Vous êtes sur la page 1sur 101

Histoire politique belge

I. Introduction
A. Avant 1789
Le système napolèonien est un système électoral censitaire, qui deviendra ensuite un système
populaire social démocratique.
Par la suite en un système intégré dans un monde monétaire, marchandisé et travaillé par des
identités et des légitimités ancestrales.

L’évolution:
Le système est changé par les générations, chaque génération ont un vécu différent et perçoit le
monde différemment.

Double contraite:
- D’en bas, les indignations des gens
- D’en haut, les règles qui sont là depuis longtemps et qui sont appliquer.

Les institutions, ce qui perdure dans une société et qui au fil du temps s’effrite, fort différent des
personnes qui changes plus vite.

Les idées sont les référentiels dictent ce qu’il faut faire et ne pas faire.

B. Les constitutions

Révisions de la constitution Réformes de l’Etat

1893

1921

1970 1970 Réformes des communautés

1980 1980 Régions et la Capitale

1988 1988 Région de Bruxelle Capitale

1992 1992 Ordre des régions

1994-2011 2001

2012-2014 2012

Yohan Freuville 1 sur 101


C. Questions et mouvements

4 granges questions:

1) Qui sommes-nous?
Identité collective, comment on se ferme et comment on s’ouvre?
En Belgique ce n’est qu’entre 5-9 mille personnes qui ont fait la révolution.

2) Pourquoi vivons-nous ensemble?


Légitimité du système
Qu’est ce qui fait qu’une personne aie une courrone et qu’elle soit respecter, qu’est ce qui fait que
là il y a de la légitimité. Avant c’était la religion qui sacrait maintenant c’est le suffrage universel.

3) Qui produit quoi?


Place dans la production
Depuis que l’Homme est sédentaire, il a cultiver le blé et a trouver comment se nourrir sans devoir
se déplacer. Quand est ce qu’on échange un bien contre un autre?

4) A qui distribuons-nous la production?


Rétribution
Les seigneurs d’anciens régimes volaient le blé et laissait aux paysans juste assez pour survivre,
ceux qui font produire dans des usines gardent une grande partie de l’argent. En 1944 en
Belgique nait la sécurité sociale.

Les mouvements face aux questions

1) La centralisation de la violence
Le monopole de l’Etat face à la violence et refuse que quelqu’un d’autre l’utilise. Il y a beucoup
moins de violence aujourd’hui. Avant les pays ce préparait à une guerre réel contrairement à
aujourd’hui où c’est surtout une défense.

2) Représentation des citoyens


Le référendum à initiative populaire.
La représentation permet à une population d’exprimer son désir de s’auto-organiser et de vivre
ensemble

3) Marchandisation des liens


Avant, dans la plupart des pays les travailleurs fessaient ce qu’ils devaient faire sans questionner.
Petit à petit, les gens se sont défait et sont entré dans le marché. Ils ont quitté l’autosuffisance
alimentaire pour la suffisance marchande.
La marchandisation des biens sociaux : tout individu échange des services, ou des biens, contre
d’autres biens ou services par l’intermédiaire de l’argent.

4) Accumulation de capitaux
Elle a permit les projets industriels.
Depuis la révolution industrielle, nous pouvons constater une immense accumulation de capital. Il
y a de plus en plus de capitaux qui permettent de produire de plus en plus de biens.

Yohan Freuville 2 sur 101


Les résistances aux mouvements

Tout ce qui est en mouvement provoque une résistance, c’est le conflit entre la culture centrale et
la résistance croissante des provinces et périphéries.

1) Résistance à la centralisation
L’état régalient: « Conflit entre la culture centrale édifiant une nation et la résistance croissante
des populations sujettes, ethniquement, linguistiquement ou religieusement distinctes dans les
provinces et les périphéries ».

2) Résistance à la représentation
L’état représentatif: « Conflit entre l'Etat‑Nation centralisateur, standardisateur et mobilisateur et
les privilèges corporatifs historiquement établis de l'Eglise »

3) Résistance à la marchandisation
L’état libéral: « Conflit entre les intérêts ruraux et la classe montante des entrepreneurs
industriels »
Aujourd’hui aussi avec les partis environnementalistes qui demandent un dévellopement durable.

4) Résistance à l’accumulation
L’état social: « Conflit entre propriétaires et employeurs d'un côté et les non-possédants,
travailleurs et ouvriers de l'autre » Le conflit « capital-travail »
A l’heure de la mondialisation, cette opposition se marque dans les choix divers face à la volonté
de protéger les conditions de travail d’un côté et d’attirer les investisseurs qu’ils soient étrangers
ou autochtones de l’autre.

D. Cinq grandes périodes


a. 1774-1814: L’ère des révolutions

Elle débute avec la révolution américaine, première étape du processus de disparition de l’Ancien
Régime, et prend fin avec le Congrès de Vienne, qui redessine la carte de l’Europe selon le
principe de l’équilibre des puissances.

b. 1814-1914: La paix de cent ans

La seconde période s’étend du congrès de Vienne à la Première Guerre mondiale.


Karl Polanyi fait référence à cette période comme celle de la « paix de cent ans » car, durant un
siècle, l’Europe ne connait pas de conflit généralisé, impliquant l’ensemble des grandes
puissances continentales.

- L’équilibre des puissances. Les puissances européennes comprennent qu’il est de leur intérêt
de diminuer un adversaire sans toutefois aller jusqu’à le supprimer, afin qu’il ne soit pas
remplacé par une anarchie dangereuse ou par un autre ennemi plus puissant.

- L’étalon-or international. La valeur de chaque monnaie européenne pouvait être évaluée par
rapport à l’or qui servait d’unité de mesure commune. Permet l’échange international.

- Le marché autorégulateur. Le marché s’autorégulait grâce à l’offre et à la demande.


- L’état libéral. L’Etat intervient économiquement très peu.

Yohan Freuville 3 sur 101


c. 1914-1944: La « guerre de trente ans »

Référence par Karl Polanyi à la guerre de 30 ans de 1618 à 1648 entre les protéstants et les
catholiques qui c’est fini avec les traités de Westphalie.
Selon Polanyi « Une forme de suicide de la société Européenne, celle ci se fini à la fin de la WWII.

Selon George Mosse la WWII est la l’héritage des déchaînements de la guerre totale de 14-18.

Après 1944, l’Europe occidentale est affaiblie militairement et économiquement. Cette région, qui
avait dominé le monde de 1492 à 1944, va à ce moment perdre sa prééminence au profit des
Etats- Unis d’Amérique.

d. 1944-1994: L’affrontement bipolaire

ème
La seconde moitié du XX siècle se caractérise par un affrontement bipolaire, la guerre froide,
entre les forces alliées des Etats-Unis d’Amérique et les forces alliées de l’Union des Républiques
Soviétiques Socialistes.
Cet affrontement prend fin par la chute de l’URSS qui se fait progressivement de 1989 à 1994.

En Europe, on adopte un modèle d’Etat-Social pendant les 30 glorieuses suivit d’une politique de
maîtrise des dépenses publiques aprés la période d’inflation et de chômage de 70.
Se fini par la création de l’Organisation Mondiale du Commerce.

e. 1994-2081: Globalisation

Elle se caractérise par une augmentation exponentielle des contacts internationaux.

E. Les grandes évolutions dans la société


a. Evolutions éléctorales

Le corps électoral s’est élargi à la suite des luttes populaires et a permis la participation de la
majorité des habitants à la décision politique.

Jusqu’en 1894, le pourcentage d’électeur par habitants est inférieur à 2% et passe, en 1894
grâce à la première révision constitutionnel de 1893, à plus de 20%.
Le droit électoral est attribué aux femmes en 1948 et fait passer le pourcentages d’électeurs par
habitant à plus de 50%.
Et finalement en 1981, l’âge de vote est descendu à 18ans ce qui nous amène à 70%.

b. Evolution démographique

L’évolution des pyramides illustre les modifications des conditions de vie de la population, depuis
la révolution industrielle et la révolution démocratique qui s’en est suivie.

La pyramide de 1881 est classique. Chaque tranche d’âge est plus petite que la précédente.
La pyramide de 1921 est marqué par la WWI, avec une chute de la natalité et un trou chez les
25-35ans qui sont les principales victimes du conflit.
La pyramide de 1971 est marqué par les 2 guerres et le baby-boom.

L’espérance de vie des belges a augmenté entre 1885 et 2005 de 66% avec l’espérance des
femmes toujours un peu plus grande que celle des hommes. (46->83 et 44->79)

Les habitants des communes de Flandre ont toujours été plus nombreux que les habitants des
communes wallonnes et bruxelloises mis en commun.

Yohan Freuville 4 sur 101


c. Evolutions économiques

Les dépenses de l’Etat se sont modifiées dans leurs compositions.


Au début les dépenses de l’Etat était quasi totalement dans la défence et des charges de la dette.
À l’entre 2 guerres, l’enseignement et la sécurité social rattrapent doucement la défence et la
dette.
Ensuite, la sécurité sociale dépasse toute les autres dépenses et représente la majorité des
dépenses de l’Etat.

La dépense de l’Etat par rapport au revenu national ne dépasse les 10% qu’exceptionnellement
jusqu’à l’entre 2 guerre où ce pourcentage passe au dessus des 20%.
Ce rapport ne cesse d’augmenté aprés la 2e guerre et arrivera même à 70% vers 1984.
Aprés la grande stabilité du XIXe siécle, la dépense de l’Etat par rapport au revenu national ne
cesse d’augmenté pendant le XXe siécle et diminue un peu fin du XXe.

Cette évolution est le profil général des pays les plus précocement industrialisés.

En 1846, alors que la Belgique compte environ 4.300.000 habitants dont l’espérance de vie est
inférieure à 45 ans, 315.000 tonnes de froment sont produites (pour un rendement d’1,5 tonnes
par hectare). Le secteur primaire totalise un peu moins de 50% du PIB.

En 2012, la Belgique compte 11100000 habitants avec une espérance de vie supérieure à 80 ans,
1.800.000 tonnes de froment sont produites (pour un rendement de 8,5 tonnes par hectare), dans
un secteur qui ne représente plus qu’un pourcent du PIB.

Evolution de la Pasimonie

L’indice de la Pasimonie reste relativement stable jusqu’au début de la première guerre mondiale,
puis double pendant l’entre 2 guerres avant de croître de façon exponentiel à partir de la fin des
années 80.

3 facteurs:
- La législation nationale s’étoffe tout d’abord par l’intégration des directives européennes.
- Les entités fédérées ont graduellement reçu un nombre sans cesse plus important de
compétences depuis 1970.
- Les annexes relatives aux comptes et statuts des sociétés commerciales et des ASBL ont été
intégrées au moniteur belge à partir des années 80.

Yohan Freuville 5 sur 101


Chapitre 2: L’ancien régime en Belgique

A. De la conquète romaine à la réforme protestante


a. Les romains

Avant les romains, des tribus celtes peuplait le territoire belge qui allais de la seine jusqu’au Rhin.
Dans « La guere des gaules » récit de la conquête des gaules, César explique les raisons de la
conquète et des événements de cette conquête.

« Les plus braves de tous ces peuples sont les Belges parce qu’ils sont les plus éloignés de la civilisation et
des mœurs raffinées de la Province, parce que les marchands vont très rarement chez eux et n’y importent
pas ce qui est propre à amollir les cœurs, parce qu’ils sont les plus voisins des Germains qui habitent au-
delà du Rhin et avec qui ils sont continuellement en guerre. »

Donc les belges sont des sauvages, aujourd’hui quand on regarde avec un oeil d’historien, JC a
juste fait un génocide en europe.

Le commerce qui vient de Mercis: Marchandise. Les commerçants sont ceux qui ammomossent
le cœur.

La paix romaine repose sur une organisation militaire et administrative performante et la régulation
du commerce, ce qui impliquait un fort dévellopement des voies routières. Les armées calment
les population et les marchands enrichissent les régions.
Il y avait un réseau routier de 80.000km dans le territoire romain.
La prochaine mobilisation d’homme aussi importante se fera en 1635 avec les espagnols.

Au 3e siécle, les anciennes croyance et les nouvelles se superposent.

En 27, la province de Gaule Belgique comprend tous les territoires compris entre la ligne de
crêtes des bassins du Rhône et de la Seine et le lit du Rhin.

Vers 300 Dioclétien va diviser les 42 provinces en une centaines. Avec la Belgique première avec
Trèves comme capitale, la Belgique seconde avec Reims comme capitale, sans oublier la
Germanie inférieure comprenant Tongres et dont Cologne est la capitale.

Sous Constantin, l’édit de Milan qui en 313 légalise la religion Catholique. Deviendra religion
d’état en 380 sous Théodose, le catholisisme deviendra de plus en plus puissant et choisira
Rome comme capitale.

Saint Martin, un soldat romain qui donne sa cape à un pauvre, c’est l’image de l’efficacité
catholique. Il quitte aprés l’armé romaine et devient éveque à Tours, il invente les paroisses, avec
une logique hiérarchique. Il y a maintenant toute une serie d’une chapelle à saint Martin, qui est
une reconvertion des temples de Mars. Les chappelles romaines sont des reconvertions de
temples celtes, la reconvertion d’endroit religieux en d’autres.
C’est là que le pouvoir chrétien prend forme.

L’empire romain durera prés de 500 ans avant de se divisé.


La fin est causé par
- Intégration des populations dans l’armée
- La fragmentation militaire et politique des territoires: difficultés ligsitiques
- Survivance de l’église romaine.

Yohan Freuville 6 sur 101


b. Les Mérovingiens

Clovis roi des Francs, né sur le territoire romain et participe à sa chute.


Sa femme, chrétienne, va lui demandé de croire en Dieu et il se convertit aprés une victoire entre
496 et 506.

Vague de christianisation dans les campagnes.

Les germains sont trés peu mais gardent le pouvoir grâce à leurs armées.

Frontière linguistique en Belgique entre le sud latinié et le nord germanisé.

c. Charlemagne

Il se fait couroner en 800 à Rome et fera renaitre l’empire, Charlemagne réussit à faire un miroir de
l’empire de Constantinople.
Il s’étend ensuite à l’est, une conquête sauvage et dans la terreur.

Les petits fils de Charlemagne vont signé le traité de Verdun qui divisera l’empire en 3.

Le territoire de Louis le Germanique à l’est,


Le territoire de Charle le Chauve à l’ouest,
Et la partie du milieu à Lothaire. Le térritoire le plus intéressant économiquement mais le moins
intéressant géopolitiquement.
La Lotharingie est irriguée des voies romaines, de villes et d’échanges commerciaux.

d. Le Moyen-Âge

5 modèles de systèmes mis en place:


- La vassalité et le pouvoir des seigneurs locaux sur leurs serfs
- Le modèle de l’Eglise
- La fonction royale comme sommet de la hiérarchie féodale et comme pouvoir reconnu par
l’Eglise

- La ville, rencontre d’hommes libres des servitudes féodales et renforcée par la mise en réseau
avec d’autres villes et d’autres bourgeoisies
- Les communes paysannes développées dans des endroits privilégiés comme les vallées
suisses
-
Les villes sont des endroits où les liberté individuels sont plus importante que le système des
seigneurs, La charte de Huy de 1066 qui donne des franchises en est exemple.

La bataille des éperons d’or, en 1302 est premièrement gagner par les flamands contre les
français puis perdu 3 ans plus tard, mais ils gagnère quand même un peu de liberté.

En ville les bourgeois organisent la défense, imposent des tace d’entrés et la justice sociale.

e. Rivalités des unités sociales

La loi du plus fort reigne, par conséquent les premiers aristocrates sont des combattants.
Et pour pouvoir survivre les chefs doivent faire des alliances, alliances qui se feront grâce aux
mariages.

Ces unités sociales grandissent et s’organisent, en decoulera un besoin grandissant de territoires,


de ressources…
Le système devient un monopole de l’économie et de la violence.

Yohan Freuville 7 sur 101


f. Inventions chinoises

Le papier remplacera les parchemins, les parchemins qui prennent un temps énorme à faire et qui
ont une valeur énorme. Un valais le loyer d’un petit bourgeois.

L’imprimerie permet de recopier les connaissances et de les partagers.


On peut imprimer la bible qu’en latin car trop complexe pour le peuple et donc le besoin de
l’intermédiaire de l’Eglise. Ce qui va diviser l’Eglise.
Suivi par l’impression de textes romains et grecs qui vont permettre aux gens de pensé par eux
même.

La poudre, qui permettait de faire des feux d’artifices, est maitrisé par les européens pour se
battrent entre eux puis utilisé pour aller conquérir les autres parties du monde.

La boussole permet de traverser les mers et permetra à Colombe d’aller en “Inde’’.

g. Les réformes

Luther fait un voyage à Rome en 1510 et verra comment est utilisé l’argent des indulgences, il dira
ensuite que l’Eglise de Rome est inutile et qu’il faut prier, que l’Eglise est corrompu.

Les thèses sont publier en 1517 et dés 1523 les premiers martyrs protestant sont tués.
Luther confrontra Charle Quint en 1530.
Les marchands sont séduit par Luther

Jean Calvin publie en 1534 ‘’les institutions chrétiennes’’ où il explique la vrai signification des
livres sacrés.
Et en 1536, il devien le lecteur de la sainte Ecriture à Genève où il impose sa dictature.

La guerre de 30 ans, 1618-1648, tura environs 50% des habitants du saint empire.

B. Contre réforme catholique à la fin de l’Ancien Régime.


a. Contre réformes

L’Eglise va rassembler le Concile de Trente de 1545 à 1563.


Une réforme dogmatique notamment sur la virginité de Marie.
Une réforme fonctionnel qui imposera une formation pour pouvoir être prêtre, curé… et la mise en
place d’un contrôle hiérarchique.

Le Primat de Belgique le 12 mai 1559 par le Pape Paul IV qui crée 3 provinces ecclésiastiques.

b. Fin de l’Ancien Régime

L’Ancien Régime se termine en 1789 avec l’avènement de la philosophie des Lunières qui sont les
sources des révolutions américaines et françaises.

La Belgique est divisé entre les Pays-Bas autrichiens à l’ouest et la Principauté épiscopale de
Liège. Avec la Principauté abbatile de Stavolot et le Duché de Bouillon autour de Liège

En Belgique, la période de 1714 à 1789 est assez pacifique.

Les imprimeurs belges reproduisent les textes parfois interdits en France, et quelques
encyclopédies.

Yohan Freuville 8 sur 101


c. La production et le corporatisme

Les titres aristocratiques se passent de pére en fils et ce sont eux qui peuvent exploité la main
d’oeuvre locale.

Le débuts des villes grâce au commerce et à l’artisanat, le début des écoles et ce qui deviendra
les universités.

Les métiers sont organisé par corporations qui régulent avec une hiérarchie les apprentis,
artisants, compagnons, maîtres…

Les métiers dominent la répartition des ressources en ville.

Le « Mal Saint-Martin » de 1312, les enfants de seigneurs s’amusent à terroriser les pauvres
jusqu’au jours où les personnes persécutés le font savoir et une corporation se développe pour
chassé les bourgeois.
Les bourgeois se réfugient dans l’église Saint-Martin pour être protégé, mais la corporation va
brûler l’église et tuent ceux qui en sorte.

La paix de Fexhe: « Sens de pays »


Le redévellopement des négociations entre
- L’état ecclésiastique
- L’état noble
- L’état tiers
Mais le Prince-évêque domine:
- Prestation de serment des officiers
- Modification loi et coutumes par « Sens de Pays »
- 1343: Tribunal des Vingt-Deux
À l’époque, le principauté de Liège est neutre et il y a le libre passage des armées.

Yohan Freuville 9 sur 101


Chapitre 3: L’ère des révolutions
Introduction
La concurrence inter-étatique va pousser le système européen dans le reste du monde dans une
volonté à la fois militaire et marchande.
Les inventions chinoises vont aider au développement européen.

L’expansion européenne impliqua une connaissance nouvelle de manières de vivre inconnues.

L’échange d’idées par l’intermédiaire des ouvrages imprimés autorisa des audaces, le 18e siècle
appelé le siècle des lumières, et celui-ci fut précédé de 2 siècles de réflexions sur le monde et
l’autorité.

Les Philosophes des lumières:


- Ecosse: David Hume (1711-1776), avec le principe de l’observation et des faits plus fort de la
croyance.
Adam Smith (1723-1790), avec le principe du marché
- France: Montesquieu (1689-1755) « Les lettes persannes » « Les Lois »
Voltaire (1694-1778)
Rousseau (1712-78)
Diderot (1713-84)
- Allemagne: Kant (1724-1804) et Fichte (1762-1814)
Ils définirent les conditions d’un regard objectif sur la nature et les bases d’un pouvoir légitime et
discutèrent des crières.
Cette liberté de critiquer qui se répand de facto parmi le public lettré fait avancer les sciences et
remet en cause les anciennes légitimités politiques.

En 1774

L’impératrice Marie-Thérèse accorde la tolérance aux non-catholiques qui peuvent devenir


fonctionnaire de l’empire Austro-hongrois.

Louis XVI, aprés la mort de son grand pére Louis XV, change les ministres et rappelle les
Parlements un peu oublier. Pour essayer de régler les problèmes financiers.

Construiction d’une troute Liège-Vervier qui permet le lancement de la révolution industrielle.


Les Charbonnages liégeois et le travail du fer et à Verviers le travail du textille.
En 1720, l’invention d’une machine qui peut croiser le lin mais qui a besoin de l’énergie d’une
machine à vapeur pour fonctionner.

À Spa la construction du Waux-Hall qui permet de concurencer la Redoute.

A. Contexte international
Entre 1776 et 1830, près d’une vingtaine de conflits majeurs, répartis sur l’ensemble de la
planète, caractérisent ce que Eric Hobsbawn appelle l’ére des révolutions.
Ces conflits marquent la fin d’un monde féodal et le début du monde moderne.

Importance du “No taxation without representation’’ et des Droits de L’Homme.

Pierre Minuit qui va migré au US à la suite de la répréssion espagnol, il quitte Amsterdam avec
200 autres protestants et vont s’accorder à ne pas imposer sa croyance. Il achete ensuite le sud
de l’île de Manathan.

Yohan Freuville 10 sur 101


a. Révolution américaine

La révolution de 1776 fut au départ une rébellion commerciale contre les impôts britanniques
jugés trop élevés et injustes.

Les représentants de 13 colonies se rassemblent en 1774 à Philadelphie pour un congrés, ils sont
insurgé contre le pouvoir central de Londres. Ils réclament le droit de participer aux décisions qui
les concernent.

« Quod omnes tangit ab amnibus deliberari ac approbari debet »

1774 est un changement fondamental dans la manière dont la société est pensée et organisée.

Le 4 juillet 1776, les treize mêmes colonies sont réunies lors du second congrès de Philadelphie
et y ratifient la déclaration d’indépendance américaine. Le préambule de cette déclaration
contient les idées et principes de la philosophie des lumières, opposée à l’ancien régime.

La déclaration d’indépendance amène une guerre entre les colonies américaines et leur ancien
colonisateur, l’Angleterre. Cette guerre prend fin en 1789.

Un représentant du président des US sera présent lors des premières assemblées des
révolutionnaires français.

Premier président des US est Georges Washington et rentre en fonction le 30 avril 1789.

La déclaration d’indépendance:
- Le gouvernement n’est établi que pour le peuple
- Le peuple a le droit de démettre ce gouvernement s’il est indigne du peuple, ne sert pas ses
intérêts
- Les droits de chacon: La vie, la liberté, la sécurité, la recherche du bonheur.
- Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
Obama reprendra le terme tea party, car ils se disaient non représenté comme à l’époque.

b. La révolution française

Louis XVI convoque les Etats Généraux pour essayer de réglé les problèmes financiers causé par
l’importance de l’armée de terre ET de mer.
Les cahiers de doléance seront écrit.

L’ordre du vote était, noblesse -> clergé -> tiers état, et si les 2 tiers votent pour, le vote du reste
n’est pas fait.

Le tier état se nomment l’assemblé nationnale le 17 juin 1789 et l’assemblé nationale constituante
le 9 juillet.
Les parisiens vont prendre la bastille par peur le 14 juillet

Le 4 août, des aristocrates vont abandonner leurs droits et vont être suivit sous la terreur.

La déclaration des droits de l’homme est écrite le 28 août 1789.

En 1791 la nouvelle constitution est imposée, des armées étrangères vont essayer d’empêcher la
révolution.

22 septembre 1792, proclamation de la république, la convention.


Les tensions révolutionnaires continuent de grimpé jusqu’à la mise à mort de Robespierre en
1794. Vien au pouvoir des anti-révolutionnaire le directoire en 1795 pour le consulat de 1799.
Suivit par l’empire en 1804 jusqu’en 1815

Yohan Freuville 11 sur 101


B. Contexte belge
a. La période Autrichienne

La plus part de la Belgique se trouve dans le Pays-Bas autrichiens mais il y a la principauté de


Liège qui dépent du saint empire et le Compté de Stavelot-Malmedy et le Compté ed Bouillon qui
sont indépendant.

La structure:
- Féodal
- Mosaïque de seigneuries sous l’empereur d’Autriche, Joseph II
- Représentation par les délégués de provinces, les « Etats-généraux », mais qui ne se sont plus
rassembler depuis 1632

Joseph II va essayer de réformer son Etat en menant des réformes de laïcisation, de centralisation
et de modernisation.

Pour la laïcisation:
- Nouvel édit de tolérance
- Registres d’état-civil confié aux communes, qui étaient précédement paroissiaux
- Le mariage civil et le divorce
- Réglementation des processions
- Supression de 152 couvents comtemplatifs
Pour la centralisation:
- Création du conseil du gouvernement général des Pays-Bas
- Divisions en 9 cercles qui remplace les états provinciaux.
Moderniser:
- Abolition de la peine de mort et de la torture
- Interdiction d’enterrer dans les églises et dans les agglomérations
- Création d’écoles primaires publiques, de bureaux de bien-faissances publics
- Suppression d’une série de droits de péages internes

Par ces réformes, l’empereur s’attire le courroux de toutes les classes privilégiées, clergé,
aristocratie et bourgeoisie, ainsi que celui du peuple. La conjonction de ces divers
mécontentements va entraîner la révolution brabançonne.

Après l’échec des révolutions brabançonne et liégeoise, c’est finalement la révolution française
qui mettra fin à la domination autrichienne sur les provinces belges et unifiera la principauté de
Liège au reste du territoire. En 1793, la France déclare l’annexion de la Belgique.

b. La période Française

Les belges vivent cette période comme une occupation et sont assez mécontent de la perte des
privilège de l’église catholique et des persécutions religieuses.

Yohan Freuville 12 sur 101


C. Les Questions de Legitimité
a. Philosophie des Lumières et souveraineté nationale

La philosophie des lumières se développe durant tout le XVIIIe siècle, elle prône le
développement de l’homme via le progrès et la connaissance. Cette idée implique une opposition
forte avec les autorités morales et politique.

La philosophie des lumière prône ainsi un gouvernement qui a comme objectif principal de
promouvoir l’intérêt fénéral, intérêt général qui n’est plus définit par l’Eglise ou par un souverain
de droit divin, mais par les citoyens les plus capables et les plus éclairés.
Une élité est censée défendre et représenter la nation.

La souveraineté, étmologiquement, est le ‘fait d’être au dessus’.


Le rex est investi du pouvoir regere fines, c’est-à-dire de “tracer en ligne droite les frontières’’, le
pouvoir religieux en vertu duquel il délimite.
Le terme polis qui a, à l’origine le sens, gardé par acropolis, de “forteresse, citadelle’’, a été utilisé
par les guerriers achéens pour désigner le groupement d’habitat commun.

Ce principe de souveraineté est exprimé à la renaissance notamment par le juriste et philosophe


Jean Bodin. La souveraineté nationale est un conception selon laquelle la souveraineté appartient
à la nation. Le souverain est la nation.
La nation, dans la conception universaliste des philosophes des lumières est une entité abstraite,
un mythe, un symbole. C’est un territoire idéal qui englobe « les vivants et les morts ». Ce concept
de nation ne se confond pas avec celui de peuple.

Le système de valeurs et l’organisation étatique qui en découle diffèrent donc fondamentalement


entre l’ancien régime et les partisans de la philosophie des lumières.

L’élément central de cette distinction réside dans la source du pouvoir:


Dans l’ancien régime, le souverain tient son pouvoir de la volonté divine, qui délègue certains
droits aux corps priviligiers
Pour les philosophes des lumières, la population possède au contraire des droits propres, et il lui
revient de décider elle-même de la forme d’organisation de la société.

b. Les réformes de Joseph II

Joseph II est un despote éclairé, un lecteur des philosophes des lumières.

Il entames:
Des réformes de laïcisation:
- En 1781, l’édit de tolérance retire au catholicisme le statut de religion d’Etat
- Les protestants disposent désormais de la liberté de culte et ont accès aux fonctions publiques
- Confie aux communes la tenus des registres de l’état civil
- Institue le mariage civil et autorise le divorse
- Règlemente plusieurs éléments de la vie religieuse tels les processions
- Supprime les couvent contemplatifs
Des réformes de centralisation:
- Création du conseil du gouvernement général des Pays-Bas
- Divisions en 9 cercles qui remplace les états provinciaux.
Des réformes de politiques publiques:
- En matière d’hygiène (cimetières à l’exterieur des agglomérations)
- Et de protection sociale (Bureux de bienfaisance publiques et écoles publiques)

Yohan Freuville 13 sur 101


c. La révolution brabançonne

Ces réformes vont créer des réactions brabrançonnes:


- Demande à Joseph II de respecter les constitutions locales
- Les Statistes ou Vandernootistes sont conservateurs et veulent le maintien des privilèges
- Les Vonckistes qui sont libéraux demande le consentement du peuple
Va suivre la révolution brabançonne qui aura pour effet:
- Le bannissement des émigré politiques
- Un soulèvement bruxellois
- La désertion des troupes autrichiennes
- L’entrée de Van der Noot à Bx le 18 décembre 1789
Cette révolution est une révolte des privilégiés qui ont perdu du pouvoir, il y a une séparation dans
cette révolte, les conservateurs et les libéraux.

Suite à cette révolte va naitre l’Acte d’union des Etats belgiques unis le 11 janvier 1790 qui aura
pour effet:
- La conservation complète de la religion
- Création de la confédération:
- Les anciens Etats demeurent avec leur classe dirigeante
- ils ne partagent que quelques compétences
- Gérée par une Diète très faible
Il y a une confusion du législatif-exécutif
- Domination sanglante des conservateurs
- La défense est la compétence mise en commun essentielle
- Droit de battre la monnaie
- Interdiction d’une alliance entre un état et un état étranger
Mais cet acte sera un échec en Décembre 1790.

d. La révolution liégeoise

Lors de l’affaire des jeux de Spa, le prince-évêque donne le monopole des jeux de hasard à deux
établissement ce qui crée une opposition des bourgeois qui soutiennent un concurrent de ceux-
ci.

Les bourgeois réclament une réforme limitant les pouvoirs du prince-évêque car ils lui reprochent:
- Des abus de pouvoir
- Une mauvaise gestion économique de la principauté
- Une augmentation des taxes
Le prince-évêque est renversé sans violence, il a suffit de manifestation, le 18 août 1789, pour
qu’il s’enfuit, aprés un essai de médiation raté.

Il sera remit en place par les autrichiens en même temps que la répression de la révolution
brabançonne, le 12 janvier 1791.

Le 28 novembre 1792, l’armée française s’empare de Liège. Suivit d’une seconde restauration
épiscopale le 5 mars 1793 après une défaite française.

Le 1e octobre 1795, le territoire est intégré dans la république française.

Les belges vont refuser la partie du code civil français sur la propriété privée.

Yohan Freuville 14 sur 101


e. Résultats des révolutions

Toujours pas de sentiment nationnal. À Paris, il y a un commité des belges et un commité des
liègeois.

C’est la naissance d’un parti conservateur et d’un parti progressiste.


Conflit entre les tendances, manque de maturitè politique ce qui donne un échec dans les 2 cas.

Et pas d’indépendance possible sans l’appui de grandes puissances.

Les différences sont que la révolution brabançonne était contre un ennemi extérieur et que la
révolution liègeoise contre un ennemi interne.

D. Questions sociales
Le clivage oppose les possédants et les travailleurs au sens industriel du terme.
Les classes sociales reste les mêmes que durant l’ancien régime et les conflits opposent les
défenseurs de la grande propriété terrienne et de la tradition aux partisans de la liberté
économique.

C’est aussi le début du concep d’aide sociale d’Etat, de bureaux de bienfaisances et d’hôpitaux
publiques.

E. Questions identitaires
a. Période Française

Ce fut une autre période de centralisation des administrations belges. Le territoire fut divisé en 9
départements.
Durant le consulat, les maires furent nommés directement par le chef de l’Etat.

L’action publique va être centralisé.

C’est aussi la codification du droit civil et pénal et l’organisation judiciaire.

Face à tous ça, les belges sont insatisfait car c’est plus une occupation qu’une libération. Il y a
des guerres paysannes, des taxes qui augmentent pour payer l’armée.
La conscription, le service militaire obligatoire, est aussi peut apprecier, avec cela vient le registre
nationnal. Des personnes vont essayer de cacher le sexe de leur enfant.

En conclusion, il n’y a pas d’adhésion massive à la nationalité, les belges ne se sentent ni belge,
ni français, ni autrichiens. Quand Napolèon perd et que les belges sont rattacher au Pays-Bas, ça
leur sera égal.

F. Questions économiques
a. La révolution industrielle

La fin du XVIIIe marque le début de la révolution industrielle. La société d’ancien régime était
jusqu’alors caractérisée par une économie essentiellement agricole, dominée par l’aristocratie
foncière et l’Eglise.
La révolution des modes de production va permettre l’émergence d’une bourgeoise puissante.

Yohan Freuville 15 sur 101


En Belgique, cette révolution se passe sur 3 axes, à Gand avec l’industrie linière, à Liège-Verviers
avec des mines et de la sidérurgie et du textile et Mons-Charleroi avec des mines et de la
sidérurgie.
Peu avant 1900, la Belgique est le premier pays économique au monde en terme relatif.
Cette révolution industrielle entraine un mouvement générl de modernisation. En 1834, la
première ligne de chemin de fer du continent est construite entre Bruxelle et Malines.

b. L’état libèral est la disparition des corporations

La fin de l’ancien régime voit les Etats se transformer en Etats libéraux, construits autour du
respect des liberté publiques et individuelles.

Joseph II est le premier à s’attaquer au pouvoir des corportations.


En 1781, les industriels et les commerçants peuvent exercer sans être inscrits dans une corp
En 1784, un maitre peut engager un nombre illimité d’apprentis.

Pendant la periode Française, d’autres grands changements arrivent.


En 1791, Le décret d’Allarde fonde la liberté d’entreprendre, du commerce et de l’industrie et
impose la suppression des corporations et des jurandes. C’est l’équilibre de l’offre et de la
demande qui décidera de la réussite professionnelle d’un commerçant ou d’un artisan.

Et la loi Le Chapelier qui proscrit les coalitions, avec pour objectif de protéger le développement
industriel en évitant les ententes sur les prix ou sur les salaires, les mouvements de grève ou de
lock-out et de contestation.
On demande à tout citoyens de participer à la création des règles en s’élevant au-dessus de ses
intérêts individuels et en prenant en compte l’intérêt collectif.

Les conditions de travail vont fortement diminuer entre 1830 et 1860 à cause de l’augmentation
du nombre d’ouvriers, il est difficile de garder une bonne qualité de travail.

Cette loi fera sentir ses effets jusqu’à la seconde guerre mondiale en limitant l’action syndicale
surtout.

c. Impact économique des révolutions politiques

La révolution française a ainsi provoqué un rapide renouvellement des classes dirigeantes. Xavier
Mabille di que ce renouvellement fut moins brutal en Belgique qu’en Frence mais il n’en reste par
moins qu’une part importante de la bourgeoisie industrielle a pu profiter d’un accès aux sphères
de pouvoir politique.

La période de l’empire verra les premières initiatives de « politique publiques économiques ».


L’empire entreprend lui-même des travaux d’infrastructure, géopolitique (des canaux), la création
d’entreprises( des commandes armées) ou la promlation de réglementation industrielle.

La vente des biens de l’Eglise nationalisés favorise également la venue des grands industriels
fortunés tels Bauwens à Gand et Cockerill à Liège.

Les industriels qui avaient des contactes avec des banquiers vont commencer à inonder le
marché.

Yohan Freuville 16 sur 101


Chapitre 4: Période hollandaise et révolution belge:
1815-1830
A. Contexte internationnal
Après l’abdication de Napoléon Bonaparte en 1814, et le rétablissement de la monarchie
française, les puissance coalisée (la « sainte-alliance », composée des empires d’Autriches et de
Russie, du Royaume de Prusse et du Royaume-Uni) adoptent le Traité de Paris.
Il rend à la France ses frontières passées et crée un nouveau royaume des Pays-Bas, confié à la
maison d’Orange-Nassau.

Le congrès de Vienne décide du sort de certains territoires conquis par l’empire, dont les
provinces belges. L’objectif est d’imposer durablement la puissance monarchique traditionnelle et
empêcher à l’avenir toute ambition révolutionnaire.

Le Traité de Vienne est adopté après l’ultime défaite de l’empire à Waterloo en 1815. Il prévoit
d’annexer les provinces belges au royaume des Pays-Bas. Cet « Etat-tampon » entre la France et
les empires alliés doit être neutre.

En France, Charle X est renversé en Juillet 1839 et est remplacé par Lois-Philippe, proclamé non
pas Roi de France mais Roi des Français. Les libéraux ont obtenu la chute du régime en place, et
font le choix de l’installation d’une monarchie constitutionnelle.
La révolution belge de 1830 prend place dans ce contexte européen agité.

Suite à la déclaration d’indépendance de la Belgique, au début du mois d’octobre 1830, la


France, l’Angleterre, la Prusse, l’Autriche et la Russie se réunissent à Londre dès le mois de
novembre.
Les révolutionnaires blges sont parfaitement conscients que la survie de l’indépendance dépend
de l’accord des puissances européennes. Dès ses premiers travaux, le congrès national veut
rassurer la communauté internationale en assurant que la Belgqiue indépendante ne deviendra
pas une république.

En novembre 1830, Guillaume d’Orange demande une aide militaire au Tsar qui accepte et envoie
des troupes sur Bruxelles. Ces troupes n’arrivèrent jamais car ils ont du s’arrêter à Varsovie pour
écraser une révolution.

Le protocole de Londre du 20 décembre 1830 reconnait la séparation de la Belgique et du


royaume des Pays-Bas, à la condition expresse que le nouvel Etat se déclare perpétuellement
neutre et le sourevain belge ne peut venir d’une famille régnante européenne.

Le 20 janvier 1831, les négociations débouche sur « Les bases de la séparation » que le Congès
de Belgique refuse.
Mais les « nouvelles bases de séparation » et le « Traité des XVIII » articles sont signé le 26 juin
1831.

a. Les pensés dominantes

Les réactionnaires qui veulent un retour au passé.


Les Conservateurs qui veulent le maintient de l’acquis
Les progressistes qui veulent une avancé veurs le futur. Les progressistes réformistes qui veulent
un changement petit à petit et les progressistes révolutionnaires qui veulent un chamboulement
directe.

Yohan Freuville 17 sur 101


b. La Paix de 100 ans de Karl Polanyi

L’équilibre des puissance, il n’y a pas de guerre générale mais des petites guerres comme la
guerre franco-allemande ou la guerre de Crimée.

L’étalon-or international, l’or sert d’unité de mesure et permet l’échange internationnal.

Le marché auto-régulateur

L’état libéral, il est assez faible jusqu’en 1960.

B. Contexte Belge
a. La Belgique Hollandaise

Le traité de Paris de 1814 intègre l’ensemble des provinces belges et du Luxembourg au royaume
des Pays-Bas.
L’Acte des huit articles décrit précisément plusierus conditions assorties à ce rattachement, parmi
lesquelles la liberté de culte, l’égalité civile et commerciale entre Belges et Hollandais, et la
rédaction d’une constitution retravaillée d’un commun accord.

Le roi désigne une assemblée temporaire composée de de 1600 notables, chargés d’émettre un
vote sur ce projet de constitution. La proposition récolte 527 votes favorables, 796 votes contre et
281 abstentions.
Même si cette proposition semble être rejeté, elle fu adoptée pas le roi Guillaume.
Lors du calcul de majorité:
- Les abstentions sont consédérées comme un consentement
- 126 votes négatifs sont annulés car ils ont un « motif religieux » >< Protocole de Londre
En calculant comme ça, ils arrivent à 934 votes positifs permettant l’adoption de la réforme de la
Grondwet.

La loi contenait:
- Monarchie calviniste, pouvoir de principe au Roi; il exerce le réel pouvoir législatif et financier
- Ministres responsables devant le Roi seul
- Bicaméralisme
- Débats publics devant la chambre basse
- Budget ordinaire : décennal / extraordinaire : annuel
- Régime de libertés et égalité des cultes
- Instruction publique : « objet des soins constants du gouvernement »

Les catholiques s’opposent dés le premier projet de révision aux libertés modernes et à la
politique de néerlandisation.
Les progressistes sont contre la centralisation du pouvoir dans les mains du roi et au peu
d’autonomie accordée aux provinces belges.

Les catholiques et libéraux vont s’unirent, surtout contre la politique de néerlandisation, l’union
sera plus simple car la nouvelle génération n’a plus peur, pour les catholiques, d’être écrasés par
le pouvoir d’un Etat libéral et pour les autres du retour des institutions d’ancien régime.
L’abbé de Lammenais était un libéral qui pensait que le libéralisme renforcera la liberté des
catholiques et va les protéger.

En 1828, cette alliance dépose un cahier de revendication communes au Roi, l’« Union de
redressement des griefs » lui est adressé dans un cadre institutionnel et porte sur le respect réel
des libertés, l’équilibre des pouvoirs, la responsabilité ministérielle devant le parlement ainsi que
sur une meilleure répartition des emplois publics.

Yohan Freuville 18 sur 101


b. La séparation

Le 25 août 1830, l’opéra royal de la Monnaie joue « La Muette de Portici », une pièce nationnaliste
italienne, jouer à l’occasion de l’anniversaire du roi Guillaume. Les esprits de certains bourgeois
présent vont s’échauffer et des débordements vont être engendré à la sortie de la représentation.
Le prolétariat urbain emboîte le pas à cette agitation bourgeoises, ces paysans qui en avair marre
de sa misère, de ses condition de vie et de travail.

Durant les premiers jours d’agitation, une « garde bourgeoise » se développe, un milices pour
contenir les manifestations populaires contre les gens aisée.
La bourgeoisie va ensuite détourner le mécontentement du peuple au profit de ses propres
revendications anti-orangistes.

En septembre 1830, l’armée du Roi tente de reprendre le contrôle de Bruxelles mais en est
empêchée par les renforts venus de différentes provinces belges. Les affrontements violent et
mortels durent plusieurs journées jusqu’au retrait de l’armée hollandaise, le 27 septembre.

Le départ des Hollandais va créer un vide de pouvoir sur le territoire que les leaders bourgeois
comblent dès le 26 septembre par la nomination d’un Gouvernement provisoire. Trois jours plus
tard, la Chambre des Représentants de la Haye se prononce sur la séparation des provinces du
nord et du sud du Royaume des Pays-Bas, et donc l’indépendance, avec 55% des voix.

Ce vote majoritaire ne sera pas respecté par le roi Guillaume.

Le 4 octobre 1830, le gouvernement provisoire

Les belges jouent de la triangulation des frontières belges avec les Anglais, les français et les
prusses. Ils disent qu’ils vont rester un état tampon neutre.

Et par chance les frères Rothschild avaient prêter beaucoup d’argent aux grandes nations et
empéchent la guerre pour qu’ils puissent récupérer leur argent.

b. Le congrés national

Le gouvernement provisoire apte pour un congrès composé de 20 députés élus au suffrage direct
représentant la nation. 46.000 électeurs sont appelés aux urnes (38.000 censitaires et 7600
capacitaires) le 3 novembre 1830.

Le congrès est dit consituant sa principale contion est d’établir une consitution, sur base de
laquelle des institutions pérennes pourront être mises en place.
Il prends aussi deux mesures urgentes:
- Il confirme la déclaration d’indépendance émise par le gouvernement provisoire
- Il déclare que le futur régime politique belge sera une monarchie constitutionnelle. Cette
seconde déclaraiton a pour but de rassurer les puissances eurpéennes réunies à Londres pour
statuer sur le sort de la révolution.

Yohan Freuville 19 sur 101


Le congrès continuera ses travaux jusqu’en septembre 1831, et laissera place à la première
assemblée législative après avoir permis la mise en place de la monarchie et des premières
élections.

Le 24 février 1831, il nomme Surlet de Chokier régent du royaume. Le gouvernement provisoire


peut alors enfin démissioner et être remplacé par un gouvernement nommé par le régent,
conformément à la constituion.

Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha élu roi le 4 juin, satisfait les exigences de la Conférence de


Londres.
- Léopold est un prince allemand protestant
- Membre par alliance de la famille royale d’Angleterre car veuf de la princesse héritière
- Il a été officier de l’armée russe
- Il épouse Louise d’Orléans, fille de Louis-Phillipe.
Il réalise une parfaite synthèse des dynasties européennes. Le 21 juillet 1831, après la signature
du traité des XVIII articles par le congrès national, Léopold prête serment d’allégeance à la
Constitution, devient le premier roi des Belges et conclut par là l’existance de la Belgique aux
yeux des puissance de la congérence de Londre.

C. Questions de légitimité
a. Politique Hollandaise

Si l’on ne peut pas encore parler de monarchie constitutionnelle, Guillaume premier n’est déjà
plus tout à fait un monarque absolu de droit divin.

La liberté de culte est ainsi assurée par l’acte de huit articles. Cette liberté de culte est en rupture
avec la maxime du traité de Westphalie de 1648.
Si la liberté de culte protège les catholiqus de Belgique du pouvoir royal calviniste, l’Eglise ne
peut pas récupérer durant la période hollandaise la grande part d’autonomie et de puissance
perdue durant la période française.

Le roi ouvre trois universités d’Etat à Gand, Louvain et Liège en 1817 et confie à l’Etat la
responsabilité de l’enseignement primaire et secondaire.

Sur le fond, on constate que le séparation des pouvoirs n’est pas respectée: Le roi conserve
l’essentiel du pouvoir législatif et la totalité du pouvoir exécutif et ses ministres ne sont pas
responsables devant les chambres. De plus, si les Etats généraux détiennent le pouvoir de voter
le budget, celui-ci est décennal et laisse donc une très large marge de manœuvre au Roi dans son
utilisation.

b. La constitution de 1831

La constituion libérale est écrite dans le contexte de l’union pour le redressement des griefs:
Légitimité libérto-catholique.
Les questions socials n’y sont pas traité car c’est un état libéral, pour ce qui en est des questions
identitaires, c’est la fin de la néerlandisation et pour les questions économiques, la propriété
privée est affirmée car c’est un état libéral.

La constitution contient
- Le fondement idéologique de l’Etat
- La répartition du pouvoir
- Les règles essentielles de fonctionnement de chacun de ces pouvoirs
- Les rapports des pouvoirs entre eux
- Les rapports des pouvoirs avec le citoyen
- Les libertés fondamentales
- Ses propres règles de révision
C’est l’une des constitutions les plus libérale et elle est écrite, faite de règles essentielles et rigide.
Yohan Freuville 20 sur 101
La constitution de 1831 définit en son titre deux le nouveau régime belge comme protecteur des
libertés modernes. Les Belges sont déclarés égaux et sans distinction d’ordre.

Ces libertés se voient le plus souvent limitées pratiquement par des dispositions annexes.
Ainsi, l’imposition d’un droit de timbre limite la liberté de la presse aux citoyens suffisamment
riche pour se l’offrir.
De même, la liberté d’association n’annule pas les disposition interdisant les coalitions ouvrières.

Mais la liberté de culte est non seulment proclamée, mais détaillée plus précisément dans la
constitution elle même. Ce fut demander par le Cardinal De Méan qui reprend les exemples des
administrations brabançonnes, française et hollandaise, chacune proclamant la liberté de culte et
chacun ayant, selon lui, floué l’Eglise catholique et ses pratiquant.

Le régime belge est une démocratie représentative comme la plus part des régimes qui
apparaitront durant le 19e et le 20e. Les principales ruptures avec les différents régimes
précédents sont une séparation stricte des trois pouvoirs et la responsabilité du pouvoir exécutif
devant les chambres ce qui assure alors, concrètement, une limitation du pouvoir de la personne
du roi face au parlement.

Le parlement est bicaméral, il se compose d’une chambre basse et d’une chambre haute. Les
membres de ces deux chambres sont élus directement par le corps électoral.

Le pouvoir exécutif est détenu par le roi et son gouvernement. Ce pouvoir exécutif est toutefois
soumis au strict contrôle du parlement, l’exécutif ne peut intervenir que dans les matières qui lui
sont spécifiquement attribuées par la constitution ou la loi.

Le corps électoral est alors censitaire et identique à la chambre et au sénat. Notons également
que le cens exigé était plus élevé dans les villes que dans les campagnes, ce qui favorise
l’aristocratie foncière historique et, surtout, le parti catholique.

Les candidats à la Chambre doivent simplement être âgés de 25 ans au moins et sont élu pour 4
ans. Les candidats au Sénat doivent payer un cens élevé et avoir au moins 40 ans. Les sénateurs
sont élus pour 8 ans. La philosophie du bicaméralisme de 1831 est que la chambre haute
tempère la chambre basse plus proche du peuple et plus encline au réformisme.

c. Une Hièrarchie, dans la constitution

La place accordée aux différentes dispositions n’est pas anodine :


Les libertés
Le fondement idéologique de l’Etat
La répartition fonctionnelle du pouvoir; les règles de fonctionnement de ces pouvoirs:
- Législatif
- Exécutif
- Judiciaire
Les pouvoirs locaux
Le mode de révision

d. Les pouvoirs belges

Tout les pouvroirs émanent de la nation.

En 1831, le pouvoir législatif déninit le droit d’initiative de d’amendement, les 3 branches en sont
capables. L’immunité parlementaire est capitale pour pouvoir s’exprimer sans avoir peur des
conséquences.

Le pouvoir exécutif:
La fonction royale est héréditaire et son pouvoir est limité. Le roi règne mais ne gouverne pas. Les
ministres sont nommés et révoqués par le Roi. Ce pouvoir prend des arrêtés et des règlements.

Yohan Freuville 21 sur 101


Le pouvoir judiciaire:
Les juges sont nomé à vie. La motivation des jugements est un principe permettant au public
d’exiger au juge d’expliquer sont jugement. La publicité des audiances. L’appel, tout jugement
peut être révisé par un jugement d’appel.

e. La Belgique, état de droit

Par cette Constitution, la Belgique est devenue un Etat de droit :


- Avec un droit fixe, pas aléatoire
- Un droit connu, s’appliquant à tous, y compris les autorités (aussi pour la modification des
règles de droit)
- Un large ensemble de libertés
- Les différentes fonctions sont entre des mains différentes
- Justice indépendante, pas de corruption, presse libre, société civile développée, idée de
contrat social.

D. Question sociales
Il faudra attendre quelques années après l’indépendance pour que les questions sociales soient
posées dans le système belge.

E. Questions identitaires
a. Politique hollandaise

Contrairement à la situation de minorité qui était la leur dans les régimes autrichiens et français,
les provinces belges consistuent la majeure partie du nouveau royaume des Pays-Bas. Une
représentation « Belge » est pour la première fois manifeste au sein du parlement.

Dés la création du royaume, l’Acte des huit articles insinue l’existence de deux pôles. Le rôle de
capitale y est partagé entre La Haye et Bruxelle. Le nombre de députés belges et de 50% alors
qu’ils représentent prés de deux tiers de la population.

La politique de néerlandisation menée par Guillaume prepier sera l’élément d’opposition entre les
provinces du nord et du sud le plus visible.

b. La constitution de 1831

L’Etat défini par la constitution de 1831 est fortement centralisé, Marquant la fin des
particularismes qui avaient jusque là caractérisé l’administration des territoires belges. Trois
niveaux de pouvoirs sont définis: L’Etat, la province et la commune. Une loi de 1836 définira plus
précisément le fonctionnement et les compétences de ces entités.

Linguistiquement, elle assure la liberté linguistique qui signifie concrètement que l’Etat ne peut
forcer ou interdire l’utilisation d’une langue dans le cadre privé.

Yohan Freuville 22 sur 101


F. Questions économiques
Comme à l’époque de l’empire, l’Etat assure un rôle de promoteur industriel. Les réseaux de
communication routiers, ferrés et fluviaux se développent.
La « Société générale des Pays-Bas pour l’amélioration de l’industrie nationale ». Cette société
joua un rôle central dans l’investissement industriel en Belgique jusqu’à son appropriation en
1988 par la société française Suez.

Une fois l’indépendance proclamée, il faut pourtant souligner l’importance du soutien apporté par
certains milieux financiers en faveur de son maintien. Des lobbys financier vont soutenir la
Belgique durant la conférence de Londres et contre le Pays-Bas car ces milieux financier sont
créanciers des Etats européens et ils sont également investisseurs industriels, et l’éclosion au
centre de l’Europe d’un nouvel état libéral favorable au développement industriel est dans leur
intérêt.

Yohan Freuville 23 sur 101


Chapitre 5: L’union fait la force 1831-1846
L’unionisme désigne la période durant laquelle la faiblesse de l’Etat belge pousse les factions
catholiques et libérales à gouverner ensemble pour maintenir l’indépendance.

A. Contexte international
a. La fixation définitive des frontières de la Belgique

Le conflit porte sur les destinées du Limbourg et du Luxembourg, ainsi que sur le partage de la
dette commune, soit les sujet sur lesquels la Belgique eut gain de cause lors de la signature du
traité des XVIII articles en juin 1831.

D’Orange lance, le 2 août 1831, soit deux semaines après la prestation de serment du roi Léopold
Ie le 21 juillet, une offensive militaire contre la Belgique. À la demande de Léopold, la France
envoie des troupes pour défendre la Belgique mais l’Angleterre, qui souhaite éviter un
affrontement, impose à la Belgique d’accepter un cessez-le-feu. Les troupes françaises partent
juste aprés avoir repousser les hollandais.
Cette Campagne des dix jours, va faire perdre beaucoup de crédibilité à la Belgique et on va lui
imposer le traité des XXIV articles.

Les puissances élaborent alors le « protocole des XXIV articles » qui omplique la perte des moitiés
hollandaises du Limbourg et du Luxembourg, le partage de 50% de la dette et la neutralité
perpétuelle de la Belgique. Cet accord est accepté en novembre 1831 par le parlement belge et
ratifié par l’ensemble des puissances européennes en janvier 1832.

Il faudra attendre 1839 pour que les Pays-Bas signent également le traité et reconnaissent, par là,
l’existence de la Belgique indépendante.

B. Contexte belge
Les premières années de la Belgique furent marquées par une lutte d’influence constante entre
les élites libérales, les élites catholiques et le pouvoir royal. Catholiques et libéraux, après s’être
accordés sur une constitution de compromis, tâchèrent chacun d’apposer leur marque sur les
législations concernant les points laissé volontairement ou non vacant par la consitution.
Les élites des deux camps participèrent ensemble à l’exercice du pouvoir exécutif.

Le roi entend exercer au maximum ses prérogatives constitutionnelles. Les roi est ainsi à la tête
d’un gouvernement de cinq ministres qui n’agissent qu’en son nom et jamais sans son
consenetement. Franc-maçon et protestant, de tendance plutôt autoritaire, le roi fait face à un
parlementaire majoritairement catholique.

Ainsi, l’on verra le roi user seul de son droit de dissoudre le parlement en 1833, car celui-ci
refusait d’approuver le gouvernement de son choix. Les réactions politiques furent telles qu’il ne
reproduira plus ce geste. En 1842, le roi obtiendra une révision de la loi sur les pouvoirs locaux en
échange de consessions aux catholiques sur les questions scolaires.

La propension des libéraux à accepter l’unionisme va petit à petit diminuer. Après avoir vécu une
longue période de laïcisation de la vie publique durant les périodes autrichienne, française et
hollandaise, la laïcité inclusive de la constitution de 1831 représente pour les plus radicaux
d’entre eux un pas en arrière.

L’adoption des lois réactionnaires de 1842, la diminution constante du budget consacré à la


défence nationale, la condamnation par l’Eglise de la franc-maçonnerie sont autant de frustration
mal vécues par les libéraux. De plus, la disparition de la menace extérieure hollandaise et leur
succès électoral croissant les poussent à souhaiter la fin de l’unionisme.
La création du parti libéral en 1846 marque formellement la fin de l’unionisme.
Yohan Freuville 24 sur 101
a. Création du parti libéral

Le parti libéral, premier parti de l’histoire du pays, voit le jour à Bruxelles le 14 juin 1846. Les
parlementaires d’obédience libérale décident de s’unir pour mieux imposer leur vision dans le jeu
politique.

Le priorité devient la défence du groupe de la manière la plus efficace possible. Il faut se plier à la
majorité du groupe pour pouvoir, sur un autre dossier, bénéficier de la même manière du soutien
de l’ensemble. La vision de la politique devient binaire: on est libéral ou catholique; tout
parlementaire est avec nous ou contre nous.

Dans cette optique, un parti au sens moderne du terme peut être défini comme une « organisation
durable et ramifiée qui cherche à conquérir le pouvoir en s’appuyant sur un soutien populaire afin
de faire appliquer un programme global fondé sur une idéologie ». À partir de cette époque, les
partis vont progressivement commencer à structurer la vie politique du pays.

Dans les années 1884 et 1885 on verra des partis de masse émerger, sur base d’une adhésion
populaire et d’un programme et de status plus élaborés.

En 1846, le parti libéral apparaît comme un parti de gauche car il recherche une plus grande
égalité entre les citoyens. Dans le domaine politique, les libéraux souhaitent l’édification d’une
« culture centrale édifienat la nation », ainsi que la disparition des « privilèges corporatifs
historiquement établis par l’Eglise ».
Sur le plan économique, les libéraux militent en faveur du marché, par opposition au liens sociaux
issus de la féodalité, et se posent en défenseurs des « non-possédants, travailleurs et ouvriers ».

Les grands industriels, certains philosophiquement libéraux et anticléricaux, ont des intérêts étant
parfaitement rencontrés par l’alliance élitiste avec le roi et les conservateurs catholiques.

La plupart des libéraux est, déjà à l’époque, en faveur d’une intervention minimale de l’Etat dans
l’économie, ce qui les placerait à droit de l’axe gauche-droite actuel. L’Etat belge est alors un Etat
libéral très peu interventionniste et la question économique est peu présente sur la scène
politique.

Le parti libéral de 1846 est d’abord un parti anticlérical avant d’être un parti en faveur de la classe
ouvrière. Cette prédominance du clivage religieux va perdurer jusqu’en 1884. Au fil du temps,
d’autres thématiques vont inversitr la scène politique, tandis que le clivage religieux va perdre de
son importance.

Les idées de 1846:


- Les libéraux veulent diminués le cens pour que plus de personnes puissent voté
- Ils veulent que les décisions politiques soient indépendente du parti politique
- Enseignement publique à tout les degrés sous l’autorité civile
- Le retrait des lois réactionnaires
- Augmentation du nombres de représentants à la chambre et au sénat
- Améliorations des classes ouvrières

C. Questions de l’égitimité
a. L’unionisme

Il existe alors en Belgique deux mondes philosophiques distincts, deux partis: catholiques et
libéraux.

La lettre de De Méan au congrès nationnal, et l’influence de celle-ci sur la constitution de 1831,


marque l’esprit de ce que sera le mode de gouvernement de la Belgique durant ses premières
années et même au-delà. Voulant que l’Etat fonctionne non pas par l’exclusion de toute tandance

Yohan Freuville 25 sur 101


philosophique au sien des institutions publiques, mais au contraire par la présence de chacune de
ces tendances.

En 1832, le pape Grégoire XVI publie l’encyclique Mirari Vos. Il y condamne non seulement les
liberté modernes, telles la libertés d’expression et la liberté de la presse, mais également le
catholicisme libéral. Cette doctrine met en danger l’équilibre belge.

Le monde catholique belge est allors partagé entre une aile libérale et une aile ultramontaine. Les
premiers, insprés par les écrits du prêtre et philosophe français De Lamennais, sont des modérés.
Les ultramontains sont quant à eux plus radicaux et suivent à la lettre les doctrines papales.

Conscient de la fragilité de l’équilibre belge, le pape considère préférable une participation


catholique au sein d’un Etat libéral à un éventuel retour du pouvoir calviniste hollandais.

Ces divisions existent également au sein du monde libéral, qui connaît une aile doctrinaire et une
aile radicale. Les libéraux doctrinaires sont modéré et souhaitent instaurer une séparation entre
l’Eglise catholique et l’Etat. Les radicaux sont quant à eux contre l’idée même de la
reconnaissance de la religion et souhaitent interdire toute marque de vie religieuse dans la vie
publique.

b. Politique scolaire

L’un des cœurs de cette guerre philosophique sera la politique d’enseignement.

La politique d’enseignement catholique est une politique de prosélytisme: afin de modeler la


société actuelle et future conformément à la morale catholique, l’enseignement est un outil
fondamental. Un enseignement public n’est pas neutre aux yeux de l’Eglise.

Pour les catholiques, l’enjeu est alors de défendre la liberté individuelle, le droit de chaque père
de famille d’envoyer ses enfants suivre une éducation catholique, et d’empêcher l’Etat d’établir un
monopole de l’enseignement public.
Les libèraux voient également, dans le système scolaire, la possibilité de développer leur
idéologie. Au vu de l’emprise du clergé sur la population de l’époque, cela passe par l’imposition
d’une école publique pour tous.

Il existe en 1831 trois universités d’Etat héritées de l’époque hollandaise à Gand, Liège et
Louvain. Le clergé crée, en 1834, l’université catholique de Malines. L’université d’Etat de Louvain
étant supprimée en 1835, l’université catholique de Malines s’y installe et devient l’université
catholique de Louvain.

En réaction, la même années, le monde libéral crée avec le soutien de la franc-maçonnerie


l’université libre de Belgique, qui deviendra l’université libre de Bruxelles. Dès 1834, la Belgique
connaît donc trois réseaux universitaires qui perdurent encore aujourd’hui: un réseau public, un
réseau catholique et un réseau libre.

En 1842 est voté la première d’une longue série de législations sur l’enseignement primaire et
secondaire qui opposera catholique et libéraux pendant plus d’un siècle. Elle prévoit notamment
que chaque commune doit financier au minimum une école primaire, que la scolarisation des
enfants est facultative et que tout enseignement doit prévoir dans son programme un cours de
religion et de morale catholique.

Yohan Freuville 26 sur 101


D. Questions sociales
L’industrialisation provoque une montée de la misère sociale dans un monde ouvrier naissant,
composé d’anciennes populations agricole urbanisées.

Juridiquement les mouvements d’action collective sont entravés par le code pénal, qui punit de
lourdes peines de prison les coalitions d’ouvriers, et spécialement les grèves.

En 1840, un arrêté royal réactive l’obligation du livret de l’ouvrier, comprenant entre autre une note
de l’employeur précédant certifiant que l’ouvrier s’est acquitté vis-à-vis de lui de l’ensemble de
ses obligations.

En 1842, une première loi sociale autorise le gouvernement à installer 17 conseils de


prud’homme, qui cherchent à résoudre les différends entre patrons et ouvriers et sont
comporsées de représentants des deux classes. Une majorité de représentants du patronat.

À la même époque, une commision est chargée par le gouvernement d’établir un rapport et un
projet de loi visant à fixer un âge minimun et une limitation du temps de travail qutidien pour les
enfants travaillant dans les mines. Mais ce projet ne sera pas déposé devant le parlement,
pérsuadé qu’il ne passera pas.

Si le clivage entre possédants et travailleurs est bien réel au cœur du XIXe et de l’industrialisation,
il est pour l’heure sans relais au sein du parlement belge. Clivé sur le plan philosophique.

Les forces socialements progressistes se trouvent à l’époque dans les cercles libéraux les plus
radicaux.
Il faudra attendre 1846 et la création du parti libéral pour que ces tendances rejoignent un
ensemble qui leur permette d’avoir une réelle influence politique.
Les démocrates belges sont des réformistes progressistes, pas des révolutionnaires.

E. Questions identitaires
a. La loi communale de 1836

La question de l’organisation des pouvoirs locaux que sont les communes et les provinces est au
cœur du clivage centre-périphérie durant les premières années de la Belgique.

Depuis le moyen-âge, les communes belges avaient acquis une autonomie certaine vis-à-vis du
pouvoir central. En 1831, la constitution établit clairement la suprématie du pouvoir central sur les
communes et la limitation du pouvoir de celles-ci. En 1836, une loi organise plus précisément ces
compétences et ces pouvoirs.

L’opposition porte sur le mode de désignation du bourgmestre. Celui-ci a en effet deux rôles
distincts.
D’une part, il est l’autorité exécutive d’une communauté locale, et devrait à ce titre être désigné
souverainement par le conseil communal. Défendue par l’aile démocrate.
Mais le bourgmestre est également le détenteur de l’autorité régalienne sur le territoire de la
commune, et devrait donc être nommé directement par le roi. Prônée par le roi et son
gouvernement appuyés par les élus conservateurs.

Un projet de loi déposé en 1834 par le gouvernement prévoit que les bourgmestres, échevins et
secrétaires communaux soient directement nommés par le roi, c’est-à-dire par le gouvernement.

La loi communale de 1836 finalement adoptée est un compromis entre les deux visions de
l’autorité locale. Elle prévoit que le bourgmestre soit nommé par le roi, parmi les élus du conseil
communal.

Cette loi communale illustre également ce qu’était l’Etat libéral de l’époque: un Etat gendarme
dont le rôle se limite à assurer le maintien de l’ordre public.
Yohan Freuville 27 sur 101
En 1842, la loi de 1836 fut modifiée pour permettre au roi de désigner les bourgmestres en dehors
du conseil communal.

b. Essor du mouvement flamand

La constitution belge de 1831 proclame le principe de la liberté des langues, en laissant à la loi le
soin de régler son utilisation en matière administrative en cas de nécessité. En pratique, le
français est la langue officielle de l’Etat, celle dans laquelle les bébats publics sont menés et dans
laquelle les débats publics sont menés et dans laquelle sont publiés les lois et arrêtés.
Officiellement, le choix du français est pragmatique: les autres langues du royaume, le flamand et
l’allemand, se déclenent en un nombre de variantes locales ne permettant pas leur utilisation dans
le cadre officiel. En réalité, il faut voir dans ce choix du français le choix de la classe dominante de
l’époque: Les élites intellectuelles, politiques et financières du pays, cmme celle de toute l’Europe
d’ailleurs, utilisent couramment le français.

Cette diversité linguistique n’empêche pas la constitution, dès 1830, d’un identité régionale. Elle
est tout d’abord littéraire et artistique.
Henri Conscience, qui magnifie l’identité flamande et exprime les problémes flamands.

Ce mouvement culturel va progressivement devenir un mouvement politique. En 1840, un


pétitionnement populaire marque le début d’une longue lutte politique.

Ils revendiquent:
- Des intérêts communaux et provinciaux en Flandre: Usage du néerlandais
- Agents de l’Etat flamand
- Tribunaux en néerlandais
- Création d’une académie flamande
- Egalité Français-Néerlandais dans les écoles de flandre et l’Université de Gand. L’université de
Gand sera totalement en néerlandais en 1930.

F. Questions économiques
La révolution industrielle commencée aux périodes précédentes est considérée comme achevée
en Belgique en 1846.

Les lieux les plus importants de production industrielle attirent un nombre significatif d’ouvriers
qui modifient la répartition de la population et les rapports de force politiques urbains.
La démocraphie belge augmente de 62% mais de 75% dans les 7 plus grandes villes de 1784 à
1846.

Dès sa création, l’Etat belge entreprend une politique d’entreprenariat économique destinée à
favoriser l’essor industriel du pays. Un acteur fondamental du développement économique fut la
société générale. On nomme Ferdinand de Meeus comme gouverneur de la société générale

Créé en 1822 par Guillaume 1e, la société générale est absorbée par le nouveau pouvoir après la
révolution, sans devoir pour autant subir de révolution interne. Dès 1830, elle accepte de devenir
le principal créancier de l’Etat belge et participe aux différents travaux d’entreprise publique.

L’année suivante, elle s’ouvre à l’épargne privée et devient une banque mixte. Disposant de fonds
importants, dans un contexte de crise économique, la société générale prend part à un grand
nombre de sociétés industrielles en échange de son soutien financier.
A la fin des années 1830, lors de la reprise économique, ces participations mutliples vont lui
accorder une place de choix dans le contexte économique belge florissant.

Yohan Freuville 28 sur 101


Les chemins de fer sont parmi les grands projets d’infrastructure commandés par l’Etat belge et
soutenus par la société générale. La question se pase de savoir si l’entretien et l’exploitation des
chemin de fer passeraient par des concessions au secteur privé ou une gestion en régie par
l’Etat. La loi du 1e Mais 1834 instaure une gestion étatique des chemins de fer belges.

L’expansion d’un chemin de fer crée un besoin de sidérugie et de charbon et est fortement utile
pour le transport militaire.
Liége-Bruxelles passe ainsi de 2jours à 2heures de trajet.

Ferdinant de Meeus 1798-1861

C’est le beau-fils de la famille de la Société générale.


Fait parti d’une maison orangiste pillée à la révolution.

Il est nomé à la tête de la société général par le gouvernement provisoire; il vendra des actions de
la SG à Léopold I.

En 1843, tout les contentieux sont réglé avec les Pays-Bas.

C’est un libéral modéré et un catholique pratiquent.

Il fera des rachats croisé d’entreprises industrielles.

G. Gouvernements
Charle Rogier est considéré comme le premier ministre et un des meneurs. Le gouvernement
provisoire qui va permetre d’encré la Belgique dans la politique.

Le gouvernement Lebeau dure 4 mois aprés la constitution. Le prêt de serment du Roi lancera le
prochain gouvernement. Ce gouvernement va quand même créer les 5 ministres régaliens,
affaires étrangère, guerre, intérieur, justice et finance.

H. Les dépenses
Les dépenses sont divisés en 2, la guerre qui représente la moitier des dépenses à cause de la
peur d’une attaque Néerlandaise. Et les charges de la dette représente le quart des dépenses.

La défence reste trés important jusqu’en 1839 et descend grâce à la signature des 24 articles.

Le poid des dépenses de l’Etat par rapport au revenu national est, à partir de 1832, en dessous
des 10% sauf en 1844.

Yohan Freuville 29 sur 101


Chapitre 6: Bipolarité par unipolarité 1847-1884

La période 1847-1884 s’ouvre avec la création du parti libéral, et se clôt avec celle des partis
catholique et parti ouvrier belge.
Elle est celle de la bipolarité du monde politique belge, entre une droite cléricale et une gauche
libérale affranchies des compromis unionistes, durant laquelle les attaques législatives de l’un et
et l’autre camp sont particulièrement agressives.
Elle est aussi la période du développement politique des associations ouvières, en réaction au
développement de l’industrialisation ainsi qu’aux crises politiques et économique de 1848.

La bipolarité par unipolarité désigne cette double tendance. D’une part, la dualité philosophique
de l’élite parlementaire belge est particulièrement forte et inflence plus que jamais les orientations
législatives. D’autre part, cette même élite se montre spectaculairement homogène socialement,
largement sourde aux revendications ouvrières comme au mouvement flamand, et réticente à
accepter l’élargissement du rôle de l’Etat dans la société.

A. Contexte internationnal
Durant l’année 1848, d’importants mouvements révolutionnaires éclatent dans l’ensemcle de
l’Europe, plus tard appelé le « printemps des peuples ».

En Allemagne, une tentative d’unification nationale de courte durée est déprimée, et n’aboutira
finalement qu’en 1871 sous l’autorité de Bismarck.

En Italie également 1848 est le point de départ de processus d’indépendance et d’unification qui
aboutira en 1861.

En france, une la monarchie est renversée, Louis Napoléon est élu président de la nouvelle
république et devient ensuite Napoléon III empereur. La chute de l’empire en 1870 va rendre la
france en une république durable.

Au sein de l’empire atrichien, la Hongrie, la Tchéque et la Pologne réclament une reconnaissance


de leur identité nationale, à Vienne la famille impériale est contesté.

En Belgique arrive la stabilité, Charle Rogier va gagner l’estime du roi et des autres pays grâce à
la stabilité qu’il assure. La stabilité belges est exeption en Europe, à coté du Royaume-Uni et de
la Russie.

La chute du second empire fait disparaitre les dernières inquiétudes quant aux prétentions de la
France sur la Belgique, qui dirige alors plus facilement ses relations diplomatiques vers la
troisième république, et beaucoup moins vers l’empire allemand.

Ces mouvements associent et mélangent, dans un même temps, des revendication de nature
démocratique, libérales et nationalistes qui sont le prolondement des idées révolutionnaires.
Démocratique, car ils s’opposent au pouvoir féodal et prônent l’établissement de gouvernements
élus par le peuple.
Libérales, car favorables au respect des libertés modernes.
Nationalistes, car portés par l’idée romentique d’identité nationale, qui se traduit politiquement
par le volonté que chaque nation possède son propre Etat.

De l’autre côté de l’Atlantique, les Etats-Unis connaissent, entre 1861 et 1865 la guerre de
sécession. Celle-ci oppose des Etats du nord et du sud de la fédération américaine
symboliquement sur la question de l’esclavage, mais découlant plus fondamentalement de deux
systèmes économiques opposés.
Yohan Freuville 30 sur 101
a. Cause de 1848

Une crise économique du à la révolution industrielle, naissante par endroit et provoque des
spéculations et des mouvements économiques et démocratiques.
La révolution industiel provoque des changement dans les détenteurs du pouvoir économique.

La diffusion des idées révolutionnaires et des lumières.

Il y a un manque dans les productions agricoles qui crée des disettes et des famines.

Les princes sont sourd aux revendication et aux mentalités évoluantes.

b. Crises sociales

Le développement du machinisme permet de centraliser la production en rassemblant des


ouvriers dans un même endroit pour travailler, avant les personnes travaillaient chez eux.
Construction d’entrepôts appelé des manufactures.

L’importation des céréales américaines, via des bateaux américains, produient par les paysants
du nord des US. Ils ne produisent pas pour eux mais pour vendre, ils produisent en fonction du
cours des marchés.

Les céréales américaines coutent beaucoup moins chère, ce qui va accélérer l’exode rurale.

La maladie de la pomme de terre et du seigle à cause de la monoculture renforcé par Napoléon.


Ca va créer famines terribles, la flandre va perdre des millions d’habitants.
Ce sera par contre la dernière famine connue en Belgique.

c. Suite de 1848

En 1848, arrive au pouvoir, en Allemange, Bismarck. Il est révolté que le roi de Prusse n’aie pas
assez réprimer les révoltes de 1848. Et se fait élire l’année suivante à la chambre basse.

Il est nommé premier ministre de 1862 à 1890.

Il va unifier l’Allemagne et organise une retraite obligatoire et assurance santé et accident. Il


gagne presque toute ses batailles politiques sauf la dernière et l’affrontement contre l’église
catholique.

En Angleterre, échec du chartisme, mouvement réclamant le suffrage universel masculin, par


désorganisation ouvrière et peur de la petite bourgeoisie de la contamination française.

Restera dans la mémoire ouvrière et deviendra un syndicat.

d. Relation internationnal

Le Roi de Sardaigne se proclame roi d’Italie et unifie l’Italie.


Les libéraux sont pour et les catholiques sont contre car ça restraint le pouvoir du Vatican.

Mais la Belgique doit rester neutre et la monarchie belge était allier à la monarchie autrichienne.
On reconnaitre de fait de facto.

Yohan Freuville 31 sur 101


e. La dette mécicaine

Mexique : Maximilien, archiduc autrichien, gendre de Léopold Ier (Charlotte)


Opposition populaire interne
Problèmes en Belgique :
- Envoyer des troupes ? (neutralité)
- Léopold I puis II et catholiques le veulent (favorables aux sudistes (Guerre de Sécession US),
alliés de Maximilien, empereur en 1864)
- Gouvernement libéral opposé
On va donné congé aux soldats voulant y allé et leur assurant qu’ils pourront récupérer leur
position en revenant.

1867 : La France retire ses troupes; Maximilien fusillé

f. Contexte intelllectuel

Scientisme: Auguste Comte, décortique l’homme


Evolutionnisme: Darwin, raconte l’histoire du développement animal
Sociologie et économie: Marx
Psychologie: Freud, psychologie des profondeurs.

Tous ces intellectuels décortiquent l’individus et montre que les individus sont beaucoups moins
maitre de leurs décisions qu’on le pense.

La sélection naturelle de Darwin, Auguste Comte parle de posistivisme, comment le monde se


développe, ils abandonne l’âge religieux pour l’age métaphysique.

Pour Marx et Engels, c’est le rapport économique qui montre le mieux les rapports humains. Et la
lutte entre les dominants et les dominés pour faire bouger le système.

Pour Freud la personne peut être divise entre le moi, le ça et le surmoi

B. Le contexte belge
La création du parti libéral en 1846 signe la fin de l’unionisme et le début des gouvernements de
partis. En 1847 a lieu la première élection suivant la création du parti libéral.
Ces élections voient le nouveau parti libéral remporter une écrasante victoire dirigé par le liégeois
Charles Rogier.

La fin de l’unionisme va modifier l’équilibre d’influence des forces en présences.


Elle s’accompagne d’une diminution sensible de la marge de manœuvre du roi.
Une incompatibilité entre un mandat de parlementaire et une fonction rémunérée par l’Etat.
Le gouvernement va également unifier le cens électoral et supprimer le droit de timbre sur les
journaux.

Le gouvernement De Brouckère de 1852 sera également libéral, bien que soutenu par les
parlementaire catholiques, avant d’être remplacé à la demande de ceux-ci par le gouvernement
De Decker en 1855.
La chute de ce gouvernement en 1857 marque la fin définitive de l’unionisme, ouvrant une longue
période de gouvernements homogènes qui se finira en 1914 avec l’ouverture d’une nouvelle ère,
celle des gouvernements de coalition.

Souhaitant imiter les pratiques victorieuses du parti libéral, les catholiques commencent à se
structurer politiquement.

Yohan Freuville 32 sur 101


Les congrès de Maline de 1863, 1864 et 1867 ont pour but de centraliser l’organisation des
œuvres et cercles catholiques.
En 1884, un parti catholique, L’union national pour le redressement des griefs et par se nom ils
font mettre les libéraux au même niveau que les Orangistes, ouvertement dédié au siccès
électoral, et unifié derrière un programme commun, ainsi que le retour au pouvoir des cléricaux
après six années de gouvernement libéral particulièrement radical. Ils y resteront, presque, sans
discontinuité jusqu’en 1999.

C. Question de légitimité
Les sciences naturelles sont marquées par les théories évolutionnistes de Charles Darwin qui
s’oppose radicalement à la croyance traditionnelle d’une création de toutes les espèces dans un
même temps en affirmant que l’évolution biologique en général et notamment de la race humaine
est due à une sélection naturelle résultant d’une lutte concurrentielle pour la nourriture et la
reproduction.
Les sciences sociales sont quant à elles investies par les théories positivistes d’Auguste Comte,
une vision de la science comme objective, capable d’observer la réalité telle qu’elle est.
Progressivement, la science remplace la religion comme source de vérité, de savoir.

Face à ces révolutions intellectuelles, la doctrine de l’Eglise maintient l’intrasigeance de Grégoire


XVI. Le pape Pie IX publie en 1864 l’encyclique Quanta cura, accompagnée du texte Syllabus.
Ce sera le point de départ de l’intransigeance catholique.
Le Syllabus énomère les erreurs de l’époque avec comme principale erreur vouloir la liberté.

En 1852, des associations électorales sont mise sur pied.

a. La première guerre scolaire

Le retour des libéraux au pouvoir, en 1879, s’accompagne de celui de la question scolaire au


centre de la vie politique. Le second gouvernement Frère-Orban adopte la deuxième loi organique
de l’enseignement primaire – également appelée loi Van Humbeeck – qui remplace celle adoptée
en 1842. Cette loi oblige chaque commune à organiser un enseignement primaire public, dans
lequel toute influence de l’Eglise catholique est supprimée. De plus, il interdit à ces mêmes
communes de financer l’enseignement catholique. Les enseignants doivent avoir fait une
formation officiel et non catholique.

Les évêques de Belgique y réagissent en refusant les sacrements aux responsables des écoles
communales et aux parents qui décident d’y placer leurs enfants.
Les évêques imposent également aux curés de créer une école catholique dans chaque paroisse.
Le gouvernement libéral demande alors au pape Léon XIII, nouvellement en fonction, de modérer
ses évêques. Le refus du ape entraîne la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican.

Les libéraux se présentent ensuite affaiblis aux élections de 1884. Le parti est divisé quant à la
radicalité de la loi scolaire de 1879, et l’électorat est refroidi par le Coût qu’elle engendre ainsi que
la rupture avec les autorités vaticanes.

1884 est une victoire historique pour les catholiques remportant une majorité absolue, ils mettent
fin à la guerre scolaire adoptant la troisième loi organique de l’enseignement primaire.
Cette loi se veut modérée, acceptable par le monde libéral. Elle conserve la présence, dans
chaque commune, d’un enseignement public mais y rend possible l’enseignement de la religion
ainsi que la présence d’enstituteurs diplômés du monde catholique.

Yohan Freuville 33 sur 101


D. Question sociale
a. Matérialisme historique

Le XIXe est celui des théories socio-économiques expliquant les effets sociaux dévastateurs de la
révolution industrielle en cours sur les conditions de vie de la classe ouvrière.
Parmis les théoriciens, retenons Karl Marx et Engels. Leur théorie, le matérialisme historique, est
une conception de l’histoire qui fait dépendre tous les phénomènes historiques, politiques et
sociaux du facteurs économique et attribue un rôle moteur à la lutte des classes.

En 1864 est créée à Londres la première réunion de l’internationale socialiste, l’association


internationale des travailleurs. Cette organisation cherche à coordonner les partis socialistes de
par le monde. Cette vision doit être vue en parallèle aux mouvements du printemps des peuples:
elle s’oppose à leur aspect nationaliste, prônant la prédominance du clivage social sur le clivage
identitaire.

b. Bipolarité par unipolarité

L’expression bipolarité par unipolarité désigne l’état du parlement belge qui voit s’opposer en son
sein deux factions, catholique conservatrice et libérale anticléricale. Les ailes conservatruces et
progressistes qui cohabitent au sein de chaque parti s’opposent toutefois lors de rares débats sur
le sort des travailleurs.

En 1850, le gouvernement libéral de Charle Rogier crée la caisse de retraite qui deviendra en
1865 la Caisse générale d’épargne et de retraite. Il ne s’agit pas encore d’une assurance-retraite
universelle: En 1888, moins de 8000 comptes de pension étaient ouverts.
L’année suivante, le gouvernement met en place les société de secours mutuels qui offrent une
aide temporaire à leurs affiliés en cas de maladie, de lésions ou d’infirmité.
Ces initiatives restent pourtant libérales, dans le ses du terme qui s’accorde à l’époque aussi bien
aux cléricaux qu’aux anticléricaux, en ce qu’elles refusent d’imposer une modification des
rapports sociaux par la force législative.

En 1866, l’article du code pénal interdisant les coalitions ouvrières est remplacé par des
dispositions plus permissives. Et dépénalise les grêve mais interdit de faire pressions sur ceux qui
vont travailler et interdiction des piquets de grêve.

En 1878, la chambre adopte une législation qui interdit le travail dans les mines aux garçons de
moins de douze ans, et aux filles de moins de treize ans. Cette loi sera rejetée par le sénat. Six
années plus tard, en 1884, le gouvernement définira par arrêté royal un âge limite de douze ans
pour les garçons, et de quatorze ans pour les filles.

Parallèlement à l’action étatique en matière de protection sociale, une société civile ouvrière se
développe progressivement durant cette période. Dès 1857, des candidats issus du monde
ouvrier sont présents sur des listes électorales, soutenus par quelques élites progressistes.

En 1860, à Bruxelles, l’association « le peuple » devient un porte-parole de l’idéologie socialiste.

En Belgique, le premier parti politique socialiste est le vlaamse socialistische partij, fondé en 1877.
Un parti socialiste belge (PSB) est créé deux ans plus tard. Il est en réalité composé presque
exclusivement de Flamands et de Brabançons. Les Wallons, plus contestataires, plus
syndicalistes et moins enclins à s’intégrer dans le système politique élitiste, restent en marge
jusqu’en 1885 et la création du Parti Ouvrier Belge.

Pour les conservateurs, chacun doit y mettre du sien, les travailleurs doivent boire moins et les
patrons doivent être charitable.

Yohan Freuville 34 sur 101


c. Programme du POB de 1885

- Suffrage universel
- Diminuetion du temps de travail à 8h
- Enseignement laïque, gratuit et obligatoire
- Suppression de l’armée

Charte de Quaregnon de 1894.


- Usage libre et gratuit des moyens de productions et l’appropriation collective des entreprises,
nationnalisation des entreprises
- Transformation du régime capitaliste en un régime collectiviste
- Dans l’ordre moral, par le dév des sentiment altruistes et la pratique de la solidarité
- Dans l’ordre publique, par la transformation de l'État en administration des choses.

Ce parti va chamboulé le système politique à son arriver.

d. 1847: Centralisation libérale

But: maintenir l’ordre, prouver l’efficacité du pays dans le contexte de 1848

Mesures administratives :
Messages rassurants à Paris et à Londres
Frontières avec la France renforcées
Expulsions et emprisonnements d’agitateurs

Rogier et Frère-Orban
- Abaissement du cens électoral au minimum constitutionnel
- Incompatibilité mandat parlementaire et fonctionnaire
- Droit de timbre sur les journaux supprimé
- Suppression des lois réactionnaires
La cour des comptes passe en revue toute les dépenses de l’Etat, explique les dépenses et
dénonce les dépenses mal faite. Permet un contrôle parlementaire.

e. Bilan de Léopold I (1790-1831-1865)

- A su se montrer habile au niveau international


- A stabilisé les institutions
- A évolué politiquement, accepte le parti libéral et voit la perte du pouvoir royal.
Ni adulé ni détesté.

E. Questions identitaires
En 1847, un manifeste du mouvement flamand reprend, dans une forme plus développée et plus
littéraire, les revendications du pétitionnement de 1840. Si les revendications ne changent pas, la
justification qui les précède illustre l’état d’esprit du mouvement de l’époque.

Avec 2 mofications notables. Premièrement, le texte réclame l’usage du néerlandais, et non plus
du flamand.Deuxièmement, l’usage du néerlandais n’apparaît plus facultatif lorsque cela agrée
l’ensemble des parties, mais systématique sur l’ensemble du territoire, et sa maitrise par les agent
de l’Etat doit être démontrée a priori.

En 1856, un arrêté royal adopté par le gouvernement unioniste de De Decker crée la


« commission des griefs flamands ».

La création en 1862 du mettinpartij marque le début de l’action véritablement politique du


mouvement flamand. Antimilitariste, s’opposant au pouvoir royal, défenseur de la classe populaire
flamande défavorisée, ce parti transcende le clivage dominant et fait de la lutte contre la
Yohan Freuville 35 sur 101
centralisation son combat principal et parvient à faire élire les premiers députés flamingants en
1863.
En 1873, le parlement légifère sur l’emploi du néerlandais en Flandre pour la justice répressive, en
1878 dans l’administration et en 1883 dans l’enseignement normal.

F. Questions économiques
En 1850, le gouvernement crée la banque nationnale de Belgique, chargée du monopole de
l’émission de la et, par conséquent, du contrôle de masses d’argents en circulation afin de limiter
les risques d’inflation. Elle peut prêter de l’argent aux banques. Avec un statut privé.

En 1860, Walthère Frère-Orban crée le Crédit communal par arrêté-royal. Celui-ci est chargé de
prêter aux communes à des taux avantageux et compense la perte des taxes d’entrée des
marchandise.

En 1863, 26 pays participent au rachat du péage sur l’Escaut. En effet, depuis 1830, les Pays-Bas
percevaient une taxe de circulation sur l’Escaut et cela freinait la circulation des marchandises. La
Belgique rachète au royaume des Pays-Bas le droit de péage pour 17 millions de florins et les
utilisateurs, pays voisins ou lointains et compagnies maritimes s’engagent à prendre les deux tiers
de la somme à leur charge.

Aux alentours de 1880, le nombre de travailleurs employés dans l’industrie dépasse celui du
nombre de personnes employées dans l’agriculture.

1910, caractérisée par la génération de l’électricité dans la production, est appelée deuxième
révolution industrielle.

En 1873, la législation simplifie encore et généralise la création de société anonymes, permettant


la mainmise de la bourgeoisie financière sur l’ensemble du monde économique.
André Langrand-Domonceau prétend « baptiser le capital » en développant un capitalisme
catholique rapportant à ses membres d’importants bénéfices. Au cours des années 1850-1860,
l’idée séduit un grand nombre d’aristocrates et de propriétaires terriens qui se reconvertissent
dans l’investissement industriel.

La question du rôle de l’Etat au sein d’un marché tranfrontalier commence toutefois à se poser. La
mécanisation de la production de produits de base entraine une forte diminution des coûts de
production, et également des opportunités d’exportation plus importante.

Le pouvoir public doit-il supprimer tout droit de douane pour permettre aux ouvriers d’acheter de
la nourriture à bas prix ou doit-il au contraire imposer des droits de douane importants pour
soutenir la production des paysans locaux? Dans la lignée de la logique libérale, les
gouvernements belges optent pour une libéralisation des échanges.

Yohan Freuville 36 sur 101


Chapitre 7: Massification de la politique et du suffrage
1884-1914

ème ème
Le tournant des XIX et XX siècles est pour l’Etat belge celui de l’ouverture politique, dont la
clé est l’adoption du suffrage universel. Sous la pression des mouvements ouvrier et flamingant,
l’adoption du suffrage universel va modifier considérablement l’Etat. Ces deux populations
ouvrière et flamande, jusque-là exclues de la représentation, vont désormais disposer d’une réelle
puissance politique.
En faisant leur entrée au parlement, elles vont faire disparaître, dans un même mouvement, l’Etat
libéral caractéristique du XIXème siècle et le bipartisme belge traditionnel.

A. Contexte international
Chez les voisins, la politique continue:

La troisième république, en France est obsédée par la perte de l’Alsace et de la Lorraine

Le gouvernement britannique dirige un empire qui possède la plus grande flotte du monde

Le royaume des Pays-Bas assiste à l’organisation du parti catholique en pilier

En Allemagne, le chancelier Bismark tient le pays d’une main de fer jusqu’au moment où
l’empereur Guillaume II le limoge et renverse l’alliance avec la Russie.

- Triple alliance 1882 entre l’Autriche, l’Allemagne et l’Italie.


- Triple entente 1907 entre la France, la Grande-Bretagne et la Russie
La triple entente a 10millions de troupes et la triple alliance 8millions.

À l’extérieur, l’Europe colonise brutalement l’Afrique qui avait échappé jusque là à la cupidité des
capitalistes et institutionnalise sa domination sur l’Asie.

La fin de la guerre franco-prussienne de 1870 marque l’aboutissement de quarante années


d’agitation nationalistes en Europe, et stabilise pour quelques temps les frontières et les régimes.

La conférence de Berlin de 1884-1885 partage l’Afrique entre les Britanniques, les Français, les
Allemands, les Portugais, les Italiens et Léopold II. Les seuls pays qui vont rester libre sont
l’Ethiopie, l’Afrique du Sud et le Liberia.

Il va se dévelpper ce que Christopher Bayly appelle le « nouveau nationalisme ». Contrairement


aux nationalismes de 1830 et 1848, celui-ci est une réaction au développement des grands
empires coloniaux et à la centralisation des Etats-nations.

B. Contexte belge
La création du POB en 1885 transforme durablement le systèmme politique belge qui passe alors
d’une situation à bipolaire à un système à deux partis et demi, comme le définit Sartori. Face à ce
développement politique du mouvement ouvrier, le parti catholique va conserver sa position
dominante en s’ouvrant au monde catholique ouvrier, enjambant ainsi le clivage social.
Autrefois linéaire, le cadre politique belge se voit désormait en deux dimensions avec d’une part,
le clivage historique clérical-anticlérical et, d’autre part, l’axe socio-économique.

Yohan Freuville 37 sur 101


a. Première révision de la constitution

En mais 1892, la chambre adopte pour la première fois de son histoire une déclaration de révision
de la constitution comprenant l’article 47 de l’époque qui définit alors le corps électoral de la
chambre, définition que l’on retrouve actuellement mais changée plusieurs fois, dans l’article 61.
Un accord entre progressistes catholiques et libéraux permet, en avril 1893, l’adoption d’un
nouvel article 47 arrêtant un suffrage universel masculin tempéré par le vote plural.

Le droit de vote est accordé à tous les hommes de 25 ans au moins, domiciliés dans leur
commune depuis plus d’une année. Un vote supplémentaire est attribué aux chefs de familles,
aux propriétaires ainsi qu’aux capacitaires titulaires de certains diplômes ou ayant exercés
certaines charges publiques. Aucun électeur ne peut disposer de plus de 3 voix.

Cet élargissement du suffrage s’accompagne de l’introduction du vote obligatoire.


Le Code électoral se développe afin de décrire plus précisément les pratiques admises et
proscrites en période électorale, ainsi que les pénalités qui y sont associées. Le coprs électoral
devenant moins riche et moins éduqué, on le soupçonne d’être par conséquent plus corruptible.

L’accès au sénat se démocratise également, via la diminution du cens d’éligibilité et l’introduction


d’une nouvelle catégorie de sénateurs - dits « provinciaux » - nommés par les conseils
provinciaux et dispensés du cens d’éligibilité.

Enfin, l’article 48, 62 actuellement, de la constitution est modifié de manière à permettre par la
suite au législateur de mettre en place un mode de scrutin proportionnel.

Le status de parlementaire s’adapte également à cette démocratisation. L’élection prévisible de


citoyens moins aisés financièrement implique qu’une rémunération leur soit offerte.

Le parlement demeure dominé par une bourgeoisie aisée et les catholiques conservent une forte
majorité. Le POB fait son entrée au parlement en tant que troisième force électorale alors que les
libéraux subissent un recul important.

Le suffrage proportionnel est adopté en décembre 1899 et appliqué pour la première fois lors des
élections législatives de mai 1900. Ce nouveau système permet une représentation plus nuancée
dans les différentes régions du pays: socialistes flamands et catholiques wallons seront mieux
représentés - les premiers ne l’étant plus du tout depuis 1894 - et les libéraux de l’ensemble du
pays conservent un poids significatif.

Le roi Léopold II décède en 1909 et est remplacé sur le trône par son neveu Albert 1e. Quelques
années avant la première guerre mondiale, cette transition royale est symbolique: le roi bâtisseur
et colonialiste du XIXe siécle laisse place à un successeur promouvant la justice sociale et l’essor
des sciences. La prestation de serment d’Albert 1e, le 23 décembre 1909 est la première à avoir
été fait en français et en néerlandais.

b. 1899: Représentation proportionnelle

Proportionnelle :
Le mode de scrutin selon lequel le nombre d’élus de chaque parti est proportionnel au nombre de
voix qu’il a recueilli.
Elle offre une représentation plus fidèle du corps électoral et favorise le multipartisme et les
coalitions.

Système Le plus fort reste: Les siéges sont donné à ceux qui ont assez de voix pour avoir des
siéges automatiquement puis les siéges qui reste sont donné aux plus grand reste.

Système D’hondt ou de la plus forte moyenne: On divise les résultats de chaques partis par 1, 2,
3…

Yohan Freuville 38 sur 101


Et on ranges les quotients est on donnes les siéges par rapports aux plus grands quotiens.
Le dernier quotient est le quotient électoral.
Texte du code electoral: art 167 de la C°

Système impériali: on prend les chiffres électoraux mais on commence par divisé par 2.
Est utilisé dans les communes.

Exemple de juillet 2017: Les commissions au parlement wallon.


- Composition du parlement, calcul dot à partir des parlementaires élus
- Composition propotionnelle de commissions parlementaires: calcul des quotiens
- Résultats des commissions proportionnelles
- Choix du nombre de membres des commissions par la nouvelle majorité parlementaire
wallonne.

Benoit Ludgen décide de changer de gouvernement et fait alliance avec le MR.


40% des siéges au PS, 33 au MR, 17 au CDH, 5 à Ecolo et 1 indépendant.
Avant le changement des majorité, on avait 12 commissaires, le 27 juillet, ce sont des
commissions à 10 membres. Le PS passe de 50% d’occupation à 40.
C’est utile pour défavorisé ou favorisé un parti.

C. Question de la légitimité
a. Naissance de la démocratie chrétienne

Alors que les socialistes se structurent en parti politique, la branche ultramontaine du monde
catholique perd progressibement de son influence.
Premièrement, la troisième loi organique de l’enseigneent primaire de 1884, qui met fin à la
première guerre scolaire, apaise les tensions avec les libéraux et met en valeur les options
modérées. Deuxièmement, nombre de catholique, souhaitent se rapprocher des revendication
ouvrières.

En Flandre, le boerenbond, ligue des paysans, se crée à la même époque. Il s’agit à l’origine
d’une coopérative agricole, une association de paysans visant à faire bloc face aux grossistes par
le recours à l’achat et à la vente groupés. Le boerenbond devient l’aile paysanne du parti
catholique et restera, jusqu’à très récemment, un acteur de tout premier plan de la vie politique
belge.

En 1891, la publication de l’enclyclique rerum novarum par le pape Léon XIII renverse la doctrine
de l’Eglise catholique. Le Vatican y déplore la dégradation des conditions de vie ouvrières qui
découle de la révolution industrielle. Il impute ces maux au capitalisme financier et aux mœurs
égoïstes des classes dirigeantes. Dans le même temps, il récuse les solutions avancées par les
doctrines socialistes et prend la défense de la propriété privée, présentée comme un droit naturel.

Rerum novarum apparaît omme progressiste au regard des doctrines de mirari vas, en ce qu’elle
renonnaît la légitimité des gouvernements représentatif des Etats modernes et la liberté des
hommes à s’organiser et à se syndicaliser dans leur intérêt.

- « Si, contraint par la nécessité ou poussé par la crainte d’un mal plus grand,
- L’ouvrier accepte des conditions dures, que d’ailleurs il ne peut refuser parce qu’elles lui sont
imposées par le patrion ou par celui qui fait l’offre du travail,
- il subit une violence contre laquelle la justice proteste »
La démocratie chrétienne, l’expression politique de cette nouvelle doctrine, va dominer l’Europe
durant tout le XXe siécle.
Yohan Freuville 39 sur 101
En Belgique, le monde catholique est partagé entre une aile droite conservatrice et une aile
gauche démocrate-chrétienne. Adolphe Daens et Charles Woeste.
Daens est un curé qui se pose comme le défenseur des pauvres et de la langue flamande.
Woeste s’oppose à lui et tente d’empêcher les démocrates-chrétiens de se présenter sur les listes
électorales.
Sporadiquement, les tensions entre ces différentes factions poussèrent certains à présenter des
listes distinctes lors d’élections. La plus notable et la plus pérenne de ces factions fut le Christene
volkspartij créé par l’abbé Daens et qui obtint plusieurs députés entre 1894 et 1914.

À l’entrée du XXe siécle, les démocrates-chrétiens sont majoritaires au sein du parti et s’imposent
dans les campagnes et les banlieues industrielles flamandes.

1886,1887,1890: Congrés sociaux à Liège, des congrés lancé par l’Evêque et est surveillé par le
pape, il rassemble des patrons et des ouvriers chrétiens pour savoir comment faire pour que les
ouvrier puissent vivre correctement mais aussi comment trouver des accords.

b. Les 4e et 5e lois organiques de l’enseignement primaire

La quatrième loi organique de l’enseignement primaire est votée en 1885, par une majorité
catholique. Elle autorise le gouvernement à subventionner les écoles communales, libres
adoptées ou libre adoptable. Pour la première fois, une école « adoptable », c’est-à-dire une
école toujours libre, non administrée par le pouvoir public, peut-être subventionnée.
L’enseignement de la religion est rendu obligatoire dans toutes les écoles, tout en laissant la
possibilité aux pères de familles d’en dispenser leurs enfants.

La cinquième loi organique, en mai 1914, reflète l’influence des représentants populaires au sein
du parlement et illustre la montée en puissance du clivage socio-économique dans le paysage
politique belge. Cette loi rend l’enseignement obligatoire jusqu’à 14 ans et interdit en
conséquence le travail des enfants de moins de 14ans. Les subventions aux écoles libres sont
augmentées.

D. Questions sociales
a. Création du parti ouvrier belge

Bien qu’il existe dès 1879 un parti socialiste belge, celui-ci est essentiellement composé de
flamands et de brabançons. Il existe, à l’époque une rivalité évidente entre socialistes modérés et
démocrate-chrétiens pour rallier les masses ouvrières baptisées

Le programme électoral du POB de 1885 s’articule autour de la défence des classes populaires,
via l’élargissement du droit de suffrage et l’acquisition de nouveaux droits sociaux telle la
diminution du temps de travail. Le POB est égaliement antimilitariste et réclame la dissolution de
l’armée belge.

En mars 1894, à la veille des premières élections législatives organisées sous le régime du
suffrage universel, le POB adopte un texte doctrinal destiné à définir en sept points sont
positionnement politique sur le long terme. Ce texte, la charte de Quargnon, définit en sept points
ce que sont les objectifs politiques du solialisme, et en trois points les principes d’organisation
fondamentaux du POB.

Très rapidement, le développement de la démocratie chrétienne favorisa le socialisme anticlérical


au sein du mouvement ouvrier. Entre ces deux pôles, il exista des tentatives pour créer des
mouvements ouvriers libéraux, ni catholiques ni socialistes, mais aucune ne connut un réel
succès.

Yohan Freuville 40 sur 101


b. Les premières législations sociales

Les principaux bassins industriels wallons connaissent en 1886 de violentes émeutes ouvrières.
Au cours des mois de mars et avril, plusieurs mouvements de grèves éclatent à Liège, Namur,
Mons et Charleroi. Les autorités communales font appel à l’armée pour réprimer les
manifestations qui se termineront avec un bilan de plus de vingt morts parmi les manifestations.
Progressivement, il devient impossible de nier la nécessité, pour l’Etat, d’intervenir afin
d’améliorer la condition ouvrière.

Les réflexions de la commission évoquée par le roi aboutissent à l’élaboration des premières
vérotables lois sociales: en 1887, une loi impose le paiement des salaires en espèces et en-
dehors des cafés.
Une autre instaure les conseils paritaires de l’industrie et du travail parallèlement aux conseils de
prud’hommes. Le groupe des 10.

La loi du 28 moi 1888 relative à la protection des enfants employés dans les professions
ambulantes est peu significative du point de vue social mais est symptomatique du rapport des
élites politiques de l’époque à la question sociale.
Dans un rapport de la chambre des représentants de 1888, les parlementaires justifient l’adoption
de cette loi par l’existence d’une différence de traitement entre le statut des enfants travaillant
dans les professions ambulantes et ceux travaillants dans les grandes industries.

Il faudra attendre la loi du 13 décembre 1889 pour enfin voir apparaître une limitation en âge et en
durée du travail des femmes et des enfants, après 50 ans de débats.
Elle ne s’applique toutefois qu’aux grandes industries mais pas à l’agriculture, au travail à
domicike, aux ateliers qui n’utilisent pas de machines à moteurs mécaniques, ect.

En 1900, a loi sur les retraites prévoit d’accorder un supllément financer, provenant des pouvoirs
publics, aux ouvriers ayant atteint l’âge de 65 ans et qui ont épargné à la caisse générale (CGER)
et de retraite au titre de l’épargne-retraite.

Ces évolutions sociales, comme l’ensemble de celles que nous voyons dans cet ouvrage,
peuvent paraître dérisoires, toujours en deçà des revendications de l’époque.
Une autre interprétation, celle d’Henri Pirenne, est compatible avec l’explication incrémentale.
D’après lui, l’ensemble des lois sociales - et linguistique - prises entre 1887 et 1914 répondent à
un but politique précis: Les catholiques souhaitent contrer la progression du POB en apparaissant
comme soucieux de la cause ouvrière.

c. Adoption du suffrage universel

En 1886, quelques mois avant l’éclatement des émeutes ouvrières auquel il participera lui-même,
Alfred Dufuisseaux publie le « catéchisme du peuple ». Le texte est court et simple, il stigmatise
les élites catholiques et libérales, pose comme solution l’adoption du suffrage universel et appelle
à manifester en faveur.

Au sein du parlement, seule une infime minorité composée de libéraux progressistes et de


démocrates-chrétiens se prononce en faveur du suffrage universel.
La montée en puissance du POB change cependant la donne, car les socialistes menacent
d’attirer une immense majorité de ces nouveaux électeurs. Pour les libéraux doctrinaires, un
élargissement du suffrage signifie, dans tous les cas, une défaite électorale.

C’est finalement en avril 1893, sous la pression de nouvelles grèves ouvrières organisés par le
POB, et suite à un compromis trouvé entre les plus progressistes des libéraux et des catholiques,
qu’une proposition de révision de la constitution adoptant le suffrage universel tempéré par un
vote plural fut adopté par la chambre.

Yohan Freuville 41 sur 101


Entre 1894 et 1914, le POB continuera à milité pour un élargissement du droit de suffrage, c’est-
à-dire pour l’adandon du sytème plural et l’adoption du suffrage universel pur et simple.
Il faudra attendre la sortie de la première guerre mondiale, et les révolutions sociales qui
l’accompagnent, pour connaître un nouvel élargissement du suffrage.

d. La conscription obligatoire

Deux lois de 1909 et 1913 remplacent la conscription par tirage au sort connue en Belgique
depuis 1831, par la conscritpion obligatoire. Bien entendu, la première cause de cette évolution
est à trouver dans le contexte international tendu et la perspective d’un conflit à venir.

Inégalitare: Il est possible, par la personne tirée au sort, de remplacer son engagement par le
versement d’une somme d’argent importante permettant l’engagement, à sa place, d’un jeune
homme ayant des besoins financiers.

Philosophique: La conscription obligatoire, associée au suffrage universel, entre dans une logique
cohérente de service à la nation, la détention du pouvoir politique allant de pair avec
l’engagement de soi en faveur de la patrie. De plus, une armée de conscrits est une armée
populaire, au service de la nation alors qu’une armée composée essentiellement de
professionnels volontaires est aux ordres du gouvernement.

Derière loi signé par Léopold II

E. Questions identitaires
a. Mouvement flamant et wallon

L’académie royale flamande de langue et de littérature est créée en 1886. Elle répond à une
volonté de prouver la qualité de la langue flamande, ainsi mise sur un pied d’égalité avec la
langue française.

L’adoption du suffrage universel en 1893 introduit des représentants du POB au sein du


parlement, mais y renforce également la présence flamingante, permettant la rencontre de
certaines revendications historiques et paris celles-ci, la traduction des lois.
Leurs opposants répliquent qu’il est impossible d’exprimer exactement la même chose dans les
deux langues et qu’il leur est impossible d’apprendre le flamand.

La loi d’égalité, également appelée « loi Coremans-De Vriendt », adopte en 1898 le point de vue
flamand: chaque loi sera dorénavant publiée en français et en néerlandais, avec une force
juridique égale.

Un mouvement wallon continue à se développer en opposition à ces avancées, par crainte d’une
future mainmise de la majorité flamande sur l’Etat belge. En 1897, Jules Destrée fonde la ligue
wallone, qui organise une propagande contre les progrès du bilinguisme et élabore un projet de
séparation administrative du pays. En 1905 se tient à Liège le premier congrès Wallon. Son
programme comporte le refus de l’imposition du néerlandais en Wallonie, le maintien du français
dans les écoles flamandes ainsi que la réforme des programmes d’histoire. En 1912, le même
Jules Destrée publie une « lettre au roi » dans laquelle il plaide la séparation administrative.

Régulièrement citée pour son constat de l’absence d’identité belge, le contenu de la lettre au roi
est intéressant pour ce qu’il montre du mouvement wallon lui-même, un mouvement qui constate
la supériorité démographique flamande, qui constate la progression des revendications
flamingantes, et qui craint que ces revendications ne dépassent le cadre de l’égalité pour aller
ensuite vers la domination du néerlandais sur le français.

Yohan Freuville 42 sur 101


b. Billan de Léopold II

Décède en 1909, il est détesté en Belgique et à l’étranger (à cause de la campagne anglo-


saxonne qui montre ce qu’il c’est passer on Congo.)
Il a par contre mené une politique de grands travaux et d’utilité publique.
Il continue la logique militaire de Léopold Ie et réussi a avoir une armée correcte.

Il n’y avait pas d’héritié légitime pour arriver au pouvoir, c’est donc Albert Ie, son neveu qui devien
roi sans être éduquer pour l’être.

F. Questions économiques
La deuxième révolution industrielle se poursuit et voit, avec l’invention du moteur à explosion, le
développement des industries pétrolières et automobiles. L’Europe est alors au faîte de sa
domination économique, grâce à sa compétence industrielle, à ses empires coloniaux et à sa
puissance maritime, qui lui permettent de combiner sa puissance de production avec une
capacité d’échange commercial à l’échelle du monde.

L’essai de Armand Lanoux « 1900, la bourgeoisie absolue » décrit comment, en France, la


bourgeoisie a dominé à la fois le peuple et l’aristocratie.

Yohan Freuville 43 sur 101


Chapitre 8: La première guerre mondiale et ses
conséquences 1914-1929

La période 1914-1929 est un exemple de l’influence internationale sur l’évolution des clivages
internes à la Belgique. Les équilibres politiques, sociaux, identitaires et économiques vont
évoluter dans des directions propres à la Belgique, et vont en même temps voir leur évolution
considérablement accélérer sous la pression des évènements internationaux.

A. Contexte international
L’Europe de 1914 est partagée en deux grandes alliances diplomatiques. La triple alliance et la
triple entente, qui constitue une réaction de protection face à la première, qui occupe tout le
centre de l’Europe.
Cet équilibre découle d’enjeux à la fois européens et coloniaux. Il existe un conflit latent entre
l’empire Allemand et la France, frustrée de sa défaite de 1879 et qui souhaite récupérer les
territoires perdus d’Alsace et de Lorraine. L’autre conflit européen structurant est la lutte
d’influence entre la Russie et l’empire austro-hongrois pour le contrôle de la région des Balkans.

Les enjeux coloniaux ont stimulé l’Angleterre et l’Itale à entrer dans le jeu des alliances; la
première opposée à l’Allemagne en Afrique, la seconde à la France en Afrique du Nord.

D’autres nations viendront s’attacher à ces alliances après le déclenchement des conflits. Le
japon souhaite étendre son influence dans le pacifique et s’allie à la Russie et l’Angleterre.
L’empire ottoman, en opposition avec avec la Russi s’allie avec l’Allemagne.
Les Etats-Unis, neutres jusqu’alors, interviennent dans le conflit en 1917 après que les prêts-bails
aient été accordés au Royaume-uni pour financer son effort de guerre et que la stratégie de
guerre sous-marine allemande ait touché leurs biens et leurs ressortissants.

La guerre ne prendra pas fin par l’écrasement militaire d’une puissance par une autre, mais par
l’essoufflement des forces en présences.
Progressivement, l’antimilitarisme et la déiance des troupes se font suffisamment forts pour
perturber la gestion des états-majors. Le tournant a lieu en 1917, en Russie, lorsque la révolution
bolchevique renverse le pouvoir du tsar et installe à Saint-Pétersbourg un régime communiste.
Les mutineries russes serviront d’exemples aux troupes françaises et allemandes, accélérant la
progression du mouvement antimilitariste. Le nouveau pouvoir moscovite se retire du conflit,
libérant le font de l’est et modifiant les équilibres militaires sur le front français.
L’armée allemande, desservie par une mutinerie interne, sortira défaite de cette nouvelle offensive
et sera contrainte de signer l’armistice à Compiègne, le 11 novembre 1918.

Le traité de Versailles signé en juin 1919, est imposé par les vainquers et redessine l’équilibre des
puissances en Europe et dans le monde.
L’Allemagne est amputée d’une partie de son territoire: l’Alsace et la Lorraine reviennent à la
France; les cantons d’Eupen et de Malmedy sont rattachés à la Belgique; d’autres régions sont
accordées au Danemark et à la Pologne.

Le traité de Versailles prévoit également l’édification d’une société des nations. Porté par le
président américain Woodrow Wilson, l’objectif de la SDN est d’établir de nouvelles pratiques
diplomatiques permettant d’éviter le renouvellement d’un tel conflit.
Si la SDN a contribué à la résulution de plusieurs conflits entre 1920 et 1944, elle n’est pas
considérée comme ayant rempli ses objectifs.

Yohan Freuville 44 sur 101


B. Contexte belge
a. Le gouvernement belge durant et après la guerre

La mobilisation générale est décrétée en Belgique le 31 juillet 1914. Le 2 août, l’Allemagne


adresse une ultimatum exigeant un libre passage sur le territoire belge. Cet ultimatum est rejeté
au nom de la neutralité du pays et, après avoir déclaré la guerre à la France, l’Allemagne envahit
la Belgique le 4 août.

La neutralité perpétuelle de la Belgique est conservée durant la guerre. Malgré l’appel fait par
plusieurs responsables politiques, Albert Ie refuse de se déclarer l’allié de la triple entente.
Militairement, l’armée belge sera bien entendu aux côtés des armées anglaise et française mais
cela uniquement suite à l’agression de son territoire, qui fait de l’Allemagne leur ennemi commun.

Les catholiques décident d’ouvrir leur gouvernement à des personnalités de l’opposition libérale
et socialiste, d’abord comme simple ministre d’Etat en 1914, puis comme ministre à partir de
1916.
Le pouvoir politique belge, bien qu’en exil, ne sera jamais suspendu. Devant l’impossibilité de
réunir les chambres, le gouvernement assume seul les responsabilités exécutives et législatives,
via ce que l’on a appelé « les arrêtés-loi en temps de guerre ». La situation est inconstitutionnelle,
mais la cour de cassation reconnaitra, a posteriori, la validité et la nature législative de ces
arrêtés.

La fin de la guerre en Belgique comme dans les pays voisins, est marquées par d’importants
mouvement sociaux. Durant les jours qui précèdent la signature du traité de Versailles, les troupes
désarment leurs officiers et des conseils de soldats et d’ouvriers remplacent l’administration
militaire. En Belgique, cette force populaire est encadrée par les mouvements socialistes, restés
unis durant le conflit, et flamingant, divisés et affaiblis par l’image négative de l’activisme.

Le roi reçoit dès le 11 novembre à Loppem, où il réside, des représentants des forces libérales et
ouvrières influentes auprès des mouvements « de l’intérieur ».

Le 15 novembre, le gouvernement remet sa démission au roi, avec comme justification l’absence


de tout conflit au sein de l’exécuif, mais la nécessité d’y intégrer « des personnalités qui,
demeurées au pays durant son occupation par l’ennemi et restées en contact avec la grande
majorité de la nation, sont le mieux à même de connaître son état d’esprit et ses aspirations »

Le 22 novembre, devant les chambres réunies, le roi annonce dans son discours un important
programme de réformes.
- Des droits égaux
- Le suffrage égal dés 21 ans
- Alliance loyale capital et travail: liberté syndicale, équilibre des intérêts patronaux et ouvriers
- Egalité de langues: enseignement supérieur, fonctionnaire, magistrat, officier…
L’extension du droit de suffrage en 1919 se fera selon une forme non-consitutionnelle.

b. Deuxième révision de la constitution

Le gouvernement propose dès 1919 une loi diminuant l’âge nécessaire à l’exercice du droit de
vote de 25 à 21 ans et supprimant le suffrage plural. Manifestement non-constitutionnelle, cette
loi est destinée à n’être que temporaire et rapidement remplacée par une révision
constitutionnelle formelle.

Les premières élections sous ce régime eurent lieu en novembre 1919. Le POB devance de peu le
parti catholique, et les libéraux deviennent, pour longtemps, la troisième force politiqu du pays.

Ce nouveau parlement procède alors formellement à la révision constitutionnelle de l’article 47. La


seule véritable question en débat porte sur l’extension du droit de suffrage aux femmes.
Yohan Freuville 45 sur 101
Les anticléricaux y sont défavorables car ils craignent que les gemmes soient plus facilement
influençables par le clergé que les hommes. Le compromis final accorde le droit de vote aux
femmes lors des élections communales, ainsi que lors des élections législatives aux résistantes et
aux mères et veuves de soldats décédés.

Le suffrage universel proportionnel s’accompagne de l’introduction du système de


l’apparentement provincial. L’apparentement a donc pour but d’affiner la proportionnalité du
système, en faisant coller au plus près de la répartition des sièges au sein du parlement et le
résultat des partis lors des élections.

D’autres mesures accopagnent l’établissement du suffrage universel


- Les conditions censitaires d’éligibilité au sénat sont assouplies et certains capacitaires en sont
exemptés.
- On crée une nouvelle catégorie de sénateurs, les sénateurs cooptés, désignés par les deux
groupes précédents
- La rémunération des députés est largement revue à la hausse.

c. « Démocratie des partis »

Au-delà des résultats électoraux, il devient structurellement très difficile, pour un parti, de
remporter une majorité absolue. L’époque qui s’ouvre alors, et qui perdure aujourd’hui, est celle
des gouvernements de coalition.

Les gouvernement de coalition impliquent plusieurs éléments. Premièrement, les appareils de


partis reçoivent une responsabilité et une marge de manœuvre plus importante lors de la
formation des exécutifs.

On appelle « démocratie de parti », cette caractéristique de la démocratie représentative au sein


de laquelle le lieu principal de décision devient les partis politiques, eux-mêmes entourés
d’assoiations, syndicats ou lobbys divers. Cette démocratie de parti ne supprime pas les
institutions de l’époque du parlementarisme mais s’additionne à celles-ci.

Deuxièmement, les gouvernements de coalition stabilisent fortement le personnel politique au


sein de l’exécutif. Comparé à un système bipolaire majoritaire, au sein duquel une alternance
signifie le passage de la majorité à l’opposition, le système belge permet à chaque parti d’être
proportionnellement beaucoup plus souvent au pouvoir que ne l’indique son poid électoral réel.
Ainsi, depuis 1918, chacune des trois familles politiques traditionnelles a passé plus de deux tiers
du temps au sein de la majorité. Le système de coalition permet également de relativiser les
victoire et défaites électorales.

Dans ce système, le rôle du roi comme chef de l’exécutif s’amenuise encore plus. Son influence
sur la formation des gouvernements devient réduite et il ne préside plus que rarement le conseil
des ministres. Le terme de président du conseil est remplacé par celui de premier ministre à partir
de 1919, illustrant alors son rôle de chef de la majorité. Le premier ministre remplace le roi comme
chef de l’exécutif.

Le mouvement flamand parvien à imporser durablement une autre force politique. Le Frontpartij,
héritier du Frontbeweging obtient ses premiers députés en 1919.

Yohan Freuville 46 sur 101


C. Questions de légitimité
a. Pilarisation

Le régime du suffrage universel est également celui de la pilarisation de la société belge. La


pilarisation est la division de la société en mondes sociologiques distincts et fermés, encadrant
l’ensemble de la vie d’un individu « du berceau à la tombe ». Les piliers comprennent des écoles,
des cliniques, des groupements sportifs, de loisirs et associatifs, des journaux, des banques, des
syndicats, des assurances, des partis politiques, etc.

La pilarisation se crée d’abord autour de l’Eglise catholique aux Pays-Bas. De là, elle se répand
en Belgique. Dans chaque paroisse, les catholiques se réunissent autour du curé pour mettre en
place différents aspects de leur vie sociale: le catéchisme et l’enseignement des enfants
catholiques au sens large.
Tout cela se crée autour des paroisses et de l’école paroissiale. À côté de ce pilier catholique
totalement intégratif se créent des structures similaires mais moins prégnantes puisqu’il leur
manque l’enseignement et le culte du côté socialiste puis, un peu plus tard, libéral.

Les socialistes sont les premiers à penser la logique de pilier et à structurer leur différentes
organisations en fonction de celle-ci. Dès 1889, coordonnent les organisations syndicales locales
spntanées, puis lient l’adhésion syndicale à l’adhésion partisane, créent un certain nombre de
coopératives,…

Les catholiques ont toujours dispodé d’un réseau d’organisations mais n’assument formellement
cette pilarisation qu’au sortir de la première guerre mondiale. Le parti s’organise en 1921 sous le
nom « union des catholiques », comprenant quatres « standen »: la fédération des associations et
des cercles catholiques; le boerenbond et l’alliance agricole; la ligue nationale des travailleurs
chrétiens et la fédération des classes moyennes.
Il rassemble des factions opposées sur l’axe socio-économique, qui n’ont en commun que la
bannière catholique et ne se rassemblent qu’au moment des élections.

b. Régime scolaire

La fin de la première guerre mondiale et l’adoption du suffrage universel marquent la fin d’une
longue période de domination des catholiques, seuls au gouvernement entre 1884 et 1914. C’est
durant cette période que les catholiques ont adopté les 4e et 5e lois organiques de
l’enseignement primaire.
Il n’y eu pas de remise en cause de ces dispositifs par les gouvernements d’après-guerre qui
eurent à appliquer la loi sur l’obligation scolaire jusqu’à 14ans, votée juste avant le conflit.

D. Questions sociales
La Belgique bénéficie durant la guerre d’importantes donations internationales en faveur de son
enfance en danger. Cet argent est géré par de grands industriels belges qui organisent dans
chaque paroisse des consultations de nourrissons : les mères sont invitées à venir faire soigner
leurs enfants. On remarque en 1918 que la mortalité infantile a diminué pendant la guerre, malgré
le rationnement et le manque de moyens. A la suite de cette expérience, il est décidé de mettre
en place une politique publique encadrant les mères de famille et les mettant en contact avec une
personne pouvant leur apprendre les gestes et précautions leur permettant d’améliorer les
chances de survie de leurs enfants. Cette politique est mise en place par la loi sur l’œuvre
nationale de l’enfance (ONE) de septembre 1919.

Contrairement au mouvement flamand, le mouvement ouvrier reste massif durant la guerre, bien
que, après la révolution bolchévique, une fraction antimilitariste et communiste prenne de
l’ampleur. À la sortie du conflt armé, le POB présente un programme clair:
- Adoption du suffrage universel masculin pur et simple à 21 ans
- La suppression de l’article 310 du code pénal qui permet de condamner les grévistes
- Un système de concertration institutionnalisé entre syndicats et patronat en socio et éco
Yohan Freuville 47 sur 101
Le suffrage universel est adopté en 1919 et constitutionnalisé en 1921. La même année, l’article
310 du code pénal est supprimé et une loi limite la journée de travail à 8 heures et 48 heures par
semaine.

Des assurances non obligatoire en matière de retraite, chômage et maladie.

L’après-guerre voit également l’adoption de deux lois « hygiénistes » dans la lignée des ligues de
vertu américaines. La loi Vandervelde du 21 août 1919 limite la vente d’alcool, interdit la vente
d’alcool de plus de 18° et quadruple les droits d’accises sur l’alcool. La loi du 24 février 1921 régit
quant à elle la détention et la vente (mais pas la consommation) de drogues.

Pierre Rosanvallon comme étant au principe des sociétés égalitaires du siècle de la


redistribution : la proportionnalité de l’impôt sur les revenus. Il signifie que non seulement le
montant d’impôt versé par un individu augmente avec ses revenus, mais que la proportion
d’impôts augmente également. Ce principe n’est pas évident dans le contexte du XIXème siècle,
l’impôt étant longtemps perçu comme un instrument d’échange répondant aux services offerts
par l’Etat, et pas comme un instrument de réforme sociale.

En Belgique, l’impôt redistributif peinera à s’imposer face aux catholiques, et, dans une moindre
mesure, aux libéraux conservateurs. La Belgique sera le dernier pays industrialisé à adopter le
système proportionnel, en 1919.

E. Questions identitaires
a. Mouvement flamand durant la guerre

Durant la guerre, le mouvement flamand se morcelle en plusieurs branches bien distinctes, parfois
même fortement opposées, dont les principales tendances sont l’activisme et le frontisme.

L’activisme est résolue à utiliser la situation d’occupation pour faire progresser les revendications
flamingantes. De son côté, l’occupant allemand développe volontairement une politique de
flamandisation destinée à satisfaire et à s’allier une branche de la population belge occupée.
Cette flamenpolitik comprend en 1916 la flamandisation de l’enseignement primaire, l’ouverture
d’une université flamande à Gand et la mise en place d’un ministère de la culture flamande.
En 1917 les Allemands créent un conseil de Flandre

Les troupes combattantes réagissent par un militantisme différent appelé frontisme, ou


frontbeweging. Ce mouvement se développe chez les intellectuels flamands engagés dans
l’armée belge, en réaction aux inégalités linguistique présentes sur le front.
La loi du 2 juillet 1913 doit solutionner une partie de ces frustrations mais ses dispositions n’ont
pas encore pu être mises en place.
Les principales options défendues sont l’enseignement flamand, y compris à l’université, et
l’indépendance administrative.

À la sortie de la guerre, l’image patriote positive du frontbeweging pertmet une bonne réception
de ces revendications. Le discours du trône du 22 novembre 1918 annonce tant des avancées
soiales que linguistique.

Aprés la première guerre mondiale, la tour de l’Yser commémore le sacrifice des soldats
flamands.
AVV VVK - Tout doit être donné à sa flandre et la flandre qui doit se donné au Christ.

b. La question de l’amnistie

Certaines actions menées par des collaborateurs ont jeté l’opprobre sur le mouvement flamand à
la fin de la guerre et la question de l’amnistie est alors une question politique importante.
L’amnistie est un acte de nature législative, effaçant la faute et ses conséquences. L’amnistie
Yohan Freuville 48 sur 101
sous- entend qu’il n’y a jamais eu de faute, ce qui est fondamentalement différent du concept de
grâce, qui est un acte de nature exécutive n’effaçant que les conséquences d’une faute qui a été
et qui reste établie et reconnue.

Pour les défenseurs de l’amnistie, les militants flamands condamnés pour collaboration n’ont pas
commis d’actes de trahison à la patrie, ils n’ont fait qu’essayer de s’adapter à une situation
existante, soit l’occupation allemande pour faire progresser une cause et les revendications du
mouvement flamand qu’ils portaient auparavant et qu’ils continuent de porter après l’occupation.

L’affaire du docteur Borms est emblématique des tensions liées à l’amnistie des collaborateurs
flamands et est toujours aujourd’hui, pour certains, symbolique. Auguste Borms est en 1917 l’un
des fondateurs du conseil des Flandres, pièce maitresse de la flamenpolitik. En 1919, comme un
grand nombre de collaborateurs, Borms est condamné à mort puis gracié et condamné à la
prison à vie. En 1921, la justice propose de le libérer, à la condition qu’il renonce à faire de la
politique. Le condamné refuse cette proposition. En 1928, à l’occasion d’une élection partielle à
Anvers, Borms, toujours en prison, se présente sur les listes du frontpartij et est élu avec plus de
83.000 voix. Il sera libéré en 1929. Lors de la seconde guerre mondiale, Borms est de nouveau
actif dans la collaboration. En 1944, il fuit à Berlin avant d’être de nouveau arrêté et, cette fois,
fusillé en 1946.

Aux yeux du mouvement flamand, l’histoire de Borms est celle d’un martyr, défendant
honnêtement ses convictions nationalistes flamandes en période de paix comme de guerre, qui
fut une victime politique des belgicains. Du côté francophone, il est l’exemple d’un traître à la
patrie.

Si le discours du trône du 22 novembre 1918 répond à un grand nombre d’attentes flamandes, le


roi n’évoque en revanche aucune possibilité d’amnistie pour les collaborateurs, qu’elles qu’aient
été leurs motivations.

c. Création des intercommunales

Le deuxième révision de la constitution met en place les intercommunales. C’est, après les lois
communales de 1836, 1842 puis 1848 stipulant que le roi ne peut nommer le bourgmestre en –
dehors du conseil que de l’avis conforme de la députation permanente, la quatrième évolution
législative importante concernant l’organisation des pouvoirs locaux. Avec cette possibilité offerte
aux communes de s’associer, le constituant pose le choix d’un pouvoir local autonome et
décentralisé, au détriment de la vision jacobine déconcentrée.

d. Centralisation

La Belgique de 1920 n’est plus contrainte à être neutre et crée une alliance militaire avec la
France.
En 1921, Création de l’Union Economique belgo-luxembourgeoise (Le Luxembourg fesait parti du
Zollverein.)

En 1923, la France va occuper la Ruhr pour payer les indemnités de guerres.


La Belgique va accompagner la France mais on considèrera que ça n’avait pour but que de
ralentir la France.

F. Questions économiques
Durant la première décennie d’après-guerre, les mouvements rencontrés plustôt perdurent et
s’accentuent: la centralisation industrielle s’illustre par de nombreuses fusions d’entreprises, et
l’influence du capitalisme financier sur la production s’accroit. A ces deux tendances longues
s’ajoutent de nouvelles méthodes d’organisation du travail venues des Etats-Unis.

Yohan Freuville 49 sur 101


La division du travail industriel est pensée par le taylorisme et mise en pratique par le fordisme.
Cette nouvelle organisation du travail confie à des ingénieurs la tâche de rationaliser le travail des
ouvriers qui ne sont pas censés réfléchir mais agir: on introduit la différence entre travail manuel
et intellectuer pour accélérer les cadences.
Les gains de production ainsi acquis sont redistribués aux actionnaires, aux ouvriers qui touchent
des augmentations de salaire et aux clients à qui ont peut vendre plus. L’augmentation de la
productivité augmente le pouvoir d’achat qui augmente à son tour la demande et la productivité:
nous sommes dans une spirale vertueuse.

Les entreprises qui se modernisent trop lentement font inévitablement faillite. La course à la
productivité améliore le niveau de vie général mais provoque un grand nombre de faillites et de
pertes d’emploi.
Sans parler du fait que, si théoriquement le pouvoir d’achat augmente, la qualité de vie des
ouvriers est sérieusement entamée par les cadences de production exigées. La consommation
est soutenue par un accès facile au crédit, basé sur la certitude de salaires élevé. La spirale
vertuseuse se transforme alors en spirale négative qui va s’enclencher lors de la crise
économique de 1929 et va définir l’évolution sociétale de la secondre décennie d’entre-deux
guerre.

La parenthèse bolchévique, les décideurs font face à des communistes qui demande de regarder
ce qu’il se passe en Russie et de voir que les travailleurs ont le travail. Les décideurs vont devoir
faire des concessions, de donner à des syndicats réformistes et non révolutionnaires ce qu’ils
demandent. Le prolétariat est inclut dans les gains que le système capitalisme produit.

G. Gouvernements et dépenses
a. Résultats électoraux

En flandre:
- catholiques 40%
- POB +20%
- Libéraux +10%
En Wallonie
- POB 40%
- catholiques 25%
- Libéraux 15%

b. Gouvernements d’aprés guerres.

Les gouvernements ne dure que peu de temps.

Cooreman - Créent les affaires économique et ravitaillement


Delacroix - Défense intérieur

Jaspar - chemin de fer


Renkin - Hygène et transport

c. Tensions sociales: Gouvernement Poullet-Vandervelde

1925: le POB est le plus grand partit de Belgique.

Poullet est catholique, Vandervelde est socialiste.


Un premier ministre catholique. Ils prennent des mesures sociales.
Sabotage boursier contre le franc belge, chute du franc belge.

Yohan Freuville 50 sur 101


Démission du gouvernement.
On va faire un nouveau gouvernement avec les 3 partis.

Des normes de techniques économiques, ils vont demander des pouvoirs spéciaux et décident
une loi qui permet au gouvernement de prendre des mesures dans un temps imparti.

Pour voté les pouvoirs spéciaux


- On veut la discrétion
- Masquer les dissensions internes
- Eviter l’influence des partis et des groupes de pressions.
Les pouvoirs spéciaux sont vu comme dangereux:
- Supression de la séparation des pouvoirs
- Le parlement n’a plus de contrôle
=> anticonstitutionnel

Yohan Freuville 51 sur 101


Chapitre 9: La deuxième guerre mondiale et ses causes
1929-1944
Si l’on tente de se figuerer les mouvements sociétaux sur le long terme, il apparaît que la première
guerre mondiale et la décennie suivante constituent un continuum, alors que la seconde guerre
mondiale et la décennie qui la précède en constituent un autre.
Karl Polanyi place quand à lui deux points de rupture avant et après ces deux conflits, en
désignant la période 1914-1944 comme la « guerre de 30 », faisant allusion à la guerre de religion
qui a ravagé l’Europe centrale entre 1618 et 1648.
Xavier Mabille remarque que « la lecture après coup de l’entre-deux-guerres laisse un impression
d’accélération à la sortie de la première guerre et de freinage à l’approche de la seconde ».

A. Contexte international
a. Montée de l’extrême-droite européenne

La crise économique de 1929 va conduire à une remise en cause des systèmes parlementaires
européens. Ces constations vont rester minorisées dans certains pays mais conduiront dans
d’autres à l’établissement de gouvernements qui, une fois en place, vont détruire les institutions
démocratiques et instaurer res régimes autoritaires.

En Italie, Mussolini fonde à la fin de la première guerre mondiale les brigades fascistes, qui
s’adjugent le droit de réguler l’ordre public en faveur des propriétaires industriels et fonciers
contre les syndicats et les grévistes. Il fonde la parti fasciste en 1921 et se fait nommer, par la
force, chef du gouvernement par le roi en octobre 1922.

En Allemagne, le parti national-socialiste ouvrier allemand se crée à la sortie de la première guerre


mondiale. Adolf Hitleren prend le contrôle en 1920. Le NSDAP présente un programme focalisé
sur l’expulsion de minorités et l’établissement d’un pouvoir exécutif fort défendant une politique
centrée sur la défense de l’identité et de la culture germanique.
Le président de la république allemande nomme Hitler au poste de chancelier en janvier 1933.
Commence alors la déconstruction de la démocratie allemande: les postes à responsabilités sont
attribués aux membres du parti; certains groupes nazis reçoivent des pouvoirs de politce; les
libertés publiques et individuelles sont limitées; certains partis politiques sont interdits.

D’autres régimes autoritaires d’extrême droite connaissent une histoire différente. Franco en
Espagne(1939), Salazar au Portugal(1932), Horty en Hongrie(1920), et Pilsudski en Pologne(1926)
sont parvenus au pouvoir via un coup d’Etat militaire.

Des factions d’extrême droite se sont également développées au sein des autres démocraties
parlementaire européennes. Dans le même temps, les partis communistes européens prennent de
l’ampleur. La peur du communisme et l’influence politique des sympathies d’extême droite
expliquent les faibles réactions des nations voisines face à ces régimes autoritaires. Le cas de la
guerre civile espagnole, entre 1939 et 1939, est à ce point de vue symptomatique.

b. La deuxième guerre mondiale

La signature du pacte germano-soviétique d’août 1939 marque le déclenchement concret de la


seconde guerre mondiale. Cette alliance de l’Allemagne nazie et de l’URSS communiste permet à
Hitler de concentrer ses forces militaires sur ses frontières ouest. L’Allemagne et l’URSS
envahissent la Pologne de concert le premier septembre 1939, se partageant ensuite son
territoire.
La France et l’Angleterre déclarent alors la guerre à l’Allemagne. La « drôle de guerre » désigne la
période située entre la déclaration de la guerre de septembre 1939 et l’invasion allemande de mai
1940.

Yohan Freuville 52 sur 101


La Belgique, la france, la Norvège et les Pays-Bas sont envahis durant le printemps 1940.
L’Espagne, la Suède, la Suisse et la Finlande demeurent neutre. L’Angleterre est bombardée
durant l’automne 1940 mais résiste à l’armée allemande. A partir de juin 1941, Hitler rompt le
pacte germano-soviétique et ouvre un front militaire à l’est. L’offensive durera six mois et sera
arrêtée en décembre 1941, aux portes de Moscou.

En 1940, Roosevelt est réélu pour un troisième mandat consécutif à la présidence en faisant
compagne pour la non-intervention. Il apparaît pourtant que l’intervention militaire américaine va
dans le sens de ses intérêts industriels, commerciaux et politiques. L’attaque des forces
américaines à Pearl Harbour par le Japon le 7 décembre 1941, puis la déclaration de guerre de
l’Allemagne aux Etats-Unis 4 jours plus tard, permettent de justifier l’intervention auprès de la
population.

L’armée allemande du front de l’est capitule à Stalingrad en février 1943, c’est le début du recul
allemand. Les alliés débarquent en Italie en juillet 1943, puis en Normandie en juin 1944.
La capitulation allemande est signée le 8 mai 1945. Le Japon capitulera en septembre 1945,
après le largage par l’armée américaine de deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.

c. Cause de la crise

Entré dans un cercle vicieux:


- Prêts non remboursés
- Manque de liquidités des banques
- Diminution de la consommation
- Chômage
- Diminution de la consommation
- Remise en cause de la légitimité du système et de la modernité…
- Montée des extrêmes, repli national.
Avec en plus le crash boursier de Wall Street.

d. Spirale de protectionnisme mondiale

Entre 1929 et 1932: Les droits de douanes quadruplent, Une baisse de 70% du commerce
mondial mais une baisse de demande intérieur de seulement 20%

B. Contexte Belge
a. Décennie de crise

Les effets de la crise économique commencent à se faire sentire en Belgique à partir de l’année
1931. Dans ce contexte difficile, le mode de gouvernement en Belgique va quelque peu se
modifier via le recours aux arrêtés de pouvoirs spéciaux. Les ARPS permettent en effet au
parlement de confier certaines compétences législatives aux seules mains du gouvernement.
C’est par exemple un ARPS qui, en 1934 va imposer la scission des banques de dépôts et des
banques d’investissement.

Au-delà de la crise économique, le pays connaît également une crise de régime. Entre les partis
politiques, d’une part, et le monde politique et la population, d’autre part. L’indicateur le plus
fiable de cette crise de régime est l’instabilité gouvernementale des années trente, puisque la
durée de vie moyenne d’un gouvernement y est de 10,3 mois contre 48 pour une législature
complète.

Les résultats électoraux font également apparaître une mosaïque de partis annexes distincts des
partis traditionnels. Le frontpartij disparaît en 1932, laissant la place au vlaams nationaal verbond
VNV, plus radical. Le rexisme se déclare parti politique en 1935 et se présente aux élections de

Yohan Freuville 53 sur 101


1936. Le parti communiste obtient ses premiers sièges en 1925. Le monde catholique connaît un
certains nombre de dissidences au sein de ses ailes ouvrières, conservatrice et flamingantes.

La fracture symbolique aura lieu lors des élections législatives de 1936. Les trois partis
traditionnels, qui totalisaient 90% des votes en 1932, n’en comptent plus que 72% en 1936. Pour
sa première participation aux élections, le parti Rex de Léon Degrelle emporte 21 sièges à la
chambre. Le PCB, 9 sièges et le VNV 16 sièges.

Toutefois, il est décidé de reconduire la tripartite sortante et de maintenir le premier ministre


catholique Van Zeeland en place, au détriment du POB.

Léon Degrelle n’a pas été candidat en 1936. Voyant les excellents résultats de son parti, il fait
démissionner un député rexiste de Bruxelles et l’ensemble de ses suppléants afin de provoquer
une élection partielle en 1937. Degrelle se présente cette fois personnellement, et avec le soutien
du VNV. Les partis traditionnels s’allient alors autour de la candidature du premier ministre Paul
Van Zeeland lui-même. Degrelle cherche durant la campagne à obtenir le soutien de l’Eglise
catholique, et ira jusqu’à affirmer publiquement l’avoir reçu. Le cardinal Van Roey, chef de l’Eglise
catholique belge, prend alors officiellement le parti de la candidature du premier ministre, c’est le
coup de crosse de Maline

Le soutien trop marqué de Rex au nazisme hitlérien heurte les électeurs belges et le parti perd
80% de sa représentation parlementaire en 1939. Le VNV, qui a pris une distance par rapport aux
politiques hitlériennes, et le parti communiste maintiennent quant à eux leurs bon résultat.

b. Le gouvernement Belge durant la guerre

En juillet 1936, le ministre des affaires étrangères Paul-Henri Spaal rompt le pacte militaire franco-
belge qui avait suivi le traité de Versailles et déclare l’indépendance militaire de la Belgique, en
accord avec le roi: le pays déclare avoir les mains libres et ne se sentira pas obligé d’intervenir
militairement auprès de ses voisins.
Quelques mois plus tard, en janvier 1937, Hitler promet de respecter cette indépendance de la
Belgique. La Belgique s’étant déclarée indépendante en 1936, elle n’est donc pas tenue de
s’engager en guerre aux côtés de quelques partie de ce soit.

En septembre 1939, après l’invasion de la Pologne et la déclaration de guerre de la France et de


l’Angleterre à l’encontre de l’Allemagne, la guerre devient inévitable. La Belgique réaffirme sa
neutralité. Dans une situation politique difficile, le premier ministre Pierlot décide de former un
gouvernement d’union nationale (tripartite catholique, socialiste et libérale), il fait voter une loi lui
accordant des pouvoirs extraordinaires et mobilise 600 000 hommes.

L’Allemagne envahit la Belgique le 10 mai 1940, Marquand le début du conflit armé. L’armée
begle livre une campagne honorable et résiste 18 jours. La défaite militaire étant cependant
inévitable, l’exécutif belge doit prendre une décision concernant l’avenir du pouvoir politique
belge. Le gouvernement prône un maintien de l’exécutif et un départ en exil, afin de participer à
l’effort européen de contre-offensive.
Léopold II s’en tient au statut de neutralité de la Belgique, il ne se considère pas comme un allié
des Français et des Anglais et ne se sent pas concerné par l’avenir du conflit.
Contre l’avis du gouvernement, et donc en l’absence de contreseing-ministériel, la capitulation
est signée par le roi le 28 mai 1940. Il s’agit d’une capitulation militaire et non d’un traité de pais:
la Belgique est un pays conquis et occupé dont les soldats deviennent des prisonniers de guerre.
La résistance belge a toutefois permis de contrarier le calendrier de l’armée allemande, qui
pénètre en France avec 15 jours de retard. L’armée française capitule le 22 juin 1940.

À la signature de la capitulation, le gouvernement belge s’exile en France puis arrive en


Angleterre. La rupture entre Léopold III et le gouvernement est totale: ce derner démet otues les
autorités administratives de leur serment de fidélité au roi.
Une fois l’armistice signé par la France, la majortié des ministres décide de rentrer au pays,
offrant leur démission au roi ce qui était une condition au retour fixée par l’occupant allemand.

Yohan Freuville 54 sur 101


Cinq ministres décident de rester en exil à Londre: Pierlot, Spaak, Gutt, De Vleeschouwer et
Jaspar.
Le gouvernement adopta toute la même technique législative qu’en 14-18, celle des « arrêtés-lois
du temps de guerre », ils seront seront considérés comme des actes législatifs valables par la
cour de cassation après la guerre.

L’objectif de l’Allemagne est de faire en sorte que l’industrie de l’administration belge continuent à
fonctionner au mieux car les pays conquis doivent produire pour le Reich.

Catholiques et libéraux ne se réunissent plus en tant que parti politique. Au sein du POB, une
importante fracture se forme entre partisans et opposants au président Henri De Man. De Man,
proche de Léopold III, prône une politique de collaboration en vue de préparer une Belgique
d’après-guerre organisée autour d’un pouvoir royal fort, dans la lignée des tendances apparues
durant les années trentes.
Les dissidents vont créer un parti clandestin, le parti socialiste belge (PSB), qui prendra la place
du POB après la guerre.

A partir de 1941, lorsque la Russie devient le premier opposant à l’Allemagne nazie, la situation se
rétablit et le PCB s’affirme comme l’une des principales organisations résistantes du pays.

Le VNV tombre dans la collaboration, malgré l’opposition interne d’une partie de ses militants.
Verdinaso, un autre parti d’extrême-droite flamingante, oscille entre résistance et collaboration.
Rex fait plus que collaborer, Léon Degrelle créant les brigades wallones, régiments de soldats
wallons volontaires se battant aux côtés de l’armée allemande.

Bruxelles est libérée par les forces alliées en septembre 1944. Le gouvernement Pierlot rentre au
pays et le parlement est rétabli en septembre. Le roi, emmené en Allemagne au lendemain du
débarquement allié, y est toujours retenu. Les chambres invoquent alors l’article 82 de la
constitution et le déclarent en impossibilité de régner. Le frère du roi, le prince Charles, est
nommé régent le 20 septembre 1944. Il le restera jusqu’au dénouement de la question royale, le
20 juillet 1950. Charles avait une réputation de sympathie envers la résistance, et apparaissait
comme raisonnablement progressiste aux yeux de la gauche. Aux yeux de la droite, il est au
contraire considéré comme un usurpateur.

C. Question de légitimité
La montée des idéologies d’extrême droite et de ses représentation politique qui sévit dans
l’ensemble de l’Europe post-1929 se ressent également en Belgique.

L’extrême droite est, par définition, rétive à l’idée d’égalité. Mélange de nostalgie du passé avec
fascination pour un pouvoir exécutif fort et une volonté de modernisation militaire et industrielle
pour résister aux menaces fantasmées de pays étranger, elle s’oppose partout partout avec
vigueur au communisme qui incarne l’extrême de la volonté d’égalité.
Cette nation est alors définie comme homogène et naturellement supérieure. Les opinions
d’extrême droite sont éthiquement et moralement conservatrices et traditionalistes.

En terme de sociologie politique, l’étude de deux groupes sociaux permet d’expliquer l’installation
de régimes d’extrême droite dans certains pays: les élites et la paysannerie. Dans ces pays, la
paysannerie est généralement nombreuse et pèse d’un poid important dans le système social et
économique. Les dirigeants du système traditionnel étant composés, d’une part, d’aristocrates
qui exerçaient le pouvoir sur les terres agricoles et qui sont défaits par le marché agricole
international et, d’autre par, par les classes moyennes urbaines qui sont également mises en
danger par la révolution industrielle. Toutes ces classes vont trouver refuge dans un discours de
retour à une société traditionnelle, discours typique de l’extrême droite.

Le principal mouvement politique d’extrême droite en Belgique sera le parti Rex. Léon Degrelle
prend la direction de Christus Rex, maison d’édition de l’action catholique des jeunes en 1930.
Rex se transforme en mouvement politique et présente des listes aux élections de 1936 et 1939.
Yohan Freuville 55 sur 101
Très vite, l’auditoire de ses théories dépasse le monde catholique pour atteindre un large public
séduit par une option « antisystème ».
Le slogan de Rex est « balayer les banksters », assimilant haute finance, responsables politiques
et délinquance.

Le rexisme prône un régime autoritaire, antiparlementaire, dominé par l’exécutif et interdisant le


multipartisme. Le rexisme est également totalitaire : chaque aspect de la vie sociale doit pouvoir
être régi par le pouvoir en place.

D. Questions sociales
a. L’extrême gauche dans le monde

L’idéologie d’extrême gauche repose sur des bases idéologiques anciennes reprenant des
auteurs communistes (Marx, Lénine) et anarchistes (Proudhon, Bakounine). L’extrême gauche
communiste est fondée sur le principe de la lutte des classes et l’internationalisme prolétarien, ce
qui signifie un renversement des structures politiques via une révolution menée par l’alliance des
prolétaires de tous pays. Cette vision s’oppose à celle de croissance autocentrée. Les doctrines
politiques issues de cette idéologie sont antimilitaristes mais les régimes politiques issus de cette
même idéologie sont très militaristes, antireligieux, matérialistes, totalitaires et légitiment l’usage
de la violence comme seul moyen d’atteindre les objectifs fixés.

Depuis le triomphe des communistes dirigés par Lénine lors de la révolution d’octobre en Russie,
les partis socialistes affiliés à la deuxième internationale, créée en 1889, sont déchirés entre le
soutien à leur patrie et la continuation de la guerre d’un côté et de l’autre la solidarité
internationale.

A partir du 24 janvier 1919, Lénine appelle les partis frères à constituer la troisième association
internationale des travailleurs. A la mort de Lénine, en 1924, Staline va prendre petit à petit le
pouvoir et en exclure tous ceux qui ont fait la révolution. Trotski, un des meneurs de la révolution
de 1917 fut exclu du parti communiste en 1927 et créa la quatrième internationale en 1938. Il fut
assassiné par un stalinien en 1940 à Mexico.

Alors que les partis affiliés à la deuxième internationale restèrent favorables à une transformation
graduelle du système capitaliste par la pression électorale des travailleurs, les partisans de la
troisième et de la quatrième internationale préparaient une révolution violente parce qu’ils
croyaient que les capitalistes empêcheraient par la force une transformation des systèmes
sociaux en propriété collective des moyens de production.

En Belgique, une dissidence communiste favorable à la révolution sociétéique se crée au sein du


POB dès 1918. En 1921, certains ce ses membres quittent le POB pour créer le parti
communiste. Le PCB perce électoralement en 1936, remportant 9 sièges en Wallonie et à
Bruxelles.

b. Politiques sociales des années trentes

La crise sociale qui découle de la crise économique va pousser à l’adoption de nouvelles


législations sociales. Imitant la France, les travailleurs partent en grève générale le 15 juin 1936.
Le 27 juin, le gouvernement adopte une loi accordant aux travailleurs les premiers congés payés,
six jours par an. La semaine de travail est limitée à quarante heures dans les usines dangereuses,
insalubres et pénibles. Il est intéressant de constater que la diminution du temps de travail et les
congés payés ne vont pas diminuer la production globale mais, au contraire, contribuer à
augmenter la productivité des travailleurs. Le système passe, une génération plus tard, d’une
société de production à une société de consommation : les travailleurs ont plus d’argent pour
consommer et surtout ont plus de temps et de loisirs pour le faire.

Yohan Freuville 56 sur 101


c. Création des allocations familiales

En matière d’allocations familiales, ce sont d’abord des initiatives privées, propres à certaines
entreprises, qui sont mises en place au cours du 19e siècle. Certains patrons décident par
exemple de retirer un pourcentage sur le salaire des ouvriers pour le redistribuer à leurs collègues
pères de familles nombreuses.

À ces initiatives privées va néanmoins se substituer une intervention de l’Etat, sous la pression
notamment de la Ligue des familles nombreuses.

La loi du 4 août 1930 instaure ainsi les allocations familiales pour les travailleurs salariés. Des lois
ultérieures en étendront l’accès aux victimes d’accidents du travail et de maladies
professionnelles (1936), aux indépendants (1937), aux personnes en incapacité de travail (1945),
aux chômeurs et détenus (1968).

d. Pacte social

Pendant la guerre, dialogue entre patrons et syndicats d’employés et d’ouvriers , mise sur pied
d’un accord général sur la fixation des salaires et les institutions de sécurité sociale

Le pacte sera entériné par les AR 28 décembre 44.

Solidarité:
- Participation obligatoire
- Gestion paritaire des organes
- Cotisations employés et employeurs, complément Etat
Diverses branches:
- assurance maladie-invalidité
- assurance chômage
- assurance contre la vieillesse et le décès prématuré
- maladies professionnelles
- accidents professionnels
- allocations familiales
- vacances annuelles.
Les règles des négociations entre interlocuteurs sociaux deviennent des normes légales.
Les dépenses de l’Etat vont augmenter pendant les Trente glorieuses.

E. Questions identitaires
En 1926 se crée la première véritable organisation économique régionale: le Vlaams Economisch
Verbond (VEV), ancêtre de l’actuel Voka, assiciation qui rassemble le patronat flamand.

L’avancée des revendications flamandes connaît une accélération durant cette décennie de crise,
moins par le nombre de législation que par leur importance. La question de la flamansisation de
l’université de Gand est réglée en 1930. Dès 1918, la promesse avait été faite d’offrir un
enseignement universitaire officiel en flamand. Pourtant l’application de cette réforme tarde et
passe, en 1923, par la créaction d’une section néerlandophone au côté de la section
francophone. En 1930, l’ensemble des cours de l’université de Gand se donne en néerlandais.

En 1932, la loi relative à l’emploi des langues en matière administrative instaure le principe de la
frntière linguistique. La même année est votée la loi concernant le régime linguistique de
l’enseignement. En 1935, on vote la loi sur l’emploi des langues en matière judiciaire.

Yohan Freuville 57 sur 101


Cette décennie, et ses deux lois linguistiques symboliques qui concernent l’université de Gand et
la création de la frontière linguistique, marque un tournant pour le mouvement flamand, dont les
revendications culturelles peuvent sembler atteintes.

Politiquement, le frontpartij disparaît après un recul électoral lors des élections législatives de
1932. Certains membres s’inscrivent alors au POB, mais la grande majorité se tourne vers le
Vlaams Nationaal Verbond (VNV).

F. Questions économiques
En octobre 1929, la bourse de New York s’écroule, entrainant avec elle l’ensemble de l’économie
mondiale. C’est le « Krach de 29 ». Cette catastrophe boursière n’est pas seulement la cause
mais aussi la conséquence d’une crise financière profonde. Cette crise est causée par
l’éclatement d’une bulle spéculative: les banques ont accordé un certain nombre de prêts risqués
au-delà des fonds disponibles et des possibiités de remboursement à des débiteurs fragiles.

La crise de 1929 entraine une spirale protectionniste mondiale, chaque pays essayant de sauver
sa propre économie en fermant son marché: il s’agit d’une politique autocentrée.

Partout, parallèlement aux politiques protectionnistes, l’Etat intervient et investit pour soutenir la
consommation: le « new deal » de Roosevelt est initié en 1932, année où l’Allemagne se lance
dans un important programme de construction d’insfrastructures publiques.

La Belgique, comme tous les autres pays, est marquée par cette crise économique. Le
gouvernement catholique-libéral apporte en 1932 des réponses « de droite » à la crise : la
déflation du franc belge et la diminution des salaires. L’idée est de rendre la production belge plus
concurrentielle et de favoriser l’exportation. Aussi une politique de grands travaux.

Les socialistes, dans l’opposition, militent quand à eux pour combattre la crise grâce à un Etat
interventionniste et volontariste, notamment via la nationalisation des organismes de crédits.
C’est le « plan du travail » de 1933, aussi appelé « plan De Man », du nom du leader socialiste de
l’époque.

Une autre mesure importante est un arrêté royal qui intervient directement sur le secteur bancaire.
Le problème des banques mixtes est qu’une grande partie des fond qui y sont déposés sont
investis. En cas de crise analogue à celle de 1929, les investissements détenus par les banques
perdent de leur valeur, alors que les besoins et la perte de confiance du public induisent une forte
demande de retraits des fonds déposés.
L’ARPS de 1934 impose une séparation de ces deux activités: les banques mixtes sont interdites.
Cette interdiction perdure en Belgique jusqu’à la loi du 22 mars 1993. L’intégration européenne
dans un marché unique et l’alignement sur le modèle allemand de la banque universelle avec de
nouvelles règles prudentielles.

Yohan Freuville 58 sur 101


Chapitre 10: Après la deuxième guerre mondiale
1944 marque une nouvelle ère dans le domaine des relations internationales, de l’économie de
marché ainsi que des questions sociales. Les structures que nous connaissons encore
aujoud’hui, telle l’ONU, l’OTAN, l’UE, le FMI et la Banque centrale naissent durant la décennie
d’après-guerre.

Du point de vue de la politique belge, en revanche, l’après-guerre constitue un continuum des


périodes précédentes. La questions royale et la guerre scolaire rythment la vie publique, sur le
fond de clivage clérical-anticlérical et d’opposition nord-sud. Il fautra attendre la décennie
1958-1968, du pacte scolaire à l’affaire de Louvain, pour voir le système se transformer
substantiellement.

A. Contexte international
a. Pax Americana

Les vainqueurs de la seconde guerre mondiale, au premier rang desquels les Etats-Unis, vont
mettre en place dès 1944 de nouvelles structures diplomatiques et économiques ayant pour
objectif l’organisation de relations internationales stables et pacifiques.
Pax Americana désigne une réalité selon laquelle les relations de paix de la seconde moitié du
XXe Siècle sont imposées unilatéralement par les vainsqueurs de la guerre.

La société des nations est remplacée en 1945 par l’Organisation des Nations unies, qui regroupe
alors 51 Etats. La charte de l’ONU promeut la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, le
règlement pacifique des litiges et la non-ingérence extérieure dans les affaires nationales. L’ONU
dispose d’un arsenal d’intervention important, allant de la déclaration non contraignante à
l’intervention militaire.
L’organe chargé des questions militaires, le conseil de sécurité, est composé actuellement de 15
membres, dont 5 sont permanents et disposent d’un droit de veto.

Déclaration des Nations unies signée, le 1e janvier 1942 à la Maison Blanche, par 26 nations.
On reprent des choses de la Charte de l’Atlantique du 14 aout 1941, la liberté de circulation et la
liberté religieuse.

Le premier président des nations unies est Spaak en 1945.


Déclaration universelle des droits de l’homme le 10 décembre 1948.

Parallèlement aux institutions diplomatiques, la paix instaurée à la fin de la guerre passe par le
commerce et l’économie. Dès 1944, l’ensemble des nations alliées signent les accords de Breton
Woods qui rétablissent un étalon monétaire international, créent la Banque mondiale et le Fond
monétaire international. Karl Polanyi identifie le sytème de l’étalon-or international comme étant
un important comme étant un important facteur de paix et de stabilité durant la période qu’il
appelle « la grande paix », de 1814 à 1914.

L’abandon de ce principe avant la première guerre mondiale est un facteur, parmi d’autres, qui a
contribué à la crise des années 1930. Après la seconde guerre mondiale, l’étalon de référence
devient le dollar américain. Toutes les monnaies nationales sont directement convertibles en
dollars, qui reste lui convertible en or. Le BM est créée pour favoriser la reconstruction des
économies abimées par la guerre en leur prêtant les fonds nécessaires. Le FMI a pour mission de
réguler et stabiliser le marché monétaire en prévenant l’effondrement d’une monnaie ou le défaut
de paiement d’une nation.

Prévition de L’organisation internationale du commerce et création de l’Accord général sur les


tarifs douaniers et le commerce (GATT) en 1947.

Yohan Freuville 59 sur 101


Les Etats-Unis participèrent également directement à la relance économique européenne via le
plan Marshall, qui organise à partir de 1947 le prêt d’importants fonds américains à des Etats
européens.
Economiquement, il permet de booster les exportations américaines en Europe, et de contrer le
risque de récession induit par la fin de la guerre.
Politiquement, dans un monde en voie de bipolarisation, il fait basculer dans le giron américain
tous les pays qui en bénéficient. Un grand nombre de pays satellites de l’URSS ont d’ailleurs
refusé d’en bénéficier.
Pour bénéficier du plan Marshall, les pays Européens ont dû mettre en place des structures de
planification de reconstruction économique. C’est allors qu’apparaît l’organisation eurppéenne de
coopération économique, qui deviendra plus tard l’Organisation de coopération et de
développement économique (OCDE).

b. Guerre froide

La fin de la seconde guerre mondiale voit le monde se diviser en deux blocs, composés des
Etats-Unis et de l’URSS et de leurs Etats alliés. Les pays de chaque bloc sont unis par une même
idéologie, par des liens économiques et militaires avec les autres pays de leur bloc et ne nouent
aucune alliance avec un pays du bloc opposé.
Les pays doivent s’aligner totalement d’un côté ou de l’autre.

À la fin de la guerre, et lors de l’élaboration du plan Marshall, une part importante de l’opinion
américaine est en faveur du non-interventionnisme en Europe. L’invasion de la Tchécoslovaquie
par l’URSS, en février 1948, démontre le désir d’expansion des soviétiques et modifie l’attitude
des Américains.

L’expression churchillienne du « rideau de fer » qui s’est abattu sur le centre de l’Europe.
L’Allemagne, au centre, est elle aussi coupée en deux, tout comme sa capitale: les vainqueurs de
la guerre se partagent le pays conquis.

Au cours de la guerre froide, l’action des Etats-Unis à l’égard du block sociétique connaîtra deux
méthodes. La première, appelée roll-back, vise à reprendre progressivement la main sur les
territoires de l’Union soviétique qui va raté. L’autre, le containment, qui vise à empêcher toute
extension supplémentaire de l’Union siciétique.

c. Union Européenne

Dès 1944, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg s’associent au sein du Benelux, un espace
de coopération économique. En 1951 est signé le traité de Paris instituant la communauté
économique du charbon et de l’acier (CECA) qui rassemble le Benelux, la France, l’Italie et
l’Allemagne.
De plus, les normes arrêtées par la CECA sont directement applicables dans le droit des Etats
membres. Cette logique supranationale, qui voit des organes indépendants imposer une décision
à des Etats.

Les grands entrepreneurs du charbon et de l’acier sont considérés comme les responsables de
« l’Etat de guerre permanent » qui connaissent la France et l’Allemagne depuis plus ou moins
1870.

Six ans plus tard est signé le traité de Rome (1957), qui institue la Communauté Economique
Européenne (CEE). Alors que la CECA était une organisation limitée au domaines du charbon et
de l’acier, le traité de Rome est beaucoup plus ambitieux: il crée un marché commun et
développe des politiques sectorielles communes.
Il est également envisagé à l’époque de développer une politique commune de défense militaire,
mais la france s’y oppose en 1954, par la conjonction des refus communistes et gaulliste.

Yohan Freuville 60 sur 101


C. Contexte belge
a. Politique belge à la sortie de la guerre

La Belgique ne connaîtra pas à la sortie de la guerre un grand bouleversement politique: le


personnel politique ainsi que les questions fondamentales restent stables.
La perception de l’importance de la solidarité va donner naissance à la sécurité sociale dès
décembres 1944.

Des partis qui ont émergé au cours de la crise ds années trente, seul le parti communiste persiste,
réalisant même en 1946 un score historique qui le place en troisième position, devant les libéraux.
Rex, Verdinaso et le VNV disparaissent de la scène politique, leurs députés élus en 1939 étant
même exclus du parlement.

Le Parti Social-Chrétien (PSC) devient en 1945 la plateforme politique du monde catholique.


Le PSC est désromais une organisation à part entière à laquelle des membres sont affiliés
directement. Le choix du terme chrétien plutôt que Catholique est symptomatique d’une
ouverture nouvelle, d’une parti fondé sur une philosophie plus que sur l’autorité du clergé et
ouvert en principe au monde protestant. Le POB disparaît, les options du président De Man
n’ayant pas résisté à la guerre, et est remplacé par le Parti Socialiste Belge (PSB)

Les résultats électoraux de la période 1945-1961 sont remarquablement stables. Le PSC est le
premier parti, récoltant à chaque élection entre 41% et 47% des suffrages. Derrière lui, le PSB
obtient entre 29% et 37%. En troisième position, les libéraux stagnent entre 11% et 15%. Le parti
communiste, après son score historique de 1946, va graduellement baisser jusqu’en 1961.

Les gouvernements de la période de transition entre 1945-1947 sont doublement notables: ils
sont composés dans les catholiques, et certains le sont avec les communistes. Les échéances
gouvernementales seront rythmées, sur l’ensemble de notre période, par les ultimes sursauts du
clivage clérical-anticlérical. Le PSC remporte une rare majorité absolue en 1950, permettant la
formation de l’unique gouvernement homogène sous le régime du suffrage universel.
En 1958, un gouvernement catholique homogène minoritaire fait la transition durant les quelques
mois que vont durer les négociations du pacte scolaire avant de céder la place à une coalition
catholique-libérale.

b. Extension du suffrage

Comme ce fut le cas au sortir de la première guerre mondiale, la fin de la seconde guerre
mondiale permet une extension rapide du droit de suffrage. La deuxième révision de la
constitution de 1919 avait ouvert la possibilité d’élargir le suffrage universel aux femmes par la
voie législative. Cette opportunité est réalisée par la loi du 27 mars 1948 et appliquée pour la
première fois lors des élections législatives de juin 1949. La Belgique connaît alors un régime de
suffrage réellement universel.

c. Question royale

Septembre 44: Régence à Charles

Juillet 45: Retour du Roi est contesté, il trouve que le gouv a mal agi et demande que le système
politique belge soit un peu plus humble face à loi.

Position des partis


- Catho: Soutien du Roi
- Socialistes et communistes: Opposés au Roi
- Libéraux divisé, wallon contre - flamands pour

Yohan Freuville 61 sur 101


Reproche au Roi Léopold:
Il avait condamné le jeu des partis et donc comme il les a tous attaqué il a eu des problèmes.

Reproche du changement de politique étrangère de 1936.


( Reproche de mauvaise foi de Spaque)

Reproche de la capitulation.

Reproche du refus de suivre le gouv.

Reproche du mariage avec Lilian.

Reproche de sa rencontre avec Hitler, le traducteur affirme qu’ils ont parler des prisonniers et du
status de la Belgique (donc il a prit une position politique).

Les non-léopold sont pas seulement anti-royaliste:


Astrid est considéré comme une déesse par les royalistes car elle est morte belge.
Et demande que se ne soit pas Léopold qui devienne Roi mais qu’ils veulent Baudoin

Il y a des pour Léopold qui ne sont pas royaliste car il avait critiquer le gouvernement anti-
germanique.

Consultation populaire:
Mars 1950 - Gov dirigé par Gaston Enquenste

57,6% de « Oui » au retour du Roi


- Flandre: 72% de oui
- Bruxelle: 48%
- Wallonie: 42%
Ce fut la dernier consultation populaire fédérale.

Elections juin 1950:


PSC - CVP: 108/212 Sièges

Vote du retour du Roi le 20 juillets, Emeutes contre Léopold qui démarrent dans les milieux
ouvriers lancer par le parti communistes.

3 morts à Grace-Hollogne, ces morts risquent une instabilité gouvernemental.


- Des bourgmestres ont faillit attaquer la gendarmerie nationale ce qui nous aurait lancer une
guerre civile.
- On dit au roi qu’il devrait abdiquer mais il ne veut pas.
- Mais pour finir il accepte d’abdiquer au profit de Baudouin quand il aura 21ans
- 11 août 1950: Baudouin « Prince Royal
- 16 juillet 1951: Abdication de Léopold
- 17 juillet 1951: Prestation de serment

C. Questions de légitimité
Sur la question scolaire, au sein du PSC, une aile plus radicale prône une doctrine supplétive:
l’Etat ne doit agir que dans les zones où l’offre du réseau libre est insuffisante.

La question scolaire est réactivée en 1950, alors que les catholiques gouvernent seuls et que le
dénouement de la question royal est pour eux un échec cuisant. Le gouvernement adopte alors
une nouvelle législation qui augmente considérablement les subventions accordées aux écoles du
réseau libre et prévoit le versement des salaires des professeurs directement au pouvoirs
organisateurs. La création de la commissions mixte composé d’une manière paritaire: « le réseau
Yohan Freuville 62 sur 101
catholique était représenté par des hauts dirigeants de ses diverses fédération, alors que
l’enseignement officiel l’était par des fonctionnaires désignés par le ministre social-chrétien »

Les élections de 1954 voient le PSC perdre sa majortié absolue, et les socialistes et libéraux
s’allier en un nouveau gouvernement anticlérical. Celui-ci annule bien entendu les dispositions
scolaires précédentes, et les remplace par d’autres.
Les commissions mixtes sont supprimée, les professeurs diplômés du réseau libre ne sont plus
autorisés à enseigner dans le réseau officiel, les jurys deviennent mixtes, l’Etat a le devoir de
proposer un établissement d’enseignement officiel à tous les citoyens, des chambres de recours
sont créées pour accueillir les enseignants de l’enseignement libre en conflit avec leur pouvoir
organisateur, et les salaires sont versés directement aux enseignants, y compris dans
l’enseignement libre.

Exceptionnellement dans l’opposition, les catholiques organisent durant cette législature plusieurs
importantes manifestations contre la loi scolaire de 1954.
Mais le ministre libéral des télécommunications de l’époque interdit aux radios publiques, ainsi
qu’à l’unique chaine de télévision, de couvrir et même de signaler ces manifestations.

Ces législatives de 1958 modifient les équilibres. Les catholiques récupèrent une grande partie
des sièges perdus lors des élections précédentes, mais trois sièges trop peu pour obtenir une
nouvelle majorité abslue à la chambre. Il faudra cinq mois pour parvenir à un accord de
gouvernement, conditionné à un compromis préalable sur la question scolaire.

La coalition catholique libérale est mise en place le 6 novembre et le pacte scolaire, partie
intégrante de l’accord de gouvernement et signé par les trois partis le 20 novembre 1958, devient
la loi du 29 mai 1959 par le parlement, Marquand la fin de la seconde et donc dernière guerre
scolaire. Le principe de cette réforme est de respecter au mieux le libre chois du père de famille,
ce qui nécessite de mettre à disposition de celui-ci un établessement de chaque réseau
accessible géographiquement et financièrement. Le pacte scolaire prévoit la gratuitté de
l’enseignement, le droit d’expansion illimité du réseau officiel et le droit aux subventions pour le
réseau libre. Les commissions mixtes ne sont pas remises sur pied et les chambres de recours
sont supprimées.

La fin de la guerre scolaire marque la fin du clivage philosophique. À partir de 1958, ce sont les
questions socio-économiques et linguistiques qui vont définitivement devenir prioritaires et
structurantes.

Les ailes radicales et progressistes laissant place aux ailes gauche-droites opposées sur le plan
socio-économique. Certains vont se séparer du parti pour présenter des listes propres situées
plus à gauche sur l’axe socio-économique mais distinctes du PSB par leur positions
philosophiques. C’est par exemple le cas de l’Union Démocratique Belge (UDB) en 1945, issue du
monde catholique ou du parti libéral-socialiste anticlérical.
La conséquence la plus marquante de ce glissement de clivages sera la transformation en 1961
du parti libéral en Parti pour la liberté et le progrès (PLP), ils abandonnent leur étiquette
anticléricale.

D. Questions sociales
La fin de la seconde guerre mondiale ouvre une période d’avancées sociales revendiquées de
longue date et trouvant dans cette période le moyen de se réaliser. L’immédiat après-guerre est
caractérisé par de nombreuses et importantes rencontres plus ou moins institutionnalisées entre
représentants du monde patronal, syndical et politique.
La situation économique est favorable, la croissance est exceptionnelle et le plein emploi est
assuré. L’objectif du monde économique est de trouver un compromis permettant à chaque
acteur de bénéficer de cette situation économique favorable.

En 1944, peu avant la libération, un pacte social est rédigé clandestinement par des représentants
syndicaux et patronaux. Bien que n’ayant aucune valeur concrète, il pose pourtant les bases de la
concertation sociale d’après-guerre.
Yohan Freuville 63 sur 101
L’arrêté du régent du 28 décembre 1944 concernant la sécurité sociale des travailleurs concrétise
cet accord en créant l’Office national de sécurité sociale. L ́ ONSS répartit les cotisations des
employeurs et des travailleurs entre les institutions publiques de sécurité sociale qui gèrent ces
différentes branches : l ́ Institut national d ́ assurance maladie-invalidité (INAMI), l ́ Office national de
l ́ emploi (ONEM), l ́ Office national des pensions (ONP), le Fonds des accidents du travail (FAT), le
Fonds des maladies professionnelles (FMP), l ́ Office national d ́ allocations familiales pour
travailleurs salariés (ONAFTS) et l ́ Office national des vacances annuelles (ONVA).

Trois niveaux de concertation apparaissent alors: au niveau de l’entreprise - conseil d’entreprise;


des secteurs d’activité - les conseil professionnels; et au nieau national - le conseil central de
l’économie. Cette foi de 1948, bien que maintes fois modifiée de depuis lors, est toujours en
vigueur et définit les concertations sociales qui aboutissent aux accords aux accords
interprofessionnels que l’on connaît aujourd’hui.

Dès 1944, l’obligation de cotiser à la sécurité sociale est un élément fondamental car elle permet
de sortir d’un système « d’assistance » sur base volontaire.

Cette évolution s’inscrit dans un mouvement international, l’avènement de l’Etat-providence. Au


dépard c’est un Etat qui a le monopole de la solidarité et de la protection sociale.
Mais aujourd’hui mieu définit par Welfare State qui désigne un Etat qui offre non seulement un
protection sociale à tous mais surtout un Etat dont l’objectif principal est d’offrir à l’ensemble de
ses citoyens un bien-être et une qualité de vie optimaux.

E. Questions identitaires
Le mouvement flamand va connaître une période de récession après la seconde guerre mondiale,
suite à l’assimilation de certains de ses leaders au collaborationnisme.
Plus qu’une stagnetion, la seconde guerre mondiale provoque un recul des revendications
flamandes. Alors que la déclaration gouvernementale de 1939 reconnaissait la nécessité d’une
plus grande autonomie culturelle, l’aspect communautaire sera absent des révolutions sociales
d’après-guerre.
A tel point de Xavier Mabille relève queque ces quelques années sont les seules durant lesquelles
« le mouvement wallon s’exprime à voix plus haute que le mouvement flamand »

La consulation populaire de 1950 et l’issue de la question royale étalent au grand jour les
divisions politiques profondes entre le nord et le sud du pays.
Le mouvement flamand récupère un siège de député dès les élections d’avril 1954, à travers la
Christelijke Vlaamse Volksunie. Le parti se renome Volksunie (VU) un peu après les élection. La VU
deviendra le principal relais politique du mouvement flamand durant tout le processus de la
fédéralisation de la Belgique, de sa création en 1954 à sa disparition en 2001.

Le standart commence à être publier en 1947 et demande l’amnistie pour tous les flamands.

Au sud du pays, la décennie d’après-guerre est celle durant laquelle les revendications
régionalistes sont les plus fortes. Un congrès national wallon - le terme national se rapportant
alors à la nation wallone - se tient à Liège en octobre 1945. Durant celui-ci, l’assemblée se
prononce en faveur d’un fédéralisme à trois états: Wallonie, Flandre et Bruxelles.

La période 1944-1961 est celle durant laquelle l’équilibre communautaire s’inverse. La question
royale, le pacte scolaire, puis la loi unique sont trois étapes symboliques qui marquent, en à peine
plus d’une dizaine d’années, le renversement de l’équilibre politique.

En 1948 est créé le Centre de Recherches pour la Solution nationale des Problèmes sociaux,
politiques et juridiques des Régions wallonnes et flamandes (sic) à la suite d’une proposition de
loi de Pierre Harmel de 1946 visant à créer un lieu de réflexion sur les relations entre les deux
communautés du pays.

Yohan Freuville 64 sur 101


F. Questions économique
Les accords de Bretton Woods de 1944 prévoient un système liant entre elles les monnaies
nationales occidentales, afin d’éviter toute inflation ou déflation radicale. Ce système comprend la
Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et une Organisation internationale du
commerce qui ne verra jamais le jour mais deviendra le GATT, General Agreement on Tariffs and
Trade, en 1947 puis, en 1994, l’OMC. Chacune de ces dispositions vise à encourager l’essor
économique des pays acceptant le libre marché, en favorisant la reconstruction des économies
abimées par la guerre, la stabilité des économies nationales ainsi que le développement des
échanges commerciaux internationaux.

En Belgique, la lutte contre l’inflation qui sous-tend les accords de Breton Woods est en interne
illustrée par « l’opération Gutt », du nom du ministre des finances de l’époque.

La coopération monétaire internationale est complétée par une aide financière directe à la
reconstruction des économies endommagées par la guerre. Le plan Marshall et l’OECE pertent
leurs fruits.

a. Opération Gutt

La politique monétaire belge de l’immédiat après-guerre est marquée par un programme


atypique, l’opération Gutt, du nom du ministre des finances qui l’a initié. Issu du monde financier,
et d’ailleurs répertorié comme ministre technicien au sein d’un gouvernement d’union nationale
regroupant les partis catholiques, libéral, ouvrier -et même, un temps, communiste.

Van Zeeland et ses alliés se montrent en faveur d’une politique keynésienne de relance, qui ne
passe pas par une réduction de la masse monétaire, implique une forte dévaluation par rapport
au dollar et à la livre mais est à même de stimuler l’exportation des biens industriels belges,
contrairement à l’ambition - jugée farfelue - de maintenir le taux enchangé à la sortie de la guerre
et préserver le grand et beau franc.

Gutt prend une direction d’une autre nature, oblitérant les considérations économiques de ses
adversaires au profit d’une politique monétaire atypique. L’enjeu, pour Gutt, est avant tout de
réduire la masse monétaire, qui a triplé depuis le début de l’occupation.
La volonté d’empêcher la hausse des prix et atteindre les collaborateurs des nazis, attendu la
conviction selon laquelle l’accroissement de la masse monétaire a surtout bénéficié aux profiteurs
de guerre.

1e étape: Fixation du taux de change


Gutt estimait qu’il était urgent de fixer un taux d’échange les pays alliés, de manière à ce que
leurs armées effectuent l’ensemble de leurs paiements durant le processus de libération en francs
belges, et pas en dollars ou en livres.

L’arrêté-loi du 1e mai 1944, publié au moniteur belge du 5 septembre de la même année, fice
donc les taux de 49000 FB pour un kilo d’or monétaire.
Soit une dévalutaion du franc belge par rapport à l’or à son niveau d’avant guerre, de 32,7%.

2e étape: réduction de la masse monétaire


3 étapes. Une faible quantité de monnaie fiduciaire et scripturale est laissée à la disposition des
agents économiques, une autre partie est - obligatoirement - transformée en titre d’Etat et le reste
est bloqué et libéré au rythme de la reprise et de la reconstruction économique.

L’arrêté-loi du 14 octobre 1944 décide que les comptes bloqués définitivement sont
obligatoirement transformés en prêt aux autorités avec un intérêt de 3,5% par an. Le déblocage
progressif des comptes, équivalant donc à un assouplissement des mesures déflationnistes était
Initialement prévu pour s’étaler sur une période de 40 ans, mais le remboursement se terminera
en 1971.

Yohan Freuville 65 sur 101


3e étape: approche fiscale
À des fins d’assainissement budgétaire public, Gutt entend introduire un taxe très élevée sur
l’accroissement des richesses entre le 10 mai 1940 et septembre 1944. Il était convaincu qu’il
pouvait également toucher les profiteurs de guerre par cette mesure, qui sera présentée au
parlement le 20 décembre 1944. Elle connaîtra une grande résistance de la part des députés, à tel
point que le gouvernement Pierlot perdit leur confiance et présenta sa démission lors de la
séance houleuse du 6 février 1945.

Gastion Eyskens, puis Frank de Voghel, qui remplaceront Gutt comme ministre des finances,
travailleront à leurs tours sur un outil pour la confiscation complète de tous les biens et revenurs
résultant de transactions illégales avec l’occupant et exigeant l’imposition progressive entre 70%
et 100% sur tous les profits excessifs réalisés pendant la guerre.

Yohan Freuville 66 sur 101


Chapitre 11: Congo
A. De la colonisation à l’indépendance
a. La colonisation de l’Afrique

L’occupation de l’espace en Afrique par les Occidentaux s’est déroulée de manière graduelle. Les
premières implantations attendront le XVe et seront limitées aux zones côtières.

La pénétration européenne va néanmoins s’accélérer à la fin du XIXe siècle. Les explorations se


multiplient, les pays colonisateurs étendent leur contrôle territorial sur les territoires africains allant
jusqu’à entrainer des tensions entre eux. Portugais et Anglais rivalisent par exemples pour
l’occupation de l’Afrique australe. En Afrique centrale, les Français et les Portugais se montrent
tous les deux intéressés par l’embouchure et les rives du fleuve Congo, une région qui suscite
aussi l’intérêt d’un homme en Belgique.

La volonté personnelle de Léopold II le lance dans l’aventure coloniale pour des motifs lucratifs et
de prestige. Avant même son accession au trône, alors qu’il n’est encore que Duc de Brabant, il
rêve déjà de l’aventure coloniale pour son pays. Il déclare ainsi en 1860 « les comptoirs et les
colonies n’ont pas seulement toujours bien servi les intérêts commerciaux des peuples, mais
c’est encore à ces établissements que la plutpart d’entre eux ont été redevables de leurs
grandeur passée ou présente »

Son accession au trône en décembre 1865 ne va pas lui permettre de réaliser ce rêve. Les
oppositions en Belgique sont trop importantes. Charles Rogier déclare à ce titre « qu’il n’est
personnellement nullement partisan de la création d’une marine militaire, qui serait le corollaire
indispensable de la possession de colonies »

Si Léopold II va s’intéresser dans un premier temps à l’Asie, plus particulièrement aux Philippines,
il se tourne, faute de succès en Asie, vers les territoires d’Afrique centrale dès 1875.
Il organise en 1876 à Bruxelles une conférence géographique lors de laquelle il fonde l’association
internationale africaine avec pour mission d’explorer le continent. Il met ensuite sur pieds le
comité d’étude du haut-Congo (1878) qui deviendra l’association internationale du Congo (AIC) en
1882. Léopold II finance quelques années plus tard (1879-1884) une expédition menée par
l’anglais Henri Morton Stanley.

Etant donné l’intérêt croissant que suscite le continent africain, le chancelier Bismarck propose en
1884 l’organisation d’une conférence internationale à Berlin. L’objectif de cette conférence n’est
pas en soi le partage territorial de l’Afrique. Il s’agit avant tout de mettre fin aux rivalités dans la
conquête du continent en établissant des modalités d’occupation de celui-ci. Organisée du 15
novembre 1884 au 26 février 1885, la conférence rassemble 14 Etats et constitue une étape clé
dans l’histoire de la colonisation.

La tenue du congrès va permettre en outre à Léopold II de faire reconnaître l’AIC comme


puissance souveraine. Léopold II a dû faire plusieurs promesses aux puissances ayant pris part
au congrès. Premièrement, le Congo sera un pays libéral, ouvert aux entreprises et aux
investisseurs internationaux. Deuxièmement, le Congo occuepra en Afrique une position analogue
à celle que la Belgique occupe en Europe: un territoire neutre entouré de colonies appartenant
aux trois grandes puissances européennes (l’Angleterre, la France et l’Allemagne), garant de la
paix et de l’équilibre de la région.

Grâce à cette reconnaissance, l’AIC pourra, comme un Etat classique, participer à la signature de
l’acte de Berlin. Cette « construction de façade » sera néanmoins vite abandonée par Léopold II
qui va se conduire comme le seul souverain de ce nouvel Etat appelé Etat indépendant du Congo.

La conférence de Berlin n’opère donc pas le partage de l’Afrique mais jette les bases pour
l’occupation du continent.

Yohan Freuville 67 sur 101


b. Congo, propriété personnelle de Léopold II

Si le roi Léopold II devient, en 1885, le souverain du Congo, il reste également le souverain de la


Belgique. À ce titre, l’article 62 alinéa A de la constitutions (aujourd’hui article 87) posait
problème. Il stipulaite que « le roi ne peut être en même temps chef d’un autre Etat sans
l’assentiment des deux chambres ». Les chambres donneront finalement leur accord le 28 avril
1885.
Pour le Congo, « le roi exerce directement, de Bruxelles, à la fois le pouvoir législatif, le pouvoir
exécutif et le pouvoir judiciaire, sans avoir besoin d’un accord ou contreseing d’un ministre
belge ».

Le roi y mène une politique de contrôle et d’occupation du territoire, en particulier des régions les
plus riches, il engage pour ce faire ses propres fonds. Il ne se déplace pas personnellement mais
envoie des agents sur le terrain.

Dès 1891, Léopold II va réorganiser sa gestion économique du territoire avec l’instauration du


régime domanial. Il instaure quelques années plus tard le concept de « domaine de l’Etat » qui
accorde à l’Etat du Congo la souveraineté sur les terres non construites et non habitées, et
notamment les territoires riches en ressources. Les produits comme l’ivoire et le caoutchouc, très
rémunérateurs, deviennent donc des « produits domaniaux » dont l’exploitation relève dorénavant
strictement de l’Etat. Avec comme justification « Lutte contre l’arabe esclavagiste ».

Ainsi propriétaire d’une grande partie du territoire congolais mais incapable de tout exploiter lui-
même, Léopold II va concéder l’exploitation de ces espaces à des compagnies concessionnaires,
souvent proches de lui. Ce fut le cas dans les domaines des chemins de fer et de l’exploitation
minière. En 1889, la compagnie du chemin de fer du Congo est lancée. Elle est chargée de
construire la première ligne dans le Bas-Congo, entre Matadi et Léopoldville, une liaison vitale
pour le développement économique du pays qui doit permettre l’accès à la côte et l’exportation
des produits récoltés sans recourir à des porteurs. La ligne, dont la construction va couter la vie à
une grande partie de la main d’œuvre africaine engagée sur le projet, sera ouverte en 1898.
En 1906 sont ainsi créées quatre société dont l’union minière du Haut-Katanga, pour exploiter les
mines de cette région.

L’objectif est simple, il faut récolter un maximum de matière. C’est aux populations locales qu’il
revient de faire ce travail, sous la surveillance d’agents de l’Etat. Ces derniers, pour atteindre un
niveau suffisant de production, peuvent compter sur différents moyens de contrainte. « Ils
peuvent faire surveiller les villages par des soldats (...), ils peuvent infliger des peines de fouet, ils
peuvent prendre des otages. Lorsqu’un village se montre récalcitrant, ils peuvent requérir la force
armée pour mener une expédition punitive ».
« C’est de ces expéditions que, dans certaines régions, des soldats rapportaient des mains
coupées aux morts, afin de prouver à leurs officiers qu’ils avaient fait bon usage des cartouches
qu’on leur avait distribuées »

À partir de 1900, des voix commencent à s’élever en Europe pour protester contre les méthodes
du souverain. Des rapports anglais, (Marc Twain, Conon Doyle) puis belges décriront ces prtiques
coloniales inacceptables, entrainant des pressions et des campagnes de dénonciation à
l’encontre du régime de Léopold II.

La liberté de commerce promise par Léopold II lors de la conférence de Berlin lui avait permis
d’obtenir la reconnaissance de l’Etat indépendant du Congo. Elle n’était pourtant pas viable
économiquement. Une colonie ne pourrait en effet pas vivre tout en étant privée de droits de
douane. Un tel engagement était en réalité intenable et il sera finalement remis en question avec
l’instauration du régime dominal.

L’instauration de ce régime et le système d’exploitation mis en place ne permettent néanmoins


pas à l’Etat d’engranger des bénéfices suffisant pour couvrir la totalité des dépenses les
premières années. L’administration de ce vaste territoire représente des couts auxquels Léopold II
ne peut pas faire face seul, l’obligeant ainsi à solliciter à deux reprises des prêts à la Belgique.

Yohan Freuville 68 sur 101


En 1890, une première convention de prêt est signée pour un montant de 25 millions de francs,
elle contient une clause d’annexion: « la Belgique aurait le droit d’annexer le Congo en 1901 si le
parlement de souhaitait et votait dans ce sens ». Cette clause ne sera cependant pas exercée.

Mais dès 1904, face aux nouvelles difficultés financières du Congo, un nouceau prêt de près de 7
millions est sollicité. Il s’accompagne d’un traité de cession du Congo à la Belgique signé le 9
janvier 1905. Une fois encore, ce traité ne sera pas mis en œuvre.

L’invention des premiers pneumatiques à la fin du 19e siècle va provoguer une augmentation des
besoins en la matière, qui va s’avérer bénéfique pour l’EIC.

Au Congo, étant donné que les méthodes de récolte étaient déjà très bien organisées, la
production de caoutchouc va rapidement augmenter pour suivre la demande.

Tandis que la production mondiale de caoutchouc est multipliée par deux entre 1890 et 1900, la
production congolaise congolaise pendant la même période est multipliée par soixante. Cela
représentait un neuvième de la production mondiale et 25% de la production africaine.

En 1901, Léopold II crée la fondation de la couronne à laquelle il confie près d’un dicième des
terres domaniales du Congo. La fondation va dès lors engrander des recettes considérables qui
vont lui permettre d’alimenter des projets menés dans la métropole belge comme les arcades du
cinquantenaire, le musée de Tervuren ou encore la transformation de Laeken.

En faisant cela, Léopold II afit néanmoins « à l’encontre de toute la doctrine coloniale moderne,
qui était venue proclamer de manière unanime, à la fin du XIXe siècle, que les finances coloniales
devaient être administrées exlusivement dans l’intérêt des colonies elles-mêmes ».

c. Le Congo, colonie belge

Le Congo devien une colonie belge par une loi « sur le gouvernement du Congo belge »,
également appelée charte coloniale, le 15 novembre 1908. Cette loi est restée en application
jusqu’au 30 juin 1960, date qui marque l’indépendance du Congo.

Cette reprise du Congo va entrainer des modifications dans l’organisations des pouvoirs. Le roi,
pour agir dans la colonie, doit désormais disposer du contreseing ministériel. Mais pour les
Congolais, la situation politique ne change guère. La nouvelle colonie est toujours gérée depuis
Bruxelles, désormais via le ministère des colonies.

Un processus de prise de conscience parmi les populations congolaises va néanmoins petit à


petit se mettre en place. La première guerre mondiale jouera un rôle dans ce processus.
Le régime domanial va être progressivement supprimé à partir de 1910, ce qui va permettre le
rétablissement de la liberté de commerce.

Les investissements de la Belgique sont bien ciblés: les infrastructures ferroviaires, l’immobilier et
le secteur minier, dont la métropole tire une grande part de ses revenus. Les motivations sont
économiques, il faut pouvoir exporter les richesses du Congo.
Les ressources économiques du Congo seront largement mobilisées durant la seconde guerre
mondiale.

Pour exploiter les richesses de la colonie, les autorités belges passent par des société, le système
est similaire à celui des concessions sous Léopold II. Toutefois, la liberté de commerce est
rétablie. La société générale fait partie de ces compagnies. « A partir de 1928, elle contrôle tout le
Katanga et ses mines de cuivres, 80% du secteur minier et 65% des capitaux investis dans la
colonie ».

Les premiers mouvements structurés congolais apparaissent dans les années 1950. L’abako,
Associations des Bakongo, est l’un de ces mouvements. À l’origine culturelle et ethnique, il va se

Yohan Freuville 69 sur 101


transformer en moivement politique dès 1954 lorsque Joseh Kasavubu devient le président du
mouvement.

Face au développement politique et économique au Congo, l’administration coloniale va procéder


à une certaine libération en adoptant des mesures en matières sociale et culturelle.

En décembre 1955, le professeur Van Bilsen défend en Belgique une « thèse d’un plan de trente
ans au terme duquel le Congo serait mis en situation de connaître une émancipation politique
réelle ». Pour défendre sa thèse, le professeur se fonde notamment sur les mouvements
d’émancipation déjà perceptibles ailleurs. Après la deuxième guerre mondiale, le contexte
international est marqué par les premiers mouvements d’émancipation. En août 1958, le général
de Gaulle déclare que la France ne s’opposera pas à l’indépendance du Congo-Brazzaville. En
décembre se tient une conférence panafricaine au Ghana.

Côté congolais, des intellectuels réagissent en publiant en juin 1956 un manifeste « Conscience
africaine » dans lequel ils se disent en faveur du plan présenté par Van Bilsen. Deux mois plus
tard, l’association des Bakongo publie un contre-manifeste « Etudes et commentaires de l’Abako
sur le manifeste Conscience africaine ». L’organisation présidée par Kasavubu prône également
l’indépendance du Congo mais rejette le terme de 30 ans du plan Van Bilsen. « Puisque l’heure
est venue, il faut nous accorder aujourd’hui même l’émancipation plutôt que de la retarder encore
de trente ans ».

A son retour, Lumumba tent un meeting pour faire le compte rendu de la conférence d’Accra et
présenter un nouveau parti MNC, mouvement national congolais.

La 4 janvier 1959, l’Abako projette à son tour d’organiser un meeting. Les deux partis, l’Abako et
le MNC, luttent pour occuper l’espace politique. Par crainte de débordement, la manifestation est
interdite par l’administration coloniale mais la foule s’est déjà rassemblée. La dispersion provoque
des émeutes et des affrontements. L’armée mettra pratiquement une semaine pour reprendre le
contrôle de la sitation.

Face à la situation politique sur le terrain, le roi Baudouin réagit le 13 janvier 1959. « Notre
résolution est, aujourd’hui, de conduire, sans atermoiements funestes mais sans précipitation
inconsidérée, les populations congolaises à l’indépendance dans la prospérité et la paix ». Une
déclaration gouvernementale annonce ensuite la mise en place « d’une démocratie, capable
d’exercer les prérogatives de la souveraineté et de décider de son indépendance. »

La décision est prise d’organiser une table ronde politique belgo-congolaise du 20 janvier au 20
février 1960 pendant laquelle les congolais se présentent en front commun. Cette conférence fixe
la date de l’indépendance au 30 juin 1960.

Des élections législatives sont organisées en mai 1960. Elles sont remportées par le MNC.
Joseph Kasavubu est élu par la suite chef de l’Etat, il est le premier président du Congo, Patrice
Lumumba devient premier ministre. L’indépendance est célébrée le 30 juin 1960, les cérémonies
sont notamment marquées par le discours résolument anticolonialiste de Lumumba.

d. Questions ethniques

Depuis près de deux millénaires, on distingue, dans la région des Grands Lacs la coexistence de
plusieurs groupes sociaux, « les ancêtres des bahut, des batutsi et des batwa, trois identités
sociales héréditaires en voie patrilinéaire ». Ces groupes étaient alors distingués selon leur statut
ou leur rôle dans la société. Les Bahutu sont occupés dans l’agriculture, les Batutsi dans
l’élevage… mais ces status ne sont pas pour autant exclusifs. L’arrivée des colonisateurs fin du
19e et des « théories raciales européennes », va accentuer, même exacerber, les distinctions entre
groupes, pour donner lieu à un clivage ethnique.

La décision des « principales puissances alliées et associées » de confier le mandat sur le


Rwanda à la Belgique fut entérinée le 20 juillet 1922 par le Conseil de la SDN. Là, les belges vont
entériner et cristalliser les ethnies Hutu et tutsi.

Yohan Freuville 70 sur 101


Trois ethnies vont être distinguées selon des caractéristiques physiques, morales et
psychologique: les bahutu, les batutsi et les batwa. au Rwanda, par décision de l’administration
civile et des autorités ecclésiastiques catholiques, ce sont les Batutsi qui vont travailler au service
de l’ordre colonial. Les enfants de notables tutsi constituaient la majorité des élèves dans
l’enseignement dès les années vingt.
Le colonisateur belge a en fait rigidifié le système en supprimant les obligations réciproques. En
« renforçant » une institution rwandaise, le colonisateur a ainsi introduit le travail forcé et renforcé
les divisions socio-économiques entre Batutsi et Bahutu. Bien que les Bahutu et même les Batwa
exerçaient traditionnellement une partie du pouvoir, fût-ce à des niveaux inférieurs, la
« tutsification » des années 1930 conféra au Batutsi un monopole du pouvoir politique et
administratif.

L’introduction de la carte d’indentité en 1933 vint encore ajouter un peu d’huile sur le feu: chaque
Rwandais était désormais enregistré comme tutsi, hutu ou twa.

Cette forme de privilège accordé aux Batutsi va provoquer des ressentiments au sein du reste de
la population. La Belgique est concernée à plus d’un titre par cette situation.

Après les indépendance, ce clivage ethnique va être instrumentalisé pour l’accés au pouvoir
notamment et sera à l’origine de nombreux massacres commis en RDC, au Burundi et au
Rwanda, dont le plus connu est le génocide de 1994 au Rwanda.

B. Indépendance et aprés
L’indépendance du Congo ne met pa fin aux relations entre la Belgique et le Congo. Après
l’indépendance, la Belgique est toujours engagée au Congo, via des intervention militaires ou
d’assistance civile ou encore via des échanges économiques et commerciaux.

a. Kasavubu président (1960-1965)

Les premières années du Congo indépendant sont marquées par une succession de crises.
Quelques jours seulement après l’indépendance, une mutinerie éclate au sein de l’armée suite à
la provocation du général Janssens ayant affirmé à ses officiers de la force publique: « Avant
l’indépendance = après l’indépendance ». Les forces belges interviennent avant que les relations
diplomatiques entre les deux pays ne soient rompues le 14 juillet 1960. Des casques bleus sont
déployés sur le terrain dès le 16 juillet, à la demande du premier ministre Lumumba. La mission
confiée à l’ONUC, opération de l’ONU au Congo, est d’assurer le retrait des forces belges et
d’appuyer le gouvernement congolais pour rétablir l’ordre public.

Au même moment survient une autre ou la même crise dans la province du Katanga, puis dans
celle du Sud-Kasaï. Le 11 juillet 1960, Moïse Tshombé s’autoproclame président du Katanga
indépendant. Cela provoque la scission entre le nord (qui ne lui est pas favorable) et le sud de la
province. Le 8 août 1960, Albert Kalonji annonce l’indépendance du Sud-Kasaï. La Société
générale de Belgique a sans aucun doute soutenu la première sécession et probablement favorisé
la seconde. Sans soutien de l’extérieur, le premier ministre Lumumba ne peut compter que sur
ses propres forces, insuffisantes.

Début septembre 1960, le président Kasavubu annonce le renvoi du premier ministre Lumumba
qu’il considère comme responsable de la situation chaotique du pays. Lumumba réplique en
annonçant qu’il a destitué le président Kasavubu. L’armée mettra fin aux troubles, avec
l’intervention de son chef d’état-major, Joseph-Désiré Mobutu. Lumumba est finalement
assassiné le 17 janvier 1961.

Yohan Freuville 71 sur 101


b. Les années Mobutu (1965-1997.

Dans la nuit du 24 au 25 novembre 1965, l’armée annonce qu’elle prend le pouvoir. Mobutu en est
l’organisateur. Soutenu par les américains, il s’octroie rapidement des pouvoirs forts et étendus.
Le mouvement populaire de la révolution (MPR) est un élément clé du système politico-
administratif et militaire mis en place par Mobutu. En 1974, le MPR est déclaré parti-Etat.

En 1971, à la suite d’une réunion du MPR, un communiqué annonce que désormais le pays
s’appelle république du Zaïre, « dans le but de nous débarrasser des séquelles d’un passé révolu»

Un des aspects de ce nouveau pouvoir consiste dans le recours à l’authenticité. « L’Authenticité


est une prise de conscience du peuple zaïrois de recourir à ses sources propres, de rechercher
les valeurs de ses ancêtres, afin d’en apprécier celles qui contribuent à son développement
harmonieux et naturel. C’est le refus du peuple zaïrois d’épouser aveuglément les idéologies
importées »

D’un point de vue économique, le pays bénéficie jusqu’en 1991 de l’aide internationale. Si les
premières années sont encourageantes (réforme monétaire, hausse des cours du cuivre et aide
internationale), les politiques de nationalisation et de grands travaux vont conduire le pays dans
une situation de crise économique.

Fin des années 1980, la situation économique et sociale difficile du pays et le contexte
international (chute du mur de Berlin) poussent Mobutu à entamer un processus de
démocratisation. Il annonce le 24 avril 1990 le retour du multipartisme, son retrait du MPR et la
révision de la constitution notamment. L’unilatéralité de ces décisions pose problème.
L’opposition réclame la tenue d’une conférence nationale souveraine pour fixer ensemble les
décisions. Mais Mobutu veut contrôler le changement, ce qui entraine des réactions notamment
dans les milieux étudiants. En 1990, à Lubumbashi, les autorités ripostent face aux étudiants (on
parle de « massacres »), la « Tueries de Lumumbashi »
A la suite de ces événements, la communauté internationale met fin à sa coopération avec le
pays.

Le régime de Mobutu prendra fin en 1997 à l’issue de la première guerre du Congo (1996-1997).
Partant de l’est, l’AFDL, alliance des forces démocratique de libération du Congo, de Laurent
Désiré Kabila, soutenu par l’armée rwandaise de Paul Kagamé traverse tout le pays pour atteindre
Kinshasa. L’avancée du mouvement est facilitée par des forces armées zaïroises impuissantes et
désorganisées. Des pays voisins y apportent également leur appui, pour des raisons sécuritaires
notamment. C’est le cas de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi qui font tout trois face à des
groupements rebelles sur leur territoire qui utilisent « le territoire congolais comme base d'assaut
et de repli »

c. Laurent-Désiré Kabila (1997-2001)

Kabila installé au pouvoir, le Zaïre est rebaptisé République démocratique du Congo comme en
1960. Les alliés de Kabila lors de la première guerre (Ouganda, Rwanda, Burundi) espèrent retirer
des bénéfices, à la fois politiques, économiques et sécuritaires, de cette nouvelle situation. Mais,
sous peine de perdre toute légitimité, le nouveau président se voit contraint de faire preuve d'un
devoir d'ingratitude envers ces anciens partenaires pour sauvegarder son image et sa crédibilité
dans son pays. Les relations entre anciens alliés se dégradent dès lors rapidement et débouchent
sur la deuxième guerre du Congo en 1998, également qualifiée de première guerre mondiale
africaine étant donné le grand nombre d’acteurs impliqués.

Un premier pas vers la sortie de conflit est réalisé en juillet 1999 avec la signature à Lusaka en
Zambie d’un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement congolais et différent groupes
rebelles congolais. Outre la cessation des hostilités, l’accord prévoit aussi le déploiement de la
MONUC pour garantir le cessez-le-feu et le retrait de toutes les forces étrangères du pays.

Assassiné en janvier 2001, Laurent Désiré Kabila est remplacé à la présidence par son fils, Joseph
Kabila.

Yohan Freuville 72 sur 101


d. Joseph Kabila

Alors que le conflit se poursuit, les rencontres diplomatiques dans les grandes capitales africaines
se succèdent et débouchent finalement sur l’accord global et inclusif à Pretoria le 17 décembre
2002. Cet accord basé sur l’inclusivité prévoit l’instauration du « 1+4 », Joseph Kabila garde son
poste de président mais il est désormais assisté de 4 vice-présidents.
La constitution de transtition est ensuite promulguée en avril 2003 et un gouvernement de
transition est installé le mois suivant. Une nouvelle constitution est approuvée par référendum le
18 février 2006. Les élections sont finalement organisées en 2006, elles mettent fin à la période de
transition avec l’élection du président Kabila.

Joseph Kabila a été réélu pour un second mandat de 5 ans en 2011. Ce mandat a officiellement
pris fin en décembre 2016 et en vertu de l’aricle 70 de la constitution de 2006 il n’était pas
possible pour le président de se présenter pour un troisième mandat.
Par ailleurs, l’article 220 de cette constitution stipule certains points de la constitution qui ne
peuvent pas être modifier dont le nombre et la durée des mandats du Président de la République.
Dans cette logique, le président Kabila ne pouvait donc pas se présenter pour un troisième
mandat.

Cependant, l’élection présidentielle qui devait se tenir à la fin de l’année 2016 a été reportée,
officiellement pour des raisons budgétaires mais aussi pour permettre l’enregistrement de tous les
électeurs. Un accord signé sous l’égide des évêques congolais avec l’opposition politique le 30
décembre 2016 doit mettre sur pied un nouveau gouvernement et préparer les futures élections.

e. Elections prévues

Des élections avaient été prévuent en 2017 mais finissent par s’organiser en 2018.

Répression des mouvements et manifestations qui ne veulent pas la réélection de Kabila.

Aprés les résultats de l’éléction, il n’y a pas eu de révolte contre le résultat. Car Tshisekedi comme
gagnant. Chiffres de CENI.
Dans les Chiffre officieux du CENCO, 62% avaient voté pour Fayulu.

Kabila est encore aujourd’hui président honoraire, un titre inexistant dans la constitution, comme
celui qu’il avait envoyer à sa place a perdu. Il dit que l’opposant modéré a gagner au lieu de
l’opposant plus fort.

Les résultats du CENI ont pris les résultats postes par postes et non personnes par personnes.

Kabila accepte qu’il ne soit pas président mais contrôle totalement le parlement. Tshisekedi n’a
pas encore trouver de majorité parlementaire.

Yohan Freuville 73 sur 101


Chapitre 12: Régionalisation 1961-1981
A. Contexte international
Durant la guerre froide, tout pays doit se mettre soit du coté des USA ou de l’URSS.
La mise en place du téléphone rouge entre DC et Moscou à la suite de la cris des missiles de
Cuba marque l’institutionnalisation des relations entre les deux grandes puissances.

La construction du marché commun de l’union européenne donne à l’Europe occidentale une


possibilité de coordonner les politiques commerciales et douanières, puis de tenter de former une
union qui restera bancale car, si les pays europèens ont bien un monopole fiscal, le monopole de
la violence reste incarné par le parapluie nucléraire.

La crise des missiles de Cuba en Octobre 62.

La course à l’armement est la course à la rapiditer de frappe. MAD est l’organisation des
lancements de missiles intercontinantaux, assurant que même si le pays est détruit les tires de
rockettes seront fait ce qui detruira quand même l’autre.

B. Contexte belge
La loi unique en 1960 par la coalition catholique-libérale illustre un renforcement de la frontière
entre la Flandre et la Wallonie.

En 1961, Lefèvre-Spaak un gouvernement dit « travailliste ». Cette coalition mettre en place les
lois linguistiques de 1962 et 1963, la réforme de l’assurance maladie invalidité ainsi que la réforme
fiscale de 1962.

En Flandre, les étudiants néerlandophones de l’Université catholique de Louvain vont manifester


pour obtenir la scission de l’université et le départ des étudiants francophones vers la Wallonie.
La branche flamande du parti catholique prend position en faveur de la scission de l’université,
provoquant la scission du PSC-CVP.

Le gouvernement Tindemans I de 74 parvient à faire voter la loi Perin qui ouvrira la voie à la
réforme de 1980. Les cabinets ministériels du RW, dirigés par François Perin, Jean Gol et Etienne
Knoops, refusent ce programme et décident de quitter le parti pour rejoindre, en 1976, le PLP et
former le Parti Régormateur libéral de Wallonie.

Quelques mois plus tard, en 1977, les deux ministres RW sont exclus du gouvernement.

En 78, création du Wlaams Block

En 79, création des partis écologistes

C. Questions de légitimité
a. La protection des minorités à l’intérieur des régions et communautés

La constitution n’interdit pas seulement la discrimination envers les minorités philosophiques,


mais impose au législateur d’intervenir de manière proactive en ce sens.

Le pacte culturel adopté en 1972 entend généraliser le principe de la représentation


proportionnelle au sein de l’ensemble des organismes publics.
À partir de ce moment là, le Système D’Hondt généralisé est utilisé.

Yohan Freuville 74 sur 101


La loi du 16 juillet 1973 crée la commission nationale permanente du pacte culturel, chargée de
recevoir et de traiter les plaintes concernant les financements, les infrastructures, les
nominations…

La loi de 1974 sur l’aide publique à la presse accorde à certains journaux des aides financières
directes. Il y a deux types de presses: La presse d’information et la presse d’opinion (Le Peuple,
Le Courrier), la presse d’opinion a par contre aujourd’hui presque disparu.
Il y a aussi un troisième type de publication, la prese à sensation, la seule à avoir augmenté ses
ventes au fil des 40 dernières années.

En 1970, le respect du principe de liberté de la presse implique désormais la possibilité, pour


chacun, d’avoir accès à un journal dans sa langue et de sa tendance philosophique à un prix
raisonnable.

De 1970 à aujourd’hui, la presse francophone a perdu 73% de ces tirage, la presse


germanophone perd 37% et la presse flamande perd 26%.

Le décret RTBF de 1977. Les communautés culturelles reçoivent la compétence audiovisuelle en


1971, le processus de séparation entre la RTB et la BRT se déroule ensuite.
En 1977, la Communauté culturelle française prend totalement le contrôle de sa télévision
publique, désormais appelée RTBF.
Ce décret prévoit que le conseil d’administration de la RTBF soit composé de membres élus par
le conseil de la Communauté culturelle française, à la proportionnelle de sa compositiont.

Dans les années 60, plus de la moitier des ménages ont la TV, jusqu’à aujourd’hui, la TV était le
moyen d’information le plus important.

b. Vatican II et Humanae Vitae

En 1962, convocation d’un concile œcuménique, les catholiques veulent rassembler, à Rome, les
protestant et les orthodoxes avec eux. L’Eglise va accepter les autres lectures de la Bible.

Le Concile est convoqué par le pape de « transition » Jean XXIII dans un but de modernisé les
dogmes de l’Eglises pour être adapté à la nouvelle société. C’est ce que l’on appelle
l’« Aggiornamento ».

- Abandon du latin au profit de la langue du peuple pour la messe


- Importance du respect des droits de l’homme et de la liberté de pensé, finit de condamner la
liberté
- Mise en avant de la dignité des travailleurs et des pays du sud.
- Dé-hiérarchisation, il n’y que l’individu qui est responsable de lui

Le Pape Paul VI arrive alors que le Concile n’est pas finit, quand la question de la contraception
arrive, il arrête le Concile pour par après réunir des théologiens pour parler de la question de la
contraception. Ce groupe va séparer les 2 pillules.
La pillule qui empêche l’ovulation, pour eux, doit être autorisé et celle qui empêche la fusion ne
doit pas être interdite. Mais le Pape va quand même interdire les 2 pillules dans l’encyclique
« Humanae Vitae » de 1968.

Cette encyclique va produire une lever de bouclier des chrétiens, en Belgique, le rassemblement
des évêques choisit de ne pas y donné d’autorité car ce n’est que l’opinion du Pape.

Yohan Freuville 75 sur 101


c. Avortement et contraception

Le docteur Willy Peers est arrêté en 1973 car il a fait un avortement sur une mineure d’âge,
handicapée mentale, violée par le compagnon de sa mére. On savait qu’il en avait fait d’autres.

Les francs maçons défendent l’avortement en disant qu’il faut sauvé la vie sociale (déjà existante)
et non la vie biologique.

En 73, un arrêté royal autorise la publicité des contraceptifs.

Pour l’avortement, certains parquets sont tolérant mais seulement dans certains cas. Pour les
avortements il y a:
- Des inégalités pénales entre les régions
- Des inégalités riches - pauvres car les riches peuvent aller au Pays-Bas
- Des conditions psychologiques et hygiéniques effroyable
Les partis vont se positionner:
- Le PSC l’accepte seulement dans les cas critiques
- Le CVP y est opposé
- Les socialistes sont favorable à la dépanalisation
- Les libéraux sont eux partagés.

d. Le parti libéral

Après le congrés d’octobre 61, le parti libéral se dit de la liberté religieuse et invite les catholiques
à voté pour eux. Ce sera le premier parti qui ne se positionne plus sur l’axe Clérical/Anti-clérical.

Le PLP veut défendre une économie de marché, privatiser les entreprises nationnales et aider les
initiatives privées.

Il défend aussi l’unité de la Belgique « Mon parti c’est la Belgique » et le refus du socialisme.

Il s’oppose aussi au gouvernement Lefèvre-Spaak dit « travailliste ».

D. Questions sociales
a. 1960: La loi unique

Le gouvernement catholique-libéral Eyskens conçoit à la fin de l’année 1960 la Loi unique. Il s’agit
de réduire les dépenses publiques, une politique d’austérité visant à réduire l’endettement du
pays. Durant le mois de décembre 1960, d’importantes grèves se déclenchent à travers les pays
et seront particulièrement suivies dans les bassins industriels wallon.

La grève perdure en wallonie et est nourrie par la renaissance d’un mouvement wallon silencieux
depuis les congrès wallons du début des années. Les grèves sont démarrées par le militants
syndicaux et non les syndicats. La FGTB sera le marcheur principal. Le CSC s’oppose.
Cette grève va apprendre aux syndicats que si ils veulent gagner, il leurs faut travailler ensemble.

b. 1962: Réforme fiscale

Le gouvernement travailliste PSC-PSB adopte en 1962 une importante réforme fiscale en faveur
des classes les plus défavorisées. La première mesure de cette réforme concerne la progressivité
de l’impôt. Le principe, en place en Belgique depuis 1919, est accentué.
Dans la même logique, la régorme de 1962 supprime de la possibilité de déduire fiscalement les
impôts versés l’années précédente, dispositif qui réduisait considérablement l’effet progressif.
Yohan Freuville 76 sur 101
c. La loi de l’INAMI 1963

Succede au Fonds National pour l’assurance contre la maladie et l’invalidité.

La principale innovation est le remboursement des frais de services médicals. On sait donc
combiens de patiens les médecins ont eu. Il y aura une grève des médecins d’avril 64 à juin. Car
ils considèrent que c’est un alourdissement de la fiscalité sur eux

d. 1973: Crédits d’Heures

Cette loi permet aux travailleurs d’assimiler à des heures de travail prestées les absences visant à
suivre des cours autoritsés par la loi. Cette disposition est financé à moitié par l’Etat, à moitié par
les cotisations partonales.
Dernière loi social des 30 glorieuses.

e. 1976: Création des CPAS

Le minimex (depuis 2002 revenu d’intégration) existe depuis le 1974. Il protège les travailleurs
ayant perdu leur emploi mais n’intègre pas la population en marge du marché.

La création des CPAS en 1976, l’idée est de remplacer une aide financière sous forme
d’assistance, de charité, par un modèle d’intervention sociale qui demande à l’Etat
d’accompagner les individus et de les aider à retrouver une autonomie financière.

E. Questions identitaires
a. 1962 Fixation de la frontière linguistique

Depuis 1932, le régime linguistique des communes belges dépendait des recensements
décennaux, qui comprenaient un volet linguistique demandant à chauqe résident belge quelle
était sa langue usuelle.
À la fin des années cinquante, une frange du mouvement flamand réclame la suppression du volet
linguistique des recensements décennaux. De plus, ils dénoncent une « tache d’huile »
francophone qui se répand autour de Bruxelles.

Plusieurs bourgmestres flamands refusent de pratiquer le recensement linguistique et en 1961,


face à cette opposition, une loi supprime ce volet linguistique.

Une loi fixant une frontière linguistique est déposée par le gouvernement et finalement votée par
les deux chambre. Le principe de celle-ci est l’unicité linguistique des provinces: à l’exception du
Brabant et de quelques autres endroits, les provinces belges sont unilingues.

Les 19 communes de l’agglomération bruxelloises sont déclarées bilingues.


Les « communes a facilités » font officiellement partie de la région linguistique néerlandophone
mais se voient accorder des « facilités », dont le droit d’organiser un enseignement primaire
francophone et d’envoyer des documents officiels en français.

La fixation de la frontière linguistique est complétée par la loi de 1963 sur l’emploi des langues en
matière administrative. La loi de 1963 divise donc la Belgique en 4 régions linguistiques, tenant
compte de la frontière posée en 1962.
Les principes des lois linguistiques de 1962 et 1963 sont depuis 1970 inscrits dans la constitution
et toujours en vigueur.

Dans un premier temps, le gouvenment a établi un liste exhaustive des communes francophones
et néerlandophones. Cette liste se base sur le travail de longue haleine réalisé par le centre
Harmel, sur laquelle les parlementaires sont d’accord, sauf en ce qui concerne les communes des
Fourons. Les communes de Mouscron et Comines sont identifiées comme majoritairement
Yohan Freuville 77 sur 101
francophone mais restent rattachées à la province du Flandre-Occidentale, et les six communes
de Fourons sont identifiées comme néerlandophones mais restent rattachées à la province de
Liège.

Il est décidé de modifier le projet Gilson en uniformisant au maximum le régime linguistique des
provinces: Mouscron et Comines sont rattachés au Hainaut et Fourons sont rattachées au
Limbourg.

Le 28 octobre 1962, le résultat d’une consultation populaire organisée par la province de Liège
dans les communes des Fourons demande le maintien des six communes en province de Liège.

b. Fourons

Linguistiquement:
- Ils parlent un dialecte germanique à la maison
- Ils parlent néerlandais à l’église
- Le français pour l’administration et le travail
- Le walln pour le contacte avec les villages du sud
Economiquement:
Essentiellement agricole, 60% et le reste sont des naveteurs vers les industries de Liège.

Ils fesaient historiquement parti du duché du Limbourg.

Le 28 octobre 1962, Liège organise une consultation populaire, il y a 96%(63% de l’électorat) qui
sont pour le maintien de la commune dans la province de Liège avec un régime linguistique
français et des facilités pour le néerlandais.

Mais le 31 octobre la chambre va voter pour la frontière linguistique et pour les réformes fiscales.
Le résultat sera l’inverse de ce que les fouronais avaient voté ce qui va les énerver.

Les socialistes voterons la loi linguistique pour que leur réforme fiscale passe aussi et pour ne pas
faire tombé le gouvernement.

c. La communautarisation des partis politiques

Du début des années soixante à la fin des années septante, nous assistons à un mouvement de
communautarisation des partis politiques qui peut être décomposé en deux phases. La première
phase se caractérise par la création de partis communautaristes et régionalistes sur l’ensemble
du territoire, ainsi qu’à leurs premières victoires électorales. Durant la seconde, à partir de l’affaire
de Leuven de 1968 et jusqu’en 1978, les trois partis traditionnels se séparent en ailes flamande et
francophone.

La VU est apparue dès 1954 et en 61 obtient ses premiers sièges, au nombre de 5.

André Renard, fondateur de la FGTB fonde le Mouvement Populaire Wallon, parti ouvrier et
régionnaliste.

En 1965, le Front Wallon et le Parti Wallon des travailleurs obtiennent chacun un siège.
Le RW obtient 6 sièges en 1968, 14 en 1971 puis 13 en 74 et se scinde en 1976 et disparait en
1985.

Les trois familles politiques traditionnelles se scinderont quant à elles progressivement.


PSC-CVP 1968 ; PLP-PVV 1972 ; PS-SP 1978

Yohan Freuville 78 sur 101


d. Question de l’université de Louvain

L’université donnait des cours en français et en néerlandais, mais la gestion était faite par des
évêques de Belgique et en français.

À partir de 1971, la création de Louvain-la-Neuve et les fonds utilisé pour la crée va faire que
toutes les autres universités vont demandé de tel fonds.

Sans le savoir, ça va résoudre un problème qu’aurais créé le baby-boom.

e. Première réforme de l’Etat

L’aventure fédéraliste commence réellement en 1970.

Les politiciens flamands souhaitent une reconnaissance culturelle, une Belgique composée de
deux grandes communautés. Au contraire, toutes les tensions politiques depuis les années
soixantes sont, de la part des francophones, systèmatiquement tournées sur l’exigence de
régionalisation.
Pour échapper au déclin, les wallons souhaitent créer une région wallonne détenant des
compétences économiques fortes. Le compromis trouvé entre les trois familles politiques
traditionnelles est celui d’un « double fédéralisme »: la réforme constitutionnelle prévoit à la fois
trois Communautés culturelles et trois Régions, asymétriques.

Il existe dès lors trois communautés culturelles: néerlandaise, française et allemande. Ces
communautés culturelles sont dotées d’un Conseil, d’un budget et d’un pouvoir décrétal.
Les Conseils de communautés sont composés de parlementaires nationaux, élus lors des
élections législatives, et qui siègent à la gois au parlement fédéral et au conseil de leur
communauté culturelle.
Les compétences sont brièvement énumérées dans la constitution et sont définies plus
précisément quelques mois plus tard, dans une loi spéciale.

La question des régions est plus délicate. L’article 107 quater de la constitution déclare qu’il
existe en Belgique trois régions: wallonne flamande et bruxelloise.
Les régions n’existent que par leur nom: les compétences ne sont nulle part définies; elles ne
disposent ni d’organe législatif, ni d’organe exécutif; et elle ne reçoivent pas de financement. La
constitution laisse le soin à une loi spéciale ultérieure de définir les compétences et le
fonctionnement des régions.

La première réforme de l’Etat comprend également d’autres mesures, dont quatre sont utiles à
citer ici: les groupes linguistiques; les lois spéciales; la sonnette d’alarme; et la parité au conseil
des ministres.

Chacune des deux chambres est divisée en deux groupes linguistiques; chaque parlementaire est
attaché soit au groupe linguistique néerlandophone, soit au groupe linguistique francophone. La
création de ce concept de groupe linguistique est nécessaires aux mécanismes des lois spéciales
et de la sonnette d’alarme.

Les lois spéciales sont des textes législatifs qui ont la même valeur juridique qu’une loi, mais dont
l’adoption et la modification nécessite une majorité spéciale.

Le système de la « sonnette d’alarme » est un autre dispositif qui vise à promouvoir le compromis
entre les communautés, en tout cas la temporisation. Cette procédure est in fine plutôt légère, et
consiste concrètement en une temporisation parlementaire.

Enfin, la révision de 1971 instaure la parité linguistique au sein du conseil des ministres. Le conseil
des ministres, à l’exception du premier ministre, doit compter autant de ministres
néerlandophones que de ministres francophones. Les secrétaires d’Etat ne sont pas soumis à
cette paritée.

Yohan Freuville 79 sur 101


La communauté culturelle allemande est mise en place par une loi ordinaire en 1973. Les
germanophones n’étaient alors que peu revendicatifs: ils étaient attachés à l’unité du pays et ne
tenaient pas à intervenir dans les querelles communautaires.

Pour lancé la troisième révision de l’Etat il faut une majorité des 2/3 autrement dit 142 voix.

Le gouvernement de chrétiens et socialistes fait déjà 128 sièges.

Ils vont chercher des partenaires:


Les libéraux mais ils sont unitaristes
Le VU mais ils sont flamingants
Le Rassemblement Wallon mais son fédéarlistes
Le Frond des Francophones mais sont des fransquillons
Le PCB mais sont communistes

Ils vont donc choisir de négocier avec les libéraux.

Suivra 131 jours de crises.

f. De la première à la deuxième réforme de l’Etat

La loi Perin de 1974 vise à préparer l’organisation des régions. Elle n’est pas encore l’application
de l’article 107 quater de la constitution, mais rassemble l’essentiel des choix politiques
concernant les régions.
1. Le territoire des régions est basé sur les frontières existantes des provinces
2. Ces régions sont dotées d’un organe législatif, le Conseil régional, composé des sénateurs éls
directement issus de le Région; et un organe exécutif, le comité ministériel pour les affaires
régionales, composé des ministres naitonaux issus de la Région.
3. Les compétences sont énumérées mais restent purement consultatives : l’avis du Conseil
régional compétent est sollicité avant le dépôt de tout projet de loi dont le champ d’application
est limité à la région en question.
4. Pour leur financement, les régions reçoivent une dotation de l’État calculée selon une triple-
clé : un tiers au prorata du nombre d’habitants (ce qui est à l’avantage de la Flandre), un tiers au
prorata de la superficie (à l’avantage de la Région wallonne) et un tiers au prorata du rendement
de l’impôt sur les personnes physiques.

Le projet du pacte d’Egmont, en 1977, est celui d’une régorme beaucoup plus large et
ambitieuse. Tindemans forme un nouveau gouvernement de large coalition, disposant d’une
majorité des deux-tiers, et rassemblant catholiques, socialistes, VU et FDF.
Le Pacte d’Egmont prévoit de doter les régions de conseillers directement élus (qui auraient
également composé les Conseils des communautés culturelles) ; de doter les régions et les
communautés culturelles d’exécutifs propres ; de faire du Sénat une assemblée fédérale
composée exclusivement de délégués des conseils régionaux; de supprimer les provinces ; et
d’offrir un « droit d’inscription » aux francophones de la périphérie bruxelloise.

Il ne fut jamais appliqué car une partie de la VU s’y est opposé. Cette part se séparera du parti
pour créer le Vlaams Blok.

g. Deuxième régorme de l’Etat

La deuxième réforme de l’Etat de 1980 continue le processus de régionalisation, mettant en


œuvre l’article 107 quater de 1971 sans toutefois aller aussi loin de la Loi Perin et abandonnant
les projets du pacte d’Egmont.

Les « Communautés culturelles » de 1971 sont renommées « communautés »: le pays se


compose désormais des communautés flamande, française et germanophone.
Yohan Freuville 80 sur 101
Les conseil de communautés élisent maintenant désormais un exécutif propre à la majorité du
conseil de communauté et responsables devant celui-ci. Leur compétences sont étendues par la
loi spéciale.

L’apport essentiel de la réforme de 1980 concerne les régions. L’article 107 quater est modifié et
impose désormais au législateur de définir les limites des régions; leurs mandataires; leurs
compétences; et la nature des normes qu’elles peuvent adopter. Ces éléments seront arrêtés
dans la loi spéciale de 1980 qui reprend l’essentiel des dispostions prévues par la loi Perin de
1974.

Apparaît également une nouvelle disposition visant à éviter les coups de forces législatifs: la
procédure en conflit d’intérêt. Celle-ci prévoit que le parlement d’une entité fédérée ou une
commission communautaire bruxelloise peut, si elle se sent lésée, à la majorité des deux tiers,
interrompre l’examen d’un projet de loi discuté au Parlement fédéral.

h. L’organisation des pouvoirs locaux.

Parallèlement à la régionalisation, la question de la décentralisation du pouvoir est également


celle de l’organisation communale. La première disposition organisant la supracommunalité a été
la création des intercommunales de 1919. En 1971, la première réforme de l’Etat comprend un
volet qui installe les fédérations et agglomérations de communes.

Les équilibres communaux sont fondamentalement revus en 1976 lors de la fusion des
communes. Il s’agira de la dernière réforme communale nationale, la compétence passant peu
après dans le giron des régions. En 1976, différentes communes sont regroupées en une eule,
avec leur administration, conceils communaux et exécutifs. Cette fusion fait passer le nombre de
communes belges de 2359 à 589.

Il s’agit de donner une taille critique aux communes pour que chacune d’entre elles puisse
assurer un certain standard de services à moindre coût. Cette réforme entraîne certains effets
pervers, comme la professionnalisation de la politique communale, un accroissement de la
distance symbolique entre citoyens et les autorités voir, paradoxalement, une augmentation des
coûts de fonctionnement.

i. « Décret de septembre »

Le 19 juillet 1973, le décret flamant réglant l’emploi des langues dans les relations sociales
- Siège d’exploitation dans la région de la langue néerlandaise
- Exclusivement le néerlandais
- Pour toutes les relations sociales
Ce décret est voté en juillet mais sera découvert par les wallons en septembre à sa publication
dans le moniteur belge.

j. Wilfried Martens

Le PM qui est resté le plus longtemps PM. Il incarne une génération et un changement de
politique.

Une génération, il est l’enfant d’une famille de pauvre, s’engage dans le mouvement flamand et
remarque comment s’est organisé l’exposition universel de 1958. Il organise une manifestation
pour la répartitions des langues, il n’y avait que le français et l’anglais, dans le pavillon belge de
l’organisation.

Il participe à la première marche sur Bx, puis la 2e.

Il va entrer en politique et arriver aprés au CVP.

Yohan Freuville 81 sur 101


Il arrive en tant que président des jeunes CVP. C’est aussi appelé le wonderbureau, il y en a qui
sont un peu contre le CVP mais vont réussir à faire passer des revendications, dont le
fédéralisme, alors que le CVP était minimaliste.
Les jeunes du CVP sont maximaliste.
2e manifeste, ils veulent une école pluraliste, alors qui sont dans le parti qui a organiser la 2e
guerre scolaire. Tout les points de vue, doivent pouvoir être dans toutes les écoles.
3e manifeste, l’appelle d’un rassemblement des progressiste, il faut donner une force politique
aux keynesiens.

Dans ses mémoires, partout où ils vont, les gens sont pour la fédéralisation mais pas les 2 autres
manifestes. Ils ont donc seulement défendu ce projet.

Jean-Luc de han, était un proche de Martens et succedra à Martens. 20 de cette vision.

C’est lui qui négocie le pacte de parti, et lui qui est contre Tiedemans.

C’est l’incarnation d’une rupture socio-économique.


En 1981, il se dit que le Keynesianisme ne sait pas résoudre la crise économique et se convertit
au monétarisme. Il revient au pouvoir et fera un gouvernement qui abandonne les politiques
keynésiennes pour le monétarisme.

k. Le Vlaams Block

- Resistance au Pacte d’Egmont


- Flamingantisme
- Extrême droite:
- Antiparlementaire
- Antidémocrate
- Antilibéral
- Raciste et xénophobe

Après 25ans, il est condamné pour racisme et changera juste de nom, le Vlaams Belang (intérêt
flamand).
Même les partis politiques flamands l’ont mit sous cordon sanitaire.

Le parti sera toujours présent dés sa création à la Chambre.


Jusque 2007, il n’arrete pas d’augmenter et recule seulement quand la N-VA se présente seul.

Dernièrement, le VB a perdu 3% et la N-VA gagne 3%.

F. Questions économiques
a. Golden sixties

Les grèves ouvrières de l’hiver 1960-1961 s’incrivent paradoxalement dans un contexte


économique global favorable, illustré par l’ouverture internationale de l’économie américaine et le
développement du jeune marché commun européen.
Les rapports démographiques témoignent en outre d’une Wallonie vieillisante, obligée de faire
appel à l’immigration économique, alors que la Flandre dispose d’une importance main d’œuvre.
A partir des années 1960, le centre de gravité économique belge s’inverse et la proportion du PIB
originaire de Flandre devient supérieure à celui de la Wallonie.

La loi du 15 juillet 1970 crée le bureau du plan.


La loi du 30 décembre 1970 coordonne les aides d’Etat pour assurer un développement régional
équilibré.
Yohan Freuville 82 sur 101
b. Choc petrolier et crise économique.

La croissance économique des années soixante prend fin avec le choc pétrolier de 1973. Celui-ci
a été précédé de l’abandon du système de stabilisation monétaire de Bretton Woods et est suivi
d’une crise inflationniste mondiale. La combinaison d’une période de décroissance, de surinflation
et de boom démographique provoque en Belgique une explosion dramatique du chômage qui
passe de 2,9% en 1974 à 8,6% en 1980. Le déficit et la dette publics augmentent en
conséquence.

Yohan Freuville 83 sur 101


Chapitre 13: Fédéralisation 1980-1994

A. Contexte international
a. 1989: Chute du Mur de Berlin

En 1989, le système de pouvoir soviétique mis en place par Joseph Staline à la fin de la seconde
guerre mondiale implose pour deux raisons. Premièrement, les dirigeants des différents pouvoirs
n’y croyaient plus eux-mêmes. Gorbatchev, secrétaire général du parti communiste, propose dès
1985 plusieurs réformes qui ouvriront involontairement la parte à des forces sociales
irrépressibles. Deuxièmement, l’économie de l’URSS a succombé à la guerre froide et à la coure
aux armement avec les Etats-Unis.

La chute du mur de Berlin met donc fin à la séparation physique stricte entre l’Allemagne de l’est
et l’Allemagne de l’Ouest. Elle est le symbole de la chute de l’empire soviétique qui prendra
définitivement fin à la disparition de l’URSS en 1991. Après plus d’un demi-siècle d’organisation
bipolaire du monde, les conséquence géopolitiques de la chute du mur de Berlin sont
fondamentales.

Premièrement, la fin de la guerre froide fait naître de grands espoirs d’une paix mondiale durable.
Certains souhaitent notamment que les fonds auparavant alloués à cette guerre et à la course aux
armements puissent contribuer à améliorer la qualité de vie de la population.

Deuxièmement, les pays occidentaux perdent leur ennemi commun. Il est cependant plus facile
de fonctionner au sein d’une société lorsque la cohésion de celle-ci assurée par l’existence d’un
ennemi extérieur facilement identifiable.

Troisièmement, cette image de l’ennemi commun va progressivement passer du communiste vers


le musulman, désigné comme étant l’ennemi du monde occidental. Cette nouvelle image d’un
monde opposant d’une civilisation occidentale à un civilisation musulmane explique, entre autre,
la première guerre du Golfe.

Enfin, la chute de l’URSS va mener à la (re-)naissance d’un grand nombre de démocraties issues
de l’ancien bloc soviétique, dont certaines sont désormais membres de l’Union européenne.

En Belgique la fin de la guerre froide a notamment entraîné la suppression du service militaire


obligatoire.

b. 1990:1991: La 1e guerre du Golfe

En 1990, le président de l’Irak, Saddam Hussein, décide d’envahir le Koweït, petit pays autrefois
province irakienne

En Belgique, le premier ministre (Martens) et le roi se sont prononcés pour l’application de


l’ensemble des résolutions du Conseil de sécurité des Nation Unies au Moyen-Orient.

Les avions belges survolent la frontière Turquie-Irak, mais ont besoin de l’accord du PM pour
intervenir.

c. Contexte Europeen

L’Union européenne va poursuivre son intégration avec la signature de l’acte unique en 1986 et
du traité de Maastricht en 1992, ainsi qu’avec l’élargissement à la Grèce, à l’Espagne et au
Portugal pour devenir « l’Europe des douze ».

Yohan Freuville 84 sur 101


Le premier accord de Schengen pour la libre circulation entre l’Allemagne, la Belgique, la France,
le Luxembourg et les Pays-Bas est signé en juin 1985.

Le traité de Maastricht prévoit l’introduction d’une union économique et monétaire en trois phase.
La première phase la libre circulation des capitaux entre les Etats membres. La seconde phase
prévoit le déploiement d’efforts importants pour parvenir à une convergence des économies des
Etats membres. Dans ce sens quatre critères de mesures ont été fixés dans le Traité de
Maastricht: une inflation basse, des finances publique saines, un taux de change stable et un taux
d’intérêt bas.

B. Contexte Belge
Le début des années 1980 est marqué par une forte instabilité politique. Entre janvier 1980 et
septembre 1981, quatre gouvernements se succèdent.

Le gouvernement de Mark Eyskens chute en 1981 sur une série de désaccords socio-
économiques, notamment la question du cout de la vie et de l’indexation des salaires. Des
élections anticipées sont organisées au mois de novembre.

Les grands perdants sont la CVP/PSC, alors que les libéraux réalisent un score historique, égalant
en termes de voix celui de 1965 et le meilleur en termes de sièges depuis la première guerre
mondiale. Le premier gouvernement Martens-Gol avec le CVP, le PRL, le PVV et le PSC est
constitué en décembre 1981. Cette coalition sera reconduite en 1985. Le gouvernement Martens
VI tiendra jusqu’en octobre 1987, il chutera suite à la question fouronnaise.

Durant cette périodes d’autres événements vont également fragiliser le gouvernement en place,
notamment les attentats commis par les cellules communistes combattantes de 1983 à 1985, les
tueries du Brabant ou encore le drame du Heysel en 1985.

Pourtant, c’est bien le débat institutionnel qui va retarder la confection du futur gouvernement.
Après 147 jours de négocitions, sociaux-chrétiens, socialistes et VU parviennent à un accord de
gouvernement comprenant la quatrième réforme de l’Etat. Le gouvernement Martens VII est mis
en place.

Le SP et la VU refusent de renouveler une license d’exportation d’armes, un enjeu économique


important pour la région wallonne.

Les élections de novembre 1991 qui suivent apportent des résultats qui modifient le paysage
politique du pays: les trois familles traditionnelles perdent des sièges au profit de l’extrême droite
et les partis écologistes.

La crise politique suivant ces élections ne sera pas aussi longue que la précédente. Jean-Luc
Dehaene reconduit la coalition catholique-socialiste sortante en février 1992. Avec 120 sièges sur
212, ce gouvernement ne détient pas une majorité des deux tiers.

En juillet 1993, suite au décès du roi Baudoin, Albert II devient nouveau roi des Belges.

C. Question de Légitimité
a. Loi de financement des partis politiques

Le mouvement de démocratisation de la vie politique à la fin du XIXe siècle a entrainé


l’élaboration de règles encadrant le jeu électoral et parlementaire, comme l’interdiction de
certaines pratiques lors des campagnes électorales ou le versement d’un véritable salaire aux
députés.

Les partis veulent lutter contre le discrédit et contrôler seuls leur financement

Yohan Freuville 85 sur 101


La loi de financement des partis de 1989
- Limite les dépenses électorales autorisées, ce qui pénalise les partis les plus importants
- La loi institue un financement public des partis politiques, l’état subsidie directement les partis
proportionnellement à leur poids parlementaire. Il s’agit de remplacer les financements privés
- Le contrôle des comptes des partis par des réviseurs indépendants et une commission
parlementaire.
- Interdiction des dons venants de personnes morales.
Cette loi aurat pour effet:
- Une professionnalisation du personnel politique
- Alors qu’elle cherche à établir un système plus juste en plafonnant les dépenses, le
financement public tend à fermer le système.

b. Crise de l’IVG

La question de l’interruption volontaire de grossesse occupe la scène politique depuis la fin des
années 1960. L’IVG est alors interdite par la loi et les femmes enceintes qui la subissent sont
passible de poursuites pénales, au même titre que les médecins qui la pratiquent.

En mars 1989, Herman-Michielsen et Lallemand déposent une proposition de loi au sénat. Cette
proposition se veut raisonnable et, pour tenter d’y rallier un maximum de conservateurs, soumet
l’exercice de l’IVG à plusieurs conditions,
- Réservée aux femmes en situation de détresse et avant la 12e semaine de grossesse
- Les médecins doivent être libre d’accepter au non
- Une commission de suivi et d’évaluation de la loi et son application devra être mise en place.
La proposition est adoptée au sénat puis à la chambre.

Le 30 mars 1990, le roi Baudoin adresse une lettre au gouvernement, lui indiquant qu’il ne peut,
en âme et conscience, sanctionner la loi car ses conceptions religieuses lui interdisent de
cautionner un texte légalisant l’IVG. La sanction royale étant indispensable à l’adoption de la loi, la
situation est bloqué.
Afin d’éviter une crise de régime, une solution originale est trouvée. Le 4 avril, les chambres
invoquent l’article 82 (aujourd’hui 93) de la constitution et proclament l’impossibilité de régner de
Baudoin. Le même jour, le loi est sanctionnée et promulguée par le conseil des ministres et
publiée au moniteur belge. L’impossibilité de régner est levée dès le lendemain.

Si la crise est évitée, l’événement met en cause le rôle du roi dans le processus législatif belge.

D. Questions Sociales
L’arrivée au pouvoir du gouvernement néo-libéral de 1981 marque un tournant dans la politique
sociale belge. Les pouvoirs spéciaux que s’octroie ce gouvernement comprennent, entre autres,
la diminution de la masse salariale de l’Etat et la réduction des déficits de la sécurité sociale.
L’indexation des salaires est supprimée. La situation s’adoucit à partir de l’année 1986, avec la
reprise des négociations interprofessionnelles interrompues depuis 1976.

La période se clôture avec la signature de l’accord professionnel du 21 novembre 1994.

Yohan Freuville 86 sur 101


E. Questions Identitaires
La réalisation de la deuxième réforme de l’Etat de 1980 entraine une accalmie durable du climat
communautaire. Lorsque la chute du gouvernement Martens IV et Eyskens entraine l’organisation
d’élections anticipées en décembre 1981, la déclaration de révision de 1978 est reprise dans
l’unique but de terminer le travail législatif en cours.

À la suite de cette deuxième réforme, la cour d’arbitrage est créée en 1983.


Ses compétences comportent deux volets.
Premièrement, elle est habilitée à annuler ou suspendre toute loi ou décret en cas de conflit de
compétence.
Deuxièmement, elle est chargée de répondre aux questions préjudicielles. Une question
préjudicielle est une question posée par un juge, dans le cadre d’une affaire spécifique, afin de
savoir si un décret ou une loi est constitutionnellement valable et constitue le droit applicable sur
lequel le juge peut baser sa décision.

Composition de 12 juges, réparti en francophones/néerlandophones et politique/juridique

a. La question de Fourons

Lors des élections communales de 1982, la liste retour à Liège, avec José Happart, remporte les
élections. Un débat national est alors lancé autour de la place du bourgmestre à Fourons. La
majorité Francophone pense que le bourgmestre est essentiellement le représentant des électeurs
de la commune, les francophones demandent donc que la majorité de la population soit écoutée
et que José Happart soit bourgmestre.
Pour les flamands, le bourgmestre est avant tout le représentant de l’Etat dans une entité
déconcentrée et il doit à ce titre garantir la bonne exécution des lois linguistiques.

Faute d’accord au sein du gouvernement à propos des obligations linguistiques du bourgmestre,


le premier ministre remet sa démission au roi le 15 octobre 1987.

c. Troisième réforme de l’Etat

La troisième réforme de l’Etat, adoptée en 1988, organise un élargissement des compétences


communautaires et régionales, une nouvelle loi de financement des entités fédérées et la création
d’une troisième région.

Les communautés reçoivent de nouvelles compétences.


- La communautarisation de l’enseignement est à présent achevée (avec quelques points
comme la durée de l’obligation scolaire, qui restent fédéral)
- Elles sont compétentes en matière de radio et de TV
- Reçoivent quelques compétences en matière de protection de la jeunesse
- Elles gèrent le fond des handicapés
Les communautés reçoivent également des ressources supplémentaire, des parts de l’IPP, de la
TVA et de la redevance radio-TV leur sont ainsi automatiquement attribuées.

Les compétences des régions sont également élargies:


- Les exceptions concernants leurs compétences en matière d’eau, d’énergie et d’emploi
disparaissent
- Elles héritent de la tutelle administrative totale sur les communes et les provinces
- Elles sont responsables en matière de travaux publics et de transports
- Et la protection des monuments et sites passe des communautés aux régions
Au niveau des ressources, les régions disposent de ressources fiscales propres (Impôts régionaux
propre), de ressources non fiscales (IPP) et de moyens attribués par le fédéral et liés au niveau
d’activité économique. Prévues par l’article 170 de la constitution.
Yohan Freuville 87 sur 101
La loi de financement des entités fédérées de 1989 prévoit trois types de financement: les
dotations de l’Etat, les ressources fiscales et les ressources non-fiscales.

La région de Bruxelle-capitale est pratiquement mise en place par une loi spéciale en 1989.

La région de Bruxelle-capitale hérite de compétences identiques à celles des régions wallones et


flamande. En plus de cela, elle gère des matières autrefois attribuées à l’agglomération des
communes bruxelloises et à l’ancienne province du Brabant.

Les normes prises par le conseil régional bruxellois dans le cadre de ses compétences régionales
se nomment ordonnances et non décrets comme dans les autres entités fédérées.

La loi spéciale sur Bruxelles prévoit aussi l’organisation de trois commissions communautaires : la
commission communautaires francophone, la commission communautaire néerlandophone et la
commission communautaire commune. Ces commissions sont composées des élus bruxellois
francophones ou néerlandophones et ont pour mission de gérer les matières communautaires sur
le territoire bruxellois.

d. Quatrième réforme de l’Etat

Les négociations institutionnelles se succèdent tout au long de la législature. L’objectif est de


réformer les institutions afin de les adapter aux nouvelles répartitions des compétences.

Symboliquement, une étape importante est franchie: le premier article de la constitution déclare à
présent que « La Belgique est un Etat fédéral, composé de communautés et des régions »

Certains éléments importants du fédéralisme restent absent du système belge:


- Les entités fédérées ne disposent pas, en pratique, des compétences résiduelles mais
uniquement de compétences accordées par les institutions fédérales.
- Si les entités fédérées disposent de compétences considérable, elle ne disposent pas de
ressources propres pour le mettre en œuvre, mais reçoivent de l’argent du niveau fédéral. On
pourrait parler d’ « autonomie subsidiée ».
- Les entités fédérées n’ont pas le droit de participer en tnat que telles à la prise de décision
fédérale.
- Les différentes entités fédérées ne sont pas sur un pied d’égalité
- Le système judiciaire reste en large partie fédéral

La révision constitutionnelle de 1993 modigie en profondeur le fonctionnement des chambres


fédérales, au niveau de leur composition ainsi que la répartition de leur compétences.

La chambre passe de 212 à 150 membres, qui seront désormais élus sur base des anciennes
circonscriptions sénatoriales. Le sénat passe quant à lui de 184 à 71 membres, dont 40 sénateurs
élus directs, 21 sénateurs de communautés et 10 sénateurs cooptés.

De même, la répartition des compétences entre les chambres fédérales est modifiée, celles-ci se
divisent désormais en quatre catégories: les compétences exclusives de la chambre; les
compétences bicamérales pures ; les compétences exclusives du Sénat ; et toutes les autres
compétences pour lesquelles la chambre est prédominante.

Les conseils régionaux sont désormais élus directement: le conseil de la région wallonne compte
75 membres élus; le conseil de la région flamande compte 118 élus. Ces conseils sont élus pour
une durée de 5 ans, sans possibilité de dissolution.

Les conseils de communautés sont désormais composés sur base des conseils régionaux.

Yohan Freuville 88 sur 101


Les compétences des régions et des communautés sont élargies, tout en restant dans la logique
précédente. De plus, les différentes entités fédérées peuvent, si elle le souhaitent, se transférer
des compétences entre elles. La région wallone et la cocof peuvent execer des compétences de
la communauté française ; la communauté germanophone peut exercer des compétences de la
région wallonne. Concernant les compétences des entités fédérées, deux nouveautés sont
fondamentales : l’autonomie constitutive et les relations internationales.

Les communautés et les régions reçoivnent en 1993 une certaine autonomie constitutive ce qui
signigie que ces entités peuvent désormais elles-mêmes décider de la manière dont elles
organisent l’élection des sénateurs de communauté ainsi que la composition, l’élection et le
fonctionnement des conseils et de leurs gouvernements. L’autonomie constitutive distingue les
deux grandes régions et les deux grandes communautés de la région bruxelloise et de la
communauté germanophone, qui n’en disposent pas.

Les communautés et les régions reçoivent aussi la possibilité de conclure des traités
internationaux dans les matières qui relèvent de leurs compétences.

e. La question de l’immigration

Le clivage centre/périphérie pose la question de l’identification, de l’identité collective. Si celle-ci


est en Belgique focalisé sur le distinguo commununautaire et linguistique, la question de
l’immigration est également posée.

L’immigration pour cause de travail, entamée en 1946 pour répondre aux besoins industriels, est
suspendue en Belgique depuis 1974. Perdurent bien évidemment le droit au regroupement
familial et le droit d’asile.

L’immigration reste toutefois un sujet politique important. Premièrement, parce qu’un certain
racisme perdure au sein de la population. Deuxièmement, parce que les pyramides des âges des
populations belges et immigrées sont inversées: l’immigration équivaut à une arrivée de
nombreux jeunes au sein d’un population vieillissante.
Troisièmement, les immigrés sont de culture et de religion différentes, ce qui demande une
adaptation à laquelle la population belge n’est pas habituée.

La première législation concernant les non-Belges est la réglementation de l’admission et du


séjour. On y différencie les ressortissants des Etats membres de l’UE des autres immigrés, en
application du principe de la libre circulation des personnes en Europe et on différencie également
les non-Belges selon la nature de l’immigration, notamment grâce au visa de travail accordé aux
demandeurs pouvant démontrer qu’ils viennent en Belgique parce qu’ils y ont un emploi.

Vient ensuite la question de la naturalisation. L’option choisie alors est d’adopter de nouvelles
conditions facilitant la naturalisation. L’autre option possible était de limiter les naturalisations,
mais d’élargir les droits politiques accordés à certains étrangers qui résident en Belgique,
notamment le droit de vote.

Le 30 juillet 1981, le parlement vote la loi Moureaux, qui prévoit de punir les incitations à la
discrimination, à la haine ou à la violence à l’encontre d’une personne, d’un groupe ou d’une
communauté sur base de leur prétendue race, de leur couleur de peau, de leur origine nationale
ou ethnique. En 2004, cette loi permet de condamner le Vlaams Blok pour propos racistes, à
quelques mois des élections. Le parti réagit en changeant son nom en Vlaams Belang.

Durant la législature Martens V, un code de la nationalité belge est institué.

Toujours durant cette période est aussi adoptée la loi ‘Wathelet’ du 3 septembre 1991 qui attribue
automatiquement le nationalité belge aux individus de moins de 18 ans nés en Belgique, dont l’un
des ascendants directs est également né en Belgique et y a vécu au moins cinq ans au cours des
dix années précédant sa naissance.

Yohan Freuville 89 sur 101


F. Questions Economiques
La percée libérale de 1981, et l’installation pour six années du duo Martens-Gol, auxquels vient
s’ajouter en 1985 le jeune Guy Verhofstadt, s’inscrit dans un contexte global. Les politiques
keynésiennes qui ont répondu à la crise pétrolière de 1974 ne sont pas parvenues à réguler la
montée du chômage et de l’inflation, et sont supplantées par la doctrine néo-libérale,
personnalisée par Ronald Reagan et Margareth Tatcher. Les politiques monétaristes s’attachent
alors prioritairement à stabiliser la valeur de la monnaie afin de limiter l’inflation.

La politique d’austérité passe dès 1982 par une dévaluation du franc belge de 8,5% visant à
relancer la croissance à travers les exportations, et un blocage des salaires. Ces politiques
monétaires s’accompagnent de mesures fiscales favorables aux investisseurs.

Le virage des années 1970-1980 est la période durant laquelle la question du rapport de force
entre politique et économique est la plus clairement posée.
L’option libérale est de limiter l’interventionnisme étatique au profit de l’indépendance
économique. Cette idéologie s’accompagne concrètement de pratiques spécifiques. Le
gouvernement Martens-Gol aura largement recours aux arrêtés de pouvoirs spéciaux, privilégiant
la rapidité et la discrétion au débat public.
L’opposition socialiste attaque pourtant peu cette politique : il est probable que celle-ci ne
souhaite pas s’opposer à des réformes économiques contraires à son programme et ses idéaux
mais considérées à l’époque comme indispensables.

Le retour des socialistes dans la majorité, en 1988, correspond à une reprise de l’économie
mondiale et une adoucissement de la politique économique. La nouvelle vague de mondialisation,
illustrée politiquement par la chute de l’empire soviétique, est accompagnée d’une globalisation
économique. L’acte unique, puis le traité de Maastricht, installent le nouveau marché européen.
En Belgique, ce mouvement est symboliquement illustré par le rachat, en 1988, de la société
générale par un consortium français.

a. Mondialisation des entreprises

1980: Cockerill-Sambre:
- fusion des entreprises de sidérugie wallone alors que le milieu est en déclin.
- Rachat par usinor
- Qui est avaler par Arcelor et rachetter ensuite par Mittal
1989: Société générale racheter par Suez
1999: Générale de Banque rachetée par Fortis; 2009 par BNP Paribas
Les lieux de décisions des finances partent en 20 ans de la Belgique.

AB InBev

Yohan Freuville 90 sur 101


Chapitre 14: Un état fédéral (in)stable 1994-2014
A. Contexte international
Les communautés européennes se sont renforcées en jetant les bases d’une EU avec le traité de
Maastricht de 1992. Celui-ci trouvera notamment une traduction dans l’obligation pour ses Etats
membres d’accorder aux ressortissants d’autres Etats membres le droit de vote et d’éligibilité lors
des élections communales et européennes.

L’UE continuera de se renforcer ultérieurement avec les traités d’Amsterdam, Nice et Lisbonne.
Ce dernier permet notamment le renforcement des pouvoirs du parlement européen, il instaure
aussi une présidence permanente du Conseil européen.

En outre, l’Union européenne accueille de nouveaux membres sur la période 1994-2014. En 1995
tout d’abord, avec l’Autriche, la Suède et la Finlande. Puis en 2004, avec la Slovaquie, Chypre,
Malte, la Pologne, la Lituanie, la République tchèque, la Lettonie, la Hongrie, l’Estonie et la
Slovénie. En 2007 ensuite, avec la Bulgarie et la Roumanie. Puis en 2013 avec la Croatie.

Au niveau mondial, l’année 1994 voit le GATT remplacé par l’OMC, qui dispose de l’ORD, seule
réussite parmi les projets échoués d’organes de négociation. L’ORD a réglé 524 traités en 2017.

L’année 1994 est aussi marquée par le génocide au Rwanda. Ce génocide a fait entre cinq cents
mille et un million de morts.

La Belgique adopte en 1993, à l’unanimité une loi de compétence uniiverselle, qui l’autorise à
recevoir des plaintes et à juger des actes commis par des ressortissants de toute nationalité, quel
que soit le lieu où les faits auraient été commis, et en ignorant tout principe d’immunité. Cette loi
a pour objectif de pouvoir juger des personnes ayant commis des actes à l’encontre de la
convention de Genève, même si ces actes ont été commis dans le cadre de fonctions officielles
(chef d’Etat, chef des armées, etc.). La portée de cette loi a été fortement réduite en 2003.

Les attentats du 11 septembre 2001 entraînent une tension certaine sur le plan international. Au
moment d’envahir l’Irak en 2003, les US voient quelques pays européens dont la Belgique
s’opposer frontalement à la conduite de leur politique internationale, refusant de participer à
l’intervention. La Belgique prend par contre part à la coalition internationale contre les terroristes
islamistes en Irak en 2014.

Les USA vont envahir l’Afghanistan en 2001. Aujourd’hui, la situation là-bas n’est toujours pas
stable, tout le monde était pour l’intervention mais personne n’avait prévu un nouveau
gouvernement.

L’invasion de 2003 aura eu pour effets:


- Déstabilisation de l’Irak et de toute la région
- Dispersion des armes (on en retrouve aujourd’hui au Congo) et des groupuscules
- Exacerbation des luttes entre shiites et sunnites
- Analyse cynique des pays dépendant du pétrole

La fin de cette période est aussi marqué par le printemps arabe. A partir de janvier 2001, des
contestations populaires d’ampleur et d’intensité variables vont toucher le monde arabe.

IDH de 1990 à 2014:


Très haut de 0,5 à 1,2 milliards
Haut IDH: de 0,5 à 2,4 milliards
Moyen IDH: de 0,9 à 2,2 milliards
Bas IDH: de 3,2 à 1,2 milliards
Yohan Freuville 91 sur 101
B. Contexte Belge
La décennie 1990 en Belgique a connu un certain nombre d’affaires qui ont décrébilisé le monde
politique belge et ébranlé les consciences citoyennes.

André Cools, ancient président du PS et ministre d’Etat, est assassiné à Liège en juillet 1991.
L’enquête qui suit cet assassinat met en lumière un certain nombre d’affaires de détournements
de fonds publics à des fins personnelles et de financements illégaux de partis politiques.

A ces affaires judiciaires s’ajoute le traumatisme de l’affaire Dutroux, puis celui de l’affaire Semira
Adamu, qui débouche sur une mise en cause du système judiciaire et des services de police. Les
trois familles traditionnelles, le FDF et la VU établissent ensemble les accords « octopus » en
1998, visant à répondre à certaines de ces critiques.
1. On crée un Conseil supérieur de la justice indépendant, chargé d’évaluer et de nommer les
magistrats, ainsi que de recevoir des plaintes de citoyens envers le monde judiciaire.
2. Réforme des polices. La loi du 7 décembre 1998 supprime les anciens corps de police pour
les remplacer par une structure double composée de la police fédérale et de la police locale.

On se demande si il n’y aurait pas un réseau qui amènerait des enfants en haut de l’Etat et de la
corruption à tout les niveaux.

La catastrophe sanitaire de la dioxine ajoute, peu avant les élections de 1999, au sentiment de
mécontentement et de défiance à l’égard du monde politique. La loi du 4 février 2000 crée en
réponse l’Agence fédérale de sécurité de la chaine alimentaire.

Les ministrères responsables étaient au courrant depuis plusieurs mois mais ne voulais pas en
parler à cause des élections qui arrivent.

En 2002, la fédération PRL-FDF-MCC prend le nom de MR. La FDF quitte la fédération en 2011.
De son côté, le PSC change de nom en 2002 pour devenir le CDH.
Du côté flamand, le Vlaams Block (Vlaams Belang depuis 2004) fait une percée importante en
1991, il continue à progresser sur cette période avant d’entamer son déclin à partir de 2010.
Les familles traditionnelles ont intégré ce positionnement à leur discous et à leur identité,
intégrant des membres influents de l’ex-VU.

Un virage politique a lieu lors des élections de 1999. Les libéraux deviennent la première famille
politique du pays et sont en mesure, pour la première fois depuis 1954, de placer les sociaux-
chrétiens dans l’opposition.

Guy Verhofstadt forme un gouvernement inédit associant les familles libérales, socialistes et
écologistes, surnommé « gouvernement arc-en-ciel ».
L’originalité de ce gouvernement tient non seulement à sa composition mais également à sa
manière de fonctionner: la déclaration de politique gouvernementale affiche l’ambition d’adopter
une « nouvelle culture politique ». L’objectif est de rompre avec l’image négative de la politique
développée les années précédentes. La communication autour de l’activité gouvernementale est
marquée par la mise en scène des divergences d’opinion entre les ministres de partis différents.

Quelques mois après la formation du gouvernement Verhofstadt II, à l’issue des élections
régionales et communautaires de juin 2004, le PS décide de s’allier avec le cdH en Wallonie et à
Bruxelles.

En Flandre la montée du VB désormais deuxième parti oblige les trois familles traditionnelles à
former une coalition tripartite.

Le VB propose un séparatisme le 9 septembre, ce qui sera refuser par le gouvernement flamand.

Yohan Freuville 92 sur 101


Les élections de 2007 débouchent tant au nord qu’au sud du pays sur une important défaite
socialiste.
Durant la situation de blocage, il est décidé de former un Gouvernement Verhofstadt III
temporaire.

Ces négociations seront aussi marquées par le vote des élus flamands, le 7 novembre 2007, en
commission de l’intérieur de la chambre, d’une proposition de loi scindant la circonscription
électorale de BHV.

Le 9 novembre, on vote le conflit d’intérêts.


Ce sera un « coup d’Etat » des flamands, et plus aucun francophone ne veulent plus négocier.
Le 14 juillet, le gouvernement wallon vote un conflit d’intérêt.
Le 26 octobre 2009, le gouvernement germanophone va aussi voté le conflit d’intérêt.

Après 282 jours de négociations, le gouvernement Leterme I prend ses fonctions le 20 mars 2008.
Sociaux-chrétiens, les libéraux et du parti socialiste francophone.

La N-VA, alors en cartel avec le CD&V, exige qu’une première étape de réforme de l’Etat soit
adoptée dans le mois, ainsi qu’une seconde pour le 15 juillet. Le 14 juillet, en l’absence de tels
accords, Yves Leterme présente la démission de son gouvernement. Cette démission est refusée
par le roi le 17 juillet.
Le gouvernement reste donc en place et, le 21 septembre, lors d’un congrès, la N-VA décide de
rompre son cartel avec le CD&V et de se placer dans l’opposition.

Arrive alors en Belgique la crise banquaire mondiale, durant laquelle le premier ministre Yves
Leterme et le ministre des finances Didier Reynders apparaissent comme un duo ayant sauvé les
banques systémiques de l’économie belge, apportant près de vingt milliard d’euros pour sauver
les activités bancaires de Fortis et de Dexia. Dans les sondages la cote de popularité d’Yves
Leterme s’améliore à cette période, bien qu’aucune avancée institutionnelle n’ait encore été
obtenue.

Malgré cette aura nouvelle, Leterme est de nouveau obligé de démissionner le 19 décembre. Le
premier président de la cour de cassation l’a accusé, par une lettre adressée au président de la
chambre, de tentative d’influence sur le monde judiciaire après la gestion de la crise financière.
Bien qu’il ait été tout à fait blanchi par après, il démissionne tout comme plusieurs autres
ministres CD&V.

Le gouvernement Van Rompuy est alors mis en place (30 décembre 2008-25 novembre 2009).
Durant ce temps, les pays membres de l’Union Européenne ont ratifié le traité de Lisbonne, qui
crée le poste de président du Conseil européen. Soutenu par la France et l’Allemagne, le premier
ministre belge est élu à cette fonction par le Conseil européen et entre en fonction le 1e décembre
2009. Yves Leterme retrouve le poste de premier ministre le 25 novembre 2009.

Parallèlement, Jean-Luc Dehaene est chargé par le roi de mener le dialogue communautaire.
Après avoir déposé une proposition pour BHV rejetée par les francophones, Dehaene dresse un
constat d’échec. Dans le communiqué de Dehaene, il dit que « La majorité ne peut imposer sa
volonté à la minorité mais la minorité accepte qu’il faille négocier. » et que les partis sont capable
de négocier après les élections de juin 2011.

Suite à cette décision, l’Open-VLD d’Alexender De Croo refuse de continuer à participer au


gouvernement Leterme. Le premier ministre n’a alors d’autre choix que de remettre sa démission
au roi le 22 avril 2010.

À l’issue des élections législatives du 13 juin 2010, la N-VA au nord et le PS au sud sont chacun
leader incontesté au sein de leur communauté. Cela rend la situation extrêmement complexe
puisqu’il s’agit également de partis aux programmes institutionnels et socio-économiques les plus
opposés. Les clivages communautaires et socio-économiques sont plus que jamais superposés.

Yohan Freuville 93 sur 101


Les élections de 2010 sont suivies par la plus longue période de formation gouvernementale de
l’histoire. Une première phase de négociation a lieu entre juin 2010 et janvier 2011 avec sept
partis : la N-VA, le PS, le CD&V, le SP.a, le cdH, Ecolo et Groen !.

Les libéraux entrent alors dans les négociations avec la désignation de Reynders comme
informateur. C’est l’ouverture d’une deuxième phase de négociation qui va durer jusqu’au départ
de la N-VA.

Cette négociation se passe en trois temps:


1. Mettre la N-VA au pied du mur, juin à octobre 2010
2. Dissocier la N-VA et le CD&V, octobre à juillet 2011
3. Faire des concessions tous les partis flamands qui sont prêts à en faire, juillet à décembre

Une note intitulée Un Etat fédéral plus efficace et des entités plus autonomes est remise le 4
juillet. Elle comprend des propositions sur l’assainissement budgétaire, la sixième réforme de
l’Etat, les réformes sociales et économiques, le transfert de compétences et la nouvelle loi de
financement. La N-VA refuse cette note, les négociations vont donc se poursuivre à huit en vue de
réformer l’Etat et de former un nouveau gouvernement.

Le nouveau gouvernement prêtera serment le 6 décembre 2011, soit près d’un an et demi après
les élections. Suite à l’accord institutionnel, une commission de mise en œuvre des réformes
institutionnelles (COMORI) est créée pour mettre en œuvre l’accord.

Le 25 mai 2014, les scrutins européen, fédéral et régional sont organisés en Belgique.

En Wallonie, le PS conserve sa première place. Derrière le PS, le MR en progression, puis le cdH


et Ecolo.

A la chambre des représentants, la N-VA, non partie à la coalition sortante, est en progrès et
reste, avec 33 sièges (+6), le plus grand groupe à la chambre. Toujours du côté flamand, l’Open
VLD et le CD&V sont aussi en progrès et emportent chacun un siège supplémentaire, le SP.a se
maintient avec 13 sièges alors que l’extrême droite, avec le VB, perd neuf sièges.

Dès le 27 mai, le président de parti de la N-VA entame ses premières rencontres pour la formation
du gouvernement flamand et ne cache pas son souhait de former prioritairement le gouvernement
flamand plutôt que le fédéral. Mais parallèlement, Bart de Wever est aussi nommé informateur
fédéral (ce qui va entrainer une suspension des négociations du côté flamand). Cette « double
casquette » s’explique par la concomitance des élections ainsi que par le succès de la N- VA tant
au parlement flamand qu’à la chambre.

Au fédéral, Bart de Wever poursuit sa mission jusqu’à la fin du mois de juin. Sur base de
l’évolution des négociations au sein des entités fédérées, l’hypothèse d’une « coalition miroir »,
c’est-à-dire reprenant les partis des coalitions au nord et au sud du pays, va être mise de côté. Et
une coalition sans le PS mais regroupant la N-VA, le MR, le CD&V et le cdH est alors envisagée.
Le dernier cité va cependant refuser de travailler sur base de la note de l’informateur et les
discussions seront alors élargies à l’Open VLD afin d’obtenir une majorité.

Un accord de gouvernement flamand est obtenu le 22 juillet entre la N-VA, le CD&V et l’Open
VLD. Le gouvernement Michel (N-VA, MR, CD&V et Open VLD) prête finalement serment le 11
octobre 2014. En rejoingnant la majorité gouvernementale, la N-VA s’est engagée à mettre de
côté ses revendications institutionnelles pendant toute la législature.

Yohan Freuville 94 sur 101


C. Question de Légitimité
a. Question Ethique

La loi sur la dépénalisation de l’IVG est la première d’un ensemble de législations - ou de débats -
adoptées durant la décennie 1990 que l’on peu qualifier de questions « éthiques », qui posent la
question de l’équilibre entre la liberté individuelle, la liberté de conscience d’une part et le rôle de
l’Etat et de la société d’autre part.

Vient ensuite le débat sur l’euthanasie. Le code pénal condamne jusqu’alors tout acte visant à
mettre délibérément fin à une vie humaine. Dans les faits pourtant, la réalité est tout autre et de
nombreux médecins aident, d’une manière ou d’une autre, les patients en phase terminale à
mourir plus vite afin d’éviter certaines douleurs. Un très long débat est lancé au sein du parlement
qui adopte une loi dépénalisant l’acte d’euthanasie, sous deux conditions. D’abord, le patient doit
ressentir une souffrance manifeste, insupportable et inguérissable. Ensuite, la demande doit être
faite par le patient, de manière volontaire, consciente et réprétée.
Cette dépénalisation s’accompagne de deux législations. La première sur le renforcement des
soins palliatifs, car un certain nombre de députés pensent qu’une amélioration de ces soins
palliatifs peut permettre une diminution des demandes d’euthanasie. La seconde prévoit la
création d’une commission d’évaluation.

Parmi les débats éthiques se trouve également la question de l’utilisation médicale des embryons
surnuméraires. Lors d’une fécondation in vitro, le médecin implante plusieurs œufs fécondés, car
leurs chances de survie sont faibles. La question éthique est de savoir ce qu’il convient de faire
lorsque plusieurs œufs survivent, et deviennent ce que l’on appelle des embryons surnuméraires.
Leur commercialisation est interdite par la loi du 6 juillet 2007. L’utilisation contrôlée en vue de
recherches médicales est par contre autorisée.

La loi de 2002 légalisant l’euthanasie des adultes a été modifiée le 28 février 2014 pour l’étendre
aux mineurs, sous certaines conditions.
Contrairement aux adultes, la souffrance psychique n’est pas prise en compte.

Article 23 de la constitution: Chacun a le droit de mener une vie conforme a la dignité humaine.

D. Questions sociales
a. Egalité hommes-femmes

Les différentes évolutions législatives concernants les droits des femmes depuis la seconde
guerre mondiale ont concerné plusieurs domaines que nous avons distingués précédemment. La
question du droit de vote des femmes, accordés en 1948, et de leurs droits civils en général
posait la question de la place de la femme en tent que citoyenne.

La question de l’égalité se pose d’abord de manière financière: à travail égal, les salaires des
femmes sont en moyenne moins élevés que ceux des hommes. Dans ce sens, une loi visant à
lutter contre l’écart salarial entre homme et femme a été adoptée le 22 avril 2012.

Cette question se pose également en politique: la réalité montre que le nombre de femmes élues
est plus réduit que le nombre d’hommes. Il est alors envisagé de définir des quotas de femmes et
d’hommes au sein des différentes assemblées.

Une première loi « visant à promouvoir une répartition équilibrée des hommes et des femmes sur
les listes de candidatures aux élections » est adoptée en mai 1994.

Suite à cette modification constitutionnelle, trois lois ont été adoptées afin d’assurer une présence
égale des hommes et des femmes sur les listes pour les élections législatives, européennes et
régionales. Ces lois interdisent dorénavant que l’écart entre le nombre de candidats de chaque
sexe puisse être supérieur à un.

Yohan Freuville 95 sur 101


En outre, la loi du 28 juillet 2011 impose aux entreprises cotées en bourse, aux entreprises
publiques autonomes et à la loterie nationale de nommer un tiers des membres des conseils
d’administration « de sexe différent de celui des autres membres », afin de garantir la présence de
femmes dans ces lieux de décision jusque là peu ouverts aux femmes.

Par ailleur un décret du 9 janvier 2014 impose à toutes les ASBL agréées par la Région wallonne
de composer leur conseil d’administration « au maximum de deux tiers de membres de même
sexe »

b. Conceil national du travail et accord interprofesionnel

Le conseil national du travail a été institué par la loi du 29 mais 1952. Le CNT succède à plusieurs
organismes dont les plus anciens remontaient à la fin du 19e siècle.
Le conseil national du travail fonctionne de façon paritaire entre représentants des travailleurs et
des employeurs. Le bureau exécutif du CNT est composé de dix personnes: le « groupe des dix ».

Un accord interprofessionnel est un accord-programme ou accorde-cadre conclu entre


partenaires sociaux tous les 2 ans dont l’objectif est de programmer dans le temps l’octroi
d’avantages sociaux aux travailleurs.

E. Questions identitaires
La réforme institutionnelle de 1993 amorce une période de 14 ans d’apaisement communautaire,
en apparence et au niveau fédéral seulement.

a. 5e réforme de l’Etat

Les accords du Lambermont et du Lombard, également appelés accords de la Saint-Polycarpe,


sont constitué de plusieurs dispositions communautaires adoptées en 2000 et 2001 par le
gouvernement Verhofstadt I. Alors que ce dernier souhaitait éviter d’aborder les problèmes
communautaires, Flamands et francophones posent simultanément des demandes qui vont
permettre l’élaboration d’un accord.

Les partis flamands réclament la régionalisation d’un certain nombre de compétences, ainsi
qu’une autonomie fiscale accrue. La communauté française fait face à de lourdes difficultés
financières et souhaite revoir son système de financement.

Ces accords mettent également en place une réforme du système électoral. Le mode de scrutin
reste inchangé, mais certaines modalités en sont modifiées: l’élection des députés fédéraux
s’opère dorénavant sur base de circonscriptions provinciales ; l’effet dévolutif de la case de tête
est réduit de moitié ; introduction d’un seuil électoral de 5% ; obligation de parité hommes/
femmes sur les listes ; obligation de mixité au sein des trois première places ; possibilité de
double candidature à la chambre et au sénat ; et réintroduction du système de suppléance.

Suite à ces accords, la VU, sur le déclin, éclate et donne naissance à plusieurs petits groupes,
dont les deux principaux sont Spirit et la N-VA, qui se présente seule aux législatives de 2003
avant de former un cartel avec le CD&V à partir de 2007.

Du côté francophone, le FDF menace de na pas voter ces accords, considérés comme trop
nuisible aux francophones de la périphérie. Le gouvernement se tourne alors vers le PSC, dans
l’opposition, afin de créer une menace qui permet de calmer le FDF.

Yohan Freuville 96 sur 101


b. 6e réforme de l’Etat

L’accord obtenu le 11 octobre 2011 concernant la 6e réforme de l’Etat contient quatre mesures
principales : la scission électorale et judiciaire de BHV, une réforme du Sénat, de nouveaux
transferts de compétences et une réforme de la loi spéciale de financement.

Les partis du nord du pays avaient fait de la scission de BHV un préalable à toute autre
discussion à l’issue des élections de 2010. Pour les partis francophones par contre, une scission
de la circonsription de BHV n’était pas envisageable sans compensations, ils revendiquaient
notamment un « grand Bruxelles », un élargissement de la région de Bruxelles-capitale. La
demande francophone d’un grand Bruxelles ne sera pas satisfaite.

Un accord sera trouvé pour le maintien de la chambre haute et sa transformation en chambre des
entités fédérées, tout en réduisant presqu’à rien ses compétences.

Concernant les nouveaux transferts de compétences, en matière de soins de santé et d’emploi


notamment, ils répondent à une revendication d’autonomie déjà exprimée par le Parlement
flamand dans ses résolutions de 1999.

Concernant la loi spéciale de financement, la Flandre obtient l’autonomie fiscale qu’elle


demandait déjà les résolutions du parlement de 1999 avec néanmoins une compensation prévue
sous la forme de mécanisme de solidarité envers les entités les moins riches.
La deuxième grande mesure de la loi spéciale de financement concerne le refinancement de la
région bruxelloise, auquel aspiraient les francophones.

c. Procedures autour de la scission de BHV

Le 7 novembre 2007, en commission de l’intérieur de la chambre, les élus flamands adoptent,


après la sortie des commissaires francophones, une proposition de loi scindant la sirconscription
électorale de BHV.

Ce vote va déclencher quatre procédures en conflit d’intérêt pour reporter la décision.

Le 29 avril 2010, quelques jours après la démission du Gouvernement Leterme II, les partis
flamands déposent une nouvelle fois une motion demandant la mise à l’ordre du jour de la
proposition de loi scindant l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Les solutions offertes par
la procédure en conflit d’intérêt ont été épuisées, et les francophones ont alors recours à la «
sonnette d’alarme », l’article 54 de la Constitution. Selon cette procédure, la question est remise
entre les mains du Gouvernement qui a 30 jours pour régler la question. Or, la Belgique ne
dispose alors pas d’un Gouvernement de plein exercice, personne ne peut donc prendre le
dossier à sa charge. Le dossier est bloqué jusqu’à la mise en place d’un Gouvernement de plein
exercice.

d. Désignation du bourgmestre

Avec l’adoption du décret « modifiant certaines dispositions du Code de la démocratie locale et


de la décentralisation » le 8 décembre 2005 (qui entre en application en 2006), le bourgmestre est
désormais élu devant le conseil communal.

e. La question de l’immigration

Conformément au traité de Maastricht, les ressortissants d’un pays de l’Union européenne


residant en Belgique ont reçu le droit de vote et d’éligibilité aux élections communales et
européennes dès 1999.

L’octroi de ce droit de vote est une revendication de longue date des partis de gauches qui
affirment qu’il n’existe pas de raison suffisante pour traiter différemment étrangers européens et

Yohan Freuville 97 sur 101


non-européens. Le VB s’y oppose. La majorité des partis flamands craint que l’adoption d’une
telle mesure ne favorise électoralement l’extrême-droite.

Le compromis accorde aux étrangers non-ressortissants d’un pays de l’UE un droit de vote sans
droit d’éligibilité ; uniquement lors des élections communales ; avec l’obligation pour les
nouveaux électeurs de prêter un serment de fidélité à la convention européenne des droits de
l’homme.

F. Questions économiques
a. Différenciel Flandre-Wallonie important

La « Belgique économique » a énormément changé depuis le début des années 1990. La


première observation générale concernant cette période est que l’économie flamande est en
bonne santé. Le PIB par habitant flamand a rattrapé celui de la Wallonie durant les années 1960,
avant de le dépasser largement par la suite. Si ce différenciel a tendance à se réduire quelque
peu, il demeure toutefois important.

La Wallonie comme les autres régions européennes de tradition industrielle, affronte des
difficultés économiques et sociales.

b. Perte d’autonomie des entreprises belges

Le second mouvement économique important de la période est la perte généralisée d’autonomie


des entreprises belges, suite à leur rachat par des capitaux étrangers. L’élément est important car
la nationalité des capitaux, c’est-à-dire des dirigeants, influence les ressources politiques à la
disposition de l’entreprise et, par conséquent, certaines de ses décisions stratégiques.

La société générale est rachetée par Suez en 1989.

c. Évolution de la prodction selon les secteurs

La double décennie 1994-2014 est marquée par une évolution de la production.


Le secteur tertiaire connaît une forte progression. Il emploie en 2013 près de 2 millions de
personnes, soit plus de 40% de la population active.

Cette période est aussi marquée par la montée fulgurante du secteur quaternaire qui occupe plus
de 30% de la population active, majoritairement féminine.

Trés grande diminution du secteur primaire et secondaire.

d. Crise banquaire de 2008

Trop d’emprunt risqué, explosion des subprimes et de l’immobilier.

Soutient du gouvernement au banques belges de plus de 20 milliards.

Yohan Freuville 98 sur 101


Yohan Freuville 99 sur 101
C’est la fin, bonne chance à toi et voici un wombat et une jup

Yohan Freuville 100 sur 101


Yohan Freuville 101 sur 101

Vous aimerez peut-être aussi