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Régime de Vichy, Collaboration et Résistance en France (1940-1944).

PROBLÉMATIQUE : Quelles ont été les conséquences de la défaite de 1940 en France ?

CHRONOLOGIE :

Mai-juin 1940 : Défaite des armées françaises face aux Allemands.


16 juin 1940 : Pétain, président du conseil.
22 juin 1940 : Signature de l’armistice.
10 juillet 1940 : Vote des pleins pouvoirs à Pétain.
22 octobre 1940 : Entrevue de Montoire entre Pétain et Hitler.
Octobre 1940 : Législation antisémite initiée par Vichy.
16-17 juillet : Rafle du « Vel’d’Hiv »
Novembre 1942 : Invasion de la Zone Sud.
Février 1943 : Mise en place du STO.
Juin-août 1944 : Libération de la France.

SYNTHESE DU COURS :

Le 16 juin 1940, en pleine débâcle militaire, le maréchal Pétain devient président du conseil avec pour objectif
l’armistice avec les Allemands. Installé à Vichy, Pétain dirige jusqu’à l’été 1944 un gouvernement de collaboration,
réactionnaire et fascisant, qui devient après l’occupation de la zone sud en novembre 1942, un gouvernement
largement contrôlé par les nazis.

Vichy : un régime antirépublicain et collaborateur

1. Le Régime de Vichy, négation de la République

Occupée au Nord, amputée de l’Alsace-Moselle, la France est dirigée depuis la zone dite « libre » par le
gouvernement Pétain installé à Vichy.

Le 10 juillet, le Parlement vote les pleins pouvoirs à Pétain. C’est la fin de la IIIème République et la naissance d’un
nouveau régime : « l’État français ». Pétain prend la tête d’une dictature. Sa personne est célébrée par la
propagande qui met aussi en avant une idéologie officielle, la « Révolution nationale » résumée par la devise «
Travail, famille, patrie ».

Les libertés sont limitées, les partis et syndicats sont interdits, les médias censurés. Le régime de Vichy est
antisémite. En octobre 1940, le statut des Juifs organise leur exclusion de la société française.

2. Une soumission à l’Allemagne nazie

Pétain choisit la collaboration policière, militaire et économique avec l’Allemagne. La police de Vichy rafle les Juifs
dès 1941. Le Service du travail obligatoire [STO] est mis en place en 1943. (Centre de Drancy et le conte la plus
précieuse des marchandises)

Vichy met ainsi la France au service des nazis et devient le complice du génocide des Juifs.

Les combats de la Résistance

1. Les résistances intérieures

La Résistance est d’abord le fait d’individus très différents qui tous refusent la soumission à l’Allemagne. Peu
nombreux et isolés, ces premiers résistants sont rapidement emprisonnés, déportés ou exécutés. Ceux qui en
réchappent entrent dans la clandestinité.

Progressivement, des groupes se structurent dans la clandestinité, comme Combat ou Libération-Sud. Leurs actions
sont diverses : tracts, sabotages, attentats contre l’occupant, aide à des évadés, création de journaux clandestins…

À partir de 1943, les effectifs augmentent avec l’arrivée de jeunes qui veulent échapper au STO.
2. Les combats politiques de la France libre

Dans son appel du 18juin 1940 prononcé à Londres, de Gaulle appelle à la poursuite des combats. Pour lui, la défaite
n’est pas définitive car la guerre est mondiale. Il est reconnu comme chef de la France libre par les Britanniques.

Il met alors sur pied une armée de quelques milliers d’hommes, les Forces françaises libres (FFL). Il peut s’appuyer
sur le ralliement d’une partie de l’Empire colonial français. Les FFL sont majoritairement composées de soldats
coloniaux ou étrangers. Elles participent à des opérations en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et montrent ainsi
qu’il existe bien une France combattante dans la guerre mondiale.

3. L’unification des résistances autour du général de Gaulle

De Gaulle charge jean Moulin d’unifier les mouvements de résistance. Il crée en1943 le Conseil National de la
Résistance (CNR) afin de préparer la libération du pays et la refondation de la République.

De Gaulle devient le chef du Gouvernement Provisoire de la République Française en juin 1944.

VOCABULAIRE :

Antisémitisme : Hostilité, haine à l’égard des juifs, considérés comme une race ou un groupe distinct du reste de la
société.

Armistice : Accord conclu par des pays en guerre pour suspendre les combats.

Collaboration : Politique de coopération volontaire en matière politique, économique et policière avec l’Allemagne
nazie.

Conseil National de la Résistance [CNR] : Institution qui unit les différents mouvements de résistance à partir de
1943.

Forces françaises libres [FFL] : Organisées dès juin 1940, ce sont les forces armées outre-mer de la France libre.

France libre : Ensemble des organisations de résistance extérieure sous l’autorité du général de Gaulle.

Milice : Organisation paramilitaire aidant les Allemands à traquer les résistants. Elle est créée par Pierre Laval chef
du gouvernement le 30 janvier 1943.

Mouvement de résistance : Organisation menant des actions militaires mais aussi politiques (tracts, journaux).

Propagande : Ensemble des pratiques (affiches, presse…) visant à encadrer une société pour la convaincre de la
supériorité d’une idéologie ou d’une politique.

Résistance : Action menée en France et dans le monde pour lutter contre l’occupation allemande de la France et le
régime de Vichy.

Révolution nationale : Idéologie du régime de Vichy fondée sur la devise « Travail, famille, patrie » et qui rompt avec
les principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité.

Service du travail obligatoire [STO] : Mobilisation des hommes français entre 20 et 23 ans pour travailler dans les
entreprises allemandes.

CE QUE TU DOIS ETRE CAPABLE D’EXPLIQUER :

✸ Expliquer les fondements du régime de Vichy et pourquoi ils s’opposent aux valeurs républicaines.

✸ Décrire l’organisation, les actions et les grands acteurs de la Résistance.

✸ Expliquer la politique de collaboration et ses conséquences sur la population française.


Les espaces productifs et leurs évolutions.
PROBLÉMATIQUE : Comment les activités économiques sont-elles distribuées sur le territoire français et pourquoi ?

SYNTHESE DU COURS :

Les nouveaux territoires de l’industrie (secteur secondaire)

Sous l’effet de la mondialisation, la localisation des activités industrielle change. Les industries traditionnelles du
Nord et de l’Est, fondées sur l’exploitation des matières premières (charbon, fer) sont en crise. Certains territoires se
reconvertissent avec l’aide de l’État et des collectivités (régions, départements).

Les régions du Sud et de l’Ouest connaissent un nouvel essor grâce aux politiques d’aménagement nationales
(déconcentration industrielle, création de zones industrialo-portuaires, de pôles de compétitivité).

La France est une puissance industrielle [49 rang européen, 8° mondial] ; elle est cependant touchée par la
désindustrialisation [13 % de l’emploi contre 40 % en 1968].

Ce sont les métropoles qui bénéficient le plus du redéploiement de l’industrie, grâce aux technopôles. Des activités
de haute technologie y sont pratiquées.

La mondialisation renforce la concurrence entre les territoires. Les métropoles sont de plus en plus attractives. Elles
y trouvent une main-d’œuvre qualifiée, des universités et des réseaux de communication performants.

Une agriculture modernisée et spécialisée (secteur primaire)

L’agriculture française s’est modernisée depuis les années 1960, sous l’effet de la Politique agricole commune (PAC).

Grâce à la mécanisation, à l’utilisation de l’irrigation, et à l’utilisation des produits chimiques et de semences


sélectionnées, les rendements ont été améliorés.

Les agriculteurs ont spécialisé leurs productions [céréaliculture, viticulture, etc.]. La concurrence internationale
renforce cette spécialisation de ces espaces, mais aussi les inégalités entre les régions bien intégrées aux marchés
européens et mondiaux [Grand Ouest, Bassin parisien, région viticole] et les autres, moins adaptées [régions
d’élevage extensif et de polyculture].

La France est la première puissance agricole de l’Union européenne et le 5e exportateur mondial de produits
agricoles.

Cette agriculture productiviste a des conséquences sur l’environnement : pollution de l’eau, des sols, risques
sanitaires.

En réaction, de nouvelles pratiques agricoles moins néfastes pour l’environnement se développent. C’est le cas de
l’agriculture biologique ou de nombreuses productions (vins, fromages, etc.) protégées par des labels de qualité.

L’agriculture biologique représente 3 % de la surface agricole aujourd’hui.

Une économie tertiarisée qui profite aux métropoles (secteur tertiaire)

Le vieillissement de la population, la diminution du temps de travail, de nouvelles habitudes de consommation


entrainent l’essor des entreprises fournissant des services à la population dans la santé, les loisirs, la culture, le
tourisme. C’est ce que l’on appelle la tertiarisation de l’économie.

Ces activités de service sont massivement implantées dans les métropoles qui détiennent les pouvoirs de
commandement et de décision, d’innovation, les sièges des grandes entreprises multinationales, les banques, les
services spécialisés [préfectures, hôpitaux, universités].

Les activités de services emploient 78 % de la population active et contribuent à 80 % de la richesse nationale.


La France est la première puissance touristique mondiale en nombre de visiteurs. Elle peut compter sur la richesse
de son patrimoine culturel et l’attractivité de ses équipements de loisirs pour développer cette activité, notamment
dans les zones urbaines où musées prestigieux et parcs de loisirs se multiplient. Paris est l’une des capitales
mondiales du tourisme.

VOCABULAIRE :

Agriculture productiviste : Agriculture commerciale dont l’intensivité et la productivité reposent sur un recours aux
techniques et aux progrès scientifiques.

Déconcentration industrielle : Transfert d’activité industrielles de la région vers d’autres régions.

Délocalisation : Transfert d’une production vers des pays étrangers aux coûts moins importants.

Désindustrialisation : Diminution ou disparition de l’activité industrielle.

Espace productif : Espace aménagé et mis en valeur pour une activité économique.

Filière : Ensemble des activités qui interviennent dans la réalisation d’un produit fini, comme la filière
agroalimentaire.

Filière agroalimentaire : Ensemble des activités qui interviennent dans la fabrication d’un produit alimentaire.

Industrie : Activité économique qui produit des biens grâce à la transformation de matières premières.

Innovation : Capacité à améliorer les performances d’une production ou d’une activité.

Pôle de compétitivité : Regroupement d’entreprises, de centres de recherche et d’universités, encouragés par l’État.

Politique agricole commune (PAC) : Politique mise en place par l’UE dans les années 1960 pour augmenter la
production agricole. Elle vise aujourd’hui à soutenir les agriculteurs et à préserver l’environnement.

Puissance : Capacité d’un territoire à exercer une influence politique, économique et culturelle au-delà de ses
frontières.

Services : Activités qui ne produisent pas de biens matériels. On parle aussi de secteur tertiaire (commerce,
transport, finances, enseignement, médecine, recherche etc.).

Technopôle / Pôle de compétitivité : Entreprises, universités, laboratoires de recherche réunis sur un même
territoire pour innover.

Technopole : Métropole ayant une forte concentration d’activités de haute technologie.

Tertiarisation : Transformation de l’économie vers des activités de services et de recherche.

Tourisme : Déplacement de loisir entraînant un changement temporaire de résidence.

CE QUE JE DOIS ETRE CAPABLE D’EXPLIQUER :

✸ Localiser les différents espaces de production de richesses sur le territoire français.

✸ Décrire les conséquences de la mondialisation sur les espaces productifs français.

✸ Identifier des acteurs qui cherchent à dynamiser les espaces productifs français.

Diaporama du cours : ici.


Carte des Métropoles

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