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‫الـجمهوريــة الـــجزائريـــة الــــديمقراطيـــة الـــشعـبيـــة‬

‫وزارة التعليـم العالي والبحـث العلمـي‬

People’s Democratic Republic of Algeria


Ministry of Higher Education and Scientific Research
University of Algiers 1 Benyoucef BENKHEDDA

Faculté des Sciences


Département d’Architecture
Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de
Master en Architecture
Coloration : Habitat dans un milieu urbain
Présenté par :
M. BOUCHEKIR Hocine
M. MOKRANE Anis

Thème
La Multifonctionnalité à Travers un Habitat
dans un Milieu Urbain

Devant le jury composé de :

M Professeur. Université Alger 1 S. AIT CHERKIT


M Professeur. Université Alger 1 A.M.BOUZINA

Année universitaire : 2019–2020


REMERCIEMENTS

Nous remercions dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé et la force de finir nos études
d’architecture, et surtout pour la volonté et le courage afin d’aboutir à ce mémoire.

Ce travail tout d’abord, n’aurait pas pu voir le jour sans l’encadrement et la disponibilité de Mr
AIT CHERKIT et Mr BOUZINA que nous remercions énormément, qui même à travers la
situation due au Covid étaient toujours présents avec leur aide exceptionnelle pour but d’arriver
à un travail de qualité.

Nous transmettons aussi nos sincères remerciements pour l’ensemble des membres de Jury qui
nous font l’honneur de juger ce mémoire en cette période très délicate.

Nous remercions également chaque professeur, camarade ainsi que toute personne ayant
participé de près ou de loin pendant tout ce parcours ainsi qu’à l’aboutissement à ce mémoire.

Je, Anis ; souhaite personnellement remercier mes chers parents, mon frère et ma sœur qui
m’ont épaulé, et soutenu dans tout le cursus universitaire. Je remercie également chaque
professeur, camarade ainsi que toute personne ayant participé de près ou de loin pendant tout
ce parcours ainsi qu’à l’aboutissement à ce mémoire ; et je remercie particulièrement mon
binôme Hocine, et la promotion Hoceinia immobilier pour tout son soutien.

Je, Hocine ; souhaite personnellement remercier mes chers parents et mes grands-parents
paternels.
SOMMAIRE
Remerciements …
Sommaire…
Liste des figures …
Liste des tableaux…
Liste des abréviations…
Résumé …
CHAPITRE 1 : ELEMENTS THEORIQUES DE L’APPROCHE…01
1. Introduction…02
2. Définition de l’approche typo-morphologique …03
3. Origine de l’approche …04
4. Objectifs de l’approche typo-morphologique …04
5. Cadre théorique …05
6. Méthode de l'analyse typologique…08
1. La définition du corpus …08
2. Classement préalable…09
3. Élaboration des types…09
4. Typologie…09
7. Méthode de la croissance…10
7.1 Les modes de croissances…11
7.2 Eléments Régulateurs…12
7.3 Franchissement des limites…13
CHAPITRE 2 : GENESE DE LA VILLE …14
1. Aux origines de la crise…15
2. Evolution du cadre bâti en Algérie…15
2.1 Aux origines de la crise « en Algérie » …15
2.2 Les alternatives urbaines …17
3. Conclusion…19
CHAPITRE 3 : APPLICATION DE L’APPROCHE AU PROJET PFE…20
1. Introduction générale…21
2. Problématique générale…22
3. Problématique spécifique…22
4. Hypothèses …23
5. Objectifs …23
1. Partie urbaine…23
2. Partie architecturale…23
6. Méthodologie de travail …24
1. Première étape…24
2. Deuxième étape…24
3. Troisième étape…24
7. Structuration de mémoire …24
1. Chapitre 1 : chapitre introductif…24
2. Chapitre 2 : l’état de l’art …24
3. Chapitre 3 : présentation de l’aire d’étude…25
4. Chapitre 4 : proposition urbaine …25
5. Chapitre 5 : projet d’architecture …25
CHAPITRE 4 : ETAT DE L’ART…26
1. Introduction…27
2. Définitions …27
2.1 Architecture…27
2.2 Habitation…28
2.3 Habitat …28
2.4 Urbain…28
2.5 Habitat urbain …28
2.6 Hybridation…29
3. Bâtiments multifonctionnels…29
3.1 Historique…29
3.2 Définition…29
3.3 Les différentes activités dans un bâtiment multifonctionnel…30
3.4 Les critères d’un bâtiment multifonctionnel…30
3.5 Les objectifs d’un centre multifonctionnel…31
4. Etudes des exemples…31
4.1 Immeuble biscornet 14 logement + galerie en RDC…31
4.2 Cité Paul Ricœur de Rennes…38
5. Conclusion …45
CHAPITRE 5 : ELEMENTS METHODOLOGIQUES DE LA LECTURE URBAINE…46
1. L’objet de l’analyse urbaine…47
2. Les outils de l’analyse…47
2.1 Présentation de l’aire d’étude et lecture diachronique…47
2.2 Lecture normative …48
2.3 Lecture fonctionnelle …48
2.4 Lecture typologique …49
2.5 Schéma de structure…49
3. Présentation de l’aire d’étude…50
3.1 Situation géographique…50
3.2 Délimitation de l’aire d’étude…51
3.3 Accessibilité…52
4. Lecture diachronique…52
4.1 Processus historique de la formation du quartier El Mohammadia…52
4.2 Synthèse …56
5. Lecture normative…57
5.1 Lecture des activités…57
5.2 Lecture des gabarits…60
5.3 Lecture d’état du bâti…61
5.4 Lecture d’occupation au sol …63
5.5 Lecture de flux piéton et mécanique…64
5.6 Synthèse générale…65
6. Lecture fonctionnelle…67
6.1 Synthèse…67
7. Lecture typologique…68
7.1 Synthèse…68
8. Schéma de structure actuel…72
8.1 Les zones du tissu existant…73
8.2 Les équipements structurants bâti …73
8.3 Les espaces structurants non bâti …73
8.4 Synthèse…73
8.5 Les potentialités…73
8.6 Les carences …74
9. Schéma de structure proposé…74
9.1 Restructuration…75
9.2 Action et recommandations …75
CHAPITRE 6 : PROPOSITION URBAINE…76
1. La composition urbaine…77
1.1 Définition de la composition urbaine…77
1.2 Objectifs de la composition urbaine…77
2. Les instruments de la composition urbaine…77
2.1 Le tracé…77
2.2 Le découpage…74
2.3 Les traces des occupations …74
3. Présentation et choix de périmètre d’intervention…75
3.1 Périmètre d’intervention…75
3.2 Les problèmes d’ordre urbain du site d’intervention...76
3.3 Objectifs …76
4. Etude des propositions des différents organismes…76
4.1 Proposition d’oscar Niemeyer 1969…76
4.2 Proposition de la société japonaise Marubeni….77
4.3 Proposition de l’entreprise française Bouygues 1983…77
4.4 Proposition de C.N.E.R.U 1984….78
4.5 Proposition 1986 …78
4.6 Proposition de F.A.U.R 1996…79
4.7 Proposition de Blanky 2002 …79
4.8 Proposition d’Alger médina par Dahil 2002….80
4.9 Proposition de proposition d’aménagement de la baie d’Alger (projet Alger
2030)….80
5. Intervention urbaine…82
6. Programmation urbaine …89
CHAPITRE 7 : PROJET DE FIN D’ETUDES…90
1. Introduction…91
2. Les différents facteurs entrants dans le thème de l’habitat…91
2.1 évolution historique de la fonction résidentielle…91
2.2 Les enjeux de l’habitat…91
2.3 les différentes typologies de l’habitat…91
3. Contexte urbain du projet…94
3.1 Objectifs…94
3.2 Situation du projet…94
4. Présentation du projet…95
4.1 L’environnement…95
4.2 Principes et concepts…95
5. Programmation…96
5.1 Détente et les loisirs…96
5.2 Les services divers…96
6. Contexte Architectural du projet…97
6.1 Implantation…97
6.2 La genèse de la forme…97
6.3 Programmation…99
6.4 Traitement de façades…103
6.5 Logique structurel et choix du système constructif…104
6.6 Matériaux…106
7. Dossier graphique…107
8. Ambiances…117
CONCLUSION…124
RESUME

Ce mémoire de fin d’études présente un projet d’habitat qui répond à deux échelles :
l’échelle urbaine et architecturale, il interroge sur la qualification de la démarche typo
morphologique dans l’étude de site et sa répercussion sur le projet urbain et
architectural.

Nous avons pour objectif à travers ce mémoire de répondre à ces interrogations, en


s’appuyant sur la recherche bibliographique, l’analyse des exemples et la lecture de tissu
urbain existant en en analysant l’historique de l’aire d’intervention, afin de mieux
définir la typologie de mode d’assemblage de tissu urbain.

Enfin dans le cadre de notre recherche, nous avons conçu un projet d’habitat dans la
commune d’El-Mohammadia, un bâtiment avec un programme multifonctionnel
(galerie au niveau du RDC, direction de Métrobus au niveau du 1er étage et un
immeuble d’habitat) qui répond à notre objectif.

Mots clés
Habitat, typo morphologie, multifonctionnel.
‫ملخص‬

‫تقدم اطروحة نهاية الدراسة مشروعا سكنيا يشمل معياريين‪ :‬المعيار العمراني والمعيار المعماري‬
‫يعتمد هذا األخير على تساؤالت عن مؤهالت النهج للبنية الصنفية في دراسة الموقع وأثره على المشروع العمراني‬
‫والمعماري‬
‫الهدف من خالل هذه األطروحة هو اإلجابة على هذه التساؤالت وذلك باالعتماد على البحث الببليوغرافي‪ ،‬تحليل‬
‫األمثلة وقراءة النسيج العمراني الحالي مع التطرق الى تاريخ المنطقة حتى نتمكن من تحديد التصنيف األفضل‬
‫لطريقة تجميع النسيج العمراني‬
‫أخيرا وكجزء من بحثنا‪ ،‬قمنا بتصميم مشروع سكني في مدينة المحمدية مبنى متعدد الوظائف '' معرض في الطابق‬
‫األرضي ‪ ،‬إدارة المترو باص في الطابق األول ومبنى سكني '' الذي يحقق غايتنا‬

‫الكلمات الدالة‪:‬‬
‫السكن‪ ،‬البنية الصنفية‪ ،‬تعدد الوظائف‪.‬‬
ABSTRACT

This thesis presents a habitat project that responds to two scales: the urban and architectural
scale. It questions the qualification of the morphological typological approach in the site study
of the site and its repercussion on the urban and architectural project.

Through this dissertation, our aim is to answer these questions, based on bibliographical
research, the analysis of examples and the reading of existing urban fabric by analyzing the
history of the area of intervention, in order to better define the typology of the urban fabric
assembly.

Finally, as part of our research, we designed a housing project in the commune of El-
Mohammadia, a building with a multifunctional program (gallery on the ground floor, Metrobus
on the 1st floor including a housing building) that meets our objective.

Key words

Habitat, Typo morphology, multifunctional.


TABLE DES FIGURES

Figure 01 : A type de base, B C D redoublements successifs

Figure 02 : Formation de l’ilot Toulouse à Versailles


Figure 03 : Les bastides, modèles et variations.
Figure 04 : Londres croissance urbaine de 1840 A 1929.

Figure 05 : Croissance continue, Amestrdam.


Figure 06 : Croissance discontinue, Venise.
Figure 07 : Cité, bourg et faubourg, Reims.

Figure 08: Immeuble biscornet – Paris


Figure 09: Implantation de l’immeuble biscornet – Paris
Figure 10: Implantation de l’immeuble biscornet

Figure 11: Plan du RDC de l’immeuble biscornet


Figure 12: Plan duplex niveau bas de l’immeuble biscornet

Figure 13: Plan duplex niveau haut de l’immeuble biscornet


Figure 14: Coupe de l’immeuble biscornet
Figure 15: Façades de l’immeuble biscornet

Figure 16: Façades de l’immeuble biscornet


Figure 17: Façades de l’immeuble biscornet
Figure 18 : une vue sur la place depuis le salon

Figure 19: Un panorama offert par la double hauteur


Figure 20: Cité Paul Ricœur de Rennes
Figure 21: Cité Paul Ricœur de Rennes

Figure 22: Implantation de la cité Paul Ricœur de Rennes


Figure 23: Logique d’implantation de la cité Paul Ricœur de Rennes
Figure 24: Composition volumétrique de la cité Paul Ricœur de Rennes

Figure 25: Entités de la cité Paul Ricœur de Rennes


Figure 26: Coupe de la cité Paul Ricœur de Rennes
Figure 27: Façade de la cité Paul Ricœur de Rennes
Figure 28: Façade de la cité Paul Ricœur de Rennes

Figure 29: Façade de la cité Paul Ricœur de Rennes


Figure 30: Balcon de la cité Paul Ricœur de Rennes
Figure 31: Balcon de la cité Paul Ricœur de Rennes

Figure 32: Balcon de la cité Paul Ricœur de Rennes


Figure 33: Centre sportif de la cité Paul Ricœur de Rennes
Figure 34: Situation de la wilaya d’Alger

Figure 35: Situation de la commune d’El Mohammedia


Figure 36: Délimitation de la commune d’El Mohammedia
Figure 37: Accessibilité de la commune d'El-Mohammadia

Figure 38: Bordj El Kantara (Fort du pont)


Figure 39: Carte historique de la période d’occupation française de la maison carrée Ⅰ
Figure 40: Carte historique de la période d’occupation française de la maison carrée ⅢⅡ

Figure 41: Carte historique de la période d’occupation française de la maison carrée Ⅲ


Figure 42: Carte des équipements de la commune d’el Mohammedia
Figure 43: La barre des dunes

Figure 44: Cité 632 logts


Figure 45: Dar el Imam
Figure 46: Stade de proximité

Figure 47: Siege de l’APC


Figure 48: Centre commercial Ardis
Figure 49: La foire d’Alger SAFEX
Figure 50: Hôtel Hilton
Figure 51: Carte des gabarits de la commune d’el Mohammedia
Figure 52: Carte d’état du bâti de la commune d’el Mohammedia

Figure 53: Carte d’occupation de sol de la commune d’el Mohammedia


Figure 54: Carte du flux piéton et mécanique de la commune d’el Mohammedia

Figure 55: Carte synthétique de la commune d’el Mohammedia


Figure 56: Carte des entités fonctionnelles de la commune d’el Mohammedia
Figure 57: Schéma de structure actuel

Figure 58: Schéma de structure proposé


Figure 59: Carte d’un tracé d’une ville
Figure 60: Avenue des Champs-Élysées

Figure 61: Boulevard Haussmann, Paris


Figure 62: La rue d’Isly, Alger
Figure 63: Découpage urbain de la ville de Bucarest

Figure 64: Espace public proposé à Paris


Figure 65: Périmètre d’intervention el Mohemedia
Figure 66: maquette du centre civique

Figure 67: Proposition de la société japonaise Marubeni


Figure 68: Proposition de l’entreprise française Bouygues
Figure 69: Proposition de C.N.E.R.U

Figure 70: Proposition de 1986


Figure 71: Proposition de F.A.U.R
Figure 72: Proposition de Blanky

Figure 73: Proposition d’Alger médina


Figure 74: La grande mosquée d’Alger
Figure 75: Plan d’Alger à l’horizon de 2030

Figure 76: Injection d’un axe majeure de mobilité


Figure 77: Création d’axes de liaison
Figure 78: Indentification des axes structurants
Figure 79: Prolongements des axes
Figure 80: Création des ilots de la partie Nord
Figure 81: Aménagement des espaces publics

Figure 82: Plan d’Aménagement urbain


Figure 83: Carte de la programmation urbaine

Figure 84: Habitat individuel à El Mohammedia


Figure 85: Logements semi-collectifs rue jules ferry à Trelaze
Figure 86: La barre des dunes – El Mohammedia

Figure 87: Délimitation de la parcelle


Figure 88: Genèse : Création d’un socle
Figure 89: Genèse : Chercher la hauteur

Figure 90: Genèse : Alléger la forme


Figure 91: Organigramme spatial
Figure 92: Répartition des activités

Figure 93: Façade Sud du projet


Figure 94: Façade sud du projet
Figure 95: Bardage en PVC
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Synthèse de l’analyse normative


Tableau 2 : Typologie des espaces bâtis 1
Tableau 3 : Typologie des espaces bâtis 2

Tableau 4 : Typologie des espaces bâtis 3


Tableau 5 : Programmation qualitative
Tableau 6 : Programmation quantitative
LISTE DES ABREVIATIONS :

CNERU : Centre National d’étude et de Recherche Urbaine


COMEDOR : le Comité permanent d’Etude, de Développement. D’Organisation et
d’Aménagement de l’Agglomération d’Alger
HLM : Habitation à loyer modéré
PDAU : Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme
POG : Plan d’organisation général
PUD : Plan d’urbanisme directeur
SAFEX : Société Algérienne des Foires et Exportations
ZHUN : Zone d'Habitation Urbaine Nouvelle
CHAPITRE 1

ELEMENTS THEORIQUES DE L’APPROCHE

1
1. INTRODUCTION

L’histoire de l’humanité nous rapporte que l’homme a toujours eu le besoin de s’abriter


et l’a exprimé différemment.

« …indique que l’édification d’une habitation est une activité essentielle de l’humanité,
de la socialisation, des êtres vivants en général, animaux et végétaux. » 1.
Il y a de cela, fort longtemps, les hommes étaient nomades. Ils se déplaçaient chaque
saison pour trouver quoi manger, Ils s’abritaient à l'entrée des grottes ou habitaient des
huttes faites de branchages, ossements et peaux.
Le passage d'un chasseur-cueilleur à un mode de vie agraire ou agricole est un fil
conducteur du développement de structures permanentes. Alors que les gens
s'enracinaient littéralement, ils ont commencé à construire des structures plus ambitieuses
et à se rassembler en plus grand nombre. Cela a donné naissance aux premiers villages
puis aux villes et à ce que l'on appellera plus tard l'environnement bâti en général.
Depuis, l’architecture s’est évoluée d’une civilisation à une autre, autrement dit, chaque
civilisation répondait à ses besoins par une construction qui se rattache à son aire
géographique et ses pratiques sociales.
Les interchanges entre ces civilisations à une échelle grande ou même entre villages à une
échelle réduite ont aidé à développer un effet de mimétisme, un simple emprunt à une
autre culture (une baie vitrée, une voute, une colonne, …) dérive l’homme de construire
pour répondre à un besoin dans un contexte précis, avec le temps, l’homme se retrouve
encouragé par l’attitude qui tend à exalter l’Apparaître devant l’Être, autrement dit de la
forme face au contenu.
Des lors, nous nous trouvons avec deux états, d’un part, un état d’équilibre où la
conscience spontanée prédomine, nous pouvons comprendre d’une manière immédiate et
synthétique ce qui convient pour former un objet bâti, avec une relation étroite entre
l’action de bâtir et l’objectif de ce bâti, nous parlons donc d’un objet utile et au même
temps solide et lisible à celui qui veut l’examiner ; et d’une autre part, un état de crise ou
la conscience critique s’active, c’est l’opposé, où l’homme doit faire un choix pour
décider que faire, suite à une incertitude sur ce qui est juste et ce qui est erroné, comme
souligne G. CANIGGIA2 : « Nous avons parlé des définitions de conscience spontanée
et de conscience critique. Par sa façon d'opérer, la première, propre aux moments de
continuité civile, est dotée de globalité ; elle adhère totalement à la solution optimale
d'un besoin, une solution qui est le fruit de la culture transmise et qui change de manière
évolutive ; la seconde, typique des moments de crise, privilégie des détails et résout des

1
Frey, J.-P., (2002). Formes du logement et mots de la maison. Dictionnaire du logement et de l'habitat,
(sous la direction de Marion Segaud, Jacques Brun, Jean-Claude Briant). Paris, Armand Colin. 186-191.
2
Gianfranco Caniggia, né en 1933 et mort en 19871, est un architecte italien connu essentiellement pour
ses apports sur la morphologie urbaine. Il s'intéresse au processus de mutations de la ville et donc à la
morphogénèse urbaine, notamment à l'échelle de la parcelle.

2
aspects isolés un besoin, nécessairement reliés à un résidu plus ou moins étendu de
conscience spontanée toujours agissante. »3
Nous voulons donc étudier par une observation honnête, le comportement de ceux qui ont
agi/ construit dans le passé avec une conscience spontanée, et comprendre éventuellement
la relation entre les différents types d'architecture et leurs cultures et zones
correspondantes, afin d'utiliser les éléments corrects dans leurs contextes corrects, et
d'éviter cet effet de mimétisme (pour retrouver la congruence entre la Face et le contenu).
Aussi, nous voulons comprendre comment l’homme a atteint ce niveau de complexité
dans le bâti en allant d’un modèle initial simple (qu’on appellera matrice) à un autre très
complexe, « C'est ainsi qu'identifier les matrices et les développements ne signifie pas
seulement comprendre « pourquoi » et « comment » la complexité actuelle a été atteinte,
mais aussi comprendre la façon de résoudre une telle complexité, de manière a en rendre
les composantes perceptibles. »4
Afin d’exécuter cette étude, nous faisons appel à une approche nommée « l’approche
typo-morphologique.

2. Définition de l’approche typo-morphologique :


Il s’agit d’une combinaison entre l’étude de la morphologie urbaine et celle de la
typologie architecturale. La typo-morphologie aborde la forme urbaine par les types
d’édifices qui la composent et leur distribution dans la trame viaire. Plus précisément,
cela consiste à penser en termes de rapports la forme urbaine (trame viaire, parcellaires,
limites, etc.) et la typologie c’est-à-dire les types de construction (position du bâti dans la
parcelle, distribution interne, etc.). Les types s'inscrivent ainsi dans certaines formes
urbaines plus que dans d'autres.

Pour mieux comprendre cette approche, nous avons besoin de définir trois de ses mots
clés :
Le type : Catégorie qui possède les mêmes caractéristiques urbanistiques et
architecturales. La détermination de types se réalise par la recherche de co-présence,
d’invariants, d’une part, et d’écarts et de variations d’autre part, dans les traits du bâti et
de la forme urbaine.

La typologie : analyse des caractères spécifiques des composants d’un ensemble ou d’un
phénomène, afin de les décrire et d’établir une classification. Dans notre cas, c’est l’étude
des types d’édifices et leur classification selon plusieurs critères.

3
CANIGGIA Gianfranco, Maffei Gian Luigi, Composizione architettonica e tipologia edilizia
(Composition architecturale et typologie du bâti), Venise, 1979. traduit de l'italien par Pierre Larochell
4
CANIGGIA Gianfranco, Maffei Gian Luigi, Composizione architettonica e tipologia edilizia
(Composition architecturale et typologie du bâti), Venise, 1979. Traduit de l'italien par Pierre Larochelle

3
La morphologie : étude de la forme urbaine dans son développement historique, à partir
des éléments la constituant (le site d’implantation, les plans de la ville, leurs
structurations, le tracé des voies…).

3. Origine de l’approche :
Le type et la typologie sont l’un des éléments majeurs de l’analyse urbaine, le type
est d'abord lié à l'idée de classement cependant la typologie est plus qu’un simple
classement, elle ressemble les différentes classes. Les étudier nous aide à re(produire)
ces types. L'analyse typologique permet de retrouver les types pour en faire une
typologie
Les types consacrés (stables) sont le fruit d’une « correspondance entre un ensemble
de dispositions spatiales et d'éléments stylistiques et un usage » reconnu par la
société. Suite à l’industrialisation, on passe d’un type consacré à un plan-type, la
typification extrême du logement qui n’a pas de rapport à la ville est justifiée par
l’urgence. Jusqu’à l’arrivé de l'ouvrage de Saverio Muratori5 qui tente de relier
l’architecture à la ville en tirant 3 leçons :
- « le type ne se caractérise pas en dehors de son application concrète, c'est-à-dire en
dehors d'un tissu construit » ;
- « le tissu urbain à son tour ne se caractérise pas en dehors de son cadre, c'est-à-dire
en dehors de l'étude de l'ensemble de la structure urbaine » ;
- « l'étude d'une structure urbaine ne se conçoit que dans sa dimension historique, car
sa réalité se fonde dans le temps par une succession de réactions et de croissances à
partir d'un état antérieur »6.
Depuis son travail suivi par celui d'Aymonino7 qui expérimente ces concepts sur
d’autres villes, une nécessité de connaitre l’objet avant de l’interpréter est née, « un
type est un objet abstrait, construit par l'analyse, qui rassemble les propriétés
essentielles d'une catégorie d'objets réels … L'analyse typologique peut s'appliquer à
des ensembles d'objets très variés au sein de la même ville. »
Plus tard, ces idées seront réintroduites en France par Ph. Panerai8.

4. Objectifs de l’approche typo-morphologique :


- Connaître les structures physiques et spatiales, des milieux bâtis.
- Comprendre le processus de formation et de transformation des structures du
milieu bâti à l’échelle des bâtiments, des tissus urbains, des organismes urbains et
territoriaux.
- Savoir caractériser les structures formelles d’un tissu urbain, d’un organisme
urbain ou territorial : identifier leurs éléments et formuler les règles qui
gouvernent leurs relations réciproques.

5
Saverio Muratori (Modène, 1910 - Rome, 1973) était un architecte italien, considéré comme l'un des
pionniers des recherches typo morphologiques de la forme urbaine.
6
Muratori, S. (1959) 'Studi per una operante storia urbana di Venezia.
7
Carlo Aymonino (né en 1926 à Rome), est un architecte et urbaniste italien des xxe et xxie siècles.
8
Philippe Panerai, né le 5 septembre 1940, est un architecte et urbaniste français.

4
- Savoir reconstituer à partir de la forme existante les mutations successives d’un
tissu ou d’un organisme urbain.
L’analyse typo morphologique nous permettra :

- De faire une évaluation critique de la forme des tissus et des organismes urbains.
- D’identifier des permanences structurales associées à l’identité culturelle des
lieux et des contraintes relatives à la conservation du patrimoine bâti et des
paysages culturels.
- De définir des mesures de contrôle des transformations du cadre bâti et
d’encadrement des projets d’intervention.

5. Cadre théorique :
Le bâti comme individualisation historique du processus typologique est défini comme la
succession globale des types dans le temps dans une même aire culturelle (transformation
diachronique), ou dans plusieurs aires culturelles dans une même période de temps
(transformation diatopique), qui tire son individualisation dans un espace précis pour y
exister et s’historiser. Les types de bâti progressent et se compliquent, mais on peut
toujours comprendre un type grâce à la reconstitution de son processus de formation en
remontant jusqu’à sa matrice élémentaire.
« A travers l'examen du processus typologique, nous pouvons
passer d'un produit actuel, (existant aujourd'hui) dont nous
pouvons avoir une perception immédiate, à la matrice
élémentaire à laquelle il est assujetti, pourvu que nous
réussissions à reconnaître, dans le bâti existant mais moins
récent, les termes intermédiaires entre le produit d'aujourd’hui et
sa matrice »9
A travers l’exemple de l’évolution des espaces d’une maison et les fonctions attribuées à
ces espaces, CANIGGIA montre que le type initial évolue avec le temps sans limite sauf
une limite initiale qui est la base de la formation des types successifs.
La lecture des structures bâties partant d’une petite unité comme maison, rue … à une
grande échelle comme la ville, se fait au moyen des instruments logiques permettant de
savoir si le milieu où on vit a connu une certaine évolution hiérarchique et homogène ou
bien hasardeuse. Ce qui contribue à mieux comprendre notre société et ses problèmes
imposés par ces structures bâties qu’elles soient co-présentes ou dérivées entre elles pour
mieux intervenir, que les auteurs de ce livre l’interprètent en expliquant le rapport entre
« table- tabouret », « tableau- support » pour comprendre enfin que le rapport cause-effet
n’est dû en réalité qu’au produit élémentaire et son évolution, la coprésence (la corrélation
spatiale) et la dérivation (la corrélation temporelle) sont la conséquence de l’historicité.

9
CANIGGIA Gianfranco, Maffei Gian Luigi, Composizione architettonica e tipologia edilizia
(Composition architecturale et typologie du bâti), Venise, 1979. Traduit de l'italien par Pierre Larochelle

5
Les différentes manières de lectures, nous permettent d’avoir en avantage plusieurs
résultats sur le même tissu bâti, il faut donc se focaliser sur un but précis, évitant tout ce
qui est inutile et marginal pour celle-ci.
Si on considère que chaque objet a sa propre individualité, un organisme logiquement
structuré est composé d’autres organismes de petites tailles mais autonomes entre elles,
ça explique les différentes relations fonctionnelles entre les types des éléments de
construction qui différent de tailles et volumes, selon une certaine organisation et agir
comme un ensemble de bâti cohérent et efficace.
Les composants de chaque élément changent en fonction d’échelle de la lecture, les
différents critères de reconnaissance et d’analyse : les éléments, l’organisation et le
système de la structure seront la clé pour définir chacune des composants d’un édifice à
une ville correcte et ne plus s’y perdre dans l’émergence de nombreuses données.
• Les édifices comme individualisation des types de bâti
Les types des édifices bâtis sont analysés dans plusieurs territoires urbains de différentes
villes d’Italie comme Florance, Santa Croce et San Frediano10, dont ils sont les éléments
les plus claires de la structure urbaine qui permettent l’étude de leur évolution selon deux
consciences : spontanée (temporel et spatial) et critique à travers la lecture de leurs types
d’architecture sociale et culturelle successifs tout en décomposant l’édifice arrivant à sa
structure élémentaire. Cela change vaguement de chaque limite de construction à une
autre selon plusieurs critères de comparaison de trois types différenciés par époque que
l’on peut remarquer :maison en rangé, maison à cours, résidence individuelle ou
collective , qu’elles se développent que sur le rdc ou qu’elles soient superposées selon la
taille de leur parcelle, se diffère le nombre de logements par palier aussi, le commerce,
les garages et les accès, dont on a souvent le même type de parcelle mais pas le même
type de construction. Ce qui permet aux auteurs d’annoncer une loi de passage qu’ils
appelaient la loi des redoublements progressifs.

10
Villes en Ialie.

6
Figure 01 : A type de base, B C D redoublements successifs 11

Le type ancien hérité des romains reconnus dans la plupart des villes occidentales est
celui en rangé qui nécessitait une progression selon les besoins de la vie, d’abord de
l’unifamilial au multifamilial et ensuite par une mutation révolutionnée de la maison qui
est le collectif, mais qui garde ses normes dimensions des espaces principaux jusqu’à nos
jours , qui se devisent en deux parties zone du jour et celle de nuit dans un système
hiérarchique que l’on peut deviner depuis l’organisation des façades et le nombre des
fenêtres et celui des étages comparant avec son type basique, qui à son tour possède une
histoire de formation produite par le redoublement de types précédents due à la croissance
de la spécialisation qui accompagne le progrès d’une société civile.
La lecture des autres types de façades de bâtiments outre que celle en rangé se fait par la
lecture de leurs modalités dans un multiple de module de cellule (pièce) principalement.

11
CANIGGIA Gianfranco, Maffei Gian Luigi, Composizione architettonica e tipologia edilizia
(Composition architecturale et typologie du bâti), Venise, 1979. Traduit de l'italien par Pierre Larochelle

7
6. Méthode de l'analyse typologique
L'analyse typologique peut se situer à plusieurs niveaux ; des indications pour
pratiquer cette analyse sont données en suivant 4 phases :
1. La définition du corpus :
Elle consiste à l’élaboration du sujet d’étude, elle est liée aux questions que l’on se
pose au départ. Deux aspects interviennent dans la définition du corpus :

1.1 Le choix des niveaux : La typologie commence par un classement, il est


préférable de classer les éléments appartenant au même niveau de lecture du tissu
urbain pour ensuite articuler entre les différents niveaux. On peut faire des
typologies de parties de bâtiments à condition qu’elles soient significatives telles
que façade, cours, séquences de distribution, logement, etc. ; de bâtiments ; de
parcelles bâties « le niveau dont l'analyse est la plus fructueuse parce qu'on y
saisit d'emblée la relation du bâtiment avec la portion de territoire urbain qui le
supporte. »12
L'analyse typologique suppose des descriptions détaillées. La représentation par
le dessin participe à cette description. La coupe perspective montre la pénétration
dans la parcelle depuis l'avenue.

Trottoir
Végétation
Figure 02 : Formation de l’ilot Toulouse
Allée
à Versailles
Bâtiment
Porte
Ruelle
Mur

12
PANERAI, Philippe, 2002 : Analyse urbaine, Éditions Parenthèses, Collection Eupalinos, Marseille.

8
Plutôt que de partir du bâti, on peut aussi choisir comme unités les espaces publiques :
rues et ruelles, avenues et boulevards, squares et jardins et relier alors dans une même
analyse leur tracé avec celui des monuments et des ordonnances monumentales.

1.2 Détermination de la zone d’étude : Elle dépend de la question posée et des moyens
d’investigations ainsi que de l’importance démographique, du site d’implantation et de la
région (culturelle, économique, historique…)

2. Classement préalable :
On commence par un inventaire où on observe minutieusement les objets
(escalier, palier, balcon, …) et on cherche à les décrire en établant des critères,
« I1 faut y aller plus doucement, presque bêtement. Se forcer à écrire ce qui
n'a pas d'intérêt, ce qui est le plus évident, le plus commun, le plus terne »13
On procède ensuite un premier classement en regroupant en familles les objets
qui possèdent les mêmes critères.
« De même que les familles ne sont pas encore les types, ce classement n'est
pas une typologie, il constitue simplement un premier regroupement qui va
permettre d'élaborer les types. »14

3. Élaboration des types :


D’abord, on explicite les propriétés des objets qui composent chaque famille puis
on réunit les propriétés communes des objets d’une famille pour définir le type,
l’ensemble des propriétés non communes sont les différentes variations de ce
type.

4. Typologie :
C’est l’ensemble des types et de leurs relations, elle conduit à une compréhension
de l'architecture dans un tissu. Une typologie bien élaborée peut montrer les
différentes variations du type.

13
Georges Perec , Espèces d'espaces, Éditions Galilée, 1974
14
PANERAI, Philippe, 2002 : Analyse urbaine, Éditions Parenthèses, Collection Eupalinos, Marseille.

9
Figure 03 : Les bastides, modèles et variations.15

7. Méthode de la croissance
L’ensemble des phénomènes d'extension des agglomérations saisis d'un point
morphologique, ce terme doit accompagner le développement économique, et
démographique incontrôlés qui peut aggraver la situation.

Les outils d'analyse sont généraux pour s'appliquer à toutes les villes malgré l'identité de
chacune. L'étude de croissances est importante pour plusieurs raisons :

- Elle nous donne une appréhension globale de l'agglomération dans différents


périodes donc l'instant actuel n'est qu'un état transitoire de l'évolution.
- Révélation des points fixes des différents transformations
- L'analyse d'une ville permet de la bien saisir.

15
E Divorne, B. Gendre. B. Lavergne, P Panerai, Les bastides..., 1985.

10
Figure 04 : Londres croissance urbaine de 1840 A 1929.16

7.1 Les modes de croissances :


L'extension des territoires urbanisés s'effectue selon deux grands modes :
7.1.1 La croissance continue : A chaque stade du développement, les extensions
se font en prolongement direct des parties déjà construites. L'agglomération se présente
comme un tout dont le centre ancien constitue le pôle principal.
7.1.2 La croissance discontinue : elle s'oppose à celle continue, elle est essaimée
de nombreux petits ilots avant de se souder dans la forme qui est la sienne.

16
E. Rasmussen. Landen, Tho Vanne Cay, 1934.
11
Figure 05 : Croissance continue, Amestrdam. Figure 06 : Croissance discontinue,
Venise.

7.2 Eléments Régulateurs :


La ville est structurée grâce à ces éléments. La croissance des villes est régulée par deux
sortes d'éléments :

- Ceux qui ordonnent l'extension (lignes et pôles).


- Ceux qui la contiennent (barrières et bornes).
7.2.1 Ligne de Croissance : C’est le support d’une croissance qui s'effectue selon
une direction. Les lignes de croissances peuvent être : artificielles ou naturelles.
7.2.2 Pole de croissance : C’est un centre qui joue ce rôle, il peut être l'origine de la
croissance par plusieurs lignes ; c’est une entité de la ville qui se développe autour d’un
pole de croissance.

Figure 07 : Cité, bourg et faubourg, Reims.

12
7.2.3 Croissance dans l'étendue : La croissance ne s’effectue que rarement sans
épaisseur et selon une ligne unique, elle peut avoir des branches donc hiérarchie d'un axe
principale et d'autres secondaires.

7.2.4 Bornes de croissance : C’est un obstacle à une croissance linéaire qui limite
l’extension durant une période donnée. Ce mot évoque l'idée d'un obstacle, elles
s'opposent à la propagation d'un tissu prenant une forme de croissance, elle peut être un :

- Obstacle géographique : foret


- Obstacle construit : voie - canal - enceinte.
Elles marquent une différence topologique entre deux territoires. Elles ont pour rôle :

- Favoriser la classification interne.


- L'extension brute sur elles (l'extension est faiblement construite).

7.3 Franchissement des limites :


Les limites physiques constituent fortement le tissu et dans la plupart des cas peut
identifier la partie ancienne et les extensions par :

- L’extension de l’agglomération qui s'effectue sans destruction, la barrière subsiste


et introduit une coupure dans le tissu.
- Des modifications existantes, mais se limitant à des opérations ponctuelles autour
des points de franchissement (portes, ponts, carrefours), les deux relations entre
les deux parties ne s'effectuent qu'a certains niveaux.
- La barrière est transformée dans son ensemble et devient un nouvel élément
structurant de l'agglomération. Le tracé du nouveau cours néglige l'ancienne
enceinte qui est englobée dans le tissu.
- Franchissement de la barrière et sa transformation s'accompagnent d'une
organisation volontaire de l'extension.

13
CHAPITRE 2

GENESE DE LA VILLE

14
1. Aux origines de la crise
Depuis des siècles et à travers l’histoire, l’aménagement des villes a été le résultat des
actions que produisait l’homme sur l’espace et l’univers, la civilisation et la morphologie
se relie fortement entre elles d’une part et d’autre part entre le fonctionnement et les
typologies.

La réglementation urbaine apparait dans le moyen âge avec quelques notions tel que :
- La hiérarchisation des voies.
- Les places deviennent des élargissements liés aux rues.
- La complexité des espaces publics de la ville car ils sont le lieu des différents
pouvoirs.
- L’ambiance des rues et des places créées par les façades et les équipements
urbains.
La révolution industrielle s’installe et marque un moment décisif dans l’histoire, ce qui a
bouleversé la structure du territoire et le développement de l’industrie va brutaliser le
cadre harmonieux de l’urbanisme traditionnel, cela fait apparaitre des nouvelles cites
industrielles qui accentue le grand flux des ouvriers qui vont quitter les compagnes.

A partir de 1928, les théories du mouvement moderne se sont développées, d’où


l’urbanisme moderne qui trouve son origine de diffusion dans un mouvement
international dans un texte célèbre appelé « la charte d’Athènes », écrite par le
CORBUSIER.
Cette charte est devenue la base de l’urbanisme fonctionnaliste.

2. Evolution du cadre bâti en Algérie


2.1 Aux origines de la crise « en Algérie »
A présent, les villes algériennes sont mal étendues et mal organisées, ce qui explique les
interventions concernant les programmes d’habitat qui ont été marques sur le tissu de la
ville d’Alger.

2.1.1 Période coloniale : c’était la cause du chamboulement de l’ordre de


l’ancienne ville musulmane et l’entrée vers l’époque moderne.
a. Période 1830/1880
La basse casbah a été touchée par les premières interventions où se
trouvaient les édifices principaux de la centralité antérieure (mosquée,
palais, souk, madrasa), ainsi que la place des martyres avec une nouvelle
perspective de voiries.
Les autorités coloniales vont pouvoir identifier de grands programmes
pour l’aménagement de la ville grâce à la stabilité de la conquête.
En 1845, la reproduction du plan haussmannien de la France sur Alger.

15
b. Période 1880/1930
En 1880, Alger devient un port de commerce et de tourisme grâce au
chemin de fer introduit.
La ville se dessine géométriquement parallèle à la mer, les européens se
localisent sur les parties avantageuses tel que Mustapha supérieur, les
plaines, les coteaux d’el Hamma, tandis que la population musulmane a
été rejeter vers les terrains sujets aux glissements et des pentes raides.
L’urbanisme de cette période était la jonction entre l’urbanisme du 19éme
siècle basé sur l’alignement et l’urbanisme du 20éme siècle qui privilègie
le zoning.
En 1900, des prestigieux projets ont été conçus sur les deux axes de la
nouvelle ville : le boulevard la ferrière (boulevard Khmisti actuellement)
et le boulevard guillemin (Taleb Abderrahmane actuellement).
c. Période 1930/1939
L’architecture moderne à Alger a marqué cette période plus la construction
des premiers logements sociaux en Algérie. Des problèmes d’hygiène et
de sante ont bouleversé le cadre de vie, c’est pour cela que le ministère de
l’assistance et de prévoyance sociale ont créé l’office d’habitation à bon
marché HBM, il devait construire et gérer les immeubles destinés à loger
la population.
En 1955, le plan GURA a été élaboré par HANING. A cette période, les
grands ensembles ont fait apparition et le découpage d’ilot était en
disparition ce qui a fait naitre une nouvelle typologie de structure de la
ville d’Alger, la construction des barres et des tours.
En 1958, un plan de développement économique et sociale est apparu dans
le but d’assurer un développement équilibré par un équipement social
centralise et une industrialisation suivie par un développement de grands
ensembles non lies au centre.

2.1.2 Apres l’indépendance


a. Propositions d’aménagement 1962/1989 :
A l’indépendance l’Algérie se retrouve avec une armature urbaine
inachevée et fragmentée, les conséquences de la politique des biens
vacants et l’évacuation rapide du parc de logement urbain ont créé un
doute chez l’état, et après réflexion il décida d’équiper la ville d’un
organisme compétant pouvant produire des instruments efficaces pour
envoyer la construction illicite ainsi que la gérance de la croissance
urbaine par l’état.
b. La CADAT 1962/1968 : « caisse algériennes d’aménagement du
territoire ».

16
Poursuivre le plan de Constantine, en achevant les programmes des
logements.
c. L.E.T.A.U 1968/1980 : le bureau responsable des études sur l’habitat et
l’urbanisme.
d. Entre 1969/1979 : lancement de programmes dense en matière de
logement par l’état.

e. le POG « plan d’organisation générale » est élaboré. En 1979 les terrains


agricoles sont préservés après avoir mis en cause le POG, plus la
proposition d’élargir le périmètre d’urbanisation et sera parmi
l’orientation des grands programmes d’habitat et la prise en charge de la
structure routière.

Les lotissements et les ZHUN (zone d’habitation urbaine nouvelle) deviennent


le seul type adhérer par l’urbanisme opérationnel du PUD. Ils se caractérisent
par la grandeur des opérations pour faire marque les moments de rupture et
l’éclatement de la ville.
L’apparition d’autres plans tels que : le P.U.D « plan directeur d’urbanisme »
confié au C.N.E.R.U « centre national d’étude et de réalisation urbaine »
jusqu’à présent. Le P.U.D ne sera pas adhérer et sera repris en 1990 par le
PDAU « plan directeur d’aménagement et d’urbanisme » adopte en 1995.
De nouvelles stratégies sont mise en place de les années 2000 pour une
croissance de la ville d’Alger par l’élaboration du GPU (le grand projet
urbain), destiné aux espaces centraux de la capitale. Ce fait est pour but d’un
développement qualitatif sur le plan économique, culturel et urbanistique.
La charte d’habitat traite :
- La participation à la gestion de l’habitat dans la ville.
- La préservation des lieux de mémoire et de l’histoire.
- L’intégration des équipements urbains dans l’habitat.
- Le traitement urbanistique et architectural.

2.2 Les alternatives urbaines


2.2.1 Les villes nouvelles : d’après la loi algérienne n°02-0817 relative aux conditions
de création des villes nouvelles et de leurs aménagements ; « toutes création
d’établissement humain à caractère urbain en site vierge ou s’appuyant sur un ou plusieurs
noyaux d’habitat existants, les villes nouvelles constituent des centres d’équilibre social,
économique et humain, grâce à la possibilité d’emplois, de logement et d’équipement ».

17
Loi 02-08 sortie en 2002, relative à la création des villes nouvelles en Algérie.

17
Leur but est d’assurer un équilibre économique, social et humain dans les régions à
forte densité de population, en leur proposant de l’emploi, du logement ainsi que
l’équipement public et privé.
L’objectif des nouvelles villes était de devenir de grandes unités urbaines et non pas
des grands ensembles. La majorité des quartiers combinaient plusieurs activités et
assurent un confort urbain aux habitants, mais il se trouve d’autre part des quartiers à
titre de dortoirs.
2.2.2 L’intervention sur le tissu ancien :
On assiste à l’occupation des centres anciens dans des conditions de surpeuplement
et l’insalubrité avec l’inadéquation entre la valeur du terrain au centre et son
occupation, conduit ensuite à la construction des banlieues de première couronne
sous la forme de quasi bidonvilles, ensuite c’est le tour des cités pavillonnaires
lointaines et reliées aux réseaux de transport, enfin ce sera les grands ensembles
permettant une forte densité d’occupation même en périphérie.
Dans les pays développés on trouve toujours des ilots insalubres des banlieues
sacrifices, avec l’application de règlementation et les interventions de restructuration
et de rénovation de l’espace urbain résorbent ou atténuent les dysfonctionnements.
Dans le tiers monde les centres villes sont très denses, désordonnés et entourés par
des bidonvilles et cites marginales tel que les grands ensembles et les lotissements.

• Le cas de l’Algérie
Selon le ministère de l’habitat et de l’urbanisme algérien, le décret n° 83-684 du
26/11/198318, fixe les conditions d’intervention sur le tissu urbain existant qui préconise :

- La rénovation urbaine : « C’est l’ensemble des dispositions et des actions


administratives, juridiques, financières, techniques arrêtées en vue de réaliser la
remise en état, la requalification et le réaménagement du cadre bâti spatial d’une
zone ancienne ou d’une zone dégradée sans modifications majeurs du caractère
de l’espace social et du tissu et de la qualité architecturale de l’environnement »19.
- La réhabilitation : se base sur la rénovation sans démolir, sans raser. Elle prête
quelques modifications sur le bâtiment tout en respectant le caractère architectural
des bâtiments et du quartier concerné.
- La restructuration urbaine : c’est l’ensemble des interventions qui contribuent
à améliorer le cadre bâti d’un quartier, qu’il s’agisse de recréer un paysage naturel,
intervenir sur l’urbanisme (rues, places…), de créer ou recréer des équipements
collectifs, de transformer des bâtiments par démolition ou remodelage,
déconstruire ou reconstruire des logements et des bâtiments d’activité.
- La réhabilitation des grands ensembles : les grands ensembles se sont
construits dans les années 60, en forme de barre et de tour, par la suite ces

18
Décret n°83-684 du 26/11/1983 sur les conditions d’intervention sur le tissu urbain.
19
A.ZUCCHELLLI

18
constructions ont eu un impact sur la ville d’aujourd’hui, parmi ses conséquences :
des logements mal construits, un manque d’équipements collectifs…etc.
- Le renouvellement urbain : Le renouvellement urbain évoque une alternative
majeure à l’étalement urbain.

3. Conclusion
A travers la lecture urbaine de la ville aux différents moments de l’histoire, on a pu
identifier un problème essentiel qu’on trouve à nos jours c’est le problème d’habitat.
En Algérie, jusqu’à la fin des années 70 la problématique de l’habitat se résumait à un
besoin quantitatif de logement induit par la croissance démographique.
La démarche préconisée justifia la politique algérienne qui consiste à réaliser des formes
standardisées d’habitat avec des zones résidentielles telle que : les unités d’habitation, les
unités de voisinage et les grands ensembles urbains appelés communément ZHUN. 20

20
Texte de 1975 partout création des zones d’habitat urbain nouvelles(ZHUN).

19
CHAPITRE 3

APPLICATION DE L’APPROCHE AU PROJET PFE

20
1. Introduction générale
L’architecture est considérée comme l’âme de chaque ville, l’âme d’après le
dictionnaire est un principe de vie, de mouvement et de pensée de l’homme ; L’âme est
ce qui donne une identité et une image finale à la ville.

Je ne suis pas né architecte mais Algérois, une qualité suffisante pour


te raconter ma ville car quand tu es d’ici, tu es indissociable du décor et
c’est la ville qui te décrit.21

Aimer la ville dans laquelle on a grandi est au cœur de l'instinct humain. C'est le
premier lieu qu’on a connu et pendant très longtemps sans en connaître d'autres. Aimer
sa ville, c’est de la faire vivre, la faire découvrir à d’autres.
La ville d’Alger se caractérise par une architecture qui vous met face à un tableau d’art
infini, un tableau qui a besoin de plus de finesse à cause du temps qui a abimé ses détails
et caché son grand potentiel, nous citons à titre d’exemple son emplacement
géographique, la raison de du surnom de son façade, « la façade de l’Afrique » et le
premier front de l’Afrique devant l’Europe.
Alger « la métropole » essaye toujours de s’adapter avec les changements dû à sa
croissance urbaine et spatiale, mais ces dernières ont un poids important sur le
développement de la perle de la méditerranée.
Ce phénomène d’urbanisation (la croissance urbaine et l’extension de la ville), lié le plus
souvent à l’augmentation de la population urbaine est l’un des problèmes qui empêche
Alger à se développer et à avoir l’image d’une métropole qui prend place avec les grandes
villes mondiales.
Face à ce problème, les centres périphériques autour de la ville d’Alger peuvent être des
centres qui accueillent ce phénomène d’urbanisation tout en gardant leurs identités et
leurs spécificités, alors la création d’un centre périphérique est nécessaire pour assurer
cette mutation urbaine qu’Alger va subir, ce centre urbain est la mixité de différentes
variantes d’habitat urbain, espace vert et systèmes de mobilité développés.
Dans notre thème de master, on va développer une de ces variantes qui est l’habitat urbain
en étant l’élément le plus essentiel dans toute ville, notre option d’habitat urbain
s’intéresse à la production architecturale et urbanistique en matière d’habitat avec toutes
ses particularités, ses réglementations et ses propres caractéristiques qui s’impliquent
dans tous les situations existantes d’où sort le rapport site-projet comme critère capital
dans sa réalisation.

21
FAIDI Halim, “ALGER Al-Djazaïr By Halim FAIDI”, sur https://www.guide-alger.com/ou-
sortir/item/698-alger-al-djazair-by-halim-faidi.htm.

21
Dans le but du métropolisation d’Alger et de créer le nouveau centre périphérique d’Alger
en s’intéressant à l’habitat urbain, on va faire un projet d’habitat avec une galerie d’art
qui sera le point final d’un parcours urbain et un étage de bureaux pour le nouveau métro-
bus d’Alger proposé dans notre projet urbain dans le but initial d’avoir une ville métropole
équipée des dernières technologies de mobilité rapide et durable.

2. Problématique générale
La ville d’Alger depuis l’indépendance a connu un grand chantier dans la volonté
de rendre la ville comme une métropole qui abrite le tissu de la capitale de l’Afrique et la
capitale qui assure le lien entre l’Afrique et l’Europe vu sa position géographique, parmi
les solutions qui ont été pensées d’une manière réfléchie, la solution de la mutation vers
un nouveau centre.
Les nouveaux centres de la périphérie ont lieu sur des terres prêtes à accueillir l’étalement
de la ville d’Alger avec des terrains vides et des potentialités à investir au-dessus.
L’un des quartiers de la périphérie plein de potentialités est le quartier de ‘el
Mohammedia’ avec sa position stratégique et les infrastructures d’envergure dont il
dispose.
Face à ce problème de la mutation de la ville d’Alger et la disposition d’un quartier avec
un tissu existant et des potentialités énormes, on pose cette problématique :

Comment la ville d’Alger peut s’étaler vers la périphérie en créant un


milieu urbain plus structuré et moins hétérogène ?

3. Problématique spécifique
Au lendemain de l’indépendance, l’habitat en Algérie est considéré comme des
cellules de logement sans prise en considération du développent qui a été fait dans ce type
d’architecture. Avec le temps, le bâtiment nouveau dans les villes développées peut
abriter plusieurs fonctions avec la fonction mère qui est l’habitation, ces programmations
mixtes peuvent résoudre différents problèmes en un seul bâtiment et dans un seul espace
avec toute une logique de séparation et de cohabitation des différentes thématiques
présentes dans le projet, connu sous le nom de « projets hybrides ».

Comment on peut intégrer un projet d’habitation hybride afin de


répondre aux différents besoins du futur nouveau centre dans le
quartier d’el Mohammedia ?

22
4. Hypothèses
- Projeter un nouveau système de mobilité très développé contribue à faire du projet
urbain un élément intégratif de développement de la ville vers les périphéries.
- L’injection des stratégies d’intervention urbaines différentes moins cohérentes et
intégratives.
- L’injection d’un bâtiment hybride qui abrite plusieurs fonctionnements pour
s'inscrire dans le Plan Stratégique du Wilaya d'Alger à l'horizon 203022.

5. Objectifs
Dans l’habitat urbain, nous devons traiter tous les problèmes liés à l’habitat dans
son milieu urbain, avec toutes les contraintes affrontées. L’habitat est parmi les plus
grands problèmes imposants en Algérie, c’est pour cette raison qu’on peut classer les
objectifs de l’option en deux parties :
1. Partie urbaine
- Régénérer le tissu urbain par une urbanisation de centralité et de
continuité.
- Mettre en évidence les règles de composition pour une transformation de
l’espace urbain à partir d’une compréhension de la logique de formation
de la ville néo-classique XIX.

2. Partie architecturale
- Résoudre les problèmes relatifs à l’amélioration des conditions d’habitat.
- Traitements d’une thématique récurrente et permanente renouvelée tout en
répondant aux préoccupations, actuelles des opérations d’habitat qui
contribue formellement à construire l’urbanité.

Le projet sera la traduction des concepts liés au site, au thème et le programme qu’il
présente, et ne sera qu’une réponse aux besoins exprimés à chacune des différentes
échelles d’intervention.
C’est ainsi que le projet pourra participer à une dynamique urbaine, et s’affirmer comme
une entité appartenant à un ensemble complexe.

22
Le Schéma directeur d’amenagement de l’aire metropolitaine d’Alger (SDAAM) à l’horizon 2030 a
pour objectif de faire accéder la capitale algérienne au rang de métropole internationale. Plusieurs grands
projets métropolitains ont été lancés ces dernières années tels que l’aménagement de la baie d’Alger, la
dépollution de l’Oued el Harrach, la création de nouveaux espaces de loisirs le long de l’oued, le
projet Alger Médina et la construction d’une immense mosquée capable de rivaliser avec celles de la
Mecque et de Médine.

23
6. Méthodologie de travail
Note objet de recherche s’agit de l’application de la lecture morphologique et
typologique de la ville et du territoire.
1. Première étape
La première étape vient pour introduire notre thème de projet d’habitat hybride et le choix
de site ainsi que le choix de l’option d’habitat urbain avec la compréhension globale de
notre thème de recherche.
2. Deuxième étape
La deuxième étape est la présentation de l’aire d’étude « el Mohammedia » en se basant
sur une logique d’analyse afin d’aboutir à une lecture urbaine globale de site, dont une
lecture diachronique historique de l’aire d’étude pour former une idée sur l’évolution de
site et tirer des conclusions par la suite. Cette méthode nous permet d’identifier la
structure existante dans l’aire d’étude et d’intervenir dessus pour y présenter un nouvel
aménagement pour lui donner une organisation plus intégrée intérieurement dans le site-
même et plus conforme au métropolisation d’Alger, capitale de l’Afrique.
3. Troisième étape
Dans cette étape, on va présenter et expliquer les différentes étapes et le processus afin
d’aboutir à la forme finale du projet, à savoir : l’idée principale du projet, la genèse de la
forme, la programmation (un élément de notre principe et thème de recherche), la
programmation mixte, la composition du projet et l’intégration de projet dans un nouveau
tissu qui complète un tissu existant réaménagé ou restructuré.

7. Structuration de mémoire
1. Chapitre 1 : chapitre introductif
Dans ce premier chapitre, nous présentons les problèmes de la ville d’Alger avec la
présentation de l’option d’habitat en tirant deux problématiques, une générale et une
spécifique avec les hypothèses et les objectifs, nous évoquerons aussi la méthodologie et
la structuration de notre mémoire de recherche.
2. Chapitre 2 : l’état de l’art
Ce chapitre comprend une étude thématique où nous allons définir les principes et les
concepts de notre recherche sur les projets d’habitat hybride (la programmation mixte
dans un seul projet), on étudie les mots clés de notre recherche en rapport avec la
méthodologie théorique, en répondant à la question suivante : Est-ce que le bâtiment
d’habitation peut abriter plusieurs fonctions en même temps ?
Ensuite, nous allons analyser deux exemples de bâtiments hybrides qui abritent la
fonction de logement et d’autres fonctions de commerce, de loisir et des bureaux.

24
3. Chapitre 3 : présentation de l’aire d’étude
Dans ce chapitre, nous allons définir notre méthode de lecture de site avec les différentes
instruments, lecture normative, lecture diachronique, lecture typologique et la lecture
fonctionnelle.
L’application de ces méthodes d’analyse sur le site d’El-Mohammadia avec un état de
lieu et une critique de chaque lecture pour ensuite tirer des synthèses qui nous fournissent
des données afin de réaliser notre intervention.
4. Chapitre 4 : proposition urbaine
Dans ce chapitre nous allons fournir un plan d’aménagement de la ville d’el Mohammedia
avec une restructuration du tissu existant et une proposition d’un nouveau centre urbain
dans la partie nord du site, notre intervention sera présentée sous la forme d’actions
urbaines qui touchent la globalité du site en répondant à notre problématique.
5. Chapitre 5 : projet d’architecture
Ce chapitre consiste à présenter la proposition architecturale qui est un aboutissement de
toute l’étude précédente, notre projet d’architecture sera défini à partir de toute
information fournie dans la partie urbaine dans le but de composer un projet intégré qui
joue un rôle dans notre composition urbaine et répond aux diverses hypothèses d’une
conception architecturale.
- Les principes d’implantation.
- La composition volumétrique.
- La programmation et la fonctionnalité de projet présentées avec les plans
d’architecture.
- Le traitement du projet dans son ensemble.

25
CHAPITRE 4

ETAT DE L’ART

26
1. Introduction
Dans ce chapitre, nous invoquons la définition du cadre conceptuel qui reprends toute
la partie d’état de l’art, il s’agit d’analyser les concepts relatifs au thème de recherche
scientifique (les bâtiments urbains hybrides).
Entre l’architecture et l’habitat une relation, cette dernière ménage une place à
l’architecture et aux opérations de l’habitat qui ne représentent pas qu’un logement, elle
est considérée comme un lieu du développement d’échanges culturels et commerciaux.
« Habiter n’est plus seulement être chez soi dans une coupure avec les autres pratiques
quotidiennes du travail, du shopping, des loisirs, habiter c’est aussi travailler à domicile
ou dans un environnement proche de son logement, faire son shopping à l’échelle du
quartier inventé de nouvelles pratiques d’interactivités sociales, occuper son temps libre
sans être obligé de parcourir des distances importantes »23

On peut déduire qu’habiter n’est pas forcement prendre un espace comme logement, mais
plutôt s’approprier un ou des espaces à divers échelles depuis celle de l’immeuble ou de
lotissement à celle de la rue, du quartier, de la commune ou de l’agglomération.
Dans l’encyclopédie universalis « l’habitat n’est pas qu’un toit abri, foyer au logis, mais
un ensemble socialement organisé qui vise à satisfaire ses besoins physiologique,
spirituels et affectifs ; il le protégé des éléments hostiles et étrangers, il lui assure son
épanouissement vital l’habitat intègre la vie individuelle et familiale dans les
manifestations de la vie sociale et collective »24.

On peut dire aussi, pour atteindre ce but d’habiter dans un milieu confortable, homogène
et équilibré, la présence de bâtiments d’habitat hybride à multifonction est une option
favorable pour avoir un milieu urbain organisé en rues et places, équilibré et cette
typologie de bâtiment va s’intégrer dans notre projet de la restructuration du quartier d’el
Mohammedia avec des projets d’envergure en s’inscrivant dans le projet de
métropolisation d’Alger 2030.

2. Définitions
2.1 Architecture

« L’architecture dépasse le simple acte de construire, c’est une maniéré d’être »25

L’architecture est un monde où on a un mélange entre la technique et l’art dans le but


de la construction, de la restauration et de l’aménagement d’édifices, sa définition change
d’un écrivain à une autre.

23
Boyle Torwery, B. chez Hallal, I, 2007.
24
Encyclopædia Universalis 1995.
25
Aymen Karbia, « Pensées d'Aymen Karbia », sur https://citation-
celebre.leparisien.fr/internaute/akarchitecte , consulté le 15/10/2020 à 01:40

27
Pour Victor Hugo, l’architecture est « le grand livre de l’humanité et l’expression
principale de l’homme a des divers états soit comme force soit comme intelligence »26
Architectes, artistes, auteurs, philosophes…, chacun d’eux définit l’architecture de sa
propore manière, nous revenons donc à Vitruve pour un architecte reconnu, l’architecture
est définie par les trois principes de Vitruve (utilitas ,firmitas ,venustas), autrement dit :
l’utilité, la solidité et la beauté, ou : l’objet, l’usage ,et la signification.27

- Objet : c’est le contenu de fonctions et de signification et c’est aussi un contenant


de forme et de technicité et de normes.
- Usage :il représente deux aspects : mode de vie et besoins de l’être humain.
- Signification : ce sont les émotions apportées par l’homme que ce soit affectives,
cognitives.
Donc le besoin de l’homme est une des définitions des trois principes d’architecture, dans
notre atelier d’habitat on essaye de répondre à ce besoin en créant les meilleures
conditions d’habitation.
2.2 Habitation

L’habitation est l’élément prédominant de l’habitat, son aspect spécifique l’identifie,


la notion d’habitation prend des expressions diversifiées : maison, domicile, villa,
demeure, résidence, abri, logis, foyer, appartement, habitat…etc.

2.3 Habitat
« …L'habitat ne peut être le résultat d'une invention : elle est l'expression d'un mode de
vie séculaire, de traditions anciennes et de techniques modernes ».28

L’habitat est défini comme « le lieu où l’on habite » mais après l’évolution des
besoins de l’homme et l’évolution de cette typologie d’architecture, on doit dire que
l’habitat est plus qu’un toit ou un foyer mais un ensemble socialement organisé, c’est
l’espace où l’individu marche, travaille, mange et se repose, c’est pour ça l’habitat a
besoin d’un travail effectué à l’échelle urbaine.
2.4 Urbain
Selon le dictionnaire, l’urbain est « ce qui se rapporte à la ville, à l’agglomération
humaine concentrée dans la cité, par opposition à ce qui est rural »29.
2.5 Habitat urbain

Un habitat urbain est une habitation située en centre-ville ou dans une périphérie.
L’habitat urbain s’oppose à l’habitat rural.

26
HUGO, Victor, 1831. Notre-Dame de Paris, Éd. Samuel Silvestre de Sacy, Paris, Gallimard,
2002 (ISBN 978-2-07-042252-4)
27
Cl. Perrault, traduction des dix livres d'architecture de Vitruve.
28
ROSSI, Aldo, 1966. L’architecture de la ville, Éd. Infolio, 2006.
29
Larousse.

28
L’habitation urbaine est donc une zone dans laquelle les êtres humains vivent leur
organisation de vie de manière concentrée et optimisée, au plus proche des moyens de
décision, de travail, de transport, de financement, d’hébergement, de soins et
d’alimentation.

Architecture…habitat…urbain…habitat urbain…équipement…
Une hybridation de tout ça nous donne ?

2.6 Hybridation

L'hybridation en architecture est de même nature, quand les opportunités de


combinaisons entre deux fonctions donnent naissance à une nouvelle essence de bâtiment
Synonyme d’hybridation c’est mixer, et ce terme en architecture est un principe des
bâtiments multifonctionnels

3. Bâtiments multifonctionnels
3.1 Historique
Ce principe est connu au début en Europe, ensuite en Amérique et en grand Bretagne
au XIVème siècle, c’est le résultat du principe de « mixed use developpement », ce
principe est très ancien en Europe avec des bâtiments qui abritent des fonctions de
commerce et de logement.
3.2 Définition
Un bâtiment à usage mixte vise à combiner deux utilisations ou plus en une seule
structure, comme le logement, l’hôtellerie, le commerce, le stationnement, le transport, la
culture et le divertissement, quelle que soit la combinaison, il regroupe plusieurs usages
au sein d’un même bâtiment ou d’une petite zone, les deux formes les plus courantes de
conception à usage mixte sont :
- Vertical : en tant que bâtiment unique à plusieurs étages, un mélange typique
d’appartements aux niveaux supérieurs et des commerces ou des bureaux au
niveau de la rue et un parking au niveau des sous-sols.
- Horizontal : reparti sur plusieurs bâtiments, comme un groupe de maisons autour
d’un espace ouvert ou d’une cour, ces bâtiments individuels servent à un ou deux
usages spécifiques tout en créant un microcosme au sein d’un quartier, avec des
commerces en RDC ou une partie du RDC.

29
3.3 Les différentes activités dans un bâtiment multifonctionnel
- L’habitat : c’est l’une des fréquentes activités car c’est le besoin numéro un que
l’individu cherche dans un bâtiment.
- Le commerce : c’est une activité dynamique dans le bâtiment car elle sert à
augmenter l’attractivité et rend le projet rentable.
- Les affaires : cette activité est représentée par les espaces de bureau et les espaces
administratifs.
- Culture : la culture dans les bâtiments multifonctionnels est une ambiance, une
image d’un peuple, elle est représentée par un espace de croissement de différents
usagés de différentes activités du bâtiment.
- Détente et loisir : la détente est d’avoir une liberté et de se relaxer, prendre un
café et lire un livre avec une vue panoramique sur une baie pour développer les
capacités du corps et l’esprit, cette activité vient dans le bâtiment multifonctionnel
sous forme d’une cafeteria ou d’un espace culturel-même.

3.4 Les critères d’un bâtiment multifonctionnel


3.4.1 Sauvegarder l'espace urbain
La création d’une relation équilibrée et homogène entre l’espace urbain et le
bâtiment multifonctionnel.
3.4.2 Compléter l’espace urbain
L’ambiance d’une ville est assurée par ces activités et comment elles sont
attachées à leur espace urbain, Alors le bâtiment multifonctionnel doit compléter
cet aspect et entretenir la vie dans la ville.
3.4.3 Assurer une mixité sociale
Le développement de la ville et la création de ce genre de bâtiment ne devra pas
créer une séparation dans la structure de la société et doit contribuer à la création
d’une mixité sociale.
3.4.4 La complicité des différentes fonctions
Satisfaire les besoins de chaque activité dans la programmation, espace,
accessibilité, en travaillent sur la relation entre ces activités.
3.4.5 Assurer une rentabilité maximale
Un bâtiment multifonctionnel doit s’entretenir de lui-même car il est exploité
pendant une grande partie du jour et de la nuit, et abrite des activités rentables.

30
3.4.6 Garder l’aspect historique et l’identité du site
L’architecture est la représentation d’une culture, d’une histoire, d’une société.
Alors, le bâtiment multifonctionnel doit s’intégrer avec le milieu urbain créé ou
existant.
3.5 Les objectifs d’un centre multifonctionnel
- Contribuer à l’intégration de plusieurs fonctions urbaines liées à la diversité de
l’activité humaine : résidence, commerces, culture, services, loisir, détente.
- Contribuer à créer l’image d’une ville métropole avec une architecture
d’envergure.
- La multifonctionnalité de ce bâtiment permet d’avoir une grande attractivité qui
attire les investisseurs et les touristes.
- Une plus grande variété et densité de logements.
- Contribuer à un caractère d’espace urbain plus intégratif.
- Remettre une meilleure intégration avec les services de la ville comme les
transports en commun.
- Plus de flexibilité pour s’adapter aux besoins changeants, augmentant ainsi le
cycle de vie a longue terme du bâtiment.

4. Etudes des exemples


4.1 Immeuble biscornet 14 logement + galerie en RDC

Figure 08: Immeuble biscornet – Paris

31
4.1.1 Fiche technique
- Lieu :75 rue de Lyon /52 boulevard de la bastille/75012 paris
- Architect : BP Architectures
- Maitre d’ouvrage : ministère de la culture
- Programme :14 logements + galerie
- Fonction : logement, commerce et galerie d’exposition
- Agence d’architecture : SAGI
- Niveaux : R+7
- Hauteur du toit :24 m
- Surface :236 m2
4.1.2 Description du biscornet
Biscornet est un immeuble de 14 logements social de 8 étages, dessiné par
l’agence BP architecture, il a fait son apparition en 2011 sur la place de la bastille à
Paris.
il se présente comme une figure de proue de l’architecture contemporaine livrée ou
regard d’une population parisienne, attractive par son ouverture sur la rue avec une
galerie d’art.
4.1.3 Principes de la conception
L’idée de ce projet est de transformer le site complètement et s’inspirer du tissu
existant sur Paris pour présenter une nouvelle texture pour le logement à Paris et
proposer un bâtiment multifonctionnel avec d’autres fonctions que le logement.
4.1.4 Implantation
- Le projet bénéfice d’une situation urbaine exceptionnelle.
- Le projet fait face à la place.

Figure 09: Implantation de l’immeuble biscornet – Paris

32
Figure 10: Implantation de l’immeuble biscornet

4.1.5 Principes d’implantation


- Offrir un nouvel élément dans un contexte urbain pré existant.
- Inscrire le projet comme une continuité sociale et historique.
4.1.6 Composition volumétrique

Le projet s’étend en suivant un Le meilleur usage de la forme


dessin en trapèze trapézoïdale de la parcelle

33
Faire un plissement dynamique de L’entrée L’entrée
forme complexe sur la vêture
des logements de la galerie d’art
Façade Nord
- On constate une inclinaison de la toiture en descendant vers le bâtiment voisin.
- Respecter la continuité de la façade urbaine en respectant la hauteur du bâtiment
voisin.
4.1.7 Programmation et fonctionnement
- Programme : une galerie et des locaux dans le RDC et le sous-sol, un etage de 3
logements : 2 duplex et 1simplex, le dernier étage contient 2 simplex.
- Typologie d’appartement : six T4 en duplex de 84m2 et huit T2 de 52m2.

Entrée galerie d’art


Entrée des logements

Hall d’entrée

Local de vélo

Galerie d’art

Figure 11: Plan du RDC de l’immeuble biscornet

34
Séjour

Cuisine

SDB/ WC

Chambre

Figure 12: Plan duplex niveau bas de l’immeuble biscornet

Séjour

Cuisine

SDB/ WC

Chambre

Figure 13: Plan duplex niveau haut de l’immeuble biscornet

35
- Relation entre les espaces

Figure 14: Coupe de l’immeuble biscornet

- Deux rentrées pour les deux fonctions de bâtiment (galerie d’art et logement).
- On remarque une superposition de toutes les fonctions.
- Les espaces humides sont rapprochées (SDB/WC et cuisine).
- Un éloignement faible entre les espaces jour et nuit.

4.1.8 Traitement de façade

Figure 15: Façades de l’immeuble biscornet

36
Panneaux modulaires ayant des
inclinations variables avec des taches de
couleur qui anime la façade.
La couleur vive des cadres de fenêtres
apparaissent comme une doubleur
exubérante alternant des éclairs de rose,
mauve et orange.

Figure 16: Façades de l’immeuble biscornet

Une façade en face la place


complétement vitrée pour profiter de la
vue et un éclairage maximal et fait un
écho de la rue et le sommet est tournée à
l’intérieur.

Un RDC complétement vitrée derrière


un zig zag colonnes en béton.
Figure 17: Façades de l’immeuble biscornet

37
Figure 18 : une vue sur la place depuis le U Figure 19: Un panorama offert par la
salon double hauteur

4.2 Cité Paul Ricœur de Rennes

Figure 20: Cité Paul30 Ricœur de Rennes

30
Paul Ricœur, né en 1913 à Valence, est un philosophe français.

38
4.2.1 Fiche technique

- Projet : Cité internationale Paul Ricœur


- Lieu : Boulevard de La Liberté – Renne, France
- Architecte : Hérault Arnaud architectes
- Programme : résidence de 79 logements pour chercheurs étrangers :2878m2,
restaurant universitaire :715m2, siège de l’université Bretagne Loire :1268m2,
centre sportif :2528m2
- Surface :7389 m2
- Livraison : 2016

4.2.2 Description de Cité Paul Ricœur de Rennes

La splendeur de la mixité fonctionnelle ; un titre pour ce projet qui se caractérise par


l’imbrications de Quatre programmes bien différents qui cohabitent au sein de
l’équipement rennais. Le bâtiment est constitué d'un socle implanté à l'alignement des
rues et dans lequel se trouvent les espaces accueillant du public et d'un bâtiment en
hauteur dédié aux logements des étudiants.

Figure 21: Cité Paul Ricœur de Rennes

4.2.3 Implantation
La parcelle est située à l’interface de deux logiques urbaines très différentes : d’un
côté un quartier moderne, composé de vastes espaces publics et de bâtiments de grandes
dimensions, de l’autre le centre-ville historique, composé d’immeubles plus petits avec
toits en ardoises. L’un des enjeux du projet est l’articulation des échelles de la ville

39
traditionnelle et de la ville moderne, à la fois par l’organisation de ses volumes et la
disposition de ses fonctions.

Figure 22: Implantation de la cité Paul Ricœur de Rennes

Figure 23: Logique d’implantation de la cité Paul Ricœur de Rennes

40
4.2.4 Composition volumétrique

Figure 24: Composition volumétrique de la cité Paul Ricœur de Rennes

L’exercice était comment faire une imbrication de 4 programmes sur l’aspect


fonctionnelle et l’aspect formelle. Le bâtiment est constitué d'un socle implanté à
l'alignement des rues et dans lequel se trouvent les espaces accueillant du public, et une
imbrication de deux volumes qui constituent le centre sportif et l’espace des bureaux, le
volume qui a était cherché à la hauteur sert à créer le volume qui abrite les logements,
avoir la vue sur toute la ville de Nantes et créer une intégration par rapport au gabarit du
volume de logement.
4.2.5 Programmation et fonctionnement
Programme :
- Le centre sportif au sud, coté esplanade.
- Les bureaux de l’UBL (université de Bretagne Loire) avec une entrée en façade
ouest.
- La résidence des universitaires étrangers avec un hall d’entrée sur la façade nord.
- La cafétéria de l’université, au centre de gravité de bâtiment.

41
"L'idée est d'ouvrir les espaces et de permettre les connexions entre les usagers du
bâtiment."31

Figure 25: Entités de la cité Paul Ricœur de Rennes

L’architecte a essayé de travailler avec l’enjeu de 4 programmes différents en créant


une coordination entre les espaces, car ils ont créé une vue depuis les bureaux de
l’université vers la salle de sport et le gymnase, et les étudiants dans leur logement
peuvent avoir une vue sur les différents espaces sans gêne, la cafeteria et la salle
d’activités physiques et sportives, avec leurs entrées respectives implantées en façade
donnent sur la promenade des piétons.

Figure 26: Coupe de la cité Paul Ricœur de Rennes

31
L’architecte Isabel Hérault.

42
4.2.6 Traitement de façade
Le système graphique des façades est issu de la logique climatique. A l’est et à l’ouest,
les aiguilles verticales saillantes en aluminium poli offrent une protection efficace contre
le soleil, l’ensemble donnerait une composition abstraite avec des subtiles variations de
texture, l’image change en fonction de l’angle de vue, presque invisibles face à elles, les
aiguilles créent de grandes peintures lorsqu’elles sont vues de côté.

L’aluminium et le verre, unifiant


l’ensemble dans une enveloppe
transparente et brillante. Le projet des
architectes s’ouvre sur toutes ses faces,
laissant percevoir les activités intérieures
afin d’apporter du mouvement et de la
vie et d’animer l’espace public.

Figure 27: Façade de la cité Paul Ricœur de Rennes

Le bâtiment vertical abrite la résidence


pour chercheurs étrangers. Son
traitement assume un certain contraste
avec la partie basse, dont il est
partiellement détaché par un vide au
troisième étage. Chaque chambre
possède une grande baie vitrée ouvrant
sur le balcon.
Figure 28: Façade de la cité Paul Ricœur de Rennes

Des aiguilles verticales saillantes sont


posées sur les façades. Elles assurent à
l'Est et à l'Ouest des fonctions de
protection solaire. L'espacement entre
elles a été étudié et adapté selon les
apports du soleil et en fonction des
usages des pièces situées derrière. Leur
inclinaison a été pensée pour laisser le
champ de vision libre pour les usagers.

Figure 29: Façade de la cité Paul Ricœur de Rennes

43
Dans les balcons et derrière les baies
vitrées, se trouvent des jardins d'hiver,
dont les grandes fougères sont visibles
depuis la rue.

Figure 30: Balcon de la cité Paul Ricœur de Rennes

Dans l’idée de créer une ambiance d’être


dehors mais à l’intérieur, la présence des
balcons avec une vue sur la ville est
présente avec des toitures végétalisées,
pour égaler la température du bâtiment
mais aussi d'absorber les eaux de pluie et
ainsi limiter leurs arrivées dans les
canalisations.
Figure 31: Balcon de la cité Paul Ricœur de Rennes

Les salles de gymnase et les salles de


dance avec de grandes baie vitrés au tour
permettant pour les sportifs de bénéficier
de la vue sur l’extérieur et donne l’image
de bâtiment en vie pour les passants dans
la rue.

Figure 32: Balcon de la cité Paul Ricœur de Rennes

44
Figure 33: Centre sportif de la cité Paul Ricœur de Rennes

Les architectes ont fait un code de couleur pour chaque fonction dans le bâtiment : rouge
pour le restaurant, orange pour le centre sportif, vert foncé pour les bureaux de l'université
et vert clair pour la résidence étudiante, contrairement à l’enveloppe toute en gris.

5. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons défini le cadre théorique de notre recherche qui permet
d’avoir le maximum de connaissance sur le bâtiment hybride, le concept de la mixité
fonctionnelle dans un seul projet, les définitions d’activités qui peuvent être ensemble
dans le même projet, les critères de la mixité fonctionnelle et son objectif, à la fin on a
affirmé cela à travers une analyse de deux exemples de bâtiment avec un programme
mixte.

45
CHAPITRE 5

ELEMENTS METHODOLOGIQUES DE LA LECTURE URBAINE

46
1. L’objet de l’analyse urbaine
Chaque projet architectural passe par des étapes et par un long processus pour prendre
une forme finale mais avant tout ça il faut bien comprendre l’environnement de ce projet
afin de constituer les bonnes idées à projeter dans le contexte existant qui peut être une
ville, un tissu urbain, un ilot ou une parcelle, chaque espace a un historique et une forme
à analyser et tirer des conclusions.
L’analyse urbaine est apparue avec l’apparition de l’urbanisme avec Cerda 32 au 19eme
siècle, c’un diagnostic de système urbain, pour analyser la ville il faut la décomposer (en
décomposant l’objet pour le recomposer).

2. Les outils de l’analyse


Dans notre projet, on applique l’approche morphologique, c’est une méthode
descriptive de lecture physique et spatiale des éléments de la ville et leur évolution dans
le temps.
L’objectif de cette approche est de connaitre les structures physiques et spatiales, des
milieux bâtis.

2.1 Présentation de l’aire d’étude et lecture diachronique


Cet instrument nous permet de bien comprendre comment notre site s’est développé
par rapport les différents intervenants et la transformation des structures du milieu bâti à
l’échelle des bâtiments.
Dans cette lecture il faut déterminer la situation du l’aire d’étude et la délimiter :
- Les limites administratives réglementaires
- Les limites fonctionnelles
- Les limites naturelles
- Les limites morphologiques

Pour avoir la meilleure image d’un site, il faut bien comprendre l’histoire de son
développement et revenir sur des moments importants de sa croissance.
2.1.1 Objectifs
- Indentification du processus de formation des différentes composantes du site
(bâti et non bâti).
- Permettre la reconnaissance du rôle de chaque composant de site et le
fonctionnement globale du site.
- Permettre de ne pas négliger des éléments qui ont été présents dans l’histoire de
site et le plus important de ne pas faire une rupture entre le passé, le présent et le
future de l’aire d’études.

32 CERDA, Ildefonso, 1867. La théorie générale de l’urbanisation. Présentée et adaptée par Antonio
Lopez de Aberasturi, coll. Espacements, Paris, Seuil, 1979.

47
2.2 Lecture normative
2.2.1 Activités
- Localisation et répartition des différentes activités sur le site permettant
d’identifier sa vocation actuelle.
- Identification des activités inadéquates sur site.
- Identification la rupture entre les différentes parties de site.
- Localisation les espaces libres de l’aire d’études.

2.2.2 Etat du bâti


- Reconnaissance et appréciation de l’état du bâti dans le site.
- Identification de bâti en mauvais état pour prendre l’action de son élimination et
son renouvellement.

2.2.3 Gabarit
- Identification de la morphologie générale du bâti sur le site.
- Identification et localisation d’essentielles ruptures morphologiques entre
différents tissus.

2.2.4 Etudes d’occupation des sols (densité)


- Reconnaissance de la répartition des différents degrés et formes d’occupation de
l’espace bâti sur le site.

2.2.5 Etudes de flux piéton et mécanique


- Reconnaissance de la densité de flux dans chaque partie de site.
- Reconnaissance les différents types de flux dans chaque zone de l’aire d’études.
- Identification les ruptures de flux entre les différentes parties de site.

2.2.6 Synthèse
- Superposer les cartes et croisement des données issues des différentes lectures.
- Identification et localisation des différentes natures d’intervention sur le site pour
élaborer le schéma de structures.

2.3 Lecture fonctionnelle


Les objectifs de cette lecture sont :
- Identification des problèmes d’ordres fonctionnel perceptibles au niveau du site,
ruptures et discontinuités entre différents composants du site.
- Identification de différents réseaux de communications et de mobilité dans l’aire
d’études.
- Identification d’un schéma de structuration actuels.
- Identification d’axes structurants.
- Identification des espaces non bâtis.

48
2.4 Lecture typologique
2.4.1 Objectifs
- L ’analyse synchronique

Faire une comparaison entre les différents tissus constituant le site après une lecture du
bâti et de non bâti.

- Notion d’élément
Un élément est une partie d’un ensemble dont les propriétés, la définition et les contraintes
sont interdépendantes, avec cette approche nous distinguons les éléments communs dans
l’aire d’intervention et respectant les règles de composition du tissu.
- Propriétés des éléments
- Distributives interne dans la parcelle, la façon dont les différentes espaces sont
placés l’un avec l’autre.
- Associatives externes à la parcelle, manière dont les ilots s’associent le long des
rues, ruelles, places.

2.4.2 Les étapes


- Inventaire
Identifier et relever les éléments constituant le site bâti (parcelle, groupements de
parcelles, ilots, barre, tours,), et non bâti (rue, ruelle, boulevard, place, espace libre).
- Classification
Identification et groupement des éléments cités dans la première phase (inventaire) à des
séries de critères (forme, dimensions, fonction, mode de densification parcellaire,
propriétés).

- Comparaison
Mettre en évidence les propriétés de chaque tissu pour approcher la définition du type
avec ses propriétés communes et variables et les règles de composition induites.
2.5 Schéma de structure
- Le schéma de structure montre les limites de l’aire d’études, les accès, les
principaux axes structurants, les éléments bâti et non bâti, avec les équipements
importants et places structurantes.
- Le schéma de structure actuel est formé à partir d’analyse diachronique et
synchronique.
- Poser les différents problèmes de l’aire d’études pour former les principes
d’intervention pour résoudre ces problèmes.
- Description schématique des composants de l’aire d’études.

49
3. Présentation de l’aire d’étude
3.1 Situation géographique
3.1.1 Échelle nationale

La wilaya d’Alger est limitée par : la mer méditerranée au nord, la wilaya de


Blida au sud, la willaya de Tipasa à l'ouest et la wilaya de Boumerdes à l’est.

Figure 34: Situation de la wilaya d’Alger

3.1.2 Échelle régionale

Mohammedia est une commune située au cœur de la ville d’Alger (9km du centre
d’Alger) au milieu de la baie d’Alger, connue dans la période de colonisation sous le
nom de Lavigerie et renommée à l'indépendance : Mohammedia.

Figure 35: Situation de la commune d’El Mohammedia

50
3.2 Délimitation de l’aire d’étude

Il s’agit du cadre géographique du site, les limites représentent les bordures du site
d'intervention. Elles peuvent être constitués par une coupure dans le tissu, un
changement typologique dans le bâti ou d'une coupure du relief.

La commune d’El-Mohammadia (ex Lavigerie) est une commune d’une superficie


de 7,94 km² avec une façade de 4 km sur la baie d’Alger. Elle est délimitée par :

3.2.1 Limites administratives


- Est : Bordj el Kiffan
- Sud : El Harrach et Bâb Ezzouar
- Ouest : Hussein Dey
3.2.2 Limites artificielles
- Est : Les Pins Maritimes et la caserne
- Sud : RN N°5
- Sud-Est : RN N°24
3.2.3 Limites naturelles
- Nord : la mer Méditerranée
- Ouest : Oued el Harrach

Figure 36: Délimitation de la commune d’El Mohammedia

51
3.3 Accessibilité

« Les grandes œuvres se distinguent par leur accessibilité, car elles


n'appartiennent pas au patrimoine de quelques élus, mais à celui de
tous les hommes doués de bon sens. »33

Dans notre cas, l'ouvre est le site d'intervention "El Mohammedia" qui est accessible
à travers un réseau viaire riche à savoir des voies primaires comme l'autoroute RN24 et
RN5, des voies tertiaires et des voies secondaires comme la rue khettab ben Youssef, et
on peut également accéder au site à travers le tramway d’Alger et même par le métro
d’Alger comme mentionné dans la carte suivante.

Figure 37: Accessibilité de la commune d'El-Mohammadia

4. Lecture diachronique
4.1 Processus historique de la formation du quartier El Mohammadia
« Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre. »34

« L'étude d'une structure urbaine ne se conçoit que dans sa dimension


historique car sa réalité se fond dans le temps sur une succession de
réactions et de croissance à partir d'un état antérieur. »35

33
Manuel Gonzalez Prada, Pages libres (1915)
34
Karl max
35
Philippe Panerai et al, 1980. P86

52
Cette étude nous permet de bien comprendre le site pour notre future intervention.

Notre site d'intervention el Mohammedia est passée par une évolution historique qui
a marqué sa logique de formation car ce quartier a connu une succession de croissance
depuis l'ex quartier de maison carrée jusqu'un passé récent.

4.1.1 Occupation turque de la maison carrée (avant 1830)


Cette période dans l'histoire de notre site est marquée par l'édification du Bordj el
Kantara (Fort du pont) en 1724, dans le but de renforcer la présence turc militaire afin de
bien contrôler le territoire.

Figure 38: Bordj El Kantara (Fort du pont)

4.1.2 Occupation française de la maison carrée (1830-1837)


- En 1830 : l'occupation de Bordj el Kantara par les français, qui devient la maison
carrée et marque la présence militaire des français pendant les années qui suivent.
- En 1831 : début des premiers travaux de chemin qui relier le Ford de l'eau à la
maison carrée.
- En 1837 : l'édification du monastère des pères blancs (monastère Saint Joseph)
qui est le point de démarrage de l'urbanisme de la ville comme est mentionnée
dans la figure N°. (Maison carrée à vocation religieuse)
- En 1838 : toute la région fut assainie alors cette période est fleurissante. (Maison
carrée à vocation agricole)

53
Figure 39: Carte historique de la période d’occupation française de la maison carrée Ⅰ

- En 1862 : la création d'un marchée à bestiaux qui donne l'image de la maison


carrée comme une région commerciale. (Maison carrée à vocation
commerciale)
- L'achèvement de la route moutonnière RN N°5 qui organise toute la structure
urbaine de la zone, cette route permet les échanges entre les zones comme Blida
et Oran au port.

Figure 40: Carte historique de la période d’occupation française de la maison carrée ⅢⅡ

Implantation des unités industrielles le long des deux berges de l’oued : l’industrie
pétrochimique sur la rive gauche de l’oued et l’industrie moins lourde sur la rive droite.
(Maison carrée à vocation industrielle)
- Entre 1935 et1962 : cette période est marquée par le grand dévalement de l’habitat
individuel (Bellevue, Belfort, Lavigerie, Beaulieu, Cinq maison) et l’apparition
des HLM. (Maison carrée à vocation résidentielle)
- En 1959 : la construction des dunes.

54
Figure 41: Carte historique de la période d’occupation française de la maison carrée Ⅲ

4.1.3 Apres l’indépendance


Après l’indépendance, les politiques et les actions des premiers structures algériennes
chargés du développement de la ville, le processus de développement urbain se réalise à
travers deux plans élaborés par le COMEDOR.

- Les premiers outils urbanistiques algériens ; le schéma des structures d’Alger de


1970 et le (POG36) de 1975 ; confirment l’extension amorcée durant la période
française vers l’est en s’étalant sur la baie, avec une intervention de l’architecte
Oscar Niemeyer (1968-1969) avec la cité d’affaires proposée à l’est pour créer un
nouveau centre-ville entre Bordj el Kiffan et Dar el Baida, annulée par la suite.
- Un nouveau plan directeur est mis en place, le PUD37 en 1979, le COMEDOR a
été remplacée par le CNERU38 en 1980.
- Le PDAU39 arrive en 1995 pour remplacer le PUD, ce plan qui va créer 4 pôles à
savoir : la Casbah comme centre historique et touristique, le 1er mai comme
centre administratif et économique, el Hamma comme ensemble politique et
culturel et el Harrach comme un carrefour commercial et financier.

36
Plan d’organisation général
37
Plan d’urbanisme directeur
38
Centre National d’étude et de Recherche Urbaine
39
Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme

55
- En 1997 : le grand gouvernorat d’Alger fut lancé pour un but économique qui vas
placer des activités d’hôtellerie et d’immobiliers pour l’exploitation.

Après cette lecture de différentes actions urbaines qui ont touché Alger et l’extension vers
l’est avec la recherche de mise en valeur de la baie, on constate la construction de
nombreuses structures à el Mohammedia telles :

- En 1986 : la construction de l’autoroute de l’est.


- Entre 1980 et 1985 : la construction des 760 logements ,632 logements et 618
logements.
- En 1992 : la construction de l’hôtel Hilton.
- Construction de plusieurs quartiers d’habitat individuel.

4.2 Synthèse
L’analyse diachronique vise à montrer comment la ville se développe avec le temp
et nous donne des donné sur les différentes étapes pour qu’une ville se développe. Notre
site el Mohammadia a pu se développer et changer de peau comme un caméléon à la base
d’un quartier militaire passant par des différentes vocations à savoir la vocation
religieuse, la vocation industrielle, la vocation commerciale avec le marché et la vocation
résidentielle ; afin de devenir un pôle international suite à l’extension de la foire d’Alger
(Safex) et l’apparition d’activité d’hôtellerie comme l’hôtel Hilton.

56
5. Lecture normative
5.1 Lecture des activités
Les objectifs de cette lecture sont :

- Identification des différentes activités.


- Identification de forme des différentes activités.
- Identification de foncier libre pour prochaine intervention.
- Identification le déficits ou déséquilibre entre les différentes parties du site.

Figure 42: Carte des équipements de la commune d’el Mohammedia

5.1.1 Habitat
- Habitat collectif colonial
L’habitat colonial dans notre site est représenté par les deux fameuses barres d’habitat
collectif ; la cité les dunes avec un gabarit de R+14.

- Habitat collectif récent


L’habitat collectif poste indépendance est marqué par 3 cités (cité 632logts, cité 760 logt,
cité 618logt) avec un gabarit entre R+3 et R+5.

- Habitat individuel
Ce type d’habitat a suivi les anciennes traces d’habitat colonial comme le complexe des
pères blanc avec un gabarit entre R et R+3.

57
Figure 43: La barre des dunes Figure 44: Cité 632 logts

5.1.2 Equipements
- Culte
Trois mosquées ainsi que la grande mosquée d’Alger avec une superficie de 20 000m2
qui peuvent accueillir 120 000 fidèles et le plus haut minaret au monde de 120 mètres.

- Sport
Deux terrains de sport, avec le stade du 1er Novembre Mohammedia ex lavegrie.
- Administration

L’APC d’El-Mohammadia et 03 postes de police.


- Transport

L’autoroute qui relie el Mohammedia avec les autres, le tramway pour raccorder le site
avec le centre de wilaya d’Alger et les commune d l’est de la wilaya.
- Commerce et loisir

Deux marchés urbains et un centre commercial (ARDIS) qui contient 49 boutiques, de 5


restaurants et d'un parc aquatique avec un parking à ciel ouvert qui accueille 5000 places.
- Économie

Ce secteur est représenté par la foire international d’Alger (SAFEX)


- Tourisme
Des hôtels apparus pendant la période 1990 avec l’hôtel Hilton et le projet de médina
d’Alger.

58
Figure 45: Dar el Imam Figure 46: Stade de proximité

Figure 47: Siege de l’APC Figure 48: Centre commercial Ardis

Figure 49: La foire d’Alger SAFEX Figure 50: Hôtel Hilton

5.1.3 Synthèse
- Une diversité des activités dans notre site avec une présence majoritaire des
habitats collectifs sur la partie sud du site.
- Présence d’activité commercial médiocre dans le site sauf un centre commercial
qui englobe les deux parties de site nord et sud.
- Présence d’un monument phare qui est la grande mosquée d’Alger.

59
5.2 Lecture des gabarits

Les objectifs de cette lecture sont :


- Indentification de la morphologie du bâti sur le site.
- Indentification des ruptures de gabarit entre les différents tissus de site.
-

Figure 51: Carte des gabarits de la commune d’el Mohammedia

5.2.1 Bâti à faible gabarit (1<N <3)


Constitué principalement par des bâtiments à caractère industriel situé le long des
deux berges de l'oued El Harrach ; ainsi que le bâti situé au club Hippique et les
habitations individuelles à l’est et à l’ouest de l’entité de quartier Mohammedia et une
partie de la cité 632 logts à cinq maisons.
5.2.2 Bâti à moyen gabarit (3<N<8)
Représenté principalement par l'habitat collectif. On les retrouve dans la partie
centrale du quartier (la cité 760 logts de l’entité de quartier Mohammedia) et à l’est du
quartier (la cité 618 logs et une partie de la cité 632 logs à cinq maisons), de plus des
nouvelles promotions immobilières à proximité de la RN5.

60
5.2.3 Bâti à fort gabarit (8<N<12)
C’est le cas uniquement de Promotion Khalifati qui a un gabarit de R+8 situé à
proximité de RN5.
5.2.4 Bâti à gabarit très important (12<N <14)
Représenté par les deux barres des dunes ; situé à cinq maisons, l’une fait R+12 et
l’autre R+13, cela a engendré une rupture morphologique au niveau de cette entité de
quartier, vu les gabarit voisins (la majorité ne dépasse pas les 4 niveaux)
5.2.5 Synthèse
- Une dominance de gabarit de R+2 dans tout le site à cause de présence de
bâtiments industriels et l’habitat individuel.
- Une morphologie perturbée au niveau du quartier des dunes.
- Un skyline de gabarit perturbé par les grandes différences de hauteurs des gabarits
du site.

5.3 Lecture d’état du bâti


L’objectif de cette lecture est l’identification des bâtiments en mauvais état de bâti
qui nécessitent une élimination ou un renouvellement.

Figure 52: Carte d’état du bâti de la commune d’el Mohammedia

61
5.3.1 Le bâti en bon état
Notre zone d’étude est un site de création plus ou moins récente ; plus de 70% des
bâtiments ont été réalisé après 1970 et ils sont en bon état.
Ils sont constitués essentiellement : d’immeubles d’habitat collectif : ex cité 632
logements et les maisons individuelles du quartier Lavigerie
Ces bâtiments se caractérisent par une bonne structure et un aspect extérieur
acceptable.
5.3.2 Le bâti en moyen état
Il est constitué essentiellement des bâtiments industriels. Leur structure est toujours
bonne mais les façades sont à réhabiliter.
Ainsi que quelque bâtiment d’habitat collectif à cinq maisons qui sont plus récents
mais en moyen état en raison du mauvais entretien.
5.3.3 Le bâti en mauvais état
Constitué de :
- Les bidonvilles
Situés au nord-ouest de la zone d’étude. Ensemble d’habitat illégales, ces bâtiments
sont caractérisés par l’absence de structure, les murs qui sont généralement faits de
parpaings et les couvertures en zinc, l’absence des réseaux d’assainissement,
l’absence des amenés des fluides : gaz, eau, électricité, la faible ventilation.
Ce tissu est en état de vétusté avancée et son renouvellement est recommandé.
- Les deux barres
Quartier des dunes qui est caractérisé par une forte densité sociale, le taux
d’occupation par logement et très élevé.
5.3.4 Synthèse
- Le site d’el Mohammedia contient un tissu de bâti allant du bon au mauvais
état.
- Le bâti en bon état est le dominant dans le site avec les habitats collectif est
individuel.
- Le bâti en moyen état est dans la partie de la zone industrielle qui se situe sur
les rives d’oued el Harrach.
- Le bâti en mauvais état est constitué par les bidonvilles qui se situe à l’est du
site (chantier de la grande mosquée).

62
5.4 Lecture d’occupation au sol

L’objectif de cette lecture est la reconnaissance de la répartition des différents taux


d’occupation de l’espace bâti sur le site.

Figure 53: Carte d’occupation de sol de la commune d’el Mohammedia

5.4.1 Les taux d’occupation de sol faibles :0.16<cos<0.5


Situé dans la partie nord du site ainsi que les deux berges de l’oued el Harrach
présente un cos très faible due à l’activité industrielle qui impose des bâtiments à faible
gabarit avec des grands espaces dégagés pour des raisons de sécurité.
5.4.2 Les taux d’occupation de sol moyen :0.5<cos<1
Se trouve dans la partie centrale et est du site ; il est adéquat avec l’activité
résidentielle, sous forme d’alignement des bâtiments à faible gabarit le long des rues
avec des petits espaces verts intermédiaires, des bâtiments à fort gabarit avec des grands
espaces verts pour des raisons d’hygiène et d’ensoleillement pour les cités des grands
ensembles qui sont typiquement des ensembles de logements collectifs en nombre
important.
5.4.3 Les taux d’occupation de sol bon :1<cos<1,5
Les seuls COS considérés comme bons se trouvent dans le quartier cinq maisons
5.4.4 Les taux d’occupation de sol très important :7<cos<9,5
L’occupation de sol du quartier des dunes est très importante due à l’importance de
ces>70% et le gabarit très fort 13 niveaux.

63
5.4.5 Synthèse
- Un cos très faible au nord du site.
- Un cos très important au cœur de site dans le quartier des dunes.
- Une diversité des taux d’occupation de sol dans tout le site d’étude.
- Des bâtiments à grand gabarit avec des grands espaces verts pour les cités des
grands ensembles.

5.5 Lecture de flux piéton et mécanique


Les objectifs de cette lecture sont :

- Indentification de tout type de flux de site d’étude.


- Indentification de la masse de flux mécanique et piétons.
- Indentification de la répartition de flux piétons et mécanique par a port a les
différentes zones de site d’études.
-

Figure 54: Carte du flux piéton et mécanique de la commune d’el Mohammedia

64
5.5.1 Synthèse
- Une grande concentration de flux mécanique sur l’autoroute est qui relier la zone
d’étude avec les autres wilayas.
- Un déséquilibre dans la répartition de flux petons qui se situe dans des zones bien
précis.
- Une forte présence de flux piétons d’habitants dans la partie sud de la zone
d’étude.
- Absence totale de flux petons dans la partie nord de site.
- Présence de flux piétons de visiteur dans les zones de commerce et d’exposition
avec une faible présence dans la partie sud de site d’intervention.

5.6 Synthèse générale


Les objectifs de cette synthèse sont :
- Un résultat sur l’état de site d’intervention après une superposition des cartes
d’analyse.
- Indentification des différentes natures d’intervention sur le site pour élaborer le
schéma de structure proposé.

Figure 55: Carte synthétique de la commune d’el Mohammedia

65
Diagnostic

Etat de Structuratio Nature et type


Densité Activité
bâti n d’intervention
Résidentielle
Réhabilitation
Moyen Moyen (habitat Bonne
densification
collectif)
Résidentielle Réhabilitation
Bon Moyen (habitat Mauvaise Restructuration
collectif) densification
Résidentielle
Restructuration
Mauvaise Forte (habitat Mauvaise
Requalification
collectif)

Bon Bonne Résidentielle Mauvaise Restructuration

Bon Faible Résidentielle Moyen Restructuration

Renouvellement
Moyen Faible Résidentielle Mauvaise
Restructuration
Restructuration
Moyen Faible En chantier Mauvaise Densification
Réhabilitation

Tableau 1: Synthèse de l’analyse normative

66
6. Lecture fonctionnelle
Les objectifs de cette lecture sont :
- Indentification du fonctionnement des différentes entités du site d’étude.
- Indentification de la relation entre les différentes parties du site (rupture,
connexion, discontinuité, tissu bâti et non bâti, axes urbain).
- Indentification de foncier (espace à urbaniser).
- Pertinence du réseau des voies (transition, accessibilité).

Figure 56: Carte des entités fonctionnelles de la commune d’el Mohammedia

6.1 Synthèse
- Absence d’une logique d’implantation, une forte densité dans la partie sud de site
d’intervention et une faible densité dans la partie nord.
- Absence d’une structuration globale de site (axes majeures).
- Manque des axes secondaire intérieure pour crée un centre urbain.
- Absence d’une communication de deux parties de site la partie sud et nord de site.
- Un faible réseau de viaire qui date depuis des années et non restructurée avec les
nouveaux développent de site d’intervention.
- Une partie nord totalement vide sans aucune vocation.
- Un déséquilibre dans la hiérarchie typologique dans les différentes parties de site
d’intervention.

67
7. Lecture typologique
Les objectifs de cette lecture sont :
- Identification de la forme de chaque tissu et tirage de leurs lois de composition.
- Indentification de forme, dimension, associativité de chaque ilot de site d’étude
afin de les conserver ou les éviter.
- Donner une image sur le type de composition à proposer dans le site d’étude.

Une lecture typologique est basé sur une comparaison entre les différents ilots et
composants de tissu urbain de la ville d’el Mohammedia et la ville d’Alger sur des critères
pour tirer des conclusion et le maximum d’informations, cette lecture est faite par rapport
à des différentes étapes : la première est de localiser les différentes tissus et leurs
différents composants bâti (parcelle, ilots et barre ) et non bâti (rues, espace public ,place,
terrain vide ) ensuite, faire notre comparaison et former des critères (forme, dimension,
associativité, distributivité, mode de croissance et traitement de façade).
Notre lecture est présentée sous forme d’un tableau qui consiste à des schémas (plan,
coupe, façade) et des photos.

7.1 Synthèse

Cette lecture typologique nous a permis de tirer des informations par rapport au site
d’étude comme la rupture typologique entre les deux parties de site el Mohammedia (tissu
régulier, tissu radio concentrique et tissu organique).

68
Tableau 2 :Typologie des espaces bâtis 1
40

Tableau 3 : Typologie des espaces bâtis 2

40 Voir Annexe (Façade de la barre des dunes – El Mohemedia )


Tableau 4 : Typologie des espaces bâtis 3
8. Schéma de structure actuel
Les objectifs de ce schéma sont :
- Identifier les axes structurant de site d’intervention.
- Identifier les équipements structurants.
- Identifier les espaces urbains structurant.
- Identifier les problèmes et le fonctionnement de site en tirant les potentialités de
l’aire d’étude.
Le schéma de structure contient tous les composants de l’aire d’étude : les voies, les
nœuds, les ilots, les places et les éléments phares de site.

Figure 57: Schéma de structure actuel

8.1 Les zones du tissu existant


8.1.1 Zone homogène
C’est la partie sud de l’aire d’étude, elle présente une structure de voies continues et
croisés où on remarque un cos/ces répétitif (habitat collectif)
8.1.2 Zone hétérogène

Dans le centre de la partie sud du site où on a un faux rapport entre le bâti et le non bâti
avec une prédominance de bâtiment HLM et une présence d’habitat individuel.
8.1.3 Zone mixte

On constate une coupure au niveau de la structure viaire qui relie les deux zones sud et
nord.

- On constate également toute une partie de foncier de côté nord qui est vide et non
reliée à la partie sud qui est plus au moins structurée et densifiée.

72
8.2 Les équipements structurants bâti

On constate des équipements structurants de très haut niveau mais qui ne participent pas
au dialogue urbain dans notre aire d’étude comme la grande mosquée d’Alger, la foire
d’Alger, l’hôtel Hilton, le centre commercial ARDIS et le stade 1er novembre.
8.3 Les espaces structurants non bâti
8.3.1 Les espaces publics

On constate deux espaces publics : les deux sont dans la partie sud de l’aire d’étude,
l’espace public de la grande mosquée et la place de l’APC sur la rue de Djurdjura.
8.3.2 Les axes

On constate deux axes structurants : l’autoroute est et la RN N°5 ; ces deux axes sont
reliés par la RN N°24.
On constate quelques axes qui relient les ilots de la partie sud de l’aire d’étude et les zones
de site avec les axes structurants (l’autoroute est et la RN N°5)
8.3.3 Les nœuds
On constate deux grands nœuds qui permettent l’accès à la zone nord par l’autoroute est,
ainsi que deux nœuds qui permettent l’accès à la zone sud par la RN5 : le premier est à
l’intersection de la RN5 et la RN24 et le deuxième est à l’intersection de la RN5 et l’axe
khattab ben youcef.

8.4 Synthèse
On constate dans notre aire d’étude des différents problèmes d’organisation et connexion
entre les deux parties de site, cependant, notre site d’étude el Mohammedia consiste à des
potentialités à investir et à ne pas négliger.
8.5 Les potentialités

- Un espace libre plus de 200 hectares à urbaniser sur le côté nord de site
- La position de site au cœur de la baie d’Alger avec une vue panoramique sur la
mer
- La présence des monuments phare comme la grande mosquée d’Alger, hôtel
Hilton, centre commercial ARDIS et le palais d’exposition qui attire des millions
de visiteur chaque année
- L’accessibilité par les deux coté de pays (est et ouest à cause de deux axes
l’autoroute est et la RN5).

73
8.6 Les carences
- Le site n’a pas de cohérence entre ses deux grandes zone (sud et nord) : une
rupture totale.
- Manque des axes structurants qui relient les différentes parties du site.
- Implantation anarchique avec la présence des HLM dans le cœur de la partie sud
de site.
- Des monuments de grandes envergures non connectés à la ville comme la grande
mosquée d’Alger.
- Un grand manque dans les infrastructures de loisir et d’espace vert malgré le grand
foncier libre et la vue panoramique sur la baie d’Alger.
- Oued el Harrach non structuré qui donne une grande pollution.
- L’inexistence d’un centre-ville bien connu.
- Un grand problème de mobilité avec une circulation dense dans l’autoroute

9. Schéma de structure proposé


Les objectifs de ce schéma sont :
- Proposer des éléments urbains structurants pour améliorer le tissu actuel de site.
- Créer un tissu homogène entre les différentes parties de site d’intervention.

Figure 58: Schéma de structure proposé

74
9.1 Restructuration

C’est une action a un but de donner une structure unitaire a notre site d’intervention,
homogène et cohérente, augmenter et améliorer l’image de la ville est créé une relation
entre les composantes de site.
9.2 Action et recommandations
- Création d’une liaison entre la partie sud et nord de site en prolongent les axes
structurants existants.
- Création d’une passerelle piétonne qui relie la partie sud et partie nord.
- Création des moments de pause en liant entre eux avec un parcours urbain pour
améliorer l’attractivité de notre site et favorise le flux piétons.
- Aménager la partie nord de site afin de créer une nouvelle ville bien connectée
avec la partie sud de site et sert à être l’exemple d’une ville attractive et assure
une mixte sociale.
- Améliorer la mobilité de site en créant un nouvel élément de mobilité (le métro
bus) qui relier le site a avec le centre-ville d’Alger en créant des moments de pause
qui seront connecté avec le tramway et connecté avec la nouvelle ville proposée
au niveau de la partie nord de site.
- Création de percées visuelles pour profiter de la vue sur mer.
- Réaménagement de front de mer avec des espaces publics et de parcours urbain
pour assurer une promenade le long de baie d’Alger.
- Création de voix cyclable.
- Création d’une nouvelle typologie qui amène du nouveau (multifonctionnelle)
adaptée aux diverses formes du contexte en articulant des espaces publics
identifiés.

75
CHAPITRE 6

PROPOSITION URBAINE

76
1. La composition urbaine
1.1 Définition de la composition urbaine
La composition urbaine se définit comme étant la partie de l’urbanisme qui s’occupe
de la mise en forme de l’espace urbain, « L’acte créateur du compositeur est d’unifier dans
un tout cohérent des parties différentes en sauvegardant et en exprimant ces différences dans
l’œuvre unique et en cela donne du sens. »41

La composition urbaine c’est l’instrument qui donne de l’ordre à la ville.


1.2 Objectifs de la composition urbaine

La composition urbaine a pour objectif de :


- Donner une image globale de la ville.
- Fixer les règles relatives à la localisation, a l’implantation et l’élaboration des
projets successifs de construction.

2. Les instruments de la composition urbaine


2.1 Le tracé
C’est un trait qui a pour but d’organiser la distribution de l’espace.

Figure 59: Carte d’un tracé d’une ville

Cet instrument est divisé en deux types :


2.1.1 Les tracés virtuels
Ce sont ceux qui servent à construire la composition mais qui ne sont pas
obligatoirement concrétisés.
2.1.2 Les tracés concrets

41
Pierre Riboulet

77
Le tracé est généralement concrétisé en axes visuels représentés en tracés viaires, ces
tracés peuvent être exprimés en différentes méthodes :
- Avenue

C’est une allée large rectiligne et plantée d’arbres de deux cotés, conduisant à une
habitation ou un bâtiment officiel ou un lieu public.

Figure 60: Avenue des Champs-Élysées

- Boulevard
Une large voie plantée d’arbres, faisant le tour d’une ville, concentrique autour du centre
d’une agglomération, souvent à l’emplacement ou à l’extérieur d’une enceinte.

Figure 61: Boulevard Haussmann, Paris

- Rue
Voie dans une ville, bordée de bâtiments ou clôture.

Figure 62: La rue d’Isly, Alger

73
- Ruelle

Rue secondaire étroite.


- Impasse

Une voie ayant une seule issue.


2.2 Le découpage
C’est avec le découpage qu’on peut avoir le secteur, l’ilot et la parcelle.

Figure 63: Découpage urbain de la ville de Bucarest

2.3 Les traces des occupations


Les occupations de sol peuvent être des traces de bâtiments (le bâti) ou des tracés des
espaces public (non bâti).

74
Figure 64: Espace public proposé à Paris

3. Présentation et choix de périmètre d’intervention


La zone d’intervention occupe une position stratégique, car elle se situe entre des
éléments phares et a une vue panoramique sur la baie d’Alger, elle est limitée par la mer
au nord, l’autoroute et la grande mosquée d’Alger au sud, l’hôtel Hilton et palais
d’exposition à l’est et les sablettes et oued el Harrach à l’ouest.
3.1 Périmètre d’intervention

Figure 65: Périmètre d’intervention EL Mohemedia

75
On a choisi cette zone à cause des différentes potentialités :

- Le site est un grand péremptoire vide qui n’a jamais été exploité malgré les
différentes propositions.
- Le site présente une très grande opportunité pour tout action d’une ville bien
structurée et une liaison avec le côté sud.
- La présence des équipements de grande importance comme la grande mosquée
d’Alger et le palais d’exposition qui servent comme des pôles d’attractivité.

3.2 Les problèmes d’ordre urbain du site d’intervention


- La grande superficie de la zone non exploitée.
- Un système de mobilité non développée par rapport à le développement de la ville
d’Alger.
- Un système viaire mal organisé.
- L’absence de la relation de la zone avec la baie d’Alger et avec le projet
d’aménagement de la baie d’Alger.
3.3 Objectifs
- Dans notre intervention, nous essayons de répondre à la problématique posée dans
les chapitres précédents tout en travaillant avec le cadre existant pour créer une
ville homogène avec une mixité sociale et un environnement durable.
- Le projet de la ville permet de travailler avec les enjeux sociaux, économique,
culturels et environnementaux
- Le projet de la ville permet de continuer le projet d’aménagement de la baie
d’Alger (PDAU).
- Notre projet va renforcer la nouvelle image de site el Mohammedia comme pôle
touristique et économique avec la présence de la grande mosquée et le salon
d’exposition (SAFEX).
- Notre projet assure aussi un tissu résidentiel avec un cadre bâti confortable et
développé ainsi qu’un système de mobilité très développé.

4. Etude des propositions des différents organismes


Le site d’intervention a connu plusieurs propositions d’aménagement qui montrent
combien la zone est stratégique et intéressante.

4.1 Proposition d’oscar Niemeyer 1969


L’architecte brésilien a été sollicité pour un grand projet d’aménagement urbain sur
Alger, son plan qui consiste à la réalisation de l’autoroute de l’est pour rendre la baie
d’Alger accessible avec la création d’un pôle universitaire a Bâb Ezzouar et la réalisation
d’un grande complexe gouvernemental au bord de la mer au niveau d’el Mohammedia,
ce projet appelé le centre civique d’Alger qui consiste d’une grande esplanade de 200m
de rayon dans laquelle on construit le monument de la révolution haut de 140m et un
musé, d’un côté le palais présidentiel, le ministère des affaires étrangères et l’assemblée
nationale et ce centre civique devait être entouré par un parc.
76
Figure 66: maquette du centre civique

4.2 Proposition de la société japonaise Marubeni :

Dans les années 80, les autorités algériennes lancent un programme d’habitat nommé
le Z.H.U.N, cette étude est faite par la société japonaise Marubeni qui a proposé une zone
d’habitat de 7500 logements, ce projet contient une voie sur le front de mer et un
boulevard périphérique à grande circulation et deux voies transversales majeures
opéraient la connexion avec le centre du site.

Figure 67: Proposition de la société japonaise Marubeni

4.3 Proposition de l’entreprise française Bouygues 1983

Suite à la même orientation de la 1ère proposition pour la réalisation d’une zone


d’habitat, l’entreprise française a proposé une zone d’habitat de 8000 logements avec une

77
trame orthogonale et régulière dont chaque module de la trame présente un ilot de
logements.

Figure 68: Proposition de l’entreprise française Bouygues

4.4 Proposition de C.N.E.R.U 1984


Cette proposition vient sur les mêmes principes de projet de Bouygues avec quelques
modifications, comme la création d’une zone de loisir sur la bande littorale,
l’aménagement d’un port de plaisance et la création d’un parc urbain, avec l’augmentation
de nombre de logement a 9500.

Figure 69: Proposition de C.N.E.R.U

4.5 Proposition 1986

Cette proposition fait l’exception de ne pas être concentrée totalement sur l’habitat
avec la présence de nouvelles vocations sur le plan de proposition qui a été divisé par
zone :

- Zone sud : création d’un écran végétal sur le long de l’autoroute afin de nuire
contre les nuisances sonores et visuelles.
- Zone nord : création d’un boulevard principale avec une balade sur la baie.
- Zone ouest : elle est réservée aux grandes aires ludiques et sportives.
- Zone est : création de aires de stationnement de véhicules pour la foire d’Alger.

78
Figure 70: Proposition de 1986

4.6 Proposition de F.A.U.R 1996


Cette proposition vue l’apparition comme la proposition contre le C.N.E.R.U avec
des idées opposées, ce plan qui va donner une image plutôt urbaine à la zone en créant un
nouveau quartier pour la vile d’Alger.
- La création d’un boulevard sur le front de mer mécanique et piéton pour assurer
la balade sur la baie.
- L’implantation d’une grande zone d’habitat urbaine.
- La création d’un parc urbain sur la rive de l’oued.

Figure 71: Proposition de F.A.U.R

4.7 Proposition de Blanky 2002


Ce plan est élaboré par un bureau d’étude privée français et l’idée était claire de créer
un nouveau quartier d’affaires et de loisir appelé el Manara qui consiste à un port de
plaisance, un pôle hôtelier et au sud un vaste quartier d’affaires avec un phare qui sert
comme un éléments architectonique symbolique de la zone dans le but de créer le lien
ville/mer.

79
Figure 72: Proposition de Blanky

4.8 Proposition d’Alger médina par Dahil 2002


Cette proposition vient pour confirmer le caractère touristique et d’affaires de la zone,
avec la création d’une façade maritime en adoptant l’idée d’Alger : la future capitale
d’Afrique.

Figure 73: Proposition d’Alger médina

4.9 Proposition de proposition d’aménagement de la baie d’Alger (projet Alger


2030)
Ce projet a une image métaphore de « collier de perle » avec la création d’un nouveau
port et traitement de tout le front de mer avec l’intégration d’une nouvelle stratégie de
mobilité.
- La projection d’une ville écologique avec l’aménagement de l’autoroute.
- Création d’une forte liaison ville/mer.
- Aménagement d’une promenade tout au long de la baie d’Alger (sablettes).
- Création d’un nouveau quartier d’affaires près de l’autoroute.
- La création de projet structurant comme la grande mosquée d’Alger.

80
Figure 74: La grande mosquée d’Alger

4.9.1 Le plan d’Alger à l’horizon de 2030 (PDAU)


Ce plan qui vise le long terme veut donner l’image d’Alger : la référence de la
méditerrané, avec 82 projets structurants qui vont concrétiser les objectifs de PDAU.

El Mohammedia apparait dans le pilier 1 qui consiste au développement économique et


la création d’emplois et de riches, et aussi dans le pilier 2 avec l’ouverture de la ville sur
le monde, donner une image d’une ville internationale.
Mohammedia

Figure 75: Plan d’Alger à l’horizon de 2030

81
5. Intervention urbaine
Dans le cadre de notre intervention urbaine, nous sommes intervenus sur notre zone avec
un ensemble d’actions qui ont pour but de résoudre les problèmes déjà mentionnés qui
touchant le site, ainsi qu’à mettre en évidence les potentialités d’el Mohammedia.
1) Injection d’un axe majeure de mobilité
Dans le but de relier Alger Centre à Beb Ezzouar, deux zones importantes qui reçoivent
pas mal de visiteurs par journée, nous sommes intervenus sur l’axe majeure reliant ces
deux zones, autrement dit l’autoroute.
Un métro bus est injecté au milieu de l’autoroute afin d’assurer le déplacement entre les
deux zones, passant par de multiples arrêts tout au long de son déplacement,
le Métrobus est un parcours à haute fréquence de transport en commun par autobus, les
fréquences de passage varient de 5 à 15 minutes d'intervalle. Le parcours, circule
principalement sur des voies réservées à travers les axes routiers majeurs de la ville, et ne
s'arrêtent qu'aux stations spécialement désignées et aménagées à cette fin.

Ce moyen de transport permet d’économiser l’argent ainsi que le temps, en évitant le


problème majeur d’encombrement à Alger et permettant d’arriver à sa destination à
temps, il est aussi eco-friendly et aide à diminuer la pollution émise de déplacement en
voiture.

Ligne de Metro-bus

Figure 76: Injection d’un axe majeure de mobilité

82
2) Création d’axes de liaison

Dans le but de relier l’axe de tramway à l’axe de l’autoroute et de Métrobus, nous avons
créé plusieurs axes de liaisons, ces derniers traversent l’ensemble des équipements
importants, et sont animés grâce aux commerces injectés, ces axes constituent donc des
boulevards qui guideront le flux piétons grâce à leur traitement et leur mobilier urbain.

Figure 77: Création d’axes de liaison

83
3) Identification des axes structurants

Afin de mieux structurer la ville, nous avons identifié les axes structurants de cette
dernière et nous avons restructuré la partie Sud d’El Mohemedia pour accentuer la
lisibilité, et pour avoir une harmonie avec le nouveau tissu urbain et ne pas tomber dans
la faute de créer deux zones urbaines non connectées et isolées l'une de l'autre.

Figure 78: Indentification des axes structurants

84
4) Prolongement des axes
Proposer un nouveau tissu urbain est favorable dans un milieu vide mais comment
l'intégrer avec le tissu existant cette problématique on l’a résolu à travers le
prolongement des axes structurants qui démarrent dans la partie sud de tissu existant
jusqu'à à la partie nord en créant des boulevards communiquant tout au long de site,
ces axes servent aussi dans la communication des stations de métro bus qui vont servir
avec ces axes toute la partie sud et nord de l'aire d'intervention.
Ces axes vont être des percés visuelles en diagonale qui démarrent dans la partie sud
de site jusqu'à le front de mer pour permettre sa visualisation depuis Alger, Bordj El
kiffan et directement de la mer.

Figure 79: Prolongements des axes

85
5) Création des axes orthogonaux aux axes précédemment identifiés afin de créer les
ilots de la partie Nord.
Affectation des parcellaires par rapport au programme urbain élaboré, elles
consistent à identifier les zones d'activités dans le site d'intervention, ces zones
vont créer des rapports avec les éléments du nouveau tissu urbain, le Metro bus,
la grande mosquée et le parcours de 6 placettes, ainsi que la galerie d'art sghiwert
dzair.

Figure 80: Création des ilots de la partie Nord

86
6) Aménagement de six places publiques
Afin de créer le parcours urbain et intégrer la grande mosquée d’Alger à l’ensemble, nous
avons aménagé six places publiques, chacune d’eux fait référence à un des fondements
de la croyance musulmane, à savoir : la croyance en dieu symbolisé par la place à côté de
la grande mosquée, la croyance aux anges symbolisée par le parcours au front de mer et
le marina, la croyance dans les livres révélés de Dieu symbolisé par l’espace public à côté
de la bibliothèque d’El Mohemdia, la croyance aux prophètes et aux messagers de Dieu
symbolisée par l’espace public à côté de l’école, la croyance au jour du jugement
symbolisée par la passerelle au-dessus de Oued El Harrach et la croyance au AL-Qadr
symbolisée par deux espaces publics crées dans la partie nord.

Figure 81: Aménagement des espaces publics

87
Arrêt de Tramway

Arrêt de MetroBus

Figure 82: Plan d’Aménagement urbain

88
6. Programmation urbaine

Habitat + Service + Commerce


Equipement Touristique
Equipement culturel
Habitat + Equipement touristique
Equipement de service
Espace public

Figure 83: Carte de la programmation urbaine

89
CHAPITRE 7

PROJET DE FIN D’ETUDES

90
1. Introduction :
La conception architecturale représente l’aboutissement et la finalité d’un processus
opérationnel des phases précédentes.

Toute architecture doit révéler un cachet par des idées et des concepts bien précis et une
inspiration d’un concept existant pour bien s’intégrer dans le site.
Au cours de ce chapitre, avec notre projet architectural, nous allons montrer un langage
architecturale liée au lieu d’intervention et au contexte, qui répondre essentiellement à la
recherche thématique liée au projet, nous allons aussi essayer de monter le rapport entre
les différentes espaces de projet (l’habitat, la direction de métro bus et la galerie d’art)
comment les espaces travaillent en commun.

2. Les différents facteurs entrants dans le thème de l’habitat :


L’habitat est un ensemble de modes et aspects déterminants sa problématique, ces modes
et aspects sont économiques, politiques, mais aussi écologiques, socio humains,
temporels, historiques...
2.1 évolution historique de la fonction résidentielle
Les quartiers d’habitation constituent le tissu fondamental urbain, ils occupent la plus
grande partie de la superficie de l’espace urbain

Ces quartiers d’habitation ont subi au cours du 20em siècle un grand changement à cause
du développement des matériaux de construction avec l’évolution industrielle,
l’apparition des entreprise de réalisation qui réalisent d’un coup de grandes ensembles
d’habitions ,ce développement était à cause de la grande masse populaire, Alors l’état
était dans un devoir de loger et de construire des quartiers d’habitation , une mutation a
était faite, de la création des maisons particulières à la place de la création des quartiers
entiers et des nouvelles villes, ces derniers ont été divisé en petites parcelles :de nouvelles
perspectives de compostions se sont ouvertes.

2.2 Les enjeux de l’habitat :


L’habitat est le facteur d’existence essentiel de la vie humaine c’est un élément
constituant de la vie sociale.

Tout une gestion de l’environnement immédiat de l’habitat doit être planifiée (espaces
publics)
Une intégration avec le site doit exister pour que l’habitat réponde aux différentes
exigences sociales et culturelles et aux normes de la vie individuelle de leurs habitants.
2.3 les différentes typologies de l’habitat
La présentation de différentes typologies de l’habitat qui sont d’usages aujourd’hui pour
mieux connaitre les formes possibles et mieux comprendre leurs caractéristiques

91
structurelles (organisation interne mode d’accès et de desserte, relation entre l’intérieur,
et l’extérieur. etc.)
On peut différencier les formes d’habitat et ses typologies comme suit :

- Habitat individuel.
- Habitat semi collectif.
- Habitat collectif.

2.3.1 habitat individuel


Une construction qui repose directement sur le sol et sur lequel rient n’est posé d’autre
que son propre toit, c’est le type d’habitation le plus recherché par ce qu’il offre des
grandes surfaces très exposées aux vues, un maximum de liberté individuelle d’adaptation
aux exigences de ces occupants.
Avantages :

- Domaine strictement privé.


- Rapport intense avec l’espace extérieur.

Inconvénients :

- Une très grande consommation du terrain à bâtir.


- Budget élevé de construction.

Figure 84: Habitat individuel à El Mohemedia

92
2.3.2 Habitat semi-collectif

C’est un habitat individuel superposé avec une entré prouvée ; chaque logement possède
son escalier qui l’acheminera dans son logement, chaque logement possède son garage ;
la mitoyenneté des espaces et de planché.
Après une analyse de ce type d’habitat on constate que :
- Une échelle proche de celle de la maison individuelle par une hauteur de bâtiment
illimité.
- Un accès individuel au logement, situé en façade analogue à celui du pavillon de façon
à créer un seuil.

- Un espace privatif extérieur pour chaque logement (un jardin).


- Il offre autant de surfaces supplémentaires et une liberté d’appropriation.

Figure 85: Logements semi-collectifs rue jules ferry à Trelaze

2.3.3 habitat collectif :


L’immeuble d’habitation à plusieurs étages est le type d’habitat le plus pratiqué dans les
sociétés industrialisées, mais aussi le type le plus souvent fortement critiquée.

L’habitat collectif est une construction dont la hauteur n’est supérieure à trois niveaux,
parfois aucun espace extérieur privé, c’est un type qui s’adapte très bien à une production
industrielle et a des méthodes de planification de réalisation et de gestion centralisées.

Avantages
- Consommation économique du terrain à bâtir.
- Création d’une mixité sociale ; les habitants sont soudés et tissent des liens sociaux
solides. La confiance est une valeur forte de l’habitat collectif.

93
Inconvénients

- L’homogénéité de toutes les cellules d’habitation.


- L’impossibilité de pouvoir les adapter à des exigences différentes.

Figure 86: La barre des dunes – El Mohemedia

3. Contexte urbain du projet


Le projet architectural est l’étape finale de tout processus de production de l’espace et sa
programmation, c’est une concrétisation de principes et d’objectifs préétablis.

3.1 Objectifs
- Finaliser la composition urbaine proposé.
- Définition plus agréable du projet dans son contexte urbain.

- Définir les circulations et les accès possibles par rapport à l’environnement.


- Définir la forme, le gabarit, les circulations, taille dimension des éléments bâtis avec
leurs positions.

3.2 Situation du projet :


- Le choix de l’assiette qui accueillera le projet d’architecture est établi par rapport à une
situation particulière qui présente un problème urbain à résoudre.

94
La parcelle d’intervention est un ilot de forme rectangulaire, elle est limitée par :

- un grand boulevard de la nouvelle ville proposé (axes majeurs de projet urbain) au sud
- un espace public, un des 6 espaces public de notre parcours de projet urbain à l’ouest.

- Axe majeurs qui relie la partie nord et la partie sud de site, à l’est.

Figure 87: Délimitation de la parcelle

4. Présentation du projet
Notre projet est un bâtiment multifonctionnel qui abrite 3 fonctions ; une galerie d’art au
RDC sous le nom de « Sghiwert Dzair », cette dernière abritent les différentes maquettes
de grands monuments de l’architecture d’Alger à une échelle de 1/25, à l’étage on a la
direction de métro bus proposé dans le projet urbain et un immeuble d’habitation de 4
appartements par étages.
4.1 L’environnement
Le projet va participer à l’animation de projet urbain et la continuité de parcours urbain
proposé avec la galerie d’art (Sghiwert Dzair) ainsi que l’ensemble des équipements et
espaces publics proposés afin de former le pôle culturel et touristique qui aura son rôle
dans le projet d’Alger 2030.

Le projet va jouer un rôle structurant dans la ville par sa position et sa programmation qui
est une continuité du projet urbain.
4.2 Principes et concepts

Principe : Ce qui est à l’origine de quelque chose.

Concept : Idée d’un projet conçu par l’esprit, permettant d’organiser les perceptions et
les connaissances
L’études de l’aire d’intervention du thème puis du programme nous a permis de faire
sortir un certain nombre de principes et concepts qui vont nous servir comme concepts
dans la conception de projet

95
4.2.1 Alignement : Suite de choses ou de personnes disposée en ligne dans notre
cas c’est l’alignement d’immeubles.

4.2.2 L’articulation : Éléments ou points de liaison de quelque chose, l’articulation


est un concept qui donne une image du projet multifonctionnel, dans notre cas,
l’articulation est dans la richesse du projet en matière de programme.

4.2.3 La flexibilité : C’est l’adaptation de différents espaces aux exigences


fonctionnelles et formelles du site à travers le temps.
4.2.4 La hiérarchie : Notre projet joue un rôle sur de différentes échelles de la ville,
le quartier et l’environnement immédiat, avec sa programmation riche le projet est un
élément attractif et cette attractivité exige une certaine disposition des espaces comme
l’affectation des différentes activités destinées au grand public dans des espaces
particuliers comme la galerie d’art au niveau du RDC et les espaces privées comme
les bureaux et les logements aux étages.

4.2.5 Le rythme : Le rythme d’architecture est créé par des points de repère, ça peut
être celui de la structure (poteaux, colonnes) ou celui des ouvertures (portes, fenêtre).

5. Programmation
Notre projet se décompose en deux entités :
5.1 Détente et les loisirs

Dans notre projet, des activités d’attractivité et d’accompagnement et d’animation qui


attire le grand public avec la galerie d’art dans le RDC, assurent une ambiance et une
convivialité a l’intérieure du bâtiment.

5.2 Les services divers


5.2.1 l’échange
Activité destinée à faciliter la vie du public de l’environnement immédiat du projet et une
tache qui facilite les contacts économiques, administratifs et commerciaux, comme les
bureaux de la direction du métro bus proposée dans notre projet et les commerces au
niveau du RDC

5.2.2 Les bureaux


Ce sont des espaces et lieux de travail des établissements dédiés aux publics
administratifs.

5.2.3 L’entité logement


Ce sont les espaces d’habitat avec des accès privés et des espaces spécialement liés au
logement.

96
6. Contexte Architectural du projet
6.1 Implantation
Pour parler de l’implantation, il faut d’abord discuter sur l’environnement immédiat,
notre parcelle se trouve entre trois grands éléments importants de la proposition urbaine
(grands repères) qui sont :
L’axe majeurs de la proposition urbaine au sud, le centre commerciale Ardis a l’est,
l’espace public qui fait partie des six espaces publics du parcours de projet urbain à
l’ouest.
Avec cette implantation, notre projet se fait partie du projet urbain avec la continuité de
parcours qui se termine dans la galerie d’art (Sghiwert Dzair) au RDC de notre projet, la
présence de l’axe majeur qui sert à relier les stations de métro bus avec notre projet qui
est le symbole de ce nouveau moyen de transport.

La position de notre projet sert à le rendre un élément attractif de touriste et de visiteurs


6.2 La genèse de la forme

6.2.1 Création d’un socle

Figure 88: Genèse : Création d’un socle

Occupation totale de l’ilot avec un alignement par a rapport aux axes principaux
(boulevard principal du projet urbain) , cette implantation de 1er volume sert à créer un
socle qui sera en contact direct avec le public en suivant l’idée du parcours de projet
urbain.

Ce principe d’alignement est fondamental dans le projet, un alignement qui suit la forme
de terrain.

97
6.2.2 Chercher la hauteur

Figure 89: Genèse : Chercher la hauteur

Création d’un deuxième volume imbriquer avec le premier volume qui monte en hauteur
pour assurer l’attractivité de projet et s’intégrer avec le Skyline de projet urbain proposé

6.2.3 Alléger la forme

Figure 90: Genèse : Alléger la forme

Faire une soustraction de volume pour créer un espace de regroupement plus intime pour
les locataires d’espace de logement et pour alléger la forme massive des deux volumes.

Utiliser l’espace comme un espace d’orientation des accès.

98
6.3 Programmation
6.3.1 Programmation qualitative
Entités Utilisée par Espaces Activités

Les visiteurs Accueil L’orientation


Les touristes Hall d’entrée La gestion

Entité loisir Chercheures Espace d’orientation L’organisation

(Galerie Etudiants Espace d’attente Le contrôle


d’art) Enfants Espace d’exposition
Les Administration
gestionnaires
Espace de vente
Les artistes
Sanitaires
Exposants
Les invitées
spéciales
Commerçants

Entité Les Accueil La gestion


service gestionnaires
Hall d’entrée L’organisation
Les employés
(Bureaux Espace de travail Travaille
métro bus Les visiteurs Open space
d’Alger ) Les adhérents
Sanitaires

Entité Les habitants Hall d’entrée Vivre


habitat Les visiteurs Espace de distribution Organisation
(Logement) Espace de vivre (hall de logement, Cohabitation
chambres, cuisine, séjour,
Echanges
Sanitaires

Tableau 5: Programmation qualitative

99
6.3.2 Programmation quantitative
Surface de la parcelle :3218m2
La surface bâtie :1800m2
Entité Espaces Surfaces m2

Entité stationnement Stationnement 1568m2


(Parking) Gestion 102m2

Entité loisir Réception 61.45m2


Galerie d’art Accueil 45.20m2
Administration 125m2
Espace de stockage 811m2
Espace d’exposition 24m2
Sanitaires 126m2

Commerce
Entité service direction Hall central 268m2
métro bus
Service des finances 130.40m2

Service d’audit et marcher 91.50m2


Service de système métro 191.50m2
bus

Service de ressource
124m2
humaine
Service planification et
contrôle de gestion 133.70m2
Service exploitation métro-

Bus 78m2
Service infrastructure
Métrobus
133.35m2
Sanitaires

100
Entité logement Hall de distribution 82m2

Hall 25m2
Salon 33.05m2

Cuisine 21,40m2
Chambre 1 14.20m2
Chambre 2 16.60m2

SDB 5.90m2
Wc 2.40 m2
Balcon salon 4.20m2

Balcon chambre 1 5.20m2


Balcon chambre 2 14.20 m2
Tableau 6: Programmation quantitative

101
6.3.3 Organigramme spatiale

Figure 91: Organigramme spatial

102
Galerie d’art Sghiwert Dzair

Direction de métro bus d’Alger Figure 92: Répartition des activités

Entité de logement
6.4 Traitement de façades

Pour un traitement de façade, on a opté pour un traitement minimaliste.


Style minimaliste : le style minimaliste est l’un des courants de l’art contemporain les
plus influents. Le minimalisme tente de répondre au défi suivant : supprimer le plus
d’éléments possibles sans perdre l’identité visuelle et sans effacer l’objet du message à
communiquer, soit, réduire au maximum les détails afin d’éviter la surcharge et de limiter
la subjectivité.

Figure 93: Façade Sud du projet

103
Une trame a été appliquée sur la façade avec des espaces vides et des espaces pleins.

La présence des terrasses vitrées comme espace vide dans la façade pour alléger la façade
et la présence des éléments totalement vitrée pour optimiser l’éclairage dans les espaces
de logement comme le séjour et les chambres.

Figure 94: Façade sud du projet

La présence d’un traitement dans l’espace de bureau de la direction de métro bus sur des
lames verticales (des brises soleil) pour casser l’horizontalité du volume.
La présence des espaces totalement vitré au RDC pour rendre l’espace attractive car il a
une relation directe avec le boulevard principal du projet urbain.
6.5 Logique structurel et choix du système constructif
Le système de structure qui a pour rôle d’assurer la stabilité de la construction prend une
part importante dans la composition architecturale, l’organisation et la qualité des
espaces, la logique structurelle de notre projet s’appuie sur la logique géométrique.
Notre choix structurel s’est porté sur une structure poteaux/poutres.

6.5.1 L’infrastructure
Les fondations seront en semelles isolées pour les charges ponctuelles (poteaux) et en
semelles filantes pour les voiles de contreventement afin de retenir les poussées des terres.
Tenant compte de la nature du sol, les murs de soutènement seront accompagnés d’un
drainage périphérique, afin de localiser les remontées d’eau au niveau des ouvrages
enterrés.

Le sous-sol (parking) sera entouré d’un mur de soutènement, il assurera la réception des
activités du parking.

104
La dalle au sous-sol est une dalle flottante, pour ne pas surnager les fondations

6.5.2 La superstructure
L’ensemble de la structure est réalisé en poteaux/poutres. La structure est constituée d’un
certain nombre d’éléments linéaires (poteaux poutres) et surfaciques (dalles, voiles)
assemblés entre eux par des liaisons. Son rôle est d’assurer la solidité de l’ouvrage donc
de transmettre les charges permanentes, variables et accidentelles jusqu’aux fondations
donc au sol.
Avantages
- La recherche d’une cohérence entre la composition formelle adoptée et le choix
structurel.
- L’image du projet, et donc affirmer notre aire à travers sa structure.
- La recherche d’une fluidité d’espace à l’intérieur du projet.

- La recherche d’un système capable de résister aux efforts Horizontaux et verticaux, à


savoir le vent et le séisme.
- Poteaux

- Les poteaux transmettant au sol les charges supportées des différents étages, doivent
résister à la fois aux charges verticales.
- Planchers

De type 20+4 constitués par des poutrelles en béton armées préfabriquées, des hourdis en
ciment et une dalle de compression en béton armé d’une nappe de treillis soudé 15.15.1.45
qui sera coulé sur place et aura 4cm d’épaisseur

- Contreventement
Notre projet sera doté de voiles de contreventement positionnés d’une maniéré
symétrique au niveau des blocs pour une bonne résistance aux effets de séisme.

105
6.6 Matériaux

Figure 95: Bardage en PVC

6.6.1 Le bardage en PVC

Le bardage en PVC a fait de nombreux progrès ces dernières années et il a pu aujourd'hui


largement rivaliser avec le bois. Facile à travailler et à poser, il est plus facile à entretenir
et plus durable que le bardage traditionnel.

- Les avantages du bardage en PVC

Le bardage en PVC a plusieurs avantages :

• En été, le bardage PVC et l'isolation maintiennent la chaleur à l'extérieur, permettant de


conserver de la fraîcheur à l'intérieur.
• En hiver : Le bardage et l'isolation protègent la maison du froid en évitant les entrées
d'air.

106
• Entretien facile
• Un matériau durable et léger
• Une grande facilité et rapidité de pose
• Différentes finitions, qui permettent d'imiter les nervures du bois et de proposer de
nombreux coloris
• Plus besoin de peindre la façade
• Les joints sont invisibles, même de près
• Imitation bois, lames lisses, couleurs personnalisées, plusieurs finitions sont disponibles.

6.6.2 Le vitrage

Un vitrage est prévu entre les bardages en aluminium, sur toute la hauteur de la façade
(les deux barres), il sera lui aussi posé sur une structure secondaire fixée aux éléments de
la structure. Le vitrage est composé de deux plaques de verre, celui donnant sur l’extérieur
sur l’extérieur est un verre réfléchissant à 50 %, c’est un verre de type borosilicaté. Qui
est utilisé quand une grande résistance aux variations thermique, les dimensions varient
entre 3mm à 15mm. Pour la plaque intérieure, on utilise un verre coupe –feu, ce dernier
empêche la progression des flammes, des fumées et des gaz d’incendie pendant un temps
donné et également celle de la chaleur de l’incendie. C'est-à-dire la chaleur ne peut
progresser.

6.6.3 Cloisons amovibles

Dans un souci de donner un maximum de flexibilité des espaces, nous avons opté pour
l’utilisation des cloisons amovibles, des cloisons permettant des possibilités de
modification, offrant des variétés d’espaces d’exposition dans la galerie d’art au niveau
de RDC et s’adaptant aux exigences des utilisateurs des espaces. Elles sont
essentiellement composées de deux plaques de plâtre avec un isolant (laine de verre) placé

107
7. Dossier graphique

Plan de masse

107
108
109
110
111
112
113
114
115
116
8. Les ambiances

117
118
119
120
121
122
123
Conclusion

Nous avons essayé tout au long de cette année d'apprendre comment insérer un projet
d'habitat dans un milieu urbain et lui faire intégrer dans la structure de l'ensemble de la ville.

Dans notre travail, nous pensons que la conception d'un projet durable n'est pas dans le sens
des nouvelles techniques et matériaux car tout est trouvable aujourd'hui donc le problème du
des projets et quartiers reste au niveau de la manière d'intégrer le projet dans la structure
existante quel que soit le projet afin d'assurer l'attachement entre l'ancienne structure et la
nouvelle.

Nous sommes convaincus qu'il faut passer par l'échelle urbaine afin de créer les conditions de
la conception des projets , des conditions qui sont liées aux espaces publics qui est
malheureusement négligé par presque toutes les propositions d'aménagement dans ce cas la.

Notre projet présente des réponses et solutions au problématique dégagée du site et dans le
quel nous avons essayé de concevoir a usage principal d'habitat intégré répondant aux besoins
des habitants en prenant en considération la qualité architecturale.

Nous concluons que ce modeste projet reste qu'une proposition et un effort de notre part et
chaque architecte dans notre situation pour avoir nos propre réflexion et interprétation.

124
Bibliographie

- Boyle Torwery, B. chez Hallal, I, 2007.


- CANIGGIA Gianfranco, Maffei Gian Luigi, Composizione architettonica e tipologia
edilizia (Composition architecturale et typologie du bâti), Venise, 1979.
- Cl. Perrault, traduction des dix livres d'architecture de Vitruve.
- E Divorne, B. Gendre. B. Lavergne, P Panerai, Les bastides..., 1985.
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- E. Rasmussen. Landen, Tho Vanne Cay, 1934.
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et de l'habitat, (sous la direction de Marion Segaud, Jacques Brun, Jean-Claude Briant).
Paris, Armand Colin. 186-191.
- Georges Perec , Espèces d'espaces, Éditions Galilée, 1974
- HUGO, Victor, 1831. Notre-Dame de Paris, Éd. Samuel Silvestre de Sacy, Paris,
Gallimard, 2002 (ISBN 978-2-07-042252-4)
- Larousse.
- Manuel Gonzalez Prada, Pages libres (1915)
- Muratori, S. (1959) 'Studi per una operante storia urbana di Venezia.
- PANERAI, Philippe, 2002 : Analyse urbaine, Éditions Parenthèses, Collection
Eupalinos, Marseille.
- Philippe Panerai et al, 1980. P86
- ROSSI, Aldo, 1966. L’architecture de la ville, Éd. Infolio, 2006.

Webographie

- Aymen Karbia, « Pensées d'Aymen Karbia », sur https://www.citation-


celebre.leparisien.fr/internaute/akarchitecte.com
- FAIDI Halim, “ALGER Al-Djazaïr By Halim FAIDI”, sur https://www.guide-
alger.com/ou-sortir/item/698-alger-al-djazair-by-halim-faidi.htm.

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ANNEXES

La façade de la barre des dunes - Mohemedia

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