Vous êtes sur la page 1sur 4

Les joueurs et le jeu

Article détaillé : Footballeur.


Jouer au football

Équipe de jeunes.
Les jeunes joueurs découvrent généralement le football dans la cour de récréation, dans la rue
(le sport du football de rue est un dérivé du football) ou sur des terrains de fortune sur lesquels
les buts sont simplement signalés par des cartables ou des blousons. L'étape de la découverte
passée, l'intégration à une école de football dans un club de jeunes est nécessaire pour acquérir
quelques fondamentaux. Dès cette période, les joueurs les plus prometteurs, techniquement ou
physiquement, sont détectés et rejoignent des centres de formation (France),
des Academies (Royaume-Uni) ou des clubs dits « formateurs » qui ont la charge de préparer
les joueurs au métier de footballeur. Une minorité de joueurs atteint ce but et devient
effectivement footballeur professionnel. La majorité n'est pas retenue pour passer pro et ces
joueurs doivent se contenter d'évoluer au mieux en semi-professionnel[réf. souhaitée].
« La technique, ce n’est pas savoir faire 1 000 jongles, c’est savoir passer la balle à la bonne
vitesse au bon endroit, au bon moment. »
— Johan Cruyff110
Pédagogie du football
Deux méthodes pédagogiques principales sont proposées aux jeunes joueurs. Dans la première,
analytique, utilisée depuis des décennies, l'éducateur découpe l'activité en gestes techniques. Il
démontre chaque geste et le fait répéter. Dans la deuxième, appelée globale ou intégrée,
l'éducateur met en place des situations qui posent des problèmes aux joueurs. Il appartient aux
joueurs de trouver des solutions et de mettre en place des stratégies pour y parvenir. Dans cette
méthode, les jeunes joueurs sont actifs de leur apprentissage. L'éducateur guide les joueurs et
ne leur donne pas les réponses immédiatement mais procède par questionnement pour leur
permettre de trouver la solution par eux-mêmes.[réf. souhaitée]
Caractéristiques du jeu
Une tête de Miranda lors d'un match amical Autriche-Brésil au stade Ernst-Happel. À sa
gauche, Alessandro Schöpf. Juin 2018.
Pratiquer le football implique une activité physique intense et prolongée. En 90 minutes, selon
son poste, un joueur parcourt entre 6 et 11 km et perd en moyenne 2 kg. Les blessures,
généralement aux chevilles et aux genoux111, touchent tous les types de footballeurs,
professionnels ou amateurs, jeunes ou vieux. La mort subite, en match ou à l'entraînement, est
également un phénomène touchant tous les niveaux. Les cas sont rares mais posent la question
des limites physiques des joueurs avec en toile de fond l'éternel débat sur le calendrier, trop
chargé. Un sportif ne peut pas être à 100 % sur l'ensemble d'une saison, et la gestion du
calendrier fait partie du jeu.
Le dopage est présent de longue date dans le football112. De très forts soupçons planent ainsi
sur l'équipe d'Allemagne de 1954 qui remporte la Coupe du monde. L'enquête lave finalement
la Mannschaft qui n'aurait procédé qu'à des piqûres de glucose113. La position des instances qui
affichent en façade leur volonté de lutter contre ce fléau est assez ambiguë. La FIFA refuse
ainsi longtemps de confier à l'Agence mondiale antidopage la gestion de cette question. Un
accord est trouvé en juin 2006 quand le Comité international olympique demanda à toutes les
fédérations internationales de parapher le code mondial antidopage. La FIFA conserve toutefois
son autorité en matière de suspension114.
Mis à part le baseball, le football est le sport collectif le plus sujet à des surprises sur un
match115. De la victoire inattendue de West Bromwich Albion FCface à l'« Invincible » Preston
North End en finale de la FA Cup 1888 à l'élimination de l'Olympique de Marseille par les
amateurs de l'USJA Carquefou en Coupe de France 2007-08, l'histoire du football est marquée
par de nombreux résultats étonnants. Comme le dit un adage sportif particulièrement adapté au
football : « sur un match, tout est possible ». Cette possibilité laissée aux « petits » de triompher
des « grands » est l'un des attraits du football.
Évolutions tactiques
Article détaillé : Dispositifs tactiques en football.

Dispositif tactique en « WM ».
Des années 1880 à 1925, la pièce essentielle d'une équipe est son avant-centre qui constitue la
pointe d'une formation où figurent cinq attaquants, trois milieux et deux défenseurs. Les
attaquants doivent être puissants car le hors-jeu est signifié si moins de trois joueurs se trouvent
entre la ligne de but adverse et celui qui reçoit une passe. Le passage de trois à deux joueurs
pour un hors-jeu change en profondeur le jeu. On passe de 4 700 buts marqués par saison dans
les deux divisions de League anglaise à 6 373 dès l'entrée en application de cette
modification116. L'entraîneur Herbert Chapmanmet au point une tactique innovante, dite en
« WM », c'est-à-dire trois défenseurs, deux milieux, deux inters (milieux offensifs) et trois
attaquants116. Les quatre joueurs du milieu de terrain constituent le carré magique117, marquant
la montée en puissance du poste de milieu offensif (ou inter) dont le rôle est d'alimenter l'avant-
centre en ballons.
Le WM règne en maître absolu jusqu'en 1953 et la fameuse défaite des Anglais à domicile face
aux Hongrois, qui évoluent déjà en 4-2-4. Avant le triomphe des 4-2-4, 4-3-3 et autres 4-4-2,
les Suisses, les Français et les Italiens mettent au point des tactiques basées sur la défense : le
« verrou suisse » (ou « verrou Rappan » du nom de l'entraîneur-joueur autrichien Karl
Rappan qui met en place ce système au Servette de Genève en 1932118), le « béton » (initié
par Robert Accard au début des années 1930 au Stade français119 et pratiqué notamment
par Charleville en 1936120) et le « Catenaccio ». Ces tactiques sont notamment affinées après
la Seconde Guerre mondiale par Helenio Herrera et déclinées dans de nombreux pays, donnant
par exemple naissance au « Riegel » en Allemagne. L'innovation principale de ce dispositif
tactique est la création du poste de libéronommé verrouilleur ou bétonneur à l'origine. Il se place
derrière la ligne de défense, généralement de trois puis quatre joueurs, et a pour tâche de
colmater les brèches.

Dispositif tactique en « 4-4-2 ».


En 1958, l'équipe du Brésil remporte sa première Coupe du monde en s'appuyant sur un effectif
hors norme et un dispositif tactique en 4-2-4. C'est une forme de compromis entre les stratégies
offensives et défensives. Nouvelle évolution tactique des Brésiliens en 1962, avec un dispositif
en 4-3-3, où l'ailier gauche, Mario Zagallo, est reconverti en milieu de terrain116. Ces tactiques
plutôt offensives se retrouvent toutefois à la peine face à des formations très rigoureuses, telles
que l'Inter Milan en Europe ou le Peñarol en Amérique du Sud. L'Allemagne échoue aussi de
peu en Coupes du monde 1966 et 1970 en pratiquant un béton très strict.
La disposition tactique n'est rien sans animation du jeu. La vitesse tient ici un rôle prépondérant.
Sur le principe du passing, Bill Shankly à Liverpool FC et José Arribas au FC Nantes (jeu à la
nantaise) développent une animation de jeu très rapide dès le début des années 1960, entraînant
d'inévitables erreurs. Ces dernières doivent être compensées par un collectif soudé, ne
rechignant pas à effectuer des tâches défensives ou offensives, selon les besoins de l'équipe.
C'est le « football total » prôné par Rinus Michels à l'Ajax Amsterdam au début des années
1970[réf. souhaitée].
Par convention, on attribue un style physique au football du Nord de l'Europe et un style plus
technique aux Latins. C'est un cliché, mais cette opposition presque philosophique entre le
réalisme et le spectacle marque durablement les débats stratégiques. Ainsi, le jeu du Stade de
Reims développé dès la fin des années 1940 et qui enchante les foules françaises et européennes
jusqu'à la fin des années 1950, est taxé de « latin » car il est axé sur la technique et le jeu de
passes. Gabriel Hanot détestait le « petit jeu » des Rémois lui préférant un jeu plus physique,
« à la Britannique ». La presse spécialisée française se déchire dans ces débats jusqu'au début
des années 1970. L'Équipe et France Football étaient partisans de l'efficacité ; Miroir du
football défendait le football spectacle[réf. souhaitée].
Le football moderne est plutôt réaliste en s'appuyant avant tout sur une solide assise défensive.
On assiste à la mise en place de dispositifs en 5-3-2, 4-5-1 et 5-4-1 avec des joueurs de couloirs
remplaçant les ailiers d'autrefois.

Vous aimerez peut-être aussi