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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
Option : ENERGETIQUE
POUR L’OBTENTION DU
Rédigé par :
Hommages Distingués.
Hommages Respectueux.
Je dédie ce travail.
Diesel generators are the main source of power supply used in remote areas of
sub-Saharan Africa. However, in these regions with low population density, the
operating and maintenance cost of these engines are high. It is also known that the
conventional grid extension to these areas involves prohibitive cost. In this context, the
hybrid power system coupling several independent energy sources could be more
interesting in terms of cost and power availability.
Key words and phrases: hybrid power system, photovoltaic, diesel generator, life
cycle cost, HOMER.
INTRODUCTION GENERALE
Par ailleurs, les pays pauvres doivent assurer l'accès à l'énergie pour la plus grande
partie de leurs populations, condition essentielle pour une évolution économique et
sociale. La promotion de solution d’énergies renouvelables décentralisées s’avère être
une solution pertinente pour les zones à faible densité de population et éloignées des
réseaux publics conventionnels. Ressources par essence inépuisables à l’échelle des
temps humains, leur récupération et leur conversion en énergie électrique présentent
un impact plus faible sur l’environnement que les sources fossiles et fissiles. De plus,
la multiplicité des moyens de récupération couplée à l’excellente répartition
géographique de ces ressources permettent d’envisager des modes de production sur
l’ensemble du globe terrestre. Parmi ces ressources renouvelables, l’énergie solaire
offre le potentiel le plus important. En effet, l’énergie solaire reçue chaque année à la
surface du globe équivaut à plusieurs milliers de fois la consommation mondiale
annuelle en énergie [2].
Pour cela, nous avons associé aux règles de dimensionnement habituelles un critère
d’optimisation économique.
L’outil utilisé pour réaliser les simulations est le logiciel HOMER. Ce logiciel est
surtout spécialisé dans la simulation et l’optimisation économique des systèmes
d’énergies hybrides.
Et nous finirons par une conclusion générale, qui résumera notre étude et les
résultats de simulations.
D’une manière générale pour les régions isolées, le coût élevé de l’extension du
réseau électrique conventionnel oblige les institutions à envisager d’autres solutions
alternatives décentralisées. Parmi elles, on trouve l’utilisation de groupes électrogènes
diesels (GD) et celle des systèmes photovoltaïques.
Les groupes diesels sont souvent considérés comme une solution économique et
fiable, mais générant quelques nuisances d’ordre environnementales et pratique pour
l’usager [4] :
les puissances et les énergies mises en jeu sont plus importantes et la charge à
alimenter plus élevée.
Il se pose alors les problèmes suivants:
choisir correctement la taille de chaque composant du système énergétique,
optimiser la gestion de l’énergie au sein de ce système,
et enfin, rechercher la configuration optimale, c’est-à-dire celle qui offre le coût
de production minimal pour une demande énergétique définie.
Les cellules PV sont combinées ensemble pour former un module PV. Les modules
PV peuvent être regroupés à leur tour, en série et/ou en parallèle, afin de former un
panneau PV (figure 1.2). Ces différents agencements sont réalisés en fonction de la
puissance nécessaire à installer.
Il est à noter qu’aucune énergie n’est stockée dans une cellule, ni sous forme
chimique ni sous aucune autre forme. Les cellules sont des convertisseurs instantanés
qui ne pourront fournir une énergie électrique que si elles reçoivent une énergie sous
forme de rayonnement. Une cellule obstruée se comporte comme un composant passif,
plus exactement comme une diode et ne produit pas de courant.
Une cellule solaire ne peut être assimilée à aucun autre générateur classique
d’énergie électrique de type continu. Elle n’est ni une source de courant continu ni une
source de tension continue [6]. Elle possède des caractéristiques électriques non
linéaires et dépendant des conditions météorologiques. Cependant les caractéristiques
d’une cellule peuvent être assimilées à celle d’une photodiode mais en convention
générateur.
La plupart des cellules PV mesure environ 100 cm² et ne produit qu’une très faible
puissance électrique, typiquement de 1 à 3W avec une tension de moins d’un volt [5].
Le rendement énergétique d’un module dépend de la nature des matériaux utilisés. Les
différentes technologies de fabrication existant sont :
Tableau 1.1 : Caractéristiques des différentes technologies des cellules PV [6]
Ce sont [3] :
La puissance crête Pc: C’est la puissance maximale produite par un module
photovoltaïque dans les conditions standards : ensoleillement de 1000W/m² à
l’horizontale, température ambiante de 25°C, masse d’air optique (AM) égale à
1,5.
La caractéristique I(V) : Courbe représentant le courant I débité par le module
en fonction de la tension aux bornes de celles-ci.
Tension à vide Vco : Tension aux bornes du module en l’absence de tout
courant, pour un éclairement ‘’plein soleil’’.
Courant de court-circuit Icc : Courant débité par un module en court-circuit
pour un éclairement ‘’plein soleil’’.
Point de fonctionnement optimum (Uopt, Iopt) : Point où la puissance est
maximale ; Pm = Uopt. Iopt
Rendement maximal : Rapport de la puissance électrique optimale à la
puissance de radiation incidente.
Facteur de forme : Rapport entre la puissance maximale Pm = Uopt.Iopt et la
puissance P = Vco.Icc
Les modules PV sont protégés par des diodes by-pass afin d’éviter le
fonctionnement inverse des cellules occultées, pouvant entraîner une surchauffe voire
une destruction de celles-ci.
En réalité, le passage d’un module à un panneau se fait par l’ajout d’une diode de
protection. Une en série pour éviter les courants inverses et une en parallèle qui
intervient en cas de déséquilibre d’un ensemble de cellules pour limiter les tensions
inverses aux bornes de cet ensemble (figure 1.3).
Figure 1.3 : schématisation d’un générateur PV avec diodes by-pass et diode anti-
retour [6].
D’après Ashari et al., cité par D. YAMEGUEU et al. [9], un générateur diesel a une
efficacité maximale d’environ 0.33l/kWh quand il fonctionne à environ 80 % de sa
puissance nominale et entre 70 à 89% de sa puissance nominale d’après El-Hefnawi
[9].
Trois types de puissances sont définis pour les groupes électrogènes [10]:
Selon Bernard COLIN [10], un groupe électrogène est défini en fonction des
exigences de son utilisation. Il existe quatre classes d’utilisation des groupes
électrogènes (tableau 1.2).
La classe G1 : définie pour l’alimentation des charges ne nécessitant que des
contraintes mineures en tension et en fréquence. Exemple : éclairage et charges
électriques.
La classe G2 : définie pour l’alimentation de charges nécessitant des
caractéristiques proches de celle du réseau public ; sur application brutale de la
charge, des fluctuations temporaires en tension et fréquence sont admises.
Exemples : éclairages, pompes, ventilateurs,…
La classe G3 : définie pour des exigences sévères en tension, en fréquence et en
forme d’onde. Exemple : charges régulées par thyristors, télécommunication.
Le stockage d’énergie est un facteur clef dans un système d’énergie hybride en site
isolé. Dans la plupart des cas, les batteries représentent la technologie la plus rentable
[6]. L’intérêt de l’utilisation des systèmes de stockage est la minimisation du temps de
fonctionnement du générateur diesel et la réduction des émissions des gaz. Cela
permet d’exploiter au maximum les ressources renouvelables disponibles en
rechargeant les batteries. Le stockage remplit en outre, la fonction de source
La f.é.m. standard d’un élément plomb acide est égale à 2,042 V. Ces éléments sont
reliés en séries de façon à obtenir la tension souhaitée.
Dans les systèmes d’énergies hybrides (SEH), l’utilisation des convertisseurs est
très fréquente. Trois types de convertisseurs sont souvent rencontrés : les redresseurs,
les onduleurs et les hacheurs [3].
Les redresseurs réalisent la conversion CA/CC. Ils sont utilisés pour charger les
batteries à partir d’une source CA. Ce sont des appareils relativement simples,
monophasés ou triphasés.
Les onduleurs convertissent le courant continu en courant alternatif. Ils peuvent
fonctionner en autonome pour alimenter des charges à courant alternatif ou en
parallèle avec des sources à CA. Les onduleurs sont autonomes lorsqu’ils
imposent leur propre fréquence à la charge. L'onduleur pour site isolé encore
appelé onduleur chargeur ou onduleur bidirectionnel est fondamental dans un
système à couplage AC. Il garantit en permanence l'équilibre entre puissance
produite et celle consommée. Si la production dépasse la consommation,
l'énergie excédentaire est stockée dans les batteries. Inversement, si la quantité
d'énergie requise est supérieure à celle produite, l'onduleur puise dans les
batteries. Ces onduleurs se différencient des onduleurs photovoltaïques
classiques (tableau 1.3).
Tableau 1.3 : Comparaison entre onduleur photovoltaïque et onduleur pour site isolé
[12].
Caractéristiques Onduleur photovoltaïque Onduleur pour site isolé
classique
Direction du flux d’énergie Unidirectionnel Bidirectionnel
Fonctionnalité Régulateur Maximum Gestion des batteries, des
Power Point (MPP), générateurs et des charges,
Courant réseau sinusoïdal tension réseau sinusoïdale
Capacité de surcharge Environ 110% Environ 300 % (protégé
contre les courts-circuits)
Puissance active/ réactive Injection de puissance Charges à facteur de
active pure puissance variable
Les charges regroupent l’ensemble des récepteurs devant être alimentés par
l’énergie provenant de la centrale. Elles peuvent être de type continu comme les
équipements de télécommunications, le pompage d’eau, ou de type alternatif dans les
cas d’usage domestique ; ce cas nécessite un onduleur.
Les performances d’un Système d’Energies Hybrides sont influencées en partie par
sa conception et par le choix de la stratégie de fonctionnement.
Lors de la conception du système, les paramètres entrant en jeu peuvent être [3] :
Le profil de charge : les variations diurnes, les variations saisonnières, les pics
et les creux, etc.,
Les caractéristiques des ressources renouvelables : les valeurs moyennes, l’écart
type, la fréquence des évènements, les valeurs extrêmes, les variations diurnes
et saisonnières,
Les caractéristiques des générateurs classiques : le type de carburant, les limites
de fonctionnement,
La configuration du système : le nombre et les types de composants (les sources
d’énergie renouvelable, les sources classiques, les charges contrôlables, les
types de stockage, les convertisseurs de puissance, etc.),
Les normes de qualité de l’énergie : les exigences en ce qui concerne les
variations de la fréquence et de la tension.
Musseli et al [13] suggèrent que la configuration optimale peut être obtenue par
minimisation du coût du kWh. Ils proposent alors un système où la source d’énergie
classique sera utilisée comme système d’appoint. Dans cette configuration l’énergie
fournie par le groupe diesel est redressée pour charger uniquement les batteries. Les
charges sont à courant continu et sont alors alimentées par la batterie et le générateur
photovoltaïque. Dans leur travail, ils ont trouvé que la configuration optimale est
obtenue lorsque le générateur diesel est allumé quand la batterie est à 30% de sa
capacité maximale et arrêté à 70%.
Par contre Abd El-Shafy et A. Nafeh [16] proposent de choisir un groupe diesel qui
pourra compenser 85% des pics de charges et de dimensionner le générateur PV pour
gérer les charges en heure de fonctionnement normale. Ce qui minimise la taille du
générateur solaire.
Figure 1.8 : Exemple de diagramme de gestion des charges par ordre de priorité
[6,15].
générateur diesel fonctionne sans arrêt). Selon I. Vechiu cité par F. Baghadadi [1],
dans ce type de fonctionnement, les sources d’énergies renouvelables agissent comme
une charge négative, en réduisant la charge moyenne des générateurs diesels.
Ces derniers peuvent fonctionner à une puissance très basse, mais l’économie de
carburant est modeste à cause du rendement très faible (en fonctionnement à vide, la
consommation de carburant s’estime à 25-30% de la consommation à pleine charge).
Ainsi, garder un moteur diesel au régime de ralenti pour une demande de puissance
nulle suppose une consommation de carburant non négligeable.
Dans cette configuration, l’énergie produite par le générateur diesel est d’abord
redressée et puis convertie de nouveau en alternatif pour être fournie à la charge, ce
qui implique des pertes de conversion significatives. Lorsque l’énergie produite par le
champ photovoltaïque et l’énergie stockée sont suffisantes pour répondre à la demande
de la charge, le diesel est déconnecté. La puissance en courant continu fournie par le
champ et la batterie est convertie en courant alternatif par un onduleur. De plus, il faut
noter que dans la plupart des systèmes de ce type, le rendement du système est
diminué à cause du transit d’une grande partie de l’énergie par la batterie, augmentant
ainsi le nombre des cycles charge – décharge (Figure 1.9).
Les avantages:
L’alimentation de la charge peut être faite d’une manière optimale.
Le rendement du générateur diesel peut être augmenté.
Le besoin d’une maintenance du groupe diesel est réduit.
Les inconvénients:
Dans ce paragraphe, nous ferons un bref aperçu sur ceux d’entre eux qui sont les
plus utilisés dans le domaine de l’ingénierie et de la recherche.
1.4.1. TRNSYS
TRNSYS est un logiciel flexible à base de composants qui répond aux besoins sans
cesse changeants de la communauté des chercheurs et des praticiens dans la simulation
énergétique. Cependant, il ne permet pas la réalisation d'optimisations.
1.4.2. HOGA
un pas de temps d’une heure, au cours de laquelle tous les paramètres du système
restent constants.
1.4.3. Hybrid2
Hybrid2 [18] est un logiciel de simulation des systèmes hybrides développé par le
NREL et le RERL (Renewable Energy Research Laboratory) de l'Université du
Massachusetts. C’est un outil facile à utiliser pour effectuer une analyse détaillée du
rendement à long terme d’une grande variété de systèmes d’alimentation hybride. Le
code Hybrid2 emploie une interface graphique utilisateur conviviale et un glossaire
des termes couramment associés aux systèmes d'alimentation hybrides. Hybrid2
comprend également une bibliothèque de matériels, tels que : les éoliennes, les
générateurs photovoltaïques, les générateurs diesels, les systèmes de stockage par
batterie, et des dispositifs de conversion de puissance, pour aider l'utilisateur dans la
conception des systèmes d'alimentation hybrides. La simulation est très précise, car il
est possible de définir des pas de temps descendant jusqu’à 10 min. il offre également
des possibilités en matière de stratégies de contrôle et de gestion des charges très
élevées.
1.4.5. HOMER
HOMER [18] (Hybrid Optimization Model for Electric Renewable) est le logiciel
d'optimisation le plus utilisé pour les systèmes hybrides. Développé par le NREL
(National Renewable Energy Laboratory, USA), c’est un outil puissant pour la
conception et l'analyse des systèmes d'alimentation hybrides constitués de générateurs
conventionnels, d’éoliennes, de générateurs photovoltaïques, de batteries, de piles à
combustible, de biomasses et d'autres intrants.
HOMER est adaptable à une grande variété de projets notamment les systèmes
d'alimentation d’un village ou d’une communauté à grande échelle. Il peut modéliser à
la fois les facteurs techniques et économiques impliqués dans le projet. Pour les
grandes installations, il peut fournir un aperçu sur le coût et la faisabilité de différentes
configurations. L’environnement de HOMER a retenu notre attention de par sa
maturité dans le domaine et la richesse de ses outils de simulation. La première version
a été développée en 1992 par NREL (US National Renewable Energy Laboratory) ; il
a ensuite subi de nombreuses améliorations dans plus de 40 nouvelles versions. La
version utilisée pour le présent travail est le HOMER 2.68 beta sortie en juillet 2009.
Depuis, il y a eu deux nouvelles versions disponibles pour 2.75 et 2.76 qui sont
maintenant vendues.
Nous développerons dans le chapitre suivant les modèles utilisés sous HOMER
pour simuler le comportement du système.
La déclinaison est l’angle formé par la direction du soleil avec le plan équatorial.
( ) ( )
où est le jour de l’année (n= 1 pour le 1er Janvier et n = 365 pour le 31 Décembre).
La valeur de la déclinaison est nulle aux équinoxes (21 mars et 21 septembre),
maximale au solstice d’été (égal à 23,45° au 21 juin) et minimale au solstice d’hiver
(égal à-23,45° au 21 décembre). Cette valeur est positive au printemps et en été,
négative en automne et en hiver.
La valeur de l’angle est nulle au midi solaire, négative le matin, positive dans
l’après-midi et augmente de 15°/ heure. TSV est le temps solaire vrai (en heure). Sa
valeur est de 12 heures au midi solaire vrai (le temps de la journée pendant lequel le
soleil est à son point le plus haut dans le ciel).
( )
(2.4)
où représente le temps légal (temps des montres du lieu considéré) ; C : la
différence entre l’heure légale et l’heure civile du fuseau horaire dans lequel il se
trouve ; : la longitude ; E : est l’équation du temps (en heure).
La direction du soleil dans le ciel est repérée par l’intermédiaire de deux angles :
La hauteur du soleil h qui est l’angle que fait la direction du soleil avec sa
projection sur le plan horizontal. La hauteur h peut être calculée grâce à la
relation suivante [6,20] :
( ) (2.7)
où est la latitude.
( ) (2.8)
Selon les conditions atmosphériques, le ciel peut être plus ou moins couvert de
nuages au cours d’une journée. Ceux-ci occultent le soleil, totalement ou partiellement,
empêchant ainsi le rayonnement d’atteindre directement le sol.
(2.5)
( ) (2.6)
( ) (2.9)
(2.10)
où est l’angle du zénith, défini comme l’angle entre une ligne verticale et la ligne au
soleil.
(2.11)
avec :
̅ : la moyenne de l’irradiation horizontale extraterrestre sur le pas du temps [kW/m²]
Pour un jour n donnée, l’irradiation journalière extraterrestre peut être calculée par
intégration de l’équation du lever au coucher du soleil. On obtient [6, 20] :
( )( ) (2.13)
̅
(2.15)
̅
̅ : est le rayonnement horizontal global sur une surface de la terre, moyenné sur le pas
du temps (en kWh/m².j)
̅ ̅ ̅ (2.16)
- Si et
̅
(2.17)
̅
- Si et
̅
(2.18)
̅
Et on déduit ensuite la part du rayonnement direct par :
̅ ̅ ̅ (2.19)
̅ : est l’irradiation directe sur un plan horizontal (en kW/m²) ;
Pour un jour moyen donné, la détermination des flux heure par heure est possible
avec les relations de COLLARES-PEREIRA et RABL [20] :
( ) ( )
̅ (2.20)
( )
où : ( ) et ( )
La fraction de l’irradiance diffuse (horaire) sur plan horizontal se calcule comme suit :
( )
( ) ̅ (2.21)
(2.22)
Pour calculer le rayonnement global qui atteint la surface inclinée des panneaux
solaires, on utilise le modèle HDKR (Hay, Davies, Klucher and Reindl modèle) [20].
C’est l’un des modèles les plus connus en vue de l’estimation de ce rayonnement. Ce
modèle prend en compte la valeur actuelle de la ressource solaire (l'incident
rayonnement solaire global sur une surface horizontale), l'orientation du panneau
photovoltaïque, la localisation sur la surface terrestre, la période de l'année, et le
moment de la journée. On peut citer également le modèle de Liu et Jordan, le modèle
de Hay et Davies, le modèle de Perez [20] et celui de Reindl.
(2.23)
( ) ( )
(2.24)
(2.25)
√ (2.26)
( ) ( ) ( )( )[ ( )] (2.27)
Cette formule est utilisée dans le présent document afin de calculer la température
de la cellule et la puissance en sortie du module.
Les gaz présents dans l’atmosphère, les nuages, l’albédo, la température ambiante,
le vent, l’humidité relative sont autant de paramètres qui modifient énormément le flux
lumineux reçu au niveau du sol à un instant donné. Ces paramètres dépendent du lieu
géographique, de la saison, de l’heure de la journée, des conditions météo du moment.
L’énergie reçue sur la surface des modules photovoltaïques est d’autant plus
importante si cette surface est perpendiculaire aux rayons directs du soleil. D’où l’effet
de l’inclinaison sur le rendement des modules.
Les montagnes, les bordures de mer, la pollution sont également des facteurs qui
peuvent intervenir sur le rayonnement solaire exploitable au sol, en un lieu donné.
( ) (2.28)
Avec : la transmissibilité solaire du matériau couvrant le module photovoltaïque
(en %)
( )( ) (2.29)
(2.30)
( )( ) (2.31)
est relativement faible par rapport à l’unité ; cette supposition n’introduit pas d’erreurs
significatives.
Pour calculer la puissance de sortie des modules PV, on suppose que les modules
fonctionnent au point de puissance maximum, ce qui conduit à :
(2.32)
où : est le rendement du panneau PV, en son point de puissance maximale (en %)
( )( ) (2.33)
[ ( )] (2.34)
(2.35)
avec : la puissance crête (en kWc) produite par un module photovoltaïque dans les
conditions standards : ensoleillement de 1000W/m² à l’horizontale, température
ambiante de 25°C.
( )
( )( )[ ]
(2.36)
( )( )( )
La puissance à la sortie d’un module photovoltaïque se calcule alors comme suit [22] :
( )[ ( )] (2.37)
( ) ( )
Quant à son rendement électrique, il est défini comme le rapport entre la quantité
d’énergie électrique générée et l’énergie contenue dans le carburant consommé. Ceci
se traduit par la relation suivante [22]:
( )
(2.38)
̇
où ( ): est l’énergie électrique générée par le groupe diesel [kW] ;
( )
̇ (2.39)
( )
̇ (2.40)
( )
(2.41)
( ( ) )
Posons ( ) et intégrons cette relation dans (2.41). Le rendement du
générateur devient alors :
(2.42)
( )
(2.43)
Le modèle cinétique de la batterie [24] illustré à la figure 2.4, est utilisé pour
déterminer la quantité d'énergie qui peut être absorbée ou retirée de la batterie
d’accumulateurs à chaque instant. Ce modèle est fondé sur les notions de cinétique
électrochimique. Il considère une batterie comme un système de deux réservoirs liés.
Ce modèle, généralement utilisé pour les batteries au plomb, permet de déterminer le
niveau de charge de la batterie SOC (State Of Charge), ainsi que la puissance
maximale PBATmax, qui peut être délivrée sans détérioration de la batterie. A travers une
analogie fluidique, le modèle peut être illustré par le schéma de la figure 2.4 :
( ) (2.44)
( ) (2.45)
( ) ( ) ( )
et ( ).
( )( ) ( )
(2.46)
( )( )
{ ( )( )
où (2.47)
avec un pas de temps de simulation de , l’énergie contenue dans ces deux réservoirs
à l’instant t est donnée par les équations (2.47) et (2.48) [25]:
( )( ) ( )
(2.48)
( )( )
( )( ) (2.49)
(2.50)
(2.51)
( )
(2.52)
( )
Etant donné qu’il s’agit d’un système combinant plusieurs sources d’énergie, les
batteries sont employées pour absorber le surplus d’énergie et restitue ce dernier afin
en cas d’insuffisance de production, en attendant que le groupe diesel ne démarre. Ceci
permet alors de limiter la taille des batteries d’accumulateurs et de limiter le temps de
fonctionnement du générateur diesel. Dans le cas d’un système PV/Diesel/batteries,
l’autonomie de la batterie ne doit pas excéder deux jours [27].
Une batterie est aussi caractérisée par sa durée de vie. Avec le logiciel HOMER
cette durée de vie est calculée par la relation suivante:
( ) (2.53)
( ) (2.54)
: le nombre de cycles,
Le coût sur le cycle de vie du système est le coût total actualisé des dépenses
effectuées sur le système le long de sa durée de vie. Elle se détermine en considérant
aussi bien les coûts d’investissement que les coûts d’exploitation du système. Encore
appelé coût net total actuel d'un système, il peut être calculée grâce à la formule
(2.55) [22]:
(2.55)
( )
( )
( ) (2.56)
( )
où r : est le nombre d’année.
Le coût total annuel actualisé du système est la somme de tous les coûts annuels
actualisés de tous les composants du système, et des coûts annuels des frais
d’exploitation et de réalisation du système. Le coût annuel actualisé de chaque
composante comprend les éléments suivants :
( ) (2.57)
( ) ( ) (2.58)
où : représente le coût de remplacement du composant ;
( )⁄ ( ) (2.59)
{
( ) (2.60)
( ) (2.61)
( )
: est la valeur de récupération du composant à la fin de la durée de vie du projet. Elle
se calcule grâce à la formule suivante :
(2.62)
( ) (2.63)
Le choix du système optimal, pour les différents pourcentages choisis, est basé sur
le coût actuel net du système.
(2.64)
L’analyse des ressources locales requiert une campagne de mesures et une analyse
préalable des spécificités du site. Les stations météorologiques au Bénin ne disposent
malheureusement pas d’instruments de mesure fiables de l’irradiation énergétique
(mesure par pyranomètre); les données disponibles se limitent aux mesures empiriques
d’ensoleillement journalier en heures (mesure par héliographe) [28].
Pour la présente étude, nous avons choisi d’adopter les données disponibles et
accessibles sur les sites web de « Research Center of the European Commission –
PVGIS » [30] et des données du satellite mondial de la NASA disponibles sur le site
« NASA Surface meteorology and Solar Energy Data Set » [31].
Mois Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Irradiation
moyenne 5,86 6,32 6,52 6,31 6,24 5,86 5,25 4,92 5,37 5,93 5,92 5,83
(kWh/m²/j)
Mois Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Température
25,2 27,9 31,4 32,3 30,6 28,4 26,5 25,7 26,2 27,4 26,7 25,2
ambiante (°C)
Les besoins énergétiques des communautés rurales peuvent être classés en trois
catégories : domestiques (ménage et équipement d’accompagnement), agricoles
(pompage de l’eau et l’irrigation, le séchage des produits agricoles,…) et industrielles
(égrenage, décorticage, atelier de soudure, de mécanique…). Pour se faire une idée de
ces besoins, il faut alors se référencer aux modèles de consommation électrique des
villages déjà électrifiés [32].
La répartition horaire des charges pour le village se fera sous la base des
hypothèses de Damien Thirault [33] (Annexe II).
16000
14000
Activité diurnes :
Puissance (W)
12000
10000 école, bureau
administratif,
8000
commerce, etc.
6000
4000 Eclairage et
Eclairage nocturne consommation
2000
domestique
0
10h
11h
12h
13h
14h
15h
16h
17h
18h
19h
20h
21h
22h
23h
24h
1h
2h
3h
4h
5h
6h
7h
8h
9h
Heure
1e zone : entre minuit et 5 heures du matin, cette période est caractérisée par un
minimum de consommation, ceci est dû à l’éclairage public qui fonctionne
durant toute la nuit;
2e zone : entre 5 heures et 9 heures, où les habitants se préparent pour leurs
différentes activités journalières ;
3e zone : entre 9 heures et 18 heures, durant cette période les ménages vaquent à
leurs activités différentes journalières;
4e zone : entre 18heures et minuit, c’est une période de forte sollicitation, elle
inclut l’heure de pointe. Certains éléments de l’installation doivent être
dimensionnés par rapport à la valeur de ce pic qui est de 13,7 kW entre 20
heures et 21 heures.
Les performances d’un système d’énergies hybrides sont influencées par le choix
de la stratégie de fonctionnement. Dans le cas du système hybride commuté retenu, la
priorité est la satisfaction de la demande d’énergie à partir de l’énergie produite par le
champ photovoltaïque. La batterie est utilisée comme tampon d’énergie et de
puissance. En cas de surproduction, elle absorbe le surplus d’énergie ; inversement,
lorsque la production est insuffisante pour couvrir les besoins, elle restitue l'énergie
accumulée.
À l'aide des informations sur l'état de charge, l'onduleur chargeur génère un signal
de marche/arrêt à destination du groupe électrogène. Par ailleurs, il veille au respect
des temps de chauffe, de fonctionnement minimum et de refroidissement du
En somme, les trois grandes fonctions que doivent assurer le système sont les
suivantes:
Dans la plupart des cas, les systèmes hybrides classiques contiennent deux bus
[12] : le bus du courant continu pour les sources et charges à courant continu et les
batteries, et le bus du courant alternatif pour les générateurs et charges à courant
alternatif. Les sources d’énergies renouvelables peuvent être connectées au bus CC ou
Dans cette architecture, toutes les sources de production sont reliées à un bus AC
via des convertisseurs sauf le générateur diesel. Ce système a été développé par
l’Institut National de l’Energie Solaire (ISET) de l’Université de Kassel et par
l’entreprise SMA technologie AG pour l’électrification des zones rurales [3].
Pour effectuer le choix du système le plus optimal, onze cas de figures ont été
considérés pour chacune des architectures. En effet, dans un premier cas, on assure
l’alimentation du village avec un groupe électrogène, ensuite on simule neuf autres cas
où l’énergie produite est assurée par un système hybride PV/Diesel, et enfin, on
considère un dernier cas où la production électrique est exclusivement photovoltaïque.
Avant de réaliser les simulations avec le logiciel, une étape de dimensionnement des
composants du système s’avère indispensable.
(3.1)
POURCENTAGE 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
PUISSANCE
3,23 6,82 10,23 13,65 17,06 20,47 23,89 27,30 30,72 34,12
CRETE [kWc]
(3.2)
Le tableau 3.2 donne les résultats obtenus pour la capacité des batteries :
POURCENTAGE 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Capacité [Ah] 998,3 1996,5 2994,8 3993,1 4991,3 5989,6 6987,8 7986,1 8984,4 9982,6
Deux jours d’autonomie ont été considérés pour les calculs. Les valeurs des autres
paramètres sont les suivantes : ; ; ;
Dans ce cas précis, la puissance maximale appelée par les consommateurs est
d’environ 13,7 kW. Il faut donc un groupe électrogène de puissance comprise entre
15,22 kW et 19,57 kW. Sur le marché Béninois on trouve des groupes diesels de 17,6
kW/ 22 kVa de marque CAT vendus par une société de la place. Ce type de générateur
a été choisi pour être couplé avec les systèmes PV. Dans le cas où l’énergie est fournie
exclusivement par un groupe électrogène, un générateur secours y est adjoint afin de
diminuer le temps de fonctionnement du générateur principal. Les caractéristiques
techniques de ces générateurs sont résumées à l’annexe des fiches techniques.
La figure 3.4 présente les diagrammes relatifs aux deux architectures du système
décrites précédemment dans les paragraphes 3.1.2. et 3.1.3.
(a) (b)
Figure 3.4 : Diagrammes représentants l’architecture du système sous HOMER. (a)
Couplage mixte CC/AC, (b) Couplage AC.
La simulation est réalisée sur la durée d’une année avec un pas de temps de
1 heure. La durée de vie du système est fixée à 20 ans.
Les résultats ainsi générés sont traités à travers la mise en place de critère de
comparaison et d’indices de performances bien définis. Le traitement de ces résultats
permettra de déterminer dans quelles conditions le système est rentable lors de son
fonctionnement.
Les tableaux 3.3 et 3.4 présentent de façon sommaire les paramètres techniques de
fonctionnement du système après simulation :
Paramètres 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Puissance PV [kWc] 0 4 7 9 13 16 19 23 27 31 35
Puissance du GD [kW] 25,2 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 -
Nombre de batteries 0 12 12 24 24 24 24 36 48 48 72
Energie totale produite
56 686 44979 46856 46 715 49260 51056 54053 56685 55658 59313 59169
[kWh/an]
Consommation du groupe
19280 12266 11070 9382 8079 7261 6686 5255 2799 1793 -
[L/an]
Nombres d'heures de
fonctionnement du groupe 8760 4345 4095 2030 1765 2007 1804 1439 762 486 -
Diesel [h/an]
Rendement du Groupe
29,30% 30,7% 30,7% 32,8% 32,8% 31,9% 32% 31,9% 31,9% 32% -
Diesel [%]
Durée de vie du groupe 2 ans 7 4 ans 7 4 ans 9 ans 10 11 ans 3 11 ans 1 13 ans
10 ans 20 ans 20 ans -
électrogène mois mois 10 mois mois mois mois 10 mois
durée de vie des batteries
- 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
[ans]
Emission de CO2 [kg/an] 52636 33487 30733 25615 22056 19824 18255 14347 7641 4895 -
Paramètres 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Puissance PV [kWc] 0 4 7 9 13 16 20 24 27 31 35
Puissance du GD [kW] 25,2 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 17,6 -
Nombre de batteries 0 12 12 24 24 24 24 36 48 48 72
Energie totale produite
56 686 46265 46617 46783 48983 50804 55278 57236 54510 58032 59169
[kWh/an]
Consommation du groupe
19280 12828 11225 9517 8159 7347 6618 5157 2750 1742 -
[L/an]
Nombres d'heures de
fonctionnement du groupe 8760 4745 4015 2097 1834 2005 1762 1414 767 480 -
Diesel [h/an]
Rendement du Groupe
29,30% 30,4% 30,6% 32,8% 32,7% 31,9% 32% 31,9% 31,8% 31,9% -
Diesel [%]
9 ans
Durée de vie du groupe 2 ans 7 4 ans 2 4 ans 11 9 ans 6 10 ans 11 ans 4 14 ans
11 20 ans 20 ans -
électrogène mois mois mois mois 10 mois mois 1 mois
mois
durée de vie des batteries
- 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
[ans]
Emission de CO2 [kg/an] 52636 35023 30 646 25984 22276 22058 18067 14078 7508 4756 -
Plus on tend vers un système 100% photovoltaïque, plus cette économie tend à être
maximale.
La combustion de chaque litre de diesel produit 2,7 kg de CO2 [4]. Ceci lie les
émissions de CO2 du système à la quantité de combustible fossile consommée. Le
tableau 3.7 présente la quantité de CO2 évitée, chaque année, lorsqu’on réalise
l’hybridation PV/Diesel/batterie :
Pourcentage 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Système à
couplage 0 19,14 21,90 27,02 30,58 32,81 34,38 38,29 44,99 47,74 52,63
AC
Système à
couplage 0 17,61 21,99 26,65 30,36 30,57 34,56 38,56 45,13 47,88 52,63
mixte
4
x 10
2 100
1.8 90
Consommation en gasoil [l/an]
Emission de CO2 [t/an]
1.6 80
1.4 70
Consommation en gasoil [l/an]
1 50
0.8 40
0.6 30
0.4 20
0.2 10
0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fraction minimale d'énergie produite par la partie renouvelable du système [%]
4
x 10
2 100
Consommation en gasoil[l/an]
Emission de CO2 [t/an]
1.8 90
1.6 80
1.4 70
Consommation en gasoil[l/an]
1 50
0.8 40
0.6 30
0.4 20
0.2 10
0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fraction minimale d'énergie produite par la partie renouvelable du système [%]
Toutes choses étant égales par ailleurs, lorsqu’on tend vers un système "tout
photovoltaïque", la taille des batteries doit être augmentée. Le problème majeur d'une
telle configuration est la gestion des batteries à la fin de leur durée de vie. Il n’existe
actuellement aucune politique, concernant le recyclage des batteries en Afrique sub-
saharienne [15] et cet aspect particulier du problème environnemental est considérable.
Dans le cas d’espèce, le tableau 3.7 montre la quantité de batteries qu’on évite de
rejeter dans la nature avec un système hybride PV/Diesel/Batterie :
Pourcentage 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Système à
72 60 60 48 48 48 48 36 48 48 0
couplage AC
Système à
couplage 72 60 60 48 48 48 48 36 48 48 0
mixte
L’analyse des données obtenues après simulation, révèle que les deux architectures
présentent le même comportement à quelques différences près. En effet, quelle que
soit l’architecture considérée, la quantité de CO2 rejetée, la consommation et le temps
de fonctionnement du groupe diesel diminuent à mesure que la fraction d’énergie
produite par le générateur PV augmente. A puissance crête égale, le système à
couplage AC consomme moins de carburant que le système à couplage mixte. Par
exemple, lorsqu’on considère le cas où la proportion d’énergie minimale produite par
le générateur photovoltaïque est de 30%. La puissance crête obtenue pour les deux
architectures est la même (9 kWc). Cependant la consommation en carburant varie en
Les tableaux 3.8 et 3.9 présentent le coût d’investissement, le coût sur le cycle de
vie des systèmes et le coût actualisé du kilowattheure des différents systèmes
considérés :
Pourcentage 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Investissement initial
11 791 500 26 590 500 33 424 000 47 205 000 56 316 000 63149 500 69 983 000 88 319 500 106 656000 115 767 000 128 368 500
[FCFA]
Coût annuel actualisé de
18558500 12935000 11817000 9376500 8302500 7975500 7430500 6632000 4916000 4074500 3658500
maintenance [FCFA/an]
Coût actuel net du système
194000000 153587000 149445000 139265500 137829000 141454500 142936500 153432000 154924500 155773000 164289500
[FCFA]
Coût actualisé du
kilowattheure 481 372,5 362,5 338 334,5 343 347 372,5 376 378 400
[FCFA/kWh]
Coût actualisé du 481 390 365,5 341,5 337 350 356 376 375 377 400
kilowattheure [FCFA/kWh]
Toutefois, il faut souligner que le "tout diesel" induit une consommation excessive
d’énergie fossile (tableau 3.4 et 3.5) et la nécessité d’opérations d’entretien et de
maintenance régulières. De plus, l’utilisation à plein temps des générateurs diesels
limite leur durée de vie. Ces conditions sont à la base des coûts considérables
qu’engendre l’exploitation de ces générateurs comparativement à leur coût
d’acquisition.
La figure 3.7 illustre l'allure du coût actuel net sur le cycle de vie des différents
systèmes d’énergies hybrides considérés, comparativement à un système diesel.
Figure 3.7 : Coût actuel net de différents systèmes hybrides et des centrales
thermiques.
La surface délimitée par les courbes (C) et (E) représente la plage d’économie
réalisable, lorsqu’on considère un système à couplage mixte au détriment des
générateurs diesels. De même, l’aire entre la courbe (D) et (E) détermine la marge
d’économie réalisable, lorsqu’on choisit un système à couplage AC au lieu d’un
système ‘’tout diesel’’.
Pourcentage 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Système à
40,4 44,56 54,73 56,17 52,56 51,06 40,57 39,08 38,23
couplage AC
Système à
33,20 43,28 53,24 55,08 49,78 47,34 39,14 39,35 38,59
couplage mixte
On remarque qu’avec seulement une proportion de 10 % d’énergie minimale produite par le générateur photovoltaïque, on fait
baisser de 20,8 % le coût de production énergétique pour le couplage AC. Pour un système à couplage mixte on baisse ce coût de
17,12 %. Le coût optimal de production est obtenu en réalisant une combinaison des deux sources avec 40 % de production
photovoltaïque. Une combinaison à 40 % diminuerait, en effet, le coût de production de 28,4 % dans le cas d’un système à couplage
mixte et de 28,9 % dans le cas d’un système à couplage AC.
De plus, le choix d’un système de production d’énergie hybride avec 40 % d’énergie solaire, réduirait les dépenses d’environ
77 % par rapport à une extension du réseau conventionnel pour l’alimentation du village type choisi.
Le tableau 3.11, quant à lui, permet de chiffrer les économies réalisables pour les différentes configurations considérées pour
notre simulation par rapport à l’utilisation des centrales photovoltaïques:
Tableau 3.11 : Economies réalisables, en million FCFA, par rapport à une centrale solaire.
Pourcentage 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Système à
10,7 14,84 25,02 26,46 22,83 21,35 10,85 9,36 8,51
couplage AC
Système à
3,49 13,56 23,53 25,36 20,07 17,63 9,42 9,64 8,88
couplage mixte
Figure 3.8 : Variation du coût actuel net en fonction du prix du carburant. (Système à
couplage AC).
Figure 3.9 : Variation du coût actuel net en fonction du prix du carburant. (Système à
couplage mixte).
Ces figures montrent que le coût sur le cycle de vie des systèmes hybrides et diesel
augmente, plus ou moins, de façon linéaire avec l’augmentation du prix du carburant.
Dans l’hypothèse d’une variation linéaire du coût sur le cycle de vie du système, la
pente de chaque courbe permet de mieux cerner l’impact de l’augmentation du prix du
combustible sur ce coût. En effet, la pente traduit la variation sensible du coût lorsque
le prix du litre de carburant augmente d’une unité. Le tableau 3.12 donne la pente de
chacun des systèmes simulés :
Par exemple à 30% de part d’énergie produite par le générateur PV, on note une
pente de 92120 pour les systèmes à couplage AC. Ce qui veut dire que le coût actuel
net du système augmente de 92120 FCFA quand le prix du litre de gasoil augment
d’un franc CFA.
PV/Diesel/Batteries, il faudra tenir compte des fluctuations des prix du pétrole avant
de faire le choix du ratio de combinaison.
Le choix d’une configuration parmi toutes celles que nous avons simulées pour
l’alimentation du village type se fera essentiellement sur la base du coût sur le cycle de
vie du système mais également sur la quantité de gaz à effet de serre émise par le
système et sa sensibilité au coût du litre de gasoil.
D’après la figure 3.7, les systèmes à couplage AC semble être les plus rentables.
Toutefois le système à couplage AC avec 40% de part d’énergie produite par le
système photovoltaïque est celle choisie pour l’alimentation du village type. En effet,
cette configuration offre le coût sur le cycle de vie du système le plus optimal et
également le plus faible coût actualisé du kilowattheure (tableau 3.8).
Pour alimenter une Population de 750 habitants répartit dans 130 foyers avec un
système hybride PV/Diesel/Batteries, on a besoin :
Figure 3.10 : Profil de puissances journalières moyennes produites par les panneaux
solaires.
Le générateur diesel est appelé à fonctionner selon les besoins du site ; ceci
comprend la possibilité de fonctionnement à pleine charge comme à charge partielle.
Sa marche ou son arrêt sera fonction de la demande, de l’état de charge des batteries et
de la production du générateur photovoltaïque. Le combustible utilisé est le gasoil dont
les propriétés sont données au tableau 3.15. Quant aux paramètres de fonctionnement
de générateur diesel au cours d’une année de simulation, ils sont donnés au tableau
3.16. Les puissances journalières moyennes délivrées, pour chaque mois de l’année,
sont représentées par les courbes de la figure 3.11.
Variables Couplage AC
Heures de fonctionnement 1765 h/an
Durée de vie 11 ans 3mois
Puissance moyenne délivrée 15,2 kW
Puissance maximale délivrée 17,6 kW
Consommation annuelle 8029 L
Rendement électrique moyen 32,8 %
A partir des courbes de la figure 3.11, on remarque que les profils de puissance
journalière moyenne sont caractérisés par deux pics de puissance. Le pic de puissance
qui a lieu entre 20 h et 23h se justifie par le fait que cette période est marquée par une
charge électrique maximale (heure de pointe) et une production photovoltaïque nulle.
Par contre, le second pic de puissance qui survient en début de journée est plutôt dû à :
Une augmentation de la charge électrique,
Un faible taux de charge des batteries,
Une production très faible (voire nulle) du générateur photovoltaïque.
3.6.3. Batteries
L’installation peut fonctionner sans système de stockage. Les batteries ont donc
pour rôle d’optimiser les paramètres de fonctionnement du système, dans le sens de
stocker l’excès de production d’énergie et de minimiser l’énergie produite par le
générateur classique. Ceci permet également de minimiser la consommation du
combustible et les émissions de gaz. Le tableau 3.18 présente les paramètres de
fonctionnement des batteries :
Tableau 3.18: paramètres de fonctionnement des batteries.
Variables Couplage AC
On remarque bien que l’état de charge SOC des batteries ne dépasse pas la borne
minimale autorisée SOCmin (40% ici). En effet, la stratégie de fonctionnement choisie
et décrite dans le paragraphe 1.1 évite à la batterie des décharges profondes. L’état de
charge des batteries dépasse rarement le seuil des 50% durant toute l’année parce que
le groupe diesel démarre en cas de hausse de demande ou en cas de niveau de batterie
faible. Durant toute l’année, l’état de charge des batteries varie entre un minimum de
56,9% et un maximum de 93%.
Figure 3.14 : Profil de l’état de charge moyen des batteries pour la configuration
choisie.
On remarque que plus de 40% des besoins énergétiques du site sont assurés par le
générateur photovoltaïque. Il faut noter aussi que la fraction d’énergie assurée par le
système solaire, est une moyenne annuelle qui n’est pas constante sur toute l’année ;
elle est liée à la variabilité de l’irradiation solaire. Les mois les mieux ensoleillés
correspondent à une production importante du générateur photovoltaïque ce qui
implique une faible production du groupe diesel et inversement. Ce qui s’illustre à
travers la figure 3.15. En Février par exemple, la production énergétique est d’environ
3866,22 kWh dont 1902,16 kWh est produit par le générateur PV, soit 49,19 % de
pénétration photovoltaïque. Au mois d’Août, caractérisé par une forte couverture
nuageuse, on assiste à une production de 4129,57 kWh avec une production de
1558,53 kWh du générateur PV, soit 37,74 %. Ces résultats montrent que la fraction
d’énergie produite par la partie renouvelable du système est fonction des conditions
climatiques du milieu d’implantation.
Figure 3.15: Puissance moyenne mensuelle produite par chaque source d’énergie.
(a) (b)
Figure 3.16: Evolution horaire de la demande, de la puissance photovoltaïque, de
l’état de charge du parc de batteries et du générateur diesel pour deux jours typiques
(17 Janvier et 16 Août).
Dans cette section on a supprimé les batteries du système choisi afin de voir son
comportement. L’impact direct de cette action est l’augmentation du temps de
fonctionnement du générateur diesel ce qui implique l’augmentation de la
consommation en combustible et une perte énorme d’énergie. Le tableau 3.20 résume
le comportement du système sans batteries:
A cela s’ajoute le coût d’exploitation du système qui passe de 137 829 000 FCFA
à 173 888 000FCFA soit une augmentation de 26,16 %.
La figure 3.17 montre le comportement d’un système au cours d’un jour type de
la semaine.
(a) (b)
Figure 3.17: Figures comparatives entre un système sans batterie et un système avec
batterie. (a) système sans batterie, (b) système avec batterie.
En absence de batteries dans le système, c’est le groupe diesel qui prend le relais
automatiquement chaque fois que la demande devient supérieure à l’énergie produite
par les panneaux solaires, ce qui justifie les résultats présentés au tableau 3.20.
4. Etude de réalisation
Pour la réalisation d’une centrale hybride, plusieurs travaux sont à exécuter les uns
après les autres ou parfois simultanément. Cette partie se charge de déterminer la
chronologie d’exécution de ces travaux.
La première étape dans la réalisation est l’entente entre les deux parties concernées
par ce travail (le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage). Cet accord se traduit par des
échanges de documents administratifs. Cette étape peut durer 30 Jours.
- Génie civil :
Tracé du terrain, 10 jours,
Construction des socles pour les panneaux, 60 jours,
Construction de la salle des machines, qui contient un bureau de
contrôle, abritera les batteries, les onduleurs et contrôleurs de charge, 30
jours.
- Pose des équipements :
Les différentes tâches à réaliser dans le cadre de cette réalisation sont mentionnées
dans le tableau suivant :
Les tâches B, D, E, F et G peuvent admettre des retards ou être différées dans une
certaine marge sans empiéter sur le délai minimum d’exécution des travaux.
0 30 70 80 81 110 130 140 150 151 166 171 173 174 204 Jours
A
C
H
I
J
K
L
B M
G
Tâches critiques
Marges
Figure 4.2 : Diagramme de Gantt
Au cours de la réalisation de la centrale, il peut avoir des retards sur les durées
d’exécution prévues pour certaines tâches critiques. Comme exemple, le retard dans la
livraison d’un matériel utilisé pour une tâche du chemin critique ou pour fait de grève
de certains agents, etc. Pour ces raisons, il est important de calculer la probabilité de
tenir le délai de réalisation du système. Ainsi le temps de réalisation du système est
considéré comme une variable aléatoire gaussienne.
Pour calculer cette probabilité, utilisons le tableau 4.3 qui définit pour chaque tâche
du chemin critique un temps optimiste, un temps pessimiste et l’écart type qui tiennent
compte de ces aléas [48]:
Tableau 4.3 : Temps optimiste (to), pessimiste (tp) et écart-type (σi) des tâches du
chemin critique [48].
Le délai de réalisation estimé pour la centrale suivant le chemin critique étant t m=204
jours, calculons alors la probabilité de tenir ce délai entre t1=197 et t2=214 jours. Etant
donné que le temps d’exécution des travaux est une variable gaussienne, on utilisera la
loi normale centré réduite N(0,1), en passant par la variable centrée réduite :
(4.1)
√∑ (4.2)
( ) ( ) ( ) ( ) (4.3)
8 254 000
Groupe diesel 17,6 kW 8 254 000 11
13 980 000
Batteries 24 Nombre 582 500 10
4 471 000
Convertisseur 2 Nombre 2 235 500 20
56 316 111
TOTAL
Exploitation
PU Total/an
Exploitation Qté Unité
(FCFA) (FCFA)
Consom. Gazoil 8079 L 650 5251350
Entretien et maintenance - - - 892500
Salaires
techniciens-maintenanciers 2 Agents 40000 960000
TOTAL 7 103 850
Convertisseurs
8%
Batteries
25%
Panneaux solaires
52%
Générateur diesel
15%
Afin d’estimer le coût sur cycle de vie du système et tenir compte de ces
remplacements et des coûts encourus au cours de l’exploitation du système en vingt
ans nous avions utilisé la formule (2.56). Ainsi pour une production annuelle de
49,26 MWh, le coût de revient du système sur une durée de 20 ans est d’environ 138
millions avec un taux d’actualisation de 8%. Dans ce cas, le coût de revient du kWh,
calculer grâce à la formule (2.64), est d’environ 354,5 FCFA.
CONCLUSION GENERALE
De l’analyse des résultats de simulation, il ressort que le coût sur cycle de vie du
système est lié à la taille du système PV et au taux de sollicitation du groupe
électrogène. Au-delà du ratio de combinaison optimum, une augmentation de la taille
du système PV diminuerait la consommation et le taux de sollicitation du générateur
diesel en augmentant le coût d’investissement initial. De même une diminution de la
taille du générateur PV dans le système a pour conséquence une augmentation du
BIBLIOGRAPHIE
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ctricity.asp [consulter le 1er Novembre 2012.].
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Magister, Université de Mouloud Mammerie de TIZI-OUZOU, Faculté du
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[4] L. Stoyanov, G. Notton et V. Lazarov, "Optimisation des systèmes multi-
sources de production d’électricité à énergies renouvelables", Revues des
Energies Renouvelables Vol. 10, N°1, pp. 1-18, 2007.
[5] A. TOSSA, "Développement sous simulink/matlab d’un outil de simulation des
systèmes photovoltaïques autonomes : application à l’optimisation d’une
centrale de charge de batterie", Mémoire d’Ingénieur, Ecole Polytechnique
d’Abomey Calavi, Bénin, 2009.
[6] F. BRIHMAT, "Etude conceptuelle d’un système de conditionnement de
puissance pour une centrale hybride PV/ Eolien", Mémoire de Magister en
Electrotechnique, Université de Mouloud Mammerie de TIZI-OUZOU, Faculté
du Génie électrique et informatique, Algérie, 2012.
[7] E. SANYA, "Connaissance et maintenance des groupes électrogènes",
Document de cours, Institut Universitaire et des Technologies de Lokossa,
Bénin, 2006.
[8] O. Skarstein, K. Uhlen, "Design considerations with respect to long-term diesel
saving in wind/diesel plants", Wind Engineering 13, pp. 72–87, 1989.
LOGICIEL
ANNEXES
3. Estimation de la demande
3.1. Détermination de la courbe de charge du village
La puissance appelée et l’énergie journalière consommée par un village doivent être
déterminées afin de réaliser le dimensionnement de l’infrastructure d’électrification.
La détermination de la courbe de charge est particulièrement difficile à caractériser
compte tenu du manque de données historiques. Nous avons donc estimé la courbe de
charge, de notre étude, à partir des différents services standardisés proposées par des
experts [32] (tableau II-2), ayant réalisés des études de planification dans des pays en
voie de développement. La connaissance des revenus et des besoins du village permet
également d’estimer la répartition des différents services proposés tableau II-4. Le
recoupement de ces données permet de déterminer la courbe de charge adaptée au
village.
Tableau II-2 : Caractéristiques des différents services.
Types de services S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7
Lampe 1 2 3 3 3 5 5
Poste radio 1
TV 1 1 1 1
Réfrigérateur 30 l 1
Réfrigérateur 150l 1 1
Autres appareils 1
électroménagers
Différents services collectifs, tertiaire et micro industries doivent également être prise
en compte ; il s’agit :
De l’éclairage public,
D’une station de pompage de l’eau pour le village,
D’un réfrigérateur pour la conservation des médicaments et vaccins,
De l’éclairage des magasins et du centre de santé,
De l’utilisation de petits moteurs pour le broyage et le décorticage.
Ces services conduisant à priori à un développement économique du village, ils seront estimés
par une augmentation de 20 % de la consommation électrique du village [32].
Others
*Operating Temperature -40°C-90°C
Maximum Fuse 15A
*This temperature is based on cell temperature.
*NOCT (Nominal Operating Cell Temperature): 47°C
Documentation Batterie
Caractéristiques Valeurs
Sortie AC (consommateur)
Tension nominale AC (réglable) 230 V (202 V – 253 V)
Fréquence nominale AC (réglable) 50 Hz / 60 Hz (45 Hz – 65 Hz)
Puissance continue AC à 25 °C / 45 °C 5000 W / 4000 W
Puissance AC à 25 °C pendant 30 min / 1 min / 3 s 6500 W / 8400 W / 12000 W
Courant nominal AC / Courant AC max. 21,7 A / 120 A pendant 60 ms
Coefficient de distorsion harmonique tension de sortie / Facteur
< 3 % / –1 à +1
de puissance (cos φ)
Entrée DC batterie
Tension de la batterie (plage) 48 V (41 V – 63 V)
Courant de charge de la batterie max. / Courant de charge
120 A / 100 A
continu à 25 °C
Type de batterie / Capacité de la batterie (plage) Plomb, NiCd / 100 Ah – 10000 Ah
Régulation de charge Processus IUoU
Rendement / Autoconsommation
Rendement max. 95 %
Autoconsommation sans charge / veille 25 W / 4 W
Dispositifs de protection
Protection inversion de polarité DC / Fusible DC Oui / Oui
Court-circuit AC / Surcharge AC Oui / Oui
Surchauffe / Décharge excessive de la batterie Oui / Oui
Caractéristiques générales
Dimensions (L / H / P) en mm 467 / 612 / 235
Poids 63 kg
Plage de températures de fonctionnement –25 °C ... +50 °C
Indice de protection (selon CEI 60529) Montage intérieur (IP30)
Équipements et fonctions
Commande et affichage / Relais multifonction Interne / 2
Systèmes triphasés / Montage en parallèle Oui / Oui
Bypass intégré / Fonctionnement multibloc —/ Oui
Calcul de l'état de charge / Pleine charge / Charge d'égalisation Oui / Oui / Oui
Démarrage progressif intégré / Support du générateur Oui / Oui
Capteur de température de la batterie / Câbles de communication Oui / Oui
Oui / En option / En option / En
Garantie : 5 ans / 10 ans / 15 ans / 20 ans / 25 ans
option / En option
Certificats et homologations www.SMA-Solar.com
Accessoires
Câbles de batterie / Fusibles de batterie En option / En option
Interfaces (RS485 PB / Blocs multiples PB) En option / En option
"Démarrage étendu du générateur ""GenMan"" " En option
En option / En option
Disjoncteur de délestage / Mesure du courant de batterie externe
Zone 2 : Ressources
La zone 1 de définition du système permet de choisir les équipements qui seront inclus
dans le système à modéliser. Il suffit de cocher les éléments à utiliser dans la fenêtre
Add/Remove (figure IV-2).
Une fois sélectionnés, les divers équipements apparaissent dans la zone 1 de définition
du système comme à la figure IV-3 :
Dans ces deux zones, chaque icône renferme des fenêtres à remplir afin de définir les
ressources et les caractéristiques des équipements. Une fois les données entrées, on
peut alors procéder à la simulation :
La figure ci-dessous résume les différentes étapes à suivre pour simuler un système
d’énergie hybride sous HOMER.
Une fois toutes les données entrées et la simulation lancée, on obtient de nombreux
résultats comme illustré à la Figure précédente, étant donné qu’il est possible d’entrer
de nombreuses configurations différentes pour un même type de système. Il est
possible de visualiser la liste des résultats de deux façons : « categorized » et « overall
». Si on choisit l’option « categorized », la liste présente l’option la plus économique
pour chaque catégorie de système, donc par type de système [50]. Par exemple,
HOMER affichera seulement la meilleure option pour un système de type
photovoltaïque avec batteries même si la simulation a été faite selon plusieurs
configurations différentes (différents nombres de panneaux, différents nombres de
batteries). Pour l’option « overall », HOMER affiche tous les systèmes sur la même la
liste. Le premier résultat affiché est le plus économique parmi tous les types de
systèmes simulés. Il est donc important d’optimiser chaque type de système afin
d’éliminer les systèmes qui ne sont pas viables. Pour ce faire, on effectue plusieurs
simulations dans le but de converger vers un système optimal pour chaque type de
système [50].
Plus on tend vers un système tout photovoltaïque, plus l’énergie produite par le
générateur diesel tend à s’annuler.
550 600 650 700 750 800 850 900 950 1000
0% 175071000 184535500 194000000 203464500 212929000 222393500 231858000 241322500 250787000 260251500
10% 148202000 154499500 160796500 167094000 173391500 179689000 185986500 192284000 198581500 204879000
20% 139700000 145210500 150720500 156231000 161741500 167252000 172762500 178273000 183783500 189294000
30% 131414500 136087000 140759000 145431000 150103500 154775500 159447500 164120000 168792000 173464000
40% 130860500 134864500 138920000 142924000 146928000 150932000 154936000 158940000 162944000 166948000
50% 137004000 140610500 144217000 147823500 151430000 155036500 158643000 162249500 165856000 169462500
60% 140162500 143411000 146659500 149908000 153157000 156405500 159654000 162902500 166151500 169400000
70% 149798500 152330000 154861000 157392500 159924000 162455500 164987000 167518000 170049500 172581000
80% 151947500 153297500 154647500 155997500 157347500 158697500 160047000 161397000 162747000 164097000
90% 153698500 154553500 155408500 156264000 157119000 157974000 158829500 159684500 160539500 161395000
100% 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500 164286500
( )
Avec le capital à l’année n rapporté à la valeur qu’il aurait actuellement ;
le capital à l’année n et le taux d’actualisation.
∑ ( )
( )
Le TRI est la valeur du taux d’actualisation pour laquelle la VAN est nulle. Plus
le TRI est faible plus le risque que comporte l’investissement est élevé. Pour
calculer le TRI, pour chaque valeur du taux d’actualisation i on calcule la VAN.
On trace ensuite la VAN en fonction de i, la courbe ainsi obtenue coupe l’axe
des abscisses à la valeur du TRI. On peut aussi la calculer en utilisant la fonction
TRI dans Excel.
Durée
PU
Investissement Qté Unité
(FCFA)
Total (FCFA) de vie
(Ans)
TOTAL 78550111
Exploitation
PU Total/an
Exploitation Qté Unité
(FCFA) (FCFA)
Consom. Gazoil 8079 L 650 5251350
Entretien et maintenance 892500
Salaires
techniciens-maintenanciers 2 Agents 40000 960000
TOTAL 7103850
Investissement centrale et
Energie consommée par
Année reseau de distribution (FCFA) Recette en FCFA
an
0 78550111
1 25185 11207325
2 29382,5 13075213
3 33580 14943100
4 37777,5 16810988
5 41975 18678875
6 41975 18678875
7 41975 18678875
8 41975 18678875
9 41975 20546763
10 41975 20546763
11 41975 20546763
12 41975 20546763
13 41975 20546763
14 41975 20546763
15 41975 20546763
16 41975 20546763
17 41975 20546763
18 41975 20546763
19 41975 20546763
20 41975 20546763
TOTAL 377313275
Valeur Nette
Période Base de calcul taux d'amortissement Amortissement
commerciale (VNC)
Dépenses
Entretien et Total dépenses
Période collecte charges personnel
maintenance d'exploitation
résidus
0
1 5251350 892500 960000 7103850
2 5251350 892500 960000 7103850
3 5251350 892500 960000 7103850
4 5251350 892500 960000 7103850
5 5251350 892500 960000 7103850
6 5251350 892500 960000 7103850
7 5251350 892500 960000 7103850
8 5251350 892500 960000 7103850
9 5251350 892500 960000 7103850
10 5251350 892500 960000 7103850
11 5251350 892500 960000 7103850
12 5251350 892500 960000 7103850
13 5251350 892500 960000 7103850
14 5251350 892500 960000 7103850
15 5251350 892500 960000 7103850
16 5251350 892500 960000 7103850
17 5251350 892500 960000 7103850
18 5251350 892500 960000 7103850
19 5251350 892500 960000 7103850
20 5251350 892500 960000 7103850
TOTAL 142077000
Tableau VI-5 : Cash-flow et VAN pour une vente à la population rurale au prix de 445 FCFA le kWh
valeur
Taux
Coût Dépense Total residuelle Cash-flow
Année Recette d'actualisa Cash-flow Cumul
Investis. d'exploitation Amortissement fin tion
actualisé
période
0 78550111,11 0,08 -78550111,11 -78550111,11
1 - 11207325 7103850 9818764 4103475 3799514 3799514
2 - 13075213 7103850 8591418 5971363 5119481 8918995
3 - 14943100 7103850 7517491 7839250 6223049 15142044
4 - 16810988 7103850 6577805 9707138 7135036 22277080
5 - 18678875 7103850 5755579 11575025 7877768 30154848
6 - 18678875 7103850 5036132 11575025 7294229 37449077
7 - 18678875 7103850 4406615 11575025 6753916 44202993
8 - 18678875 7103850 3855788 11575025 6253626 50456618
9 - 20546763 7103850 3373815 13442913 6724803 57181422
10 - 20546763 7103850 2952088 13442913 6226670 63408091
11 - 20546763 7103850 2583077 13442913 5765435 69173526
12 - 20546763 7103850 2260192 13442913 5338366 74511891
13 - 20546763 7103850 1977668 13442913 4942931 79454822
14 - 20546763 7103850 1976877 13442913 4576788 84031610
15 - 20546763 7103850 1898688 13442913 4237767 88269377
16 - 20546763 7103850 1993623 13442913 3923858 92193235
17 - 20546763 7103850 1993623 13442913 3633202 95826437
18 - 20546763 7103850 1973686 13442913 3364076 99190513
19 - 20546763 7103850 2003591 13442913 3114885 102305398
20 - 20546763 7103850 2003591 2003591 13442913 2884153 105189550
VAN 25 096 014 TRI 11,589%
Dans l’hypothèse que la réalisation du réseau BT pour l’alimentation du village est prise en charge par l’état, si un opérateur
privé souhaite réaliser un tel système pour l’alimentation d’un village, il devra fixée le coût du kWh à 445 FCFA. En effet, à
ce coût la VAN est d’au moins 25 096 014 FCFA > 0 et le TRI de 11,589%> 8%. Et il récupère son investissement après
13 ans.
Cependant, si l’opérateur souhaite faire du sociale il pourrait fixer le coût du kWh à 350 FCFA. Dans ce cas sans une
subvention conséquente de l’état, le projet ne lui serait pas rentable.