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REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE(MESRS)
******
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI(UAC)
******
INSTITUT NATIONAL DE L’EAU(INE)
******
DEPARTEMENT DE GENIE DE L’EAU ET ASSAINISSEMENT(DGEA)
******
RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION
DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE
6ème promotion
CERTIFICATION
Nous soussignés :
Jury chargé de juger le rapport de fin de formation pour l'obtention du diplôme de licence
professionnelle en Hydraulique et Assainissement (HyAs) de l'étudiante Marie -Vianney
NAMARI, certifie que les différents apports, contributions et corrections énoncés au cours de
la soutenance tenue le 14 juin 2023 de 15h à 16h, ont été intégrés au document pour
l'amélioration de la qualité scientifique, esthétique et contenu de ce dernier.
En foi de quoi, le présent certificat lui est délivré pour servir et valoir ce que de droit.
Président du jury
Date : …….../………….../………..
Signature :
Examinateur Rapporteur
Signature : Signature :
AVANT-PROPOS
DEDICACE
Je dédie ce modeste travail, à l’être le plus cher de ma vie qui est ma mère Alimatou
SOUNON, et à mon aimable père, Honoré NAMARI, pour tout l’effort qu’ils ont consenti et
leur soutien indéfectible, depuis ma naissance jusqu’à ce jour, que Dieu le tout puissant vous
le rendre au centuple, qu’il vous accorde la santé et la longévité afin que vous puissiez jouir
de ma réussite.
A toute ma famille, sans exception.
A mon tuteur Gildas AMIKPEMI et son épouse Céline MISSAYE pour leurs précieux
conseils.
REMERCIEMENTS
Tout d’abord je remercie Dieu, de m’avoir donné la santé, la volonté et la patience pour
mener à terme ma formation de licence et pouvoir réaliser ce travail de recherche. Ainsi, mes
profonds remerciements vont à l’endroit de :
➢ Docteur Bernadin MANOU ELEGBEDE, Chef de département de Génie de l’Eau et
Assainissement pour avoir accepté superviser mon travail, malgré ses différentes
occupations ;
➢ Professeur Daouda MAMA, Professeur Titulaire des universités CAMES, Directeur
de l’Institut National de l’Eau ;
➢ Professeur François de Paule CODO, Professeur Titulaire des universités CAMES,
Directeur Adjoint de l’Institut National de l’Eau ;
➢ Tous les enseignants de l’INE en général, et en particulier ceux du département de
Génie de l’Eau et Assainissement ;
➢ Monsieur Germain BONOU, mon encadreur, pour sa générosité envers moi durant
mon stage ;
➢ L’ensemble du personnel de l’entreprise PIVOT BENIN ;
➢ Le DG ADOUNSIBA Dieudonné Gratien de l’entreprise PIVOT BENIN
➢ Tous mes camarades de la filière HYAs ;
➢ Toutes personnes ayant participé de près ou de loin à l’atteinte de cet objectif.
SOMMAIRE
CERTIFICATION ....................................................................................................................... i
AVANT-PROPOS ..................................................................................................................... ii
DEDICACE ............................................................................................................................... iii
REMERCIEMENT ................................................................................................................... iv
SOMMAIRE .............................................................................................................................. v
RESUME ................................................................................................................................... vi
ABSTRACT .............................................................................................................................. vi
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATION .............................................................................. vii
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................vviiiii
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................viiviii
LISTE DES PHOTOS .........................................................................................................viiviii
LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... iix
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
CHAPITRE 1 : GENERALITES ............................................................................................... 2
1.1. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL .................................................... 2
1.2. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE .................................................................... 3
1.3. REVUE DE LITTERATURE ............................................................................................. 9
CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE ...................................................................... 13
2.1. DEMARCHES METHODOLOGIQUES ET MATERIELS ............................................ 13
2.2. ACTIVITE PRE CHANTIER ........................................................................................... 14
2.3. LES ACTIVITES MENEES SUR LE CHANTIER ......................................................... 16
2CHAPITRE 3 : RESULTATS, DIFFICULTES RENCONTREES ET SUGGESTIONS... 322
3.1. RESULTATS ET DISCUSIONS .................................................................................... 322
3.2. DIFFICULTES RENCONTREES ET SUGGESTIONS .................................................. 41
CONCLUSION GENERALE ................................................................................................ 433
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE........................................................................................ x
ANNEXES ................................................................................................................................ xi
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................... xxi
RESUME
Le présent rapport porte sur le thème : « Suivi des travaux de réalisation des forages d’eau
dans le cadre du projet d’appui au développement du maraichage dans la commune de Lalo ».
Pour satisfaire le besoin en eau de la population et aider aux agriculteurs, aux maraichers à
améliorer leur productivité, le PADMAR a financé la réalisation de sept (07) forages
d’exploitations dans la commune de Lalo du département de Couffo. Le stage de trois (03)
mois effectué dans l’entreprise Alliance Service Plus, nous a permis de comprendre le projet
et de :
- faire la synthèse des travaux entrant dans la réalisation d’un forage
- décrire la procédure de réalisation des essais de pompage
- réaliser les coupes lithologique et technique des forages à l’aide du logiciel «COUPE
DE FORAGE »
- interpréter les résultats d’essai de pompage et ressortir les paramètres
hydrodynamiques de l’aquifère.
Mots-clés : Aquifère ; coupe lithologique ; forage ; essai de pompage ; paramètres
hydrodynamiques.
ABSTRACT
This report deals with the theme: « Monitoring of water drilling works as part of project to
support the development of market gardening in the municipality of Lalo ».
To meet the population’s water needs and help farmers and market gardeners improve their
productivity, PADMAR funded the construction of seven (07) operating drilling in the Lalo
commune of the department of Couffo. The three-month (03) internship carried out in
Alliance Service Plus, enable us to understand the project and to:
Photo 15: Echantillon d’eau et seau ayant servir pour la mesure des débits ............................ 31
INTRODUCTION GENERALE
La réalisation d’un forage requiert d’énormes moyens économiques. Afin de limiter des
investissements sans gain de cause, un meilleur suivi de la foration et de l’équipement du
forage est d’une importance capitale car une mauvaise implantation et un mauvais équipement
limite les débits escomptés.
Afin de comprendre les techniques de foration en zone sédimentaire et y compris les bonnes
pratiques de réalisation et d’équipement d’un forage, le thème intitulé « Suivi des travaux de
réalisation des forages d’eau dans le cadre du projet d’appui au développement du
maraichage dans la commune de Lalo » a été identifié.
Le présent document est rédigé selon un plan reparti en trois grands chapitres :
✓ le premier chapitre porte sur les Généralités. Il présente la structure d’accueil, la
présentation de la zone d’étude, une revue de littérature sur les méthodes de forages et
la définition de quelques concepts ;
✓ le deuxième chapitre se rapporte au déroulement du stage. Il comprend : les démarches
méthodologiques et matériels, puis les activités menées avant et pendant notre
présence sur le terrain lors du stage ;
✓ le troisième chapitre rend compte des résultats obtenus, des difficultés et des
suggestions.
Il s’achève par une conclusion.
➢ Objectif général
L’objectif général de ce travail est de comprendre et d’avoir des connaissances pratiques sur
la technique de Rotary à la boue.
➢ Objectifs spécifiques
Les différents objectifs spécifiques sont :
- Participer aux différents travaux de terrain qui entrent dans la réalisation d’un forage
- Réaliser les coupes lithologique et technique de chaque forage
- Déterminer les paramètres hydrodynamiques à travers les essais de pompage.
CHAPITRE 1 : GENERALITES
La société ALLIANCE SERVICE PLUS est une entreprise créée le 19 Mars 2014 au Bénin
par M. Germain BONOU. Cette entreprise s’occupe des activités liées aux études, travaux,
appui conseil, commerce général et prestations de service dans le secteur des ressources en
eau.
Directeur
Général
Sécrétaire Service
Technique Comptable
Général
Ingénieur en
Génie Civil Ingénieur
Génie Civil Technicien
Ingénieur Hydraulicien / Supérieur /
Topographe / Responsable Controleur Socio-
Hydrogéologue forages et Responsable
Chef d'équipe Contrôle des controle économiste
topographique travaux de Génie essais de
pompage adduction
CIivil
- Relief
La commune de Lalo, comme l’ensemble des communes du département du Couffo, est située
entre la plaine côtière et transversale de LONKLI-KETOU et précisément sur le plateau
d’Aplahoué. C’est une région de plateaux argileux avec une altitude moyenne de 80 m.
L’étude morpho-topographique de ce relief révèle deux unités principales : les plateaux et la
dépression de Tchi. (Plan de développement communal de Lalo, 2011-2015, 178pages).
- Sol
Dans la commune de Lalo, on distingue deux (02) zones Agro-écologiques homogènes :
plateaux et dépression de Tchi (voir figure 4). Selon le PDC, on peut identifier :
• Les vertisols : on les rencontre partout où le drainage externe est correct ou réduit, et
où la topographie est quasi plane. Ce sont les sols de la dépression de Tchi. Ils
occupent la plus grande superficie du territoire de toute la commune de Lalo.
• Les sols ferralitiques faiblement desaturés : sur sédiment argilo-sableux du continent
terminal, ces sols se rencontrent par endroit dans tous les arrondissements de la
commune sauf ceux de la dépression de Tchi.
• Les sols ferrugineux tropicaux : ce sont les sols enclavés dans les sols bruns antrophes.
Ils ont une couleur beige ocre.
• Les sols hydromorphes : ce sont des sols noirs, limono-argileux en surface et argileux
en profondeur. On les rencontre surtout dans les arrondissements de Tohou,
Ahomadégbé, Ahodjinnako et une partie d’Adoukandji. (Plan de développement
communal de Lalo, 2011-2015, 178pages)
- Climat
La commune de Lalo bénéficie d’un climat de type tropical humide, caractérisé par de faibles
écarts de température qui tournent autour de 27°C avec des maxima moyens annuels de 32°C
et des minima moyens de 22°C. Ce type de climat qui le caractérise lui permet d’avoir une
succession de quatre saisons par an (deux saison sèches et deux saisons pluvieuse qui
s’alternent) :
• Une grande saison sèche (fiota) de novembre à mars
• Une grande saison pluvieuse (Eli) de mars à juillet
• Une petite saison sèche entre juillet et août
• Une petite saison pluvieuse (Ezo) d’août à novembre (Plan de développement
communal de Lalo, 2011-2015, 178pages)
Les précipitations moyennes annuelles varient entre 900 mm et 1100 mm. Depuis quelques
décennies, les pluies sont de plus en plus aléatoires et des poches de sécheresses sévères
s’observent en pleine saison pluvieuse. De même, le harmattan connait assez de perturbations
remarquables sur la durée et son intensité. (Plan de développement communal de Lalo 2011-
2015, 178pages)
- Hydrographie
Les localités du Nord-Est et Est de la commune : Azangbé, Adjassagon, Aboty, Ahomadégbé,
Zounhomè et Tohou sont arrosées par le fleuve Couffo sur une longueur de onze (11) km et
ses affluents. On dénombre aussi des étangs dans les localités de Tandji et de Oukanmè. (Plan
de développement communal de Lalo, 2011-2015, 178pages)
- Végétation
La commune est caractérisée par une végétation de savane herbacée et arborée et de
palmeraies naturelles. La savane herbacée et arbustive est plus remarquée dans la dépression
de Tchi. On y rencontre des espèces végétales telles que : le Baobab (Adansonia digitata), le
fromager (Ceiba pentadra), de lingué (Afzélia africana), Iroko (Milicia excelsa). On y trouve
également des îlots de forêt qui bordent le fleuve Couffo et des forêts sacrées de Lalo, Tchito,
Zalli, Tandji et Ladikpo couvrant une superficie d’environ de 0,25 ha. La végétation naturelle
a subi l’emprise des actions anthropiques dans les autres arrondissements et a laissé place à
des plantations forestières telles que : palmier à huile (Alaeis-guineensis), eucalyptus
L’approvisionnement en eau de la commune est assuré par des puits, des forages équipés de
pompe à motricité humaine, des forages artésiens et des réseaux de SONEB.
Une fois que le choix s’est fixé sur un site adéquat et que le forage a été décidé, il convient de
choisir la bonne méthode de forage. Un autre élément crucial à prendre en compte dans la
planification du projet est l’existence préalable de sources et de points d’eau.
Une foreuse consiste essentiellement en un mât qui, dans la plupart des cas, conduit les
composants du train de tiges (outils et tiges ou câble de forage) qui y sont suspendus. Le
forage est une technique pour creuser un trou dans le sol. Il permet de creuser un puits
profond jusqu’à des profondeurs importantes. Il peut être réalisé par plusieurs méthodes
différentes :
1.3.1.1. Le havage
1.3.1.2. Le battage
Le battage consiste à briser la roche en laissant régulièrement tomber un outil (le trépan). Ce
procédé ancien est utilisé dans des formations « dures ». Un tubage de travail est utile pour
protéger les parois du terrain.
1.3.1. 3. Le rotary
Il s’agit d’une méthode par rotation et broyage. Les déblais sont entrainés vers la surface par
la circulation d’un fluide de forage (boue de forage) dans l’espace annulaire entre le terrain et
le train de tige. La boue en surface est tamisée et reprise par une pompe pour être réintroduite
dans le train de tige. La boue du forage est adaptée au terrain traversé en jouant sur ses
principales caractéristiques : densité et viscosité. Cette méthode est utilisée pour les terrains
qui ne tiennent pas : argile, sable, graviers …
Le marteau fond de trou fonctionne à l’air comprimé par percussion d’un taillant. Il est utilisé
en terrain dur et fissuré (roches cristallines, carbonatées, volcaniques,). L’avancement peut
être rapide 100metres en un ou deux jours.
Décanteur : Tuyau en PVC plein de 1 à 2 mètres de tubage, fermé en bas, et fixé au bas de la
crépine. Il empêche la remontée du gravier et neutralise le sable. Il permet de retenir ou de
décanter les particules solides en suspension au fond du décanteur.
Développement du forage : Retrait des particules fines et des additifs de fluide du forage et de
l’aquifère l’entourant, et compaction du massif filtrant.
Forage : En hydrogéologie, un forage est un puits creusé par un procédé mécanique à moteur
(foreuse) en terrain consolidé ou non, pour tous usages sauf pour les ouvrages de
reconnaissance ou d’observation (on parle alors de sondage).
Forage artésien : C’est le jaillissement naturel de l’eau à la surface.
Massif filtrant : Sable grossier calibré placé autour de la crépine.
Nappe d’eau : La surface supérieure de l’eau souterraine.
Niveau dynamique : la distance mesurée lorsque l’ouvrage est sollicité.
Niveau statique de l’eau : Niveau de la nappe d’eau souterraine, mesuré avant de commencer
à pomper.
Porosité : proportion d’une roche ou d’une masse sédimentaire formée de vides ou pores ;
l’eau souterraine demeure ou s’écoule dans ces pores.
Rabattement : distance verticale entre la surface statique de l’eau ou la surface piézométrique
(niveau d’eau résiduel) et la surface du cône de dépression.
Remontée : période suivant l’arrêt de la pompe dans le forage, pendant laquelle l’eau remonte
à son niveau au repos.
Transmissivité : mesure la facilité avec laquelle l’eau s’écoule dans un aquifère saturé
(produit de la conductivité et de l’épaisseur de l’aquifère).
Conclusion partielle
Au terme de ce chapitre, nous avons une bonne connaissance de l’entreprise ALLIANCE
SERVICE PLUS. Nous avons défini quelques concepts. Nous retenons que la zone d’étude
est essentiellement caractérisée par un relief situé sur la plaine côtière et une géologie
constituée de sables, d’argiles et des limons.
Cette partie présente les différentes méthodes et matériels utilisés pour la réalisation de tous
les travaux.
Elle renseigne sur les moyens et processus utilisés pour aboutir aux résultats de notre rapport.
Ainsi, elle est composée de quatre (04) phases :
• La recherche documentaire ;
• La prise de contact avec le personnel du chantier ;
• Le suivi des travaux sur le chantier ;
• La rédaction des rapports journaliers
C’est la phase de la collecte des informations nécessaires ayant rapport à notre thème et au
chantier. Elle nous a permis de consulter plusieurs ouvrages tels que des anciens rapports de
stage ; des ouvrages spécifiques de génie civil et de l’hydraulique ; des pages web et surtout
des documents du projet.
Cette phase consiste en un échange avec les responsables du chantier afin de récupérer des
informations sur la procédure de réalisation d’un forage et celle des essais de pompage.
Les travaux de terrain restent une étape primordiale du stage. Ils ont été effectués en
collectant les données pendant la formation et les différents essais.
La tenue d’un bloc note dans lequel nous notons les différentes activités suivies au quotidien
nous a été d’une grande utilité dans la rédaction de ce rapport.
2.1.2. Matériel
Afin d’atteindre nos objectifs fixés sur la réalisation des forages et de rédiger ce document,
nous avons utilisé les matériels suivants :
• Un ordinateur et la suite Microsoft (Word, Excel…) pour la rédaction, la réalisation
des tableaux et des calculs ;
• Un appareil photo pour la prise de photo sur le terrain ;
• Un centimètre pour prendre des mesures sur le terrain ;
• Le logiciel « COUPE DE FORAGE » pour les coupes lithologique et technique des
forages et la méthode simplifiée pour les forages villageois pour l’interprétation des
essais de pompage de courte durée ;
• Les équipements de protection individuelle (casque, gilet et chaussure de sécurité) ;
• Un véhicule pour le déplacement sur le terrain ;
• Un groupe électrogène ;
• Une foreuse ;
• Une pompe immergée et accessoire pour essai de pompage ;
• Un camion-citerne ;
• Un camion de transport des outils et matériaux de foration (les tiges de 5m de
longueur, les PVC de diamètre 120/140 mm, produit de boue, etc.) ;
• Une sonde piézométrique de 300metres ;
• Une sonde à boue ;
• Outillage pour la soudure ;
• Produit de boue (CMC, bentonite).
2.2. ACTIVITE PRE CHANTIER
Cette partie présente les activités menées avant notre stage
❖ Etudes préliminaires
❖ Condition d’implantation d’un forage
❖ Préparation du chantier ;
❖ Planning des travaux ;
Avant l’exécution d’un forage, une étude préliminaire est indispensable pour localiser en
coordonnées de surface et en profondeur, la ressource à exploiter, et caractériser les propriétés
spécifiques. Cette étude se base sur l’étude géologique fondamentale de surface (topographie,
cartographie, historique) et sur des études appliquées telles que la géophysique.
Par la suite une fiche d’implantation de forage est établie, pour renseigner sur les données
prévisionnelles du forage à réaliser. Cette fiche se base principalement sur les données
historiques des forages similaires dans la même région, ainsi que les données géologiques
mentionnées dans l’étude préliminaire.
L’implantation d’un forage c’est la matérialisation physique sur le terrain (piquet) de l’endroit
où l’ouvrage doit être réalisé. Les études hydrogéologiques permettent de situer un
emplacement possible du futur forage. Les facteurs à prendre lors d’implantation d’un
nouveau forage sont énumérés ci-dessous :
- Les conditions géologiques et hydrogéologiques ;
- Les résultats de la prospection géophysique s’il y a lieu ;
- L’autorisation d’occuper les lieux, de forer et d’exploiter ;
- Les contraintes résultantes s’il y a lieu de l’établissement des périmètres de
protection ;
- Les possibilités d’accès et de voisinage
- La facilité d’assurer l’approvisionnement en eau du chantier, d’évacuer les déblais et
les eaux de pompage.
- Le forage doit être implanté dans un environnement propre, éloigné de toute source
potentielle de pollution.
Cette étape permet d’atteindre plusieurs objectifs et de prendre en compte plusieurs aspects :
- La revue du site : validation des sols, identification des ouvrages existants ;
- L’organisation générale du chantier : la définition d’une organisation générale
garantissant l’accueil, la sécurité, l’hygiène et la meilleure productivité de chacun ;
- La revue de méthodes : l’identification des points techniques de détails.
Les coordonnées GPS de chaque site, nous a permis de réaliser la carte de la répartition des
forages suivis (Voir annexe 1).
Photo 2: Le chantier
Source : Photo de terrain : Marie-Vianney NAMARI, 2022
- Moyens humains :
Chef chantier ; chef de poste ; sondeur ; accrocheur ; ouvrier plancher ; mécanicien ;
cuisinier ; chauffeur.
2.3.1.3. Préparation des fosses à boue et des rigoles
La fosse à boue est un fossé de forme carrée creusé dans le sol, qui constitue une réserve de
fluide de forage et permet le recyclage de la boue par décantation. Elle est à la fois une fosse
de décantation, une fosse de pompage et de canaux. La fosse et les canaux (rigoles) sont
régulièrement curés et nettoyés des sédiments déposés en cours de forage.
2.3.1.5. La foration
Dans les terrains sédimentaires, la technique qui est valable, est celle de rotary à la boue.
2.3.1.5.1. Description de la machine de foration
La foreuse est composée de cinq (05) systèmes à savoir :
• Système de puissance (power system)
Un moteur diesel fournit la puissance nécessaire aux forages. La puissance est délivrée soit
par électricité, soit mécaniquement. Dans notre cas ici les générateurs sont alimentés par un
moteur diesel.
• Système de levage (hoisting system)
Ce système est composé de mât, de moufle (moufle mobile ; moufle fixe) et le câble de
forage.
Le mât permet la manœuvre de remontée et de descente du train de sonde, de stockage des
tiges après remontée de l’outil et si le mât est muni d’une passerelle, il permet aussi la
descente de la colonne de tubage. Ses dimensions dépendent de la profondeur à atteindre, de
la capacité maximale au crochet, de la capacité de stockage des tiges et sa résistance aux
vents. Il supporte toute la charge du forage.
Le mouflage est l’enroulement du câble de forage entre les poulies des moufles fixe et mobile
en plusieurs brins (jusqu’à 14 brins).
• Système de circulation (circulating system)
Le système de circulation est composé des équipements par lesquels circule la boue du forage.
Il s’agit des bacs à boue, la conduite d’aspiration, le flexible de forage, la colonne montante,
la tête d’injection, la tige carrée et la garniture de forge avant son retour aux bacs à boue. La
garniture de forage joue les fonctions suivantes : descente de l’outil dans le trou et sa
remontée ; pose d’un poids sur l’outil pour qu’il pénètre dans la formation ; transmission de la
rotation à l’outil ; acheminement du fluide de forage de la surface jusqu’à l’outil.
• Système de rotation (rotation system)
La rotation de la garniture de forage est assurée par le système de rotation. La puissance de
rotation de la garniture est communiquée par la table de rotation et le carré d’entrainement.
Table de rotation : c’est une machine de rotation utilisée pour tourner la garniture de forage.
Elle est attachée au carré d’entrainement articulé à la tige carrée qui fait tourner la garniture
de forage. Pendant les manœuvres, la table de rotation supporte le poids de la garniture en
même temps qu’elle est utilisée pour dévisser les tiges.
• Système des obturateurs (BOP system)
C’est une valve à la partie supérieure du puits qui peut fermer les annulaires et les tubulaires
quand le contrôle des fluides est perdu. Cette valve est actionnée à distance par les vannes.
Photo 7: Tricône
Source : Photo de terrain : Marie-Vianney NAMARI, 2022
➢ Fin de foration
Lorsqu’on finit la foration, retirer toutes les tiges en les nettoyant toujours à l’eau claire,
ouvrer la table de rotation, puis descendre l’ensemble tricône/ trillâmes-réducteur au sol.
Avant de retirer cet ensemble, on place une pelle à la surface du trou creusé pour empêcher
l’entrée de tout sédiment collé à l’outil de forage. Il faut analyser chaque fois les échantillons
prélevés pour connaitre la fin du forage. Lorsqu’on atteint une couche de sable de couleur
blanchâtre et de taille peu grossier ou une couche d’argile de couleur grise à une profondeur
éloignée du terrain naturel, on déduit que l’aquifère est atteint. Mais, il faut poursuivre la
foration pour connaitre la couche suivante. C’est cette couche qui va permettre de connaitre le
type d’aquifère capté. A la fin de la foration, après le nettoyage du trou, on ferme la vanne
d’alimentation.
NB : Quand la profondeur finale du bas de la crépine du forage dans l’aquifère est atteinte, il
faut forer deux mètres supplémentaires pour permettre aux particules fines en suspension dans
le forage de décanter avant et pendant l’installation de la crépine et du tuyau d’équipement.
Le plan d’équipement (la position et la longueur des tubages pleins et crépines) est établi en
fonction de la lithologie. L’équipement se fait en plusieurs étapes :
- Choix du diamètre interne des tuyaux
Le diamètre interne du tuyau d’équipement en PVC est choisi de manière à pouvoir contenir
le diamètre externe de la pompe que l’on va installer.
- Préparation
On prépare tous les matériaux dont on a besoin pour l’équipement. On mesure la longueur
effective des tuyaux PVC et on coupe le dernier tuyau de façon à ce qu’il dépasse, après
l’équipement d’au môns 1metre au-dessus du niveau du sol. On numérote les tuyaux dans
l’ordre d’installation.
- Descente des tuyaux en PVC
On descend les tuyaux à l’aide d’une tête de levage PVC. On met en premier lieu un
décanteur (pour sceller complètement le bas, on verse 10 cm de mortier) ; on installe le tuyau
PVC crépine (il est placé là où il y a les venues d’eau et la taille des fentes de la crépine doit
être plus petit que la taille moyenne du massif filtrant) puis on installe les tuyaux PVC pleins.
Avec :
V = volume de gravier, en litres
H = Hauteur du massif filtrant, en mètres
D = diamètre du trou, en pouces
d = diamètre des tubes, en pouces
0,8 est un coefficient empirique sans lien avec l’ouverture de la crépine
Dans tous les cas D = 9″⅞ = 251 mm et d = 140 mm, d’où D² - d² = 0,0434 m²
1pouce = 2,54 cm
Ces formules ont été utilisées pour le calcul de la hauteur du gravier et du volume de gravier.
(Voir tableau récapitulatif des résultats de la foration).
NB : la cote supérieure du gravier est souvent placée à cinq (05) mètres au-dessus de la cote
supérieure de la crépine.
voisinage du forage. Cela empêche l’eau de circuler librement, d’où une réduction
considérable du débit de forage.
Le développement d’un forage consiste à nettoyer la zone de l’aquifère à proximité immédiate
des crépines afin d’éliminer tous les déblais, fluides de forage ainsi que les sédiments en
suspension. Le développement est réalisé soit par pompage, soit par soufflage (air-lift) et il
doit permettre d’atteindre un débit nominal d’au moins 30 % supérieur au débit
d’exploitation. Il doit être développé jusqu’à l’obtention d’une eau claire dépourvue de
turbidité et de toute particules fines.
Dans notre cas, le procédé employé est le développement par soufflage à l’air-lift. La Sdurée
de l’opération est de quatre (04) heures. Ce procédé consiste à souffler de l’air dans le forage
à l’aide du compresseur. Pour savoir que l'eau est claire, buvable ou bien on peut arrêter le
soufflage, il faut prélever l'eau du forage dans un récipient à fond plat, il faut laisser reposer le
mélange, vérifier s'il y a dépôt des particules solides en suspension, continuer le soufflage et
dans le cas contraire il faut arrêter le soufflage.
2.3.1.8. Cimentation
Les essais de pompage sont réalisés pour déterminer la productivité d’un forage et sa capacité
à répondre aux besoins des usagers en termes d’eau potable. Ils fournissent de l’information
sur le forage, les propriétés de l’aquifère et sur la profondeur optimale d’installation de la
pompe.
Avant de choisir le type d’essai qu’il faut effectuer, l’ingénieur doit voir quel est l’équipement
pratique et abordable dont il doit disposer. Les matériels indispensables pour l’essai de
pompage sont :
• Sonde piézométrique, le moyen le plus pratique et sur de mesurer les niveaux
d’eau ;
• Générateur ou groupe électrogène ;
• Débitmètre ou seau et chronomètre pour la mesure des débits de pompage ;
• Conduite d’évacuation/refoulement, pour évacuer l’eau pompée et évite qu’elle
retourne dans le forage et influence les mesures de niveaux d’eau ;
• Pompe électrique immergée (ou une motopompe) et un générateur (ou un
compresseur) ;
• Un carnet, ou un formulaire standard, et un crayon pour consigner les données de
l’essai ;
• Du papier millimétré linéaire et une règle pour reporter les résultats d’essai par
palier ;
• Du papier millimétré semi-logarithmique et une règle pour reporter les résultats
d’essai de longue durée
Paramètre Valeur
Type INTERDAB 7,5HP
Débit maximal 140 l/min
HMT maximal 132m
Puissance absorbée 20kW
Tension 220V
Intensité 100A
Source : Marie-Vianney NAMARI
Il s’agit d’apprêter la pompe pour son immersion dans le forage. Les différentes phases sont :
• Attachement d’une corde de sécurité et câble d’alimentation
• L’aspiration se fait directement au niveau de la pompe et le seul raccordement
hydraulique se fait sur le refoulement
• La corde de sécurité permet de maintenir la pompe
• Câblage et vérification de la polarité des câbles avant chaque branchement à l’aide
d’un multimètre ou en repérant les câbles avec du scotch. Il faut une attention pour ne
pas se tromper sur le branchement.
• Raccordement de la pompe au paraflex
Certaines préparations sont indispensables à tout essai de pompage. Il s’agit de rassembler des
informations sur le forage qui sera testé.
Equipement d’observation
Les deux paramètres qui doivent être mesurés durant tout essai de pompage sont le niveau
d’eau dans le forage et le débit d’extraction de l’eau (par pompage ou puisage). L’équipement
de base nécessaire pour observer ces deux paramètres est le suivant :
Observation du niveau d’eau
L’appareil que nous avons utilisé pour contrôler le niveau d’eau est appelé « sonde
piézométrique ». C’est le moyen le plus pratique, robuste et accessible pour observer les
niveaux d’eau dans les forages et les puits. La sonde piézométrique est descendue dans le
forage, et lorsqu’elle atteint la surface de l’eau, un circuit électrique est activé et émet
un « bip ». Le niveau de l’eau peut être lu sur un ruban gradué, en général avec une précision
d’un centimètre. Normalement, le niveau de l’eau est enregistré en mètres, au-dessous d’un
point de référence (le bord supérieur du tubage). Le sondage manuel par une sonde
piézométrique est considéré comme une méthode fiable et relativement sure pour obtenir les
données sur les niveaux de l’eau.
Photo 14: Mesure du niveau statique de l’eau à gauche et observation du niveau dynamique à
droite
Déroulement de l’essai
Une fois l’équipement est prêt et que les différentes tâches ont été attribuées, l’essai se
déroule de la façon suivante :
❖ Choix du point de référence : On choisit un point de référence (par exemple le bord
supérieur du tubage) à partir duquel tous les relevés du niveau d’eau seront effectués
et on mesure le niveau d’eau résiduel. Le niveau d’eau doit être stable avant le début
de l’essai, donc celui-ci ne doit pas être réalisé un jour où le forage vient d’être fait ou
développé, ou lorsque l’équipement est testé.
❖ Ouverture de la vanne : On ouvre la vanne au réglage prévu pour le premier palier
(fixé lors de l’essai précédemment décrit), on enclenche simultanément la pompe et le
comportement à long terme d’un aquifère soumis à un pompage. Le pompage a été réalisé sur
une durée de huit (08) heures de temps. Nous avons observé la descente pendant six (06)
heures de temps et la remontée pendant deux (02) heures de temps.
Déroulement de l’essai
L’essai se déroule de la façon suivante :
❖ On choisit un point de référence (le bord supérieur du tubage) à partir duquel tous les
relevés du niveau d’eau sont effectués et on mesure le niveau d’eau résiduel. Le
niveau d’eau doit être stable avant le début, donc il ne doit pas être réalisé un jour
lorsqu’un essai par paliers est effectué.
❖ On ouvre la vanne au réglage approprié et on enclenche simultanément la pompe et le
chronomètre. On ne modifie pas le réglage pour obtenir un débit particulier. On vise
plutôt un débit approximatif et on mesure le débit réel.
❖ On mesure le niveau d’eau dans le forage toutes les 30 secondes pendant les
premières minutes, puis toutes les minutes pendant 30 minutes et enfin les 5 minutes
pendant 2 heures. Après les 2 heures, on observe la vitesse à laquelle le niveau d’eau
baisse encore.
❖ On mesure le débit de pompage juste apes le début de l’essai, puis à l’intervalle
régulier
❖ A la fin de l’essai, on débranche la pompe, on note l’heure (ou on redémarre le
chronomètre) et on mesure la remontée du niveau d’eau aux mêmes intervalles que
ceux auxquels on a mesuré le rabattement. On continue jusqu’à ce que l’eau soit
remontée au niveau d’avant essai, ou en soit proche.
Photo 15: Echantillon d’eau et seau ayant servir pour la mesure des débits
Source : Photo de terrain : Marie-Vianney NAMARI, 2022
Ce chapitre est consacré à la synthèse des résultats obtenus au cours des travaux, des
difficultés rencontrées et des suggestions.
7m ; Il est constitué de sable fin et de sable moyen. Il a été capté à l’aide des crépines en PVC
126/140 mm.
Identification Localisation
Numéro S eau COU-LAL-44783-P06 Pays Bénin
Etat Positif Département Couffo
Longitude (X) 2°4'24'' Commune Lalo
Latitude (Y) 6°54'50,1'' Arrondissement Tc hito
Altitude (Z) Village Administratif Tc hito
Période de foration 10/08/2022 - 23/08/2022 Localité HOUENOUSSOU
Organisation Hydrodynamique / Equipement
Financement / Projet Débit de fin de foration
Maître d'Ouvrage Commune de Lalo Débit maximal d'essai 18,85 m3/h
Maître d'Oeuvre technique SCET TUNISIE/ACEP SAS Rabattement final 3,14 m
Entrepreneur ALLIANCE SERVICE PLUS
Atelier KOKEN Type de pompe GRUNDFOS
Foreur Date d'installation
20 m
argile + calcaire
27 m
argile grisâtre
32 m
argile noire
Rotary 251 mm
100 m
argile + calcaire
127 m calcaire
130 m
argile calcaire
180 m 180 m
251 mm
méthode de Jacob. Cette méthode permet de déterminer la courbe caractéristique, les pertes de
charge et le débit d’exploitation.
Le diagramme d’interprétation des essais de pompage de courte durée de cette localité (Voir
annexe6) indique pour le forage :
• Un rabattement maximum admissible sMax de 5,05 m pour un niveau dynamique fixé
à 68,20 m et trois débits d’exploitations possibles ;
• Le premier débit est estimé à 1 m³/h et le niveau dynamique à 63,21 m après 8 mois
d’exploitation pour le pompage journalier de 12 heures. Dans ce cas la profondeur
d’installation de la pompe proposée est 68 m.
• Le deuxième débit est estimé à 1,5 m³/h et le niveau dynamique à 63,28 m après 8
mois d’exploitation pour le pompage journalier de 12 heures. Dans ce cas la
profondeur d’installation de la pompe proposée est 68 m.
• Le dernier débit est le débit maximum d’exploitation. Il est estimé à 8,03 m³/h.
NB :
A : pente des droites caractéristiques s/Q = f(Q)
B : Ordonnée à l’origine de la caractéristique à 8 mois d’exploitation pendant 12 heures par
jour.
d : pente dans un cycle log de la droite de JACOB s/Q = f (logt) tracée pour le premier
palier de l’essai (2 heures à débit Q1).
ΔNS : fluctuation saisonnière présumée du niveau statique entre la date de l’essai et la fin de
la saison sèche
Δ /A : marge interannuelle de baisse de niveau adoptée par sécurité en période de
sécheresse
NS : niveau statique mesuré à un instant donné
NSE : Niveau Statique d’Etiage(m)
NDmax : niveau dynamique maximum admissible pour ne pas dénoyer les fissures
aquifères
pH : potentiel Hydrogène
Q : débits en m3/h (en exploitation : 12 h/j)
QMax : débit maximum admissible 12h/j (m3/h)
Q1, Q2, Q3 : Débits respectifs des 1er, 2ème et 3ème palier
d’essai
S : rabattement à un instant donné (m)
s1, s2, s3 : rabattements à la fin de chacun des trois paliers
sMax : rabattement maximum admissible
s2* : rabattement corrigé correspondant au rabattement que l’on aurait obtenu après 2
heures de pompage au débit Q2 si l’on n’avait pas réalisé le palier de débit Q1
s3* : rabattement corrigé correspondant au rabattement que l’on aurait obtenu après 2
heures de pompage au débit Q3 si l’on n’avait pas réalisé auparavant les paliers Q1 et Q2
s/Q : rabattement spécifique (m/m3/h) à un instant donné
s2*/Q2 : rabattement spécifique corrigé après 2 heures de pompage au débit Q2
s3*/Q3 :rabattement spécifique corrigé après 2heures de pompage au débit Q3
s8m : rabattement à 8 mois pour un pompage de débit 12 h/jour
T : Transmissivité m2 /s
Le diagramme d’interprétation des essais de pompage de courte durée de cette localité (voir
annexe 6) indique pour le forage :
• Un rabattement maximum admissible sMax de 3,00 m pour un niveau dynamique fixé
à 66 m et trois débits d’exploitations possibles ;
• Le premier débit est estimé à 1 m³/h et le niveau dynamique à 62,93 m après 8 mois
d’exploitation pour le pompage journalier de 12 heures. Dans ce cas la profondeur
d’installation de la pompe proposée est 68 m.
• Le deuxième débit est estimé à 1,5 m³/h et le niveau dynamique à 63,85 m après 8
mois d’exploitation pour le pompage journalier de 12 heures. Dans ce cas la
profondeur d’installation de la pompe proposée est 68 m.
• Le dernier débit est le débit maximum d’exploitation. Son débit est estimé à 10,22
m³/h
3.1.4. Discussion
D’après les résultats de la foration, on remarque que les forages de Houénoussou, Finagnon 1
et Finagnon 2 n’ont pas été équipés jusqu’au fond de fouille (en cas d’éboulement), ce qui
n’est pas le cas du forage de Wabodou. Les débits obtenus au soufflage varient de 8 m³/h à 30
m³/h, soit une moyenne de 14,80m³/h. Ces débits nous ont permis de déterminer le nombre de
palier à réaliser pour l’essai de courte durée. Les venues d’eau vont de 67m à 165,88m, soit
une moyenne de 95,24m.
En ce qui concerne les résultats de l’essai de pompage de courte durée, plusieurs facteurs
nous permettent de choisir le débit d’exploitation de chaque forage :
- le forage est équipé d’une pompe solaire de débit variant entre 1 et 1,5m3 /h,
(CIEH 1988);
- le débit fixé par le projet est 1 m3/h pour déclarer un forage positif.
Au regard des résultats obtenus, nous proposons le premier débit 1 m3 /h comme débit
d’exploitation des trois forages.
- Le rabattement obtenu au niveau de chaque localité confère une bonne marge de
sécurité à chaque ouvrage.
D’après la méthode utilisée, CIEH, le débit du 3ème palier de pompage est obtenu en
appliquant un coefficient de 70% au débit du forage, issu de son développement. Ainsi, pour
un débit de 30m³/h obtenu au développement du forage de Houénoussou, le débit à
appliquer au 3ème palier de pompage devrait être égal à 21 m³/h et pour un débit de 8m3/h
obtenu au développement des forages de Finagnon 1 et Finagnon 2, les débits à appliquer au
3ème palier de pompage devraient être égal à 5,6 m3/h. Mais en se basant sur la capacité de
la pompe à installer pour l’exploitation des forages (1m3 /h), il serait inutile d’utiliser une
pompe de débit 21 m³/h (Houénoussou) et une pompe de débit 6m3/h (Finagnon et Finagnon
2) lors des travaux d’essai de pompages de courte durée. Cependant, l’inconvénient est
l’impossibilité de la détermination des caractéristiques réelles des ouvrages et des systèmes
aquifères captés.
Lors de notre stage, nous avons été confrontées à des difficultés. Parmi ces difficultés, on peut
citer :
L’insuffisance d’informations et l’imprécision de certaines données collectées qui n’ont
souvent pas permis une compréhension aisée des travaux ;
La précarité des voies a rendu difficile l’accès aux différents chantiers. Cela a entrainé des
pertes de temps et a freiné l’avancement des travaux ;
La présence de la pluie qui a entrainé l’arrêt des travaux ;
Les problèmes d’approvisionnement en eau pour la préparation de la boue du forage. Ces
difficultés sont dues non seulement à l’état des voies mais aussi à la non proximité des sites
d’approvisionnement en eau ;
Des pertes de boue : elles correspondent à une infiltration de boue dans le terrain et se
manifestent par une baisse rapide des niveaux de la boue dans les fosses pendant la
circulation. Ces phénomènes indiquent généralement que le forage traverse des horizons
perméables ;
De l’épaississement de la boue : c’est le fait que la densité de la boue augmente ;
De l’éboulement : ce phénomène peut être défini comme l’érosion ou l’effondrement des
parois du trou dû entre autres à la non stabilisation des parois du forage ;
Les pannes techniques au niveau de la machine de formation : ce qui d’une autre manière
retarde l’exécution des travaux ;
La sonde se coinçait et s’enroulait autour de la colonne de refoulement de la pompe se
trouvant dans le forage, ce qui retardait les relevés ;
La non maîtrise des logiciels pouvant nous aider à analyser et traiter les résultats obtenus au
cours des différentes activités pratiques.
3.2.2. Suggestions
CONCLUSION GENERALE
La présente étude faite dans la commune de Lalo avait pour thème : « Suivi des travaux
de réalisation des forages d’eau dans le cadre du projet d’appui au développement du
maraichage dans la commune de Lalo » et présente les études techniques de la réalisation des
forages pour le maraichage. Les différents travaux suivis au cours de notre stage nous ont
permis de découvrir et de nous familiariser avec des méthodes et outils de travail. Ce stage
pratique de fin de formation effectué à Alliance Service Plus nous a été important car nous
avons acquis par ce stage des expériences professionnelles, qui ont renforcées nos
connaissances théoriques reçues durant les trois années de formation à l’INE et surtout dans le
secteur de l’hydraulique : la réalisation des forages ainsi que la gestion du personnel du
chantier.
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXES
Annexe 1 : Carte de la répartition des forages suivis
Forage de Houenoussou
0m – 0.5m Terre végétale
0.5m – 4m Argile compacté
4m – 7m Argile bariolé
7m – 14m Argile grise
14m – 20m Calcaire
20m – 27m Argile + calcaire
27m – 32m Argile grise
32m – 100m Argile noire
100m – 127m Argile + calcaire
127m – 130m Calcaire
130m – 150m Argile noire + trace de grès
150m – 151m Sable argileux
151m – 160m Argile noire
160m – 167m Sable fin
167m – 171m Sable moyen
171m – 180m Argile noire
Forage de Finagnon1
0m – 0.5m Terre végétale
0.5m – 4m Latérite
4m – 12m Argile latéritique
12m – 20m Argile jaune
20m – 31m Argile blanchâtre
31m – 50m Argile bariolée + trace de grès
50m – 51m Grès
51m – 53m Argile sableux
53m – 60m Sable moyen
60m – 63m Argile bariolé
63m – 66m Sable moyen
66m – 70m Argile + trace de grès
70m – 80m Sable moyen
80m – 83m Grès très dur
Forage de Finagnon2
0m – 5m Latérite
Forage de Wabodou