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HISTOIRE DU TERRITOIRE

Les « villes tentaculaires »…XX° siècle –


Cours 7 du 09/11

En 1931, plus de 50 % de la population vit en ville.


Le contraste entre la ville et la campagne devient de plus en plus marqué.
Polarisation qui s’accentue, en particulier dans les zones industrielles → exode rurale pour travailler
Diagonale du Nord au sud est : régions dans lesquelles les activités industrielles importantes.
Immigration : Européen étrangers qui viennent travailler chez nous.
Proportions inédites.
La ville moderne du XX° siècle se caractérise par les fumées, les poussières et les usines. Aussi par les
périphéries urbaines : les banlieues. Les trams permettent de s’éloigner du centre et d’habiter où l’on veut.
Le centre ville se porte très bien, l’automobile est là (quelques soucis de congestion mais c’est gérable), plein de
qualité d’espaces publics, piétons…
Paris en 1900, extension de la ville extrêmement importante → on parle du « Grand Paris » (comme Londres,
etc), car la ville devient plus attractrice grâce aux qualités qu’elle propose.
La ville a un effet centripète et centrifuge, le centre attire et elle explose sur les bans.
En 1861 : 1,6million 40ans plus tard 2,6 millions…ça se stabilise, en 1950 : 5,6millions.
Crise immobilière où des mesures sociales ont bloqué les loyers → on arrête de construire et on construit mal
quand on le fait → l’anarchie spatiale et sociale dans le développement.
Les communes deviennent communistes : « la ceinture rouge » apparaît et inquiète.
Les gens en banlieues construisent comme ils le peuvent, on parle de « marais pavillonnaires ».
→ Alimente les critiques…
Là où le tramway passe, des efforts sont faits et on construit un peu mieux, puisqu’on est sûr que ce sera habité.
Le tramway est un vecteur.
Stigmatisation des maisons les plus pauvres : bidonvilles.
On parle de « mal lotis », « lotissement défectueux ».(sans équipements, pas de routes correctes, pas de réseaux,
etc).
Les choses vont évoluer grâce aux grands réformateurs qui s’adressent à l’État.
1894 : Le musée social : des penseurs qui mobilisent des politiques pour agir. Notion « d’habitat social »,
thème de la cité jardin qui apparaît : urbanisme cohérent et riche hors la ville », → naissance de l’urbanisme
(mot arrive en 1910).
1908 : Section d’hygiène rurale et urbaine.
Première institution qui va poser la question urbaine, la dimension physique de la ville.
Charlotte Perriand, designer qui travaille chez le Corbusier,sensible au « social » au salon des arts ménagers
en 1936, elle présente une grande fresque « la grande misère de Paris » (au lieu de présenter des œuvres
habituelles). Son message est qu’il faut saisir les éléments modernes pour aider le social.
Pierre Jeanneret quitte l’agence du Corbusier (son cousin) et lui écrit une lettre pour le réveiller, il faut
s’occuper des gens en s’ouvrant.
En 1933, Fernand Léger s’adresse aux archis modernes pour les alerter sur le fait que l’architecture n’est pas que
dans une esthétique de forme ! Et qu’il faut s’ouvrir « l’urbanisme c’est social », Chartes d’Athènes.

La ville éclate, le secteur privé ne peut pas s ‘en sortir tout seul, il y a un besoin de réguler.

L’urbanisme (mot apparaît en 1910), pour guérir une maladie urbaine qui est entrain de se développer.
La ville se pense avec les territoires ! Inséparables.
Naissance de l’urbanisme avec apparition d’opérations à l’échelle urbaine : Haussmann, Wagner (le modèle du
Ring autour de la ville ancienne, bcp de nature) Cerdà (grande extension à Barcelone, ville extrêmement
moderne pour s’adapter aux nouvelles mobilités…)
La croissance est une preuve de dynamisme.
STUBBEN premier traité « d’urbanisme » en 1904
1910 : le mot apparaît dans une revue.
Henri Prost, 1913 : SFU (Société Française des Urbanistes).
C’est en 1932, que la revue mensuelle de l’urbanisme français URBANISME arrive, elle existe toujours et
toujours aussi qualitative.
A cette époque, l’urbanisme est une solution majeure pour régler les problèmes, aujourd’hui beaucoup plus
nuancés : solutions adaptées à chaque territoire.
• L’urbanisme tel qu’il se théorise, qu’il se pense, façon de le voir comme un art, une science, une
thérapie (champs des idées).
• L’urbanisme tel qu’il se fait, se réalise : réalités des politiques urbaines, lois, dispositions juridiques :
cela se nomme l’urbanisation (champs du réel).

Des auteurs comme François Choay s’intéresse au sujet et établit une distinction, un classement entre :
le « progressisme »
le « culturalisme »
le « naturalisme » (proche d’aujourd’hui).
Elle croyait énormément au progrès, très « Corbuséenne », coté machiniste des progressistes.
Et les culturalistes et naturalistes seraient les inquiets de cet avancement.

André Corboz, pas un architecte mais s’intéresse à l’architecture et parle de territoire avant de parler de ville.
Pour lui, il y a ceux qui nient la ville existante, qui la rejette.
Ceux qui pensent qu’il faut travailler la ville de l’intérieur, la réformer en la prenant en compte, en l’acceptant.

Tradition des plans d’extension, directeurs.


Léon Jaussely, urbaniste français travaille sur Barcelone.
Jacques Gréber, plan d’extension de Philadelphie et aussi de Marseille.
→ Pour une modernité qui s’intègre/ s’insère dans la ville : c’est la ville traditionnelle rationalisée et régulière,
dans lesquelles ils sont progressistes (automobiles, etc).

La ville existante peut se développer verticalement également, avec les tours aux États-Unis : Chicago, NY…
Fascinante remplace les maisons par les bâtiments grandes échelles.

Eugène Hénard travaille sur la ville de l’avenir, il rêve qu’en France on adoptera l’architecture verticale :
transports métro aériens, sous la rue : réseaux de transports → vision extrêmement progressiste mais sans
raser.

Auguste Perret 100 tours par 100 tours, 200 mètres de haut, 3000 habitants dans chaque.

→ La tour reste un symbole d’une économie, richesse, savoir et pouvoir.

Henri Sauvage : idée de l’immeuble à gradins avec ses quelques soucis : régler dans l’immeuble rue des Amiraux
1932 à Paris avec la piscine.

Mythe de la ville verticale dans Métropolis par Fritz Lang en 1929 (archi Mendelson).
Deux dimensions :
Fascination pour ce concept, mais aussi critique : monde capitaliste naissant, pas très social.

Les cités jardins condamne la ville. Les villes linaires aussi apparaissent mais marchent moins bien, pas
fonctionnelles.
Ebenezer Howard en 1898, théorise the garden city, comment vivre en ville ensemble, en harmonie.
Unwin fait apparaître la ville existante comme repoussante, la modernité est la solution.
Letchworth, Garden City : savoir limiter l’urbanisation tout en acceptant l’expansion des choses. Les anglais
sont forts en ce point.

Modèle de la cité jardin comme les anglais la conçoive : immense villages avec des maisons individuelles en
bandes « row houses » les anglais font ça depuis le XIX° siècle ou individualité et communauté thrive.
Le monde va adopter ce modèle.
En france on va adopter les cités jardins mais avec des petits batiments.

Ensuite il y a les radicaux, futuristes italiens, côté totalitaire, il faut imposer la vitesse...très proche du fascisme
de Mussolini.
Ludwig Hilberseimer, projet de dev pour Berlin, 1928 : table rase et barres d’habitation très rectangulaires.
Le Corbusier : il faut détruire la ville existante, s’ouvrir au ciel, à l’air, on vit mal dans ces villes qui se densifient
où l’on circule mal. Il imagine le modèle de « la ville radieuse » avec des immeubles qui s’inscrivent dans un
grand parc.
→ Vision très simple, d’une nature primale qui cohabite avec l’urbain. « Responsable des grands ensemble ».
Wright The living city, the disappearing city: Brodacre city

Le musée Social fait son boulot :


• 1919 : loi Cornudet qui instaure pour toutes les villes de plus de 10 000 habitants, une obligation de
plans d’aménagements, d’extension et d’embellissement
• 1924 : contrôle des lotissements
• 1928 : Loi Sarrault : lotissements défectueux
• 1928 : Loi Loucheur...Accession à la propriété (comme un facteur de paix sociale) HBM logements bon
marchés
• 1958 PUD

L’État agit selon 2 axes :


État Régulateur
Vise la régularisation des formes urbaines : planification : concevoir une manière de réfléchir les villes (loi
cornudet)
Urbanisme de construction :
logement (individuel/ collectif – HBM) (loi Loucheur)

A Chatenay-Malabry, Cité de la Butte Rouge 1933, cité jardin moderniste en réhabilitation aujourd’hui.
Modernité s’accordant et s’associant avec les voitures. A l’époque entourée par la nature, aujourd’hui entourée
par l’urbanisation.

A Suresnes, en 1921-39 : cité jardin moins moderne.


Immeubles plus traditionnelles, architecture savante sur la relation à l’habitant, à l’humain traité avec les
revêtements de façades (différents niveaux : nobles, etc).

Les HBM, sont des morceaux de ville, très contemporaines, plus ou moins moderne, certaines sont modernistes
avec un côté art déco qui arrive.

A partir de 1920, rempart détruits : créant une ceinture Parisienne de HBM, à l’endroit des fortifications
auparavant.

Môrice Leroux, moderne, « les grattes ciel de villeur banne à Lyon avec des radins sur les derniers niveaux.
Lods et Beaudouin, Cité de la Muette, à Drancy, 1934, modernité assez systématique de construction : une tour,
une barre, avec le fer à cheval. Deenu une prison le camp de drancy par les nazis…

Brno Taut en Allemagne, Ernst May : construction qui respecte l’espace urbain.
Peter Oud en Hollande en Rotterdam : attention à l’espace commun, aspect sociétal
Suisse avec Braillard
Jacques Gréber, et son plan pour Marseille en 1931-33, zoning, espaces verts à préserver, ville campagne à
l’époque avec montagne autour (34000 hectares de montagnes), mobilités…
Comme le plan Prost, plan rejeté, car il faut du courage pour faire de l’urbanisme très rare. « Un plan
d’urbanisme est réussi quand les politiques sont persuadés qu’ils en sont eux mêmes les auteurs. »

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