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Dossier EMC : Libertés politiques : droit de vote et d’être élu BARRAU AnakÏn
DIEUDONNE Romain
La liberté est le désir de chacun de faire ce qu'il veut sans contrainte. C'est aussi de pouvoir choisir,
décider et agir selon son gré, sans pression ni contrainte extérieure... La liberté personnelle est limitée par
le respect de la liberté des autres, la liberté des autres est limitée par le respect de la liberté personnelle.
Mais il existe plusieurs types de libertés. Nous allons étudier dans ce dossier les libertés politiques : le droit
de vote et d’être élu. C’est une liberté collective. Nous commencerons par le fondement de cette liberté,
puis la chronologie de son avancée, la loi qui la garantie, un événement où cette liberté a été exprimée,
une personne historique qui la symbolise, un débat actuel qui se porte autour de cette liberté et pour finir
les limites de cette liberté.
La France a pris des mesures pour lutter pour le droit de vote, mais la moitié de la population n'a toujours
pas le droit de vote.
Pendant longtemps, les femmes ont été privées de leur droit de vote en raison d'arguments anti-féminins :
les femmes seront obligées d'être mères et bonnes épouses, ce qui est incompatible avec l'exercice du
droit de vote ou de l'autorisation politique. De plus, certaines personnes s'inquiètent de l'influence de
l'église sur le vote des femmes. Après la Première Guerre mondiale, des féministes (militantes luttant pour
le droit de vote des femmes) ont émergé, et le débat a progressivement évolué, mais l'opposition du Sénat
a entravé tout développement entre les deux guerres mondiales. Le décret du Gouvernement provisoire
de la République française signé par Charles de Gaulle du 21 avril 1944 a accordé le droit de vote aux
femmes, rendant ainsi le droit de vote véritablement universel. Son article 17 énonce simplement : « Les
femmes sont des électrices et éligibles à l'égalité des hommes ». En effet, les Françaises ont voté pour la
première fois aux municipales d'avril-mai 1945.
La loi de 1962 a instauré un système représentatif. Afin d'éviter les candidatures vides, le système a été
modifié en 1976. La loi n'autorisait pas les candidats à obtenir le soutien d'au moins 500 citoyens ayant le
droit de vote.
En 1974, l’âge du droit de vote (ou plus exactement l'âge de la majorité) est abaissé de 21 à 18 ans.
En 1988, la loi oblige les candidats qui souhaitaient se présenter aux élections à remettre au Conseil
constitutionnel une déclaration sur l'état de leur succession et s'engageaient à remettre une nouvelle
déclaration à la fin de leur mandat. La déclaration du candidat élu est publiée après l'élection par le Conseil
constitutionnel. Chaque candidat doit remplir plusieurs conditions.
3. Les textes de loi qui garantissent cette liberté en France et les textes internationaux qui la protègent
Cette liberté est garantie par la constitution, dans l’article 3 : « La souveraineté nationale appartient au
peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun
individu ne peut s'en attribuer l'exercice. Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues
par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret. Sont électeurs, dans les conditions déterminées
par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques. »
4. Un événement autour duquel cette liberté s’est exprimée ou a été mise œuvre
Les femmes qui ont longtemps été exclues des droits civiques se battent pour l'égalité avec les hommes.
Après la Première Guerre mondiale, après avoir tenté de remplacer les hommes qui ont quitté le front, les
femmes ont réclamé le droit de vote. En 1919, un projet est proposé pour accorder le droit de vote aux
femmes. Mais les sénateurs l'ont rejeté, même si la Chambre des représentants a accepté. On n'est pas le
seul rejet, loin de là. Il sera mis à jour en 1925, 1932 et 1935 !
Dans les années 30, tout comme les féministes anglo-saxonnes, les femmes réclamaient la citoyenneté, et
elles ne pouvaient se permettre de démissionner. En particulier, Louise Weiss a multiplié les actions
féministes. Après avoir participé aux élections législatives de 1935, alors qu'ils n'étaient pas éligibles, ils
emmenèrent des acteurs politiques à l'Hippodrome de Longchamp, réclamant le droit de vote et
«conquérant un nouveau statut civil et politique »
La France est un pays de la « Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen » et accorde
depuis longtemps le droit de vote aux femmes. Après la Finlande, la Norvège, le Danemark, l'Islande,
l'Allemagne, l'Estonie, la Lettonie, la Pologne, la Lituanie, la Grande-Bretagne et la Bulgarie... Le 21 avril
1944, Charles de Gaulle signe le décret accordant le droit de vote aux femmes. Les décisions prises par la
Conférence consultative d'Alger garantissent que les femmes sont électrices et qualifiées au même titre
que les hommes. Un an plus tard, le 29 avril 1945, elles votent pour la première fois.
5. Une personnalité historique qui symbolise cette liberté, notamment parce qu’elle a lutté pour qu’elle
advienne ou soit respectée
Hubertine Auclert est une figure importante de la lutte pour le droit de vote des femmes. Elle a appelé à
l'égalité des sexes, en particulier le droit de vote. Son combat commence vers 1870, lorsque la chute de
Napoléon III et l'arrivée de la IIIe République ouvrent la voie à l'activisme des femmes, elle quitte Paris et
elle réclame des améliorations dans l'éducation, l'indépendance économique des femmes, le divorce et le
droit de vote. Sous l'égide de sa sœur, Hubertine Auclert a rejoint l'Association des droits des femmes. Elle
est dissoute en 1877, mais renaît au nom de la Ligue française des droits des femmes, avec Victor Hugo
comme président d'honneur. Elle devient alors la première militante française à se déclarer « féministe ».
L'action du mouvement féministe français s'est principalement concentrée sur le système civil des femmes,
tandis qu'Auclert a exigé que les femmes aient le droit d'être élues. Selon elle, si les femmes pouvaient
assister au parlement, elles ne voteraient pas sur le système civil d'inégalité entre les hommes et les
femmes. En 1876, elle fonde Le Droit des femmes, qui défend le droit de vote des femmes et devient Le
Suffrage des femmes en 1883.
Au printemps 1877, elle lance un appel aux Françaises : « Françaises, nous avons aussi le droit de
revendiquer : il est temps de sortir de l'indifférence et de l'inertie et de s'opposer aux préjugés et aux lois
qui nous entravent ». La Conférence internationale sur les droits des femmes tenue à Paris en 1878 agace
Hubertine Auclert car celle-ci ne soutient pas le droit de vote des femmes. En 1900, elle compte au nombre
des fondatrices du Conseil national des femmes françaises, une organisation pour les groupes féministes
français qui soutient bientôt le droit de vote des femmes.
Hubertine Auclert, 60 ans, continue de réclamer une égalité totale. Cette année-là, elle brise
symboliquement une urne à Paris lors des élections municipales. Le 24 avril 1910, elle rejoint Marguerite
Durand comme candidate aux législatives et est imitée par deux autres femmes. Leur candidature n'a pas
été retenue.
Dès lors, elle est considérée comme une figure centrale dans l'histoire du mouvement féministe français.
Elle aura persisté dans sa radicalité jusqu'à sa mort.
Sur sa tombe se trouve une sculpture, réalisée par Suzanne Bizard, pour commémorer "Le suffrage des
femmes".
Hubertine Auclert
Les deux causes de l’abstention électorale sont ceux qui inscrivent la démarche dans une vision politique
en exprimant une sanction émise à l'encontre des candidats et des partis en lice. Puis ceux qui ne
s'intéressent pas à la politique et qui s'estiment proches d'aucun parti.
Sources utilisées :
Wikipédia
La voix du nord
Le midi libre
Site de l’assemblée nationale
Site du conseil constitutionnel