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HISTOIRE DU TERRITOIRE

L’entrée dans le XX° siècle


Cours 6 du 26/10

INTRO :

Le XIX° siècle est marqué par une dualité comme l’explique cette toile de Georg Grosz de 1916.
Le XX° siècle est le siècle d’une modernité galopante, et cette dualité va s’accentuer.
Les pays industrialisés se sont emballés au XIX° siècle… Pensée que l’industrialisation est le chemin vers le
bonheur. Le progrès était considéré comme une religion. Le « moderne » est un mot du passé, même si par
défnition « être moderne » c’est être de son temps.
L’époque moderne arrive après la renaissance. Aujourd’hui ce mot est remplacé par « contemporain » surtout
dans le monde de l’art, et aujourd’hui nous sommes dans l’époque contemporaine.
Cette architecture moderne ne plaît qu’a ceux qui ont une ouverture d’esprit.
Par ailleurs les architectes ont un siècle en retard (encore dans le classique au XIX° siècle, très peu de nouveaux
matériaux…).
Début XX° → arrivée de l’automobile → toujours la fascination.
L’arrivée de l’aviation également.
(1ere révolution industrielle : machine à vapeur)
La deuxième révolution : l’électricité pour systématiser les systèmes, la mise en série avec fabrication régulée
→ c’est la révolution de l’information.
Cette révolution est aussi un enrichissement de ceux qui détiennent un outil de production, l’industrie profite de
tout ce qui est profitable pour faire du profit → capitalisme.

Raisons d’inquiétude :
On commence le siècle par une guerre mondiale, la plus sauvage de l’histoire, dimension mondiale → choc
considérable → 19 millions de morts (2/3 des victimes sont des civils).
C’est une guerre de l’industrie et du progrès.
Monuments aux morts « que maudite soit la guerre » avec les femmes magnifiées avec ses enfants..côté de la
vie, la paix → vérité….plutôt que « morts pour la France » avec l’homme magnifié qui ne rentrera pas…
Fabrication des armes qui fait prospérer l’industrie.

Cela déclenche une orme de progressisme, besoin de rêve, il faudrait imaginer qui ferait table rase du passé, c’est
une déviance en réalité, c’est tout aussi violent que la guerre elle-même.
Tableau d’Ozenfant Composition puriste 1921, objets manufacturés, on magnifie l’industrie.
Piet Mondrian Composition
Le moderne c’est la célébration du machinisme, rupture avec l’art bourgeois.
La figuration abstraite, (ville fantastique) vision utopiste traduit la fascination.
Ou la figuration moins abstraite comme avec Le Corbusier une ville contemporaine pour 3 millions d’habitants,
1922, → rupture vers un monde nouveau, condamnation de la rue sombre…

Dimension sinistre qui apparaît, ainsi que le doute, heureusement certaines personnes étaient sceptiques et
remettaient en question les paysages urbains modernes…

3 parties du XX° siècle :


1. L’entre deux guerres, fascination du progrès et du doute (la modernité n’est pas simplement une
garantie du bonheur, beaucoup d’hésitations)
2. Les Trente Glorieuses (1945-75)(après la deuxième GM) accélération de la croissance de la démographie
mondiale, accélère tout ce que le XIX° siècle, et la modernité était entrain d’amener.
3. Démarre des années 70→ doute, ne va faire que s’affirmer, route vers la catastrophe, sans pour autant
arrêter le système, on est encore dedans aujourd’hui.

1. Une nation encore rurale…

50 % de ruraux (aujourd’hui 4%)


Monde qui est loin de la ville, que le progrès inquiète, prit dans un dynamisme d’après-guerre.
Restructuration des campagnes après la 1ère GM (femmes y occupent une grande partie).
Des tracteurs, machines apparaissent, des organisations pour se regrouper → coopératives : outils communs,
certaine joie dans ces campagnes.
Les villages sont très vivants, avec le monument aux mort de la guerre, l’église, la mairies, les fêtes liées aux
saisons.
Un monde où le travail est difficile, de plus en plus décalé avec le mode de vie en ville, du POV de la ville :
fragilité → économies familiales, a circuit fermé…

Le rapport entre campagne et ville se joue avec l’exode rurale.


La grande ville est de plus en plus attirante, plus elle est polarisée plus elle polarise…
Décalage : la grande ville attire le paysan, on y vit naïvement, heureux…
Dans la ville, on se moque des habitants des campagnes.
Mais la campagne est aussi attirante pour la visiter : mode de vie sain...
Au moment de l’arrivée du Front populaire en 1936 au pouvoir avec les congés payés, les campagnes premières
destinations.
L’automobile pour ceux qui avaient les moyens, est la liberté. Les citadins visitent les paysages en voiture,
souvent incompris, puisque les urbains ne connaissent pas le territoire.

2. Une nouvelle génération de réseaux…

L’électricité : les barrages….exploits construits → spectacle de la modernité.


Réseaux viaires, les ponts construits
Transport aérien : le plus économique → poteaux électriques.

Le Rail : transport numéro 1, l’automobile va commencer à lui faire concurrence, mais il faudra attendre après
la 2GM avec apparition de nouveaux choix politiques...
5 réseaux privés, compagnies en France qui se partagent le réseau en France.
Création des câbles au dessus des lignes.
Extension par les lignes régionales, le « grand chevelu », trop local, s’étend.
La SNCF est créée en 1937 (avant EDF) qui prendra en charge le réseau national.

L’aviation...apparaît comme un spectacle, comme dans un cirque.


Roland Garros qui en 1913 va survoler la Méditerranée en premier.*
Au début on fait voler ces avions comme une « curiosité sans lendemain » le dimanche.
Puis il y a la guerre...on va savoir quoi en faire…
1GM → coup d’accélération
Usines Renault qui fabrique des avions.
Après la guerre, but commercial.
Au début pour le courrier : économiques.
Les aéroports vont être les lieux de l’architecture moderne comme l’aéroport « Le Bourget »en 1919, en
Angleterre « John Lennon », en 1933. → Lieu de fascination accompagné par l’architecture.
L’aéroport néo-classique, et pistes ultra modernistes : architecture des régimes fascistes à Berlin Tempelhof est
construit comme un espace urbain.

Et l’automobile…, et la « nouvelle route »… 1895


Jusqu’à présent transport hippomobile.
Au début calèche sur lesquels on place des moteurs « curiosité sans lendemain »… 30 ans après elle est de
partout dans les villes.
On ne peut pas faire plus séduisant que l’automobile, vitesse à la portée individuelle, d’une souplesse infinie,
sans contrainte.
Alors qu le train plus contraint… gare fixe t ensuite retour à la lenteur pour atteindre la destination finale.
La 1GM, l’automobile permet de transporter les généraux, les messages, les blessés…

L’élite bourgeoise se comporte comme l’élite aristocratique depuis le XIX° siècle.


Les premières automobiles sont ouvertes n’ont pas de toits comme les calèches. On invente des accoutrements
impossibles pour lutter contre la poussière soulevée.
La femme se fait transporter et charmée par son chauffeur…
Objet de prestige évident, sur la côte d’azur.
Sport automobile → devient spectacle avec les courses : le cuir apparaît partout.
Au début routes à peine aménagées, ensuite les rallyes apparaissent, avec le rallye de Monte Carlo.
En se perfectionnant, automobiles familiales, services rendus pour la société.
La modernité de l’indépendance féminine. La beauté de la femme exacerbe la beauté de la voiture.
Véhicules utilitaires
Inventaires des types d’accidents et de leurs causes…
• « Accidents dus à des défauts de la route elle-même ».
D’ailleurs la route n’est pas adaptée à l’automobile.
• « Accidents dus à des défaillances matérielles ou comportementales »
• « Accidents dus à des incapacités physiques ou mentales »
Des 1908, congrès international de la route pour réglementer les usages de la route.
→ changements des revêtements (macadam...pas assez résistants) recouvrir de goudrons les routes
macadamisée.
→ les pneus s’assouplissent, Michelin améliore l’adhérence est adoucie la dégradation des routes… Mais c’est
extrêmement dangereux, ça glisse énormément...on mélangera le bitume avec des graviers.

L’idée des autoroutes apparaissent : créer des routes qui permettent de réserver la route à l’automobile sur un
« site propre » afin de profiter pleinement de la vitesse.
Le Corbusier dans les années 30 à Alger : rouler sur les toits…
Eugène Beaudouin, Marseille 1940, rêve de l’autoroute Nord.

Les États-Unis sont les premiers à inventer les autoroutes


En Europe, dès 1924, l’Italie se lance (avec l’Allemagne régimes fascistes qui se lancent les premiers → énerve la
France).
Contrairement à la France, ce sont des pays de régions avec une autonomie assez forte avec l’enjeu de les relier.
Donc la France va hésiter (pays unifié) retard par rapport à la production des autoroutes → automobiles pas
accessibles a tous, gène le côté républicains et démocratiques de la France ; et le côté fasco ; la dangerosité met
aussi en question son lancement).

Henri Prost, Paris, 1934, plans routiers de la France. Urbaniste. Représente le territoire mais pas seulement en
plan, également depuis le point de vue d’un aviateur.
L’autoroute en ville : « de dégagement ».
C’est sur les autoroutes que les revêtements routiers s’amélioreront conséquemment.

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