Vous êtes sur la page 1sur 109

UNIVERSITE DE YAOUNDE I UNIVERSITY OF YAOUNDE I

ECOLE NATIONALE NATIONAL ADVANCED


SUPERIEURE POLYTECHNIQUE SCHOOLOF ENGINEERING

Département de Department of
Génie Civil et Urbain Civil and Urban Engineering

CONTRIBUTION A L’OPTIMISATION MULTI


OBJECTIF DES LOGEMENTS SOCIAUX EN BOIS DE
TYPE R+1 : CAS DES MURS EXTERIEURS

Mémoire de fin d’études/ Master of Engineering

Présenté et soutenu par :


NJEUMBA GHISLAIN Kévin

En vue de l’obtention du :
Diplôme d’ingénieur de Conception de Génie Civil et Urbain

Sous la direction de :
Pr. Louis Max AYINA OHANDJA

Dr. René OUM LISSOUCK

Devant le jury composé de :


- Président : Thomas BOUETOU BOUETOU, Maître des conférences, UYI
- Rapporteurs : Louis Max AYINA OHANDJA, Professeur titulaire, UYI
René OUM LISSOUCK, Assistant, UYI
- Examinateur : MAMBA MPELE, Maître des conférences, UYI

Année Académique : 2015/2016 Date de soutenance : Le 11 Octobre 2016


DEDICACES
DEDICACES

Je dédie ce travail :

A la famille NANA ;

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 1
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

REMERCIEMENTS

Qu’il me soit permis ici tout d’abord de remercier le Seigneur Dieu créateur du Ciel et de la Terre par qui
tout a été fait et sans qui ce travail n’aurait jamais abouti.

Mes remerciements s’adressent ensuite à l’endroit :

- Du Pr Thomas BOUETOU BOUETOU, pour nous avoir fait l’honneur de présider ce jury ;
- Du Pr Louis Max AYINA OHANDJA, Directeur de ce mémoire pour avoir suivi entièrement ce
travail avec beaucoup d’intérêt ;
- Du Dr René OUM LISSOUCK, qui a répondu présent à chaque fois que j’ai eu à le solliciter pour
surmonter les difficultés auxquelles j’ai pu faire face, pour ses conseils et son expertise qu’il a bien
voulu mettre à ma disposition ;
- Du Pr MAMBA MPELE, pour nous avoir fait l’honneur d’accepter avec une très grande amabilité
d’examiner ce travail ;
- Du Dr BINDZI, pour ses conseils, sa sympathie et ses remarques pertinentes qui m’ont permis de
mener à bien ce travail ;
- De S.E Albert Roger MILLA, Président-Fondateur de Cœur d’Afrique-Fondation Roger Milla
qui m’a permis d’avoir accès à toutes les informations que sa structure pouvait me fournir pendant
la durée de mon stage académique ;
- Du Dr Amadou NDIAYE, Chercheur à l’Institut de Mécanique et d’Ingénierie de l’Université de
Bordeaux pour le temps qu’il a pris pour son inestimable participation dans l’élaboration de ce
travail ;
- De M. Christophe FERNANDEZ, Chercheur à l’Institut de Mécanique et d’Ingénierie de
l’Université de Bordeaux, pour les informations mises à ma disposition ;
- A Tout le corps enseignant de l’ENSP et du Génie Civil et Urbain en particulier ;

Je ne saurais terminer sans dire un merci tout particulier à tous mes camarades de la Promotion 2016
en particulier à KEUGONG, MESSA, NDONGO Nickaise, NGOON, NOUNDJEU, TIAYA, à tous ceux
qui de loin ou de près m’ont soutenu durant ma formation tout en pensant à BELLA, Danielle, Gladys
YAKE, Michelle, Stéphane YAKE, et à mes camarades du bois avec qui nous avons le même encadreur.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements2
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
LISTE DES ACRONYMES
LISTE DES ACRONYMES

CERTU Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les
constructions publiques
CDE Camerounaise Des Eaux
CFC Crédit Foncier Camerounais
CTD Collectivités Territoriales Décentralisées
ECAM Enquête Camerounaise Auprès des Ménages
ENSP Ecole Nationale Supérieure Polytechnique
INRA Institut National de Recherche Agronomique
MAETUR Mission d’Aménagement et d’Equipement des Terrains Urbains et Ruraux
MINDCAF Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières
MINEE Ministère de l’Eau et de l’Energie
MINFI Ministère des Finances
MINFOF Ministère des Forêts et de la Faune
MINHDU Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain
MINIMIDT Ministère des Mines de l’Industrie et du Développement Technologique
MINPOSTEL Ministère des Postes et Télécommunications
MINRESI Ministère de la Recherche et de l’Innovation
MINTP Ministère des Travaux Publics
MOE Module d’Elasticité
MOPSO Multi Objective Particle Swarm Optimization
ODD Objectifs de Développement Durable
OEP Optimisation par Essaim Particulaire
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
OSC Organisation de la Société Civile
Symboles

𝐸0,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 : la moyenne du module d’élasticité

𝐸0,𝑘 : le fractile 5 % du module d’élasticité

𝑓𝑚,𝑘 : le fractile 5 % de la contrainte à la rupture

𝜌𝑘 : le fractile 5 % de la masse volumique

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 3
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

RESUME

La construction durable et raisonnée d’un logement fait généralement face à un défi majeur. Ce défi
concerne la conciliation d’un certain nombre d’objectifs parfois contraires. Devant l’importance du déficit
en logements au Cameroun, dans l’optique de le réduire via une facilitation de la production en masse et
durable de logements sociaux, l’objectif de ce travail est d’optimiser les parois extérieures des logements
sociaux à base de bois compatibles avec notre environnement. Après une étude bibliographique sur le
logement social au Cameroun, sur les différents techniques de construction en bois multiétages, un système
constructif applicable au Cameroun au vue de la disponibilité des matériaux tels que le bois dans le Bassin
du Congo sera choisi : la construction à ossature bois.

L’optimisation multi-objectif des parois extérieures passe par la définition des fonctions à optimiser
qui sont : maximiser le confort thermique, maximiser le confort acoustique et minimiser le coût de
production de 1 m² de paroi. La conception de la paroi est d’autant plus raisonnée/optimale que son coût de
mise en œuvre est minimisé, son potentiel d’isolation thermique et acoustique est maximisé. Après une
formulation sous une expression mathématique de ces fonctions, l’optimisation sera effectuée par une triple
approche tout en respectant les exigences réglementaires nécessaires à la sécurité de l’ouvrage.

Une approche intuitive programmée sous EXCEL1 qui permettra d’avoir pour les fonctions prises
deux par deux, une idée sur l’allure des nuages de points. Ensuite, une approche par front de Pareto à l’aide
de l’algorithme génétique qui sera programmée sous MATLAB2. Cette approche permettra de ressortir
uniquement les solutions optimales qui formeront une courbe appelée front de Pareto. La troisième
approche sera celle de l’optimisation par essaim particulaire (OEP), méthode développée par Eberhart et
Kennedy en 1995 et mise au point à travers un logiciel dénommé TED (Tool for Eco Design) par Patrick
Castéra et Amadou Ndiaye de l’INRA de Bordeaux qui viendra confirmer les résultats des deux premières
méthodes.

L’implémentation de ces différentes approches permet de mettre en évidence leur convergence à


quelques écarts près vers des plages optimales qui sont pour un confort thermique, entre 2.8-4.7 m²K/W,
pour un confort acoustique entre 37-40 dB et un coût compris de 30 000-42 000 FCFA. Ces grandeurs
correspondent à des épaisseurs optimales des matériaux mis en jeu. Il est donc possible de mieux
dimensionner les parois afin de concilier les différentes fonctions attendues.

Mots-clés : logement social, durable, optimisation multi-objectif, confort, Pareto

1
Microsoft Office 2016 64 bits
2
Matlab 2011 64 bits
Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements4
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ABSTRACT
ABSTRACT

The durable and reasoned construction of a housing generally makes vis-a-vis a major challenge
which relates to the conciliation of a certain number of sometimes contrary objectives. In front of the
importance of the deficit in residences in Cameroun, in optics to reduce it via a facilitation of the mass
production and durable of social housing, the objective of this work is to optimize the external walls of the
social housing containing wood compatible with our environment. After a bibliographical study on the
social housing in Cameroun, on different the multistage techniques of construction timber, a constructive
system applicable to Cameroun with the sight of the availability of materials such as wood in the Basin of
Congo will be selected: construction with framework drink.

Multi-objective optimization of external walls passes by the definition of the functions to optimize
which are: to maximize thermal comfort, to maximize acoustic comfort and to minimize the production
cost of 1 m² of wall. The design of the wall is all the more reasoned/optimize that its cost of implementation
is minimized, its potential of heat insulation and acoustic is maximized. After a formulation under a
mathematical expression of these functions, optimization will be carried out by triple approaches while
respecting the lawful requirements necessary to the safety of the work.

An intuitive approach programmed under EXCEL which will make it possible to have for the
functions taken two by two, an idea on the pace of the groups of dots. Then, an approach by face of Pareto
using the genetic algorithm which will be programmed under MATLAB. This approach will make it
possible to arise only the optimal solutions which will form a curve called face of Pareto. The third
approach will be that of optimization by particulate swarm (OEP), method developed by Eberhart and
Kennedy in 1995 and developed at the point through a software called TED (Tool for Eco Design) by
Patrick Castéra and Amadou Ndiaye of the INRA of Bordeaux which will come to confirm the results of
the first two methods.

The implementation of these various approaches, makes it possible to highlight their convergence
near some variations worms of the optimal beaches which are for a thermal comfort between 2.8 -5.1
m²K/W, for an acoustic comfort between 30-40 dB and a cost included between 30000-42 000 FCFA. These
sizes correspond to optimal thicknesses of materials brought into play. It is thus possible to better dimension
the walls in order to reconcile the various awaited functions.

Key words: housing social, durable, optimization multi-objective, comfort, Pareto.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 5
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

LISTE DES FIGURES

Figure I.1: Plan de distribution des logements de Mbanga-Bakoto de type T4 et T5 Source : (MINHDU,
2016) ............................................................................................................................................................ 24
Figure I.2: Plan de distribution des logements d'Olembé de type T4 et T5 (MINHDU, 2016) ................. 24
Figure I.3:Situation géographique des pays du bassin du Congo Source : (Dr MVOGO, 2008)............. 26
Figure I.4:Répartition des forêts parmi les pays du Bassin du Congo Source : (Dr MVOGO, 2008) ..... 26
Figure I.5: Production annuelle évaluée par essence en 2008 sur le Bassin du Congo (m3/an) (Source:
OFAC) ......................................................................................................................................................... 27
Figure I.6: Différents profilés des madriers et des rondins ........................................................................ 32
Figure I.7: Bâtiments en bois massifs ......................................................................................................... 32
Figure I.8: Bâtiments multiétages à Ossature bois (Decker, 2015) ............................................................ 33
Figure I.9: Bâtiments multiétages en poteaux-poutres bois (Decker, 2015) ............................................. 34
Figure I.10: Bâtiments multiétage en Panneaux de bois lamellé croisé bois (Decker, 2015) .................... 36
Figure II.11: Décomposition d'une construction en six sous-ensembles constitutifs (Gobin, 2003) ......... 40
Figure II.12: Fabrication des murs ............................................................................................................. 41
Figure II.13: Placement des murs ............................................................................................................... 42
Figure II.14: Panneau de bois massif contrecollé....................................................................................... 43
Figure II.15: Mur en bois massif contrecollé ............................................................................................. 43
Figure II.16: Image de synthèse du modèle d'immeuble R+1 de logements sociaux ................................ 45
Figure II-17: Plan de distribution du RDC et de l'étage courant du modèle .............................................. 46
Figure II.18 : Synoptique de la démarche « dimensionnement d’un élément bois » selon les Eurocodes 48
Figure II.19: Décomposition du système constructif en sous-systèmes porteurs et non porteurs .............. 48
Figure II.20: Schéma type d'un mur à ossature bois (Cype Ingenieros) .................................................... 51
Figure II.21: Transfert par conduction et par convection ........................................................................... 53
Figure II.22:Evolution du prix du contreplaqué en fonction de l'épaisseur ............................................... 57
Figure II.23: Diagramme des différents types de variables........................................................................ 61
Figure II.24: Méthodologie de conception : une première phase d’optimisation multi objectif suivi d’une
phase de décision multicritère ..................................................................................................................... 64
Figure II.25: Fréquence d'utilisation des différents algorithmes d'optimisation sur plus de 200 travaux dans
le domaine de l'optimisation du bâtiment d’après (Nguyen, et al., 2014) ................................................... 65
Figure II.26: Principe de fonctionnement d'un algorithme génétique ........................................................ 66
Figure II.27: Illustration de la dominance au sens de Pareto. a) le point orange domine les points gris foncés
et est dominé par les points verts. b) Les points verts sont non-dominés et forment le front de Pareto. .... 68
Figure II.28: Principe de déplacement d’une particule selon l’algorithme d’optimisation particulaire ..... 71

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements6
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
LISTE DES FIGURES
Figure III.29: Coût de fabrication d'1 m² de paroi de mur en fonction du Confort thermique .................. 74
Figure III.30: Confort acoustique en fonction du Confort thermique ........................................................ 75
Figure III.31: Coût d’1 m² de paroi de mur en fonction du Confort acoustique ........................................ 75
Figure III.32: Tendance des nuages de points des différentes courbes a) f3=ft°(f1) ; b) f3=ft°(f2) ; c)
f2=ft°(f1) ...................................................................................................................................................... 77
Figure III.33: Représentation du front de Pareto selon les fonctions-objectif prises deux à deux pour 1000
itérations et pour 10, 50, 100 et 500 particules ............................................................................................ 80
Figure III.34: Représentation du front de Pareto selon les fonctions-objectif prises deux à deux pour 500
particules et pour 50, 100, 500 et 1000 itérations ........................................................................................ 81
Figure III.35: Graphe parallélisé représentant les solutions obtenues pour 1 000 itérations et une population
de 100........................................................................................................................................................... 83
Figure III.36: Schéma du mur idéal ........................................................................................................... 86

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 7
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I.1: Demande potentielle de logement au Cameroun ................................................................... 20


Tableau I.2: Bilan de l’offre en logements sociaux ................................................................................... 21
Tableau I.3: Bilan provisoire du programme de construction de 10 000 logements sociaux (MINHDU,
2015) ............................................................................................................................................................ 23
Tableau I.4: Valeurs caractéristiques des classes de résistance pour du bois (Eurocode 5, 2005) ............ 28
Tableau I.5: Valeurs caractéristiques des classes de résistance pour du bois (Eurocode 5, 2005) ............ 28
Tableau I.6: Classe de résistance des lamelles (Eurocode 5, 2005) ........................................................... 29
Tableau I.7: Valeurs caractéristiques des classes de résistance des lamelles (Eurocode 5, 2005) ............. 29
Tableau I.8: Valeur du MOE des essences de chaque groupe (Mvogo, 2008) .......................................... 30
Tableau I.9 : Récapitulatif des caractéristiques mécaniques et physiques de chaque groupe (Mvogo, 2008)
..................................................................................................................................................................... 30
Tableau I.10: Classes de résistance pour le classement des bois du bassin du Congo (MVOGO, 2008) .. 31
Tableau II.11: Caractéristiques du modèle................................................................................................. 45
Tableau II.12: Devis pour la production d'1 m² de mur à ossature bois .................................................... 59
Tableau II.13: Variables significatives ...................................................................................................... 62
Tableau II.14: Caractéristiques des différents matériaux ........................................................................... 62
Tableau III.15:Evolution du nombre de solutions en fonction de la répétition des itérations pour a) 60
particules et b) 100 particules ...................................................................................................................... 83
Tableau III.16: Plages de variation pour les différentes fonctions ............................................................ 84
Tableau III.17: Dimensions des éléments pour notre mur type ................................................................. 85

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements8
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
LISTE DES TABLEAUX
Sommaire

DEDICACES ................................................................................................................................................ 0

REMERCIEMENTS ................................................................................................................................... 2

LISTE DES ACRONYMES........................................................................................................................ 3

RESUME ...................................................................................................................................................... 4

ABSTRACT.................................................................................................................................................. 5

LISTE DES FIGURES ................................................................................................................................ 6

LISTE DES TABLEAUX............................................................................................................................ 8

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................................. 13

CHAPITRE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE…………………………………………………………...15

INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 15

Le logement social au Cameroun ........................................................................................................ 15

I.1 Généralités et cadre réglementaire ................................................................................................ 15

I.2 Aspects politiques et juridiques .................................................................................................... 16

I.2.1 Les acteurs du marché et leurs rôles ...................................................................................... 17

I.2.2 Les régulateurs du marché ..................................................................................................... 18

I.2.3 Les moyens de production des logements sociaux ................................................................ 19

I.3 Présentation de la demande et de l’offre ....................................................................................... 20

I.3.1 Demande ................................................................................................................................ 20

I.3.2 Offre ....................................................................................................................................... 20

I.4 Différents modèles architecturaux en fonction des matériaux et du coût dans les villes de Douala
et de Yaoundé .......................................................................................................................................... 22

Le matériau Bois .................................................................................................................................. 25

II.1 Essences de bois disponibles dans le Bassin du Congo ................................................................ 25

II.2 Comportement mécanique ............................................................................................................ 27

II.3 Classement mécanique du bois ..................................................................................................... 28

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 9
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

II.3.1 Selon l’Eurocode 5 ................................................................................................................ 28

II.3.1 Classement des essences du Bassin du Congo ...................................................................... 29

Les techniques de construction bois ................................................................................................. 31

III.1 Le bois massif ............................................................................................................................ 31

III.1.1 Avantages .............................................................................................................................. 32

III.1.2 Inconvénients ......................................................................................................................... 33

III.2 Les bâtiments multiétages à ossature bois ................................................................................. 33

III.2.1 Avantages .............................................................................................................................. 34

III.2.2 Inconvénients ......................................................................................................................... 34

III.3 Les bâtiments multiétages en poteaux-poutres de bois lamellé-collé ....................................... 34

III.3.1 Avantages .............................................................................................................................. 34

III.3.2 Inconvénients ......................................................................................................................... 35

III.4 Les bâtiments multiétages en panneaux de bois massif lamellé croisé ..................................... 35

III.4.1 Avantages .............................................................................................................................. 36

III.4.2 Inconvénients ......................................................................................................................... 36

Etat de la recherche sur l’amélioration de la production des logements sociaux au Cameroun ....... 37

CONCLUSION............................................................................................................................................ 38

CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE L'ETUDE………………………………………………………39

INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 39

Généralités sur les murs des bâtiments multiétages bois ..................................................................... 40

I.1 Fonction du mur ............................................................................................................................ 40

I.2 Type de mur en bois ...................................................................................................................... 41

I.2.1 Mur ossature bois ................................................................................................................... 41

I.2.2 Mur en panneaux de bois massif contrecollé ......................................................................... 42

Description du cas d’étude................................................................................................................... 44

II.1 Justification du choix du modèle .................................................................................................. 45

II.2 Sécurité de l’ouvrage .................................................................................................................... 46

II.3 Contraintes et hypothèses de calcul .............................................................................................. 48

II.4 De l’optimisation à la décision et vice-versa ................................................................................ 50

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements10
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
LISTE DES TABLEAUX
II.4.1 La décision multicritère précède l’optimisation .................................................................... 50

II.4.2 L’optimisation précède la décision multicritère .................................................................... 50

Description des fonctions-objectif pour les parois extérieures ......................................................... 50

III.1 Confort thermique ..................................................................................................................... 53

III.2 Confort acoustique .................................................................................................................... 54

III.3 Coût du mur ............................................................................................................................... 56

III.3.1 Evaluation du prix des différents éléments :.......................................................................... 56

III.3.2 Coût final ............................................................................................................................... 59

III.1 Tableau des variables significatives .......................................................................................... 61

III.2 Formulation du problème .......................................................................................................... 62

Présentation des méthodes utilisées .................................................................................................. 63

IV.1 Méthode intuitive ...................................................................................................................... 65

IV.2 Optimisation par le front de Pareto de l’algorithme génétique ................................................. 65

IV.2.1 Algorithme génétique ............................................................................................................ 65

IV.2.2 Compromis au sens de Pareto ................................................................................................ 68

IV.2.3 Travaux effectués avec les algorithmes génétiques ............................................................... 68

IV.3 Optimisation par Essaim Particulaire ........................................................................................ 69

IV.3.1 Travaux effectués avec l’optimisation par essaim particulaire .............................................. 72

CONCLUSION............................................................................................................................................ 72

CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS……………………………………………….74

INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 73

Application de la méthode intuitive ..................................................................................................... 73

I.1 Résultats ........................................................................................................................................ 74

I.2 Interprétations ............................................................................................................................... 76

Application de l’algorithme génétique ................................................................................................ 78

II.1 Résultats ........................................................................................................................................ 78

II.1.1 μ= variable et IT=1 000 ......................................................................................................... 78

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 11
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

II.1.2 μ= 100 et IT=variable ............................................................................................................ 80

II.2 Interprétations ............................................................................................................................... 82

Application de l’Optimisation par Essaim Particulaire .................................................................... 82

Comparaison des résultats de la triple approche............................................................................... 84

CONCLUSION............................................................................................................................................ 86

CONCLUSION & PERSPECTIVES .......................................................................................................... 87

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................................... 89

Articles & ouvrages ................................................................................................................................. 89

Mémoires & thèses .................................................................................................................................. 91

Normes & arrêtés ..................................................................................................................................... 92

Notes de cours.......................................................................................................................................... 92

Webographie ............................................................................................................................................ 93

Annexe 1 : Critères et hypothèses de vérification des structures en situation normale et en incendie ....... 94

Annexe 2 : Quelques résultats de l’optimisation pour l’algorithme génétique ........................................... 96

Annexe 3 : Code source MATLAB de l’algorithme NSGA-II.................................................................... 97

Fonction principale .................................................................................................................................. 97

Fonctions secondaires .............................................................................................................................. 98

Annexe 4 : Quelques Solutions optimales par l’OEP pour μ =100 particules avec IT= 1000 ..................107

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements12
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

La plupart des pays du monde et en particulier les pays en voie de développement (PVD) ont, en
l’an 2000, adopté les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dont leur atteinte est
globalement contrastée (Xue, et al., 2013). Ils ont donc souscrit le 25 Septembre 2015 à un nouvel ensemble
d'objectifs mondiaux pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous : les
Objectifs de Développement Durable (ODD). Ces derniers intègrent les trois dimensions du développement
durable à savoir : l’économie, le « social » et l’environnement (Xue, et al., 2013). Dans ce nouveau
paradigme, le logement en général et le logement social en particulier occupent une place importante. Ce
dernier est généralement défini comme celui destiné, suite à une initiative publique ou privée, à des
personnes à revenus modestes qui auraient des difficultés à se loger sur le marché libre (Stebe, 2007). La
mise en œuvre des programmes de logements sociaux permet généralement aux Etats de jouer leur rôle
régalien en matière de promotion de l’égalité des chances et de lutte contre l’extrême pauvreté. Cette mise
en œuvre nécessite par ailleurs la mobilisation d’importantes quantités de matériaux de construction, ce qui
pourrait être une cause potentielle de dégradation de l’environnement.

L’origine des premiers programmes de logements sociaux pourrait remonter aux années 1950. Leur
matérialisation s’est notamment faite à travers la création de la Société Immobilière de Cameroun (SIC) en
1952 (MINHDU, 2014). Le dernier programme en date connu est celui de la construction de 10 000
logements sociaux dans les villes du Cameroun (Efoudou, 2012). Ce projet a été lancé en 2009 à Olembé,
quartier de la ville de Yaoundé, et devait s’achever en 2013 (Efoudou, 2012). Il fait partie du programme
de construction de 17 000 logements sociaux et d’aménagement de 50 000 parcelles constructibles à
l’horizon 2020 défini dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE).
L’aboutissement de ce dernier programme pourrait amener le bilan en logement sociaux construits par la
SIC à environ 29 000 et celui des parcelles constructibles aménagées à environ 100 000 (MINHDU, 2014).
Par ailleurs, le déficit en logements au Cameroun selon les chiffres du ministère en charge de l’habitat se
situerait à plus 1 000 000 d’unités avec un taux de croissance annuel de 60 000 unités au niveau national
(MINHDU, 2014). Ce qui signifie que le programme prévu dans le DSCE, permettra de satisfaire au mieux
7% de la demande en logements, ceci en incluant les parcelles constructibles.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 13
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Ce constat souligne l’impérieuse nécessité de formuler des stratégies pertinentes aidant à la


production durable et en grande masse3 de logements sociaux au Cameroun. Pour cela, d’autres systèmes
de construction sont à envisager autres que ceux généralement utilisés dans la construction des logements
sociaux. Ces autres systèmes de construction peuvent impacter sans aucun doute sur ladite production. Il
est donc nécessaire de s’intéresser à un système constructif comme la construction à ossature bois, parmi
les systèmes constructifs en bois et plus précisément sur les parois à ossature bois.

L’objectif global de ce travail est de contribuer à une démarche portant sur l’optimisation multi-
objectif des parois extérieurs des logements sociaux. Il s’agit d’optimiser trois fonctions-objectif à savoir :
le confort thermique, le confort acoustique, le coût de production d’1 m² de mur.

De manière spécifique, il s’agit tout d’abord de présenter les systèmes de constructions en bois,
ensuite de déterminer les fonctions-objectif à optimiser. Par la suite, il s’agira de produire des résultats en
utilisant l’optimisation par essaim particulaire. Il est prévu de faire une autre application par les algorithmes
évolutionnaires, en particulier l’algorithme génétique. Pour y arriver, nous avons structuré ce travail en
trois chapitres.

Au premier chapitre, divisé en quatre grandes parties et consacré à une étude bibliographique, nous
présenterons dans un premier temps le logement social au Cameroun. Ensuite, nous présenterons le
matériau bois, les essences disponibles entre autres dans le Bassin du Congo, le comportement mécanique
et le classement mécanique du bois. Par la suite, nous présenterons les différentes techniques de
construction bois les plus utilisées et un état de l’art en ce qui concerne la recherche de l’amélioration de la
production des logements sociaux au Cameroun.

Le deuxième chapitre quant à lui est dédié à la méthodologie utilisée pour effectuer l’optimisation
des fonctions-objectif à étudier. Il est scindé en quatre grandes parties allant des généralités sur les murs
des bâtiments multiétages bois, de la description du cas d’étude de logements sociaux en passant par la
description des fonctions-objectif à étudier et la présentation des méthodes utilisées pour l’optimisation.

16Le troisième et dernier chapitre, divisé en trois parties principales, nous permettra de présenter
les résultats de l’application des trois méthodes pour l’optimisation des trois fonctions-objectif.

3
D’après la Société Immobilière du Cameroun (SIC), une opération de production de masse de logements est considérée
comme tout programme qui vise à la réalisation d’au moins 150 unités dans un même site, pour une population d’un
millier de personnes, quel que soit le mode de financement ou la technologie de mise en œuvre utilisée
Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements14
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
INTRODUCTION

CHAPITRE I: ETUDE
BIBLIOGRAPHIQUE

INTRODUCTION

Le présent chapitre est consacré à l’étude bibliographique et porte sur 04 grands axes. Nous
présenterons comme premier axe le logement social au Cameroun à travers une présentation des
généralités sur le logement social et de son cadre réglementaire au Cameroun ; des aspects politiques et
juridiques ; de la relation demande/offre et des différents modèles architecturaux des logements sociaux
en fonction des matériaux et du coût dans les villes de Douala et de Yaoundé. Ensuite, comme deuxième
axe, nous présenterons le matériau bois avec une présentation des différentes essences de bois
disponibles dans le Bassin du Congo, du comportement et du classement mécanique du bois. Par la suite,
nous présenterons les différentes techniques de construction bois les plus couramment utilisées dans la
construction multiétage avec leurs avantages et inconvénients. Pour le quatrième, il s’agira de présenter
l’état de la recherche sur l’amélioration de la production des logements sociaux au Cameroun afin de
présenter les différentes recherches effectuées dans le sens de cette amélioration, et de montrer leur
insuffisance.

Le logement social au Cameroun

I.1 Généralités et cadre réglementaire

Selon le Ministère en charge du développement urbain et de l’habitat, le logement social est un


ensemble d’opérations consistant à produire au bénéfice des couches démunies, un lot et/ou un logement,
achevé ou non dont une partie du coût est à la charge de l’État (MINHDU, 2016). Il est ainsi clair que
l’Etat reste et demeure le principal acteur de financement du logement social, qui devrait tout d’abord
cibler les populations à très faible revenu. Ceci étant en étroite harmonie avec l’esprit des instruments
internationaux en matière de promotion et de protection des droits humains (l’accès au logement décent
en est un) qui fait de l’Etat le premier détenteur d’obligations. C’est bien connu, le logement n’est pas
un bien banal. Il est au centre du développement et de l’épanouissement humain. Il est considéré comme
un des principaux droits de l’homme.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 15
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Le cadre réglementaire du logement social au Cameroun est donné par les textes suivant :

- Loi N° 2010/022 du 21 décembre 2010 relative à la copropriété des immeubles ;


- Loi N° 2010/020 du 21 décembre 2010 portant organisation du crédit-bail du Cameroun ;
- Loi N° 2009/814 du 30 juillet 2009 régissant la location-accession à la propriété
immobilière ;
- Décret N°2011/1131/PM du 11 mai 2011, fixant les modalités d’application de la loi
N°2010/022 du 21 décembre 2010 relative à la copropriété des immeubles ;
- Décret N°2011/1132/PM du 11 mai 2011, fixant les conditions d’accès et d’exercice de la
profession de syndic de copropriété ;
- Décret N° 2009/1727/PM du 04 septembre 2009 fixant les modalités d'application de la loi
N°2009/010 du 10 juillet 2009 régissant la location-accession à la propriété immobilière ;
- Décret N° 2009/1726/PM du 04 septembre 2009 fixant les modalités d'application de la loi
N°2009/009 du 10 juillet 2009 relative à la vente d'immeubles à construire ;
- Décision N° 0004/E/2/D/MINHDU/SG/DAJ Du 16 Janvier 2013 portant création et
organisation de la commission national ad-hoc d'attribution des logements sociaux.

I.2 Aspects politiques et juridiques

Sur le plan juridique, plusieurs lois, décrets, arrêtés et décisions ont été mis en place pour
l’encadrement de l’habitat social. Celui-ci touche les aspects relatifs à :

- La promotion immobilière ;
- L’urbanisme au Cameroun ;
- La délivrance du titre foncier ;
- L’organisation des procédures et modalités de l'aménagement foncier ;
- La vente d’immeubles à construire ;
- La location accession ;
- Les normes d’habitat social ;
- La coordination interministérielle sur la stratégie nationale d’habitat ;
- L’organisation de la fonction d’agents immobiliers ;
- Les procédures d’éligibilité à l’aide ;
- Le statut de la copropriété.

Les textes juridiques les plus significatifs sont les suivants :

- Loi N° 2010/022 du 21 décembre 2010 relative à la copropriété des immeubles ;


- Loi N° 2010/020 du 21 décembre 2010 portant organisation du crédit-bail du Cameroun ;

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 16
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Le logement social au Cameroun
- Loi N° 2009/009 du 10 juillet 2009 relative à la vente d’immeubles à construire ;
- Décret N° 2012/1870/PM du 04 juillet 2012 fixant les modalités de délivrance du titre
de propriété dans le cadre de la copropriété des immeubles bâtis ;
- Décret N° 2011/1131/PM du 11 mai 2011 fixant les conditions d’accès et d’exercice de
la profession de syndic de copropriété ;
- Décret N° 2009/1727/PM du 04 septembre 2009 fixant les modalités d’application de la
loi N° 2009/010 du 10 juillet 2009 régissant la location-accession à la propriété
immobilière ;
- Décret N°2009/1726/PM du 04 septembre 2009 fixant les modalités d’application de la
loi N°2009/009 du 10 juillet 2009 relative à la vente d’immeubles à construire ;
- Arrêté conjoint N°00001/MINDCAF/MINHDU du 30 août 2013 fixant la nomenclature
de désignation du bâtiment dans le titre de propriété ;
- Arrêté N° 0017/E/2/MINHDU du 04 avril 2012 fixant les modalités de calcul de la
surface utile d’un lot dans un immeuble en copropriété ;
- Arrêté N°0001/E/2/MINDUH du 20 janvier 2010 fixant les règles de présentation des
cahiers des charges générales de la promotion immobilière ;
- Arrêté N° 009/E/2/MINHDU du 21 août 2008 fixant les normes d’habitat social ;
- Décisions portant constatation de la composition des guichets uniques de vente des
logements ;
- Décision portant création et organisation des guichets uniques de vente des logements ;
- Décision N°0004/E/2/D/MINHDU/SG/DAG du 16 janvier 2013 portant création et
organisation de la commission national adhoc d’attribution des logements sociaux ;
- Lettre du PM au MINHDU du 16 septembre 2013.

Sur le plan politique, on distingue les acteurs du marché, les régulateurs du marché et les moyens
de production des logements sociaux.

I.2.1 Les acteurs du marché et leurs rôles

On note la présence d’une multitude d’acteurs sur le marché du logement social qui peuvent être
regroupés selon leur appartenance institutionnelle ou non, ou selon les sources de financements. Ce sont
:

- Les ministères sectoriels tels que le MINHDU, le MINDCAF, le MINTP, le MINEE, le


MINPOSTEL, le MINRESI, le MINIMIDT, le MINFI, le MINEPAT, le MINEPNED, le
MINFOF, etc. : ils ont pour rôle la facilitation de l'accès à la propriété foncière, définition

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 17
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

d’une politique appropriée et efficace de logements sociaux, régulation, réglementation,


subvention et orientation, Création des institutions spécialisées ;
- La MAETUR : aménager et mettre à disposition des lotissements ;
- Le Crédit Foncier du Cameroun (CFC) : Financement + accompagnement ;
- La société immobilière du Cameroun (SIC) : Construction, accompagnement et expertise ;
- Les promoteurs immobiliers : Conception et élaboration des projets de logements ;
- Les coopératives/mutuelles d’habitat : Organisation de la demande et mise en œuvre des
projets de logement social pour les membres ;
- Les organisations de la société civile (OSC) : Accompagnement + sensibilisation,
appui organisationnel et suivi, création des produits innovateurs liés aux logements sociaux ;
- Les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) : Accompagnement ;
- Les établissements de microfinance : Financement + accompagnement ;
- Les constructeurs : Construction, accompagnement et expertise ;
- Les ordres professionnels : Construction, accompagnement et expertise ;
- Le fonds d’Équipement et d’intervention communal (FEICOM) : Financement ;
- Les bénéficiaires : Mobilisation de l’épargne ;
- Les investisseurs étrangers : Apports en capitaux et technologies nouvelles.

I.2.2 Les régulateurs du marché

I.2.2.1 Cadre institutionnel

Sur le plan institutionnel, le sous-secteur du logement est encadré par :

- Le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU) ;


- La Société Immobilière du Cameroun (SIC) ;
- La Mission d’Aménagement et d’Equipement des Terrains Urbains et Ruraux (MAETUR) ;
- Le Crédit Foncier du Cameroun (CFC).

A ce triptyque qui a fait le succès de la politique de promotion du logement dans les années 70
mais qui aujourd’hui est en marge de ses missions de base, il conviendrait d’ajouter la Mission de
Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO) dont le bilan (après une vingtaine d’années
d’existence) reste faible au regard des attentes et tarde à convaincre.

I.2.2.2 L’Etat : Principal régulateur du marché du logement social

Le droit à un logement convenable, sans être une réalité au Cameroun, est un idéal, une
construction dont les piliers sont contenus dans une politique publique ciblée sur la promotion de l’auto-

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 18
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Le logement social au Cameroun
construction et la promotion immobilière. Comme nous l’avons mentionné plus haut, l’Etat agit à
différents niveaux sur le marché immobilier. Les aides de l’Etat aux producteurs comprennent des
subventions budgétaires, des aides fiscales et des aides de circuit. Ces aides peuvent revêtir la forme de
mise à disposition du foncier, d’octroi du financement direct ou des facilités fiscales, ou encore la prise
en charge totale ou partielle des infrastructures d’approche, ou toute autre forme, compte tenu de
l’appréciation du programme par le MINHDU.

I.2.3 Les moyens de production des logements sociaux

La production du cadre bâti en général et du logement en particulier est tributaire de la


disponibilité des principaux intrants que sont les financements, les terrains, les matériaux de construction
et l’accès aux services urbains de base (MINDUH, 2011).

- Le financement : Une diversité des sources de financements (MINDUH, 2011) qui peuvent être
regroupées dans les catégories suivantes :
- Les sources publiques de financement : les BIP des ministères sectoriels incluant le
MINDUH, le MINADER et le MINDAF ; les entreprises parapubliques telles que le CFC,
le FEICOM, la SIC, la MAETUR. On peut ajouter la dotation générale de la
décentralisation. Depuis la création du MINDUH, une ligne budgétaire est dégagée depuis
l’exercice budgétaire 2008 pour le financement des activités relatives à la promotion
immobilière. Depuis l’exercice budgétaire 2009, cette enveloppe est passée de 600 millions
à 1 milliard de FCFA ;
- Les budgets communaux ;
- Les sources de financements issus de l’aide au développement.
- Le foncier : est certainement l’élément déterminant dont la disponibilité conditionne la faisabilité de
tout projet immobilier. La MAETUR redistribue son aide à l'habitat à travers un mécanisme de
viabilisation des parcelles de terres ;
- Les matériaux de construction : dont les principaux utilisés sont la terre, le bois, les granulats, le
ciment, le fer, la tôle. Toujours est-il qu’énormément de problèmes sont rencontrés dans ce domaine.
La production (la demande n’est pas satisfaite), la distribution (les réseaux de distribution sont très
peu étendus, certaines localités n’étant pas du tout approvisionnées), la normalisation ou au moins la
standardisation (peu de matériaux sont normalisés, et les instances compétentes n’exercent pas un
contrôle systématique des matériaux) ;
- L’accès aux services de base : qui est principalement satisfait par les concessionnaires ENEO et
CAMWATER/CDE.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 19
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I.3 Présentation de la demande et de l’offre

I.3.1 Demande

Nous allons prendre comme référence l’année 2007 pour évaluer le déficit en logement car elle
correspond à la période de l’ECAM 3 où plusieurs données sur les nombres de personnes par à chambre
à coucher fussent éclaircies. Après avoir évalué le déficit pour cette année de référence, le déficit pour
les années suivantes sera déduit par la différence de la demande potentielles et l’offre en nouveaux
logements pour l’année précédente (Djomegni, 2015). On a donc le tableau présentant la demande
potentielle des logements au Cameroun.

Tableau I.1: Demande potentielle de logement au Cameroun

Année Demande potentielle en


logement
2007 1 168 192
2008 1 186 473
2009 1 203 217
2010 1 220 361
2011 1 242 214
2012 1 262 504
2013 1 283 290
2014 1 304 584
2015 1 329 369
2016 1 347 970
2017 1 367 008
2018 1 386 493
2019 1 406 436
2020 1 430 231
Source : (Djomegni, 2015)

Ainsi, la demande est de 1 347 970 logements pour l’année 2016.

I.3.2 Offre

Dans sa généralité, la promotion immobilière au Cameroun a connu quatre grandes périodes :

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 20
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Le logement social au Cameroun
D’une part, il y a eu les balbutiements d’avant 1976 traduisant l'éveil de l'intérêt de l'Etat pour le
secteur de l'habitat, à travers notamment la présence d’un opérateur public dans le secteur (la SIC, créée
en 1952), la mise au point de textes sur le foncier (ordonnances de 1974) et le financement du logement
assuré par des concours extérieurs. Au cours de cette période, le bilan de la SIC aura été de 3.200
logements.

Entre 1976 et 1986, il y a eu la forte implication de l’Etat dans la promotion de l’habitat social à
travers les institutions qui sont : la SIC (réorganisée en 1978), la MAETUR (créée en 1977), le CFC
(créé en 1977), et la création du MINUH en 1979, qui assurait la tutelle de ces trois structures. Le bilan
assez élogieux de cette période est de 8.200 logements construits par la SIC, 30 000 parcelles environ
aménagées par la MAETUR, et des financements de l’ordre de 100 milliards de FCFA environ mobilisés
par le CFC.

La troisième période allant de 1986 à 2009, a été marquée par le désengagement de l’Etat de la
production du logement du fait de la récession économique. A peine deux opérations publiques de
production de quelques centaines de logements, sont recensées, à savoir : la cité SIC de Mfandéna à
Yaoundé, de moyen et haut standing, réalisée sur financement de Shelter Afrique ; et la cité d’Olembé
réalisée par le CFC, et qui s’est révélée peu concluante.

La 4è période court depuis décembre 2009, avec la cérémonie de lancement, à Yaoundé, du


Programme Gouvernemental de construction de 10.000 logements sociaux et d’aménagement de 50.000
parcelles constructibles, suivie d’une cérémonie similaire à Douala en février 2010.

Globalement le bilan de la SIC pour les quatre périodes sus mentionnées est d’environ
12.000 logements construits par la SIC pour près de 275 milliards FCFA de financements mobilisés
par le CFC. A cela il faudrait ajouter les 1.675 logements du Programme Gouvernemental sus
évoqué pour lesquels le CFC a débloqué 28 milliards FCFA.

S’agissant particulièrement des logements estudiantins, il convient de relever que l’Etat s’attèle
progressivement depuis les années 60, à construire des cités universitaires dans l’ensemble des huit (08)
universités publiques ; soit environ 3.800 lits jusqu’en 2014 (sources du MINESUP).

En résumé la production des acteurs du marché du logement social se décline comme suit :

Tableau I.2: Bilan de l’offre en logements sociaux

Acteurs Quantités

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 21
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

SIC 13 675 unités


Promoteurs Privés Nationaux 2 000 unités
Promoteurs Privés Internationaux Marginale
CTD Marginale
MINSUP 3 800 unités
Total 19 475 unités
Source : (Djomegni, 2015)

I.4 Différents modèles architecturaux en fonction des matériaux et du coût dans les villes
de Douala et de Yaoundé

L’arrêté N° 009/E/2/MINDUH du 21 août 2008 fixant les normes d’habitat social prévoit les
conditions que doit satisfaire un programme de production de logement pour entrer dans le cadre social.

- La construction des logements sociaux doit se faire avec les matériaux durables homologués.
- Chaque logement occupe une superficie minimale de soixante (60) m2 hors œuvre et
comprend au moins deux (02) chambres, un salon, une cuisine et une salle d’eau. Chaque
pièce principale doit avoir une surface minimale de douze (12) m2, surface utile.
- Les parcelles et les logements réalisés dans le cadre des opérations d’habitat social sont
destinés principalement à l’accession à la propriété. Toutefois, dans le cadre d’un programme,
une quote-part peut être affectée à la location au profit des personnes ou des ménages éligibles
aux opérations d’Habitat social.
- Les plafonds des prix de cession et de location sont déterminés annuellement par arrêté du
Ministre chargé de l’habitat.

A Olembé (Yaoundé) : Nous avons 400 logements T4 et 100 logements T5. Les superficies des
logements de type T4 vont de 99,30 mètres carrés (m2) à 105,21mètres carrés alors que les logements
T5 vont de 120,87 m2 à 122,89 m2. Les prix des logements vont de 18 256 000 à 23 098 250 FCFA.

A Mbanga-Bakoko (Douala) : Sur le site de Mbanga-Bakoko à l’Est de la ville de Douala, nous


avons 435 logements T4 et 740 logements T5 dont les superficies vont de 89,90 à 96 m2 pour les T4 et
de 102,45 à 111,25 mètres carrés pour les T5. Les prix vont de 16 726 500 à 20 832 000 FCFA.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 22
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Le logement social au Cameroun
Tableau I.3: Bilan provisoire du programme de construction de 10 000 logements sociaux (MINHDU,
2015)
Type Surface Coût de Type de Coût total Nom- Coût total
de utile du la vente maté- de vente bre de vente
Ville

loge- loge- du riaux de d'un total des loge-


ment ment logement construc- logement de ments par
(en m²) tion loge- type
ment
T4 1T 111,93 175 000 Béton et ses 19 587 750 20 391 755 000
dérivés
T4 2T 113,39 175 000 Béton et ses 19 843 250 20 396 865 000
Olembé/ Yaoundé

dérivés
T4 3T 112,72 175 000 Béton et ses 19 726 000 20 394 520 000
dérivés
T4 A 111,08 175 000 Béton et ses 19 439 000 150 2 915 850 000
dérivés
T4 B 104,32 175 000 Béton et ses 18 256 000 190 3 468 640 000
dérivés
T5 1T 131,99 175 000 Béton et ses 23 098 250 20 461 965 000
dérivés
Olembé/ Yaoundé

T5 2T 124,44 175 000 Béton et ses 21 777 000 20 435 540 000
dérivés
T5 3T 124,74 175 000 Béton et ses 21 829 500 20 436 590 000
dérivés
T5 A 127,51 175 000 Béton et ses 22 314 250 40 892 570 000
dérivés
T4 A 100,98 175 000 Béton et ses 17 671 500 145 2 562 367 500
Mbanga-Bakoko /

dérivés
Douala

T4 B 101,07 175 000 Béton et ses 17 687 250 145 2 564 651 250
dérivés
T4 C 95,58 175 000 Béton et ses 16 726 500 145 2 425 342 500
dérivés
T5 A 119,04 175 000 Béton et ses 20 832 000 330 6 874 560 000
Mbanga-
Bakoko /
Douala

dérivés
T5 B 117,51 175 000 Béton et ses 20 564 250 330 6 786 202 500
dérivés

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 23
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

T5 C 108,38 175 000 Béton et ses 18 966 500 80 1 517 320 000
dérivés
Total 1 675 32 524 738
750

La construction des logements sociaux au Cameroun est coordonnée par la SIC. Cette dernière
propose une gamme très variée de logements classés généralement en catégories T3, T4, T5 (Efoudou,
2012). Les plans de distribution des logements de type T4 et T5 sont données par les figures suivantes.

Figure I.1: Plan de distribution des logements de Mbanga-Bakoto de type T4 et T5 Source : (MINHDU, 2016)

Figure I.2: Plan de distribution des logements d'Olembé de type T4 et T5 (MINHDU, 2016)

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 24
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Le matériau Bois
Le matériau Bois

Le bois est une matière ligneuse élaborée par un organisme vivant au milieu d'un écosystème.
L'ensoleillement, la nature du terrain, l'altitude, la température ambiante, la pollution atmosphérique...
interviennent directement sur la croissance des arbres. L'origine végétale du bois explique ses
particularités, mais aussi sa richesse et sa variété, en tant que support de finition.

C’est un matériau aux caractéristiques variables, présentant des singularités plus ou moins
marquées, il se distingue sur ce plan des autres matériaux utilisés dans la construction : brique, ardoise,
béton, acier, PVC, etc. Le développement de l’arbre résulte d’une élongation et d’une croissance en
diamètre, correspondant chacune à une organisation différente des tissus.

II.1 Essences de bois disponibles dans le Bassin du Congo

Les forêts du bassin du Congo contiennent, après celles de l’Amazonie, le deuxième plus grand
massif de forêts tropicales denses et humides, soit 6% de la surface forestière mondiale et 70% du couvert
forestier dense et humide d'Afrique. Elles forment le bloc oriental des forêts guinéo-congolaises qui
s’étend des côtes atlantiques à l’ouest jusqu’aux montagnes du rift Albertin à l’est et couvre près de 7°
de part et d’autre de l’équateur. Les forêts des pays faisant partie du Bassin du Congo sont : le Cameroun,
la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon et
la République du Congo et couvre une superficie approximative de 2 millions de kilomètres carrés, soit
un peu plus de la superficie totale du Québec.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 25
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Figure I.3:Situation géographique des pays du bassin du Congo Source : (Dr MVOGO, 2008)

Figure I.4:Répartition des forêts parmi les pays du Bassin du Congo Source : (Dr MVOGO, 2008)

L'Okoumé reste, avec 1,4 millions de m3 grumes produits en 2008, la première essence exploitée
en Afrique Centrale. Le Sapelli arrive en seconde position, avec 1,3 millions de m3, avec une production
étalée sur l'ensemble de l'Afrique Centrale, mais ayant le Congo et le Cameroun comme principaux
producteurs. L'Ayous est la troisième essence la plus exploitée, avec environ 900 000 m3, provenant
essentiellement du Cameroun. Les autres essences exploitées ne dépassent pas, ou peu, 200 000 m3/an.
Les raisons de ce niveau relativement faible sont diverses : certaines essences offrent un potentiel limité,
déjà valorisé à plein (comme le Sipo ou l'Iroko) du fait de leur dispersion en forêt, même si elles sont

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 26
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Le matériau Bois
présentes sur une grande partie du massif forestier. D'autres essences enfin ne sont pas pleinement
valorisées, du fait d'un marché réduit et/ou de prix ne garantissant pas la rentabilité sur des concessions
éloignées des ports. C'est le cas en particulier du Tali, dont la production, voisine de 200 000 m3/an,
pourrait être bien plus élevé si le marché était plus porteur. L'Okan et le Padouk sont dans la même
situation.

Figure I.5: Production annuelle évaluée par essence en 2008 sur le Bassin du Congo (m3/an) (Source:
OFAC)

II.2 Comportement mécanique

La caractérisation mécanique du bois peut se faire par :

- ²La compression axiale :


- Le flambage :
- La traction axiale :
- Le cisaillement :
- La dureté :

D'une manière générale, la dureté d'un corps est la résistance qu'il oppose à la pénétration d'un
corps étranger. Elle correspond à une sollicitation mécanique complexe, comportant à la fois
compression en flanc et cisaillement transversal. C'est une caractéristique pratique pour classer les bois
et pour exprimer leur faciliter de travail avec divers outils.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 27
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

II.3 Classement mécanique du bois

II.3.1 Selon l’Eurocode 5

Depuis l’introduction des Eurocodes, le bois est classé le plus souvent en fonction de sa résistance
(EN 338). On reconnaît une classe de résistance par la lettre C (C14, C16, C18, C20, C22, C24, C27,
C30, C35, C40) pour le bois tendre, D (D30, D35, D40, D50, D60, D70) pour le bois dur, et GL (GL22,
GL24, GL26, GL28, GL30) suivi d’un nombre (par exemple C18). Le nombre correspond à la valeur
caractéristique de la résistance à la flexion en N/mm².

Dans les tableaux ci-dessous, nous avons les propriétés mécaniques et physiques des classes de
résistance selon l’Eurocode 5.

Tableau I.4: Valeurs caractéristiques des classes de résistance pour du bois (Eurocode 5, 2005)

Tableau I.5: Valeurs caractéristiques des classes de résistance pour du bois (Eurocode 5, 2005)

On classe aussi les bois lamellés-collés selon leur résistance. On parle alors de classe de résistance des
lamelles.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 28
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Le matériau Bois
Tableau I.6: Classe de résistance des lamelles (Eurocode 5, 2005)

Tableau I.7: Valeurs caractéristiques des classes de résistance des lamelles (Eurocode 5, 2005)

II.3.1 Classement des essences du Bassin du Congo

Pour le classement des essences du Bassin du Congo, Dr Mvogo les essences les plus exploitées
en quatre (04) groupes en fonction du MOE (Tableau I.8) :

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 29
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Tableau I.8: Valeur du MOE des essences de chaque groupe (Dr MVOGO, 2008)

MOE Tali 17 913


Groupes Nom pilote
Moyen
d'essences de l'essence Moabi 16 225
(MPa)
Ebène 18 457
Ayous 7 035
Groupe 1 Movingui 18 808
Fromager 7 860
Bubinga 16 262
Propriétés du groupe 1 7 447 Groupe 3
Bété 15 614
Sapelli 12 151
Wengé 19 423
Iroko 11 357
Difou 15 914
Bibolo 11 517
Groupe 2 Bilinga 16 987
Padouk 14 500
Pachyloba 15 691
Fraké 10 203
Propriétés du groupe 3 17 129
Eyong 14 516
Groupe 4 Azobé 23 179
Propriétés du groupe 2 12 374
Propriétés du groupe 4 23 179

En se référant aux divers modèles mathématiques livrés par nos différentes courbes de corrélation
entre MOE vibratoire et MOR d’une part, et MOE vibratoire et Masse Volumique d’autre part, on peut
dresser un tableau qui donne les contraintes admissibles de deux caractéristiques mécaniques et une
caractéristique physique pour chaque groupe :

Tableau I.9 : Récapitulatif des caractéristiques mécaniques et physiques de chaque groupe (Mvogo,
2008)

Groupe
EC 54 Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3
4
Module d’élasticité 𝐸0,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 7 447 12 374 17 129 23 179
(MPa) 𝐸0,𝑘 5 205 9 386 13 280 19 611
Contrainte à la
rupture en flexion 𝑓𝑚,𝑘 38 66 93 136
(MPa)
Masse Volumique
𝜌𝑘 245 453 648 964
(𝑘𝑔/𝑚3 )

4
Notations de l’Eurocode 5

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 30
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Les techniques de construction bois
Il est important de souligner que l’Eurocode 5 ne spécifie aucune règle de classement. La seule
exigence est que les bois utilisés en structure soient classés, quelle que soit la méthode, pour connaître
leurs performances mécaniques. Nous proposons un système de classes de résistance pour les bois
tropicaux du bassin du Congo. Ces classes sont référencées par le préfixe « T » comme « Tropique »
suivie de la contrainte caractéristique de rupture associée (Mvogo, 2008). Il en ressort de ses travaux le
tableau suivant :

Tableau I.10: Classes de résistance pour le classement des bois du bassin du Congo (Dr MVOGO,
2008)

EC 5 T38 T66 T93 T136


Contrainte à
la rupture en 𝑓𝑚,𝑘 38 66 93 136
flexion (MPa)
Contrainte à
la rupture en
𝑓𝑐,0,𝑘 20 43 56 81
compression
(MPa)
Module 𝐸0,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 7.5 12.5 17 23
d’élasticité 𝐸0,𝑘 5 200 9 400 13 300 19 600
(GPa)
Masse
Volumique 𝜌𝑘 245 453 648 964
3
(𝑘𝑔/𝑚 )
On ne peut parler de logement social en bois sans toutefois présenter les différentes techniques de
construction bois.

Les techniques de construction bois

Les principaux systèmes constructifs utilisés dans le bâtiment bois multiétage sont l’ossature bois, le
système poteaux-poutres et le panneau de bois massif lamellé croisé (Cross Laminated Timber CLT).
Ces systèmes permettent un bon niveau d’industrialisation et une mise en œuvre rapide.

III.1 Le bois massif

C’est l’une des plus anciennes techniques de construction de maison. Elle est composée de bois ronds
(fustes) ou de bois rectangulaires (madriers).

Les bois sont empilés horizontalement et présentent des entailles à leurs extrémités qui leur
permettent de s’emboîter les un dans les autres. De plus, sur les parties supérieures et inférieures sont

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 31
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

taillées des languettes longitudinales qui, une fois les madriers empilés, vont également s’assembler pour
permettre une etanchéité. Les pièces en bois sont différemment profilées selon les calculs de la résistance
au feu des structures en bois techniques, de façon à s’emboîter l’une sur l’autre et permettre ainsi une
parfaite étanchéité à l’air et à l’eau. Le bois est plus isolant que les autres matériaux de structure (béton,
ciment, métal…), mais le bois n’est pas un isolant à proprement parlé quand il est à l’état massif. En
construction dite « massif », une épaisseur importante de bois est nécessaire si la construction ne reçoit
pas d’isolant supplémentaire.

Si les dimensions des bois sont trop faibles, une isolation complémentaire doit être apportée, souvent
par l’extérieur.

Figure I.6: Différents profilés des madriers et des rondins


Bimedia City, Europe Conflans-Sainte-Honorine, France

Figure I.7: Bâtiments en bois massifs

III.1.1 Avantages

- Parois porteuses ;

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 32
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Les techniques de construction bois
- Isolation naturelle.

III.1.2 Inconvénients

- Façades présentant peu d’ouvertures ;


- Assemblages visibles ;
- Finitions intérieures laissées au bois naturel ;
- Volume de bois important ;

III.2 Les bâtiments multiétages à ossature bois

L’ossature bois est un dérivé de la construction à colombage bois court et du plateform frame.
Comme pour la technique du colombage, la longueur des pièces de bois verticales est égale à la hauteur
d’un étage. La disposition rapprochée de ces pièces de bois est identique à celle utilisée pour les
techniques du balloon et platform frame et permet la mise en œuvre d’éléments de faible section. Une
ossature est formée à partir des montants verticaux fixés sur une lisse basse et une lisse haute. Des
panneaux dérivés du bois, généralement des panneaux à grandes particules orientées (Oriented Strand
Board OSB), fixés sur les montants assurent le contreventement de la structure. La paroi est ensuite
complétée de multiples éléments permettant d’assurer les fonctions d’étanchéité à l’air, d’isolation
thermique et d’isolation acoustique. Le coût du bâtiment a été estimé 30% inférieur à celui d’un bâtiment
similaire en béton (FPInnovations, 2014).

Marselle, Etat de Washington Marceau, France

Figure I.8: Bâtiments multiétages à Ossature bois (Decker, 2015)

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 33
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

III.2.1 Avantages

- Technique le moins coûteuse ;


- Isolation acoustique et thermique meilleure ;
- Rapidité de construction ;

III.2.2 Inconvénients

- Nombre d’étages limités

III.3 Les bâtiments multiétages en poteaux-poutres de bois lamellé-collé

Le développement du bois lamellé-collé (Glued Laminated Timber GLT) au début du XXe siècle
permet l’obtention de pièces de bois de fortes sections et est utilisé dans la technique de construction en
poteaux-poutres. Des portiques constitués de poteaux supportant une poutre transversale sont disposés
suivant une trame généralement comprise entre 3 et 6 mètres, ils supportent les planchers et la toiture.
Les charges sont ainsi transmises aux fondations par l’intermédiaire des poteaux. Le contreventement de
ce type de structure est le plus souvent assuré par les portiques eux-mêmes lorsqu’ils sont stables dans
leur plan.

Tamédia, Suisse Maison de l’Inde, France

Figure I.9: Bâtiments multiétages en poteaux-poutres bois (Decker, 2015)


III.3.1 Avantages

- Esthétique : l’ossature porteuse reste totalement visible et constitue un élément de


décoration ;

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 34
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Les techniques de construction bois
- Espace intérieur : les poutres de grande portée offrent une volumétrie intérieure
libre ;
- Liberté architecturale : la dissociation entre la structure et le remplissage autorise
une grande variété de conception : grandes baies vitrées, murs maçonnés, madriers
empilés…
- Bonne tenue au feu : superposition de deux plaques de plâtres (BA13) ce qui permet
d’atteindre un coupe-feu d’une heure.

III.3.2 Inconvénients

- Délais importants ;
- Construction sur site et non en atelier.

III.4 Les bâtiments multiétages en panneaux de bois massif lamellé croisé

Développée au début des années 1990, l’utilisation des panneaux de bois massifs lamellés croisés
est la technique constructive en bois la plus récente. Elle détient le record de la plus grande hauteur du
bâtiment bois moderne et est probablement la plus utilisée dans ce domaine. Aussi appelés panneaux
CLT (Cross Laminated Timber), ces panneaux sont réalisés à partir de lamelles de bois massif
assemblées entre elles par collage. Les lamelles disposées dans la même direction forment un pli et la
succession de plis orthogonalement orientés les uns par rapport aux autres forme les panneaux. Ils sont
capables de reprendre des charges importantes ce qui les rend appropriés pour le bâtiment multiétage.
Les panneaux reprennent à la fois les charges verticales et participent au contreventement de la structure.
Le CLT est utilisé pour réaliser murs, planchers et toitures.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 35
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Via Cenni, Italie Jules Ferry, France

Figure I.10: Bâtiments multiétage en Panneaux de bois lamellé croisé bois (Decker, 2015)

III.4.1 Avantages

- Rapidité : Le chantier ne dure que quelques semaines. Les murs, préfabriqués sur
site ou en atelier sont assemblés sur place.
- Souplesse et évolutivité : outre un bardage, les murs-panneaux peuvent recevoir
des parements en brique, pierre ou béton… on peut associer à une construction en
ossature panneaux des éléments poteaux-poutres pour créer des volumes
architecturaux plus grands ;
- Légèreté : technique intéressante sur les terrains de faible portance ou dans les
zones mal stabilisées.
- Confort : les parois massives indéformables par leur capacité d’accumulation de la
chaleur et de la vapeur d’eau, apportent le maximum de confort.

III.4.2 Inconvénients

- Limiter son utilisation à des bâtiments de 15 niveaux ;


- Coûteuse ;

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 36
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Etat de la recherche sur l’amélioration de la production des logements sociaux au Cameroun

Etat de la recherche sur l’amélioration de la production des logements sociaux au


Cameroun

La question du « logement social au Cameroun » ne date certainement pas d’aujourd’hui. Mais


rappelons-le, le lancement le 23 décembre 2009 du programme gouvernemental de construction de
10 000 logements sociaux et d’aménagement de 50 000 parcelles fût un vrai éveil à la résurrection de la
promotion immobilière publique. Du coup, nombreuses études sont menées depuis lors afin d’assurer
non seulement le bon déroulement de ce projet, mais également sa rentabilité tant au niveau de l’Etat
qu’auprès des populations destinataires. L’Ecole Nationale Supérieur Polytechnique (ENSP) n’est pas
restée indifférent à cette innovation. Des mémoires de fin d’études ont fait objet des thèmes relatifs à
cette question d’actualité. On recense entre autres :

1. WAMBA William Clerk a présenté en 2011 son mémoire de fin d’études sous le thème «
Analyse du cycle de vie d’un logement social » : son travail avait pour objectif d’utiliser
l’outil ACV (Analyse du Cycle de Vie) pour évaluer les impacts environnementaux d’un
logement social durant tout son cycle de vie en insistant sur deux indicateurs :
- La consommation en énergie ;
- L’effet de serre.
2. DJANKO Magloire s’est penché en 2014 sur le thème « Conception et étude de faisabilité
des logements sociaux en bois au Cameroun ». Il était question dans son travail de mettre
sur pied deux prototypes de logements en bois bioclimatiques pour la ville de Yaoundé. Ces
prototypes permettant la valorisation des rébus de bois et déchets de scieries disponible à un
prix bon marché. Après avoir évalué les quantités de bois dans les programmes de logements
sociaux en cours de gestation, il a fait ressortir les moyens d’amélioration de ces
pourcentages et proposer un système de classement des immeubles à usage collectif en
fonction de la qualité de bois qu’ils contiennent.
3. FOUODJI MELI a travaillé en 2015 sur le Choix multicritère de matériaux destinés à la
construction de logements sociaux au Cameroun. L’objectif de ce travail était de proposer
et d’appliquer une démarche basée sur l’Aide à la Décision Multicritère (ADMC) pour opérer
un choix raisonné des matériaux et procédés de construction pour les logements sociaux dans
les villes de Douala et de Yaoundé. Il s’est focalisé sur les murs où il distingue les murs de
façade des murs de cloisonnement. Après avoir défini six solutions constructives pour chaque
type de mur et rangé en quatre grande famille les critères identifiés selon la nature des intérêts
des décideurs, il implémente sa méthode d’agrégation multicritère et obtient trois solutions

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 37
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

constructives pour la construction durable des murs de façade et quatre solutions pour les
cloisons.
4. DJOMEGNI DJEMBI a travaillé en 2015 sur l’Etude de l’offre et de la demande solvable
de logements sociaux au Cameroun. Son travail avait pour objectif de contribuer à
l’émergence d’une industrie de production de masse de logements sociaux en répondant à la
problématique de savoir quelle est l’offre et la demande solvable sur le marché du logement
en général et surtout celui de l’habitat social en particulier

Il ressort clairement de cette analyse d’études menées parallèlement à la question du logement


social à l’ENSP que non seulement celles-ci ont apporté leur contribution à la recherche de solutions à
la crise du logement au Cameroun mais surtout, qu’elles n’ont rien en commun avec notre thématique
développée.

CONCLUSION

Au terme de ce chapitre, nous retiendrons que les acteurs du secteur des logements sociaux au
Cameroun sont multiples, ils sont publics, parapublics et privés. Une présentation de l’offre et de la demande
a été faite au Cameroun. Nous avons pu constater qu’au Cameroun, la demande est de 1 347 970 logements
pour le compte de l’année 2016. Tandis que l’offre est de 19 475 unités. Ce constat nous amène à envisager
d’autres solutions constructives autres que le béton et ses dérivés : l’usage du bois comme matériau de
construction. Pour ce faire, une revue de la littérature sur les techniques de constructions bois a été faite. On
peut distinguer le bois massif, l’ossature bois et le panneau de bois massif lamellé croisé.

Le choix du système constructif sera effectué au chapitre suivant tout en présentant les différents
types de murs.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 38
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
INTRODUCTION

CHAPITRE II: METHODOLOGIE DE


L’ETUDE

INTRODUCTION

Le projet de construction d’un bâtiment est un problème de conception multicritère nécessitant la


prise en compte de performance d’usage, d’économie, de faisabilité industrielle, d’architecture et
d’environnement. La recherche des meilleures solutions possibles constitue un problème d’optimisation
multi objectif où les objectifs sont souvent contradictoires. L’ensemble des variables de décisions
considérées définit un espace de solutions que le concepteur doit étudier pour chercher et trouver la
meilleure solution correspondant aux exigences et à la volonté de la maîtrise d’ouvrage (décideur).
L’objectif de ce chapitre est de décrire la démarche d’optimisation multi objectif des murs dans le cadre
de la construction des logements sociaux.

Un système constructif est un « ensemble cohérent de composants industrialisés » (Larousse,


2016). Gobin (2003) décrit le bâtiment comme l’agencement de six sous-ensembles fonctionnels définis
dans la Figure II.15. Le bâtiment est donc un système constructif complexe où la plupart des composants
ne peuvent être étudiés indépendamment les uns des autres. Plus spécifiquement, dans la construction
bois, la conception de l’enveloppe (ensemble des éléments séparatifs du milieu extérieur) est
difficilement dissociable de celle de la structure (ensemble des éléments porteurs du bâtiment). C’est par
exemple le cas des murs à ossature bois où les vides entre les composants de la structure sont comblés
par des composants de l’enveloppe pour séparer les zones d’activités du bâtiment du milieu extérieur.

1- Adaptation Ensemble de composants


permettant l’insertion dans le
site et les divers branchements
aux réseaux.
2- Structure Ensemble de composants
permettant de superposer les
surfaces d’activité.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 39
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

3- Enveloppe Ensemble de composants


permettant de mener des
activités en dehors des
intempéries (hors d’eau et hors
d’air).
4- Partition Ensemble des composants
délimitant les zones d’activités
et des zones d’accès.
5- Equipement Ensemble de composants
permettant l’usage des outils,
fournissant l’énergie nécessaire
au maintien de l’ambiance et à
l’approvisionnement en eau et
électricité.
6- Parachèvement Ensemble des composants qui
assurent la finition de chacun
des sous-ensembles précédents.

Figure II.11: Décomposition d'une construction en six sous-ensembles constitutifs (Gobin, 2003)

C’est la troisième composante qui fera l’objet de notre travail.

Généralités sur les murs des bâtiments multiétages bois

I.1 Fonction du mur

Les murs remplissent une triple fonction :

— Soutènement ou remplissage
Ils doivent être dimensionnés de manière à pouvoir résister aux forces normales et remplir la
fonction de support ou de remplissage.

— Protection
Dans un climat maritime humide tempéré, les murs extérieurs sont soumis aux agressions des
précipitations, de la condensation superficielle et intérieure et du vent. Il est élémentaire que la façade
extérieure protège l'intérieur contre ces agressions.

— Isolation thermique et acoustique


Economie d'énergie et confort imposent une exigence supplémentaire aux murs extérieurs, à savoir
un dimensionnement correct en fonction de l'isolation thermique et acoustique.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 40
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Généralités sur les murs des bâtiments multiétages bois
I.2 Type de mur en bois

I.2.1 Mur ossature bois

I.2.1.1 Fabrication

Les sections de l’ossature bois, l’entraxe des montants, les sections des linteaux et l’épaisseur du
panneau de contreventement doivent être dimensionnés suivants les différentes contraintes du projet. On
découpe en premier les montants, lisses, traverses, entretoises et linteaux selon la liste de débit puis on
assemble ensuite par clouage la lisse basse avec le premier montant et ainsi de suite jusqu’à la dernière
pièce de bois. On vérifie ensuite l’équerrage des chevêtres de menuiserie et de l’ensemble du panneau
de mur : pour ce faire, il suffit de vérifier les longueurs des deux diagonales, si la différence est supérieure
à 5mm le mur n’est pas d’équerre, il faut donc le redresser à l’aide de serre-joints. Lorsque le mur est
d’équerre on vient clouer les panneaux de contreventement à l’aide de pointes annelées ou bien d’agrafes
(un organe tous les 15cm au minimum, ces organes doivent être dimensionnés suivant les contraintes
climatiques). Chaque rebord de panneau doit reposer sur une pièce de bois. Lorsque le panneau est en
médium, les languettes doivent être bien emboîtées dans les rainures des panneaux voisins.

Figure II.12: Fabrication des murs

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 41
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

I.2.1.2 Pose des murs

Figure II.13: Placement des murs

Dès que plusieurs murs ossature bois sont disponibles, il faut les redresser et les placer sur les
lisses d’implantation. Les premiers murs doivent être correctement étayés afin d’éviter toute chute. Il
faut ensuite visser solidement la traverse basse à la lisse d’implantation et les montants entre eux à chaque
angle de mur. Lorsque tous les murs sont positionnés, on vient fixer la lisse de chaînage afin de solidifier
l’ensemble. En général à chaque angle, on vient faire chevaucher la lisse de chaînage et les murs ossatures
bois afin de lier correctement les murs entre eux. La norme utilisée pour la conception de ce type de mur
est la NF DTU 31.2 (NF DTU 31.2, 2010). Cette conception permet de garantir une stabilité au feu
d’environ ¼ h (Benoît, et al., 2008). Le mur est également préfabriqué en panneau de 9 m² chacun.

I.2.2 Mur en panneaux de bois massif contrecollé

Les panneaux bois massifs contrecollés sont des éléments préfabriqués, réalisés par le collage à
plis croisés de 3, 5 ou 7 éléments aboutés (Cross-Laminated Timber (CLT)).

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 42
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Généralités sur les murs des bâtiments multiétages bois

Figure II.14: Panneau de bois massif contrecollé

Figure II.15: Mur en bois massif contrecollé

Les normes utilisables pour la conception de ce type de mur sont la NF DTU 31.1 (NF DTU 31.1,
1993), la NF DTU 31.2 (NF DTU 31.2, 2010) et l’Eurocode 5 (Eurocode 5, 2005)

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 43
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

Description du cas d’étude

Nous avons choisi comme modèle de construction de logements sociaux un immeuble en R+1,
constitué d’un rez-de-chaussée et d’un étage ayant la même distribution des pièces (figure II-17). Chaque
niveau est constitué de quatre logements dont deux de type T3 d’une superficie de 83,6 m² chacun, et
deux de type T4 d’une superficie de 117,36 m² chacun.

Suivant la disponibilité des matériaux et de l’avancement de notre technologie, nous choisirons


comme disposition constructive pour nos parois extérieures les murs à ossature bois pour les raisons
suivantes :

- Il est plus facile d’obtenir des madriers de sections rectangulaires sur le marché ;
- Madriers de sections conforme à la figure I.6 difficile à obtenir, seulement sur commande ;
- Les composantes du mur à ossature bois sont disponibles sur le marché Camerounais.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 44
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Description du cas d’étude

Figure II.16: Image de synthèse du modèle d'immeuble R+1 de logements sociaux

II.1 Justification du choix du modèle

Le choix de ce modèle se justifie d’une part par le fait qu’il est inspiré des bâtiments construits
par la SIC au quartier Mfandéna à Yaoundé et d’autre part par le fait qu’il répond aux exigences de
l’arrêté N°009/E/2/MINDUH du 21 Août 2008 (MINDUH, 2008) qui limitent le nombre d’étage dans
un bâtiment collectif à quatre et la hauteur maximale à seize mètres.

Les caractéristiques du modèle de bâtiment généralement utilisé sont les suivantes (tableau II-1) :

Tableau II.11: Caractéristiques du modèle

Matériau de fondation Béton armé


Type d’ossature Ossature bois
Type de mur Porteur
Hauteur d’un étage 3 mètres
Matériau de charpente Bois massif

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 45
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

Figure II-17: Plan de distribution du RDC et de l'étage courant du modèle

II.2 Sécurité de l’ouvrage

La fonction première de l’habitat est de protéger l'usager et ses biens en fonction de divers aléas
climatiques, d’exploitation, d'environnement. Il s’agit donc ici d’assurer la sécurité de l’ouvrage. La
performance consiste donc à ce que le bâtiment satisfasse aux conditions d’acceptabilité d’un risque, soit
une probabilité de défaillance définie par le législateur. Plus simplement, pour le système constructif il
s’agira de suivre les règles de dimensionnement structural en respectant la réglementation française.
Finalement, c’est une performance à modalité binaire, soit le système constructif respecte les contraintes
réglementaires soit il ne les respecte pas et dans ce cas la conception doit être revue car la solution est
inacceptable. Afin d’assurer la pérennité de l’ouvrage, des règles de conception et de mise en œuvre
doivent également être respectées (Decker, 2015).

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 46
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Description du cas d’étude
Les Eurocodes sont les normes européennes de vérification harmonisée du dimensionnement des
structures de bâtiment et de génie civil. Ils sont basés sur une approche semi-probabiliste de la sécurité
comme tous les standards internationaux modernes. Ils définissent les seuils d’états limites associés à
des coefficients partiels de sécurité. Les Eurocodes sont regroupés en 10 familles :

Le principe de justification d'une structure soumise à des charges permanentes et variables repose
sur la vérification que ni l’un des Etats Limites Ultimes (ELU) ni l’un des Etats Limites de Service (ELS)
n’est atteint ou dépassé. Les États Limites Ultimes sont associés aux différentes formes de défaillance
structurale, et visent à assurer la sécurité des personnes et des biens. Les États Limites de Service
correspondent à des conditions de fonctionnement des ouvrages et de confort des usagers au-delà
desquelles les exigences d'aptitude au service ne sont plus satisfaites. L'objectif est donc d'assurer le
confort des personnes et de limiter les déformations du bâtiment. Les Eurocodes 0 et 1 définissent les
charges et actions à considérer et les combinaisons d’actions à prendre en considération. La démarche
de vérification du dimensionnement d’un système constructif bois s’effectue à l’échelle de l’élément
bois.

Vérification du dimensionnement d’un élément bois

Identification de l’élément bois

Détermination des caractéristiques mécaniques et des valeurs de


calculs (caractéristiques) selon : NF EN 338 pour bois massifs

Détermination des actions sollicitant l’élément :

 Poids propres, exploitation et climatiques selon EUROCODE 1


 Sismiques selon EUROCODE 8

Génération des combinaisons d’actions et récupération des efforts selon


l’EUROCODE 0
Vérification du dimensionnement selon EUROCODE 5 :
 Vérification des contraintes à ELU
 Calcul de la section réduite et vérification des contraintes en situation
incendie ELU
 Vérification en situation sismique ELU
 Calcul des déformations et vérification ELS
 Caractérisation de la réponse aux vibrations des planchers et vérifications

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 47
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

II.3 Contraintes et hypothèses de calcul

Les variables de décisions sont les paramètres sur lesquels le concepteur peut agir pour optimiser
le bâtiment. Le nombre de variables, leur nature, leur domaine de validité et leurs dépendances affectent
la complexité générale de la conception. Deux types de variables peuvent être distinguées (Brunelle,
2008) :

- Les variables qualitatives qui s’expriment en modalité et les variables quantitatives qui s’expriment
en valeurs. Parmi les variables qualitatives, il y a les variables qualitatives nominales (aucun ordre
précis, ex : type de plancher) ;
- Les variables qualitatives ordinales (contiennent un ordre, ex : petit/moyen/grand).

Parmi les variables discrètes, il y a les variables quantitatives discrètes (ex. : nombre de plis pour
un panneau CLT) et quantitatives continues (ex. : profondeur d’une casquette solaire).

Dans cette étude, les contraintes mécaniques considérées sont les contraintes relatives à
l’Eurocode 5. Il s’agit de vérifier que la structure n’atteint ni un État Limite Ultime (ELU) ni un État
Limite de Service (ELS). La résistance au feu est incluse dans l’Eurocode 5 et est également une
contrainte considérée. Le but est de réaliser un pré-dimensionnement de la structure. Les contraintes sont
alors considérées en tenant compte de certaines hypothèses simplificatrices. Le risque sismique n’est pas
considéré dans cette étude. Le système constructif d’un bâtiment peut être décomposé en sous-systèmes
comprenant des éléments verticaux et horizontaux (Figure II.19)

Figure II.19: Décomposition du système constructif en sous-systèmes porteurs et non porteurs

Pour la vérification des contraintes mécaniques, on vérifiera les éléments verticaux porteurs.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 48
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Description du cas d’étude
Les principales fonctions d’un mur sont d’isoler l’occupant du milieu extérieur et de supporter
les charges provenant des niveaux supérieurs. Ils peuvent être amenés à reprendre les planchers, d’autres
murs, la toiture ainsi que les sollicitations climatiques directes et transmises. Deux types de charges sont
alors à considérer. Des sollicitations verticales proviennent des charges permanentes, des charges
d’exploitation sur planchers et toiture et des charges de neige et de vent qui agissent en toiture. Des
sollicitations horizontales sont également à considérer. Celles-ci proviennent des charges de vent qui
agissent perpendiculairement au plan du mur. La fonction de contreventement des murs n’est pas étudiée
dans cette démarche de pré-dimensionnement pour les mêmes raisons que la fonction diaphragme des
planchers n’est pas analysée. Le contreventement reste un aspect à intégrer au pré-dimensionnement.
Contrairement aux autres types de parois, aucun critère ELS n’est vérifié pour les murs dans les modules
de pré-dimensionnement réalisés. Les déformations seront supposées suffisamment faibles pour ne pas
être dimensionnantes. C’est le cas si la hauteur du bâtiment reste limitée ou si le ratio d’ouvrant est faible.

Les charges d’exploitations du bâtiment sont définies selon son usage à partir de valeurs tabulées
disponibles dans l’Eurocode 1. Pour un logement, en plancher, une charge surfacique qk=1,5 kN/m² et
une charge ponctuelle de Qk=2kN ont alors été considérées. La lisse basse des murs à ossature bois est
vérifiée pour la compression perpendiculaire au fil (voir Annexe B) et doit respecter la contrainte :

𝜎𝑐,90 ∗ 𝛾𝑀
≤1
𝑘𝑐,90 ∗ 𝑘𝑚𝑜𝑑 ∗ 𝑓𝑐,90,𝑘

Où :

- 𝜎𝑐,90 est la contrainte de compression perpendiculaire au fil ;


- 𝑘𝑐,90 = 1,25 pour le bois massif résineux et 𝑘𝑐,90 = 1,5 pour le lamellé collé de résineux est
un facteur qui tient compte de la configuration de chargement, de la possibilité de fendage
et du degré de déformation en compression ;
- 𝑓𝑐,90,𝑘 est la valeur caractéristique de la résistance en compression perpendiculaire.

Les charges verticales sont transmises au sol par les montants. Pour qu’ils ne flambent pas suivant
la faible inertie (l’épaisseur du montant), il faut respecter les distances maximales entre les fixations du
panneau sur l’ossature, 15 cm en rive et 30 cm sur les montants intermédiaires. La résistance au
flambement dépend alors de l’inertie forte des montants. Le non-voilement du panneau est assuré par le
respect d’une dimension libre maximale entre les montants qui est inférieure à 100 fois l’épaisseur du
voile travaillant (EC 5 9.4.2.2(11)). La justification d’un montant travaillant en compression avec risque
de flambement est précisée à la page 38.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 49
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

II.4 De l’optimisation à la décision et vice-versa

Pour mener à terme la résolution d’un problème d’optimisation multi objectif, l’étape d’optimisation
doit être associée à une étape de prise de décision.

II.4.1 La décision multicritère précède l’optimisation

Dans cette méthodologie, les fonctions-objectif sont combinés en une seule fonction-objectif. Les
critères de préférence du décideur sont alors implicitement inclus dans l’étape d’optimisation. Le compromis
désiré est ainsi déterminé avant d’exécuter la méthode d’optimisation. Généralement, les fonctions-objectif
et critères de choix sont regroupés en une seule fonction-objectif par agrégation complète ou par agrégation
partielle. Il s’agit alors d’optimiser une fonction unique où chaque objectif peut est considéré comme étant
une variable d’optimisation. Le problème est ainsi ramené à un problème d’optimisation mono-objectif.
L’avantage de cette méthode est sa flexibilité dans le choix d’un algorithme d’optimisation mono-objectif.
Cette méthode présente de nombreuses autres difficultés. L’une d’entre elles concerne l’hétérogénéité des
fonctions-objectif considérées. Les unités et les ordres de grandeur peuvent être très différents d’une
fonction-objectif à l’autre.

II.4.2 L’optimisation précède la décision multicritère

Cette méthodologie vise l’obtention d’un ensemble de solutions optimales parmi lesquelles le
décideur effectue un choix. Aucun critère de préférence n'est alors incorporé dans l’étape d’optimisation.
Cette étape vise ainsi l’obtention des solutions qui constituent les meilleurs compromis entre les différents
objectifs. Le principal avantage de cette méthode est son potentiel d’analyse des compromis obtenus
permettant d’accroître la connaissance et la compréhension du problème à optimiser. Il est ainsi possible
d’observer l’influence des variables de décisions sur les objectifs à optimiser.

Description des fonctions-objectif pour les parois extérieures

Les murs remplissent une triple fonction :

— Soutènement ou remplissage
Ils doivent être dimensionnés de manière à pouvoir résister aux forces normales et remplir la fonction
de support ou de remplissage.

— Protection

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 50
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Description des fonctions-objectif pour les parois extérieures
Dans un climat maritime humide tempéré, les murs extérieurs sont soumis aux agressions des
précipitations, de la condensation superficielle et intérieure et du vent. Il est élémentaire que la façade
extérieure protège l'intérieur contre ces agressions.

— Isolation thermique et acoustique


Economie d'énergie et confort imposent une exigence supplémentaire aux murs extérieurs, à savoir
un dimensionnement correct en fonction de l'isolation thermique et acoustique.

On distingue plusieurs types de murs en construction bois :

- Mur ossature bois ;


- Mur en panneaux de bois massif contrecollé.

Notre cas d’étude sera porté sur le premier type de mur parce que la technologie du panneau de bois
massif contrecollé n’est pas encore disponible dans notre pays. Les éléments entrants dans la composition
de notre mur sont listés dans la figure ci-dessous. Au vue de la non-disponibilité des essences nordiques
au Cameroun, nous privilégierons les essences locales de même classe de résistance comme le bilinga
de son nom scientifique Nauclea diderrichii. Au niveau de la durabilité naturelle, le duramen est très
durable (classe de durabilité naturelle I). Sa couleur jaune dorée lui confère une valeur ajoutée du point
de vue esthétique, la plupart des utilisations du bilinga ne nécessitent pas de finition. Cette essence est
utilisée pour les aménagements extérieurs, les constructions portantes lourdes (Dr Bindzi, 2015). Pour
les panneaux de bois massif, nous utiliserons suivant la disponibilité dans le contexte Camerounais, le
Sapelli de son nom scientifique Entandrophragma cylindricum.

Figure II.20: Schéma type d'un mur à ossature bois (Cype Ingenieros)

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 51
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

1) Bardage extérieur : Lames en bilinga (Nauclea diderrichii) (Nauclea diderrichii), avec bord droit,
finition vernie, de 𝑒1 = {15,16,17,18,19,20,21,22,23,24,25} 𝑚𝑚, avec classification d'utilisation
classe 3 selon NF EN 335-1, pour bardage de façade.
2) Tasseaux : Tasseau de 𝑒2 = {20; 30; 40; 50} 𝑚𝑚 de section, en bilinga (Nauclea diderrichii),
avec classification d'utilisation de classe 3 selon NF EN 335-1 ;
3) Pare-pluie : Membrane d'étanchéité, hautement perméable à la vapeur d'eau en polypropylène, de
𝑒3 = 500 µm d'épaisseur ;
4) Panneau de contreventement : Panneau de contreplaqué, 𝑒4 = {10, 12, 15, 18, 22, 25, 30} 𝑚𝑚
d'épaisseur ;
5) Ossature en bois :
— Lisse basse : Lisse basse de 0.1 ≤ 𝑒5 ≤ 0.24 (𝑚), en bilinga (Nauclea diderrichii), avec
classification d'utilisation de classe 3 selon NF EN 335-1, à utiliser pour des murs à ossature
bois ;
— Traverse basse : Traverse basse de 𝑒5 , en bilinga (Nauclea diderrichii), avec classification
d'utilisation de classe 3 selon NF EN 335-1, à utiliser pour des murs à ossature bois ;
— Montant : Montant de 𝑒5 , en bilinga (Nauclea diderrichii), avec classification d'utilisation de
classe 3 selon NF EN 335-1, à utiliser pour des murs à ossature bois ;
— Traverse haute : Traverse basse de 𝑒5 , en bilinga (Nauclea diderrichii), avec classification
d'utilisation de classe 3 selon NF EN 335-1, à utiliser pour des murs à ossature bois ;
— Lisse haute : Lisse haute de chaînage de 𝑒5 , en bilinga (Nauclea diderrichii), avec
classification d'utilisation de classe 3 selon NF EN 335-1, à utiliser pour des murs à ossature
bois.
6) Isolant entre montants : Panneau semi-rigide en polystyrène extrudé, de 𝑒6 = 𝑒5 d'épaisseur;
7) Pare-vapeur : Pare-vapeur avec étanchéité à l'air, hydro-régulateur, constitué d'un film de polyamide
avec un voile non tissé à son verso, de 𝑒7 = 220 µm d'épaisseur ;
8) Isolant extérieur : Panneau semi-rigide en laine de verre, selon NF EN 13162, de 𝑒8 = {0, 0.05} 𝑚𝑚
d'épaisseur;
9) Tasseaux : Tasseau de 𝑒9 = {20; 30; 40; 50} 𝑚𝑚 de section, en bilinga (Nauclea diderrichii), avec
classification d'utilisation de classe 3 selon NF EN 335-1 ;
10) Bardage intérieur : Lames en bilinga (Nauclea diderrichii), avec bord droit, finition vernie, de 15 ≤
𝑒10 ≤ 25, avec classification d'utilisation classe 2 selon NF EN 335-1, pour bardage de façade.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 52
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Description des fonctions-objectif pour les parois extérieures
III.1 Confort thermique

La transmission dans la paroi se fait par :

- Conduction à travers les différentes composantes du mur à ossature bois ;


- Par convection entre l’air et la face extérieure et entre l’air et la face intérieure.

Figure II.21: Transfert par conduction et par convection

C’est le cas des murs réels constitués de plusieurs couches de matériaux différents.

La transmission de chaleur entre l’air intérieur et l’élément est indiquée par le coefficient de transfert
de chaleur surfacique hi (anciennement αi) ; celle qui a lieu entre l’élément et l’air extérieur, par le
coefficient de transfert de chaleur surfacique he (anciennement αe). La Norme SIA 180 « Isolation
thermique et protection contre l’humidité dans les bâtiments » contient de plus amples informations à ce
sujet. La résistance thermique superficielle Rs est l’inverse du coefficient de transfert de chaleur
surfacique h. On applique les valeurs suivantes :

La conductivité thermique λ (lambda) (𝑚2 . 𝐾) indique la résistance qu’un matériau oppose au flux
de chaleur. Elle correspond à la densité du flux thermique traversant, en régime stationnaire, un corps
homogène soumis à un gradient de température de 1 Kelvin par mètre. Plus la valeur de λ est petite,
meilleure est l’isolation.

Pour caractériser la performance d’un isolant vis-à-vis de la réglementation, la RT 2005 ou BBC,


nous allons utiliser la résistance thermique R (𝑚²𝐾/𝑊).

En régime permanent ou stationnaire, la résistance thermique du mur s’écrit (Dr Bemmo, 2014):

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 53
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

1 𝑒1 𝑒2 𝑒3 𝑒4 (𝑒6 𝜆5 + 𝑒5 𝜆6 ) 𝑒7
𝑓1 (𝒆𝟏 , 𝒆𝟐 , 𝒆𝟒 , 𝒆𝟓 , 𝒆𝟔 , 𝒆𝟖 , 𝒆𝟗 , 𝒆𝟏𝟎 ) = + + + + + + +
ℎ𝑖 𝜆1 𝜆2 𝜆3 𝜆4 𝑒5 𝑒6 𝜆7

𝑒8 𝑒9 𝑒10 1
+ + +
𝜆8 𝜆9 𝜆10 ℎ𝑒

Or 𝒆𝟏 ; 𝒆𝟓 = 𝒆𝟔 ; 𝝀𝟏 = 𝝀𝟐 = 𝝀𝟓 = 𝝀𝟗 = 𝝀𝟏𝟎 ; 𝝀𝟔 = 𝝀𝟖

D’où :

𝟏 𝒆𝟏 𝒆𝟐 𝒆𝟑 𝒆𝟒 (𝝀𝟏 + 𝝀𝟔 ) 𝒆𝟕 𝒆𝟖 𝒆𝟗 𝒆𝟏𝟎 𝟏
𝒇𝟏 (𝒆𝟏 , 𝒆𝟐 , 𝒆𝟒 , 𝒆𝟓 , 𝒆𝟔 , 𝒆𝟖 , 𝒆𝟗 , 𝒆𝟏𝟎 ) = + + + + + + + + + +
𝒉𝒊 𝝀𝟏 𝝀𝟏 𝝀𝟑 𝝀𝟒 𝒆𝟓 𝝀𝟕 𝝀𝟔 𝝀𝟏 𝝀𝟏 𝒉𝒆

Il s’agira de maximiser le flux thermique dans la paroi :

𝐹1 = 𝒎𝒂𝒙 𝒇𝟏 (𝒆𝟏 , 𝒆𝟐 , 𝒆𝟒 , 𝒆𝟓 , 𝒆𝟔 , 𝒆𝟖 , 𝒆𝟗 , 𝒆𝟏𝟎 )

On peut réécrire cette fonction sous la forme minimiser, en prenant comme référence la règle BBC
qui stipule que pour les murs de construction neuve, la résistance thermique des murs doit être comprise
entre 3.2 et 5.5 𝑚²𝐾/𝑊.

La fonction minimiser sera par conséquent :

𝑭′𝟏 = 𝐦𝐢𝐧(𝟓. 𝟓 − 𝒇𝟏 )

III.2 Confort acoustique

Le confort acoustique, au même titre que le confort thermique est une performance essentielle à la
fonction principale du système constructif qui doit permettre à l’usager de s’isoler du milieu extérieur.
La fonction du système constructif consiste alors à isoler l’usager des bruits indésirables provenant du
milieu extérieur. Ici, le milieu extérieur à l’usager peut être désigné comme l’espace extérieur.

Trois sources de bruits peuvent être perçues dans un bâtiment : les bruits aériens, les bruits de chocs
et les bruits d’équipements. Ces deux dernières sources sont transmises par voie solidienne et sont ensuite
transformées par déformation des parois, des tuyauteries puis rayonnées en sons aériens (Kouyoumji,
2013). Dans un bâtiment, ces bruits ou sons se propagent de différentes manières :

- Par transmissions directes au travers de la façade, d’une cloison séparative, de la toiture, du


plancher, etc. ;
- Par transmissions indirectes ou latérales au travers de parois différentes de la paroi séparative
;

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 54
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Description des fonctions-objectif pour les parois extérieures
- Par transmissions parasites par certains points singuliers (boîtier électrique, gaine technique,
entrée d’air, coffre de volet roulant, défauts d’étanchéité à l’air, etc.).

L’isolation acoustique vis-à-vis des bruits aériens a pour but d’affaiblir la transmission directe
entre le milieu extérieur et le local d’activité et de restreindre la propagation d’une pièce à une autre.
L’isolation acoustique vis-à-vis des bruits solidiens vise à atténuer le rayonnement des bruits de choc
dans les structures. À l’échelle de la paroi, avoir la meilleure performance acoustique possible revient
donc à maximiser l’indice d’affaiblissement Rw (bruits aériens) et l’indice de réduction du niveau de
bruit de choc Lw (bruits d’impact), pour un plancher. Ces indices sont exprimés en dB. Pour isoler les
zones d’activité des bruits aériens, le concepteur effectue généralement un choix entre un système basé
sur « la loi de masse », où la masse surfacique des parois va impacter le Rw et un système basé sur le
principe « masse-ressort-masse » qui permet d’affaiblir la fréquence de résonnance (Boulet, 2009).

Dans notre cas, le principe « masse-ressort-masse » sera utilisé parce que celui basé sur la « loi
de masse » ne permet seulement de calculer l’indice d’affaiblissement acoustique des murs en matériau
unique. Notre mur est un mur composite formé de plusieurs couches de matériaux de natures différentes.

Selon le principe « masse-ressort-masse », la relation suivante donnant la fréquence de résonance


est donnée par :

𝟏 𝟏 𝟏
𝒇𝒓 = 𝟖𝟒√ ( + )
𝒅 𝒎𝟏 𝒎𝟐

Où 𝒎𝟏 est la masse surfacique du système (Bardage extérieur-Tasseau-Panneau de contreventement) et


𝒎𝟐 est la masse surfacique du système (Bardage intérieur-Tasseau) avec m en kg/m².

On a :

𝑚 = 𝜌𝑒𝑆 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑆 = 1 𝑚²

⇒ 𝑚1 = 𝜌1 𝑒1 + 𝜌2 𝑒2 + 𝜌4 𝑒4

⇒ 𝑚2 = 𝜌9 𝑒9 + 𝜌10 𝑒10

Il faut rechercher un 𝒇𝒓 aussi faible que possible. Pratiquement, 𝒇𝒓 devrait être inférieure à 80
Hz. Pour cela, il faut augmenter la distance entre les panneaux et leur masse surfacique.

Pour avoir l’indice d’affaiblissement acoustique, on a la relation suivante :

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 55
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

𝒇𝟐 = 𝟏𝟎𝒍𝒐𝒈(𝒎𝒔 ∗ 𝒇) − 𝟒𝟑 (𝒅𝑩)

Où 𝒎𝒔 = 𝒎𝟏 + 𝒎𝟐

Il s’agira de maximiser l’indice d’affaiblissement acoustique de la paroi :

𝐹2 = 𝒎𝒂𝒙 𝒇𝟐 (𝒆𝟏 , 𝒆𝟐 , 𝒆𝟒 , 𝒆𝟓 , 𝒆𝟔 , 𝒆𝟖 , 𝒆𝟗 , 𝒆𝟏𝟎 )

Une autre formulation de cette fonction sous la forme minimiser est la suivante :

𝑭′𝟐 = 𝐦𝐢𝐧(𝟔𝟎 − 𝒇𝟐 )

III.3 Coût du mur

La fonction coût résume le coût au mètre carré de production d’un mur à ossature bois (Cype
Ingenieros, 2016). C’est une fonction comme les précédente, elle varie en fonction des épaisseurs des
différents éléments entrants dans la constitution du mur à ossature bois.

III.3.1 Evaluation du prix des différents éléments :

III.3.1.1 Panneaux de contreplaqué :

Après une exploitation des données bibliographiques, une descente a été effectuée auprès de plusieurs
quincailleries de la cité capitale où nous avons pu recueillir les prix des différentes épaisseurs de
contreplaqués. On rencontre principalement le Sapelli comme essence utilisée pour le placage.

Epaisseur (mm) Prix (F CFA)


4 4 000
8 7 000
10 9 500

Nos épaisseurs de contreplaqués sont : 10 ;12 ;14 ;16 ;18 ;20 ;24 ;28 ;30.

Pour chaque épaisseur, plusieurs associations d’épaisseur de panneaux sont possibles.

12 𝑚𝑚 = (𝟖; 𝟒) = 𝟕 𝟎𝟎𝟎 + 𝟒 𝟎𝟎𝟎 = 𝟏𝟏 𝟎𝟎𝟎 𝑭𝑪𝑭𝑨

14 𝑚𝑚 = (𝟏𝟎; 𝟒) = 𝟗 𝟓𝟎𝟎 + 𝟒 𝟎𝟎𝟎 = 𝟏𝟑 𝟓𝟎𝟎 𝑭𝑪𝑭𝑨

(𝟖; 𝟖) = 𝟐 ∗ 𝟕𝟎𝟎𝟎 = 𝟏𝟒 𝟎𝟎𝟎 𝑭𝑪𝑭𝑨


16 𝑚𝑚 = { (4; 4; 4; 4) = 4 ∗ 4 000 = 16 000 𝐹𝐶𝐹𝐴
(8; 4; 4) = 7 000 + 2 ∗ 4 000 = 15 000 𝐹𝐶𝐹𝐴

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 56
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Description des fonctions-objectif pour les parois extérieures
(𝟏𝟎; 𝟖) = 𝟗 𝟓𝟎𝟎 + 𝟕𝟎𝟎𝟎 = 𝟏𝟔 𝟓𝟎𝟎 𝑭𝑪𝑭𝑨
18 𝑚𝑚 = {
(4; 4; 10) = 2 ∗ 4 000 + 9 500 = 17 500 𝐹𝐶𝐹𝐴

(10; 10) = 2 ∗ 9 500 = 19 000 𝐹𝐶𝐹𝐴


(4; 4; 4; 4; 4) = 5 ∗ 4 000 = 20 000 𝐹𝐶𝐹𝐴
20 𝑚𝑚 = {
(𝟖; 𝟖; 𝟒) = 𝟐 ∗ 𝟕 𝟎𝟎𝟎 + 𝟒 𝟎𝟎𝟎 = 𝟏𝟖 𝟎𝟎𝟎 𝑭𝑪𝑭𝑨
(8; 4; 4; 4) = 7 000 + 3 ∗ 4 000 = 19 000 𝐹𝐶𝐹𝐴

(𝟏𝟎; 𝟖; 𝟒) = 𝟗 𝟓𝟎𝟎 + 𝟕𝟎𝟎𝟎 + 𝟒 𝟎𝟎𝟎 = 𝟐𝟎 𝟓𝟎𝟎 𝑭𝑪𝑭𝑨


22 𝑚𝑚 = {
(4; 4; 4; 10) = 3 ∗ 4 000 + 9 500 = 22 500 𝐹𝐶𝐹𝐴

(10; 10; 4) = 2 ∗ 9 500 + 4 000 = 23 000 𝐹𝐶𝐹𝐴


(4; 4; 4; 4; 4; 4) = 6 ∗ 4 000 = 24 000 𝐹𝐶𝐹𝐴
24 𝑚𝑚 = {
(8; 8; 4; 4) = 2 ∗ 7 000 + 2 ∗ 4 000 = 22 000 𝐹𝐶𝐹𝐴
(𝟖; 𝟖; 𝟖) = 𝟑 ∗ 𝟕 𝟎𝟎𝟎 = 𝟐𝟏 𝟎𝟎𝟎 𝑭𝑪𝑭𝑨

(𝟏𝟎; 𝟖; 𝟖) = 𝟗 𝟓𝟎𝟎 + 𝟐 ∗ 𝟕𝟎𝟎𝟎 = 𝟐𝟑 𝟓𝟎𝟎 𝑭𝑪𝑭𝑨


26 𝑚𝑚 = {
(4; 4; 4; 4; 10) = 4 ∗ 4 000 + 9 500 = 25 500 𝐹𝐶𝐹𝐴

(𝟏𝟎; 𝟏𝟎; 𝟖) = 𝟐 ∗ 𝟗 𝟓𝟎𝟎 + 𝟕𝟎𝟎𝟎 = 𝟐𝟔 𝟎𝟎𝟎 𝑭𝑪𝑭𝑨


28 𝑚𝑚 = {
(4; 4; 10; 10) = 2 ∗ 4 000 + 2 ∗ 9 500 = 27 000 𝐹𝐶𝐹𝐴

(10; 10; 10) = 3 ∗ 9 500 = 28 500 𝐹𝐶𝐹𝐴


(𝟒;
30 𝑚𝑚 = { 𝟖; 𝟖; 𝟏𝟎) = 𝟒 𝟎𝟎𝟎 + 𝟐 ∗ 𝟕 𝟎𝟎𝟎 + 𝟗 𝟓𝟎𝟎 = 𝟐𝟕 𝟓𝟎𝟎 𝑭𝑪𝑭𝑨
(4; 4; 4; 4; 4; 10) = 5 ∗ 4 000 + 9 500 = 29 500 𝐹𝐶𝐹𝐴

On prendra la combinaison la plus optimale possible. A partir de la figure II.22 qui représente
l’évolution du prix du contreplaqué en fonction de son épaisseur, on peut approcher ce prix par l’équation :
Prix= 900*épaisseur+ 272,73
30 000
y = 900x + 272,73
25 000 R² = 0,9936
Prix du contreplaqué (F CFA)

20 000

15 000

10 000

5 000

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32
Epaisseur du contreplaqué (mm)

Figure II.22:Evolution du prix du contreplaqué en fonction de l'épaisseur

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 57
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

Dans notre cas, é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 = 𝑒4 et en ramenant ce prix à l’unité de surface de panneau de contreplaqué,
on obtient :

1
𝑝(𝑒4 ) = (900 ∗ 𝑒4 + 272,73) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑒4 𝑒𝑛 𝑚
3000

III.3.1.2 Ossature (lisse haute, lisse basse, traverse)

Une exploitation des données bibliographiques nous donne le prix au 𝑚3 de 400 € (Alibaba, 2016).
Nous utiliserons comme modèle pour effectuer ce prix le devis d’un m² de mur à ossature bois se trouvant
dans la base de données (mis à jour en 2016) du site de Cype Ingenieros qui est un Software pour
l'Architecture et l'Ingénierie de la Construction.

Pour produire 1 m² de mur à ossature bois, on aura besoin 2,6 m de bois de section x*y cm², avec y
qui est fixe, de valeur 50 mm et 𝑥 = 𝑒5 .

Soit un volume de bois brut de 𝑉3 = 2.6 ∗ 0.05 ∗ 𝑒5 = 0.13 ∗ 𝑒5 𝑚3 . Le taux d’échange entre l’euro
(€) et le Franc CFA est : 1 €=655.957 FCFA. Nous avons donc un coût brut

𝑞3 = 0.13 ∗ 400 ∗ 655.957 ∗ 𝑒5 = 34 110 ∗ 𝑒5

𝑞3 = 34 110 ∙ 𝑒5 𝐹𝐶𝐹𝐴 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑒5 (𝑚)

Ce prix ne prend pas en compte le prix de transformation en produit fini en des sections
directement utilisables. Nous prendrons par conséquent un prix équivalent à 30% du coût du bois brut
soit :

𝒒𝟑𝑻 = 𝟏. 𝟑𝒒𝟑 = 𝟒𝟒 𝟑𝟒𝟑 𝒆𝟓 ≈ 𝟒𝟒 𝟑𝟒𝟓 𝒆𝟓 (𝑭𝑪𝑭𝑨)

III.3.1.3 Bardage

Partant du même principe que pour les bois d’ossature, on une surface de bardage S=1 m², soit un volume
𝑉1 = 1 ∗ 𝑒1 = 𝑒1 𝑚3. Le prix y afférant est :

𝑞1 = 400 ∗ 655.957𝑒1 = 262 385 𝑒1

𝑞1 = 262 385 𝑒1 𝐹𝐶𝐹𝐴 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑒1 (𝑚)

Parallèlement au bois d’ossature suscité, le coût total pour le bardage est :

𝒒𝟏𝑻 = 𝟏. 𝟑𝒒𝟏 = 𝟑𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝒆𝟏 (𝑭𝑪𝑭𝑨)

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 58
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Description des fonctions-objectif pour les parois extérieures
III.3.1.4 Tasseau

Pour les tasseaux, on utilise la même procédure que celle utilisée pour évaluer le coût du bois
d’ossature, soit :

Pour produire 1 m² de mur à ossature bois, on aura besoin 2,2 m de bois de section x*x cm², avec
𝑥 = 𝑒2.

Soit un volume de bois brut de 𝑉2 = 2.2 ∗ 𝑒22 𝑚3 . Nous avons donc un coût brut

𝑞2 = 2.2 ∗ 400 ∗ 655.957 ∗ 𝑒22 = 577 240 ∗ 𝑒22

𝑞2 = 577 240 ∙ 𝑒22 𝐹𝐶𝐹𝐴 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑒2 (𝑚)

Le coût total pour les tasseaux est de :

𝒒𝟐𝑻 = 𝟏. 𝟑𝒒𝟐 = 𝟕𝟓𝟎 𝟒𝟏𝟓 𝒆𝟐𝟐 (𝑭𝑪𝑭𝑨)

III.3.1.5 Isolant

L’exploitation des données bibliographiques nous donne le prix au 𝑚3 de 20 dollars/m3. Le taux


d’échange entre le dollar et le Franc CFA est : 1 dollar=587.9331 FCFA. Nous avons donc un coût brut
de :

𝒒𝟒 = 𝟐𝟎 ∗ 𝟓𝟖𝟕. 𝟗𝟑𝟑𝟏 ∗ 𝒆𝟓 = 𝟏𝟏 𝟕𝟔𝟎𝒆𝟓 (𝑭𝑪𝑭𝑨)

III.3.2 Coût final

On a le devis pour la production d’un m² de mur à ossature bois récapitulé dans le tableau suivant tiré de
l’annexe :

Tableau II.12: Devis pour la production d'1 m² de mur à ossature bois

N° Désignation Quantité Unité PU Prix total


1 Cheville expansive métallique et 1,000 U 695,57 695,57
tire-fond, pour la fixation de
pannes en bois sur un support de
base en béton.
2 Bois d’ossature d'épaisseur e5 / 𝑚3 / 44 345𝑒5
mm et de largeur 50 mm,
3 Clous en acier. 0,900 kg 1 000 900

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 59
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

4 Panneau de contreplaqué, / m² 2
(500𝑒42
d'épaisseur e4 45
− 1 500𝑒4
+ 22 000)
5 Membrane d'étanchéité, 1,100 m² 4 096,2 4 505,78
hautement perméable à la vapeur
d'eau en polypropylène,
d'épaisseur e3= 500 µm
6 Panneau de polystyrène, selon / m3 / 11 760𝑒5
NF EN 13162, d'épaisseur e5

7 Bande adhésive à double face. 1,400 m 442,65 619,71


8 Pare-vapeur avec étanchéité à 1,100 m² 3 3 343,91
l'air, hydro-régulateur, constitué 039,92
d'un film de polyamide avec un
voile non tissé à son verso,
d'épaisseur e3=220 µm,
9 Cartouche de mastic de 0,070 U 4 314,81
polyuréthane, de 310 cm³. 497,28
10 Tasseau d'épaisseur e2, / m3 / 750 415 𝑒22
11 Grille anti-rongeurs formée 1,050 m 2 2 779,37
d'une cornière en acier 647,02
galvanisé, de 30x20 mm, pour la
protection des lames ventilées
des murs à ossature bois.
12 Lames en bilinga, avec bord / m3 / 341 100 𝑒1
droit, finition vernie,

13 Lames en bilinga (Nauclea / m3 / 341 100 𝑒10


diderrichii), avec bord droit,
finition vernie, d'épaisseur
𝑒6 mm
14 Panneau semi-rigide de / m3 / 11 760 𝑒8
polystyrène, selon NF EN
13162, d'épaisseur e8 ,
15 Tasseau d'épaisseur e9, en / m3 / 750 415 𝑒92
bilinga (Nauclea diderrichii).
Montant total HT: 𝟑𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝒆𝟏 + 𝟕𝟓𝟎 𝟒𝟏𝟓 𝒆𝟐𝟐
𝟏
+ (𝟗𝟎𝟎 ∗ 𝒆𝟒 + 𝟐𝟕𝟐, 𝟕𝟑) +
𝟑𝟎𝟎𝟎
𝟓𝟔 𝟏𝟎𝟓 𝒆𝟓 + 𝟑𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝒆𝟔 + 𝟏𝟏 𝟕𝟔𝟎 𝒆𝟖 + 𝟕𝟓𝟎 𝟒𝟏𝟓 𝒆𝟐𝟗
+ 𝟑𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝒆𝟏𝟎 + 𝟏𝟑 𝟏𝟔𝟎

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 60
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Description des fonctions-objectif pour les parois extérieures
La fonction coût est donc :

𝟏
𝒇𝟑 (𝒆𝟏 , 𝒆𝟐 , 𝒆𝟒 , 𝒆𝟓 , 𝒆𝟔 , 𝒆𝟖 , 𝒆𝟗 , 𝒆𝟏𝟎 , ) = 𝟑𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝒆𝟏 + 𝟕𝟓𝟎 𝟒𝟏𝟓 𝒆𝟐𝟐 + (𝟗𝟎𝟎 ∗ 𝒆𝟒 + 𝟐𝟕𝟐, 𝟕𝟑) +
𝟑𝟎𝟎𝟎

𝟓𝟔 𝟏𝟎𝟓 𝒆𝟓 + 𝟑𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝒆𝟔 + 𝟏𝟏 𝟕𝟔𝟎 𝒆𝟖 + 𝟕𝟓𝟎 𝟒𝟏𝟓 𝒆𝟐𝟗 + 𝟑𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝒆𝟏𝟎 + 𝟏𝟑 𝟏𝟔𝟎 (𝑭𝑪𝑭𝑨)

Il s’agira de minimiser le coût pour la fabrication du mur à ossature bois :

𝐹3 = 𝒎𝒊𝒏 𝒇𝟑 (𝒆𝟏 , 𝒆𝟐 , 𝒆𝟒 , 𝒆𝟓 , 𝒆𝟔 , 𝒆𝟖 , 𝒆𝟗 , 𝒆𝟏𝟎 )

III.4 Tableau des variables significatives

Deux types de variables peuvent être distinguées (Brunelle, 2008) : les variables qualitatives qui
s’expriment en modalité et les variables quantitatives qui s’expriment en valeurs. Parmi les variables
qualitatives, il y a les variables qualitatives nominales (aucun ordre précis, ex : type de plancher) et les
variables qualitatives ordinales (contiennent un ordre, ex : petit/moyen/grand). Parmi les variables
discrètes, il y a les variables quantitatives discrètes (ex. : nombre de plis pour un panneau) et quantitatives
continues (ex. : profondeur d’une casquette solaire)

Figure II.23: Diagramme des différents types de variables

On peut donc résumer les variables significatives de notre cas d’étude dans le tableau suivant :

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 61
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

Tableau II.13: Variables significatives

Variable Description Unité Type de Domaine de variation


variable
𝒆𝟏 Epaisseur du bardage m Continue 0,015 ≤ 𝑒1 ≤ 0,025
𝒆𝟐 Epaisseur du tasseau m Discrète 𝑒2 = {20; 30; 40; 50} 10−3
𝒆𝟒 Epaisseur du panneau m Discrète 𝑒4
de contreplaqué = {10, 12, 15, 18, 22, 25, 30} 10−3
𝒆𝟓 Largeur des montants m Continue 0.1 ≤ 𝑒5 ≤ 0.24
𝒆𝟖 Epaisseur de l’isolant m Discrète 𝑒8 = {0, 0.05}
intérieur
𝒆𝟗 Epaisseur du tasseau m Discrète 𝑒9 = {20; 30; 40; 50} 10−3
𝒆𝟏𝟎 Epaisseur du bardage m Continue 0,015 ≤ 𝑒10 ≤ 0,025

Tableau II.14: Caractéristiques des différents matériaux

Matériaux 𝝆𝒊 (𝒌𝒈/𝒎𝟑 ) 𝝀𝒊 (𝐖/(𝐦. 𝐊) ) à


20°C
Bilinga (Nauclea diderrichii) 750 0,18
Sapelli (Entandrophragma cylindricum) 650 0,16
Film Polyamide 1 140 0,25
Polypropylène 920 0,22
Polystyrène 38 0,021
Panneau de contreplaqué 620 0,13

III.5 Formulation du problème

𝟏 𝒆𝟏 𝒆𝟐 𝒆𝟑 𝒆𝟒 (𝒆𝟔 𝝀𝟓 + 𝒆𝟓 𝝀𝟔 ) 𝒆𝟕 𝒆𝟖
𝒇𝟏 (𝒆𝟏 , 𝒆𝟐 , 𝒆𝟒 , 𝒆𝟓 , 𝒆𝟔 , 𝒆𝟖 , 𝒆𝟗 , 𝒆𝟏𝟎 ) = + + + + + + +
𝒉𝒊 𝝀𝟏 𝝀𝟐 𝝀𝟑 𝝀𝟒 𝒆 𝟓 𝒆𝟔 𝝀𝟕 𝝀𝟖

𝒆𝟗 𝒆𝟏𝟎 𝟏
+ + +
𝝀𝟗 𝝀𝟏𝟎 𝒉𝒆

𝑭′𝟏 = 𝐦𝐢𝐧(𝟓. 𝟓 − 𝒇𝟏 ) (1)

0,015 ≤ 𝒆𝟏 = 𝒆𝟏𝟎 ≤ 0,025

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 62
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Présentation des méthodes utilisées
𝒆𝟐 = 𝒆𝟗 = {20; 30; 40; 50} 10−3

𝒆𝟑 = 0,0005

𝒆𝟒 = {10, 12, 15, 18, 22, 25, 30} 10−3

0.1 ≤ 𝒆𝟓 = 𝒆𝟔 ≤ 0.24

𝒆𝟕 = 220 µm

𝒆𝟖 = {0, 0.05}

𝝀𝟏 = 𝝀𝟐 = 𝝀𝟓 = 𝝀𝟗 = 𝝀𝟏𝟎 = 0,18 ; 𝝀𝟑 = 0,22 ; 𝝀4 = 0,13 ; 𝝀𝟔 = 𝝀𝟖 = 0,021 ; 𝝀𝟕 = 0,25

𝒉𝒊 = 𝟖 ; 𝒉𝒆 = 𝟐𝟓

𝒇𝟐 (𝒆𝟏 , 𝒆𝟐 , 𝒆𝟒 , 𝒆𝟓 , 𝒆𝟔 , 𝒆𝟖 , 𝒆𝟗 , 𝒆𝟏𝟎 ) = 𝟏𝟎𝒍𝒐𝒈(𝒎𝒔 ∗ 𝒇) − 𝟒𝟑 (𝒅𝑩)

𝑭′𝟐 = 𝐦𝐢𝐧(𝟔𝟎 − 𝒇𝟐 ) (2)

𝑭′𝟑 ∶ 𝒎𝒊𝒏 𝒇𝟑 (𝒆𝟏 , 𝒆𝟐 , 𝒆𝟒 , 𝒆𝟓 , 𝒆𝟔 , 𝒆𝟖 , 𝒆𝟗 , 𝒆𝟏𝟎 )


𝟏
= 𝟑𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝒆𝟏 + 𝟕𝟓𝟎 𝟒𝟏𝟓 𝒆𝟐𝟐 + (𝟗𝟎𝟎 ∗ 𝒆𝟒 + 𝟐𝟕𝟐, 𝟕𝟑) +
𝟑𝟎𝟎𝟎

𝟓𝟔 𝟏𝟎𝟓 𝒆𝟓 + 𝟑𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝒆𝟔 + 𝟏𝟏 𝟕𝟔𝟎 𝒆𝟖 + 𝟕𝟓𝟎 𝟒𝟏𝟓 𝒆𝟐𝟗 + 𝟑𝟒𝟏 𝟏𝟎𝟎 𝒆𝟏𝟎 + 𝟏𝟑 𝟏𝟔𝟎 (3)

Présentation des méthodes utilisées

Au regard des choix effectués, la méthodologie adoptée est alors composée d’un ensemble d’étapes
nécessaires à la résolution des problèmes d'optimisation multi objectif et de décision multicritère présentées
dans la Figure-II.24. Cette méthodologie peut non seulement s’appliquer à l’optimisation du système
constructif bois, mais également être étendue à d’autres composants du bâtiment (Decker, 2015). Elle se
définit comme suit.

Étape 1- Optimisation multi objectif (processus de recherche)

La première étape de la démarche consiste à optimiser un bâtiment selon plusieurs objectifs initialement
choisis. Il s’agit d’obtenir un ensemble de solutions optimales (un front de Pareto) dans un espace des
solutions potentiellement contraint.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 63
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

— Choix des objectifs pertinents

Dans un premier temps, les objectifs propres au projet et qui sont technologiques (ex. : confort thermique),
sociaux et environnementaux (ex. : énergie grise) sont choisis. Le cahier des charges exprimé dans le
programme a donc une forte influence sur ce choix.

— Identification des variables significatives

Les variables de conception significatives sont ensuite sélectionnées. Plusieurs modes de sélections peuvent
être employés : par la théorie, par l’analyse de sensibilité et/ou par l’expertise pour les données manquantes.

ETAPE 1 : Optimisation multi objectif

Recherche du front de Choix des objectifs pertinents


Pareto
Identification des variables significatives

Établissement du graphe d’influence

Explicitation des liens entre variables et objectifs

Modélisation de chaque fonction-objectif

Mise en œuvre de la méthode d’optimisation multi objectif

ETAPE 2- Décision multicritère

Choix des critères de décision

Mise en œuvre de la méthode d’aide à la décision multicritère

Figure II.24: Méthodologie de conception : une première phase d’optimisation multi objectif suivi d’une phase de
décision multicritère

D’après une étude réalisée sur plus de 200 travaux, Nguyen et al. (2014) rapportent que les
algorithmes stochastiques à population sont les méthodes les plus employées dans le domaine de
l’optimisation de bâtiments performants (Figure II.32). Parmi eux les algorithmes génétiques arrivent en
première position suivie par l’optimisation par essaim particulaire inspirée des vols d’oiseaux.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 64
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Présentation des méthodes utilisées

Figure II.25: Fréquence d'utilisation des différents algorithmes d'optimisation sur plus de 200 travaux dans le
domaine de l'optimisation du bâtiment d’après (Nguyen, et al., 2014)

Pour l’optimisation de notre étude, trois méthodes vont être utilisées.

IV.1 Méthode intuitive

Elle est basée sur la méthode de Monte Carlo et consiste à réaliser une optimisation aléatoire au sein
de l’espace des alternatives. Plus le nombre d’alternatives testées est important et plus les chances
d’obtenir un grand choix de compromis Pareto-optimaux sont élevées. Il s’agira d’observer la répartition
des points (250 points) pour chaque courbe représentant les fonctions prises deux par deux, ensuite
d’étudier la répartition de ces points.

IV.2 Optimisation par le front de Pareto de l’algorithme génétique

IV.2.1 Algorithme génétique

Parmi tous les types d'algorithmes existants, certains ont la particularité de s'inspirer de l'évolution
des espèces dans leur cadre naturel. Ce sont les algorithmes génétiques. Les espèces s'adaptent à leur cadre
de vie qui peut évoluer, les individus de chaque espèce se reproduisent, créant ainsi de nouveaux individus,
certains subissent des modifications de leur ADN, certains disparaissent.

Un algorithme génétique va reproduire ce modèle d'évolution dans le but de trouver des solutions
pour un problème donné. Cet algorithme fait usage de termes empruntés au monde des biologistes et des
généticiens et ceci afin de mieux représenter chacun des concepts abordés :

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 65
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

- Dans notre cas, une population sera un ensemble d'individus.


- Un individu sera une solution à un problème donné.
- Un gène sera une partie d'une solution, donc d'un individu.
- Une génération est une itération de notre algorithme.

Un algorithme génétique va faire évoluer une population dans le but d'en améliorer les individus. Et
c'est donc, à chaque génération, un ensemble d'individus qui sera mis en avant et non un individu particulier.
Nous obtiendrons donc un ensemble de solutions pour un problème et pas une solution unique. Les solutions
trouvées seront généralement différentes, mais seront d'une qualité équivalente.

Figure II.26: Principe de fonctionnement d'un algorithme génétique

Dans les algorithmes génétiques, on distingue deux types de méthodes (Yann, et al., 2000):

- Les méthodes ‘‘non agrégatives’’ ;

On peut avoir la méthode VEGA (Vector Evaluated Genetic Algorithm) qui est une méthode
qui permet de traiter un problème d’optimisation multi objectif sans avoir à agréger les fonctions-objectif

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 66
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Présentation des méthodes utilisées
en une seule fonction. L’algorithme V.E.G.A. considère une population de N individus. Ces N individus
sont répartis en k groupes (k étant le nombre de fonctions objectif de notre problème) de N/k individus
(avec N multiple de k). A chaque groupe, on associe une fonction-objectif. Cette fonction-objectif permet
de déterminer l’efficacité d’un individu au sein du groupe. Ensuite, les individus sont mélangés et les
croisements sont opérés en tenant compte de l’efficacité de chaque individu. Le danger de cette méthode
est d’obtenir, en fin d’optimisation, une population constituée d’individus moyens dans tous les objectifs.
Une telle population ne permet pas d’obtenir une surface de compromis bien dessinée (Deb, 1999).

- Les méthodes ‘‘agrégatives’’ ;

On distingue :

— La méthode M.O.G.A. (Multiple Objective Genetic Algorithm)

Elle utilise la relation de dominance pour déterminer l’efficacité d’un individu. Cette méthode est
basée sur la dominance au sens de Pareto. Ici, le “rang” d’un individu (numéro d’ordre qui permet de
classer un individu par rapport aux autres) est donné par le nombre d’individus qui dominent l’individu
considéré. La méthode MOGA ne permet pas, dans certains cas, d’obtenir une diversité dans la
représentation des solutions. Elle ne permet pas de trouver des solutions qui se trouveraient dans une
concavité. (Deb, 1999), (Foncesa, et al., 1993)

— La méthode N.S.G.A. (Non-dominated Sorting Genetic Algorithm)

Cette méthode reprend les grandes lignes de la méthode M.O.G.A précédemment décrite. La
différence principale intervient lors du calcul de l’efficacité d’un individu (Srinivas, et al., 1993).
L’efficacité de cette méthode tient dans le fait que les objectifs sont réduits à une valeur d’efficacité factice
obtenue en utilisant le classement en fonction du rang de Pareto. Une version évoluée du GA a été utilisée
par Chantrelle et al. (2011) pour l’optimisation des scénarios de réhabilitation de bâtiments. Cette version
nommée NSGA-II est adaptée à l’optimisation multiobjectif de problèmes discontinus à variables mixtes
(Deb et al. 2002). Cette méthode fera l’objet de la deuxième approche du fait du nombre limité de
fonctions-objectif. (Annexe 3)

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 67
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

IV.2.2 Compromis au sens de Pareto

Un compromis est optimal au sens de Pareto5 s’il n’est pas possible d’améliorer un objectif sans
en dégrader un autre, la solution est dite non-dominée. À l’inverse, si l’un des objectifs peut être amélioré
sans n’en dégrader aucun autre, c’est que le compromis n'est pas optimal. Le compromis est dominé au
moins par la solution que représente sa propre amélioration. Les solutions optimales au sens de Pareto
(solutions non dominées) sont les solutions qui dominent les autres, mais ne se dominent pas entre elles.
Elles forment ainsi une surface de compromis appelée front de Pareto (Figure II.28). En considérant que
l’ensemble des fonctions-objectif doivent être minimisées, l’optimalité locale et l’optimalité globale au
sens Pareto se définissent comme suit (Yann, et al., 2000) : Un vecteur 𝑋⃗ ∈ ℝ𝑛 est optimal localement

au sens de Pareto s’il n’existe pas de vecteur ⃗⃗⃗⃗


𝑋′ dans le voisinage de 𝑋⃗ tel que ⃗⃗⃗⃗
𝑋′ domine le vecteur 𝑋⃗ .

Un vecteur 𝑋⃗ ∈ ℝ𝑛 est optimal globalement au sens de Pareto s’il n’existe pas de vecteur ⃗⃗⃗⃗
𝑋′ ∈ ℝ𝑛 tel

que ⃗⃗⃗⃗
𝑋′ domine le vecteur 𝑋⃗.

⃗⃗⃗ ∈ ℝ𝒏 ∧ ∄𝑿
∃𝑿 ⃗⃗⃗⃗⃗′ ∈ ℝ𝒏 : ∀𝒒 ∈ {𝟏, … , 𝒌}, 𝑭𝒒 (𝑿
⃗⃗⃗⃗⃗′ ) ≤ 𝑭𝒒 (𝑿
⃗⃗⃗) ∧ ∃𝒒 ∈ {𝟏, … , 𝒌}, 𝑭𝒒 (𝑿
⃗⃗⃗⃗⃗′ ) < 𝑭𝒒 (𝑿
⃗⃗⃗)

Figure II.27: Illustration de la dominance au sens de Pareto. a) le point orange domine les points gris foncés
et est dominé par les points verts. b) Les points verts sont non-dominés et forment le front de Pareto.

IV.2.3 Travaux effectués avec les algorithmes génétiques

Plusieurs optimisations multi objectifs ont été effectuées avec les algorithmes génétiques. On peut citer entre
autres :

5
Nommé d’après l’économiste italien, Vilfredo Pareto, l’optimum de Pareto est à l’origine un état de la société dans lequel
il n’est pas possible d’améliorer le bien-être d’un individu sans détériorer celui d’un autre.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 68
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Présentation des méthodes utilisées
— Chantrelle et al. (2011) optimisent ainsi la réhabilitation de bâtiments à partir de fonctions-
objectif relatives au confort thermique estival, au coût d’investissement, aux consommations
énergétiques et au potentiel de réchauffement climatique. Les variables considérées concernent
des scénarios de réhabilitation portant sur la composition de l’enveloppe du bâtiment et la
gestion des équipements ;
— Hamdy (2012) cherche à améliorer les performances de cet algorithme (vitesse de convergence
et qualité des solutions) pour l’optimisation de l’enveloppe et des systèmes énergétiques d’un
bâtiment ;

IV.3 Optimisation par Essaim Particulaire

L’optimisation par essaim particulaire a été développée par Eberhart et Kennedy en 1995 (Eberhart
and Kennedy 1995). Elle est inspirée du comportement social des vols d’oiseaux ou des bancs de poisson.
Cet algorithme est alors basé sur des mécanismes de communication au sein d’une population d’agents
(essaim), appelés particules. Chaque particule dispose d'une petite mémoire qui lui permet de mémoriser
la meilleure position déjà rencontrée par ses voisines, celle qu'elle a déjà rencontrée et sa position actuelle.
Le déplacement d’une particule est en partie influencé par son voisinage qui est constitué de l’ensemble
des particules qui ont un lien d’information avec elle et par sa mémoire.

Le problème d’optimisation peut être qualifié de problème multi-objectif à variables mixtes (discrètes
et continues). La méthode d’optimisation par essaim particulaire (OEP), comme d'autres
métaheuristiques, permet de trouver un ensemble de solutions optimales à un problème d'optimisation
multi-objectif. Elle offre l’avantage de pouvoir optimiser des fonctions-objectif quelconques (fonctions
numériques et symboliques et algorithmes) de dimension quelconque et mettant en œuvre des variables
hétérogènes. La méthode d’optimisation particulaire consiste à déplacer les particules de l’essaim dans
l’espace des solutions pour converger vers des compromis optimaux.

L’algorithme du PSO est simple et se décompose en six étapes (Ndiaye, et al., 2009) :

1. Initialiser aléatoirement la position et la vitesse de chaque particule de l'essaim (μ particules) dans


l'espace des solutions de dimension n.

2. Évaluer la valeur de la fonction-objectif à optimiser dans les n dimensions pour chacune des μ
particules (sa position).

3. Comparer la valeur de chaque particule avec la meilleure valeur qu’elle n’ait jamais obtenue (pbest).
Si la valeur actuelle est meilleure que pbest alors elle devient pbest.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 69
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

4. Identifier la particule du voisinage avec la meilleure valeur ; si cette dernière est meilleure que la
meilleure valeur déjà obtenue par une des particules de l'essaim (gbest), elle devient la meilleure
position jamais rencontrée par le voisinage gbest.

5. Modifier la vitesse et la position de chaque particule selon les équations de mise à jour de la vitesse
et de la position [1] et [2].

6. Retourner à l'étape 2 jusqu'à ce que le critère d’arrêt soit atteint.

Les particules se déplacent en fonction de leur propre position et de celles de leurs voisines [1],
[2]. Le nombre de particules est défini à priori et le système est initialisé en attribuant aléatoirement
une position à chaque particule de l’essaim. La dimension de l'espace des solutions étant fonction du
nombre n de variables de l'ensemble des fonctions objectifs, la position et la vitesse de déplacement
d'une particule sont des vecteurs à n composants. Les vecteurs vitesse et position

Vi t  (vit,1 , vit,2 ,..., vit,n ) X it  ( xit,1 , xit,2 ,..., xit,n )


sont actualisés pour chaque particule i à chaque
itération t selon les équations [1] et [2] (Eberhart and Kennedy 1995)

xit,j1  xit, j  vit,j1 1


Où :

- i = 1,2,…μ et j = 1,2,…,n avec μ le nombre de particules (taille de l’essaim) et n la dimension de


l’espace des solutions ;
xit,j1
- est la position de la particule i à l’instant t+1 ;
vit,j1
- est la vitesse de la particule i à l’instant t+1.

vit,j1  w.vit, j  c1r1 ( pit, j  xit, j )  c2 r2 ( g tj  xit, j )  2


Où :

- w représente le poids de l’inertie d’une particule ;


- r1 et r2 sont des nombres aléatoires entre 0 et 1 ;
- c1 et c2 sont des constantes positives d’accélération ;

pit, j
- est la meilleure position jamais visitée par la particule i, son pbest ;

g tj
- est la meilleure position jamais visitée par une des voisines de la particule i, son gbest.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 70
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Présentation des méthodes utilisées

Figure II.28: Principe de déplacement d’une particule selon l’algorithme d’optimisation particulaire

Prise en compte des variables discrètes

Kennedy et Eberhart (1997) ont introduit une version discrète binaire du PSO (DPSO) qui permet de tenir
compte de variables binaires (bit, symbole ou chaines de caractères). Ainsi, ils ont étendu l’utilisation du
PSO à l’optimisation de fonctions-objectif à variables continues et à variables binaires. Michaud et al.
(2009) ont ensuite généralisé la version discrète binaire du PSO à une version discrète à k valeurs
(Équations [3] et [4]).

xit,j1  nk si k 1 S  vit,j1  3


 nl si l 1 S  vit,j1   l avec 1 l  k  1
 n1 si 1  S  vit,j1 

Où :

-
1 ,..., k 1 sont des nombres aléatoires strictement ordonnés et uniformément distribués entre 0 et
1;
- ni est la ième valeur d’une variable discrète ;
- k est le nombre de valeurs discrètes d’une variable

S  vit,j1  
1
 vit ,j1
 4
1 e

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 71
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

IV.3.1 Travaux effectués avec l’optimisation par essaim particulaire

Les algorithmes par essaim particulaire ont été utilisés dans divers problèmes d’optimisation
de bâtiment. On peut citer entre autres :

- Kusiak et al. (2011) optimisent la consommation du système énergétique CVC d’un bâtiment
tertiaire ;
- Yang et Wang (2012) optimisent la consommation énergétique et le confort thermique d’un bâtiment
en faisant varier le système de contrôle de l’ambiance thermique du bâtiment telle que la température
de consigne ;
- Rapone et Saro (2012) optimisent le potentiel de réchauffement climatique sur le cycle de vie d’un
bâtiment en utilisant également un algorithme d’optimisation par essaim particulaire ;
- Decker (2015) qui développe une méthode d'optimisation multi objectif pour la construction bois
prenant en compte le confort des usagers, l'impact environnemental et la sécurité de l'ouvrage ;
- Decker et al (2015) qui font une optimisation multi-objectif de planchers intermédiaires bois en tenant
compte des objectifs mécaniques et environnementaux.

CONCLUSION

Au terme de ce chapitre, nous retiendrons que l’utilisation de l’OEP pour l’optimisation de nos
logements sociaux nécessite préalablement un choix du composant de bâtiment à étudier. Ce choix
effectué, il est nécessaire de construire des fonctions-objectif cohérentes et en relation directe avec ce
dernier. Dans notre cas, nous nous intéressons à l’optimisation des murs extérieures. Nous avons établi
trois fonctions-objectif à optimiser notamment le confort thermique, le confort acoustique et le coût de
production d’1 m² de mur à ossature bois par des expressions mathématiques. Une triple approche sera
faite pour l’optimisation des fonctions-objectif. Premièrement par une approche intuitive, deuxièmement
par les algorithmes évolutionnaires en particulier par les algorithmes génétiques et troisièmement par
l’optimisation par essaim particulaire. Dans le chapitre suivant, nous présenterons les résultats que nous
avons obtenus par les trois approches suscitées.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 72
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
INTRODUCTION

CHAPITRE III: RESULTATS ET


DISCUSSIONS

INTRODUCTION

Il est question pour nous dans ce chapitre de présenter les résultats issus de l’application de la
démarche décrite au chapitre précédent en vue de l’optimisation multi objectif des parois extérieures des
logements sociaux de type R+1. Les données complémentaires ont été obtenues à partir d’une exploitation
des sources bibliographiques. Dans notre démarche d’application, les trois objectifs à optimiser – confort
thermique, confort acoustique, et coût - sont contradictoires. Le système constructif bois du cas d’étude
est ensuite optimisé au regard de l’ensemble des objectifs.

Il sera question dans ce chapitre de présenter les résultats des différentes méthodes utilisées pour
effectuer notre optimisation. Nous commencerons par la méthode intuitive, ensuite l’algorithme génétique
et on finira avec le MOPSO qui est le Multi Objective Particle Swarm Optimization.

Application de la méthode intuitive

Une compilation a été faite sous Excel pour nous permettre d’avoir une idée globale de la
répartition des différents points pour les courbes suivantes. Elles représentent les fonctions prises deux
par deux. Nous nous sommes fixés une population de 250 points pour avoir une idée de la répartition.
Nous allons étudier les objectifs suivants :

- Maximiser le confort thermique ;


- Maximiser le confort acoustique ;
- Minimiser le coût de production de 1 m² de mur à ossature bois.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 73
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

I.1 Résultats

50 000

45 000

40 000
Fonction f3 Coût (F CFA)

35 000

30 000

25 000

20 000

15 000
1 1,5 2 2,5 3 3,5
Fonction f1 Confort thermique (m².K/W)

Figure III.29: Coût de fabrication d'1 m² de paroi de mur en fonction du Confort thermique

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif des logements 74
sociaux en bois de type R+1 : Cas des murs extérieurs », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Application de la méthode intuitive

50 000 38

45 000 37,5

Fonction f2 Confort acoustique (dB)


40 000 37
Fonction f3 Coût (F CFA)

36,5
35 000

36
30 000

35,5
25 000

35
20 000

34,5
15 000 1 1,5 2 2,5 3 3,5
34,5 35 35,5 36 36,5 37 37,5 38 Fonction f1 Confort thermique (m².K/W)
Fonction f2 Confort acoustique (dB)

Figure III.31: Coût d’1 m² de paroi de mur en fonction du Confort acoustique Figure III.30: Confort acoustique en fonction du Confort thermique
RESULTATS ET DISCUSSIONS

I.2 Interprétations

50 000

45 000

40 000
Fonction f3 Coût (F CFA)

35 000

y = 601,12x2 - 7626x + 53724


30 000
R² = 0,3351

25 000

20 000

15 000
1 1,5 2 2,5 3 3,5
Fonction f1 Confort thermique (m².K/W)

50 000

45 000

y = -758,31x2 + 52481x - 866586


40 000 R² = 0,2437
Fonction f3 Coût (F CFA)

35 000

30 000

25 000

20 000

15 000
34,5 35 35,5 36 36,5 37 37,5 38
Fonction f2 Confort acoustique (dB)

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 76
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Application de la méthode intuitive

38

37,5

y = -0,1861x2 + 2,4324x + 31,498


R² = 0,8162
Fonction f2 Confort acoustique (dB)

37

36,5

36

35,5

35

34,5
1 1,5 2 2,5 3 3,5
Fonction f1 Confort thermique (m².K/W)

Figure III.32: Tendance des nuages de points des différentes courbes a) f3=ft°(f1) ; b) f3=ft°(f2) ;
c) f2=ft°(f1)

- La figure III.33a a une tendance décroissante et suit le polynôme de degré deux suivant :
y = 1 285,1x2 – 10 503x + 56 389 avec un coefficient de détermination R² = 0,2708.
- Il en est de même pour la figure III.33.b qui suit le polynôme de second degré décroissant
suivant : y = 414,22x2 – 32 433x + 670 057 avec un coefficient de détermination R² = 0,2319.
- Par contre, pour la figure III.32.c, le nuage de points a une tendance croissante et suit l’équation
de second degré suivant : y = -0,1117x2 + 2,0509x + 31,996 avec un coefficient de
détermination R² = 0,846

Les solutions optimales se trouvent dans la plage hachurée au vue des objectifs à optimiser qui sont
à étudier. Ces plages sont donc :

- Courbe III.33.a) : 𝑓1 ∈ [3,0 ; 3,5] (𝑚2. 𝐾/𝑊); et 𝑓3 ∈ [30 000 ; 40 000] (𝐹 𝐶𝐹𝐴)
- Courbe III.33.b) : 𝑓2 ∈ [37 ; 38] (𝑑𝐵); et 𝑓3 ∈ [30 000 ; 40 000] (𝐹 𝐹𝐶𝐹𝐴);
- Courbe III.33.c) : 𝑓1 ∈ [3,0 ; 3,5] (𝑚2. 𝐾/𝑊); et 𝑓2 ∈ [37 ; 38] (𝑑𝐵);

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 77
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

Application de l’algorithme génétique

L’utilisation des algorithmes génétiques et plus généralement des algorithmes


évolutionnaires est très rependue et a démontré leur efficacité dans de nombreux domaines de
l’optimisation multi objectif (Zhou, et al., 2011). Une version évoluée du GA a été utilisée par
Chantrelle et al. (2011) pour l’optimisation des scénarios de réhabilitation de bâtiments. Cette
version nommée NSGA-II est adaptée à l’optimisation multi objectif de problèmes discontinus à
variables mixtes (Deb, et al., 2002). Des variations paramétriques ont alors été réalisées sur le
nombre d’individus μ, le nombre d’itérations IT et les probabilités de mutation et de croisement.
Cette étude conclut sur la robustesse de la méthode développée vis-à-vis du paramétrage de
l’algorithme d’optimisation génétique.

II.1 Résultats

La compilation se fera sur deux aspects :

- On fera premièrement des compilations en variant le nombre d’individus μ et en fixant le


nombre d’itérations IT à 1 000 itérations ;
- Deuxièmement, l’on prendra le nombre le nombre d’itérations IT variable et le nombre
d’individus μ fixe et égale à 100 ;

Le programme MatLab (Annexe II) pour notre optimisation par l’algorithme génétique fonctionne
uniquement pour les minimisations. Pour cela, nous allons utiliser les fonctions 𝑭′𝟏 , 𝑭′𝟐 et 𝑭𝟑 . Il s’agira
donc de :

- Minimiser le confort thermique ;


- Minimiser le confort acoustique ;
- Minimiser le coût.

II.1.1 μ= variable et IT=1 000

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 78
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Application de l’algorithme génétique

µ= 30 ; IT=1 000 µ= 60 ; IT=1 000 µ= 100 ; IT=1 000 µ= 500 ; IT=1 000
Fonction f3 Coût (F CFA)

Fonction 𝐹1′ Confort thermique (m².K/W)


Fonction 𝐹3′ Coût (F CFA)

Fonction 𝐹2′ Confort acoustique (dB)


RESULTATS ET DISCUSSIONS

Fonction 𝐹2′ Confort acoustique (dB)

Fonction 𝐹1′ Confort thermique (m².K/W)


Figure III.33: Représentation du front de Pareto selon les fonctions-objectif prises deux à deux pour 1000 itérations et pour 10, 50, 100 et 500 particules

II.1.2 μ= 100 et IT=variable

µ= 100 ; IT=50 µ= 100 ; IT=100 µ= 100 ; IT=500 µ= 100 ; IT=1 000


Fonction 𝐹3′ Coût (F CFA)

Fonction 𝐹1′ Confort thermique (m².K/W)


Application de l’algorithme génétique
Fonction 𝐹3′ Coût (F CFA)

Fonction 𝐹2′ Confort acoustique (dB)


Fonction 𝐹2′ Confort acoustique (dB)

Fonction 𝐹1′ Confort thermique (m².K/W)

Figure III.34: Représentation du front de Pareto selon les fonctions-objectif prises deux à deux pour 500 particules et pour 50, 100, 500 et 1000 itérations
RESULTATS ET DISCUSSIONS

II.2 Interprétations

Dans les figures 34 et 35, les solutions du front de Pareto sont représentées selon les résultats
des fonctions-objectif prises deux à deux avec le confort thermique en abscisse et les autres
fonctions en ordonnées pour 50, 100, 1 000 itérations et pour 100, 500 et 1 000 particules
respectivement. Deux observations peuvent être faites :

- L’augmentation du nombre de particules dans l’essaim permet de diversifier la recherche pour


un même nombre d’itérations en explorant plus de zones de l’espace. De plus, de nouveaux
groupes de solutions se distinguent ;
- L’augmentation du nombre d’itérations permet d’intensifier la recherche en explorant des
zones particulièrement intéressantes qui constituent des extrema.

L’algorithme NSGA II fonctionnant par minimisation, on peut donc dire les valeurs
« optimales » se trouvent dans les plages suivantes :

- 𝐹3′ = 𝑓𝑡°(𝐹1′ ) : 𝐹1′ ∈ [2 ; 2,8] (𝑚2 . 𝐾/𝑊); et 𝐹3′ ∈ [30 000 ; 42 000] (𝐹 𝐶𝐹𝐴) ;
- 𝐹3′ = 𝑓𝑡°(𝐹2′ ) : 𝐹2′ ∈ [12 ; 13] (𝑑𝐵); et 𝐹3′ ∈ [30 000 ; 42 000] (𝐹 𝐶𝐹𝐴) ;
- 𝐹2′ = 𝑓𝑡°(𝐹1′ ) : 𝐹1′ ∈ [2,2 ; 2,5] (𝑚2 . 𝐾/𝑊); et 𝐹2′ ∈ [12 ; 12,5] (𝑑𝐵) ;

En remontant aux fonctions-objectif initiales à optimiser, les plages optimales suivantes sont
obtenues en soustrayant ces valeurs extrêmes à 60 et 5.5 pour 𝐹2′ 𝑒𝑡 𝐹1′ respectivement :

- 𝑓3 = 𝑓𝑡°(𝑓1 ) : 𝑓1 ∈ [2,7 ; 3,5] (𝑚2 . 𝐾/𝑊); et 𝑓3 ∈ [30 000 ; 42 000] (𝐹 𝐶𝐹𝐴) ;


- 𝑓3 = 𝑓𝑡°(𝑓2 ) : 𝑓2 ∈ [37 ; 38] (𝑑𝐵); et 𝑓3 ∈ [30 000 ; 42 000] (𝐹 𝐶𝐹𝐴) ;
- 𝑓2 = 𝑓𝑡°(𝑓1 ) : 𝑓1 ∈ [3,0 ; 3,3] (𝑚2 . 𝐾/𝑊); et 𝑓2 ∈ [37,5 ; 38] (𝑑𝐵) ;

Nous pouvons donc dire que les fonctions-objectif f1, f2 et f3 appartiennent aux intervalles suivants :

- 𝒇𝟏 ∈ [𝟐, 𝟕; 𝟑, 𝟓] (𝒎𝟐 . 𝑲/𝑾) ;


- 𝒇𝟐 ∈ [𝟑𝟕 ; 𝟑𝟖] (𝒅𝑩) ;
- 𝒇𝟑 ∈ [𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 ; 𝟒𝟐 𝟎𝟎𝟎] (𝑭 𝑪𝑭𝑨)

Application de l’Optimisation par Essaim Particulaire

Afin de visualiser sur un même graphique les variables de décisions et les performances de
chacune des solutions optimales, il est possible de passer par une représentation par coordonnées
parallèles (Figure III.36). Inventé par D’Ocagne (1885), ce type de graphique permet de visualiser une
quantité d’information importante et au-delà de trois dimensions ; il suffit de rajouter un axe parallèle

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 82
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Application de l’Optimisation par Essaim Particulaire

pour ajouter une dimension. L’outil gratuit XDAT6 (X-dimensional Data Analysis Tool) a donc été
utilisé pour représenter les solutions du front de Pareto.

Tableau III.15:Evolution du nombre de solutions en fonction de la répétition des itérations pour a) 60


particules et b) 100 particules

a) 60 particules
Répétition 1 Répétition 2 Répétition 3 Répétition 4 Répétition 5
500 itérations 70 70 70 70 70
1 000 itérations 78 70 70 85 90

b) 100 particules

Répétition 1 Répétition 2 Répétition 3 Répétition 4 Répétition 5

500 itérations 74 70 70 70 70

1 000 itérations 70 70 78 91 70

Nous pouvons constater que le nombre solutions pour 60 et 100 se stabilise autour de 70
solutions. Les solutions pour 100 particules, avec 1 000 itérations et à la 5ème répétition (Annexe 4)
sera prise comme référence.

Figure III.35: Graphe parallélisé représentant les solutions obtenues pour 1 000 itérations et une population de 100

6
XDAT –outil gratuit de représentation par coordonnées parallèles disponible sur www.xdat.org (consulté le 25
Septembre 2016)
Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 83
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

De ce fait, les bornes de variation des différentes fonctions-objectif sont :

- 𝒇𝟏 ∈ [𝟐, 𝟕; 𝟓, 𝟓] (𝒎𝟐 . 𝑲/𝑾) ;


- 𝒇𝟐 ∈ [𝟑𝟔. 𝟕 ; 𝟑𝟖. 𝟗] (𝒅𝑩) ;
- 𝒇𝟑 ∈ [𝟑𝟎 𝟔𝟎𝟎 ; 𝟑𝟕 𝟕𝟓𝟎] (𝑭 𝑪𝑭𝑨)

Comparaison des résultats de la triple approche

Les plages de valeurs peuvent être regroupées dans le tableau suivant :

Tableau III.16: Plages de variation pour les différentes fonctions

Approche intuitive Algorithme Génétique OEP


F1 (m².K/W) [𝟑, 𝟎 ; 𝟑, 𝟓] [𝟐, 𝟕; 𝟑, 𝟓] [𝟐, 𝟕; 𝟓, 𝟓]
F2 (dB) [𝟑𝟕 ; 𝟑𝟖] [𝟑𝟕 ; 𝟑𝟖] [𝟑𝟔, 𝟕; 𝟑𝟖, 𝟗]
F3 (FCFA) [𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 ; 𝟒𝟎 𝟎𝟎𝟎] [𝟑𝟎 𝟎𝟎𝟎 ; 𝟒𝟐 𝟎𝟎𝟎] [𝟑𝟎 𝟔𝟎𝟎 ; 𝟑𝟕 𝟕𝟓𝟎]

De ce tableau, les écarts suivant peuvent être déduits vis-à-vis des fonctions-objectif par :

Approche intuitive Algorithme Génétique OEP


F1 (m².K/W) 𝟎% 𝟓𝟗. 𝟏 %
F2 (dB) 𝟎% 𝟐. 𝟑 %
F3 (FCFA) 𝟎% 𝟐%

Nous pouvons constater un écart de 59.1 % pour la fonction maximiser le confort thermique.
Ceci veut dire la méthode OEP propose des épaisseurs appartenant à leur domaine de variation qui
maximisent le confort thermique de 59.1 % de la valeur maximale donnée par les algorithmes
génétiques.

De part la convergence des trois approches, nous pouvons dire l’optimisation par essaim
particulaire propose d’autres résultats intéressants. Nous proposons comme dimensions pour un mur
idéal les composants suivants :

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 84
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Comparaison des résultats de la triple approche

Tableau III.17: Dimensions des éléments pour notre mur type

Elément : Epaisseur (m) :

Bardage extérieur : e1=0.015

Tasseau : e2=0.05

Contreplaqué : e4=0.03

Montant verticaux : e5=0.1

Isolant intérieur : e7=0.05

Tasseau intérieur : e8=0.04

Bardage intérieur : e9=0.015

Total : 0.3

Ceci pour :
- Un confort thermique = 5.5 m².K/W ;
- Un confort acoustique = 37,6 dB ;
- Un coût = 33 650 FCFA
- Une épaisseur totale de notre mur égale à 30 cm.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 85
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

Figure III.36: Schéma du mur idéal

CONCLUSION

En conclusion, la diversité des solutions obtenues est très importante. L’optimisation permet
d’une part l’obtention de solutions de compromis Pareto-optimaux parmi lesquelles le décideur pourra
effectuer un choix. Cette optimisation permet également l’analyse de l’influence des variables sur les
résultats telles que l’épaisseur du bardage, des panneaux de contreplaqué ou de montants. Une telle
analyse n’aurait pas pu être effectuée avec la méthodologie où l’étape de décision est réalisée avant
l’exécution de la méthode d’optimisation et où une seule solution correspondante au compromis
préalablement fixé par le décideur est obtenue.

Nous pouvons dire que les trois approches étudiées convergent vers presque les mêmes plages
de valeurs optimales qui sont pour un confort thermique entre 2.8-4.7 m²K/W, pour un confort
acoustique entre 37-40 dB et un coût compris de 30 000-42 000 FCFA. Ces grandeurs correspondent
à des épaisseurs optimales des matériaux mis en jeu. Pour réaliser un choix, les méthodes de sur-
classement de synthèse sont à privilégier et leur utilisation pour compléter la méthodologie développée
reste une perspective d’apport à ces travaux. Ces méthodes permettent notamment de sélectionner ou
de trier plusieurs solutions en fonction des attentes du projet de construction.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 86
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
CONCLUSION & PERSPECTIVES

CONCLUSION & PERSPECTIVES

Parvenus au terme de notre travail dont l’objectif portait sur l’optimisation multi-objectif
des parois extérieures des logements sociaux en bois et qui se veut de ce fait être une contribution
à l’amélioration de l’habitat social au Cameroun, il en ressort que le bois est une matière première
importante pour la construction, bien qu’il ne soit pas suffisamment utilisé comme matériau de
construction dans la production des logements en cours.

Pour atteindre cet objectif, nous avons effectué une revue de la littérature (étude
bibliographique) qui nous a permis premièrement de parcourir le logement social au Cameroun en
examinant le cadre juridique et réglementaire du marché du logement social au Cameroun et une
présentation de l’offre et la demande ; deuxièmement de présenter le matériau bois à travers les
essences disponibles dans le Bassin du Congo, du comportement mécanique du bois et sa
classification mécanique. Troisièmement, nous avons présenté les différents systèmes constructifs
en bois utilisés dans le multiétages et quatrièmement nous avons présenté un bref état de la
recherche sur l’amélioration de la production des logements sociaux au Cameroun. Ensuite, nous
avons procédé à l’élaboration d’une méthodologie qui nous a permis de présenter de façon succincte
les différents types de parois extérieures rencontrés dans la construction bois, le cas d’étude de ce
travail, les différentes fonctions-objectif à optimiser et les différentes méthodes qui seront utilisées
pour effectuer cette optimisation. Le dernier chapitre de notre mémoire consistait à appliquer et à
donner les résultats de différentes méthodes citées dans le chapitre précédent.

Pour résoudre notre problème, une triple approche a été choisie. Une approche intuitive
programmée sous EXCEL basée sur le processus de Monté Carlos qui nous a permis d’avoir pour les
fonctions prises deux par deux, une idée sur l’allure des nuages de points. Ensuite, une approche par
front de Pareto à l’aide de l’algorithme génétique qui a été programmée sous MATLAB. Cette
approche qui nous a permis de ressortir uniquement les solutions optimales qui formeront une courbe
appelée front de Pareto. La troisième approche est celle de l’optimisation par essaim particulaire
(OEP), méthode développée par Eberhart et Kennedy en 1995 et mise au point à travers un logiciel
dénommé TED (Tool for Eco Design) par Patrick Castéra et Amadou Ndiaye de l’INRA de Bordeaux
qui est venue confirmer les résultats des deux premières méthodes.

Nous avons pu constater que les trois approches proposées convergent vers la même plage de
valeurs optimales qui sont pour un confort thermique entre 2.8 -4.7 m²K/W, pour un confort acoustique
entre 37-40 dB et un coût compris de 30 000-42 000 FCFA. Ces grandeurs correspondent à des
épaisseurs optimales des matériaux mis en jeu. Il est donc possible de mieux dimensionner les parois
afin de concilier les différentes fonctions attendues.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 87
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

Comme toute étude scientifique, ce travail a, certes, certaines limites. Plusieurs obstacles ont
été rencontrés dans l’établissement des fonctions-objectif. Par exemple, la fonction f2 confort
acoustique n’a pas d’équation directe pour la détermination de l’indice d’affaiblissement acoustique
pour un mur à parois doubles. Pour cela, nous avons abordé la fonction à partir de la loi de fréquence
en considérant que notre paroi murale est formée par deux panneaux de masse m1 et m2. Ce qui nous
a permis d’obtenir notre fonction confort acoustique.

Il serait maintenant possible à partir de la méthodologie élaborée dans ce document, d’aborder


des questions plus spécifiques ou encore d’analyser en profondeur certains aspects ou paramètres
singuliers, dans la perspective finale d’optimiser suivant plusieurs autres objectifs, d’autres parties du
bâtiment en bois tel que :

- Le plancher en bois vis-à-vis du confort vibratoire, du coût et du confort acoustique ;


- La toiture vis-à-vis du confort acoustique et du confort thermique ;
- L’ensemble du bâtiment.

. Ces résultats étant effectués sur la base de formules théoriques, une étude expérimentale est à
mettre sur pied pour vérifier ces résultats. D’autres fonctions-objectif pourraient être étudiées comme
l’impact environnemental de la construction, le coût de production d’un logement social et bien
d’autres.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 88
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Articles & ouvrages

(Arlaud et al., 2005) Arlaud, Blaise et Desamaulds, Victor (2005) Caractérisation


acoustique ds matériaux dits de développement durable. Lausanne,
2005. 19 pages.
(Benoît et al., 2008) Benoît, Y. et Paradis, T. (2008) Construction de maisons à ossature
bois. [éd.] Eyrolles. Paris : 305 pages
(Boulet, 2009) Boulet. (2009) Caractérisation du confort hygrothermique et
acoustique dans les constructions à base. 2009.
(Castéra et al, 2009) Castéra, Patrick, et al. (2009) Meta-heuristic Methods Applied to the
Design of Wood-Plastic Composites, with somme Attention to
Environmental Aspects. [éd.] SAGE Publications. Composite Materials.
2009, Vol. 43, 05, pp. 533-548.
(CERTU, 2003a) CERTU, (Centre d'études sur les Réseaux, les Transports,
l'Urbanisme et les constructions publiques). (2003). Mémento
technique du bâtiment : Les façades. 2003a. . 38 pages.
(CERTU, 2003b) CERTU, (Centre d'Etudes sur les Réseaux, les Transports,
l'Urbanisme et les constructions publiques).(2003). Mémento
technique du bâtiment : Confort thermique. 2003b. 22 pages.
(Chantrelle et al., 2011) Chantrelle, FP, Lahmidi, H et Keilholz, W. (2011) Development of a
multicriteria tool for optimizing the renovation of buildings. 2011. Appl
Energy 88:1386–1394.
(CNDB, 2012) CNDB. (2012). Les obstacles au développement de l’utilisation du bois
dans la construction et propositions d'actions. 2012.
(CNDB, 2014) CNDB, (Centre National pour le Développement du Bois). (2014).
Logement social et construction en bois. Paris. 17 pages.
(Darwin, 1859) Darwin. (1859). On the Origins of species by means of Natural
Selection. 1859.
(Deb, 1999) Deb, K. (1999). An overview of multi-objective evolutionary algorithms.
(Deb, 2002) Deb, K, et al. (2002). A fast and elitist multiobjective genetic algorithm:
NSGA-II. 2002.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 89
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

(Efoudou, 2012) Efoudou, S. M. (2012). La problématique du logement social.


Périodique de la Société Immobilière du Cameroun N° 014. 2012, 3
pages.
(Foncesa, 1993) Foncesa, C M et Fleming, P J. (1993). Genetic Algorithms for
Multiobjective Optimization : Formulation, Discussion and
Generalization. Proceedings of the Fifth International Conference on
Genetic Algorithms. 1993, pp. 416-423.
(FPInnovations, 2014) FPInnovations. (2014). Guide Technique pour la conception et la
construction de bâtiments en bois de grande hauteur au Canada.
Canada, 2014
(Gobin, 2003) Gobin, C. (2003). Analyse fonctionnelle et construction..
(Hu X, et al., 2003) Hu X, Eberhart, RC et Shi Y. (2003). Particle swarm with extended
memory for multiobjective optimization. IEEE Swarm Intelligence
Symposium. 2003. pp. 193-197.
(Kennedy, et al., 1997) Kennedy, J. et Eberhart, R. (1997). A discrete binary version of the
particle swarm algorithm. [éd.] 4104-4108. International Conference on
Systems, Man, and Cybernetics. 1997
(Kennedy, et al., 1995) Kennedy, J. et Eberhart, R.C. (1995). A new optimizer using particle
swarm theory. Proceedings of the Sixth International Symposium on
Micro Machine and Human Science, IEEE. 1995, pp. 39-43.
(Manuel CLT, 2011) Manuel CLT. (2011)
(NINHDU, 2010) MINHDU. (2010). Stratégie Nationale de financement du logement
social au Cameroun. Yaoundé, 2010. 41 pages
(MINHDU, 2011) MINHDU. (2011). Promotion Immobilière et Resorption de la crise du
logement. Conférence annuelle des responsables de services centraux et
déconcentrés. 2011, 13 pages.
(MINHDU, 2014) MINHDU. (2014). Exposé du ministre de l'habitat et du développement
urbain sur la politique du logement social In Séminaire d'information et
d'évaluation des politiques publiques en matière de promotion des
logements sociaux au Cameroun. Yaoundé, 2014. 16 pages
(Ndiaye, et al., 2009) Ndiaye, Amadou, et al. (2009). Multi-objective preliminary ecodesign.
2009.
(Nguyen, et al., 2014) Nguyen, AT, Reiter, S et Rigo, P. (2014). A review on simulation-
based optimization methods applied to building performance analysis.
2014. Appl Energy 113:1043–1058.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 90
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

(Xue, et al., 2013) Xue, Lan, Jeffrey, D et Schmidt-Traud, Guido. (2013). Définir des
objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Sustainable
Development solutions network. 2013
(Zhou, et al., 2011) Zhou, A, Qu, B-Y et Li, H. 2011. Multiobjective evolutionary
algorithms: A survey of the state of the art. 2011. Swarm Evol Comput
1:32–49

Mémoires & thèses

(Decker et al.,2015) Decker, Armand Stéphanie, et al. (2015). Optimisation multi-objectif


de planchers intermédiaires bois tenant compte d'objectifs mécaniques
et environnementaux. 2015.Université de Bordeaux, 10 pages.
(Decker, 2015) Decker, Stéphanie Armand. (2015). Développement d'une méthode
d'optimisation multiobjectif pour la construction bois : prise en compte
du confort des usagers, de l'impact environnemental et de la sécurité de
l'ouvrage. Université de Bordeaux , 2015. 262 pages, Thèse de doctorat.
(Djomegni, 2015) Djomegni, Eric Faustin. (2015). Etude de l’offre et de la demande
solvable dans les logements sociaux au Cameroun. Département de
Génie Civil et Urbain, ENSP. Yaoundé. 2015. 117 pages, Mémoire de
fin d'études.
(DJANKO, 2014) DJANKO NYA Magloire (2014) Conception et étude de faisabilité des
logements sociaux en bois au Cameroun. Département de Génie Civil et
Urbain, ENSP. Yaoundé, 2014
(Fouodji, 2015) Fouodji, Gilles Roméo. (2015). Choix multicritère de matériaux
destinés à la construction de logements sociaux au Cameroun.
Département de Génie Civil et Urbain, ENSP. Yaoundé, 2015. 117
pages, Mémoire de fin d'études.
(LIU, 2006) LIU, Hengxi. (2006). Corrélation entre perception au confort
vibratoire et comportement dynamique de planchers bois : apport pour
le dimensionnement. Mécanique, INSA Lyon. 2006. Thèse de doctorat.
(Dr MVOGO, 2008) MVOGO, Jean Kisito. (2008). Regroupement mécanique par méthode
vibratoire des bois du bassin du Congo.Université de Yaoundé I, 2008.
Thèse de doctorat.
(Srinivas, et al., 1993) Srinivas, N et Deb, K. (1993). Multiobjective optimization using non-
dominated sorting in genetic algorithms. Department of Technical

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 91
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

Engineering, Indian Institute of Technology. India, 1993. Rapport


technique
(Stebe, 2007) Stebe, Jean-Marc. (2007). Le logement social en France. Paris, 2007

Normes & arrêtés

(Eurocode 5, 2005) Eurocode 5. (2005). Conception et calcul des structures en bois.


Bruxelles., 2005.
(MINDUH, 2008) MINDUH. (2008). Ministère du Développement Urbain et de l’Habitat.
Arrêté N°009/E/2/MINDUH du 21 Août 2008 fixant les normes de
l’habitat social au Cameroun. 2008.
(NF DTU 20.1, 2008) NF DTU 20.1. (2008). Ouvrages de petits éléments parois et murs.
Partie 4 : Règles de calcul et dispositions constructives minimales.
AFNOR. Paris, 2008. 83 pages, Norme
(NF DTU 31.2, 2010) NF DTU 31.2. (2010). Constructions de maisons et bâtiments à ossature
en bois. AFNOR. Paris, 2010. Norme.

Notes de cours

(Brunelle, 2008) Brunelle, eric. (2008). Notes de cours : Méthodes Quantitatives-


Chapitre 2 Les variables. [En ligne] 2008. [Citation : 17 Juillet 2016.]
http://ebrunelle.profweb.ca/MQ/MQ.htm.
(Dr Bemmo, 2014) Dr Bemmo. (2014). Thermique et Acoustique du bâtiment. . Ecole
Nationale Supérieure Polytechnique, Département de Génie Civil et
Urbain, Yaoundé. Note de cours.
(Dr Bindzi, 2015) Dr Bindzi, Isaac. (2015). Construction en bois. Cours. Ecole Nationale
Supérieure Polytechnique, Département de Génie Civil et Urbain,
Yaoundé. Note de cours.
(Jannot, 2012) Jannot, Yves. (2012). Transfert Thermique. Ecole de Nancy, 2012. 163
pages, Notes de cours
(Kouyoumji, 2013) Kouyoumji, J.L. (2013). Acoustique des constructions bois. In: Manuel
de l’ingénierie bois : Eyrolles, 2013. pp. 501-536
(Mbessa, 2011) Mbessa, Michel. (2011). Traité de matériaux de construction. Ecole
Nationale Supérieure Polytechnique. Yaoundé. Département de Génie
Civil et Urbain, 2011. 172 pages, Note de Cours.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 92
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

(Pétrowski, et al., 2014) Pétrowski, A et Sana Ben Hamida. (2014). Chapitre 5 - Les
algorithmes évolutionnaires. Recuits simulé, recherche avec tabous,
recherche à voisinages variables, méthodes GRASP, algorithmes
évolutionnaires, fourmis artificielles, essaims particulaires et autres
méthodes d’optimisation. Eyrolles, 2014, 5, pp. 115-173.
(Yann, et al., 2000) Yann, Colette et Siarry, Patrick. (2000). Optimisation multiobjectif.:
Eyrolles, 2000. 294 pages, Note de cours

Webographie

(Alibaba, 2016) Alibaba. (2016). Manufacturers, Suppliers. [En ligne] 2016.


www.alibaba.com (page consultée le 30 Août 2016)
(Cype Ingenieros, 2016) Cype Ingenieros. (2016). Générateur de Prix. Réhabilitation. Cameroun
[En ligne]. Générateur de prix. [En ligne] 2016. [Citation : Septembre
15 2016.] www.generateurdeprix.cype.fr. (page consultée le 15
Septembre 2016)
(Larousse, 2016) Larousse. (2016). Dictionnaire Larousse. Larousse. [En ligne]
Larousse, 2016. www.larousse.fr (page consultée le 20 Juin 2016)
(MINHDU, 2016) MINHDU (2016). Programme Gouvernemental de Construction de 10
000 logements sociaux et d'Aménagement de 50 000 Parcelles
Constructibles. [En ligne] 2016. www.minhdu.cm. (page visitée le 18
août 2016)
(SIC, 2016) SIC. (2016). Société immobilière du Cameroun, [En ligne]. [En ligne]
2016. [Citation : Septembre 15 2016.] www.sic.cm (page visitée le 10
Septembre 2016)
(Techniques de l'Ingénieur, Techniques de l'Ingénieur (2016). Notions fondamentales en
2016) acoustique et vibration. Techniques de l'Ingénieur. [En ligne] 2016.
www.techniques-ingenieur.fr Réf. Internet : 42522.(page visitée le 14
Septembre 2016)

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 93
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

ANNEXES
Annexe 1 : Critères et hypothèses de vérification des structures en situation normale et
en incendie

Les sollicitations verticales dues aux charges permanentes, d’exploitation, de neige et de vent
entrainent une contrainte de compression qui agît sur les montants du mur ossature bois. Les
montants comprimés qui prennent appui sur la lisse basse entrainent à leur tour une contrainte de
compression perpendiculaire au fil sur cette dernière. Les sollicitations horizontales dues aux
charges de vent ont pour conséquence de fléchir les montants et imposent également une contrainte
de cisaillement. Finalement les montants d’ossature sont sollicités par une combinaison de flexion
et compression ainsi que par une contrainte de cisaillement. La lisse basse est quant à elle soumise
à des contraintes de compression perpendiculaire au fil au niveau de chaque montant. La première
vérification ELU porte sur la combinaison de flexion et compression. Une telle combinaison de
contrainte amène à considérer l’instabilité au flambement de l’élément. Cependant, les montants
sont maintenus par le voile contreventant et ne peuvent flamber suivant leur plus faible inertie.
Toutefois, l’instabilité reste à considérer pour l’axe présentant la plus forte inertie. Le critère à
vérifier pour cette combinaison de contrainte est le même que celui présenté pour le module relatif
aux murs CLT. Il est donné dans le paragraphe 6.3.2 de l’Eurocode 5 partie 1.1 (AFNOR 2008a).
Le risque de flambement de l’élément est considéré nul lorsque le rapport relatif d’élancement est
inférieur ou égal à 0.3. Dans ce cas, le critère à vérifier est celui donné dans le paragraphe 6.2.4 de
l’Eurocode 5 partie 1.1 (AFNOR 2008a). Le calcul du rapport relatif d’élancement fait intervenir
le rapport d’élancement comme le montre l’expression suivante :

𝜆𝑒 𝑓𝑐,0,𝑘
𝜆𝑟𝑒𝑙 = √
𝜋 𝐸0,05

Où 𝜆𝑒 est le rapport d’élancement.

Le rapport d’élancement se calcul par l’équation qui suit lorsque le risque de flambement
concerne l’axe de plus forte inertie des montants :

2√3 ∗ 𝐿𝑚
𝜆𝑒 =
ℎ𝑚

Où :

- 𝐿𝑚 est la longueur des montants ;


- ℎ𝑚 est la hauteur des montants.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 94
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Annexe 1 : Critères et hypothèses de vérification des structures en situation normale et en incendie

Le rapport relatif d’élancement est le paramètre qui permet de déterminer si un élément est soumis
au risque de flambement et qui conditionne donc le choix du critère à vérifier. L’élément n’est pas
considéré être en mesure de flamber lorsque le rapport relatif d’élancement est inférieur ou égal à
0,3. Dans le cas où le risque de flambement est avéré, la valeur du rapport relatif d’élancement
rentre dans le processus de détermination du facteur d’instabilité.

1
𝑘𝑐 =
𝑢 + √𝑢2 − 𝜆2𝑟𝑒𝑙

Où :

- 𝜆𝑟𝑒𝑙 est le rapport relatif d’élancement ;


- u est un facteur défini par l’expression qui suit.
𝑢 = 0,5 ∗ (1 + 𝛽𝑐 (𝜆𝑟𝑒𝑙 − 0,3) + 𝜆2𝑟𝑒𝑙 )

Où 𝛽𝑐 = 0,1 est le facteur de rectitude en faisant l’hypothèse d’une déviation de rectitude inférieure
ou égale au 500e de la portée de l’élément.

La valeur du facteur de rectitude 𝛽𝑐 est prise égale à 0,2 pour le bois massif et à 0,1 pour le lamellé-
collé.

Le cisaillement fait l’objet de la seconde vérification ELU. C’est le critère donné au paragraphe
6.1.7 de l’Eurocode 5 partie 1.1 (AFNOR 2008a) qui est utilisé.

La contrainte de compression perpendiculaire au fil agit en pied de chaque montant. L’aire à


considérer pour le calcul de la contrainte ne correspond pas directement à l’aire de la section du
montant, mais à une aire de contact efficace qui prend en compte la répartition de la contrainte.

Pour la stabilité au feu du mur ossature bois, c’est la capacité de la paroi à maintenir son aptitude
au contreventement qui est vérifiée. En cas d’incendie, lorsque le voile de contreventant se situe du
côté intérieur. Ce sont les panneaux OSB qui vont en premier subir une dégradation. Pour être stable
un mur ossature bois doit maintenir sa capacité contrevenante assurée par les panneaux OSB. D’après
le DTU 31.2 (AFNOR, 2011) qui traite de la construction de maisons et bâtiments à ossature bois,
cette capacité est considérée maintenue tant que l’épaisseur du panneau n’est pas inférieure à 9 mm
pour de l’OSB de type 3 et à 8 mm pour de l’OSB de type 4. La méthode de la section réduite permet
de calculer l’épaisseur finale du panneau après une durée définie d’exposition au feu. Si cette épaisseur
satisfait les conditions précédentes, le mur ossature est considéré stable au feu pendant la durée définie.
Lorsque le voile de contreventement se situe du côté extérieur la méthode de la section réduite est
appliquée sur les montants d’ossature.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 95
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

Annexe 2 : Quelques résultats de l’optimisation pour l’algorithme génétique

e1 e2 e4 e5 e8 e9 e10 f1 f2 f3

1.5017904e+001 4.4530129e+001 2.9999976e+001 1.0000002e+002 5.0000000e+000 4.6334471e+001 1.5005085e+001 2.1813858e+000 1.2499641e+001 3.3145016e+004
2.4413134e+001 5.0000000e+001 3.0000000e+001 1.0000091e+002 4.9999796e+000 4.9902620e+001 2.2319411e+001 2.0383622e+000 1.2146616e+001 3.9490394e+004
1.5000000e+001 5.0000000e+001 2.9892541e+001 1.0000005e+002 5.0000000e+000 4.4349102e+001 1.5008901e+001 2.1629326e+000 1.2412713e+00 1 3.3393130e+004
1.7332252e+001 5.0000000e+001 2.9992375e+001 1.0000218e+002 5.0000000e+000 5.0000000e+001 1.5199676e+001 2.1167967e+000 1.2323093e+001 3.4653936e+004
1.5000000e+001 3.5258169e+001 2.9974708e+001 1.0000094e+002 1.9989935e+000 2.0000000e+001 1.5026602e+001 2.5222971e+000 1.2855625e+001 3.1244970e+004
1.5000000e+001 3.1869262e+001 2.9967073e+001 1.0002346e+002 4.9733135e+000 2.7112640e+001 1.5128800e+001 2.3599189e+000 1.2940033e+001 3.1396821e+004
1.5001057e+001 3.2190693e+001 2.9976037e+001 1.0000000e+002 1.4944862e+000 2.0012109e+001 1.5000010e+001 2.5634082e+000 1.2949023e+001 3.1075379e+004
1.5030249e+001 4.5067350e+001 3.0000000e+001 1.0000854e+002 4.9460943e+000 3.5450313e+001 1.5000000e+001 2.2415664e+000 1.2569109e+001 3.2515468e+004
1.9024037e+001 5.0000000e+001 2.9997319e+001 1.0000019e+002 4.9976594e+000 4.9999360e+001 1.5000000e+001 2.1085443e+000 1.2294343e+001 3.5162707e+004
1.5000000e+001 2.1743198e+001 2.9998530e+001 1.0000000e+002 2.2267244e-001 2.0000000e+001 1.5000006e+001 2.6819126e+000 1.3277355e+001 3.0636856e+004
1.5000000e+001 2.0000000e+001 2.9885504e+001 1.0000176e+002 2.9975760e+000 2.0145851e+001 1.5000000e+001 2.5595532e+000 1.33 35733e+001 3.0619381e+004
1.5000000e+001 4.1090490e+001 3.0000000e+001 1.0000000e+002 4.9948064e+000 4.5851830e+001 1.5000000e+001 2.2035506e+000 1.2570263e+001 3.2882724e+004
2.1978567e+001 4.9999958e+001 2.9999572e+001 1.0000037e+002 4.9999999e+000 5.0000000e+001 1.5261814e+001 2.0905472e+000 1.2239759e+001 3.6259884e+004
1.5025346e+001 2.6452047e+001 2.9928214e+001 1.0000037e+002 5.0000000e+000 2.3756492e+001 1.5025102e+001 2.4076592e+000 1.3112102e+001 3.1003917e+004
1.5000000e+001 2.5724209e+001 2.9960827e+001 1.0000538e+002 1.8907709e+000 2.0000000e+001 1.5078575e+001 2.5803242e+000 1.3151110e+001 3.0825381e+004
1.5000000e+001 4.3935526e+001 2.9882965e+001 1.0003997e+002 4.9634177e+000 2.5420734e+001 1.5016007e+001 2.3043599e+000 1.2623396e+001 3.1978855e+004
1.5000000e+001 2.0771764e+001 2.9999998e+001 1.0000000e+002 7.3012632e-002 2.0000000e+001 1.5004944e+001 2.6943973e+000 1.3308618e+001 3.0605787e+004
1.5000000e+001 4.6729120e+001 2.9998998e+001 1.0000129e+002 4.9523353e+000 4.2523114e+001 1.5025353e+001 2.1926330e+000 1.2488979e+001 3.3041784e+004
2.5000000e+001 4.9998410e+001 2.9999692e+001 1.0000019e+002 4.9965095e+000 4.9999797e+001 2.2879898e+001 2.0316102e+000 1.2132001e+001 3.9888841e+004
1.5000743e+001 4.8859642e+001 2.9998816e+001 1.0000228e+002 4.8522121e+000 4.2626756e+001 1.5002341e+001 2.1851338e+000 1.2445631e+001 3.3192513e+004
1.5000235e+001 2.6502956e+001 2.9960913e+001 1.0000592e+002 1.8586711e+000 2.0660223e+001 1.5078555e+001 2.5738675e+000 1.3124722e+001 3.0875773e+004
2.3640720e+001 5.0000000e+001 2.9998924e+001 1.0000018e+002 4.9898632e+000 5.0000000e+001 1.5028402e+001 2.0830933e+000 1.2211774e+001 3.6747101 e+004
2.3877585e+001 5.0000000e+001 2.9998852e+001 1.0000032e+002 5.0000000e+000 4.9999638e+001 1.5475693e+001 2.0788153e+000 1.2204677e+001 3.6980567e+004
1.5000000e+001 4.1201487e+001 2.9999598e+001 1.0000696e+002 4.9908899e+000 3.6377165e+001 1.5000000e+001 2.2559005e+000 1.2651106e+001 3.2305280e+004
1.5000350e+001 2.0000000e+001 2.8733463e+001 1.0001243e+002 2.2287513e+000 2.0000000e+001 1.5017819e+001 2.6059497e+000 1.3367740e+001 3.0612818e+004
1.5002433e+001 4.9297143e+001 2.9999081e+001 1.0000216e+002 5.0000000e+000 4.3800345e+001 1.5002314e+001 2.1691319e+000 1.2428705e+001 3.3303152e+004
1.7155716e+001 5.0000000e+001 2.9996783e+001 1.0000107e+002 4.6219101e+000 4.9941198e+001 1.5146371e+001 2.1363483e+000 1.2327065e+001 3.4566618e+004
1.5034405e+001 2.5556290e+001 2.9973134e+001 1.0002722e+002 0.0000000e+000 2.0135067e+001 1.5000000e+001 2.6711330e+000 1.3155317e+001 3.0786910e+004
1.5007714e+001 2.0091111e+001 2.9096022e+001 1.0000251e+002 1.3642571e+000 2.0063178e+001 1.5000518e+001 2.6433258e+000 1.3354257e+001 3.0603322e+004
1.5000000e+001 3.9209667e+001 2.9961574e+001 1.0000064e+002 5.0000000e+000 2.5858146e+001 1.5000000e+001 2.3251366e+000 1.2747024e+001 3 .1693583e+004
1.5000000e+001 2.3637686e+001 2.9999840e+001 1.0003653e+002 1.3114743e+000 2.0384032e+001 1.5000000e+001 2.6181304e+000 1.3215685e+001 3.0727861e+004
1.5000000e+001 2.0316484e+001 2.8497466e+001 1.0001320e+002 2.0223272e+000 2.0000000e+001 1.5001503e+001 2.6159444e+000 1.3363942e+001 3.0614339e+004
1.5000000e+001 4.0426173e+001 2.9968649e+001 1.0000107e+002 4.9952060e+000 3.6392860e+001 1.5008415e+001 2.2599879e+000 1.2668758e+001 3.2261238e+004
1.5000000e+001 4.3960656e+001 2.9884084e+001 1.0004023e+002 4.9619178e+000 2.3991887e+001 1.5015571e+001 2.3122288e+000 1.2620030e+001 3.1927379e+004
1.5031171e+001 4.1965181e+001 2.9998943e+001 1.0000160e+002 5.0000000e+000 2.4582908e+001 1.5036090e+001 2.3162712e+000 1.2671042e+001 3.1836159e+004
1.5000000e+001 2.0145818e+001 2.8788200e+001 1.0000289e+002 1.8168624e+000 2.0000000e+001 1.5000000e+001 2.6242413e+000 1.3361464e+001 3.0605630e+004
1.9281890e+001 5.0000000e+001 2.9964430e+001 1.0000006e+002 4.9992919e+000 4.9999582e+001 1.5062169e+001 2.1069378e+000 1.2289747e+001 3.5271898e+004
1.5000000e+001 3.2711800e+001 3.0000000e+001 1.0000000e+002 4.9999940e+000 2.5334598e+001 1.5183620e+001 2.3628163e+000 1.2924289 e+001 3.1385369e+004
1.5083825e+001 4.0942580e+001 2.9999566e+001 1.0000193e+002 4.9892365e+000 2.3701513e+001 1.5000457e+001 2.3272688e+000 1.2696319e+001 3.1746299e+004
2.4257628e+001 5.0000000e+001 2.9996398e+001 1.0000000e+002 5.0000000e+000 5.0000000e+001 2.2594784e+001 2.0371638e+000 1.2146167e+001 3.9538531e+004
1.5092089e+001 3.8635529e+001 2.9986693e+001 1.0006001e+002 2.8369754e+000 2.0000000e+001 1.5021562e+001 2.4642408e+000 1.2752560e+001 3.1475108e+004
1.6345422e+001 5.0000000e+001 3.0000000e+001 1.0000002e+002 4.9895897e+000 5.0000000e+001 1.5554907e+001 2.1206993e+000 1.2337553e+001 3.4438254e+004
1.5000000e+001 3.6271023e+001 3.0000000e+001 1.0000072e+002 1.4304605e+000 2.0084078e+001 1.5000000e+001 2.5432247e+000 1.2824622e+001 3.1286092e+004
2.4405453e+001 4.9991965e+001 2.9997657e+001 1.0000000e+002 5.0000000e+000 4.9992621e+001 2.4343196e+001 2.0267051e+000 1.2129684e+001 4.0184181e+004
1.6088481e+001 4.9945326e+001 2.9997384e+001 1.0000064e+002 4.8511938e+000 5.0000000e+001 1.5000000e+001 2.1321363e+000 1.2347833e+001 3.4155639e+004
1.5003985e+001 4.6721964e+001 2.9999315e+001 1.0000072e+002 4.8504993e+000 4.2044981e+001 1.5005782e+001 2.2002509e+000 1.2492707e+001 3.3004393e+004
1.5164547e+001 3.6359005e+001 3.0000000e+001 1.0000000e+002 5.0000000e+000 2.0093231e+001 1.5000000e+001 2.3717785e+000 1.2817051e+001 3.1389227e+004
Annexe 3 : Code source MATLAB de l’algorithme NSGA-II

Annexe 3 : Code source MATLAB de l’algorithme NSGA-II

Fonction principale

function nsga_2(pop,gen)

%% Simple error checking


% Check for the number of arguments. The two input arguments are necessary
% to run this function.
if nargin < 2
error('NSGA-II: Please enter the population size and number of generations as
input arguments.');
end
% Both the input arguments need to of integer data type
if isnumeric(pop) == 0 || isnumeric(gen) == 0
error('Both input arguments pop and gen should be integer datatype');
end
% Minimum population size has to be 20 individuals
if pop < 20
error('Minimum population for running this function is 20');
end
if gen < 5
error('Minimum number of generations is 5');
end
% Make sure pop and gen are integers
pop = round(pop);
gen = round(gen);
%% Objective Function
%M est la dimension de l'espace objectif, V est
%de dimension de l'espace des variables de décision, min_range et max_range sont
% les bornes pour les variables dans l'espace des variables de décision.

[M, V, min_range, max_range] = objective_description_function();

%% Initialize the population

chromosome = initialize_variables(pop, M, V, min_range, max_range);

%% Sort the initialized population


chromosome = non_domination_sort_mod(chromosome, M, V);

%% Start the evolution process


% The following are performed in each generation

for i = 1 : gen
pool = round(pop/2);
tour = 2;
parent_chromosome = tournament_selection(chromosome, pool, tour);

mu = 20;
mum = 20;
offspring_chromosome = ...
genetic_operator(parent_chromosome, ...
M, V, mu, mum, min_range, max_range);

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 97
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

[main_pop,temp] = size(chromosome);
[offspring_pop,temp] = size(offspring_chromosome);
% temp is a dummy variable.
clear temp
intermediate_chromosome(1:main_pop,:) = chromosome;
intermediate_chromosome(main_pop + 1 : main_pop + offspring_pop,1 : M+V) =
...
offspring_chromosome;
intermediate_chromosome = ...
non_domination_sort_mod(intermediate_chromosome, M, V);
chromosome = replace_chromosome(intermediate_chromosome, M, V, pop);
if ~mod(i,100)
clc
fprintf('%d generations completed\n',i);
end
end

%% Result
% Save the result in ASCII text format.
save solution.txt chromosome -ASCII

%% Visualize
if M == 2
plot(chromosome(:,V + 1),chromosome(:,V + 2),'*');
elseif M ==3
plot3(chromosome(:,V + 1),chromosome(:,V + 2),chromosome(:,V + 3),'*');
end
taille=size(chromosome);
fprintf('%d solutions possible\n',taille);

Fonctions secondaires

function f = initialize_variables

function f = initialize_variables(N, M, V, min_range, max_range)

%% function f = initialize_variables(N, M, V, min_tange, max_range)


min = min_range;
max = max_range;

% K is the total number of array elements. For ease of computation decision


% variables and objective functions are concatenated to form a single
% array. For crossover and mutation only the decision variables are used
% while for selection, only the objectives variables are utilized.

K = M + V;

%% Initialize each chromosome


% For each chromosome perform the following (N is the population size)
for i = 1 : N
for j = 1 : V
f(i,j) = min(j) + (max(j) - min(j))*rand(1);
end
f(i,V + 1: K) = evaluate_objective(f(i,:), M, V);
end

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 98
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Annexe 3 : Code source MATLAB de l’algorithme NSGA-II
function f = evaluate_objective

function f = evaluate_objective(x, M, V)

f = [];
% Objective function one

% Decision variables are used to form the objective function.


f(1) =5.5-((1/8)+((0.001*x(1))/0.18)+((0.001*x(2))/0.18)+(0.0005/0.22)+...
((0.001*x(3))/0.13)+((0.18+0.021)/(0.001*x(4)))+(0.00022/0.25)+...
((0.001*x(5))/0.021)+((0.001*x(6))/0.18)+((0.001*x(7))/0.18)+(1/25));

% Objective function two


m1=((0.001*x(1))*750+(0.001*x(2))*750+(0.001*x(3))*620);
m2=((0.001*x(6))*750+(0.001*x(7))*750);
ms=m1+m2;
f(2) =50-10*log10(ms*(84*sqrt((1/(0.001*x(4)))*((1/m1)+(1/m2)))));

%Objective function three

f(3)=(341100*(0.001*x(1))+750415*(0.001*x(2))^2+(2/45)*...
(500*(0.001*x(3))^2-1500*(0.001*x(3))+22000)+56105*(0.001*x(4))...
+11760*(0.001*x(5))+750415*(0.001*x(6))^2+341100*(0.001*x(7)))+13160;

%% Check for error


if length(f) ~= M
error('The number of decision variables does not match you previous input.
Kindly check your objective function');
end

objective_description_function

function [number_of_objectives, number_of_decision_variables,


min_range_of_decesion_variable, max_range_of_decesion_variable] =
objective_description_function()

g = sprintf('Input the number of objective: ');


% Obtain the number of objective function
number_of_objectives = input(g);
if number_of_objectives < 2
error('This is a multi-objective optimization function hence the minimum
number of objectives is two');
end
g = sprintf('\nInput the number of decision variables: ');
% Obtain the number of decision variables
number_of_decision_variables = input(g);
clc
for i = 1 : number_of_decision_variables
clc
g = sprintf('\nInput the minimum value for decision variable %d : ', i);
% Obtain the minimum possible value for each decision variable
min_range_of_decesion_variable(i) = input(g);
g = sprintf('\nInput the maximum value for decision variable %d : ', i);
% Obtain the maximum possible value for each decision variable
max_range_of_decesion_variable(i) = input(g);

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 99
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

clc
end
g = sprintf('\n Now edit the function named "evaluate_objective" appropriately to
match your needs.\n Make sure that the number of objective functions and decision
variables match your numerical input. \n Make each objective function as a
corresponding array element. \n After editing do not forget to save. \n Press "c"
and enter to continue... ');
% Prompt the user to edit the evaluate_objective function and wait until
% 'c' is pressed.
x = input(g, 's');
if isempty(x)
x = 'x';
end
while x ~= 'c'
clc
x = input(g, 's');
if isempty(x)
x = 'x';
end
end

function f = genetic_operator

function f = genetic_operator(parent_chromosome, M, V, mu, mum, l_limit, u_limit)

[N,m] = size(parent_chromosome);

clear m
p = 1;
% Flags used to set if crossover and mutation were actually performed.
was_crossover = 0;
was_mutation = 0;

for i = 1 : N
% With 90 % probability perform crossover
if rand(1) < 0.9
% Initialize the children to be null vector.
child_1 = [];
child_2 = [];
% Select the first parent
parent_1 = round(N*rand(1));
if parent_1 < 1
parent_1 = 1;
end
% Select the second parent
parent_2 = round(N*rand(1));
if parent_2 < 1
parent_2 = 1;
end
% Make sure both the parents are not the same.
while
isequal(parent_chromosome(parent_1,:),parent_chromosome(parent_2,:))
parent_2 = round(N*rand(1));
if parent_2 < 1
parent_2 = 1;
end
end
% Get the chromosome information for each randomnly selected
% parents

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 100
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Annexe 3 : Code source MATLAB de l’algorithme NSGA-II
parent_1 = parent_chromosome(parent_1,:);
parent_2 = parent_chromosome(parent_2,:);
% Perform corssover for each decision variable in the chromosome.
for j = 1 : V
% Generate a random number
u(j) = rand(1);
if u(j) <= 0.5
bq(j) = (2*u(j))^(1/(mu+1));
else
bq(j) = (1/(2*(1 - u(j))))^(1/(mu+1));
end
% Generate the jth element of first child
child_1(j) = ...
0.5*(((1 + bq(j))*parent_1(j)) + (1 - bq(j))*parent_2(j));
% Generate the jth element of second child
child_2(j) = ...
0.5*(((1 - bq(j))*parent_1(j)) + (1 + bq(j))*parent_2(j));
% Make sure that the generated element is within the specified
% decision space else set it to the appropriate extrema.
if child_1(j) > u_limit(j)
child_1(j) = u_limit(j);
elseif child_1(j) < l_limit(j)
child_1(j) = l_limit(j);
end
if child_2(j) > u_limit(j)
child_2(j) = u_limit(j);
elseif child_2(j) < l_limit(j)
child_2(j) = l_limit(j);
end
end
% Evaluate the objective function for the offsprings and as before
% concatenate the offspring chromosome with objective value.
child_1(:,V + 1: M + V) = evaluate_objective(child_1, M, V);
child_2(:,V + 1: M + V) = evaluate_objective(child_2, M, V);
% Set the crossover flag. When crossover is performed two children
% are generate, while when mutation is performed only only child is
% generated.
was_crossover = 1;
was_mutation = 0;
% With 10 % probability perform mutation. Mutation is based on
% polynomial mutation.
else
% Select at random the parent.
parent_3 = round(N*rand(1));
if parent_3 < 1
parent_3 = 1;
end
% Get the chromosome information for the randomnly selected parent.
child_3 = parent_chromosome(parent_3,:);
% Perform mutation on eact element of the selected parent.
for j = 1 : V
r(j) = rand(1);
if r(j) < 0.5
delta(j) = (2*r(j))^(1/(mum+1)) - 1;
else
delta(j) = 1 - (2*(1 - r(j)))^(1/(mum+1));
end
% Generate the corresponding child element.
child_3(j) = child_3(j) + delta(j);
% Make sure that the generated element is within the decision
% space.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 101
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

if child_3(j) > u_limit(j)


child_3(j) = u_limit(j);
elseif child_3(j) < l_limit(j)
child_3(j) = l_limit(j);
end
end
% Evaluate the objective function for the offspring and as before
% concatenate the offspring chromosome with objective value.
child_3(:,V + 1: M + V) = evaluate_objective(child_3, M, V);
% Set the mutation flag
was_mutation = 1;
was_crossover = 0;
end
% Keep proper count and appropriately fill the child variable with all
% the generated children for the particular generation.
if was_crossover
child(p,:) = child_1;
child(p+1,:) = child_2;
was_cossover = 0;
p = p + 2;
elseif was_mutation
child(p,:) = child_3(1,1 : M + V);
was_mutation = 0;
p = p + 1;
end
end
f = child;

function f = tournament_selection

function f = tournament_selection(chromosome, pool_size, tour_size)

[pop, variables] = size(chromosome);


% The peunltimate element contains the information about rank.
rank = variables - 1;
% The last element contains information about crowding distance.
distance = variables;

% Until the mating pool is filled, perform tournament selection


for i = 1 : pool_size
% Select n individuals at random, where n = tour_size
for j = 1 : tour_size
% Select an individual at random
candidate(j) = round(pop*rand(1));
% Make sure that the array starts from one.
if candidate(j) == 0
candidate(j) = 1;
end
if j > 1
% Make sure that same candidate is not choosen.
while ~isempty(find(candidate(1 : j - 1) == candidate(j)))
candidate(j) = round(pop*rand(1));
if candidate(j) == 0
candidate(j) = 1;
end
end
end
end
% Collect information about the selected candidates.

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 102
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Annexe 3 : Code source MATLAB de l’algorithme NSGA-II
for j = 1 : tour_size
c_obj_rank(j) = chromosome(candidate(j),rank);
c_obj_distance(j) = chromosome(candidate(j),distance);
end
% Find the candidate with the least rank
min_candidate = ...
find(c_obj_rank == min(c_obj_rank));
% If more than one candiate have the least rank then find the candidate
% within that group having the maximum crowding distance.
if length(min_candidate) ~= 1
max_candidate = ...
find(c_obj_distance(min_candidate) ==
max(c_obj_distance(min_candidate)));
% If a few individuals have the least rank and have maximum crowding
% distance, select only one individual (not at random).
if length(max_candidate) ~= 1
max_candidate = max_candidate(1);
end
% Add the selected individual to the mating pool
f(i,:) = chromosome(candidate(min_candidate(max_candidate)),:);
else
% Add the selected individual to the mating pool
f(i,:) = chromosome(candidate(min_candidate(1)),:);
end
end

function f = non_domination_sort_mod

function f = non_domination_sort_mod(x, M, V)

%% function f = non_domination_sort_mod(x, M, V)
% This function sort the current popultion based on non-domination. All the
% individuals in the first front are given a rank of 1, the second front
% individuals are assigned rank 2 and so on. After assigning the rank the
% crowding in each front is calculated.

[N, m] = size(x);
clear m

% Initialize the front number to 1.


front = 1;

% There is nothing to this assignment, used only to manipulate easily in


% MATLAB.
F(front).f = [];
individual = [];

for i = 1 : N
% Number of individuals that dominate this individual
individual(i).n = 0;
% Individuals which this individual dominate
individual(i).p = [];
for j = 1 : N
dom_less = 0;
dom_equal = 0;
dom_more = 0;
for k = 1 : M
if (x(i,V + k) < x(j,V + k))

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 103
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

dom_less = dom_less + 1;
elseif (x(i,V + k) == x(j,V + k))
dom_equal = dom_equal + 1;
else
dom_more = dom_more + 1;
end
end
if dom_less == 0 && dom_equal ~= M
individual(i).n = individual(i).n + 1;
elseif dom_more == 0 && dom_equal ~= M
individual(i).p = [individual(i).p j];
end
end
if individual(i).n == 0
x(i,M + V + 1) = 1;
F(front).f = [F(front).f i];
end
end
% Find the subsequent fronts
while ~isempty(F(front).f)
Q = [];
for i = 1 : length(F(front).f)
if ~isempty(individual(F(front).f(i)).p)
for j = 1 : length(individual(F(front).f(i)).p)
individual(individual(F(front).f(i)).p(j)).n = ...
individual(individual(F(front).f(i)).p(j)).n - 1;
if individual(individual(F(front).f(i)).p(j)).n == 0
x(individual(F(front).f(i)).p(j),M + V + 1) = ...
front + 1;
Q = [Q individual(F(front).f(i)).p(j)];
end
end
end
end
front = front + 1;
F(front).f = Q;
end

[temp,index_of_fronts] = sort(x(:,M + V + 1));


for i = 1 : length(index_of_fronts)
sorted_based_on_front(i,:) = x(index_of_fronts(i),:);
end
current_index = 0;

%% Crowding distance
% Find the crowding distance for each individual in each front
for front = 1 : (length(F) - 1)
% objective = [];
distance = 0;
y = [];
previous_index = current_index + 1;
for i = 1 : length(F(front).f)
y(i,:) = sorted_based_on_front(current_index + i,:);
end
current_index = current_index + i;
% Sort each individual based on the objective
sorted_based_on_objective = [];
for i = 1 : M
[sorted_based_on_objective, index_of_objectives] = ...
sort(y(:,V + i));
sorted_based_on_objective = [];

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 104
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Annexe 3 : Code source MATLAB de l’algorithme NSGA-II
for j = 1 : length(index_of_objectives)
sorted_based_on_objective(j,:) = y(index_of_objectives(j),:);
end
f_max = ...
sorted_based_on_objective(length(index_of_objectives), V + i);
f_min = sorted_based_on_objective(1, V + i);
y(index_of_objectives(length(index_of_objectives)),M + V + 1 + i)...
= Inf;
y(index_of_objectives(1),M + V + 1 + i) = Inf;
for j = 2 : length(index_of_objectives) - 1
next_obj = sorted_based_on_objective(j + 1,V + i);
previous_obj = sorted_based_on_objective(j - 1,V + i);
if (f_max - f_min == 0)
y(index_of_objectives(j),M + V + 1 + i) = Inf;
else
y(index_of_objectives(j),M + V + 1 + i) = ...
(next_obj - previous_obj)/(f_max - f_min);
end
end
end
distance = [];
distance(:,1) = zeros(length(F(front).f),1);
for i = 1 : M
distance(:,1) = distance(:,1) + y(:,M + V + 1 + i);
end
y(:,M + V + 2) = distance;
y = y(:,1 : M + V + 2);
z(previous_index:current_index,:) = y;
end
f = z();

function f = replace_chromosome

function f = replace_chromosome(intermediate_chromosome, M, V,pop)

%% function f = replace_chromosome(intermediate_chromosome,pro,pop)
% This function replaces the chromosomes based on rank and crowding
% distance. Initially until the population size is reached each front is
% added one by one until addition of a complete front which results in
% exceeding the population size. At this point the chromosomes in that
% front is added subsequently to the population based on crowding distance.

[N, m] = size(intermediate_chromosome);

% Get the index for the population sort based on the rank
[temp,index] = sort(intermediate_chromosome(:,M + V + 1));

clear temp m

% Now sort the individuals based on the index


for i = 1 : N
sorted_chromosome(i,:) = intermediate_chromosome(index(i),:);
end

% Find the maximum rank in the current population


max_rank = max(intermediate_chromosome(:,M + V + 1));

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 105
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

% Start adding each front based on rank and crowing distance until the
% whole population is filled.
previous_index = 0;
for i = 1 : max_rank
% Get the index for current rank i.e the last the last element in the
% sorted_chromosome with rank i.
current_index = max(find(sorted_chromosome(:,M + V + 1) == i));
% Check to see if the population is filled if all the individuals with
% rank i is added to the population.
if current_index > pop
% If so then find the number of individuals with in with current
% rank i.
remaining = pop - previous_index;
% Get information about the individuals in the current rank i.
temp_pop = ...
sorted_chromosome(previous_index + 1 : current_index, :);
% Sort the individuals with rank i in the descending order based on
% the crowding distance.
[temp_sort,temp_sort_index] = ...
sort(temp_pop(:, M + V + 2),'descend');
% Start filling individuals into the population in descending order
% until the population is filled.
for j = 1 : remaining
f(previous_index + j,:) = temp_pop(temp_sort_index(j),:);
end
return;
elseif current_index < pop
% Add all the individuals with rank i into the population.
f(previous_index + 1 : current_index, :) = ...
sorted_chromosome(previous_index + 1 : current_index, :);
else
% Add all the individuals with rank i into the population.
f(previous_index + 1 : current_index, :) = ...
sorted_chromosome(previous_index + 1 : current_index, :);
return;
end
% Get the index for the last added individual.
previous_index = current_index;
end

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 106
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
Annexe 4 : Quelques Solutions optimales par l’OEP pour μ =100 particules avec IT= 1000

Annexe 4 : Quelques Solutions optimales par l’OEP pour μ =100 particules avec IT=
1000

e1 e2 e4 e5 e6 e8 e9 e10 f1 f2 f3
0,015 0,02 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,80 36,67 30 600
0,015 0,03 0,03 0,1 0,1 0 0,03 0,015 2,91 37,03 31 350
0,015 0,04 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,35 37,29 32 450
0,015 0,04 0,03 0,1 0,1 0,05 0,04 0,015 5,40 37,35 32 950
0,015 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,03 0,015 3,02 37,53 32 550
0,015 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,35 37,58 32 750
0,015 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,04 0,015 5,46 37,56 33 650
0,015 0,03 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,24 36,98 31 550
0,015 0,04 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,91 37,29 31 500
0,015 0,04 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,29 37,29 32 050
0,015 0,04 0,03 0,1 0,1 0 0,03 0,015 2,97 37,29 31 850
0,015 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,40 37,53 33 100
0,015 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,97 37,58 32 150
0,016 0,04 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,35 37,31 32 800
0,015 0,02 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,18 36,67 31 150
0,017 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,41 37,58 33 800
0,016 0,03 0,03 0,1 0,1 0 0,03 0,015 2,92 37,06 31 650
0,015 0,03 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,29 37,03 31 900
0,016 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,41 37,56 33 450
0,015 0,04 0,03 0,1 0,1 0 0,04 0,015 3,02 37,35 32 400
0,015 0,03 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,85 36,98 30 950
0,016 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,35 37,60 33 100
0,015 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,51 37,63 34 300
0,015 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,05 0,015 3,13 37,63 33 750
0,016 0,04 0,03 0,1 0,1 0 0,04 0,015 3,03 37,37 32 700
0,016 0,03 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,24 37,02 31 900
0,016 0,03 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,86 37,02 31 300
0,016 0,04 0,03 0,1 0,1 0 0,03 0,015 2,97 37,31 32 200
0,016 0,04 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,30 37,32 32 400
0,016 0,04 0,03 0,1 0,1 0,05 0,04 0,015 5,41 37,37 33 300
0,016 0,04 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,92 37,32 31 800
0,016 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,97 37,60 32 500
0,016 0,02 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,80 36,70 30 900
0,016 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,04 0,015 5,46 37,58 34 000
0,016 0,02 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,19 36,70 31 500
0,021 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,44 37,68 35 150
0,016 0,03 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,30 37,06 32 250
0,022 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,44 37,70 35 500
0,016 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,52 37,65 34 650
0,021 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,55 37,74 36 350
0,017 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,36 37,63 33 450
0,018 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,53 37,69 35 350
0,023 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 3,01 37,80 34 900
0,017 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,98 37,63 32 850
0,02 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,54 37,72 36 000
0,025 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,46 37,77 36 550

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 107
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016
RESULTATS ET DISCUSSIONS

0,025 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,57 37,81 37 750
0,025 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,40 37,85 36 150
0,022 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,55 37,76 36 700
0,017 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,52 37,67 35 000
0,022 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 3,00 37,77 34 550
0,021 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,38 37,74 34 800
0,02 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,37 37,71 34 450
0,024 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,40 37,82 35 800
0,018 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,36 37,66 33 750
0,018 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,42 37,60 34 150
0,021 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 3,00 37,74 34 200
0,018 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,98 37,66 33 200
0,023 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,45 37,72 35 850
0,019 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,99 37,69 33 500
0,024 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,03 0,015 5,45 37,75 36 200
0,023 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,39 37,80 35 450
0,02 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 2,99 37,71 33 850
0,025 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 3,02 37,85 35 550
0,024 0,05 0,03 0,1 0,1 0 0,02 0,015 3,02 37,82 35 250
0,024 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,56 37,80 37 400
0,023 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,56 37,78 37 050
0,022 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,39 37,77 35 150
0,019 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,02 0,015 5,37 37,69 34 100
0,019 0,05 0,03 0,1 0,1 0,05 0,05 0,015 5,53 37,71 35 700

Mémoire de fin d’études d’Ingénieur de Génie Civil et Urbain, « Contribution à l’optimisation multi-objectif 108
des logements sociaux en bois de type R+1 », Rédigé par NJEUMBA Ghislain Kévin, 2015 / 2016

Vous aimerez peut-être aussi