Thème :
Stratégie d’internationalisation du
Groupe Banque Populaire
Année universitaire :
2019-2020
REMERCIEMENTS
En préambule à ce projet de fin d’études je remercie ALLAH qui m’a aider et m’a donner la
Ces remerciements vont tout d’abord au corps professoral et administratif de l’Ecole Supérieure
Je tiens à remercier mon encadrant Mr : ZAHIR Mustapha, son précieux conseil et son aide
Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté à
Je n’oublie pas mes parents pour leur contribution, leur soutien et leur patience.
Enfin, je tiens également à remercier toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à
la réalisation de ce travail.
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PLAN
INTRODUCTION GENERALE ................................................................4
2
Section 3 : Développement de l’activité Assurance en Afrique .......................................... 27
CONCLUSION .....................................................................................41
3
INTRODUCTION GENERALE
La banque est devenue mondiale. Ces dernières années, le déploiement international des
institutions financières, positionnées sur la rive de proximité, s'est fait à partir de plusieurs
points d'appui. Le premier est la volonté de ces banques de capter de nouveaux clients face à
un marché domestique et émergent de plus en plus essoufflé.
Quatre enjeux principaux conditionnent une exposition internationale. Le premier est le souci
des établissements de maîtriser la stratégie de développement à l'international, tout en gardant
le cap sur la stratégie globale du groupe. En effet, il faut pouvoir choisir le poste approprié à
l'international. À ce titre, le deuxième défi est de savoir comment adapter les facteurs qui ont
fait le succès de certains métiers sur les marchés nationaux et internationaux.
La banque doit donc tenir compte du degré de maturité des zones où elle souhaite s'implanter.
Le troisième défi est de transformer le déploiement international en levier de croissance pour
dynamiser le marché domestique. Une banque internationale représente également pour une
partie de la clientèle locale très mobile un gage de sécurité. Il faut pouvoir bénéficier des
avantages compétitifs que présente une exposition à l’étranger. Enfin, le quatrième défi est de
trouver de nouveaux marchés dynamiques et non risqués suite à la crise des subprimes de 2008.
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L'internationalisation est une orientation qui permet aux banques de nouer des relations
économiques avec de nouveaux acteurs commerciaux.
Les banques marocaines ont réagi positivement à cette nouvelle donne internationale en se
lançant à la conquête des marchés internationaux locaux par le développement de stratégies de
croissance externe soutenues par des restructurations internes impliquant d'un côté les banques
elles-mêmes et de l'autre cotées sur le secteur bancaire.
Les grandes entreprises ont poussé quelques banques, capables de les accompagner sur
l'ensemble de leurs besoins mondiaux. De nombreuses banques, de taille moyenne à
l'international, continuent cependant de développer des services pour les grandes entreprises
internationales, même si la plupart d'entre elles n'ont d'autre choix que de rejoindre des pools
bancaires. Car le degré d'internationalisation des activités bancaires reste clairement distinct
selon les métiers de la banque, de la finance et de l'investissement qui concurrencent le plus
directement à l'échelle mondiale. De même, dans les activités de marché, les métiers sont plus
segmentés et plus spécialisés, de sorte que, pour chaque segment, seul un petit nombre d'acteurs
sont compétitifs à l'échelle mondiale. De plus, l'offre est concentrée sur la banque de détail. Les
métiers de la banque de détail conservent à ce stade un cadre concurrentiel essentiellement
national. Les modèles commerciaux, les cadres réglementaires, juridiques et fiscaux et les
accords de concurrence restent très différents d'un pays à l'autre.
La problématique principale à laquelle essayera de répondre ce rapport est : Quels sont les
facteurs qui expliquent l’internationalisation de la BP et comment procède-t-elle pour se
développer à l’international ?
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PREMIERE PARTIE :
GENERALITES SUR
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE
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Chapitre 1 : Démarche d’internationalisation
bancaire
1. Définition
L'expansion des banques à l'étranger remonte au XIXème siècle, lorsque plusieurs groupes
bancaires ont choisi l'internationalisation comme stratégie. Dans la première partie de notre
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chapitre, nous tenterons de comprendre l'évolution du processus d'internationalisation des
banques depuis la fin des années 1980 puis analyser les motifs de leur internationalisation.
La banque, à travers l'histoire et à ce jour, a été affectée par le monde changeant de la finance
et la pression concurrentielle croissante. De ce fait, elle a subi de multiples transformations
conduisant à une redéfinition de son rôle et de ses activités.
Elle a été lancée par les banques européennes au cours du XIXème siècle et plus précisément
vers les années 1830 (figure 1). Cette période caractérisée par la révolution industrielle a vu
encourager les flux commerciaux interrégionaux puis internationaux, grâce à l’invention des
différents moyens de transport, réduisant ainsi les coûts de transport.
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Le système économique dans ces circonstances est passé d’un capitalisme mercantile vers un
capitalisme de la finance bancaire et des grands trusts. Cette période était aussi caractérisée par
une large colonisation par les pays européens où il y a eu l’exploitation de ce nouveau
capitalisme (via l’investissement de capitaux). Cet investissement a permis de répandre
davantage leur production manufacturière et d’accroitre leur capacité d’extraction des matières
premières
La grande Bretagne était l’investisseur le plus important. En 1913, 86% du stock de capitaux
investi à l’étranger dans le monde était d’origine européenne dont 40% d’origine britannique.
En effet, Londres seul a pu acquérir le monopole des assurances navales et était également une
place financière incontournable qui gérait la majorité des flux financiers. Aussi, les banques
multinationales britanniques contrôlaient plus de 2250 agences bancaires réparties sur
l’Amérique latine, en Afrique, en Asie et en Australie. On les appela, alors, des banques d’outre-
mer.
C’est pour cela que la deuxième vague d’internationalisation qui se situe dans les années 1960
a été lancée par les banques américaines qui exportaient le métier d’une banque de détail à cause
de la forte réglementation financière qui empêchait la constitution des conglomérats financiers.
Ce qui diffère dans cette seconde vague c’est la diversification dans le choix géographique
d’internationalisation. Les banques multinationales (BMN) américaine se sont intéressées à de
nouveaux marchés de pays développés (tel que le japon et les places financières asiatiques) qui
affichaient de fortes opportunités de croissance.
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L’internationalisation bancaire s’est, ainsi, effectuée dans un cadre de globalisation financière
qui repose sur trois facteurs principaux appelés « la règle de 3D » (déréglementation,
désintermédiation et décloisonnement) :
En Europe la mise en place d’un marché unique européen a conduit à une forte concentration
bancaire. La libéralisation des activités bancaires dans l’union européenne a encouragé
l’introduction du modèle de la banque universelle.
Aussi l’introduction de la monnaie unique a facilité l’accès aux marchés bancaires de la zone
et chaque établissement bancaire a pu effectuer ses activités sans aucune restriction. Cela a
permis d’accroitre la concurrence et de réduire les marges d’intérêts.
Le décloisonnement : traduit l’ouverture des marchés autrefois séparés et ce, d’un point de vu
externe (annulation du contrôle de change) et d’un point de vu interne par l’intégration des
compartiments existants entre les marchés (marché monétaire à court terme, marché financier
à long terme, marché de change…). Les marchés deviennent alors interconnectés grâce aux
réseaux modernes de communication et à l’innovation de nouveaux produits financiers comme,
par exemple, le Swap de devise.
En général, les auteurs se sont mis d’accord sur un processus d’internationalisation composé de
trois phases distinctes :
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2-2-1 La première phase
Au début de leur internationalisation, les banques sont obligées de faire face aux barrières
d’entrée sur un marché étranger et de supporter différents coûts d’installation.
Lorsque la banque s’internationalise initialement dans des pays ayant une forte diversité
économique, technologique et culturelle par rapport à son pays d’origine, elle ne peut pas
bénéficier pleinement des avantages de l’expansion internationale car la somme des coûts
supportés est supérieure aux économies d’échelle réalisées.
Il est déconseillé pour la banque d’atteindre cette phase qui correspond aux forts degrés
d’internationalisation pendant lesquels, la performance de la banque diminue.
Lorsque le réseau international des filiales devient de plus en plus extensif et intensif, les coûts
de coordination managériale, de gouvernance et de transaction internationale peuvent à nouveau
dépasser tous les bénéfices de la diversification
La réalisation des profits est un des motifs majeurs pour expliquer l’expansion internationale
des banques. Ces dernières recherchent une meilleure efficacité par la réalisation d’économies
d’échelle.
Il s'agit donc d'une stratégie d'internationalisation défensive qui vise à préserver les relations
existantes avec les clients. Cette stratégie peut être analysée au niveau macro en comparant les
flux d'IDE et les flux d'IDE financiers.
La localisation à l’étranger peut également être motivée par un désir de se rapprocher des clients
qu’elles ne peuvent pas atteindre dans leur pays. Ainsi, ces banques pourront mieux répondre
aux besoins de leurs clients. En particulier, en termes de différenciation et de personnalisation
du produit ou du service financier.
L'internationalisation des services financiers peut aider un pays à bâtir un système financier
plus fort et plus efficace en favorisant l'adoption de pratiques et de normes internationales, en
améliorant ses services financiers en termes de qualité, de performance et de diversité et en lui
offrant des sources de financement plus stables. Au stade actuel du développement
institutionnel des systèmes financiers de nombreux pays en développement, ces avantages
pourraient être substantiels.
Les faits montrent que les progrès de la compétitivité accrue grâce à l'ouverture du secteur
financier stimulent la croissance économique. Ils suggèrent également que c'est le nombre de
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nouveaux arrivants étrangers sur le marché, et non leur part, qui a un effet positif sur le
fonctionnement du marché bancaire national. Une concurrence accrue peut inclure une
réduction des marges bénéficiaires des banques nationales, mais leurs clients en bénéficieront,
car les marges d'intérêt nettes sont réduites et le coût des services payants a diminué et a
augmenté. Un plus grand choix de services à sa disposition.
Les institutions financières étrangères et leurs homologues nationaux se différencient par les
résultats, l'intérêt et les opérations qui sont au centre de leur activité. L'analyse suggère que les
raisons de l'établissement à l'étranger, ainsi que les conditions de concurrence et les données
réglementaires observées à l'étranger, diffèrent considérablement selon qu'il s'agit de pays
développés ou en développement.
Dans certains pays les banques publiques restent prédominantes. Elles détiennent près de 90 %
du marché, tant en termes d'actifs que de crédits à l'économie (un fait que l'activité bancaire est
détournée vers le financement public).
Selon la Loi de finances de la plupart des pays. Toutes les banques, publiques et privées ne sont
autorisées à octroyer aux particuliers que des crédits immobiliers.
Cette loi qui cherche à réduire et contrôler l'endettement des ménages peut affecter le marché
bancaire et surtout les filiales des banques étrangères reconnues comme leaders du crédit à la
consommation et le crédit automobile.
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« cash » dans les différentes transactions et le manque de confiance dans les moyens de
paiement électronique, à cause d’une insuffisance d'informations sur ce mode de paiement
bancaire.
L’internationalisation est un processus lent et progressif qui, en plus, est sujet à de multiples
contingences. Il faut savoir que c’est un processus qui exige de la patience de la part de
l’entreprise, qui ne verra pas des résultats rapides, ce qui peut être un peu frustrant dans un
premier temps.
A ce niveau, Barney (1991) a développé une vision sur les stratégies basées sur les ressources
(resource-based strategy). Il stipule que la possession, par une firme, d’un avantage est
nécessaire mais non pas suffisante pour être concurrentiel, sauf si elle détient les quatre
conditions suivantes :
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1. Avoir une forte valeur ajoutée ;
2. Etre rare ;
3. Non imitable ;
4. Non substituable.
Cette théorie reste incomplète. Elle n'énonce qu'une condition qui peut être nécessaire
(possession d'un avantage spécifique), mais qui n'est pas nécessairement suffisante pour
s'internationaliser. D'autres explications, plus générales, de nature macroéconomique, peuvent
également expliquer la décision de l'entreprise de s'internationaliser (améliorer son efficacité et
sa pénétration du marché, contourner les barrières tarifaires et non tarifaires, renforcer la
compétitivité de l'entreprise.
Les deux auteurs ont analysé les causes de l'internationalisation en présentant un cadre
théorique clair où l'entreprise est présentée comme une structure verticalement intégrée, qui
internalise les marchés des produits intermédiaires (recherche, formation du personnel, actifs
financiers ...). Ensuite, l'entreprise «revend» ces produits intermédiaires sur son marché
intérieur.
Selon Coase (1937), la cause de l'internationalisation des entreprises réside dans la nature
imparfaite des marchés de biens. Lorsque vous êtes sur un marché imparfait, l'échange
économique sur les marchés génère des coûts appelés coûts de transaction tels que : les coûts
de recherche et développement (prospection, étude de marché, etc.), les coûts de négociation et
de décision (rédaction d'un contrat, etc.), le suivi et les frais d'exécution (vérification de
livraison, etc.).
De plus, lorsque l'entreprise se positionne au niveau international, elle fait face à des différences
de langue et de cultures qui génèrent des coûts pré échange (coûts d'information tels que :
informations sur la réglementation, sur les prix, barrières tarifaires et non tarifaires, taxes
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locales, etc. . .) ; puis les frais d'échanges (en cas de difficultés, frais d'arbitrage ou frais de
justice).
Deuxièmement, il suppose que la société mère est en mesure d'exercer un contrôle effectif sur
ses actifs spécifiques à tout moment, ce qui n'est pas toujours vrai ; dans la mesure où les filiales
peuvent opérer à différents niveaux et dans différents pays.
Troisièmement, si l'entreprise intègre avec succès ses activités et crée un réseau efficace de
filiales, la société mère peut utiliser son pouvoir pour restreindre la concurrence. Enfin, comme
la plupart des autres théories, il suppose qu'il n'y a pas de contraintes externes, notamment en
termes de règles et réglementations gouvernementales.
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Chapitre 2 : Les déterminants du choix de la forme
d’implantation bancaire à l’étranger
L'internationalisation des banques et le choix du mode de représentation à l'étranger sont des
sujets largement traités dans la littérature relative à l'activité bancaire. Le choix du mode
d’implantation bancaire à l’étranger est une décision stratégique dans la mesure où, de la forme
d’implantation choisie, dépendra des types d'activités que la banque mère entend exercer dans
le pays d'accueil. . La littérature se concentre sur les déterminants macroéconomiques du choix
de la forme organisationnelle de la représentation bancaire étrangère.
1-1 La succursale
La succursale n'est pas indépendante de la maison mère, même si ses règles de fonctionnement
(comptabilité, déclaration des résultats, etc.) démontrent une certaine indépendance. Elle exerce
une activité commerciale, à sa propre clientèle mais n'a pas d'autonomie légale. En tant que tel,
il n'a pas de personnalité juridique.
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La succursale reste dépendante de la société mère pour ses besoins en capitaux, bien qu'elle ait
également accès aux dépôts nationaux de gros et de détail ainsi qu'aux marchés
d'investissement. Cependant, l'ouverture d'une succursale par laquelle la banque mère peut
participer activement au système bancaire du pays d'implantation nécessite un investissement
très élevé car il n'y a pas de participation externe à la création d'une succursale. Les banques
qui choisissent cette forme d'implantation à l'étranger visent le plus souvent un objectif
spécifique, celui de jouer un rôle actif dans le secteur bancaire local. Il convient toutefois de
noter que, bien que les succursales fassent partie intégrante des banques mères, elles ont le
pouvoir de prendre certaines décisions, telles que des décisions opérationnelles.
1-2 La filiale
L'établissement d'une filiale dans un pays étranger peut se faire, soit par le biais d'une nouvelle
entité, soit par l'acquisition d'actions d'une banque déjà existante dans le pays étranger, tout en
étant majoritaire. La détention de plus de 50% des actions de la filiale ne garantit pas
automatiquement à la maison mère un contrôle total des activités. Dans certains pays, les
actionnaires minoritaires peuvent, s'ils ne sont pas d'accord, bloquer la prise de décision. C'est
la raison pour laquelle certaines banques préfèrent acquérir entièrement l'établissement bancaire
étranger pour en faire une filiale à 100% (filiale à 100%). Ce dernier type d'acquisition est une
alternative à la création d'une succursale.
Il s'agit d'un établissement bancaire local (avec un nom local) dans lequel la banque étrangère
a un intérêt inférieur à 50%. Des cadres autochtones sont généralement nommés à la tête de la
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banque. La banque affiliée est autorisée à consentir des prêts, mais ses fonds proviennent
exclusivement de la banque mère et des emprunts sur les marchés de gros et monétaires
étrangers. Les banques établissent souvent des banques affiliées dans des pays où le système
financier offre la possibilité d'entreprendre plusieurs activités bancaires, ce qui nécessite par
conséquent des investissements assez élevés par rapport à ceux requis pour l’implantation d'un
bureau de représentation.
Le bureau de représentation est tout organisme, quel que soit son nom (délégation, bureau
d'accueil, etc.), chargé de représenter la banque mère mais ne réalisant pas seul les opérations
bancaires. Il n'est pas destiné à l'exercice d'une activité commerciale. Il recueille des
informations, établit des contacts et assure la publicité de la banque étrangère avant son
implantation
En effet, ce mode d'implantation entraînera un retard important dans la mise en œuvre d'une
transaction financière pour le compte d'un client, puisque cette transaction doit passer soit par
la banque mère, soit par une filiale de celle-ci - établie dans un pays tiers. De plus, la taille
(petite) du bureau de représentation l'oblige à traiter plusieurs dossiers et limite ainsi la clientèle
potentielle de la société mère dans le pays d'accueil. Le fonctionnement d'un bureau de
représentation ne nécessite généralement pas plus de deux à trois employés.
En effet, pour la création d'une succursale, la banque mère doit se conformer aux
réglementations du pays d'origine tandis que pour la filiale, que ce soit le produit d'une création
ou l'acquisition d'une banque, les réglementations locales du pays d'accueil s'appliquent. Il
existe un certain nombre de normes et de principes de surveillance communs aux pays, mais
chaque État souverain dispose d'une certaine liberté réglementaire relative à imposer aux
banques étrangères.
En outre, chaque pays fixe des conditions sur le capital requis pour l'ouverture d'une succursale
ou la création d'une filiale. Ces restrictions sur le capital et le régime fiscal en vigueur dans le
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pays d'accueil contraignent les banques étrangères dans leur mode d'implantation. Il existe en
effet une différence d'imposition selon qu'il s'agit d'une succursale ou d'une filiale d'un
établissement bancaire étranger.
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Les auteurs soulignent que le risque pays résulte des facteurs politiques et économiques tels que
la stabilité des taux de change ou le pourcentage de l’endettement étranger. Chaque année, une
liste des pays est publiée, indiquant le niveau de risques qu’ils présentent pour les investisseurs.
Ce risque est estimé à partir du nombre de grandes institutions qui opèrent dans chaque pays
suivant une échelle de notation allant de 0 (risque élevé) à 100 (risque faible). Lorsque la
situation politique est instable dans un pays, les banques multinationales peuvent renoncer à s’y
implanter via des succursales.
Toutefois, en présence d’un risque politique avéré, les banques étrangères préfèrent la
succursale pour s’implanter dans un tel environnement. En effet, en cas de guerre civile ou
d’ingérence politique, les succursales de banques étrangères sont moins exposées que les filiales
dont le capital est typiquement plus élevé.
Les ressources d’une banque (financières, humaines), son savoir-faire et ses connaissances
jouent un rôle crucial dans la manière dont elle conduit ses activités internationales. Dans la
mesure où une internationalisation requiert la mobilisation des ressources, l’étude du choix de
la filiale et de la succursale doit tenir compte de la capacité financière mais aussi de l’expérience
de la banque mère qui symbolise son aptitude à transférer des cadres compétents à la tête des
implantations à l’étranger.
Plusieurs recherches antérieures ont insisté sur le fait que la taille de la banque est un facteur
déterminant dans son processus d’internationalisation. Ainsi, plus la banque est de taille
importante, plus elle a tendance à s’implanter à l’étranger à travers des formes de représentation
plus complexes telles que la filiale et la succursale. Dans nombre d’études, la taille est mesurée
par le total actif, le chiffre d’affaires, la part de marchés, etc. Elle symbolise donc la capacité
en ressources financières de la banque-mère qui constitue un critère important dans le choix de
la forme de représentation à l’étranger. Les auteurs soulignent par ailleurs que le degré
d’implication et la probabilité du choix de la succursale comme forme de représentation varient
en sens inverse.
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présentation de la banque à l'étranger, tandis que la dimension géographique est mesurée par le
nombre de pays dans lesquels elle opère.
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DEUXIEME PARTIE :
L'EXPERIENCE MAROCAINE EN
MATIERE D'IMPLANTATION EN
ENTRANGER : Cas du Groupe
Banque Populaire
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Chapitre 1 : Démarche d’internationalisation de la
Banque Populaire
La stratégie de développement à l’international du Groupe, s’est inscrite dans une triple
dynamique tant sur le plan de l’accompagnement de la clientèle des marocains du monde dans
l’espace européen, que de la croissance externe à travers de nouvelles prises de participations
ou encore du développement de partenariats à l’étranger qui serviront de relais de croissance.
Le Groupe Banque Populaire a adopté une stratégie d'internationalisation pour deux raisons
principales, d'une part pour étendre son territoire d'implantation et d'autre part pour créer de
nouveaux relais de croissance dans l'ensemble de ses activités.
BCP a conçu une stratégie d'internationalisation qui répond à plusieurs objectifs dont le premier
est de mettre en place une plateforme d'accompagnement des entreprises marocaines et
internationales se déployant en Afrique, capable de leur proposer une organisation agile et une
connaissance approfondie des acteurs locaux et ciblés marchés. Aujourd'hui, elle compte
également plusieurs opérateurs dans son portefeuille qui aspirent à accompagner la stratégie
marocaine d'ouverture à l'Afrique subsaharienne. Il était donc normal qu'un groupe comme le
BCP puisse soutenir efficacement cette dynamique.
Le deuxième axe de cette stratégie consiste à se déployer en priorité dans les pays qui présentent
des similitudes avec le Maroc, tant en termes de complémentarité des chaînes de valeur qu'en
termes de business model bancaire, afin de capitaliser au maximum ses connaissances. -faire et
imprimer un rythme de développement soutenu.
Les marchés subsahariens sont résolument au cœur de la stratégie de BCP. Cela se traduit par
la création d'une direction générale entièrement dédiée au commerce international, une
première dans le secteur bancaire marocain. La dynamique et le poids des marchés subsahariens
en disent long sur la place qu'ils occupent dans la nouvelle stratégie adoptée par le groupe.
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En 2012, le Groupe Banque Populaire a pris le contrôle du réseau Banque Atlantique, situé dans
sept pays d'Afrique de l'Ouest. L'objectif principal est de transformer le GBP en une banque
universelle et d'en faire un réseau panafricain. Cette transformation est en bonne voie grâce à
l'expansion du portefeuille d'activités couvrant tous les segments de marché.
Conscient du grand potentiel dont dispose l’Afrique, le Groupe Banque Populaire a renforcé sa
participation dans le capital de la holding Atlantique Business International (ABI). Le
pourcentage de détention est de 75%.
Ses pays de présence sont principalement, le Burkina Faso, le Bénin, La côte d’Ivoire, Le Mali,
Le Niger, Le Sénégal et le Togo.
Par ailleurs, la BCP harmonise son identité visuelle, en déployant l’emblème du cheval à
l’ensemble de ses filiales en Afrique subsaharienne. Celles-ci conservent tout de même leur
marque originelle et locale. Ce changement marque le début d’une nouvelle étape de
développement stratégique du groupe, avec de fortes ambitions.
Le déploiement de cette nouvelle identité accompagne un certain nombre d’innovations : un
Tchat bot pour renforcer sa proximité avec la clientèle (communiquer sur son offre, les cours
de changes, simulation de crédit…), le lancement d’une solution connectée (Wallet-to-account,
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bank-to-wallet) permettant de réaliser des transferts et retraits à partir des GAB et agences du
compte wallet. La banque va également reconfigurer l’aménagement intérieur de ses agences.
C'est grâce à sa stratégie d'internationalisation bien développée que le réseau du Groupe Banque
Populaire gère actuellement plus de 900 000 clients marocains résidant à l'étranger. Par ailleurs,
ses différentes chaînes reçoivent plus de 35% des transferts d'argent depuis l'étranger, dont le
volume a atteint 5,8 milliards de dirhams en 2014, avec notamment des parts de marché en
dépôts clients au Maroc sur ce segment dépassant 51%.
Par ailleurs, l'apport des filiales bancaires du Groupe Banque Atlantique dans ses sept pays de
présence a été très remarquable au cours de l'exercice 2015. En effet, le recrutement net de
nouveaux clients s'est élevé à 56 800, portant le portefeuille à 542 300 relations, soit une
augmentation nette de 12% sur un an.
Dans le même esprit, le nombre de cartes bancaires actives a augmenté de 20% pour atteindre
420 000 unités. Alors que le nombre d'offres packagées distribuées aux clients a plus que doublé
depuis 2014 pour dépasser 38 000 packs.
Le Groupe Banque Atlantique est implanté dans deux pays pour ses activités d’assurance,
filiales d’assurance non-vie et d’assurance vie en côte d’Ivoire (Atlantique Assurance Vie et
IARD) et au Togo (GTA C2A Vie et IARD).
Les primes collectées en assurance non-vie en Côte d’Ivoire ont atteint les 8,2 milliards FCFA
et ont connu une hausse de 36% par rapport à l’exercice précédent avec des progressions
importantes sur les branches automobiles à (+24%), accident corporel (+35%) et incendie
(+63%).
Les primes collectées en assurance non-vie par la filiale Togolaise GTA C2A IARD ont atteint
les 2,9 milliards de FCFA.
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Les primes collectées en assurance-vie ont atteint les 12,1 milliards FCFA en 2015, en
amélioration de 10% par rapport à un exercice plus tôt, avec des progressions de 20% en Côte
d’Ivoire et de 7% au Togo.
ABI, Assurance
GTA-C2A IARD
GTA-C2A Vie
Enfin, le secteur bancaire en tant que locomotive qui suit l'évolution de l'économie rappelle les
défis de la conquête de nouveaux marchés. Car c'est un fait ... le marché bancaire a atteint un
seuil de maturité et donc toutes les banques se sont retrouvées dans un processus
d'internationalisation. L'exemple le plus édifiant est bien sûr la quête des marchés africains.
Cette décision s'inscrit également dans un processus de mondialisation dans lequel le groupe
bancaire populaire a commencé à rechercher d'autres marchés. Bref, la politique
d’internationalisation du groupe rappelle les enjeux de la politique mise en place par le Maroc
dans le cadre de la coopération Sud-Sud. En effet, les différents projets structurants lancés ces
dernières années positionnent définitivement le Maroc comme une plateforme entre les autres
pays africains.
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Chapitre 2 : Impact sur la compétitivité de la BCP
et les possibilités d’intégration régionale
29
Chapitre 3 : Les réalisations du groupe BP et sa
présence à l’international
En 2020, l'international générera environ 28% du PNB du groupe contre un objectif stratégique
de 30%. La BP est désormais la 6e plus grande banque en Afrique et la 3e en Afrique de l'Ouest.
Mais pour Kamal Mokdad, ce n'est pas la taille qui compte. Selon lui, la banque au cheval
investit dans le continent à sa manière, avec des objectifs spécifiques : prendre des risques
mesurés pour accompagner les Etats africains dans leur développement et favoriser l'inclusion
socio-économique des populations, tout en accompagnant l'internationalisation des entreprises
marocaines et l'action du Royaume en faveur du continent.
Implantations en Europe :
La Banque Populaire est incontestablement la banque historique des Marocains du monde. Tout
a commencé durant les années 60, à la faveur de la montée en flèche de la population d’émigrés
Marocains en Europe, essentiellement en France, en Hollande, en Belgique et en Allemagne.
Répondant à l’appel des pouvoirs publics qui cherchaient à faciliter le rapatriement des
économies sur salaires de ceux qu’on appelait alors les travailleurs marocains à l’étranger, le
Crédit Populaire a lancé, dès la fin de l’année 1968, une opération pilote de bancarisation et de
transferts des économies de ces premiers migrants.
Fort de cette expérience réussie qui ne concernait au début que les Marocains résidents dans
l’agglomération lilloise, le Groupe a implanté, en 1969, son premier point de contact sous forme
de délégation installée au sein du Consulat général du Royaume à Paris. Ce fut le prélude à la
généralisation de l’opération de bancarisation à l’ensemble du territoire français, puis à son
extension à la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas.
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Il faut rappeler auparavant la création, en 1972, de Banque Chaabi du Maroc (BCDM), faisant
ainsi du Groupe Banque Populaire la seule banque marocaine à avoir ouvert une filiale bancaire
sur le territoire français.
L’ouverture de cette entité de droit français va donner lieu, quatre ans plus tard (en 1976), à
l’inauguration d’une succursale en Belgique. Au même moment, la Banque Populaire
poursuivait sa stratégie d’implantation des points de contact au sein des chancelleries du Maroc
en Europe.
Mais, à partir des années 2000, ce modus operandi commence à présenter des limites, face à la
demande croissante des Marocains résidents à l'étranger pour les services financiers. Cela va
conduire le Groupe Banque Populaire à mettre en œuvre une politique de proximité centrée sur
le développement de BCDM ; développement qui s'est traduit par l'obtention, en 2007, du
«Passeport européen » pour cette filiale.
En 2019, le Groupe Banque Populaire est implanté dans une dizaine de pays d'Europe, à
savoir France, Belgique, Pays-Bas , Allemagne , Italie, Grande Bretagne (y compris
à Gibraltar), Espagne, Danemark et Suisse, soit à travers des banques à part entière possédant
un passeport européen, soit à travers des Bureaux de représentation.
Implantations en Afrique :
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effet, le Groupe est déjà présent dans ces régions depuis le début des années 90 par
l’implantation de banques-filiales en Guinée et en République Centrafricaine et tout récemment
en Zone UEMOA à travers le Groupe Banque Atlantique.
Ces implantations ont été réalisées notamment en vue de renforcer les liens économiques, ainsi
que les échanges commerciaux entre le Maroc et ces pays.
Par ailleurs, la BCP a repris, avec Attijariwafa Bank, la banque BNP Paribas Mauritanie
devenue Attijari Bank Mauritanie.
La Banque Centrale Populaire (BCP) et Atlantic Financial Group (AFG), société de droit
ivoirien, ont signé le jeudi 7 juin 2012 un accord de partenariat stratégique pour le
développement des activités bancaires dans sept pays de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine - UEMOA.
Le montage a consisté en la création d’un Holding ‘Atlantic Bank International’ auquel AFG a
apporté ses participations dans les banques Atlantiques présentes dans 7 pays, à savoir, la Côte
d’Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Togo et le Bénin ;
Pour sa part, la BCP a intégré la nouvelle entité à travers une augmentation de capital réservée
et réalisée par apport en numéraire de l’équivalent des participations apportées par AFG, soit
56.982.350 FCFA.
32
Structurer les organisations et investir dans le développement du groupe Banque
Populaire en Afrique et profiter ainsi d’un important potentiel de croissance.
En 2016, ABI couvre un nouveau pays à travers le lancement de ses activités bancaires en
Guinée Bissau. De même, en 2017, ABI a pris le contrôle majoritaire de BIA Niger.
En 2018, la BCP finalise l’acquisition de la Banque des Mascareignes auprès du groupe BPCE
après l’obtention de l’ensemble des autorisations réglementaires. En tant qu’unique banque
d’Afrique du Nord et de l’Ouest présente à Maurice, la BCP compte accompagner la dynamique
d’ouverture de ce pays à vers l’Afrique francophone ainsi que les flux d’investissement en
provenance d’Asie, notamment de Chine et d’Inde vers l’Afrique.
En 2018, Atlantic Microfinance for Africa holding créée par le Groupe Banque Centrale
Populaire pour piloter son ambitieux programme de microfinance en Afrique, obtient
l’agrément des autorités sénégalaises pour exercer ses activités via sa nouvelle filiale AMIFA
Sénégal.
A noter que AMIFA poursuit son plan de développement en initiant les études et les démarches
pour couvrir d’autres pays notamment le Burkina Faso, Rwanda, Gabon, Madagascar,…
Implantation au Moyen-Orient
33
En plus des bastions historiques des MDM, essentiellement des Etats d’Europe du Nord
(France, Belgique, Pays-Bas et Allemagne), puis d’Europe du Sud (Espagne, Italie), de
nouveaux territoires d’immigration vont s’ajouter à la liste à partir des années 1990. C’est le
cas du Moyen-Orient. Face à cette nouvelle donne et conformément à la mission qu’il s’est
assignée au sujet de la diaspora marocaine, le Groupe se devait de se mobiliser. C’est ainsi que
des Bureaux de représentations ont été ouverts en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et,
plus récemment en 2018, au Qatar.
Ce nouveau bureau conforte la stratégie du Groupe Banque Populaire visant, en particulier, à
accompagner les Marocains résidents dans la région du Golfe.
Outre l'Afrique, l'Europe et l'Asie, le Groupe Banque Populaire est également présent en
Amérique du Nord, au Canada et aux Etats Unis, à travers des Bureaux de représentation (BR)
à Montréal et Washington D.C. Le BR de la capitale fédérale américaine a été inauguré
officiellement en novembre 2015, avec pour objectif de rapprocher les quelque 450 000
Marocains vivant aux Etats-Unis d'Amérique des services et prestations bancaires et financières
proposées au Maroc.
Tout client de ce Bureau de Représentation peut ainsi entrer directement en contact avec sa
région d'origine pour ouvrir des comptes de dépôt et d'épargne, y transférer une partie de ses
économies, utiliser les multiples instruments de placement disponibles au Maroc pour fructifier
son argent, etc.
Le Groupe poursuivra sa stratégie d'implantation dans de nouveaux territoires à chaque fois que
cela sera nécessaire.
Depuis la création de la première entité au début des années 80, le Groupe Banque Atlantique
a enregistré de nombreux faits marquants ayant conduit à la configuration actuelle que nous lui
connaissons. Le milieu des années 2000 a été la phase de développement accéléré avec
l’implantation dans les différents pays de la zone. Le Groupe a entamé depuis 2009, une phase
de consolidation, d’optimisation de ses implantations, et surtout d’ouverture à des partenaires
financiers, afin de se doter des moyens nécessaires à l’accompagnement du développement de
ses différentes entités.
Forte d'une compréhension globale des problématiques des entreprises et d’une profonde
connaissance de sa zone d’intervention, Atlantique Finance a su, en plus de 13 ans d’activité,
se positionner comme un acteur majeur sur son marché et bénéficie, à ce titre, de la confiance
d’opérateurs économiques, d’institutions clés et des Etats.
36
2-5 La Banque Populaire Maroco-Centrafricaine
La Banque Populaire Maroco-Centrafricaine est une société coopérative de banque et de crédit
à capital variable.
L'internationalisation de la BCP en Afrique est principalement justifiée par cinq facteurs clés
: la nécessité d'accompagner la nouvelle stratégie de recentrage économique du Maroc sur le
Continent ; les imperfections du marché national ; le potentiel des marchés d'implantation
caractérisés par un faible taux de bancarisation ; le besoin de la BCP d'accompagner leur
clients groupes industriels déjà présents en Afrique ; la croissance spectaculaire de l'Afrique,
lequel est incontestablement le continent du XXIe siècle. Après l’Afrique de l’ouest, centrale,
l’Afrique du nord, la BCP cible désormais l’Afrique de l’Est : le Rwanda, le Kenya,
l'Ethiopie, etc., après s’être récemment implantée à Madagascar et à l'île Maurice.
37
Ainsi, la BCP contribue fortement à l’accès des marchés africains, très lucratifs. Des marchés
où la classe moyenne devrait croître très fortement dans les années à venir.
Autant de facteurs qui ont contribué à construire une économie relativement forte et diversifiée
au Maroc, avec des ramifications sur le continent.
En outre, cette expansion a été facilitée par la perte de vitesse des banques européennes,
particulièrement françaises, en Afrique. La BCP a profité de cet état de fait pour acquérir les
filiales de grands groupes français, qui se sont désengagés du continent, tout particulièrement
dès lors de la crise des subprimes, en 2008, pour se recentrer sur ses actifs dans les marchés
développés.
38
Chapitre 4 : La performance du groupe BP à
l’international
L’année 2019 a été marquée par la finalisation de l’acquisition de 3 nouvelles banques en
Afrique auprès du Groupe BPCE (BICEC, BMOI et BCI). Des implantations qui s’inscrivent
dans la droite ligne des ambitions du Groupe BCP à l’international. Ainsi, la Banque de Détail
à l’International (BDI) affiche des indicateurs bilanciels en forte progression en 2019 avec des
ressources clientèle en amélioration de 57,4% et des crédits à la clientèle qui s’apprécient de
31,8%. Bien que l’intégration des nouvelles filiales n’ait été effectuée qu’au T4-2019, le PNB
de la BDI a également affiché une croissance à deux chiffres, soit 16,8%.
Source : groupebcp.com
Cette belle performance a surtout été possible grâce aux filiales au Maroc, mais aussi à
l’international. En effet, la croissance du PNB des filiales à l’international est de 16,8% tirée
par un développement de l’activité́ et par l’impact de l’intégration de BCP Mauritius. Car, c’est
la première année pleine de consolidation de cette filiale acquis en 2018. A cela s’ajoute aussi
les nouvelles acquisitions au cours du dernier trimestre 2019, notamment la Banque
Internationale du Cameroun, la Banque Commerciale Internationale (BCI) de la République du
Congo.
39
A périmètre constant, les performances de la BDI demeurent bien orientées avec des hausses
de 15,1% des dépôts et de 6,9% des crédits. Avec ces nouvelles acquisitions, le Groupe BCP
entend renforcer son leadership régional à travers la pénétration de nouvelles zones au niveau
de l’Afrique subsaharienne. Par ailleurs, AMIFA, filiale du Groupe en charge du
développement de la Microfinance en Afrique, continue d’étendre sa couverture du continent
en 2019 avec le démarrage de ses activités dans trois nouveaux pays : Sénégal, Burkina Faso et
Rwanda.
Au titre de l’exercice 2019, le coût du risque du Groupe s’est allégé de 19% à 2,6 milliards de
dirhams. Le taux de couverture s’est également amélioré pour tous les compartiments des
crédits à la clientèle. Par ailleurs, le Groupe a renforcé la provision pour risques généraux de
près de 480 millions de dirhams au titre de l’exercice 2019, portant son encours à 4,7 milliards
de dirhams. Le fonds de soutien a également été doté de plus de 150 millions de dirhams pour
atteindre 3,4 milliards de dirhams.
Son offensive sur le continent, depuis le début de la décennie en cours, surtout avec l’orientation
stratégique adoptée au cours de ces dernières années est considérée comme l’indicateur
principal de ces performances. Cette orientation commence à porter ses fruits, comme l’attestent
les résultats robustes réalisés par les filiales africaines en 2019, qui commencent à jouer leur
véritable rôle de relais de croissance du groupe, confirmant la justesse de sa stratégie, soutenue
par un plan de développement et de transformation ambitieux.
En tant qu’unique banque de l’Afrique du Nord et de l’Ouest présente à Maurice, la BCP compte
accompagner la dynamique d’ouverture vers l’Afrique francophone ainsi que les flux
d’investissement en provenance d’Asie, notamment la Chine et d’Inde, vers l’Afrique».
40
CONCLUSION GENERALE
L’internationalisation bancaire trouve, d’abord, son origine dans la relation banques-
entreprises. En effet, lorsqu’une confiance s’installe entre une entreprise et sa banque, cette
dernière se voit être obligée de suivre ses clients même s’ils s’installent à l’étranger.
Aussi, la banque peut choisir l’internationalisation comme une stratégie offensive afin
d’acquérir de nouveaux marchés en s’appuyant sur ses avantages concurrentiels (qualités des
ressources humaines, puissance financière, ou encore produit adapté au marché…etc.) qui lui
permettent d’affronter la concurrence. L’internationalisation des banques est devenue, alors, un
vrai enjeu de croissance.
Cette conquête des nouveaux marchés et l’intensité de la concurrence ont amené les banques à
modifier leur stratégie et à se diversifier au-delà des frontières.
La banque qui opte pour une internationalisation peut bénéficier de plusieurs avantages :
Cependant l’obtention d’un ou de plusieurs de ces profits et de ses avantages n’est pas toujours
aisée et garantie. L’installation d’une banque dans un autre pays demande, également, de
supporter de nombreux risques (risques liés à l’entrée sur un nouveau marché : risques
financiers, risques commerciaux…) et de nombreux coûts (coûts initiaux ou de connaissance,
coût d’investissements, coûts non récupérables…).
41
De plus, la banque étrangère doit faire face à une concurrence locale intense par les banques
publiques et les banques privées. Ces dernières sont en avance par rapport aux banques
étrangères sur le niveau de la connaissance du marché et des clients.
Toutefois, les nouvelles banques installées peuvent, toujours, attirer des clients et saisir des
parts de marché ; si elles développent un avantage concurrentiel (surtout en ce qui concerne la
qualité d’offre des services bancaires).
La BCP adopte une spécialisation de niche, d’emblée pensée à une échelle mondiale. Les
principes d’organisation retenus pour ces développements focalisés pourraient bien valoir
demain un grand nombre de métiers bancaires :
Implantation sur les principales places financières mondiales, centralisation des back offices au
niveau régional ; suivi centralisé limité aux grands clients, aux risques et aux ressources
humaines. Le recentrage sur un ou quelques métiers ou sur un ou quelques marchés
géographiques dans l’objectif est d’optimiser la gestion d’une base de clientèle même limitée,
le processus de mondialisation de l’activité bancaire n’interdisant en rein le maintien dans
l’arène compétitive de banques.
Aussi le niveau de développement des banques marocaines non pas seulement de la BCP,
présente des forces qui relèvent plutôt de l’environnement dans lequel fonctionnent les banques
et des avantages ou des spécificités propres aux banques elles-mêmes.
On comprend alors qu’un certain nombre d’établissement cherchent à compenser la baisse des
marges unitaires par l’augmentation de leur part de marché. Quand la concentration domestique
atteint un certain niveau et que le cadre concurrentiel se caractérise par une absence de
perspective de croissance sur le marché national, les banques sont incitées à « regarder hors de
leurs frontières ».
42
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS.................................................................................................................................1
1. Définition ............................................................................................................................7
1-1 La succursale................................................................................................................... 17
1-2 La filiale.......................................................................................................................... 18
43
1-4 Le bureau de représentation ............................................................................................. 19
Chapitre 2 : Impact sur la compétitivité de la BCP et les possibilités d’intégration régionale .......... 29
CONCLUSION GENERALE.................................................................................................................... 41
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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banques-marocaines-la-conquête-de-l-Afrique-se-poursuit
la-BCP-renforce-sa-présence-en-Afrique
L'internationalisation des services financiers
premier-groupe-bancaire-marocain-a-sinstaller-au-qatar-la-banque-populaire-inaugure-
son-bureau-de-representation-a-doha
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