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I.T.
E P.E.
A
S. G.O.
T C
REMERCIEMENTS
A tous mes amis (où qu’ils soient) et à toutes les personnes qui tiennent à
moi.
DEDICACES
Je dédie ce travail
A mon cousin Cheikhna Traoré et mon grand frère Fadiala KONATE qui n’ont
jamais cessé de me soutenir, de me conseiller
PHOTOS
THIAMA KONATE 46
RESUME
C’est le cas de la ville de Rufisque avec ses quartiers traditionnels comme Dangou
,Santhiaba et Colobane qui sont confrontés à une inégale répartition des infrastructures,
notamment le réseaux d'eau potable, l'assainissement, l'électricité , les équipements
sanitaires, alors que les services urbains sont à la base de la cohérence territoriale et de la
cohésion sociale en ce sens qu’ils jouent un rôle déterminant dans la couverture de toutes
les dimensions de la vie quotidienne.
Pour cela notre question générale de recherche s’intitule :«Les autorités publique privés
apportent-t-elles des réponses appropriées aux besoins des populations des quartiers
traditionnels en matière d'accès aux services ? »
Pour mieux aborder cette question nous avons défini l’objectif général de recherche qui
est de : « Cerner les problèmes liés à l’accès aux services urbains dans les quartiers
traditionnels » en posant comme hypothèse générale « L’accès aux services urbains de
base est une problématique de développement durable des quartiers traditionnels »
Pour notre méthodologie nous avons débuté par une phase exploratoire suivie de recherche
documentaire avant de terminer par des enquêtes
Pour cette dernière nous l’avons réalisées avec soixante dix huit ménages(78) ménages ,
réalisées vingt cinq ( 25 ) entretiens semi structurés et cinq (05) focus group .
Cette recherche a été facilitée par les outils de collecte que sont : Les guides d’entretien, le
questionnaire et l’observation directe
Les résultats montrent que 78% des ménages enquêtés ont une mauvaise appréciation des
services liés à l’assainissement .Cela montre la difficulté des habitants de ces quartiers
pour accéder à des systèmes d’assainissement adéquats est ainsi plus ardue que pour l’eau
potable .Ce dernier ne pose pas trop de problème dans la mesure où prés 43% d’enquêtés
trouvent le service d’une qualité assez bonne, et 28% qui la trouve bonne, contre 29%
seulement pas bonne.
I INTRODUCTION
La croissance démographique et la disparité dans l’aménagement de l’espace urbain se
traduit par un accroissement très important de la demande en services urbains (eau potable,
assainissement, gestion des ordures ménagères, voirie, transport, électricité, éducation,
santé, mobilité.). Cette préoccupation rythme le quotidien des habitants des villes
africaines en générale et sénégalaises en particulier. Elles se manifestent sous plusieurs
aspects :
insuffisances techniques des réseaux, inadaptation de leur dimensionnement ou de leur
conception à la croissance spatiale des agglomérations, au nombre de consommateurs,
défaut d’entretien vétusté et, surtout, inégalités criardes de la desserte entre fractions de la
ville(réguliers et irréguliers).
Dans la perspective de remèdiation des multiples problèmes que pose les services urbains,
le sujet : «la problématique l’accès aux services urbains dans les quartiers
traditionnels » a été choisi pour les besoins de notre mémoire de fin d’étude.
Les actions menées dans les quartiers cibles, ont révélé une grande complexité des
questions que pose la planification urbaine d’une manière générale .Notre propos ne seras
pas d’étudier cette question qui requiert une étude plus poussée, mais se limitera sur les
aspects liés à la problématique que pose l’accès aux services urbains..
Pour mener cette étude, nous allons d’abord dans une première partie intitulée « cadre de
référence » passer en revue l’état des connaissances sur le sujet et notre zone d’étude,
ensuite il sera question de définir les concepts clés utilisés dans ce document, poser la
problématique et définir le cadre opératoire qui renseigne clairement sur les questions de
recherche, enfin lister les objectifs attendus et dégager l’opérationnalisation des variables.
Dans une seconde partie nous apporterons des détails sur notre choix méthodologique.
Nous y présenterons également notre zone d’étude. Enfin la troisième partie, sera
consacrée à la présentation des résultats que nous avons obtenus à l’issu des enquêtes sur le
terrain. Ces résultats nous serviront de base pour formuler des recommandations.
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La question de l’accès aux services urbains dans les pays en développement doit être
envisagée dans un contexte d’espace urbain étalé et ségrégé depuis ses origines, en
croissance rapide et globalement pauvre. Les réformes libérales accompagnant les
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Le modèle d‟organisation sur une base industrielle des services urbains s’est imposé
comme un moteur particulièrement efficace de l’intégration sociale et économique des
territoires depuis le milieu du XIXe siècle et sur différents continents. Or, dans le
contexte néolibéral actuel, il serait devenu un accélérateur de la fragmentation socio-
spatiale, combinant une différenciation de plus en plus poussée dans l‟accès des
territoires au service avec de nouvelles règles de gestion, en particulier le passage de
situations de monopoles étatiques à la généralisation de la délégation du service au privé.
Cette hypothèse renvoie notamment à la théorie du Splintering urbanism34 de Graham et
Marvin (2001).
Mais d‟autres chercheurs, à l‟instar d‟Olivier Coutard (2008) ou de Sylvy Jaglin (2005),
appellent à relativiser une théorie par trop généralisante et plus adaptée aux évolutions en
cours dans les pays industrialisés qu’aux réalités du Sud. Si la situation des pays
industrialisés peut, dans certains cas, s’analyser comme une régression par rapport au
standard du service universel, tel n’est pas le cas de nombreux pays du Sud où la norme
du service universel n‟a jamais été effective. La situation initiale des pays du Sud
inviterait alors à considérer des évolutions bien plus complexes, notamment au regard de
la participation du secteur informel et « à dépasser la seule thématique de la privatisation
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L’intégration des pauvres dans les organes d’orientation et de décision dans les services
d’eau et d’assainissement est l’enjeu fondamental de leur accès aux investissements
destinés à ce secteur.
Cependant, les mesures qui ont accompagné ces stratégies ont beaucoup amoindri les
possibilités des plus pauvres d’accéder à l’eau potable. Il s’agit de la suspension de la
fourniture d’eau à la plupart des collectivités locales débiteuses (services communaux,
écoles élémentaires publiques, mosquées et autres espaces publics gérés par les
communes qui fournissaient de l’eau gratuitement) et la vente de l’eau à la borne fontaine
à partir des années 1980.
Ces deux mesures ont amené des pressions supplémentaires sur la bourse des pauvres.
Dans l’accès aux services d’assainissement les facteurs limitant procèdent
essentiellement :
• des difficultés d’accès aux quartiers, mal situés géographiquement (cuvettes inondables,
buttes..) et au statut foncier irrégulier
• de l’exigence de contribution au financement pour le recouvrement des coûts
• de la complexité des procédures et des montages institutionnels des projets et
programmes importés au sein des communautés et des collectivités locales. La difficulté
des pauvres pour accéder à des systèmes d’assainissement adéquats est ainsi plus ardue
que pour l’eau potable. La complexité des techniques d’assainissements collectifs, les
coûts des investissements initiaux, la configuration des quartiers spontanés sont amplifiés
par la faiblesse des revenus des pauvres et l’insuffisante offre publique de services
d’assainissement. La possibilité la plus répandue pour les pauvres d’éliminer leurs eaux
usées, c’est l’adoption de systèmes individuels peu coûteux et techniquement plus
simples avec l’espoir d’accéder un jour aux réseaux collectifs dans un processus
d’intégration à la ville. Ces systèmes individuels
artisanaux d’assainissement (latrines, puisards) entraînent des coûts supplémentaires
d’entretien et de vidange fréquents. De plus, les plus pauvres se trouvent souvent
marginalisés dans l’accès aux financements externes destinés à l’amélioration des
systèmes d’assainissement des quartiers spontanés du fait de leur capacité de contribution
financière limitée et de leur faible implication dans les structures associatives locales qui
constituent les portes d’entrée des appuis extérieurs.
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L’étude repose sur un certain nombre de concepts qu’il nous faut définir afin de mieux
préciser notre cadre théorique
URBANISATION
Plusieurs définitions officielles de l’urbain sont utilisées au Sénégal. Pour les services de
l’urbanisme, une localité de plus de 5000 habitants
En 2002, la définition de l’urbain se réfère implicitement à celle de la commune. « Ainsi,
le milieu urbain est constitué par l’ensemble des localités érigées en communes, et ce, quel
que soit leur nombre d’habitants. Toutefois, la définition comporte un critère
démographique par défaut puisque selon le code des collectivités locales de 1996 (article
79), « ne peuvent être constituées en commune que les localités ayant un développement
suffisant pour pouvoir disposer des ressources propres nécessaires à l’équilibre de leur
budget. Aucune commune ne peut être constituée si elle ne comprend pas une population
groupée d’au moins 1 000 habitants »
La Direction de la Statistiques utilise parfois aussi un seuil démographique plus élevé
(10.000 habitants) que celui donné dans les rapports de recensements.
Conséquence de cette définition de l’urbain, la deuxième agglomération du pays (Touba,
450 000 habitants en 2002) morphologiquement née d’un agrégat de villages est donc
officiellement considérée comme rurale.
L’application de la définition Geopolis à la définition de l’urbaine montre que certaines des
plus importantes agglomérations sénégalaises sont en réalité formées à partir d’un
regroupement de localités. Touba est en ce sens exemplaire. L’agglomération comptait
plus de 300 000 résidents en 2000 répartis sur 26 villages. Dakar-Rufisque forte de plus de
2 millions d’habitants s’étend sur 5 localités, et Thiès, troisième agglomération du pays
avec plus de 200 000 habitants,. Ces morphologies extensives s’observent également dans
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les cas d’agglomérations nettement plus petites comme celle de Darou Mousty dont les 20
000 habitants sont répartis sur 12 localités.
LA VILLE
Le concept de ville est toujours un terme mal défini, il n’existe pas de définition du terme
ville dans les traités de géographie urbaine. On continue à se référer à l’obsolète définition
de l’INSEE, pour qui une ville est une agglomération de 2000 habitants regroupés sur un
espace limité.
Le critère statistique est dépassé ; rassemblement humain sur une surface restreinte ou,
autrement dit, des hommes agglomérés en nombre suffisant pour former une forte densité
spatiale. Selon les pays, ce critère est très variable, les comparaisons sont donc
impossibles. Ex. France : commune dont la population agglomérée dépasse 2000 hab. Le
statut politique des villes varie d’un pays à l’autre.
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Sur le plan social, la ville abrite des citadins, des gens qui ne travaillent pas la terre. Cette
notion a beaucoup évolué avec la société ; Il faut considérer, socialement, que l’homme
utilise et façonne la ville et réciproquement ! Le cadre urbain, l’ambiance urbaine influent
sur les habitants. les citadins étant devenus majoritaires dans le monde, et leur mode de vie
s’est étendu à la quasi-totalité de la population, même rurale de très nombreux pays.
Le concept de « Village urbain » dérive de la notion de quartier. Il n’a rien à voir avec
les quartiers actuels qui le plus souvent, dans le cadre de l’urbanisme moderne de ces
cinquante dernières années, sont des zones monofonctionnelles (habitat en lotissement ou
en grands ensembles ; zones commerciales ; zones d’entreprises ou encore de loisirs…).
« Le Village urbain reprend les caractéristiques positives de l’ancien urbanisme des
quartiers, avant l’urbanisme industriel. En rupture avec l’actuel modèle dominant, il vise à
redynamiser les villes et les villages, à fournir les moyens de la convivialité et de la
solidarité entre les habitants. C’est loin d’être secondaire : dans un monde qui comptera
plus de cinq milliards de citadins dans les années 2030, les zones monofonctionnelles
accentuent le cloisonnement entre les gens alors que déjà dans nos pays les personnes
isolées, les personnes âgées, les familles monoparentales constituent plus du tiers de la
population des villes.
« Le Village urbain s’inscrit dans les recommandations de l’Agenda 21 adopté par le
sommet de la Terre (Rio, 1992) dont l’objectif est de mettre en œuvre le développement
durable à l’échelle des collectivités territoriales. Le programme d’actions de l’Agenda 21
vise à améliorer la qualité de vie des habitants en s’appuyant sur un habitat de Haute
Qualité Environnementale, une valorisation de l’habitat existant et une valorisation des
espaces disponibles. Il favorise les économies d’énergie, l’utilisation des ressources
renouvelables, la diversité des modes de déplacement en privilégiant les transports en
commun, le vélo et la marche à pied.
.
DECENTRALISATION
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SERVICES URBAINS
Les services urbains sont l’eau (traitement, distribution et assainissement), les déchets
(collecte, traitement et valorisation), la distribution d’énergie et la mobilité. Leur
dénominateur commun est qu’il s’appui sur des infrastructures (réseaux d’eau,
d’assainissement , de transport, ) à l’échelle de l’agglomération.
Les services urbains sont à la base de la cohérence territoriale et de la cohésion sociale.
La ville existe d’abord pour les services aux individus, aux entreprises, qu’ils soient
offerts par les administrations publiques ou par le secteur privé ou le secteur
communautaire. En ce sens, les services urbains jouent un rôle déterminant, si ce n’est
qu’ils couvrent toutes les dimensions de la vie quotidienne.
Les services urbains évoluent sans cesse, comme en témoigne l’émergence récente du
concept de transport durable. Alors que les systèmes de transport ont été conçus pour
déplacer personnes et marchandises de façon efficiente, de plus en plus nous sommes
conscients des problèmes que posent les transports motorisés sur la santé.
D’autres facteurs sont également en cause pour expliquer cette évolution. Notamment, les
administrations publiques semblent souvent incapables d’offrir tous les services
qu’attendent les citoyens et les entreprises, surtout dans les pays du Sud. Mais les villes
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du Nord sont aussi aux prises avec des difficultés croissantes, qui les forcent à repenser
leur panier de services, alors que des besoins nouveaux s’affirment, conséquence de
l’évolution des modes de vie, du vieillissement de la population ou des mouvements de
populations à l’échelle du monde. Ainsi, l’offre de services urbains est-elle en constant
renouvellement. La gestion des services urbains se transforme également, surtout parce
que la capacité financière des gouvernements est restreinte, comme en témoigne, dans
certains cas, le mauvais état des infrastructures. Aussi, les façons de rendre les services
évoluent-elles. Le secteur communautaire peut participer à l’offre de services urbains,
selon des modèles qui varieront d’une ville à l’autre
MOBILITE URBAINE
Le terme de mobilité, tout d’abord, contient une idée de mise en mouvement. Il fait
référence à une notion de déplacement. De manière très générale, un déplacement est une
opération qui consiste à se rendre d’un lieu à un autre, dans le but de réaliser une activité,
en utilisant un ou plusieurs modes de transport. Le déplacement est donc défini par la
motivation, ou encore, la réalisation d’une activité, par le biais de l’utilisation d’un mode
de transport (Orfeuil, 1996).
La mobilité urbaine concerne les déplacements des individus pris dans un environnement
urbain , pour l’opposer aux déplacements interurbains ou ruraux réalisés dans un
environnement non urbain. Traditionnellement, la mobilité urbaine intéresse l’ensemble
des déplacements effectués de manière quotidienne par les individus en milieu urbain.
La mobilité urbaine exclut par conséquent les déplacements exceptionnels comme les
déplacements professionnels de longue distance ou les déplacements pour vacances. Elle
concerne au contraire les déplacements récurrents liés au travail, aux services éducatives ,
de soins , aux achats et aux loisirs.
La notion d’espace urbain dans cette définition reste cependant relativement floue. Il
convient donc de préciser le champ spatial de réalisation de la mobilité urbaine. Un exposé
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3.1 PROBLEMATIQUE
La population urbaine des pays en développement s’accroît à un taux supérieur à 3 % par
an, soit trois fois plus vite que la population rurale. Si l’on y ajoute les phénomènes des
migrations vers les villes et de l’accroissement naturel, on peut dire que 100 million de
personnes viennent chaque année grossir les agglomérations du monde en développement
dont les habitants devraient être plus nombreux que les ruraux en 2007. Près d’un urbain
sur trois (presque un milliard de personnes) vit dans un quartier défavorisé, dans des
conditions caractérisées par la promiscuité, le manque d’emplois, la précarité de l’habitat,
l’insalubrité de l’eau, le déficit d’infrastructures sanitaires, et l’insécurité générale.
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qui crée une iniquité notoire quant à l’accès aux services urbains notamment l’accès à l’eau
potable où les besoins ne sont pas encore entièrement satisfaits comme en témoigne le
déficit (100.000 m3 / jour en période moyenne et 162.000 m3 / jour en période de pointe.
La gestion des déchets ménagers solides est un défi majeur pour les municipalités
sénégalaises. Elles rencontrent d'importantes difficultés pour assumer correctement ce
service : une partie importante du territoire urbain demeure peu ou pas desservie par les
dispositifs de collecte ; les initiatives privées ou associatives de pré-collecte restent
insuffisamment articulées avec le service communal ; la privatisation complète du service
ne résout pas la question des quartiers populaires. Dès lors, sur quelles bases fonder des
politiques communales cohérentes et efficaces ?
L’autre problématique est Les modalités de redistribution des pouvoirs entre Etat, société
civile, collectivités locales et secteur privé à travers les mutations que connaissent deux
services urbains ; l’eau et l’assainissement. Le système de gouvernance urbaine à
l‘oeuvre au Sénégal, c’est-à-dire « le processus d’intégration des formes diversifiées
d’intervention sur le développement urbain », sera alors interrogé, et ceci selon deux axes
: Le premier concerne la lutte contre la pauvreté : l’élargissement de l’éventail des acteurs
intervenants engendre-t-elle une meilleure intégration urbaine ou à une aggravation des
inégalités socioéconomiques?
Le cadre opératoire met en exergue les questions de recherche, les objectifs et les
hypothèses d’études
Les autorités publique privés apportent-t-elles des réponses appropriées aux besoins des
populations des quartiers traditionnels en matière d'accès aux services ?
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- Infrastructure
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sociaux de
base(poste de
santé , école
- Diversité des
opinions
Dynamiques socio politique
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- Niveau de connaissances
Perception variées des des services urbains
services urbains
- Niveau d’accés aux
equipements
-
- Capacité financiére
- Mode d’accés
- Degré d’implication
- Capacité financière des
autorités
- L’accès aux services Ecart entre les
- Capacités technique des
urbains est diversement besoins en
services urbains collectivités locales
apprécié par les habitants et la
des quartiers traditionnels. méconnaissance
des réalités
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4.1. HISTORIQUE
Née de mouvements « Lébous », de la presqu’île du cap vert, elle fut découverte au 14 ème
siècle par un chasseur « Ouolof » qui aurait suivi avec son chien, le long des cours d’eaux (
marigot de Sangalcam – Rufisque). De son retour au village de « Kounoune » situé à 4km
au Nord de la Communauté Rurale de Sangalcam, la chasseur fut suivi par quatre (4)
groupes familiaux : les Diop, Ndoye, Guèye et Mbengue qui s’établirent au bord de la mer
et fondèrent successivement les premiers quartiers de la ville : Ndunkou, Thiawlène,
Mérina et Diokoul. L’arrivée des explorateurs et missionnaires Européens lui valut les
noms de Rio
Fresco (rivière fraîche) pour les Portugais et Rufisque pour les Français. A l’instar du nom
donné par les portugais, l’autre appellation Ouolof est « Teng Gëcc » (le niveau de la mer
est plus haut que le niveau de la ville)
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Le site sur lequel est implantée la ville de Rufisque se trouve dans l’ensemble géologique
de la presqu’île du Cap Vert. Il est situé approximativement entre deux dômes constitués,
à l'ouest, par la tête de la presqu’île et, à l’est, par le Massif de Ndiass. .
Il convient également de souligner que le massif de Ndiass présente un versant doux vers
le Sud-Est du côté de la Somone et un versant Nord-Ouest plus abrupt vers Rufisque-
Bargny. Cette Partie de la Presqu’île comprend un ensemble de collines et de plateaux bas,
d’altitude croissante (tout en restant généralement inférieure à 50 mètres ) depuis le littoral
jusqu’à Sébikotane et Pout.
Ainsi, il est à retenir que le sol et le sous-sol de la ville de Rufisque sont caractérisés
essentiellement par une forte présence des marno-calcaires, d’argile attapulgite et d’indices
importants de bancs de calcaire phosphaté silicifié.
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Ce climat est modéré par l’influence rafraîchissante des alizés maritimes engendrés par
l’Anticyclone des Açores.
Températures
Les températures relevées varient selon les périodes de l’année. Elles oscillent entre 17°C
et 25°C pendant la période dite fraîche (de mi-décembre à mars) et de 25°C à 35°C, au
cours des périodes les plus chaudes (d’avril à novembre).
Les amplitudes thermiques sont plus marquées pendant les mois de janvier, février et mars.
Humidité
Depuis 1951, l’humidité relative moyenne la plus élevée est observée pendant l’hivernage
(81,1% et 82,7% respectivement pour les mois d’août et de septembre), tandis que les
valeurs les plus faibles sont enregistrées en décembre avec 65,4 %.
Dans cette ville côtière, l’humidité relative est généralement élevée et favorable au
développement de l’horticulture.
Vents
Le régime des Alizés secteur Nord prédomine de novembre à mai. Quant à l’Harmattan
Nord Nord-Ouest, il souffle par intermittence généralement en mars, mais il est adouci, à
cette période, par les Alizés. Les vents de Mousson de secteur Ouest à Sud-ouest
n’évoluent que durant la courte saison des pluies.
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4.2.4 LA VÉGÉTATION
A l’origine, le site de Rufisque était très boisé. Une multitude de cours d’eau et la présence
d’un type de sol rétenteur d’eau avaient favorisé le développement d’une végétation très
abondante avec des essences nombreuses et variées.
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Figure 3:carte Ville d Rufisque dans le département Source : mémoire DESS Enea :
Gora Ndoye , Mamadou Ndiaye
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L’évolution spatiale montre que l’urbanisation qui a démarré autour des anciennes
installations portuaires s’est timidement propagée sur un axe Est-Ouest avant de se
développer brutalement vers le Nord.
Le tissu urbain est caractérisé par l’occupation du sol mal organisée et le nombre de
quartiers non lotis (60% environ). On distingue deux grandes parties : l’ancienne ville et
les quartiers récents.
A l’est et à l’Ouest, elle est limitée par les installations industrielles. Elle connaît, surtout
dans sa moitié Est, des tassements de sol qui auraient favorisé l’avancée de la mer et
occasionné ainsi le déplacement de populations vers le Nord. Pour arrêter l’avancée de la
mer, une digue de protection en enrochements de prés de six kilomètres de long (de l’ex-
usine BATA à Diokoul) a été construite en plusieurs phases entre 1985 et 1990.
Ces anciens quartiers, y compris Keury Kao et Keury Souf (escale ou quartier européen),
sont entrecoupés par des canaux à ciel ouvert d’évacuation des eaux de pluies orientés dans
le sens Nord-Sud.
L’occupation régulière (21 quartiers sur un total de 90) regroupe deux types de quartiers :
les quartiers d’habitat planifié : HLM, Cité Castors, Cité SOCOCIM, etc. ;
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les lotissements récents : Arafat, Dangou Résidence, Cité Millionnaire, Santa Yalla, et
les coopératives d’habitat qui s’installent progressivement au Nord des HLM (ORSTOM,
Imprimerie Nationale, ASECNA, etc.).
S’agissant des liaisons entre quartiers, seules les zones loties permettent une circulation
facile.
Au Nord de la Route Nationale N°1, les voies de desserte primaire (Routes de Sangalcam,
des HLM et de SOCOCIM) et secondaire (Routes de Dangou et de Santhiaba) sont toutes
pratiquement orientées Nord-Sud, donc quasiment parallèles entre elles.
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37
Ces trois collectivités locales ont fait l’objet chacune d’une délimitation de son périmètre
au Nord, au sud à l’est et à l’ouest.
La population de Rufisque n’a été recensée officiellement que trois fois en 1960, en 1976
et en 1988, il convient de préciser que les données du recensement de 1976 n’ont pas été
établies par quartier contrairement à celles de 1988.
De façon globale, entre 1878 et 1998, soit pendant plus d’un siècle, la population de
Rufisque à doublé presque tous les vingt (20) ans avec cependant des années de chute
remarquable comme en 1926, où elle est passée de 17 100 habitants en 1925 à 9 000
habitants en 1926; en 1927 elle remonte par contre de façon vertigineuse pour atteindre
20 000 habitants. L’année 1947 s’est caractérisée par un « boom démographique », la
population étant passée de 43 000 à 61 000 habitants en l’espace d’un an. L’année
suivante, on observe une baisse importante qui s’est poursuivie jusqu’en 1966 où une
augmentation signifiante a été enregistrée.
Rufisque était une ville très dynamique avec de nombreuses activités développées autour
du port (de nombreuses unités de transformations et de conservation).Mais avec le
transfert du port à Dakar et la politique de démantèlement des usines, le cadre socio-
économique se caractérise aujourd’hui par l’absence d’activités économiques et donc le
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4.6.1 COLOBANE
Figure 5 : carte commune Arrondissement Est :source Enda Graf 3 D PIC CARE
Le quartier de Colobane, qui s'étire sur 900 mètres au Nord de la route nationale, entre
Keuri Kao (l'Escale "haute") et l'usine ICOTAF.
Formé en majorité d'immigrants venant du Cayor et du Baol, Colobane apparaît en 1946 et
le quartier atteint ses limites actuelles, entre la route et la voie ferrée, vers 1963. Cet espace
était en partie contrôlé par la municipalité
Le maire de Rufisque y installa d'abord une partie des habitants qui résidaient sur le littoral
de Mérina et Tiawlène, et dont les maisons étaient menacées par les inondations ; puis il
attribua généreusement des parcelles fictives à des immigrants, en distribuant parfois des
permis d'occuper, lesquels n'avaient de valeur qu'à ses propres yeux, puisque les
représentants de l'administration coloniale n'en ont jamais reconnu la légalité. Ainsi,
tractations, cessions illégales et calcul politique sont à l'origine de Colobane, quartier
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contrôlé aujourd'hui par 1'Etat sur le plan foncier, mais dont la trame comme le degré
d'équipement révèlent l'absence totale d'aménagement : Colobane est ainsi un faux
lotissement
4.6.2 SANTHIABA
Auparavant les habitants de Santhiaba étaient logés à l’actuel Keury souf car les terres
devaient accueillir le Wharf et l’ancien Port. Ils ont été déplacés par les autorités coloniales
vers 1896 ensuite sans lotissement préalable en 1904, à la suite de l'incendie et de
l'épidémie de fièvre jaune, sur un interfleuve sablonneux dont la forme en échine joue rôle
protecteur contre l'inondation des marigots.
Le quartier englobe trois « pinthie » que sont Wague, Ndiobene et Thiarene.
Il est limité au Nord par le quartier de chérif, au Sud par Diamaguene à l’Ouest par Dangou
et à l’Est par la route de Sangalkam.
40
41
4.6.3 DANGOU
Historiquement le quartier de Dangou se trouve aux bords de la mer c’est l’actuel zone
d’implantation d’une partie du quartier Keury Souf et du marché central de Rufisque.
Selon certains notables, c’est la suite d’incendies répétés et l’épidémie de la peste que les
autorités coloniales de l’époque avaient décidées en 1904 du transfert du village vers
l’emplacement actuel. L’accroissement des concessions aboutit à la création des satellites
comme Dangou Miname, Dangou sud et Dangou Alouar.
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- la santé ;
- l’éducation ;
- la voirie ;
- le réseau d’assainissement ;
- le réseau des eaux usées ;
- le réseau basse tension ;
- le réseau des eaux potables ;
- l’éclairage public.
.
Nous noterons que :
- ;
43
5.1.2 ASSAINISSEMENT
Photo 1 : Canal de drainage des eaux pluviales envahi par les ordures :Source DESS
Thiama Konate 2003
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MEMOIRE PRESENTE PAR THIAMA KONATE : DESS II ADT /ATEGU/ESEA
Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Leur niveau de dégradation avancée est marqué par des fissures et des déformations
multiples de radiers et de parois en béton ou en pierres de Rufisque qui sont à lier à la
présence d’argile gonflante.
Photo 2 :
Canal
défectueu
x en
pierre de
Rufisque
:source
Mémoire
DESS
2013
Thiama
KONAT
E
5.1.3.2
EAUX USEES
Très peu de quartiers de Rufisque disposent d’un système collectif d’évacuation des eaux
usées qu’il convient de décliner en deux catégories : système conventionnel et système dit
« alternatif ».
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MEMOIRE PRESENTE PAR THIAMA KONATE : DESS II ADT /ATEGU/ESEA
Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
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MEMOIRE PRESENTE PAR THIAMA KONATE : DESS II ADT /ATEGU/ESEA
Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Habitat Voirie EquipemLibres Activités Espaces verts Autres Superficie Population Densité
ents Total
QUARTIERS (Po. / Ha)
N°
REGROUPES
Habitat Habitat sous-Habitat Total (Ha) (Ha) (Ha) (Ha) (Ha) (Ha) (Ha) (Ha) (Ha)
Equipé équipé irrégulier
(Ha)
(Ha) (Ha)
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
la population par salle de classe est supérieure à 500 habitants au niveau des trois
quartiers
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Les besoins en santé calculés globalement sur les 15 ans à venir ont été établies suivant
les normes de l’organisation mondiale de la santé (O.M.S) appliquée par le Ministère
Sénégalais de la Santé Publique ; à savoir :
5.1.3.4 Voirie
Les quartiers DANGOU, SANTHIABA, n’ont que des voies défectueuses. Quant au
quartier COLOBANE la voirie existante est en bon état. et il s’agit uniquement de la
route de SOCOCIM qui vient d’être réhabilitée .
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Voirie éclairée
Faut-il préciser tout simplement que les voiries de Rufisque ont un niveau d’éclairage
public insuffisant tant pour ce qui concerne le « Moderne » que le « Standard » au niveau
de tous ces quartiers .
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Pour ce projet la somme de Soixante Quinze Millions (75 000 000) francs CFA a été
mobilisé pour le paiement des impenses.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
En effet le montant de cette indemnité pour chaque famille est déterminé à sa juste
valeur, conformément à la réglementation en vigueur, par la commission d'évaluation des
impenses présidée par le Préfet.
Les opérations d’adressage entrent dans l’appui institutionnel et visent les objectifs
suivants :
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
2ème étape : réalisation de l’enquête de la numérotation des entrées des zones déjà
adressées ainsi que des nouvelles zones intégrées. Cette opération tiendra compte de la
numérotation cadastre des parcelles. Les produits de cette étape permettront d’établir la
base de données des adresses.
Ouverture de Routes
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Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
La SONES est un établissement public chargé par l’Etat des investissements dans les
infrastructures du service de l’eau potable et en particulier :
La gestion de patrimoine (comptabilité, plans, fonds de renouvellement, etc..) ;
La programmation des investissements de renouvellement (convention avec DES)
dont la durée d’amortissement est supérieure à 10 ans;
la programmation des investissements d’extension (convention avec SDE) ;
la recherche de la mobilisation des financements et emprunts ;
la maîtrise d’ouvrage des programmes d’investissement ;
les programmes de sensibilisation ;
le contrôle de l’exploitation
La SONES est liée à l’Etat par un contrat de concession d’une durée de trente ans
renouvelable par périodes de dix ans, et complété en annexe par un contrat entre les mêmes
parties. Par ce contrat, l’Etat, Autorité concédante, concède à la SONES le droit exclusif de
construire, d’acquérir et de gérer le patrimoine de l’hydraulique urbaine et périurbaine,
ainsi que la gestion physique, comptable et financière des biens et droits immobiliers de
l’hydraulique urbaine faisant partie du domaine public de l’Etat.
La SONES perçoit pour l’exécution de ses obligations une rémunération destinée à couvrir
aussi bien ses frais de fonctionnement et de contrôle de l’exploitant que les travaux de
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
La SDE est une entreprise privée dont la SAUR (Groupe BOUYGUES) est l’actionnaire
majoritaire, le reste du capital étant détenu par des nationaux. Elle gère le service public de
la production et de la distribution d’eau potable.
La SDE intervient dans le cadre d’un contrat d’affermage signé entre la République du
Sénégal (Autorité affermante ), la SDE, et la SONES, d’une durée de 10 ans, renouvelables
d’accord parties par périodes de 5 ans. Il est complété par un contrat de performance
périodiquement révisable et signé uniquement par la SONES et la SDE et par une
convention programme d’investissement SONES/SDE également révisable
périodiquement.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Un périmètre précis et limitatif est attribué à la distribution d’eau potable à travers une liste
de centres insérée en annexe du contrat, qui est révisable par l’Autorité affermant.
L’affermage de la production couvre tout le territoire du Sénégal.
La SDE facture aux abonnés leur consommation d’eau selon les prix fixés par l’Autorité
affermant, tous impôts et taxes inclus. Sa rémunération est égale au solde des sommes qu’il
aura facturées et collectées après versement des sommes revenant à la SONES. Elle
exploite donc le service public de l’eau à ses risques et bénéfices. Cette rémunération,
dénommée « Prix Exploitant » est destinée à couvrir aussi bien les frais d’exploitation et
d’entretien des installations de production et de distribution d’eau, que les travaux de
renouvellement du réseau à assurer par le fermier et ses frais généraux.
Le contrôle des activités et performances de la SDE est effectué par la SONES au nom et
pour le compte de l’Etat, qui est en même temps l’Autorité » affermant et l’Autorité
concédante.
6.2 ASSAINISSEMENT
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
programmes à caractère social. Un comité interministériel de suivi désigné par décret est
chargé de la régulation contractuelle des secteurs de l’eau et de l’assainissement en milieu
urbain (contrôle et suivi des contrats, arbitrage).
LA SENELEC
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
« Les bailleurs de fonds sont : l’AFD, la KFW, La BEI, la BOAD, la BADEA, et surtout
l’IDA , BAD, Banque Mondiale, Union Europeenne., Ces partenaires ont avant tout une
logique financière cherchant à garantir le remboursement des prêts contractés par l’Etat du
Sénégal (Carole Albouze 2003). Cette logique financière se traduit par une démarche
allant dans le sens du renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles de
gestion du sous secteur et par une approche techniciste des programmes et des projets qui
sont d’abord lus à travers le prisme de la rentabilité financière et de la rationalité
économique. » (Latyr DIOUF, Montréal 2007)
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
La réforme de 1996 est considérée comme une réforme fondamentale en ce qu’elle érige la
région en collectivité locale (loi 96-06 du 22 mars 1996) et consacre aux trois niveaux de
collectivités locales le transfert de neuf domaines de compétences : domaine,
environnement et gestion des ressources naturelles, santé, population et action sociale,
jeunesse, sports et loisirs, culture, éducation, planification et aménagement du territoire,
urbanisme et habitat (loi 96-07 du 22 mars 1996). La réforme a aussi crée les communes
d’arrondissement qui n’existent dans l’agglomération dakaroise (Dakar, Pikine,
Guédiawaye et Rufisque)
Pour la question spécifique de l’eau potable au Sénégal, la compétence n’est pas transférée
aux collectivités locales, malgré le fait que le contrat d’affermage entre la SDE et l’Etat du
Sénégal leur confère un rôle décisif dans le choix de sites d’implantation de canalisations
et de bornes fontaines, d’un commun accord avec la SONES et la SDE. Aussi, les
collectivités locales gèrent l’identification des demandes en bornes fontaines(BF), le choix
des fontainiers.
Notons que, bien que l’eau ne soit pas une compétence transférée, les communes urbaines
assurent comme elles le peuvent et avec leurs faibles moyens, la maitrise d’ouvrage de
projets d’eau de petite envergure, en collaboration avec les services techniques de l’Etat.
La réalisation et la gestion d’infrastructures lourdes (forage, stations de traitement) sont du
domaine de l’Etat. Une telle situation n’engage que très peu la responsabilité locale dans la
fourniture du service aux populations.
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Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
A coté d’ENDA d’autres ONG comme Plan International, AFVP (Association Française
des Volontaires du Progrès), le CREPA (Centre Régional pour l’Eau Potable et
l’Assainissement) développent, de nos jours, des micros projets soit intégrés à d’autres
actions, soit sectoriels dans les quartiers de la banlieue. La plus part de ces projets sont
financés de l’extérieur ou relèvent simplement d’un contrat de prestation de services pour
l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public (AGETIP) dans le cadre du Programme
Eau Long Terme. Dans les deux cas les ONG sont des intermédiaires entre bailleurs,
techniciens et communautés de base et servent d’interface entre le social, le politique et le
technico-financier.
TABLEAU DES ACTEURS URBAINSORGANISATION INTERVENANT DANS
LA MISE EN PL ACE DE SERVICE URBAIN
ORGANISATIONS/STRUCTURES ROLES
DST (VILLE DE RUFISQUE) -Définition Stratégie d’intervention
Planification,
ONAS -Maitrise d’ouvrage du réseau
-Contrôle de l’exploitant
SDE -Exploitation du réseau
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
PARTIES ROLES
PRENANTES
;
- L’Etat doit définir et veiller à l’application des normes de conception,
ETAT ET
de réalisation et d’exploitation des ouvrages ;
STRUCTURE
S
TECHNIQUE
- L’Etat doit encadrer, apporter un appui/conseil aux collectivités
S
locales ;
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
, PAPA DEMBA FALL (1986), Du village à la banlieue : l’évolution des villages lébou du
rivage méridional de Dakar, Thèse de Doctorat de Géographie, Université Pais 10-
Nanterre,
Jeux d’acteurs autour de la gestion des services d’eau et d’assainissement à Dakar, entre
global et local Carole Albouze, Latyr Diouf, Jérôme Klefstad-Sillonville : Université de
Toulouse le Mirail, CIRUS/CIEU
Ecole Nationale d’Economie Appliquée, Département ATEGU, Dakar
Ecole Nationale d’Architecture, LabHAUT, Rabat Février 2004
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Au-delà du choix de ces quartiers traditionnels, le fait d’en étudier trois découle d’une
réflexion sur la meilleure manière de mettre en valeur les réalités récurrentes et communes
de l’ensemble des quartiers.
Notre vocation n’est pas de réaliser seulement un diagnostics urbains pour chaque quartier,
mais de réaliser une étude quantitative à l’échelle de chaque quartier sur les services
urbains suivante que sont : Acces a l’eau potable , à l’électricité ,assainissement des eaux
usées , la mobilité urbaine .
7.4 Echantillonnage
Nous travaillé avec 78 ménages , 25 entretiens semi structurés et 05 focus group
Nous avons utilisé la méthode des quotas, elle consiste à miniaturiser la population selon
des variables de contrôle. L’échantillon est identique à toute la population en ce sens
qu’elle concerne la distribution de certains caractères connus dans les variables de
contrôle. Donc par cette méthode nous aurons un pourcentage de représentation acceptable
pour chacun des trois quartiers.
Méthode de calcul : P*100/m avec p : population du sous secteur ; m : nombre total de
ménages.
Ainsi vu le nombre pléthorique de ménages et le temps qui nous est imparti, nous allons
choisir un taux d’échantillonnage qui est de 2 %. Si on applique ce taux on a :m*2% = t ,
nous aurons 3809X 2/100 =76,18
Le total de ménages à enquêter sera réparti selon l’importance numérique du quartier.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Tableau 4: Echantillonnage
3809 76 ,18 78
TOTAL
Source Mémoire Konaté
En plus de cela nous avons réalisé, 25 entretiens semi structurés et 05 focus group
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Après avoir recueilli les informations dont nous avons besoin pour cette étude, nous nous
sommes attelés au traitement des données. Pour une meilleure analyse et une bonne
présentation des résultats nous avons procédé de la manière suivante :
Nous avons dans un premier temps informatisé nos questionnaires avec l’outil excel dans
le but de faciliter le dépouillement et le traitement thématique des informations.
Nous avons utilisé ce même progiciel pour la création des graphes , figures et dressé des
tableaux qui ont aidé notre analyse ;
Enfin l’outil word nous ont permis de saisir et de mettre en forme notre document d’étude
Pour les cartes de localisation ont été utilisées à partir de carte d’adressage ou d’images,
satellitaires couvrants la zone d’étude sur un minimum de deux ans.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
L’étude nous a permis de constater le manque de carte actualisé sur la vile de Rufisque et
celle qui existe (en nombre infime sont réalisé par la Direction du service géographique) et
sont vendu à travers le net.
L’autre difficulté concerne les questions sur les titres de propriétés car nous sommes
confrontés au mutisme de certains des que celles-ci sont abordés surtout dans les
concessions ou il ya des litiges entres familles dans la grande concession hérités de leur
ancêtres communs.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Nous constatons que 78% des chef de ménage ont plus de 55 ans, suivi dela tranche d’age
35 à 50 ans.Il n’est pas rare de voir dans une concession plusieurs chef de ménage ce qui
pose un probleme car le veritable propriétaire
est souvent le grand père premier occupant du sol. et les logement sont souvent le fait
d’héritage c’est pourquoi la majorité se disent hebergé.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Ce graphisme montre que montre 84% des ménages soutiennent qu’ils sont là depuis plus
de 20 ans. Certains disent même que leurs habitats font
partis des premières installations qui ont donné à leur quartier. Mais les personnes qui y
résident moins de 25 ans est de 15 %. Cette proportion confirme que la zone accueille de
plus en plus de nouveaux résidents.. La tendance est plus constatée à Dangou et Santhiaba,
dans la vie courante il y a pas de différence entre les nouveaux et les anciens.
Les résultats des enquetes montre que 62 % des concessions regroupe plus de 10
personnes qui y vivent en permanence. Les concessions qui ont cinq personnes font
seulement 10% et il n’est pas rare de rencontrer plus de trois ménages dans une des
concessions au niveau de ces quartiers. En effet, les habitants sont très liés à travers les
forts liens parentaux consolidés quotidiennement par les multiples mariages interfamiliaux.
Finalement, les différentes familles sont toutes liées et entretiennent d’excellentes relations
sociales.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Dans ces quartiers les parcelles ne sont pas uniformes.la plupart des maisons font entre 300
et 500 m2 et certaines concessions (61%) font même plus de 500 m2.Aujourd’hui la norme
la plus usité pour l’attribution de parcelle est de 150m2 qui représente que 5% des maisons
de la zones.
9.2 Nombre de chambre par ménage
Graphique 6 :Nombre de chambre par menage
Nous voyons que 30% des concessions ont plus de 6 chambres et 6% seulement de
menages ont 2 chambres
A l’intérieur des concessions beaucoup de logement n’obéissent pas à des critères
esthétique mais fonctionnelle ce qui fait que l’espace est pratiquement occupé par des
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
chambres. Toutefois, ces quartiers sont assez désorganisés sur le plan de leur structure
spatiale, autant ils disposent de structures familiales coutumières et ancestrales très fortes
et bien organisées. Elles sont perceptibles dans l'organisation spatiale et les modes de vie
solidaires et communautaires.
Nous constatons une prépondérance des permis d’occuper à hauteur de 62%. Cette
situation était liée à une simple décision du Délégué du Chef du Territoire, qui octroyait un
droit d'occupation conditionnel (un mois pour clôturer le lot, trois mois pour achever la
construction) et surtout assorti d'une clause d'inaliénabilité pendant 30 ans.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Au niveau de ces quartiers la plupart des maisons sont en dur mais la qualité de certains
ouvrages laissent à desirer surtout au niveau des dalles . les constructions en bois se font
de plus en plus rares mais certains vestiges de ces constructions en barraque s demeure
toujours au niveau de ces quartiers.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Photos 6 : Toilette en ruine par affaissement causé par le sol hydromorphe ,Mémoire
DESS Thiama KONATE
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Les resultats montre que les quartiers ne sont pas loti et l’occupation spatiale anachique par
leur aspect irrégulier , une grande proportion de maison son parfois inondés durant
l’hivernage.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Les trames irrégulières sont le lot commun de ces quartiers oû l’existence de quelques
alignements ou voies de pénétration résultent d'abord de la conservation d'anciennes
voies de communication, qui ont été reprises par une expansion urbaine qu'elles ont
quelquefois' orienté. Santhiaba est traversé par une longue ligne droite Sud-Nord qui est un
tronçon de la vieille piste Rufisque- Kounoune, Mais les alignements sont quelquefois le
fruit d'ajustements spontanés : les rues transversales de Colobane I sont toutes dans l'axe de
celle de Mérina,
Si nous analysons la nature des quartiers traditionnels nous constatons qu’ils sont classés
par les autorités urbaines comme « quartiers irrégulier » à cause de leur statut foncier
majoritairement irrégulier. Dans les deux cas, l’installation des habitations a été faite sans
l’obtention d’une autorisation administrative préalable. Les données disponibles couvrent
alors l’habitat issu des pratiques « informelles » et non pas « néo-coutumières ». Pour
déterminer si l’origine d’un quartier informel relève plutôt des pratiques informelles ou s’il
y a un lien à la propriété coutumière,
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Les quartiers dans leur grande majorité ont tous accès à l’électricité mais disposent d'un
réseau dans un état de grande précarité : poteaux de bois pourris et plantés de travers,
ruelles sans éclairage public (d'où une insécurité pour les résidents), câbles aériens mal
tendus (d'où des coupures fréquentes en cas de pluie ou de vent fort), faible nombre de
transformateurs. Cette situation a fait naître dans le quartier l'habitude de retirer les prises
des appareils électroménagers quand le temps laisse craindre de fortes pluies.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
Le taux d'accès à l'eau potable a connu des progrès sensibles, car 82% des ménages
disposent de robinet intérieur. Cette progression est notamment due à l'exécution de
programmes ambitieux de branchements sociaux par la SONES.. D'autre part, 18% des
ménages urbains, les plus modestes, dépendent des bornes fontaines et payent ce service de
l'eau 3 à 5 fois plus cher que les ménages disposant d'un branchement domiciliaire.
L’accès à l’eau potable a été amélioré dans la ville de Rufisque à partir de deux stratégies :
la multiplication des branchements sociaux et l’augmentation de l’implantation de bornes
fontaines à partir de 1996. Cependant les mesures qui ont accompagné ces stratégies, ont
beaucoup amoindri les possibilités des plus pauvres des villes à accéder à l’eau potable ; il
s’agit de la suspension de la fourniture d’eau à la plupart des collectivités locales débitrices
(services communaux, écoles élémentaires, mosquées et autres espaces publics gérés par
les communes qui fournissaient de l’eau aux plus vulnérables …) et la vente de l’eau à la
borne fontaine à partir des année 1980. Ces deux mesures ont posé des pressions
supplémentaires sur la bourse des pauvres :
-d’abord le prix de l’eau devient plus cher que pour les abonnés à domicile ; à raison de 25
cfa pour une bassine de 30 litres, l’eau devenait trois fois plus chère que même pour les
tranches sociales des abonnés (l’achat à la fontaine revient à 1000cfa le m3 contre 323,1cfa
pour les abonnés).
Ensuite la nécessité de stockage de l’eau de boisson, de l’eau de cuisine et de l’eau de
toilette a entraîné les coûts supplémentaires les plus visibles. Les familles sont obligées de
s’équiper en fûts, en seaux, en bassines et même en citernes de réserve pour stocker l’eau
qu’elles achètent des bornes fontaines.
Enfin, les coupures d’eau consécutives aux travaux de réhabilitation et de raccordement au
réseau, sont beaucoup plus préjudiciables aux quartiers traditionnels qui manquent souvent
d’informations à ce sujet et ont peu de possibilités de stocker des réserves d’eau au-delà
d’une journée. Parfois les pénuries d’eau peuvent durer plusieurs jours durant lesquels les
femmes parcourent de longues distances pour trouver quelques litres du liquide précieux.
Cette situation affectent plus les non abonnés qui ne peuvent profiter des deux ou trois
heures d’ouverture du réseau situées la plupart du temps entre quatre heures et huit heures
du matin en cas de rationnement pour longue coupure ou délestage.
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10.3 ASSAINISSEMENT
Figure 14 : Mode d’évacuation des eaux usées
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canaux à ciel ouvert qui initialement étaient destines pour le drainage des eaux pluviales
qui constitue un problème environnemental majeur. Et il n’est pas rare de voir des familles
désemplir l’eau des fosses septiques dans les ruelles
Parmi les dysfonctionnements dans ces trois quartiers, ceux ayant trait à l’assainissement
sont les plus aigus et les plus urgents à résoudre, car ils pèsent négativement sur l’image
même de la ville et se posent, par ailleurs, comme préalables à la mise en œuvre de tout
programme de développement.
Assainissement pluvial
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L’évacuation des ordures est assuré par des sociétés concessionnaire à un rythme peu
régulières ce qui incite certains pratiques consistant à déverser les ordures dans des dépôts
sauvages qui sont visibles dans tous les quartiers.
Le problème est que le mode de collecte des ordures n’est pas adapté à la morphologie de
ces quartiers c’est pourquoi les camions de ramassage ne passe que par des artères. Ce qui
ne fait qu’accroître le manque d’efficacité du dispositif de collecte des ordures mise en
place.
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10.5 LA MOBILITE
Nous constatons que 39% des habitants de ces quartiers se deplace à pied , 3% ont une
voiture personnelle .Ainsi nous avons % de mobilité qui se fait par taxi , bus ou en caleche
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Les populations de ces quartiers constituent une des catégories sociales les plus mobiles et
même si les moyens de transports font largement défaut. S’agissant des liaisons entre
quartiers, seules les zones loties permettent une circulation facile.
Ainsi, l’absence de voiries transversales dans cette partie de Rufisque est un facteur
limitant pour les déplacements intra-urbains. Ceci oblige, la plupart du temps, les usagers
en véhicule à revenir sur la Route Nationale ; d’où les problèmes d’encombrements
souvent observés sur cette voie principale.
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Beaucoup dépense une part très importante de leurs revenus pour les trajets domicile-
travail.
Le recours exclusif à la marche à pied ou l’usage d’un taxi , ou d’un car, la pénibilité et la
cherté semble être le dénominateur commun de nombre de trajets domicile-travail.
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Problématique de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels de Rufisque :
Exemple de Santhiaba, Dangou et Colobane
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ASSAINISSEMENT
Le graphisme montre que 78% des ménages enquêtés ont une mauvaise appréciation des
services liés à l’assainissement .Cela montre la difficulté des pauvres pour accéder à des
systèmes d’assainissement adéquats est ainsi plus ardue que pour l’eau potable. La
complexité des techniques d’assainissement collectifs, les coûts des investissements
initiaux, la configuration des quartiers spontanés sont amplifiés par la faiblesse des
revenus des pauvres et l’insuffisante offre publique de services d’assainissement. La
possibilité la plus répandue pour les pauvres d’éliminer leurs eaux usées, c’est l’adoption
de systèmes individuels peu coûteux et techniquement plus simples avec l’espoir
d’accéder un jour aux réseaux collectifs dans un processus d’intégration à la ville.
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EAU POTABLE
Nous remarquons à travers ce graphisme que le service en eau potable dans la commune
de Rufisque ne pose pas trop de problème dans la mesure où prés 43% d’enqêtés
trouvent le service d’une qualité assez bonne, et 28% qui la trouve bonne, contre 29%
seulement pas bonne.
Les résultats des enquêtes montrent que 74% des enquêtés trouvent qu’il ya des
problèmes dans l’accès aux services urbains contre seulement 27% qui pensent le
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contraire. Cette situation fait que des solutions durables devraient être mises en œuvre
pour gommer définitivement les désagréments relevés par les cibles enquêtés.
MOBILITE
Par ailleurs, l’offre de transport urbain, qu’elle soit publique ou privée est jugée assez
bonne mais 23% la juge mauvaise
Nous disons que le transport urbain est pris en charge par le secteur informel dans un
environnement déréglementé ce qui ne permet pas de réaliser des objectifs de services
publics.
ECLAIRAGE PUBLIC
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les résultats montrent nettement que beaucoup de choses restent à faire. En effet, 71%
des cibles enquêtés l’ont jugé mauvaise, contre seulement 10% qui pensent que
l’éclairage public est bonne. Ainsi, des efforts doivent être faits à ce niveau pour assurer
l’entretien et la réparation permanente du réseau à tous les niveaux .
Nous constatons que les critères de qualité et de quantité ne sont pas réunis. Car souvent
les matériaux de base ne sont pas conformes aux normes d’utilisation en fonction de la
réalité des quartiers. Et pour la quantité c’est par rapport au niveau de couverture qui n’est
pas effective pour un bon nombre de ménages et de concessions urbaines. En somme le
bilan d’appréciation est plutôt mitigé concernant cet indicateur.
Ici la régularité est un indice du taux de satisfaction ainsi elle est diversement apprécié par
les populations
En effet pour les populations, la qualité est jugée par des critères de durabilité
d’efficacité et donc la moitié de la population ont une perception assez acceptable des
services urbains octroyés
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CHAPITRE 13 : RECOMMANDATIONS
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CONCLUSION GENERALE
Pour traiter ce thème de l’accès aux services urbains dans les quartiers traditionnels, la
méthodologie utilisée se résume autour du cadre d’étude comprenant la présentation de la
commune de Rufisque et des trois quartiers cibles et la stratégie de recherche. Par
rapport à ce cadre d’étude la commune de Rufisque a été présentée à travers les facteurs
suivants : historique, géographique, social, et économique.
Concernant la stratégie de recherche, nous avons privilégié la recherche documentaire à
travers internet et quelques bibliothèques, qui nous ont permis d’avoir des connaissances
sur le secteur aussi vital et problématique que sont les services urbains. Le questionnaire
a été choisi comme instrument de collecte de données sur le terrain. Celui ci a été
directement administré à nos cibles (collectivités locales, ONG, diverses associations de
développement communautaire).
Dans notre étude, nous avons mis en évidence les appréciations faites par les enquêtés
concernant l’accès aux services urbains ; et le système de gestion dans les quartiers.
Nous avons découvert au terme de notre analyse que les quartiers traditionnels souffrent
de contraintes liées à leur nature qui fait qu’ils sont sous équipés.
. Le problème majeur de cette série d’appréciation concerne l’absence de réseau
d’assainissement , d’école et de poste de santés au niveau de deux quartiers qui
concernent notre étude. Nous constatons aussi dans ces endroits que les populations sont
trop mobiles du fait que ces quartiers ne disposent pas de commodités urbaines ainsi elles
sont contraintes à des déplacement fréquents.
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renoncement à toute ambition de planifier sur le long terme des outils de l'ingénierie des
services urbains.
La mise en œuvre des outils de planification urbaine ( SDAU,PDU,PUD) se pose d’abord
en terme de management, de temps d’échanges même s’il ne faut pas négliger le coût et le
temps d’une remise à niveau de la gestion urbaine par des questions comme : quelles sont
les nouvelles approches qui s’imposent aux gestionnaires et techniciens pour assurer les
mutations nécessaires aux services urbains ?
Pour cela il faut mettre une véritable politique d’aménagement urbain qui constitue un
support potentiel au développement des pratiques sociales citadines, en tenant compte des
habitants et de l’ensemble des acteurs concernés par les enjeux du territoire.
Pour les habitants nous disons que l’aménagement est un nouveau chalenge pour les
quartiers traditionnels dans un contexte de paupérisation et le difficile accès aux services
urbains de base avec un défi double :
Le renouvellement perpétuel des services urbains et la question des intérêts privés dans la
gestion urbaine.
QUESTIONNAIRE
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22. Quel est votre principal mode Mode d’évacuation des eaux usées
d'approvisionnement en eau potable?
1. Robinet intérieur 26. Quel est le principal mode d'évacuation
2. Puits des eaux usées?
3. Borne fontaine 1. Réseau égout
4. Vendeur ambulant 2. Puisard
5. Autres 3. Dans la rue
4. Canal à ciel ouvert
Si oui pour 1 aller à la question 25 5. Dans la mer
6. Autres
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. Quels sont les deux modes de transport public que vous utilisez le plus fréquemment
Clando
Bus
Minibus
Caleche
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Adduction eau
potable
Eclairage
publique
Enlevements des
ordures
Transport/mobil
ité
Poste de santé
Voierie
Ecoles
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BIBLIOGRAPHIE
PAPA DEMBA FALL (1986), Du village à la banlieue : l’évolution des villages lébou
du rivage méridional de Dakar, Thèse de Doctorat de Géographie, Université Pais 10-
Nanterre,
Carole Albouze, Latyr Diouf, Jérôme Klefstad-Sillonville : Université de Toulouse le
Mirail, CIRUS/CIEU
Jeux d’acteurs autour de la gestion des services d’eau et d’assainissement à Dakar, entre
global et local Ecole Nationale d’Economie Appliquée, Département ATEGU, Dakar
Ecole Nationale d’Architecture, LabHAUT, Rabat Février 2004
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