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UNIVERSITE DE TOAMASINA

FACULTE DE DROIT DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION


  
DEPARTEMENT DE GESTION
  

MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES DE GESTION

PROJET DE MISE EN PLACE D’UNE


STATION SERVICE DANS LA REGION DE
DIMANI : CAS DE LA GRANDE-COMORE.

Présenté et soutenu par :

YOUSSOUF Mohamed Ali


Option : FINANCES-COMPTABILITE
Promotion : 2007-2008

11 Février 2010
Sous la direction de :

Encadreur Enseignant Encadreur Professionnel


Madame RAVELOSON Vololonirina Monsieur FANTATRA Benjamin

Enseignant chercheur Technicien à la


à l’université de Toamasina JOVENNA Madagascar

Année 2009
1
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATIONS
GLOSSAIRE
METHODOLOGIE
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 8
PREMIERE PARTIE : ETUDE GENERALE DU PROJET
Chapitre I : PRESENTATION GENERALE DU PROJET .................................................................. 11
Section 1 : IDENTIFICATION DU PROJET............................................................... 11
Section 2 : LA ZONE D’ETUDE ........................................................................................... 15
Section 3 : LE CARBURANT................................................................................................ 24
Chapitre II : ETUDE DE MARCHE ................................................................................................... 33
Section 1 : PROCEDURE DE L’ETUDE DE MARCHE ................................................... 33
Section 2 : ETUDE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE ................................................ 34
Section 3 : ETUDE DE LA DEMANDE ............................................................................... 38
Chapitre III : ORGANISATION DU PROJET .................................................................................... 44
Section 1 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ........................................................ 44
Section 2 : ORGANISATION DE LA PRODUCTION ...................................................... 49
Section 3 : CHRONOGRAMME DES TRAVAUX ET DES ACTIVITES. ...................... 51
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre I : LES INVESTISSEMENTS ET FINANCEMENTS ............................................................. 55
Section 1 : LES INVESTISSEMENTS : .............................................................................. 55
Section 2 : LES COMPTES DE GESTION ......................................................................... 64
Section 3 : LE FINANCEMENT DU PROJET ET FONDS DE ROULEMENT............. 80
Chapitre II : ETUDE DE LA FAISABILITE DU PROJET ................................................................... 87
Section 1 : LES ETATS FINANCIERS................................................................................ 87
Section 2 : LA RENTABILITE DE L’ACTIVITE ................................................................ 99
Section 3 : ANALYSE DES RATIOS ................................................................................. 101
Chapitre III EVALUATION DU PROJET ........................................................................................ 103
Section 1 : EVALUATION FINANCIERE ......................................................................... 103
Section 2 : EVALUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE ............................................ 111
Section 3 : EVALUATION SUIVANT LES CRITERES D’EVALUATION .................. 114
CONCLUSION ............................................................................................................................... 116
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................... 118
ANNEXES ...................................................................................................................................... 119
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................. 123
LISTE DES FIGURES ...................................................................................................................... 125
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................. 126
REMERCIEMENTS
Le présent mémoire a été élaboré grâce à la précieuse collaboration de
plusieurs personnes qui nous ont apporté et prodigué de l’aide, à qui nous
témoignons notre profonde reconnaissance.
- Nos premiers remerciements s’adressent à tous les enseignants de la
Faculté de Droit, des Sciences Economiques et de Gestion, ainsi qu’à son personnel,
en particulier ceux du département de Gestion qui nous ont permis d’acquérir les
connaissances théoriques nécessaires durant ces cinq dernières années.
- Nous remercions en particulier notre encadreur pédagogique, Madame
RAVELOSON Vololonirina, Maître de Conférences enseignant chercheur à
l’Université de Toamasina qui, malgré ses multiples occupations a bien voulu nous
guider dans l’élaboration du présent ouvrage.
- Monsieur FATATRA Benjamin encadreur professionnel technicien à la
JOVENNA-Madagascar ; d’avoir bien voulu guider nos pas avec compétence tout au
long de la réalisation de ce travail.
- Monsieur le Directeur de l’Office Comorien des Hydrocarbures (OCH) pour
ses conseils.
- Nous exprimons aussi nos remerciements à l’endroit de notre mère, Madame
HALIMA Soilihi et notre père Monsieur MOHAMED Ali Soilihi, pour leur soutien moral
et financier durant nos études.
- Nous remercions plus particulièrement, Madame et monsieur MHAMADI
Soilihi et Madame et monsieur Madi Baccari ABDOU et HIMIDI Mouigni pour leur leur
soutien moral et financier durant nos études.
- Nous tenons aussi à remercier nos frères et nos sœurs, et nos amis qui nous
ont fourni leur dévouement, et qui nous ont aidés moralement, matériellement et
financièrement à la réalisation de ce travail.
- Nous ne pouvons pas fermer cette page de remerciements sans manifester
notre gratitude à Melle RASOANIRINA Elina Sylvie Appolinaire pour son soutien et
son aide qu’elle nous a apporté pour la réalisation de ce mémoire de maîtrise.
- Enfin, il est de notre devoir d’exprimer nos vifs et sincère remerciements à
toutes celles et à tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à la concrétisation
de ce mémoire, qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde reconnaissance.
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATIONS
b : Bar
BFR : Besoin en Fonds de Roulement
BIC : Banque de l’Industrie et du Commerce
BIT : Bureau International pour le Travail
CA : Chiffre d'Affaires
CAF : Capacité d'Auto Financement
CF : Charges Fixes
COI : Commission de l’Océan Indien
COV : Composés Organiques Volatils.
CV : Charges Variables
DLMT : Dette à Long et Moyen Terme
DRCI : Délai de Récupération du Capital Investi
FAO : Food and Agriculture Organization (Organisation pour l'alimentation et
l'agriculture)
GM : Grand Modèle
GPL-c : Gasoil Pétrole Liquide
Io : Indice d’octane
i : Intérêt
I : Investissement
Ic : Indice de Cétane
IP : Indice de Profitabilité
IR : Impôt sur le Revenu
Kp : Capitaux Propres
M/CV : Marge sur Coût Variable
MON : Motor Octane Number
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
P.I.B : Produit Intérieur Brut
PM : Petit Modèle
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
R : Résultat
RON : Research Octane Number
SA : Société Anonyme
SARL : Société A Responsabilité Limité
SCH : Société Comorienne Des Hydrocarbures
SP : Super sans Plomb
SR : Seuil de Rentabilité
tc : Taux de Capital investi
tm : Taux de Marge
TRI : Taux de Rentabilité Interne
ULM : Ultraléger Motorisé
Va : Valeur Amortissable
VAN : Valeur Actuelle Nette
VCN : Valeur Comptable Nette
Vo : Valeur d'Origine
Vr : Valeur Résiduelle
GLOSSAIRE
Actualisation : l'actualisation est fondée sur deux principes fondamentaux :
• La préférence pour la jouissance immédiate

• L'aversion au risque

Le premier principe est souvent confondu dans ce que l'on nomme le "coût du temps"
par opposition au deuxième principe correspondant au "coût du risque".

Le coût du temps reflète le fait qu'un Franc comorien de demain vaut moins qu'un
Franc comorien d'aujourd'hui. En effet, un Franc comorien aujourd'hui peut être investi et
rapporté plus d'un Franc comorien demain.

Le coût du risque, quant à lui, reflète le fait qu'un Franc comorien certain vaut plus
qu'un Franc comorien espéré mais incertain.

Cuve : C’est un réservoir en acier conçu spécifiquement pour servir au stockage de


l’essence, du gasoil et du pétrole
Distributeur : C’est un appareil servant à distribuer de l'essence aux automobilistes
et à tout consommateur
METHODOLOGIE

Stratégie d’approche :

Pour aboutir à ce rapport de mémoire, nous avons adopté la méthode suivante :

- Elaboration de synthèse de travail à faire et établissement d’une liste des


points importants à étudier,

- Collecte des informations

- Rédaction au fur et à mesure des données recueillies

Collecte des informations :

Plusieurs moyens ont été utilisés pour recueillir les informations et les données
nécessaires en vue d’élaborer le présent mémoire.

Nous citons entre autres : la recherche au niveau des archives de la société


comorienne des hydrocarbures (SCH), de l’office comorien des hydrocarbures (OCH) et les
questions posées aux responsables. L’observation directe a complété notre méthode
d’investigation pour enrichir les informations obtenues.

Nous avons également consulté la bibliothèque universitaire de Barikadimy,


d’Antananarivo et des sites internet. Les données obtenues sont classées systématiquement
pour permettre des analyses approfondies dans leur traitement.

La navigation sur Internet nous a permis par ailleurs, de trouver des informations
concernant le carburant et son stockage ainsi que sa commercialisation.
INTRODUCTION
L’archipel des Comores est situé dans l’océan indien, au nord du canal du
Mozambique, à 350 km au Nord-Ouest de Madagascar et à 250 km de la Côte de
Mozambique. Sa latitude est comprise entre les parallèles 11°20 et 13°14 Sud. Il comprend
quatre îles d’origines volcaniques dépourvues des ressources naturelles, présentant toutes
des sommets élevés très arrosées par des pluies fréquentes, et de courtes végétations
luxuriantes. Celles-ci sont la Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte. Cette dernière est
sous l’administration française. L’union des Comores regroupe aujourd’hui trois îles dont la
Grande-Comore, Anjouan et Mohéli. Elles représentent 427 km de côtes. Les activités
économiques sont menées essentiellement en milieu côtier ; elles sont à la fois nombreuses
et diversifiées. Ce sont essentiellement des activités du secteur primaire (agriculture,
élevage, pêche, extraction des matériaux) et du secteur tertiaire (tourisme, hôtellerie,
commerce…). La fragilité naturelle du milieu, la disponibilité limitée et voire l’absence même
de certaines ressources comme le pétrole constituent une des caractéristiques les plus
importantes à prendre en considération dans ces îles.
Depuis plusieurs années, les autorités comoriennes cherchent les moyens et les
voies pour lutter contre la pauvreté et réduire le taux de chômage qui ne cesse de gagner du
terrain chaque année. Pour des raisons d’ordre politique et économique le Gouvernement a
dû mal à créer des emplois. Ces dernières années, l’Etat a pris des nouvelles initiatives pour
éradiquer la crise économique nationale. Ils visent donc le développement du secteur privé
en réalisant des infrastructures capables de promouvoir l’économie et des variables
d’actions. Le soutien des futurs cadres à l’appel des financements ou des investissements
sont l’une des priorités de l’Etat.
La politique nationale du gouvernement en ce qui concerne les produits pétroliers est
d’une part d’assurer une libéralisation du marché national tout en visant tirer des gros
investissements dans le secteur et d’autre part d’assurer une sécurité permanente à la
population tout en souhaitant une augmentation du nombre des stations services qui restent
toujours faibles avec 25 stations services dans toutes les trois îles.
C’est dans ce contexte que nous avons conçu ce projet intitulé : « PROJET
D’IMPLANTATION D’UNE STATION SERVICE DANS LA REGION DE DIMANI : CAS DE LA
GRANDE-COMORE » non seulement pour la préoccupation d’offrir un emploi, de répondre
aux attentes du gouvernement qui souhaite voir augmenter le nombre des stations services,
mais aussi pour le développement du pays sans oublier la rentabilité de ce projet.
Ce présent travail est divisé en deux grandes parties :
La première intitulée ETUDE GENERALE DU PROJET, est divisée en trois chapitres.

8
Le premier chapitre décrit le projet, la zone d’étude et donne une aperçue générale
du carburant. Le deuxième chapitre intitulé étude du marché, met en évidence les
procédures de l’étude du marché, de l’étude de l’offre et de la demande, de la politique de
communication et des stratégies envisageables. Le troisième chapitre intitulé organisation du
projet, met en lumière la structure organisationnelle du projet, l’organisation de la production
et les chronogrammes des activités.
La deuxième partie intitulée CONDUITE FINANCIERE DU PROJET, comprend
également trois chapitres.
Le premier chapitre qui a pour titre les investissements et financement, sert à
montrer les dépenses d’investissement en immobilisation, le compte de gestion, et le
financement du projet. Le deuxième chapitre intitulé étude de faisabilité nous présente les
états financiers prévisionnels, la rentabilité de l’activité et l’analyse des ratios. Le troisième
chapitre quant à lui, nous présente l’évaluation économique et financière du projet,
l’évaluation suivant les critères d’évaluation et enfin l’évaluation financière.

9
PREMIERE PARTIE :

ETUDE GENERALE DU PROJET

Avant la mise en œuvre d’un projet quelconque, il est évident que l’étape
de l’étude préliminaire parait primordiale. Sur ce, nous allons regrouper dans
cette première partie la présentation générale du projet, l’étude du marché et
enfin son étude organisationnelle.

10
Etude générale du projet

Chapitre I : PRESENTATION GENERALE DU PROJET


Créer une entreprise demeure toujours une aventure. C’est ainsi que les chemins
empruntés sont plus ou moins risqués. Il est plus intéressant d’avoir une idée originale. Il
suffit parfois même d’avoir une clientèle potentielle et mettre un nouveau produit ou
prestation de service sur le marché dont le produit en question est humblement demandé.
Le meilleur moyen pour réussir aux premiers pas d’un entrepreneur est souvent de
partir d’une idée que l’on maîtrise bien. Le créateur qui choisit un nouveau marché ou un
secteur d’activité qui ne lui est pas familier, doit avoir des compétences à mettre en œuvre.
En un mot, le créateur qui se sent bien dans l’activité qu’il entreprend, réunit déjà des atouts
essentiels pour créer une entreprise. L’entreprise que nous allons créer est une entreprise
de commercialisation du carburant.
Ainsi nous allons voir tout au long de ce chapitre les paramètres suivants :
- L’identification du projet
- La zone d’étude
- Le carburant

Section 1 : IDENTIFICATION DU PROJET

1.1. Le projet :

1.1.1. Définition

On entend par projet un document écrit, référence de la stratégie de l’entreprise,


tranchant le cadre de plan d’action à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés ou
assignés définissant la mission globale de l’entreprise et l’évolution nécessaire des
comportement individuels et collectifs en réponse aux besoins d’appartenir à une
organisation dans laquelle les contributions de chacune sont reconnues nécessaires.

1.1.2. Secteur concerné

Les opérations de notre projet touchent la totalité du secteur tertiaire (le commerce).

1.1.3. Caractéristique juridique :

Avant d’aborder les différentes formes juridiques des sociétés, il est important de
connaître la signification du terme société. « La société est une institution qui rassemble et
combine entre eux un certain nombre de facteurs de production en vue de produire des
biens ou des services »1.

1
Généraux JACQUES, Economie politique, Micro économie 4ème édition, 2007, P .47

11
Etude générale du projet

Toute constitution d’une entreprise doit faire référence à certaines caractéristiques


établies par la loi comorienne.
La loi en vigueur aux Comores nous permet d’opter un statut juridique parmi les trois
possibilités généralement pratiquées à savoir :
• Entreprise individuelle ;
• Société à Responsabilité Limitée (SARL) ;
• Société Anonyme (SA).
Chaque statut a ses avantages et ses inconvénients. Pour être crédible dans les
négociations, le statut de SARL convient mieux à notre projet, même s’il faut souscrire et
verser le capital en totalité, d’autant plus que les extensions futures permettront à l’unité de
se transformer en SA. Notre station service sera donc une Société à Responsabilité Limitée
(SARL)

1.1.3.1. Statut de la société

Le statut représente l’élément indispensable lors de la création d’une société. Il ne


peut pas y avoir d’immatriculation de la société auprès du tribunal de commerce sans le
statut.
La SARL est désignée par une dénomination sociale. Elle est gérée par une ou
plusieurs personnes physiques associées ou non.
Par conséquent, l’entreprise devra être soumise aux règles en vigueur relatives à la
constitution des sociétés comoriennes à savoir les conditions de fond et de forme.
Pour créer une entreprise, plusieurs formalités doivent être remplies. Nous vous
présentons un schéma illustratif de la démarche administrative à suivre.

Figure I: Elaboration du statut


ELABORATION DES STATUTS

LEGALISATION DES SIGNATURES

ENREGISTREMENT DES SIGNATURES DES ASSOCIES

ENREGISTREMENT DES STATUTS AU BUREAU DE SOCIETE

DEMANDE DE N°…D’IMMATRICULATION AUPRES DU REGITRE D U


COMMERCE GREFFIER DU TRIBUNAL DE 1re INSTANCE

DEMANDE D’IMMATRICULATION STATISTIQUE AUPRES DU CHEF


LIEU DE LA DIRECTION REGIONALE

DEMANDE DE CARTE PROFESSIONNELLE AUPRES DE LA CONTRIBUTION


DIRECTE RATTACHEE AU MINISTERE DES FINANCES

ELABORATION DE DOCUMENT DE TRAVAIL ET DE COMMUNICATION


12
Etude générale du projet

Notre entreprise prendra la forme juridique SARL et sera connue sous le nom de
DIMA-STATION SERVICE. Un nom facilement identifiable (identifié, approprié au produit et
à la localisation où l’on implante l’exploitation)
Littéralement : Station service de Dimani
Après études et analyses approfondies nous estimons que la durée de vie de la
société DIMA-STATION SERVICE restera jusqu’à 99 ans.

1.1.3.2. Fiche signalétique de notre entreprise

Dans le cadre de la loi, on exige un écrit qui doit faire mention des points essentiels
suivants :
- Dénomination sociale : « DIMA-STATION SERVICE » S.A.R.L.
- Forme juridique : SARL
- Capital social : 55 000 000 FC (Franc Comorien).
- Nombre de promoteurs : 04
- Siège social : SIDJOU.
- Raison sociale : Commercialisation des produits pétroliers.
- Durée de vie : 99 ans.
- Lieu d’implantation : SIDJOU

1.1.4. Mission du projet :

Notre future entreprise a pour mission de contribuer au développement économique


et social de la région ainsi qu’à l’éradication du stockage et de la vente clandestin du
carburant. Elle constituera un point d’approvisionnement de tous les consommateurs des
carburants.

1.1.4.1. Développement économique :

Se trouvant dans des difficultés financière et devant des sources de financement


instables et insuffisantes, la commune rurale de la région de Dimani se lance dans une
politique de financement des projets qu’elle juge rentable et qui contribuent au
développement de la région.

1.1.4.2. Développement social :

Pour le développement social, cette implantation que nous proposons leur servira
comme point d’approvisionnement et réduira les accidents causés par le stockage et de la
vente clandestine des carburants, car la population de cette région s’attache beaucoup à
l’agriculture et utilise souvent des groupes électrogènes du fait de la fréquence des
délestages.

13
Etude générale du projet

1.1.5. Objet social :

Pour ce qui est de l’objet social, notre objectif est de créer une société qui aura
comme principale activité, la commercialisation du carburant :
− Essence tourisme (ET): SP 91;
− Super sans plomb : SP 95
− GAZOLE ;
− Pétrole lampant.

1.1.6. But du projet :

Notre entreprise a pour but :


- De satisfaire les automobilistes, les agriculteurs et les ménages de la région par le
biais de son voisinage ;
- De satisfaire tous les consommateurs des carburants du fait de son implantation sur
la route nationale RN 7;
- De leurs offrir également des produits qui répondent à leur besoins en temps voulu,
en quantité et en qualité ;
- Enfin, notre entreprise est une source de création d’emplois pour la résorption du
chômage qui est à l’origine de l’accroissement de la pauvreté aux Comores.

1.1.7. Le choix de l’implantation :

L’implantation est dans l’île de la Grande-comore. Elle est plus précisément dans le
village de Sidjou qui se trouve dans la région de Dimani située au Centre-Est de l’île à 37 km
de la capitale Moroni.

Ce choix présente des avantages et des inconvénients :

 Les avantages :
- Le village de Sidjou se trouve sur RN7
- Il est le rond point (carrefour) reliant la route nationale de la région haute de
Dimani
- Il est un village côtier
 Inconvénients :
Notre souci majeur est l’éloignement de l’implantation de l’entreprise à la capitale
Moroni ; capitale de l’Union des Comores qui reste un lieu de forte circulation et
d’approvisionnement.

14
Etude générale du projet

Section 2 : LA ZONE D’ETUDE

2.1. Situation géographique des Comores

Située à l’entrée du canal de Mozambique dans l’océan indien, à 350 km de


Madagascar d’une part et de la côte sud-est du continent africain d’autre part, l’union des
Comores couvre une superficie de 2 235 km2 repartie sur quatre îles d’origines volcaniques :
Grande-comore : 1 147 km2, Anjouan : 424 km2, Mohéli: 290 km2, Mayotte : 374 km2.

Figure II: Situation des Comores

Source : Encyclopédie informatique, Microsoft Encarta 2009

Tableau I: Tableau récapitulatif de la superficie de l’Union des Comores


Iles Capitale Superficie en km2

Grande Comore Moroni 1147

Anjouan Mutsamudu 424

Mohéli Fomboni 290

Total 1861
Source : Commissariat général du plan.
Ces îles sont distantes entre elles d’environ 30 à 50 km, isolées les unes des autres
par des profondes fosses sous marines. Elles occupent une position stratégique au cœur de

15
Etude générale du projet

la principale route de transport maritime de l’océan indien le long de la côte africaine. C’est
aussi un passage à haut risque de pollution, en l’occurrence celle causée par les déchets et
les gaz déversés par les pétroliers géants en provenance du Moyen-Orient vers l’Europe et
l’Amérique. Elles sont volcaniques et dépourvues des richesses naturelles particulières telles
que l’or, le diamant, le pétrole, l’aluminium …..1.

Figure III: Carte des Comores

Source : Encyclopédie informatique, Microsoft Encarta 2009

2.2. Le relief

2.2.1. La Grande-comore

Dominée par le volcan Karthala dont le cratère est l’un des plus grands du monde
avec une largeur de 3 à 8 km et culminant à 2 361 m d’altitude, la Grande-comore a une
forme allongée nord-sud. Elle abrite sur sa côte occidentale Moroni capital de l’union des
Comores. Au nord du volcan se situe un massif montagneux de forme allongée : la grille et
au sud un appendice ancien : le Mbadjini.

1
Pierre VERIN et René BATISTINI, Géographie des Comores, 1984, p.37.

16
Etude générale du projet

L’île est caractérisée par un volcan encore actif dont sa dernière éruption date de 1991.
D’origine volcanique, le sol est extrêmement poreux et ne retient pas l’eau. Il n’y a
pratiquement aucun ruissellement superficiel. Il n’y a pas de nappe en altitude. Donc très
peu de sources et seules deux sont recensées à ce jour (celle de Maouéni au nord et celle
de M’rotso dans le plateau de M’badjini).

2.2.2. Anjouan

Située au milieu de l’archipel, Anjouan présente une forme triangulaire avec des
lignes de crêtes en forme des bissectrices qui se rejoignent en un point culminant à
1 575m (le mont « N’trigui »). La plupart des vallées sont étroites. Les accumulations
alluviales et les littéraux sont rares et exigus.

2.2.3. Mohéli

Plus au sud, Mohéli est la plus petite île avec un sommet qui culmine à 860 m (le Mzé
Koukoulé). Elle est bordée par un plateau corallien de 10 à 60m de profondeur et flanqué au
sud de huit îlots montagneux. Avec ses nombreuses rivières et ses terres fertiles, Mohéli a
une végétation luxuriante. Toutes les vallées et le bas des versants sont couverts des
cocotiers et de cultures vivrières.

2.3. Le climat

Les Comores connaissent un climat de type humide insulaire tempéré en altitude. Ce


climat est sous la dépendance des alizés du sud-est et de la mousson du nord-ouest. La
saison chaude, humide et pluvieuse de novembre à mai coïncide presque avec la période
cyclonique.
La saison sèche correspondant à l’hiver austral dure du mois de mai au mois
d’octobre. Elle est sensiblement plus fraiche. L’influence marine attenue plus ou moins la
différence entre les deux saisons en fonction de l’exposition aux vents dominants.
Les précipitations sous formes d’averses parfois violentes atteignent des moyennes
annuelles importantes de 500 à 6000 mm d’eau et à des maxima parfois aussi étonnants à
plus de 8 100 mm dans la forêt du Karthala. Les zones les plus arrosées sont celles de
hautes altitudes et les versants sud-ouest et sud des îles.
La température moyenne annuelle est de 25,6oc au niveau de la mer. Elle varie assez
peu au cours de l’année.

2.4. Origine du peuplement comorien

Le peuplement comorien est mixte et très hétérogène. On y voit des africains de la


côte est (Zanzibar, Mozambique) ainsi que des noirs africains (bantous). On constate qu’il y

17
Etude générale du projet

a aussi un métissage swahili très accentué qui semblerait être l’origine de ce peuplement.
On y rencontre également des descendants arabes du golf persique : les Chiraz.
Bref, il n’existe pas un type physique comorien. Les comoriens trouvent plutôt leurs
origines aussi bien en Arabie saoudite qu’en Afrique. Ce que les historiens ont toujours
essayé de démontrer est que des arabes voyageurs venus en Afrique de l’est s’étaient
métissés avec les bantous et s’étaient ensuite installés aux Comores vers le XIIIe siècle de
l’ère chrétien. Ils ont ramené avec eux des esclaves d’Afrique pour servir dans la culture aux
Comores. On entend beaucoup d’ailleurs parler de perses qui quittèrent leur ville lors de
l’invasion mongole en Asie occidentale. Dans toutes les îles de l’archipel on peut encore voir
des tombeaux de ces princes chiraziens qui étaient venus aux Comores à partir du XIIIe
siècle.
Déjà, les grands voyageurs arabes évoquent dans leurs relations ce petit archipel
qu’ils baptisent soit «les îles de la lune » (djazaïr al kamar), soit plus brièvement « Komor »
(clarté lunaire), probablement en raison de la clarté de la lune.
Les européens quant à eux, sont venus aux Comores en 1 500. Les chroniques font
état de la présence des groupes portugais en 1 500 et 1 505 sur la côte orientale de la
Grande-comore. Certains pensent qu’il s’agirait des naufragés appartenant à la fameuse
escadre du grand navigateur qui aurait été victimes d’une tempête sur le chemin du retour
des indes (leurs tombes sont encore visibles aujourd’hui à Bandamadji).
Les comoriens viennent principalement de l’Arabie, des Indes, de l’Afrique et aussi de
Madagascar.
Ci-dessous l’image des origines du peuplement comorien.

Figure IV: Image des origines du peuple comorien.

Source : B. Ali DAMIR « Tradition d’une lignée Royale des Comores », Harmathan Paris,
1985, p30.

18
Etude générale du projet

2.5. Contexte démographique

La population comorienne est estimée à 660270 habitants avec une densité de


354,80 habitants au km2 (en 2006).
Cette dernière varie d’une île à une autre : elle est de 622,64 habitants au km2 à
Anjouan, de 309 habitants au km2 à la Grande-comore et de 144,31 habitants au km2 à
Mohéli. Les deux tiers de cette population vivent en milieu rural mais l’urbanisation progresse
au rythme de 6.5% par an1. La population est jeune, 56% des habitants ont moins de 20 ans
avec un taux de croissance annuel de 2,7% avec des différences d’une île à l’autre : 2,2% en
Grande-comore, 3% en Anjouan et 6% à Mohéli. Ce taux place les Comores parmi les pays
ayant l’une des croissances démographiques les plus élevées du monde. L’indice
synthétique de la fécondité est de 7 enfants par famille.
La jeunesse de cette population risque d’intensifier les problèmes de l’archipel.
D’après les estimations, en 2010 la population active va plus que doublée2. Il faut ainsi faire
des efforts dans les domaines comme ceux de la santé, de l’éducation, et de l’emploi.

Tableau II: Récapitulation de la répartition


Iles Population (habitant) Densité (habt / km²) Superficie (km²)

Grande Comore 354 420 308,99 1 147

Anjouan 264 000 622,64 424

Mohéli 41 850 144,31 290

Total 660 270 354,80 1 861

Source : Direction national de recensement, 2007.

2.6. L’étude des aspects socio-économiques

2.6.1. Historique

L’économie des îles de l’archipel des Comores était prospère avant la colonisation.
C’était une économie rurale et de transport. La situation économique et sociale allait se
dégrader pendant la colonisation. Ce sera un des facteurs majeurs qui poussera les
habitants des îles vers l’indépendance. Malgré cela, l’instabilité chronique des institutions et
la négligence de la part des autorités locales n’ont pas permis, une fois le pays indépendant,
à créer les conditions d’un décollage économique.
On a enregistré en 2005, un taux de 60% de la population qui vit dans la pauvreté1.
La plus grande partie de la population est rurale et vit de la culture vivrière ou de la pêche.

1
http://www.Sidnet.org/docshare/…/20040311121854_union_des_comores_NAR_2004.pdf.
2
Rapport de la commission de développement des comptes, version 2004, p. 32.

19
Etude générale du projet

Soulignons que, ces deux secteurs, bien qu’ils emploient la majorité de la population, ils
restent encore exploités d’une manière traditionnelle tandis que le secteur touristique est
encore embryonnaire. Les îles connaissaient un fort taux de croissance de 6% en moyenne
pendant 10 ans, soutenue par un programme audacieux d’investissements en infrastructures
de base. La situation économique ne cesse de se dégrader depuis la dévaluation du franc
comorien de 25% le 1er janvier 1994.
Toutefois, les îles exportent de la vanille, de l’essence d’ylang-ylang et du girofle.
Mais en dépit de cette exportation le pays n’est pas autosuffisant pour son alimentation. Les
ruptures de stocks des produits pétroliers, mais aussi d’autres biens tels que les denrées
alimentaires sont récurrentes. Elles sont dues, par exemple, au manque de fonds du
gouvernement pour les carburants, de fonds et de la prévoyance du côté des importateurs
privés.
La situation économique rend plus difficile la vie quotidienne des habitants.
Cependant, la diaspora comorienne, très solidaire, subvient d’une manière importante à la
survie de la population en envoyant régulièrement de l’argent au pays. Cette difficulté de la
vie s’explique par la baisse du prix des matières premières qui aggrave la situation ; le pays
s’endette fortement. Le PIB réel n’a plus progressé que de l’ordre de 1,2% par an de 1986 à
1992 et de 3% par an de 2001 à 2005. Le revenu par habitant tombe à environ 520 dollars
en 1994, ce qui correspond à une baisse d’environ 2% par an.
Par ailleurs, la population croit fortement. La période 1994-2000 a été marquée par
les blocus et l’arrêt de l’aide internationale et la crise indépendantiste. Depuis, la création de
l’Union des Comores, la situation semble améliorée et on a enregistré en l’an 2006 un taux
de croissance qui est approximativement de 3%.

2.6.2. Impacts économiques et sociaux de la mondialisation

Le pays a des défis socio-économiques majeurs à relever. Il doit faire face à la


détérioration continuelle de son patrimoine naturel en relation directe avec la fragilité et la
vulnérabilité des écosystèmes insulaires ainsi que les conditions économiques et sociales de
la population.
La mondialisation peut engendrer des impacts, notamment économiques, sociaux et
écologiques, qui risquent d’affecter le processus de développement durable, dans les pays
insulaires en particulier. Il est à craindre qu’elle puisse influencer négativement la solidarité
mondiale notamment par une réduction de l’aide au développement.
Elle risque de marginaliser les Comores (comme c’est le cas de nombreux autres
pays insulaires), en raison de sa base économique réduite, son isolement géographique,
l’exiguïté des marchés intérieurs, la faible étendue et la dépression géographique des îles

1
http://www.fr.wikipedia.org/wiki/%c3%89conomie_des_comores_(pays)

20
Etude générale du projet

entraînant des coûts considérables au niveau des infrastructures, des transports et des
communications.
Les accords de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur le commerce
international pourraient avoir à leur tour, des conséquences graves sur la production
alimentaire locale des petits Etats insulaires. Les subventions des produits agricoles des
pays riches risquent d’exercer une concurrence déployée sur la production locale.
En effet, les Comores dépendent largement du commerce international, notamment
des importations alimentaires et des exportations d’une gamme limitée de produits de base.
A ces handicaps spécifiques s’ajoutent le poids et l’absence d’économie d’échelle, en partie
à l’origine de la détérioration des conditions de vie de la population.
De plus, les Comores souffrent d’instabilité technique et des problèmes
environnementaux graves dus au réchauffement climatique actuel qui entraîne de dégâts
écologiques terrestres et marins, comme la destruction des Coraux (en 1998 ceux-ci étaient
détruits à 50% à Mohéli, selon les spécialistes). La diminution des précipitations et
l’augmentation sensible de la température moyenne ont entraîné une chute perceptible des
rendements agricoles et le développement de nouvelles maladies. Les bananiers et
cocotiers sont les principales cultures vivrières du pays.

2.6.3. Le secteur primaire

Le secteur primaire se caractérise par l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’exploitation


forestière. Ce secteur connaît une faible progression et reste encore traditionnel.
Néanmoins, d’énormes efforts doivent être déployés dans ce secteur qui emploie environ
70% de la population active.

2.6.3.1. L’agriculture

Les épices tropicales (vanille, Ylang-ylang, girofle) sont les principales ressources
d’exportation de l’Union des Comores. Ces trois produits fournissent plus de 80% des
apports en devises. Les cours des cultures de rente sont fortement sujets aux variations
climatiques, financières (le faible niveau de fonds propres des agriculteurs peut entraîner
une chute de production si les cours baissent) et le potentiel de production très limité.
La culture vivrière est souvent négligée et les méthodes de production sont
archaïques et peu respectueuses de l’environnement. D’autre part, l’agriculture sur les
pentes volcaniques à forte inclinaison provoque une grande érosion des sols. Un rapport de
la banque mondiale suggère que les villageois doivent s’organiser également pour
l’amélioration de la production locale afin de pouvoir lutter contre la pénurie alimentaire, ceci
étant un moyen de soutenir le prix.

21
Etude générale du projet

2.6.3.2. La pêche

La pêche est actuellement l’un des défis majeurs que doit relever le gouvernement en
place. Ce dernier a acquis deux bateaux de pêche et envisage d’industrialiser le secteur.
En effet, la pêche est restée artisanale et côtière depuis l’indépendance. Les fonds
côtiers sont fragiles et surexploités. Les techniques de pêche demeurent primitives et peu
diversifiées. Les techniques les plus pratiques sont la pêche à la ligne à main, la pêche à la
traîne introduite avec la motorisation et les casiers à pieds.
L’Union des Comores a passé des accords avec l’Union Européenne pour permettre
à cette dernière de pouvoir pêcher dans la zone économique exclusive des Comores. Les
quotas sont passés de 47.000 tonnes à 60.000 tonnes en 2006. Toutefois, les ressources de
cette zone sont également pillées par des navires hauturiers étrangers. L’armateur ne peut
pêcher à l’intérieur de 10 milles marins autour de chaque île ni dans un rayon de 3 milles
autour de Dispositifs de Concentration des Poissons (DCP).

L’Etat comorien a pu ainsi récupérer en 2004, plus de 200.000 Euros qui ont permis à
60%, de moderniser la pêche traditionnelle et d’aider à la formation des pêcheurs ; à 20%,
d’aider les délégués de l’Union dans la défense des intérêts comoriens dans les différentes
organisations internationales liées à la pêche et d’aider pour 15% à la recherche scientifique
sur la pêche et à l’appui aux structures de surveillance des pêches.

2.6.3.3. L’élevage

L’élevage est un domaine qui a connu une progression ces dernières années.
Plusieurs actions d’appuis techniques pour l’amélioration de la production animale ont été
mises en œuvre par les autorités en vue de réduire les importations de produits bovins et
avicoles. Des importations qui alourdissent le déficit de la balance commerciale.

Le Programme d’Appui au Développement de l’Elevage aux Comores (PADEC), géré


conjointement par l’Association Comorienne des Techniciens Infirmiers Vétérinaires (ACTIV)
et les Vétérinaires Sans Frontières Belges (VSF-B), a effectué une campagne contre le
charbon symptomatique chez les bovins avec l’appui financier de la FAO. Une campagne de
vaccination a été également effectuée dans le domaine de l’aviculture contre la maladie
« Newcastle ». C’est à travers ces différentes initiatives que les résultats ont été appréciés
ces dernières années.

2.6.3.4. L’exploitation forestière

La forte pression démographique et la situation économique et sociale ont accentué


le déséquilibre croissant entre population et ressources1. Ce déséquilibre est marqué par le

1
http://www.comores-online.com/mweznet/presse/journaux.htm.

22
Etude générale du projet

faible rapport de l’homme à la terre qu’il fait apparaître un potentiel cultivable de 0,51 Ha par
habitant en moyenne. Ce chiffre est encore plus inquiétant au regard de la population, plus
de terres cultivées par rapport au potentiel qui dépasse 80% en moyenne. L’espace
potentiellement cultivable est presque entièrement utilisé. On observe de plus en plus de
défrichements des derniers espaces forestiers sur les pentes dépassant 60 à 70%,
impropres aux cultures vivrières. La surface forestière est estimée à 7% de la superficie du
pays. Mais on note une diminution de cette première de l’ordre de 54% en moyenne par an à
cause de l’agriculture sur brûlis.
On imagine qu’avec la récession économique actuelle et la forte pression
démographique, les enjeux contradictoires, cultures vivrières/cultures de rente et sans
adaptation des systèmes des cultures qui sont pour la plupart extensifs, le pays court au
devant de très graves problèmes d’environnement.

2.6.4. Le secteur secondaire

La part du secteur secondaire dans l’activité économique décroît d’une façon


régulière. C’est un secteur délaissé par les gouvernements successifs qui ne font pas des
efforts pour développer un environnement institutionnel et juridique, qui ne cherchent pas
une main d’œuvre qualifiée et qui ne font pas une organisation professionnelle structurée
(des éléments qui sont inappropriés voire inexistants).
Les actions dans ce secteur sont menacées par des évènements politiques quasi-
habituels. Néanmoins, comme la confiance a été déjà retrouvée à la veille de la création de
l’Union des Comores, la levée des blocus sur le décaissement des projets de développement
a été mise en œuvre.

2.6.5. Le secteur tertiaire

Le secteur tertiaire est dominé par le tourisme. Ce dernier est encore embryonnaire
et très limité. Il est naturellement considéré comme important, vu la faiblesse des autres
ressources et étant donné qu’il représente 50% du PIB. Les principales contraintes qui
empêchent son développement sont :
 Le manque de stabilité politique ;
 L’absence d’investissements pour le développement des Infrastructures nécessaires ;
 L’éloignement et l’isolement géographique du pays en font une destination
relativement chère ;
 L’impossibilité d’envisager un tourisme de masse qui pourrait heurter les populations
locales musulmanes.
Toutefois, l’Union a aussi des atouts : la présence d’une flore et faune endémiques
ainsi que des zones protégées en vue du développement de l’écotourisme. Il est aussi
à signaler que plusieurs programmes de la COI intègrent une dimension touristique tels que :

23
Etude générale du projet

- Le programme d’appui aux programmes environnementaux dans des pays


membres de la COI ;
- Le projet PNUD / BIT d’appui au secteur privé assurant l’assistance techniques
des projets d’investissements ;
- Le projet PNUD conservation de la biodiversité des Comores accepté par le
fonds pour l’environnement mondial.

Section 3 : LE CARBURANT

3.1. Définition

Un carburantest un combustible qui alimente un moteur thermique. Il est


souvent liquide et parfois gazeux. Celui-ci transforme l'énergie chimique du carburant en
énergie mécaniqueÀ noter qu'un carburant est un combustible dont le mélange avec son
comburantse fait préalablement à son inflammation, alors que pour un combustible le
mélange avec son comburant se fait au moment de l'inflammation, c'est ainsi que l'essence
et le supercarburant sont des carburants alors que le gas-oil et le pétrole lampant sont des
combustibles.
La combustion au sein des moteurs à combustion interne est une réaction chimique
entre deux (2) composants chimiques gazeux :
- Un carburant : essence, GPL (gaz pétrole liquide), gazole.
- Un comburant : air.
Leur principal avantage est d'avoir une grande densité énergétique, c'est-à-dire qu’ils
peuvent fournir beaucoup d'énergie pour une masse ou un volumedonné, ce qui permet
enfin à un véhiculed'avoir une grande autonomie.

3.2. Classification :

Les carburants peuvent être classés de différentes manières. On peut par exemple
distinguer les carburants fossiles des biocarburants.
• Les carburants fossiles sont ceux qui proviennent de la transformation des matières
organiques mortes mélangées à divers minéraux à de grandes profondeurs. Cette
transformation nécessite plus d'un million d'années et se déroule à des températures
et pressions très élevées. Les carburants fossiles sont en quantité limitée sur terre
sont aussi appelés hydrocarbures.
• Les biocarburants quant à eux, proviennent de plantes ou animaux (non fossilisés).
Parmi les produits développés commercialement, citons le bioéthanol et le biodiesel

3.3. Composition :

Chaque carburant utilisé en automobile (essence, GPL, gazole) est composé :

24
Etude générale du projet

 D’un mélange d’hydrocarbures (97 à 98%) composants chimique formé de deux


corps chimiques :
- Carbone (c) ;
- Hydrogène (H)
 De résidus, d’impureté et d’additifs (2 à 3%) : eau, soufre, plombe et alcool.

3.3.1. Essence

L’essence est produite à partir du pétrole brut par raffinage. C’est un mélange
d’hydrocarbures qui comportent 4 à 7 atomes de carbone.
Dans l’essence utilisée comme carburant dans les moteurs thermiques au moteur à
explosion à allumage commandé, on trouve en moyenne :
- 20 à 30% d’alcanes, hydrocarbures saturés de formule CnH2n+2 ;
- 5% de cycloalcane saturés cycliques ;
- 30 à 45% d’alcène, hydrogène non saturé ;
- 30 à 45% d’hydrogène aromatique de la famille du benzène.
Ces produits sont, pour l’essentiel, issus de la distillation du pétrole. En cas de
pénurie de pétrole, il a aussi été fait appel à la distillation des « schistes bitumineux » qui
sont des roches à forte concentration en matière organique (kérogène), dont on peut
extraire, par traitement thermique, une huile semblable au pétrole1 comme cela s’est
pratiqué il y a des décennies.
Parmi les alcanes, deux jouent un rôle particulier : l’octane C8H18 et l’heptane C7H16.

3.4. Autres types d’essence

3.4.1. Essence aviation :

C’est un carburant spécifique utilisé dans les moteurs d’aviation à pistons. Elle est à
très haut indice d’octane et traitée de façon à être moins volatile que l’essence ordinaire en
particulier pour les vols en altitude. La plus utilisé en aviation est l’AVGAS 100l (low lead).
Elle est de couleur bleue. Cette essence contient toujours du plomb tétraéthyle bien qu’il soit
supprimé pour les automobilistes. Compte tenu du prix atteint par ce carburant pour l’aviation
légère, un certain nombre de tentatives sont fait pour développer des motrices aviations
diesel. Mais des nombreux moteurs à allumage commandé utilisant des essences
automobiles sont encore en service, notamment les moteurs Rotax et Jabiru. On les trouve
notamment pour les faibles puissances et les ULM.

1(c) Le Petit Larousse, version 1990.

25
Etude générale du projet

Cependant, pour les avions à réaction, c’est le kérosène qui est la base du carburant.
Obtenu directement par la distillation du pétrole, il sert entre autre à la production du
carburant JET-A et JET-B.

3.4.2. Autres

On trouve en droguerie l’essence C, l’essence F, « le white spirit » l’essence G (éther


de pétrole), etc qui sont des mélanges d’hydrocarbures plus ou moins volatiles et peu
toxiques. Ce sont évidement des produits très inflammables qu’il convient de manipuler loin
de toute source de chaleur et dans des lieux bien aérés.
Outre, le remplissage de briquets qui représente un usage très marginal (on parlait
jadis d’essence à briquets), les essences de pétrole servent surtout de solvants qui
consistent à éliminer les taches de corps gras ou de diluants pour les peintures.

3.5. Le gazole ou gasoil

Comme l’essence, le gasoil est produit à partir du pétrole brut par raffinage. C’est un
mélange d’hydrocarbures qui comportent 12 à 22 atomes de carbone. Il est employé pour les
moteurs diesel.

3.5.1. Caractéristiques

- ρ = 0,84kg/ dm3 à 15°C ;


- Peu volatile (hydrocarbures lourds) ;
- Température (T°) d’ébullition est de 180 à 360°C.

3.6. Le gaz pétrole liquide (GPL-c)

Il est aussi produit à partir du pétrole ou par purification du gaz naturel. Les deux
principaux hydrocarbures qui composent le GPL-c sont :
- Le butane : C4H10.
- Le propane : C3H8.

Remarque :
La réglementation actuelle impose un volume de propane compris entre 19 et 50%.

3.6.1. Caractéristiques

 Etat gazeux à température ambiante (20°C) et à pre ssion atmosphérique.


Température d’ébullition :
- Butane : 0°C
- Propane : - 40°C
 Gaz incolore, inodore plus lourd que l’air ;
 Additif colorant pour le déceler (Mercaptane) ;

26
Etude générale du projet

 ρ = 0,51 à 0,58kg/dm3 à 15°C liquide.

Remarque
Le butane et le propane se liquéfient dès qu’ils sont soumis à une faible pression (à
15°C. Une pression de 1,5b (bar) suffit pour liquéf ier le butane et une pression de 7,5b suffit
pour liquéfier le propane ; réservoir sous pression : 4 à 15b suivant la température).
Le GPL se dilate très fortement sous l’emprise de la chaleur. Les réservoirs de GPL ne
doivent être remplis qu’à 85% de leur capacité.

3.7. Les carburants alternatifs

Les législations actuelles sont de plus en plus rigoureuses vis-à-vis des émissions
polluantes. Elles induisent alors une recherche de carburant de substitution moins polluant
que ces trois (3) carburants principaux.

3.7.1. Le biocarburant

Le biocarburant est un carburant produit à partir de matériaux organiques non


fossiles, provenant de la biomasse.
A l’inverse de l’expression qui fait consensus en langue anglaise (biofuel), plusieurs
expressions concurrentes coexistent en langue française.
L’expression « biocarburant » formée du grec bios, vie, vivant et carburant, indique
que le carburant est obtenu à partir de matière organique, par opposition aux carburants
issus de ressources fossiles1. L’expression « agro carburant » (du latin ager, le champ)
indique quant à elle, que le carburant est obtenu à partir des produits issus de l’agriculture.
L’appellation biocarburant a été promue par les industriels et certains scientifiques.
Quant à l’expression agro carburant, plus récente (2004) est aussi privilégié par d’autres
scientifiques2.
Certains courants écologistes recourent à l’expression « Néo carburant » pour
dénoncer les risques écologiques et sociaux posés par le développement des biocarburants.
Certains utilisent parfois les expressions « carburant végétal » et « carburant vert ».
Ce qui est sûr, le choix de l’un de ces termes plutôt que l’autre par un locuteur peut être
révélateur du regard que celui-ci porte sur ce carburant.
En effet, il existe actuellement deux filières principales :
- Filière huile et dérivés (biodiesel) ;
- Filière alcool, à partir d’amidon, de cellulose ou de lignines hydrolysées.
D’autres formes moins développées voire simplement au stade de la recherche
existent aussi : carburant gazeux (biogaz carburant, dihydrogène, carburant solide…

1
http://www.techno-science.net/%biocarburant
2
http://www.techno-science.net/%biocarburant

27
Etude générale du projet

3.7.2. Quelques carburants alternatifs usuels

3.7.2.1. Le gaz naturel, le biogaz

C’est un carburant naturel à base de méthane et de dioxyde de carbone (CO2) qui


offre de bonnes performances au moteur mais qui pose de problèmes de sécurité (explosion
en cas de fuite) et de stockage (600 bars).

3.7.2.2. Le méthanol

C’est un carburant (alcool) obtenu à partir du bois qui offre également de bonnes
performances au moteur mais qui pose deux problèmes majeurs :
- L’alcool nécessite une chaleur assez importante pour être
vaporisé ; problème à froid ;
- Il fournit moins d’énergie que les trois (3) autres carburants ;
consommation élevée.

3.7.2.3. L’éthanol

C’est un carburant (alcool) produit à partir de céréales qui offre les mêmes
avantages et inconvénients que le méthanol.

3.8. Quelques caractéristiques du carburant

3.8.1. Température d’auto inflammation

La température d’auto inflammation d’un carburant est la température à laquelle le


mélange carburant- comburant s’enflamme de lui-même. Elle est proportionnelle à la qualité
du carburant.
Quelques valeurs :
- Super, super sans plomb : 450°C
- Gazole : 250°C

3.8.2. Délai d’auto inflammation :

A partir de l’instant où le mélange gazeux (carburant-comburant) est porté à


température d’auto inflammation, le mélange ne s’enflamme pas instantanément.
Le délai d’auto inflammation (d i) est donc le temps qui sépare le moment où la
température d’auto inflammation est atteinte et le début de la combustion.

3.8.3. L’indice d’octane et de cétane

L’indice d’octane (pour l’essence et le GPL-c) et l’indice de cétane (pour le gazole)


sont des caractéristiques importantes des carburants. Ils déterminent le comportement du
carburant pendant la combustion, les réglages et les performances du moteur.

28
Etude générale du projet

3.8.4. L’indice d’octane

L’indice d’octane (Io) est un nombre qui caractérise le délai, autrement dit la vitesse
d’inflammation du carburant. Plus l’indice d’octane est élevé, plus le délai d’inflammation est
élevé : « le carburant résiste bien à la détonation »1.
- Io élevé d i élevé : combustion contrôlée
- Io faible d i faible : risque de combustion incontrôlée « cliquetis ».

3.8.5. Différents indices d’octane

Il existe deux types d’indice d’octane :


- L’indice d’octane Recherche (Research Octane Number, RON):
indice d’octane déterminé dans des conditions d’essais très éloignées de la
réalité de fonctionnement des moteurs thermiques. Il caractérise le
comportement d’un carburant à bas régime ou lors des accélérations.
- L’indice d’octane Moteur (Motor Octane Number, MON) : indice
d’octane très sévère et plus juste car il est déterminé dans des conditions les
plus proches de la réalité de fonctionnement des moteurs. L’indice d’octane
moteur est inférieur d’environ 10 points à l’indice de recherche. Il évalue la
résistance d’un carburant au cliquetis à haut régime.
Exemple : RON 95 = MON 98.
Quelques valeurs :
- Super sans plomb : Io RON 95 ou 98 ;
- Super carburant plombé : Io RON 98
- GPL-c : Io RON 110.

3.8.6. Les divers types d’essences actuellement disponibles sont :

- l’Essence Tourisme(ET) ou le sans plomb 91(indice d’octane 91) ;


- le Super Sans Plomb 95 (SP) ou « Eurocarburant » (indice d’octane 95) ;
- le Super Sans Plomb 98 (indice d’octane 98),
Le « super » (indice 98, en voie de disparition). Il ne contient plus de plomb mais du
potassium pour l'« anti-récession des soupapes » et pose de ce fait des problèmes de
fonctionnement.
L’essence sans plomb 98 est plus détergente que l’essence sans plomb 95 et se
révèle plus corrosive, en particulier pour les pièces en élastomères (caoutchoucs). Ces deux
carburants contiennent de fortes quantités de composants aromatiques qui sont très

1
http://www.techno-science.net/mécanique-technocarburant

29
Etude générale du projet

toxiques. Il faut donc éviter d’en respirer les vapeurs et de ne pas s’en servir comme agent
de nettoyage ou de dégraissage.
Remarque
Pour avoir des carburants ayants un Io compatible avec les exigences actuelles, il faut
faire appel à des additifs antidétonants.
Jusqu’à présent cet additif était le plomb. Depuis le 1er janvier 1993 et l’arrivée des nouvelles
normes anti pollution, les pétroliers ont été obligés de trouver un nouvel additif antidétonant
pour remplacer le plomb.
En effet, à part sa caractéristique polluante, le plomb détruit les pots catalytiques du
moteur et il a été donc remplacé par l’utilisation du benzène (mais se révèle être
cancérigène).

3.8.7. L’indice de cétane

L’indice de cétane (Ic) comme l’indice d’octane est un nombre qui caractérise la
capacité du gazole à s’enflammer rapidement après avoir atteint la température d’auto
inflammation.
Pour assurer un bon déroulement de la combustion dans le moteur Diesel (contraintes
mécaniques et thermiques modérées, bruits modérés), il faut un indice de cétane élevé.

3.8.8. Les cliquetis

Pour les moteurs à allumage commandé, le cliquetis est la combustion incontrôlée la


plus fréquente et la plus destructrice (destruction rapide du piston, des soupapes,…).
Le cliquetis est l’explosion d’une partie de la masse de mélange, qui pendant la combustion,
n’a pas été atteint par le front de flamme.
Il résulte du cliquetis une augmentation très brutale de la pression et de la température
locale suivie d’une onde de choc (vibration très importante.

3.9. Les activités dans une station service

Il existe deux sortes d’activités dans une station service : les activités principales et
les activités annexes.

3.9.1. Activités principales

Les activités principales concernent la vente des produits blancs (carburants) :


− Essence ;
− Gasoil ;
− Pétrole.

30
Etude générale du projet

3.9.2. Les activités annexes

Les activités annexes quant à elles, servent à la vente de tous autres types de
produits et de services, en d’autres termes la boutique et la salle d’entretien.

3.10. Les matériels nécessaires

Les matériels nécessaires pour la distribution du carburant sont :


− cuves (citernes) ;
− distributeurs.

3.10.1. Les cuves / citerne

C’est un réservoir en acier conçu spécifiquement pour servir au stockage de


l’essence, du gasoil et du pétrole. Il peut se présenter sous différentes dimensions. Pour des
raisons d’ordre économique et suivant nos besoins, nous nous servirons de quatre cuves,
toutes d’occasions.

Figure V: Cuve / citerne

Source : htt//www.chinalanfeng.com

31
Etude générale du projet

3.10.2. Distributeurs

C’est un appareil servant à distribuer l'essence aux automobilistes et à tout


consommateur.
Pour notre projet, nous avons besoin de trois (3) distributeurs dont un mono et deux
de 2p2p (deux pistolets pour deux produits).

Figure VI: Distributeur 2p2p

Source : htt//www.chinalanfeng.com

32
Etude générale du projet

Chapitre II : ETUDE DE MARCHE


L’étude du marché est l’ensemble de méthodes et de techniques permettant de
recueillir toutes les informations pertinentes et fiables concernant le marché des carburants.
Le présent chapitre sera donc axé sur l’examen de trois (3) sections qui relèvent une
importance capitale.

Section 1 : PROCEDURE DE L’ETUDE DE MARCHE

1.1. Définition

Un marché ne se définit pas dans l’abstrait mais toujours par rapport aux
caractéristiques du ou des produit(s), de la nature des acheteurs et enfin l’étendu de
l’espace géographique qu’il recouvre.
Pour l’homme de marketing, « un marché ainsi défini c’est avant tout, des gens à
savoir l’ensemble des personnes et organisations de toutes sortes qui ont ou peuvent avoir
une influence sur la consommation (ou utilisation) et par conséquent sur les ventes du
produit ou service considéré »1.
Selon Janine BREMOND : « le marché est un lieu de rencontre de l’offre et de la
demande d’un produit »2.
Les producteurs offrent leurs produits aux consommateurs qui expriment leurs besoins
sous forme de demande. L’expression « passer un marché » veut dire que le marché est
aussi un contrat comportant la vente et l’achat des biens ou services.
Pour qu’un marché existe et se développe, il faut que :
- La demande soit solvable c’est-à-dire qu’elle corresponde à un pouvoir
d’achat ;
- Le produit soit suffisamment demandé.

1.2. Classification du marché

Le marché de la commercialisation du carburant est dans ce projet classé comme


marché national, car non seulement, nous ne comptons que satisfaire les consommateurs de
passage à notre lieu d’implantation mais aussi tous ceux qui solliciteront nos services.

1 ème
Kotler et Dubois, Marketing Management, publi-union, 4 édition, p18.
2
Janine BREMOND ; INITIATION ECONOMIQUE, p 85.

33
Etude générale du projet

Section 2 : ETUDE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE

2.1. Etude de l’offre du marché

L’offre d’un produit englobe l’ensemble des produits homogènes destinés à vendre
sur le marché.
Chaque station service doit faire face à la concurrence, et ce, en s’efforçant de différencier
ses produits et ses services par rapport aux concurrents.
Ce faisant, la collecte des informations relatives à :
- l’identification des concurrents ;
- leurs parts du marché ;
- leur politique commerciale et leur technique de commercialisation ;
- leurs prix ;
- la qualité de leurs produits et services qui s’avèrent incontournable pour pouvoir
concevoir des stratégies de distribution de nos produits.
Il s’agit également de l’ensemble des quantités des produits susceptibles de satisfaire les
besoins exprimés par les clients.

2.2. Le produit

Le produit d’une entreprise c’est l’objet même de chaque activité particulière de


toutes entreprises. Le principal produit de notre société est la vente du carburant. D’autres
produits et services tels que la vente des lubrifiants, des marchandises et l’entretien des
véhicules seront également mis à la disposition de notre clientèle.

2.3. Source de produit

Etant entreprise commerciale, les produits de l’entreprise sont principalement


obtenus par des achats.

2.3.1. Achat de carburant

La société comorienne des hydrocarbures(SCH) reste la seule société détenant le


monopole de la commande et de la distribution des hydrocarbures aux Comores. Ceci en
dépit de plusieurs tentatives de privatisation.
Ainsi la totalité de nos achats en carburant seront effectués auprès de la SCH, seul
fournisseur existant aux Comores. Soulignons encore qu’elle est la seule à disposer des
camions citernes, ce qui l’a permis d’inclure le frais de transport au prix du carburant pour
l’approvisionnement des stations services.

34
Etude générale du projet

2.3.2. Achat d’autres marchandises (les autres marchandises)

2.4. Analyse comparative des prix

La fixation du prix est un élément déterminant de la stratégie de l’entreprise. Le prix a


des conséquences directes à la fois sur les résultats commerciaux et sur le résultat financier
(rentabilité). Dans le cas de notre entreprise, les prix de nos activités principales sont
préalablement fixés par arrêté ministériel.

Tableau III: Evolution moyenne du prix des produits pétroliers


Date
2004 2005 2006 2007 2008
Produits pétroliers
Essence tourisme ET 420 420 550 620 615
Super Sans Plomb 95 430 469 595 650 640
Gasoil GO 395 403 412 515 500
Pétrole Lampant PL 200 200 235 315 300
Source : Office Comorien des Hydrocarbures (OCH), juin 2009.

Figure VII: Courbe représentative de l’évolution des prix moyens des produits pétroliers

700

600

500

400 ET
SP 95
300
GO

200 PL

100

0
2004 2005 2006 2007 2008

Source : Office Comorien des Hydrocarbures (OCH), juin 2009.


Ce graphique présente une évolution des prix moyens en franc comorien des produits
pétroliers de ces cinq dernières années (2004 à 2008).

35
Etude générale du projet

2.5. Prix à pratiquer

Le degré de liberté que possède une entreprise pour déterminer sa politique de prix
est en fonction de sa place sur le marché, de la forme de ce marché et de la phase dans
laquelle se trouve le produit dans son cycle d’évolution.
Ainsi, le prix joue un rôle fondamental dans le comportement d’achat des clients. En
général, lorsque le prix est bas, le produit en question est de mauvaise qualité sauf au
moment de liquidation de stock ou en vente promotionnelle. Par contre, si le prix est élevé, le
produit n’est pas destiné à toutes les catégories de clients. Les deux situations risquent de
faire perdre une partie de la clientèle, d’entraîner donc une mévente c'est-à-dire diminuer le
chiffre d’affaire et d’augmenter les charges.
En bref, la fixation des prix est fondamentale et même fatale pour ceux qui veulent
réussir et résister sur le marché.
Nous signalons que pour notre cas les prix les produits pétroliers sont fixés par arrêté
ministériel.

Tableau IV: Prix actuel pratiqué (en FC)


Produits pétroliers Prix par litre
ET 600
SP 95 630
GO 500
PL 300
Source : Office Comorien des Hydrocarbures (OCH), juin 2009

2.6. Analyse de la concurrence

A fin de résister le plus longtemps possible sur le marché, il s’avère nécessaire de


bien étudier la concurrence, c’est-à-dire déterminer le nombre et le poids des principaux
concurrents en termes de chiffre d’affaire et de part de marché, leurs forces, leurs faiblesses
et leurs avantages.
L’analyse de la concurrence porte sur les concurrents actuels et les concurrents
potentiels de l’entreprise.

2.6.1. Les concurrents actuels

Les Comores comptent une totalité de 25 stations services reparties d’une manière
inégale entre les trois (3) îles.

36
Etude générale du projet

Tableau V: Répartition des stations service par ile


Ile Nombre par Ile
Grande-comore 19
Anjouan 05
Mohéli 01
Total 25
Source : Office Comorien des Hydrocarbures (OCH), juin 2009
Sur une totalité de 19 stations services, la Grande-comore est loin de venir à bout de
sa demande1.

Tableau VI: Les concurrents de la Grande-comore

Régions Nombre par région

BAMBAO 09

ITSANDRA 02

MITSAMIOULI 01

OICHILI 01

HAMAHAMET 01

BOINKOU 00

DIMANI 00

MBADJINI 03

HAMBOU 02

TOTAL 19
Source : Office Comorien des Hydrocarbures (OCH), juin 2009

A partir des informations issues de nos enquêtes faites auprès de la société


comorienne des hydrocarbures (SCH) et de l’office comorien des hydrocarbures, des
stations services et devant quelques consommateurs (automobilistes), nous avons relevé
que la consommation du carburant varie selon la période, la qualité du produit et du lieu de
commercialisation.

1
Rapport de l’Office Comorien des Hydrocarbures et de la Commission des Protecteurs des Consommateurs,
juin 2009.

37
Etude générale du projet

2.6.2. Les concurrents potentiels

Etant produit d’une forte spéculation de prix, les produits pétroliers sont aujourd’hui
menacés par le biocarburant et la mise au marché des moteurs électriques.

2.7. Forces et faiblesses des concurrents

Tableau VII: Forces et faiblesses des concurrents


Forces Faiblesses
Cas général
- Relation publique durant l’année - Insatisfaction de la clientèle des services
d’existence ; rendus
- Années d’expérience dans le commerce ; - Manque de confiance de non rupture de
- Obtention des nombreux fournisseurs ; stock car la majorité des concurrents
- Caractéristiques des produits pétroliers connaissent des ruptures de stock ;
comme produits stratégique. - Non diversification des produits et
services ;
- Cherté des services ;
- Absence des mesures de sécurité ;
- Absence de contrat reliant les
commerçants des consommateurs, ce qui
rend leurs relations plus vulnérables.

Source : notre propre estimation après enquête dans l’ile de la Grande-comore, juillet 2009.

Les faiblesses des concurrents deviennent le critère du fondement du projet. Pour


cela, nous pouvons par exemple exercer une influence sur les automobilistes en leur
passant des contrats de fidélité moyennant des services à prix spéciaux.

Section 3 : ETUDE DE LA DEMANDE

L’étude de la demande permet à la société de connaître la part du marché encore


disponible, les caractéristiques de la demande et de son évolution ou son estimation.
La demande est la somme des produits et/ou services demandés par les consommateurs.
Dans ce cas, l’étude de la demande doit être effectuée en tenant compte de facteurs
de la demande.

3.1. Facteurs de la demande

Dans la conjoncture actuelle, différents facteurs peuvent influencer la demande, ce


sont par exemple :

38
Etude générale du projet

- La croissance démographique, économique et sociale : plus la population augmente


ce qui entraîne l’offre à ne pas arriver à satisfaire la demande ;
- Le pouvoir d’achat : si le revenu des consommateurs augmente : ils cherchent
toujours des produits répondant à leur pourvoir d’achat ;
- L’utilité du produit : si le produit est utile pour les consommateurs, le niveau de la
demande s’améliore ;
- Le niveau des prix aux consommateurs : si le prix du produit est convenable et qu’il
est à la portée des consommateurs, ces derniers ont tendance à consommer plus ;
- La qualité des biens et des services actuels.
Ces exemples sont difficiles à séparer de cette étude, car il est important de
connaître les comportements des consommateurs face à la réception des produits.

3.2. Clientèle cible :

Avec un bon sens en marketing, tout entrepreneur affirmerait qu’il ne faut jamais
créer une entreprise sans avoir préalablement des informations sur les besoins, la nature et
l’importance des ou de la future (s) clientèle (s).
Ainsi, pour ce projet, les automobilistes, les motocyclistes, les agriculteurs, les
pêcheurs ainsi que les ménages de la région constituent les principaux clients car d’après
nos enquêtes, ils passeront tous leurs commandes auprès de notre future station service.
Les automobilistes sont nos clients fixes, ils nous ont proposés de passer un accord
tacite et nous exigent deux conditions à remplir à savoir :
- La non rupture (de stock) service ;
- Une bonne prestation de service.
Nous pouvons aussi rencontrer d’autres clients qui peuvent acheter
occasionnellement nos produits et services.

3.3. Etude de la clientèle

Le présent projet concerne la commercialisation du carburant, des lubrifiants et


d’autres marchandises en vue d’approcher ces produits à ses consommateurs.
La majorité de nos clients seront plus précisément les automobilistes et quelques
consommateurs directs/utilisateurs finaux.

3.4. Part du marché

Ce projet a pour but de vendre le maximum c'est-à-dire apparaitre comme point


d’approvisionnement incontournable que ça soit pour les clients ou pour les concurrents.
Cette occupation se fait par une étape d’évolution du marché chaque année.

39
Etude générale du projet

Tableau VIII: La vente prévisionnelle des carburants (prix en franc comorien)


Rubriques N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
ET en litre 144 000 158 400 172 800 187 200 201600
Prix de vente ET 86 400 000 95 040 000 103 680 000 112 320 000 120 320 000
SP 95 en litre 57 600 63 360 69 120 74 880 80 640
Prix de vente SP 95 36 288 000 39 916 800 43 545 600 47 174 400 50 803 200
G en litre 180 000 198 000 216 000 234 000 252 000
Prix de vente G 90 000 000 99 000 000 108 000 000 117 000 000 126 000 000
PL en litre 90 000 99 000 108 000 117 000 126 000
Prix de vente PL 27 000 000 29 700 000 32 400 000 35 100 000 37 800 000
Total des ventes 239 688 000 263 656 800 287 625 600 311 594 400 334 923 200
Source : notre propre calcul, octobre 2009

Notre calcul prend comme base la première année d’exploitation et on note


une augmentation de vente de 10% pour chaque année qui suit.

3.5. Les Stratégies Envisagées

On distingue la politique de communication et de promotion et les stratégies de


croissances.

3.5.1. Politique de communication

La réussite de notre entreprise repose sur l’efficacité de notre plan de


communication. Elle concerne l’ensemble des actions permettant de faire connaître notre
station service, c'est-à-dire le choix de support pour des actions publicitaires visant à :
- faire connaitre les produits et services offerts à la clientèle ;
- Créer, puis entretenir une bonne image pour les produits, les services et surtout pour
l’entreprise.
La communication est utilisée comme moyen de publicité pour apparaître les
nouveaux produits de la société. En l’occurrence, il y a deux catégories de publicités :
- La publicité d’information : qui informe la clientèle de l’existence d’un nouveau
produit ;
- La publicité suggestive : qui informe et convient la clientèle.
Pour cela, 3 moyens de communication sont utilisés pour le plan de communication.

3.5.1.1. Communication personnelle

Pour pénétrer dans les marchés, nous envisageons d’utiliser différentes méthodes
dont la base est le contrat direct avec les clients sur terrain, un face à face que nous allons
procéder de la manière suivante :
- Descendre sur terrain pour contacter les clients ;

40
Etude générale du projet

- Convaincre nos interlocuteurs.


Plus de ses attributions personnelles, chaque associé doit fournir l’effort de discuter
avec les éventuels clients. Il s’agira donc en retour d’une action ou plutôt d’une culture de
bonnes relations et surtout d’une réception d’informations sur l’image et la réputation de
l’entreprise.

3.5.1.2. Communication directe de masse : publicité


médiatique

Unilatérale et impersonnelle, de cette communication, nous pouvons imaginer


l’envoie d’annonce par radio et par télévision.

3.5.1.3. Communication directe spécialisée : publicité hors-


média

Elle regroupe :
- La publicité sur le lieu de vente : panneau indiquant le nom de l’entreprise et ses
activités (totem) ;
- La distribution de brochures informant l’existence de l’entreprise, ses produits et
services et y mentionnant aussi les avantages qu’on peut avoir de l’entreprise.
Nous pouvons ainsi dire que la communication est un phénomène :
- Economique car elle favorise et accélère l’expansion de la société ;
- Sociale car elle procure des informations à la suite d’un contrat avec la population ;
- Politique dans la mesure où elle constitue un art de conviction pour les clients.

3.5.2. Politique de promotion

La promotion a pour objet de faire essayer un produit par le client, de réduire son
prix, voir même d’annuler un certain prix au marché.
La promotion a pour but de pousser d’avantage le produit vers la clientèle et aussi
d’offrir à celle-ci à moindre coût ou même gratuitement des produits tels que autocollants,
portes clés, calendriers portant le nom et logo de la société.

3.5.2.1. Stratégie Pull « Tirer »

Le but de la stratégie « Pull » est d’attirer l’attention des clients potentiels et de créer
un climat favorable à la marque en s’efforçant de satisfaire le goût d’information et
d’inculquer le désir de l’acquisition.
Cette stratégie fait appel à des dépenses énormes sur la publicité (radio, télévision,
journaux et la promotion pourrait effectivement accroitre les consommateurs.

41
Etude générale du projet

Figure VIII: Stratégie Pull

PRODUCTEUR
GROSSISTE DETAILLANT CLIENTS
Promotion

Agressive

Source : Notre propre estimation, octobre 2009

3.5.2.2. Stratégie Push « Pousser »

La stratégie « Push (pousser) se traduit essentiellement par des actions commerciales


au niveau de la force de vente et de la distribution. Elle utilise les techniques de stimulation
des vendeurs, de la promotion auprès des distributeurs qui peuvent bénéficier des remises,
des cadeaux… et de la promotion auprès des acheteurs finaux (démonstration, bon de
réduction etc).
Toutes ces techniques visent à mettre en avant le produit et à le pousser vers les clients.

Figure IX: Stratégie Push

PRODUCTEUR GROSSISTE DETAILLANTS


Promotion Promotion Promotion Clients
Agressive Agressive Agressive
Source : Notre propre estimation, octobre 2009

3.5.3. Les stratégies de croissance envisagées

Nous allons employer trois stratégies de croissance pour améliorer la distribution de


nos produits, notamment : la stratégie de croissance intensive et la stratégie de croissance
intégration verticale.

3.5.3.1. La stratégie de croissance intensive

La stratégie intensive comprend trois stratégies à savoir : la stratégie de pénétration


du marché, la stratégie d’extension du marché et la stratégie de développement du produit.

3.5.3.1.1. La stratégie de pénétration du marché

La stratégie de la pénétration du marché s’exécute en augmentant le chiffre d’affaires


actuel du projet sur ses marchés actuels. D’où, les efforts marketings qui sert à :
- Pousser les clients à accroître leur niveau d’achat ;
- Attirer l’attention des non-consommateurs relatifs ;
- Convaincre les consommateurs potentiels à augmenter leur niveau d’achat.

42
Etude générale du projet

3.5.3.1.2. La stratégie d’extension du marché

La stratégie d’extension du marché a pour objectif d’accroitre les ventes réalisées en


introduisant les produits actuels du projet dans des nouveaux marchés notamment : attirer
de nouveaux segments du marché moyennant le Mix marketing adapté (le produit, la
distribution, la communication et le prix).

3.5.3.1.3. La stratégie de développement de produit

La stratégie de développement du produit a pour but d’accroitre le chiffre d’affaires du


projet par le lancement de nouvelles variétés de produits sur le marché actuel, moyennant :
- La création de nouvelles caractéristiques de produits ;
- La création de nouvelles versions des produits (gamme, largeur et
profondeur).

3.5.3.2. La stratégie d’intégration verticale

3.5.3.2.1. La stratégie d’intégration en amont

Cette stratégie consiste à mieux contrôler les fournisseurs et d’assurer un taux de


rentabilité élevé. En effet, si le coût d’approvisionnement des intrants a une tendance
croissante ou bien très incertaine pour l’avenir, la société peut intégrer ses activités en
amont. Par exemple, le renforcement du fonctionnement de la variété des produits.

3.5.3.2.2. La stratégie d’intégration en aval

Cette stratégie sert à mieux contrôler et éventuellement à rattacher les consommateurs


jusqu’à enrôler des clubs. Par exemple, ces derniers pourront souhaiter de passer leurs
achats dans notre station service s’ils jugent que le service ou les conditions qu’ils
obtiennent des autres ne sont pas satisfaisants.

3.6. Perspectifs d’avenirs

Pour le long terme, nous envisageons de diversifier nos activités par l’introduction
des nouveaux produits et services dans notre marché. Ainsi, nous envisageons l’ouverture
d’une cafétéria voire même un restaurant et de passer à la vulgarisation du gaz de ménage,
produit mal connu jusqu’alors dans la région.

43
Etude générale du projet

Chapitre III : ORGANISATION DU PROJET


Le bon fonctionnement d’une entreprise dépend d’une bonne organisation, elle doit
être bien structurée et jouer un rôle primordial dans le développement de l’entreprise.
La qualité de prise de décision est subordonnée à une bonne définition des objectifs
et au choix réaliste des moyens permettant de les atteindre.
Une bonne intégration des démarches individuelles et organisationnelles peuvent
conduire à des prises des décisions collectives efficaces.
C’est ainsi qu’il est vital pour notre projet d’avoir une organisation efficace et une
bonne planification.

Section 1 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

L’organisation est une fonction managériale qui consiste à coordonner ou à


regrouper les ressources humaines, financières et physiques de l’entreprise afin qu’elles
puissent concourir à la réalisation des objectifs spécifiés dans la phase planification.
Un type d’organisation est donc avant tout le résultat d’un équilibre dynamique
entre :
- le choix de division de travail (spécialisation) ;
- le mécanisme de coordination qui pousse au contraire à son intégration.
L’organisation est symbolisée par un organigramme sur lequel repose la répartition
des objectifs entre les services et les liaisons qui permettent d’assurer la coordination de
l’ensemble.

1.1. Organigramme

1.1.1. Définition

« L’organigramme est un schéma représentatif de la structure hiérarchisée d’un


groupe organisé. Il indique à la fois les divers éléments du groupe et leurs relations
mutuelles »1.
Elle met en évidence :
- Les différents organes de l’entreprise ;
- Les liaisons mettant en relation ces organes ;
- Les noms des personnes responsables.

1 ème
Cours de révision comptables, Monsieur Anthoane DE PADOU, 4 année, 2008

44
Etude générale du projet

1.1.2. Présentation de l’organigramme

Nous allons voir schématiquement l’organigramme de notre entreprise présenté


comme suit :

Figure X: Organigramme

Gérant

Comptable Chef unité pompiste Chef unité entretien

Ouvriers Gardien Ouvriers

Source : Notre propre estimation, octobre 2009


L’organigramme permet la connaissance exacte de l’entreprise, de constater les
anomalies existantes et d’éviter les conflits d’autorités.

1.1.3. Description des principales fonctions

Selon l’ordre des experts comptables, « l’entreprise est un groupement organisé et


hiérarchisé qui met en œuvre des moyens intellectuels, physiques, matériels et financiers
pour extraire, transporter, transformer et commercialiser des biens et des services ».
Ceci dit, au minimum dans sa réalisation et pour une meilleure qualité d’exploitation,
une direction d’exploitation doit être mise en place.
Ainsi, notre équipe dirigeante sera constituée des différents postes et responsabilités
suivants.

1.1.3.1. Gérant

Il est individuellement responsable de ses actes entre les associés, envers les tiers et
la société elle-même. Le gérant est une personne désignée par l’assemblée des associés.
Il doit répondre aux critères suivants :

45
Etude générale du projet

- Avoir une solide formation et une expérience en gestion d’entreprise lui permettant
d’assurer ses tâches ;
- Avoir la capacité de décider au niveau de l’organisation et une capacité de
responsabilité de tous les actes de décisions.
Il a pour mission de :
- Décider et coordonner toutes les activités de l’entreprise ;
- Suivre et contrôler la mise en application de la politique et de la stratégie de
l’entreprise dans le but d’atteindre les objectifs généraux.
− A long terme, sa mission consiste à :
 Définir et clarifier la stratégie et à y faire adhérer le personnel ;
 Décrire l’avenir de l’entreprise d’une façon qualitative en terme de marché et
de diversification
− A court terme, elle consiste à :
 Assurer la performance ;
 S’assurer de l’existence d’un plan d’action et de sa cohérence avec la
stratégie de l’entreprise ;
 Suivre la réalisation des objectifs ;
 A contrôler enfin la mise en place des actions correctives.

1.1.3.2. Comptable

Il est chargé de :

- Assurer la gestion administrative et du personnel, par l'administration du personnel.


En l'occurrence, il s'agit de sécuriser son effectif en assurant un paiement rigoureux
des salaires et des primes, en suivant la gestion des présences et des absences, des
heures supplémentaires, en planifiant les congés annuels, en organisant les
remplacements.

- Assurer la comptabilité et la finance de la société.

Assurer la gestion comptable et financière de l’entreprise afin de formaliser tous les


mouvements des flux monétaires, et des flux réels (flux des biens), à savoir l’exercice des
relations avec les clients, l’Etat et les autres institutions qui entretiennent des opérations
avec l’entreprise. Plus, précisément, il a pour mission de constituer les états financiers tout
en respectant les normes et les évolutions comptables ainsi que les procédures en vigueur. Il
assure à l’entreprise les fonds nécessaires à son fonctionnement, en temps voulu et à un
moindre coût. Il doit prévoir, organiser et contrôler les besoins et les ressources financières
de l’entreprise.

46
Etude générale du projet

1.1.3.3. Chef unité pompiste

Il fait parti des pompistes et assure la distribution du carburant dans le but de réaliser
le meilleur service possible.

1.1.3.4. Chef unité entretien

Comme le chef unité pompiste, il fait parti du groupe d’entretien. Il est chargé de
l’entretien des matériels, du bâtiment, mais surtout de l’entretien des véhicules et de la
réalisation de tous services à leurs dispositions.

1.1.3.5. Les ouvriers

Les ouvriers assurent à leur tour les travaux manuels dans la société comme la
distribution des carburants, l’entretien et les autres services susceptibles à notre clientèle.
Il aura comme profil :
- savoir lire et écrire ;
- être qualifié dans le domaine ;
- âgé de : 30 ans au minimum.

1.1.3.6. Un gardien

Le gardien a pour mission :


- D’assurer la sécurité de l’entreprise contre toute anomalie de vol, d’incendie et
autres ;
- Veiller à la sécurité et à la protection des biens de l’entreprise.

1.2. Formation des ressources humaines

L’étude des relations humaines consiste à examiner les rapports qui existent entre les
individus d’une part, et entre les groupes constitués d’autre part.
La politique et la stratégie des relations humaines conduisent à créer les conditions
les plus favorables pour que l’entreprise arrive à atteindre ses objectifs
Elle a aussi pour mission essentielle de créer un climat favorable à la vue de tous les
membres, qu’ils soient cadre ou subordonné.
Enfin, elle a pour but de prévoir les besoins en personnel et d’assurer une condition
de travail.

1.3. Le recrutement

La demande de recrutement est essentielle car c’est à partir de ce recrutement qu’on


influence l’état de potentiel humain d’une entreprise.

47
Etude générale du projet

C’est à travers le recrutement que la population de l’entreprise aura par exemple


rajeunie ou au contraire que le niveau de compétences sera ajusté.
Notre stratégie de recrutement consiste à atteindre un objectif bien précis c'est-à-dire
« donner le maximum de soi ».
Cette stratégie doit être accompagnée d’une politique agressive et stimulante qui vise
à protéger le travailleur plus que dans les autres sociétés équivalentes pour que chaque
employé soit le plus performant possible dans son domaine.
Cependant, les salaires des employés ne doivent pas être négligés. Ils devront être
toujours mis en valeur selon le travail effectué, la compétence, le dynamisme, etc…
Enfin, pour qu’il ait une bonne image dans la société en matière de recrutement, nous
allons suivre les étapes suivantes :

Tableau IX: Qualification du personnel


Poste de
travail Profil Critères Nombre
- Titulaire de BACC+4 en science de Sens de
gestion ou économie ou équivalent ; responsabilité,
- Agé entre 25 à 45 ans ; créatif, dynamique,
- Maîtrise parfait de l’outil informatique ; sérieux,
Gérant - Langue : français, anglais, arabe et du perfectionniste 1
comorien. Possibilité de
déplacement
- Titulaire au moins d’un BACC+4 en Sens de
finance et comptabilité; responsabilité,
Comptable - Maîtrise parfait de l’outil informatique ; dynamique, organisé
- Langue : français, anglais, arabe ; et et motivé. 1
du comorien.
- avoir un niveau BACC en mécanique Sens de
ou 3 ans d’expériences dans un poste responsabilité,
Chef unité similaire ; organisé et motivé
pompiste - Langue : français et du comorien ; 1
- Notion d’anglais.
- avoir un niveau BACC en mécanique Sens de
auto ou 3 ans d’expériences dans un responsabilité,
Chef unité poste similaire ; organisé et motivé 1
entretien - Langue : français et du comorien ;
- Notion d’anglais.
- avoir des notions en mécanique et au -Sens de
moins 1 an d’expérience dans un responsabilité,
Les ouvriers poste similaire ; organisé et motivé
- Langue : français et du comorien ; -Capable de travailler 4
- Notion d’anglais. en équipe.
- Avoir de l’expérience dans le même Robuste et motivé
Le gardien poste ; 1
- Langue : français et du comorien.
Source : Notre propre réflexion 2009.

48
Etude générale du projet

1.4. Rémunération du personnel

Le salaire est défini comme la contre partie du travail d’un individu lié à son
employeur par contrat de travail.

La rémunération du personnel sera en fonction des tâches remplies par l’employé en


tenant compte de son niveau professionnel. En général, on doit tenir compte de la caisse
nationale des impôts ainsi que la sécurité de la santé également.

Tableau X: Rémunération du personnel. (Montant en franc comorien)


Postes Nombre Salaire Charge Charge Salaire
mensuel sociale mensuelle annuel
Gérant 1 100 000 13 000 113 000 1 356 000
Comptable 1 75 000 9 750 84 750 1 017 000
Chef unité pompiste 1 65 000 8 450 73 450 881 400
Chef unité entretien 1 65 000 8 450 73 450 881 400
Les ouvriers 4 240 000 31 200 271 200 3 254 400
Le gardien 1 25 000 3 250 28 250 339 000
total 9 570 000 74 100 644 100 7 729 200
Source : Notre propre calcul, 2009.

Section 2 : ORGANISATION DE LA PRODUCTION

Tout d’abord, il s’avère nécessaire de souligner que ce projet n’est pas un projet de
production mais plutôt un projet de commercialisation du carburant. Ainsi le processus de
production qu’on voudrait traiter dans cette section relève de l’approvisionnement en
carburant à la commercialisation.

2.1. L’approvisionnement

Etant donné que la SCH reste le seul point d’approvisionnement en carburant aux
Comores, toutes les commandes d’approvisionnement seront passées auprès de cette
société.

Tableau XI: Approvisionnement en carburant (en tonne)


Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Essence tourisme 144 158,4 172,8 187,2 201,6
Super sans plomb 95 57,6 63,36 69,12 74,88 80,64
Gasoil 180 198 216 234 252
Pétrole lampant 90 99 108 117 126
total 471,6 518,76 565,92 613,08 660,24
Source : Notre propre calcul après enquêtes, 2009.
Moyennant notre capacité de stockage, nous passerons les commandes tous les 2 à
3 mois.

49
Etude générale du projet

2.2. Contrôle de la production

Les produits pétroliers sont de produits très sensibles aux corps étrangers. Ainsi, des
contrôles sont donc nécessaires dès la réception du produit à la commercialisation.
Ils sont de deux sortes :
− Contrôle quantitatif ;
− Contrôle qualitatif.

2.2.1. Contrôle quantitatif

Pour bien s’assurer de la quantité demandée, à l’arrivée du camion citerne et avant


l’approvisionnement des citernes, il est indispensable de s’assurer que les couvercles et les
canaux d’approvisionnement sont bien fermés et bien scellés. Il est aussi obligatoire de
savoir le volume du produit contenu dans le camion citerne par l’indicateur de volume.
D’autres contrôles doivent être effectués quotidiennement aux cuves de stockage à
l’aide d’une règle graduée appliquée à une pâte indicatrice d’essence pour connaître le
volume encore disponible dans le seul souci de pouvoir s’approvisionner à temps afin
d’éviter tout rupture de stock.

2.2.2. Contrôle qualitatif

Dans le souci de s’assurer de la bonne qualité du produit, à l’arrivée du camion


citerne et aussi avant l’approvisionnement, un contrôle qui consiste à détecter la présence
d’eau doit être effectué aux produits avec l’utilisation d’une pâte à eau.

2.3. Le stockage

Le carburant est stocké dans des cuves (citernes) spécifiquement conçus à cette
occasion. A cause de la sensibilité de l’essence, ces cuves sont placées hors de toute
source d’inflammation et sont strictement interdites aux visiteurs.
Ils sont pour la plupart de temps mis sous terre pour éviter tout risque.

2.4. La vente

La vente du carburant constitue notre activité principale. Cette vente s’effectue


directement aux automobilistes. Elle s’effectue également dans des fûts, des jerricanes, des
bidons, des bouteilles…
Pour des mesures de sécurité, la vente de l’essence en bouteilles de verre est strictement
interdite.
Toutes nos ventes s’effectueront sur place et à la pompe.

50
Etude générale du projet

2.5. Sécurité

Dans le domaine des carburants, et principalement celui des essences, le thème de


la sécurité revêt tout son sens : produits inflammables, vapeurs polluantes voire
dangereuses. Toute opération de transfert ou de manipulation de ces produits doit être
réalisée dans le plus strict respect de consignes de sécurité.
Tout un ensemble de réglementations strictes régissent la sécurité dans les stations-
service.
Certaines, comme l’interdiction de fumer ou d’utiliser un portable, sont clairement
affichées et directement liées au comportement des automobilistes pendant le plein.
D’autres règlements portent sur les installations elles-mêmes :
− Les conditions d’exploitation de la station-service (vérification du matériel électrique,
affichage des consignes de sécurité…) ;
− Les dispositions en terme de construction (aires de distribution étanche, cuves de
stockage…) ;
− Les moyens de détection et de lutte contre l’incendie (extinction automatique,
extincteurs…) ;
− La prévention de la pollution des eaux et du sol (séparateurs d’hydrocarbures,
détecteurs de fuite…) ;
− La prévention de la pollution atmosphérique (essentiellement récupération des
vapeurs d’essences, ou composés organiques volatils, appelés aussi (COV).
En bref, en station-service, certaines consignes sont clairement affichées.
Cependant, la sécurité ne s’arrête pas là, elle comprend aussi des attitudes, des pratiques
qu’il faut proscrire, et ce, de manière définitive : erreurs de plein, manipulations hasardeuses
ou désir de réaliser des économies, certains gestes, dangereux pour le moteur, pour la
sécurité individuelle ou alors purement et simplement illégaux, peuvent être lourds de
conséquences...

Section 3 : CHRONOGRAMME DES TRAVAUX ET DES ACTIVITES.

3.1. Présentation et mise en œuvre

La présentation et la mise en œuvre d’un chronogramme des Tavaux et des activités


constituent une étape primordiale. Elles consistent à l’implantation du projet. Elles sont
prévues pour le mois de janvier de l’année qui précède le début de notre projet, après
l’accomplissement de toutes les formalités nécessaires à la création du projet. Elles
concernent en général l’aménagement et la mise en place des infrastructures nécessaires au
centre, puis l’acquisition des divers matériels, mobiliers et autres.

51
Etude générale du projet

3.2. Calendrier de réalisation

Pour la réalisation du projet, les deux grandes étapes suivantes sont incontournables :
- Première étape : de l’étude du marché jusqu’à l’obtention du financement ;
- Deuxième étape : de l’obtention du financement jusqu’à la première sortie de la
première goutte de carburant du distributeur. (à la pompe)

3.2.1. Première étape :

Cette étape est constituée par les phases suivantes :


- Etude du marché : 2 semaines
- Elaboration du plan d’affaire : 2 mois
- Recherche et obtention du financement : 4 mois
- Constitution de la société : 2 semaines (demande d’agrément, statistique, logistique,
registre de commerce).
Signalons que l’élaboration du plan d’affaire et l’obtention du financement sont les piliers
de cette première étape. Ainsi, si ces deux phases ne sont pas assurées, les opérations
suivantes ne peuvent pas se réaliser.
Ce diagramme GANTT permet de suivre les réalisations d’une prévision. Il facilite ainsi les
repérages des tâches ou opérations pour lesquelles l’entreprise prend du retard.1

Figure XI: Diagramme de GANTT de la première étape

1er 2e 3e 4e 5e 6e mois 7e
Période
mois mois mois mois mois mois

Etude de marché
Elaboration de plan
d’affaire
Recherche et
obtention de
financement
Constitution de la
société
Source : Notre propre réflexion, octobre 2009
Une fois les phases de la première étape réalisées, nous pouvons tout de suit
aborder la deuxième étape.

1
Darbelet MICHEL, Izard LAURENT, Scaramuzza MICHEL, Notions fondamentales de gestion d’entreprise
éditions Foucher, Paris 1998, p.137

52
Etude générale du projet

3.2.2. Deuxième étape :

Cette dernière est constituée par les différentes phases suivantes :


- De la construction du bâtiment et de l’îlot : 6 mois ;
- Du recrutement du personnel : 2 mois ;
- De la commande et réception des équipements nécessaires à l’exploitation : 1 mois ;
- De l’installation des outils et équipements : 2 semaines ;
- D’approvisionnement en carburant, en lubrifiants et en d’autres marchandises : 2
semaines.

Figure XII: Diagramme de GANTT de la deuxième étape :

1er 2ème 3ème 4ème 5ème 6ème 7ème


Période
mois mois mois mois mois mois mois

construction

Recrutement

Commande et réception
des équipements

Installation des
équipements

Approvisionnement en
marchandises
Source : Notre propre réflexion, octobre 2008

53
DEUXIEME PARTIE :

CONDUITE FINANCIERE DU PROJET

Après avoir vu la présentation générale de notre projet, nous consacrons la partie


suivante à sa conduite financière. Cette partie montre l’investissement nécessaire pour créer
ce projet, et met l’accent sur l’évaluation de sa rentabilité ainsi que sa source de
financement. Elle présente également l’analyse de faisabilité à travers les états financiers et
l’évaluation économique pour montrer les avantages économiques et sociaux de la mise en
place de ce présent projet
Conduite financière du projet

Chapitre I : LES INVESTISSEMENTS ET FINANCEMENTS


Section 1 : LES INVESTISSEMENTS :

On appelle investissement l’emploi d’un capital dans toute opération dont les
conséquences financières s’étalent sur plusieurs années. Il est l’engagement durable de
capital que fait l’entreprise en vue de maintenir ou d’améliorer sa situation économique1.

1.1. Les dépenses en immobilisation

L’investissement est un engagement durable de capital que fait l’entreprise en vue de


maintenir ou d’améliorer sa situation économique.

1.1.1. Les immobilisations incorporelles

1.1.1.1. Les frais de développement

Comme son nom l’indique, c’est l’ensemble des frais nécessaires à l’établissement
ou la création de l’entreprise.
Dans le cadre de notre projet, les frais de développement seront les droits
d’enregistrement des statuts et des différents honoraires évalués à 200 000fc.

1.1.2. Les immobilisations corporelles

1.1.2.1. Terrain

Pour réaliser notre projet, nous avons besoin d’une surface de 550 m2 pour la
construction. Le coût de ce terrain est de : 750 000 FC.

1.1.2.2. Construction

Nous envisageons de construire :


- Un bâtiment qui nous servira :
• D’une boutique ;
• D’une salle d’entretien.
- Un ilot : qui abritera les distributeurs

Tableau XII: Investissements sur les matériels de construction


Désignation Quantité Prix unitaire Montant (en fc)
bâtiment 1 1 700 000 1 700 000
Ilot 1 500 000 500 000
Total 2 2 200 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

1 Glinger EDITH, Gestion financière de l’entreprise, Mémentos Dalloz, p. 44

55
Conduite financière du projet

1.1.2.3. Matériel industriel

Tableau XIII: Coût d’investissement sur les matériels industriels


Désignation Quantité Prix unitaire Montant (en FC)
Cuves 4 7 550 000
Distributeurs 2p2p 2 1 750 000 3 500 000
Distributeurs mono 1 1 050 000 1 050 000
total 7 12 100 000
Source Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.
1.1.2.4. Matériels et outillages

Ce sont des matériels nécessaires à la conduite de la mise en service du projet.


- Manomètre d’air ;
- Groupe électrogène ;
- Totem ;
- Présentoirs ;
- Bac à ordure.

Tableau XIV: Coût d’investissement sur les matériels et outillages


Désignation Quantité Prix unitaire Montant (en FC)
Groupe électrogène 1 85 000 85 000
Monomètre d’air 1 85 000 85 000
Présentoirs 4 4 000 16 000
Bac à ordure 1 1 500 1 500
Autres - - 20 000
Total 2 07 500
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.
1.1.2.5. Matériels et mobiliers de bureau

Tableau XV: Les matériels et mobiliers de bureau.


Désignation Quantité Prix unitaire Montant (en fc)
Tables 06 5 000 30 000
Chaises 09 1 500 13 500
Armoires 02 20 000 40 000
Etagère 06 7 500 45 000
Appareils téléphonique 02 7 500 15 000
autres 10 000
Total 153 500
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

56
Conduite financière du projet

1.1.2.6. Matériels informatique

A la première année d’exploitation, un ordinateur valant 60 000fc doit être acquis. Il


sera mis à la disposition du gérant et du secrétaire comptable.
Une photocopieuse multi système valant 65 000FC doit aussi être acquise pour les
impressions et photocopies des documents de l’entreprise ainsi que pour nous servir à
monter un service photocopie.

1.1.2.7. Aménagement, agencement et installation (AAI)

Les fais d’installation d’eau, d’électricité et de téléphone coûtent 100 000 FC.

1.2. Récapitulation des immobilisations

C’est la totalité des coûts des investissements sur les matériels et équipements ainsi
que le coût de l’investissement administratif.

Tableau XVI: Récapitulation des immobilisations (montant en franc comorien)


Rubriques Quantité Prix unitaire Montant Total
Immobilisation incorporelle 200 000 200 000 200 000
Immobilisation corporelle
Terrain 550 m2 750 000 750 000
Construction 2 200 000 2 200 000
Bâtiment 1 1 700 000 1 700 000
Ilot 1 500 000 500 000
Matériels industriels 12 100 000
Cuves 4 7 550 000
Distributeurs 2p2p 2 1 750 000 3 500 000
Distributeurs mono 1 1 050 000 1 050 000
Matériels de bureaux 153 500 153 500
Tables 06 5 000 30 000
Chaises 09 1 500 13 500
Armoires 02 20 000 40 000
Etagères 06 7 500 45 000
Appareils téléphoniques 02 7 500 15 000
Autres 10 000
Matériels informatiques 125 000
Ordinateur 1 60 000 60 000
Photocopieuse 1 65 000 65 000
Matériels et outillages 207 500 207 500
AAI 200 000 200 000
TOTAL 15 936 000 15 936 000
Sources : Notre enquête personnelle auprès des distributeurs des matériels, Aout 2009.

57
Conduite financière du projet

1.3. Les amortissements

L’amortissement est la constatation comptable de l’amoindrissement de valeur d’un


élément d’actif non-courant résultant de l’usage, du temps, du changement technologique et
de toute autre cause, dont les effets sont jugés irréversibles.
Certaines immobilisation se déprécient de manière continue, irréversible avec le
temps : usure ; obsolescence. Certaines immobilisations ne se déprécient pas avec le
temps ; elles sont donc non amortissables : droit au bail ; fond de commerce ; terrain ;
immobilisation financière.
Le PCG 2005 considère également que l’amortissement correspond à la quote-part
consommée d’un élément de l’actif non-courant.
En résumé, l’amortissement permet d’atteindre un double but :
- Corriger la valeur de l’immobilisation au bilan, afin de présenter une image
fidèle du patrimoine de l’entreprise ;
- Constater au compte de résultat la quote-part consommée à titre de charge.

1.3.1. Calcul de l’amortissement

Dans un premier temps, il faut déterminer la base de calcul des amortissements.


Cette base est le " montant amortissable " de l'actif.

1.3.1.1. Base d'amortissement

1.3.1.1.1. Valeur d’origine (Vo)

A leur date d'entrée, les immobilisations doivent être comptabilisées :


• A leur coût d'acquisition pour les biens acquis à titre onéreux. Ce coût
comprend (entre autre) :
- le prix d'achat après déduction des remises, rabais et escomptes de règlement ;
- tous les coûts directement attribuables (frais de livraison et de manutention initiaux,
frais de transport, d'installation, de montage nécessaires à la mise en état d'utilisation
des biens, honoraires de professionnels comme les architectes…) ;
• A leur valeur vénale pour les biens reçus à titre gratuit. (La valeur vénale
d'un bien est le prix qui aurait été acquitté dans les conditions normales du
marché, c'est-à-dire le prix présumé qu'accepterait d'en donner un éventuel
acquéreur).
• A leur coût de production pour les biens produits par l'association.

1.3.1.1.2. Valeur amortissable (Va)

Le montant amortissable d'un actif est sa valeur brute (définie ci-dessous), sous
déduction de sa valeur résiduelle.

58
Conduite financière du projet

1.3.1.1.3. La valeur résiduelle (Vr)

Dans le cas général, et bien qu’un investissement ait une durée de vie économique
supérieure à sa durée de vie comptable (durée d’amortissement), on retient cette dernière
pour l’évaluation du projet. Par contre, à la fin de cette période, le projet est supposé
disparaître et la valeur résiduelle de l’immobilisation être nulle (valeur nette comptable).
Mais dans certaines situations, il est possible d’attribuer une valeur marchande
résiduelle non nulle à ce bien.
En fin la valeur résiduelle est le montant (net des coûts de sortie) que l’entreprise
obtiendrait de la revente de l'immobilisation à la fin de son utilisation.
La valeur résiduelle n'est prise en compte que si elle est significative et déterminée de
manière fiable dès l'origine.

1.3.2. Le plan d'amortissement

Le plan d'amortissement d'un actif définit la répartition systématique de sa base


amortissable en fonction de son utilisation par le projet. Cette utilisation est déterminable en
1
terme d'unités de temps ou en fonction d'unités d'œuvre .
Il existe plusieurs méthodes d’amortissement mais dans le cadre de notre projet, on va
se contenter d’appliquer la méthode de l’amortissement linéaire appelée aussi
amortissement constant.
La méthode linéaire s’utilise souvent si la détermination de la quote-part consommée
n’est pas fiable.
Un plan d’amortissement se présente sous forme de tableau prévoyant, année par
année, la dépréciation d’un bien. Il est conseillé de l’établir pour faciliter la comptabilisation.
La formule pour calculer l’amortissement linéaire est la suivante :
  
Amortissement

VO = valeur d’origine ou coût d’acquisition.


Vr = valeur résiduelle (valeur de revente probable au terme de la durée d’utilité)
N = la durée d’utilité de l’immobilisation
C’est la période durant laquelle on peut s’attendre à des recettes et des dépenses
d’exploitation. La durée de vie représente la période de temps pendant laquelle l’équipement
est en service. Cette durée estimée joue un rôle déterminant pour juger la valeur d’un projet
Il faut distinguer la durée de vie technique et durée de vie économique. La première est
caractérisée par l’usure ; elle se manifeste par une diminution de productivité physique, par
l’abaissement de la qualité de production ou par l’accroissement des coûts d’entretien et de

1 ème
Cours de comptabilité générale II, 2 année, Gervao R, 2006.

59
Conduite financière du projet

réparation. La seconde est toujours inférieure à cette valeur, elle tient compte de la
dépréciation qualitative, la désuétude ou de l’obsolescence.
(VO – Vr) = assiette d’amortissement
En amortissement linéaire, théoriquement on calcule l’amortissement au prorata du
nombre de jours, en prenant comme date de départ le premier jour de la mise en service que
coïncide généralement avec la date d’acquisition.

1.3.3. Les tableaux d’amortissements des matériels utilisés par le projet

1.3.3.1. Le Frais de développement

Valeur d’origine (Vo) : 200 000


Valeur résiduelle (Vr) : 0
Valeur amortissable (Va) = Vo – Vr = 200 000
Durée d’utilité (N) : 5 ans
Amortissement (a) = Va/N = 200 000/5 = 40 000
Valeur comptable nette (VCN) = valeur d’origine – somme d’amortissement

Tableau XVII: L’amortissement de Frais de constitutions (montant en FC)

Valeur Valeur Somme Valeur


Période d'origine amortissable Amortissement d'amortissement comptable

N+1 200 000 200 000 40 000 40 000 160 000

N+2 200 000 200 000 40 000 80 000 120 000

N+3 200 000 200 000 40 000 120 000 80 000

N+4 200 000 200 000 40 000 160 000 40 000

N+5 200 000 200 000 40 000 200 000 0


Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

1.3.3.2. Les matériels de construction

Valeur d’origine (Vo) : 2 200 000


Valeur résiduelle (Vr) : 1 000 000
Valeur amortissable (Va) = Vo – Vr = 1 200 000
Durée d’utilité (N) : 5 ans
Amortissement (a) = Va/N = 1 200 000/5 = 240 000
Valeur comptable nette (VCN) = valeur d’origine – somme d’amortissement

60
Conduite financière du projet

Tableau XVIII: L’amortissement de la construction (montant en FC)


Valeur Valeur Somme Valeur
Période d'origine amortissable Amortissement d'amortissement comptable
N+1 2 200 000 1 200 000 240 000 240 000 1 960 000
N+2 2 200 000 1 200 000 240 000 480 000 1 720 000
N+3 2 200 000 1 200 000 240 000 720 000 1 480 000
N+4 2 200 000 1 200 000 240 000 960 000 1 240 000
N+5 2 200 000 1 200 000 240 000 1 200 000 1 000 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

1.3.3.3. Les matériels industriels

1.3.3.3.1. Cuves

Valeur d’origine (Vo) : 7 550 000


Valeur résiduelle (Vr) :250 000
Valeur amortissable (Va) = Vo – Vr = 7 300 000
Durée d’utilité (N) : 10 ans
Amortissement (a) = Va/N = 7 300 000/10 = 730 000
Valeur comptable nette (VCN) = valeur d’origine – somme d’amortissement

Tableau XIX: L’amortissement des cuves (montant en FC)

Valeur Valeur Somme Valeur


Période d'origine amortissable Amortissement d'amortissement comptable

N+1 7 550 000 7 300 000 730 000 730 6 820


N+2 7 550 000 7 300 000 730 000 1 460 6 090
N+3 7 550 000 7 300 000 730 000 2 190 5 360
N+4 7 550 000 7 300 000 730 000 2 920 4 630
N+5 7 550 000 7 300 000 730 000 3 650 3 900
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

1.3.3.3.2. Distributeurs

Valeur d’origine (Vo) : 4 550 000


Valeur résiduelle (Vr) : 550 000
Valeur amortissable (Va) = Vo – Vr = 4 000 000
Durée d’utilité (N) : 10 ans
Amortissement (a) = Va/N = 4 000 000/10 = 400 000
Valeur comptable nette (VCN) = valeur d’origine – somme d’amortissement

61
Conduite financière du projet

Tableau XX: L’amortissement des distributeurs (montant en FC)

Valeur Valeur Somme Valeur


Période d'origine amortissable Amortissement d'amortissement comptable

N+1 4 550 000 4 000 000 400 000 400 000 4 150

N+2 4 550 000 4 000 000 400 000 800 000 3 750

N+3 4 550 000 4 000 000 400 000 1 200 3 350

N+4 4 550 000 4 000 000 400 000 1 600 2 950

N+5 4 550 000 4 000 000 400 000 2 000 2 550


Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.
1.3.3.4. Les matériels et mobiliers de bureau

Valeur d’origine (Vo) : 153 500


Valeur résiduelle (Vr) : 53 500
Valeur amortissable (Va) = Vo – Vr = 100 000
Durée d’utilité (N) : 5 ans
Amortissement (a) = Va/N = 100 000/5 = 20 000
Valeur comptable nette (VCN) = valeur d’origine – somme d’amortissement

Tableau XXI: L’amortissement des matériels et mobiliers de bureaux

Valeur Valeur Somme Valeur


Période d'origine amortissable Amortissement d'amortissement comptable
N+1 153 500 100 000 20 000 20 000 133 500
N+2 153 500 100 000 20 000 40 000 113 500
N+3 153 500 100 000 20 000 60 000 93 500
N+4 153 500 100 000 20 000 80 000 73 500
N+5 153 500 100 000 20 000 100 000 53 500
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

1.3.3.5. Matériel informatique

Valeur d’origine (Vo) : 125 000


Valeur résiduelle (Vr) : 25 000
Valeur amortissable (Va) = Vo – Vr = 100 000
Durée d’utilité (N) : 5 ans
Amortissement (a) = Va/N = 100 000/5 = 20 000
Valeur comptable nette (VCN) = valeur d’origine – somme d’amortissement

62
Conduite financière du projet

Tableau XXII: L’amortissement des matériels informatiques (montant en FC)

Valeur Valeur Somme Valeur


Période d'origine amortissable Amortissement d'amortissement comptable

N+1 125 000 100 000 20 000 20 105

N+2 125 000 100 000 20 000 40 85

N+3 125 000 100 000 20 000 60 65

N+4 125 000 100 000 20 000 80 45

N+5 125 000 100 000 20 000 100 25


Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

1.3.3.6. Matériels et outillages

Valeur d’origine (Vo) 207 500


Valeur résiduelle (Vr) : 32 500
Valeur amortissable (Va) = Vo – Vr = 175 000
Durée d’utilité (N) : 5 ans
Amortissement (a) = Va/N = 175 000/5 = 35 000
Valeur comptable nette (VCN) = valeur d’origine – somme d’amortissement

Tableau XXIII: Amortissement des matériels et outillages (en FC)

Valeur Valeur Somme Valeur


Période d'origine amortissable Amortissement d'amortissement comptable

N+1 207 500 175 000 35 000 35 000 172 500

N+2 207 500 175 000 35 000 70 000 137 500

N+3 207 500 175 000 35 000 105 000 102 500

N+4 207 500 175 000 35 000 140 000 67 500

N+5 207 500 175 000 35 000 175 000 32 500


Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

1.3.3.7. Aménagement, agencement et installation (AAI)

Valeur d’origine (Vo) 200 000


Valeur résiduelle (Vr) : 0
Valeur amortissable (Va) = Vo – Vr = 200 000
Durée d’utilité (N) : 5 ans
Amortissement (a) = Va/N = 200 000/5 = 40 000
Valeur comptable nette (VCN) = valeur d’origine – somme d’amortissement

63
Conduite financière du projet

Tableau XXIV: Amortissement des aménagements agencement et installations (FC)


Valeur Valeur Somme Valeur
Période d'origine amortissable Amortissement d'amortissement comptable
N+1 200 000 200 000 40 000 40 000 160 000
N+2 200 000 200 000 40 000 80 000 120 000
N+3 200 000 200 000 40 000 120 000 80 000
N+4 200 000 200 000 40 000 160 000 40 000
N+5 200 000 200 000 40 000 200 000 0
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

Tableau XXV: La récapitulation des amortissements (FC)


Désignation N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
frais de développement 40 000 40 000 40 000 40 000 40 000
Construction 240 000 240 000 240 000 240 000 240 000
Matériels industriels 1 130 000 1 130 000 1 130 000 1 130 000 1 130 000
Matériels et outillages 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000
Matériels de bureau 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000
Matériels informatiques 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000
AAI 40 000 40 000 40 000 40 000 40 000
1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

Notons que chaque immobilisation fait l’objet de calcul d’amortissement, sauf le


terrain.

Section 2 : LES COMPTES DE GESTION

Les comptes de gestion regroupent les charges et les produits exécutés par
l’entreprise durant l’exercice.
Ils facilitent alors l’établissement des comptes de résultats et également l’élaboration du
palan de trésorerie de l’exercice.

2.1. Les charges

Elles regroupent les emplois définitifs correspondant à l’approvisionnement de


l’entreprise, aux charges relatives aux dépenses de fonctionnement du projet.
Ces charges sont de deux (2) catégories :
- Les charges variables qui sont composées de services extérieurs, des achats des
fournitures consommables, des charges financières…etc.

64
Conduite financière du projet

- Les charges fixes telles que : les charges du personnel, les amortissements, les
taxes et impôts…etc.

2.1.1 : Achat des carburants

En ce qui concerne le carburant, comme nous l’avons montré dans l’étude de notre
projet, nous allons commercialiser du sans plomb 91 (Essence Tourisme), du super sans
plomb 95, du gasoil et du pétrole.
Il faut noter que l’approvisionnement doit se faire d’une manière à éviter tout risque de
rupture de nos activités.
Nous vous présenterons pour chaque type d’achat un tableau montrant le planning
d’approvisionnement.

2.1.1.1 : Achat de l’essence tourisme (ET)

Tableau XXVI: prix ET (en franc comorien FC)


Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Rubrique
Nombre de litres 144 000 158 400 172 800 187 200 201 600
Valeur/unité 535 535 5350 535 535
total 77 040 000 84 744 000 92 448 000 100 152 000 107 856 000
Source Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

2.1.1.2 : Achat du SP 95

Tableau XXVII: prix du SP 95 (en franc comorien FC)


Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Rubrique
Nombre de litres 57 600 63 360 69 120 74 880 80 640
Valeur/unité 565 565 565 565 565
total 32 544 000 35 798 400 39 052 800 42 307 200 45 561 600
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

2.1.1.3 : Achat du gasoil

Tableau XXVIII: prix du gasoil (en franc comorien FC)


Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Rubrique
Nombre de litres 180 000 198 000 216 000 234 000 252 000
Valeur/unité 435 435 435 435 435
total 78 300 000 86 130 000 93 960 000 101 790 000 109 620 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

65
Conduite financière du projet

2.1.1.4 : Achat du pétrole lampant

Tableau XXIX: Prix du pétrole lampant (en franc comorien FC)


Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Rubrique
Nombre de litres 90 000 99 000 108 000 117 000 126 000
Valeur/unité 235 235 235 235 235
total 21 150 000 23 265 000 25 380 000 27 495 000 29 610 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

Tableau XXX: Récapitulation des achats des carburant (en FC)

Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Rubrique

ET 77 040 000 84 744 000 92 448 000 100 152 000 107 856 000

SP 95 32 544 000 35 798 400 39 052 800 42 307 200 45 561 600

Gasoil 78 300 000 86 130 000 93 960 000 101 790 000 109 620 000

PL 21 150 000 23 265 000 25 380 000 27 495 000 29 610 000
total 209 034 000 229 937 400 250 840 800 271 744 200 292 647 600
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.
2.1.2 : Achat de lubrifiants
Le lubrifiant, du latin « lubricus » signifiant glissant, est un produit qui, interposé entre
les surfaces frottantes d'un mécanisme, réduit le frottement et par voie de conséquence
l'échauffement, tout en combattant l'usure des organes en mouvement.
Il existe plusieurs gammes et marques. D’après nos enquêtes, nous avons constaté
que le marché des lubrifiants ne se coule pas très bien en dehors de la capitale (Moroni). Ce
qui nous exige à nous limiter aux marques et produits les plus connus et plus utilisés.
Ainsi, nous avons :
• Lubrifiants pour direction assistée et boite automatique
- Texamatic 1888 (BL3) ;
- ATF HDM (BL2).
• Liquide de frein :
- HD Brake Fluid DOT4.
• Liquide de refroidissement :
- Extended life coolant premix (BL3);
- Extended life coolant premix (BL6);

66
Conduite financière du projet

• Huile DEUX TEMPS pour moteurs 2 temps de petite cylindrée équipant le


cyclomoteurs, scooters, petites motos, tronçonneuses, tondeuses.
• Lubrifiant pour moteurs Diesel et Essence :
a) Moteur à essence :
- MOTOR FAST SAE 20W-50
- Motor Fast 20W50.
- Havoline Formula 20W50
b) Moteur Diesel :
- Motor force 15W50
c) Poids lourds Diesel :
- Delo 400 15W40 (BL2)
- Delo 400 15W40 (BL6)
d) Véhicule légers Essence et Diesel :
- Havoline Fully Synthetic 5W40 (BL3)
- Havoline Fully Synthetic 5W40 (BL6).

2.1.2.1. Conditionnement, stockage :

Ces huiles sont disponibles en différentes quantités et ont la possibilité d’être


vendues en baie de graissage ou en vrac.
Il est recommandé d’entreposer les emballages sous couvert. Si le stockage se fait à
l’extérieur, les fûts doivent être placés horizontalement pour éviter les entrées d’eau et
l’effacement de l’étiquette.

2.1.2.2. Hygiène, sécurité, environnement

Utilisée dans les conditions d’emploi pour lesquelles elle est prévue et dans le
respect des consignes de sécurité habituelles, ces huiles ne présentent pas de danger pour
la santé.

67
Conduite financière du projet

Tableau XXXI: prix des lubrifiants pour première année (en franc comorien FC)

Rubrique Nombre de litres Prix Unitaire Montant

Texamatic 1888 (BL3) 30 1 500 45 000

ATF HDM (BL2) 20 505 10 100

HD Brake Fluid DOT4 50 1 000 50 000

Extended life coolant premix (BL3) 10 1 400 14 000

Extended life coolant premix (BL6) 15 2750 41 250

Huile DEUX TEMPS 40 1 250 50 000

MOTOR FAST SAE 20W-50 40 1 050 42 000

Motor Fast 20W50 20 2 000 40 000

Havoline Formula 20W50 20 2 125 42 500

Motor force 15W50 15 1000 15 000

Delo 400 15W40 (BL2) 15 1625 24 375

Delo 400 15W40 (BL6) 30 1900 57 000

Havoline Fully Synthetic 5W40 (BL3) 25 1080 27 000

Havoline Fully Synthetic 5W40 (BL6) 10 1 300 13 000

Boîtes & Ponts 140 38 1 600 60 800

Total 378 532 025


Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009

68
Conduite financière du projet

Tableau XXXII: Récapitulation du prix des lubrifiants pour 5 ans (montant en FC)

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Texamatic 1888 (BL3) 45 000 45 000 45 000 49 500 49 500
ATF HDM (BL2) 10 100 10 100 10 100 11 110 11 110
HD Brake Fluid DOT4 50 000 50 000 50 000 55 000 55 000
Extended life coolant premix (BL3) 14 000 14 000 14 000 15 400 15 400
Extended life coolant premix (BL6) 41 250 41 250 41 250 45 375 45 375
Huile DEUX TEMPS 50 000 50 000 50 000 55 000 55 000
MOTOR FAST SAE 20W-50 42 000 42 000 42 000 46 200 46 200
Motor Fast 20W50 40 000 40 000 40 000 44 000 44 000
Havoline Formula 20W50 42 500 42 500 42 500 46 750 46 750
Motor force 15W50 15 000 15 000 15 000 16 500 16 500
Delo 400 15W40 (BL2) 24 375 24 375 24 375 26 812,5 26 812,5
Delo 400 15W40 (BL6) 57 000 57 000 57 000 62 700 62 700
Havoline Fully Synthetic 5W40 (BL3) 27 000 27 000 27 000 29 700 29 700
Havoline Fully Synthetic 5W40 (BL6) 13 000 13 000 13 000 14 300 14 300
Boîtes & Ponts 140 60 800 60 800 60 800 66 880 66 880
total 532 025 532 025 532 025 585 227,5 585 227,5
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009
Les achats des lubrifiants sont augmentés de 10% pour les deux (2) dernières années.

2.1.3. Achat d’autres marchandises

Tableau XXXIII: Prix d’eau de source (en franc comorien FC)


Désignation Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Rubrique
Quantité 1 080 1080 1296 1296 1296
Eau vive grand Prix/unité 400 400 400 400 400
modèle (GM) montant 432 000 432 000 518 400 518 400 518 400
Quantité 1 800 1 800 2 160 2 160 2 160
Eau vive petit Prix/unité 110 110 110 110 110
modèle (PM) montant 198 000 198 000 237 600 237 600 237 600
quantité 1 080 1080 1296 1296 1296
Le Karthala Prix/unité 325 325 325 325 325
(GM)
montant 351 000 351 000 421 200 421 200 421 200
total 981 000 981 000 1 177 200 1 177 200 1 177 200
Source : Notre propre calcul, 2009.
Les achats des de l’eau de source sont augmentés de 20% pour les trois (3) dernières années
69
Conduite financière du projet

Tableau XXXIV: Prix des boissons gazeuses (en franc comorien FC)
Désignation Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Rubrique
Coca cola (GM) Quantité 1 080 1080 1 296 1 296 1 296
Prix/unité 200 200 200 200 200
Montant 216 000 216 000 259 200 259 200 259 200
Coca cola (PM) Quantité 1800 1800 2160 2160 2160
Prix/unité 75 75 75 75 75
Montant 135 000 135 000 162 000 162 000 162 000
Coca cola en Quantité 1 080 1080 1 296 1 296 1 296
boîte (casse tête) Prix/unité 225 225 225 225 225
Montant 243 000 243 000 291 600 291 600 291 600
Fanta (GM) Quantité 1 080 1 080 1 296 1 296 1 296
Prix/unité 200 200 200 200 200
Montant 216 000 216 000 259 200 259 200 259 200
Fanta (PM) Quantité 1 800 1 800 2 160 2 160 2 160
Prix/unité 75 75 75 75 75
Montant 135 000 135 000 162 000 162 000 162 000
Fanta en boîte Quantité 1 080 1080 1 296 1 296 1 296
(casse tête) Prix/unité 225 225 225 225 225
Montant 243 000 243 000 291 600 291 600 291 600
Sprit GM Quantité 1 080 1 080 1 296 1 296 1 296
Prix/unité 150 150 150 150 150
Montant 162 000 162 000 194 400 194 400 194 400
Sprit PM Quantité 1 440 1 440 1 728 1 728 1 728
Prix/unité 75 75 75 75 75
Montant 108 000 108 000 129 600 129 600 129 600
Mirinda GM Quantité 1 080 1 080 1 296 1 296 1 296
Prix/unité 150 150 150 150 150
Montant 162 000 162 000 194 400 194 400 194 400
Mirinda PM Quantité 1 080 1 080 1 296 1 296 1 296
Prix/unité 75 75 75 75 75
Montant 81 000 81 000 97 200 97 200 97 200
Tonic Quantité 720 720 864 864 864
Prix/unité 150 150 150 150 150
montant 108 000 108 000 129 600 129 600 129 600
total 1 809 000 1 809 000 2 170 800 2 170 800 2 170 800
Source : Notre propre calcul, 2009.

70
Conduite financière du projet

Tableau XXXV: Récapitulation des d’autres marchandises (en FC)


Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Rubrique
Eau potable 981 000 981 000 1 177 200 1 177 200 1 177 200
Boisson gazeux 1 809 000 1 809 000 2 170 800 2 170 800 2 170 800
total 2 790 000 2 790 000 3 348 000 3 348 000 3 348 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

2.1.4. Les autres approvisionnements

2.1.4.1. Les matières consommables

Elles sont constituées par les rames de papier nécessaires aux impressions (sur
saisies et photocopies) des certains documents tels que les bons de commande, les bons de
livraison, les factures et tout autre document nécessaire dans l’exploitation. Elles sont
évaluées annuellement à 25 000FC.

2.1.4.2. Matériaux de sécurité

Ces matériaux ainsi que leurs prestations relatives à son utilisation sont nécessaires
afin d’assurer la sécurité et d’éviter tout accident. Il sont acquis à la prémière année.

Tableau XXXVI: Matériaux de sécurité (en franc comorien FC)

désignation Quantité Prix Unitaire Montant

Détecteurs de fumer 2 5 000 10 000

Extincteurs 3 20 000 60 000

total 70 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

2.1.4.3. Le carburant

Le groupe électrogène de notre entreprise a besoin d’une quantité de carburant pour


pallier les délestages.
Le coût du carburant est élevé à 50 000 FC chaque année.

2.1.4.4. Eau et électricité

Nous estimons que le coût de l’eau et de l’électricité sera élevé à 425 000 FC pour la
première année, à 450 000FC pour la deuxième année, à 475 000FC pour la troisième
année, à 500 000FC pour la quatrième et cinquième année.

71
Conduite financière du projet

2.1.4.5. Impôts et taxes

Les impôts et taxes sont évalués à 100 000 FC pour les trois premières années et à
150 000 FC pour les autres années.

2.1.4.6. Charges du personnel

Elles constituent les charges concernant les ressources humaines travaillant au sein
de l’entreprise sous des contrats bien définis (CDI ou CDD)
Le salaire est la rémunération attribuée en contrepartie d'un travail généralement lié
à la production et calculé en fonction du travail fourni. Les appointements représentent les
sommes allouées forfaitairement, en général par mois, au personnel qui ne concourt pas
directement à la production (personnel administratif et cadres).

Tableau XXXVII: charges du personnel. (Montant en franc comorien)


Postes Nombre Salaire Charge Charge Salaire
mensuel sociale mensuelle annuel
Gérant 1 100 000 13 000 113 000 1 356 000
Comptable 1 75 000 9 750 84 750 1 017 000
Chef unité pompiste 1 65 000 8 450 73 450 881 400
Chef unité entretien 1 65 000 8 450 73 450 881 400
Les ouvriers 4 240 000 31 200 271 200 3 254 400
Le gardien 1 25 000 3 250 28 250 339 000
total 9 570 000 74 100 644 100 7 729 200
Source : Notre propre calcul, 2009.
Le salaire mensuel d’un ouvrier est fixé à 60 000 FC et la charge mensuelle à
7 800FC.

2.1.4.7. Les autres charges

Les charges sociales sont calculées sur la base de la rémunération totale au taux de
13%.

2.1.4.7.1. Les services extérieurs

Dans notre cas, ils comprennent les primes d’assurances.


La prime d’assurance correspond à la contribution que l’assuré doit verser à
l’assureur ; c’est le prix de l’assurance. Dans notre projet, nous faisons appel à l’assurance
incendie.
Le coût de l’assurance s’élève à 200 000 FC chaque année.

72
Conduite financière du projet

2.1.4.7.2. Les autres services extérieurs

Il s’agit des frais de publicité et des frais postaux et de télécommunication ainsi que
les frais de transports lors de l’approvisionnement en marchandises.

2.1.4.7.3. La publicité et la relation publique

Nous avons l’intention d’y consacrer un budget annuel 10 000 FC uniquement pour la
première année d’activité.

2.1.4.7.4. Les frais postaux et de télécommunication

Pour le téléphone fixe (SNPT), nous prévoyons un budget annuel de 5 000 FC.

2.1.4.7.5. Le frais de transport

Il est constitué par le transport sur achat des marchandises. Ce dernier est évalué à
20 000 FC.

Tableau XXXVIII: La récapitulation des autres services extérieurs (en franc comorien)

Rubrique Montant

Publicité 10 000

Frais postaux et SNPT 5 000

Frais de transport 20 000

Total 35 000

Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

73
Conduite financière du projet

2.1.5. Récapitulation des comptes de charges

Tableau XXXIX: Récapitulatif des charges


Elément (charges TTC) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Achat des carburants1 209 034 000 229 937 400 250 840 800 271 744 200 292 647 600
Achat des lubrifiants 532 025 532 025 532 025 585 227,5 585 227,5
Achat d’autres m/ses2 2 790 000 2 790 000 3 348 000 3 348 000 3 348 000
Sous total 1 212 356 025 233 259 425 254 720 825 275 677 427,5 296 580 827,5
Fourniture de bureau 25 000 25 000 25 000 25 000 25 000
Eau et électricité 425 000 450 000 475 000 500 000 500 000
Carburant 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000
Matériaux de sécurité 70 000
Sous total 2 570 000 525 000 550 000 575 000 575 000
Total achats (1+2) 212 926 025 233 784 425 255 270 825 276 252 427,5 297 155 827,5
Services extérieurs
(assurance) 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000
Publicité 10 000
Frais postaux et SNPT 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000
Frais de transport 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000
Total des autres
services extérieurs 35 000 25 000 25 000 25 000 25 000
Impôts et taxes 100 000 100 000 100 000 150 000 150 000
Charges de personnel
7 729 200 7 729 200 7 729 200 7 729 200 7 729 200
Dotation aux
amortissements 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000
Total 222 515 225 243 363 625 264 850 025 185 881 627,5 306 785 027,5
Source : Notre propre calcul
Ce tableau nous montre toutes les charges de l’entreprise au cours de l’exploitation.

2.2. Les produits

La vente de l’essence, du pétrole, du gasoil, des lubrifiants, des marchandises, et des


services comme l’entretien des voitures, le lavage des voitures et la réparation des pneus
constituent les sources de recettes de notre entreprise.

1
Cf Tableau N°XXXII: Récapitulation des achats des carburant (les montants sont exprimés en franc comorien).
2
Cf Tableau N° XXXVII: Récapitulation des d’autres marchandises (les montants sont exprimés en franc
comorien).

74
Conduite financière du projet

Tableau XL: Quantité de produits attendus (carburants en litre).


Libellés Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
ET 144 000 158 400 172 800 187 200 201600
SP 57 600 63 360 69 120 74 880 80 640
GL 180 000 198 000 216 000 234 000 252 000
PL
90 000 99 000 108 000 117 000 126 000
Source : Notre propre calcul, 2009
Le montant du chiffre d’affaires est obtenu par le produit du prix unitaire du
litre et la quantité des litres à vendre.

Tableau XLI: Prix à la pompe


Rubrique Prix Unitaire
ET (en litre) 600
Supercarburant (en litre) 630
gasoil (en litre) 500
Pétrole (en litre) 300
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009

2.2.1. Prévision des recettes d’exploitation

Les recettes d’exploitation proviennent de l’exploitation courante de l’entreprise.


Les prévisions des ventes constituent l’élément fondamental de notre analyse
prévisionnelle.

Tableau XLII: Prévision chiffre d’affaire pour vente des carburants en première année.

Rubrique Nombre Prix Unitaire Montant (en FC)

ET (en litre) 144 000 600 86 400 000

Supercarburant (en litre) 57 600 630 36 288 000

gasoil (en litre) 180 000 500 90 000 000

Pétrole (en litre) 90 000 300 27 000 000

Total 471 600 239 688 000

Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

75
Conduite financière du projet

Tableau XLIII: Récapitulation du chiffre d’affaire pour vente des carburants (FC).
Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
ET (en litre) 86 400 000 95 040 000 103 680 000 112 320 000 120 960 000
Supercarburant (en litre) 36 288 000 39 916 800 43 545 600 47174 400 50 803 200
gasoil (en litre) 90 000 000 99 000 0000 108 000 000 117 000 000 126 000 000
Pétrole (en litre) 27 000 000 29 700 000 32 400 000 35 100 000 37 800 000
Total 239 688 000 263 656 800 287 625 600 311 594 400 335 563 200
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

Tableau XLIV: Prévision du chiffre d’affaire pour vente des lubrifiants en première
année.

Rubrique Nombre Prix Unitaire Montant (en FC)

Texamatic 1888 (BL3) 30 1 600 48 000

ATF HDM (BL2) 20 555 11 100

HD Brake Fluid DOT4 50 1 125 56 250

Extended life coolant premix (BL3) 10 1 500 15 000

Extended life coolant premix (BL6) 15 3 000 45 000

Huile DEUX TEMPS 40 1 500 60 000

MOTOR FAST SAE 20W-50 40 1 250 50 000

Motor Fast 20W50 20 2 125 42 500

Havoline Formula 20W50 20 2 500 50 000

Motor force 15W50 15 1 125 16 875

Delo 400 15W40 (BL2) 15 2 000 30 000

Delo 400 15W40 (BL6) 30 2 000 60 000

Havoline Fully Synthetic 5W40 (BL3) 25 1 200 30 000

Havoline Fully Synthetic 5W40 (BL6) 10 1 500 15 000

Boîtes & Ponts 140 38 1 750 66 500

total 378 596 225


Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

76
Conduite financière du projet

Tableau XLV: Récapitulation du chiffre d’affaire pour vente des lubrifiants (FC).
Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Texamatic 1888 (BL3) 48 000 48 000 48 000 52 800 52 800


ATF HDM (BL2) 11 100 11 100 11 100 12 210 12 210
HD Brake Fluid DOT4 56 250 56 250 56 250 61 875 61 875
Extended life coolant premix (BL3) 15 000 15 000 15 000 16 500 16 500
Extended life coolant premix (BL6) 45 000 45 000 45 000 49 500 49 500
Huile DEUX TEMPS 60 000 60 000 60 000 66 000 66 000
MOTOR FAST SAE 20W-50 50 000 50 000 50 000 55 000 55 000
Motor Fast 20W50 42 500 42 500 42 500 46 750 46 750
Havoline Formula 20W50 50 000 50 000 50 000 55 000 55 000
Motor force 15W50 16 875 16 875 16 875 18 562,5 18 562,5
Delo 400 15W40 (BL2) 30 000 30 000 30 000 33 000 33 000
Delo 400 15W40 (BL6) 60 000 60 000 60 000 66 000 66 000
Havoline Fully Synthetic 5W40 (BL3) 30 000 30 000 30 000 33 000 33 000
Havoline Fully Synthetic 5W40 (BL6) 15 000 15 000 15 000 16 500 16 500
Boîtes & Ponts 140 66 500 66 500 66 500 73 150 73 150
total 596 225 596 225 596 225 655 847,5 655 847,5
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009

Tableau XLVI: Prévision du chiffre d’affaire pour entretien et autres services en


première année (montant en FC).
Rubrique Nombre Prix Unitaire Montant
Entretien (dépannage) 990 2 970 000
Lavage 1050 500 525 000
Photocopieuse 18 000 100 1 800 000
Réparation et gonflage pneus 2 950 2500 5 400 000
Total 10 695 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009

Tableau XLVII: Récapitulation du chiffre d’affaire pour entretien et autres services


Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Entretien (dépannage) 2 970 000 2 970 000 2 970 000 2 970 000 2 970 000
Lavage 525 000 525 000 525 000 525 000 525 000
Photocopieuse 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000
Réparation et gonflage
pneus 5 400 000 5 400 000 5 400 000 5 400 000 5 400 000
Total 10 695 000 10 695 000 10 695 000 10 695 000 10 695 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009.

77
Conduite financière du projet

Tableau XLVIII: Prévision du chiffre d’affaire pour vente d’eau de source (en FC)

Désignation Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Rubrique

Nbre de bouteilles 480 480 576 576 576

Eau vive Prix/unité 500 500 500 500 500


grand modèle
Montant 240 000 240 000 288 000 288 000 288 000
(GM)

Nbre de bouteilles 960 960 1152 1152 1152

Eau vive petit Prix/unité 250 250 250 250 250


modèle (PM)
Montant 240 000 240 000 288 000 288 000 288 000

Nbre de bouteilles 480 480 576 576 576

Le Karthala Prix/unité 400 400 400 400 400


(GM)
Montant 192 000 192 000 230 400 230 400 230 400

Total 672 000 672 000 806 400 806 400 806 400
Source : Notre propre calcul, octobre 2009.

78
Conduite financière du projet

Tableau XLIX: Prévision du chiffre d’affaire pour vente des boissons gazeuses
Désignation Année Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Rubrique
Coca cola (GM) Quantité 1 080 1080 1 296 1 296 1 296
Prix/unité 250 250 250 250 250
Montant 270 000 270 000 324 000 324 000 324 000
Coca cola (PM) Quantité 1800 1800 2160 2160 2160
Prix/unité 100 100 100 100 100
Montant 180 000 180 000 216 000 216 000 216 000
Coca cola en Quantité 1 080 1080 1 296 1 296 1 296
boîte (casse Prix/unité 300 300 300 300 300
tête) Montant 324 000 324 000 388 800 388 800 388 800
Fanta (GM) Quantité 1 080 1 080 1 296 1 296 1 296
Prix/unité 250 250 250 250 200
Montant 270 000 270 000 324 000 324 000 324 000
Fanta (PM) Quantité 1 800 1 800 2 160 2 160 2 160
Prix/unité 100 100 100 100 100
Montant 180 000 180 000 216 000 216 000 216 000
Fanta en boîte Quantité 1 080 1080 1 296 1 296 1 296
(casse tête) Prix/unité 300 300 300 300 300
Montant 324 000 324 000 388 800 388 800 388 800
Sprit GM Quantité 1 080 1 080 1 296 1 296 1 296
Prix/unité 200 200 200 200 200
Montant 216 000 216 000 259 200 259 200 259 200
Sprit PM Quantité 1 440 1 440 1 728 1 728 1 728
Prix/unité 100 100 100 100 100
Montant 144 000 144 000 172 800 172 800 172 800
Mirinda GM Quantité 1 080 1 080 1 296 1 296 1 296
Prix/unité 200 200 200 200 200
Montant 216 000 216 000 259 200 259 200 259 200
Mirinda PM Quantité 1 080 1 080 1 296 1 296 1 296
Prix/unité 100 100 100 100 100
Montant 108 000 108 000 129 600 129 600 129 600
Tonic Quantité 720 720 864 864 864
Prix/unité 200 200 200 200 200
montant 144 000 144 000 172 800 172 800 172 800
total 2 376 000 2 376 000 2 851 200 2 851 200 2 851 200
Source : Notre propre calcul, octobre 2009.

79
Conduite financière du projet

Tableau L: Tableau récapitulatif des chiffres d’affaires

Libellés Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Carburants 239 688 000 263 656 800 287 625 600 311 594 400 335 563 200

Lubrifiants 596 225 596 225 596 225 655 847,5 655 847,5

Autres marchandises 3 048 000 3 048 000 3 657 600 3 657 600 3 657 600

Entretien et autres
services 10 695 000 10 695 000 10 695 000 10 695 000 10 695 000

Total 254 027 225 277 996 025 302 574 425 326 602 847,5 350 571 647,5

Source : Notre propre calcul, octobre 2009

Section 3 : LE FINANCEMENT DU PROJET ET FONDS DE


ROULEMENT.

Le financement consiste à procurer au projet les capitaux nécessaires pour son


fonctionnement.

3.1. Les sources de financement

Pour financer les investissements, il existe deux sources possibles :

3.1.1. Le financement interne

3.1.1.1. La création du capital

Le capital social est la valeur créée, tenue à la disposition de la société depuis sa


création grâce à l’apport et à l’engagement de chaque associé.
Il est constitué par l’apport en espèce qui doit être effectué au moment de la constitution.

3.1.1.2. Le financement par tontine

La tontine selon Larousse est l’association de personnes versant de l’argent à une


caisse commune dont le montant est remis à tour de rôle à chaque membre : montant de la
caisse ainsi constituée1. A travers cette définition, nous comprenons que la tontine est une
source de crédit sans intérêt mais qu’elle n’est pas accessible qu’aux membres et à tour de
rôle.
Cette source de crédit est caractérisée par sa nature mutualiste qui assure sa survie.
Cette technique de mobilisation de l’épargne personnelle ne se pratique qu’à court terme.

1
Dictionnaire LAROUSSE-BORDAS, 1998, p 859.

80
Conduite financière du projet

Elle permet à l’épargnant de mettre régulièrement de l’argent de coté avec d’autres, de


disposer à un moment donné d’une somme d’argent pour ses projets.
Par ailleurs, cette pratique est très rependue aux Comores et est couramment utilisée
pour réaliser certaines dépenses comme le grand mariage et d’autres projets.
Dans le cas de notre projet, nous avons :
- En nature : un terrain qui vaut : 750 000 FC et des matériels informatiques de :
125 000 FC ;
- En numéraire : 54 125 000 FC.
Ce qui donne la somme de : 55 000 000 FC.

3.1.2. Le financement externe

On distingue deux sortes de financements d’origines externes

3.1.2.1. Le financement par fonds propres

Le financement par fonds propres se caractérise par une augmentation du capital


souscrit par les associés. Cette augmentation du capital doit être décidée en assemblée
générale extraordinaire des associés.
Ainsi les actions nouvellement souscrites doivent êtres libérées au moins pour le
quart (1/4) de leur valeur et le reste dans une période de cinq ans (5ans).
La prime d’émission doit être également libérée immédiatement1.
Sur le plan technique, le prix d’émission est fixé en fonction de leur valeur nominale de
l’action et de la valeur intrinsèque de l’entreprise.

3.1.2.2. Financement par emprunt

Il s’agit du financement par lequel l’entreprise emprunte de l’argent auprès des


organismes financiers ou bancaires. Cet emprunt peut être à court, à moyen ou encore à
long terme et il produit des intérêts.

3.2. Le choix de financement

Pour notre projet, il est impossible de s’autofinancer dans sa totalité, ainsi nous
sommes donc obligés de recourir auprès des organismes financiers ou bancaires afin de
compléter le fonds nécessaire. Par contre, grâce aux bénéfices annuels obtenus, nous
pourrons dégager une forte marge d’autofinancement par le moyen de financement interne.

3.3. Détermination du montant de l’emprunt

Nombreux sont les organismes financiers ou bancaires qui peuvent financer notre
projet. Mais dans notre étude nous prenons le cas de la banque de l’industrie des Comores
(BIC).
1 ème
Cours de Gestion budgétaire, 4 année, Volonirina RAVELOSON, 2008.

81
Conduite financière du projet

3.4. Condition d’octroi de crédit

Pour l’octroi de crédit bancaire, la banque impose deux critères en matière de crédit.

3.4.1. Critère subjectifs

La banque exige la moralité, le savoir faire et l’expérience du promoteur en technique


et en gestion. En plus, le prêt ne se fait que lorsque l’entreprise elle-même participe au
financement du projet. Ensuite, il faut bien évidemment que l’emprunteur soit lui-même client
de la banque et enfin, mettre en gage un immobilier qui a une valeur supérieure à l’emprunt.

3.4.2. Critère objectif

La banque n’octroie pas son crédit que si elle est totalement assurée de la bonne
marche du projet, outre sa rentabilité économique et financière.

3.5. Les différents types de crédit bancaire

On distingue deux types de crédit bancaires :


- Le crédit d’investissement qui sert à financer les biens durables (biens a durée de
vie supérieurs à 2 ans) ;
- Le crédit de fonctionnement qui sert à financer le cycle d’exploitation de l’entreprise;
il s’agit donc d’un crédit à court terme (inférieur à 1 an).

3.6. Durée et taux de crédit

La durée et le taux de crédit sont variables selon le type et la durée de crédit demandé.

Tableau LI : Durée et taux de crédit


Type de crédit Crédit de crédit de d’investissement
Bancaires fonctionnement

Eléments A court terme A moyen terme A long terme

Durée Jusqu’à un an 2 à 5 ans Supérieur à 5 ans

taux 20% 12 à16% 16 à 20%

Source de la Banque de l’Industrie et du Commerce (BIC) Comores, mars 2009.


3.7. Remboursement de crédit

Une somme de 10 000 000 FC sera contractée auprès de la Banque de l’Industrie des
Comores remboursable sur 5 ans au annuel taux de 14,9% pour la réalisation de notre
projet.

82
Conduite financière du projet

Ce remboursement aura lieu à partir de la première année d’exploitation et de


périodicité annuelle.
Les modalités sont données ci-après :
Durée de remboursement = 5ans
Périodicité = annuelle
Amortissement constant = montant de l’emprunt / durée de remboursement
Intérêt = 14,9%
Total à verser = amortissement + intérêt
Capital fin de période =capital début de période – amortissement

Tableau LII: Remboursement d’emprunt

Capital au Intérêt Amortissements Annuités Capital à la


début de la (a) fin de la
(I) (A)
période période

(CDP) I=CDP x i a=Vo/N A=a+i CFD=CDP-a

Année1 10 000 000 1 490 000 2 000 000 3 490 000 8 000 000

Année2 8 000 000 1 192 000 2 000 000 3 192 000 6 000 000

Année3 6 000 000 894 000 2 000 000 2 894 000 4 000 000

Année3 4 000 000 596 000 2 000 000 2 596 000 2 000 000

Année5 2 000 000 298 000 2 000 000 2 298 000 0

TOTAL 4 470 000 10 000 000 14 470 000 14 470 000

Source : Notre propre calcul, octobre 2009

Emprunt = 10 000000 Taux = 14,9%


Intérêt = 10 000000 x 14,9% = 1 490 000 a = 10 000 000 /5 = 2 000 000
A = 2 000 000 +1 490 000 = 3 490 000 CFD = 10 000 000- 2 000 000 = 8 000 000

3.8. Situation financière de départ

Etant donné que nous connaissons le montant de l’investissement ainsi que son
financement, nous pouvons donc établir la situation financière de départ où nous pouvons
constater de quelle façon les biens durables vont être financés par les ressources durables.

83
Conduite financière du projet

Tableau LIII: Bilan d’ouverture (départ)


Valeur Amortisse PASSIF ET CAPITAUX
ACTIF brute ment Valeur nette PROPRES
ACTIF NON CAPITAUX
COURANT PROPRES 55 000 000
Immobilisation
incorporelle 200 000 200 000 Capital

Apport en
numéraire 54 125 000
Frais de
développement 200 000 200 000 Apport en nature 875 000
Immobilisations
corporelles 15 736 000 15 736 000 Réserves
Terrain 750 000 750 000
Construction 2 200 00 2 200 000 Résultat net
Matériel industriel 12 100 000 12 100 000
PASSIF NON
Matériel de bureau 153 500 153 500 COURANT 10 000 000
Matériel informatique 125 000 125 000 Dettes financières 10 000 000
Matériel et outillage 207 500 207 500
AAI 200 000 200 000
Total Actif non
courant 15 936 000 15 936 000

PASSIF
ACTIF COURANT 49 064 000 49 064 000 COURANT 0

Trésorerie 49 064 000 49 064 000 Dettes à CT

Banque
Caisse

TOTAL 65 000 000 65 000 000 TOTAL 65 000 000


Source : Tableau élaboré par l’auteur , octobre 2009
D’après notre bilan d’ouverture, le coût nécessaire pour mettre en place ce projet
s’élève à 65 000 000 FC. Les apports sont de 55 000 000 FC soit environ 84,62 % et le reste
sera couvert par un emprunt qui s’élève à 10 000 000 FC soit environ 15,38 % du coût du
projet.

84
Conduite financière du projet

3.8.1. Le fonds de roulement initial

Le fonds de roulement initial se définit comme la somme nécessaire pour démarrer


les activités, alors que l’entreprise ne perçoit pas encore des recettes.
Pour financer le besoin permanent induit par le décalage entre les flux de
décaissement et d’encaissement du cycle d’exploitation, l’entreprise recourt à des
financements stables (le fonds de roulement) et à des crédits bancaires à court terme.
Le fonds de roulement est donc la partie des ressources stables, emprunt à long
terme compris (appelés généralement capitaux permanents) non utilisés pour l’acquisition
des immobilisations.
L’analyse du bilan permet de connaître l’aspect structurel et conjoncturel de la société
pour la détermination du fonds de roulement (BFR) et la trésorerie qui donnent deux grandes
approches :
- l’approche habituelle du banquier, le banquier examine d’abord la trésorerie
qui le concerne directement puis explique son niveau et son évolution par l’analyse
successive de fonds de roulement et au besoin en fonds de roulement ;
- l’approche d’avantage tournée vers la société, qui consiste à analyser d’abord
le besoin en fonds de roulement engendré par l’activité, puis à s’intéresser au fonds de
roulement et enfin à considérer la trésorerie comme solde résiduel.
En ce qui concerne l’aspect structurel, le fonds de roulement est la comparaison entre
les ressources stables et les emplois stables. C’est l’étude du haut du bilan.
D’où :

FR = Ressources stables – Emplois stables

Pour l’aspect conjoncturel, c’est-à-dire la méthode du bas du bilan. C’est la


comparaison entre les ressources d’exploitation, hors exploitations et les emplois
d’exploitations.
D’où :
FR = Actifs courants – Dettes à moins d’un an

Le fonds de roulement forme donc essentiellement une marge de société déterminée à


l’usage pour courir une partie des actifs courants ayant une caractéristique relativement
stable.
Le financement d’un besoin permanent par des ressources instables induit une
distorsion qui peut être la source d’éventuels dérèglements financiers si les banquiers de
l’entreprise décident de réduire ou de limiter leurs engagements. On comprend en quoi le

85
Conduite financière du projet

fonds de roulement assure à l’entreprise une sécurité dans son fonctionnement financier
quotidien1.
Compte tenu des ressources stables et des emprunts à long terme mis en place pour
financer les besoins durables de notre activité, nous constatons un excédent de ressources
de 49 064 000 FC (65 000 000 – 15 936 000)
Cet excédent, qu’on appelle aussi fonds de roulement, correspondent donc à une
partie des ressources stables ou permanents et sert à alimenter la trésorerie.

1 ème
Marion ALAIN, Analyse financière 3 édition DUNOD, Paris, 2004. p.133.

86
Conduite financière du projet

Chapitre II : ETUDE DE LA FAISABILITE DU PROJET


Dans ce chapitre, tous les outils de l’étude de la rentabilité sont mis en exergue à
savoir : les états financiers, la rentabilité de l’activité et l’analyse des ratios.

Section 1 : LES ETATS FINANCIERS

Les états financiers sont une représentation financière structurée de la situation


financière et des transactions conduites par une entité. L’objectif des états financiers à usage
général est de fournir des informations sur la situation financière, la performance et les flux
de trésorerie de l’entité qui soient utiles à un large éventail d’utilisateurs.

1.1. Le compte de résultat

C’est un document financier de synthèse où sont virés les soldes des comptes de
charges et les produits à la fin d’un exercice comptable. Il nous permet d’évaluer la perte ou
le bénéfice net d’un exercice ainsi que la performance de l’entreprise.
Selon le PCG 2005, deux modèles de compte de résultat sont prévus : la
présentation par nature et la présentation par fonction.

1.1.1. La présentation par nature

Dans cette présentation, la structure des charges et des produits a été aménagée pour
permettre de calculer des résultats partiels. Le résultat bénéficiaire ou déficitaire s’obtient par
l’addition de ces résultats partiels. Cette présentation plus riche en information que la
présentation par fonction, offre à la fois l’avantage du rattachement des produits et des
charges aux fonctions de l’entreprise : produits et charges opérationnels, financiers,
extraordinaire et le dégagement de soldes de gestion caractéristiques du résultat comptable.
Le résultat global de l’exercice ou résultat courant avant impôts fait l’objet d’une double
décomposition en : résultat opérationnel de celui de l’activité industrielle et commerciale,
résultat financier qui est lié aux opérations financières, ainsi qu’en résultat extraordinaire qui
tient compte de l’incidence des événements exceptionnels sur l’opération de gestion et en
capital et permet de passer au bénéfice avant impôts. Le bénéfice net repris au bilan est le
résultat avant répartition.

1.1.2. La détermination du résultat prévisionnel

Pour déterminer le résultat obtenu par notre groupement annuellement, nous adoptons
la présentation par nature.

87
Conduite financière du projet

Tableau LIV: Compte de résultat par nature (montant en FC)


Rubrique N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Chiffre d'Affaire 254 027 225 277 996 025 302 574 425 326 602 847,5 350 571 647,5
I Production de 254 027 225 277 996 025 302 574 425 326 602 847,5 350 571 647,5
l'Exercice
Achats 212 926 025 233 784 425 255 270 825 276 252 427,5 297 155 827,5
consommées
Services
extérieurs 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000

Autres services
Extérieurs 35 000 25 000 25 000 25 000 25 000
II
Consommation
s de l’exercice 213 161 025 234 009 425 255 495 825 276 477 427,5 297 380 827,5
III Valeur
Ajoutée brute
(I-II) 40 866 200 43 986 600 47 078 600 50 125 420 53 190 820
Impôt et taxe 100 000 100 0000 100 000 150 000 150 000
Charge de
personnel 7 729 200 7 729 200 7 729 200 7 729 200 7 729 200
IV Excèdent
brute
d'Exploitation 33 037 000 36 157 40 39 249 400 42 246 220 45 311 620
Dotation aux
amortissements 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000
V Résultat
opérationnel 31 512 000 34 632 400 37 724 400 40 721 220 43 786 620
Produit financier
Charge
financière 1 490 000 1 192 000 894 000 596 000 298 000
VI Résultat
financier -1 490 000 -1 192 000 -894 000 -596 000 -298 000
VII Résultat
avant impôt
(V+VI) 30 022 000 33 440 400 36 830 400 40 125 220 43 488 620
Impôt exigible
sur les sociétés
(25%) (7 523 000) (8 360 100) (9 207 600) (10 031 305) (10 872 155)
Résultat Net 22 499 000 25 080 300 27 622 800 30 093 915 32 616 465
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2008

Le compte des résultats prévisionnels par nature permet d’apprécier le montant de la


valeur ajoutée générée par l’entreprise. Il a bien une valeur ajoutée positive qui va
contribuer au PIB de notre pays.

88
Conduite financière du projet

2.2. Le plan de financement

« Le plan de financement est un état financier prévisionnel qui permet d’étudier les
effets du projet d’investissement sur la situation de la trésorerie des années avenir »1.
Il a comme but d’ajuster la durée de programme d’investissement et le financement à
mettre en œuvre pour faire face à ses dépenses.
Il figure parmi les documents d’information financière et prévisionnelle qui doivent
être établis annuellement en même temps que les comptes de l’exercice.
Son élaboration admet préalablement l’étude de la structure financière actuelle qui
compte : un diagnostic de la structure financière actuelle, le montant et l’évolution des fonds
propres, la structure de l’endettement, le fond de roulement et le besoin en fond de
roulement.
Elle permet également l’étude de la CAF actuelle et prévisionnelle, l’étude de la
trésorerie actuelle et prévisionnelle.

Tableau LV : LE PLAN DE FINANCEMENT (en FC)


Intitulés Somme N N+1 N+2 N+3 N+4
Apport en capital 55 000 000 - - - - -
Résultat net - 22 499 000 25 080 300 27 622 800 30 093 915 32 616 465
Amortissement - 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000
Emprunt 10 000 000 - - - - -
I- Total des
ressources 65 000 000 24 024 000 26 605 300 29 147 800 31 618 915 34 141 465
Immobilisations 15 736 000 - - - - -
corporelles
Remboursement -
d’emprunt 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000
II- Total d’emploi 15 736 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000
III- Variation de
fonds de 49 264 000 22 024 000 24 605 300 27 147 800 29 618 915 32 141 465
roulement (I-II)
IV-Variation de BFR - - - - - -
V- Variation de
trésorerie (III-IV) 49 264 000 22 024 000 24 605 300 27 147 800 29 618 915 32 141 465
VI-Cumul de
trésorerie 49 264 000 71 288 000 95 893 300 123 041 100 152 660 015 184 801 480

Source : Nos propres calculs, année 2009


Au début de l’exploitation, nous trouvons comme un cumul de trésorerie de
71 358 000FC. Cette valeur augmente au cours de chaque année d’exercice de la société.

1
Georges LANNGLOIS et Michelle MOLLET, Gestion financière, Paris, édition Foucher, 1995, p.362.

89
Conduite financière du projet

Cela nous permettra donc de remplacer le matériel amorti à la cinquième année


d’exploitation.

2.3. La capacité d’autofinancement(CAF)

L’entreprise doit générer des ressources au cours d’un exercice pour faire face au
remboursement d’emprunt, au renouvellement des immobilisations, la CAF représente les
montants des sommes dégagées par l’exploitation et qui restent disponibles à la fin de
l’exercice. C’est le surplus des trésoreries dégagées par l’activité, c’est-à-dire la différence
entre les produits encaissés ou encaissables et les charges décaissées.
Les ressources internes secrétées par l’entreprise ne sont autres que la capacité
d’autofinancement.

2.3.1. Mode de calcul de la capacité d’autofinancement (CAF)

La CAF se calcul à partir des soldes intermédiaires de gestion selon les deux
méthodes ci-après :

- méthode soustractive : à partir de l’excédent brut d’exploitation

- méthode additive : à partir du résultat net

2.3.1.1. Méthode soustractive

Excédent brut d’exploitation


+ Transfert de charges d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation
+ Produits financiers
- Charges financières
+ ou - Produits (hors produits de session d’actif)
- Charges exceptionnelles (hors valeur nette comptable d’actifs cédés)
- IBS (le plan comptable comorien l’IBS ne figure pas)
= CAF

2.3.1.2. Méthode additive

Résultat net
+ Dotation aux amortissements sur provisions
+ Valeur comptable nette d’éléments d’actifs cédés
- Reprise sur provisions
- Produits de cession d’éléments d’actifs cédés
- Subvention d’investissement enregistrée au résultat
= CAF

90
Conduite financière du projet

Tableau LVI: Calcul de la CAF


Libellés Année1 Année2 Année3 Année4 Année5
Résultat net 22 499 000 25 080 300 27 622 800 30 093 915 32 616 465
DAP 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000
VCNEAC 0 0 0 0 0
PCEAC 0 0 0 0 0
Reprise sur provision 0 0 0 0 0
CAF 24 024 000 26 605 300 29 147 800 31 618 915 34 141 465
Source : Notre propre calcul, 2009

L’entreprise a donc bien un marge brut d’autofinancement et par voie de


conséquence une capacité d’autofinancement.

2.4. Le plan de trésorerie

« Le plan de trésorerie est une démarche qui concerne la prévision des ressources
nécessaires aux actions programmées »1.
Il est une prévision des encaissements pour une période, la trésorerie permet de
connaître le niveau de capacité de remboursement de l’entreprise. Elle est déterminée à
partir des flux d’encaissement et de décaissement

Tableau LVII: Plan de trésorerie


libellés Année0 Année1 Année2 Année3 Année4 Année5
Trésorerie au début (1) 0 49 064 000 71 088 000 95 693 300 122 841 100 152 460 015
Ressources
CAF - 24 024 000 26 605 300 29 147 800 31 618 915 34 141 465

Fonds propres 55 000 000

emprunt 10 000 000

Total ressources (2) 65 000 000 24 024 000 26 605 300 29 147 800 31 618 915 34 141 465
Emplois
Investissements 15 936 000

Remboursement
d’emprunt 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000
Total des emplois (3) 15 936 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000
(4) solde (2-3) 49 064 000 22 024 000 24 605 300 27 147 800 29 618 915 32 141 465
(1+4) Trésorerie finale 49 064 000 71 088 000 95 693 300 122 841 100 152 460 015 184 601 480
Source : Notre propre calcul, 2008

Ce tableau nous montre qu’il n’y a pas des difficultés sur le remboursement de
l’emprunt.

1
Langlois GEORGES, Gestion financière, édition Dalloz, Paris, 1995, p378

91
Conduite financière du projet

2.5. Le Bilan prévisionnel

2.5.1. Définition

Le bilan est un document obligatoire établi sous forme d’un tableau qui résume la
situation patrimoniale de l’entreprise à une date bien déterminée
Dans l’actif se présente les biens et les droits qui sont la propriété de l’entreprise c’est-
à-dire les emplois qui ont été faits des ressources. Il regroupe :
- l’actif non courant ;
- et l’actif courant.
Le passif représente la source et le montant de fonds qui sont à la disposition de
l’entreprise. Il se repartit en :
- Capitaux propres ;
- Passif non courant ;
- Passif courant.

2.5.2. L’actif du bilan

Les actifs représentent les ressources contrôlées par l’entité du fait d’événements
passés et dont elle attend des avantages économiques dans un futur immédiat (<12 mois)
ou lointain et durable (>12 mois)

2.5.3. Le passif du bilan

Les passifs constituent des obligations actuelles de l’entité résultant d’événements


passées dont l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources

2.5.4 Les capitaux propres

Les capitaux propres appelés également actifs nets ou fonds propres ou capital
financier correspondent à l’intérêt résiduel dans les actifs après déduction des passifs d’une
entreprise.

92
Conduite financière du projet

Tableau LVIII: Bilan prévisionnel Année 1

Amortisse Capitaux propres et


Actif Montant brut Montant net Montant net
ment passifs

Actifs non courants Capitaux propres

Immobilisations
corporelles Capital social 55 000 000

Frais de
développement 200 000 40 000 160 000

Immobilisations
corporelles Résultat de l'exercice 22 499 000
Terrain 750 000 750 000
Construction 2 200 000 240 000 1 960 000 Total capitaux propres 77 499 000
Matériel industriel 12 100 000 1 130 000 10 970 000
Matériel et outillage 207 500 35 000 172 500
Matériel de bureau 153 500 20 000 133 500 Passifs non courants
Matériel informatique 125 000 20 000 105 000 Emprunts 8 000 000
AAI 200 000 40 000 160 000

Total actifs non Total passifs non


courants 15 936 000 1 525 000 14 411 000 courants 8 000 000

Actifs courants

Trésorerie 71 088 000 71 088 000

Total actifs courants 71 088 000 71 088 000

Total capitaux propres


Total des actifs 87 024 000 1 525 000 85 499 000 et passifs 85 499 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009
Comme nous voyons dans ce tableau, le solde de la trésorerie du bilan prévisionnel
de la première année est positif et de 71 088 000, ce qui signifie que l’entreprise fera des
bénéfices, et elle pourra donc rembourser sa dette pour la première année. Donc il y a une
forte chance que les activités de l’année suivante seront prospères.

93
Conduite financière du projet

Tableau LIX: Bilan prévisionnel année 2

Amortisse Capitaux propres et


Actif Montant brut Montant net Montant net
ment passifs

Actifs non courants Capitaux propres

Immobilisations
corporelles Capital social 55 000 000

Frais de
développement 200 000 80 000 160 000

Immobilisations
corporelles Résultat de l'exercice 25 080 300
Terrain 750 000 750 000
Construction 2 200 000 480 000 1 960 000 Total capitaux propres 80 080 300
Matériel industriel 12 100 000 2 260 000 9 840 000
Matériel et outillage 207 500 70 000 137 500
Matériel de bureau 153 500 40 000 113 500 Passifs non courants
Matériel informatique 125 000 40 000 85 000 Emprunts 6 000 000
AAI 200 000 80 000 120 000

Total actifs non Total passifs non


courants 15 936 000 3 050 000 12 886 000 courants 6 000 000

Actifs courants

Trésorerie 73 194 300 73 194 300

Total actifs courants 73 194 300 73 194 300

Total capitaux propres


Total des actifs 89 130 300 3 050 000 86 080 300 et passifs 86 080 300
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009
Quant au bilan prévisionnel de la deuxième année, on constate que le solde de la
trésorerie a augmenté par rapport à l’année précédente, ce qui signifie une augmentation du
chiffre d’affaires.

94
Conduite financière du projet

Tableau LX: Bilan prévisionnel année 3

Amortisse Montant Capitaux propres et Montant


Actif Montant brut
ment net passifs net

Actifs non courants Capitaux propres

Immobilisations
corporelles Capital social 55 000 000

Frais de
développement 200 000 120 000 80 000

Immobilisations
corporelles Résultat de l'exercice 27 622 800
Terrain 750 000 750 000
Construction 2 200 000 720 000 1 480 000 Total capitaux propres 82 622 800
Matériel industriel 12 100 000 3 390 000 8 710 000
Matériel et outillage 207 500 105 000 102 500
Matériel de bureau 153 500 60 000 93 500 Passifs non courants
Matériel informatique 125 000 60 000 65 000 Emprunts 4 000 000
AAI 200 000 120 000 80 000

Total actifs non Total passifs non


courants 15 936 000 4 575 000 11 361 000 courants 4 000 000

Actifs courants

Trésorerie 75 261 800 75 261 800

Total actifs courants 75 261 800 75 261 800

Total capitaux propres


Total des actifs 91 197 800 4 575 000 86 622 800 et passifs 86 622 800
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009

On peut tirer à partir de ce tableau que le solde de la trésorerie de l’année 3 ne cesse


d’augmenter, ce qui est très encourageant, car jusqu’à la troisième année d’existence,
l’entreprise évolue toujours.

95
Conduite financière du projet

Tableau LXI: Bilan prévisionnel année 4

Amortisse Capitaux propres et


Montant brut Montant net Montant net
Actif ment passifs

Actifs non courants Capitaux propres

Immobilisations
corporelles Capital social 55 000 000

Frais de
développement 200 000 160 000 40 000

Immobilisations
corporelles Résultat de l'exercice 30 093 915
Terrain 750 000 750 000
Construction 2 200 000 960 000 1 240 000 Total capitaux propres 85 093 915
Matériel industriel 12 100 000 4 520 000 7 580 000
Matériel et outillage 207 500 140 000 67 500
Matériel de bureau 153 500 80 000 73 500 Passifs non courants
Matériel informatique 125 000 80 000 45 000 Emprunts 2 000 000
AAI 200 000 160 000 40 000

Total actifs non Total passifs non


courants 15 936 000 6 100 000 9 836 000 courants 2 000 000

Actifs courants

Trésorerie 77 257 915 77 257 915

Total actifs courants 77 257 915 77 257 915

Total capitaux propres


Total des actifs 93 193 915 6 100 000 87 093 915 et passifs 87 093 915
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009

Nous soulignons ici que le solde ne cesse d’augmenter, donc toujours en croissance.

96
Conduite financière du projet

Tableau LXII: Bilan prévisionnel année 5

Amortisse Capitaux propres et


Actif Montant brut Montant net Montant net
ment passifs

Actifs non courants Capitaux propres

Immobilisations
corporelles Capital social 55 000 000

Frais de
développement 200 000 200 000 0

Immobilisations
corporelles Résultat de l'exercice 32 616 465
Terrain 750 000 750 000
Construction 2 200 000 1 200 000 1 000 000 Total capitaux propres 87 616 465
Matériel industriel 12 100 000 5 650 000 6 450 000
Matériel et outillage 207 500 175 000 32 500
Matériel de bureau 153 500 100 000 53 500 Passifs non courants
Matériel informatique 125 000 100 000 25 000 Emprunts 0
AAI 200 000 200 000 0

Total actifs non Total passifs non


courants 15 936 000 7 625 000 8 311 000 courants 0

Actifs courants

Trésorerie 79 305 465 79 305 465

Total actifs courants 79 305 465 79 305 465

Total capitaux propres


Total des actifs 95 241 465 7 625 000 87 616 465 et passifs 87 616 465
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009

D’après ces tableaux, les bilans prévisionnels donnent toujours un résultat positif.
Ceci signifie que le projet est rentable. La disponibilité figurant aux bilans résulte du solde de
trésorerie à la fin de chaque période et indique aussi que l’entreprise peut faire un choix
d’amélioration de sa vie.

97
Conduite financière du projet

2.6. Les flux de trésorerie

Le tableau des flux de trésorerie fournit des données sur les entrées et les sorties de
trésorerie au cours de l’exercice.

Il a pour but d’apporter aux utilisateurs des états financiers, une base de variations de
la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie, un cycle des informations sur
l’utilisation de ces flux de trésorerie. Le tableau des flux de trésorerie suivant est dressé par
la méthode indirecte.

Tableau LXIII: Les flux de trésorerie (Méthode indirecte)


Rubrique N+1 N Variation
Flux de trésorerie liés à l'activité
Résultat net de l'exercice 25 080 300 22 569 000 2 511 300
Report à nouveau
Ajustement pour:
amortissement 3 050 000 1 525 000 1 525 000
Flux de trésorerie générés par l'activité (A) 28 130 300 24 094 000 4 036 300
Flux de trésorerie liés aux opérations
d'investissement
Décaissement sur acquisition d'immobilisation 15 936 000 15 936 000 0
Flux de trésorerie liés aux opérations
d'investissement (B) 15 936 000 15 936 000 0
Flux de trésorerie liés aux activités de financement
Augmentation de capital
Remboursement d'emprunt 6 000 000 8 000 000 -2 000 000
Flux de trésorerie liés aux activités de financement
(C) 6 000 000 8 000 000 -2 000 000
Variation de trésorerie de la période (A + B + C) 50 066 300 48 030 000 2 036 300
Trésorerie d'ouverture 49 064 000
trésorerie de clôture 71 158 000
Variation de trésorerie 22 094 000
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009
D’après ce tableau, l’entreprise a une capacité de générer une trésorerie. En effet, on
constate une variation de la trésorerie nette de 2 036 300 FC. L’activité de l’entreprise
relative aux opérations courantes dégage un excédent de trésorerie de 4 036 300 FC. Au
niveau de l’activité d’investissement, l’entreprise a dégagé une trésorerie nulle et au niveau
de l’activité de financement, elle est de + 2 000 000 FC.

98
Conduite financière du projet

Section 2 : LA RENTABILITE DE L’ACTIVITE

2.1. Le seuil de rentabilité

2.1.1. Définition

Le seuil de rentabilité ou chiffre d’affaire critique représente le chiffre d’affaire


minimum à partir duquel l’exploitation est rentable. C'est-à-dire le chiffre d’affaire qu’il faut
réaliser pour que l’activité ne se solde ni par un bénéfice, ni par une perte.
La marge sur coût variable est donc égale aux charges fixes.

2.1.2. Caractère du SR

- La connaissance et l’analyse du seuil de rentabilité du projet sont des éléments


essentiels pour la formulation de certaines décisions :
- La détermination du niveau de production pour obtenir un profit ;
- L’établissement d’une stratégie visant à augmenter le bénéfice par compression des
coûts fixes ; diminution des frais variables ; augmentation du prix de vente etc…

2.1.3. Calcul du SR

Le seuil de rentabilité appelé aussi point mort est le niveau d’activité d’une entreprise
au bout duquel elle ne réalise ni profit, ni déficit ; d’où le résultat est nul. A ce niveau, le
chiffre d’affaire couvre les charges fixes et les charges variables.
La détermination du SR repose sur trois notions fondamentales :
- Le chiffre d’affaires correspondant à un résultat nul ;
- Les charges fixes ;
- Les charges variables.
« Les charges fixes appelées « coûts fixes » sont constituées par les dépenses
indépendantes du volume d’activité réalisée, et les coûts variables sont représentés par des
dépenses liées étroitement au volume de l’activité, aux quantités vendues »1.

2.1.3.1. Les charges fixes

Les charges fixes ou encore charges de structure, sont des charges indépendantes
du niveau de l’activité de la société.
Ces charges sont liées à la structure de l’entreprise ; à titre d’exemple : le loyer, les
charges du personnel, impôts et taxes, les dotations aux amortissements etc…

1
Depallens GEORGES, Jobard JEAN, Administration des entreprises, 9èmee édition, 1986 p. 564

99
Conduite financière du projet

Tableau LXIV: Récapitulation des charges fixes (montant en FC)


Années
Rubrique N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Fourniture de
bureau 25 000 25 000 25 000 25 000 25 000
Electricité 425 000 450 000 475 000 500 000 500 000
Assurance 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000
Publicité 10 000
Frais postaux et
SNPT 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000
Impôt et taxes 100 000 100 000 100 000 150 000 150 000

Charge de
personnel 7 729 200 7 729 200 7 729 200 7 729 200 7 729 200
Transport 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000
Dotation aux
amortissements 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000 1 525 000
Charge financière 1 490 000 1 192 000 894 000 596 000 298 000
Total coût fixe 11 529 200 11 246 200 10 973 200 10 750 200 10 452 200
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009
2.1.3.2. Les charges variables

Les charges variables sont celles qui varient proportionnellement en fonction du


niveau de l’exercice de la société. Elles sont non seulement évaluées en fonction du volume
d’activités de l’entreprise mais également de son niveau de vie.
D’une manière générale ce sont les charges dont leurs montants changent comme
les achats, les fais de transport, les fournitures de bureau …etc.

Tableau LXV: Récapitulation des charges variables (en franc comorien)


Rubrique N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Achat du carburant 209 034 000 229 937 400 250 840 800 271 744 200 292 647 600
Achat des lubrifiants 532 025 532 025 532 025 585 227,5 585 227,5
Achat des
marchandises 2 790 000 2 790 000 3 348 000 3 348 000 3 348 000
Carburant 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000
Impôt exigible sur
les sociétés 7 523 000 8 360 100 9 207 600 10 031 305 10 872 155
Total de coût
variable 219 929 025 241 669 525 263 978 425 285 758 732,5 307 502 982,5
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009

100
Conduite financière du projet

2.1.4. Formule et mode de calcul du seuil de rentabilité

− SR : le seuil de rentabilité
− CV : les charges variables
− CF : les charges fixes
− CA : le chiffre d’affaire
− M/CV : la marge sur coût variable
− R : le résultat = CA – (CV + CF) = (CA – CV) – CF
R = M/CV – CF
Avec M/CV = CA – CV
 
Nous avons la formule : 

/

Tableau LXVI: Calcul du seuil de rentabilité


Rubrique N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
CA 254 027 225 277 996 025 302 574 425 326 602 847,5 350 571 647,5
CV 219 929 025 241 669 525 263 978 425 285 758 732,5 307 502 982,5
M/CV 34 098 200 36 326 500 38 596 000 40 844 115 43 068 665
CF 11 529 200 11 246 200 10 973 200 10 750 200 10 452 200
SR 85 891 064,12 86 063 862,37 86 024 709,31 85 962 100,81 85 079 139,88
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009
Les valeurs du seuil de rentabilité sont des valeurs de production pour la société,
lesquelles, la société ne réalise ni perte ni bénéfice. Au dessous du seuil de rentabilité, la
société est en situation de perte et au dessus de ce seuil de rentabilité, la société dégage
des bénéfices.
Pour notre cas, la production obtenue pendant les cinq premières années sont
largement au dessus de ces seuils de rentabilité, ce qui nous assure d’un maximum de
rendement.
Toutefois, le changement au fur et à mesure du seuil de rentabilité dans le sens
opposé que le coût variable signifie que l’augmentation des charges variables provoque la
diminution du seuil de rentabilité et quant à la diminution des charges variables unitaires
entrainera une croissance massive du seuil de rentabilité.

Section 3 : ANALYSE DES RATIOS

Le ratio est le rapport entre deux grandeurs caractéristiques de gestion. Il apaise la


vie des entreprises et l’analyse de leurs activités. Les directions financières, les banquiers,
les investisseurs en déploient des batteries lorsqu’il s’agit d’apprécier la qualité, la valeur, les
perspectives d’avenir d’une entreprise.

101
Conduite financière du projet

Tableau LXVII: Les éléments nécessaires au calcul des ratios


Rubrique N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Chiffre d'Affaire 254 027 225 277 996 025 302 574 425 326 602 847,5 350 571 647,5

Valeur ajouté 40 936 200 43 986 600 47 078 600 50 125 420 53 190 820
CAF 24 024 000 26 605 300 29 147 800 31 618 915 34 141 465
DLMT 8 000 000 6 000 000 4 000 000 2 000 000 0

Résultat net 22 499 000 25 080 300 27 622 800 30 093 915 32 616 465
R1 0,0886 0,0902 0,0913 0,0921 0,0930
R2 0,333000333 0,225518975 0,137231626 0,063253277 0
R3 0,549611346 0,570173643 0,586737923 0,600372326 0,613197258
Source : Notre propre calcul, octobre 2009

3.1. Rentabilité commerciale du projet :

é !"#" $%"


1

&'())*% +,-))#(*%
Ce ratio exprime alors la rentabilité de l’entreprise en fonction de son volume
d’activité (chiffre d’affaires). Sa croissance dans les cinq années d’exploitation nous
témoigne une évolution de résultat net avec le chiffre d’affaire. Nous pourrons dire que notre
société aura une grande performance commerciale.

3.2. Capacité de remboursement des emprunts structurels


/01102 3456574è902
2
< 3> 4
:;

Ce ratio montre dans quelle mesure la CAF de l’entreprise permettra de couvrir le


remboursement des dettes financières. L’analyse de ce ratio révèle que nos emprunts en
N+1 représentent moins d’une fois sa CAF. Ce qui respecte largement les normes
prudentielles bancaires (3 ou 4) en matière d’octroi de crédit. Autrement dit, notre projet
n’aura pas de difficulté pour obtenir des prêts pour financer les nouveaux investissements
lui permettant d’accroitre davantage sa rentabilité.

3.3. La performance économique (R3)


@02AB161 01
3

6B0A9 :CDA1é0

La performance économique croit nettement d’un exercice à un autre. Toutefois, elle ne


progresse pas d’une manière spéculatrice à cause de la variation proportionnelle des
résultats et des valeurs ajoutées. Mais elle reste quand même élevée et importante.

102
Conduite financière du projet

Chapitre III EVALUATION DU PROJET


Les effets des projets comprennent les résultats opérationnels et les effets durables
ou structurels appelés encore impacts. En matière d’évaluation financière, le résultat
immédiat est la rentabilité des investissements réalisés par le promoteur. Les ratios de
gestion financière sont les indicateurs de ce résultat. Il convient de citer le taux de rentabilité
interne, la valeur actuelle nette, l’indice de profitabilité et le délai de récupération des
capitaux propres investis.
L’impact économique du projet est l’augmentation des revenus sur le long terme. Les
bénéfices réinvestis renforcent la capacité de l’économie de l’entreprise à renouveler leur
matériel et à procéder à l’extension de l’entreprise afin de maintenir et d’attirer le plus de
clients (de la clientèle). L’économie sociale pourra également se développer grâce à la
redistribution des revenus.
En matière d’évaluation sociale, les résultats immédiats sont la création d’emplois, la
génération de revenus et l’amélioration de leurs capacités de gestion. Les accidents causés
par le stockage et la vente clandestine du carburant diminueront du fait de la proximité de
l’entreprise.

Section 1 : EVALUATION FINANCIERE

1.1. Le coût du capital

Le capital dont peut disposer l’entreprise pour financer ses projets d’investissement
provient généralement, de sources diverses : capitaux propres, emprunt, subvention ….
Chacune de ces sources a un coût.
Soit : Kp le montant des capitaux propres dont le coût est t
DF le montant des dettes dont le coût est i.
Le cout du capital tc est donné par la relation :
EF I
t c
t J i GF
GF H I H I

1.2. Les coûts des capitaux propres

Le coût de capitaux propres est le taux de rentabilité exigé par les actionnaires. Cette
espérance de gain a été mesurée par deux modèles théoriques complémentaires. Le
premier fonde son raisonnement sur l’action (modèle de Gordon), le deuxième sur le marché
financier (modèle d’équilibre des actifs financiers, MEDAF). Pour faciliter le calcul, nous
allons utiliser la formule de Gordon puisque les trois actionnaires décident de fixer leurs
dividendes annuels à 7 000 000 FC.

103
Conduite financière du projet

LA FORMULE DE GORDON
La théorie financière admet que la valeur d’une action est égale à la valeur actuelle de
l’ensemble des dividendes espérées, calculées au taux de rentabilité exigé par les
actionnaires.
On suppose :
 Co= le cours à la date 0 et Cn =le cours à la date n
 Di = les dividendes attendus pour i=1……, n ;
 t =le taux de rentabilité exigé par les actionnaires
5
On a donc : &K
L4NO M4 1 J "4 J &5 1 J "5
Le niveau de dividende reste constant dans le temps ; dans ce cas D1 = D 2 = …= Dn
Et Co = D 1 J "O + D 1 J "P + …+D 1 J "5 &5 1 J "5
O OH1QR
D’où &K
M J &5 1 J "5
1
/
Lorsque le nombre de période n tend vers l’infini, 1 J "5 tend vers 0, d’où : Co

1
/
et "
D.

Or au début d’exploitation, les associés seront prêt à payer la somme de Ar 55 000 000
S KKK KKK
pour constituer le capital de leur société. Donc "
TT KKK KKK
12,72%

1.3. Le coût de l’endettement

Le taux de revient mesure le coût de l’endettement. D’une manière générale, c’est le


taux pour lequel il y a équivalence entre le capital mis à la disposition de l’entreprise et
l’ensemble des sommes réellement décaissées en contrepartie.
Si nous souhaitons emprunter Ar 10 000 000, la banque nous accorde un taux annuel
de 14,9%. Et le taux de l’impôt sur les revenus est de 25%.
Le coût de l’emprunt est donné par la relation :
i = 14.9% (1-25%) = 11,18%. D’où le coût de l’emprunt est 11,18%.
Donc le coût d’un emprunt est le taux de revient calculé en prenant en considération
les économies d’impôts réalisées sur les intérêts et, le cas échéant, sur les amortissements
des primes de remboursement et des frais d’émissions.
E I
En partant de la formule "7
t J iG le résultat devient :
G H I H I
K.OPSPTT KKK KKKHK.OOOYOK KKK KKK
"7

12,48%
ZT KKK KKK

D’où le taux de capital investi est de 12,48%.

104
Conduite financière du projet

1.4. L’importance du coût du capital

Le coût du capital est un élément très important en matière d’évaluation et de choix


des projets d’investissement. Il sert de taux d’actualisation dans le calcul de la valeur
actuelle nette (VAN) et de l’indice de profitabilité (IP) ; il est aussi la référence à laquelle on
compare le taux de rentabilité interne(TRI). Il constitue donc la base sur laquelle est fondée
la décision d’accepter ou de refuser tout projet d’investissement, d’où son importance.

1.5. Les cash-flows :

Pendant la durée de vie d’une entreprise, tout investissement entraîne des dépenses
et des recettes. Par exemple, le fonctionnement d’une nouvelle machine va nécessiter
l’utilisation de matière premières et de la main d’œuvre (dépenses). Mais les produits
fabriqués avec cette machine seront vendus (recettes).
Traditionnellement, le terme cash-flow désigne les rentrées d’une somme d’argent apportée
par des économies réalisées au sein d’une société.
En principe, « les cash-flows sont des sommes procurées à l’entreprise par
l’investissement, ils sont produits d’une manière continus et calculés année après année et
sont la différence entre les recettes et les dépenses imputables au projet.
Pour simplifier les calculs, on admet qu’ils ont lieu à la fin de chaque année.

&#' )!>\
&-] ^ %_`> *%_%a" +,%_b* a"

Tableau LXVIII: les cash-flows prévisionnels


Libellés Année1 Année2 Année3 Année4 Année5
CAF 24 024 000 26 605 300 29 147 800 31 618 915 34 141 465
Remboursement
d’emprunt 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000
valeur résiduelle 7 561 000

Cash-flow 22 024 000 24605 300 27 147 800 29 618 915 24 580 465
Source : Notre propre calcul, 2009

1.6. Les critères d’évaluation la rentabilité des investissements :

1.6.1. Le principe général

Évaluer un projet d’investissement conduit à comparer le capital investi à l’ensemble


des cash-flows liés au projet.
Mais, cette comparaison implique que cette évaluation se fasse à une même date, en
général, la date 0.

105
Conduite financière du projet

Si l’on veut comparer l’ensemble des cash-flows liés au projet et l’investissement lui-
même, il est donc nécessaire d’actualiser les flux générés à la date de l’investissement I.

1.6.2. L’actualisation

L'actualisation est la méthode qui sert à ramener sur une même base des flux
financiers non directement comparables qui se produisent à des dates différentes. Cela
permet non seulement de les comparer mais également d'effectuer sur eux des opérations
arithmétiques.
Avec :
 CF : valeur de cash-flow ;
5
 L4NO &]4 1 J "4 = la somme des cash-flows actualisés ;
 t = taux d’actualisation (12,48%) ;
 CF= cash-flow de l’année, leur montant respectif est donné dans le tableau :
tableau des cash-flows ;
 n = durée d’exploitation qui varie de 1 à 5.

Tableau LXIX: Détermination des cash-flows actualisés cumulés (taux 12,48%)


Libellés Année1 Année2 Année3 Année4 Année5
Cash-flows 22 024 000 24 605 300 27 147 800 29 618 915 24 580 465
Cash-flows
actualisés 19 580369,84 19 448 138,97 19 076 940,19 18 504 097,78 13 652 543,09
Cash-flow
actualisé
cumulé 19 580 369,84 39 028 508,81 57 532 606,59 76 036 704,37 89 689 247,46
Source : Notre propre calcul, 2009

1.7. Les Outils d’évaluation

1.7.1. Critère de la valeur actuelle nette (VAN)

Ce critère est basé sur la comparaison directe des cash-flows et du capital investi.
Les cash-flows sont évalués à l’époque zéro en utilisant comme taux d’actualisation le coût
du capital. Sa valeur occupe une place centrale dans la méthode de sélection et d’évaluation
financière appliquée au projet d’investissement. Elle permet de juger si l’investissement est
acceptable ou non par l’expression des cash-flows au moment de l’évaluation.

106
Conduite financière du projet

1.7.1.1. Définition de la VAN

« La valeur actuelle nette d’un investissement est la différence, à la date de


réalisation de l’investissement entre les cash-flows actualisés (valeur actuelle des
recettes) et le montant du capital engagé dans le projet»1.

Elle est un autre critère d’évaluation de la rentabilité du projet. Elle est aussi appelée
bénéfice actualisé mais la valeur actuelle nette est la méthode la plus utilisée et la plus
connue. Elle permet de savoir si l’investissement est acceptable ou non et elle consiste
également à comparer l’investissement et les flux nets de trésorerie par l’intermédiaire d’un
taux d’actualisation. Elle est obtenue par la formule suivante.
5

VAN
e &]4 1 J "4 ^ I
4NO
Avec :
- t = taux d’actualisation (12,48%) ;
- CF= cash-flow de l’année, leur montant respectif est donné dans le tableau : tableau
des cash-flows ;
- g = durée d’exploitation qui varie de 1 à 5 ;
T
- L4NO &]4 1 J "4
la somme des cash-flows actualisés ;
- I = le montant de l’investissement.
D’où VAN
89 689 247,46 ^ 55 000 000
34 689 247,46 FC
VAN
34 689 247,46 FCFC

1.7.1.2. Interprétation

Pour qu’un projet d’investissement soit acceptable, sa VAN doit être strictement
positive. Dans ce cadre, un projet est d’autant plus intéressant que sa VAN est élevée.
Entre plusieurs projets d’investissement, on choisit celui qui possède la plus forte VAN.
Dans notre projet la valeur de la VAN est de 34 689 247,46, largement positive.
Donc notre projet est avantageux et la VAN mesure cet avantage.
Enfin, nous pouvons dire que notre investissement sera rentable et que la réalisation
de cet investissement revient à décaisser 55 000 000 FC et recevoir immédiatement la VAN
en contre partie.

1
Géorge LANGLOIS et Michelle Mllet, Gestion financière, éditions Foucher, Paris, 1995, p 328-329.

107
Conduite financière du projet

1.7.2. Critère de l’indice de profitabilité (IP)

Alors que la VAN mesure l’avantage absolu susceptible d’être retiré d’un projet
d’investissement, quand il s’agit de choisir entre deux investissements qui nécessitent des
capitaux différents la VAN ne peut pas servir de critère de choix.
Pour pallier cette difficulté, on calcule l’indice de profitabilité qui est un indicateur de
l’avantage relatif, c'est-à-dire de l’avantage correspondant à 1F investi.

1.7.2.1. Définition

L’indice de profitabilité est le quotient de la valeur actualisée des cash-flows par le


capital investi.

p
no
J1
q
34 689 247,46 89 689 247,47
no
J1

1,63
55 000 000 55 000 000
Le taux d’actualisation est le même que celui de la VAN (12,48%). Ensuite, le taux de
marge (tm) ou la valeur de profit est égale à la différence entre la valeur de l’indice de
profitabilité et la valeur unitaire (1).
Soit : tm = IP-1 = 1,63-1
Donc tm = 0,63 ; ce qui veut dire : 1 FC investi génère 0,63 F de profit net.

1.7.2.2. Interprétation

Pour qu’un projet soit acceptable, il faut que son IP soit supérieur à 1. Pour cela,
notre IP de 1,63 F nous permet de dire que notre projet est rentable. Lorsque plusieurs
projets d’investissements sont possibles, on retient celui qui possède l’indice de profitabilité
le plus fort, à condition toutefois qu’il soit supérieur à 1.

1.7.3. Critère du taux de rentabilité interne (TRI)

Ce critère est basé sur le calcul du taux pour lequel il y a équivalence entre les cash-
flows et le capital investi.

1.7.3.1. Définition :

Le taux de rentabilité interne est le taux pour lequel il y a équivalence entre les cash-flows
générés par le projet et le capital investi. C'est-à-dire le taux d’actualisation qui ramène la
valeur actuelle nette à zéro. Ce point constitue le taux maximum pour que l’emprunt effectué
ne conduise pas le projet à une perte. C’est donc le taux qui égalise la valeur nette
actualisée et l’investissement initial par la formule ci-dessous :

108
Conduite financière du projet

rn
e &]4 1 J "4 ^ I
0
4NO

Dans cette équation « t » est inconnu

1.7.3.2. Calcul du taux de rentabilité interne

a) Premier essai t1= 35%

Tableau LXX: Les Cash flow actualisé au taux 35%


Rubrique N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Cash-flows 22 024 000 24 605 300 27 147 800 29 618 915 24 580 465
Cash-flows 16 314 074,07 13 500 850,48 11 034 009,04 8 917 314,246 5 481 775,58
actualisés
Cumul de
cash-flows
actualisés 16 314 074,07 29 814 924,55 40 848 933,59 49 766 247,84 55 248 023,42
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2008
Rappelons que, au taux d’actualisation égal à 35%, la somme du Cash flow est de
55 248 023,42 qui est supérieur au Capital investi de 55 000 000 FC. Donc la
VAN1= 248 023,42
Nous allons maintenant prendre un taux 36%.
b) Deuxième essai t2=36%

Tableau LXXI: les Cash flow actualisé au taux36%


Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Cash-flows 22 024 000 24 605 300 27 147 800 29 618 915 24 580 465
Cash-flows 16 194 117,65 13 303 038,49 10 792 397,08 8 657 918,87 5 283 181,76
actualisés
Cumul des cash-
flows actualisés 16 194 117,65 29 497 156,14 40 289 553,22 48 947 472,09 54 230 653,85
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2008
Le taux d’actualisation égal à 36%, la somme du Cash flow est de 54 230 653,85 FC
qui est inférieure au Capital investi de 55 000 000FC. Donc la VAN2= - 769 346,15. Le taux
exact est compris entre 35 % et 36 %. En faisant une interpolation, on obtient les relations
suivantes :
35 % < TRI < 36% c'est-à-dire t1 < TRI < t2 et VAN1> 0 > VAN2
Donc :
p v v 
TRI
tO J pu  p
w u
u w

109
Conduite financière du projet

248 023,42 36 ^ 35


TRI
35% J
248 023,42 J 769 346,15
TRI
35,24%

1.7.3.3. Interprétation

Tout projet dont le TRI est inferieur au taux de rentabilité minimum exigé par
l’entreprise est rejeté. Ce taux est appelé « taux de rejet». Entre plusieurs projets
acceptables, le projet possédant le TRI le plus élève sera retenu. Dans le cadre de notre
projet, le TRI est de 35,24% ce qui prouve définitivement que le projet est faisable et
rentable.
De plus, nous avons une marge de sécurité de plus de 22,76 points, ce qui nous met
à l’abri des variations intempestives des taux d’intérêt surtout vers le haut. Ceci provient du
fait que le TRI est largement supérieur au taux bancaire sans pourtant être excessif.
Le TRI est un outil de décision à l’investissement. Un projet d’investissement ne sera
jamais retenu que si son TRI prévisible est suffisamment supérieur au taux bancaires, pour
tenir compte notamment de la prime de risque propre au type de projet.
En effet, mathématiquement, le TRI est supérieur au taux d’actualisation du capital, la
VAN est positive (c’est-à-dire que le projet est rentable).
Remarque :
Si le TRI est égal au taux de rentabilité minimum, le projet est neutre à l’égard de la
rentabilité globale de l’entreprise. Par contre si le TRI est inferieur, la réalisation du projet
entrainera la chute de la rentabilité globale de l’entreprise.

1.7.4. Critère du délai de récupération du capital investi (DRCI)

1.7.4.1. Définition

Le délai de récupération du capital investi est le temps au bout duquel le montant


cumulé des cash-flows actualisés est égal au montant du capital investi. Le taux
d’actualisation est toujours le coût du capital investi de 12,48%.
D’après le tableau des cash-flows actualisés1, l’investissement sera récupéré au
cours de la troisième année. Cependant, le problème c’est de savoir la date de récupération.
En faisant l’extrapolation, on obtient le calcul suivant :
39090742,1 < 55 000 000 < 58 167 682,3
55 000 000 ^ 39 028 508,81
DRCI
2 J
2,83
19 076 940,19
d = 2,83 ans
C’est-à-dire que 2,83 ans donnent :

1
Cf Tableau LXXII : Détermination des cash-flows actualisés cumulés (taux 12,48%).

110
Conduite financière du projet

2 ans
0,83×12 = 9.96 mois
9 mois
0,96×30= 28 jours
Le capital investi est bien récupéré au bout de 2 ans ,9 mois, 28 jours
Comme notre exercice comptable coïncide avec l’année civile, on peut conclure que
l’investissement sera récupéré le 28 octobre de la troisième année d’exploitation.

1.7.4.2. Interprétation

La DRCI nous donne une idée du risque éventuel de l’investissement en terme de


remboursement des capitaux engagés. Si on compare deux projets, on retient celui qui a un
DRCI plus court comme étant le moins risqué. Pour notre cas, le DRCI est de 2 ans, 9 mois
et 28 jours qui sont encore inférieur à 5 ans. Cela signifie que notre projet ne présente pas
un risque pour le remboursement des capitaux investis. Sa rentabilité et sa faisabilité sont
encore justifiées. L’unité aura récupéré les fonds au bout de 2 ans 9 mois 28 jours. Ainsi, au-
delà de cette période, l’investissement réalisé dégage des gains nets pour l’investisseur.
En guise de conclusion, quelque soit les critères utilisés pour apprécier la rentabilité
de ce projet, l’investissement s’avère bénéfique. En faisant la synthèse de toutes ces
méthodes, nous pouvons affirmer que le projet est acceptable et largement rentable.

Section 2 : EVALUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE

2.1. Evaluation économique

L’évaluation économique du projet permet d’apprécier son utilité publique aussi bien
au niveau local que régional et national.
Avant d’être agrée, un projet doit avoir la possibilité d’apporter des intérêts pour la
nation.
Evaluer la valeur économique d’un projet donné, c’est essayer de répondre aux trois
questions suivantes :
- Le projet appartient-il à un secteur économique dont la mise en valeur parait
devoir contribuer de façon appréciable au développement de l’économie
nationale ? (s’agit-il donc d’un secteur qui mérite d’être priorisé ?)
- Ce projet contribuera-t-il effectivement au développement dudit secteur ?
- Est-il probable que cette contribution sera suffisamment importante pour qu’on
lui consacre la quantité voulue des ressources qui sont très peu abondantes :
capital à investir, cadres techniques, main-d’œuvre ?

111
Conduite financière du projet

On ne pourra répondre à la première question qu’après avoir étudié l’économie tout


entière. Les pouvoirs publics ont déjà fait cette étude lors de la préparation du programme de
développement économique.
Pour répondre à la deuxième et à la troisième question, il est important d’analyser la
demande de biens et services que le projet doit offrir

2.1.1 : Création de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée représente la richesse supplémentaire créée par l’entreprise. C’est


« la différence entre la valeur de la production de l’exercice et la valeur de la consommation
intermédiaire »
- Notre société a acheté sur le marché un certain nombre de produits qui ont
été crées par d’autres. Il a incorporé ces produits avec du travail et du capital,
pour en faire un produit plus élaboré et le mettre ensuite à son tour sur le
marché. Ce projet comme nous l’avons constaté a donc bien ajouté de la
valeur aux biens et services acquis en leur incorporant du travail et du capital
et les transformant en un produit dont la valeur est plus élevée.
Valeur Ajoutée = Production de l’exercice – Consommations Intermédiaires
La consommation intermédiaire n’est que la valeur des « biens et /ou services
achetés et utilisés dans le processus de production »1. Cette rubrique regroupe les achats
consommés, les services extérieurs et autres consommations. Elle se calcule par la formule
qui suit :
Consommations Intermédiaires = Achats consommés + Service extérieure + Autres
consommations
Le compte de résultat prévisionnel par nature nous indique qu’il y a effectivement
création de valeur ajoutée.
Le tableau suivant dont les éléments ont été tirés du compte de résultat prévisionnel
par nature.

Tableau LXXII: La valeur ajoutée


Rubrique N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Valeur Ajoutée brute
40 936 200 43 986 600 47 078 600 50 125 420 53 190 820
Source : Tableau élaboré par l’auteur, octobre 2009

1
BROUSSARD D, Montillet L CENTIL C, Economie ; édition, HACHETTE, Juin 1997.

112
Conduite financière du projet

Les valeurs ajoutées générées par l’entreprise DIMA-STATION SERVICE montrent


bien qu’elle contribue à l’augmentation du PIB. Celui-ci étant la somme de toutes les valeurs
ajoutées créées par les différentes entreprises opérant dans le pays.

Enfin, cette évolution économique nous permet d’affirmer que le projet est en
perpétuelle interaction. D’une part, avec son environnement économique où il entraîne ses
concurrents et ses partenaires commerciaux à augmenter leur produit et d’autre part, avec
son environnement social, où il favorise la vie des ménages et des automobilistes.

2.1.2. Augmentation des revenus

Ce projet fournit des avantages énormes puisqu’il procure des revenus sur et
suffisants pour les employés. En tant qu’entreprise nouvellement créée, elle fait partie des
ressources financières additionnelles pour les uns et une source de revenu capital pour les
autres.

2.2. Evaluation sociale

Selon les analyses financières faites, nous pouvons conclure que notre projet est
rentable et acceptable, sa situation financière est viable. Tous les critères d’évaluation et
d’analyse sont vérifiés. Ce présent projet va contribuer à la réduction du taux du chômage
frappant fortement la population comorienne. Il contribuera également à la création d’emploi
permanent qui va favoriser et évoluer le niveau de vie de la population. En plus, nous
prenons en considération la réduction de la dégradation de l’environnement causé par le
manque de lieu d’entretien et de stockage des déchés d’entretien.
La mise en place de ce projet permet de diminuer les accidents dûs au stockage et à la
vente clandestine des carburants. Notre politique est de motiver et encourager les gens à
faire le plein chez nous grâce à une bonne prestation de service.

2.2.1. Création d’emploi

L’intérêt de ce projet réside dans sa contribution à la résolution du problème du


chômage. C’est un problème qui constitue de nos jours la priorité des pouvoirs publics, tant
dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement comme les nôtres.
Ainsi, ce projet s’associe au projet gouvernemental de lutte contre la pauvreté par la création
d’emplois.
Il s’appuiera surtout sur la main d’œuvre locale, ce rehaussera le niveau de vie des familles.
 La création d’emplois constitue l’une des principaux objectifs du gouvernement
pour accroître le revenu de la population dans le but d’atteindre une croissance économique
accélérée et soutenue et de réduire la pauvreté.
 Les effets du projet sur l’emploi revêtent de deux formes : l’une est l’effet direct
c’est-à-dire la création d’emplois se rattachant directement au projet, l’autre est l’effet indirect

113
Conduite financière du projet

engendré par le projet lui-même mais avec une répercussion sur les autres entreprises :
création d’emplois au niveau des transporteurs, agriculteurs et pécheurs car leurs activités
pourront aussi être développées du fait de notre proximité, recrutement de main- d’œuvre ,
ou bien augmentation du volume global de l’emplois.
 Dans le cas où les initiateurs réaliseraient les objectifs définis dans leur
prévision, ils peuvent augmenter les facteurs de production (matérielle ou humaine ou
financière) en intensifiant la diversification de leurs activités. « Les profits font les
investissements de demain qui créent les emplois d’après demain ».

2.2.2. Développement de la région et sécurité sociale

Ce projet procure aux automobilistes, aux agriculteurs, pécheurs et aux ménages un


élément essentiel et nécessaire qui n’est d’autre que ce point d’approvisionnement. Il permet
également aux agriculteurs et aux pêcheurs de la région d’améliorer leurs productions : d’où
le développement de la région est envisageable.
Ainsi, le projet permettra l’amélioration du niveau de vie de gens embauchés.
En plus les familles touchées par ce projet auront le courage de mener à bien leur vie.
En outre, l’emploi ainsi crée pourra amener une sécurité sociale dans la région d’étude en
éradiquant la délinquance juvénile provoquée surtout par l’oisiveté des jeunes.
Enfin, ce projet va éradiquer le stockage ainsi que la vente clandestine des
carburants ; d’où une sécurité bien assurée.

2.2.3. Protection de l’environnement

Actuellement, les automobilistes laissent leurs déchets d’entretien (huiles, pneu…)


hors contrôle à cause de l’absence d’un point d’entretien, grâce à ce projet plus
particulièrement le service entretien, ces déchets seront sous contrôle.
Outre, ce projet portera solution au fléau du déboisement causé par les ménages qui
utilisent le bois pour leurs cuissons non seulement pour des raisons économiques mais
surtout faut de point d’approvisionnement en pétrole-lampant.

Section 3 : EVALUATION SUIVANT LES CRITERES D’EVALUATION

Ces critères sont au nombre de cinq :


− Pertinence ;
− Efficacité ;
− Efficience ;
− Durabilité ;
− Impact.

114
Conduite financière du projet

3.1. La pertinence :

La pertinence mesure la relation entre les objectifs du projet et les objectifs du


développement sur le plan global et sectoriel de la région concernée.

3.2. L’efficacité :

Elle s’apprécie par le degré de réalisation et des objectifs ou des résultats. Par
exemple, on peut demander la question si le degré de la réalisation du projet (qualité,
quantité, respect du délai de réalisation) est respecté.

3.3. L’efficience :

Elle se réfère à l’utilisation des ressources : minimiser les coûts tout en augmentant
les résultats sans avoir touché les facteurs de production.

3.4. La durabilité :

Elle vise à évaluer la capacité de l’action à poursuivre dans le temps et dans


l’espace.
En d’autre terme, le projet doit être l’occasion de créer une entreprise pérenne.

3.5. L’impact du projet :

L’impact du projet est l’analyse des effets directs du programme. Il existe deux
questions qui déterminent l’impact du projet :
− Quels sont les effets du programme sur les bénéficiaires ?
− Quels sont les effets inattendus du programme (sur les bénéficiaires et au-delà
d’eux) ?

3.6. Suivant les critères d’évaluation du projet

Jusqu’ici, les résultats obtenus par le projet confirment :


Sa pertinence : elle est compatible avec la politique de développement.
Son efficacité : elle répond effectivement aux attentes des automobilistes, des
agriculteurs, des ménages et de tout autre consommateur par la présence du carburant sur
le marché régional.
Son efficience qui, en réalité dépend d’une exploitation rationnelle, évitant tout
gaspillage (papier, carburant, électricité et eau).
Sa durabilité qui dépend des actions du gérant mais aussi de la conjoncture
mondiale. Ce qui est souhaitable, c’est qu’une entreprise puisse durée longtemps (exemple
de la station « caltex » qui est la première des Comores)
Son impact, on l’a vu dans l’évaluation économique ci- dessus : création d’emploi et
enrichissement d’une ou de certaine(s) catégories de personnes.

115
CONCLUSION
L’archipel des Comores a connu un aspect historique dramatique depuis son
indépendance en 1975 jusqu’en 2001. Tout au long de cette période, l’archipel a traversé
des situations d’instabilité politique et économique sans précédentes.
En effet, la crise du séparatisme anjouanais de 1997 a permis à la communauté
internationale de se pencher sur la situation qui prévaut aux Comores. Cependant un
processus de réconciliation nationale a été amorcé, avec la signature d’un accord cadre pour
intervenir la mise en place d’un nouveau cadre institutionnel.
L’économie comorienne est constituée des trois secteurs : primaire, secondaire et
tertiaire. Le secteur tertiaire est loin d’être prédominant malgré les efforts fournis par les
autorités. La commercialisation du carburant qui fait partie de ce secteur est un pilier
primordial du développement économique et social du pays. C’est ainsi qu’elle est devenue
l’une des priorités majeures du gouvernement.
L’intérêt d’un tel projet est donc double. D’une part, nous le profitons parce qu’il nous
donne l’occasion unique de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises
durant notre cursus universitaire, en exerçant notre jeune expérience à l’élaboration d’un
projet. D’autre part, du point de vue national, la mise en place de ce projet fournit une valeur
ajoutée importante susceptible d’accroitre les recettes de l’Etat et fait également des
économies aux automobilistes et consommateurs locaux qui, auparavant parcouraient des
kilomètres pour s’approvisionner. En plus, il pourra résoudre une partie de problème de
chômage. Grâce à ce point d’approvisionnement en carburant, notre projet contribue au
développement de la région que ce soit dans le secteur du tourisme, du transport, de
l’élevage, de l’agriculture, de la pêche ou à la protection de l’environnement.
Sur le plan commercial, le marché est loin d’être saturé et la demande de la
population ne cesse d’accroître. Cela se montre par le souci du gouvernement de vouloir voir
doubler le nombre de stations services d’ici 2020. Cela, grâce notamment à la qualité et à la
permanence des activités que nous allons offrir à notre clientèle potentielle. A cela s’ajoute le
fait que nous ne vendrons que du carburant réputé attrayant pour les consommateurs, mais
aussi de la vente d’autres produits tel que les lubrifiants, les boissons et des services comme
l’entretien des voitures.
Sur le plan financier, le projet est d’une rentabilité incontestable et lisible. D’abord par
la confrontation de flux de sortie de liquidité respecté principalement par le prix de
l’équipement et le fond de roulement nécessaire à l’exploitation. Ensuite par la même
confrontation de flux de sortie de liquidité avec le flux d’entrée de liquidité.

116
Après le calcul des différents critères (la VAN, le TRI, le DRCI), nous pouvons
conclure que l’investissement est acceptable. La VAN par exemple est largement supérieure
à zéro, ce qui montre que l’investissement est florissant et prometteur. Ensuite le TRI est allé
jusqu’à 35,29% alors que le taux d’actualisation est de 12,48%. Nous pouvons donc affirmer
qu’en investissant dans cette activité, la rentabilité est garantie car toutes les conditions sont
réunies.

117
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages généraux
- BROUSSARD D ; CENTIL C. Montillet L, Economie, éditions Hachette, Juin 1997.
- DARBELET Michel, IZARD Laurent, SCARAMUZZA Michel, Notions fondamentales de
gestion d’entreprise, éditions Foucher, Paris 1998, 195 pages.
- DEPALLENS Georges ; JOBARD Jean, Administration des entreprises, 9ème édition, 1986,
750 pages.
- GENERAUX Jacques, Economie politique, Micro économie 4ème édition, 2007, 95 pages.
- GLINGER Edith, Gestion financière de l’entreprise, Mémentos Dalloz, 543 pages.
- JANINE Bremond, INITIATION ECONOMIQUE, éditions Nathan, Août 1989 pages.
- JEAN Barreau, MARIE-NOELLE Amalbert, Economie d’entreprise, 4ème édition, éditions
SIREY, Paris 1991, 325 pages.
- KOTLER et DUBOIS, Marketing Management, 4ème édition publi-union, Paris 1990, 305
pages.
- LANGLOIS Georges, Gestion financière, éditions Dalloz, Paris, 1995, 384 pages.
- LANGLOIS Géorge et MLLET Michelle, Gestion financière, éditions Foucher, Paris, 1995,
680 pages.
- MARION Alain, Analyse financière 3ème édition DUNOD, Paris, 2004, 217 pages.
- VERIN Pierre et BATISTINI René, Géographie des Comores, éditions Nathan, Paris 1984, 50
pages.
II. Documents et cours théoriques
- ANDRIANTIANA Mohajy, Cours d’Environnement Economique d’Entreprise, 3ème année,
2007
- DE PADOU Anthoane, Cours de révision comptables, 4ème année, 2008
- RAVELOSON Vololonirina, Cours de Gestion budgétaire, 3ème année, 2007
- R Gervao, cours de comptabilité générale II, 2ème année, 2006.
- Dictionnaire LAROUSSE – BORDAS, 1998, 2300 pages.
- Rapport de la commission de développement des comptes, Version 2004, 96 pages.
Site Web
- http//www.comores-droit.com
- http//www.comores-onlinecom/mwezénet/economie/images/guide-eco comores
- http://www.comores-online.com/mweznet/presse/journaux.htm.
- http://www.fr.wikipedia.org/wiki/%c3%89conomie_des_comores_ (pays)
- http://www.Sidnet.org/docshare/…
- http://www.techno-science.net/mécanique-technocarburant
- http://www.techno-science.net/%biocarburant
- http//www.total.com

118
ANNEXES

119
ANNEXE I :

120
ANNEXE II :

121
ANNEXE III :

Banque centrale des Comores

Change du mois de mai 2009

1 EURO = 1, 3 US Dollars

1 EURO = 6,559570 FF

1 EURO = 491, 96775 FC

1 EURO = 2 730 Ariary.

122
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Tableau récapitulatif de la superficie de l’Union des Comores .......................... 15
Tableau II: Récapitulation de la répartition .......................................................................... 19
Tableau III: Evolution moyenne du prix des produits pétroliers .......................................... 35
Tableau IV: Prix actuel pratiqué (en FC) .............................................................................. 36
Tableau V: Répartition des stations service par ile ................................................................ 37
Tableau VI: Les concurrents de la Grande-comore .............................................................. 37
Tableau VII: Forces et faiblesses des concurrents ................................................................ 38
Tableau VIII: La vente prévisionnelle des carburants (prix en franc comorien) ................ 40
Tableau IX: Qualification du personnel ................................................................................ 48
Tableau X: Rémunération du personnel. (Montant en franc comorien) .............................. 49
Tableau XI: Approvisionnement en carburant (en tonne) .................................................... 49
Tableau XII: Investissements sur les matériels de construction ........................................... 55
Tableau XIII: Coût d’investissement sur les matériels industriels ....................................... 56
Tableau XIV: Coût d’investissement sur les matériels et outillages ..................................... 56
Tableau XV: Les matériels et mobiliers de bureau. ............................................................... 56
Tableau XVI: Récapitulation des immobilisations (montant en franc comorien) ............... 57
Tableau XVII: L’amortissement de Frais de constitutions (montant en FC) ...................... 60
Tableau XVIII: L’amortissement de la construction (montant en FC) ................................ 61
Tableau XIX: L’amortissement des cuves (montant en FC) ................................................. 61
Tableau XX: L’amortissement des distributeurs (montant en FC) ....................................... 62
Tableau XXI: L’amortissement des matériels et mobiliers de bureaux ................................ 62
Tableau XXII: L’amortissement des matériels informatiques (montant en FC) ................. 63
Tableau XXIII: Amortissement des matériels et outillages (en FC) ..................................... 63
Tableau XXIV: Amortissement des aménagements agencement et installations (FC) ........ 64
Tableau XXV: La récapitulation des amortissements (FC)................................................... 64
Tableau XXVI: prix ET (en franc comorien FC) .................................................................. 65
Tableau XXVII: prix du SP 95 (en franc comorien FC) ....................................................... 65
Tableau XXVIII: prix du gasoil (en franc comorien FC) ..................................................... 65
Tableau XXIX: Prix du pétrole lampant (en franc comorien FC) ........................................ 66
Tableau XXX: Récapitulation des achats des carburant (en FC) ......................................... 66
Tableau XXXI: prix des lubrifiants pour première année (en franc comorien FC) ............ 68
Tableau XXXII: Récapitulation du prix des lubrifiants pour 5 ans (montant en FC) ......... 69
Tableau XXXIII: Prix d’eau de source (en franc comorien FC) .......................................... 69
Tableau XXXIV: Prix des boissons gazeuses (en franc comorien FC) ................................ 70
Tableau XXXV: Récapitulation des d’autres marchandises (en FC) ................................... 71
Tableau XXXVI: Matériaux de sécurité (en franc comorien FC) ........................................ 71
Tableau XXXVII: charges du personnel. (Montant en franc comorien).............................. 72
Tableau XXXVIII: La récapitulation des autres services extérieurs (en franc comorien) .. 73
Tableau XXXIX: Récapitulatif des charges ........................................................................... 74
Tableau XL: Quantité de produits attendus (carburants en litre). ........................................ 75
Tableau XLI: Prix à la pompe ................................................................................................ 75
Tableau XLII: Prévision chiffre d’affaire pour vente des carburants en première année. . 75

123
Tableau XLIII: Récapitulation du chiffre d’affaire pour vente des carburants (FC). ........ 76
Tableau XLIV: Prévision du chiffre d’affaire pour vente des lubrifiants en première année.
.................................................................................................................................................. 76
Tableau XLV: Récapitulation du chiffre d’affaire pour vente des lubrifiants (FC). ........... 77
Tableau XLVI: Prévision du chiffre d’affaire pour entretien et autres services en première
année (montant en FC). .......................................................................................................... 77
Tableau XLVII: Récapitulation du chiffre d’affaire pour entretien et autres services ........ 77
Tableau XLVIII: Prévision du chiffre d’affaire pour vente d’eau de source (en FC) ......... 78
Tableau XLIX: Prévision du chiffre d’affaire pour vente des boissons gazeuses ................ 79
Tableau L: Tableau récapitulatif des chiffres d’affaires ...................................................... 80
Tableau LI : Durée et taux de crédit ...................................................................................... 82
Tableau LII: Remboursement d’emprunt .............................................................................. 83
Tableau LIII: Bilan d’ouverture (départ) .............................................................................. 84
Tableau LIV: Compte de résultat par nature (montant en FC) ............................................ 88
Tableau LV : LE PLAN DE FINANCEMENT (en FC) ....................................................... 89
Tableau LVI: Calcul de la CAF.............................................................................................. 91
Tableau LVII: Plan de trésorerie ........................................................................................... 91
Tableau LVIII: Bilan prévisionnel Année 1 .......................................................................... 93
Tableau LIX: Bilan prévisionnel année 2 .............................................................................. 94
Tableau LX: Bilan prévisionnel année 3................................................................................ 95
Tableau LXI: Bilan prévisionnel année 4 .............................................................................. 96
Tableau LXII: Bilan prévisionnel année 5 ............................................................................ 97
Tableau LXIII: Les flux de trésorerie (Méthode indirecte) ................................................... 98
Tableau LXIV: Récapitulation des charges fixes (montant en FC) .................................... 100
Tableau LXV: Récapitulation des charges variables (en franc comorien) ......................... 100
Tableau LXVI: Calcul du seuil de rentabilité ...................................................................... 101
Tableau LXVII: Les éléments nécessaires au calcul des ratios .......................................... 102
Tableau LXVIII: les cash-flows prévisionnels ..................................................................... 105
Tableau LXIX: Détermination des cash-flows actualisés cumulés (taux 12,48%) ............ 106
Tableau LXX: Les Cash flow actualisé au taux 35% .......................................................... 109
Tableau LXXI: les Cash flow actualisé au taux36% ........................................................... 109
Tableau LXXII: La valeur ajoutée ....................................................................................... 112

124
LISTE DES FIGURES
Figure I: Elaboration du statut............................................................................................... 12
Figure II: Situation des Comores ........................................................................................... 15
Figure III: Carte des Comores ............................................................................................... 16
Figure IV: Image des origines du peuple comorien. ............................................................. 18
Figure V: Cuve / citerne .......................................................................................................... 31
Figure VI: Distributeur 2p2p .................................................................................................. 32
Figure VII: Courbe représentative de l’évolution des prix moyens des produits pétroliers . 35
Figure VIII: Stratégie Pull ..................................................................................................... 42
Figure IX: Stratégie Push ....................................................................................................... 42
Figure X: Organigramme ....................................................................................................... 45
Figure XI: Diagramme de GANTT de la première étape ...................................................... 52
Figure XII: Diagramme de GANTT de la deuxième étape : ................................................. 53

125
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATIONS
GLOSSAIRE
METHODOLOGIE
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 8
PREMIERE PARTIE : ETUDE GENERALE DU PROJET
Chapitre I : PRESENTATION GENERALE DU PROJET .................................................................. 11
Section 1 : IDENTIFICATION DU PROJET ...................................................................... 11
1.1. Le projet : ..................................................................................................................... 11
1.1.1. Définition .................................................................................................................. 11
1.1.2. Secteur concerné ...................................................................................................... 11
1.1.3. Caractéristique juridique : ...................................................................................... 11
1.1.3.1. Statut de la société ....................................................................................... 12
1.1.3.2. Fiche signalétique de notre entreprise....................................................... 13
1.1.4. Mission du projet : .................................................................................................... 13
1.1.4.1. Développement économique :..................................................................... 13
1.1.4.2. Développement sociale : .............................................................................. 13
1.1.5. Objet social : ............................................................................................................. 14
1.1.6. But du projet : ........................................................................................................... 14
1.1.7. Le choix de l’implantation : ..................................................................................... 14
Section 2 : LA ZONE D’ETUDE ........................................................................................... 15
2.1. Situation géographique des Comores ................................................................ 15
2.2. Le relief ......................................................................................................................... 16
2.2.1. La Grande-comore ................................................................................................... 16
2.2.2. Anjouan .................................................................................................................... 17
2.2.3. Mohéli ....................................................................................................................... 17
2.3. Le climat ....................................................................................................................... 17
2.4. Origine du peuplement comorien ......................................................................... 17
2.5. Contexte démographique ....................................................................................... 19
2.6. L’étude des aspects socio-économiques ........................................................... 19
2.6.1. Historique ................................................................................................................. 19
2.6.2. Impacts économiques et sociaux de la mondialisation ........................................... 20
2.6.3. Le secteur primaire ................................................................................................... 21
2.6.3.1. L’agriculture................................................................................................... 21
2.6.3.2. La pêche ......................................................................................................... 22
2.6.3.3. L’élevage ........................................................................................................ 22
2.6.3.4. L’exploitation forestière ............................................................................... 22
2.6.4. Le secteur secondaire ............................................................................................... 23
2.6.5. Le secteur tertiaire .................................................................................................... 23
Section 3 : LE CARBURANT................................................................................................ 24
3.1. Définition ...................................................................................................................... 24
3.2. Classification : ............................................................................................................ 24

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3.3. Composition : .............................................................................................................. 24
3.3.1. Essence...................................................................................................................... 25
3.4. Autres types d’essence ........................................................................................... 25
3.4.1. Essence aviation : ..................................................................................................... 25
3.4.2. Autres ........................................................................................................................ 26
3.5. Le gazole ou gasoil.................................................................................................... 26
3.5.1. Caractéristiques ........................................................................................................ 26
3.6. Le gaz pétrole liquide (GPL-c) ............................................................................... 26
3.6.1. Caractéristiques ........................................................................................................ 26
3.7. Les carburants alternatifs ...................................................................................... 27
3.7.1. Le biocarburant ........................................................................................................ 27
3.7.2. Quelques carburants alternatifs usuels ................................................................... 28
3.7.2.1. Le gaz naturel, le biogaz .............................................................................. 28
3.7.2.2. Le méthanol ................................................................................................... 28
3.7.2.3. L’éthanol ........................................................................................................ 28
3.8. Quelques caractéristiques du carburant ........................................................... 28
3.8.1. Température d’auto inflammation .......................................................................... 28
3.8.2. Délai d’auto inflammation :..................................................................................... 28
3.8.3. L’indice d’octane et de cétane.................................................................................. 28
3.8.4. L’indice d’octane ...................................................................................................... 29
3.8.5. Différents indices d’octane ...................................................................................... 29
3.8.6. Les divers types d’essences actuellement disponibles sont : ................................... 29
3.8.7. L’indice de cétane ..................................................................................................... 30
3.8.8. Les cliquetis .............................................................................................................. 30
3.9. Les activités dans une station service ................................................................ 30
3.9.1. Activités principales .................................................................................................. 30
3.9.2. Les activités annexes ................................................................................................ 31
3.10. Les matériels nécessaires ................................................................................... 31
3.10.1. Les cuves / citerne................................................................................................... 31
3.10.2. Distributeurs ........................................................................................................... 32
Chapitre II : ETUDE DE MARCHE ................................................................................................... 33
Section 1 : PROCEDURE DE L’ETUDE DE MARCHE ................................................... 33
1.1. Définition ...................................................................................................................... 33
1.2. Classification du marché......................................................................................... 33
Section 2 : ETUDE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE ................................................ 34
2.1. Etude de l’offre du marché ..................................................................................... 34
2.2. Le produit ..................................................................................................................... 34
2.3. Source de produit ...................................................................................................... 34
2.3.1. Achat de carburant (les carburants) ........................................................................ 34
2.3.2. Achat d’autres marchandises (les autres marchandises) ....................................... 35
2.4. Analyse comparative des prix ............................................................................... 35
2.5. Prix à pratiquer........................................................................................................... 36
2.6. Analyse de la concurrence ..................................................................................... 36
2.6.1. Les concurrents actuels ............................................................................................ 36
2.6.2. Les concurrents potentiels........................................................................................ 38
2.7. Forces et faiblesses des concurrents ................................................................. 38
Section 3 : ETUDE DE LA DEMANDE ............................................................................... 38
3.1. Facteurs de la demande .......................................................................................... 38
3.2. Clientèle cible : ........................................................................................................... 39

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3.3. Etude de la clientèle ................................................................................................. 39
3.4. Part du marché ........................................................................................................... 39
3.5. LES STRATEGIES ENVISAGEES........................................................................... 40
3.5.1. Politique de communication .................................................................................... 40
3.5.1.1. Communication personnelle ........................................................................ 40
3.5.1.2. Communication directe de masse : publicité média ................................ 41
3.5.1.3. Communication directe spécialisée : publicité hors-média .................... 41
3.5.2. Politique de promotion ............................................................................................. 41
3.5.2.1. Stratégie Pull « Tirer » ...................................................................................... 41
3.5.2.2. Stratégie Push « Pousser » ......................................................................... 42
3.5.3. Les stratégies de croissance envisagées ............................................................ 42
3.5.3.1. La stratégie de croissance intensive ................................................................. 42
3.5.3.1.1. La stratégie de pénétration du marché ............................................................... 42
3.5.3.1.2. La stratégie d’extension du marché .............................................................. 43
3.5.3.1.3. La stratégie de développement de produit ..................................................... 43
3.5.3.2. La stratégie d’intégration verticale .................................................................... 43
3.5.3.2.1. La stratégie d’intégration en amont ................................................................... 43
3.5.3.2.2. La stratégie d’intégration en aval....................................................................... 43
3.6. Perspectifs d’avenirs ............................................................................................... 43
Chapitre III : ORGANISATION DU PROJET .................................................................................... 44
Section 1 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE .............................................................. 44
1.1. Organigramme ........................................................................................................... 44
1.1.1. Définition .................................................................................................................. 44
1.1.2. Présentation de l’organigramme ............................................................................. 45
1.1.3. Description des principales fonctions ...................................................................... 45
1.1.3.1. Gérant ............................................................................................................. 45
1.1.3.2. Comptable ...................................................................................................... 46
1.1.3.3. Chef unité pompiste...................................................................................... 47
1.1.3.4. Chef unité entretien ...................................................................................... 47
1.1.3.5. Les ouvriers ................................................................................................... 47
1.1.3.6. Un gardien...................................................................................................... 47
1.2. Formation des ressources humaines .................................................................. 47
1.3. Le recrutement ........................................................................................................... 47
1.4. Rémunération du personnel ................................................................................... 49
Section 2 : ORGANISATION DE LA PRODUCTION ...................................................... 49
2.1. L’approvisionnement................................................................................................ 49
2.2. Contrôle de la production ....................................................................................... 50
2.2.1. Contrôle quantitatif .................................................................................................. 50
2.2.2. Contrôle qualitatif .................................................................................................... 50
2.3. Le stockage ................................................................................................................. 50
2.4. La vente ........................................................................................................................ 50
2.5. Sécurité ........................................................................................................................ 51
Section 3 : CHRONOGRAMME DES TRAVAUX ET DES ACTIVITES. ...................... 51
3.1. Présentation et mise en œuvre ............................................................................. 51
3.2. Calendrier de réalisation......................................................................................... 52
3.2.1. Première étape : ........................................................................................................ 52
3.2.2. Deuxième étape : ...................................................................................................... 53

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DEUXIEME PARTIE : CONDUITE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre I : LES INVESTISSEMENTS ET FINANCEMENTS ............................................................. 55
Section 1 : LES INVESTISSEMENTS : .............................................................................. 55
1.1. Les dépenses en immobilisation ........................................................................... 55
1.1.1. Les immobilisations incorporelles ........................................................................... 55
1.1.1.1. Les fais de développement .......................................................................... 55
1.1.2. Les immobilisations corporelles ............................................................................... 55
1.1.2.1. Terrain ............................................................................................................ 55
1.1.2.2. Construction .................................................................................................. 55
1.1.2.3. Matériel industriel ......................................................................................... 56
1.1.2.4. Matériels et outillages .................................................................................. 56
1.1.2.5. Matériels et mobiliers de bureau .................................................................. 56
1.1.2.6. Matériels informatique .................................................................................. 57
1.1.2.7. Aménagement, agencement et installation (AAI) ...................................... 57
1.2. Récapitulation des immobilisations ..................................................................... 57
1.3. Les amortissements.................................................................................................. 58
1.3.1. Calcul de l’amortissement ........................................................................................ 58
1.3.1.1. Base d'amortissement .................................................................................. 58
1.3.1.1.1. La stratégie de développement de produit ..................................................... 58
1.3.1.1.2. La stratégie de développement de produit ..................................................... 58
1.3.1.1.3. La stratégie de développement de produit ..................................................... 59
1.3.2. Le plan d'amortissement .......................................................................................... 59
1.3.3. Les tableaux d’amortissements des matériels utilisés par le projet ........................ 60
1.3.3.1. Le Frais de développement.......................................................................... 60
1.3.3.2. Les matériels de construction ..................................................................... 60
1.3.3.3. Les matériels industriels .............................................................................. 61
1.3.3.3.1. La stratégie de développement de produit ..................................................... 61
1.3.3.3.2. La stratégie de développement de produit ..................................................... 61
1.3.3.4. Les matériels et mobiliers de bureau ......................................................... 62
1.3.3.5. Matériel informatique .................................................................................... 62
1.3.3.6. Matériels et outillages .................................................................................. 63
1.3.3.7. Aménagement, agencement et installation (AAI) ...................................... 63
Section 2 : LES COMPTES DE GESTION ......................................................................... 64
2.1. Les charges ................................................................................................................. 64
2.1.1 : Achat des carburants .............................................................................................. 65
2.1.1.1 : Achat de l’essence tourisme (ET) .............................................................. 65
2.1.1.2 : Achat du SP 95 ............................................................................................. 65
2.1.1.3 : Achat du gasoil ............................................................................................ 65
2.1.1.4 : Achat du pétrole lampant............................................................................ 66
2.1.2 : Achat de lubrifiants ................................................................................................. 66
2.1.2.1. Conditionnement, stockage : ...................................................................... 67
2.1.2.2. Hygiène, sécurité, environnement .............................................................. 67
2.1.3. Achat d’autres marchandises ................................................................................... 69
2.1.4. Les autres approvisionnements ................................................................................ 71
2.1.4.1. Les matières consommables ....................................................................... 71

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2.1.4.2. Matériaux de sécurité ................................................................................... 71
2.1.4.3. Le carburant................................................................................................... 71
2.1.4.4. Eau et électricité ............................................................................................ 71
2.1.4.5. Impôts et taxes .............................................................................................. 72
2.1.4.6. Charges du personnel .................................................................................. 72
2.1.4.7. Les autres charges ....................................................................................... 72
2.1.4.7.1. Les services extérieurs................................................................................. 72
2.1.4.7.2. Les autres services extérieurs ...................................................................... 73
2.1.4.7.3. Publicité et relations publiques .................................................................... 73
2.1.4.7.4. Les frais postaux et de télécommunication ................................................... 73
2.1.4.7.5. Les frais de transport .................................................................................. 73
2.1.5. Récapitulation des comptes de charges ................................................................... 74
2.2. Les produits ................................................................................................................ 74
2.2.1. Prévision des recettes d’exploitation ........................................................................ 75
Section 3 : LE FINANCEMENT DU PROJET ET FONDS DE ROULEMENT. ........... 80
3.1. Les sources de financement .................................................................................. 80
3.1.1. Le financement interne ............................................................................................ 80
3.1.1.1. La création du capital ................................................................................... 80
3.1.1.2. Le financement par tontine .......................................................................... 80
3.1.2. Le financement externe ............................................................................................ 81
3.1.2.1. Le financement par fonds propres ............................................................. 81
3.1.2.2. Financement par emprunt ............................................................................ 81
3.2. Le choix de financement ......................................................................................... 81
3.3. Détermination du montant de l’emprunt ............................................................ 81
3.4. Condition d’octroi de crédit ................................................................................... 82
3.4.1. Critère subjectifs ....................................................................................................... 82
3.4.2. Critère objectif .......................................................................................................... 82
3.5. Les différents types de crédit bancaires............................................................ 82
3.6. Durée et taux de crédit ............................................................................................ 82
3.7. Remboursement de crédit ...................................................................................... 82
3.8. Situation financière de départ ............................................................................... 83
3.8.1. Le fonds de roulement initial .................................................................................. 85
Chapitre II : ETUDE DE LA FAISABILITE DU PROJET ................................................................... 87
Section 1 : LES ETATS FINANCIERS................................................................................ 87
1.1. Le compte de résultat .............................................................................................. 87
1.1.1. La présentation par nature....................................................................................... 87
1.1.2. La détermination du résultat prévisionnel .............................................................. 87
2.2. Le plan de financement ........................................................................................... 89
2.3. La capacité d’autofinancement(CAF) ................................................................. 90
2.3.1. Mode de calcul de la capacité d’autofinancement (CAF) ...................................... 90
2.3.1.1. Méthode soustractive ................................................................................... 90
2.3.1.2. Méthode additive ........................................................................................... 90
2.4. Le plan de trésorerie ................................................................................................ 91
2.5. Le Bilan prévisionnel ................................................................................................ 92
2.5.1. Définition .................................................................................................................. 92
2.5.2. L’actif du bilan ......................................................................................................... 92
2.5.3. Le passif du bilan ..................................................................................................... 92
130
2.5.4 Les capitaux propres ................................................................................................. 92
2.6. Les flux de trésorerie ............................................................................................... 98
Section 2 : LA RENTABILITE DE L’ACTIVITE ................................................................ 99
2.1. Le seuil de rentabilité ............................................................................................... 99
2.1.1. Définition .................................................................................................................. 99
2.1.2. Caractère du SR........................................................................................................ 99
2.1.3. Calcul du SR ............................................................................................................. 99
2.1.3.1. Les charges fixes .......................................................................................... 99
2.1.3.2. Les charges variables ................................................................................ 100
2.1.4. Formule et mode de calcul du seuil de rentabilité ................................................ 101
Section 3 : ANALYSE DES RATIOS ................................................................................. 101
3.1. Rentabilité commerciale du projet : ................................................................... 102
3.2. Capacité de remboursement des emprunts structurels ............................. 102
3.3. La performance économique (R3) ...................................................................... 102
Chapitre III EVALUATION DU PROJET .................................................................................... 103
Section 1 : EVALUATION FINANCIERE ......................................................................... 103
1.1. Le coût du capital .................................................................................................... 103
1.2. Les coûts des capitaux propres .......................................................................... 103
1.3. Le coût de l’endettement ...................................................................................... 104
1.4. L’importance du coût du capital ......................................................................... 105
1.5. Les cash-flows :........................................................................................................ 105
1.6. Les critères d’évaluation la rentabilité des investissements :................... 105
1.6.1. Le principe général ................................................................................................. 105
1.6.2. L’actualisation ........................................................................................................ 106
1.7. Les Outils d’évaluation .......................................................................................... 106
1.7.1. Critère de la valeur actuelle nette (VAN) .............................................................. 106
1.7.1.1. Définition de la VAN .................................................................................... 107
1.7.1.2. Interprétation ............................................................................................... 107
1.7.2. Critère de l’indice de profitabilité (IP) .................................................................. 108
1.7.2.1. Définition ...................................................................................................... 108
1.7.2.2. Interprétation ............................................................................................... 108
1.7.3. Critère du taux de rentabilité interne (TRI) .......................................................... 108
1.7.3.1. Définition :.................................................................................................... 108
1.7.3.2. Calcul du taux de rentabilité interne......................................................... 109
1.7.3.3. Interprétation ............................................................................................... 110
1.7.4. Critère du délai de récupération du capital investi (DRCI) .................................. 110
1.7.4.1. Définition ...................................................................................................... 110
1.7.4.2. Interprétation ............................................................................................... 111
Section 2 : EVALUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE ............................................ 111
2.1. Evaluation économique ......................................................................................... 111
2.1.1 : Création de la valeur ajoutée ................................................................................ 112
2.1.2. Augmentation des revenus ..................................................................................... 113
2.2. Evaluation sociale ................................................................................................... 113
2.2.1. Création d’emploi ................................................................................................... 113
2.2.2. Développement de la région et sécurité sociale ..................................................... 114
2.2.3. Protection de l’environnement ............................................................................... 114
Section 3 : EVALUATION SUIVANT LES CRITERES D’EVALUATION .................. 114
3.1. La pertinence :.......................................................................................................... 115

131
3.2. L’efficacité :............................................................................................................... 115
3.3. L’efficience :.............................................................................................................. 115
3.4. La durabilité : ............................................................................................................ 115
3.5. L’impact du projet : ................................................................................................. 115
3.6. Suivant les critères d’évaluation du projet ...................................................... 115
CONCLUSION ............................................................................................................................... 116
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................... 118
ANNEXES ...................................................................................................................................... 119
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................. 123
LISTE DES FIGURES ...................................................................................................................... 125
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................. 126

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