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Dans cet article, pour plus de précisions, nous conserverons les notations THT
(400, 225 et 150 kV), HT (90, 63 et 42 kV), MT (20 et 15 kV) et BT (380 et 220 V),
bien que les dénominations actuelles (UTE C 18-510) soient HTB (pour les ten-
sions supérieures à 50 kV), HTA (pour les tensions comprises entre 1 et 50 kV),
BTB (pour les tensions comprises entre 500 et 1 000 V) et BTA (pour les tensions
comprises entre 50 et 500 V).
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Dans les postes, ce sont les installations de conduite et de contrôle qui ont
le plus changé au cours des années 80 et qui sont encore appelées à évoluer
dans un proche avenir.
Le présent article décrit principalement les installations actuelles ; toutefois un
historique des technologies est présenté au cours de l’exposé (§ 3.1)
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Les batteries d’alimentation des équipements de la tranche BT et liaison) et pour des raisons techniques (compatibilité entre la charge
de télécommunication sont dans les locaux sociaux et techniques ; de filerie et la puissance de précision des transformateurs de cou-
les équipements de télécommunication (armoire voies de trans- rant).
missions, autocommutateur répartiteur Telecom) sont dans le local Les postes blindés sont, en raison de la taille limitée du poste,
conduite. installés en relayage centralisé.
Nota : dans un poste à plusieurs échelons de tension, on peut donc trouver une dispo-
sition mixte avec des tranches en bâtiments de relayage extérieurs et des tranches en bâti-
2.2.3 Utilisation des diverses dispositions ment de relayage centralisé.
en France
Suivant les cas, on trouve les deux dispositions décrites dans les
paragraphes 2.2.1 et 2.2.2. 3. Mise en œuvre
À titre d’exemple, en France, les échelons 400 kV et 225 kV des
postes aériens sont en général équipés de bâtiments de relayage
des éléments
extérieurs contenant deux tranches BT. Cette disposition est adoptée
pour des raisons de sécurité afin de limiter les défauts de mode
de la tranche BT
commun (cas d’un incendie d’un bâtiment de relayage) et pour des
raisons techniques afin de rapprocher les équipements de contrôle L’installation des éléments des tranches BT consiste à assurer les
des réducteurs de mesure (limitation des chutes de tension et des liaisons nécessaires entre divers appareils (protections, automa-
courants de charge pour la filerie). tismes, équipements de surveillance, commande des sectionneurs
et des disjoncteurs, etc.) qui peuvent être situés soit dans un même
En ce qui concerne les échelons 90 kV et 63 kV des postes aériens, ensemble (coffrets, tableaux, bâtiments), soit en deux lieux différents
il y a en France les deux dispositions : (partie extérieure du poste et bâtiment de relayage, ou bâtiment de
— en bâtiment de relayage centralisé (pour les postes anciens) relayage et bâtiment de commande). L’ensemble de ces liaisons,
lorsque l’échelon HT est proche du bâtiment de commande ; appelé filerie, permet la réalisation des circuits de conduite et de
— en bâtiments de relayage extérieurs pouvant contenir de 4 contrôle suivant un schéma préétabli.
à 8 tranches pour les postes neufs ; cette disposition a été retenue
pour des raisons économiques (investissement de bâtiments en
fonction de l’évolution du poste, diminution du coût des câbles de
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Les façons de procéder sont très liées aux habitudes des La filerie développée dans le cadre de ce plan de protection pour
exploitants. Une description de ce qui se fait en France est présentée le réseau 225 kV et pour le réseau HT proche électriquement du
ci-après. 400 kV (postes 225 kV et échelon HT des postes 400 kV/HT) est la
filerie CYNTHIA (C pour troisième).
La différence essentielle entre cette filerie et la filerie BRISEIS
3.1 Historique et caractéristiques réside dans le fait qu’en filerie CYNTHIA les protections et les auto-
matismes sont des produits standards pouvant être fournis par
des différentes fileries différents constructeurs. À cet effet, les équipements de contrôle ont
des entrées-sorties réalisées par bornes et il convient de faire sur
3.1.1 Filerie pour matériel électromécanique site un câblage spécifique pour adapter la filerie aux différents types
d’équipements possibles.
Avant 1975, les contraintes de temps d’élimination des défauts
étaient suffisamment légères pour que l’on puisse se satisfaire, pour La structure à interfaces a été, quant à elle, reconduite.
l’ensemble du réseau, d’un système de protections électroméca-
niques. La filerie associée à ce plan de protection du réseau était 3.1.2.3 Nouvelle filerie statique 400 kV
(et est toujours sur un bon nombre d’ouvrages) la filerie ARIANE En 1986, un nouveau plan de protection a été défini afin de prendre
(A pour première). Sa caractéristique principale est d’avoir des en compte les évolutions récentes du réseau de grand transport :
équipements électromécaniques présentés en coffrets. Ces coffrets
sont installés sur châssis et la filerie est réalisée en goulotte. — augmentation du courant de transit dans les lignes ;
— augmentation du nombre de lignes à double circuit ;
Les informations à destination du tableau synoptique, du — apparition des postes en piquage.
consignateur d’états et des équipements de téléconduite transitent
par trois câbles BT issus directement de la tranche contrôle. La filerie associée à ce plan de protection 400 kV « 86 » (en 1986)
est la filerie DAPHNÉ 400 kV (D pour quatrième).
La filerie DAPHNÉ 400 kV comporte des équipements qui, tout
3.1.2 Filerie pour matériel statique comme en filerie CYNTHIA, sont statiques et de fournisseurs divers.
Comme toute filerie statique, elle a une structure à interface.
3.1.2.1 Première filerie plan statique 400 kV La caractéristique essentielle de cette filerie réside dans le fait
À partir des années 70, l’apparition des centrales nucléaires ainsi qu’elle a été conçue comme un produit industriel entièrement réalisé
que le développement du réseau de tension 400 kV ont nécessité et testé en usine.
une évolution importante des caractéristiques de ce réseau (augmen- À cet effet, les protections et les automatismes sont fournis directe-
tation des tailles des groupes, accroissement de la distance entre ment aux constructeurs de fileries avec des laisses terminées par
sources et points de consommation, évolution des caractéristiques un connecteur 32 points. Ces derniers testent ainsi complètement
des alimentations auxiliaires des centrales nucléaires). Le plan de leurs armoires de filerie dans leur configuration finale avant envoi
protection 400 kV « 75 » (en 1975) a été créé pour prendre en compte sur site.
ces éléments nouveaux. Partant des objectifs visés quant aux temps L’objectif essentiel de la filerie DAPHNÉ 400 kV est donc de livrer
d’élimination des défauts, il définissait les moyens à mettre en œuvre un produit de qualité et de limiter les temps de mise en service et
au niveau de chaque élément du réseau pour y satisfaire. Une filerie les coûts qui en résultent.
adaptée à ce plan de protection 400 kV « 75 » a été développée : la
filerie BRISEIS (B pour deuxième), dite statique en raison de la tech-
nologie électronique employée pour les équipements de protection. 3.1.2.4 Filerie plan statique HT éloigné
En filerie BRISEIS, les équipements sont présentés en rack 19 En 1988, la technologie de la filerie DAPHNÉ a été reconduite pour
pouces. Le fait que ces équipements soient de technologie développer la filerie associée au plan de protection 225 kV et HT
électronique a nécessité d’étudier avec soin la filerie pour limiter proche pour les postes HT éloigné électriquement de 400 kV (échelon
l’influence des surtensions et des parasites vis-à-vis desquels l’élec- HT des postes 225 kV/HT). Cette filerie a été appelée DAPHNÉ HT.
tronique est sensible. La filerie DAPHNÉ HT met en œuvre une technologie identique
C’est ainsi que, dans cette filerie, les informations nécessaires à à celle décrite pour 400 kV (§ 3.1.2.3).
la conduite sont acheminées de la tranche située dans un bâtiment
de relayage (BR), vers le panier d’interface dans le bâtiment de 3.1.2.5 Filerie statique HT/MT
commande (BC) par un câble à quartes unique et non plus directe-
ment vers les équipements de conduite comme en filerie ARIANE En 1989 ont été spécifiées les caractéristiques des postes HT/MT.
(§ 3.1.1). Le panier d’interface, installé en armoire, permet le décou- La filerie associée à ces postes entre dans la famille DAPHNÉ. Elle
plage et l’aiguillage des informations vers le tableau synoptique, le est du type centralisé.
consignateur d’état et les équipements de téléconduite. Le tableau
synoptique est installé sur la face avant des armoires d’interface. 3.1.2.6 Évolution en cours
Cela constitue une structure à interface. Après le développement de deux fileries de même technologie
Au niveau des bâtiments de relayage, les équipements sont pour les postes 400 kV et HT éloigné, s’est posée naturellement la
installés dans des armoires et leurs entrées-sorties sont réalisées par question du passage de la filerie CYNTHIA à la filerie DAPHNÉ pour
des connecteurs 10 points. Une armoire dite répartiteur permet le les postes 225 kV et les postes HT proche.
raccordement de tous les câbles extérieurs. La filerie est réalisée en Après analyse, ce passage a été décidé pour normaliser un palier
usine grâce à une table de câblage unique, regroupant toutes les unique de HT et de THT facilitant l’exploitation et pour répondre à
entrées-sorties et permettant le câblage automatique. des exigences de qualité.
Les premières tranches DAPHNÉ 225 kV ont été livrées en 1992.
3.1.2.2 Filerie statique 225 kV et HT proche
En 1982, un nouveau plan applicable aux réseaux 225 kV et HT a
été défini afin de prendre en compte certaines contraintes de rapidité
et de sécurité en corrélation avec les exigences imposées sur le
réseau 400 kV.
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tiroirs. Pour répondre à ces conditions, on utilise des armoires à une ossature d’aluminium puis fixé sur un châssis support formé
châssis pivotants. Le châssis est divisé en deux parties. La partie de cadres élémentaires solidarisés entre eux et fixés au sol.
gauche, la plus large, permet de recevoir des tiroirs posés sur des Le tableau synoptique représente le schéma électrique du poste ;
consoles en cornières amovibles. La partie droite comporte le pré- il est identique pour un PA et pour un PCG.
câble d’alimentation et de déclenchement. Nota : numéros de la figure 9 :
1 TPL sectionneur d’aiguillage, couplage, etc.
2 TL sectionneur de ligne, de terre, etc.
3.2.2 Partie conduite 3 TPL disjoncteur
4 TL disjoncteur
■ Tableau de conduite 6 BP déclenchement d’urgence du disjoncteur
On distingue : 7 voyant d’absence de tension
8, 9, 10, 21, 22, 24, 26, 56, 57 et 59 commutateurs de mise en service ou hors service
— les tableaux synoptiques locaux qui permettent la conduite d’automatismes
locale des installations d’un poste asservi (PA) ou du poste siège 13 verrines de signalisation d’un défaut de tranche
d’un pupitre de commandes groupées (PCG) ; 14 BP effacement d’un défaut de tranche
— les tableaux synoptiques des postes asservis qui permettent 15 commutateur local de téléconduite
la conduite à distance des installations des différents PA rattachés 23 commutateur du voltmètre
à un PCG. 27 BP déblocage protection à comparaison de phases
Les tableaux synoptiques locaux (figure 9) sont constitués par 54 TPL régleur 4 positions (en service, hors service, augmente et diminue)
un ensemble de carreaux en matière isolante de 5 cm de côté, 56 TPL automate régime spécial d’exploitation
monté sur la porte des armoires d’interface et permettant la repré- 59 TPL automate à manque tension
sentation synoptique des tranches affectées dans une armoire. La
représentation d’un poste nécessitant plusieurs armoires, la ■ Panier d’interface
continuité du schéma unifilaire (représenté avec une seule phase) Le panier d’interface a pour but de fournir, à partir d’une seule
se fait entre portes adjacentes. information issue des équipements de contrôle ou de réseau les
Les tableaux synoptiques des postes asservis (figure 8) depuis le signalisations nécessaires aux différents organes de conduite, télé-
PCG sont constitués, pour conserver un encombrement réduit, par conduite et de surveillance ou, en sens inverse, de transmettre les
des carreaux en matière isolante de 2,5 cm de côté, assemblés pour ordres issus de ces organes aux équipements concernés. Il est relié
former une mosaïque. L’ensemble des carreaux est immobilisé sur d’une part à la partie contrôle par un câble à quartes et d’autre part
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à l’équipement de téléconduite, au tableau synoptique et au ■ les circuits qui doivent demeurer alimentés en toutes circons-
consignateur d’états. tances de manière à assurer les fonctions essentielles pour la sécu-
Le panier d’interface est réalisé en technologie statique avec des rité des ouvrages, et qui comprennent :
cartes à relais spécialisées par destinataire. — les équipements de conduite, de surveillance, de contrôle et
de commande des disjoncteurs et sectionneurs ;
— les moteurs des pompes de secours des câbles à huile ;
— les équipements de téléconduite ;
4. Services auxiliaires ces circuits ont des sources d’alimentation à courant continu à 127
ou 48 V.
L’exploitation d’un poste nécessite de disposer de différentes ■ les circuits qui peuvent admettre un temps de coupure réduit,
formes d’énergie en vue d’assurer des fonctions diverses mais dont la défaillance prolongée est susceptible de provoquer des
(commandes, signalisations, transmissions, force motrice, éclairage, perturbations dans l’exploitation du poste, et qui sont :
chauffage, etc.). — les circuits d’éclairage des installations extérieures et des
Les services auxiliaires groupent les installations de production bâtiments ;
et de distribution de ces différentes formes d’énergie et permettent — les moteurs des disjoncteurs et des sectionneurs ;
de fournir : — les chargeurs des batteries d’accumulateurs (redresseurs) ;
— les clôtures des zones protégées ;
— du courant alternatif à basse tension ; ces circuits ont des sources d’alimentation à courant alternatif à 220
— du courant continu à basse tension ; ou 380 V, secourues par un groupe électrogène.
— de l’huile sous pression pour assurer l’isolement des câbles HT.
■ les circuits d’alimentation des aéroréfrigérants des transfor-
mateurs, qui doivent être impérativement alimentés si le transfor-
4.1 Rôle mateur correspondant est en service ; ces circuits sont prélevés
directement sur le réseau alimentant les transformateurs.
Les services auxiliaires distribuent l’énergie nécessaire aux maté- ■ les circuits dont la perte d’alimentation, bien que gênante, ne
riels et équipements installés dans le poste, avec la qualité de service compromet pas dans l’immédiat l’exploitation de l’ouvrage, et qui
et la sécurité demandées. concernent :
Ces services peuvent être classés en quatre familles. — le chauffage des bâtiments ;
— l’alimentation des appareils de manutention et des machines-
■ Les services relatifs à l’alimentation de l’appareillage auxiliaire du outils ;
matériel à haute tension situé à l’extérieur : — le circuit de puissance et de traitement des huiles ;
— les moteurs et commandes des disjoncteurs et des — les équipements de téléconduite à 175 Hz ;
sectionneurs ; — le chauffage de l’appareillage extérieur de la tranche HT ;
— les moteurs auxiliaires et les aéroréfrigérants des ces circuits sont alimentés en courant alternatif à 220 ou 380 V sans
transformateurs ; précaution particulière.
— les moteurs des groupes moto-pompes des câbles à huile ;
— les circuits de chauffage des coffrets et des armoires du matériel
extérieur.
4.3 Unités d’auxiliaires UA
■ Les services relatifs à l’alimentation des équipements de conduite
et de contrôle des cellules haute tension situés dans les bâtiments
de relayage extérieur ou centralisé : 4.3.1 Généralités
— les équipements de contrôle (protections, automates et
relayages). La défaillance des services auxiliaires d’un grand poste peut
■ Les services relatifs à l’alimentation des équipements généraux entraîner celle de tous les échelons de tension de l’ouvrage et
situés dans le bâtiment de commande : provoquer ainsi des répercussions sur le réseau général
d’interconnexion ; la sécurité d’exploitation ne peut donc pas être
— les équipements de conduite et de surveillance ; assurée à partir d’une installation unique de services auxiliaires. Pour
— les équipements de téléconduite à 175 Hz, émettant des ordres augmenter la sécurité des grands postes, les services auxiliaires sont
tarifaires à la clientèle MT et BT (postes comprenant des départs à éclatés en plusieurs ensembles autonomes capables d’alimenter une
moyenne tension) ; partie des installations. Ces ensembles autonomes sont les unités
— les équipements de téléconduite (télécommunications) ; d’auxiliaires UA (figure 10).
— les redresseurs (chargeurs) ;
— les clôtures des zones protégées. Chaque unité d’auxiliaires est composée :
— de sources à courant alternatif réseau, constituées, sauf excep-
■ Les services relatifs à l’alimentation des installations annexes : tion, par deux transformateurs TSA 1 et TSA 2, auxquels sont
— le circuit de puissance et de traitement des huiles, les machines- associés les disjoncteurs généraux de protection des services
outils ; auxiliaires ;
— le matériel de manutention : pont roulant, portique ; — de la source à courant alternatif secouru, composée d’un
— les circuits d’éclairage des installations extérieures et des groupe électrogène GE et de son armoire de contrôle et de transfert ;
bâtiments ; — de deux jeux de barres I et II de distribution des courants
— le chauffage des locaux. alternatifs ;
— d’un dispositif de permutation automatique PA des sources à
courants alternatifs du réseau et du groupe électrogène.
4.2 Degré de sécurité à obtenir Ces équipements d’auxiliaires sont regroupés dans les locaux d’un
bâtiment autonome, appelé bâtiment d’unité auxiliaire, ou sont
installés dans les locaux du bâtiment de commande dans le cas de
Les services à assurer ne le sont pas tous avec le même degré postes de faible importance.
de sécurité ; on distingue pour l’alimentation en énergie électrique :
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Exceptionnellement, si le poste ne comporte pas de telles sources ■ Les circuits à courant continu destinés aux équipements de télé-
ou si leur nombre est insuffisant, les jeux de barres peuvent être communications (téléconduite) en bâtiment de commande sont
alimentés soit par des transformateurs 90 ou 63 kV/20 kV alimentant alimentés par deux chargeurs, dont un seul est en service et recharge
le poste de distribution situé dans l’ouvrage, soit par un raccorde- une batterie de secours de 48 V dite télécommunication.
ment avec une ligne émanant du réseau local de distribution.
Le raccordement de l’unité à une deuxième source de courant
alternatif n’est pas indispensable dans les postes de faible impor-
tance ne comportant qu’un seul transformateur de puissance. 5. Perspectives d’avenir
4.4.2 Alimentation de secours à courant alternatif Les évolutions en cours visent à mettre en place la technologie
DAPHNÉ pour tous les niveaux de tension de 400 kV à HT.
Pour pallier les cas de défaillance des alimentations normales à L’étape suivante sera la numérisation du système de contrôle-
courant alternatif, le deuxième jeu de barres (ou l’unique jeu de barre conduite des postes ; cette étape a été matérialisée par le projet PAN-
dans le cas d’une alimentation unique) est secouru par un groupe DOR (Postes à Automates Numériques et Disjoncteurs à Ouverture
électrogène Diesel, d’une puissance de 63 kVA, à démarrage auto- Rapide). Ce projet a été lancé par Électricité de France pour suivre
matique, qui permet d’assurer sa réalimentation dans un temps l’évolution des techniques numériques, afin d’étudier leur applica-
approximatif de 10 s. tion au contrôle-conduite des postes à très haute tension et participer
activement à l’évolution des réducteurs de mesure et des disjonc-
teurs. L’objectif ultime est la mise en œuvre du concept de poste
4.4.3 Alimentations à courant continu numérique intégré, c’est-à-dire l’installation d’un ensemble de
micro-calculateurs spécialisés, interconnectés par des systèmes de
■ Les circuits à courant continu destinés aux équipements de transmission de données et réalisant toutes les fonctions de
contrôle (protections, automates), de conduite (synoptique) et de contrôle-conduite et de diffusion de mesures.
surveillance (consignateur d’états) des tranches BT et aux équipe- Le projet SINAPSE (Système Intégré Numérique pour l’Automa-
ments de commande des disjoncteurs et sectionneurs sont tisation des Postes des Systèmes Électriques) est une première
alimentés : concrétisation des investigations du projet PANDOR. Dans un
— soit, pour les postes sans interface (filerie ARIANE), par deux premier temps, son objectif est la réalisation de prototypes numé-
chargeurs dont un seul est en service et recharge une batterie de riques industriels, destinés à assurer :
secours de 127 V ; — les fonctions centralisées du poste, appelées fonctions de
— soit, pour les postes 400 et 225 kV en fileries DAPHNÉ, BRISEIS niveau 2 (conduite locale sur écran, consignation d’état, automa-
et CYNTHIA : tismes centralisés) ;
• en bâtiment de commande, par deux chargeurs, dont un seul — la liaison vers le niveau supérieur (téléconduite vers le PCG) ;
en service alimente le synoptique, le consignateur d’états et recharge — les fonctions au niveau de la tranche, appelées de niveau 1,
une batterie de secours de 48 V, dite batterie centrale, concernant l’acquisition et la restitution des informations, leur data-
• en bâtiment de relayage, par un chargeur qui alimente les tion, certains traitements locaux, la conduite locale décentralisée et
équipements de contrôle, la commande des disjoncteurs et les automatismes de tranche ;
sectionneurs des tranches (deux tranches dans le cas de la figure 10) — les échanges entre les équipements de niveau 1 et de niveau
et recharge une batterie de secours de 48 V ; 2 effectués sur un réseau local interne au poste.
— soit, pour les postes HT en filerie DAPHNÉ HT, en bâtiment Dans ce cadre, les protections contre les défauts d’isolement
d’alimentation continue, par quatre chargeurs (dont trois en service) restent extérieures au système et classiques. Ces équipements sont,
qui rechargent une batterie de secours de 125 V et deux batteries dans un premier temps, reliés à SINAPSE par une interface classique
de secours de 48 V ; (borniers). De même, l’interface vers l’appareillage à haute tension
— soit, pour les postes HT éloigné (échelon HT des postes reste classique.
225 kV/HT) en filerie DAPHNÉ HT lorsqu’il n’y a pas de contrainte
de distance entre les équipements de réseau et le bâtiment de Dans le prolongement du projet SINAPSE, l’objectif technique du
relayage, comme dans le cas des postes 400 kV et 225 kV en filerie projet ICARE (Interface de Communication entre l’Appareillage, les
DAPHNÉ, BRISEIS et CYNTHIA, c’est-à-dire par deux chargeurs en Réducteurs de mesure et les Équipements numériques de tranche)
bâtiment de commande (un seul en service) et par un chargeur par est la mise en œuvre d’un système expérimental de communication
bâtiment de relayage, chacun de ces chargeurs alimentant, en numérique entre les équipements de la tranche HT du poste, dits
secours des batteries 48 V. de niveau 0, et les équipements de la tranche BT du niveau 1.
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