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Vocabulaire Définitions
SMIC = Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance, issu du SMIG en 1970
Union de la Coalition de partis de gauche : Parti Communiste Français (Georges Marchais) +
Gauche Parti Socialiste + Mouvement des Radicaux de Gauche (Robert Fabre)
ORTF = Office de Radio et Télédiffusion de France
a) Le président du renouveau
En 1974, Valéry Giscard d’Estaing est élu président après le décès de Georges Pompidou,
remportant l’élection face à François Mitterrand. C’est un président jeune, non-gaulliste,
qui représente la droite et surtout le changement. Ainsi, il met en place plusieurs
réformes pour moderniser la société, comme :
o Une réforme institutionnelle : la majorité civile passe de 21 à 18 ans
o Des réformes sociétales :
La création du divorce par consentement mutuel
La légalisation de l’IVG par la loi Veil en 1975, grâce à la ministre de la
Santé et de la Famille de l’époque Simone Veil
Depuis les années 1970, les mouvements féministes concentrent leurs actions sur la
question du droit des femmes à disposer librement de leur corps, et la légalisation de
l’avortement est au cœur de cette lutte. Cette loi fut l’objet de vifs débats à l’Assemblée
nationale, composée uniquement d’hommes, et réussit à être votée grâce à l’appui de la
gauche. L’avortement est alors légalisé, mais il n’est pas remboursé par la Sécurité sociale,
alors que les moyens de contraception le sont.
b) Les débuts de la crise économique
En 1973 a lieu le premier choc pétrolier, qui entraine une crise économique dans les pays
occidentaux, dont la France. Cela entraine une hausse des prix de l’énergie puis une
inflation généralisée, diminuant la demande et donc la production, créant du chômage.
En 1974, la France comptabilisait 400 000 chômeurs (55 millions d’habitants), mais en
1977, ce chiffre atteint déjà 1 000 000 de chômeurs.
Après la démission de Jacques Chirac, Giscard nomme un nouveau 1er ministre (et
ministre de l’Économie) en 1974 : Raymond Barre (professeur d’économie). Celui-ci se
rend rapidement impopulaire par sa politique d’austérité : blocage des salaires et
hausse des impôts, pour équilibrer le budget de l’État dont les dépenses augmentent
(allocations chômage, subventions aux entreprises, …) et limiter la hausse des prix.
Dans ce contexte de crise persistante, Giscard ne parvient pas à se faire réélire en 1981.
2) La gauche au pouvoir
a) L’alternance politique
3) La première cohabitation
En 1986, c’est une victoire de la droite aux élections législatives (et montée de
l’extrême droite, avec des députés du FN). Encore en activité pour 2 ans, le président de
Gauche doit alors nommer un 1er ministre de Droite : Jacques Chirac : c’est la 1ère
cohabitation, de 1986 à 1988.
L’influence néolibérale de Reagan (Président états-unien) et Thatcher (1ère ministre
britannique) influence le gouvernement de Droite et la politique de Jacques Chirac, qui
privatise des entreprises auparavant nationalisées, ce qui permet de renflouer les caisses
de l’État. L’impôt sur les grandes fortunes est supprimé, et les licenciements sont
autorisés hors du contrôle de l’inspection du travail : c’est la dérèglementation.
Le président Mitterrand ne peut s’opposer aux réformes de la droite, il se replie sur son
domaine réservé : la politique étrangère et la défense. Il préside toujours le Conseil des
ministres et peut refuser de signer les décrets et les ordonnances pour ralentir les
réformes du Gouvernement.
Aux élections présidentielles de 1988, François Mitterrand est face à Jacques Chirac, son
1er ministre. Les Français sont toujours fortement préoccupés par la crise économique et
le fort taux de chômage.
II. Une société en pleine mutation : 1974 – 1988
a) Dans la société
b) Au travail
a) La massification scolaire
L’économie a besoin de plus en plus de salariés qualifiés dans un contexte de hausse des
emplois tertiaires (tertiarisation de l’économie), ce qui augmente le nombre de jeunes
diplômés.
En 1975 on crée le collège unique (suppression des filières de sélection).
Le nombre de bacheliers augmente : en 1970, 20% de la génération obtient le bac, en
1980, 30% l’obtiennent.
De plus en plus d’étudiants intègrent l’enseignement supérieur.
En 1986, c’est le retrait du projet de loi du ministre de l’Éducation Dewaquet
(Gouvernement Chirac), qui prévoyait une hausse des droits d’inscription et une plus
grande sélection. Face à l’ampleur des manifestations de lycéens et étudiants, la loi est
retirée.
b) Un nouveau groupe social
L’allongement des études, donc l’entrée plus tardive dans la vie active et des jeunes
résidant plus longtemps chez leurs parents.
C’est l’apparition d’une « culture jeune » internationale, qui s’exprime à travers la
musique et la mode.
Les jeunes représentent donc désormais un marché de plus en plus important.
La crise de mai 1968 exprime la volonté d’un changement de société, visible également
ailleurs dans le monde avec le mouvement hippie venu des États-Unis.
Avec l’avancée de la majorité à 18 ans en 1974, les jeunes sont désormais courtisés par les
partis politiques, notamment le Parti Socialiste de François Mitterrand, parti récent
qui incarne la jeunesse.
a) Les immigrés
Les immigrés sont fortement sollicités par les entreprises pendant les 30 glorieuses, car la
main d’œuvre française ne suffit pas. En 1975, les immigrés représentent 7,5% de la
population française.
En 1974, la loi stoppe officiellement l’immigration, puis en 1976, l’État accepte
officiellement le « regroupement familial ».
En 1981, le gouvernement de Gauche régularise 132 000 immigrés clandestins. Le
contexte de crise économique et de chômage non résolu provoque un rejet des immigrés
et une montée du Front National de Jean-Marie Le Pen.
En 1983, c’est la création du mouvement SOS Racisme et de son slogan « Touche pas à
mon pote ».
Les homosexuels et les consommateurs d’héroïne connaissent une forte mortalité due à
l’épidémie du SIDA, qui apparait aux États-Unis en 1981, et à partir de 1983 en France.
Sa propagation se fait par 3 voies : sexuelle, sanguine, et par les seringues.
Sous Giscard, la culture ne fait pas partie des priorités du président. Sa politique
culturelle est surtout tournée vers la sauvegarde du patrimoine.
En 1977, Giscard lance le projet de transformation de l’ancienne gare d’Orsay en musée
du XIX° siècle, il est inauguré en 1986 par Mitterrand. Il crée la Cité des Sciences dans les
anciens abattoirs de La Villette à Paris.
Depuis De Gaulle les médias d’Etats (radio et télévision) étaient sous contrôle du
ministère de l’Information dans un organisme qui s’appelait l’ORTF*.
En 1974 : Giscard dissous l’ORTF, qui sera remplacé par :
o 3 chaines de télévisions publiques, toujours sous le contrôle de l’Etats (TF1,
Antenne2, FR3). Ces chaines sont concurrentes mais ont toutes les trois ont le même
budget.
o 4 stations de radios publiques, dont le groupe Radio France qui possède le monopole
de la radio en France et qui est également sous le contrôle de l’Etat.
A partir des années 80 : 90% des foyers ont la télévision. Le français moyen aime
particulièrement les émissions de variété, les jeux, les animateurs vedettes et les séries
américaines (comme la série Dallas, la série la plus populaire à cette époque, ainsi que La
petite maison dans la prairie). Américanisation et uniformisation de la
culture par l’industrie du diversement.
Cependant la télévision permet aussi un accès au savoir avec les documentaires et les
émissions littéraires (ex : l’émission Apostrophe).
b) La « culture jeune »
C’est le début de la mode des mangas et des dessins animés japonais, comme Goldorak.
En 1984 : Apparition du rap, issu des banlieues noires américaines.
Apparition des clips vidéo notamment avec Mickael Jackson.
Développement des jeux vidéo (Pac-Man, Tetris).