HISTOIRE DU TERRITOIRE

Cours 8 du 16/11

Henri Prost urbaniste très particulier, il dessine la ville. Avec son plan pour la région parisienne en 1934.

Croissance considérable, PIB, action de l’état très forte a travers de la notion d’aménagement du territoire.
Effet de sidération de la société après la 1GM (19millions de morts) on rêve un avenir utopique.
Après la 2GM, suscite une fuite en avant, on pense à réaliser les utopies, on le rêve pas, vision réalisatrice, et
action. Cette période dure 30 ans, Les Trente Glorieuses (1945-1975) par Jean Fourastié et son livre « Les Trente
Glorieuses ou la révolution invisible ».
Ces trois décennies « extraordinaires » en terme de croissance : à 6 % en moyenne, et par la société de
consommation : les gens accèdent aux modes de vie du bonheur → plein emploi, + de moyens, enthousiasme.
On touche au pic de l’Anthropocène. Cette génération sort de la guerre, et cette période en est l’opposé, elle
permet de profiter de ce que la paix permettait.
Le volontarisme marque la période.
L’aménagement du territoire c’est réunir et communautariser les idées, penser ensemble tout ensemble.
Aujourd’hui, point de vue beaucoup plus critique du côté de la pollution de la planète et de l’emballement : le
livre « une autre histoire des 30 glorieuses ».

« Équiper »/ « Aménager » le territoire

La France est une des plus lentes d’Europe sur le développement des autoroutes, pour plusieurs raisons.
L’automobile et les autoroutes représentent un grand potentiel d’évolution. Le train aussi mais contraints par les
gares, c’est le transport de masse.
L’Allemagne et l’Italie sont très rapides, les premiers d’Europe. Ils ont compris que c’est un outil
d’aménagement. Les régions sont puissantes, chacune à sa capitale, les autoroutes sont donc bcp plus faciles à
amener.
Décentralisation industrielle grâce à l’automobile, pour qu’elle se répartisse mieux sur le territoire national.
Pour la France c’est un équipement en plus, pays hyper centralisé : pouvoir dans la capitale. Les régions ne sont
que secondaires donc compliqué. Armature urbaine faible car trop grande différence en terme de puissance
entre la capitale et les régions.
La France est un pays rural. Elle se caractérise par la départementalisation.
Dans l’entre 2 guerres géographe Paul Vidal de LA BLACHE qui étudie la France écrit un livre « la France » il
théorise sur ce problème, chaque région a des spécificités et a son potentiel pour développer le pays.
Émergence de la pensée Régionale dans cette vision de l’aménagement du territoire comme un échelon
indispensable.
Équipement : idée de l’égalité
Aménager : dessiner une architecture de la répartition pour le bien du pays, dans l’intérêt commun a partir
d’une stratégie.

La France va énormément souffrir des conséquences de la 2GM, le choc de la défaite, en 1940, où la France a
collaboré avec l’Allemagne.
Au moment de la libération, gros malaise en France, on accuse le front populaire de ne pas avoir été assez
sévère. Accusation du libéralisme, du laissé faire (venant du XIX° siècle). On cherche les raisons, en tout cas il
faut agir rapidement.
Cette idée du redressement national marque l’histoire de la France.
L’idéologie
L’Etat doit être fort garant de l’intérêt général équité des droits, culte de la nation : peuple qui se réunit,
toujours avec l’idée du centralisme (fondée sur la pensée des Lumières), culture sociale (état dirigiste avec
pensée sociale → syndicats, protection du faible contre le fort...déblocage du loyer décidé).
C’est la troisième voie, pas du communisme et pas trop de droite.

Jean François Gravier Paris et le désert français : sous développement de la province face au super puissance de
la capitale, analyse économiste. Idée simplificatrice de l’unité. Or richesse dans l’université selon tous les
penseurs précédents. Principe du Jacobumisme (seul l’État a raison, le reste a tord).
Cette vision engage l’idée du rééquilibrage entre les provinces rurales et Paris.
Volontarisme, dimension très forte que l’État prend.
Olivier Guichard ministre de l’aménagement du territoire à l’époque de De Gaulle en 1958.
Idée de l’innovation, qui concerne la technocratie.
Il faut faire table rase du passé. Faire appel à des « experts », sciences exactes (ingénieurs) et sciences sociales
(géographes) vont s’associer. La sociologie apparaîtra aussi par la suite.
Bcp de ces experts viennent des colonies françaises et d’Afrique, des indépendances se constituent avec leur
savoir colonial accumulé.
Les statistiques se développent, scientisme du chiffre et statistiques tant que ça appui les propos, autour du
rationalisme et systématisme on parle de « structures » et de « systèmes ». On est encore dans l’utopie de
l’espace « arranger l’espace c’est arranger le monde ».
Nouvelles structures de décision, avec des hauts fonctionnaires jeunes (parfois des exs coloniaux) sensibilité très
aiguës au territoire existants ou pas du tout. On cherche l’efficacité.

Tout cela est tout de même progressif.

« Reconstruction » 1945-1955

Des quartiers et logements sinistrés.

Période fondatrice de structure renouvelée pour faire face à l’énorme travail en amont.
Ministère de l’urbanisme, des travaux publics apparaissent nécessaires pour les travaux techniques et de
l’ingénierie.
La reconstruction démarre dès le début de la guerre en 1940, sous la collaboration, le gouvernement de Vichy du
maréchal Pétin.
Opportunité pour restructurer les choses.
• 1943 : Loi Prothin DGEN (délégation générale à l’équipement national).
Avec des arguments pas ouf du gouvernement de Vichy « France profonde identité regionale, on doit s’appuyer
dessus ».
Avec un commissariat à la RECONSTRUCTION.
Direction de l’URBANISME.
L’ordre des architectes est créé ainsi que le permis de construire.

• 1955/ Ministère de la Reconstruction de et de l’Urbanisme

DGUHC/ fixer les principes
DGT : inspecteur des finances
Comité national d’urbanisme

L’état se structure pour répondre à :

Reconstruction des ports (Marseille particulièrement endommagé)
L’Allemagne également.
Chantier colossal.

→ Plan « Marshall » : 1947-1952

Planifier.
La France va s’équiper d’autoroute a partir de 1970, plus haut point en 1990.
Aujourd’hui saturation du « troisième XX° siècle.

L’industrie appartient au monde privé, du capitalisme industriel.

Grandes séries de nationalisation qui se jouent à ce moment là.

• 1949 : [MRU] DAT (Direction de l’Aménagement du territoire).

• 1950 : Notice « Pour un plan national d’aménagement du territoire par Eugène Claudius-Petit FNAT

Politique du logement en grande quantité.

Plan d’aménagement serait mieux que l’urbanisme (détenu par les architectes) mais ça sera vite dépassé.
Les usines se développent, sont des projets d’État financés par le FNAT (Fond National d’A du T).

Aménagement hydraulique, irrigation pour développer l’agriculture (amènera tourisme en 1960)

Barrage de Serre-Ponçon (1955-1962).

• 1955-56 : Programme d’Action Régionale

Comité d’expansion Régionale
Société de développement régional
22 « Régions Programmées »
Paul Nelson, un des premiers enseignants de le l’ENSA de Marseille à Luminy.
L’ingénierie civile se spécialise et se charge du BTP.
Sarcelles 13000 logements, Labourdette.

CONCLUSION

Cette société c’est déjà la société de consommation qui s’affirme, l’antithèse totale de la guerre pendant les 30
glorieuses. Basée sur l’industrie, basé sur le pouvoir d’achat. Société providence, sécurité sociale, logement
social.
Concordance entre la production et mise en œuvre des infrastructures et du bien-être.
Cercle vertueux, industriel mais productrice du plein emploi, salaire, qui produit le pouvoir d’achat qui permet
de se payer ce bonheur, habiter dans un logement moderne, bel automobile, les garanties socio-politiques.