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Politique DE L’UKRAINE

Articles détaillés : Politique en Ukraine, Conflits gaziers russo-ukrainiens et Relations


entre la Russie et l'Ukraine.

Résultats de l'élection présidentielle de 2004 lors du « troisième tour ».

La Constitution a été adoptée par le Parlement le 28 juin 1996, après qu'un accord fut conclu
entre le Parlement et le président en 1995.
L'Ukraine est une démocratie parlementaire où les pouvoirs présidentiels sont étendus (quoique
réduits au profit du parlement). Le président d'Ukraine est élu au suffrage universel direct pour un
mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Il nomme le Premier ministre avec l'accord de
la Rada qui est le parlement.
Le Parlement monocaméral (Verkhovna Rada ou plus simplement Rada) est composé de 450
députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans (quatre ans avant 2006). Le
mode de scrutin est mixte (car il combine à la fois scrutin proportionnel et scrutin majoritaire)
jusqu'en 2006 puis uniquement proportionnel.
La Cour constitutionnelle contrôle la constitutionnalité des lois et peut être saisie entre autres par
la Cour suprême d'Ukraine, le président ou le Parlement.

Élection présidentielle de 2004 et révolution orange


Articles détaillés : Élection présidentielle ukrainienne de 2004 et Révolution orange.

Viktor Iouchtchenko.
Révolution orange, 2004.

Alors que la présidence était assurée par Leonid Koutchma, un ancien apparatchik du Parti
communiste, considéré comme corrompu et lié aux groupes mafieux, la dernière élection
présidentielle a eu lieu le 31 octobre et 21 novembre 2004. À la suite de soupçons de fraude et
de la pression populaire, plus ou moins spontanée, de la révolution orange, la Cour suprême a
annulé le résultat du second tour qui donnait vainqueur l'ancien Premier ministre Viktor
Ianoukovytch sur Viktor Iouchtchenko. Finalement, c'est ce dernier, jouant la carte de l'Europe et
du libéralisme, qui l'a emporté bien que son adversaire ait maintenu ses solides positions dans
l'Est et le Sud du pays, russophones et russophiles. Viktor Iouchtchenko prête serment en janvier
2005.
Il désigne alors comme Première ministre Ioulia Tymochenko, femme d'affaires entrée en
politique du temps du président Koutchma. Sur fond d'accusations réciproques de corruption, le 8
septembre 2005 le président Viktor Iouchtchenko limogea le gouvernement de la Première
ministre Ioulia Tymochenko, nommant à sa place Iouriï Iekhanourov, gouverneur de l'oblast de
Dnipropetrovsk.
Des commentateurs comme Jean-Baptiste Naudet, reporter au Nouvel Observateur ont estimé
que l'on peut observer, à travers plusieurs élections, une préférence pour les candidats pro-
européens en Ukraine du Nord-Ouest jadis soumise à l'influence polono-lituanienne, et pour les
candidats pro-russes en Ukraine du Sud-Est jadis soumise à la domination turco-tatare et
délivrée de celle-ci par les cosaques et la Russie.

Élections législatives de 2006


Article détaillé : Élections législatives ukrainiennes de 2006.
Les élections législatives qui suivirent ont eu lieu le 26 mars 2006. Le Parti des Régions du pro-
russe Viktor Ianoukovytch a obtenu 32,12 % de voix (186 élus), le Bloc de Ioulia
Tymochenko (BUT) 22,27 % de voix (129 élus) et le Parti présidentiel Notre Ukraine 13,94 % de
voix (81 élus).
Les partis qui n'ont pu obtenir un minimum de 3 % des voix ne sont pas représentés à la Rada47.
La coalition parlementaire « orange » (Notre Ukraine — Bloc de Ioulia Tymochenko (BIT) — Parti
socialiste) difficilement constituée après plus de deux mois de débats, a éclaté le 7 juillet 2006, à
la suite de la défection surprise du socialiste Oleksandr Moroz élu président du Parlement avec le
soutien de l'opposition pro-russe. Cette défection a entraîné le ralliement des socialistes à la
formation Parti des Régions – Communistes et à la création d'une nouvelle alliance majoritaire
(240 sièges sur 450), cette fois dirigée par l'ex-Premier ministre Viktor Ianoukovytch.
À la suite des pourparlers entre Iouchtchenko et Ianoukovytch entamés le 20 juillet 2006, les
deux anciens rivaux se sont mis d'accord sur la signature du pacte de l'unité nationale
(Universal), qui marque les concessions politiques des deux côtés (entre autres, la soumission au
référendum de la question de l'entrée du pays dans l'OTAN). Le groupe du Bloc Ioulia
Tymochenko, jadis un allié de « Notre Ukraine », qui a quitté le siège de la Rada le 20 juillet en
exigeant la tenue des législatives anticipées, n'a pas signé l'Universal. Il devient donc l'opposition
officielle.
Le 4 août 2006 la Rada a nommé le chef du Parti des régions Viktor Ianoukovytch au poste de
Premier ministre ukrainien. La candidature de Ianoukovytch a été appuyée par 271 voix, pour 226
requises.

Élections législatives de 2007


Article détaillé : Élections législatives ukrainiennes de 2007.
Le 3 avril 2007, le président Viktor Iouchtchenko dissout le parlement et provoque de nouvelles
élections législatives. Elles eurent lieu le 30 septembre 2007, les résultats étaient les suivants :
• le Parti des régions du Premier ministre sortant Viktor Ianoukovytch remporte
34,18 % des voix ;
• le Bloc Ioulia Tymochenko totalise 30,81 % des voix ;
• le parti Notre Ukraine — Autodéfense, du président Viktor Iouchtchenko, obtient
14,28 % des voix.
Lors des élections législatives anticipées du 30 septembre 2007, le bloc dirigé par Ioulia
Tymochenko arrive en deuxième position avec 30,7 % des voix, gagnant presque huit points par
rapport aux précédentes législatives de mars 2006 (22,9 %). Le parti des Régions de Viktor
Ianoukovytch remporte les élections avec 34,4 % des voix. Après les premiers dépouillements, le
« Bloc Ioulia Tymochenko » arrivait en tête et l'OSCE avait déclaré que les élections s'étaient
déroulées de manière libre et équitable48,49
Nommée première ministre par le président Iouchtchenko, elle ne parvient pas, cependant, à
obtenir la majorité le 11 décembre, obtenant seulement 225 voix sur les 226 requises.
De nouveau proposée au poste de Premier Ministre, la Rada entérine sa nomination à la tête du
gouvernement le 18 décembre lors d'un deuxième vote par 226 voix sur les 45050.
La Rada est dissoute par le président Iouchtchenko le 8 octobre 2008 à la suite de la crise
parlementaire de 2008 en Ukraine, une élection anticipée d'abord prévue pour le 7 décembre
2008 puis le 14 décembre, a été reportée pour début 2009, à une date indéterminée, en raison
de la crise financière. Une nouvelle coalition se forme alors entre le parti de Volodymyr Lytvyn,
le bloc Ioulia Tymochenko et Notre Ukraine. Volodymyr Lytvyn est élu président du Parlement, et
celui-ci annonce que la Rada poursuivra son travail jusqu'en 2012.

Élection présidentielle de 2010


Articles détaillés : Élection présidentielle ukrainienne de 2010 et Poursuites
judiciaires contre les partisans de Ioulia Tymochenko.

Élections législatives ukrainiennes de 2012.

Le premier tour de l'élection présidentielle s'est déroulé le 17 janvier 2010. Le chef de


l'opposition Viktor Ianoukovytch obtient 35 % des voix, et la Première ministre Ioulia
Tymochenko 25 %. Le président sortant Viktor Iouchtchenko réunit environ 5,5 % des voix.
Viktor Ianoukovytch emporte le second tour du 7 février avec 48,95 % des voix contre 45,47 %
pour Ioulia Tymochenko. L'OSCE a annoncé que le scrutin avait été « transparent et honnête ».
Mykola Azarov, fidèle du président Ianoukovytch, accède au poste de Premier ministre
le 11 mars 2010, à la suite d'une motion de censure votée le 3 mars contre Ioulia Tymochenko.

Événements de 2013-2014
Article détaillé : Euromaïdan.
En novembre 2013, l'Ukraine renonce à signer un accord d'association avec l'Union européenne
et « relance un dialogue actif avec Moscou »51. Ce revirement entraîne d'importantes
manifestations pro-européennes à Kiev rassemblant des centaines de milliers de personnes,
l'occupation du Maïdan Nézalejnosti et de la mairie, avec comme mot d'ordre la démission du
président Viktor Ianoukovytch52.
Euromaïdan, Kiev, décembre 2013.

Au fil des jours, la capitale ukrainienne (Kiev) se transforme en champ de bataille. Les deux
premiers décès ont lieu le mardi 11 février 2014. La légitimité de Viktor Ianoukovytch est d'autant
plus remise en cause après la mort de 75 manifestants tués par balle le jeudi 20 février 201453.
Le 22 février 2014, Viktor Ianoukovytch quitte Kiev pour Kharkiv et le régime politique est
renversé. Alors que des rumeurs évoquent sa démission, le président dément, refuse de
démissionner, parle d'un « coup d'État » qu'il compare à l'arrivée des Nazis en Allemagne.
Quelques heures plus tard, le Parlement vote sa destitution et fixe au 25 mai suivant la prochaine
élection présidentielle par 328 voix sur 450. Dans le même temps la libération de l'ancienne
Première Ministre Ioulia Tymochenko est votée et Oleksandr Tourtchynov est choisi pour diriger
pour quelques mois l'Ukraine par intérim54,55.
Les manifestants et la presse ont pu entrer facilement dans la Mejyhiria, la résidence de l'ancien
président située dans la banlieue de Kiev. Ceux-ci ont été choqués par le train de vie que
menait Viktor Ianoukovytch dans celle-ci56.
En fin de compte, les affrontements ont fait au moins 82 morts chez les manifestants et 16
morts chez les forces de l'ordre (Berkout)57.
Après un bref passage par l'Est de l'Ukraine, le président déchu Viktor Ianoukovytch s'est réfugié
en Russie. Un mandat d'arrêt est lancé contre lui pour « meurtres de masse58 ».
Parallèlement à ces événements, des manifestations anti-Maïdan se propagent dans les régions
du sud et de l'est où Viktor Ianoukovitch avec le Parti des régions était majoritaire et où la langue
russe est dans certains territoires prédominante comme à l'est du Donbass. Les manifestants
protestent notamment contre l'abrogation de la loi sur le bilinguisme59 et sont favorables au projet
de fédéralisation défendu par la Russie pour donner plus d'autonomie à ces régions par rapport
aux autorités de Kiev. La guerre éclate dans les oblasts de Donetsk et de Louhansk en mai de
cette même année après la proclamation de l'indépendance des deux républiques populaires.
Une guerre qui, en dépit des négociations de Minsk et des tentatives de cessez-le-feu, se
poursuivra pendant des années et sera alimentée par un soutien militaire russe aux séparatistes.
Le projet de ces derniers est plus radical que la fédéralisation car ils souhaitent la partition du
pays60 pour créer un état sécessionniste pro-russe, la Nouvelle-Russie61, dans le Donbass, voire
dans toute cette moitié sud-est de l'Ukraine jusqu'à la Transnistrie en Moldavie.

Articles détaillés : République de Crimée et Référendum de 2014 en Crimée.


Le 11 mars, le Conseil suprême de Crimée proclame l'indépendance de la république autonome
de Crimée, indépendance qui sera entérinée à la suite d'un référendum qui s'est tenu le 16 mars,
et lors duquel la population a voté à une écrasante majorité pour un rattachement à la Russie.
Les conditions de ce rattachement ont été critiquées par la communauté internationale.
Élection présidentielle de 2014
Article détaillé : Élection présidentielle ukrainienne de 2014.
Dirigeants de la Biélorussie, de la Russie, de l'Allemagne, de la France et de l'Ukraine le 11 et 12
février 2015 à Minsk.

Les élections sont marqués par une forte abstention, 18 019 417 d’électeurs, soit 50,8 % des
votants62, mais ce résultat inclut la Crimée et les régions sous contrôle séparatiste, où la
participation a été très faible.
Lors de cette élection, les électeurs donnent la victoire à Petro Porochenko, à la majorité dès le
premier tour avec environ 54,7 % des voix, soit 9 857 118 sur 17 774 827 bulletins valides, alors
que Ioulia Tymochenko arrive deuxième avec 13 %.
Accord de libre échange avec l'Union européenne
Article connexe : Relations entre l'Ukraine et l'Union européenne.
Le 27 juin 2014, le nouveau président Petro Porochenko signe un accord de libre échange avec
l'Union européenne à Bruxelles63.

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