres critères de choix permettent de classer les différents projets en
compétition ou de sélectionner les projets acceptables. Il existe de nombreux critères de choix
d’investissement mais le critère financier peut être classé en deux groupes, selon qu’il privilégie l’une des
deux contraintes financières : celle de la rentabilité ou celle de la solvabilité.

La Valeur Actuelle Nette (VAN) et le Taux de Rendement Interne (TRI) privilégient celle de la rentabilité

Le Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI) ou Pay back privilégie celle de la solvabilité.

Section 1 : Valeur Actuelle nette (VAN)

La Valeur Actuelle Nette correspond à la somme des valeurs actuelles des flux financiers provenant de
l’investissement de laquelle est déduit le montant de ce dernier.
Pour utiliser ce critère, il faut au préalable déterminer le taux d’actualisation qu’il convient d’appliquer pour
actualiser chaque revenu futur puis en faire la somme de façon à comparer les revenus futurs actualisés et
le capital investi.
La VAN se calcule de la manière suivante :

VAN = Σ MBA (1+t)-j - C


Avec C : investissement
n : durée de vie
MBA : marge brute d’autofinancement
t : taux d’actualisation
La VAN peut être positive, nulle ou négative.

Chapitre III : Théorie Générale sur les Critères d’Evaluation 18


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

VAN>0 : la rentabilité est supérieure au taux exigé t


VAN=0 : la rentabilité est égale au taux exigé t
VAN<0 : la rentabilité est inférieure au taux exigé t.
La VAN ne permet pas de classer les investissements entre eux mais simplement de les accepter ou les
rejeter. Pour les classer, nous utilisons un critère relatif comme le Taux de Rentabilité Interne, l’Indice de
Profitabilité ou le Délai de Récupération des Capitaux Investis.

Section 2 : Taux de Rentabilité Interne (TRI)

C’est le taux d’actualisation qui donne une valeur actuelle nulle. Il se détermine en identifiant la valeur de i
dans l’équation suivante :

ΣMBA (1+i)-j – C =0

Le TRI peut être supérieur, égal ou inférieur à t

i>t : la rentabilité est supérieure au taux exigé t

i=t : la rentabilité est égale au taux exigé t

i<t : la rentabilité est inférieure au taux exigé t.

Section 3 : Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI)

Le Délai de Récupération des Capitaux Investis est représenté par le temps au bout duquel le cumul des
marges brutes d’autofinancement est égal au montant du capital investi.

Plus le délai est court, plus le projet est intéressant et moins il comporte de risque.

Section 4 : Indice de Profitabilité (IP)

L’indice de profitabilité est représenté par le rapport entre la somme des marges brutes d’autofinancement
et la somme des capitaux investis actualisés.

Il est calculé par la formule suivante :

IP= Σ MBA (1+t)-j /C

L’IP peut être supérieur, égal ou inférieur à 1

IP>1t : la rentabilité est supérieure au taux exigé t

IP=1 : la rentabilité est égale au taux exigé t

IP<1 : la rentabilité est inférieure au taux exigé t.

Chapitre III : Théorie Générale sur les Critères d’Evaluation 19


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

DEUXIEME PARTIE :
CONDUITE DU PROJET

Deuxième Partie : Conduite du projet 20


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CHAPITRE I : TECHNIQUES DE PRODUCTION


La réussite d’une exploitation avicole repose essentiellement sur les techniques de production
pratiquées. Ces techniques seront développées par la suite afin de mieux apprécier leur importance et leur
valeur dans la réalisation du projet. Elles concernent le poulailler, l’alimentation des volailles ainsi que la
santé animale.

Section 1 : Bâtiments d’élevage

Si nous voulons en tirer un bénéfice maximum, les volailles doivent être logées convenablement et
confortablement. Nul besoin de luxe, certes, mais il est indispensable qu’elles aient toujours un local sain,
salubre, bien éclairé et bien isolé ; restant chaud en hiver et frais en été, bien aéré mais sans courants d’air,
muni de tout l’équipement et le matériel nécessaire pour leur assurer le maximum de bien-être, tout en
simplifiant le travail du basse-courier.

1.1.- Construction du bâtiment

La construction sera simple et adaptée à l’élevage au sol.


Pour une bonne régulation de la ventilation, la construction de deux rangées de volets de 75 cm de hauteur
sur les parois latérales des bâtiments sera nécessaire. Ce système donnera une ouverture totale de 1,5 m de
hauteur sur un muret de 75 cm à partir du sol pour éviter que l’air touche directement les animaux. Des
charnières seront fixées aux parties supérieures des volets et l’ouverture et le réglage se feront vers
l’extérieur.
Ce système présente de nombreux avantages :
ƒ Bonne fermeture du poulailler au démarrage ;
ƒ Absence de courant d’air ;
ƒ Meilleur démarrage ;
ƒ Protection contre l’entrée directe des rayons lumineux dans le bâtiment, les volailles sont ainsi plus
calmes et ne se piquent pas.
Le sol sera bétonné afin de permettre une bonne désinfection et de se défendre contre les prédateurs.
La hauteur du mur sera de 2 mètres (coté de la longueur du bâtiment).
La toiture sera largement débordante (rebord d’au moins 90 cm constituant des auvents) afin de se protéger
de la pluie et des rayons de soleil : pendant les heures chaudes de la journée c’est-à-dire de 10h à 16h, les
volailles doivent être à l’ombre. Ce toit sera, si possible, doublé à l’intérieur d’une paroi isolante.

Elle sera également formée d’une double pente de plus de 30% permettant d’avoir un volume suffisant. En
saison chaude, l’air chaud présent sous la toiture restera suffisamment éloigné des volailles. Les auvents
feront tomber l’eau de pluie loin du poulailler, évitant ainsi la formation de l’humidité dans le bâtiment.

Le canal d’évacuation des eaux entourant le bâtiment devra être situé sous l’aplomb du débordement pour
faciliter l’évacuation des eaux. Plus la pente du toit sera importante, plus la protection des auvents sera
efficace.

Chapitre I : Techniques de Production 21


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Enfin, des bâches imperméables devront pouvoir être déroulées le long des parois en cas d’orages ou de
vents violents.
Il convient à signaler que les normes de surface recommandées pour les poules pondeuses étant de 5 à 6
par m2.

1.2.- Aménagement du bâtiment


L’objectif est de permettre :
ƒ D’une part, aux volailles de vivre dans des conditions de confort favorables à l’extériorisation
maximale de leur potentiel ;
ƒ D’autre part, aux éleveurs d’améliorer leurs rendements technico-économiques à l’aide du bâtiment
adapté à leurs contextes de production et utilisés judicieusement.
Le bâtiment permet de créer un environnement propice à l’élevage des volailles, c’est-à-dire répondant à
leurs besoins physiologiques. L’ambiance dans un bâtiment se caractérise par :
ƒ la température ;
ƒ l’hygrométrie ou humidité relative ;
ƒ la luminosité ;
ƒ la vitesse de l’air ;
ƒ la teneur en gaz (ammoniac, gaz carbonique, oxygène) ;
ƒ la charge en poussière et en microbes ;
ƒ l’état des litières.
L’aménagement du bâtiment doit tenir compte :
ƒ De la ventilation :
− Une bonne ventilation permet de renouveler l’air dans le bâtiment afin :
− D’apporter l’oxygène nécessaire à la vie des animaux ;
− D’évacuer les gaz toxiques produits dans l’élevage ;
− De réguler l’ambiance du bâtiment et d’offrir aux volailles une température et une hygrométrie
optimale.
Pour atteindre cet objectif, il faut donc éviter un site encaissé qui risque de présenter une insuffisance de
renouvellement d’air en ventilation naturelle ou inversement, un site trop exposé aux vents qui risque de
soumettre les animaux à des courants d’air excessifs. C’est ce qui nous a conduit à choisir ce site à
Andoharanofotsy répondant à ces conditions.
L’orientation du bâtiment sera
− décidée en fonction des vents dominants, les jeunes troupeaux seront placés face aux vents
dominants pour que les plus âgés ne soient pas trop exposés .
− perpendiculaire aux vents dominants afin de bénéficier de la ventilation transversale,
particulièrement en saison chaude.
ƒ De l’exposition au soleil
Une limitation de l’exposition au soleil peut être obtenue par une orientation des bâtiments parallèlement à
un axe est-ouest si leur emplacement n’est pas ombragé ; ceci permettant un moindre rayonnement sur les
parois latérales en pleine journée.

Chapitre I : Techniques de Production 22


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Orientation du bâtiment d’élevage


est

Vents dominants en saison Bâtiment d’élevage


des pluies
ouest
ƒ de la situation par rapport à l’eau
Il faut absolument :
− Eviter les terrains humides et facilement inondables :
− Tenir compte de l’approvisionnement en eau de bonne qualité, soit par adduction soit par la
proximité d’un puits.
ƒ de l’isolement relatif du bâtiment
Il est préférable de choisir un site légèrement isolé, loin d’autres élevages (risque de contamination de
voisinage) ou de zones bruyantes (risque de stress).
En outre, l’accès au site d’élevage doit rester aisé permettant facilement les aller retours nécessaires au
fonctionnement de l’exploitation (livraison d’aliments ou de matières premières, ramassage et exportation
d’œufs,…)

Section 2 : Alimentation et santé des volailles

2.1.- Alimentation des volailles

Le coût total des aliments représente environ deux tiers soit 60% du coût total des productions en
aviculture. Ainsi, un aliment bien équilibré, fabriqué à partir des matières premières de qualité est
indispensable à la réussite de l’élevage.
Une pondeuse peut produire la quantité d’œufs prévue seulement si elle trouve chaque jour dans son
alimentation les nutriments dont elle a besoin. Comme nous le verrons plus loin, les souches Shaver ont des
besoins nutritionnels très précis. Le régime des volailles doit inclure les éléments nutritifs suivants :
ƒ eau ;
ƒ source d’énergie ;
ƒ protéines ;
ƒ vitamines ;
ƒ minéraux ;
ƒ matières ingrédients ;
ƒ etc.…
Nous allons passer en revue ces éléments nutritifs essentiels.

2.1.1.- Eau

L’eau est le principal constituant du corps des poules (près de 75% à l’éclosion et 55% à l’âge adulte).
Ainsi, c’est l’un des éléments nutritifs essentiels des volailles. La consommation d’aliment est conditionnée

Chapitre I : Techniques de Production 23


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par celle de l’eau : un arrêt de la distribution d’eau provoque une baisse de la consommation d’aliment et
une réduction voire un arrêt de la croissance et de la production.
Aussi, les volailles ont-elles besoin d’un apport continu d’eau propre et fraîche.
L’eau est également essentielle pour l’élimination des matières toxiques et pour le maintien de la
température corporelle. Quand les températures ambiantes sont élevées, son insuffisance peut provoquer la
mort dans les 24 heures (par déshydratation rapide). Plus la température est élevée, plus les volailles ont
besoin d’eau. Ce besoin en eau est physiologique.

Tableau n°10 : Consommation quotidienne d’eau pour 100 poulets en fonction de la température

Age (semaine) Température < 21°C Température de 32°C


2 5,2 8,9
4 8 13,8
6 10 17,3
8 11,3 19,4
10 12,6 21,9
12 13,9 24
14 15 26
16 16,1 27,9
18 17,3 29,8
20 18,3 31,5
Source : le guide des éleveurs

Tableau n°11 : Effet de la température et de la consommation alimentaire sur la consommation en eau des
pondeuses

Consommation
Température Consommation d’eau Ratio en eau par
alimentaire
ambiante g/pondeuse/jour aliment consommé
g/pondeuse/jour
15°C 136 24 1,8
20°C 127 24 1,9
25°C 118 25 2,1
30°C 109 29 2,7
35°C 100 45 4,5
Source : le guide des éleveurs

Chapitre I : Techniques de Production 24


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Tableau n°12 : Normes pour l’eau potable

Composants Normes tolérables


Sels solubles totaux (dureté) 1500
Chlorures 500
Sulfate (SO4) 1000
Fer
Magnésium 0,5
Potassium 200
Sodium 500
Nitrates (NO3) 50
Manganèse 0,1
Arsenic 0,01
Cuivre 1
Zinc 5
PM 6 - 8,5

2.1.2.- Energie

Les besoins en énergie chez les poules pondeuses correspondent à l’énergie nécessaire au niveau
cellulaire pour le fonctionnement de l’organisme (métabolisme). Ce fonctionnement correspond à la
fabrication de nouveaux constituants (anabolisme) et à la destruction et à l’élimination des déchets
(catabolisme). Les besoins en énergie des poules se décomposent en :
ƒ énergie d’entretien, nécessaire au fonctionnement normal de l’organisme et au maintien de la
température du corps ;
ƒ besoin de production, énergie nécessaire à l’élaboration des œufs ;
Les besoins journaliers de la pondeuse dépendent :
ƒ de la souche : en matière de poids, les besoins d’entretien des poules lourdes sont supérieurs à ceux
des poules légères ;
ƒ de la production : plus le taux de ponte est élevé, plus les besoins augmentent ;
ƒ de la température : les besoins augmentent quand la température baisse (température moins de
21°C) et ils diminuent lorsque la température augmente (température au-delà de 30°C).
Le tableau suivant nous montre les besoins nutritionnels des pondeuses.

Chapitre I : Techniques de Production 25


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Tableau n°13 : Besoins nutritionnels des Shaver 579

PONDEUSES
DEMARRAGE POULETTES
20 semaines à la
1jour à 6 semaines 8 à 20 semaines
réforme
Energie métabolisable Kcal 2800 – 2900 2700 – 2750 2650 – 2800
Protéines brutes % 18,5 – 20 15 – 16 16 – 19
Lysine% 1 0,7 0,65 – 0,85
Méthionine% 0,4 – 0,5 0,35 – 0,45 0,35 – 0,55
Calcium% 1 0,8 – 1 3,5 – 4,2
Phosphore% 0,3 – 0,45 0,3 – 0,45 0,3 – 0,45
Sodium% 0,2 – 0,3 - -
Source: le guide des éleveurs

L'énergie contenue dans le régime provient surtout des glucides, une certaine partie peut
provenir des graisses et de certains acides aminés.
Les volailles mangent pour satisfaire leurs besoins en énergie. Par conséquent, une
augmentation de la concentration énergétique dans le régime entraîne une diminution de la
consommation et vice versa, cela à condition que le régime offre une quantité suffisante de tous les
autres éléments nutritifs essentiels.
Ainsi, pour formuler un bon régime, il faut déterminer le niveau des diverses composantes en
rapport avec la teneur en énergie des aliments.

2.1.3.- Protéines

Les protéines sont les principaux constituants de la production des pondeuses : les œufs. La
richesse en protéines de qualité de ces produits animaux nécessite d'apporter un aliment lui- même riche
en protéines de qualité.
Les protéines sont constituées par l'enchaînement d'acides aminés. La spécificité d'une
protéine repose sur la composition de ces derniers. Pour produire un œuf, une poule a besoin de certains
acides aminés en quantité bien définie.
Les acides aminés apportés par l'aliment ne correspondent pas forcément aux besoins de
production, la poule les transforme, pour reconstituer ceux dont elle a besoin

La carence de certains acides aminés notamment la lysine et la méthionine entraîne des retards de croissance
et des chutes de pontes.
D'une façon générale, si l'énergie de l'aliment augmente, la quantité ingérée diminue.
Les aliments riches en énergie doivent aussi être plus concentrés en protéines et acides aminés pour couvrir
les besoins nutritionnels.

Les recommandations alimentaires en protéines et acides aminés sont toujours effectuées en fonction
d'un taux d'énergie déterminé. Chez les poulettes, la croissance est beaucoup plus faible et les besoins en
Chapitre I : Techniques de Production 26
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protéines et acides aminés sont moins importants. Chez les pondeuses par contre, les besoins quotidiens en
protéines et acides aminés varient en fonction des taux de ponte comme nous le montrons au tableau suivant :

Tableau n°14 : Besoins moyens quotidiens d'une pondeuse en fonction du taux de ponte.

% DE PONTE

g/jour >80% 80%-70% <70%

Protéines 19 18 16

Lysine 0,85 0,80 0,72

Méthionine 0,40 0,36 0,32

Calcium 3,5 à 3,7 3,5 à 3,7 3,7 à 3,9

Phosphore disponible 0,46 0,46 0,46

Source : guide SHA VER 579

Tableau n°15 : Apports journaliers en protéines, lysines et méthionine en fonction de la quantité d'aliment
consommée.

Apports journaliers selon la consommation Besoin minimum en


Teneur de l'aliment
110g 120g pic de ponte

Protéines 19,25g 21g 19g

Lysine 0,82g 0,90g 0,85g

Méthionine 0,38g 0,42g 0,40g

L'exemple du tableau nous montre qu'avec une consommation quotidienne de 1 1 0 g les besoins d'une poule
en pic de production sont juste couverts, alors qu'à 120 g, il y a une marge de sécurité. Plus le lot est
homogène et plus la marge de sécurité peut être réduite.

2.1.4.- Les minéraux

a- Calcium et phosphore :
Les deux minéraux principaux sont le calcium et le phosphore. Ce sont des constituants essentiels du
tissu osseux. Le squelette prend à son compte environ 99% du calcium et 80% du phosphore du corps des
volailles.
Chez la poulette, une bonne ossification est capitale car le squelette joue le rôle de réservoir pour ces
minéraux pendant la ponte.
Chez la pondeuse, la formation de la coquille de l'œuf nécessite un apport journalier de 3.5 à 4 g de
calcium et d'environ 0,50 g de phosphore disponible en fonction de l'âge au niveau de production. Un
manque de calcium ou un déséquilibre du rapport calcium/phosphore (excès de phosphore ) provoque une
fragilité de la coquille.

Chapitre I : Techniques de Production 27


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Les besoins en calcium et en phosphore sont également influencés par la quantité de vitamine D
présente dans le régime. En général, les besoins en calcium en phosphore s'accroissent quand le niveau de
vitamine D diminue et vice versa.
b- Sodium, chlore, potassium
Ce sont également des constituants essentiels de l'équilibre osmotique de l'animal. Les besoins des volailles en
sodium sont couverts par l'apport de sel de cuisine dans l'aliment (chlore de sodium) à raison de 200 à 400 g
par tonne en fonction des apports des autres matières premières (farine de poisson)
Un manque de sel entraîne un cannibalisme grave pouvant provoquer les mortalités importantes. Au
contraire, un excès de sel s'accompagne d'une sur consommation d'eau qui est éliminée sous forme de
fientes très liquide contenant des particules alimentaires non digérées en raison d'une accélération du transit
digestif.

2.1.5.- Les vitamines

Ce sont des éléments organiques agissant à doses infimes et indispensables au métabolisme, à la protection
de l'organisme et à une bonne production.

Tableau n°16 : Vitamine, fonction et sources

VITAMINES FONCTIONS SOURCES

Herbe verte, farine de luzerne, farine


Appétit, digestion, prévention de la
A de poisson, gluten de céréales,
xérophtalmie des moqueuses
céréales jaunes
Appétit, digestion, santé nerveuse prévention Herbes vertes farine de luzerne sous-
Bl Thiamine
de la polynévrite produits du blé et du lait
B2 Farine de poisson, restes de viande,
Croissance, éclosion
Cyanocobalamine litière épaisse, produits fermentés
Assimilation minérale, production d'œufs,
Huiles de poisson, graisse animal,
D3 éclosion, prévention du rachitisme, épaisseur
levure
des coquilles
Niacine
Croissance, plumage Foie, levure lait
Micotinamide
Biotine Eclosion, prévention de la dermatite Foie, levure, mélasse

Croissance, éclosion prévention de la Verdure, sous - produits du lait, restes


Acide pantothénique
dermatite de viande
Croissance et développement des os,
Choline production d'œufs, prévention de la pérore, Verdure, grains entiers
prévient la dégénération graisseuse du foi

K Coagulation du sang action antihémorragique Verdure

E Santé des organes reproducteurs Verdure, grains entiers

Source : Agrodok

Chapitre I : Techniques de Production 28


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2.1.6.- Autres ingrédients à ajouter au régime des volailles

D'autres ingrédients doivent être ajoutés au régime des volailles, notamment les occidiostats et les
antioxydants.
Les occidiostats sont introduits au niveau prophylactique dans les régimes des volailles : un anticoccidien
doit être obligatoirement incorporé aux aliments jusqu'à l'âge de 14 semaines. Après, la poulette peut
développer sa propre immunité (c'est à dire ses propres défenses) contre les coccidies. Les retraits de
l'anticoccidien autorisent le développement de cette immunité.
Les oxydants servent d'agent de conservation.

2.1.7.- Cas des Compléments Minéraux Vitaminés (CMV)

L'aliment est constitué de la combinaison des matières premières disponibles afin d'obtenir un
certain niveau d'énergie et de protéines. Ceci ne permet pas en général d'atteindre les niveaux vitaminiques
et d'oligoéléments, ainsi pue les taux d'acides aminés et de minéraux nécessaires à la croissance et à la
production optimale des animaux. Quelques fois, le taux de protéines lui-même n'est pas atteint.
Le CMV est un correcteur permettant d'équilibrer la ration des animaux, en apportant sous une
forme concentrée ce qui n'a pas été fourni par les autres matières.
Cette correction s'effectue afin de conférer à l'aliment des caractéristiques précises correspondant à des
performances de production données. Le CMV peut également comporter des facteurs de croissance et /ou des
substances chimioprophylactiques (anticoccidien en général)
Le CMV peut donc se décliner sous plusieurs formes, tant en fonction des matières premières
disponibles qu'en fonction des performances attendues.
Selon sa composition, le CMV peut s'utiliser en mélange dans l'aliment complet à différentes concentrations : à
2% ; 4% 5% en général.
Le CMV peut également se présenter sous la forme d'un CMAV, qui est un CMV enrichi par une
source d'azote, utilisable dans la ration à des taux variables : 10% ; 20% ; 30% Le tableau ci-après nous donne
une norme de ration alimentaire pour le SHAVER 579 du ler jour jusqu'à la réforme en zone tropicale.

Chapitre I : Techniques de Production 29


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Tableau n° 17 : Normes de consommation quotidienne chez les poulettes

Age (semaine) Aliment (gramme) Eau (ml) Poids (Gramme)

1 10 20-30 50

2 20 40-50 100

3 25 50-60 150

4 30 60-70 200

5 35 70-80 300

6 40 80-100 400

7 45 100-120 500

8 50 120-130 650

9 55 130-140 800

10 60 150-160 900

11 60 160-165 1000

12 65 165-170 1100

13 65 170-175 1200

14 70 175-180 1300

15 70 180-190 1400

16 75 190-195 1500

17 80 195-200 1600

18 85 205-210 1700

19 90 210-220 1750

20 95 220-230 1800

Source : Guide de l'Aviculture Tropicale -SANOFI

Tableau 18 : Norme de consommation quotidienne chez la pondeuse.

Type de pondeuse Aliment (g) Eau (ml)

Œufs roux (Shaver) 120 à 130 300 à 350

Source : Guide de l'Aviculture Tropicale - SANOFI

Ces valeurs peuvent subir de larges variations en fonction de la température.

2.2.- La santé des volailles

Pour avoir des poules en bonne santé, donc capables de hauts rendements, il faudra veiller à la fois à
l’hygiène des locaux et à l'hygiène des animaux.

Chapitre I : Techniques de Production 30


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

2.2.1.- Le nettoyage du poulailler

L'entretien de l'hygiène des locaux, poulaillers de ponte ou salle d'élevage, sera assuré par des
soins d'entretien réguliers et par des désinfections et nettoyages à fond périodiquement. Les soins
d'entretien consisteront notamment :
- à nettoyer quotidiennement la planche à déjections ;
- à nettoyer soigneusement les mangeoires et surtout les abreuvoirs, qui seront fréquemment
brossés et lavés à l'eau javellisé;
- à enlever toute litière humide ou sale ;
- à maintenir une litière propre dans les nids que l'on poudrera avec de la poudre insecticide.
Au moins une fois par an, il faudra procéder à un nettoyage à fond, avec désinfection complète du poulailler
et des autres locaux. Ce grand nettoyage sera fait.
- pour la poussinière, avant d'y mettre les premiers poussins ;
- pour le poulailler, après le départ des anciennes pondeuses et avant d'y placer les poulettes.
Toute la litière sera enlevée, le sol gratté. Le plafond, les murs seront lavés et blanchis à la chaux
ou, mieux, avec une préparation spéciale contenant un insecticide à longue action. Le sol sera également
lavé avec une solution antiseptique (eau javellisée ou crésylée). Toutes les parties en bois seront
carbonylées.
Enfin, il sera bon de procéder, s'il y a une maladie quelconque auparavant, à une désinfection
finale à l'aide de vapeurs (soufrées ou formolée) ou d'aérosols, après avoir obturé toutes les ouvertures. Les
moindres fentes ou recoins seront ainsi atteints.

2.2.2.- L'hygiène des animaux :

Pour que les maladies ne soient que très rares, nous allons prendre les précautions élémentaires
suivantes :
- toujours mettre en quarantaine les animaux adultes que nous nous procurerons à l'extérieur ;
- procéder systématiquement à l'élimination des animaux porteurs de germes de la pullorose (par
la sero-agglutination) et des animaux tuberculeux (tuberculination) ;
- nourrir rationnellement, répétons-le une fois de plus, nos volailles et les loger dans des locaux
bien aménagés ;
- faire alterner les parcours ;
- faire vacciner les volailles, au cas où l'on craigne une épidémie (contre le choléra, la diphtérie) ;
- sacrifier immédiatement tout sujet malade ou simplement en mauvais état général : la production
d'un tel animal sera toujours faible.
Les tableaux suivants nous montrent les différentes mesures d'hygiènes préventive pour les
bâtiments d'élevage ainsi que les modalités d'emploi des différents désinfectants (source : guide pour les
éleveurs).

Chapitre I : Techniques de Production 31


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Tableau n°19 : Mesures d'hygiène préventives pour les poulaillers en production.

Contre les insectes Sols, murs, outils Insecticide une fois par semaine

Contre les microbes Abreuvoirs Désinfecter et rincer une fois


par semaine

Tableau n°20 : Mesures d'hygiène générales contre les microbes.

Désinfectant après chaque transport ou en cas


Véhicules, outils
d'encrassement important
Renouveler le contenu du bac au moins une fois par semaine
Pédiluves
et deux fois en cas d'encrassement important
Lieu de stockage des œufs et du Désinfectant Tous les jours après le nettoyage à la fin du
matériel d'élevage travail

Tableau n° 21 Modalités d'emploi des désinfectants

CARACTERISTIQUES
PRODUITS MODE D’EMPLOI DOSES
PARTICULIERS

Lavage Actif sur des surfaces propres


Eau de javel Brossage 10% dans l’eau Corrosif pour le matériel
Pulvérisations Activité diminuée en saison chaude

Action renforcée par la chaleur et


Crésyl Lavage Brossage 1% dans l'eau
l'humidité
Lavage
Très caustique dès la concentration
Phénol Brossage 1 à 3% dans l’eau
de 20g/l d’eau
Pulvérisation

Très caustique et dangereux pour


l'homme et le matériel
Lavage
utiliser des gants de caoutchouc et
Soude caustique Epandage au sol 1 % dans l’eau
des lunettes en plastique
Brossage
rincer le matériel à l’eau claire après
usage

Le précédent chapitre nous a permis de mieux comprendre les techniques de production. Nous allons
ensuite voir comment le mener dans le chapitre suivant.

Chapitre I : Techniques de Production 32


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CHAPITRE II : CONDUITE DE L'ELEVAGE

L'obtention d'un maximum de résultat dépend en grande partie de la conduite du troupeau dès
son plus jeune âge jusqu'à la réforme.
L'élevage des poules pour la production d'oeufs se divise en 2 périodes :
- la période poulette : de 1 jour à 18 semaines ;
- la période pondeuse : de 18 à 72 semaines.
La période poulette est la période la plus délicate. Pendant cette période l'attention de l’éleveur doit
être maximale et l'observation des animaux très fréquente afin de déceler immédiatement tout problème
dans l'élevage. La performance des pondeuses dépend essentiellement de sa réussite ou de son échec.

Section 1 : Le démarrage des poussins (du 1e jour à la 6e semaine)

L'objectif est de ne pas interrompre la croissance afin d'obtenir un poids et un développement


corporel correct, depuis le premier jour jusqu'à la maturité sexuelle d'une part, et durant toute la période de
production d'autre part.
La capacité de résistance de la poule aux maladies, et de réaction aux vaccins pour atteindre un
poids corporel correct à la maturité et finalement la capacité de bien exprimer tout le potentiel génétique
possible dépendent en grande partie de ce qui se passe durant ces 6 premières semaines. C'est cette
période qui détermine l'avenir du lot et en principe c'est à 10 jours que le résultat du lot est fait. Ainsi, une
mauvaise conduite du troupeau durant cette période d'élevage peut réduire la performance des poulettes.
Les programmes lumineux et les plans de vaccination ; ainsi que l'évolution du poids corporel, se
préparent durant toute la période d'élevage. Ces aspects de la conduite du troupeau, ainsi que les autres
facteurs de production, sont traités dans le présent chapitre.

1.1.- Les préparations des locaux

1.1.1.- Equipement et matériel

L'élevage des poulettes se fera au sol. Les matériels utilisés seront automatiques afin de faciliter les
tâches de l'éleveur. Cependant, pour faciliter la consommation des aliments au démarrage, ils sont distribués
sur des feuilles de papier pendant 3 à 4 jours. Le bruit de bec sur le papier lorsque les poussins picorent
stimule la consommation.
Le tableau suivant donne les normes de matériels (mangeoires, abreuvoirs, chauffages) pour les poulettes.

Chapitre II : Conduite de l’Elevage 33


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Tableau n°22 : Normes de matériel pour 1000 poulettes

4-20 semaines et
Matériel/Age 0-2 semaines 2-4 semaines
ponte

J1-J2 :10 alvéoles ou papier


non lisse
20 plateaux (2,5cm par 12-15 / sujet ou 30
Mangeoires J3 et + : 10 plateaux de 30
sujet) plateaux
cm de linéaires
(3cm/poussin)

30 abreuvoirs de 10
10-15 abreuvoirs siphoïdes de 10 abreuvoirs de 10
Abreuvoirs litres ou d’abreuvoirs
3 litres litres
automatiques

1 radiant de 3000 kcal ou 2


Radiants de 1400 Kcal - -

Source : Guide de l'Aviculture Tropicale - SANOFI


Guide de la pondeuse commerciale Shaver 597)
a - Les mangeoires et abreuvoirs :
Les mangeoires linéaires et les abreuvoirs utilisés pour le démarrage sont répartis tout autour du
radiant afin de permettre aux poussins de se déplacer en fonction de leur besoin en chaleur; Ainsi disposés,
les matériels ne font pas non plus obstacles aux déplacements des poussins.
L'eau et l'aliment peuvent être distribués dans les mangeoires et abreuvoirs automatiques à partir
de la 2ème semaine .Voir schéma des mangeoires et abreuvoirs en Annexe II.
b- Le radiant :
Le radiant est un appareil électrique (ou à gaz ) source de chaleur suspendu à l'aide d'une chaîne à
une hauteur de 0,8 à 1,2 mètres. Ce radiant doit être réglé correctement pour évacuer le gaz émis par les
animaux. Sous ce radiant, un thermomètre doit être placé pour s'assurer du respect des normes de
température : il faut une température du 38°C pour le radiant et de 28 °C en ambiance donc le bâtiment au
démarrage
L'observation du comportement des poussins dans le bâtiment permet d'apprécier la qualité et de
déterminer la bonne disposition du chauffage. Ce chauffage doit être allumé 24 heures avant la réception
des poussins afin que la litière soit chaude dès leur arrivée. Pendant les saisons chaudes, il peut être utilisé
durant quelques jours seulement, principalement la nuit, lorsque la température est fraîche. Par contre, en
saison fraîche, le chauffage est nécessaire jour et nuit pendant plusieurs jours.
e
Il sera supprimé à partir du 14 jour si la température le permet. Néanmoins, à partir de cette
période, il peut être nécessaire de fournir aux poussins une source de chaleur pendant la nuit, parfois
jusqu'au 21e jour.

Chapitre II : Conduite de l’Elevage 34


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1.1.2.- La température :

Au démarrage, les poussins ne sont pas encore emplumés, ils sont seulement recouverts du
duvets et sont de ce fait sensibles aux « coups de froid »(fragilité rénale). Ces poussins ont besoin de
chaleur maternelle. C'est la raison pour laquelle il faut préchauffer le bâtiment avant leur arrivée et cette
température doit être maintenue à 28 °C comme indiquée ci-dessus.
La température sous éleveuse doit par contre être de 38°C. Le but est de réduire cette température de
38°C à 3°C chaque semaine pour arriver à une température du bâtiment de 29°Cà21 jours.
Pour chauffer correctement ces poussins, plusieurs éleveurs utilisent des cercles de démarrage.
Cependant, si nous pouvons avoir une température homogène dans tout le bâtiment, leur utilisation n'est
pas nécessaire. Juste les quatre coins du bâtiment seront arrondis.

1.1.3.- La litière

La litière participe à la qualité de l'ambiance et des performances de l'élevage et joue un rôle d'isolant
thermique et d'accumulateur de chaleur, surtout au démarrage. Elle doit être capable d'absorber et de rejeter
l'humidité rapidement et ne doit être ni toxique ni dure. Avant d'étendre la litière, une couche de crème de
chaux éteinte de 0,5 cm d'épaisseur sera étalée sur toute la surface du sol.
La litière peut être composée de copeaux de bois ou de paille hachée ou de cosses d'arachide.
Pendant les quinze premiers jours, il faut remettre une fine couche de litière trois fois par semaine
après avoir, si nécessaire, ôté les parties « croûtes » . Une épaisseur de litière de 15 cm au minimum est
indispensable afin d'isoler les poulettes de leur fiente, seul moyen efficace et économique d'éviter l'apparition
des coccidioses.

La litière nécessaire est de 4 kg /m2 les deux premiers mois puis le rajout dépend des besoins. En
principe, la quantité à étendre est de l'ordre de 5 kg /m2 pendant toute la durée de l'élevage. Les poulettes
peuvent rester sur la même litière jusqu'à 18 semaines d'âge.

1.2.- Quelques précautions à prendre

1.2.1.- La réception des poussins dans l'élevage

Les contrôles suivants doivent être faits :


- nombres de poussins livrés : la connaissance du nombre initial réel de poussins permet de mieux
apprécier la mortalité durant l'élevage;
- poids des poussins: il faut peser un échantillon de poussin prélevé dans plusieurs cartons
différents. Une étroite relation existe entre le poids à un jour et le poids à l'abattage. Ainsi,
préférer les couvoirs fournisseurs des animaux dont le poids est supérieur à 35 g et homogène
dans tout le lot afin de donner à chaque poussin toutes ses chances au démarrage;
- état des poussins: il faut vérifier l'état et le comportement des sujets dans les cartons.
Le duvet doit être soyeux et sec, les ombilics cicatrisés ; les sujets doivent être vifs; les pattes et
le bec ne doivent pas être déformés.

Chapitre II : Conduite de l’Elevage 35


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1.2.2.- Alimentation et abreuvement

− Abreuvement :

Les poussins sont en général déshydratés après leur transport, surtout qu'il a été long (si les poussins sont
affaiblis, tremper leur bec dans l'eau).
Ainsi, avant leur arrivée, une eau fraîche et propre doit être disponible.
Les deux premiers jours, l'eau doit être à une température de 16-20°C environ afin d'éviter les risques de
diarrhée. L'addition de 30 grammes de sucre et de 1 gramme de vitamine C par litre d'eau pendant les
douze premières heures favorise une bonne réhydratation et une bonne adaptation des poussins.
Les abreuvoirs de couleur vive attirent la curiosité des poussins.
L'accès aux abreuvoirs doit également être facile et bien éclairé
− Alimentation :
Il faut attendre 2-3 heures avant de distribuer l'aliment, le temps que les poussins se réhydratent. L'aliment
non consommé sera jeté à la fin de chaque journée.
L'efficacité du taux de conversion alimentaire ne sera jamais aussi bonne que durant ces premières
semaines. Aussi, il faut en tirer tous les avantages, c'est à dire obtenir le maximum de consommation et
donc le maximum de croissance durant cette période de démarrage.

L'aliment utilisé doit ainsi être de bonnes qualités

1.2.3.- Contrôle du démarrage

− Test des pattes :


Trois heures après la mise en place, les pattes doivent paraître chaudes. Sur l'échantillon testé, 2% des
poussins au maximum doivent sembler avoir les pattes froides.
− Test du jabot
Quatre heures après la mise en place, le jabot est palpé chez un échantillon de poussins : là encore pas
plus de 2 % seulement des jabots palpés doivent être vides.

1.2.4.- Suivi de l'état d'emplumant

II permet d'apprécier rapidement le déroulement normal de la croissance : vers sept jours, les plumes des
ailes recouvrent l'arrière du corps, le dos est progressivement recouvert vers l'âge de 21 jours ; dans le
même temps, deux lignes d'emplument se développent de chaque côté du bréchet, vers trente jours,
l'emplacement est pratiquement terminé.

Section 2 : La période de croissance (de 6 à 18 semaine) :

2.1.- Le débecquage :

Le débecquage consiste à couper et cautériser la pointe du bec des volailles avec une machine
spéciale (le débécqueur) équipée d'une lame coupante chauffée au rouge à 815°C
Le débecquage peut s 'effectuer dès l'âge de 10 jours mais en l'absence de problème de picage, il
est préférable d'attendre 5 à 7 semaines d'âges car à cette période, les principaux vaccins ont été effectués
et l'âge critique de la maladie de Gumboro est passé.
Chapitre II : Conduite de l’Elevage 36
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

La débecquage permet d'éviter le cannibalisme et le gaspillage d'aliment.

2.2.- Contrôle de la croissance :

Une fois par semaine, il faut procéder à la pesée de 25 à 50 individus pris au hasard.
La pesée permet :

- de comparer le poids moyen obtenu avec celui attendu au même âge et prévue par le
fournisseur de poussins;
- de déceler un retard de croissance dû à une anomalie dans l'élevage;
- d'apprécier l'homogénéité du troupeau : en cas d'écart de poids trop élevé (15-20% par
rapport à la moyenne du cheptel), il faut séparer les individus les plus petit des autres animaux
afin de leur permettre de rattraper leur retard.
- de contrôler le moment d'entrer en ponte: l'objectif est de faire entrer les animaux en
production ni trop tôt afin d'éviter les oeufs trop petits, ni trop tard afin d'éviter un
engraissement excessif des poulettes néfastes à cette production d’œufs. C'est le poids (de
l'ordre de 1600 -1700 grammes, variables suivant les souches), plutôt que l'âge (environ 20
semaines) qui permet d'évaluer le meilleur moment pour l'entrée en ponte. Le développement
de la crête est également un bon témoin de maturité de la poulette prête à pondre.

2.3.- La ventilation

La ventilation du bâtiment doit être réglée comme suit :


− les volets du haut sont utilisés pour ventiler les poulets durant les premiers mois. Ensuite, l'ouverture
des volets est augmentée quand les poules grandissent. Ces volets ne doivent pas être complètement
fermés durant la nuit (ouvrir plus les volets du côté où il y a le moins de vent) ;
− les volets du bas servent à réguler la ventilation du bâtiment en saison chaude lorsqu'il fait plus de
30°C. A partir de 25 jours et durant tout l'âge adulte et la saison chaude, les volets du haut et du bas sont
grands ouverts. En saisons fraîches, seuls les volets du haut sont utilisés pour maintenir une température
correcte dans le bâtiment (22 à 24 °C) favorisant la croissance et la consommation.

Chapitre II : Conduite de l’Elevage 37


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Tableau n° 23 : Normes de ventilation

Besoins maximum Besoin minimum d'air/animal


Type de bâtiment 3
d'air/animal (m /h) (m3/h)

Elevage (0-à 6 semaine) 3,5 0,5

Elevage (7 à 1 8 semaines) 7,7 1,0

Ponte (18 semaines - à la fin de


11,0 1,0
la ponte)

2.4.- Le taux de mortalité

Une mortalité égale ou inférieure à 1% pour les deux premières semaines est très bon résultat.
A partir de 3% de mortalité pour les quinze premiers jours, il faut suspecter anomalie dans l'élevage.
En principe, pendant cette période d'élevage des poulettes, le taux de mortalité ne doit dépasser 6%.
Il faut retenir qu'une bande de volaille est constituée en moyenne de 20% de sujets « les plus forts
», de 20% de sujets « les plus faibles » et des 60 % restants. La conduite d'élevage doit être réglée sur les
sujets « les plus faibles » afin de ne pas accentuer l'hétérogénéité du lot.

2.5.- Transfert des poulettes dans le bâtiment de ponte.

Une dizaine de jour avant l'entrée en ponte, les poulettes seront transférées dans le bâtiment de
production, ceci afin d'éviter les stress du transfert à cette période.
Un premier trimestre sera alors effectué afin d'éliminer les sujets malfamés ou chétifs

Section 3 : Période de pré-ponte et ponte

3.1.- L'entrée en ponte : 18 - 20 à 35 - 40 semaines

3.1.1.- La crise de l'entrée en ponte

La période critique pour les poules pondeuses est la période de l'entrée en ponte (de 20 à 30
semaines environ). En effet, les poules doivent d'une part couvrir leur besoin de croissance (qui s'achève
vers 30 semaines ) et d'autre part, leur besoin de production (débutant vers 18-20 semaines ).Les besoins
alimentaires des pondeuses augmentent considérablement sur une très courte période. L'éleveur doit
surveiller attentivement la consommation de poules et apporter la quantité d'aliment couvrant les besoins.
Au pic de ponte, la consommation alimentaire des volailles est de 120 à 125 g /jour pour une poule blanche
et de 130 à 135 g /jour pour une poule rouge. Les pondeuses doivent être préparées pendant la période
poulette à pouvoir consommer de telle quantité d'aliment. Le problème est plus aigu en saison chaude, en
l'absence de programme lumineux adapté, il est difficile de suivre les besoins des poules et d'obtenir un pic
de ponte correct de 90 à 95 %

Trois critères permettent de voir si les poules sont correctement alimentées :

- le poids de la poulette;
Chapitre II : Conduite de l’Elevage 38
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

- le pourcentage de ponte ;

- le poids de l'œuf ;

3.1.2.- Programme lumineux :

II est nécessaire de commencer par une stimulation lumineuse dès que les poulets ont un poids
dans la norme pour commencer la ponte (minimum 1, 5 kg pour les souches rouges et 1. 3 kg pour les
souches blanches). On éclaire tout d'abord une demi heure de plus par jours les poules pendant une
semaine, puis on augmente d'une demi heure chaque semaine pendant six semaines pour atteindre seize
heures de lumières au total (12 heures de lumière naturelle plus quatre heures de lumières artificielles).
L'utilisation d'abreuvoirs automatiques est fortement conseillée afin que les poules disposent d'eau
de qualité dès 6 h du matin. Les poules doivent être nourries à la volonté pendant le pic de ponte et jusqu'à
35 - 40 semaines, puis quand la ponte baisse, on peut diminuer la quantité quotidienne d'aliment par poule
à raison de 1 à 2 g chaque mois (surtout pour les poules rouges risquant d'engraisser)

3.2.- Le pic de ponte

II est obtenu en général 5 à 6 semaines après le début de l'entrée en production.


Sa valeur et sa persistance dans le temps caractérisent la productivité de l'élevage et sa conduite :
- pic de ponte supérieure à 90 % : très bon;
- entre 85 et 90 % : bon ;
- entre 80 et 85 % : moyen ;
- inférieure à 80% : mauvais ;
Le taux de ponte à 72 Semaines d'âge :
- supérieur à 75% : très bon;
- entre 65 et 75% : moyen ;
- entre 60 et 65% : moyen ;
- inférieur à 60% : Mauvais ;
En résumé, le nombre d'œufs par an et par poules départ peut être apprécié comme suit :
- très bonnes performances : 300
- bonnes performances :260
- moyennes performances : 230
- mauvaises performances : moins de 200

3.2.1.- La conservation et le stockage des œufs

L'œuf est un produit vivant ayant des échanges gazeux avec le milieu extérieur, principalement
au niveau de la poche d'air située au gros bout de celui. C'est pourquoi il faut procéder à leur
ramassage fréquent (6 à 8 fois par jour) afin de les stocker rapidement dans les meilleures conditions
de conservation: local abrité du soleil, frais (16-20°C) et bien aéré pour éviter qu'une condensation
favorable au développement microbien ne se forme sur la coquille, avec une humidité relative de 80%
environ pour ne pas provoquer une évaporation trop intense au niveau de l'œuf.

Chapitre II : Conduite de l’Elevage 39


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Il faut également prendre soin de stocker les œufs dans les alvéoles, pointes en bas et gros bout
en haut pour permettre à l'œuf de « respirer ». On veillera aussi à manipuler les plateaux avec
précaution afin de ne pas rompre les chalazes (attache d'albumen maintenant le vitellus au centre de
l'œuf) ce qui provoque un vieillissement accéléré de l'œuf.
Les œufs souillés ne doivent pas être lavés car cela favorise la pénétration de germes à l'intérieur, mais
seront de préférence frottés doucement avec une toile émeri.
L'état de vieillissement et la qualité de l'œuf peuvent s'apprécier au travers de l'évaluation indirecte de la
taille de la poche d'air: l'œuf est immergé dans une solution comprenant 130 grammes de sel pour 870 ml
d'eau. L'œuf frais reste au fond, s'il se maintient entre deux eaux, sa qualité est douteuse, et s'il flotte
complètement il est alors impropre à la consommation. En période de ponte, le taux de mortalité doit rester
inférieur à 0,5 à 1% par mois.

Chapitre II : Conduite de l’Elevage 40


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE


L’organisation du travail est importante si nous voulons atteindre la capacité de production maximale
envisagée. Pour cela, la connaissance des tâches à effectuer et le respect du calendrier de réalisation sont
nécessaires.

Section 1 : Organisation du travail

Cette organisation consiste à déterminer les tâches à effectuer et à les répartir entre le personnel par le
biais d’un organigramme.

1.1.- Le personnel et les tâches à effectuer

Le projet fera plutôt appel aux nouveaux sortants de l’université pour les cadres et aux paysans de la région
pour le recrutement des ouvriers.

1.1.1.- Le personnel

Au départ, cinq (05) employés travailleront pour la ferme, à savoir :


- l’associé gérant ;
- un technicien en élevage ;
- deux ouvriers ;
- un livreur.
Des recrutements de nouveaux ouvriers supplémentaires sont prévus à chaque renouvellement et augmentation de
lots de volailles.

1.1.2.- Attribution des tâches

L’associé gérant assure le bon déroulement de l’exploitation. Il prend toutes les décisions relatives aux
besoins de la société.
Le technicien en élevage se charge de du suivi sanitaire, hygiénique médical des animaux.
Les ouvriers s’occupent des tâches journalières comme l’alimentation des volailles, le ramassage des œufs et
le remplissage des fiches techniques.
Les tâches se divisent en trois groupes : celles situées en amont, pendant et en aval de l’élevage.
- Tâches en amont :
Le premier travail concerne la demande de crédit auprès des bailleurs. La préparation du dossier et l’étude
de ses diverses conditions nécessitent trois (03) semaines. Après l’acceptation des bailleurs, le déblocage du
crédit se fait en une (01) semaine. Les papiers administratifs seront prêts une (01) semaine après.
Après les formalités administratives et l’octroi des fonds, nous procédons à la construction du bâtiment et ce
pour un (01) mois. L’acquisition du matériel et leur installation se font en deux (02) semaines.
- Tâches pendant l’élevage
Ces tâches ont déjà été expliquées dans le chapitre traitant de la conduite de l’élevage.
- Tâches en aval

Chapitre III : Etude Organisationnelle 41


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Il s’agit de la réalisation d’une désinfection et d’un vide sanitaire avant l’arrivée d’un autre lot de volailles.
Cela durera deux (02) semaines.

1.2.- Organigramme

L’organigramme permettra à chacun de connaître la place qu’il occupe au sein de la ferme afin de connaître les tâches
correspondantes à réaliser.
L’organigramme de notre société se présente comme suit au début de l’exploitation.

GERANT

TECHNICIEN EN ELEVAGE

OUVRIER 1 OUVRIER 2 LIVREUR

Chapitre III : Etude Organisationnelle 42


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Section 2 : Chronogramme

2.1.- Etude descriptive

La réalisation du projet est représentée selon le schéma suivant :

1 Evaluation du
projet
2
Préparation du

Déblocage du crédit

Choix des Commande des

3 Réception des Aménagement et Construction des

Désinfection et Exploitation Première


4

Légende :
1 Phase préliminaire
2 Phase de préparation
3 Phase d’implantation
4 Phase d’exploitation

Chapitre III : Etude Organisationnelle 43


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

2.2.- Calendrier de réalisation

La durée de réalisation de chaque phase est estimée comme suit :

Tableau n° 24 : Durée de réalisation

Tâches Durée optimiste


Phase préliminaire :
− évaluation du projet et préparation du dossier 3 smn
administratif
Phase de préparation :
− Déblocage des fonds 1 smn
− Choix des fournisseurs et commande des 1 smn
équipements
Phase d’implantation :
− Réception des équipements 1 smn
− Aménagement et installation 1 smn
− Construction du bâtiment 1 smn
Phase d’exploitation :
− Désinfection et vide sanitaire 2 smn
− Elevage proprement dit 18 mois

La réalisation du projet de la phase préliminaire à la phase d’exploitation nécessite au minimum 21 mois et


une semaine.
Ces deux premières parties sont certes importantes mais ne nous donnent pas l’assurance sur la rentabilité
de notre projet. Il s’avère nécessaire d’en réaliser une étude financière, laquelle est l’objet de notre dernière
partie.

Chapitre III : Etude Organisationnelle 44


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

TROISIEME PARTIE :
ETUDE FINANCIERE DU PROJET

Troisième Partie : Etude Financière du Projet 45


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CHAPITRE I : MONTANT DES INVESTISSEMENTS ET PREVISION DE


FINANCEMENT
Section 1 : Nature et coût des investissements

1.1.- Immobilisations

Notre projet nécessite au départ l’acquisition des immobilisations ci-après :

1.1.1.- Immobilisations incorporelles

Elles comprennent les biens ou les droits qui ne sont pas constatables de visu mais que nous devons avoir
en plusieurs années pour assurer l’exploitation.

1.1.2.- Immobilisations corporelles

Elles regroupent les éléments constatés de visu, acquis ou créés par l’entreprise non pour être vendus ou
transformés mais pour être utilisés d’une manière durable comme instrument de travail.
1.1.2.1- Terrain :
Le terrain est estimé à 6 000 000,00 Ariary et sera apporté en nature.
1.1.2.2- Constructions :
Le tableau suivant résume les travaux à effectuer :

Tableau n° 25 : Construction

Constructions En Ariary
Désignation Quantité (Q) Prix unitaire (PU) Montant

Briques (unités)
10 000 56,00 560 000,00
Ciment (sacs)
10 19 000,00 190 000,00
Sable (m3)
5 6 500,00 32 500,00
Madrier (unités)
15 7 000,00 105 000,00
Main d'œuvre
400 000,00
Diverses fournitures
450 000,00

TOTAL 1 737 500,00

La construction est estimée à 1 737 500,00 Ariary.


1.1.2.3- Matériel de transport
Il s’agit d’un véhicule du véhicule assurant la livraison. Il sera apporté en nature et est estimé à 1 400
000,00 Ariary.

Chapitre I : Montant des Investissements et Prévisions de Financement 46


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1.1.2.4- Matériel et outillage


Ce poste est composé des éléments suivants :

Tableau n° 26 : Matériel et outillage

Matériel et outillage En Ariary


Désignation Quantité (Q) Prix unitaire (PU) Montant

Eleveuse 1 600 000,00 600 000,00

Mangeoires 50 15 000,00 750 000,00

Abreuvoirs 25 8 500,00 212 500,00

Seaux 15 3 000,00 45 000,00

Autres 60 000,00

TOTAL 1 667 500,00

Le matériel et outillage est estimé à 1 667 500,00 Ariary.


1.1.2.5- Agencement – Aménagement – Installation
Cette rubrique concerne le terrassement et est estimé à 300 000 Ariary.
1.1.2.6- Matériel et Mobilier de Bureau
Ces matériels sont les suivants :

Tableau n° 27 : Matériel et Mobilier de Bureau

Matériel et Mobilier de Bureau En Ariary


Désignation Quantité (Q) Prix unitaire Montant
(PU)

Armoire de rangement 2 120 000,00 240 000,00

Tables de bureau 4 50 000,00 200 000,00

Chaises 4 10 000,00 40 000,00

Fournitures de bureau 40 000,00

TOTAL 520 000,00

Chapitre I : Montant des Investissements et Prévisions de Financement 47


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Le tableau suivant résume le coût des immobilisations.

Tableau n° 28 : Tableau récapitulatif des immobilisations

en Ariary
Eléments Montant

Immobilisations Incorporelles -

Immobilisations Corporelles 12 625 000,00

Terrain 6 000 000,00

Constructions 1 737 500,00

Matériel et Outillage 1 667 500,00

AAI 300 000,00

Matériel de Transport 1 400 000,00

Matériel Informatique 1 000 000,00

MMB 520 000,00

TOTAL 12 625 000,00

Les constructions ainsi que les agencements – aménagements et installations, d’une valeur totale de 2 037
500,00 Ariary sont à financer.

1.2.- Fonds de roulement initial

Le fonds de roulement initial pour notre exploitation est calculé de la manière suivante :
a) Pour les charges directes sur l’élevage : la totalité des charges des six premiers mois d’exploitation
des poules pondeuses à savoir l’achat des poussins, leur alimentation, traitement et vaccins.
b) Pour les charges fixes : six mois de salaires.

Tableau n° 29 : Fonds de roulement initial

en Ariary
Rubrique Durée de Montant
couverture

Charges affectées aux volailles 6 mois 6 380 668,00

Charges fixes 6 mois 9 227 200,00

Besoin en fonds de roulement initial 15 607 868,00

Nous avons un montant de 15 607 868,00 Ariary pour le fonds de roulement initial.

Chapitre I : Montant des Investissements et Prévisions de Financement 48


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Le tableau ci-après nous montre les détails des sommes à investir.

Tableau n° 30 : Récapitulation des investissements

Récapitulation des investissements


en Ariary
Rubrique Montant Apport Personnel A financer

Immobilisations 12 625 000,00 10 587 500,00 2 037 500,00

Immobilisations Incorporelles - - -

Immobilisations Corporelles 12 625 000,00 10 587 500,00 2 037 500,00

Fonds de roulement initial 15 607 868,00 7 359 868,00 8 248 000,00

Charges affectées aux volailles 6 380 668,00 6 380 668,00 -

Charges fixes et assurance 9 227 200,00 979 200,00 8 248 000,00

TOTAL 28 232 868,00 17 947 368,00 10 285 500,00

Le montant total des investissements est de 28 232 868,00Ar dont 17 947 368,00Ar seront financés par les
apports des associés et 10 285 500,00Ar par emprunt.
Le montant du capital est de 17 947 368,00Ar divisé en apport en nature de 8 400 000,00Ar et en apport en
numéraire de 9 547 368,00Ar.

Chapitre I : Montant des Investissements et Prévisions de Financement 49


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Notre bilan d’ouverture se présente comme suit :

Tableau n° 31 : Bilan d’ouverture

Bilan d'ouverture en Ariary


Actif Montant Passif Montant

ACTIF NON COURANT 12 625 000,00 PASSIF NON COURANT 28 232 868,00

Immobilisations Incorporelles - Capital 17 947 368,00


Dettes à long et moyen
Immobilisations Corporelles 12 625 000,00 10 285 500,00
terme
Terrain 6 000 000,00 ACTIF COURANT -

Constructions 1 737 500,00

Matériel et Outillage 1 667 500,00


Agencement - Aménagement –
300 000,00
Installation
Matériel de Transport 1 400 000,00

Matériel Informatique 1 000 000,00

Matériel et Mobilier de Bureau 520 000,00

ACTIF COURANT 15 607 868,00


Trésorerie et équivalent de
15 607 868,00
trésorerie
TOTAL ACTIF 28 232 868,00 TOTAL PASSIF 28 232 868,00

Section 2 : Prévision de financement

2.1.- Financement avant l’exploitation

Le financement servira au démarrage de l’activité, notamment pour l’acquisition de certaines immobilisations


mais également pour satisfaire une partie des besoins en fonds de roulement.
Le besoin en fonds de roulement est constitué par l’ensemble des dépenses initiales outre les
investissements nécessaires au démarrage de l’activité.
Le démarrage de la réalisation du projet nécessiterait l’obtention d’un financement de 10 285 500,00 Ar,
pour couvrir l’acquisition d’une partie des immobilisations pour 2 037 500,00 Ar ainsi que les premières
charges relatives à la production pour 8 248 000,00 Ar.
Notre entreprise souhaite contracter cet emprunt auprès d’une banque.

Chapitre I : Montant des Investissements et Prévisions de Financement 50


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

2.2.- Remboursement de l’emprunt

Cet emprunt sera remboursé sur cinq (05) ans au taux d’intérêt annuel de 30%.
Le tableau de remboursement de l’emprunt se présente comme suit :

Tableau n° 32 : Tableau de remboursement des emprunts

Tableau de remboursement d'emprunt en Ariary


Capital début Capital fin de
Période Intérêt Amortissement Annuité
de période période
1 10 285 500,00 3 085 650,00 2 057 100,00 5 142 750,00 8 228 400,00

2 8 228 400,00 2 468 520,00 2 057 100,00 4 525 620,00 6 171 300,00

3 6 171 300,00 1 851 390,00 2 057 100,00 3 908 490,00 4 114 200,00

4 4 114 200,00 1 234 260,00 2 057 100,00 3 291 360,00 2 057 100,00

5 2 057 100,00 617 130,00 2 057 100,00 2 674 230,00


-
TOTAL 9 256 950,00 19 542 450,00

Le capital emprunté, d’un montant de 10 285 500,00 Ar génère des intérêts de l’ordre de 9 256 950,00
Ariary en cinq (O5) ans.
En deuxième année, le nombre de têtes à élever sera de 2 000 poussins. La construction d’un autre
poulailler est alors prévue. Cette construction est estimée à 2 000 000,00 Ar. Des matériels et outillages
supplémentaires d’une valeur de 600 000 Ar sont nécessaires.
Dans ce chapitre, nous avons pu estimer la valeur des investissements nécessaires pour la concrétisation de
notre projet ainsi que la manière dont nous pensons les financer.
Le chapitre suivant nous mène à analyser les charges et les produits relatifs à notre projet de création d’une
entreprise de production et de commercialisation d’œufs.

Chapitre I : Montant des Investissements et Prévisions de Financement 51


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CHAPITRE II : LES COMPTES DE GESTION


Section 1 : Comptes de charges et de produits

1.1.- Charges d’exploitation

Les charges comprennent les achats et les frais qui se rapportent à l’exploitation. Pour notre entreprise, elles
sont constituées par :

1.1.1.- Approvisionnement

Les achats de poussins sexés et vaccinés se feront auprès des accouveurs locaux, suivant leur disponibilité
tels que Avitech, Sopramad, Soanavela ou Bevalala.
Le prix actuel d’un poussin d’un jour est de 1 700 Ar soit pour l’achat de 1 500 poussins un total de 2 550
000 Ar.

Tableau n° 33 : Achat de poussins

Achat de poussins en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Effectif poussins 1 500 2000 2000 2000 2000


PU avec augmentation
1 700,00 1 785,00 1 874,25 1 967,96 2 066,36
de 5% par an
TOTAL 2 550 000,00 3 570 000,00 3 748 500,00 3 935 925,00 4 132 721,25

Pour l’achat de provende, chaque poulet a besoin de 2,875 kg de provende du début jusqu’à son plein
développement. Ce qui fait pour 1 500 animaux un poids de provende total de 1 500*2,875 kg = 4312,5 kg
au prix de 600 Ariary le kilo.

Tableau n° 34 : Estimation des besoins en alimentation

Achat de provendes en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Effectif poussins 1 500 2 000 2 000 2 000 2 000

Consommation 4 313 5 750 5 750 5 750 5 750


PU avec augmentation
836,00 877,80 921,69 967,77 1 016,16
de 5% par an
Prix total 3 605 668,00 5 047 350,00 5 299 717,50 5 564 703,38 5 842 938,54

Chapitre II : Les comptes de Gestion 52


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Concernant l’achat de vaccins, les besoins se présentent comme suit :

Tableau n° 35 : Estimation des besoins en soins

Achat de vaccins en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Effectif poussins (u) 1 500 2 000 2 000 2 000 2 000


PU avec augmentation
150,00 157,50 165,38 173,64 182,33
de 5% par an
Total 225 000,00 315 000,00 330 750,00 347 287,50 364 651,88

L’acquisition de divers petits matériels s’ajoute à ces premiers achats. Il s’agit de seringues, d’aiguilles et de
thermomètres.

Tableau n° 36 : Achat de petits matériels

Achat de petits matériels en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Petits matériels 200 000,00 400 000,00 400 000,00 400 000,00 400 000,00
Prévision
d'augmentation de 200 000,00 412 000,00 424 360,00 437 090,80 450 203,52
3% par an

1.1.2.- Eau et électricité

La consommation en eau et électricité est estimée à 25 000 Ar par mois. Une hausse de 10% par an est
envisagée.

Tableau n° 37 : Dépenses en eau et électricité

Eau et électricité en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Eau et électricité 150 000,00 300 000,00 300 000,00 300 000,00 300 000,00
Prévision
d'augmentation de 150 000,00 330 000,00 363 000,00 399 300,00 439 230,00
10% par an

Chapitre II : Les comptes de Gestion 53


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1.1.3.- Assurance

Il s’agit de l’assurance du véhicule de livraison.

Tableau n° 38 : Assurance
Assurance en Ariary
Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Assurance 100 000,00 200 000,00 200 000,00 200 000,00 200 000,00
Prévision
d'augmentation de 100 000,00 210 000,00 220 500,00 231 525,00 243 101,25
5% par an
1.1.4.- Transport et déplacements

Il s’agit essentiellement des dépenses en carburant lors de la livraison des produits. Elles sont estimées à 96
000 Ariary par mois d’où un total de 576 000 Ariary en 1ère année et 1 152 000 Ariary pour les autres avec
une prévision d’augmentation de 10% par an.

Tableau n° 39 : Transports et déplacements :


Carburant en Ariary
Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Carburant 576 000,00 1 152 000,00 1 152 000,00 1 152 000,00 1 152 000,00
Prévision
d'augmentation de 576 000,00 1 267 200,00 1 393 920,00 1 533 312,00 1 686 643,20
10% par an
1.1.5.- Frais de personnel

Le détail de la main d’œuvre se présente comme suit :

Tableau n° 40 : Détail de la main d’œuvre :

Main d'œuvre en Ariary


CATEGORIE Nombre Salaire mensuel Total mensuel Salaire annuel

Gérant 1 400 000,00 400 000,00 4 800 000,00


Technicien en élevage 1 250 000,00 250 000,00 3 000 000,00
Ouvriers 2 200 000,00 400 000,00 4 800 000,00
Livreur 1 200 000,00 200 000,00 2 400 000,00
TOTAL 1 250 000,00 15 000 000,00
CNaPS (13%) 162 500,00 1 950 000,00
OSTIE (5%) 62 500,00 750 000,00
IGR 46 200,00 554 400,00

TOTAL CHARGES DE PERSONNEL 1 521 200,00 18 254 400,00

Chapitre II : Les comptes de Gestion 54


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Tableau n° 41 : Frais de personnel :

Charges de Personnel en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5
Charges de
9 127 200,00 18 254 400,00 20 992 560,00 20 992 560,00 24 141 444,00
Personnel
Prévision
9 127 200,00 18 254 400,00 20 992 560,00 20 992 560,00 24 141 444,00
d'augmentation

1.1.6.- Prestations vétérinaires

Il s’agit du suivi sanitaire effectué par un vétérinaire du centre de Bevalala une fois par semaine. Ses
prestations sont évaluées à 60 000 Ariary par mois.

Tableau n°42 :Prestations vétérinaires

Prestation vétérinaire en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Vétérinaire 360 000,00 720 000,00 720 000,00 720 000,00 720 000,00
Prévision
360 000,00 720 000,00 720 000,00 720 000,00 720 000,00
d'augmentation

1.1.7.- Impôts et taxes

Il est constitué de l’impôt synthétique. Comme la société est exonérée de la taxe professionnelle, elle
versera à la place un impôt synthétique qui est un impôt forfaitaire libératoire de la taxe professionnelle et
de la taxe sur la valeur ajoutée. Il est de 100 000, 150 000, 200 000, 250 000 et 300 000 pour les années 1,
2, 3, 4 et 5.

Tableau n°43 :Impôts et taxes

Impôts et taxes en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Impôts et taxes 100 000,00 150 000,00 200 000,00 250 000,00 300 000,00
Prévision
100 000,00 150 000,00 200 000,00 250 000,00 300 000,00
d'augmentation

Chapitre II : Les comptes de Gestion 55


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1.1.8.- Charges diverses

A ces différentes charges s’ajoutent des charges diverses composées notamment par les frais de constitution
de la société et le renouvellement de la litière.

Tableau n°44 : Charges diverses

Charges diverses en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Charges diverses 400 000,00 300 000,00 300 000,00 300 000,00 300 000,00
Prévision
d'augmentation de 400 000,00 315 000,00 330 750,00 347 287,50 364 651,88
5% par an

1.1.9.- Charges financières

Les charges financières concernent les remboursements d’emprunts. Elles se détaillent comme suit :

Tableau n°45 : Charges financières

Charges financières en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Intérêt d'emprunt 3 085 650,00 2 468 520,00 1 851 390,00 1 234 260,00 617 130,00
Prévision
3 085 650,00 2 468 520,00 1 851 390,00 1 234 260,00 617 130,00
d'augmentation

1.1.10.- Echéancier des amortissements

L’amortissement est la constatation comptable des pertes de valeurs sur les immobilisations qui se
déprécient avec le temps. Il se calcule de la manière suivante :

A = V.O.*t*n / 100

avec A : amortissement
V.O. : Valeur d’origine
t : taux d’amortissement
n : durée
Nous avons vu précédemment que les immobilisations sont amortissables en cinq (05) ans. D’où un taux
d’amortissement de 20%.

Chapitre II : Les comptes de Gestion 56


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Tableau n°46 : Tableau récapitulatif des amortissements

Tableau récapitulatif des amortissements en Ariary


Amortissement Valeur Nette
Période Valeur d'Origine Amortissement
cumulé Comptable
1 6 625 000,00 662 500,00 662 500,00 5 962 500,00

2 9 225 000,00 1 845 000,00 2 507 500,00 6 717 500,00

3 9 225 000,00 1 845 000,00 4 352 500,00 4 872 500,00

4 9 225 000,00 1 845 000,00 6 197 500,00 3 027 500,00

5 9 225 000,00 1 845 000,00 8 042 500,00 1 182 500,00

6 9 225 000,00 1 182 500,00 9 225 000,00 -

Le détail des amortissements se trouve en ANNEXE 1.


La totalité des charges relatives à notre projet d’élevage de poules pondeuses est récapitulée dans le tableau
suivant.

Tableau n°47 : Montant total des charges affectées à l’élevage :

Montant total des charges en Ariary


Rubrique/Période 1 2 3 4 5

Charges directes
Total des charges
affectées aux 6 380 668,00 8 932 350,00 9 378 967,50 9 847 915,88 10 340 311,67
volailles
Achats de petits
200 000,00 412 000,00 424 360,00 437 090,80 450 203,52
matériels
Sous - total I 6 580 668,00 9 344 350,00 9 803 327,50 10 285 006,68 10 790 515,19
Charges indirectes

Eau et électricité 150 000,00 330 000,00 363 000,00 399 300,00 439 230,00

Assurance 100 000,00 210 000,00 220 500,00 231 525,00 243 101,25
Transport et
576 000,00 1 267 200,00 1 393 920,00 1 533 312,00 1 686 643,20
déplacement
Frais de personnel 9 127 200,00 18 254 400,00 20 992 560,00 20 992 560,00 24 141 444,00
Prestations
360 000,00 720 000,00 720 000,00 720 000,00 720 000,00
vétérinaires
Impôts et taxes 100 000,00 150 000,00 200 000,00 250 000,00 300 000,00

Charges diverses 400 000,00 315 000,00 330 750,00 347 287,50 364 651,88

Charges financières 3 085 650,00 2 468 520,00 1 851 390,00 1 234 260,00 617 130,00

Sous - total II 13 898 850,00 23 715 120,00 26 072 120,00 25 708 244,50 28 512 200,33
TOTAL DES
20 479 518,00 33 059 470,00 35 875 447,50 35 993 251,18 39 302 715,52
CHARGES
Chapitre II : Les comptes de Gestion 57
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1.2.- Produits d’exploitation

Les produits d’exploitation regroupent la vente des œufs, la vente des poulets réformés ainsi que
l’écoulement des fumiers.

1.2.1.- Vente d’œufs

Nombre d’œufs dans 18 mois par poule : 300


Taux de mortalité des volailles durant les cinq (05) premiers mois : 5%.
Un œuf est vendu à 140 Ariary avec une prévision d’augmentation de 5% par an.

1.2.2.- Vente de poulets réformés

Les poules ne seront vendues qu’après dix huit (18) mois d’élevage. A la fin du cycle d’élevage une poule
pèse en moyenne 1,75kg, vendue à raison de 3 450 Ariary le kilo. Une augmentation des prix de vente de
5% l’an est également prévue.

1.2.3.- Vente du fumier

La vente du fumier est estimée à 40 000 Ariary par mois en moyenne. L’accroissement annuel du prix de
vente de l’ordre de 5% est à prévoir.
Le tableau suivant récapitule les prévisions de chiffres d’affaires réalisés.

Tableau n°48 : Produits d’exploitation :

Produits en Ariary
Rubrique/Période 1 2 3 4 5
Quantité d'œufs
61 070 447 848 569 996 569 996 569 996
produite
PU/oeuf avec
augmentation de 5% 140,00 147,00 154,35 162,07 170,17
par an
Sous total I 8 549 800,00 65 833 656,00 87 978 882,60 92 377 826,73 96 996 718,07
Poulets réformés (en
0 1 440 1 920 1 920 1 920
unités)
Poulets réformés (en
0 2 520 3 360 3 360 3 360
kg)
PU/kg avec
augmentation de 5% - 3 450,00 3 622,50 3 803,63 3 993,81
par an
Sous total II - 8 694 000,00 12 171 600,00 12 780 180,00 13 419 189,00

Recette fumiers 200 000,00 480 000,00 480 000,00 480 000,00 480 000,00

Sous total III 200 000,00 504 000,00 529 200,00 555 660,00 583 443,00

TOTAL 8 749 800,00 75 031 656,00 100 679 682,60 105 713 666,73 110 999 350,07

Chapitre II : Les comptes de Gestion 58


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Section 2 : Comptes de résultats prévisionnels

Tableau n°49 : Comptes de résultats prévisionnels :

Comptes de résultats prévisionnels en Ariary


1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 8 749 800,00 75 031 656,00 100 679 682,60 105 713 666,73 110 999 350,07
I- Production de
8 749 800,00 75 031 656,00 100 679 682,60 105 713 666,73 110 999 350,07
l’exercice
Achats consommés 6 580 668,00 9 344 350,00 9 803 327,50 10 285 006,68 10 790 515,19
Services extérieurs et
1 586 000,00 2 842 200,00 3 028 170,00 3 231 424,50 3 453 626,33
autres consommations
II- Consommation de
8 166 668,00 12 186 550,00 12 831 497,50 13 516 431,18 14 244 141,52
l’exercice
III- VALEUR AJOUTEE
583 132,00 62 845 106,00 87 848 185,10 92 197 235,56 96 755 208,55
D’EXPLOITATION (I - II)
Charges de personnel (A) 9 127 200,00 18 254 400,00 20 992 560,00 20 992 560,00 24 141 444,00
Impôts, taxes et
100 000,00 150 000,00 200 000,00 250 000,00 300 000,00
versements assimilés
IV- EXCEDENT BRUT
-8 644 068,00 44 440 706,00 66 655 625,10 70 954 675,56 72 313 764,55
D’EXPLOITATION
Autres produits
- - - - -
opérationnels
Autres charges
- - - - -
opérationnels
Dotations aux
amortissements, aux
662 500,00 1 845 000,00 1 845 000,00 1 845 000,00 1 845 000,00
provisions et pertes de
valeur
V- RESULTAT
-9 306 568,00 42 595 706,00 64 810 625,10 69 109 675,56 70 468 764,55
OPERATIONNEL
Produits financiers - - - - -
Charges financières 3 085 650,00 2 468 520,00 1 851 390,00 1 234 260,00 617 130,00
VI- RESULTAT
-3 085 650,00 -2 468 520,00 -1 851 390,00 -1 234 260,00 -617 130,00
FINANCIER
VII- RESULTAT AVANT
-12 392 218,00 40 127 186,00 62 959 235,10 67 875 415,56 69 851 634,55
IMPOTS (V + VI)
Impôts exigibles sur
143 749,00 12 038 155,80 18 887 770,53 20 362 624,67 20 955 490,36
résultats
TOTAL DES PRODUITS
DES ACTIVITES 8 749 800,00 75 031 656,00 100 679 682,60 105 713 666,73 110 999 350,07
ORDINAIRES
TOTAL DES CHARGES DES
21 285 767,00 46 942 625,80 56 608 218,03 58 200 875,84 62 103 205,88
ACTIVITES ORDINAIRES
VIII- RESULTAT NET DES
-12 535 967,00 28 089 030,20 44 071 464,57 47 512 790,89 48 896 144,18
ACTIVITES ORDINAIRES
IX- RESULTAT
- - - - -
EXTRAORDINAIRE
X- RESULTAT NET DE
-12 535 967,00 28 089 030,20 44 071 464,57 47 512 790,89 48 896 144,18
L’EXERCICE

Chapitre II : Les comptes de Gestion 59


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Section 3 : Trésorerie

3.1.- Tableau des flux de trésorerie

Tableau n°50 : Tableau des flux de trésorerie :

Tableau des flux de trésorerie en Ariary


Rubriques/Périodes 1 2 3 4 5
Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles :
Encaissement reçus des clients 8 749 800,00 75 031 656,00 100 679 682,60 105 713 666,73 110 999 350,07
Sommes versées aux 17 393 868,00 30 590 950,00 34 024 057,50 34 758 991,18 38 685 585,52
fournisseurs et au personnel
Intérêts et autres frais financiers 3 085 650,00 2 468 520,00 1 851 390,00 1 234 260,00 617 130,00
payés
Impôts sur les résultats payés 143 749,00 12 038 155,80 18 887 770,53 20 362 624,67
Flux de trésorerie avant éléments -11 729 718,00 41 828 437,00 52 766 079,30 50 832 645,03 51 334 009,88
extraordinaires
flux de trésorerie lié à des - -
événements extraordinaires - - -
Flux de trésorerie net provenant -11 729 718,00 41 828 437,00 52 766 079,30 50 832 645,03 51 334 009,88
des activités opérationnelles (A)
Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement
Apport des associés 17 947 368,00
Encaissements sur cessions - - - - -
d'immobilisations corporelles ou
incorporelles
Décaissements sur acquisition 12 625 000,00 2 600 000,00
d'immobilisations corporelles ou - - -
incorporelles
Flux de trésorerie net provenant 5 322 368,00 -2 600 000,00
des activités d'investissement (B) - - -
Flux de trésorerie liés aux activités de financement
Encaissements provenant 10 285 500,00 - -
d'emprunts - -
Remboursements d'emprunts ou 2 057 100,00 2 057 100,00 2 057 100,00 2 057 100,00 2 057 100,00
d'autres dettes assimilées
Flux de trésorerie net provenant 8 228 400,00 -2 057 100,00 -2 057 100,00 -2 057 100,00 -2 057 100,00
des activités de financement (C)
Variation de trésorerie de la 1 821 050,00 37 171 337,00 50 708 979,30 48 775 545,03 49 276 909,88
période (A+B+C)
Trésorerie cumulée 1 821 050,00 38 992 387,00 89 701 366,30 138 476 911,33 187 753 821,21

Chapitre II : Les comptes de Gestion 60


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

3.2.- Bilans prévisionnels


Tableau n°51 : Bilans prévisionnels :
Bilans prévisionnels en Ariary
ACTIF 1 2 3 4 5
ACTIF NON COURANT
IMMOBILISATIONS
- - - - -
INCORPORELLES
IMMOBILISATIONS CORPORELLES 12 625 000,00 15 225 000,00 15 225 000,00 15 225 000,00 15 225 000,00
Terrain 6 000 000,00 6 000 000,00 6 000 000,00 6 000 000,00 6 000 000,00
Constructions 1 737 500,00 3 737 500,00 3 737 500,00 3 737 500,00 3 737 500,00
Amortissement 173 750,00 921 250,00 1 668 750,00 2 416 250,00 3 163 750,00
Valeur Nette Comptable 1 563 750,00 2 816 250,00 2 068 750,00 1 321 250,00 573 750,00
Matériel et Outillage 1 667 500,00 2 267 500,00 2 267 500,00 2 267 500,00 2 267 500,00
Amortissement 166 750,00 620 250,00 1 073 750,00 1 527 250,00 1 980 750,00
Valeur Nette Comptable 1 500 750,00 1 647 250,00 1 193 750,00 740 250,00 286 750,00
Agencement - Aménagement -
300 000,00 300 000,00 300 000,00 300 000,00 300 000,00
Installation
Amortissement 30 000,00 90 000,00 150 000,00 210 000,00 270 000,00
Valeur Nette Comptable 270 000,00 210 000,00 150 000,00 90 000,00 30 000,00
Matériel de Transport 1 400 000,00 1 400 000,00 1 400 000,00 1 400 000,00 1 400 000,00
Amortissement 140 000,00 420 000,00 700 000,00 980 000,00 1 260 000,00
Valeur Nette Comptable 1 260 000,00 980 000,00 700 000,00 420 000,00 140 000,00
Matériel Informatique 1 000 000,00 1 000 000,00 1 000 000,00 1 000 000,00 1 000 000,00
Amortissement 100 000,00 300 000,00 500 000,00 700 000,00 900 000,00
Valeur Nette Comptable 900 000,00 700 000,00 500 000,00 300 000,00 100 000,00
Matériel et Mobilier de Bureau 520 000,00 520 000,00 520 000,00 520 000,00 520 000,00
Amortissement 52 000,00 156 000,00 260 000,00 364 000,00 468 000,00
Valeur Nette Comptable 468 000,00 364 000,00 260 000,00 156 000,00 52 000,00
ACTIF COURANT
Trésorerie et équivalent de trésorerie 1 821 050,00 38 992 387,00 89 701 366,30 138 476 911,33 187 753 821,21
104 926 153 701 202 978
TOTAL ACTIF BRUT 14 446 050,00 54 217 387,00
366,30 911,33 821,21
TOTAL AMORTISSEMENTS 662 500,00 2 507 500,00 4 352 500,00 6 197 500,00 8 042 500,00
TOTAL NET 13 783 550,00 51 709 887,00 100 573 866,30 147 504 411,33 194 936 321,21

PASSIF 1 2 3 4 5
PASSIF NON COURANT
Capital 17 947 368,00 17 947 368,00 17 947 368,00 17 947 368,00 17 947 368,00
Résultat de l'exercice - 12 535 967,00 28 089 030,20 44 071 464,57 47 512 790,89 48 896 144,18
Report à nouveau - 12 535 967,00 15 553 063,20 59 624 527,77 107 137 318,66
Dettes à long et moyen terme 8 228 400,00 6 171 300,00 4 114 200,00 2 057 100,00 -
PASSIF COURANT
Etat, IBS à payer 143 749,00 12 038 155,80 18 887 770,53 20 362 624,67 20 955 490,36
TOTAL PASSIF 13 783 550,00 51 709 887,00 100 573 866,30 147 504 411,33 194 936 321,21

Chapitre II : Les comptes de Gestion 61


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET


Section 1 : Evaluation financière

1.1.- Evaluation suivant les critères

1.1.1.- Ratios

La définition d’un ratio est très simple. C’est le rapport entre deux données chiffrées. L’analyse par les ratios
est un art plus qu’une science et il existe de nombreuses approches.
Les points suivants proposent des approches concernant les deux grandes dimensions financières de
l’entreprise, dont la rentabilité et la structure financière.
1.1.1.1.- Ratios de structure financière
Ces ratios caractérisent la situation de l’entreprise à un moment donné. Ils permettent d’apprécier les
chiffres apportés au bilan et d’examiner comment ces derniers s’harmonisent entre eux. A travers ces
rapports s’exprime la solidarité de la structure financière de l’entreprise mais aussi les particularités propres
à son secteur.
Parmi les ratios de structure financière, nous choisirons successivement :
- Le ratio d’autonomie financière (R1)
- Le ratio d’endettement à long et moyen terme (R2)
- Le ratio de financement des immobilisations (R3)
- Le ratio de solvabilité générale (R4).
Ces ratios ont pour formules générales :
Capitaux propres Avec Capitaux étrangers = DLT
R1 = Capitaux étrangers + DCT

Emprunts à long terme


R2 = Capitaux permanents

Capitaux permanents
R3 = Immobilisations nettes

Actifs circulants
R4 = Dettes à court terme

Chapitre III : Evaluation du Projet 62


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Ils sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau n°52 : Ratios de structure financière :

Ratios de structure
Normes 1 2 3 4 5
financière
Autonomie financière >0,5 0,38 2,78 4,11 6,14 8,30

Endettement à terme <0,5 0,60 0,16 0,05 0,02 0,00


Financement des
>1 1,14 3,12 7,51 14,08 24,22
immobilisations
Solvabilité globale >1 12,67 3,24 4,75 6,80 8,96

D’après ce tableau, nous constatons une augmentation sur les ratios d’autonomie financière. Ce qui signifie
que l’expansion de l’entreprise sera possible voire facile et qu’elle aura également la possibilité de renouveler
ses investissements.
Les ratios d’endettement à long et moyen terme seront respectivement de 0,60 ; 0,16 ; 0,05 et 0,02. Ces
ratios sont inférieurs à 0,5 sauf pour la première année de remboursement. Malgré ce fait, nous pouvons
dire que notre entreprise est en bonne position d’endettement.
En ce qui concerne les ratios de financement des immobilisations, ce tableau montre qu’ils sont largement
supérieurs à 1 pour les cinq années à venir. Ce qui constitue un indicateur de gestion satisfaisante
présentant que l’entreprise réalise son équilibre financier.
Quant à sa solvabilité, nous pouvons dire que notre entreprise sera toujours solvable vis-à-vis de nos
créanciers puisque les ratios sont supérieurs à la norme.
1.1.1.2.- Ratios de rentabilité financière
La rentabilité constitue la section finale de notre politique financière afin de juger l’efficacité de notre gestion
financière prévisionnelle.
Les ratios de rentabilité que nous calculerons sont :
Ratio de rentabilité Résultat net
commerciale (R5) Chiffre d’affaires

Ratio de rentabilité des Résultat net


capitaux investis (R6) Capitaux permanents

Ratio de productivité du Valeur ajoutée


personnel (R7) Effectif

Chapitre III : Evaluation du Projet 63


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Ces ratios se présentent comme suit :

Tableau n°53 : Ratios de rentabilité financière :


Ratios de rentabilité
1 2 3 4 5
financière
Rentabilité
-1,43 0,37 0,44 0,45 0,44
commerciale
Rentabilité des
-0,92 0,71 0,54 0,37 0,28
capitaux investis
Ratio de productivité
116 626,40 12 569 021,20 17 569 637,02 18 439 447,11 19 351 041,71
du personnel

Ce tableau nous montre que la marge nette prélevée après déduction de toutes les charges évolue peu de la
deuxième à la cinquième année sauf en première année où nous avons une rentabilité négative. Comme le
but de toute entreprise est l’accumulation de profits, la variation en hausse de ces ratios montre que nous y
consacrons beaucoup d’efforts.
Par ailleurs, les capitaux investis dégagent pendant cinq ans (92%), 71%, 54%, 37% et 28% de bénéfices
respectifs de la première à la cinquième année.

Le calcul du seuil de rentabilité nous permet également d’apprécier la rentabilité de notre projet. Rappelons
que ce seuil est la valeur pour laquelle le projet ne subit plus des pertes et peut procurer ou non des
bénéfices.

SR = (CA*CF)/MCV

Ainsi, nous avons :

Seuil de rentabilité en Ariary


RUBRIQUES 1 2 3 4 5
Chiffre d'affaires
8 749 800,00 75 031 656,00 100 679 682,60 105 713 666,73 110 999 350,07
(CA)
Charges variables
11 252 318,00 14 655 070,00 14 682 887,50 14 750 691,18 14 861 271,52
(CV)
Marge sur coût
-2 502 518,00 60 376 586,00 85 996 795,10 90 962 975,56 96 138 078,55
variable (MCV)
Charges fixes (CF) 9 889 700,00 20 249 400,00 23 037 560,00 23 087 560,00 26 286 444,00

Résultat -8 674 552,60 28 089 030,20 44 071 464,57 47 512 790,89 48 896 144,18
Seuil de rentabilité
-34 578 331,53 25 164 490,34 26 970 938,00 26 831 473,01 30 349 870,14
(SR)

Pour renforcer notre appréciation sur la rentabilité de notre projet, nous faisons appel à d’autres critères
d’évaluation de projet d’investissement, à savoir la détermination de la Valeur Actuelle Nette (VAN), du Taux
de Rentabilité Interne (TRI), de l’Indice de Profitabilité (IP) ainsi que du Délai de Récupération des Capitaux
Investis (DRCI).

Chapitre III : Evaluation du Projet 64


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1.1.2.- Valeur Actuelle Nette (VAN)

Comme nous l’avons vu dans la première partie, la VAN est la différence entre les cash-flows actualisés et le
capital investi.

VAN = Σ MBA (1+t)-p –I

Elle mesure l’avantage absolu susceptible d’être retiré du projet d’investissement. La condition est que la
VAN soit supérieure à 0 pour affirmer la rentabilité du projet. Pour pouvoir calculer la VAN, il s’avère
nécessaire de déterminer d’abord la marge brute d’autofinancement ou MBA.

Tableau n°54 : Détermination de la MBA :

Détermination de la MBA en Ariary


RUBRIQUES 1 2 3 4 5

Résultat net -12 535 967,00 28 089 030,20 44 071 464,57 47 512 790,89 48 896 144,18

Amortissements 662 500,00 1 845 000,00 1 845 000,00 1 845 000,00 1 845 000,00

Emprunts 10 285 500,00

Investissements -4 225 000,00

MBA -5 812 967,00 29 934 030,20 45 916 464,57 49 357 790,89 50 741 144,18

MBA cumulée -5 812 967,00 24 121 063,20 70 037 527,77 119 395 318,66 170 136 462,84

Dans notre cas, le taux d’actualisation appliqué serait le taux d’intérêt d’emprunt c’est-à-dire 30%. Le calcul
de la VAN est présenté dans le tableau suivant :

Tableau n°55 : Détermination de la VAN :

Calcul de la VAN en Ariary


RUBRIQUES 1 2 3 4 5

MBA -5 812 967,00 29 934 030,20 45 916 464,57 49 357 790,89 50 741 144,18

Actualisation à 30% 0,76923 0,591716 0,455167 0,35013 0,269329

MBA actualisée -4 471 508,61 17 712 444,61 20 899 659,43 17 281 643,32 13 666 061,62
MBA actualisée
-4 471 508,61 13 240 936,01 34 140 595,44 51 422 238,76 65 088 300,38
cumulée
Investissement 28 232 868,00
Valeur Actuelle
36 855 432,38
Nette

La VAN de ce projet est de 36 855 432,38. Si le taux d’actualisation est égal au taux de remboursement de
l’emprunt, la VAN est largement supérieure à 0. Nous pouvons ainsi dire que notre projet est valable puisque
sa rentabilité est supérieure au taux d’intérêt de l’emprunt.

Chapitre III : Evaluation du Projet 65


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1.1.3.- Taux de Rentabilité Interne (TRI)

C’est le taux x pour lequel il y a équivalence entre le capital investi et l’ensemble des cash-flows.

I = Σ MBA (1+x)-p

Nous avons:
-5 812 967,00 (1+x)-1 + 29 934 030,20 (1+x)-2 + 45 916 464,57 (1+x)-3 + 49 357 790,89 (1+x)-4 + 50 741
144,18 (1+x)-5 – 28 232 868,00 = 0
Pour un taux d’actualisation égal à 50%, nous avons un cumul de cash-flows égal à 27 924 773,50 ; ce qui
est inférieur au montant des investissements.
Le taux que nous recherchons est donc compris entre 30% (taux de remboursement de l’emprunt) et 50%.
D’où le tableau suivant :
30 X 50
65 088 300,38 28 232 868,00 27 924 773,50

Par interpolation, nous obtenons un taux égal à 49,33%.


Ce taux est supérieur au taux de remboursement de l’emprunt qui est de 30%. Nous avons alors 19,33% de
marge de sécurité Nous pouvons donc nous endetter davantage.

1.1.4.- Indice de profitabilité (IP)

L’indice de profitabilité mesure l’avantage relatif induit par 1 Ariary de capital investi. Le critère de l’IP
consiste à calculer le quotient de la somme des cash-flows actualisés par le montant de l’investissement.

IP = (VAN / I) + 1

IP = (36 855 432,38/ 28 232 868,00) + 1


D’où IP = 2,30
Nous avons ici un indice qui est largement supérieur à 1. L’investissement de 1 Ariary génère un bénéfice de
2,30 Ariary. L’opération est donc avantageuse. Ainsi, nous pouvons affirmer que le projet d’investissement
est rentable et acceptable.

1.1.5.- Délai de récupération des capitaux investis (DRCI)

Le DRCI est le temps au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est égal au capital investi.

D’ après le tableau de détermination de la MBA, nous pouvons voir que l’investissement initial de 28 232
868,00 Ar est compris entre l’année 2 et l’année 3.

Chapitre III : Evaluation du Projet 66


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1 2 3 4 5

MBA -5 812 967,00 29 934 030,20 45 916 464,57 49 357 790,89 50 741 144,18

Actualisation à 30% 0,7692 0,5917 0,4552 0,3501 0,2693

MBA actualisée -4 471 508,61 17 712 444,61 20 899 659,43 17 281 643,32 13 666 061,62

MBA actualisée cumulée -4 471 508,61 13 240 936,01 34 140 595,44 51 422 238,76 65 088 300,38

Nous allons donc chercher la date exacte par la méthode d’interpolation linéaire.
(28 232 868,00 – 13 240 936,01) = (28 232 868,00 – 34 140 595,44)
(n – 2) (n – 3)

14 991 931,99 (n – 3) = - 5 907 727,44 ( n – 2)


14 991 931,99n – 44 975 795,97 = -5 907 727,44n + 11 815 454,88
14 991 931,99n + 5 907 727,44n = 11 815 454,88 + 44 975 795,97
20 899 659,43n = 56 791 250,85
n = 2,71
Soit 2 ans, 8 mois et 16 jours.
Le capital investi sera donc récupéré le 16 septembre N+2

Chapitre III : Evaluation du Projet 67


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1.2.- Evaluation selon les outils

1.2.1.- Pertinence

Notre projet contribue à l’amélioration de l’économie de l’île en créant de la valeur ajoutée, en augmentant
la consommation, en améliorant le PIB et le PNB, en augmentant les recettes de l’Etat.
En matière sociale, il y aura création d’emploi, réduction du taux de chômage et développement social de la
région.
De plus, d’après les études financières que nous avons déjà effectuées, le projet procure bien des bénéfices.
Et cette dernière augmente d’une année à une autre.
Tous ces faits montrent que notre projet est pertinent.
Il est aussi pérenne car nous envisageons d’aller jusqu’à la limite de la durée de vie d’une société soit de 99
ans.

1.2.2.- Efficience

Nous avons comme objectifs de :


- maîtriser toute la vie du produit à savoir les techniques d’élevage et de commercialisation ;
- produire et vendre le maximum d’œufs dès la première année ;
- augmenter la production de 10% au moins chaque année ;
- satisfaire les besoins des clients tant sur le plan qualité que sur le plan quantité.
Nous envisageons également de nous implanter dans d’autres régions notamment à Majunga.
D’après les outils d’évaluation, nous atteindrons ces objectifs sans problèmes majeurs. Les moyens
(humains, financiers, et matériels) seront exploités au maximum pour minimiser nos coûts de production.
Notre projet est alors efficient.

1.2.3.- Durée de vie du projet

La société qui va naître fera partie des sociétés à responsabilité limitée unipersonnelle ou SARL.
La durée de vie de cette dernière, selon la loi peut aller jusqu’à 99 ans.
Ainsi, nous envisageons de tenir jusqu’à 99 ans.

Section 2 : Evaluation économique

Les comptes de résultats prévisionnels nous ont permis de connaître les valeurs ajoutées dégagées par la
réalisation de notre projet, récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau n°56 : Tableau des valeurs ajoutées :

Valeur ajoutée 583 132,00 62 845 106,00 87 848 185,10 92 197 235,56 96 755 208,55

D’après ce tableau, nous constatons une augmentation considérable de la valeur ajoutée. Ce qui signifie que
le projet en question crée bien des richesses et entre donc dans l’amélioration de l’économie nationale.
De plus, notre entreprise dégage une masse d’argent importante, ce qui a pour signification que la
contribution de notre projet au financement des facteurs de production est très appréciable notamment en

Chapitre III : Evaluation du Projet 68


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

matière de salaire du personnel, de ristournes de collectivités locales, de rémunération des capitaux investis
ainsi que de renouvellement des investissements.
Par ailleurs, économiquement parlant, la création d’entreprise engendre une création d’emplois ; et cette
dernière génère une diminution du taux de chômage et par la même occasion une augmentation du produit
intérieur brut. Madagascar est classé parmi les pays les plus pauvres du monde. Ce classement se mesure
par plusieurs facteurs dont le produit intérieur brut. Ainsi, une entreprise de créée pourrait affecter la
situation de notre pays à l’échelle mondiale.
En outre, l’impôt synthétique et l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés que notre entreprise versera à chaque
fin d’exercice contribueront à l’amélioration des recettes fiscales donc de la finance publique.

Section 3 : Evaluation sociale

Même si cette entreprise de production et de commercialisation d’œufs que nous envisageons de créer
n’emploiera qu’une faible quantité de personnes, sa création contribuerait à la réduction des problèmes de
chômage que connaît la région et apportera aux employés une autre source de revenus. En effet,
l’implantation de notre projet rapporterait aux ménages des revenus annuels de :
9 127 200,00 Ariary en première année
18 254 400,00 Ariary en deuxième année
20 992 560,00 Ariary en troisième année
20 992 560,00 Ariary en quatrième année et
24 141 444,00 Ariary en cinquième année.
Cette création d’emploi renforcera également la sécurité sociale de la zone d’implantation réduisant la
délinquance juvénile provoquée par le marasme des jeunes.
Concernant l’impact de notre projet sur l’environnement et l’écologie, la production et la commercialisation
d’œufs ne semblent pas poser de problèmes.
Aujourd’hui, toute entreprise doit accepter sa responsabilité écologique. La sensibilité écologique s’est
fortement accrue sous l’effet des catastrophes comme celle de Tchernobyl (1986) ou d’événements comme
le sommet mondial de Rio de Janeiro (1992).
La destruction des forêts par les incendies et les pluies acides, l’attaque de la couche d’ozone, les espèces en
voie de disparition sont devenues les sujets de préoccupation du monde entier. A l’évidence, les entreprises
seront de plus en plus tenues pour responsables des dégâts écologiques occasionnés par leurs activités
(rejet des déchets).
Pour notre entreprise, les déchets provoqués par la production d’œufs ne nuisent point à l’écologie mais
enrichissent même la qualité du sol. Les déchets serviront d’engrais naturels pour les agriculteurs. La
réalisation de ce projet ne montre, tant quantitatif que qualitatif, la moindre éventualité d’une externalité
négative sur le plan écologique.
Bref, ce projet est bénéfique non seulement pour le promoteur, mais aussi pour la nation.

Chapitre III : Evaluation du Projet 69


Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

CONCLUSION GENERALE

La création d’entreprise est l’aboutissement de tout un savoir. Elle exige à la fois une bonne organisation,
une étude de marché fiable et bien faite, une analyse financière bien fondée.

Une bonne organisation pour qu’il y ait respect des procédures administratives, une bonne étude de marché
pour s’assurer de la faisabilité du projet, une bonne analyse financière pour juger la viabilité du projet et
apprécier la capacité des fondateurs à fructifier l’exploitation.

Pour mener à bien la réalisation de ce projet, outre les connaissances acquises, la documentation et les
enquêtes menées, nous avons également effectués des analyses théoriques.

Nous avons pu constater que la situation géographique de ce projet correspond effectivement aux conditions
exigées tant sur le plan socio-économique que sur le plan démographique.

Nous avons également démontré que l’exploitation de l’élevage avicole nécessite des études techniques
spécifiques afin d’atteindre le maximum de rendement.

Du point de vue financier, le projet est rentable. Nous avons constaté que le taux de rentabilité interne est
supérieur au taux de remboursement de l’emprunt.

De plus, les emprunts seront remboursés conformément aux conditions relatives aux prêts.

En outre, l’entreprise peut dégager dès la deuxième année un bénéfice pouvant couvrir une grande partie
des charges de l’année suivante.

Enfin, l’extension des activités vers les autres provinces, notamment dans la région de Majunga, est
envisagée.

Rappelons que l’objectif principal de ce travail est la création d’un projet pilote de constitution d’une ferme
d’élevage avicole. Cet objectif peut constituer un élément moteur au lancement de l’économie globale en
particulier le développement de l’économie rurale.

Conclusion Générale 70
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

ANNEXES

Annexes 71
ANNEXE I
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs
1/2

ANNEXE 1 : Tableaux des amortissements

Constructions
Amortissement Valeur Nette
Période Valeur d'Origine Amortissement
cumulé Comptable
1 1 737 500,00 173 750,00 173 750,00 1 563 750,00

2 3 737 500,00 747 500,00 921 250,00 2 816 250,00

3 3 737 500,00 747 500,00 1 668 750,00 2 068 750,00

4 3 737 500,00 747 500,00 2 416 250,00 1 321 250,00

5 3 737 500,00 747 500,00 3 163 750,00 573 750,00

6 3 737 500,00 573 750,00 3 737 500,00 -

Matériel et Outillage
Amortissement Valeur Nette
Période Valeur d'Origine Amortissement
cumulé Comptable
1 1 667 500,00 166 750,00 166 750,00 1 500 750,00

2 2 267 500,00 453 500,00 620 250,00 1 647 250,00

3 2 267 500,00 453 500,00 1 073 750,00 1 193 750,00

4 2 267 500,00 453 500,00 1 527 250,00 740 250,00

5 2 267 500,00 453 500,00 1 980 750,00 286 750,00

6 2 267 500,00 286 750,00 2 267 500,00 -

Agencement – Aménagement - Installation


Amortissement Valeur Nette
Période Valeur d'Origine Amortissement
cumulé Comptable
1 300 000,00 30 000,00 30 000,00 270 000,00

2 300 000,00 60 000,00 90 000,00 210 000,00

3 300 000,00 60 000,00 150 000,00 150 000,00

4 300 000,00 60 000,00 210 000,00 90 000,00

5 300 000,00 60 000,00 270 000,00 30 000,00

6 300 000,00 30 000,00 300 000,00 -

Tableau des amortissements


ANNEXE I
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs
2/2

Matériel de Transport
Amortissement Valeur Nette
Période Valeur d'Origine Amortissement
cumulé Comptable
1 1 400 000,00 140 000,00 140 000,00 1 260 000,00

2 1 400 000,00 280 000,00 420 000,00 980 000,00

3 1 400 000,00 280 000,00 700 000,00 700 000,00

4 1 400 000,00 280 000,00 980 000,00 420 000,00

5 1 400 000,00 280 000,00 1 260 000,00 140 000,00

6 1 400 000,00 140 000,00 1 400 000,00 -

Matériel Informatique
Amortissement Valeur Nette
Période Valeur d'Origine Amortissement
cumulé Comptable
1 1 000 000,00 100 000,00 100 000,00 900 000,00

2 1 000 000,00 200 000,00 300 000,00 700 000,00

3 1 000 000,00 200 000,00 500 000,00 500 000,00

4 1 000 000,00 200 000,00 700 000,00 300 000,00

5 1 000 000,00 200 000,00 900 000,00 100 000,00

6 1 000 000,00 100 000,00 1 000 000,00 -

Matériel et Mobilier de Bureau


Amortissement Valeur Nette
Période Valeur d'Origine Amortissement
cumulé Comptable
1 520 000,00 52 000,00 52 000,00 468 000,00

2 520 000,00 104 000,00 156 000,00 364 000,00

3 520 000,00 104 000,00 260 000,00 260 000,00

4 520 000,00 104 000,00 364 000,00 156 000,00

5 520 000,00 104 000,00 468 000,00 52 000,00

6 520 000,00 52 000,00 520 000,00 -

Tableau des amortissements


ANNEXE II
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs
1/2

Types d’abreuvoirs
ANNEXE II
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs
1/2

Types de mangeoires
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

BIBLIOGRAPHIE

AVITECH, Guide de l’élevage de la poulette commerciale


BELALLAH Mondher et COHEN Elie, Gestion Financière : diagnostic, évaluation et choix des
investissements
Institution Nationale de Recherche sur l’Agriculture, L’alimentation des volailles
John Leslie LIVINGSTONE, MBA Finances
Kotler et Dubois, Marketing Management, Neuvième Edition, Nouveaux Horizons
Louis Jacques FILION et ses collaborateurs, Réaliser son projet d’entreprise, Deuxième édition, Les
éditions Transcontinental
Pierre CONSO, Dictionnaire de la gestion financière, Dunod Entreprise
Pierre CONSO, La gestion financière de l’entreprise
RASOLOARIMANANA Dieu Donné, Comment élever des poules, 1989
SHAVER, Guide de l’élevage de la pondeuse commerciale
Enseignants de l’Université d’Antananarivo, Cours théoriques, Année Universitaire 2003/2004/2005.
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

TABLE DES MATIERES


Page

INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................................. 1


CHAPITRE I : GENERALITE DU PROJET .................................................................................................. 2
Section 1 : Historique ....................................................................................................................... 2
1.1.- Race.................................................................................................................................... 2
1.2.- Souche ................................................................................................................................ 2
Section 2 : Présentation du projet...................................................................................................... 3
2.1.- Type d’élevage adopté .......................................................................................................... 3
2.1.1- Elevage artisanal............................................................................................................. 3
2.1.2.- Elevage semi-intensif...................................................................................................... 3
2.1.3.- Elevage intensif ............................................................................................................. 4
2.2.- Contexte spécifique de la zone d’implantation ......................................................................... 4
2.3.- Importance et justification du projet....................................................................................... 4
2.3.1.- Importance nutritionnelle................................................................................................ 4
2.3.2.- Importance sociale......................................................................................................... 5
2.3.3.- Importance économique ................................................................................................. 5
2.3.4.- Importance écologique et démographique........................................................................ 6
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ........................................................................................................ 7
Section 1 : Analyse de l’offre ............................................................................................................. 7
1.1.- Les produits offerts ............................................................................................................... 7
1.2.- Clients potentiels .................................................................................................................. 7
1.3.- Clients cibles ........................................................................................................................ 7
Section 2 : Analyse de la demande .................................................................................................... 8
2.1.- Consommation d’œufs par les ménages.................................................................................. 8
2.1.1.- Fréquence de la consommation ....................................................................................... 8
2.1.2.- Critères de choix à la consommation d’œufs ..................................................................... 9
2.1.3.- Nombre d’œufs à chaque achat....................................................................................... 9
2.1.4.- Prix de l’œuf et son appréciation ................................................................................... 10
2.2.- Consommation d’œufs par les restaurateurs.......................................................................... 10
2.2.1.- Fréquence de la consommation ..................................................................................... 10
2.2.2.- Critères de choix à la consommation d’œufs ................................................................... 11
2.2.3.- Prix de l’œuf et son appréciation ................................................................................... 11
2.2.4.- Lieu d’achat................................................................................................................. 11
Section 3 : Etude de la concurrence ................................................................................................. 12
3.1.- Identification des concurrents .............................................................................................. 12
3.1.1.- Concurrents directs ...................................................................................................... 12
3.1.2.- Concurrents indirects.................................................................................................... 12
3.1.3.- Forces et faiblesses des concurrents .............................................................................. 13
3.2.- Part visée sur le marché ...................................................................................................... 13
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

Section 4 : Analyse des prix ............................................................................................................ 15


4.1.- Evolution des prix ............................................................................................................... 15
4.2.- Prix pratiqués ..................................................................................................................... 15
Section 5 : Politique et stratégie marketing adoptées......................................................................... 16
5.1.- Le marketing mix................................................................................................................ 16
5.2.- Stratégies marketing adoptées............................................................................................. 16
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES CRITERES D’EVALUATION ................................................ 18
Section 1 : Valeur Actuelle nette (VAN) ............................................................................................ 18
Section 2 : Taux de Rentabilité Interne (TRI).................................................................................... 19
Section 3 : Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI).......................................................... 19
Section 4 : Indice de Profitabilité (IP)............................................................................................... 19
CONDUITE DU PROJET ........................................................................................................... 20
CHAPITRE I : TECHNIQUES DE PRODUCTION ...................................................................................... 21
Section 1 : Bâtiments d’élevage ....................................................................................................... 21
1.1.- Construction du bâtiment .................................................................................................... 21
1.2.- Aménagement du bâtiment ................................................................................................. 22
Section 2 : Alimentation et santé des volailles ................................................................................... 23
2.1.- Alimentation des volailles .................................................................................................... 23
2.1.1.- Eau............................................................................................................................. 23
2.1.2.- Energie ....................................................................................................................... 25
2.1.3.- Protéines ....................................................................................................................... 26
2.1.4.- Les minéraux................................................................................................................ 27
2.1.5.- Les vitamines................................................................................................................ 28
2.1.6.- Autres ingrédients à ajouter au régime des volailles ............................................................ 29
2.1.7.- Cas des Compléments Minéraux Vitaminés (CMV)................................................................... 29
2.2.- La santé des volailles.............................................................................................................. 30
2.2.1.- Le nettoyage du poulailler ................................................................................................. 31
2.2.2.- L'hygiène des animaux : ............................................................................................... 31
CHAPITRE II : CONDUITE DE L'ELEVAGE ............................................................................................. 33
Section 1 : Le démarrage des poussins (du 1e jour à la 6e semaine)..................................................... 33
1.1.- Les préparations des locaux ................................................................................................. 33
1.1.1.- Equipement et matériel ................................................................................................ 33
1.1.2.- La température :............................................................................................................ 35
1.1.3.- La litière....................................................................................................................... 35
1.2.- Quelques précautions à prendre........................................................................................... 35
1.2.1.- La réception des poussins dans l'élevage........................................................................ 35
1.2.2.- Alimentation et abreuvement ............................................................................................. 36
1.2.3.- Contrôle du démarrage ..................................................................................................... 36
1.2.4.- Suivi de l'état d'emplumant................................................................................................ 36
Section 2 : La période de croissance (de 6 à 18 semaine) : ................................................................ 36
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

2.1.- Le débecquage : ................................................................................................................. 36


2.2.- Contrôle de la croissance :................................................................................................... 37
2.3.- La ventilation....................................................................................................................... 37
2.4.- Le taux de mortalité............................................................................................................ 38
2.5.- Transfert des poulettes dans le bâtiment de ponte. ............................................................... 38
Section 3 : Période de pré-ponte et ponte ........................................................................................ 38
3.1.- L'entrée en ponte : 18 - 20 à 35 - 40 semaines ..................................................................... 38
3.1.1.- La crise de l'entrée en ponte......................................................................................... 38
3.1.2.- Programme lumineux : ................................................................................................. 39
3.2.- Le pic de ponte...................................................................................................................... 39
3.2.1.- La conservation et le stockage des œufs ........................................................................ 39
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE ...................................................................................... 41
Section 1 : Organisation du travail.................................................................................................... 41
1.1.- Le personnel et les tâches à effectuer ......................................................................................... 41
1.1.1.- Le personnel................................................................................................................ 41
1.1.2.- Attribution des tâches................................................................................................... 41
1.2.- Organigramme...................................................................................................................... 42
Section 2 : Chronogramme .............................................................................................................. 43
2.1.- Etude descriptive ................................................................................................................ 43
2.2.- Calendrier de réalisation ...................................................................................................... 44
CHAPITRE I : MONTANT DES INVESTISSEMENTS ET PREVISION DE FINANCEMENT ............................... 46
Section 1 : Nature et coût des investissements ................................................................................. 46
1.1.- Immobilisations .................................................................................................................. 46
1.1.1.- Immobilisations incorporelles ........................................................................................ 46
1.1.2.- Immobilisations corporelles........................................................................................... 46
1.2.- Fonds de roulement initial ................................................................................................... 48
Section 2 : Prévision de financement................................................................................................ 50
2.1.- Financement avant l’exploitation .......................................................................................... 50
2.2.- Remboursement de l’emprunt .............................................................................................. 51
CHAPITRE II : LES COMPTES DE GESTION ........................................................................................... 52
Section 1 : Comptes de charges et de produits.................................................................................. 52
1.1.- Charges d’exploitation ......................................................................................................... 52
1.1.1.- Approvisionnement ...................................................................................................... 52
1.1.2.- Eau et électricité .......................................................................................................... 53
1.1.3.- Assurance ................................................................................................................... 54
1.1.4.- Transport et déplacements ........................................................................................... 54
1.1.5.- Frais de personnel........................................................................................................ 54
1.1.6.- Prestations vétérinaires ................................................................................................ 55
1.1.7.- Impôts et taxes ........................................................................................................... 55
1.1.8.- Charges diverses.......................................................................................................... 56
Projet de création d’une entreprise de production et de commercialisation d’œufs

1.1.9.- Charges financières ...................................................................................................... 56


1.1.10.- Echéancier des amortissements ................................................................................... 56
1.2.- Produits d’exploitation ......................................................................................................... 58
1.2.1.- Vente d’œufs ............................................................................................................... 58
1.2.2.- Vente de poulets réformés ............................................................................................ 58
1.2.3.- Vente du fumier........................................................................................................... 58
Section 2 : Comptes de résultats prévisionnels .................................................................................. 59
Section 3 : Trésorerie ..................................................................................................................... 60
3.1.- Tableau des flux de trésorerie.............................................................................................. 60
3.2.- Bilans prévisionnels............................................................................................................. 61
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET ............................................................................................. 62
Section 1 : Evaluation financière ...................................................................................................... 62
1.1.- Evaluation suivant les critères .............................................................................................. 62
1.1.1.- Ratios ......................................................................................................................... 62
1.1.2.- Valeur Actuelle Nette (VAN) .......................................................................................... 65
1.1.3.- Taux de Rentabilité Interne (TRI) .................................................................................. 66
1.1.4.- Indice de profitabilité (IP) ............................................................................................. 66
1.1.5.- Délai de récupération des capitaux investis (DRCI).......................................................... 66
1.2.- Evaluation selon les outils.................................................................................................... 68
1.2.1.- Pertinence ................................................................................................................... 68
1.2.2.- Efficience .................................................................................................................... 68
1.2.3.- Durée de vie du projet.................................................................................................. 68
Section 2 : Evaluation économique................................................................................................... 68
Section 3 : Evaluation sociale .......................................................................................................... 69
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................................... 70

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