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REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY - CALAVI

DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE ET ENERGETIQUE

Option : ENERGETIQUE

POUR L’OBTENTION DU

DIPLÔME D’INGENIEUR DE CONCEPTION


THEME :

Étude d’un système hybride solaire


photovoltaïque/diesel pour une production
décentralisée d’électricité au Bénin.

Rédigé par :

Isdeen YAYA NADJO

Soutenu publiquement le Jeudi 24 Janvier 2013 devant le jury composé de :


Dr Malahimi ANJORIN Maître assistant au CAMES UAC/EPAC Président du jury
Dr Latif FAGBEMI Maître assistant au CAMES UAC/EPAC Membre du jury
Dr Christophe AWANTO Maître assistant au CAMES UAC/EPAC Maître de mémoire
Ir Gratien CODJO Directeur des études à MIERT Membre du jury
International

Année Académique 2011 - 2012


A Monsieur le président du jury,

C’est un grand honneur que vous nous faites en acceptant de


présider ce jury chargé d’apprécier notre mémoire. Nous tiendrons grand
compte de vos remarques pour améliorer ce travail. Veuillez accepter
Monsieur le

Président, l’expression de notre profond respect.

Hommages Distingués.

Aux membres de notre jury,

Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous

faites en acceptant de juger ce modeste travail. Nous vous

prions de recevoir notre respectueuse gratitude. Vos critiques

éclairées contribueront à améliorer notre vision du sujet.

Hommages Respectueux.

Rédigé par : Isdeen YAYA NADJO, 5e Promotion EPAC/GME i


Sous la direction du : Dr Christophe AWANTO, Maître assistant au CAMES/EPAC/UAC
A
Mon cher papa Karim YAYA NADJO

Ma tendre maman Nathalie FANTODJI

Mon petit frère Zhoul YAYA NADJO

Ma petite sœur Rizkiath YAYA NADJO et

Tous mes oncles et tantes,

Je dédie ce travail.

Rédigé par : Isdeen YAYA NADJO, 5e Promotion EPAC/GME ii


Sous la direction du : Dr Christophe AWANTO, Maître assistant au CAMES/EPAC/UAC
REMERCIEMENTS

Ce travail que nous présentons, a été effectué à M.I.E.R.T. International, société


intervenant dans les énergies renouvelables et l’électrification rurale au Bénin, et au
Laboratoire d’Energie et de Mécanique Appliquée (L.E.M.A.). Avant de présenter
les résultats de notre travail, il est important pour nous de témoigner ici notre grande
reconnaissance à toutes les personnes qui nous ont aidés à son aboutissement. Nous
tenons sincèrement à remercier :
 En premier lieu, le Docteur Christophe AWANTO, notre maître de mémoire
à qui nous exprimons toute notre reconnaissance pour avoir accepté conduire ce
mémoire malgré ses multiples occupations. Pour votre confiance en notre
travail, votre patience, vos nombreux conseils, votre disponibilité même à des
heures tardives, veuillez trouver ici, l’expression de notre sincère et profonde
gratitude ;
 Monsieur Félix EBO, notre superviseur de stage et Directeur Général de
M.I.E.R.T. International où s’est déroulé notre stage. Nous exprimons ici
toute notre gratitude, pour avoir toujours été à notre écoute et pour son soutien
sans réserve ;
 M. Spéro DJOSSOU et M. Gratien CODJO respectivement Directeur de
African Solar Energy et Directeur des Etudes à M.I.E.R.T. International
pour leur appui ;
 M. Karim BIO GASSI, Ingénieur de conception à M.I.E.R.T. International,
merci pour son soutien et sa sollicitude ;
 Les autorités et les Enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi
(E.P.A.C.) notamment :
o Professeur Félicien AVLESSI, Directeur de cette Grande Ecole;
o Dr Gédéon CHAFFA, Chef du Département de Génie Mécanique et
Energétique ;

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Sous la direction du : Dr Christophe AWANTO, Maître assistant au CAMES/EPAC/UAC
o Dr Naïmoulaï CHITOU, ancien Chef de Département de Génie
Mécanique et Energétique ;
o Dr Latif FAGBEMI, pour l’attention portée à notre égard ;
o Tous les enseignants du département de Génie Mécanique et
Energétique pour toute l’attention à nous consacrée durant notre
formation et particulièrement dans ce travail. Veuillez recevoir
l’expression de notre profonde gratitude ;
o Doctorant Arthur SANYA, pour sa compréhension et sa sollicitude.
 A tous nos amis en particulier Arsène, Rolande, Adèle, Armelle, Lydie, Mouiz,
Arnaud, Enock, Derrick, Salim, Largum, Georges, Juste, Venance, Donald,
Pamphile, Jean-Luc, Lino, Razidath : merci pour vos divers soutiens.

Rédigé par : Isdeen YAYA NADJO, 5e Promotion EPAC/GME iv


Sous la direction du : Dr Christophe AWANTO, Maître assistant au CAMES/EPAC/UAC
RESUME

Les générateurs diesels constituent les sources principales d’alimentation


électrique des régions isolées à faible densité de population en Afrique sub-saharienne.
Or, la consommation et l’entretien de ces générateurs engendrent des coûts
d’exploitation considérables; de même, il est connu que le prix d’extension du réseau
électrique conventionnel à ces régions s’avère prohibitif. Dans ce contexte,
l’alimentation électrique autonome couplant plusieurs sources d’énergie dans un
système d’énergies hybrides pourrait s'avérer plus intéressante en termes de coût et de
disponibilité de l’énergie.

L’objectif du présent mémoire est d’évaluer les performances d’un système


autonome de production d’énergie, couplant deux sources d’énergie (photovoltaïque-
générateur diesel) avec un système de stockage d’énergie composé de batteries. Le
système étudié est destiné à la production de l’énergie électrique pour l’alimentation
d’un petit village de 130 foyers dans la commune de Gogounou, située au Nord-Bénin.
Des simulations du comportement énergétique d’un tel système ont été réalisées à
l’aide du logiciel HOMER et plusieurs paramètres sont analysés; il s'agit du coût sur le
cycle de vie du système, de la consommation de carburant, de la proportion du
photovoltaïque dans la production globale. Les analyses ont montré que le coût sur
cycle de vie du système dépend étroitement du degré de sollicitation du générateur
diesel et de la taille du système photovoltaïque.

Mots et expressions clés : Système d’énergies hybrides, photovoltaïque, générateur


diesel, coût sur cycle de vie, HOMER.

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ABSTRACT

Diesel generators are the main source of power supply used in remote areas of
sub-Saharan Africa. However, in these regions with low population density, the
operating and maintenance cost of these engines are high. It is also known that the
conventional grid extension to these areas involves prohibitive cost. In this context, the
hybrid power system coupling several independent energy sources could be more
interesting in terms of cost and power availability.

The objective of this work is to evaluate the performances of a stand-alone


power system, coupling two energy sources (photovoltaic and diesel generator) with
an energy storage system consisting of batteries. The system is intended to supply
electrical power for a northern Benin small village of 130 households in the township
of Gogounou. The system has been simulated using HOMER software; several
parameters are analyzed such as the life cycle cost, the fuel consumption, and the
photovoltaic part relatively to the overall production. The analysis showed that the life
cycle cost of the system strongly depends on the level of the diesel generator load and
the size of the PV system.

Key words and phrases: hybrid power system, photovoltaic, diesel generator, life
cycle cost, HOMER.

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Table des matières
Liste des Figures et illustrations --------------------------------------------------------------- xi
Liste des tableaux ------------------------------------------------------------------------------ xiii
Nomenclature ------------------------------------------------------------------------------------ xv
INTRODUCTION GENERALE --------------------------------------------------------------- 1
1. Généralités et études bibliographiques ----------------------------------------------------- 5
1.1. Systèmes d’énergie hybride : définition et but ------------------------------------- 6
1.2. Conception et fonctionnement des systèmes d’énergie hybride
PV/Diesel/Batterie ----------------------------------------------------------------------------- 8
1.2.1. Les principaux organes du système--------------------------------------------- 8
1.2.1.1. Générateurs photovoltaïques -------------------------------------------------- 8
1.2.1.1.1. Principe de fonctionnement des systèmes photovoltaïques ---------- 8
1.2.1.1.2. Caractéristiques d’un module : ------------------------------------------ 12
1.2.1.1.3. Protection des générateurs photovoltaïques. -------------------------- 12
1.2.1.2. Générateur diesel -------------------------------------------------------------- 13
1.2.1.2.1. Généralité et définition --------------------------------------------------- 13
1.2.1.2.2. Les classes de puissance ------------------------------------------------- 14
1.2.1.2.3. Classes d’application ----------------------------------------------------- 15
1.2.1.3. Système de stockage ---------------------------------------------------------- 16
1.2.1.3.1. Généralités ----------------------------------------------------------------- 16
1.2.1.3.2. Principe de fonctionnement d’un accumulateur plomb acide ------- 17
1.2.1.3.3. Caractéristiques des batteries -------------------------------------------- 18
1.2.1.4. Système de régulation--------------------------------------------------------- 20
1.2.1.5. Les Convertisseurs ------------------------------------------------------------ 20
1.2.1.6. Système de supervision ------------------------------------------------------- 21
1.2.1.7. Les charges --------------------------------------------------------------------- 21
1.2.2. Etude et fonctionnement des systèmes d’énergies hybrides (SEH) ------- 22
1.2.2.1. Conception et stratégie de fonctionnement -------------------------------- 22
1.2.2.2. Stratégie de gestion des charges --------------------------------------------- 25
1.2.2.3. Problèmes rencontrés dans le fonctionnement des SEH ----------------- 25
1.3. Différentes configurations du système -------------------------------------------- 26
1.3.1. Configuration PV- Diesel série --------------------------------------------------- 27
1.3.2. Configuration commutée. ---------------------------------------------------------- 28
1.3.3. Configuration parallèle------------------------------------------------------------- 30
1.4. Présentation de quelques outils de simulation des systèmes d’énergie hybride 31
1.4.1. TRNSYS ----------------------------------------------------------------------------- 32

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1.4.2. HOGA ----------------------------------------------------------------------------- 32
1.4.3. Hybrid2 ---------------------------------------------------------------------------- 33
1.4.4. RETscreen ------------------------------------------------------------------------ 33
1.4.5. HOMER --------------------------------------------------------------------------- 34
2. Modèles mathématiques utilisés pour les simulations et présentation du site
d’implantation du système. -------------------------------------------------------------------- 35
2.1. Principe de calcul de l’énergie solaire (adapté sur HOMER) ------------------- 36
2.1.1. Le rayonnement solaire --------------------------------------------------------- 36
2.1.2. Repérage du soleil dans le ciel ------------------------------------------------- 36
2.1.2.1. La déclinaison ------------------------------------------------------------------ 36
2.1.2.2. L’angle horaire -------------------------------------------------------------- 37
2.1.2.3. La position du soleil ----------------------------------------------------------- 38
2.1.3. La durée du jour et le taux d’insolation --------------------------------------- 39
2.1.4. Rayonnement hors atmosphère ------------------------------------------------- 40
2.1.4.1. Radiation normale extraterrestre -------------------------------------------- 40
2.1.4.2. Irradiation horizontale extraterrestre ---------------------------------------- 40
2.1.4.3. L’irradiation journalière ------------------------------------------------------ 41
2.1.5. Rayonnement solaire au sol ---------------------------------------------------- 41
2.1.5.1. Indice de clarté ----------------------------------------------------------------- 41
2.1.5.2. Répartition horaire des irradiations globale, direct et diffuse ----------- 42
2.1.5.3. Calcul de l’irradiation globale journalière mensuelle sur une surface
inclinée ---------------------------------------------------------------------------------43
2.1.5.4. Variation du rayonnement global journalier ------------------------------- 44
2.1.5.4.1. Influence de l’orientation et de l’inclinaison des modules ---------- 45
2.1.5.4.2. Influence de la latitude, de l’altitude et de l’albédo ------------------ 45
2.2. Calcul des caractéristiques du module photovoltaïque ----------------------------- 46
2.2.1. Température de la cellule ---------------------------------------------------------- 46
2.2.2. Calcul de la puissance de sortie des modules. ---------------------------------- 48
2.3. Calcul du rendement et de la consommation du groupe diesel -------------------- 49
2.4. Calcul des paramètres de la batterie. -------------------------------------------------- 51
2.4.1. Expression de l’état de charge et de la puissance maximale délivrée par la
batterie.-------------- ------------------------------------------------------------------------ 51
2.4.2. Autonomie et durée de vie fonctionnelle de la batterie ------------------------ 54
2.5. Calcul des paramètres économiques du système ------------------------------------ 55
2.6. Sites d’implantation ------------------------------------------------------------------- 58
2.6.1. Situation géographique ---------------------------------------------------------- 58

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2.6.2. Ressource solaire et température ----------------------------------------------- 59
2.7. Evaluation des besoins --------------------------------------------------------------- 61
3. Etudes conceptuelles et simulation du système ------------------------------------------ 64
3.1. Présentation du système -------------------------------------------------------------- 65
3.1.1. Stratégie de fonctionnement ---------------------------------------------------- 65
3.1.2. Système à couplage CC/AC ---------------------------------------------------- 66
3.1.3. Système à Couplage AC -------------------------------------------------------- 67
3.2. Dimensionnement du système ------------------------------------------------------- 68
3.2.1. Dimensionnement de la partie photovoltaïque ------------------------------- 69
3.2.2. Dimensionnement du groupe diesel ------------------------------------------- 70
3.2.3. Choix des régulateurs et des convertisseurs ---------------------------------- 71
3.3. Modélisation du système sous le logiciel HOMER ------------------------------ 72
3.4. Simulation du système---------------------------------------------------------------- 72
3.5. Résultat de la simulation ------------------------------------------------------------- 73
3.5.1. Evaluation technique du système ---------------------------------------------- 73
3.5.1.1. Analyse comparative des deux architectures avec le "tout diesel" et le
"tout photovoltaïque"-------------------------------------------------------------------- 76
3.5.1.2. Analyse comparative des deux architectures ------------------------------ 79
3.5.2. Evaluation économique --------------------------------------------------------- 80
3.5.2.1. Analyse comparative des deux architectures avec le "tout diesel" et le
"tout photovoltaîque"-------------------------------------------------------------------- 82
3.5.2.2. Sensibilité du système face à une hausse du prix du carburant --------- 85
3.5.3. Choix du système pour l’alimentation électrique du petit village de
Dougoulaye --------------------------------------------------------------------------------- 88
3.6. Comportement des différents composants du système choisi ------------------- 89
3.6.1. Le générateur photovoltaïque -------------------------------------------------- 89
3.6.2. Fonctionnement du générateur diesel ----------------------------------------- 90
3.6.3. Batteries --------------------------------------------------------------------------- 93
3.7. Etude du fonctionnement du système choisi -------------------------------------- 96
3.7.1. Production et consommation d’énergie --------------------------------------- 96
3.7.2. Interaction entre le générateur photovoltaïque, le générateur diesel et les
batteries -------------------------------------------------------------------------------------- 97
3.7.3. Importance de la batterie dans le système. ----------------------------------- 99
4. Etude de réalisation ------------------------------------------------------------------------ 101
4.1. Déroulement des travaux et durée d’exécution --------------------------------- 102

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4.2. Détermination de la durée optimale d’exécution des travaux ----------------- 103
4.3. Calcul de la probabilité de tenir le délai ----------------------------------------- 107
4.4. Analyse financière de l’installation ----------------------------------------------- 108
CONCLUSION GENERALE --------------------------------------------------------------- 111
BIBLIOGRAPHIE ---------------------------------------------------------------------------- 115
ANNEXES ------------------------------------------------------------------------------------- 121

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Liste des Figures et illustrations
Figure 1. 1 : Schéma descriptif d’une cellule solaire ------------------------------------------- 9
Figure 1. 2 : Distinction de terminologie ------------------------------------------------------- 10
Figure 1. 3 : schématisation d’un générateur PV avec diodes by-pass et diode anti-
retour ----------------------------------------------------------------------------------------------------- 13
Figure 1. 4 : Configuration d’un générateur diesel ------------------------------------------- 14
Figure 1. 5 : Vue schématique d’un accumulateur plomb-acide -------------------------- 17
Figure 1. 6 : Constitution d'une batterie monobloc ------------------------------------------ 19
Figure 1. 7 : Configuration du prototype ------------------------------------------------------- 23
Figure 1. 8 : Exemple de diagramme de gestion des charges par ordre de priorité - 25
Figure 1. 9 : Système hybride PV - Diesel série ----------------------------------------------- 27
Figure 1. 10 : Système hybride PV - Diesel commuté ---------------------------------------- 29
Figure 1. 11 : Système hybride PV - Diesel parallèle ---------------------------------------- 30
Figure 2. 1 : Représentation du mouvement de la terre autour du soleil----------------37
Figure 2. 2 : Courbe de variation de la déclinaison au cours de l’année. --------------- 37
Figure 2. 3 : Repérage de la position du soleil ------------------------------------------------ 39
Figure 2. 4 : Modèle cinétique de la batterie -------------------------------------------------- 52
Figure 2. 5 : Graphe du nombre de cycle en fonction de la profondeur de décharge. 55
Figure 2. 6 : Carte de localisation du site ------------------------------------------------------ 59
Figure 2. 7 : Représentation de l’irradiation moyenne horizontale globale ------------ 61
Figure 2.8 : courbe de charge d’un petit village de 130 foyers---------------------------62
Figure 3. 1 : Architecture à deux bus CC/AC.-----------------------------------------------67
Figure 3. 2 : Architecture à couplage AC --------------------------------------------------- 67
Figure 3. 3 : Système hybride avec composants à couplage AC ------------------------- 68
Figure 3. 4 : Diagrammes représentants l’architecture du système sous HOMER. (a)
Couplage mixte CC/AC, (b) Couplage AC -------------------------------------------------- 72
Figure 3. 5 : Evolution de la courbe de consommation et émission d’un système à
couplage AC ------------------------------------------------------------------------------------- 77

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Figure 3. 6 : Evolution de la courbe de consommation et émission d’un système à
couplage mixte ----------------------------------------------------------------------------------- 78
Figure 3. 7 : Coût actuel net de différents systèmes hybrides et des centrales
thermiques. --------------------------------------------------------------------------------------- 83
Figure 3. 8 : Variation du coût actuel net en fonction du prix du carburant. (Système à
couplage AC). ------------------------------------------------------------------------------------ 85
Figure 3. 9 : Variation du coût actuel net en fonction du prix du carburant. (Système à
couplage mixte). --------------------------------------------------------------------------------- 86
Figure 3. 10 : Profil de puissances journalières moyennes produites par les panneaux
solaires. ------------------------------------------------------------------------------------------- 89
Figure 3. 11: Puissances journalières moyennes délivrées par le diesel ---------------- 92
Figure 3. 12 : Etat de charge moyenne journalière des batteries. ----------------------- 94
Figure 3. 13 : Distribution fréquentielle du parc de batterie. ---------------------------- 95
Figure 3. 14 : Profil de l’état de charge moyen des batteries pour la configuration
choisie. -------------------------------------------------------------------------------------------- 95
Figure 3. 15: Puissance moyenne mensuelle produite par chaque source d’énergie. - 97
Figure 3. 16: Evolution horaire de la demande, de la puissance photovoltaïque, de
l’état de charge du parc de batteries et du générateur diesel pour deux jours typiques
(17 Janvier et 16 Août). ------------------------------------------------------------------------ 98
Figure 3. 17: Figures comparatives entre un système sans batterie et un système avec
batterie. (a) système sans batterie, (b) système avec batterie. -------------------------- 100
Figure 4. 1 : Réseau PERT associé à la construction de la centrale ------------------104

Figure 4. 2 : Diagramme de Gantt --------------------------------------------------------- 106


Figure 4. 3 : Répartition des coûts d’acquisition des équipements du système------110

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Liste des tableaux
Tableau 1. 1 : caractéristiques des différentes technologies des cellules PV ---------- 11
Tableau 1. 2 : Famille d’application des groupes électrogènes ------------------------- 16
Tableau 1. 3 : Comparaison entre onduleur photovoltaïque et onduleur pour site isolé
----------------------------------------------------------------------------------------------------- 21
Tableau 2. 1 : Liste des jours types par mois proposés par Klein ----------------------- 41
Tableau 2. 2 : Inclinaison optimal en fonction de la latitude ---------------------------- 45
Tableau 2. 3 : Réflectivité moyenne des surfaces ------------------------------------------ 46
Tableau 2. 4 : données géographiques du site étudié -------------------------------------- 58
Tableau 2. 5 : Irradiation solaire moyenne mensuelle reçue sur 1 m² de surface
horizontale --------------------------------------------------------------------------------------- 60
Tableau 2. 6 : Température ambiante mensuelle. ------------------------------------------ 61
Tableau 2. 7 : Distribution journalière de la consommation électrique du village type.
----------------------------------------------------------------------------------------------------- 62
Tableau 3. 1 : Puissance crête du système ---------------------------------------------- ---70
Tableau 3. 2 : Capacités des batteries obtenues après dimensionnement. -------------- 70
Tableau 3. 3 : Evaluation technique du système AC --------------------------------------- 74
Tableau 3. 4 : Evaluation technique du système à couplage Mixte ---------------------- 75
Tableau 3. 5 : Quantité de combustible, en litre, économisée chaque année. ---------- 76
Tableau 3. 6 : Quantité de CO2, en tonne, évitée chaque année -------------------------- 77
Tableau 3. 7 : Quantité de batteries évitées. ------------------------------------------------ 79
Tableau 3. 8 : Evaluation financière du système à couplage AC ------------------------- 81
Tableau 3. 9 : Evaluation financière du système à couplage mixte ---------------------- 81
Tableau 3. 10 : Economies réalisables, en million de FCFA, par rapport à l’utilisation
des groupes électrogènes. ---------------------------------------------------------------------- 83
Tableau 3. 11 : Economies réalisables, en FCFA, par rapport à une centrale solaire.
----------------------------------------------------------------------------------------------------- 84
Tableau 3. 12 : Sensibilité du système à la hausse du prix de gasoil ------------------- 87
Tableau 3. 13 : paramètre de fonctionnement du générateur photovoltaïque ---------- 89
Tableau 3. 14: Puissances moyennes mensuelles du PV. ---------------------------------- 90

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Tableau 3. 15: Propriétés du combustible -------------------------------------------------- 91
Tableau 3. 16 : Paramètres de fonctionnement annuel du générateur diesel ----------- 91
Tableau 3. 17 : Puissances moyennes mensuelles du groupe électrogène -------------- 93
Tableau 3. 18: paramètres de fonctionnement des batteries. ----------------------------- 93
Tableau 3. 19: production énergétique annuelle par composant. ------------------------ 96
Tableau 3. 20: Paramètres de fonctionnement du système en absence de batteries. -- 99
Tableau 4. 1: Différentes tâches et leurs antécédents.----------------------------------- 103
Tableau 4. 2 : Tableau de planning des travaux. ----------------------------------------- 105
Tableau 4. 3 : Temps optimiste (to), pessimiste (tp) et écart-type (σi) des tâches du
chemin critique -------------------------------------------------------------------------------- 107
Tableau 4.4 : Investissement pour l’acquisition des équipements et charge
d’exploitation-----------------------------------------------------------------------------------109

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Nomenclature
Symboles Désignations Unités
a, b Constantes caractéristiques du générateur diesel l/kWh
P(t) Puissance instantanée du générateur diesel kW
Puissance nominale du générateur diesel kW
N Vitesse de rotation Tr/min
Pc Puissance crête d’un panneau PV kWc
I Intensité du courant A
V Tension V
Icc Courant de court-circuit A
Vco Tension à vide V
Uopt Tension au point de fonctionnement optimal V
Iopt Intensité au point de fonctionnement optimal A
Popt Puissance au point de fonctionnement optimal W
Q Consommation horaire d’un générateur diesel l/h
C10 Capacité de la batterie en 10 de décharge Ah
Déclinaison °
Angle horaire °
TSV Temps solaire vrai h
Longitude °
Heure légal h
TCF Heure civile du fuseau horaire h
E Equation du temps h
H Hauteur du soleil °
Latitude °
A Azimut °
Taux d’insolation -
S Durée effective d’ensoleillement h
Durée maximale d’ensoleillement h
Irradiance horizontale extraterrestre ⁄
̅ Irradiation horizontale moyenne extraterrestre ⁄
Radiation normale extraterrestre ⁄
Constante solaire (1,367) kW /m²
Irradiation journalière extraterrestre ⁄
̅ Irradiation mensuelle extraterrestre ⁄
̅ Irradiation journalière horizontale terrestre ⁄
Indice de clarté -
Angle du zénith °
Angle horaire au coucher du soleil °
̅ Irradiation diffuse terrestre ⁄
̅ Irradiation directe terrestre ⁄
Fraction horaire de l’irradiation totale -
Flux horaire total sur plan horizontal ⁄
Fraction horaire de l’irradiation diffuse -
Flux horaire diffus sur plan horizontal ⁄
Flux horaire direct sur plan horizontal ⁄
Flux horaire sur plan incliné ⁄

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Symboles Désignations Unités
Facteur géométrique -
Angle d’incidence °
Angle d’inclinaison du panneau °
Indice d’anisotropie -
Irradiation horaire extraterrestre sur une

Surface horizontale
Facteur d’éclaircissement de l’horizon -
Irradiation horaire sur une surface inclinée ⁄
Albédo %
Transmissibilité solaire du matériau couvrant le
%
module photovoltaïque
Fraction du rayonnement incident absorbée par
%
les cellules photovoltaïques
Radiation solaire incidente sur les panneaux ⁄
Efficacité de conversion électrique du module
%
PV
Coefficient de transfert de chaleur entre
kW/m².°C
l’environnement et le panneau
Température de la cellule PV °C
Température ambiante °C
Température de fonctionnement nominal de la
°C
cellule
Rayonnement solaire incident avec NOCT ⁄
Rendement du panneau PV %
Rendement du panneau sous les conditions de
%
test standards
Surface du module PV m²
Radiation solaire dans les conditions de test
kW/m²
standard
Température de la cellule sous les conditions de
°C
tests standards
Coefficient de température de la puissance %/°C
Facteur de qualité des modules photovoltaïque %
Rendement du générateur diesel %
̇ Débit massique de consommation kg /h
Pouvoir Calorifique Inférieur MJ/kg
Masse volumique du carburant kg/m3
Durée de vie de fonctionnement du générateur An
Durée de vie nominale du générateur définie par
H
le constructeur
Nombre d’heures de fonctionnement du
h/an
générateur diesel
SOC Etat de charge (State Of Charge) %
Durée de vie fonctionnelle de la batterie An
Nombre de batteries -

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Symboles Désignations Unités
Energie débitée par une batterie au cours de sa kWh
durée de vie
Energie annuelle débitée en une année kWh/an
Durée de vie nominale définie par le fabricant an
Profondeur de décharge d’un cycle %
Tension nominale de la batterie V
Nombre de cycle de décharge -
Coût actuel net (net present cost) FCFA
Coût total annuel actualisé du système FCFA
Facteur d’actualisation FCFA
Taux d’actualisation %
Durée de vie du système an
r Nombre d’année an
Coût d'investissement actualisé FCFA
Coût d'investissement FCFA
Coût de remplacement actualisé FCFA
Coût de remplacement FCFA
Facteur de remplacement -
Taux d’amortissement -
Valeur de récupération FCFA
Durée de vie résiduelle an
Durée de vie d’un composant an
Durée de vie du système an
CGA Coût Global Actualisé FCFA/kWh
Production énergétique du système kWh
Puissance crête du générateur photovoltaïque kWc
Consommation journalière kWh/j
Part d’énergie minimale produite par le système
%
photovoltaïque
Ensoleillement journalier kWh/m2/j
Rendement du convertisseur %
Rendement de la batterie %
Rendement du régulateur %
Coefficient de perte tenant compte de la
%
Température des salissures, du câblage
Nombre de jour d’autonomie j
Tension du système V
capacité totale de la batterie kWh
, Niveaux d’énergie dans la batterie kWh
Energie disponible aux bornes de la batterie kWh
Energie en réserve dans la batterie kWh
Rapport de capacités -
Puissance délivrée par la batterie kW

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Liste des Abréviations et sigles
SEH Système d'Energies Hybrides
CA ou AC Courant Alternatif
CC ou DC Courant Continu
PV Photovoltaïque
GD Générateur Diésel
AM Masse d'Air Optique
SER Sources d'Energies Renouvelables
MPP Maximum Power Point
GE Groupe Electrogène
NOCT Nominal Operating Cell Temperature
STC Conditions de tests standards
Hybride Optimization Model for Electrique
HOMER
Renouvelable
TRNSYS Transient Energy System Simulation
US/USA Etats Unis
HOGA Hybrid Optimization by Genetic Algorithms
NREL National Renewable Energy Laboratory
MIERT Matériels Industriels Etudes et Réalisations Techniques
Agence Béninoise d’Electrification Rurale et de Maîtrise
ABERME
d’Energie

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Introduction Générale

INTRODUCTION GENERALE

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Introduction Générale

De récentes estimations ont montré qu’aujourd'hui plus de 1,3 milliards


d’individus [1], pour la plupart situés dans les pays en développement, ne sont toujours
pas raccordés aux grands réseaux publics d’électricité et sont donc quasiment privés de
tous les acquis de la civilisation moderne. A cela s’ajoute le contexte actuel
d’épuisement des ressources d’énergies fossiles associé à la menace du changement
climatique.

Le défi de l'accès à l'énergie et sa gestion occupent désormais une place centrale


dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le
développement (OMD). Ils occupent cette même place dans la lutte contre le
changement climatique dû à l’utilisation excessive des combustibles fossiles et dans la
création d’un environnement sain et durable.

Par ailleurs, les pays pauvres doivent assurer l'accès à l'énergie pour la plus grande
partie de leurs populations, condition essentielle pour une évolution économique et
sociale. La promotion de solution d’énergies renouvelables décentralisées s’avère être
une solution pertinente pour les zones à faible densité de population et éloignées des
réseaux publics conventionnels. Ressources par essence inépuisables à l’échelle des
temps humains, leur récupération et leur conversion en énergie électrique présentent
un impact plus faible sur l’environnement que les sources fossiles et fissiles. De plus,
la multiplicité des moyens de récupération couplée à l’excellente répartition
géographique de ces ressources permettent d’envisager des modes de production sur
l’ensemble du globe terrestre. Parmi ces ressources renouvelables, l’énergie solaire
offre le potentiel le plus important. En effet, l’énergie solaire reçue chaque année à la
surface du globe équivaut à plusieurs milliers de fois la consommation mondiale
annuelle en énergie [2].

La production de l’électricité à partir du soleil devrait donc être une solution à


promouvoir. Le constat amer est que le secteur du solaire photovoltaïque peine à
prendre dans ces pays quand bien même très ensoleillés. Le coût élevé des installations
photovoltaïques en est la principale cause. Ce coût élevé peut être dû à un
surdimensionnement des composants du système photovoltaïque. De plus, le caractère

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Introduction Générale

aléatoire de la ressource solaire impose d’établir des règles de dimensionnement et


d’utilisation pour mieux l’exploiter. La production d’électricité au moyen d’un
système d’énergie hybride combinant plusieurs sources d’énergies offre un grand
intérêt pour les pays en voie de développement. Avec la hausse des prix du carburant,
la fourniture de l’électricité au moyen des générateurs diesels ne peut concerner tout
au plus que de courtes périodes de la journée, sinon qu'elle est tout simplement
abandonnée. Les systèmes d’énergie hybride PV/Diesel/Batteries sont une alternative à
ces insuffisances.

L’objectif général du présent document est de montrer la faisabilité technique,


économique et environnementale d’une unité de production d’énergie hybride destinée
à un petit village de 130 ménages au Bénin. Plus spécifiquement, ce travail vise à :

 Simuler différentes configurations des systèmes hybrides, afin d’en dégager un


ratio de combinaison optimal du système pour la demande considérée ;
 Enumérer les paramètres influençant le coût sur le cycle de vie d’un tel
système ;
 Montrer l’intérêt de réaliser de tel système au détriment de l’usage des groupes
électrogènes ou l’extension du réseau public ;
 Participer à la réduction de l’impact environnemental lié à l’émission des gaz à
effet de serre et au rejet des batteries dans l’atmosphère.

Pour cela, nous avons associé aux règles de dimensionnement habituelles un critère
d’optimisation économique.

L’outil utilisé pour réaliser les simulations est le logiciel HOMER. Ce logiciel est
surtout spécialisé dans la simulation et l’optimisation économique des systèmes
d’énergies hybrides.

La présente étude s’articule autour de quatre chapitres organisés comme suit :

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Introduction Générale

 Le premier chapitre est consacré à une étude bibliographique abordant les


différents concepts du thème à savoir : les composants d’un système hybride
PV/Diesel/Batteries et les différentes configurations existantes du système ;
 Au chapitre deux, nous procèderons à la présentation des modèles
mathématiques compatibles avec le logiciel pour la simulation du système puis
à la présentation du site d’implantation ;
 Au chapitre trois, nous effectuerons des simulations et analyses du système afin
d’en dégager une configuration optimale ;
 Le chapitre quatre est consacré à une étude de réalisation du système pour la
demande considérée.

Et nous finirons par une conclusion générale, qui résumera notre étude et les
résultats de simulations.

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

1. Généralités et études bibliographiques

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

L’épuisement des ressources traditionnelles (notamment fossiles) a permis un


regain d’intérêt de la part de la communauté scientifique pour l’utilisation des Sources
d’Energie Renouvelable (SER). Malheureusement, le caractère aléatoire et discontinu
de ces énergies les rend difficiles à maîtriser et chères à l’installation. Pour résoudre
ces problèmes, un bon nombre de chercheurs se sont intéressés, ces vingt dernières
années, à la conception de centrales électriques qui intègrent plusieurs sources
d’énergies.

Dans ce chapitre, nous présenterons les différents composants d’un système


d’énergie hybride (SEH). Aussi, parlerons-nous du fonctionnement et de la
méthodologie de dimensionnement de ces systèmes.

1.1. Systèmes d’énergie hybride : définition et but

Le terme « Système d’Energies Hybrides » fait allusion aux systèmes de génération


d’énergie électrique utilisant plusieurs types de sources. Ces systèmes intègrent des
sources d’énergies renouvelables telles que : les microcentrales hydroélectriques, les
générateurs photovoltaïques, les unités d’énergie éolienne, etc., applicables en fonction
de leur disponibilité. Vue le caractère aléatoire des ressources renouvelables,
généralement au système, une ou plusieurs sources d’énergie conventionnelle (un
générateur diesel par exemple) comme système d’appoint, et des appareils de
conditionnement d’énergie sont associés. L’intérêt d’utiliser des technologies
multiples est de réunir les avantages et les meilleures caractéristiques opérationnelles
de chaque système [3].

D’une manière générale pour les régions isolées, le coût élevé de l’extension du
réseau électrique conventionnel oblige les institutions à envisager d’autres solutions
alternatives décentralisées. Parmi elles, on trouve l’utilisation de groupes électrogènes
diesels (GD) et celle des systèmes photovoltaïques.

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

Les groupes diesels sont souvent considérés comme une solution économique et
fiable, mais générant quelques nuisances d’ordre environnementales et pratique pour
l’usager [4] :

 coûts élevés de fonctionnement,


 dépendance liée au problème d’approvisionnement en carburant,
 maintenance compliquée et coûteuse,
 faible durée de vie (environ 5 ans et parfois moins),
 difficile production d’énergie électrique en continue sur 24 heures, (ou
nécessité d’associer plusieurs GD),
 nuisances sonores et problèmes de gestion des huiles de vidange.

Quant aux systèmes photovoltaïques (PV), ils peuvent fournir de l’électricité de


manière ininterrompue, sans bruit, ni nuisances environnementales exceptées les
difficultés de recyclage liées aux batteries d’accumulateurs. Faciles à installer, ils
nécessitent peu de maintenance et offrent une grande fiabilité. Leurs désavantages
résident dans le coût d’investissement élevé nécessaire à leur installation et la
limitation de la charge électrique à satisfaire.

Cependant, les systèmes photovoltaïques (PV) peuvent être associés à d’autres


sources d’énergie, la plupart du temps contrôlables comme un groupe électrogène,
parfois à caractère aléatoire (association PV-éolien). Dans tous les cas, dans ces
configurations d’association de plusieurs sources, les avantages de chacune des
sources d’énergie sont cumulés [4]:
 le système photovoltaïque réduit la consommation en carburant, le temps de
fonctionnement et donc la fréquence de maintenance du groupe diesel,
 la présence du stockage par batteries réduit la puissance nominale du groupe
diesel,
 la présence du générateur diesel réduit la taille du champ photovoltaïque et la
capacité de stockage des batteries diminuant ainsi le coût du système,
 la fiabilité du système global est augmentée,

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

 les puissances et les énergies mises en jeu sont plus importantes et la charge à
alimenter plus élevée.
Il se pose alors les problèmes suivants:
 choisir correctement la taille de chaque composant du système énergétique,
 optimiser la gestion de l’énergie au sein de ce système,
 et enfin, rechercher la configuration optimale, c’est-à-dire celle qui offre le coût
de production minimal pour une demande énergétique définie.

1.2. Conception et fonctionnement des systèmes d’énergie hybride


PV/Diesel/Batterie
1.2.1. Les principaux organes du système

Les systèmes hybrides PV/Diesel sont en général constitués de sources d’énergie


renouvelable (du photovoltaïque), d’un ou plusieurs groupes électrogènes, et de
système de stockage d’énergie. Ils incluent également des convertisseurs statiques et
dynamiques, des systèmes de surveillance et les charges.

1.2.1.1. Générateurs photovoltaïques

L’énergie solaire fait appel à la ressource la plus abondante sur terre : le


rayonnement solaire. Cette énergie peut être récupérée par deux procédés :
 Procédé photovoltaïque pour la production d’électricité avec ou sans système de
stockage ;
 Procédé thermique pour la production de la chaleur.

1.2.1.1.1. Principe de fonctionnement des systèmes photovoltaïques

Le mot « photovoltaïque » vient du grec « phôtos » qui signifie lumière et de


« volta » du nom du physicien italien qui a découvert la pile électrique en 1800. C’est
en 1839 que le physicien français Antoine Edmond Becquerel mit en évidence cette
conversion particulière de l’énergie.

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

Le phénomène de conversion photovoltaïque est dû à la variation de la conductivité


d’un matériau (semi-conducteur) sous l’effet de la lumière.

Une cellule élémentaire composée de matériaux semi-conducteurs est capable de


convertir l’énergie de photons reçus à sa surface en une différence de potentiel, créée
par une délocalisation d’électrons dans le matériau. En effet, lorsque les photons
heurtent la surface du matériau semi-conducteur, ils transfèrent leur énergie aux
électrons de la matière. Ceux-ci se mettent alors en mouvement dans une direction
particulière, créant ainsi un courant électrique qui est recueilli par des fils métalliques
très fins.

La cellule photovoltaïque est l'élément de base des générateurs photovoltaïques.


Elle est constituée de plusieurs couches (figure 1.1) [5] :
 une couche de protection translucide (non représentée sur la figure) ;
 une couche conductrice matérialisée par une grille métallique qui sert de
cathode k (pôle -) ;
 une couche avec porteurs de charges libres négatives dénotée (N) et
d'épaisseur e1 ;
 une jonction entre (N) et (P) ;
 une couche avec porteurs de charges libres positives dénotée (P) généralement
constituée de cristal semi-conducteur ;
 une couche de contact conductrice en métal qui joue le rôle de l'anode (a)
(pôle +);
 une couverture (non représentée sur la figure) pour la protection contre les
influences externes.

Figure 1.1 : Schéma descriptif d’une cellule solaire [5].

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

Les cellules PV sont combinées ensemble pour former un module PV. Les modules
PV peuvent être regroupés à leur tour, en série et/ou en parallèle, afin de former un
panneau PV (figure 1.2). Ces différents agencements sont réalisés en fonction de la
puissance nécessaire à installer.

Figure 1.2 : Distinction de terminologie [6]

Il est à noter qu’aucune énergie n’est stockée dans une cellule, ni sous forme
chimique ni sous aucune autre forme. Les cellules sont des convertisseurs instantanés
qui ne pourront fournir une énergie électrique que si elles reçoivent une énergie sous
forme de rayonnement. Une cellule obstruée se comporte comme un composant passif,
plus exactement comme une diode et ne produit pas de courant.

Une cellule solaire ne peut être assimilée à aucun autre générateur classique
d’énergie électrique de type continu. Elle n’est ni une source de courant continu ni une
source de tension continue [6]. Elle possède des caractéristiques électriques non
linéaires et dépendant des conditions météorologiques. Cependant les caractéristiques
d’une cellule peuvent être assimilées à celle d’une photodiode mais en convention
générateur.

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

La plupart des cellules PV mesure environ 100 cm² et ne produit qu’une très faible
puissance électrique, typiquement de 1 à 3W avec une tension de moins d’un volt [5].
Le rendement énergétique d’un module dépend de la nature des matériaux utilisés. Les
différentes technologies de fabrication existant sont :
Tableau 1.1 : Caractéristiques des différentes technologies des cellules PV [6]

Matériaux Rendements Longévités Caractéristiques Principales


utilisations
Silicium 12 à 18 % 20 à 30 ans  Très performant. Aérospatiale,
mono (24,7 % en  Stabilité de production modules pour toits,
cristallin laboratoire) d’énergie façade…
 Méthode de production
coûteuse et laborieuse
Silicium 11 à 15 % 20 à 30 ans  Adapté à la production à Modules pour toits,
poly (19,8 % en grande échelle ; façades,
cristallin laboratoire)  Stabilité de production générateurs,…
d’énergie ;
 Représente plus de 50 % de
la production mondiale
Amorphe 5à8%  Peut fonctionner sous la Appareils
lumière fluorescente ; électroniques
 Fonctionnement avec faible (montres,
luminosité ; calculatrices,…),
 Fonctionnement par temps intégration dans les
couvert ; bâtiments.
 Fonctionnement avec
ombrage partielle
 La puissance de sortie varie
dans le temps. En début de
vie, la puissance délivrée 15
à 20 % supérieur à la valeur
nominale et se stabilise après
quelques mois
Composite 18 à 20 % Lourd, fissure facile. Système de
mono (27,5 % en concentrateurs
cristallin laboratoire) aérospatiaux
(GaAs) (satellites).
Composite 8 % (16 % en Nécessite peu de matériaux mais Appareils
poly laboratoire) certains contiennent des électroniques
cristallin substances polluantes. (montres,
(CdS, CdTe, calculatrices,…),
etc.) intégration dans le
bâtiment.

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

1.2.1.1.2. Caractéristiques d’un module :

Ce sont [3] :
 La puissance crête Pc: C’est la puissance maximale produite par un module
photovoltaïque dans les conditions standards : ensoleillement de 1000W/m² à
l’horizontale, température ambiante de 25°C, masse d’air optique (AM) égale à
1,5.
 La caractéristique I(V) : Courbe représentant le courant I débité par le module
en fonction de la tension aux bornes de celles-ci.
 Tension à vide Vco : Tension aux bornes du module en l’absence de tout
courant, pour un éclairement ‘’plein soleil’’.
 Courant de court-circuit Icc : Courant débité par un module en court-circuit
pour un éclairement ‘’plein soleil’’.
 Point de fonctionnement optimum (Uopt, Iopt) : Point où la puissance est
maximale ; Pm = Uopt. Iopt
 Rendement maximal : Rapport de la puissance électrique optimale à la
puissance de radiation incidente.
 Facteur de forme : Rapport entre la puissance maximale Pm = Uopt.Iopt et la
puissance P = Vco.Icc

1.2.1.1.3. Protection des générateurs photovoltaïques.

Les modules PV sont protégés par des diodes by-pass afin d’éviter le
fonctionnement inverse des cellules occultées, pouvant entraîner une surchauffe voire
une destruction de celles-ci.

En réalité, le passage d’un module à un panneau se fait par l’ajout d’une diode de
protection. Une en série pour éviter les courants inverses et une en parallèle qui
intervient en cas de déséquilibre d’un ensemble de cellules pour limiter les tensions
inverses aux bornes de cet ensemble (figure 1.3).

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Figure 1.3 : schématisation d’un générateur PV avec diodes by-pass et diode anti-
retour [6].

1.2.1.2. Générateur diesel


1.2.1.2.1. Généralité et définition

Dans le cas des installations à sources d’énergies renouvelables autonomes, il est


nécessaire de recourir au stockage et/ou d’ajouter un ou plusieurs groupes électrogènes
afin d’assurer la continuité dans la fourniture de l’énergie électrique. Les générateurs
diesel jouent un rôle non négligeable dans les systèmes hybrides. Leur intégration
offre une source d'énergie rapidement disponible et fiable, qui permet de réduire
considérablement la taille de l'installation solaire.
Un groupe électrogène est une machine constituée de deux grandes parties [7]:
 Une partie motrice qui fournit l’énergie mécanique, récupérée en bout d’un arbre
sous forme rotative à partir de la transformation de l’énergie chimique d’un
carburant. C’est le cas des moteurs thermiques, des groupes Diesel ou à Essence.
 Une seconde partie appelée génératrice qui convertit en énergie électrique,
l’énergie mécanique rotative ainsi recueillie sur l’arbre de la partie motrice.
Le groupe électrogène peut être simplement schématisé comme l’indique la figure
suivante :

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Figure 1.4 : Configuration d’un générateur diesel [6].

Un générateur diesel est généralement caractérisé par sa consommation (horaire en


l/h ou spécifique en l/kWh). D’après Reinigher et al. cités par Skarstein et al. [8], la
consommation horaire d’un générateur diesel peut être exprimée comme suit :
( ) ( ) (1.1)
où a (l/kWh) et b (l/kWh) sont des constantes caractéristiques du générateur diesel,
P(t) (kW) est la puissance générée par le générateur diesel à un instant t donné et
(kW) est la puissance nominale du générateur diesel.

D’après Ashari et al., cité par D. YAMEGUEU et al. [9], un générateur diesel a une
efficacité maximale d’environ 0.33l/kWh quand il fonctionne à environ 80 % de sa
puissance nominale et entre 70 à 89% de sa puissance nominale d’après El-Hefnawi
[9].

1.2.1.2.2. Les classes de puissance

La puissance d’un groupe électrogène est définie comme la puissance disponible


aux bornes de l’alternateur, déduction faite de la puissance électrique absorbée par les
auxiliaires essentiels [10]. Elle s’exprime en kW, à la fréquence de définition et sous
un facteur de puissance de 0,8.

Trois types de puissances sont définis pour les groupes électrogènes [10]:

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

 La puissance continue correspond à la puissance que le groupe est capable de


fournir en service continu, pendant un nombre illimité d’heures par an, tout en
respectant les arrêts normaux de maintenance et dans les conditions ambiantes
définies ;
 La puissance principale correspond à la puissance maximale que peut fournir le
groupe sous une charge variable pendant un nombre illimité d’heures par an et
dans les conditions ambiantes définies. La puissance moyenne admissible sur
une période de 24 heures, ne doit pas être supérieure à une fraction de la
puissance principale ;
 La puissance pour utilisation limitée correspond à la puissance maximale que
peut fournir le groupe avec une durée annuelle limitée à 500 heures et une
marche continue maximale de 300 heures, en respectant les arrêts pour
maintenances. Toutefois, le fonctionnement dans ces conditions peut affecter la
durée de vie du groupe.

1.2.1.2.3. Classes d’application

Selon Bernard COLIN [10], un groupe électrogène est défini en fonction des
exigences de son utilisation. Il existe quatre classes d’utilisation des groupes
électrogènes (tableau 1.2).
 La classe G1 : définie pour l’alimentation des charges ne nécessitant que des
contraintes mineures en tension et en fréquence. Exemple : éclairage et charges
électriques.
 La classe G2 : définie pour l’alimentation de charges nécessitant des
caractéristiques proches de celle du réseau public ; sur application brutale de la
charge, des fluctuations temporaires en tension et fréquence sont admises.
Exemples : éclairages, pompes, ventilateurs,…
 La classe G3 : définie pour des exigences sévères en tension, en fréquence et en
forme d’onde. Exemple : charges régulées par thyristors, télécommunication.

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 La classe G4 : définie pour des exigences en tension, en fréquence et en forme


d’onde exceptionnellement sévères. Exemple : systèmes informatiques.
Tableau 1.2 : Famille d’application des groupes électrogènes [10].
Vitesse de rotation Type Puissances Applications
Domestiques-
3000 tr/min Rapide Faible
secours
900<N<1800 tr/min Rapide Moyenne < 5000 kVA Production-secours
Semi
350 <N < 900 tr/min Forte, 4 < P < 20 MVA Production-secours
rapide
N < 350 tr/min Lent Forte Production

1.2.1.3. Système de stockage


1.2.1.3.1. Généralités

Il y a nécessité de stockage à chaque fois que la demande est inférieure à l’apport


d’énergie externe. En effet, la demande est fonction de la charge à alimenter, l’apport
externe quant à lui est périodique (alternance jour/nuit) et aléatoire. C’est la différence
entre la demande et l’apport énergétique qui exige un stockage. Le stockage de
l’énergie n’est envisageable qu’en courant continu par :
 accumulation d’énergie dans le champ électrique d’un condenseur ou d’une
super capacité ;
 dans le champ magnétique d’une bobine à supraconduction ;
 ou sous forme d’énergie chimique dans un accumulateur électrochimique.
C’est cette dernière forme de stockage qui sera utilisée dans la suite de l’étude. Du
fait de la nature aléatoire des ressources renouvelables, les accumulateurs doivent
pouvoir résister sans dommage à de nombreux cycles de charge et décharge.

Le stockage d’énergie est un facteur clef dans un système d’énergie hybride en site
isolé. Dans la plupart des cas, les batteries représentent la technologie la plus rentable
[6]. L’intérêt de l’utilisation des systèmes de stockage est la minimisation du temps de
fonctionnement du générateur diesel et la réduction des émissions des gaz. Cela
permet d’exploiter au maximum les ressources renouvelables disponibles en
rechargeant les batteries. Le stockage remplit en outre, la fonction de source

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« tampon », en attendant que le groupe électrogène prenne le relais de la fourniture [3],


afin d’éliminer les fluctuations de puissances à court terme ou de répondre à une
brusque demande d’électricité.
Comme système de stockage d’énergie, on distingue les batteries au plomb (Pb),
les batteries au nickel-cadmium, au nickel-zinc, nickel-fer et au lithium. Cependant la
technologie plomb-acide est la plus utilisée puisqu’elle bénéficie des avantages tels
son faible coût et sa disponibilité dans le commerce. Par contre, les batteries nickel-
cadmium coûtent plus chères, et sont utilisées dans les applications où la fiabilité est
vitale.

1.2.1.3.2. Principe de fonctionnement d’un accumulateur plomb acide

La figure 1.5 présente le schéma théorique d’un accumulateur plomb-acide.


L’électrode positive en dioxyde de plomb et l’électrode négative en plomb spongieux
sont plongées dans une solution aqueuse d’acide sulfurique (électrolyte).
La réaction d’oxydoréduction qui a lieu à l’électrode négative est [2]:
(1.2)
Celle ayant lieu à l’électrode positive est :
(1.3)

La f.é.m. standard d’un élément plomb acide est égale à 2,042 V. Ces éléments sont
reliés en séries de façon à obtenir la tension souhaitée.

Figure 1.5 : Vue schématique d’un accumulateur plomb-acide [2].

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Il est possible de distinguer les accumulateurs en fonction de la nature de leur


électrolyte : électrolytes liquides ou électrolytes gélifiés (technologie GEL). On
désigne par batterie sans entretien les technologies à électrolyte gélifié. Le choix entre
ces différentes technologies se fera en fonction de l’application visée. On s’orientera
vers des technologies à longue durée de vie et avec le moins de maintenance possible
pour les applications stationnaires alors que l’accent sera plutôt mis sur les
performances en puissance maximale ainsi qu’en densité d’énergie pour les
applications embarquées de type traction électrique.

1.2.1.3.3. Caractéristiques des batteries

Les caractéristiques principales d'une batterie de stockage électrochimique sont [5]:


 Capacité en Ampère heure : c’est le produit de l’intensité en Ampère (A) du
courant qu’elle débite et de la durée en heure (h) pendant laquelle ce courant est
débité. En pratique, la capacité d’une batterie est relative et dépend des
conditions d’utilisation. Dans les applications automobiles et photovoltaïques,
les capacités se définissent respectivement par rapport à une décharge en 10h
(C10) et en 100h (C100). Une batterie de capacité 100 Ah par exemple peut
fournir en 10 heures un courant de 10 A. Pour une décharge en 100 heures,
cette même batterie peut fournir un courant de 1,4 A. Ce qui lui confère une
capacité de 140 Ah. On dira de cette batterie qu’elle est de 100 Ah à C/10 et de
140 Ah à C/100. Par ailleurs, la capacité nominale augmente avec la
température de 0,7%/°C [10] dans la plage de température autorisée et diminue
avec le vieillissement et le nombre de cycle.
 La tension d’usage : la tension d’usage de la batterie est la tension à laquelle
l’énergie stockée est restituée normalement à la charge.
 Profondeur de décharge : c’est le pourcentage de la capacité totale de la batterie
qui est utilisé pendant un cycle de charge/décharge. A cet effet, on distingue les
batteries à cycles peu profonds pouvant se décharger jusqu’à 25 % de leur
capacité nominale et les batteries à cycles profonds en occurrence les batteries

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

utilisées dans les applications photovoltaïques et dont la profondeur de


décharge peut atteindre 80%.
 La tenue en cycle : la tenue en cycle est le nombre de cycle que peut supporter
la batterie avant de se détériorer. Elle s’exprime en nombre de charge/décharge
et dépend fortement de la profondeur de décharge. Typiquement la tenue en
cycle peut varier de 400 cycles à 80% de décharge à 2000 cycles à 40% de
décharge.
 La durée de vie : elle est exprimée en nombre d’années et dépend foncièrement
des conditions de fonctionnement de la batterie. Pour un fonctionnement au
voisinage de 25°C, elle varie de 2 à 7 ans pour les batteries au plomb et de 10 à
25 ans pour les batteries au nickel- cadmium.
 Le rendement d’utilisation : c’est le rapport entre l’énergie électrique restituée
par l’accumulateur et l’énergie fournie à celui-ci. Pour une batterie au plomb ce
rapport est supérieur à 90%.
 L’autodécharge : l’autodécharge est la perte de la capacité de la batterie au
repos. Elle s’exprime en pourcentage (%) par mois et augmente avec le
vieillissement et la température. Dans les applications photovoltaïques, on
utilise des batteries à faible taux d’autodécharge typiquement de 5%/mois pour
les batteries au plomb et 30%/mois pour les batteries de type nickel-cadmium.

Figure 1.6 : Constitution d'une batterie monobloc [5].


1 - grille ; 2- Séparateur ; 3- Plaque positive ; 4- Plaque négative ; 5- Barrette ; 6- Faisceau négatif ; 7-
Élément complet ; 8- Rampe de bouchons ; 9- Borne ; 10- Bac.

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

1.2.1.4. Système de régulation

Les systèmes de régulation de charge permettent de contrôler la charge et la


décharge d’une batterie afin de maximiser sa durée de vie. Le régulateur réduit le
courant lorsque la batterie est presque entièrement chargée. Le régulateur de charge
assure deux fonctions principales :
 La protection des batteries contre les surcharges et les décharges profondes.
 L’optimisation du transfert d’énergie du système.
La tension aux bornes de la batterie est l’indication sur laquelle s’appliquera le
régulateur pour assurer sa fonction.

1.2.1.5. Les Convertisseurs

Dans les systèmes d’énergies hybrides (SEH), l’utilisation des convertisseurs est
très fréquente. Trois types de convertisseurs sont souvent rencontrés : les redresseurs,
les onduleurs et les hacheurs [3].
 Les redresseurs réalisent la conversion CA/CC. Ils sont utilisés pour charger les
batteries à partir d’une source CA. Ce sont des appareils relativement simples,
monophasés ou triphasés.
 Les onduleurs convertissent le courant continu en courant alternatif. Ils peuvent
fonctionner en autonome pour alimenter des charges à courant alternatif ou en
parallèle avec des sources à CA. Les onduleurs sont autonomes lorsqu’ils
imposent leur propre fréquence à la charge. L'onduleur pour site isolé encore
appelé onduleur chargeur ou onduleur bidirectionnel est fondamental dans un
système à couplage AC. Il garantit en permanence l'équilibre entre puissance
produite et celle consommée. Si la production dépasse la consommation,
l'énergie excédentaire est stockée dans les batteries. Inversement, si la quantité
d'énergie requise est supérieure à celle produite, l'onduleur puise dans les
batteries. Ces onduleurs se différencient des onduleurs photovoltaïques
classiques (tableau 1.3).

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

Tableau 1.3 : Comparaison entre onduleur photovoltaïque et onduleur pour site isolé
[12].
Caractéristiques Onduleur photovoltaïque Onduleur pour site isolé
classique
Direction du flux d’énergie Unidirectionnel Bidirectionnel
Fonctionnalité Régulateur Maximum Gestion des batteries, des
Power Point (MPP), générateurs et des charges,
Courant réseau sinusoïdal tension réseau sinusoïdale
Capacité de surcharge Environ 110% Environ 300 % (protégé
contre les courts-circuits)
Puissance active/ réactive Injection de puissance Charges à facteur de
active pure puissance variable

 Les hacheurs sont des convertisseurs qui permettent de réaliser la conversion


CC/CC pour adapter la tension entre deux sources.

1.2.1.6. Système de supervision

La plupart des systèmes hybrides comportent un système de supervision. Il est


parfois individuel, intégré dans chaque composant du système, parfois plus global et
permet la surveillance d’une partie ou de tous les composants. Les fonctions
spécifiques peuvent inclure la commande de démarrage et d’arrêt des générateurs
diesels, l’ajustement de leurs points de fonctionnement, la gestion de la charge des
batteries et la répartition de la puissance pour les différents types de charges.

1.2.1.7. Les charges

Les charges regroupent l’ensemble des récepteurs devant être alimentés par
l’énergie provenant de la centrale. Elles peuvent être de type continu comme les
équipements de télécommunications, le pompage d’eau, ou de type alternatif dans les
cas d’usage domestique ; ce cas nécessite un onduleur.

Les caractéristiques d’un récepteur sont généralement indiquées sur sa plaque


signalétique. On peut citer : le facteur de puissance, la tension d’utilisation, la
fréquence du courant d’alimentation, la puissance, le rendement, etc.

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Chapitre 1 : Généralités et études bibliographiques

1.2.2. Etude et fonctionnement des systèmes d’énergies hybrides (SEH)


1.2.2.1. Conception et stratégie de fonctionnement

Les performances d’un Système d’Energies Hybrides sont influencées en partie par
sa conception et par le choix de la stratégie de fonctionnement.

Lors de la conception du système, les paramètres entrant en jeu peuvent être [3] :
 Le profil de charge : les variations diurnes, les variations saisonnières, les pics
et les creux, etc.,
 Les caractéristiques des ressources renouvelables : les valeurs moyennes, l’écart
type, la fréquence des évènements, les valeurs extrêmes, les variations diurnes
et saisonnières,
 Les caractéristiques des générateurs classiques : le type de carburant, les limites
de fonctionnement,
 La configuration du système : le nombre et les types de composants (les sources
d’énergie renouvelable, les sources classiques, les charges contrôlables, les
types de stockage, les convertisseurs de puissance, etc.),
 Les normes de qualité de l’énergie : les exigences en ce qui concerne les
variations de la fréquence et de la tension.

La conception doit fournir les valeurs optimales de la puissance crête du champ


PV, de la capacité des batteries et de la puissance du générateur qui permettront de
satisfaire la demande énergétique totale.

Musseli et al [13] suggèrent que la configuration optimale peut être obtenue par
minimisation du coût du kWh. Ils proposent alors un système où la source d’énergie
classique sera utilisée comme système d’appoint. Dans cette configuration l’énergie
fournie par le groupe diesel est redressée pour charger uniquement les batteries. Les
charges sont à courant continu et sont alors alimentées par la batterie et le générateur
photovoltaïque. Dans leur travail, ils ont trouvé que la configuration optimale est
obtenue lorsque le générateur diesel est allumé quand la batterie est à 30% de sa
capacité maximale et arrêté à 70%.

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Selon A. Ashok [14] le dimensionnement et la stratégie de fonctionnement du


système sont interdépendant, la configuration optimale est obtenue en minimisant le
coût sur le cycle de vie du système, ce qui garantit un fonctionnement fiable du
système. Sur la base de cette théorie et pour des raisons d’ordre écologique,
Y. Azoumah et al. [15] ont développé le concept de ‘’flexy-energy’’, qui consiste à la
production décentralisée d’électricité à partir d’une centrale hybride PV/diesel (gasoil
ou biocarburant) sans stockage. Pour évaluer la faisabilité technique et économique de
ce concept, une centrale hybride PV/diesel sans stockage a été mise sur pied sur le site
de l'institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) à
Kamboinsé. Le prototype installé a une configuration hybride parallèle (figure 1.7) ;
dans cette configuration, le système PV est connecté en parallèle au générateur diesel à
travers un convertisseur DC-AC (onduleur). Les générateurs PV et diesel satisfont
ainsi ensemble la puissance appelée (charge).

Figure 1.7 : Configuration du prototype [9].

Par contre Abd El-Shafy et A. Nafeh [16] proposent de choisir un groupe diesel qui
pourra compenser 85% des pics de charges et de dimensionner le générateur PV pour
gérer les charges en heure de fonctionnement normale. Ce qui minimise la taille du
générateur solaire.

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La stratégie de fonctionnement est un algorithme qui permet au système de


supervision de décider combien et quels générateurs il faut mettre en marche, quelles
charges sont connectées et comment utiliser le stockage disponible.
L’efficacité de la stratégie de fonctionnement dépend des applications et est fonction
des objectifs et des caractéristiques du système. La stratégie de contrôle d'un système
hybride est un peu complexe, car il est nécessaire de déterminer comment les batteries
sont chargées et quel élément (batterie ou diesel) a la priorité pour fournir de l'énergie
lorsque la charge dépasse l'énergie produite à partir des sources renouvelables.

On distingue essentiellement trois types de stratégies de gestion de


fonctionnement [6], [17]:
 Le « cycle charge strategy » : qui est une stratégie de stockage à long terme, il
est utilisé pour alimenter la charge sur une longue période, notamment celle où
l’ensoleillement est faible. Cette stratégie permet l’équilibre énergétique et la
réduction des cycles démarrage/arrêt des générateurs diesels. Avec cette
stratégie, le groupe électrogène est arrêté jusqu’à ce que l’état de charge du
système de stockage atteigne un niveau minimal. Une fois ce seuil atteint, le
groupe électrogène démarre et reste en fonctionnement jusqu’à ce que l’état de
charge du système de stockage atteigne un niveau maximal. Lorsque le
générateur diesel fonctionne, sa puissance permet d’assurer la demande et de
charger les batteries.
 Le « Peak shaving strategy » : c’est une stratégie de stockage à court terme, qui
permet de filtrer les fluctuations des énergies renouvelables et/ou des charges.
Cette stratégie réduit également le nombre de cycles de démarrage et d’arrêt des
générateurs diesels. Il faut noter que cette stratégie et la précédente peuvent être
associées [6].
 Le « load following strategy » : cette stratégie consiste à utiliser le groupe
électrogène uniquement pour satisfaire la demande. Les batteries sont
rechargées à partir du système photovoltaïque. C’est la stratégie adoptée dans la
plupart des systèmes d’énergie hybride PV/Diesel/Batteries [40].

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1.2.2.2. Stratégie de gestion des charges


Les charges sont connectées et déconnectées par ordre de priorité (figure 1.8). Les
charges principales sont celles qui ont la plus grande priorité. Il s’agit par exemple de
l’éclairage. Les pompes à eau et les unités de dessalement sont des exemples de
charges différées de faible priorité pendant une partie de la journée. Elles doivent être
connectées quand leur régime de priorité est élevé. Dans le cas du pompage de l’eau
par exemple, quand le niveau de l’eau dans le bassin est bas, la pompe acquiert une
priorité élevée et elle doit démarrer. Quant aux charges optionnelles, elles sont
utilisées quand il y a un excès d'énergie, qui, autrement, serait dissipé.

Figure 1.8 : Exemple de diagramme de gestion des charges par ordre de priorité
[6,15].

1.2.2.3. Problèmes rencontrés dans le fonctionnement des SEH

Compte tenu de la nature stochastique des sources d’énergies renouvelables, la


difficulté principale des SEH est de pouvoir produire à chaque instant l’énergie
demandée par les charges. Le moyen le plus simple d’éviter une augmentation du
risque de ne pas satisfaire complètement la charge est de faire fonctionner les sources
d’énergies renouvelables et les générateurs diesels en parallèle, de façon continue (le

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générateur diesel fonctionne sans arrêt). Selon I. Vechiu cité par F. Baghadadi [1],
dans ce type de fonctionnement, les sources d’énergies renouvelables agissent comme
une charge négative, en réduisant la charge moyenne des générateurs diesels.

Ces derniers peuvent fonctionner à une puissance très basse, mais l’économie de
carburant est modeste à cause du rendement très faible (en fonctionnement à vide, la
consommation de carburant s’estime à 25-30% de la consommation à pleine charge).
Ainsi, garder un moteur diesel au régime de ralenti pour une demande de puissance
nulle suppose une consommation de carburant non négligeable.

Par contre, si l’énergie renouvelable est suffisante pour alimenter la plupart de la


charge, la quantité de carburant économisée peut alors être augmentée en faisant
fonctionner les générateurs diesels par intermittence. En fonctionnement intermittent,
les générateurs diesels démarrent et s’arrêtent en fonction de la variation de l’énergie
renouvelable et de la charge. Le nombre de cycles démarrage/arrêt des générateurs
diesels peut, par conséquent, être très élevé. Le problème dans ce cas est l’usure
prématurée des groupes diesels et de leurs démarreurs. Un autre problème devant être
pris en compte est le temps nécessaire pour le démarrage et l’arrêt quand le générateur
diesel fonctionne par intermittence. Le système peut, par exemple, s’effondrer
subitement pendant le démarrage du générateur diesel.

1.3. Différentes configurations du système [4, 15]

De façon général, le générateur photovoltaïque travaille en parallèle ou en


alternance avec le générateur diesel. Trois configurations sont alors considérées pour
les systèmes solaires hybrides PV/Diesel:

 Système hybride PV- Diesel série,


 Système hybride PV- Diesel Commuté,
 Système hybride PV- Diesel parallèle.

Nous présenterons ici, les avantages et les inconvénients de chaque configuration.

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1.3.1. Configuration PV- Diesel série

Dans cette configuration, l’énergie produite par le générateur diesel est d’abord
redressée et puis convertie de nouveau en alternatif pour être fournie à la charge, ce
qui implique des pertes de conversion significatives. Lorsque l’énergie produite par le
champ photovoltaïque et l’énergie stockée sont suffisantes pour répondre à la demande
de la charge, le diesel est déconnecté. La puissance en courant continu fournie par le
champ et la batterie est convertie en courant alternatif par un onduleur. De plus, il faut
noter que dans la plupart des systèmes de ce type, le rendement du système est
diminué à cause du transit d’une grande partie de l’énergie par la batterie, augmentant
ainsi le nombre des cycles charge – décharge (Figure 1.9).

Figure 1.9 : Système hybride PV - Diesel série [4,15].

Le régime de fonctionnement du générateur dépend d’une part, de la demande


d’énergie et d’autre part, de l’état de charge de la batterie et de la production du champ
PV. La batterie se charge quand de l’énergie est produite en excès par le champ. Par
contre, quand l’énergie produite n’est pas suffisante, la batterie se décharge. Le
contrôleur de charge prévient la surcharge de la batterie et sa décharge trop profonde.
Le système hybride peut travailler de manière automatique si on ajoute un système de
mise en marche et arrêt du générateur diesel.

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Les avantages de ce type de configuration sont:

 La puissance du groupe électrogène (GE) peut être optimale lorsqu’il


approvisionne la demande et charge en plus la batterie jusqu’à un niveau de
charge de 70 - 80 %.
 La mise en marche du générateur diesel ne provoque pas l’interruption de
l’alimentation de la charge.
 Grâce à l’onduleur, on peut obtenir différentes formes du courant selon les
besoins (sinusoïdales, carrées,…).
 La demande en énergie est préférentiellement satisfaite par le générateur PV et
les batteries.

Les inconvénients sont:

 L’onduleur ne peut pas travailler en parallèle avec le générateur diesel, c’est


pourquoi il doit donc être dimensionné pour satisfaire la puissance de pointe de
la charge.
 La durée de vie de la batterie est diminuée à cause de l’augmentation du
nombre des cycles charge - décharge.
 Le rendement total du système est faible à cause des pertes de conversion dues
au fait que le générateur diesel ne peut pas fournir son énergie directement à la
charge.
 La détérioration de l’onduleur provoque l’arrêt complet de l’alimentation.

1.3.2. Configuration commutée.

Cette configuration est très fréquemment utilisée malgré ses limitations


opérationnelles. La charge peut être alimentée soit par le générateur diesel, soit par
l’onduleur alimenté par le générateur photovoltaïque ou la batterie mais le
fonctionnement en parallèle n’est pas encore possible. La batterie peut être chargée par
le générateur PV et le diesel.

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En principe, la puissance produite par le générateur solaire est supérieure à la


demande de la charge et l’excès est utilisé pour la charge de la batterie. Comme dans
le cas précédant, le diesel est arrêté, lorsque la demande est faible et peut être satisfaite
par le champ photovoltaïque et la batterie. La complexité du système implique
l’utilisation d’un contrôle automatique à la place de la commande manuelle
(Figure 1.10).

Figure 1.10 : Système hybride PV - Diesel commuté [4,15]

Les avantages de cette configuration sont:

 L’avantage principal de cette configuration par rapport à la configuration série


réside dans l’élimination de la conversion de l’énergie fournie par le générateur
Diesel d’où l’élimination des pertes supplémentaires de conversion.
 Différentes formes du courant sont possibles, selon les besoins (signal
sinusoïdal, signal carré...).
 Le générateur peut fournir l’énergie produite directement à la charge, ce qui
augmente le rendement du système et diminue la consommation de carburant.

Par contre, les inconvénients sont:

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 Il y a une coupure instantanée, lors de la commutation des sources alternatives.


 Le générateur Diesel et l’onduleur sont dimensionnés pour la puissance de
pointe de la charge, ce qui réduit leurs rendements en fonctionnement à faible
charge.

1.3.3. Configuration parallèle

Dans la configuration parallèle, toutes les sources peuvent alimenter la charge


séparément à faible et moyenne demande mais également suppléer les pointes en
combinant les sources.

L’onduleur bidirectionnel peut fonctionner, soit comme un redresseur lorsqu’il y a


un excès d’énergie produite par le diesel pour charger la batterie, soit comme un
onduleur, pour transférer l’énergie fournie par le champ photovoltaïque ou par la
batterie vers la charge. Grâce à l’onduleur bidirectionnel, le système parallèle peut
alimenter une charge supérieure à la puissance nominale du générateur (Figure 1.11).

Figure 1.11 : Système hybride PV - Diesel parallèle [4,15]

Ce système possède deux améliorations par rapport aux configurations série et


commutée.

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L’association du générateur diesel et de l’onduleur permet l’alimentation d’une


charge supérieure à la charge alimentée par chaque élément pris individuellement. En
principe, la capacité du système est deux fois plus grande dans cette configuration. La
possibilité de synchroniser l’onduleur avec le générateur diesel permet une meilleure
flexibilité du système et de plus, la puissance nominale du générateur diesel peut être
diminuée.

En utilisant un seul convertisseur comme onduleur et redresseur, on diminue le


nombre des éléments dans le système. De plus, les coûts du câblage et l’installation du
système peuvent être diminués par l’intégration de toutes les composantes dans une
seule unité, ce qui est avantageux, mais peut empêcher l’augmentation de la taille du
système par l’ajout de nouveaux composants si la demande en électricité augmente.

Les avantages:
 L’alimentation de la charge peut être faite d’une manière optimale.
 Le rendement du générateur diesel peut être augmenté.
 Le besoin d’une maintenance du groupe diesel est réduit.

Les inconvénients:

 Le contrôle automatique est indispensable pour le fonctionnement du système.


 L’onduleur doit fournir un courant sinusoïdal pour que la synchronisation avec
le générateur diesel soit possible.
 Le fonctionnement du système n’est pas évident pour une personne non formé.

1.4. Présentation de quelques outils de simulation des systèmes d’énergie


hybride

Dans le but de simuler ou de tester la viabilité des projets d'énergies renouvelables,


un grand nombre de logiciels de dimensionnement et de simulation ont été développés
ces dernières années. On peut citer entre autres : HOMER, TRNSYS, Hybrid2,
HOGA, PVSYST, RETscreen.

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Dans ce paragraphe, nous ferons un bref aperçu sur ceux d’entre eux qui sont les
plus utilisés dans le domaine de l’ingénierie et de la recherche.

1.4.1. TRNSYS

TRNSYS (Transient Energy System Simulation Program) [18] est un logiciel de


simulation énergétique, développé en Fortran en 1975 par l'Université du Wisconsin et
l'Université du Colorado (USA). Il a été initialement développé pour simuler des
systèmes thermiques, mais, au fil des années, il est également devenu un simulateur de
système hybride, y compris photovoltaïque, solaire thermique, et d'autres systèmes. La
bibliothèque standard TRNSYS comprend un bon nombre d’éléments, souvent
rencontrés dans les systèmes d’énergies renouvelables thermiques et électriques.
TRNSYS peut également être utilisé pour modéliser d'autres systèmes dynamiques tels
que les flux de courant, ou de processus biologiques. La simulation est réalisée avec
une grande précision. Le logiciel permet en outre la visualisation de graphiques avec
beaucoup de détails.

TRNSYS est un logiciel flexible à base de composants qui répond aux besoins sans
cesse changeants de la communauté des chercheurs et des praticiens dans la simulation
énergétique. Cependant, il ne permet pas la réalisation d'optimisations.

1.4.2. HOGA

HOGA [18] (Hybrid Optimisation by Genetic Algorithms) est un logiciel


développé en C++ par le Département de génie électrique de l'Université de Zaragoza
(Espagne) pour la simulation et l'optimisation des systèmes d’énergie hybride.
L'optimisation du système est réalisée au moyen d'algorithmes génétiques développés
par Dufo-Lopez et Bernal-Agustin [19], et en minimisant les coûts totaux du système
tout au long de la totalité de sa durée de vie utile. Il permet d'optimiser des systèmes
hybrides constitués d'un générateur photovoltaïque, de batteries, des éoliennes, de
turbines hydrauliques, de générateurs diesels, des piles à combustible, d’électrolyseur,
de réservoir d'hydrogène, de redresseur et d’onduleur. La simulation est effectuée avec

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un pas de temps d’une heure, au cours de laquelle tous les paramètres du système
restent constants.

1.4.3. Hybrid2

Hybrid2 [18] est un logiciel de simulation des systèmes hybrides développé par le
NREL et le RERL (Renewable Energy Research Laboratory) de l'Université du
Massachusetts. C’est un outil facile à utiliser pour effectuer une analyse détaillée du
rendement à long terme d’une grande variété de systèmes d’alimentation hybride. Le
code Hybrid2 emploie une interface graphique utilisateur conviviale et un glossaire
des termes couramment associés aux systèmes d'alimentation hybrides. Hybrid2
comprend également une bibliothèque de matériels, tels que : les éoliennes, les
générateurs photovoltaïques, les générateurs diesels, les systèmes de stockage par
batterie, et des dispositifs de conversion de puissance, pour aider l'utilisateur dans la
conception des systèmes d'alimentation hybrides. La simulation est très précise, car il
est possible de définir des pas de temps descendant jusqu’à 10 min. il offre également
des possibilités en matière de stratégies de contrôle et de gestion des charges très
élevées.

1.4.4. RETscreen [50]

RETScreen International est un logiciel « d’analyse de projets d’énergie propre ».


Il offre donc une approche orientée sur la réalisation de projets plutôt qu’une approche
d’optimisation de systèmes comme le logiciel HOMER. RETScreen International est
supporté par CanmetÉNERGIE de Ressources naturelles Canada.
Le logiciel RETScreen permet de simuler différents types de projets tels que :
 mesures d’efficacité énergétique,
 production d’électricité,
 production d’électricité – multiples technologies,
 production de chaleur,
 production de froid,

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 production de chaleur et d’électricité.

1.4.5. HOMER

HOMER [18] (Hybrid Optimization Model for Electric Renewable) est le logiciel
d'optimisation le plus utilisé pour les systèmes hybrides. Développé par le NREL
(National Renewable Energy Laboratory, USA), c’est un outil puissant pour la
conception et l'analyse des systèmes d'alimentation hybrides constitués de générateurs
conventionnels, d’éoliennes, de générateurs photovoltaïques, de batteries, de piles à
combustible, de biomasses et d'autres intrants.

HOMER est adaptable à une grande variété de projets notamment les systèmes
d'alimentation d’un village ou d’une communauté à grande échelle. Il peut modéliser à
la fois les facteurs techniques et économiques impliqués dans le projet. Pour les
grandes installations, il peut fournir un aperçu sur le coût et la faisabilité de différentes
configurations. L’environnement de HOMER a retenu notre attention de par sa
maturité dans le domaine et la richesse de ses outils de simulation. La première version
a été développée en 1992 par NREL (US National Renewable Energy Laboratory) ; il
a ensuite subi de nombreuses améliorations dans plus de 40 nouvelles versions. La
version utilisée pour le présent travail est le HOMER 2.68 beta sortie en juillet 2009.
Depuis, il y a eu deux nouvelles versions disponibles pour 2.75 et 2.76 qui sont
maintenant vendues.

Nous développerons dans le chapitre suivant les modèles utilisés sous HOMER
pour simuler le comportement du système.

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Chapitre 2 : Modèles mathématiques utilisés pour les simulations et présentation du site
d’implantation du système.

2. Modèles mathématiques utilisés pour les simulations


et présentation du site d’implantation du système.

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Chapitre 2 : Modèles mathématiques utilisés pour les simulations et présentation du site
d’implantation du système.

En ingénierie, la simulation est devenue un moyen efficace et économique,


couramment utilisé pour faire des études préliminaires ou comparatives, tant au stade
de développement et de conception qu’en cours d’exploitation des systèmes. De
même, l’étude du gisement solaire et l’évaluation des besoins à satisfaire constituent le
point de départ de tout dimensionnement de système photovoltaïque. Dans ce chapitre,
seront abordés les différents modèles utilisés pour la simulation du système ainsi que
l’évaluation du gisement disponible et des besoins à satisfaire sur le site d’implantation
du système.

2.1. Principe de calcul de l’énergie solaire (adapté sur HOMER)


2.1.1. Le rayonnement solaire

A la traversée de l’atmosphère, le rayonnement solaire subit des modifications


quantitatives et qualitatives. L’intensité du rayonnement au niveau du sol n’est donc
pas identique à celui du rayonnement extraterrestre. On distingue alors trois
composants :

 Le rayonnement direct : qui est le rayonnement reçu directement du soleil, sans


diffusion par l’atmosphère.
 Le rayonnement diffus : portion du rayonnement solaire absorbée puis diffusée
par les aérosols, l’air, la nébulosité (nuages, gaz, …) dans plusieurs directions.
 Le rayonnement réfléchi : c’est la portion du rayonnement solaire réfléchie par
une surface. Elle est souvent comprise entre 0 et 1 ; 1 s’affecte à un corps qui
réfléchit totalement la lumière reçue.
Le rayonnement global est la somme de ces divers rayonnements.

2.1.2. Repérage du soleil dans le ciel


2.1.2.1. La déclinaison

La déclinaison est l’angle formé par la direction du soleil avec le plan équatorial.

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Chapitre 2 : Modèles mathématiques utilisés pour les simulations et présentation du site
d’implantation du système.

Le temps de l’année est le facteur qui affecte la déclinaison solaire. On retient


l’équation de Cooper [4] pour la calculer :

( ) ( )

où est le jour de l’année (n= 1 pour le 1er Janvier et n = 365 pour le 31 Décembre).
La valeur de la déclinaison est nulle aux équinoxes (21 mars et 21 septembre),
maximale au solstice d’été (égal à 23,45° au 21 juin) et minimale au solstice d’hiver
(égal à-23,45° au 21 décembre). Cette valeur est positive au printemps et en été,
négative en automne et en hiver.

Figure 2.1 : Représentation du mouvement de la terre autour du soleil [6]

Figure 2.2 : Courbe de variation de la déclinaison au cours de l’année.

2.1.2.2. L’angle horaire

L’emplacement du soleil dans le ciel dépend du temps de la journée. L’angle


horaire est l’angle entre le plan méridien passant par l’observateur et le plan

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méridien contenant le soleil. Pour un jour solaire correspondant à 24 heures, l’angle


horaire varie de -180° à +180°. L’équation ci-dessous permet de le calculer [5]:
( ) ( )

La valeur de l’angle est nulle au midi solaire, négative le matin, positive dans
l’après-midi et augmente de 15°/ heure. TSV est le temps solaire vrai (en heure). Sa
valeur est de 12 heures au midi solaire vrai (le temps de la journée pendant lequel le
soleil est à son point le plus haut dans le ciel).

( )

(2.4)
où représente le temps légal (temps des montres du lieu considéré) ; C : la
différence entre l’heure légale et l’heure civile du fuseau horaire dans lequel il se
trouve ; : la longitude ; E : est l’équation du temps (en heure).

L’équation du temps qui prend en compte les effets d’obliquité et d’excentricité de


l’orbite de la terre, est calculée par [20]:
( (2.5)
( )
(2.6)

2.1.2.3. La position du soleil

La direction du soleil dans le ciel est repérée par l’intermédiaire de deux angles :

 La hauteur du soleil h qui est l’angle que fait la direction du soleil avec sa
projection sur le plan horizontal. La hauteur h peut être calculée grâce à la
relation suivante [6,20] :

( ) (2.7)
où est la latitude.

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 L’azimut a : c’est l’angle que fait la direction de la projection du soleil sur le


plan horizontal avec la direction sud, cet angle est orienté positivement vers
l’ouest.

( ) (2.8)

Figure 2.3 : Repérage de la position du soleil [21]

2.1.3. La durée du jour et le taux d’insolation

Selon les conditions atmosphériques, le ciel peut être plus ou moins couvert de
nuages au cours d’une journée. Ceux-ci occultent le soleil, totalement ou partiellement,
empêchant ainsi le rayonnement d’atteindre directement le sol.

On appelle durée d’ensoleillement ou d’insolation s le temps pendant lequel, au


cours d’une journée, le rayonnement solaire direct a atteint le sol du lieu considéré.

Le taux d’ensoleillement ou taux d’insolation est le rapport entre la durée effective


et la durée du jour ou la durée maximale d’ensoleillement [21]:

(2.5)

La durée maximale d’insolation est calculée par l’expression suivante [21]:

( ) (2.6)

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2.1.4. Rayonnement hors atmosphère


2.1.4.1. Radiation normale extraterrestre

L’irradiation normale extraterrestre est définie comme étant la quantité de radiation


solaire frappant une surface perpendiculaire aux rayons solaires, au sommet de
l’atmosphère terrestre. On la calcule grâce à l’équation suivante [20] :

( ) (2.9)

où : est l’irradiation normale extraterrestre [kW/m²]

: la constante solaire (1,367 kW/m²).

2.1.4.2. Irradiation horizontale extraterrestre

L’irradiation horizontale extraterrestre est la quantité d’irradiation solaire frappant


une surface horizontale, au sommet de l’atmosphère terrestre. Elle est donnée par
l’équation ci-dessous [20]:

(2.10)
où est l’angle du zénith, défini comme l’angle entre une ligne verticale et la ligne au
soleil.

(2.11)

L’intégration dans le temps de l’équation (2.10) précédente nous donne la moyenne


de l’irradiation extraterrestre [6]:
( )
̅ [ ( ) ] (2.12)

avec :
̅ : la moyenne de l’irradiation horizontale extraterrestre sur le pas du temps [kW/m²]

: l’irradiation normale extraterrestre [kW/m²]


: l’angle horaire au début du pas de temps [°]

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: l’angle horaire à la fin du pas de temps [°]

2.1.4.3. L’irradiation journalière

Pour un jour n donnée, l’irradiation journalière extraterrestre peut être calculée par
intégration de l’équation du lever au coucher du soleil. On obtient [6, 20] :

( )( ) (2.13)

HOMER calcule pour chaque jour du mois et retrouve la moyenne mensuelle


comme suit :

̅ (2.14)

Pour la détermination de ̅ , on fait souvent usage de jours moyens représentatifs


de la moyenne du mois. La liste des jours types proposés par Klein [6] est représentée
dans le tableau suivant :
Tableau 2.1 : Liste des jours types par mois proposés par Klein [6]
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc.
Jour
17 16 16 15 15 11 17 16 15 15 14 10
moyen
N° du
jour
17 47 75 105 135 162 198 228 258 288 318 344
dans
l’année

2.1.5. Rayonnement solaire au sol


2.1.5.1. Indice de clarté [20]

Le rapport entre l’irradiation globale au sol et l’irradiation globale extraterrestre est


appelé indice de clarté. Les valeurs de ce dernier varient selon les endroits et les
saisons. Sa valeur est comprise entre 0 et 1, elle est élevée sous un temps clair
ensoleillé et faible lors des temps froids. Son expression est donnée par l’équation :

̅
(2.15)
̅

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̅ : est le rayonnement horizontal global sur une surface de la terre, moyenné sur le pas
du temps (en kWh/m².j)

̅ ̅ ̅ (2.16)

Le rayonnement direct provient directement du soleil alors que le diffus provient de


̅
l’atmosphère. Le calcul du rapport ̅
permet de déduire la proportion du

rayonnement diffus dans le global.


Ce rapport est calculé par les deux expressions suivantes [20]:

- Si et
̅
(2.17)
̅
- Si et
̅
(2.18)
̅
Et on déduit ensuite la part du rayonnement direct par :

̅ ̅ ̅ (2.19)
̅ : est l’irradiation directe sur un plan horizontal (en kW/m²) ;

̅ : est l’irradiation diffuse sur un plan horizontal (en kW/m²)

La distinction de ces deux composantes est importante lors du calcul de


l’irradiation incidente sur une surface inclinée. L’orientation de la surface a un grand
effet sur le rayonnement direct.

2.1.5.2. Répartition horaire des irradiations globale, direct et diffuse

Pour un jour moyen donné, la détermination des flux heure par heure est possible
avec les relations de COLLARES-PEREIRA et RABL [20] :

( ) ( )
̅ (2.20)
( )

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où : ( ) et ( )

La fraction de l’irradiance diffuse (horaire) sur plan horizontal se calcule comme suit :

( )
( ) ̅ (2.21)

Pour la part du direct on a :

(2.22)

2.1.5.3. Calcul de l’irradiation globale journalière mensuelle sur une surface


inclinée

Pour calculer le rayonnement global qui atteint la surface inclinée des panneaux
solaires, on utilise le modèle HDKR (Hay, Davies, Klucher and Reindl modèle) [20].
C’est l’un des modèles les plus connus en vue de l’estimation de ce rayonnement. Ce
modèle prend en compte la valeur actuelle de la ressource solaire (l'incident
rayonnement solaire global sur une surface horizontale), l'orientation du panneau
photovoltaïque, la localisation sur la surface terrestre, la période de l'année, et le
moment de la journée. On peut citer également le modèle de Liu et Jordan, le modèle
de Hay et Davies, le modèle de Perez [20] et celui de Reindl.

Pour ce modèle, trois facteurs doivent être définis [20]:

- Le facteur géométrique : c’est le quotient de l’irradiance sur une surface


inclinée à l’irradiance sur une surface horizontale. Rb est une fonction
purement géométrique dépendant de l’orientation du plan incliné, de la latitude
du lieu ainsi que de la date et de l’heure de la journée.

(2.23)

Le Bénin étant dans l’hémisphère Nord, Rb vaut [19] :

( ) ( )
(2.24)

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: est l’angle d’inclinaison du panneau.

- L’indice d’anisotropie, qui est fonction de la transmission de la radiation directe


par l’atmosphère. Ce facteur est donné par [6, 20]:

(2.25)

où : est l’irradiation solaire globale extraterrestre sur une surface horizontale


durant une heure. Elle se calcule en intégrant l’équation (2.10) sur une heure.
- On a aussi besoin d’un dernier facteur qui prend en compte l’éclaircissement de
l’horizon, il fait référence à l’aspect nuageux du ciel, et est donné par :

√ (2.26)

Le modèle HDKR calcule l’ensoleillement global incident sur les modules PV


comme suit [6, 20, 22] :

( ) ( ) ( )( )[ ( )] (2.27)

où : est l’irradiation horaire sur une surface inclinée

: l’irradiation horaire globale sur une surface horizontale

: le facteur de réflexion du sol (l’albédo en %)

Cette formule est utilisée dans le présent document afin de calculer la température
de la cellule et la puissance en sortie du module.

2.1.5.4. Variation du rayonnement global journalier

Les gaz présents dans l’atmosphère, les nuages, l’albédo, la température ambiante,
le vent, l’humidité relative sont autant de paramètres qui modifient énormément le flux
lumineux reçu au niveau du sol à un instant donné. Ces paramètres dépendent du lieu
géographique, de la saison, de l’heure de la journée, des conditions météo du moment.

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2.1.5.4.1. Influence de l’orientation et de l’inclinaison des modules

Pour maximiser la production d’électricité d’une installation photovoltaïque, il


convient d’orienter les modules de façon optimale afin de capter un maximum de
rayonnement solaire. En effet, la distance parcourue par le rayonnement solaire dans
l’atmosphère est plus courte lorsque le soleil est à son point le plus haut dans le ciel
[6]. De plus, l’absorption atmosphérique est plus faible lorsque le soleil est
directement au-dessus de l’endroit visé. Ainsi, les panneaux solaires doivent être
orientés plein sud dans l’hémisphère nord et plein nord dans l’hémisphère sud.

L’énergie reçue sur la surface des modules photovoltaïques est d’autant plus
importante si cette surface est perpendiculaire aux rayons directs du soleil. D’où l’effet
de l’inclinaison sur le rendement des modules.

Tableau 2.2 : Inclinaison optimal en fonction de la latitude [6]


Latitude [°] Inclinaison du panneau [°]

Ainsi, bien choisir l’angle d’inclinaison permet de récupérer un maximum


d’énergie, ce qui mène à un bon rendement et un coût réduit.

2.1.5.4.2. Influence de la latitude, de l’altitude et de l’albédo

La latitude est un facteur qui influence surtout la répartition saisonnière, plus


spécialement le rayonnement horizontal. En effet, on remarque que les sites les mieux
ensoleillés se situent en régions tropicales, les zones équatoriales sont en général plus
perturbées par la nébulosité (phénomène de moussons et d’orage).

Les montagnes, les bordures de mer, la pollution sont également des facteurs qui
peuvent intervenir sur le rayonnement solaire exploitable au sol, en un lieu donné.

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De manière générale, la nébulosité baisse avec l’altitude, puisqu’on se trouve


fréquemment au-dessus de la couverture nuageuse tout simplement. De même, la
réflectivité du sol influe énormément sur le rayonnement exploitable. L’albédo du sol
est choisi selon le tableau suivant :

Tableau 2.3 : Réflectivité moyenne des surfaces [23]


Surface Réflectivité moyenne
Sol enneigé 0,7
Sol recouvert de feuilles mortes 0,30
Herbe verte 0,26
Galets et pierre blanche 0,20
Herbe sèche 0,20
Sol argileux 0,17
Plan d’eau 0,07

2.2. Calcul des caractéristiques du module photovoltaïque


2.2.1. Température de la cellule

Le rendement d'une cellule solaire dépend de l'éclairement et grandement de la


température.

La température est un paramètre important puisque les cellules sont exposées au


rayonnement solaire, susceptible de les échauffer. De plus, une partie du rayonnement
absorbé n'est pas convertie en énergie électrique : elle se dissipe sous forme de
chaleur. C'est pourquoi la température d'une cellule est toujours plus élevée que la
température ambiante.

Selon Duffie et Beckman [20], la température de la cellule se calcule à partir de la


température ambiante et du rayonnement sur les panneaux, grâce à l’équation de la
balance énergétique définie par:

( ) (2.28)
Avec : la transmissibilité solaire du matériau couvrant le module photovoltaïque
(en %)

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: la fraction du rayonnement incident absorbée par les cellules photovoltaïque


(en %)
: la radiation solaire incidente sur les panneaux (en kW/m²)
: l’efficacité de conversion électrique du module PV (en %)
: coefficient de transfert de chaleur entre l’environnement et le panneau (en kW/m².
°C)
: la température de la cellule PV (en °C)
: la température ambiante (en °C)
Nous obtenons alors la température de la cellule grâce à la formule suivante :

( )( ) (2.29)

Cependant, il est difficile de mesurer directement la valeur de , raison pour

laquelle les fabricants rapportent la température de fonctionnement nominale de la


cellule (NOCT : « Nominal Operating Cell Temperature »), qui est définie comme
étant la température de la cellule lorsque la radiation incidente est 0,8 kW/m², à une
température ambiante de 20°C et à une vitesse de vent de 1 m/s, avec .
Lorsqu’on remplace cette valeur de dans la formule (2.23) on a :

(2.30)

où, représente la température de fonctionnement nominal de la cellule (°C) ;


: la température ambiante à laquelle NOCT est défini (20°C) ; : le
rayonnement solaire incident avec NOCT ( ).

En remplaçant (2.24) dans (2.23) on a :

( )( ) (2.31)

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Duffie et Beckman [20] suggèrent de prendre la valeur 0,9 pour , puisque

est relativement faible par rapport à l’unité ; cette supposition n’introduit pas d’erreurs
significatives.

2.2.2. Calcul de la puissance de sortie des modules.

Pour calculer la puissance de sortie des modules PV, on suppose que les modules
fonctionnent au point de puissance maximum, ce qui conduit à :

(2.32)
où : est le rendement du panneau PV, en son point de puissance maximale (en %)

En remplaçant (2.26) dans (2.25) on a :

( )( ) (2.33)

dépend, cependant, de la température de la cellule. Le modèle utilisé est une


fonction linéaire de la température [6]:

[ ( )] (2.34)

où : représente le rendement du panneau au point de puissance maximale, sous


les conditions de test standards (en %)

Les constructeurs fournissent rarement le rendement pour leurs produits,


par contre il peut être calculé grâce à l’expression [6, 22] :

(2.35)

avec : la puissance crête (en kWc) produite par un module photovoltaïque dans les
conditions standards : ensoleillement de 1000W/m² à l’horizontale, température
ambiante de 25°C.

: la surface du module PV (en m²)

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: la radiation solaire dans les conditions de test standard (1 kW/m²)


: représente la température de la cellule sous les conditions de tests standards
(25°C)
: Coefficient de température de la puissance (%/°C)

Ce coefficient, souvent négatif, exprime le fait que le rendement des modules


décroît lorsque la température augmente. Il est souvent donné par les constructeurs.

En remplaçant la formule de dans l’équation ( ), devient :

( )
( )( )[ ]
(2.36)
( )( )( )

Cette température est en Kelvin.

La puissance à la sortie d’un module photovoltaïque se calcule alors comme suit [22] :

( )[ ( )] (2.37)

où représente le facteur de qualité des modules photovoltaïques (en %). Ce facteur


prend en compte les pertes de puissance dues à la poussière, à l’ombrage, à la perte
dans le câblage ou toutes conditions qui pourraient baisser la puissance de sortie
attendue dans les conditions idéales de fonctionnement du panneau.

2.3. Calcul du rendement et de la consommation du groupe diesel

Les caractéristiques principales d’un groupe électrogène sont la puissance


électrique maximale fournie, la durée de vie de fonctionnement, le type de carburant
qu'il consomme, et sa courbe de consommation de carburant.

La consommation horaire d’un groupe diesel se calcule grâce à la formule (1.1) ;


on rappelle son expression :

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( ) ( )

Quant à son rendement électrique, il est défini comme le rapport entre la quantité
d’énergie électrique générée et l’énergie contenue dans le carburant consommé. Ceci
se traduit par la relation suivante [22]:

( )
(2.38)
̇
où ( ): est l’énergie électrique générée par le groupe diesel [kW] ;

̇ : Le débit massique de consommation en carburant du groupe diesel [kg /h] ;

: Le Pouvoir Calorifique Inférieur [MJ/kg] ;


Le facteur 3,6 est dû au fait que 1kWh = 3,6 MJ.

Le débit massique de consommation est fonction de la consommation horaire du


générateur :

( )
̇ (2.39)

Avec : la masse volumique du carburant [kg/m3].

En intégrant la relation (1.1) de q(t) dans (2.38), l’expression du débit massique de


consommation devient :

( )
̇ (2.40)

De même, en intégrant la nouvelle expression (2.40) dans celle du rendement


(2.38), on obtient pour le rendement du générateur :

( )
(2.41)
( ( ) )
Posons ( ) et intégrons cette relation dans (2.41). Le rendement du
générateur devient alors :

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(2.42)
( )

La durée de vie fonctionnelle du générateur est également un paramètre important


dans l’évaluation des performances du système. Elle se détermine grâce à la relation
suivante :

(2.43)

où est la durée de vie de fonctionnement du générateur [an]

est la durée de vie nominale du générateur définie par le constructeur [h]

est le nombre d’heures de fonctionnement du générateur diesel durant une année


[h/an].

2.4. Calcul des paramètres de la batterie.


2.4.1. Expression de l’état de charge et de la puissance maximale délivrée par
la batterie.

Le modèle cinétique de la batterie [24] illustré à la figure 2.4, est utilisé pour
déterminer la quantité d'énergie qui peut être absorbée ou retirée de la batterie
d’accumulateurs à chaque instant. Ce modèle est fondé sur les notions de cinétique
électrochimique. Il considère une batterie comme un système de deux réservoirs liés.
Ce modèle, généralement utilisé pour les batteries au plomb, permet de déterminer le
niveau de charge de la batterie SOC (State Of Charge), ainsi que la puissance
maximale PBATmax, qui peut être délivrée sans détérioration de la batterie. A travers une
analogie fluidique, le modèle peut être illustré par le schéma de la figure 2.4 :

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Figure 2.4 : Modèle cinétique de la batterie [25].

Deux réservoirs composent la batterie : le réservoir 1 contenant une quantité


d’énergie et le réservoir 2 contenant la quantité . La quantité représente
l’énergie disponible aux bornes de la batterie alors que la quantité représente
la capacité totale. Le paramètre est un rapport de capacités qui correspond à la
fraction de charge totale disponible. Un transfert d’énergie entre les deux réservoirs
s’opère avec un débit . Le taux de conversion entre l'énergie disponible et l'énergie
du réservoir 2 dépend de la différence de hauteur entre les deux réservoirs et se fait
selon les équations différentielles suivantes [26]:

( ) (2.44)

( ) (2.45)

avec les conditions initiales [26] :

( ) ( ) ( )

Dans lesquelles représente la capacité totale de la batterie, et sont


respectivement définis par les équations :

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et ( ).

Quand la batterie débite une puissance, la charge disponible diminue et la


différence de hauteur entre les deux réservoirs augmente. En absence de charge, le
réservoir 1 se remplit à partir du réservoir 2 jusqu’à ce que leurs hauteurs soient de
niveau égal. La charge de la batterie à un instant peut être trouvée en résolvant les
équations 2.43 et 2.44 en utilisant la transformée de Laplace, ceci donne [24]:

( )( ) ( )
(2.46)
( )( )
{ ( )( )

où (2.47)
avec un pas de temps de simulation de , l’énergie contenue dans ces deux réservoirs
à l’instant t est donnée par les équations (2.47) et (2.48) [25]:

( )( ) ( )
(2.48)
( )( )
( )( ) (2.49)

La quantité totale d’énergie stockée par la batterie et le niveau de charge sont


calculés grâce aux formules suivantes :

(2.50)

(2.51)

Ce modèle stipule que si le réservoir 1 est complètement déchargé, la batterie ne


peut fournir de puissance sans être endommagée. Ainsi, la puissance maximale que
peut délivrer la batterie est donnée par :

( )
(2.52)
( )

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2.4.2. Autonomie et durée de vie fonctionnelle de la batterie

Etant donné qu’il s’agit d’un système combinant plusieurs sources d’énergie, les
batteries sont employées pour absorber le surplus d’énergie et restitue ce dernier afin
en cas d’insuffisance de production, en attendant que le groupe diesel ne démarre. Ceci
permet alors de limiter la taille des batteries d’accumulateurs et de limiter le temps de
fonctionnement du générateur diesel. Dans le cas d’un système PV/Diesel/batteries,
l’autonomie de la batterie ne doit pas excéder deux jours [27].

Une batterie est aussi caractérisée par sa durée de vie. Avec le logiciel HOMER
cette durée de vie est calculée par la relation suivante:

( ) (2.53)

dans laquelle représente la durée de vie fonctionnelle de la batterie [année],


: le nombre de batteries, : l’énergie débitée par une batterie au cours de sa
durée de vie [kWh], : l’énergie annuelle débitée [kWh/an] et : durée de
vie nominale définie par le fabricant [an].

L’énergie débitée sur la durée de vie est donnée par :

( ) (2.54)

avec : l’énergie débitée par une batterie à un instant [kWh]

: le nombre de cycles,

: la profondeur de décharge du cycle considéré [%],

: la capacité maximale de la batterie [Ah],

: la tension nominale de la batterie [V].


et se détermine grâce au graphe suivant obtenu avec le logiciel HOMER à partir
des données du constructeur:

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Figure 2.5 : Graphe du nombre de cycle en fonction de la profondeur de décharge.

est la moyenne des calculer grâce à la for mule (2.54).

2.5. Calcul des paramètres économiques du système

L’actualisation est un mécanisme qui permet de comparer deux flux monétaires


intervenant à deux époques distinctes. En d’autres termes, l’actualisation permet de
comparer à l’instant présent des quantités de biens ou de services qui apparaissent dans
le futur à des horizons temporels différents, ce qui est bien appréciable pour prendre
des décisions dans le présent sur des investissements futurs.

Le coût sur le cycle de vie du système est le coût total actualisé des dépenses
effectuées sur le système le long de sa durée de vie. Elle se détermine en considérant
aussi bien les coûts d’investissement que les coûts d’exploitation du système. Encore
appelé coût net total actuel d'un système, il peut être calculée grâce à la formule
(2.55) [22]:

(2.55)
( )

avec : le coût actuel net [FCFA]

: le coût total annuel actualisé du système [FCFA]

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( ) : Le facteur d’actualisation du capital sur la durée du système

: Le taux d’actualisation [%]

: La durée de vie du système [an]

Le facteur d’actualisation du capital se calcule grâce à la formule (2.56):

( )
( ) (2.56)
( )
où r : est le nombre d’année.

Le facteur est très « pratique ». Il permet de manipuler les flux monétaires


d’une manière simple puisqu’une seule valeur de regroupe en fait l’actualisation
sur r années d’un flux monétaire.

Le coût total annuel actualisé du système est la somme de tous les coûts annuels
actualisés de tous les composants du système, et des coûts annuels des frais
d’exploitation et de réalisation du système. Le coût annuel actualisé de chaque
composante comprend les éléments suivants :

 coût d'investissement actualisé


 coût de remplacement actualisé
 coût annuel de fonctionnement et de maintenance
 coût annuel de carburation (si possible).

Le coût d'investissement actualisé d’un composant est donné par [22]:

( ) (2.57)

où : représente le coût en capital initial de la composante.

Le coût de remplacement quant à lui se calcule grâce à la formule (2.58) [22]:

( ) ( ) (2.58)
où : représente le coût de remplacement du composant ;

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Chapitre 2 : Modèles mathématiques utilisés pour les simulations et présentation du site
d’implantation du système.

: le facteur de remplacement, il est introduit parce que la durée de vie du


composant peut être différente de la durée de vie du système, il est donné par [22, 25]:

( )⁄ ( ) (2.59)
{

où : est la durée du coût de remplacement, elle est donnée :

( ) (2.60)

où INT est la partie entière de la fraction.

() : le facteur d’amortissement ; il est donnée par :

( ) (2.61)
( )
: est la valeur de récupération du composant à la fin de la durée de vie du projet. Elle
se calcule grâce à la formule suivante :

(2.62)

où : la durée de vie résiduelle de l'élément à la fin de la durée de vie du projet,


est donnée par [22]:

( ) (2.63)

Le choix du système optimal, pour les différents pourcentages choisis, est basé sur
le coût actuel net du système.

Le coût de production du kWh du système se calcule à partir de la formule du Coût


Global Actualisé (CGA), qui par définition est le ratio entre la somme des dépenses
actualisées relatives à un projet de l’année 1 à l’année n, et la somme des productions,
actualisées elles aussi de l’année 1 à l’année n [22].

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Chapitre 2 : Modèles mathématiques utilisés pour les simulations et présentation du site
d’implantation du système.

(2.64)

où est la production énergétique du système

2.6. Sites d’implantation

Il existe une multitude de sites favorables pour la production d’énergie


décentralisée sur le territoire national. L’analyse des bases de données et des cartes a
conduit à identifier un nombre appréciable de localités non électrifiées, importantes et
isolées dans les départements les plus ensoleillés du Bénin [28]. La demande y est
généralement peu importante mais elles sont néanmoins de sérieuses candidates à une
pré-électrification.

Afin de montrer la flexibilité incomparable, la souplesse de fonctionnement et le


prix de revient vraiment attractif des systèmes d’énergie hybride, on a alors choisi de
simuler le comportement du système pour l’alimentation d’un village type.

2.6.1. Situation géographique

Les données météorologiques la localité de Dougoulaye ont été considérées dans le


cadre du présent mémoire. Ce village, situé dans la commune de Gogounou dans le
département du Borgou au Nord-est du Bénin, compte 750 habitants répartis dans 130
foyers ; il est situé à 40 Km du réseau électrique public. Ce site a été choisi sur la base
des projets solaires proposés dans le rapport de « Proposition technico-économique de
localité à électrifier par systèmes d’énergies renouvelables » [28].

Le tableau 2.4 présente les coordonnées géographiques du site :

Tableau 2.4 : Coordonnées géographiques du site étudié.


Site Longitude Latitude
Village type (à Gogounou) 03°23’ Est 10°17’ Nord

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Chapitre 2 : Modèles mathématiques utilisés pour les simulations et présentation du site
d’implantation du système.

Figure 2.6 : Carte de localisation du site [29]

2.6.2. Ressource solaire et température

L’objet essentiel dans la conception d’un système couplé est la détermination de sa


taille optimale. Cette taille dépend essentiellement des données climatiques du site.
Généralement on utilise les moyennes mensuelles des données climatiques et/ou une
estimation du nombre de jours consécutifs de faible ensoleillement pour déterminer la
taille des panneaux photovoltaïques et la capacité des batteries.

L’analyse des ressources locales requiert une campagne de mesures et une analyse
préalable des spécificités du site. Les stations météorologiques au Bénin ne disposent
malheureusement pas d’instruments de mesure fiables de l’irradiation énergétique

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(mesure par pyranomètre); les données disponibles se limitent aux mesures empiriques
d’ensoleillement journalier en heures (mesure par héliographe) [28].

Pour la présente étude, nous avons choisi d’adopter les données disponibles et
accessibles sur les sites web de « Research Center of the European Commission –
PVGIS » [30] et des données du satellite mondial de la NASA disponibles sur le site
« NASA Surface meteorology and Solar Energy Data Set » [31].

Dans le tableau 2.5 est indiquée, en (kWh/m²/j), la valeur moyenne de l’énergie


solaire reçue chaque jour, par 1 m² de surface horizontale.

Tableau 2.5 : Irradiation solaire moyenne mensuelle reçue sur 1 m² de surface


horizontale [30].

Mois Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Irradiation
moyenne 5,86 6,32 6,52 6,31 6,24 5,86 5,25 4,92 5,37 5,93 5,92 5,83
(kWh/m²/j)

La radiation solaire moyenne journalière de la région tourne autour de


5,85 kWh/m²/jour. Ce potentiel est assez important et il est pratiquement exploitable
durant toute l’année.

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Figure 2.7 : Représentation de l’irradiation moyenne horizontale globale

Le profil d’irradiation solaire montre une variation saisonnière de l’ensoleillement.


L’irradiation solaire est plus importante lors des mois Février –Mars –Avril et plus
faible lors des mois de Juillet et d’Août.

Le tableau 2.6 présente la température ambiante mensuelle du site :

Tableau 2.6 : Température ambiante mensuelle.

Mois Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Température
25,2 27,9 31,4 32,3 30,6 28,4 26,5 25,7 26,2 27,4 26,7 25,2
ambiante (°C)

2.7. Evaluation des besoins

Les besoins énergétiques des communautés rurales peuvent être classés en trois
catégories : domestiques (ménage et équipement d’accompagnement), agricoles
(pompage de l’eau et l’irrigation, le séchage des produits agricoles,…) et industrielles
(égrenage, décorticage, atelier de soudure, de mécanique…). Pour se faire une idée de
ces besoins, il faut alors se référencer aux modèles de consommation électrique des
villages déjà électrifiés [32].

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Chapitre 2 : Modèles mathématiques utilisés pour les simulations et présentation du site
d’implantation du système.

La répartition horaire des charges pour le village se fera sous la base des
hypothèses de Damien Thirault [33] (Annexe II).

Tableau 2.7 : Distribution journalière de la consommation électrique du village type.


Heures Charge en W Heures Charge en W
00 :00-01 :00 296,4 12 :00-13 :00 5908,5
01 :00-02 :00 296,4 13 :00-14 :00 4520,1
02 :00-03 :00 296,4 14 :00-15 :00 2437,5
03 :00-04 :00 296,4 15 :00-16 :00 2496
04 :00-05 :00 643,5 16 :00-17 :00 2437,5
05 :00-06 :00 3018,6 17 :00-18 :00 4578,6
06 :00-07 :00 5951,4 18 :00-19 :00 4578,6
07 :00-08 :00 9909,9 19 :00-20 :00 7215
08 :00-09 :00 5101,2 20 :00-21 :00 13681,2
09 :00-10 :00 3131,7 21 :00-22 :00 13681,2
10 :00-11 :00 2437,5 22 :00-23 :00 11427
11 :00-12 :00 4520,1 23 :00-24 :00 5846,1

On obtient alors le profil d’appel de puissance de la figure suivante. On note donc


une charge avec une valeur moyenne journalière de 114,70 kWh/j et un pic de
puissance de 13,7 kW.

16000
14000
Activité diurnes :
Puissance (W)

12000
10000 école, bureau
administratif,
8000
commerce, etc.
6000
4000 Eclairage et
Eclairage nocturne consommation
2000
domestique
0
10h
11h
12h
13h
14h
15h
16h
17h
18h
19h
20h
21h
22h
23h
24h
1h
2h
3h
4h
5h
6h
7h
8h
9h

Heure

Figure 2.8 : courbe de charge d’un petit village de 130 foyers.

La courbe représentative de l’appel de puissance peut être décomposée en quatre


zones :

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Chapitre 2 : Modèles mathématiques utilisés pour les simulations et présentation du site
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 1e zone : entre minuit et 5 heures du matin, cette période est caractérisée par un
minimum de consommation, ceci est dû à l’éclairage public qui fonctionne
durant toute la nuit;
 2e zone : entre 5 heures et 9 heures, où les habitants se préparent pour leurs
différentes activités journalières ;
 3e zone : entre 9 heures et 18 heures, durant cette période les ménages vaquent à
leurs activités différentes journalières;
 4e zone : entre 18heures et minuit, c’est une période de forte sollicitation, elle
inclut l’heure de pointe. Certains éléments de l’installation doivent être
dimensionnés par rapport à la valeur de ce pic qui est de 13,7 kW entre 20
heures et 21 heures.

Généralement, la grandeur de la demande en énergie est une fonction variable du


temps. Dans notre cas, une valeur constante a été adoptée durant les saisons.

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

3. Etudes conceptuelles et simulation du système

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Le chapitre 1 a permis de présenter les différentes configurations des systèmes


hybrides PV/Diesel; on rappelle les trois configurations qui avaient été alors
considérées :
 Système hybride PV- Diesel série
 Système hybride PV- Diesel Commuté
 Système hybride PV- Diesel parallèle

Dans ce chapitre, on s’intéresse plus précisément à l’étude du système hybride PV-


Diesel commuté avec comme stratégie de fonctionnement le « cycle charge strategy ».

Dans ce chapitre, on procèdera à l’étude du système hybride sous l’environnement


du logiciel HOMER. Le rôle du logiciel est de permettre, d’une part, la simulation du
comportement des deux sources d’énergies considérées dans un environnement donné,
et d’autre part, le choix d’un système optimal pour une demande type. Le critère
d’optimisation sera économique en vue de la minimisation du coût total du système, de
son installation, à son utilisation sur une longue période (20 ans).

3.1. Présentation du système


3.1.1. Stratégie de fonctionnement

Les performances d’un système d’énergies hybrides sont influencées par le choix
de la stratégie de fonctionnement. Dans le cas du système hybride commuté retenu, la
priorité est la satisfaction de la demande d’énergie à partir de l’énergie produite par le
champ photovoltaïque. La batterie est utilisée comme tampon d’énergie et de
puissance. En cas de surproduction, elle absorbe le surplus d’énergie ; inversement,
lorsque la production est insuffisante pour couvrir les besoins, elle restitue l'énergie
accumulée.

À l'aide des informations sur l'état de charge, l'onduleur chargeur génère un signal
de marche/arrêt à destination du groupe électrogène. Par ailleurs, il veille au respect
des temps de chauffe, de fonctionnement minimum et de refroidissement du

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

générateur. Cette fonction permet de limiter la fréquence de maintenance et


d’améliorer la longévité de ce dernier.

En cas de besoins plus importants, celui-ci est couvert directement par le


générateur diesel relié au système. Ceci augmente considérablement le rendement du
système et assure une longévité supérieure aux batteries en limitant leur débit
d'énergie. Pour limiter la consommation de combustible du groupe électrogène, ce
dernier doit être exploité de façon optimale et régulière. La puissance requise par les
consommateurs pouvant varier fortement, l'onduleur chargeur doit réguler le courant
du générateur diesel et adapter en permanence sa puissance à la charge.

En somme, les trois grandes fonctions que doivent assurer le système sont les
suivantes:

 Préserver en permanence la sécurité de fonctionnement du système, afin


d'assurer une alimentation électrique fiable des consommateurs ;
 Réduire au minimum les frais de combustible et d'entretien ;
 Optimiser la durée de vie des batteries et du générateur ;

Dans les systèmes d'alimentation électrique non connectés au réseau conventionnel,


l'extensibilité et le type de couplage des différents composants jouent un rôle
primordial. Étant donné que les charges à alimenter sont exclusivement à courant
alternatif ; deux architectures sont alors possibles :
 L’architecture mixte à couplage CC/AC
 L’architecture à couplage AC

3.1.2. Système à couplage CC/AC

Dans la plupart des cas, les systèmes hybrides classiques contiennent deux bus
[12] : le bus du courant continu pour les sources et charges à courant continu et les
batteries, et le bus du courant alternatif pour les générateurs et charges à courant
alternatif. Les sources d’énergies renouvelables peuvent être connectées au bus CC ou

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

au bus AC en fonction de la dimension et la configuration du système.


L’interconnexion entre les deux bus peut être réalisée par l’intermédiaire d’un
onduleur/redresseur ou d’un convertisseur bidirectionnel. L’architecture à deux bus est
présentée à la figure 3.1. Dans cette configuration, les batteries se chargent à la fois à
partir du bus AC et du bus DC.

Figure 3.1 : Architecture à deux bus CC/AC [6].

3.1.3. Système à Couplage AC

Dans cette architecture, toutes les sources de production sont reliées à un bus AC
via des convertisseurs sauf le générateur diesel. Ce système a été développé par
l’Institut National de l’Energie Solaire (ISET) de l’Université de Kassel et par
l’entreprise SMA technologie AG pour l’électrification des zones rurales [3].

Figure 3.2 : Architecture à couplage AC [3].

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Le couplage de tous les consommateurs et générateurs sur le bus AC permet de


réaliser des systèmes flexibles constitués de composants modulaires. En fonction de
l’application et des sources d’énergies disponibles, il est possible d’intégrer différentes
sources énergétiques aussi bien renouvelables que conventionnelles. De plus, face à
une augmentation de la demande, le système peut être facilement complété par des
générateurs de courant supplémentaires, ce qui augmente sa fiabilité (figure 3.3).

Dans cette architecture les batteries se chargent directement et exclusivement à


partir de l’énergie disponible sur le bus AC grâce à un onduleur bidirectionnel.

Figure 3.3 : Système hybride avec composants à couplage AC [34]

3.2. Dimensionnement du système

Pour effectuer le choix du système le plus optimal, onze cas de figures ont été
considérés pour chacune des architectures. En effet, dans un premier cas, on assure
l’alimentation du village avec un groupe électrogène, ensuite on simule neuf autres cas
où l’énergie produite est assurée par un système hybride PV/Diesel, et enfin, on
considère un dernier cas où la production électrique est exclusivement photovoltaïque.
Avant de réaliser les simulations avec le logiciel, une étape de dimensionnement des
composants du système s’avère indispensable.

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

3.2.1. Dimensionnement de la partie photovoltaïque

L’intérêt de combiner plusieurs autres sources d’énergies au générateur PV est de


diminuer essentiellement sa part de production d’énergie et par conséquent son coût à
l’acquisition. Ainsi, pour effectuer le dimensionnement de la partie photovoltaïque
d’un système d’énergie hybride, on utilise les formules de dimensionnement
habituelles pondérées d’un coefficient traduisant la part d’énergie minimale à fournir
par le générateur PV. C’est la variation de ce coefficient qui permet de déterminer le
système optimal. La puissance crête du système photovoltaïque se détermine avec la
formule suivante:

(3.1)

où représente la consommation journalière [kWh/j] ; : la part d’énergie à produire

par la partie renouvelable du système [%] ; : l’ensoleillement journalier


[kWh/m2/j] ; : le rendement du convertisseur [%] ; : le rendement de la
batterie [%] ; : le rendement du régulateur [%] ; : le coefficient de perte tenant
compte de la température des salissures, du câblage [%].

On souligne que lorsque le système PV fournit la fraction d’énergie, le groupe


électrogène, quant à lui, fournit ( ). Ce qui dénote de la complémentarité des
deux sources d’énergie.

Cependant, il n’existe aucune étude qui suggère un ratio de combinaison optimum


pour les systèmes hybrides PV/Diesel [15]. La plupart des auteurs choisissent la part
d’énergie à produire par le générateur PV entre 11 et 25% [35]. Dans le cas d’espèce,
divers pourcentages de combinaison ont été défini afin d’en dégager le plus rentable
pour la demande étudiée.
Le tableau 3.1 nous donne la taille du champ photovoltaïque pour les différents cas
considérés :

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Tableau 3.1 : Puissance crête du système.

POURCENTAGE 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
PUISSANCE
3,23 6,82 10,23 13,65 17,06 20,47 23,89 27,30 30,72 34,12
CRETE [kWc]

Les batteries sont dimensionnées pour accumuler le surplus d’énergie qu’ils


peuvent restituer ultérieurement. La capacité des batteries est obtenue à partir de la
formule (3.2) :

(3.2)

avec : la capacité des batteries [Ah] ;

: L’énergie accumulée par les batteries [Wh] ;

: la profondeur de décharge [%] ;

: le nombre de jour d’autonomie [j]

: la tension du système [V].

Le tableau 3.2 donne les résultats obtenus pour la capacité des batteries :

Tableau 3.2 : Capacités des batteries obtenues après dimensionnement.

POURCENTAGE 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Capacité [Ah] 998,3 1996,5 2994,8 3993,1 4991,3 5989,6 6987,8 7986,1 8984,4 9982,6

Deux jours d’autonomie ont été considérés pour les calculs. Les valeurs des autres
paramètres sont les suivantes : ; ; ;

3.2.2. Dimensionnement du groupe diesel

Le groupe diesel est le plus souvent dimensionné pour couvrir le pic de


consommation des appareils ; Cependant il est aussi important de dimensionner le
groupe de façon à le faire fonctionner à son point maximal, compris entre 70 et 90%
[9].

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Dans ce cas précis, la puissance maximale appelée par les consommateurs est
d’environ 13,7 kW. Il faut donc un groupe électrogène de puissance comprise entre
15,22 kW et 19,57 kW. Sur le marché Béninois on trouve des groupes diesels de 17,6
kW/ 22 kVa de marque CAT vendus par une société de la place. Ce type de générateur
a été choisi pour être couplé avec les systèmes PV. Dans le cas où l’énergie est fournie
exclusivement par un groupe électrogène, un générateur secours y est adjoint afin de
diminuer le temps de fonctionnement du générateur principal. Les caractéristiques
techniques de ces générateurs sont résumées à l’annexe des fiches techniques.

3.2.3. Choix des régulateurs et des convertisseurs

Le régulateur de charge ou contrôleur de charge, régule le niveau de l'énergie


stockée par les batteries afin d’éviter les surcharges ou les décharges trop
profondes des batteries. On les dimensionne le plus souvent par rapport au courant de
court-circuit des panneaux solaires, supposé être le plus grand courant prévisible dans
le circuit PV. Ainsi, le régulateur doit pouvoir supporter l’intensité suivante [36]:
(3.3)
avec : Intensité de court-circuit d’un panneau photovoltaïque ;

: Nombre de panneaux photovoltaïques

Ici le courant de court-circuit d’un module photovoltaïque vaut 8,35 A.

La puissance du convertisseur quant à lui se détermine grâce à la puissance


maximale appelée par les charges [36].
(3.4)

La précédente étape de dimensionnement permettra de choisir les différents


paramètres d’entrée du logiciel pour la simulation des deux architectures ci-dessus
présentées.

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

3.3. Modélisation du système sous le logiciel HOMER

La modélisation du système sous HOMER revient à construire le diagramme relatif


au système en sélectionnant les différents éléments le composant.

La figure 3.4 présente les diagrammes relatifs aux deux architectures du système
décrites précédemment dans les paragraphes 3.1.2. et 3.1.3.

(a) (b)
Figure 3.4 : Diagrammes représentants l’architecture du système sous HOMER. (a)
Couplage mixte CC/AC, (b) Couplage AC.

3.4. Simulation du système

Dans l’environnement du logiciel, on définit les caractéristiques du site


d’implantation et les données du système à étudier tels que : le potentiel d'énergie
renouvelable disponible, les coordonnées du site, la demande à satisfaire, la durée de
vie des composants et leurs caractéristiques. Egalement on fixe des contraintes de
fonctionnement tels que :

 La part d’énergie à produire par la partie renouvelable du système. Il a été


retenu les proportions suivantes : 0%, 10%, 20%, 30%, 40%, 50%, 60%, 70%,
80%, 90% et 100% afin d’effectuer une étude comparative des systèmes et de
dégager le système optimal.
 Aucun déficit énergétique n’est permis au cours de la durée d’exploitation du
système, pour le profil de charge choisi.

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Les hypothèses de simulation sont les suivantes :

 Ensoleillement moyen : 5,85 kWh/m²/jour ;


 Coût du gasoil : 1,3$ (650 FCFA, coût du mois d’Octobre 2012).
 Coût de maintenance du groupe diesel : 0,5$ par heure de fonctionnement
(250FCFA/h) [35].
 Taux d’actualisation : 8 % [15].

Pour la simulation du système, les panneaux photovoltaïques sont de type KD-


180GH-2PU du constructeur KYOCERA. Les batteries sont de type surrette 4 KS 25P
du constructeurs Rolls batteries. Ce sont des batteries de grande capacité 1900Ah et de
décharge profonde pouvant aller jusqu’à 60%. Les caractéristiques techniques de ces
composants sont données dans la fiche technique de l’annexe.

La simulation est réalisée sur la durée d’une année avec un pas de temps de
1 heure. La durée de vie du système est fixée à 20 ans.

Pour chacun des pourcentages de simulations, le logiciel HOMER propose une


série de combinaisons économiquement et techniquement faisable. Le choix du
système optimal sera fait sur la base du principe d’Ashok [14], c'est-à-dire en
minimisant le coût du système sur son cycle de vie (le coût actuel net du système).

3.5. Résultat de la simulation

Les résultats ainsi générés sont traités à travers la mise en place de critère de
comparaison et d’indices de performances bien définis. Le traitement de ces résultats
permettra de déterminer dans quelles conditions le système est rentable lors de son
fonctionnement.

3.5.1. Evaluation technique du système

Les tableaux 3.3 et 3.4 présentent de façon sommaire les paramètres techniques de
fonctionnement du système après simulation :

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Tableau 3.3 : Evaluation technique du système AC.

Paramètres 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Puissance PV [kWc] 0 4 7 9 13 16 19 23 27 31 35
Puissance du GD [kW] 25,2 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 -
Nombre de batteries 0 12 12 24 24 24 24 36 48 48 72
Energie totale produite
56 686 44979 46856 46 715 49260 51056 54053 56685 55658 59313 59169
[kWh/an]
Consommation du groupe
19280 12266 11070 9382 8079 7261 6686 5255 2799 1793 -
[L/an]
Nombres d'heures de
fonctionnement du groupe 8760 4345 4095 2030 1765 2007 1804 1439 762 486 -
Diesel [h/an]
Rendement du Groupe
29,30% 30,7% 30,7% 32,8% 32,8% 31,9% 32% 31,9% 31,9% 32% -
Diesel [%]
Durée de vie du groupe 2 ans 7 4 ans 7 4 ans 9 ans 10 11 ans 3 11 ans 1 13 ans
10 ans 20 ans 20 ans -
électrogène mois mois 10 mois mois mois mois 10 mois
durée de vie des batteries
- 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
[ans]
Emission de CO2 [kg/an] 52636 33487 30733 25615 22056 19824 18255 14347 7641 4895 -

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Tableau 3.4 : Evaluation technique du système à couplage Mixte.

Paramètres 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Puissance PV [kWc] 0 4 7 9 13 16 20 24 27 31 35
Puissance du GD [kW] 25,2 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 -
Nombre de batteries 0 12 12 24 24 24 24 36 48 48 72
Energie totale produite
56 686 46265 46617 46783 48983 50804 55278 57236 54510 58032 59169
[kWh/an]
Consommation du groupe
19280 12828 11225 9517 8159 7347 6618 5157 2750 1742 -
[L/an]
Nombres d'heures de
fonctionnement du groupe 8760 4745 4015 2097 1834 2005 1762 1414 767 480 -
Diesel [h/an]
Rendement du Groupe
29,30% 30,4% 30,6% 32,8% 32,7% 31,9% 32% 31,9% 31,8% 31,9% -
Diesel [%]
9 ans
Durée de vie du groupe 2 ans 7 4 ans 2 4 ans 11 9 ans 6 10 ans 11 ans 4 14 ans
11 20 ans 20 ans -
électrogène mois mois mois mois 10 mois mois 1 mois
mois
durée de vie des batteries
- 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
[ans]
Emission de CO2 [kg/an] 52636 35023 30 646 25984 22276 22058 18067 14078 7508 4756 -

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

3.5.1.1. Analyse comparative des deux architectures avec le "tout diesel" et


le "tout photovoltaïque"

La demande annuelle de 41,8MWh, est satisfaite quelques soit l’architecture et la


combinaison de système choisi.

Comparativement à un système "tout diesel", Ces résultats montrent, en effet, que


l’association d’un système photovoltaïque à un groupe électrogène pour la production
d’électricité permet de:

 réduire la consommation en combustible ;


 diminuer l’émission des gaz à effet de serre ;
 réduire le temps de fonctionnement du groupe électrogène.

L’économie réalisée en matière de carburant dépend, cependant, du ratio de


combinaison entre les deux sources d’énergie. Le tableau 3.6 résume la quantité de
combustible épargnée en associant les deux sources énergétiques :

Tableau 3.5 : Quantité de combustible, en litre, économisée chaque année.


Pourcentage 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Système à
0 7014 8210 9898 11201 12019 12594 14025 16481 17487 19280
couplage AC
Système à
couplage 0 6452 8055 9763 11121 11933 12662 14123 16530 17538 19280
mixte

Plus on tend vers un système 100% photovoltaïque, plus cette économie tend à être
maximale.

La combustion de chaque litre de diesel produit 2,7 kg de CO2 [4]. Ceci lie les
émissions de CO2 du système à la quantité de combustible fossile consommée. Le
tableau 3.7 présente la quantité de CO2 évitée, chaque année, lorsqu’on réalise
l’hybridation PV/Diesel/batterie :

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Tableau 3. 6 : Quantité de CO2, en tonne, évitée chaque année.

Pourcentage 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Système à
couplage 0 19,14 21,90 27,02 30,58 32,81 34,38 38,29 44,99 47,74 52,63
AC
Système à
couplage 0 17,61 21,99 26,65 30,36 30,57 34,56 38,56 45,13 47,88 52,63
mixte

Les figures 3.5 et 3.6 illustrent l’évolution de la consommation et de l’émission de


CO2 en fonction de la part d’énergie produite par la partie photovoltaïque du système.

4
x 10
2 100

1.8 90
Consommation en gasoil [l/an]
Emission de CO2 [t/an]
1.6 80

1.4 70
Consommation en gasoil [l/an]

Emission de CO2 [t/an]


1.2 60

1 50

0.8 40

0.6 30

0.4 20

0.2 10

0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fraction minimale d'énergie produite par la partie renouvelable du système [%]

Figure 3.5 : Evolution de la courbe de consommation et émission d’un système à


couplage AC.

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

4
x 10
2 100
Consommation en gasoil[l/an]
Emission de CO2 [t/an]
1.8 90

1.6 80

1.4 70
Consommation en gasoil[l/an]

Emission de CO2 [t/an]


1.2 60

1 50

0.8 40

0.6 30

0.4 20

0.2 10

0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fraction minimale d'énergie produite par la partie renouvelable du système [%]

Figure 3.6 : Evolution de la courbe de consommation et émission d’un système à


couplage mixte.

De l’analyse des figures 3.5 et 3.6, il ressort que l’évolution de la consommation


du système en combustible est une fonction décroissante de la part d’énergie minimale
produite par le générateur photovoltaïque.

Toutes choses étant égales par ailleurs, lorsqu’on tend vers un système "tout
photovoltaïque", la taille des batteries doit être augmentée. Le problème majeur d'une
telle configuration est la gestion des batteries à la fin de leur durée de vie. Il n’existe
actuellement aucune politique, concernant le recyclage des batteries en Afrique sub-
saharienne [15] et cet aspect particulier du problème environnemental est considérable.
Dans le cas d’espèce, le tableau 3.7 montre la quantité de batteries qu’on évite de
rejeter dans la nature avec un système hybride PV/Diesel/Batterie :

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Tableau 3.7 : Quantité de batteries évitées.

Pourcentage 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Système à
72 60 60 48 48 48 48 36 48 48 0
couplage AC
Système à
couplage 72 60 60 48 48 48 48 36 48 48 0
mixte

De même on est obligé d’augmenter la puissance du générateur photovoltaïque.


Les tableaux 3.3 et 3.4 présentent l’évolution de la puissance crête du générateur PV
dans les systèmes d’énergies hybrides considérés.

Soulignons également que le nombre d’heures de fonctionnement du générateur


diesel diminue avec l’augmentation de la fraction minimale d’énergie à produire par le
système PV. Cette diminution a pour conséquence la réduction de la fréquence de
maintenance du groupe diesel. Quant au rendement du générateur diesel, il s’améliore
lorsqu’on réalise la combinaison PV/Diesel/Batteries. Toutefois, ce rendement atteint
ses valeurs optimales à 30% et 40% de pénétration photovoltaïque pour chacune des
deux architectures (Tableaux 3.4 et 3.5).

Ainsi, les systèmes d’énergie hybride semblent être un compromis technique et


environnemental entre les systèmes photovoltaïques et les centrales diesels.

3.5.1.2. Analyse comparative des deux architectures

L’analyse des données obtenues après simulation, révèle que les deux architectures
présentent le même comportement à quelques différences près. En effet, quelle que
soit l’architecture considérée, la quantité de CO2 rejetée, la consommation et le temps
de fonctionnement du groupe diesel diminuent à mesure que la fraction d’énergie
produite par le générateur PV augmente. A puissance crête égale, le système à
couplage AC consomme moins de carburant que le système à couplage mixte. Par
exemple, lorsqu’on considère le cas où la proportion d’énergie minimale produite par
le générateur photovoltaïque est de 30%. La puissance crête obtenue pour les deux
architectures est la même (9 kWc). Cependant la consommation en carburant varie en

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

fonction de l’architecture adoptée. Ceci se justifie par les pertes de conversion. En


effet, avec le système à couplage AC la puissance à la sortie des panneaux solaires est
directement convertie en courant alternatif et disponible immédiatement sur le bus AC.
La disponibilité immédiate de la puissance des panneaux solaires sur le bus AC limite
la puissance que doit débiter le générateur diesel et par la même occasion sa
consommation. Par contre avec un système à couplage mixte, la puissance de sortie
des panneaux solaires subit deux pertes de conversion avant de parvenir au bus AC.
Une première perte dans le régulateur de charge et une seconde dans l’onduleur
bidirectionnel (figures 3.1 et 3.2).

3.5.2. Evaluation économique

L’amélioration de la consommation globale du générateur diesel, l’augmentation


de sa durée de vie et la diminution de son temps de fonctionnement affectent
généralement le coût d’exploitation du système. Comme décrit dans le chapitre
précédent, le coût actuel net prend en compte non seulement le coût d’investissement
du système, mais également tous les coûts d’exploitation liés à la maintenance et au
remplacement des principaux composants du système. Le but de l’optimisation est
d’obtenir un système au moindre coût tout en assurant une alimentation sans
interruption de la charge.

Les tableaux 3.8 et 3.9 présentent le coût d’investissement, le coût sur le cycle de
vie des systèmes et le coût actualisé du kilowattheure des différents systèmes
considérés :

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Tableau 3.8 : Evaluation financière du système à couplage AC.

Pourcentage 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Investissement initial
11 791 500 26 590 500 33 424 000 47 205 000 56 316 000 63149 500 69 983 000 88 319 500 106 656000 115 767 000 128 368 500
[FCFA]
Coût annuel actualisé de
18558500 12935000 11817000 9376500 8302500 7975500 7430500 6632000 4916000 4074500 3658500
maintenance [FCFA/an]
Coût actuel net du système
194000000 153587000 149445000 139265500 137829000 141454500 142936500 153432000 154924500 155773000 164289500
[FCFA]
Coût actualisé du
kilowattheure 481 372,5 362,5 338 334,5 343 347 372,5 376 378 400
[FCFA/kWh]

Tableau 3.9 : Evaluation financière du système à couplage mixte.


Pourcentage 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Investissement initial
11 791 500 26 590 500 33424000 47205000 56316000 65385000 74496000 90597000 106656000 115767000 128368500
[FCFA]
Coût annuel actualisé de 18558500 13669000 11947000 9528500 8413500 8029000 7350000 6545500 4888000 4037500 3658500
maintenance [FCFA/an]
Coût actuel net du système 194000000 164289500
160796500 150720500 140759000 138920000 144217000 146659500 154861000 154647500 155408500
[FCFA]

Coût actualisé du 481 390 365,5 341,5 337 350 356 376 375 377 400
kilowattheure [FCFA/kWh]

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

3.5.2.1. Analyse comparative des deux architectures avec le "tout diesel" et


le "tout photovoltaîque"

On considère le cas du village type de Dougoulaye situé à 40 km du réseau


conventionnel. L’alimentation de ce village coûterait environ 600 000 000 FCFA pour
l’extension du réseau, à raison d’environ quinze millions FCFA par kilomètre de
réseau HTA (Source : A.B.E.R.M.E., M.I.E.R.T.). Quant à l’option des groupes
électrogènes, l’investissement revient à 194 millions FCFA pour l’achat et
l’exploitation sur 20 ans (tableau3.8). La production d’énergie décentralisée à partir
de générateur diesel revient environ trois fois moins chère qu’une extension du réseau
pour alimenter ce village. A cet aspect coût doit être ajouté la non-qualité de l’énergie
fournie par le réseau en période de saison sèche (délestage, baisse de tension).

Toutefois, il faut souligner que le "tout diesel" induit une consommation excessive
d’énergie fossile (tableau 3.4 et 3.5) et la nécessité d’opérations d’entretien et de
maintenance régulières. De plus, l’utilisation à plein temps des générateurs diesels
limite leur durée de vie. Ces conditions sont à la base des coûts considérables
qu’engendre l’exploitation de ces générateurs comparativement à leur coût
d’acquisition.

La figure 3.7 illustre l'allure du coût actuel net sur le cycle de vie des différents
systèmes d’énergies hybrides considérés, comparativement à un système diesel.

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Figure 3.7 : Coût actuel net de différents systèmes hybrides et des centrales
thermiques.

La surface délimitée par les courbes (C) et (E) représente la plage d’économie
réalisable, lorsqu’on considère un système à couplage mixte au détriment des
générateurs diesels. De même, l’aire entre la courbe (D) et (E) détermine la marge
d’économie réalisable, lorsqu’on choisit un système à couplage AC au lieu d’un
système ‘’tout diesel’’.

Le tableau 3.10 permet de chiffrer ces économies pour les différentes


configurations considérées pour notre simulation par rapport à l’utilisation des groupes
électrogènes:

Tableau 3.10 : Economies réalisables, en million de FCFA, par rapport à l’utilisation


des groupes électrogènes.

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Pourcentage 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Système à
40,4 44,56 54,73 56,17 52,56 51,06 40,57 39,08 38,23
couplage AC
Système à
33,20 43,28 53,24 55,08 49,78 47,34 39,14 39,35 38,59
couplage mixte

On remarque qu’avec seulement une proportion de 10 % d’énergie minimale produite par le générateur photovoltaïque, on fait
baisser de 20,8 % le coût de production énergétique pour le couplage AC. Pour un système à couplage mixte on baisse ce coût de
17,12 %. Le coût optimal de production est obtenu en réalisant une combinaison des deux sources avec 40 % de production
photovoltaïque. Une combinaison à 40 % diminuerait, en effet, le coût de production de 28,4 % dans le cas d’un système à couplage
mixte et de 28,9 % dans le cas d’un système à couplage AC.

De plus, le choix d’un système de production d’énergie hybride avec 40 % d’énergie solaire, réduirait les dépenses d’environ
77 % par rapport à une extension du réseau conventionnel pour l’alimentation du village type choisi.

Le tableau 3.11, quant à lui, permet de chiffrer les économies réalisables pour les différentes configurations considérées pour
notre simulation par rapport à l’utilisation des centrales photovoltaïques:

Tableau 3.11 : Economies réalisables, en million FCFA, par rapport à une centrale solaire.
Pourcentage 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Système à
10,7 14,84 25,02 26,46 22,83 21,35 10,85 9,36 8,51
couplage AC
Système à
3,49 13,56 23,53 25,36 20,07 17,63 9,42 9,64 8,88
couplage mixte

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Enfin, l’usage exclusif du photovoltaïque entraîne un accroissement du coût de


production jusqu’à 16,11 % du coût optimum atteint au taux de 40% dans le cas d’un
couplage AC. Dans le cas d’un système à couplage mixte cette augmentation est de
15,44 %.

De ces analyses, il ressort qu’une production électrique décentralisée, à partir des


groupes électrogènes, reviendrait nettement moins chère qu’une extension du réseau
conventionnel à ce village. De même, la production à partir d’une centrale
photovoltaïque serait encore plus intéressante. Cependant, la combinaison de ces deux
systèmes énergétiques se révèle être plus rentable.

3.5.2.2. Sensibilité du système face à une hausse du prix du carburant

L’inconvénient majeur des générateurs diesels et des systèmes d’énergie hybride


PV/Diesel/batterie est la sensibilité de leur coût de revient à la fluctuation du prix du
pétrole. Etant donné que ces systèmes utilisent du gasoil, la variation du prix du baril
de pétrole a un impact direct sur le coût actuel net sur leur cycle de vie. Pour montrer
l’impact du coût du gasoil sur le coût sur le cycle de vie du système, divers scénarios
ont été simulés. Les figures 3.8 et 3.9 mettent en évidence le comportement du coût
actuel net de chacun des systèmes face à la variation du coût du carburant :

Figure 3.8 : Variation du coût actuel net en fonction du prix du carburant. (Système à
couplage AC).

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Figure 3.9 : Variation du coût actuel net en fonction du prix du carburant. (Système à
couplage mixte).

Ces figures montrent que le coût sur le cycle de vie des systèmes hybrides et diesel
augmente, plus ou moins, de façon linéaire avec l’augmentation du prix du carburant.
Dans l’hypothèse d’une variation linéaire du coût sur le cycle de vie du système, la
pente de chaque courbe permet de mieux cerner l’impact de l’augmentation du prix du
combustible sur ce coût. En effet, la pente traduit la variation sensible du coût lorsque
le prix du litre de carburant augmente d’une unité. Le tableau 3.12 donne la pente de
chacun des systèmes simulés :

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Tableau 3.12 : Sensibilité du système à la hausse du prix de gasoil.


Pourcentage Système à couplage AC Système à couplage mixte
0% 189290 189290
10% 120430 125950
20% 108690 110210
30% 92120 93450
40% 79310 80080
50% 71300 72130
60% 65650 64980
70% 51600 50630
80% 27480 27000
90% 17600 17100
100% 0 0

Par exemple à 30% de part d’énergie produite par le générateur PV, on note une
pente de 92120 pour les systèmes à couplage AC. Ce qui veut dire que le coût actuel
net du système augmente de 92120 FCFA quand le prix du litre de gasoil augment
d’un franc CFA.

Cependant il faut remarquer qu’au fur et à mesure que la part de production du


générateur PV dans le système croît, la pente de la courbe du coût actuel net diminue.
Pour un système à couplage AC, à 20% de part d’énergie produite par le générateur
PV on s’expose à une augmentation du coût actuel net de 108690 FCFA lorsque le
coût du gasoil augmente d’une unité. Alors qu’avec 80% de part d’énergie produite
par le solaire on assiste à une augmentation de 27480 FCFA pour les systèmes AC.

Au cours de la conception d’un système d’énergies hybrides, il faut alors chercher


à minimiser le plus possible la part d’énergie produite par le générateur diesel. Ceci
permettra d’éviter, autant que possible, de subir les effets de l’augmentation du prix du
litre de combustible. Autrement dit, dans la réalisation des systèmes d’énergie hybride

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PV/Diesel/Batteries, il faudra tenir compte des fluctuations des prix du pétrole avant
de faire le choix du ratio de combinaison.

3.5.3. Choix du système pour l’alimentation électrique du petit village de


Dougoulaye

Le choix d’une configuration parmi toutes celles que nous avons simulées pour
l’alimentation du village type se fera essentiellement sur la base du coût sur le cycle de
vie du système mais également sur la quantité de gaz à effet de serre émise par le
système et sa sensibilité au coût du litre de gasoil.

D’après la figure 3.7, les systèmes à couplage AC semble être les plus rentables.
Toutefois le système à couplage AC avec 40% de part d’énergie produite par le
système photovoltaïque est celle choisie pour l’alimentation du village type. En effet,
cette configuration offre le coût sur le cycle de vie du système le plus optimal et
également le plus faible coût actualisé du kilowattheure (tableau 3.8).

Pour alimenter une Population de 750 habitants répartit dans 130 foyers avec un
système hybride PV/Diesel/Batteries, on a besoin :

 d’un générateur photovoltaïque de 13 kWc orienté sud avec une inclinaison


de 10° ;
 d’un groupe diesel de 17,6 kW/22 kVa, à remplacer une fois ;
 de 24 batteries de 4V/1900Ah, à remplacer une fois ;
 de convertisseur bidirectionnel de 9 kW.

Avec ce système, on réduit les consommations de combustible de 11 201 litres et


les émissions de CO2 de 30,5 tonnes avec un coût de revient du kWh de 334 FCFA
(0,51€/kWh).

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3.6. Comportement des différents composants du système choisi


3.6.1. Le générateur photovoltaïque

La puissance débitée par le générateur photovoltaïque est fonction de


l’ensoleillement. Les paramètres de fonctionnement de ce générateur au cours de
l’année se présentent comme indiqué au tableau 3.13. La figure 3.10 illustre les profils
de puissances journalières moyennes.

Tableau 3.13 : paramètre de fonctionnement du générateur photovoltaïque.


Variable Valeurs
Heures de fonctionnement 4 328 h/an
Puissance minimale 0 kW
Puissance maximale 11,6 kW
Energie moyenne journalière 61,5 kWh/j
produite
Production annuelle 22440 kWh/an

Figure 3.10 : Profil de puissances journalières moyennes produites par les panneaux
solaires.

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

La production du générateur photovoltaïque, est nulle au cours de la nuit, période où


nous enregistrons le pic de consommation (20h à 23h), ce qui justifie le recours au
groupe électrogène et aux batteries de stockage. En cours de journée, on enregistre des
pics de production le plus souvent à midi. A cette période le générateur photovoltaïque
et les batteries assurent en majorité l’alimentation des charges.

La durée de production du générateur est d’environ 12 h (de 6h à 18h) en moyenne


par jour. Les valeurs les plus faibles de production sont enregistrées au cours des mois
de Juillet, d’Août et de septembre. Par contre on enregistre les valeurs les plus élevées
au cours des mois d’indices de clarté et d’irradiation moyenne élevés. Le tableau 3.14
donne la puissance moyenne mensuelle produite par le système photovoltaïque :

Tableau 3.14: Puissances moyennes mensuelles du PV.


Mois Jan. Fév. Mar. Avr. Mai Juin Jui. Août Sep. Oct. Nov. Dec.
Pmoy[kW] 2,81 2,83 2,79 2,6 2,52 2,37 2,18 2,09 2,33 2,66 2,76 2,81

3.6.2. Fonctionnement du générateur diesel

Le générateur diesel est appelé à fonctionner selon les besoins du site ; ceci
comprend la possibilité de fonctionnement à pleine charge comme à charge partielle.
Sa marche ou son arrêt sera fonction de la demande, de l’état de charge des batteries et
de la production du générateur photovoltaïque. Le combustible utilisé est le gasoil dont
les propriétés sont données au tableau 3.15. Quant aux paramètres de fonctionnement
de générateur diesel au cours d’une année de simulation, ils sont donnés au tableau
3.16. Les puissances journalières moyennes délivrées, pour chaque mois de l’année,
sont représentées par les courbes de la figure 3.11.

Rédigé par : Isdeen YAYA NADJO, 5e Promotion EPAC/GME 90


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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Tableau 3.15: Propriétés du combustible [36].


Propriétés Valeur
PCI 42,89 MJ/kg
Masse volumique 850 kg/ m3
Pourcentage Carbone 88 %
Pourcentage Soufre 0,05 %
Prix 650 FCFA (1,3$)

Tableau 3.16 : Paramètres de fonctionnement annuel du générateur diesel

Variables Couplage AC
Heures de fonctionnement 1765 h/an
Durée de vie 11 ans 3mois
Puissance moyenne délivrée 15,2 kW
Puissance maximale délivrée 17,6 kW
Consommation annuelle 8029 L
Rendement électrique moyen 32,8 %

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Figure 3.11: Puissances journalières moyennes délivrées par le diesel.

A partir des courbes de la figure 3.11, on remarque que les profils de puissance
journalière moyenne sont caractérisés par deux pics de puissance. Le pic de puissance
qui a lieu entre 20 h et 23h se justifie par le fait que cette période est marquée par une
charge électrique maximale (heure de pointe) et une production photovoltaïque nulle.
Par contre, le second pic de puissance qui survient en début de journée est plutôt dû à :
 Une augmentation de la charge électrique,
 Un faible taux de charge des batteries,
 Une production très faible (voire nulle) du générateur photovoltaïque.

Cependant en journée, la production du générateur diesel est quasiment nulle. Ceci


traduit que la production du générateur PV est maximale.

La production du générateur diesel est donc fonction du potentiel renouvelable du


site. La production moyenne mensuelle du générateur diesel se présente comme suit
(tableau 3.) :

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Tableau 3.17 : Puissances moyennes mensuelles du groupe électrogène.


Mois Jan. Fév. Mar. Avr. Mai Juin Jui. Août Sep. Oct. Nov. Dec.
Pmoy
2,94 2,92 2,94 2,96 3 3,11 3,31 3,45 3,33 2,91 2,88 2,94
[kW]

3.6.3. Batteries

L’installation peut fonctionner sans système de stockage. Les batteries ont donc
pour rôle d’optimiser les paramètres de fonctionnement du système, dans le sens de
stocker l’excès de production d’énergie et de minimiser l’énergie produite par le
générateur classique. Ceci permet également de minimiser la consommation du
combustible et les émissions de gaz. Le tableau 3.18 présente les paramètres de
fonctionnement des batteries :
Tableau 3.18: paramètres de fonctionnement des batteries.

Variables Couplage AC

Durée de vie 10 ans

Autonomie des batteries 22,8 h

Capacité nominale des batteries 182 kWh

Perte d’énergie 1827 kWh/an

Le système de stockage représente l’élément le plus sensible dans le système


hybride PV/diesel/Batterie. L’évolution de son état de charge est donc importante et
est présentée par la figure 3.12 pour une année de simulation :

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Figure 3.12 : Etat de charge moyenne journalière des batteries.

On remarque bien que l’état de charge SOC des batteries ne dépasse pas la borne
minimale autorisée SOCmin (40% ici). En effet, la stratégie de fonctionnement choisie
et décrite dans le paragraphe 1.1 évite à la batterie des décharges profondes. L’état de
charge des batteries dépasse rarement le seuil des 50% durant toute l’année parce que
le groupe diesel démarre en cas de hausse de demande ou en cas de niveau de batterie
faible. Durant toute l’année, l’état de charge des batteries varie entre un minimum de
56,9% et un maximum de 93%.

La figure 3.13 illustre la distribution fréquentielle de l’état de charge des batteries


au cours de l’année :

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Figure 3.13 : Distribution fréquentielle du parc de batterie.

Cette distribution fréquentielle montre que le taux de décharge des batteries se


concentre entre 75% et 90% durant toute l’année et descend très rarement en dessous
des 60%. Par contre, ce taux de décharge peut atteindre des niveaux critiques suite à
des jours consécutifs d’ensoleillement exceptionnellement faible. Toutefois, cette
situation survient rarement puisque le groupe diesel assure le relais en fourniture
énergétique en cas de déficit.
La figure 3.14 montre le profil de l’état de charge des batteries :

Figure 3.14 : Profil de l’état de charge moyen des batteries pour la configuration
choisie.

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

Le profil de la distribution journalière moyenne de l’état de charge est relativement


semblable pour tous les mois à des différences de valeurs près. L’état de charge
journalière moyenne est caractérisé par deux minima, un en début de journée au
environ de 7 h et un autre vers19 h. Ces deux valeurs minimales de l’état de charge de
la batterie se localisent juste avant les deux pics de production du groupe diesel. Ces
valeurs minimales témoignent le fait que le système de stockage ait fourni de l’énergie
au système, le temps que le groupe diesel ne démarre. Il est à remarquer également que
ces deux minima se situent à des périodes où la production du générateur
photovoltaïque est faible voire nulle.
Toutefois, entre 7 h et 16 h, la courbe de l’état de charge des batteries est
croissante, c’est la période de charge. On note également une autre période de charge
après le second démarrage de la journée du groupe diesel.

3.7. Etude du fonctionnement du système choisi


3.7.1. Production et consommation d’énergie

Pour un besoin annuel de 41,975 MWh, la production annuelle d’énergie se


présente comme suit :
Tableau 3.19: production énergétique annuelle par composant.
Composants Couplage AC Pourcentage

Système photovoltaïque 22,44 MWh/an 45,6%


Groupe diesel 26,82 MWh/an 54,4%
Energie Totale Produite 49,26 MWh/an 100%

On remarque que plus de 40% des besoins énergétiques du site sont assurés par le
générateur photovoltaïque. Il faut noter aussi que la fraction d’énergie assurée par le
système solaire, est une moyenne annuelle qui n’est pas constante sur toute l’année ;
elle est liée à la variabilité de l’irradiation solaire. Les mois les mieux ensoleillés
correspondent à une production importante du générateur photovoltaïque ce qui
implique une faible production du groupe diesel et inversement. Ce qui s’illustre à

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

travers la figure 3.15. En Février par exemple, la production énergétique est d’environ
3866,22 kWh dont 1902,16 kWh est produit par le générateur PV, soit 49,19 % de
pénétration photovoltaïque. Au mois d’Août, caractérisé par une forte couverture
nuageuse, on assiste à une production de 4129,57 kWh avec une production de
1558,53 kWh du générateur PV, soit 37,74 %. Ces résultats montrent que la fraction
d’énergie produite par la partie renouvelable du système est fonction des conditions
climatiques du milieu d’implantation.

Figure 3.15: Puissance moyenne mensuelle produite par chaque source d’énergie.

3.7.2. Interaction entre le générateur photovoltaïque, le générateur


diesel et les batteries

Dans ce paragraphe, nous développerons l’interaction qui règne entre les


différentes sources d’énergie. Pour mener cette analyse, nous allons choisir parmi les
jours types proposés par Klein (tableau 2.1).

La figure 3.16 montre le fonctionnement du système le 17 Janvier et le 16 Août :

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

(a) (b)
Figure 3.16: Evolution horaire de la demande, de la puissance photovoltaïque, de
l’état de charge du parc de batteries et du générateur diesel pour deux jours typiques
(17 Janvier et 16 Août).

Pour procéder à l’analyse du comportement du système, les quatre zones définies


au chapitre 2 seront considérées :

 De 00 h à 06h : Période de la journée où la demande est relativement très faible.


Au cours de cette période, la production des deux principales sources d’énergie
du système est nulle. Ce sont les batteries d’accumulateurs qui assument la
satisfaction de la demande.
 De 06 h à 09h : période caractérisée par un pic de la demande; une production
du générateur photovoltaïque relativement faible et des batteries
d’accumulateurs en décharge. Dans ces conditions, le groupe diesel est alors
démarré pour combler le déficit énergétique du système.
 Entre 09 h et 18 h : la demande énergétique est satisfaite par le système
photovoltaïque et les batteries d’accumulateurs.
 Entre 18 h et 24 h : la demande est assez importante (heure de pointe) ; la
production du générateur PV est nulle et les batteries ne peuvent assumer toutes
seules la satisfaction de la demande. Le groupe électrogène est alors mis en
marche pour la satisfaction des besoins.

Les différences fondamentales à noter entre le comportement des diverses sources


d’énergie, pour ces deux jours, sont :

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

 La puissance débitée par le générateur photovoltaïque : Le 17 janvier la


puissance maximale de ce générateur est d’environ 11 kW contre 6 kW le 16
Août.
 L’état de charge des batteries. Il faut remarquer que l’état de charge des
batteries du 16 Août est inférieur à celui des batteries le 17 Janvier. Le faible
état de charge des batteries enregistré en Août est dû au fait qu’il s’agit du mois
le moins ensoleillé. Ce qui a pour conséquence l’augmentation de la
sollicitation du groupe électrogène (figure 3.15) au cours de ce mois.

3.7.3. Importance de la batterie dans le système.

Dans cette section on a supprimé les batteries du système choisi afin de voir son
comportement. L’impact direct de cette action est l’augmentation du temps de
fonctionnement du générateur diesel ce qui implique l’augmentation de la
consommation en combustible et une perte énorme d’énergie. Le tableau 3.20 résume
le comportement du système sans batteries:

Tableau 3.20: Paramètres de fonctionnement du système en absence de batteries.


Paramètres Variables
Production PV 22440 kWh /an
Production du groupe diesel 42273 kWh/an
Energie annuelle total produite 64321 kWh/an
Energie annuelle perdue 22936 kWh
Consommation du groupe diesel 14187 L/an
Temps de fonctionnement 6137 h/an
Rendement du groupe diesel 29,4%
Emission de CO2 38732 kg/an

A cela s’ajoute le coût d’exploitation du système qui passe de 137 829 000 FCFA
à 173 888 000FCFA soit une augmentation de 26,16 %.

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Chapitre 3 : Etudes conceptuelles et simulation du système

La figure 3.17 montre le comportement d’un système au cours d’un jour type de
la semaine.

(a) (b)
Figure 3.17: Figures comparatives entre un système sans batterie et un système avec
batterie. (a) système sans batterie, (b) système avec batterie.

On remarque aisément que durant la journée du 14 novembre, avec un système


hybride PV/Diesel/Batterie le générateur diesel ne démarre qu’à 19 h 30 min et
s’arrête aussitôt que la période de pic de consommation soit passé. Dans ce système,
les batteries stockent le surplus d’énergie généré par le système qu’elles restituent
lorsque la demande est faible. Ainsi, entre 00 h et 07 h, ce sont les batteries qui
assument en majorité l’alimentation des récepteurs puis entre 16 h et 18 h lorsque les
panneaux solaires sont en baisse de puissance.

En absence de batteries dans le système, c’est le groupe diesel qui prend le relais
automatiquement chaque fois que la demande devient supérieure à l’énergie produite
par les panneaux solaires, ce qui justifie les résultats présentés au tableau 3.20.

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Chapitre 4 : Etude de réalisation

4. Etude de réalisation

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Chapitre 4 : Etude de réalisation

L’étude de réalisation de la centrale porte essentiellement sur l’exécution des


travaux et la détermination de sa durée optimale. Egalement dans ce chapitre nous
ferons un devis estimatif des équipements et une analyse de rentabilité financière de
l’installation.

4.1. Déroulement des travaux et durée d’exécution [45]

Pour la réalisation d’une centrale hybride, plusieurs travaux sont à exécuter les uns
après les autres ou parfois simultanément. Cette partie se charge de déterminer la
chronologie d’exécution de ces travaux.

La première étape dans la réalisation est l’entente entre les deux parties concernées
par ce travail (le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage). Cet accord se traduit par des
échanges de documents administratifs. Cette étape peut durer 30 Jours.

La deuxième partie est la préparation du chantier, elle consiste à déblayer les


obstacles et à niveler le sol et éventuellement ouvrir une voie d’accès. La durée
approximative est de 40 jours.

La troisième étape est la commande des appareils :

- Commande à l’extérieur des onduleurs, des batteries, des panneaux


photovoltaïques, 120 jours.
- Commande locale du groupe électrogène, et des supports de panneaux, nous
prévoyons 60 jours.

La quatrième étape est celle d’exécution des travaux sur le terrain :

- Génie civil :
 Tracé du terrain, 10 jours,
 Construction des socles pour les panneaux, 60 jours,
 Construction de la salle des machines, qui contient un bureau de
contrôle, abritera les batteries, les onduleurs et contrôleurs de charge, 30
jours.
- Pose des équipements :

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Chapitre 4 : Etude de réalisation

 Repérage de l’emplacement de chaque équipement, 1 jour.


 Pose réelle des panneaux, installation de la banque de batteries et des
onduleurs, et du groupe électrogène elle durera environ 15 jours.
 Raccordement de équipement, 5 jours.
- Inspection et contrôle générales, 2 jours.
- Première mise en route et réglages, 1 jour.
- Tests et essais de la centrale, 30 jours.

4.2. Détermination de la durée optimale d’exécution des travaux

Les différentes tâches à réaliser dans le cadre de cette réalisation sont mentionnées
dans le tableau suivant :

Tableau 4.1: Différentes tâches et leurs antécédents [45].

N° Description de la tâche Désignation Antériorité Durée (jours)


Entente des deux parties et
1 A - 30
échange de documents
2 Préparation du chantier B A 40
3 Commande à l’extérieur C A 120
4 Commande locale D B 60
5 Tracé du terrain E B 10
6 Construction des socles F B;E 60
Construction de la salle des
7 G E 30
machines
Repérage de l’emplacement
8 H C, D, E 1
des équipements

Installations des panneaux,


9 des batteries, des onduleurs, I H, G, F 15
et du groupe diesel
Raccordement des
10 J I 5
équipements
Inspection et contrôle
11 K J 2
générale
Première mise en route et
12 L K 1
réglages
13 Test et essais de la centrale M L 30

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Chapitre 4 : Etude de réalisation

On obtient le réseau PERT suivant :

Figure 4.1 : Réseau PERT associé à la construction de la centrale

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104
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Chapitre 4 : Etude de réalisation

L’analyse de ce réseau permet de déduire que la construction de la centrale


hybride peut durer 204 jours. En supposant qu’un mois compte 20 jours de travail, la
construction de la centrale s’étalera sur 10 mois et 4 jours.

Les tâches critiques sont : A, C, H, I, J, K, L, M. Elles forment dans cet ordre le


chemin critique dont l’exécution des tâche ne peut admettre aucun retard sans allonger
la durée minimale de construction de la centrale.

Les tâches B, D, E, F et G peuvent admettre des retards ou être différées dans une
certaine marge sans empiéter sur le délai minimum d’exécution des travaux.

Le tableau 4.2 présente les différentes marges possibles :

Tableau 4.2 : Tableau de planning des travaux.


Tâche Durée Dates (jours)
(jours) Début Fin Marges
Au plus Au plus Au plus Au plus Totales Libres
tôt (I) tard (II) tôt (III) tard (IV)
A 30 0 0 30 30 0 0
B 40 30 41 70 81 11 0
C 120 30 30 150 150 0 0
D 60 70 90 150 150 20 20
E 10 70 81 80 91 11 0
F 60 80 91 151 151 11 11
G 30 80 121 151 151 41 41
H 1 150 150 151 151 0 0
I 15 151 151 166 166 0 0
J 5 166 166 171 171 0 0
K 2 171 171 173 173 0 0
L 1 173 173 174 174 0 0
M 30 174 174 204 204 0 0

Le diagramme de Gantt permet d’établir le planning d’exécution des travaux dans


un ordre chronologique avec les différentes marges (figure 4.2).

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Chapitre 4 : Etude de réalisation

0 30 70 80 81 110 130 140 150 151 166 171 173 174 204 Jours
A
C
H
I
J
K
L
B M

G
Tâches critiques

Tâches non critique

Marges
Figure 4.2 : Diagramme de Gantt

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Chapitre 4 : Etude de réalisation

4.3. Calcul de la probabilité de tenir le délai

Au cours de la réalisation de la centrale, il peut avoir des retards sur les durées
d’exécution prévues pour certaines tâches critiques. Comme exemple, le retard dans la
livraison d’un matériel utilisé pour une tâche du chemin critique ou pour fait de grève
de certains agents, etc. Pour ces raisons, il est important de calculer la probabilité de
tenir le délai de réalisation du système. Ainsi le temps de réalisation du système est
considéré comme une variable aléatoire gaussienne.

Pour calculer cette probabilité, utilisons le tableau 4.3 qui définit pour chaque tâche
du chemin critique un temps optimiste, un temps pessimiste et l’écart type qui tiennent
compte de ces aléas [48]:

Tableau 4.3 : Temps optimiste (to), pessimiste (tp) et écart-type (σi) des tâches du
chemin critique [48].

Tâche to (jours) tp (jours) σi


A 30 36 1
C 120 144 4
H 1 1 0
I 15 18 0,5
J 5 6 0,17
K 2 2 0
L 1 1 0
M 30 36 1

Le délai de réalisation estimé pour la centrale suivant le chemin critique étant t m=204
jours, calculons alors la probabilité de tenir ce délai entre t1=197 et t2=214 jours. Etant
donné que le temps d’exécution des travaux est une variable gaussienne, on utilisera la
loi normale centré réduite N(0,1), en passant par la variable centrée réduite :

(4.1)

√∑ (4.2)

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Chapitre 4 : Etude de réalisation

La probabilité de tenir le délai est :

( ) ( ) ( ) ( ) (4.3)

où ( ) et ( ) sont obtenus par la table de la loi N(0,1).


En appliquant la formule (4.2) on a :

Avec la formule (4.1) on a :

La relation (4.3) donne alors :


( ) ( ) ( ) ( )
avec la table de la loi normale on a :
( ) ( ) ( )
alors
( )
( )
D’où la probabilité de tenir le délai d’exécution des travaux entre 197 et 214 jours
est de 93,99%.

4.4. Analyse financière de l’installation

Pour l’alimentation du village type de 130 foyers, dont la localisation et le bilan de


puissance ont été présenté au chapitre 2, l’investissement initial est résumé dans le
tableau 4.4 :

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Chapitre 4 : Etude de réalisation

Tableau 4.4: Investissement pour l’acquisition des équipements et charge d’exploitation.


Durée
PU
Investissement Qté Unité
(FCFA)
Total (FCFA) de vie
(Ans)
29 611 111
Equipements Panneaux solaires 13 kW 410 000 20

8 254 000
Groupe diesel 17,6 kW 8 254 000 11

13 980 000
Batteries 24 Nombre 582 500 10

4 471 000
Convertisseur 2 Nombre 2 235 500 20

56 316 111
TOTAL
Exploitation
PU Total/an
Exploitation Qté Unité
(FCFA) (FCFA)
Consom. Gazoil 8079 L 650 5251350
Entretien et maintenance - - - 892500
Salaires
techniciens-maintenanciers 2 Agents 40000 960000
TOTAL 7 103 850

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Conclusion générale

L’élément le plus cher du système est le générateur photovoltaïque, viennent ensuite


les batteries et le groupe diesel.

Convertisseurs
8%

Batteries
25%
Panneaux solaires
52%

Générateur diesel
15%

Figure 4.3 : Répartition des coûts d’acquisition des équipements du système.

Au cours des 20 ans d’exploitation du système, certains équipements sont appelés à


être remplacé. Il s’agit :

 des batteries d’accumulation qui ont une durée de vie de 10 ans,


 du générateur diesel qui a une durée de vie de 11 ans.

Afin d’estimer le coût sur cycle de vie du système et tenir compte de ces
remplacements et des coûts encourus au cours de l’exploitation du système en vingt
ans nous avions utilisé la formule (2.56). Ainsi pour une production annuelle de
49,26 MWh, le coût de revient du système sur une durée de 20 ans est d’environ 138
millions avec un taux d’actualisation de 8%. Dans ce cas, le coût de revient du kWh,
calculer grâce à la formule (2.64), est d’environ 354,5 FCFA.

Dans l’hypothèse que la réalisation du réseau BT pour l’alimentation du village est


prise en charge par l’état, si un opérateur privé souhaite réaliser un tel système pour
l’alimentation d’un village, il devra fixée le coût du kWh à 445 FCFA. En effet, à ce
coût la VAN est d’au moins 25 096 014 FCFA > 0 et le TRI de 11,589%> 8% (taux
d’actualisation). Et il récupère son investissement après 13 ans (voir ANNEXE VI).

Rédigé par : Isdeen YAYA NADJO, 5e Promotion EPAC/GME 110


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Conclusion générale

CONCLUSION GENERALE

Rédigé par : Isdeen YAYA NADJO, 5e Promotion EPAC/GME 111


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Conclusion générale

L’objectif principal de ce document est de montrer la faisabilité d’un système


moderne, efficace, viable et rentable qui pourra pallier les insuffisances inhérentes à
l’usage des groupes électrogènes pour l’alimentation des zones à faible densité de
population et éloignée du réseau conventionnel. Pour cela, le comportement d’un
système d’énergie hybride a été simulé pour un village de 750 habitants (répartis dans
130 foyers) dans la commune de Gogounou. Bien que le dimensionnement sur la base
d’un critère technique n’ait pas été négligé dans le présent document, nous nous
sommes principalement intéressés au coût global sur cycle de vie du système. Ce
critère repose sur les coûts élémentaires liés aux différents composants du système et
le coût qu’engendre l’exploitation de chacun de ces éléments.

Dans une première partie, on a décrit les caractéristiques et le principe de


fonctionnement des différents composants du système puis les différentes
configurations utilisées dans la réalisation des systèmes d’énergies hybrides.

Une deuxième partie du travail a été consacrée à la présentation des modèles


énergétiques utilisés pour la simulation du système. Ces modèles, validés
expérimentalement sont reconnus assez précis tout en restant relativement simples en
vue de mener une approche d’optimisation. L’ensemble des appareils souvent
rencontrés sur le marché étant à courant alternatif, deux architectures ont été retenues
pour le système :
- Le système hybride à couplage mixte
- Le système hybride à couplage AC.
Afin de dégager la solution optimale entre ces deux systèmes, divers configurations du
système ont été simulées.

De l’analyse des résultats de simulation, il ressort que le coût sur cycle de vie du
système est lié à la taille du système PV et au taux de sollicitation du groupe
électrogène. Au-delà du ratio de combinaison optimum, une augmentation de la taille
du système PV diminuerait la consommation et le taux de sollicitation du générateur
diesel en augmentant le coût d’investissement initial. De même une diminution de la
taille du générateur PV dans le système a pour conséquence une augmentation du

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Conclusion générale

degré de sollicitation du générateur diesel et une augmentation considérable du coût


d’exploitation de l’ensemble du système. Le critère d'optimisation dans la conception
des systèmes d’énergie hybride est le ratio de combinaison qui induit un coût minimal
sur cycle de vie.

Au terme des simulations, il ressort que le système d’énergie hybride à couplage


AC convient le mieux à l’alimentation du village avec un coût de revient de 334 FCFA
le kilowattheure (0,51 €/kWh). Ce prix environ trois fois supérieur au prix de
l’électricité distribuée par le réseau conventionnel de la SBEE, peut être acceptable
pour un système photovoltaïque autonome isolé. La part du photovoltaïque dans la
production globale est égale à 40 % ; avec les éléments suivants :
 un générateur photovoltaïque de 13 kWc ;
 un groupe diesel de 17,6 kW/22 kVa ;
 24 batteries de 4V/1900Ah ;
 convertisseur bidirectionnel de 9 kW ;
 Consommation annuelle de gasoil est de 8 m3/an

En résumé, l’alternative d’une centrale solaire avec un groupe électrogène d’appui


ou de secours permet de s’affranchir d’une grande partie des problèmes associés aux
centrales thermiques : économie significative de carburant combinée à une plus grande
souplesse de fonctionnement et réduction des émissions de gaz effet de serre. La
présence du générateur diesel dans le système permet de réduire la taille du champ
photovoltaïque et la capacité de stockage des batteries. L’exercice d’estimation du
temps de réalisation d’un tel système pour le village considéré a abouti à une durée de
réalisation de 10 mois 4 jours.

De nombreuses autres perspectives à long termes peuvent être envisagées à l’issue


de ce travail; il s'agit par exemple de :
 L’étude de système plus complexe en ajoutant par exemple une éolienne, un
gazogène ou une pile à combustible. L’intérêt de tel couplage est de rendre la

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Conclusion générale

courbe de production d’énergie moins aléatoire et de réduire au maximum les


temps d’intervention du groupe diesel.
 L’étude du comportement physique des convertisseurs (onduleur et régulateur
de charge) dans un tel système hybride serait intéressant pour diagnostiquer
d’éventuel rendement marginal tant au plan technique qu’économique.

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Annexes

ANNEXES

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Annexes

ANNEXE I : Procédure à suivre pour la conception d’un système d’énergie


hybride
Plus le nombre de paramètres pris en compte est grand, plus la conception de
l'installation sera précise. Les réponses aux questions ci-après, portant sur six aspects
distincts, constituent une base d'informations minimum.
1. Domaines d'application du système planifié
 L'installation doit-elle fonctionner en site isolé ou comme système de
remplacement du réseau ?
 Le système doit-il être installé en mode monophasé ou triphasé ?
2. Caractéristiques géographiques
 Dans quel pays le système doit-il être installé ?
 Quelles sont les valeurs courantes de rayonnement solaire et de température ?
 Quelle est la vitesse moyenne du vent sur site ?
3. Générateurs d'énergie
 Quels types de générateurs d'énergie doivent être utilisés ? Photovoltaïque,
diesel, éolien, hydraulique, autres ?
4. Taux de couverture
 Combien doit atteindre le taux de couverture des énergies renouvelables
(rapport entre l'énergie d'origine photovoltaïque et l'énergie issue d'un
générateur diesel par exemple) ?
5. Consommation d'énergie
 Quelle est la valeur annuelle ou quotidienne de la consommation énergétique ?
6. Puissance
 Quelle est la puissance maximale quotidienne ?
Les données obtenues en réponse à ces questions permettent de procéder à une
première ébauche de conception, renseignant sur l'ordre de grandeur de l'installation,
les sources d'énergie appropriées ainsi que les composants à employer.

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Annexes

ANNEXE II : Caractéristiques de la demande.


1. Schéma de base pour l’extension du réseau conventionnel au Bénin

Figure II-1 : Schéma de base pour l’extension du réseau conventionnel [52].

2. Liste de localités potentielles pour le projet Solaire


Tableau II-1 : Liste des localités du projet solaire FE – ACP

3. Estimation de la demande
3.1. Détermination de la courbe de charge du village
La puissance appelée et l’énergie journalière consommée par un village doivent être
déterminées afin de réaliser le dimensionnement de l’infrastructure d’électrification.
La détermination de la courbe de charge est particulièrement difficile à caractériser
compte tenu du manque de données historiques. Nous avons donc estimé la courbe de
charge, de notre étude, à partir des différents services standardisés proposées par des

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Annexes

experts [32] (tableau II-2), ayant réalisés des études de planification dans des pays en
voie de développement. La connaissance des revenus et des besoins du village permet
également d’estimer la répartition des différents services proposés tableau II-4. Le
recoupement de ces données permet de déterminer la courbe de charge adaptée au
village.
Tableau II-2 : Caractéristiques des différents services.
Types de services S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7
Lampe 1 2 3 3 3 5 5
Poste radio 1
TV 1 1 1 1
Réfrigérateur 30 l 1
Réfrigérateur 150l 1 1
Autres appareils 1
électroménagers

Tableau II-3 : Caractéristiques des différents appareils de consommation utilisés.


APPAREILS Puissance (W)
Lampe 15
Poste de Radio 15
TV 80
Réfrigérateur 30l 90
Réfrigérateur 150l 100

Différents services collectifs, tertiaire et micro industries doivent également être prise
en compte ; il s’agit :
 De l’éclairage public,
 D’une station de pompage de l’eau pour le village,
 D’un réfrigérateur pour la conservation des médicaments et vaccins,
 De l’éclairage des magasins et du centre de santé,
 De l’utilisation de petits moteurs pour le broyage et le décorticage.
Ces services conduisant à priori à un développement économique du village, ils seront estimés
par une augmentation de 20 % de la consommation électrique du village [32].

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Annexes

3.1.1. Typologie des villages envisagés


Différents types de villages théoriques ont également été définis (de très «pauvre » à « riche»)
en définissant une répartition pondérée des services proposés par village comme le montre le
tableau II.4.
Tableau II.4 : Définition de différents villages en fonction de la répartition des services
proposés. [32]
Village 1 Village 2 Village 3 Village 4 Village 5 Village6
S1 60% 10% 10% 5% 5% 0%
S2 20% 10% 10% 5% 5% 0%
S3 10% 20% 30% 10% 5% 0%
S4 9,9% 50% 30% 30% 15% 0%
S5 0.1% 9% 10% 45% 40% 80%
S6 0% 1% 5% 2,5% 10% 10%
S7 0% 0% 5% 2,5% 20% 10%

Pour le présent document on a retenu les différents services du village 3.


Détermination de la courbe de charge
Afin de déterminer une courbe de charge adaptée au village à électrifier, une méthodologie
d’estimation des besoins en énergie électrique d’un village a été développée. Celle-ci repose
dans la définition de différents services (tableau II.2), de différents villages théoriques
(tableau II.4) et, comme défini au tableau II.5, d’un coefficient de foisonnement
correspondant au pourcentage de clients consommant de l’énergie électrique pendant chaque
créneau horaire.

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Annexes
Tableau II.5 : Matrice de foisonnement sur une journée pour les différents types de services « domestiques » [32].
Heures S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7
Lampe Lampe Lampe Radio Lampe TV Lampe TV Frigo Lampe TV Frigo Lampe TV Frigo AUTRE
1 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0 0 0,1 0 0 0,1 0
2 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0 0 0,1 0 0 0,1 0
3 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0 0 0,1 0 0 0,1 0
4 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0 0 0,1 0 0 0,1 0
5 0 0 0 0,05 0 0,05 0 0,05 0,1 0 0,05 0,1 0 0,05 0,1 0
6 0 0 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,1 0,2 0,2 0,1 0,2 0,2 0,1 0,1
7 0,3 0,3 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,1 0,4 0,4 0,1 0,4 0,4 0,1 0,2
8 0,7 0,7 0,7 0,65 0,7 0,65 0,7 0,65 0,1 0,7 0,65 0,1 0,7 0,65 0,1 0,3
9 0 0 0,2 0,5 0,2 0,5 0,2 0,5 0,1 0,2 0,5 0,1 0,2 0,5 0,1 0,1
10 0 0 0 0,4 0 0,4 0 0,4 0,1 0 0,4 0,1 0 0,4 0,1 0,05
11 0 0 0 0,3 0 0,3 0 0,3 0,1 0 0,3 0,1 0 0,3 0,1 0,05
12 0 0 0 0,6 0 0,6 0 0,6 0,1 0 0,6 0,1 0 0,6 0,1 0,05
13 0 0 0 0,8 0 0,8 0 0,8 0,1 0 0,8 0,1 0 0,8 0,1 0,05
14 0 0 0 0,6 0 0,6 0 0,6 0,1 0 0,6 0,1 0 0,6 0,1 0,05
15 0 0 0 0,3 0 0,3 0 0,3 0,1 0 0,3 0,1 0 0,3 0,1 0,05
16 0 0 0 0,3 0 0,3 0 0,3 0,1 0 0,3 0,1 0 0,3 0,1 0,1
17 0 0 0 0,3 0 0,3 0 0,3 0,1 0 0,3 0,1 0 0,3 0,1 0,05
18 0 0 0 0,6 0 0,6 0 0,6 0,1 0 0,6 0,1 0 0,6 0,1 0,1
19 0 0 0 0,6 0 0,6 0 0,6 0,1 0 0,6 0,1 0 0,6 0,1 0,1
20 0 0 0,3 0,7 0,3 0,7 0,3 0,7 0,1 0,3 0,7 0,1 0,3 0,7 0,1 0,2
21 1 1 1 0,9 1 0,9 1 0,9 0,1 1 0,9 0,1 1 0,9 0,1 0,3
22 1 1 1 0,9 1 0,9 1 0,9 0,1 1 0,9 0,1 1 0,9 0,1 0,3
23 0,8 0,8 0,9 0,7 0,9 0,7 0,9 0,7 0,1 0,9 0,7 0,1 0,9 0,7 0,1 0,2
24 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,1 0,4 0,4 0,1 0,4 0,4 0,1 0,05

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Annexes

ANNEXE III : Fiches techniques


Documentation panneaux photovoltaïques (type KYOCERA KD180 GX-LP)
Caractéristiques techniques Valeur
Electrical Performance under Standard Test Conditions (*STC)
Maximum Power (Pmax) 180W (+5%/-5%)
Maximum Power Voltage (Vmpp) 23.6V
Maximum Power Current (Impp) 7.63A
Open Circuit Voltage (Voc) 29.5V
Short Circuit Current (Isc) 8.35A
Max System Voltage 600V
Temperature Coefficient of Voc -1.06x10-1 V/°C
Temperature Coefficient of Isc 5.01x10-3 A/°C
Temperature Coefficient of power -8,24x10-1 W/°C
2
*STC: Irradiance 1000W/m , AM1.5 spectrum, cell temperature 25°C
Electrical Performance at 800W/m2, *NOCT, AM1.5
Maximum Power 127W
Maximum Power Voltage (Vmpp) 20.8V
Maximum Power Current (Impp) 6.10A
Open Circuit Voltage (Voc) 26.5V
Short Circuit Voltage (Isc) 6.80A

Number per Module 48


Module Characteristics
Length x Width x Depth 52.8in x 39in x 1.4in
Weight 36.4lbs
Cable (+) 29.9in,(-) 72.4in
Junction Box Characteristics
Length x Width x Depth 3.9in x 4.3in x 0.6in
IP Code IP65

Others
*Operating Temperature -40°C-90°C
Maximum Fuse 15A
*This temperature is based on cell temperature.
*NOCT (Nominal Operating Cell Temperature): 47°C

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Documentation générateur diesel

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Documentation Batterie

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Documentation onduleur solaire (SMA Sunny Boy 6000A)

Caractéristiques techniques Valeur


Entrée (DC)
Puissance DC max. (quand cos φ = 1) 6300 W
Tension DC max. 600 V
Plage de tension photovoltaïque MPPT 246 V - 480 V
Tension nominale DC 270 V
Tension DC min. / tension de démarrage 211 V / 300 V
Courant max. par MPPT / par entrée 26 A / 26 A
Nbr. de trackers / Nbr. max. d'entrées (parallèle) 1/4
Sortie (AC)
Puissance nominale AC (230 V, 50 Hz) 6000 W
Puissance apparente AC max. 6000 VA
Tension nominale AC / plage 220, 230, 240 V ; 180 V - 260 V
Fréquence du réseau AC / plage 50, 60 Hz ; ± 4,5 Hz
Courant de sortie max. 26 A
Facteur de puissance (cos φ)> 1
Phase d'injection / phases de raccordement / Power balancing 1 / 1 / Oui
Rendement
Rendement max. / Euro-eta 96,1 % / 95,3 %
Dispositifs de protection
Protection inversion de polarité DC Oui
Interrupteur sectionneur DC ESS Oui
Résistance aux courts-circuits AC Oui
Surveillance du défaut à la terre Oui
Surveillance du réseau (SMA Grid Guard) Oui
Séparation galvanique / Unité de surveillance du courant de Oui / -
défaut
Classe de protection / Catégorie de surtension I / III
Caractéristiques générales
Dimensions (L / H / P) en mm 468 / 613 / 242
Poids 62 kg
Plage de températures de fonctionnement -25°C ... +60°C
Emissions de bruits ≤ 42 dB (A)
Autoconsommation 0,25 W
Topologie Transformateur basse fréquence
Système de refroidissement OptiCool
Indice de protection électronique / Zone de raccordement IEC IP65 / IP65
60529
Catégorie climatique 4K4H
Equipements
Raccordement DC : Sunclix Oui
Raccordement AC : borne filetée / borne à ressort Oui / -
Ecran : Texte / Graphique Oui / -
Interfaces : RS485 / Bluetooth Option / Option
Garantie : 5 / 10 / 15 / 20 / 25 ans Oui / Option / Option / Option /
Option

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Documentation régulateur de charge.

Régulateur de charge 48V Steca Power Tarom 4140


Ce régulateur de charge solaire permet de réguler les systèmes d'une puissance
maximale de 8 400 Wc sur trois niveaux de tension (12 V, 24 V, 48 V). Le Steca
Power Tarom utilise la technologie des régulateurs Steca Tarom. Plusieurs régulateurs
de cette série peuvent être montés en parallèle sur un bus DC classique et fonctionner
dans un système maison solaire simple ou un système hybride. Ceci permet d'atteindre
une puissance de plus de 20 kWc.

Caractéristiques techniques Valeur


Tension du système 48 V
Consommation propre 14mA
Courant du panneau 140 A
Tension à vide du panneau photovoltaïque < 100 V
Courant du consommateur 70 A
Tension finale de charge 54.8 V
Tension de charge rapide 57.6 V
Degré de protection IP 32
Dimensions 360 x 330 x 190 mm
Poids 10 Kg

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Documentation onduleur bidirectionnel

Caractéristiques Valeurs
Sortie AC (consommateur)
Tension nominale AC (réglable) 230 V (202 V – 253 V)
Fréquence nominale AC (réglable) 50 Hz / 60 Hz (45 Hz – 65 Hz)
Puissance continue AC à 25 °C / 45 °C 5000 W / 4000 W
Puissance AC à 25 °C pendant 30 min / 1 min / 3 s 6500 W / 8400 W / 12000 W
Courant nominal AC / Courant AC max. 21,7 A / 120 A pendant 60 ms
Coefficient de distorsion harmonique tension de sortie / Facteur
< 3 % / –1 à +1
de puissance (cos φ)

Entrée AC (générateur ou réseau)


Tension d'entrée (plage) 230 V (172,5 V – 264,5 V)
Fréquence d'entrée (plage) 50 Hz / 60 Hz (40 Hz – 70 Hz)
Courant d'entrée max. (réglable) / Puissance d'entrée max. 56 A (0 A – 56 A) / 12,8 kW

Entrée DC batterie
Tension de la batterie (plage) 48 V (41 V – 63 V)
Courant de charge de la batterie max. / Courant de charge
120 A / 100 A
continu à 25 °C
Type de batterie / Capacité de la batterie (plage) Plomb, NiCd / 100 Ah – 10000 Ah
Régulation de charge Processus IUoU

Rendement / Autoconsommation
Rendement max. 95 %
Autoconsommation sans charge / veille 25 W / 4 W

Dispositifs de protection
Protection inversion de polarité DC / Fusible DC Oui / Oui
Court-circuit AC / Surcharge AC Oui / Oui
Surchauffe / Décharge excessive de la batterie Oui / Oui

Caractéristiques générales
Dimensions (L / H / P) en mm 467 / 612 / 235
Poids 63 kg
Plage de températures de fonctionnement –25 °C ... +50 °C
Indice de protection (selon CEI 60529) Montage intérieur (IP30)

Équipements et fonctions
Commande et affichage / Relais multifonction Interne / 2
Systèmes triphasés / Montage en parallèle Oui / Oui
Bypass intégré / Fonctionnement multibloc —/ Oui
Calcul de l'état de charge / Pleine charge / Charge d'égalisation Oui / Oui / Oui
Démarrage progressif intégré / Support du générateur Oui / Oui
Capteur de température de la batterie / Câbles de communication Oui / Oui
Oui / En option / En option / En
Garantie : 5 ans / 10 ans / 15 ans / 20 ans / 25 ans
option / En option
Certificats et homologations www.SMA-Solar.com

Accessoires
Câbles de batterie / Fusibles de batterie En option / En option
Interfaces (RS485 PB / Blocs multiples PB) En option / En option
"Démarrage étendu du générateur ""GenMan"" " En option
En option / En option
Disjoncteur de délestage / Mesure du courant de batterie externe

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Tableau III-1 : Coût élémentaire de chaque composant.


Puissance Coût Coût
Composants Manufacturiers
(kW) (USD) (FCFA)
Panneau solaire 0,180 KYOCERA 820 410 000
Batterie - ROLLS 1165 582 500
Générateur
17,6 CAT 16508 8 254 000
diesel
Convertisseur 5 SMA 4471 2 235 500

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ANNEXE IV : Présentation de l’interface du logiciel de simulation (HOMER)

Dans cette section, nous présenterons brièvement comment utiliser HOMER.

L’interface du logiciel comporte trois zones importantes comme indiqué à la figure


suivantes :

Zone 1: Définition du système

Zone 3 : Résultats des simulations

Zone 2 : Ressources

Figure IV-1: Interface HOMER- Fichier vierge.

La zone 1 de définition du système permet de choisir les équipements qui seront inclus
dans le système à modéliser. Il suffit de cocher les éléments à utiliser dans la fenêtre
Add/Remove (figure IV-2).

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Figure IV-2: Interface des équipements disponibles sous HOMER.

Une fois sélectionnés, les divers équipements apparaissent dans la zone 1 de définition
du système comme à la figure IV-3 :

Figure IV-3 : Interface HOMER- équipements sélectionnés

La zone 2 s’active pour la définition des ressources nécessaire pour la simulation du


système (Figure IV-4).

Figure IV-5 : interface HOMER- Ressource.

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Dans ces deux zones, chaque icône renferme des fenêtres à remplir afin de définir les
ressources et les caractéristiques des équipements. Une fois les données entrées, on
peut alors procéder à la simulation :

Figure IV-6 : interface HOMER- résultats des simulations

La figure ci-dessous résume les différentes étapes à suivre pour simuler un système
d’énergie hybride sous HOMER.

Figure IV-7: résumé des étapes de la simulation [50].

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Une fois toutes les données entrées et la simulation lancée, on obtient de nombreux
résultats comme illustré à la Figure précédente, étant donné qu’il est possible d’entrer
de nombreuses configurations différentes pour un même type de système. Il est
possible de visualiser la liste des résultats de deux façons : « categorized » et « overall
». Si on choisit l’option « categorized », la liste présente l’option la plus économique
pour chaque catégorie de système, donc par type de système [50]. Par exemple,
HOMER affichera seulement la meilleure option pour un système de type
photovoltaïque avec batteries même si la simulation a été faite selon plusieurs
configurations différentes (différents nombres de panneaux, différents nombres de
batteries). Pour l’option « overall », HOMER affiche tous les systèmes sur la même la
liste. Le premier résultat affiché est le plus économique parmi tous les types de
systèmes simulés. Il est donc important d’optimiser chaque type de système afin
d’éliminer les systèmes qui ne sont pas viables. Pour ce faire, on effectue plusieurs
simulations dans le but de converger vers un système optimal pour chaque type de
système [50].

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ANNEXE V : Résultats de simulation.

 Evolution de l’énergie produite par les différentes sources en fonction de la part


d’énergie minimale produite par le système solaire.

Figure V-1 : Evolution de l’énergie produite par chaque source.

Plus on tend vers un système tout photovoltaïque, plus l’énergie produite par le
générateur diesel tend à s’annuler.

 Variation du coût sur cycle de vie du système, en FCFA, en fonction du coût du


gasoil :

Tableau V-1 : Système à couplage AC

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550 600 650 700 750 800 850 900 950 1000
0% 175071000 184535500 194000000 203464500 212929000 222393500 231858000 241322500 250787000 260251500
10% 141544500 147565500 153587000 159608000 165629500 171650500 177672000 183693000 189714500 195735500
20% 138576000 144010500 149445000 154879500 160314000 165748500 171183000 176617500 182052000 187487000
30% 130053500 134659500 139265500 143871500 148477500 153083000 157689000 162295000 166901000 171507000
40% 129897500 133863500 137829000 141794500 145760000 149725500 153691000 157656500 161622000 165587500
50% 134325000 137889500 141454500 145019000 148583500 152148000 155712500 159181500 162646000 166110500
60% 136371500 139654000 142936500 146218500 149501000 152783500 156066000 159348000 162630500 165913000
70% 148272500 150852000 153432000 156011500 158591000 161171000 163750500 166330500 168910000 171490000
80% 152176500 153550500 154924500 156298000 157672000 159046000 160331000 161588000 162845000 164102000
90% 154013000 154893000 155773000 156653500 157533500 158413500 159293500 160174000 161054000 161934000
100% 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500

Tableau V-2 : Système à couplage mixte.

550 600 650 700 750 800 850 900 950 1000
0% 175071000 184535500 194000000 203464500 212929000 222393500 231858000 241322500 250787000 260251500
10% 148202000 154499500 160796500 167094000 173391500 179689000 185986500 192284000 198581500 204879000
20% 139700000 145210500 150720500 156231000 161741500 167252000 172762500 178273000 183783500 189294000
30% 131414500 136087000 140759000 145431000 150103500 154775500 159447500 164120000 168792000 173464000
40% 130860500 134864500 138920000 142924000 146928000 150932000 154936000 158940000 162944000 166948000
50% 137004000 140610500 144217000 147823500 151430000 155036500 158643000 162249500 165856000 169462500
60% 140162500 143411000 146659500 149908000 153157000 156405500 159654000 162902500 166151500 169400000
70% 149798500 152330000 154861000 157392500 159924000 162455500 164987000 167518000 170049500 172581000
80% 151947500 153297500 154647500 155997500 157347500 158697500 160047000 161397000 162747000 164097000
90% 153698500 154553500 155408500 156264000 157119000 157974000 158829500 159684500 160539500 161395000
100% 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500

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ANNEXE VI : Rentabilité économique du système.

Pour calculer l’actualisation du capital nous appliquons la formule suivante :

( )
Avec le capital à l’année n rapporté à la valeur qu’il aurait actuellement ;
le capital à l’année n et le taux d’actualisation.

 La VAN (Valeur Actuelle Nette)

La Valeur Actuelle Nette (VAN) consiste à calculer la valeur actualisée des


différentes flux financiers sur la durée de vie du projet en intégrant
l’investissement initial. De façon simplifiée, c’est le gain d’argent engendré par
le projet sur sa durée de vie.

La VAN donne une première orientation sur la rentabilité de l’investissement.


Elle se calcule par la formule suivante :

∑ ( )
( )

Avec l’économie de l’année i, n la durée de vie du système,


l’investissement initial et le taux d’actualisation

 Le TRI (Taux de Rentabilité Interne)

Le TRI est la valeur du taux d’actualisation pour laquelle la VAN est nulle. Plus
le TRI est faible plus le risque que comporte l’investissement est élevé. Pour
calculer le TRI, pour chaque valeur du taux d’actualisation i on calcule la VAN.
On trace ensuite la VAN en fonction de i, la courbe ainsi obtenue coupe l’axe
des abscisses à la valeur du TRI. On peut aussi la calculer en utilisant la fonction
TRI dans Excel.

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Tableau VI-1 : Investissement et charge d’exploitation

Durée
PU
Investissement Qté Unité
(FCFA)
Total (FCFA) de vie
(Ans)

Equipements Panneaux solaires 13 kW 410 000 29 611 111 20

Groupe diesel 17,6 kW 8 254 000 16 508 000 11

Batteries 24 - 582 500 27 960 000 10

Convertisseur 2 2 235 500 4 471 000 20

TOTAL 78550111

Exploitation
PU Total/an
Exploitation Qté Unité
(FCFA) (FCFA)
Consom. Gazoil 8079 L 650 5251350
Entretien et maintenance 892500
Salaires
techniciens-maintenanciers 2 Agents 40000 960000
TOTAL 7103850

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Tableau VI-2 : Recette réalisée pour un prix de 445 FCFA le kWh

Investissement centrale et
Energie consommée par
Année reseau de distribution (FCFA) Recette en FCFA
an
0 78550111
1 25185 11207325
2 29382,5 13075213
3 33580 14943100
4 37777,5 16810988
5 41975 18678875
6 41975 18678875
7 41975 18678875
8 41975 18678875
9 41975 20546763
10 41975 20546763
11 41975 20546763
12 41975 20546763
13 41975 20546763
14 41975 20546763
15 41975 20546763
16 41975 20546763
17 41975 20546763
18 41975 20546763
19 41975 20546763
20 41975 20546763
TOTAL 377313275

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Tableau VI-3 : Amortissement des équipements et du bâtiment

Valeur Nette
Période Base de calcul taux d'amortissement Amortissement
commerciale (VNC)

1 78550111 0,125 9818764 68731347,22


2 68731347,22 0,125 8591418 60139928,82
3 60139928,82 0,125 7517491 52622437,72
4 52622437,72 0,125 6577805 46044633
5 46044633 0,125 5755579 40289053,88
6 40289053,88 0,125 5036132 35252922,14
7 35252922,14 0,125 4406615 30846306,87
8 30846306,87 0,125 3855788 26990518,52
9 26990518,52 0,125 3373815 23616703,7
10 23616703,7 0,125 2952088 20664615,74
11 20664615,74 0,125 2583077 18081538,77
12 18081538,77 0,125 2260192 15821346,42
13 15821346,42 0,125 1977668 13843678,12
14 13843678,12 0,1428 1976877 11866800,89
15 11866800,89 0,16 1898688 9968112,744
16 9968112,744 0,2 1993623 7974490,195
17 7974490,195 0,25 1993623 5980867,646
18 5980867,646 0,33 1973686 4007181,323
19 4007181,323 0,5 2003591 2003590,662
20 2003590,662 1 2003591 0

Rédigé par : Isdeen YAYA NADJO, 5e Promotion EPAC/GME 144


Sous la direction du : Dr Christophe AWANTO, Maître assistant au CAMES/EPAC/UAC
Annexes

Tableau VI-4 : Charge d’exploitation

Dépenses
Entretien et Total dépenses
Période collecte charges personnel
maintenance d'exploitation
résidus
0
1 5251350 892500 960000 7103850
2 5251350 892500 960000 7103850
3 5251350 892500 960000 7103850
4 5251350 892500 960000 7103850
5 5251350 892500 960000 7103850
6 5251350 892500 960000 7103850
7 5251350 892500 960000 7103850
8 5251350 892500 960000 7103850
9 5251350 892500 960000 7103850
10 5251350 892500 960000 7103850
11 5251350 892500 960000 7103850
12 5251350 892500 960000 7103850
13 5251350 892500 960000 7103850
14 5251350 892500 960000 7103850
15 5251350 892500 960000 7103850
16 5251350 892500 960000 7103850
17 5251350 892500 960000 7103850
18 5251350 892500 960000 7103850
19 5251350 892500 960000 7103850
20 5251350 892500 960000 7103850
TOTAL 142077000

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Annexes

Tableau VI-5 : Cash-flow et VAN pour une vente à la population rurale au prix de 445 FCFA le kWh

valeur
Taux
Coût Dépense Total residuelle Cash-flow
Année Recette d'actualisa Cash-flow Cumul
Investis. d'exploitation Amortissement fin tion
actualisé
période
0 78550111,11 0,08 -78550111,11 -78550111,11
1 - 11207325 7103850 9818764 4103475 3799514 3799514
2 - 13075213 7103850 8591418 5971363 5119481 8918995
3 - 14943100 7103850 7517491 7839250 6223049 15142044
4 - 16810988 7103850 6577805 9707138 7135036 22277080
5 - 18678875 7103850 5755579 11575025 7877768 30154848
6 - 18678875 7103850 5036132 11575025 7294229 37449077
7 - 18678875 7103850 4406615 11575025 6753916 44202993
8 - 18678875 7103850 3855788 11575025 6253626 50456618
9 - 20546763 7103850 3373815 13442913 6724803 57181422
10 - 20546763 7103850 2952088 13442913 6226670 63408091
11 - 20546763 7103850 2583077 13442913 5765435 69173526
12 - 20546763 7103850 2260192 13442913 5338366 74511891
13 - 20546763 7103850 1977668 13442913 4942931 79454822
14 - 20546763 7103850 1976877 13442913 4576788 84031610
15 - 20546763 7103850 1898688 13442913 4237767 88269377
16 - 20546763 7103850 1993623 13442913 3923858 92193235
17 - 20546763 7103850 1993623 13442913 3633202 95826437
18 - 20546763 7103850 1973686 13442913 3364076 99190513
19 - 20546763 7103850 2003591 13442913 3114885 102305398
20 - 20546763 7103850 2003591 2003591 13442913 2884153 105189550
VAN 25 096 014 TRI 11,589%

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Annexes

Dans l’hypothèse que la réalisation du réseau BT pour l’alimentation du village est prise en charge par l’état, si un opérateur
privé souhaite réaliser un tel système pour l’alimentation d’un village, il devra fixée le coût du kWh à 445 FCFA. En effet, à
ce coût la VAN est d’au moins 25 096 014 FCFA > 0 et le TRI de 11,589%> 8%. Et il récupère son investissement après
13 ans.
Cependant, si l’opérateur souhaite faire du sociale il pourrait fixer le coût du kWh à 350 FCFA. Dans ce cas sans une
subvention conséquente de l’état, le projet ne lui serait pas rentable.

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