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Lors élections de 2017, Au second tour, les votes blancs représentaient 6,35 % des

inscrits et 8,52 % des votants. 2 visions du vote doivent être envisagées afin de définir le
vote blanc : celle tirée d’une sociologie bourdieusienne du politique qui critique l’analyse du
vote en termes de « choix » pour mieux insister sur les déterminants sociaux et les effets de
domination et celle issue, surtout, d’une sociologie historique du politique qui, en entendant
remettre au cœur de l’étude la dimension pratique (comme geste électoral) et symbolique
(comme acte électoral) du vote, considère ce dernier comme en partie –habilitant pour
l’électeur .

Ainsi l’abstention peut se définir comme un acte déviant du devoir civique et plus
particulièrement comme une négligence et un désintérêt du champ politique, un faible intérêt
politique et l’absence de proximité partisane se traduisant par l’absence de vote.

Le vote blanc serait contrairement à l’abstention un accomplissement du devoir


civique à valeur symbolique et significatif. Il existerait une valeur accordée à ce geste et doit
ainsi être considéré plutôt comme un alter-vote. Il peut être vu comme une menace face au
désenchantement politique, par une faible confiance accordée au politique ce type de vote
indique une volonté de se démarquer du choix proposé par l'élection.C’est une manière de
ne pas exprimer d'opinion tout en respectant son devoir civique électoral tout en ne signifiant
pas forcément un désintérêt strict. De facon concrète, en 2015, pour le site institutionnel
français Vie Publique : « Le vote blanc consiste à déposer dans l’urne une enveloppe vide
ou contenant un bulletin dépourvu de tout nom de candidat (ou de toute indication dans le
cas d’un référendum).

Problématique : En quoi le vote blanc représente t-il un choix politique,


opposition à l’offre politique ?

I- Emergence du vote blanc, comme reponse au manque de


representation

A. Les prémices du vote blanc : Au lendemain de la Révolution française

Bien qu’on pourrait penser que le vote blanc est apparu recemment. Yves Déloye,
sociologue, mentionne une “méfiance historique à l'égard du vote blanc”. En effet, les
prémices du vote blanc apparaissent en realité à l’issu de la Révolution francaise.
Historiquement, le vote blanc en tant que possibilité naît au cours de la période
révolutionnaire, lorsque est systématisé le vote par bulletin par la loi du 18 Ventôse An VI en
référence à l’article 31 de la Constitution de l’an III en 1798. Avant 1798, le vote blanc
n’existait pas, il n’y avait que l’abstention qui était possible puisque les votes se faisaient à
main levée. Après la RF, le vote blanc n’existe toujours pas. Il n’est alors mentionné dans
aucun texte: il n’est ni exclu, ni autorisé. Le bulletin blanc est toujours écarté et pour cause, il
correspond à une charge politique forte. En effet il s’apparente à un refus de l’offre politique
proposée ce qui en 1789 semble étrange étant donné que le clivage politique nécessite une
prise de position. Quelques années plus tard, sous le Premier Empire, le Conseil d’Etat, aux
termes d’un avis rendu le 25 janvier 1807, confère un semblant de statut à ce vote en
décidant que les « billets blancs » doivent être retranchés des votes émis.

Bien que le vote blanc existait avant la mise en place du suffrage universel masulin,
c’est seulement 4 ans apres cette date, 4 ans donc apres l’admission du droit de vote des
moins riches, et des moins representés par les notables, que l’on remarque une exclusion
de la prise en compte de ce type de maniere de s’exprimer. Le double principe d’exclusion
des bulletins blancs des suffrages exprimés et d’assimilation des bulletins blancs et nuls a
été réglementairement posé au début du Second Empire. C'est ainsi que Louis Napoléon
Bonaparte cherche à écarter tout moyen de contestation de son pouvoir. C’est pour cela
qu’il exclut aussi bien les votes nuls que les votes blancs. Le décret du 2 février 1852
marque ainsi l'exclusion du vote blanc des résultats électoraux en disposant que « les
bulletins blancs, ceux ne contenant pas une désignation suffisante, ou dans lesquels les
votants se font connaître, n’entrent point en compte dans le résultat du dépouillement, mais
ils sont annexés au procès-verbal”. Il instaure également la candidature officielle (soutien de
Napoléon et de l’État). Le candidat officiel a à disposition les moyens de l’État pour faire
campagne. On choisit des personnes idéologiquement proches de l’empereur : bcp des
notables ruraux monarchistes vont réussir à se reconvertir et obtenir le label de « candidat
officiel » de Napoléon III. Le bulletin blanc devient cependant, en réaction au système des
candidatures officiellement choisies par le régime, un moyen, pour les républicains et les
légitimistes, de « matérialiser » leur opposition politique à l’Empire.

À la fin de l’empire, on assiste à la fin des notables avec l’apparition des élections
générales qui mettent en avant le fait que des intérêts contradictoires puissent exister.
L’existence de la catégorie électorale « vote blanc et nul », issue de l’article 30 du décret
impérial n’est confirmée que dans la loi électorale du 29 juillet 1913.C’est pourquoi, le 13
juillet 1880, une proposition de loi pour reconnaître le vote blanc est déposé à l’Assemblée
nationale. Le législateur Bardoux ayant déposé cette loi déclarait que «Peu importe
qu'aucun candidat ne convienne, mettre dans l'urne un bulletin blanc c'est voter». En 70 ans,
plus d’une quinzaine de propositions sont déposées. Cependant, aucune n'aboutit. Les
propositions de loi destinées à distinguer les bulletins blancs des nuls se succèdent, sans
grand effet.

B.Le passage du suffrage censitaire au suffrage universel clé dans la comprehension de la


portée du vote blanc

Le suffrage universel masculin succédant alors au suffrage censitaire a permis aux hommes
de tout milieu social d'accéder à ce droit. Lors des premières élections en 1848,

"Le suffrage universel a tué les barricades" titre le journal Le Temps en 1898. En effet
l’instauration du suffrage universel masculin a permis aux hommes de la classe populaire de
participer à la vie politique de manière plus douce, puisque avant cette date le contexte
politique était assez tendu comme en témoigne les diverses révolutions tel que la révolution
de 1830.
On note certes une augmentation d’hommes électeurs et éligibles passant de 246000 en
1831 a plus de 7 millions en 1848, néanmoins on comptait près de 50% d'illettrisme en
france, et un réel manque d'éducation au sein de ces nouveaux électeurs pour la plupart
issus de classes populaires.
On compte néanmoins très peu d’abstention, près de 83% de participation cela témoigne
l'intérêt porté au droit de suffrage, mais cela est également due au pratique de labourage de
circonscription très répandue à cette période:

En effet, malgré la mise en place du SU, subsiste un élément de suffrage censitaire, car du
fait de leur spécialisation même, les hommes politiques font autorité dans leur domaine. Ils
savent de quoi ils parlent, ils maîtrisent leurs dossiers, les codes politiques, ce qui n’est pas
le cas d’un citoyen lambda. Le citoyen lambda se trouve dépossédé de la possibilité d’une
intervention politique autonome. Il ne peut pas agir politiquement ni parler de politique, car il
ne maîtrise pas les dossiers, n’en n’a pas les compétences, n’est pas un professionnel de la
politique.

Avant 1848, lors du suffrage censitaire, la vie politique est monopolisée par ceux qui font
partie de l’élite sociale et économique (ex : les notables ruraux). L’activité politique est une
activité de grandes familles. On voit alors apparaître la figure du professionnel de la politique
et l’apparition des partis politiques qui émergent au 19ème siècle. Les hommes politiques de
la fin du 19e étaient majoritairement des notables (Par notable, nous désignons ici un agent
fortement doté en capital dont le volume lui assure, dans un espace périphérique déterminé,
une prééminence sur les autres agents) héritier homme de partis

Ces derniers vont alors développer des thématiques nationales et en encourageant les
grandes festivités républicaines, ils vont conservé jusqu’au XXe un enracinement local “un
oeil sur la circonscription”
-> leur emprise politique repose sur un rapport de clientele, lien de patronage democratique
ou la mobilisation de réseaux militant, tous entretiennent des relations avec le peuples qu'ils
veulent représenter

Le sociologue Gaetano Mosca “lorsque nous disons que les électeurs élisent leurs députés,
nous nous exprimons, sans aucune précision. la vérité est que le député se fait élire par ses
électeurs"

“caricature d'électeur mettent en scène un paysan docile ignorant et abruti”

-> Alfred Fouillée insiste alors en 1884 du rôle important que prend l'éducation, pour la
classe populaire je citerai “le paysan ignorant est moins absurde que l’ouvrier a moitié
éclairé, un peu d’instruction éloigne du bon sens beaucoups y ramène", l'éducation doit
donner aux électeurs une connaissance du bien général, et une connaissance du bien
général suffisante pour imprimer à la politique une bonne direction”
-> l'éducation doit alors développer l’intéressement et le sens politique des citoyens

Deja un probleme se pose à cette époque :”en quoi designer a intervalles régulier et
prévisibles , à l'aide d’un petit carré de papier , des individus que l’on a rarement vue et qui
vous représenteront peut-il spontanément intéresser la population masculine française et
comment susciter et entretenir cet intérêt “

Ainsi, lorsque Taine dit ceci en 1871, on peut y voir une allusion au developpement que
connait la pratique du vote blanc aujourd’hui, puisque un electeur capable d’exprimer sa
desaprobation du choix politique decide de maniere autonome de ne pas choisir.

Ainsi du fait de l'émergence d'un plus grand nombre d'électeurs issus d'une plus
large diversité socio culturelle, l’offre politique qui correspondait aux attentes des électeurs
du suffrage censitaire ne correspond ainsi plus aux attentes de ce nouvel électorat -> la
représentation politique s’en trouve alors impactée

II-Une uniformisation de l’offre politique : le vote blanc comme


opposition à l’offre politique

A) Un éventail politique trop étroit non représentatif de la volonté générale malgré un


renouvellement politique : une classe populaire non représentée
Une professionnalisation renforçant ce processus tout au long la Vème République

Depuis le début des années 1980, on assiste à une crise de la représentation, la


croissance du taux de vote blanc et nul connait une tendance à la hausse.

le vote blanc constitue aujourd’hui un moyen d’expression valable aux électeurs


● qui ne se retrouvent pas dans les choix proposés,
● qui exigent une autre politique,
● qui sont tentés par l’abstention ou le vote sanction.

En « sociologisant » le modèle d’Albert O. Hirschman, on identifie trois idéaux-types du vote


blanc pouvant expliquer l’augmentation de vote blanc
- la loyalty ou le refus de choisir par fidélité à l’acte électoral et/ou à un candidat = offre
politique insuffisante par des personnes dotés d’un haut capital culturel.

- l'exit ou le fait d’ignorer le jeu par incapacité(s)= trois formes d’incapacité : à « bien »
voter (par incompétence électorale, voire incapacité à s’auto-contraindre), à choisir
(par incompétence politique), à s’abstenir (par le contrôle social). L'offre politique est
jugée trop large (l’embarras du choix), trop indifférenciée (le choix dans l’embarras)
ou lorsque l’enjeu est trop fort pour ne pas se rendre aux urnes.
Ce sont des électeurs socialement et culturellement peu dotés et/ou politiquement peu
« armés ». Victimes de la marginalisation des classes populaires, aussi bien socialement
(hausse du chômage, transformation du marché du travail, etc.) que politiquement (élitisme
de la classe politique, perte d’encadrement des organisations partisanes, offre
programmatique « destinée » aux autres pans de la société, etc.
- la voice ou la prise de parole pour détourner l’objet du vote et/ou de l’élection =« droit
de choisir de ne pas choisir » qui, en dehors de toutes questions d’offre politique,
rime avec la volonté de ne pas voter à « contre opinions.
nouveau rapport déceptif à la démocratie représentative. elles se réapproprient l’acte de
vote.

Dès lors, on peut penser que la légitimation croissante d’un « vote blanc » rimant avec
« refus de choisir » a conduit davantage d’électeurs à trouver « normal » de ne pas
s’auto-contraindre à voter pour désigner un candidat qu’ils ne souhaitaient pas voir élu.
Cette normalisation de la pratique n’a concerné que les agents sociaux se sentant ensuite
les plus habilités à combattre l’injonction à choisir càd loyalty + voice.

En votant blanc, selon Alain Lancelot, dès la fin des années 1960 l’électeur
accomplissait un geste «très pensé», informé, «sophistiqué» et «politique»; analyse en vertu
de laquelle les électeurs faisant le choix du vote blanc représenteraient la «part la plus
exigeante» de l’électorat, celle des «électeurs très politisés» et suffisamment «habiles» pour
distinguer «les nuances d’un choix et en peser les implications». Ce dernier exprimait plutôt
une désapprobation à l’égard de l’offre proposée au corps électoral, comme semble
l’indiquer la supériorité presque systématique des taux enregistrés aux seconds tours des
législatives sur ceux des premiers tours. Cette explication se nourrit des « pics » enregistrés
lors des référendums – où le choix entre « oui » et « non » est jugé sans nuance, ou lors des
seconds tours d’élections uninominales lorsque, comme en 1993, il n’y a plus en lice qu’un
seul candidat ou deux candidats de même sensibilité politique.

Les électeurs face à une crise de l’offre politique qui est trop restreinte car le système
politique est binaire en ce qui concerne les partis politiques.
Malgré renouvellement sans cesse des partis politiques, l’éventail politique s’avère restreint
en réalité car absence d’une offre politique correspondant à certains profils. On constate
donc qu’il n’y a pas un renouvellement des profils même s'il existe un renouvellement des
partis, bien que l’offre reste globalement la même. La professionnalisation de la politique se
situe au centre de l’échiquier politique. Cette professionnalisation dans le milieu explique en
partie la crise de représentation depuis les années 80. Il y a en effet la reproduction des
élites politiques et économiques qui peut expliquer l’augmentation de vote blanc. En France
en particulier, beaucoup d’hommes ont fait de la politique toute leur vie, ne connaissent que
la vie politique, n’ont rien fait d’autre de la vie économique et sociale🡺 développement de la
gérontocratie monopole de la vie politique par des politiciens professionnels. Selon
D.Gaxie : le monde politique ne peut accepter que des professionnels de la politique qui
sont passés par une initiation. Il existe donc un caractère hautement hiérarchique et
oligarchique à l’intérieur du système politique démocratique. On voit déjà poindre la cause
de la défiance des citoyens vis-à-vis des politiques 🡺 les citoyens considèrent les hommes
politiques comme des étant enfermés dans leur propre bulle. L’élite a fait des grandes
études, n’est pas proche de ses électeurs.

exemple : même avec le parti d’Emmanuel Macron, qui promettait d’être plus proche des
citoyens, les études montrent qu’ils sont qd même issu de ce monde. En effet, selon
Sébastien Michon, chercheur au CNRS et enseignant à l’iep Strasbourg, dans les députés
de la république en marche élus en 2017 44% n’avait jamais été élu auparavant mais tous
avait connu une carrière plus ou moins longue en politique alors que le candidat élu avait
promi « 50% de novices en politique ».

Ainsi les catégories populaires ne sont pas présentes au sein de la représentation nationale.
Selon M. Offerlé, un milieu est constamment absent du monde politique : le monde ouvrier
qui est souvent considéré comme illégitime par lui-même et les autres CSP. Les critiques
leur étant adressées sont toujours les mêmes. Par exemple, Jules Joffrin : à la base, c’est
un ouvrier dans un atelier de mécanique qui va commencer son engagement politique en
militant dans un syndicat, qui participe à la Commune de Paris en 1871, qui milite du côté
des mvts socialistes et qui va faire carrière en politique en devenant député. La presse l’a
alors très sévèrement critiquée pour son profil ouvrier.

Les hommes politiques qui ont une éthique de la conviction (se situent donc aux extrêmes
de l’échiquier politique), et qui sont dans des partis contestataires ne réussissent
généralement pas à faire prévaloir leurs idées au sein de la société, car n’ont pas les
moyens logistiques, financiers de le faire.

Ainsi, la politique a été touchée par la division du travail qui caractérise les sociétés
occidentales modernes depuis la révolution industrielle. Alors qu’auparavant la politique
pouvait être le fait de personnes venant de CS ou d’ordres assez variés, à partir du 19e, la
politique n’est que le fait des politiques. Les activités politiques sont devenues des activités
sociales distinctes.

Avec la professionnalisation de la politique, le citoyen qui veut influer sur la marche des
choses, doit soit déléguer son pouvoir totalement, soit devenir lui-même un homme politique
professionnel. D'où contestation car si il souhaite revendiquer une opinion publique il doit
passer par un apprentissage, une longue initiation pour pouvoir maîtriser les dossiers, les
codes. Comme il faut un apprentissage est une longue initiation au monde politique, les
hommes politiques professionnels sont considérés comme des initiés. Le système politique
agit comme dans une forme de société secrète, de cercle fermé sur lui-même. Il ne peut être
maîtrisé que par ceux qui en ont les codes propres, qui sont initiés. Seuls les initiés peuvent
pratiquer l’art de gouverner la cité.Car cette professionnalisation de la politique implique une
subdivision de la société entre l’élite politique dirigeante et la masse du peuple, les profanes,
rejetés du jeu politique.

Le vote blanc remet donc en cause de la légitimité des hommes politiques comme le psdt
(si un psdt est élu avec bcp de vote blanc, il sera moins légitime que qqn ayant peu de vote
blanc (ex : 4 millions pr macron ≠ 2 millions pr sarko) -> on voit de plus que les partisans du
vote blanc sont de plus en plus nombreux

B. Une légitimation partielle : un système imparfait

L’État a fait du vote blanc une alternative électorale plus légitime mais c’est imparfait car il
n’est pas totalement reconnu.

La Loi 21/02/2014 dispose que « Les bulletins blancs sont décomptés séparément et
annexés au procès-verbal. Ils n'entrent pas en compte pour la détermination des suffrages
exprimés, mais il en est fait spécialement mention dans les résultats des scrutins. Une
enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc. ». Elle marque un
tournant dans la reconnaissance du vote blanc et donc de sa légitimité. Les votes blancs
sont séparés des votes nuls. Deux nouveautés sont ainsi apparues : le décompte spécifique
des bulletins blancs, séparément des bulletins nuls, et la précision relative à la définition
d’un bulletin blanc, puisqu’avant cela, aucune disposition législative ne précisait si une
enveloppe vide était assimilée à un bulletin blanc ou à un bulletin nul.

Selon le politologue Loïc Blondiaux, c’est une grande avancée en lien avec la crise de
légitimité politique actuelle.
Pour Jérémie Moualek, les compter n’a pas de sens, si le papier associé n’est pas distribué
dans les bureaux de vote. Les partisans du vote blanc revandique d’ailleurs une mise a
disposition une pile de bulletins blancs dans chaque bureau de vote. Parce que voter blanc
deviendrait ainsi un geste assumé politiquement, qui révélerait une volonté de l'électeur et
permettrait de distinguer le vote blanc du vote nul », analyse Xavier Vandendriessche,
professeur de droit public à Sciences-po Lille.

«Se déplacer jusqu'au bureau de vote pour glisser un bulletin blanc dans l'urne est une
manière forte d'exprimer son opinion, son rejet des candidats en lice» declare le sociologue
sur ce sujet Yves Déloye.

La loi de 2014 représente seulement une reconnaisance symbolique et non effective puis
que le vote blanc reste quand même non comptabilisés dans le résultat du scrutin.

En 2017, selon Opinionway, après l’élection présidentielle 82% des fr étaient favorables à
82% à la reconnaissance du vote blanc

Des partis pol sont fondés afin d’essayer de les représenter et pour aller vers un chemin de
reconnaissance légitimée par tous.
En 1989, Gérard Gautier crée en Bretagne le mouvement « Blanc, c'est exprimé ». Aux
élections régionales de 1992 en Bretagne, il présente une liste, qui obtient un siège d’élu.
Un « Parti blanc », est créé en 2000 à Caen par Blaise Hersent-Lechatreux. Il n'appelle pas
à voter blanc et ne veut pas propager l'idée d'un vote protestataire mais se propose de
représenter ceux qui estiment ne pas être entendus lors du processus électoral. Il est actif
jusqu'en 2009.
En 2010, le Parti du vote blanc (PVB) est fondé par Stéphane Guyot. Son intention est de
faire reconnaître le vote blanc dans les suffrages exprimés ainsi que de promouvoir une
démocratie participative. Lors des élections législatives de 2012, le PVB présente 21
candidats : il obtient une moyenne nationale de 0,44 % des suffrages exprimés. En 2014,
sous l'appellation « Citoyens du vote blanc » (CVB), le parti présente des listes aux élections
européennes : celles-ci réunissent 110 090 voix, soit 0,58 % des votes exprimés au niveau
national, ce qui place le parti à la 14e position sur 50 formations représentées à ces
élections. à l’élection présidentielle de 2017, ce parti ne réunit que 9 signatures sur les 500
nécessaires.

rôle de la presse dans la reconnaissance de ce vote La presse joue un rôle maintenant en


mettant en avant le fait que tel nb de pers a voté blanc, ce n’est qu’en 1995 que les votes
blancs sont mentionnés dans les articles évoquant l’élection présidentielle.
CONCLUSION

Malgré une reconnaissance croissante de ce type de vote, beaucoup de citoyens


considèrent encore cela insuffisant et préfèrent alors voter pour l’opposition.
vote blanc = perdu d’où le peu de gens votant blanc, il préfère faire opposition

Sarah Elhairy, secrétaire d'État à la jeunesse sous Macron, veut le reconnaître pour lutter
contre l’abstention des jeunes.
néanmoins, selon ifop, on constate que le profil “type” des pers votant blanc sont en 2012:
- personne de 35 à 49 ans (32%)
- employé (23%)
ainsi, on voit même que les pol envisagées ne répondent pas au besoin
comme on l’a vu l’abstention est très différente du vote blanc, ainsi les jeunes ne
cautionnent ou ne s'intéressent pas au régime politique français contrairement à leurs aînés
qui s’y interressent mais ne trouvent pas de représentation qui leur convient, par exemple
aux élections européennes de 2019 : 61% des 18-24 ans se sont abstenus

devenu un fait politique

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