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La gestion de risque de crédit en

Finance

Elaboré par : Mlle BOUHOURI Oumaima


CNE : P 120039068

Encadré par : Mr DAKKON Mohamed

Année universitaire 2021-2022


La gestion des risques de crédit en Finance

Remerciement

La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à


qui je voudrais témoigner toute ma gratitude

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de ma recherche

Je voudrais dans un premier temps remercier, mon encadrant Mr. DAKKON


Mohamed, dont les nombreux conseils méthodologiques et la constante disponibilité ont été
plus que déterminant pour réaliser ce mémoire. Pour son patience, son flexibilité, son
disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à alimenter ma réflexion;

Je remercie également toute l’équipe pédagogique de FSJES de Tétouan et les


intervenants professionnels responsables de ma formation, pour avoir animé et pour avoir
assuré notre parcours universitaire au cours de trois ans.

Ces remerciements vont à l’endroit de mes parents, de ma famille, qui ont fait de ma
réussite l’une de leur préoccupation, de mes amis et de mes connaissances pour leur soutien
constant et leurs encouragements

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La gestion des risques de crédit en Finance

Table des matières :


Liste de figures………………………………………………………………………...……. 4

Introduction générale………………………………………………………………………... 5

Chapitre I : les crédits accordés par les établissements de crédits …………………………...7

1. Les établissements de crédit au Maroc……………………………………….…… 7


a. Définitions des établissements de crédits………………………………………7
i.Définitions de terme ``Banque´´……………………………….……………...7
b. Les activités bancaires …………………………………….………………….10

2. Le crédit bancaire ……………………………………..………………………….13

a. Définition de crédits bancaire …………………………….…………………..13


b. Caractéristiques de crédit bancaire……………………………………………14

3. Typologies de crédit bancaire ………………………………………….…………15

a. Destinées aux particuliers……………………………………………………. 15


b. Destinées aux entreprises ………………………………….………………….17

Chapitre II : les risques liés aux crédits bancaires……………………………………...……19

1. Les risques de crédits ……………………………………………………………19

a. Définition de termes « risque » ……………………………………………….19


b. Historique de risque de crédit ……………………………………………….. 20

2. Typologies de risque……………………………………………………………..23

Chapitre III : La gestion des risques liés au crédit .....……………..……………………….29

1. Processus d'analyse et de gestion de risque de crédit ……………………………….29


a. Processus d'analyse de risque de crédit ……………………………………29
b. Processus de gestion de risque de crédit …………………………………. 31
c. Les enjeux de la gestion de risque de crédit …………………………….... 33
2. Les précautions utilisées par les établissements de crédit…………………………...34
a. Pour les personnes morales………………………………………………….34
b. Pour les personnes physiques …………………………………………….…46

Chapitre IV : La pandémie de COVID 19 et les risques bancaire …………………..………47

1. Impact de COVID sur les risques liés au crédit ………………………………….…47

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La gestion des risques de crédit en Finance

2. Recommandations d’analyse et de gestion du risque de crédit……………………...51

Conclusion générale………………………………………..………………………………. 54

Bibliographie / Webographie …………………………………………………...………….57

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La gestion des risques de crédit en Finance

Liste de figures
Figure 1: Les produits fournis par une banque……………..………………….…………….9

Figure 2: Les types des risques bancaires.............................................................................. 23

Figure 3 : Les types du risque de crédit ................................................................................ 24

Figure 4 : Le processus de la gestion du risque de crédit ......................................................29

Figure 5 : Le processus d’analyse de crédit .......................................................................... 31

Figure 6 : Tableau de formation de résultat …………………………….../.......................... 39

Figure 7 : Tableau d'autofinancement .................................................................................. 42

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La gestion des risques de crédit en Finance

Introduction Générale :
L'environnement bancaire est devenu très volatil et très sensible aux diverses
fluctuations de la sphère monétaire, et face à ces diverses perturbations, les banques sont de
plus en plus menacées par divers risques qui affectent leurs activités et leur position sur les
marchés financiers.

Le risque est l'exposition à des dangers potentiels inhérents à une situation ou à une
activité. Mais réduire le danger et réduire les risques sont deux choses différentes. La réduction
des risques est une méthode ancienne par rapport à la réduction des risques.

L'évaluation des risques est le facteur décisif dans toutes les décisions. Elle est souvent
intuitive dans nos comportements au quotidien, mais gagne à être formalisée dans le cadre de
projets industriels intégrant une dimension financière.

En tant que tel, le risque semble être l'un des défis actuels des dirigeants pour définir,
mesurer et gérer le risque afin d'améliorer les performances.

En effet, les banques sont des institutions financières très importantes dans toutes les
économies, car elles fournissent des services spéciaux qui, s'ils sont interrompus, pourraient
nuire au reste de l'économie.

Leur mission est de protéger l'argent et les autres objets de valeur des clients et de fournir les
ressources financières nécessaires à la croissance économique du prêteur à l'emprunteur. Ils
reçoivent les dépôts des personnes qui ont besoin d'épargne (prêteurs) et prêtent ensuite les
dépôts sous forme de prêts aux personnes en déficit (emprunteurs).

À un certain stade de développement, son activité traditionnelle de dépôt et d'octroi de crédit


s'est étendue au transfert de fonds, aux opérations de change, aux services fiduciaires, aux
valeurs mobilières, aux opérations de conseil en investissement, au paiement de factures, au
crédit-bail, à l'affacturage et à d'autres activités.

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La gestion des risques de crédit en Finance

Problématique : L'octroi de crédit est la principale activité génératrice de revenus des


banques. Mais cette activité présente des risques importants tant pour les prêteurs que pour les
emprunteurs. Le risque que les demandeurs de crédit ne remplissent pas leurs obligations
contractuelles à l'échéance ou à tout moment peut affecter gravement la bonne marche de
l'activité bancaire. À l'inverse, les banques présentant un risque de crédit élevé présentent un
risque élevé de faillite, mettant les déposants en danger.

Une gestion adéquate du risque de crédit des institutions financières (IF) est essentielle
à leur survie et à leur développement. Pour les banques, la question du risque de crédit est plus
préoccupante car certaines caractéristiques des clients et la situation financière dans laquelle ils
se trouvent conduisent à des niveaux de risque perçu plus élevés ;

Dans cette recherche, on va traiter les questions suivantes

 Quelles sont les établissements de crédit au Maroc ?


 Quels sont les types de risque bancaires ?
 Comment gérer les risques liés au crédit

La pandémie de coronavirus est une crise humanitaire qui continue d'affecter des vies et
des moyens de subsistance dans le monde entier. Avec plus de 120 millions de cas confirmés
et plus de 2 millions de décès, il reste encore du travail épidémiologique à faire car la
pandémie reste dangereusement active.

Les contre-mesures visant à contenir le virus et à sauver des vies ont empêché l'économie de
fonctionner. Alors que les blocages se lèvent et que les entreprises rouvrent, les banques sont
confrontées à un nouvel environnement inconnu dans lequel elles doivent évaluer et surveiller
le risque de crédit avec une visibilité limitée et un accès fiable aux données.

 Parlons brièvement sur la pandémie est son impact sur le risque de crédit et comment
les gérer

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La gestion des risques de crédit en Finance

Chapitre I : les crédits accordés par les établissements de crédit au


Maroc
Les établissements de crédit proposent plusieurs types d'emprunts à destination des particuliers
ou des sociétés, dans ce chapitre, la première partie sera consacrer pour définir qu’est-ce qu’un
crédit, la deuxième pour savoir quels sont les types de crédits, et la dernière pour les différents
types des établissements de crédits bancaires au Maroc.

1. Les établissements de crédit au Maroc

Un établissement de crédit est une société financière dont l'activité principale consiste à
effectuer des opérations bancaires. Parmi ces opérations bancaires, les plus courantes sont les
opérations de crédit, la banque de paiement et la collecte de fonds auprès du public. D'autres
opérations peuvent également être réalisées par des établissements de crédit, telles que des
opérations de change ou des conseils dans les domaines de la finance et de la gestion d'actifs,
pour autant qu'elles restent des activités accessoires.

a. Définitions des établissements de crédits :

Au Maroc, la loi bancaire de 200, à l’instar de celle de 1993, fait une distinction entre deux
familles des établissements de crédit : d’une part les banques d’autre part les sociétés de
financement.

La différenciation entre ces deux catégories d’établissement est due à ces deux critères
essentiels suivants

 La possibilité qui leur est conférée de recevoir ou non des dépôts à vue ou d’un terme
court, n’excédant pas deux ans
 La faculté d’effectuer librement ou de manière restrictive les différentes opérations
prévues par la loi

i. Définition de terme « banque » :

Une banque est une institution financière qui fournit des services bancaires, soit notamment de
dépôt, de crédit et paiement. Le terme de banque peut désigner de façon générale le secteur
bancaire.

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La gestion des risques de crédit en Finance

Les banques jouent un rôle essentiel dans la stabilité et le fonctionnement du système


financie1r, et sont en général soumises à une importante surveillance prudentielle de la part de
l'État, aussi les banques jouent un rôle vital dans l'économie en fournissant des services vitaux
pour les particuliers et les entreprises. En tant que prestataires de services financiers, ils
fournissent un endroit sûr pour stocker de l'argent. Parce qu'ils offrent la possibilité d'exécution
opérations bancaires courantes telles que dépôts, retraits, chèques et payez vos factures via
différents types de comptes tels que le compte courant, compte d'épargne et certificat de dépôt :

- Compte courant : également appelé compte courant, compte courant ou les dépôts sont
des comptes de dépôt utilisés pour la détention et les retraits.

- Compte d'épargne : il s'agit d'un compte de dépôt rémunéré. Bien que ces comptes
payent généralement des taux d'intérêt modestes, leur sécurité et leur fiabilité les
rendent une excellente option pour les investissements en espèces pour les besoins à
court terme. les comptes d'épargne ont certaines limites sur la fréquence des fonds peut
être retiré, mais offre généralement une flexibilité supérieure, idéale constituez un
fonds d'urgence pour épargner en vue d'objectifs à court terme, ou glissez simplement
l'argent supplémentaire sur place et vous avez terminé peut croître en raison des
intérêts payés par la banque.

- Certificat de dépôt : un type de compte qui restreint l’accès à l'argent déposé


mais offre des taux d'intérêt beaucoup plus élevés que ceux associés aux comptes
d'épargne ordinaires. Le dépôt gagne de la valeur sur une durée convenue, mais il peut
être soumis à des frais s'il est retiré avant la fin de cette période.

La banque paie des intérêts à intervalles réguliers jusqu'à la date d'échéance, moment auquel le
titulaire du compte reçoit son placement initial, majoré de tous les intérêts, plus la durée de
maturité est longue, plus le taux d’intérêts croît, et donc le rendement augmente.

3 Article 21 de la loi 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés. 8


4 Article 25 de la loi 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés
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Et donc :

La banque

en fait le commerce ou la fait commerce d'autres services


produit des services bancaires distribution, soit accessoires, tels que des
: crédits, réception des dépôts directement, soit par des services d'investissement, de
du public, paiements relations avec des l'assurance, ou tout autre
intermédiaires bancaires ; prestation de service.

Figure 1 : les produits fournis par une banque

b. Les activités bancaires :

Selon l’article 11 de la loi bancaire, les banque sont autorisées à :

 Les banques sont les seules à avoir l’habilité de recevoir du public des fonds à vue
ou d’un terme inferieur ou égale à deux ans.
 Distribuer des crédits
 Gérer et mettre à la disposition de la clientèle tout moyen de paiement
 Réaliser des opérations connexes à leur activité change opérations sur les valeurs
conseil présentation d'opération d'assurance intermédiation dans les transferts de
défense
 Prendre des participations dans des entreprises existantes au en création sous réserve
qu'elles respectent, pour cela, les limites réglementaire fixées par Bank Al Maghreb.

L'article première de la loi bancaire de 14 février 2006 définit les établissements de crédit
comme les personnes morales qui exercent leur activité au Maroc quel que soit le lieu et
l'heure siège social la nationalité des apporteurs de leur capital social ou lors de ta sœur de
celle de leurs dirigeants et qui effectue à titre de profession habituel une ou plusieurs des

ActuFinance, (28-09-2020). Activités bancaires traditionnelles, https://actufinance.fr/guidebanque/sommaire- 9


activites-bancaires/ [Consulté le 13-04-2021]
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activités suivantes la réception des fonds de public les opérations de crédit la mise à
disposition de la clientèle de tout moyen de paiement et leur gestion :

 La réception de fonds : aux termes de l’article 2 de la loi bancaire « sont


considérés comme fonds reçus du public les fonds qu’une personne recueille de
tiers sous forme de dépôt ou autrement, avec le droit d’en disposer pour son
propre compte, à charge pour elle de les restituer ».
 Contrats de dépôts de fonds : le code de commerce de 1996 définit ce contrat, dans
son article 509, comme celui « par lequel une personne dépose des fonds auprès
d’un établissement bancaire, quel que soit le procédé de dépôt, et lui confère le
droit d´en disposer pour son propre compte à charge de les restituer dans les
conditions prévues au contrat
.L9article 510 ajoute que « le dépositaire n’est pas libéré de son obligation de
restitution si, non, le cas de saisie, il paie sur un ordre non signé par le déposant ou
son mandataire... »
 L’octroi de crédits : les banques accordent des prêts à court, moyen et long terme
aux emprunteurs nécessiteux. Et puisqu’elles sont des organisations commerciales
à but lucratif, elles reçoivent des intérêts en contrepartie sous forme de profit.
 Les moyens de paiement : L’article de la nouvelle loi bancaire précise que « sont
considérés comme moyens de paiement tous les instruments qui, quel que soit le
support ou le procédé technique utilisé, permettent à toute personne de transférer
des fonds.
Cette définition très large couvre donc aussi bien les moyens de paiements
traditionnels (comme le chèque, l’effet de commerce, le virement et l’avis de
prélèvement) que les moyens de paiements récents comme la monétique et la
télématique.
 Le découvert : permet au titulaire du compte de continuer à retirer de l'argent
(jusqu’à une limite déterminée) même lorsque le compte ne contient pas de fonds
ou ne dispose pas de fonds suffisants pour couvrir le montant du retrait.

Les banques répondant à ces critères sont au nombre de 20 établissements dans 6 seulement
son public ou semi public.

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La gestion des risques de crédit en Finance

 Les établissements bancaires à caractère public ou semi-public: Créés initialement par


l'Etat pour remplir des missions spécifiques en matière de financement, ces
établissements sont énumérés comme suit:
- Bank Al Amal, dont le capital est détenu à 75% par les résidents marocains à
l'étranger et qui a été créée en vue de promouvoir leurs projets d'investissement;
Banque Centrale Populaire (B.C.P): constituant le Crédit Populaire au Maroc
«CPM» avec les Banques Populaires Régionales, cette institution a pour objet
principal de financer la P.M.E et l'artisanat; CDG Capital, filiale à 100% de la
CDG, elle a pour objectif de dynamiser les marchés des capitaux marocains et
de contribuer au développement de l'épargne longue
- Crédit Agricole du Maroc (CAM) : Initialement Caisse Nationale du Crédit
Agricole (CNCA), cette banque transformée en SA, continue de soutenir le
financement de l'agriculture et ce, aussi bien au niveau des investissements
qu'en matière de campagnes agricoles;
- Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) : Cet établissement concourt au
développement de l'immobilier et des investissements touristiques au Maroc;
- Fonds d'Equipement Communal (FEC). Ce fonds, qui a eu le statut de banque
en 1996, a pour objet de financer les travaux et les équipements des collectivités
locales.

 Les banques privées : Ces banques ont déployé d'importants efforts dans l'implantation
d'agences et de succursales. Les banques privées : Ces banques ont déployé
d'importants efforts dans l'implantation d'agences et de succursales au Maroc et à
l'étranger ainsi que dans rétablissement de réseaux de correspondants bien développés.
En outre, elles ont pratiquement toutes une participation étrangère dans leur capital. Au
nombre de 10 elles sont reprises comme suit:
- Arab Bank Maroc
- Attijariwafa Bank
- Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE), privatisée en 1995
- Banque Marocaine pour le commerce et l'Industrie (BMCI)
- Casablanca Finance Markets (CFM)
- Citibank Maghreb (Citibank)
- Crédit du Maroc (CDM)
- Média Finance (MDF)
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- Société Générale Marocaine de Banque (SGMB)


- Union Marocaine de Banque (UMB)

Ces banques ont déployé d'importants efforts dans l'implantation d'agences et de succursales au
Maroc et à l'étranger ainsi que dans rétablissement de réseaux de correspondants bien
développés.

 Les banques offshores: Elles sont régies par la loi n° 58-90 relative aux places
financières offshore (promulguée par le dahir no 1-91-131 du 26 février 1992).
Leur activité est tournée essentiellement vers les non-résidents (collecte de toute forme
de ressources en monnaies étrangères convertibles, opérations de placement financier,
d'arbitrage...).
Mais elles peuvent, à l'instar des banques étrangères, réaliser avec des résidents toutes
opérations autorisées par l'Office des changes.
Ces banques doivent obtenir un agrément auprès de Bank Al Maghrib, régler un droit
de licence et s'inscrire au registre de commerce de leur place financière offshore. Elles
sont également soumises au contrôle de Bank Al Maghrib.
Installées toutes à Tanger, les banques offshore, sont actuellement au nombre de 6:
- Attijari International Bank (Attijari. I.B - BOS)
- Banque Internationale de Tanger (B.I.T - BOS)
- BMCI - Groupe BNP (BMCI - BOS)
- Chaâbi International Bank (Chaâbi International)
- Société Générale Tanger Offshore (SGT-OS)
- Succursale Offshore de la BMCE (Suce.O.S BMCE)

 Les sociétés de financement: La deuxième composante des établissements de crédit est


représentée par les sociétés de financement que le législateur a soumis, depuis 1993, au
contrôle de Bank Al Maghrib en raison, surtout, du développement important réalisé
par ces établissements, notamment dans les domaines du crédit à la consommation et
du crédit-bail. Ces établissements de crédit ne peuvent effectuer, parmi les opérations
liées à l'activité bancaire et définies par les articles 1 et 7 de la loi bancaire de 2006,
«que celles précisée dans les décisions d'agrément qui les concernent ou,
éventuellement, dans les dispositions législatives ou réglementaires qui leur sont
propres». Par dérogation, les sociétés de financement peuvent être autorisées, dans le
cadre de leur

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La gestion des risques de crédit en Finance

agrément, à recevoir du public des fonds d'un terme supérieur à un an (extrait de


l'article 11 de la même loi). On cite deux types de société de financement :

- Les sociétés de financement dont les opérations sont limitées par des
dispositions législatives ou réglementaires propres.
Parmi cette catégorie on peut citer: la Caisse Marocaine des Marchés qui, tout
en étant une société anonyme de droit privé, a été créée par arrêté du Directeur
des Finances du 29 août 1950, modifié par arrêté du Ministre des Finances du
12 juin 1964 En vue d'assurer le financement des entreprises titulaires de
marchés administratifs de travaux ou de fournitures.
- Les sociétés de financement dont l'activité est précisée dans leur agrément.
Il s'agit principalement des sociétés suivantes :
 sociétés de crédit-bail mobilier et immobilier.
 sociétés de crédit à la consommation
(automobiles, électroménagers); sociétés d'affacturage;
 sociétés de cautionnement et de mobilisation de créances;
 sociétés de gestion des moyens de paiement;
 sociétés de crédit immobilier ;
 sociétés de financement sur nantissement de marchandises ;
 sociétés de cautionnement mutuel.

La loi n° 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés ; • Didier R. Martin, Droit 13
commercial et bancaire marocain, Al Madriss;
Tahar DAOUDI,La banque au Maroc ,imprimerie Beni Snassen.
Tahar DAOUDI, les opérations de banque, collection BANQUE.
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2. Le crédit bancaire :
a- Définition de crédit bancaire

Étymologie du terme crédit (participe passé du latin : « credere », croire) rappelle que
l'opération est fondée sur la croyance par le créancier, que le débiteur sera à même de payer sa
dette à l'échéance. Le créancier est donc « celui qui fait confiance » à un débiteur.

Le droit du crédit s'est considérablement développé, sous l'effet de la diversification des


professions bancaires et des modes de distribution du crédit (à distance, par internet, par
intermédiaire), et sous celui de la protection des consommateurs.

En finance, le crédit englobe toutes les formes de mise à disposition d'argent, que ce
soit sous la forme de contrats de prêts bancaires ou de délais de paiement d'un fournisseur à un
client.

Le crédit est généralement porteur d'un intérêt que doit payer le débiteur (le bénéficiaire
du crédit, appelé aussi emprunteur) au créditeur (celui qui accorde le crédit, appelé aussi
prêteur).

Lorsque la mise à disposition de fonds est faite par une institution bancaire ou
financière, celle- ci peut soit utiliser une épargne préalable dont elle dispose ou soit l'emprunter
à son tour sur le marché monétaire, soit créer le montant emprunté par le mécanisme de
création monétaire.

Un crédit est une mise à disposition d'argent sous forme de prêt, consentie par un
créancier (prêteur) à un débiteur (emprunteur). Pour le créancier, l'opération donne naissance à
une créance sur l'emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir remboursement des fonds
et paiement d'une rémunération (intérêt) selon un échéancier prévu. Pour l'emprunteur, qu'il
s'agisse d'une entreprise ou d'un particulier, le crédit consacre l'existence d'une dette et ouvre la
mise à disposition d'une ressource financière à caractère temporaire.

La création de crédit est la principale activité génératrice de revenus pour les banques,
mais cette activité comporte d'énormes risques pour elles. Le risque qu'un emprunteur ne
remplisse pas ses obligations conformément au contrat à la date d'échéance ou à tout moment
de la durée du remboursement peut compromettre considérablement le bon fonctionnement des
activités de la banque.

De ces définitions, on peut relever des notions principales dans le terme de crédit :

 La confiance qui doit être existé entre les parties contractantes.


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La gestion des risques de crédit en Finance

 Le facteur de temps qui est importants dans ce type des opérations.


 La promesse de remboursements en respectant l’échéance.
 La fixation du taux d’intérêt que l’emprunteur doit verser à la banque.
 Le risque de crédit supporté par la banque.

b. Caractéristiques de crédit bancaire

Les crédits bancaires ont des caractéristiques distinctives que le client doit étudier
minutieusement afin de prendre la décision optimale en termes de choix du crédit. Les
caractéristiques principales sont :

- La maturité : le délai d’échéance décrit la durée du contrat du crédit. Les crédits


sont classés en fonction de leur échéance : crédits à court, à moyen et à long
terme

- L’intérêt : C’est le coût d’emprunt de l’argent. Les paiements


d'intérêts par l'emprunteur sont la récompense de la banque pour la prise du
risque de crédit.
Les taux d’intérêt peuvent être fixés pour la durée du prêt ou ajustés en fonction
de l’évolution des conditions du marché ;

- La fréquence du remboursement : Les paiements peuvent être


exigés à la fin du contrat ou à des intervalles déterminés, généralement sur une
base mensuelle ;
- Les garanties : ce sont des actifs promis contre la perte de prêt. Dans de
nombreux cas, l’actif acheté par le prêt sert souvent de seule garantie. Dans
d’autres cas, l’emprunteur met d’autres actifs comme garantie. Les biens
immobiliers ou les terrains garantissent les hypothèques. Un crédit non garanti
repose sur le pouvoir d’achat de l’emprunteur.

3. Typologies de crédits bancaires

Les établissements de crédits afin de répondre aux différents besoins de ses clients, elles
présentent une multitude de produits pour satisfaire leurs besoins. Dans cette parties là on cite
les différents crédits une parties de ces crédits sont destinés spécialement aux particuliers et
d’autres destinés aux entreprises.
(28-09-2020). Caractéristiques du crédit, https://actufinance.fr/guide-banque/caracteristiquescredit/ [Consulté 15
le 04-04-2021]
a. Les crédits destinés aux particuliers :
La gestion des risques de crédit en Finance

1 Le crédit-bail : Appelé également Leasing, le crédit-bail est un contrat de location de


biens meubles ou immeubles avec, à terme, la possibilité pour le locataire de devenir
propriétaire totalement ou partiellement des biens pris en location. Le crédit-bail
mobilier porte sur des biens d’équipement, de matériel ou d’outillage alors que le
crédit- bail immobilier porte, comme son nom l’indique, sur des biens immeubles à
usage professionnel.
2 Le crédit à la consommation : C'est le genre de crédit qui permet aux ménages de
financer les biens d'équipement courants et durables (Automobiles, meubles,
électroménager,..). C'est la forme de crédit la plus courante, elle-même embranchée en
d'autres formes :
 Le crédit affecté : La particularité de ce crédit est que le débiteur n'est assujetti
à ses obligations qu'à partir du moment de la livraison du bien qui fait l'objet du
crédit. Par conséquent, le crédit sera annulé si le bien n'est pas livré. Tout de
même, la somme prêté e ne peut être destinée à l'achat d'un bien autre que celui
prévu dans le contrat. Ce type de crédit est souvent proposé sur le lieu de vente
du bien ou du service. Le financement accordé est directement versé entre les
mains du vendeur, sans passer par le compte du prêteur (contrairement à un prêt
personnel classique).

 Le crédit personnel : A l'inverse du crédit affecté, le crédit


personnel permet au débiteur d'acquérir une somme d'argent et de l'utiliser sans
qu'il ne soit contraint de justifier sa destination auprès de l'organisme prêteur. Il
est souvent destiné à financer les frais de consommation non justifiés comme
les frais médicaux, de scolarité, de réparation, les impôts, les voyages,...
 Le crédit revolving : Appelé également crédit renouvelable ou crédit permanent.
Il s'agit de virer, sur un compte ouvert au nom du débiteur, une somme d'argent
(la réserve) lui permettant d'en disposer à tout moment pour financer ses achats.
La réserve se reconstitue chaque mois au fur et à mesure des remboursements
effectués, dans la limite autorisée. Pour effectuer ses retraits, l'emprunteur peut
procéder par virement, par chèque bancaire ou encore, le plus souvent, grâce à
une carte d'achat, nominative émise par certains grands magasins, ou spécifique
émise par la banque.
3 Le crédit immobilier : Comme l'indique son nom, c'est un type de crédit destiné à
financer les opérations immobilières comme l'achat d'un bien immobilier (Résidence
principale ou secondaire), un investissement locatif ou un projet de construction. La
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La gestion des risques de crédit en Finance

procédure d'octroi de ce type crédit est plutôt délicate comparée aux autres, et ceci est
dû au fait de l'importance du montant accordé. La banque exige le plus souvent la
justification par un compromis de vente, et dès son acquisition, le bien immobilisé est
apporté en garantie hypothécaire.

Voici les principales caractéristiques du crédit immobilier :

a. Il est établi sous la forme d'un crédit à montant précis.


b. Il est établi sous la forme d'un crédit à montant précis.
c. Il est fixé sur une très longue période (Des décennies des fois), sauf dans le cas d'un
prêt relais qui sert à couvrir une partie des dépenses immédiates en attendant qu'une
importante transaction financière ait lieu afin de recouvrir le prêt alloué.
d. Un taux constant sur toute la période de remboursement du prêt.
e. Il est remboursable par mensualités constantes avec une garantie sur le bien financé.1
est accompagné d'une assurance décès invalidité, plus des frais de dossier
f. Il est limité à une partie de la valeur du bien, en général un apport personnel situé entre
10 et 30 % est exigé.
b. crédits destinés aux entreprises
1- le crédit d’investissements : Il s’agit d’un prêt destiné à financer le « haut du bilan » des
entreprises, c’est -à-dire l'acquisition d'immobilisations nécessaires à la réalisation d'un
projet d'investissement comme les terrains, les bâtiments, les engins, les machines, les
outillages, ... L'investissement peut également être de nature financière, il peut s'agir, en
effet, d'une introduction en bourse, d'une émission/acquisition de nouveaux titres…. .

Lorsque le prêt est d'un montant très important, il se peut que le risque soit partagé
entre plusieurs banques, il est appelé dans ce cas « crédit syndiqué ». Il arrive
également que l'octroi d'un crédit d'investissement requiert les compétences d'une
banque d'investissement qui se charge de la fixation des mesures de couverture pour
riposter contre les éventuelles difficultés que peut rencontrer ultérieurement l'entreprise
emprunteuse quant au remboursement de sa dette.

Souvent, les biens acquis font l'objet d'une garantie au profit de la banque pour
permettre de telles couvertures. Par ailleurs, les banques peuvent ne pas accorder la
totalité du montant demandé (70% à 80%) si elles anticipent, par exemple, une baisse
au niveau des recettes de l'entreprises, ou encore, que le projet d'investissement ne

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La gestion des risques de crédit en Finance

génère pas d'importants gains. Dans ce cas, l'entreprise devra faire appel à ses réserves
d'autofinancement pour compléter le reste.

2 Le crédit-bail : Comme pour les particuliers, il s'agit d'une technique de financement


par laquelle une banque ou une société de Leasing achète un bien en vue de louer à une
entreprise qui s'engage à verser, en contrepartie, des redevances selon les périodicités
convenues. Il est le plus souvent assorti, en fin de période, à une valeur résiduelle
appelée option d'achat. Ainsi, à l'échéance, l'entreprise peut soit rendre le bien loué, soit
le racheter à sa valeur résiduelle, soit continuer à le louer

Il constitue un moyen de financement très avantageux pour les entreprises. En effet,


contrairement au crédit d'investissement, le crédit-bail permet de financer la totalité du
montant nécessaire à l'investissement, sans qu'il y ait obligation de recourir à d'autres
apports (Comme l'autofinancement). Il permet de réaliser des économies d'impôt étant
donné que les redevances sont des charges déductibles. Mais surtout, il n'a aucun
impact sur la capacité d'endettement de l'entreprise, ce qui lui permet de demander
d'autres emprunts auprès des banques.

3 Le crédit d'exploitation : Appelé aussi « crédit de fonctionnement », il est accordé pour


une période n'excédant par l'exercice comptable (Inférieure à une année) et destiné à
assurer l'équilibre de la trésorerie de l'entreprise tout au long de son cycle
d'exploitation, et donc, à financer ses dépenses courantes Nous pouvons en distinguer
principalement :
a.L'escompte : C'est une technique permettant à l'entreprise de se procurer
immédiatement la contre-valeur d'une créance à terme, détenue sur un de ses
clients, et matérialisée par un effet de commerce (Lettre de change ou billet à
ordre), sous
déduction des agios calculés en fonction du temps restant à courir jusqu'à l'échéance
de ces effets.
b.L'affacturage : C'est une opération par laquelle une société spécialisée, appelée
Factor, achète auprès d'une entreprises une ou plusieurs créances professionnelles,
tout en se chargeant de leurs recouvrement. Elle permet ainsi à l'entreprise de se
couvrir totalement de l'insolvabilité de certains clients étant donné que c'est le
Factor qui gère et assume le contentieux des créances qu'il a acceptées.

4 Les facilités de caisse : C'est une autorisation de la banque permettant à l'entreprise de


continuer à faire fonctionner son compte courant même lorsqu'il est débiteur, ce service 18

est mis à sa disposition en permanence mais il se limite à quelque jours. Cette opération
La gestion des risques de crédit en Finance

est également accompagnée par le paiement d'un agio calculé en fonction du montant,
de la durée, du taux appliqué...

A côté de la classification par nature de l'emprunteur, les crédits peuvent également être classés
en fonction de leur durée :

 A très court terme : Jusqu'à 3 mois.


 A court terme : Jusqu'à 2 ans.
 A moyen terme : Jusqu'à 7 ans.
 A long terme : Jusqu'à 20.
 A très long terme : Plus de 20 ans.

Ou encore selon leur mode de remboursement :

 Remboursement par annuité constante.


 Remboursement par amortissement constant.
 Remboursement In Fine (Le principal est payé en intégralité à la date d'échéance).

19
Type de compte bancaire lequel choisir ?, https://www.detective-banque.fr/type-de-comptebancaire-lequel-
choisir/ [Consulté le 01-04-2021]
Les différents types de crédits bancaires aux entreprises, http://www.calvados-strategie.com/les-differents-
types-de-credits-bancaires-auxentreprises/#Selon_la_forme [Consulté le 27-03-2021]
La gestion des risques de crédit en Finance

Chapitre II : Les risques liés aux crédits bancaire


Les banques sont confrontées à de nombreux risques, notamment le risque de marché,
le risque de crédit, le risque de liquidité et le risque opérationnel, mais elles sont
particulièrement exposées au risque systémique. En fait, la liquidité des contrats de dépôt et la
liquidité du crédit bancaire créent une incertitude quant aux exigences de remboursement des
dépôts, ce qui peut rendre les banques vulnérables aux « paniques bancaires » en période de
défiance. En cas de panique bancaire (même si elle n'est pas fondée), tous les déposants
demanderont de retirer leurs dépôts, car les dépôts sont remboursés à leur valeur nominale et
dans l'ordre d'arrivée au guichet (premier arrivé, premier servi). Compte tenu des particularités
des dépôts et de l'asymétrie de l'information, même sur la base d'une simple rumeur, la course
des déposants pour retirer leurs dépôts au guichet peut être justifiée. Ces actions peuvent
entraîner la faillite voire la faillite de la banque si celle-ci ne respecte pas ses obligations.

Au fil du temps, le secteur bancaire a subi de nombreux changements majeurs en raison


des progrès technologiques, des changements de modèles commerciaux, de l'évolution des
normes réglementaires et de nombreux autres facteurs externes et internes. La banque est alors
devenue plus complexe.

Les banques ont subi des pertes importantes en raison des changements de
comportement des clients, de l'introduction de nouvelles technologies, des changements dans
les politiques internationales, etc. Par conséquent, il est nécessaire de discuter des principaux
risques auxquels sont confrontées toutes les banques du secteur financier.

1- Les risques de crédit bancaire


a- Définition de terme « Risque » :

Etymologie :

Le mot "risque" vient du mot italien "risco". Son étymologie fait polémique : latin
(risicum), byzantin (rizikon), romain (rixicare) ou arabe (rizq)... tous les experts le pensent. La
théorie la plus communément acceptée dérive du terme italien pour le latin médiéval resecare,
signifiant "couper" ou de l'arabe rizq, "don de la providence".

Risque : "Un aléa possible, plus ou moins prévisible, inhérent à une situation ou une
activité". "La possibilité d'événements futurs, de durée incertaine ou incertaine, n'est pas
entièrement dépendante de la volonté des parties et peut entraîner la perte d'objets ou tout autre
dommage"

20
La gestion des risques de crédit en Finance

Le risque est la probabilité qu'un événement indésirable se produise, la probabilité qu'un


danger ou un danger possible se produise.

Le risque est un concept complexe aux définitions multiples du fait de son usage
multidisciplinaire; Il s'agit pourtant d'un concept largement utilisé depuis le XVIIe siècle, par
exemple dans l'expression « prendre un risque », notamment dans le sens commun définissant
un événement, un inconvénient, qu'il est raisonnable de prévenir ou de redouter. La notion de
risque est également liée à la gravité des éventuelles conséquences dangereuses. Prévoir ou
prédire les conséquences des dangers fait partie de l'analyse et de la gestion des risques.

Par conséquent, dans les statistiques descriptives, il est défini comme la probabilité
d'exposition à un danger, un événement (maladie, décès, accident) dans un intervalle de temps
défini,

b- Historique de risque de crédit

Dès qu'un agent économique consent un crédit à une contrepartie, une relation risquée
s'instaure entre le créancier et son débiteur. Ce dernier peut en effet, de bonne ou de mauvaise
foi, ne pas payer sa dette à l'échéance convenue. L'aléa qui pèse sur le respect d'un engagement
de régler une dette constitue le risque de crédit.

Une opération de crédit consiste pour un créancier à consentir un prêt à un débiteur. Le


prêt peut être financier (prêt générant un plan de remboursement), lié à une opération
commerciale ou encore correspondre à un simple délai pour effectuer un règlement. Dans tous
ces cas, l'emprunteur s'engage à payer une somme convenue à une échéance déterminée (la
maturité). Le montant à régler peut correspondre au simple capital (crédit brut) ou être, dans le
cas des prêts financiers, majoré d'intérêts.

A priori, en termes de gravité, le risque de crédit renvoie à deux situations différentes. Dans
le cas où le débiteur ne peut tenir son engagement, il peut s'agir soit d'une incapacité
temporaire due à des difficultés ponctuelles, soit d'une incapacité définitive liée à des
problèmes structurels pouvant à mener la disparition de l'emprunteur.

Si on généralise, ce risque peut être considéré comme l'incertitude affectant les montants et
les dates auxquels les paiements du débiteur seront effectués. Il est lié aux aléas qui pèsent sur
l'évolution de la situation économique et financière de la contrepartie. On appréhende alors le
risque de crédit comme une possibilité de pertes consécutives à cette évolution du débiteur, ce
qui renvoie à deux états de la nature :

21
La gestion des risques de crédit en Finance

 La dégradation de la situation de l'emprunteur: le gain original espéré ne rémunère pas


l'incertitude grandissante à laquelle le créancier est exposé, c'est une forme de perte
d'opportunité,
 La cessation des paiements du débiteur: s'il ne peut payer, son créancier constate un
défaut de paiement dont les conséquences seront plus ou moins graves selon qu'il y a,
ou non, faillite de la contrepartie.

En économie, depuis les années 1920 et l'analyse de Frank Knight, on distingue le risque de
l'incertitude. Le risque peut comporter des alternatives probabilisables, contrairement à
l'incertitude.

En 1986, le philosophe Ulrich Beck écrit un ouvrage qui fait date dans le monde de la
sociologie politique : La société du risque. Remettant radicalement en cause ce qu’il appelle «
la religion moderne du progrès » et partant de l'idée que, dans toutes les sociétés industrielles,
les promesses de la modernité n’ont pas été tenues (la misère n’est pas vaincue, les inégalités
croissent, les catastrophes écologiques se multiplient, le développement des technologies fait
craindre l'apparition de nouvelles formes de contrôle social…), la question du « partage des
richesses », posée par les économistes, cède peu à peu la place à celle de la « gestion des
risques
» évolution de la perception du risque de crédit : Le risque de crédit existe depuis les
premières opérations de prêts. Dans le Code des Lois de Hammurabi7 (environ 1750 avant J.-
C.), roi de Babylone, en cas de récolte désastreuse, un délai d'un an sans intérêt peut être
consenti pour
payer ses dettes. Ce texte peut être considéré comme la source du concept du crédit.
Toujours à Babylone, on trouve la trace d'un marché du crédit où les emprunteurs recherchaient
le meilleur taux et où les prêteurs avaient le droit d'appliquer une prime selon le risque. Les
historiens indiquent que les opérations formalisées de prêts naissent juste après l'utilisation
courante de la monnaie, aux alentours du VIIe siècle avant J.-C., en Grèce ou en Lydie. Dès
l'apparition du crédit, en tant que tel, il semble que les intérêts aient été définis selon le risque,
car ils différaient selon que le crédit était octroyé aux armateurs ou qu'il s'agissait d'un prêt
courant.

Jusqu’à la fin du Moyen Âge, le crédit est peu développé en Occident,


essentiellement pour des raisons religieuses. En effet, les Chrétiens proscrivent les intérêts
conformément à l'interdiction biblique : « Prêtez sans rien attendre en retour » (Évangile selon
Saint Luc, VI, 35). Un prêteur s'approprie le temps qui n'appartient qu'à Dieu, on le considère
comme un « voleur de temps ». La profession de prêteur fut longtemps « maudite » et réservée 22
La gestion des risques de crédit en Finance

à des catégories sociales ou géographiques (Juifs, Lombards, Cahorsiens). Les prêteurs étaient
considérés au même titre que les saltimbanques ou les prostituées !

Néanmoins, l'interdiction religieuse est largement bravée et le crédit, d'un volume


modeste, est pratiqué (templiers, prêts aux régnants). Par le canal des foires au Moyen Âge,
puis avec l'apparition de grandes cités marchandes (comme Bruges, Paris ou Venise), le crédit
se développe. Les créanciers ne le consentent qu'après avoir examiné la situation (la « surface»)
des emprunteurs et l'intérêt est fixé selon le risque. Une forme d'analyse informelle du risque
naît. À cette occasion, la profession de changeur se mue en précurseur de celle de banquier. Le
Concile de Latran en 1515 autorise le prêt portant intérêt, permettant ainsi l'essor du crédit et le
développement de la banque. L'octroi du crédit s'accompagne d'une incertitude sur son
remboursement et le paiement des intérêts : le débiteur pourra-t-il s'acquitter de ses
engagements ?

L'histoire du crédit est celle du risque de crédit, l'un ne va pas sans l'autre. Le
développement des banques s'accompagne de la définition de procédures et de l'apparition de
spécialistes chargés d'étudier les demandes de crédit. L'analyse du risque devient formelle et
s'enrichit des expériences, bonnes ou mauvaises, avec d'autres débiteurs. Le développement de
la comptabilité et des obligations de publicité dans les Registres du Commerce contribuent à
définir une norme d'usage quant aux données traitées pour accorder ou non un crédit. Très
longtemps, les banques ont analysé le risque de crédit par des méthodes intuitives et
empiriques, relativement efficaces. Depuis une trentaine d'années, l'évolution de l'économie
globale a totalement modifié la notion même de risque de crédit. * Depuis la crise des années
1970, le « risque entreprise » s'est fortement accru. Les incidents de paiement et le nombre des
faillites ont fortement augmenté dans de nombreux pays. La volatilité des résultats et de la
valeur des actifs des entreprises a également augmenté. Le risque associé à une opération de
crédit s'est mécaniquement apprécié à la hausse. * En Économie et en Finance, un véritable
courant académique dédié s'est consacré à ce sujet. D'importants travaux théoriques ont permis
une approche conceptuelle de ces questions et, dans le même temps, des études statistiques à
grande échelle ont été menées sur les faillites et les défauts, contribuant à une meilleure
connaissance pratique de ces phénomènes. Ainsi, des progrès considérables ont été réalisés
dans la compréhension de ce risque et des moyens de son anticipation (et de sa détection).

Dans un tel contexte, le risque de crédit est devenu une question primordiale et sa
mesure objective impérative. Une demande et une offre de services relatives à la mesure la
plus précise
23
La gestion des risques de crédit en Finance

possible de ce risque sont apparues sur le marché (aussi bien chez les émetteurs que chez les
investisseurs), illustrées par exemple par les agences de rating.

Afin d'éviter la survenance de crises systémiques et de faillites bancaires, les régulateurs ont
défini un ensemble de règles pour discipliner les banques dans l'octroi du crédit et la gestion de
leurs risques. Elles leur imposent des procédures et des modèles, une transparence accrue et
des règles formelles de couverture des risques. Les approches réglementaires de « Bâle II» et «
Bâle III » ont redéfini la notion de risque de crédit et imposé un nouveau paradigme pour sa
gestion

2- Typologie de risque lié au crédit

Dans le premier chapitre on a traité les types de crédit bancaire et ses caractéristiques, dans
cette partie-là de ce chapitre on va traiter sur les types de risque liés à ces crédits.

Le schéma ci-après représente ces risques :

Risque de crédit Risque opérationnel Risque de liquidité

Risque de non
Risque de marché Risque de sécurité
confirmité

Risque de réputation Risque systémique

Figure 2 : type de risque bancaire

1- Le risque de crédit :

Typologie des risques de crédit bancaire : Le risque opérationnel, Le risque politique, ... https:// 24
www.ecofinanc.com/2019/03/typologie-des-risques-de-credit.html [Consulté le 28-04-2021]
La gestion des risques de crédit en Finance

Le risque de crédit est la possibilité de perte due au défaut de l'emprunteur de rembourser le


prêt ou de respecter ses obligations contractuelles. Fait généralement référence au risque que le
prêteur ne reçoive pas tout ou partie du principal et des intérêts dus. En d'autres termes,
l'emprunteur n'a pas payé le montant approprié au prêteur en raison de la crise financière. Alors
que la perte de crédit est principalement définie par l'incapacité de l'emprunteur à rembourser
le prêt du prêteur, elle comprend également les retards de paiement de l'emprunteur. Les
banques ont subi d'énormes pertes en raison du risque de crédit dans le passé et sont toujours
sujettes à de telles pertes.

Ce risque découle généralement de l'insolvabilité de l'emprunteur. Par conséquent, les


banques doivent effectuer des recherches appropriées avant d'accorder un crédit pour s'assurer
que le crédit n'est accordé qu'aux clients qui ne risquent pas de manquer de leurs revenus
pendant la période de remboursement.

Le risque de crédit est le plus grand risque auquel sont confrontées les banques. Il existe 3
grandes catégories de ce risque :

risque de crédit

risque de défaut risque de concentration risque pays

Figure 3 : schéma de type de risque de crédit

a. Le risque de défaut :

Le risque de défaut de crédit survient lorsqu'un emprunteur n'est pas en mesure de rembourser
intégralement la dette ou a dépassé la période de remboursement de 90 jours.

Le niveau de risque de défaut dépend de la situation financière de l'emprunteur. Des niveaux


plus élevés de risque de défaut amènent les banques à exiger des rendements plus élevés, ce qui
entraîne à son tour des taux d'intérêt plus élevés.

b. Le risque de concentration :

25
La gestion des risques de crédit en Finance

Le risque de concentration fait référence au niveau de risque qui découle de l'exposition à une
seule contrepartie ou à un seul secteur, qui offre la possibilité de pertes importantes
susceptibles de menacer l'activité principale d'une banque.

Le risque découle de la reconnaissance que les portefeuilles plus concentrés manquent de


diversification, de sorte que les rendements des actifs sous-jacents sont plus corrélés.

c- Risque Pays :

Le risque pays fait référence aux conditions et événements économiques, sociaux et politiques
étrangers qui peuvent avoir une incidence défavorable sur les opérations d'une banque.
Lorsqu'il gèle les défauts de paiement en devises du jour au lendemain, cela peut provenir d'un
État souverain.

Le risque pays n'est lié qu'à la performance macroéconomique d'un pays et est étroitement lié à
la stabilité politique de ce pays. Une instabilité soudaine peut entraîner un risque pays plus
élevé.

Les banques doivent disposer de systèmes et de contrôles appropriés pour gérer les risques
inhérents à leurs activités internationales.

2- Le risque opérationnel :

On parle du risque opérationnel lorsqu'il y a une défaillance dans les processus internes de la
banque en raison de systèmes inefficaces. En effet, les banques doivent effectuer un large
éventail d'opérations bancaires telles que les virements, les dépôts en espèces et bien plus
encore. Cependant, il y a des moments où les systèmes internes ou le système central tombent
en panne. Dans un tel scénario, la banque fait face à des pertes dues au risque opérationnel.

Le risque opérationnel est lié aussi à la survenance d'autres erreurs comme le virement de
paiement sur le mauvais compte ou l'exécution d'une commande incorrecte. Les risques
opérationnels peuvent être minimisés en automatisant les opérations afin de réduire les
interventions humaines. En outre, les banques devraient utiliser le logiciel d'une société de
développement digne de confiance pour assurer le bon déroulement des opérations.

3. Le risque de liquidité :

Le risque de liquidité fait référence à l’incapacité d’une banque d'accéder à des liquidités pour
s'acquitter de ses obligations de financement. Les obligations comprennent le fait de permettre

26
La gestion des risques de crédit en Finance

aux clients de retirer leurs dépôts. Le risque de liquidité empêche la banque de pouvoir
convertir ses actifs en liquidités sans sacrifier le capital.

Les banques devraient suivre les réglementations appropriées des banques centrales et
devraient conserver un montant minimum requis dans leurs réserves pour éliminer pertes dues
au risque de liquidité.

4. Le risque de marché :

En plus d’octroyer des crédits, les banques détiennent également un certain nombre d'actions
sur le marché. Si les cours des actions détenues par une banque diminuent, cette dernière subira
d’énormes pertes.

Ce type de risques fait donc référence à la baisse de la part d’une entreprise ou à la diminution
de la valeur des actions de sociétés tierces dans lesquelles la banque a investi.

Les sources de perte de marché comprennent les récessions économiques, les catastrophes
naturelles et les troubles politiques.

Pour atténuer les risques de marché, les banques utilisent généralement des contrats de
couverture. Ils utilisent des contrats comme des forwards, des options et des swaps.

5. Le risque de sécurité :

Le cyber sécurité affecte l'industrie financière depuis plusieurs années, tandis que les problèmes
de l'industrie bancaire demeurent. Une grande partie des activités de la banque est menée à
l'aide de la technologie, y compris sur Internet. Par conséquent, ils sont confrontés au risque de
piratage de données. Les banques doivent investir dans la sécurité, comme les logiciels Fintech
et les meilleures applications mobiles de leur catégorie, plus sécurisées et plus difficiles à
pénétrer. Ils doivent utiliser des médias électroniques technologiquement avancés pour protéger
leurs informations privées.

6. Le risque de non-conformité :

Lorsqu'une banque ne respecte pas les normes réglementaires propres aux activités bancaires,
ce risque est appelé risque de non-conformité.

Lorsque les banques ne respectent pas les réglementations appropriées, elles font face à des
pertes financières et juridiques. Les banques ont été fortement touchées par ces pertes et ont
subi des pertes dans leurs objectifs bancaires courants. Ils doivent faire face à des sanctions

27
La gestion des risques de crédit en Finance

légales et peuvent faire face à des défis importants de la part des organismes de réglementation.
Pour réduire ce risque, les banques doivent développer et gérer un ensemble de réglementations
et de politiques de conformité dans toutes leurs succursales.

7. Le risque de réputation :

Il s’agit d’une menace qui touche à la bonne réputation d’une banque et à son image.

En fait, comme pour toute autre institution, le risque de réputation d'une banque peut être
déclenché par les activités de la banque, des rumeurs sur la banque, le non-respect intentionnel
ou inconscient de la réglementation, la manipulation de données, un mauvais service client, une
mauvaise expérience client. Décisions prises par les succursales bancaires et les banques dans
des situations critiques. Chaque action entreprise par une banque est jugée par ses clients,
investisseurs, leaders d'opinion et autres parties prenantes qui façonnent l'image de la banque.
En conséquence, les banques peuvent encourir un risque de réputation pour plusieurs raisons :
des actions d'employés individuels aux actions d'institutions entières.

Pour éviter ce risque, les banques doivent assurer le bon fonctionnement et la sécurité de tous
les clients. Ils ne doivent pas se livrer à des pratiques déloyales et doivent garantir la
satisfaction du client de toutes les manières possibles.

8. Le risque systémique :

Chaque fois qu'il y a un problème externe lié à la banque, comme les grèves des employés, la
volatilité des marchés, l'instabilité du gouvernement... nous disons risque systémique.

L'incertitude systémique échappe au contrôle de la direction car elle dépend entièrement de


divers facteurs externes.

Les pertes causées par le risque systémique sont imprévisibles et ne peuvent être totalement
évitées.

Les banques subissent d'énormes pertes à cause du risque systémique, et parce que le risque
systémique est complètement imprévisible, il ne peut pas être éliminé. Cependant, avec de
bonnes compétences, ils peuvent être réduits dans une certaine mesure.

Il existe aussi un autre type de risque lié aux crédits s'appelle l’aléa moral :

28
La gestion des risques de crédit en Finance

L'aléa moral est un nouveau type de risque par rapport aux autres risques mentionnés ci-
dessus. Cela se produit lorsqu'une banque prend un risque, sachant que quelqu'un d'autre doit
supporter la perte pour ce risque.

Alors que les banques centrales surveillent de près les banques et leurs opérations, certaines
d'entre elles sont toujours confrontées à des risques graves lorsqu'elles ne sont pas
réglementées. Lorsque leurs plans échouent, ils adoptent des comportements illégaux et créent
un déséquilibre pour les contribuables.

La banque centrale devrait accorder plus d'attention aux activités des banques pour éliminer
les pertes liées au risque moral, et les banques ne devraient pas s'engager dans des activités
risquées et devraient emprunter la bonne voie.

29
La gestion des risques de crédit en Finance

Chapitre III : La gestion de risque de crédit


La gestion du risque de crédit fait référence au processus de sélection et de mise en
œuvre de mesures pour gérer les activités de crédit afin de limiter et d'éliminer les risques dans
le processus de crédit.

Ce processus a longtemps été un défi pour les institutions financières, en particulier les
banques. Cela se résume à la manière dont une banque gère et surveille son exposition au
risque de crédit pour atteindre le rendement attendu de son capital.

La gestion du risque de crédit est très importante. En fait, les banques font face à des
pertes lorsque les emprunteurs manquent leurs paiements mensuels, ou pires, font défaut sur
leurs prêts. Même si la garantie est prise, le temps et l'argent nécessaires pour la transformer en
fonds donneront toujours à la banque un rendement négatif. C'est pourquoi il est important que
les banques évaluent soigneusement le risque de crédit de chaque emprunteur avant d'accepter
d'accorder un crédit.

1- Processus d'analyse et de gestion de risque de crédit


Afin de minimiser le taux de risque lié au crédit les établissements de crédit effectuent
un processus continu qui se déroule en préalable est tout au long de la relation entre
l'emprunteur et la banque.

Cette étude (ce processus) a pour objectif de :

 Fournir des informations précises aux prêteurs


 Choisir les actions à mettre en œuvre par l'entreprise et contrôler soigneusement ces
actions
 Mieux évaluer le risque de crédit
 Réduire les risques
 A une composante de gestion
 Permet de définir et d'évaluer différents types de garanties

a. Processus d'analyse de risque de crédit

Il commence par collecte d'informations et se termine par la prise de décision lorsque le


prêteur décide d'approuver ou non la demande de prêt et, si elle est approuvée, la détermination
du montant du crédit à accorder à l'emprunteur.

30
La gestion des risques de crédit en Finance

Et donc il existe 3 étapes clés de ce processus :

La collecte L'approbation ou le
des L'analyse des rejet de la demande
informations informations du crédit

Figure 4 : processus d'analyse de risque de crédit

 Collecte d'informations : cette étape comprend la collecte d'informations sur les crédits
antérieurs du candidat. En fait, la banque s'intéresse aux remboursements passés du
client, à la réputation de l'organisation, à sa solvabilité financière et à son historique de
transactions avec les banques et autres institutions financières. Les banques peuvent
également évaluer la capacité d'un emprunteur à générer des flux de trésorerie
supplémentaires, généralement dans le cas d'une entreprise, en examinant l'efficacité
avec laquelle l'emprunteur a utilisé le crédit passé pour développer son activité
principale. Les établissements bancaires collectent également des informations sur
l'objet du crédit et sa faisabilité. Les prêteurs veulent savoir si le projet à financer est
viable et générera suffisamment de trésorerie.
a. Analyse des informations : Les informations recueillies lors de la première étape sont
analysées pour déterminer si elles sont exactes et véridiques. Examinez les documents
juridiques pour déterminer s'ils sont exacts et véridiques. Les états financiers tels que
les états des profits et pertes, les bilans, les états des flux de trésorerie et autres documents
connexes sont analysés dans le cadre de l'évaluation de la capacité financière de
l'emprunteur. L'expérience et les qualifications de l'emprunteur sont d'autres aspects
que les banques prennent en compte lorsqu'elles déterminent leur capacité à mettre en
œuvre un projet avec succès. De même, la banque considère également l'efficacité du
projet en analysant les objectifs et les perspectives d'avenir du projet de financement.
Un projet rentable aura facilement accès aux facilités de crédit des banques

31
La gestion des risques de crédit en Finance

A l'inverse, si le projet fait face à une concurrence intense ou est en récession, les
banques peuvent refuser d'accorder du crédit en raison de la forte probabilité de pertes
en cas de défaut. Alternativement, si la banque est convaincue que le niveau de risque
de l'emprunteur est acceptable, elle peut offrir un crédit à des taux d'intérêt élevés pour
compenser le risque de défaut élevé.
b. Approbation ou refus d'une demande de crédit : La dernière étape est une décision.
Après avoir collecté et analysé les données financières pertinentes de l'emprunteur, la
banque décide d'accorder ou non un crédit en fonction du niveau de risque évalué. Si le
niveau de risque évalué est acceptable et que la banque ne rencontre aucun problème
pour accorder le crédit, l'analyste de crédit soumettra un rapport de recommandation sur
les résultats de l'examen et la décision finale au comité de crédit. Mais s'il constate que
le niveau de risque de l'emprunteur est trop élevé, il doit rédiger un rapport au comité
de crédit détaillant la conclusion de crédit de l'emprunteur. La décision finale
d'approuver ou de refuser une demande de crédit est réservée au comité ou à un autre
organisme d'approbation approprié...

32
La gestion des risques de crédit en Finance

b. Processus de gestion de risque de crédit

Analyser les
Connaitre risques Comprendre
l'empruntreur
non les chiffres
financiers

Présenter et Surveiller la
Donner un prix conclure relation
à l'offre l'affaire commerciale

Figure 5 : processus de gestion de risque de crédit

• Connaître l'emprunteur :

Il s'agit d'une étape critique dans le processus de gestion du risque de crédit. Cela comprend la
collecte d'informations pertinentes, précises et opportunes visant à établir des relations solides
avec la clientèle, permettant aux banques de se positionner en tant que conseillers financiers et
de fournir aux clients des produits et services financiers appropriés. L'établissement de bonnes
relations avec les clients peut entraîner des liquidités à long terme pour la banque.
• Analyser les risques non financiers :

Outre l'évaluation de la crédibilité, les critères qualitatifs jouent un rôle clé dans l'évaluation
de l'avenir d'une entreprise.
Ici, la banque accorde une attention particulière à l'analyse des facteurs de succès déterminants
pour la croissance future de l'entreprise et affectant sa stabilité financière. Ces facteurs
comprennent : la part de marché, l'image, les forces et les faiblesses, les opportunités et les
menaces.
Ces critères qualitatifs souples permettent généralement à la banque de prédire les futures
crises des entreprises avec un délai plus long que celui possible avec les critères quantitatifs.
 Comprendre les chiffres:
Avant de connaître ces chiffres, les banques doivent savoir comment et dans quel but les fonds
demandés sont utilisés. Cela donne une idée de la capacité de remboursement de l'entreprise.
Pour comprendre ces chiffres, l'accent doit être mis sur la performance financière de
l'entreprise. Les documents relatifs à la valeur nette et à la performance de l'entreprise sont
analysés. Ces documents sont généralement des états financiers annuels courants et des
évaluations d'entreprises.

33
La gestion des risques de crédit en Finance

 Donner un prix à l'offre:


Fixer le juste prix est l'un des éléments clés de la gestion du risque de crédit.
Les évaluations qualitatives et quantitatives constituent la base de l'évaluation des risques liés
à l'octroi de crédit aux entreprises. Ce risque est utilisé pour calculer les taux d'intérêt.
Un certain nombre de facteurs complexes déterminent le taux final. Le plus important : la
situation financière de l'entreprise (solvabilité) et les garanties fournies.
Le principe est le suivant : plus la situation financière de l'entreprise est favorable, plus les
garanties fournies sont précieuses et plus les taux d'intérêt sont bas.
Le taux d'intérêt attribué garantit que la banque est adéquatement compensée pour le risque
associé à la transaction
 Présenter et conclure l'affaire:
Une présentation fondée et professionnelle des résultats et des coûts d'évaluation est une
condition préalable importante pour qu'une transaction soit acceptée et conclue.
Comme mentionné précédemment, les décisions de crédit ne doivent pas être prises
uniquement sur la base de l'évaluation financière quantitative d'une entreprise. On s'intéresse
également aux facteurs qualitatifs tels que les capacités de gestion, la compétitivité, etc. Une
fois l'analyse, la structuration et la tarification terminées, il n'y a plus rien d'autre pour conclure
l'affaire. .
 Suivi des relations commerciales :
Pour maintenir leur position sur le marché, les banques doivent continuer à surveiller le profil
de risque de leurs clients et rechercher des opportunités pour développer et étendre leurs
relations avec eux.
Des relations fructueuses peuvent rapidement devenir non rentables. Même les
remboursements de prêts dans les délais, tels que la détérioration des garanties ou les impôts
impayés, peuvent présenter de graves risques pour les banques.
Des examens, des évaluations et des audits réguliers garantissent que les clients restent
rentables à long terme avec la banque
c. Les enjeux de la gestion de risque de crédit

Dans l'empressement à mettre en œuvre des stratégies de risque pour améliorer la


performance globale et obtenir un avantage concurrentiel, les banques doivent surmonter
d'importants défis en matière de gestion du risque de crédit, tels que :

- Inefficacités de la gestion des données : le fait de ne pas accéder aux bonnes données en
temps opportun entraîne un retard dans la détection des risques, ce qui peut être
coûteux pour les banques.
- Refonte continue : Changer les paramètres des modèles d'évaluation du risque de crédit
des banques n'est pas une tâche facile. En conséquence, cela entraîne une augmentation
considérable de la charge de travail et affecte négativement l'efficacité de la banque.

34
La gestion des risques de crédit en Finance

- Outils de gestion des risques inadéquats : sans outils suffisants, les banques ne seront
pas en mesure d'identifier les concentrations de portefeuille ou de réévaluer les
portefeuilles assez fréquemment pour gérer efficacement les risques.
- Rapports encombrants : les processus de reporting manuels basés sur des feuilles de
calcul surchargent les analystes et le service informatique.

2- les précautions prises par les établissements de crédits.


a. Pour les personnes morales (les entreprises)

Les entreprises regroupent des individus qui mettent en œuvre des apports (en numéraire,
en nature…) en vue de réaliser un profit.

Pour qu'un établissement de crédit mieux connaisse l'emprunteur, il fallait qu'elle ait les
informations suivantes :

Interne Externe
Le business plan Le registre de commerce
Les pièces comptables La presse
Les mouvements des comptes L'administration fiscale

Les institutions financières donnent l'importance à deux outils pour construire une idée
générale concernant la solvabilité de l'emprunteur, sont les suivants :

 Le business plan

Un business plan formalise les actions et les moyens qu'un chef d'entreprise ou un dirigeant
entend mettre en œuvre afin de développer au cours d'une période déterminée les activités
nécessaires et suffisantes pour atteindre des objectifs visés par l'entreprise (transformation
d'une idée en un projet réalisable).

Utilisé pour convaincre une banque pour accorder la liquidité nécessaire pour financer ce projet
les composantes suivantes :

Nasr LARAIKI, Hicham LAMHARTI, Brahim IFKIRN, (2009). Analyse et Gestion des Risques du Crédit Bancaire, 35
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc, p24-28 Ahmed
E. & Adil E. & Abdellah S., (16-01-2010). Gérer La méthodologie d’analyse du risque du crédit,
https://wikimemoires.net/2010/01/cas-du-risque-de-credit/ [Consulté le 1904-2021]
EXCELLLIA-FINANCE, (25-01-2018). Les indicateurs de gestion des risques de crédit, https://www.credit-et-
assurance.fr/actualites/25-01-2018-indicateurs-gestion-risques-credit [Consulté le 22-04-2021]
La gestion des risques de crédit en Finance

Composant Détail

Présentation de l'entreprise Les missions et description de l'entreprise


pourquoi l'entreprise existe ?
L'historique de l'entreprise (s'il est déjà
existant) nature du projet
L'équipe entrepreneuriale (leurs
CV) Personnes ressources (personne
physique ou
organisme) qui aident à la réalisation ou
suivi de projet.
La forme juridique

Analyse de marché Description des produits et ou services


Le profil des clients.
Les besoins des clients et l'intérêt de l'offre
pour eux

Marketing Politique du produit (Qualité, Marque


Caractéristiques et options...).
Politique du prix (Tarif, remise et conditions
de paiements...).
Politique de distribution (Canaux
de distribution, Points de vente...).
Politique de communication
(Publicité,
Promotion des ventes...)
Le plan d'exploitation Matières premières la liste des matières
premières qualité, quantité...)
Fournisseurs (la liste des
fournisseurs conditions d'achat, le délai...)
Description du processus de fabrication et de
la technologie utilisée
Les ressources humaines Identification des besoins en main-d'œuvre.
Organigramme de l'entreprise
Politiques et procédures (heures d'ouverture,
avantages sociaux Plan de vacances...)

36
La gestion des risques de crédit en Finance

Le plan financier Le cout de financement


Le plan de financement
Le seuil de rentabilité

 Les pièces comptables

Elles regroupent des états de synthèses ayant pour objet d'étudier et analyser le passé pour
diagnostiquer le présent et prévoir l'avenir.

A. Le bilan:

Un état de synthèse qui détient deux colonnes ACTIF (emplois) et PASSIF (ressources) qui
permet de décrire la situation patrimoniale de l'entreprise". il y a deux types de présentation de
BILAN possibles.

a. Le Bilan fonctionnel (comptable) :

C'est un élément nécessaire pour apprécier la solvabilité et l'équilibre financière de l'entreprise,


ou aucun retraitement ou reclassement ne devra pas être effectué

ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Financement permanant
- Les immobilisations en non-valeur - Les capitaux propres
- Les immobilisations incorporelles - Les dettes de financement.
- Les immobilisations corporelles - Les capitaux propres et assimilés
- Les immobilisations financières - -Les provisions durables pour risque et
- Les écarts de conversion active (élément charges
non circulant) - Les écarts de conversion passive (sur
élément non circulant.)

Actif circulant (hors trésorerie) Passif circulant (hors trésorerie)


- Les stocks - Dettes (fournisseurs et comptes rattachés,
Les créances de l'actif circulant. personnel, organismes sociaux, Etat...)
- Les écarts de conversion active (élément -
Provision pour risque et charges sur élément
circulant)
circulant
- Titre et valeur de placement.

37
La gestion des risques de crédit en Finance

Trésorerie actif Trésorerie passif


- Les chèques et valeurs encaissé - Crédit d'escompte.
- Banque, trésorerie générale et chèques - Crédit de trésoreries
postaux débiteurs - Les soldes bancaires créditeurs
- Caisses

Les concepts : Fond de Roulement fonctionnel, Besoins de Financement Global et


Trésorerie nette.

 Le Fond de Roulement fonctionnel : est égal à la différence entre le financement


permanent et l'actif immobilisé

Tableau 1 : traduit une contribution du financement permanent au financement de l'actif


circulant (cycle d'exploitation)

Emplois Ressources
Actif immobilisé Financement permanent
Excédent (FRF positif)

Tableau 2 : traduit l'existence d'un risque financier important financement des actifs stables
par une partie des dettes circulantes).

Emplois Ressources
Actif immobilisé Financement permanent
Insuffisant (FRF négatif)

38
La gestion des risques de crédit en Finance

 Besoins de Financement Global est calculé par la différence entre l'actif circulant (Hors
trésorerie) et passif circulant (Hors Trésorerie)

Tableau 1: correspond à un besoin de financement global qui doit être financé

Emplois Ressources
Emplois d'exploitation Ressources d'exploitation
Besoin

Tableau 2 : correspond à un besoin de financement global qui est négatif c'est-à-dire une
ressource de financement.

Emplois Ressources
Emplois d'exploitation Ressources d'exploitation
Dégagement

 La trésorerie nette qui est égale à la différence entre la trésorerie active et la trésorerie
passive :

Trésorerie nette = trésorerie active - trésorerie passive

Ou par la différence entre FR et BFG :

Trésorerie nette = FR - BFG

Si la trésorerie nette est positive, elle constitue un emploi. Dans le cas contraire, elle représente
une ressource de financement.

b. Le bilan financier :

C'est le résultat de plusieurs corrections (retraitement et reclassement) effectué sur le bilan


fonctionnel.

 Les principales corrections de l'actif


- Le stock outils : le montant de stock outil est retranché de l'actif circulant et
rajouter de l'actif immobilisé.

39
La gestion des risques de crédit en Finance

- Tous les actifs seront réaffecter en degré de la liquidité c'est-à-dire les actifs à
moins d'un an figurent au actif immobilisé de bilan : on va retrancher leurs
montant et le rajouter aux actif circulant, et les actifs plus d'un an qui figurent
aux actif circulant de bilan : il faut retrancher ce montant de l'actif circulant et le
ajouter aux actif immobilisé.
- Titre de Valeur de placement et les effets de commerce lorsqu'ils sont
négociable
(totalement liquide) il faut diminuer ce montant de l'actif circulant et
l'augmenter à la trésorerie actif.
- Les actifs fictifs c'est-à-dire les immobilisations en non valeurs vont être
diminués de l'actif immobilisé et de financement permanent.
- L'écart de conversions actives doit être retranché de l'actif et des capitaux
propres.
- Les plus ou moins-value: doivent être corrigées de l'actif et doivent être affectés
aux capitaux propres.
 Les principales corrections de passif
- Les dettes classées en degré d'exigibilité c'est-à-dire s'il y a une dette inferieure
ou égal d'un an qui figure au financement permanent il faut retrancher ce
montant et le rajouter au passif circulant et la même chose pour les dettes
supérieure à un an.
- Le bénéfice: il faut retrancher le montant de dividende qui existe au
financement permanent et l'ajouter au passif circulant.
- Les écarts de conversions passives (augmentation d'une créance ou diminution
d'une dette) ce montant est ajouté aux capitaux propres.
B. Le Comptes de Produits et des Charges :

C'est un état de synthèse permet d'expliquer les causes de résultat (gains ou pertes), aussi
permet de déterminer les différent niveaux de rentabilité (exploitation, non courant) et reflète
les conséquences des opérations d'exploitation et la politique de financement et les opérations
non courant et de l'impôt sur résultat ainsi le CPC fait apparaitre les soldes suivants :

- Résultat d'exploitation = Produits d'exploitation - Charges d'exploitation


- Résultat financier = Produits financiers - Charges financiers
- Résultat courant = Résultat d'exploitation + Résultat financier
- Résultat non courant = Produits non courant - Charges non courant
- Résultat avant impôt = Résultat courant - Résultat non courant
40
La gestion des risques de crédit en Finance

- Résultat net = Résultat avant impôt - Impôt sur résultat


C. L'Etat de Solde et de Gestion

Le (ESG) permet de visualiser à travers des soldes comment l'entreprise q générée son
bénéfice et sa capacité d'autofinancement et ce dernier se compose de deux tableaux le Tableau
de Formation de Résultat et l'Autofinancement.

 Tableau de Formation de Résultat

1 + Ventes de Marchandises (en l'état)


2 - Achats revendus de marchandises
I = MARGE BRUTES VENTES EN L'ETAT
+ PRODUCTION DE L'EXERCICE (3+4+5)
3 Ventes de biens et services produits
II
4 Variation stocks produits
5 Immobilisations produites par l'entreprise pour elle-même
- CONSOMMATIONS DE L’EXERCICE (6+7)
III 6 Achats consommés de matières et fournitures
7 Autres charges externes
IV = VALEUR AJOUTEE (I+II+III)
8 + Subventions d'exploitation
9 - Impôts et taxes
10 - Charges de personnel
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE)
V =
OU INSUFFISANCE BRUTE D’EXPLOITATION (IBE)
11 + Autres produits d'exploitation
12 - Autres charges d'exploitation
13 + Reprises d'exploitation, transferts de charges
14 - Dotations d'exploitation
VI = RESULTAT D’EXPLOITATION (+ou-)
VII +/- RESULTAT FINANCIER
VIII = RESULTAT COURANT
IX +/- RESULTAT NON COURANT (+ou-)
15 - Impôts sur les résultats

X = RESULTAT NET DE L'EXERCICE

Figure 6 : tableau de formation de résultat

41
La gestion des risques de crédit en Finance

I) Marge brute : l'activité de l'entreprise est séparée en activité de négoce (achat et vente en
l'état) et en activité de production, la marge brute issue de l'activité de négoce.

IV) La valeur ajoutée : mesure l'apport réel de l'entreprise à l'économie car ∑ Valeur ajoutée =
PIB, pour l'entreprise la valeur ajoutée mesure son poids économique (la richesse créée).

V)l'Excèdent Brut d'Exploitation ou Insuffisance Brute de l'exploitation il constitue un bon


indicateur de performance industriel et commercial de l'entreprise il s'agit d'un résultat
d'exploitation indépendant de sa politique de renouvèlement (amortissement), pour une
entreprise plus performante son EBE est positif et pour une autre qui n'est pas performante il
s'agit d'un Insuffisance Brut de l'Exploitation de signe négatif.

VI)Résultat d'exploitation : c'est un indicateur de performance industriel et commercial


indépendamment de la politique de financement et des opérations non courantes

VII)Résultat financier : permet d'apprécier la qualité de l'ingénierie financière de l'entreprise


(politique d'endettement, coût de crédit...)

VIII)Résultat courant : il regroupe des opérations ordinaires habituelles de l'entreprise sur le


plan industriel commercial, financier mais en excluant l'incidence fiscal de l'impôt sur le
résultat.

IX)Le Résultat non courant : résulte des opérations qui ne relève pas de l'activité ordinaire de
l'entreprise (cession d'immobilisation, pénalités...)

X)Le Résultat net de l'exercice : le solde final de tous les aspects de l'entreprise par la
différence entre les produits et les charges.

42
La gestion des risques de crédit en Finance

 Autofinancement :

1 Résultat net de l'exercice


Bénéfice +
Perte -
2 Dotations d'exploitation (1)
3 Dotations financières (1
4 Dotations non courantes (1)
5 Reprises d’exploitation (2)
6 Reprises financières (2)
7 Reprises non courantes (2)
8 Produits des cessions d'immobilisation
Valeurs nettes d'amortissement des immobilisations
9
cédées
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT (C.A.F.)
10 Distributions de bénéfices
AUTOFINANCEMENT
(1) à l'exclusion des dotations relatives aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie

(2)à l'exclusion des reprises relatives aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie y compris reprises sur subventions
d'investissement

Figure 7 : tableau d'autofinancement

Significations:

- La capacité d'autofinancement : elle regroupe des ressources dégagées par l'entreprise à


partir de sa propre activité.
- L'autofinancement : est un surplus monétaire généré par l'entreprise et conserve
durablement pour assurer le financement de ses activités, il mesure le degré de la liberté
en matière de choix d'investissement.

43
La gestion des risques de crédit en Finance

D. L'analyse financière statique : la méthode des ratios

Le ratio est un rapport entre deux grandeurs comptables il est comparé par apport à une
période donnée ce qui permet de visualiser l'évolution historique, ainsi le niveau de la
rentabilité et de risque.

Il y a un nombre illimité de ratios ce qui rend le choix de ratio dépendes des objectifs
financières de l'entreprise

A. Ratios de structure financière :


a. Ratio d'autonomie financière

Capitaux propres / Capitaux permanents

Ces ratios mesurent le niveau d'autonomie financière ou l'indépendance financière


de l'entreprise et reflètent les choix de politique financière.
b. Les ratios de l'endettement à terme

Dettes de financement / financement permanent

Ou

Dettes de financement / Capitaux propres

Les deux ratios reflètent soit une capacité d'endettement potentielle, ou une capacité
d'endettement faible en cas de saturation de cette dernière.
B. Les ratios de remboursement des dettes à terme
Les créanciers à long et moyens terme inquiètent de perdre leur capital prêté, il y a trois ratios
qui permettent de mesurer la capacité de l'entreprise de faire face à ses engagements.

Dette de financement / Capacité d'Autofinancement

Ce ratio mesure le nombre d'années nécessaires pour rembourser l'emprunt au moyen de


capacité d'Autofinancement.

44
La gestion des risques de crédit en Finance

Résultat d'exploitation / Charges financières

Ce ratio mesure le degré de couverture des charges financières par le résultat


d'exploitation

La capacité d'autofinancement/annuité en principale de la Capacité


d'Autofinancement te en principale de la dette + Charges financières (1 -
t)

Avec t= taux d'impôts

Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à faire face au remboursement des annuités et


les intérêts sans prendre en compte les incidences fiscales.
C. Les ratios de rentabilité
La mesure de rentabilité est complexe car il y a différents niveau de résultats (marge
commerciale, EBE. résultat d'exploitation...).
Il y a trois catégories de rentabilité
a. La rentabilité d'exploitation

Marge commerciale (HT) / Vente de Marchandises(HT)

Ce ratio permet d'apprécier la stratégie commerciale poursuivie par l'entreprise

EBE / Chiffre d'Affaires(HT)

Ce ratio traduit la performance de l'entreprise à travers son aptitude de générer les


ressources et la trésorerie, une amélioration de ce ratio reflète une meilleure productivité ou
marge brute élevée.

Résultat d'exploitation / Chiffre d'affaire (HT)

L'avantage qui fait apparaitre le niveau de résultat indépendamment de politique de


financement et l'impact des éléments non courant et l'incidence fiscale.

45
La gestion des risques de crédit en Finance

a) Le ratio de rentabilité économique :

EBE / Actif Economique = EBE / CA (HT) = CA (HT) / Actif Economique

La rentabilité économique qui est composée de taux de marge brute et la rotation de l'actif
économique.

b) Le ratio de rentabilité financière

EBE / Actif Economique = Résultat net de l'exercice / CA (HT) = CA (HT) /


Actif total

La rentabilité financière regroupe la politique commerciale, la rotation des actifs (politique


industrielle et technique) et politique financière (la structure des ressources financières).8

Analyse financière Information financière, évaluation, diagnostic Par Hubert de La Bruslerie Année : 2014 46
Pages : 528 Collection : Management Sup Éditeur : Dunod
Abdel Razak BOUKARI, (2011). La mesure du risque de crédit à la Banque Togolaise de Développement:
approche par le stress- testing, Université de Lomé, Togo, p.10-11
La gestion des risques de crédit en Finance

b. Pour les personnes physiques

Une personne physique, est tout individu qui a sa propre personnalité juridique et qui
perçoit un revenu donc des rentrées (soit régulières (cas d'un salarié) ou irrégulières (cas de
commerçant)). Pour construire une idée sur l'emprunteur il faut commencer par:

 Un entretien pour mieux connaitre la personnalité et le profil de l'emprunteur et des


informations personnelles et professionnelles concernant ce dernier.
 Pour valider ces informations il est nécessaire d'avoir des arguments.

Documents Objet
Pièce d'identité Information personnels (âge, adresse,
profession...)
Documents professionnels Le revenu réel et son nature (traitement,
salaire...) Ancienneté d'emploi Les
cotisations Les informations
concernant l'organisation employeurs

Documents bancaires Les mouvements de comptes Total des


dépenses Total des engagements, et délai
entre les engagements

Pour éviter le risque de défaillance il faut calculer au préalable le montant maximum de


crédit accordé

Le montant maximum de crédit accordé = montant maximum échéance à


payer* × nombre maximum d'échéances - commissions - intérêt période
à courir - TVA sur intérêt

*Avec Montant maximum échéance à payer = total de revenu - total de dépenses

47
La gestion des risques de crédit en Finance

Chapitre IV : La pandémie de COVID 19 et les risques liés au crédit


bancaire
1- L'impact de COVID 19 sur les risques bancaire:
 Le risque de crédit :

Alors que la crise économique actuelle se déroule dans un contexte d'urgence de santé
publique, la hausse sans précédent du chômage et les perturbations de l'activité économique
pèsent sur la solvabilité des particuliers et des entreprises.

Des millions de personnes dans le monde ont perdu leurs emplois ou ont été confrontés à des
revenus réduits, y compris les travailleurs indépendants qui ont dû suspendre ou réduire
considérablement leurs activités commerciales, ce qui augmente l’inquiétude quant à leur
capacité de rembourser leurs dettes.

Les entreprises ont été affectées à la fois du côté de l'offre et de la demande de l'économie.

En ce qui concerne l'offre, les maladies et les quarantaines ont réduit la quantité de main
d'œuvre disponible pour les entreprises. Au début de la pandémie, la chaîne
d’approvisionnement a été perturbée, provoquant des pénuries de matières premières dont les
entreprises avaient besoin pour produire leurs biens ou services.

Au sujet de la demande, les dépenses des consommateurs ont fortement diminué, entraînant
ainsi une baisse soudaine et drastique des revenus des entreprises. Ce qui a impacté
négativement leur capacité de respecter leurs obligations, notamment en termes de
remboursement de dettes.

Étant donné que les entreprises de toutes tailles continuent de subir les effets d'une faible
demande, leurs besoins en main-d'œuvre diminueront, entraînant une augmentation du taux de
chômage qui affectent encore plus la demande (et les dépenses de consommation), ce qui aurait
alors un impact sur les entreprises.

 Le risque de marché :

Le coronavirus a considérablement affecté les marchés financiers, par conséquent, le risque de


marché est l'un des domaines les plus touchés.

À la suite de la crise du COVID-19, il y a eu une forte baisse des taux d’intérêt et une volatilité
accrue des titres et des cours de change qui ont connu à la fois des krachs et des
rebondissements

48
La gestion des risques de crédit en Finance

avec des fluctuations imprévisibles des cours. Ceci a augmenté le risque de marché des
banques et les a rendues plus vulnérables aux pertes.

Les justes valeurs de nombreux actifs ont changé d’une manière significative, reflétant des
changements dans les prévisions de flux de trésorerie, donc une plus grande incertitude quant à
la stabilité financière des entreprises dans lesquelles les banques ont investi, et par la suite, la
diminution de la valeur de ses actions ce qui se traduit comme une perte pour la banque.

Pour faire face à cet impact, les banques ont adopté plusieurs mesures, dont :

 Analyser minutieusement les scénarios de l’évaluation des cours sur les marchés
financiers
 Évaluer l'efficacité des stratégies de couverture en raison de l'évolution du marché ; ─
Revoir les modèles internes capturant le risque de marché pour une efficacité
potentiellement plus élevée ;
 Se concentrer sur les opérations quotidiennes liées au risque de marché.

 Le risque opérationnel :

La crise pandémique a contribué à l’augmentation du risque opérationnel pour les banques


pour plusieurs raisons.

Les banques ont été obligées à gérer la majorité de leurs opérations à distance dans un test de
résistance sans précédent, comme certains employés devaient travailler à distance. Ceci a
entraîné un coût opérationnel supplémentaire lié à la dotation des systèmes technologiques
infaillibles et à l'acquisition de la logistique pour équiper le travail du personnel à distance qui
a eu un effet défavorable sur les revenus des banques.

Certaines banques ont également connu des dysfonctionnements dans leur matériel
informatique, dans leurs serveurs et leurs équipements réseau à cause de leur utilisation accrue
ce qui a eu un impact négatif sur la productivité.

Les banques ont donc commencé à évaluer et à repenser le plan de continuité des activités
pour maintenir la résilience opérationnelle.

Le renforcement de la résilience opérationnelle à court et moyen terme est fondamental pour


assurer la fourniture transparente des services bancaires essentiels pendant une crise comme la
pandémie COVID-19. Cela comprend :

49
La gestion des risques de crédit en Finance

 L’identification des services commerciaux qui, s'ils sont interrompus, pourraient nuire
à l'intégrité du consommateur et du marché pour leur accorder plus d’intérêt en termes
d’optimisation ;
 La rationalisation des approches de prise de décision ;
 La mise en œuvre des mécanismes de communication appropriés adaptés à différents
publics ;
 La vérification du bon fonctionnement du matériel informatique, des serveurs et des
équipements réseau ;
 L’attribution d’une priorité aux projets les plus importants et les communiquer
clairement aux employés ;
 La fourniture des outils appropriés et l’emploi des tactiques pertinentes pour maintenir
la qualité de la productivité ;
 L’examen de la pertinence des scénarios des risques opérationnels ;
 L’optimisation des plans de gestion de la continuité des activités.

 Le risque de sécurité :

La pandémie COVID-19 a entraîné une augmentation significative des activités frauduleuses.


D’une part, pour beaucoup de gens, la vie est devenue soudainement très différente et
inhabituelle, les rendant potentiellement plus vulnérables surtout avec la migration massive
vers le travail à distance. D’autre part, les entreprises sont également confrontées à des
inquiétudes importantes concernant les flux de trésorerie et les revenus, ce qui les a poussées à
faire des demandes de crédits d'urgence.

Tout cela fait des clients des banques, particuliers et entreprises, une cible naturelle pour les
fraudeurs.

Il y a eu une augmentation significative du nombre des e-mails de phishing. Il s’agit de


courriels envoyés aux clients qui semblent provenir de la banque et qui peuvent concerner un
soutien financier disponible à la suite de la pandémie, leur demandant de fournir ou de valider
leurs informations de compte, alors qu’ils sont en fait un leurre envoyée par les hackers en vue
de voler leurs données personnelles. D'autres e-mails peuvent contenir des logiciels
malveillants qui se téléchargent sur le système d'un client une fois que ce dernier clique pour
l’ouvrir.

50
La gestion des risques de crédit en Finance

Ces stratagèmes ne sont pas nouveaux, mais leur volume a certainement augmenté. Les
banques s'efforcent de manière proactive de sensibiliser les clients et de fournir des conseils sur
les bases d'une bonne sécurité, en publiant des articles sur leurs sites, en envoyant des courriels
à leurs clients, en remplaçant la musique d'attente dans les centres d'appels par des astuces
enregistrées et des conseils pour rester en sécurité…

Cependant, ce ne sont pas seulement les clients que les banques doivent travailler dur pour
protéger, il y a également un risque accru avec les employés.

Avec le remplacement du travail au bureau par le travail à domicile, il y a eu une augmentation


considérable de l'utilisation des plateformes de vidéoconférences. Certaines d'entre elles se
sont avérés avoir des normes de sécurité sous-optimales, avec des cas suspects de parties non
invitées écoutant ou même détournant les conversations. Les banques ont cherché des services
de vidéoconférence plus sécurisés pour éviter ce problème.

Il y a aussi le risque de piratage des bases de données de la banque, c’est pour ça que plusieurs
banques ont déplacé leur base de donnée vers des environnements de Cloud plus sécurisés.

 Le risque de liquidité :

La récente pandémie de COVID-19 a créé une tension et une incertitude considérables sur les
marchés financiers mondiaux.

Certaines entreprises ont dû arrêter leurs activités et mettre leurs équipes en quarantaine pour
ralentir la transmission du virus. Beaucoup d’entre elles ont licencié un grand nombre
d'employés parce qu'elles n'avaient pas les ressources nécessaires pour garantir leurs salaires
pendant la crise. Cela signifie, pour les banques, un scénario avec une augmentation des
défauts de paiement en raison du manque de capacité des personnes et des entreprises à remplir
leurs obligations et, en même temps, les banques sont confrontées à des problèmes de gestion
du risque de liquidité en raison des remboursements de prêts différés, des prélèvements plus
importants, des emprunts interbancaires limités et des retraits anticipés des soldes des comptes
d'épargne ou des dépôts à terme.

Afin d’atténuer le risque de liquidité causé par la pandémie, les banques ont dû comprendre
ses effets actuels et continus et mettre en place des solutions tactiques pouvant être prises en
charge pendant une durée potentiellement prolongée.

51
La gestion des risques de crédit en Finance

Elles ont identifié les lacunes potentielles dans leurs besoins en liquidités et formulé des plans
d’actions qui permettent de les combler. Comme elles avaient besoin de s’assurer que leurs
processus et leurs calculs de gestion des flux de trésorerie sont robustes.

Les banques dans le cadre de l’impact de COVID-19, ont été tenues à faire des prévisions
avancées des flux de trésorerie et de mener régulièrement des tests de résistance financière
ayant comme objectif d’anticiper les différents déficits potentiels de liquidité et de s’assurer
que toutes les expositions correspondent à la tolérance au risque de liquidité établie. Ces tests
incluent des scénarios à court, à moyen et à long terme qui identifient les sources du risque de
liquidité.

Les tests de résistance financière permettent aux banques d’ajuster ses stratégies de gestion du
risque de liquidité en fonction des résultats obtenus.

Les banques centrales ont joué un rôle primordial dans la réduction de l’impact de la crise sur
la liquidité par le biais de diverses actions comme la multiplication de la capacité de
refinancement des banques commerciales d’auprès elles et la réduction du taux de réserves
obligatoires.

2- Recommandations pour les interventions d’analyse et de gestion du risque

Afin de gérer plus efficacement le risque de crédit dans l’environnement actuel tout en
servant mieux les clients et en les aidants à renouer plus rapidement avec la croissance, les
banques peuvent, en plus de conserver et étendre les pratiques citées dans la section
précédente, adopter d’autres pratiques.

 L’évaluation individuelle des emprunteurs :

Étant donné que les banques concluent des contrats avec des emprunteurs individuels et non
pas avec des secteurs ou des sous-secteurs, elles doivent aller au-delà des analyses de ces
derniers et évaluer chaque entreprise individuellement. En effet, les business models peuvent
être très différents d'une entreprise à une autre au sein d'un même secteur ou sous-secteur et
seront donc plus ou moins adaptés à la survie et à une reprise plus rapide dans l'environnement
actuel. Les banques ne peuvent donc pas conclure à partir d'une analyse de secteur ou sous-
secteur si un emprunteur spécifique est en difficulté ou pas et doivent limiter la dépendance du
résultat du scoring sur les critères en relation avec ceux-ci.

52
La gestion des risques de crédit en Finance

Afin de reconnaître les gagnants et les perdants au sein de chaque sous-secteur, les banques
peuvent s’appuyer sur le niveau de stress financier et la flexibilité opérationnelle des
entreprises.

La résilience financière sera déterminée plus par les attributs qui permettent de montrer la
capacité d'un emprunteur à surmonter la crise comme l’endettement et la liquidité que par la
rentabilité pré-COVID-19.

La flexibilité opérationnelle, quant à elle, y compris la solidité et l'adaptabilité d'un modèle


d'entreprise dans le nouvel environnement, est appréciée par les coûts et la possibilité qu'ils
puissent diminuer en fonction de la demande.

Ces facteurs peuvent être déterminés à partir des données de transaction: entrées de compte
courant, utilisation des lignes de crédit et évolution des transactions au point de vente.

 L’adoption de nouvelles approches de collecte de données :

En outre, les sources de données généralement utilisées dans les évaluations du risque de
crédit sont devenues obsolètes du jour au lendemain, et ceci pour plusieurs raisons :

 La crise s'est présentée comme un puissant choc exogène à la fin d'un cycle de
crédit mondial largement bénin ;
 L'offre et la demande ont été également fortement affectées ;
 Les données datant de six ou 12 mois sur lesquelles les banques se basaient dans
le passé n'étaient plus utiles pour évaluer la résilience des emprunteurs
individuels.

Par conséquent, adopter des approches créatives est devenu capital pour collecter et exploiter
des données à haute fréquence.

La meilleure solution est l’utilisation des données et des analyses en temps réel, qui permettent
une prise de décision améliorée et plus efficace.

 La prise en compte des différences entre les régions et les secteurs :

Récemment, une grande importance est accordée à la reprise de l'économie, mais les banques,
pour réduire le risque crédit en évitant l’octroi de crédit à des parties représentantes une haute
probabilité de défaut de paiement, devraient également prendre en considération le fait que
différentes régions et différents pays se trouvent à des stades différents de la pandémie et
reprennent donc à des rythmes différents. Elles doivent donc réévaluer la capacité des clients à

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La gestion des risques de crédit en Finance

rembourser les dettes en effectuant des tests de résistance des profits et des pertes de ses clients
sur la base des conséquences du choc et du rythme de reprise attendus pour chaque secteur.

 La simplification des processus :

Le nombre de demandes de crédit augmente considérablement, les processus d’analyse et de


gestion du risque de crédit devraient donc être simplifiés.

Pour de nombreuses banques, une réponse rapide est devenue importante non seulement pour
offrir une solide expérience client, mais aussi pour survivre en tant qu'entreprise: la ligne entre
liquidité et insolvabilité est en jeu.

 La modification des seuils de tolérance :

Enfin, les banques devraient revoir leurs seuils de tolérance pour le risque de crédit en tenant
compte de l'impact sectoriel de la crise sur les clients afin de bien gérer leur risque de crédit à
moyen terme.

Crise sanitaire et gestion du risque de crédit, https://www2.deloitte.com/fr/fr/pages/risquecompliance-et- 54


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littérature, Revue du Contrôle de la Comptabilité et de l’Audit ISSN: 2550-469X Numéro 7, p.935-936
La gestion des risques de crédit en Finance

Conclusion Générale :
Tout au long de ce PFE, j’ai essayé de répondre à la question de la problématique ainsi
qu’à d’autres questions qui ont été posées au fur et à mesure de l’élaboration de ce travail.

A travers la première partie, j’ai pu analyser le crédit accordes par les établissements
des crédits; en premier lieu, j’ai exploré dans les établissements de crédit au Maroc (définition
de banque ; les activités bancaire), ensuite définition de crédit bancaire et leur caractéristiques
puis j’ai cité les typologies de crédit bancaire.

A travers la deuxième partie, j'ai traité en début de temps les risque liés aux crédits sa
définition et son historique puis j'ai traité ses typologies …

Dans la troisième chapitre ; on a essayé de se concentre sur la manière de comment le


gestionnaire trouve cette appréciation de la sensibilité au crédit ; en citant les processus utilisés
et les précautions prises par les établissements de crédit;

Enfin je termine ma recherche par l'effet ou bien l'impact de la pandémie du COVID


19 sur les risques bancaires

Le risque de crédit est plus simplement défini comme la possibilité qu'un emprunteur
bancaire ou contrepartie ne remplira pas ses obligations conformément aux conditions
convenues. L'objectif de la gestion du risque de crédit consiste à maximiser le taux de
rendement ajusté au risque d'une banque en maintenant l'exposition au risque de crédit dans des
paramètres acceptables. Les banques doivent gérer le risque de crédit inhérent à l'ensemble du
portefeuille ainsi que le risque de crédits ou de transactions individuels. Banques devrait
également tenir compte des relations entre le risque de crédit et les autres risques. L'efficace la
gestion du risque de crédit est un élément essentiel d'une approche globale du risque gestion et
essentiel au succès à long terme de toute organisation bancaire

Le risque existe et existera toujours mais il ne doit pas pour autant figer les banques
dans l'attentisme. Il est inhérent au crédit : il ne peut être éliminé, seulement limité, tout le jeu
consiste à prendre de bons risques.

Pour la plupart des banques, les prêts sont la source de risque de crédit la plus
importante et la plus évidente ; cependant, d'autres sources de risque de crédit existent dans
l'ensemble des activités d'une banque, y compris dans le portefeuille bancaire et dans le
portefeuille de négociation, et à la fois au bilan et hors bilan.

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La gestion des risques de crédit en Finance

Les banques sont de plus en plus confrontés au risque de crédit (ou risque de
contrepartie) dans divers instruments financiers autres que les prêts, y compris les acceptations,
les transactions interbancaires, le financement du commerce, les opérations de change
transactions, contrats à terme financiers, swaps, obligations, actions, options, et dans le
prolongement de engagements et garanties, et le règlement des transactions.

Les banques n'ayant pas réussi à opérer ces changements, ont été généralement
rachetées ou ont connu de très grosses difficultés à chaque crise bancaire, allant parfois jusqu'à
disparaître. Ce dernier phénomène est quand même très rare. Les autorités bancaires, par leur
réglementation, ont réussi à renforcer le système financier et pousser les établissements
bancaires à une meilleure prise en compte de leurs risques.

Etant au centre de la réforme du ratio de solvabilité, le risque de crédit, sera désormais


dans un avenir proche considérablement mieux pris en compte par les banques. Grâce à la
notation interne et à une meilleure allocation des fonds propres, la gestion du risque de crédit
s'en trouvera affiné et permettra un avantage compétitif ou une différenciation pour ceux qui
auront les meilleurs systèmes de notation interne

En revanche l'analyse crédit n'a, fondamentalement, pas changé et ne risque pas


d'évoluer encore considérablement. La filière risque d'une banque est toujours la même et
l'analyste crédit sera toujours celui qui évaluera les risques en tenant compte des pratiques
bancaires, des règles d'orthodoxie financière et des informations disponibles, parfois
subjectives. L’analyste établira toujours son diagnostic en rendant un avis motivé, sous réserve
de garanties.

Pour la pandémie du COVID 19 et les risque bancaire ; La crise sanitaire a un impact


simultané sur toute la sphère économique ; Des entreprises fragilisées par des retards de
paiement ; Une dette privée en progression ; Les banques seraient impactées par le biais des
défauts des emprunteurs ; Selon le Comité européen du risque systémique (CERS), le risque de
faillite des banques a fortement augmenté depuis le début de la crise du Covid-19

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La gestion des risques de crédit en Finance

Bibliographie / Webographie

3 Article 21 de la loi 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés.

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La gestion des risques de crédit en Finance

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