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ECONOMIQUES
ET DE GESTION (FSEG)
UNITE DE FORMATION EN GESTION DES ORGANISATIONS
THEME
PROMOTION 2016-2017
Master en Audit Contrôle de Gestion
SOMMAIRE
Dédicace…………………………………………………………….………………..….…iii
Remerciements………………………………………………………….…………………iv
Sigles et abréviations……………………………………………………….……………vi
Liste des Tableaux……………………………………………………………………….vii
Introduction générale……………………………………………………………..………1
DEDICACE
REMERCIEMENTS
Je remercie d’abord le tout puissant (Allah) et prie sur son prophète (paix et
salut sur lui) de m’avoir donné la chance de réaliser ce travail et pour
m’avoir donné aussi des parents compréhensifs qui n’ont ménagé aucun
effort pour me soutenir dans mes études afin de donner un sens à ma vie.
Tous mes remerciements à l’endroit du corps professoral de la FSEG et plus
particulièrement à Dr Houdou Attikou DIALLO, mon directeur de mémoire
qui a accepté de me guider dans mes recherches malgré ses multiples
occupations.
SIGLES ET ABREVIATIONS
APSFD : Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés
AC : Agent de Crédit
AG : Assemblée Générale
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CA : Conseil d’Administration
CC : Comite de Crédit
CCS/SFD : Cellule de contrôle et de surveillance des systèmes financiers
décentralisés
CECCM : Consortium Européen pour le Crédit Coopératif Malien
CFA : Communauté financière d'Afrique
CFCF : Comité Française contre la Faim
CIF : Confédération des Institutions Financières
CMDT : Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles
CPA/SFD : Centre de Promotion et d’Appui aux Systèmes Financiers
Décentralisés
CSC : Comite de Surveillance et de Contrôle
DR : Délégation Régionale
DRH : Direction des Ressources Humaines
FAO : Food and Agriculture Organisation
IMF : Institutions de Microfinance
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU :’Organisation des Nations Unies
PAR : Portefeuille A Risque
PARMEC : Programme d’Appui à la Réglementation des Mutuelles d’Epargne
et de Crédit
PASMEC : Programme d’Appui aux Systèmes Mutualistes d’Epargne et de
Crédit
PCA : Président du Conseil d’Administration
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PMI : Petites et Moyennes Industries
PV : Procès-Verbal
OBJECTIF GENERAL
L’optimisation du contrôle interne se définit comme un processus continu
d’amélioration, reflétant les objectifs et risques du SFD. Ce processus a pour
but d’établir des contrôles internes efficaces et efficients adaptés à
l’organisation du SFD et cette organisation peut s’effectuer à travers
l’identification des contrôles existants qui atténuent et gèrent efficacement
ces risques, cherchant à éviter les contrôles redondants ou inefficaces, la
quantification des coûts associés aux contrôles et validation de ceux-ci et la
définition et implémentation de nouveaux contrôles pour accroitre l’efficacité
du système de contrôle existant.
L’objectif général de cette étude est d’établir une approche dynamique entre
le dispositif de contrôle interne et la maitrise des risques de crédit et à KAFO
JIGINEW en particulier. L’étude s’articule autour d’un certain nombre de
volet comme :
• La mise en évidence des liens entre le dispositif de contrôle interne et le
processus d’octroi de crédit au sein d’un IMF,
• La description et l’appréciation du dispositif de contrôle interne du cycle
crédit à KAFO JIGINEW,
• La formulation de quelques recommandations.
Cette étude ne s’étant limitée qu’à une structure de microfinance en
occurrence KAFO JIGINEW, elle ne peut pas être une panacée devant
s’appliquer à l’ensemble des IMF. Chaque structure à ses propres spécificités
et ses caractéristiques qui lui sont propres. L’apport de l’outil de contrôle
interne dans la gestion du risque crédit ne pourrait être apprécié qu’au sein
de KAFO JIGINEW.
QUESTION DE RECHERCHE
L’un des postes les plus importants et qui couvre l’essentiel des actifs d’une
institution de microfinance est le portefeuille crédit. C’est le point
névralgique car la plus part des faillites de ces institutions sont dues en
grande partie à la détérioration de la qualité du portefeuille crédit. C’est le
poste le plus susceptible de comporter des anomalies significatives. C’est
ainsi qu’une bonne gestion du crédit doit indéniablement intégrer une
identification et évaluation des risques de crédit afin de les maitriser.
Il est vrai que la gestion du risque demeure au cœur des préoccupations des
institutions de microfinance, qu'elles soient rurales ou urbaines. Et, une
analyse des risques montre que ces derniers sont nombreux et diversifiés,
leur gestion est plus difficile vu qu'ils sont fortement dépendants les uns des
autres. Ceci oblige les institutions de micro finance à envisager des
compromis qui ne sont à priori pas évidents à identifier et à gérer, compte
tenu de leurs spécialités, et dans ce contexte, il est convenable d'analyser le
risque de crédit isolément, en terme de non remboursement à l'échéance et
d'irrécouvrable des créances. Il revient à tout gestionnaire soucieux de la
pérennité de son institution d'avoir un système de contrôle interne
rigoureux. Raison pour laquelle, nous avons estimé nécessaire de joindre
l'outil managérial au processus de lutte contre le risque de crédit dans la
mesure où il est possible ou probable que celui-ci aura un effet positif sur la
gestion des risques liée au crédit.
Cependant, eu égard à ce qui précède, notre travail intitulé «Le contrôle
interne et la maitrise du risque crédit dans une institution de microfinance
Cas de kafo jiginew » a un objet d'étude s'articulant sur les notions de
gestion et s'illustrant par les activités de micro crédit.
C’est ainsi que les questions fondamentales qu’on se pose sont les suivantes:
METHODOLOGIE
La méthode se définit comme étant un ensemble de démarches que suit
l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité. Nous mettrons en avant la
découverte et l’analyse du processus de gestion des crédits. Nous verrons la
vie d’un crédit à partir de la demande du client jusqu’à son échéance. Ce
point de vue interne dans une filière du risque va nous permettre de
visualiser le fonctionnement du système de contrôle interne pour maitriser
les menaces de l’activité de crédit. Nous identifierons et évaluerons les
nouvelles techniques de gestion du risque de contrepartie. Les outils pour
maitriser les risques sont sujets à une évolution constante pour obtenir une
efficacité toujours supérieure. Nous verrons ses méthodes et ce qu’elles
apportent en termes de valeur ajoutée à l’institution de microfinance KAFO
JIGINEW et nous proposerons des recommandations afin d’améliorer le
système actuel.
Pour l'élaboration de ce travail, nous avons observé beaucoup plus les deux
méthodes ci-après :
La méthode inductive : induire, c'est remonter de l'observation des faits à
une proposition générale. On commence par réunir un grand nombre des
REVUE DE LA LITTERATURE
Cette revue littéraire porte sur quelques notions essentielles comme la
microfinance, le portefeuille de crédit, le risque crédit, le contrôle interne,
procédure et processus d’octroi de crédit.
L’analyse documentaire passe par la collecte des différents documents
internes de KAFO JIGINEW afin de comprendre son organisation dans la
gestion du risque de crédit. Le regroupement de ces informations nous
donne des connaissances globales pour mieux appréhender le processus de
gestion des risques liés au crédit. Certaines données ont un caractère
confidentiel ce qui limite l’exploitation des informations sensibles au niveau
l’IMF.
Le questionnaire est un outil permettant d’avoir le point de vue des audités
afin de trouver des pistes d’améliorations ou de consolidations. A travers ces
résultats les forces et les faiblesses de l’organisation deviennent identifiables.
La finalité est d’analyser les opérations qui reflètent un degré de risque et
d’établir un diagnostic par rapport aux données collectées.
PREMIERE PARTIE
CADRE THEORIQUE
semblaient destinés non pas aux pauvres comme cela devait être le cas,
mais aux plus nantis. Le nombre de bénéficiaires était donc limité à un très
petit nombre d’emprunteurs. En conséquence, de nombreux programmes
ont été décevants et n’ont pas réussi à résorber la pauvreté.
Les résultats décevants des politiques et subventionnements publiques
durant les années précédentes ont débouché sur une analyse critique des
politiques de crédit de manière générale. Dans un tel contexte, dans la
deuxième moitié des années 1970, les premières expériences de microfinance
« moderne » apparaissent en Amérique Latine et en Asie. C’est le début d’une
véritable structuration de la microfinance.
Selon Kablan (2012), les plus anciennes institutions de microfinance ont été
créées à la fin des années 60. Elles ont connu un essor durant la fin des
Toutefois, c’est dans les années 1990 que le secteur connaît une réelle
expansion avec la création de nombreuses institutions de microfinance sous
l’impulsion de plusieurs bailleurs et opérateurs étrangers (Agence Française
de Développement, Agence Canadienne de Développement International,
Banque Mondiale). La formalisation du cadre juridique intervient également.
1.2.-Définitions de la microfinance
Selon les Nations Unies, on entend par microfinance, l’offre de services
financiers (microcrédit, micro assurance, transfert d’argent, .etc.) aux
populations pauvres, exclues du système bancaire, sans ressource ni droit
de propriété. Les plus pauvres sont exclus du système bancaire traditionnel,
parce qu’ils ne sont pas salariés, parce qu’ils n’offrent aucune garantie et
sont souvent analphabètes et parce qu’ils ne représentent pas à priori une
population « rentable ». Ils n’ont donc pas accès aux services financiers et
notamment à l’épargne et au crédit.
1.4.1 : Le microcrédit
Le microcrédit constitue le produit financier le plus important proposé par
les IMF. Il s’agit d’un système d’aide sociale qui consiste à attribuer des
crédits ou prêts de très faibles montants à des micro entrepreneurs ou des
agriculteurs considérés comme insolvables par le système bancaire formel,
ne pouvant donc pas avoir accès à des prêts bancaires classiques.
Ce type de crédit permet aux populations exclues du système bancaire
classique de créer ou développer une activité génératrice de revenus. L’usage
fait du microcrédit peut varier suivant le type de clients :
La microfinance est souvent réduite par les médias voire dans certains
milieux académiques au microcrédit à destination de groupes « solidaires »
car pratiquant une caution mutuelle.
Bien que les crédits soient accordés individuellement, les sanctions en cas
de non-remboursement concernent tout le groupe. Ces sanctions se
manifestent souvent par la non-obtention de nouveaux prêts pour le groupe
entier. C’est pour cette raison que la solvabilité des membres du groupe
solidaire est laissée à l’appréciation du groupe lui-même.
L’un des avantages du microcrédit solidaire est le rôle social positif qu’il peut
jouer. En effet, le mécanisme de solidarité permet de créer et d’entretenir des
liens voire des amitiés au sein du groupe de caution solidaire. La formation
de groupe entraine également des coûts de transaction plus bas pour les
IMF. Toutefois, cette approche a ses limites dans le cas où le groupe
constitué pour solliciter le crédit se révèle être fictif : la pression sociale
n’agit pas. La pression du groupe peut également entrainer à long terme la
perte de confiance et la possibilité de voir les plus pauvres rester exclus ou
stigmatisés.
Aussi, un mauvais payeur dans un groupe peut entraîner l’exclusion de tous
les membres et conduire l’institution à réduire sa clientèle.
- dans les zones rurales, ce sont souvent des paysans, des organisations
paysannes ou des personnes possédant une petite activité de
transformation alimentaire ou un petit commerce ;
Principes communs
Principes singuliers
Garanties
• Garanties matérielles
• Caution solidaire ou pression • Epargne obligatoire
sociale du groupe • Garantie de tiers (principe de caution)
Avantages
•Réduction des coûts de •Relation directe entre le client et
transaction par crédit octroyé l’institution
• Lien social positif au sein du (Meilleure connaissance réciproque)
groupe •Permet plus de flexibilité que le crédit
solidaire
Limites/risques
•Exclusion des bénéficiaires qui ne
•Solidarité parfois fictive du peuvent apporter des garanties
groupe matérielles solides
•Possible exclusion des plus •Substitution de la caution en cas de
vulnérables défaillance du débiteur
1.4.1.4 : L’épargne
La mobilisation de l’épargne est la première activité à entreprendre au sein
d’une institution de microfinance. Elle constitue l’ossature pour le
développement des IMF.
Selon Bass & Henderson (2000), les services de dépôts permettent aux
ménages à faibles revenus d’épargner en vue de dépenses importantes (dot,
frais scolaires, acquisition d’équipement agricole…), d’accumuler des fonds
pour la consommation future, ou de prévoir le manque voire l’absence totale
de revenus à certaines périodes. L’accès aux services d’épargne protège donc
les ménages à faible revenus en les rendant moins vulnérables, et en leur
offrant la possibilité d’obtenir un rendement réel positif. L’épargne peut être
divisée en trois grandes catégories : l’épargne volontaire, l’épargne bloquée et
l’épargne obligatoire.
Ce type de produit est apprécié des IMF car il permet de planifier au mieux
la gestion de la liquidité des dépôts. Cette épargne peut être utilisée assez
facilement aux financements des crédits de l’institution.
Cette forme d’épargne est souvent perçue par les clients comme une
contrainte car augmentant le coût d’accès au crédit et non comme un
produit d’épargne véritable.
Cependant, pour les établissements de crédit, l’épargne obligatoire permet de
se constituer une source de financement interne sans coûts de collecte et un
fonds de réserve sur le long terme.
• pour les IMF, les transferts d'argent constituent une source de revenus
sans risque qui n'alourdit pas ses besoins de financements ; ils permettent
également de fidéliser les clients ou de conquérir une nouvelle clientèle.
En 2000, les 193 États membres de l’ONU ont adopté les huit Objectifs du
millénaire pour le développement. Prolongés en 2015 sous le nom d’Objectifs
de développement durable, ils sont désormais au nombre de dix-sept et
couvrent de nouveaux enjeux tels que le réchauffement climatique, la vie sur
Terre, la paix ou encore la justice, avec pour finalité de permettre à chaque
être humain de répondre à ses besoins primaires.
- proposer des sanctions contre les SFD et veiller à leur mise en œuvre.
Le contrôle interne est l’affaire de tous ! Plus qu’un adage, il s’agit d’une
réalité à laquelle les IMF se doivent de souscrire si elles souhaitent mettre en
œuvre un système interne de gestion des risques efficace et économique qui
tend à en réduire leur fréquence et leur impact. La présente section a pour
objectif de préciser ce que l’on entend par contrôle interne, ce qu’il est et ce
qu’il n’est pas. Les acteurs qui interviennent dans le processus sont
également présentés.
Le Contrôle interne doit alerter les responsables en cas de diminution de
l’efficacité de l’institution. Dans une institution les produits doivent être
compétitifs face à la concurrence et être adaptés à la demande. La politique
commerciale doit être adaptée à l’offre et le personnel doit être constamment
formé.
Le Contrôle interne doit s’adapter en permanence aux besoins et contraintes
de l’institution. Il doit être efficace et fiable et pouvoir déclencher les bonnes
alertes au bon moment. Ce qui nécessite une observation permanente de
temps à autre de l’état du contrôle interne, observation qui doit être le souci
de la direction générale elle-même.
Pour être efficace, le contrôle interne doit théoriquement être plutôt préventif
et détectif que répressif. L'objectif ultime du contrôle interne demeure dans
la maîtrise des risques inhérents aux activités de l’institution et à la
conduite de ses opérations de la façon la plus efficace et sécurisée possible.
Il est par conséquent crucial que chaque IMF, quelle que soit sa taille et sa
maturité, soit en mesure d'évaluer la qualité de son dispositif de contrôle
interne afin de pourvoir aux éventuelles faiblesses de ce dernier et ainsi
limiter ses risques tout en gagnant en efficacité, en phase avec ses objectifs
et sa stratégie. Le contrôle et la surveillance des systèmes financiers
décentralisés porte sur tous les aspects touchant à l’organisation et au
fonctionnement de ses instituions, en rapport avec les textes législatifs,
règlementaires, les statuts et les règlements qui les régissent. Dans le
cadre de leurs interventions, les systèmes financiers décentralisés sont
tenus de se conformer aux dispositions prises par les instructions de
la Banque Centrale relatives au contrôle interne.
Les organes et les structures chargés de la surveillance et du contrôle
ont droit dans le cadre de cette mission, à la communication, sur leur
demande, de tous documents et informations nécessaires à l’exercice
de leur fonction sans que le secret professionnel ne leur soit
opposable.
1.1.1-Créer la confiance
De nombreuses parties sont concernées par la bonne gestion et la pérennité
des IMF. L’un des enjeux de cette pérennité est la création d’une atmosphère
de confiance, vis-à-vis notamment :
- des membres / clients / bénéficiaires,
- des investisseurs,
- des bailleurs,
- des fournisseurs,
- des actionnaires,
- des autorités de réglementation,
- des auditeurs externes.
Dans ce contexte, les travaux d’audit externe seront également facilités, ce
qui aura comme principale conséquence d’en diminuer le coût.
1.1.2-L’affaire de tous
Un système de contrôle interne ne fonctionne et n’est efficace qu’à la seule
condition que le principe de gestion des risques ait été intégré à la culture
organisationnelle de l’IMF, à tous les niveaux, de l’employé de base au
Conseil d’Administration. A tous les échelons, il est nécessaire que chacun
ait conscience des risques encourus par les IMF à chaque fois qu’une
opération est effectuée et qu’une décision est prise ainsi que de la manière
dont chacun peut contribuer à anticiper et éviter les incidents.
1.2.1-Définition
L’environnement de contrôle
L’environnement général de contrôle est déterminé par la charte de
l’entreprise et les qualités individuelles des collaborateurs. Au niveau de
l’entreprise, le style de management et les règles comportementales
comme le Code d’éthique ou le Code de conduite par exemple, jouent un
rôle essentiel. Les règles relatives à la délégation des tâches et des
responsabilités ainsi que les objectifs de performance font également
partie de l’environnement de contrôle. Au niveau individuel, ce sont
l’intégrité, les valeurs éthiques et les compétences professionnelles des
collaborateurs qui le façonnent dans une large mesure. L’environnement
de contrôle constitue le cadre d’exploitation du SCI. De concert avec la
direction, le conseil d’administration précise ses attentes concernant les
objectifs du système de contrôle interne. Sur cette base, il en définit
l’étendue et le degré de développement. Il s’agit alors non seulement de
déterminer les domaines à couvrir mais aussi le niveau de qualité
souhaité pour le SCI. Il est important d’établir des critères qualitatifs afin
que le conseil d’administration soit en mesure d’évaluer l’efficacité du SCI
dans l’exercice de ses fonctions de surveillance. Ce dernier peut, pour
cela, s’orienter selon les critères suivants:
Optimisé :
Les activités du SCI sont harmonisées avec d’autres fonctions de contrôle.
La gestion des risques et le SCI sont exploités comme un système intégré.
Les activités de contrôle sont largement automatisées et l’utilisation d’outils
permet des ajustements rapides lorsque les conditions évoluent.
Surveillé :
Les principes d’exploitation du SCI sont décrits de manière détaillée.
L’exécution des activités de contrôle est surveillée régulièrement et la
traçabilité assurée. Les contrôles sont adaptés en permanence aux risques
lorsque ceux-ci évoluent et la documentation est tenue à jour. Une fois par
an, le Conseil d’Administration reçoit un rapport sur l’évaluation du SCI
selon des critères de mesure objectifs (efficacité, traçabilité et efficience). Les
activités de contrôle effectuées sont documentées selon un procédé
Standardisé :
Des principes simples d’exploitation du SCI sont définis. Les procédures et
les processus commerciaux sont documentés (activités et contrôles). La
traçabilité des contrôles effectués est assurée. Un échange d’expériences a
lieu et les contrôles sont régulièrement ajustés lorsque les risques évoluent.
Une formation de base a été organisée pour les collaborateurs.
Informel :
Des contrôles internes existent mais ils ne sont pas standardisés. Les
contrôles existants ne sont exécutés que rarement ou ne le sont pas du tout.
Ils dépendent fortement des personnes ; il n’y a ni formation, ni
communication les concernant.
Peu fiable :
Il n’existe pas ou pratiquement pas de contrôles internes. Selon les
circonstances, les contrôles existants sont peu fiables. Les critères qualitatifs
peuvent également être définis différemment pour les divers secteurs
d’entreprise ou les processus afin, par exemple, de mieux tenir compte de
risques individuels.
1.4-Evaluation Du Risque
1.4.2-Identification du risque
Lorsque les objectifs en amont sont connus, les risques inhérents à la
branche, aux marchés, aux produits et aux services, à la réglementation ou
au modèle commercial sélectionné et aux procédures, susceptibles de
compromettre les objectifs d’entreprise, doivent être traités et répertoriés
systématiquement.
1.4.3-Mesures
Selon la stratégie de l’entreprise, les risques devant être couverts par des
contrôles sont identifiés. De cette propension au risque dépendent les
domaines dans lesquels l’entreprise accepte sciemment de prendre des
risques. Pour les risques devant être minimisés, des objectifs de contrôle
seront définis et devront être couverts par des mesures de contrôle. Il
conviendra d’évaluer si ces mesures sont appropriées pour minimiser le
risque en question. Un risque résiduel (risque net) sera également évalué
selon sa probabilité de survenance et l’étendue du sinistre.
A ce stade, il faudra alors estimer si ce risque net est acceptable pour
l’entreprise ou si d’autres contrôles sont nécessaires. Cette approche très
entrepreneuriale (considérations coûts/utilité) et dynamique implique une
gestion des risques et un SCI harmonisés pouvant être développés pour
devenir un outil de gestion intégré.
Pour identifier les principaux risques d’une entreprise, il est nécessaire de
comprendre parfaitement les processus métiers les plus importants. Dans ce
contexte, une importance centrale est accordée à la documentation des
procédures, qui permet une présentation claire et transparente des
déroulements. Cette documentation permet en outre de réglementer
clairement les responsabilités relatives aux différents déroulements et à
leurs interfaces. Elle montre aussi sur quels systèmes ces déroulements
s’appuient, ce qui constitue la base de l’identification et de l’évaluation des
contrôles.
Une réévaluation permanente des opportunités et des risques ainsi que le
recentrage rigoureux des mesures en fonction de la politique de risque
permettent de déterminer à chaque niveau hiérarchique des mesures de
contrôle appropriées. Ces mesures peuvent, en outre, aider à atteindre les
objectifs.
1.4.4-Activités de contrôle
Les activités de contrôle permettent de garantir que les mesures prises par la
direction en vue de piloter les risques et de réaliser les objectifs sont
réellement mises en œuvre. Pour plus d’efficacité, elles devraient être
intégrées le plus directement possible dans les processus métiers. Selon
l’effet dans le temps, un contrôle peut être préventif ou détecteur. Les
contrôles préventifs ont pour objectif de prévenir les erreurs. Cela peut
consister notamment à réglementer les compétences ou à restreindre les
accès au système par des mots de passe. Les contrôles détecteurs sont par
exemple des contrôles de conformité et de concordance. Des mesures
organisationnelles peuvent déjà permettre, à elles seules, de réunir des
conditions importantes pour créer un SCI efficace. Il peut s’agir, par
exemple, d’une séparation appropriée des fonctions ou d’une procédure
d’approbation. Les activités de contrôle englobent diverses opérations,
méthodes et mesures; elles peuvent être classées de la manière suivante:
L’efficacité, la traçabilité ainsi que l’efficience du SCI dépendent du dosage
entre les différents types de contrôles. Un rapport équilibré entre les
contrôles préventifs et détecteurs permet de mieux couvrir les différents
objectifs de contrôle que les mesures dont le seul objectif est d’identifier des
erreurs. Les contrôles de management en amont ont un large rayon d’action
et permettent généralement une meilleure prise de conscience du contrôle
dans l’entreprise. Les diverses activités de contrôle génèrent bien souvent
des interactions. Il est ainsi possible, par exemple, de mettre en œuvre une
séparation des fonctions au sein d’une organisation par des restrictions
d’accès au système. L’actualité et l’efficacité des restrictions d’accès
programmées peuvent de plus être vérifiées par des contrôles de conformité
manuels.
1.4.5-Information et communication
Les voies d’information et de communication doivent être définies afin que
les collaborateurs disposent des informations dont ils ont besoin pour
effectuer les contrôles nécessaires. Pour cela, les systèmes d’information
doivent garantir que toutes les informations importantes soient collectées de
manière fable et ponctuelle et diffusées convenablement. C’est le seul moyen,
pour les personnes compétentes, d’assumer leurs responsabilités. Dans ce
contexte, la communication par niveau occupe une place particulière. Pour
ce qui est du SCI, les collaborateurs doivent connaître leur rôle et leur
responsabilité ainsi que les imbrications avec d’autres unités
organisationnelles.
1.4.6-Surveillance
La pratique montre que diverses causes – par exemple de nouveaux produits
et marchés, des restructurations, des fluctuations de personnel, de
nouveaux systèmes d’information ou des modifications de cadres
- vérifications croisées qui peuvent se faire par l’audit interne ou par tout
autre employé. Consiste en la vérification du travail d’un employé par un
autre employé. Par exemple, le chef de caisse peut procéder au recomptage
de la caisse après le caissier afin de s’assurer que la procédure de contrôle
interne à bien été respectée.
Cette section présente les acteurs du contrôle interne ainsi que les moyens
de le mettre en œuvre.
Le conseil de surveillance
La fonction de contrôle doit être confiée à une personne ou à un service
spécialement constitué à cet effet, disposant d'une indépendance
fonctionnelle et jouissant de prérogatives étendues quant au champ de ses
interventions et à la communication des données des autres structures de
l’IMF.
Le Conseil de Surveillance est tenu de se doter, pour l’exercice de son
contrôle, de procédures écrites et à jour, relatives à l’évaluation des aspects
suivants du fonctionnement de l’institution :
- l’efficacité du contrôle interne ;
- les politiques et pratiques financières (épargne, crédit, gestion financière et
budgétaire, politiques de placement et d'investissement) ; la comptabilité ; la
caisse; les aspects de gestion administrative; les politiques et pratiques
coopératives.
En outre, les rapports de vérification internes, quelle que soit leur nature
ainsi que des contrôles externes sont communiqués au Conseil de
Surveillance qui est tenu d’évaluer le suivi de la mise en œuvre des
recommandations qui en sont issues et d’en rendre compte, au moins une
fois l’an, à l’Assemblée Générale.
Les instructions précisent les dispositions spécifiques aux structures
faîtières. Il s’assure que les services de la structure faîtière sont également
contrôlés au même titre que les entités affiliées. Par ailleurs, le contrôle
interne porte également sur la vérification des états financiers combinés du
réseau.
Le Directeur ou le Gérant
Doté des ressources nécessaires (financières et humaines), le Directeur ou le
Gérant assure la conduite des opérations de l’IMF en accord avec la
stratégique générale définie par le Conseil d’Administration.
La direction générale devrait être chargée de :
- mettre en œuvre les stratégies et politiques approuvées par le conseil,
- élaborer des processus permettant d’identifier, de mesurer, de surveiller et
de contrôler les risques encourus,
- mettre en place une structure organisationnelle fixant clairement les
rapports de responsabilité, d’autorité et de notification,
- garantir l’exercice effectif des responsabilités déléguées,
L’auditeur interne
La fonction d’audit interne constitue un élément majeur de la surveillance en
continu du système de contrôle interne, parce qu’elle fournit une évaluation
indépendante du caractère adéquat des politiques et procédures établies et
du respect de la conformité à ces dernières. Il est essentiel que la fonction
d’audit interne soit indépendante du fonctionnement de l’IMF au quotidien et
qu’elle ait accès à l’ensemble des activités conduites par l’organisation.
Les opérants
Les opérants contrôlent eux-mêmes, sur une base quotidienne les opérations
qu’ils exécutent, ceci afin de détecter le plus rapidement possible des erreurs
et omissions survenues dans le traitement des transactions courantes. Des
contrôles critiques continus, assurés par les personnes chargées du
traitement administratif des opérations qui incluent notamment :
2.2- Les techniques de gestion des risques utilisées par les IMF
La réussite du microcrédit s'explique entre autres par la capacité de ses
Institutions à surmonter les obstacles excluant les pauvres du système
bancaire, et notamment la mise en place d'emblée des procédures de gestion
de risques de crédit efficaces.
Les risques crédit s’entendent de diverses manières : ils peuvent être
inhérents à l’activité de crédit (défaut de paiement ou impayés), liés à certain
type de public (activité économique reposant sur une personne ou une
famille) ou à l’activité financée (risque économique ou climatique). Pour
limiter au maximum les pertes dues au risque crédit, les IMF doivent se
doter de politiques de gestion de risque bien circonscrites compte tenu de la
complexité de la gestion du risque de crédit. Nous allons nous contenter de
présenter quelque bonne pratique en matière de gestion du risque crédit
comme :
L’identification des menaces : cela consiste à identifier les menaces qui
pèsent sur l’institution et qui sont à l’origine des risques ;
La hiérarchisation des risques identifiés : compte tenu du fait qu’il est
impossibles de supprimer tous les risques pour des raisons de moyen
et de couts et aussi par ce que le risque est inhérent à la conduite des
affaires. Les IMF doivent hiérarchiser les risques en fonction de leur
gravité et de leur probabilité de réalisation ;
Traitement des risques : pour la réduction du risque, les IMF ont la
possibilité d’agir sur la probabilité de sa réalisation en mettant en
certain 5
Probable 4
Possible 3
Peu probable 2
Rare 1
1 2 3 4 5
Non Très
significatif Mineur Modéré Majeur significatif
Impact
+ Parts sociales
+ Excédent ou déficit)
A= Encours total des prêts aux dirigeants (pour leur montant brut) à
l’exception des risques pris sur ressources affectées.
B= Fonds propre de l’institution ou de la caisse.
DEUXIEME PARTIE
CADRE PRATIQUE
Pour mieux appréhender Kafo jiginew dans son ensemble, il nous semble
important d’aborder dans un premier temps l’historique de l’institution de
microfinance et dans un second temps nous pencher sur ses principaux
objectifs et missions KAFO JIGINEW, en français << union des greniers >>,
est une institution mutualiste d’épargne et de crédit au service des
populations à revenus modeste du Mali n’ayant pas un plein accès aux
services bancaires. Mise en place en octobre 1987 avec l’appui de certaines
ONG sur un cofinancement de la commission des communautés
Européennes, KAFO JIGINEW exprimait globalement la volonté des paysans
et des artisans de s’organiser pour maîtriser eux-mêmes leurs propres
- Le premier colloque, tenu en mai 1984 à Paris, portant sur «les problèmes
du crédit au sud», a été co-organisé par le Crédit Coopératif et l’Université
Coopérative Internationale (UCI) ;
Durant 30 ans, grâce à Kafo Jiginew, des femmes et des hommes des
campagnes et des villes ont appris à vivre ensemble, à s’organiser pour
entreprendre et à se former à l’école de la mutualité, mais aussi de la finance
de proximité et de la banque. Ils se sont rendu compte que de petites
épargnes mises ensemble peuvent constituer un capital et une véritable force
financière. Ils ont compris également que la campagne et la ville peuvent
s’entraider conjointement dans le développement et aboutir à une
complémentarité financière. Pendant 30 années, Kafo Jiginew a réussi le
miracle d’apprendre le métier de l’intermédiation bancaire à des paysans qui
ne savaient pour la plupart ni lire, ni compter. Voilà pourquoi le phénomène
Kafo Jiginew, en dehors de son aspect financier doit être considéré comme
un véritable outil pour le développement solidaire et durable.
1.2-Mission et vision
La mission et la vision historique de Kafo Jiginew demeure « offrir des
services financiers de proximité (épargne, crédit, micro assurance, transferts
de fonds, autres prestations) au plus grand nombre de personnes au Mali
pour l’amélioration de leurs conditions de vie » et « assurer l’inclusion
financière par une bancarisation de masse sur tout le territoire national ».
Aujourd’hui, les résultats atteints ont assuré à Kafo Jiginew son équilibre
financier et opérationnel. L’institution a capitalisé une solide expérience de
la microfinance au Mali aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain.
1.3.1-Gouvernance
Kafo Jiginew est une Union mutualiste qui regroupe 19 caisses de base,
toutes au bénéfice d’une personne morale distincte de celle de l’Union. Ces
19 caisses de base supervisent 150 agences et guichets et sont regroupées
au sein de 5 Délégations Régionales.
Les sociétaires élisent, pour chaque caisse de base les membres des trois
organes de gestion qui sont le conseil d’administration, le conseil de
surveillance, le comité de crédit. Le conseil d’administration comprend 9 à
15 personnes en fonction du nombre de guichets. Le mandat est de 3 ans
renouvelable. Le conseil de l’Union de 9 personnes, qui est l’organe suprême
de Kafo Jiginew, se compose de 2 élus par Délégation Régionale et d’un élu
pour la Délégation Régionale de Bamako. Le conseil d’administration de
l’Union fixe les orientations stratégiques et nomme le Directeur Général.
1.3.2-Gestion opérationnelle
Kafo Jiginew utilise plusieurs tableaux de bord pour le suivi des activités et
des rapports réguliers sont produits. Les informations nécessaires sont
disponibles mais ces outils peuvent être améliorés pour leur utilisation
optimale par le management. (Voir Organigramme de l’union en annexe)
- La Biométrie Saf : Elle consiste à identifier tous les sociétaires par leurs
empreintes digitales. C’est une garantie de sécurité à toute épreuve, car
chacun sera unique et la confidentialité sera parfaitement sauvegarder. Ses
empreintes seront consultées lors des différentes opérations, principalement,
durant les opérations de retrait et de dépôt. Il ressort que même le charge de
guichet devra lui-même se soumettre à ce contrôle par les empreintes qui
sera une sorte de clé pour lui permettre de pouvoir entreprendre les
différentes opérations.
- La carte à puce : Des montants d’argent peuvent être chargés sur les
cartes à puce. Sur cette base des opérations de retrait et de dépôt sont
possibles dans les guichets informatisés soit par le propriétaire, soit par une
tierce personne.
crédit de la caisse pour information et des signatures par les membres dudit
comité.
Par ailleurs, le comité crédit d’une caisse, pour des contraintes de distance,
peut transférer son pouvoir par écrit, aux délégués de guichet et ou les
techniciens.
ü Le suivi post-octroi porte sur la bonne ü Le suivi post-octroi porte sur la bonne
utilisation des fonds utilisation des fonds et la bonne
répartition de l’objet financé
L’expérience passée du réseau nous enseigne que les prêts de groupe sont
beaucoup plus risqués du fait de la mauvaise gouvernance au sein de ces
organisations.
Cette situation favorise le détournement d’objet et les malversations à
l’intérieur, toutes choses qui sont préjudiciables au remboursement du
crédit, c’est pourquoi l’approche du prêt individuel privilégiée au détriment
du prêt collectif qui est octroyé à titre exceptionnel.
Un groupe qui n’est pas en mesure de démontrer, par les pièces exigées, qu’il
respecte ses statuts et règlements pour un bon fonctionnement devra se voir
refuser l’accès au crédit de groupe et opter pour le crédit individuel sauf s’il
s’engage à se conformer au cours de l’année qui suit et qu’il satisfait à la
condition suivante :
Le crédit est garanti à 100% par un dépôt offert par une structure externe
(ex : programme gouvernemental, ONG nationale ou internationale ou autre
partenaire crédible).
2.3.2.5- Cotisation
- Cotisation unique chargée au membre :
- Taux de 0,075% par mois (9 FCFA par 1 000 FCFA de crédit par année);
- Frais fixes de 1 500 FCFA pour la protection de base et ouverture de
dossier;
- Pour les crédits à remboursement unique, on multiplie le taux de 0,075%
par 1,5.
Le crédit investissement porte intérêt à un taux fixe annuel. Le taux fixe est
déterminé par le Conseil d’administration de l’Union à 10 % en fonction du
coût des fonds, de la durée 1 à 5 ans avec une possibilité de différé et de la
rentabilité du réseau.
b. Rôle du superviseur
- Viser les fiches de validation présentées par l’agent/analyste de crédit pour
autoriser son déplacement sur le terrain ;
- S’assurer que les membres inscrits sur la fiche de validation sont bien les
membres reçus en entrevue par l’agent/analyste de crédit.
Etape importante car elle permet d’établir une relation de confiance avec le
membre
Où accueillir le membre ?
O Dans un endroit discret et aménagé de façon adéquate.
Informations à donner :
b. Prise de rendez-vous :
Il est fortement recommandé de prévoir des plages horaires pour rencontrer
les membres en utilisant un registre de prise de rendez-vous. Cette façon de
procéder évite au membre d’attendre inutilement, élimine les insatisfactions
dues à l’attente et vous permet de mieux gérer votre temps et de donner une
réponse dans les délais raisonnables.
Il faut noter que l’obtention du bulletin de salaire récent ainsi que la mise à
jour du bilan personnel sont indispensables. Cela permet de bien évaluer à
la fois la capacité de remboursement et la situation financière du membre.
Le dossier de crédit complet doit comporter :
- La demande de prêt signée par l’emprunteur ;
- La signature du dossier de prêt par l’emprunteur ;
- Le contrat de prêt signé par les deux parties;
- L’engagement de l’employeur s’il y a lieu ;
- L’acte de nantissement, de gage et d’hypothèque ;
- La fiche d’identification de la caution, s’il y a lieu ;
- Les preuves de revenu (bulletin de salaire) ;
- L’engagement de domiciliation formalisé des revenus, s’il y a lieu ;
- Tout autre document pouvant justifier une information importante
(exemple : l’attestation de propriété, le procès-verbal du conseil de famille,
les devis estimant les réparations ou l’achat du bien, etc.).
- Visite de l’entreprise pour évaluer les stocks, les garanties, les biens et la
valeur des immobilisations : Vérifier les prix, le marché, les clients potentiels
Les éléments clefs d’une analyse ont été déclinés comme suit
- Le caractère et la crédibilité du membre emprunteur : c’est l’ensemble des
indices qui permettent d’apprécier la volonté de l’emprunteur à rembourser
le crédit et sa capacité à bien gérer une entreprise ;
- La capacité de payer : c’est l’ensemble des revenus de l’entreprise ou du
ménage pouvant couvrir le remboursement du crédit ;
- Le capital : appréciation des actifs et passifs de l’entreprise et ou du
ménage;
- Les garanties ou le cautionnement : c’est l’ensemble des actifs cédés par
l’emprunteur en cas de non-paiement ou une garantie d’une personne
Plus le membre s’investit dans le dossier par une mise de fonds, plus il
fera preuve de sérieux ;
Meilleure sera ma validation, meilleur sera mon dossier ;
Plus je mets d’effort et de sérieux dans la collecte, l’analyse et la
validation, moins de dossiers se retrouverons au recouvrement ;
- La capacité de payer :
Il faut obligatoirement procéder à l’évaluation de l’entreprise et du ménage
de l’emprunteur car souvent les micros entreprises ne séparent pas les
activités commerciales et les activités du ménage. D’où l’importance de
comprendre le flux de fonds qu’il y a entre les deux.
Dans le but de prendre des décisions de crédit justes, il est nécessaire de
recueillir les informations à temps afin de pouvoir déterminer la capacité de
remboursement du membre.
La vérification de l’utilisation du crédit est un autre moyen de contrôle utilisé
pour voir si le crédit a été utilisé conformément à son objet.
De plus, il est recommandé de faire des visites inopinées aux membres, de
s’informer de la réussite de leurs activités et de démontrer un sérieux dans
la relation d’affaires avec le membre.
La capacité de remboursement sert à déterminer les fonds générés par
l’entreprise et disponible pour payer les échéances du prêt. C’est une étape
cruciale car c’est le critère le plus important à considérer dans l’autorisation
du crédit. L’agent doit s’assurer que les revenus de l’entreprise sont en
mesure de rembourser le prêt.
Le calcul de la capacité peut s’effectuer à partir des états prévisionnels mais
souvent les prévisions sont optimistes et diffèrent des résultats passés, c’est
pourquoi, il est fortement recommandé d’utiliser les états actuels des
résultats.
- Les garanties:
Il ne faut jamais oublier que l’une des raisons pour lesquels les IMF ont été
créés est que les banques traditionnelles ne fournissent pas leurs services
aux individus qui n’ont pas de garanties classiques. C’est pour cette raison
que les IMF utilisent des groupes de pression, les conditions très sévères
d’octroi (apport, épargne) du crédit et l’épargne obligatoire pour remplacer ou
renforcer la garantie classique. D’autres mécanismes aussi ont été
développés à savoir le système de garantie non classique tel que les biens
ménagers et les cautions personnelles.
3. Il peut exister des situations ambiguës : dans les deux cas précédents, la
décision est évidente et facile. Entre ces deux extrêmes, nous retrouvons
toutes les situations présentant des éléments positifs, de même que des
faiblesses rendant la décision beaucoup moins évidente. Chaque cas est à
analyser pour essayer de lui trouver un palliatif sauf le cas où on ne peut
pas établir que l’emprunteur a la capacité et la volonté de rembourser. La
demande doit être refusée car une caution ne constitue pas une solution
dans ces cas.
S’assurer au préalable que le dossier est complet, et que tous les documents
y sont annexés avant le comité;
Connaître à l’avance les dates de réunion du comité de crédit;
Lors de la présentation du dossier au comité de crédit, vous devez énoncer
les éléments suivants:
o Présenter sommairement l’emprunteur ;
o Mentionner le montant que l’emprunteur désire obtenir et les raisons;
o Expliquer le fonctionnement de l’entreprise sans entrer dans les détails ;
o Parler brièvement des habitudes d’épargne du membre ;
o Dire selon vos calculs la capacité de rembourser de l’emprunteur ;
o Dire votre recommandation sur l’octroi du crédit et les garanties qui sont
proposées ;
o Ecouter et répondre aux questions pour éclaircissement
o Noter la décision du comité de crédit sur le dossier.
o Inscrire la décision sur le procès-verbal.
est déduite du montant total que l’emprunteur doit remettre en vertu de son
contrat de prêt.
d) Le remboursement
Les remboursements des crédits, du principal et des intérêts peuvent être
faits de différentes manières :
o Par des dépôts de l’emprunteur au guichet d’une agence
o Par la collecte des remboursements par les agents de crédit
o Par prélèvement sur le compte d’épargne de l’emprunteur à chaque
échéance
o Par précomptes effectués sur salaires
La caisse, afin de réduire les risques de fraude et de vol et mieux sécuriser
les agents de crédits, essayera autant que possible de limiter les collectes
d’argent sur le terrain par ces derniers.
a) Méthodologie de classement :
Nous recommandons d’effectuer le classement des dossiers par le numéro de
compte ou du nom de l’emprunteur du membre et non par le numéro de
crédit.
Les demandes refusées ou annulées ainsi que les documents pertinents sont
classés dans le dossier du membre. Lorsque vous conservez une demande
refusée, ne garder que le document du dossier, tous les autres documents
peuvent être remis au membre ou détruits.
1.2.3- Le cautionnement
Le cautionnement est un contrat par lequel la caution, une tierce personne,
s’engage envers le créancier, KAFO JIGINEW, à exécuter une obligation d’un
sociétaire débiteur si celui-ci n’y satisfait pas lui-même. La formation d’un
contrat de cautionnement exige les conditions suivantes :
- La capacité de celui qui se porte caution au regard de la loi et des
procédures de KAFO JIGINEW doit être démontrée;
- Un écrit comportant la signature des deux parties et la mention écrite de la
main de la caution de la somme maximale garantie en toute lettre et en
chiffres;
- La mention de deux certificateurs pour la caution qui ne sait ni lire, ni
écrire;
- Les garanties de solvabilité du patrimoine de la caution appréciées en
tenant compte de tous les éléments de son patrimoine;
- Pour le cautionnement d’une personne morale (groupement, entreprise,
organisation paysanne, etc.), les signataires doivent disposer de tous les
pouvoirs pour l’engager.
1.2.4- Le gage
Le gage est un contrat par lequel un bien meuble est remis au créancier ou à
un tiers convenu entres les parties pour garantir le paiement d’une dette.
Dans les caisses KAFO JIGINEW, la pratique du gage se fait principalement
sur des titres provisoires tels que le permis d’occuper ou d’habiter et la lettre
d’attribution, etc. La formation d’un contrat de gage portant sur les titres
provisoires exige les conditions suivantes :
- Un acte passé devant un notaire qui accomplit les formalités
d’enregistrement et d’inscription (pour les montants supérieurs à 3 millions,
excepté les prêts accordés aux promoteurs d’écoles);
- L’acte sous seing privé dont l’enregistrement et la légalisation seront fait à
la mairie (pour des montants inférieurs ou égaux à 3 millions ;
- La capacité juridique du constituant du gage;
1.2.5- Le nantissement
Le nantissement est l'affectation d'un bien meuble incorporel ou d'un
ensemble de biens meubles incorporels, présents ou futurs, en garantie
d'une ou plusieurs créances, présentes ou futures, à condition que celles-ci
soient déterminées ou déterminables.
Il est conventionnel ou judiciaire.
Peuvent notamment être nantis :
- les créances ;
- le compte bancaire ;
- les droits d'associés, les valeurs mobilières et le compte de titres financiers;
- le fonds de commerce ;
- les droits de propriété intellectuelle.
A peine de nullité, le nantissement doit être constaté dans un écrit
contenant les mentions suivantes :
1. La désignation du créancier, du débiteur et du constituant du
nantissement si celui-ci n'est pas le débiteur ;
2. Le siège social et le numéro d'immatriculation au Registre du Commerce
et du Crédit Mobilier de la personne morale émettrice des droits d'associés et
valeurs mobilières ;
3. Le nombre ou le moyen de déterminer celui-ci et, le cas échéant, les
numéros des titres nantis;
4. Les éléments permettant l'individualisation de la créance garantie tels que
son montant ou son évaluation, sa durée et son échéance.
4. L’immeuble donné en hypothèque doit être valorisé par une expertise faite
par le débiteur. Ceci permet au créancier non seulement d’éviter l’annulation
de l’hypothèque pour clause lésionnaire mais aussi de lui permettre de
recouvrer sa créance;
5. L’hypothèque doit être inscrite au livre foncier conformément aux règles
de la publicité foncière prévue à cet effet;
6. L’inscription de l’hypothèque doit également être notifiée par acte
extrajudiciaire au propriétaire du tréfoncier ou du bailleur;
7. Une expertise pour écarter le risque d’annulation de l’acte au moment de
la réalisation de l’hypothèque pour lésion;
8. Un rapport de visite sur place avec photos si possible doit être produit par
l’agent de crédit;
9. Une réquisition d’état hypothécaire délivrée par le service des domaines
doit être cherchée par l’agent de crédit pour sécuriser toute l’opération.
1.3- Le recouvrement
Le premier retard constaté dans le remboursement du crédit impose la mise
en œuvre de démarches visant à récupérer les sommes dues. La section
suivante précise les étapes à suivre dans de telles circonstances. Ce qui est
important au regard du recouvrement des crédits, c’est d’appliquer
rigoureusement le processus, renseigner la fiche de recouvrement ou le
registre détaillant les actions posées, ceci dans le but :
- De permettre à quiconque qui prend le dossier de savoir où on en est dans
le processus de recouvrement avec le membre;
- D’empêcher le membre de profiter d’un changement de ressource ;
- De conserver au dossier du membre des traces du recouvrement effectué
pour usage futur.
Une fois réceptionnée ce rapport dans les délais prévus (au plus tard le 13
du mois), le Service recouvrement. Ce dernier aura en charge la répartition
des dossiers entre les agents de recouvrement des zones concernées et la
programmation des appuis au recouvrement.
La caisse sera ensuite informée par correspondance de la date du
recouvrement avec la liste des membres à recouvrer.
Une fois à la caisse, l’agent de recouvrement devra préparer sa tâche. Pour
cela, la caisse devra lui produire un certain nombre de documents. Il s’agit
entre autres de :
1. la Fiche de Recouvrement du prêt avec la photo du membre et dûment
remplie par les précédents intervenants dans le processus avec l’adresse
claire exacte et précise du membre ;
2. la fiche d’identification de la caution, s’il y’en a, avec tous les éléments
d’information sur celui-ci ;
3. la cédule de remboursement ;
4. Et la situation du compte du débiteur.
Il est cependant à noter que toute cette procédure de recouvrement peut être
sautée à toute étape sur recommandation du conseiller juridique pour
transmission en contentieux s’il a été constaté une mauvaise foi qualifiée du
membre ou des actes frauduleux tels que :
1. Un détournement de l’objet du crédit ;
2. Une fausse déclaration susceptible de nuire au bon déroulement des
remboursements ;
3. Un détournement de garantie ou tout événement susceptible d’affecter la
garantie;
4. Des incidents de paiement tels que l’émission de chèques sans provision ;
5. Une cessation de paiement, règlement judiciaire, liquidation de biens ou
faillite personnelle de l’emprunteur.
entre dans le cadre des obligations réglementaires de service que l’Union doit
assurer aux caisses. Il est souvent à l’origine d’un allégement des tâches,
tout en maintenant un niveau élevé de sécurité:
- L’analyse des procédures et circuits de documents permettent de
rationaliser les tâches et d’éliminer les travaux inutiles ;
- La mise en évidence des faiblesses, des erreurs et leurs corrections
améliore la performance de l’institution.
La DIGAI exécute ses missions en toute indépendance par rapport aux
services audités. Ainsi, elle rend compte à l’union, au Conseil de surveillance
et à la Direction générale. Le responsable de la DIGAI déploie, pour
accomplir ses travaux, les moyens et techniques requis par la profession. Il
veille, à ce titre, à respecter les normes et les pratiques généralement
admises, notamment au niveau international. Ses constats, analyses et
propositions faits dans le cadre de ses interventions, ne concernent que les
dysfonctionnements, situations et évènements relevés lors desdites
interventions. La DIGAI bénéficie d'un accès illimité à toutes les fonctions,
documents, procédures, archives, membres et personnel du Réseau, dans la
mesure nécessaire à l'accomplissement de sa mission.
RECOMMANDATIONS
Le dispositif de contrôle interne à KAFO JIGINEW présente, aussi bien du
point de » vue de la conception du système que du point de vue de son
application, des insuffisances dans la gestion du risque crédit. Pour pallier à
ces insuffisances, nous allons formuler quelques recommandations pour
permettre à KAFO JIGINEW de mieux améliorer son dispositif de gestion du
risque crédit :
Les dossiers de crédit sont des documents confidentiels qui doivent être
accessible qu’à un nombre limité de personne au sein de l’institution. Ils
doivent être soigneusement rangés dans des placards et leurs accès doivent
aussi être limités aux seules personnes autorisées. De même, les documents
déposés en garantie doivent être conservé dans des coffres forts.
KAFO JIGINEW doit plus insister dans sa politique de crédit sur les visites
aux débiteurs pour s’assurer que les crédits accordés n’ont pas été
détournés de leurs objets. Cette procédure permettrait de voir l’évolution des
activités financées, de prévoir les impayés et aidera à une prise de décision
en cas de nouvelle demande de crédit.
CONCLUSION GENERALE
Les risques liés au crédit et le dispositif de contrôle interne sont deux
notions qui se dégagent de la présente étude à savoir « le contrôle interne et
la maitrise du risque crédit dans les systèmes financiers décentralisés ‘’ Cas
de KAFO JIGINEW ‘’ »
Par cette étude il s’agissait pour nous de mettre en évidence l’importance
d’un bon dispositif de contrôle interne dans la gestion du portefeuille crédit.
En effet comme tout établissement de crédit, les IMF sont largement
exposés aux risques liés au crédit. De la maitrise de ces risques dépend le
succès ou l’échec des institutions de crédit. Pour maitriser ces risques,
plusieurs solutions s’offrent aux institutions. Parmi ces solutions nous
pouvons citer le respect des normes prudentielles instituées par la BCEAO
relatives à la gestion du crédit, le respect de la politique de crédit en vigueur
au sein du réseau, la sensibilisation des agents de crédit et les analystes sur
leur rôle dans le processus crédit, le renforcement de la politique de
recouvrement et l’évaluation permanente du dispositif de contrôle interne
afin d’identifier les dysfonctionnements et de trouver des solutions adaptées.
Dans notre étude, nous avons trouvé que l’évaluation et l’amélioration du
dispositif du contrôle interne s’inscrivent dans la stratégie de KAFO
JIGINEW et trouvent au cœur de ses préoccupations. Nous avons vu tout au
long de cette étude que KAFO JIGINEW a compris très tôt l’intérêt d’un bon
dispositif de contrôle interne.
Beaucoup d’efforts ont été fait par KAFO JIGINEW dans le cadre de
l’amélioration des dispositifs de contrôle interne afin de mieux maitriser le
risque dans toutes ses formes. D’où la création d’une direction des risques et
de la conformité qui a pour mission de faire une situation périodique des
risques et présenter le rapport au comité de risque. Mais des efforts restent
encore à fournir pour parfaire les procédures et assurer une meilleure
application du dispositif de contrôle interne existant en matière de crédit.
A la fin de notre étude, quelques recommandations ont été faites qui nous
espérons aideront KAFO JIGINEW à améliorer sa gestion du portefeuille
crédit.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages spécialisés
1. Guide méthodologique du contrôle interne des SFD dans les pays de la
zone UEMOA Décembre 2009
2. JEACQUES RENARD (Edition organisation, 4ème Edition Mars 2012)
Théorie et pratique de l’audit interne
3. Esther (Duflo) Paris, Le Seuil / République des idées, 2010, Le
développement humain. Lutter contre la pauvreté (I).
4. Banquiers aux pieds nus. La microfinance- Paris : Odile Jacob, 2006,
Jean-Michel (Servet).
5. Joseph (Mbouamboua Ndam), Harmattan 2011, microfinance à la croisée
des chemins,
6. Ebondo Wa Mandzila. L’Harmattan, Paris, 2015, “Gouvernance de
L’entreprise : une Approche par L’audit et le Contrôle Interne’’,
7. Ebondon Wa Mandzil.“Organisation et méthodologie de l’audit interne’’,
2007,
8. Eyrolles, Paris, le Contrôle Interne : Enjeux et pratiques à
L’international’’,
9. Dunod, Paris 2012, 2iéme édition “ La gestion des risques’’.
10. Mikol A., 2010, “forme d’audit : L’audit interne’’, encyclopédie de
comptabilité, contrôle.
Rapports et Etudes
1. MEES. M., “Zoom Microfinance, Kafo Jiginew/sud-Mali”, SOS Faim, n° 4,
Belgique, Avril, 2016.
2. Kafo Jiginew, « manuel de procédure de crédit du réseau Kafo Jiginew »,
Mali, Octobre 2016.
3. Kafo Jiginew, Rapport annuel du réseau Kafo Jiginew, l’exercice 2O17
4. ODHD Mali, Rapport annuel 2008 sur le développement humain durable
« Microfinance et lutte contre la pauvreté » Bamako, octobre 2011
5. BCEAO rapport du décembre 2016, la situation des microfinances dans
l’UEMOA
6. KAFO JIGINEW, Plan d’affaire 2016-2018
7. Rapport de la Cellule de contrôle et de surveillance des systèmes
financiers décentralisés (CCS/SFD), rapport annuel sur les activités des
microfinances au Mali 2017
MEMOIRES
Microfinance et financement de l’agriculture durable au Mali : Cas de KAFO
JIGINEW Présenté par : Lansine BAGAYOKO.
ANNEXES
Annexe n°1 : Organigramme de KAFO JIGINEW
J’atteste sur l’honneur que tous les renseignements fournis sur cette page et les pages précédentes sont exacts.
En foi de quoi j’ai signé. Le _________________________________
Signature de l’emprunteur
(1)
(2)
(3)