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CERVELLATI
R. SCANNAVINI C. DE ANGELIS
LA NOUVELLE
CULTURE URBAINE
BOLOGNE
FACE A SON PATRIMOINE
T R A D U IT ET AD A PTÉ PA R
E. T EM PIA ET A. PETITA
ÉDITIONS DU SEUIL
27 rue Jacob, Paris VV
C O LLEC TIO N « E SPA C EM EN TS »
DIRIGÉE PAR FRANÇOISE CHOAY
Christopher Alexander
Une expérience d ’urbanisme démocratique
Joseph Rykwert
La Maison d ’Adam au paradis
G érard Bauer et Jean-M ichel Roux
La Rurbanisation
Jean-François Augoyard
Pas à pas
Ildefonso Cerdà
La Théorie générale de l'urbanisation
présentée et adaptée
par A. Lopez de A berasturi
Françoise Choay
La Règle et le M odèle
P. Cervellati
La Nouvelle Culture urbaine.
Bologne face à son patrimoine
A paraître
L. B. Alberti
Traité de l'édification
E. Pognon
Histoire et Iconologie du plan de ville
ISBN 2-02-00-5892-8
Préface
Le prem ier cri d ’alarm e était venu de droite. Dès 1950, Léo
Longanesi s ’élevait contre une m ise à sac de l ’Italie qui était
encouragée p a r l ’Etat, en dépit de toutes les règles, de toutes les
lois, de toutes les traditions, et recevait l ’approbation tacite de
com m issions de contrôle présidées le plu s souvent par des
ingénieurs à la solde des spéculateurs.
Les surintendants, chargés de protéger de leur m ieux les
monuments et les sites, étaient tournés en dérision. Les
protestations de la presse étaient régulièrement ignorées. Les
m inistères distribuaient les subventions pou r accélérer le
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PREFACE
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PRÉFACE
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LA NOUVELLE CULTURE URBAINE
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LA NOUVELLE CULTURE URBAINE
E m ilio Tempia
Introduction
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DE LA CITÉ AU CENTRE HISTORIQUE
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LA NOUVELLE CULTURE URBAINE
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LA NOUVELLE CULTURE URBAINE
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ations accompagnant les plans cadastraux des abbayes font ressortir l’importance de l’habitat dans la genèse du
bain et la permanence du modèle de maison. (Documents de la deuxième moitié du xvr siècle provenant des archive«
e dei Santi Naborre e Felice).
nombreux traits médiévaux : charpentes élancées des arcades,
fenêtres ogivales, rapport entre la largeur de la rue et la hauteur
des maisons, traits qui vont être remplacés dans le style
néoclassique. Ainsi, le modèle urbain élaboré au cours de la
seconde moitié du siècle dernier, par le consensus de la
municipalité et des propriétaires fonciers, a contribué à la
destruction de parties non négligeables de la ville médiévale et
renaissante, en dénaturant la voirie ancienne par des « rues
corridors » et en répandant l’idée selon laquelle tout édifice peut
être remplacé sans que soit tenu compte de son contexte.
Dans la seconde moitié du xvnr siècle, la tentative, par le
cardinal Boncompagni, d’une relance de l’économie agricole des
territoires de Bologne et de Ferrare grâce à la planification,
suscite l’établissement d’un cadastre rural analogue à celui qui
venait d’être établi pour la Lombardie. Mais cette entreprise se
heurte à de fortes résistances (les propriétaires y voyant une
ingérence indue dans leurs droits, consolidés depuis des siècles)
et elle n’est pas encore achevée à l’arrivée des Français.
C’est en 1826 seulement que fut ressenti le besoin d’un
cadastre urbain. Le « cadastre pontifical », dessiné dans le cadre
tout à fait exact du relevé effectué un siècle auparavant par les
géomètres M onari et Laghi, est composé de quatorze feuilles.
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LA NOUVELLE CULTURE URBAINE
■*— Les archives photographiques pallient la disparition des représentations « artistiques » qui
accompagnaient traditionnellement les plans cadastraux i l’époque pré-industrielle : ici, la rue du
marché avant les grands percements de la fin du X IX 1 siècle.
La campagne de relevés photographiques a privi
légié les espaces du piéton pour mettre en évidence
les points de vue dont doit pouvoir profiter l’usager
de la ville. Les séquences de la bande dessinée
montrent le passage graduel de l’espace public à
l’espace privé (rue, arcades, couloir, jardin).
(Photos P. Monti).
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LA NOUVELLE CULTURE URBAINE
LA R E H A B IL IT A T IO N A V EC R E C O N S T IT U T IO N DU T Y PE O R IG IN E L
consiste dans la conservation des éléments extérieurs (façades,
portiques, entrées, cours, loggias, toits) ainsi que de la structure
et de l’organisation intérieure. L’édifice restauré devient ainsi la
réplique exacte de l’édifice d’origine.
Cette procédure concerne les secteurs de palais dont les
grandes cours sont le point central de la composition, ainsi que
les zones de maisons de commerçants ou d’artisans, accolées sur
des parcelles longues et étroites, et disposant d’un jardin ou
d’une cour et de courettes. Des normes contraignantes régle
mentent d’une part la distribution intérieure (murs porteurs,
emplacement des installations hygiéniques), ce qui assure le bon
fonctionnement des édifices et en conserve la typologie, et
d’autre part, la composition architecturale (volume, rythme des
façades, éléments significatifs), les servitudes visant ici à rétablir
la cohérence qui existait à l’origine entre volume et typologie, en
éliminant les ajouts les plus récents.
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LES INSTRUMENTS OPERATIONNELS
LA D E M O LIT IO N SU IV IE DE R E C O N S T R U C T IO N SO U M IS E A DES
s’exerce seulement sur les édifices récents dont
N O R M E S PR E C IS E S
les caractéristiques ne permettent pas d’exiger la conservation.
•*— Relevé du secteur San Leonardo (niveaux 1 et 2) avant le projet de réhabilitation : on constate
d’une part (bordure de la via S. Vitale et via S. Leonardo) des vides dus aux destructions de la guerre
et à la dégradation des constructions; d’autre part une suroccupation des parcelles habitées.
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La restauration conservative s’appuie sur une méthode scientifique consistant à établir la typologie
des édifices et des parcelles et à déterminer leurs règles d’assemblage et les techniques de
construction mises en œuvre : sur cette base, il devient possible d’affecter à chaque monument ou à
chaque simple demeure une destination particulière conforme aux exigences sociales d’au
jourd’hui.
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I d is t r i- typologique: A gran dissem en ts Projet de
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LA NOUVELLE CULTURE URBAINE
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A la trame foncière originelle correspond un même type d’édifice et d’organisation de l’habitat : les
plans des trois niveaux montrent la diversité des dimensions et de l’organisation des appartements qui
ont pu être aménagés pour reloger les habitants du secteur.
Deuxième étage
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LA NOUVELLE CULTURE URBAINE
Pour restaurer il faut retrouver le savoir-faire d’autrefois : ici une série de documents d’archives livre les solutioi
constructives adoptées pour le montage des charpentes en bois dans le tissu mineur du Moyen Age tardif
LES INSTRUMENTS OPERATIONNELS
L ’aménagement intérieur
.
l e s e c t e u r d u c o u v e n t s a n t a l u c i a La méthode qui vient
d’être décrite a été appliquée à l’îlot de Santa Lucia. On a
recueilli la documentation concernant les marchés des travaux,
les projets, les architectes, les exécutants des différentes phases
de la construction. Les indications des documents graphiques ont
été reportées sur les relevés actuels du secteur de Santa Lucia.
L’histoire de ces constructions et l’augmentation des biens
immobiliers de l’abbaye perm ettent d’exprimer graphiquement
l’histoire même de l’ordre religieux. La recherche est pratique
ment achevée lorsqu’il est possible de combler les lacunes
éventuelles des documents d’archives par un raisonnement
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LES INSTRUMENTS OPERATIONNELS
L ’E N SE M B L E C O N V E N T U E L DU BA R A C C A N O . Le COUVent du
B araccano s’est développé à p artir d’une chapelle dédiée à Santa
M aria del Baraccano (en latin médiéval barachanus désigne un
ouvrage avancé protégeant les m urs — barbacane — d’après le
m ot arabe barbakhâneh). Sa configuration actuelle rem onte
essentiellem ent au siècle des Bentivoglio, qui dom inèrent Bolo
gne à plusieurs reprises entre 1401 et 1512.
Dès 1402, le concours des fidèles permet de constituer une
Compagnie de Santa M aria del Baraccano. Celle-ci reçut tant
d’offrandes qu’il fut possible de bâtir d’abord une chapelle
placée contre les murs, puis un hospice. Dès 1438, la chapelle
était agrandie, et l’année suivante, un hôpital était mis en
chantier, qui devrait être l’embryon du couvent actuel. Un
document du 12 mai 1460 enregistre l’approbation unanime par
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LES INSTRUMENTS OPÉRATIONNELS
Du centre historique
à l’ensemble métropolitain
Croissance urbaine et réutilisation de la ville
Développement et conservation
La conservation,
alternative au développement sans contrôle
Croissance démographique
et dynamique de la construction
* L’italien riuso a été traduit alternativem ent par « réutilisation » (qui correspond
aussi parfois à riutilizzo ) et par « récupération ». L’auteur utilise souvent ce term e sans
déterm ination, de façon absolue. N ous utilisons aussi le mot « réutilisation » sans, à
chaque fois, préciser qu’il s’agit de la réutilisation du patrim oine urbain existant. NdT.
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LA NOUVELLE CULTURE URBAINE
Introduction 13