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Réalisé Par :
KONDOMBO Wendmanegdé Herman Félix
Effectué à
Membres de jury :
Encadré à l’ENSAH par : Encadré à CAPION par :
Pr. Fouad DIMANE Mr. Abdelhamid FANZI
Soutenu le 14/07/2021 devant le jury composé de :
Pr. F. DIMANE Encadrant
Pr. A. BOULANOUAR Examinateur
Pr. A. ZIAN Examinateur
A mon défunt Père qui est pour moi une source d’inspiration intarissable.
Nous vous avons perdu physiquement certes, mais l’âme, la pensée et vos nobles
œuvres nous illuminent toujours. Hommage à vous !
A tous mes amis(es) et camarades avec qui j’ai partagé une amitié sincère
et profonde et passé des moments agréables.
Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements à notre encadreur, Monsieur Fouad
DIMANE qui nous a fait l’honneur de nous encadrer et grâce à qui nous avons pu mener à bien
notre travail. Nous tenons à lui témoigner notre reconnaissance pour la qualité de son encadrement,
sa disponibilité, son soutien et ses précieux conseils.
Enfin, nous ne saurons oublier de témoigner par ici, nos chaleureux remerciements aux
membres de jury, le Professeur Fouad DIMANE, le Professeur… Nos sincères gratitudes vont
également à l’endroit du Directeur Général de l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Al
Hoceima et à toute l’équipe professorale qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de notre
formation.
A tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre à la réussite de ce travail, nous
leur savons gré.
RESUME
Le projet qui nous a été confié par l’entreprise CAPION CONSULTING est celui de l’étude et
diagnostique du système d’alimentation en eau potable de l’oasis d’Aguinane. Le projet dans son
ensemble est un Projet de Gestion des Ressources Intégrées en Eau et intitulé PROGIRE. Les
méthodes, les techniques et les résultats de notre travail sont scindés en trois grandes parties dans
ce présent rapport.
La première partie décrit le contexte général de l’étude. Dans cette partie nous avons élucidé la
notion de Gestion Intégrée des Ressources en Eau puis donner son importance et ses principes de
fonctionnement du point de vue international que national. Par la suite nous avons décrit la zone
du projet et donné les caractéristiques du milieu oasien.
Concernant la seconde partie, en vue de répondre à un des objectifs du projet qui est la formation
des pools de jeunes de l’oasis dans la gestion rationnelle des ressources en eau, nous y avons traité
la théorie des systèmes d’alimentation en eau potable.
• Une mission de reconnaissance qui s’est réalisée par une étude documentaire et d’une
sortie sur le terrain qui a duré 20 jours.
• La deuxième mission est celle du dimensionnement du réseau d’alimentation en eau
potable de l’oasis puis une simulation sur le logiciel EPANET en utilisant la méthode
DARCY-WHYSBACHE pour terminer par des recommandations dans l’optique
d’améliorer la qualité du service et de l’eau de l’oasis.
The project we are dealing with is about the study and diagnosis of the drinking water supply
system of Aguinane’s oasis by the company CAPION CONSULTING. Globally, it is an integrated
water resources management project called PROGIRE. The methods, techniques and results of our
work are dispatched into three main parts in this report.
First of all, we describe the general context of the study. It is essentially about the elucidation of
the concept of Integrated Water Resources Management, then, its importance and its operating
principles from an international and national point of view. Moreover, we describe the project area
and give the characteristics of the oasis’ environment.
In the second part, in order to meet one of the expectation of the project, which is the training of
pools of young people from the oasis in the rational management of water resources, we have dealt
with the theory of drinking water supply systems.
• The last part is composed of two missions namely:A reconnaissance mission that was
carried out through a documentary study and a field trip that lasted 20 days.
• The second mission concerns the dimensioning of the oasis’ drinking water supply network
then a simulation on the EPANET software using the DARCY-WHYSBACHE method to
end with recommendations in order to improve the quality of the service and water from
the oasis.
Keywords: EPANET, DARCY-WHYSBACHE, Adduction, AEP, Supply,Oasis.
LISTE DES ABREVIATIONS
AU : Association d’Usagers.
DN : Diamètre Nominal.
Table des matières
La gestion intégrée des ressources en eau est une grande nécessité parmi les défis de notre
temps. En effet, elle aide les pays à faire face aux problèmes liés à l’eau de manière efficace
économiquement et durablement. L’intérêt du concept de gestion intégrée des ressources en eau
s’est développé après des conférences internationales sur l’eau et l’environnement, tenues en 1992
à Dublin en Irlande et Rio de Janeiro au Brésil.
Le Maroc, tout comme les autres pays du bassin méditerranéen fait face au défi de la gestion
des ressources en eau. De ce fait, depuis son indépendance l’eau a été au centre des politiques
publiques et apparait comme une priorité dans les différents plans de développement économique
et social du pays afin de faire face à une pluviométrie globalement insuffisante, spatialement
hétérogène, et tendanciellement en baisse.
Notre projet de fin d’étude s’intitule « Adduction en eau potable milieu rural marocain :
cas de l’oasis d’Aguinane » et son développement s’articule autour des principaux axes suivants :
Une première partie qui traite la généralité sur la GIRE et ses différentes notions pour
aboutir à la PROGIRE et terminer par une présentation de la zone d’étude.
En fin, nous réaliserons l’étude proprement dite du réseau d’AEP de l’oasis d’Aguinane.
Nous y verrons les détails sur la mission de terrain et les résultats des différents calculs et les
recommandations suggérées.
INTRODUCTION
La Gestion Intégrée des Ressources en Eau est un concept empirique élaboré à partir
d'expériences sur le terrain. Plusieurs de ses éléments existent déjà depuis quelques décennies.
Depuis la première conférence mondiale sur l'eau qui s'est tenue à Mar del Plata en Argentine en
1977, c’est à partir de l'Agenda 21 et du sommet mondial pour le développement durable en 1992
à Rio de Janeiro que les véritables interrogations sur la dimension pratique du concept se sont
posées.
La définition de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau formulée par le Partenariat Mondial
pour l'Eau fait désormais autorité. Elle stipule ainsi qu’il suit :« la GIRE est un processus qui
encourage la mise en valeur et la gestion coordonnée de l'eau, des terres et des ressources
associées, en vue de maximiser le bien-être économique et social qui en résulte d'une manière
équitable, sans compromettre la pérennité des écosystèmes vitaux ».
Au plus simple, la Gestion Intégrée des Ressources en Eau est un concept logique et séduisant. Sa
base est le fait que malgré les nombreuses utilisations des ressources en eau, même différentes
soient-elles, sont interdépendantes. Ceci est évident pour nous tous. De fortes demandes en
irrigation et des flots de drainage fortement pollués engendrent l’amoindrissement d’eau douce
pour la boisson ou pour l’utilisation industrielle. Également, les eaux usées municipales et
industrielles contaminées polluent les fleuves et menacent les écosystèmes. Si on doit laisser de
l'eau dans un fleuve pour protéger les ressources halieutiques et les écosystèmes, on pourra en
prélever moins pour la production agricole. Il existe une multitude d'exemples en rapport avec ce
thème de base pour soutenir que l’utilisation non régulée des ressources en eau rares est un gâchis
et en soi non durable.
D’une manière simplifiée, la Gestion Intégrée signifie que toutes les différentes utilisations des
ressources en eau sont prises en compte. Les attributions et les décisions de gestion de l’eau
prennent en compte les effets de chaque utilisation sur les autres. Elles sont en mesure de tenir
compte des objectifs sociaux et économiques globaux, y compris la réalisation du développement
durable. Cela permet également d’assurer une prise de décision politique logique liée à tous les
secteurs. En effet, le concept GIRE de base a été élargi pour incorporer la prise de décision
participative. Différents groupes d'utilisateurs (paysans, communautés, écologistes) peuvent
influencer les stratégies de gestion et de mise en valeur des ressources en eau. Cela apporte des
avantages additionnels, car les utilisateurs avisés appliquent une autorégulation locale par rapport
aux questions telles que la conservation de l'eau et la protection du bassin bien plus efficacement
que la réglementation et la surveillance centralisées ne peuvent réaliser.
Et la Gestion est employée dans son sens le plus large. Elle souligne que nous devons non
seulement nous concentrer sur la mise en valeur des ressources en eau mais que nous devons gérer
consciemment la mise en valeur de l'eau de manière à assurer son utilisation durable à long terme
pour les générations futures.
La Gestion Intégrée des Ressources en Eau est donc un processus systématique pour le
développement durable, l’attribution et le suivi de l'utilisation des ressources en eau dans le
contexte des objectifs sociaux, économiques et environnementaux. Elle diffère de l'approche
sectorielle qui s'applique dans de nombreux pays. Lorsque la responsabilité de l'eau potable repose
sur une agence, pour l'eau d’irrigation sur une autre pour et encore une autre pour l’environnement,
le manque de relations intersectorielles entraîne une gestion et une mise en valeur non coordonnées
des ressources en eau. Tout cela a pour conséquences des conflits, du gaspillage et des systèmes
non durables.
I. POURQUOI LA GIRE ?
L’eau est vitale à la survie, à la santé et à la dignité de l’homme. Elle est une ressource
fondamentale au développement humain. Les ressources en eau douce du monde sont sous
pression croissante. De nombreuses personnes manquent encore l’accès adéquat à
l’approvisionnement en eau pour leurs besoins de base. La croissance de la population, une activité
économique en plein essor et des niveaux de vie améliorés mènent à une concurrence accrue et à
des conflits autour d’une ressource en eau douce limitée. Voici quelques raisons pour lesquelles
beaucoup pensent que le monde fait face à une crise imminente de l’eau :
• Les extractions d'eau ont augmenté à un rythme deux fois plus rapide que celui de la
croissance de la population et actuellement un tiers de la population du monde vit dans des
pays qui éprouvent un stress hydrique allant de moyen à élever ;
• La pollution augmente davantage la pénurie de l'eau en réduisant l’utilité de l'eau en aval ;
• Des imperfections dans la gestion de l'eau, une concentration sur la mise en valeur de
nouvelles sources plutôt que de mieux gérer celles qui existent, et des approches
sectorielles de gestion de l’eau, du sommet à la base, qui aboutissent à une mise en valeur
et une gestion non coordonnée de la ressource ;
KONDOMBO W. H. Félix 14 ENSA-H 2020-2021/
2
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA GESTION INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU
• Une plus grande mise en valeur signifie de plus grands impacts sur l'environnement ;
• Les préoccupations actuelles relatives à la variabilité du climat et au changement
climatique exigent une gestion améliorée des ressources en eau pour faire face à des
inondations et à des sécheresses de plus en plus intenses.
également une plus grande réutilisation et de recyclage des eaux usées pour compléter la mise en
valeur de ressources nouvelles.
5) Disparités Genre
La gestion formelle de l'eau est à dominance masculine. Bien que leur nombre commence à
grandir, la représentation des femmes dans les institutions du secteur de l'eau est toujours très
faible. Cela est important parce que la manière dont les ressources en eau sont gérées affecte les
femmes et les hommes différemment. Comme gardiennes de la santé et de l'hygiène familiales et
comme fournisseuses de l'eau et de l’alimentation domestiques, les femmes sont les parties
prenantes primaires de l’eau et de l’assainissement du ménage. Cependant, les décisions sur les
technologies de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, les emplacements des points
d’eau, l’exploitation et l’entretien des systèmes sont surtout assurés par les hommes. Un élément
crucial de la philosophie de la GIRE est que les utilisateurs de l'eau, riches ou pauvres, hommes
ou femmes, peuvent influencer les décisions qui affectent leur vie quotidienne.
Principe 1
L'eau douce est une ressource finie et vulnérable, essentielle au maintien de la vie, au
développement et à l'environnement. La notion que les eaux douces sont une ressource finie
survient du fait que le cycle hydrologique produit en moyenne une quantité d’eau fixe par intervalle
de temps. Cette quantité globale ne peut pas encore être altérée sensiblement par les actions
humaines. La ressource en eau douce est un capital qui doit être maintenu pour s'assurer que les
services désirés qu'elle procure soient durables. Ce principe reconnaît que l'eau est nécessaire à
des fins, à des fonctions et à des services variés. Ainsi, la gestion, doit donc être holistique
(intégrée) et doit implique une prise en compte des demandes de cette ressource et les menaces qui
pèsent sur elle. L'approche intégrée à la gestion des ressources en eau rend nécessaire la
coordination de la gamme d’activités humaines qui créent des besoins en eau, déterminent les
utilisations foncières et génèrent des produits de déchets connexes à l’eau. Ce principe reconnaît
aussi les zones de captage ou les bassins fluviaux pour la gestion des ressources en eau.
Principe 2
La mise en valeur et la gestion de l’eau devraient se baser sur une approche participative,
impliquant les utilisateurs, les planificateurs et les décideurs politiques à tous les niveaux.
L'eau est un sujet dans lequel chacun est partie prenante. La vraie participation n’a lieu seulement
que lorsque les parties prenantes sont impliquées dans le processus de prise de décision. Le type
de participation dépendra de l’échelle spatiale concernant les décisions particulières de gestion et
d'investissement de l'eau. L’approche participative est le meilleur moyen pour réaliser un
consensus et un accord durable et commun. La participation concerne la prise de responsabilité,
l’identification de l'effet des actions sectorielles sur les autres utilisateurs de l'eau et l’acceptation
de la nécessité du changement pour améliorer l'efficacité de l'utilisation de l'eau et cela permettra
le développement durable de la ressource. La participation ne permet pas toujours d’aboutir au
consensus certes, mais des processus d'arbitrage ou autres mécanismes de résolution de conflits
doivent également être mis en place. Les gouvernements doivent aider à créer l'opportunité et la
capacité de participer, en particulier parmi les femmes et les autres groupes sociaux marginalisés.
Il faut reconnaître que créer simplement des opportunités participatives ne signifiera rien pour les
groupes actuellement désavantagés à moins que leur capacité à participer soit améliorée. La
décentralisation de la prise de décision au plus bas niveau approprié est une stratégie pour une plus
grande participation.
Principe 3
Les femmes jouent un rôle central dans l’approvisionnement, la gestion et la sauvegarde de l'eau.
Ce rôle important des femmes, en tant que fournisseuses et utilisatrices de l'eau et en tant que
gardiennes du cadre de vie, a été rarement reflété dans les dispositions institutionnelles pour la
mise en valeur et la gestion des ressources en eau. On reconnaît largement que les femmes jouent
un rôle majeur dans la collecte et la sauvegarde de l'eau pour les utilisations domestiques et dans
de nombreux cas l’utilisation agricole. Toutefois, elles ont un rôle beaucoup moins influent que
les hommes dans la gestion, l’analyse de problème et les processus de prise de décisions relatifs
aux ressources en eau. La GIRE exige une conscience Genre. En développant la participation
entière et efficace des femmes à tous les niveaux de la prise de décision, il faudra prendre en
compte la manière dont les différentes sociétés affectent des rôles sociaux, économiques et
culturels particuliers aux hommes et aux femmes. Il y a une synergie importante entre l’équité
Genre et la gestion durable de l'eau. Faire participer les hommes et les femmes dans les rôles
influents à tous les niveaux de la gestion de l'eau peut accélérer la réalisation de la pérennité. De
plus, la gestion de l'eau de manière intégrée et durable contribue significativement à l’équité Genre
en améliorant l'accès des femmes et des hommes à l'eau et aux services connexes à l’eau pour la
satisfaction de leurs besoins essentiels.
Principe 4
L'eau a une valeur économique dans toutes ses utilisations concurrentes et devrait être reconnue
comme étant à la fois un bien économique et un bien social. Dans ce principe, il est essentiel de
reconnaître d'abord le droit fondamental de tous les êtres humains à avoir accès à l'eau potable et
à l’assainissement à un prix accessible. La gestion de l'eau en tant que bien économique est une
manière importante de réaliser les objectifs sociaux tels que l'utilisation efficace et équitable, et
encourager la conservation et la protection des ressources en eau. L'eau a une valeur en tant que
bien économique et en tant que bien social. Beaucoup d'échecs dans la gestion des ressources en
eau de par le passé sont imputables au fait que la pleine valeur de l'eau n'a pas été reconnue. La
valeur et les charges sont deux choses différentes que nous devons distinguer clairement. Facturer
(ou ne pas facturer) l'eau s’applique à un instrument économique pour soutenir les groupes
désavantagés. Cet instrument peut affecter le comportement envers la conservation et l'utilisation
efficace de l'eau, offrir des incitations pour la gestion de la demande, assurer un recouvrement des
coûts et signaler la volonté des consommateurs à payer des investissements additionnels dans des
services de l'eau. Le traitement de l'eau comme bien économique est un moyen important pour la
prise de décision sur l'allocation de l'eau entre les différents secteurs d'utilisation de l'eau et entre
les différentes utilisations dans un secteur.
1) Avantages environnementaux
Les écosystèmes peuvent profiter de l’application de l’approche intégrée de la gestion de l’eau en
donnant une voix aux besoins environnementaux dans le débat sur l’allocation de l’eau. Jusqu’à
présent ces besoins ne sont pas toujours représentés à la table de négociation.
La GIRE peut aider le secteur en sensibilisant les autres utilisateurs sur les besoins des écosystèmes
et les avantages que ceux-ci génèrent pour eux. Souvent, ils sont sous-estimés et ne sont pas
incorporés dans la planification et la prise de décision. L’approche écosystème offre un nouveau
cadre à la GIRE pour concentrer plus d’attention sur une approche du système de la gestion de
l’eau comme : la protection des hauts bassins (par exemple, le reboisement, la lutte contre l’érosion
du sol), la lutte contre la pollution (par exemple, la réduction des sources de pollution, la protection
de la nappe phréatique) et les flux environnementaux. Elle offre une solution de rechange à la
perspective de compétition intersectorielle qui peut associer les parties prenantes dans
l’élaboration d’une nouvelle vision partagée et d’une action commune.
2) Avantages agricoles
En tant qu’utilisatrice de l’eau et pollueuse de la source principale des ressources en eau
souterraine et de surface, l’agriculture a une piètre image. Ceci ajouté à la mauvaise performance
en termes de production agricole signifie que fréquemment, dans des conditions de pénurie d’eau
en particulier, l’eau est détournée de l’agriculture vers d’autres utilisations. Cependant, une
réduction indiscriminée dans l’allocation de l’eau pour l’agriculture pourrait avoir des
conséquences économiques et sociales inimaginables. Avec la GIRE, on encourage les
planificateurs à aller au-delà de l’économie du secteur et de prendre en compte les implications
des décisions de gestion de l’eau sur l’emploi, l’environnement et l’équité sociale.
En rassemblant toutes les parties prenantes et tous les secteurs dans le processus de prise de
décision, la GIRE peut refléter la “valeur” combinée de l’eau à la société dans son ensemble au
moment des décisions difficiles sur les allocations de l’eau. Également, la GIRE peut mettre en
adéquation le potentiel de réutilisation des eaux usées d’irrigation pour les autres secteurs et la
portée de la réutilisation agricole des eaux usées municipales et industrielles. La GIRE invite à une
planification intégrée afin d’utiliser la terre, l’eau et autres ressources de manière durable. Pour le
secteur agricole, la GIRE cherche à accroître la productivité de l’eau (c’est à dire plus de graines
par goutte d’eau) dans les contraintes imposées par le contexte économique et social d’une région
ou d’un pays donné.
La focalisation sur la gestion intégrée et l’utilisation efficace des ressources en eau devraient être
un stimulant pour le secteur en vue de pousser à une réutilisation, un recyclage et une réduction
des déchets. Des fortes taxes de pollution renforcées par sa mise en vigueur rigide ont donné des
améliorations considérables dans les efficacités d’utilisation industrielle de l’eau dans les pays
développés avec les avantages des approvisionnements en eau domestiques et environnementale.
Les systèmes d’assainissement passés se sont souvent concentrés sur l’élimination du problème
des déchets des zones d’occupation humaine gardant ainsi les territoires humains propres et sains,
mais en déplaçant simplement le problème des déchets avec souvent des effets environnementaux
catastrophiques ailleurs. L’introduction de la GIRE améliorera l’opportunité de l’introduction de
solutions d’assainissement durables visant à minimiser les sources de production de déchets, la
réduction des effets néfastes et directs de ces déchets et à résoudre aussi les problèmes
d’assainissement le plus près possible de l’endroit où cela se passe. Pratiquement à un niveau local,
l’intégration améliorée de la gestion des ressources en eau pourrait aboutir à des coûts
considérablement réduits de prestation de services domestiques d’eau, si par exemple plusieurs
ouvrages d'irrigation étaient conçus avec une composante de l’eau domestique explicitement
impliquée dès le début.
“La GIRE est un défi aux pratiques, aux attitudes et aux certitudes conventionnelles professionnelles.
Elle confronte les intérêts sectoriels ancrés et elle exige que la ressource en eau soit gérée de manière
holistique pour les avantages de tous. Nul ne pourra prétendre que relever le défi de la GIRE sera facile
mais il est essentiel qu'un début soit amorcé maintenant pour éviter la crise bourgeonnante.”
La GIRE est surtout une philosophie. Ainsi, elle offre un cadre conceptuel de gouvernance dans le
but d’une gestion et d’une mise en valeur, durable des ressources en eau. Ce qu'elle exige est que
les uns et les autres essayent de changer leurs méthodes de travail, de regarder le tableau plus grand
qui entoure leurs actions et de se rendre compte que leurs actions ne sont pas indépendantes de
celles des autres. Tout cela implique un changement, qui apporte à la fois des menaces et des
opportunités. Il y a des menaces au pouvoir et à la position des personnes mais aussi des menaces
au sens qu’ils se font d’eux-mêmes en tant que professionnels. La GIRE nécessite que des
plateformes soient développées pour permettre aux différentes parties prenantes, souvent avec des
différences apparemment inconciliables de travailler ensemble d’une manière ou d’un autre.
La GIRE n’est pas seulement relative à la gestion des ressources physiques, il s’agit aussi de
réformer des systèmes humains pour permettre aux populations, notamment féminines tout comme
masculines, de bénéficier de ces ressources, de les protéger et de les gérer. La gestion intégrée des
ressources en eau est un processus global pour l’exploitation durable, l’allocation et le suivi des
ressources en eau et leur usage dans le contexte social et avec des objectifs économiques et
environnementaux donnés. Elle s’organise la plupart du temps à l’échelle d’un bassin versant, d’un
aquifère, ou d’un territoire d’usagers de l’eau. Elle vise en impliquant l’ensemble des acteurs à
concilier le développement économique et social d’une région et la protection de ses ressources.
En raison des cadres institutionnels et législatifs existants, la mise en œuvre de la GIRE est
susceptible de requérir une réforme à toutes les étapes du cycle de planification et de gestion de
l’eau. Il faut un plan global pour envisager la manière dont cette transformation peut être réalisée
et cela est susceptible de commencer par une nouvelle politique de l'eau pour refléter les principes
de la gestion durable des ressources en eau. Cela peut être un long processus et cela exige des
consultations élargies avec les agences et le public concernés.
La mise en œuvre de la GIRE se fait au mieux dans un processus graduel, avec certains
changements qui interviennent immédiatement et d'autres prennent plusieurs années de
planification et de renforcement des capacités.
Les attitudes changent lorsque que les responsables se rendent compte de la nécessité de gérer les
ressources efficacement. Ils savent aussi que la construction de nouvelles infrastructures doit tenir
compte des impacts environnementaux et sociaux et la nécessité fondamentale de viabiliser les
systèmes économiques à des fins d’entretien. Cependant, ils peuvent encore être gênés par les
implications politiques d'un tel changement. Le processus d’actualisation de la politique de l'eau
est donc une étape majeure qui exige une consultation élargie et nécessite un engagement politique.
CONCLUSION
Pour la mise en œuvre de la GIRE, des arrangements institutionnels sont nécessaires pour
permettre :
INTRODUCTION
Le secteur de l’eau au Maroc fait l’objet d’enjeu majeur. Le potentiel des ressources
hydriques est en moyenne d’environ 22 milliards de mètres-cubes (m3) par an dont 18 milliards
m3 d’eau superficielle et 4 milliards m3 d’eau souterraine. La pluviométrie est caractérisée par une
grande variabilité temporelle et spatiale. Conscient de l’enjeu économique, social et stratégique
que représente l’eau, le Maroc s’est engagé très tôt dans une politique nationale de maîtrise et de
mobilisation des ressources hydriques et l’adoption d’une démarche de planification et de gestion
intégrée de l’eau. Cette politique a permis de doter le pays d’importantes infrastructures
hydrauliques composées actuellement de 145 grands barrages d’une capacité de 18,6 milliards de
m3 et de 130 petits barrages d’une capacité dépassant les 100 millions de m3. Pendant ce temps,
14 autres grands barrages sont en cours de réalisation.
Par ailleurs, il convient de rappeler que cet engagement du Maroc dans la gestion intégrée,
décentralisée et concertée des ressources en eau, a été conforme aux dispositions de la loi 10-95
sur l’eau. Cette loi a également permis la création d’organismes et de mécanismes, dont 10
Agences des Bassins Hydrauliques (ABH) et l’institutionnalisation du Conseil Supérieur de l’Eau
et du Climat. Actuellement, la nouvelle loi 36-15 a renforcé ces acquis par la création des Conseils
de Bassins qui constituent un forum régional de discussion et de concertation autour de la
problématique de l’eau.
Toutes ses démarches et institutions du Royaume sont en parfaites adéquation avec les
engagements internationaux. En effet en 2015, les États membres des Nations Unies ont adopté à
l’unanimité le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Programme 2030). Ce
Programme présente les 17 ODD (Objectifs du Développement Durable) et leurs 169 cibles qui
porte sur les aspects sociaux, économiques et environnementaux du développement et vise à
éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir la prospérité pour tous. Les ODD établissent
également des cibles mondiales ambitieuses, censées être universellement pertinentes et
applicables à l’ensemble des pays. Nous avons entre autres l’ODD N°6 qui vise à « garantir l’accès
de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable » et
comprend des cibles portant sur tous les aspects du cycle de l’eau douce. Les ODD relatifs à l’eau
s’inspirent des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) lesquels concernaient
I. ETAT D’AVANCEMENT
Aussi, un programme d’amélioration des rendements des réseaux de distribution d’eau potable,
industrielle et touristique a été lancé. En 2019, le taux de rendement moyen à l’échelle national a
été de 76%. L’objectif visé est de 80% pour l’horizon 2030 et 85% pour 2040.
En outre, des dispositions réglementaires importantes visant à lutter contre le gaspillage de cette
ressource ont été prises dans le cadre de la nouvelle loi sur l’eau, dont le renforcement de l’action
de la police de l’eau en matière de surveillance du domaine public hydraulique et sa protection
contre toute utilisation illégale.
Si des avancées notables ont été réalisées au niveau de la gestion des ressources hydriques, du
développement des services d’assainissement et de la protection des écosystèmes liés à l’eau, le
secteur reste encore confronté à des défis importants auxquels il faut faire face tels que :
Pour relever ces défis, des stratégies ont été mises en place telles que :
l’horizon 2027 pour anticiper les difficultés d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation
enregistrées notamment dans les bassins hydrauliques les plus affectés par le déficit hydrique
durant la sécheresse de 2015-2018.
La Branche Eau de l’ONEE (Office National de l’Eau et de l’Electricité) -ex ONEP- est chargée
de la planification de l’approvisionnement en eau potable du royaume, de la production et de la
distribution de l’eau potable ainsi que de la gestion de l’assainissement. Primitivement en charge
du milieu urbain sa compétence a été portée sur l’ensemble du territoire. Mais l’ONEE n’intervient
que sur la demande des communes qui lui délèguent ces services. Il convient de noter que le Maroc
a enregistré d’importants acquis en matière d’alimentation en eau potable en milieu urbain tant par
le service que par le niveau de technicité atteint grâce à une politique sectorielle efficace. En effet,
la conjugaison des efforts de tous les acteurs dans le secteur, a permis de porter le taux de
branchement en milieu urbain de 28% en 1956 à 89% en 2004 et avec un taux d’accès à l’eau
potable de 100% en 2018 d’après le rapport annuel de l’ONEE en 2019.
• Une faible rentabilité des investissements en comparaison avec le milieu urbain. Ceci est
la conséquence de plusieurs facteurs agissant en concomitance, à savoir : la répartition
inégale des ressources en eau, la structure et la dispersion de l’habitat, la morphologie du
relief, faible capacité de la population rurale à supporter les coûts.
• Une difficulté accrue dans la gestion des installations éparpillées et d’accès difficile,
engendrant un déficit d’exploitation important, conduisant à la non durabilité du service.
• Une multitude d’intervenants et l’absence d’un organisme assurant la planification globale
du secteur.
Afin de rattraper le retard accumulé, les Pouvoirs Publics ont enclenché en 1995, le Programme
d’Approvisionnement Groupé en Eau potable des populations Rurales, appelé PAGER. La
maîtrise d’œuvre a été confiée au Ministère de L’Equipement à travers la Direction Générale de
l’Hydraulique (DGH) et avec la contribution de l’Office National de l’Eau et de l’Electricité
(ONEE). Ce programme visait à porter le taux d’accès de 14% (1994) à 80% en 2010. Les efforts
KONDOMBO W. H. Félix 28 ENSA-H 2020-2021/
2
Chapitre 2 : CONTEXTE NATIONAL DE LA GIRE
déployés dans le cadre du PAGER ont permis une augmentation du taux d’accès à l’eau potable
dans les zones rurales, de 14 % en 1995 en passant à 61 % en 2004, puis à 77 % en 2006 et mieux
à 96 % à la fin de l’année 2016, soit la desserte d’environ 12,8 millions d’habitants.
Par ailleurs, les difficultés rencontrées pour garantir cette alimentation en eau sous la
bannière d’un cadre institutionnel comme l’Office National de l’Eau et de l’Electricité dans le
milieu rural marocain, incitent certaines communautés à s’organiser autour de projets de
coopération et à mettre en place des systèmes de gestion d’adduction d’eau potable autonomes,
dont elles assurent la gestion. La gestion communautaire est l’une des options stratégiques de tout
projet de coopération qui favorise l’implication des organisations d’usagers dans la gestion de
l’eau. Les associations d’usagers sont le mode de gestion le plus répandu pour les systèmes
d’alimentation en eau potable en milieu rural.
Les usagers doivent constituer ou former une association d’usager officielle car elle doit
gérer, l’unité de production d’eau potable et le réseau de distribution incluant les bornes fontaines.
L’AU (association d’usagers) doit élaborer un règlement intérieur sur la base de la loi régissant les
associations. Avec le règlement intérieur, l’AU détermine son organisation interne, la répartition
des tâches et des mécanismes de sanction. C’est la loi n° 2-84 relative aux associations d'usagers
des eaux agricoles qui régit sa structure et son fonctionnement ainsi que leur rapport avec
l’administration publique.
La totalité des membres de l’AU forme l’Assemblée Générale de l’Association qui délibère les
décisions majeures. Elle désigne le conseil auquel la responsabilité de la gestion du Système
d’Approvisionnement en Eau Potable (SAEP) est transférée, c’est-à-dire la veille de la pérennité
du fonctionnement du SAEP. Les responsables du conseil doivent également assurer la campagne
de sensibilisation de la population dans leur douar. Le conseil est constitué de trois personnes au
minimum : un président, un secrétaire général et un trésorier. En outre, le conseil comprend
des suppléants d’un nombre déterminé selon le règlement intérieur. Tous les membres du conseil
sont des bénévoles. Le conseil doit indiquer les modalités de gestion par les membres du conseil
eux-mêmes, ou par une ou plusieurs personnes recrutées par le bureau. Il s’agit de personnes ayant
déjà des connaissances pour accomplir leur tâche. Le nombre du personnel technique dépend de
la taille du système d’eau. Il peut s’agir d’une seule ou de plusieurs personnes.
Sous la présidence du conseil, l’AU doit négocier la contribution de chacun aux coûts
d’investissement à la part de l’AU. Elle doit également fixer le tarif par mètre cube consommé (au
niveau des bornes à payer par litre ou seau consommé) incluant les frais de fonctionnement courant
du SAEP, les frais d’entretien et d’amortissement. Si elle veut, elle peut de plus introduire un
forfait mensuel par foyer. Les usagers doivent se mettre d’accord sur les modalités du paiement
des tarifs et du paiement des employés. L’équipe d’animation l’assiste et fait des propositions,
mais ne peut rien imposer. L’AU doit constituer un fonds de roulement, correspondant aux besoins
de trésorerie minimum, pour faire fonctionner l’ouvrage avant les premières recettes et servir par
la suite de première provision pour les dépannages. A cet effet, elle doit ouvrir un compte bancaire
au nom spécifique du SAEP et tenir une comptabilité propre au SAEP. Le bureau établit le plan
de financement.
Il n’est pas obligatoire que la totalité des usagers adhèrent à l’association. Lors de la constitution
d’une AU, un taux d’adhésion de 70 % des ménages profitant du SAEP suffit. Pourtant, le taux
devrait atteindre 90 % à l’année d’horizon (10 ans). Cette règle tient compte des capacités
économiques des foyers les plus pauvres et des foyers gérés par des veuves. Compte tenu de la
solidarité traditionnelle, les autres usagers prennent en charge la contribution aux coûts de ces
foyers. Néanmoins, les familles pauvres paieront également aux autres usagers, en allant chercher
l’eau à la borne fontaine, le tarif exigé de la consommation en eau potable.
Le personnel nécessaire à la gestion technique se compose d’un gardien pompiste pour l’entretien
de l’unité de captage et de stockage d’eau, et le réseau entier incluant des petites réparations, ainsi
que de gardiens pour les bornes fontaines (gardiens-gérants). Il se peut qu’une seule personne
assure les deux fonctions. Les bornes fontaines sont ouvertes durant la matinée et le soir avant le
coucher du soleil. Le personnel est payé par l’AU en fonction du travail nécessaire. En cas de
réparations majeures et d’investissements pour remplacer ou renouveler du matériel, l’AU doit
engager des micro-entreprises locales et cela à ses propres frais.
La formation se fait en ateliers (séminaires) et suivie d’un entraînement sur le terrain. Les services
administratifs offrent des ateliers pour les responsables du bureau des AU qui assurent ensuite les
campagnes de démultiplication au niveau de la population, dans leur douar. Pour la gestion
financière, les membres concernés sont formés dans des ateliers régionaux en groupes de 10 à 15
personnes. En cas de réparation majeure et d’investissement de renouvellement, l’EMP assiste
l’AU pour trouver une micro-entreprise locale.
CONCLUSION
CHAPITRE 3 : PROGIRE
Figure-1 : Pro.GIRE
INTRODUCTION
La Promotion de Gestion Intégrée des ressources en eau en milieu oasien est en parfaite harmonie
avec les engagements et les stratégies aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale sur le
développement durable.
En effet, les observations des dernières années au Maroc montrent des effets de plus en plus
accentués du changement climatique notamment : le décalage des saisons, la modification dans
l’intensité et la fréquence de la pluviométrie, les changements et les écarts de thermiques, la
fréquence et l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses et inondations). Les
régions les plus touchées par les effets négatifs du changement climatique sont les régions rurales
à caractère oasien considérées comme des territoires sensibles. Elles sont également celles où se
concentrent la pauvreté et un fort déficit et de marginalisation en matière de développement
humain.
La sensibilité de ses milieux se manifeste par le fait qu’ils forment une partie de la richesse
naturelle du Maroc mais qui sont aujourd’hui perdus dans le désert et confrontés aux impacts du
changement climatique. Pendant des siècles, ils ont formé un inexpugnable bouclier contre la
désertification. Mais ils souffrent désormais de la sécheresse et d’une forte baisse de la nappe
phréatique qui est une conséquence directe de sa surexploitation et de la mauvaise gestion des eaux
de surface et souterraine.
• Le bilan des ressources en eau dans la plupart des situations est négatif, et la valorisation
de l’eau reste problématique : L’économie d’eau s’impose en urgence.
• L’agriculture est considérée comme une activité en déclin avec une situation en crise
progressive : Les régions oasiennes sont en déficit hydrique, les superficies cultivables ont
baissé de plus de 20%, les productions de 16% et les palmiers dattiers ont vu leur
production chuter de 34%.
• L’offre touristique est faible et mal organisée : La qualité des infrastructures d’accueil
demeure déséquilibrée entre les régions ; les actions commerciales et de promotion ne sont
pas renforcées.
En effet, les oasis traversent aujourd’hui des moments dramatiques où se joue l’avenir d’une
population de plusieurs millions d’individus. La dégradation, puis la perte et au finish l’abandon
d’oasis entières sont devenus malheureusement une réalité remettant en question la formidable
barrière écologique contre la désertification que représentait l’Oasis. L’avancée du désert bénéficie
ainsi de la rupture du front. Chaque zone oasienne abandonnée devient une grande porte ouverte
où peut s’engouffrer sable et puis aridification. Plusieurs facteurs ont contribué à cette
détérioration de la situation, essentiellement par l’accroissement de modes d’exploitation de la
ressource hydrique, fortement irrationnels. Le problème de l’eau est le problème majeur des
oasiens, conditionné à la fois par la persistance de sécheresses récurrentes et par des systèmes
hydro-agricoles dont la pertinence doit être remise en question aujourd’hui. Par conséquent, la
disparition progressive des conditions favorables à l’exploitation agricole des oasis marocaines a
entraîné pour toute une population, la baisse progressive de leur source de revenu et une
paupérisation devenue très problématique pour la société oasienne de nos jours. Des milliers de
familles sont aujourd’hui concernées. Les familles ne peuvent se maintenir sur place dans la
plupart des cas que grâce aux apports financiers de l’émigration.
C’est dans ce contexte qu’est né le projet de Promotion de Gestion Intégrée des Ressources en Eau
en milieu oasien « PROGIRE » pour contribuer à l’atténuation de ces fléaux et à la sauvegarde des
oasis du Sud-Maroc. Le projet vise une grande implication des acteurs clés pour une planification
concertée, efficace de l’utilisation et de la valorisation de l’eau dans les zones urbaines et rurales
en milieu oasien.
Le présent projet a une durée de trois (03) ans et a été financé par l’Union Européenne (U.E.) et
concerne deux oasis pilotes à savoir :
Les principaux piliers du projet sont en parfaite adéquation avec les objectifs et principes de la
GIRE. Ils sont entre autres :
• Le renforcement des instruments de gestion et des capacités des acteurs locaux autour de
l’élaboration de « plan de Gestion Intégrée des Ressources en Eau/(GIRE) »,
• Le développement d’un environnement favorable à l’émergence d’un pool de jeunes
entrepreneurs et de jeunes experts locaux sur les questions de GIRE en milieu Oasien,
• La mise en œuvre de solutions et de technologies adaptées, novatrices ou testées ailleurs
en appui au processus de planification de la GIRE pour la durabilité de l’écosystème,
• La facilitation de la mise à l’échelle à travers l’influence des politiques nationales et
territoriales afin d’assurer une équité sociale.
Pour pousser l’étude des risques et des vulnérabilités, des études hydrologiques d’envergure sont
importantes, avec simulations hydrauliques par le logiciel HECRAS pour définir la zone inondable
à différentes périodes de crues les solutions d’aménagement. Les risques de la sécheresse seront
approchés par les études régionales existantes et les ateliers prévus.
IV. INTERVENANTS
Les intervenants dans un projet représentent l’ensemble des acteurs physiques ou moraux qui
participent d’une manière ou d’une autre à la réalisation du projet. Ainsi dans notre projet les
différents acteurs qui y interviennent sont :
Conçu selon un modèle managérial assez ouvert, le cabinet permet à son équipe de couvrir une
large gamme de clients, selon une conception de durabilité du service, de pérennité de la relation
et une réponse à tout besoin transversal dans les métiers du consulting.
Ainsi, CAPION Consulting offre à chacun de ses clients l’occasion de couvrir ses besoins
techniques en ingénierie, stratégie, planification, management, renforcement des capacités,
déploiement, formation et coaching. Le Cabinet est donc une formule intégrée des ressources
humaines hautement qualifiées et innovatrices pour un accompagnement de proximité et continu
au service du développement.
V. DOMAINES D’INTERVENTION
Organigramme
SI
CAPTION----
CONSULTING
Recherche
Développement
Pôle Pôle
Ingénierie Organisation
Motivations du cabinet
Doté d’un esprit d’analyse cohérente, l’équipe du Cabinet est convaincue que le développement
est désormais le dénominateur incontournable qui fonde les stratégies des institutions publiques,
privées, PME, pour contribuer à la richesse, l’épanouissement et aux contraintes conjoncturelles.
Les motivations de CAPION Consulting tournent autour des fondements de l’institution et/ou de
la personne moderne, à savoir :
• Evaluer les opportunités, le marché et se doter de moyens performants par rapport aux
exigences de la concurrence ;
• Réaliser des prestations techniques et/ou spécifiques ;
• Optimiser les ressources, capitaliser l’expérience et/ou concevoir une planification de mise
à niveau.
L’utilisation d’un logiciel pour créer un dessin ou un modèle produit un résultat différent d'un
dessin manuel. Grâce à la fabuleuse précision que gèrent les logiciels de Dessin Assisté par
Ordinateur (D.A.O) /Conception Assisté par Ordinateur (C.A.O), ceux-ci surpassent de loin le
dessin manuel. En plus du degré de précision, ils offrent la possibilité de copier, modifier,
obtenir des renseignements sur les objets contenus dans le dessin. De façon générale utiliser
un logiciel de C.A.O / D.A.O consiste principalement à :
Dans notre projet nous avons utilisé principalement les logiciels suivants :
L’AutoCAD a été utilisé également pour le calcul des distances et la mise en page des plans
qui représentent aussi le fruit de l’étude technique du projet.
Au cours de l’étude du projet, EpaCAD a été utilisé comme un logiciel passerelle pour
convertir les fichiers .dxf en .inp lisible par l’EPANET.
CONCLUSION
Les milieux oasiens représentent un grand patrimoine pour le Maroc alors ils doivent être protégés
des effets du changement climatique. Dans ce chapitre nous avons également les différents
intervenants, la présentation de la structure d’accueil et des différents logiciels utilisés dans notre
projet.
INTRODUCTION
L’oasis étant un point d’eau et de végétation dans le désert où se développe par fois la vie humaine
et ses activités connexes. Dans ce chapitre nous verrons la présentation géographique de la zone
d’étude et de ses caractéristiques.
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La commune d’Aguinane est située dans la région du Souss-Massa au sud du Maroc. Elle relève
de la province de Tata qui est limitée au Nord-Ouest par la province de Taroudant et Tiznit, au
Nord-Est par la province de Ouarzazat et Zagour, au Sud-Est par la province de Guelmim et Assa
zag et au Sud par la frontière maroco-Algérienne.
La commune d’Aguinane a été créée en 1992. C’est elle qui abrite le projet qui a fait l’objet de
notre étude. Elle a une superficie de 500 Km2. Elle est caractérisée par sa localisation dans les
hautes montagnes de l’anti Atlas. Sa délimitation géographique est la suivante :
Elle est située au Nord-Est de la province de Tata et est desservie par la route Nationale N°12
(RN°12) qui relie la province de Tata à Foum Zguid et en empruntant par la suite la route
Provinciale N°1800 (P1800).
Le climat prédominant dans la commune est montagnard aride caractérisé par la chaleur en été et
le froid en hiver avec une température maximal de 45°C et minimale de 3°C. La température
moyenne est de 23°C. La commune est caractérisée par des vents forts et fréquents durant toute
l'année et qui peuvent atteindre 50 km/h surtout durant les mois de janvier et février. Selon la
station hydrométrique de Tata la précipitation moyenne annuelle est de 95,72 mm/an (source le
PDAIRE).
Le mot topographie est composé de : TOPOS qui signifie lieu et GRAPHOS qui
signifie dessiner ou décrire.
La topographie est alors une science dont les techniques permettent de représenter une
région de la surface de la terre sur un plan avec tous les détails qui se trouvent sur cette
région tels qu’ils soient naturels comme les rivières, les oueds, les lacs, les
montagnes et les forêts ; ou alors artificiels comme les habitations, les routes, les voies ferrées, les
barrages et les constructions industrielles.
Sur le plan local, la topographie revêt une importance capitale lors de la conception du réseau et
l’emplacement des ouvrages. C’est ainsi que nous avons réalisé un Modèle Numérique du Terrain
(M.N.T) de la zone d’étude. En effet, un M.N.T ou (Digital Terrain Model : D.T.M) est une
représentation numérique du terrain en termes d’altitude. Il fournit des renseignements non
seulement sur les formes du relief, mais également sur leur position. Un M.N.T peut être
relié à un ou plusieurs systèmes de coordonnées.
De façon concrète, on peut dire qu’un M.N.T est constitué de points connus en
coordonnées (peu importe les systèmes de référence choisis) qui donnent une
représentation partielle du terrain. La surface topographique étant continue, il faut choisir
une méthode d’interpolation qui déterminera l’altitude des points quelconques en fonction
des altitudes des échantillons initiaux. Donc un M.N.T est une donnée d’un ensemble de
points représentants une surface où leurs nombres et leurs positions permettent de calculer
la côte Z = F (x, y) en tout point, le M.N.T est donc la représentation numérique et spatiale des
altitudes sur le terrain.
L’ensemble des douars de l’oasis se localisent sur des terrains montagneux avec des pentes assez
fortes. La commune est caractérisée par un relief accidenté qui occupe plus de la moitié de son
territoire. Les altitudes varient de 500 m à 2308 m.
Les douars concernés offrent pratiquement la même configuration à l’échelle du bassin. La pente
est assez importante de part et d’autre, le lit d’oued est rétréci au niveau du cours et des méandres
assez prononcés.
V. ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES
La commune d’Aguinane compte 12 douars est sa population est d’environ 2810 personnes d’après
le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2014 (RGPH 2014). Mais un
recensement local effectué par le service technique de la commune en 2017 donne les effectifs
consignés dans le tableau ci-dessous :
En effet cette différence de chiffre a été expliqué par le retour des originaires de la commune
dans la période estivale de l’été.
Le projet qui fait l’objet de notre étude touche quatre (04) dours de la commune à savoir : Fifird,
IrghAzegza, Fighil et Azegza qui représentent douars pilotes de la commune. Chaque douar est
doté d’un puits, équipé d’une motopompe avec un réservoir qui permet la distribution de l’eau
potable à la population. Le taux d’accès est estimé à 99%.
Figure
Figure
N°5:Représentation
4: Représentation
desdes
Douars
douars
pilotes
pilotes
CONCLUSION
Les cartes ont été réalisé avec le logiciel Arcgis. Et la reconnaissance du terrain a été renforcée
par notre visite de terrain. Pour les données pluviométriques nous avons reçu les données de la
station de Tata avec l’ABH.
INTRODUCTION
Le système d’AEP est un ensemble de plusieurs composants dont les constructions et les
installations affectées au captage, au traitement, au transport, au stockage et à la distribution de
l’eau potable chez les différents consommateurs.
L’eau destinée à être traitée puis distribuée dans les réseaux publics peut être prélevée, soit par
captage de source, soit par des puits ou des forages dans de vastes nappes d’eau souterraine (qui
sont alimentées par l’infiltration directe des eaux de pluie ou par celle de l’eau de ruissellement ou
d’accompagnement de rivières), soit par une prise d’eau dans les rivières, dans des retenues ou
dans des lacs. Dans les deux premiers cas, nous sommes en présence d’eaux souterraines qui est
le cas de notre projet. Pour le troisième cas ce sont des eaux superficielles.
Lorsque la source d’eau est une rivière, la prise d’eau ne doit être installée qu’après avoir pris
connaissance du maximum d’informations relatives aux régimes d’écoulement des eaux et aux
débits, y compris les débits de crue et les débits d’étiage. Une prise d’eau de surface représente
une structure permettant de capter l’eau naturelle (l’eau dite brute) du lac ou de la rivière dans
lequel on a immergé un dispositif de captage (pompe). On doit l’installer là où l’eau brute est de
meilleure qualité possible c’est-à-dire de la faire loin de toute source de pollution. La prise d’eau
peut être effectuée :
• Soit dans le fond du lit après dragage et remplissage avec de gros graviers autour de la
crépine d’aspiration (a).
• Soit sur la berge à une profondeur convenable dans le but d’éviter d’une part, l’influence
de la sédimentation du fond du lit et d’autre part, la présence éventuelle d’hydrocarbures
ou de mousses à la surface de l’eau (b).
De façon générale les eaux souterraines sont limpides, mais leurs caractéristiques physico-
chimiques varient en fonction du site. On doit alors dans chaque cas faire une étude pour
déterminer quel traitement sera nécessaire pour rendre l’eau potable.
Captage d’une source : Si le point d’eau est proche du réservoir, la station de pompage est
implantée à proximité du point d’eau. Mais si le point d’eau est éloigné du réservoir, une étude
spécifique doit être menée en tenant compte de la topographie des lieux.
Captage d’un puits : C’est le cas de notre projet et dans de pareilles circonstances, l’usine
élévatoire est édifiée au-dessus de l’ouvrage. Pour la salle des machines, ses dimensions sont
données par l’encombrement des groupes motopompes ainsi que par celui des canalisations et de
leurs pièces de raccordement. En effet, le groupe électropompe est défini par le débit qu’il doit
élever et par la hauteur manométrique totale (la somme de la hauteur géométrique d’aspiration +
la hauteur de refoulement + les pertes de charges). En ce qui concerne les groupes de pompage,
les pompes centrifuges sont les plus utilisées. Accouplées à des moteurs électriques, elles
constituent des groupes légers et peu encombrants. Leur couplage peut s’effectuer en série ou en
parallèle.
Nous avons également la salle réservée aux installations électriques qui peut être collée à la salle
machine, mais restera distincte de celle-ci. Elle comporte une salle de transformateurs et celle des
commandes.
Le choix du tracé est une procédure délicate car il faudra prendre certaines précautions et respecter
certaines conditions qui sont les suivantes :
• Il est important de chercher un profil en long aussi régulier que possible pour éliminer les
contre-pentes.
• Pour des raisons d’économie, le tracé doit être le plus court possible.
• Eviter les traversées d’oueds, les zones marécageuses, les routes, les voies ferrées autant
que possible.
• Le tracé en plan tient compte de la réalisation du profil en long idéal, avec des coudes
largement ouverts afin d’éviter les butées importantes.
Tout d’abord, il importe de chercher un profil en long aussi régulier que possible, de préférence
avec une rampe toujours dans le même sens vers le réservoir d’accumulation. Ensuite il faut éviter
les contre-pentes qui peuvent donner lieu à des cantonnements d’air plus ou moins difficiles à
évacuer lors de l’exploitation. Le tracé en plan est conçu en tenant compte de la possibilité de
réaliser le profil en long idéal avec des coudes largement ouverts afin d’éviter les butées
importantes. A cet effet, on est peut-être amené d’emprunter un parcours qui ne suivra pas
forcement les accotements de routes et dans ce cas, il est parfois nécessaire d’acquérir des terrains
particuliers.
Par ailleurs, dans le but d’économie du projet, il faut essayer de combiner au meilleur profil en
long le tracé en plan le plus court. On y gagnera en investissement mais aussi en exploitation de la
station car les pertes de charge, la hauteur d’élévation et par conséquent l’énergie consommée
croissent toutes avec la longueur. Du point de vue économique, la conduite de refoulement et la
station de pompage sont liées. En effet, plus le diamètre de la conduite est petit pour un même
débit à relever, plus la perte de charge sera grande, plus le moteur d’entraînement devra être
puissant, donc l’énergie à dépenser sera importante.
Le diamètre économique résulte d’un compromis entre les frais d’amortissement de la conduite,
qui augmentent avec son diamètre et les frais d’exploitation de l’usine élévatoire qui diminuent
lorsque le diamètre de la conduite augmente (pertes de charges faibles).
2) Adduction gravitaire
Dans une adduction gravitaire, le point de captage se situe à une altitude supérieure à celle du
réservoir de desserte de l’agglomération. L’adduction gravitaire se présente également lorsqu’un
bassin d’accumulation intermédiaire reçoit dans un premier temps, l’eau refoulée par une usine et
dans un deuxième temps l’eau qui se trouve évacuée par gravité jusqu’au réservoir de la ville est
situé à un niveau plus bas. Cette disposition commandée par la configuration des lieux ou par la
conception même de l’installation constitue une adduction mixte refoulement-gravitaire.
L’adduction gravitaire d’eau potable s’effectue à l’aide de conduites forcées c’est-à-dire que
l’écoulement est sous pression et les pertes de charges sont plus importantes que dans un
écoulement à surface libre.
➢ Permet d'avoir des vitesses plus grandes que dans le cas des canaux ;
➢ L’eau est isolée du milieu extérieur : moins de pertes et pas de risque de pollution ;
➢ Pas de contraintes en ce qui concerne la pente de la conduite.
Ses conduites sont fabriquées en usine avec divers matériaux tel que : Acier, Fonte, Béton, Matière
plastique.
Tout d’abord, toute utilisation d’eau de surface nécessite avant son captage une étude aussi
complète que possible et cela aux différentes époques de l’année. Par la suite, la composition de
l’eau sera surtout examinée du point de vue turbidité, pouvoir colmatant, degré hydrotimétrique,
PH et la teneur en matières organiques. L’étude doit s’intéresser également aux affluents en amont
qui alimentent la rivière, le barrage ou le lac. Elle sera effectuée au minimum sur un cycle
climatique complet et même sur plusieurs années. En effet, ces observations sont indispensables
pour définir correctement le mode de traitement à préconiser. En fin, il faudra compléter l’étude
par des observations sur les débits, les hauteurs maximales atteintes pendant les crues, la nature
des exploitations industrielles d’amont ainsi que les dangers de pollution pouvant provenir du rejet
de leurs déchets à la rivière. Il faut également rechercher les éventuelles pollutions par les
agglomérations ou par des industries riveraines en amont de la prise d’eau.
V. RESERVOIRS
Pour satisfaire à tout moment la demande en eau potable des abonnés, on crée des réservoirs qui
permettent de gérer les pointes de consommation. Lors de la conception d’un réservoir on est
amené à faire plusieurs choix concernant le type de réservoir, son emplacement, sa capacité, son
altitude et son équipement. On peut classer les types de réservoir selon :
En effet, les caractéristiques de la région ainsi que les conditions hydrauliques de la distribution
seront des facteurs importants pour le choix de l’ouvrage.
D’un point de vue purement hydraulique et économique, il y a tout intérêt à implanter un réservoir
au centre de gravité de l’agglomération qu’il doit desservir. Mais certaines autres considérations
notamment esthétiques font que ce choix n’est pas toujours possible.
A partir du ou des réservoirs, l’eau est distribuée dans un réseau de canalisation sur lesquelles les
branchements seront piqués en vue de l’alimentation des abonnés. Pour que les performances d’un
réseau de distribution soient satisfaisantes, ce réseau doit être à mesure de fournir des pressions
compatibles avec les hauteurs des immeubles, les débits et les volume d’eau requis et ce en tout
temps lors de la durée de sa vie utile. C’est pourquoi lors de la conception d’un réseau, il est
important d’identifier et prendre en compte les situations les plus critiques afin que le réseau dans
de telles situations se comporte de façon satisfaisante. On peut citer en guise d’exemples les
situations suivantes :
• Les artères qui représentent les conduites qui partent du réservoir ou de la station de
pompage afin de distribuer l’eau dans tous les points du réseau par le plus court chemin.
Les artères doivent être posées de telle sorte qu’elles puissent alimenter le secteur et
disposer si possible des diamètres économiques et d’obtenir des pressions uniformément
distribuées ;
• Les conduites de service qui sont alimentées par les artères et distribuent l’eau vers les
branchements ;
• Les branchements ils forment la partie de l’installation située entre les conduites de service
et le compteur ou robinet vanne d’arrêt lorsque le branchement ne comporte pas de
compteur (service incendie notamment). Le diamètre du branchement est déterminé en
fonction des débits de pointe et des consommations journalières prévisibles.
La construction d’un réseau de distribution d’eau n’est pas uniforme d’une agglomération à une
autre. Elle dépend des particularités de l’agglomération. Les réseaux peuvent être classés comme
suit :
1) Réseau ramifié
Le réseau ramifié est le système le plus ancien. L’écoulement des eaux
s’effectue dans le même sens, c’est-à-dire qu’il ne comporte aucune alimentation en retour. Il
présente l’avantage d’être économique mais il manque de sécurité et de souplesse lorsqu’un arrêt
se produit en un point. Il nous oblige à isoler une partie ou totalité du réseau située en aval. Il a
comme avantage la facilité de réalisation et de calcul.
2) Réseau maille
Le réseau maillé dérive du réseau ramifié par connexion des extrémités des conduites
(généralement jusqu'au niveau des conduites tertiaires). Il permet au contraire au réseau ramifié
une alimentation en retour pour alimenter les abonnés en aval en cas de pannes au niveau d’une
conduite. Une simple manœuvre de robinet permet d’isoler le tronçon accidenté et de poursuivre
néanmoins l’alimentation des abonnés à l’aval. Ainsi, chaque point du réseau peut être alimenté
en eau de deux ou plusieurs côtés. Il présente également l’avantage d’une répartition plus uniforme
des pressions et des débits dans tout le réseau. Il est évidemment plus coûteux à l’installation et
plus difficile à calculer mais en raison de la sécurité qu’il procure, il doit être toujours préféré par
rapport au réseau ramifié.
NB : Le plus souvent un réseau maillé est composé d’une partie maillée et une partie ramifiée. En
effet, les centres des villes et les quartiers à forte densité de population sont ainsi desservis par les
parties maillées alors que les quartiers périphériques sont desservis par les parties ramifiées.
4) Le réseau étage
Avec le réseau étagé, il est possible de constituer des réseaux indépendants avec une pression
limitée. Le réseau d’alimentation distincte distribue d’une part, l’eau potable destinée à tous les
besoins domestiques et d’autre part, l’eau non potable réservée aux usages industriels et aux
lavages et arrosages des rues et plantations. Ces réseaux ne se justifient que dans les installations
extrêmement importantes pour que l’eau soit distribuée en quantité suffisante et à une pression
appropriée conformément aux exigences locales.
CONCLUSION
Dans ce chapitre nous avons pu voir les différentes sources de captage d’eau. Les structures et
composantes du réseau d’EAP sont interdépendantes et les choix du type de réseau dépend
fortement de la nature de la zone à alimenter (urbaines ou rurale).
INTRODUCTION
Les données de base les plus importantes à cerner au mieux au niveau des études sont celles entrant
dans la détermination des besoins en eau potable, et par conséquent, du débit de dimensionnement
des ouvrages. Ces données sont les suivantes :
• La population ;
• Les dotations unitaires ;
• Le rendement ;
• Les coefficients de pointe.
1. Type de besoins
Au Maroc, que ce soit au niveau d'une agglomération urbaine ou rurale, on distingue généralement
plusieurs types de demandes en eau selon le type de consommation. Ces types sont :
• Consommation domestique ;
• Consommation publique ou collective (municipalité, administrations, écoles, arrosage des
jardins, hôpitaux, commerce...) ;
• Consommation industrielle ;
• Consommation touristique.
Ces types de consommations diffèrent les uns des autres de par leurs quantités et surtout de leurs
qualités nécessaires.
les circonstances locales, les usages divers que l'on fait de l'eau, etc. Les besoins domestiques d'une
agglomération quelconque peuvent être estimés par :
• Soit des statistiques, qui concernent la consommation moyenne et son évolution annuelle,
ainsi que le nombre total d'habitants et le taux annuel d'accroissement de la population.
• Soit en comparaison avec d'autres agglomérations qui sont jugées comparables, surtout du
point de vue niveau de vie et climat, et pour lesquelles des données statistiques sont
disponibles. Citons à ce propos, la norme de l'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.)
qui fixe la consommation domestique minimale :
Pour les Bornes Fontaines : 11 l/jour/hab.
Pour les Zones Rurales : 50 l/jour/hab.
Pour les Villes Moyennes : 80 l/jour/hab.
Pour les Grandes Villes : 140 l/jour/hab.
Pour les autres besoins comme les besoins publics, ils dépendent du type d’établissement et à
titre indicatif, cela peut être estimé comme suit :
Les valeurs de la consommation domestique indiquées ci-dessus sont quelquefois majorées pour
tenir compte de la consommation publique et des petites industries.
1) Réseau maillé
Plusieurs méthodes ont été mises au point pour réaliser les calculs pour les réseaux maillés. Une
des méthodes les plus utilisées est celle de HARDY CROSS.
En effet, Dans un réseau maillé, le sens de circulation de l’eau dans une canalisation ne peut être
déterminé avec exactitude du premier coup. Aussi, la répartition des débits dans les canalisations
ne peut être évaluée qu’à partir des hypothèses, en tenant compte du fait que pour assurer une
circulation normale, il doit y avoir égalité des pressions au point de rencontre de deux courants.
Le calcul d’un réseau maillé est assuré par l’utilisation de la méthode de HARDY CROSS basée
sur des approximations successives et qui repose sur deux lois à savoir : la loi des mailles et la loi
des nœuds (équivalentes aux lois de KIRCHOFF en électricité) :
En un nœud quelconque du réseau, la somme des débits qui arrivent à ce nœud est
égale à la somme des débits qui en partent :
Qe = Qs
Le long d’un parcours fermé et orienté, la somme algébrique des pertes de charge est nulle. Pour
chaque maille, on se fixera une répartition arbitraire des débits ainsi qu’un sens d’écoulement, tout
en respectant la première loi. Le problème revient à résoudre le système d’équations suivant :
2) Réseau ramifié
Le calcul du réseau de distribution ramifié suit les mêmes principes fondamentaux évoqués pour
les conduites d'adductions : caractéristiques hydrauliques (pertes de charge linéaires et
singulières), diamètre économique, types de tuyaux, protection contre les coups de bélier, pose des
conduites et accessoires (vannes, robinets, ventouses, brise-charges, pièces spéciales).
a) Détermination du débit :
Une estimation aussi précise que possible doit être faite des besoins en eau de l'agglomération à
alimenter. On calcule aussi le débit pendant l'heure de pointe. Les conduites de distribution devront
pouvoir transiter les plus forts débits. Le calcul hydraulique des canalisations se fait donc avec le
débit de pointe (pendant l'heure de pointe). Il faut aussi vérifier le comportement du réseau de
distribution en cas d'incendie (heure de pointe et d’incendie). Le débit d'incendie à prévoir au point
le plus défavorable du réseau est de 60 m3/h. On tient compte de plusieurs incendies en même
temps dans le cas d'une grande ville ou d'une agglomération à haut risque d'incendie.
b) Choix du diamètre :
Dans les tronçons sur lesquels il est prévu l'installation de bouches d'incendie, le diamètre
minimal sera de 0,100 mètre. On utilise rarement le diamètre 0,080 mètre.
La vitesse de l'eau dans le diamètre choisi d'un tronçon de distribution quelconque sera entre
0,30 et 1,50 m/s. Les vitesses inférieures à 0,30 m/s favorisent le dépôt solide dans les
canalisations. Les vitesses supérieures à 1,50 m/s risquent de favoriser les fuites et les coups de
bélier, et de créer les cavitations et les bruits. En cas d'incendie, généralement, on accepte des
vitesses atteignant 2,50 m/s.
c) Pression :
Le réseau doit satisfaire les conditions de pression suivantes :
• Une charge minimale de 3 m doit être prévue sur les orifices de puisage (robinets) les
plus élevés, et de 5 m pour un chauffe-eau à gaz ;
• En vue de la bonne tenue des canalisations et des joints (limitation des fuites et des bruits),
il faut éviter des pressions supérieures à 60 m. Néanmoins, de telles pressions devraient se
manifester, il faudrait prévoir soit des réducteurs de pression sur le réseau (brise charge)
soit une distribution étagée.
Ainsi, le réseau doit être calculé pour fournir les pressions au sol suivantes, selon la hauteur des
immeubles (en mètres de colonne d'eau) :
d) Principes de calcul :
Un réseau de distribution est subdivisé en tronçons délimités par des nœuds. Les nœuds
représentent des points particuliers comme au niveau des réservoirs, des croisements de conduites,
des points de prélèvements importants, des changements de diamètre, des extrémités du réseau et
des vannes.
Débit en route :
Dans une conduite d'adduction, le débit d'eau est constant. Dans les canalisations de distribution
la situation est tout à fait différente. En effet, les conduites de distribution sont destinées à
distribuer l'eau aux abonnés. Chaque tronçon de distribution est matérialisé par deux nœuds et
caractérisé alors par deux débits : un débit d'extrémité (qui doit tout simplement transiter par le
tronçon appelé débit de transit et noté Qt) et un débit consommé par les branchements raccordés
sur ce tronçon (appelé débit de route et noté Qr).
Le débit de route est un débit qui entre à l'amont du tronçon et ne sort pas à l'aval puisque, par
définition, il est consommé par les abonnés tout le long du tronçon. Ce débit de route, supposé
uniformément réparti sur toute la longueur du tronçon, est calculé par l'une des deux méthodes
suivantes :
KONDOMBO W. H. Félix 65 ENSA-H 2020-2021/
2
Chapitre 2 : DIMENSIONNE MENT D’UN SYSTEME D’AEP
Qr ( X ) = qsp *X
Q total
Où : q sp =
L total
Le débit spécifique (qsp) est donné par la deuxième méthode, bien que cette dernière soit moins
précise. Elle peut être utilisée dans l'alimentation des zones rurales ou, éventuellement quand la
consommation est homogène dans toute les zones à alimenter.
Débit de calcul :
Sur le long d'un tronçon de distribution, le débit est variable. La question qui se pose alors est la
suivante : avec quel débit faut-il calculer la perte de charge dans le tronçon ? Nous allons donc
calculer la perte de charge dans un tronçon AB, de longueur L, en admettant qu'il doit distribuer
un débit uniformément Qr et faire transiter un débit Qt.
X
Q ( X ) = Qr 1- + Qt
L
Supposons que ce débit reste constant sur une petite longueur dx, et que la résistance de la conduite
est R ; la perte de charge correspondant à la longueur dx sera :
dX
dy = R Q ( X ) .
2
L
Cette équation s'intègre, en utilisant les conditions aux limites correspondantes (à x=0, y=0 et à
x=L, y=J), et donne l'expression exacte de la perte de charge totale J :
Qr 2
J= R Qt 2 + Qr.Qt +
3
Cette expression n'étant pas d'usage commode, on se propose alors de chercher un débit fictif (un
débit de calcul noté Qc), supposé constant sur tout le tronçon et qui donnerait une perte de charge
équivalente à l’équation ci-dessus dans une conduite de même résistance :
2 Qr 2 2
J= R Qt + Qr.Qt + = R.Qc
3
Qr 2
Ce qui donne : Qc = Qt 2 +Qt.Qr+
3
Qc= Qt + 0.55Qr
On calcule alors pour la conduite (vitesse et perte de charge) comme si elle débitait un débit
constant égal à Qt + 0,55Qr. Pour ne pas avoir des vitesses (données par Qc) très différentes des
vitesses réelles dans la conduite, on limite la longueur d'un tronçon de calcul à 1000 m.
Remarque : L'utilisation de cette valeur du débit fictif Qc, supposé constant, reviendrait à
remplacer le débit Qr consommé par les abonnés situés tout le long de la conduite par deux grands
consommateurs : le premier, situé au nœud amont A, qui consommerait
Qr+Qt 0,45Qr et le second, situé
au nœud aval B, et qui consommerait 0,55Qr.
Qr 0.45Qr 0.45Qr
0.55Qr+Qt
Qr+Q Qt Qt
t
CONCLUSION
La quantification des besoins en eau potable sont déterminés soit par des statistiques ou par des
enquêtes menées sur le terrain. A travers les lignes de ce chapitre nous constatons clairement que
le type de réseau influence fortement le choix de la méthode de calcul.
INTRODUCTION
Pour l’étude du système d’adduction en eau potable de l’oasis d’Aguinane nous avons effectué
une visite de reconnaissance sur le terrain qui s’est déroulée du Vendredi 26 Février au Mardi 16
Mars 2021. En effet, cette visite a été faite en plus de l’étude bibliographique pour nous permettre
de collecter les données nécessaires pour un bon diagnostic du système d’AEP existant. Cette
mission a été scindée en deux grandes parties à savoir : une première mission d’observation et de
repérage des ouvrages hydrauliques et une seconde mission qui est l’entretien direct avec les
responsables des associations d’usagers de l’eau.
I. MISSION D’OBSERVATION
La mission de reconnaissance nous a permis d’inventorier et d’apprécier l’état des points d’eaux
existants dans les différents douars concernés et de repérer les tracés des conduites principales à
l’aide du GPS (GPS Garmin 64S). Pour les zones difficilement accessibles nous avons complété
ces tracés à l’aide de google earth. Lors de cette mission nous avons pu constater les problèmes et
anomalies que rencontre le système existant tel que les fuites d’eau, le manque de protection pour
les canalisations en PEHD en pose aérienne et l’insuffisance de protection pour les points de
captage d’eau.
Figure 14:Fuite des canalisations Figure 13:Canalisation PEHD sans Figure 12:Protection des puits
protection
La mission d’entretien avec les responsables des associations d’usagers de l’eau qui sont à la
charge de la gestion des systèmes d’adduction en eau dans l’oasis nous a permis d’appréhender les
défis et les enjeux liés à la gestion de l’eau. Les difficultés sont principalement liées à l’entretien
des pompes hydrauliques et au manque de technicité pour résoudre les problèmes de faible débit,
de réparation des fuites de conduites surtout au niveau de certains points de forte pression. Il faut
noter aussi la difficulté de certains ménages à solder les factures d’eau. Toute chose qui les motive
à consommer l’eau libre des sources.
Figure 17:Entretien avec les Figure 15:Manque d’entretien Figure 16:Réparation des fuites d’eau
responsables d’association d’installation des pompes
CONCLUSION
Cette phase qui consistait à l’étude bibliographique et à la collecte d’informations sur le terrain
nous a permis d’analyser ces différentes données afin de réaliser l’étude technique du réseau
d’adduction en eau potable de l’oasis d’Aguinane.
INTRODUCTION
1. EVALUATION DE LA POPULATION
La population de la commune d’Aguinane d’après le Recensement Générale de la Population et
de l’Habitat (RGPH) de 2004 était de 2923 habitants et le RGPH de 2014 dénombre 2810 Ames
pour la commune et repartie en 12 Douars.
Avec ces chiffres officiels nous allons calculer le taux d’accroissement à partir de la formule
suivante :
( if -io ) P if -io
Pf = Pio (1+ t ) t = f −1
Pio
if = année finale,
io = année initiale.
1
2810 2014-2004
AN : t = − 1 t = -3.10-3
2923
Commune d’Aguinane
Année Population Taux d’accroissement
2014 2810
2018 2777
2022 2744 -0,3%
2026 2711
2030 2679
2035 2639
GRAPHIQUE D'EVOLUTION DE LA
POPULATION
2850
2800
2750
2700
2650
2600
2550
2014 2018 2022 2026 2030 2035
Le taux de croissance dans la commune est relativement très faible c’est ainsi que nous observons
une légère baisse de sa population dans les années à venir. Cela justifie la nécessité d’améliorer
les conditions de vie de la population d’Aguinane qui passe aussi par une bonne alimentation en
eau potable. L’objectif que vis le projet est d’atteindre un taux de croissance de 0.2% au terme de
sa mise en œuvre. Le nombre de population à l’horizon d’étude sera estimé à partir de ce taux de
croissance dans le tableau suivant :
Commune d’Aguinane
Année Population Taux d’accroissement
2014 2810
2018 2833
2022 2856 0.2%
2026 2879
2030 2903
2035 2932
GRAPHIQUE D'EVOLUTION DE LA
POPULATION VISÉE
2960
2940
2920
2900
2880
2860
2840
2820
2800
2780
2760
2740
2014 2018 2022 2026 2030 2035
Pour nos calculs nous considérerons les chiffres du recensement officiel données par le service
technique de la municipalité d’Aguinane qui a été fait dans une période qui correspond au retour
maximal des originaires résidants hors de la commune.
Ce recensement estime le nombre de population dans les Douars pilotes du projet à 1250 habitants
et repartie entre les Douars comme suit :
Les installations des services publiques et administratives dans l’oasis d’Aguinane sont les
suivantes :
Infrastructure scolaire : Les quatre Douars de l’oasis d’Aguinane bénéficient d’une école
primaire située dans le Douar IrghAzegza. La capacité d’accueil maximale de l’école est estimée
à 80 élèves par an.
Infrastructures religieuses : Chaque Douar dispose d’une mosquée avec une capacité moyenne
de 100 personnes.
Alors la dotation considérée dans notre étude et en vue d’une gestion rationnelle de l’eau potable
et de l’amélioration des conditions de vie de la population est de 50l/hab/jr.
Centre de santé : la dotation retenue pour notre étude est de 80l/j/h à raison de 20 personnes par
jour au maximum.
N * Qi
Qmoy =
1000
Qi : volume de dotation.
b) Besoins scolaires
L’école ne disposant pas d’internat, alors la dotation considérée ne tient pas compte des
installations d’internat.
Les besoins en eau pour l’administration sont généralement destinés aux lavages et à l’entretien.
L’évaluation des besoins élémentaires ou unitaires est une opération délicate car elle dépend de la
façon dont on se sert de l’eau. Par exemple la quantité nécessaire pour une douche n’est pas la
même d’un usager à l’autre. Elle varie avec la satisfaction qu’il en tirera et c’est pourquoi les
variations de débit sont différentes d’une région à l’autre et même les dotations diffèrent d’un pays
à l’autre. En effet, au sein d’une agglomération, l’eau appelée à la consommation varie dans le
temps. Cette variation peut être journalière, hebdomadaire, mensuelle ou annuelle et dépend du
mode de vie de la population. Pour tenir compte de l’irrégularité de la consommation, nous devons
prendre en considération un certain nombre de coefficients d’irrégularité.
Qmax/ j
K max/ j =
Qm oy / j
Dans la pratique, K max/ j = 1.1 à 1.3 pour les besoins domestiques (humain).
Qmin/ j
On a : K min/ j = Qmin/ j = K min/ j * Km oy / j
Qm oy / j
La connaissance de ce débit est fondamentale dans un projet d’AEP. Ceci nous permet de connaitre
les heures pendant lesquelles la consommation est maximale (heure de pointe), afin de
dimensionner le réseau de distribution à l’intérieur de l’agglomération.
Pour déterminer ce débit, nous devons également prendre en compte le coefficient d’irrégularité
horaire. Le débit de pointe est donné par la relation suivante :
Q p = K p * Q moy.
K p = coefficient de pointe.
Au regarde du niveau de vie faible dans l’Oasis d’Aguinane nous avons retenu max =1,2.
Le coefficient dépend du nombre d’habitants. Ces valeurs sont données dans le tableau suivant :
Et min = 0,1
Cela nous donne : K max/ h = max * max avec max =1,2. Et max = 2
A.N : K max/ h = 1, 2* 2
K max/ h = 2, 4
K p = K max/ j * K max/ h.
A.N : K p = 1.3*2.4
K p = 3.12
A partir de ce coefficient de pointe, nous déterminerons notre débit de pointe qui est :
Q p = K p * Q moy.
Le débit maximum journalier Q max nous permet de dimensionner la conduite d’adduction ainsi
que le réservoir de stockage et le débit de pointe nous permet de dimensionner le réseau de
distribution.
4. Consommation horaire
Le débit horaire demandé pour chaque groupe de consommation est calculé par :
Q h = P % * Q max j/ 100.
P % : pourcentage horaire.
Le réseau de distribution d’eau potable étant un réseau ramifié, son dimensionnement sera fait par
la méthode forfaitaire.
• Absence de butées,
• La nature des canalisations est sans impact sur la qualité de l’eau distribuée.
La rugosité équivalente des conduites en PEHD du réseau de distribution est égale à 0.03 mm,
pour tenir comptes des pertes de charges singulières.
Les conduites en acier galvanisé offrent l’avantage de permettre une pose aérienne car le terrain a
des parties très accidentées et enrochées. Cela rend difficile les travaux de terrassement.
Pour déterminer la perte de charge linéaire relative à une conduite de distribution de débit de route
Qr (consommation maximale des ménages) et un débit Qt qui est la somme des débits de route
dans le même tronçon, nous imaginons un débit constant Qc qui est donné par :
Qc=Qt+0.55Qr
Dans le but de garder une bonne qualité de l’eau distribuée, les vitesses préconisées sont :
• La vitesse maximale :1.5m/s pour remédier aux problèmes de coup de bélier importants au
niveau des antennes du réseau et pour protéger les conduites contre la corrosion en cas de
matériaux non plastiques ;
• La Vitesse minimale : 0.3 m/s pour éviter la formation de dépôt dans les canalisations.
Qc 4Qc
Qc = S *V V = V =
S D2
Dans l’équation de calcul des pertes de charges, on remplace Q par Qc et on suppose que Qc est
constant dans la conduite de distribution alors :
J
Avec : i=
L
0.535
J Qc
Ainsi, la perte de charge J est : Qc = 35* D 2.625
*i 0.535
=
L 35* D 2.625
1
Qc 0.535
J = L 2.625
35* D
Le réseau de distribution doit assurer dans les conditions les plus défavorables, aux points de
distribution, des pressions au sol minimales de 10 m. Dans le cas des habitations à étage, à cette
pression sera ajoutée 3 m par étage comme nous l’avons déjà vu dans le tableau N°2.
Pour éviter le gaspillage d’eau et des problèmes d’exploitation au niveau des joints ainsi que pour
le bon fonctionnement des équipements hydrauliques (compteurs), la pression maximale de service
au point de distribution est limitée à 6 bars (60m).
P V2
Ht = + +Z
g 2g
V2
Avec négligeable (vitesse faible par rapport à 2g) et comme nous sommes dans le cas d’une
2g
P
conduite à charge =0.
g
Donc : Ht = Ps + Z Ps = Ht − Z
Z = l’altitude du nœud,
Ht = la charge totale.
Pourcentage
Désignations m3/h LPS
horaire pointe
Qcons 6 1,6666667
Douar
Fifird
Qr 6 1,6666667
6,25
∑ Li (m) 464
q sp (L/S/m) 0,003591954
IrghAzegza
Qr 1,75 0,4861111
6,25
∑ Li (m) 318
q sp (L/S/m) 0,001528651
Qcons 2,41 0,6694444
Douar
Fighil
Qr 2,41 0,6694444
6,25
∑ Li (m) 485
q sp (L/S/m) 0,001380298
Qcons 2,66 0,7388889
Azegza
Douar
Qr 2,66 0,7388889
6,25
∑ Li (m) 584
q sp (L/S/m) 0,001265221
Ces données nous permettent de calculer le débit de chaque nœud du réseau et le débit de route
(Qr) de chaque tronçon. Les résultats sont récapitulés dans les tableaux suivants par douar :
ID de ID de Longueur Débits
qsp (L/S/m) Qr (L/S) 0,55Qr (L/S)
Nœud Tronçon tronçon (m) Nodaux(L/s)
1_2 78 0,28017241 0,15409483
1 0,557112065
1_3 204 0,73275862 0,40301724
3 3_4 92 0,33045977 0,18175287 0,181752872
4 4_5 103 0,36997126 0,20348419 0,203484194
5 4_5 103 0,36997126 0,20348419 0,203484194
2_11 34 0,12212644 0,06716954
2 0,098778735
2_6 16 0,05747126 0,0316092
6_20 88 0,31609195 0,17385057
6 0,215337642
6_7 21 0,07543103 0,04148707
20_21 15 0,05387931 0,02963362
20 0,110632183
20_24 41 0,14727011 0,08099856
26 24_26 25 0,08979885 0,04938937 0,049389368
27 22_27 225 0,80818965 0,44450431 0,444504308
11_15 80 0,28735632 0,15804598
11 0,217313217
11_12 30 0,10775862 0,05926724
22_23 44 0,15804598 0,08692529
22 0,531429594
22_27 225 0,80818965 0,44450431
23 22_23 44 0,003591954 0,15804598 0,08692529 0,086925287
12 12_13 71 0,25502873 0,1402658 0,140265804
13 13_14 60 0,21551724 0,11853448 0,118534482
15_17 72 0,25862069 0,14224138
15 0,179777298
15_16 19 0,06824713 0,03753592
14 13_14 60 0,21551724 0,11853448 0,118534482
17_18 27 0,09698276 0,05334052
17 0,177801723
17_19 63 0,2262931 0,12446121
21 21_22 33 0,11853448 0,06519397 0,065193965
10 9_10 179 0,64295977 0,35362787 0,353627871
8 7_8 72 0,25862069 0,14224138 0,142241378
19 17_19 63 0,2262931 0,12446121 0,124461206
18 17_18 27 0,09698276 0,05334052 0,053340517
16 15_16 19 0,06824713 0,03753592 0,037535919
25 24_25 15 0,05387931 0,02963362 0,029633621
9 9_10 176 0,6321839 0,34770115 0,347701147
7 7_8 72 0,25862069 0,14224138 0,142241378
24 24_25 15 0,05387931 0,02963362 0,029633621
ID de ID de Longueur Débits
qsp (L/S/m) Qr (L/S) 0,55Qr (L/S)
Nœud Tronçon tronçon (m) Nodaux(L/s)
33_34 35 0,05350279 0,02942653
33 0,055490031
33-I_1 31 0,04738818 0,0260635
35_36 53 0,0810185 0,04456018
I_14 0,06894216
35-I_2 29 0,04433088 0,02438198
38_39 66 0,10089097 0,05549003
I_17 0,06473837
38-I_9 11 0,01681516 0,00924834
I_19 39_40 174 0,26598527 0,1462919 0,146291901
I_1 33-I_1 31 0,04738818 0,0260635 0,0260635
I_2 I_2-I_3 82 0,12534938 0,06894216 0,06894216
I_3 I_2_I_3 82 0,12534938 0,06894216 0,06894216
36_37 39 0,05961739 0,03278956
I_15 0,076508983
36-I_4 52 0,07948985 0,04371942
I_4 I_4_I_5 64 0,09783366 0,05380852 0,053808515
I_5 I_4_I_5 64 0,001528651 0,09783366 0,05380852 0,053808515
37_I_6 35 0,05350279 0,02942653
I_16 0,084916563
37_I_7 66 0,10089097 0,05549003
I_6 37_I_6 35 0,05350279 0,02942653 0,029426532
I_7 37_I_7 66 0,10089097 0,05549003 0,055490031
I_8 I_7_I_8 75 0,11464883 0,06305685 0,063056854
I_9_I_10 22 0,03363032 0,01849668
I_9 0,039515628
I_9_I_11 25 0,03821628 0,02101895
I_10 I_9_I_10 22 0,03363032 0,01849668 0,018496677
I_11 I_9_I_11 25 0,03821628 0,02101895 0,021018951
39_40 174 0,26598527 0,1462919
I_18 0,200100416
39_I_12 64 0,09783366 0,05380852
I_12 39_I_12 64 0,09783366 0,05380852 0,053808515
I_13 34_35 127 0,19413868 0,10677627 0,106776272
ID de ID de Longueur Débits
qsp (L/S/m) Qr (L/S) 0,55Qr (L/S)
Nœud Tronçon tronçon (m) Nodaux(L/s)
2 1_2 25 0,03450745 0,0189791 0,018979098
3_4 39 0,05383162 0,02960739
3 0,053141473
3_24 31 0,04278924 0,02353408
4_5 34 0,04693013 0,02581157
4 0,075157226
4_21 65 0,08971937 0,04934565
5_6 141 0,19462202 0,10704211
5 0,17916268
5_17 95 0,13112831 0,07212057
6_7 46 0,06349371 0,03492154
6 0,067565587
6_10 43 0,05935281 0,03264405
7_8 104 0,14355099 0,07895305
7 0,176126025
7_9 128 0,17667814 0,09717298
8 7_8 104 0,14355099 0,07895305 0,078953046
9 7_9 128 0,17667814 0,09717298 0,097172979
10_11 50 0,0690149 0,0379582
10 0,109319602
10_12 94 0,12974801 0,07136141
11 10_11 50 0,0690149 0,0379582 0,037958195
12_13 33 0,04554983 0,02505241
12 0,053900637
12_14 38 0,001380298 0,05245132 0,02884823
13 12_13 33 0,04554983 0,02505241 0,025052409
14_16 62 0,08557848 0,04706816
14 0,05845562
14_15 15 0,02070447 0,01138746
15 14_15 15 0,02070447 0,01138746 0,011387459
16 14_16 62 0,08557848 0,04706816 0,047068162
17_18 62 0,08557848 0,04706816
17 0,061492276
17_19 19 0,02622566 0,01442411
18 17_18 62 0,08557848 0,04706816 0,047068162
19 19_20 94 0,12974801 0,07136141 0,071361407
20 19_20 94 0,12974801 0,07136141 0,071361407
21 21_22 132 0,18219934 0,10020963 0,100209635
22 22_23 105 0,14493129 0,07971221 0,07971221
23 22_23 105 0,14493129 0,07971221 0,07971221
24 24_25 117 0,16149487 0,08882218 0,088822176
25 25_26 75 0,10352235 0,05693729 0,056937293
26 27_26 91 0,12560712 0,06908391 0,069083915
27 27_26 91 0,12560712 0,06908391 0,069083915
ID de ID de Longueur Débits
qsp (L/S/m) Qr (L/S) 0,55Qr (L/S)
Nœud Tronçon tronçon (m) Nodaux(L/s)
1 R1_1 78 0,09868724 0,05427798 0,054277981
2 1_2 82 0,10374812 0,05706147 0,057061467
3 2_3 163 0,20623102 0,11342706 0,113427063
4 3_4 118 0,14929608 0,08211284 0,082112843
5_6 70 0,08856547 0,04871101
5 0,077937614
5_9 42 0,05313928 0,02922661
6_7 141 0,17839616 0,09811789
6 0,205282107
6_8 154 0,19484403 0,10716422
7 6_7 141 0,17839616 0,09811789 0,098117889
8 6_8 154 0,19484403 0,10716422 0,107164219
0,001265221
9 9_10 63 0,07970892 0,04383991 0,043839908
10 10_11 109 0,13790909 0,07585 0,075849999
11_12 140 0,17713094 0,09742202
11 0,139870182
11_13 61 0,07717848 0,04244816
12 11_12 140 0,17713094 0,09742202 0,097422017
13 13_14 133 0,16827439 0,09255092 0,092550916
14_15 115 0,14550042 0,08002523
14 0,134999081
14_16 79 0,09995246 0,05497385
15 14_15 115 0,14550042 0,08002523 0,080025228
16 14_16 79 0,09995246 0,05497385 0,054973852
Le calcul et la vérification des paramètres hydrauliques tels que : les pressions aux nœuds, les
vitesses dans les conduites et les pertes de charge sont établis par le biais du logiciel EPANET.
Les tableaux des résultats de la simulation sont joints en annexe N°1 et N°2.
Il convient de noter que lorsque nous avons lancer la simulation avec les diamètres des conduites
du réseau existant pour les trois douars (Fifird, Azegza et Fighil) nous avons eu des messages
d’avertissement de l’existence des pressions négatives dans le réseau de distribution. Pour le douar
IrghAzegza il y a des pressions très élevées qui dépassent les 6 bars.
L’adduction en eau potable est définie comme étant le transport des eaux depuis la zone de captage
ou source aux zones de traitement ou de stockage (réservoir ou bâche de reprise).
Le but de cette étude est de parvenir à la mise en place d’un système d’adduction qui a deux aspects
dépendants l’un de l’autre ; l’un technique et l’autre économique
L’optimisation du tracé est également un paramètre à considérer. Elle permet d’ajuster la ligne de
refoulement à la distribution pour créer un seul passage au niveau des oueds. Dans notre projet
chaque Douar dispose une ligne de refoulement :
• Le Douar Fifird a une conduite d’adduction de 212 m de long, en PEHD avec un diamètre
(DN) égal 63mm.
• Le Douar Fighil a une conduite de 600 m de long en acier galvanisé et d’un diamètre (DN)
égal à 50mm.
• Pour le Douar IrghAzegza cette ligne de refoulement est en acier galvanisé de diamètre
(DN) égal à 63mm et scindée en deux tronçons :
➢ Tronçon Forage – bâche de reprise avec une longueur de 275 mètres ;
➢ Tronçon bâche de reprise – réservoir semi enterré alimentant le douar dans les
périodes de consommation maximale de l’année d’une longueur de 163 mètres.
• Le Douar Azegza dispose de deux lignes d’adduction en acier galvanisé et de diamètre
(DN) de 63mm qui relient chacune des deux sources à un réservoir. On a une ligne
principale qui fonctionne à temps plein dans l’année d’une longueur de 288 mètres et une
ligne secondaire qui fonctionne dans la période de consommation maximale qui a une
longueur de 506 mètres (période de consommation maximale : Avril-Septembre).
L’adduction par refoulement est un écoulement qui se fait sous l’action d’une force mécanique qui
lui est appliquée (conditionné par la pompe), cela sous-entend que les sources sont situées à des
côtes inférieures à celles des réservoirs d’accueil.
2. Méthode de calcul
Pour la détermination et le calcul de la hauteur manométrique totale (HMT) nous allons suivre les
étapes suivantes :
a) Calcul du diamètre :
Dans la pratique le diamètre optimal est déterminé par rapport à une fourchette de vitesse à
respecter, ce diamètre est déterminé approximativement par la formule de BONIN et celle de
BRESS, ces formules sont :
• La formule de BONIN : D = Q
En effet, l’utilisation simultanée de ces deux relations fournit l’intervalle des diamètres
optimaux. Le dimensionnement correct de l’adduction doit respecter une vitesse de
l’eau supérieur à 0.5 m/s, pour éviter le dépôt des solides.
Diamètre Diamètre
Diamètre de Diamètre de
Douar Q(l/s) économique existant Analyse
BONIN (mm) BRESS (mm)
(mm) (mm)
Fifird 2,5 50 75 63 63 Ok
Fighil 2 50 75 63 50 Ok
IrghAzegza 1,36 40 63 50 63 Ok
Azegza 1,4 40 63 50 63 Ok
Δh=J*L
λ V2
J= *
D 2g
ε
Qui est : λ=f Re*
D
= 10-6(m2/s).
-2
ε
λ= 1.14-0.86ln
D
Par des itérations successives on calcule la valeur approchée des coefficients de frottement avec
la formule de COLEBROOK qui s’exprime par :
1 ε 2.51
=-0.86ln +
λ D Re λ
D : Diamètre de conduite,
Re : Nombre de Reynolds
Δh=J*L
On considère généralement que les pertes de charge singulière sont égales à 15% des pertes de
charge linéaire pour les conduites en acier galvanisé et 10% pour les conduites en PEHD.
HMT= Hgt + ΔH T
Douar Fifird
Z source Z réservoir Q(l/s) D(mm) L(m) V(m/s) λ J (m) ΔhL(m) Δhs(m) ΔhT(m) HMT
1230 1305 2,5 63 212 0,81 0,02 0,01062 2,2506 0,3376 2,58818 77,59
Douar Fighil
Z source Z réservoir Q(l/s) D(mm) L(m) V(m/s) λ J (m) ΔhL(m) Δhs(m) ΔhT(m) HMT
1207 1327 2 50 600 1,02 0,03 0,03182 19,09 2,8635 21,9534 142
Douar IrghAzegza
Z source Z réservoir Q(l/s) D(mm) L(m) V(m/s) λ J (m) ΔhL(m) Δhs(m) ΔhT(m) HMT
1100 1215 1,36 63 275 0,43 0,02 0,00299 0,8227 0,1234 0,94615 115,9
1215 1303 1,36 63 163 0,43 0,02 0,00299 0,4877 0,0731 0,56081 88,56
Douar Azegza
Z source Z réservoir Q(l/s) D(mm) L(m) V(m/s) λ J (m) ΔhL(m) Δhs(m) ΔhT(m) HMT
1158 1232 1,4 63 288 0,45 0,02 0,00328 0,9436 0,1415 1,08519 75,09
1147 1265 1,4 63 506 0,45 0,02 0,00328 1,6579 0,2487 1,90662 119,9
V. STATION DE POMPAGE
Le système d’adduction en eau potable de l’oasis est en refoulement. Ainsi, nous avons fait un
diagnostic et une analyse des différentes stations de pompage.
Une pompe est un dispositif permettant d’aspirer et de refouler un fluide. Lors de notre visite sur
le terrain nous avons constaté que chaque source des différents douars dispose d’une pompe qui
aliment son réservoir. Ces pompes sont toutes des pompes centrifuges. En effet, les pompes
centrifuges transmettent l’énergie cinétique du moteur au fluide par un mouvement de rotation de
roues à aubes ou d’ailettes. L’eau entre au centre de la pompe et est poussée vers l’extérieur et vers
le haut grâce à la force centrifuge des aubages. Elles utilisent les variations de vitesse du fluide
pompé combiné avec l’effet de la force centrifuge pour obtenir un accroissement de pression.
Après avoir calculé la hauteur manométrique totale (HMT) des conduites d’adduction de chaque
réservoir et avec les données de consommation énergétique et l’analyse des horaires de pointes et
de fonctionnement, nous avons calculé les rendements énergétiques mensuels de chaque de pompe
dans le tableau N°21. Le temps moyen de fonctionnement de chaque pompe est de 8h par jour.
Q = débit de pompage ;
Ph
Rendement : η=
Pabs
Avec : η = rendement ;
CONCLUSION
Dans ce chapitre nous avons-nous avons réalisé les différentes étapes du dimensionnement pour
le réseau d’adduction et celui de l’alimentation en eau potable. Le calcul du rendement des
pompes nous a également permis d’appréhender l’état de fonctionnement et d’exploitation de ces
ouvrages hydraulique.
CHAPITRE 3 : RECOMMANDATIONS
INTRODUCTION
I. CAPTAGE
Lors de notre de notre sortie sur le terrain nous avons pu constater que les puits qui sont les sources
d’eau sont juste couverts par des dalles juxtaposées en béton armé et qui laissent voir des joints
entre elles. Ces joints sont des canaux d’infection pour l’eau (voir figure N°15). C’est ainsi que
nous proposons une réhabilitation de protection des puits en suivants les plans dans l’annexe N°6.
L’aménagement de la tête du forage sera en acier galvanisé et comportera 3 trous : un pour le
passage du câble électrique qui alimente la pompe immergée, l’autre pour le capteur et le troisième
trou permettra l’installation du tube pour le suivi de niveau d’eau.
II. DISTRIBUTION
Pour les conduites de distribution nous proposons le changement de certaines conduites pour avoir
des vitesses et des pressions préconisées. En effet, comme le montre nos résultats de simulation
avec le logiciel EPANET nous avons avec les diamètres des conduites actuelles des pressions
négatives et/ou des vitesses faibles et assez élevées.
Pour le douar IrghAzegza nous proposons l’installation d’une bâche de reprise car la topographie
de ce douar donne des pressions très élevées (supérieures à 6 bars) bien que nous ayons proposé
des diamètres minimaux des conduites pouvant desservir les débits des demandes en eau aux
différents nœuds.
Les conduites de distribution doivent faire l’objet d’une protection particulière. En effet, lors de
notre diagnostique sur le terrain nous avons pu constater que des conduites en PEHD sont posées
à l’air libre et pour celles enterrées, la profondeur des tranchées ne dépasse pas 30 cm pour les
différents diamètres des conduites. Cela met les conduites dans un état vulnérable et les expose
aux intempéries. Ce qui conditionne la qualité de l’eau et la durée de vie de ces conduites. Pour
KONDOMBO W. H. Félix 98 ENSA-H 2020-2021/
2
CHAPITRE 3 : RECOMMANDATIONS
les parties affouillables du terrain nous proposons une pose enterrée et pour les parties rocheuses
nous proposons une protection des conduites en suivants les détails du plan dans l’annexe N°6.
Nous recommandons également la construction des regards de branchement car nous avons pu
constater aussi un empilement de pierre au niveau des nœuds de branchement ce qui n’assure pas
une protection de ces parties sensibles des réseaux (annexe N°6).
III. ADDUCTION
En ce qui concerne les conduites d’adduction, nous recommandons l’installation d’une ventouse
placée au niveau des points les plus hauts (tête de forage) qui servira à évacuer l’air emprisonné
dans les tuyaux pour contourner les pannes dévastatrices liées à l’air compressé. Il faut également
installer un té réduit muni d’un robinet qui permettra de faire des prélèvements d’eau pour des
analyses.
Avec les diamètres des conduites en place nous avons les rendements des pompes qui sont
acceptables à partir de 70% car nous avons des hauteurs manométriques importantes à vaincre. La
HMT est conditionnée par la distance entre la station de pompage et le réservoir en plus de la
topographie du terrain.
Nous constatons également que la station de pompage du douar Fighil a un rendement très faible
qui est 55%. Alors nous recommandons l’installation d’une station de reprise entre le puits et le
réservoir du dit douar.
IV. RESERVOIRS
Les réservoirs sont tous des réservoirs semis enterrés en béton armé et équipés de flotteur au niveau
des conduites d’adduction et un dispositif permettant l’arrêt de la pompe. Ce flotteur permet
l’obturation de la conduite d’adduction lorsque le niveau d’eau dans le réservoir atteint son
maximum.
Pour l’amélioration et le bon fonctionnement des réservoirs nous recommandons les équipements
suivants :
• Orifice à air libre obturé par des grillages qui permettra une meilleure ventilation des
réservoirs ;
• Conduite de vidange au point le plus bas du réservoir pour permettre la vidange du
réservoir.
• Conduite BY-PASS qui relie la conduite d’adduction à celle de la distribution. Elle assure
la distribution pendant le nettoyage du réservoir.
V. QUALITE DE L’EAU
En effet, L’eau de Javel est appelée aussi solution d’hypochlorite de sodium. Sa formule
chimique est le NaClo qui est un produit oxydant-basique. L’eau de Javel à utiliser dans le cadre
du projet d’AEP des douars de l’oasis d’Aguinane devrait être titrée à DC = 18 ; ce qui est différent
de celle du commerce qui est titrée à DC = 12.
CONCLUSION
Ces recommandations ont été fait grâce à nos connaissances professionnelles et technique dans le
domaine de l’hydraulique et aussi la bonne connaissance de l’état actuel du SAEP de l’oasis
d’Aguinane. Toutes choses qui concourent à l’amélioration du niveau et des conditions de vies de
la population.
CONCLUSION GENERALE
L’issue de ce travail nous permet de réaffirmer sans hésitation notre satisfaction très grande.
Véritablement, ce projet a été pour nous l’occasion d’une part, d’améliorer nos connaissances en
matière de Gestion Intégrée des Ressources en Eau et d’autre part, il nous a permis de mettre en
application nos connaissances théoriques universitaires. Il a été aussi une belle occasion pour nous
de vivre de visu les réalités de la vie professionnelle de l’ingénieur.
Le projet intitulé « ProGIRE » concerne deux oasis avec plusieurs lots de réalisations. Notre
intervention pour l’oasis d’Aguinane se rapportant au lot adduction en eau potable des quatre
douars de l’oasis à savoir Fifird, Fighil, IrghAzegza et le douar Azegza a été axée surtout du côté
technique.
C’est ainsi que nous avons établi sur la base des documents existants et de informations recueillies
sur le terrain, les débits de consommation de chaque douar de l’oasis afin de vérifier l’état du
réseau d’alimentation en eau potable et proposer des recommandations.
Au finish, nous osons espérer que cette étude pourra atteindre ses objectifs visés. En termes clairs
et de manière succincte, elle cherche à avoir un bon fonctionnement du réseau d’AEP de l’oasis
d’Aguinane et à éviter au maximum les problèmes que nous rencontrons habituellement dans les
réseaux d’AEP en général.
* E P A N E T *
* Analyse Hydraulique pour les *
* Réseaux sous Pression *
* Version 2.0 *
* *
* AEP de l’oasis d’Aguinane *
* *
**********************************************************************