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ANALYSE ET OPTIMISATION DE LA CONSOMMATION DE L'ENERGIE


ELECTRIQUE SUR LA LIGNE DE DISTRIBUTION DU POSTE P6 DU PORT
AUTONOME DE COTONOU

Thesis · August 2015


DOI: 10.13140/RG.2.2.31313.33126

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1 author:

Audace Amen Vioutou Dossou-Olory


Institut National de l'Eau
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DEDICACES

Cette œuvre est dédiée à :

 l’Éternel, pour tous ses bienfaits ;

 mon père Pascal H. DOSSOU-OLORY, pour son amour

incommensurable et ses efforts consentis pour la

réalisation de ce mémoire ;

 ma mère Eléonore S. NONVIDE, pour sa sollicitude et

son amour constant. Que ce mémoire comble tes

attentes;

 mes frères et sœurs : Prince, Princio, Ozias, Horacia,

Gloria, Ami, Destin, Orcelin ; que ce travail soit pour

vous un exemple à dépasser ;

 ma fiancée Triphène Muriel ALLADAYE, pour son

soutien et ses encouragements ;

 aux familles DOSSOU-OLORY et NONVIDE.

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REMERCIEMENTS

Nous remercions DIEU pour son omniprésence à nos

côtés chaque jour de notre formation.

« Une seule main ne peut attacher un paquet ».

S’appuyant sur ce vieil adage africain, il est clair que la

réalisation de ce mémoire ne saurait été possible sans la

contribution de plusieurs personnes. C’est ainsi que nos

remerciements vont à l’endroit :

 du Pr. Félicien AVLESSI, Directeur de l’EPAC pour

son dévouement vis-à-vis de notre école;

 du Pr. Clément BONOU, Directeur Adjoint de

l’EPAC pour tous les efforts consentis à l’ égard de

notre formation ;

 du Dr. François-Xavier FIFATIN, Chef du

Département Génie Electrique de l’EPAC, pour sa

détermination à nous offrir une formation de qualité;

 du Dr Vincent S. HOUNDEDAKO, enseignant à

l’EPAC, Maître de mémoire, pour son extrême

dévouement et son encadrement tout au long de ce

travail ;

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REMERCIEMENTS

 des professeurs du département de Génie Électrique,

en particulier aux sieurs Robert HANGNILO,

Ramanou BADAROU, Théophile HOUNGAN et Luc

NASSARA ; MERCI pour avoir participé à la réussite

de notre formation ;

 des sieurs Samuel O. BATCHO et Soumanou S.

DJARRA, respectivement Directeur Général et

Directeur Général Adjoint du PAC, pour nous avoir

acceptés en tant que stagiaire au sein de leur structure;

 de Monsieur Amadou ASSOUMA ISSA, Directeur des

Ressources Humaines du PAC ;

 de Monsieur Nestor GANBGAZO Directeur Technique

du PAC ;

 de Monsieur Rigobert ABALLO, Chef Service de la

Maintenance des Installations Electriques, Phare et

Balises (SMIEPB) du PAC, pour sa disponibilité, son

esprit de fraternité et surtout ses multiples conseils

durant toute la période de notre stage ;

 des sieurs Lucien DAZOGBO et Cyr DOSSOU-TOGBE,

collaborateurs du Chef du SMIEPB/PAC ;

 des sieurs Boniface MEGAN, Léopold DJIMADE,

Désiré AGOSSOU et Jacques AHANDESSI, électriciens

à la permanence du SMIEPB/PAC pour leur accueil,

leur patience et leur simplicité;

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REMERCIEMENTS

 de Monsieur Wilfried ADJAMASSOUHON, chef

Service de la Direction de Distribution de la Direction

Générale de la SBEE ;

 de tous mes camarades stagiaires du PAC ;

 de Monsieur Bienvenu OLORY pour son affection et ses

précieux conseils qu’il ne cesse de nous prodiguer ;

 de toute la 8ème promotion d’ingénieurs de conception de

l’EPAC ; en particulier Daniel HOUNTONDJI, Anicet

HOUNKANRIN, Audrey KAKPOHOUE, Valentin

LALY, Salim BIO-GUERRA et Ignace HOUEDANOU ;

 de tous les membres de la chorale Saint Daniel

COMBONI de Somè pour leurs assistances morale et

matérielle ;

 de tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont apporté leur

soutien dans la réalisation de ce travail ;

Que les membres du jury trouvent en ce mémoire,

l’expression de nos sentiments distingués, pour avoir

accepté d’examiner ce travail.

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RESUME

RESUME

Ce mémoire a consisté en une optimisation de la consommation de


l’énergie électrique dans le réseau électrique HTA du poste P6 du Port
Autonome de Cotonou. En effet, ce réseau électrique connait un appel excessif
de puissance réactive, créant ainsi d’importantes pénalités de facturation
(11.542.649 F CFA en 2014) sur le coût global de la consommation en énergie
électrique.

Afin de remédier à ce problème et offrir un service de qualité aux


consommateurs, nous avons exploité les factures d’électricité de ce poste et
utilisé un analyseur de réseau. L’écart de puissance réactive a été compensé
par des bancs de condensateurs que nous avons choisis et dimensionnés.
Enfin, le coût du projet est estimé à 37.108.400 F CFA F CFA avec un retour
sur investissement au bout de 10 mois environ.

MOTS CLES: optimisation, importantes pénalités, compensation de l'énergie


réactive, bancs de condensateurs, réseau électrique, poste P6.

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ABSTRACT

ABSTRACT

This thesis consisted in an optimization of the consumption of the


electric energy at the Cotonou Autonomous Port P6 station HTA grid. In fact,
this electric network undergoes an excessive call of reactive power, creating
important penalties of invoicing thus (F CFA 11,542,649 in 2014) on the global
cost of the consumption in electric energy.

In order to address this problem and provide quality service to


consumers, we exploited the invoices of electricity of this station and used a
sensor of network. The difference of reactive power was offset by capacitor
banks that we chose and has been proportioned. Finally, the project cost is
estimated at F CFA 37,108,400 with a return on investment in about 10 month.

KEY WORDS: optimization, important penalties, compensation of the reactive


energy, capacitor banks, electric network, P6 station.

Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page vi


SOMMAIRE

DEDICACES ………………………………………………………………………………… i

REMERCIEMENTS ………………………………………………………………………. ii

RESUME …………………………………………………………………………………….. v

ABSTRACT ………………………………………………………………………………….. vi

SOMMAIRE ………………………………………………………………………………… vii

LISTE DES FIGURES …………………………………………………………………….. xi

LISTE DES TABLEAUX ………………………………………………………………….. xiii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS……………………………………………. xiv

INTRODUCTION GENERALE ……………………………………………………….. 1

CHAPITRE I : PRESENTATION SOMMAIRE DU CADRE DE STAGE


……………………………………………………………………………………………………….. 4
Introduction partielle …………………………………………………………………………………….. 5
1.1. Présentation générale du PAC ……………………………………………………………… 5
1.1.1. Objectifs ………………………………………………………………………………………………. 5
1.1.2. Situation géographique ……………………………………………………………………….. 6
1.1.3. Les activités menées au PAC ………………………………………………………………… 7
1.2. Organisation structurelle ……………………………………………………………………… 7

Conclusion partielle ……………………………………………………………………………………….. 9

CHAPITRE II : ORGANISATION DU RESEAU ELECTRIQUE DU POSTE P6


DU PAC ………………………………………………………………………………………… 10

Introduction partielle …………………………………………………………………………………… 11


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SOMMAIRE

2.1. Généralités sur un réseau d’énergie électrique …………………………………….. 11

2.1.1. La production …………………………………………………………………………………….. 11

2.1.2. Le transport ……………………………………………………………………………………….. 12


2.1.3. La distribution ……………………………………………………………………………………. 13
2.2. Description du réseau électrique du poste P6 du PAC ………………………….. 13
2.2.1. Généralités sur le réseau électrique du PAC……………………………………….. 13
2.2.2. Le réseau de distribution du poste P6 ………………………………………………… 15
Conclusion partielle …………………………………………………………………………………….. 16
CHAPITRE III : ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE
ELECTRIQUE AU POSTE P6 …………………………………………………………… 17
Introduction partielle ………………………………………………………………………………….. 18
3.1. Généralités sur la tarification ………………………………………………………………. 18
3.2. Analyse de la performance du réseau de distribution du poste
P6………………………………………………………………………………………………………………… 20
Conclusion partielle ……………………………………………………………………………………. 35
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE
L’ENERGIE ELECTRIQUE ……………………………………………………………….. 36
Introduction partielle ………………………………………………………………………………… 37
4.1. Les mesures d’efficacité énergétique ……………………………………………………. 37
4.1.1. La sensibilisation ………………………………………………………………………………... 38
4.1.2. L’efficacité énergétique pour l’éclairage ……………………………………………. 39
4.1.3. L’efficacité énergétique pour la climatisation-réfrigération ………………. 40
4.2. La compensation de l’énergie réactive ………………………………………………… 41
4.2.1. La compensation avec condensateurs ……………………………………………….. 42
4.2.2. La compensation par inductances ……………………………………………………… 43
4.2.3. Les groupes de production …………………………………………………………………. 43

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SOMMAIRE

4.2.4. Le compensateur synchrone ………………………………………………………………. 43


4.2.5. Les FACTS …………………………………………………………………………………………… 44
4.3. La compensation de la puissance active ………………………………………………… 44
4.3.1. Les sources d’énergies renouvelables …………………………………………………. 44
4.32. Les énergies non renouvelables …………………………………………………………… 46
4.4. Le passage à un niveau supérieur de tension nominale …………………………. 46
4.5. La prévision de la demande en énergie électrique ………………………………… 47
4.5.1. La méthode économétrique ………………………………………………………………. 47
4.5.2. La projection tendancielle ………………………………………………………………….. 58
4.5.3. Les projections internationales ………………………………………………………….. 48
Conclusion partielle …………………………………………………………………………………….. 48
CHAPITRE V : CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ET
APPLICATION AU POSTE P6 ………………………………………………………….. 49
Introduction partielle ………………………………………………………………………………….. 50
5.1. Choix des solutions envisageables ……………………………………………………….. 50
5.2. Etude technique de la méthode retenue ……………………………………………… 54
5.2.1. Avantages et méthodologie ………………………………………………………………. 54
5.2.2. Application au réseau de distribution du P6 ……………………………………… 68
Conclusion partielle ……………………………………………………………………………………. 72

CHAPITRE VI : EVALUATION DU COUT D’INVESTISSEMENT ET ETUDE DE LA


RENTABILITE ……………………………………………………………………………………………… 73

Introduction partielle …………………………………………………………………………………. 74

6.1. Inventaire des matériels et élaboration du devis estimatif ………………….. 74

6.2. Etude de la rentabilité des investissements …………………………………………. 75

Conclusion partielle ……………………………………………………………………………………. 77

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SOMMAIRE

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES ……………………………………78


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ………………………………………………… 81
ANNEXES ……………………………………………………………………………………… 84
TABLE DES MATIERES …………………………………………………………………… 88

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LISTE DES FIGURES

LISTE DES FIGURES

Figure 1.1 : Structure simplifiée de l’organigramme du PAC …………………………. 8

Figure 2.1 : Schéma synoptique du réseau alimenté par le P6 ………………….. 16

Figure 3.1 : Courbe d’évolution du facteur de puissance …………………………. 33

Figure 3.2 : Courbe d’évolution de la puissance active ……………………………… 34

Figure 4.1: Représentation d’un gradin d’une batterie de condensateur ….. 43

Figure 5.1 : Mise en évidence des échanges d’énergie de la production à la


consommation ………………………………………………………………………………………….. 55

Figure 5.2 : Pourcentage de diminution des pertes en ligne à puissance active


constante en fonction de l’amélioration du facteur de puissance ……………. 56

Figure 5.3 : Pourcentage d’augmentation de la puissance transportée à pertes


actives égales en fonction de l’amélioration du facteur de puissance ………. 57

Figure 5.4 : Diagramme des puissances avec condensateur et sans


condensateur ……………………………………………………………………………………………. 58
Figure 5.5 : Abaque de détermination des valeurs possibles du coefficient K
…………………………………………………………………………………………………………………….. 60

Figure 5.6 : Schéma d’installation d’une batterie de condensateur de type fixe


…………………………………………………………………………………………………………………… 61

Figure 5.7 : Schéma d’installation d’une batterie de condensateur de type


automatique ……………………………………………………………………………………………… 62

Figure 5.8 : Schéma de principe et schéma équivalent de l’influence des


harmoniques sur les condensateurs …………………………………………………………. 63
Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page xi
LISTE DES FIGURES

Figure 5.9: Types de condensateurs à installer selon le degré d’harmoniques


……………………………………………………………………………………………………………………. 66

Figure 5.10 : Synthèse de la méthode de compensation ……………………………. 67

Figure 5.11: Schéma simplifié d’une batterie en gradins ……………………………. 70

Figure 5.12 : Batteries câblées en double étoile ……………………………………….. 71

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LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 2.1 : Puissances installées au niveau de quelques postes ………………… 15

Tableau 3.1 : Calcul des puissances active et réactive mensuelles de 2013 ….. 22

Tableau 3.2 : Calcul (à cos ϕ = 0,90) de la puissance apparente mensuelle et de


la prime fixe mensuelle de 2013 …………………………………………………………………… 24

Tableau 3.3 : calcul de la prime fixe supplémentaire et du coût des pertes


totales hors TVA dus aux mauvais cos ϕ de 2013 …………………………………………. 25

Tableau 3.4 : Calcul des puissances active et réactive mensuelles de 2014 …. 27

Tableau 3.5 : Calcul (à cos ϕ = 0,90) de la puissance apparente mensuelle et de


la prime fixe mensuelle de 2014 …………………………………………………………………. 28

Tableau 3.6 : calcul de la prime fixe supplémentaire et du coût des pertes


totales hors TVA dus aux mauvais cos ϕ de 2014 …………………………………………. 29

Tableau 3.7 : Calcul des puissances active et réactive mensuelles de premier


semestre de 2015 ………………………………………………………………………………………… 30

Tableau 3.8 : Calcul (à cos ϕ = 0,90) de la puissance apparente mensuelle et de


la prime fixe mensuelle du premier semestre de 2015 ………………………………… 31

Tableau 3.9 : calcul de la prime fixe supplémentaire et du coût des pertes


totales hors TVA dus aux mauvais cos ϕ de 2015 ……………………………………….. 32

Tableau 4.1: Les tensions normalisées les plus courantes ………………………….. 46

Tableau 5.1 : Relevé du THD_I en HTA au P6 ……………………………………………… 53

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

BT : Basse Tension

CEB : Communauté Electrique du Bénin

COMAN: Cotonou Manutention

DT : Direction Technique
EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FACTS: Flexible Alternative Curent Transmission System

HT : Haute Tension
HTA : Haute Tension de classe A

HTB : Haute Tension de classe B

KV : Kilovolts

KVA : Kilovoltampère

KVAr : Kilovoltampère réactif

KW: Kilowatt

KWH: Kilowattheure

MAC: Millenium Challenge Account

MT: Moyenne Tension

MVAr : Mégavoltampère réactif

MW: Mégawatt

PAC : Port Autonome de Cotonou

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

PC : Port de Cotonou

Pi : Poste électrique N° i

SBEE : Société Béninoise d’Energie Electrique

SETC : Service des Etudes Techniques et du Contrôle des Travaux


SETHO : Service des Etudes Topographiques, Hydrographiques et
Océanographiques
SMIEPB : Service de la Maintenance des Installations Electriques, Phare et
Balises

SMO : Service de la Maintenance des Ouvrages


TGBT : Tableaux Généraux Basse Tension

THD : Taux de distorsion harmonique

THD_I : Taux de distorsion harmonique en courant

SOBEMAP : Société Béninoise des Manutentions Portuaires

THT : Très Haute Tension

3φ : Trois phases ou Triphasé

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INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

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INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

L’énergie électrique est un facteur essentiel de développement et de


l’évolution des sociétés humaines, que cela soit sur le plan de l’amélioration
des conditions de vie ou sur le plan du développement des activités
industrielles. La qualité de cette énergie électrique est devenue de nos jours
une grande préoccupation pour les consommateurs et les fournisseurs
d’énergie électrique.

L’évolution démographique, économique et le développement


technologique du Port Autonome de Cotonou (PAC), ces dernières années ont
contribué à une augmentation de la consommation de l’énergie électrique au
niveau du poste électrique P6 alimentant bon nombre des consommateurs.
Cette situation crée d’importantes pénalités pour le PAC sur les factures
d’énergie électrique de ce poste vis-à-vis de son fournisseur national (la SBEE).

C’est dans le but d’apporter notre contribution à la réduction de ces


pénalités sur ce réseau que notre projet de fin de formation est intitulé :
« Analyse et optimisation de la consommation de l’énergie électrique sur la
ligne de distribution du poste P6 du Port Autonome de Cotonou».

Le plan de travail est organisé autour de six chapitres :

 le premier chapitre présente sommairement le cadre de stage ;


 le deuxième chapitre est consacré à l’étude descriptive du réseau
électrique du poste P6 du Port Autonome de Cotonou ;
 le troisième chapitre est axé sur l’analyse de la consommation de
l’énergie électrique au poste P6 du PAC;
 le quatrième chapitre met en évidence les différentes méthodes
d’optimisation de l’énergie électrique ;

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INTRODUCTION GENERALE

 le cinquième chapitre fait le choix d’une méthode d’optimisation et


son application au poste P6 ;
 le sixième et dernier chapitre est réservé à l’évaluation financière du
projet et à l’étude de sa rentabilité.

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PRESENTATION SOMMAIRE DU CADRE DE STAGE

CHAPITRE 1 :

PRESENTATION SOMMAIRE DU

CADRE DE STAGE

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PRESENTATION SOMMAIRE DU CADRE DE STAGE

CHAPITRE I : PRESENTATION SOMMAIRE DU CADRE DE STAGE

Introduction partielle

Notre stage s’est déroulé dans la Direction Technique du Port Autonome


de Cotonou (PAC) et plus précisément au Service de la Maintenance des
Installations Electriques, Phare et Balises (SMIEPB). Ce premier chapitre
présente le PAC en général pour sa connaissance plus ou moins sommaire et
plus particulièrement le SMIEPB.

1.1. Présentation sommaire du PAC

Tout d’abord, il existe une distinction significative entre Port de Cotonou


(PC) et Port Autonome de Cotonou (PAC) qui n’est pas perçue à première vue.

En effet un Port est un endroit aménagé pour accueillir des navires pour
le déchargement et le chargement de marchandises. Tandis que le Port
Autonome de Cotonou est une société d’Etat qui jouit de l’autonomie
financière ayant l’obligation de gérer le Port de Cotonou et de mettre à la
disposition des autres sociétés des infrastructures nécessaires pour un
bon déroulement de leurs activités. Bref, le PAC est l’autorité portuaire.

1.1.1. Objectifs

Le PAC s’est assigné comme objectifs entre autres, la consolidation


des acquis et la réalisation des réformes susceptibles de garantir au PC un
avenir certain dans le concert des Ports de la région. Pour y parvenir, le PC a
soutenu, encouragé ou mené seul, avec l’appui des partenaires au
développement ou le soutien des autorités gouvernementales, des actions
de grande envergure pour sa modernisation. Comme l’on peut le constater,
le PAC est à l’avant-garde de toutes les activités portuaires. La finalité de ces

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PRESENTATION SOMMAIRE DU CADRE DE STAGE

activités est la recherche de la compétitivité du Port, la croissance de son


trafic ainsi que le développement de ses activités.

Le PAC joue un rôle prépondérant dans l’activité économique


béninoise. Ainsi il contribue à la croissance économique nationale par un
apport substantiel en assurant les fonctions de distribution, de stockage
commercial et de la collecte d’une grande partie des recettes douanières ; ce
qui permet à l’Etat de faire face aux dépenses publiques. Le PAC est aussi
chargé d’une coordination des activités sur toute l’étendue où interviennent
des entreprises privées, publiques et semi-publiques.

1.1.2. Situation géographique

Situé 6°11’22’’ Nord et 2°26’34’’ Sud, le PC est implanté sur une côte
sablonneuse en bordure Sud de la ville de Cotonou, capitale économique de la
République du Bénin. La Direction Générale du PAC fait face à la Grande
Chancelière du Bénin.

Dans la sous-région, le PC est situé à 115 Km du Port de Lagos (Nigéria)


et à 135 Km de celui de Lomé (Togo). Il s’étend sur 200 m de large et 11 m
de profondeur. Il demeure le premier Port de transit de la République du Niger.
Il est aussi le Port maritime le plus proche de l’Est du Mali et de l’Est du Burkina
Faso. Par ailleurs il est aussi le Port de relais de transbordement le plus rapide
du Nigeria. Cette favorable situation géographique fait du PAC un Port à
vocation régionale.

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PRESENTATION SOMMAIRE DU CADRE DE STAGE

1.1.3. Les activités menées au PAC

Le PAC est aussi un établissement prestataire de services. Les


principales activités auxquelles il se livre peuvent être résumées à:

 la location du domaine portuaire constitué de quais, terrains terre-


pleins, magasins, points de vente aménagés ;
 les prestations sur les navires: pilotage, remorquage, amarrage,
ravitaillement en eau potable, sécurité des navires ;
 la fourniture d’électricité et d’eau potable aux entreprises, aux
sociétés et agents économiques œuvrant sur la plate-forme portuaire;
 la planification portuaire: collecte des données technologiques,
économiques, financières et la mise au point des indicateurs en vue
de la prévision des investissements et des mesures à prendre pour
l’amélioration de la productivité.

1.2. Organisation structurelle

Le PAC est placé sous la tutelle du Ministre délégué auprès du Président


de la République du Bénin chargé de l’Economie Maritime, des Transports
Maritimes et des Infrastructures Portuaires. L’organigramme du PAC (voir
annexe A1) comprend le Conseil d’Administration et les structures rattachées
à la Direction Générale des Directions Techniques.

La structure simplifiée de l’organigramme se présente comme ci :

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PRESENTATION SOMMAIRE DU CADRE DE STAGE

Figure 1.1 : Structure simplifiée de l’organigramme du PAC

La DT comporte cinq (05) services:

 le Service des Etudes Techniques et du Contrôle des Travaux (SETC) ;


 le Service des Etudes Topographiques, Hydrographiques et
Océanographiques (SETHO) ;
 le Service de la Maintenance des Ouvrages (SMO) ;
 le Service de la Maintenance des Installations Electriques, Phare et
Balises (SMIEPB) ;
 le Service de la Maintenance des Equipements et Matériels (SMEM).

Le Service de la Maintenance des Installations Electriques, Phare et


Balises (SMIEPB) est chargé de:

 assurer la gestion des installations et équipements électriques et


électroménagers par leur inspection régulière et la production de
rapports ou de données périodiques sur leur état ;

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PRESENTATION SOMMAIRE DU CADRE DE STAGE

 assurer la programmation, l’exécution et le suivi des travaux neufs,


d’entretien courant et préventif ou de réparation liés aux installations et
équipements électriques et électroménagers;
 assurer la maintenance des équipements d’aide à la navigation à
savoir le Phare et les feux de balisage ;
 participer au contrôle et à la surveillance des travaux relatifs aux
installations et équipements électriques exécutés à l’entreprise y
compris ceux réalisés par les concessionnaires du domaine portuaire
et ceux en relation avec le SETC ;
 participer à la réalisation des études et à l’élaboration des cahiers de
charges relatives aux équipements d’aides à la navigation et aux
équipements électriques ;
 suivre l’exécution des marchés à bon de commande relatifs à ses
activités en relation avec les structures en charge de la passation
des marchés publics ;
 participer à la mise en œuvre des plans d’urgence de lutte contre la
pollution ;
 produire un rapport hebdomadaire sur l’état des équipements et
matériels sur la base des fiches journalières d’inspection.

Conclusion partielle

Ce chapitre a été consacré en général à la présentation sommaire


du Port Autonome de Cotonou. Nous avons mis un accent particulier sur
le Service de la Maintenance des Installations Electriques, Phare et Balises ;
ceci dans le but de décrire le cadre de travail dans lequel nous avons
effectué notre stage.

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ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU
POSTE P6

CHAPITRE 3

ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION


DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU POSTE P6

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ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU
POSTE P6

CHAPITRE III : ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE


ELECTRIQUE AU POSTE P6

Introduction partielle

Le but de ce chapitre est de connaître l’état exhaustif de la


consommation de l’énergie électrique issue du poste P6 afin d’analyser les
paramètres qui font augmenter le coût net des factures d’électricité issues de
ce poste. Notre analyse consistera à vérifier la bonne adaptation de la
consommation en énergie électrique issue du compteur N° 900392 aux
contraintes tarifaires.

La réduction du coût de l’énergie électrique consommée nécessite une


meilleure connaissance de sa tarification.

3.1. Généralités sur la tarification de l’énergie électrique

La production, le transport et la répartition de l’énergie électrique


entraînent des coûts importants ; le coût net de l’énergie est fonction de
plusieurs paramètres. Afin d’en faire une facturation équitable pour leur
clientèle, la SBEE a établi la tarification basée sur les critères suivants:

 la puissance totale en KW : l’appel de puissance est la valeur de la


puissance moyenne absorbée par un client pendant un intervalle de
temps donné. Pour la facturation en HTA, ce sont les puissances
apparentes nuit, pointe et jour qui sont actuellement enregistrées. La
puissance apparente totale consommée est alors calculée en faisant la
somme de ces puissances.
P = S cos ϕ (3.1)

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ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU
POSTE P6

La puissance totale en KW est donnée par la formule 3.1. où :

P : puissance active, en KW

S : puissance apparente, en KVA

cos ϕ : facteur de puissance.

 la consommation totale de l’énergie électrique en KWH : le coût de


l’électricité dépend d’abord de la quantité d’énergie consommée en
KWH. La SBEE enregistre les consommations de nuit, de pointe et de
jour. La consommation totale est égale à la somme des consommations
nuit, pointe et jour. Le KWH est facturé à 94 F CFA. Le montant de la
consommation totale se déduit alors aisément ;
 la prime fixe : c’est une prime dont le consommateur s’acquitte aussi;
elle est fonction de la puissance souscrite et assortie d’une majoration
sensible pour le consommateur s’il la dépasse. Plus basse est la
puissance apparente appelée, plus faible est la prime fixe ;
 la pénalité mauvais cos ϕ : La SBEE exige que le facteur de puissance des
clients industriels soit d’au moins 0,9 ; sans quoi ils seront pénalisés.
Les frais de pénalité sont d’autant plus énormes que le facteur de
puissance est bas ;
 les frais d’entretien branchement et entretien compteur: ce sont des
frais courants. C’est un montant minimum (redevance d’abonnement)
que le client doit toujours payer car, même s’il ne consomme rien, le
raccordement au réseau représente pour la SBEE des frais qu’elle doit
récupérer. Ces frais sont directement liés aux investissements que le
producteur a dû engager (coût d’amortissement des barrages,
Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page 19
ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU
POSTE P6

alternateurs, disjoncteurs, transformateurs, lignes de transports et tout


autre équipement utilisé à la production et à la distribution de l’énergie
électrique). Ces frais sont fixés en HTA respectivement à 11813 F CFA et
3554 F CFA par mois par la SBEE ;
 la Surtaxe ou taxe sur électricité: la Surtaxe (en F CFA) représente la
consommation totale en KWH ;
 la contribution à l’électrification rurale : La contribution à
l’électrification rurale (en F CFA) vaut trois (03) fois la consommation
totale en KWH ;
 le montant hors TVA : C’est la somme de : prime fixe, montant
consommation, pénalité mauvais cos ϕ, frais d’entretien (branchement
et compteur), surtaxe et contribution à l’électrification rurale ;
 la TVA : la TVA vaut 18% du montant hors TVA ;
 le net à payer : c’est la somme montant hors TVA et TVA.

3.2. Analyse de la performance du réseau de distribution du P6

L’énergie électrique est essentiellement distribuée aux utilisateurs sous


forme de courant alternatif par des réseaux en haute, moyenne et basse
tension. L’énergie consommée est composée d’une partie « active »
transformée en chaleur ou en mouvement, et d’une partie « réactive »
transformée par les actionnaires électriques pour créer leurs propres champs
électromagnétiques. L’utilisateur ne bénéficie que de l’apport énergétique de
la partie « active » ; la partie « réactive » ne peut pas être éliminée, mais doit
être compensée par des dispositifs appropriés ; ceci pour éviter des pénalités
prévues par le distributeur d’énergie électrique (la SBEE dans le cas du Bénin)
en cas de mauvais facteur de puissance de l’installation.
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POSTE P6

Nous ferons notre analyse sur les trois (03) dernières années en suivant
trois (03) étapes. Nous nous sommes servis des factures d’électricité
mensuelles des années 2013, 2014 et 2015 mises à notre disposition.

 1ère étape : calcul des puissances active et réactive mensuelles

Q = S sin ϕ (3.2)

Q : puissance réactive, en KVAr

S : puissance apparente, en KVA

Nous nous servirons des formules 3.1 et 3.2.

Les résultats de ces calculs sont consignés dans le tableau 3.1.

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Tableau 3.1 : Calcul des puissances active et réactive mensuelles de 2013

Puissance Facteur de Puissance Puissance


Année apparente puissance active réactive
2013 S en KVA Cosϕ P en KW Q en KVAr

Janvier 3604 0,89 3207,56 1643,28

Février

Mars 3277 0,89 2916,53 1494,18

Avril 3131 0,89 2786,59 1427,61

Mai 2799 0,88 2463,12 1329,45

Juin 2848 0,90 2563,20 1241,41

Juillet 2542 0,90 2287,80 1108,03

Août 1876 0,93 1744,68 689,54

Septembre

Octobre

Novembre 2743 0,88 2413,84 1302,85

Décembre 3776 0,88 3322,88 1793,50

Moyenne 2955,11 0,89 2634,02 1336,65

Les mauvais facteurs de puissance sont mis en souligné.

On remarque qu’en moyenne le facteur de puissance de l’année 2013 est


mauvais (car inférieure à 0,9).

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 2ème étape : calcul des primes fixes mensuelles à cos ϕ = 0,9 (seulement
pour les mauvais facteurs de puissance)

Ceci a nécessité au préalable le calcul des puissances apparentes qu’on


aurait enregistrées à cos ϕ = 0,90.

S (à cos ϕ = 0,90) = (3.3.)


,

é (à , )
= (3.4.)
é (à , )

Les résultats issus des calculs sont consignés dans le tableau 3.2.

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Tableau 3.2 : Calcul (à cos ϕ = 0,90) de la puissance apparente mensuelle et


de la prime fixe mensuelle de 2013

Puissance Puissance Puissance Prime Prime fixe à


Année active apparente S apparente fixe réelle cos ϕ = 0,90
2013 P en KW à cos ϕ = réelle S (F CFA) (F CFA)
0,90 en KVA
en KVA

Janvier 3207,56 3563,96 3604 7.470.000 7.387.009

Février

Mars 2916,53 3240,59 3277 6.795.000 6.719.502

Avril 2786,59 3096,21 3131 7.245.000 7.164.497

Mai 2463,12 2736,80 2799 6.075.000 5.940.000

Juin 2563,20 2848 2848 6.003.000 6.003.000

Juillet 2287,80 2542 2542 5.845.500 5.845.500

Août 1744,68 1938,53 2153,92 3.402.000 3.402.000

Septembre

Octobre

Novembre 2413,84 2682,04 2743 6.858.000 6.705.589

Décembre 3322,88 3692,09 3776 5.620.500 5.495.602

Total 23706,20 - - 55.314.000 54.662.699

Moyenne 2634,02 2926,69 2955,11 6.146.000 6.073.633

 3ème étape : calcul de la prime fixe supplémentaire et du coût des pertes


totales hors TVA dus aux mauvais cos ϕ (tableau 3.3)

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Prime fixe supplémentaire = Prime fixe réelle - Prime fixe (à cos ϕ = 0,90) (3.5)

Coût des pertes hors TVA = Pénalité (mauvais cos ϕ) + Prime fixe
supplémentaire. (3.6)

Tableau 3.3 : calcul de la prime fixe supplémentaire et du coût des pertes


totales hors TVA dus aux mauvais cos ϕ de 2013

Année Pénalité Prime Prime fixe Coût des pertes


2013 mauvais cos ϕ fixe réelle à cos ϕ = 0,90 mauvais cos ϕ
(F CFA) (F CFA) (F CFA) (F CFA)

Janvier 655.343 7.470.000 7.387.009 738.334

Février

Mars 582.043 6.795.000 6.719.502 657.541

Avril 565.042 7.245.000 7.164.497 645.545

Mai 1.026.672 6.075.000 5.940.000 1.161.672

Juin 0 6.003.000 6.003.000 0

Juillet 0 5.845.500 5.845.500 0

Août 0 3.402.000 3.061.803 340.197

Septembre

Octobre

Novembre 710.644 6.858.000 6.705.589 863.055

Décembre 2.516.218 5.620.500 5.495.602 2.641.116

Total 6.055.962 55.314.000 54.662.699 7.047.460

Moyenne 672.885 6.146.000 6.073.633 783.051

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Interprétation des résultats:

Les factures d’électricités de l’année 2013 et les tableaux 3.1 à 3.3 nous
informent qu’on peut estimer en 2013:

 la consommation en énergie électrique totale à 5895411 KWH soit en


moyenne 491284 KWH par mois ;
 le coût total de la facture d’électricité à 578.682.271 F CFA ;
 la pénalité (mauvais cos ϕ) à 6.055.962 F CFA ;
 la prime fixe supplémentaire à 868.404 F CFA ;
 les pertes totales hors TVA à 10.265.016 F CFA ;
 la TVA supplémentaire à 1.847.703 F CFA ;

On en déduit les pertes totales nettes (dues aux mauvais facteurs de


puissance) de l’année 2013 qui s’élèvent à 12.112.719 F CFA.

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Reprenons les étapes 1 à 3 pour l’analyse de la consommation de 2014.

Les résultats de calculs sont consignés dans les tableaux 3.4 à 3.6.

Tableau 3.4 : Calcul des puissances active et réactive mensuelles de 2014

Puissance Facteur de Puissance Puissance


Année apparente puissance active réactive
2014 S en KVA Cos ϕ P en KW Q en KVAr

Janvier 3591 0,91 3267,81 1488,86

Février 2647 0,91 2408,77 1097,47

Mars 2860 0,90 2574 1246,65

Avril 3427 0,88 3015,76 1627,73

Mai 2457 0,89 2186,73 1120,30

Juin 1905 0,93 1771,65 700,20

Juillet 2670 0,86 2296,2 1362,49

Août 2516 0,86 2163,76 1283,90

Septembre 2669 0,88 2348,72 1267,70

Octobre 2511 0,86 2159,46 1281,35

Novembre 2895 0,85 2460,75 1525,04

Décembre 3140 0,83 2606,2 1751,38

Moyenne 2774 0,88 2438,32 1312,76

Les mauvais facteurs de puissance sont mis en souligné.

On remarque qu’en moyenne le facteur de puissance de l’année 2014 aussi


est mauvais (car inférieure à 0,9).

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Tableau 3.5 : Calcul (à cos ϕ = 0,90) de la puissance apparente mensuelle


et de la prime fixe mensuelle de 2014

Puissance Puissance Puissance Prime fixe Prime fixe à


Année active apparente S apparente réelle cos ϕ = 0,90
2014 P en KW à cos ϕ = 0,90 S réelle (F CFA) (F CFA)
en KVA en KVA

Janvier 3267,81 3591 3591 5.629.500 5.629.500

Février 2408,77 2647 2647 3.384.000 3.384.000

Mars 2574 2860 2860 4.599.000 4.599.000

Avril 3015,76 3350,84 3427 4.599.000 4.496.794

Mai 2186,73 2429,70 2457 3.483.000 3.444.300

Juin 1771,65 1905 1905 2.844.000 2.844.000

Juillet 2296,2 2551,33 2670 4.837.500 4.622.494

Août 2163,76 2404,18 2516 3.699.000 3.534.603

Septembre 2348,72 2609,69 2669 4.203.000 4.109.602

Octobre 2159,46 2399,40 2511 3.613.500 3.452.900

Novembre 2460,75 2734,17 2895 4.626.000 4.369.005

Décembre 2606,2 2895,78 3140 4.441.500 4.096.053

Total - - - 49.959.000 48.582.251

Moyenne 2438,32 2698,17 2774 4.163.250 4.048.521

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Tableau 3.6 : calcul de la prime fixe supplémentaire et du coût des pertes


totales hors TVA dus aux mauvais cos ϕ de 2014

Année Pénalité Prime fixe Prime fixe à Coût des pertes


2014 mauvais cos ϕ réelle cos ϕ = 0,90 mauvais cos ϕ
(F CFA) (F CFA) (F CFA)

Janvier 0 5.629.500 5.629.500 0

Février 0 3.384.000 3.384.000 0

Mars 0 4.599.000 4.599.000 0

Avril 598.009 4.599.000 4.496.794 700.215

Mai 312.631 3.3.000 3.444.300 351.331

Juin 0 2.844.000 2.844.000 0

Juillet 1.213.841 4.837.500 4.622.494 1.428.847

Août 849.027 3.699.000 3.534.603 1.013.424

Septembre 488.702 4.203.000 4.109.602 582.100

Octobre 947.926 3.613.500 3.452.900 1.108.526

Novembre 1.478.803 4.626.000 4.369.005 1.735.798

Décembre 2.516.218 4.441.500 4.096.053 2.861.665

Total 8.405.157 49.959.000 48.582.251 9.781.906

Moyenne 700.430 4.163.250 4.048.521 815.159

Interprétation des résultats:

L’analyse des factures d’électricité de 2014 et des tableaux 3.4 à 3.6 nous
ont permis de relever qu’au niveau du poste P6 :

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POSTE P6

 la consommation en énergie électrique totale vaut 3452382 KWH ;


soit en moyenne 287699 KWH par mois ; le coût total de la facture
d’électricité s’élève à 465.835.040 F CFA ;
 la pénalité (mauvais cos ϕ) s’élève à 8.405.157 F CFA ; la prime fixe
supplémentaire donne 1.376.749 F CFA ;
 les pertes totales hors TVA valent 9.781.906 F CFA ; la TVA
supplémentaire vaut 1.760.743 F CFA ;

On en déduit les pertes totales nettes qui s’élèvent à 11.542.649 F CFA.

Reprenons à nouveau les trois (03) étapes pour analyser la consommation du


premier semestre de l’année 2015 (Tableaux 3.7 à 3.9)

Tableau 3.7 : Calcul des puissances active et réactive mensuelles de


premier semestre de 2015

Puissance Facteur de Puissance Puissance


Premier apparente puissance active réactive
semestre de S en KVA Cos ϕ P en KW Q en KVAr
2015

Janvier 3580 0,84 3007,20 1942,46

Février - - - -

Mars 3386 0,85 2878,10 1783,69

Avril 2716 0,87 2362,92 1339,13

Mai

Juin

Moyenne 3227,33 0,87 2749,41 1688,43

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ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU
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On remarque qu’en moyenne le facteur de puissance du premier


semestre de l’année 2015 aussi est mauvais (car inférieure à 0,9).

Tableau 3.8 : Calcul (à cos ϕ = 0,90) de la puissance apparente mensuelle et


de la prime fixe mensuelle du premier semestre de 2015

Puissance Puissance Puissance Prime fixe Prime fixe à


Premier active apparente S apparente réelle cos ϕ = 0,90
semestre de P en KW à cos ϕ = S (F CFA) (F CFA)
2015 0,90 en KVA réelle
en KVA

Janvier 3007,20 3341,33 3580 4.977.000 4.645.195

Février - - - - -

Mars 2878,10 3197,89 3386 4.675.500 4.415.279

Avril 2362,92 2625,47 2716 4.410.000 4.263.005

Mai

Juin

Total - - - 14.062.500 13.323.479

Moyenne 2749,41 3054,90 3227,33 4.687.500 4.441.160

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ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU
POSTE P6

Tableau 3.9 : calcul de la prime fixe supplémentaire et du coût des pertes


totales hors TVA dus aux mauvais cos ϕ de 2015

Premier Pénalité Prime fixe Prime fixe à Coût des pertes


semestre de mauvais cos ϕ réelle cos ϕ = 0,90 mauvais cos ϕ
2015 (F CFA) (F CFA) (F CFA)

Janvier 3.112.355 4.977.000 4.645.195 3.444.160

Février - - - -

Mars 1.796.547 4.675.500 4.415.279 2.056.768

Avril 937.111 4.410.000 4.263.005 1.084.106

Mai

Juin

Total 5.846.013 14.062.500 13.323.479 6.585.034

Moyenne 1.948.671 4.687.500 4.441.160 2.195.011

Interprétation des résultats:

L’analyse des factures d’électricité de 2015 et des tableaux 3.7 à 3.9 nous
ont permis de relever qu’au cours du premier semestre de 2015, on peut
estimer :

 la consommation en énergie électrique totale à 2.532.778 KWH soit


en moyenne 422.130 KWH par mois ; le coût total de la facture
d’électricité vaut 336.359.736 F CFA ;
 la pénalité (mauvais cos ϕ) s’élève à 11.692.026 F CFA ; la prime fixe
supplémentaire donne 1.478.040 F CFA ;
 les pertes totales hors TVA valent 13.230.066 F CFA ;

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ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU
POSTE P6

 la TVA supplémentaire vaut 2.381.412 F CFA ;

On en déduit que les pertes totales nettes (dues aux mauvais facteurs de
puissance) du premier semestre de l’année 2015 s’élèvent à quinze millions six
cent onze mille quatre cent soixante-dix-huit francs (15.611.478 F CFA).

Toujours dans le but de mieux apprécier les performances de la ligne de


distribution du poste P6, nous avons tracé les courbes d’évolution du facteur
de puissance (figure 3.2) et de la puissance active (figure 3.3) mensuelles sur la
période de 2013 à 2015.

Figure 3.1 : Courbe d’évolution du facteur de puissance

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ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU
POSTE P6

Figure 3.2 : Courbe d’évolution de la puissance active

Légende en abscisse :

1 : Janvier ; 4 : Avril ; 7 : Juillet ; 10 : Octobre

2 : Février ; 5 : Mai ; 8 : Août ; 11 : Novembre

3 : Mars ; 6 : Juin ; 9 : Septembre ; 12 : Décembre

A l’examen de ces figures dans leur ensemble, nous remarquons que les
plus faibles consommations d’énergie active sont enregistrées en Août 2013
et en Juin 2014. Parallèlement les facteurs de puissance correspondants sont
les plus élevés. Cette situation s’explique par le fait que la société BENIN
TERMINAL alimentée à partir du P6 est en période d’exploitation.

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ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU
POSTE P6

En effet, BENIN TERMINAL dispose d’une grue de 20 KV dont elle se sert


en période d’exploitation alors que le PAC a fait un abonnement en 15 KV.
Pour cela, cette société se déconnecte du réseau du PAC et s’alimente à partir
de la tension de son groupe électrogène qui est élevée grâce à un
transformateur 15 KV/20 KV qu’elle dispose pour l’occasion.

La figure révèle aussi que la puissance active appelée varie selon le mois.
Cette variation se justifie par le fait que les charges (les entrées et les sorties
des conteneurs) varient selon le mois. Les analyses ont démontré que les
pertes totales nettes dues aux mauvais facteurs de puissance sont importantes.
Il est donc nécessaire de développer des méthodes pour les supprimer.

La surtaxe et la contribution à l’électrification rurale étant directement


proportionnelles à la consommation totale en KWH ; nous pouvons aussi
penser à réduire la consommation totale en KWH.

Conclusion partielle

Dans ce chapitre, nous avons évalué les pertes totales nettes dues aux
mauvais facteurs de puissance (cos ϕ < 0,90) des années 2013 et 2014 et
estimé celles du premier semestre de 2015 au niveau du poste de distribution
P6 du réseau électrique de Port Autonome de Cotonou. L’analyse a révélé que
le P6 est confronté aux pertes en régime de fonctionnement dont le coût global
en 2015 s’élève à 15.611.478 F CFA.

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

CHAPITRE 4
PRESENTATION DES METHODES

D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE


ELECTRIQUE

Introduction partielle

Le but de ce chapitre est d’analyser les différentes méthodes existantes


pour optimiser la consommation de l’énergie électrique dans un réseau de
distribution afin d’en opérer un choix technique et économique applicable au
réseau électrique du poste P6 du PAC.

Parmi les possibilités d’optimisation de l’énergie électrique dans un réseau


de distribution, on peut distinguer:

 les mesures d’efficacité énergétique ;


 la compensation de l’énergie réactive;
 la compensation de la puissance active;
 le passage à un niveau supérieur de tension nominale ;
 la prévision de la demande en énergie électrique.

4.1. Les mesures d’efficacité énergétique

L’utilisation rationnelle de l’énergie couvre l’action d’optimisation de la


consommation d’énergie aux différents niveaux de la production d’énergie, de
la transformation d’énergie et de la consommation finale dans les secteurs de
l’industrie, des transports, du tertiaire et du domestique. Elle peut également
être perçue comme l’ensemble des actions qui permettent la réduction des
quantités d’énergie consommées pour la production d’une unité d’un produit
ou d’un service et ce, tout en préservant la qualité. Ces mesures sont entre
autres : la sensibilisation; l’efficacité énergétique pour l’éclairage ; l’efficacité
énergétique pour la climatisation-réfrigération.

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

4.1.1. La sensibilisation

La sensibilisation est un élément indispensable dans les mesures à


prendre pour l’utilisation rationnelle de l’énergie électrique. Si les différents
acteurs présents sur le site de mise en œuvre des mesures d’énergie ne sont
pas impliqués, ces dernières auront un effet infime. Ceci est renforcé par le fait
que la plupart des systèmes présents sur le terrain ne sont pas centralisés.
Toute action visant à rationaliser l’utilisation de l’énergie est de ce fait
fortement tributaire de la collaboration des différents usagers.

Les mesures proposées par la suite devront donc être accompagnées


d’une campagne de sensibilisation qui ne doit pas se limiter à un groupe donné.
Elle doit être élargie au niveau de tout le personnel et continue jusqu’à ce que
les bons réflexes entrent dans le quotidien de tout un chacun. L’implication
effective et l’adhésion des premiers responsables sont importantes car c’est
d’eux que doit venir le bon exemple.

Il s’agira lors de chaque campagne, d’échanger avec les participants sur :

 la nécessité d’éteindre les lampes et les climatiseurs en sortant des


locaux ;
 le réglage des thermostats : en général, les usagers ne savent pas que la
zone de confort dépend du climat dans lequel ils se trouvent et laissent
tourner les climatiseurs à fond ;
 l’environnement : l’objectif ici est de faire ressortir l’impact de la
consommation sur l’environnement. Toute réduction de la
consommation se transforme également en protection de
l’environnement.

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

Ces mesures de sensibilisation aboutiront si possible à concevoir un


manuel de gestion de l’énergie qui sera confié aux responsables chargés de
l’entretien, des commandes et autres.

4.1.2. L’efficacité énergétique pour l’éclairage [3]

La consommation énergétique pour l’éclairage peut être réduite de 90%


si des précautions suivantes sont prises:

 réduire et fractionner l’éclairage : Il s’agit d’adapter l’éclairage à un


strict besoin des occupants pour la qualité du travail effectué; il doit
répondre à un certain nombre de critères normalisés. Il faut dans ce
cadre:
 réduire le temps de fonctionnement des luminaires (utilisation
maximale de l’éclairage naturel et sensibilisation des occupants pour
l’extinction systématique dans les locaux inoccupés) ;
- réduire des niveaux d’éclairement dans certaines zones (couloirs, aires
de circulation);
- fractionner l’éclairage pour éviter les allumages par « tout ou rien »
gaspilleurs d’énergie. Il s’agit de supprimer toute intervention humaine
en mettant en place une commande automatique de l’allumage et de
l’extinction pilotées par cellules photoélectriques.
 entretien systématique des appareils : à partir du premier jour, toute
installation se dégrade et son rendement lumineux diminue. L’absence
d’entretien est le principal facteur de gaspillage.

- le vieillissement des tubes fluorescents s’accompagne d’une baisse du


flux lumineux (2% pour 1000 heures de fonctionnement);

- la poussière entraine une perte de flux de 15 à 20% par an ;

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

- au bout de deux ans, une installation non entretenue fournit un niveau


d’éclairement inférieur de 50% à celui d’origine tout en consommant la
même quantité d’énergie;

- la maintenance comprend deux types d’intervention: nettoyage des


lampes et luminaires avec remplacement des lampes défectueuses; à
plus longue période, nettoyage des luminaires, remplacement
systématique de toutes les lampes et contrôle des organes
d’alimentation.

- modernisation de l’installation : l’évolution de la technologie a permis


d’augmenter l’efficacité lumineuse des lampes (nombre de lumen par
watt). A cet effet, il faut remplacer les lampes par celles qui sont plus
performantes et donc plus efficaces. Par rapport à une lampe classique
(13 à 18 lumens par watt), les sources lumineuses modernes ont des
efficacités 15 fois supérieures (le lumen (lm) est la quantité de lumière
visible fournie par une unité d’éclairage; c’est l’unité du flux lumineux);

- tubes fluorescents: 40 à 85 lm/W ;

- lampes à ballon fluorescent: 35 à 55 lm/W ;

- lampes sodium haute-pression: 90 à 110 lm/W ;

- lampes aux halogénures métalliques: 73 à 80 lm/W ;

- lampes au sodium basse-pression: 85 à 160 lm/W.

4.1.3. L’efficacité énergétique pour la climatisation-réfrigération [4]

Les mesures à prendre pour réduire la consommation énergétique


peuvent se classer en trois catégories:

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

 réduction du temps de fonctionnement : il s’agit de mettre en


fonctionnement le système juste le temps nécessaire (sensibilisation des
occupants); fonctionnement correct du thermostat du système; fixation
de la température normale de confort dans les locaux (environ 24°C) ;
 diminution de charges thermiques intérieures et extérieures : la
puissance des climatiseurs est fonction des charges thermiques internes
et externes à extraire par le système. Donc une réduction de ces charges
implique une réduction de la consommation énergétique ;
 entretien des installations : l’entretien des installations de climatisation
permet de réduire de plus de 20% la consommation énergétique. En
effet, évaporateurs et condenseurs sont des échangeurs thermiques
dont l’encrassage freine le transfert de chaleur ;
 utilisation des systèmes performants : il s’agit d’utiliser les systèmes à
haute efficacité énergétique ; adopter les technologies de compression
et de refroidissement sobres en consommation énergétique ; introduire
les énergies nouvelles dans les consommations (solaire par exemple…).

L’énergie constitue un poste budgétaire important pour lequel des


économies substantielles sont réalisables. Par une gestion rigoureuse des
consommations et la mise en œuvre des mesures d’efficacité énergétique
rentables, les entreprises peuvent réduire leurs coûts d’énergie de 5 à 20%.

4.2. La compensation de l’énergie réactive

Pour minimiser les pertes sur le réseau électrique, il s’avère impérieux


pour les abonnés industriels d’améliorer leur facteur de puissance par
compensation automatique de l’énergie réactive. Cela permettra d’alléger leur
facture et dans le même temps d’augmenter la rentabilité du réseau. Aux
usagers domestiques, il est impérieux d’éviter les toiles d’araignées pour le

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

transport de l’énergie Plus l’énergie réactive consommée est importante, plus


le déphasage ϕ entre le courant absorbé aussi important rendant la chute de
tension très importante. Le facteur de puissance (cos ϕ) devient très bas.

Pour réduire le courant tiré du réseau et la chute de tension, les


industriels doivent produire localement une grande partie de l’énergie réactive
consommée en installant par exemple des batteries de condensateurs près de
leur installation pour ramener le facteur de puissance aux environs de 0,90
prescrite par la SBEE sous peine de payer de lourdes pénalités.

On distingue :

 la compensation avec condensateurs ;


 la compensation par inductances ;
 les groupes de production (générateurs) ;
 le compensateur synchrone ;
 les FACTS
4.2.1. La compensation avec condensateurs

Cette compensation utilise des bancs de condensateurs qui produisent


de la puissance réactive qui peut atteindre quelques MVAR. Ils sont utilisés
pour corriger le facteur de puissance dans le cas de fortes charges inductives.
Cette solution est utilisée quand le plan de tension est bas afin de le
remonter, elle permet aussi de réduire les pertes joules. Le but est de
compenser la somme de puissance réactive absorbée par le réseau électrique
et par le transformateur HTB/HTA. Ainsi, le banc de condensateur permet de
compenser cette puissance réactive consommée en mettant en service le bon
nombre d’éléments pour une compensation optimale toutes les 10 minutes [9].
La figure 4.1 illustre le schéma d’une batterie de condensateur connectée au
réseau.
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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

Figure 4.1: Représentation d’un gradin d’une batterie de condensateur [6]

4.2.2. La compensation par inductances

Les inductances sont utilisées pour absorber l’énergie réactive fournie aux
heures creuses par les lignes à haute tension. Elles sont soit directement
raccordées au réseau électrique, soit branchées sur les tertiaires des
transformateurs. Par conséquent, elles permettent d’éviter les surtensions
dans le réseau électrique [7].

4.2.3. Les groupes de production (générateurs)

Les groupes de production sont bien situés pour satisfaire les besoins en
puissance réactive. Leurs performances dynamiques leur permettent de faire
face aux fluctuations brusques de la demande. [8]

4.2.4. Le compensateur synchrone [12]

Cette solution utilise des générateurs du réseau électrique pour produire


ou absorber du réactif. En effet, une machine synchrone peut être commandée
de manière à préserver la tension via la puissance réactive qu’elle produit. Une

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

sous excitation permet à la machine synchrone d’absorber de la puissance


réactive et donc de diminuer la tension; inversement, une surexcitation lui
permet d’en fournir et donc d’augmenter la tension. De nos jours cette
technologie est de moins en moins employée, remplacée par celle des FACTS.

4.2.5. Les FACTS

Les FACTS (de l’anglais Flexible Alternative Curent Transmission System)


sont des dispositifs plus récents qui associent des bancs de condensateurs et
de bobines à des convertisseurs d’électronique de puissance permettant de
réguler la puissance réactive délivrée et ainsi la tension du nœud de connexion.
Ces appareils ont un temps de réponse très court, de l’ordre de quelques
dizaines de millisecondes et sont souvent utilisés dans les réseaux HTB [12].

4.3. La compensation de la puissance active [21]

La production de l’énergie active peut être assurée par des sources


d’énergie renouvelables (l’éolien, le photovoltaïque, la géothermie, les
centrales hydrauliques, la biomasse,...) et par des sources non renouvelables
(hydrocarbures, uranium, ...).

4.3.1. Les sources d’énergie renouvelables

La plupart des énergies renouvelables ont toutes des bienfaits


spécifiques favorisant la protection de la biodiversité. Elles permettent
principalement de protéger la planète d’éventuels bouleversements
climatiques. En effet, l'ensemble de ces énergies sont considérées comme
étant des énergies propres. Elles ne polluent pas ou polluent très peu et leur
utilisation est de plus en plus courante dans la vie quotidienne. Elles
rivalisent donc avec les énergies polluantes.

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

 la biomasse : c’est une forme d'énergie renouvelable. Elle est issue


d'une matière organique qui, fermentée, produit du gaz qui peut
être utilisé pour produire de l'électricité ou de la chaleur. Les
centrales à biomasse fonctionnent grâce aux déchets forestier,
agricole ou encore aux ordures ménagères. Elle doit pouvoir
permettre de limiter la déforestation ;
 les petites centrales hydrauliques : leur principe de fonctionnement est
identique à la centrale hydraulique centralisée traditionnelle. La
différence consiste à leur petite taille. Elles sont installées proches des
consommateurs pour exploiter les petits fils d'eau locale. Le niveau
de puissance va de quelques kW à quelques MW. L'énergie hydraulique
est propre puisqu'elle ne génère directement aucune émission
nocive à la fois pour la planète, et pour l'homme ;
 l’énergie solaire photovoltaïque : la mise en place des panneaux
solaires constitue un moyen simple et efficace pour produire de
l'énergie tout en protégeant l'atmosphère d'une quelconque source
de pollution. Bien entendu, ce système de transformation est
inépuisable. Il faut aussi ajouter que son utilisation se fait de plus
en plus courante. Elle fait partir des formes d’énergies qui rivalisent avec
les énergies non renouvelables. Malgré les avantages non
négligeables que cette forme d’énergie présente, elle est souvent
limitée par le coût de réalisation très élevé ;
 l'énergie éolienne : elle est dite encore énergie du vent. Les éoliennes
sont implantées dans des zones venteuses ou dans d'immenses
champs, par petits groupes. La puissance d'un parc éolien varie de
quelques MW à quelques centaines de MW. A noter que cette énergie

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

ne représente que 1% de la productivité mondiale en électricité et


n’est pas trop utilisée chez nous au Bénin.

4.3.2. Les énergies non renouvelables

Les énergies sont dites non renouvelables dans la mesure où elles sont
incapables de se renouveler. Les matières premières souvent utilisées sont
les hydrocarbures, l’uranium etc. Les énergies non renouvelables
connaissent de nos jours de gros problèmes en ce qui concerne les
réservoirs qui diminuent grandement et rien n’a encore été trouvé pour
contrer ces difficultés. De plus, elles présentent des dangers énormes pour
l’environnement et pour la santé de l’homme ; c’est le cas du nucléaire par
exemple qui est très toxique.

4.4. Le passage à un niveau supérieur de tension nominale

Les études sur le passage à un niveau supérieur de tension dans un


réseau d’énergie électrique ont démontré une amélioration significative du
profil de tension au niveau des postes de distribution et une nette réduction
des pertes joules dans les réseaux. Cette solution fait gagner de la puissance
active. Les tensions normalisées les plus courantes sont les suivantes :

Tableau 4.1: Les tensions normalisées les plus courantes

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

4.5. La prévision de la demande en énergie électrique [11]

Il existe toute une gamme de méthodes de prévision que l’on pourra


choisir suivant la nature du marché étudié, la qualité et la quantité des données
que l’on possède et le degré de précision que l’on veut obtenir. Parmi les
méthodes de prévision de la demande en énergie électrique les plus
utilisées, nous pouvons distinguer : la méthode économétrique ; la
projection tendancielle ; les comparaisons internationales.

4.5.1. La méthode économétrique

Elle a pour objectif d’exprimer par une relation formelle et précise les
liaisons existantes entre plusieurs phénomènes tels que le Produit Intérieur
Brut (PIB), le Produit National Brut (PNB), le prix du pétrole, la démographie,
etc., et de préciser le degré de confiance que l’on peut avoir dans ces liaisons.

Cette méthode nécessite :

 la recherche des variables explicatives de l’évolution passée : par


exemple le prix du pétrole ou du gaz, le Produit National Brut, le Produit
Intérieur Brut, la démographie, le nombre de logements construits, la
production des entreprises consommatrices, etc.
 l’établissement d’un modèle explicatif mettant en évidence pour le
passé des liaisons entre la consommation d’électricité étudiée et les
facteurs explicatifs choisis ;
 l’établissement de prévisions proprement dites à partir du modèle
ainsi obtenu et des appréciations qualitatives.

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PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

4.5.2. La projection tendancielle

Elle utilise l’approche tendancielle basée sur la théorie des séries


chronologiques qui s’intéresse à l’´évolution au cours du temps d’une variable,
dans le but de prévoir son évolution dans le futur. L’on établit alors une
médiane entre les quantités consommées au cours d’un certain nombre
d’années, et la demande future est estimée d’après la tendance de cette ligne.

4.5.3. Les comparaisons internationales

Cette méthode consiste à déduire de la comparaison de l’allure de la


demande d’électricité de certains pays, l’évolution de la consommation dans
un pays ciblé. Ces comparaisons internationales des niveaux et de l’allure
de la consommation permettent de situer les différents pays sur une
courbe générale de tendance. Cela a pour but d’indiquer au responsable de
l’analyse des projets d’investissement, ce que sera probablement la demande
dans son pays si certaines conditions sont remplies.

Conclusion partielle

Dans ce chapitre, nous avons présenté les différentes méthodes


possibles pour optimiser la consommation de l’énergie électrique dans un
réseau électrique. Dans le chapitre 5 nous choisirons du point de vue technique
et économique une méthode d’optimisation et l’appliquerons au poste de
distribution P6 du PAC.

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

CHAPITRE 5
CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION
ET APPLICATION AU POSTE P6

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

CHAPITRE V : CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ET APPLICATION


AU POSTE P6

Introduction partielle

Les résultats tirés de l’analyse de la consommation en HTA de l’énergie


électrique au poste P6 du PAC présentés au chapitre 3 ont permis de constater
des pénalités considérables dues essentiellement aux mauvais facteurs de
puissances enregistrés.

Nous ferons dans ce chapitre le choix technique et économique d’une


méthode de réduction de ces pénalités parmi les méthodes possibles
d’optimisation étudiées au chapitre 4 en vue d’améliorer la qualité de l’énergie
électrique distribuée.

5.1. Choix des solutions envisageables

Les méthodes d’optimisation de la consommation de l’énergie électrique


développées dans le chapitre 4 ne pouvant pas techniquement,
économiquement et vue d’aspect environnemental être utilisées toutes, la
meilleure solution à adopter serait une combinaison de certaines d’entre elles
afin d’atteindre efficacement l’objectif principal de l’étude.

- Aussi efficace soit-il, tout équipement électrique consomme de l’énergie.


Alors s’il reste en état de marche à des moments non conformes, cela
revient toujours à du gaspillage d’énergie. Nous faisons donc abstraction
aux mesures d’efficacités énergétiques.
- Les groupes de production ne peuvent compenser que partiellement les
charges réactives, en raison des chutes de tension et des pertes joules
importantes que créent les transits de puissance réactive sur un réseau

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

électrique. Ils dégradent l’environnement et entraînent des pollutions


atmosphérique et sonore.
- Aujourd’hui, la technologie des compensateurs synchrones est dépassée.
Il faut aussi noter que l’emploi de ces compensateurs synchrones
entraîne des pollutions atmosphérique et sonore.
- L’emploi des FACTS est limité par leur coût élevé de mise en œuvre et
leur adaptation aux réseaux électriques HTB.
- Le projet de passage du réseau électrique du PAC à 20 kV nécessite une
étude très détaillée en passant d’abord par l’élaboration d’un schéma
unifilaire de raccordement électrique de son réseau de distribution,
lequel schéma n’existe pas encore jusqu’à ce jour et appelle aussi à un
investissement lourd à coût de milliards. Nous proposerons en
perspectives l’élaboration d’un tel schéma unifilaire et l’étude de ce
projet (éventuellement après la mise en place de son schéma unifilaire)
pour évaluer l’impact de la tension normalisée 20kV sur la qualité du
réseau.
- La biomasse est une des énergies les moins polluantes comparées aux
énergies fossiles. Mais cette forme d’énergie est souvent limitée par
le manque de quantité suffisante de matières premières et par la
difficulté de stockage des déchets. Les petites centrales hydrauliques
sont limitées par le bruit qu’elles font, le coût d’entretien et
d’exploitation et le temps de construction.
- L’évolution démographique, économique et le développement
technologique du PAC ainsi que l’extension du domaine portuaire
limitent d’opter pour la prévision de la demande en énergie électrique.
En effet cette méthode d’optimisation se verra biaisée à cause de la

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

fluctuation de la demande par rapport à l’offre qu’on ne saurait


réellement projetée.

Compte tenu de l’analyse faite du réseau électrique du PAC, nous pensons


compenser la puissance réactive de manière optimale avec les bancs de
condensateurs compte tenu de leur coût d’achat, de leur facilité de mise en
œuvre, de leur durée de vie (15 ans et plus) et de la facilité de les
entretenir [12].

Mais en présence d'harmoniques, l'installation de condensateurs risque de


provoquer une amplification des courants et des tensions harmoniques et des
problèmes qui en résultent. Dans ce cas, une étude s'avère nécessaire. [10]

Une étude d'harmoniques a pour objectif de définir les moyens permettant


de réduire les perturbations à des niveaux acceptables. Les moyens
généralement mis en œuvre sont :

 l'installation de batteries de condensateurs avec inductances anti-


harmoniques qui réduisent les phénomènes de résonance entre les
condensateurs et l'inductance de l'alimentation ;
 l'installation de filtres shunt qui réduisent les tensions harmoniques en
piégeant les courants harmoniques ;
 l'augmentation de la puissance de court-circuit au niveau des charges
perturbatrices ;
 l'éloignement électrique entre les charges perturbatrices et les
équipements sensibles ;

Il faudra alors quantifier les perturbations harmoniques du réseau


électrique. Nous nous sommes donc procurés un analyseur de réseau qui nous
a permis d’obtenir des informations sur les THD en courant du poste P6 du

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

PAC. On aurait effectué une mesure de THD en tension et en courant. Mais


nous n’avons pas accès facile au jeu de barre 15 KV du transformateur.

L’analyseur a été posé sur les câbles HTA grâce à des sondes et les
données ont été prises que pendant quatre jours compte tenu des contraintes
d’emprunt.

Le tableau 5.1 résume les résultats obtenus.

Tableau 5.1 : Relevé du THD_I en HTA au P6

Valeurs moyennes Valeurs maximales


I1 2,07 % 4,30 %
I2 2,17 % 4,15 %
I3 2,10 % 4,36 %

On note que le THD_I est régulier autour de 2,12 % et peut atteindre 4,27%.

La série des normes de compatibilité électromagnétique (CEI 61000)


définissent certaines limites concernant les harmoniques, notamment la CEI
61000-2-4 qui définit les niveaux de compatibilité dans les réseaux
d'installations industrielles. Ainsi selon la norme CEI 61000-2-4, pour un réseau
HTA, le taux global THD_I ne doit pas dépasser 10% dans les conditions
normales d’exploitation. [10]

Nous avons constaté que cette valeur n’est pas atteinte ; ainsi on peut
conclure que le réseau électrique du poste P6 du PAC est très peu pollué
d’harmoniques. Nous retenons alors de développer dans ce mémoire l’étude
technico-économique de la compensation de l’énergie réactive au P6 par
l’installation des bancs de condensateurs.

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

5.2. Etude technique de la méthode retenue

5.2.1. Avantages et méthodologie

L’une des précautions majeures actuelles des responsables techniques du


PAC est comment renforcer la capacité énergétique du PAC tout en
réfléchissant techniquement mais aussi bien plus économiquement. Vu les
résultats de l’audit de la consommation de l’énergie électrique au PAC, la
réduction voire la suppression des pénalités sur les factures d’électricité trouve
bien sa place dans ce renforcement. Il faut alors corriger le facteur de
puissance en réduisant l’appel de l’énergie réactive sur le réseau de
distribution publique du PAC par compensation.

La compensation de l’énergie réactive apporte pour tous les bénéfices


suivants [13]:

 avantages économiques :

Ces avantages matérialisent l’impact de la compensation sur une installation


et permettent d’évaluer le temps de retour de l’investissement consenti pour
compenser. Ce sont :

- une suppression de la facturation des consommations excessives


d’énergie réactive ;
- une réduction de la puissance souscrite en KVA ;
- une diminution de l’énergie active consommée.

 avantages techniques :
- une diminution de la chute de tension : le maintien relatif de la tension
en bout de ligne est défini par la formule suivante [1]:

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6


∆U % = (5.1)

: réactance de la ligne en ,

Q : puissance réactive de la batterie de condensateurs en KVAr,

U : tension nominale des condensateurs en KV.

- une diminution des pertes en ligne à puissance constante :

Les pertes joules (dues à la résistance des conducteurs) sont intégrées dans
la consommation enregistrée par les compteurs d’énergie active (KWH). Elles
sont proportionnelles au carré du courant transporté et diminuent au fur et à
mesure que le facteur de puissance augmente.

Figure 5.1 : Mise en évidence des échanges d’énergie de la production à la


consommation

Le graphique 5.2 donne en fonction de l’amélioration du facteur de


puissance, le pourcentage de diminution des pertes en ligne à puissance active
constante:

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

Figure 5.2 : Pourcentage de diminution des pertes en ligne à puissance active


constante en fonction de l’amélioration du facteur de puissance

cos ϕ : facteur de puissance de l’installation non compensée

cos ϕ’ : facteur de puissance se l’installation compensée

- une augmentation de la puissance disponible au secondaire des


transformateurs :

L’installation des moyens de compensation aux bornes aval d’un


transformateur surchargé permet de dégager une réserve de puissance
utilisable pour une extension éventuelle sans avoir à changer le transformateur
et ainsi de différer un investissement important.

- une augmentation de la puissance transportée par les lignes à pertes


égales :

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

Un accroissement d’activité oblige souvent à transporter une puissance


active plus importante afin de satisfaire aux besoins énergétiques des
récepteurs. La mise en place de batteries de condensateurs en permettra le
transport sans modification des lignes électriques existantes.

Le graphique ci-dessous donne, en fonction de l’amélioration du facteur


de puissance, le pourcentage d’augmentation de la puissance transportée à
pertes actives égales.

Figure 5.3 : Pourcentage d’augmentation de la puissance transportée à


pertes actives égales en fonction de l’amélioration du facteur de puissance

Par exemple (voir les figures 5.2 et 5.3), pour passer de cos ϕ = 0,8 à cos
ϕ = 0,93, les pertes en ligne sont diminuées de 30% (à puissance active
constante) et la puissance transportée est augmentée de 20% (à pertes actives
constantes).

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

 méthodologie
1- Calcul de la puissance QC des condensateurs à installer

La puissance de la batterie de condensateurs à installer se calcule à partir


de l’équation suivante:

QC = P tan ϕ1 – P tan ϕ2 = P (tan ϕ1 - tan ϕ2) (5.2)

ϕ1 : déphasage sans condensateur ;

ϕ2 : déphasage avec condensateur.

La formule 5.2 peut également s’écrire :

QC = k. P (5.3)

K = tan ϕ1 - tan ϕ2 (5.4)

Cos ϕ et tan ϕ sont liés par la relation suivante:

(5.5)

A l'inverse du cos ϕ, on s'aperçoit facilement que la valeur de la tan ϕ doit


être la plus petite possible afin d'avoir le minimum de consommation d'énergie
réactive.

Le facteur K peut se déterminer très facilement sur l’abaque de la figure


5.4 en connaissant la tan ϕ ou le cos ϕ de l’installation existante et la tan ϕ’ ou
le cos ϕ’ que l’on veut obtenir.

Mais avant, nous donnons à la figure 5.4 le diagramme des puissances.

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

Figure 5.4 : Diagramme des puissances avec condensateur et sans


condensateur [14]

S1 et S2 : puissances apparentes (respectivement avant et après


compensation)

Qc : puissance réactive du condensateur

Q1 : puissance réactive sans condensateur

Q2 : puissance réactive avec condensateur

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

Figure 5.5 : Abaque de détermination des valeurs possibles du coefficient K

Exploitation de l’abaque : on trace la ligne passant par les valeurs du


facteur de puissance avant la compensation et le facteur de puissance
souhaitable à la compensation. On lit la valeur du coefficient K à l’intersection
de cette ligne et de l’axe graduée des valeurs possibles de K.
Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page 60
CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

Exemple de lecture : pour une installation dont le facteur de puissance


avant compensation vaut 0,75 et que l’on souhaite le ramener à 0,928, la
valeur de K lue sur le graphique vaut 0,48 (voir figure 5.4).

2- Choix du type de batterie de condensateurs [14]

Il existe deux systèmes de compensation :

 Batteries de condensateurs de type fixe

Figure 5.6 : Schéma d’installation d’une batterie de condensateur de type fixe

- La puissance réactive fournie par la batterie est constante quelles que


soient les variations du facteur de puissance et de la charge des
récepteurs, donc de la consommation d’énergie réactive de
l’installation ;
- La mise sous tension de ces batteries est soit manuelle par disjoncteur
ou interrupteur, soit semi-automatique par contacteur commandé à
distance.
- Ce type de batteries est généralement utilisé dans les cas d’installation
électrique à charge constante fonctionnant 24h/24, de compensation

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

réactive des transformateurs, de compensation individuelle de moteurs,


d’installation d’une batterie dont la puissance est inférieure ou égale à
15 % de la puissance du transformateur.

Qc batterie ≤ 15% Puissance (en KVA) transformateur

 Batteries de condensateurs de type automatique

Figure 5.7 : Schéma d’installation d’une batterie de condensateur de type


automatique

- La puissance réactive fournie par la batterie est modulable en fonction


des variations du facteur de puissance et de la charge des récepteurs,
donc de la consommation d’énergie réactive de l’installation ;
- Ces batteries sont composées d’une association en parallèle de gradins
condensateurs (gradin = condensateur + contacteur). La mise en ou hors
service de tout ou partie de la batterie étant asservie à un régulateur var
métrique intégré ;

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

- Ces batteries sont également utilisées dans le cas d’installation


électrique à charge variable, de compensation de tableaux généraux
(TGBT) ou gros départ, d’installation d’une batterie dont la puissance est
supérieure à 15% de la puissance du transformateur.

Qc batterie > 15% Puissance (en KVA) transformateur

3- Influence des harmoniques sur les condensateurs

Figure 5.8 : Schéma de principe et schéma équivalent de l’influence des


harmoniques sur les condensateurs

Scc (KVA): puissance court-circuit de la source

Q (KVAr) : puissance batterie condensateur

P (KW) : puissance des charges non polluantes

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

 Diminution de la réactance des condensateurs

La réactance du condensateur est donnée par :

Xc = (5.6)

Elle est inversement proportionnelle à la fréquence ; sa faculté à se poser


aux courants harmoniques dimunie notablement quand la fréquence
augmente.

 Résonance parallèle ou anti-résonance entre les condensateurs et la


source

Comme la réactance de la source est proportionnelle à la fréquence et que


la réactance des condensateurs est inversement proportionnelle à la
fréquence, il y aura résonance parallèle (Fr.p) ou anti-résonance (les deux
réactances seront égales mais opposées) et amplification (F.A) des courants
harmoniques dans les condensateurs et dans la source (transformateurs) avec :

Fr.p. = F réseau. (5.7)

F.A. = (5.8)

Fr.p : fréquence de résonance parallèle

F réseau : fréquence du réseau

Scc : puissance de court-circuit

P : puissance des charges non polluantes

FA : facteur d’amplification des charges polluantes

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

Q : puissance réactive

De ces formules, nous pouvons lire les remarques suivantes :

- Plus la puissance de court-circuit de la source (Scc) est élevée, plus la


fréquence de résonance s’éloigne des fréquences harmoniques
dangeureuses.
- Plus la puissance (P) des charges non polluantes est imporatante, plus le
facteur d’amplification (F.A.) des courants harmoniques diminue.

Par construction et conformément aux normes en vigueur, les


condensateurs sont aptes à supporter en permanence un courant efficace égal
à 1,3 fois le courant nominal défini aux valeurs nominales de tension et de
fréquence. Ce coefficient de surintensité a été déterminé pour tenir compte
des effets combinés de la présence d’harmoniques et de surtension (le
paramètre de variation de capacité étant négligeable). On constate qu’en
fonction du degré de pollution harmonique SH (puissance des générateurs
harmoniques), ce coefficient s’avère généralement insuffisant et que d’autre
part, le paramètre Scc lié directement à la puissance de la source ST, est
prépondérant dans la valeur de la fréquence de résonance parallèle Fr.p.

En associant ces deux paramètres SH et ST, on peut définir trois types de


réseaux auxquels correspond un type de condensateurs à installer (figure 5.9):

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

Figure 5.9: Types de condensateurs à installer selon le degré d’harmoniques

Dans le cas d’une installation très polluée par les harmoniques, l’utilisateur
pourra être confronté à un double besoin :

- compenser l’énergie réactive et protéger les condensateurs


- réduire le taux de distorsion de la tension à des valeurs acceptables et
compatibles avec le fonctionnement correct de la plupart des récepteurs
sensibles (automates, informatique industrielle, condensateurs ...)

Pour cette application, nous proposons des filtres harmoniques de type


passif. Un filtre harmonique de type passif est une association série d’un
condensateur et d’une inductance dont chaque fréquence d’accord correspond
à la fréquence d’une tension harmonique perturbatrice à éliminer.

Le choix d’une batterie de compensation n’est pas toujours aisé ; il


faudrait aussi tenir des phénomènes de résonance, de l’emplacement prévu

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

dans votre installation, des batteries déjà en place… Ainsi on pourra déterminer
la batterie la mieux adaptée sur la base des éléments dont nous disposons.

La méthodologie de la compensation peut se résumer par la figure 5.10:

Figure 5.10 : Synthèse de la méthode de compensation

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

5.2.2. Application au réseau de distribution du P6

Etape 1 :

Les puissances actives les plus élevées de chaque année sont


enregistrées en Décembre 2013 (3322,88 KW) ; en Janvier 2014 (3267,81 KW)
et en Janvier 2015 (3007,20 KW). Les facteurs de puissance les plus bas valent
0,83 et 0,84 ; ils sont respectivement enregistrés en Décembre 2014 et en
Janvier 2015 respectivement.

En se basant sur la période des 18 derniers mois, la puissance maximale et


le facteur de puissance le plus bas à considérer sont respectivement : 3267,81
KW et 0,83 (la tangente correspondante est alors 0,67).

Du fait des exigences du PAC vis-à-vis de la SBEE, nous souhaitons


ramener le facteur de puissance à 0,96 (la tangente correspondante est 0,29).
La valeur du coefficient K correspondant (figure 5.5) est K = 0,381.

Le calcul de Qc d’après l’équation 5.3 donne : Qc = 1245,04 KVAr

Nous avons tenu compte des extensions éventuelles ; ainsi nous allons
majorer cette puissance. Pour ce faire, nous avons évalué le taux
d’accroissement annuel des puissances maximales; ce taux calculé suivant la
formule ci-après donne = , % et on peut prendre = %

= (5.9)

: Puissance totale appelée durant l’année n+1 ;

: Puissance totale appelée durant l’année n ;

: Taux d’accroissement annuel de la puissance.

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

La nouvelle valeur calculée est QC = 1344,64 KVAr. Enfin nous retenons la


valeur normalisée de puissance juste supérieure à la valeur calculée ; soit :

QC = 1350 KVAr

Puisque la puissance à installer est supérieure à 800 KVAr, on retiendra


une compensation en moyenne tension car elle est économiquement
intéressante. [16]

Etape 2 :

La puissance de la source ST (transformateur installé au P6) vaut 630 KVA.

= = 2,143 > 15% alors un système de compensation

automatique s’avère très indispensable. Ceci permettra d’ailleurs d’éviter


d’éventuelles surcompensations.

Etape 3 :

Nous avons étudié les charges alimentées à partir du poste P6 et nous


pouvons affirmer que le réseau HTA du PAC est très peu pollué d’harmoniques.
En effet, il n’existe aucun récepteur en HTA ; tous les récepteurs sont en BT en
aval des transformateurs.

Nous choisirons donc des batteries de condensateurs renforcés de série


BA/BAM/BAMPS sans self pour notre compensation globale (organigramme
de la figure 5.10).

En effet, l’implantation globale représente la solution la plus économique


car toute la puissance est concentrée en un point et permet des batteries bien
optimisées ; de plus, elle soulage le transformateur.

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

Les condensateurs des batteries automatiques sont triphasés à longue


durée de vie. Associés aux régulateurs les plus performants, ils assurent fiabilité
et longévité des équipements.

La batterie de condensateurs est fractionnée en gradins, avec possibilité


de mettre en service plus ou moins de gradins, en général de façon
automatique. Ce type de batterie est installé en tête de la distribution BT ou
d'un secteur important. Elle permet une régulation pas à pas de l’énergie
réactive. L’enclenchement et le déclenchement des gradins sont pilotés par un
relais varmétrique.

Le schéma monophasé équivalent pour (n+1) gradins de condensateur est


celui de la figure suivante :

Figure 5.11: Schéma simplifié d’une batterie en gradins [16]

La : inductance du réseau amont

L : inductance de la liaison reliant l’appareil de coupure à la batterie de


condensateurs (0,5 H/m).

Les gradins existent en unité de 50, 100, 200, 400 et 800 KVAr. Pour avoir
un meilleur ajustement, nous proposons pour ce projet :

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

- trois (03) gradins de 200 KVAr ;


- six (06) gradins de 100 KVAr ;
- trois (03) gradins de 50 KVAr

Ces gradins seront répartis de façon équilibrée sur les trois phases de la
tension d’alimentation du poste P6 ; soit 01 gradin de 200 KVAr, 02 gradins de
100 KVAr et 01 gradin de 50 KVAr par phase. Puisque la tension du réseau

(15 KV) est supérieure à 11 KV et que Qc > 600 KVAr alors les batteries seront
câblées en double étoile (figure 5.12). [17]

Figure 5.12 : Batteries câblées en double étoile

Le potentiel du point neutre doit rester flottant pour éviter une


surtension sur l’une des phases du banc de condensateurs en cas de défaut
lignes ou de ferrorésonance. En MT, dans le montage en double étoile, le
courant de circulation entre les deux points neutre est constamment surveillé
pour détecter les défauts internes aux condensateurs.

L’utilisation de batteries de condensateurs permet de dimensionner de


façon économique une installation. Néanmoins, l’installation doit être protégée
pour pouvoir fonctionner en toute sécurité sans condensateurs. Le réseau doit
être étudié et protégé de façon adéquate.

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CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ETAPPLICATION AU POSTE P6

Conclusion partielle :

L’objectif de l’étude est de permettre au PAC de réduire voire supprimer


les différentes pénalités liées aux mauvais facteurs de puissance pour améliorer
la qualité de l’énergie électrique distribuée sur le réseau électrique du P6. Ce
chapitre s’inscrit dans cette logique, dans la mesure où la compensation de la
puissance réactive appelée par le réseau électrique a été choisie parmi les
solutions envisageables comme la méthode à adopter pour la réalisation du
projet.

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EVALUATION DU COUT D’INVESTISSEMENT ET ETUDE DE LA RENTABILITE

CHAPITRE 6

EVALUATION DU COUT D’INVESTISSEMENT


ET ETUDE DE LA RENTABILITE

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EVALUATION DU COUT D’INVESTISSEMENT ET ETUDE DE LA RENTABILITE

CHAPITRE VI : EVALUATION DU COUT D’INVESTISSEMENT ET ETUDE DE LA


RENTABILITE

Introduction partielle

L’optimisation de la consommation de l’énergie électrique dans le réseau


de distribution du poste P6 du PAC par la compensation des puissances
réactives ne sera effective que si le coût du projet est clairement défini.
Ainsi, nous nous proposons dans ce chapitre de faire une estimation du
coût que le PAC devrait investir pour être non seulement en règle vis-à-vis de
son fournisseur (la SBEE) mais aussi donner satisfaction à ses clients.

6.1. Inventaire des matériels et élaboration du devis estimatif

Les principaux matériels entrant dans l’évaluation du coût de


l’investissement sont essentiellement :

 les batteries de condensateurs ;


 les accessoires.

Le coût des batteries de condensateurs dépend de plusieurs paramètres


dont : la puissance installée ; le niveau de tension ; le fractionnement en
gradins ; le mode de commande ; le niveau de qualité de la protection.

Pour les batteries de compensation HTA de 1350 KVAr (3 x 200 + 6 x 100 +


3 x 50) KVAr, 15 KV avec relais de protection, nous avons les prix suivants :

 Batterie HTA (15 kV) + Relais de protection : 21.240.000 FCFA


 Accessoires : 15.600.000 F CFA

Le coût total d’acquisition des batteries et de ses accessoires s’élève donc à :


= 36.840.000 F CFA

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EVALUATION DU COUT D’INVESTISSEMENT ET ETUDE DE LA RENTABILITE

Le coût d’entretien et d’exploitation du réseau est estimé à 1% de


l’investissement consacré à l’installation des batteries de condensateurs par
an.[19]

36.840.000
C = ⇒C = 368.400 F CFA
100

Le coût total d’investissement est CT :

= + (6.1)

= 37.108.400 F CFA

6.2. Etude de la rentabilité des investissements

L’intérêt économique de la compensation est mesuré en comparant le


coût total d’investissement aux économies qu’elle procure.

 Coût annuel de l’énergie récupérée après la compensation

C = C1 + C2 + C3 (6.2)

C : coût annuel de l’énergie récupérée

C1 : gain annuel en pénalité mauvais cos ϕ

C2 : gain annuel en prime fixe

C3 : gain annuel en TVA

La puissance souscrite sera réduite de :

∆S = S1 moy – S2 moy (6.3)

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EVALUATION DU COUT D’INVESTISSEMENT ET ETUDE DE LA RENTABILITE

S1moy : puissance apparente moyenne avant compensation

S2moy : puissance apparente moyenne après compensation

∆S : puissance apparente gagnée après la compensation

S2 moy = (6.4)
,

Pmoy : puissance active moyenne

0,96 : facteur de puissance souhaitable à la compensation

D’après le tableau 3.8 du chapitre 3, on lit :

S1 moy = 3227,33 KVA et P moy = 2749,41 KW

,
Pa suite : ∆S = 3227,33 - = 363,36 KVA
,


On note alors une réduction de : x 100 = 11,26 % d’appel de

puissance apparente sur le réseau.

- Le prix d’un KVA d’appel de puissance apparente en abonnement HTA


est de 4500 F CFA au Bénin donc les primes fixes seront réduites en
moyenne de : 4500 x ∆S = 1.635.120 F CFA par mois.
Par conséquent : C2 = 12 x 1.635.120 = 19.621.440 F CFA
- Le gain annuel en pénalité cos ϕ s’élevait à :

C1 = 11.692.026 x 2 = 23.384.052 F CFA

- La TVA supplémentaire annuelle vaut :

C3 = 2.381.412 x 2 = 4.762.824 F CFA

On déduit : C = 47.768.316 F CFA

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EVALUATION DU COUT D’INVESTISSEMENT ET ETUDE DE LA RENTABILITE

 Le temps de retour sur investissement (TRI)

= (6.5)

CT : Coût total d’investissement

37.108.400
TRI = = 0,8 = 9,3 mois
47.768.316

Ce résultat informe que la méthode d’optimisation adoptée permettra de


recouvrir l’investissement consenti en 10 mois.

Cela montre l’importance de la concrétisation de cette étude le plus tôt


possible avant de commencer à réfléchir aux autres méthodes d’optimisation
pour réduire d’une autre manière le coût global de la consommation de
l’énergie électrique au poste P6 du Port Autonome de Cotonou.

Conclusion partielle

Dans ce chapitre, nous avons fait une estimation financière du


coût du projet. Cette étude nous a permis de montrer que le coût total de
réalisation du projet s’élève à 37.108.400 F CFA alors que le gain annuel
que peut générer la méthode d’optimisation est de 47.768.316 F CFA.

Le recouvrement de l’investissement total peut se faire en 10 mois


environ. De plus, la durée de vie moyenne des équipements est de 15
ans pour les batteries de condensateur. Tout cela témoigne de la
rentabilité économique du projet.

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CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

CONCLUSION GENERALE
ET PERSPECTIVES

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CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

Le PAC, longtemps considéré comme le poumon de l’économie


nationale, demeure aujourd’hui une priorité et un pôle de développement
stratégique pour l’actuel gouvernement béninois. Il dispose d’un grand réseau
électrique de distribution comportant plusieurs postes de transformation
HTA/BT dont le poste P6, exigeant une gestion efficace qui s’appuie sur les
fonctions de son service d’exploitation. Il était question dans ce mémoire
d’analyser et d’optimiser la consommation de l’énergie électrique sur le réseau
électrique de distribution HTA du poste P6.

Pour mener à bien cette étude, nous avons déterminé l’état électrique du
réseau d’étude afin de mieux diagnostiquer les problèmes liés à son
exploitation. Cet état électrique a été obtenu grâce à l’analyse des factures
d’électricité des années 2013, 2014 et du premier semestre de l’année 2015 et
aussi grâce à un analyseur de réseau.

Des résultats obtenus de l’analyse, il en ressort le problème d’un mauvais


facteur de puissance (cos ϕ < 0,90) engendrant des pénalités qui s’élèvent à
plus de quarante-sept millions (47.000.000) F CFA annuellement sur la ligne de
distribution du poste P6.

Pour corriger ce problème relevé, la solution proposée est entre autre


l’installation des batteries de condensateurs HTA de 1350 KVAr de façon
optimale qui compensera la puissance réactive appelée par le réseau électrique
de distribution HTA du P6. Le coût de réalisation de ce projet a été évalué à
37.108.400 FCFA avec un recouvrement de l’investissement en moins d’un
an.

Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page 79


CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

Comme les charges sont appelées à croitre à l’avenir, nous suggérons


une continuité du travail dans les domaines suivants :

 étude sur l’équilibrage des phases du réseau de distribution au niveau de


chaque poste ;
 actualisation et modernisation des postes d’énergie en fonction de la
charge alimentée par chaque poste (notamment au niveau de P0 et P1) ;
 étude de l’intégration de la production décentralisée par les sources
photovoltaïques aux réseaux de distribution HTA (notamment au réseau
de distribution du P6);
 l’étude de l’impact technico-économique et environnemental du
passage de 15kV en 20kV sur le réseau de distribution HTA du poste
P6 du PAC.

Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page 80


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] : Dr SALAMI A. Akim et BOUKARI Salah-Al-Dine « Contribution à


l’amélioration de la qualité de service Correction de la chute de tension sur les
réseaux de distribution HTA et BT de la ville de Lomé et ses environs », IFTS,
Septembre 2011.

[2] : Schneider Electric, « Catalogue de distribution électrique », 2012.

[3] : Dr Latif FAGBEMI et Ing Salomon OKIRI, Formation à Grand-Popo :


« L’Efficacité Energétique pour la compétitivité de l’entreprise », Module II,
Partie 1, 2015.

[4] : Dr Latif FAGBEMI et Ing Salomon OKIRI, Formation : « L’Efficacité


Energétique pour la compétitivité de l’entreprise », Module II, Partie 2, 2015.

[5] : Guillaume RAMI, Nouredine HADJSAID et Tuan TRAN QUOC, « Contrôle de


tension auto adaptatif pour des productions décentralisées d’énergies
connectées au réseau électrique de distribution », Thèse de doctorat de l’INP
Grenoble, 2006.

[6] : Boris BERSENEFF, Nouredine HADJSAÏD & Yvon BESANGER, « Réglage de la


tension dans les réseaux de distribution du futur », Thèse de doctorat en
Electrotechnique de l’Université de Grenoble, 2010.

[7] : HAIMOUR Rachida, & KHIAT M. « Contrôle des puissances réactives et des
tensions par les dispositifs FACTS dans un réseau électrique », mémoire de
magister en Electrotechnique de l’ENSET-ORAN, 2009.

[8] : R. Caire, «Gestion de la production décentralisée dans les réseaux de


distribution », Ph.D. dissertation, INP Grenoble, 2000.

Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page 81


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[9] : ERDF-PRO-RES-43E, « Principes d’étude et de développement du réseau


pour le raccordement des clients consommateurs et producteurs BT », 2011.

[10] : Dr Vincent S. HOUNDEDAKO et Wilfried ADJAMASSOUHON, « Etude et


dimensionnement des filtres anti harmoniques pour l’amélioration de la qualité
de l’énergie électrique : cas du réseau électrique de la SBEE», 2011.

[11]: Henri Persoz, Gérard Santucci, Jean-Claude Lemoine, Paul Sapet,


1984, La planification des réseaux électriques, édition EYROLLES, 61 Bd
Saint-Germain Paris 5ème, 524 pages.

[12] : Dr Ramanou BADAROU et Mathieu ADJANON, « Optimisation des pertes


techniques sur le réseau électrique de Cotonou ouest », 2013.

[13] : MERLIN GERIN « Condensateur moyenne tension, compensation de


l’énergie réactive », Guide technique 2011.

[14] : LEGRAND : « Compensation d’énergie réactive et contrôle de la qualité


des réseaux électriques », catalogue 2013

[15] : ALPES TECHNOLOGIES « La compensation de l’énergie réactive par les


condensateurs », 2003.

[16] : MERLIN GERIN : « Guide de la compensation de l’énergie réactive et


filtrage des harmoniques ». Schneider Electric.

[17] : MERLIN GERIN : « Améliorer le facteur de puissance d’une installation


électrique ». Schneider Electric.

[18] : Port Autonome de Cotonou : « Factures d’électricités du compteur


N°900392 du poste P6 ». 2013, 2014 et 2015.

Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page 82


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[19] : CEET-SBEE, 1999 : « Elaboration des standards et Normes » ;


Techniques pour les installations de distribution à la CEET et à la SBEE, Normes
d’Ingénierie-I, Consultant DECON/ SNV-LAVALIN.

[20] : Dr Ramanou BADAROU et Stanislas Yaovi KPOAHOUN : « Optimisation


des puissances actives et réactives dans un réseau d’énergie électrique :
Application au réseau HTA de Porto-Novo ». 2013-2014.

Sites Web

[21].www.electrotech1el2.blogspirit.com/files/09Transportetdistributionde
energie9lectrique.pdf : consulté le 08-07-2015 à 7h33.

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TABLE DES MATIERES

DEDICACES ………………………………………………………………………………… i

REMERCIEMENTS ………………………………………………………………………. ii

RESUME …………………………………………………………………………………….. v

ABSTRACT ………………………………………………………………………………….. vi

SOMMAIRE ………………………………………………………………………………… vii

LISTE DES FIGURES …………………………………………………………………….. xi

LISTE DES TABLEAUX ………………………………………………………………….. xiii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS……………………………………………. xiv

INTRODUCTION GENERALE ……………………………………………………….. 1

CHAPITRE I : PRESENTATION SOMMAIRE DU CADRE DE STAGE


……………………………………………………………………………………………………….. 4
Introduction partielle …………………………………………………………………………………….. 5
1.1. Présentation générale du PAC ……………………………………………………………… 5
1.1.1. Objectifs ………………………………………………………………………………………………. 5
1.1.2. Situation géographique ……………………………………………………………………….. 6
1.1.3. Les activités menées au PAC ………………………………………………………………… 7
1.2. Organisation structurelle ……………………………………………………………………… 7

Conclusion partielle ……………………………………………………………………………………….. 9

CHAPITRE II : ORGANISATION DU RESEAU ELECTRIQUE DU POSTE P6


DU PAC ………………………………………………………………………………………… 10

Introduction partielle …………………………………………………………………………………… 11


Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page 88
TABLE DES MATIERES

2.1. Généralités sur un réseau d’énergie électrique …………………………………….. 11

2.1.1. La production …………………………………………………………………………………….. 11

2.1.2. Le transport ……………………………………………………………………………………….. 12


2.1.3. La distribution ……………………………………………………………………………………. 13
2.2. Description du réseau électrique du poste P6 du PAC ………………………….. 13
2.2.1. Généralités sur le réseau électrique du PAC……………………………………….. 13
2.2.2. Le réseau de distribution du poste P6 ………………………………………………… 15
Conclusion partielle …………………………………………………………………………………….. 16
CHAPITRE III : ETAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION DE L’ENERGIE
ELECTRIQUE AU POSTE P6 …………………………………………………………… 17
Introduction partielle ………………………………………………………………………………….. 18
3.1. Généralités sur la tarification ………………………………………………………………. 18
3.2. Analyse de la performance du réseau de distribution du poste
P6………………………………………………………………………………………………………………… 20
Conclusion partielle ……………………………………………………………………………………. 35
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES METHODES D’OPTIMISATION DE
L’ENERGIE ELECTRIQUE ……………………………………………………………….. 36
Introduction partielle ………………………………………………………………………………… 37
4.1. Les mesures d’efficacité énergétique ……………………………………………………. 37
4.1.1. La sensibilisation ………………………………………………………………………………... 38
4.1.2. L’efficacité énergétique pour l’éclairage ……………………………………………. 39
4.1.3. L’efficacité énergétique pour la climatisation-réfrigération ………………. 40
4.2. La compensation de l’énergie réactive ………………………………………………… 41
4.2.1. La compensation avec condensateurs ……………………………………………….. 42
4.2.2. La compensation par inductances ……………………………………………………… 43
4.2.3. Les groupes de production …………………………………………………………………. 43
Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page 89
TABLE DES MATIERES

4.2.4. Le compensateur synchrone ………………………………………………………………. 43


4.2.5. Les FACTS …………………………………………………………………………………………… 44
4.3. La compensation de la puissance active ………………………………………………… 44
4.3.1. Les sources d’énergies renouvelables …………………………………………………. 44
4.32. Les énergies non renouvelables …………………………………………………………… 46
4.4. Le passage à un niveau supérieur de tension nominale …………………………. 46
4.5. La prévision de la demande en énergie électrique ………………………………… 47
4.5.1. La méthode économétrique ………………………………………………………………. 47
4.5.2. La projection tendancielle ………………………………………………………………….. 58
4.5.3. Les projections internationales ………………………………………………………….. 48
Conclusion partielle …………………………………………………………………………………….. 48
CHAPITRE V : CHOIX DE LA METHODE D’OPTIMISATION ET
APPLICATION AU POSTE P6 ………………………………………………………….. 49
Introduction partielle ………………………………………………………………………………….. 50
5.1. Choix des solutions envisageables ……………………………………………………….. 50
5.2. Etude technique de la méthode retenue ……………………………………………… 54
5.2.1. Avantages et méthodologie ………………………………………………………………. 54
5.2.2. Application au réseau de distribution du P6 ……………………………………… 68
Conclusion partielle ……………………………………………………………………………………. 72

CHAPITRE VI : EVALUATION DU COUT D’INVESTISSEMENT ET ETUDE DE LA


RENTABILITE ……………………………………………………………………………………………… 73

Introduction partielle …………………………………………………………………………………. 74

6.1. Inventaire des matériels et élaboration du devis estimatif ………………….. 74

6.2. Etude de la rentabilité des investissements …………………………………………. 75

Conclusion partielle ……………………………………………………………………………………. 77

Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page 90


TABLE DES MATIERES

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES ……………………………………78


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ………………………………………………… 81
ANNEXES ……………………………………………………………………………………… 84
Annexe 1 : Organigramme du Port Autonome de Cotonou ………………………….. 84
Annexe 2 : Schéma d’un réseau électrique de la production à l’utilisation …… 85
Annexe 3 : Batterie automatique à commutation par contacteurs statiques.. 86
Annexe 4 : Batterie automatique CP 254 et ses accessoires …………………………. 87

TABLE DES MATIERES …………………………………………………………………… 88

Réalisé et soutenu par Audace Amen V. DOSSOU-OLORY Page 91

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