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Les critères de la citoyenneté active :

-Indépendance intellectuelle => ces électeurs doivent être des hommes, ça exclu les
femmes et les enfants, d’âge mur.
-Indépendance sociologique => c’est le fait d’être un individu autonome et non pas le
membre d’un corps, c’est pour cette raison que les moines n’auront pas le droit de vote,
ils ne votent plus librement ils votent comme membres d’un clan.
-Indépendance économique => pouvoir réfléchir à la politique suppose de ne pas être
concentré sur la survie, il faut avoir une indépendance matérielle, être capable d’atteindre
l’intérêt général.
=>c’est complètement con de penser que la classe supérieure riche va être proche de
l’intérêt général et que la classe pauvre ne sera pas proche de l’intérêt général.

Exclure le peuple de la participation électorale :

b) L’instauration d’un système électorale ploutocratique : cens, double vote et double


degrés
=> sélection économique.

Premières conditions du vote :


-Conditions bio sociologiques.
-Homme d’âge mur => 30 ans et 25 ans en 1830.
-Il faut avoir un temps minimum de résidence, c’est une manière détournée d’exclure le
peuple car les paysans déménagés en fonction des besoins du monde agricole, la plupart
des gens n’avaient pas de résidence fixe.

Deuxième manière d’exclure le peuple : introduire un cens, un impôt conditionnant


l’accès au vote, l’égalité devant la loi n’est pas l’égalité devant la politique.
Le montent de ce cens 300 francs(pas à retenir) soit 1 % de la population.

On va baisser l’impôt à 200 francs en 1847, à la veille du suffrage universel seul 240 000
personnes soit 2 % des hommes en âge de voter, votaient.

Le cens d’éligibilité, il est de 10 000 francs, dans certains département il n’y a que 10
personnes éligibles. C’est moins de 15 000 personnes sur 33 millions d’habitants qui
peuvent faire parti des députés.
Cette situation va faire émerger une critique, une argumentation => scission entre le pays
légal et le pays réel.

Le pays légal, c’est 1 à 2 % qui ont le pouvoir politique.


Le pays réel, c’est les 98 %. Le pays réel ne représente rien ni personnes.

Autre remarque par rapport à ce cens : il y a dans cet impôt il y a une sélection sociale
et à l’intérieur de la sélection sociale il y a une autre sélection => ce n’est pas les riches
contre les pauvres, ce qui nous intéresse c’est les conflits à l’intérieur des régimes,
concurrence à l’intérieur de l’élite.
Sous la Restauration ont peut faire partie de l’élite sociale mais on ne peut voter. Le cens
n’est pas seulement une sélection sociale mais une sélection à l’intérieure des segments
de l’élite qui privilégie les propriétaires fonciers au détriment des commerçants
réputés plus libéraux. La Révolution de 1830, c’est d’abord la revanche de la
bourgeoisie libérale commerçante qui s’appuie sur une bourgeoisie capacitaire qui ne
trouvait pas de place dans la Restauration qui s’est révoltée en s’appuyant sur le peuple
pour une monarchie plus favorable.

Une troisième technique : c’est le vote compte double et le vote à double degrés.
Le double vote, c’est la capacité donnée aux grands propriétaires fonciers de voter deux
fois(aristocratie conservatrice légitimiste). En 1820, 258 députés sont élus et 172 qui sont
élus par les électeurs les plus importants les plus riches par conséquent du vote deux fois.
Le vote à double degrés, on vote pour des grands électeurs qui votent pour les sénateurs.
Le peu de gens qui votent ont vraiment un choix politique. Choix entre électeurs libéraux
et conservateur. Le gouvernement ne peut pas contrôler l’issue du vote.

c) Manipulations électorales du ministère

-Le découpage des circonscriptions électorales : c’est un phénomène qui est encore
aujourd’hui invisible pour les électeurs mais qui est néanmoins efficace. Possiblement ça
peut renverser des majorités. Exemple : le dixième arrondissement de Paris
traditionnellement de gauche, le neuvième est assez incertain, tout l’enjeu va être de faire
un sorte que les habitats sociaux du dixième arrondissement soient mis dans le neuvième
=> pour faire basculer une majorité vers la gauche. A l’époque ce n’était pas gauche-
droite mais propriétaire fonciers et bourgeoisie commerçante. Selon le tracé des
circonscriptions électorales on donne plus de chance à un parti qu’à un autre.

-L’exclusion des listes électorales : on exclue les adversaires des listes, on publie les
listes électorales le plus tard possible, si possible le matin même afin que le bourgeois qui
viennent pour voter se rendent compte qu’ils ne peuvent pas et qu’ils n’ont pas le temps
de faire les démarches pour voter. Exemple : Sarcozy vérifiait que les retraités dans les
maisons de retraite avaient bien voté.

-Intervention directe auprès des électeurs : à l’époque le vote était possiblement secret
mais ça n’était pas obligatoire donc vote public dès fois. Les préfets étaient chargés par
le gouvernement de vérifier que tout le monde votait bien(ceux qui vont dans l’isoloir
avaient quelque chose à cacher contrairement à ceux qui votent en public). A chaque
changement de majorité on annonce les subventions, telle majorité donne telle
subvention.

-Le système des députés-fonctionnaires : on donne un travail car il n’y a pas


d’indemnités parlementaire, le gouvernement va offrir des places(emplois fictifs) dans
l’administration avec salaire mais en conditionnant cette place à un vote correct, à
l’assemblée, vote public.

La politique du gouvernement provisoire :

b) Une révolution politique


Cette seconde république est né des barricades.
La révolution politique passe par :
-La liberté complète de la presse.
-Liberté pour les associations politiques(partis politiques aujourd’hui) et notamment des
clubs républicains.
-L’instauration du suffrage universel masculin(mesure la plus importante).

Mais ce gouvernement provisoire ne s’arrête pas là.

c) Une révolution sociale

Ce gouvernement provision va s’efforcer de donner un contenu à la révolution qui a eu


lieu en améliorant les conditions des travailleurs :
-La limitation de la journée de travail à 10h à Paris, 11h en province, c’est la première
fois que l’état intervient dans une affaire considéré comme privé, des entreprises =>
naissance du droit sociale. L’état intervient dans ce qui été considéré comme le domaine
réservé des entreprises, patrons. L’état été déjà intervenu pour limiter le travail des
enfants en 1841 : fruit d’un travail avec et contre le patronat.
-La proclamation du droit au travail(aujourd’hui il n’existe pas), c’est le droit
opposable au travail si l’état ne nous donne pas de travail on a le droit de poursuivre en
justice pour demander une compensation. On pense donner du travail à tout le monde
avec des ateliers nationaux, ça a pris la forme de grands travaux publiques(New deal de
Rooslvelt), ils ont été imaginé dans la précipitation donc ils ont voulu terrasser Paris,
mettre Paris au niveau 0. Est ce vraiment la priorité ? Inutilité de ces travaux nationaux.
Deuxième critique : ces travaux font afflué une population qu’on aime pas beaucoup à
Paris, « les riches entourés par les apures », il y a eu énormément de pauvres à Paris.
Ces migrants ce sont des hommes jeunes donc ceux qui font des révolution. Les élites se
sont donc inquiétés de ces migrants sans attache. Crise justifiée puisque révolution.
-Création d’une commission du Luxembourg chargé de réfléchir à la condition
ouvrière, c’est l’ancienne chambre des Pairs, on a pris la chambre Haute et on l’a
remplacé par des représentants de la classe populaire(il faut nuancer ce n’était pas le
peuple mais des gens plus instruits). On remplace ces nobles par des représentants du
peuple => symbole fort.

Les racines de la commune de Paris :

b) Les racines de la commune

La première racine de la commune : la politisation du peuple des villes. Toutes les


révolutions au XIXème siècle sont des événements urbains qui touchent principalement
Paris, pas seulement(souvent des répercussions à Lyon mais ça part de Paris) mais
principalement. Ça témoigne de la politisation du peuple par la presse, les société
politiques se multiplient, beaucoup se sont développées pendant la clandestinité(les clubs
sont interdits), tout cela facilite la diffusion des idées, en particulier les idées socialistes.
Mais ce qu’il faut immédiatement rajouter c’est le clivage important entre Paris(ouvrier
politisés réceptifs aux idées socialistes) et les provinces, les campagnes françaises
rurales, conservatrices, catholiques(paysans conservateurs sous l’influence du prêtre et du
notable et qui votera pour la droit conservatrice).
La deuxième racine c’est le développement du mouvement ouvrier. Une date à retenir
1864 : date de légalisation des syndicats en France et date de la réunion de
l’internationale ouvrière à Londres.
C’est sur cette base que va se développer le mouvement ouvrier : coopératives, mutuelles,
mouvements sociaux et politiques et qui vont accompagner, structure cette insurrection
populaire de la commune.
La troisième racine c’est le patriotisme qui explique pourquoi ce peuple ouvrier parisien
ne veut pas rendre les armes alors que tout le monde a échoué et que Tiers négocie la paix
parce que finalement leur patriotisme a été échauffé par la Prusse(Paris et bombardé,
occupé, armistice conditionné) rupture entre paris patriotique et le reste de la France qui
ne veut plus que la paix et la prospérité. L’amour du pays, le patriotisme et le bellicisme
vient de la gauche. La droit était à la base internationaliste et le patriotisme venait de la
gauche. N’importe quel noble avait des origines allemandes, autrichiennes etc.

c) L’affirmation politique du mouvement ouvrier

Dans ce comité centrale de la commune il y a d’abord un petit groupe de grand bourgeois


qui vont vite quitter le navire, ils vont démissionner, donc finalement la commune de
Paris va être exclusivement composée d’ouvriers et d’une espèce de classe moyenne. La
majorité ce sont des entrepreneures de gauche, commerçants, employés, des
instituteurs, journalistes. Une petite et moyenne bourgeoisie qui confirme son entrée
en politique. A côté de groupe ce trouve un nouveau qui fait son entrée : groupe 25
représentants ouvrier, la classe ouvrière, un premier groupe de nouveau acteurs politique.
Le deuxième groupe se sont les femmes(Louise Michelle), groupe de travailleuses qui
jouent un rôle important à travers L’union des femmes, elles vont entrer en politiques par
des rôles traditionnels, elles vont être par ex cantinières(faire à manger, cuisine), elles
vont également s’occuper du secours au blessé(infirmerie). Elles vont occuper des rôles
beaucoup moins traditionnels dans les forces armées, et parc es voies elles vont participer
aux débats politiques.
Troisième groupe nouveau : les représentants, les organisation ouvrières : la section de
l’internationale, les syndicats, les coopératives, les comités d’arrondissement c’est-à-dire
des délégations locales, les clubs c’est-à-dire les partis politiques

Le gouvernement du peuple par le peuple :

2. L’expérience du gouvernement du peuple par le peuple

Trois idées nouvelles :


Une fédération de communes indépendante : rupture totale avec le système étatique,
les communards ne reconnaissent plus l’État français, la commune devient l’unité de base
de la Nation qui va se constituer en fédération. La France devient une fédération de
communes et non pas un état bureaucratique. Ils remettent en cause l’État comme unité
politique centralisée. C’est a raison pour laquelle on appelle les communards les fédérés.
Ce modèle politique est directement inspiré de Joseph Proudon qui est un théoricien de
l’anarchisme et qui considérait que l’État était une abdication politique, pour lui toute
forme de délégation est une aliénation, il refuse le principe de la délégation et il envisage
la démocratie au niveau locale, démocratie directe pour lui dans laquelle les citoyens,
individus décident pour ce qui les concerne. Cette expérience de la commune rappelle
que les formes prises(forme Étatique) ne relève pas de la fatalité, il est possible
d’organiser la politique dans une autre forme et que cette alternative c’est la commune,
c’est la démocratie directe au sein de la commune.

A la suite de Paris d’autres communes se déclarent autonomes : Lyon, Marseille,


Toulouse se proclament communes indépendantes et fonctionne sur un fonctionnement.

b) L’autogestion communale

Finalement les communards se retrouvent autour du modèle d’autogestion communale


déjà testé par les sans culottes en 1792 dans lequel il y aurait un effervescence citoyenne.
On est en rupture totale avec le modèle du parlementarisme. Dans le modèle
parlementarisme la décision descend sur le peuple, alors que là c’est le pouvoir du
peuple qui montent vers les institutions. Ce sont les citoyens qui décident ce que
doivent être les institutions. Le peuple décide dans tout ce qui le concerne. Il y a donc
mise en place d’une auto gestion municipale : la justice est gérée à Paris les parisiens,
l’armée, l’éducation. Tout est organisé au niveau de la commune.

c) Une démocratie sociale

Pendant ces 72 jours les communards vont adopter une batterie de mesure
particulièrement progressive qui sont s’inspirer à la fois du socialisme Proudonien et
d’autre part par le communisme.
A priori ces deux mouvements sont contradictoires. Proudon est hostile à l’état centralisé,
au contraire le communiste suppose une centralisation de la bureaucratie. Les
communards vont tenter la synthèses entre ces deux mouvements d’extrême gauche,
contradictoires. Par quoi cela passe t-il ?
Une égalité de droit : instauration complète des libertés publiques(liberté de réunion,
d’association, de la presse, religieuse). La liberté religieuse les oppose aux Sans culottes,
séparation entre l’Église et l’État. Mais finalement ça n’est qu’une restauration de ce que
voulait les révolutionnaires de 1789. Ils veulent transformer cette égalité de droit en
égalité de faits. Pour cela deux axes de mesure : réorganiser le travail : interdiction de la
discipline à l’intérieur des entreprises.

1) Interdiction des amendes et retenus sur salaire

Un patron si tel ouvrier est arrivé en retard il ne sera pas payé aujourd’hui. Si tel ouvrier
fait parti d’un syndicat pour un prétexte quelconque on lui retient 1/3 de son salaire à la
fin du mois. Les patrons faisaient ce qu’ils voulaient à l’intérieur de leur entreprise. Les
communards ont rappelé que c’était une relation de travail => relation contractuelle
nouvelle, pas de supériorité entre le patron et son ouvrier donc pas de sanction
disciplinaire sur le salaire.

L’expropriation du capitale au profit des entreprises.


Marx souligne que le capitale rapporte beaucoup plus que le travail. Les communards
vont décider de supprimer le capitale et de donner aux coopératives.

Il y a eu un projet de nationalisation de la banque de France, projet avorté, la banque


de France était privée dirigé par quelques familles : juives, protestantes et un peu
catholiques.

La proclamation de l’égalité de salaire homme/femme.

2) Amélioration des conditions de vie ouvriers

Le deuxième axe de mesure sociale : amélioration des conditions de vie des ouvriers.

-Le logement : réquisition des locaux abandonnés, ça était plusieurs années plus tard le
combat de l’abbé Pierre(hiver 54). Son combat a été d’obtenir un droit au logement DAL.
Le droit opposable au logement : si l’État ne respecte pas ses engagement on peut le
poursuivre en justice(il y a quelques années).

-L’endettement : les communards vont proposer un échelonnement de remboursement sur


trois ans. Et on va effacer les petites dettes. Le problème du surendettement. Les montes
de piété (le crédit municipale) des gens en situation sociale précaire pour faire face à des
situations imprévues, ils vont apporter des bijoux, on gage soit vous rendez l’argent
donné et vous récupéré votre bien soit vous ne rendez pas l’argent et votre bien est vendu
aux enchères. Les communards vont annuler les petites dettes et rendre les objets.

-L’éducation : les communards vont créer l’école gratuite, laïque et obligatoire, reprise 10
ans plus tard par Jules Ferry en 1881. Nouvelle idée : participation des parents à
l’élaboration des programmes scolaires(démocratie). Il n’est pas envisageable
aujourd’hui que les parents se prononce sur l’éducation. Dynamique de restitution du
pouvoir au peuple, redonner un sentiment de légitimité au peuple. Redonner une
puissance politique au peuple. Restaurer cette puissance politique initiale que détient le
peuple. Mettre un termes à toutes ces dynamiques de professionnalisation. Restituer le
pouvoir à celui à qui il revient : le peuple, dans tous les domaines.

-La gratuité de la justice, justice gratuite : l’aide juridictionnelle(aujourd’hui) réservée à


des gens vraiment démunis. Justice gratuite pour tous par les communards.

Dans ce détail des mesures, il y a toute l’armature de l’état social, tous les grands sujets
du mouvement social. Finalement sans le dire : les républicains de la IIIème République
vont s’en arrêt se tourner sur les mesures de la communes. Cette commune de Paris qui a
menacé la IIIème République va finalement considérablement l’influencer, ce n’est pas
quelques chose que les républicains vont assumer, ils ont massacré les communards donc
ils ne peuvent pas dire que leurs mesures étaient bonnes. Héritage silencieux, non assumé
mais évident. Cette commune de Paris a fécondé le mouvement social français en posant
ces grandes thématiques la lutte contre la grande pauvreté, le sur endettement, l’accès au
logement, à la justice, la diffusion de l’instruction pour les enfants et les adultes. Et plus
globalement on va placer la question sociale au centre de la politique. Avant on avait des
débats institutionnel, désormais la question que l’on va poser c’est : comment va on
améliorer la vie du peuple ? => l’état providence.

Naissance de la politique moderne :

1) Affirmation d’une compétition électorale libre(ouverte)

A partir de 1848(suffrage universel) la pratique du vote va se généraliser, sous le second


empire c’est une pratique encadrée, mais les français vont s’approprier cette technologie
nouvelle. Le vote va devenir une manière naturelle de choisir les gouvernants. La
manière sous l’ancien régime de choisir les gouvernants c’était le roi qui nomme, et au
niveau local c’était l’acclamation, le gouvernant local est acclamé. Ce n’était pas évident
comme technique, ce n’est pas une manière évidente de nommer les gouvernants.
Parallèlement la République va s’affirmer peu à peu. Au début de la IIIème République il
y a encore beaucoup de monarchistes. Néanmoins dans les dix premières années de la
République le système républicains l’emporte, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de
contestation. Mais les élites vont investir le système républicain. A partir de ce moment la
compétition électorale va devenir de plus en plus ouverte : plus transparente et plus
concurrentiel(plus de candidats). La lutte électoral,va s’intensifier et va se tenir dans des
marchés électoraux(marchés politiques). Marché électoral : il faut qu’il y ait une
concurrence, compétition minimale et on considère qu’il y a des choses à vendre(biens
idéologiques, programme, idée en échange de voix=> métaphore économique).

2) La politisation de la société française

Quand on parle de politisation on parle en réalité de nationalisation. La politisation de la


société française c’est d’abord la politisation de la sphère politique. Au début de notre
histoire(1789) la société est encore très rurale et très locale, c’est encore le cas en
1900(58 % des français qui travaillent , actifs sont des agriculteurs). Société très
rurale et organisée au niveau locale. La politisation de la société nécessite un sentiment
d’appartenance nationale. On parle de nationalisation à partir du moment où les villageois
comprennent que ce qui se passe à Paris et aussi important voir plus important que ce qui
se passe au niveau locale. Les événements politiques ont une teneur idéologique.
Idéologisassions : les débats politiques vont s’organiser autour du clivage gauche droite.
Exemple : au début du XIXème siècle les débats politique portaient sur l’usage des
chemins communaux, forêts => enjeux matériel locaux, qui n’ont pas de porté
idéologique . Et à la fin du siècle ce sera des débats faut il donner une retraite à quelqu’un
qui n’a jamais travaillé=>débat gauche-droite. A partir du moment où on a un argument
aire gauche droit => idéologisassions.

3) La professionnalisation de la politique

A partir du moment ou il y aune campagne électorale, des débats il va falloir être du


métier, avoir un savoir faire pour l’emporter dans la lutte électorale. Il faut avoir une
forme de compétence(ex : qu’est ce que la csg ?) Qui dit professionnalisation dit école de
formation. Quand on dit professionnalisation on parle forcément de partionnalisation (les
parties politiques vont devenir des acteurs essentiels de la lutte). Il faut un label politique,
une étiquette politique(en gros lui il est de droit), on doit savoir qui appartient à quel
parti.

La vie politique traditionnelle :

La vie politique traditionnel

La politique au village
A la fin, veille de 1848 c’est-à-dire suffrage censitaire =>250 000 électeurs, 80 % des
députés sont élus avec moins de 400 voix. 3/4 des circonscriptions électorales avaient
moins de 600 inscrits.

1) 400 personnes c’est un moyen de connaître personnellement les personnes qui vont
voter. Vous allez pouvoir inviter vos électeurs chez vous, vous allez pouvoir troquer,
négocier le vote.

2) Même si vous ne connaissait pas ces 400 personnes vous êtes en homogénéité avec
eux : mêmes convictions par rapport au peuple, du bonheur, bien être qui doit être. Ils
sont aristocrates comme vous.

3) Les candidats vont être en situation de monopole locale : pour une circonscription il y
a trois, quatre candidats possibles, parfois seulement 10 personnes sont possiblement
éligibles et permis ces dix personnes on va pouvoir compter sur les doigts d’une mains
ceux qui sont biens. Il y a une très faible concurrence électorale.

4) Si les gens sont en échange perpétuel avec les électeurs, on va troquer des biens
locaux(ex : je veux bien voter pour vous mais j’ai besoin d’un logement de fonction pour
ma belle fille à tel endroit). Les attendus sont locaux donc les députés dans l’enceinte du
parlement vont d’abord défendre des biens locaux, représentants des biens locaux. Bien
souvent ils vont réclamer des bien qui vont avoir très peu de valeur du point de vue
idéologique. Ils ont des buts locaux.

La vie politique traditionnel

1) En 1848, on l’a dit il y a véritablement une rupture, on passe de 250 000 électeurs à 9
millions d’électeurs. Il va y avoir une appropriation de cette technique mais pour autant
les premières élections de 1850 restent porteuses de valeur constitutionnel.
Les historiens ont montré qu’il y avait des biens privatives : les élus achetaient des
votes, il distribuaient de l’argent, des emplois, des logements. Ces logements vont être
construits avec de l’argent privé qui appartient au député. Ça peut aussi être des services :
il va proposer d’intervenir en faveur d’une personne s’il est élu. Ressources nobiliaires,
du notable qui dominent. La domination politique est le prolongement de la domination
sociale, celle des notables sur leur territoire.

2) Les électeurs vont voter en fonction de leur communauté d’appartenance :


communauté villageoise, religieuse. Ils ne votent pas à titre individuel. Ce qui explique
que les gens vont voter collectivement : ils vont voter tous ensemble au même moment.
Par exemple : les gens allaient tous voter après la messe.

Les facteurs de la politisation :

1) Le suffrage universel
-Le suffrage universel : ce n’est pas le résultat de la politisation mais l’instrument de la
politisation, c’est parce qu’on a donné le suffrage universel au peuple que
progressivement il va y avoir un apprentissage, un intérêt pour la politiques.

2) Le progrès de la scolarisation
-Les progrès de la scolarisation : école publique, laïque et obligatoire, nationalisation car
l’école a diffusé le français, tous les français vont désormais parler la même langue : le
français, cette francisation va se faire de manière extrêmement autoritaire. L’école c’est
aussi apprendre des référents communs : même éducation, programmes
nationaux(nouveauté de la IIIème République) qui vont permettre de donner aux français
des référents partagés. L’apprentissage c’est fait par l’intermédiaire de l’histoire : un des
support du patriotisme, de la nationalisation politique.

3) Le développement des communications


-Le développement des communications : par communication on entend communication
matériel et immatériel. Les communications matériels c’est-à-dire les routes, chemins de
fer, car ça va conditionné les voyages des idées via les hommes. Plus il y a de voyages
plus il y a d’uniformisation. Avant il y avait beaucoup d’endroits enclavés.
Communication immatérielle : le développement de la presse, pour diffuser une presse
nationale il faut de trains(donc les deux sont liés), Le Figaro est un journal très ancien
mais il arrivé en province trois jours après Paris. Le Monde : journal du soir.

4) La 1ère guerre mondiale


-La première guerre mondiale : il y a eu un très fort brassage des populations et cela a
donc mélangé les français. Les gens se sont côtoyés. Ils étaient tous ouvrier => naissance
d’un sentiment de classes. Les gens ont compris que les classes étaient plus importantes
que les origines géographiques. Tranchées => « salons politiques »
Pour ce qui est des facteurs de politisation la première guerre mondiale a eu son
importance.

L’apprentissage du vote :

3) L’apprentissage du vote

La procédure électoral ne va pas de soit : les électeurs n’ont pas trouvé spontanément un
intérêt de voter. L’enjeu pour nous est de comprendre comment les français sont devenus
des électeurs ?
Comment les français se sont appropriés cette nouvelle technologie ?

1) La sacralisation du vote

Il y a eu par les républicains une sacralisation du vote


Ritualiser le vote, les élections => en faire des liturgies politiques.
Les hommes de la IIIème république ont fait des lois pour le vote : ordonnancement de la
salle de vote. Progressivement la salle de vote devient un lieu de neutralité politique : on
ne parle pas politique dans la salle de vote. On a aussi créer un cérémonial particulier :
l’isoloir : c’est un moyen d’arracher le vote aux notables. Mais finalement l’isoloir c’est
plus qu’un instrument technique : c’est une cérémonie, une liturgie. C’est cette
symbolique d’un électeur qui est égal et interchangeable qui accompli dans le calme et le
recueillement son devoir de délégation, devoir civique.

2) L’invention de l’électeur

3) L’apprentissage du vote

Il est bien plus efficace de passer par d’autres formes d’action : violence politique.
C’est le résultat d’un travail de conviction que de convaincre les français que le vote est
un moyen efficace.
Ce n’est pas un moyen naturel => Alain Garridou s’est posé cette question : comment
les français sont devenus électeurs ? Comment ils se sont approprié le vote ces usages et
mésusages ?
On peut dire qu’il y a deux entreprises qui ont permis l’apprentissage du vote :

1) La sacralisation du vote

La sacralisation du vote
C’est le fait de créer des liturgies électorales autour du vote et donc d’en faire un
comportement codifié et ritualisé. Importance de l’isoloir dans cette ritualisation.

2) L’invention des électeurs

L’invention de l’électeur : on est vraiment dans l’ordre du normatif, l’ordre de l’idéal de


la norme. Les républicains ont tenté de donner une vision individualiste idéale et
normative du bon citoyen électeur.
Le bon citoyen c’est d’abord quelqu’un qui doit s’intéresser à la politique, il doit ensuite
avoir une opinion personnelle, individuelle qui devrait se construire au niveau
intellectuel, il est censé être informé, avoir des connaissances et décider en
connaissance de cause. Il est censé voter en fonction de l’intérêt général et non pas
dans son intérêt. Le citoyen électeur tel que les républicains l’on construit. Dans la réalité
ce citoyen n’existe pas, c’est même l’opposé. 10 % des gens en France dans les années
70 s’intéresse beaucoup à la vie politique, 50 à 80 % ne s’intéressent pas du tout à la
politique. Cet électeur intéressé n’existe pas, une toute petite minorité de français
s’intéresse à la vie politique. Ça dépend des élections : les gens s’intéressent beaucoup
aux élections présidentielles voir législatives mais beaucoup moins aux autres.
L’électeur est censé émettre une opinion personnelle mais en fait on vote en fonction de
qui on est(origines, famille, condition sociale), il y a seulement 16 % des gens ne votent
pas comme leurs parents(au niveau du clivage gauche-droite). Nous sommes tous des
héritiers politiques surtout en terme de disposition à l’engagement.
On continue de voter en fonction de nos sphères d’appartenance sociale, religion, sexe,
notre appartenance sociale, ascendance ou descendance sociale.
Une norme c’est aussi une réalité sociale. Du point de vue sociologique, le bon électeur
n’existe pas.

-Il faut aussi penser de manière inversée : combien le vote est une renonciation ? Le
peuple avait un pouvoir politique et le vote vient remplacer tous ces modes d’actions
préalables.
Le vote c’est accepter de transformer sa conviction personnelle en un arbitrage. On a
tous des convictions personnelles politiques, il faudra réduire toutes nos conviction en
un bulletin de vote. On nous demande de réduire la complexité de nos analyse à un vote.
Les programmes politiques sont élaboré au sein des partis politiques soit 1 % de la
population française, la base politique participe très peu à l’élaboration du programme,
le programme est élaboré par le bureau politique d’un parti 10 à 15 personnes. On a
pas élaboré le programme et on doit en plus se réduire à un seul programme.

-Accepter de mettre son opinion dans un bulletin de papier. Le geste que l’on
demande à tous les citoyens n’exprime pas toute leur analyse.

-Vous allez devoir consentir au principe majoritaire, accepter d’être électeur c’est se
soumettre au principe majoritaire. Ça nous parait naturel de se soumettre à la majorité
=> sauf que ce point est discutable : un mode d’action politique ça peut être le vote, le
parti politique, syndicat, boycotte, manifestation, pétition, referendum hormis le vote
tous les autres moyens d’actions fonctionnent avec le point de vue minoritaire. 30 à 35 %
des gens de la dernière génération ont déjà mis les pieds dans une manifestation. Les
manifestation peuvent transformer une société, faire chuter un président, une loi. Pétition,
boycotte très très infimes. La manifestation vient après le vote. En politique ce qui doit
l’emporter c’est le principe majoritaire alors que pour les autres mode d’action on accepte
le principe minoritaire.
Être citoyen c’est gagné un droit mais renoncer à beaucoup de choses.

La forme matérielle de la démocratie :

La forme matérielle de la démocratie

Les supports matériels de la démocratie


Les formes matérielles de la démocratie : urnes, isoloir n’ont rien d’anecdotique. Les
règles du savoir être ne sont pas anecdotiques, elles présupposent une certaine conception
de l’électeur.

1848 L’établissement des listes permanentes des électeurs : au moment des


manipulation électorales une des manière pour le gouvernement de lutter et de radier les
électeurs libéraux en publiant au dernier moment les listes électorales. Les listes
électorales sont un enjeu politique. C’est une réponse aux manipulations fait par le
gouvernement pour évincer les libéraux.
Lutte entre la gauche et la droite sur le fait que l’on soit inscrit directement sur les listes
électorales car les jeunes votent plus à gauche.
1860 Standardisation des urnes : volonté des responsables politiques de lutter contre
la fraude électorale. Une urne avant dans les localités c’était un contenant quelconque
(panier qui se renverse, on peut facilement cacher 5 enveloppe derrière une enveloppe =>
fraude électorale facile) donc urne transparente pour lutter contre cela.

1884 La carte d’électeur obligatoire : ça témoigne d’une bureaucratisation de la vie


politique, c’est un outil ordinaire pour nous aujourd’hui. La carte d’identité est quelque
chose de très français : repérage bureaucratique des individus. On peut voter avec juste
avec sa carte d’identité, on pas besoin de sa carte d’électeur. On demande aux citoyens de
faire un acte volontaire : s’inscrire sur une liste électorale. On témoigne de notre
appartenance politique. Sur cette carte d’électeur est inscrit « voter est un droit c’est aussi
un devoir civique » => la République attend de nous qu’on soit un bon citoyen en étant
électeur

1913 Création de l’isoloir : il y avait des isoloirs avant 1913 mais c’est à 1913 qu’il
devient obligatoire, on est censé prendre au minimum deux bulletins.

1923 Mise à disposition de bulletin dans le bureau de vote : auparavant vous aviez des
petits bout de papier sur lequel on devait inscrire le nom du candidat, la personne qui lit
le bulletin peut dire j’ai mal lu le bulletin. Société illettrée => donc une personne se
proposait pour donner son aide sauf qu’elle mettait le nom qu’elle voulait. Désormais il
y a des logos, un graphisme particulier et une personne peut dire en public « ça c’est le
bulletin de Nicolas Sarcozy »

1988 Paraphe obligatoire sur les listes d’émergement : on s’est rendu compte que sur
les listes électorales qu’il y a avait beaucoup de personnes décédés.

Les chemins de la politisation :

Le processus de politisation c’est comment la politique est arrivée chez les français.

a) « La descente de la politique vers les masses » : Eugen Weber

Eugen Weber => Il défend la thèse de la verticalité, la politique serait descendu vers les
masses, de Paris aux provinces et des villes vers les campagnes. Il essaye de comprendre
pourquoi les villes ont un intérêt politique beaucoup plus précoce. Les révolutions sont
essentiellement des phénomènes urbains du peuple parisien. Paris est beaucoup plus
politisé que le reste de la France et les centres urbains sont plus politisés que les
campagnes environnantes.

Il identifie trois facteurs :

-Le niveau d’éducation est beaucoup plus élevé(école d’abord dans les villes avant
d’être dans les campagnes, et à la campagne on envoyait plutôt les enfants travailler dans
les champs).

-Meilleure structuration politique : fait qu’il y a ait des partis politiques, clubs de
pensée, journaux, assemblées militantes.

-Dans les villes les lieux de pouvoir sont visibles : à Lille on trouve tout de suite l’hôtel
de ville, à Paris l’AN, le Sénat, le palais bourbon, le quai d’Orsay, le palais de l’Élysée, la
place Beauvaux. Au contraire dans les villages on n’a pas ça : la mairie est l’ancienne
maison du maire.

Cette thèse n’est pas convaincante car il a une vision élitiste de la politique, il considère
que savoir qui va utiliser le lavoir à tel heure n’est pas de la politique. La politique a
toujours existé au village mais à un registre locale pas dans le clivage gauche-droite.
Même sur des questions très matérielles il y a des positionnements est ce que se sont les
nobles qui ont le droit au lavoir ?
Vision très urbain, intellectualisé de la politique.
E. W suppose que les paysans sont passifs dans cette politisation : le schéma pour E. W
c’est un homme de la ville qui vient dans les petits village expliquer ce qu’est la
politique. Or les choses ne se sont pas passés comme ça.

b) « La politique au village» : Maurice Agulhon

Maurice Agulhon => La politique au Village


Son argument central, c’est que la politique. Il montre que les clubs de pétanques, les
mutuels, les associations de loisir (tout ce qui a priori ne révèle pas de la politique) ont
été très importante de l’appropriation de l’idée républicains. C’est grâce à ces
rapprochement inter sociaux que l’idée républicaine s’est diffusé. Des militants
participent aux structures locales. C’est par là que la haute politique, clivage gauche-
droite est descendu, a irrigué les campagnes.
Le moments forts de la diffusion républicaine sont la fête du village, les rassemblements
populaires.
Les cultures locales ne sont pas passives dans ce processus de politisation

Rôle actif des républicains : rôle important des élites nationales :

-Ils ont promue le suffrage universel : le suffrage universel n’est pas le résultat de la
politisation mais l’instrument de la politisation => c’est parce que les électeurs ont eu
le droit de vote qu’ils se sont intéressés à la question posée.

-Insister sur la diffusion de la symbolique république : qu’est ce que c’est que la


symbolique républicaine ? Le drapeau, création de bâtiments publics, la devise liberté
égalité fraternité, le buste de Marianne, l’allégorie de la République.

Les notables :

Les notables
Un notable c’est une élites politique traditionnelle dominante dans le cadre du suffrage
censitaire et qui ne disparaît pas du jour au lendemain avec l’introduction du suffrage
universel.
Exemple : Alexis Toqueville. On peut très bien être un monarchiste de gauche et être
notable. Sociologiquement il va être un propriétaire foncier, il va donc dans le temps
glisser à droite. Il sont en tout cas monarchiques et sociologiquement propriétaires
fonciers.

Quelles sont les ressources de ces gens là ? Il y en a trois :

-L’estime sociale et la notoriété(a l’époque c’est quelque chose de très objectivable),


c’est deux choses :

-L’encrage locale : présent sur le territoire depuis moultes générations. Alexis de


Toqueville s’est trouve des origines depuis Guillaume le Conquérant.

-Le notable c’est celui qui possède des terres et des richesses : c’est celui qui vous
donne le pain, on donne le pain soit on est propriétaire foncier et on fait vivre des
agriculteurs, les agriculteurs vont se lancer dans les usines donc ils vont aussi vivre des
ouvriers, et pour ceux qui n’ont rien les femmes de la grande aristocratie se chargeaient
de distribuer le pain avec des registres pour les pauvres.

Le notable n’est pas contesté, c’est une figure d’existence. Figure incontestée.

Siegfried dit que dans le système nobiliaire le pouvoir politique nobiliaire est « la
ratification de l’autorité sociale évidente »

Qu’est ce qui caractérise le notable ? Deux choses :

-Le notable est un amateur, ils ne sont pas mauvais mais ils ne sont pas payés pour ce
qu’ils font. Au sens où la politique ne consiste pas son activité principale et il n’est pas
payé pour le faire.

-On considère généralement que c’est notables ne font pas de politique au sens où ils ne
défendraient pas des intérêt générales.

Qu’est ce qu’il différencie le notable de l’entrepreneur ?


Les ressources qu’il va mobilisé pour l’emporter dans la campagne électorales :
ressources privées(notables) ou collectives(entrepreneurs) ?

Les « nouveaux entrepreneurs politiques » :

Les « nouveaux entrepreneurs politiques » (A. Garigou)

Entrepreneure politique : catégorie scientifique, nouvel entrepreneur politique. Ils sont


nés de la concurrence électoral et l’éruption de nouveaux acteurs dans la vie politique,
nouveaux aspect, intérêt sociaux : il sont de deux genres :
-Ceux de la bourgeoisie capacitaire pour l’instance pas représenté dans la politique. Ces
gens là se sont ceux que Léon Gambetta a identifié comme les nouvelles couches(classes
sociales). Ces nouvelles classes républicaines qui doivent faire la matière de la république
se sont des classes qui se sont affirmés par le mérité et n’ont pas par la naissance. Pour
Gambetta les intérêt sociaux que la république doit porter ne se sont pas les intérêts du
peuple mais ceux des nouvelles classes républicains. Le peuple est totalement absent de
ce discours. Par exemple : l’instituteur qui a fait des études.
-Le mouvement ouvrier : le peuple. Sociologiquement émerge avec l’urbanisation et
l’industrialisation(début XIXème siècle) mais politiquement ils vont émerger bien plus
tard : 1864(à retenir : la liberté syndicale + réunion à Londres de la première
internationale ouvrière).

Ces nouveaux entrepreneures vont porter les intérêt de la classe populaire ou du


mouvement ouvrier.

Qui sont ces entrepreneurs politiques ?


Ces gens là de manière massive vont être issu de la petite bourgeoisie, des gens qui n’ont
aucune ressources propres, bien privatif(biens, emplois) à distribuer. Contrairement aux
notables ils n’existent pas dans la politiques et veulent rentrer dans la politique : outsider.
Mais comment vont il faire ? Ils vont vendre des idées, proposer des idées, des
programmes en s’appuyant sur des ressources collectives et non plus privatives.
Ces républicains n’ont pas d’argent pour payer leurs électeurs, ils vont se tourner vers des
organisations collectives : partis politiques. Ils vont prendre des affiches imprimer par le
partie, colle financée par le parti, colleurs enrôlés par le parti, sur les affiches des idées du
parti.
Au delà d’une compensation matérielle ils vont redéfinir la relation électorale (cf
introduction) on assiste vraiment à une révolution dans le système politique. On passe
d’un système ou la politique revient à ceux qui ont le plus d’estime sociale à une vie
politique où on va se battre pour des idées. C’est le moment où la politique devient une
question d’idéologie et non plus seulement de notabilité.

Avant => Qui du candidat A ou B a le plus d’estime sociale ? Pas de programme à


présenté, qui je suis Alexie de Todeville
Après => Qu’est ce que vous choisissez entre la gauche et la droit ? Quelles sont les idées
politiques pour lesquelles vous allez voter ? Choix de valeurs

L’élection ne doit plus seulement sanctionner une notoriété, elle doit trancher un débat
d’idées. On rentre dans l’air de la politique comme échange de promesses. Il n’y a pas
d’entrepreneures politiques sans partis politiques.

Alain Garigou oppose la force du nombre d’électeur à la force du nom le patronyme qui
correspond à la ressource propre des notables.

L’origine des partis politiques :

-1815-1860 : L’émergence des partis se fait dans le cadre de la concurrence des deux
figures que nous avons vu, les entrepreneurs de la politiques vont créer des organisations
pour financer leur politique, leur campane. C’est d’abord pour lutter contre les notables
que sont apparus les partis politiques.
Tous les organismes non politiques vont jouer un rôle : les coopératives ouvrières, les
associations de loisirs, les loges maçonniques, les cercles bourgeois de tout type, ça va se
faire dans le cadre des journaux. A l’époque les journaux sont des bras armés des députés,
au sein des parti chefs de file qui avaient tous un journal pour faire la promotion de leur
parti politique. c’est dans le cadre des rédactions que vont naître les premiers partis
politiques. Proto parti : réunions pour savoir ce que l’on met dans le journal. Au niveau
national les comités électoraux ne durent que durant les élections.

-1860-1890 : Mais à partir de ces dates les comités électoraux vont se pérenniser et avoir
lieu en dehors des élections. Un député élu a encore besoin d’un soutien politique, il a
besoin d’une propagande pour sa réélection. C’est rarement une propagande individuelle,
on fait la promotion de votre parti politique gauche ou droit. En dehors des élections
électorales ont fait de la propagande désormais. Cette pérennisation vient d’une
contrainte matérielle : il faut du temps et de l’argent pour mobiliser les militants. Il faut
fidéliser les militants : on va organiser des petits déjeuner, repas => on va
institutionnaliser des partis pour réduire le coût de l’enrôlement : c’est lé début du
militantisme.

-1890-1905 : Moment d’institutionnalisation des partis


1876 : premiers partis ouvriers avec des premières victoires en 1890 dans le Nord à
Roubaix et Lille. Ce qui va caractériser cette période d’institutionnalisation c’est le droit,
la légalisation des partis politiques : liberté de d’association : 1901 l’existence légale des
partis. Les partis n’étaient que tolérés par l’administration avant alors qu’à partir de 1901
ça devient un droit, mais ils ne sont intégrés dans la constitution en 1958, c’est-à-dire
qu’on a donné une protection constitutionnelle à ces partis en 1958. => spécificité
française, cas à part dans les démocraties occidentales, dans les démocraties occidentales
cette liberté a été accordé en même temps que la liberté de réunion et syndicale.

Les enjeux du clivage gauche droite :

Les deux grands paradoxes du clivage gauche-droite


-Le fait que ce clivage est à la fois constant dans sa capacité à structurer le jeu
politique mais qu’il est variable historiquement dans son contenue. Depuis 1789 il y
a toujours eu une gauche et une droite, opposition entre deux camps opposés mais pour
autant il est impossible d’identifier une gauche en France : les valeurs sont passées de
gauche à droite, de droite à gauche, exemple : étatisme aujourd’hui une valeur de gauche
alors qu’originellement la gauche est contre l’étatisme. Les valeurs ont toutes eu une
évolution.
-Ce clivage a toujours été contesté mais jamais dépassé. Ça fait 250 ans que ce clivage
perdure.

-Clivage indigène c’est un mot que les gens utilisent dans leur vie quotidienne. La
gauche ou la droite n’ont de signification que celle que leur donne les acteurs. La gauche
n’a pas d’autre contenu que celui que lui donne les acteurs. Ce n’est pas au politiste dans
son bureau de définir mais au peuple.

-Clivage rationnel c’est-à-dire qu’il n’y a pas de gauche sans droite et pas de droite sans
gauche. Les gens de gauche définissent leur position par rapport aux positions des gens
de droite. Une fois que la droite dit qu’elle est pour une loi, la gauche dit qu’elle est
contre cette loi.
Exemple de antisémitisme en 1894 Dreyfus l’essentiel de la gauche est antisémite car
pour le mouvement ouvrier les banquiers sont les juifs = grande bourgeoisie. En 1798 la
droite va s’approprier l’antisémitisme donc la gauche va interdire l’antisémitisme et
prôner l’humanisme.

-Clivage évolutif : cette droite et cette gauche sont des produits de l’histoire il n’y a pas
d’essence intemporelle de la gauche ou de la droite.

-Clivage complexe(pas dans le sens complique) il est multi dimensionnel, composé


d’une multitude d’opposition qui font tout le temps évoluer la ligne de clivage. Chaque
question sécrète une distribution gauche-droite. La gauche va par exemple prendre
position donc la droite va s’y opposer.

Un clivage qui se brouille :

Un clivage qui se brouille

2. Assurément il y a un triomphe du libéralisme économique, le libéralisme relèverait


du bon sens, de l’évidence alors que c’est une idéologie. Le libéralisme s’est imposé
comme une évidence et qu’il n’est guère contesté. Depuis les années 1983(date à retenir :
tournant de la rigueur) convergence entre la gauche et la droite qui est du à la conversion
de la gauche à l’économie de marché. 1983 c’est le début du brouillage pour la dimension
socio-économique. Depuis les années 80 on assiste à une alternance de la droite et de la
gauche au gouvernement. Depuis 1981 aucune majorité législative n’a été reconduite,
aucune majorité sortante n’a été reconduite. Mais malgré cette alternance pas de
changement dans le quotidien des français => sentiment de beaucoup que l’alternance
politique ne change rien donc absence du clivage gauche-droite.

3. Le fait qu’il y ait une crise des référents idéologique de la gauche, ce qui constitué le
fond de commerce de la gauche. Ces référents : les classes sociales, le mot est dénigré,
beaucoup de gens ne veulent pas utiliser ce mot. Le concept de classe social est un
concept sociologique qui vise un certain nombre de personne qui partage les mêmes
conditions de vie. La classe ouvrière existe mais représente la classe la plus importante :
25 % des français, les autres catégories sont plus éclatées. 1/4 des français vivent dans le
prolétariat. Ces gens partagent une précarité. Cette catégorie globale représente 25 %
mais personne ne se déclare ouvrier, car cette identité est perçue comme très négative
alors qu’il y a peu de temps(30/40 ans) c’était une fierté d’être issue de cette classe car
solidarité intergénérationnelle, inter-familiale, une intégration sociale qu’on ne trouvait
pas ailleurs. Les hommes politiques ne veulent plus utiliser le mot, ne s’adressent plus
aux ouvriers. C’est un premier référent de la gauche qui s’effondre : effondrement de la
reconnaissance de classe. L’autre référent qui s’effondre c’est les partis
ouvriers(conséquence de l’effondrement de la reconnaissance de classe), le premier parti
à s’effondrer et le parti communiste il est remplacé par tout une nébuleuse de la gauche +
agonie du PS.

3 Fonctions du clivage GD :
3 Fonctions du clivage GD

Clivage fonctionnel, il répond à certains besoins, fonctions de notre système politique.


Ce clivage remplirait 3 fonctions :
-il a une fonction de repérage pour les acteurs et citoyens => les français sont très
incompétents en matière politique et très désintéressés, la politique n’intéresse qu’une
élite : malgré ça la plupart des français votent, ils sont beaucoup moins nombreux à
adhérer à un parti politique mais ils vont voter : paradoxe. Il y a une question de
pratique : comment font ils ? Il y a le clivage GD pour les aider à faire ce choix. Le
clivage GD permet aux citoyens de se repérer.
-il facilite la constitution des majorités : ça date des années 20/30, « pas d’ennemis à
gauche » = nos ennemis sont à droite donc si alliance pour être élu ou gouverner vous
allez vous tourner vers un camps. (Série : Born gun)
-il a une dimension affective extrêmement mobilisatrice : le clivage GD est un des
grands mythes politisateur français qui mobilise, ces traditions politiques mobilisent.
Exemple : élu de la droite progressive à Paris qui vient de découvrir qu’il devrait soutenir
Nadine Morado et Bruno Ortefeu. Le clivage GD va être mobilisateur : tu vas soutenir la
grande tradition de la droite et pas Nadine Morano et Brice Ortefeu.

La monopolisation du pouvoir par l’élite parlementaire :

2) La monopolisation du pouvoir par l’élite parlementaire

A la suite de cette crise les élites républicaines vont avoir deux craintes :

-Le retour au césarisme(on vient tout juste de sortir du Second Empire), crainte du
retour d’un pouvoir personnel. Ces élites républicaines vont chercher à favoriser la
délibération collective donc le parlement de manière à se protéger d’un pouvoir personnel
qu’incarnerai le président de la République.
-Crainte du peuple : crainte le pouvoir du peuple, les classes ouvrières donc régime
d’assemblée qui va se caractériser par 3 éléments :
-La toute puissance des parlementaires
-La liberté de vote des parlementaires
-La dispersion l’éclatement de l’autorité politique

a) La toute puissance des parlementaires

Règlement des assemblées qui garantie le droit des élus au détriment des
assemblées.
Exemple : Tout orateur qui s’inscrit peut prendre la parole et personne ne peut
l’interrompre : ça protège le droit des élus. La pratique du cumul des mandats qui va être
favorisé par l’idée que ça va renforcer le lien avec les territoires. Deux conséquences :
-Instauration d’une nouvelle élite républicaine qui va connaître une très faible
rotation, un moment de professionnalisation politique, j’y suis j’y reste, rester en poste
le plus longtemps possible. // avec la situation actuelle des députés En Marche, ils n’ont
pas de capitale politique donc ils vont chercher à faire fructifier leur capitale et donc
freine l’interdiction du cumul des mandats.

b) La liberté de vote des parlementaires

L’idéologie de la discussion pour produire du consensus. Valorisation de la discussion


parlementaire collégiale, collective, qui a des vertus : fabrications de politique acceptée
par le plus grande nombre. On estime que plus un texte est remanié plus il est légitime.
L’indiscipline parlementaire associée à la IIIème République, les élus doivent pouvoir
changer d’avis et ne pas être liés. Les coalitions gouvernementales sont constituées dans
le parlement et pas en amont de l’élection comme aujourd’hui. Ces alliances se faisaient
au sein du parlement en fonction des débats.

c) La dispersion l’éclatement de l’autorité politique

Pour conjurer la personnalisation du pouvoir. Les élites républicaine sont cherché à ce


qu’aucun membre du parlement ne s’approprie l’autorité collective de la chambre. Refus
des relations hiérarchiques au sein du parlement. Un chef de parti n’a pas plus
d’autorité qu’un autre député. Le président du conseil lui même n’est pas supérieur.

Les grandes lois républicaines :

Les élites républicaines républicanisent par la loi :

-Loi Cissey sur la conscription militaire obligatoire : service militaire, votée en 1872, elle
date du moment où dominés encore les monarchistes, elle fait partie des lois
républicaines. L’objectif du service militaire était de supprimer la garde nationale(celle ci
représente un danger de créer un rapprochement entre les forces armées et le peuple et
c’est toujours comme ça que viennent les révolution). Le service militaire devait durer 5
ans mais il était pour la plupart du temps ramené à 1 an car relations sociales => 1889
Loi Freycinet dite loi des trois ans, la quasi totalité des français vont faire leur service
militaire de 3 ans, pour être exempté : soit être entrain de devenir religieux, ou élève dans
une grande école, exemption non plus les raison sociales mais sur la méritocratie.
-La loi sur la liberté de la presse en 1881, on passe d’une répression politique, censure
et autorisation préalable(être lu par le gouvernement = auto censure). La diffamation,
l’incitation à la haine raciale => limites mais désormais ce n’est plus le politique qui régie
la presse mais le judiciaire.
-La loi sur le droit de réunion 1881, moyennant une déclaration droit de réunion, de
manifestation, il faut juste en informer la préfecture.
-Loi sur la liberté syndicale 1884 : ils peuvent se créer sans autorisation préalable.
L’objectif pour ces libertés qui existaient déjà est de densifier la critique sociale.
-Loi sur le droit de la nationalité 1889 : le droit du sol l’emporte sur le droit du sang.
Son objectif est de faire gonfler les armées française(complexe démographique par
rapport à l’Allemagne).
-Les lois scolaires sur l’école publique gratuite obligatoire et laïque.

L’affaire Dreyfus :
d) L’Affaire Dreyfus, 1898-1899

Elle frappe la France en 1898 mais elle émerge judiciairement en 1894. Un traître envoie
des informations à l’armée allemande : tous les regards visent Dreyfus(juif). Affaire
interne à l’armée, condamné au bagne, déportation à vie du capitaine Dreyfus. Le chef du
contre espionnage découvre 4 ans plus tard que le coupable n’est pas Dreyfus mais un
autre. La famille Dreyfus se mobilise(grande bourgeoisie alsacienne) pour faire revenir
Dreyfus, elle parvient à convaincre le président du sénat et Clemenceau(aile gauche du
parti radicale, centre gauche), le Tigre Clemenceau. La famille Dreyfus décide de porter
plainte contre le vrai coupable qui est acquitté en 1898, et c’est cette injustice qui fait
éclaté cette affaire sur la scène politique. « J’accuse » d’Emile Zola adressé au président
de la République. Création de la ligue des droits de l’homme par les dreyfusards ≠ de la
ligue de la patrie française qui se dite prête à faire la guerre pour défendre l’armée.
Cette ligue va confirmé la tendance qui a émergé sous la fièvre Boulanger : la droite
s’accapare le nationalisme. Cette années 1899 est donc une année qui s’ouvre dans les
plus grands périls, les gauches sont persuadé qu’il va y avoir un coup d’état donc
nouveau gouvernement dit de défense républicaine. L’un des 1ers objectifs de ce
gouvernement va être de mettre fin à l’affaire Dreyfus et dans un premier temps ça se
passe bien mais comme Dreyfus est militaire il doit être jugé par un conseil militaire,
celui ci décide contre toute attente de condamner Dreyfus a réclusion pendant 10 ans avec
circonstances atténuantes, il faut attendre 1906 pour que l’affaire soit close et qu’il
réintègre l’armée.

Qu’elles sont les conséquences de cette affaire ?

L’affaire Dreyfus est un moment de déchirure entre les familles et les mais : qu’est ce qui
prime les droits de l’homme ou la raison d’état ? L’affaire Dreyfus divisait les gens.
L’honneur de l’armée ou le respect des droits individuelles ?

-C’est la mise en évidence au niveau militaire de l’existence d’un foyer de contestation


anti républicaine au sein de l’armée et de la justice.

-Au niveau religieux : l’affaire Dreyfus a ralenti l’intégration de la droit catholique à la


république.

-Elle se joue au niveau médiatique et culturel :


*Médiatique : c’est la manifestation du pouvoir acquis par les journaux. La presse va
avoir un rôle très important mais on voit ici des journalistes jouer un rôle centrale dans
l’évolution de cette affaires.
*L’émergence d’un nouveau rôle politique : un intellectuel de gauche => homme de
science de lettre, doté d’une affaire qui le met au service du politique, par exemple Zola.
C’est un rôle politique : guide du peuple.

-Conséquence internationale : moteur du sionisme en France, doctrine inventé par


Herzl austro-hongrois, juif, il va considéré que à cause l’antisémitisme des pays
d’Europe les juifs ne pourront pas s’intégrer donc il va appeler à un état juif.
-Conséquence pour la gauche : l’affaire est un des mythes fondateur de la gauche,
moment de refondation pour la gauche, elle en vient à se considérer elle même comme un
mouvement de contestation qui se bat contre l’armée, la justice, le gouvernement c’est-à-
dire les plus grands institutions.

L’expérience du Front populaire :

2) Les facteurs explicatifs des grandes grèves de 1936

Les grèves sont des grèves monstres : 2 millions de grévistes. Avec les grèves de 1968 les
deux plus grandes grèves. Elles ont une originalité : elles se font au moment où tout est
favorable pour les ouvriers. Les grèves du front populaire. 3 temporalités :
-la Taylorisation : la nouvelle forme du travail en usine avec le travail à la chaîne,
contrôle renforcé des cadences=> donne aux ouvriers le sentiment d’être une machine
le front populaire a été aussi un mouvement de réaction de dignité des ouvriers pour
refuser le contrôle permanent des cadences, contrôle disciplinaire et la dévalorisation de
leurs gestes
-le temps médian de la crise économique et du chômage : finalement en 1936 il n’y
avait pas temps de chômage que ça, le taux de chômage était bas voir assez bas mais il y
avait une perte du pouvoir d’achat car les patrons français face à la réduction de
commande n’ont pas licencié les ouvriers mais les ont fait passer en temps partiel
nouvelle forme de manifestation en 1936 : occupation d’usine, illégale bien sur, mais
c’est une manière de se réapproprier l’entreprise, on montre que l’usine n’est pas juste un
espace de production mais un milieu de vie, elle doit redevenir un milieu de vie
-le temps court des événement : la dynamique des alliances politiques et la victoire
électoral des partis de gauche, cette dynamique explique les grèves de 1936 car il y aune
fenêtre d’opportunité politique, les travailleurs ont le sentiment qu’avec l’élection de ce
gouvernement, une opportunité s’offre à eux, que le gouvernement sera avec eux, Léon
Blum va les soutenir contre le patronat
Paradoxe : grèves monstres qui bloquent le pays et en même temps il fête l’élection de la
gauche

Les Accords Matignon :

3) La politique économique et sociale du Front populaire

Les Accord de Matignon :


-c’est une augmentation des salaires (15 % pour les salaires les plus bas)
-reconnaissance de la liberté syndicale : obligation d’élire des délégués dans les
entreprises de plus de 10 salariés
-généralisation des conventions collectives
-la reconnaissance symbolique des droits syndicaux : liberté sans répression de se
syndiquer

=> Ce que l’on va retenir du front populaire c’est en dehors des accords de Matignon car
les grèves ne cesse pas après ces Accords, Léon Blum décide de faire passer la loi sur les
40h hebdomadaire et les 2 semaines de congés payés, la nationalisation des chemins de
fer : naissance de la SNCF pour permettre aux ouvriers de prendre le train pendant leurs
deux semaines de congés payés => réduction des prix pour un ensemble de population de
sociale ciblées, le font populaire intervient dans de nouveaux domaine : culturel => tarifs
spéciaux pour les chômeurs, étudiants, enfants : politique culturel, c’est la création des
bibliothèques municipale, développement des salles de sport, des auberges de jeunesse.

La Révolution nationale :

b) Le programme de la Révolution nationale

Pour Pétain la débâcle ce n’est pas un échec militaire mais moral et politique, la France a
été vaincu en 5 semaines car il y a eu « un pourrissement de l’âme française, un
délitement de la société française » il en appelle au redressement moral et intellectuel du
pays, de la France autour des valeurs traditionnelles que sont le travail, la famille et la
patrie => remplacement de « liberté, égalité, fraternité ».

Azéma
-la condamnation de l’individualisme : la décadence pour Pétain c’est la Révolution
française et son individualisme, il faudrait se redresser intellectuellement et moralement
redonner une place aux communautés naturelles : la famille, la patrie mais aussi la
profession. Le régime de Vichy va promouvoir le corporatisme, ce n’est pas le
syndicalisme. Quand Pétain arrive au pouvoir : dissolution des syndicats, interdiction de
faire grève. Il va promouvoir la charte du travail qui a pour but de recréer des syndicats
uniques dans les entreprises pour en finir avec la lutte des classes(patrons, ouvriers,
techniciens = ingénieurs autour d’une conception confraternelle au sein de
l’entreprise). Ces syndicats uniques ne sont pas obligatoires mais si on veut toucher des
subvention il faut en faire partie.
-le refus du principe égalitaire : Pétain va rappeler les hiérarchies qui existe entre le
chef et le peuple dans la patrie, dans le travail : patron, exécutants, mais aussi dans la
famille : un homme et une femme, campagne de revalorisation de la mère de famille,
il va valoriser la maternité, il va valoriser la femme mais rappeler que le chef de famille
c’est le père. « Tyrannie démagogique, mythologie de l’égalité » = suffrage universel, il a
envie de mettre en place un suffrage proportionnel, pondéré : plus on pèse dans la
société plus on vote.
-la pédagogie anti-intellectualiste: problème instruction intellectuel, il critique la
laïcité : perte de la morale catholique donc il va reconstruire une pédagogie autour
d’autres valeurs : morale, sport, travail manuel, il va mener une politique de la
jeunesse : commissariat au sport et commissariat à la jeunesse. Organisations de
nombreuses compétitions sportives, clubs de sport. Il va multiplier les mouvements de
jeunesse : émulation, sens de l’honneur, sens de la communauté fraternelle. Il va créer les
chantiers de la jeunesse : sorte de service nationale 400 000 jeunes français qui ont été
envoyé pendant 8 mois à la campagne occupés à des travaux manuels et qui vont être
astreint à cette éducation morale.
-la défiance à l’égard de l’industrialisme : Pétain n’a cessé de dénoncer l’industrialisme
qu’il oppose à la terre « la terre ne ment pas », il prône la France rurale, artisanale
mais là aussi il y a des images de propagande de ce type mais la réalité est tout autre : il
va lancer le plus grand programme d’administration de l’économie.
-l’appel à un rassemblement nationale : cette idée de la nation derrière un chef et il
va mettre en place un véritable culte de la personnalité. Les décisions plus au nom de la
République mais au nom de Pétain lui même. C’est l’invasion des portraits du maréchal
Pétain, honoré à chaque début de cours dans les écoles, sur les timbres, dans les mairies
buste de Pétain.
-le nationalisme dit fermé : idéologie tournée contre l’anti France Pétain cette
thématique du complot des forces de l’ombre : les étrangers, les communistes, les francs
maçons, les protestants, les juifs.

Les « Jours heureux », le programme du CNR : un programme de gouvernement :

Les « Jours heureux »


D’abord le programme économique :
- Nationalisation des grands secteurs de l’économie et effectivement à la libération
vont être nationalisés EDF et GDF l’électricité, le nucléaire AREVA, l’industrie
automobile, l’aéronautique Air France. Ce programme a été repris point par point à la
libération
-Création de coopérative : permettre aux paysans de faire front collectivement par
rapport aux difficultés rencontrées : chute des prix.
-Participation des travailleurs à l’économie : en deux volets de faire en sorte que les
salariés puissent bénéficier de la réussite de l’entreprise : participation, deuxième point
les travailleurs vont être amenés à prendre des décisions par le biais des organisation
syndicales et conventions collectives.
-Le CNR recommande l’invention d’un droit du travail : embauche, licenciement,
désormais l’état prévoit des indemnisés chômage, la contribution des entreprises à ces
indemnités, il encadre l’embauche et le licenciement. Désormais l’employeur ne peut
plus faire ce qu’il veut => mesure importante.
-L’indépendance du syndicalisme : désormais les syndicalistes sont protégés, ils n’ont
plus le droit d’être licencié s’ils sont syndicalisme, plus protégés que les autres salariés
pour permettent une indépendance du syndicalisme.
-Le CNR va demander la planification économique : l’état doit intervenir dans la
société, postulat anti libéral, mais il doit en lus le manière planifiée, plan quinquennaux
sous la IVème et Vème République.

Social
=>Ce texte est aussi important que le contrat en Angleterre, c’est le socle de notre mode
sociale français. Le CNR est très fortement marqué par l’humanisme des hommes de
gauche. Au moment où de Gaulle est à la tête il va trouver ce programme très bien du
côté sociale mais moins bien politiquement, il est contre le communisme sauf que ce
programme a été fait par des communistes. Il va reprendre point par point ce programme
sans jamais le mentionner.

-La sécurité de l’emploi : libération => création de l’ordonnance de la fonction


publique qui prévoit l’emploi à vie pour les fonctionnaires. L’autre volet c’est la
création d’un droit du travail : CDI promotion de la sécurité de l’emploi, plus que
licenciement sans motif impossible.
-Instauration d’une retraite pour les salariés : elle s’applique à tous les salariés(ce
n’était pas le cas avant).
-Un régime général de sécurité sociale (la plus importante) : Pierre La roque n’est que
l’un des deux auteurs, l’autre auteur c’est un ministre du travail, leader communiste,
ancien président de la CGT=> on oublie, amnésie sur la contribution communiste.
-La démocratisation de l’enseignement : libération => l’instauration du collège
unique, deux filières une pour les classes populaires qui s’arrêtait à la troisième plus
pratique, collèges préparatoires au lycée et vous pouviez aller au lycée, pas de passerelle
entre les deux ! Tous les français jusqu’à ans devaient assister au cours du collège qui
contenaient un tronc commun et qui laissait la porte ouverte y compris aux classes
populaires de poursuivre leurs études au lycée. Ça fonctionne bien jusqu’à 1968.

Politique
-Restauration des libertés républicaines
-Des mesures d’épuration
-Le dernier point n’a pas été appliqué, très humaniste => une extension des droits
politiques pour les indigènes des colonies

Préambule de la Constitution de la IVème République :

Préambule de la Constitution de la IVème République


-égalité homme/femme
-le droit d’asile
-le droit et la liberté syndicales
-le droit de grève
-le droit à l’emploi
-la non discrimination dans le travail
La politique fiscardienne : aspirations sociétales et rigueur économique :

La politique giscardienne :
Il va poursuivre le mouvement engagé par mai 68(il gouverne après 68) il va proposer un
ensemble de réformes sociétales :
-Il abaisse l’âge de ma majorité de 21 à 18 ans.
-Il créer un collège unique en 1975 => tronc commun d’enseignement de la 6ème à la
3ème même éducation, il n’y a plus les filières dégradés des collèges populaires.
-1975 => loi sur le divorce par consentement mutuel : volonté de femmes de trouver
une autonomie. Il fallait avant prouver la faute pour divorcer.
-1975 légalisation de l’avortement

Libéralisation politique :
-il a instauré les parrainages : permis d’éliminer les petites candidatures => minimum de
500 signatures
-il ouvre la saisine du conseil constitutionnel à 60 députés ou sénateurs
-réforme de l’ORTF : secteur privé de l’information

La rigueur économique :
On est au début des années 80 :
-limite des salaires des fonctionnaires
-licenciement massives dans le privé + non remplacement de fonctionnaires dans le
public
-sa politique va creuser les inégalités

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