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RAPPORT

DU
STAGE INEGENIEUR
ECINE 5ème année
(3ème année du Cycle Ingénieur)

Par

Walid BOUZOUBAA

Simulation et raccordement d’une centrale solaire 6.3 MWc au réseau


ONEE 22 KV

Les travails relatifs au présent stage ont été réalisés auprès de


(ZIRARI Anas, CHADIL Hamza, Vinci Énergies, 62 BD OQBA IBNOU NAFIA)

2017 – 2018
2
Remerciements :

Au terme de la rédaction de ce mémoire, c’est un devoir agréable d’exprimer en quelques


lignes la reconnaissance que je dois à tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à
l’élaboration de ce travail, qu’ils trouvent ici mes vifs respects et ma profonde gratitude.

Ainsi, je m’adresse mes sincères remerciements à mon cher professeur et encadrant Mr.
FERFRA Mohammed pour son suivi et pour son énorme soutien qu’il n’a pas cessé de me
prodiguer tout au long de la période du stage.

Je tiens également à remercier mes encadrants externes Mr. ZIRARI Anas et Mr. CHADIL Hamza,
pour le temps qu’ils m’ont consacré et pour les moyens qu’ils ont mis à ma disposition pour
pouvoir accomplir mon stage dans les meilleures conditions.

Je saisi l’occasion également pour remercier l’ensemble du personnel de Vinci Energies, pour
leur sympathie, leur accueil et leur aide.

Je tiens finalement à exprimer ma profonde reconnaissance à l’ensemble du corps professoral


du département ECINE de l’Université Internationale de Rabat pour le savoir qu’ils nous ont
transmis pendant ces cinq années.

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Résumé :

Le présent document est un rapport du travail effectué dans le cadre de mon stage de fin
d’études effectué au sein de OMEXOM une filiale de VINCI Energies. Il s’agit d’une étude de
faisabilité technico-économique d’une centrale solaire photovoltaïque raccordée au réseau.
Dans un premier temps, il apparaît logique d’envisager à titre préalable une présentation
générale du cadre du stage ainsi que du projet d’étude, en relation avec le domaine
photovoltaïque auquel il appartient, dans son contexte national et mondial.

Dans un second temps, je présenterai l’intérêt de l’énergie photovoltaïque, ainsi que des
principe et ses technologie, sans oublier les impératifs de l’installation et la mise en œuvre.
Dans un troisième temps, je présenterai l’étude technique du projet qui se base sur le
dimensionnement de chacune des composantes de l’installation photovoltaïque, ainsi que sur
le choix optimal de ces composantes qui répond le mieux au besoin de notre installation.

En dernier lieu il s’agira de l’étude économique du projet qui se traduit par un devis estimatif
des couts de la centrale solaire photovoltaïque.

Mots clés :

Technico-économique - centrale solaire photovoltaïque - raccordée au réseau - énergie


photovoltaïque - dimensionnement - installation photovoltaïque.

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Abstract:

This document is a report of the work done as part of my internship at OMEXOM, a subsidiary
of VINCI Energies. This is a techno-economic feasibility study of a grid-connected photovoltaic
solar power plant.
At first, it seems logical to consider as a preliminary a general presentation of the framework
of the internship and the study project, in relation to the photovoltaic field to which it
belongs, in its national and global context.
In a second step, I will present the interest of photovoltaic energy, as well as the principle
and its technology, without forgetting the imperatives of the installation and the
implementation.
Thirdly, I will present the technical study of the project which is based on the sizing of each
component of the photovoltaic installation, as well as on the optimal choice of these
components that best meets the needs of our installation.
Finally, it will be the economic study of the project which results in an estimate of the costs of
the photovoltaic solar power plant.

Key Word:

Technico-economic - photovoltaic solar power plant - grid connected - photovoltaic energy -


sizing - photovoltaic installation.

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Liste des figures :

Figure 1.1 : Implantation de VINCI Energies dans le monde


Figure 1.2 : Implantation de VINCI Energies au Maroc

Figure 1.3 : Organigramme de VINCI Energies –Maroc

Figure 1.4 : Organigramme de Omexom –Maroc

Figure 1.5 : Liste des tâches- planning du projet

Figure 1.6 : Diagramme de Gantt- planning du projet

Figure 2.1 : Caractéristique typique d’une cellule photovoltaïque

Figure 2.2 : L’éclairement et la température influent sur l’effet photovoltaïque

Figure 2.3 : Les différents type de cellule PV

Figure 2.4 : Point de fonctionnement d'un champs-photovoltaïque qui produit le plus de


puissance

Figure 2.5 : Emplacements des parafoudres sur la partie CA prescrits par le guide UTE C 15-
712

Figure 2.6 : Emplacements des parafoudres sur la partie CC prescrits par le guide UTE C 15-
712

Figure 2.7 : Une précaution à prendre est d'éviter les boucles dans le câblage des chaînes

Figure 3.1 : Schéma type d’un système solaire photovoltaïque

Figure 3.2 : Gisement solaire marocain

Figure 3.3 : Température annuelle de Casablanca de l’année 2017

Figure 3.4 : Interface PVGIS

Figure 3.5 : Distance entre les blocs PV

Figure 3.6 : Schéma d’un champ photovoltaïque multi-groupes

Figure 3.7 : Ratio de performance en fonction du disque solaire

6
Liste des tableaux :

Tableau 1.1 : Fiche technique de VINCI Energies –Maroc

Tableau 2.1 : Comparaison de diverses technologies photovoltaïques

Tableau 3.1 : Rapport de calcul PVGIS

Tableau 3.2 : Irradiation du site par PVGIS

Tableau 3.3 : Devis estimatif de l'installation

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Table des matières :

Résumé : .............................................................................................................................. 4
Mots clés : ........................................................................................................................... 4
Abstract: .............................................................................................................................. 5
Key Word: ............................................................................................................................ 5
Liste des figures :................................................................................................................. 6
Liste des tableaux :.............................................................................................................. 7
Introduction générale : ..................................................................................................... 11
CHAPITRE 1 : ...................................................................................................................... 12

1.1. Introduction : .......................................................................................................... 12


1.2. Présentation du groupe VINCI Énergies : ........................................................... 12
1.2.1. Historique du groupe : ............................................................................................... 12
1.2.2. Implantation géographique : ..................................................................................... 13
Implantation dans le monde : ............................................................................................... 13
Implantation au Maroc : ........................................................................................................ 14
1.2.3. Fiche technique de VINCI Énergies Maroc : .............................................................. 14
1.2.4. VINCI Énergies et ses filiales : .................................................................................... 15
1.2.5. Organigramme du groupe : ....................................................................................... 16

1.3. Présentation du groupe OMEXOM-MAROC : .................................................. 16


1.3.1. Présentation générale : .............................................................................................. 16
1.3.2. Historique : ................................................................................................................. 16
1.3.3. Domaines d’interventions : ........................................................................................ 16
1.3.4. Projets récemment réalisés : ..................................................................................... 17
1.3.5. Organigramme de la filiale : ....................................................................................... 18

1.4. Description du projet et du cahier des charges ou problématique : .................. 18


1.4.1. Présentation du projet : ............................................................................................. 18
1.4.2. Description de la mission : ......................................................................................... 18
1.4.3. Démarche de réalisation du projet :.......................................................................... 19

1.5. Conclusion : ............................................................................................................ 19


CHAPITRE 2 : ...................................................................................................................... 20

2.1. Introduction : ............................................................................................................. 20

8
2.2. Intérêts de l’énergie photovoltaïque : ...................................................................... 20
2.2.1. Pratique : ......................................................................................................................... 20
2.2.2. Écologie : .......................................................................................................................... 20

2.3. Principe et technologie : ......................................................................................... 20


2.3.1. L’effet photovoltaïque : ............................................................................................. 21
2.3.2. Les cellules photovoltaïques : .................................................................................... 22
2.3.3. Des appareils complémentaires : onduleur ou chargeur ......................................... 23

2.4. Les matériels spécifiques : ..................................................................................... 23


2.4.1. Les modules : .............................................................................................................. 23
2.4.2. Les connexions : ............................................................................................................. 23
2.4.2.1. Câbles : ..................................................................................................................... 24
2.4.2.2. Connecteurs :............................................................................................................ 24
2.4.3. Les onduleurs :............................................................................................................ 24

2.5. Les impératifs de l’installation : ........................................................................... 25


2.5.1. Connecté au réseau public : ........................................................................................... 25
2.5.2. Les protections : ............................................................................................................. 26
2.5.2.1. Protections des personnes et des biens contre les risques électriques :.............. 26
2.5.2.2. Protection de l’installation photovoltaïque contre les effets de foudre : ............. 27

2.6. La mise en œuvre : ................................................................................................. 28


2.6.1. Normes :.......................................................................................................................... 28
2.6.2. Précautions d’installation : ............................................................................................. 28
2.6.2.1. L’orientation des panneaux................................................................................ 28
2.6.2.2. Ombrage.............................................................................................................. 28
2.6.2.3. Suppression des boucles .................................................................................... 28
CHAPITRE 3 : ...................................................................................................................... 30

3.1. Introduction : ............................................................................................................. 30


3.2. Centrale solaire photovoltaïque : ............................................................................. 30
3.3. Évaluer la ressource solaire : .................................................................................... 32
3.4. Choix de la technologie photovoltaïque : ............................................................. 35
3.5. Dimensionnement de l’onduleur : ............................................................................ 36
3.6. Dimensionnement des câbles :............................................................................... 39
3.7. Choix des disjoncteurs pour les coffrets DC et AC : ........................................... 40

9
3.8. L’architecture du champ PV : .............................................................................. 40
3.9. Raccordement au réseau : ..................................................................................... 41
3.10. Calcul du rendement global de la centrale : ...................................................... 42
3.11. Calcul de la production électrique fournie par l'installation : .............................. 43
3.12. Modélisation par logiciel PVSyst ............................................................................ 43

3.13. Étude économique :.............................................................................................. 50


CHAP ITRE 4 : ..................................................................................................................... 52

4.1. Introduction : .......................................................................................................... 52


4.2. Principes :................................................................................................................ 52
4.3. Les systèmes de supervision : ................................................................................ 53
4.4. Les capteurs : .......................................................................................................... 54
4.5. Surveillance de l’installation : ............................................................................... 54
4.6. Conclusion : ............................................................................................................ 55
CONCLUSION GENERALE : ................................................................................................ 56
BIBLIOGRAPHIE : ............................................................................................................... 57
ANNEXE.............................................................................................................................. 58

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Introduction générale :

La production d'énergie est un défi de grande importance pour les années à venir. En effet, les
besoins énergétiques des sociétés industrialisées ne cessent d’augmenter. Par ailleurs, les pays
en voie de développement auront besoin de plus en plus d’énergie pour mener à bien leur
développement. De nos jours, une grande partie de la production mondiale d’énergie est
assurée à partir de sources fossiles. La consommation de ces sources donne lieu à des émissions
de gaz à effet de serre et donc une augmentation de la pollution. Le danger supplémentaire est
qu’une consommation excessive du stock de ressources naturelles réduit les réserves de ce
type d’énergie de façon dangereuse pour les générations futures. D’où l’intérêt de promouvoir
les énergies renouvelables et de les exploiter à savoir l’énergie solaire photovoltaïque.
L’énergie solaire photovoltaïque provient de la transformation directe d’une partie du
rayonnement solaire en énergie électrique. Cette conversion d’énergie s’effectue par le biais
d’une cellule dite photovoltaïque (PV) basée sur un phénomène physique appelé effet
photovoltaïque qui consiste à produire une force électromotrice lorsque la surface de cette
cellule est exposée à la lumière.
Ce stage consiste à dimensionner une centrale solaire photovoltaïque de 6.3 MWc, tout en
respectant les normes et les règlementations en vigueur, en particulier celles concernant
l’injection en moyenne tension 22Kv dans le réseau dont le lieu du site ne sera pas communiqué
suite à une clause de confidentialité.
Le présent rapport est la synthèse de ce travail, il est organisé en quatre chapitres.

 Le premier chapitre se focalisera sur la présentation de l’organisme d’accueil, il s’agit de


présenter l’organisme VINCI Energies et sa filiale OMEXOM, leurs secteurs d’activités,
ainsi que le contexte du projet.
 Le second chapitre explique l’énergie photovoltaïque et tous ces principes et
composants.
 Le troisième chapitre est dédié à une étude technique et économique du projet qui se
compose du dimensionnement des éléments du système ainsi que son raccordement au
réseau
 Le quatrième chapitre est une recherche sur le principe d’un système de supervision et
de contrôle.
Enfin, une conclusion résumera le présent travail.

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CHAPITRE 1 :
Présentation de l’organisme d’accueil et de la problématique

1.1. Introduction :

Dans ce premier chapitre, on présentera le groupe VINCI Énergies et ses filiales et plus
particulièrement sa filiale OMEXOM Maroc. On commencera par l’historique du groupe, ses
implémentations et le secteur d’activité de chaque filiale ainsi que l’organigramme générale du
groupe puis on fera de même pour sa filiale OMEXOM Maroc, sans oublier de citer le cahier de
charge.

1.2. Présentation du groupe VINCI Énergies :

1.2.1. Historique du groupe :


L’histoire de VINCI Energies est avant tout une histoire d’hommes et d’énergies, conjugués pour
construire un groupe de premier plan des secteurs de l’énergie et des technologies de
l’information. VINCI Energies est comme un fleuve constitué au fil du temps à partir de
multiples petites rivières. Il suit son cours depuis plus de deux siècles et a grandi au fur et à
mesure de son histoire, grâce aux entreprises qui le rejoignent. Les pionniers ont laissé la place
aux entrepreneurs qui poursuivent aujourd’hui l’aventure humaine qui constitue notre
histoire.

En 1735, Jean-André Lepaute crée la société qui porte son nom. Cet horloger, fournisseur de la
cour de Louis XV, construit des pendules de précision pour la plupart des observatoires
d’Europe et des demeures royales. Il a été à l’origine de nombreuses innovations qui trouvent
leurs applications notamment dans l’astronomie ou les optiques pour la marine.

Il a entre autres réalisé la première horloge horizontale à rouages parallèles en 1780. La société
Lepaute s’est ensuite développée dans l’électronique après la Seconde Guerre Mondiale. Cette
branche d’activité est acquise par la CGE en 1960.

En 1898, Pierre Azaria fonde la CGE (Compagnie Générale d’Électricité), holding qui a pour but
l’exploitation d’industries et d’entreprises électriques. 15 ans plus tard la CGE devient la CGEE,
véritable ancêtre de Cegelec.

En 1922, la CGEE commence déjà à prospecter hors de France et s’implante en Tunisie, en


Algérie, ainsi qu’en Belgique.

En 1948, après la Seconde Guerre Mondiale, il faut rebâtir partout en Europe. Les entreprises
se mobilisent pour la reconstruction des logements. En 1948 est fondée la société Phibor. Elle
12
équipe les nombreux « grands ensembles » qui commencent à fleurir dans la banlieue
parisienne. Pendant ces années de reconstruction, les pays proches se développent : au Maroc,
CGEE fonde la Compagnie Chérifienne d’entreprises électriques.

Et c’est en 1989 que C GEE Alsthom connaît un virage stratégique : la General Electric Company
entre dans son capital et lui transfère ses activités de contrôle industriel. La CGEE Alsthom
prend alors le nom de Cegelec. C’est aussi l’époque où GTIE entame son développement hors
de France, en commençant par le Royaume-Uni puis les Pays-Bas. L’année suivante vin les
premières acquisitions pour GTIE au Royaume-Uni et au Pays-Bas, et SDEL s’implante en
Allemagne.

Neuf ans plus tard, les marques Axians et Graniou, dédiées aux télécommunications, voient le
jour. Suivront Actemium, Citeos, Omexom et Opteor. GTIE, tout en continuant à servir ses
clients locaux, choisit ainsi une approche globale pour certains de ses marchés.

Lorsqu’en 2000, SGE et GTM fusionnent pour donner naissance à VINCI, GTIE accueille les
entreprises issues de la Division thermique mécanique du Groupe (Lefort-Francheteau, Saga,
Tunzini, Nickel, G+H et TPI). Durant toute la première décennie, le Groupe étend son
développement à de nouveaux pays : la Suède, l’Espagne, l’Europe de l’Est, le Portugal, la
Suisse, l’Italie. Les réseaux Axians et Actemium s’étoffent aux Pays-Bas, en Allemagne, en
Belgique et en Slovaquie…

1.2.2. Implantation géographique :


Implantation dans le monde :
Implanté en Europe, Afrique, Asie, Océanie, aux Amériques et au Moyen-Orient, le Groupe
VINCI Energies regroupe 64 500 collaborateurs répartis dans le monde entier. Présent dans 52
pays, il réalise 48 % de son chiffre d'affaires hors de France.
VINCI Energies associe la proximité de ses entreprises locales à un réseau mondial d'experts.
Du plus petit au plus complexe, chaque projet bénéficie de solutions sur mesure.

Figure 1.1 : Implantation de VINCI Energies dans le monde

13
Figure 2 : Implantation de VINCI Energies dans le monde
Implantation au Maroc :
Au Maroc, VINCI Energies est composé de différentes entreprises opérant sur l’ensemble du
Royaume ainsi qu’en Afrique de l’Ouest. Il est le premier acteur sur le marché marocain.

Figure 1.2 : Implantation de VINCI Energies au Maroc

1.2.3. Fiche technique de VINCI Énergies Maroc :


Tableau 1.1 : Fiche technique de VINCI Energies –Maroc

Raison sociale VINCI Energies


Date de création 1946
Statut juridique Société Anonyme
Chiffre d’affaires 1.6 Milliards de Dirham en 2012
Secteur d’activité Conception, réalisation et maintenance dans
les domaines de l’énergie, l’industrie, le
tertiaire et les télécommunications.
Effectif 2200 Personnes
Siège sociale et adresse 62, Boulevard Oqba Ibnou Nafiaa - Casablanca
Téléphone +212 (0) 522 639 393
Fax +212 (0) 522 603 916

14
1.2.4. VINCI Énergies et ses filiales :
Le groupe VINCI-Energies regroupe un total de 1500 entreprises à travers le monde dont 26
se trouvent au Maroc. Chacune de ces entreprises appartient à l’une des cinq marques
fédératrices d’expertises développées par le groupe afin de mieux accompagner ses clients
dans leurs projets. Ces marques sont :
Omexom :
Le Groupe est très présent dans les domaines de l’éclairage public, des équipements urbains et
des transports :
 Production, transport, transformation et distribution d’électricité.
 Éclairage urbain, mise en valeur du patrimoine, illuminations festives et équipements
urbains dynamiques.
 Équipements d’infrastructures urbaines et de transport (routier, transports en
commun, aéroportuaire, portuaire).

Actemium :
Ingénierie, réalisation, mise en service et maintenance, VINCI Energies conçoit pour ses
clients des solutions et des services intégrés :

 Distribution d’énergie électrique, contrôle-commande industriel, automatismes,


mécanique, tuyauterie, traitement de l’air, ventilation, isolation.
 Maintenance industrielle et services associées, contrats multi techniques et multi sites.
Axians :
VINCI Energies propose une gamme complète de solutions et de services ICT (Information
Communication Technologie) :
 Conception et réalisation d’infrastructures ICT : Construction de réseaux pour les
opérateurs de télécommunication et les entreprises, data center, sécurité informatique.
 Services managés : maintenance et exploitation des infrastructures en mode hybride
(sur site et en mode cloud).

Cegelec :
Travaux neufs ou réhabilitation, les entreprises de VINCI Energies réalisent l’ensemble des
équipements intérieurs des bâtiments tertiaires, leur permettant ainsi de répondre aux normes
d’efficacité énergétique les plus exigeantes :
 Réseaux d’énergie et de communication, chauffage, climatisation et froid commercial,
plomberie, sécurité, gestion technique du bâtiment, détection et protection incendie.
 Efficacité énergétique des bâtiments (neufs ou anciens).
 La gestion des installations.

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1.2.5. Organigramme du groupe :

Figure 1.3 : Organigramme de VINCI Energies –Maroc

1.3. Présentation du groupe OMEXOM-MAROC :

1.3.1. Présentation générale :


Omexom, la marque de VINCI Energies dédiée au monde du Power & Grid, intervient sur la
totalité de la chaine de valeur de ce marché, depuis la production d’électricité jusqu’au
compteur du consommateur en passant par les réseaux électriques du transport et de la
distribution.

1.3.2. Historique :
L’histoire a débuté en 2001, avec 20 entreprises régionales spécialisées dans les métiers du
transport et de la transformation de l’électricité en France, qui ont adopté la bannière
commune Omexom. Un important tournant s’est opéré depuis 2010 grâce à l’extension du
champ d’activité et à l’internationalisation. Omexom élargit en effet son offre en intégrant les
activités pour la production et la distribution, se positionnant ainsi sur l’ensemble de la chaine
de l’électricité. Depuis, la marque poursuit son développement et rassemble aujourd’hui 250
entreprises au sein de son réseau international.

1.3.3. Domaines d’interventions :


Omexom avec ces différentes équipes intervient sur différents types de chantiers à
l’intérieur comme à l’extérieur du Royaume, essentiellement avec des équipes spécialisées
dans les lignes qu’elles soient HT ou même THT. Omexom a une bonne expérience dans les

16
postes électriques et sous stations et aussi le domaine des énergies renouvelables. Les
domaines d’interventions d’Omexom sont :

 Lignes HT et THT.
 Energies Renouvelables.
 Postes et sous stations.
 Distribution.
 Transport et l’export.

Notre projet de fin d’étude sera effectué au sein de la partie « Energies Renouvelables ».
1.3.4. Projets récemment réalisés :

Omexom Maroc apporte son expertise dans la conception, la réalisation et la maintenance


d’ouvrages de production, le transport, la transformation, la distribution d’électricité, la
lumière et les équipements urbains.
L’offre d’énergie est portée par plusieurs métiers : Lignes haute tension, postes de
transformation d’électricité, énergies renouvelables, distribution.
Omexom postes :

 45 Postes THT sur 10 ans.


 8 Postes 400 kV - 18 Postes 225 kV - 14 Postes 60 kV.
 5 sous-stations pour le ferroviaire.

Omexom Lignes THT :

 1100 Km de lignes 400 kV sur 5 ans, soit 75% de parts du marché.


 La réalisation d’une ligne THT Agadir Laâyoune sur 580 Km a commencé en 2010.

Transport rail :

 1300 Km de Caténaires pour l’ONCF.


 LAC Tramway de Casablanca.
 LAC et sous-stations Tramway de Rabat.

Energies renouvelables :

 Trois parcs éoliens d’une puissance totale de 200 MW.

17
1.3.5. Organigramme de la filiale :

Figure 1.4 : Organigramme de Omexom –Maroc

1.4. Description du projet et du cahier des charges ou problématique :

1.4.1. Présentation du projet :

Ce stage consiste à étudier une centrale solaire photovoltaïque de 6.3 MWc, tout en respectant
les normes et les règlementations en vigueur, en particulier celles concernant l’injection en
moyenne tension 22Kv dans le réseau, et aussi la recherche d’un système de supervision, de
contrôle et de sécurité de cette centrale.

1.4.2. Description de la mission :


Notre mission consiste à établir une étude technique de la centrale solaire photovoltaïque. Les
prestations à réaliser comprennent notamment :

 Dimensionnement de l’installation.
 Raccordement au réseau 22 KV MT.

18
1.4.3. Démarche de réalisation du projet :
Pour réaliser les objectifs du projet en respectant la contrainte du temps, on a élaboré un
planning des tâches avec le logiciel MS Project.

Figure 1.5 : Liste des tâches- planning du projet

Figure 1.6 : Diagramme de Gantt- planning du projet

1.5. Conclusion :

Dans ce chapitre on a pu voir une présentation générale de l’organisme d’accueil : VINCI


Energies ainsi que sa filiale OMEXOM, tout en citant les différents secteurs d’activé de chaque
filiale.
On a décrit ensuite le cahier de charge ou la problématique confié par l’entreprise et ses
objectifs afin de mener à bien la réalisation de ce projet.

19
CHAPITRE 2 :
Les Installations photovoltaïques

2.1. Introduction :
Dans le présent chapitre, on présentera les intérêts de l’énergie solaire photovoltaïque, les
principes et technologie, les impératifs d’installation et la mise en œuvre et la norme suivis.
2.2. Intérêts de l’énergie photovoltaïque :
2.2.1. Pratique :
Cette technique permet d’exploiter une énergie renouvelable, celle du soleil. Il faut distinguer
deux types d'énergies solaires :
 Thermique dont la récupération se fait par échange entre un fluide caloporteur
exposé au soleil et un circuit d’utilisation (ballon d’accumulation ou pompe à chaleur).
 Photovoltaïque, qui utilise le principe de la photopile découvert par Antoine Becquerel
en 1839 pour produire de l’énergie électrique.
L’exploitation du rayonnement solaire qui parvient au sol est particulièrement intéressante
car :
 Ce rayonnement reste stable (à 10 % prêt) en moyenne d’une année sur l’autre ;
 Il délivre en moyenne au niveau du sol 1000 Wh/m² et par jour mais il dépend des
paramètres principaux suivants :
o De la latitude,
o De l’orientation et de l’inclinaison de la surface,
o Du degré de pollution,
o De la période de l’année,
o De l’épaisseur de la couche nuageuse,
o Du moment de la journée,
o Des ombrages …

2.2.2. Écologie :
L’exploitation de l’énergie solaire réduit la consommation des ressources dites
« Fossiles » qui est vraisemblablement à l’origine du réchauffement climatique
planétaire ainsi que de la pollution atmosphérique.
Elle participe au développement durable et satisfait d’ailleurs aux orientations du
conseil Européen qui a voté en mars 2007 un décret fixant des objectifs à atteindre
d’ici 2020 :
 Réduction de 20 % d’émission de gaz à effet de serre,
 Baisse de 20 % de la consommation d’énergie,
 Proportion de 20 % des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie.

2.3. Principe et technologie :

20
2.3.1. L’effet photovoltaïque :
Il est la capacité de transformer l’énergie solaire en électricité. Ceci est possible grâce à
l’utilisation de cellules photovoltaïques -PV-.
Une cellule PV est capable de générer une tension comprise entre
0,5 V et 2 V suivant les matériaux utilisés et un courant directement dépendant de la surface
(cellule de 5 ou 6 pouces).
Ses caractéristiques s’expriment suivant une courbe courant - tension comme présentée sur
la Figure 1.

Figure 2.1 : Caractéristique typique d’une cellule photovoltaïque

L’effet photovoltaïque est fonction (Figure 2) de deux grandeurs physiques : l’éclairement et


la température :

 Plus l’éclairement E (W/m²) est important, plus la cellule va délivrer du courant.


 À l’inverse, plus la température (T°) est élevée, plus la tension de sortie est faible.

Afin de pouvoir comparer les performances des cellules entre elles, la norme a défini les
Conditions Standard de Tests (STC : Standard Tests Conditions) pour un éclairement de 1000
W/m² à 25 °C.

Figure 2.2 : L’éclairement et la température influent sur l’effet photovoltaïque

21
Pour exploiter plus facilement l’énergie générée par des cellules photovoltaïques, les
fabricants proposent des associations série et/ou parallèle rassemblées dans des panneaux ou
modules.

2.3.2. Les cellules photovoltaïques :


Selon le processus et le matériau de fabrication, on distingue plusieurs types de cellules
photovoltaïques. Chaque technologie est conçue pour un fonctionnement adéquat et à des
conditions d’utilisation convenables. Actuellement on distingue quatre filières technologiques
:

Figure 2.3 : Les différents type de cellule PV

Cependant, l’association série de cellules photovoltaïques peut engendrer un phénomène


destructeur, lorsque l’une d’entre elles est partiellement ombrée, appelé
« Hot Spot ». Celle-ci va fonctionner en récepteur et le courant qui va la traverser peut alors
la détruire. Afin de supprimer ce risque, les fabricants intègrent des diodes Bypass qui court-
circuitent les cellules endommagées. Les diodes Bypass sont habituellement fixées dans le
boîtier de raccordement situé à l’arrière du module et permettent de shunter 18 ou 22
cellules selon les fabricants.
Ces modules sont ensuite associés en série pour atteindre le niveau de tension désiré : ils
forment des chaînes de modules ou « string ». Puis les chaînes sont groupées en parallèle
pour obtenir la puissance souhaitée et forment alors un champ photovoltaïque -champ PV-
(PV array en anglais).
Enfin, le choix d’un matériel impose une sérieuse réflexion car il existe de plus en plus de
fabricants de modules photovoltaïques à travers le monde, aussi l’installateur doit- il :
 S’assurer de la compatibilité des caractéristiques électriques avec le reste de
l’installation (tension d’entrée de l’onduleur),
 Ainsi que de leur conformité aux normes,
 Mais aussi sélectionner ses fournisseurs pour leur pérennité afin de pouvoir assurer le
22
remplacement d’un module défectueux qui devra être strictement identique à ceux
déjà installés.
Ce dernier point est important puisque l’installateur est responsable de la garantie donnée à
son client.

Tableau 2.1 : Comparaison de diverses technologies photovoltaïques

Génération Type Rendement Prix Durée de vie


Silicium monocristallin 12-20 % Elevé
Première génération Silicium polycristallin 11-15 % Moins cher 35 ans
Amorphe 5-9 % Elevé
Couche mince 7% Elevé
Deuxième génération
CIS 9-11 % - 25 ans
CdTe 6-12 % Moins cher
Cellule organique 5-70 % -
Troisième génération
CPV 30-40 % Trop élevé

2.3.3. Des appareils complémentaires : onduleur ou chargeur


Un générateur photovoltaïque a pour particularité de ne fournir de l’énergie sous la forme
de courant continu et qu’en période d’ensoleillement.
De fait, si cette énergie doit être fournie au réseau de distribution il est nécessaire de
transformer le courant continu en courant alternatif avec des convertisseurs où onduleurs,
et si l’objectif est d’en disposer en permanence il faut alors l’emmagasiner dans des
accumulateurs au moyen de chargeur de batteries.

2.4. Les matériels spécifiques :


2.4.1. Les modules :
Différentes technologies sont actuellement exploitées pour la réalisation des générateurs
photovoltaïques, elles se répartissent en deux familles : les modules cristallins et les modules
en couches minces ou films.
Il faudra reconsidérer et croiser les trois facteurs suivants :

 Le niveau d’ensoleillement de notre région. Il s’exprime en Wh/m²/jour.


 L’angle d’inclinaison des panneaux solaires : la production d’électricité est maximale si
les rayons du soleil font un angle de 90° avec le panneau solaire à midi.
 Les pertes ou hausses de température (par rapport au 25°C de la puissance « crête »).
En général, sachez que la puissance effective d’un panneau solaire est inférieure à celle
réalisée dans les conditions idéales de la puissance « crête ».

2.4.2. Les connexions :

Une installation photovoltaïque nécessite l’emploi des câbles et de connecteurs spécifique. En


effet, les modules sont installés en extérieur, leurs raccordements sont donc soumis au
contraintes climatiques associées à des tensions élevées dues à la mise en série des modules.

23
Outre le besoin d’étanchéité, le matériel utilisé doit par conséquent être résistant aux rayons
ultra-violets et à l’ozone. Il doit posséder une bonne tenue mécanique et à une bonne
résistance aux variations de températures extrêmes.

2.4.2.1. Câbles :

Les câbles doivent être homologués IEC 60228 classe 5 ou 6.


Les règles de dimensionnement de la section des conducteurs sont les mêmes que pour les
câbles standards NF C 15-100.
La chute de tension entre le champ PV et l’onduleur doit être calculée pour ne pas dépasser
3% pour le courant nominal (recommandation UTE : 1 %).
Les câbles CC doivent être mono conducteur à double isolation, ces câbles ne sont pas
normalisés il faut donc choisir des câbles spécifiés PV par leurs fabricants.
La dangerosité d'intervenir sur les câbles de liaison des modules impose une déconnexion
préalable ou l'ouverture d'un sectionneur sur le circuit courant continu.

2.4.2.2. Connecteurs :
Généralement, les modules photovoltaïques sont fournis avec deux câbles équipés de
connecteurs, un mâle et un femelle. Ces câbles permettent de raccorder deux modules posés
côte à côte afin de les mettre en série sans erreur possible : le connecteur mâle se raccorde au
connecteur femelle du module suivant et ainsi de suite jusqu’à atteindre la tension continue
désirée.
Ces connecteurs spécifiques tels MC3, ou MC4 verrouillable de Multi-Contact assurent aussi
une protection au toucher lorsqu’ils ne sont pas raccordés. Protection nécessaire car dès qu’un
module photovoltaïque est soumis à un éclairement, il fournit une tension. Intervenir (pour
modification ou extension) sur des câbles de liaison des modules impose une déconnexion
préalable ou l’ouverture du sectionneur CC du circuit courant continu obligatoire à l’arrivée du
coffret de raccordement.
Il est aussi possible d’utiliser différents connecteurs du commerce. Une attention particulière
doit alors être apportée à leur choix pour la qualité de leur contact et de leur accouplement
mâle-femelle afin d’éviter tout mauvais contact susceptible d’échauffement et de destruction.

2.4.3. Les onduleurs :

De tels appareils qui fournissent du courant alternatif à partir du courant continu sont des
onduleurs spécifiques à l’alimentation photovoltaïque. Il existe différents types d’onduleurs
photovoltaïques ou « onduleurs PV ». Ils remplissent trois fonctions principales :
 Fonction onduleur : Elle transforme du courant continu en courant alternatif d’une
forme adaptée au besoin (sinusoïdale, carrée, …).

 Fonction MPPT : Elle calcule le point de fonctionnement en tension et en courant de la


surface -ou champ- photovoltaïque qui produit le plus de puissance, aussi appelé le
Maximum Power Point Tracker (Recherche de Point de Puissance Maximum).

24
Figure 2.4 : Point de fonctionnement d'un champs-photovoltaïque qui produit le plus de puissance, aussi appelé le Maximum
Power Point Tracker

Les fabricants d’onduleurs proposent presque tous des onduleurs IP65 pour être installés
dehors. Ce n’est pas pour autant qu’il faut les installer en plein soleil, car la plupart des
onduleurs sont déclassés dès 40°C dans ce cas, la puissance de sortie est diminuée.

L’installation extérieure en plein soleil présente un autre risque, celui du vieillissement


prématuré de certains composants de l’onduleur tels que les condensateurs chimiques.
L’espérance de vie de l’onduleur est alors considérablement réduite et peut passer de 10 ans à
5 ans !
Il est fortement déconseillé d'installer un onduleur sur un emplacement exposé au soleil sous
peine de voir son espérance de vie considérablement réduite.
2.5. Les impératifs de l’installation :
2.5.1. Connecté au réseau public :
Le propriétaire d’une installation de production raccordée au réseau a le choix entre 2
options :
 Soit vendre la totalité de sa production (option dite : « Vente de la totalité »). Cette option
oblige à créer un point de raccordement au réseau indépendant du point de raccordement
destiné à la consommation et nécessite une déclaration administrative.
 Soit consommer sa production localement en fonction de son besoin et ne vendre que
l’excédent (option dite « Vente de l’excédent »), avec deux intérêts :
o L’un dans la différence des tarifs appliqués, d’achat au producteur et de vente au
consommateur,
o Le second de ne pas avoir à créer un nouveau point de raccordement, dont le coût
peut-être élevé et qui nécessite une déclaration administrative.

25
Compte tenu des différents tarifs appliqués, une analyse de rentabilité doit être
menée pour choisir la bonne option.

Installations raccordées au réseau : 3 points à bien comprendre


Dans le cas d’une installation raccordée au réseau, il est important de bien comprendre les
points suivants :
 Contrairement aux installations autonomes, il n’y a pas lieu de corréler la
consommation du bâtiment et la production d’énergie.
Dans l’option « Vente de la totalité », les deux sont complètement indépendantes. Dans
l’option « Vente de l’excédent », le réseau vient faire l’appoint quand la production est
insuffisante par rapport à la consommation.
 La présence du réseau est indispensable pour pouvoir produire et vendre.
Des moyens de déconnexion automatique en cas d’incident réseau sont exigés par les
distributeurs d’énergie. Leur activation entraîne l’arrêt de la production, donc de la vente. La
reconnexion se fait automatiquement lorsque le réseau retrouve ses conditions de
fonctionnement nominales.
 En règle générale, il n’y a pas de stockage local sur batteries ou autre. C’est le cas en
France métropolitaine où le réseau est de bonne qualité et a la capacité d’absorber la
totalité de la production.
Le système possède néanmoins un défaut : en cas de perte du réseau, le propriétaire de
l’installation, qui est aussi généralement consommateur, se retrouve avec une installation de
production sans pouvoir l’utiliser (voir point précédent).
Dans les pays ou les villes où les incidents réseaux sont fréquents, il se développe des
systèmes qui intègrent des batteries.

2.5.2. Les protections :


2.5.2.1. Protections des personnes et des biens contre les risques électriques :
En ce qui concerne la protection des personnes contre les risques électriques, le guide UTE C
15-712 prescrit l’usage de la classe II pour toute la partie CC. Pour une seule chaîne - et même
jusqu’à trois chaînes connectées en parallèle à l’entrée d’un onduleur photovoltaïque, la
norme ne préconise pas d’autre protection.
Cependant, pour des raisons évidentes de maintenance et d’interchangeabilité de l’onduleur,
il est obligatoire d’avoir un sectionneur CC en amont de l’onduleur.
Et, pour la partie CA de l’installation ce sont les règles de la NF C 15-100 qui doivent être
appliquées.

Pour protéger l’installation photovoltaïque contre les risques de court-circuit et d’inversion de


courant ainsi que contre les risques de foudre le guide UTE C 15-712 prescrit des protections
plus adaptées.
 Coté continu, un sectionneur CC est obligatoire car, même si un connecteur peut être
débranché sous tension, lorsque les modules photovoltaïques sont éclairés un arc
électrique peut se produire et détériorer les connecteurs. Aujourd’hui il existe deux modes
d’installation de ce sectionneur CC : soit il est intégré à l’onduleur PV, soit il est placé dans

26
un coffret extérieur.

 Coté alternatif, les protections proposées sont plus classiques. Il faut protéger le câble
entre l’onduleur et le réseau, car tout défaut sur cette liaison est soumis à la puissance de
court-circuit du réseau. Une protection contre les court-circuit doit donc être placée près
du raccordement au réseau, alors que l’onduleur se déconnecte automatiquement faute
d’avoir la présence tension dans la plage autorisée.

2.5.2.2. Protection de l’installation photovoltaïque contre les effets de foudre :


Différentes surtensions peuvent apparaître dans une installation électrique. Elles peuvent
avoir pour source :
 Le réseau de distribution, avec pour origine la foudre ou des manœuvres ;
 Des coups de foudre (à proximité ou sur des bâtiments et des installations PV, ou
encore sur des paratonnerres).
 Des variations de champ électrique dues à la foudre.
Comme toutes les constructions qui sont en extérieur, les installations photovoltaïques
sont soumises au risque de foudre variable selon les régions.
 L’équipotentialité
La première des protections à mettre en œuvre est l’équipotentialité en reliant avec un
conducteur d’équipotentialité tous les éléments conducteurs et masses métalliques de
l’installation photovoltaïque.
La section minimale de ce conducteur est de :
2
 4 mm s’il n’y a pas de paratonnerre ou s’il y a un paratonnerre non relié à
l’installation,
 10 mm2 si l’installation est raccordée au paratonnerre du bâtiment (raccordement
obligatoire par câble de 10 mm2 lorsque le paratonnerre est à une distance
inférieures de 2,5 m de l’installation).
 Les parafoudres

Coffret de
=
raccordement
des chaînes
~ + =
Onduleur -
T ~
Parafoudres
Parafoudres
+
A B B A
-

Si L < 30 m : Le seul parafoudre A suffi.

Si L > 30 m : Deux parafoudres A et B sont prescrits.


Si L < 30 m : Le parafoudre A suffit
Pour une meilleure efficacité des parafoudres : L1 + L2 + L3 <
Si L > 30 m : Deux parafoudres A et B sont prescrits
50 cm.
Figure 2.6 : Emplacements des parafoudres sur la partie CC prescrits
par le guide UTE C 15-712
Figure 2.5 : Emplacements des parafoudres sur la partie
CA prescrits par le guide UTE C 15-712
27
2.6. La mise en œuvre :
2.6.1. Normes :

Pour la conception d’un système photovoltaïque, plusieurs conditions normatives sont à


prendre en considération pour assurer un bon fonctionnement sécurisé à long terme. Ainsi,
lors de la conception et de l’installation, tous les dangers potentiels pendant et après chaque
phase du déroulement du projet doivent être pris en considération. La conception d’une
Installation PV est dictée par le guide UTE C15-712 « Installations Photovoltaïques ». Ce
document donne les règles imposées pour le calcul des câbles et le choix des organes de
protection
2.6.2. Précautions d’installation :
Un champ PV est constitué de la mise en série - parallèle d’un certain nombre de modules pour
correspondre aux caractéristiques d’entrée de l’onduleur, mais
L’interconnexion de ces modules rend le champ très sensible à un ombrage ou une différence
d’orientation.
Quelques règles simples de câblage permettent d’optimiser la production et éventuellement
d’éviter des problèmes de fonctionnement.

2.6.2.1. L’orientation des panneaux


Si l’installation du champ PV nécessite plusieurs orientations sur un toit, il est indispensable de
constituer au moins autant de chaînes que d’orientations et que chaque chaîne soit sur une
seule et unique orientation pour avoir une production optimisée. Chaque chaîne devant être
reliée à un onduleur spécifique (ou bien sur des entrées d’un onduleur multi-MPPT.
Le non-respect de cette consigne n’est pas destructeur pour le champ, mais impacte la
production qui est diminuée et qui augmente donc la durée du retour sur investissement.

2.6.2.2. Ombrage
Outre le risque de destruction « Hot Spot » de module ombragé au sein d’un champ, d’après
des études menées par l’Institut National des Energies Solaires (INES), un ombrage sur 10 % de
la surface d’une chaîne peut engendrer une perte de production supérieure à 30 % !
Il est donc très important de supprimer les ombrages directs. Cependant, dans beaucoup de
cas, il est difficile de les supprimer (arbres, cheminée, mur voisin, pylône...).
Lorsqu’un champ PV comporte plusieurs chaînes :
 Si possible il faut regrouper sur une même chaîne les modules ombragés,
 Sinon il est conseillé de choisir une technologie qui réagit mieux à l’éclairage diffus que
direct
2.6.2.3. Suppression des boucles
Lors des raccordements, la première précaution est d’éviter les boucles dans le câblage des
chaînes.
En effet, même si les coups de foudre directs sur un champ sont relativement rares, il est
beaucoup plus fréquent d’avoir des courants induits par la foudre ; courants d’autant plus
destructeurs que les surfaces de boucles sont grandes. La figure ci-dessous présente comment
améliorer un champ comportant une grande boucle.
28
Figure 2.7 : Une précaution à prendre est d'éviter les boucles dans le câblage des chaînes
Figure 3 Une précaution à prendre est d’éviter les boucles dans le câblage des chaînes

2.7. Conclusion :

Dans ce chapitre on a pu voir une présentation générale sur l’énergie solaire photovoltaïque.
On a décrit les principes et les technologies nécessaire pour la création de notre centrale
solaire : modules photovoltaïques, les connexions, les câbles, les connecteurs, les onduleurs…
etc. Tout en respectant les normes.

29
CHAPITRE 3 :
Dimensionnement et raccordement d’une centrale solaire

3.1. Introduction :
Dans ce troisième chapitre on parlera de l’étude technique et économique de notre projet.
On commencera d’abord avec l’étude technique qui consiste au dimensionnement d’un sous
champs de la centrale solaire de 1.5 MW, vus que les 4 sous champs sont similaire, et ensuite
le raccordement au réseau de notre centrale solaire, ensuite on passera à l’étude
économique et financière du projet.
3.2. Centrale solaire photovoltaïque :
Une centrale solaire photovoltaïque produit de l’électricité grâce à la lumière du soleil, une
source d’énergie renouvelable, inépuisable et gratuite.
La centrale est composée de panneaux dont la modularité permet de concevoir des
installations allant du vaste parc photovoltaïque à quelque panneau sur le toit d’une habitation
individuelle.
Chaque panneau est composé de plusieurs cellule de moins de 1 mm d’épaisseur, ces cellules
contiennent un matériau semi-conducteur dont la propriété est de libérer des électrons et donc
de produire un courant électrique après avoir été heurter par les composant de la lumière. Les
électrons sont ensuite collectés par des fils métalliques très fins qui les acheminent jusqu’à la
borne négative de la cellule, ils empruntent ensuite un circuit extérieur pour retourner dans la
cellule par sa borne positive. Ce déplacement d’électrons crée un courant électrique continu,
le courant ainsi produit passe de cellule en cellule, de panneau en panneau et s’additionne
jusqu’à un onduleur, l’onduleur transforme le courant continu des panneaux en un courant
alternatif qui sera élevé par un poste de transformation pour être transporter plus facilement
dans les lignes à très haute tension du réseau.
Régulièrement, des opérations de contrôle et de maintenance sont réalisées pour s’assurer du
bon fonctionnement de l’installation.
L’électricité photovoltaïque n’émet pas de gaz à effet de serre, compte tenu de l’intermittence
de sa production liée au condition d’ensoleillement, est utilisée en complément de d’autre type
d’énergie pour réponde aux besoins en électricité.

30
Figure 3.1 : Schéma type d’un système solaire photovoltaïque

31
3.3. Évaluer la ressource solaire :
3.3.1. Implantation géographique :
Casablanca est une ville située dans le centre-ouest du Maroc. Capitale économique du
pays et plus grande ville du Maghreb par la population, elle est située sur la côte atlantique, à
environ 80 km au sud de Rabat, la capitale administrative. [9]

Latitude 33° 35’ 17 N


Longitude -7° 36’ 40 O

3.3.2. Gisement solaire marocain :


Les sources d’énergies renouvelables occupent une place de plus en plus importante dans le
bouquet énergétique mondial. Le Maroc ne fait pas exception à cette tendance et a l’avantage
de jouir d’un potentiel particulièrement riche par rapport à d’autres pays. L’exploitation
optimale du riche potentiel permettra de réduire la dépendance énergétique et assurer la
stabilité du pays.

Figure 3.2 : Gisement solaire marocain

3.3.3. Les températures :


D’après l’analyse de l’archive des données métrologiques de la région, la figure ci –dessous
représente la courbe de la température pendant tout l’année de 2017, on constate que la
température augmente au-delà de 25°C pendant l’été, cependant elle reste favorable pendant
le reste de l’année avec une température moyenne mensuelle comprise entre 10°C et 28°C.

Figure 3.3 : Température annuelle de Casablanca de l’année 2017 [8] 32


3.3.4. Orientation et inclinaison du champ photovoltaïque :
Un capteur solaire est idéalement positionné lorsque :

 L’orientation est plein sud pour l’hémisphère Nord.


 L’inclinaison est perpendiculaire au rayonnement solaire.

PVGIS est un excellent outil de simulation qui permet de calculer gratuitement la production
de systèmes photovoltaïques connectés au réseau en Europe et en Afrique (et également pour
site isolés). À l'aide de son interface Google Maps intégré, il est très facile d'obtenir les données
de production d'un système PV à partir des données d'ensoleillement précises du site. [3]

Ainsi l’inclinaison optimale a été déduite à partir des coordonnées géographiques de la


technologie photovoltaïque et de la puissance totale de la centrale, saisies au niveau de PVGIS.

Figure 3.4 : Interface PVGIS

33
Tableau 3.1 : Rapport de calcul PVGIS

Système fixe : inclinaison = 31° , orientation =0°


Mois Ed (kWh) Em (kWh) Hd (kWh/m2) Hm (kWh/m2)
Janvier 22600 701000 4.65 144
Février 25700 719000 5.3 148
Mars 29700 919000 6.34 196
Avril 30400 913000 6.53 196
Mai 30500 946000 6.66 206
Juin 30600 919000 6.72 202
Juillet 31800 986000 6.99 217
Aout 31900 990000 7.06 219
Septembre 30000 901000 6.58 197
Octobre 27700 858000 5.97 185
Novembre 23600 709000 4.95 149
Décembre 21800 677000 4.53 140
Moyenne Annuelle 28000 853000 6.03 183
Production annuel ( kWh) 10 200 000
Irradiation annuelle moyenne ( kWh/m2) 2200

Site : 33°35'17" Nord, 7°36'40" Ouest, Élévation : 31 m.s.n.m,


Base de données de radiation solaire employée : PVGIS-CMSAF
Puissance nominale du système PV : 6300.0 kW (silicium cristallin)
Pertes estimées à cause de la température et des niveaux faibles de rayonnement : 11.5%
(employons température ambiante locale)
Pertes estimées à cause des effets de la réflectance angulaire : 2.6%
D'autres pertes (câble, onduleur, etc.) : 14.0%
Pertes conjuguées du système PV : 25.9%
Ed : Production d'électricité journalière moyenne par le système défini (kWh)
Em : Production d'électricité mensuelle moyenne par le système défini (kWh)
Hd : Moyenne journalière de la somme de l'irradiation globale par mètre carré reçue par les
modules du système défini (kWh/m2)
Hm : Somme moyenne de l'irradiation globale par mètre carré reçue par les modules du système
défini (kWh/m2).

34
Tableau 3.2 : Irradiation du site par PVGIS

Mois Hh Hopt H(31) Iopt


Jan 3020 4650 4650 59
Fev 3880 5300 5300 50
Mar 5370 6340 6340 37
Avr 6270 6530 6530 21
Mai 7090 6660 6660 6
Juin 7530 6720 6720 -1
Jui 7640 6990 6990 3
Aug 7050 7060 7060 16
Sep 5780 6580 6580 32
Oct 4570 5970 5970 46
Nov 3310 4950 4950 57
Dec 2800 4530 4530 61
Année 5370 6030 6030 31

Avec :

Hh: Irradiation sur un plan horizontal (Wh/m2/jour)


Hopt: Irradiation sur un plan avec l'inclinaison optimale (Wh/m2/jour)
H (31) : Irradiation sur un plan incliné :31deg. (Wh/m2/jour)
Iopt: Inclinaison optimale (deg.)

3.4. Choix de la technologie photovoltaïque :

Nous nous sommes orientés vers la technologie cristalline pour le choix de notre module. En
effet, à partir des différentes technologies de modules qui sont aujourd’hui disponibles, une
analyse comparative des avantages et des inconvénients de chaque type de panneaux nous a
conduit à ce choix.
Les modules utilisant la technologie poly cristalline sont ceux qui présentent le meilleur
compromis entre le rendement global, le cout et surtout le retour d’expérience. Cette
technologie nous permet aussi d’avoir les meilleures garanties en termes de durée de vie.
Suite à la consultation de plusieurs fournisseurs mondiaux, les modules du fabricant Shinesolar
SS270P d’une puissance 270W ont été choisis. (La fiche technique en Annexe 1)
Pour calculer le nombre de module on a besoin de la puissance crête de l’installation qui est de
6.3 MWc et aussi de la puissance crête du module choisis.
Pc installation 6.3 x 106
N= = = 23 333 Modules ≈ 23 400 Modules (3.1)
Pc module 270

On réalise un dimensionnement de N= 23 400 modules pour des raisons de sécurité, afin de


répondre à des capacités supérieures aux besoins réels.

35
Pour respecter les normes et que pour côté architecturale sois beau, on a décidé de répartir
notre centrale en 4 sous champs de 1.6 MWc chacun, et chaque sous champs contient 5850
panneaux solaire dont on trouvera par la suite combien seront on parallèle et série.
3.5. Dimensionnement de l’onduleur :
Les onduleurs monophasés sont utilisés jusqu’à 10kW. Au-delà, on passe en injection
triphasée avec l’association de 3 onduleurs monophasés ou un onduleur triphasé. Et vus
qu’on une puissance crête de 6.3MWc, on a opté pour les onduleurs triphasés doté d’une
puissance de 1200 kWc chacun, on a donc choisi des onduleurs SUNGROW SG1500HV
(Voir fiche Technique en Annexe 2).

L'installation est composée de 23 400 modules d'une puissance crête de 270 Wc chacune ,
soit une puissance crête totale de 23 400 x 270 = 6 318 000 Wc.
Dans la partie du dimensionnement on se résumera à dimensionner juste un sous champs de
la centrale solaire, vus que les 4 sous champs son similaire.
Pour choisir l’onduleur , il faut prendre en considération sa puissance nominale qui doit être
comprise entre 80% et 110% de la puissance crête . [7]
Soit 0,8 Pcrete < Pnominale onduleur < 1,1 Pcrete (3.2)
5 054 kW < Pnominale onduleur < 6 949 kW

Le dimensionnement des onduleurs repose sur trois critères :

 La compatibilité en tension.
 La compatibilité en courant.
 La compatibilité en puissance.

3.5.1. Compatibilité en tension :

Un onduleur fonctionnant en toute sécurité est le but primordial du dimensionnement


cependant il faut aussi assurer la recherche du point optimal de puissance pour garantir un
meilleur rendement de l’installation.
Bien évidemment, le système MPPT ne peut être assuré que pour un fonctionnement dans une
plage de tension d'entrée d'onduleur définie auparavant par le fabricant, et indiquée sur la
fiche technique de l'onduleur. Lorsque la tension d'entrée de l'onduleur côté CC est inférieure
à la tension minimale MPPT, l'onduleur continue à fonctionner mais fournit au réseau la
puissance correspondante à la tension minimale MPPT.
Donc si le point maximum de puissance se situe en dehors de la plage MPPT, des pertes de
puissance du groupe photovoltaïque vont être induites. Alors il faut s’assurer que la tension
délivrée par le groupe photovoltaïque soit comprise dans la plage de tension MPPT de
l’onduleur auquel il est connecté. (Voir Annexe 2)

36
Pour calculer le nombre nécessaire de modules en série, deux critères doivent être respectés :

 La tension MPP délivrée par une chaine PV, à une température de module de -20° et
sous un ensoleillement de 1000 W/m², doit être inférieur à la valeur maximale de la
plage de tension MPPT de l’onduleur. Cette condition permet de déterminer le nombre
max des modules PV en série.
 La tension MPP délivrée par la chaine PV, à une température des modules de 70° C et
sous une irradiation de 1000 W.m², doit être supérieure à la valeur minimale de la plage
de la tension MPPT de l’onduleur. Cette condition permet de déterminer le nombre
minimum de panneaux PV en série.

Pour calculer ces deux nombres max et min (modules en séries), nous nous sommes basés sur
les formules suivantes :

𝑈 900
𝑁𝑚𝑖𝑛 = 𝐸𝑁𝑇 + (𝑈𝑀𝑃𝑃𝑇,𝑀𝑖𝑛 ) = (30.8∗0.85) = 35 (3.3)
∗0.85
𝑀𝑃𝑃
𝑈𝑀𝑃𝑃𝑇,𝑀𝑎𝑥 1300
𝑁𝑚𝑎𝑥 = 𝐸𝑁𝑇 − ( ) = ( 30.8∗1.05) = 40 (3.4)
𝑈𝑀𝑃𝑃 ∗ 𝑘
Avec :

 ENT - () : Partie entière inférieure du nombre X.


 ENT + () : Partie entière supérieure du nombre X.
 UMPPT, Min : Valeur minimale de la tension pour laquelle le Tracker (MPPT) fonctionne.
 UMPPT, Max : Valeur maximale de la tension pour laquelle le Tracker (MPPT) fonctionne.
 UMPP : Tension de puissance maximale des modules photovoltaïque.
 K : coefficient de sécurité imposé par le guide de l’UTE C15-712-1, et qui prend en
compte l’élévation de la tension délivrée par les modules lorsque la température des
cellules diminue. Qui dans notre cas sera égale à 1.05.
 Le coefficient 0.85 est un coefficient de minoration permettant de calculer la tension
MPP à 70 °C.
La tension que fournie une chaine :
35 ∗ 𝑈𝑐𝑜 ∗ 𝐾 = 35 ∗ 37.8 ∗ 1.1 = 1 323 V < 1 500 V (3.5)
Ceci respecte les normes : CEA, IEC 62109, IEC 61727, IEC 62116, IEC 60068, IEC 61683, CE

Plage de tension MPPT [900 V- 1 300 V]. Avec une tolérance de -0.01%
On a donc la compatibilité en tension.
3.5.2. Compatibilité en courant :
Un onduleur est caractérisé par un courant maximal admissible en entrée. Ce courant limite
d’entrée correspond au courant maximal que peut supporter l’onduleur côté DC. Similaire à la
tension d’entrée, lorsque le courant d’entrée de l’onduleur côté DC est supérieur au courant
maximal admissible par l’onduleur celui-ci continue de fonctionner mais fournit au réseau la
puissance correspondante à son courant maximal. (Voir Annexe 2)

37
Nous veillerons à ce que le courant d’entrée de l’onduleur ne dépasse pas la valeur max. Par
ailleurs, comme les courants s'ajoutent lorsque les chaînes sont en parallèles, la valeur du
courant Imax va déterminer le nombre maximum de chaînes photovoltaïque en parallèle. Cela
dépendra évidemment du courant délivré par une chaine photovoltaïque.
Dans les calculs, nous considérerons que le courant délivré par la chaîne est égale au courant
de puissance maximal IMPP des modules photovoltaïques. Le nombre maximal de chaines PV
à mettre en parallèle se calcul par la formule suivante :
𝐼𝑀𝑎𝑥 1754
𝑁𝑝 = 𝐸𝑁𝑇 (𝐼 ) = 𝐸 ( 9.28∗1.25 ) = 152 (3.6)
𝑐𝑐 ∗1.25

Avec :

 Np : est le nombre de chaines en parallèle.


 Imax : est le courant maximal admissible par l’onduleur.
 Icc : est le courant de court-circuit du module
 Le coefficient 1.25 est un coefficient de sécurité imposé par le guide UTE C15-712.

Pour vérifier la compatibilité en courant, faudra d’abord voir la compatibilité en


puissance vérifier dans la partie 3.5.3 de ce chapitre. Chose qui est faite.

Et pour valider la compatibilité en courant, on utilise la relation suivante :

Np * Impp < Max. PV input current (3.7)

152 * 8.77 = 1 333 A < 1 754 A

3.5.3. Compatibilité en puissance :

Chaque onduleur est caractérisé par une puissance maximale admissible en entrée, et lorsque
la puissance à son entrée est supérieure à celle admissible, il fournit au réseau sa puissance
maximale. Cependant, cette puissance n’est pas la puissance maximale pouvant être délivrée
par les modules, car dans ce cas, l’onduleur se règle sur un point de fonctionnement (couple
tension-courant) ne correspondant pas au point de puissance maximale. Le groupe PV ne
délivre alors pas toute sa puissance : il est sous-exploité par rapport à sa capacité.
La valeur de la puissance maximale en entrée de l'onduleur va limiter la quantité de modules
du groupe photovoltaïque reliés à l'onduleur. En effet, il faut veiller à ce que la puissance du
groupe photovoltaïque ne dépasse pas la puissance maximale admissible, donc au plus une
puissance égale à la somme des puissances crêtes de tous les modules du groupe. Dans les
pays où l’intensité lumineuse est associée à une forte température, il est possible voire
recommandé de sous-dimensionner les onduleurs de 10% à 15%.
Vérification de la compatibilité en puissance :

Après avoir effectué le calcul du nombre max de chaines en parallèle, il est recommandé de
vérifier la compatibilité en puissance, si :

En respectant la condition de compatibilité en puissance il faut que Ppv < 1.5 MW

38
P = N * Ns * P PV (3.8)
Pour n=152 : Ppv=152 * 35 * 270 = 1,436 MW < 1.5 MW

N : est le nombre de chaines en parallèle.


Np max : est le nombre de chaines maximal en parallèle.
P : est la puissance de vérification.

Donc on a une compatibilité de puissance.

3.6. Dimensionnement des câbles :


Il s’agit dans cette partie de déterminer les sections des câbles entraînant le moins de chute
de tension possible entre les panneaux et l’onduleur , et aussi entre les batteries et
l’onduleur.
On considère des câbles en cuivre, dont la résistivité est très faible ρ = 1,6 × 10−8 Ω.m, pour
son excellente conductivité et sa malléabilité, et une chute de tension de l’onduleur de 2%.

 Section des câbles entre les panneaux et le boitier de raccordement :


On calcule d’abord le courant de sortie d’un panneau à sa puissance nominale :
𝑃 270
𝐼= = = 8.78 𝐴 (3.9)
𝑈 30.8

Donc la section du câble :


𝐼
𝑆1 = = 4.38 𝑚𝑚2 (3.10)
2.2

On prendra donc un câble de S1 = 6 mm2.


Avec 2,2 le coefficient de densité électrique, ou coefficient directeur de courant

 Section des câbles entre boitier de raccordement et l’onduleur :


D’après la fiche technique de l’onduleur (voir Annexe), le courant entrant est I = 1754 A
La section du câble se calcule avec la même équation (3.10)
𝐼 1754
𝑆2 = = = 797.27 ≈ 800 A (3.11)
2.2 2.2

On prendra donc une section de câble de S2 = 4 x 240 mm2

 Section des câbles l’onduleur et le coffret AC :


D’après la fiche technique de l’onduleur, le courant entrant est I = 1754 A
La section du câble se calcule avec la même équation (3.10) et (3.11)
𝐼 1754
𝑆2 = 2.2
= 2.2
= 797.27 ≈ 800 A (3.12)

On prendra donc une section de câble de S2 = 4 x 240 mm2.


39
3.7. Choix des disjoncteurs pour les coffrets DC et AC :
Afin de choisir le bon disjoncteur pour notre installation, on doit tout d’abord calculer le
courant :

 Pour la partie DC :
𝑃 1 500 𝐾𝑤
Travail à un pôle : 𝐼𝑖𝑛 = = = 1 250 𝐴 (3.13)
𝑉 1300
 Pour la partie AC :
𝑃 1 500 𝐾𝑤
Travail à trois pôle : 𝐼𝑖𝑛 = = ≈ 1 250 𝐴 (3.14)
√ 3𝑈 √3∗660

Ce qui nous laisse à choisir deux disjoncteur doté chacun d’un courant assigné d’emploi de
1 600 A. Le disjoncteur réglable NS1600 N 3P F IXE PAV MICROLOGIC de Schneider Electric
fera l’affaire (Voir Annexe 3 pour la fiche technique).

3.8. L’architecture du champ PV :


Après avoir déterminé le type des panneaux, l’onduleur et le nombre de boites de jonctions
et de raccordement, l’étape suivante consiste à réaliser un plan d’implantation des panneaux
PV. Pour réaliser cette mission, nous devrons prendre en compte deux critères :

 Les dimensions du champ PV : Une centrale au sol peut avoir rarement une
architecture simple, D’où il faut adapter le champ PV au plan du terrain, en tenant
compte de l’emplacement de chaque équipement.

 Optimisation des câbles et la minimisation chute de tension : C’est un facteur très


influent, il faut s’assurer sur chaque disposition des équipements que la chute de
tension totale entre les panneaux PV et l’entrée de l’onduleur n’excède pas 3% (1%
est recommandée) (exigée par la [norme C15-712]).

Pour éviter l’effet d’ombrage sur les panneaux de la rangée arrière, il est nécessaire de laisser
un espace entre ces rangées. Le calcul de cette distance est donné par la relation suivante :

𝐷 = 𝐿 ∗ sin( 𝛽 ) ∗ tan( 𝛼 )−1 (3.15)

Ce qui nous donne une distance de 3.28 m entre les panneaux afin d’éviter l’effet d’ombrage.
Ainsi pour la surface du champs sa nous fera 38 350 m2.
Les dimensions du panneau solaire se trouve en Annexe.

Figure 3.5 : Distance entre les blocs PV


40
Notre sous champs ressemblera au schéma ci-dessous :

Figure 3.6 : Schéma d’un champ photovoltaïque multi-groupes

3.9. Raccordement au réseau :

Options de raccordement : Injection de la totalité


L’intégralité de la production est injectée dans le réseau et vendu. Un point de branchement
spécifique à la production est alors créé par le gestionnaire du réseau. Toute la
consommation est par ailleurs comptabilisée par le compteur de consommation existant,
comme dans tous bâtiments raccordés au réseau.

Calcul pour le choix d’un transformateur idéal :


On un onduleur doté d’une puissance de 1.5 MW, notre transformateur devrait avoir la
même puissance, mais on ajoutera 10 % comme marge de sécurité
1.5 𝑀𝑊 ∗ 1,1 = 1.65 𝑀𝑊 (3.16)
Et la tension d’entrée de notre transformateur doit être égale à celui de l’onduleur, ce qui
nous fait une tension d’entrée de 660 V.
Concernant la tension de sortie, cela devrait être égal à la valeur désirer pour le réseau de
distribution, dans notre cas sa sera pour le réseau ONEE de 22 KV.
Choix du disjoncteur :
Pour le BT, sa sera un disjoncteur réglable de 1600 A, comme choisi pour précédemment mais
avec une puissance de coupure de 85 KVA.
1500
Calcul de puissance de coupure : 𝑃𝑐𝑜𝑢𝑝𝑢𝑟𝑒 = = 68 , et la puissance de coupure la plus
22
proche pour un disjoncteur de 85 KVA

41
3.10. Calcul du rendement global de la centrale :

Le rendement d'une installation photovoltaïque exprime la part d'énergie restituée par


l'installation, sous forme électrique, par rapport à la quantité d'énergie solaire reçue par les
modules de l'installation. Ainsi, ce rendement s'écrit :
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒
𝜂= (3.17)
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑟𝑒ç𝑢𝑒

Pour calculer ce rendement η de l'installation photovoltaïque , il suffit de soustraire les pertes


de l’installation (pertes par échauffement des câbles, pertes dues à l’onduleur) de la valeur du
rendement théorique du module .
Soit η1 le rendement théorique du module , d’après la fiche technique des modules choisis on
a:
η1 = 16.5%
Le rendement réel des modules s’écrit comme suit :

η2=P1 × η1 (3.18)
Avec P1 le ratio de performance qu’on détermine à partir du disque solaire. En effet le disque
solaire permet de quantifier l'effet combiné de l'orientation et de l'inclinaison des modules
photovoltaïques sur le rendement.

Figure 3.7 : Ratio de performance en fonction du disque solaire

Les modules sont orientés plein sud et leur inclinaison est de 31°, ce qui correspond à la zone
rouge du disque solaire qui équivaut à P1 =0.9
On obtient alors le rendement réel du module :
η2=P1 × η1= 14.85% (3.19)

42
Pertes par échauffement des câbles :

On pose P3 le ratio correspondant à la perte dans les câbles. P2 est de l'ordre de 0.98 pour
n’importe quelle installation photovoltaïque. [2]
Le rendement s’écrit donc :
η3= P2 × P1 × η1 " = 14.10 % (3.20)
Pertes dues à l’onduleur

D’après la fiche technique de l’onduleur on trouve P3 = 0.98 ce qui donne le rendement


suivant :
η4= P3 × P2 × P1 × η1 = 13.82 % (3.21)

Pertes dues au Mppt :

Les pertes par suivi du Point de Puissance Maximale (MPPT) sont de l'ordre de 9% [1]
Cependant, P4 = 0.9
η5= P4 × P3 × P2 × P1 × η1 = 12.44 % (3.22)

3.11. Calcul de la production électrique fournie par l'installation :

On applique la formule (3.17) :


𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒
𝜂=
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑟𝑒ç𝑢𝑒
D’après l’irradiation solaire annuelle 5370 Wh/𝑚2 /𝑗𝑟 (voir tableau PV gis), on trouve la
puissance solaire reçue :

Psolaire reçue=53700∗ 270(𝑃𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢) = 1449 𝑘𝑊/𝑚2 /𝑎𝑛

Donc la puissance électrique fournie par l’installation est :

Pélectrique fournie = 𝜂 × Psolaire reçue = 12.44 % ∗ 1449 𝑘𝑊/𝑚2 /𝑎𝑛 = 180 𝑘𝑊/𝑚2 /𝑎𝑛

3.12. Modélisation par logiciel PVSyst


 Présentation du logiciel :
PVSyst est conçu pour être utilisé par les architectes, les ingénieurs et les chercheurs, mais
c’est aussi un outil pédagogique très utile. Il inclut une aide contextuelle approfondie, qui
explique en détail la procédure et les modèles utilisés et offre une approche ergonomique

43
avec guide dans le développement d’un projet. PVSyst permet d’importer des données météo
d'une dizaine de sources différentes ainsi que des données personnelles.
PVSyst comporte plusieurs fonctionnalités générales, et en ce qui concerne les systèmes
couplés au réseau en a :

Gestion d’un projet

Pour un projet donné (définissant site et météo), vous pouvez construire plusieurs variations
de votre système (“versions de calcul “)

Conception/dimensionnement du système
La conception de système est basée sur une procédure rapide et simple :

 Spécifier la puissance désirée ou la surface disponible,


 Choisir les modules PV dans la base de données interne,
 Choisir l’onduleur dans la base de données interne,

… et PVSyst propose une configuration de système, qui permet de réaliser une première
simulation/évaluation.

Dimensionnement de système : outil visuel

Un outil spécifique rassemble toutes les contraintes pour le dimensionnement du système :

 Pour le nombre de modules en série.


 Pour le dimensionnement de l’onduleur.
 Le dimensionnement optimal de l’onduleur est basé sur la perte de surcharge
acceptable sur une année. Il conduit habituellement à sur-dimensionner le rapport
de puissance nominale champ/onduleur, de l’ordre de 1.25.

Après un bon dimensionnement du système, vous pouvez définir différentes pertes comme les
ombrages lointains et proches, en utilisant un éditeur 3D complet, pour la définition de
l’environnement et des conditions d’ombrages proches.
Des outils spécialisés sont également fournis pour l’évaluation des pertes de câblage, et de
pertes telles que la qualité des modules, l’inadéquation entre les modules, les salissures, les
comportements thermiques selon le mode de montage, la non-disponibilité du système, etc…

Simulation et rapport

La simulation calcule la distribution des énergies tout au long de l’année.


Un rapport complet avec tous les paramètres impliqués et les résultats principaux, est conçu
pour être directement transmis au client.

 Simulation du projet :

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Vue que le logiciel n’avez pas de mise à jour des derniers composants sur le marché, j’ai opté
à choisir des matériaux similaires à nos choix afin d’avoir des résultat à peu près similaire à
notre étude théorique.
1. Choix de l’orientation :

2. Définition d’un système réseau :

45
3. Champ capteur :

46
4. Rapport du logiciel PVSyst :

47
48
49
3.13. Étude économique :
Devis estimatif
Tout projet nécessite, après une étude technique, une étude économique pour prévoir les
dépenses nécessaires pour le réaliser. Dans notre étude, nous avons estimé les coûts
d’investissement d’une installation photovoltaïque au nombre de trois :
• Les coûts liés au matériel photovoltaïque (modules photovoltaïques, disjoncteurs,
onduleur…).
• Les coûts liés aux équipements connexes (câblage).
• Les coûts liés à la main d’œuvre.

Tableau 3.3 : Devis estimatif de l'installation

Unité Quantité Prix unitaire HT Prix total HT (Dh)


Désignation (Dh)

Shinesolar SS270P U 23 400 2 075.37 48 563 658.00


SUNGROW SG1500HV
U 4 2 000 000.00 8 000 000.00

Disjoncteur NS1600 N 3P F IXE PAV


MICROLOGIC U 8 113 330.36 906 642.91

Transfo 1.5 MW / 600 V / 22 KV U 4 410 407.88 1 641 631.52


Totale équipements principaux 59 111 932.49

Câble en cuivre de 6 mm2 Prix au


mètre 23 500 5.00 117 500.00

Câble en cuivre de 240 mm2 Prix au


mètre 500 230.00 115 000.00
Total équipements connexes
232 500.00
Pose et raccordement du matériel
photovoltaïque U 1 19 500.00 19 500.00
Ingénierie (5%) U 1 2 967 221.62 2 967 221.62
Totale Main d'œuvre
2 986 721.62
Totale HT en DH 62 311 653.49
TVA (20%) en DH 12 462 330.69
Totale T.T.C en DH 74 773 984.18

50
Retour sur investissement
Il existe plusieurs façons d’évaluer la rentabilité d’une installation photovoltaïque. Pour notre
étude, on se base sur le RSI (retour sur investissement) qui se calcule comme suit :

𝐶𝑜𝑢𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑙′𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑙𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛


𝑅𝑆𝐼 = 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒∗𝑇𝑎𝑟𝑖𝑓 𝑑𝑒 𝑟𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡 (3.23)

 Cout final de l’installation = 74 773 984.18 DH


 Production électrique annuelle = 4 247 502.18 KWh
 Tarif d’achat = 1.18 DH/ KWh

74 773 984.18
𝑅𝑆𝐼 = = 14 𝑎𝑛𝑠
4 247 502.18 ∗ 1.18

3.14. Conclusion :

Dans ce troisième chapitre, on a pu dimensionner tous les composants de notre centrale


solaire photovoltaïque : Module photovoltaïque, onduleur, câbles, coffret AC et DC, tout en
vérifiant la compatibilité de chaque composant. Aussi on a pu raccorder notre centrale solaire
photovoltaïque au réseau de l’ONEE et réaliser une étude économique avec lequel on a pu
savoir le coût de notre centrale solaire.

51
CHAP ITRE 4 :
Système de supervision, de contrôle et de sécurité

4.1. Introduction :
La rentabilité d’une installation photovoltaïque dépendant principalement de son
fonctionnement, il est donc essentiel de s’assurer que celle-ci est en permanence
opérationnelle. La meilleure façon de s’en assurer est de disposer d’un système de supervision
de l’installation. Ce système doit signaler au plus vite tout dysfonctionnement et être capable
de détecter des dérives de production.
4.2. Principes :
Il existe plusieurs principes de supervision des installations :

 Des systèmes communicants avec les onduleurs et capables de récupérer l’ensemble


des grandeurs électriques de production de l’installation ainsi que l’état des onduleurs.

 Des systèmes ne disposant pas des protocoles de communication avec les


onduleurs mais pourvus d’entrées de mesure à même de surveiller la production
photovoltaïque.

 Des systèmes « hybrides » complétant les informations issues des onduleurs par des
mesures externes à l'installation telles que l’ensoleillement ou la température. Seuls
les systèmes disposant de mesure d’ensoleillement permettent une corrélation sur
l’ensemble de l'installation, des modules à la sortie des onduleurs. En effet, les
prévisions de production reposant généralement sur des données statistiques
météorologiques, il est assez difficile d’interpréter des données de production sans les
corréler à un ensoleillement réel. Une production anormalement faible peut être liée
à:
 Un ensoleillement faible sur une période (hors norme par rapport aux
statistiques météorologiques),
 Un problème sur les modules (encrassement, ombrage, défaut de connexion),
 Ou un problème de fonctionnement de l’onduleur.

La discrimination de ces défauts ne peut se faire qu’en instrumentant l’installation avec des
capteurs d’ensoleillement et de température, et en comparant la capacité de production avec
la production effective.

Selon la taille de l’installation, pour détecter des écarts de production anormaux entre
chaînes, une surveillance individuelle ou par groupe des chaînes de modules photovoltaïques
peut être prévue.

52
4.3. Les systèmes de supervision :

Ils peuvent être autonomes ou avec une télésurveillance.


 Autonome (cf. Fig. 4.1)
Une fois les données acquises en local, le système transmet les alarmes, dès qu’elles sont
générées, directement à des opérateurs de maintenance.

Figure 4.1 : Exemple d'un système de supervision autonome.

 Avec une télésurveillance (cf. Fig. 4.2)


Une fois les données acquises en local, le système transmet les données de production et les
alarmes dès qu’elles sont générées à un système de télésurveillance distant capable de gérer
les astreintes d’intervention. Ce qui permet un suivi précis de l'installation, suivi quasiment
indispensable pour des installations multi-sites ou pour lesquelles l’exploitant de l’installation
photovoltaïque n’est pas nécessairement l’occupant du site.

Figure 4.2 : Exemple d'un système de supervision avec télésurveillance

53
Serveurs :
 Informatique pour liaison radio : au protocole GPRS -General Packed Radio Service-
évolution de la norme GSM
 De courrier : au protocole SMTP -Simple Mail Transfer Protocol-
 De fichiers : au protocole FTP -File Transfer Protocol-

4.4. Les capteurs :

Ce sont les capteurs qui fournissent les données aux systèmes de supervision.
 Un capteur pour mesurer le flux lumineux instantané, tel une pyranomètre (capteur de
flux thermique utilisé pour mesurer la quantité d'énergie solaire en
lumière naturelle (W/m2), cf. (Fig. 4.3).
Il peut servir à repérer des dérives dans le temps. Il est préconisé à
tout producteur qui veut faire sur son installation des analyses
comparatives et des statistiques.

Figure 4.3 : Pyranomètre -Kipp


& Zonen
 Un capteur de température, un paramètre influent pour une
production photovoltaïque. C'est le rôle d'une sonde extérieure ou collée à l'arrière
d'un module.
 Un compteur d'énergie : Pour la vente de l'énergie, le seul compteur d'énergie qui fait
foi est celui du distributeur d'énergie qui achète l'électricité.
Les autres compteurs placés dans une installation (dans l'onduleur ou à côté du
compteur officiel), ne sont que des indicateurs avec leur propre précision. Des écarts
de plus de 10 % entre les valeurs fournies par les appareils d'une installation et celle du
compteur officiel sont possibles.
Mais ces écarts ne sont pas dus qu'aux différences de précision, ils sont aussi la
conséquence des pertes dans les câbles et les appareils de protection aval de l'onduleur.
Il est donc important d'essayer d'avoir les longueurs minimales de câbles et d'identifier
précisément :

 Le lieu où sera raccordé l'installation au réseau,


 Et où seront branchés les compteurs du distributeur d'énergie.

4.5. Surveillance de l’installation :

Le coût des modules, et pour certains leur accessibilité par toute sorte de public, justifient une
surveillance du site par caméra vidéo.
Attention, cette surveillance qui est autorisée sur un site privé ne doit pas filmer la voie
publique.

54
4.6. Conclusion :
Dans ce dernier chapitre, on a pu définir les systèmes de supervision ainsi que leur principe,
et parler des capteurs qui fournissent les données aux système de supervision.

55
CONCLUSION GENERALE :

Ce stage de 4 mois au sein de VINCI Energies a été très constructif étant donné qu’il m’a
permis de me confronter au rôle des énergies renouvelables dans le développement durable
et m’a rapproché d’un univers pour lequel je porte beaucoup d’intérêt.
En effet la mission qui m’a été assignée a été très enrichissante dans la mesure où l’étude
technico économique m’a permis de voir les différentes étapes du dimensionnement
photovoltaïque, en ce qui concerne le choix des modules photovoltaïques, l’onduleur…etc. et
l’élaboration du devis estimatif et du retour sur investissement, deux aspects majeurs du
métier d’ingénieur et que je suis susceptible de rencontrer tout au long de mon parcours
professionnel.
J’aurais souhaité découvrir tous les autres aspects ainsi que travailler sur un projet complet
jusqu’au suivi, mais la durée du stage étant de 4 mois, il n’a pas été possible de traiter un
projet dans son intégralité et procéder à des visites de chantier afin de m’imprégner des
difficultés liées à la pratique.
Pour toutes ces raisons, ce stage constitue une expérience professionnelle valorisante et
encourageante pour mon avenir. En effet, ce stage a confirmé mes ambitions futures
d’exercer dans le domaine des énergies renouvelables spécialement l’énergie
photovoltaïque.
Apprendre, comprendre, concevoir, réaliser, mûrir… voici les mots qui résument mon stage et
avec lesquels je souhaite terminer ce rapport.

56
BIBLIOGRAPHIE :

[1] http://www.photovoltaique.guidenr.fr/cours-photovoltaique-autonome-1
[2] www.efisol.ch/php/Rendement%20d%27une%20installation%20photovoltaique.pdf?
[3] http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/apps4/pvest.php?map=africa&lang=fr
[4] Guide de l’installation électrique 2010 : Norme internationales CCEI
[5] Normes : le guide UTE C15-712 (2010) « Installations Photovoltaïques ».
[6] Normes : CEA, IEC 62109 (2010), IEC 61727 (2004), IEC 62116 (2014), IEC 60068
(2013), IEC 61683, CE
[7]http://document.environnement.brussels/opac_css/elecfile/IF%20ENERGIE%201%20m
odule%20complet%20Frenvironnement.brussels/opac_css/elecfile/IF%20ENERGIE%201%
20module%20complet%20Fr
[8] https://www.wunderground.com/
[9] http://dateandtime.info/fr/citycoordinates.php?id=2553604

57
ANNEXE

Annexe 1 : Fiche technique du panneau solaire photovoltaïque

58
59
Annexe 2 : Fiche technique de l’onduleur

60
61
Annexe 3 : Fiche technique du disjoncteur

62
63
64

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