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DEPARTEMENT DE GENIE RURAL


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DIMENSIONNEMENT HYDRAULIQUE ET HYDROLOGIQUE D’UN


OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT SUR LE COURS D’EAU LEKIE A
EBOLMONGO DANS LA COMMUNE DE MONATELE, DEPARTE-
MENT DE LA LEKIE
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
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DEPARTMENT OF RURAL
ENGINEERING
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Mémoire de fin d’études / Master thesis
En vue de l’obtention du / in order to obtain a
Diplôme d’Ingénieur de Génie de l’Environnement / Master of Engineering in Environ-
mental Engineering

Rédigé,présenté et soutenu par / Written,presented and supported by

BIKEK MBONGO PAUL MICHAEL

Matricule : 17TP21431

Supervisé par / Supervised by

Pr TALLA ANDRE Dr WOUNBA JEAN


Maître de Conférences- FRANCOIS
Enseignant-Chercheur Enseignant - Chercheur

Année académique / Academic year


2021/2022
DEDICACE
A mon grand mère ,

A mes très chers parents,

A mes sœurs,

A tous mes camarades de promotion emportés par cette chimère de vie particulièrement à
AMINA AHMADOU et DASSI MIGLANCHE ,

A toute ma famille
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

REMERCIEMENTS
Je tiens à témoigner toute ma gratitude à tous les acteurs ayant donné de leur temps et ayant
apporté une pierre à l’édifice de ce travail .Tout particulièrement :

 Le Président du jury
 L’Examinateur
 Mes rapporteurs respectifs Pr.TALLA André, Chef de Département du Génie de l’En-
vironnement et Dr.WOUNBA Jean François pour avoir accepté de m’encadrer pour
ce mémoire.Vous représentez des modèles de réussite professionnelle à suivre et à
copier ;
 Pr.George NKENG ELAMBO et Dr.BWEMBA Charles respectivement Directeur
et Directeur Adjoint pour m’avoir permi de poursuivre mes études de master en ingé-
nierie au sein de leur prestigieuse institution .
 Tout personnel enseignant de l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics et
celui de l’Université de Padoue, pour vos conseils précieux pendant les unités d’en-
seignement et votre mise à l’épreuve incommensurable pendant les sessions d’exa-
men ;
 Tout le personnel administratif de l’Institution qui m’a aidé dans l’aboutissement des
procédures scolaires de toute sorte ;
 Tous mes camarades de promotion qui m’avez montré le sens de la concurrence posi-
tive, du challenge permanent, les valeurs d’autodiscipline , résilience , d’esprit
d’équipe et de vie en communauté durant toutes ces années de formation ;
 Monsieur BIALLO ETIENNE , chef technique de la commune de Monatélé pour
son droit de réponse aux différentes activités in situ à ce travail de recherche.
 Monsieur ASTOFIE, Ingénieur Hydraulicien pour ses multiples orientations et
conseils d’expert dans l’évolution significative de ce mémoire.
 Monsieur EDIA EMMANUEL NDOMO PLEG pour son engagement soutien in-
conditionnels dans l’élaboration de cette recherche scientifique.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

LISTE DES ABREVIATIONS ,SIGLES ET ACRONYMES


BA :Béton armé

BV : Bassin versant

CIEH : Comité Interafricain pour les études hydrauliques

EPFL : Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne


PADY : Projet d’Assainissement pluvial De Yaoundé

FS : Facteur de sécurité

IRD :Institut de la Recherche

MES :Matières en suspension

MNT : Modèle Numérique de Terrain

PFNL : Produit Forestier non ligneux

ORSTORM : Office de la Rcherche Scientifique et Technique Mer

RGPH : Recensement Général de la Population et Habitants


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

LISTE DES SYMBOLES ET UNITES


g : Accélération de la pesanteur

V : Vitesse d’écoulement de l’eau


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

RESUME
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

ABSTRACT
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

LISTE DES FIGURES


Figure 1.1.Eléments d'un cours d'eau (Lit majeur d'uncours d'eau, 2023).................................7

Figure 1.2.Composantes principales d’un dalot..........................................................................8

Figure 1.9.Caractéristiques d'un pont........................................................................................16

Figure 1.10.Indice de compacité de Gravelius et formes de bassins (Musy A. & Higy C.,

2004).........................................................................................................................................21

Figure 1.11.Réseau de drainage d'un bassin versant d'ordre 4 suivant la classification de Strah-

ler (EPFL, 2005).......................................................................................................................28

Figure 1.12.Exemple de profil en long (EPFL, 2005)..............................................................30

Figure 1.13.principe d'analyse du comportement hydrologique d'un bassin versant et hydro-

gramme résultant (EPFL, 2005)................................................................................................34

Figure 1.14.Les échelles spatiales d'étude en hydrologie.........................................................38

Figure 1.15.Différentes approches des modèles hydrologiques (Perrin C., 2000)...................41

Figure 1.16. Organigramme général de dimensionnement des ouvrages hydrauliques (ALA-

MA, 2022).................................................................................................................................53

Figure 3.1. Localisation de la zone d’étude Ebolmongo..........................................................72

Figure 3.2.Zones climatiques du Cameroun (Olivry J.C., 1976)..............................................73

Figure 3.3.Carte du réseau hydrographique du bassin de la Lékié...........................................75


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1.1.Récapitulatif des critères supplétifs d'un cours d'eau (Inventaire des

cours d'eaux , Guide Technique,SAGE, 2007)......................................................4

(Tableau 1.2).......................................................................................................18

Tableau 1.3.Classes de relief en fonction de l'indice de pente globale (Laborde,

2009)....................................................................................................................25

Tableau 1.4.Classes de perméabilité des aquifères d'un bassin versant..............26

Tableau 1.5.Tableau des valeurs de coefficients de ruissellement en fonction des

zones d'habitations...............................................................................................34

Tableau 1.6.Tableau du temps de concentration Tc en fonction de S..................36

Tableau 1.9.Tableau des valeurs de α en fonction de S (Ngougouré J., 2021)....48

Tableau 1.10.Tableau des valeurs de α en fonction de S et R (Ngougouré J.,

2021)....................................................................................................................49

Tableau 2.1.Formules proposées par le CIEH applicable à la zone d’étude

(Tchetchoum Kameni D., 2020)..........................................................................64


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

SOMMAIRE

DEDICACE.................................................................................................................................i

INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1

GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE...........................................................3

INTRODUCTION-------------------------------------------------------------------------------------3

GENERALITES SUR LES COURS D’EAUX--------------------------------------------------3

GENERALITES SUR LES OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT----------------------7

GENERALITES SUR LE DIMENSIONNEMENT HYDROLOGIQUE----------------18

3.1.1 Objet de l’étude------------------------------------------------------------------------------18

GENERALITES SUR LE DIMENSIONNEMENT HYDRAULIQUE-------------------52

FACTEURS INFLUENÇANT LE CHOIX DES OUVRAGES HYDRAULIQUES :- 54

CONCLUSION.........................................................................................................................56

METHODOLOGIE DE RECHERCHE...................................................................................57

INTRODUCTION-----------------------------------------------------------------------------------57

RECONNAISSANCE GENERALE DU SITE-------------------------------------------------57

VISITE DU SITE------------------------------------------------------------------------------------57

COLLECTE DES DONNEES---------------------------------------------------------------------58

DIMENSIONNEMENT----------------------------------------------------------------------------61

CONCLUSION.........................................................................................................................70

PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS..............................................71

INTRODUCTION-----------------------------------------------------------------------------------71

3.1 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE------------------------------------------71

3.2 DESCRIPTION PHYSIQUE DU SITE ET ETAT DES LIEUX-------------------76

3.3 PRESENTATION DU PROJET----------------------------------------------------------76

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................77
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

INTRODUCTION GENERALE
Chaque jour qui s’écoule, le monde fait face à de multiples problèmes majeurs. Des experts et
ingénieurs du nord au sud se rassemblent pour analyser les sources à ces problèmes, proposer
et orienter les décideurs vers des solutions palliatives appropriées.

Au Cameroun, comme dans les pays en voie développement la route constitue un maillon
indéniable pour l’économie. Ainsi, les politiques gouvernementales intègrent les projets divers
et gargantuesques pour apporter une amélioration certaine du niveau de vie des populations
urbaine et rurale. Malgré toutes ces mesures, le constat est probant. Il existe une dichotomie
significative entre la zone urbaine et la zone rurale en terme d’infrastructures particulièrement
routières. En zone rurale, le désenclavement passe par des projet d’infrastructures consé-
quents. Pour chaque projet d’infrastructures rurales, notons que la question de développement
des zones agropastorales est directement liée à l’accessibilité au site. Les ouvrages de fran-
chissement ou de désenclavement représentent en général la solution envisageable. Ils per-
mettent une connexion des zones de commerce entre elles. La conception et la maintenance de
ces ouvrages répondant à des critères de type divers font relativement appel à des méthodes
de dimensionnement bien spécifiques en vue d’assurer la pérennité de ces superstructures.
Notre travail de recherche se situe dans une zone où l’absence notoire d’ouvrages d’art de
franchir le cours d’eau ainsi que de relier les zones limitrophes à fort potentiel agropastoral est
préexistante.

De ce fait, les questions de la typologie de l’ouvrage et de la crue de projet qui contribuera à


définir un seuil de débordement de l’eau pardessus l’ouvrage se dégagent de manière claire et
succinte. Les études menées dans le cadre de ce projet n’ont permis de déterminer que le coût
de l’ouvrage de franchissement approprié sans prendre en compte de façon détaillée et appro-
fondie l’aspect hydrologique et hydraulique . Il est donc de ce qui précède , il est donc d’un
intérêt particulier de faire une étude approfondie de la structure adéquate pour qu’elle ne se
retrouve par déborder par les crues extrêmes.

L’objectif général de ce mémoire porte sur la conception d’un ouvrage de franchissement sur
le cours d’eau Lékié dans la zone d’Ebolmongo dans la commune de Monatélé , département
de la Lékié.Pour atteindre cet objectif plus large, il va s’en doute de ressortir les objectifs spé-
cifiques à savoir :
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

 Définir la notion de cours d’eau et ses différentes caractéristiques


 Dégager la typologie usuelle des ouvrages de franchissement
 Ressortir les généralités sur le dimensionnement hydrologique puis hydraulique d’un
ouvrage de franchissement
 Relever les données hydrologiques et hydrauliques de base de la zone d’étude pour
permettre décider en fonction de critères de choix la nature de l’ouvrage à dimension-
ner
 Détailler suivant des critères de sélection le choix d’un ouvrage de franchissement par
rapport à un autre
 Déterminer les dimensions de l’ouvrage

Au regard de ces prérogatives, l’ossature de ce mémoire de fin d’études mettra un accent sur
une revue littéraire scientifique qui abordera les généralités relatives aux types d’ouvrages de
franchissement et aux méthodes de dimensionnement tant sur l’aspect hydrologique que sur
l’aspect hydraulique qui permettront, à suffisance d’établir les fondements théoriques de ce
travail de recherche. Ensuite, viendra l’approche méthodologique détaillée qui participera au
choix de l’ouvrage approprié pour ce projet . Enfin , la dernière partie concernera la présenta-
tion, l’analyse et la discussion les résultats positifs et négatifs obtenus pour déterminer les
dimensions et modéliser l’ouvrage final.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
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GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE

INTRODUCTION
L’eau fait partie du patrimoine commun d’un pays en général, d’une localité en particulier. A
cet instant, la mise en valeur, la protection et le développement de la ressource utilisable dans
le respect de la réglementation en vigueur et de l’équilibre naturel deviennent d’intérêt géné-
ral. Cette promotion demeure un facteur clé dans la croissance socio-économique d’une nation
notamment celles en voie de développement. Ainsi, dans cette optique de combattre la pauvre-
té, l’on va procéder à la mise sur pied d’ouvrages hydrauliques voire d’un réseau routier afin
de moderniser les échanges et les voies de circulation d’une part entre les différentes régions,
entre les différentes villes et villages et d’autre part de désenclaver les zones ayant des poten-
tialités importantes de productions agropastorales, de richesses touristiques voire minières ou
cacaoyères. La réalisation de ce dernier fait appel à une étude hydrologique au préalable en-
suite une étude hydraulique en vue de la conception adéquate de l’ouvrage qui devra répondre
aux besoins locaux .Dans ce premier chapitre, véritable tremplin de notre travail, il convient
d’apporter des éclaircis tout d’abord sur la notion de cours d’eau , ensuite sur la généralité
relative à la typologie des ouvrages de franchissement , enfin sur les généralités relatives aux
dimensionnement hydrologique et hydraulique .

GENERALITES SUR LES COURS D’EAUX


3.1.1 Définitions
1.1.1.1 Selon l’étymologie

 Cours d'eau : Toutes eaux courantes qui s'écoulent entre des rives (ruisseaux, fleuves, canaux,
etc.) (ATILF, 2001).
 Cours d'eau : eau courante concentrée dans un chenal (fleuve, ruisseau, rivière, torrent) (Le
Robert DICO en ligne, s.d.).
 Cours d'eau : : terme général désignant tous les chenaux superficiels ou souterrains , naturels,
conducteurs d’eau permanente ou temporaire (Ru, fleuve, rivière, oued , bras,canal,
ruisseau,etc). (CILF, 1992).
 Cours d'eau : chenal en surface ou souterrain, dans lequel l'eau peut circuler. Dictionnaire de
l'Environnement (AFNOR, 1994).
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

1.1.1.2 Selon la jurisprudence

La définition de « cours d’eau » est donnée de façon unanime par la Loi du 8 août
2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages et la Circulaire du 2
mars 2005 . Elles stipulent entre autre que la désignation de « cours d’eau » repose essentiel-
lement sur les critères suivants :
1. La présence et permanence d’un lit, naturel à l’origine .
2. Un débit suffisant une majeure partie de l’année .
3. L’alimentation par une source.
Malgré ces critères indicatifs majeurs , il est possible de ne pas statuer avec sérénité sur
la qualification d’un écoulement en cours d’eau dans certains cas. Dès cet instant, il est judi-
cieux de faire appel à d’autres critères dits supplétifs comme aide à la décision. Ces supplé-
ments sont bien illustrés dans le Tableau 1.1 qui suit :

Critères supplétifs Caractéristiques


La présence d’un écoulement
Ecoulement après 8 jours de pluviosité infé-
indépendant des pluies (continuité en
rieure à 10 mm
amont et en aval)
+ de 10 cm entre le fond et le niveau du sol.
L’existence d’une berge Ce critère permet de distinguer le chevelu du
cours d’eau
L’existence d’un substrat différencié (sable, gravier, vase…) notablement distinct
spécifique du sol de la parcelle voisine
Présence d’organismes inféodés au milieu
aquatique (ou de leurs traces) : animaux,
La présence d’une vie aquatique comme les invertébrés benthiques, crustacés,
mollusques,vers, coléoptères aquatiques, tri-
choptères…et végétaux aquatiques
Tableau 0.1.Récapitulatif des critères supplétifs d'un cours d'eau (Inventaire des cours
d'eaux , Guide Technique,SAGE, 2007)
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1.1.1.3 Description d’un cours d’eau

Etant donné la lumière autour de la notion de cours d’eau , il est désormais plus
simple de nommer et décrire en détail les différents éléments vivants qui le constitue et l’en-
toure. On en dénombre principalement trois comme suit :
1. Un bassin versant.
2. Un lit .
3. Une nappe souterraine.

Notons que :

 Un bassin versant est un c’est une surface élémentaire en théorie hydrologiquement


close, c'est à-dire qu'aucun écoulement n'y pénètre de l'extérieur et ou tous les excédents
de précipitations s'évaporent ou s'écoulent par une seule section à l'exutoire. En d’autres
termes, c’est une étendue drainée par un cours d’eau et ses affluents et limité par une ligne
de partage des eaux. Elle est une surface ou un réceptacle d’eau possédant un point de
convergence par lequel toute l’eau reçue par le bassin peut transiter (Musy A. & Higy C.,
2004). A l’intérieur de celui-ci, il y a une continuité :
 longitudinale de l’amont vers l’aval ;
 latérale , des crêtes vers le fond de la vallée ;
 verticale , des eaux superficielles vers des eaux souterraines et vice versa .

Les limites des B.V sont considérés comme les lignes de partage des eaux de surface (He-
cini, 2014)

 Le lit d’un cours d’eau désigne la partie la plus basse d’une vallée creusée par l’écoule-
ment et dans laquelle se déplacent , en dehors des crues , l’eau et les matériaux transportés
(Hecini, 2014) :
 Le lit mineur correspond à l’espace fluvial , formé d’un chenal ou des chenaux mul-
tiples et de bancs de sables ou galets , recouverts par les eaux coulant à plein bords
avant débordemant ;
 Le lit majeur quant à lui est cette partie du lit de la rivière submergée uniquement en
période de crue ;
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De manière globale, on distingue le lit mineur limité par les berges, du lit majeur
occupé temporairement par les eaux en période de crues. (Inventaire des cours d'eaux ,
Guide Technique,SAGE, 2007)

Par suite,

 L’affluent qui peut être un ruisseau, une rivière ouun autre cours d’eau qui se jette dans le
cours d’eau principal.
 Une berge quant à elle est formée par les terrains situés à gauche et à droite du cours
d’eau et qui délimitent le lit mineur. Cet espace abrite très souvent abrite des plantes et des
arbustes dont les racines endiguent le phénomène naturel qu’est l’érosion et fournssent un
ombrage et une alimentation nécessaires à la vie aquatique. (Hecini, 2014)
 Un talweg ou thalweg , c’est un mot allemand qui renvoie au chemin de la vallée. Il cor-
respond à la ligne qui rejoint les points les plus bas d’un cours d’eau : c’est l’inverse de la
ligne de crête ou ligne de faîte ou ligne de partage des eaux. En cartographie il est em-
ployé pour faire référence au fond d’une vallée.
En règle générale, le lit d’un cours d’eau et le fond d’un vallon suivent le talweg. Celui-ci
est modelé par l’érosion fluviatile. L’espace compris entre deux talwegs est appelé « in-
terfluve ».
 Les méandres qui sont des courbes ou des sinuosités naturelles qui se forment sur le lit du
cours d’eau, créant une forme en « S » ou en serpent.
 Les rives qui sont tout simplement les zones adjacentes aux berges qui peuvent être plus
élevées et plus stables. Les rives peuvent être recouvertes de végétation ou de zones habi -
tées.
 Les zones d’érosion et de dépôt qui à certaines parties du cours d’eau, l’érosion peut se
produire, entraînant la formation de bancs de sable ou de gravier. Les dépôts peuvent éga-
lement se produire lorsque le cours d’eau se ralentit et que les sédiments sont déposés. La
Figure 1.1 montre les parties d’un cours d’eau ainsi que son biotope.
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Figure 0.1.Eléments d'un cours d'eau (Lit majeur d'uncours d'eau, 2023)

Néanmoins les cours d’eau sont souvent sujettent à des modifications de leur régime hydrique
de par la réalisation d’ouvrages d’art pour les franchir.

GENERALITES SUR LES OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT


Un ouvrage de franchissement est une infrastructure de désenclavement permettant la traver-
sée d’un courant d’eaux, d’un canal ou d’une dépression.

On décompte plusieurs infrastructures de désenclavement telles que : les dalots, les buses, les
radiers submersibles qui sont regroupés sous le petit nom « ponceau » et les ponts.

3.1.1 Dalots
1.1.1.1 Définition

Un dalot est un ouvrage de franchissement installé sous la chaussée (FGSV, 2012)ne nécessi-
tant qu’une épaisseur de remblai négligeable ou pas du tout . Spécifiquement dimensionné
pour les surcharges, une circulation à même la dalle peut être envisageable.

1.1.1.2 Caractéristiques

Pour ne pas s’altérer sous l’effet des contraintes intrinsèques et extrinsèques, un dalot est gé -
néralement en béton armé et se présente sous forme rectangulaire ou carrée simple ou mul -
tiple. De plus,tel qu’illustré par la Figure 1.2 , il est constitué des six parties suivantes :

1. Un radier ou une semelle en béton armé .


2. Des piédroits .
3. Une dalle ou des dalettes en béton .
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4. Quatre murs en aile, en amont et en aval .


5. L’enrochement de protection en amont et en aval .
6. Les remblais d’accès.

Figure 0.2.Composantes principales d’un dalot

1.1.1.3 Typologie des dalots

Notons qu’il existe une pléthore de types de dalots qu’il convient d’illustrer. (Source)

 Les dalots cadres dans lesquels la dalle, les piédroits et le radier font office de struc-
ture rigide en béton armé tel montré par la Figure 1.3.

Figure 1.3.Image d’un dalot cadre triple

 Les dalots ordinaires constitués de piédroits verticaux, fondés sur une semelle ou un ra-
dier réparti sur l’emprise de la structure, sur lesquels repose une dalle en béton ar-
mé comme le démontre la Figure 1.4;
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Figure 1.4.Image d’un dalot ordinaire

 Les dalots portiques semblables aux dalots cadres mais sans radier (les piédroits sont
fondés sur des semelles) tel est prouvé par la Figure1.5;

Figure 1.5.Image d'un dalot portique

3.1.1 Buses
1.1.1.1 Définition

Une buse est une structure tubulaire couramment utilisé pour permettre le passage des cours
d’eaux ou des eaux de ruissellement sous une chaussée. Elle peut être faite en des matériaux
comme le béton préfabriqué, le métal galvanisé ou la fonte ductile.

Elles peuvent avoir des sections circulaire, ellipsoïdale, en arche ou encore ovoïdale.

1.1.1.2 Caractéristiques

Une buse dispose de plusieurs éléments constitutifs à savoir (Infrastructure de désenclave-


ment, 2018) :
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1. Une couche de pose en matériau préfabriqué qui varie en fonction de la nature de la


buse .Pour les buses métalliques en particulier, la pose se fait sur une couche de terre
de bonne qualité que l’on compacte avec soin au préalable ;
2. Un remblai compacté jusqu’au niveau de la chaussée. Le remblai réalisé autour des
buses leur garantie une bonne résistance aux charges par soutien latéral ;
3. Des têtes de maintien en amont et en aval en béton ou maçonnerie avec parafouilles
4. Des enrochements de protection à l’amant et à l’aval. (figure1.6)

Figure 1.6.Eléments pour la conception d’une buse

1.1.1.3 Typologie des buses

Les buses sont des ouvrages de franchissement soient en béton armé ou soient en métal.Les
buses sont utilisées exclusivement dans des sections où l’on dispose d’une épaisseur suffi-
sante de remblais (un minimum de 0.8 m de remblai est nécessaire au-dessus de la buse) et
peuvent être utilisées avec des hauteurs de remblais élevées.

Il est interdit de ne jamais adopter des diamètres inférieurs à 80 cm. Au-dessus des buses, il
faut un remblai de 80 cm minimum. (Infrastructure de désenclavement, 2018).

 Les buses en béton armé


Ce sont des tuyaux préfabriqués de 1 mètre de long en béton armé à emboitement :

1° nécessitant une fondation rigide ;(figure1.7)


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2° dont les éléments préfabriqués sont juxtaposés sur un berceau en béton maigre. Celui amé-
liore la stabilité de la buse par l’accroissement de la rigidité (dureté) du demi-cercle inférieur
et assure la continuité longitudinale et l’étanchéité au droit des joints ;

3° perdant leur intérêt à l’instant que leurs diamètres (quels diamètres) vont au-delà de 1.20
mètres du fait de leur poids (notamment les pistes rurales) ;

Figure 1.7.Image de buse en BA

 Les buses métalliques,


 Il faut une fondation souple .
 La pose se fait sur une couche de terre de bonne qualité que l’on compacte avec
soin au préalable .
 Les buses métalliques sont livrées en éléments simples cintrés de 1 mètres de lon-
gueur ; le cintrage et le nombre d’éléments à assembler dépendent de la forme et
du diamètre (2 pièces pour les circulaires de petits diamètres). Les buses métal-
liques des pistes rurales, le diamètre ne dépasse pas généralement 1.8 m.
 Dans le cas des buses métalliques, cette hauteur de remblai admissible est fonction
de l’épaisseur de la buse.(figure1.8)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
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Figure 1.8.Image de buses métalliques

Quelques considérations à prendre en compte (Infrastructure de désenclavement, 2018):

1° le diamètre des buses doit permettre le nettoyage. Afin de permettre le nettoyage ou le cu-
rage des buses qui risquent souvent d’être obstruées partiellement par les dépôts de sédiments
et de pierres charriés (MES) par les eaux, il est conseillé de ne jamais adopter un diamètre
inférieur à 800 ;

2° éviter les buses de faibles sections dans les zones éloignées où l’entretien et le nettoyage ne
peuvent être garantis ;

3° les buses sont calées dans le fond du lit, mais pas plus bas pour éviter l’ensablement ;

4° le positionnement des buses est suivant l’axe de d’écoulement afin d’endiguer tout change-
ment de direction du courant d’eau ;

5° la capacité d’évacuation de l’ouvrage est susceptible d’augmenter, selon la multiplication


des buses en fonction du largueur de l’écoulement à franchir. Les débits admissibles sont donc
variables en tenant de la topographie du site ;

6° les débits admissibles sont donc variables et peuvent être très élevés dans le cas d’une bat -
terie de plusieurs buses de grand diamètre quand la topographie du site permet un tel disposi-
tif ;
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3.1.1 Les radiers submersibles


1.1.1.1 Définitions

Le radier submersible est un ouvrage qui permet de traverser le cours d’eau en cas de basses
eaux et qui est submergé en cas de crue. L’eau passe au dessus du radier car ce dernier est
construit sur le fond de la rivière. Souvent on utilise ce genre d’ouvrage de franchissement
dans les zones sèches lorsque le cours d’eau reste sec pour une durée très importante de l’an-
née pricipalement les zones désertiques (Aouiche, 2022).

Il est donc construit sur un cours d’eau de faible pente, moyennement large, de faible hauteur
des berges, et qui reste sec en grande partie de l’année annoncée . Les radiers submersibles
sont appropriées aux routes à faible densité de trafic. La hauteur d’eau sur la chaussée lors des
écoulements reste inférieure à 15-25cm pour permettre le passage à gué .Au -delà, il y a un
temps d’attente pour laisser la crue (Infrastructure de désenclavement, 2018).

L’ouvrage étant placé dans le lit du cours d’eau il ne modifie pas l’écoulement pas l’écoule-
ment. Pour l’emplacement de l’ouvrage , un compromis est à trouver entre un tronçon large
qui induira une plus grande longueur d’ouvrage, mais une hauteur d’eau et des vitesses moins
importantes et un tronçon étroit moins onéreux.

1.1.1.2 Caractéristiques

Ce type d’ouvrage convient surtout en zone désertique. Le radier routier est généralement
composé de :

 Un radier en béton ou en béton armé ;


 Une protection à l’amont et à l’aval ;
 Des balises de signalisation.
 Les remblais de raccordement avec la piste

Le franchissement d’une rivière par un radier routier est moins coûteux qu’un dalot ou un
pont, mais il présente un inconvénient majeur : le trafic est interrompu lors des crues. L’inter-
ruption est due souvent à la hauteur d’eau qui peut correspondre aussi à des vitesses exces-
sives. On admet généralement des hauteurs de 0.4 m pour les voitures et 0.6 m pour les ca -
mions, avec des vitesses moyennes d’écoulement n’excédant pas 1.5 m/s. (Infrastructure de
désenclavement, 2018).
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d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

1.1.1.3 Typologie des radiers

a. Radier submersible évidé


Un radier submersible évidé est un ouvrage qui est dimensionné pour laisser passer un débit
donné sous la chaussée. Lorsque ce dernier est dépassé la chaussée est inondée. On utilise ce
type d’ouvrage lorsqu’on a un débit faible mais non nul pendant une grande partie de l’année
tel illustré en figure1.8.

Figure 1.8.Image d’un radier évidé

3.1.1 Radier submersible ordinaire


Les radiers submersibles ordinaires sont construits sur les fonds des oueds très souvent.
Donc l’eau passe au dessus de la chaussée. On choisit ce type d’ouvrage lorsque le cours
d’eau reste sec pendant une durée longue de l’année. Ils sont utilisés souvent dans les zones
où les crues sont fortes et brèves. Ce type de radier est employé également lorsque la largeur
du cours d’eau est très grande avec une lame d’eau faible.La figure 1.9 représente un sché-
ma simplifié d’un radier submersible ordinaire. (Aouiche, 2022)

Figure 1.9. Schéma d'un radier submersible


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3.1.1 Ponts
1.1.1.1 Définition

Un pont est un ouvrage qui permet de franchir une dépression ou un obstacle(cours


d’eau,voies de communication) en passant par-dessus. Il est construit sur cours d’eau lorsque
le débit est important, la dépression est très profonde, ou le trafic routier est élevé.Le pont est
composé de trois parties principales :

 Les fondations qui permettent de transmettre les efforts au terrain ;


 Les appuis comprenant :
 les culées qui servent d’appuis aux extrémités du tablier et supportent les poussées des
remblais ;
 les piles qui supportent le tablier entre les culées ;
 Un tablier qui supporte les voies de circulation (automobiles, piétons, animaux) ; il peut
être en une ou plusieurs travées en fonction de la largeur de la vallée à traverser ;

1.1.1.2 Caractéristiques

Les caractéristiques du pont sont les suivantes (ALAMA, 2022) :

 La hauteur d’eau est déterminée à partir de la crue de projet. Cette dernière est estimée
par les méthodes hydrologiques pour des périodes de retour prises égale à 20, 50 ou
100 ans. La crue de projet à prendre en compte dépend de l’importance de la route.

Certains auteurs recommandent une estimation de la crue de projet centennale multiplie par
un FS variant de 1.5 à 2 .

 La hauteur d’eau est calculée par la formule usuelle de débit de Manning-Strickler


 Le tirant d’air est prévu pour diminuer le risque d’obstruction partielle ou totale du
pont. Il dépend aux risques e charriage et de l’importance de l’ouvrage. Pour des ponts
de longueur inférieure à 50 m, on adopte généralement un tirant d’air au moins égal à :
 En zone désertique :
 Si la portée du pont est < 50 m, le tirant d’air doit être ≥ 1.5 m ;
 Si la portée du pont est > 50 m, le tirant d’air doit être ≥ 1,0 m ;
 En zone forestière :
 Si la portée du pont est < 50 m, le tirant d’air doit être ≥ 3,0 m ;
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 Si la portée du pont est > 50 m, le tirant d’air doit être ≥ 2,0 m ;

Il est recommandé d’estimer la profondeur d’affouillement au niveau des piles et


d’évaluer l’érosion des berges.(Figure 1.9)

Figure 0.3.Caractéristiques d'un pont

Les ponts permettent aux routes et aux chemins de traverser les cours d’eau plus importants,
dont la quantité d’eau ne peut être évacuée par des sections couvertes. La décision de
construire un pont dépend du niveau d’eau le plus élevé qui peut être prévu. (FGSV, 2012)

1.1.1.3 Typologie des ponts

Du nord au sud , de nombreux ponts sont construits en foction de l’usage pour rétablirrpour
rétablir la communication entre les voies.De nombreux ouvrages comme «Overseas Road
Note No. 9: A Design Manual for Road Bridges», «Manuel d’Exécution de Petits Ouvrages
Routiers en Afrique» ou «Puentes, Manual de Construcción». font une présentation des diffé-
rents types de ponts et de leurs entretiens. On distingue les :

 Les petits ponts

On peut considérer un pont comme un petit pont lorsque sa longueur totale ne dépasse pas 25
m. ce type d’ouvrage est utilisées lorsque les buses et les dalots ne permet pas d’évacuer un
débit qui dépasse 25 m3/s ou bien lorsque il y a risque d’encombrement des ouvertures par les
objets déplacés par le cours d’eau en cas de crue. (Aouiche, 2022)

 Passages de type gué ou dérives


Un gué est la section pavée d’une route ou d’un chemin qui franchit un cours d’eau
en étant à niveau avec le lit de la rivière ou du ruisseau. La portion submergée de la
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chaussée est plus basse que les inclinaisons de la route adjacente. La différence d’alti-
tude entre les inclinaisons adjacentes et le gué dépendra du volume d’eau attendu. Les
passages de type gué ont prouvé leur efficacité pour la construction de routes et de
chemins dans les cas suivants: (Association de Recherche sur les routes et les trans-
ports, 2003)
 où le volume de la circulation est faible et de brèves interruptions de celle-ci
sont envisageables ;
 sur terrain plat ou légèrement vallonné. Le niveau du lit de la rivière ne doit
pas être trop bas, auquel cas d’importants travaux de terrassement seraient
nécessaires avant que les rampes d’accès puissent être construites ;
 avec les petites rivières qui transportent énormément d’objets et/ou gravats qui
rempliraient les tuyaux des sections couvertes ou pourraient détruire les petits
ponts pendant la saison des pluies quand le niveau de l’eau augmente ; (Asso-
ciation de Recherche sur les routes et les transports, 2003)
 Pont à voutes ou ponts en maçonnerie

Ce sont les premiers ponts durables réalisés. Ils ne travaillent qu'en compression.Le matériau
de construction est la pierre.La voûte est constituée de pierres rayonnantes,comprimées sous
la charge des véhicules empruntant le pont. Les efforts se répartissent sur les piles et sur les-
culées à chaque extrémité. (Différents types de ponts, 2022)

 Pont à poutres

La structure peut être assimilée à une poutre droite. Image de la simplicité, il travaille en
flexion. (Différents types de ponts, 2022)

 Pont en arc

Dans un pont en arc, la rivière ou la brèche est franchie en une seule fois par une seule arche
alors que dans le pont à voûtes, le tablier repose sur des piles intermédiaires. Le pont en arc
associe la compression à la flexion. (Différents types de ponts, 2022)

 Pont à haubans
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Un pont à haubans est un type de pont à câbles en acier. Le tablier est maintenu par un réseau
de câbles directement tendus entre le sommet (ou une partie proche du sommet) des pylônes
et fixés à intervalles réguliers sur le tablier. (Différents types de ponts, 2022)

 Pont suspendu

Un pont suspendu est un pont dont le tablier est suspendu à des pylônes par un système de
câbles. Il est rangé dans la famille des ponts à câbles, combinant la traction, la compres-
sion et la flexion dans un fonctionnement plus complexe que les précédentes familles. Les
pylônes s'élèvent au-dessus du tablier et supportent un ou deux câbles principaux, appelés
câbles porteurs,qui vont d'une culée à l'autre, un de chaque côté dutablier. Ces câbles sou-
tiennent le tablier parl'intermédiaire d'un ensemble de câbles verticaux : les suspentes.
(Différents types de ponts, 2022)

GENERALITES SUR LE DIMENSIONNEMENT HYDROLOGIQUE


L’hydrologie est la science qui étudie le cycle hydrologique global (cycle de l’eau) et le pro-
cessus contrôlant la branche terrestre de ce cycle. Elle décrit et prédit les variations spatiales
et temporelles de l’eau dans ses compartiments terrestres, océaniques et, atmosphé-
riques (Dingman, 2022).

3.1.1 Objet de l’étude


Dès lors, un dimensionnement hydrologique ou étude hydrologique est une étude qui a pour
finalité la détermination des débits de crues caractéristiques du cours d’eau relatif au projet.
Elle fournit les données sur les débits et les caractéristiques d’écoulement des cours d’eau.
Cette étude passe par les différentes étapes citées ci-après (Tableau 0.2)

Tableau 1.2.Etapes de dimensionnement hydrologique (Hamdi A., 2017)

ETUDE HYDROLOGIQUE
Etape 1 Etape 2 Etape 3
Délimitation du Détermination de ses Estimation du débit de crue
bassins versant paramètres physiques du bassin versant
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1.1.1.1 Caractérisation des bassins versants

Les bassins versants se distinguent par un certain nombre de caractéristiques dites physiogra-
phiques. En effet, un bassin versant est caractérisé par des paramètres qui influencent le temps
et la forme de la réponse du bassin vis-à-vis d’un événement pluvieux. Ils peuvent être grou-
pés en trois classes :

 les caractéristiques de forme et de relief (morphométriques) ;


 les caractéristiques du réseau de drainage (caractéristiques hydrographiques) ;
 les caractéristiques du sol et de son utilisation (agro-pédo-géologiques) ;

a. Les caractéristiques morphométriques


i. La forme
C’est un élément essentiel du bassin versant. Elle intervient sur l’hydrogramme de crue. Pour
un bassin allongé, les temps d’acheminement de l’eau à l’exutoire sont plus longs que pour un
bassin en forme d’éventail. La forme limite la possibilité d’avoir plusieurs drains principaux.
Or, on observe une confluence proche de l’exutoire de plusieurs drains principaux plutôt dans
le cas des bassins en éventail. Cette configuration contribue aussi à l’accélération de l’achemi-
nement de l’eau à l’exutoire. La forme peut être caractérisée au moyen de l’indice de compa-
cité de Gravelius (Musy A. & Higy C., 2004) . Cet indice est proche de 1 pour un bassin ver-
sant de forme quasiment circulaire et supérieur à 1 lorsque le bassin est de forme allongée (fi-
gure 1.8). Néanmoins, le calcul de l’indice de compacité de Gravelius dépend de la résolution
spatiale des cartes utilisées. La valeur du périmètre augmente lorsque la résolution spatiale est
plus fine (Moussa, 1993). Elle peut être décrite par plusieurs indices qui caractérisent le mi-
lieu et permettent de comparer les bassins versants entre eux. Deux indices peuvent être cités :

 La longueur : On utilise différentes caractéristiques de longueur ; la première et une


des plus utilisées est le « périmètre P du bassin versant ». Le périmètre est curvimé-
tré sur carte cartographique mais, selon l'échelle de la carte, les détails sont plus ou
moins nombreux et il en résulte des différences de mesures. Par ailleurs, on devrait
souvent prendre en compte des détails de la frontière qui, on s'en rend compte intuiti-
vement, n'ont aucune influence sur l'écoulement. Avant de procéder au curvimétrage, il
faut donc procéder à une schématisation des limites du bassin, soit par des courbes à
grand rayon de courbure, soit par un tracé polygonal. Dans des cas particuliers tels
que celui d'un bassin replié sur lui-même, on pourra être amené à tracer des contours
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fictifs qui tiendront compte de chaque cas particulier. Le périmètre P n'est générale-
ment pas utilisé directement mais le plus souvent à travers des valeurs qui en dérivent,
comme la "longueur L du rectangle équivalent". On définit le rectangle équivalent
comme le rectangle de longueur L et de largeur l qui a même surface et même péri-
mètre que le bassin versant (Laborde, 2009), soit à l'aide de :

P=2. ( L+l )
1.1

A=L. l
1.2

 La surface : La surface du bassin versant est la première et la plus importante des


caractéristiques. Elle s'obtient par planimétrage sur une carte topographique après que
l'on y ait tracé les limites topographiques et éventuellement hydrogéologiques. La sur-
face A d'un bassin s'exprime généralement en km2.
 L’indice de Gravelius : On l'établit en comparant le périmètre du bassin à celui d'un
cercle qui aurait la même surface. Il est aussi appelé coefficient de compacité. (La-
borde, 2009)

P P
KG= =0.28
2 √ πA √A
1.3

Avec P : périmètre du bassin (km) mesuré au curvimètre ;

A : aire du bassin (km²) mesurée au planimètre ou par les techniques de digitalisation. Il est
proche de 1 pour un bassin versant de forme quasiment circulaire et supérieur à 1 lorsque le

bassin est de forme allongée. Le calcul de ce coefficient est donc très simple : il suffit de me-
surer P au curvimètre et A au planimètre. Il y a cependant un certain nombre de précautions à
prendre. D'abord il est bon de styliser un peu le contour du bassin avant de mesurer son péri-
mètre.

 L’indice de compacité de Horton : il exprime le rapport de la largeur moyenne du


bassin versant à la longueur du cours d’eau principal. (Musy A, 2005)
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K A
H=
¿
L2 Avec L : longueur du cours d’eau principal (km) ;
1.4

A : aire du bassin (Km²) ;

L’indice est inférieur à 1 si la forme du bassin est allongée et supérieur à 1 si sa forme est ra-
massée. (figure1.10)

Figure 0.4.Indice de compacité de Gravelius et formes de bassins (Musy A. & Higy C.,
2004)

ii. Le relief
L'influence du relief sur l'hydrogramme est encore plus évidente. Une pente plus forte corres-
pond à une durée plus faible de concentration des eaux de ruissellement dans les canaux de
drainage et de là dans les affluents et le cours principal. Sur les cartes, le relief est indiqué par
les courbes de niveau joignant les points d'égale altitude. Il a une influence évidente sur les
paramètres hydrométéorologiques (température, précipitation), et est déterminé par les indices
suivants :

 La courbe hypsométrique : La courbe hypsométrique représente la répartition de la


surface du bassin versant en fonction de son altitude. Elle porte en abscisse la surface
(ou le pourcentage de surface) du bassin qui se trouve au-dessus (ou au-dessous) de
l'altitude représentée en ordonnée. Elle exprime ainsi la superficie du bassin ou le
pourcentage de superficie, au-delà d'une certaine altitude.

Pour qui sait lire une courbe hypsométrique, celle-ci fournit déjà pas mal de renseignements
qualitatifs sur l'allure du relief. Une pente forte à l'origine (vers les plus basses altitudes) in-
dique souvent des plaines ou des pénéplaines; si la pente est très forte, il y a des chances pour
qu'on ait de vastes zones d'inondations. Une pente très faible dans la même région révèle au
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contraire une vallée encaissée. Une pente forte dans le milieu ou dans les hautes altitudes in-
dique probablement un grand plateau, etc.

 Les altitudes caractéristiques : De nombreux paramètres hydrométéorologiques


(températures, précipitation) varient en fonction de l’altitude.
o L’altitude maximale : C’est l’altitude la plus forte relevée au cours de la limi-
tation du bassin (point culminant).
o L’altitude minimale : Se situe à l’exutoire du bassin.
o L’altitude moyenne : Elle se définit comme l’ordonnée moyenne de la courbe
hypsométrique et correspond au rapport de l’aire sous la courbe à la surface du
bassin. Elle peut être estimée à partir de la relation suivante (Musy A, 2005) :

1 ( hi +hi +1 )
E= ∑
A i
ai
2
1.5

E : altitude moyenne en m ; A : aire du bassin en km² ; ai : aire comprise entre deux courbes
de niveau consécutives i et i+1 (km²) ; hi: altitude de la courbe de niveau i (m).

L’altitude médiane correspond au point d’abscisse 50% sur la courbe hypsométrique.

 La pente moyenne du bassin : c’est une caractéristique importante dans le ruisselle-


ment. Elle donne une bonne indication sur le temps de parcours du ruissellement direct
et donc sur le temps de concentration (𝑡𝑐). Elle influence directement le débit de pointe
lors d'une averse. La pente moyenne peut être estimée à partir de la courbe hypsomé-
2E
s=
trique. (Musy A, 2005) L E : altitude moyenne du bassin (m) ;
1.6
L : longueur du cours d’eau principal (km) ; S est exprimé en %.
 Les dimensions du rectangle équivalent : La notion de rectangle équivalent permet
de comparer le comportement hydrologique des bassins versants entre eux (du point
de vue de l'influence de leurs caractéristiques sur l'écoulement). Il s'agit d'une transfor-
mation purement géométrique dans laquelle le contour du bassin devient un rectangle
de même périmètre et de même surface, les courbes de niveaux des droites parallèles
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d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

aux petits côtés du rectangle et l'exutoire un des petits côtés du rectangle que nous
avons appelé rectangle équivalent.

Si L et l représentent respectivement la longueur et la largeur du rectangle équivalent. En


combinant les équations 1.1, 1.2 et 1.3, on obtient (Musy A, 2005) :

KG √ A
[√ ( )]
2
1.12
L= 1 + 1−
1.12 KG
1.7

KG √ A
[ √ ( ) ]qui sont, valables pour 𝐾 ≥ 1.12 .Par contre, si KG ≤ 1.12, le
2
1.12
l= 1 − 1−
1.12 KG 𝐺

1.8
bassin a une forme circulaire et la transformation géométrique en rectangle équivalent n’est
plus réalisable, le bassin sera assimilé à un carré.

 Les indices de pente d’un bassin : Le calcul de la pente moyenne du bassin tient
compte de la dénivellation et de la longueur L, mais non de la position relative des
différentes courbes de niveau. Le temps et l’amplitude du ruissellement dans les bas-
sins sont très influencés par la répartition de la superficie en fonction du relief.

C’est pour cela que les hydrologues calculent d’autres indices de pentes pour mieux analyser
le ruissellement dans un bassin donné. Il s’agit de :

 La pente moyenne : L'idée première qui vient à l'esprit est de caractériser les pentes
par leur valeur moyenne I pondérée par les surfaces. Soit D l'équidistance des courbes
de niveau, soit dj, la largeur moyenne de la bande j comprise entre les lignes de niveau
j et j+1 et soit li la longueur moyenne de cette bande.

n D
j=
La pente moyenne nj sur cette bande est : dj ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿¿ ¿ ¿ ¿ ¿ 1.9 ¿
¿
¿
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La surface de la bande j est : dj. lj = aj. La pente moyenne I pondérée par les surfaces est:
(Laborde, 2009)
∑ Dd j I j
I=
∑ n ja j = d j =
D∑ I j
∑ a j ∑ d jI j
A
1.10

Si Lc est la longueur totale des courbes de niveau équidistante de D, la pente moyenne I a


DLc
I=
pour expression (Laborde, 2009): A
1.11

L'estimation de cette expression simple est cependant laborieuse puisqu'il faut curvimétrer
toutes les courbes de niveau. Ceci explique que cet indice est peu utilisé dans la pratique.

 L’Indice de pente de Roche : M. ROCHE a proposé un indice de pente plus facile à


calculer que le précédent : Ir est la moyenne de la racine carrée des pentes mesurées
sur le rectangle équivalent, et pondérée par les surfaces (Laborde, 2009):. Il se calcule
n
1
I r= ∑ √a d
par la formule : √ Leq i i i
1.12

ai : pourcentage de la superficie totale comprise entre 2 tranches d’altitude hi et hi+1 ; di :


dénivelée entre deux altitudes successives di = hi+1 – hi ; n : nombre de courbe de niveau.
L'estimation d’Ir est plus simple que celle de I puisque l'on travaille sur le rectangle équi-
valent. Par ailleurs, la valeur de I est peu affectée par le choix de D (une dizaine de classes
suffit pour bien estimer Ir). L’indice de pente de roche est donc la somme des racines carrées
des pentes moyennes de chaque élément partiel compris entre deux courbes de niveau, pondé-
ré par la surface partielle qui lui est associée.

 L’Indice de pente global : L'indice de Roche étant cependant trop long à évaluer pour
D
I g=
des études rapides, on a proposé un indice encore plus simple (Laborde, 2009): I
1.13

D étant la dénivelée h5 % - h95 %, définie sur la courbe hypsométrique ou même directe-


ment à l’œil sur la carte topographique ; l étant la longueur du rectangle équivalent. Cet in-
dice, très facile à calculer, est des plus utilisés. L’indice de pente classique consiste à rapporter
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l’altitude entre les deux points extrêmes à la longueur du bassin définie par la longueur du
H max− H min
I=
rectangle équivalent (Laborde, 2009). Soit : Leq
1.14

Cependant et pour éviter les valeurs extrêmes, l’IRD a proposé la définition d’un indice de
H 5−H 95
I g=
pente global : L eq
1.15

H5 : altitude correspondant à 5% de la surface totale du bassin ;

H95 : altitude correspondant à 95% de la surface totale du bassin.

Tableau 0.3.Classes de relief en fonction de l'indice de pente globale (Laborde, 2009)

𝑅1 Relief très faible 𝐼𝑔˂ 0,002

𝑅2 Relief faible 0,002˂ 𝐼𝑔 ˂ 0,005


𝑅3 Relief assez faible 0,005˂ 𝐼𝑔˂0,01

𝑅4 Relief modéré 0,01˂𝐼𝑔˂0,02

𝑅5 Relief assez fort 0,02˂𝐼𝑔˂0,05


𝑅6 Relief fort 0,05˂𝐼𝑔˂ 0,1
𝑅7 Relief très fort 0,1˂𝐼𝑔

Par ailleurs, cet indice simple est étroitement corrélé avec l'indice de pente de Roche :
2
Ig=0 , 8 I p
1.16

Avec un coefficient de corrélation de l'ordre de 0,99.

b. Les caractéristiques du réseau de drainage


Le réseau hydrographique est constitué de l'ensemble des chenaux qui drainent les eaux de
surface vers l'exutoire du bassin versant (Laborde, 2009). C’est l'ensemble des cours d'eau
naturels ou artificiels, permanents ou temporaires, qui participent à l'écoulement. L’intensité et
la répartition du ruissellement sont fonction de la longueur et de la densité du réseau hydro-
graphique. Ce dernier peut prendre une multitude de formes. La différenciation du réseau hy-
drographique d'un bassin est due à quatre facteurs principaux : la géologie, la topographie du
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réseau, le degré de développement du réseau et sa connectivité avec d’autres bassins. Afin de


caractériser le réseau hydrographique, il est souvent utile de reporter son tracé en plan sur une
carte à une échelle adéquate. Divers paramètres descriptifs sont utilisés pour définir le réseau
hydrographique.

i. La géologie
La géologie d'un bassin versant est un facteur très important du régime des cours d'eau qui
drainent ce bassin. Elle influe non seulement sur l’écoulement souterrain mais également sur
le ruissellement de surface. En effet, en période de crue, les volumes écoulés seront d'autant
plus grands que le bassin sera plus imperméable et en période de basses eaux, les débits seront
d'autant plus forts que les nappes sont plus nombreuses et importantes. La géologie influe
indirectement sur l'évapotranspiration par l'effet thermique dû à la couleur des sols et par le
développement de la végétation en fonction des sols (albédo). On se contente généralement de
caractériser la géologie d'après le comportement hydrogéologique du bassin.O.R.S.T.O.M.
proposé une classification en cinq groupes de perméabilité (Tableau 1.5).

Tableau 0.4.Classes de perméabilité des aquifères d'un bassin versant

Classes Intitulés Exemples


Perméable à Formation gréseuse dont les exutoires sont à l’extérieur du
aquifère bassin
P1
drainant ou non
drainé
Perméable à Formation gréseuses dont les sources alimentent le réseau
P2
aquifère drainé
Perméabilité
P3 moyenne ou Alternance de marne et de calcaire
faible
Formation calcaire, perméabilité de fissures et développement
P4 karstique
d’un réseau souterrain

P5 imperméable Terrain marneux, cristallin, etc.


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La géologie d'un bassin versant est un facteur très important du régime des cours d'eau qui
drainent un bassin. En période de crue, les volumes écoulés seront d'autant plus grands que le
bassin sera plus imperméable. En période de basses eaux, les débits seront d'autant plus forts
que les nappes sont plus nombreuses et importantes. Enfin, la géologie influe indirectement
sur l'évapotranspiration par l'effet thermique dû à la couleur des sols et par le développement
de la végétation en fonction des sols (albédo). On se contente généralement de caractériser la
géologie d'après le comportement hydrogéologique du bassin.

ii. La topologie
L’ordre du cours d’eau (hiérarchisation du réseau) : Le réseau de drainage se compose
d’un cours d’eau principal et d’une série de tributaires alimentant le cours d’eau principal. Ce
sont les affluents secondaires, tertiaires.L’ordre d’un cours d’eau est une classification qui
reflète la ramification du réseau. Il existe plusieurs types de classifications des tronçons des
cours d'eau, dont la classification de Strahler (1957) qui est la plus utilisée. Cette classifica-
tion permet de décrire sans ambiguïté le développement du réseau de drainage d'un bassin de
l'amont vers l'aval. Elle se base sur les règles suivantes :

 Tout cours d'eau dépourvu de tributaires (affluents) est d'ordre un.

 Le cours d'eau formé par la confluence de deux cours d'eau d'ordre différent
prend l'ordre du plus élevé des deux.

 Le cours d'eau formé par la confluence de deux cours d'eau du même ordre x
est d’ordre x+1.

 L'ordre des cours d'eau est donc une classification qui reflète la ramification du
cours d'eau.

 Pour déterminer l’ordre des cours d’eau il faut disposer d’un tracé en plan du
réseau de drainage.

 Un bassin versant à l'ordre du plus élevé de ses cours d'eau, soit l'ordre du
cours d'eau principal à l'exutoire. (figure1.11)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.5.Réseau de drainage d'un bassin versant d'ordre 4 suivant la classification de


Strahler (EPFL, 2005)

iii. Le Degré de développement du réseau


 La densité de drainage est la longueur totale du réseau hydrographique par unité de
n

∑ Li
surface du bassin versant (Musy A, 2005): Dd = i=1
A
1.17

Dd : densité de drainage [km/km²] ;

Li : longueur totale de tous les cours d'eau d’ordre i [km] ;

A : surface du bassin versant [km2].

En pratique, les valeurs de densité de drainage varient de 3 à 4 pour des régions où l'écoule-
ment n'a atteint qu'un développement très limité et se trouve centralisé ; elles dépassent 1000
pour certaines zones où l'écoulement est très ramifié avec peu d'infiltration.

Selon Schumm, la valeur inverse de la densité de drainage, C=1/Dd, s'appelle « constante de


stabilité du cours d'eau ». Physiquement, elle représente la surface du bassin nécessaire pour
maintenir des conditions hydrologiques stables dans un vecteur hydrographique unitaire (sec-
tion du réseau).

 La densité hydrographique : elle représente le nombre de canaux d'écoulement par


unité de surface.(Musy A, 2005)

∑ Ni
F= i=1
A
1.18

F : densité hydrographique [km-2] ;


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Ni : nombre de cours d'eau ;

A : superficie du bassin [km2]. Il existe une relation assez stable entre la densité de
drainage Dd et la densité hydrographique :

2
F=a D d
¿ 1.19
¿

Où a est un coefficient d'ajustement. En somme, les régions à haute densité de drainage et à


haute densité hydrographique présentent en général une roche mère imperméable, un couvert
végétal restreint et un relief montagneux. L'opposé, c'est-à-dire faible densité de drainage et
faible densité hydrographique, se rencontre en région à substratum très perméable, à couvert
végétal important et à relief peu accentué.

 Le rapport de confluence est un nombre sans dimension exprimant le développement


du réseau de drainage. C'est un élément important à considérer pour établir des corré-
n−1
1 Ni
lations d'une région à une autre.(Musy A, 2005)
Rc = ∑
n−1 i=1 N i+1
1.20

Ni : le nombre de tronçons de cours d’eau d’ordre i ; n : l’ordre total. Ce rapport de


confluence est plus élevé pour un bassin de forme plus allongée.

iv. L’endoréisme
On caractérise par le terme endoréisme, les réseaux hydrographiques qui ne se relient à aucun
autre réseau plus important. Il s'agit d'une forme spéciale du bassin versant dans laquelle le
réseau n'est relié à aucun autre réseau, l'eau étant concentrée en un point du bassin lui-même,
soit sous forme de lac ou de mare, soit par accumulation souterraine (Roche M., 1963).Les
réseaux endoréiques sont surtout fréquents en zone aride et en zone karstique. On peut distin-
guer deux types d'endoréisme :

 un endoréisme total où le réseau hydrographique converge vers une zone centrale (ou
parfois périphérique) du bassin où apparaît une surface d'eau libre permanente ou non,
à partir de laquelle s'évapore la quasi-totalité des apports ;
 un endoréisme de ruissellement. Dans ce cas, le réseau de drainage aboutit à une zone
où l'eau s'infiltre et poursuit son écoulement vers l'extérieur du bassin par les nappes.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

 L’exoréisme : il qualifie un bassin versant dont l’eau s’écoule vers la mer ou les
océans. Il s’applique à la majorité des terres émergées à près de 90%. En l’absence
totale d’écoulement on parle d’aréisme.

v. Profil en long et profil en travers du cours d’eau


Le profil en long est représenté par une coupe longitudinale du cours d’eau suivant l’axe de
l’écoulement. Sur un diagramme réduit à une échelle convenable on reporte les points (xi, hi)
avec xi la distance d’un point i à l’exutoire et hi l’altitude du fond du lit au point i. les pentes
de l’écoulement ainsi que la pente moyenne du cours d’eau principal sont déterminées à partir
de son profil en long. Dans la représentation du profil en long, des ruptures de pentes peuvent
être mises en relief. Ce sont des accidents topographiques. Leur connaissance est particulière-
ment importante pour l’établissement des aménagements hydrauliques. Les profils en long
permettent d'estimer la pente moyenne du cours d'eau. Cette pente moyenne sert surtout dans
l’évaluation des temps de concentration d'un bassin versant, ce temps de concentration étant
lié à la vitesse de propagation des particules fines ; elle-même proportionnelle à √i.(fi-
gure1.12)

Figure 0.6.Exemple de profil en long (EPFL, 2005)

vi. Le profil en travers du cours d’eau


Le profil en travers représente un levé de la section transversale de l’écoulement en un point
donné du cours d’eau. Les profils en travers des rivières permettent de mettre en relief l’exis-
tence d’un lit mineur d’écoulement et d’un lit majeur correspondant au champ d’inondation.

vii. La pente moyenne du cours d’eau principal


Elle détermine la vitesse avec laquelle l’eau va s’écouler pour se rendre à l’exutoire. Parmi les
méthodes utilisées pour le calcul de la pente moyenne (Musy A, 2005), on cite :
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

 Le Calcul du rapport entre la dénivellation maximale du cours d’eau et sa longueur


H max−H min
Pmoy =
total : L
1.21

𝐇𝐦𝐚𝐱 et 𝐇𝐦𝐢𝐧 sont respectivement les altitudes extrêmes relevées sur le cours d’eau, et L la
longueur du cours d’eau.

 La Méthode de Taylor et Schwartz : elle se base sur une pondération des pentes indivi-
n

∑ √ Pi
duelles des différents segments du cours d'eau : Pmoy = i=1
n
1.22

P= pente moyenne du cours d'eau principale ; pi = pente moyenne d'ordre i ; n = ordre du


bassin.

viii. Longueurs caractéristiques d’un bassin versant


Un bassin versant est caractérisé par deux longueurs :

 la longueur du cours d’eau principal (L) ;


 la longueur du bassin versant depuis le centre de gravité jusqu’à l’exutoire (LCA).

c. Les caractéristiques du sol et de son occupation


i. La nature du sol
Elle influence la rapidité de la montée des crues et leur volume. En effet, le taux d'infiltration,
le taux d'humidité, la capacité de rétention, les pertes initiales, le coefficient de ruissellement
(Cr) sont fonction du type de sol et de son épaisseur. Les terrains perméables tels que les
sables favorisent l’infiltration au détriment du ruissellement. La perméabilité des sols repré-
sente donc un facteur modérateur des crues.

i. Le couvert végétal
Il retient selon sa densité, sa nature et l’importance de la précipitation, une partie de l’eau at-
mosphérique. Cette eau interceptée est soustraite à l’écoulement de surface. Il influe beaucoup
sur les quantités d'eau disponibles pour l'écoulement de surface. En effet, l'évapotranspiration
par les végétaux est très importante et elle varie selon la nature des végétaux (forêts, cultures,
prairies, etc.). Par ailleurs, la végétation joue également un rôle atténuateur important en pé-
riode de crue : en effet, lorsque la végétation est développée, le ruissellement est retardé et la
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

pointe de crue est atténuée. Par ailleurs, l'écoulement étant plus long, la part d'eau reprise par
l'évapotranspiration augmente et le volume de la crue diminue. Pour caractériser le couvert
végétal, on utilise le pourcentage des surfaces occupées par chaque type de végétation. Sous
les climats tropicaux on se contente de trois classes : forêt, cultures, pâturages et friches ; par-
fois seul le pourcentage des forêts est pris en compte car les forêts jouent un rôle régulateur
des crues (interceptent une partie de l’averse par leurs frondaisons) et diminuent l’érosion. A
l’inverse, le sol nu à faible capacité de rétention favorise un ruissellement rapide Cette classi-
fication est évidemment à adapter pour d'autres climats (par exemple sols nus, savanes, forêts,
galeries, rizières, etc.).

La détermination des surfaces occupées par chaque type de végétation est difficile car les do-
cuments cartographiques les mentionnant sont rares et bien souvent dépassés. La télédétection
satellitaire trouve ici une application particulièrement efficace. Les indices de végétation sont
calculés soit à partir des mesures de réflectance sur le terrain, soit par des comptes numé-
riques fournis par les données satellitaires. Cependant, un certain nombre d’indices ne sont
utilisés que pour des couverts denses (pas de sol apparent). Dans le cas d’un faible recouvre-
ment par la végétation chlorophyllienne, il faut utiliser des indices comme le l’Indice de Vé-
gétation Ajusté au Sol.

ii. L’occupation des terres


Elle est liée à l’activité humaine agricole ou urbaine. Selon la nature de l’intervention,
l’homme peut limiter l’érosion (en plantant des arbres, des haies…) ou au contraire favoriser
le ruissellement (en imperméabilisant des surfaces par exemples).

iii. Les plans d’eau


La présence des surfaces d’eau libre telles que les lacs jouent un rôle important du fait de leur
capacité de stockage temporaire d’un certain volume d’eau. Ce stockage temporaire a pour
effet de laminer les crues (réduire le débit de pointe de la crue).

d. Le coefficient de ruissellement
Pour caractériser la capacité des bassins versants à ruisseler et transformer la pluviométrie
tombée en débit, nous devons déterminer le coefficient de ruissellement (𝐶𝑟) (EPFL, 2005) :
'
Hauteur d eauruisselée ( mm )
C r=
Hauteur d ' eauprécipitéé ( mm )
1.23
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Pour calculer ce coefficient, il est nécessaire de disposer de la typologie d’habitat ou de l’oc-


cupation de chaque zone. Par la suite, le coefficient d’imperméabilité de chaque sous bassins
versant peut être également calculé comme suit (SCET, 2017) :

S 1 C 1+ S 2C 2+S 3C 3+ ⋯ S n C n
C r=
S 1+ S 2+ S 3+ ⋯ S n Cr = imperméabilité du sous bassin versant ;
1.24

Ci= imperméabilité de chaque occupation du sol inclus dans le sous bassin versant ;

Si = Surface de chaque type d’occupation du sol inclus dans le sous bassin versant. Ce coeffi-
cient est fortement influencé par la couverture du sol. (Tableau 1.6)

Tableau 0.5.Tableau des valeurs de coefficients de ruissellement en fonction des zones


d'habitations

1.1.1.2 Comportement hydrologique d’un bassin versant

L’analyse du comportement hydrologique d’un bassin versant (système hydrologique) s’effec-


tue le plus souvent par le biais de l’étude de la réaction .Cette réaction est mesurée par l'obser-
vation de la quantité d'eau qui s'écoule à l'exutoire du système. La représentation graphique de
l'évolution du débit Q en fonction du temps t constitue un hydrogramme de crue. La réaction
du bassin versant peut également être représentée par un limnigramme qui n'est autre que la
représentation de la hauteur d'eau mesurée en fonction du temps. (figure1.13)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.7.principe d'analyse du comportement hydrologique d'un bassin versant et hy-


drogramme résultant (EPFL, 2005)

La réaction hydrologique d'un bassin versant à une sollicitation particulière est caractérisée
par sa vitesse (temps de montée𝐭𝐦, défini comme le temps qui s'écoule entre l'arrivée de la
crue et le maximum de l'hydrogramme) et son intensité (débit de pointe 𝐐𝐦𝐚𝐱, volume maxi-
mum𝐕𝐦𝐚𝐱, etc.). Ces deux caractéristiques sont fonction du type et de l'intensité de la précipi-
tation qui le sollicite mais aussi d'une variable caractérisant l'état du bassin versant : le temps
de concentration des eaux sur le bassin.

 Le temps de concentration (𝒕𝒄) des eaux sur un bassin versant se définit comme le
maximum de durée nécessaire à une goutte d’eau pour parcourir le chemin hydrolo-
gique entre un point du bassin et l’exutoire (Musy A, 2005). Il dépend des caractéris-
tiques du bassin versant et est composé de trois temps :
𝒕𝒉: Temps d’humectation ; Temps nécessaire à l'imbibition du sol par l'eau qui tombe
avant qu'elle ne ruisselle.
𝒕𝒓 : Temps de ruissellement ou d’écoulement ; Temps qui correspond à la durée
d'écoulement de l'eau à la surface ou dans les premiers horizons de sol jusqu'à un sys-
tème de collecte (cours d'eau naturel, collecteur).
𝒕𝒂 : Temps d’acheminement ; Temps mis par l'eau pour se déplacer dans le système
de collecte jusqu'à l'exutoire.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Le temps de concentration est donc égal au maximum de la somme de ces trois termes,
t c=max ( ∑ ( t h+t r +t a ) )
soit : De nombreuses formules de calcul existent, mais les plus
1.25
utilisées en Afrique (Cresse F.N., 2001)sont :

0.77
L
Kirpich : t c =0.01947 I
0.385
On trouve aussi la formule de Kirpich écrite sous la forme:
1.26
1 1.15
∗L
52
t c= 0.385
H
1.27

tc: temps de concentration en minute;

A: surface en Ha;

L: longueur du plus long chemin hydraulique en m;

I: pente moyenne en m/m;

H: dénivelée entre l’exutoire et le point le plus éloigné du bassin (en m).


3 2
t KL
Richards : t c +1 =9.8 CRI
1.28

Tc: temps de concentration en heure;

K: coefficient fonction du produit CR (voir Annexe);

L: longueur du plus long chemin hydraulique en km;

C: coefficient de ruissellement du bassin versant

R= h+h/tc où h est la hauteur d’eau précipitée (en mm) pendant la durée t, (en heure); h est
calculable à partir d’une relation de Montana par exemple.

1: pente moyenne du bassin versant en m/m.

Dans les calculs de tc à partir de l’équation de Richards, on utilise souvent


une valeur initiale estimée par la formule de Kirpich. Théoriquement, on estime que
tc est la durée comprise entre la fin de la pluie nette et la fin du ruissellement. Prati-
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

quement le temps de concentration peut être déduit de mesures sur le terrain ou esti-
mé à l'aide de formules empiriques. Les formules utilisées pour cette estimation ainsi
que les notations des grandeurs physiques de bassin versant nécessaires pour le calcul
sont données dans le Tableau 1.6 suivant :

Tableau 0.6.Tableau du temps de concentration Tc en fonction de S

FORMULE Domaine d’application

Tc : en
Giandotti heure ; L : en km ; A : en km² ; H=H moy- -
Hmin : dénivelée moyenne en m

Passini Tc : en heure ; L : en km ; A : en km² ; I : S > 40 km²

US Corps Tc : en heure ; L : en km ; I : pente -

Ventura 1<S<20 km²


Tc : en heure ; L : en km ; A : en km² ; I :
pente en m/m

Turraza -

Tc : en heure : en ha

1.1.1.3 Prédétermination des débits de crues sur les petits bassins versants

a. Echelles d’analyse des petits bassins versants


Dans les échelles d’analyse en hydrologie, Graff (2004) distingue plusieurs échelles corres-
pondant chacune à une superficie. Les ordres de grandeur des différentes échelles considérées
ici sont les suivants (Graff, 2004):

la parcelle : 1 m² ;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

le versant : 10 à 100 m² ;

le sous bassin versant élémentaire : 1000 m² ;

le petit bassin versant : 1 à 10 km² ;

le grand bassin versant : 100 à 1000 km².

A chaque échelle spatiale correspondent des méthodologies d’analyse particulières. Les objec-
tifs visés ne sont pas les mêmes ; les outils utilisés sont propres à chaque gamme d’échelle ; la
nature des résultats obtenus diffère d’une échelle à l’autre ; les résultats eux mêmes possèdent
des domaines de validité différents.

a. Les échelles fines


Elles concernent la parcelle et le versant. Aux échelles fines, on pratique des sciences expéri-
mentales. On observe la physique des phénomènes. Les recherches sur les processus hydrolo-
giques menées à l’échelle de la parcelle ou du versant sont utiles et nécessaires pour acquérir
une connaissance experte du fonctionnement des parcelles et des versants (Dangol et al.,
2002). Les informations ainsi obtenues peuvent ensuite être incorporées à des modèles pluie-
débit à base physique. Cependant, l’hétérogénéité des propriétés des parcelles et des versants
limite l’extension à l’échelle d’un bassin des informations collectées localement. Ce sont sou-
vent davantage les méthodes utilisées que les résultats obtenus qui sont transposables d’une
parcelle ou d’un versant à l’autre. Les informations collectées aux échelles fines peuvent
néanmoins être utilisées de manière qualitative pour caractériser le fonctionnement d’un ver-
sant ou d’un petit bassin versant. (Figure 1.14)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.8.Les échelles spatiales d'étude en hydrologie

b. Les grandes échelles


A l’échelle des grands bassins versants (100 à 1000 km²), nous ne sommes plus dans l’expéri-
mentation in situ ou en laboratoire. L’explication physique des phénomènes ne peut plus être
donnée. Un effet de moyenne des processus introduit un brouillage qui empêche la lecture du
fonctionnement des grands bassins versants directement à partir des données disponibles
(Kirkby M., 1993).Les données elles-mêmes ont changé de nature. Ce ne sont plus l’infiltra-
tion, la rétention et le ruissellement qui sont observés et mesurés mais le débit à l’exutoire du
bassin. Le débit est la variable intégratrice de tout ce qui a généré l’écoulement dans le bassin
versant. L’avantage de cette échelle est qu’on y possède souvent des chroniques de données
plus nombreuses et plus longues qu’aux autres échelles. De ce fait, à partir des mesures de
débit à l’exutoire, il est possible de comparer les bassins entre eux. Il est également possible
d’utiliser des outils statistiques pour définir les débits de différentes périodes de retour.

c. Les échelles intermédiaires


A la jonction entre les deux échelles spatiales précédentes se trouve celle des petits bassins
versants : leurs surfaces variant entre 0,1 ha et 1000 ha. Comme les grands bassins versants,
ce sont des systèmes hydrologiques complets présentant une connexion entre l’amont et l’aval
et une intégration des processus de versant à l’exutoire. Par rapport aux échelles fines, on note
l’apparition d’un chenal d’écoulement et d’un transfert des écoulements dans ce chenal.
L’échelle des petits bassins versants est trop grande pour que les méthodes d’analyse in situ et
en laboratoire utilisées aux échelles fines soient applicables. L’échelle des petits bassins ver-
sants est aussi trop petite pour que les outils et méthodes issus des grands bassins versants
soient applicables sans une vérification préalable. Cette vérification n’est pas toujours effec-
tuée (Vogt S. et al, 2002) & (Jarret R.D., 1990)

Par rapport aux grands bassins, les données sont souvent rares. Par conséquent, les outils sta-
tistiques sont inutilisables. En revanche, les petits bassins versants présentent deux avantages
fondamentaux par rapport aux grands bassins :

même s’il y a des variations locales de la pluie, cette variabilité spatiale corres-
pond à un bruit interne au sein d’une cellule pluvieuse (Obled C., 1999).Dans le cas
des petits bassins versants, l’hétérogénéité spatiale des pluies peut être négligée
(Gaume E., 2002) ;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

la surface plus réduite des bassins induit peu de perturbations sur le système.
L’effet de moyenne des processus à l’exutoire est moins marqué.

Ces deux particularités ont pour conséquence que la pluie de bassin peut être estimée à partir
de la pluie ponctuelle. En outre, comme le rappelle Kirkby (1993), il n’existe pas des millions
de types différents d’hydrogrammes de crues. Cet outil est pratique et simple pour décrire le
fonctionnement d’un bassin versant considéré comme un assemblage de parties interagissant
entre elles. Par conséquent, l’analyse de la relation pluie-débit à l’échelle des petits bassins
versants peut se faire directement à partir des données. Ces données sont analysées sous forme
de courbes. C’est ce que l’on appelle l’analyse directe. A partir de ces courbes, nous pouvons
visualiser le déroulement d’une crue.

3.1.1 Le modèle hydrologique


1.1.1.1 Approche de modélisation pluie débit

Un modèle hydrologique possède trois approches complémentaires : l’approche débit-débit,


l’approche pluie-débit et l’approche mixte. L’approche pluie-débit est la plus étudiée, ses
modèles ont pour objectif de procéder à la transformation de la pluie en débit à l’échelle d’un
bassin versant en essayant de trouver un lien entre les débits et les phénomènes qui en sont la
cause directe, en l’occurrence les pluies. Il permet de comprendre le fonctionnement du bas-
sin, la nature et le rôle des processus mis en jeu, leur importance relative par rapport au phé-
nomène ´étudié ou encore les liens spatiaux ou temporels entre ces processus (Perrin,

2000). Mais un modèle hydrologique a pour composante spatiale le système ”Bassin ver-
sant”, ce dernier est appréhendé selon deux principales approches (Mathevet, 2005) :

 une approche structuraliste (holistique, non réductionniste, systémique, phénoméno-


logique, etc.) : elle vise à étudier le bassin versant dans son ensemble, de manière systé-
mique, à partir du développement de relations entre les entrées et les sorties du système.

 une approche réductionniste (physique, représentationnelle, etc.). Elle vise à décrire


et étudier le bassin versant en établissant une chaine causale, basée sur les théories de la
physique des écoulements, capable d’expliquer le comportement du bassin versant. (fi-
gure1.15)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.9.Différentes approches des modèles hydrologiques (Perrin C., 2000)

1.1.1.2 Typologie des modèles hydrologiques

Un modèle hydrologique pluie-débit est généralement défini, selon Mathevet (2005) par :

 ses variables d’entrée (variables indépendantes) : il s’agit des entrées du modèle, qui
sont les chroniques de pluie, d’ETP ou de température ;
 ses variables de sortie (variables dépendantes) : il s’agit des sorties du modèle, qui
sont les débits simulés a` l’exutoire du bassin versant, mais qui peuvent être aussi
l’ETR, des niveaux piézométriques, etc. ;
 ses variables d’état : il s’agit des variables internes au système, qui évoluent en fonc-
tion du temps et rendent compte de l’état du système à un moment donné.

Typiquement, ces variables sont les niveaux de remplissage des différents réservoirs

(neige/production/routage) ;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

 Ses paramètres : les paramètres des modèles hydrologiques servent à adapter la


paramétrisation des lois régissant le fonctionnement du modèle au bassin versant
étudié ;
 Ses performances : il s’agit d’estimer l’amplitude des erreurs de modélisation,
calculées généralement sur la base d’une mesure de l’écart entre les valeurs simu-
lées et les valeurs mesurées.

Le premier modèle hydrologique était dû à Perreault en 1674. Il était annuel, global sur le
bassin versant de la Seine à Paris. Il annonçait que l'écoulement correspondait au sixième de
la pluie. Actuellement, différents types de modèles hydrologiques existent :

Modèles déterministes/modèles stochastiques, selon qu’ils utilisent des paramètres


uniques ou une densité de probabilité. Un modèle est dit déterministe si aucune de ses
grandeurs n’est considérée comme aléatoire, si à partir des moyens d’observation on
obtient une adéquation correcte entre le modèle et les observations. La plupart des
modèles hydrologiques sont déterministes. Par contre, compte tenu des incertitudes sur
les données et quelques fois sur les processus en jeu, une modélisation stochastique
peut sembler appropriée. Ainsi Jensen (1992), considère que l’approche stochastique
est un moyen rationnel de traiter la caractérisation spatiale de la variabilité, et d’établir
un lien entre les incertitudes des paramètres et celles des prédictions. Toutefois, cette
approche qui semble par ailleurs être le meilleur moyen de caractériser la variabilité
des grandeurs nécessite la connaissance des lois de probabilité les plus courantes pour
la variabilité considérée.
Modèles à base physique/modèles conceptuels/modèles empiriques, selon qu’ils
cherchent à modéliser des phénomènes physiques, des observations ou à seulement
reproduire une sortie (débit). Les modèles à base physique sont développés en alterna-
tive aux modèles conceptuels et globaux. Ils sont censés rendre compte des problèmes
pour lesquels les modèles conceptuels sont à priori jugés inadéquats. Ils sont basés
uniquement sur des équations de la physique ne comportant idéalement aucun para-
mètre. Il n’existe pas de modèle à base physique au sens strict en hydrologie. Les mo-
dèles empiriques ne font pas référence aux processus internes du système. Ils tentent
d'établir une relation directe entre les données d'entrée et de sortie, de façon à reconsti-
tuer une série la plus proche possible de celle observée. Ils sont le plus souvent basés
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

sur une approche statistique et peuvent de ce fait être stochastiques (événements aléa-
toires non indépendants) ou probabilistes (distribution de probabilité des grandeurs).
Les méthodes empiriques (rationnelles) d’estimation pluie-débit sont donc considérées
comme une branche de l’hydrologie descriptive, plutôt que du domaine de l’hydrolo-
gie analytique.
Modèles globaux/modèles distribués, selon que les paramètres sont supposés
constants dans l’espace ou qu’ils prennent des valeurs différentes dans l’espace.

3.1.1 Paramètres d’analyse des précipitations sur un bassin versant


1.1.1.1 Détermination du coefficient d’abattement

Pour évaluer le volume ruisselé sur une surface, il est nécessaire de connaître la pluie qui a
généré ce ruissellement. Or, on ne connaît généralement que la pluie ponctuelle (à un pluvio-
mètre) et non la pluie moyenne sur la surface du bassin versant. On appellera Ab le coeffi-
cient d'abattement (rapport de la pluie moyenne sur la surface PBV à la pluie ponctuelle de
même fréquence F). Ce coefficient Ab dépendra donc de la surface du bassin, de la fréquence,
de la pluie et aussi de la répartition spatiale de la pluie. Ceci est vraie dans l’hypothèse où la
pluie est considérée comme une fonction aléatoire stationnaire, c'est-à-dire que la distribution
fréquentielle des pluies ponctuelles serait la même en tout point du bassin considéré. Aussi
pour chaque pluie de fréquence donnée (2, 5, 10, 50 et 100 ans) est déterminée une pluie sur
le bassin versant. Si maintenant on s'intéresse à une pluie beaucoup plus forte (F plus grand),
il est vraisemblable que ceci ne se produise que dans la zone centrale de l'averse.

D'une façon générale, les formulations de Ab en fonction de la surface S du bassin et de la


fréquence au non-dépassement F de la pluie et de sa durée t sont de la forme (Laborde, 2009) :
1
Ab = α
SS
1+ α
( 1−F ) β t

1.29

1.1.1.2 Notion de Période de retour

On définit la période de retour Ts comme étant l’intervalle de temps moyen entre deux événe-
ments, dont l’intensité atteint ou dépasse un certain seuil «s ». Cela veut dire que sur un inter-
valle de temps Ts, il y a en moyenne un événement d’intensité supérieure ou égale à «s ». Ts
est comptée dans une unité de temps arbitraire; en hydrologie c’est le plus souvent l’année
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

(Defrance, 2009). La période de retour d’une pluie est le temps statistique qu’il faut attendre
pour observer la pluie telle que définie; c'est-à-dire sur sa hauteur de précipitation, son inten-
sité, sa durée. Si par exemple on considère l'intensité de pluie i. Le temps de retour T
d'un événement est l'inverse de la fréquence d'apparition de cet l'événement. Cette for-
mule veut dire qu'en moyenne toutes les T années l'intensité de pluie i sera atteinte ou dépas-
sée. (Menasria A., 2016)

1 1
T= =
P ( X i ) 1−F ( X i)
1.30

Avec P ( X i )+ F ( X i )=1 ; T :temps de retour ; i: une variable aléatoire ;

F (xi): la probabilité appelée fréquence de non dépassement : F (xi)= P (i≤ xi) ; 1 - F (xi): est
la fréquence d’apparition (ou de dépassement) donnée par complément de F (xi) à l’unité.
(Tableau 0.7)

Tableau 1.7.Relation entre période de retour(T), probabilité de dépassement (P) et de


non dépassement (F) (Ngougouré J., 2021)

T (ans) P F
1 1 0
10 0.1 0.9
100 0.01 0.99
1000 0.001 0.999
1.1.1.3 La fonction durée-intensité-fréquence :

Les courbes IDF sont à la base de tout modèle «pluie-débit» entrant dans les études d’inonda-
tions, donc leur élaboration présente un outil de première importance dans la planification, la
gestion et la prévention du risque pluvial. Elles permettent d’établir une relation entre les
intensités, la durée et la fréquence d'apparition des pluies qui sont liées par deux lois géné-
rales de pluviosité :
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

 Pour une même fréquence d'apparition (donc un même temps de retour)


l'intensité d'une pluie est d'autant plus forte que sa durée est courte ;

 A durée de pluie égale, une précipitation sera d'autant plus intense que
sa fréquence d'apparition sera petite (donc que son temps de retour sera grand).

Ces lois permettant d'établir les relations entre les intensités, la durée et la fréquence d'appari-
tion des pluies peuvent être représentées selon des courbes caractéristiques : on parle généra-
lement de courbes Intensité-Durée-Fréquence (IDF). La notion de fréquence est en fait expri-
mée par la notion de temps de retour. (Duban, 2000).

Les courbes IDF servent à calculer l’intensité des pluies pour différentes périodes de retour,
cette intensité sera introduite dans la relation de la méthode rationnelle. Différentes formules
sont proposées pour représenter l'intensité critique d'une pluie en fonction de sa durée. La
forme la plus générale (avec T variable) est la suivante (Menasria A., 2016):

Ta
I =K .
( t +c ) b
1.31

i: intensité totale [mm/h], [mm/min] ou intensité spécifique [l/s.ha], T: période de retour en


années, t : durée de référence [h] ou [min], k, a, b, c: paramètres d'ajustement.

 Formule de Thalbot :

a
I ∆t=
b +∆ t
1.32

 Formule de Montana : Pour des durées supérieures à 3 h, on constate que les for-
mules du type hyperbolique ne sont plus adaptées. MONTANA a proposé une formu-
a 1−b
I ∆t= P =a . ( ∆ t )
lation du type : ∆ t ∆t Avec i: intensité maxi-
1.33
male de la pluie [mm/h],

∆t: durée de la pluie [minutes ou heures],

T; intervalle de récurrence (ou temps de retour) [années], a, b: constantes locales.


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

a et b sont des paramètres qui dépendent de la région et de la fréquence. Il semble cependant


que b varie relativement lentement avec F.

3.1.1 Méthodes empiriques de prédétermination des crues


La prédétermination du débit d'une crue consiste à associer au dépassement d'un certain débit
une probabilité d'occurrence. Pendant très longtemps, les hydrologues ont travaillé avec l'idée
qu'il existait sur un bassin versant, un débit maximum possible. Cette notion de crue maxi-
male possible est généralement réfutée aujourd'hui. On considère que si la probabilité de dé-
passement d'un débit x tend vers 0, ce débit tend lui-même vers l'infini. Nous ne parlerons
donc plus de crue maximale possible mais de débits de crue de fréquence donnée.

1.1.1.1 Evolution du débit avec la surface

Les paramètres essentiels qui influent sur le débit de crue de fréquence donnée pour un bassin
versant sont : la surface, la pluviométrie et la nature géologique du bassin.

Dans une région restreinte où on peut supposer que "géologie" et surtout "pluviométrie" va-
rient peu, il est possible d'étudier l'évolution du débit de crue de fréquence F en fonction de la
surface du bassin. La quasi-totalité des études montrent qu'en première approximation, le dé-
bit QF de fréquence F varie comme une fonction puissance de la surface (Laborde, 2009) :
QF =a Sb
1.34

Le terme b est inférieur à 1, ce qui traduit l'amortissement du débit de pointe de crue en fonc-
tion de la surface. Le coefficient "a" est lui une variable régionale intégrant essentiellement
"pluviométrie" et "géologie". a est de l'ordre de 0,45 en moyenne et il est compris entre 0,25
et 1,0. Evidemment, de telles formules n'ont qu'un intérêt régional et la confiance que l'on
peut leur attribuer est fonction de la qualité de la durée et du nombre d'observations de débits
qui en sont à la base.

1.1.1.2 Evolution du débit avec la fréquence

De nombreux auteurs ont proposé de relier la variation du débit à celle de la période de retour
1 Q ( T ) =Q (1 )( 1+ β lo g T )
T= par des relations du type : Q (T) étant le débit de période
(1−F ) 1.35
de retour T années; Q (1) étant la crue dite annuelle et β est un coefficient régional variant
généralement de 0,7 à 0,8 mais pouvant atteindre parfois des valeurs supérieures à 2. Le ca-
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

ractère local de cette valeur β ne permet pas de donner ici les valeurs à prendre dans chaque
cas particulier. On peut seulement constater que le débit devenant une fonction linéaire de la
période de retour, cela sous-entend que les lois de distribution des débits de crue ont un com-
portement asymptotiquement exponentiel.

1.1.1.3 Approche globale d’estimation des débits de crue par la méthode rationnelle

Elle s’applique aussi bien aux petits bassins versants ruraux que urbains dont les surfaces sont
limitées à 4 km². Cette méthode est beaucoup utilisée pour l’estimation des crues sur des
bassins urbains mais elle comporte beaucoup de limites. Théoriquement la méthode ration-
nelle surestime les débits dans la mesure où elle n’intègre en rien les effets dynamiques du
réseau, et notamment les effets de stockage. Par ailleurs cette méthode est incapable de
prendre toute incompatibilité structurelle du réseau (notamment l’existence d’ouvrages spé-
ciaux comme les bassins de retenue) et toute la complexité fonctionnelle du réseau. Elle s’ex-
prime par la formule (Krajewski J.L. et al, 2006) :

Q=0.278 .C . I . A
1.36

avec Q : le débit de pointe à l’exutoire (m3/s) :

C: coefficient de ruissellement ; I : intensité (mm/h) ; et A: superficie (km2).

1.1.1.4 Approche déterministe des débits de crues de l'O.R.S.T.O.M. (RODIER et AU-


VRAY)

a. Détermination de l'averse décennale :


On constate que les fortes averses présentent un corps de courte durée et qu'il ne se produit
généralement qu'une seule averse par jour. La statistique des hauteurs précipitées lors des
averses se ramène sensiblement à celle des hauteurs de pluies journalières Pj. Pour ces hau-
teurs de pluies journalières, on rencontre généralement des distributions gumbeliennes. Les
travaux de Laborde (2009) ont permi des relations pour passer de la pluie ponctuelle à la pluie
sur le bassin versant de surface S,en appliquant un coefficient d'abattement Ab qui, en
Afrique, varie avec la surface S (en km2), la hauteur de pluie annuelle 𝐏𝐚𝐧 (en mm) et la pé-
Ab =1−0.001 ( 9 log T −0.042 P an+152 ) lo g S
riode de retour T (en années) de l'averse : Il est
1.37
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

donc possible de calculer pour la période de retour T, le volume d'eau V précipité sur le bas-
sin versant :

V = A b (T , S , P an )∗S∗P j ( T )
1.38

L'averse étant généralement très brève devant le temps de concentration, on peut considérer
qu'elle est unitaire et que son intensité est quasi-constante.

b. Passage à l'averse de la pluie nette


RODIER et AUVRAY proposent de passer de l'averse à la pluie nette par un coefficient de
ruissellement Kr qui dépend à la fois de la perte et de la maîtrise du sous-sol.

En admettant des classifications suivant les pertes de R1 à R6 et suivant la perméabilité de P1


à P5 (Classification ORSTOM), on peut proposer des abaques donnant Kr dans les conditions
de la crue décennale (voir Annexe).

c. L’hydrogramme unitaire :
RODIER et AUVRAY proposent d'admettre que la pluie est suffisamment brève pour que la
réponse à une averse soit unitaire. L'hydrogramme unitaire est alors défini par trois para-
mètres dont seuls les deux premiers sont nécessaires à l'évaluation du débit de pointe de crue
décennale :

𝐭𝐛 (ou 𝐭𝐞) temps de base (ou temps de concentration) généralement exprimé en heures
α : coefficient de pointe, rapport du débit de pointe de crue au débit moyen sur la du-
rée t ;
𝐭𝐦 : temps de la montée de la crue.

i. Coefficient α :
Les tableaux 1.8 et 1.9 donnent les valeurs de ce coefficient en fonction des paramètres mor-
phométriques.

Bassins sahéliens et désertiques :

Tableau 0.8.Tableau des valeurs de α en fonction de S (Ngougouré J., 2021)

S en 2 10 20 50 10
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km²

3. 3.0 3. 4.5 4.0


α
0 0

Bassins typiques et de transition : α = 2.5 quel que soit S.


Bassins forestiers

Tableau 0.9.Tableau des valeurs de α en fonction de S et R (Ngougouré J., 2021)

Selon S et R S<5 5 < S < 10 S > 10


km2 km2

Relief R2 1.9 2.2 2-3


(plaine)

Relief R6 2 2.3 2-4


(montagne)

ii. Coefficients tb et tm :
Pour tous les bassins de superficies comprises dans l’intervalle ]4 km2; 200 Km2] .Cette mé-
thode est empirique, et valable en Afrique (Laborde, 2009)et se réfère au calcul de la crue
décennale. Dans la méthode, le débit de pointe correspondant au ruissellement superficiel de
Ab∗P10∗K r 10∗α∗S
Qr 10=
la crue décennale est défini par la relation (CIEH et al,, 1998): Tb où
1.39
Ab : le coefficient d'abattement ;

P10 : la hauteur de pluie journalière décennale ;

Kr : le coefficient de ruissellement correspondant à la crue décennale ;

α : le coefficient de pointe correspondant à la crue décennale ;

S : la superficie du bassin versant ;


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Tb : le temps de base correspondant à la crue décennale.

Les étapes successives pour obtenir le débit décennal sont les suivantes :

d. Le calcul de la pluie moyenne sur le bassin 𝑃𝑚 10


Elle est calculée en appliquant à P10 le coefficient d'abattement Ab déterminé à l'aide de l'équa-
P m10=A b . P 10
tion de Vuillaume (1974) :
1.40

Avec Ab : Coefficient d’abattement dont la valeur est estimée à partir de l’équation de


Vuillaume. La formule est la suivante (Laborde, 2009) :

A 1.41
((
b =¿ 1−
161−0.042 Pan )
1000 )
∗log S ¿

𝐏𝐚𝐧 : Hauteur moyenne annuelle des précipitations en mm.

e. Calcul du coefficient de ruissellement Kr


Le coefficient de ruissellement 𝐊𝐫 est obtenu à partir des abaques de l’annexe 5 par projec-
tion de la superficie du bassin sur la courbe correspondante aux classes de perméabilité géolo-
gique et de relief dudit bassin versant.

f. Calcul du volume d’eau ruisselé


 Le volume d’eau ruisselé dépend de la lame d’eau ruisselée 𝐋𝐫𝟏𝟎 donnée par l’équa-
L r 10=K r . P m10
tion :
1.42
 Volume d’eau ruisselé décennale 𝐕𝐫𝟏𝟎 est donné par
V r 10=L r 10 . S
¿ ¿ ¿ ¿ ¿ 1.43 ¿
¿

g. Estimation du temps de base de la crue caractéristique


Le temps de base 𝐓𝐛𝟏𝟎

Il est estimé à partir de l’équation de la courbe de tendance expérimentale proposée par


(NTUU, 1981)en annexe 6. La valeur de 𝐓𝐛𝟏𝟎 est donnée en heure.

h. Détermination du débit de crue


Le débit moyen de ruissellement 𝐐𝐦𝟏𝟎
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

V r 10
Qm10=
Il est donné par la relation : T b 10
1.44

Le débit de crue décennal 𝐐𝐫𝟏𝟎

Il est égal au produit du coefficient de pointe α10 par le débit moyen ruisselé 𝐐𝐦𝟏𝟎:

Q r 10=α 10 . Q m10
Vu que le temps de retour de 10 ans n'est pas suffisant pour ce
1.45
projet. Il est possible de passer de la crue décennale 𝐐𝐫𝟏𝟎 à la crue centennale 𝐐𝐫𝟏𝟎𝟎 en multi-
pliant le premier par un coefficient majorateur C (supérieur à 1) ,

Q =CQ r 10
avec : r 100
1.46

(( ) )
T b 0.12
P 100−P 10 24 Q 50=C X Q 10
C=1+ Le débit cinquentennal est déterminé par : Avec
P10 Kr 1.48
1.47

(( ) )
T b 0.12
P 50−P10 24
Q10 : le débit de crue décennale (m3/s) ; C=1+
P 10 Kr
1.49

1.1.1.5 Approche stochastique d’estimation des débits de crues du C.I.E.H en Afrique


de l'Ouest et Centrale (PUECH et CHABI GONNI)

a. Inventaire des variables explicatives et à expliquer


La seule variable à expliquer est le débit de pointe de crue décennale Q10. Les variables
explicatives sont nombreuses, qualitatives et quantitatives :

S : surface du bassin versant en km2 ; Pan : hauteur de pluie annuelle en mm ; g : indice de


pente global ; Kr10: coefficient de ruissellement dans les conditions décennales ; nature du
sous-sol (élément qualitatif). Le C.I.E.H. suppose que Q10 varie avec les autres variables
comme une fonction puissance. Manifestement, la régression log Q10 en logS, logPan, etc.,
est une régression linéaire multiple de résolution classique (Laborde, 2009) :
α β γ δ
Q10=a S P10 I g K r 10 Dd
1.50
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

a, α, β,γ ,δ , d sont des coefficients à déterminer ;

Q10 : Débit de pointe de la crue décennale en m3/s

S : Superficie du bassin versant en km²

Panmoy : pluie annuelle moyenne en mm

Ig : Indice globale de pente en m/km

P10 : la pluie journalière décennale en mm

Kr10 : coefficient de ruissellement décennal. Kr décennal est fonction de la géologie et de la


précipitation annuelle ; Dd : Densité de drainage en km-1

 Évolution de Kr avec la géologie :

• Granite 𝐾𝑟 = 2300𝑝𝑎𝑛−0,67

• Grès 𝐾𝑟 = 300𝑝𝑎𝑛−0,375

• Sable 𝐾𝑟 = 210𝑝𝑎𝑛-2,2

• Argile et marne 𝐾𝑟 = 300𝑝𝑎𝑛−0,3

• Schiste 𝐾𝑟 = 370𝑝𝑎𝑛−0,375

La méthode CIEH est une méthode régionale basée sur les corrélations multiples avec plu-
sieurs paramètres d’ajustement.

GENERALITES SUR LE DIMENSIONNEMENT HYDRAULIQUE


3.1.1 Objectif de l’étude
Le dimensionnement comprend le choix de l’ouvrage , la vérification des débits , la compati-
bilité des hauteurs d’eau, et la nécessité d’assimiler les régimes d’écoulement en amont et en
aval des ouvrages .D’où le processus de dimensionnement des ouvrages hydrauliques(Fi-
gure1.16)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.10. Organigramme général de dimensionnement des ouvrages hydrauliques


(ALAMA, 2022)

Conditions d’écoulement

Le calcul est guidé suivant le type de fonctionnement, selon que l’écoulement


à la sortie soit libre ou noyé.

a) Sortie noyée :
Elle se rapporte au cas où le niveau de l’eau à l’exutoire immédiat de l’ou-
vrage dépasse le bord supérieur de l’ouvrage. Dans ce cas, l’écoulement se fait par
surélévation du niveau de l’eau en amont - l’écoulement est en charge. L’écoulement
est alors régi par le calcul de la perte de charge dont l’expression est la suivante, se-
lon le type d’ouvrage.

Figure 0.11.Illustration d’une sortie noyée – écoulement à surface libre


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.12Illustration d’une sortie noyée – écoulement en charge

b) Sortie libre

Elle se rapporte quant à elle au cas où l’eau à l’exutoire immédiat de l’ou-


vrage est en dessous de la génératrice supérieure de l’ouvrage. Le procédé des calculs
adopté est graphique et consiste à calculer au départ, les variables adimensionnelles
Q* et H1*au moyen des abaques dressés en annexes.

Figure 0.13.Illustration d'une sortie libre

FACTEURS INFLUENÇANT LE CHOIX DES OUVRAGES HYDRAULIQUES :


Le choix des ouvrages est guidé par le souci permanent de la pérennité de la route, de la
sécurité des usagers, du coût d’investissement et des modalités d’entretien ultérieur de
l’ouvrage. Les facteurs influençant le choix sont (Aouiche, 2022) :
3.1.1 Sur l’aspect hydraulique
 L’importance du débit à évacuer qui fixe la section d’écoulement et le type de
l’ouvrage dégagées par l’étude hydrologique ;
 Les caractéristiques hydrauliques de l’ouvrage représentés par la vitesse, le coefficient
de rugosité de Strickler (Ks), le coefficient de perte de charge à l'entrée de l’ouvrage,
ainsi que la forme géométrique de la section d'écoulement.
A noter que les sections rectangulaires évacuent un débit plus grand que les sections circu -
laires, dans le cas de faibles hauteurs d'eau.
 La largeur du lit : Un ouvrage unique adapté au débit à évacuer et à la largeur du lit
du cours d’eau est généralement préférable à des ouvrages multiples qui augmentent
les pertes de charges et rendent plus difficile le passage des corps flottants ;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

 La hauteur disponible entre la côte du projet et le fond du talweg ;


 Les charges statiques et dynamiques qui sollicitent l’ouvrage hydraulique ;
3.1.1 Sur l’aspect géotechnique
Les conditions de fondation des ouvrages faisant appel à la détermination de la nature du sol .
Ainsi, une étude géotechnique du site du projet doit être faite pour nous aider à définir le com-
portement du sol vis-à-vis de la réalisation de l’ouvrage de franchissement. Par exemple ,
lorsque la fondation présente des tassements importants, les structures flexibles sont recom-
mandées. Et pour des sites qui présentent des tassements différentiels, les buses métalliques
déformables sont mieux adaptées que des ouvrages voutées massifs.
3.1.1 Sur l’aspect de l’exécution
La rapidité et la facilité de mise en œuvre des produits industrialisés approvisionnés
en éléments transportables et montés sur place peuvent constituer une solution
intéressante pour réduire les délais d’exécution surtout dans le cas où l’accès au chantier
est difficile
 La résistance au choc et aux agents chimiques : les ouvrages massifs résistent mieux aux-
chocs et à l’abrasion par le charriage de matériaux solides et des eaux agressives pouvant
les rendre vulnérables.
Ces conditions doivent être respectées lors du choix de la solution technique. Normalement
ces routes de développement rural ne traversent que de petits cours d’eau. Pour traverser ces
ruisseaux et rivières, des ponts de faible portée, des sections couvertes ou des gués entrent en
ligne de compte (FGSV, 2012).
Pour des ruisseaux et petits cours d’eau on ne dispose pas en règle générale d’observations sur
leurs débits, qui pourront servir de base au dimensionnement. Le calcul des débits à l’aide du
bassin versant peut également poser des difficultés si aucun matériel cartographique actuel et
précis n’existe. Dans une telle situation des riverains habitant depuis un certain temps près du
cours d’eau pourrons fournir des informations précieuses concernant les débits (niveaux des
eaux) et la fréquence des débits maximaux. Les informations des riverains peuvent être
confirmées en observant les objets flottants restés accrochés dans les buissons ou arbres des
rives. (FGSV, 2012). Une visite des lieux s’impose.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

CONCLUSION
Dans ce chapitre nous avons présenté une revue bibliographique sur la typologie des ouvrages
de franchissement. Ces ouvrages présentent plus ou moins des similitudes mais leurs réalisa-
tions doivent respecter des restrictions pour la sécurité et la stabilité. Nous avons dégager la
pléthore de méthodes usuelles pour le dimensionnement adéquat et efficient des ouvrages de
franchissement .L’étude hydrologique vise à comprendre le comportement de l’eau sur le site,
à prévoir les débits de pointe et à atténuer les risques négatifs sur l’environnement . L’étude
hydraulique va s’attarder sur la prise en compte des débits prévus, l’analyse des caractéris-
tiques de l’écoulement et la prise en compte des obstacles potentiels à l’écoulement. Enfin
nous avons fait ressortir les facteurs influençant la sélection des différents ouvrages lors d’un
projet et classer selon les critères hydraulique, géomorphologique, géotechnique, environne-
mental et d’exécution .Le dimensionnement d’un ouvrage hydraulique en général et de fran-
chissement en particulier est donc une grande responsabilité pour l’hydraulicien dont l’erreur
n’est pas permise afin d’éviter des défaillances après réalisation. Pour cela le choix de la mé-
thode et les formules adéquates doivent se faire convenablement, sans oublier le choix des
données à utiliser. Cela nous conduit à discuter de la méthodologie à utiliser.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

METHODOLOGIE DE RECHERCHE
INTRODUCTION
Cette deuxième partie de notre travail constitue l’entrée en matière dans la partie dite active
du mémoire . Elle permet présenter étape par étape tout ce qu’il y a lieu de faire en ressortant
les différentes méthodes , techniques ,archives , et outils employées pour rendre palpable
l’objectif général fixé .

De façon chronologique , la reconnaissance du site de l’étude , ensuite la visite de la ville de


Monatélé , sa commune et le village Ebolmongo , puis la collecte des données disponibles et
enfin la présentation de l’approche méthodologique utilisée ainsi que le traitement des don-
nées et informations recueillies nous permettant de mener à bien la recherche seront abordées.

RECONNAISSANCE GENERALE DU SITE


La reconnaissance générale du site va aborder d’entrée de jeu les paramètres physiques du site
tels que : le climat , le relief , l’hydrographie , la géologie , l’environnement , les ressources et
les matériaux locaux de la zone d’étude . Ensuite , vient la mise en relief des paramètres so -
cio-économiques , qui donnent les informations sur les caractéristiques de la population , les
secteurs et les activités économiques et les structures administrative et financière de la collec-
tivité locale. En définitive , cette étape contribue à une connaissance sur le cadre institutionnel
en se basant sur la phase de circonscription rurale et la recherche documentaire nécessaires
dans la recherche.

VISITE DU SITE
C’est la phase d’observation, d’auscultation et d’enquête directe. Elle permet d’entrer dans la
réalité des terres à décrire et constitue une source indispensable dans l’acquisition des données
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

primaires faite par l’étudiant . Il sera donc question de noter les informations relatives à l’état
des lieux, la qualité de vie de la population , l’habitat , l’accessibilité au cours d’eau, les
berges du cours d’eau , le NPHE et le NPBE, la végétation in situ , l’existence ou non
d’ouvrages d’art sur le cours d’eau, les activités au sein du cours d’eau pour ensuite éviter un
mauvais ou un surdimensionnement de l’ouvrage approprié ainsi qu’une modification
exagérée du régime du cours d’eau Lékié.
Nous allons procéder à une série de descentes dans la commune de Monatélé ainsi que de la
zone rurale d’Ebolmongo en deux temps à savoir en période de saison sèche et en période de
saison pluvieuse pour une relève et une mise à jour des données issues des documents et
archives consultés. A cet effet , l’impératif d’un de l’état actuel d’Ebolmongo (morphologie
et inventaire de l’espace urbain, du patrimoine bâti,et l’animation socio-économique ). Pour
finir par une visite pour une observation directe du site .
COLLECTE DES DONNEES
L’étape de collecte des données de ce mémoire de fin d’études est essentielle. Elle va s’ap-
puyer sur diverses méthodes et outils de recherche pour la quête des données pertinentes, pré-
cises et de qualité exploitables lié au département Lékié, à la commune de Monatélé, et à la
zonz rurale Ebolmongo . De façon structurée, il convient de distinguer le type de données
qu’on recherche avant tout.

3.1.1 Collecte des données qualitatives


La collecte des données qualitatives ici vise à obtenir des informations de fond plus ou moins
claires sur les phénomènes spécifiques, à comprendre les raisons , les opinions et motivations
relatives à des pratiques de groupe ou des sujets quelconques dans la localité en question. De
ce qui ce précède, cette opération est prévue selon les points suivants :

 Les entretiens approfondis voire des interview pouvant être onéreux qui vont nous
aider à relever autant d’information que possible sur le terrain ;
 Les observations avancées faites par une ou des personnes qualifié(e)s pour répondre
aux différentes questions ou sollicitations ;
 Les observations directes sans anonymat sur le terrain ;

3.1.1 Collecte des données quantitatives


Quant à la collecte des données quantitatives, elle fait référence aux données numériques chif-
frables et mesurables (quantité, probabilité, pourcentage). Elle est d’une importance capitale
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

parce qu’elle permet d’amasser des informations objectives, précises et généralisables, com-
parables qui serviront de test des hypothèses établies. Dans le cadre de ce travail, l’on va re -
courir aux techniques ci – après :

 Examen et analyse documentaire des archives publics, des comptes rendus personnels
et des preuves matérielles dans le cadre de cette étude quantitative ;
 Les sondages soient par le biais d’une personne physique et morale soient par télépho-
nie mobile qui très souvent enregistrent un faible taux de réponse ;
 L’observation structurée, le dénombrement et l’enregistrement de phénomènes et évè-
nements bien définies ;

Ces données donneront lieu à des résultats sous la forme de graphiques et de tableaux.Ain-
si, on les regroupera en quatre groupes :

1.1.1.1 Données cartographiques

Elle sert à dégager des informations géographiques sur une zone d’étude donnée. Elle fait
inetrvenir un ensemble d’opérations scientifiques et techniques participant à la conception de
plans ou cartes sur la base d’observations directes sur le terrain ou la mise en valeur d’une
documentation préexistante.

Ainsi, dans ce sens, les données obtenues pour cette étude qui sont de type vecteurs et rasters
proviennent de la base des données topographiques (limites administratives , hydrographie ,
profil en long, …) du Cameroun plus précisément de la région du Centre et les levées de coor-
données des points du site.

Données pluviométriques et hydrologiques

Elle impliquera la mesure et l’enregistrement des précipitations, généralement sous forme de


pluie . Ainsi, des instruments tels que les pluviomètres seront installés pour mesurer la quanti-
té de précipitations tombée sur une période donnée dans la zone d’étude Ebolmongo.Ces don-
nées serviront à étudier le comportement méteorologique sur le site.

Les données collectées peuvent être regroupées selon trois thèmes :

 Les données relatives aux caractéristiques du bassin versant : morphométrie, géologie,


occupation du sol ;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

 Une carte de synthèse peut être nécessaire pour caractériser le bassin versant et/ou son
évolution.
 L’évaluation des débits (crues, étiages, etc.) fournis par des études antérieures est généra-
lement instructive de la dispersion des résultats selon les données et les méthodes utili-
sées. Une critique des résultats fournis par ces études est à réaliser sur ces deux critères.
 Les données brutes :
Celles-ci constituent généralement des séries chronologiques (hauteurs de pluie, hauteurs
d’eau en rivières, débits, mesures du transport solide) mais il est utile de se procurer égale-
ment des données telles que la liste des jaugeages effectués à une station depuis son ori-
gine,voire le détail de certains jaugeages (champ des vitesses).
 Une première analyse de la qualité des séries hydrométriques et pluviométriques doit por-
ter sur leur durée : taille de l’échantillon, manques éventuels. En ce qui concerne spécifi-
quement les débits, notamment ceux relatifs aux crues, la comparaison du plus fort débit
enregistré au jaugeage maximum effectué est un bon indicateur, en première approche,
dela confiance qu’il faut avoir dans l’échantillon de débit disponible.

A partir de l’ensemble de ces analyses, il est possible de préciser la zone d’étude hydrolo-
gique et la méthodologie à suivre .

1.1.1.2 Données hydrauliques

On entend par données hydrauliques , toutes les informations de hauteur, niveau d’eau et
vitesses qui permettent de caractériser l’état hydraulique d’un tronçon de cours d’eau pour un
événement hydrologique donné.
Les données hydrauliques rendent donc compte de la traduction du signal hydrologique, en un
lieu et un instant donnés, en paramètres d’écoulement. Il convient d’être précis dans la dési-
gnation des différentes quantités hydrauliques, sous peine de commettre de graves malenten-
dus.
On désigne par niveau d’eau , l’altitude de l’interface entre l’eau et l’air (surface libre)
dans un système de nivellement donné. On parle aussi de cote d’eau . La « hauteur d’eau » est
la distance verticale séparant le sol de la surface libre. La vitesse moyenne désigne le rapport
entre le débit et la section d’écoulement. La charge hydraulique est la somme du niveau d’eau
et d’une quantité d’énergie cinétique dont la valeur est donnée par l’expression : V 2 /2 g avec
g désignant l’accélération de la pesanteur et v la vitesse d’écoulement.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

DIMENSIONNEMENT
3.1.1 Normes
Les normes utilisées sont celles établies suivant les directives du « Guide technique : Assai-
nissement routier » (SETRA, 2006) avec les critères de dimensionnement ci-après :

 La vérification de tous les critères sera réalisée pour le débit de projet pour une pé -
riode de retour de 100 ans (Q100).
 Pour le débit exceptionnel (1,5xQ100) on vérifiera que le tirant d’eau à l’en-
trée de l’ouvrage est inférieur à la hauteur de l’ouvrage.
 La pente des ouvrages doit être limitée pour éviter des vitesses trop élevées
susceptibles d’engendrer les problèmes d’érosion. La vitesse maximum pro-
posée est de 3 m/s (SETRA, 2006).En cas de vitesse élevée et d’impossibilité
de réduire la pente, on proposera des équipements de protection tels les dissi-
pateurs d’énergie en aval.
 Compte tenu de la longueur des ouvrages, il est proscrit d’implanter des
buses, ceci afin de faciliter le curage des ouvrages. Les buses de diamètres
inférieures utilisées comme passages de drainages longitudinaux uniquement,
recueillant les eaux des regards.
 Le taux de remplissage maximum est de 75% pour les buses et pour les dalots
de hauteur supérieure à 2 m, le tirant d’air sera au minimum de 50 cm pour la
période de retour considérée.
 Le pourcentage de submersion (surélévation) ne doit pas dépasser 120% du
diamètre/hauteur D de l’ouvrage pour le débit calculé selon la période de re-
tour considérée (h-1.25*D<0) avec h hauteur en amont de l’ouvrage et D =
hauteur intérieure dans le cas des dalots.
Une analyse et vérification individuelle pour chaque ouvrage en tenant en compte le débit, la
pente, la topographie du terrain, effectuées en phase APS est revue en phase APD à l’issue du
levé topographique complémentaire de détail.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

3.1.1 Méthode de dimensionnement hydrologique


1.1.1.1 Choix de la Période de retour T

La période de retour T telle que définie dans le chapitre précédent est la fréquence ou la pro-
babilité qu’un évènement hydrologique se reproduise. Le choix de la période de retour doit
tenir compte du degré de risque admis, du coût d’investissement du projet et de la durée de
vie projetée. (Gaillard D. et al., 2006)

1.1.1.2 Délimitation du bassin versant de la Lékié

La délimitation du bassin versant d’étude s’est fait à l’aide du logiciel Global mapper
20. Global Mapper est une application logiciel SIG de pointe qui fournit une gamme
complète d’outils de visualisation, d’édition, d’analyse et de présentation des données
spatiales, offrant un accès à un nombre inégalée de formats de données.

A partir des données GPS des points de calage du bassin versant collectés sur le terrain,
un modèle numérique de terrain fut généré grâce au fichier SRTM du logiciel. Pour ce
faire :

 les points GPS de calage furent au préalable chargés dans le logiciel Global
Mapper ;

 A l’aide de l’onglet « download online data » situé à l’extrême gauche de


l’interface du logiciel, sélectionné « terrain data » puis « SRTM worldwide
elevation data ». ou alors sélectionner « worldwide data », puis « SRTM
worldwide elevation data ».

La délimitation du bassin versant d’Odza s’est faite à une échelle de 1 : 41270, grâce à

l’outil « create Area Feature » . .Les informations sur la superficie et le périmètre


du bassin ont été générées automatiquement lors de la délimitation.

1.1.1.3 Détermination des caractéristiques morphométriques et du réseau hydrogra-


phique

Les caractéristiques liées à la forme du bassin versant ont été obtenues à partir du logiciel
ARCGIS 10.3.1. Quant aux caractéristiques liées au relief, le logiciel Global Mapper 20 a été
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

utilisé pour générer les courbes de niveau et ressortir le réseau hydrographique du bas-
sin versant étudié.

 Les courbes de niveau furent générer grâce à l’outil « generate contours (from
terrain grid) », une fois les contours générés, sélectionner l’outil « create ele-
vation grid from 3D vector data » situé dans l’onglet « analysis ».
 Le réseau hydrographique du BV à partir d’un modèle numérique de terrain
(MNT), à partir de l’outil « generate watershed » situé dans l’onglet « analy-

sis » du logiciel. Pour générer le réseau hydrographique, l’échelle 1 :


20 sera la plus précise. Le logiciel ARCGIS 10.3.1 a permis, grâce à la digitali-
sation de déterminer les différentes longueurs des principaux cours d’eau, ainsi
que la longueur du plus long thalweg, de dresser la carte de l’ordre du cours
d’eau et calculer les différents paramètres hydrographiques du réseau.

 Le profil en long du réseau a été tracé par l’outil « 3D profile path » du


logiciel Global Mapper à partir pour digitaliser chaque branche du réseau hy-

drographique du bassin étudié.Grace à l’onglet«File»


, «save distances/elevations file» du logiciel Global Mapper 20.

Les autres paramètres notamment les dimensions du rectangle équivalent , la pente, la déni-
vellé seront déterminés par calcul dans une feuille EXCEL.

1.1.1.4 Prédétermination des crues de projet

La démarche consistera à adopter un débit de crue de projet décennal puis les débits de crue
cinquentennal et centennal à partir de trois méthodes empiriques applicables pour cette étude
après avoir déterminé les paramètres d’estimation des crues décennales .

a. Méthode rationnelle
Malgré sa vétusté , cette méthode demeure d’utilisation courante et se base sur un modèle
simple de transformation de la pluie, supposée uniforme et constante dans le temps, en un
débit instantané de fréquence donnée Qp (T). Elle est bien adaptée aux bassins versants dont la
superficie n’excède pas les 4 km².Le débit de crue décennal est donné par la formule 2.1 .

Q=0.278 .Cr . I . A ¿ 2.1 ¿


¿
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

où Q : le débit de pointe à l’exutoire (m3/s) :

Cr: coefficient de ruissellement ; I : intensité d’une averse (mm/h) ; et A: superficie (km2).

L’intensité d’une averse qui est fonction des paramètres de Montana a et b est donné par la
formule 2.2.

a 1−b
I ∆t= P ∆ t =a . ( ∆ t )
∆t où I ∆ t : intensité maximale de la pluie [mm/h],
2.2

∆t: durée de la pluie [minutes ou heures],

T; intervalle de récurrence (ou temps de retour) [années], a, b: constantes locales.

a et b sont des paramètres qui dépendent de la région (couverture végétale) et de la fréquence


Il semble cependant que b varie relativement lentement avec T.(Annexe)

b. Méthode CIEH
Cette méthode statistique suppose que le débit décennal (Q10) varie avec les
autres variables comme une fonction de puissance du style des formules 2.3 et 2.4

0.787 1.089 −0.638


Q10=15.77 S Ig Pan
Pour l’Afrique Centrale :
2.3
Q10=0.225∗S0.496 I g0.507 K r 1.08
2.4

Tableau 2.0.10.Formules proposées par le CIEH applicable à la zone d’étude (Tchet-


choum Kameni D., 2020)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Description selon la zone clima-

N° tique/région et en fonction des Formules de régression multiples

paramètres utilisés

DECOUPAGE CLIMATIQUE

Zones de Pan : 800 – 1200 mm et

1 sans

Kr10 : Avec S, Ig et Dd

DECOUPAGE PAR PAYS OU GROUPES DE PAYS

2 Afrique centrale : Avec S et Kr10

3 Afrique centrale : Avec S, Kr10, Ig et


Pm10

4 Afrique centrale : Avec S, Kr10 et Ig

Les autres paramètres seront déterminés à partir des abaques en annexe 5 et 6.

c. Méthode ORSTOM
.Cette méthode empirique, et valable en Afrique (Laborde, 2009)et . Dans la méthode, le
débit de pointe correspondant au ruissellement superficiel de la crue décennale est défini par
Ab∗P10∗K r 10∗α∗S
Qr 10=
la formule 2.5. Tb où Ab : le coefficient d'abattement ;
2.5

P10 : la hauteur de pluie journalière décennale ;

Kr : le coefficient de ruissellement correspondant à la crue décennale ; α : le coefficient de


pointe correspondant à la crue décennale ;

S : la superficie du bassin versant ;

Tb : le temps de base correspondant à la crue décennale.

Les autres paramètres seront déterminés à partir des abaques en annexe.


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Il est également égal au produit du coefficient de pointe α10 par le débit moyen ruisselé 𝐐𝐦𝟏𝟎:

Q r 10=α 10 . Q m10
Vu que le temps de retour de 10 ans n'est pas suffisant pour ce
2.6
projet. Il est possible de passer de la crue décennale 𝐐𝐫𝟏𝟎 à la crue centennale 𝐐𝐫𝟏𝟎𝟎 en multi-
pliant le premier par un coefficient majorateur C (supérieur à 1)

Avec le débit moyen décennal de ruissellement 𝐐𝐦𝟏𝟎 décrit par la formule 2.7.

V r 10
Qm10=
T b 10
2.7

Il est possible de passer de la crue décennale 𝐐𝐫𝟏𝟎 à la crue centennale 𝐐𝐫𝟏𝟎𝟎 en multipliant le
premier par un coefficient majorateur C (supérieur à 1).D’où les formules suivantes :

( )
( )
T b 0.12
Qr 100 =CQ r 10 P100 −P10 24
C=1+ Le débit cinquentennal est déterminé par :
2.8 P 10 Kr
2.9

(( ) )
T b 0.12
Q 50=C X Q 10 P −P10 24
Avec Q10 comme débit de crue décennale (m3/s) ; C=1+ 50
2.10 P Kr
10
2.11

3.1.1 Méthode de dimensionnement hydraulique


1.1.1.1 Choix de l’ouvrage à dimensionner

L’ouvrage de franchissement à dimensionner sera un dalot cadre à sortie libre de forme rec-
tangulaire. Notre choix est justifié par des considérations économiques en terme de coût de
fabrication et d’entretien , morphologiques et hydrauliques du site Ebolmongo . Egalement la
période de retour prise dans le cadre de mémoire rend manifeste cette décision. Il important
de noter que les buses qui, en général nécessitent une hauteur excessive de remblai de l’ordre
de 100 m se voient souvent menacées par les eaux corrosives notamment dans le cas des
buses métalliques font sujettent à des obstructions des sédiments solides . Nous notons aussi
qu’un radier submersible sera probablement dépassé lors des crues .Ce qui serait néfaste pour
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

les activités au droit de l’ouvrage à franchir. Néanmoins un pont serait inadapté du point de
vue de l’envergure du projet.

1.1.1.2 Dimensionnement de l’ouvrage suivant sa condition d’écoulement

Cette section détaille les méthodes de détermination des sections des ouvrages hydrau-
liques proposés dans le cadre de cette étude, une fois le débit de projet en chaque point de
passage ait été déterminé.

Etant donné que l’ouvrage est en sortie libre, c’est-à-dire la démarche de l’étude hy-
draulique va se rapporter au cas où l’eau à l’exutoire immédiat de l’ouvrage est en dessous de
la génératrice supérieure de l’ouvrage , le procédé des calculs adopté est graphique et consiste
à calculer au départ, les variables adimensionnelles Q* et H1*au moyen des abaques dressés
en annexes.

Pour les dalots nous avons la formule du débit adimensionnel :

¿ QP
Q=
BD √2 gD
2.12
avec : Q* : débit adimensionnel

B : largeur du dalot en m

D : hauteur du dalot ou diamètre de la buse en m g


g : accélération de la pesanteur en m²/s
Qp : débit de pointe en m3/s

On déduit ensuite les valeurs de H1* par lecture sur les courbes expérimentales présen-
tées sur l’annexe pour les dalots.

On en déduit alors H1, hauteur d’eau en amont de l’ouvrage par la formule 2.13
¿
H=D∗H 1
2.13

Puis on vérifiera sa compatibilité avec la géométrie du projet. On augmente D ou la


section de l’ouvrage, voire dédoubler le cas échéant, afin de s’assurer que le niveau de l’eau
reste inférieur à la cote de la ligne rouge et que H1<1.25D.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

L’ouvrage fonctionnant en sortie libre, on calcule la pente critique Ic en dessous de


laquelle l’ouvrage ne fonctionnerait pas convenablement et la vitesse d’écoulement pour s’as-
surer qu’elle soit inférieure à 3 m/s, soit on prend une valeur du diamètre supérieur à la pre-
mière valeur D essayée, soit on augmente le nombre de passages.

Le calcul de ces deux paramètres (Ic et V) utilise la méthode graphique basée sur les
courbes expérimentales dressées en figure 19 pour le calcul de la pente critique et en Annexe
pour le calcul de la vitesse.

On procède d’abord à la détermination du débit adimensionnel Q* suivant les expres-


sions de la formule 2.14.

¿ Q
Q=
√ g B5
2.14

où: Q* : débit adimensionnel ;


g : accélération de la pesanteur en m²/s ;
B : largeur du dalot ;
Puis on lit Ic* sur les courbes correspondantes et on déduit les pentes critiques suivant
la formule 2.15 ci-après :

Ic
I c= 1
2 3
K ∗B
2.15

où : Ic* : pente critique adimensionnelle ;

g: accélération de la pesanteur en m²/s ;

K : coefficient de rugosité de Manning pris égal à 67 (béton) ;


B : largeur du dalot ;
Le principe du calcul de la vitesse réside dans la vérification qu’elle reste suffisante
pour éviter les dépôts des particules solides dans l’ouvrage, soit 1,2 m/s au moins pour les
sables et cailloux.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Après avoir déterminé la pente critique et les conditions topographiques du terrain, on


calcule le débit adimensionnel donnée par la formule 2.16 .

¿ Qp
Q= 1 2
2 3
K∗I ∗B
2.16
¿
¿
avec : Q* : débit adimensionnel

Qp : débit de pointe en m3/s

I : pente en m/m

K : coefficient de rugosité de Manning pris égal à 67 (béton)

B : largeur du dalot

On lit ensuite V* sur les courbes correspondantes et on déduit la vitesse par l’expres-
sion de la formule 2.17.

2
V =V ¿∗K∗√ I c∗B 3
2.17

CONCLUSION
Dans ce chapitre, il a été question de déployer la méthodologie utilisée pour atteindre les ob-
jectifs fixés. De la reconnaissance du site à la visite du site en passant par la collecte des don-
nées et la méthode dite rationnelle sans oublier le choix de l’ouvrage et son dimensionnement
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

hydraulique. Il vient naturellement de soumettre et interpréter les résultats obtenus dans le


prochain chapitre.

PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS


INTRODUCTION
Considéré comme l’aboutissement de ce travail de recherche, cette partie a essentiellement
pour but de présenter les différents résultats attendus. Dans cette partie, il est question de dire
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

ce qui a été fait, en d’autres termes de répondre à la question de la recherche. Dans un premier
plan présenter brièvement la zone d’étude ainsi que ledit projet, puis en second plan détermi-
ner sur la base des paramètres hydrologiques calculés les paramètres hydrauliques permettant
de dimensionner enfin l’ouvrage choisi pour le cas échéant.

1.1 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE


La présentation de la zone d’étude est palpable à travers les points qui suivent : la localisation
géographique , le climat , le relief, la végétation, l’hydrographie , la géologie et les différentes
activités économiques.

3.1.1 Localisation géographique


Située dans l’hémisphère Nord, entre la 4ème parallèle Sud et la 15ème parallèle Nord d’une
part, et entre le 11ème méridien Est et le 17ème méridien Ouest d’autre part, elle est un carre -
four de routes vers Nkolkessé, Ebebda,Sa’a et Evodoula. Cette position géographique, fait de
la localité une zone de transit et d’échanges importants. Le cours d’eau objet de notre étude
est le cours d’eau majeur de la commune de Monatélé dans le département de la Lékié ayant
une altitude basse d’environ 358 mètres du niveau de la mer . Il est situé à 22 kilomètres de la
commune de Monatélé. L’accès au cours d’eau est tel la douleur d’une épine au pied sur un
pacours d’environ 1.5 à 2 kilomètres.(Figure 3.1)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.14. Localisation de la zone d’étude Ebolmongo

3.1.1 Relief, climat , et végétation


1.1.1.1 Relief

Le site Ebolmongo fait état d’un relief de dépression importante mais aussi des élévations
modérées à environ six kilomètres du cours d’eau Lékié. La côte de la plaine qui longe le
fleuve Sanaga varie entre 335m et 397m d’altitude . (PCD, 2015). Fort est de constater une
dégradation progressive des berges du cours d’eau Lékié, les menaces d’érosion permanentes
et les glissements de terrains.

Climat

a. La pluviométrie
Nous avons constaté que le cours d’eau Lékié ne dispose pas de station hydrométrique fonc-
tionnelle. Dès lors les données pluviométriques d’une zone avoisinante nous aiderons pour le
dimensionnement hydrologique ; il s’agit de la ville de Yaoundé qui dispose des mêmes
conditions avec un écart de 24heures . Ainsi , suivant les travaux de Ngougouré (2021) les
hauteurs pluviométriques annuelles observées entre 1974 -2016 soit un écart de 18 années
indique grâce à un ajustement suivant la loi de Gumbel, les pluviométries journalières maxi-
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

males caractéristiques sur la ville de Yaoundé qui sont de 85,61 mm, 100,79 mm et 107,2 mm
respectivement pour les pluies décennales, cinquentennales et centennales. La pluviométrie
moyenne annuelle enregistrée est 1612 mm avec un écart type de 228,047 mm. La pluviomé-
trie maximale atteint 2200 mm (1966) (Ngougouré J., 2021). On a reporté en Annexe 1 les
histogrammes des précitations annuelles à Yaoundé et celui des précipitations interannuelles.

L’étude de l’intensité pluviométrique faite sur le bassin de la Lékié grâce à un pluviomètre


fabriqué et installé à 1.5m du sol (Annexe 1) donne des estimations sur les précipitations que
le site reçoit des précipitations étalées souvent sur plusieurs heures, de faible intensité, généra-
lement supérieure à 15 mm/h, mais pouvant atteindre par moment 30 mm/h avec une durée du
corps des averses oscillant entre 30 minutes et 9 heures .

a. Typologie de climat et température


Le site d’étude bénéficie de façon générale des mêmes conditions climatiques que celles de la
région du Centre. En outre, le site d’étude se caractérise par un climat équatorial de type tropi-
cal humide . L’étude climatologique ménée par Olivry J.C. (1976) nous détaille le type de
climat.(Figure 3.2)

Figure 0.15.Zones climatiques du Cameroun (Olivry J.C., 1976)

Cette influence équatoriale entraîne des variations annuelles de températures conséquentes


avec des écarts diurnes marqués qui rendent palpables les journées chaudes et les nuits plus
fraîches favorisées par des altitudes variables . Cette zone se distingue par deux principales
saisons distinctes : une saison sèche généralement de novembre en mars caractérisées par des
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

températures dépassant les trente dégrés Celsius et une saison de pluie de mars à octobre ,
apportant des précipitations abondantes.Ces conditions climatiques influent avec certitude sur
la densité végétale et la biodiversité locale, tout en posant les défis liés à l’humidité relative et
aux risques d’inondation.

1.1.1.2 Végétation

Le type de climat décrit précédemment permet ici le développement d’une végétation chan-
geante à la fois rivulaire le long de la Lékié et d’un biotope ripicole .Disposant d’une savane
riche et variée , arborée et arbustive ainsi que de vastes étendues de forêts secondaire et ter-
tiaire, l’on observe plusieurs essences à savoir l’azobé,moabi, acajou fraké, le miotum africa-
na ainsi que des PFNL tels que l’okok, les champignons blancs et les mangues sauvages,lianes
(Annexe)

3.1.1 Hydrologie et sols


1.1.1.1 Hydrographie

Le fleuve Sanaga constitue le principal bassin hydrographique qui couvre le site. À lui,
viennent se greffer de nombreux cours d’eaux non moins importants en particulier : la Lekié
qui prend source sur la Lobo et avec des affluents presque inexistants en saison sèche à sa-
voir Mgbaba, NKougouda, Biko, les chutes de Poupouma . (figure3.3)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.16.Carte du réseau hydrographique du bassin de la Lékié

1.1.1.2 Sols

Le site du projet, sur toute son étendue dispose de sols du domaine ferrallitique rouges et sa-
bleux. Essentiellement à caractère fertiles, ils sont très peu désaturés avec une capacité de
rétention d’eau appréciable .

3.1.4 Activités socioéconomiques


La zone rurale d’Ebolmongo a une faible population du fait de l’exode rural . Elle reste esti-
mer à 506 âmes en 2005 lors du dernier RGPH (PCD, 2015). Cette population est composée
des Eton tribu autochtone qu’on retrouve dans presque tous les villages, et des allogènes tel
que les Manguissa, Essele, Ngoe, Bulus, les Bamilékés, les Bassas, les Anglophones, les ori-
ginaires du Grand Nord, les Nigériens et les Nigérians qui exercent des activités commer-
ciales. Les activités économiques recensées à Ebolmongo relèvent en majorité du secteur in-
formel. Les principaux secteurs d’activités de la ville comprennent l’agriculture (culture abu-
sive de cacao, mandarines rouges et tomates), l’élevage et la pêche, le commerce, les activités
de transport ,et l’artisanat.

3.2 DESCRIPTION PHYSIQUE DU SITE ET ETAT DES LIEUX


Le site du projet est situé entre les villages Ebolmongo et Nkougouda II dans une forêt carac-
térisée par l’azobe notamment. L’accès au site qui est très laborieux se fait principalement en
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

motobicyclette sur une route déblayée puis à marche sur une piste de deux kilomètres envi-
ron.. Le site est approvisionné en électricité mais pas totalement en eau généralement non
potable. Le cours d’eau est sur un terrain naturel caractérisé par des pentes significatives. Le
cours d’eau a un lit qui s’agrandie d’année en année dû à l’érosion massive . Dans la périphé-
rie du site , l’on dénombre des ouvrages existants à savoir trois ponts (1 pont et 2 petits ponts
dépassés et vétustes ) et un dalot tous prévus pour le passage piétonnier, la circulation des
véhicules et les crues importantes du cours.(Annexe)

3.3 PRESENTATION DU PROJET


La présentation du projet rend compte des données collectées. Elles sont divisées en
trois groupes notamment les données cartographiques, les données pluviométriques, les don-
nées hydrologiques et les données hydrauliques.

1.1.1 Données qualitatives


La réalisation des études de dimensionnement hydrologique et hydraulique
d’un ouvrage de franchissement sur le cours d’eau Lékié à Ebolmongo dans
la commune de Monatélé, départements de la Lékié permettra :
 D’intensifier les échanges économiques entre les villages voisins notamment
Kougouda , Mgbaba ;
 De contribuer à la facilité d’ ccès des populations autochtones propriétaires
de terres, en simplifiant la mobilité de ceux-ci sans risque contournement;
 De booster le développement notamment agricol dans la commune et e dé-
partement en général.
Les informations recueillies sont un rapport à la suite d’un entretien et
une visite du site avec le chef technique de la commune par voies d’appel et
physique.
1.1.2 Données cartographiques
La figure 3.4 présente cinq couches d’altitudes entre 390 et 536m avec une équidis-
tance de 25 mètres. On a constaté deux classes prédominantes : celles comprises entre
450 et 450 et celles comprises entre 450 et 475 . Cela est caractéristique de plaines
vallonées s’étendant sur la superficie du bassin du cours d’eau Lékié (8921km2 ). Les
zones de basses altitudes se distinguent clairement des zones de fortes dénivélés. .
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.17.Courbe de niveaux du bassin versant du cours d’eau Lékié

Notons que des lévés topographiques du site n’ont pas pu être faite du fait notamment de l’ac-
cès à celui-ci qui est très ardu.

Néanmoins la figure 3.5 générée par Global mapper 20 montre modèle numérique du terrain
naturel à Ebolmongo ainsi que le niveau du fond marin du cours d’eau et intuitivement les
maxima d’altitudes Hmax et Hmin , la longueur du chenal dans la zone d’étude qui dépasse
les 2.5 km de distance ainsi que les pentes . De ce qui précède , les principales caractéristiques
morphométriques et hydrographiques du BV ressortent aisément .Celles ci sont consignées
dans le tableau 3.1.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.18.Profil en long du cours d’eau Lékié

1.1.3 Données pluviométriques et hydrologiques


Le dépouillement de la pluviométrie s’est faite insitu par le biais d’un pluviomètre
fabriqué grâce à l’aide d’une bouteille plastique , d’une règle graduée de 20cm , un
ruban avec lesquelles on a enregistré une base des hauteurs de précipitations sur le site
.Les précipitations enregistrées en deux périodes (Saisons sèche et pluvieuse) font état
d’une pluviométrie moyenne aux alentours du cours d’eau entre 3.5 mm et 8mm d’am-
plitude pour un temps de concentration pouvant allé juqu’à 10 heures. Le dispositif
ayant été installé est présenté ci après (figure 3.6)

Figure 0.19. Pluviomètre gradué

Il est important de noter que vu l’inprécision de ce dispositif , les valeurs tirées de ce


dépouillement n’ont pas servi aux calculs hydrologiques. Les données récherchées no-
tamment les précipitations journalières maximales , les précipitations annuelles , les pré-
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

cipitations sur une période de retour de plus de dix années sont celles de la ville de
Yaoundé qui est voisine à Monatélé , de 1951 à 2016.(Annexe 1)

1.1.4 Données hydrauliques

La mesure des niveaux d'eaux pendant les crues et les périodes d’étiage a été effectué de ma -
nière discontinue grâce à un chevron qui faisait office d’échelle limnimétrique graduée (Fi-
gure3.7(a)) .Elle a été sous supervision d’un observateur habitant à Ebolmongo qui a fait les
lectures durant le diagnostic. Ces dernières ontété effectuées 2 à 3 fois par jours en Juin en
période d'étiage (faibles débits) et toutes les 6 heures en période de crues c’est-à-dire en oc -
tobre.Il en ressort qu’en période de crue le NPHE oscille entre 6.3 et 10 m et durant l’étiage le
NPBE décroît et reste constant à 5.2m du lit du cours d’eau. Egalement , les vitesses d’écoule-
ment ont été mésurés à l’aide d’un morceau de polystyrène raccordé à une corde de 16 mètres
de longueur qu’on laisse se mouvoir au miroir du lit du cours d’eau(Figure 3.7(b)).Ainsi , la
vitesse moyenne d’écoulement enregistrée après 8 tours de 50 secondes est de 1.5m/s, ce qui
constitue un réel danger pour l’homme. La présence de MES n’est pas significative . Le cours
Lékié dispose d’une largeur au miroir de son lit de 30 m avec une incertitude de 5m.

Figure 0.20.(a)Echelle limnimétrique ; (b)Dispositif de mesure de la vitesse d’écoulement

PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

RESULTATS DU DIMENSIONNEMENT HYDROLOGIQUE


La période de retour

Ici, nous présentons les résultats des analyses et calculs faits suivant la méthodologie de
conception énumérée précédemment. Dans le cas du calcul des débits de crues nous avons
retenues une période de retour en fonction de l’ouvrage à dimensionner . La durée de 10ans a
été choisie dans le cadre de l’étude.

Détermination des caractéristiques physiques du bassin versant du cours d’eau Lékié

a. Délimitation du bassin versant


Le bassin versant en interaction avec le projet a été délimité grâce aux logiciels
Global Mapper 20 à partir d’un MNT de type ASTER versants.Il a permi en autre
d’analyser le relief .Cette opération a permi de ressortir les différents BV qui com-
posent qui forment la superficie totale du BV de la Lékié.
Ainsi,les paramètres morphométriques et hydrographiques du BV global sont consi-
gnées dans le tableau qui suit :
Tableau 0.11.Caractéristiques morphométriques et hydrographiques

BV _Cours d'eau Lékié


Paramètre Symboles Unités Valeurs
Surface A Km2 8,92
Perimètre P Km 26,51
Longueur Thalweg L L Km 2,86
Densité de Drainage Dd km/km2 671,27
Constante de stabilité Cst km2/km 0,0015
Dénivelé moyen Hm m 13,75
Dénivélé spécifique Hs m 2,36
Longueur L Km 12,54
Rectangle Equivalent
largeur l Km 0,71
Za Za m 417,50
Zb Zb m 390,00
Z_mean Zm m 403,75
Pente moyenne Pmoy m 282,8371278
m/km 1,10
global_Pente p p ou Ig
%(m/m) 0,110%
Indice de compacité Kg Kc - 2,48
Indice de Horton Ih - 1,09
Classe de relief R R2
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Infiltrabilité P P3

Les résultats des caractéristiques morphométriques et hydrographiques témoignent d’un


réseau hydrographique dense dans cette zone montagneuse très humide. En outre, cette
zone à haute densité de drainage et à haute densité hydrographique présente en général
une roche mère imperméable, un couvert végétal restreint et un relief montagneux. Ceci
justifie la classe de perméabilité d’ordre P3 (perméabilié faible ou moyenne) d’après la
classification de l’ORSTOM auquel appartient le bassin du cours d’eau Lékié.

3.1.1 Résultats d’estimation des debits de crue ou d’apports décennale, cinquentenna-


lee et centennal
Trois méthodes différentes ont servi à l’estimation des débits de crue sur période de retour de
dix ans .Il s’agit de la méthode rationnelle , la méthode ORSTOM, la méthode CIEH .

Méthode Rationnelle

Avec un temps de concentration de 75.22 minutes soit 1.25h déterminé à partir de la formule
de Giandotti,elle présente un débit mètre cube secondes décennal d’une valeur de 14.46. Les
détails des calculs se trouvent dans le tableau 3.2 suivant :

Tableau 0.12.Résultats de calcul de la méthode Rationnelle

METHODE RATIONNELLE

Paramètres_BV DE LA LEKIE
SYMBOLES UNITES VALEURS

Coefficient de ruissellement C 0,10


h 1,25
Temps de concentration Tc
min 75,22
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Decennal {a,b} - {71;0,87}


Montana(SCET,2017) Cinquentennal {a,b} - {88,8;0,87}
Centennal {a,b} - {95,8;0,87}
Decennal 58,32
Intensité de la pluie Cinquentennal It mm/h 72,94
Centennal 78,03
Débit Decennal Q10 m3/s 14,46
Cinquentennal Q50 m3/s 18,09
Centennal Q100 m3/s 19,35

1.1.1.1 Méthode O.R.S.T.O.M

Les résultats de cette méthode d’estimation de débits ont été consignés dans le tableau 3.3. La
méthode O.R.S.T.O.M dans le cadre de cette étude nous a permi d’obtenir un coefficient
d’abattement positif suivant la formule énoncée dans le chapitre précédent . Ce résultat
montre que le bassin versant ou la zone étudiée absorbe une certaine quantité de précipita-
tions. Egalement , il a un impact significatif sur le débit du cours d’eau car il favorise son aug-
mentation . On constate clairement que cette méthode a la tendance de surestimer les débits.

Tableau 0.13.Resultats obtenus par la méthode O.R.S.T.O.M

METHODE ORSTOM
Paramètres BV_Lékié Unités Symboles Valeurs
Classe de relief - R R2
Classe de perméabilité - P P3
Coefficient de ruissellement (%) Kr10 0,30
Coefficient de pointe - α 2,30
Temps de base heures Tb 20,00
Coefficient d'abattement de Vuillaume - Ab 0,91
Moyenne Pluviométrique annuelle 1951-2012 mm Pm_an 1612,30
Coefficient de majoration (écoulements retardés) - 1,05
Pluie journalière Decennale mm P10 85,61
Pluie journalière Cinquentennale mm P50 100,79
Pluie journalière Centennale mm P100 107,20
Pluie journalière moyenne décennale mm Pm10 78,02
Lame ruissellée decennale Lm10 23,41
Volume ruissellé Vm10 208,78
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Débit moyen ruissellé m3/s Qm10 10,44


Coefficient de pointe Cinquentennal - C50 1,58
Coefficient de pointe Centennal - C100 1,82
Debit de pointe de ruissellement Qr10 m3/s Qr10 24,01
Debit de pointe decennal m3/s Q10 24,01
Debit de pointe Cinquentennal m3/s Q50 37,89
Debit de pointe Centennal m3/s Q100 43,76

1.1.1.2 Méthode C.I.E.H

Les différents résultats obtenus au travers de cette méthode sont entrés dans le tableau
3.4.Les équations d’estimation du débit décennal utilisées sont les numéros 3 (Annexe
3),28,29,30. L’équation 28 donne une valeur très grande de Qr10 parce qu’elle n’intègre
pas la couverture végétale de la zone d’étude ainsi les pentes qui influencent les débits de
crue du cours d’eau Lékié.

Tableau 0.14.Resultats obtenus par la méthode C.I.E.H

METHODE CIEH

Paramètres Uni- Sym- Valeurs


tés boles

Classe de relief R R2

Classe de perméabilité - P P2

Coefficient de ruissellement (%) Kr10 1120,67

Coefficient de pointe - α10 2,30

Temps de base heure Tb10


s
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Coefficient d'abattement de Vuillaume - Ab 0,91

Indice de pente global m/Km Ig 1,10

Pluie journalière Decennale mm P10 85,610

Pluie journalière Cinquentennale mm P50 100,79

Pluie journalière Centennale mm P100 107,20

Coefficient de pointe Cinquentennal - C50 1,58

Coefficient de pointe Centennal - C100 1,82

Q10 Q50 Q100

Débit de pointe à l'exutoire BV m3/s 5,11 8,07 9,31


Lékié( Equation3)

Débit de pointe à l'exutoire BV m3/s 959,7 1514,7 1749,0


Lékié( Equation 28) 5 3 8

Débit de pointe à l'exutoire BV m3/s 37,20 58,70 67,79


Lékié( Equation29)

Débit de pointe à l'exutoire BV m3/s 12,11 19,12 22,08


Lékié( Equation30)

Moyenne de débit de pointe à l'exutoire BV m3/s 253,5 400,16 462,07


Lékié 4
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

1.1.1.3 Adoption du débit de projet Qp

Les résultats montrant les débits Q10, Q50, Q100 adoptés sont renseignés dans le tableau 3.5.
Le rapprochement de ces approches montre qu’il n’existe pas une méthode universelle de cal-
cul des débits de projet .Les débits retenus sont ceux de la méthode O.R.S.T.O.M.

Tableau 0.15.Débit Qp de projet retenu

ADOPTION DU DEBIT Qp
Méthode Q10(m3/s) Q50(m3/s) Q100(m3/s)
Rationnelle 14,46 18,1 19,35
CIEH 13,61 21,47 24,79
ORSTOM 24,01 37,89 43,76
Qp retenue 18,81 29,68 34,275

Resultats de l’etude hydraulique


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

CONCLUSION GENERALE
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

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Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

TABLE DES MATIERES

DEDICACE-------------------------------------------------------------------------------------------------i

INTRODUCTION GENERALE------------------------------------------------------------------------1

GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE--------------------------------------------3

INTRODUCTION-------------------------------------------------------------------------------------3

GENERALITES SUR LES COURS D’EAUX--------------------------------------------------3

3.1.1 Définitions---------------------------------------------------------------------------------3

1.1.1.1 Selon l’étymologie---------------------------------------------------------------------3

1.1.1.2 Selon la jurisprudence-----------------------------------------------------------------4

1.1.1.3 Description d’un cours d’eau---------------------------------------------------------5

GENERALITES SUR LES OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT----------------------7

3.1.1 Dalots---------------------------------------------------------------------------------------7

1.1.1.4 Définition--------------------------------------------------------------------------------7

1.1.1.5 Caractéristiques-------------------------------------------------------------------------7

1.1.1.6 Typologie des dalots-------------------------------------------------------------------8

3.1.1 Buses---------------------------------------------------------------------------------------9

1.1.1.7 Définition--------------------------------------------------------------------------------9

1.1.1.8 Caractéristiques-------------------------------------------------------------------------9

1.1.1.9 Typologie des buses------------------------------------------------------------------10

3.1.1 Les radiers submersibles-------------------------------------------------------------13

1.1.1.10 Définitions-----------------------------------------------------------------------------13

1.1.1.11 Caractéristiques-----------------------------------------------------------------------13

1.1.1.12 Typologie des radiers-----------------------------------------------------------------14

a. Radier submersible évidé---------------------------------------------------------------14

3.1.1 Radier submersible ordinaire--------------------------------------------------------14

3.1.1 Ponts--------------------------------------------------------------------------------------15
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

1.1.1.13 Définition------------------------------------------------------------------------------15

1.1.1.14 Caractéristiques-----------------------------------------------------------------------15

1.1.1.15 Typologie des ponts------------------------------------------------------------------16

GENERALITES SUR LE DIMENSIONNEMENT HYDROLOGIQUE----------------18

3.1.1 Objet de l’étude-------------------------------------------------------------------------18

1.1.1.16 Caractérisation des bassins versants------------------------------------------------19

a. Les caractéristiques morphométriques------------------------------------------------19

b. Les caractéristiques du réseau de drainage-------------------------------------------25

c. Les caractéristiques du sol et de son occupation------------------------------------31

d. Le coefficient de ruissellement--------------------------------------------------------33

1.1.1.17 Comportement hydrologique d’un bassin versant--------------------------------34

1.1.1.18 Prédétermination des débits de crues sur les petits bassins versants----------37

a. Echelles d’analyse des petits bassins versants---------------------------------------37

a. Les échelles fines------------------------------------------------------------------------37

b. Les grandes échelles--------------------------------------------------------------------38

c. Les échelles intermédiaires-------------------------------------------------------------38

3.1.1 Le modèle hydrologique--------------------------------------------------------------39

1.1.1.19 Approche de modélisation pluie débit---------------------------------------------39

1.1.1.20 Typologie des modèles hydrologiques---------------------------------------------41

3.1.1 Paramètres d’analyse des précipitations sur un bassin versant--------------42

1.1.1.21 Détermination du coefficient d’abattement----------------------------------------42

1.1.1.22 Notion de Période de retour---------------------------------------------------------43

1.1.1.23 La fonction durée-intensité-fréquence :--------------------------------------------44

3.1.1 Méthodes empiriques de prédétermination des crues--------------------------45

1.1.1.24 Evolution du débit avec la surface--------------------------------------------------45

1.1.1.25 Evolution du débit avec la fréquence----------------------------------------------46


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

1.1.1.26 Approche globale d’estimation des débits de crue par la méthode rationnelle
46

1.1.1.27 Approche déterministe des débits de crues de l'O.R.S.T.O.M. (RODIER et


AUVRAY)----------------------------------------------------------------------------------------47

a. Détermination de l'averse décennale :------------------------------------------------47

b. Passage à l'averse de la pluie nette----------------------------------------------------47

c. L’hydrogramme unitaire :--------------------------------------------------------------48

d. Le calcul de la pluie moyenne sur le bassin 𝑃𝑚 10-----------------------------------49

e. Calcul du coefficient de ruissellement Kr--------------------------------------------50

f. Calcul du volume d’eau ruisselé-------------------------------------------------------50

g. Estimation du temps de base de la crue caractéristique----------------------------50

h. Détermination du débit de crue--------------------------------------------------------50

1.1.1.28 Approche stochastique d’estimation des débits de crues du C.I.E.H en Afrique


de l'Ouest et Centrale (PUECH et CHABI GONNI)----------------------------------------51

a. Inventaire des variables explicatives et à expliquer---------------------------------51

GENERALITES SUR LE DIMENSIONNEMENT HYDRAULIQUE-------------------52

3.1.1 Objectif de l’étude---------------------------------------------------------------------52

FACTEURS INFLUENÇANT LE CHOIX DES OUVRAGES HYDRAULIQUES :- 54

3.1.1 Sur l’aspect hydraulique--------------------------------------------------------------54

3.1.1 Sur l’aspect géotechnique------------------------------------------------------------54

3.1.1 Sur l’aspect de l’exécution------------------------------------------------------------55

CONCLUSION------------------------------------------------------------------------------------------56

METHODOLOGIE DE RECHERCHE--------------------------------------------------------------57

INTRODUCTION-----------------------------------------------------------------------------------57

RECONNAISSANCE GENERALE DU SITE-------------------------------------------------57

VISITE DU SITE------------------------------------------------------------------------------------57

COLLECTE DES DONNEES---------------------------------------------------------------------58


Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

3.1.1 Collecte des données qualitatives---------------------------------------------------58

3.1.1 Collecte des données quantitatives--------------------------------------------------58

1.1.1.29 Données cartographiques------------------------------------------------------------59

Données pluviométriques et hydrologiques-------------------------------------------------59

1.1.1.30 Données hydrauliques----------------------------------------------------------------60

DIMENSIONNEMENT----------------------------------------------------------------------------61

3.1.1 Normes-----------------------------------------------------------------------------------61

3.1.1 Méthode de dimensionnement hydrologique-------------------------------------62

1.1.1.31 Choix de la Période de retour T-----------------------------------------------------62

1.1.1.32 Délimitation du bassin versant de la Lékié----------------------------------------62

1.1.1.33 Détermination des caractéristiques morphométriques et du réseau hydrogra-


phique 62

1.1.1.34 Prédétermination des crues de projet-----------------------------------------------63

a. Méthode rationnelle---------------------------------------------------------------------63

b. Méthode CIEH---------------------------------------------------------------------------64

c. Méthode ORSTOM---------------------------------------------------------------------65

3.1.1 Méthode de dimensionnement hydraulique--------------------------------------66

1.1.1.35 Choix de l’ouvrage à dimensionner------------------------------------------------66

1.1.1.36 Dimensionnement de l’ouvrage suivant sa condition d’écoulement-----------67

CONCLUSION------------------------------------------------------------------------------------------70

PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS-----------------------------------71

INTRODUCTION-----------------------------------------------------------------------------------71

3.1 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE------------------------------------------71

3.1.1 Localisation géographique-----------------------------------------------------------71

3.1.1 Relief, climat , et végétation----------------------------------------------------------72

1.1.1.37 Relief-----------------------------------------------------------------------------------72
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Climat 72

a. La pluviométrie--------------------------------------------------------------------------72

a. Typologie de climat et température---------------------------------------------------73

1.1.1.38 Végétation-----------------------------------------------------------------------------74

3.1.1 Hydrologie et sols----------------------------------------------------------------------74

1.1.1.39 Hydrographie--------------------------------------------------------------------------74

1.1.1.40 Sols-------------------------------------------------------------------------------------75

3.1.4 Activités socioéconomiques-----------------------------------------------------------75

3.2 DESCRIPTION PHYSIQUE DU SITE ET ETAT DES LIEUX-------------------76

3.3 PRESENTATION DU PROJET----------------------------------------------------------76

a. Délimitation du bassin versant---------------------------------------------------------80

3.1.1 Résultats d’estimation des debits de crue ou d’apports décennale, cinquen-


tennalee et centennal-----------------------------------------------------------------------------82

1.1.1.41 Méthode O.R.S.T.O.M---------------------------------------------------------------83

1.1.1.42 Méthode C.I.E.H----------------------------------------------------------------------84

1.1.1.43 Adoption du débit de projet Qp-----------------------------------------------------86

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES-------------------------------------------------------------88
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ANNEXES
ANNEXE 1

2500,0

2000,0

1500,0

1000,0

500,0

0, 0

Années

Figure 0.21. Histogramme des précipitations annuelles et journalières de la ville de Yaoundé

Figure 0.22.Histogramme des précipitations maximales journalières

ANNEXE 2 Photos de visite du terrain


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d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Figure 0.23.Végétation ripysilve à Ebolmongo

Figure 0.24.Ouvrage existant traversant la Lékié

ANNEXE 3
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d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié

Tableau 0.16.coefficients de l’équation d’estimation de la crue décennale par la mé-


thode CIEH

ANNEXE 4 QUELQUES ABAQUES DE LA METHODE ORSTOM


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Figure 0.25.Abaques donnant le coefficient de ruissellement pour une crue décennale (La-
borde, 2009) .
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Figure 0.26 Abaque pour la détermination des paramètres 𝐭𝐛 et 𝐭𝐦


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Figure 0.27.Abaque de calcul sortie libre. Dal


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Figure 0.28. Abaque de calcul de la pente critique en fonction du débit. Dalots rectangu-
laires

Figure 0.29.Abaque de calcul de la vitesse dans un dalot


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