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-Indépendance intellectuelle => ces électeurs doivent être des hommes, ça exclu les
femmes et les enfants, d’âge mur.
-Indépendance sociologique => c’est le fait d’être un individu autonome et non pas le
membre d’un corps, c’est pour cette raison que les moines n’auront pas le droit de vote,
ils ne votent plus librement ils votent comme membres d’un clan.
-Indépendance économique => pouvoir réfléchir à la politique suppose de ne pas être
concentré sur la survie, il faut avoir une indépendance matérielle, être capable d’atteindre
l’intérêt général.
=>c’est complètement con de penser que la classe supérieure riche va être proche de
l’intérêt général et que la classe pauvre ne sera pas proche de l’intérêt général.
On va baisser l’impôt à 200 francs en 1847, à la veille du suffrage universel seul 240 000
personnes soit 2 % des hommes en âge de voter, votaient.
Le cens d’éligibilité, il est de 10 000 francs, dans certains département il n’y a que 10
personnes éligibles. C’est moins de 15 000 personnes sur 33 millions d’habitants qui
peuvent faire parti des députés.
Cette situation va faire émerger une critique, une argumentation => scission entre le pays
légal et le pays réel.
Autre remarque par rapport à ce cens : il y a dans cet impôt il y a une sélection sociale
et à l’intérieur de la sélection sociale il y a une autre sélection => ce n’est pas les riches
contre les pauvres, ce qui nous intéresse c’est les conflits à l’intérieur des régimes,
concurrence à l’intérieur de l’élite.
Sous la Restauration ont peut faire partie de l’élite sociale mais on ne peut voter. Le cens
n’est pas seulement une sélection sociale mais une sélection à l’intérieure des segments
de l’élite qui privilégie les propriétaires fonciers au détriment des commerçants
réputés plus libéraux. La Révolution de 1830, c’est d’abord la revanche de la
bourgeoisie libérale commerçante qui s’appuie sur une bourgeoisie capacitaire qui ne
trouvait pas de place dans la Restauration qui s’est révoltée en s’appuyant sur le peuple
pour une monarchie plus favorable.
Une troisième technique : c’est le vote compte double et le vote à double degrés.
Le double vote, c’est la capacité donnée aux grands propriétaires fonciers de voter deux
fois(aristocratie conservatrice légitimiste). En 1820, 258 députés sont élus et 172 qui sont
élus par les électeurs les plus importants les plus riches par conséquent du vote deux fois.
Le vote à double degrés, on vote pour des grands électeurs qui votent pour les sénateurs.
Le peu de gens qui votent ont vraiment un choix politique. Choix entre électeurs libéraux
et conservateur. Le gouvernement ne peut pas contrôler l’issue du vote.
-Le découpage des circonscriptions électorales : c’est un phénomène qui est encore
aujourd’hui invisible pour les électeurs mais qui est néanmoins efficace. Possiblement ça
peut renverser des majorités. Exemple : le dixième arrondissement de Paris
traditionnellement de gauche, le neuvième est assez incertain, tout l’enjeu va être de faire
un sorte que les habitats sociaux du dixième arrondissement soient mis dans le neuvième
=> pour faire basculer une majorité vers la gauche. A l’époque ce n’était pas gauche-
droite mais propriétaire fonciers et bourgeoisie commerçante. Selon le tracé des
circonscriptions électorales on donne plus de chance à un parti qu’à un autre.
-L’exclusion des listes électorales : on exclue les adversaires des listes, on publie les
listes électorales le plus tard possible, si possible le matin même afin que le bourgeois qui
viennent pour voter se rendent compte qu’ils ne peuvent pas et qu’ils n’ont pas le temps
de faire les démarches pour voter. Exemple : Sarcozy vérifiait que les retraités dans les
maisons de retraite avaient bien voté.
-Intervention directe auprès des électeurs : à l’époque le vote était possiblement secret
mais ça n’était pas obligatoire donc vote public dès fois. Les préfets étaient chargés par
le gouvernement de vérifier que tout le monde votait bien(ceux qui vont dans l’isoloir
avaient quelque chose à cacher contrairement à ceux qui votent en public). A chaque
changement de majorité on annonce les subventions, telle majorité donne telle
subvention.
b) L’autogestion communale
Pendant ces 72 jours les communards vont adopter une batterie de mesure
particulièrement progressive qui sont s’inspirer à la fois du socialisme Proudonien et
d’autre part par le communisme.
A priori ces deux mouvements sont contradictoires. Proudon est hostile à l’état centralisé,
au contraire le communiste suppose une centralisation de la bureaucratie. Les
communards vont tenter la synthèses entre ces deux mouvements d’extrême gauche,
contradictoires. Par quoi cela passe t-il ?
Une égalité de droit : instauration complète des libertés publiques(liberté de réunion,
d’association, de la presse, religieuse). La liberté religieuse les oppose aux Sans culottes,
séparation entre l’Église et l’État. Mais finalement ça n’est qu’une restauration de ce que
voulait les révolutionnaires de 1789. Ils veulent transformer cette égalité de droit en
égalité de faits. Pour cela deux axes de mesure : réorganiser le travail : interdiction de la
discipline à l’intérieur des entreprises.
Un patron si tel ouvrier est arrivé en retard il ne sera pas payé aujourd’hui. Si tel ouvrier
fait parti d’un syndicat pour un prétexte quelconque on lui retient 1/3 de son salaire à la
fin du mois. Les patrons faisaient ce qu’ils voulaient à l’intérieur de leur entreprise. Les
communards ont rappelé que c’était une relation de travail => relation contractuelle
nouvelle, pas de supériorité entre le patron et son ouvrier donc pas de sanction
disciplinaire sur le salaire.
Le deuxième axe de mesure sociale : amélioration des conditions de vie des ouvriers.
-Le logement : réquisition des locaux abandonnés, ça était plusieurs années plus tard le
combat de l’abbé Pierre(hiver 54). Son combat a été d’obtenir un droit au logement DAL.
Le droit opposable au logement : si l’État ne respecte pas ses engagement on peut le
poursuivre en justice(il y a quelques années).
-L’éducation : les communards vont créer l’école gratuite, laïque et obligatoire, reprise 10
ans plus tard par Jules Ferry en 1881. Nouvelle idée : participation des parents à
l’élaboration des programmes scolaires(démocratie). Il n’est pas envisageable
aujourd’hui que les parents se prononce sur l’éducation. Dynamique de restitution du
pouvoir au peuple, redonner un sentiment de légitimité au peuple. Redonner une
puissance politique au peuple. Restaurer cette puissance politique initiale que détient le
peuple. Mettre un termes à toutes ces dynamiques de professionnalisation. Restituer le
pouvoir à celui à qui il revient : le peuple, dans tous les domaines.
Dans ce détail des mesures, il y a toute l’armature de l’état social, tous les grands sujets
du mouvement social. Finalement sans le dire : les républicains de la IIIème République
vont s’en arrêt se tourner sur les mesures de la communes. Cette commune de Paris qui a
menacé la IIIème République va finalement considérablement l’influencer, ce n’est pas
quelques chose que les républicains vont assumer, ils ont massacré les communards donc
ils ne peuvent pas dire que leurs mesures étaient bonnes. Héritage silencieux, non assumé
mais évident. Cette commune de Paris a fécondé le mouvement social français en posant
ces grandes thématiques la lutte contre la grande pauvreté, le sur endettement, l’accès au
logement, à la justice, la diffusion de l’instruction pour les enfants et les adultes. Et plus
globalement on va placer la question sociale au centre de la politique. Avant on avait des
débats institutionnel, désormais la question que l’on va poser c’est : comment va on
améliorer la vie du peuple ? => l’état providence.
3) La professionnalisation de la politique
La politique au village
A la fin, veille de 1848 c’est-à-dire suffrage censitaire =>250 000 électeurs, 80 % des
députés sont élus avec moins de 400 voix. 3/4 des circonscriptions électorales avaient
moins de 600 inscrits.
1) 400 personnes c’est un moyen de connaître personnellement les personnes qui vont
voter. Vous allez pouvoir inviter vos électeurs chez vous, vous allez pouvoir troquer,
négocier le vote.
2) Même si vous ne connaissait pas ces 400 personnes vous êtes en homogénéité avec
eux : mêmes convictions par rapport au peuple, du bonheur, bien être qui doit être. Ils
sont aristocrates comme vous.
3) Les candidats vont être en situation de monopole locale : pour une circonscription il y
a trois, quatre candidats possibles, parfois seulement 10 personnes sont possiblement
éligibles et permis ces dix personnes on va pouvoir compter sur les doigts d’une mains
ceux qui sont biens. Il y a une très faible concurrence électorale.
4) Si les gens sont en échange perpétuel avec les électeurs, on va troquer des biens
locaux(ex : je veux bien voter pour vous mais j’ai besoin d’un logement de fonction pour
ma belle fille à tel endroit). Les attendus sont locaux donc les députés dans l’enceinte du
parlement vont d’abord défendre des biens locaux, représentants des biens locaux. Bien
souvent ils vont réclamer des bien qui vont avoir très peu de valeur du point de vue
idéologique. Ils ont des buts locaux.
1) En 1848, on l’a dit il y a véritablement une rupture, on passe de 250 000 électeurs à 9
millions d’électeurs. Il va y avoir une appropriation de cette technique mais pour autant
les premières élections de 1850 restent porteuses de valeur constitutionnel.
Les historiens ont montré qu’il y avait des biens privatives : les élus achetaient des
votes, il distribuaient de l’argent, des emplois, des logements. Ces logements vont être
construits avec de l’argent privé qui appartient au député. Ça peut aussi être des services :
il va proposer d’intervenir en faveur d’une personne s’il est élu. Ressources nobiliaires,
du notable qui dominent. La domination politique est le prolongement de la domination
sociale, celle des notables sur leur territoire.
1) Le suffrage universel
-Le suffrage universel : ce n’est pas le résultat de la politisation mais l’instrument de la
politisation, c’est parce qu’on a donné le suffrage universel au peuple que
progressivement il va y avoir un apprentissage, un intérêt pour la politiques.
2) Le progrès de la scolarisation
-Les progrès de la scolarisation : école publique, laïque et obligatoire, nationalisation car
l’école a diffusé le français, tous les français vont désormais parler la même langue : le
français, cette francisation va se faire de manière extrêmement autoritaire. L’école c’est
aussi apprendre des référents communs : même éducation, programmes
nationaux(nouveauté de la IIIème République) qui vont permettre de donner aux français
des référents partagés. L’apprentissage c’est fait par l’intermédiaire de l’histoire : un des
support du patriotisme, de la nationalisation politique.
L’apprentissage du vote :
3) L’apprentissage du vote
La procédure électoral ne va pas de soit : les électeurs n’ont pas trouvé spontanément un
intérêt de voter. L’enjeu pour nous est de comprendre comment les français sont devenus
des électeurs ?
Comment les français se sont appropriés cette nouvelle technologie ?
1) La sacralisation du vote
2) L’invention de l’électeur
3) L’apprentissage du vote
Il est bien plus efficace de passer par d’autres formes d’action : violence politique.
C’est le résultat d’un travail de conviction que de convaincre les français que le vote est
un moyen efficace.
Ce n’est pas un moyen naturel => Alain Garridou s’est posé cette question : comment
les français sont devenus électeurs ? Comment ils se sont approprié le vote ces usages et
mésusages ?
On peut dire qu’il y a deux entreprises qui ont permis l’apprentissage du vote :
1) La sacralisation du vote
La sacralisation du vote
C’est le fait de créer des liturgies électorales autour du vote et donc d’en faire un
comportement codifié et ritualisé. Importance de l’isoloir dans cette ritualisation.
-Il faut aussi penser de manière inversée : combien le vote est une renonciation ? Le
peuple avait un pouvoir politique et le vote vient remplacer tous ces modes d’actions
préalables.
Le vote c’est accepter de transformer sa conviction personnelle en un arbitrage. On a
tous des convictions personnelles politiques, il faudra réduire toutes nos conviction en
un bulletin de vote. On nous demande de réduire la complexité de nos analyse à un vote.
Les programmes politiques sont élaboré au sein des partis politiques soit 1 % de la
population française, la base politique participe très peu à l’élaboration du programme,
le programme est élaboré par le bureau politique d’un parti 10 à 15 personnes. On a
pas élaboré le programme et on doit en plus se réduire à un seul programme.
-Accepter de mettre son opinion dans un bulletin de papier. Le geste que l’on
demande à tous les citoyens n’exprime pas toute leur analyse.
-Vous allez devoir consentir au principe majoritaire, accepter d’être électeur c’est se
soumettre au principe majoritaire. Ça nous parait naturel de se soumettre à la majorité
=> sauf que ce point est discutable : un mode d’action politique ça peut être le vote, le
parti politique, syndicat, boycotte, manifestation, pétition, referendum hormis le vote
tous les autres moyens d’actions fonctionnent avec le point de vue minoritaire. 30 à 35 %
des gens de la dernière génération ont déjà mis les pieds dans une manifestation. Les
manifestation peuvent transformer une société, faire chuter un président, une loi. Pétition,
boycotte très très infimes. La manifestation vient après le vote. En politique ce qui doit
l’emporter c’est le principe majoritaire alors que pour les autres mode d’action on accepte
le principe minoritaire.
Être citoyen c’est gagné un droit mais renoncer à beaucoup de choses.
1913 Création de l’isoloir : il y avait des isoloirs avant 1913 mais c’est à 1913 qu’il
devient obligatoire, on est censé prendre au minimum deux bulletins.
1923 Mise à disposition de bulletin dans le bureau de vote : auparavant vous aviez des
petits bout de papier sur lequel on devait inscrire le nom du candidat, la personne qui lit
le bulletin peut dire j’ai mal lu le bulletin. Société illettrée => donc une personne se
proposait pour donner son aide sauf qu’elle mettait le nom qu’elle voulait. Désormais il
y a des logos, un graphisme particulier et une personne peut dire en public « ça c’est le
bulletin de Nicolas Sarcozy »
1988 Paraphe obligatoire sur les listes d’émergement : on s’est rendu compte que sur
les listes électorales qu’il y a avait beaucoup de personnes décédés.
Le processus de politisation c’est comment la politique est arrivée chez les français.
Eugen Weber => Il défend la thèse de la verticalité, la politique serait descendu vers les
masses, de Paris aux provinces et des villes vers les campagnes. Il essaye de comprendre
pourquoi les villes ont un intérêt politique beaucoup plus précoce. Les révolutions sont
essentiellement des phénomènes urbains du peuple parisien. Paris est beaucoup plus
politisé que le reste de la France et les centres urbains sont plus politisés que les
campagnes environnantes.
-Le niveau d’éducation est beaucoup plus élevé(école d’abord dans les villes avant
d’être dans les campagnes, et à la campagne on envoyait plutôt les enfants travailler dans
les champs).
-Meilleure structuration politique : fait qu’il y a ait des partis politiques, clubs de
pensée, journaux, assemblées militantes.
-Dans les villes les lieux de pouvoir sont visibles : à Lille on trouve tout de suite l’hôtel
de ville, à Paris l’AN, le Sénat, le palais bourbon, le quai d’Orsay, le palais de l’Élysée, la
place Beauvaux. Au contraire dans les villages on n’a pas ça : la mairie est l’ancienne
maison du maire.
Cette thèse n’est pas convaincante car il a une vision élitiste de la politique, il considère
que savoir qui va utiliser le lavoir à tel heure n’est pas de la politique. La politique a
toujours existé au village mais à un registre locale pas dans le clivage gauche-droite.
Même sur des questions très matérielles il y a des positionnements est ce que se sont les
nobles qui ont le droit au lavoir ?
Vision très urbain, intellectualisé de la politique.
E. W suppose que les paysans sont passifs dans cette politisation : le schéma pour E. W
c’est un homme de la ville qui vient dans les petits village expliquer ce qu’est la
politique. Or les choses ne se sont pas passés comme ça.
-Ils ont promue le suffrage universel : le suffrage universel n’est pas le résultat de la
politisation mais l’instrument de la politisation => c’est parce que les électeurs ont eu
le droit de vote qu’ils se sont intéressés à la question posée.
Les notables :
Les notables
Un notable c’est une élites politique traditionnelle dominante dans le cadre du suffrage
censitaire et qui ne disparaît pas du jour au lendemain avec l’introduction du suffrage
universel.
Exemple : Alexis Toqueville. On peut très bien être un monarchiste de gauche et être
notable. Sociologiquement il va être un propriétaire foncier, il va donc dans le temps
glisser à droite. Il sont en tout cas monarchiques et sociologiquement propriétaires
fonciers.
-Le notable c’est celui qui possède des terres et des richesses : c’est celui qui vous
donne le pain, on donne le pain soit on est propriétaire foncier et on fait vivre des
agriculteurs, les agriculteurs vont se lancer dans les usines donc ils vont aussi vivre des
ouvriers, et pour ceux qui n’ont rien les femmes de la grande aristocratie se chargeaient
de distribuer le pain avec des registres pour les pauvres.
Le notable n’est pas contesté, c’est une figure d’existence. Figure incontestée.
Siegfried dit que dans le système nobiliaire le pouvoir politique nobiliaire est « la
ratification de l’autorité sociale évidente »
-Le notable est un amateur, ils ne sont pas mauvais mais ils ne sont pas payés pour ce
qu’ils font. Au sens où la politique ne consiste pas son activité principale et il n’est pas
payé pour le faire.
-On considère généralement que c’est notables ne font pas de politique au sens où ils ne
défendraient pas des intérêt générales.
L’élection ne doit plus seulement sanctionner une notoriété, elle doit trancher un débat
d’idées. On rentre dans l’air de la politique comme échange de promesses. Il n’y a pas
d’entrepreneures politiques sans partis politiques.
Alain Garigou oppose la force du nombre d’électeur à la force du nom le patronyme qui
correspond à la ressource propre des notables.
-1815-1860 : L’émergence des partis se fait dans le cadre de la concurrence des deux
figures que nous avons vu, les entrepreneurs de la politiques vont créer des organisations
pour financer leur politique, leur campane. C’est d’abord pour lutter contre les notables
que sont apparus les partis politiques.
Tous les organismes non politiques vont jouer un rôle : les coopératives ouvrières, les
associations de loisirs, les loges maçonniques, les cercles bourgeois de tout type, ça va se
faire dans le cadre des journaux. A l’époque les journaux sont des bras armés des députés,
au sein des parti chefs de file qui avaient tous un journal pour faire la promotion de leur
parti politique. c’est dans le cadre des rédactions que vont naître les premiers partis
politiques. Proto parti : réunions pour savoir ce que l’on met dans le journal. Au niveau
national les comités électoraux ne durent que durant les élections.
-1860-1890 : Mais à partir de ces dates les comités électoraux vont se pérenniser et avoir
lieu en dehors des élections. Un député élu a encore besoin d’un soutien politique, il a
besoin d’une propagande pour sa réélection. C’est rarement une propagande individuelle,
on fait la promotion de votre parti politique gauche ou droit. En dehors des élections
électorales ont fait de la propagande désormais. Cette pérennisation vient d’une
contrainte matérielle : il faut du temps et de l’argent pour mobiliser les militants. Il faut
fidéliser les militants : on va organiser des petits déjeuner, repas => on va
institutionnaliser des partis pour réduire le coût de l’enrôlement : c’est lé début du
militantisme.
-Clivage indigène c’est un mot que les gens utilisent dans leur vie quotidienne. La
gauche ou la droite n’ont de signification que celle que leur donne les acteurs. La gauche
n’a pas d’autre contenu que celui que lui donne les acteurs. Ce n’est pas au politiste dans
son bureau de définir mais au peuple.
-Clivage rationnel c’est-à-dire qu’il n’y a pas de gauche sans droite et pas de droite sans
gauche. Les gens de gauche définissent leur position par rapport aux positions des gens
de droite. Une fois que la droite dit qu’elle est pour une loi, la gauche dit qu’elle est
contre cette loi.
Exemple de antisémitisme en 1894 Dreyfus l’essentiel de la gauche est antisémite car
pour le mouvement ouvrier les banquiers sont les juifs = grande bourgeoisie. En 1798 la
droite va s’approprier l’antisémitisme donc la gauche va interdire l’antisémitisme et
prôner l’humanisme.
-Clivage évolutif : cette droite et cette gauche sont des produits de l’histoire il n’y a pas
d’essence intemporelle de la gauche ou de la droite.
3. Le fait qu’il y ait une crise des référents idéologique de la gauche, ce qui constitué le
fond de commerce de la gauche. Ces référents : les classes sociales, le mot est dénigré,
beaucoup de gens ne veulent pas utiliser ce mot. Le concept de classe social est un
concept sociologique qui vise un certain nombre de personne qui partage les mêmes
conditions de vie. La classe ouvrière existe mais représente la classe la plus importante :
25 % des français, les autres catégories sont plus éclatées. 1/4 des français vivent dans le
prolétariat. Ces gens partagent une précarité. Cette catégorie globale représente 25 %
mais personne ne se déclare ouvrier, car cette identité est perçue comme très négative
alors qu’il y a peu de temps(30/40 ans) c’était une fierté d’être issue de cette classe car
solidarité intergénérationnelle, inter-familiale, une intégration sociale qu’on ne trouvait
pas ailleurs. Les hommes politiques ne veulent plus utiliser le mot, ne s’adressent plus
aux ouvriers. C’est un premier référent de la gauche qui s’effondre : effondrement de la
reconnaissance de classe. L’autre référent qui s’effondre c’est les partis
ouvriers(conséquence de l’effondrement de la reconnaissance de classe), le premier parti
à s’effondrer et le parti communiste il est remplacé par tout une nébuleuse de la gauche +
agonie du PS.
3 Fonctions du clivage GD :
3 Fonctions du clivage GD
A la suite de cette crise les élites républicaines vont avoir deux craintes :
-Le retour au césarisme(on vient tout juste de sortir du Second Empire), crainte du
retour d’un pouvoir personnel. Ces élites républicaines vont chercher à favoriser la
délibération collective donc le parlement de manière à se protéger d’un pouvoir personnel
qu’incarnerai le président de la République.
-Crainte du peuple : crainte le pouvoir du peuple, les classes ouvrières donc régime
d’assemblée qui va se caractériser par 3 éléments :
-La toute puissance des parlementaires
-La liberté de vote des parlementaires
-La dispersion l’éclatement de l’autorité politique
Règlement des assemblées qui garantie le droit des élus au détriment des
assemblées.
Exemple : Tout orateur qui s’inscrit peut prendre la parole et personne ne peut
l’interrompre : ça protège le droit des élus. La pratique du cumul des mandats qui va être
favorisé par l’idée que ça va renforcer le lien avec les territoires. Deux conséquences :
-Instauration d’une nouvelle élite républicaine qui va connaître une très faible
rotation, un moment de professionnalisation politique, j’y suis j’y reste, rester en poste
le plus longtemps possible. // avec la situation actuelle des députés En Marche, ils n’ont
pas de capitale politique donc ils vont chercher à faire fructifier leur capitale et donc
freine l’interdiction du cumul des mandats.
-Loi Cissey sur la conscription militaire obligatoire : service militaire, votée en 1872, elle
date du moment où dominés encore les monarchistes, elle fait partie des lois
républicaines. L’objectif du service militaire était de supprimer la garde nationale(celle ci
représente un danger de créer un rapprochement entre les forces armées et le peuple et
c’est toujours comme ça que viennent les révolution). Le service militaire devait durer 5
ans mais il était pour la plupart du temps ramené à 1 an car relations sociales => 1889
Loi Freycinet dite loi des trois ans, la quasi totalité des français vont faire leur service
militaire de 3 ans, pour être exempté : soit être entrain de devenir religieux, ou élève dans
une grande école, exemption non plus les raison sociales mais sur la méritocratie.
-La loi sur la liberté de la presse en 1881, on passe d’une répression politique, censure
et autorisation préalable(être lu par le gouvernement = auto censure). La diffamation,
l’incitation à la haine raciale => limites mais désormais ce n’est plus le politique qui régie
la presse mais le judiciaire.
-La loi sur le droit de réunion 1881, moyennant une déclaration droit de réunion, de
manifestation, il faut juste en informer la préfecture.
-Loi sur la liberté syndicale 1884 : ils peuvent se créer sans autorisation préalable.
L’objectif pour ces libertés qui existaient déjà est de densifier la critique sociale.
-Loi sur le droit de la nationalité 1889 : le droit du sol l’emporte sur le droit du sang.
Son objectif est de faire gonfler les armées française(complexe démographique par
rapport à l’Allemagne).
-Les lois scolaires sur l’école publique gratuite obligatoire et laïque.
L’affaire Dreyfus :
d) L’Affaire Dreyfus, 1898-1899
Elle frappe la France en 1898 mais elle émerge judiciairement en 1894. Un traître envoie
des informations à l’armée allemande : tous les regards visent Dreyfus(juif). Affaire
interne à l’armée, condamné au bagne, déportation à vie du capitaine Dreyfus. Le chef du
contre espionnage découvre 4 ans plus tard que le coupable n’est pas Dreyfus mais un
autre. La famille Dreyfus se mobilise(grande bourgeoisie alsacienne) pour faire revenir
Dreyfus, elle parvient à convaincre le président du sénat et Clemenceau(aile gauche du
parti radicale, centre gauche), le Tigre Clemenceau. La famille Dreyfus décide de porter
plainte contre le vrai coupable qui est acquitté en 1898, et c’est cette injustice qui fait
éclaté cette affaire sur la scène politique. « J’accuse » d’Emile Zola adressé au président
de la République. Création de la ligue des droits de l’homme par les dreyfusards ≠ de la
ligue de la patrie française qui se dite prête à faire la guerre pour défendre l’armée.
Cette ligue va confirmé la tendance qui a émergé sous la fièvre Boulanger : la droite
s’accapare le nationalisme. Cette années 1899 est donc une année qui s’ouvre dans les
plus grands périls, les gauches sont persuadé qu’il va y avoir un coup d’état donc
nouveau gouvernement dit de défense républicaine. L’un des 1ers objectifs de ce
gouvernement va être de mettre fin à l’affaire Dreyfus et dans un premier temps ça se
passe bien mais comme Dreyfus est militaire il doit être jugé par un conseil militaire,
celui ci décide contre toute attente de condamner Dreyfus a réclusion pendant 10 ans avec
circonstances atténuantes, il faut attendre 1906 pour que l’affaire soit close et qu’il
réintègre l’armée.
L’affaire Dreyfus est un moment de déchirure entre les familles et les mais : qu’est ce qui
prime les droits de l’homme ou la raison d’état ? L’affaire Dreyfus divisait les gens.
L’honneur de l’armée ou le respect des droits individuelles ?
Les grèves sont des grèves monstres : 2 millions de grévistes. Avec les grèves de 1968 les
deux plus grandes grèves. Elles ont une originalité : elles se font au moment où tout est
favorable pour les ouvriers. Les grèves du front populaire. 3 temporalités :
-la Taylorisation : la nouvelle forme du travail en usine avec le travail à la chaîne,
contrôle renforcé des cadences=> donne aux ouvriers le sentiment d’être une machine
le front populaire a été aussi un mouvement de réaction de dignité des ouvriers pour
refuser le contrôle permanent des cadences, contrôle disciplinaire et la dévalorisation de
leurs gestes
-le temps médian de la crise économique et du chômage : finalement en 1936 il n’y
avait pas temps de chômage que ça, le taux de chômage était bas voir assez bas mais il y
avait une perte du pouvoir d’achat car les patrons français face à la réduction de
commande n’ont pas licencié les ouvriers mais les ont fait passer en temps partiel
nouvelle forme de manifestation en 1936 : occupation d’usine, illégale bien sur, mais
c’est une manière de se réapproprier l’entreprise, on montre que l’usine n’est pas juste un
espace de production mais un milieu de vie, elle doit redevenir un milieu de vie
-le temps court des événement : la dynamique des alliances politiques et la victoire
électoral des partis de gauche, cette dynamique explique les grèves de 1936 car il y aune
fenêtre d’opportunité politique, les travailleurs ont le sentiment qu’avec l’élection de ce
gouvernement, une opportunité s’offre à eux, que le gouvernement sera avec eux, Léon
Blum va les soutenir contre le patronat
Paradoxe : grèves monstres qui bloquent le pays et en même temps il fête l’élection de la
gauche
=> Ce que l’on va retenir du front populaire c’est en dehors des accords de Matignon car
les grèves ne cesse pas après ces Accords, Léon Blum décide de faire passer la loi sur les
40h hebdomadaire et les 2 semaines de congés payés, la nationalisation des chemins de
fer : naissance de la SNCF pour permettre aux ouvriers de prendre le train pendant leurs
deux semaines de congés payés => réduction des prix pour un ensemble de population de
sociale ciblées, le font populaire intervient dans de nouveaux domaine : culturel => tarifs
spéciaux pour les chômeurs, étudiants, enfants : politique culturel, c’est la création des
bibliothèques municipale, développement des salles de sport, des auberges de jeunesse.
La Révolution nationale :
Pour Pétain la débâcle ce n’est pas un échec militaire mais moral et politique, la France a
été vaincu en 5 semaines car il y a eu « un pourrissement de l’âme française, un
délitement de la société française » il en appelle au redressement moral et intellectuel du
pays, de la France autour des valeurs traditionnelles que sont le travail, la famille et la
patrie => remplacement de « liberté, égalité, fraternité ».
Azéma
-la condamnation de l’individualisme : la décadence pour Pétain c’est la Révolution
française et son individualisme, il faudrait se redresser intellectuellement et moralement
redonner une place aux communautés naturelles : la famille, la patrie mais aussi la
profession. Le régime de Vichy va promouvoir le corporatisme, ce n’est pas le
syndicalisme. Quand Pétain arrive au pouvoir : dissolution des syndicats, interdiction de
faire grève. Il va promouvoir la charte du travail qui a pour but de recréer des syndicats
uniques dans les entreprises pour en finir avec la lutte des classes(patrons, ouvriers,
techniciens = ingénieurs autour d’une conception confraternelle au sein de
l’entreprise). Ces syndicats uniques ne sont pas obligatoires mais si on veut toucher des
subvention il faut en faire partie.
-le refus du principe égalitaire : Pétain va rappeler les hiérarchies qui existe entre le
chef et le peuple dans la patrie, dans le travail : patron, exécutants, mais aussi dans la
famille : un homme et une femme, campagne de revalorisation de la mère de famille,
il va valoriser la maternité, il va valoriser la femme mais rappeler que le chef de famille
c’est le père. « Tyrannie démagogique, mythologie de l’égalité » = suffrage universel, il a
envie de mettre en place un suffrage proportionnel, pondéré : plus on pèse dans la
société plus on vote.
-la pédagogie anti-intellectualiste: problème instruction intellectuel, il critique la
laïcité : perte de la morale catholique donc il va reconstruire une pédagogie autour
d’autres valeurs : morale, sport, travail manuel, il va mener une politique de la
jeunesse : commissariat au sport et commissariat à la jeunesse. Organisations de
nombreuses compétitions sportives, clubs de sport. Il va multiplier les mouvements de
jeunesse : émulation, sens de l’honneur, sens de la communauté fraternelle. Il va créer les
chantiers de la jeunesse : sorte de service nationale 400 000 jeunes français qui ont été
envoyé pendant 8 mois à la campagne occupés à des travaux manuels et qui vont être
astreint à cette éducation morale.
-la défiance à l’égard de l’industrialisme : Pétain n’a cessé de dénoncer l’industrialisme
qu’il oppose à la terre « la terre ne ment pas », il prône la France rurale, artisanale
mais là aussi il y a des images de propagande de ce type mais la réalité est tout autre : il
va lancer le plus grand programme d’administration de l’économie.
-l’appel à un rassemblement nationale : cette idée de la nation derrière un chef et il
va mettre en place un véritable culte de la personnalité. Les décisions plus au nom de la
République mais au nom de Pétain lui même. C’est l’invasion des portraits du maréchal
Pétain, honoré à chaque début de cours dans les écoles, sur les timbres, dans les mairies
buste de Pétain.
-le nationalisme dit fermé : idéologie tournée contre l’anti France Pétain cette
thématique du complot des forces de l’ombre : les étrangers, les communistes, les francs
maçons, les protestants, les juifs.
Social
=>Ce texte est aussi important que le contrat en Angleterre, c’est le socle de notre mode
sociale français. Le CNR est très fortement marqué par l’humanisme des hommes de
gauche. Au moment où de Gaulle est à la tête il va trouver ce programme très bien du
côté sociale mais moins bien politiquement, il est contre le communisme sauf que ce
programme a été fait par des communistes. Il va reprendre point par point ce programme
sans jamais le mentionner.
Politique
-Restauration des libertés républicaines
-Des mesures d’épuration
-Le dernier point n’a pas été appliqué, très humaniste => une extension des droits
politiques pour les indigènes des colonies
La politique giscardienne :
Il va poursuivre le mouvement engagé par mai 68(il gouverne après 68) il va proposer un
ensemble de réformes sociétales :
-Il abaisse l’âge de ma majorité de 21 à 18 ans.
-Il créer un collège unique en 1975 => tronc commun d’enseignement de la 6ème à la
3ème même éducation, il n’y a plus les filières dégradés des collèges populaires.
-1975 => loi sur le divorce par consentement mutuel : volonté de femmes de trouver
une autonomie. Il fallait avant prouver la faute pour divorcer.
-1975 légalisation de l’avortement
Libéralisation politique :
-il a instauré les parrainages : permis d’éliminer les petites candidatures => minimum de
500 signatures
-il ouvre la saisine du conseil constitutionnel à 60 députés ou sénateurs
-réforme de l’ORTF : secteur privé de l’information
La rigueur économique :
On est au début des années 80 :
-limite des salaires des fonctionnaires
-licenciement massives dans le privé + non remplacement de fonctionnaires dans le
public
-sa politique va creuser les inégalités