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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE
SOCIOLOGIE
*************
DEPARTEMENT SOCIOLOGIE
*************
FORMATION PROFESSIONNALISANTE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOP-
PEMENT (F.P.T.S.D)
MEMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE

CAS DE LA CECAM (CAISSE D’EPARGNE ET DE CREDIT AGRICOLE MUTUELS)


DANS LA COMMUNE RURALE D’AMBOHITRIMANJAKA

PRESENTE PAR : Mr RAKOTOARIMALALA Ruphin

PRESIDENT DU JURY: Mr. Professeur RANDRIAMASITIANA Gil Dany

JUGE: Mr. Professeur ANDRIAMALALA Misah Ny Aina

ENCADREUR PEDAGOGIQUE : Mr Professeur ANDRIANASOLO RATSIMATA-


HOTRARIVO Laurent
Date de Soutenance : 10 Octobre 2010
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2009 / 2010
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« MICRO – FINANCE ET DEVELOPPEMENT RURAL »


CAS DE LA CECAM (CAISSE D’EPARGNE ET DE CREDIT
AGRICOLE MUTUELS)

DANS LA COMMUNE RURALE D’AMBOHITRIMANJAKA


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REMERCIEMENTS
J’adresse mes remerciements à :
- Dieu tout puissant,
- Monsieur RABARIJAONA, Directeur Adjoint de la CECAM ANALAMANGA,
- Monsieur le Maire de la Commune rurale d’Ambohitrimanjaka,
- Le personnel de la commune rurale d’Ambohitrimanjaka,
- Tous les agents de la CECAM de la commune rurale d’Ambohitrimanjaka ,
- Toute la population (Paysans, commerçants, artisants, etc) de la commune rurale
d’Ambohitrimanjaka,
- La population et le personnel de la commune rurale d’Ampangabe
- Monsieur ANDRIANASOLO RATSIMATAHOTRARIVO Laurent, mon, encadreur
pédagogique
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SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET MONOGRAPHIE


CHAPITRE I : Analyse théorique (cadre théorique)
CHAPITRE II : Monographie (zone d’étude)

DEUXIEME PARTIE : LE ROLE DE LA CECAM DANS LE DEVELOPPEMENT


RURAL
CHAPITRE III : Mécanisme et spécialité de la CECAM
CHAPITRE IV : Motivations et obstacles à l’adhésion à la CECAM.
CHAPITRE V : Impacts de la présence du service financier de la CECAM
CHAPITRE VI : Attitude des gens sur le rôle de la CECAM pour le développement rural.

TROISIEME PARTIE : DYNAMIQUES DES ACTIVITES PROFESSIONNELLES


CHAPITRE VII : Expériences et acquisitions du stagiaire
CHAPITRE VIII : Suggestions
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
ANNEXES
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INTRODUCTION GENERALE

La micro finance est considérée comme un secteur intermédiaire entre le secteur in-
formel et le système financier formel qui comprend principalement les banques. Dans ce
sens, elle peut être décrite comme étant un « Système financier décentralisé » qui va au
devant de ses clients potentiels. Elle s’appuie généralement sur la proximité avec le monde
rural, sur la participation des bénéficiaires du secteur agricole, avec des degrés variés de la
décentralisation de la gestion et de la prise de décision. Elle innove en matière de garantie
notamment en pratiquant la caution solidaire, grâce à la laquelle un groupe se porte garant
de ses membres. Elle axe ses activités sur la durabilité pour réduire le fossé « secteur in-
formel / formel » et contribuer à la lutte contre la pauvreté. Sur la base de ces principes, la
micro finance s’est développée sous des formes organisationnelles très diverses.

En milieu rural, les institutions financières sont confrontées à des populations vi-
vant souvent dans des zones reculées, difficiles d’accès où les infrastructures sont défi-
cientes. Elles conçoivent des services adaptés aux spécificités des activités de ces popula-
tions, incapables de fournir des garanties matérielles. Elles réduisent au minimum les coûts
de transaction. C’est dans ce cadre qu’elles doivent fonctionner pour assurer des services
financiers autonomes et durables.

A Madagascar, actuellement 80% de la population malgache vivent dans le secteur


agricole, dont la majorité vit dans la pauvreté. Pour remédier à celle-ci, il faut implanter
des agences des institutions de micro finance afin de résoudre le problème de l’insuffisance
de financement au niveau rural. Généralement, les institutions financières ont pour but de
réduire la pauvreté, surtout en milieu rural, alors, elles vont investir et financer le secteur
agricole, ainsi que les activités habituelles des gens du milieu rural.

En principe, le développement socio-économique malgache se base généralement


sur l’amélioration du monde rural. Notoirement, l’insuffisance de financement est un blo-
cage pour le redressement de l’économie à Madagascar.
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Choix du thème :

Le thème nous permet d’appréhender les rôles et les influences du système de mi-
cro finance élaboré selon la conception occidentale du développement rural sur le monde
paysan habitué à vivre la coutume malgache (mode de vie orientale).
L’étude de la caisse d’Epargne et de crédit Agricole Mutuels ou CECAM nous
permet également de mieux cerner les différentes formes de développement du monde ru-
ral malgache à savoir le changement des mentalités, la transformation de mode de vie tra-
ditionnelle, et les réactions de cette population vis – à – vis de ce système. En effet la CE-
CAM vise initialement à faire développer une localité rurale au moyen de ses services et de
ses prestations. D’ailleurs, la majorité des membres de la CECAM sont des agriculteurs,
des artisans et des éleveurs. Cette institution les classifie dans la catégorie « A ». Les tra-
vailleurs des autres secteurs d’activités sont classés dans de catégorie « B » et les associa-
tions sont incluses dans la catégorie « C ».
En tant que travailleur social, option agent de développement, j’ai choisi le thème
concernant les institutions de micro fiance pour le développement rural parce que je cons-
tate que le sous-développement du monde rural actuel est dû à l’insuffisance de crédit, et je
pense que le petit crédit et l’épargne peuvent être des moyens par lesquels il peut se déve-
lopper durablement.

Choix du terrain :
Un responsable de la caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuels Analamanga
(CECAM) m’a dit lors de mon premier contact qu’on peut choisir les agences CECAM de
Mahitsy, d’Ambohimanambolo, et d’Ambohitrimanjaka.
J’ai choisi, alors, ce dernier, pour des raisons pratiques : je peux compléter des
données marquantes, en raison de la proximité et de la commodité des moyens de trans-
port.
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Problématique :

Compte tenu des conditions spécifiques de vie de ruraux, des règlements institu-
tionnels rigides en vigueur et de leur impact sur le plan économique, social et culturel dans
la commune rurale d’Ambohitrimanjaka, il s’avère opportun d’approfondir la question
suivante : « LA MICRO FINANCE CONTRIBUE -T – ELLE AU DEVELOPPEMENT
DE LA POPULATION RURALE ? »

Hypothèses
Nous évoluons dans le domaine de la sociologie du développement.
Les institutions de micro finance renforcent l’inégalité de niveau de vie entre les
classes riches et les classes pauvres de la communauté.
1) Le principe de Micro finance implique l’émergence d’une nouvelle classe sociale,
naissance d’une classe sociale appelée « bourgeoisie ».
2) L’intégration de la masse populaire au développement n’est pas assurée. Les insti-
tutions de micro finance ne résolvent pas le problème financier de population afin
de lutter contre la pauvreté.

Objectifs :
Objectifs globaux :
Cette étude nous permet d’un côté de faire des réflexions et des analyses concernant
l’amélioration des conditions de vie de la population du monde rural. D’un autre côté,
cette étude nous permet aussi de trouver des suggestions adéquates pour le mode de vie
de la population après l’identification de leurs principaux problèmes.

Objectifs spécifiques :

Cette analyse nous permet de réduire la pauvreté du monde rural, de dénouer le


problème financier existant dans le mode rural et de développer le secteur d’activité agri-
cole pour la population rurale.
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Méthodologie :
 Les étapes de la recherche
- Le travail bibliographique :
Nous a permis de mieux cerner les problèmes liés au financement rural et dévelop-
pement rural dont les éléments sont difficiles à ressembler. Certains documents sont même
inexistants, donc inconnus des décideurs et des chercheurs. Cependant, nous avons pu
réunir les documents essentiels concernant la micro finance et le développement. D’autre
part, les informations auprès des organes audio-visuels nous a beaucoup aidé pour la clari-
fication de nos hypothèses.
- Après les travaux de dépouillement de ces données bibliographiques, les entre-
tiens avec les différents responsables de la CECAM ont été menés, et tout cela afin de
pouvoir recueillir les données statistiques : Connaitre l’effectif des membres de la CE-
CAM, le taux de l’évolution des adhésions de nouveaux membres.
- La visite de lieux : C’est au moment de la visite des lieux que nous avons expliqué
aux autorités locales et aux techniciens de la CECAM, les raisons de l’étude :
- Collecte de données monographiques de la commune
- Appréciation des points de vue des différents responsables au sujet de la micro fi-
nance et le développement.
- Collecter les données sur l’effectif des membres de la CECAM, l’effectif de la po-
pulation
- Les outils :
Pendant la phase de pré-enquête nous avons mené des entretiens auprès des diffé-
rents responsables d’institution durant laquelle nous avons utilisé la technique de
l’entretien semi-directif. L’analyse des informations ainsi recueillies nous a permis
d’émettre des hypothèses provisoires.
En outre, des observations directes, des descentes sur terrain avec le technicien et le
responsable au niveau de l’agence CECAM ont été effectuées. Cela nous a permis de cons-
tater de visu l’état de la population membre de cette caisse et le problème rencontré par les
membres.
Enfin, une « enquête sur terrain » a été réalisée au sujet des comportements actuels
observables des membres, des responsables administratifs locaux. Pour pouvoir connaître
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les opinions des ces catégories de gens, la méthode des investigations sur le terrain que
nous avons choisi est « l’interview non directive ».
Dans les différentes phases de l’enquête, nous avons veillé à ce qu’une approche
genre soit réalisée, aussi bien avec la population qu’avec les communautés et les autorités.
L’approche genre vise à l’établissement des relations égalitaires entre hommes et femmes
et en conséquence accroit le pouvoir décisionnel des femmes jusqu’à les impliquer aux
prises de décision et de responsabilité que ce soit dans le cadre de vie familiale que dans le
celui de la vie financière. L’approche genre vise à déceler, d’une part le blocage et les obs-
tacles à la participation de femmes de femmes à l’emprunt de financement auprès de CE-
CAM.
Nous avons choisi quelques Fokontany afin de trouver les gens membres de CE-
CAM pour faire des enquêtes afin d’avoir d’un échantillonnage exact. Nous avons fait
l’enquête des plusieurs membres de la CECAM parce que les nombre des membres actuels
de la CECAM Ambohitrimanjaka est de 486 personnes.
En effet, nous avons tiré 20 personnes au hasard parmi les enquêtés pendant
l’échantillonnage afin de préciser notre étude.
problèmes rencontrés:
La plupart des réponses données par les enquêtés n’ont pas été satisfaisantes parce que
la plupart de ces membres de CECAM ne bénéficient pas totalement des services du CE-
CAM. D’autre part, les mesures « traditionnelles » (ketsa roa vava) que nous ne maitrisons
pas toujours, posent le problème de la compréhension et de la communication avec les
paysans. L’ampleur de la commune rurale d’Ambohitrimanjaka, et le temps imparti, n’a
pas toujours permis de mener une enquête exhaustive.

 Limite de l’étude :
Nous n’avons pas toujours eu accès à des données essentielles classées confidentielles
par le CECAM. Nous n’avons pas pu les avoir par d’autres biais
 Plan du devoir
Dans la première partie, nous allons voir l’approche théorique et monographie avec
L’analyse théorique (cadre théorique) dans le premier chapitre et monographie dans le
deuxième chapitre.
Dans la deuxième partie, nous allons analyser le rôle de la CECAM dans le développe-
ment rural cette analyse nous présente avec de quatre (4) chapitres.
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Dans la troisième chapitre, mécanisme et spécialiste de la CECAM, pour le quatrième,


motivations et obstacles à l’adhésion à la CECAM, pour le cinquième, impact de présence
du service financier de la CECAM et pour le dernier et sixième chapitre de la deuxième
partie, attitude des gens sur le rôle de la CECAM pour le développement rural.
Dans la dernière et troisième partie, nous allons suivre les dynamiques des activités pro-
fessionnelles, en mentionnant dans le chapitre sept, l’expériences et acquisitions du sta-
giaire et dans le dernière et huitième chapitre de ce devoir, les suggestions.
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PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEMATIQUE ET MONOGRAPHIQUE

Dans cette première partie nous allons voir dans le premier chapitre l’analyse théo-
rique et dans le deuxième chapitre l’étude de la monographie de la commune rurale
d’Ambohitrimanjaka.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE


I.1. Les principales théories de la recherche :
I.1.1. Le cadre général du crédit agricole / le développement économique et le rôle du cré-
dit (Micro finance) :
Le crédit agricole ne doit pas être considéré comme une activité isolée, mais
comme un élément qui s’intègre dans un processus complexe de développement écono-
mique et de progrès social appliqué de telle sorte que la population rurale ait sa part dans
les résultats obtenus.
Pour que le secteur agricole contribue comme il se doit au progrès de la nation, il
est indispensable qu’il s’appuie sur des mécanismes efficaces de crédit 1. Ceux-ci toutefois,
n’apporteront pas au développement qu’un concours limité s’ils ne sont pas étayés par
d’autres secteurs de l’économie. Nous attachons une grande importance à la reforme des
institutions, tout particulièrement en matière de régime foncier, de vulgarisation agricole et
de commercialisation. Dans les pays sous développés, plus encore qu’ailleurs, les gouver-
nements doivent prendre une part active au programme de développement. L’Etat est obli-
gé d’accorder toute l’attention voulue au rôle du crédit agricole dans les plans et les pro-
grammes d’ensemble de développement national et prendre à cet effet les dispositions ad-
ministratives nécessaires.
Dans la plupart des pays sous-développés, cette condition serait plus aisément réali-
sée si le rythme de l’accroissement démographique se ralentissait. Les principaux facteurs
qui déterminent le développement économique sont l’accélération du processus de forma-
tion du capital, l’accroissement des ressources effectives en main d’œuvre et l’amélioration
qualitative de l’utilisation du capital et du travail.
Les systèmes de crédit agricole doivent être conçus de telle sorte qu’ils concourent
à la réalisation de cet objectif en développant l’épargne monétaire des ruraux, puis en assu-
rant une utilisation rationnelle de cette épargne.

1
Le crédit agricole dans le pays économiquement sous développes par Horace Belslaw.
8

Mais le crédit agricole est demeuré statique dans la grande majorité des pays-sous-
développés. Par « crédit statique », nous entendons celui qui, en fin de période n’entraine
aucun accroissement net de la production des paysans, de son revenu ou de son avoir. Le
problème général consiste selon nous à transformer le crédit statique en crédit dynamique,
lequel doit se solder par une amélioration portant sur la production et le revenu, soit sur les
avoirs.

I.1.2. La théorie du cercle vicieux de NURKSE (Développement)


R. NURKSE, propose la théorie du cercle vicieux de la pauvreté dans son ouvrage
« Les problèmes des formations du capital dans les pays sous-développés». Il propose dans
sa discussion relative aux problèmes du développement économique, une formule qui re-
vient fréquemment, celle du «Cercle vicieux de la pauvreté».
Il explique l'existence d'un fuseau circulaire des forces qui agissent et réagissent les
unes aux autres de telle façon qu'elles maintiennent un pays pauvre dans un état de pauvre-
té. Les applications particulières de tels fuseaux circulaires ne sont pas difficiles à imagi-
ner. Par exemple, un homme ne peut pas avoir suffisamment à manger; étant sous-
alimenté, sa santé s'en trouve altérée, cette faiblesse physique réduit sa capacité de travail.
Ce qui signifie qu'il reste pauvre, d'où, il résulte qu'il n'aura pas assez à manger, et ainsi de
suite. Une telle situation lorsqu'elle concerne tout un pays, peut-être résumée, dans la ba-
nale proposition suivante:« Un pays est pauvre parce qu'il est pauvre».
Peut-être les relations circulaires de cette sorte sont-elles celles qui compromettent
l'accumulation de capital dans les pays économiquement arriérés. L'offre de capital est
commandée par la capacité et la volonté d'épargne, la demande de capital est commandée
par les incitations à investir. Du côté de l'offre, il y a la faible capacité d'épargne qui résulte
du bas niveau du revenu réel. Le faible revenu réel est lui-même un reflet de la faible pro-
ductivité, qui résulte à son tour, pour une large part du manque de capital. Ce manque de
capital est un résultat de la faible capacité d'épargne et le cercle se trouve ainsi fermé.
Du côté de la demande, l'incitation à investir peut-être faible à cause du pouvoir
d'achat réduit des gens, conséquence de la faiblesse de leurs revenus réels, laquelle est de
nouveau due à la faiblesse de la productivité. La faiblesse de la productivité est un résultat
de la faiblesse du volume du capital utilisé dans la production, laquelle résulte à son tour
au moins pour partir de la faiblesse incitation à investir.
La faiblesse du revenu réel, reflet de la faible productivité est un élément connu aux
deux cercles. D'ordinaire, on insiste exclusivement sur les troubles qui se produisent du
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côté de l'offre. Mais le blocage possible du côté de la demande apparaît également évident,
dès que l'on en prend conscience bien qu'il ne soit peut-être aussi grave et aussi difficile à
éliminer que la déficience qui affecte l'offre.
En définitive, le cercle vicieux de la pauvreté découle: a), du bas niveau du revenu,
qui engendre b), la faible capacité d'épargne d'où c), un manque des capitaux, conduisant à
d), une faible productivité et ainsi d'un faible revenu réel par tête.
NURKSE propose des solutions concernant le cercle vicieux. Pour briser le cercle
vicieux, il faut faire appel aux investisseurs surtout des étrangers, concernant l’offre, la
formation du capital dans les pays sous-développés comme Madagascar.
L'investissement étranger est aussi considéré comme nécessaire comme le dit
NURKSE dans son ouvrage, pour franchir la période de transition, une fois obtenue un
accroissement de la productivité, un flux d'épargne va résulter ou peut-être extrait d'un
revenu réel accru..

I.1.3. Les classes sociales :


Il faut observer qu’il n’y a pas de classes dans toutes les sociétés, les classes so-
ciales apparaissent lorsqu’il y a dans une société des tendances à la diversification des acti-
vités sociales et qui s’accompagnent d’une différenciation entre le niveau des individus
formant la société. Cette tendance à la diversification des activités entraine les diversifica-
tions de niveau de vie et elle apparait à mesure que les sociétés s’étendent, mais il existe
aussi à l’intérieur des sociétés une capacité à maintenir tous les individus du même groupe
à un même niveau économique. C’est le cas des Indiens du Nord-Ouest des USA. Cette
société pratique la cérémonie du Potlatch. Elle consiste dans une destruction périodique de
biens et les éléments de richesse de la société.
Le mécanisme qui consiste à la destruction périodique des richesses fonctionne
comme un phénomène interdisant la formation de classe sociale et il est impossible de dis-
tinguer les uns des autres par la richesse. Il faut que les sociétés s’étendent et cela entraine
une diversification des activités sociales. On peut essayer de provoquer une altération des
différences des classes sociales en se forçant de donner à l’individu la même formation
intellectuelle.
D’où l’importance de l’instruction et aussi en leur donnant le même niveau de vie.
Dans la société moderne, une classe technocratique est apparue. Ce sont des technocrates
formant une classe distincte et ce sont ces technocrates qui sont des défenseurs des idéolo-
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gies politiques dominantes. Ils sont chargés de préparer le plan de développement suivant
l’idéologie officielle du pays.
Dans les sociétés stratifiées en classe, il y a une hiérarchie de classes qui s’opère,
les unes sont jugées supérieures à d’autres considérées comme inferieures. Ces classes so-
ciales vont défendre des valeurs différentes.

I.1.4. Intégration sociale et socialisation :


 Intégration sociale :
L’intégration est en premier lieu le résultat de la socialisation.
De ce point de vue, ce propos rejoint celui de Maurice CUSSON qui parle aus-
si de l’intégration sociale qui « est définie par la qualité et la fréquence des relations qui se
nouent au sein d’un groupe aussi que par le degré d’engagement de ses membres dans les
activités communes. Un groupe est intégré quand ceux qui le composent se connaissent, se
parlent, s’apprécient, s’aident mutuellement et sont engagés dans des activités parta-
gées »2 .Dès lors, à partir de cette définition, les consciences individuelles cèdent la place à
une conscience collective fortement installée. Où l’individu, faisant partie d’une commu-
nauté se sent investi par le seul fait qu’il y est intégré selon le Bon (Gustave le BON). D’où
cette intégration, dans sa dimension optimum, poussera un individu à accomplir des actions
inattendues. Par ailleurs, dans la mesure où la conscience collective l’emporte sur la cons-
cience individuelle, il viendra le moment où l’individu unifierait son intérêt personnel à
celui de la communauté.

 Socialisation / Education :
Le sens que nous donnerons à l’éducation sera celui d’Emile DURKHEIM qui
l’assimile à la socialisation : « l’éducation est l’action exercée par les générations adultes
sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et
de développer chez l’enfant un certain nombre d’états physiques, intellectuels et moraux
que réclame de lui la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est
pratiquement destiné »3. Nous prenons alors, l’éducation comme le processus de socialisa-
tion d’un individu où il ne cessera, durant sa vie de se socialiser ou d’être socialisé par des
adaptations multiples à son environnement naturel et culturel qui peut changer dans
l’espace et dans le temps. Dans le cadre d’une logique communautaire comme l’exige

2
Mohand KHELLIL, <<Sociologies de l’intégration>> Que sais – je? Presses Universitaires de France
3
Emile Durkheim, « l’éducation morale » Quadrige presse universitaire de France 1992 p 51
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notre devoir, on peut prendre la conception de Claude Javeau en, analogie « Devenir
Homme, s’hominiser […] se socialiser. C’est la raison pour laquelle les apprentissages
sont groupés sous le vocable de socialisation. Il ne s’agit pas, au demeurant, d’apprendre
simplement à reproduire des comportements par imitation, mais bien d’intérioriser le so-
cial (en premier lieu) en fait, la société, lui-même, c'est-à-dire, ce qu’il à d’objectif pour
d’individus : ses règles, ses lois, ses coutumes, ses normes, ses valeurs »4. Autrement dit,
l’éducation est le processus adaptatif, le processus d’interaction sociale qui implique
l’identité cultuelle d’une société ou communauté donnée où l’intériorisation de la valeur
renvoie à l’intégration sociale qui induirait à la participation des acteurs sociaux aux objec-
tifs de la société.

4
Mohand KHELLIL « Sociologie de l’intégration » Que sais-je ? Presses Universitaires de France
12

CHAPITRE II : MONOGRAPHIE (ZONE D’ETUDE)


Pour réussir notre Etude, il faut bien cadrer d’abord le terrain de recherche. Alors,
nous allons décrire la commune rurale d’AMBOHITRIMANJAKA.

II.1. Généralité sur Ambohitrimanjaka (Monographie de cette commune).


Administrativement, AMBOHITRIMANJAKA est une commune rurale qui se
trouve dans le district d’AMBOHITRATRIMO, dans le région d’ANALAMANGA, avec
le code postal 105. Cette commune est située à 12 km à l’Ouest d’Antananarivo Renivohi-
tra, croisement vers l’Ouest sur la Route Nationale 58 (RN 58), route dingue. Ce croise-
ment où se trouvent les marchands des Arts Malagasy est nommé ANTSAMPANANA.
Ambohitrimanjaka a pour limitrophe la commune Antehiroka et la commune
d’Akadimanga au Sud, à l’Ouest l’arrondissement d’Ambohimanarina, et à l’Est la com-
mune d’Ampangabe.

II. 2. Historique de la commune :


Dans l'ancien temps, cette bourgade de l'Imerina, vautrée comme un îlot avec un
sommet de 1376 m d'altitude, entre les fleuves SISAONY au sud et l'IKOPA à l'Est, était
aussi habitée par les Vazimba.
Ces premiers occupants l'ont dénommée TAFOHASINA, parce que cette colline
était un refuge privilégié et inviolable des exilés de sang royal fuyant les éventuelles ré-
pressions de leurs pairs nantis du pouvoir. Et ce, jusqu'au moment où les premiers réfugiés
de l'Imerina venaient cohabiter ave eux, en les dérangeant, mais sans les gêner. II en est
ainsi d'ANDRIAMBE, surnommé RAVODIHAZO, petit fils d'ANDRIANTOMPOKOIN-
DRINDRA d'Ambohimalazabe.
Puis ANDRIAMANJAKATOKANA, le dauphin de son père ANDRIANTSI-
TAKATRANDRIANA pour régner à MAHATSINJO, fut pourchassé par son frère cadet
ANDRIANTSIMITOVIAMINANDRIANDEHIBE lequel fut aveuglé par la soif du pou-
voir et de la prise du trône par la force. Sa mère RAFOLOARIVO, elle, et toute sa suite
parvinrent à TAFOHASINA et pouvaient ainsi échapper à un massacre fratricide. Ils furent
aperçus par ANDRIAMBE, son oncle pré- établi à T AFOHASINA et celui-ci les a ac-
cueillis à bras ouverts, a intronisé le prince dauphin au sommet de la bourgade dite AM-
BONIVOHITRA et depuis, la ville de TAFOHASINA se faisait appeler AMBOHA-
TRANDRIAMANJAKATOKANA (Ville de celui qui règne seul), ANDRIAMBE avait
13

déraciné tous les arbres de sa prairie afin, de pouvoir guetter les envahisseurs; il a ainsi
reçu le surnom de RAVODIHAZO.
Au fil-des années, cette appellation est simplifiée en AMBOHITRlMANJAKA
(Ville de celui qui règne), malgré l'ironie des jaloux, tels
qu’ANDRIANTSIMITOVIAMINANDRlANDEHIBE et ses descendants qui l'ont traduit
en AMBOHITSIMANJAKA (Bourgade de celui qui ne règne pas). ANDRIAMANJAKA-
TOKANA fut l'unique roitelet de l’Imerina1 et le grand roi ANDRIANAMPOINIMERI-
NA, lui-même, a reconnu cette parenthèse de l'histoire des rois.
Du fait du statut très particulier de la bourgade de TAFOHASINA, désormais dé-
nommée AMBOHITRIMANJAKA, des familles différentes composées de quatre pères et
de quatre mères issus de la haute bourgeoisie2 hiérarchique de l'Imerina, les «EFA-DRAY,
EFA-DRENY», y trouvèrent aussi refuge. Ils s'y installaient, par leur arrivée respective, et
cohabitaient paisiblement, grâce à des DINA (pactes) de coexistence, tels le « VOKATRA
», le « LAIBOKAKELY » et le « OZONA AMBAVAHADY»3
Plus tard, un lieu de sculpture commun fut érigé, en leur mémoire, à ANKA-
DIAMBANA.
Ci-après, ces différentes familles de« EFA-DRAY, EFA-DRENY» :
1. Les TAMPANGA, descendants d'anciens nobles japonais, parvinrent à
AMINAMPANGA, ancien nom d'ANOSIMANJAKA, un petit situé à 2 km de la bourgade
principale, vers le 12è siècle. Ils s'y installèrent, se marièrent avec les femmes de leur mi-
lieu, s'éparpillèrent jusqu'à TAFOHASINA et cohabitaient avec les descendants de RA-
NAVALOTSIMITOVIAMINANDRIANA, fille d'ANDRIAMASINAVALONA (1675-
1710). Ils devenaient à leur tour des sujets de ladite princesse (01 fokontany).
2. Les ZANATOMPOMASINA, descendants d'ANDRIAMBE dit RAVODlHAZO, par
ses trois fils qui se sont mariés aussi avec des femmes de leur milieu, à savoir:
ANDRIAMAMORY, ANDRIAMASIMBOLA et ANDRIAMAHAVOLA ANDRIAMA-
MORY resta à AMBOHITRIMANJAKA, ANDRIAMASlMBOLA s'établit simultanément
à Ambodivoanjo AMBOHITRIMANJAKA et à Ambodivoanjo AMBOHIDRAPETO, tan-
dis que ANDRIAMAHAVOLA parvint à s'installer à AMBOHIDRAPETO. C'est pourquoi
et jusqu'à maintenant, les habitants de l'Est et du Nord Est d'AMBOHITRIMANJAKA et

1
Un seul roi qui est très dominé à l’Imerina
2
Nouvelle classe sociale très développée
3
Règles sociales qui ne sont pas transgressées
14

ceux d'AMBOHIDRAPETO, possédaient des parents, des biens et des intérêts communs
de part et d'autres des deux bourgades (7 Fokontany).

3. Les ANDRIAMANANGOANA ou ANTAIMANANGOANA: ils figurèrent parmi les


premiers réfugiés installés à T AFOHASINA, conduits par ANDRIAMAHAZOMBE,
d'AMBOHIPENO-EST, qui n'est autre qu'un parent d'ANDRIAMBE, d'ALASORA
4. ANDRIAMAHOZOMBE, grand notable d'AMBOHITRIMANJAKA fut convoité par
ANDRIAMASINA V ALONA, dans le but d’étendre son royaume. Plus tard, devenu son
sujet, il fut envoyé par celui-ci en compagnie de sa fille, RANAVALONTSIMITOVIA-
MINANDRIANA, pour occuper AMlNAMPANGA, ou ANOSIMANJAKA.
Les ANDRIAMANGOANA, hommes nobles et hommes de cœur, furent soupçonnés
d'avoir voulu assassiner le grand roi ANDRIANAMPOINIMERINA (1787-1810), lors du
passage de celui-ci à AMBOHIPENO-EST. Le roi ne broncha pas, même s'il fut blessé.
Après avoir livré bataille ailleurs, il se retourna sur AMBOHIPENO qui ne s'attendait pas
du tout à cette tactique. ANDRIANAMPOINIMERINA les a vaincus, les a déchus de leur
souveraineté et les a éparpillés à travers l'Imerina, tels ANDRIANJAKAMATOA à AM-
BATOMANANA-TSARAHONENANA-FENOARIVO, ANDRIANJAKAIVO à AN-
DOHATANJONA et ANDRIANJAKAPARANY à AMPANEFY –AMBOHITSOA.
Ils occupaient les parties Nord et Nord- Ouest d’AMBOHITRIMANJAKA (9 Fokon-
tany)
5. Les ZANADOHARANO : sont les descendants d'ANDRIANENDRIKIMA-
SOANDRO de MANANKASINA, de son union avec une femme noble, selon le pacte
conclu avec le roi ANDRIANAMPOINIMERINA, en contrepartie de la livraison de
RABEHETY ou ANDRIANTOMPONIMERINA, un roi réfugié à AMBOHITRIMAN-
JAKA. De ce pacte, les descendants d'ANDRIANENDRIKIMASOANDRO sont de
source royale pouvant régner dans l’Imerina. Un Rova1 fut construit à MANANKASI-
NA, un palais à AMBOHIMANANJO où un figuier est également planté. Les ZANA-
DOHARANO résidaient dans les parties du Sud et Sud- Ouest d'AMBOHITRIMAN-
JAKA en compagnie de ZANAMAMPANDRY (8 Fokontany). Il est clair que les
EFA-DRAY, EFA-DRENY se marièrent entre eux, malgré leur caractère distinctif et
respectif .Ils sont unis par les « Dina» et le « Fihavanana » . AMBOHITRIMANJAKA
est ainsi, jusqu'à jours, inviolable, et sa population reste très ancrée à ses rizières et ac-

1
Rova : lieu où l’on trouve le Roi Malagasy dans l’ancien temps
15

cessoirement à la fabrication de briques en terre cuite artisanale de grande renommée,


qui fait l'affaire des bâtisseurs d'Antananarivo.

II.3 - Les caractères physiques du lieu

II.3-1 - La végétation:
Cette commune ne possède pas de forêt protégée ou de forêt naturelle. Elle est
presque verte par des végétations se trouvant dans la surface non cultivable au bord de la
route reliant cette commune avec les autres communes et avec la ville d'Antananarivo.
On trouve des eucalyptus mais très rares, il y a encore d'autres végétations sauvages.

II.3-2 - l'Hydrographie :
Cette commune est traversée par le fleure de SISAONY au Sud et le fleure de l’Ikopa à
l’Est, Nord –Est qui donne plusieurs avantages à l’agriculture.

II.3-3 Le sol :
On a plusieurs types de sol à l'usage pour l'agriculture et à la construction de mai-
son. On a de sols latéritiques, sols ferralitiques et marécageux.

II.3-4 - Le relief et les places d'habitation:


Le relief de cette commune se divise en des vastes plateaux, des collines et un peu de
plaine.
La plupart des lieux est accessible à n’importe quelle activité ou à n’importe quelle cons-
truction immobilière.
16

II. 4. Cadre démographique :


Tableau n°1 :
Etat de la population par Fokontany et par classe d’âge

N° FOKONTANY 0à9 10 à19 20 à 29 30 à 39 40 à 49 50 ans TOTAL


et plus
1 Mahitsy Firaisana 484 393 417 269 224 210 1197
2 Mahitsy Avaratra 270 260 358 199 94 104 1285
3 Ampahibe 222 225 201 168 139 245 1200
4 Lehilava 259 179 149 132 65 98 882
5 Fiakarana 550 418 500 430 400 170 2468
6 Antsahafohy 358 296 304 230 152 130 1470
7 Ambodivoanjo 171 151 160 116 71 87 756
8 Ambatolampy Sud 99 99 55 62 42 51 408
9 Ampiriaka 154 195 213 184 137 175 1088
10 Namorana 121 177 146 102 82 81 709
11 Ambohimananjo 133 132 140 84 59 113 661
12 Andringitana 322 225 194 160 124 150 1175
13 Ambodivona 260 175 163 144 110 93 945
14 Ikopakely 357 325 244 201 157 157 1441
15 Andranomahitsy 113 108 100 92 64 787 560
16 Antanetibe 253 240 226 173 103 133 1128
17 Ambatomainty 336 285 324 248 166 210 1569
18 Ampanomahitsy 168 236 274 200 131 132 1145
19 Animanjaka 755 644 526 410 281 332 1145
20 Beloha 396 445 345 267 224 156 1833
21 Farahindra 216 194 191 219 159 31 1010
22 Ambatolampy Nord 112 177 145 145 89 66 734
23 Antsahamarina 198 199 155 135 116 113 914
24 Miadana 118 11 117 97 63 74 586
25 Antsahavola 39 40 53 32 39 37 240
TOTAL 29152
Source : Commune Rurale Ambohitrimanjaka 2009
17

II. 5. La situation économique de la population :

Tableau n°2 : Répartition de la population par secteur d’activité


Secteur d’activité Pourcentage (%)
Primaire 80 %
Secondaire 12 %
Tertiaire 8 %

SOURCE : Commune rurale Ambohitrimanjaka 2009

II.5.1. Le Revenu :
Tableau n°3 : Revenus salariaux annuels moyens en Ariary par catégorie socioprofession-
nelle et selon la branche (Région Analamanga)
Cadres su- Ouvrier ou Ouvrier non Ensemble
périeur ou salaire qualifié qualifié
moyen
Agriculture/ Pre- 1 763 276 972 802 328 547 409 305
mier
Industrie Alimen- 2 572 870 1 086 918 624 791 953 805
taire
Textile 2 201 095 1 166 763 836 216 1 088 089
BTP / HIMO 2 553 528 1 224 989 661 382 1 022 539
Autres Industries 1 708 770 1 343 146 726 011 1 113 732
Commerce 3 44 917 1 395 992 678 647 1 030 262
Transport 4 153 244 1 472 530 821 877 1 341 472
Santé privée 2 055 111 1 104 297 551 877 1 265 568
Enseignement Pri- 1 674 037 937 284 554 686 973 698

Administration 3 080 639 1 532 359 623 451 2 057 600
publique
Autres services- 2 308 409 1 309 523 463 345 760 573
privés
Source : INSTAT / DSM / EPM 2005
18

II 5.2. L’agriculture :
Le secteur agricole occupe les 80% de la population. La riziculture (le vary aloha,
et le vary vaky ambiaty) les cultures vivrières (manioc, patates, douces, ….) et les cultures
maraîchères sont les principales activités productives de la population.
Tableau n° 4 : La superficie cultivable et inondable :
DESINATION SUPERFICIE (km²) SUPERFICIE (HA)
Superficie habitée 7,083 708,3
Superficie habitable 0,276 27,6
Vary aloha 9,751 976,1
Vary vakiambiaty 0,922 92,2
Taninjozoro 1,721 172,1
Ampiriaka 0,184 18,4
Ambondrona 0,643 64,3
Anosimanjaka 0,745 74,5
Ikotrana 0,43 43
Total 21,765 2176,5

Source : COMMUNE AMBOHITRIMANJAKA, Année 2009

II. 5.3. L’élevage :


Le nombre des bœufs dans la commune est de 910, les porcs de 250 porcs et la vo-
laille de 1 500.
La population élève les bœufs pour faciliter l’agriculture. Elle élève aussi les autres
animaux domestiques pour compléter leurs revenus (porcs, volailles…)

II .5.4. Activité artisanale :


La briqueterie et la tuilerie sont les principales activités artisanales de la po-
pulation, sans oublier aussi les arts malagasy tels que la confection manuelle, le tissage et
le tressage.
19

II .6 Cadre social :
II 6.1. L’Education
II .6.1.1. Les établissements :
13 Fokontany possèdent un établissement d’enseignement primaire à savoir : Fia-
karana, Antsahafohy, Ambohitrimananjo, Ampiriaka, Andringitra, Amboadivona, Ikopake-
ly, Antanetibe, Ambatomainty, Ampanomahitsy, Beloha, Miadana, Anosimanjaka.
Les écoles, niveaux I, II, et III, publiques et, privées dans la commune se présentent
ainsi.

Tableau n° 05 : Etat des écoles de l’enseignement primaire et de l’enseignement


secondaire publiques et privées.
Niveau I (Enseignement primaire) Niveau I (Collège d’Enseignement Niveau II (Lycée)
Général)
Nombres des Nombres Ensei- Nombres des Nombres Ensei- Nombres des Nombres Ensei-
Etablissements gnements Etablissements gnements Etablissements gnements
Publics Privés Publics Privés Publics Privés Publics Privés Publics Privés Publics Privés

13 21 74 76 1 12 48 101 1 3 28 29
34 150 13 101 4 57
Source : Commune Rurale AMBOHITRIMANJAKA 2009

1-Lycée AMBOHITRIMANJAKA :

Tableau n° 6 : Evolution des effectifs des élèves 1997-2008

ANNEE SCOLAIRE 1997-1998 2001-2002 2007-2008


SECONDE 35 100 154
PREMIEREA - 14 47

PREMIERED - 29 93

Classe TERMINALES
- 49 59
A
TERMINALES - 36 129 -
TOTAL 35 228 482
,
Source : COMMUNE AMBOHITRIMANJAKA, 2009
20

2- Le Collège d’Enseignement Général Ambohitrimanjaka :


L’effectif des élèves est de 1.020 .Les nombres des classes par sections sont : classe
de Sixième (6ème) 4 Sections ; classe de cinquième (5ème), 4 sections également ; Classe de
quatrième (4ème) et pour la classe de troisième (3ème), 6 Sections.

II.6.1.2. Tableau de récapitulation :


Tableau n° 07 : Etat des établissements, enseignants, élèves par niveau
d’enseignement :
Etablissement privé
Enseignants Elèves
et public
Préscolaire - - 761
Niveau 1 34 150 5.022
Niveau 13 149 2.510
Niveau ID 4 57 704
TOTAL 51 356 8.997

Source : COMMUNE AMBOHITRIMANJAKA


Année : 2009

II.6.1.3. Taux de scolarisation au niveau de la commune :


Taux de la scolarisation dans la commune : 72,3 %
Taux de non-scolarisation : 27,7%
Nombre d’Ecole Primaire Publique (EPP) : 13%
Nombre du Collège d’Enseignement Général (CEG) : 1%
Lycée Public : 1%
Lycée privé : 4%
21

Tableau n° 08 : Tableau montrant les noms des Etablissements et les lieux

N
NOM DES ETABLISSEMENTS LIEUX
°
1 Asa Sekoly Avotra ho an’ny zaza Malagasy(ASAMA) Miadana
2 Collège Chrétien d’Ambohitrimanjaka Ambatomainty
3 Collège d’Enseignement Général (CEG) Miadana
4 Collège- Md Louis Amboalomboka Fiakarana
5 Collège Privé: MENDRIKA Antanetibe
6 Ecole FJKM: Ambatolampy Ambatolampy Avaratra
7 Ecole Saint-Joseph Namoràna' Namoràna
8 EPP Ambatomaity Ambatomainty
9 EPP Ambatomainty Ambodivona
10 EPP Ambatolampy Ambohimananjo
11 EPP Ampanomahitsy Ampanomahitsy
12 EPP Ampariaka Ampiriaka
13 EPP Andrigitana Andringitana
14 EPP Animanjaka Anosimanjaka
15 EPP Atanetibe Antanetibe
16 EPP Atsahafoy Antsahafohy
17 EPP Ampiriaka Beloha
18 EPP Fiakarana Fiakarana
19 EPP Anrmgitana Ikopakely
20 EPP Ikopakely Mahitsy
21 EPP Mahitsy Ikopakely
22 Famenotsoa MIadana
23 Fanovozatsoa Anosimanjaka
24 FJKM Randriamorasata - Fiakarana
25 La Pensée Farahindra
26 Le Monde studieux Antsahafotsy
27 Le TRIO Ampanomahitsy
28 Les Petits Chéris Fiakarana
29 Les Petités Génies Antsahamarina
30 Les Petits Pionniers Ambatolampy Nord
31 Louisa Antanetibe Antanetibe
32 Lycée Ambohitrimanjaka Miadana
33 Lycée Privée Richard Scott Antsahafotsy
34 Lycée Privée Soamiafara Antsahafotsy
35 Miotisoa Farahindra
36 Olioly Mahitsy Mahitsy Firaisana
37 Sekoly Protestanta Anosimanjaka Anosimanjaka
38 Saint Jean Baptiste Ambodivona Ambodivona
39 Saint Stanislas Anosimanjaka Anosimanjaka
40 Mikolo ny ho avy Miadana

Source : COMMUNE AMBOHITRIMANJAKA 2009


22

II.6.2. La santé et la sécurité :


II.6.2.1. La santé :
La commune a un Centre de Santé de Base niveau II (CSB II, Public) à Miadana et
un Centre de Santé de Basse niveau II (CSB II Privé) à Beloha. Elle possède 10 médecins
privés et 06 dépositaires des médicaments.
Tableau n° 09 : Tableau montrant les nombres des blocs sanitaires, les agents sanitaires
(médecine).
N° NOMS Nombre
01 CSB II (Public) à Miadana 01
Centre de Santé de Base Niveau II
02 CSB II (Privé) à Beloha 01
Centre de Santé de Base Niveau II
03 Médecins Privés 10
04 Dépositaires des médicaments 06

Source : COMMUNE AMBOHITRIMANJAKA 2009

II.6.2.2. La sécurité :
La commune possède un (1) poste avancé de la gendarmerie afin de bien sécuriser
la population

II.6.3. Les organismes Non Gouvernementaux (ONG) :


Tableau n° 10 : Etat des ONG existant au niveau de la commune et leurs lieux :
N° NOMS LIEUX
1 Asa Sekoly Avotra hoan’ny zaza MALAGASY ou Miadana
Action Scolaire d’Appui pour les jeunes adoles-
cents Malagasy (ASAMA)
2 Association DIMBY Anosimanjaka
3 CROIX ROUGE Antsahafohy
4 Fikambanan’ny Mpikambary Malagasy (FIMPI- Ambatolampy Nord
MA)

Source : COMMUNE RURALE AMBOHITRIMANJAKA / 2009


23

ASAMA ou Asa Sekoly Avotra hoan’ny zaza malagasy en malgache, mais en fran-
çais, c’est l’Action Scolaire d’Appui pour des jeunes adolescents Malagasy.
L’ASAMA a pour objectif d’annuler totalement l’analphabétisme à Madagascar parce que,
actuellement, ASAMA, se trouve partout à Madagascar, et on le trouve aussi à Ambohitri-
manajaka. Selon l’entretien auprès de ce responsable ; l’ASAMA prend en charge des ado-
lescents de 11 à 17 ans qui ont abandonné l’école à cause de divers problèmes.
L’ASAMA est implantée à DIMBY, la CROIX ROUGE et le Fikambanan’ny Mpikabary
malagasy sont des associations qui font des aides humanitaires pour développer la société.
II. 7. Cadre religieux :
D’après les données statistiques, on constate qu’ on a plusieurs temples et églises
dans cette commune.
24

Tableau n°11 : Etat des églises officiant dans l commune.


N° NOMS LIEUX
1 Adventiste Antanetibe
2 Adventiste Antsahamarina
3 Apokalypsy Fiakarana
4 Assemblée de Dieu Antsahafohy
5 Eglizy Katolika Romana (EKAR) Fiankarana
6 EKAR Ambodivona Ambodivona
7 EKAR Anosimanjaka Anosimanjaka
8 EKAR Namorana Namorana
9 FI.FI.JE.KRI. Fiangonan’ny Fitiavan’ny Jesosy Farahindra
Kristy
10 Fiangonana Ara-Pilazantsara Antsahamarina
11 Fiangonan’ny Jesoa Kristy eto Madagasikara Ambatolampy Nord
(FJKM)
12 FJKM Ambatolampy Fahazavana Ambonivohitra
13 FJKM Ampefiloha Ampefiloha
14 FJKM Antsapanimahazo Antanetibe
15 FJKM Fiakarana Fiderana Fiakarana
16 FJKM Anosimanjaka ho an’i Kristy Anosimanjaka
17 Fiangonan’i Jehovah Tompon’ny Sabata andro Antsahamarina
faha-7 (FJTS à 7)
18 Fiangonana Malagasy Tranozozoro Antranobiriky Namorana
(FMTA)
19 Jesosy Mamonjy Miadana
20 Orthodoxe Andranomahitsy
21 Pentekotista Mitambatra Antsahamaina
22 RHEMA Ambaribe Fiakarana
23 TA.JE.KRI (Tafiky Jesoa Kristy) Farahindra
24 Témoins de Jéhovah Antsahamanina
25 Toby Fifohazana Manolotrony Miadana

Source : COMMUNE AMBOHITRIMANJAKA 2009


25

II.8. Autres :
II.8.1. Transports :
La commune rurale d’Ambohitrimanjaka possède 4 (quatre) COOPERATIVES de
transport :
- KOPERATIVA Fitaterana Zanatany (KOFIZA) à Mahitsy Avaratra
- Fitanteram-bahoaka Mivondrona (ZO FIBAMI)
- Fitanteram-bahoaka. Mivondrona (FIBAMI) à Mahitsy Firaisana , sise à Ampano-
mahitsy.
Chacune de ces coopératives possède quatorze (14) véhicules.

II.8.2. Etablissements socioculturels et poste :


La commune possède quelques infrastructures socioculturelles : un tranompokono-
lona et une Bibliothèque Ludothèque (Annexe alliance française). Elle possède aussi quatre
(4) salles d’œuvres et quatre (4) Espaces pour accueillir la différente manifestation et évé-
nements culturels… On a finalement une annexe de la Poste Malagasy.

II.8.3. Equipements sportifs :


La Commune possède trois (3) terrains de Foot – Ball (foot à 11, foot à 9 et foot à
7). Il existe aussi quatre (4) terrains de basket – Ball, et deux (2) terrains de Volley –Ball.

II.8-4 Les principaux projets de la Commune :


Généralement, l’activité dominante au sein de la commune, c’est l’activité agricole.
Nous avons dit que les 80% sont dans le domaine agricole, et qu’environ 50% de la popu-
lation vivent dans la pauvreté et ont besoin du soutien de la Commune.
La commune a plusieurs types de projet : Projet social, projet économique, projet
culturel
Concernant le projet économique : on a l’entretien des digues de protection (Fefilo-
ha), des petits barrages et prises d’eau. On a la construction d’un barrage sur le fleuve
d’Ikopa pour irrigation des superficies cultivables au Sud dudit fleuve (projet intercommu-
nal). On a l’identification, publication et la mise en valeur des sites touristiques, la restau-
ration, l’ hôtellerie et parc d’attraction. On a la création des groupements ruraux basés sur
les secteurs économiques et la population vulnérable.
26

Pour le projet social, on a l’adduction d’eau potable et les éclairages publics. On a


également l’extension des bâtiments d’enseignements publics, Lycée Ambohitrimanjaka,
Collège d’Enseignement General (CEG), certaines Ecoles Primaires Publiques ou EPP. On
a aussi la construction des latrines et des douches publiques.
Concernant le projet culturel, on a le renforcement d’une culture et d’un environ-
nement favorables au développement technologique, on a aussi l’aménagement des terrains
de sports, du marché.

En somme, cette première partie nous amène à continuer cette étude sur la contri-
bution de la micro finance pour le développement rural. Nous avons analysé l’approche
thématique et la monographie de cette commune. C’est la première partie et nous allons
passer à la deuxième partie concernant le rôle de la CECAM sur le développement rural.
7
27

DEUXIEME PARTIE : LE RÔLE DE LA CECAM DANS LE DEVELOPPEMENT


RURAL
Dans la deuxième partie, on va voir les généralités de la caisse d’Epargne et de cré-
dit Agricole Mutuel (CECAM). Ce sont les explications de la problématique et l’analyse
des impacts apportés par la CECAM pour les populations.
D’abord, nous devrons connaître les mécanismes et les spécificités de la CECAM,
son histoire, son mode de fonctionnement, les différents services octroyés par cette institu-
tion. Ensuite, nous devrons analyser les motivations d’adhésion, non adhésion, le désagré-
ment du service financier. Enfin, nous devrons approfondir les impacts du rôle de la CE-
CAM sur les domaines sociaux et économiques, ainsi que culturels.

CHAPITRE III : SPÉCIFICITÉ ET MECANISME DE LA CECAM

Ce chapitre met en relief les valeurs de la CECAM. Ainsi, il décrit la particularité


des modes de fonctionnement de l’institution.

III.1. La particularité de la CECAM


La micro finance est concrétisée par la mise en place des associations mutualistes et
des associations non mutualistes. La CECAM est une institution de micro finance de type
mutualiste où seuls les membres bénéficient de services financiers (prêts, aides finan-
cières). Elle a été crée pour soutenir financièrement les ruraux afin d’amoindrir le taux de
pauvreté.
Par définition, la CECAM est une institution de micro finance mutualiste, régie par
la loi n°2005-016 du 29 septembre 2005 relative à l’activité et au contrôle des institutions
de micro finance. Elle est composée majoritairement par des agriculteurs. Cette institution
a obtenu l’agrément de la commission de Supervision Bancaire et Financière le 24 mai
2000 sous le n°001/00-CSBF.
28

Au niveau du marché de la micro finance, d’autres institutions occupent la scène.


Elles sont les concurrentes directes de la CECAM.
Les concurrentes directes sont :
 L’OTIV (OMBONA IFAMPISAMBORANA VOLA).
 L’ADEFI (Action pour le développement et le financement des micros entreprises).
 Le TIAVO (TAHIRY IFAMONJENA AMIN’NY VOLA).
Ces institutions, y compris la CECAM, se réunissent dans l’APIFM (Association Pro-
fessionnelle des institutions de Micro finance mutualistes). Elle représente toutes les asso-
ciations mutualistes au niveau de l’Etat et des bailleurs de fonds, de négociation de l’octroi
de fonds ou lors de la détermination de la stratégie globale de micro finance de type mutua-
liste.
Les concurrentes indirectes sont :
- Les institutions de micro finance non mutualises qui sont constituées des orga-
nismes non gouvernementaux tels que le SIPEM SA, le SAF FJKM, le VOLA
MAHASOA.
Ces organismes sont regroupés à son tour dans l’AIM (AINGA IHARANA MAHARI-
TRA) qui est l’unique interlocuteur au niveau de l’Etat et de bailleurs de fonds pour les
stratégies et la politique de micro finance.
Ces dernières associations interviennent soit au niveau des associations, soit unique-
ment dans les villes.
29

III.2. Historique de la CECAM


L’histoire fait partie intégrante de l’étude sociologique. Et pour bien mener notre
étude, nous allons remonter et décortiquer les processus historiques de création de la CE-
CAM.
En 1986, des agriculteurs et des éleveurs malgaches appuyés par l’AVEAMN (As-
sociation pour la Valorisation et l’Extension de la Moyenne Mania) soutenus par les agri-
culteurs français du FERT (Formation pour l’Epanouissement et le Renouveau de la
Terre) lancent une expérience pilote de crédit rural. En 1989, dans la région de VAKINA-
KARATRA et d’ AMORON’IMANIA, a été crée une association professionnelle agricole
FIFATA (FIKAMBANANA FAMPIVOARANA TANTSAHA) ayant pour mission
l’approvisionnement en intrants agricoles, la collecte de produits agricoles et le finance-
ment en crédit rural géré dans les caisses villageoises. En 1993, les caisses villageoises
deviennent les CECAM (avec l’appui du BIT et du ministère de l’agriculture). Elles
s’étendent au BONGOLAVA par le bais de l’appui du Projet Maïs du Moyen Ouest
(PMMO).
En 1994, le ministère des finances et la commission Européenne soutiennent les
CECAM en leur rétrocédant un prêt spécial du FED.
En 1995, des CECAM sont ouverts dans l’ITASY, dans IVON’IMERINA Ambato-
lampy, dans la Sofia.
En 1996, les deux premières Unions Régionales (URCECAM) deviennent une Ins-
titution Financière Mutualiste.
En 1997, le groupe Crédit Agricole Mutuel au moyen de la caisse régionale de cré-
dit agricole du Nord Est s’associe avec le FERT (Formation pour l’Epanouissement et le
Renouveau de la Terre) pour renforcer la formation et l’assistance technique. Des CECAM
sont ouvertes dans le Menabe.
En 1998, les 6 URCECAM réunies créent le réseau CECAM et le fonds interrégio-
nal de garantie. Les comptes sont consolidés et certifiés.
En 2000, la constitution d’UNICECAM et son agrément par la CSBF (Commission
de Supervision Bancaire et Financière).
Cette année, un accord de financement de l‘Etat, de l’Union Européenne et
l’Agence Française de Développement avait été signé.
En 2001, la mise en œuvre du plan stratégique de développement du réseau CE-
CAM sur 4 ans (2001-2004) et de son institutionnalisation.
En 2003, la création de l’établissement financier central (INTERCECAM) S.A.
30

III.3. Le réseau CECAM


Le réseau est la structure hiérarchique de l’institution. En effet, la CECAM est or-
ganisée comme suit :
Les membres se regroupent pour former la CECAM.
Les différentes CECAM à leurs tours se rassemblent et deviennent l’URCECAM.
Les URCECAM sont contrôlées par l’Union Interrégionale des CECAM (UNICE-
CAM).
L’UNICECAM a un rôle d’animation et de représentation du réseau. C’est un or-
gane technique et financier qui reprendra les missions actuelles de FERT et
d’INTERCECAM.
Ces deux structures centrales, reconnues par la CSFB (Commission de Supervision
Bancaire et Financière) géreront l’équilibre des emplois ou des ressources du réseau, la
trésorerie et les fonds interrégionaux de garantie mutuelle alimentés par les CECAM.

Figure n°1 : Schéma de structure du réseau

UNICECAM Equipe
INTERCECAM

URCECAM URCECAM

CECAM CECAM CECAM

Membres Membres Membres Membres


Membres Membres Membres Membres
Membres Membres Membres Membres

Source : CECAM Analamanga/2007


UNICECAM : Union Interrégionale de CECAM
INTERCECAM : Interrégionale de CECAM
URCECAM : Union Régionale de CECAM
CECAM : Caisse d’Eparque et de Crédit Agricole Mutuelles.
31

III.4. Les responsables au niveau de l’institution


Au niveau de la CECAM, il existe deux types de responsable. Les uns exercent
leurs fonctions par délégation de pouvoir donnée par les membres. Les autres sont tenus de
faire fonctionner l’institution en tant qu’employés. Ces derniers ne peuvent pas octroyer
des crédits sans l’approbation des délégués des membres.

III.4.1. Les responsables élus par les membres.


La CECAM est administrée par des comités tels que le conseil d’administration, le
KMP local, le KMM, et l’assemblée de section. Ils représentent les membres.

III.4.1.1. Le conseil d’administration


C’est l’organe qui a le pouvoir de décider l’octroi de prêt, le conseil
d’administration peut déléguer son pouvoir de décision au comité de gestion local ou KMP
local.

III.4.1.2. Le KMP ou Komity Mpitantana (comité de gestion)


C’est l’organe qui exerce les pouvoirs délégués par le conseil d’administration pour le
fonctionnement de la CECAM et pour l’octroi de prêt. En plus, cet organe remplit les fonc-
tions suivantes :
 Assurer la permanence lors de l’ouverture de la caisse
 Assister le stockage et le déstockage des produits du Grenier Commun des Villa-
geois
 Participer au contrôle des crédits avec l’aide des conseillers ou d’un technicien de
l’URCECAM
 Ordonner les dépenses du fonctionnement
 Approuver, refuser ou ajourner les demandes de prêts lors de la commission
d’octroi de prêts
 Vérifier les éléments stratégiques de la demande de prêts
 Signer les contrats de prêts et les contrats de dépôts
III.4.1.3. le KMM ou le Komity Mpanara Maso (comité de surveillance et
de contrôle)
Il veille au respect des dispositions des statuts et des règlements concernant les dé-
penses de fonctionnement, l’octroi de crédits, la régularité des pièces justificatives de dé-
penses.
32

III.4.1.4. l’assemblée de section


C’est un organe composé par tous les membres de la CECAM, personnes physiques et
personnes morales, résidant sur le territoire, remplissant les conditions fixées par le statut
et non frappés d’une mesure disciplinaire quelconque. Cette assemblée est compétente
pour :
 Approuver les demandes d’adhésion
 Procéder à l’élection et au renouvellement des membres du comité de gestion et du
comité de surveillance.
 Entendre les rapports d’activité des deux comités
 Se prononcer le cas échéant sur les recours des membres exclus.
Voici l’organigramme décrivant la structure hiérarchique de la CECAM :

Figure n°2 : Organigramme de la CECAM

DIRECTEUR REGIONAL

DIRECTEUR ADJOINT

RESPONSABLE RESPONSABLE RESPONSABLE RESPONSABLE FI-


CREDIT ZONE ADMINISTRATION NANCIER

AGENT DE CREDIT CONSEILLER DE SECRETAIRE CAISSIER


CECAM
CHAUFFEUR
BASE DE DONNEE

GARDIEN

Source : CECAM ANALAMANGA /2007


33

III.4.2. Les employés de la CECAM et leurs attributions


III.4.2.2. Les responsables de l’URCECAM

Le directeur régional
Le directeur régional a pour responsabilité d’assurer la bonne gestion de
l’URCECAM et ils gèrent les caisses sous sa responsabilité selon le cadre de la politique
générale et les objectifs du Conseil d’Administration.
Le directeur adjoint
Le directeur adjoint aide le Directeur Régional dans l’accomplissement de sa mis-
sion pour le bon fonctionnement de l’URCECAM, il supplée en cas d’empêchement ou
d’absence du Directeur Régional.

Le responsable de crédit
D’abord il participe à la réunion du COP (Comité d’Octroi de Prêt) d’une CECAM,
Ensuite, il analyse la faisabilité du crédit, il examine les risques encourus par les créances
douteuses et litigieuses. Enfin, il contribue au suivi de l’élaboration des dossiers lors de la
demande de crédit.
L’agent de crédit
Il aide le responsable de crédit dans l’accomplissement de ses fonctions.
Le responsable Administratif et financier
D’une part, il s’occupe en général de la comptabilité et des finances c'est-à-dire les
enregistrements comptables jusqu’à l’élaboration des états financiers et du bilan.
D’autre part, il encadre les caissiers placés directement sous sa responsabilité qui
sont chargés de l’encaisse : le décaissement, l’encaissement, les registres, les fiches indivi-
duelles des membres.
Enfin, il est chargé de la gestion administrative et logistique de l’établissement
comme l’administration du personnel, la gestion logistique (véhicules, motocyclettes, bicy-
clettes) et la relation avec les tirs.
34

III-4.2.3 Les employés auprès de chaque caisse

Le responsable de zone
Il gère directement la CECAM qui se trouve sous sa responsabilité. Il veille au bon
fonctionnement de la CECAM dans sa zone. Il travaille en étroite collaboration avec les
conseillers dans sa zone. Il ordonne le déblocage des crédits dans sa localité. Dans la
caisse, il y a la caissière (e) et les conseillers.

Le caissier
Le caissier remplit les fonctions suivantes :
 Procéder au comptage de billet et de monnaies en caisse à chaque ouverture et
chaque fermeture de caisse
 Avant l’octroi de crédit, vérifier avec le sociétaire si celui-ci est en situation régu-
lier dans l’accomplissement de ses obligations en matière de part sociale fixe et
d’échéance de crédit.
 S’assurer à la fin de chaque journée que toutes les opérations de la journée sont
comptabilisées sans erreur dans le journal.

Les conseillers
Les conseillers se chargent de remplir les fonctions suivantes :
 Actualiser en permanence les fiche d’exploitation des membres
 Produire des études techniques des crédits
 Etablir les contrats de prêt et suivre les échéanciers.
 Identifier les échéances impayées à la date prévue.
Auprès de chaque agence, un KMP, deux conseillers, un caissier et le responsable de
zone assurent le fonctionnement de la CECAM locale. Ci-après l’emploi du temps de la
CECAM
35

III.5 L’emploi du temps de la CECAM Ambohitrimanjaka, les sept jours de la se-


maine se divisent comme suit :
Tableau n°11 : L’emploi du temps de la CECAM Ambohitrimanjaka
Jours Tâches
Lundi - Assistance au stockage ou au déstockage des produits du grenier
villageois (pendant la saison de récolte et le mois de novembre
janvier, février).
- Vérification à domicile de la réalité du patrimoine des solliciteurs
de prêts et préparation des dossiers des intéressés.
- Le jour consacré à la descente sur terrain des responsables (un
KMP, un conseiller, et le responsable de zone) de CECAM.
Mardi - Ouverture de l’agence
- Etablissement des contrats
Mercredi - Assistance au stockage ou déstockage des produits du grenier vil-
lageois (pendant la saison de récolte et le mois de novembre, jan-
vier, février)
- Vérification à domicile la réalité du patrimoine des solliciteurs de
prêts et préparation de dossiers des intéressés
- Le jour consacré à la descente sur terrain du responsable de CE-
CAM)
Jeudi - Ouverture de l’agence
- Déblocage et distribution des crédits
- Ouverture de l’agence
- Distribution des crédits
Samedi Repos
Dimanche Repos
Source : enquête personnelle 2010

En dehors de l’emploi du temps, le conseil d’octroi de crédit se réunit pour débattre


et décider de l’octroi de crédit une à deux fois par mois : soit le vendredi, soit le samedi.
On ne suit pas cet emploi du temps chaque fin de mois.
36

III.6. Les critères d’adhésion


Pour bénéficier des services de cette institution, les conditions suivantes doivent être
remplies :
 En premier lieu, la personne doit habiter dans la localité où se trouve la CECAM
(dans les 15 km et pas plus),
 En second lieu, l’adhérent doit se présenter auprès des comités de son secteur
(l’endroit ou s’implante la CECAM est divisé en plusieurs secteurs).
 Après avoir eu l’approbation du comité, l’adhérent apporte auprès du bureau local
de la CECAM les documents suivants : un certificat de résidence, une photocopie
de la carte nationale légalisée et deux photos d’identité.
 Lorsque ces documents sont complets, le demandeur remplit sa fiche individuelle,
il verse une somme d’Ar 4000 à titre de droit d’inscription et une somme de Ar
20 000 à titre de cotisation en tant que membre de la CECAM.
Une fois les critères d’adhésion remplis, les sociétaires peuvent profiter de l’épargne et
l’octroi du crédit.

III.7. Les services octroyés


Les services donnés par la CECAM consistent d’une part à celui de l’épargne et
d’autre part à celui d’octroi du crédit. Le service d’épargne et le service crédit sont déve-
loppés successivement dans les sous parties suivantes.
37

III.7.1. Le service d’épargne


Trois types de service d’épargne sont disponibles :
- Le dépôt à vue (DAV) consiste à un dépôt au compte courant de fonds que le socié-
taire dépose et retire à tout moment.
- Le dépôt à terme (DAT) consiste à déposer ses fonds à la CECAM durant 3 mois
pour bénéficier d’un taux d’intérêt de 0,75% l’an, ce taux peut être remonté jusqu’à
9% selon le terme de la négociation.
Enfin, le plan d’Épargne stipule que le dépôt de fonds avec un taux d’intérêt de 9%
bénéficie d’intérêts annuels constants remboursés au titulaire de compte. Pour les trois
types de service d’épargne, le minimum de fonds déposés est fixé à Ar 2000.

III.7.2. Les différents services mis à la disposition des bénéficiaires

III.7.2.1. les différents types de crédits


Le sociétaire peut demander des crédits selon son souhait et ses moyens. Ces crédits
sont le crédit productif, le grenier commun villageois, la location vente mutualiste, la cul-
ture pérenne, le crédit commercial, le crédit social, le crédit de construction, l’achat de ter-
rain à bâtir, l’achat du terrain cultivable ou aménagement du terrain à cultiver et l’entretien
et réparation véhicule.

1) Le crédit productif
Ce crédit est consacré pour promouvoir le secteur primaire (agriculture, élevage, la
pêche, l’artisanat). Par exemple, la production de riz, de la tomate…

Ses traits caractéristiques sont les suivants :


Le crédit productif dure entre 3 mois au minimum et 12 mois au maximum (18 mois
pour le projet poule pondeuse). Ce crédit produit un intérêt de 3% pour la CECAM, il est
payé au minimum en de 2 échéances, d’une garantie en biens matériels à 150% du capital
plus l’intérêt du montant octroyé. Le capital social variable vaut 2% du montant octroyé.
38

2) Grenier commun villageois

C’est un service financier octroyé par la CECAM dans le but d’aider les paysans
cultivateurs sociétaires à maitriser le prix de ses produits depuis leur récolte jusqu’à leur
vente. Cette opération consiste à stocker les produits dans un grenier pendant le temps que
les prix de produits restent encore dérisoires au moment de la récolte. Ensuite, le respon-
sable CECAM procède au déstockage pour le vendre en vue de rembourser le prêt à la
date déterminée par contrat, les sociétaires peuvent commercialiser les produits à des prix
rentables pour honorer les échéances et les conditions prévues par le contrat.
Les membres des conseils d’administration de l’URCECAM définissent les normes
de construction d’un grenier afin d’assurer la sécurité. Le grenier doit être un bâtiment dis-
tinct des habitations des sociétaires dont l’accès est contrôlable par une seule porte ver-
rouillée.
D’habitude, les paddy sont pratiquement stockés dans le grenier mais les sociétaires
peuvent stocker aussi d’autres produits.
Le nombre minimum de stockeurs dans un grenier doit être de 3 et la quantité mi-
nimum de produits par sociétaires est de 50kg.
Les aspects du crédit grenier commun villageois :
Ce type de crédit a ses spécificités ci-après :
- Une durée de 5 mois au minimum et 10 mois au maximum.
- Il est assorti d’intérêt de 3% par mois pour la production propre et être assuré avant
le déstockage.
- Les produits stockés se servent comme garantie
- Le remboursement doit comprendre 5% dégressif du prêt octroyé comme un capital
social variable (PSV).
- Le remboursement doit aussi inclure la quotepart financée 2/3 à ¾ du cours de se-
mence pour les autres produits.
39

3) La location vente mutualiste :


C’est un crédit destiné à l’acquisition de matériel, de l’outillage, de véhicule ou des bo-
vins… le Choix du matériel à acheter appartient au demandeur de crédit. Les matériels
acquis sont inscrits au nom de l’URCECAM et le sociétaire ne devient propriétaire
qu’après avoir payé la totalité du loyer (capital + intérêt).
Les traits caractéristiques de la location vente mutualiste sont :
- Le crédit dure 6 mois au minimum à 36 mois au maximum
- Il est prêté au taux d’intérêt de 3%
- L’échéance se fait mensuellement. L’intervalle maximum entre 2 échéances doit
être égal à 2 mois.
- La garantie est classée selon la valeur de la location : par exemple véhicule : 150%
du capital, matériels et outillage : 50% du capital, cheptel : 100% du capital.
- Un capital social variable de 5% dégressif est compris dans le remboursement
- Un autofinancement de 10% est réservé pour les matériels agricoles ; 20% pour les
matériels roulants neufs et 30% pour les usés.
Les conditions particulières de la location vente mutualiste :
Pour alléger les tâches de l’URCECAM, celui-ci délègue ses attributions au COP (Comité
d’Octroi de Prêt) local dans la limite de plafond de 600 000Ar.
Lors de la décision d’octroi de crédit et lors de l’achat du matériel, la présence des techni-
ciens est exigée. Pour un achat inférieur à 1 000 000Ar, l’achat et l’octroi doivent être as-
sistés par un membre du KMP, un conseil et le responsable de zone. Une acquisition supé-
rieure à 1 000 000Ar doit être assistée par un technicien mandaté par le Directeur Régional.
Enfin pour l’achat d’un véhicule, le Président doit l’assister.
40

4) La culture pérenne :
C’est un crédit destiné à l’installation de plantation de café et de culture pérenne
(orangers, pommiers, ……). Ce crédit est un prêt à moyen terme.

Les traits caractéristiques de ce type de crédit sont les suivants :


- Ce crédit dure de 36 mois au minimum jusqu’à 72 mois au maximum.
- Le taux d’intérêt appliqué y est de 15% mois
- L’échéance du crédit coïncide avec la période de récolte et les intérêts doivent être
versés trimestriellement.
- La garantie de remboursement s’élève à 150% du capital plus intérêt. En cas
d’absence de titre foncier, la CECAM accepte une garantie foncière selon la recon-
naissance écrite conformément au droit coutumier.
- Le capital social variable exigé s’élève à 5% constant.
- L’autofinancement vaut 25% du coût du projet.

5) Le crédit commercial
C’est un crédit qui aide les sociétaires à financer une activité commerciale.
Les activités éligibles à ce financement sont : les épiceries, la gargote, la boucherie et le
commerce des produits artisanaux.
Les traits caractéristiques du commerce individuel sont les suivants :
- Un crédit d’une durée de 3 mois au minimum à 12 mois au maximum.
- Le taux d’intérêt de 4% par mois y est appliqué
- L’échéance par collecte différée est déterminée de 2 mois en échéance constant et
la collecte sans différée est fixée mensuellement à capital constant.
- Le garantie de remboursement vaut 150% du capital plus intérêt.
- Le capital social variable appliqué est de 5% dégressif.
- L’autofinancement équivaut à 25% du crédit

Remarque : le commerce de boisson purement alcoolique est exclu de ce crédit.


Le niveau local peut donner son accord de crédit jusqu’à un montant de 500 000 Ar
Le dossier doit passer au niveau régional au delà de ce seuil.
41

6) Le crédit social
Le crédit est octroyé par la CECAM à ses sociétaires dans un cas imprévu.
Les cas d’urgence sociale sont justifiés dans les cas de maladie certifiée par une ordon-
nance médicale, dans le décès justifié par un acte de décès, un incendie prouvé par une
attestation du FOKONTANY.

Les traits caractéristiques du crédit social sont :


- Crédit d’une durée de 3 mois au minimum et 6 mois au maximum
- Taux d’un intérêt de 3,5 à 4% par mois précompté (c’est-à-dire prélevés d’avance
sur la totalité de la somme empruntée, de telle sorte qu’à l’échéance seul le capital
est remboursé)
- L’échéance se fait mensuellement avec un capital constant, au minimum 2
échéances.
- La garantie vaut 150% du capital.

7) Le crédit de construction :
Ce service est offert par la CECAM en vue de financer une construction, un amé-
nagement ou une finition d’un bâtiment d’exploitation ou d’habitation.
Le crédit rattaché à ce type est destiné surtout pour les entreprises dans le domaine de
construction. Il s’agit de l’achat des matériaux de construction comme les tôles ou les ci-
ments ou les appareils sanitaires.

Les traits caractéristiques du crédit de construction sont les suivants :

- Un crédit dont la durée est fixée de 4 mois au minimum jusqu’à 60 mois au maxi-
mum pour une construction, cette durée est fixée 6 mois au minimum à 12 mois le
maximum, pour l’achat des matériels de construction.
- Le taux d’intérêt appliqué y est de 2,5 à 3,5% selon la décision de chaque URCE-
CAM pour la construction, ce taux s’élève à 3% pour l’achat des matériels y affé-
rents.
- Le remboursement se fera en plusieurs échéances mais l’intervalle maximal entre 2
échéances ne doit pas dépasser de 3 mois.
42

- La garantie supplémentaire n’est pas exigée si la valeur vénale de l’hypothèse dé-


passe la valeur du crédit octroyé. Dans le cas contraire, la garantie supplémentaire
doit être supérieure à 100% du crédit octroyé.
- Le capital social variable est fixé à 5% dégressif.
- L’autofinancement vaut 25% du coût du projet.

Les conditions particulières du crédit de construction sont citées ci-dessous :


- La présentation du titre foncier est obligatoire
- Le terrain à bâtir ne doit pas présenter un litige quelconque
- Le permis de construction doit être obtenu et légal.
- La délégation du pouvoir régional décide l’octroi de crédit.
43

8) Achat du terrain cultivable ou Aménagement du terrain à cultiver

Ce service est destiné à des paysans afin de les aider à acquérir un terrain de culture
ou à transformer une terre brute en une terre prête à être cultivée.

Ci après les traits caractéristiques de ce type de crédit :


- Crédit d’une durée de 6 mois au minimum et 24 mois au maximum
- Taux d’intérêt fixé 3 à 4% par mois ;
- L’échéance se fera en plusieurs tranches dont l’intervalle minimum entre 2
échéances est égal à 4 mois ;
- Le terrain à acquérir ou à aménager constitue une garantie et il sera complété par
une autre de valeur de 150% du crédit ;
- Le capital social variable est fixé à 5% du crédit ;
- L’autofinancement est fixé 25% de l’achat du terrain à acquérir ou 25% du coût de
l’aménagement à réaliser.
Les conditions particulières sont :
- Le terrain ne doit pas faire l’objet d’un litige,
- Le titre de propriété est exigé.

Ce type de service de la CECAM rencontre des problèmes. Le principal obstacle se si-


tue au niveau de la procédure administrative domaniale.
En plus, la CECAM le considère comme le crédit le plus risqué car il enregistre beau-
coup de retard compte tenu de formalités administratives lourdes. C’est pourquoi,
l’URCECAM ANALAMANGA a arrêté d’octroyer de crédit pour la survie de l’institution.
44

9) Achat de terrain à bâtir

Ce service est octroyé par la CECAM en vue d’aider les sociétaires à acheter un
terrain destiné à la construction.

Ci-après les traits caractéristiques de l’achat de terrain à bâtir :


- Crédit d’une durée de 12 mois au minimum et 36 mois au maximum
- Taux d’intérêt fixé 2,5 à 3,5% par mois y est appliqué;
- L’échéance peut être divisée en plusieurs tranches dont l’intervalle minimum entre
2 échéances est égal à 3 mois ;
- La garantie est constitué d’un terrain hypothéqué auquel s’ajoute une valeur de
50% capital ou il existe une possibilité de changer l’objet de garantie par un autre
terrain d’une valeur supérieure ou égale à 150% du crédit octroyé.
- La part sociale variable est évaluée à 5% (dégressif) du crédit ;
- L’autofinancement équivaut à 25% du coût du projet.

Nous venons d’identifier les différents types de crédit offerts par la CECAM pour ses
membres. Ces services sont associés au paiement des parts sociales variables, aux taux
d’intérêts. Ces deux compléments de crédits méritent d’être expliqués.
45

III.7.2.2. Les attachés au crédit

Les parts sociales variables

C’est la somme versée par les sociétaires de la CECAM avant le déblocage du cré-
dit. Il fait partie du capital de la CECAM.

L’intérêt
Deux types d’intérêt existent au niveau de la CECAM : l’intérêt normal et l’intérêt
de retard.
L’intérêt normal, d’une manière générale est calculé à partir de la formule sui-
vante :
I=C*t*n
I : le montant des intérêts
C : le montant du capital restant du
t : taux d’intérêt mensuels
n : durée du prêt exprimé en nombre de mois
Pour les crédits étalés sur plusieurs échéances, les intérêts sont calculés sur la base
du capital restant dû suivant la formule précédente.
Le montant des intérêts doit être arrondi en Ariary supérieur.
Pour le taux d’intérêt de retard, celui-ci est double du taux d’intérêt normal.
A part le paiement du taux d’intérêt et du part sociale variable, des conditions sont
inséparables à l’octroi de crédit. L’octroi de crédit dépend à la fois des organes compétents
au niveau local, régional de la CECAM et des qualités requises des sociétaires.
46

III.8. Les conditions d’octroi de crédit


III.8.1. Les comités d’octroi
Les comités de gestion (KMP : Komity Mpitantana) et les comités de contrôle
(Komity Mpanara-maso) participent toujours à la prise de décision pour toutes activités
effectuées auprès de la CECAM.
Le nombre de KMP est limité entre 7 et 11 membres et le KMM est limité à 5
membres.
Rappelons que ces comités se réunissent mensuellement pour la décision du comité
d’octroi de prêt (COP)
La délégation de pouvoir de comité se divise en trois niveaux :

Premier niveau : Le niveau local


Le COP est une assemblée des comités de la caisse. Pour décider de l’octroi de cré-
dit, il est obligatoire d’avoir la présence de 5 membres du KMP et de un KMM, un con-
seiller et le président du KMP ou le vice président.
Chaque KMP connait les membres dans sa circonscription.
Lorsque le dossier d’un membre dans sa circonscription fait partie des dossiers à
discuter, le KMP titulaire de sa circonscription n’assiste pas au débat ni à la réunion.
Et sur les 5 membres du KMP présent, la décision est prise au minimum 4 voix sur 5.

Deuxième niveau : le niveau régional


Il existe des dossiers qui ne sont pas admis au niveau local pour cause de montant
ou qu’il s’agit du crédit demandé par les membres du COP local.
Dans ce cas, ce sont les membres au sein du bureau régional qui décident de l’octroi
de crédit.
Pour étudier le dossier, les personnes qui doivent assister à la réunion sont : le président du
KMP de la CECAM, le Directeur Régional et le Responsable de crédit.

Troisième niveau : le niveau Commission d’Engagement fond inter régional pour la


gestion agricole mutuelle (FIGAM)
Les dossiers traités au niveau du FIGAM sont les dossiers les plus importants que
les deux premiers niveaux n’arrivent pas à décider. Ces deux premiers niveaux se chargent
de transfert de dossiers importants au FIGAM à Antsirabe. Celui-ci décide en dernière ins-
tance si le sociétaire peut bénéficier du crédit pour des dossiers plus importants.
47

III.8.2. Les qualités requises pour être bénéficiaire de crédit

Deux critères indispensables et essentiels sont nécessaires et suffisants pour obtenir


une décision favorable à l’octroi de crédit. Ces critères sont dégagés des dossiers. Ces cri-
tères passent au moyen de discussion entre les membres de COP (Comité d’octroi de cré-
dit) avant d’accorder l’octroi de crédit. En effet, si l’un de ces 2 critères est absent ou dou-
teux, l’octroi de crédit est ajourné. Ci-après ces critères :

1) La moralité
Il s’agit des conduites personnelles du sociétaire. Ses comportements devront être
conformes aux bonnes mœurs. Le sociétaire sait mener son entreprise vers les objectifs
fixés, il sait remonter la pente dans les entreprises qu’il a déjà construites.
Pour les nouveaux membres, la CECAM procède à une enquête auprès de ses con-
naissances, ses voisins et auprès du FOKONTANY pour connaitre ses caractères person-
nels.
Pour les anciens sociétaires en quête de crédit, les membres du COP examinent
l’historique des crédits antérieurs et en cours pour évaluer la capacité de l’intéressé
d’honorer ces engagements en matière de gestion de crédit prêté.

2) La capacité d’endettement
C’est la faculté de supporter la dette. Pour la connaitre, la CECAM évalue le patri-
moine du sociétaire. Selon le principe de la CECAM, un sociétaire qui ne possède aucun
actif et qui veut encore s’endetter présente un risque potentiel pour l’institution.
Pour un sociétaire ne possédant ni d’actif ni d’immobilisation ni de terrain, la cau-
tion solidaire de groupe de personnes associées réduit le risque d’insolvabilité pour la CE-
CAM. Pour obtenir une caution solidaire, le demandeur de crédit cherche une personne de
préférence solvable et garant. Cette personne s’engage à rembourser à la CECAM au
moyen d’une hypothèque, dans le cas où le sociétaire ne paiera pas sa dette.
La capacité d’endettement peut signifier en termes de gestion l’accession au seuil
de rentabilité, l’activité du sociétaire atteint la zone de bénéfice où le risque de perte est
minime.
48

CHAPITRE IV : LES MOTIVATIONS ET LES OBSTACLES A L’ADHESION A


LA CECAM

Dans ce chapitre, nous allons analyser les raisons pour adhérer ou non adhérer (mo-
tivation et obstacles à l’adhésion) à la CECAM.

IV.1- Motivation à l’adhésion


Beaucoup de raisons poussent la population à adhérer à l’Institution de Micro fi-
nance. On va présenter alors sous forme de tableau ces différentes raisons d’adhérer.

Tableau n° 12 La motivation d’adhésion, réponse à la question : Qu’est ce qui vous


pousse à adhérer à une institution de Micro Finance de la CECAM ?

Question Qu’est ce qui vous pousse à adhérer à la CECAM


N° Réponses Proposition (%)
1 Besoin de financement pour accomplir le projet 19,05
2 Manque de financement 23,81
3 Pour avoir des bénéfices 14,29
4 Augmentation de patrimoine 33,34
5 Amélioration des conditions de vie 9,22
TOTAL 100

Sources : Enquête personnelle 2010


49

1- Besoin de financement pour accomplir le projet


Une partie de la population adhère à l’institution de micro fiance de CE-
CAM parce qu’elle constate que le projet n’aboutit pas si le financement est insuf-
fisant. Le projet dépend toujours du financement.

2- Manque de financement
Les 23, 81 de la population enquêtée pensent que le manque de financement
est le problème au niveau rural parce que toutes les activités doivent utiliser de fi-
nancement. L’implantation de l’institution de micro finance de la CECAM au ni-
veau rural dénoue le problème concernant la manque de financement.

3- Pour avoir des bénéfices


La population adhère à l’institution de micro finance de la CECAM parce
qu’elle veut avoir des bénéfices. La population pense que quand elle adhère à la
CECAM, elle doit avoir des bénéfices parce que l’objectif de la CECAM est
d’améliorer les conditions de vie des membres et d’alléger le problème financier
au niveau de la population rurale. L’objectif à l’adhésion membre de la CECAM est
d’avoir le maximum de bénéfice.

4- Augmentation de patrimoine
Les 33,34% de la population adhèrent à une institution de micro finance de
la CECAM parce qu’ils veulent augmenter leur patrimoine. L’adhésion à la CE-
CAM permet de réaliser l’augmentation de richesses telles que le terrain à cultiver,
le matériel de production, les immobiliers, et autres.

5- Amélioration des conditions de vie :


Les 9,22% de la population enquêtée disent qu’ils adhèrent à l’institution de
micro finance de la CECAM parce que celle-ci vise toujours à améliorer les condi-
tions de vie des membres ou des bénéficiaires de crédit. Le crédit offert par la CE-
CAM peut aider la population à faire plusieurs activités telles que le commerce,
l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, et autres activités au niveau rural. Alors, la CE-
CAM est très importante pour la population rurale ou les paysans parce qu’elle oc-
troie de crédit afin de résoudre le problème financier de la population.
50

IV.2- Les obstacles à l’adhésion


Nous utilisons la question fermée pendant l’enquête sur le terrain pour
mieux savoir les obstacles rencontrés par les gens à l’adhésion à la CECAM. Voici
donc cette question.

Tableau n°13 : attitudes de gens sur les obstacles à l’adhésion à la CECAM


Questions : selon vous, chacun peut – il être membre de la CE-
CAM ?
Si oui, pourquoi Proportion Si non, pourquoi Proportion
% %
1- Chacun mérite 9,53 1- La CECAM 14,2
que la micro fi- exige de vraies
nance lui prête garanties
la main
2- Chacun a le droit 4,77 2. Réservés aux 14,29
d’améliorer sa gens ayant une ca-
vie pacité de gestion
3- Chaque individu 19,05 3. Réservés aux 14,29
possède de pro- gens ayant des rela-
jet pour son épa- tions avec la CE-
nouissement CAM
Chacun peut librement 4,77 Seuls les gens ayant 4,77
emprunter de l’argent de projet fiable
TOTAL 42,08 TOTAL 52,6
Source : enquête personnelle 2010

D’après ce tableau, on peut dire que chacun ne peut pas être membre de la
CECAM parce que nous savons que l’adhésion au membre de CECAM exige des
multiples conditions.
En effet, selon la réponse, d’après le résultat de l’enquête, on a deux catégo-
rie de réponse : oui et non. Pour mieux analyser ce tableau, on va prendre une à une
chaque catégorie de réponse.

 Catégorie----- OUI
51

1) Chacun mérite que la micro finance lui prête la main :


Le service de la CECAM s’ouvre à tout le monde, sans discrimination.
Quand la population accomplit les conditions nécessaires pour devenir membre, alors, elle
peut emprunter de l’argent pour financer son activité.

2)Chacun a le droit d’améliorer sa vie :


Chaque individu a le droit d’adhérer à l’institution de micro finance malgré les condi-
tions proposées préalablement. Personne n’est exclue de à l’adhésion de CECAM parce
qu’elle a aussi le droit d’améliorer sa vie.

3)Chaque individu possède un projet pour son épanouissement :


Chaque individu possède de projet, mais, en cas d’insuffisance de financement, il
peut être membre de CECAM, parce que le projet ne se réalise pas faute de financement.
Le prêt octroyé par la CECAM est nécessaire pour la population au niveau rural
pour son épanouissement.

4)Chacun peut emprunter de l’argent auprès de CECAM :


L’accès au membre de CECAM est libre, sans contrainte. La CECAM essaie de
donner de meilleures qualités d’offre afin de satisfaire la besoin de la population.

 Catégorie NON :
1) La CECAM exige des vraies garanties :
Chacun ne peut pas être membre de la CECAM car elle n’accepte pas qu’un client
devienne membre si les garanties ne sont pas complètes.

2) Réservée aux gens ayant de capacité de gestion :


Les 14,29% parmi les enquêtes disent que l’adhésion au membre de la CECAM
est réservée aux gens ayant de la capacité de gestion.
On ne peut pas être membre de CECAM, quand on n’a pas de capacité de gérer le
financement parce que la gestion de ce financement exige de l’expérience sur la gestion.
52

3) Réservée aux gens ayant de relations avec la CECAM :


Les 14,29% de la population enquêtée disent que l’adhésion à la CECAM est réser-
vée aux gens ayant des relations avec la CECAM. Pour eux, pour devenir membre de la
CECAM, il faut avoir de relation avec cette institution ou il faut connaître des personnes
auprès de la CECAM, d’où, l’adhésion est très rapide.

4) Seuls les gens ayant de projet fiable :


Chacun ne peut pas être membre de la CECAM selon la population enquêtée parce
que les 4,77% disent que la CECAM est réservée pour les gens ayant de projet fiable.

VI.3. Les motifs de non adhésion à la CECAM :


Pour préciser notre étude, il faut montrer avec un tableau le résultat de l’enquête
concernant les motifs de non adhésion de la population à la CECAM.

Tableau n° 14 : Motif de non adhésion à la CECAM

Question Quelle raison vous empêche d’adhérer à la CECAM ?


N° Réponses Proportion (%)
1 Entraine l’emprisonnement ou jugement au tribu- 14,29
nal
2 Fonds suffisant à la réalisation de projet 9,53
3 Crainte de l’endettement 19,05
4 Mode de fonctionnement de CECAM non clair 14,29
5 Refus direct d’adhérer à la CECAM 4,77
6 Incapacité de gérer 23,81
7 Manque d’expérience sur la gestion 14,29

Source : enquête personnelle / 2010


53

Les réponses sont catégorisées de 1 à 7 :


1) Entraine l’emprisonnement ou jugement au tribunal :
La population craint d’adhérer à la CECAM parce qu’elle dit que l’emprunt de crédit au
CECAM entraine l’emprisonnement ou le jugement au tribunal, ce qui provoque encore du
gaspillage de temps et de financement et entraine la perte de valeur au niveau de la société.
L’adhésion à la CECAM n’est pas facile parce que la CECAM ne cesse de dénoncer le
client qui ne respecte pas le règlement du mode de remboursement par exemple, alors, une
partie de la population n’adhère pas au CECAM malgré l’insuffisance de financement.

2) Fonds suffisant à la réalisation de projet :


Les 9,53% de la population disent que les gens qui adhérent au CECAM sont les
gens qui n’ont pas de fonds pour la réalisation de leur projet. Alors, pour cette population,
elle n’est pas motivée pour la réalisation de divers projets. Pas ailleurs, l’adhésion au CE-
CAM exige de multiples conditions.

3) Crainte de l’endettement :
La population craint de s’endetter au crédit de CECAM parce que l’intérêt proposé
par la CECAM est trop élevé.

4) Mode de fonctionnement de CECAM non clair :


Les 14,29% de la population disent que le mode de fonctionnement de la CECAM est un
obstacle majeur pour l’adhésion parce qu’il n’y a pas de transparence dans la gestion de
financement des membres, surtout la gestion de la part sociale. Par ailleurs, la population
ne veut pas adhérer à l’institution financière de CECAM. Parce qu’elle ne connait pas les
objectifs proposés par cette institution. La population ignore les différentes activités de
CECAM.
5) Refus d’adhérer à la CECAM :
Les 4,77% de la population enquêtés disent que l’implantation de la CECAM dans
leur région ne peut pas résoudre leur problème financier parce que l’emprunt de crédit au-
près de cette institution donne naissance à de nouveaux problèmes tels que l’endettement,
la faillite, la pauvreté et la perte économique.
54

6) Incapacité de gérer :
Les 23, 81% de la population enquêtée répondent que la gestion de financement
empruntée auprès de cette institution de micro finance exige fortement des expériences
sur la gestion. C'est-à-dire, il faut savoir comptabiliser, sinon, le crédit emprunté va se
disperser et va donner naissance à l’endettement.

7) Manque d’expérience sur la gestion :


Cette catégorie de personne dit que l’adhésion à la CECAM n’est pas facile,
mais nécessite la gestion de financement afin de trouver de profit et bénéfice pour
valoriser la condition de vie. En fait, l’adhésion à la CECAM est d’avoir des avan-
tages, mais, cette adhésion peut entrainer des pertes si l’individu a manque de
d’expérience en gestion.
55

CHAPITRE V : IMPACTS DE LA PRESENCE DE LA CECAM :


Dans ce chapitre, nous allons montrer les impacts sur le plan social, les impacts
psychologiques et les impacts culturels du rôle de l’institution de micro finance, selon
les constats des membres.

Tableau n°15 : Les attitudes des membres sur l’amélioration ou non de leur vie avec
la CECAM.
Question : Avez- vous constaté une amélioration de niveau de vie suite au contact avec
la CECAM,
Catégorie de Oui Proportion Non Proportion
réponse (%) (%)
A Augmentation 19,05 Contrainte de 4,71
de productivité vente de biens
B Augmentation 9,53 Surendettement 9,53
de matériel
C Obtention de la 23,81 Stabilisation du 4,77
connaissance niveau de vie
sur la gestion
D Changement de 4,71 Régression de la 4,77
comportement condition de la
et de mentalité vie
TOTAL 63,12 28,56

Source : enquête personnelle / 2010

D’après le tableau, on constate que l’adhésion à la CECAM apporte une améliora-


tion de condition de vie de bénéficiaires d’une part, mais, d’autre part, elle peut créer de
nouveaux problèmes dans la vie du client.
56

V.1.1. La CECAM apporte un changement positif dans la vie des bénéficiaires


(Amélioration)
A1/. Augmentation de productivité :
Les 19,05% de la population membre de CECAM constatent que cette institution de
micro finance améliore leur condition de vie.
Cette population observe, depuis qu’elle a adhéré au CECAM que leur productivité
augmente. Si les gens adhérent à la CECAM, la superficie cultivée augmente ce qui va
accroitre également la production agricole.
B.1/ Augmentation du matériel :
L’implantation de la CECAM au niveau rural n’est pas de chercher de profit pour
cette institution, mais la priorité, c’est de satisfaire et de faire développer la population
rurale surtout les membres de CECAM. En effet, les 9,53 de population enquêtée disent
que la CECAM crée une amélioration dans leur vie parce qu’elle constate que leur matériel
a augmenté, ce qui peut améliorer les activités.
C.1/ Obtention de la connaissance de gestion :
23,81% constatent que la CECAM apporte de changement positif dans la vie rurale
parce que si les gens empruntent l’argent auprès de cette institution financière, ces gens
obtiennent des connaissances et des expériences sur la gestion. En d’autres termes, la CE-
CAM ne se contente pas d’améliorer la productivité et d’augmenter le matériel de produc-
tion, mais, elle donne de connaissances intellectuelles qui permettent aux gens de continuer
l’emprunt de crédit auprès de CECAM afin de valoriser la productivité du matériel pour y
avoir de développement au niveau de la population rurale.

D.2/ Changement de comportement et de mentalité :


Depuis que les gens enquêtés adhèrent à la CECAM, ils constatent leur condition
de vie s’améliorer parce que le comportement de ce membre change aussi. Plus précisé-
ment, la CECAM, exige pour le client de savoir gérer le financement et de savoir égale-
ment économiser le crédit afin d’éviter l’endettement ou encore d’éviter les divers échecs
au bon fonctionnement de son projet. Généralement, quand la population emprunte auprès
de cette institution financière, elle arrive à garder un comportement et une mentalité nou-
veaux qui ne sont pas propices aux plaisirs et aux tentations, qui peuvent gaspiller de
l’argent.
57

En somme, la CECAM apporte une amélioration de niveau de vie parce que les
63,12% disent bénéficier des profits et des avantages, qui créent des effets positifs sur leur
vie.
V.1.2. / La CECAM peut apporter de nouveaux problèmes pour le client :
A.2 / Contrainte de vente de biens :
Si l’objectif de la CECAM est de développer et d’alléger le problème financier de
la population rurale, elle peut être perçue comme appauvrissement parce que 4,71% de la
population enquêtée constatent que la CECAM entraine la contrainte de vente de biens. En
d’autres termes, quand le remboursement n’est pas effectué à temps, il faut revendre le
terrain cultivable, ou les matériaux de production, ou biens d’autres matériaux existants au
niveau de la population afin de payer le crédit de la CECAM. Si la gestion de ce finance-
ment ne fonctionne pas selon l’exigence de la CECAM, le client devient déficient et il doit
chercher le moyen pour acquitter ce crédit.
B.2. / Surendettement :
C’est le cas le plus fréquent auprès de la CECAM parce que dans notre étude, on
constate que les 9,53% de population enquêtée vont s’endetter par le crédit emprunté à
cause de l’incapacité de gestion. Nous savons que le remboursement de crédit du CECAM
avec l’intérêt doit s’effectuer peu après l’acquisition de ce crédit. Mais, le cas, c’est le
retard ou le non remboursement effectué par le bénéficiaire, alors, ce bénéficiaire devient
surendetté et il ne gagne par des avantages.

C.2/ Pas de changement de niveau de vie :


C’est le cas des gens bénéficiaires qui ne voient pas de changement dans
leur vie, ces gens ne gagnent pas des avantages et des profits, mais leur vie reste la même.
Pour 9,53% de population enquêtée, la CECAM n’apporte pas une amélioration de condi-
tion de vie parce que l’utilisation de ce crédit est très limitée et que le montant que l’on
peut emprunter est insuffisant.

D.2/ Régressions de la condition de vie :


En principe, le financement de micro finance n’est pas toujours apporté au déve-
loppement, mais cela peut être provoqué des autres problèmes pour les gens membres. Ici,
les 4,77% de membres enquêtés disent que la CECAM provoque une régression de leur
condition de vie. En d’autres termes, il faut chercher des moyens au remboursement de
crédit tels que la contrainte de vente de richesse (produit agricole, matériel de production,
58

appareil ménagère). En effet, le client constate que leur richesse disparait, ce qui est con-
traire à l’objectif de la CECAM.

V.2 Impact sur le plan social :


V2.1) Impact sur l’octroi de crédit social :
On sait que le crédit est octroyé par la CECAM à ses sociétaires dans un cas impré-
vu. Ce sont les cas d’urgence sociale justifiés dans les cas de maladie certifiée par une or-
donnance médicale, dans le décès justifiés par un acte de décès, un incendie prouvé par une
attestation du FOKONTANY. En effet, ce crédit social apporte des impacts positifs à la vie
sociale de la population.
Lors de l’entretien avec les responsables de la caisse de la CECAM
d’Ambohitrimanjaka, le crédit social sauve le client en cas de difficulté et depuis l’année
2008 jusqu’à maintenant, les bénéficiaires ne cessent d’augmenter et les problèmes de ce
client va être résolu dans un laps de temps très court.
Lors de l’entretien auprès des membres de la caisse, on remarque que le crédit so-
cial est très utilisé parce qu’en cas de sinistre, ces membres n’ont aucun problème sur le
financement pour changer les objets ravagés, comme dans le cas d’incendie de logement.
Par contre, lors d’un entretien auprès d’un autre membre de la CECAM, cette insti-
tution a des impacts négatifs dans sa vie parce que quand un des membres de sa famille a
été sinistré (accident de voiture), il va bénéficier du crédit social sur sa demande, mais il
devrait encore s’endetter car le montant accordé est insuffisant pour le traitement du ma-
lade. Alors, il faut chercher d’autres sources de financement, et le remboursement ne
s’effectue pas. Les dettes vont s’accumuler et la famille va vendre ses biens afin de les
rembourser, alors, elle va s’appauvrir.

V2.2- Impact sur la classe sociale


Chacun est situé dans une classe sociale au niveau de la société, selon son activité
et selon son bien. En effet, le revenu de chaque individu est différent, il y a un individu qui
possède un revenu élevé, mais par contre, il y a un individu qui ne possède qu’un faible
Revenu.
Alors, la caisse de la CECAM a des impacts selon la classe sociale parce que, en
réalité, la caisse de la CECAM va enrichir la classe sociale de haut revenu généralement,
mais cette caisse peut être une régression pour le gens a faible revenu c'est-à-dire, de temps
en temps, cette caisse élargit le projet de gens ayant de revenu élevé parce que, générale-
59

ment, les gens qui ne possèdent pas de projet et qui n’ont pas de garantie ne peuvent pas
accéder à la caisse.
En principe, seuls les 30% des membres gagnent du profit parce que ces gens ont
déjà de projet très développé, mais ces gens orientent leur projet pour aller en
s’agrandissant. En effet, ils ne cessent pas de demander du crédit auprès de la CECAM
afin d’élargir leur activité. Ce sont des gens à haut revenu.
Par contre, pour les gens à faible revenu, ils n’empruntent qu’une seule fois et
parce que leur projet ne fonctionne pas bien, ils peuvent s’endetter ou être déficients.
Quand ils vont emprunter une deuxième fois, la CECAM n’accepte pas parce que leur pro-
jet est en échec et ils ne peuvent pas continuer à cause de la suspension de financement.
En effet, selon mon observation, y a des impacts positifs et des impacts négatifs.
Fréquemment, les profits demeurent toujours pour les classes sociales à haut revenu
qui peuvent renouveler leur emprunt indéfiniment.
Par contre, les déficients sont souvent les classes sociales à bas revenu qui connais-
sent des difficultés et peuvent tomber dans la pauvreté.
En somme, le crédit proposé par la caisse de la CECAM s’adresse à tous, sans ex-
clusion et sans discrimination. En réalité, le financement n’est pas généralement pour les
gens pauvres.

V.3- Impact sur le plan psychologique sur les motivations des membres
Dans les années 40, MASLOW publie la THÉORIE de la motivation humaine1.
L’être humain crée son projet afin d’arriver au grand développement afin de satisfaire au
niveau de son besoin.
Il a mis en évidence une échelle hiérarchique des besoins allant des plus élémen-
taires (besoins psychiques : l’estime et réalisation) en passant par le niveau intermédiaire
(besoins sociaux : bien être en groupe).
Par les biais d’intervention de la CECAM, ses membres peuvent satisfaire leurs be-
soins non seulement physiologiques mais aussi les autres besoins plus raffinés. Ils ont
réussi leur vie en profitant des services de cette caisse de Micro finance.

1
fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide des besoins.
60

V4- Impact Economique :


V4-1- Impact d’implantation
Depuis l’existence de la CECAM, le nombre des membres et des adhérents ne cesse
d’augmenter. Voici l’évolution de ces membres.
Tableau n° 16 / Evolution des membres par sexe et par années
Année 2008 2009 2010
Nouveaux 12 29 09
Anciens membres 444 473 482
Féminin 130 139 143
Masculin 314 334 339
Source : CECAM Ambohitrimanjaka 2010
D’après ce tableau, on constate que l’évolution des membres par sexe par année ne
cesse d’augmenter. En effet, la CECAM est indispensable pour certaines catégories des
gens de la commune rurale Ambohitrimanjaka.
Concernant, le sexe, on constate que les hommes sont plus nombreux par rapport
aux femmes. Cette différenciation est due à l’insuffisance de projet pour les femmes, mais,
généralement, nous voyons que les femmes tendent de plus en plus à demander du crédit
auprès de la CECAM parce que selon les objectifs de l’institution de micro finance, les
femmes doivent être les cibles principales du fait qu’elles sont les plus vulnérables en cas
de la pauvreté.
Pour les adhésions, nous voyons d’après ce tableau que leur nombre va régresser
avec neuf (9) membres pour l’année 2010, vingt neuf (29) membres pour l’année 2009.
Cette régression est due à la crise politique à Madagascar actuellement, parce que la plu-
part des activités de la population sont presque réduites. Nous prendrons un exemple précis
concernant l’activité commerciale qui a connu une forte baisse à cause de la baisse du
pouvoir d’achat de la population.

V4-2- Impact sur le mode de production :


Depuis l’existence de la CECAM, le taux de production de la population dans la
commune rurale d’Ambohitrimanjaka augmente malgré le problème provoqué par le chan-
gement climatique.
Lors de l’entretien avec un membre, sa production ne cesse pas d’augmenter parce
que selon son explication, il a connu un taux d’augmentation de 30% de production depuis
qu’il adhère au CECAM.
61

Ce membre a dit que sa production augmente parce que le crédit lui permet
d’acheter des intrants comme les engrais, des matériels de production.
Il a souligné que la riziculture est une activité qui nécessite beaucoup de finance-
ment parce qu’il faut passer par plusieurs phases avant que le produit n’arrive aux con-
sommateurs.
62

CHAPITRE VI : ATTITUDES DES GENS SUR LE ROLE DE LA CECAM


POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL.
Tableau n°17 : les attitudes de gens sur la contribution de la CECAM au développement
rural.
Question : Selon vous, la CECAM contribue t- elle au développement rural.
Réponse Oui Nomb Réponse NON Nomb
re re
1- Grâce aux efforts 19,05 1- Exclut les pauvres 23,82
de chaque membre
2- Grâce au taux de 14,29 2- Ne considère que ses 28,58
crédit octroyé propres gans
3- Grâce à la concor- 9,23 4- Ne propose pas claire- 4,00
dance du crédit choisi et ment son objectif devant la po-
le projet pulation
TOTAL 43,84 TOTAL 57,38
Source : enquête personnelle 2010

Ce tableau nous montre les attitudes et les comportements des individus concernant la
contribution de la CECAM au développement du monde rural.

IV 1- La CECAM contribue au développement rural :


1- Grâce à l’effort de chaque membre :
Généralement, la CECAM se consacre aux gens du milieu rural. Alors d’après l’enquête
que nous avons faite, les gens répondent que la CECAM contribue directement au déve-
loppement du monde rural si les membres bénéficiaires arrivent à gérer le crédit.
Un homme âgé de 45 ans, membre pendant 6 ans de cette caisse, dit que cette caisse en-
gendre des profits et des bénéfices quand le membre fait des efforts dans l’utilisation de
ce crédit.
Il choisit le crédit productif, c'est-à-dire, l’élevage de poulet de chair, et la briqueterie.
Concernant ses activités, il a remarqué qu’il y a eu une augmentation et une amélioration
sur la quantité de production et son revenu a augmenté de deux fois plus.
63

Actuellement, il nous dit que ses richesses ne cessent d’augmenter parce qu’il possède
maintenant 3 maisons à louer et sa condition de vie s’améliore. En effet, la CECAM con-
tribue au développement du monde rural, si chacun fait des efforts.

2) Grâce au montant octroyé :


Les gens enquêtés disent que la CECAM contribue au développement du monde
rural, si le montant du crédit alloué est substantiel. Le développement de l’activité de
chaque membre dépend notamment du montant de crédit à utiliser parce que quand le fi-
nancement est suffisant, les activités sont améliorées ; et, quand le financement est insuffi-
sant, les résultats sont insatisfaisants.
Une femme âgée de 35 ans qui fait de l’activité commerciale nous dit que depuis
qu’elle a adhéré à la CECAM, son activité ne cesse pas de s’améliorer parce qu’elle ne
cesse pas d’augmenter le crédit afin de valoriser son activité.
Elle pratique plusieurs types de commerce comme la poissonnerie, la gargote et la
laiterie et chacun de ces commerces est financé par le crédit alloué par CECAM.

3) Grâce à la concordance du crédit et du projet

Les 9,52% de population enquêtée disent que la CECAM contribue au développe-


ment du monde rural quand les emprunteurs peuvent faire concorder le crédit emprunté et
projet à réaliser. Prenons le cas d’un membre pendant 6 ans, un homme de 40 ans. Il a em-
prunté de crédit quatre fois dans cette période.
Dans les trois cas, ce financement est utilisé pour l’agriculture, il constate que la
productivité augmente et s’améliore. Dans le quatrième et dernier emprunt, il fait de la
briqueterie, c'est-à-dire, il va changer de projet avec ce financement, et après, il compare
ces bénéfices, il remarque que la briqueterie donne plus des bénéfices par rapport à
l’agriculture. Actuellement, il combine l’agriculture et la briqueterie.
En effet, le financement de la CECAM contribue au développement du monde ru-
ral, si ce membre arrive à concorder le projet et de crédit.
64

VI. 2 : La CECAM ne concourt pas au développement du monde rural


1- La CECAM exclut les pauvres :
L’adhésion à la CECAM exige plusieurs raisons et plusieurs conditions. En effet, la
CECAM ne peut pas apporter des aides aux pauvres parce que ces gens n’ont pas les
moyens.
Voici donc les raisons :
- L’adhésion comme membre de la CECAM, nécessite le paiement d’Ar 24 000 (droit
d’inscription 4 000 Ar et 20 000 Ar pour la part sociale)
- Ce droit d’adhésion n’est pas à la portée de majorité des gens puisque le salaire journalier
d’un paysan équivaut à Ar 2000
- Même si les gens pauvres sont admis comme sociétaires, ils ne peuvent pas supporter la
capacité d’endettement et la capacité de remboursement parce que la capacité
d’endettement dépend de valeurs de ressources (matérielles, financières, culturelles...) dont
les sociétaires disposent. La capacité d’endettement facilite le remboursement.
La théorie de cercle vicieux, de la pauvreté se trouve confirmée dans ce cas
d’espèce car les gens de faibles revenus ne peuvent pas améliorer leur sort. La production
est destinée à la consommation finale du producteur sans possibilité d’épargne.
Donc les familles nécessiteuses ne peuvent pas envisager l’investissement agricole
au moyen de prêt octroyé par la CECAM.
La garantie exigée n’est pas à la portée de bourse pauvre. En effet, la garantie ac-
ceptée par la CECAM, doit être des biens faciles à vendre, faciles à transporter, onéreux.
La garantie requiert donc des actifs onéreux facilement vendables. Les biens correspondant
aux exigences de la CECAM sont surtout les bœufs, les appareils électriques…
Pourtant les faibles revenus ne peuvent pas les acquérir dans la majorité de cas,
beaucoup de paysans ne possèdent même pas des bœufs.
Par exemple, dans le FOKONTANY d’Ampanomahitsy, seuls 15 ménages sur 150
possèdent des bœufs. Seuls les gens riches possèdent des meubles coûteux

2. La CECAM ne peut considérer que ses propres gains


La CECAM joue un rôle d’intermédiaire entre les banques primaires traditionnelles
et les gens n’ayant pas d’accès bancaires. La CECAM travaille en partenariat avec la BNI
CL Madagascar.
65

Donc la CECAM doit payer les charges suivantes :


- Le frais de fonctionnement de son institution
- Les allocations des salaires des employés
- Les indemnités des comités
En outre, la CECAM doit détenir et réserver des fonds de roulement et de fonds pour as-
surer son autofinancement.
Ainsi, elle ne peut pas tolérer le non respect de l’échéance causée par les sociétaires. Ain-
si des responsables adoptent des attitudes très fermes dans leurs activités pour maintenir le
niveau de performance de la CECAM. Le manquement des obligations par les respon-
sables sont punis par des sanctions sévères.

3. La CECAM ne propose pas clairement son objectif devant la population.


Les sociétaires sont inquiéts parce que la CECAM ne propose pas clairement son
fonctionnement. Ici, on parle beaucoup concernant les taux d’intérêts et les parts sociales
qui sont lourds selon les enquêtes. Les moins aisés ne supportent ni les remboursements
mensuels du capital ni les taux d’intérêts du crédit.
Concernant le taux d’intérêt, il sera calculé par mois, il constitue une lourde
charge pour les familles de classe moyenne, surtout lorsque les paysans rencontrent des
difficultés comme les maladies, les catastrophes naturelles…Le remboursement sera retar-
dé, ce retard est pénalisé par le paiement doublé du taux d’intérêt. Concernant toujours la
part sociale, beaucoup des gens ont déjà participé, mais actuellement, ces gens ne partici-
pent pas à l’emprunt de crédit auprès de cette agence. D’où la méfiance et l’inquiétude de
la population qui dénonce la CECAM, comme menteuse et rusée. Par exemple, le cas
d’une famille dans le Fokontany d’Ambodivoanjo qui est très méfiante lors de mon en-
quête. Donc le CECAM ne contribue pas au développement rural car la majorité de la po-
pulation est exclue de ce financement. Or, la CECAM a été créée initialement pour le bien
de la majorité de la population.
Voila donc la deuxième partie où nous avons parlé du rôle de la CECAM sur le
développement rural et cela nous amène à la troisième partie où nous verrons les dyna-
miques des activités professionnelles.
27
66

TROISEME PARTIE : DYNAMIQUE DES ACTIVITÉS PROFFESSIONNELLES


Dans cette dernière partie, nous allons mentionner notre expérience et notre acquisi-
tion professionnelle pendant ce stage. Nous allons mentionner aussi les suggestions afin de
rectifier un peu le mode de fonctionnement de la CECAM pour y avoir de meilleur résultat
CHAPITRE VII : EXPERIENCE ET ACQUISITION DU STAGIAIRE :

D’abord, cette recherche nous permet de connaître en général l’entourage de la


CECAM. D’après notre recherche, nous savons les causes de l’existence de l’institution de
micro finance de la CECAM. C'est-à-dire, les raisons pour lesquelles la CECAM va
s’implanter à Madagascar.
Cette recherche nous permet de savoir également les objectifs et les résultats at-
tendus par cette caisse. On mentionne que la CECAM a pour but les bénéfices communs
pour les clients membres en tant qu’entreprise mutualiste.
Cette recherche nous permet également de connaître et d’analyser les modes de
fonctionnement de la CECAM face aux responsabilités de cette caisse et la réalisation des
objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Cette recherche nous permet de savoir et d’analyser aussi les attitudes de la popula-
tion face à l’implantation de cette institution, dans le milieu rural. C'est-à-dire, cette étude
nous permet de connaître mieux les résultats observés par les clients de la CECAM depuis
que cette caisse a fonctionné.

Certes, cette recherche nous permet d’identifier les conséquences apportées par
cette caisse pour la population, soit les impacts positifs qui apportent des changements
pour la condition de vie la population, soit les impacts négatifs qui affaiblissent la popula-
tion.
Ensuite, cette étude sur la contribution de l’institution de micro finance sur le
développement rural nous permet d’identifier le développement apporté peu cette institu-
tion de micro finance.
D’après cette étude, nous constatons que la CECAM, apporte de changement pour
la vie de bénéficiaire, c'est-à-dire, cette caisse contribue au développement humain, social
et économique. Par contre, elle peut provoquer de difficultés pour les usagers.
Généralement, c’est un projet qui apporte de résultat positif, mais, il y toujours des résul-
tats indésirables, c’est le cas de la CECAM actuelle. En effet, cette situation nous permet
67

d’analyser comment réduire les échecs pour les clients membres qui ne bénéficient pas de
ce crédit ?
D’après cette question je veux apporter des suggestions pour la CECAM qui est
un organisme de crédit. Elle ne doit pas donner à tout ce qui veut emprunter mais il faut
bien sélectionner, analyser et étudier l’état de l’individu avant de prendre une décision.
D’où, cette caisse va donner un vrai développement pour la population surtout les paysans.
Cette étude nous permet aussi de conseiller la population de ne pas faire
l’emprunt, si elle n’a pas de projet, si elle n’a pas de capacité de rembourser … parce que
notre objectif est de développer, mais, quelque fois, cet emprunt peut aggraver la pauvreté.
Enfin, cette étude nous permet d’avoir mieux de connaissance sur la micro fi-
nance en général. L’institution de micro finance est un secteur d’activité qui est très indis-
pensable à la lutte contre la pauvreté, surtout au niveau du monde rural.
Cette étude nous permet de connaître que les institutions de micro finance sont
très nécessaires pour les pays sous développé, et, de manière générale, la Banque mondiale
consacre du financement pour ces institutions afin d’atteindre les objectifs du millénaire
pour le développement du monde rural.
Cette étude également, nous permet de savoir que les institutions de micro fi-
nance recherchent du profit comme les autres entreprises, mais, elles visent aussi le déve-
loppement pour la population, surtout ses sociétaires. C'est-à-dire, la CECAM ne cherche
pas de maximum de profits, mais profits mutuels, entre elle et ses clients.
68

CHAPITRE VIII. SUGGESTIONS :


VIII.1. L’Etat, l’autorité locale et les bailleurs de fonds :
Nous nous sommes largement inspirés du MAP et de la Révolution verte du Minis-
tère de l’Agriculture, d’Elevage et de Pêche (MAEP) dans ce chapitre.
Programmes gouvernementaux : (Etat)
Afin d’améliorer le taux de productivité à Madagascar, l’Etat malgache crée la Direction
Régionale pour le Développement Rural (DRDR) et chaque Direction existe dans des vingt
deux (22) Régions à Madagascar.
La DRDR a pour rôle de développement du monde rural. Elle assure la révolution verte qui
est un programme proposé par l’Etat afin d’améliorer la productivité agricole et afin de
protéger l’environnement.
Pour la région Analamanga, elle est sise à Nanisana , et des représentants au niveau de
chaque district, et qui assurent les rôles joués par la DRDR au niveau du comité territorial
décentralisé (CTD).
Comme par exemple, l’Etat et le gouvernement met en partenariat afin d’atteindre la Révo-
lution Verte.
Programme régional (autorités locales)
Le CIRDR ou la Circonscription du Développement Rural.
C’est le représentant de la DRDR au niveau de chaque district et la CIRDR a de représen-
tant au niveau de chaque commune appelé conseiller communal pour le développement
Rural.

Quels sont donc les rôles joués par le CIRDR ?


- de résoudre tous les problèmes des paysans au niveau la circonscription
d’Ambohitratrimo, y compris Ambohitrimanjaka
- de faciliter et aider les paysans dans leurs activités au niveau rural.
- De collaborer avec le Centre de Service Agricole (CSA) sur la formation des pay-
sans (vulgarisation)
- De faciliter aussi la relation des paysans avec l’institution de micro finance de la
CECAM Ambohitrimanjaka.
- De promouvoir la révolution verte avec la collaboration avec le Centre de Service
Agricole (CSA) et le Programme de Soutien aux rôles de micro-entreprise Rurales
et aux engrains chimiques afin d’améliorer la productivité agricole pour les pay-
sans.
69

- Bailleurs de fonds :
Trésor Public Malgache, Union Européenne, Agence Française de Déve-
loppement (AFD)
Perspectives :
Dans le but de pérennité, d’autonomie et de développement, la consolidation
du système passera par l’amélioration de la productivité et de la sécurité des opéra-
tions de crédits puis par la recherche de nouvelles ressources. La mise en place
d’une politique de collecte et gestion de l’épargne rurale ou émanant de grands
comptes pourrait être une réponse à cette nécessité.

VII.2. LA STRATEGIE NATIONALE DE MICRO FINANCE (la CECAM fait par-


tie de la micro finance).

Elle s’appuie sur les principes directeurs et les bonnes pratiques, elle doit être arti-
culée avec les politiques ou stratégies suivantes visant :
- La promotion du secteur financier ;
- Le développement rural ;
- Le développement urbain ;
- La promotion des micros et petites entreprises ;
- La réduction de la pauvreté

Elle répond aux attentes des principaux acteurs ci-après :


- Pour les institutions de micro finance, leur association et leur clientèle :
Il s’agit de la reconnaissance de leur profession, de la professionnalisation du secteur, de
l’application des bonnes pratiques, de la mise en œuvre d’un cadre politique et réglemen-
taire adéquat, afin de développer une offre pérenne, viable et en expansion des produits et
services financiers ;
- Le gouvernement et ministères concernés voient dans la Stratégie Nationale de Mi-
cro finance un cadre concret d’appui à la stratégie de promotion des micro et petites entre-
prises, d’appui au développement et réduction de la pauvreté et de mobilisation des res-
sources internes et externes pour le développement ;
- La banque centrale voit dans la Stratégie Nationale de Micro finance une approche
concertée des acteurs visant au développement d’un secteur réglementé avec des institu-
70

tions s’insérant dans le paysage bancaire et financier, contribuant ainsi à l’intégration des
marchés financiers nationaux ;
- Les Bailleurs de fonds considèrent la Stratégie Nationale de Micro finance comme
un cadre de mise en cohérence et d’augmentation de l’efficacité de leurs interven-
tions et d’application des bonnes pratiques internationalement reconnues visant à la
promotion d’Institution de Micro finance et pérennes.
Ces principaux acteurs recherchent des impacts sociaux positifs au niveau des clients des
membres des Institutions de Micro finance.

Les objectifs de développement de la stratégie nationale de micro finance :

L’objectif de développement est de favoriser l’accès à des services de micro fi-


nances viables et durables à une majorité des ménages pauvres ou à faibles revenus et des
micros entrepreneurs sur l’ensemble du territoire d’ici 2009, grâce des institutions de micro
finance viables s’intégrant dans le système financier national.
Trois objectifs immédiats sont reliés à cet objectif de développement :
- Le premier concerne l’amélioration de cadre légal, économique et réglementaire
dans un sens favorable à l’émergence et au développement des Institutions de Micro fi-
nance
- Le second touche la professionnalisation et assure de façon viable et pérenne un
offre de produits et services de micro finance, adaptée et diversifiée et en augmentation
notamment dans les zones non couvertes ;
- Le troisième est basé sur l’organisation du cadre institutionnel de manière à per-
mettre les activités suivantes :
 Une bonne structuration du secteur stratégie nationale de la profession
 Une coordination efficace du secteur
 La conduite efficiente et concertée de la stratégie nationale de la micro fi-
nance et son articulation avec les autres politiques de développement.
Ces trois objectifs immédiats ci-dessus peuvent être traduits en axes stratégique de déve-
loppement avec pour chaque axe, des objectifs et des actions spécifiques.
71

Axe stratégique 1 :
Amélioration du cadre économique, légal et réglementaire pour un développement
harmonieux et sécurisé du secteur. Cet axe stratégique n° 1 possède trois objectifs spéci-
fiques avec chacun ses activités propres.

Objectif spécifique 1 : Mettre en œuvre politiques économiques favorisant le développe-


ment de la micro finance.
Dans le cadre de cet objectif, le gouvernement veillera à l’application des politiques
ou des stratégies relatives à la réduction de la pauvreté, à la promotion du secteur privé et
petites et moyennes entreprises (PME), au développement rural et à la promotion de la
femme, de façon à développer une demande solvable pour la micro finance.
Objectif spécifique 2 : Réviser le cadre légal et réglementaire
Les actions liées à cet objectif sont les suivantes :
- Le cadre légal et réglementaire des activités de micro finance est révisé. Il est ap-
plicable à toutes les institutions de micro finance et compatible avec les objectifs de viabi-
lité des institutions de micro finance et sécurisation du secteur ;
- Mise en conformité avec le cadre légal et réglementaire.

Objectif spécifique 3 : Adapter la surveillance et le contrôle du secteur.


La mise en œuvre de cet objectif se traduira par les actions suivantes :
- Renforcement des capacités en ressources humaines et matérielles de la commis-
sion de la supervision bancaire et financière (CSBF) et de coordination nationale de
micro finance (CNMF) ;
- Efficacité des missions de contrôle et de surveillance du secteur ;
- Mise en place et fonctionnement efficient d’une centrale des risques pour le secteur

Axe stratégie 2 :
Offre viable et pérenne de produits et services adaptés, diversifiés et en augmenta-
tion, notamment dans les zones non encore couvertes par des Institutions de Micro finance
professionnels. Cet axe stratégique n°2 possède aussi trois objectifs spécifiques avec leurs
actions spécifiques.
72

Objectif spécifique 1 : Les Institutions de Micro finance sont professionnelles


Les actions à mettre en œuvre comprend :

- Le renforcement des capacités en ressources humaines des Institutions de Micro fi-


nance ;
- L’élaboration par les Institutions de Micro finance de plans d’affaires réalistes et
opérationnels, d’outils de gestion adaptés.

Objectif spécifique 2 : L’offre de produits et services financiers est améliorée, diversifiée


et étendue à des zones non encore touchés.
Les actions à réaliser portent sur :
- L’appui au développement de nouvelles implantations des Institutions de Micro fi-
nance ayant les capacités institutionnelles requises ;
- Diversification des produits et services adaptés à la clientèle cible.

Objectif spécifique 3 : Les institutions de Micro finance ont tissé de relations financières
stables avec les banques commerciales ou/ et la banque centrale, elles commencent pro-
gressivement à s’intégrer à des marchés financiers.
L’atteinte de cet objectif financier nécessite les actions suivantes :
- Le développement d’une épargne stable ;
- Le renforcement de la position financière des Institutions de Micro finance ;
- Le renforcement des relations d’affaire entre les Institutions de micro finance et les
banques.
Axe stratégique 3 :
Organisation du cadre institutionnel de manière à permettre une bonne structuration
du secteur, une coordination efficace du secteur et une conduite efficience de la stratégie
nationale de micro finance (SNMF). Ce troisième axe stratégique n°3 dispose 3 objectifs
spécifique les suivant :

Objectif spécifique 1 : renforcer la structuration de la profession.


Les actions liées à cet objectif comprennent :
- L’union des associations professionnelles actuelles ;
- Des appuis institutionnels aux Associations des Professionnelles ;
73

- L’appui au renforcement des capacités leur rôle de représentation, de moralisation


de la profession et de formation de leurs membres.

Objectif spécifique 2 : assurer une coordination efficace du secteur.

Cet objectif comprend les actions suivantes :


- La promotion du secteur ;
- La mise en œuvre d’un centre de ressources et la gestion d’une base de données sur
le secteur ;
- Le suivi efficace des activités et les opérations de tous les intervenants ;
- L’évaluation des performances des programmes.

Objectif spécifique 3 : gérer et conduire de manière efficiente de la SNMF en concertation


avec les autres stratégies de développement économique.
Cet objectif inclut les actions ci-après :
- La création d’un comité de pilotage (CP) pour l’opérationnalisation de la SNMF ;
- La mise en œuvre de mécanismes de suivi de la SNMF.
Impacts attendus :
Impacts attendus par la Stratégie Nationale de la Micro finance(SNMF) sont :
- La réduction de la pauvreté : amélioration des revenus des populations pauvres dé-
veloppement des activités génératrices de revenus, amélioration de la sécurité ali-
mentaire ;
- L’atteinte des OMD (Objectif du Millénaire des Nation Unies pour lutter contre la
pauvreté) ;
- Le développement et la consolidation des petites et moyennes entreprises MPE ;
- La promotion du secteur privé.

Résultats attendus :
Avec les impacts de la Stratégie Nationale de Micro finance, des résultats qualita-
tifs et quantitatifs ci-après sont attendus.
74

Las résultats qualitatifs sont :


- La révision du cadre légal et réglementaire prenant en compte la diversité des sys-
tèmes, en présence et favorable au développement d’une offre pérenne de services
de micro finance ;
- La professionnalisation des Institutions de Micro finance permettant une offre
viable et pérenne des services diversifiés sur l’étendue du pays et des innovations
en vue d’une adaptation constante aux besoins de la clientèle ;
- Une amélioration de la collecte d’épargne ;
- Une meilleure coordination du secteur ;
- Des programmes de formations adaptés aux besoins des acteurs ;
- Des associations Professionnelles dynamiques assurant avec efficacité la représen-
tation de leurs membres et la moralisation de la profession ;
- Une plus grande articulation IMF/banques et une intégration progressive des IMF
au système financier national.

Les résultats quantitatifs sont :


- Un nombre de bénéficiaires de l’ordre de 600 000 ;
- Un nombre d’emprunteurs actifs de l’ordre de 296 000 ;
- Un encours de crédit atteignant 103 milliards Ar ;
- Un encours de dépôts de 47 milliards Ar

Suggestion sur les résultats qualitatifs de la Stratégie Nationale de Micro finance :

 Sur la révision du cadre légal et réglementaire prenant compte la diversité des sys-
tèmes micro finance en présence et favorable au développement d’une offre pé-
renne de services y afférent.
La loi ancienne n° 96-020 portant la réglementation des activités et organisation des insti-
tutions financières mutualiste a été remplacée par la nouvelle loi n° 2005-016.
Cette nouvelle loi n’envisage pas l’allégement des accessoires des prêts en faveur des so-
ciétaires. Elle ne prévoit ni du changement sur le taux d’intérêt, ni la modification des
modes d’octroi de crédit. Elle a adopté une nouvelle organisation des institutions de micro
finance inadéquate au mode rurale.
75

 Concernant la professionnalisation des institutions de micro finance,


Elle est nécessaire une organisation pouvant coordonner ce secteur, cette organe procurera
une offre viable et pérenne des services diversifiées sur l’étendue du pays et des innova-
tions en vue d’une adaptation constante aux besoins clientèle.
La professionnalisation des institutions de micro finance est nécessaire. Toute pro-
fession demande cette qualité de conscience professionnelle (bien organisée, orientée, ex-
périmentée, et qualifiée, …) pour le bon fonctionnement et la rentabilité de l’institution.
Mais cette action nécessaire la formation des membres pour les intégrer dans le fonction-
nement des institutions de micro finance.

 Pour l’amélioration de collecte d’épargne :


Cette option est bénéfique aussi pour les sociétaires que pour les institutions de micro fi-
nance. Pour le sociétaire, la présence de l’épargne dans son compte lui procure de
l’assurance. Pour l’institution de micro finance, le fonds déposé par les membres assure le
rouage financier. L’émergement de l’épargne suppose une augmentation de productivité de
produits agricoles.

 Au sujet des programmes de formations adaptées aux besoins des acteurs :


Ces programmes de formation sont vitaux parce que les sociétaires ont besoin
d’apprentissage, de formation en gestion venant de l’institution. Quant aux responsables
des institutions, ils devraient recevoir des formations, des instructions.
Ces formations ont de rôle d’intégration dans le fonctionnement de la micro finance. Elles
brisent toutes sortes de résistances.
A notre avis, Par ces apports bénéfiques cette Stratégie nationale de micro finance
apporte une grande amélioration pour la masse populaire malgache sous réserve de son
application, de l’existence de sensibilisations des concernés, de l’adaptation aux contextes
paysannes. Cette stratégie est en étroite collaboration avec les bailleurs. L’intervention de
ces derniers est bénéfique pour notre pays si les conventions avec eux sont strictement res-
pectées. Chaque partie tire ses propres intérêts. Ils ne prennent pas en considérations les
avantages réciproques de deux parties. Ils préfèrent d’adopter la norme internationale pour
la micro finance pour en tirer des profits.
76

VII3- Pour le stagiaire :


Pendant cette recherche, le chercheur doit trouver tous les éléments nécessaires afin
de réaliser les analyses de cette recherche, et pendant la descente sur terrain, on doit utiliser
plusieurs outils et matériels pour les problèmes existants au niveau de la population étu-
diée. Alors, le centre ou l’école doit aider les chercheurs sur le plan matériel, financier et
moral. Par ailleurs, la recherche de terrain est très difficile pour les étudiants, alors, il faut
que l’école se fasse connaitre préalablement, parce que le cas le plus fréquent, quand le
stagiaire arrive à déposer la demande de stage auprès de centre de recherche, ce centre ne
connait pas notre école, alors il refuse de recevoir ces stagiaires. Donc, en tant que sta-
giaire, je propose que pour bon déroulement du stage, il faut que le centre et l’école doi-
vent coopérer ensemble afin de réussir à la recherche.

VII4- Pour l’école


Le centre de formation professionnalisant en travail social et développement est
l’un de meilleurs centres de formation professionnelle actuellement. En tant que centre de
formation en travail social et de développement, le responsable doit renforcer cette forma-
tion à l’aide de l’amélioration des qualités d’étude offerte aux étudiants afin qu’ils puis-
sent avoir de connaissance adéquate sur le travail social et développement.
Durant les cours théoriques, les enseignants doivent apprendre aux étudiants les
techniques et les méthodes à suivre pour réussir cette recherche. En d’autres termes, il ne
faut pas alléger la pratique de ce cour au moment où les étudiants font la recherche.
Il faut que le centre de formation professionnalisant en travail social et développe-
ment contribue au développement afin de réduire la pauvreté qui se multiplie actuellement.
Il faut bien former les travailleurs sociaux, car actuellement, la société est malade et
elle a besoin de ces travailleurs sociaux afin de résoudre son problème de l’instruire sur la
bonne route pour arriver au développement.
77

CONCLUSION GENERALE

En conclusion, la CECAM participe directement au développement du monde rural


et contribue à la réduction de pauvreté à Madagascar. Elle est une institution de micro fi-
nance qui aide la population rurale à atténuer ses problèmes financiers et à réaliser son
projet. Nous savons que la majorité des Malgaches vive dans le milieu rural, et il est im-
portant que la CECAM décentralise son activité au niveau de la collectivité locale afin
d’aider la population.
Dans la première partie de cette recherche, nous avons parlé, de l’Approche théma-
tique et monographies avec l’analyse théorique et la Monographie du terrain à étudier.
Cette analyse nous permet de savoir les problèmes existant au niveau du terrain
(problème de la population en général sur le plan social et économique) et les avantages
(ressources naturelles.)
Concernant la cadre théorique, nous avons parlé de la micro finance pour chaque
catégorie sociale et l’intégration menée par l’institution de micro finance de CE CAM
pour le développement rural avec l’analyse des impacts de la présence de la CECAM pour
les paysans.
Par le rôle de la CECAM, la population connait le développement mais il y a une
inégalité de niveau de vie selon la classe sociale. Il y a une émergence d’une nouvelle
classe sociale après son adhésion à la CECAM et d’un autre côté il y a le peu d’intégration
de la masse populaire au développement.
Concernant les impacts de la présence de la CECAM. On peut dire que la CECAM
apporte des impacts positifs et négatifs pour la population. Mais ces impacts se manifestent
différemment selon la classe sociale. D’après cette recherche, la CECAM contribue au
développement rural, mais, cette contribution au niveau de chaque individu est inégal.
Dans la dernière partie, nous avons parlé les dynamiques des activités profession-
nelles en évoquant les suggestions et les acquisitions professionnelles.
Concernant les suggestions, on peut dire que l’Etat, les bailleurs de fonds, les auto-
rités locales, la population doivent collaborer ensemble dans la lutte contre la pauvreté et
chacune de ces entités doivent proposer des objectifs à atteindre afin de parvenir au vrai
développement
Concernant les acquisitions professionnelles, on peut dire que la recherche sur la
micro finance et développement rural permet de savoir que la vie des ruraux ne peut pas
séparer du financement s’ils veulent le développement.
78

Comme démarche prospective de synthèse, l’institution de micro finance comme la


CECAM est un outil très important pour la réduction de la pauvreté et pour atteindre les
objectifs du millénaire pour le Développement (OMD), si chaque entité à Madagascar
participe avec elle dans l’exécution des objectifs.
Afin d’atteindre les objectifs concernant l’amélioration de condition de vie de la
population du monde rural et la recherche de suggestion adéquates pour le mode de vie de
la population rurale, il faut que la CECAM améliore son mode de fonctionnement concer-
nant la qualité et la quantité de crédit et de service d’épargne offerts pour les bénéficiaires,
il faut aussi que la CECAM sache balancer les intérêts et les crédits empruntés par les bé-
néficiaires afin qu’elle puisse avoir des profits et des bénéfices dans ses activités.
79

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux :
1- BELSLAW Horace, 1959, le crédit agricole dans les pays économiquement sous-
développés, Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture, Rome.
2- BOUDON Raymond, 1970, les méthodes en Sociologie, Paris, Presses Universitaires de
France.
3- BOURDIEU Pierre, 1959, Les étudiants et leurs études, Paris, MOUTON et CO, LA
HAYE.
4-KHELLIL Mohand, 1953, Sociologie de l’intégration, Que sais-je ? Presses Universi-
taires de France.
5- NURKSE Ragnar, 1959, les problèmes de formation du capital dans les pays sous-
développés, Cujas, Paris.
6- ROQUEPLO Jean Antoine, 1951, le crédit mutuel, son application dans le crédit différé,
Paris, Presses Universitaires de France

Ouvrages spécifiques :
1- RAKOTOMANANJO Solohery, 2003, Education, Intégration sociale du Fokonolona au
développement, Département sociologie université d’Antananarivo (Mémoire de maîtrise)
2- RASOLONJANAHARY Hanitriniony Vololoniaina, 2007, la place de micro finance
dans le développement rural, le cas de la CECAM dans la commune rurale d’Ambano,
Département sociologie, Université d’Antanananarivo. (Mémoire de maîtrise)
3- RAVELONARIVO Nirinala, 2005, Développement et institution financière, le cas de la
CECAM dans la commune rurale Ambohidrapeto, Département sociologie université
d’Antananarivo. (Mémoire de maîtrise)
4- RAZANAJATO Ihary Tatamo, 2007, Approche Sociologique du rôle de l’institution de
micro finance, cas de la CECAM dans la commune Rurale de Mahitsy, Département socio-
logie université d’Antananarivo. (Mémoire de maîtrise)
80

Documents officiels : - Cahier de Recherche en Analyse Economique N° 11/2007, Ré-


flexion sur la création d’un marché financier à Madagascar, volume I, Analyse du système
et Introduction au marché financier, Décembre 2007.
2- CECAM, 2003, Manuel de procédure.
3- Ministère de l’Economie, des Finances, de Budget, INSTAT, Enquête artisanat 2002,
Rapport principal, Décembre 2003.
4- Ministère de l’Economie, des Finances, de Budget, Rapport économique et financier,
2005-2006, DGE, Octobre 2006.
5- Ministère de l’Economie, des Finances, de Budget, Recueil de textes relatifs aux inves-
tissements, Février 2004.
6- Présidence de la République de Madagascar, MAP/Plan d’Action Madagascar, 2007 à
2012.
7- Secrétariat Technique de l’Ajustement structurel, Rapport de mise en œuvre de la Do-
cument stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP), Juillet à Décembre 2003,
Février 2004

Internet :
fr.wikipédia.org/wiki/Pyramide de besoin
MASLOW, Théorie de motivation humaine, dans les années 40.
www.Intercecam.mg
81

TABLE DES MATIERES


REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES

INTRODUCTION GENERALE ..........................................................................................................01


PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEMATIQUE ET MONOGRAPHIQUE.........................07
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ..............................................................................................07
I.1. Les principales théories de la recherche .......................................................................................07
I.1.1. Le cadre général du crédit agricole / le développement économique et le rôle du crédit (Mi-
cro finance)...............................................................................................................................................07
I.1.2. La théorie du cercle vicieux de NURKSE (Développement) .........................................................08
I.1.3. Les classes sociales.........................................................................................................................09
I.1.4. Intégration sociale et socialisation ..................................................................................................10
CHAPITRE II : MONOGRAPHIE (ZONE D’ETUDE) ....................................................................12
II.1. Généralité sur Ambohitrimanjaka (Monographie de cette commune) .............................................12
II. 2. Historique de la commune ...........................................................................................................12
II.3 - Les caractères physiques du lieu ..............................................................................................15
II.3-1 - La végétation ..............................................................................................................................15
II.3-2 - l'Hydrographie ...........................................................................................................................15
II.3-3 Le sol........................................................................................................................... 15
II.3-4 - Le relief et les places d'habitation ..............................................................................................15
II. 4. Cadre démographique .................................................................................................................16
II. 5. La situation économique de la population ..................................................................................17
II 5.2. L’agriculture ..................................................................................................................................18
II. 5.3. L’élevage ..................................................................................................................................... 18
II .5.4. Activité artisanale ....................................................................................................................... 18
II .6 Cadre social ...................................................................................................................................19
II 6.1. L’Education ...................................................................................................................................19
II .6.1.1. Les établissements .................................................................................................................... 19
1-Lycée AMBOHITRIMANJAKA .........................................................................................................19
2- Le Collège d’Enseignement Général Ambohitrimanjaka ...................................................................20
II.6.1.2. Tableau de récapitulation............................................................................................................20
II.6.2. La santé et la sécurité.....................................................................................................................22
II.6.2.1. La santé ......................................................................................................................................22
II.6.2.2. La sécurité ..................................................................................................................................22
82

II.6.3. Les organismes Non Gouvernementaux (ONG)............................................................................22


II. 7. Cadre religieux ..............................................................................................................................23
II.8. Autres ...............................................................................................................................................25
II.8.1. Transports ......................................................................................................................................25
II.8.2. Etablissements socioculturels et poste.......................................................................................... 25
II.8.3. Equipements sportifs ..................................................................................................................25
II.8-4 Les principaux projets de la Commune..........................................................................................25
DEUXIEME PARTIE : LE RÔLE DE LA CECAM DANS LE DEVELOPPEMENT RURAL
CHAPITRE III : SPÉCIFICITÉ ET MECANISME DE LA CECAM.............................................27
III.1. La particularité de la CECAM....................................................................................................27
III.2. Historique de la CECAM.............................................................................................................29
III.3. Le réseau CECAM.......................................................................................................................30
III.4. Les responsables au niveau de l’institution ................................................................................31
III.4.1. Les responsables élus par les membres ........................................................................................31
III.4.1.1. Le conseil d’administration .......................................................................................................31
III.4.1.2. Le KMP ou Komity Mpitantana (comité de gestion)................................................................31
III.4.1.4. l’assemblée de section...............................................................................................................32
III.4.2. Les employés de la CECAM et leurs attributions ........................................................................33
III.4.2.2. Les responsables de l’URCECAM ...........................................................................................33
III-4.2.3 Les employés auprès de chaque caisse ......................................................................................34
III.5 L’emploi du temps de la CECAM Ambohitrimanjaka, les sept jours de la semaine se
divisent comme suit ...............................................................................................................................35
III.6. Les critères d’adhésion.................................................................................................................36
III.7. Les services octroyés ....................................................................................................................36
III.7.1. Le service d’épargne ....................................................................................................................37
III.7.2. Les différents services mis à la disposition des bénéficiaires ......................................................37
III.7.2.1. les différents types de crédits ....................................................................................................37
1-Le crédit productif ...............................................................................................................................37
2-Grenier commun villageois...................................................................................................................38
3-La location vente mutualiste .................................................................................................................39
4-La culture pérenne ................................................................................................................................40
5- Le crédit commercial ..........................................................................................................................40
6-Le crédit social......................................................................................................................................41
7- Le crédit de construction......................................................................................................................41
8- Achat du terrain cultivable ou Aménagement du terrain à cultiver .....................................................43
9- Achat de terrain à bâtir........................................................................................................................ 44
III.7.2.2. Les attachés au crédit ................................................................................................................45
83

III.8. Les conditions d’octroi de crédit .................................................................................................46


III.8.1. Les comités d’octroi .....................................................................................................................46
III.8.2. Les qualités requises pour être bénéficiaire de crédit...................................................................47
1-La moralité............................................................................................................................................47
2-La capacité d’endettement ....................................................................................................................47
CHAPITRE IV : LES MOTIVATIONS ET LES OBSTACLES A L’ADHESION A LA CE-
CAM ........................................................................................................................................................48
IV.1- Motivation à l’adhésion................................................................................................................48
IV.2- Les obstacles à l’adhésion ...........................................................................................................50
VI.3. Les motifs de non adhésion à la CECAM ......................................................................................52
CHAPITRE V : IMPACTS DE LA PRESENCE DE LA CECAM .................................................55
V.1.1. La CECAM apporte un changement positif dans la vie des bénéficiaires (Amélioration) ...........56
A1/. Augmentation de productivité......................................................................................................... 56
B.1/ Augmentation du matériel ................................................................................................................56
C.1/ Obtention de la connaissance de gestion ..........................................................................................56
D.2/ Changement de comportement et de mentalité ................................................................................56
V.1.2. / La CECAM peut apporter de nouveaux problèmes pour le client ..............................................57
A.2 / Contrainte de vente de biens .......................................................................................................... 57
B.2. / Surendettement .............................................................................................................................. 57
C.2/ Pas de changement de niveau de vie ................................................................................................57
D.2/ Régressions de la condition de vie ..................................................................................................57
V.2 Impact sur le plan social....................................................................................................................58
V2.1) Impact sur l’octroi de crédit social.................................................................................................58
V2.2- Impact sur la classe sociale ............................................................................................................58
V.3- Impact sur le plan psychologique sur les motivations des membres................................................59
V4-2- Impact sur le mode de production ................................................................................................ 60
V4- Impact Economique .......................................................................................................................60
V4-1- Impact d’implantation....................................................................................................................60
CHAPITRE VI : ATTITUDES DES GENS SUR LE ROLE DE LA CECAM
POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL .....................................................62
IV 1- La CECAM contribue au développement rural .......................................................................62
1-Grâce à l’effort de chaque membre...................................................................................................... 62
2) Grâce au montant octroyé ................................................................................................................... 63
3) Grâce à la concordance du crédit et du projet......................................................................................63
VI. 2 : La CECAM ne concourt pas au développement du monde rural ........................................64
1-La CECAM exclut les pauvres ............................................................................................................64
2-La CECAM ne peut considérer que ses propres gains..........................................................................64
84

3-La CECAM ne propose pas clairement son objectif devant la population ...........................................65
TROISEME PARTIE : DYNAMIQUE DES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES......................66
CHAPITRE VII : EXPERIENCE ET ACQUISITION DU STAGIAIRE........................................66
CHAPITRE VIII. SUGGESTIONS ....................................................................................................68
VIII.1. L’Etat, l’autorité locale et les bailleurs de fonds.....................................................................68
VII.2. LA STRATEGIE NATIONALE DE MICRO FINANCE (la CECAM fait partie de la
micro finance) .........................................................................................................................................69
VII3- Pour le stagiaire........................................................................................................................... 76
VII4- Pour l’école ...................................................................................................................................76
CONCLUSION GENERALE ...............................................................................................................77
BIBLIOGRAPHIES .................................................................................................................................79
Table des matières...................................................................................................................................81
85

LISTE DES ABREVIATIONS


ADEFI : Action pour le Développement et Financement des Micros Entreprises.
AIM : Ainga Iharana Maharitra.
APIFIMI : Association Professionnelle des Institutions de Micro Finance.
ASAMA : Action scolaire d’Appui pour les jeunes adolescents Malagasy.
AVEAMN : Association pour la valorisation et l’Extension de la Moyenne Mania.
BIT : Bureau International de Travail.
COP : Comité d’Octroi de Crédit.
CECAM : Caisse d’Epargne de Crédit Agricole Mutuelles.
CEG : Collège d’Enseignement général.
CSBII : Centre de Santé de Basse Niveau II.
CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière.
CIRDR : Circonscription de Développement Rural.
DRDR : Direction Régionale de Développement Rural.
DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Terre.
EPP : Ecole Primaire Publique.
FERT : Formation pour l’Epanouissement et le Renouveau de la Pauvreté.
FIFATA : Fikambanana Fampivoarana ny Tantsaha.
FIGAM : Fonds Interrégional de Gestion Mutualiste.
FIMPIMI : Fikambanan’ny Mpikabary Malagasy.
IMF : Institution de Micro Finance.
INSTAT : Institution National de la Statistique.
KMM : Komity Mpanaramaso.
KMP : Komity Mpitantana.
OMD : Objectif de Millénaire pour le Développement.
ONG : Organisme Non Gouvernemental.
OTIV : Ombona Tahiry Ifampisaborana Vola.
PME : Petite et Moyenne Entreprise.
PMMO : Projet Mais du Moyen Orient.
SNMF : Stratégie Nationale de micro finance.
TIAVO : Tahiry Ifamonjena Vola.
UNICECAM : Unité Nationale CECAM.
URCECAM : Unité Régionale CECAM.
86

LISTES DES TABLEAUX ET DES FIGURES

Tableau n°1 : Les nombres des habitants par Fokotany par classe d’âge
Tableau n°2 : Repartions de la population par secteur d’activité.
Tableau n°3 : Revenus salariaux annuels moyens par catégorie.
Socioprofessionnelle et selon la branche (Région Analamanga).
Tableau n°4 : La Superficie cultivable et inondable.
Tableau n°5 : Nombres des écoles de l’enseignement primaire, le collège d’Enseignement
général(CEG), l’enseignement secondaire (Lycée) Publiques et privées.
Tableau n°6 : Evolution des effectifs des élèves partir de 1997 jusqu’à aujourd’hui.
Tableau n°7 : Récapitulation de l’établissement. Enseignants, élèves, Publics et Privés dans
tout le niveau.
Tableau n°8 : Noms des établissements et lieux
Tableau n°9 : Nombres des blocs sanitaires, les agents sanitaires (médecins)
Tableau n°10 : Nombre des organismes non gouvernementaux ou ONG existant au niveau
de la commune et leurs lieux.
Tableau n°11 : Emploi du temps de la CECAM Ambohitrimanjaka.
Tableau n°12 : Motivation d’adhésion, réponse à cette question : Qu’est ce que vous vous
pousse à adhérer à une institution de micro finance de la CECAM
Tableau n°13 : Attitudes de gens sur les obstacles à l’adhésion à la CECAM.
Tableau n°14 : Motif de non adhésion à la CECAM.
Tableau n°15 : Attitudes des membres sur l’amélioration non de leur vie avec le CECAM.
Tableau n°16 : Evolution des membres par sexe et par année.
Tableau n°17 : Attitudes des gens sur la contribution de CECAM au développement rural.

LISTES DES FIGURES :


Figures n°1 : Les structures des réseaux CECAM.
Figures n°2 : Hiérarchisation des employés de la CECAM
87

ANNEXES

ANNEXE I : LES QUESTIONNAIRES


ANNEXE II : LE CONTRAT DE CREDIT
ANNEXE III : LE TABLEAU DE REMBOURSEMENT
ANNEXE IV : LE CONTRAT D’OFFRE GARANTIE
ANNEXE V : LETTRE D’OFFRE DE GARANTIES PAR UN TIERS
ANNEXE VI : FICHE INDIVIDUEL D’EXPLOITATION
88

ANNEXE I

QUESTIONNAIRES :
1- Comment-t-appelle-tu ?
Iza no anaranao ?
2- Quelle âge tu ?
Firy taona ianao ?
3- Quelle est votr activité
Inona no asa ataonao ?
4- Quelles sont le nombre de votre enfant ?
Firy ny isan’ny zanakao ?
5- Quelle est votre revenu ?
Hoatrinona ny vola miditra aminao ?
6- Est-ce que votre revenu augmente ou diminue ?
Mihena ve sa mitombo ny vola miditra araka ny fahitanao azy ?
7- Est-ce que vous connait la CECAM ?
Mahafantatra ny atao hoe CECAM ve ianao ?
8- Est-ce qu’il y a de CECAM chez vous ?
Fantatrao ve fa misy CECAM eto aminareo ?
9- Dans combien d’année que le CECAM a implanté chez vous ?
Firy taona izay no nisian’ny CECAM teto aminareo ?
10- Est-ce vous connaissez quelqu’un membre de CECAM chez vous ?
Mahafantatra olona mpikambana ao amin’ny CECAM et ove ianao ?
11- Est-ce que vous voullez adhérer membre de CECAM ?
Maniry ny hiditra ho mpikambana ao amin’ny CECAM ve ianao ?
12- Combien des énnées que ous êtes membres de la CECAM ?
Firy taona izay no nahampikambana anao tao amin’ny CECAM ?
13- Qu’est ce vous pousse à adhérer à la CECAM ?
Inona no nanosikana anao hiditra mpikambana CECAM ?
14- Selon vous, tout le monde peut être membre de la CECAM ?
Aminao ve ny olona rehetra afaka miditra mpikambana ao amin’ny CECAM ?
15- Avez-vous constaté une amélioration de vie en contactant avec la CECAM ?
Nahatsapa ve ionao fa nisy fahatsarana ny fiainanao hatramin’ny nifampikasohanao
tamin’ny CECAM ?
89

16- Selon vous, la CECAM contribue-t-elle au développement rural ?


Aminao ve ny CECAM mandray anjara amin’ny fampandrosoana ny ety ambani-
vohitra ?
17- Selon vous, est ce que la CECAM nécessite pour les gens en niveau rural.
Aminao ve ny CECAM tena ilain’ny olona ety ambanivohitra tokoa ?
18- Quels résultats que vous attende à la CECAM ?
Inona no andrasana amin’ny CECAM ?
90

ANNEXE II : LE CONTRAT DE CREDIT

URCECAM ANALAMANGA
Numéro : ………/………/……….
CECAM : ……………………………
Code : ……………………………….
CONTRAT DE CREDIT

L’INSTITUTION, prêteur
UNE REGIONALE DES CECAME IVON’IMERINA SOUS LE REGION
D’ANALAMANGA crée le 18 décembre 2002 à ANTANANARIVO ;
Représentée par
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……
Né(e) le …………………………………………………à
…………… ……………..………
Carte d’identité nationale n° ………………………………………………………….délivré
à ……………………………………………………………………………….
Selon la délégation de pouvoir
du.…………………………………..………..à……………………………………………
….
Siégé au logement IVM 103 YC Ter Antetezana afovoany 101 ANTANANARIVO.
D’un côté, et
BENEFICIAIRE
Nom :
…………………………………………………………………………………………..
Prénoms :
………………………………………………………………………………………
Date et lieu de naissance :
…………………………………………………………………….
Fils ou fille : ………………………………………et de
………………..……………………
91

Carte nationale
n°………………………………………..……………………………………....
Délivré le …………………………………………..à
…………………………………………
Membre de la CECAM : ………………………………numéro
………………………………
Date d’adhésion :
…………………………………..groupe………..…………………………..
D’autre côté,
Ces deux parties se contractent de manières suivantes :

Article 1 : prêt-valeur-durée
Le bénéficiaire admet d’avoir emprunté envers l’URCECAM une somme
d’Ariary………….…………………………………………………………………………
…… qui sera remboursée avec un taux d’intérêt de …………………. % mensuellement.
La durée de prêt sera …………………………… mois. Il sera destiné pour un projet de
……………….
………………………………………………………………………………………………
…...
Le prêt (capital et taux d’intérêt) sera remboursée selon la date contractée et seulement au
niveau du bureau local de la CECAM, selon le dispositif de l’article n°6.
Article 2 : Garantie
Pour assurer en exécution du contrat, le bénéficiaire met à la disposition de l’URCECAM
des biens à titre de garantie.
Il est interdit de vendre les garanties jusqu’à l’expiration du contrat. La CECAM doit être
averti en cas de toute atteinte (perte, abimé, décès) concernant la garantie.
L’URCECAM peut confisquer les biens de garantie en cas de non remboursement à la date
prévue.
Article 3 : le part social variable
Il est obligatoire pour le bénéficiaire de payer la part social variable d’une somme
d’Ar…………………………………………………………..…………pour renforcer le
capital social de la CECAM
Selon le statut, la part social variable constitue d’épargne pour le membre.
Article 4 : l’assurance
Pour rassurer le prêt, le bénéficiaire alloue 1% du crédit d’une somme
d’Ar….……………….
En cas de décès du membre, cette somme rembourse le reste non payé par l’intéressé.
Article 5 : la pénalisation en cas du retard
92

En cas de non remboursement à l’échéance, le prêt sera pénalisé du taux d’intérêt du re-
tard.
Le taux d’intérêt sera doublé du taux normal. Il sera remboursé avec le capital.
Article 6 : Avertissement
- Il est obligatoire d’avenir toute suite la CECAM en cas d’obstacles prévus pour le
remboursement
- Il est obligatoire d’utiliser le prêt selon le contenu du contrat. Et les responsables
sont tenus de contrôler et de vérifier l’application du contrat (Manuel de procédure)
- Le retard est classé parmi le non respect du contrat (article2). Ainsi, la CECAM
peut reprendre les biens à titre de garantie en cas de retard de remboursement.
Andininy 7 : le remboursement
Le bénéficiaire doit respecter l’échéance selon le contenu du tableau de remboursement
Fait aujourd’hui
……………………………………………….. à
……………………………………………….
93

Le bénéficiaire le prêteur

(1)……………………………………………… le président de la CECAM le


Président de l’URCECAM
…………………………………………………………
…………………………………………………………

…………………………………………………………
…………………………………………………………
(1) Lu et vu et accepté
(2) Signature
(3) Ce contrat doit être légalisé
Le conjoint ( e) du bénéficiaire
Nom et prénoms
………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………
…..
Né ( e) le …………………………………… à
………………………………………………..
Carte d’identité nationale n°
……………………………………………………………………
Délivré le ………………………………………….. à
…………………………………………
Le ou (la) conjoint (e) accepte de respecter le contrat et de se consolider pour le rembour-
sement

Signature
94

Annexe III : le tableau de remboursement


TABLEAU DE REMBOURSEMENT
NOM :
…………………………………………………………………………………………..
Numéro :
………………………………………………………………………………………..
Somme empruntée : …………………………………………………………………………
Ar
Durée : …………………………………………………………………………mois
Taus d’intérêt : ………………………………………………………………..% par mois
N° Date de rembour- Capital non payé Capital payé Taux d’intérêt TOTAL Ar
sement Ar Ar Ar

TOTAL

Fait aujourd’hui le ………………………………………… à …………………………


Signature de la bénéficiaire signature du conjoint
95

Annexe IV : le contrat d’offre de garantie


URCECAM : ………………………………………………………………….
CECAM : …………………………………………………………………
Code : ………………………………………………………………….

LETTRE D’OFFRE DE GARANTIE


Je, soussigné
NOM et PRENOMS
:
………………………………………………………………………………………………
….
Date et lieu de naissance
…………………………………………………….à
…………………………………………...
Fils ou Fille de :
……………………………………………………………………………… et de
………………………………………………………………………………………………..
Carte d’identité nationale
N°…………………………………………………………………….
Délivré le ……………………………………………..à
……………………………………….
Adresse :
………………………………………………………………………………………...
Membre de la CECAM : …………………………………..n°
…………………………………
J’accepte de payer la somme
d’Ar………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
…………………….que j’ai emprunté envers le CECAM …………..……………. URCE-
CAM …………………………………………..j’offre les actifs suivants à titre de garan-
tie :
N° ACTIFS Nombre Valeur estimative Caractéristique

TOTAL

Je certifie que :
1. Ces biens m’appartiennent et ne font pas encore l’objet de garant.
2. Ces biens ne seront pas vendu ni déplacé jusqu’à l’expiration du contrat.
3. La CECAM sera avertie en cas d’atteinte des garanties.
4. En cas de non remboursement à l’échéance, ces biens seront à la disposition de la
CECAM.
96

5. Si la valeur des biens ne recouvre pas la dette, j’assure personnellement le recou-


vrement
J’accepte les clauses du contrat de ma pleine volonté
Fait à
……………………………………………………………………………………………. le
………………………………………………………………………………………………..
.

L’intéressé le conjoint de
l’intéressé
97

Annexe V : Lettre d’Offre de Garantie par un tiers


URCECAM : ………………………………………………………………….
CECAM : …………………………………………………………………
Code : ………………………………………………………………….

LETTRE D’OFFRE DE GARANTIE PAR UNE TIERCE PERSONNE


Je, soussigné
Nom et prénoms
:
………………………………………………………………………………………………
….
Date et lieu de naissance
…………………………………………………….à
…………………………………………...
Fils ou Fille de :
……………………………………………………………………………… et de
………………………………………………………………………………………………..
Carte d’identité nationale
N°…………………………………………………………………….
Délivré le ……………………………………………..à
……………………………………….
Adresse :
………………………………………………………………………………………...
Membre de la CECAM : …………………………………..n°
…………………………………
J’accepte de payer la somme
d’Ar……………………………………………………………un emprunt effectué par Mr
ou Mme……….…………………………………………..…………..
………………………………………………………………………………………………
…………………………..
Date et lieu de naissance
…………………………………………………….à
…………………………………………...
98

Fils ou Fille de :
……………………………………………………………………………… et de
………………………………………………………………………………………………..
Carte d’identité nationale
N°…………………………………………………………………….
Délivré le ……………………………………………..à
……………………………………….
Monina ao
………………………………………………………………………………………………
…..
Membre de la CECAM : …………………………………..n°
…………………………………
99

URCECAM …………………………………. siégé à


…………………………………………
Offre les biens suivants pour être de l’emprunt.
N° ACTIFS NOMBRE VALEURS ESTI- CARACTERISTIQUES
MATIVES

TOTAL

J’accepte aussi les conditions suivantes :


1. Les biens offerts pour être m’appartiennent. Il ne constitue pas encore l’objet
d’autre garantie.
2. Ces objets ne seront pas vendu ni déplacé jusqu’à l’expiration du contrat.
3. La CECAM sera avertie en cas d’atteinte des garanties.
4. La CECAM est autorisée à confisquer ces objets en cas de retard remboursement.
5. Si la valeur de ces biens ne recouvre pas la dette, j’assure personnellement le re-
couvrement de la dette.
J’accepte les clauses du contrat de ma pleine volonté
Fait à
……………………………………………………………………………………………. le
………………………………………………………………………………………………..
.

Le garant le conjoint du bénéficiaire le bénéfi-


ciaire
100

Annexe VI : Fiche individuelle d’exploitation


FICHE INDIVIDUELLE D’EXPLOITATION
URCECAM : ………………………………………………………………….
Etablie et vérifie-le ………………………………………………………………
CECAM : …………………………………………………………………
Code : ………………………………………………………………….
Actualisé le ……………………………………………………………………...
A. STRUCTURE (RAFITRA)
Nom et prénoms………………………..…………………………………….. Nom te pré-
noms
Conjoint
(e) :……………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
….
Date et lieu de nais-
sance :………………………………………………………………………
Occupation :
……………………………………………………………………………………
Membre depuis…………………………………………………………… si membre CE-
CAM
N°……………………………………………………………………………………………
….
Adresse………………………………………………………………………………………
….
Mé-
nage…………………………………………………………………………………………..
Occupation
……………………………………………………………………………………...
Célibataire/ marié/ divorcé/ veuf
B. PATRIMOINE
b.1. Foncier
Catégorie Capacité Surface Année Mode d’acquisition Quantité Valeur estimative

b.2. Construction
Nature Capacité Année Mode d’acquisition Caractéristique/ état Valeur estimative

b.3. Matériel de production et autres


Nature Nombre Année Mode d’acquisition Caractéristique/ état Valeur estimative
101

b.4. Plantations pérennes et annuelles


Catégorie Superficie Valeur estimative

b.5. Animaux
Catégorie Nombre Valeur estimative

b.6. Stock
Catégorie Quantité Valeur estimative
102

CURICCULUM VITAE

ETAT CIVIL
NOM : RAKOTOARIMALALA
Prénom : Ruphin
Date et lieu de naissance : 16 Novembre 1981 à Antsiriribe
Sexe : Masculin
Nationalité : Malagasy
N° de Téléphone : 033 17 593 21

DIPLOMES ACQUIS
 Certificat d’Etude d’enseignement de Premier cycle (CEPE) dans l’école Saint Sta-
nislas Costica Antsiriribe en 1996
 Brevet d’Etude d’enseignement du Premier cycle (BEPC) dans le collège
d’Enseignement Général (CEG) de la commune Rurale d’Antsahalava/ Antanifotsy
en 2001
 BACC dans le collège Privé FJKM Ambatolampy en 2005

ACQUISITIONS PROFESSIONNELLES
 Stage d’imprégnation dans le centre sociale AKANY AVOKO Ambohitratrimo en
2007
 Stage d’imprégnation dans le centre hospitalier Luthérien d’Ambohibao en 2007
 Stage communale dans la commune Rurale de TANJOMBATO en 2007
 Stage de découverte dans le centre MADCAP Isotry en 2008
 Stage de découverte dans le centre SECAALINE Tsiadana en 2008
 Stage communale dans la commune rurale de Tanjobato en 2008
 Stage fin d’étude dans la CECAM Ambohitrimanjaka en 2010

LANGUES
 Français : parlé et écrit couramment
 Anglais : parlé et écrite (moyenne)
 Malagasy : Parlé et écrit couramment
103

AUTRES :
 Sport : Football
 Loisir : Ecoute de music

Mots clés : Crédit, Epargne, Développement, Financement, Micro finance, Pauvreté, Popu-
lation, Bénéficiaire.
104

Résumé

Cette étude sur le thème « Micro finance et Développement rural » CECAM dans la
commune Rurale d’Ambohitrimanjaka a pour objet de relater le problème de financement
au niveau du monde rural.
D’après notre étude, on peut dire que l’institution de micro finance contribue au dé-
veloppement de la population rurale.
Les crédits allouées donnent naissance à une nouvelle classe sociale appelée bourgeoi-
sie, mais les institutions de micro finance ne résolvent pas le problème financier de la po-
pulation afin de lutter contre la pauvreté parce qu’elles n’assurent pas l’intégration des
masses populaires au développement.

 Mots clés : crédit, épargne, développement, financement, micro finance, pauvreté.


 Titre : Micro finance et développement rural
 Domaine : Sociologie de Développement
 Date de présentation : 22 Octobre 2010
 Nombre de page : 84
 Nombre de tableaux : 17
 Nombre de figures : 2
 Encadreur : Mr ANDRIANASOLO RATSIMATAHOTRARIVO Laurent.

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