Régime de Vichy, collaboration, Résistance (1940-1944)
I) Le régime de Vichy : un régime antirépublicain et collaborateur A) La défaite de 1940 Quelles ont été les conséquences de la défaite de 1940 en France ? L’armée française est défaite en mai-juin 1940 après de durs combats. Les Français du Nord pris de panique devant l’avancée allemande quittent leur foyer et partent pour le sud : c’est l’exode des civils fuyant les combats. Face à cette défaite, le gouvernement fait appel au Maréchal Pétain, qui devenant chef du gouvernement, demande l’armistice. (Il signe l’armistice avec les Allemands à Rethondes le 22 juin 1940). La France est alors divisée en 2 : le Nord est occupé par les Allemands. L’Alsace-Lorraine est annexée. Exode : fuite de millions de Français devant l’avance allemande en 1940 B) Le renversement de la IIIe République Pourquoi peut-on dire que le régime de Vichy est un régime antirépublicain ? Comment l’État français de 1940 à 1944 met- il en place un régime autoritaire et antisémite qui nie toutes les valeurs républicaines ? Le parlement réuni à Vichy accorde les pleins pouvoirs au maréchal Pétain : c’est la fin de la IIIe République. Le maréchal Pétain et son gouvernement instaurent l’État français et proposent une « révolution nationale », résumée dans la devise « travail, famille, patrie ». Il s’agit d’un régime autoritaire reposant sur le culte du Maréchal et basés sur des valeurs opposées à celles de la république (Les libertés sont limitées, les médias sont censurés et les partis politiques interdits). C’est également un régime antisémite qui organise l’exclusion des juifs de la société française, notamment à travers le statut des juifs en octobre 1940. Révolution nationale : idéologie du régime de Vichy fondée sur la devise « travail, famille, patrie » et qui rompt avec les principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité
C) La collaboration avec l’Allemagne nazie
Comment le régime de Vichy participe-t-il à la collaboration ? Après la rencontre de Montoire (octobre 1940), l’État engage la France dans la collaboration avec l’Allemagne. Celle-ci prend plusieurs formes : -livraisons de matières premières, -STO (service du travail obligatoire), à partir de 1943, mis en place par Pierre Laval chef du gouvernement -La milice se met au service de l’occupant en traquant les résistants et les juifs. Des policiers français raflent des juifs. -Participation à la politique antisémite nazie par des lois (premier statut des juifs), la déportation de 75 000 juifs et le port de l’étoile jaune (obligatoire à partir de 1942). C’est donc à la fois une collaboration politique, militaire, économique et idéologique. Milice : police politique au service du régime de Vichy STO : service du travail obligatoire. Obligation pour la main-d’œuvre française de travailler pour l’Allemagne Collaboration : soutien actif apporté à l’Allemagne nazie
II) Les combats de la Résistance
A) Les combats de la France libre Comment la France libre résiste-t-elle à l’Allemagne nazie et à ses alliés ? Dès le mois de juin 1940, le général De Gaulle refuse la défaite et souhaite poursuivre la lutte aux côtés du Royaume-Uni. Il lance un appel à la BBC le 18 juin 1940 pour poursuivre les combats. Il est reconnu comme chef de la France libre par les Britanniques. Il constitue les FFL (forces françaises libres) qui participent à différents combats pour libérer la France. De nombreuses colonies françaises se rallient à la France libre et les FFL sont d’ailleurs composées surtout de soldats coloniaux ou étrangers. C’est la résistance extérieure. France libre : ensemble des organisations de résistance extérieure sous l’autorité du général De Gaulle. FFL : forces françaises libres. Rattachées à la France libre, elles sont constituées à partir de 1940 pour aider militairement les alliés sur tous les fronts (résistance extérieure) Résistance : action clandestine menée en France dans le monde pour lutter contre l’occupation nazie et le régime de Vichy et ainsi parvenir à la libération des territoires
B) La résistance dans la France occupée
Dès l’été 1940, certains Français refusent de subir l’occupation et le régime de Vichy. Il s’agit d’individus très différents qui refusent tous la soumission à l’Allemagne (comme par exemple ceux qui refusent le STO). Des hommes et des femmes comme Lucie Aubrac s’engagent dans la Résistance et se mettent en danger. Pour éviter d’être emprisonnés, déportés ou exécutés, ils vivent dans la clandestinité. Ils constituent des réseaux et des mouvements qui diffusent leurs idées dans la presse clandestine (ex : LIBERATION SUD). Leurs actions sont très variées : sabotage, attentats contre l’occupant, distribution de tracts, aide à des évadés. C’est la résistance intérieure. De Gaulle veut unifier la résistance intérieure autour de lui. Jean Moulin réunit le CNR en mai 1943 qui prépare la mise en place d’une nouvelle république (en constituant un programme). Réseau : organisation clandestine formée par des membres de la résistance pour mener des actions en France CNR : conseil national de la résistance Maquis : refuges clandestins de résistants situés dans des lieux difficiles d’accès (montagnes, forêts)